flamenco - Les Grignoux

Transcription

flamenco - Les Grignoux
du 26 décembre
BELGIQUE -BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
LE JOURNAL
au 29 janvier
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août.
DES CINÉMAS
1998
C E N T R E
CULTUREL LES
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4000LIÈGE
LE PARC
No 81
& CHURCHILL
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soirée flamenco Parc : vendredi 23 janvier
FLAMENCO
FLAMENCO
de Carlos Saura
LA FLÈCHE BLEUE
LA SOURIS
DU PÈRE
NOËL
CARTE DE
MEMBRE 1998
Du nouveau !
voir p. 11
RÉPONDEUR-PROGRAMMATION DU JOUR : 04/343.24.67 ▲ RÉPONDEUR-PROGRAMMATION DU JOUR : 04/343.24.67
A. Bibaut
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DEUX du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Du côté de Rocourt
Le réalisateur Raymond Depardon en visite au Parc
PARC - CHURCHILL - CAFÉ DU PARC
LE S RENDEZ- V OUS
Samedi 3 janvier à 22 h 00 au Café du Parc
CONCERT DU GROUPE ESPAGNOL LOS MISMOS
(gratuit pour les spectateurs
d’En chair et en os, d’Almodovar)
Voir page 12
Vendredi 16 janvier à 20 h 15 au Cinéma Le Parc
On connaît la chanson, d’Alain RESNAIS
+ récital de la chanteuse Monique LEFÈBVRE
Voir page 12
Vendredi 23 janvier au Cinéma Le Parc
SOIRÉE FLAMENCO
Avant-première de Flamenco de CARLOS SAURA
+ spectacle flamenco SOFIA YERO Y GRUPO
Voir page 13
ET DÉJÀ…
Vendredi 30 janvier 20 h 15 au Cinéma Le Parc
UNE SOIRÉE EN SIBÉRIE.
Récital Chirgilchin (TRIO TOUVA de Sibérie)
+ film Few of Us, de BARTAS
PRÉVENTE DÈS MAINTENANT
Voir page 13
Samedi 31 janvier à 22 h 00
NUIT DU COURT
Les meilleurs courts métrages internationaux.
Une décentralisation du Festival International
du Film de Bruxelles
PRÉVENTE DÈS MAINTENANT
Voir page 12
LES EXPOSITIONS
A l’espace CHURCHILL ····························································Jusqu’au 8 février 98
▲
Sculptures de Philippe Gibbon
A la Galerie photo Périscope (CHURCHILL)·························Jusqu’au 29 janvier 98
▲
Photographies de Marco Paoluzzo
A la Galerie Marque jaune (CHURCHILL) ····························Jusqu’au 29 janvier 98
▲
Bye Bye Grisaille · Marianne Duvivier
Au café du PARC ··················································Du 26 décembre au 29 janvier 98
▲
« Les pas trop vieux artistes »
Voir page 14
Depuis un bon mois, nos amis,
parents et voisins nous abordent en
posant une même question.
« Que se passe-t-il avec l’arrivée du
Kinépolis Rocourt ? Constate-t-on une
baisse de fréquentation dans vos
salles ? ».
Certains ne se contentent pas seulement de poser la question fatidique.
Ils se prennent un air contrit et y vont
d’une légère confession :
« D’ailleurs, on doit vous avouer
qu’on a été faire un tour du côté de
Rocourt. Juste pour voir, par simple
curiosité. Mais on ne nous y reprendra plus. C’est trop grand. A la caisse,
on se croirait dans le hall d’un aéroport en état de siège. Et puis les bouchons pour sortir du parking, on ne
vous explique pas. Une demi-heure
sans bouger avec les gosses en transe
qui gesticulent leur impatience ! »
Ce serait une erreur d’en rester à
ces avis épidermiques et subjectifs de
notre entourage immédiat.
Quelques données chiffrées peuvent nous renseigner sur l’actuel développement du Kinépolis à l’extérieur
de la ville.
Aujourd’hui, on peut dire que 65 %
du public choisit le Kinépolis Rocourt,
25 % reste fidèle au centre (PalaceOpéra) et 10 % fait le choix des salles
du Parc-Churchill. En ce qui nous
concerne, on ne peut pas encore vous
donner des renseignements définitifs
concernant l’éventuelle diminution de
fréquentation de nos salles. C’est sur
l’ensemble de l’exercice d’une année
qu’on pourra se faire une idée précise sur l’impact du pouvoir d’attraction
des salles de Rocourt.
De toute manière, on ne va pas se
laisser enterrer sous une avalanche de
spéculations chiffrées.
Nous sommes bien déterminés à
réclamer les copies des films porteurs
qui doivent assurer l’équilibre financier de nos salles. On citera, par
exemple, les versions originales de Full
Monty, les prochains films de Woody
Allen ou de Quentin Tarantino.
D’ailleurs, le conseil de la concurrence est conscient des dangers que
représente la position dominante du
Kinépolis pour l’exploitation du cinéma indépendant.
Aussi, dans sa décision du 17
novembre, impose-t-il des exigences
au groupe. Parmi celles-ci, on retiendra
tout particulièrement l’interdiction,
pour ce groupe, d’exiger l’exclusivité
des films dans leurs salles et en tant
que distributeur*, l’interdiction également de réserver uniquement pour
ses salles les films de leur catalogue.
Mais ces éventuelles polémiques ne
doivent nous faire oublier que la balle
est avant tout dans le camp des spectateurs.
Comme nous l’avons déjà expliqué
dans les journaux précédents, le public
liégeois devra faire un choix entre les
propositions d’un cinéma indépendant
Jean-Pierre Bacri et Jane Birkin dans On connaît la chanson
comme le nôtre et la présence écrasante du Kinépolis.
1988 : entre euphorie
et jouissance
Nous pensons qu’il est inutile de
vous faire un dessin pour vous rappeler la spécificité de notre démarche
politique et culturelle.
Plongez-vous dans le vif du sujet,
dans ce journal de décembre-janvier
où la programmation est dominée par
le nouveau film d’Alain Resnais, On
connaît la chanson.
C’est un pur moment de bonheur
avec des rengaines populaires qui nous
ressemblent et nous rassemblent, avec
un tourbillon coloré de personnages
en panne d’amour, avec des répliques
fines et ricanantes ciselées par le duo
Jaoui-Bacri (Un air de famille,
Smoking, No Smoking) et une mise
en scène virevoltante où les apparences sont toujours trompeuses.
Bref, le film idéal pour entamer 98
sous le signe de l’euphorie.
Comme les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, on peut vous
annoncer que le nouveau film de
Pedro Almodovar, En chair et en os,
est le film le plus intense, le plus charnel et le plus abouti du réalisateur espagnol.
Résolument placé sous le signe de
la jouissance cinématographique, ce
film se réfère au polar et au mélodrame pour mieux précipiter des
hommes et des femmes qui s’aiment et
se dévorent dans une corrida baroque
et sensuelle.
Le cousin d’Alain Corneau fait aussi
partie des très bonnes surprises de ce
début d’année.
Le cinéaste français retrouve son
meilleur cinéma pour nous servir un
polar époustouflant qui remue les tripes
et chatouille notre réflexion sur un réel
chahuté par les dysfonctionnements
de la police et de la justice.
Enfin, nous sommes heureux
d’avoir fini par décrocher deux contes
de Noël pour les enfants, deux petites
merveilles qui déroulent leur histoire
tout en douceur et beauté (La flèche
bleue et La souris du père Noël).
Ces deux films reposeront nos bambins de l’agressivité speedée et criarde des derniers Disney qui ont pris la
méchante habitude de transformer
notre patrimoine culturel en gadgets
ineptes pour décorer les fast foods.
Avec nos meilleurs vœux
pour l’année nouvelle.
* Aujourd’hui, le groupe Kinépolis est devenu
également un distributeur important de films
sur le territoire belge. Leur catalogue comporte
des films tels que Le patient anglais, Chasing
Amy et le prochain Tarantino.
cinémas
LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS
LE PARC & CHURCHILL
“LES GRIGNOUX”
ASBL 9, RUE SŒURS DE HASQUE, 4000 LIÈGE
T. (04) 222.27.78 · F. (04) 222.31.78
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Les inédits du cinéma n° 81
26 décembre 1997 · 29 janvier 1998
Tirage : 57 000 exemplaires
GÉRÉS PAR LE CENTRE CULTUREL
Equipe de rédaction
Michel Condé · Dany Habran · Jean-Pierre Pécasse
Graphistes
Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Mise en pages & Photogravure
Yves Schamp
Flashage
Merlin sprl
Impression
Masset sa
Contact publicité
Les Grignoux · Christine Legros
Editeur responsable
J.M. Hermand
5 rue G. Rem · 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay, Liège/Droixhe
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc, Liège
Programmation quotidienne sur répondeur
(04) 343 24 67
Avec l’aide du Ministère de la Communauté française,
du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinémas.
La flèche bleue
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TROIS du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le goût de la cerise
Le cousin
ur les routes sinueuses d’une colline près de
Téhéran, un homme au bord du suicide propose à
qui il rencontre un étrange marché…
Une Palme d’or en forme de conte philosophique,
d’une pureté rare, où les questions ont plus
d’importance que les réponses et où le spectateur est
amené à jouer une part active
S
n renouant avec ses premières amours, le genre policier revisité, Alain Corneau
signe un de ses meilleurs films. Une œuvre au noir qui se nourrit de l’humanité
souriante de Patrick Timsit. Une œuvre vitaminée où Alain Chabat distille sa part
d’ombre dans le rôle d’un policier déchiré entre la règle et l’exception
▲ Un homme au volant de sa voiture.
L’image est commune à de nombreux
films d’Abbas Kiarostami. Dans Le goût
de la cerise, Palme d’or du dernier
Festival de Cannes (ex aequo avec
L’anguille, du Japonais Imamura),
l’homme en cherche une autre. Il en
rencontre trois successivement, auxquels il propose de l’argent pour qu’ils
se rendent le lendemain matin en un
endroit précis et jettent quelques pelletées de terre sur son cadavre si,
comme il en a le projet, il s’est bien
suicidé. C’est tout, et c’est immense.
Le Goût de la cerise, autant le dire
tout de suite, est un film sinueux. A
l’image de cette Range Rover qui n’en
finit pas de serpenter autour d’une colline de la banlieue de Téhéran, qui ne
cesse de faire demi-tour, quitte à nous
donner le tournis ou, littéralement, à
nous désorienter. A son bord, Badii,
un quadra fatigué, brun, la barbe naissante. Il conduit au ralenti en scrutant
les passants. Il les jauge du regard. Que
cherche-t-il ? Des ouvriers au noir ?
Des amants de passage ?
Non : quelqu’un qui l’aiderait à
mourir. Badii ne révèle pas pourquoi
il veut mettre fin à ses jours. Mais sa
tombe est prête, creusée de ses propres
mains. Il ira s’y coucher, à la nuit tombée, et souhaite qu’on vienne au petit
jour pour l’ensevelir, s’il est bien mort,
▲ Indic, balance, informateur, donneur, etc. Oubliez, vous n’y êtes pas
du tout !
Chez les flics, tout ça, c’est : « les
cousins »… les tontons, la famille,
quoi. Et un flic, c’est l’évidence même,
ça ne peut pas être très efficace sans un
bon cousin.
Mais les bons cousins, ça ne court
pas les rues ! Le capitaine de police
Gérard Delvaux (Alain Chabat) le sait
bien.
Quand on a le malheur de ne pas
être du genre à rester au bureau à
attendre la retraite en faisant des mots
croisés, un cousin comme ce nounours
(Patrick Timsit), il faut se le garder précieusement…
Seulement voilà, si on veut faire
grâce à lui des « belles affaires », des
bonnes grosses prises, des arrestations
de plus en plus importantes, le nounours, il faut bien qu’il y trouve son
compte, lui aussi, de son côté…
Et son côté à lui, c’est exactement
l’autre côté de la loi !
Tôt ou tard, on se retrouve devant
le juge. Mais : « Un bon flic ne balance jamais son cousin », c’est la règle.
Alors, on ne sait plus très bien où on
en est, qui on est…
Et puis, à force de vivre côte à côte,
au coude à coude, des situations où
l’adrénaline coule à flots, flic et cousin, ça devient forcément…
Quoi donc ?… Des amis ?
Certes on peut s’enthousiasmer face
aux films policiers américains qui jonglent avec les règles du genre, peaufinent leur style et chorégraphient la
violence comme des ballets de soufre
et de sang.
Mais ce n’est pas une raison pour
ne pas apprécier à sa juste valeur un
film policier conçu par un grand cinéaste français, Alain Corneau.
Dans Le cousin, les problèmes de la
police avec ses trafics sordides et illicites, sa course effrénée autour du mal
qu’il est convenu d’éradiquer nous
concernent directement.
▼ L’art de Kiarostami réside dans son
talent à dire beaucoup en disant peu. Et
à mettre le spectateur face à ses responsabilités. J’aime l’idée que le film
reste inachevé afin que le spectateur
puisse le terminer, aime-t-il à répéter.
Formellement, Le goût de la cerise est
sans doute ce qu’il est possible de faire
de plus beau sur un tel sujet. Un film
comme un éloge au silence et aux dialogues qui avance circulairement (on
part de l’idée du cercueil pour encercler plus globalement le sens de la vie)
et qui mixe les idées contrastées de vie
(une lumière presque aveuglante par
ou lui porter secours, si, finalement,
il a choisi de vivre. Il est même prêt à
payer pour ce service, à supplier si
besoin est. Stratagème un peu tordu
– il y a des façons plus simples de se
suicider ou de savoir si l’on tient réellement à la vie…
Dans un film iranien, le spectateur
occidental ne possède pas toutes les
clefs. Les repères manquent aussi pour
juger du cache-cache que le cinéaste a
engagé avec la censure. En Iran, où
l’islam, religion d’Etat, interdit le suicide, comment tourner un tel film
impunément ?
Que ces interrogations restent en
suspens fait pourtant partie du jeu. Le
Goût de la cerise est un conte philosophique. En philo, les questions
comptent plus que les réponses.
Gonflé, le jury du dernier festival de
Cannes a récompensé un film point
d’interrogation qui tourne le dos au
prêt-à-penser. Une œuvre difficile, aride
comme son décor : la banlieue industrielle de Téhéran, un no man’s land de
terre éventrée et d’éboulements
rocailleux. Mais un film qui pousse
sans cesse à rester aux aguets, à interpréter le moindre indice.
En un mot : qui fait le pari de l’intelligence. Le goût de la cerise parviendrait même à nous faire croire
qu’on n’est pas si bêtes…
de Abbas Kiarostami ■ Iran, 1997, 1 h 35, VO
■ Palme d’or 1997 ■ PARC
instants) et d’incertitude, d’inutilité
(l’omniprésence de la poussière). Si
Abbas Kiarostami peut raisonnablement être considéré aujourd’hui
comme l’un des deux ou trois plus
grands metteurs en scène au monde,
c’est justement à cause de son invariable faculté à offrir, sans maniérisme,
une portée universelle à des récits
ténus. Une portée universelle qui se
nourrit, bien entendu, de l’art de la
nuance, de la pudeur, de l’extrême délicatesse – bref de la classe au sens le
plus laudatif – de son auteur.
T.L. Magazine Diagonal
Les Virtuoses
E
d’Alain Corneau ■ France, 1997, 1 h 52 ■ Avec
Alain Chabat, Patrick Timsit, Agnès Jaoui,
Marie Trintignant, Samuel Le Bihan, Caroline
Proust ■ CHURCHILL\PARC
Un air de famille
et les mauvaises
pulsations du monde
Les tribulations du capitaine de police Gérard Delvaux et de son informateur, on les vit constamment
comme une « affaire de famille ».
Gérard a beau s’acharner contre les
gros fournisseurs de drogue, il ne parvient quand même pas à mettre de
l’ordre dans le naufrage de sa vie familiale.
Quant à Nounours, s’il se sent
comme un poisson dans l’eau dans les
(Brassed Off)
▲ L’idée de ce film magnifique, Mark
Herman l’a tirée d’une histoire vraie :
des mineurs contraints de renoncer à
la musique à la suite de la fermeture de
leur puits. Mais le vrai sujet, comme il
le dit lui-même : « C’est l’esprit de
corps qui rassemble des habitants
d’une petite ville face à la disparition
de leur outil de travail et ce, malgré
la destruction prévisible de leur communauté. Un drame universel. »
Mais Les Virtuoses est loin d’être
un film dramatique. Drôle, émouvant,
surprenant, il comble les spectateurs
que nous sommes, avides de qualité
en quantité. Vous auriez tort de le
négliger.
A.P.
de Mark Herman ■ Grande-Bretagne, 1997, 1 h 47, VO ■ Avec Pete Postlethwaite, Tara Fitzgerald,
Ewan McGregor, Stephen Tompkinson, Jim Carter ■ CHURCHILL
milieux interlopes, il a la prétention
d’être un père de famille pointilleux
et exemplaire.
C’est d’ailleurs lui qui fera remarquer à Gérard que sa femme est une
« princesse » mais qu’elle est un peu
trop portée sur la boisson.
L’action musclée et trépidante du
film, amplifiée par le cinémascope et
portée par un rythme musical envoûtant (Axelle Red, Khaled, Rita
Mitsouko, Mano Negra), se vit également comme une réflexion globale sur
nos sociétés déboussolées qui ne parviennent plus à trouver une ligne de
conduite en matière de justice, de poli-
ce et qui doutent sur les moyens à utiliser pour faire respecter le droit.
Tout en étant en dehors des actions
d’éclat, les femmes du film jouent un
rôle prépondérant. Les trafics d’influence, les complicités tordues entre
le flic et son informateur se déroulent
sous leur regard. Et ce sont elles seules
qui portent un jugement lucide et surtout moral sur tout un système qui se
mord la queue et finit par s’enfoncer
dans un labyrinthe de compromis visqueux.
Dans Le cousin, Alain Corneau a
retrouvé tout son talent d’alchimiste
ou plutôt de chef d’orchestre qui favorise les rencontres harmonieuses entre
les émotions, la réflexion et tout ce
qui donne saveur à un film d’action.
Nous voilà rassurés. Le cinéma français peut encore produire des œuvres
populaires sans prendre les spectateurs
pour des demeurés.
Café
restaurant
RELIURE-DORURE
78, rue sur la Fontaine
4000 Liège
Marie et Etienne Pichault
(04) 223 65 86
19
déc
▲ Les Virtuoses enthousiasment le
public. Le bouche à oreille fonctionne à plein. Les spectateurs sortent de
la salle le sourire aux lèvres. Tant
mieux. C’est le genre d’histoire qui
fait plaisir à voir : des mineurs au chômage restent solidaires par l’intermédiaire de leur petit orchestre. Pauvres,
mais en fanfare ! Voilà le cinéma
anglais qu’on aime. Généreux et polémique (les années Thatcher en prennent un coup dans l’aile). Reste la mise
en scène, sans vraie surprise mais
attentive, qui donne toute la place à
des acteurs enthousiastes. Résultat
tonique.
