Mille façons de se former en agriculture
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Mille façons de se former en agriculture
▼ Lait bio : une demi-journée pour vous informer Gestion Faire le bon choix en élevage bovin n° 2766 • 25 février 2011 • hebdomadaire Enseignemen www.lepaysan.net t Syndicalisme agricole Des désaccords tenaces p. 4 Forum social mondial ▼ La souveraineté alimentaire au centre des débats p. 3 s n o ç a f Mille r e m r o f de se e r u t l u c en agri DOSSIER 6 à 10 p Filière laitière Ça râle chez Sodiaal p. 5 Dans cette édition, un encartage AGRAM ▼ ▼ p. 2 ▼ Lire p. 16 Gros bovins : ça monte C’est surtout en réformes laitières que les prix augmentent, en raison d’une meilleure qualité, mais cette hausse devrait se généraliser avec la réouverture des restaurants scolaires. COURS ET TENDANCES 3,26 Vache «R3»3,26 (+0,01) 2011 3,6 2010 3,5 2009 3,4 3,3 3,2 3,1 2010 2011 2009 3,0 2,9 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 2,71 2,27 128 5,81 1,26 ▼ A C T U A L IT É Gestion Bovins lait et viande : des filières en transition Tout comme celle des grandes cultures, les filières des bovins allaitants et laitiers sont en pleine évolution, en raison de facteurs économiques mondiaux, mais aussi parce que la société et ses modes de consommation changent. Les éleveurs doivent appréhender tous ces mécanismes pour s’adapter à la demande. «L « Un langage de salariés » Au niveau mondial, le responsable national de la veille économique du réseau CER France constate que la demande est croissante, notamment grâce à la consommation en hausse en Asie du sud-est et en Chine (une hausse de consommation de 1 kg par habitant, en Chine, suffirait à provoquer une augmentation de la demande de 1,5 millions de tonnes). « Dans le secteur laitier, je constate que les producteurs ont perdu leur langage de chefs d’entreprise pour endosser celui de salariés : ils ne parlent pas de « facture de lait », mais de « paye de lait ». Ils ne disent pas non plus « refus de vente », mais « grève du lait ». Cela dénote à quel point les éleveurs ont perdu le contrôle de leur production… Au niveau mondial, la consommation augmente régulièrement. En France, 55 % de la collecte est valorisée dans le pays, le reste étant soumis à la concurrence internationale. En 2008, la consommation a été supérieure à la demande, ce qui a été à l’origine de la baisse des prix, mais désormais, la consommation est repassée devant, et les cours repartent en hausse. Pour réguler les marchés, un système de contrats est proposé. Je ne suis pas certain que les contrats verticaux soient la meilleure solution : il faudrait plutôt des ententes horizontales au sein de la filière. » Jean-Marie Seronie évoque plusieurs pistes pour permettre aux producteurs allaitants et laitiers de continuer à vivre de leur activité : - Être et rester compétitif (baisser les coûts en exploitant l’herbe au maximum , travailler le plus efficacement possible pour améliorer la valeur ajoutée par unité de travail, augmenter la vitesse de rotations des capitaux en amortissant plus rapidement, par exemple en achetant le matériel à plusieurs) céréales et de soja au Brésil, selon les prévisions du ministère de l’agriculture. Ce record (+ 2,6 % par rapport à 2009-2010) serait lié à la hausse de production, mais aussi à de bonnes conditions climatiques. l’écologie. Les principales mesures porteront sur la protection de la biodiversité marine (création d’une liste des espèces à protéger, durcissement des conditions de rejet de dragage dans les ports, meilleure prise en compte du préjudice écologique dans l’indemnisation des pollutions marines), et la création de trois nouveaux parcs naturels marins. Récoltes 153 millions de tonnes : c’est la prochaine récolte de Mer 2011 sera l’année de la mise en œuvre du Grenelle de la mer, a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre chargée de ▼ Marges L es distributeurs sont régulièrement accusés d’augmenter leurs marges, au détriment des producteurs. L’analyse des marchés permet de démentir cette présomption, selon JeanMarie Seronie : « Le prix à la production est stable depuis une dizaine d’années, alors que le consommateur dans le même temps, a vu une augmentation de un euro le kilo de viande. Cette hausse correspond au report des coûts liés aux réglementations sanitaires et à la traçabilité, mais la grande distribution n’a pas augmenté ses marges. Si l’on observe les marges sur divers produits laitiers comme le lait UHT, le yaourt, le beurre et l’emmental, on constate que celles des distributeurs n’évoluent pas : c’est le transformateur qui fait changer la marge. C’était donc une escroquerie, au moment de la crise du lait, de s’en prendre à la grande distribution. C’est vers les industriels et les coopératives qu’il fallait se tourner… » z Pesticides Une marche nationale pour dire oui aux alternatives aux pesticides est organisée le 26 mars par le mouvement Générations futures, dans le cadre de la semaine pour les alternatives aux pesticides. Ainsi, des marches seront organisées un peu partout en France et à l’étranger. Pour plus d’information, Tél. 01 45 79 07 59. z ▼ ▼ Gazeux Le soda light favoriserait le risque d’accident vasculaire, selon une étude menée à New-York dans le cadre du projet Nomas, qui révèle que les personnes buvant quotidiennement ces boissons accroissent le risque d’accident de 61 %. Édité par Presse & Éditions d’Auvergne, SARL au capital de 3 000 e, La Maison des Paysans, Marmilhat, 63370 Lempdes, courriel : [email protected] ; Tél. 04 73 14 14 09 ; Fax 04 73 14 14 10 ; • Gérants : Laurent FRAISSE , J.- Sébastien GASCUEL, J.-Paul QUINSAT ; directeur de la publication : Laurent FRAISSE • Rédaction : Franck Denet, C. Nouzille - Favre d'Anne • PAO : Carole 2 - Pouvoir résister (gérer ses réserves, ne pas tout immobiliser en cas de bons cours, choisir des systèmes évolutifs…) - Savoir bénéficier des hausses (avoir des possibilités de renouvellement pour pouvoir produire plus en cas de prévisions favorables, produire de manière rentable en jouant sur les prix de revient, les prix d’équilibre et les coûts marginaux…) z F. Denet EN BREF Canard Les tarifs des magrets, cuisses confites et foie gras vont être revus à la hausse, suite à l’envolée des cours des céréales, annonce le comité interprofessionnel Cifog, évoquant une hausse de 20 % du coût de production (dont l’aliment représente la moitié) depuis juin 2010. L’organisme préconise une hausse de 12 % des prix des produits finis. ▼ ensuite ils se sont rétablis et sont restés stables. Pourtant, l’Union européenne est déficitaire en viande bovine, et ce déficit s’accroît régulièrement, car la production est en recul, ce qui devrait provoquer une hausse des prix. Mais ce n’est pas le cas, en raison des importations en provenance du Mercosur. A mon sens, cette importation est une décision politique de l’Europe, qui veut éviter une hausse des prix pour les consommateurs (qui risqueraient alors de se tourner vers les viandes blanches). » ▼ ▼ a filière de la viande bovine traverse en ce moment une phase de transition dans la façon dont elle est perçue par le grand public, remarque JeanMarie Seronie du centre de gestion Horizon. Un courant de pensée croissant accuse la consommation de viande d’être dangereuse pour la santé. Le végétalisme est aussi porté par les préoccupations concernant le bien-être animal et le réchauffement climatique (20 % des émissions de gaz à effet de serre seraient liés à l’agriculture). Un phénomène assez paradoxal : si une grande partie des Français se méfie de l’agriculture, la majorité aime les agriculteurs : il suffit de voir le succès des manifestations « fermes ouvertes », du Salon de l’agriculture, ou des lycées agricoles, qui sont