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M~E~U~R~.;..;_~-:--:
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Demande priorités en ~
En voulant tout faire, l'école ne
fait plus rien convenablement. Ce
type d'apophtegme a d' ordinaire le
don de me hérisser le poil! Pourtant, certains jours, je me demande
s'il n'y a pas un peu de vrai làdessous.
Précisons-le d'emblée, lorsque je ne
souffre pas d' une rage de dents, je
suis comme tout le monde: j'aimerais disposer d'une journée de 48
heures afin de pouvoir accomplir
sans me bousculer le trop copieux
programme que je me suis fixé au
lever. Mais puisque tel n'est pas le
cas, je suis bien forcé d' opérer des
choix. C'est souvent cornélien, mais
on ne peut transgresser les lois de la
nature. A l'école, c'est la même
chose. Le soir, mon journal de classe
ressemble au brouillon de mon
élève le plus brouillon. A force de
biffer tout ce que je n'ai pas réussi à
faire, je me demande souvent si la
rédaction de ce programme journalier n'est pas un moyen de plus de
perdre du temps. Mais comme mon
inspecteur y tient et que je suis du
genre servile, je m' y astreins plus
ou moins sClupuleusement.
NPAlLocalité:
Pays:
Depuis de nombreuses années, au
gré des modes, du lobbying et de la
pensée multiple, on ajoute régulièrement de nouvelles branches obligatoires. Lorsque j'ai effectué mon
stage - c'était il me semble sous le
règne de Ramsès II - nous ne bricolions presque pas, nous chantions
moins, nous ne parlions que françaIs. Les après-midi sportives
étlllent rares, les activités culturelles aussi et l'éducation routière
~uasi-inexistante. Quant à l'éducati?n sexuelle on rougissait rien que
d y penser.
Date:
Signature:
R~ - Novembr. 1999
BULLETIN DE COMMANDE
(à retourner à: HéreDs Vacances, case postale, CH-1981 Vex)
Je conunande_~exemplaire(s) du livre VAL D'HÉRENS au prix de Fr. 70.- (+ frais de port et d'emballage).
Ouvrage de 152 pages richement illustré de photographies de Pierre Germond avec des textes de Henri Maître,
adaptation allemande de Arthur Fihicher, imprimé en quadrichromie sur papier couché 170 gm2, relié pleine toile.
Nom:
Prénom:
Adt'esse:
l
En un peu plus de deux décennies,
on a rajouté un peu de tout cela sans
rien retrancher ou presque. Je ne
souhaite pas prendre parti pour
l'une ou l'autre matière: en
fonction de ses goûts
ou de ses aptitudes, chacun
assène des arguments irréfutables, des
vérités scientifiquement
étayées, pour
défendre sa
branche préférée. Je me
contente donc
de lancer un
cri d' alarnle !
La coupe est
pleine, ni en jetez
plus. J'ai ouï dire
qu'une commission planchait sur
le sujet. Je me permets donc de lui lancer mon cri de détresse.
Dépêchez-vous de trancher dans le gras! Elaguez, ébranchez, ce que
vous voulez, mais de grâce
choisissez! On ne peut continuer à tout faire, en deux
langues de surcroît, sans
conséquences
pour
nos enfants. Les lniens entrent à
l'école: je suis COlnme vous, aimerais qu'ils soient un peu Mozart, un
peu Molière, un peu Monet, un peu
Morno (c'est un de mes amis dont
l'humanisme me surprend toujours!). Mais j'aimerais qu'ils
le soient sans finir dépressifs parce que surchargés, ni même analphabètes SQUS prétexte que
le français n'a plus sa
place dans une grille
horaire rebondie comme
un estomac de fêtard
un matin de SaintSylvestre. Je le répète,
choisissez ou gare à la
gueule de bois!
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P Vetter
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La (oupe est pleine;
gare à la gueule de bois.
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Comment remédier aux ~
d'attention des élèves en classe
NOS RUBRIQUES
1~ RENCONTRE
Christian Nanchen, responsable
de l'Office cantonal des mineurs
P. Veller
20
Convention internationale
des droits de l'enfant: résumé
23
ÉDUCATION MUSICALE
Eloge de la différence
B. Oberholzer
24
ÉDITORIAL
1
1· ·
DOSSIER :
l ' ATTENTION
,.'
,'
27
COMMUNIQUÉ DE COULOIRS
Charles·Emmanuel est mort!
D. SaviOl
41
21?
ÉCHANGES LINGUISTIQUES
Le projet Schiller
BEL
21
ÉDUCATION PHYSIQUE
Trois heures d'éducation physique
AVMEP /Résonan,es
42
30
EN RACCOUR(I
Des nouvelles en bref
Résonantes
44 MANIFESTATION
S
Respeder les bons moments de la journée
F, Teslu
~
Quelques propositions
sous forme d'exercices ...
M. Chevalier-Auborl
32
Un regard psychopédagogique sur le Thada
34 SANTÉ
12
Regards d'enseignan~ sur l'aHention
N. RevOl
1S
r aHention en citations
N. RevOl
16
raHentian sous l'œil des spécialistes
N. ReVal
DOCUMENTATION
Documentation Vala~
40 PASSAGE EN REVUES
Comment remédier auxdifficultés
d'aHention en dosse
Ch, Boujan
c. TIdmarsh
31
LE SITE DU MOIS
Dienet, l'annuaire des didionnaires
P. Veller
:;
10
EXPOSITION
Expo Salotareff
26
Demande priorités en urgence
P. Veller
LU POUR VOUS
~ enseignant-rameur
N. Reval
31?
31
GRAPPILLAGE
Les citations du mois
N. RevOl
Les revues du mois
Résonan,es
RECHERCHE
Les Suisses
et leurs représentations
de l'école
(SRE/Résonances
LIVRES
NouveaUlés
Résonances
Le passage des Alpes par Bonaparte
~ ÉCOLE ET MUSÉE
Journal d'un légionnaire
47 ACM
55 minutes ou minimum de dessin
REVUE DE PRESSE
D'un numéro à l'autre
Résonan,es
Projet Balance:
ateliers de formation continue
P.-A. D'Andrés
ALLEMAND
«Bricoler>en allemand?
41?
DIVERS
Les thèmes de Résonances
36 (entre Martin Luther King :
DOCUMENTATION
IRDP: nouveautés
IRDP
R~- Novembr.1999
celles déjà apprises (Boujan, 1996).
Elle permet donc d e réfréner des
automatismes non adaptés et conjointement d' utiliser de nouvelles
règles d'apprentissage. Par exemple,
si je vous demande de me dire la
couleur du mot «VERT», vous aurez
tendance à répondre «vert». Pourquoi? Tout simplement parce que la
lecture, une fois automatisée, va
prendre le pas sur la consigne (qui
est en réalité de définir la couleur d e
l'encre du mot et non pas de le lire).
Cet effet bien connu en psychologie
sous le nom d' interférence Stroop
(du nom de l'auteur qui l'a découvert en 1935) s'applique en dehors
de nos laboratoires de recherche à
de nombreuses situations: ne vous
est-il jamais arrivé de prendre un
trajet habituel alors que vous désiriez en emprunter un autre (surtout
le matin ou à certains moments où
vous étiez particulièrement fati-
gués)? L'attention dépend donc du
niveau de vigilance et se modifie au
cours de la journée. De nombreuses
études ont révélé que les enfants
répondaient avec plus ou moins
d1acuité aux exercices selon leur
niveau de difficulté et le moment de
la journée (pour revue, voir Boujan
& Quaireau, 1997). Si retrouver des
différences dans la présentation des
mots reste stable durant toute une
journée de classe (par exemple,
indiquer si les lettres sont majuscules ou minuscules), en revanche
atteindre leur sens (en retrouvant
par exemple leur définition) varie
énormément (Testu, 1989). Les exercices qui demandent le plus d'effort
ou d'attention sont en moyenne
moins bien réussis au début de la
matinée et de l'après-midi, aux
heures du lever et de la digestion.
Cependant, la plus inlportante gêne
que peut rencontrer un enseignant
l'attention est un mécanisme
d'adaptation et de vigilance
L'attention est entrevue en psycholOgie cognitive comme un mécanisme d'adaptation, de contrôle,
c~pable d'être utilisé dans des
Situations nouvelles, différentes de
former à la non·violence ...
37
Traditionnellement, les médias s'emparent chaque année de cas d'élèves
reconnus «précoces» par l'entourage familial et scolaire. Si on souligne leurs capacités intellectuelles
impressionnantes, on remarque
aussi leurs problèmes d' adaptation
en classe. Pour les enseignants, les
élèves étourdis (en France, les enseignants les qualifient généralement de «têtes de linotte», en référence à l' oiseau, non pour sa
propension alimentaire au lin mais
pour sa soi-disant fâcheuse difficulté à retrouver son nid), chahuteurs sont ceux qui posent le plus de
difficulté pom plusieurs raisons. La
première est que ces élèves éprouvent d'énormes difficultés à suivre
le programme scolaire. Ensuite, ils
perturbent l'ensemble de la classe
(cette seconde raison pouvant s'avérer être la conséquence de la première). Quoiqu' il en soit, il faut
envisager, encore une fois, un problème d'adaptation. Si l'on considère J'attention comme une faculté
d'adaptation (Binet, 1900) c'est
donc de son côté et non de celui des
capacités intellectuelles qu' il faut
chercher la solution. L'attention a
été définie très tôt en psychologie
comme la capacité pour un individu à se focaliser sm une activité
ou sur un message parmi plusieurs
possibles (Ribot, 1889).
~~. Novembre 1999
Pour l'enseignant, les élèves étourdis, chahuteurs sont ceux qui posent le plus de
difficultés.
,
..~...!ubJ..........
1IiIt'. . .~Jluaq~
sensible à l'aménagement de l'emploi du temps journalier est la
diversité de la synchronisation des
rythmes chez les enfants Ou les ad olescents. Certains peuvent se lever
plus d' une heure avant les autres
(ceci est surtout vrai chez les élèves
de 11 à 17 ans qui habitent loin de
leur établissement scolaire).
~
,
De même, les études en psychologie
cognitive nous apprennent que la
capacité à tnaintenir son attention
n'est pas équitablement répartie
entre tous les individus (tout comme
la durée du sommeil nécessaire à
chacun). Mais, existe-t-il des problèmes d' attention allant jusqu' à
d es troubles qui s'avèrent pathologiques?
Est-ce que les enfants
souffrant de troubles
de l'attention peuvent
apprendre?
Depuis plus d'une décennie, avec
la parution d' un ouvrage psychiatrique américain (le DSM pour
D iagnostic and Statistical Manual
of Mental Disorder), de nombreu x
enfants ont été diagnostiqués comme
souffrants d' un «Déficit Attentionnel et d ' un Désordre d'Hyperactivité» (en abrégé, cela se dit DADH) .
Un médicament, du type des amphétamines, a été prescrit abondamment en Amérique du Nord
p our tenter d e diminuer ces troubles. Cependant, des études psychologiques et psychiatriques ultérieures ont montré qu'il fallait être
très prudent avant de conclure
qu'un enfant est affecté d' un DADH.
Des psychologues (Sabatino et Vance,
1994) ont proposé à 75 parents et 75
enseignants une liste de 567 symptômes pour qualifier le comportement de 75 enfants diagnostiqués
D ADH. Les résultats sont édifiants.
Seuls 6 comportements sur les 14
qui constituent, selon le manuel psychiatrique, les signes d'un trouble
DADH ont été cités fréquemment
par ce «jury». Il s' agit de distraction
par des stimuli externes, de difficul-
4
tés à soutenir son attention, à écouter, à achever une activ ité, à rester
assis et d' une agitation fréquente.
Or il a été recommandé, suite à
d' autres études, qu' il fallait qu' au
moins 10 des signes sur les 14 proposés par le manuel psychiatrique
soient présents pour se risquer à
établir le diagnostic. La grande majorité des enfants soit-disant DADH
(environ 60 %) auraient plutôt des
problèmes liés à l'acquisition de la
lecture (à cause d' une mauvaise correction visuelle ou d' un trouble d e
dyslexie), à l'acquisition d e l'arithmétique ou à la compréhension des
consignes. Ce n'est donc pas parce
qu' un enfant semble agité, perturbe
la classe, fait preuve d' une énergie
mal canalisée qu' il faut systématiquement le considérer DADH. Lorsque l'on peut distinguer les élèves
DADH de ceux qui ont «seulement» des difficultés d'acquisitions
scolaires (certaines études comme
celle de Sydney Zentall en 1990
réussissent à le faire), les taux de
réussite à des exercices de mathématiques montrent que les enfants
DADH ont de meilleurs résultats
que les enfants très retardés scolairement, par contre, ils ont plus de
difficulté qu'eux à mettre en place
les bonnes stratégies de résolution
lorsque les exercices se complexifient. Il s'agirait donc plutôt d' une
difficulté particulière à apprendre
ou à intégrer des automatismes,
d' un problème d' attention, c'est-àdire de mise en place de ces stratégies cognitives d' apprentissage.
Alors, peut-on rééduquer l'attention ?
tale de leur attention (Lagaranderie,
1982) qui consiste pour l'enseignant
à donner à ses élèves le «bon geste
menta!» , comme par exemple leur
d emander de visualiser mentale_
ment ou de s'auto-répéter des con_
signes visuelles ou orales. L'autre
moiti.é de classe n'a pas s uiv i cette
méthode. Après avoir évalué leurs
connaissances, les moyennes des
notes scolaires des deux groupes
n'étaient pas meilleures pour le
groupe qui avait suivi la méthode
d'évocation (voir figure la). Par
contre, en présentant le matériel
pédagogique sur plusieurs supports (présentation orale plus pré-
les études de Marc Bornstein sur les
différences de stratégies d' explora-
bre, l'attention est ce qui est le
moins bien partagé par tous, il est
vain de vouloir transfornler une
1/ 2 classe aISe
4vœa6on
l'
2 classe SI!!II'B
4vccâion
Figure 1a: similitude des notes des élè·
ves avec ou sons utilisation de la méthode d'évocation mentale.
faculté psychologique qui se révèle
précocement très différente d' un
individu à l'autre (voir p our cela,
chologie de l'éd ucation e t de la formation.
Paris : Duno d .
tion v isuelle entre les nourrissons
- BOUjON C. et QUAIREAU C. (1997). Atlen-
d e 5 mois ou encore les études d' attention conjointe d e Georges Butterworth sur la capacité des bébés
d e 6 à 18 mois à regarder dans la
même direction que leur mère).
Psycho Sup).
- LAGARANDERIE A. (1982). Pédagogie
des moyens d'apprendre. Paris : Le Cen -
tian et réussite scolaire. Paris : D unod (colL
turion.
- RIBOT T. (1889). L'attention. Paris : Félix
Alean.
- TESTU F. (1989). Chronopsychologie et
TI me semble, d'après nos connais-
sances actuelles en psychologie d e
l' attention, que les possibilités des
parents et des éducateurs reposent
avant tout sur la prise en compte
d es rythmes psycho-biologiques et
d es stratégies cognitives propre à
chaque enfant. Mais, comme le disait l'enseignante Marlyne Andrey,
dans le numéro 7 de la rev ue du
mois de mars dernier au sujet de la
«bonne consigne» : «certains to urs
de mains p euvent s' apprendre et
s'automatiser petit à petit, mais il
n' y a pas de recettes».
pour parodier une expression célè-
Références en fron~ois
- BINET A. (1900). _Attention et adaptation»,
l'Année psychologique, 6, 248-404.
- BOUJON C. (1996). «L' attention chez l'enfant,., in A. Lieury et coll., Manuel de psy-
rythmes scolaires. Paris; Masson .
L'~
Christophe Boujon est maître
de conférences en psychologie
cognitive à l' Université d' Angers
(France). il est également chercheur au Laboratoire de psychologie de la Cognition, de l'Involution et du Développement (U.
Angers)
Christophe Boujon est co-auteur
de l' ouv rage «Attention et réussite scolaire» (1997) Ed. Dunod
(coll. Psycho Sup)
ISBN 21 0 003559 2
.;
Respecter les bons moments de la iournée
pour favoriser les
F.1~
collabora~
tion de mon épouse qui enseigne
dan s des classes difficiles en lycée
professionnel, tenter de répondre à
cette question (<<vers des applications péd agogiques» p . 136-143 in
Boujon & Quaireau (1997): «Attention et réussite scolaire»). N ous
avons proposé à la moitié d'une
classe d'élèves âgés de 17 ans de
suivre une méthode de gestion men-
Conclusion
Il semble que varier durant les
séances d' enseignement les stratégies d'apprentissage et la présentation du matériel pédagogique ait un
effet bénéfique, contrairement à
vouloir modifier mentalement l' attention de chaque élève. Etant donné,
Quelques pistes de réponse ...
J'ai moi-même, avec la
sentation visuelle) et S~ltout en les
. citant à utiliser tantot un ralson!Il ment analytique (raisonnement
; : r déduction qui consiste à fournir
d'abord des exemples pour faire
boutir à une généralisation) tantôt
~n raisonnement global ou holistique (raison."ement par ~nduction
qui consiste a partir du genéral, de
l'ensemble pour retrouver le particulier ou les règles), les élèves ont
obtenu progressivement d e meilleurs notes (voir figure lb).
séa"lce 1
00m06 2
séaloe 3
Figure 1b: progression des notes des
élèves avec utilisation de plusieurs supports (séance 2) et de plusieurs raison·
nements (séance 4).
R~ - Novembre 1999
Il aura fallu un peu plus d'un siècle
en France pour enfin considérer que
les emplois du temps, les calendriers
du temps scolaire ne peuvent résulter que des seuls intérêts adultes,
que des exigences économiques, poli~ques et religieuses de la société
ou vit l'élève mais également du
respect de ses rythmes de vie.
Deux disciplines récentes ont permIS de mieux connaître les fluctua~?ns propres aux élèves: la chronolologie et la chronopsychologie.
R~ - Novembre 1999
Les apports
de la chronopsychologie
Les recherches en chronopsychologie scolaire portent généralement
sur la rythmicité journalière et rarement sur la sem aine. Les fluctua-
tions journalières peuvent être réellement qualifiées de rythmes
psychologiques tandis que les fluctuations hebdomadaires résultent
de l'influence des emplois du temps
hebdomad aires.
Les fluctuations journalières et
hebdomadaires de l 'activité intellectuelle
Nos expériences ont permis de
constater que la rythmicité journalière de la vigilance et des performances intellectuelles se manifeste
tant au plan quantitatif qu'au plan
qualita tif. En effet, non seulement
les scores bruts aux tests, mais également les stratégies d e traitement
de l'information fluctuent au cours
de la journée. La fluctuation journalière est généralement la suivante :
du Prima ire (6-11 ans) et du Secondaire (11-14 ans) permettent d'observer une évolution avec l'âge des
fluctuations journalières de la vigi_
lance. L'âge influe de deux façons:
d'une part, l'évolution journalière
s'inverse entre la Maternelle et le
cycle Primaire et d'autre part, les
1.
l'
pics et les creux s'atténuent entre le
Primaire et le Secondaire. Il apparaît
ainsi que la rythmicité journalière
de la vigilance se met progressive_
ment en place jusqu'à l'adolescence.
1
les débuls de matinée el d'après-midi sonl reconnus comme deux momenls «diffia1es».
le niveau de vigilance et les performances psychotechniques progressent du début jusqu'à la fin de la
matinée scolaire, s'abaissent à la mijournée, puis progressent à nouveau
au cours de l'après-midi scolaire.
variation journalière caractéristique
comme le témoignage d'une adéquation entre les emplois du temps scolaires journaliers et hebdomadaires
et les rythmes de vie des enfants. En
revanche, cet équilibre n'existe plus
On observe pratiquement la même
évolution journalière lorsque des
élèves de 10 -11 ans doivent résoudre
des problèmes multiplicatifs, soit en
appliquant la «règle de trois» (retour
à l'unité), soit en percevant la proportionnalité (procédure canonique).
Lorsque les problèmes sont réussis,
la procédure canonique est plus ou
moins appliquée selon les moments
de la journée. L'élève perçoit plus la
proportionnalité à 11 h 20 (90 %) ou
16 h 20 (75%) qu'à 8 h 20 (70%) ou
13 h 40 (70 %). Il existerait donc
indépendamment de l'origine géographique des enfants et des modes
de vie scolaire, deux moments reconnus comme «difficiles» : les débuts
de matinée et d'après-midi (creux
post-prandial). Il est à noter que les
moments reconnus comme difficiles au plan chronopsychologique
sont les mêmes que ceux mis en évidence au plan chronobiologique.
comme parfois en France, que
4 jours: les lundi, mardi, jeudi et
vendredi. Dans ce cas, la rythmicité
journalière classique disparaît pour
laisser place à une rythmicité inversée. L'inversion qui semblerait alors
refléter un phénomène de désynchronisation est accompagnée d'une
lorsque la v ie scolaire ne comprend,
,
.'
,.
.,•,
Nous avons mis en évidence cette
même rythmicité journalière, non
seulement en France, mais également
en Grande-Bretagne, en Allemagne,
en Espagne. Il semble que nous puissions considérer la présence de cette
6
baisse du niveau de perfornlances.
Lorsque la semaine scolaire comprend 5 jours ou 4 jours et demi, ce
phénomène de désynchronisation
ne se manifeste pour certains enfants que le lundi faisant suite à un
congé de fin de semaine de deux
jours ou d'un jour et demi.
Des facteurs susceptibles de modifier les variations journalières de
performances.
Si les fluctuations journalières sont
souvent «claSsiques», elles peuvent
cependant être modifiées sous l'influence de l'âge ou de facteurs inhérents soit à la tâche et aux conditions d'exécution de celle-ci, soit
aux élèves eux-mêmes.
La tâche: les travaux de chronopsy_
chologie permettent d'observer que
selon le registre de mémoire sollicité, les variations journalières de
performances mnémoniques (récupération) diffèrent. Il a notamment
été démontré que ce que l'on apprend
le matin est mieux restitué que ce
que l'on apprend l'après-midi, lorsque le rappel s'effectue immédiatement après la présentation du «matériel» (mémoire à court terme) et, inversement, ce qui est appris le matin
est moins bien restitué que ce qui est
appris l'après-midi lorsque le rappel
s'effectue après un délai temporel
important (une semaine, dans cette
expérience) (mémoire à long terme).
sieurs années. C'est ainsi que, dans
ment le samedi matin, occasionnel-
une étude transversale considérant
les cinq niveaux d'âge du Primaire,
nous constatons que la compréhension des formes passives (tâche langagière) ne varie classiquement
qu'au C.E 2 (8-9 ans), c'est-à-dire à
un stade intermédiaire d'apprentissage de la tâche.
lement le vendredi après-midi (Testu,
1994). Chez certains enfants, souvent
L'élève: on doit souligner qu'un
exercice «facile» pour un élève de
bon niveau scolaire, peut être difficile pour un élève de faible niveau
et l'on peut s'attendre à ce que ce
dernier présente plus de fluctuations dans ses performances que le
premier. C'est effectivement ce que
nous observons si les élèves sont
classés en fonction de leurs résultats scolaires. Seules les performances des élèves faibles ou moyens
fluctuent. Les performances des faibles auraient même tendance à être
inverses de celles mises en évidence
habituellement.
Il a également été possible d'établir
que plus la charge mentale est élevée,
plus les fluctuations sont élevées.
L'élévation de la charge peut s'effectuer, soit en rendant le traitement de
l'information plus profond plus complexe, soit en augmentant la quantité d'information à mémoriser.
Plus généralement, ces premières
données conduisent à considérer
que la présence et l'évolution des
fluctuations journalières dépendent
de la charge mentale de la tâche à
exécuter. Plus la charge est élevée,
plus la tâche est difficile. La difficulté peut également être fonction
du stade d'apprentissage.
Lorsque l'on propose en début
d'année scolaire, quatre fois dans
une journée, des exercices d'accord
de verbes, les variations «classl·
L'âge: les expériences menées dans
les cycles de Maternelle (4-5 ans),
Ce processus de disparition est égaIement observé pour des apprentissages plus lents, nécessitant plu-
à-dire 4 jours et demi de classe dont
le samedi, les élèves réalisent leurs
meilleures performances le jeudi et le
vendredi matin et les moins bonnes
le lundi et, à un degré moindre, pendant la demi-journée précédant le
congé de fin de semaine, générale-
exécutant les mêmes exercices 4 fois
par jour, les variations ont disparu
(Testu, 1988).
ques» sont présentes. En fin d'année scolaire, avec les mêmes élèves
R~- Novembre 1999
Nous pensons que pour ces élèves
reconnus comme faibles, il s'agit là
d'un problème de réussite ou
d'échec dans l'exécution d'un exercice, de maîtrise de la tâche, maîtrise
qui serait elle-même dépendante
des facteurs considérés précédemment. La maîtrise de la tâche se caractériserait par une forte automatisatian dans son exécution. Or, nous
avons montré que si l'on place des
étudiants dans la situation de traitement, leurs latences et taux de
détection d'items cibles parmi des
lte~s leurres ne fluctuent pas journalierement et qu'inversement, si les
mêmes étudiants sont en situation
de traitement contrôlé où l'attention
est fortement sollicitée les variations classiques réappar'aissent.
