sujet : ophtalmo medecins syndicats congres igas optique

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sujet : ophtalmo medecins syndicats congres igas optique
SUJET : OPHTALMO MEDECINS SYNDICATS CONGRES IGAS OPTIQUE
PARAMEDICAUX ASSURANCE MALADIE PARLEMENT RESEAUX DE SANTE
COOPERATIONS SOINS DE VILLE
Filière visuelle: la mission Igas devrait rendre son rapport en juin (Snof)
PARIS, 11 mai 2015 (APM) ­ La mission de l'Inspection générale des affaires sociales
(Igas) pilotée par Dominique Voynet pour mieux organiser la filière de soins visuelle
devrait rendre ses conclusions en juin, a­t­on appris lors du congrès de la Société
française d'ophtalmologie (SFO), lundi à Paris, auprès du Syndicat national des
ophtalmologistes de France (Snof) qui lui a fait des propositions.
Une mission a été confiée à l'Igas avec pour objectif de formuler des propositions afin
de réduire les délais de rendez­vous en ophtalmologie, a rappelé le Dr Thierry Bour,
président du Snof, lors d'un point presse SFO­Snof pendant le congrès.
"Elle devrait rendre son rapport en juin et de premières recommandations officielles
devraient être transmises pendant la deuxième quinzaine de mai à la ministre de la
santé, Marisol Touraine", a indiqué le président du Snof qui a été auditionné par la
mission.
Cette mission porte sur deux volets. L'un concerne la discussion de mesures législatives
dans le cadre du projet de loi de santé pour définir les responsabilités des différents
acteurs de la filière et l'autre volet sera la remise du rapport en juin pour des
propositions à moyen et à long termes sur les orthoptistes, les opticiens et la
réorganisation de la filière visuelle.
Le Snof a fait plusieurs propositions. Il a demandé un renforcement des coopérations
entre ophtalmologistes et orthoptistes et la création d'une structure juridique adaptée
pour les secteurs 1 et 2. Plus de la moitié des orthoptistes exercent en libéral en France
et par ailleurs, les ophtalmologistes du secteur 1 ont du mal à assumer un salaire
d'orthoptiste dans leur cabinet.
Le Snof souhaite aussi un élargissement des examens faits par les orthoptistes et de
leur cotation dans le cadre de la coopération. Mais le syndicat s'oppose à la réalisation
sans supervision médicale du bilan visuel par les orthoptistes qui seraient des "gate­
keepers" car leur diplôme même, tel qu'il a été "ré­ingénieuré", ne le permet pas.
Mais il n'est pas opposé à l'extension du dispositif en place qui permet depuis 2007 aux
opticiens de renouveler des lunettes sur la base d'une ordonnance valable trois ans,
aux lentilles de contact sous réserve d'un encadrement sérieux (obligation
d'ordonnance et information). Actuellement, les patients doivent revoir leur
ophtalmologiste tous les ans pour "leur forfait lentilles".
Cette mission se déroule dans le contexte du projet de loi de santé et du projet de loi dit
Macron, pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques.
Le Snof a manifesté son inquiétude à propos d'une mesure adoptée au Sénat dans le
cadre de l'examen du projet de loi Macron qui prévoit la suppression de l'obligation
d'ordonnance sans condition d'âge pour la délivrance de verres correcteurs par les
opticiens­lunetiers (cf APM MH0NMW4UH).
Si le projet de loi reste en l'état (le vote solennel doit intervenir mardi au Sénat, avant
une commission mixte paritaire), "il sera légalement possible, y compris pour les
enfants, d'obtenir des lunettes sans jamais avoir vu d'ophtalmologiste, ni avoir été
dépisté", met en garde le Snof.
Le syndicat rappelle que dans 36% des cas, lorsqu'un patient vient voir un
ophtalmologiste pour une prescription de verres correcteurs, le médecin détecte
d'autres pathologies, parfois graves, lors de l'examen, les affections de l'oeil les plus
graves étant asymptomatiques.
LES COOPERATIONS AVEC LES ORTHOPTISTES SE DEVELOPPENT
Les protocoles de délégation de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes mis en
place initialement en Pays­de­la­Loire pour réduire les délais d'attente s'étendent.
Il s'agit de proposer pour le renouvellement de lunettes des personnes de 6 à 50 ans de
voir l'orthoptiste au sein du cabinet habituel du patient. L'ophtalmologiste revoit les
clichés du fond d'oeil sous huit jours et valide ou non le bilan de l'orthoptiste et adresse
une ordonnance. Une prise de tension est faite pour les patients de 16 à 50 ans.
Un arrêté paru au Journal officiel en janvier autorise la généralisation au plan national
(cf APM NC8NIGXU2). Le protocole, financé par l'assurance maladie pour deux ans sur
la base de 23 euros par patient (sans avance de frais), est actuellement reconnu dans
14 régions, a indiqué le Dr Bour. Chaque agence régionale de santé (ARS) doit publier
un arrêté pour l'autoriser.
Jusqu'à présent, le financement dérogatoire était réalisé par l'ARS sur ses fonds pour
une période transitoire "mais un financement de cette cotation provisoire (pour deux
ans) par l'assurance maladie devrait être validé cette semaine", a­t­il déclaré.
Dans l'expérimentation des Pays­de­la­Loire, les patients sont satisfaits à 95­98% et à
peine 2% à 3% sont reconvoqués par l'ophtalmologiste, a­t­il rappelé.
L'ophtalmologie est aussi la première spécialité à avoir obtenu une cotation pour un
acte de télémédecine, a­t­il souligné (cf APM VG0NGRZBQ). Il s'agit du dépistage de la
rétinopathie diabétique chez des patients qui ne sont pas suivis régulièrement par un
ophtalmologiste. L'orthoptiste fait une photographie du fond d'oeil du patient qui est
télétransmise à un ophtalmologiste. Les problèmes de facturation de l'acte de lecture du
cliché sont presque résolus pour l'hôpital, a indiqué le président du Snof.
Le protocole de coopération pour développer la télémédecine, porté par le Pr Marc
Muraine du CHU de Rouen pour mettre en place une consultation d'orthoptiste à
Neufchâtel (Seine­Maritime), lieu touché par la pénurie d'ophtalmologistes, sous le
contrôle du CHU de Rouen, a été validé par la Haute autorité de santé (HAS) et
l'expérimentation devrait commencer rapidement.
Selon une enquête faite par le Snof auprès de ses adhérents au premier trimestre (92%
de répondants, soit 2.387 adhérents), 34% des ophtalmologistes travaillent avec un
orthoptiste libéral ou salarié ou une infirmière ou une assistante. Les ophtalmologistes
de secteur 2 sont deux fois plus nombreux que leurs confrères du secteur 1 à avoir pu
accéder au travail aidé.
sl/ab/APM polsan
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SL1NO6VO1 11/05/2015 16:47 OPHTALMO ACTU
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