pleins d’élèves non issus du milieu…» Le prix de la viande bovine est lié à ces contextes sociaux qui jouent sur la demande, mais aussi aux événements sanitaires et aux décisions politiques : « La crise de vache folle avaient provoqué un effondrement des cours, mais BENDOTTI • Abonnements : 86 e/an pour 52 numéros (1,65 e le numéro), Isabelle GRIZIA, • Publicité : AGRI-CENTRE, 03100 Montluçon, Tél. 04 70 02 53 53 ; Petites annonces et annonces légales : LE PAYSAN D’AUVERGNE, 63370 Lempdes (“Le Paysan d’Auvergne” est habilité à publier les annonces légales et judiciaires) • Imprimerie > RIVET PRESSE EDITION, Limoges. • Commission paritaire : 0914 T 83 598 25 février 2011 ▼ A C T U A L IT É Souveraineté alimentaire Des terres et de la production agricole Foncier pour chaque pays Dans le cadre du Forum social mondial organisé à Dakar en marge de la réunion de Davos, une soirée « Du local au global » était organisée le 10 février à L’UPC (Université populaire et citoyenne), à ClermontFerrand. Une vidéo-conférence, en liaison avec la ville africaine, qui a permis de rappeler les thèmes chers aux altermondialistes. C ▼ ’est le 6 février, à Dakar, que le Forum social mondial a ouvert ses portes, autour du thème « les crises du système et des civilisations », jusqu’au 11 février. Et le grand responsable de ces crises multiples, pour les altermondialistes réunis au Sénégal, c’est avant tout le capitalisme qui souffre, comme le dénonce le président bolivien Evo Morales « d’une crise financière, d’une crise énergétique et… apporte une crise alimentaire ». C’est le fossé toujours plus profond qui sépare les populations riches des pauvres que ce forum espère combler, en inventant une nouvelle façon de gérer le monde pour le rendre plus juste, plus équitable : un monde de solidarité et de partage. Depuis le premier Forum social mondial, en 2001 au Mali, la crise financière a prouvé au monde entier que la loi des marchés n’est pas infaillible, et la crise économique a sans doute renforcé le discours des altermondialistes. Ce contre quoi ce forum mondial cherche à lutter, c’est la spéculation alimentaire qui prive les habitants de leurs ressources. Souveraineté alimentaire, autonomie agricole sont des termes qui reviennent régulièrement… À l’heure où les prix des matières premières sont au plus haut, il semble urgent de laisser les populations locales cultiver leurs terres pour survivre, plutôt que de les en priver pour alimenter un marché mondial devenu fou : les produits alimentaires ne font plus survivre ceux qui les produisent, mais engraissent les boursicoteurs. La question de la souveraineté alimentaire faisait une nouvelle fois partie des sujets abordés le 10 février, comme l’explique Claude Bogaert, de l’association Semaine sociale : « Nous avons déjà organisé une soirée de ce type le 22 janvier, au moment où le forum était en train de s’installer à Dakar. Cela nous a permis de réunir plusieurs associations pour un travail commun. Des ateliers ont abordé divers sujets comme les migrants, l’eau, le pillage de richesse et la souveraineté alimentaire. » Lors de la soirée du 10 février, les participants sont entrés en contact avec deux paysans africains, qui ont évoqué leur visite symbolique de l’île de Gorée (c’est de là que partaient les esclaves autrefois), ou encore les problèmes des pêcheurs locaux, qui se trouvent confrontés à la concurrence des grands chalutiers. Et bien sûr, ces paysans ont pu aborder avec tous les participants la question de la souveraineté alimentaire. Chaque participant au forum social s’accorde sur l’idée que, pour qu’un État puisse définir sa politique agricole et alimentaire, le dumping des pays tiers doit s’éteindre, et qu’il est essentiel que les pays parviennent à nourrir leurs populations avec les produits locaux, comme le souligne la déclaration de P ermettre l’autonomie alimentaire des pays du Sud, c’est aussi cesser l’accaparement des terres agricoles par ceux du Nord, comme le rappel la Via campesina dans son appel lancé à l’issue de ce forum mondial : « Considérant que les agricultures paysannes et familiales, regroupant la majorité des agriculteurs-trices du monde, sont les mieux placées pour : - répondre à leurs besoins alimentaires et ceux des populations, assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des pays, - fournir des emplois aux populations rurales et maintenir un tissu économique en zones rurales, clé d’un développement territorial équilibré, - produire en respectant l’environnement et en sauvegardant les ressources naturelles pour les générations futures. Considérant que les récents accaparements massifs au profit d’intérêts privés ou d’Etats tiers ciblant des dizaines de millions d’hectares –que ce soit pour des raisons alimentaires, énergétiques, minières, environnementales, spéculatives, géopolitiques– portent atteinte aux droits humains en privant les communautés locales, indigènes, paysannes, pastorale, et de pêcherie artisanale de leurs moyens de production, en restreignant leur accès aux ressources naturelles ou en leur ôtant leur liberté de produire comme ils le souhaitent et qu’ils aggravent les inégalités d’accès et de contrôle foncier des femmes ; Considérant que les investisseurs et les gouvernements complices menacent le droit alimentaire des populations rurales, qu’ils les condamnent à subir un chômage endémique et un exode rural, qu’ils exacerbent pauvreté et conflits et qu’ils contribuent à la perte des connaissances, savoir-faire agricoles et identités culturelles ; Considérant enfin que la gestion foncière, ainsi que le respect des droits des peuples, sont d’abord sous la juridiction des parlements et gouvernements nationaux et que ces derniers portent la plus grande part de responsabilité dans ces accaparements. Nous en appelons aux parlements et aux gouvernements nationaux pour que cessent immédiatement tous les accaparements fonciers massifs en cours ou à venir et que soient restituées les terres spoliées. (…) » z l’Assemblée des mouvements sociaux, en conclusion de ce forum : « Nous exigeons notre souveraineté de peuples pour définir notre propre mode de vie. Nous exigeons des politiques qui protègent les productions locales, qui rendent leur dignité aux pratiques rurales et qui conservent les valeurs ancestrales de la vie. Nous dénonçons les traités néolibéraux de libre-échange et exigeons la libre circulation des êtres humains. » z F. Denet m o t d e la C o n f é d é r a t i o n P a y s a n n e « Pour vous, le remède est pire que le mal ! » T elle est la question - constat du procureur de la république du tribunal de Thiers posée aux huit interpellés de ce vendredi matin du 18 février 2011. Huit éleveurs, qui comme un seul homme, ont pu développer leurs arguments pendant plus d’une demi-heure devant Mme le juge. Beaucoup d’écoute de la magistrate et sa greffière qui ont voulu se faire une idée de la 25 février 2011 situation cocasse que vivent les agriculteurs ayant préféré renforcer l’immunité de leurs animaux en 2009 plutôt que de se livrer à une vaccination aujourd’hui laissée au bon vouloir de chacun. Dans l’assistance une quarantaine de collègues paysans, des citoyens, des consommateurs soucieux de leur nourriture, les maires d’Escoutoux, de Châteldon… Mme Annie Chevaldonné, conseillère générale, intriguée par l’acharnement judiciaire s’interroge : « Je trouve lamentable ces excès du ministère et les dépenses qui en découlent alors que la vaccination n’est plus obligatoire ». Et de rajouter sur les propos d’un agriculteur qui relatait l’inquiétude des consommateurs : « Ce devrait être une priorité de savoir ce que l’on mange, j’ai l’impression que beaucoup d’entre nous prennent plus de soin et d’informations pour acheter de l’électroménager