L'emploi du temps hebdomadaire
Lorsque la semaine scolaire française demeure traditionnelle, c'est-
~ - Novembre 1999
issus de milieux défavorisés, vivant
dans des quartiers «sen sibles», on
Les fluctuations journalières peuvent
différer sous l'influence de l'âge, de
facteurs de personnalité et/ ou de situation, notamment l'aménagement
des temps d'activité et de repos.
Il s'agit donc de proposer des emplois du temps journalier (c'est la
priorité), hebdomadaire, annuel,
adaptés, pour favoriser le développement harmonieux de l'activité
intellectuelle et physique des élè-
observe le lundi, une inversion de la
rythmicité. Dans ce cas, l'influence
du mode de vie familiale, s'avère
prépondérante dans l'adaptation de
l'enfant à la situation scolaire, ce
d'autant plus que l'inversion rythmique est accompagnée de dysfonctionnements comportementaux générateurs d'une altération des performances. Notons que dans une
société solidaire, les structures relais
sent pas encore la tâche à exécuter.
Car, rappelons le, ce sont principalement les élèves confrontés aux
difficultés scolaires, ne maîtrisant
pas la tâche qui présentent les fluctuations les plus marquées. L'aménagement du temps constitue alors,
l'un des principaux facteurs contribuant à l'atteinte de la maîtrise.
associatives devraient être soutenues
Ainsi si nous voulons rendre encore
pour pouvoir pallier ces carences.
plus efficaces les interventions
pédagogiques, il serait judicieux
que l'on tielUle compte des fluctuations journalières de l'attention
chez l'élève. La priorité se situe
d'abord au niveau de la journée.
C'est seulement après avoir appréhendé cette période que l'on peut
modifier les autres temps, tout en
sachant que cela suppose que nous
considérerions des facteurs tels que
l'âge, l'origine socioculturelle des
élèves et la nature des activités péri
et extra-scolaires. L'aménagement
du temps aux rythmes de vie de
l'enfant ne constitue que l'une des
clefs de sa réussite scolaire.
Toujours à propos du week-end, il
faut préciser que les légères perturbations observées le samedi matin
ou le vendredi après-midi, lorsque
le week-end dure deux jours, semblent liées à un phénomène d'aspiration; les enfants, mais également
les adultes, planifient leurs futures
activités du week-end.
QueUes priorités
dans l'aménagement
du temps scolaire?
ves, notamment ceux qui ne maîtri-
Il semble que nous disposions
aujourd'hui d'un corpus minimal
de connaissances objectives en
chronobiologie et chronopsychologie pour envisager des aménagements des temps du temps scolaire
et extra-scolaire en harmonie avec
les rythmes des enfants. Ces connaissances ont trait à la journée. Les
résultats psychologiques qui corroborent en partie les observations des
enseignants peuvent être qualifiés
de rythmes scolaires. Il n'a pas été
mis en évidence de rythmicité hebdomadaire, Of, c'est cette période que
l'on a voulu réaménager en premier!
L'~
François Testu est professeur en
psychologie à l'Université François Rabelais de Tours (France).
Bibliographie
- FOTINOS G., TESTU F. (1996) Aménager
le temps scolaire, Paris, Hachette.
- TESTU F. (1994) Chronopsychologie et
rythmes scolaires. Paris, Masson, 120
pages, (troisième édition).
1
'.
Propositions pratiques sous forme d' exercices
pour favoriser l'~~ chez nos élèves
1
1 :
11. (!kv~-A~M
1
TI serait bénéfique que les exercices
proposés dans cet article s'insèrent
dans des moments d'ateliers répartis
régulièrement tout au long du parcours scolaire. En effet, ce type d'activités peut s' intégrer facilement
dans n'importe quelle leçon et portera vraiment ses fruits quand les
élèves en auront pris l'habitude. Au
début, la surprise, la résistance au
changement peut susciter une attitude quelque peu débridée. li ne faut
donc pas craindre de répéter ce type
d'activités pour que chacun, participants et animateurs, puissent s'y sentir à l'aise et en retirer profit et plaisir.
Comment et où pratiquer
ces exercices?
l"~
,'
"
N' importe quelle salle de classe
convient à ce genre d'activités. li
suffit de pousser tables et chaises
contre les parois pour ménager un
espace libre au centre. Pour créer
une atmosphère différente, il est
aussi possible de réduire l'intensité
de l'éclairage électrique, de baisser
les stores, de choisir un fond musical relaxant, susceptible de favoriser la relaxation et la concentration.
Les exercices sont écrits comme
vous pouvez les dire. Je les ai tous
testés à plusieurs reprises dans mes
classes, donc les risques sont calculés. Cependant, il est bon de s'assurer que les élèves se sentent en
confiance et se respectent mutuellement. I:animateur doit réagir immédiatement au premier signe de
moquerie ou propos désobligeant
vis-à-vis d'un camarade. L'ensei·
gnant-anitnateur, en observant ses
élèves autrement, découvre des
8
«facettes» cachées habituellement et
cela pourra l'aider à comprendre
certaines réactions (d'inattention
par exemple) et à trouver des remédiations.
Si vous avez plus de vingt élèves,
essayer de proposer un dédoublement qui pourra se combiner avec
une période d' informatique, de laboratoire de sciences, ou arrangezvous avec un(e) collègue et votre
Direction. Ce n'est pas une utopie,
cela fonctionne ainsi à Mézières depuis une quinzaine d'années!
Exercices
Attention à soi:
Vous vous répartissez dans la salle,
debout, pieds légèrement écartés.
Vous vous balancez doucement
d'avant en arrière, sans décoller les
pieds, pour chercher votre point
d'équilibre; vous pouvez fermer les
yeux pour mieux vous concentrer
sur vous. Vous sentez que vos pieds
sont bien ancrés
dans le 5011 vous
vous sentez stables et solides.
centrée sur votre détente et votre
respiIatioll, vous oubliez vos préoccupations.
(Avec des élèves habitués à ce genre
de travail, il est utile de les faire se
coucher pour mieux se décontracter, on peut alors les rendre attentifs
à la décontraction de tout leur
corps, leur lire un texte en rapport
avec le vécu de la classe, leur faire
écouter de la musique, les rendre
sensibles à une langue étrangère ... ).
Vous vous installez librement dans
la salle dans une position confortable pour vous. Amusez-vous tous
ensemble à jouer avec votre prénom
ou un prénom que vous aimez bien;
soyez attentifs à votre propre voix,
jouez avec les rythmes, les tonalités,
les accents.
(Le même travail peut être effectué
avec une phrase imposée pour tous,
un texte appris en classe, une
langue étrangère .. .).
Attention
à l'autre:
«Nos élèves,
habitués
au «zapping» ont
souvent des difficultés
à fixer
leur attention.
Vous êtes maintenant attentifs
à votre respiration, calme, régulière; respirez
à la hauteur de
la ceinture, prenez l'air par le
nez et rejetez-le par la bouche.
Evitez toute contraction inutile;
desserrez les mâchoires, lissez votre
front, ouvrez les mains, relâchez les
épaules. Toute votre attention est
Vous êtes par 2,
assis face à face.
I: un des deux
est le «miroir»,
l'autre le «mû·
teur» . Le ma·
teur effectue des
mouvements
lents et précis
que le miroir
doit imiter le
plus fidèlement possible; vous pouvez aussi jouer avec les expressions;
à mon signal, changez les rôles.
»
(Le même travail peut être effectué
debout, avec tout le corps) .
i?~ - Novembre 1999
Vous êtes par 2; l'un des deux,a le"
euX bandés, l'autre le guide a trayvers la salle en évitant les
obstacles
.
et en s'assurant conhnuellement
que le non-voyant se sente en confiance; vous pouvez peu à. peu
varier les rythmes et les dir:ctlons.
A mon signal, changez les roles.
(Les guides peuvent aussi utiliser
toujours le même mot pour dmger
leur partenai.re).
Vous êtes assis dos à dos. Prenez
conscience de la respiration de
l'autre; essayez de respirer ensemble, l'un donnant le rythme; à
mon signal, c'est l'autre qui impose
le rythme respiratoire.
Vous prenez une position décontractée. Quelqu' un dit une phrase
en relation avec une sensation. Par
exemple: "J'aime cette odeur d'herbe
fraîchement coupée» . Chacun, dans
le silence, se l'approprie. A mon signal, quelqu'un propose une autre
phrase.
Vous êtes 2 face aux camarades. Un
commence à raconter une histoire
de son choix, inventée ou lue en
classe. A mon signal, il s'arrête et le
second reprend le dernier mot puis
enchaîne en respectant le début. A
chacun de mes signaux, changez le
narrateur.
(Le premier choisit un genre particulier: suspense, documentaire, disCOurs politique, romantique.. . ou
un public précis: petits enfants,
électeurs ... Le second doit capter et
reproduire l'intention).
Attention au groupe:
Vous marchez tous ensemble en
respectant chacun votre propre
rythme. Quelqu'un propose un
changement que tous reprennent.
Soyez attentifs aux autres, vous ne
savez pas qui propose le changement.
Vous êtes en cercle; vous faites circuler l'énergie par une simple presSlO~ de la main. Changez de sens,
malS ne perdez pas l'énergie.
R~_ Novembre 1999
Vous êtes en cercle, main
et pied droits à l'intérieur; balancez le bras
comme pour jeter une
pierre en direction du
plafond; un meneur
donne le rythme. Au
lieu de la pierre, vous
jetez un Dlot, par association d'idées; il est interdit de répéter 2 fois le
nlême mot. A mon signal, cllangez de meneur.
Vous êtes assis, en cercle, avec 3 crayons chacun. Quelqu'un saisit un
crayon et commence à
raconter une histoire. Les
autres l'écoutent attentivement jusqu'à ce qu'il
pose son crayon, don- De nombreux exercices favorisent l'attention.
nant ainsi la parole à un
avec le vécu de la classe et/ ou le
autre. Chacun doit intervenir 3 fois
et tous sont responsables de cons- programme. Les élèves ont 1 minute pour se préparer et 2 pour ilh·uire une histoire qui ait un sens.
lustrer le thème. Chacun doit être
(I: animateur peut imposer le genre attentif aux propositions des autres
et les respecter.)
au départ ou donner lui-même
l'amorce).
En feuilletant «Le Corporai» paru
chez LEp, vous trouverez d'autres
Vous formez des groupes de 4, 5 ou
exercices susceptibles de favoriser
6. Chaque groupe prépare oralement un petit texte: recette de cui- l'attention.
sine, compte rendu d'un match,
d' un film, d ' un feuilleton, descrip- Nos élèves, habitués au «zapping»
ont souvent des difficultés à fixer
tion d'un endroit donné .. .
leur attention. Les activités propoChaque groupe vient se placer de- sées devraient renforcer leur pouvant les camarades. Un commence voir de concentration, car ce sont les
règles du jeu qui imposent l'attenà parler; à mon signal, arrêt et un
autre reprend immédiatement pour tion, pas les parents et/ ou les enseipoursuivre. Attention aux temps gnants.
morts et 3 personnes ne peuvent
pas parler ensemble!
Vous êtes en cercle. Quelqu' un dit un
début de phrase puis chacun répète
et ajoute un élément; à mon signal,
on recommence une nouvelle phrase.
(On peut faire de même avec des
rythmes, des grimaces, des attitudes qui se répètent et s'additionnent).
(Par groupes de 5 ou 6, donner des
thèmes d' improvisation; en relation
L'~
Muriel Chevalier-Aubort enseigne
le français au collège de Mézières.
Elle a collaboré avec Gérard Diggelmann, comédien et metteur en
scène, à la rédaction d'un ouvrage
pratique d'expression orale intitulé ,<Le Corporal» et paru aux
éditions LEP en 1999.
.'
~.
Un regard psychopédagogique sur les troubles
d'hyperactivité avec déficit 1..'~~ (Thada)
C.T~
Le Thada est un trouble neurobiologique qui atteint 3 à 5% de la population et qui se manifeste dans
toutes les races, tous les pays, toutes
les couches sociales, et parmi des enfants de tous les niveaux intellectuels.
C'est un handicap qui est un déficit
dans l'habileté d'inhiber le comportement. Cependant, il est souvent
considéré comme un problème de
maîtrise de soi, ou comme dû à la
faute des parents, ou des enseignants.
Les spécialistes en Australie, aux
Etats-Unis et en Angleterre semblent
unanimes pour conclure qu'il y a
dysfonctionnement au niveau des
neurotransmetteurs du cerveau.
Ce trouble a des effets sur:
le comportement,
l'apprentissage,
souvent sur les rapports sociaux.
,
. ,
,
En référence à la classification américaine DSM IV (1994), Diagnostic
and Statistical Manual of Mental
Disorders, il y a trois
grandes catégories de
Thada. Ce qui mène à
beaucoup de confusion, c'est qu'un individu peut avoir des
symptômes appartenant à une, deux, ou
trois des catégories suivantes:
hyperactivité,
impulsivité,
inattention.
Le nombre et l'intensité des symptômes varient énormément d' un
individu à l'autre. Le
10
Thada est diagnostiqué quand les
manifestations sont plus présentes
que chez 93% des autres enfants du
même âge, et du même sexe, et que
ces symptômes influencent nettement l'adaptation sociale, les performances scolaires ou plus tard
même le cursus professionnel.
Quels sont les symptômes
comportementaux de base
du Thada?
Niveau d'activité
Hyperactivité ou sous activité
Contrôle des impulsions
S'excite facilement,
agit d'abord, réfléchit ensuite,
difficultés d'organisation, surtout pour les devoirs ou des activités d'une certaine durée,
demande beaucoup d'attention,
interrompt souvent les conversations, parle sans cesse.
pour 80% des sUjeéts,etdchez 60% d~s
aduites qui ont te !agnostiques
pendant l'enfance.
Les enfants Thada sont des enfants
à risque pour des troubles fréquemment associés au Thada
1. Difficultés graves d'apprentis-
Inattention
Difficulté à maintenir son attention sur les tâches qui lui sont
imposées - mais peut se concentrer pour des longues périodes
de temps sur une activité de son
choix,
éprouve des difficultés à terminer les tâches,
facilement distrait,
rêveur/se.
La plupart des enfants hyperactifs
sont dépistés à partir du début de la
scolarité. Néanmoins, cl est vers onzedouze ans que ceux chez lesquels
prédomine l'inattention sont surtout dépistés. Souvent ce sont des
enfants intelligents qui n'ont jamais
eu de problèmes de comportement
ou d'apprentissage auparavant.
Mais en fin de primaire ou au début
de secondaire, le programme scolaire demande plus de lecture, plus
d'écrit, plus d'organisation en général. Avec le volume de travail demandé, le programme devient trop
lourd pour le jeune souffrant «d'un
handicap caché». D'un
semestre à l'autre, ses
notes peuvent baisser.
L'étudiant peut être
perçu comme désintéressé, désorganisé,
même paresseux. On
parle de crise d'adolescence, on se demande qu'est ce qui ne
va pas chez lui; rarement on pense à la possibilité de Thada avec
prédominance d'inattention.
Le travail en petits groupes est favorable aux hyperadifs.
Les difficultés persistent; à l'adolescence
R~ - Novembre 1999
sage
problèmes de parole et/ ou des
problèmes de langage 25-54 %
ex. prononciation/explications verbales non-organisées,
problèmes graves de la lecture et
de l'écrit -la dyslexie 40 %.
2. Problèmes psycho-affectifs
instabilité émotionnelle: contrô-
lent difficilement leurs émotions/
leurs fruslrations
Influence positive du cao ching.
Est-il étonnant que la plupart des
enfants souffrant de Thada aient
une image de soi fragilisée?
convertir des mots el! concepts,
l'ordre des explications, difficulté de
trouver le mot(s) juste malgré un
bon vocabulaire;
séquentiel (organisation): oublie,
en retard pour apprendre à lire
l'heure, les mois de l'année, les livrets d'arithmétique;
difficulté à s'organiser pour les devoirs, à prendre des notes, à organiser un travail écrit, à prendre des
tests.
tristesse / anxiéte / dépression
trouble oppositionel : des compor-
tements négativistes, hostiles ou provocateurs (moins de 18 ans)
trouble des conduites/ délinquance: agressions envers d'autres,
destruction de biens matériels, fraudes ou vols
Donc, diagnostiquer le Thada, et les
troubles fréquemment associés au
Thada, est un enjeu à la fois médical, psychologique et pédagogique.
Cela demande un travail d'équipe;
du médecin, des parents, de l'école,
et du psychologue.
L'école pour l'enfant Thada
L'école est pour l'enfant qui souffre
du Thada l'environnement la plus
difficile de sa vie. II y a une structure,
des règles, une routine, une nécessité de soutenir l'attention sur des
tâches qui lui sont souvent peu intéressantes. Ses cOlnportements et ses
difficultés d'apprentissage le défavonsent; malheureusement la très
grande majorité de ces jeu~es n'atteignent pas leur potentiel à l'école.
SOuvent l'enfant éprouve des difficultés dans les rapports sociaux; il
V~ut des amis, mais on l'évite ou le
reJette, et il devient facilement le
bouc émissaire des autres.
R~ - Novembre 1999
Problèmes scolaires,
ou dysfonctionnement
neurodéveloppemental,
de l'enfant Thada
Je cite des problèmes qui sont présents, de peu graves à sévères, pour
les enfants ayant une capacité intellectuelle moyenne ou supérieure.
La plupart du temps, cette capacité
est évaluée par le Wechsler, un test
standardisé qui donne un QI. Ce
dernier sert de guide du niveau scolaire qu'on peut attendre du jeune.
Ce n'est pas un mesure pour la
réussite dans la vie!
Inconstance: (irrégularité) dans le
Que peut faire
l'enseignant(e) ?
Avoir une information complète
sur le Thada.
Collaboration fréquente et régulière entre Y école et les parents.
La gestion de la classe.
1. Caractéristiques de classe:
rendement scolaire;
motricité fine: l'écriture varie
beaucoup, lente, mauvais contrôle
souvent on entend des parents / enseignants dire, «il peut
faire quand il veut»;
mémoire: «courte» ex. de se rappeler de ce qu'on a entendu, ou vu, il y
a peu de temps, l'habileté de suivre
des consignes;
«de travail» ex. en mathématiques
ou lecture; de garder des faits en tête
et de les manipuler pour trouver la
réponse;
langage expressif: problèmes pour
-
-
structurer, mettre en place des
routines
des périodes de travail plus
courtes
des petites classes, du travail en
groupes
plus d'instruction individuelle
un programme intéressant
augmenter la fréquence des remarques positives
«coaching») l'enseignant avec
l'élève, une fois par semaine
identifier les problèmes avec l'élève
réfléchir aux diverses solutions
11
appliquer une solution l'évaluer, encourager recommencer.
2. Suggestions pédagogiques:
1.
l'
1
Asseoir l'élève loin de toute souree de distraction (fenêtre, porte
etc.)
asseoir l'élève à côté d'un modèle
ou près de l'enseignant
donner des consignes courtes et
claires
aider l'enfant à maintenir son
effort en le touchant (par signe
discret)
aider l'élève à atteindre des objectifs proches
aider l'enfant à s'arrêter avant de
réagir (stop!, penses!)
- amener!' enfant à pratiquer l'autocorrection de son travail
En conclusion
Prenons trois comportements caractéristiques de Thada, et comparons les avec les définitions prises
du Larousse.
1. Conteste souvent ce que disent
les autres
(originalité» : caractère de ce qui
est original, nouveau, singulier
marque ou preuve de fantaisie,
de bizarrerie.
2. Difficultés à suivre des règles
«indépendant» : qui ne relève de
personne, libre de toute dépendance, un travailleur qui est libre
d'organiser à sa guise.
3. Rêveur(se)
donner plus de temps pour les
«créativité»: capacités d'imaginer
devoirs, les tests
modifier les devoirs si nécessaire
donner les longs «devoirs» ou
des solutions originales et meilleures dans n'importe quel domaine.
exercices en plus petites parties
utiliser des aides d'organisation:
Les symptômes et difficultés d'apprentissage sont vus et vécus comme
des «déficits) à l'école, mais ces
un calendrier, un cahier journa-
lier (une page par jow'), ranger
les affaires à la même place,
garder un sens de l'humour.
L'essentiel est que les parents et les
enseignants ne jugent pas l'enfant
souffrant de Thada, mais qu' ils l'aident - à trouver des stratégies pour
ses comportements et ses apprentis_
sages pour que le jeune puisse terminer sa scolarité avec une image
de soi intacte ou préservée.
mêmes caractéristiques, dans la vie
après l'école, peuvent être considérés COmme des .dons», des qualités.
L'~
Carla TIdmarsh est psychopédagogue consultante. Spécialisée
dans l'évaluation des liens entre
des prob- lèmes de comportement
et d'apprentissage; surtout concernant des troubles de langage,
de dyslexie et de Thada. D'origine
américaine, elle a fait une partie
de ses études à Genève et pratique en Suisse depuis treize ans.
... .
Peut-on améliorer la capacité d'attention de tous les élèves?
Bien sûr. On peut commencer par
leur apprendre à rester tranquilles
dans leur corps, car certains enfants
bougent tout le temps et ne parviennent pas à canaliser leur attention. J'augmente progressivement
les moments de calme. Parfois, je
leur propose des exercices d'observation où ils doivent se concentrer
pour retenir un maximum d'informations. J'alterne ce type d'activités
avec d'autres nécessitant moins
d'attention. Je varie aussi les activités pour que les enfants ne doivent
pas m'écouter trop longtemps.
Pensez-vous qu'il y a une corres-
pondance entre l'attention et la
réussite scolaire?
li est vrai gue certains enfants ayant
des problèmes d'attention rencontrent des difficultés pour réussir
scolairement, même s'ils sont intel-
R~ d'enseignants sur l'attention
,.
des moments où je n'ai pas de
temps à leur consacrer. Si un élève
n'est pas attentif, j'essaie toutefois
de l'aider, en lui demandant de reformuler la consigne par exemple.
ligents. Un jour, ils peuvent parfaitement réussir et le lendemain
échouer, simplement parce qu'ils
sont dans la lune. Un enfant souffrant de problèmes d'attention n'est
pas moins apte à apprendre, mais
peut-être moins apte au système
scolaire.
"
,.
Les troubles de l'attention sont-ils
facilement repérables? Y a-t-il des
techniques efficaces pour améliorer
Corinne Mauris
école primaire aux Agettes
l'attention des élèves?
Corinne Mauris, enseignante aux
Agettes dans une classe à degrés
multiples (1 re et 2e enfantine et 1ère
et 2e primaire), Marianne Gaillard,
maîtresse d'appui pédagogique à
Monthey, Didier Jacquier, qui enseigne en 6e à Vernayaz ainsi qu'Eric
Maye, qui enseigne le français, J'histoire, le civisme et J'anglais au cycle
d 'orientation de Conthey ont répondu à quelques questions relatives à l'attention à l'école.
12
Parvenez-vous aisément à repérer
les élèves éprouvant des difficultés d'attention?
Tout à fait. C'est particulièrement
frappant dans une classe à plusieurs degrés comme la mienne,
puisqu'il y a des moments où les
enfants doivent travailler de ma-
cessitant l'intervention de spécialistes est facile à faire?
Non, la différence entre les deux est
loin d'être aisée, car de nombreux
facteurs entrent en ligne de compte.
Cette année, j'ai justement demandé à la maîtresse d'appui de
Marianne Gaillard
école primaire à Monthey
le comportement d'un élève. J'estime qu'il est important de dépister
le plus tôt possible les problèmes
d'attention les plus graves.
Dans votre activité de maîtresse
d'appui pédagogique, les élèves
ayant des problèmes au niveau de
l'attention ont déjà été repérés ...
OUI, ces élèves ont généralement
déjà été repérés lors des années précédentes ou en début d'année et
mon rôle est de les aider.
Une fois les enfants ayant des problèmes d'attention repérés, CoDlment procédez-vous?
Dans ma classe à quatre degrés, il Y
Avez-vous des moyens spécifiques
pOur les aider?
nexiste différents types d'exercices
Pour stimuler l'attention, quelle
venir dans ma classe pour observer
nière autonome.