Aden, Le Monde – Les Inrockuptibles
Plats à emporter
Ouvert à midi :
du lundi au vendredi
Le soir : le vendredi
20
déc
21
déc
Week-End “PORTES OUVERTES”
Connaissez-vous la place Émile DUPONT à LIÈGE ?
C’est sur cette place au n° 10 que L’ACADÉMIE DES LANGUES vient
d’installer ses bureaux, ses salles de cours ainsi que son Club Polyglotte.
La direction vous invite à les découvrir pendant le week-end
du 19 au 21 décembre, de 14 heures à 22 heures.
A cette occasion, L’ACADÉMIE DES LANGUES offrira à chacun des
visiteurs qui le désire 24 heures de cours individuel sur toute inscription
au lieu de 20 heures de cours, soit une ristourne de 5 200 FB.
Tous les anciens élèves de L’ACADÉMIE DES LANGUES sont, bien
évidemment, conviés à ces journées “PORTES OUVERTES” où une
surprise les y attendra.
PROLONGATIONS
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATRE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CHINESE BOX
▲ 1997. Hong-Kong vit ses derniers
moments de colonie anglaise avant de
retourner dans le giron de la mère chinoise; c’est la fin d’une époque, celle
des grands empires.
John (Jeremy Irons) est anglais, il
est journaliste financier, et Hong-Kong
fait partie de son monde puisqu’il y vit
depuis quinze ans. Secrètement amoureux de Vivian, il décide de se lancer
à corps perdu dans sa passion lorsqu’il
découvre que son corps, justement,
est perdu et que tout comme HongKong, les instants de sa vie d’avant
sont comptés.
Vivian (Gong Li) est venue de
Chine il y a maintenant dix ans… Pour
payer les études de son amant Chang,
elle a été hôtesse puis la chance lui a
souri, la ville s’est offerte à elle et lui
a offert la réussite : un beau karaokébar… Enfoui au plus profond d’elle
même, un rêve continue à l’obséder :
épouser Chang.
Chang est devenu une de ces
figures montantes du monde des
affaires que les histoires de gros sous
hissent rapidement à des sommets
incertains. Il hésite à légitimer une
relation socialement embarrassante et
va tenter de s’éloigner de Vivian…
Le compte à rebours du retour à la
Chine pousse John à filmer les der-
LA VIE DE JÉSUS
niers mois d’un Hong-Kong dont il
pressent la fin. Pendant son odyssée, il
croisera Jean (Maggie Cheung), une
jeune Hong-Kongaise dont la rage de
vivre le fascinera et l’attirera irrémédiablement comme un aimant…
Wayne Wang a le profil typique de
ces artistes issus de deux cultures, qui
puisent leur inspiration aux confins de
leurs pays d’origine et d’adoption.
Enfant à Hong-Kong, ado à San
Francisco et résolument sino-américain, il a depuis toujours accordé une
grande place dans ses films à cette
complexe question de l’identité culturelle.
Pourtant, il n’avait jusqu’alors rien
fait sur Hong-Kong, la ville où il a
grandi, celle qui le touchait au plus
près du cœur… C’est chose faite avec
Chinese Box, à la tonalité douce et
touchante d’une lettre d’amour à sa
ville natale, comme si la proximité de
la rétrocession de Hong-Kong à la
Chine venait raviver les souvenirs, attiser les blessures ou simplement dévoiler la fragilité du visage de cette mégalopole.
de Wayne Wang ■ 1997, 1 h 49, VO anglaise ■
Scénario : Jean-Claude Carrière ■ Avec Jeremy
Irons, Gong Li, Maggie Cheung ■ Prix de la
meilleure musique Venise 97 ■ CHURCHILL
L.A. Confidential
▲ Freddy vit avec sa mère, tenancière du troquet Au Petit Casino, rue principale de Bailleul. Avec ses formes
généreuses, sa façon de compatir au
sort des petits Rwandais qui passent
sur sa télévision, on sent que la mère
est une bonne pâte, une « bonne
maman » qui aime beaucoup (trop ?)
son fiston. Freddy glande, passe son
temps dans une bande de glandeurs
comme lui. Ils sillonnent souvent le
patelin sur leurs mobylettes trafiquées
et très bruyantes. Freddy a aussi une
copine, liaison amoureuse de peu de
mots qui passe essentiellement par les
corps.
Cycle quotidien morne, répétitif,
dans un bled fantôme, vide, promis à
la désertification. Il y a bien les copains,
les virées en bagnole à Dunkerque, la
campagne qui peut être magnifique.
Et puis, et puis, comme chantait Brel,
il y a Marie qu’est belle comme un
soleil, l’Amérique à Freddy […]
Freddy et ses potes sont vaguement
abrutis, vaguement minables, mais
dans un pays où les Deschiens et
autres Chatiliez créent une certaine
norme caricaturale de la vision du prolétariat, il est réconfortant de voir un
cinéaste porter un autre type de regard
sur les gens de peu : loin de toute gaudriole et de tout cynisme, Dumont
filme avec respect et attention ces
hommes qui ne lui ressemblent pas.
Filmer l’Autre, grande affaire du cinéma, est la grande affaire de La Vie de
Le Destin
Jésus. Dans le néant existentiel de
Freddy et de sa bande, la fiction va se
présenter sous les traits de Kader, Beur
séduisant qui se met à draguer
Marie… D’abord, Marie le rejette, à
la fois parce qu’elle est avec Freddy,
par peur de l’étranger et par crainte
du qu’en-dira-t-on : à Bailleul, les
mœurs locales ne semblent pas tolérer qu’une fille du pays fricote avec un
Arabe. Pourtant, comme Kader est plutôt romantique, attentionné et très
bien élevé, Marie cède peu à peu à ce
charme auquel elle n’est pas habituée
et commence à flirtouiller timidement.
Freddy étant très amoureux, très possessif et entraîné par ses copains dans
un racisme très connement banal, très
banalement con, on sent le drame
pointer…
L’enjeu de La Vie de Jésus est là,
pas loin de La Promesse des
Dardenne : filmer l’ennemi en lui donnant une chance, regarder le salaud
comme un être humain fait d’un écheveau compliqué d’ambiguïtés plutôt
que comme un monstre taillé en bloc.
Car tout le talent de Dumont est de
savoir poser un regard attentif sur des
paumés antipathiques, sans les caricaturer, mais sans jamais héroïser leur
médiocrité ni les exonérer de l’ignominie de leur acte.
Western
▲ Une des plus belles images qu’on
gardera, c’est celle d’un drôle de
couple d’inconnus, égaré au fin fond
de la Bretagne, d’un duo burlesque,
touchant et imprévisible : Paco et Nino
(Sergi Lopez et Sacha Bourdo). Des
paumés magnifiques, en quête
d’amour avec un grand A (et même
sans, à l’occasion…). Ils sont les
(anti)héros de Western, de Manuel
Poirier. Ils ne sont rien, et deviennent
pourtant de singulières figures. C’est
toute la grâce réjouissante d’un cinéma – ô combien – de parti pris : libre
de ses mouvements et de ses humeurs,
généreux, mélancolique à l’occasion,
bordélique et joyeux. Vivant, quoi.
Télérama
de Manuel Poirier ■ France, 1997, 2 h 15 ■
Avec Sergi Lopez et Sacha Bourdo ■ Prix du
Jury Cannes 97 ■ PARC
Volte Face
Face Off
D’après Les Inrockuptibles
de Bruno Dumont ■ France, 1997, 1 h 36 ■
Avec David Douche, Marjorie Cottreel, Kader
Chaatouf ■ CHURCHILL\PARC
De beaux
lendemains
The Sweet Hereafter
▲ Cela fait des années que John Woo
fait la joie de tous les amateurs de films
d’action et de quelques critiques qui
lui vouent un culte immense. A travers une œuvre d’une cohérence indéniable, où il raconte, tout en les stylisant au maximum, des histoires de
truands d’une violence imparable, le
cinéaste a su s’inventer un monde, qui
n’a rien à envier à ceux de Raoul
Walsh ou de Sam Peckinpah.
A partir d’une histoire qui pourrait
être classique, Woo compose une
métaphore hautement symbolique et
presque métaphysique sur Dieu et le
diable, sur les apparences qu’ils peuvent prendre pour nous tromper, sur ce
qu’ils ont à la fois de repoussant et de
séduisant.
D’après Thierry Klifa, Studio
de John Woo ■ USA, 1997, 2 h 19, VO ■ Avec
John Travolta, Nicolas Cage, Joan Allen ■ PARC
▲ James Ellroy est tout sauf un tendre. Le moins complaisant des ténors du roman « noir » actuel n’est pas du genre
à flatter Hollywood, contrat juteux ou non. Et s’il reconnaît publiquement la réussite de L.A. Confidential, le film
adapté de son célèbre bouquin, c’est qu’au-delà d’apparences déjà séduisantes, celui-ci rend justice à l’œuvre originale. Le réalisateur et co-scénariste Curtis Hanson a su
relever le défi d’un texte et d’un récit foisonnants, considérés par beaucoup comme intransposables. Il nous fait
d’emblée intégrer l’univers singulier d’Ellroy, vibrant d’une
sourde colère, de blessures mal cicatrisées, de brutalité
morale et de perversité, associant d’explosive façon sens
épique et critique, avec ses étonnants traits d’humour désespéré, de romantisme sporadique.
Le Los Angeles des années 50 offre plus qu’un décor à
l’action du film. La ville se fait personnage, Hollywood avançant son catalogue de masques dont Ellroy se plaît à casser
l’image trompeuse pour montrer, sous la surface brillante,
une réalité tourmentée. Les prostituées de luxe ont l’apparence des stars de l’écran dans ce monde cultivant le fantasme et virant au cauchemar éveillé, où trois flics dissemblables mènent (ou croient mener) l’enquête, chacun possédant un secret intime qui motive profondément ses actes…
Le toujours excellent Kevin Spacey, les jeunes Guy Pearce
et Russel Crowe forment ce mémorable trio, dans une distribution où brillent également Danny De Vito (en journaliste « marron ») et Kim Basinger, dans le rôle énigmatique,
émouvant, d’une call-girl jouant les Veronika Lake de boudoir. Une interprétation puissante, pour un film qui l’est
également.
Louis Danvers, Le Vif/L’Express
▲ Quand les intégristes ont interdit L’Emigré, il y a deux ans,
l’Egyptien Youssef Chahine a repensé à l’Andalousie au
temps de l’âge d’or du monde arabe, à cette époque tolérante
quand Musulmans, Juifs et Chrétiens vivaient ensemble
comme dans l’Alexandrie de son enfance. Il a repensé aussi
à l’histoire d’Averroès, prestigieux philosophe, victime lui
aussi des intégristes, et s’est dit qu’à travers l’histoire de
cet homme du 12e siècle il pourrait raconter le combat
contre l’intolérance, contre les sectes.
Soucieux de toucher le spectateur à travers ses sens premiers pour l’amener à la connaissance, Chahine a imaginé
une grande fresque historique chaleureuse où les idées voyagent sur les ailes du chant et de la danse. Pour dire le vécu
de cet homme brillant qui établit les préceptes qui influencèrent non seulement l’âge des Lumières en Occident, mais
toute la pensée humaine jusqu’à nos jours, il a osé mêler
avec énergie la comédie musicale hollywoodienne, la tragédie antique et la magie du conte arabe. Il a accumulé
commentaires, allusions, démonstrations. Il a utilisé le chant,
la danse comme moteur pour relancer l’action. Il a joué la
carte des grands sentiments et de la dramatisation outrancière pour ne jamais renier la base du cinéma populaire
égyptien. Car tout est léger, beau, vif, sensuel, manière de
dire aussi combien le danger est insidieux et menaçant.
Hier comme aujourd’hui. Car les terreurs d’antan sont toujours d’actualité.
Fabienne Bradfer, Le Soir
de Curtis Hanson ■ USA, 1997, 2 h 20, VO ■ Avec Kevin Spacey, Russel
Crowe, Guy Pearce, James Cromwell, Kim Basinger, Danny De Vito ■
CHURCHILL\PARC
de Youssef Chahine ■ Egypte, 1997, 2 h 15, VO ■ Avec Laila Eloni, Nour
El Cherif, Mahmoud Hémeida, Mohamed Mounir ■ PARC
▲ De beaux lendemains est un film
adapté du roman à succès de l’écrivain américain Russel Banks, The
Sweet Hereafter.
Le point de départ, du roman et du
film, c’est un dramatique accident survenu à un car de ramassage scolaire
dans un petit village de montagne.
Beaucoup d’enfants y ont perdu la
vie et c’est, du coup, toute une communauté qui vit un traumatisme apparemment insurmontable. Et puis, un
avocat va faire irruption dans ce village isolé par la neige et le froid.
Son objectif est de convaincre les
parents de trouver un coupable afin,
comme il veut les en persuader, de
donner du sens à leur douleur.
Mais qui sera le coupable ? Peu
importe en fin de compte. La conductrice du bus, la municipalité, le fabricant de l’autocar ?
Une question se pose, les motivations de l’avocat sont-elles sincères ?
Travaille-t-il pour l’argent ? Qu’estce qui le pousse à agir…
Plus le film s’approche des hommes
et des femmes, plus il dissèque leurs
relations, plus le mystère s’épaissit.
d’Atom Egoyan ■ Canada, 1997, 1 h 50, VO ■
Grand prix spécial du Jury Festival de Cannes
97 ■ Avec Ian Holm, Sarah Polley, Bruce
Greenwood, Caerthan Banks, Tom McCamus,
Gabrielle Rose ■ Musique : Mychael Danna
■ PARC
Les programmes du Parc
& du Churchill sont diffusés
quotidiennement sur le télétexte
de RTC Liège
Réservation de vos spectacles :
(04) 222.11.11
En Feronstrée 92, Liège
Le journal du Parc/Churchill
est disponible à tout moment
à la FNAC
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE CINQ du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
She’s so Lovely
’amour fou d’Eddie et de Maureen ignore le temps,
la morale, et la mesure. Une œuvre haletante
qui a subi de bonnes influences : celle du père
du réalisateur, John Cassavetes mais aussi celle
de son acteur principal, Sean Penn
L
▲ Il y a deux manières de regarder le
deuxième film de Nick Cassavetes. La
première consiste à tout ignorer de ce
qui précéda et entoura sa réalisation,
pour ne se soucier que de ce qui se
déroule sur l’écran. On assiste dès lors
au récit d’une passion éperdue entre
deux marginaux passablement givrés,
Maureen et Eddie, récit qui parvient à
rendre attachant cet enchaînement de
crises, d’élans, de coups de soûleries et
de baisers.
Exercice périlleux, mais mené à
bien surtout grâce à la qualité de l’interprétation. Robin Wright est étonnante de tension […] Poussant à l’extrême son jeu volontiers survolté, Sean
Penn atteint à une sorte de stylisation,
qui transformes ses déclarations en talking blues ou en rap blanc, tandis qu’il
s’enfonce dans une sauvagerie qui le
mène droit à l’asile.
Dix ans plus tard, quand Eddie ressort, Maureen s’est remariée avec Nick
(John Travolta), mâle solide et aisé avec
lequel elle élève ses trois filles, dont
celle dont elle était enceinte au
moment de l’internement. Le jeu
devient plus complexe, entre la femme,
les deux hommes et la gamine.
L’autre manière de voir le film
consiste à prendre en compte l’histoire au sein de laquelle il s’inscrit – une
histoire de famille : Eddie et Maureen
▼ Nick Cassavetes a surtout privilégié le regard sur les êtres. Un mélange de douleur et de douceur, hétéroclite, à l’image de la boisson favorite
d’Eddie, le Siberian Mist. On vous en
donne la recette : vodka, scotch, vermouth, crème de menthe, bière, vin,
bourbon, gin, plus quelques autres
ingrédients détestables. Ce devrait
être noir et glauque. Mais non :
comme par magie, on aboutit à un
liquide d’un bleu pur et pâle, exquis…
Qu’est-ce que ça fait du bien de
retrouver le monde des Cassavetes !
Avec ces personnages de barges
tendres qui n’ont que leur folie pour
raison d’être et leur tendresse pour
salut. Et leur façon de miner la réalité insidieusement, de la retourner
comme un gant pour faire triompher, en définitive, la déraison et
l’irréalisme.
D’après Pierre Murat, Télérama
Quinn sont monsieur et madame à la
ville (ce qui est « cassavétésien » en
diable), le réalisateur adapte un scénario de son père, et convie Gena
Rowlands à une maternelle apparition.
D’après Jean-Michel Frodon, Le Monde
de Nick Cassavetes ■ USA, 1997, 1 h 40, VO
■ Avec Sean Penn(Prix d’interprétation masculine à Cannes 97), Robin Wright Penn, John
Travolta, Harry Dean Stanton, Gena Rowlands,
James Gandolfini ■ PARC
The Full Monty
Le grand jeu
u chômage, six Anglais pas très sexy décident de
jouer les stripteaseurs. Un conte social
euphorisant sur la manière de garder la tête haute
et de ne pas céder à la tentation du désespoir
A
Vive la république !
l manquait un mouvement politique : le voici créé par une bande de chômeurs
du Mans qui rêve de changer ce monde sans pitié. Une comédie légère,
instinctive, ironique et bien ancrée dans la réalité
I
▲ Dans The Full Monty du
Britannique Peter Cattaneo, six chômeurs de Sheffield se dénudent pour
former un groupe de Chippendales.
Dans Vive la République !, une écroulante comédie d’Eric Rochant, huit
chômeurs du Mans s’essaient à une
autre forme de chorégraphie : pour
conjurer l’horreur économique, ils
s’initient timidement aux arabesques
citoyennes du vote à main levée et à la
carmagnole du débat démocratique :
bref, ils essaient de créer un nouveau
parti politique. Les uns, parce qu’ils
sont las de toujours voter « pour les
moins pires ». Les autres, parce qu’ils
rêvent de se « faire du fric avec les
cotisations » ou de passer à la télévision ; certains aussi semblent moins
préoccupés par le corps social que par
celui des filles du parti, un choix idéologique ultralibéral mais porteur d’espoir. C’est le cas de Yannick, faux chômeur et vrai chef d’entreprise, furieusement « sensibilisé » par Solange, l’excommuniste en rollers. Dans les
premiers temps, le bureau se réunit
chez Victor, le président menacé d’expulsion pour cause de loyers impayés.
La plus infime décision appelle un vote
public auquel les partisans se prêtent
avec une sorte d’émerveillement
voluptueux, comme s’ils découvraient
le petit goût frais d’un yaourt bulgare
à l’arôme inédit. Nos huit naïfs repartent donc de zéro. Ils examinent toutes
les opinions poliques, sans idées préconçues, avec l’appétit encyclopédique
de Bouvard et Pécuchet.
