Anne roumanoff
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Anne roumanoff
GrandS prix sacem 2009 2008 Muriel Robin 2007 Alexandre Astier Anne Roumanoff a Complètement Roumanoff Olympia • 1998 a La Classe Guy Lux-France 3 • 1987 a Follement Roumanoff Bobino • 2003 a Rien à Cirer Laurent Ruquier • France Inter • 1991 a Anne a 20 ans Bouffes Parisiens DVD • TF1 • 2008 a Best of Anne Roumanoff : On ne nous dit pas tout ! DVD • France 2 a Portraits de femmes (et d’un homme) Anthologie • Pocket © Sébastien RABANY EN Quelques dates 2006 Franck Dubosc Quand on fête ses 40 ans de vie et 20 ans de carrière en remplissant ad lib les Bouffes Parisiens, on n’a plus que deux choix : s’endormir sur ses lauriers ou rehausser la barre pour se dépasser. En passant de ses savoureux « croquis » de femmes en proie à la société de consommation à une vision plus large, humaniste et même engagée de ses contemporains, Anne Roumanoff a franchi le miroir – cathodique – qui sépare la vedette d’une star et prouve que si Coluche revenait, il poserait en décolleté, bas de soie et moue glamour dans Gala. Grand Prix de l’humour a Diplômée de Sciences Politiques 1987 20 | 21 LAURÉATS PRÉCÈDENTS C’est en entendant Ménie Grégoire et Macha Béranger « confesser » les gens à la radio qu’elle a décidé de se mettre dans leur peau, en scène, influencée par Sylvie Joly. Mais comme le Cours Simon puis Florent s’obstinent à la voir en tragédienne, elle apprendra vraiment le métier à… La Classe de Guy Lux en 1987, entre Lagaf et Bigard, après néanmoins des études de SciencesPolitiques. Son stage pratique d’humour, elle le fera au Club Med. Et en guise de diplôme d’études supérieures, elle enchaîne en 1991 avec l’émission « Rien à Cirer » sur France Inter, animée par Laurent Ruquier, maître es saillies. Signe particulier : une volonté d’y arriver à toute épreuve, une langue bien pendue sous un sourire de velours. Et comme le spectacle en troupe ne marche pas, elle choisit le « one man show » (Blancs-Manteaux, Grévin…). 2005 Jamel DebbouzE 2004 Gad Elmaleh Pas évident, à une époque où l’humour n’est pas toujours compatible avec la féminité, où rire ne rime justement pas avec sourire, séduire. Elle épingle alors à sa galerie de personnages des petites filles, des mamans, des caissières, des standardistes, des mijaurées, des pimbêches, des paumées, des starlettes, au terme d’une observation rigoureuse de ses contemporains, perpétuellement « réactive à son époque » et supportée par toute sa famille (mère, sœur, mari). En 1998, elle fête ses dix ans de spectacle à l’Olympia dans « Complètement Roumanoff », suivi de « Follement Roumanoff » en 2003, qui tiendra l’affiche 13 mois à Bobino. En 2008, ce seront donc ses 20 ans de métier, et le « virage » qui passera comme à ses débuts par le petit écran, ce catalyseur de carrières. Sa séquence « On ne nous dit pas tout ! » fait un tabac dans « Vivement dimanche », de Michel Drucker, et devient même un gimmick, où elle croque avec jubilation Nicolas, Ségolène, Carla et les autres. Ses brèves de comptoir (souvent cosignée avec Bernard Mabille) sont frappées au coin du bon sens, font à la fois rire et réfléchir, peuvent se lire autant que s’écouter. Comme Guy Bedos avec sa fameuse Revue de presse, Desproges avec sa « Minute », Coluche avec ses tranches de vie, la gamine espiègle de Bobino a grandi, trouvé le ton juste, et n’a sûrement pas écrit son dernier mot, vidé son dernier sac à Radio-Bistrot.