Est-ce que pour vous la distinction
entre les problèmes légers et les
troubles graves de J'attention né-
R~ - Novembre 1999
~- Novembre 1999
soit visuelle, auditive ou autre. Ces
moyens sont particulièrement efficaces lorsque les enfants travaillent
seuls ou en petits groupes. Cependant, ces moyens mis en œuvre
perdent souvent de leur efficacité
dès que l'enfant est dans un grand
groupe, car les enfants inattentifs
ont plus de difficultés lors des activités de groupe.
A votre avis, la réussite scolaire
est-elle liée aux capacités d'attention d'un élève?
Un élève peu ou pas attentif passe à
côté de la grande majorité de ce qui
est dit ou fait en classe. C'est pour
cette raison que l'appui se fait de
plus en plus dans les classes afin
d'habituer l'enfant à travailler dans
son environnement scolaire habi-
tuel.
Un enfant inattentif peut-il être
doué scolairement?
Sans aucun doute. Les élèves doués
scolairement peuvent devenir inattentifs parce qu' ils ont l'impression
que le maître ne s'occupe que des
élèves qui ont plus de peine à
suivre. C'est un problème que l'on
retrouve surtout dans les classes
très hétérogènes.
Le rythme de travail joue-t-il un
rôle important dans la récupération de l'attention?
L'alternance d'activités ne peut être
que bénéfique. Les élèves ayant des
difficultés d'attention ne sont capables de se concentrer qu'une
dizaine de minutes au maxin1um
sur une même activité. Pour éviter
que l'attention baisse ou ne devienne inexistante, il est par conséquent important de proposer des
activités variées.
Didier Jacquier
école primaire à Vernayaz
Observez-vous des difficultés d'attention chez certains de vos élèves?
Oui, mais le constat ne suffit pas. Il
faut chercher l'origine du problème
pour pouvoir l'éliminer. Les causes
de l' inattention peuvent être très
diverses. Certaines sont liées à
l'école. Dans l'école actuelle, les
élèves sont bombardés d' informations, ce qui n'aide pas à les rendre
attentifs. D'autres causes peuvent
aussi être d'origine familiale. Lorsqu' un élève éprouve des difficultés
à se concentrer, je vais chercher les
causes en dialoguant avec lui et
avec ses parents. Parfois, des choses
toutes simples peuvent engendrer
une amélioration sensible de l'attention: dormir davantage ou éteindre la télévision durant les activités
scolaires à domicile.
Que proposez-vous en classe pour
favoriser le développement de l'attention de vos élèves?
J'essaie d'alterner systématiquement les activités de recllerche et
d'écoute avec la pratique individuelle d'écriture. A mon sens, J'attention est aussi une question d'habitude. En musique, l'écoute dirigée peut constituer un remède
efficace. La frontière entre déficit
d'écoute et déficit d'attention n'est
du reste pas toujours évidente.
Dans vos cours, essayez-vous de
respecter le rythme de l'attention?
Lors de l'établissement de la grillehoraire, on cherche - même si on
n'y parvient pas toujours - à équilibrer les cours. Avec la pratique, on
s'aperçoit vite que des moments de
fatigue peuvent survenir n'importe
quand. Dans ces moments creux, il
est important de savoir s'adapter et
inverser le programme journalier.
Un enfant qui a de la peine à être
attentif peut-il être bon en classe?
Je crois que la réussite dans une
branche est surtout liée à l'intérêt
pour cette matière. Lorsque la motivation n'est pas là, les élèves ont
tendance à se déconnecter.
Avez-vous dans votre classe des
élèves hyperactifs ayant de graves
déficits d'attention?
Non, pas cette année. En discutant
avec des collègues, je sais que certains ont des élèves présentant des
troubles qui ressemblent à ceux de
13
1.
l'hyperactivité, mais le diagnostic
est délicat dans ce domaine. Ensemble, nous cherchons des solu-
pour les forcer à être attentifs. En les
faisant travailler en groupe, ils doivent obligatoirement être plus
tions pour les motiver.
actifs, plus concentrés.
Eric Maye
CO de Conlhey
l'
Dans une classe, le degré d'attention est très variable d'un élève à
l'autre .. .
L'attention est très souvent liée à la
motivation des élèves.
1
.
'
Durant vos cours, avez-vous des
stratégies pour essayer de favoriser l'attention de vos élèves?
D'une manière générale, il y a effectivement quelques trucs pour maintenir l'attention des élèves. Je dirais
tout d'abord que les modulations
de la voix de l'enseignant sont extrêmement importantes. Pour récupérer l'attention de certains élèves,
on peut aussi glisser une touche
d'humour dans ses cours.
Proposez-vous des activités spécifiques pour que les élèves soient
plus attentifs?
Oui, notamment durant les travaux
de groupes. Les élèves possèdent
un cahier de vocabulaire qui contient des exercices plus ou moins
complexes qui conviennent bien
Avez-vous observé un rythme plus
général de l'attention?
En fin de semaine ou à certaines
périodes de l'année, le maintien de
]' attention est beaucoup plus problématique. Le rythme fluctue bien
sûr en fonction des cours, des jours,
mais aussi il varie d'une classe à
l'autre. A mon avis, Cf est à l'enseignant de s'adapter au rythme général de la classe, en prenant parfois
plus de temps pour faire passer une
notion, en revenant sur certaines
parties de cours.
A votre avis, l'attention est-elle
liée aux compétences et à la réussite d' un élève?
C'est peut-être un élément qui joue
un rôle, mais un élément parmi
d'autres qu'il faut relativiser. Un
élève pas vraiment intéressé par
l'école ou se croyant peu doué dans
une branche peut manquer de motivation et donc d'attention. Certains
élèves sont capables de réussir sans
être vraiment motivés et attentifs en
classe, mais parce qu'ils se sentent
un peu obligés pour leurs parents et
parce que les enseignants les contrôlent régulièrement. A l'inverse,
des élèves peuvent être très concen_
trés en classe et échouer au niveau
des résultats scolaires.
Avez-vous rencontré des élèves
souffrant de THADA dans vos
classes?
Je connais le problème, puisque
cette année rai un élève qui est touché d'hyperactivité et qui est maintenant sous traitement. Les choses
se passent désormais relativement
bien pour lui, étant donné que ses
problèmes de comportement et de
concentration ont nettement diminué.
L'attention en ~~
En psychologie, on préfère conserver le terme générique d'attention
s'appliquant à différentes situations.
Afin de distinguer ses différentes
formes, on la qualifie par plusieurs
adjectifs. nfaut ajouter que les activités sur lesquelles opère l'attention
peuvent être très diverses et se
situer à différents moments et à différents niveaux du fonctionnenlent
psychologique.
Christophe Boujoll & Christophe Quaireau. At/elltioll et réussite scolaire. Paris: Dunod, coll. Psycho sup., 1997, p. 5.
Propos recueillis par Nadia Revaz
tre aux élèves de se reposer, mais
aussi des pauses «structurantes»,
pour leur laisser le temps d'évoquer, de mémoriser, d'intégrer);
clarifier les buts et les enjeux
(afin d'aider les élèves à avoir un
projet, à se représenter ce qu'on
attend d'eux) ;
(faire) préciser à quoi les élèves
doivent faire attention ... (suivant
les moments, les tâches qu'ils ont
à effectuel~ etc.);
et aussi: être attentif aux élèves!
(pour mieux repérer leurs erreurs,
leurs difficultés, et s'adapter à
leurs niveaux de connaissances).
Rémy Duvert, «Soyez un peu plus
attentifs t», in Cahiers pédagogiques
«Aider à travailler, aider à apprendre»,
septembre 1995, no 336.
cérébral selon le Docteur Roger Vit/oz.
Paris: Le Courrier du Livre, 1996, p. 18.
De nombreux jeux sur ordinateur
peuvent être utilisés soit comme
renforçateur, soit comme exercice
d'attention. Tous les logiciels dont
la base est un labyrinthe en deux ou
trois dimensions sont intéressants.
[... ] On privilégiera les jeux dont les
parties sont comtes, possédant différents niveaux de difficultés, sans
oublier que la présence du thérapeute est un préalable indispensable.
,
'..
,
Jacques Corraze & Jean-Michel Albaret. L'enfant agité et distrait. Paris:
Expansion Scielltifique Frallçaise,
1996, p. 154.
JI ressort des mesures effectuées un
effet bénéfique de la pause. Lorsque
les élèves sont évalués alors qu'ils
n'ont pas eu de pause en début de
cours, le rappel à l'épreuve de mémoire immédiate est plus faible que
lorsqu'une pause est introduite.
Christophe Boujoll & Christophe Quairenu. Attention et réussite scolaire. Paris:
Dunod, coll. Psycho sup., 1997, p. 135.
stimuler, surprendre;
valOriser (les réussites ... );
varier ... (les approches, les supports, les formes de travail, les
rythmes, etc.);
(re)mettre dans le bain, surtout
e~ début de cours (rappel de la
seance précédente ... );
faire des pauses .. . (pour permet-
R~ - Novembre 1999
On préconise les leçons particulières de rattrapage, on multiplie les
occasions de détente sportive, les
loisirs de toutes sortes. L'enfant
encadré, plis en main paraît nlÎeux
organisé, moins débordé dans son
travail. Mais est-il pour autant
capable de fixer son attention, de
poser un acte de volonté: nous ne le
croyons pas. De nouveau livré à luiInême, il ne saura pas organiser son
travail, ni Inêlne ses jeux d'ailleurs
et combien en éprouvent, même
inconsciemment, une sorte d'angoisse intérieure. Car il s'agit, en
effet chez l'enfant comme chez
l'adulte, d'une difficulté d'adaptation à la vie quotidienne qui nous
est imposée.
Solange Le Chevalier. L'enfant et la
concentration. Rééducation du contrôle
Il est possible d' apprécier la capacité d'attention d'un sujet par des
tests. Le plus simple consiste à lui
faire barrer certaines lettres (tous
les a, par exemple) dans un texte; on
note ensuite les erreurs et la vitesse
d'exécution.
Dictiollnaire de la psychologie. Paris:
Larousse, 1995, p. 28.
Si la relaxation est un dépôt de soimême, elle est également un dépôt
15
\
1
,
:
1
.'
i'
attentif. Le mental est en éveil, on
apprend le corps parce qu'on le sent
(parfois comme dans le jeu de la
poupée de chiffon, il est bougé par
un autre, pour sentir mieux encore
son organisation autour du tronc et
"
ses points de flexibilité) . Lorsqu'à la
suite de la relaxation le corps se met
1'
" ·
en mouvementl l'attention persiste,
elle converge en chaque geste au
lieu d'être absorbé par lui.
1
(certaines situations sont plus propices que d'autres à la facilitation
des processus attentionnels). [... ]
On distingue des processus attentionnels automatiques et des pro-
concentration, interviennent toutes
les deux dans les nlécanismes de
cOlnpréhension et de mémorisa_
tion, mais à des filoments différents.
cessus conscients et contrôlés.
Article de Michel Huteau, in Dictionnaire encyclopédique de ['éducation et
de la formation. Paris: Nathan, 1994,
pp. 90-91.
Henriette Phi/izot. Devenir attentif. 30
séances de relaxation et de yoga. Paris:
Nathan pédagogie, 1991, p. 8.
percevoir, de mémoriser ou de ré-
L'attention témoigne de l'éveil de
l'enfant, de sa capacité de se mettre
en état d'attente, de grande réceptivité par tous ses sens, ouvert à toute
information. L'attention permet ainsi
la perception et l'acquisition de l'information.
soudre des problèmes. Les ressources attentionnelles dont dispose un
individu dépendent de caractéristiques qui lui sont propres et de la
situation dans laquelle il se trouve
La concentration est sélective: elle
porte sur l'orientation de l'attention
vers des informations sélectionnées. [... ]
L'attention est un facleur de l'efficience cognitive, qu'il s'agisse de
Ces deux facultés, attention et
ces. La «mode» vient
Edwige Antier. J'aide mon enfant à Se
concentrer. Paris: Laffont, coll. Répon_
ses, 1999, pp. 26-27.
II devient nécessaire de décrire les
phénomènes attentionnels dans leur
complexité et pas seulement à travers leurs accrocs ou leurs déficiences. Il faut essayer d'expliquer
le pourquoi et le comment de ses
manifestations, isoler les principes
de son fonctionnement, en un mot
parvenir à le contrôler, c/est-à-dire
le connaître objectivement. La démarche devient alors scientifique.
Jean-François Camus. La psychologie
cognitive de l'attention. Paris: Armand
Colin, 1996, p.7.
:,.
L'attention sous l'~ des spécialistes
,.
.
., ,
.'
Est-ce que les spécialistes (médecins, psychologues ... ) sont fréquemment sollicités pour chercher
des «remèdes» aux déficits attentionnels des enfants? Quelles sont
leurs réponses face à ces problèmes? De manière générale, les
troubles de l'attention ne semblent
pas directement évoqués lors des
consultations médicales et psychologiques. Par contre, ils le sont
indirectement, puisque les difficultés scolaires entraînent des consultations. Les plaintes des parents
concernent allusivement les défaillances de concentration, les problèmes d'écoute et de mémoire,
mais c'est surtout la peur de l'échec
scolaire qui les amène chez le méde16
cin ou le psychologue. Quant aux
enseignants, ils viennent parfois
chercher des réponses auprès des
spécialistes pour pouvoir remédier
aux déficits d'attention de leurs
élèves. Depuis quelques années, on
assiste à une large médiatisation du
THADA (trouble de l'hyperactivité
avec déficits d'attention). Cette récente médiatisation de l'hyperactivité a largement contribué à une
augmentation des consultations
pour des troubles qui lui sont associés. Anne Lamon Albasini, psychomotricienne à l'Office médicopédagogique de Sion, précise que
«tout ce qui ressemble au THADA
ne l'est pas forcément».
à-dire prenant une amhétamine ayant la réputation de diminuer
f,hyperactiVité et d'augmenter les performan-
Pas de solution miracle
Les causes du manque d'attention,
qui peuvent ètre aussi bien liées à
l'école qu'à la famille, sont complexes même pour les professionnels. Autant dire que la prudence
est de mise dans ce domaine. De
plus, l'établissement du diagnostic
prend du temps. De l'avis de certains spécialistes, le phénomène du
THADA est surévalué par rapport à
sa fréquence réelle. AIme Lamon
Albasini rappelle que la population
touchée par ce trouble est d'environ
5% et qu'aux Etats-Unis. JI peut
même arriver que dans ces cer-
taines zones défavorisées 30 % des
enfants soient sous Ritaline, c'estR~ - Novembre 1999
effectivement des EtatsUnis et il suffit de voir le
nombre de sites Internet
consacrés à l'hyperactivité pour comprendre
J'importance qui lui est
accordée. Il est vrai que
le traitement médica-
r0070 r/A1-(~N(jON.' aN 'RÊVE 711
r
1
menteux a beaucoup ap-
porté à un grand nombre
d'enfants, mais il semble
que la nette augmentation des prescriptions ne
soit pas toujours justifiée. La Ritaline n'est pas
une
solution
miracle.
Pour Jean-Pierre Marcoz,
neuropédiatre à Sion, il
s'agit de rester nuancé à
propos des effets de la Ritaline: «Si
on constate en effet une amélioration significative à court terme dans
certains cas précis, les autres me-
sembler l'esprit et le corps par des
jeux d'exploration, des jeux symboliques .. . en fonction des besoins».
sures demeurent importantes.» A
grande par l'apport à la réussite scolaire, la focalisation sur ce problème
est naturellement plus forte.
Elisabeth Pfenninger, responsable
de la section valaisanne de l'As-
J'école, il faudrait dans l'idéal des
sociation suisse romande de pa-
liée à la socialisation, elle explique
classes non surchargées en nombre
rents d'enfants avec déficits d'attention et/ou hyperactif (ASPEDAH)
estime qu'il est important de viser à
un diagnostic plus précoce. Elle
ajoute: «Le but n'est pas de médicaliser les enfants, mais de fournir les
qu'il lui arrive d'intervenir en
d'élèves et ne comprenant pas trop
de niveaux différents et il faudrait
encore que l'enseignant ait une
bonne organisation de classe. Il faudrait aussi éviter que les cours
soient trop longs. A la maison, il
s'agirait de répartir harmonieusement temps de travail scolaire et
activités de loisirs, mais également
d'apprendre à mieux apprendre.
Les mesures pour lutter contre les
troubles de l'attention sont nom-
informations nécessaires sur les
solutions existantes en ergothérapie, en psychomotricité.» Si le diagnostic précoce lui semble si fondamental, c'est en raison de la capacité
des jeunes enfants à intégI'er de
VIté, en raison du stress ambiant.
Dans une société où l'attente est très
~~. Novembre 1999
COlnme l'attention est fortement
classe pour observer un enfant dans
son contexte naturel, ceci afin de
proposer des solutions plus directes
et plus adaptées aux difficultés de
certains enfants.». Elle met aussi en
avant l'importance de la collaboration entre les spécialistes au niveau
de l'OMP, mais également avec les
parents, les enseignants. Le traitement des troubles de l'attention
implique un travail d'équipe.
nouveaux comportements.
breuses, mais pas toujours faciles à
mettre en pratique. «Je remarque
que souvent les parents poussent
leurs enfants pour qu' ils réussissent
scolairement en les faisant travailler
toujours plus, alors que c'est probabl~ment le contraire qu'il faudrait
fa1re pour qu'ils obtiennent de bons
résultats», explique Jean-Fierre Marcoz: POUl' lui, la pression familiale et
s~C1ale est peut-être parfois créatrice du problème de l'hyperacti-
chomotricien sera dès lors de «ras-
Propos recueillis par Nadia Revaz
Collaborer
Pour Jean-Pierre Marcoz, c'est dans
la collaboration entre les spécialistes - avec les psychologues scolaires ou des psychomotriciens par
exemple - qu'on peut entrevoir des
solutions durables. Anne Lamon
Albasini constate que les «problèmes d'attention impliquent souvent un éparpillement du corps et
de l'esprit» et que le rôle du psy-
Les personnes intéressées par l'A5PEDAH peuvent s'adresser à Elisabeth
Pfenninger, tél. 0272071418. L'association Hypsos (hyperactivité SOS) à
Genroe propose un site Internet très
complet (http://www.hypsos.ch/).
17
RENCONTRE
·olation de la Convention relative
;ux droits de l'enfant (rires ... ).
Christian Nanchen, responsable de l'Office contonal des mineurs
En matière d'éducation, notre can·
ton a·t-il encore des progrès à faire?
Quelles sont vos conclusions?
Un groupe de travail interdépartemental planche sur de nouvelles
mesures pour la scolarisation des
jeunes réfugiés. Nous proposons
également de prendre davantage de
mesures incitatives pour la formation professionnelle des enfants
ayant des besoins spéciaux. Les patrons doivent être aidés; ils doivent
pouvoi.r compter sur des mesures
de soutien.
Droits de l'enfant en Valais: mention e~
En 1989, l'Assemblée générale des Nations Unies
adoptait la Convention
relative aux droits de
l' enfant (CIDE). Par ce
fait, chaque enfant pouvait enfin être considéré
1
1·
1
•
.
,. , .
.,;
L'Office cantonal des mineurs est dirigé par
ment cette possibilité.
Christian Nanchen. Depuis la ratification par la Désormais, par exemSuisse de la Convention relative aux droits de ple, les enfants seront
l'enfant, ce jeune juriste de 34 ans a eu l'occasion entendus lorsque les
parents se disputent la
de se pencher sur les forces et les faiblesses du garde lors d' une procécanton en la matière. Rencontre à l'occasion du dure de divorce.
dixième anniversaire de cette convention.
comme une personne à
part entière, jouissant
de droits réels au sein de
la famille et de la société. La Suisse
ratifiait cette convention en mars
1997. Par cette signature, notre pays
s'engageait à transmettre régulièrement des rapports concernant son
application. L'Office cantonal des
mineurs, dirigé par Christian Nanchen, a été chargé d'examiner la situation dans notre canton. Un pretnier rapport a été établi pour le
Conseil d' Etat; il sera suivi,
chaque cinq ans, d'un nouvel état des lieux.
Co-auteur de ce rapport,
Christian Nanchen est persuadé que, dans l'ensemble, la situation des enfants
valaisans correspond à ce
qui est exigé par la CIDE.
Reste que quelques points
doivent être anléliorés, dans
le monde scolaire en particulier.
Christian Nanchen, le Valais respecte-t-il les droits
de l'enfant tels que définis
dans la Convention internationale?
Dans }' ensemble, nous remplissons les conditions fixées par la CIDE. li existe
cependant quelques points
à améliorer, particulièrement dans le domaine de
l'écoute des enfants.
18
C'est-à-dire?
Un article de la Convention précise
que, dans toute question ou procédure le concernant, l'enfant à droit
d'exprimer son opinion et de voir
cette opinion prise en considération. En Valais, ce n'est pas toujours
le cas. Les Codes de procédure civile suisse et valaisan sont en CQurs
de révision et prévoient expressé-
A l' école, pour une
décision de redoublement, il est rare que l'on demande
l'avis de l'enfant et qu' on le prenne
en compte. Les règlements scolaires
devront donc être modifiés.
Qu'entend-on par «prendre en con·
sidération l'avis de l' enfanb>?
Cela ne signifie en aucun cas que
l'enfant a le pouvoir de décision.
Les adultes doivent l'écouter et tenir compte de ses arguments. La décision finale
revient naturellement aux
adultes responsables.
On peut faire mieux
Un des articles de la Con·
vention précise que l'Etat
doit protéger l'enfant con·
tre toute forme de discri·
mination. La volonté ex·
primée dans certains cantons de séparer élèves
suisses et étrangers constitue-t-elle à votre sens une
violation de la CIDE?
C'est assez difficile à dire.
Cela dépend de la manière
dont cela est mis en œuvre.
Des arguments pédagogi·
ques peuvent être avancés.
En Valais, on sépare les
élèves germanophones et
francophones: je ne pense
pas qu'il puisse s'agir d'une
R~· Novembre 1999
On peut aussi relever que ceux qu'on
appelle .des enfants du voyage»
ne suivent pas un enseignement
continu. On pourrait imaginer pour
eux une scolarité par conespondance ou, pourquoi pas, un enseignement à distance par l'intermédiaire des réseaux informatiques.
Notre rapport mentionne également que des efforts pour le développement du respect des autres
civilisations, religions, ethnies et
valeurs nationales des pays de migration sont encore à faire .
Concernant la prévention de la
santé, le Valais accomplit-il son
devoir?
Globalement, c'est le cas. Mais nous
avons constaté des carences, en par-
ticulier dans le domaine de l'éducation sexuelle. Il existe des différences importantes suivant les régions du canton. Il faut pouvoir appliquer un programme identique
dans l'ensemble du Valais. On doit
aussi réfléchir à une intervention au
niveau primaire, sinon, l'information risque bien d'arriver trop tard.
Formation en cause
Et qu'en est-i! de la maltraitance
dans notre canton. Toutes les mesures sont·elles prises pour assurer la protection des enfants?
La principale faiblesse en ce do.
maine touche à la formation des
R~ . Novembre 1999
enseignants. C'est valable aussi bien
lors de la formation initiale que
continue.
A vous entendre, r application de
la Convention relative aux droits
de r enfant est déjà bien appliquée
chez nous .. .
Finalement, la plus grosse carence
concerne sa diffusion. Nous n'avons
pas entrepris une véritable campa·
gne d'information à ce sujet alors
que les états signataires se sont
engagés à la diffuser. Nous devons
maintenant trouver des supports
adéquats pour chaque public: enfants, adolescents, professionnels,
parents .. .
Finalement, on peut se demander
pourquoi la Suisse a attendu huit
ans avant de ratifier cette convention?
J'imagine que ce sont quelques problèmes judiciaires nécessitant des
aménagements qui ont retardé cette
signature. On peut d'ailleurs relever que les Etats-Unis ne l'ont pas
encore ratifiée. Il faut dire que la
peine de mort peut être appliquée
aux mineurs dans certains états.
En ne parlant que des droits de
l'enfant sans mentionner ses devoirs, ne va-t-on pas favoriser
l'émergence de «l'enfant-roi>. tant
décrié en d'autres temps?
Non, je ne le pense pas. Il est bien
clair que nous devons tenir compte
de la sensibilité des enfants sans
pour autant accéder à tous leurs
caprices. Cette convention vise à
assurer les droits fondamentaux
des enfants, des droits qui paraissent évident dans des pays comme
le nôtre mais qui sont souvent
bafoués sous d' autres cieux.
Fessée occasionnelle
On peut quand même craindre certaines dérives ... Un père de famille qui donne une fessée à son
enfant ne risque-toi! pas de finir
devant un tribunal?
Si la gifle est l'unique mode éducatif en vigueur dans la famille, cela
sera sanctionné. Sur le plan pénal,
é est une voie de fait. Par contre,
une fessée occasionnelle ne sera pas
punie. A l'école, le problème est différent. Un enseignant qui gifle un
élève ne sera pas poursuivi d'office;
mais les parents peuvent porter
plainte.
