tresse allen iverson

Transcription

tresse allen iverson
FOOTBALL
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MONDIAL 2006
LIGUE 1
LE TOGO DANS
TOUS SES ÉTATS
COURBIS :
« AJACCIO
EST MAL
EN POINT »
De Dunkerque (CFA), où joue Jean-Paul Abalo, le capitaine de la sélection (notre
photo), à Lomé, où l’Étoile Filante écrase le Championnat togolais à la manière
de l’Olympique Lyonnais en France, portrait d’un des adversaires des Bleus. (Page 7)
(Page 4)
(Photo Sylvain Lefèvre/L’Équipe)
CANALSAT - TPS :
LA FUSION
QUI INQUIÈTE
LE FOOT
(Page 8 et notre éditorial,
page 2)
T 00106 - 1213 - F: 0,80 E
Mardi 13 décembre 2005
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
*
60e ANNÉE - No 18 797 -
0,80 3:HIKKLA=[UU]U^:?l@c@l@d@a;
France
métropolitaine
PARKER VISE LES ETOILES
RUGBY
(Photo Pierre Lahalle)
Dans sa cinquième saison de NBA, le Français des Spurs peut prétendre à une place au All-Star Game.
Son début de saison tonitruant en fait un candidat incontournable pour le show du 19 février, à Houston. (Page 3)
LES VÉRITÉS
DE BOUSCATEL
Le président du Stade Toulousain
fait un tour d’horizon complet
des affaires qui secouent le rugby,
du « cas » Pelous à la mise
à disposition des internationaux
avant la Coupe du monde. (Page 9)
UN BILAN
EUROPÉEN
RICHE DE
PROMESSES
(Page 11)
TENNIS
BENHABILES
RELANCE
GOLOVIN
(Page 14)
Le 7 décembre, face à Miami, Tony Parker, ici devant Dwyane Wade et Michael Doleac (en retrait), avait inscrit 14 points et San Antonio s’était imposé (98-84). Depuis le début de saison, le meneur
français joue un rôle fondamental dans les succès des Spurs : son rêve de participer au All-Star Game devient de plus en plus palpable...
(Photo Chris Covatta/NBAE via Getty Images)
LE MEILLEUR POUR LA FIN !
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LE LIVRE DE L’ANNÉE 2005. 19,50 € CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX.
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
NATATION
Bleu
Rouge
(Page 13)
Jaune
Bleu
Jaune
LES BLEUES
ABANDONNENT
LEUR TITRE
MONDIAL
Noir
Noir
HANDBALL
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET NBA
L’HUMEUR
Les Spurs en France
Tony Parker et les champions NBA disputeront deux matches de présaison en octobre
à Villeurbanne et Paris-Bercy.
L’AUTOMNE 2006 SERA SHOW ! Comme
pressenti depuis l’été, les fans français pourront en effet déguster deux matches de gala
dont L’Équipe est en mesure de révéler les
affiches : San Antonio-ASVEL le jeudi 5
octobre 2006 à l’Astroballe de Villeurbanne et
San Antonio - Maccabi Tel-Aviv trois jours plus
tard (dimanche 8) au Palais Omnisports de
Paris-Bercy.
Ce programme sera officialisé et rendu public
ce matin par la NBA et l’Union des Ligues européennes (ULEB), organisatrice des deux plus
importantes épreuves continentales de clubs
(Euroligue et Coupe ULEB).
Il figure un rapprochement amorcé depuis
quelques années et contractualisé en juin dernier par l’annonce de la création des « NBA
Europe Live », pour deux saisons et qui sera
inauguré en 2006.
Cette nouvelle offensive de la Ligue américaine en direction du public et des consommateurs européens a pour vocation de mettre aux
prises des équipes NBA et des pensionnaires
des compétitions ULEB durant la présaison
US.
Selon nos informations, San Antonio débuterait son « camp » de préparation toute la
semaine du 2 octobre à Villeurbanne avant de
« monter » à Paris en fin de semaine puis de
visiter un autre pays européen.
La venue des Spurs en France à l’automne
2006 serait le cinquième événement mettant
en scène dans l’hexagone une franchise NBA
depuis 1991. À l’époque, l’Europe et la
Ligue US entretenaient des rapports de bon
voisinage, via l’Open McDonald’s, dont Bercy
fut le cadre à deux reprises, avec un LimogesLos Angeles Lakers (1991) puis un PSGRacing - Chicago Bulls (1997) qui célébrèrent
le culte de Magic Johnson et de Michael Jordan.
En 1994, le POPB accueillit un match de présaison 100 % NBA entre les Charlotte Hornets
et les Golden State Warriors. Enfin, il y a deux
ans, en octobre 2003, le Tout-Paris se pressa à
Bercy pour le retour de l’enfant prodige, Tony
Parker, avec les Spurs tout juste sacrés champions NBA qui s’imposèrent face aux Memphis Grizzlies là encore dans le cadre d’un
match de amical de gala.
Le choix de l’ASVEL et du Maccabi Tel-Aviv
répond probablement aux bonnes notes obtenues par ces deux clubs ces dernières années
vis-à-vis de l’ULEB. En dépit de son absence de
la compétition phare, l’Euroligue, cette année
et de résultats sportifs décevants, l’équipe de
la métropole rhodanienne bénéficie d’une
bonne cote auprès des instances européennes, ayant notamment pleinement adhéré à ses principes dans le domaine du développement (marketing, billetterie).
Le Maccabi, lui, est le double champion
d’Europe en titre et un instrument fort du basket continental, de par son prestige et sa
popularité qui garantit de remplir Bercy, si
besoin est.
Car l’aura de Tony Parker, renforcée encore
cette année par une deuxième bague NBA, un
podium européen avec les Bleus et un début
de saison supersonique qui lui vaudra peutêtre un premier appel au All-Star Game, ne
permet pas le moindre doute sur le succès de
cette opération.
