Mille façons de se former en agriculture

Transcription

Mille façons de se former en agriculture
▼
Lait bio : une demi-journée pour vous informer
Gestion
Faire le bon
choix en
élevage bovin
n° 2766 • 25 février 2011 • hebdomadaire
Enseignemen
www.lepaysan.net
t
Syndicalisme agricole
Des
désaccords
tenaces p. 4
Forum social mondial
▼
La souveraineté
alimentaire
au centre des
débats p. 3
s
n
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a
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Mille
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m
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de se
e
r
u
t
l
u
c
en agri
DOSSIER
6 à 10
p
Filière laitière
Ça râle
chez Sodiaal p. 5
Dans cette édition,
un encartage
AGRAM
▼
▼
p. 2
▼
Lire p. 16
Gros bovins : ça monte
C’est surtout en réformes
laitières que les prix augmentent, en raison d’une
meilleure qualité, mais cette
hausse devrait se généraliser avec la réouverture des
restaurants scolaires.
COURS ET TENDANCES
3,26
Vache «R3»3,26  (+0,01)
2011
3,6
2010
3,5
2009
3,4
3,3
3,2
3,1
2010
2011
2009
3,0
2,9
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53
2,71
2,27
128
5,81
1,26
▼
A C T U A L IT É
Gestion
Bovins lait et viande :
des filières en transition
Tout comme celle des grandes cultures, les filières des bovins allaitants et laitiers sont en pleine
évolution, en raison de facteurs économiques mondiaux, mais aussi parce que la société et ses
modes de consommation changent. Les éleveurs doivent appréhender tous ces mécanismes
pour s’adapter à la demande.
«L
« Un langage
de salariés »
Au niveau mondial, le
responsable national de la
veille économique du réseau
CER France constate que
la demande est croissante,
notamment grâce à la
consommation en hausse en
Asie du sud-est et en Chine (une
hausse de consommation de
1 kg par habitant, en Chine,
suffirait à provoquer une
augmentation de la demande
de 1,5 millions de tonnes).
« Dans le secteur laitier, je
constate que les producteurs
ont perdu leur langage de chefs
d’entreprise pour endosser
celui de salariés : ils ne parlent
pas de « facture de lait »,
mais de « paye de lait ». Ils ne
disent pas non plus « refus de
vente », mais « grève du lait ».
Cela dénote à quel point les
éleveurs ont perdu le contrôle
de leur production… Au niveau
mondial, la consommation
augmente régulièrement. En
France, 55 % de la collecte
est valorisée dans le pays,
le reste étant soumis à la
concurrence internationale. En
2008, la consommation a été
supérieure à la demande, ce
qui a été à l’origine de la baisse
des prix, mais désormais, la
consommation est repassée
devant, et les cours repartent
en hausse. Pour réguler les
marchés, un système de
contrats est proposé. Je ne suis
pas certain que les contrats
verticaux soient la meilleure
solution : il faudrait plutôt des
ententes horizontales au sein
de la filière. »
Jean-Marie Seronie évoque
plusieurs pistes pour permettre
aux producteurs allaitants et
laitiers de continuer à vivre de
leur activité :
- Être et rester compétitif (baisser
les coûts en exploitant l’herbe
au maximum , travailler le plus
efficacement possible pour
améliorer la valeur ajoutée
par unité de travail, augmenter
la vitesse de rotations des
capitaux en amortissant plus
rapidement, par exemple en
achetant le matériel à plusieurs)
céréales et de soja au Brésil,
selon les prévisions du
ministère de l’agriculture.
Ce record (+ 2,6 % par
rapport à 2009-2010)
serait lié à la hausse de
production, mais aussi
à de bonnes conditions
climatiques.
l’écologie. Les principales
mesures porteront sur la
protection de la biodiversité
marine (création d’une
liste des espèces à
protéger, durcissement
des conditions de rejet de
dragage dans les ports,
meilleure prise en compte
du préjudice écologique
dans l’indemnisation des
pollutions marines), et la
création de trois nouveaux
parcs naturels marins.
Récoltes
153 millions de tonnes :
c’est la prochaine récolte de
Mer
2011 sera l’année de la
mise en œuvre du Grenelle
de la mer, a déclaré
Nathalie Kosciusko-Morizet,
ministre chargée de
▼
Marges
L
es distributeurs sont régulièrement accusés d’augmenter
leurs marges, au détriment des producteurs. L’analyse des
marchés permet de démentir cette présomption, selon JeanMarie Seronie : « Le prix à la production est stable depuis une
dizaine d’années, alors que le consommateur dans le même
temps, a vu une augmentation de un euro le kilo de viande. Cette
hausse correspond au report des coûts liés aux réglementations
sanitaires et à la traçabilité, mais la grande distribution n’a
pas augmenté ses marges. Si l’on observe les marges sur
divers produits laitiers comme le lait UHT, le yaourt, le beurre et
l’emmental, on constate que celles des distributeurs n’évoluent
pas : c’est le transformateur qui fait changer la marge. C’était
donc une escroquerie, au moment de la crise du lait, de s’en
prendre à la grande distribution. C’est vers les industriels et les
coopératives qu’il fallait se tourner… » z
Pesticides
Une marche nationale pour
dire oui aux alternatives
aux pesticides est
organisée le 26 mars par
le mouvement Générations
futures, dans le cadre
de la semaine pour les
alternatives aux pesticides.
Ainsi, des marches seront
organisées un peu partout
en France et à l’étranger.
Pour plus d’information,
Tél. 01 45 79 07 59. z
▼
▼
Gazeux
Le soda light favoriserait
le risque d’accident
vasculaire, selon une étude
menée à New-York
dans le cadre du projet
Nomas, qui révèle que
les personnes buvant
quotidiennement ces
boissons accroissent le
risque d’accident de 61 %.
Édité par Presse & Éditions d’Auvergne, SARL au capital de 3 000 e, La Maison des Paysans,
Marmilhat, 63370 Lempdes, courriel : [email protected] ; Tél. 04 73 14 14 09 ;
Fax 04 73 14 14 10 ; • Gérants : Laurent FRAISSE , J.- Sébastien GASCUEL, J.-Paul QUINSAT ; directeur de la
publication : Laurent FRAISSE • Rédaction : Franck Denet, C. Nouzille - Favre d'Anne • PAO : Carole
2
- Pouvoir résister (gérer
ses réserves, ne pas tout
immobiliser en cas de bons
cours, choisir des systèmes
évolutifs…)
- Savoir bénéficier des hausses
(avoir des possibilités de
renouvellement pour pouvoir
produire plus en cas de
prévisions favorables, produire
de manière rentable en jouant
sur les prix de revient, les
prix d’équilibre et les coûts
marginaux…) z F. Denet
EN BREF
Canard
Les tarifs des magrets,
cuisses confites et foie gras
vont être revus à la hausse,
suite à l’envolée des cours
des céréales, annonce le
comité interprofessionnel
Cifog, évoquant une hausse
de 20 % du coût
de production (dont
l’aliment représente la
moitié) depuis juin 2010.
L’organisme préconise une
hausse de 12 % des prix
des produits finis.