En culpabilisant les parents, ne
risque-t-on pas d'assister à une démission de leur part?
Je pense que ce sont d'autres problèmes de société qui engendrent
la dénùssion des parents. Le Code
civil est clair, lui qui rappelle que
l'enfant doit obéissance à ses parents. Ce sont toujours eux qui décident. Une gifle ne mènera jamais en
prison un père de famille; seuls les
excès sont sanctionnés.
L'Office cantonal des mineurs
L'Office cantonal des mineurs est chargé de la protection des mineurs.
Il exerce différentes prestations dans les domaines de l'adoption, des
changements de nom, des mandats d'évaluation et d'experts par les
tribunaux, de l'autorisation d'exploiter des structures d' accueil de la
petite enfance. C'est lui qui intervient dans les situations d'enfants
maltraités, qui organise et suit les placements familiaux et institutionnels. Les différentes autorités judiciaires ou étatiques lui confient des
mandats d'évaluation, de surveillance, d'assistance éducative, de
curatelle, de tutelle .. . C'est encore lui qui coordonne les structures
d' accueil de la Petite enfance (crèches, garderies, jardins d' enfants ... ).
Le centre de Sion est situé à l'Avenue Ritz 29. Des centres existent également à Monthey, Martigny, Sierre, Viège et Brigue.
19
Convention internationale des ~~
de l'enfant
1.
1 •
Préambule
Le préambule l'appelle les
principes fondamentaux des
Nations Unies et les dispositions précises d' un certain
nombre de traités et de textes relatifs aux droits de
l'homme; il réaffirme le fait
que les enfants ont besoin
d' une protection et d' une
attention particulières en
raison de leur vulnérabilité;
il souligne enfin plus particulièrement la responsabili té fondamentale qui incombe à la famille pour ce
qui est des soins et de la protection, la nécessité d' une
protection juridique et non
juridique de l'enfant avant
et après la naissance, l'importance du respect des valeurs culturelles de la communauté de l'enfant, et le
rôle vital de la coopération internationale pour faire
des droits de l'enfant une
réalité.
l,
,
,,
,
Toute décision concernant
un enfant doit tenir pleinement compte de l'intérêt supérieUl' de celui-ci. 1:Etat doit
assurer à l'enfant la protection et les soins nécessaires à
son bien-être au cas où ses
parents ou les autres personnes responsables de lui
ne les assurent pas.
4. Exercice des droits
1:obligation pOUl' l'Etat d'assurer l'exercice des droits
reconnus par la Convention.
surer la survie et le développement de l'enfant.
7. Nom et nationalité
Le droit à un nom dès la
naissance et le droit à une
nationalité.
8. Protection de l'identité
1: obligation de l'Etat de protéger et, le cas échéant, de
rétablir les aspects fondamentaux de l'identité d' un
enfant (nom, nationalité, relations familiales).
10. Réunification
de la famille
Le droit de l'enfant et de ses
parents de quitter tout pays
et d'entrer dans Je leur aux
fins de la réunification de la
famille ou du maintien des
relations entre l'enfant et ses
parents.
Il. Déplacements
et non-retours illicites
1:obligation de l'Etat de s'ef·
forcer de lutter contre les
rapts et les non-retours illicites d'enfants à l'étranger
perpétrés par un parent ou
un tiers.
12. Opinion de l'enfant
Le droit de l'enfant, dans
toute question ou procédure
le concernant, d'exprimer son
opinion et de voir cette opinion prise en considération.
1. Définition de l'enfant
13. Liberté d'expression
Tout être humain jusqu'à
l'âge de dix-huit ans, sauf si
la loi nationale accorde la
majorité plus tôt
Le droit de l'enfant à recevoir et répandre informations et idées ainsi qu'à
exprimer ses opinions, pour
autant que cela ne porte
pas atteinte aux droits d'autrui.
2. Non-discrimination
/'
3. Intérêt supérieur
de l'enfant
Le principe que tous les
droits doivent être accordés
à tout enfant sans exception,
et )' obligation pOUl' l'Etat de
protégeTl' enfant conh'e toutes
formes de discrimination.
L'Etat s'engage à ne violer
aUCml des droits de l'enfant,
et à prendre des mesures
pour favoriser le respect de
ceux-ci.
20
5. Orientation de l'enfant
et évolution de ses capacités
9. Séparation
d'avec les parents
1: obligation pour l'Etat de
respecter les droits et responsabilités des parents et des
membres de la famille élargie
de guider l'enfant de manière compatible avec le développement de ses capacités.
Le droit de l'enfant de vivre
avec ses parents à moins que
cela ne soit jugé incompatible avec son intérêt supérieur; le droit de maintenir
des contacts avec ses deux
parents s' il est séparé de l' un
d'entre eux ou des deux; les
obligations de l'Etat au cas
où il est responsable des mesures ayant amené la séparation.
6. Survie et développement
Le droit inhérent à la vie
et l'obligation de l'Etat d'as-
Le droit des enfants à se r~u­
nir et à former des assoo.atians, à condition que les dro~ts
d'autrui soient respectes.
16. Protection
de la vie privée
Résumé des principales dispositions
1
15. Liberté d'association
14. Liberté de pensée,
de conscience et de religion
Le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion, dans le
respect du rôle de guide joué
par les parents et des restnc:
tions prescrites par la 101
na tionale.
R~ - Novembre 1999
Le droit à ne pas faire l'objet
d'immixtions dans la vie privée la famille, le domicile et
la ~orrespondance, ni d'atteintes illégales à l'honneur.
17. Accès ù une information
appropriée
Le rôle des médias dans la
diffusion, à l' in tention des
enfants, d'informations conformes à leur bien-être moral,
à la connaissance des peuples et à la compréhension
parmi les peuples, et qui respectent leur culture. L'Etat
doit prendre des mesures
d'encouragement à cet égard
et protéger l'enfant contre
l'information et les matériels
qui nuisent à son bien-être.
18. Responsabilités
des parents
l'enfant privé de son milieu
familial et de veiller à ce qu'il
bénéficie d'une protection
familiale de remplacement
ou d' un placement dans un
établissement approprié, en
tenant comp te de l'origine
culturelle de l'enfant.
21. Adoption
Dans les pays où l'adoption
est admise et/ou autorisée,
elle ne peut avoir lieu que
dans l'intérêt supérieur de
l'enfant et lorsque sont réunies toutes les ga ranties nécessaires, ainsi que toutes les
autorisations des autorités
corn pétentes.
22. Enfants réfugiés
La protection spéciale à accorder à l'enfant qui est réfugié ou qui cherche à obtenir
le statut de réfugié, et l'obligation de l'Etat de collaborer
avec les organisations compétentes ayant pour mandat
d'assurer leur protection.
23. Enfants handicapés
Le principe que la responsabilité d' élever l'enfant incombe
au premier chef et conjointement aux deux parents, et
)' obligation de l'Eta t de les
aider à accomplir ce devoir.
Le droit des enfants handicapés de bénéficieT de soins
spéciaux ainsi que d' une
éducation et d'une formation appropriées qui favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active
à la vie de la communauté.
19. Protection contre
les mauvais traitements
24. Santé
et services médicaux
L'obligation de l'Etat de protéger l'enfant conrre toutes formes de mauvais traitements
perpétrés par Ses parents ou
p~. toute autre personne à
qw il est confié, et d'établir des
programmes de prévention
et de traitem ent à cet égard.
20. Protection de l'enfant
privé de son milieu familial
L'obligation de l'Etat d'assurer Une protection spéciale à
~. Novembre 1999
Le droit de l'enfant de jouir
de la meilleure santé possible et de bénéficier de services médicaux et de réadaptation, avec un accent particulier sur les soins de santé
primaires et les soins préventifs, l'information de la
population ainsi que la diminution de la mortalité infantile. 1: obligation de l'Etat de
favoriser l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des enfants. L'accent est mis sur la
nécessité, pour assurer le
respect de ce cirait, de la
coopération internationale.
de ce droit, Sur la nécessité
de la coopération internationale.
25. Révision du placement
29. Objectifs de l'éducation
Le droit de l'enfant placé par
les autorités compétentes, à
des fins de soins, de protection ou de traitement, à une
révision périodique de tous
les aspects du placement.
La reconnaissance du prin-
26. Sécurité sociale
Le droit de l'enfant de bénéficier de ]a sécurité sociale.
cipe que l'éducation doit
viser à fa voriser l'épanouissement de la personnalité de
l'enfant et le développement
de ses dons, la préparation
de l'enfant à une vie adulte
active, le respect des droits
de l'homme fondamentaux
et le développement du respect des valeurs culturelles
et na tionales de son propre
pays et de celui des autres.
27. Niveau de vie
Le droit de l'enfant à un niveau de vie adéquat, la responsabilité primordiale des
parents de le lui assurer, et
l'obligation de l'E tat d e faire
en sorte que ces responsabilités puissent raisonnablement être assumées et soient
assumées dans les faits, si
nécessaire par le recouvrement de la pension alimentaire.
28. Education
Le droit de l'enfant à l'éducation et l'obligation de l'Etat
de rendre l'enseignement primaire tout au moins obligatoire et gratuit. La discipline scolaire doit êh'e appliquée en respectant la dignité de l'enfant en tant
qu'être humain. L'accent est
mis, pour assurer le respect
30. Enfants de minorités
ou de peuples autochtones
Le droit de l'enfant appartenant à un peuple autochtone
ou à une minorité de jouir de
sa propre valeur culturelle,
de pratiquer sa propre religion et d'employer sa propre
langue.
31. Loisirs, activités
récréatives et culturelles
Le droit de l'enfant aux loisirs, au jeu et à la participation à des activités culturelles et artistiques.
32. Travail des enfants
L'obligation de l'Etat de protéger l'enfant contre tout travail mettant en danger sa
21
santé, son éducation ou son
développement, d'établir des
38. Conflits armés
âges minimaux d'admission
L'obligation de l'Etat de res-
à l'emploi et de spécifier les
pecter et de faire respecter
conditions d'emploi.
les règles du droit humanitaire qui s'appliquent aux
33. Consommation
et trafic de drogues
1.
l'
1
Le droit de l'enfant d'être protégé contre la consommation
de stupéfiants et de substances psychotropes, et contre son utilisation dans la
production et la distribution
de telles substances.
34. Exploitation sexuelle
enfants. Le principe qu'aucun
enfant de moins de quinze
ans ne parti cipe directement
aux hostilités ou ne soit enrôlé
dans les forces armées, et
que tout enfant affecté par
un conflit armé bénéficie de
protection et de soins.
39. Réadaptation
et réinsertion
L'obligation de l'Etat de faire
Le droit de l'enfant d'être
times de conflit armé, de tor-
protégé contre la violence
ture, de négligence, d'exploitation ou de sévices bénéficient de traitements appropriés pour assurer leur réadaptation et leur réinsertion
sociale.
tion pornographique.
35. Vente, traite
et enlèvement
L'obligation de l'Etat de tout
faire pour empêcher l'enlèvement, la vente o u la traite
d'enfants.
,.
'1'
Le droit de l'enfant d'être pro-
cier d'une assistance juridique
ou de to ute autre assistance
l '
...
37. Torture et privation
de liberté
appropriée pour la préparation et la présentation de sa
défense. Le principe d'éviter,
chaque fois que cela est possible et approprié, de recou-
rir à la procédure judiciaire et
au placement en institution.
L'interdiction d e la torture,
des peines ou traitements
cru els, inhumains ou d égradants, de la peine capitale,
de l' emprisonnement à vie et
de l'arrestation ou de la
détention illégales ou arbitraires. Les principes de traitement approprié, de la
sé paration d'avec les détenus adultes, du contact avec
la famille et de l'accès rapide
à l' assistance juridique ou à
to ute autre assistance appropriée.
22
41. Respect des normes
déjà établies
Le principe selon lequel, au
cas où une disposition figurant dans la législation d' un
sister aux réunions du comité. Ils peuv ent - ainsi
que tout autre organisme
jugé «compétent», y com-
pris les ONG dotées de
à la Convention devront
soumettre deux ans après
la ratification et tous les
cinq ans par la suite. La
Convention entre en vigueur une fois que 20 pays
ront ratifiée, et c'est alors
que le Comité est constitué.
statut consultatif auprès
des Nations Unies et des
organismes des Nations
Unies tels que le HCR _
soumettre des informations pertinentes au Comité de se voir inviter à
donner leur avis afin d'assurer la meilleure applica-
3) Les Etats parties assurent
tion possible de la Con-
à leurs rapports une large
diffusion dans leur pays.
4) Le Comité peut proposer
que des études spéciales
vention.
droits de l'enfant. Il peut
La Suisse a ratifié la convention des droits de l'enfant
en mars 1997, convention qui existe powtant depuis
le 20 novembre 1989. Rappelons que la dixième
Journée mondiale des Droits de l'enfant sera égaiement fêtée en Valais du 15 au 20 novembre 1999. Ce
programme d'animations, tout particulièrement destiné aux écoles, est du à une initiative des Jeunes
Chambres Economiques Valaisannes.
Signalons qu' à ce jour 182 pays ont ratifié cette
convention. Parmi les pays non signataires figurent
notamment les Etats-Unis qui n'ont toujours pas signé
puisque plusieurs de ses Etats s'opposent à l'abolition
de la peine de mort pour des crimes commis par des
Une fois d e plus, dans ces quelques
lignes, je peux, avec plaisir, mettre
en lumière la vitalité artistique et
musicale de nos élèves et de nos collègues. Je le fais d 'autant plus volontiers que les deux projets que je
vous présente sont fondamentalement différents et que l'écriture me
permet de prendre une distance par
rapport à leur ampleur.
Ce qui distingue ces deux activités
artistiques ce sont principalement
les moyens financiers mis à disposition, le nombre d es acteurs et l'envergure du spectacle proposé.
Ce qui les fait se ressembler, c'est de
réunir des enfants pour partager
des émotions, c'est cette volonté d e
communiquer aux autres un message à visage d'humanité d ans un
esprit créatif.
Et c'est bien cette beauté de l'intention que mérite d 'être encouragée
par les parents, les autorités et la
population en général.
Toutes les collègues et tous les collègues qui se lancent dans une activité musicale créatrice sont d es personnes qui contribuent le mieux à
donner à l'école une dimension culturelle qui ne devrait jamais se
réduire. Qu 'elles soient félicitées et
eXils
Deux côtés
C'est le titre du nouveau spectacle
par le chœur GénérationS, Arc-enCiel de Sierre animé par nos collègues Michèle-Andrée et Pierre-Marie
Epiney.
Cette réalisation est de grande envergure, que ce soit en ce qui concerne les
personnes engagées (115 personnes),
l'orchestre semi-professionnel, la
mise en scène et les décors ou, encore, les 25 chants souvent mis en
m o u vem ent ou à plusieurs voix
(Goldman, Balavoine, Sheller.. ).
C'est le titre d 'un CD réalisé par le
Choeur d e l'Amitié d e Salins animé
p ar notre collègue N orbert Rauber.
Cette réalisation contient 10 chansons à l'unisson, allant de JeanJacques Goldman à Pierre Bachelet
et à Florent Pagny, mais on y trouve
également des créations originales
des élèves (paroles et musique).
Voici un extrait d'un poème issu d e
l'imagination des enfants :
Exil de l'émigré,
Exil de soi, solitude,
Exil social à travers le chiJmage ...
Cette comédie veut susciter un questionnement sur notre manière de fonctionner.
Lieu du spectacle:
Les «H alles", centre culturel de
Sierre.
Dates: décembre 1999
Samedi 11 (20 hl, dimanche 12 (17 hl,
Vendredi 17 et samedi 18 (20 hl,
dimanche 19 (17 hl.
remerciées !
mineurs ou des handicapés.
CD de promotion:
11 chants avec version instrumentale.
Partitions à disposition sur demande.
Pour en sav oir plus sur les droits de l'enfant, vous
pouvez cons ulter des nombreux sites Internet consacrés à ce thème:
Contact:
GénérationS, Arc-en-Ciel,
chemin de la Treille 1, 3960 Sierre.
Etat partie ou dans un instrument international en vi-
http ://perso.wanadoo.1r / droits.enfants/
gueur pour cet Etat est plus
http :// www.globenet.org/enfant /
favorable que la disposition
analogue dans cette convention, c'est cette norme plus
favorable qui prime.
L'éloge de la ~~
spécialisées des Nations
Unies (telle que l'OIT,
l'OMS et l'UNESCO) ainsi
que l'UNICEF peuvent as-
des droits de l'enfant composé de dix experts chargés d'examiner les rap-
faire connaître ses suggestions et recommandations
Duchœur l'Amitié de Solins ou chœur l'Arc-en-Ciel de Sierre
plication effective de la
Convention et [d']encou_
rager la coopéra tion internationale», les institutions
2) La création d' un Comité
Le droit de tout enfant suspecté ou reconnu coupable
d'avoir commis un délit de
voir ses droits fondamentaux
respectés et, en particulier, son
droit à bénéficier de toutes les
garanties d' une procédure régulière, y compris de bénéfi-
dans les articles 32, 33, 34 et 35.
nérale.
faire largement connaître
les droits contenus dans la
Convention, aux adultes
comme aux enfants.
soient entreprises sur des
questions relatives aux
ÉDUCATION MUSICALE
ainsi qu'à l'Assemblée gé5) Afin de «promouvoir l'ap_
1) L'obligation de l'Etat de
40. Administration
de la justice pour mineurs
36. Autres formes
d'exploitation
tégé de toute autre forme
d'exploitation non couverte
Les dispositions des articles
42 et 54 prévoient notamment les points suivants:
ports que les Etats parties
en sorte que les enfants vic-
et l'exploitation sexuelles, y
compris la prostitution et la
participation à toute produc-
à tOut Etat partie concerné
Application
et entrée en vigueur
Bernard Oberholzer
J'ai rêvé d'un instant
Dans ce monde changeant
qu'il y avait deux côtés
Su r lequel suis-je né?
Le premier côté
Un monde dévasté
Le deuxième côté
Une grande humanité
Document sonore (CD) contenant
dix chansons avec une version instrumentale réalisée par Norbert
Rauber.
Pour commander :
Norbert Ra uber, 1991 Salins
(027/ 207 27 06 ou dépôt des ouvrages scolaires).
Réservation pour le spectacle
Amacker à Sion ou à Sierre.
http: // www.club.ch/collectif/
R~ - Novembre 1999
Rc.........a.. -Novembre 1999
23
groupe peut contribuer à ~érer ce
vieuX «sablier» scolaIre o u beaucoup cherchent un souffle nouveau
en gérant la contestation de chacun
et la coopération entre tous. Quant
LU POUR VOUS
, la tension entre «seul» et «avec les
L' enseignant·~
Le livre intitulé «1: école vit ... au
rythme de ses tensions» a pour objectif d'éclairer les forces opposées
de l'école. En détaillant les pôles de
dix tensions (reproduire-transformer, enseigner-socialiser, connnais-
sances-compétences, effort-plaisir,
etc), il s'agit de montrer leur complexité pour apprendre à les manœuvrer. Les auteurs fournissent
~
..
,',
une radiographie de l'école permettant de lancer le débat. Chacune des
tensions est présentée en trois temps:
1) des récits (courts exemples concrets) qui permettent de se plonger
dans le bain, 2) un décodage pour
découvrir les deux pôles de la tension et voir comment ils jouent entre
eux, 3) des pistes pour réfléchir et
chercher à adapter les tactiques. Les
auteurs précisent d'emblée que les
pistes suggérées ne sont pas neutres
et mènent «à une école où la démocratie progresse dans la construction
des savoirs pratiquée dans les
classes, par la participation de tous
exercée dans les établissements et
par la justice sociale visée dans le système scolaire». 1:ouvrage de Christian Lannoye (professeur dans l'enseignement secondaire et en agrégation universitaire), Danielle Mouraux
(sociologue) et Jean Van Cottom
(ancien instituteur et directeur dans
des écoles pratiquant une pédagogie
active et participative) ne se veut
toutefois aucunement un livre de recettes : ce ne sont que des pistes de
réflexion pour mieux comprendre les
tensions de l'école qui sont suggérées.
Ala recherche de l'équilibre
Le livre débute par une métaphore,
celle d' une embarcation sur la rivière. La rivière représente la so-
24
ciété, la barque c'est l'école avec un
grand «E», le rameur correspond à
l'école avec un petit «e», les deux
rames symbolisent les pôles de la
tension. Le rameur cherche à équilibrer son effort pour avancer. Comme le soulignent les auteurs, c'est
ainsi que l'école joue sur ses tensions. L'enchaînement des tensions
proposé est bien sûr arbitraire, et
chaque lecteur peut naviguer à son
gré au milieu des dix tensions décrites. II faut préciser que pour eux,
«la tension n'a rien de mauvais ni de
méchant; elle est la force qui fait bouger, elle est le mouvement de la vie.»
La tension entre reproduire et transformer permet d'entrevoir les liens
complexes qui existent entre l'école
et l'extérieur: les familles et leurs
cultures, la société et ses hiérarchies. Après avoir montré comment
l'école traduit les inégalités sociales
en échecs scolaires, les auteurs fournissent quelques clés pour établir
un diagnostic et pour appliquer un
traitement approprié. Selon eux,
cela implique de transformer le système scolaire en évitant une spécialisation trop précoce et trop poussée
des filières et en prenant conscience
que l'orientation commence insi-
dieusement dès le plus jeune âge. Et
d'ajou ter par exemple que «traiter
également des enfants inégaux, c'est
renforcer l'inégalité. Il s'agit de distinguer l'égalité injuste et l'inégalité
juste, donc de renforcer les discriminations positives qui visent à réduire les différences entre écoles.».
Enseigner et socialiser: l'école oscille
par ailleurs entre deux tâches complémentaires et parfois contradictoires. Pour permettre aux enseignants de donner aux jeunes la ca-
pacité de construire leurs propres savoirs, il s'agit de passer d' un ensei_
gnement de type transmissif à un
enseignement de type constructif.
Pour changer la socialisation, il faut
mettre l'accent sur le lien qui unit enseignement et socialisation. De l'avis
des auteurs, il est entre autres essentiel de «cesser de croire que la pé_
dagogie est innocente ou neutre •.
Nouveau métier d'élève
1:illustration de la tension connaissances-compétences débute par quelques récits: celui de Monsieur Germain qui cherche à enseigner en recourant à de nouveaux moyens mais
qui se noie dans le non-sens de sa méthode ou celui de cette enseignante
qui cherche à motiver ses élèves en
restant seulement au niveau du discours ou encore celui de cet enseignant qui dresse des listes de compétences qui n' en sont pas. Si connaissances et compétentes vont de pair,
l'école pèse avec plus de force tantôt
sur l'une, tantôt sur l'autre. «Passer
de la pédagogie des connaissances à
la pédagogie des compétences exige
un changement d'identité et de culture chez tous ceux qui ont à faire à
l'école», commentent les auteurs. Et
ils ajoutent qu'il est également important de «convaincre les élèves de
changer eux aussi de métier».
Autre tension que celle qui va des
choses aux rapports aux choses: la
plupart des transformations visent
à changer les choses en négligeant
de changer le regard sur les choses.
Pour ce qui est de la tension hautbas, elle fait évidemment référence
au pouvoir. Ainsi que le notent les
auteurs, chaque individu et chaque
R~. No.embre 1999
:utres», l'école éprouve également
bien des difficultés à la gérer. Pour
dépasser cette situation, l'enseignant
doit mettre en valeur les compétences de chacun afin de provoquer
des interactions. Organiser la confrontation des idées est une étape
indispensable de tout apprentissage, étape au cours de laquelle il ne
faut pas éviter les divergences, les
L'école vit ...
oppositions, voire les conflits, sans
toutefois laisser glisser le conflit
d'idées à un conflit de personnes.
Le difficile mariage de J'effort et du
plaisir mériterait aussi des réajustements. Parmi les idées lancées,
l'idée d'une école qui viserait un
peu plus au plaisir vrai, celui qui
donne du coeur à J'ouvrage, et pas
seulement au plaisir de J'effort.
Entre savoirs particuliers et savoirs
universels, le dosage n'est pas toujours facile. Les auteurs suggèrent
deux tactiques: la première stratégie consiste à répandre les savoirs
particuliers puisque dès qu'il s'universalise le savoir particulier cesse
de l'être, la deuxième vise à élargir
la notion d' universalité et à transmettre à tous les élèves les savoirs
menant à la fois au développement
de la personne, du travailleur et du
citoyen. Structure (conseil de classe,
horaires de cours ... ) et culture (idées,
savoirs, valeurs, croyances) sont
indispensables, mais pas toujours
développées en harmonie. «Comment faire de la culture et comment
construire des structures», se demandent les auteurs. Réfléchir sur
la tension donner-recevoir permet
de S'interroger sur le sens de l'action pédagogique. C'est le dialogue
entre enseignant et enseigné qui
permettra d'identifier, de mesurer
et de comprendre où chacun se situe Sur la tension. Pour prendre du
~cul, il est aussi possible de recounr à une évaluation externe.