que leur bifteck !... » Les éleveurs ayant mis en valeur avec brio leur bon sens paysan, Maître Kiganga a parachevé la défense en citant : « Ceux-ci sont traduits en justice comme des délinquants alors qu’ils ont prouvé qu’ils avaient depuis le début raison ! ». z Collectif FCO et Conf63 3 ▼ A ACC TU TAU L IT A ÉL IT É Syndicalisme agricole dans le Puy-de-Dôme De l’affrontement à l’évitement Jeudi 17 février, le retour sur le passé du syndicalisme agricole, si singulier dans notre département, aura attisé des braises encore chaudes. Si les deux syndicats ne s’affrontent plus aussi ouvertement qu’ils ont pu le faire autrefois, chacun a du mal à digérer le passé. Il faut dire que les enjeux du choix d’un modèle agricole sont toujours aussi importants… C ’était un nouveau round de joutes entre les agriculteurs des deux tendances syndicales qui était (sans doute involontairement) proposé par le Conseil général, jeudi 17 février à l’Ecole supérieure de commerce. Dans le cadre de son exposition sur le syndicalisme de 1864 à nos jours, le Département avait organisé une conférence sur le syndicalisme agricole et invité un historien et deux syndicalistes « acteurs de l’histoire » à venir témoigner de celle-ci. Une conférence propre à raviver les tensions toujours existantes entre les deux tendances syndicales — qui se sont toujours affrontées ardemment dans le Puy-deDôme ces soixante dernières années — et dont le fondement des désaccords reste aujourd’hui intact. Journaux agricoles ▼ Le ton était donné. Les piques lancées. Si la conférence ne se voulait pas interroger l’avenir de l’agriculture, mais bien retracer l’histoire de son syndicalisme, on en retiendra surtout que les braises sont loin d’être éteintes et les tensions toujours bien présentes entre les deux camps. « Tout est en double dans ce département » R oland Viel, Michel Debatisse. Telles sont les deux grandes figures qui ont marqué l’agriculture du Puy-de-Dôme dans l’histoire récente et dont Fabien Conord, historien, rappelait rapidement les rôles. « Jusque dans les années 1950, le syndicalisme puydômois suit globalement le schéma national, expliquait-il à l’assemblée. Mais ensuite, les agriculteurs du Massif central étant pour la plus grosse partie des éleveurs et l’élevage étant en crise, de grandes mobilisations vont voir le jour. La colère et la contestation se cristallisent alors dans le Comité de Guéret, dont la figure emblématique reste Roland Viel, agriculteur dans le Puy-de-Dôme. Ce comité défend les intérêts des éleveurs du Massif central et n’hésite pas, pour cela à barrer des routes. » A cette époque la FDSEA du Puy-de-Dôme est donc déjà au centre des contestations paysannes. Mais la tournure que prennent les événements dans le département par la suite est liée à une histoire d’opposition personnelle entre Michel Debatisse, jeune syndicaliste et Roland Viel, président de la Chambre d’agriculture. « Cette opposition de personnes et de priorités pour l’agriculture — réforme des structures pour Michel Debatisse et soutien des prix au travers des quantum pour Roland Viel — vont agiter les campagnes puydômoise. Cela donne lieu à des formes d’expression diverses, et notamment à l’affrontement systématique au sein des deux journaux que sont le Paysan d’Auvergne et l’Auvergne agricole. La déchirure entre les deux tendance est effective lors du congrès de 1965 où apparaît une deuxième structure, l’UDSEA, tandis que la FDSEA originelle est, elle, exclue de la FNSEA. Le basculement lié à la perte (serrée) de la Chambre d’agriculture par la FDSEA en 1983 n’éteint pas la singularité du département dans lequel restent, encore aujourd’hui, deux courants puissants qui, s’ils ne s’affrontent plus directement, s’ignorent largement. Aujourd’hui encore, la FNSEA reste très contestée dans le Puy-de-Dôme, plus qu’ailleurs. Tout est en double dans ce département ! » z z C. Nouzille - Favre d'Anne ▼ EN BREF En campagne Le président de la République a inauguré le 48e Salon de l’agriculture. Il a pris son temps dans les allées du salon, tentant de rassurer les éleveurs en grandes difficultés. Lors d’une table ronde avec des agriculteurs triés sur le volet (et avec une assistance totalement acquise à sa cause, le ministère de l’Agriculture ayant été chargé de « garnir » les bancs, selon Libération), il a également écouté leurs difficultés et tâché de 4 Des tensions tenaces répondre à leurs interrogations. On est donc bien loin du « cassetoi pauv’con ! » de 2008, ou de la visite discrète de l’année dernière. « On voit que la campagne électorale est bien lancé », analyse Philippe Collin de la Confédération paysanne. « C’est une bonne visite, une visite à la Chirac », aurait estimé pour sa part Christian Jacob, le patron des députés UMP selon Libération. Anti-pub Alors que la campagne de publicité « antiagriculture productiviste » de FNE fait couler beaucoup d’encre dans le monde agricole furieux de se voir caricaturé de la sorte, la Confédération paysanne tient de son côté à replacer les paysans comme des victimes des politiques agricoles. Pour elle, « les responsables de la dégradation de l’environnement sont aujourd’hui au pouvoir et non dans les fermes ! » z ▼ ▼ Certes, le faisait remarquer Fabien Conord, historien à l’université Blaise Pascal, « on n’assiste plus aujourd’hui à un affrontement direct des deux forces en présence », affrontement relayé largement en d’autres temps par les deux journaux agricoles (le Paysan d’Auvergne et l’Auvergne agricole) qui s’invectivaient l’un et l’autre. Désormais, les hommes semblent avoir décidé de s’éviter plutôt que de s’invectiver. Mais la conférence de la semaine dernière était là pour nous le rappeler : les rancœurs des échecs, et des trahisons restent toujours bien présentes dans chacune des tendances syndicales. Et la tension était palpable dans l’auditorium. Fabien Conord le rappelait : la singularité du Puy-de-Dôme c’est d’avoir eu, Fabien Conord, historien, retrace rapidement l’histoire syndicale et d’avoir encore, deux courants de pensée radicalement différents (cf. encadré). Et les deux invités étaient là pour en témoigner. Mais alors que Michel Thouly insistait sur l’homme de la terre qu’il avait été et sur le rôle formateur qu’avait eu le syndicalisme pour lui… Bernard Favodon, moins angélique de son côté, exposait d’entrée de jeu le rôle et la force de la FDSEA dans le Puy-de-Dôme, ne manquant pas de s’en prendre, ça et là, au syndicat aujourd’hui au pouvoir. « Nous étions la gauche paysanne face à la droite agricole », expliquait-il avec un petit accent de provocation à une salle cependant clairement représentative de cette fameuse droite agricole, venue en force. « La FDSEA portait l’esprit de la résistance. Chez nous, il n’y avait pas de cumul de mandats, contrairement à ce qui se passe classiquement à la FNSEA dont les administrateurs cumulent fonctions syndicales et fonctions économiques… » actu foncier Cantal Publication effectuée en application des articles L143-3 et R 142-3 du code rural sur la publicité préalable aux décisions de rétrocession Safer. La Safer se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants : Laroquebrou 15 ha 83 a 95 ca, St Illide 16 ha 81 a 40 ca. Les personnes intéressées doivent faire acte de candidature par écrit au plus tard le 5 mars à Safer Auvergne, 27 rue Paul Doumer, 15000 Aurillac - Tél. : 04 71 48 34 75 25 février 2011 ▼ A ACC TU TAU L IT A ÉL IT É Coopération laitière Ça râle chez Sodiaal Alors que Sodiaal s’apprête à proposer le double prix-double volume à ses producteurs (Cf. PA de la semaine dernière), le ton monte chez certains éleveurs. Pour Patrice Faucher, laitier à Sauxillanges, ces décisions ne sont que l’aboutissement d’une politique qui échappe de plus