▼
ensuite ils se sont rétablis et sont
restés stables. Pourtant, l’Union
européenne est déficitaire en
viande bovine, et ce déficit
s’accroît régulièrement, car
la production est en recul, ce
qui devrait provoquer une
hausse des prix. Mais ce
n’est pas le cas, en raison des
importations en provenance
du Mercosur. A mon sens, cette
importation est une décision
politique de l’Europe, qui veut
éviter une hausse des prix
pour les consommateurs (qui
risqueraient alors de se tourner
vers les viandes blanches). »
▼
▼
a filière de la viande
bovine traverse en ce
moment une phase
de transition dans la façon
dont elle est perçue par le
grand public, remarque JeanMarie Seronie du centre de
gestion Horizon. Un courant
de pensée croissant accuse
la consommation de viande
d’être dangereuse pour la
santé. Le végétalisme est aussi
porté par les préoccupations
concernant le bien-être animal
et le réchauffement climatique
(20 % des émissions de gaz
à effet de serre seraient liés à
l’agriculture). Un phénomène
assez paradoxal : si une grande
partie des Français se méfie de
l’agriculture, la majorité aime
les agriculteurs : il suffit de voir
le succès des manifestations
« fermes ouvertes », du Salon
de l’agriculture, ou des lycées
agricoles, qui sont pleins
d’élèves non issus du milieu…»
Le prix de la viande bovine
est lié à ces contextes sociaux
qui jouent sur la demande,
mais aussi aux événements
sanitaires et aux décisions
politiques : « La crise de vache
folle avaient provoqué un
effondrement des cours, mais
BENDOTTI • Abonnements : 86 e/an pour 52 numéros (1,65 e le numéro), Isabelle GRIZIA, • Publicité :
AGRI-CENTRE, 03100 Montluçon, Tél. 04 70 02 53 53 ; Petites annonces et annonces légales :
LE PAYSAN D’AUVERGNE, 63370 Lempdes (“Le Paysan d’Auvergne” est habilité à publier les annonces légales
et judiciaires) • Imprimerie > RIVET PRESSE EDITION, Limoges. • Commission paritaire : 0914 T 83 598
25
février 2011
▼
A C T U A L IT É
Souveraineté alimentaire
Des terres et de la production agricole
Foncier
pour chaque pays
Dans le cadre du Forum social mondial organisé à
Dakar en marge de la réunion de Davos, une soirée
« Du local au global » était organisée le 10 février à
L’UPC (Université populaire et citoyenne), à ClermontFerrand. Une vidéo-conférence, en liaison avec la ville
africaine, qui a permis de rappeler les thèmes chers aux
altermondialistes.
C
▼
’est le 6 février, à
Dakar, que le Forum
social mondial a ouvert
ses portes, autour du thème
« les crises du système et des
civilisations », jusqu’au 11
février.
Et le grand responsable de
ces crises multiples, pour
les altermondialistes réunis
au Sénégal, c’est avant tout
le capitalisme qui souffre,
comme le dénonce le président
bolivien Evo Morales « d’une
crise financière, d’une crise
énergétique et… apporte une
crise alimentaire ».
C’est le fossé toujours plus
profond qui sépare les
populations riches des pauvres
que ce forum espère combler,
en inventant une nouvelle
façon de gérer le monde
pour le rendre plus juste,
plus équitable : un monde de
solidarité et de partage.
Depuis le premier Forum social
mondial, en 2001 au Mali, la
crise financière a prouvé au
monde entier que la loi des
marchés n’est pas infaillible,
et la crise économique a sans
doute renforcé le discours des
altermondialistes.
Ce contre quoi ce forum
mondial cherche à lutter, c’est
la spéculation alimentaire qui
prive les habitants de leurs
ressources. Souveraineté
alimentaire, autonomie
agricole sont des termes qui
reviennent régulièrement… À
l’heure où les prix des matières
premières sont au plus haut, il
semble urgent de laisser les
populations locales cultiver leurs
terres pour survivre, plutôt que
de les en priver pour alimenter
un marché mondial devenu
fou : les produits alimentaires
ne font plus survivre ceux qui les
produisent, mais engraissent
les boursicoteurs.
La question de la souveraineté
alimentaire faisait une
nouvelle fois partie des sujets
abordés le 10 février, comme
l’explique Claude Bogaert, de
l’association Semaine sociale :
« Nous avons déjà organisé
une soirée de ce type le 22
janvier, au moment où le forum
était en train de s’installer à
Dakar. Cela nous a permis de
réunir plusieurs associations
pour un travail commun.
Des ateliers ont abordé divers
sujets comme les migrants,
l’eau, le pillage de richesse et
la souveraineté alimentaire. »
Lors de la soirée du 10 février,
les participants sont entrés en
contact avec deux paysans
africains, qui ont évoqué leur
visite symbolique de l’île de
Gorée (c’est de là que partaient
les esclaves autrefois), ou
encore les problèmes des
pêcheurs locaux, qui se trouvent
confrontés à la concurrence des
grands chalutiers. Et bien sûr,
ces paysans ont pu aborder
avec tous les participants la
question de la souveraineté
alimentaire.
Chaque participant au forum
social s’accorde sur l’idée
que, pour qu’un État puisse
définir sa politique agricole
et alimentaire, le dumping
des pays tiers doit s’éteindre,
et qu’il est essentiel que les
pays parviennent à nourrir
leurs populations avec les
produits locaux, comme le
souligne la déclaration de
P
ermettre l’autonomie alimentaire des pays du Sud, c’est
aussi cesser l’accaparement des terres agricoles par ceux
du Nord, comme le rappel la Via campesina dans son
appel lancé à l’issue de ce forum mondial :
« Considérant que les agricultures paysannes et familiales,
regroupant la majorité des agriculteurs-trices du monde, sont
les mieux placées pour :
- répondre à leurs besoins alimentaires et ceux des populations,
assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des pays,
- fournir des emplois aux populations rurales et maintenir un
tissu économique en zones rurales, clé d’un développement
territorial équilibré,
- produire en respectant l’environnement et en sauvegardant les
ressources naturelles pour les générations futures.
Considérant que les récents accaparements massifs au profit
d’intérêts privés ou d’Etats tiers ciblant des dizaines de
millions d’hectares –que ce soit pour des raisons alimentaires,
énergétiques, minières, environnementales, spéculatives,
géopolitiques– portent atteinte aux droits humains en privant
les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorale,
et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production, en
restreignant leur accès aux ressources naturelles ou en leur
ôtant leur liberté de produire comme ils le souhaitent et qu’ils
aggravent les inégalités d’accès et de contrôle foncier des
femmes ;
Considérant que les investisseurs et les gouvernements
complices menacent le droit alimentaire des populations
rurales, qu’ils les condamnent à subir un chômage endémique
et un exode rural, qu’ils exacerbent pauvreté et conflits et qu’ils
contribuent à la perte des connaissances, savoir-faire agricoles
et identités culturelles ;
Considérant enfin que la gestion foncière, ainsi que le respect
des droits des peuples, sont d’abord sous la juridiction des
parlements et gouvernements nationaux et que ces derniers
portent la plus grande part de responsabilité dans ces
accaparements.
Nous en appelons aux parlements et aux gouvernements
nationaux pour que cessent immédiatement tous les
accaparements fonciers massifs en cours ou à venir et que
soient restituées les terres spoliées. (…) » z
l’Assemblée des mouvements
sociaux, en conclusion de ce
forum : « Nous exigeons notre
souveraineté de peuples pour
définir notre propre mode
de vie. Nous exigeons des
politiques qui protègent les
productions locales, qui rendent
leur dignité aux pratiques
rurales et qui conservent les
valeurs ancestrales de la vie.