Saisir les tensions ne signifie pas
nécessairement trouver des solu-
R4o......a. .No.embre 1999
tions. Alors que faire pour aider le
ralneur à naviguer dans «cette agi-
tation qui vient du match qui oppose J'économie en quête de profits
à l'idéal démocratique des citoyens»
Selon les auteurs, il faudrait «veiller
à l'état de l'esquif scolaire comme à
la bonne forme des rameurs et leur
donner les moyens de franchir les
obstacles? 1: école qui embarque de
plus en plus de passagers pour des
croisières de plus en plus longues a
besoin d'un entretien régulier et de
buer à aider, ne serait-ce qu'un
chouia le rameur à avancer, le livre
aura été utile. Et chacun peut sélectionner à son gré ce qui l'intéresse
parmi les idées confiées par les
auteurs. 1:alternance de récits et de
réflexions donne par ailleurs au
texte un rythme agréable. Et les dessins d' Anne-Catherine Van Santen
mettent une touche d'humour au
sérieux des propos.
Nadia Revaz
divers am énagements».
Vous trouvez tout cela un peu trop
idéaliste, un peu trop utopique, mais
on peut penser que si les pistes avancées par les auteurs peuvent contri-
Référence
Christian Lannoye, Danielle Mouraux, Jean
Van Cottom. l'école vit ... au rythme des ten·
sions. Bruxelles: De Boeck, coll. Ligue des
Familles, 1999, 112 pages.
25
LE SITE DU MOIS
- - -- - COMMUNIQUÉ DE COULOIRS- --
l)~, l'annuaire des dictionnaires
Analyse de régression: magnifique
terme de statistique parfaitement
intégré par les matheux de tous
bords. Mais cette expression, avec
ses connotations psychologiques,
laisse le simple mortel le pouce en
bouche et le nounours sous le bras.
Tadam! C'est là que super internet
vole à votre secours grâce à Dicnet,
l'annuaire des dictionnaires [http:
/ / www.netweb.org/ dictionnaire/ ].
1
1•
! •
A cette adresse, vous débouchez
sur un premier carrefour. Quatorze
avenues s'offrent à vous, vous donnant par là même un aperçu de la
richesse des lieux. Les thèmes proposés vont de l'm:got à la traduction
en passant par les dictionnaires
généraux, la gastronomie, les sciences, le sport et même l'humour.
Cette page d'accueil précise d'emblée que l'annuaire fournit plus de
300 liens!
Comprendre Philippe Jeanneret
.,
,
".'.
Revenons à notre analyse de régression. Un clic sur l'option Sciences et
technologies et me voilà engagé
dans un nouveau rond-point. Là,
cinq sous-catégories vous sont proposées (astronomie, biologie, chimie,
mathématique et médecine). De plus
quelques liens directs peuvent vous
emmener consulter aussi bien un dictionnaire de technique mécanique
qu' un lexique de météorologie ou de
restauration des meubles anciens.
Mais la régression me force à cliquer sur mathématique (ce que je ne
fais d'ordinaire que sous la torture).
mes mathématiques avec traductions en anglais, un dictionnaire des
mathématiques, un lexique des mathématiques pour l'enseignement
primaire et secondaire et enfin, oh!
merveille, un dictionnaire anglaisfrançais des termes statistiques. Je
m'y rue d' un clic énergique. On m'y
propose une bonne centaine d e termes définis avec une certaine clarté.
Pas de problème: mon analyse de
régression figure dans la liste, en
français et en anglais. La statisticienne amateur qui m'avait mis au
défi de lui fournir rapidement la
définition de l'analyse de régression semble satisfaite de la réponse.
Re-tadam! Merci Internet.
Du vin à la typographie
Pour mieux apprécier l'apport possible de cette adresse internet, je
tente une incursion dans d'autres
régions de ce coin du réseau. Dans
le dictionnaire du vin (chapitre
Nourriture, alcool et cuisine), j'apprends que l' Acescence est la maladie occasionnée par des bactéries
•
acétiques (ou ferments du vinaigre).
C'est elle qui donne un vin piqué.
Dans le glossaire des termes de ty.
pographie (chapitre informatique!?),
je découvre un terme à la sonorité
sympathique et délurée: perluète.
Ce mot désigne le signe «&» qui
peut aussi s'appeler esperluète. Je
suis très fier de mon choix, puisque
j'affirme ainsi ma supériorité sur le
dictionnaire de mon ordinateur cet
inculte, qui persiste à le souligner
de rouge. Dans les divers j'ai encore
découvert un fabuleux dictionnaire
des couleurs. Les recherches peu·
vent être aussi bien alphabétiques
que chromatiques; une liste des ad·
jectifs de couleur vous permet de
faire la différence entre «tabac» et
«tabac éteint». Vraiment génial et à
voir de toute urgence.
t
Par manque de place, je cesse de vous
importuner. Mais cela sans omettre
de vous le répéter: le site des dictionnaires [http: // www.netweb.
org / dictionnaire / ] est un vrai trésor.
P. Vetter
Préambule
Petite allégorie sur l'arrivée de l'hiver
et l'espérance d' un retour du printemps inspirée du destin de CharlesEmmanuel.
1re étape: le décès
1. Diagnostic rationnel : la position
du corps, l'immobilité du sujet
indiquent la réalité du drame.
2. Diagnostic émotionnel: la fébrilité des spectateurs, l'interrogation pesante, l'impuissance contagieuse tendent à confirmer le
diagnostic.
3. Diagnostic opérationnel: A la levée du corps, l'immobilisme persistant révèle l'évidence : CharlesEmmanuel est mort.
4. Commentaire: Là, à ce stade des
événements, on se sent tout chose,
un peu vide, coupable peut-être
de n'avoir pas suivi la bonne
méthodologie.
Que faire avec un cadavre sur
les bras? Avertir la Direction, la
Commission scolaire?
Quelle est la marge d'autonomie ?
Après consultation des élèves et
de quelques collègues, la décision
est prise. L'établissement réglera
ce problème en interne.
Dicnet
2. étape: l'enterrement
~,utllJ
Art:Ql {~,
~(!3J
Pour honorer la mémoire de CharlesEmmanuel, un enterrement dans
son milieu naturel parait être la solution la plus respectueuse. Avant
cette opération (hors temps scolam:), il est convenu de placer la déPouille en chambre froide. Direction:
le frigo de l'établissement.
Hlc ho n mll re:a GcnC flltll:: (23)
I21.!.ru I!iJ
o1
ruru!lI
'
~llcetD.tule (')
fCOllomJe e l finance lUI
A ce point du réseau, le visiteur a le
choix entre deux dictionnaires et
deux lexiques : un lexique des ter-
26
-
Charles-Emmanuel est f'NJ~!
Ufcner
'MâWLI
-
R~ - Novembre 1999
R4e....,.... -Novembre 1999
3e étape: la résurrection
les paupières lourdes, sans énergie, ne vous en faites surtout pas!
Lieu: le lac de Montorge.
Dans une ambiance recueillie, le
petit corps inerte est déposé délicatement dans l'herbe humide. Alors
là ... mes ami(e)s! Le miracle, le vrai,
celui qui nous fait croire au bonheur
d e vivre, aux joies de l'essentiel.
Charles-Emmanuel ouvre ses petits
yeux, actionne le mécanisme savant
de ses pattes arrière et s'en va, en
quelques bonds décidés, rejoindre
les enfants du marais. CharlesEmmanuel n'est plus mort, on peut
même dire qu' il est encore plus
vivant qu'avant et ... nous aussi.
L'hibernation commence et, je
vous le dis, malgré l'an 2000, le
printemps reviendra.
3. Cultivons notre capacité à nous
émerveiller de petits riens.
4. Gardons toujours l'espoir et apprenons à le communiquer autour de nous.
Dominique Savioz
4e étape: conclusion.
1. La vie des grenouilles est un profond mystère.
2. Un bocal de confiture abricot,
même vidé de son contenu initial
et rempli d'eau, n'est peut-être
pas des plus adéquats pour le développement harmonieux de ce
genre de bestioles.
Commentaires finals
INlmUT LA ROSERAIE
Tout observateur des petites choses
de la vie p eut , par extrapolation, tirer des conclusions intéressantes
sur des sujets qui n' ont, de prime
abord, rien de commun avec elles
(les petites choses sus-mentionnées).
1. Il existe de grands projets ou de
grands destins individuels qui
doivent d'abord passer au réfrigérateur avant de rebondir.
2. Si vous vous sentez fatigué(e)s,
Fondé en 1986
ÉCOLE PROFESSIONNELLE
DE RÉFLEXOLOGIE
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27
, ,'
1
1;
,
ÉCHANGES LINGUISTIQUES
ÉDUCATION PHYSIQUE
Leproiet5~
TIW1~ heures de sport
Le Bureau des échanges linguistiques collabore depuis plusieurs années avec la fondation CH échange
de Jeunes, quit depuis sa création en
1967, s'est investie dans le domaine
de la coopération entre les diverses
régions linguistiques de Suisse.
Grâce à l'appui financier de la Fondation Paul Schiller, la Fondation
CH a la possibilité de soutenir financièrement des projets d'échanges
d 'élèves entre des établissements
scolaires. L'idée de base du projet
est d'encourager le rapprochement
entre les communautés linguistiques du pays. Les projets décrits
dans les conditions de participation
correspondent tout à fait à ce qui se
fait en Valais depuis plusieurs années. Il est donc possible en informant le Bureau des échanges linguistiques de profiter de ce soutien
financier non négligeable.
Voici en résumé, le contenu de ces
projets:
1. Le projet «côte à côte»
., ,
.
.'
Public : écoles primaires de comnlunes situées sur des frontières lin~
guistiques (Haut-Valais/Bas-Valais,
Bas-Valais / Berne)
Contenu: partenariat entre des écoles, de manière à permettre aux écoliers d'être en contact avec des enfants du même âge d' une autre
région linguistique du pays. A ce
stade de la scolarité, il s'agit évidemment de projets encore assez
modestes: échange de correspondance, rencontres de courte durée.
Les écoles aspirant à quelque chose
de plus ambitieux peuvent toujours
28
faire une demande dans le cadre du
«Bonus d'échange» (voir point suivant).
Appui financier:
- Possibilités de séjour de préparation pour enseignants, avec prise
en charge des coûts de remplacement (soutien financier de CHF
200.- max. par instituteur responsable de projet et par année).
Participation financière aux frais
d'organisation des journées de
rencontres (soutien de CHF 1000.par école, soit CHF 2000.- max.
par partenariat et par année).
Délai: 15 novembre 1999 pour des
projets engageant déjà des frais
pour l'année civile 1999, le plus tôt
possible, mais au plus tard pour le
15 mars 2000, pour les projets se
déroulant entre le 1er janvier 2000 et
la fin de l'année scolaire 1999 / 2000
Renseignements et inscription: Le
Bureau des échanges peut vous
fournir tous les renseignements nécessaires ainsi que des formulaires
d'inscription. Il est également à
votre disposition pour trouver des
écoles partenaires et pour vous aider à réaliser vos projets.
2. Le projet «Bonus d'échange»
Public: Ce projet s'adresse avant
tout aux écoles du secondaire l mais
peut également dans certains cas
s'appliquer à l'enseignement primaire.
gement, dans l'intérêt d'un rapprochement entre les régions de langues différentes_ Il s'adresse également à des établissements désirant
s'engager dans un partenariat à
long terme.
Appui financier:
- Personnel enseignant: max. 600.·
pour aider les enseignants à préparer ensemble le projet.
Financement partiel de l'échange:
75 % du montant global, au maximum 3000.-, investi exclusivement dans des projets d'échange
avec visites réciproques. (4000.pour des projets avec camps scolaires en commun).
Remarque: Une seule demande est
accordée: les écoles doivent donc
faire une demande commune et s'engager dans la mesure du possible à
continuer leur action.
Délai: 15 novembre 1999 pour des
projets engageant déjà des frais
pour l'année civile 1999, le plus tôt
possible, mais au plus tard pour le
15 mars 2000, pour les projets se
déroulant entre le 1er janvier 2000 et
la fin de l'année scolaire 1999/2000
Renseignements et inscription: Le
Bureau des échanges peut vous
fournir tous les renseignements nécessaires ainsi que des formulaires
d' inscription. Il est également à votre disposition pour trouver des
écoles partenaires et pour vous
aider à réaliser vos projets.
Les trois heures d'éducation
physique obligatoires à l'école
pourraient ne plus être garanties. En effet, la Conférence
L'ASEP (Association suisse
d'éducation physique à
l'école) refuse la nouvelle
des chels de Départements
donnance du Conseillédéral
cantonaux de l'instruction
concernant l'encouragement
publique propose d'assou-
de la gymnastique et du sport.
L'ASEr estime que «l'école
plir l'exigence des trois heures d'éducation physique imposées par l'ordonnance du
Conseillédéral du 21 octobre
1987. Le projet de révision de
l'article 1 de l'ordonnance
fédérale concernant l'encouragement de la gymnastique
et des sports suscite de vives
réactions. Les cantons veulent une marge de manœuvre plus grande concernant
la durée de }' enseignement
de la gynmastique et du
sport à l'école. Les professeurs d'éducation physique
s'opposent à un tel assouplissement.
sique touche tout le monde,
contrairement à l'offre des
activités physiques et sportives du système de loisir».
L'association valaisanne des
maîtres d'éducation physique
(AYMEP) a également élaboré une argumentation en
sique. Ds mettent en avant
les arguments suivants pour
le maintien des trois heures
de leçons hebdomadaires
d'éducation physique à
l'école: l'éducation physique
favorise le mouvement dans
une société de plus en plus
que la compétence lédérale
relative à J'enseignement ob-
ligatoire de la gymnastique
et des sports soit remise en
cause par certains milieux.
~ertains cantons jugent par
ailleurs que cette ordonnance est une entrave à leur
sOuveraineté en matière
d'éducation. Et même si la
conformité constitutionnelle
de œtte ordonnance soit
reconnue légalement, d 'autres critiques reprochent à
sédentaire et joue un rôle
prépondérant sur la santé,
sur la socialisation et sur le
plaisir et la motivation des
élèves. Pour l'AYMEr, il serait même souhaitable d' of-
l'ordonnance pourrait être
dangereux, en ne garantissant plus le minima d'éduca-
tion physique hebdomadaire.
lation. En ellet, tous les élè-
néa 1 tel que proposé soit la
porte ouverte à une forte
diminution du nombre de
leçons d'éducation physique
par semaine. Selon eux, la
complémentaires peuvent
être imputées pour moitié au
maximum comme enseigne-
~. Novembre 1999
n ne laut certes pas être trop
gourmand, car la grillehoraire est déjà très chargée.
Tel que proposé, le texte de
sique. Les membres de l'association craignent que l'ali-
gn~ment obligatoire de l'édu,ation physique.
a réglementation de l'ensei-
Michel Francey enseigne
l'éducation physique à l'école
supérieure de commerce à
Sion: «Trois heures d'éducation physique par semaine,
cela représente un minimum.
L'école est le seul endroit où
l'on touche toute une popu-
:mvail chargé de réfléchir à
diSPOSition d'être trop
ngJde. C'est dans ce contexte
Que pensez-vous de la place
de l'éducation physique à
l'école? Est-elle correcte, trop
ou pas assez grande? Pour·
quoi?
Irir aux élèves une leçon quotidienne d'éducation phy-
flexibilité voulue (trois leçons d'éducation physique
hebdomadaire en général)
pourrait être préjudiciable.
ils refusent également la
deuxième phrase de l'alinéa
4 (les activités sportives
~tte
Quelques avis
laveur de l'éducation phy-
mement s'interroger sur les
raisons qui ont conduit la
CDLP à vouloir modifier
cette ordonnance. li semble
mettre sur pied un groupe de
R~ - Novembre 199'
est la seule institution qui,
grâce à l'enseignement obligatoire de l'éducation phy-
Tout d'abord, on peut légiti-
que la CDIP a décidé de
Contenu: Il s'agit d'une aide financière accordée à des écoles pour les
encourager à poursuivre leur enga-
mouture de l'article de l'or-
ment ordinaire conformément au premier alinéa). Ds
sont d'avis que les activités
sportives complémentaires
ne peuvent pas remplacer les
activités hebdomadaires «ordinaires». La société médicale du Valais s'oppose aussi
à la modification de cet
article premier.
ves ne font pas nécessairement du sport en dehors de
mouvement, c'est une affaire
de prévention au niveau de
la santé qu'il ne faut pas
négliger.»
Charles Gobelet est médecin à Sion: «Je suis favorable
au maintien de 3 heures
d'éducation physique, car
j'estime qu'elles sont nécessaires à l'équilibre du corps
et de l'esprit des jeunes. nest
indéniable qu'une bonne
condition physique joue un
rôle positif sur les capacités
de travail intellectuel. S'oxygéner et respirer est essentiel
pour la santé des jeunes, tant
physique que psychlque. Le
jeune qui fait du sport en
dehors de l'école n'est probablement pas tributaire de
ces trois heures d'éducation
physique, mais celui qui ne
pratique aucune d'activité
sportive en dehors du cadre
scolaire - et leur nombre n'est
pas négligeable - devrait pouvoir bénéficier de ces heures.
La façon dont ces heures doivent être données peut être
discuté: savoir s'il faut ou
non regrouper les heures de
sport, cela dépend bien sûr
des contingences des programmes. Pouvoir placer les
cours de gymnastiques soit
en fin de matinée, soit en
début d'après-midi, cela per-
l'école. En plus, il s'agit
mettrait d'éviter les pertes
d'une éducation sportive et
non d'un entraînement sportif. Notre société a besoin de
de temps durant les déplacements.»
N. Revaz
29
: 1
1
1
EN RACCOURCI
GRAPPILLAGE
Des nouvelles en ~
Les ~~ du mois
UNESCO
Bro(hllre
1
Conjointement à la journée mondiale des enseignonts (qui a eu lieu le 5 octobre dernier),
une brochure a été publiée par l'UNESCO.
Intitulée , Performances d'enseignontsComment éveiller un potentiel qui dort>
elle montre <omment des enseignonls
provenant d'horizons différents travaillent
pour éveiller l'esprit des enfants.
Neuf enseignants (Argentine, Canada. Fronce,
Jordanie, Myonmor, Nouvelle-Zélande, Sénégal.
Trinité-et-Tobago) présentent la manière dont
ils s'y prennent pour que les élèves donnent
toute la mesure de leurs talents variés.
Anoter que le texte peut être lu sur le site
de l'Unesco à l'adresse suivante:
hllp ://www.unesco.org/educotion/educnews/wtd
_99/french/toble.htm
1. ·
Montagne Plus SA
Dix ans de sayoir-faire
; ,
j'
".
1 •
.,
Montagne Plus SA fête ses dix ons d'activité.
Celle Société établie ùSion assume
de nombreux mandats en Suisse
dons des domaines tels que la démarche qualité
(audit, label, outo-évoluolion), la conception
et la conduite de projets, les études de faisabilité,
les formations inter et intro-entreprises
ainsi que dons la conception d'outils
pédagogiques. Pour marquer cet anniversaire,
Montagne Plus SA a édité une ploquene
qui présente dons le détail ses activités.
Renseignements: tél. 027 322 27 27
et e-mail: [email protected]_
Musée suisse du jeu
Nouyelle expo permanente
le Musée suisse du jeu de la Tour-de-Peilz
a ouvert sa nouvelle exposition permanente
intitulée , runivers du jeu». On y présente
une vision du jeu il trovers son histoire,
des origines à notre temps. Une salle particulière
raconte cene histoire aux enfants,
avec des repères visuels propres ù la culture
enfantine. le second axe de l'exposition
est consacré à la mondialisation des jeux.
30
le visiteur découvre comment les grands jeux
se sont répondus et adoptés aux différentes
cultures qui les ont accueillis. En marge
de ces deux axes, quelques thèmes originaux
ponctuent la visite et ouvrent l' espace ludique ù la
réflexion : qui sonlles joueurs, du plaisir ludique
à la folie du jeu, jeux insolites, jeux de grondes
dimensions, trésors ... Renseignements complémentaires: Musée suisse du jeu: tél. 021 9444050,
télé<opie 021 94440 79, e-mail [email protected].
Serge Rey
Nouyel ouvrage
Après avoir publié en 1995 un recueil de poèmes,
notre collègue Serge Rey propose aujourd'hui
, robsession blanche», une série de dix nouvelles
légèrement soupoudrèes de myslère.
On peut obtenir cet ouvroge en s'adressant ù
Monographie, rte de Sion 55, 3960 Sierre
(tél. 027 456 9214) ou directement
chez Serge Rey, ch. de Provence, Vers l'Eglise,
1926 Fully.
Aramis
Désormai5 sur le web
la système d'information sur des projets de
recherche et développement entrepris en Suisse
peut désormais être consulté sur l'Internet.
Aromis, c'est son nom, a pour mission de fournir
des informations sur les recherches financées ou
réalisées par la Confédérotion. Depuis
le 1er novembre, les contenus scientifiques
d'Aromis figurent à l'adresse suivante:
[hnp://www.oromis-reseorch.chJ.
Jeune poésie francophone
Contours Galaxie
La Société des Ecrivains <onodiens organise une
nouvelle édition du concours Galaxie Jeune Poésie
froncophone_ Cene manifestation a pour but de
resserrer les liens entre enfants du monde
froncophone, ou-delà des frontières culturelles et
ceci par le biais de la création poétique à <oroelère
humonitoire_ r édition 2000 de ce concours a pour
thème ,Main dons la main». les participants
seront regroupés en deux <otégories: «Les toutpetits> (6 ù8 ons) et , Les gronds» (9 ù 13 ons).
Un règlement du concours peut être obtenu auprès
de la Société des Ecrivains <onodiens, à Québec
(télécopie: (418) 843 9816). Le délai de remise
des textes est fixé ou 1er février 2000.
Dossjer didactique
«Droits deyant»
la Fondation Edumtion et Développement publie
un dossier didactique intitulé . Droits devonl».
Celle brochure présente des expériences pratiques
et originales réalisées dons des é<oles de noire
pays ou sujet des droits del'homme.
Informations et commandes: Fm, av. de la Cour l,
1007 Lausanne; tél. 0216129981 ,
télécopie 021 612 00 82,
e-mail [email protected].
Sécurité routière
Agir ensemble
rATE (Association Transports et Environnement!
réitère sa compagne de sensibilisation
pour la sécurité sur le chemin de l'é<ole intitulée
«Agir ensemble». Elle met à disposition
gratuitement différents documents
de sensibilisolion: un guide à l'intention
des parents, une fiche résumé, des cortes
postales ... Ce matériel peut être <ommondé
ou 8ureau-<onseil de l'AH, rue de Montbrillantl8,
1201 Genève. Télécopie: 022 777 10 05;
e-mail: [email protected].
Bibliothèque cantonale
Midi-Rencontre
Jeudi 16 décembre, la 8ibliolhèque cantonale
organise dons ses locaux sédunois
(Rue des Vergers 9), une de ses troditionnelles
Midi-Rencontres. Anne-Marie Ulrich, présidenle
de la commission de l'intégration des étrongers
ù Monlhey, y traitera de , Gérer
une ville cosmopolite : l'exemple de Monthey».
Le jeudi 13 janvier, Gérold Arlenoz, président du
groupe valaisan de sciences humaines,
s'exprimera sur , révolution delo démocrolie et le
portage des responsabilités poliliques».
Ces rencontres débuteront <omme de <outume
ù 12h 15 et se termineront Ù 13h 15.
R~- Novembre 1999
f~ ~
On ne disposera jamais de toutes les recettes qui permettraient de faire face
à toutes les situations relationnelles qu'on peut rencontrer dans l'enseIgnement secondaire. Il est donc inutile de les multiplier. Mieux vaut se donner quelques principes solides, à partir desquels on inventera les réponses
adaptées à l'infinité des situations possibles. L'un d'eux pourrait être de
rester inlassablement fidèle au projet de faire apprendre, de faire apprendre
quelque chose, de ne rien faire qui ne fasse apprendre, et donc de toujours
anticiper chez l'élève, chez tout élève même le plus continûment détestable, la capacité de comprendre et de se transformer.
Bernard Rey. Les relations dans la classe au collège et au lycée.
Paris: ESF, coll. Pratiques et enjeux pédagogiques, 1999, p. 121.
flj,C~~
Comment être intéressé à apprendre lorsque le succès scolaire
n'est plus le gage d'une réussite
sociale, lorsque l'investissement en
temps et en énergie correspondant
ne renvoie au mieux qu'à une satisfaction narcissique sans bénéfice
social? Le sens que l'on peut trouver à l'Ecole dépend de \' espoir
d'avantages nouveaux espérés au
niveau de l'emploi, difficile par les
temps présents. L'Ecole sans un
futur clair perd de sa justification.