en plus aux éleveurs de la base. Il appelle tous les administrateurs des conseils d’administration locaux à démissionner en masse pour montrer leur désaccord. jusqu’à 70 % de mon quota puis 200 euros au-delà. Limiter la production à la base, c’est s’assurer de faire remonter les prix. Et produire moins sur chaque ferme cela réglerait de nombreux problèmes de temps de travail, d’investissement… Nous pouvons revenir en arrière sur ces histoires de double quota On entend votre détresse, mais que suggérez-vous aujourd’hui ? J’appelle l’ensemble des administrateurs de Sodiaal à démissionner en masse des conseils d’administration locaux afin de faire se poser des questions à la direction. Car avec une telle politique, je ne sais pas si nous pourrons encore livrer notre lait demain. Regardez l’histoire du rachat d’Entremont, par exemple. Cela n’intéressait personne et Sodiaal essaye de nous faire croire que l’Etat l’a forcé à le reprendre. C’est un mensonge de plus. Pour moi, Sodiaal voit surtout qu’il y a possibilité de produire facilement du lait dans Mayenne, en Sarthe, dans la Manche, dans l’Orne… partout les éleveurs exigent que « que la production française soit privilégiée ». Sima 2011 Dès son ouverture, le Sima aurait connu une forte affluence informe la France agricole. L’ambiance est au beau fixe et le regain d’optimisme des céréaliers est palpable au détour des allées. L’hebdomadaire souligne toutefois que les outils et accessoires sont plus prisés que les automoteurs. TIC Le formulaire de remboursement partiel de la TIC pour l’année 2010 est disponible en mairie, ou accessible sur les sites www.puy-de-dome. equipement-agriculture. gouv.fr ou www.lepaysan.net z ▼ ▼ février 2011 ces régions-là… au détriment de notre lait à nous évidemment. Le rachat d’Entremont accentuera la désertification dans nos campagnes auvergnates. Quels pouvoirs avez-vous, vous éleveurs, sur cette politique ? Il ne faut pas oublier que les administratifs qui inventent tous ces systèmes, ce sont en quelques sortes nos salariés ! Ils nous imposent de produire de telle façon plutôt que de telle autre. C’est intolérable. Je ne comprendrais pas qu’un éleveur cautionne encore cela. Aujourd’hui, si aucun éleveur ne bouge, la messe est dite. Il n’y aura plus de producteurs laitiers dans quinze ans dans nos campagnes. Mais nous sommes une coopérative. C’est nous qui prenons les décisions. Il n’y a pas l’Europe ou le gouvernement français qui nous oblige à quoi que ce soit en la matière… Nous pouvons donc revenir en arrière sur ces histoires de double quota. Une chose est sûre, si l’occasion se présente, demain, je pars chez un petit privé. On ne sera sans doute pas d’accord sur tout, mais au moins, je pourrais le rencontrer et lui parler en face. z C. Nouzille - Favre d'Anne Les Établissements VACHER S.A à Riom 63, EN BREF Manifestations Les producteurs de porcs ont lancé la semaine dernière des actions pour forcer les industriels et les distributeurs à privilégier la viande porcine d’origine dans leurs fabrications et dans les rayons. Ce sont notamment des contrôles qui ont lieu dans des camions, des cantines, des grandes surfaces ou des restaurants, pour exiger la mention de l’origine de la viande sur les emballages. En 25 dernier moment. Au final, nous n’avons aucun regard sur cette politique. Le plus regrettable, c’est que c’est moi-même qui ai informé les administrateurs de mon secteur sur ce que nous préparait Sodiaal… Un salarié de Sodiaal m’en avait parlé ! Comment expliquez-vous qu’on en soit arrivé là ? Cela fait 27 ans que je vais aux réunions tous les ans. Nous étions d’abord la Coopérative laitière d’Auvergne, puis RichesMonts et maintenant Sodiaal union… Cela fait 27 ans que je suis toutes ces transformations et que je dis qu’on ne prend pas la bonne direction. Mais voilà : il fallait soit disant devenir une région leader en lait Spot. En Auvergne !!! Avec cinq AOC !!! Si au lieu de cela on avait maîtrisé les volumes et opté pour une politique de qualité, on vendrait du lait à 450 euros aujourd’hui. Comment, dans nos montagnes, avec les handicaps qui sont les nôtres, voulez-vous être compétitif sur de la poudre ? Sodiaal ne transforme qu’une partie de sa collecte et ne peut donc pas tout valoriser au prix fort… Je préférerais qu’on me dise clairement d’entrée de jeu que l’on n’a besoin que de 70 % de mon quota et qu’on me le paye 400 euros , plutôt que de me dire que je peux produire la quantité que je veux mais que mon lait sera payé 300 euros ▼ ▼ Comment ressentez-vous la nouvelle politique de Sodiaal ? On avait la flexibilité qui nous handicapait, du fait des volumes de lait industriel faits par Sodiaal. Maintenant, on nous en remet une couche avec ce double quota. Et pas des moindre ! Quant à la volonté de linéariser les volumes sur l'année c’est tout simplement irréaliste à l’échelle de chaque exploitation. C’est une décision de gens irresponsables. On peut comprendre qu’un industriel ait besoin de lait toute l’année, on peut comprendre qu’il incite certaines exploitations, à l’échelle d’un bassin, à faire des vêlages de printemps plutôt que des vêlages d’automne. Mais linéariser la production de chaque éleveur, c’est handicaper les deux systèmes, vêlages de printemps et vêlages d’automne. Sodiaal est pourtant votre coopérative... Nous avons affaire à une coopérative qui n’en a que le nom. Une coopérative qui a été menée par des agriculteurs (hélas !) au point où nous en sommes aujourd’hui. Nous, éleveurs de la base, nous ne connaissons pas les administrateurs du national. Nous avons totalement perdu la main dans la direction de notre outil. Toutes ces décisions se font en haut lieu. Et la base n’est avertie qu’ au Organise une Journée d'Information et Démonstration : Le Guidage G.P.S. En collaboration avec ESPAD, distributeur agréé de G.P.S TRIMBLE . Le Vendredi 4 mars 2011 à 9 h, Au Lycée Gustave Eiffel, 44 rue Jules Bertin 03800 Gannat. Le G.P.S TRIMBLE est compatible avec tous types de matériels agricoles. 5 ▼ ▼ L eCs Tm ul i ple A U At L ITsÉ f ace t t e s d e l’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le DOSSIER On peut accéder à l’enseignement agricole de différentes façons : depuis le parcours classique du lycée agricole jusqu’à l’enseignement par correspondance en passant par l’alternance, toutes les voies existent pour répondre aux besoins de chacun. Au mois de mars, de nombreux établissements ouvrent leurs portes pour expliquer leurs spécificités. Formations en agriculture Et pourquoi pas par correspondance ? Souple et peu contraignante, la formation par correspondance se décline aussi dans le milieu agricole. Elle intègre, en plus des cours et des travaux écrits à distance, plusieurs sessions de regroupement pour effectuer les travaux pratiques. C omme l’enseignement général, l’enseignement agricole décline ses outils pour passer qualifications et diplômes par correspondance. D’un point de vue formel, il y a des cours, des devoirs et des travaux à rendre selon un plan de travail établi sur l’année. De plus, une obligation de regroupement permet aux stagiaires de se retrouver plusieurs fois par an afin de procéder aux travaux pratiques et de faire le point sur l’avancée de leur cursus. Ces relations bien que très espacées sont jugées indispensables au bon déroulement de la formation par Bernard Berthaud, responsable du Centre national d’enseignement agricole par correspondance (Cneac). « Le mélange des âges et des motivations font que les jeunes ne sont pas considérés comme des scolaires boutonneux, mais comme de jeunes adultes. De leur côté, ils apportent un peu d’ambiance et de fraîcheur aux stagiaires plus expérimentés ! » L’obligation de stage inhérente à la formation agricole reste toutefois présente. Mais