Avant l’événement de l’automne, le meneur
des Spurs pourrait d’ailleurs fréquenter une
première fois les bords de Seine cette fois sous
le maillot tricolore, une première pour Parker
puisque dans le cadre de sa préparation au
Mondial au Japon (19 août-3 septembre),
l’équipe de France se produira à Bercy aux
alentours du 14 juillet. Contre une équipe
prestigieuse, type Argentine, championne
olympique. 2006 est déjà lancé.
ARNAUD LECOMTE (avec M. Ba.)
PRO A
« Le bon
virage »
L’ÉDITO
LE FOOTBALL ET LA
« TÉLÉDÉPENDANCE »
À
Cherbourg
Le Havre
7
3
Brest
85
R
Rennes
7
1
Nantes
6
3
La RRochelle
h ll
5
3
5
2
6
3
CLERMONT - HYÈRES-TOULON
2
0
Le Mans
Auxerre
Châteauroux
3
1
Bordeaux
Nancyy
2
2
3
0
Dijon
3
1
Limoges
gess
Clermont
ermont
– C’était le nœud du problème !
Et puis il est plus facile de finir 4e,
en s’autorisant un déficit de
2 millions d’euros, non ?
– (Agacé.) Non ! L’année précédente, Louis Nicollin (ancien propriétaire du club) a fini 13e avec le même
déficit ! Ce n’est pas si facile de réaliser ça. Vous savez, toutes les équipes
en France perdent de l’argent. PauOrthez ou l’ASVEL ne gagnent pas
d’argent, c’est simplement qu’ils ont
quelqu’un qui signe un chèque à la fin
de la saison pour maquiller le déficit.
– Mais personne n’a perdu
d’argent dans ces proportionslà ?
– Je ne suis pas sûr de ça… La règle
en France c’est : “ Perds l’argent que
tu veux et fais le chèque à la fin !”
C’est ce qu’a fait Louis Nicollin.
– Alors pourquoi n’avez-vous
pas fait un chèque à la fin de la
saison dernière ?
13e JOURNÉE
31
RReims
i
Paris
« Perds l’argent
que tu veux et fais
le chèque à la fin ! »
2
-1
3
0
S h
Sochaux
Lyon
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, MAISON DES SPORTS.
Arbitres : MM. Mateus, Maestre et Jeanneau
DEVANT UN HYÈRES-TOULON qui, depuis son arrivée en Pro A, ne lui sourit pas et
dont il craint l’expérience ainsi que la capacité à maîtriser le rythme, le Stade Clermontois
abordera le match avec le meneur international sénégalais El-Kabir-Pene et peut-être le
jeune intérieur Cheik Saliou Fall (2,07 m, 20 ans) s’il obtient le feu vert de la commission
de qualification ce matin. Côté varois, l’équipe a fait le déplacement au complet et, malgré une prudence de rigueur, compte bien revenir avec la victoire. – P. Qui et P. Sav.
VENDREDI
4
0
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Pau-Orthez ........... 26 14 12
2. ASVEL ..................... 23 13 10
Le Mans ................ 23 13 10
4. Gravelines ............. 22 13 9
5. Strasbourg ............ 22 14 8
6. Bourg ..................... 21 13 8
Nancy ..................... 21 13 8
8. Roanne ................... 20 13 7
9. Chalon .................... 19 13 6
Cholet ..................... 19 13 6
Le Havre ............... 19 13 6
12. Hyères-Toulon ..... 18 12 6
Paris ....................... 18 12 6
14. Dijon ....................... 18 13 5
15. Clermont ............... 17 12 5
16. Brest ....................... 15 13 2
17. Reims ..................... 14 12 2
18. Rouen ..................... 13 13 0
DAVID LORIOT
COUPE ULEB (6e journée)
Le Mans et l’ASVEL
dans la course
DÉBUT DES MATCHES retour de la
Coupe ULEB ce soir. L’ASVEL et Le Mans
(même bilan et deuxième de leur groupe) ,
affrontent Amsterdam et l’Hapoël Jérusalem. À l’aller, les Rhodaniens s’étaient
inclinés aux Pays-Bas (58-76) et que les
Manceaux avaient disposé des Israéliens
(78-66) à Antarès.
GROUPE B. – AUJOURD’HUI : ASVEL - Amsterdam (HOL) (20 heures, en direct sur Eurosport 2) ; Vrsac (SEM) - Wloclawek (POL) ;
Panionios (GRE) - Reggio Emilia (ITA). Classement : 1. Reggio Emilia, 9 pts ; 2. Vrsac, ASVEL
et Amsterdam, 8 ; 5. Panionios, 7 ; 6. Wloclawek, 5.
GROUPE D. – AUJOURD’HUI : ER Belgrade
(SEM) - Dynamo Moscou (RUS) ; Hapoël Jérusalem (ISR) - Le Mans (19 heures locale,
18 heures française, en direct sur Eurosport 2) ;
Rome (ITA) - Francfort (ALL). Classement : 1.
Dynamo Moscou, 10 pts ; 2. Le Mans, ER Belgrade et Hapoël Jérusalem, 8 ; 5. Rome, 6 ;
6. Francfort, 5.
AGENDA EUROPÉEN
LA QUESTION D’HIER
Paris - Reims
c.
—
877
899
906
1004
1021
940
972
1051
982
944
972
980
879
1024
885
1167
989
1062
EUROLIGUE HOMMES (7 e journée). – DEMAIN : Strasbourg - Vitoria
(ESP) (20 h 30, en direct sur Sport +). JEUDI : Malaga (ESP) - Pau-Orthez (20 h 45, en
différé sur Sport +, 22 h 45).
EUROLIGUE FEMMES (8 e journée). – DEMAIN : Mondeville - Samara
(RUS) (20 heures) ; Cracovie (POL) - Valenciennes (18 heures). JEUDI : Ekaterinbourg
(RUS) - Bourges (15 heures française).
EUROCOUPE FEMMES (16es de finale,
matches retour). – DEMAIN : Villeneuved’Ascq - Vrsac (SEM) (20 heures) (69-56) ;
Tarbes - Fenerbahçe (TUR) (20 heures)
(58-82). JEUDI : Ruzomberok (SLQ) - Clermont (17 heures) (66-67) ; Aix-en-Provence - Marjampole (LIT) (20 heures)
(65-83).
