Vente aux enchères : Exceptionnel tableau de LYONEL FEININGER
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Vente aux enchères : Exceptionnel tableau de LYONEL FEININGER
C O M M U N I Q U E D E P R E S S E Vente aux enchères : Exceptionnel tableau de LYONEL FEININGER UN TABLEAU DE LYONEL FEININGER, L’UN DES PLUS GRANDS ACTEURS DE L’AVENTURE DE L’ART DU XX E SIECLE, VENDU AU PROFIT DE L’INSTITUT CURIE ET DE DEUX AUTRES ORGANISATIONS, DIMANCHE 29 MAI 2011 A 19 H CHEZ ARTCURIAL HAFEN VON SWINEMÜNDE, 1915 Huile sur toile signée et datée en haut à droite «Feininger 1915» 75 x 101 cm Collection Hugo Simon, Berlin, Paris ‐ Collection Roger‐Jean Spiri‐Mercanton, Paris Paris, le 17 mai 2011. Sous le marteau de Francis Briest, un tableau de Lyonel Feininger, Hafen von Swinemünde (1915), sera vendu au profit de l’Institut Curie, du Secours populaire français et de la Fondation mondiale prévention et recherche SIDA – Unesco par Artcurial Briest‐ Poulain‐F.Tajan en collaboration avec l’étude Millon et Associés, lors de sa session d’importants Tableaux modernes et contemporains du 29 mai 2011. Cette œuvre spectaculaire et singulière, recueillie dans la succession Roger‐Jean Spiri, compte parmi les créations les plus remarquables de Lyonel Feininger. Elle s’inscrit dans une période charnière et féconde chez l’artiste, et apparaît comme l’une des créations les plus originales de l’avant‐garde allemande dans les années 1914‐1918. On le sait, Feininger était fasciné par la mer et les bateaux. Il captera dans un jeu subtil de plans transparents la profondeur des horizons, les variations de lumière sur la mer ou dans le ciel, sur le sable ou les façades des maisons. Hafen von Swinemünde avait appartenu au collectionneur berlinois Hugo Simon (1880 ‐ 1950), avant d’entrer probablement entre 1933 et 1941 dans la collection de Roger‐Jean Spiri (1908‐ 2007) à Paris. Les estimations de cette œuvre se situent entre 1,5 et 2 M €. « Les legs, donations et assurance‐vie sont une ressource essentielle pour l’Institut Curie puisqu’ils représentent environ 14 millions d’euros, soit 6,4% de nos ressources » explique Paul Caroly, Secrétaire général de l’Institut Curie. « Transformer ses biens en innovations contre le cancer est un formidable geste d’espoir pour tous les malades », souligne‐t‐il. D’ici 2015, l’Institut Curie entend multiplier par deux le montant des legs reçus. Il est en effet crucial de disposer de moyens supplémentaires pour prendre le cancer de vitesse et ainsi répondre aux enjeux de la cancérologie du XXI e siècle. Contacts presse : Institut Curie Artcurial Catherine Goupillon‐Senghor Armelle Maquin Tél. 01 56 24 55 24 Tél. 06 11 70 44 74 [email protected] [email protected] LYONEL FEININGER (1871 – 1956) Peintre, dessinateur, graveur, Lyonel Feininger est considéré comme l’un des artistes expressionnistes majeurs en Allemagne dans la première moitié du e XX siècle. La présence de Lyonel Feininger sur la scène artistique allemande, puis américaine, est singulière, à l’égal de celle de ses compagnons de route que furent Paul Klee, Wassily Kandinsky et Alexej von Jawlensky. Il fut, dans sa vie comme dans son œuvre, un passeur exceptionnel entre l’avant‐garde germanique et les nouvelles formes d’expression modernes au Etats‐Unis au cours du XXe siècle. Né à New York en 1871 de parents musiciens d’origine allemande, Feininger est contemporain de Marie Curie, née à Varsovie en 1867. Outre un lien profond avec la nature et l’amour de la mer, originalité, conviction et audace rapprochent le peintre et la scientifique, qui font tous deux figures de précurseurs dans leur domaine. Tout comme Marie Curie qui marquera des