D’après Fabrice Pliskin, Le Nouvel Observateur
d’Eric Rochant ■ France, 1997, 1 h 30 ■ Avec Hippolyte Girardot, Aure Atika, Antoine Chappey,
Atmen Kelif, Mathilde Seigner, Capucine Rochant, Florence Pernel, Roschdy Zem, Gad Elmaleh ■
PARC
Maladresses constructives
▼ Aux antipodes de l’onirisme un peu
maniéré d’Anna Oz, Vive la république !
n’est certes pas le seul film sur le marché à afficher sa volonté de prendre le
pouls de la société. En renouant avec
l’esprit contemporain du Monde sans
pitié qui l’a fait connaître en 1989 – ainsi
qu’avec un Hippolyte Girardot enfin
débarrassé de son agaçante aura
« mode-jeune » –, Eric Rochant a planté sa caméra dans l’ordinaire de ceux
qui subissent en rêvant de mutation.
Bâti sur les maux communs de la
dégringolade sociale et individuelle,
Vive la république ! aurait pu se fondre
dans le moule alarmiste ou la masse
geignarde des constats amers. Or sa
singularité, justement, tient sans doute
à la maladresse assumée de ses protagonistes, à leurs hésitations/résolutions dans un monde frileux qui
confond auto-analyse et nombrilisme
relayé par la télévision, qui s’aveugle
d’utopies et omet l’essentiel.
D’après Marie Baudet, La Libre Belgique
Bean : The Ultimate Disaster
-VF
VO
n ne présente plus Mister Bean. En moins de sept ans, ce comique
légumineux est devenu un personnage universel. Une occasion de découvrir le
passage réussi de cette castastrophe ambulante sur grand écran. Avec le choix
de la version, originale anglaise ou doublée en français (pour les petits)
O
▲ Monsieur Bean n’est pas seulement
un goujat. Il convient d’ajouter à sa
muflerie une laideur satisfaite (rehaussée de mauvais tweed et de pantalons
trop courts), une méchanceté de teigne,
une crétinerie obstinée, une démarche
de héron survitaminé, de la couardise,
de la perversité, de l’égoïsme, du mauvais goût et un gros appétit.
M. Bean, alias Rowan Atkinson, est
donc très attachant. Cette fois,
Monsieur Bean incarne le rôle du surveillant le plus incompétent et le plus
ignare de la National Gallery de
Londres.
Ses supérieurs cherchent à s’en
débarrasser. L’occasion se présente
lorsque la Grierson Gallery de
Californie se porte acquéreuse d’une
œuvre d’art et réclame la présence
d’un expert pour présenter le tableau.
Mister Bean est donc envoyé à Los
Angeles. […]
▲ Le film de Mel Smith pousse jusqu’au grand-guignol l’idée que se font
les Britanniques de la vie, de la culture et des mœurs américaines. En
somme, Monsieur Bean n’a pas de
mal à passer, outre-Atlantique, pour
un génie.
A l’heure précisément où les EtatsUnis, de super-productions en parcs
de loisirs, imposent dans le monde
un plaisir standardisé, il est assez
réjouissant de constater que
Monsieur Bean fait la nique aux dinosaures. C’est peu dire qu’on attend
de voir, avec impatience, si l’Amérique
résistera ou non à la maladie
d’Atkinson, la seule qu’on puisse souhaiter à ses meilleurs amis.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur
De Mel Smith ■ Grande Bretagne, 1997,
1 h 30 ■ Avec Rowan Atkinson, Peter
MacNicol, Pamela Reed, Burt Reynolds ■
PARC
Le mariage de mon meilleur ami
My Best Friend’s Wedding
▲ Le film nous transporte à Sheffield
où une bande de joyeux gaillards, las
de se lamenter, décide d’échapper à
l’inactivité en montant un show genre
Chippendales. Sauf que les énergumènes ne possèdent pas exactement
les codes de beauté en usage chez les
amateurs de papier glacé et que leur
spectacle tient beaucoup de l’union
improbable entre l’éléphant et le magasin de porcelaines. Contre toute attente, le succès va venir… La prouesse
de Cattaneo n’est pas tant sur l’intérêt esthétique ou intellectuel de son
cinéma (pas vraiment son problème)
▼ The Full Monty, ce qui veut dire
« complètement à poil » trouve sa force
dans les contrastes. Utilisant le striptease comme ressort comique et dramatique pour dépeindre l’évolution
sociale des travailleurs et réviser les
stéréotypes sexuels surannés, Peter
Cattaneo dose à merveille l’humour
pour dire les absurdités de la vie, le
marasme social, la vérité intime des
personnages (la scène au bureau de
mais sur sa capacité à toucher un
public composite en usant d’une histoire minuscule et en s’attachant à des
personnages aussi peu spectaculaires.
C’est toute la valeur de ce film bougrement sympathique : rappeler que
le cinéma ne se nourrit pas que de clichés mais peut s’appuyer sur des situations, des êtres empruntés au réel.
Magazine Diagonal
de Peter Cattaneo ■ Grande-Bretagne, 1997,
1 h 32, VO ■ Avec Robert Carlyle, Mark Addy,
Steve Huison, Tom Wilkinson, Paul Barber,
Hugo Speer ■ PARC
chômage est hilarante) sans jamais
sombrer dans la caricature même si
l’affiche est partagée par un petit gros,
un grand maigre, un trop vigoureux…
Energique message d’espoir, appel
à garder son humour et son optimisme même quand les temps sont noirs,
The Full Monty donne envie de se
déshabiller, et du courage pour ses
rêves !
Fabienne Bradfer, Le Soir
ne œuvre savoureuse où Julia Roberts et le cinéaste australien P.J. Hogan
(Muriel’s Wedding) réactivent les conventions d’un genre hollywoodien
populaire, la comédie romantique. Avec l’inattendu et craquant Rupert Everett
comme cerise sur le gâteau
U
▲ Une jeune femme (Julia Roberts)
apprend avec consternation l’union
toute proche de son meilleur ami
(Dermot Mulroney) avec une naïve
beauté de la « bonne » société (Cameron
Diaz). Jalouse et désemparée, elle va
tenter par tous les moyens de faire
échouer ce mariage et de « récupérer »
celui qu’elle voit lui échapper…
Dans un rôle de « méchante » qui
lui va comme un gant, Julia Roberts
signe (enfin !) une performance d’actrice digne d’une réputation bien trop
rapidement gonflée. Autour d’elle,
Hogan a réuni une distribution colorée, au sein de laquelle s’illustre l’inattendu Rupert Everett, épatant en ami
« gay » de l’empêcheuse de mariage.
Mais le mérite du réalisateur australien réside aussi et peut-être même surtout dans le style et le ton qu’il donne
à son film. Une atmosphère de comé-
die musicale, une sophistication rappelant les grands exemples anciens de
Cukor (Indiscrétions), Preston Sturges
et Minnelli font, avec la prestation de
ses comédiens, une réussite savoureuse du Mariage de mon meilleur
ami. Moins personnel que Muriel,
mais hautement réjouissant malgré
tout, le film offre un bel (et rare)
exemple de compromis harmonieux
entre la sensibilité originale d’un artiste et les conventions d’un genre hollywoodien populaire on ne peut plus
codé.
De P.J. Hogan ■ USA, 1997, 1 h 45, VO ■ Avec
Julia Roberts, Rupert Everett, Dermot Mulroney,
Cameron Diaz ■ PARC
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SIX du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nowhere
Le vendredi 23 janvier au Parc à 20 h 15
maginez un Hélène et les garçons version trash… Un sitcom adolescent sur grand
écran et sous acide qui fusionne avec vigueur le soap opera et la BD, le pop art et le
clip MTV, l’hyper-réalité de notre monde perdu entre l’internet et le vraiment pas net
I
▲ Gregg Araki aime bien mettre les
pieds dans le plat de la convention, du
bon goût et de l’establishment. Et c’est
d’autant plus jubilatoire qu’il le fait
avec énormément de style, de punch
et de mordant.
Avec Nowhere, le jeune réalisateur
indépendant clôt en beauté(s) sa trilogie consacrée à l’apocalypse de la
jeunesse dorée américaine. Et, après
Totally F***ed Up (inédit en Belgique)
et The Doom Generation, il présente,
selon ses propres termes un « Berverly
Hills sous acide ».
Et c’est bien d’un sitcom disjoncté,
délirant et déluré qu’il s’agit. Un sitcom, au casting digne d’un film de
Robert Altman, qu’Araki agrémente
de références à La fureur de vivre,
American Graffiti et Godzilla et corse
de belles rasades de punk, de techno
et de sexe. Les héros d’Araki (James
Duval, son Jean-Pierre Léaud à lui, en
bambi effarouché) sont jeunes, beaux,
bisexuels, étudiants alternatifs, nihilistes, fashion-victims… Ils ont trop de
temps et trop d’argent et surtout ils
nagent en pleine confusion des sentiments. Des jeunes qui fantasment sur
la vie, essaient toutes les drogues, s’enivrent de musique et cherchent le
grand amour.
Dans Nowhere, tous les possibles
sont possibles : on est violé par des
stars de feuilletons télé, agressé par
des punks, embarqué dans des partouzes, barbouillé de soupe de tomate, flagellé par des putes, désintégré
par des aliens. […] C’est à une foire
des vanités que Gregg Araki nous invite. Une foire formellement sublime
(on voudrait sans cesse faire des arrêts
sur image) qui n’est jamais vaine
puisqu’Araki, cocktail (Molotov ?) de
Godard, Sid Vicious, Rimbaud et Bret
Easton Ellis, sait pimenter son trip à
l’ecstasy d’émotion, d’humour et de
tendresse. Courez-y !
SOIRÉE FLAMENCO
Avant-première du film
FLAMENCO de Carlos Saura
suivi du spectacle de
SOFIA YERO Y GRUPO
Prévente : 450 FB Churchill – Parc – Café du Parc – Fnac (+ 30 FB) ■ Le jour même : 500 FB
Avec l’aide des Affaires Culturelles de la Province de Liège
Sofia Yero y Grupo (Espagne)
▲ Sofia Yero a grandi dans l’ambiance
flamenco de l’école de danse de Torre
de Montijo.
Elle a fait ses premiers pas en tant
que danseuse dans les groupes
Yerbagüena, Savia Flamenca, Fiesta
Flamenca et Querencia.
Chaque année, elle suit des cours
auprès des plus grands professeurs
pour y apprendre de nouvelles techniques et se plonger à corps perdu dans
la magie et l’art précis et raffiné du
flamenco.
Torrents de coups de talons sur les
rythmes précipités des guitares et les
voix déchirées, tourbillons de volants
satinés. Le menton se relève sauvagement, la taille se cabre, le regard s’aiguise tandis que les mains esquissent
des arabesques langoureuses.
Née pour exprimer la douleur d’un
peuple errant échoué en Andalousie,
elle témoigne par sa personnalité d’un
accord parfait avec le chant et la gui-
tare, pour nous tenir en haleine devant
un feu haut en couleurs, et qui n’est
pas sans rappeler toute la chaleur de
l’Espagne.
Pour ce spectacle étincelant qui ne
badine pas avec l’exigeante beauté du
flamenco, la danseuse Sofia Yero sera
accompagnée des deux guitaristes, de
deux chanteurs ainsi que d’un percussionniste.
Flamenco
vec une humilité étincelante, Carlos Saura signe
un hommage raffiné, fiévreux et percutant au
Flamenco en exposant les différentes facettes de
cet art du chant, du rythme et de la danse
A
d’après Michel Rebichon, Studio
de Gregg Araki ■ USA, 1997, 1 h 25, VO ■ Avec
James Duval, Rachel True, Nathan Bexton,
Chiara Mastroianni, Debi Mazar, Christine
Applegate, Jordan Laad, Kathleen Roberston,
Jaason Simmons, Traci Lords ■ CHURCHILL
Les aveux de l’innocent
n jeune homme s’accuse d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Parce qu’il a faim,
parce qu’il a froid, parce qu’il a envie d’exister aux yeux du monde… Au lieu de
tirer cette histoire (inspirée d’un fait divers réel) vers le noir et le glauque, ou
vers le message édifiant, Jean-Pierre Améris (Le bateau de mariage) choisit la légèreté.
Non pas gratuite et désinvolte, mais ironique et parfois absurde comme la vie
U
▲ Serge Perrin l’avait toujours dit, sa
vie ne serait pas banale, il échapperait
à son milieu modeste et pourtant généreux. Il ferait de grandes choses, acteur
peut-être…
A 24 ans, ce provincial échoue à
Paris, sans logement, sans travail, le
bilan n’est pas très brillant.
Mais Serge Perrin, moderne
Candide, ne baisse jamais les bras, il
a de l’énergie et de l’imagination à
revendre. Il veut exister et briser sa
solitude.
Quand il pousse la porte d’un commissariat, sa grande aventure commence.
Il trouve enfin un premier rôle…
De Jean-Pierre Améris ■ France, 1996, 1 h 30
■ Avec Bruno Putzulu, Elisabeth Depardieu,
▼ Les Aveux de l’innocent sont difficiles
à situer.
Pas trace d’un semblant de singularité, sinon dans celle qui préside à
l’habillage général de l’affaire : générique, musique, affiche, tout semble
gouverné par un souci de ne pas sacrifier aux séductions du jour, telles qu’un
film comme Bernie tente inversement
de les inventorier. Pourtant cette manière de ne pas vouloir singer chaque plan,
produit, au final, une impression autrement plus perturbante que toutes les
démonstrations de force du moment.
Ce qui passe pour platitude relèverait
plutôt d’une rigueur morale tendue au
cordeau. Ainsi, le portrait de la famille
prolo ordinaire est brossé sans cruauté, la vision du travail à l’usine ne
souffre d’aucun romantisme, ni
d’ailleurs celle de la dérive SDF. Quand
Améris investit l’espace carcéral, il ne
Jean-François Stévenin, Michèle Laroque ■
Prix de la Jeunesse, Semaine Internationale de
la Critique à Cannes 96 – Prix Mercedes-Benz
– Rail d’Or ■ CHURCHILL\PARC
fait souffler aucun vent maléfique sur
les prisonniers, qu’il envisage plutôt
comme des individus enfermés dans
la solitude traumatique de leurs crimes.
Jean-Pierre Améris aspire à un récit
objectif où la part du hasard et de la
fatalité redevient prédominante, où les
faits livrés brut de décoffrage parlent
d’eux-mêmes.
Améris ménage le chaud et le froid,
l’aventure lamentable du personnage
connaît ainsi des virages humoristiques
inattendus, notamment lors de la scène
de reconstitution où Perrin dans son
rôle de tueur ne casse vraiment pas la
baraque.
D’un foirage à l’autre, l’antihéros
des Aveux de l’innocent grandit et nous
dispense un optimisme humain d’autant plus émouvant qu’il est évidemment ténu.
▼ A l’ère du grand déballage médiatique et de la psychologie dégoulinante, ce film réalise l’exploit de
battre, avec les armes du cinéma, le
« reality show » sur son propre terrain. Il faut aller voir la différence.
D’après Libération, Didier Peron
J. Mandelbaum, Le Monde
▲ Plus de 300 artistes pour faire vibrer
le flamenco. Qu’ils soient d’aujourd’hui ou d’hier, principaux ou secondaires, ils offrent avec la même générosité le flamboyant du flamenco du
fond des tripes et des âges à travers
toutes les nuances du chant, de la
danse, de la musique et des rythmes.
Paco de Lucia, Lole y Manuel, Joaquin
Cortes, Agujeta, Manolo Sanlucar,
Farruco, Farruquito, José Marce,
Enrique Morente, El Torta, Fernando
de la Morena…, pour les artistes.
Buleria, rumba, fandango, martinete,
siguiriya, taranta, solea…, pour les
rythmes. Des noms qui ondulent au
son de la guitare, des voix, des corps.
Des noms qui disent le flamenco de la
rue et de la fiesta.
Fusions des âmes populaires, traditionnelles et classiques. Figures orthodoxes ou hétérodoxes. La magie est
totale, brute, vierge. Parce que Carlos
Saura, célèbre cinéaste espagnol de
Cria Cuervos a choisi la simplicité, la
sobriété et le naturel pour rendre un
hommage sans pareil à cet art venu de
la nuit des temps et des entrailles de
notre inconscient. Hommage d’un
artiste à d’autres artistes, d’un art à un
autre art..
Car, bien plus qu’un documentaire
musical, Flamenco est un film vivant,
raffiné et sauvage où la liberté, l’audace, l’esthétique, l’amour, le style, la
passion du réalisateur se donnent totalement au service de trois cents artistes
qui, de la tombée du jour à l’aube, font
naître et renaître le flamenco sous nos
yeux jusqu’à l’éblouissement.
Fabienne Bradfer, Le Soir
de Carlos Saura ■ Espagne, 1997, 1 h 40, VO
■ PARC\CHURCHILL
CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque 4000 Liège
(SIPS) - Tél. 04/223 62 82 - Permanence tous
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEPT du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CINÉ-CLUB
12e Festival du Film gay
et lesbien de Bruxelles
▲ Le programme Les courts sont « gay »
vous est proposé par le ciné-club Imago
en décentralisation du 12e Festival du
Film gay et lesbien de Bruxelles.
CHEL - 9, rue Sœurs de Hasque 4000
Liège (SIPS) - Tél. 04/223 62 82 Permanence tous les jeudis de 17 à
19 h 00
Alliàge - 45, rue des Bayards 4000 Liège
– Tél. 04/228 04 77 (UNIQUEMENT
pendant les permanences) –
Permanence le 2e et le 4e vendredi du
mois de 18 à 21 h 00
Une organisation de Tels Quels en collaboration avec le Botanique et le soutien du R.A.C.C.
Ce festival se tiendra du 16 au 25
janvier 1998 au Botanique (236, rue
Royale - 1210 Bruxelles), à raison de 6
séances/jour pendant 10 jours.
Une trentaine de films et documentaires (une grande majorité de
films inédits dans nos salles), de nombreux courts métrages et une exposition de quatre artistes belges (dont
deux liégeois).
▼ Informations : 04/349 08 12 ou
02/512 45 87
▼ Programme disponible au CHEL et
à ALLIAGE;
▼ Réservation au Botanique :
02/218 37 32;
▼ Site internet : http//:www.fglb.org.