Une victoire de Lille à Lyon vendredi soir
en Ligue 1 vous semble-t-elle possible ?
Les quatre premiers de la saison régulière sont directement qualifiés pour les quarts
de finale ; les équipes classées de 5 à 12 disputentles pré-quarts. Les play-offs auront
lieu du 16 mai au 18 juin (finale sèche à Paris-Bercy).Toutes les séries au meilleur des
trois matches. Les 17e et 18e sont relégués en Pro B.
PROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI 16 DÉCEMBRE (20 heures) : HyèresToulon - Le Mans, Brest-Rouen, Cholet-Paris, Gravelines-Dijon, Chalon-Nancy,
ASVEL - Le Havre, Bourg-Clermont, Roanne-Reims. DÉJÀ JOUÉ : Strasbourg - PauOrthez, 78-48.
BERRY REJOINT CHARLEVILLE.
– Après Ryan Hoover (Pavie, Lega 2)
la semaine dernière, c’est au tour de
l’arrière anglo-américain Ted Berry
(1,81 m, 33 ans) de quitter le SLUC
Nancy en direction de Charleville,
actuel seizième de Pro B. Berry a
joué onze matches cette saison avec
Nancy (3 pts et 1,3 pd de moyenne
en 13 minutes). – G. Gai.
Grenoble
5
0
Biarritz
5
0
Toulouse
2
-1
Ni e
Nic
13
8
Ce mardi, en bref :
10
soleil sur le Nord, éclaircies en
6
7
M
Marse
Marseille
Méditerranée, gris ailleurs.
4 Perpignan
Bastia
Près des côtes de la Manche, les nuages
uages pré
prédominent.
dom
Foot L 2, reç
reeçoit
ç Sedan 13
ço
Quelques flocons tombent sur l’Est et sur le relief du Massif central.
5
Sur les Pyrénées, l’Auvergne et les Alpes, il fait beau. Sur les régions
Ajaccioo
méditerranéennes, après un début de matinée bien nuageux, le ciel
devient plus lumineux, partagé entre nuages et éclaircies.
Nancy - Brest ....................... 88-73
Gravelines- Roanne ............ 89-73
Le Mans - Cholet .................. 61-56
SAMEDI
Dijon - Chalon ...................... 50-74
Rouen - ASVEL .............. 87-91 a.p.
DIMANCHE
Le Havre - Pau-Orthez ......... 55-71
Strasbourg- Bourg ............. 70-68
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Clermont - Hyères-Toulon
REPORTÉ AU 11 JANVIER
OUI ............................................................................................. 32 %
NON ........................................................................................... 68 %
(nombre de votants : 62 221)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
Le PBR, avec ici le meneur John Linehan, a obtenu de bons résultats sur les parquets (4e la
saison passée) sous la conduite du coach Gordon Herbert, mais la gestion financière du
président Mark Fleisher (notre portrait), qui a conduit à un gros déficit, inquiète la Ligue et la
commission de contrôle de gestion.
(Photos MAO, Hervé Bellenger)
P.
—
2
3
3
4
6
5
5
6
7
7
7
6
6
8
7
11
10
13
p.
—
1051
1043
1013
1019
1066
970
1049
1059
991
957
982
947
871
946
841
997
874
878
PAGE 2
Même pendant les essais du Grand Prix du Japon 2003, il devient difficile de suivre Michael Schumacher.
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La Collection Photo
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
9
6
un grand pas. Et je suis très positif
pour la suite. Si on continue à montrer
de belles choses sur le terrain, on va
intéresser des gens. On veut une
grande équipe et on veut gagner de
l’argent.
– Reste un déficit important.
Entre 1,5 million d’euros et 2 millions sur une seule saison…
– (Il coupe.) Je ne connais pas les
chiffres exacts, mais c’est probablement dans cette estimation-là… Je
crois que l’on va régler cette dette en
deux saisons alors que le règlement de
la Ligue nous autorise à payer en trois
ans ! Nous avons déjà régularisé
beaucoup de situations. En réalité, ce
qui m’a le plus agacé, c’est la couverture médiatique autour du club […].
L’an passé, on a vu la meilleure équipe
de basket à Paris depuis longtemps. Et
tout le monde s’est focalisé sur les
affaires financières, le déficit.
Bleu
Rouge
4
1
Lille
ille
« QUEL EST aujourd’hui l’état de
santé du Paris Basket Racing ?
– Je crois que le club est en train de
prendre le bon virage. On savait que
les débuts seraient difficiles. La saison
dernière, nous avons terminé dans ce
que nous avions à peu près estimé. On
savait que cela prendrait du temps
pour se construire. Cette saison, on a
réduit le budget de manière substantielle (2,6 ME contre 3,4 la saison passée). Je crois même que l’on gagnera
sans doute un peu d’argent sur cette
année, mais la priorité est évidemment de régler nos dettes. Mais la
vraie histoire du PBR, c’est son succès
sur le terrain. Je crois sincèrement que
Gordy (Herbert) fait un travail fabuleux et qu’il est l’un des trois meilleurs
coaches en Europe.
– On salue volontiers la belle
aventure du PBR sur le terrain.
En revanche, comment expliquez-vous le grand flou qui
règne autour de ce club depuis
plus d’un an ?
– J’endosse la responsabilité de tout
ça. Je crois qu’une grande part de tout
ce bruit est due à un manque de compréhension, de communication, avant
tout parce que le propriétaire du
groupe est américain. Et puis la France
est un pays où on fait du business
autrement qu’aux États-Unis. Il y a
beaucoup de règlements, de statuts,
de taxes et il nous a fallu un peu de
temps pour les comprendre.
– Comment expliquez-vous que
vous n’ayez quasiment généré
aucune recette privée ?
