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BUFFET FROID - VAISSEAU POUR AILLEURS - QX87 Ingrédients : Denis Audouze : batterie Jean-Marc Audouze : guitare, porte vitrée Bruno Claireaux : chant, guitares acoustiques, pas Carl Lagueux : claviers, saxos alto et ténor, voix Jean-Luc Plaa : basse, voix Assaisonnement : Sylvie Goupillière : chant, voix Cyr Zanaboni : percussions Décoration : Karoline Villaret : pochette Teuf : Feuillets intérieurs Ustensiles : Batteries : Pearl Drums, Zildjian, UFIP Cymbals Guitares : Gibson SG72, Fender Stratocaster, Charvell CH6, Ampli Mesa Boogie Guitares acoustiques : Ovation 1657, Takamine 12 cordes Claviers : Roland Juno 106, D50 et VK09, Akaï AX73, Yamaha DX27, JVC KB600 Basse : Fender Jazz Bass, Steinberger Saxophones : Alto et tenor Percussions : Bongos et Congas LP Fourneaux : Magnétophones : Fostex 80 et Revox B77 Console : Fostex 450-16 Remerciements : Aline, Céline, Johanne, Sylvie et Sylvie (patience et encouragements) Centre Culturel et sportif (Revox B77, Roland DEP5) Les barbelés (soutien logistique) Jacky Delamaire (Roland DEP5) Josick Urdanabia (Takamine 12 cordes) Teuf (ampli défectueux) Myriam Brefort (Sax Tenor) Bernard Beloir (Sax Alto) Yann Le bollock (Photo et pochette) Et aussi… Pierre-Marie, Charles, Christian, Rémi, Christophe, Geneviève, Philippe, José et Patu ANTINEA Femmes guerrières cheveux platine Dans la lumière qui se dessine Femmes guerrières vêtues de cuir Face à la mer garde l’empire Derrière vos murs de cuivre se trouve la connaissance Protégée par les mages qui fondent l’Orichalque Ils savent le Secret, possèdent l’Essence Et l’Union des contraires qui vient du fond des âges Les oiseaux de Nazca survolent Bimini Ils tiennent dans leurs serres nos paradis perdus Ils envoient les lamas déguisés en O.V.N.I. Cisailler au laser nos apprentis Jésus Antinéa rêve d’un nouvel amant Antinéa fête ses quatre mille ans Les temples de Gizeh, immortels sous les cieux Guident vers Orion l’âme du dernier yéti Des pierres se sont dressées pour supplier les dieux Des dieux qui reviendront quand on aura grandi LE VIEUX Il conseillait les rois mais vivait en nature Habitait dans le froid pour rester droit et pur On venait de partout pour un simple conseil Pour lui qui savait tout le vent et le Soleil Et lorsque je l’ai vu avec ses cheveux blancs Sa barbe de sage et son regard d’enfant J’ai vu en un instant l’Univers basculer S’arrêter le temps tout devenir parfait On se regardait avec des yeux sourires Sous les arbres fruités des éclats de rire Paradis retrouvé à force de vouloir Paix et Liberté il suffisait d’y croire Paradis retrouvé à force de vouloir Paix et Liberté il suffisait d’y croire Ainsi parlait le sage là haut sur la colline Les mots de sa voix gravés pour toujours Et ils traceront chemin à travers les épines Pour que demain la haine croule sous l’Amour Il conseillera les rois mais vivra en nature Habitera dans le froid pour rester droit,… droit et pur… VAISSEAU POUR AILLEURS T’as la tête qui dérape sur des rythmes bizarres Ton cœur fait de la varappe sur les fils du hasard Paralysé à force de bonheur T’es parti embarqué sur vaisseau pour ailleurs T’as la tête qui varappe sur des fils de blizzard T’as le cœur qui dérape au rythme du hasard T’es embarqué, tu joues tout sur bonheur Pas besoin de ticket sur vaisseau pour ailleurs Le soir se baisse, Lune me caresse Et je croque la pomme à belles dents La nuit explose d’une overdose De vie qui brûle comme un feu de camp Mes yeux s’allument couleur bitume Sur la route qui m’emmène au présent Ma vie défile, mais peine inutile Car j’arrive où commence le temps Où commence la fête où tu oublies ton nom Tu crois devenir prophète mais tu restes embryon Tu veux être le