Mercredi 21 janvier à 20 h 30 au Parc
Les courts
sont « gay »
n décentralisation du Festival du film gay et lesbien
de Bruxelles, une séance exceptionnelle, proposée
par le ciné-club Imago rassemblera un choix de
courts métrages. Une occasion unique de découvrir,
notamment, deux films courts renommés du français
François Ozon : Une robe d’été (15 minutes) et La petite
mort (26 minutes)
E
▲ Depuis sa sortie de la FEMIS en
1993, le Français François Ozon n’a
cessé de tourner un, ou plus souvent
deux, film(s)par an. Voilà un réalisateur pour le moins boulimique…
Quant à son travail cinématographique proprement dit, il se distingue
avant tout par une prédilection à
mettre en scène la transgression et la
sexualité, tout en embarquant le spectateur sur des rives qu’il ne pressentait pas. Parmi ses nombreux courts
métrages, épinglons Une robe d’été
qui a largement contribué à le faire
connaître.
Réalisé en 1996, ce « quart d’heure de pellicule » se passe en été, sous
le soleil duquel on retrouve trois personnages. Sébastien est « amoureux
fan » de la chanteuse Sheila (cf.
« Bang, bang ! tu m’as tué. Bang,
bang… »). Lucia aime les garçons.
Quant à Frédéric, lui, il ne pense qu’à
son bronzage…
Un film sur l’été donc, un film sur
la liberté également, comme l’explique
son réalisateur : « C’est un film […]
joyeux et coloré sur la période de l’été,
qui met en scène l’ambivalence sexuelle de l’adolescence, sans culpabilité.
Débarrassé de la Loi, du Père et des
adultes… C’est un film de libération
en somme. »
Roméo et Juliette
(Romeo and Juliet)
▲ Dans une Vérone entre bruyantes
mégapoles et plages écrasées par le
soleil, deux clans – les Montaigu et
les Capulet – se livrent une véritable
guerre des gangs, violente, provocatrice et tragi-comique. Un soir, au cours
d’une somptueuse et extravagante
réception, le regard de Roméo croise
celui de Juliette. L’un est un Montaigu,
l’autre une Capulet. L’amour qui les
foudroie dépasse les haines ancestrales
des deux familles.
Réalisé par un enfant terrible du
cinéma australien, cette version 1997
de Roméo et Juliette s’offre toutes les
libertés, mais conserve le texte de
Shakespeare.
Avec deux comédiens inspirés :
Leonardo di Caprio et Claire Danes.
Spectaculaire !
de Baz Luhrmann ■ Australie/USA, 1997,
2 h 00, VO ■ Avec Leonardo di Caprio, Claire
Danes, Brian Dennehy, John Leguizame, Peter
Postlethwaite, Paul Sorvino ■ Musique : Nellee
Hooper, Craig Armstrong, Des’Ree, The
Cardigans, Garbage ■ PARC
Le patient anglais
(The English Patient)
▲ D’un côté un monastère abandonné dans les collines verdoyantes de la
Toscane, de l’autre l’immensité du
Sahara sous un soleil de plomb. Seul
lien entre ces deux endroits : un mystérieux patient anglais méconnaissable
car grand brûlé, soigné pendant la
seconde guerre mondiale par une infirmière dévouée. A ses côtés, il revit son
histoire d’amour impossible quelques
années plus tôt en Egypte avec une
belle et élégante Anglaise. Passions
présentes et passées : deux récits
menés de front par le biais de flashbacks, deux aventures avec la guerre
pour toile de fond. Vous aimez les
grands films romanesques. Courez-y,
et laissez-vous séduire par les paysages
magnifiques et envoûtants, les envolées lyriques, les héros romantiques et
le jeu parfait des acteurs.
Pariscope
d’Anthony Minghella ■ USA, 1997, 2 h 40, VO
■ Avec Ralph Fiennes, Kristin Scott-Thomas,
Juliette Binoche, Willem Dafoe, Collin Firth ■
PARC
François Ozon
Le rêve de Gabriel
Une robe d’été
▲ Au festival du court métrage en
plein air de Grenoble, en juillet dernier, a été présentée une véritable merveille : Une robe d’été, dernier film
court de François Ozon, qui a obtenu
le Grand Prix. Déjà sélectionné à la
Semaine de la Critique à Cannes et au
festival de Pantin, ce petit bijou d’un
quart d’heure égale sans forcer la perfection du dernier Rohmer, l’effet de
surprise en plus. Une robe d’été, c’est
plutôt du Rozier multiplié par de
l’Almodovar, c’est-à-dire finalement
quelque chose de tout à fait neuf. C’est
une comédie sexuelle et estivale qui
montre la circulation adolescente du
désir avec une insolence, une drôlerie, une légèreté, une franchise, une
Au programme :
▼ L’abandon, Didier Seynave,
Belgique.
▼ Particulary Now in Spring, de Bavo
De Furnes (8 mn), Belgique.
▼ Saint, (11 mn), Belgique.
▼ L’usure.
▼ Les majorettes dans l’espace (6 mn),
Belgique.
▼ La petite mort, de François Ozon
(26 mn), France.
▼ Une robe d’été, de François Ozon
(15 mn), France.
élégance, une poésie rarissimes dans
le cinéma français. La robe d’été du
titre est l’objet qui transite entre deux
garçons et une fille, entre une villa,
une plage et un bateau… Tout dans
ce film est sensuel : la lumière, les
corps, les accents, les couleurs…
Surtout, Ozon se paie le luxe de partir sur une piste délibérément homo,
pour bifurquer en cours de route […]
L’auteur d’Une robe d’été n’en est
pas à son coup d’essai, puisqu’il avait
déjà obtenu le Grand prix du festival
de Grenoble pour son précédent et
déjà remarquable film, La petite mort,
variation nettement plus dramatique
sur l’identité sexuelle et familiale.
Les Cahiers du cinéma
▲ Il y a ceux qui sont guidés par le
destin et ceux qui le fabriquent.
Gabriel de Halleux est de ceux-là. En
1948, cet aristocrate élevé dans un
catholicisme austère a brusquement
quitté amis et maison pour se lancer
dans la plus incroyable des aventures :
recommencer sa vie aux abords de la
cinquantaine, entraînant non seulement sa femme et ses neuf enfants
mais quelques beaux-frères et bellessœurs dans la région la plus rude du
Chili, au fin fond de la Patagonie. Anne
Lévy-Morelle est tombée un peu par
hasard sur l’histoire de cette famille,
en 1993, alors qu’elle était en vacances
au Chili. Elle a été aussitôt fascinée.
[…] Elle fait défiler les archives personnelles, photos, films d’amateur, les
souvenirs des uns, des autres. Gabriel
Santiago, les enfants sont adultes, dispersés au Chili, certains sont retournés en Belgique. Surgit la surprenante
épopée familiale, la traversée en
bateau, le voyage à travers l’immensité perdue, l’installation enfin. La boue,
le vent, la pluie, la vie est rude…
A travers le portrait d’un homme,
Anne Lévy-Morelle trace celui d’une
famille, d’une époque, d’une idéologie. Elle ne juge pas. Elle cherche à
comprendre comment Gabriel,
conservateur attaché aux valeurs traditionnelles, a accompli une révolution en changeant radicalement sa
propre vie. La tendresse du regard respecte le mystère de ce parcours.
Catherine Humblot, Le Monde, 13 avril 1997
est mort en 1988, sa femme est une
vieille dame aujourd’hui installée à
d’Anne Lévy-Morelle ■ Belgique, 1997, 1 h 23
■ PARC
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE HUIT du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DU VENDREDI 26 DÉCEMBRE 97 AU JEUDI 1er JANVIER 98
PA R C
C H U R C H I L L
●
S’ÉVA D E R
À
TA B LE
VENDREDI 26 DÉCEMBRE
14:00 Mondo
14:00 La souris du père Noël
15:45 La flèche bleue
15:15 Balto
14:15 Le cousin
13:45 Les virtuoses
17:35 De beaux lendemains
17:00 Les virtuoses
17:15 Le cousin
18:15 La vie de Jésus
20:00 Marius et Jeannette
19:45 Les virtuoses
20:00 Le cousin
20:15 Chinese Box
22:00 Volte face
22:00 Les virtuoses
22:20 Le cousin
22:20 L.A. Confidential
RESTAURANT
14:15 Le cousin
14:00 L.A. Confidential
(Fermé le dimanche)
Place Cathédrale 3
4000 Liège (1er étage)
16:00 Chinese Box
SAMEDI 27 DÉCEMBRE
14:15 La flèche bleue
14:00 La souris du père Noël
16:00 Bean VF
15:15 Les virtuoses
18:00 Bean VO
17:30 Les virtuoses
17:15 Le cousin
16:45 L’anguille
20:00 Marius et Jeannette
19:45 Les virtuoses
20:00 Le cousin
19:30 L.A. Confidential
22:00 Le mariage de mon…
22:00 Les virtuoses
22:15 Le cousin
22:15 Chinese Box
14:00 La flèche bleue
14:00 La souris du père Noël
14:15 Le cousin
14:00 Chinese Box
16:00 Marius et Jeannette
15:15 L’envolée sauvage
18:15 Le mariage de mon…
17:30 Les virtuoses
17:15 Le cousin
17:15 L.A. Confidential
20:15 Western
19:45 Les virtuoses
19:45 Le cousin
20:00 Chinese Box
22:00 Les virtuoses
22:00 Le cousin
22:15 La vie de Jésus
14:00 La flèche bleue
14:00 Marius et Jeannette
14:00 La souris du père Noël
13:45 La vie de Jésus
16:00 La flèche bleue
16:00 La souris du père Noël
15:00 Le cousin
15:45 Les virtuoses
17:45 Volte face
17:30 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
18:00 L’anguille
20:30 Le destin
20:00 Marius et Jeannette
20:00 Le cousin
20:15 Les virtuoses
22:00 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
22:30 Chinese Box
14:00 La flèche bleue
14:15 Marius et Jeannette
14:00 La souris du père Noël
14:00 L’envolée sauvage
16:00 Bean VF
16:15 La souris du père Noël
15:00 Le cousin
16:05 Les virtuoses
18:00 Roméo et Juliette
17:30 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
18:15 La vie de Jésus
20:15 De beaux lendemains
20:00 Marius et Jeannette
20:00 Le cousin
20:15 Les virtuoses
22:00 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
22:30 Les virtuoses
14:00 Balto
14:15 La flèche bleue
14:00 La souris du père Noël
14:00 Chinese Box
15:35 Mondo
16:00 Marius et Jeannette
15:00 Le cousin
16:15 Les virtuoses
17:15 Le destin
18:00 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
18:20 La vie de Jésus
(04) 222 20 64
Hernán Fierro & Doris Aguado
DIMANCHE 28 DÉCEMBRE
16:15 La souris du père Noël
04/223.22.01
LUNDI 29 DÉCEMBRE
OUVERTURE EN SOIRÉE
MARDI 30 DÉCEMBRE
Restaurant bio et végétarien
tous les vendredis et samedis dès 18 h 30
12 rue Sœurs de Hasque · Liège 04/222.20.10
La Feuille de Vigne
MERCREDI 31 DÉCEMBRE
20:00 Le mariage de mon…
❊
20:15 Marius et Jeannette
❊
20:00 Le cousin
❊
20:15 Les virtuoses
CAFÉ DU CENTRE D’ART
DIFFÉRENCIÉ (CREAHM)
❊
JEUDI 1er JANVIER
BONNE ANNÉE !
14:00 L’envolée sauvage
14:00 La flèche bleue
14:00 La souris du père Noël
14:15 Les virtuoses
16:05 Bean VF
16:00 Marius et Jeannette
15:00 Le cousin
16:30 La souris du père Noël
18:00 Roméo et Juliette
18:00 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
17:30 Chinese Box
20:15 Le patient anglais
20:15 Marius et Jeannette
20:00 Le cousin
19:45 Les virtuoses
22:15 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
22:00 L.A. Confidential
DU VENDREDI 2 JANVIER AU JEUDI 8 JANVIER
PA R C
C H U R C H I L L
de 10 à 18 h, samedi 14 à 18 h, dimanche fermé
ANNY SERVAIS
du 29/11 au 27/01/98
Fermé du 21/12 au 04/01/98
▲ Ouvert à partir de 10.00 en semaine.
▲ Ouvert le samedi à partir de 14.00,
fermé le dimanche.
▲ Petite restauration en semaine de 12.00 à 14.00.
▲ Terrasse d’été.
PARC D’AVROY LIÈGE (ancien Trink Hall)
BUREAU 04/222 32 95
CAFÉ 04/223 16 19
La Cene
Snack • Resto • Sandwicherie
Ouvert du lundi au vendredi
VENDREDI 2 JANVIER
de 11 à 17 heures
14:15 Le cousin
15:00 La souris du père Noël
14:00 La flèche bleue
14:00 Les virtuoses
16:00 Bean VF
16:00 Marius et Jeannette
16:15 Nowhere
17:45 De beaux lendemains
18:00 Marius et Jeannette
18:00 Les aveux de l’innocent
17:15 Le cousin
20:00 Le mariage de mon…
20:15 Marius et Jeannette
20:00 Nowhere
20:00 Le cousin
22:05 Bean VO
22:15 Marius et Jeannette
21:45 Les virtuoses
22:15 Le cousin
14:00 La flèche bleue
14:00 Nowhere
14:15 Le cousin
16:00 Marius et Jeannette
15:45 Les virtuoses
18:00 Marius et Jeannette
18:00 La vie de Jésus
17:15 Le cousin
20:15 Marius et Jeannette
20:00 Les virtuoses
20:00 Le cousin
22:15 Marius et Jeannette
22:20 Nowhere
22:15 Le cousin
14:00 La souris du père Noël
14:00 La flèche bleue
14:00 Chinese Box
14:15 Le cousin
15:05 Le patient anglais
16:00 Marius et Jeannette
16:05 Les virtuoses
18:15 En chair et en os
18:00 Marius et Jeannette
18:15 La vie de Jésus
17:15 Le cousin
20:15 Le mariage de mon…
20:15 Marius et Jeannette
20:15 Les virtuoses
20:00 Le cousin
22:15 Marius et Jeannette
22:30 Nowhere
22:15 Le cousin
14:15 Le cousin
Café gratuit sur présentation de ce bon, sur restauration de 200 F
17 rue Henry de Dinant 4020 Liège ■ 343.10.38 ■ En face de l’auberge Georges Simenon
14:30 Souris du père Noël
15:30 Le rêve de Gabriel
17:15 Le destin
20:00 En chair et en os
22:00 Roméo et Juliette
Los Mismos 22 h
au Café
SAMEDI 3 JANVIER
DIMANCHE 4 JANVIER
LUNDI 5 JANVIER
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Les virtuoses
16:00 De beaux lendemains
16:00 Marius et Jeannette
16:15 Chinese Box
18:15 Le rêve de Gabriel
18:00 Marius et Jeannette
18:20 Les aveux de l’innocent
17:15 Le cousin
20:00 Le patient anglais
20:15 Nowhere
20:15 Les virtuoses
20:00 Le cousin
22:00 L.A. Confidential
22:30 Nowhere
22:15 Le cousin
14:15 Le cousin
MARDI 6 JANVIER
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Les aveux de l’innocent
15:30 Western
16:00 Marius et Jeannette
15:45 Les virtuoses
18:00 Roméo et Juliette
18:00 Nowhere
18:00 La vie de Jésus
17:15 Le cousin
20:15 Le destin
19:45 Marius et Jeannette
20:00 Les aveux de l’innocent
20:00 Le cousin
21:45 Marius et Jeannette
22:00 Les virtuoses
22:15 Le cousin
14:00 Bean VF
14:00 La flèche bleue
14:00 Chinese Box
14:15 Le cousin
16:00 Le destin
16:00 Marius et Jeannette
18:30 Le rêve de Gabriel
18:00 Marius et Jeannette
17:00 Les virtuoses
17:15 Le cousin
20:15 En chair et en os
20:00 Marius et Jeannette
19:30 L.A. Confidential
20:00 Le cousin
22:00 Nowhere
22:15 Les virtuoses
22:15 Le cousin
14:15 Le cousin
❊ Réveillon du 31 décembre ❊
au Parc et au Churchill :
Il est possible de réserver au 04/222.27.78.
MERCREDI 7 JANVIER
Marius et Jeannette >
JEUDI 8 JANVIER
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Les virtuoses
16:00 Bean VO
16:00 Marius et Jeannette
16:15 Les aveux de l’innocent
17:45 Western
18:00 Marius et Jeannette
18:00 Chinese Box
17:15 Le cousin
20:30 En chair et en os
20:15 Nowhere
20:15 Les virtuoses
20:00 Le cousin
22:00 Marius et Jeannette
22:30 La vie de Jésus
22:15 Le cousin
●
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE NEUF du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
D U VE N D R E D I 9 J A N V IE R A U JEUDI 15 JANVIER
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 9 JANVIER
14:15 En chair et en os
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Chinese Box
16:15 En chair et en os
16:00 Marius et Jeannette
16:15 Les virtuoses
17:30 Le destin
18:15 En chair et en os
18:00 Marius et Jeannette
18:30 Les aveux de l’innocent
20:00 Le cousin
20:15 En chair et en os
20:15 Marius et Jeannette
20:30 Les virtuoses
22:15 She’s so Lovely
22:15 En chair et en os
22:15 L.A. Confidential
22:35 Nowhere
14:15 La flèche bleue
14:15 En chair et en os
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Nowhere
16:00 La vie de Jésus
16:15 En chair et en os
16:00 Marius et Jeannette
15:45 Les virtuoses
18:00 Vive la république!
18:15 En chair et en os
18:00 Marius et Jeannette
18:00 Les aveux de l’innocent
20:00 She’s so Lovely
20:15 En chair et en os
20:15 Marius et Jeannette
20:00 Les virtuoses
22:00 Le cousin
22:15 En chair et en os
22:15 Marius et Jeannette
22:30 Nowhere
14:00 La flèche bleue
14:15 En chair et en os
14:00 Marius et Jeannette
14:00 La souris du père Noël
16:00 Le mariage de mon…
16:15 En chair et en os
16:00 Marius et Jeannette
15:00 Les virtuoses
18:00 Le destin
18:15 En chair et en os
18:00 Marius et Jeannette
17:15 Chinese Box
20:30 Le cousin
20:15 En chair et en os
20:15 Nowhere
19:30 L.A. Confidential
22:15 En chair et en os
22:00 Marius et Jeannette
22:15 Les virtuoses
14:00 Les virtuoses
14:15 Le cousin
SAMEDI 10 JANVIER
DIMANCHE 11 JANVIER
LUNDI 12 JANVIER
16:15 Vive la république!