selon un système bien plus souple que dans l’enseignement classique. « Au lieu que les stagiaires ne partent tous à la même période de l’année, le stage peut se dérouler sur plusieurs périodes, au moment le plus opportun pour le stagiaire et pour son maître de stage… » La souplesse, c’est donc se qui caractérise ce mode d’apprentissage qui correspond aux plus jeunes comme aux plus âgés. « Nous nous adressons à des stagiaires qui ont cette année entre 15 et 68 ans !, admire Bernard Berthaud. Pour ce qui est des scolaires, ils viennent nous voir parce qu’ils sont plus ou moins allergiques au lycée, ou simplement parce qu’ils veulent travailler sur la ferme de leurs parents en même temps. Quant aux adultes, ils passent par la formation à distance soit parce qu’ils ne correspondent pas aux critères d’âge des formations « classiques », soit parce qu’ils travaillent à l’extérieur et ne peuvent pas suivre un enseignement en salle. » Le panel de formations est large : bepa, bac pro, ou encore BTA, bac techno Dates des Portes ouvertes en Auvergne Allier EPLEFPA du Bourbonnais à Moulins, samedi 2 avril de 10 h à 17 h EPL Durdat Larequille, samedi 19 mars de 9 h à 17 h 30 LEAP Claude Mercier du Mayet de Montagne, samedi 26 mars Cantal EPL Aurillac, samedi 26 mars de 9 h à 17 h EPL Saint Flour, samedi 26 mars de 9 h à 17 h LEPRP St-Vincent de Saint Flour, samedi 26 février de 10 h à 17 h LEAP St-Joseph de Maurs, samedi 26 mars Haute-Loire EPL Brioude Bonnefont, samedi 19 mars de 9 h à 17 h 30, site de Bonnefont samedi 26 mars et samedi 21 mai de 13 h 30 à 17 h 30, site de Saugues E P L E F PA d ’ Y s s i n g e a u x , samedi 19 mars de 10 h à 17 h ISVT de Vals Près Le Puy, samedi 19 mars, de 9 h à 19 h CPEA d’Yssingeaux, vendredi 18 mars, de 14 h à 19 h et samedi 19 mars de 10 h à 12 h ou BTSA… Le CNPR et le Cerca proposent même des formations supérieures type BTS, licence pro ou ingénieur. Tout le monde peut donc y trouver son compte. « Nous ne sommes pas concurrents avec les lycées agricoles ou les autres Puy-de-Dôme EPL Clermont Ferrand (Marmilhat), samedi 19 mars de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h, et samedi 14 mai de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h EPL Rochefort Montagne, samedi 19 mars de 9 h à 17 h et samedi 28 mai de 9 h à 17 h EPL des Combrailles, samedi 2 avril sur ses deux sites (St-Gervais d’Auvergne et Pontaumur) LPPER de Vernet la Varenne, samedi 26 mars de 10 h à 19 h LEAP d’Ennezat, samedi 26 mars LAEP Saint Joseph du Breuilsur-Couze, vendredi 18 mars de 16 h à 19 h et samedi 19 mars de 9 h à 17 h Les portes ouvertes de toutes les MFR d’Auvergne auront lieu le samedi 26 mars. (Dans l’Allier : MFR de Limoise, MFR de St Léopardin d’Augy, MFR de Saligny sur Roudon, MFR d’Escurolles. Dans le Cantal : MFR de St Flour, MFR de Mauriac, MFR de Marcoles. Dans la HauteLoire : MFR de Sainte Florine. Dans le Puy-de-Dôme : MFR de Gelles, MFR de Vernines, MFR de Thuret). z structures d’enseignement. L’ e n s e i g n e m e n t par correspondance c’est une alternative qui correspond aux exigences d’une partie de la population », estime Bernard Berthaud. z C. Nouzille - Favre d'Anne Trois centres en France proposent de l’enseignement agricole par correspondance : le Cneac à Argenton-sur-Creuse (36), le CNPR à Lempdes (63) ou le Cerca à Angers(49). Plus d’infos sur leurs sites internet. - BEPA RENOVE (adultes et autres) - BAC PROF (CGEA; PV ; TP ; TCV ; SMR) - BAC TECHNO STAV - BTA Gestion faune sauvage - BTSA (ACSE ; Am-Pays : Viti-Oeno ; S.E.R.) Mail : [email protected] 6 web : www.cneac.fr 25 février 2011 L eTs U mA ulLt IT i ple AC É s f ace t t e s d e l’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le ▼ ▼ DOSSIER Maison familiale et rurale Un pied en classe et l’autre dans une ferme L’alternance, c’est la force des MFR. En proposant à des jeunes de se frotter à l’entreprise deux semaines par mois, les MFR répondent à la demande d’une partie d’entre eux : celle de donner un sens concret à leur scolarité. F aire le choix de l’enseignement agricole en Maison familiale et rurale (MFR), c’est avant tout faire le choix de l’alternance. Car c’est bien ce qui caractérise ces associations implantées en milieu rural. « Chez nous, tous les savoirs partent du terrain, explique ainsi Christophe Bossaron, le directeur de la MFR de Gelles. Nos élèves commencent par faire des stages. Ils reviennent ensuite en cours où l’on partage leur expérience pour revenir à de la théorie et à des savoirs fondamentaux. » En formant des jeunes de la 4e jusqu’au bac pro, les MFR se prévalent ainsi d’immerger leurs élèves dans la réalité de l’entreprise et de les former à un métier concret. « Nous ne recevons pas chez nous que des jeunes en difficulté comme on en a trop souvent l’image, explique ainsi le directeur. Dans les MFR, c’est un public classique de l’enseignement agricole avec des jeunes qui ont envie de découvrir le monde professionnel avant tout. Le travail en entreprise donne en effet du sens à leur scolarité. D’ailleurs, ceux qui ont trop de difficultés ne sont pas non plus à l’aise avec l’alternance. » « Le travail en entreprise donne du sens à la scolarité » Dès la 4e,et à condition d’avoir 14 ans, il est donc possible d’intégrer une MFR. « La 4e et la 3e sont des classes de détermination d’orientation. En 4e, les élèves suivent des stages dans différents métiers en fonction de leurs motivations puis en 3e dans un métier en particulier qu’ils ont choisi, en variant toutefois les entreprises pour découvrir des univers différents. De la 2de au Bac pro, ce sont ensuite des stages en exploitations agricoles que nous proposons. » Contrairement aux deux autres Toutes les offres d’entreprises à reprendre en zone rurale sur l’Auvergne sur www.lepaysan.net page Paysan Futé - chapitre Commerce 26 MFR du Puy-de-Dôme (Vernines et Thuret), qui se consacrent au service en milieu rural et au service aux personnes, la MFR de Gelles a en effet une vocation agricole. Son objectif, c’est donc de former de futurs agriculteurs. « Vu que nous proposons désormais le bac pro*, certains de nos élèves tenteront peutêtre de faire un BTS, et d’autres passeront sans doute par une phase de salariat. Mais l’installation agricole sera au bout du chemin dans la plupart des cas. » Et cette installation sera facilitée par une importante expérience professionnelle. « Notre force, c’est l’alternance, insiste en effet Christophe Bossaron. Grâce aux nombreux stages, nos élèves savent travailler et s’adapter aux réalités de différentes exploitations. Ce sont des jeunes qui seront rapidement autonomes. » 23 z C. Nouzille - Favre d'Anne * Les MFR ne proposaient que le Bepa et les CCTAR avant la réforme. La première promotion de Bac Pro devrait sortir l’année prochaine. Les portes ouvertes des 12 MFR d’Auvergne auront lieu le samedi 26 mars. Spécialisation d'initiative locale Cueillette et valorisation nutritionnelle des plantes à parfum aromatiques et médicinales CFPPA, Marmilhat, 63370 LEMPDES Tél. 04 73 98 25 60 Fax 04 73 92 25 12 PRODUCTIONS VÉGÉTALES: Formations de la 3e au BTS [email protected] www.marmilhat.educagri.fr 3e + 2ndeGT + Bac STAV + BTSA Agronomie Productions Végétales + Licence Pro ÉLEVAGE BOVIN ou EQUIN : de la 3e au Bac Pro 3 ans Tél 04 73 71 89 60 Ext / DP/ Internat F & G Navettes Car & SNCF Parcours personnalisé : Foot, Moto, Tir à l’Arc, Équitation, Pratique Pro. Conduite, Travaux paysagers, théâtre, espagnol, etc.. Choisissez les métiers des Sciences de la Vie, de la Terre, de l’Elevage et l’Alimentation Un enseignement passionnant autour des métiers du vivant : biologie, agronomie, sélection végétale, écologie, nature et environnement, génie génétique, expérimentation, nutrition, santé, démarches