Michel Develay. Donner du sens à
l'école. Paris: ESF, coll. Pratiques pédagogiques, 1996, p. 89.
Parmi les effets très négatifs de la
disciplinarisation du curriculum et
de la didactisation consécutive du
savoir, on peut observer que, dans
les écoles actuelles, les enseignants
s'interdisent eux-mêmes, sur une
base fréquente, de franchir les frontières disciplinaires. Dans cette
mesure, si les enseignants ne transfèrent pas devant leurs élèves, il
n'est pas étonnant que ceux-ci ne le
fassent pas non plus.
Jacques Tardif
Le transfert des apprentissages.
Paris: Editions logiques, 1999, p. 214.
E~ le,~J.'~
Les enfants sont dans l'incapacité de désirer connaître ce dont ils ne soupçonnent pas l'existence. Et quand bien même ils connaîtraient, parce qu'on
l~s leur aura présentés, des œuvres ou des savoirs, le désir d'y accéder
nsque fort de ne pas être au rendez-vous. D'où la nécessité, pour l'enseignant, de faire percevoir, de façon suffisamment convaincante, le plaisir
qu'il éprouve au contact de ces œuvres ou de ces savoirs.
La connexion entre la possession
d'un diplôme et r accès à remploi
s'est très largement distendue, entraînant une frustration sociale considérable et légitime. Mais rEcole
n 'y est pas pour grand-chose, puisqu'on estime à 10 % à peine du
nombre de chômeurs les offres
d'emplois non satisfaites pour
cause de formation inadéquate.
L'Ecole demeure inégalitaire, et
1'est même de plus en plus. Ainsi,
1'écart des performances entres les
15 %d'élèves les plus brillants et les
15 % cl' élèves en difficulté ne cesse
de croître à tous les âges.
Samuel Joshua.
L'école entre crise et refondation.
Paris: La Dispute, 1999, p. 25.
P04k~~~
Un des vices majeurs de la pédagogie est celui qui consiste à croire
qu'on peut trouver un jour la pratique idéale, le remède universel
aux maux du système éducatif. [... ]
Le principe de la pédagogie réside
dans cette évidence qu'en inventant
tous les jours, en découvrant des
appuis scientifiques de plus en plus
précis, on n'élabore jamais quelque
chose de tout à fait neuf, on n' aboutit jamais à quelque chose de décisif.
Geneviève Chabert-Ménager.
Des élèves en difficulté.
Paris: L'Harmattan, 1996, p.146.
Jean Beauté. Les courants de la pédagogie contemporaine.
Parrs: Chronique sociale, 1998, p. 64.
R~ _ Novembre 1999
31
REVUE DE PRESSE
D'un ~~ à l'autre
t.
l '
Education en Suisse
Moyens etla(unes
i
Dans l'éducation, 21 milliards
p ar an sont investis dans des
systèmes qui pourraient être
améliorés. «Une énorme indus trie»: voici ce qu'est devenue l' éducation en Suisse,
lance le sociologue genevois
Walo Hutmacher lors d' un
colloque qui clôt l'un des plus
ambitieux programmes m enés par le Fonds national
d e la recherche scientifique
(PNR 33 ou «Efficacité de nos
systèmes de formation»). Les
coûts et l' ampleur de cette
«industrie» impressionnent.
Malgré ces moyens, l'école
se révèle impuissante à com-
bler les inégalités sociales.
Ensuite, les lacunes de l' école
1•
sont nombreuses: au niveau
des peclormanœs des élèves,
d e la formation professionn elle, d e l'université, de la
formation des enseignants,
etc. Reste à savoir si les
constats dressés par les chercheurs du PNR 33 seront
pris en compte par les politiques.
(Le Temps 30.09)
.,•,
,.'
Apprentissage au féminin
Campagne nationale
Les déléguées à l'égalité de
tous les cantons lancent une
campagne nationale pour
va nter les mérites de l'apprentissage au féminin_Malgré différentes actions, les métiers techniques n'attirent
guère que 10 % d'apprenties
d ans le meilleur des cas. Pour
les filles encore à l'école, les
déléguées créent un site Internet (www.LISA-Girl.ch pour
la Suisse romande)
(Le Temps 1.10)
32
Bilinguisme à Fribourg
Dès l'enfantine
Le bilinguisme partiel sera
introduit dans les écoles fribourgeoises dès l'an 2007.
Quelques députés se sont opposés à ce projet de loi qui, selon eux, «va accélérer l'échec
scolaire» ou «couper les enfants de la réalité quotidienne». Les expériences menées
à l' étranger et dans le canton
d e Fribourg démontrent que
les avantages du bilinguisme pratiqué dès le plus
jeune âge compensent largement ses éventuels inconvénients. (Le Temps 5. 10)
HEP vaudoise
Pas romande
Le projet de HEP est gelé par
le Conseil d' Etat vaudois, qui
veut savoir pourquoi une
solution intercantonale n'a
p as été retenue. Certains y
voient une manœ uvre contre
Francine Jean prêtre. Le Conseil d' Etat semble ne pas
admettre qu' une fois de plus
les particularismes cantonaux aient eu raison de la
volonté de collaborer sur le
plan romand. La question se
pose de savoir pou rquoi les
Vaudois n'ont pas réagi plus
tôt. La HEP vaudoise était
mentionnée explicitement
dans le projet accepté par les
députés en 1996.
(Le Temps 6. 10)
Devoirs scolaires
Retour à Genève
Après trois ans d'abolition,
les devoirs obligatoires à la
maison sont réintroduits d ès
la première primaire à Genève. Au service de l'enseignement, on parle d' une
simple évolution. Le prési-
dent de la Société pédagogique genevoise estime que les
devoirs sont sources d'inégalité alors que, selon la loi,
l'école doit tendre à corriger
les inégalités face à la réussite scolaire.
(Tribune de Genève 6.10)
Ecoles publiques aux USA
Course aux performances
Le système scolaire américain est en ébullition . Les
élèves sont testés, les établissements publics reçoivent des
notes. Et la ville d e Denver a
lancé une petite bombe. Depuis la rentrée, quelques enseignants des degrés primaires et secondaires verront
leur salaire augmenter si
leurs élèves réalisent d e
bonnes performances lors d e
tests standardisés. Ce programme ne fait pas l'unanlmité. (L'Express 6.10)
Primaire à Genève
Rénovation
Depuis septembre, )' enseignement primaire genevois
entame une année d e transition vers la rénovation : de
nombreuses rencontres ont
eu lieu entre la présidente du
Département de l'instruction publique (DIP) et les différents groupes intéressés,
dont la Société p édagogique
genevoise (SPG). Gilles MUliquet, président de la SPG,
est favorable à la rénovation,
mais il insiste sur deux besoins essentiels: l'information et les moyens.
(Tribune de Genève 7. 10)
Apprentissage
E(he(
Le phénomène des ruptures
de contrat d'apprentissage
concerne quelque 11 %à 16 %
des apprentis du canton de
Vaud. Les régions fortement
urbanisées offrent le plus
grand nombre de places d'ap.
prentissage et connaissent
des taux de rupture plus élevés. Le rapport de l'Asso·
ciation des communes de la
région lausannoise révèle
que «certains de ces adolescents disparaissent dans la
nature» et entament une
marginalisation préoccupante
à un âge où leur personnalité
se construit. L'étude suggère
notamment la création d' une
«Equipe apprentis» pouvant
servir d 'interface entre les
jeunes et les autres intervenants. (Le Temps 8.10)
Test dans les armées
Carences s(olaires
Un jeune français sur dix
éprouve des difficultés à lire
et comprendre un document
de la vie courante. C'est ce
qui ressort de la batterie de
tests auxquels ont été soumis
427'000 jeunes hommes lors
de la première journée d'appel de préparation à la défense qui a succédé au service national. A ces jeunes en
grave difficulté, il est proposé de prendre contact avec
les organismes chargés de la
lutte contre l'exclusion. Le
nombre de ceux qui ont accepté est d'environ 1 %.
(Le Monde 8.10)
Expérience extrascolaire
Valorisation
Les cantons latins s'accordent pour valoriser 1'~J*
rience extra scolaire. Le bilan
des compétences, qui est al""
paru il y a dix ans en S~sse
romande, acquiert aUJourd' hui ses let tres de noblesse.
R~- Novembre 1999
Ce document p~rmet d'.éva1 er le savoir-faIre acqUIs au
c~urs d' une car?è:e, au-delà
des éventuels di plomes dont
il est détenteur. nsert notamment à favoriser la réinsertion de chômeurs peu qualifiés ou faciliter l'accès à une
formation supéd eure. Pour
assurer la qualité de la d émarche et la standardisation
du contenu du document,
une commission, la Commission romande et tessinoise d'accréditation du bilan (CORrAB), vient d' être
créée. (Le Temps 8. 10)
Université
Réforme
Pour Charles K1eiber, secrétaire d' Etat à la science et à la
recherche, l'université doit
faire sa révolution ou accepter l'insignifiance. Pour lui,
(de destin d' un pays est lié à
la production et à la diffusion du savoir.» La réfonne
des Hautes écoles suisses proposée comporte cinq grandes orientations «l'autonomie, les réseaux, l'européanisation et la mondialisation,
l'intégration des étudiantes
et étudiants dans le fonctionnement et le développement
des réseaux universitaires, la
mobilisation des capacités
de recherche et d'enseignement. (Le Temps 11 .10)
Programme scolaire
Tentative d'harmonisation
Chaque canton est souverain
dans le domaine de l'instruction publique. Cela engendre une grande diversité scolaire qui n'est pas simple à
gérer pOUI les écoliers migrant d' un canton à l'autre.
Erika Millet, présidente dela
Fédération des associations
de parents de Suisse romande et du Tessin est d'avis
~ue pour régler cette situation «la Suisse devrait disposerd' un ministère de ]' éducation, car les cantons alémaniques connaissent les
~:mes disparités». Le plan
b !udes cadre lancé au déc~t d~ cette année par la
ordination romande (Or-
~ - Novembre 1999
gane d'exécution de la Conférence intercantonale) tente
une défi nition unique des
grandes lignes de l'enseignem ent. Ce document qui servira de référence aux différents Départements de l'instruction publique romands
sera produit en 2003.
(Tribulle de Genève 13.10)
Ecole vaudoise
Directeurs
Sur les nonante directeurs de
l'école vaud oise, le canton
vow ait en supprimer une
quinzaine. Tout est parti
d' une proposjtion du d émocrate d u centre Jean Fattebert, mais l'Association d es
directeurs d'établissements
scolaires offtcie.ls vaudois
(ADESOV) s'est rebiffée. Pour
sauver leur p eau, les directeurs sont allés jusqu'à soutenir l'idée de retarder d' un
mois l'âge minimal de l'entrée à l'école enfantine ...
Oubliée, la proposition a fait
place à une série d'autres,
plus acceptables.
(L'Hebdo 14.10)
Echanges linguistiques
Plus de moyens
que de demandes
Les échanges linguistiques
sont encore boudés par un
grand nombre d'établissements scolaires. Pourtant, les
moyens financiers ne manquent pas: la Fondation CH,
chargée de promouvoir les
échanges, détient une enveloppe d' un million et demi
de francs. Romands et tessinois préfèrent en général
s'orienter vers J' étranger, invoquant notamment l' utilité
du Hochdeutsch supérieure
à celle d e Schwytzerdütsch.
Cantons bilingues, Valais et
Fribourg sont dans le domaine des échanges à l'avantgarde. (Le Temps 15.10)
Argent de poche
Baromètre éducatif
Une enquête a uprès des
élèves du Cycle d'orientation de la Glâne révèle que
97 % des jeunes ont de l'ar-
gent de poche. C'est la première fois qu' une teUe étude
a été réalisée dans une région rurale. 64,5 % d es parents en donnent régulièrement et 23,5% occasionnellement. Les bonnes notes rapportent à 7% des filles et 5 %
des garçons. 95 % d es ga rçons économisent contre 85 %
des filles_ (La Liberté 16. 10)
Durée
de la formation d'architecte
Demande de hausse
La Conférence des directeurs
d'ingénieurs de Suisse «DIS)
demande que la formation
des architectes dans les écoles spécialisées dure quatre
ans pour cause d'eurocompatibilité. En effet, une formation moins longue ne serait
pas reconnue dans l'Union
européenne. (Le Temps 18.10)
Enfants soldats
Mobilisation (ontre
Une déclaration demandant
de relever l'âge de combattre
de 15 à 18 ans est en discussion à Berlin. Washington et
Londres, notammen t, s' y opposent. Pour l'archevêque
sud-africain Desmond Tutu,
{(c'est immoral que des adwtes envoient des enfants
combattre pour des guerres
qui ne sont pas les leurs. n
n' y a pas d' excuse à cela». La
question est d e savoir si le
poids de la campagne internationale sera suffisamment
fort pour que la MaisonBlanche révise sa position.
La réponse sera donnée en
janvier 2000 lors du lOe anniversaire de la ratification de
la Convention de }' ONU
pour les droits de l'enfant.
(Le Temps 20.10)
leur cursus. A noter que la
Suisse n'est pas le seul pays à
ouvrir le chantier de l' université. Les réformes touchent aussi bien les Académies allemandes, américaines
et fra nçaises. (Le Temps 22.10)
Histoire biblique
Chantier à l'é(ole
Jusqu'ici réfractaires à inscrire la religion au programme scolaire, Genève et Neuchâtel choisissent des solutions diamétralement opposées. A Genève, le groupe
exploratoire sur la culture
judéo-chrétienne souhaite
in scrire les faits religieux
dan s la perspective d' une
citoyenneté
ouverte au
monde. A Neuchâtel, des
représentants des communautés juives et musulmanes
étaient associés à l'élaboration d' un programme d'enseignement des religions.
Vaud a ouvert les chantiers
d' une réforme de l'enseignement religieux, tandis que le
Valais a entrepris une véritable révolu tion. Un nouveau programme devrait
être introduit à la rentrée
2000 qui donnerait le choix
entre ( un cours de religion
chrétienne et un cours de
science des religions».
(Le Mn /in 24.10)
: t.
' 1
;
1
Universités
Changements
Pressées tant par leurs tutelles politiques que par le
milieu ambiant, surtout économique, les universités
changent plus vite qu'il n'y
paraît. Les étudiants entrent
dans des universités qui
auront changé avant la fin de
l'
Un d~ articles britvtmcnt résumés
dn ns edit!: rubriqut vous intéresse] If
suffit th ~ fa Îrr savoir d ln ri dtlc·
tion th RésomlllŒs (DRDP, Gralh!fone 5, 1950 Sion.
Tél. (027) 606 4152). Une photoropit
VOllS
de l'arll'cle vous sera gratuitement
adressée.
33
Sur la base d'études récentes menées dans les domaines de la biolo.e de la médecine et de la psychoFo~e, noUS tenterons de préciser la
SANTÉ
1•
i··
Projet Balance
nature et les mécanismes du stress,
Ateliers de formation u~
puis nouS détaillerons quelques
modalités de réponse qui seront
expérimentées et analysées dans le
contexte de situations professionnelles concrètes.
Au printemps 1998, le Projet BALANCE a organisé une vaste enquête par questionnaires qui a rencontré un vif succès: sur la base de
plus de 900 questionnaires retournés, il a été possible de cerner le profil professionnel des enseignants
valaisans en relation avec des préoccupations en terme de santé (bienêtre psychique et social notamment). Les résultats publiés dans le
numéro de février 1999 de Résonances vous ont permis de vous
situer par rapport à une problématique générale où il est beaucoup
question de stress, de motivation,
de conflits, de troubles psychosomatiques (problèmes de sommeil
entre autres).
Toutefois, l'objectif plincipal du
projet n'était pas de procéder à cette
étude pour elle-même, mais bien
d' utiliser ses résultats pour profiler et dimensionner une offre d'ac-
..
,"
tivités adaptées aux besoins décelés.
,',
Modules expérimentaux
.~
,
,"
Durant le printemps et jusqu' à fin
juin se sont déroulés les premiers
modules de formation du Projet
BALANCE. Des intervenants de
qualité et des enseignants enthousiastes ont pu expérimenter
une formule qui représente plus
une démarche de promotion de la
santé des enseignants qu' un attirail
de recettes toutes faites et ne répondant que partiellement aux besoins
des participants. Le seul mot d'ordre qu' ont reçu les intervenants
était de traiter le thème général de
leur module en répondant au
mieux aux attentes explimées ou la34
tentes des participants. Chaque intervenant s'est acquitté de cette
tâche avec succès en mettant à profit les ressources de ses méthodes
et de sa personnalité: en effet tous
les premiers modules poursuivent
leurs travaux cet automne pour
répondre à la demande instante de
participants séduits par cette approche pragmatique qui les associe
étroitement à la construction et à
la définition du contenu des modules.
Ateliers
Désormais, les expériences fondamentales ont été réalisées et les modules deviennent des ateliers qui
tirent profit de ces premiers résultats. Dès janvier 2000, de nouveaux
ateliers sont proposés, dont les travaux se poursuivront jusqu'à fin
mai-début juin.
li s'agit de cinq à six séances planifiées en général avec les participants, au cours desquelles l'accent
sera mis en toute confidentialité
sur une participation active et des
échanges ouverts. Saisissez cette
dernière occasion offerte dans le cadre du Projet Balance dont le terme
est fixé à la fin de la présente année
scolaire.
constance de souplesse, de rapidité,
de constance, d'excellence. Autant
de facteurs susceptibles d'expliquer
la progression, la propagation des
troubles causés par le stress. Si l'on
en croit une étude récente menée en
Suisse, une personne sur quatre se.
rait touchée par ce phénomène.
Bien que disposant d'une relative
autonomie d'action et de décision,
les enseignants représentent une
catégorie socioprofessionnelle particulièrement exposée: que l'on
songe aux réformes successives des
structures, des programmes et des
méthodes d'enseignement, à la redéfinition du rôle et de la fonction
de l'enseignant. Un cahier des charges plus étendu, des tâches plus
complexes, des responsabilités accrues représentent à l'évidence un
surcroît de sollicitations et, conséquemment, d'efforts et de dépenses. Si les cas d'épuisement, de
«burn out», sont encore isolés, les
symptômes et les souffrances liés à
un stress d'adaptation, de surcharge ou encore de frustration sont
devenus le lot de bon nombre d'enseignants.
Agir sur les causes profondes du
stress professionnel implique un
large débat sur la nature et la fonction du travail, ainsi que des prises
de décisions concertées, toute chose
Gestion du stress
Engagée dans une quête de progrès et de profit, notre société attend
de ses membres actifs qu'ils soient
toujours plus performants, efficaces, qu'ils élargissent et actualisent sans cesse leurs compétences,
qu'ils fassent preuve en toute cir-
qui déborde le cadre d'un cours de
perfectionnement. L'objectif que
nous nous assignons est plus restreint, mais tout de même essentiel:
développer des stratégies de réponse individualisées. En somme:
comment être exposé au stress, su·
bir des sollicitations plus nombreuses et plus intenses, sans en être réduit au rôle de victime?
R~ - Novembre 1999
Le cours propose de faire appel aux
ressources physiques et psychiques,
aux aptitudes intellectuelles et sensibles. Ce double ancrage dans la
théorie et la pratique, mais aussi
dans les registres du sens et des
sens devrait permettre non seulement d'affiner la perception et la
compréhension des situations génératrices de stress, mais encore
d'exercer de nouvelles stratégies de
réponse. Nous aurons ainsi recours
à la mise en scène de situations sous
la forme de théâtre interactif, à la
perception dynamique par l'endossement d'attitudes variées, à la formulation des impressions et au partage en groupe des expériences
Ce cours s'adresse en premier lieu
aux enseignants qui souhaitent prévenir les effets du stress en développant une capacité d'adaptation
et une souplesse de réaction accrues.
Entretien de la motivation
Cet atelier est animé par une spécialiste en PNL et propose d'actualiser
sa motivation et d'éviter l'usure
professionnelle. A la fin du cours,
les participants sauront:
• mieux communiquer avec euxmêmes et avec les autres.
identifier et enrichir leurs propres motivations à l'égard de leur
travail.
mobiliser leurs ressources et leur
énergie.
• travailler plus sereinement avec
distance et chaleur humaine en
éconOmisant leur énergie.
Le programme s' articule comme
Suit:
~ - Novembre 1999
Situation professionnelle des participants: facteurs en jeu.
Développement psychosocial, besoins et travail .
Organisation mentale et motivation.
Fonctionnement dynamique de
l'être humain.
Exercices dans différentes positions de perception.
Gestion des émotions et dissociation des situations difficiles.
Installation de ressources et générateur de nouveaux comportements.
Feed-back de la réalisation des
objectifs dans le contexte professionnel.
Réajustements, compléments.
Gestion des conflits
Une définition:
Le conflit est une situation dans
laquelle un sujet se trouve soumis à
des tendances cognitives et motivationnelles de sens contraire.
Dans ce groupe, le travail se fait sur
deux axes principaux:
L'analyse de situations vécues
par les participants, de façon à
comprendre ce qu'est le conflit,
quels sont les enjeux et les besoins des différentes parties impliquées. Le travail consiste aussi
à échanger sur les diverses situations et à trouver des solutions créatives, adaptées, qui permettent de sortir d'un conflit apparemment inévitable. Dans
cette analyse, on prend en
compte l'environnement des personnes et des institutions dans
lesquelles elles travaillent.
Une forme de prévention des
conflits. En utilisant des techniques basées sur les théories de
la communication humaine, les
participants acquièrent quelques
outils qui permettent d'éviter
d'entrer dans des conflits. Les
participants ont l'occasion d'exercer ces techniques durant le
cours, puis de les mettre en pratique dans leur vie profession-
nelle, et d'en donner un feed-back
aux autres .
Précisons d' emblée que ces deux
axes sont relativement vagues, car
la philosophie du projet veut que le
travail de l'atelier soit élaboré au
fur et à mesure par les participants.
Il est important de préciser que la
méthode de travail implique une
participation active des enseignants, ainsi que le respect de certaines règles du jeu, telle que la
confidentialité.
Une première expérience a montré
que ce travail de groupe était très
profitable, soit au niveau du bienêtre des participants, soit au niveau
de l'application des techniques citées ci-dessus, qui permettent d'accroître le confort des acteurs d' un
conflit, latent ou sur le point d'éclater.
Groupe d'inter vision
Son travail s' articule autour de
l'analyse de situations professionnelles. L'idéal serait que les participants ne se connaissent pas au
départ. L'occasion est donnée dans
cet atelier de:
réfléchir sur soi, enseignant et
personne tout en développant
des savoirs, des compétences
liées à l'analyse des différentes
situations étudiées
• identifier les représentations
liées à la fonction enseignante
identifier et travailler son habitus
personnel
privilégier les interactions entre
pairs
• identifier les non dits, les peurs,
les difficultés de ce métier
amorcer une transformation de
son habitus professionnel.
Pour ce faire, un cadre structurant
est mis en place:
un code de confidentialité
une méthode de travail explicitée
(grille d'analyse, méthode de
confrontation positive, co-construction)
un degré d'implicitation négocié.
35
PRÉINSCRIPTION
Nom: _ __ _ _ __ _ __
Prénom: _ _ _ __ _ _ _ __
Adresse: _ __ _ _ _ _ __ _ __ _ _ _ _ __ _ _ __ _
Numéro poslol: _________ Locolilé: _ _ _ _ _ _ _ _ __
~
Téléphone: _ _ _ _ __ _ _ _
E·mail: _ _ _ _ _ _ _ _ __
Je m'inléresse aux deux ololiors suivanls:
o Gestion du slress
o Enlrelien de ma molivolion
o Gestion dos conflils
o Groupe d'inlervision
,
Lorsque toutes ces conditions Sont
réunies, le groupe d'intervision peut
se définir comme un espace, un
temps entre parenthèses, où l'ensei_
gnant se découvre, se dit, s'exerce,
produit des idées, et souvent res.
taure l'idée, l'image qu'il se fait de
lui, enseignant et personne.
Relourner à: Pro;el BALANCE - Pierre·André O'Andrés - Ecole d'ingénieurs du Valais
Rawyl47 -/950 Sion - Téléphone: 1027) 324 33 53 - E-mail:[email protected]
Centre Mortin Luther King
Former à la ~~-i1~~ active
Le Centre Martin Luther King (CMLK) est né en 1968, peu après l'assassinat de Martin Luther King,
!.,
,.,
,"
.