15:15 Marius et Jeannette
16:15 En chair et en os
18:00 La vie de Jésus
17:30 Marius et Jeannette
18:15 Nowhere
17:15 Le cousin
20:00 Les virtuoses
20:00 Le cousin
22:15 En chair et en os
22:15 Chinese Box
22:15 Le cousin
14:15 Le cousin
20:00 Le destin
MARDI 13 JANVIER
14:00 En chair et en os
14:00 Marius et Jeannette
16:00 Le mariage de mon…
16:00 Les virtuoses
16:00 Les aveux de l’innocent
18:00 She’s so Lovely
18:15 En chair et en os
17:45 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
20:00 Le rêve de Gabriel
20:15 En chair et en os
19:45 L.A. Confidential
20:00 Le cousin
22:15 Les virtuoses
22:30 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
LIÈGE · HUY · NAMUR
8 600 FB
DEMANDEZ
NOTRE
22 600 FB
MERCREDI 14 JANVIER
CATALOGUE
14:15 Le cousin
14:30 La flèche bleue
14:00 La souris du père Noël
14:00 Chinese Box
16:15 Le rêve de Gabriel
15:00 Les virtuoses
16:15 Marius et Jeannette
18:00 Le mariage de mon…
17:30 On connaît la chanson
18:15 En chair et en os
17:15 Le cousin
20:00 She’s so Lovely
20:00 On connaît la chanson
20:30 Marius et Jeannette
20:00 Le cousin
22:30 On connaît la chanson
22:30 En chair et en os
22:15 Le cousin
14:00 Les virtuoses
14:00 Marius et Jeannette
14:15 Le cousin
16:05 Le destin
16:15 En chair et en os
16:00 Les aveux de l’innocent
18:35 She’s so Lovely
18:15 En chair et en os
17:45 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
20:35 Vive la république!
20:15 Les virtuoses
20:00 Nowhere
20:00 Le cousin
22:30 En chair et en os
21:45 L.A. Confidential
22:15 Le cousin
1998
Les petits plaisirs font
JEUDI 15 JANVIER
les grands bonheurs !
DU VENDREDI 16 JANVIER AU JEUDI 22 JANVIER
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 16 JANVIER
45 galerie Pont d’Avroy 4000 Liège · 04/223.65.77
157 rue Puits-en-Sock 4020 Liège · 04/342.82.41
1 place St-Séverin 4500 Huy · 085/23.65.76
DU VENDREDI 23 JANVIER AU JEUDI 29 JANVIER
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 23 JANVIER
14:00 On connaît la chanson
14:00 Chinese Box
14:15 Le cousin
14:15 On connaît la chanson
16:05 Les virtuoses
15:30 On connaît la chanson
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Le cousin
16:00 Marius et Jeannette
17:45 She’s so Lovely
17:15 On connaît la chanson
18:15 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
20:15 Soirée Flamenco
17:15 On connaît la chanson
18:00 En chair et en os
17:00 L.A. Confidential
20:00 On connaît la chanson
20:00 On connaît la chanson
20:30 En chair et en os
20:00 Le cousin
Flamenco + spectacle flamenco
20:00 On connaît la chanson
20:00 Marius et Jeannette
19:45 Les virtuoses
22:15 L.A. Confidential
22:15 On connaît la chanson
22:30 Nowhere
22:15 Le cousin
de Sofia Yero Y Grupo
22:15 On connaît la chanson
22:15 En chair et en os
22:00 Le cousin
14:15 On connaît la chanson
14:00 Les virtuoses
14:00 En chair et en os
16:15 Nowhere
16:00 Le cousin
SAMEDI 17 JANVIER
14:00 La flèche bleue
SAMEDI 24 JANVIER
14:00 On connaît la chanson
14:00 Les virtuoses
14:15 Le cousin
16:15 En chair et en os
15:45 Le mariage de mon…
14:00 Chinese Box
16:05 The Full Monty
17:45 Les aveux de l’innocent
17:15 On connaît la chanson
18:15 Les virtuoses
17:15 Le cousin
18:00 Le goût de la cerise
17:15 On connaît la chanson
18:00 Marius et Jeannette
18:15 En chair et en os
20:00 On connaît la chanson
20:00 On connaît la chanson
20:30 Marius et Jeannette
20:00 Le cousin
20:00 On connaît la chanson
20:00 On connaît la chanson
20:00 Les virtuoses
20:15 En chair et en os
+ récital de Monique Lefèbvre
22:15 On connaît la chanson
22:30 En chair et en os
22:15 Le cousin
22:15 The Full Monty
22:15 On connaît la chanson
22:30 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
14:15 On connaît la chanson
14:00 En chair et en os
14:00 Flamenco
16:00 Marius et Jeannette
16:00 Le cousin
DIMANCHE 18 JANVIER
DIMANCHE 25 JANVIER
14:00 La flèche bleue
14:00 On connaît la chanson
14:00 Marius et Jeannette
15:45 On connaît la chanson
16:30 On connaît la chanson
16:00 En chair et en os
14:00 La flèche bleue
15:45 On connaît la chanson
18:00 Les virtuoses
17:15 Le cousin
18:05 The Full Monty
17:00 On connaît la chanson
18:00 Les virtuoses
18:15 Flamenco
19:45 On connaît la chanson
20:15 En chair et en os
20:00 Le cousin
20:00 Le goût de la cerise
19:30 On connaît la chanson
20:15 Marius et Jeannette
20:15 Le cousin
22:00 On connaît la chanson
22:15 Nowhere
22:15 Le cousin
21:45 On connaît la chanson
22:15 En chair et en os
22:30 Nowhere
14:15 On connaît la chanson
14:00 Les virtuoses
14:00 Le cousin
16:15 Marius et Jeannette
16:15 Flamenco
18:00 Le destin
20:35 On connaît la chanson
14:15 Le cousin
LUNDI 19 JANVIER
LUNDI 26 JANVIER
14:15 Les virtuoses
14:00 Marius et Jeannette
14:15 Le cousin
16:00 En chair et en os
15:45 Le destin
16:00 The Full Monty
18:15 She’s so Lovely
17:00 On connaît la chanson
18:00 Marius et Jeannette
17:15 Le cousin
18:00 On connaît la chanson
17:15 On connaît la chanson
18:15 Les virtuoses
18:15 En chair et en os
20:15 On connaît la chanson
19:45 Les virtuoses
20:00 En chair et en os
20:00 Le cousin
20:15 Le goût de la cerise
20:00 On connaît la chanson
20:30 En chair et en os
20:15 Le cousin
22:00 On connaît la chanson
22:00 Nowhere
22:15 Le cousin
22:15 On connaît la chanson
22:30 Nowhere
22:30 Flamenco
14:15 On connaît la chanson
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Flamenco
16:00 Les virtuoses
16:00 Le cousin
MARDI 20 JANVIER
MARDI 27 JANVIER
14:00 Marius et Jeannette
14:15 Le cousin
16:00 Le mariage de mon…
15:30 En chair et en os
16:00 Les virtuoses
18:00 Les aveux de l’innocent
17:30 On connaît la chanson
18:15 Nowhere
17:15 Le cousin
18:15 The Full Monty
17:15 On connaît la chanson
18:15 En chair et en os
18:15 Nowhere
20:00 She’s so Lovely
20:00 On connaît la chanson
20:15 En chair et en os
20:00 Le cousin
20:15 Le goût de la cerise
20:00 On connaît la chanson
20:15 Marius et Jeannette
20:00 Flamenco
22:15 Les virtuoses
22:15 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
22:15 On connaît la chanson
22:15 En chair et en os
22:00 Le cousin
14:15 On connaît la chanson
14:00 Marius et Jeannette
14:00 Le cousin
16:00 Les virtuoses
16:15 Flamenco
16:00 On connaît la chanson
MERCREDI 21 JANVIER
14:15 La flèche bleue
MERCREDI 28 JANVIER
14:15 On connaît la chanson
14:00 Nowhere
14:15 Le cousin
15:45 En chair et en os
16:00 On connaît la chanson
14:00 La flèche bleue
15:45 Le destin
18:15 Le mariage de mon…
17:15 Marius et Jeannette
17:45 Les virtuoses
17:15 Le cousin
18:15 On connaît la chanson
17:15 On connaît la chanson
18:15 Marius et Jeannette
18:15 En chair et en os
20:30 Les courts sont gay
20:00 On connaît la chanson
20:15 En chair et en os
20:00 Le cousin
20:35 The Full Monty
20:00 On connaît la chanson
20:15 Le cousin
20:15 En chair et en os
22:15 Marius et Jeannette
22:15 Nowhere
22:15 Le cousin
22:15 On connaît la chanson
22:30 Flamenco
22:15 En chair et en os
14:15 Marius et Jeannette
14:00 Flamenco
14:15 L.A. Confidential
Ciné-club Imago
JEUDI 22 JANVIER
JEUDI 29 JANVIER
14:00 Les virtuoses
14:00 Marius et Jeannette
14:15 Le cousin
16:00 En chair et en os
16:00 On connaît la chanson
16:00 Les virtuoses
16:00 Chinese Box
18:15 Vive la république!
17:00 On connaît la chanson
18:00 Nowhere
17:15 Le cousin
18:05 Le goût de la cerise
17:15 On connaît la chanson
18:15 Nowhere
17:15 Le cousin
20:15 On connaît la chanson
19:45 En chair et en os
20:00 Chinese Box
20:00 Le cousin
20:00 On connaît la chanson
20:00 En chair et en os
20:00 Les virtuoses
19:45 Flamenco
21:45 On connaît la chanson
22:15 Marius et Jeannette
22:15 Le cousin
22:00 On connaît la chanson
22:15 Marius et Jeannette
21:45 Le cousin
a g e n d a
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
sam 3 janvier à 22 h 00
mar 6 janvier à 18 h 00
Parc
Parc
■ SHE’S SO LOVELY
de N. Cassavetes, USA, 1997, 1 h 40, VO
ven 9 janvier à 22 h 15
sam 10 janvier à 20 h 00
mar 13 janvier à 18 h 00
mer 14 janvier à 20 h 00
jeu 15 janvier à 18 h 35
ven 16 janvier à 17 h 45
lun 19 janvier à 18 h 15
mar 20 janvier à 20 h 00
C’est des canailles ! en concert au Parc le 29 novembre 1997
■ L’ANGUILLE
p. 4
de S. Imamura, Japon, 1997, 1 h 57, VO
sam 27 décembre à 16 h 45
Churchill
lun 29 décembre à 18 h 00
Churchill
■ LES AVEUX DE L’INNOCENT
p. 6
de J. Améris, France, 1996, 1 h 30
ven 2 janvier à 18 h 00
Churchill
lun 5 janvier à 18 h 20
Churchill
mar 6 janvier à 14 h 00
Churchill
mar 6 janvier à 20 h 00
Churchill
jeu 8 janvier à 16 h 15
Churchill
ven 9 janvier à 18 h 30
Churchill
sam 10 janvier à 18 h 00
Churchill
mar 13 janvier à 16 h 00
Churchill
jeu 15 janvier à 16 h 00
Churchill
sam 17 janvier à 17 h 45
Parc
mar 20 janvier à 18 h 00
Parc
■ BALTO
p. 14
de S. Wells, USA, 1996, 1 h 17, Version française
ven 26 décembre à 15 h 15
Churchill
mer 31 décembre à 14 h 00
Parc
■ BEAN version française
p. 5
de M. Smith, Grande-Bretagne, 1997, 1 h 30,
Version française
sam 27 décembre à 16 h 00
Parc
mar 30 décembre à 16 h 00
Parc
Parc
jeu 1er janvier à 16 h 05
ven 2 janvier à 16 h 00
Parc
mer 7 janvier à 14 h 00
Parc
■ BEAN version originale
p. 5
de M. Smith, Grande-Bretagne, 1997, 1 h 30, VO
sam 27 décembre à 18 h 00
Parc
ven 2 janvier à 22 h 05
Parc
jeu 8 janvier à 16 h 00
Parc
■ CHINESE BOX
p. 4
de W. Wang, USA/Japon, 1997, 1 h 49, VO
anglaise
ven 26 décembre à 16 h 00
Churchill
ven 26 décembre à 20 h 15
Churchill
sam 27 décembre à 22 h 15
Churchill
dim 28 décembre à 14 h 00
Churchill
dim 28 décembre à 20 h 00
Churchill
lun 29 décembre à 22 h 30
Churchill
mer 31 décembre à 14 h 00
Churchill
er janvier à 17 h 30
Churchill
jeu 1
dim 4 janvier à 14 h 00
Churchill
lun 5 janvier à 16 h 15
Churchill
mer 7 janvier à 14 h 00
Churchill
jeu 8 janvier à 18 h 00
Churchill
ven 9 janvier à 14 h 00
Churchill
dim 11 janvier à 17 h 15
Churchill
lun 12 janvier à 22 h 15
Churchill
mer 14 janvier à 14 h 00
Churchill
ven 16 janvier à 14 h 00
Churchill
jeu 22 janvier à 20 h 00
Churchill
sam 24 janvier à 14 h 00
Parc
jeu 29 janvier à 16 h 00
Parc
■ LES COURTS SONT GAY
durée approximative 1 h 20
mer 21 janvier à 20 h 30
p. 7
Parc
■ LE COUSIN
de A. Corneau, France, 1997, 1 h 52
du vendredi 26 décembre
au jeudi 29 janvier au Churchill
p. 3
■ DE BEAUX LENDEMAINS
de A. Egoyan, Canada, 1997, 1 h 50, VO
ven 26 décembre à 17 h 35
mar 30 décembre à 20 h 15
ven 2 janvier à 17 h 45
lun 5 janvier à 16 h 00
p. 4
Parc
Parc
Parc
Parc
■ LE DESTIN
p. 4
de Y. Chahine, France-Egypte, 1997, 2 h 15, VO
lun 29 décembre à 20 h 30
Parc
mer 31 décembre à 17 h 15
Parc
sam 3 janvier à 17 h 15
Parc
mar 6 janvier à 20 h 15
Parc
mer 7 janvier à 16 h 00
Parc
ven 9 janvier à 17 h 30
Parc
dim 11 janvier à 18 h 00
Parc
lun 12 janvier à 20 h 00
Parc
jeu 15 janvier à 16 h 05
Parc
dim 18 janvier à 18 h 00
Parc
lun 19 janvier à 15 h 45
Parc
mer 28 janvier à 15 h 45
Parc
■ EN CHAIR ET EN OS
de P. Almodovar, Espagne, 1997, 1 h 39, VO
sam 3 janvier à 20 h 00
dim 4 janvier à 18 h 15
mer 7 janvier à 20 h 15
jeu 8 janvier à 20 h 30
du vendredi 9 janvier
au jeudi 29 janvier au Churchill
■ L’ENVOLEE SAUVAGE
de C. Ballard, USA, 1997, 1 h 47,
Version française
dim 28 décembre à 15 h 15
mar 30 décembre à 14 h 00
jeu 1er janvier à 14 h 00
Flamenco
■ FLAMENCO
p. 6
de Carlos Saura, Espagne, 1997, 1 h 40, VO
ven 23 janvier à 20 h 15
Parc
Film Flamenco : + spectacle flamenco de
Sofia Yero Y Grupo
dim 25 janvier à 14 h 00
Churchill
dim 25 janvier à 18 h 15
Churchill
lun 26 janvier à 16 h 15
Churchill
lun 26 janvier à 22 h 30
Churchill
mar 27 janvier à 14 h 00
Churchill
mar 27 janvier à 20 h 00
Churchill
mer 28 janvier à 16 h 15
Churchill
mer 28 janvier à 22 h 30
Churchill
jeu 29 janvier à 14 h 00
Churchill
jeu 29 janvier à 19 h 45
Churchill
■ LA FLECHE BLEUE
p. 14
dessin animé d’E. D’Alò, Italie, 1996, 1 h 30,
Version française
ven 26 décembre à 15 h 45
Parc
sam 27 décembre à 14 h 15
Parc
dim 28 décembre à 14 h 00
Parc
lun 29 décembre à 14 h 00
Parc
lun 29 décembre à 16 h 00
Parc
mar 30 décembre à 14 h 00
Parc
mer 31 décembre à 14 h 15
Churchill
er
jeu 1 janvier à 14 h 00
Churchill
ven 2 janvier à 14 h 00
Churchill
sam 3 janvier à 14 h 00
Churchill
dim 4 janvier à 14 h 00
Churchill
mer 7 janvier à 14 h 00
Churchill
sam 10 janvier à 14 h 15
Parc
dim 11 janvier à 14 h 00
Parc
mer 14 janvier à 14 h 30
Parc
sam 17 janvier à 14 h 00
Parc
dim 18 janvier à 14 h 00
Parc
mer 21 janvier à 14 h 15
Parc
dim 25 janvier à 14 h 00
Parc
mer 28 janvier à 14 h 00
Parc
■ THE FULL MONTY
de P. Cattaneo, Grande-Bretagne, 1997,
1 h 32, VO
sam 24 janvier à 16 h 05
sam 24 janvier à 22 h 15
dim 25 janvier à 18 h 05
lun 26 janvier à 16 h 00
mar 27 janvier à 18 h 15
mer 28 janvier à 20 h 35
p. 5
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ LE GOUT DE LA CERISE
de A. Kiarostami, Iran, 1997, 1 h 35, VO
sam 24 janvier à 18 h 00
dim 25 janvier à 20 h 00
lun 26 janvier à 20 h 15
mar 27 janvier à 20 h 15
jeu 29 janvier à 18 h 05
■ L.A. CONFIDENTIAL
de C. Hanson, USA, 1997, 2 h 20, VO
ven 26 décembre à 22 h 20
sam 27 décembre à 14 h 00
sam 27 décembre à 19 h 30
dim 28 décembre à 17 h 15
jeu 1er janvier à 22 h 00
lun 5 janvier à 22 h 00
mer 7 janvier à 19 h 30
ven 9 janvier à 22 h 15
dim 11 janvier à 19 h 30
mar 13 janvier à 19 h 45
jeu 15 janvier à 21 h 45
ven 16 janvier à 22 h 15
ven 23 janvier à 17 h 00
jeu 29 janvier à 14 h 15
■ LE MARIAGE
DE MON MEILLEUR AMI
de P. J. Hogan, USA, 1997, 1 h 45, VO
sam 27 décembre à 22 h 00
dim 28 décembre à 18 h 15
mer 31 décembre à 20 h 00
ven 2 janvier à 20 h 00
dim 4 janvier à 20 h 15
dim 11 janvier à 16 h 00
mar 13 janvier à 16 h 00
mer 14 janvier à 18 h 00
sam 17 janvier à 15 h 45
mar 20 janvier à 16 h 00
mer 21 janvier à 18 h 15
p. 3
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
p. 4
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
p. 5
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ MARIUS ET JEANNETTE
de R. Guédiguian, France, 1997, 1 h 42
ven 26 décembre à 20 h 00
sam 27 décembre à 20 h 00
dim 28 décembre à 16 h 00
du lundi 29 décembre
au jeudi 29 janvier au Churchill
■ MONDO
de T. Gatlif, France, 1996, 1 h 20, EA
ven 26 décembre à 14 h 00
mer 31 décembre à 15 h 35
■ NOWHERE
de G. Araki, USA, 1997, 1 h 25, VO
ven 2 janvier à 16 h 15
ven 2 janvier à 20 h 00
sam 3 janvier à 14 h 00
sam 3 janvier à 22 h 20
dim 4 janvier à 22 h 30
lun 5 janvier à 20 h 15