qualité, droit et sécurité alimentaire, développement local… L’appui des organisations professionnelles agricoles, du pôle de compétitivité « Céréales Vallées » et des instituts techniques (INRA, ARVALIS, LIMAGRAIN, Sucrerie de Bourdon, Chambre d’Agriculture, ONIC, INAQ, EUREA, SANDERS…) février 2011 Cueillette Une formation en évolution www.laep-breuil.com 25 17 La Spécialisation d’initiative locale « Cueillette des plantes à parfum, aromatiques et médicinales », proposée par le CFPPA de Marmilhat, n’a cessé d’évoluer. « Ainsi, le déroulement de la formation 2011, du 3 juin au 17 décembre, répondra aux besoins de la filière et ira plus loin que la cueillette », explique Odile Ravel, directrice du CFPPA. Cette formation se décline en 560 heures au centre et 350 heures en entreprise ; il est également possible de ne participer qu’à certains modules. Chaque session accueille au maximum 15 personnes, pour faciliter les travaux de terrain. Unique en France, cette formation reçoit des candidatures de tout le pays, et même de l’étranger (Belgique, Pays-Bas…). Quant aux débouchés, ils sont multiples : cueilleur indépendant, diversificationd’uneexploitationagricole,employédelaboratoire… z F. Denet 7 AC É s f ace t t e s d e l ’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le L eTs U mA ulLt IT i ple ▼ ▼ DOSSIER Agro-alimentaire Toutes les offres d’entreprises à reprendre en zone rurale sur l’Auvergne sur Un diplôme qui ouvre de nombreuses portes Les études agricoles ne concernent pas que la production. Les industries agro-alimentaires ont également besoin de personnel qualifié. C’est l’objet du BTS STA que propose le lycée Louis Pasteur de Marmilhat qui permet d’accéder à des métiers multiples. «S ciences et technologie des aliments » : c’est le nom de ce BTS. Mais l’intitulé de sa spécialité, « viande et produits de la pêche », rebute parfois les étudiants, comme le remarque Alain Germot, proviseur du lycée : « Les jeunes s’imaginent que ce diplôme conduit à des métiers où l’on est directement en contact avec la viande, comme dans les abattoirs, mais ce n’est pas le cas : l’enseignement est scientifique, il vise plutôt à des emplois de responsable ou d’employé de laboratoire, et il peut également permettre de poursuivre des études (licence professionnelle…). Ce BTS concerne un secteur d’activité très porteur. Nous avons un bon taux de placement de nos élèves. » Les statistiques montrent en effet que 20 % des détenteurs de ce diplôme sont devenus ingénieurs ou vétérinaires (après la poursuite d’études), 18 % travaillent en production, 11 % en laboratoire, 7 % dans le commercial, 18 % ont intégré d’autres filières de l’agroalimentaire… Car la particularité de ce BTS, c’est qu’il ouvre de larges opportunités, dans la vie professionnelle ou dans la poursuite du cursus scolaire, et dans des secteurs multiples, qui « Il y a plus d’offre que de candidats ! » vont de l’approche scientifique à l’aspect commercial. « Nous avons même eu des jeunes qui suivaient cette formation pour réaliser un projet de reprise de l’exploitation familiale avec création d’une unité de transformation. », ajoute le proviseur. Du reste, le témoignage de cet ancien élève, aujourd’hui chef de production, montre bien la richesse de ce diplôme : « Le BTS STA est une formation enrichissante et un tremplin pour la poursuite d’études supérieures. J’ai acquis par cette formation de nombreuses connaissances, notamment via des travaux de groupe dans lesquels régnait l’entraide. Un excellent souvenir ! Le BTS STA m’a permis d’occuper des postes de responsable qualité et de chef de production dans une PME. Je conseille aux étudiants prêts à s’investir de rejoindre cette filière en recherche de jeunes diplômés et pourvoyeuse de postes à responsabilité. » Ce BTS n’est proposé que dans deux établissements en France. Le recrutement est donc assez large. Mais des débouchés professionnels existent dans notre région, où les industries agro-alimentaires sont nombreuses. « C’est même une situation peu courante que nous observons, conclue Alain Germot. Ce sont les entreprises qui nous appellent, à la recherche de jeunes diplômés. Il y a plus d’offre que de candidats ! » Pour mieux découvrir cette formation, mais aussi toutes les autres que propose le lycée de Marmilhat, une journée portes ouvertes vous est proposée le 19 mars. z F. Denet Le BTS STA en quelques points Conditions d’admission Les formations les plus adaptées sont le Bac S et les Bacs tecnologiques STAV ou STL Métiers Ce diplôme mène à des emplois de responsable de production, de responsable des chaînes d’approvisionnement, de gestionnaire des stocks de produits frais, de chef de produits en grande distribution, de responsable qualité, de technicien en organisme de recherche ou en laboratoire… Poursuite d’études Écoles d’ingénieur, écoles vétérinaires, licences professionnelles. 8 Stages Les seize semaines de stage se partagent entre : - Quatre semaines de découverte de l’environnement de la transformation ou l’approfondissement de certains modules - Douze semaines en entreprise avec projet d’étude Attribution du diplôme 50 % en contrôle continu (mathématiques, informatique, projet écrit de communication, anglais, économie, matières scientifiques, rapport de stage) et 50 % en contrôle terminal (deux épreuves de synthèse en français et en sciences, une épreuve professionnelle interdisciplinaire). z www.lepaysan.net page Paysan Futé - chapitre Commerce FILIERE BOIS AMBERT - BAC PRO Technicien de Scierie en 2 ou 3 ans (après 1 CAP/BEP Métier du bois ou une 2nde Gle ou Tech.) - CAP Conducteur de scierie en 1 ou 2ans. - Stage rémunéré (du 22/09/11 au 15/06/12) et certifiant de Bac Pro Technicien de scierie (attention avoir + de 26 ans et être titulaire d’un bac). PORTES OUVERTES le 25 (9h-18h) et le 26 Mars (9h-12h). CFA 23, Rue Blaise Pascal 63600 AMBERT E-mail : [email protected] Tél : 04 73 82 47 47 Site : www.cfambert.org Etablissement Public d’Enseignement Agricole et Forestier BRIOUDE-BONNEFONT-SAUGUES PORTES OUVERTES Samedi 19 Mars 2011 Des formations de la 3e à la licence professionnelle SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE - bac s - bac stav agroequipement - agriculture biologique - Élevage - forêt vente en jardinerie et animalerie - rugby - équitation FORMATIONS SCOLAIRES par APPRENTISSAGE et pour ADULTES ☎ 04 71 74 57 74 – Fax 04 71 74 57 80 BONNEFONT - 43100 FONTANNES www.bonnefont.educagri VetAgro Sup Campus agronomique de Clermont Devenez ingénieur Formation d’ingénieur en trois ans dans les domaines de l’agriculture l’alimentation les territoires FORMATION INITIALE FORMATION CONTINUE Débouchés dans des secteurs variés entreprises agro-alimentaires agro-fournitures, banques collectivités territoriales conseils / expertise instituts techniques, organismes de recherche Recrutement à Bac + 2 après Classes prépa BCPST / TB L2/L3 BTS / DUT VetAgro Sup Campus agronomique de Clermont 89 avenue de l’Europe BP 35 - 63370 Lempdes Tél 04 73 98 13 13 - www.vetagro-sup.fr ➪ régénère le sol ➪ arrache les mauvaises herbes ➪ permet de détruire les nids et galeries de rats taupiers ➪ écarte les taupinières et les bouses sèches POU R PRAIRIE - DÉMONSTRATION SUR DEMANDE - SARL BOURBONNAIS FRAISSE Créateur - Constructeur 28 rue Chappe - 63100 Clermont-Ferrand Tél. 04 73 91 16 16 25 février 2011 AC É s f ace t t e s d e l ’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le L eTs U mA ulLt IT i ple ▼ ▼ DOSSIER Développement durable La pédagogie passe aussi par des actions concrètes Suite à un appel à projet lancé auprès des lycées auvergnats, le Conseil régional a récompensé plusieurs établissements pour des projets d’équipe relatifs à l’environnement. Parmi eux se trouve celui d’Yssingeaux, qui