Nous dénonçons les traités
néolibéraux de libre-échange et
exigeons la libre circulation des
êtres humains. »
z F. Denet
m o t d e la C o n f é d é r a t i o n P a y s a n n e
« Pour vous, le remède est pire que le mal ! »
T
elle est la question - constat
du procureur de la république
du tribunal de Thiers posée
aux huit interpellés de ce vendredi
matin du 18 février 2011. Huit
éleveurs, qui comme un seul
homme, ont pu développer
leurs arguments pendant plus
d’une demi-heure devant Mme
le juge. Beaucoup d’écoute de
la magistrate et sa greffière qui
ont voulu se faire une idée de la
25
février 2011
situation cocasse que vivent les
agriculteurs ayant préféré renforcer
l’immunité de leurs animaux en
2009 plutôt que de se livrer à une
vaccination aujourd’hui laissée
au bon vouloir de chacun. Dans
l’assistance une quarantaine de
collègues paysans, des citoyens,
des consommateurs soucieux
de leur nourriture, les maires
d’Escoutoux, de Châteldon…
Mme Annie Chevaldonné,
conseillère générale, intriguée
par l’acharnement judiciaire
s’interroge : « Je trouve lamentable
ces excès du ministère et les
dépenses qui en découlent alors
que la vaccination n’est plus
obligatoire ». Et de rajouter
sur les propos d’un agriculteur
qui relatait l’inquiétude des
consommateurs : « Ce devrait
être une priorité de savoir ce que
l’on mange, j’ai l’impression que
beaucoup d’entre nous prennent
plus de soin et d’informations pour
acheter de l’électroménager que
leur bifteck !... »
Les éleveurs ayant mis en valeur
avec brio leur bon sens paysan,
Maître Kiganga a parachevé la
défense en citant : « Ceux-ci sont
traduits en justice comme des
délinquants alors qu’ils ont prouvé
qu’ils avaient depuis le début
raison ! ». z Collectif FCO et Conf63
3
▼
A
ACC
TU
TAU
L IT
A ÉL IT É
Syndicalisme agricole dans le Puy-de-Dôme
De l’affrontement à l’évitement
Jeudi 17 février, le retour sur le passé du syndicalisme agricole, si singulier dans notre
département, aura attisé des braises encore chaudes. Si les deux syndicats ne s’affrontent plus
aussi ouvertement qu’ils ont pu le faire autrefois, chacun a du mal à digérer le passé. Il faut dire
que les enjeux du choix d’un modèle agricole sont toujours aussi importants…
C
’était un nouveau round
de joutes entre les
agriculteurs des deux
tendances syndicales qui était
(sans doute involontairement)
proposé par le Conseil général,
jeudi 17 février à l’Ecole
supérieure de commerce. Dans
le cadre de son exposition
sur le syndicalisme de 1864
à nos jours, le Département
avait organisé une conférence
sur le syndicalisme agricole
et invité un historien et deux
syndicalistes « acteurs de
l’histoire » à venir témoigner
de celle-ci.
Une conférence propre à
raviver les tensions toujours
existantes entre les deux
tendances syndicales — qui
se sont toujours affrontées
ardemment dans le Puy-deDôme ces soixante dernières
années — et dont le fondement des désaccords reste
aujourd’hui intact.
Journaux agricoles
▼
Le ton était donné. Les piques
lancées. Si la conférence
ne se voulait pas interroger
l’avenir de l’agriculture, mais
bien retracer l’histoire de son
syndicalisme, on en retiendra
surtout que les braises sont loin
d’être éteintes et les tensions
toujours bien présentes entre
les deux camps.
« Tout est en double
dans ce département »
R
oland Viel, Michel Debatisse. Telles sont les deux grandes
figures qui ont marqué l’agriculture du Puy-de-Dôme
dans l’histoire récente et dont Fabien Conord, historien,
rappelait rapidement les rôles.
« Jusque dans les années 1950, le syndicalisme puydômois suit
globalement le schéma national, expliquait-il à l’assemblée.
Mais ensuite, les agriculteurs du Massif central étant pour
la plus grosse partie des éleveurs et l’élevage étant en crise,
de grandes mobilisations vont voir le jour. La colère et la
contestation se cristallisent alors dans le Comité de Guéret,
dont la figure emblématique reste Roland Viel, agriculteur dans
le Puy-de-Dôme. Ce comité défend les intérêts des éleveurs du
Massif central et n’hésite pas, pour cela à barrer des routes. »
A cette époque la FDSEA du Puy-de-Dôme est donc déjà au
centre des contestations paysannes. Mais la tournure que
prennent les événements dans le département par la suite
est liée à une histoire d’opposition personnelle entre Michel
Debatisse, jeune syndicaliste et Roland Viel, président de la
Chambre d’agriculture. « Cette opposition de personnes et
de priorités pour l’agriculture — réforme des structures pour
Michel Debatisse et soutien des prix au travers des quantum
pour Roland Viel — vont agiter les campagnes puydômoise.
Cela donne lieu à des formes d’expression diverses,
et notamment à l’affrontement systématique au sein des
deux journaux que sont le Paysan d’Auvergne et l’Auvergne
agricole.
La déchirure entre les deux tendance est effective lors du
congrès de 1965 où apparaît une deuxième structure,
l’UDSEA, tandis que la FDSEA originelle est, elle, exclue de la
FNSEA.
Le basculement lié à la perte (serrée) de la Chambre
d’agriculture par la FDSEA en 1983 n’éteint pas la singularité
du département dans lequel restent, encore aujourd’hui, deux
courants puissants qui, s’ils ne s’affrontent plus directement,
s’ignorent largement.
Aujourd’hui encore, la FNSEA reste très contestée dans le
Puy-de-Dôme, plus qu’ailleurs. Tout est en double dans ce
département ! » z
z C. Nouzille - Favre d'Anne
▼
EN BREF
En campagne
Le président de la République
a inauguré le 48e Salon de
l’agriculture. Il a pris son temps
dans les allées du salon, tentant
de rassurer les éleveurs en
grandes difficultés. Lors d’une
table ronde avec des agriculteurs
triés sur le volet (et avec une
assistance totalement acquise
à sa cause, le ministère de
l’Agriculture ayant été chargé
de « garnir » les bancs,
selon Libération), il a également
écouté leurs difficultés et tâché de
4
Des tensions tenaces
répondre à leurs interrogations.
On est donc bien loin du « cassetoi pauv’con ! » de 2008, ou
de la visite discrète de l’année
dernière. « On voit que la
campagne électorale est bien
lancé », analyse Philippe Collin
de la Confédération paysanne.
« C’est une bonne visite, une
visite à la Chirac », aurait estimé
pour sa part Christian Jacob,
le patron des députés UMP
selon Libération.
Anti-pub
Alors que la campagne
de publicité « antiagriculture productiviste »
de FNE fait couler beaucoup
d’encre dans le monde agricole
furieux de se voir caricaturé
de la sorte, la Confédération
paysanne tient de son côté à
replacer les paysans comme des
victimes des politiques agricoles.
Pour elle, « les responsables de la
dégradation de l’environnement
sont aujourd’hui au pouvoir et
non dans les fermes ! » z
▼
▼
Certes, le faisait remarquer
Fabien Conord, historien à
l’université Blaise Pascal, « on
n’assiste plus aujourd’hui à
un affrontement direct des
deux forces en présence »,
affrontement relayé largement
en d’autres temps par les deux
journaux agricoles (le Paysan
d’Auvergne et l’Auvergne
agricole) qui s’invectivaient
l’un et l’autre. Désormais,
les hommes semblent avoir
décidé de s’éviter
plutôt que de
s’invectiver. Mais
la conférence de la
semaine dernière
était là pour nous
le rappeler :
les
rancœurs
des échecs, et
des
trahisons
restent toujours
bien présentes
dans chacune
des tendances
syndicales. Et
la tension était
palpable dans
l’auditorium.
Fabien Conord
le rappelait : la
singularité du
Puy-de-Dôme
c’est d’avoir eu,
Fabien Conord, historien,
retrace rapidement l’histoire syndicale
et d’avoir encore,
deux courants de pensée
radicalement différents (cf.
encadré). Et les deux invités
étaient là pour en témoigner.
Mais alors que Michel Thouly
insistait sur l’homme de la
terre qu’il avait été et sur le
rôle formateur qu’avait eu
le syndicalisme pour lui…
Bernard Favodon, moins
angélique de son côté,
exposait d’entrée de jeu le rôle
et la force de la FDSEA dans
le Puy-de-Dôme, ne manquant
pas de s’en prendre, ça et
là, au syndicat aujourd’hui
au pouvoir. « Nous étions
la gauche paysanne face
à la droite agricole »,
expliquait-il avec un petit
accent de provocation à une
salle cependant clairement
représentative de cette
fameuse droite agricole, venue
en force. « La FDSEA portait
l’esprit de la résistance. Chez
nous, il n’y avait pas de cumul
de mandats, contrairement à ce
qui se passe classiquement à la
FNSEA dont les administrateurs
cumulent fonctions syndicales
et fonctions économiques… »
actu foncier
Cantal
Publication effectuée en application des
articles L143-3 et R 142-3 du code rural
sur la publicité préalable aux décisions de
rétrocession Safer. La Safer se propose,
sans engagement de sa part, d’attribuer par
rétrocession, échange ou substitution tout ou
partie des biens suivants :
Laroquebrou 15 ha 83 a 95 ca, St Illide
16 ha 81 a 40 ca.