lun 5 janvier à 22 h 30
mar 6 janvier à 18 h 00
mer 7 janvier à 22 h 00
jeu 8 janvier à 20 h 15
ven 9 janvier à 22 h 35
sam 10 janvier à 14 h 00
sam 10 janvier à 22 h 30
dim 11 janvier à 20 h 15
lun 12 janvier à 18 h 15
jeu 15 janvier à 20 h 00
ven 16 janvier à 22 h 30
dim 18 janvier à 22 h 15
lun 19 janvier à 22 h 00
mar 20 janvier à 18 h 15
mer 21 janvier à 14 h 00
mer 21 janvier à 22 h 15
jeu 22 janvier à 18 h 00
sam 24 janvier à 16 h 15
dim 25 janvier à 22 h 30
lun 26 janvier à 22 h 30
mar 27 janvier à 18 h 15
jeu 29 janvier à 18 h 15
p. 11
Parc
Parc
Parc
p. 14
Parc
Parc
p. 6
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
■ ON CONNAIT LA CHANSON p. 16
d’A. Resnais, France, 1997, 2 h 00
mer 14 janvier à 17 h 30
Churchill
mer 14 janvier à 20 h 00
Churchill
mer 14 janvier à 22 h 30
Churchill
ven 16 janvier à 14 h 00
Churchill
ven 16 janvier à 15 h 30
Parc
ven 16 janvier à 17 h 15
Churchill
ven 16 janvier à 20 h 00
Parc
ven 16 janvier à 20 h 00
Churchill
ven 16 janvier à 22 h 15
Churchill
sam 17 janvier à 14 h 00
Churchill
sam 17 janvier à 17 h 15
Churchill
sam 17 janvier à 20 h 00
Churchill
sam 17 janvier à 20 h 00 au Parc
+ récital de Monique Lefèbvre
sam 17 janvier à 22 h 15
Churchill
dim 18 janvier à 14 h 00
Churchill
dim 18 janvier à 15 h 45
Parc
dim 18 janvier à 16 h 30
Churchill
dim 18 janvier à 19 h 45
Churchill
dim 18 janvier à 20 h 35
Parc
dim 18 janvier à 22 h 00
Churchill
lun 19 janvier à 17 h 00
Churchill
lun 19 janvier à 20 h 15
Parc
lun 19 janvier à 22 h 00
Churchill
mar 20 janvier à 17 h 30
Churchill
mar 20 janvier à 20 h 00
Churchill
mer 21 janvier à 14 h 15
Churchill
mer 21 janvier à 16 h 00
Parc
mer 21 janvier à 20 h 00
Churchill
jeu 22 janvier à 16 h 00
Parc
jeu 22 janvier à 17 h 00
Churchill
jeu 22 janvier à 20 h 15
Parc
jeu 22 janvier à 21 h 45
Churchill
ven 23 janvier à 14 h 15
Churchill
ven 23 janvier à 17 h 15
Churchill
ven 23 janvier à 20 h 00
Churchill
ven 23 janvier à 22 h 15
Churchill
sam 24 janvier à 14 h 15
Churchill
sam 24 janvier à 17 h 15
Churchill
sam 24 janvier à 20 h 00
Parc
sam 24 janvier à 20 h 00
Churchill
sam 24 janvier à 22 h 15
Churchill
dim 25 janvier à 14 h 15
Churchill
dim 25 janvier à 15 h 45
dim 25 janvier à 17 h 00
dim 25 janvier à 19 h 30
dim 25 janvier à 21 h 45
lun 26 janvier à 14 h 15
lun 26 janvier à 17 h 15
lun 26 janvier à 18 h 00
lun 26 janvier à 20 h 00
lun 26 janvier à 22 h 15
mar 27 janvier à 14 h 15
mar 27 janvier à 16 h 00
mar 27 janvier à 17 h 15
mar 27 janvier à 20 h 00
mar 27 janvier à 22 h 15
mer 28 janvier à 14 h 15
mer 28 janvier à 17 h 15
mer 28 janvier à 18 h 15
mer 28 janvier à 20 h 00
mer 28 janvier à 22 h 15
jeu 29 janvier à 17 h 15
jeu 29 janvier à 20 h 00
jeu 29 janvier à 22 h 00
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
■ LE PATIENT ANGLAIS
de A. Minghella, USA, 1997, 2 h 41, VO
jeu 1er janvier à 20 h 15
dim 4 janvier à 15 h 05
lun 5 janvier à 20 h 00
■ LE REVE DE GABRIEL
de A. Lévy-Morelle, Belgique, 1997, 1 h 23
sam 3 janvier à 15 h 30
lun 5 janvier à 18 h 15
mer 7 janvier à 18 h 30
mar 13 janvier à 20 h 00
mer 14 janvier à 16 h 15
p. 7
Parc
Parc
Parc
p. 7
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ ROMEO ET JULIETTE
p. 7
de B. Luhrmann, Australie/USA, 1997, 2 h 00, VO
mar 30 décembre à 18 h 00
Parc
Parc
jeu 1er janvier à 18 h 00
p. 5
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
Parc
■ LA SOURIS DU PERE NOËL
p. 14
dessin animé de V. Monluc, France, 35 minutes
ven 26 décembre à 14 h 00
Churchill
sam 27 décembre à 14 h 00
Churchill
dim 28 décembre à 14 h 00
Churchill
dim 28 décembre à 16 h 15
Churchill
lun 29 décembre à 14 h 00
Churchill
lun 29 décembre à 16 h 00
Churchill
mar 30 décembre à 14 h 00
Churchill
mar 30 décembre à 16 h 15
Churchill
mer 31 décembre à 14 h 00
Churchill
jeu 1er janvier à 14 h 00
Churchill
Churchill
jeu 1er janvier à 16 h 30
ven 2 janvier à 15 h 00
Parc
sam 3 janvier à 14 h 30
Parc
dim 4 janvier à 14 h 00
Parc
dim 11 janvier à 14 h 00
Churchill
mer 14 janvier à 14 h 00
Churchill
■ LA VIE DE JESUS
de B. Dumont, France, 1997, 1 h 36
ven 26 décembre à 18 h 15
dim 28 décembre à 22 h 15
lun 29 décembre à 13 h 45
mar 30 décembre à 18 h 15
mer 31 décembre à 18 h 20
sam 3 janvier à 18 h 00
dim 4 janvier à 18 h 15
mar 6 janvier à 18 h 00
jeu 8 janvier à 22 h 30
sam 10 janvier à 16 h 00
lun 12 janvier à 18 h 00
p. 4
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Parc
■ LES VIRTUOSES
de M. Herman, Grande-Bretagne, 1997,
1 h 47, VO
du vendredi 26 décembre
au jeudi 29 janvier au Churchill
p. 3
■ VIVE LA REPUBLIQUE !
de E. Rochant, France, 1997, 1 h 30
sam 10 janvier à 18 h 00
lun 12 janvier à 16 h 15
jeu 15 janvier à 20 h 35
jeu 22 janvier à 18 h 15
p. 5
■ VOLTE FACE
de J. Woo, USA, 1997, 2 h 19, VO
ven 26 décembre à 22 h 00
lun 29 décembre à 17 h 45
■ WESTERN
de M. Poirier, France, 1997, 2 h 14
dim 28 décembre à 20 h 15
mar 6 janvier à 15 h 30
jeu 8 janvier à 17 h 45
Parc
Parc
Parc
Parc
p. 4
Parc
Parc
p. 4
Parc
Parc
Parc
On connaît la chanson
POUR LES FÊTES… CASSETTES VIDÉO
en vente au Churchill
Microcosmos, When Night is Falling, Encore, Tampopo, Les rendez-vous de Paris,
Anges et insectes, The Doom Generation, Matador, Raining Stones…
L’homme qui plantait des arbres, Le roi et l’oiseau…
Les rues de Liège (1957 - 1997)
A la caisse également :
le CD de la musique du film Le destin,
le nouveau CD de Christiane Stefanski : Sawoura
p. 16
Parc
Parc
Parc
Parc
p. 14
Churchill
Churchill
Parc
Haute-École
Léon Eli Troclet
Province de Liège
(Isis - Esej - Beeckman)
le passeport donnant droit à
une réduction à 140 F est
valable au Churchill pour
Les virtuoses, On connaît la
chanson + un film au choix.
« Je suis victime d’une effroyable
erreur d’interprétation médicale… » hurle Robert Verjus.
«… Pourtant, j’ai lu tout Dolto,
trois fois… « balbutie-t-il à l’infirmière avant de sombrer dans un
sommeil chimique.
Un spectacle d’humour sur la paternité. Un texte de Jean Koerver, qui le joue,
et Luc Jaminet, qui le met en scène
Dramaturgie : Jean Lambert
THÉÂTRE DE L’ETUVE
12, rue de l’Etuve
4000 Liège
Du 14 au 31 janvier 98
Les mercredis, vendredis
et samedis à 20 h 30
Infos : 04/222 06 96 - 222 02 15
Location : Infor-Spectacles - 04/222 11 11
JAZZ
à L’AGORA
PHILIP CATHERINE
avec
Bert JORIS · trompette
et
Hein VAN DE GEYN · contrebasse
LE SAMEDI 17 JANVIER À 20 H 30
PRIX D’ENTRÉE : 400 FB · PRÉVENTE : 300 FB (jusqu’au 15 janvier)
RÉSERVATIONS : Centre Interculturel Agora, 73 rue Vivegnis 4000 Liège
Tél. 04/227.21.89 - 228.07.72
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE ONZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Marius et Jeannette
La carte de membre
Parc - Churchill 1998 est arrivée
Prix : 70 F
▲ Ce grand type en salopette rouge
qui traîne la patte et se trimballe avec
un fusil à lunette est payé pour garder
un champ de ruines, un souvenir d’usine, une ancienne cimenterie. Cette
petite brune vêtue de jeans qui escalade la clôture est venue piquer
quelques pots de peinture à l’abandon
dans un coin. Marius intercepte
Jeannette. Il lui demande ses papiers.
Elle le traite de « fasciste ». Mais il flotte d’emblée, dans cette courte scène
qui « lance » le film, quelque chose
qui atténue la tension, qui dédramatise la situation. Une connivence d’attitudes, de langage, de milieu. Ils sont
du même monde, Marius et Jeannette,
celui que Robert Guédiguian raconte
avec de tous petits moyens et des trésors d’attention depuis des années, et
dans ce monde-là, si on s’engueule, si
on s’affronte, il y a des chances qu’on
fasse ensuite un bout de route
ensemble…
[…]
Marius et Jeannette est un conte,
une romance populaire, comme
Guédiguian l’annonce dès le générique. Il sera beaucoup question de
bonheur, dans ce film. De la reconquête du bonheur par deux êtres que
la vie a passablement éprouvés. Mais
le cinéaste, loin de s’arracher à la réalité, s’y enracine. A L’Estaque, le quartier où il est né, et le décor de tous ses
films, on vit aujourd’hui avec le chômage, l’ombre de Le Pen et les
menaces de l’intégrisme. Et c’est au
moins aussi important que de réussir
▲ La carte de membre est individuelle.
Elle permet de recevoir L’Inédit à
domicile pendant un an.
Elle donne droit à une réduction
sur le prix des places, au Parc et au
Churchill.
▲ Elle est disponible au Parc et au
Churchill.
Même si vous recevez encore le
journal, n’oubliez pas de nous laisser
▲ Avec des analyses, des suggestions
pédagogiques, des propositions d'animations, des activités concrètes à
mener avec des élèves…
Une autre manière de découvrir le
cinéma avec des jeunes spectateurs.
Le catalogue décrivant l'ensemble des titres peut être obtenu gratuitement sur simple
demande.
POUR TOUT RENSEIGNEMENT :
Les Grignoux : 02 / 222 27 78
NOUVEAUTÉ :
La carte de membre n’est plus
obligatoire au Parc mais elle offre
de sérieux avantages !
Prix des places
▲ A partir du 1er janvier 1998, le prix des places au Parc est aligné sur celui du
Churchill.
un bon aïoli ou de surmonter une
défaite de l’OM. Bref, ce « conte » est
très contemporain et pas banal. Du
rêve va se greffer sur cette réalité-là,
et de la plus emballante façon qui soit :
simplement, comme si cela allait de
soi, comme s’il était naturel de « réen-
Dossiers pédagogiques : SACRÉ
Plus de quatre-vingts dossiers
consacrés à des films récents
votre adresse afin
que nous puissions continuer à vous
adresser le journal L’Inédit.
chanter le monde », selon le vœu
déclaré du cinéaste.
Télérama
de Robert Guédiguian ■ France, 1997, 1 h 42
■ Avec Ariane Ascaride, Gérard Meylan,
Pascale Roberts, Jean-Pierre Darroussin,
Frédérique Bonnal ■ PARC\CHURCHILL
CHARLEMAGNE !
AVEC
carte de membre
SANS
carte de membre
■ Séance normale
175 F
200 F
■ – 21 ans, sur présentation
de la carte d’identité.
160 F
175 F
■ Pour tous, du lundi
au vendredi.
Non férié avant 18 heures
160 F
175 F
L’Inédit
dans sa boîte
aux lettres.
Abonnement 10 séances, non nominatif, valable pour toutes séances : 1 600 F
Groupe scolaire (réservation souhaitée au 04/222.27.78) :140 F par personne.
N.B.
Seule, la carte de membre permet d’obtenir une réduction.
Aucune autre carte ne permet cet avantage !
L’ABONNEMENT
NON NOMINATIF 10 SÉANCES
▲ Illimité dans
le temps, il permet d’entrer
pour 160 F
(seul ou à plusieurs).
Il est valable
au Parc et au
Churchill… été
comme hiver !
Il est pour
nous une aide
appréciable…
et il vous donne
l’assurance
d’entrer au prix
le plus bas. Pour
les fêtes, pensez à offrir un abonnement (1 600 F), ou des places-cadeaux
(175 F/place) valables au Parc ou au Churchill pour une séance au choix.
La place-cadeau :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DOUZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Samedi 17 janvier à 20 heures au cinéma LeParc
Soirée : « En français dans le texte »
Récital de MONIQUE LEFÈBFRE
accompagnée de Josse DAUBY (piano)
précédé du film On connaît la chanson d’Alain Resnais
■ Prévente : 270 FB (Churchill – Parc – Café du Parc – Fnac (+ 30 FB)) ■ Le jour même : 300 FB
■ Avec l’aide des Affaires Culturelles de la Province de Liège
Mercredi 14 janvier - Café L’escalier
A l’occasion des premières projections de
On connaît la chanson
au Churchill
L’ESCALIER
TOUT EN FRANÇAIS
MONIQUE
LEFÈBVRE :
l’art de réinventer
la chanson
« Soirée musicale exclusivement française »
1 verre offert au coffee de l’Escalier
(1er étage : 2 niveaux !) à tous les spectateurs de la séance
du mercredi 14 janvier à 20 heures
par Christian Legrève*
▲ Ça alors. Ça marche ! De la chanson, simplement. Elle chante, quoi.
Non pas, lamentation connue, de la
bonne-vraie-chanson-de-qualité-loindes-ritournelles-qu’on-nous-inflige-quotidiennement-à-la-radio ! Non, non,
pas loin, juste à côté. Dans la vie. Là,
sous votre nez. Ça vous pète à la figure et ça pète de santé. C’est d’aujourd’hui. On comprend tout !
Et pourtant, elle n’a peur de rien, ni
de personne. Elle te me vous réinvente
les plus grands, les plus statufiés
(Brassens, Ferré, Perret, Vian, Barbara,
Lafaille). Elle les réchauffe entre ses
bras. Elle leur prête son souffle.
Elle ne vous lâche pas une minute.
Elle vous flingue d’un regard assassin,
elle vous ressuscite d’une œillade raco-
25 % de réduction sur tous les CD « Français »
au Misere Record (boutique de CD d’occasion au 1er étage du café)
L’Escalier rue Saint-Jean-en-Isle, dans le Carré à Liège
leuse. Putain, amante, maman, gamine, sorcière.
A côté, la tenant par la main (?), Josse
Dauby au piano. Accompagnement dense,
vibrant, plein d’énergie. Timide à souhait,
maladroit juste ce qu’il faut, attentif,
empressé. Le complice idéal.
Monique Lefèbvre réinvente l’art de la
chanson. Suivez-la et laissez-vous faire.
NUIT DU COURT
Samedi 31 janvier à 22 heures
au cinéma Le Parc
* Auteur-compositeur-interprète (Encore un
dimanche)
A l’occasion de l’avant-première
de En chair et en os
d’Almodovar
AU CAFÉ DU PARC
Samedi 3 janvier à 22 heures
Grupo
« Los Mismos »
Chansons
populaires
espagnoles
▲
Jose CAMU (guitare + chant)
▲
Juan CAMU (Clavier + chant)
▲
Paco GARCIA (batterie + chant)
▲
Luis FERNANDEZ
(guitare basse + chant)
■ Entrée : 150 FB
■ Gratuit pour les spectateurs de
En chair et en os de Pedro Almodovar
■ Avec l’aide des Affaires Culturelles
de la Province de Liège
HAIN
PROC AMME
R
PROG
En direct du Festival de Bruxelles
de 22 heures à 2 heures du matin
Une sélection des meilleurs courts métrages
réalisés récemment et choisis dans les meilleurs
festivals de films courts.
ORGANISATION : Festival International du Film de Bruxelles
■ PRÉVENTE : 300 F (Parc – Café du Parc – Churchill – Fnac (+ 30 F))
■ Le jour même : 350 F
L’association
des écoles de devoirs
en Province de Liège
recherche marraines
et/ou répétiteurs bénévoles
pour aide scolaire
dans le primaire
et/ou le secondaire
7 rue Stéphany 4000 Liège (04) 223.69.07
ALMODOVAR
à la Médiathèque :
En CD’s :
La fleur mon secret
YF 5534
Kika
YK 3440
Talons aiguilles
YT 0630
Attache-moi !
YT 4886
(ainsi que diverses anthologies et compilations).
En vidéo :
Femmes au bord de la crise de nerfs
VF 1430
(id. En VO/Sous-titres français)
VF 1431
Kika
VK 2858
Attache-moi !
VA 7458
Le Labyrinthe des passions
VL 0165
(VO/Sous-titres français)
La loi du désir (VO/ Sous-titres Nl.)
VL 850
(id. En VO/non sous-titrée)
VL 0851
Matador
VM 1208
(id. En VO/ Sous-titres français.)