générations de scientifiques et de femmes, et plus largement la science et la médecine du XXe siècle, Feininger marquera les jeunes peintres de la nouvelle école américaine et la peinture du XXe siècle. L’Institut Curie associe le plus grand centre de recherche français en cancérologie et deux établissements hospitaliers de pointe. Pionnier dans de nombreux traitements, l’institut est référent pour les cancers du sein, les tumeurs pédiatriques et les tumeurs de l’œil. Il assure la diffusion d’innovations médicales et scientifiques aux niveaux national et international. Fondé en 1909 sur un modèle conçu par Marie Curie et toujours d’avant‐garde, « de la recherche fondamentale aux soins innovants », l’Institut Curie rassemble 3 000 chercheurs, médecins, soignants, techniciens et administratifs. Il accueille 11 000 patients et réalise 160 000 consultations chaque année. Fondation reconnue d’utilité publique, l’Institut Curie est habilité à recevoir des dons et des legs. Les ressources issues de la générosité privée, qui représentent 9% du budget, permettent d’accélérer l’innovation dans la recherche et les soins, au bénéfice des patients. Pour en savoir plus : www.curie.fr Expositions publiques chez Artcurial : jeudi 26 mai 11h‐19h ‐ vendredi 27 mai 11h‐19h ‐ samedi 28 mai 11h‐19h ‐ dimanche 29 mai 11h‐19h HUGO SIMON (1880‐1950) : UN PHILANTHROPE COLLECTIONNEUR Banquier et homme politique de confession juive, Hugo Simon était un fervent démocrate et défenseur de l’art de son temps, soutenant financièrement des éditeurs et marchands comme Paul Cassirer, accueillant dans sa demeure berlinoise des artistes, des écrivains et des intellectuels tels que Bertolt Brecht, Erich‐ Maria Remarque, Thomas Mann, Oskar Kokoschka, George Grosz, des éditeurs comme Samuel Fischer, des scientifiques comme Albert Einstein. De 1919 à 1933, il siège à la commission d’achat de la Nationale‐ Galerie de Berlin où son rôle sera déterminant pour l’enrichissement des collections d’art moderne. Après la prise du pouvoir en Allemagne par les Nazis, Hugo Simon et sa femme émigrent en Suisse puis arrivent à Paris en 1933. Là il recréait une nouvelle banque et s’implique dans l’assistance aux réfugiés notamment à travers le Rothschild Committee et la Société des Amis de France. Avec l’arrivée des forces nazies en France en juin 1940, il trouve refuge avec sa femme à Marseille et sous les pseudonymes d’Hubert et Garina Studenic, ils immigrent en février 1941 au Brésil. Il meurt à Sao Paulo en 1950. Sa collection a connu diverses destinées. Si une grande partie de celle‐ci fut confisquée avec tous ses biens par les autorités nazies en octobre 1937, une autre partie fut négociée par Hugo Simon à travers un ou des intermédiaires en France et en Suisse, notamment auprès de musées dont le Kunsthaus de Zurich et le Kunstmuseum de Bâle. Ainsi la fille d’Hugo Simon déclarait en 1981 que son père avait vendu un certain nombre d’œuvres pour régler des dettes et qu’elle ignorait tout du destin de celles exposées en 1928 à Berlin. Hafen von Swinemünde a été acquis par Roger‐Jean Spiri à Hugo Simon dans la seconde moitié des années 1930. ROGER‐JEAN SPIRI (1908‐2007) : LE CINEASTE PHILANTHROPE Roger‐Jean Spiri est une figure de l’industrie française du cinéma de l’entre‐deux guerres. Ce collectionneur avisé, disparu en 2007 sans laisser de descendance, a légué cette œuvre remarquable de Lyonel Feininger à trois instituts reconnus d’utilité publique : L’Institut Curie, le Secours Populaire Français, la Fondation Mondiale Recherche et Prévention Sida ‐ Unesco. Cet acte d’une grande générosité fait écho, par‐delà les années, à l’humanisme d’Hugo Simon.