«Ici, on a gardé l`esprit village, tout le monde se - Saint

FOREZ SUD
Saint­Cyprien
US
C
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F
Rédaction : Rue Claude Limousin, 42160 Andrézieux­Bouthéon ­ 04 77 36 43 05 ­ Fax : 04 77 36 43 08 ­ [email protected] ; Publicité : 04 77 91 48 69 ­ [email protected]
« Ici, on a gardé l’esprit village,
tout le monde se connaît »
Votre avis.
Les Cypriennois sont fiers de leur commune,
qu’ils louent pour sa convivialité. Mais ils craignent aussi
de voir le centre­bourg perdre sa vitalité et ses commerces.
P
resque tout a changé,
en 30 ans, à Saint­Cy­
prien. Le petit village
de maraîchers du début des
années 80 a bien grandi. Les
pavillons y ont poussé. La
zone artisanale prend un peu
plus de place. Et recense­
ment après recensement, la
commune compte de plus en
plus d’habitants.
Comment y vit­on, mainte­
nant ? Plutôt bien, à en
croire les Cypriennois. « Ici,
tout le monde se connaît »,
s o u r i t A n t h o n y R o l l e r,
récemment arrivé de Sury­
le­Comtal, quand d’autres
ont quitté Andrézieux­
Bouthéon pour choisir cette
« commune avec moins de
monde, moins chère et plus
conviviale ». « L’ambiance est
beaucoup plus sympa à
Saint­Cyprien, reprend
Anthony. On a gardé l’esprit
village. » « En fait, à part
détour ner la Loire pour
éviter qu’elle ne déborde, il
n’y a pas grand­chose à
changer, rigole Jean­Fran­
çois Raymond. Les associa­
tions sont dynamiques. Elles
proposent pas mal de
choses. »
« Parfois,
ça manque
de vie »
Des associations, justement,
on en dénombre dix­sept à
Saint­Cypr ien. Dont une
bonne moitié de sportives.
« C’est vr ai que pour les
enfants, on a tout sur place,
confirme Philippe De Olivei­
Saint-Cyprien et Bonson : on mutualise
Depuis maintenant sept ans, les footballeurs de Bonson et de
Saint-Cyprien jouent sous les mêmes couleurs. Résultat : le FC
Bonson-Saint-Cyprien vient de remporter la coupe de la Loire. Les
deux municipalités ont fini par suivre cet exemple en mutualisant
leurs directions générales des services, désormais chapeautées
par Ludovic Dupin. Une mise en commun inédite à ce niveau de
gestion dans le département. « Il y avait déjà des coopérations
par le passé, par exemple au niveau du déneigement, explique
Marc Archer, le maire de Saint-Cyprien. On va maintenant encore
plus loin. L’idée, c’est de proposer un maximum de services, avec
des politiques identiques aux deux communes, mais avec des
moyens constants. Cela nous permet de compenser la baisse des
dotations de l’État sans utiliser l’outil fiscal. Sinon, on aurait dû
augmenter les impôts de 4 % par an. »
n
Saint-Cyprien pourrait bientôt franchir pour la première fois la barre des 2 500 habitants. Photo Yves Salvat
ra, Cypriennois depuis
10 ans. Mes fils font du judo
ici, je n’ai pas besoin de les
emmener à Saint­Étienne ou
à Montbrison. On a même
quelques commerces. »
P o u r l e s t r o u ve r, i l f a u t
rejoindre le centre­bourg,
sur les hauteurs. C’est là, par
exemple, que sont installées
la pharmacie, la boulangerie
et l’auberge. C’est là, aussi,
que Fanny Martin a ouvert
son salon de coiffure. « Je
suis originaire de Bonson, j’ai
atterri à Saint­Cyprien pres­
que par hasard. Je sentais
qu’il y avait du potentiel. »
Trois ans plus tard, la jeune
femme ne regrette pas.