VM 1209
Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier
(VO/ Sous-titres français)
VP 1706
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? VQ 7995
(VO/ Sous-titres français)
Talons aiguilles
VT 0660
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TREIZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
HAIN
PROC AMME
R
G
O
PR
Vendredi 30 janvier 20 h 15 au Cinéma Le Parc
Une soirée en Sibérie
RÉCITAL CHIRGILCHIN
Trio Touva de Sibérie
Ondar Mongun-Ool (morin-khuur) - Aidysmaa Kandan (chant et tungur) - Tamdyn Aldar (igil)
suivi de la projection unique
de FEW OF US de Sharunas Bartas
Prévente : 350 FB Churchill – Parc – Café du Parc – Fnac (+ 30 FB) ■ Le jour même : 400 FB
Une sélection des Jeunesses Musicales de Liège
Avec l’aide des Affaires Culturelles de la Province de Liège
▲ Les Touvas de Sibérie, au nombre
de 200 000, vivent généralement de
l’élevage de bovins, de moutons et de
chèvres, dans les plaines, les steppes,
la taïga ou les montagnes.
Le Touva prend ses racines dans la
langue Turkic des Uighour.
Leur religion mêle les croyances
chamaniques anciennes au lamaïsme
tibétain apporté au 17 e siècle de
Mongolie.
Le trio Chirgilchin, fondé dans le
courant de l’année 1996, est un groupe de jeunes musiciens Touva (deux
hommes et une femme) qui ont entre
18 et 20 ans. L’ensemble explore, au
travers de cette musique majestueuse
et de cet incroyable chant diphonique,
les expressions de ce peuple éleveur
des steppes d’Asie Centrale.
On se rend compte que la très jeune
génération prend son envol. C’est sans
doute le meilleur message de leur nouveau CD, dont on repère immédiate-
▲ Le cinéma, est-ce bien sérieux? La
question revient lancinante de la part
de certains enseignants, de certaines
directions ou de certains parents. Il ne
suffit pas en effet de présenter un film
à des élèves lors d’une séance réservée pour transformer cette projection
en matinée « scolaire » : cette séance
ne sera qu’un moment de distraction
si elle ne connaît pas un prolongement
en classe sous forme de discussion, de
réflexion ou d’analyse de ce qu’on
vient de voir. Pour tous les films que
Les Palmes de M. Schutz
ment l’irréprochabilité de la qualité de
jeu et de chant.
Lorsqu’on écoute ces voix basses
et vibrantes pousser les harmoniques,
jouer cette espèce de guimbarde naturelle qu’est le chant khoomei, ou la
gravité majestueuse de morin-khuur,
le violoncelle des steppes, on ne peut
s’empêcher de penser à l’âge des musiciens. Il est des pays où la tradition se
porte bien, de façon naturelle tout en
permettant aux musiciens d’en vivre et
de la partager avec le monde entier.
Few of us
Babe
Un conte pour les petits
▲ Le cinéaste lituanien Sharunas
Bartas a filmé les Tofolars, un peuple
des confins de la Mongolie. Il a aussi
filmé le bruit du vent, de l’eau, la malédiction du temps, la majesté des forêts
avec une exigence terrible qui parvient
à nous bouleverser.
Personne ou presque ne connaît la
région des Saïan (ou Sayan). C’est une
chaîne montagneuse située au fin fond
de l’ex-URSS, aux frontières de la
République de Mongolie. Si peu
connue qu’oubliée, même si vit là le
peuple des Tofolars, ou ce qu’il en
reste : contraints à la sédentarisation,
ils ont pour ainsi dire suicidé leur culture et ils ne subsistent que dans un
seul village par lequel ne transite
jamais personne, sinon les vendeurs
de vodka. Ils n’ont rien, ni meuble ni
outil, et vivent dans leurs cahutes
comme des nomades fixes, suspendus,
▼ Oui, Sharunas Bartas est exigeant,
autant avec lui qu’avec ses spectateurs.
Oui, il y a de l’orgueil dans cette
démarche où seule la durée des plans
fixes crée l’émotion. De l’orgueil, mais
aucune vanité. Aucune affectation. Une
sincérité de chaque instant, au contraire. Et une compassion infinie. Pour
Sharunas Bartas, il est clair que la force
de l’être humain, aussi misérable soitil, c’est d’être indissolublement lié à
l’univers, donc à l’infini. Mais son enfer,
sur cette terre, c’est de ne pas le savoir.
D’où les figures titubantes qui peuplent
nous présentons en matinées scolaires,
nous sommes persuadés de l’utilité
d’un travail pédagogique qui permette aux élèves de revenir sur leur vision
du film : la confrontation des avis, l’utilisation de grilles de lecture, d’instruments d’analyse et de remémoration
comme ceux qui sont proposés dans
nos dossiers pédagogiques permettront
en effet aux élèves de mieux comprendre le film vu, d’y repérer des éléments qui sans cela seraient restés
inaperçus, d’en découvrir le sens pro-
fond, souvent malaisé à expliciter pour
de jeunes spectateurs.
Et ces techniques d’analyse, loin
d’être spécifiques au cinéma, pourront
s’appliquer à d’autres textes comme
des romans où il ne suffit pas non plus
de comprendre des phrases isolées
pour saisir le sens global, et où la compréhension risque de rester superficielle si elle n’est pas aidée par des
outils de réflexion adaptés. Enfin, grâce
à ce travail pédagogique sur des films,
on peut espérer voir les élèves aborder d’autres films ou d’autres textes
plus difficiles ou plus élaborés.
Les films présentés dans le cadre
d’Écran large sur tableau noir en ce
début d’année seront l’occasion, nous
en sommes persuadés, d’explorer avec
les élèves de telles pistes d’analyse et
de réflexion.
hébétés. Sharunas Bartas est venu de
Lituanie, pour les filmer. Pourquoi
eux ? Parce qu’il a eu la chance,
enfant, de se rendre aux Saïan.
Avec leur mauvais alcool, leur mauvais tabac, la musique éraillée et tragiquement belle qu’ils expulsent d’un
accordéon piteux, les Tofolars coulent
une existence muette, absurde et
somptueuse. Ils se laissent filmer dans
tout leur dénuement, leur ivrognerie,
leur splendeur disgraciée. Dents pourries, pièces vides, ronflements,
bagarres. Avec dehors la pluie, ou la
neige, ou la glace. Souvent, on pense
qu’ils ne se rendent même plus compte que Sharunas les filme, qu’ils ont
oublié jusqu’à la caméra.
Olivier Seguret, Libération
De Sharunas Bartas ■ Lituanie, 1996, 1 h 45,
VO ■ Avec Katherina Golubeva, Sergei Tulayev
■ PARC
ses films : trognes à la fois repoussantes et bouleversantes. Silhouettes
murées dans le silence, soudain saisies de violence, comme si elles obéissaient à des stimuli électriques, retombant, brutalement, dans l’apathie.
Bartas filme donc des sons. Des bruits.
La pluie qui cingle. Un chien qui gémit.
Sous sa caméra, un train qui circule au
loin, dans des étendues splendides,
dessine le même parcours que les rides
d’un homme, frère de Dersou Ouzala.
▲ Quel sera le destin de Babe, le petit
cochon g ag né par le fe rmie r
M. Hoggett dans une foire agricole?
Être mangé comme ses congénères ou
devenir le premier cochon « chien »
de berger comme il s’y emploie avec
une gentillesse confondante ? Voila un
conte animalier particulièrement original qui plaira certainement aux
enfants dès l’âge de cinq ou six ans.
Mais ce film pose aussi de multiples
questions sur la place de l’animal dans
notre monde ainsi que le rôle qu’on
lui fait jouer au cinéma, dans les contes
et autres fables. Le dossier consacré à
Babe s’attachera à préciser les relations
souvent contradictoires que nous
entretenons avec le monde animal. Il
fournira également un outil original,
à savoir une suite de trente-deux photogrammes tirés du film qui permettront aux élèves de se remémorer l’histoire racontée. L’instituteur ou l’institutrice pourra ainsi repérer plus facilement les épisodes qui posent des
problèmes de compréhension aux
jeunes enfants et éclaircir avec eux
certains éléments plus complexes
comme les motivations des différents
personnages.
Les Palmes
de M. Schutz
La logique de la découverte
scientifique
▲ Au début du 20e siècle, Pierre et
Marie Curie découvrent le principe de
la radioactivité puis un nouvel élément
atomique, le radium. Sur ce thème
apparemment austère, Claude
Pinoteau a réussi à faire un film léger
où la recherche scientifique prend des
allures d’enquête policière et où ces
êtres de légende que sont devenus les
Curie redeviennent des êtres de chair
et de sang, passionnés par la vie et les
nouveaux domaines scientifiques qu’ils
sont en train d’explorer.
Qu’est-ce que la science? quel est le
rôle de l’expérimentation, des hypothèses, de la confrontation d’idées, du
génie et du hasard dans les découvertes scientifiques ? qu’est-ce qu’une
hypothèse scientifique? une expérience? une confirmation? Le film de
Claude Pinoteau pose toutes ces questions mais n’y répond qu’en partie.
Réflexion et discussion sont ici nécessaires pour mieux comprendre quel
est le sens de la vérité en sciences et
quelles sont les voies pour y parvenir.
Sur tous ces thèmes, le dossier fournira de multiples pistes d’exploitation.
Salut cousin !
personnages et de saisir par euxmêmes le sens symbolique que le réalisateur a voulu donner à son film.
Salut cousin !
Regard sur l’immigration
Cœur de dragon
Cœur de dragon
Un conte médiéval
▲ Un chevalier errant tue les dragons
qui ont, croit-il, corrompu l’âme du
jeune roi dont il devait faire l’éducation. Mais, quand il se retrouve
confronté au dernier des dragons, le
sens de sa mission devient beaucoup
moins évident.
Film d’action, film d’aventures qui
plaira aux enfants du primaire, Cœur
de dragon contient cependant un arrière-plan symbolique qui lui donne son
véritable sens. Le dossier pédagogique
propose tout un travail d’animation
autour de ce film qui devrait permettre
aux jeunes enfants de mieux comprendre les motivations des différents
DATES DE PROJECTION
Pierre Murat, Télérama
STANY Homme c’est pas une vie
Spectacle pour tous à partir de 12 ans
de et avec Luc DUMONT
guidé par Anne Marie LOOP
Imaginé puis abandonné par son auteur
Stany erre parmi les humains depuis des siècles !
Aujourd’hui, il fait ses premiers pas au théâtre…
A Liège Musée d’Art Moderne les 13, 14, 15 janvier 1998 à 20 h 15
A Dinant le 22 janvier, à Marche le 24 janvier 1998
Infos & réservations : Zététique Théâtre 04/227.63.49
AU PARC
AU CHURCHILL
Babe
mercredi 7 janvier à 10 h 00
jeudi 8 janvier à 13 h 30
lundi 12 janvier à 13 h 30
mardi 13 janvier à 10 h 00
Les Palmes
de M. Schutz
lundi 12 janvier à 13 h 30
jeudi 15 janvier à 9 h 30
mardi 20 janvier à 13 h 30
jeudi 22 janvier à 9 h 30
Cœur de dragon
lundi 19 janvier à 13 h 30
mardi 20 janvier à 13 h 30
mardi 27 janvier à 10 h 00
mercredi 28 janvier à 9 h 30
Salut cousin !
mardi 27 janvier à 9 h 30
jeudi 29 janvier à 13 h 30
mardi 3 février à 9 h 30
mercredi 4 février à 9 h 30
Signalons que d’autres séances peuvent être ouvertes en fonction des demandes.
▲ Le cousin du titre est un jeune
Algérien qui débarque pour la première fois en France pour ramener au
pays une valise pleine de vêtements
destinés au commerce de son patron.
Il profite de l’occasion pour rendre visite à son cousin Mok, enfant de la
« deuxième génération », 100 %
Parisien, qui vit dans un quartier populaire et cosmopolite de la capitale.
D’abord fasciné par la « frime » de
Mok, le cousin va peu à peu découvrir une réalité beaucoup moins rose…
À travers le portrait contrasté de
ces deux cousins, le film pose de différentes manières le problème de l’immigration et des difficultés que rencontrent ceux qui sont pris ainsi entre
deux mondes, entre deux cultures,
entre deux styles de vie. Loin des
réponses simplistes, il permet de
prendre conscience des aspirations
contradictoires que nous portons en
nous-mêmes. Le dossier proposera de
prolonger ces différents thèmes en se
basant notamment sur une analyse
plus approfondie des différents personnages.
Les matinées scolaires
du Parc et du Churchill
Pour qui ?
Pour tous les groupes d’élèves
accompagnés d’un enseignant. Il n’y
a pas de minimum fixé.
Comment ?
Il vous suffit de choisir une séance
dans le programme ci-contre et de
faire une réservation (indispensable !)
par téléphone au (04) 222 27 78.
A quel prix ?
▲ 100 F par élève dans l’enseignement secondaire.
▲ 80 F par élève dans le primaire.
▲ Gratuit pour les enseignants.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATORZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La souris
du Père Noël
La flèche bleue
dapté d’un classique de la littérature enfantine italienne de Gianni Rodari, La
flèche bleue est un superbe conte de Noël, sans agressivité… et sans Père Noël.
Le graphisme de Paola Cardoni et la musique de Paolo Conte y apportent un
charme indiscutable. A partir de 4 ans…
A
▲ La flèche bleue est un conte de
Noêl très joli et très inventif, qui reposera les bambins du rythme « speedé »
du Walt Disney de saison.
Dans le monde entier, la nuit du 24
décembre, le Père Noël apporte des
cadeaux. Mais les enfants les plus heureux sont ceux d’Italie, car là-bas,
douze jours après Noël, la bonne vieille
Befana s’envole sur son balai pour
apporter encore des jouets aux enfants
sages. Mais cette année-là, Befana
tombe malade et envoie à sa place le
méchant Docteur Scarafoni, qui lui,
veut vendre les jouets. Et alors, pas de
jouets pour les enfants dont les parents
n’ont pas d’argent ! Les jouets ne sont
pas d’accord et décident d’aller se distribuer eux-mêmes. Une nuit d’aventure commence pour eux, et aussi
pour Francesco, un petit orphelin très
pauvre mais très intelligent, qui avait
demandé en cadeau le merveilleux
train électrique La flèche bleue…
Ce petit bijou est une réussite tant
au niveau du graphisme que de la technique, et repose sur un équilibre réussi entre artisanat et modernité technologique.
Dessin animé d’Enzo D’Alò ■ Italie, 1996,
1 h 30 version française ■ A partir de 4 ans ■
PARC\CHURCHILL
oici un film court (30 minutes) que l’on ne peut
que conseiller pour un « baptême de l’écran ».
Réalisé en pastel – la même technique que Le
bonhomme de neige –, La souris du Père Noël allie la
qualité de l’histoire, la recherche du dessin, la beauté
des couleurs et des décors. Tout est réuni pour que les
enfants dès 3 ans s’offrent un petit coup de poésie et
d’invention merveilleuse. Prix unique : 120 FB
V
▲ Vous avez encore dans la tête les
images merveilleuses du Bonhomme
de neige et les regards éblouis des tout
petits à la sortie des projections.
La souris du Père Noël séduira le
même public. Même si, différence
notable, il y a ici des dialogues.
La souris du Père Noël est un joli
conte dont les images douces racontent les péripétiés de la lettre envoyée
au Père Noêl par le petit Hans
Petersen. Cette lettre a été égarée en
chemin, et lorsqu’elle arrive enfin, les
’adaptation qu’a tentée Tony Gatlif d’une nouvelle de Jean-Marie Le Clézio,
Mondo (publiée en 1978), n’était pas sans risque. En jouant habilement des
possibilités que lui offrait la voix d’un narrateur anonyme, le réalisateur a
pourtant réussi à restituer l’ambiance très particulière, d’une naïveté pure sans
mièvrerie, du texte de Le Clézio
L
Balto
▲ Nous sommes à Nome, en 1925.
Dans cette bourgade perdue au cœur
de l’Alaska, les courses de chien de
traîneau sont la seule distraction. Balto,
un superbe chien- loup rêve de surpasser les champions, tous chiens de
race. Mais la plupart d’entre eux
méprisent ce bâtard mi-husky mi-loup,
à commencer par Steele, leur chef
incontesté. La rivalité entre les deux
bêtes va culminer au moment où il
s’agit de braver l’hiver pour aller chercher les doses de médicament, indispensables pour enrayer l’épidémie de
diphtérie qui décime la petite communauté et menace Rosy.
Basé sur des faits réels survenus au
début de ce siècle, Balto est une belle
et poignante aventure.
de Simon Wells ■ USA, 1996, 1 h 15, Dessin
animé en version française ■ A partir de
4-5 ans ■ PARC
de Tony Gatlif ■ France, 1996, 1 h 20 ■ d’après
la nouvelle de Jean-Marie Le Clézio ■ A partir
de 8-10 ans ■ PARC
de Carroll Ballard ■ USA, 1997, 1 h 50, version
française ■ Avec Jeff Daniels, Anna Paquin,
Dana Delany ■ CHURCHILL\PARC
du 1er janvier 1937 au 31 décembre 1957
du 1er janvier 1937 au 31 décembre 1957
Filmé à hauteur d’enfants, Mondo
s’adresse sans doute aux jeunes spectateurs (à partir de huit ou neuf ans) à
qui il fera découvrir un cinéma poétique et chaleureux, très différent de ce
qui leur est habituellement montré.
Mais les adultes goûteront également
le charme de ce conte sur la part d’enfance que nous gardons chacun au
fond de nous.
Fernand Denis, La Libre Belgique
Willy Antoine, Luc Boulangé, Claudine Denis,
Gérard Denis, Capitaine Longchamp, Luc Navet,
Philippe Ongena, André Stas,
Geneviève Van Der Wielen, Robert Varlez
et Muriel Zanardi
ont le plaisir de vous inviter
à la première biennale
Les pas trop vieux artistes
à la galerie du cinéma Le Parc
22 rue Carpay 4020 Liège
L’exposition est visible du 26 décembre 1997
au 29 janvier 1998 aux heures d’ouverture du café
du cinéma Le Parc de 15 h 00 à 24 h 00
du 1er janvier 1937 au 31 décembre 1957
Mais en même temps, il nous révèle aussi la brutalité, la froide indiffé-
L’envolée sauvage s’inscrit parfaitement dans ce sillon d’histoires très
simples, très humaine, et toujours truf-
fées d’humour. De quoi enchanter tous
les publics.
du 1er janvier 1937 au 31 décembre 1957
Tony Gatlif a réussi avec Mondo
un film poétique qui fait appel à l’innocence de notre regard et bouscule
les préjugés qui, malgré nous, nous
habitent.
▲ Sa mère morte dans un accident de
voiture, la jeune Amy, 13 ans, part au
Canada vivre avec son père qu’elle
connaît peu. Un jour, la gamine sauve
une couvée d’oies et la voici bombardée maman de 17 oisons ! Problème :
les oies sont des oiseaux migrateurs
qui, lorsque vient l’automne, partent
vers le Sud. Le papa d’Amy un excentrique inventeur, va construire un
ULM pour lui permettre d’écoler et
d’accompagner ses protégées dans le
grand voyage.