Les personnes intéressées doivent faire acte
de candidature par écrit au plus tard le 5
mars à Safer Auvergne, 27 rue Paul Doumer,
15000 Aurillac - Tél. : 04 71 48 34 75
25
février 2011
▼
A
ACC
TU
TAU
L IT
A ÉL IT É
Coopération laitière
Ça râle chez Sodiaal
Alors que Sodiaal s’apprête à proposer le double prix-double volume à ses producteurs
(Cf. PA de la semaine dernière), le ton monte chez certains éleveurs. Pour Patrice Faucher,
laitier à Sauxillanges, ces décisions ne sont que l’aboutissement d’une politique qui échappe
de plus en plus aux éleveurs de la base. Il appelle tous les administrateurs des conseils
d’administration locaux à démissionner en masse pour montrer leur désaccord.
jusqu’à 70 % de mon quota
puis 200 euros au-delà. Limiter
la production à la base, c’est
s’assurer de faire remonter
les prix. Et produire moins sur
chaque ferme cela réglerait de
nombreux problèmes de temps
de travail, d’investissement…
Nous pouvons
revenir en
arrière sur ces
histoires de
double quota
On entend votre détresse,
mais que suggérez-vous
aujourd’hui ?
J’appelle l’ensemble des
administrateurs de Sodiaal
à démissionner en masse
des conseils d’administration
locaux afin de faire se poser
des questions à la direction.
Car avec une telle politique,
je ne sais pas si nous pourrons
encore livrer notre lait demain.
Regardez l’histoire du rachat
d’Entremont, par exemple.
Cela n’intéressait personne et
Sodiaal essaye de nous faire
croire que l’Etat l’a forcé à le
reprendre. C’est un mensonge
de plus. Pour moi, Sodiaal voit
surtout qu’il y a possibilité de
produire facilement du lait dans
Mayenne, en Sarthe, dans la
Manche, dans l’Orne… partout
les éleveurs exigent que « que
la production française soit
privilégiée ».
Sima 2011
Dès son ouverture, le Sima
aurait connu une forte
affluence informe la France
agricole. L’ambiance est
au beau fixe et le regain
d’optimisme des céréaliers
est palpable au détour des
allées. L’hebdomadaire
souligne toutefois que
les outils et accessoires
sont plus prisés que les
automoteurs.
TIC
Le formulaire de
remboursement partiel de
la TIC pour l’année 2010
est disponible en mairie,
ou accessible sur les
sites www.puy-de-dome.
equipement-agriculture.
gouv.fr ou
www.lepaysan.net z
▼
▼
février 2011
ces régions-là… au détriment de
notre lait à nous évidemment. Le
rachat d’Entremont accentuera
la désertification dans nos
campagnes auvergnates.
Quels pouvoirs avez-vous, vous
éleveurs, sur cette politique ?
Il ne faut pas oublier que les
administratifs qui inventent
tous ces systèmes, ce sont en
quelques sortes nos salariés !
Ils nous imposent de produire
de telle façon plutôt que de
telle autre. C’est intolérable.
Je ne comprendrais pas qu’un
éleveur cautionne encore cela.
Aujourd’hui, si aucun éleveur
ne bouge, la messe est dite. Il
n’y aura plus de producteurs
laitiers dans quinze ans dans
nos campagnes. Mais nous
sommes une coopérative. C’est
nous qui prenons les décisions.
Il n’y a pas l’Europe ou le
gouvernement français qui
nous oblige à quoi que ce soit
en la matière… Nous pouvons
donc revenir en arrière sur ces
histoires de double quota.
Une chose est sûre, si l’occasion
se présente, demain, je pars
chez un petit privé. On ne sera
sans doute pas d’accord sur
tout, mais au moins, je pourrais
le rencontrer et lui parler en
face. z C. Nouzille - Favre d'Anne
Les Établissements VACHER S.A
à Riom 63,
EN BREF
Manifestations
Les producteurs de porcs
ont lancé la semaine
dernière des actions pour
forcer les industriels et les
distributeurs à privilégier la
viande porcine d’origine dans
leurs fabrications et dans les
rayons. Ce sont notamment
des contrôles qui ont lieu dans
des camions, des cantines,
des grandes surfaces ou des
restaurants, pour exiger la
mention de l’origine de la
viande sur les emballages. En
25
dernier moment. Au final, nous
n’avons aucun regard sur cette
politique. Le plus regrettable,
c’est que c’est moi-même qui
ai informé les administrateurs
de mon secteur sur ce que nous
préparait Sodiaal… Un salarié
de Sodiaal m’en avait parlé !
Comment expliquez-vous qu’on
en soit arrivé là ?
Cela fait 27 ans que je vais
aux réunions tous les ans. Nous
étions d’abord la Coopérative
laitière d’Auvergne, puis RichesMonts et maintenant Sodiaal
union… Cela fait 27 ans que je
suis toutes ces transformations
et que je dis qu’on ne prend pas
la bonne direction. Mais voilà :
il fallait soit disant devenir une
région leader en lait Spot. En
Auvergne !!! Avec cinq AOC !!!
Si au lieu de cela on avait
maîtrisé les volumes et opté
pour une politique de qualité,
on vendrait du lait à 450 euros
aujourd’hui. Comment, dans
nos montagnes, avec les
handicaps qui sont les nôtres,
voulez-vous être compétitif sur
de la poudre ?
Sodiaal ne transforme qu’une
partie de sa collecte et ne peut
donc pas tout valoriser au prix
fort…
Je préférerais qu’on me dise
clairement d’entrée de jeu que
l’on n’a besoin que de 70 %
de mon quota et qu’on me le
paye 400 euros , plutôt que de
me dire que je peux produire la
quantité que je veux mais que
mon lait sera payé 300 euros
▼
▼
Comment ressentez-vous la
nouvelle politique de Sodiaal ?
On avait la flexibilité qui
nous handicapait, du fait des
volumes de lait industriel faits
par Sodiaal. Maintenant, on
nous en remet une couche avec
ce double quota. Et pas des
moindre !
Quant à la volonté de linéariser
les volumes sur l'année c’est
tout simplement irréaliste à
l’échelle de chaque exploitation. C’est une décision de
gens irresponsables. On peut
comprendre qu’un industriel
ait besoin de lait toute l’année,
on peut comprendre qu’il
incite certaines exploitations,
à l’échelle d’un bassin, à faire
des vêlages de printemps plutôt
que des vêlages d’automne.
Mais linéariser la production
de chaque éleveur, c’est
handicaper les deux systèmes,
vêlages de printemps et vêlages d’automne.
Sodiaal est pourtant votre
coopérative...
Nous avons affaire à une
coopérative qui n’en a que le
nom. Une coopérative qui a
été menée par des agriculteurs
(hélas !) au point où nous en
sommes aujourd’hui.
Nous, éleveurs de la base,
nous ne connaissons pas les
administrateurs du national.
Nous avons totalement perdu
la main dans la direction
de notre outil. Toutes ces
décisions se font en haut lieu.
Et la base n’est avertie qu’ au
Organise une Journée
d'Information et Démonstration :
Le Guidage G.P.S.
En collaboration avec ESPAD,
distributeur agréé de G.P.S TRIMBLE .
Le Vendredi 4 mars 2011 à 9 h,
Au Lycée Gustave Eiffel,
44 rue Jules Bertin
03800 Gannat.
Le G.P.S TRIMBLE est compatible
avec tous types de matériels agricoles.
5
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ITsÉ f ace t t e s d e l’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le
DOSSIER
On peut accéder à l’enseignement agricole de différentes façons :
depuis le parcours classique du lycée agricole jusqu’à l’enseignement
par correspondance en passant par l’alternance, toutes les voies existent
pour répondre aux besoins de chacun. Au mois de mars, de nombreux
établissements ouvrent leurs portes pour expliquer leurs spécificités.
Formations en agriculture
Et pourquoi pas
par correspondance ?
Souple et peu contraignante, la formation par
correspondance se décline aussi dans le milieu agricole.
Elle intègre, en plus des cours et des travaux écrits à
distance, plusieurs sessions de regroupement pour
effectuer les travaux pratiques.