s’est penché sur l’alimentation et la gestion des déchets. «C e projet a été porté par un comité de pilotage constitué d’enseignants, de personnels non enseignants, d’élèves et de l’équipe de direction, relate Maurice Chalayer, proviseur du lycée. L’an dernier, un travail a été mené sur le tri sélectif, avec la récupération du papier des salles de cours, et des cannettes métalliques du foyer des élèves. Le succès de cette opération nous a incité à aller plus loin… » Franchir le pas entre le concept et la concrétisation : c’est ce qu’aura permis le travail mené par des élèves du lycée professionnel agricole sur des thèmes concernant l’environnement, mais aussi l’agriculture. Pour répondre à l’appel à projets, deux actions ont été proposées : - Alimentation Le but de ce projet est de valoriser une démarche de proximité et de qualité au niveau de la restauration collective. Pour cela, des circuits courts seront établis. D’autre part, une sensibilisation des lycéens à l’équilibre alimentaire sera menée. « Nous voulons favoriser les produits locaux, frais et de saison, indique Maurice Chalayer. Tout d’abord, en travaillant davantage avec l’exploitation laitière du lycée (l’an dernier, nous avons déjà utilisé des produits de l’exploitation, en faisant abattre à l’abattoir d’Yssingeaux quatre veaux qui ont été découpés dans notre atelier de transformation avant d’être servis au restaurant du lycée), mais aussi en achetant nos légumes à des maraîchers voisins, et en intégrant davantage de produits biologiques. Certes, cette façon de s’approvisionner complique la tâche, mais les choses bougent (une plateforme est notamment en projet au Puy-en-Velay), et nous voulons nous inscrire dans cette dynamique. » - Déchets Il s’agit d’établir un tri sélectif des déchets issus de la restauration collective, du centre équestre et de l’exploitation. Ce projet prévoit aussi d’intégrer au compostage des effluents, pratiqué depuis quelques années, d’autres types de déchets provenant du site (déchets de restauration, déchets verts…). D’autre part, une petite unité de méthanisation va être expérimentée, afin d’améliorer l’autonomie énergétique de l’exploitation. « Les effluents d’élevage, aussi bien des chevaux que des bovins, sont compostés depuis plusieurs années, affirme le proviseur. En y ajoutant les autres déchets fermentescibles, nous allons réduire notre quantité totale de déchets, et la méthanisation nous permettra de rendre l’exploitation plus autonome, puisque l’unité chauffera l’eau de la salle de traite. C’est la société Autom’élec, de Saint-Etienne, qui nous fourni le matériel (déjà en place depuis le 27 janvier) dans le cadre d’une convention de partenariat. C’est un échange gagnantgagnant : le matériel est gratuit pour nous, et en échange nous expérimentons ce digesteur, que la société compte mettre en vente auprès des agriculteurs, en l’alimentant régulièrement (avec du purin et 10 % d’huile de friture) et en faisant des relevés. Ce dispositif a aussi un rôle didactique, pour les élèves et pour les paysans qui pourront assister à des journées de démonstration (notamment le 19 mars, lors d’une journée portes ouvertes). » L’évolution des approvisionnements et de la gestion des déchets devrait se mettre en place prochainement, dès l’ouverture de la nouvelle unité de restauration, en cours de construction. Un programme aussi bien axé sur le développement durable que sur la pédagogie, comme le conclue Maurice Chalayer : « Nous voulons agir pour l’environnement, mais aussi sensibiliser les jeunes à une dimension citoyenne, car ils seront les acteurs de la société de demain. » z F. Denet L’IFRIA recrute pour la rentrée 2011 L’alternance en agro-alimentaire : réelle opportunité de carrière L’heure est aux choix d’orientation pour les jeunes. L’enjeu : se former à un métier offrant de réels débouchés sur le marché de l’emploi. Une formation spécialisée en agroalimentaire associée à une alternance en entreprise : voilà la clé de la réussite ! L’agroalimentaire, en croissance depuis plus de 10 ans et ce, même en période de crise économique, recherche des jeunes en particulier dans les domaines de la production, de la qualité ou du commercial. En témoigne Rodolphe Caillon : « Nous proposons des formations en alternance sur les métiers recherchés par nos entreprises partenaires. Trois formations répondent à ces métiers : BP IA, BTSa STA et les formations commerciales. L’alternance est une formule appréciée des professionnels de l’agroalimentaire où les profils agricoles et techniques s’intègrent très bien tout en restant proches du monde agricole. De plus la majorité des entreprises accueillent des apprentis car elles ont un vrai besoin en recrutement à satisfaire. Ce sont des vraies opportunités d’emploi qui s’ouvrent alors aux jeunes». Rodolphe Caillon, directeur de l’Ifria Auvergne L’Ifria propose des postes sur toute l’Auvergne en alternance dans des grands groupes ou des PME familiales. Les entretiens de recrutements pour la rentrée 2011 ont commencé. Avis aux candidats ! Candidatures / Infos 04 73 14 24 88 ifria-apprentissage.fr Zoom sur les formations - Brevet Professionnel Industries Alimentaires (BP IA) : agent de fabrication, technicien de production, pilote de machine automatisée... - B TSa Sciences et Technologies des Aliments : futur cadre technique, animateur qualité, technicien process…. - Technico commercial : commercial en alimentation du bétail, négoce agricole, coop. agricole ou Attaché commercial en alimentation humaine, fromageries, salaisons…. (après un Bac+2 agricole ou commercial) 1 formation co-gérée avec PE développement Commercial JOURNÉES PORTES-OUVERTES 25 février 2011 9 L eTs U mA ulLt IT i ple AC É s f ace t t e s d e l ’ e n s e i g n e m e n t a g r i c o le ▼ ▼ DOSSIER Bio Les exploitations des lycées ont un véritable rôle pédagogique La pédagogie tient évidemment dans les cours donnés en classe, mais aussi dans les exercices pratiques réalisés sur les exploitations. Ces exploitations sont la vitrine de l’enseignement agricole et de l’évolution de l’agriculture. En convertissant la totalité de son exploitation en bio, le lycée de Rochefort-Montagne fait un nouveau pas vers l’agriculture de demain. «L a partie ovine de l’exploitation agricole est en bio depuis une dizaine d’années, explique Émeline Batisse, professeur au lycée de Rochefort-Montagne. En ce qui concerne les vaches laitières, nous avons entamé la conversion, qui aboutira le 23 avril prochain. » L’établissement poursuit donc son évolution. La totalité de son exploitation sera bientôt menée en agriculture biologique, et pourra servir de référence sur la PRA (Petite région agricole). Il s’agira aussi d’un outil précieux pour les élèves : « Le troupeau ovin se trouve à une dizaine de kilomètres du lycée, ce qui est moins pratique pour les exercices pédagogiques. Mais les vaches laitières sont sur le site… » La bio est-elle alors complètement entrée dans les mœurs ? Pas tout à fait, confie Émeline Batisse : « En écoutant les élèves, je me suis rendue compte que certains restent assez fermés à cette agriculture. Ils sont imprégnés par l’opinion de leurs parents… Mais les choses vont sans doute évoluer. Les élèves en classes agricoles sont au contact de ceux qui suivent la formation d’aménagement du territoire, et qui sont plus sensibles aux valeurs de la bio. En tout cas, si tous les élèves ne sont pas attirés par cette agriculture, le fait que notre exploitation soit en bio ne les fait pas fuir ! » « Il est vrai qu’on ressent encore quelques réticences, ajoute Jean-Claude Giraudet, chef d’exploitation du lycée. Les élèves ont des interrogations, des craintes. Certains disent que la bio produit moins. Cela est vrai, mais il faut comprendre qu’on