,
.,
pasteur noir américain qui a mené
une lutte non-violente p our l'abolition de la ségrégation raciale aux
Etats-Unis. Le CMLK, association à
but non lucratif, se situe à Lausanne
d epuis plus de 30 ans. Ses activités
se développent dans tous les cantons de Suisse romande. Avec pour
mission la promotion de la non-violence active, le CMLK offre un important centre de documentation,
organise des formations à la résolution non-violente des conflits, soutient les objecteurs de conscience
d ans leurs démarches pour l'admission au service civil et édite un trimestriel d'information et de réflexion intitulé «Terres civiles). Dans
.
.'
la brochure présentant le Centre, la
philosophie de la non-violence est
résumée par la formule suivante:
«Ni hérisson, ni paillasson, mais un
être humain solidaire et responsable». Comme le souligne Béatrice
Crabbé Béguin, l'une des deux secrétaires et animatrices culturelles
du Centre, <<1es publics qui ont recours aux services du CMLK sont
36
très variés: des enseignants, des animateurs de centres de loisirs, des
infirmières scolaires, des associations
de parents, etc.»
Plus de SOOO références
Dans le domaine de la non-violence, avec plus de 5000 références
sur catalogue informatisé, le CMLK
est l'un des centre de documentation les plus complets de la francophonie. Outre la bibliothèque, le
Centre Martin Luther King comporte une vidéothèque, une ludothèque de jeux coopératifs, une collection de périodiques, des archives
Centre
Martin
Luther
King
de mouvements et d' actions. A
noter que la plupart des documents
peuvent être empruntés, consultés
et photocopiés sur place. En ce qui
concerne les publications difficiles à
trouver dans le commerce, elles peu·
vent aussi être achetées dans la micro·
librairie spécialisée du centre. Une
récente bibliographie sur le thème
de la résolution positive des conflits, à l'intention des enseignants,
des parents, des animateurs, des
éducateurs, des formateurs.. est
disponible directement à l'ORDP
ou auprès du Centre. Il s'agit d'une
sélection de publications provenant
de sources muitiples et correspondant à des approches diverses. Un
commentaire accompagne chaque
référence bibliographique. Certains
ouvrages sont en prêt à l'ORDP
(fiches pédagogiques sur l'éducation à la paix et aux droits de
R~ de mises à l'épreuve
Nouveaux moyens en maths
Séquences didactiques
Ce rapport a été réalisé dans le contexte de la mise à l'épreuve des nouveaux moyens d'enseignement des
mathématiques IP à 4P. Son objectif
principal est l'évaluation de quelques connaissances et aptitudes des
élèves qui ont utilisé ces nouveaux
moyens d'enseignement durant les
quatre premières années primaires.
Dans la perspective de la réalisation
de moyens d'enseignement en expression (orale et écrite) pour l'ensemble de la scolarité obligatoire,
une première tranche de douze
séquences didactiques a été élaborée. Avant une généralisation de ces
moyens en Suisse romande, COROME (Commission romande des
moyens d'enseignement) a demandé une mise à l'épreuve d e ce matériel dans des classes de chacun des
cantons de Suisse romande. Ce sont
environ 115 classes qui ont participé
à cette opération. Diverses méthodes d'investigation (questionnaire,
cahier de bord, observation de
classe ... ) ont fourni à l'équipe des
chercheurs mandatés pour cette
mise à l'épreuve des informations
sur la manière dont les enseignants
ont réalisé les séquences didactiques dans leur classe, et sur leurs
opinions concernant le matériel à
disposition. Les résultats obtenus
montrent principalement que la démarche qui sous-tend ces moyens
est appréciée et applicable tout au
long de la scolarité obligatoire. Une
grande majorité des enseignants se
dit prête à utiliser ces moyens d ès
leur parution généralisée. En ce qui
Deux séries de problèmes ont été
testées par écrit dans les quatorze
classes de la mise à l'épreuve réparties dans toute la Suisse romande,
ainsi que dans un échantillon comparable de classes témoins (utilisant
encore les moyens traditionnels).
Les résultats de cette étude indiquent de manière générale peu de
différences significatives entre les
deux populations. Cependant, une
analyse plus qualitative met en évidence quelques différences:
L'utilisation d' un éventail d'outils variés pour effectuer les opérations chez les élèves de la mise
à l'épreuve.
Une meilleure compréhension
des opérations chez ces élèves,
mais une moins bonne maîtrise
technique.
• Quelques difficultés dans une
activité concernant les propriétés
des opérations, en lien peut-être
avec le travail sur les écritures
mathématiques.
cune d es séquences didactiques, il
est apparu encore perfectible, et les
enseignants ont fait des propositions d'amélioration à leurs auteurs.
Philippe A. GENOUD. Observation de
la mise à l'épreuve des nouveaux moyens
d.'enseignement romands de mathémat"lues:. évaluation collective de quelques
r:(JnnQlssances et aptitudes des élèves en
4P. Neuchâtel: IRDp, 1999. -11 p; 30 cm.
(Recherches 99. 103) Prix: CHF 9.-
Dominique BETRIX KOEHLER, JeanFrançois DE PIETRO, Serge ERARD,
Nadia REVAZ, Martine WIRTHNER.
Mise à l'épreuve des séquences didactiques: rapport de synthèse. Neuchâtel:
IRDp, 1999. - 11 p; 30 cm. - (Recherches 99.102) Prix: CHF 4.-
concerne le contenu mêm e de cha-
l'homme, ouvrages sur la non-vio-
lence, récits) ou à la Bibliothèque
cantonale.
Centre Martin Luther King
Rue de Genève 52 - 1004 Lausanne
Centre romand de promotion
de la non-violence active
IRDP
Tél.: 0216612434-Fax: 0216612436
E-mail: [email protected]
R~ - Novembre 1999
~. Novembre 1999
Si vo us désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à :
IRDP / Secteur Documentation
45, Faubourg de l'Hôpital
Case postale 54, 2007 Neuchâtel 7
tél. 032/889 86 14,fax. 032/8896971
E-mail:
[email protected]
Netd@ys 1999
Les Netd@ys organisés en Sttisse et dans
l e reste de l'Europe ont pour objectif de:
• sensibiliser le public,
lancer la discussion sur je thème d'Internet dans la formation,
diffuser de l'information sur le sujet,
la mise en relation, grâce à Internet,
d'écoles,
l'associations d'écoles et de partenaires privés.
Pendant la semaine des Netdays du 13 au
21 novembre, les manifestations suivantes auront lieu en Valais:
Martigny
Jeudi 18 novembre (15 h 00-20 h 00),
portes ouvertes sur notre nouvelle salle
informatique .. . Invitation cordia1e à tous!
(Ecoles communa1es de la Ville, Bâtiment C,
rez)
Mon/hm)
Vendredi 19 novembre:
après-midi portes ouvertes au Collège de
l'Europe de 17 h 00 à 20 h 00.
SI-Uotlnrd
Jeudi 18 novembre:
classe de 6<, de 14 h 00 à 16 h 00, portes
o uvertes aux autres classes et de 16 h 00
à 19 h 00, ouvertes à tout public.
Site Internet «ecolevs»
Un nouveau site regroupant les adresses
de toutes les écoles valaisannes a été créé
et se trouve à l'adresse www.ecolevs.ch
Les classes souhaitant créer un site sont
les bienvenues et sont hébergées gratuitement sous cette baruùère. Renseigne-
ments au 027 /6064180.
Serge Rnppaz
31
,1 ,
EXPOSITION
E~ Solotareff
1.
i'
L'ORDP puis l'ODIS accueilleront
au début de l'an 2000 une magnifique exposition itinérante consacrée à l'auteur-illustrateur Grégoire
Solotareff. Comme l'artiste manie
aussi bien les images que les mots,
il fallait réunir ces deux formes
d'expression au sein de l'exposition. C'est pourquoi 32 originaux de
l'oeuvre picturale ont été regroupés
autour de cinq livres de référence:
Le diable des rochers; Un jour, un
loup; Un chat est un chat; Les garçons et les filles; Toi grand et moi
petit.
1
! ••
."
'l'
,',
., ,
"
,"
,
Grégoire Solotareff est un écrivainillustrateur fort populaire, mais ses
premiers livres pour la jeunesse ne
datent que de 1985. En près de
quinze ans, le marché de l'édition
compte pourtant de nombreux titres signés SolotareH. Grégoire Solotareff est né en 1953 à Alexandrie
en Egypte. Suite à
de nombreux exodes
successifs, il découvre la France. Dès
son plus jeune âge,
il imagine des histoires, les dessine et
les colle pour en faire
des livres. Après
cinq ans de pratique
médicale (parce que
son père lui a transmis sa passion pour
la médecine), le goût
du dessin et de l'écriture est plus fort (sa
mère était peintre et
illustratrice). Dans
ses premiers livres,
Grégoire Solotareff
raconte l'histoire de
l'incompréhension
du monde adulte
38
pour celui des enfants. Il revisite
également des contes de fées plus
classiques. Avec Nadja, sa soeur, ils
créent des livres ensemble. Au fil
des albums, sa technique de peinture évolue: sa peinture devient
plus flamboyante. Et les thèmes
sont là pour inviter à la réflexion.
Mais le plus important pour Grégoire Solotareff est de faire plaisir
aux enfants.
Afin de dépasser le stade de l'observation visuelle, un dossier pédagogique est à la disposition des
enseignants intéressés, en prêt pour
une durée d'une semaine. Le dossier
contient une biographie de l'écrivainillustrateur, une présentation de
livres faisant référence aux œuvres
picturales exposées ainsi que de
nombreuses suggestions permettant de prolonger la visite en classe
par le biais d' une production origi-
nale réalisée par les élèves (expression écrite, orale, peinture ou autre
technique d ' expression artistique).
Si la découverte de l'univers créatif
de Grégoire Solotareff est rendue
possible dans les différents centres
de documentation du GROCEDOP
(groupe romand des centres de
documentation pédagogique), il est
important de signaler que c'est
grâce à l'initiative du Service culturel de l'Ambassade de France en
Suisse.
Albums Solotarell
disponibles à l'ORDP
Parmi pas moins de 30 albums disponibles au centre de documentation, voici quelques titres choisis
parmi tant d'autres que l'on peut
découvrir :
• La bataille de GrandLouis et de Petit-Robert.
- Paris : Ecole des loisirs,
1986
• Le diable des rochers. Paris: Ecole des loisirs,
1998
• Docteur piqûre . - Paris:
Ecole des loisirs, 1991
• Les filles ne meurent jamais. - [Paris1: Gallimard,
1988. - (Page blanche)
• Les garçons et les filles.
- Paris : Ecole des loisirs,
1997
• Un jour, un loup: histoires d ramis, histoireS
d 'amour . - Paris: Ecole
des loisirs, 1998
• Kiki a un bébé. - Paris:
Ecole des loisirs, 1990
• Kiki est malade. - Paris:
Ecole des loisirs, 1990
R4c~ - Novembre 1999
I<iki est mécontente. - Paris : Ecole
des loisirs, 1990
Loulou. - Paris : Ecole des loisirs,
1998
Mon frère le chien. - Paris : Ecole
des loisirs, 1991
Ne m'appelez plus jamais «Mon
petit lapin». - Paris: Ecole des loisirs, 1987
Mathieu . - Paris: Ecole des loisirs, 1997
Moi, Fifi. - Paris: Ecole des loisirs, 1993
Mon petit lapin est amoureux. Paris: Ecole des loisirs, 1990
Monsieur l'ogre et la rainette. Paris: Ecole des loisirs, 1986
Quand je serai grand je serai le
Père Noël . - Paris: Ecole des loisirs, 1990
Toi grand et moi petit. - Paris:
Ecole des loisirs, 1996
Documentation Volais
Edition 2000
Vous recherchez l'adresse d'une association valaisanne qui se consacre
à la maladie d'Alzheimer?
Chômeur, vous recherchez des possibilités de formation continue en
Valais?
Vous êtes intéressés par une formation à distance, mais ignorez cpnlment obtenir les renseignements
nécessaires à ce sujet?
Désirez-vous apprendre le maniement du lancer du drapeau?
Inlos pratiques
Dates de l'exposition
ORDP-Sion, Gravelone 5
Du 10 janvier au 4 février 2000
Les réponses à ces questions vous
attendent dans la nouvelle édition,
augmentée et entièrement revue, de
Documentation-Valais: Guide des
institutions, services publics et associations du Valais: édition 2000 que
la bibliothèque cantonale publiera
début 2000.
OmS-Saint-Mau rice - Bâtiment
Lavigerie:
Du 9 février au 25 février 2000
Inscriptions des classes (les classes sont priées de s'annoncer afin
d'organiser leur venue)
Durée de la visite : env. 1 h 30
selon l'horaire suivant : matin
(8h30-10h OO / 10hOO -11 h 30;
aprèS-micti 13 h 30 - 15 h 00/15 h 30
-16h30)
Inscription pour une visite à
l'ORDP, Centre de d ocumentation : 027/606 41 50 (le matin)
Inscription pour une visite
l'OOiS de Saint-Maurice :
024/ 486 11 88
R............ - Novembre 1999
Depuis la première édition en 1990,
200 organismes nouveaux ont été
recensés. Le guide signale ainsi plus
de 1000 institutions cantonales et
régionales, à même de vous fournir
des informations pertinentes sur la
vie politique, économique, sociale!
culturelle et sportive du Valais. Les
organismes sont présentés à travers
leurs activités. Ils sont décrits de
manière à vous permettre de contacter la personne apte à répondre à
vos questions.
Vous pouvez obtenir ce guide, au
prix de souscription de Fr. 28.- (jusqu'au 30 novembre 1999). Le prix
de vente sera de Fr. 38.-. Adressez
vos commandes à la Bibliothèque
cantonale, Rue des Vergers 9, Case
postale 182, 1951 Sion.
Tournoi de basket-bail desenseignants
Lieu:
Salle de gymnastique de l'Ecole Primaire de Martigny
Date:
Le mercredi 1 décembre 1999
Horaire:
13 h 30 début du tournoi
17 h 00 proclamation des résultats
Equipes:
Masculines ou mixtes (2 filles au minimum sur le terrain)
Frais:
La finance d'inscription de Frs 30.- par équipe est à verser
au responsable du tournoi le jour même
Responsable
du tournoi:
Catherine Lovey, Ch. des Barrières 43, 1920 Martigny
Tél. 027 / 72330 71
Délai:
Les inscriptions doivent palVenir
avant le mercredi 24 novembre 1999 au responsable du tournoi.
Remarque:
L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.
39
I
1
La dasse
RECHERCHE
Les 1).t.V~ du mois
Les ~ et leurs
représentations de l'école
du projet sont applicables
dans les collèges français depuis la rentrée. La plincipale
d'entre elles conceme la
remise à niveau des élèves en
La rentrée
1
PASSAGE ENREVUES
j ,
se concentrer? S'il n'existe
pas de trucs miracles, il existe
cependant des techniques
pour mieux retenir l'informa.
tian,
difficulté et risque d'être
détow'née de son but initial
en rétablissant les filières.
Sciences humaines
Nonne sociale
Cahiers pédagogiques
journal à la mise en page sur
ordinateur en passant par
l'écriture jOUl'nalistique et le
maquettage, Un autre projet
concernant la presse au collège s'articule autour des
cours d'éducation civique,
«La classe» et «La classe maternelle» sont deux mensuels
pratiques des instituteurs et
des professeurs des écoles
françaises. En plus des in~
..
proposant d'aborder
ce
thè-
me de manière interdisciplinaire. Outre les fiches pratiques, le dossier propose un
petit glossaire lunaire ainsi
qu'un quiz en dix questions.
Le numéro de «La classe ma.
.'
sur la pédagogie développée
pour les lycées. Philippe Mei-
Monde de l'éducation
Collège pour tous
la transdisciplinarité. Cette
Les défis de l'égalité au
collège, tel est le thème du
dossier d'octobre 1999 du
«Monde de l'éducation»,
Comment passer de ]a scolarisation de masse au droit de
chacun à la réussite? La lutte
contre les inégalités et l'échec
scolaire est la mission princi-
pale retenue par Ségolène
Royal, ministre déléguée charchargée de l'enseignement
scolaire. Certaines mesures
40
Les «Cahiers pédagogiques»
proposent dans un numéro
spécial une large réflexion
rieu s'exprime à propos des
dispositifs de la rétonne. Des
enseignants, chercheurs et
fonnateurs dOlment leur avis
sur l'aide individualisée, sur
ternelle» s'intéresse tout particulièrement à la tortue.
l "
Il'
150 ans d'inventions
Ecole des lettres
Presse au collège
Le numéro 5 de la revue
«L'école des lettres» fournit
des pistes de travail pour
aborder la presse, Elle donne
des clés pour réaliser un
minimagazine, du projet de
«Sciences humaines» aborde
la thématique des nomles,
interdits et déviances dans
son numéro de novembre, Ce
numéro propose également
un article fort intéressant sur
la résilience (résistance aux
traumatismes) ainsi qu'un
entretien avec Jérôme BruneI',
pionnier des sciences cognitives qui plaide pour l'essor
d'une psychologie culturelle.
A noter encore que ({Sciences
humaines» a désormais son
adresse sur Internet
(scienceshumaines,fr) ,
thématique est également
abordée au travers des différentes disciplines,
Au sommaire du numéro de
novembre de ((Sciences et vie
jwtior» un dossier science sur
la contraception et un dossier
histoire consacré aux grandes
inventions, A signaler également un article sur le Mur de
Berlin qui coupait le monde
en deux et un article SUI l'attention. Peut-on apprendre à
connaît plus qu'une seule «règle»,
celle du libre marché; de jeunes
étrangers défavorisés et hyperconformistes qui illustrent les laissés
pour compte des mutations sociales
Edition, administration, rédaction
Départemenlde l'éducalion,
de 10 cullure
.. du 'po~ IDECS}
Dfficede recherche
el de documentation pedagogiques (DRDP)
Gravelone 5, 1950 Sion
T~. (027) 606 41 52.
[email protected]
Direction
Jeon·Pierre5alamin
Rédodion
Nadia ReYOI, rédoctrice responsable
faulVetter, rédacteur
(onseil de rédadion
Palrick Abbet, Ass. porenls
Sandrine Morel, SPVal
Maurice Oirren, DSP
Alain Grandjean, AVECO
Mourice Nonchen, OMP
Georges Sierro, AMEP
Pholographe
Jacques Dussez
codes de la société, adoptent volon-
Réussite scolaire
pas attribuée ù l'école
d'histoire-géographie et de
Sciences et vie junior
De façon générale, les Suisses portent sur l'école un regard plutôt désabusé, à savoir ni fortement critique ni véritablement complaisant.
Tel est le principal constat qtÙ ressort de la recherche, effectuée dans
le cadre du PNR 33. Cette étude
avait pour but de sonder l'âme de la
popula tion suisse sur ses opinions
relatives à la formation pour voir ce
qu'elle pouvait révéler Sur son corps
social.
l'élève par ses parents, et à l'intérêt
de l'élève lui-même pour l'école.
Un portrait des personnes ayant
exprimé un point de vue contraire à
la majorité a été établi. Il s'agit en
fait de trois groupes d'individus:
une jeune élite libérale défendant
une société qui, débarrassée de normes et d'appareils contraignants, ne
en cours et qui, ne maîtrisant pas les
français,
nombrables rubriques proposées, «La classe}) de novembre consacre son dossier aux
premiers pas sur la lune en
Un regard désabusé sur l'école
~ISOHAIKES
Mensueldel'ECillevoloÎsanne.
Toutes les revues mentionnées
dans cette rubrique sont disponibles à l'ORDP etlou à ln
Bibliothèque cantonale,
R~ - Novembre 1999
Malgré leur complexité, les mécanismes de pilotage du système de
formation sont pour la plupart
connus. Les systèmes s.colaires can-
tiers des idées réactionnaires; et les
représentantes (puisque ce sont en
grande majorité des femmes) des
professions de l'humain, qui s'affichent, entre autre, contre l'élitisme
et la méritocratie, contre le pouvoir
croissant de l'économie et pour une
tonaux ne donnent pas entière satisfaction à une population qui sou-
démocratisation par la formation.
haite des améliorations, voire des
Selon l'auteur, ces trois minorités,
changements profonds. Quelques
opinions font l'unanimité: l'exigence d'égalité des chances de tous
les élèves face à l'école, l'importance
du dévouement parental, l'idéal
démocratique conformément auquel
la scolarité obligatoire doit permettre aux élèves de trouver leur
voie selon leurs compétences, la
réalité de la non-équité entre les
Individus (notre société favorise
toujours plus les gens qui ont déjà le
pouvoir et la fortune), ou celle selon
laquelle le niveau d'instruction
détermine les possibilités de choix
Professionnel. Ce qui est aussi appa~ surprenant, c'est que la population suisse attribue unanimement
la réussite scolaire à deux facteurs
totalement extérieurs à l'école ellemême, à savoir au soutien apporté à
qui apparaissent comme les symptômes ou figures emblématiques
d' une société entrée en divergence,
~ - Novembre 1999
iaissent entrevoir les questions sou-
levées par le devenir d' une telle société.
CSRE 1 Résonances
Données techniques
Surface de compasition:
175,245 mm.
Formol de 10 revue: 210 x 280 mm.
Impres~on en afket en noirel une teinte vive, pholo1ithos
fournies
ou froisde reproductionfocturês
séparément pour dQ(uments fournis prêts àla reproduction.
Parution
Le 15 de chaque mois
soufjuillelel ooûl.
Délai de remise des lexies
et des annonces
le 20du moisprécédenl.
ABONNEMENTS
Pour un on (la numéros) ; Fr 40.Tarif enseignants voloisons: Fr 30,RÉGIE DES ANNONCES
Volais
VAlPRINTSA, 1951 Sion
Tél. (Om 322 23 70
Fox (Om 322 07 47.
Hon~(anton
Une documentation gratuite sur le projet présenté (Réf. No 93:072) est disponible auprès du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation
(CSRE),
Entfelderstrasse 61, 5000 Aarau,
tél. 062 835 23 90, fax 062 835 23 99.
PUBUCITAS, 1951 Sion
Til. (Om 329 51 51
Fox (OU) 323 57 60.
Imprenlon, expédition
VAlPRINTSA, 1951 Sion
Tél. (027) 322 23 70
Fox (027}322 07 47.
41
"
ses : ils présentent le fonctionnement
d' Internet, expliquent les enjeux pédagogiques du Web, donnent des
clés pour apprendre à utiliser concrètement le «réseau des réseaux»
et offrent une sélection des meilleurs sites classés par branche d'enseignement. Une lecture utile et
passionnante tant pour \'internaute
débutant que pour celui qui sait
naviguer.
LIVRES
j
1.
l'
veloppées à l'école ne correspond
pas à une situation immuable»,
1
r
Jacques Tardif
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r' - rJ \
1( r' r' rr
r _ J~h10f ~JL
-'-'~
Bemard Rey, Les relations dans la classe
au collège et au lycée. Paris: ESF, coll.
Pratiques pédagogiques, 1999, 125 p,
Jacques Tardif. Le transfert des apprentissages. Paris: Editions logiques, 1999,
Samuel Josltua. L'école entre crise et
refondation. Paris: La Dispute, 1999,
"
42
Frédéric Reillier, Danielle Lacaze, Anne
Baron. Inlernet au co/lège. Comment ça
marche? Paris: Magnard, 1999, 136 p.
223p.
L'école est en crise par à-coups depuis une dizaine d'années. Mais de
quelle crise souffre-t-elle ? Samuel
Joshua, professeur de sciences de
l'éducation à l'Université de Provence, essaie de définir les causes
de cette crise. Une fois son diagnostic posé, il présente à la réflexion,
mais aussi - comme il le dit luimême - à la critique, des pistes pour
y faire face. Selon lui, le système
éducatif français est confronté à de
redoutables défis qui n'appellent
rien moins que sa refondation.
Dans «Le transfert des apprentissages», Jacques Tardif, professeur à la
Faculté d'éducation de l'Université
de Sherbrooke, analyse ce phénomène cognitif complexe qui permet
de ne pas se limiter à l'accumulation de connaissances et de compétences acquises dans une situation
donnée, mais de les transférer dans
d'autres situations. TI commence par
énumérer quelques conceptions erronées à ce sujet, puis s'intéresse
aux stratégies dynamiques du transfert d'apprentissage. Il suggère par
ailleurs des changements nécessaires dans l'organisation scolaire et
des changements concernant directement les enseignants susceptibles
d'axer d avantage l'enseignement
sur les transferts des apprentissages. Pour l'auteur, «le faible degré
de transférabilité des connaissances
construites et des compétences dé-
Frédéric Reillier, François Le Douarin.
blternet à l'école. Comment ça marche?
Paris: Magnard, 1999, 136 p.
217p.