C
omme l’enseignement
général, l’enseignement
agricole
décline
ses outils pour passer
qualifications et diplômes par
correspondance.
D’un point de vue formel, il y
a des cours, des devoirs et des
travaux à rendre selon un plan
de travail établi sur l’année.
De plus, une obligation de
regroupement permet aux
stagiaires de se retrouver
plusieurs fois par an afin de
procéder aux travaux pratiques
et de faire le point sur l’avancée
de leur cursus.
Ces relations bien que
très espacées sont jugées
indispensables au bon
déroulement de la formation
par Bernard Berthaud,
responsable du Centre national
d’enseignement agricole par
correspondance (Cneac).
« Le mélange des âges et des
motivations font que les jeunes
ne sont pas considérés comme
des scolaires boutonneux, mais
comme de jeunes adultes. De
leur côté, ils apportent un peu
d’ambiance et de fraîcheur aux
stagiaires plus expérimentés ! »
L’obligation de stage inhérente
à la formation agricole reste
toutefois présente. Mais selon
un système bien plus souple que
dans l’enseignement classique.
« Au lieu que les stagiaires ne
partent tous à la même période
de l’année, le stage peut se
dérouler sur plusieurs périodes,
au moment le plus opportun
pour le stagiaire et pour son
maître de stage… »
La souplesse, c’est donc
se qui caractérise ce
mode d’apprentissage qui
correspond aux plus jeunes
comme aux plus âgés. « Nous
nous adressons à des stagiaires
qui ont cette année entre 15
et 68 ans !, admire Bernard
Berthaud. Pour ce qui est des
scolaires, ils viennent nous
voir parce qu’ils sont plus ou
moins allergiques au lycée, ou
simplement parce qu’ils veulent
travailler sur la ferme de leurs
parents en même temps. Quant
aux adultes, ils passent par
la formation à distance soit
parce qu’ils ne correspondent
pas aux critères d’âge des
formations « classiques »,
soit parce qu’ils travaillent à
l’extérieur et ne peuvent pas
suivre un enseignement en
salle. »
Le panel de formations est
large : bepa, bac pro, ou
encore BTA, bac techno
Dates des Portes ouvertes
en Auvergne
Allier
EPLEFPA du Bourbonnais à
Moulins, samedi 2 avril de
10 h à 17 h
EPL Durdat Larequille, samedi
19 mars de 9 h à 17 h 30
LEAP Claude Mercier du
Mayet de Montagne, samedi
26 mars
Cantal
EPL Aurillac, samedi 26 mars
de 9 h à 17 h
EPL Saint Flour, samedi 26
mars de 9 h à 17 h
LEPRP St-Vincent de Saint
Flour, samedi 26 février de
10 h à 17 h
LEAP St-Joseph de Maurs,
samedi 26 mars
Haute-Loire
EPL Brioude Bonnefont,
samedi 19 mars de 9 h à
17 h 30, site de Bonnefont samedi 26 mars et samedi 21
mai de 13 h 30 à 17 h 30,
site de Saugues
E P L E F PA d ’ Y s s i n g e a u x ,
samedi 19 mars de 10 h à
17 h
ISVT de Vals Près Le Puy,
samedi 19 mars, de 9 h à
19 h
CPEA d’Yssingeaux, vendredi
18 mars, de 14 h à 19 h et
samedi 19 mars de 10 h à
12 h
ou BTSA… Le CNPR et le
Cerca proposent même des
formations supérieures type
BTS, licence pro ou ingénieur.
Tout le monde peut donc y
trouver son compte.
« Nous ne sommes pas
concurrents avec les lycées
agricoles ou les autres
Puy-de-Dôme
EPL Clermont Ferrand
(Marmilhat), samedi 19 mars
de 9 h à 12 h et de 13 h à
17 h, et samedi 14 mai de 9 h
à 12 h et de 13 h à 17 h
EPL Rochefort Montagne,
samedi 19 mars de 9 h à 17 h
et samedi 28 mai de 9 h à
17 h
EPL des Combrailles, samedi
2 avril sur ses deux sites
(St-Gervais d’Auvergne et
Pontaumur)
LPPER de Vernet la Varenne,
samedi 26 mars de 10 h à
19 h
LEAP d’Ennezat, samedi
26 mars
LAEP Saint Joseph du Breuilsur-Couze, vendredi 18 mars
de 16 h à 19 h et samedi 19
mars de 9 h à 17 h
Les portes ouvertes de toutes
les MFR d’Auvergne auront
lieu le samedi 26 mars.
(Dans l’Allier : MFR de
Limoise, MFR de St Léopardin
d’Augy, MFR de Saligny sur
Roudon, MFR d’Escurolles.
Dans le Cantal : MFR de St
Flour, MFR de Mauriac, MFR
de Marcoles. Dans la HauteLoire : MFR de Sainte Florine.
Dans le Puy-de-Dôme : MFR
de Gelles, MFR de Vernines,
MFR de Thuret). z
structures d’enseignement.
L’ e n s e i g n e m e n t
par
correspondance c’est une
alternative qui correspond aux
exigences d’une partie de la
population », estime Bernard
Berthaud.
z C. Nouzille - Favre d'Anne
Trois centres en France proposent de l’enseignement agricole
par correspondance : le Cneac à Argenton-sur-Creuse (36),
le CNPR à Lempdes (63) ou le Cerca à Angers(49).
Plus d’infos sur leurs sites internet.
- BEPA RENOVE (adultes et autres)
- BAC PROF (CGEA; PV ; TP ; TCV ; SMR)
- BAC TECHNO STAV
- BTA Gestion faune sauvage
- BTSA (ACSE ; Am-Pays : Viti-Oeno ; S.E.R.)
Mail : [email protected]
6
web : www.cneac.fr
25
février 2011
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DOSSIER
Maison familiale et rurale
Un pied en classe et
l’autre dans une ferme
L’alternance, c’est la force des MFR. En proposant à des
jeunes de se frotter à l’entreprise deux semaines par mois,
les MFR répondent à la demande d’une partie d’entre
eux : celle de donner un sens concret à leur scolarité.
F
aire le choix de
l’enseignement agricole en
Maison familiale et rurale
(MFR), c’est avant tout faire
le choix de l’alternance. Car
c’est bien ce qui caractérise
ces associations implantées en
milieu rural. « Chez nous, tous
les savoirs partent du terrain,
explique ainsi Christophe
Bossaron, le directeur de la
MFR de Gelles. Nos élèves
commencent par faire des
stages. Ils reviennent ensuite
en cours où l’on partage leur
expérience pour revenir à
de la théorie et à des savoirs
fondamentaux. »
En formant des jeunes de la
4e jusqu’au bac pro, les MFR
se prévalent ainsi d’immerger
leurs élèves dans la réalité de
l’entreprise et de les former à un
métier concret.
« Nous ne recevons pas
chez nous que des jeunes en
difficulté comme on en a trop
souvent l’image, explique
ainsi le directeur. Dans les
MFR, c’est un public classique
de l’enseignement agricole
avec des jeunes qui ont
envie de découvrir le monde
professionnel avant tout. Le
travail en entreprise donne en
effet du sens à leur scolarité.
D’ailleurs, ceux qui ont trop de
difficultés ne sont pas non plus
à l’aise avec l’alternance. »
« Le travail
en entreprise
donne du sens à
la scolarité »
Dès la 4e,et à condition d’avoir
14 ans, il est donc possible
d’intégrer une MFR. « La 4e
et la 3e sont des classes de
détermination d’orientation.
En 4e, les élèves suivent des
stages dans différents métiers
en fonction de leurs motivations
puis en 3e dans un métier en
particulier qu’ils ont choisi, en
variant toutefois les entreprises
pour découvrir des univers
différents. De la 2de au Bac
pro, ce sont ensuite des stages
en exploitations agricoles que
nous proposons. »
Contrairement aux deux autres
Toutes les offres d’entreprises à reprendre en zone rurale sur l’Auvergne sur
www.lepaysan.net
page Paysan Futé - chapitre Commerce
26
MFR du Puy-de-Dôme (Vernines
et Thuret), qui se consacrent
au service en milieu rural et
au service aux personnes, la
MFR de Gelles a en effet une
vocation agricole. Son objectif,
c’est donc de former de futurs
agriculteurs.