Carroll Ballard (Un homme parmi
les loups) sait s’y prendre pour donner de l’éclat, du lyrisme, de la somptuosité aux prairies, lacs et forêts de
l’Ontario. Sans parler des époustouflantes séquences aériennes.
rence que trahit notre mode de vie
habituel, l’exclusion dont sont victimes
les plus faibles et les plus démunis.
Dessin animé de Vincent Monluc ■ France,
d’après le conte de Françoise Gaspari, 30 mn
■ A partir de 3 ans ■ CHURCHILL\PARC
L’envolée sauvage
Mondo
▲ Dans une ville du sud de la France
face à la Méditerranée apparaît un jour
Mondo, un gamin d’une dizaine d’années, venu d’on ne sait où et qui parcourt les rues de la cité au hasard des
rencontres : errant, sans famille, sans
abri, ne sachant ni lire ni écrire, il
rayonne pourtant de vie, interpellant
de sa seule présence les habitants trop
pressés ou indifférents de la ville. Sous
son regard, celui d’un être différent,
en marge, innocent et joyeux, se révèlent soudain la beauté du monde quotidien, la chaleur et l’humanité des
êtres qui l’animent. Mais ce moment
de grâce suscité par la venue de cet
enfant sans attaches n’en sera que plus
bref, brisé par la brutalité des hommes
et des règlements qu’ils édictent.
réserves de cadeaux sont vides. Où
trouver le cheval à bascule à la crinière
bleue dont rêve Hans depuis toujours ?
Peut-être chez Elise, la reine des souris, qui glissent des cadeaux sous
l’oreiller des enfants en échange de
leur première dent de lait.
Mais la vieille reine ne veut rien
entendre : Noël est son jour de repos
annuel…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUINZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DES LUMIÈRES ET DES MOTS
DEUX OU TROIS CHOSES
QUE L’ON SAIT D’EUX
A IMER UN CINÉASTE
dont on n’ aurait vu
aucun film relève de la
prétention ou du bluff.
Or, c’est ce qui peut
arriver quand on se plonge dans les
mémoires de Michael Powell, Une vie
dans le cinéma.
« Toute ma vie j’ai aimé l’eau qui
coule... ». C’est ainsi que débute cette
autobiographie fleuve qui nous entraîne sur les rapides d’un siècle de cinéma et nous donne envie de découvrir
des films tels que Le Voyeur, La
Renarde ou Le Narcisse noir qui ne
sont pour la plupart d’entre nous que
des titres peut-être vaguement croisés
au détour des pages d’un dictionnaire du cinéma. Et pourtant, Powell a
une œuvre considérable, riche et
inventive. Né en 1905, il a donc fait
ses premiers pas en même temps que
l’art naissant auquel il s’adonnera sa
vie durant. Rythmé par les différentes
révolutions qui l’animeront, l’avènement du parlant, la découverte de la
couleur, le surgissement de la télévision, ce livre de mémoires est à ranger aux côtés de celui de Capra, de
Renoir, et surtout de Buñuel. Une
même lucidité face au pouvoir de l’argent et une même méfiance devant la
vanité de certains magnats de l’industrie cinématographique. Un égal amour
de son métier qu’il refusera toujours
de qualifier d’art avec un grand A et
une recherche permanente de la jubilation qui en découle. Mais aussi, ce
qui est indispensable dans ce type d’ouvrage, une écriture belle, à la fois précise et enthousiaste, rapide et pétillante, au service d’un texte où anecdotes
et portraits pointilleux (Selznick,
Hitchcock) se marient sans difficulté
à des considérations plus larges. Tous
ces éléments concourent à en faire un
grand livre de témoignage sur l’his-
toire du cinéma, mais surtout un grand
livre tout court.
Si ses films sont à l’image de son
récit, il serait peut-être temps que l’on
nous permette de les découvrir. Ses
admirateurs les plus fervents tendent
à renforcer ce désir. Il était le modèle
vénéré de Melville, John Boorman se
réclame directement de lui, Tavernier,
Coppola et Scorsese sont ses plus
fidèles et acharnés zélateurs.
Vous avez peut-être vu sur Arte, il
y a quelques mois, une série réalisée
par Martin Scorsese relatant son voyage intime dans le cinéma américain.
La monteuse et proche collaboratrice
de Scorsese n’était autre que Thelma
Schoonmaker, la veuve de Powell. Ce
film connaît désormais son prolongement sous forme de livre : un bel
album qui relate le trajet initiatique du
cinéaste. S’y côtoient chefs-d’œuvre
depuis longtemps intronisés et « petits
films » inventifs qui ont parfois nourri davantage le réalisateur de TaxiDriver. L’équilibre entre images et dialogues reproduits, et commentaires est
réussi. La magie du noir et blanc fait le
reste.
Un cinéaste qui a beaucoup fait
pour la magie du noir et blanc tout en
œuvrant cinémascopement au couronnement de la couleur, c’est Douglas
Sirk. Chantre du mélo flamboyant qui
a fortement inspiré Fassbinder et dont
Godard disait : « Ce qui m’enchante
chez Douglas Sirk, c’est ce délirant
mélange : moyen âge et modernisme,
sentimentalisme et raffinement. », Sirk,
comme la majorité des grands
cinéastes hollywoodiens, venait
d’Europe et du théâtre. C’est des rapports Europe-Amérique, théâtre et
cinéma et de bien d’autres choses dont
il s’est entretenu fin des années soixante avec Jon Halliday. Le recueil paraît
enfin en français.
Plus proche de nous dans le temps,
mais pas forcément dans la connaissance, il y a Abbas Kiarostami. Où est
la maison de mon ami ? a permis au
public occidental d’avoir seulement
accès à l’œuvre du cinéaste iranien à
l’aube de cette décennie, alors qu’il
officiait déjà sous le Shah, de l’aiguille
pourrait-on dire. Car comment peuton être cinéaste persan ? S’exprimer
avec inventivité et en gardant sa liberté sous les régimes qu’il a connus et
connaît encore ? Le petit livre d’entretiens que font paraître les Cahiers
du Cinéma lève le voile sur ce dilemme sans bien sûr négliger l’aspect
esthétique.
Tous ces livres prolongent, et parfois
devancent, le plaisir de la vision.
Daniel Thirion, Librairie Alphée,
rue Saint-Paul, 40, Liège
Petite bibliographie
▲ Michael POWELL, Une vie dans le cinéma,
Actes Sud.
▲ Martin SCORSESE, Voyage à travers le cinéma américain, Cahiers du Cinéma.
▲ Jon HALLIDAY, Conversations avec Douglas
Sirk, Cahiers du Cinéma.
Abbas Kiarostami, Cahiers du Cinéma.
DÉCOUVREZ LE
Tai Chi Chuan
(Tài jí Quán)
Art martial interne
source de connaissance de soi,
de détente, de santé.
Cours à Dalhem · Huy
Jodoigne · Liège · Spa · Tilff
Journée d’initiation : 25 janvier 98
Enseigné par l’ITCCA asbl (International
Tai Chi Chuan Association)
The Original Yang Style sous la direction
de Maître Chu King Hung
T. 04/341.54.62 - 095/52.32.63
IV e FESTIVAL VOIX DE FEMMES
FESTIVAL MULTICULTUREL
Liège, 26 décembre 1997 - 7 janvier 1998
ateliers, spectacles, concerts, rencontres.
Tous les concerts et spectacles se déroulent
au Cirque des Variétés, Liège.
20 H Concert d’ouverture : Ajou, Niger, Contes et chants touaregs de l’Aïr
Ensemble Tartit, Mali, Chants des Touaregs Kel Antessar
Samedi 27 décembre
20 H Ida Ouhé, Côte d’Ivoire, théâtre : La Complainte d’Ewadi
21 H Femmes Peules Wodabe, Niger, Chants et danses traditionnels
Dimanche 28 décembre
20 H Nadine Ganase, Belgique, danse : Streams
21 H Mah Damba Sissoko, Mali/France, La Perle du Royaume Bamanan
Lundi 29 décembre
20 H Laurence Vielle, Belgique, lecture/concert avec Matthieu Ha
21 H Touria Hadraoui, Maroc, Le charme du Melhoun
Mardi 30 décembre
20 H Isabelle Bats, Belgique, Bouquet de Fleurs
21 H Luzmilla Carpio, Bolivie,Voix des femmes du Potosi
Mercredi 31 décembre
22 H Caridad Hierrezuelo, Cuba, buffet-concert : La Guarachera de Oriente y su cuarteto
Vendredi 2 janvier
20 H Cheikha Remitti, Algérie, La Reine du raï.
Samedi 3 janvier
20 H Soirée exceptionnelle, Burkina Faso, Naki Zerbo et Relwende, Chants et danses de groupes traditionnels
Dimanche 4 janvier
20 H Centre de Recherche d’Art du Spectacle Africain, R.D. Congo, théâtre : La Reine des Cannibales
21 H Ensemble Nujum El Vene, Mauritanie, Chants des griottes maures
Lundi 5 janvier
20 H Fanchon Daemers, Belgique, Chant des abymes
21 H Florida Uwera, Rwanda, La mémoire d’un exil, chant traditionnel
Mardi 6 janvier
20 H N’Soleh, Côte d’Ivoire, danse : La Cuisine
21 H Ensemble Baga - Guiné, Guinée Tambours, chants et danses des femmes Baga.
Mercredi 7 janvier
20 H Concert de clôture, Les Voix du Festival.
INFORMATIONS : CIRQUE DIVERS, Tél 04 - 3410244,
Fax 32-4-3423723, rue Roture 13 B-4020 Liège Internet : [email protected] Site web : http://moderne.org/CIRQUE-DIVERS
photo: A. Kazinierakis
Vendredi 26 décembre
En chair et en os
Carne tremula
ntre sa veine délirante et celle teintée de gravité,
Pedro Almodovar réussit pleinement l’équilibre
miraculeux dans cette adaptation libre d’un roman
de Ruth Rendell. Un thriller intense, baroque et sensuel
où les couples naviguent dans un labyrinthe
de passions tordues. Une œuvre d’Almodovar éclatante
de maturité
E
’euphorie. Avec sa bande de comédiens en état de grâce, Alain Resnais réalise un
film qui étonne constamment. Un satané chef-d’œuvre écrit par Agnès Jaoui et
Jean-Pierre Bacri (Un air de famille) où on nous parle de dépressions,
de trahisons, d’hypocrisies et d’apparences toujours trompeuses… en nous faisant
mourir de rire. Et en nous rendant joyeux ! Qui dit mieux ?
L
La chanson crève l’écran
Attention. Préparez-vous à être
éberlués, profondément médusés.
Alain Resnais, explorateur avisé et
passionné de toutes les formes d’expression populaire, est allé fouiner dans
le répertoire de la chanson française
pour en tirer quelques merveilles (36
si on a bien compté) qu’il fait intervenir à point nommé dans son récit.
Qu’en est-il du résultat ?
Une comédie pétillante avec des
chassés-croisés, des intrigues virevoltantes, des amours et blessures
secrètes.
Seulement, les personnages ont une
particularité bien étrange mais hautement réjouissante : au moment où on
s’y attend le moins, ils se mettent à
pousser la chansonnette. Non pas avec
leur voix mais en s’effaçant derrière
les voix des vrais interprètes.
Mercredi 14 janvier au Churchill
à 17 h 30 · 20 h 00 et 22 h 30
Soyez les premiers à découvrir
On connaît la chanson
Prix unique 140 F
Le café l’Escalier offre une consommation
aux spectateurs de la séance de 20 h !
▼ On connaît la chanson est un film
inouï, superbe, excitant, génial, bouleversant, drôle. Deux tests ne trompent
pas. Primo, celui de la bande-annonce. Filmés par Agnès Jaoui (par ailleurs
actrice du film, et coscénariste avec
Jean-Pierre Bacri), les comédiens adressent à la caméra des confidences pénétrées d’où il ressort que « c’est une
poupée qui fait non, non, non, non,
non » (Sabine Azéma), qu’« elle m’a
dit d’aller siffler là-haut sur la colline »
(Bacri), qu’« il est libre Max » (André
Dussollier), qu’« il tape sur des bam-
bous » (Lambert Wilson), ou encore
qu’ « elle fout toute sa vie en l’air »
(Agnès Jaoui). Effet instantané : fou
rire. Deuxième test, le film proprement
dit, exact inverse de la bande-annonce : les acteurs ne disent plus ce que
d’ordinaire on chante, ils chantent ce
que d’habitude on dit. Mais là aussi,
quelques secondes d’accoutumance
suffisent pour déclencher le même
effet : fou rire. Celui du bonheur. Celui
qu’on éprouve lorsque subitement on
reconnaît dans l’étranger un frère.
Sur un air de bonheur
R E S TA U R A N T
42 rue des clarisses
b 4000 liège
tél 04/222 37 96
LA MARIOUCHE
Spécialités marocaines :
couscous, tagines, Grillades…
Plats à emporter
Fermé le samedi midi et le dimanche toute la journée
23 rue Souverain-Pont · 4000 Liège · 222 14 88
Sur présentation de ce bon, un thé à la menthe vous sera offert
R E S TA U R A N T
d’Alain Resnais ■ France, 1997, 2 h 00 ■ Avec
Sabine Azéma, André Dussollier, Agnès Jaoui,
Jean-Pierre Bacri, Pierre Arditi, Lambert Wilson
■ CHURCHILL\PARC
A l’occasion de l’avant-première de
En chair et en os
Samedi 3 janvier à 22 h 00
au Café du Parc
Groupe LOS MISMOS
Chansons populaires espagnoles
GRATUIT POUR LES SPECTATEURS DU FILM
Woo. Inclassable, le film ne se réduit
à aucun genre mais emprunte un peu
à chacun, donnant naissance à une
chorégraphie bariolée et rythmée
comme un air de flamenco.
Poursuivant avec un talent de plus
en plus confirmé la trajectoire dessinée depuis La Fleur de mon secret,
l’enfant chéri de la movida madrilène
est devenu grand et a réussi à transformer son art avec le temps : le ton est
plus nuancé, le style est plus dépouillé
et l’émotion plus subtile. Mais le cinéma de Pedro Almodovar a gardé toute
sa saveur et il porte toujours un regard
flamboyant et pénétrant sur nos âmes
cabossées par trop de passions.
de Pedro Almodovar ■ Espagne, 1997, 1 h 39,
VO ■ Avec Javier Bardem, Francesca Neri,
Liberto Rabal, Angela Molina, José Sancho ■
PARC\CHURCHILL
Gérard Lefort, in Libération
Ainsi on entendra, en vrac et pour
l’exemple, Sabine Azéma pousser avec
conviction le « Résiste » de France
Gall, André Dussollier gémir un « Un
vertige de l’amour » made in Bashung
ou encore Jean-Pierre Bacri se plaindre
qu’il « a la rate qui se dilate et le foie
qu’est pas droit » avec la voix
gouailleuse de Gaston Ouvrad.
C’est un jeu délicieux et il faut en
accepter les règles, se préparer à être
inopinément surpris par ces émergences musicales venues du livre d’or
de la chanson française. C’est drôle,
astucieux et toujours pertinent.
Bien entendu, le film ne se résume
pas à ces seules pirouettes enchantées.
On connaît la chanson est un vrai
régal de comédie où malentendus et
quiproquos tombent sans crier gare
sur un microcosme de personnages
bien troussés et idéalement interprétés par la bande à Resnais. Tous (Agnès
Jaoui, Lambert Wilson, Pierre Arditi,
André Dussollier, Jean-Pierre Bacri,
Sabine Azéma) ont la forme olympique
et sont irrésistibles dans leur numéro
de play-back.
Le scénario écrit par le duo JaouiBacri slalome finement entre le délicieusement ludique et quelques
pointes de sarcasme qui font mouche.
On connaît la chanson fait partie
de ces plaisirs cinématographiques qui
distillent un petit air de bonheur mené
par un chef d’orchestre particulièrement inspiré. On vous le recommande
en chantant.
▲ Nuit de Noël en 1970. Dans un des
30 000 autobus de Madrid, Victor
décide de pousser son premier cri.
Une naissance rocambolesque qui
lui vaut un titre de transport gratuit à
vie, ce qui, après tout, n’est pas si mal.
Vingt ans plus tard, pour Victor le
magnifique, tout aurait pu aller comme
sur des roulettes, s’il n’avait croisé sur
son chemin, très exactement dans les
toilettes d’une boîte de nuit, Elena,
pauvre petite fille riche accro aux
drogues dures. Dans le cadre d’une
fusillade échevelée, le voilà accusé, à
tort, d’avoir tiré sur David, policier
devenue paraplégique à cette occasion.
Tandis que Victor croupit en prison,
apprenant les astuces de la séduction
auprès d’un détenu bulgare, David,
devenu un Magic Johnson du basket
en chaise roulante, épouse Elena.
Tous deux forment un couple
modèle, ravi, épanoui. A sa sortie de
prison, Victor a soif de prendre sa
revanche sur la vie…
Thriller romantique, mélodrame
rouge et noir, il y a un peu de tout cela
dans Carne Tremula; on y voit des flics
mélancoliques mais ce n’est pas tout à
fait un polar; on s’y enlace goulûment,
mais ce n’est pas une bluette; ça cogne
et ça flingue mais ce n’est pas du John
ALMODOVAR
RESNAIS
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEIZE du 26 décembre 1997 au 29 janvier 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
▼ En chair et en os est un film vital,
énergique, tendu comme un polar,
sentimental comme un mélo. Le plaisir, la jouissance, le sens du sacrifice, la culpabilité, le tragique, la comédie y sont des passages obligés, alternés. Chacun des personnages joue
sa vie, à la vie à la mort. On y dit avec
beaucoup de légèreté des phrases
définitives, on se tire dessus pour se
dire des mots d’amour, ça pourrait
ressembler à un sitcom et c’est tout
simplement un grand film de notre
époque.
▼ Sans en avoir l’air, Pedro
Almodovar a dirigé sa carrière vers
un ton qui lui convient parfaitement,
plus sarcastique (Kika), parfois amer
(La fleur de mon secret).
Le rire, auparavant, éclatait.
Maintenant, il est canalisé. Le rire
n’est plus une fulgurance enfantine
mais une dynamique adulte. C’est
pourquoi l’ouverture, superbe, d’En
chair et en os est si intense. En dix
minutes, elle synthétise avec élégance l’attitude d’Almodovar face à la
brusquerie de la vie : rire pour atténuer les grandes douleurs.
Son art est celui de la pirouette.
Le film peut commencer.
Serge Toubiana, Les Cahiers du Cinéma
Philippe Piazzo, Aden Cinéma