Roubaix et alentours

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Roubaix et alentours
Date : 23 DEC 16
Journaliste : Marc Grosclaude
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 251641
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Roubaix et alentours
Manon Vandrisse, de l'ESMOD
aux collections de La Redoute
Dans quèlques semaines, des milliers de femmes pourront porter du Manon Vandrisse. Elle n'est pas
(encore) un grand nom de la mode, mais cette Lyssoise de 21 ans bientôt diplômée d'ESMOD,
va voir cinq de ses créations éditées par La Redoute.
Manon Vandrisse a tapé dans l'œil de La Redoute. Ses pièces, qui collent avec « le style à la française »
de l'enseigne, ont été retravaillées pour coller à la production en série... et au prix. PHOTO HUBERT VAN MAELE
Tous droits réservés à l'éditeur
ESMOD 1012600500506
Date : 23 DEC 16
Journaliste : Marc Grosclaude
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 251641
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PAR MARC CROSCLAUDE
[email protected]
portable par le plus
grand nombre ».
ROUBAIX. Le regard de Ma- marque.
non Vandrisse s'illumine. « Une Il fallait surtout que cela cadre
au niveau prix. Forcément, « il a
étiquette à mon nom, c'est juste
fallu
retravailler les pièces, avec
incroyable ! » Mieux, une étimoins
de matières» et des tissus
quette au-dessus de laquelle on qui correspondent
aux sources
voit brodée la marque La Re- habituelles d'approvisionnement
doute... En juin dernier, cette
élève de l'école roubaisienne de de l'entreprise. Au final, un bloudesign textile ESMOD était repé- son, une tunique « très stylée »,
rée par l'enseigne de e-commerce un pantalon fluide et une robe de
lors de la présentation des tra- soirée. Du bleu, du noir, de l'élévaux de fin d'année des 3e année. gance confortable. Pour un petit
« On devait présenter six pano- nombre de privilégiées ? Une colplies, entre dix et douze pièces ». lection capsule, ça ne veut pas
Sylvette Lepers, la responsable forcément dire de petits volumes.
du bureau de style de La Re- «L'idée, c'est de proposer ces
doute, l'avoue sans ambages : pièces tout au long de la saison.
«Son travail nous a tapés dans On peut réassortir. » Ce qui exl'œil!» Résultat, un «coup de plique qu'elles soient majoritairecœur » remis par la patronne de ment fabriquées dans le bassin
La Redoute en personne et six méditerranéen.
mois de stage au milieu des qua- « DU STYLE À LA FRANÇAISE »
rante stylistes, modélistes et info- Manon Vandrisse, qui se réjouit
graphistes de la rue Blanche- déjà «de voir dans la rue des
maille.
femmes porter des pièces de cette
«La Redoute a toujours soutenu collection », semble avoir apprécié
les jeunes créateurs », ajoute Syl- son expérience à La Redoute.
vette Lepers. Intégrer les créa- Mais bientôt, sans en dire plus,
tions de Manon à la prochaine elle devrait partir «sur un autre
collection printemps-été était continent», pour poursuivre un
une évidence. Et l'aboutissement projet autour de la mode. Très
d'un rêve de gamine pour la desi- loin de Roubaix, elle aura dans
gneuse lyssoise de 21 ans, qui ses bagages un peu du « style à la
connaissait La Redoute depuis française ». •
toujours. « II y avait le catalogue
à la maison, je jouais avec... »
ACCESSIBLE
Le critère principal pour La Redoute, c'était «l'accessibilité»,
afin que cette collection « soit
portable par le plus grand
nombre». Ce n'est pas toujours
ainsi que travaillent les étudiants
d'ESMOD. « Ces jeunes aujourd'hui sont dans la création pure »,
observe Sylvette Lepers, la responsable du bureau de style. Les
pièces dessinées par Manon Vandrisse étaient «féminines, élégantes et relativement simples».
Parfaitement dans l'esprit du
«style à la française» de la
tt
> Le critère principal
pour La Redoute, c'était
« l'accessibilité », afin
que cette collection « soit
Tous droits réservés à l'éditeur
IL VA Y AVOIR DU STYLE...
Pas encore diplômée d'ESMOD,
Manon Vandrisse va cohabiter
avec d'autres jeunes pointures du
design dans la nouvelle collection
printemps-été de La Redoute. Des
stylistes repérées par TAN DAM,
l'Association nationale de développement des arts de la mode.
Léa Peckre, distinguée en 2015,
« travaille le noir et les transparences tout en douceur » et réinterprète six pièces « iconiques ».
Quant à Amélie Richard, finaliste
en 2016, c'est « une créatrice de
chaussures au glamour mordant
et à la nostalgie contagieuse ».
La collection qui sortira début
janvier puisera encore dans les
archives de La Redoute avec la
remise au goût du jour de certaines pièces et proposera encore
un « vestiaire » intégralement
« made in France ».
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