« Vu que nous proposons
désormais le bac pro*, certains
de nos élèves tenteront peutêtre de faire un BTS, et d’autres
passeront sans doute par
une phase de salariat. Mais
l’installation agricole sera au
bout du chemin dans la plupart
des cas. »
Et cette installation sera facilitée
par une importante expérience
professionnelle. « Notre force,
c’est l’alternance, insiste en
effet Christophe Bossaron.
Grâce aux nombreux stages,
nos élèves savent travailler
et s’adapter aux réalités de
différentes exploitations. Ce
sont des jeunes qui seront
rapidement autonomes. »
23
z C. Nouzille - Favre d'Anne
* Les MFR ne proposaient que le Bepa et
les CCTAR avant la réforme. La première
promotion de Bac Pro devrait sortir
l’année prochaine.
Les portes ouvertes des 12 MFR d’Auvergne
auront lieu le samedi 26 mars.
Spécialisation
d'initiative locale
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L’appui des organisations professionnelles agricoles, du pôle de compétitivité
« Céréales Vallées » et des instituts techniques (INRA, ARVALIS, LIMAGRAIN,
Sucrerie de Bourdon, Chambre d’Agriculture, ONIC, INAQ, EUREA, SANDERS…)
février 2011
Cueillette
Une formation en évolution
www.laep-breuil.com
25
17
La Spécialisation d’initiative locale « Cueillette des plantes à
parfum, aromatiques et médicinales », proposée par le CFPPA
de Marmilhat, n’a cessé d’évoluer. « Ainsi, le déroulement de
la formation 2011, du 3 juin au 17 décembre, répondra aux
besoins de la filière et ira plus loin que la cueillette », explique
Odile Ravel, directrice du CFPPA. Cette formation se décline en
560 heures au centre et 350 heures en entreprise ; il est également
possible de ne participer qu’à certains modules. Chaque session
accueille au maximum 15 personnes, pour faciliter les travaux de
terrain. Unique en France, cette formation reçoit des candidatures
de tout le pays, et même de l’étranger (Belgique, Pays-Bas…).
Quant aux débouchés, ils sont multiples : cueilleur indépendant,
diversificationd’uneexploitationagricole,employédelaboratoire…
z F. Denet
7
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DOSSIER
Agro-alimentaire
Toutes les offres d’entreprises à reprendre en zone rurale sur l’Auvergne sur
Un diplôme qui ouvre
de nombreuses portes
Les études agricoles ne concernent pas que la production.
Les industries agro-alimentaires ont également besoin de
personnel qualifié. C’est l’objet du BTS STA que propose
le lycée Louis Pasteur de Marmilhat qui permet d’accéder
à des métiers multiples.
«S
ciences
et
technologie des
aliments » : c’est le
nom de ce BTS. Mais l’intitulé
de sa spécialité, « viande et
produits de la pêche », rebute
parfois les étudiants, comme
le remarque Alain Germot,
proviseur du lycée : « Les jeunes
s’imaginent que ce diplôme
conduit à des métiers où l’on
est directement en contact
avec la viande, comme dans
les abattoirs, mais ce n’est
pas le cas : l’enseignement
est scientifique, il vise plutôt à
des emplois de responsable ou
d’employé de laboratoire, et il
peut également permettre de
poursuivre des études (licence
professionnelle…). Ce BTS
concerne un secteur d’activité
très porteur. Nous avons un
bon taux de placement de nos
élèves. »
Les statistiques montrent en
effet que 20 % des détenteurs
de ce diplôme sont devenus
ingénieurs ou vétérinaires
(après la poursuite d’études),
18 % travaillent en production,
11 % en laboratoire, 7 %
dans le commercial, 18 %
ont intégré d’autres filières
de l’agroalimentaire… Car
la particularité de ce BTS,
c’est qu’il ouvre de larges
opportunités, dans la vie
professionnelle ou dans la
poursuite du cursus scolaire, et
dans des secteurs multiples, qui
« Il y a plus
d’offre que de
candidats ! »
vont de l’approche scientifique
à l’aspect commercial.
« Nous avons même eu des
jeunes qui suivaient cette
formation pour réaliser un projet
de reprise de l’exploitation
familiale avec création d’une
unité de transformation. »,
ajoute le proviseur.
Du reste, le témoignage de cet
ancien élève, aujourd’hui chef
de production, montre bien la
richesse de ce diplôme : « Le
BTS STA est une formation
enrichissante et un tremplin
pour la poursuite d’études
supérieures. J’ai acquis par
cette formation de nombreuses
connaissances, notamment via
des travaux de groupe dans
lesquels régnait l’entraide.
Un excellent souvenir ! Le BTS
STA m’a permis d’occuper des
postes de responsable qualité
et de chef de production dans
une PME. Je conseille aux
étudiants prêts à s’investir
de rejoindre cette filière en
recherche de jeunes diplômés
et pourvoyeuse de postes à
responsabilité. »
Ce BTS n’est proposé que
dans deux établissements en
France. Le recrutement est
donc assez large. Mais des
débouchés professionnels
existent dans notre région, où
les industries agro-alimentaires
sont nombreuses.
« C’est même une situation peu
courante que nous observons,
conclue Alain Germot. Ce
sont les entreprises qui nous
appellent, à la recherche de
jeunes diplômés. Il y a plus
d’offre que de candidats ! »
Pour mieux découvrir cette
formation, mais aussi toutes les
autres que propose le lycée de
Marmilhat, une journée portes
ouvertes vous est proposée le
19 mars.
z F. Denet
Le BTS STA en quelques points
Conditions d’admission
Les formations les plus adaptées sont
le Bac S et les Bacs tecnologiques STAV ou STL
Métiers
Ce diplôme mène à des emplois de responsable
de production, de responsable des chaînes
d’approvisionnement, de gestionnaire des
stocks de produits frais, de chef de produits en
grande distribution, de responsable qualité, de
technicien en organisme de recherche ou en
laboratoire…
Poursuite d’études
Écoles d’ingénieur, écoles vétérinaires,
licences professionnelles.
8
Stages
Les seize semaines de stage se partagent
entre :
- Quatre semaines de découverte de
l’environnement de la transformation ou
l’approfondissement de certains modules
- Douze semaines en entreprise avec projet
d’étude
Attribution du diplôme
50 % en contrôle continu (mathématiques,
informatique, projet écrit de communication,
anglais, économie, matières scientifiques,
rapport de stage) et 50 % en contrôle terminal
(deux épreuves de synthèse en français et
en sciences, une épreuve professionnelle
interdisciplinaire). z
www.lepaysan.net
page Paysan Futé - chapitre Commerce
FILIERE BOIS AMBERT
- BAC PRO Technicien de Scierie en 2 ou 3 ans
(après 1 CAP/BEP Métier du bois ou une 2nde Gle ou Tech.)
- CAP Conducteur de scierie en 1 ou 2ans.
- Stage rémunéré (du 22/09/11 au 15/06/12)
et certifiant de Bac Pro Technicien de scierie
(attention avoir + de 26 ans et être titulaire d’un bac).
PORTES OUVERTES le 25 (9h-18h) et le 26 Mars (9h-12h).
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63600 AMBERT
E-mail : [email protected]
Tél : 04 73 82 47 47 Site : www.cfambert.org
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organismes de recherche
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février 2011
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DOSSIER
Développement durable
La pédagogie passe
aussi par des actions concrètes
Suite à un appel à projet lancé auprès des lycées auvergnats, le Conseil régional a récompensé
plusieurs établissements pour des projets d’équipe relatifs à l’environnement. Parmi eux se
trouve celui d’Yssingeaux, qui s’est penché sur l’alimentation et la gestion des déchets.