– C’est l’autre gros problème que l’on
a rencontré : nous avons récupéré le
club à la mi-juillet 2004 alors que le
travail avec les sponsors se fait surtout
en juin. Nous sommes arrivés sur le
marché français en retard, où l’on ne
connaissait personne ! C’est pour ça
que le rapprochement avec Havas et
Sportys cette année est une excellente
chose pour nous. La signature avec
Alice (filiale de Telecom Italia) est déjà
– Parce que ça n’aurait fait que
repousser le problème, sans le régler
vraiment. Aujourd’hui, on doit relancer l’affaire, trouver d’autres ressources. C’est un gros challenge, mais
je vois déjà plein de choses positives.
J’aime gagner et je veux que Paris
devienne l’une des plus grandes
équipes d’Europe.
– La Ligue vous avait refusé en
Pro A cet été et pour beaucoup,
la Fédération vous a fait une
faveur ?
– La FFBB ne nous a pas fait de
faveur ! Elle a fait exactement ce que
la loi prévoit dans ce cas, c’est tout. Et
puis je crois que la fédération a compris que le succès du basket français
passe par une grande équipe à Paris.
– Reste que l’état final des
comptes du PBR pour 2004-2005
est attendu à la Ligue depuis
près de trois mois maintenant !
– Il y a eu une réunion avec la personne chargée de certifier nos
comptes. Ceux-ci seront transmis à la
Ligue très bientôt, sans doute avant le
mois de janvier.
– Durant l’été, il semble aussi
que vous ayez cherché à vendre
le club, notamment à votre
joueur, Tony Parker ?
– Je n’ai jamais eu de discussion avec
Tony à ce sujet ! On a simplement discuté sur le fait de savoir s’il voulait être
plus ou moins impliqué dans l’équipe
cette saison. Tony est toujours un fan
de Paris. Son frère (T.J. Parker) joue ici
et Tony m’a appelé après les victoires
à Strasbourg et au Mans. Mais il est
tellement fort en NBA cette saison
qu’il valait mieux qu’il concentre tout
son temps sur le terrain et pas sur un
autre business. Il aura le temps d’y
revenir. »
Jaune
Bleu
Jaune
LA MÉTÉO
Sa présence en France et ses mots sont assez rares. Mark Fleisher,
patron d’Entersport, propriétaire du Paris Basket Racing, était de passage dans la capitale la semaine dernière. Après l’agitation qui a
secoué le club tout l’été, au sortir d’un exercice sportif réussi (4e, meilleure place de Paris en saison régulière LNB), gâché par un déficit
abyssal (estimé à près de 2 millions d’euros), l’agent de Tony Parker
s’est arrêté sur la situation fragile d’un club qui fait jaser.
Noir
Noir
L’ANNONCE officielle, hier, de l’ouverture de
négociations entre les groupes Vivendi Universal,
TF 1 et M 6 en vue d’une fusion des bouquets satellite
CanalSat et TPS, le football français n’a pas tardé à
faire part de son émotion : communiqué de la Ligue de
football professionnel (LFP), réactions de l’Union
nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et de
l’Union des clubs professionnels de football (UCPF).
C’est qu’en France, plus que partout ailleurs en Europe,
l’économie du ballon rond est dépendante des droits
télévisuels.
Canal + a acquis l’exclusivité de la Ligue 1 à un prix
tout aussi exclusif : 600 millions d’euros par an pendant
trois ans (2005-2008), soit 1,8 milliard d’euros. Grâce à
cette manne, les clubs de l’élite ont pu ou vont pouvoir
équilibrer leur budget, améliorer leurs installations,
fourbir leurs effectifs et, surtout, tenter de rivaliser
avec les meilleures équipes d’Europe. De quoi calmer
l’ardeur revendicatrice de certains présidents et de
remettre à plus tard le très dérangeant projet de
cotation en Bourse dont ils avaient fait leur cheval de
bataille. Quoique…
La perspective de devoir bientôt se priver de la
concurrence entre les différents opérateurs et de leurs
enchères échevelées va conduire les bénéficiaires de ce
système de « toujours plus » à s’interroger rapidement
sur la pertinence de leur modèle économique, à
réfléchir à des solutions alternatives même si la fusion
n’est pas pour demain. Et d’évoquer une future source
substantielle de revenus – la téléphonie mobile, qui voit
dans le football un fameux produit d’appel – avant de
songer à nouveau au remède boursier.
Mais le projet défendu par Vivendi Universal, TF 1 et
M 6 pourrait également inviter le football français à
considérer autrement sa valeur marchande. Les 600
millions d’euros par an sont-ils le prix de l’exclusivité ou
la rémunération du spectacle offert ? L’inquiétude
manifestée, hier, par la LFP, l’UNFP et l’UCPF apporte un
début de réponse. Et puis, souvenons-nous que, le
week-end dernier, les trois matches diffusés par Canal +
(Lille-Lens, samedi, Nantes-Monaco et Saint-Étienne Lyon, dimanche) se sont achevés sur le même score :
0-0.
MARK FLEISHER, le propriétaire
du Paris Basket Racing, revient sur
les remous de l’été et estime que le club
est désormais sur le droit chemin.
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET NBA
Parker vers le All-Star Game
Le remarquable début de saison du meneur des Spurs pourrait lui valoir sa première sélection au All-Star Game NBA. Verdict début février.
Sur la lancée du bronze
conquis avec les Bleus,
Tony Parker a démarré
la saison NBA en trombe
et est actuellement
le meilleur scoreur
parmi les meneurs
de la Conférence Ouest
(20,3 pts). Le Français
des Spurs peut donc,
à vingt-trois ans
seulement, viser une
place au All-Star Game
de Houston, le 19 février,
d’autant que son talent
est de plus en plus
reconnu par les coaches.
SAN ANTONIO – (USA)
où la concurrence est rude, puisque
ceux-ci sont choisis dans la catégorie
« arrières », un poste englobant des
clients du nom de Kobe Bryant ou
Tracy McGrady. En NBA comme ailleurs, il faut payer son dû et patienter
avant d’atteindre son heure.