sage mais tu sais plus penser T’as même plus le courage de ta réalité T’as la tête qui se renfrogne, bonjour lundi matin T’as les yeux qui se cognent au brouillard quotidien Hé ! T’es en retard, va bazarder ta sueur Jusqu’au prochain départ sur vaisseau pour ailleurs 32.12.19 Trente deux décembre 2019, vingt neuf heures du soir Je me promène en peignoir dans les couloirs du métro Coiffé comme un dessous de bras, le sourire nonchaloir Je cherche la Grand Ourse mais il n’y a pas d’écriteau Échappé d’un asile pour dissidents sociaux Je planque ma liberté à l’abri de vos seringues Armé de ma crédulité et de vos visions de dingue Je repars à zéro J’veux du vide, j’veux du vent, de la folie, qu’on oublie Oubliez les tabous, les amours en cagoules La fausse candeur des meneurs de foules Brisez vos télés, vos postes radios Brisez vos chaînes, brûlez vos journaux Qu’on oublie nos démagos Encamisolés dans leurs écharpes drapeaux Oubliez les cuirs les cheveux rouges bleutés La chasse aux autres, contrôles d’identité Qu’on oublie passeport et frontières La connerie et toutes ses bannières Pas de filet pour les imbéciles Les funambules accrochés à mon fil Qu’on oublie deux mille ans à se foutre sur la gueule Au nom du père du fils, où est la Terre Patrie Deux mille ans à marcher dans le brouillard indiqué Sans se demander pourquoi sans se demander par qui Échappé de mon asile amoral et nouveau Pour des parfums qui chantent qui se touchent en couleur Je voulais tout refaire sur la route du Beau Ma course commence ici, debout sur vos valeurs Trente deux décembre 2019, il commence à se faire tard J’ai perdu mon peignoir dans les couloirs du métro Nu comme un verre à soi, la pudeur en sautoir Toujours pas de Grande Ourse, toujours pas d’écriteau TROU NOIR Malgré la toute puissance des bandes magnétiques Derrière l’abri fragile des arbres synthétiques Dans les vapeurs toxiques des hallucinatoires Au tournant en épingle de vos vendredis soirs Dans l’immobile présent des nuits sans sommeil Malgré les chansons connes des radios réveils Derrière le jour le jour, sans risques sans surprises Au coin des phrases toutes faites des amis qui insistent Déraison d’être comme une ombre qui passe Déraison d’être, le trou noir la menace Malgré le matériel et le confort tranquille Derrière les certitudes de nos prêcheurs fossiles Il manque juste l’essentiel pour la sérénité La vision l’étincelle pour enfin se retrouver Des raisons d’être sans fards sans grimaces Des raisons d’être, vérité, en pleine face. LE MUR La neige étouffe le cri des chiens, entre les rangs de barbelés, Camoufle les épieux, cache les mines normalisées. Dans les miradors, les gardiens tirent à vue sur tout ce qui pense, Tirent à vue sur tout ce qui rêve, tirent à vue sur tous ceux qui rêvent Passer le mur ! Marre de ta rue couleur charbon, sans hôtels sans néons Passer le mur ! Marre de faire la queue pour le nécessaire, le rien quotidien, Courir dans la lumière, dans un murmure effacer les barrières La guerre étouffe le cri de la fin, dans les déserts, dans les bidonvilles de cauchemar, télé témoin, villages de tentes, ventres gonflés, les yeux bouffés. Des gosses fantômes qui ne pensent pas qui ne savent plus qui ne savent pas n’ont plus besoin du minimum, du minimum… Passer le mur ! Marre de crever sans même savoir pour qui pourquoi ? chair à canon, Passer le mur ! marre d’être le pion sur l’échiquier, les mains dans l’dos les poings liés, courir dans la lumière, dans un murmure, effacer les barrières Le bon vieil Oncle Sam se shoote à la coke (cola) Miss Liberté toute neuve se pavane jusqu’à Bangkok (cola) Des mégamots d’information décanalysent toutes tes pulsions Passer le mur, le stress, l’argent, la frime, le rock deviennent nos