Mais… « Je n’ai pas à me
« Le comité des fêtes a été créé en 1977. Aujourd’hui,
le bureau se compose de 16 membres, mais on peut
compter sur une quarantaine de bénévoles pour nous aider. On essaye
de mobiliser les Cypriennois, même si ce n’est pas toujours facile. On a
trouvé une astuce : on fait participer les enfants, ça fait venir les parents.
Nous, ce que l’on veut, c’est montrer que la commune est dynamique.
Au sein du comité, l’ambiance est géniale. Nous sommes une bande de
copains. Notre plus gros rendez-vous reste la Saint-Patrick. On accueille
généralement 600 personnes le premier jour, et 800 le second. »
En chiffres
2 368
17
C’est le nombre d’habitants à
St-Cyprien, 8e plus grosse
commune de Loire-Forez. Mais
il se dit que les Cypriennois
seraient en fait plus de 2 500.
C’est le nombre d’associations
que compte Saint-Cyprien. Du
Sou des écoles aux anciens
combattants en passant par le
judo et la gymnastique…
42B
ques boutiques, histoire
d’effacer une image de cité­
dortoir de plus en plus forte,
et des places de stationne­
ment près de l’école, aussi,
pour satisfaire les parents
d’élèves. n
Josselin Giret
« On a besoin de soutien »
Benoît Pilon, boulanger
« Saint-Cyprien est un village agréable, avec des associations dynamiques, mais son centre manque de commerces. Ce n’est pas assez vivant. Il n’y a pas de bar, par exemple. Il faut connaître
pour venir jusqu’ici. La mairie ne joue pas le jeu des commerçants, alors que
l’on a justement besoin de soutien. On a refait la façade de notre boulangerie,
on organise deux animations par an, mais on se sent seul. Cela reste finalement une commune un peu dortoir. Nous, on travaille surtout les week-ends. »
QUESTIONS A MARC ARCHER
« Une bande de copains »
Maurice Moulin, président du comité des fêtes
plaindre, mon salon fonc­
tionne. J’ai même le senti­
ment que les gens d’ici
essayent de faire travailler
les petits commerçants. Mais
parfois, ça manque d’un peu
de vie. Il faudrait quelques
boutiques de plus. » Quel­
Maire
« Nous ne laisserons pas faire n’importe quoi »
Les Cypriennois
sont attachés au dynamisme
de leur commune…
J’ai passé toute ma carrière
professionnelle à travailler
dans le lien social. Je ne peux
que prôner une culture de
par tage et de solidar ité.
Saint­Cyprien est une com­
mune de taille moyenne,
mais avec un tissu associatif
très riche. On essaye d’encou­
rager et d’aider tous ces béné­
voles du mieux possible.
Que comptez­vous faire
pour réhabiliter les Forges
de la Becque ?
Aujourd’hui, ce site appar­
tient à Loire­Forez. Mais je
serai très vigilant quant à son
d e v e n i r. S a i n t ­ C y p r i e n
appartient à la liste des dix
lieux potentiels d’accueil
pour un futur centre de
retraitement de déchets.
Pour le moment, nous ne
sommes pas associés à la
réf lexion. Ce n’est pas
normal. Nous ne laisserons
pas faire n’importe quoi.
Saint­Cyprien ne deviendra
pas un village poubelle.
Des parents d’élèves
regrettent de ne pas pouvoir
stationner près de l’école…
La configuration des lieux est
compliquée. La voirie y est
ancienne. On lancera une
réflexion autour de la créa­
tion d’une aire de dépose
minute. En
attendant, on
a créé un par­
k i n g d e
40 places à
300 mètres. Photo Yves Salvat
Personne n’y
va. Et le parking de l’école de
musique n’est pas non plus
utilisé.
Que pouvez­vous
faire pour relancer
les commerces du centre ?
Une commune sans commer­
ce est une commune morte.
Nous avons prévu de réunir
tous les acteurs économiques
de Saint­Cyprien, le 6 mars,
pour évoquer avec eux cette
thématique. n
JEUDI 5 FÉVRIER 2015 - LE PROGRES
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