Chauncey Billups, le meilleur joueur
(MVP) des Finals 2004 avec Detroit,
attend toujours son tour. Mike
Bibby, le meneur de Sacramento,
aussi. Même Steve Nash, le MVP de
la saison écoulée, a dû patienter six
ans pour être récompensé.
STEVE NASH
À L’OUEST,
C’EST MOINS DUR
GOLDEN STATE WARRIORS
1,90 M ; 26 ANS
16,3 PTS À 34%, 9,6 PASSES
(Photo Mc Donough/SI/Presse Sports)
(Photo Mc Donough/SI/Presse Sports)
LE CANADIEN a été élu meilleur
joueur de la NBA la saison passée.
Meilleur passeur de la Ligue, c’est un
meneur créateur qui dirige avec
maestria l’attaque des Phoenix Suns,
qu’il a conduite à la première place
en saison régulière de la Conférence
Ouest lors de la saison 2004-2005.
Déjà trois fois All-Star (2002, 2003,
2005), Nash est au sommet de son
art et sa présence à Houston est quasiment assurée. Il pourrait même
être choisi par les fans.
PASSÉ de la Conférence Est (New
Orleans) à la Conférence Ouest (Golden State), Davis est le boss de la
franchise de San Francisco, qu’il a
transformée en candidate au playoffs. Grosse personnalité, bon passeur, il a déjà été deux fois All-Star
avec l’Est (2002, 2004) mais il arrose
un peu trop au shoot, avec un pourcentage de réussite assez faible. Un
peu enrobé mais puissant, il a contribué aux bonnes performances de
Mickaël Pietrus.
SAM CASSELL
LOS ANGELES CLIPPERS
1,90 M ; 36 ANS
16,3 PTS À 43,5 %, 7,5 PASSES
DEUX SPURS,
COMME EN 2005
L’an passé, l’inamovible Tim Duncan
avait justement été accompagné au
All-Star Game par Manu Ginobili,
champion olympique et auteur d’un
début de saison en fanfare. Cette
saison, l’Argentin a été ralenti par
diverses blessures et présente un
rendement moins impressionnant
(15,2 points) que celui de « TP ».
Cela peut faire le jeu du meneur de
San Antonio, qui va devoir devancer
son coéquipier, chouchou des
médias, pour aller à Houston. Les
Spurs, meilleure équipe de la Ligue
depuis trois ans, méritent sans doute
deux All-Stars et « TP » pourrait être
donc choisi cette saison. Surtout que
les coaches, qui votent pour les remplaçants, ne manquent pas de louer
ses qualités. « Les Spurs ne sont plus
la même équipe si vous réussissez à
contrôler Parker », rappelait avec
délice Scott Skiles, coach de Chicago, après une rare victoire à San
Antonio.
« Je m’y verrais bien »
« QUE PENSEZ-VOUS de vos chances
d’aller au prochain All-Star Game ?
– J’aurais déjà pu y aller l’an dernier, mais ça
n’était pas encore l’heure. Il faut attendre son
tour en NBA. Et puis, il manquait quelque chose.
Mais cette saison, j’ai fait un bon début de
Championnat, je suis de plus en plus connu. Je
ne suis plus un débutant. On va voir.
– Des choses ont-elles changé depuis
l’an dernier ?
– J’ai un an de plus derrière moi. J’ai également
gagné deux titres NBA et les gens voient bien, à
présent, que je ne dois pas tout à Duncan. Ça
n’était pas vraiment mon objectif en début de
UNE RÉPUTATION
BIEN ÉTABLIE
Personne cette saison en NBA ne
marque plus de paniers dans la
raquette que Tony Parker. Information reprise par les grands médias
sportifs américains, lesquels ne se
lassent pas non plus de montrer le
beau visage de la compagne du Français, l’actrice Eva Longoria, dès
qu’elle se rend à un match des Spurs.
Une aura de célébrité pas inutile à
l’heure de faire basculer les derniers
indécis. De plus, son taux de réussite
aux tirs, remarquable pour un
meneur (53,6 %) et quasiment
jamais vu depuis John Stockton, a
tapé dans l’œil de tous et devrait
compter à l’heure du décompte. « Ce
gars s’entraîne à faire des lay-ups,
Tout le monde peut voter
TONY PARKER veut être consacré All-Star, mais
doit continuer de briller pour mériter sa place.
saison, mais le All-Star Game, je m’y verrais bien
maintenant.
– Et sur le plan du jeu ?
– Je joue plus sous contrôle. Et j’ai enfin débuté
une saison rapidement. Cette année, je ne force
pas. Je prends ce que me donnent les défenses.
Et j’ai aussi gagné en régularité.
– Que vous reste-t-il à faire pour valider
votre ticket pour Houston ?
– Je dois être bon dans les prochains gros
matches retransmis à la télévision nationale (à
Detroit le 25 décembre, contre Minnesota et
Detroit les 6 et 12 janvier, à Miami le 20). Et
continuer à être régulier. J’ai encore trois
semaines, un mois, devant moi pour faire la différence. – O. Ph.
s’enthousiasmait la semaine passée
Doc Rivers, coach de Boston. Combien d’arrières le font ? Les lay-ups
sont un art perdu et Tony Parker l’a
remis au goût du jour. » À une
époque où le rétro est à la mode,
cette petite touche d’un temps révolu pourrait bien permettre à « TP »
de se projeter vers un futur étoilé.
OLIVIER PHEULPIN
(Photo Getty Images)
(Photo SI/Presse Sports)
DEUX FOIS champion NBA avec les
Houston Rockets en 1994 et 1995,
les deux années qui suivirent la première retraite de Michael Jordan, le
« Chinois » est un arrière de grand
talent qui a connu une tardive consécration all-star la saison passée, à
trente-cinq ans. Bouté hors de
Minneapolis, il a contribué au
superbe début de saison des Clippers
et constitue un axe fort avec Elton
Brand. Pas toujours orthodoxe, mais
une vista assez remarquable.