«C
e projet a été porté
par un comité de
pilotage constitué
d’enseignants, de personnels
non enseignants, d’élèves et
de l’équipe de direction, relate
Maurice Chalayer, proviseur
du lycée. L’an dernier, un
travail a été mené sur le tri
sélectif, avec la récupération
du papier des salles de cours,
et des cannettes métalliques du
foyer des élèves. Le succès de
cette opération nous a incité à
aller plus loin… »
Franchir le pas entre le concept
et la concrétisation : c’est
ce qu’aura permis le travail
mené par des élèves du
lycée professionnel agricole
sur des thèmes concernant
l’environnement, mais aussi
l’agriculture. Pour répondre à
l’appel à projets, deux actions
ont été proposées :
- Alimentation
Le but de ce projet est de
valoriser une démarche de
proximité et de qualité au
niveau de la restauration
collective. Pour cela, des
circuits courts seront établis.
D’autre part, une sensibilisation
des lycéens à l’équilibre
alimentaire sera menée.
« Nous voulons favoriser
les produits locaux, frais et
de saison, indique Maurice
Chalayer. Tout d’abord,
en travaillant davantage
avec l’exploitation laitière
du lycée (l’an dernier,
nous avons déjà utilisé des
produits de l’exploitation, en
faisant abattre à l’abattoir
d’Yssingeaux quatre veaux
qui ont été découpés dans
notre atelier de transformation
avant d’être servis au
restaurant du lycée), mais
aussi en achetant nos légumes
à des maraîchers voisins, et
en intégrant davantage de
produits biologiques. Certes,
cette façon de s’approvisionner
complique la tâche, mais
les choses bougent (une
plateforme est notamment en
projet au Puy-en-Velay), et nous
voulons nous inscrire dans cette
dynamique. »
- Déchets
Il s’agit d’établir un tri
sélectif des déchets issus de
la restauration collective,
du centre équestre et de
l’exploitation. Ce projet prévoit
aussi d’intégrer au compostage
des effluents, pratiqué depuis
quelques années, d’autres
types de déchets provenant du
site (déchets de restauration,
déchets verts…).
D’autre part, une petite unité
de méthanisation va être
expérimentée, afin d’améliorer
l’autonomie énergétique de
l’exploitation.
« Les effluents d’élevage, aussi
bien des chevaux que des
bovins, sont compostés depuis
plusieurs années, affirme le
proviseur. En y ajoutant les
autres déchets fermentescibles,
nous allons réduire notre
quantité totale de déchets, et la
méthanisation nous permettra
de rendre l’exploitation plus
autonome, puisque l’unité
chauffera l’eau de la salle
de traite. C’est la société
Autom’élec, de Saint-Etienne,
qui nous fourni le matériel
(déjà en place depuis le 27
janvier) dans le cadre d’une
convention de partenariat.
C’est un échange gagnantgagnant : le matériel est gratuit
pour nous, et en échange nous
expérimentons ce digesteur,
que la société compte mettre en
vente auprès des agriculteurs,
en l’alimentant régulièrement
(avec du purin et 10 % d’huile
de friture) et en faisant des
relevés. Ce dispositif a aussi
un rôle didactique, pour les
élèves et pour les paysans qui
pourront assister à des journées
de démonstration (notamment
le 19 mars, lors d’une journée
portes ouvertes). »
L’évolution des approvisionnements et de la gestion
des déchets devrait se mettre
en place
prochainement,
dès l’ouverture de la nouvelle
unité de restauration, en
cours de construction. Un
programme aussi bien axé sur
le développement durable que
sur la pédagogie, comme le
conclue Maurice Chalayer :
« Nous voulons agir pour
l’environnement, mais aussi
sensibiliser les jeunes à une
dimension citoyenne, car ils
seront les acteurs de la société
de demain. »
z F. Denet
L’IFRIA recrute pour la rentrée 2011
L’alternance en agro-alimentaire : réelle opportunité de carrière
L’heure est aux choix d’orientation pour les jeunes. L’enjeu : se former à un métier offrant de réels
débouchés sur le marché de l’emploi. Une formation spécialisée en agroalimentaire associée à
une alternance en entreprise : voilà la clé de la réussite !
L’agroalimentaire, en croissance depuis plus de 10 ans et ce, même en période de crise économique, recherche des jeunes en particulier dans les domaines de la production, de la qualité ou
du commercial.
En témoigne Rodolphe Caillon : « Nous proposons des
formations en alternance sur les métiers recherchés par
nos entreprises partenaires. Trois formations répondent
à ces métiers : BP IA, BTSa STA et les formations commerciales. L’alternance est une formule appréciée des professionnels de l’agroalimentaire où les profils agricoles et
techniques s’intègrent très bien tout en restant proches
du monde agricole. De plus la majorité des entreprises
accueillent des apprentis car elles ont un vrai besoin en
recrutement à satisfaire. Ce sont des vraies opportunités
d’emploi qui s’ouvrent alors aux jeunes».
Rodolphe Caillon, directeur de l’Ifria Auvergne
L’Ifria propose des postes sur toute l’Auvergne en alternance dans des grands groupes ou des PME familiales.
Les entretiens de recrutements pour la rentrée 2011 ont
commencé. Avis aux candidats !
Candidatures / Infos
04 73 14 24 88
ifria-apprentissage.fr
Zoom sur les formations
- Brevet Professionnel Industries Alimentaires (BP IA) : agent de fabrication,
technicien de production, pilote de
machine automatisée...
- B TSa Sciences et Technologies des
Aliments : futur cadre technique, animateur qualité, technicien process….
- Technico commercial : commercial en
alimentation du bétail, négoce agricole,
coop. agricole ou Attaché commercial
en alimentation humaine, fromageries,
salaisons…. (après un Bac+2 agricole
ou commercial)
1 formation co-gérée avec PE développement Commercial
JOURNÉES PORTES-OUVERTES
25
février 2011
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DOSSIER
Bio
Les exploitations des lycées
ont un véritable rôle pédagogique
La pédagogie tient évidemment dans les cours donnés en classe, mais aussi dans les exercices
pratiques réalisés sur les exploitations. Ces exploitations sont la vitrine de l’enseignement
agricole et de l’évolution de l’agriculture. En convertissant la totalité de son exploitation en bio,
le lycée de Rochefort-Montagne fait un nouveau pas vers l’agriculture de demain.
«L
a partie ovine de
l’exploitation agricole
est en bio depuis une
dizaine d’années, explique
Émeline Batisse, professeur au
lycée de Rochefort-Montagne.
En ce qui concerne les vaches
laitières, nous avons entamé la
conversion, qui aboutira le 23
avril prochain. »
L’établissement poursuit donc
son évolution. La totalité de son
exploitation sera bientôt menée
en agriculture biologique, et
pourra servir de référence sur
la PRA (Petite région agricole).
Il s’agira aussi d’un outil
précieux pour les élèves : « Le
troupeau ovin se trouve à une
dizaine de kilomètres du lycée,
ce qui est moins pratique pour
les exercices pédagogiques.
Mais les vaches laitières sont
sur le site… »
La bio est-elle alors
complètement entrée dans
les mœurs ? Pas tout à fait,
confie Émeline Batisse : « En
écoutant les élèves, je me suis
rendue compte que certains
restent assez fermés à cette
agriculture. Ils sont imprégnés
par l’opinion de leurs parents…
Mais les choses vont sans doute
évoluer. Les élèves en classes
agricoles sont au contact de
ceux qui suivent la formation
d’aménagement du territoire,
et qui sont plus sensibles aux
valeurs de la bio. En tout cas,
si tous les élèves ne sont pas
attirés par cette agriculture, le
fait que notre exploitation soit
en bio ne les fait pas fuir ! »
« Il est vrai qu’on ressent encore
quelques réticences, ajoute
Jean-Claude Giraudet, chef
d’exploitation du lycée. Les
élèves ont des interrogations,
des craintes. Certains disent
que la bio produit moins. Cela
est vrai, mais il faut comprendre
qu’on vend plus cher. La
bio ne permet donc pas de
faire fortune, mais on gagne
autant qu’en conventionnel,
avec moins de dégâts pour
l’environnement. Cette
agriculture est encore assez
peu connue par les futurs
agriculteurs eux-mêmes, mais
on en parle beaucoup plus qu’il
y a cinq ou six ans. »
D’où le rôle pédagogique des
exploitations de lycées, pour
les élèves comme pour leurs
parents…
À l’origine, c’est une demande
de Sodiaal, qui recherchait du
lait bio, qui a poussé le lycée
sur cette voie.