vend plus cher. La bio ne permet donc pas de faire fortune, mais on gagne autant qu’en conventionnel, avec moins de dégâts pour l’environnement. Cette agriculture est encore assez peu connue par les futurs agriculteurs eux-mêmes, mais on en parle beaucoup plus qu’il y a cinq ou six ans. » D’où le rôle pédagogique des exploitations de lycées, pour les élèves comme pour leurs parents… À l’origine, c’est une demande de Sodiaal, qui recherchait du lait bio, qui a poussé le lycée sur cette voie. « Sur nos 210 000 litres de quota, 180 000 litres vont à la coopérative, explique JeanClaude Giraudet. Avec le reste, nous fabriquons du fromage. » En effet, le lycée comporte également une fromagerie, qui permet aux élèves de s’initier à la transformation (surtout en fourme de Rochefort, mais aussi en saint-nectaire). Une activité sans doute appelée à se développer : « Un projet de coopérative fromagère est en cours sur la communauté de communes, et nous allons y adhérer. La coopérative prendra en charge l’affinage et la vente des fromages, en conventionnel et en bio. Pour répondre à la demande, nous devront produire davantage de fourmes. De plus, le fait de passer à la bio fait baisser notre production de lait. C’est pourquoi nous avons en perspective d’augmenter le troupeau d’au moins dix vaches. Mais augmenter le chargement (qui passerait de 1,12 à 1,25 UGB / ha) serait contradictoire avec une conversion en bio (il faudrait plutôt tendre vers 1 UGB / ha, comme nous l’avons fait avec le troupeau ovin). Pour que notre système reste extensif, il va donc falloir trouver du terrain. » Pour l’heure, le lycée agricole de Rochefort ne propose pas de formation exclusivement tournée vers la bio (même si cette forme d’agriculture est désormais abordée dans tous les cursus), mais cette conversion totale pourrait, d’ici quelques années, le conduire dans cette direction… z F. Denet Expérimentation O utre cette conversion et le développement de son activité laitière, le lycée de Rochefort travaille sur un autre projet, comme le raconte Émeline Batisse : « Nous allons participer au programme « Prairies AOC » du Pôle fromager Massif central. Notre but sera de tester l’influence du type de fertilisation organique sur la diversité de la flore des prairies permanentes. Nous allons donc fertiliser des prairies de manières différentes : avec du lisier, du lisier et du compost, ou sans rien, puis nous allons comparer, pendant cinq ans, les flores qui vont pousser. Les élèves vont bien sûr participer, en faisant des mesures de rendement, en prélevant des échantillons, en établissant des analyses de sol… » z Une fromagerie au lycée. Lycée des métiers de l'Environnement et de l'Agriculture Le marchedial - 63210 Rochefort-Montagne Tél. 04 73 65 82 89 - mél : [email protected] www.lyceeagricolerochefortmontagne.fr l Section sportive activités physiques de pleine nature, secourisme, transformation fromagère, LV2 : espagnol 10 Cadre et encadrement privilégiés l Au coeur du Parc des Volcans d'Auvergne, le Lycée vous propose des formations de qualité avec un accompagnement éducatif, un encadrement et un suivi particuliers, des études surveillées, un internat convivial (possibilité de rentrer dans sa famille le mercredi après-midi) ainsi que de nombreuses activités sportives, culturelles et une exploitation agricole terrain d'expérimentation et d'apprentissage (Vaches Laitières et Ovins). l Accueil dès la classe de 2nde En seconde générale pour préparer des baccalauréats généraux et technologiques (EATDD et SES). En seconde professionnelle pour préparer des baccalauréats professionnels. JOURNÉES PORTES OUVERTES SAMEDI 19 MARS 2011 28 MAI 2011 Formations Bac Professionnel Conduite et Gestion de l'Exploitation Agricole (CGEA) Bac Professionnel Gestion des Milieux Naturels et de la Faune (GMNF) Bac Technologique Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV) BTS Gestion et Protection de la Nature (GPN) l Métiers de l'environnement ou de l'agriculture Environnement, nature, pêche, faune sauvage, animation, gestion et entretien d'espaces naturels. Chef d'entreprise agricole, technicien, salarié du secteur de l'agriculture et de l'environnement. 25 février 2011 ▼ À AC NOT TU ER A L IT É ▼ Rendez-vous Bal Trad ▼ Samedi 26 février, participez au Bal Trad, de la salle des fêtes de Brousse. - 19 h : spectacle « Le jour où les poules eurent des dents », par la compagnie Maurel et Frères, à partir de 10 ans. - 21 h : bal avec Maurel et Frères et la Fringale. Buvette et restauration sur place. Entrée 8 e, (-18 ans, gratuit) Tél. : 04 73 72 03 34 Lait bio ▼ Bio 63 organise une demijournée d’information ouverte à tous les éleveurs sur la production laitière biologique, lundi 7 mars à 13 h 30, à la mairie de Pontaumur. Au programme : le cahier des charges Lait Bio (Paul Jourdan, Chambre d’agriculture 63), les changements et les exigences techniques induits par le passage en bio (Jean Zapata, EDE 63), les besoins de la filière (M. Pietri de Sodiaal, et Mme Couval de Biolait). L’humeur de Rosa En voie de disparition L e Salon de l’agriculture est une bonne occasion de se poser cette question : qu’est-ce qu’un paysan ? S’agit-il d’une personne qui produit, qui entretient l’espace rural, qui agit pour l’environnement et le maintien de la biodiversité, qui intervient sur le marché mondial, en circuit court ?… Ces diverses définitions divisent les courants syndicaux, mais une valeur, qui les unit tous, est contenue dans la définition du dictionnaire : le paysan est une personne vivant du travail de la terre. C’est ce lien avec son terroir qui fait de l’homme un paysan. Sa terre fait partie de lui, elle n’est pas un simple outil de travail. Mais l’agrandissement des exploitations nous conduit inexorablement au modèle américain, où des agro-manager dirigent des employés qui accomplissent les actes de culture et d’élevage. Ces gestionnaires d’entreprise ne se penchent plus sur leur sol, ils ne posent plus les mains sur leur bétail. Malheureusement, ce détachement menace notre agriculture : le jour où le contact direct avec la terre et les animaux ne sera plus que l’affaire de salariés, on pourra faire ce triste constat : il n’y aura plus de paysans en France… z Rosa Canina À lire Dans cet ouvrage, Marcel Bénézit nous propose d’apprendre à vivre dans le respect de la nature, du corps et de l’esprit grâce aux remèdes populaires. Loin de vouloir être moralisateur, il nous enseigne les savoirs ancestraux des charmeurs de feu, des rebouteux et autres guérisseurs à travers le pouvoir des plantes et d’autres recettes collectées dans nos campagnes. Des vertus du camphre à ceux du charbon végétal en passant par les œufs de caille, ce curieux de la nature nous livre un témoignage sur les savoirs et les traditions populaires. Éditions De Borée 352 pages, 6,90 e z Pulvérisation ▼ Participez à une journée sur la réduction des volumes le jeudi 17 mars à Marmilhat. - De 10 h à 12 h : exposé en salle (amphi Darpoux, VetAgro Sup) Avec Annick Jordan, Draaf Auvergne, Chloé Malaval, Chambre d’agriculture 63, Vincent Polvèche, GIP Pulvé et Benjamin Perriot, Arvalis. - De 14 h à 16 h 30 : démonstration sur le terrain à la ferme de Marmilhat. Avec Charles-Henri Layat, FDCuma 63, Benjamin Perriot, Arvalis. Possibilité de repas sur place. Tél. 04 73 44 45 20 Entrepreneurs L’assemblée générale des entrepreneurs du Puy-deDôme se tiendra vendredi 4 mars à 9 h au restaurant Les Sablons, route de Vichy ) Pont du Château. Assemblée statutaire, inter vention de Didier Sarazin (Total Charvet) sur le gazole non routier ; intervention du CER France Puy-de-Dôme Avenir sur l’EIRL et l’EURL, commande groupée d’extincteurs, union régionale et congrès national de 2012, apéritif et repas . z 16 25 février 2011