L’ÉTERNEL OUTSIDER n’a toujours pas connu la consécration allstar. Ce meneur complet et rapide,
capable de shooter, souffre de la
baisse de régime des Kings depuis
deux ans mais affiche des stats correctes. C’est le deuxième scoreur des
« point guards » à l’Ouest et celui
qui perd le moins de balles (2,2 par
match) dans le quintette majeur. Il a
dû cohabiter avec de gros scoreurs
(Webber, Stojakovic). Certains évoquent son manque de leadership.
Juste pour rire présente
La sélection pour le All-Star Game NBA associe
deux procédures censées se compléter.
LA PREMIÈRE PROCÉDURE désignera les
cinq de départ des deux Conférences qui
s’affronteront le 19 février à Houston. Elle
appelle au vote les fans du monde entier, via le
site Internet de la NBA, entre la fin novembre et
le 22 janvier. L’an dernier, plus de 6 millions de
suffrages avaient été enregistrés, entérinant la
première place du pivot chinois Yao Ming (Houston), fort soutenu par ses supporters (2,5 millions de voix recueillies, record historique)
devant Shaquille O’Neal et Kevin Garnett. Tony
Parker avait reçu 405 826 voix, terminant
sixième arrière (guard) de la Conférence ouest et
deuxième vrai meneur derrière Steve Nash, mais
aucun spécialiste du poste ne figurait dans le
cinq de départ, composé à l’arrière de Kobe
Bryant et de Tracy McGrady. Les résultats de ce
vote électronique seront connus le 2 février. Une
première tendance sera révélée après-demain
puis le 29 décembre, le 12 et le 19 janvier. Pour
voter en français, se rendre à l’adresse :
www.nba.com/france. Un vote par jour est
possible sur le même ordinateur. Aux États-Unis,
les fans peuvent également se prononcer via les
téléphones mobiles et les bulletins disponibles
dans les salles NBA et les salles de cinéma.
LA DEUXIÈME PROCÉDURE désignera
les sept remplaçants pour chaque Conférence.
Le vote des fans n’est cette fois plus du tout
pris en compte. On fait appel aux entraîneurs des
trente franchises. Ceux-ci votent uniquement
pour les remplaçants de leur Conférence. Les
coaches ne peuvent voter pour des joueurs de
leur équipe. Leur choix sera connu le 9 février.
L’an passé, les coaches de l’Ouest avaient choisi
le seul Steve Nash comme véritable meneur de
jeu. – Ar. L.
au
BATACLAN
NBA EXPRESS
Riley va coacher Miami !
LE FAIT DU JOUR
L’hypothèse existait
depuis des mois à Miami. Elle s’est changée
en réalité hier matin
avec la démission de l’entraîneur Stan
Van Gundy, pour raisons personnelles.
« Je ne supporte plus d’être loin de ma
famille », a-t-il expliqué, avant de
répéter que Pat Riley, le président du
club, était au courant de ses angoisses
depuis plusieurs semaines et a tout fait
pour le retenir. Un discours accepté
avec un sourire poli par les nombreux
sceptiques, persuadés que cette
démission est un licenciement déguisé
pour répondre au début de saison
médiocre du Heat (11 v. - 10 d.). « Le
timing est nul », a avoué Van Gundy,
s’excusant presque de céder les rênes
au quart de la saison. Une remarque là
aussi tendancieuse, compte tenu du
retour au jeu, le soir précédent contre
MIKE BIBBY
SACRAMENTO KINGS
1,85 M ; 27 ANS
18,9 PTS À 45,1 %, 4,7 PASSES
LES RÉSULTATS
Washington, de Shaquille O’Neal,
après cinq semaines d’absence en raison d’une entorse de la cheville. Un
match toutefois remporté par Miami
derrière un stratosphérique Dwyane
Wade (41 points, 10 rbds, 8 passes).
Quelques mois après avoir emmené le
Heat en finale de Conférence Est et être
passé à six minutes près d’une finale
avant de céder contre Detroit, Van
Gundy repasse donc la main à son prédécesseur après deux saisons un quart
(112 v. - 73 d.) à la tête du club floridien. Au légendaire Riley de manipuler
maintenant les nombreux ego du club.
Troisième entraîneur le plus victorieux
de la NBA avec 1 110 matches gagnés
et 61 % de victoires, il a remporté le
dernier de ses quatre titres avec les
Lakers en 1988, avant de coacher à
New York et Miami.
Miami - Washington,
104-101 a.p. ; Sacramento - New OrleansOklahoma City,
110-100 ; Portland - Houston, 86-100 ;
LA Clippers - Detroit, 101-109.
LES FRANÇAIS
Les Phoenix Suns de
BORIS DIAW recevaient les Hornets la
nuit dernière.
LES NEWS
Les paniers en tremblent encore. Ben
Wallace et Shaquille
O’N ea l ont shooté
dimanche un total de 13 sur 38 aux lancers francs. 7/22 pour l’intérieur de
Detroit et 6/16 pour le pivot de Miami, de
retour après cinq semaines d’absence.
LES CLASSEMENTS
CONFÉRENCEEST : 1. Detroit (15-2) ; 2. Indiana (12-7) ; 3. Milwaukee
(11-7) ; 4. Cleveland (11-8) ; 5. Miami (11-10) ; 6. Chicago (10-9) ; 7.
Philadelphie (10-11) ; 8. New Jersey (9-10) ; 9. Orlando (8-11) ; 9.
Washington (8-11) ; 11. Boston (8-12) ; 12. New York (6-13) ; 13. Charlotte (5-16) ; 14. Toronto (4-17) ; 15. Atlanta (3-16).
CONFÉRENCE OUEST : 1. San Antonio (16-4) ; 2. Dallas (15-5) ; 3. LA Clippers (14-6) ;
4. Phoenix (13-6) ; 5. Memphis (13-7) ; 6. Minnesota (12-6) ; 7. Golden State (12-8) ;
8. Denver (11-10) ; 9. LA Lakers (10-10) ; 10. Seattle (9-10) ; 11. Sacramento (9-12) ;
12. New Or./Oklahoma(8-12) ; 12. Utah (8-12) ; 14. Portland (6-14) ; 15. Houston (7-12).
LES STATS
Points : 1. A. Iverson (Phi), 34,4 ; 2. K.Bryant (LAL), 30,8 ; 3. L. James (Cle), 30,3.