Des élèves calmes, attentifs, respectueux d'autrui, intellectuellement
disponibles: tel est le portrait-robot
d es élèves dont rêvent les professeurs. Hélas, la réalité est souvent
bien différente. Bernard Rey, professeur de sciences de l'éducation
à l'Université de Bruxelles, tente
d 'analyser les causes d e ce qui est
perçu comme indiscipline dans son
dernier livre qui traite des relations
dans la classe. En outre, il propose
quelques moyens pratiques pour
établir un climat favorable aux apprentissages scolaires. L'autorité fait
également l'objet d' un chapitre de
cet ouvrage.
L'ouvrage de Danièle Courchesne
intitulé «Histoire de lire» propose
une panoplie d'activités qui s'intègrent facilement à l'enseignement
quotidien du français, des mathématiques et des arts plastiques, La
présentation de chaque activité est
précédée de propos théoriques et
suivie d'une bibliographie. Chaque
chapitre est consacré à un aspect
spécifique de la littérature jeunesse.
Les activités ne sont pas classées en
fonction de l'âge des enfants, mais
en fonction du niveau requis de
connaissance en littérature. Chaque
activité précise les objectifs en lecture qui sont travaillés.
l\\teV'\\et
à. l'écale
Danièle Courchesne. Histoire de lire. La
littérature jeunesse dans l'enseignement
quotidien. MontréalfToronto: Chenelibe/Didactique, 200 p.
r~Àl'Uc.&aMo.U~
,
Samuel Johsua
L'ECOLE
. Intemet à l'école» et «Internet au
collège» sont deux guides pratiques
fort mtéressants destinés pour le
preffiJer aux enseignants de l'école
élémentaire et pour le second aux
enseignants du collège français. A
noter que ces guides ne s'adressent
P~ exclusivement aux enseignants
PUIsque pa ren ts et e' 1èves pourront'
lm
uver de l'intérêt à leur lecture.
Ces deux "";d . h
.
fo'
o~ es ne ement Illustrés
lSonnent d'informations précieu-
~- Novembre 1999
Corinna Bille. Œuvres complètes pour
la jeunesse en 3 volumes (coffret). Genève: La Joie de lire, 1999.
Les éditions La Joie de lire ont réuni
dans un coffret en trois volumes
une quarantaine de contes dont un
tiers inédit, une pièce de théâtre et
son double premier roman. Le talent de conteuse de S. Corinna Bille
(Lausanne, 29 août 1912 - Sierre, 24
octobre 1979), sa fantaisie, son goût
pour l'univers enfantin, pour la métamorphose et le rêve, se révèlent
ici avec éclat. De quoi émerveiller
les lecteurs dès 7 ans, mais sans aucune limite d'âge supérieure.
Maurice Chappaz a traversé les turbulences de la Deuxième guerre
mondiale et, avec son témoignage,
il invite le lecteur à garder confiance
en ses rêves. «Partir à vingt ans»
réunit des textes d 'autrefois et d 'aujourd' hui (dont deux conversations
avec des étudiants) qui parlent de la
vocation de poète. Dans la préface,
Jean Starobinski écrit ceci à propos
de Maurice Chappaz: «Vous hésitiez sur le métier à choisir, mais au
fond, votre décision était prise - pour
l' Œuvre de poésie, pour le visage
d'un pays menacé, pour l'aventure
qui interroge les autres montagnes
et les autres espaces encore intacts
du monde.»
Maurice Chappaz. Partir à vingt ans.
Genève: La Joie de lire, 1999, co/l. Qui
suis-je? volel témoignage.
43
MANIFESTATION
1800 - 2000
Le passage des A~ par Bonaparte
Martigny et la vallée d'Entremont
organiseront durant l'an 2000 de
nombreuses manifestations commémorant le bicentenaire du passage
du col du Grand-Saint-Bernard par
Napoléon Bonaparte et par l'armée
de réserve s'en allant livrer bataille
à Marengo.
Durant cette année scolaire, il nous
paraît essentiel, quel que soit le
degré d'enseignement, que chaque
enseignant concerné, dans le cadre
de son cours d'histoire, porte un accent particulier sur cet événement,
afin de préparer le mieux possible
nos élèves ou étudiants à appréhender ce moment important de notre histoire locale
et de le faire découvrir de
Passage de l'armée
napoléonienne en Valais
C'est ainsi que Bonaparte, devenu
Premier Consul, à la suite de son
coup d 'état du 18 brumaire 1799,
après avoir fait étudier différentes
solutions par son géographe Tourné (Simplon - Saint-Gothard - SaintBernard), choisit cette dernière route
pour aller combattre les Autricmens
dans la plaine du PÔ.
Bonaparte réunit en secret ses troupes expéditionnaires à Dijon et à Au-
'1
Napoléon Bonaparte, l'homme qui va conquérir presque toute l'Europe, naît en
Corse en 1769. A l'âge de
27 ans, il est nommé général
en chef de l'armée d'Italie.
En peu de temps, il remporte une dizaine de victou'es contre les Autricmens.
La paix de Campo-Formio
lui vaut une popularité im-
"
Après de nouveaux échecs des armées françaises sur le Rhin et en
ltalie, Bonaparte veut reconquérir
l'ltalie.
44
Le 6 mai 1800, Berthier ordonne
d ' installer à Bourg-Saint-Pierre un
commandement de place et un
hôpital militaire. Des relais sont établis à Sembrancher, Orsières et
Liddes. A Bourg-Saint-Pierre, des
centaines de sapins et mélèzes sont
coupés et évidés pour
le transport des canons
et de la munition.
ces pièces d'armement.
Le 16 mai, les hommes
du général Rivaud,
constatant l'absence des
vivres promis à BourgSailli-Pierre pillent les
mense.
Alors, il veut vaulcre l'Angleterre, restée seule ennemie
de la France et l'attaque en
Egypte. L'expédition débute par la
conquête du pays, mais se termine
mal: Bonaparte quitte secrètement
l'Orient.
moment.
Par des conditions météorologiques souvent
exécrables (rafales glacées de vent, menaces
d' avalanches, neige et
pluie torrentielle), les
paysans de l'endroit hissent jusqu'au col toutes
visu.
•
lais sont enrôlés pour effectuer ce
travail. A la tête de cette armée de
réserve composée de 46'000 hommes, dont 6'000 cavaliers, avec 30
canons et 8 obusiers, est désigné le
général Berthier qui a sous ses Ordres les meilleurs généraux du
maisons et s'emparent
xonne, d ' où elles partent pour mstaller une place de ravitaillement à
Villeneuve.
des provisions des habitants. Les pillards sont
punis par leur chef. Le général
Bertmer, par la suite, dédommage
les habitants de Bourg-Saint-Pierre.
L'accès au col du Grand-Samt-Bernard n'était pas chose aisée. A partir d'Orsières, il faut élargir la route
à certains endroits et renforcer des
ponts. Quelque 1700 hommes du Va-
Le 17 mai, les hussards en tête et les
cavaliers (avec 1100 chevaux) arri·
vent péniblement à l'Hospice. Un
jour plus tard, le général en chef
Berthier passe le col du Grand·
R~' Novembre 199'
Saint.Bernard avec son état-major
el une escorte de 100 carabmiers.
troupes fraîches et retourne complètement la situation. Les Autrichiens
qui, quelques heures auparavant,
Jusqu'au 25 mai, chaque jour, accèdent à l'Hospice entre 4 à 5000 hommes, formant une colonne de 5 km.
criaient victoire, sont maintenant en
Bonaparte est arrivé, quasiment in-
cognito, le 17 mai au matm à la Maison du Saint-Bernard, à Martigny,
oÙ il passe trois jours, dans la discrétion la plus absolue. Le 20 mai à
l'aube, il quitte Martigny et attemt
Bourg-Samt-Pierre, où il se restaure
à l'Auberge de la Colonne Milliaire,
devenue depuis Hôtel du Déjeuner
de Napoléon 1er.
Puis, juché sur une mule, il quitte le
village, accompagné d' un guide,
Pierre·Nicolas Dorsaz. Dans le défilé de Sarreire, la mule glisse sur
une pierre et Bonaparte aurait chuté, si le guide ne l'avait pas retenu
d'une mam ferme. Le guide sera
récompensé par Bonaparte pour sa
présence d'esprit.
pleine déroute. Le général Desaix
perd la vie dans cette bataille et Bonaparte en est particulièrement affecté. li donnera l'ordre de faire mhumer son corps dans la chapelle de
l'Hospice du Grand-Samt-Bernard.
cette victoire qui consolide amsi le
coup d 'Etat du 18 brumaire.
Situation de la Suisse
et du Valais pendant
la période napoléonienne
En 1798, la Suisse doit s'allier de
force avec la France révolutionnaire
Les Autricmens demandent l'armistice. Mantoue, tout le Piémont,
la Lombardie passent sous dommation française.
Rentré à Paris, Bonaparte fête le 14
juillet sur la place de la Concorde
qui lui impose un nouveau régime:
la République helvétique. Bien que
ce régime lui apporte des réformes
modernes comme l'égalité devant
la loi, il devient rapidement ir11populau·e. En réalité, la Suisse n'est
qu'un Etat-satellite de la France.
Manifestations organisées à Martigny, en l'an 2000
Le 21 février, M. Léonard Pierre Closuit présentera, à l'Hôtel de Ville,
son livre et un diaporama sonore de toute l'épopée du passage de
Bonaparte et de J'armée de réserve de Martigny à Aoste. Une exposihon de soldats de plomb, sur ce thème, sera présentée sir11u1tanément.
rive à Etroubles à neuf heures du
soir.
Une exposition de plus de 100 gravures, de trois canons ayant réellement francm le col avec Bonaparte avec des armes de la bataille de
Marengo, aura lieu du 20 mai au 22 octobre, au Vieil Arsenal de la
Fondation Pierre Gianadda. Dans ce cadre aura lieu, à l'Hôtel du Parc,
un colloque mtemational avec conférences publiques.
Le 25 mai, Bonaparte quitte Aoste et
va rejoindre Bertmer à Verrès, 40 km
A u Manoir, du 4 juin au 3 septembre, une exposition présentera plus
spécialement la période de l'Empire. Elle sera illustrée par une série de
gravures satiriques prêtées par le Musée Napoléon d'Arenenberg.
Après une courte halte à l'Hospice
vers les trois heures, Bonaparte ar-
pluslom.
Le 2 jum, Bonaparte entre dans la
ville de Milan, conquise par le général Murat.
Le 11 jum, le général Desaix rejoint
Napoléon qui lui confie le commandement de deux divisions et part
vers Novi.
Soudain, le 14 jum, les Autrichiens
attaquent dans la plaine où se trouve
le petit village de Marengo. La situation de Bonaparte n'est pas brillante.ll a trop éparpillé ses forces' il
nia'
chi que qumze canons, les Autriens, une centame. De plus, faute
:e munitions, l'mfanterie française
Olt Se replier.
1
Alors le général Desaix arrive à la
reSCousse avec huit mille hommes de
~. Novembre 1999
Le 20 mai, à 15 heures défilera un cortège mstorique, en costumes du
Consulat et de l'Empire. Ce défilé sera suivi d'une présentation des différents groupes à l'Ampmthéâtre romain avec démonstration de tirs,
salves, musique militaire.
Du 19 juin au 16 juillet, une exposition de soldats de plomb sera présentée au restoroute, Relais d\! Samt-Bernard, à Martigny.
Du 14 Gour de la Fête nationale française) au 16 juillet, le bivouac de 1800
de l'année de réserve sera reconstitué avec tentes, cuisines, lazaret.
Le samedi 15 juillet aura lieu un cortège historique en costumes de
l'époque du Consulat et de l'Empire, avec la Fédération française de la
reconstitution historique (300-400 participants, 60 chevaux) et la Tête
de colonne du Premier Régiment de Grenadiers à pied de la Garde
impériale. Une présentation suivra à l'Amphithéâtre romain.
Le dir11anche 16 juillet, déplacement de militaires, à Bourg-Samt-Pierre
et au Grand-Saint-Bernard avec la pose de plaques commémoratives
par le Souvenir Napoléonien. A l'Hospice aura lieu un hommage à la
mémoire du général Desaix devant son mausolée.
Le dimanche 16 juillet, dès 15 heures, une bataille sera reconstituée par
400 soldats, 60 chevaux et canons à Martigny. La Garde consulaire, l'mfanterie, les grenadiers, la cavalerie et l'artillerie seront représentés.
45
Les Valaisans se soumettent avec
peine aux nouvelles obligations: lois
fiscales, organisation militaire. En
1799, des troupes françaises sont
envoyées pour mater les insurgés
haut-valaisans, au Bois de Finges.
1.
l'
Depuis que Bonaparte s'est emparé
du pouvoir ont lieu d'innombrables
réquisitions destinées à l'entretien
des troupes françaises cantonnées
dans le pays. La population est malheureuse, appauvrie, elle craint
d'être annexée à la Grande Nation.
1
Bonaparte a décidé que le Valais
ferait partie de l'Armée de réserve
pour protéger les conununications
entre l'Italie du Nord et la France.
En 1800 déjà, il souhaite, en occupant le Valais, en préparer sans
trouble la réunion à la France.
De 1802 à 1810, le Valais devient
une république indépendante et la
nouvelle constitution est appliquée
non sans difficulté.
~
De 1804 à 1806, les rapports entre
Sion et Paris sont des plus cordiaux.
Cependant, en 1807, l'élection d'un
nouveau bailli, Léopold de Sépibus,
marque la fin d'une période, celle
de l'illusion de l'indépendance.
..
Comme le peuple s'accroche à ses
droits ancestraux, l'empereur décide
de l'incorporer au Grand Empire.
.Ii
,
1,*'
:,
,
,',
...
,
.'
,
C'est ainsi que le Valais devient le
département français du Simplon
de 1810 à1815.
Noëlle Bruchez
Jean-Michel Mathey
1
Référence
,"
- Caste10t André, Bonaparte, Librairie académique Perrin, Paris 1967.
- Dorand Jean-Pierre, Stevan Daniel, Vial
Jean-Gaude, Walter François, groupe animé par Ducrest Michel, Histoire de la
Suisse, Editions Fragnière, Fribourg, 1984.
- Moret-Rausis Louis, La vie d'une cité alpine, BOUIg-Saint-Pierre, imprimerie Montfort - Martigny, 1956.
- Salamin Michel, Le Valais de 1798 à 1940,
Edition du Manoir, Sierre, 1978.
46
ACM
MUSÉE
JlJ~ d'un légionnaire
«Selon notre calendrier nous sommes
en 736; l' hiver approche. Nous devons tenter de nous établir ici, au
pays de ces barbares de Véragres,
dans le but de maintenir le passage
libre entre le nord de la Gaule et
notre grande Rome. César prétend
qu' il veut «ouvrir, à travers les
Alpes, le chemin par lequel les
marchands avaient coutume de
passer en encourant un grand danger et en étant soumis à de lourds
péages!".. Nous pensons plutôt
qu'il souhaite s'y assurer un passage stratégique! Mais pour le
moment on ne fait pas les fiers: les
gens du coin n'ont pas l'air commode et surtout nous craignons
tous les dangers de ces montagnes,
avalanches, brigands, esprits et
autres monstres .. . Vivement loin
d ' ici!
Les romains se sont installés 5 sièc.
les dans la vallée du Rhône, divul.
guant leurs technologies, égarant
quelques trésors et déclinant un
nom propre à notre canton, «Vallis
Poenina».
55 minutes au minimum de ~
Un petit mot pour rappeler
que toUS les él~ves des c1a~s
primaires dOivent receVOIr
55 minutes d' enseignement
du dessin au minimum par
semaine.
Suite à des remarqu es de parents, j'ai constaté que beaucoup d'élèves ne dessinent
plus en classe. La grille-horaire est mal interprétée par
les enseignants . Sur la demijournée d' activités créatrices,
un tiers du temps environ
ACM ne doit pas être considéré comme du dessin, sauf
si l'enseignant exploite ce tra-
L'histoire aurait pu en rester là et
nous priver des multiples témoignages du passage de ces intrépides
conquérants. L'exposition actuellement visible au musée cantonal
d'archéologie n'aurait jamais été
montée et vous n'en auriez naturellement jamais eu connaissance. Les
stratèges romains en ont décidé autrement, vous permettant, l'espace
de quelques semaines encore, de
découvrir les richesses et les habitudes de ceux qui marquèrent nos
pratiques contemporaines: langue,
calligraphie, calendrier ou religion
pour ne retenir que quelques usages adoptés sans même se soucier
de leur paternité.
IP
,.
3P
4P
se
6P
90
105
8S
SS
55
55
40
40
40
ts
l<
15
Minutes d e
Denin dunnt le
COUri ACM
vaU pour développer un objectif spécifique à la branche:
apprentissage d ' une techni-
que (ex.: coloriage en dégradé aux crayons de couleurs,
croquis senti-automatique ...),
découverte d' un outil (ex.:
emploi du fusain, des craies
grasses ...).
Minute. de
Dessin eD chll u
avec tou~ lei élèves
.
4S
45
60
..
4S
Corinne Dervey
Animatrice ACM
l'espère que ce message est
clair. Je suis à votre disposition au cas où vous ave z des
questions.
ALLEMAND
« g~~)) en allemand?
A l' occasion de l'introduction de la nouvelle méthode
d'allemand «Tamburin», méthode très ludique et variée,
un groupe de maîtresses
leçon SB, exercice 9, page 59:
animaux comiques
leçon 6A, exercice 7, page 65:
lieux, temps sur cercles
ACM a pris le temps de s'in·
Je ne croyais pas si bien dire! Nous
voilà attaqués. Il semble que nous
soyons perdus, les Celtes sont plus
nombreux. Notre chef décide de
s'enfuir. Suivons-le! ... »2
RAPPEL
Total en mlnuf~,
Dtn ia peinture
doit être consacré au dessin.
Un projet de réalisation en
5 siècles valent bien un petit détour!
Prudence, il ne reste que 5 semaines
avant la fermeture définitive de
«Vallis Poenina», au lllusée canta.
na! d'archéologie à Sion.
Eric Berthod
téresser aux diverses activités manuelles qui y sont proposées. Certaines de ces réalisations sont utilisables à
plusieurs reprises au cours
de l'année scolaire, et mériteraient donc d ' être confectionnées avec soin et créativité. Nous y reviendrons
plus en détail ci-dessous.
D'autres, p ar contre, qui sont
de simples «bricolages» ne
serviront qu'une ou deux
fois. Elles pourraient donc
être confectionnées par d es
élèves rapides cherchant une
activité d'attente.
- -- Notes
!
Bel/Uni Ga/licum, ITT, 1
2 journal fictif de Julius, Caills ou aulrt
Lucius ayant servi dans la détachement
de l'armée -romaine qui s'est arrêtée, en
57.56 av. ].-c. dnns la région de 1actuelle ville de Martigny.
R~ - Noyembre 1'99
Exemples: En 4 P:
leçon 1C, exercice 1, page 12:
dé en carton
leço~ 38, exercice 6, page 24:
m.... onnette à doigt
Bn 5 P: leçon 38 exercice 2
page 33: montr~ en carto~
~ . Noyembre 1999
leçon 6C, exercices 6-7:
page 72: télévision et météo
La 3e variété de travaux pratiques proposés incombe aux
titulaires: U s'agit de jeux de
cartes (mémory), jeltx de lettres, jeux de mots, recherches
d'images. C'est un matériel
d e base qui peut rester en
classe, ou être jeté .. . Ces travaux devraient, eux aussi,
être réalisés, avec l'aide du
maître, par des élèves plus
raient être confectionnées pen-
leçon 3A, page 29
dant les cours ACM (titu·
laires Olt maîtres spécialisés).
Casque d'extraterrestre (ballon, papier encollé ou carton
fin, ou carton ondulé, etc.) et
son laser.
Comme ces réalisations demandent plus de temps et de
préparatifs, il n ous semble
important de bien les p lani-
fier (liste de matériel, période
propice, etc.).
Ce sont: e n 4 P:
leçon 2F, page 21
Les marottes: Tassilo, son frère
clown, sa sœur acrobate, le
directeur, le lion, le cheval.
Leçon 5D, page 52
Costum es et accessoires:
imaginer, inventer, construire,
chercher d'autres accessoires ..
rapides ayant du temps. En
4e et en Se Primaires sont
proposés, à la leçon 8 (ainsi
qu'en 4 P à la leçon 6E, exer-
cice 2) des activités réalisables
PENDANT le cours d'allemand, en vue de l'apprentissage d' un vocabulaire nouveau et spécifique : St-Nicolas,
Noël, Carnaval et Pâques ..
Revenon s à quelques activités particulières, utilisables à
plusieurs reprises, qui pour-
leçon 7A, page 69
Masques d'animaux: on pourrait reprendre des costumes
de la leçon 5 pour certains
personnages; les masques
pourrait être confectionnés
en carton, carton ondulé, assiettes, etc. (cf p. 75 et 87)
et en 5 P:
leçon ID, page 17
Masques de cirqu es
leçon SC, page 61
Marottes
leçon 78, page 79
Conte illustré, théâtre d'omo
bres (explications très claires)
Ces séries d'accessoires pour-
raient faire l'objet de 1 ou 2
cours ACM en début d'année, ou alors de constituer
une «réserve) de travaux d'attente.
Nous espérons que ces quelques suggestions encourageront l'interdisciplinarité et la
bonne collaboration entre les
cours d' allemand et d ' activités créatrices manuelles.
Basteln macht Spass!
Anne-Marie Daven
Romaine Rey
Raymonde Woeffray
Maîtresses ACM
47
Les thèmes de « RiuJ~))
'.
1.
l'
Année 1999/2000
N°l
septembre
N°2 octobre
septembre
Les nouveautés de la rentrée
octobre
Lecture et bibliothèque
La violence à l'école
N'l
N'2
N'3
N'4
N °5
N °6
N' 7
N °S
N °9
N "lO
septembre
octobre
nov embre
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
juin
N"l
N °2
N °3
N°4
N'5
W6
N °7
N'S
N °9
N °I0
!.,
septembre
octobre
novembre
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
juin
'\'
, ',
septembre
octobre
novembre
décembre
janvier
février
Année 1993/1994
N°l
N °2
N °3
N °4
N °S
N°6
N°7
N °S
N°9
N°lO
Comparaisons internationales
Travailler en groupe
Savoirs et compétences
Les mathématiques
L'erreur, outil pédagogique
Littérature je unesse
Les consignes
Les examens
Orientation
Maria Montessori /
Les activités extra-scolaires
La rentrée
Education musicale
Evaluation (1re partie)
Evaluation (2' partie)
L'informatique à l'école
Proje ts d'établissements
Lecture (1re partie)
Lecture (2' partie)
Lois scolaires
Burn out / Freinet
La rentrée
La communica tion
La formation professionnelle
ORRM : textes officiels
mars
avril
mai
La mo tivation
L'enseignement des langues
L'expression écrite
Education 2000 - info N °4
L'enseignement des sciences
juin
Pratiques pédagogiques
Année 1995/1996
.,1,
11
Wl
N °2
N' 3
N °4
W5
N °6
W7
N °S
N °9
N"lO
septembre
octobre
novembre
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
juin
La rentrée
L' audiov isuel
La mémoire
L' oral
Education 2000 - info N°2
A utorité et sa nctions
Les arts plastiques
Education à la consommation
Education 2000 - info N ' 3
Former des citoyens
Année 1994/1995
N °l
N'2
N °3
N'4
N °5
N °6
48
septembre
octobre
n ovembre
décembre
janvier
février
mai
La grammaire
Année 1996/1997
N"l
N °2
N °3
N'4
N °5
N °6
N °7
N'S
N°9
W I0
avril
Les arbres de connaissance
Année 1997/1998
'.
Théâtre à l'école
La presse écrite et l' école
La bande dessinée
Enfants réfugiés
juin
Année 1998/1999
1
mars
Régulièrementr des lecteurs cherchent à retrouver des textes W7
parus dans un dossier de «Résonances». Pour simplifier leurs W 8
N °9
recherches, nous publions ci-d essous la liste des dossiers.
W IO
Les nouveautés de la rentrée
Handicap et intégration
Uttéra ture ou paralittératures
25 ans d e coordination scolaire
nov embre
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
juin
Année 1991.'1993
N "l
septembre
N °2 octobre
N °3
novembre
N°4
décembre
N°S janvier
N°6
février
N °7
mars
N°S
avril
N°9
mai
N'IO juin
Médiateurs/ Education à la santé
Horaires scolaires et rythmes bic
La recherche pédagogique
Le jeu
Les finalités de l'école
Promenades d'école
Français: mort ou v if ?
Actualité
L'enseignem ent religieux
Chômage et emploi des jeunes
La formation des enseignants
Actu alité
Appuis pédagogiques
Le patrimoine et l'enfant
Enseignement interdisciplinaire
Associations de parents
Bilinguisme
,
L' LECTRICI
1
pour tout savoir sur l'électricité:
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