nouvelles habitudes Passer le mur, la presse le temps, le sexe, le pot, mettent au rancart l’humanitude BANLIEUE UNIVERS Dans ta banlieue grisaille en béton désarmé Au milieu des esclaves du frigidaire télé T’es retenu prisonnier, besoin de communiquer Mais les portes sont closes, les rideaux sont tirés Pas moyen de traverser, ces vitres de silence où tu viens t’écraser Mais la nuit est trop belle pour tout laisser tomber Tu te surprends à rêver … papillon aveuglé Puis retour dans la piaule de dix mètres carrés où tu essayes de te situer T’es tout seul dans ta vie avec vue sur l’armoire, tu voudrais t’échapper Mais au bout du couloir, il y a toujours ce miroir Et pas moyen de le briser Fol marin égaré sur cette planète tienne Humain invétéré, treizième Tu cherches le rocher où échouer tes tourments, le passage pour l'infiniment grand Car c’est là que j’essence, c’est ici que j’existe Dans ce monde fantasque, fait de tes inconscients Je suis la survivance des derniers humanistes Ta dose d’espace, je suis le vent Dans cet univers qui grandit à te faire flipper D’étoiles en galaxies, de systèmes en nuées T’aimerais bien te retrouver, besoin d’identité Tu sais pas d’où tu viens ni comment y aller Et dans ce monde qui se sauve à vitesse grand V, t’es pas domicilié, Domicilié « Hé ! vos papiers » Qu’est ce que ta vanité face à la voie lactée, tu t’épuises à y penser L’immensité te vide et le vide t’aspire, le cerveau éjointé Tu tombes comme une pierre dans le non expliqué : « Mayday » Fol marin égaré sur cette planète naine Humain invétéré (treizième) Tu espères la fleur qui pousseras sur le rocher Le passage pour l’infiniment vrai DAM Des canaux et des rues pleines de portes étranges Des maisons qui s’allongent, qui s’étirent vers le ciel Des géants à vélo les yeux pleins de soleil Et des mots de partout, qui partout se mélangent Des réverbères plantés au milieu des bistrots Des femmes aux vitrines parfumées d’aventure Des maisons posées jusque sur les bateaux Et des tramways gratuits pour touristes qui assurent Chez toi M’sieur Bulldog, ça sent bon le reggae Chez toi M’sieur Bulldog ça cent bon Liberté Les énergies s’envolent à travers la fumée Tolérance est reine en pays de gaieté Se fondre dans la foule pour tout recommencer Sentir l’Universel, s’enivrer de chaleur Cueille cueille le grandir androgyne libéré Tes paradis sous-sol mettent le monde en fleurs Chez toi M’sieur Bulldog, ça sent bon le reggae Chez toi M’sieur Bulldog ça cent bon Liberté Les énergies s’envolent à travers la fumée Tolérance est reine en pays de gaieté Morris, fais nous rire aux merveilles Avant qu’Amsterdam s’ensommeille CENTRE VILLE Le père soleil fait mal sur Airport Avenue Mac Adam translucide transpire de bienvenue T’es là la tête embrumée par les vapeurs de gin Tu débarques de ton bled pour traquer la frangine Histoire de fraterniser dans la jungle des rues Avec les indigènes, les petites sœurs en blue-jeans Hé taxi ! Direction Centre ville Une dose de néons bien crus et te voilà parti Sur les trottoirs usés par les talons aiguilles T’es là à te faufiler à te coller aux parfums Des désirs plein la tête, des envies plein les reins Les passants qui clignotent les enseignes qui défilent Puis une fille qui t’arrête : « Veux-tu visiter ma ville » Oh oui Baby fais- moi visiter ta nuit Carnet de chèques, cartes visa perdus dans un boui-boui Les dollars en fumée, marchands de paradis T’as échangé ton passeport contre une nuit dans un squat Une dernière nuit de folie, pas partir sur une patte Mais baby, c’est par où la sortie ? BANLIEUE UNIVERS II Car c’est là que j’essence, c’est ici que j’existe Sur cette terre de passage empruntée à tes enfants Je suis la survivance le dernier humaniste Gardien de l’héritage