Passes : 1. S. Nash (Pho), 10,6 ; 2. B. Davis (GS), 9,6 ; 3. B. Knight (CHA), 8,3.
Rebonds : 1. M. Camby (Den) 13,8 ; 2. D. Howard (Orl), 13,3 ; 3. T. Duncan
(San), 12,0.
LA QUESTION DU JOUR
Tony Parker va-t-il devenir le meilleur
meneur de la NBA ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
ADAPTATION : FRANCK DUBOSC
Mise en scène Josée For tier
Avec la participation sur scène de Maud
Saint-Germain
30 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES
A PARTIR DU 17 JANVIER 2006
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PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sur les douze joueurs sélectionnés
dans chaque Conférence, il est
courant de voir entre quatre et six
arrières retenus. Et soyons clair, Tony
Parker a l’énorme chance de ne pas
évoluer dans une Conférence Est,
forte de cinq stars incontournables
(Iverson, Arenas, Wade, Kidd,
Carter) et d’autant de prétendants
(Pierce, Redd, Hamilton, Marbury,
Billups). Le soleil se lèvera donc à
l’Ouest. Le meneur de l’équipe de
France est d’ores et déjà l’un des
meilleurs à son poste à l’Ouest, derrière l’incontournable Canadien de
Phoenix Steve Nash. À lui de définitivement faire le trou avec ses concurrents directs, les Baron Davis, Bibby,
Cassell (voir ci-contre) et autres
arrières-scoreurs du style Corey
Maggette (LA Clippers), Jason
Richardson (Golden State), Ray Allen
(Seattle)... Mais les chiffres individuels ne font pas tout. Les victoires
des équipes rentrent aussi en ligne
de compte. Jouer aux Spurs est donc
un plus notable…
BARON DAVIS
PHOENIX SUNS
1,90 M ; 31 ANS
18,5 PTS À 47,7%, 10,6 PASSES
Bleu
Rouge
À vingt-trois ans, Tony Parker réalise
sans conteste sa meilleure saison. Il a
haussé son niveau de jeu (21e marqueur NBA avec 20,3 points à
53,5 % de réussite, 5,8 passes décisives, 3,8 rebonds) et progressé dans
la réussite aux tirs en évitant de
prendre trop de risques dans les
shoots longue distance. Toutefois,
pas facile d’être sélectionné très
jeune, même s’il y a, bien sûr, les
exceptions faites aux surdoués ou
aux phénomènes culturels comme le
prodige LeBron James (Cleveland)
ou le géant chinois Yao Ming
(Houston) ces dernières années. En
général, un ticket pour la grande fête
du basket pro américain se fait
attendre. Surtout pour un meneur,
Ses quatre concurrents directs
Jaune
Bleu
Jaune
SA MEILLEURE
SAISON, MAIS...
La vitesse de Tony Parker dans l’attaque
du panier est désormais redoutée dans toute
la NBA. Sous les yeux de Troy Murphy, le Français
déborde ici le meneur des Golden State Warriors,
Baron Davis, qui est l’un de ses principaux rivaux
dans la course au All-Star Game 2006.
(Photo Rocky Widner/Getty Images)
Noir
Noir
GREGG POPOVICH se moque bien
des honneurs individuels. C’est du
moins l’image délivrée au grand
public par l’entraîneur des San
Antonio Spurs. Mais l’homme sait
toute l’importance d’une sélection
au All-Star Game, la réunion
annuelle des grandes star de la NBA.
Aussi bien pour le joueur, son statut,
les dérivés commerciaux et le respect
nouveau obtenu auprès du corps
arbitral, que pour le club, à même de
capitaliser sur cette exposition.
Après avoir longtemps immergé
Tony Parker dans le collectif des
Spurs et même canalisé les élans
individualistes du meneur français à
ses débuts, « Pop » lui a enfin lâché
la bride. Mieux, il n’a plus peur
d’encenser son élève et de faire sa
promotion à deux mois du prochain
match des étoiles, le 19 février prochain, à Houston : « Il joue comme
un All-Star depuis le début de la saison », expliquait donc Popovich en
pesant chacun de ses mots, au soir
d’une belle victoire devant Philadelphie marquée d’un récital de Parker.
« Sa maturité est évidente. Et il est
agressif en permanence. » All-Star,
le mot n’est plus tabou dans la
bouche de l’entraîneur des Spurs.
Dans sa cinquième saison de NBA,
TP est prêt pour un premier couronnement individuel, qui serait une
étape de plus dans son irrésistible
ascension.
WILLIAM LET - Ph: Jean-François Gratton - shootstudio.ca - Licence N° 759436 / 7500611 - * 0,34E/min
de notre correspondant
Tony PARKER
Vingt-trois ans, né le 27 mai 1982
à Bruges (BEL)
1,86 m ; 82 kg.
Meneur de jeu
Drafté en 28e position
par San Antonio en 2001
Clubs : Centre fédéral (INSEP), Paris
(1999-2001), San Antonio (depuis
2001).
Palmarès : champion NBA (2003,
2005), médaillé de bronze au Championnat d’Europe seniors (2005),
champion d’Europe juniors (2000),
meilleur joueur de l’Euro juniors
(2000), 1re équipe des débutants NBA
(all rookie first team).
Équipe de France : 45 sélections
(1re : 22 novembre 2000).
Stats NBA. – En carrière : 14,4 pts
à 46,4 % de réussite, 5,3 passes.
2005-2006 : 20,3 pts à 53,5 % de
réussite, 5,8 passes.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
« À ce rythme, c’est mort »
ROLLAND COURBIS, l’entraîneur de l’AC Ajaccio, juge que la situation de son équipe est devenue très compliquée.
À une journée de la fin des matches aller, l’AC Ajaccio, Metz et
Strasbourg ont respectivement 6, 7 et 7 points de retard sur
Troyes, le premier non-relégable. Après avoir bien démarré la
saison, les Corses restent sur deux séries catastrophiques : huit
défaites de suite, 2 points pris sur 36 possibles. Cette fois-ci,
leur entraîneur, Rolland Courbis, tire la sonnette d’alarme.