« Sur nos 210 000 litres de
quota, 180 000 litres vont à
la coopérative, explique JeanClaude Giraudet. Avec le reste,
nous fabriquons du fromage. »
En effet, le lycée comporte
également une fromagerie, qui
permet aux élèves de s’initier
à la transformation (surtout
en fourme de Rochefort, mais
aussi en saint-nectaire). Une
activité sans doute appelée
à se développer : « Un projet
de coopérative fromagère est
en cours sur la communauté
de communes, et nous allons
y adhérer. La coopérative
prendra en charge l’affinage
et la vente des fromages, en
conventionnel et en bio. Pour
répondre à la demande, nous
devront produire davantage
de fourmes. De plus, le fait
de passer à la bio fait baisser
notre production de lait.
C’est pourquoi nous avons
en perspective d’augmenter
le troupeau d’au moins dix
vaches. Mais augmenter le
chargement (qui passerait
de 1,12 à 1,25 UGB / ha)
serait contradictoire avec une
conversion en bio (il faudrait
plutôt tendre vers 1 UGB / ha,
comme nous l’avons fait avec le
troupeau ovin). Pour que notre
système reste extensif, il va
donc falloir trouver du terrain. »
Pour l’heure, le lycée agricole
de Rochefort ne propose pas
de formation exclusivement
tournée vers la bio (même
si cette forme d’agriculture
est désormais abordée dans
tous les cursus), mais cette
conversion totale pourrait, d’ici
quelques années, le conduire
dans cette direction… z F. Denet
Expérimentation
O
utre cette conversion et le développement de son
activité laitière, le lycée de Rochefort travaille sur
un autre projet, comme le raconte Émeline Batisse :
« Nous allons participer au programme « Prairies AOC »
du Pôle fromager Massif central. Notre but sera de tester
l’influence du type de fertilisation organique sur la diversité de
la flore des prairies permanentes. Nous allons donc fertiliser
des prairies de manières différentes : avec du lisier, du lisier et
du compost, ou sans rien, puis nous allons comparer, pendant
cinq ans, les flores qui vont pousser. Les élèves vont bien sûr
participer, en faisant des mesures de rendement, en prélevant
des échantillons, en établissant des analyses de sol… » z
Une fromagerie au lycée.
Lycée des métiers de l'Environnement et de l'Agriculture
Le marchedial - 63210 Rochefort-Montagne
Tél. 04 73 65 82 89 - mél : [email protected]
www.lyceeagricolerochefortmontagne.fr
l
Section sportive activités physiques
de pleine nature, secourisme,
transformation fromagère,
LV2 : espagnol
10
Cadre et encadrement privilégiés
l
Au coeur du Parc des Volcans d'Auvergne, le Lycée vous propose des formations de qualité
avec un accompagnement éducatif, un encadrement et un suivi particuliers, des études
surveillées, un internat convivial (possibilité de rentrer dans sa famille le mercredi après-midi)
ainsi que de nombreuses activités sportives, culturelles et une exploitation agricole terrain
d'expérimentation et d'apprentissage (Vaches Laitières et Ovins).
l
Accueil dès la classe de 2nde
En seconde générale pour préparer des baccalauréats
généraux et technologiques (EATDD et SES).
En seconde professionnelle pour préparer des
baccalauréats professionnels.
JOURNÉES
PORTES OUVERTES
SAMEDI
19 MARS 2011
28 MAI 2011
Formations
Bac Professionnel Conduite et Gestion de l'Exploitation Agricole (CGEA)
Bac Professionnel Gestion des Milieux Naturels et de la Faune (GMNF)
Bac Technologique Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV)
BTS Gestion et Protection de la Nature (GPN)
l
Métiers de l'environnement ou de l'agriculture
Environnement, nature, pêche, faune sauvage, animation, gestion
et entretien d'espaces naturels.
Chef d'entreprise agricole, technicien, salarié du secteur de l'agriculture
et de l'environnement.
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février 2011
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Rendez-vous
Bal Trad
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Samedi 26 février, participez au Bal Trad, de la
salle des fêtes de Brousse.
- 19 h : spectacle « Le jour
où les poules eurent des
dents », par la compagnie
Maurel et Frères, à partir de
10 ans.
- 21 h : bal avec Maurel et
Frères et la Fringale.
Buvette et restauration sur
place.
Entrée 8 e, (-18 ans, gratuit)
Tél. : 04 73 72 03 34
Lait bio
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Bio 63 organise une demijournée d’information
ouverte à tous les éleveurs
sur la production laitière
biologique, lundi 7 mars
à 13 h 30, à la mairie de
Pontaumur.
Au programme :
le cahier des charges
Lait Bio (Paul Jourdan,
Chambre d’agriculture
63), les changements et
les exigences techniques
induits par le passage en
bio (Jean Zapata, EDE 63),
les besoins de la filière
(M. Pietri de Sodiaal, et
Mme Couval de Biolait).
L’humeur de Rosa
En voie de disparition
L
e Salon de l’agriculture est une bonne occasion de se poser cette question :
qu’est-ce qu’un paysan ? S’agit-il d’une personne qui produit, qui entretient
l’espace rural, qui agit pour l’environnement et le maintien de la biodiversité,
qui intervient sur le marché mondial, en circuit court ?…
Ces diverses définitions divisent les courants syndicaux, mais une valeur, qui
les unit tous, est contenue dans la définition du dictionnaire : le paysan est une
personne vivant du travail de la terre. C’est ce lien avec son terroir qui fait de
l’homme un paysan. Sa terre fait partie de lui, elle n’est pas un simple outil de
travail.
Mais l’agrandissement des exploitations nous conduit inexorablement au modèle
américain, où des agro-manager dirigent des employés qui accomplissent les
actes de culture et d’élevage. Ces gestionnaires d’entreprise ne se penchent plus
sur leur sol, ils ne posent plus les mains sur leur bétail.
Malheureusement, ce détachement menace notre agriculture : le jour où le contact
direct avec la terre et les animaux ne sera plus que l’affaire de salariés, on pourra
faire ce triste constat : il n’y aura plus de paysans en France… z Rosa Canina
À lire
Dans cet ouvrage,
Marcel Bénézit nous
propose d’apprendre
à vivre dans le respect
de la nature, du corps
et de l’esprit grâce
aux remèdes populaires. Loin de vouloir
être moralisateur, il nous enseigne les
savoirs ancestraux des charmeurs de
feu, des rebouteux et autres guérisseurs
à travers le pouvoir des plantes et
d’autres recettes collectées dans nos
campagnes. Des vertus du camphre à
ceux du charbon végétal en passant
par les œufs de caille, ce curieux de la
nature nous livre un témoignage sur les
savoirs et les traditions populaires.
Éditions De Borée 352 pages, 6,90 e z
Pulvérisation
▼
Participez à une journée sur
la réduction des volumes le
jeudi 17 mars à Marmilhat.
- De 10 h à 12 h : exposé
en salle (amphi Darpoux,
VetAgro Sup)
Avec Annick Jordan, Draaf
Auvergne, Chloé Malaval,
Chambre d’agriculture 63,
Vincent Polvèche, GIP Pulvé
et Benjamin Perriot, Arvalis.
- De 14 h à 16 h 30 :
démonstration sur le terrain
à la ferme de Marmilhat.
Avec Charles-Henri Layat,
FDCuma 63, Benjamin
Perriot, Arvalis.
Possibilité de repas sur
place.
Tél. 04 73 44 45 20
Entrepreneurs
L’assemblée générale des
entrepreneurs du Puy-deDôme se tiendra vendredi
4 mars à 9 h au restaurant
Les Sablons, route de Vichy
) Pont du Château.
Assemblée statutaire,
inter vention de Didier
Sarazin (Total Charvet)
sur le gazole non routier ;
intervention du CER France
Puy-de-Dôme Avenir sur
l’EIRL et l’EURL, commande
groupée d’extincteurs,
union régionale et congrès
national de 2012, apéritif et
repas . z
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février 2011