« BATTU À NICE (0-1), Ajaccio
compte 6 points de retard sur
Troyes, le 17e et premier nonrelégable…
– Parlons-en, de ces 6 points, car on
les a perdus en quatre-vingtdix minutes. Les Troyens, on les a
joués la semaine dernière et ç’a été
un massacre. Nous qui marquons
rarement (pas un seul but lors des
sept dernières journées), on a mis un
but valable qui nous a été refusé,
puis on nous a frustrés d’un penalty
évident. Tout le monde est d’accord
là-dessus. À l’arrivée, on se fait
prendre en contre et on perd. Si la
logique avait été respectée, on
aurait battu Troyes et on serait
aujourd’hui à égalité, pas 6 points
derrière.
– Néanmoins, la situation
apparaît compliquée...
– La situation n’est pas compliquée,
elle est très compliquée. Mais elle
n’est pas désespérée. Tant qu’on a
une chance mathématiquement, on
y croit.
– Juste après la défaite à Nice,
vous étiez plus pessimiste...
– C’est vrai que je n’étais pas joyeux
mais je peux aujourd’hui encore en
rajouter dans le pessimisme. Dire
qu’au vu des résultats qu’on collectionne en ce moment, on n’est pas
capables d’éviter la descente. Et que
si on continue à ce rythme-là, c’est
mort. C’est clair, si nous sommes
aussi peu décisifs offensivement et
défensivement, c’est impossible. On
est en mal en point. Est-on pour
autant déjà en Ligue 2 ? Si on met le
maintien à 40 points, il nous en
manque 28, à prendre en vingt
matches. Est-ce qu’on en est
capables ? Je ne sais pas.
– Vous restez sur deux nuls et
dix défaites en douze
matches...
– C’est unique, une sorte de record.
À Nice, on a fait beaucoup de choses
à l’envers, on a passé quand il fallait
tirer, on a tiré quand il fallait passer,
on a mis des têtes au-dessus et tiré
correctement un coup franc sur trois.
C’est insuffisant. En plus, on prend
un but idiot en se faisant piquer le
ballon à 60 mètres de notre but.
« À Nice, on a
fait beaucoup
de choses à
l’envers, on a
passé quand il
fallait tirer, on
a tiré quand il
fallait passer. »
Rolland Courbis
s’inquiète de
l’inefficacité
croissante
de son équipe,
aussi bien en
attaque qu’en
défense.
(Photo
Stéphane Mantey)
« Je pense
qu’on est meilleurs
maintenant »
– Après six journées, Ajaccio
était invaincu. Comment expliquez-vous ce renversement de
situation ?
– Là, il faut se calmer et faire la part
des choses. Malgré les bons résultats, on a n’a pas été terribles lors de
ces premiers matches. Je peux vous
montrer les cassettes, c’était parfois
limite. Contre Lille, on se fait
reprendre trois fois au score et on fait
3-3. Vous croyez que j’ai fait la fête
ou que je suis sorti avec trois bosses
sur la tête ? Lors d’Ajaccio - Le Mans
(0-0), Ajaccio-Nancy (1-0), on prend
4 points et pourtant ce n’était pas
très bon. On est souvent mieux,
désormais, dans le contenu des
matches mais il y a des aléas. Face à
Sochaux (0-1), c’est un gamin qui
entre en Ligue 1 et qui marque (Mevlut Erding, à la 93e). Contre Toulouse
(0-3), on prend des buts gags. Je
pense qu’on est meilleurs maintenant, à condition que tout le monde
soit à son top.
– Ce n’est pas le cas en ce
moment ?
– J’ai quatre ou cinq joueurs impor-
tants qui ne sont pas toujours dans le
coup. Dzodic, à Nice, ce n’est que le
troisième match correct qu’il me fait.
Lucas a du mal et manque de mobilité. Quant à André Luiz, j’attends son
arrivée, pas son retour. Avec les
moyens qui sont les nôtres et dans
notre situation aujourd’hui, on ne
peut pas se permettre que nos meil-
leurs soient un ton en dessous.
– Vous avez cinq Brésiliens. Il
n’y en avait qu’un (Rodrigo)
titulaire à Nice. Vous en êtes
revenu ?
– Non, c’est un concours de circonstances. Moi, je ne fais aucun différence entre un Brésilien, un musulman, un chrétien, un Marocain. C’est
le meilleur qui joue. Il n’y a donc pas
de débrésilianisation de mon effectif. Antonio Carlos, il est en apprentissage, comme Seck ou Laurenti
avant lui. Ce qu’un Sénégalais, ce
qu’un Marseillais a fait, un Brésilien
peut le faire mais il faut du temps.
– Être viré, est-ce une chose à
laquelle vous pensez ?
– Quand un entraîneur ne gagne
pas, il peut penser qu’on va le changer. Là, on peut dire que je suis
incompétent et me limoger et si
Moretti augmente ses chances de
maintien en me limogeant, je lui en
voudrai pas, je serai même le supporter no 1 de l’ACA. Mais, à Ajaccio, je
crois qu’on est différents, pas seule-
Alors Lens et son entraîneur se sont employés
durant tout un mois à faire venir le fils prodigue. « Un joueur qui marque beaucoup de
buts et qui possède surtout, d’après l’entraîneur lensois, un super état d’esprit. Il a vraiment envie de réussir chez nous. »
« À Lyon, il n’était
pas en vacances »
Réussir, sans perdre trop de temps. C’était là
aussi pour Gervais Martel, le président du
club sang et or, une condition importante à la
venue d’un joker. « Nous ne voulions pas
engager quelqu’un qui allait mettre trois ou
quatre mois pour s’acclimater, explique-t-il.
Surtout qu’en janvier, juste après le match
contre Marseille, le 5, nous allons perdre
deux joueurs, Aruna et Jemaa, qui vont partir
pour la Coupe d’Afrique des nations. »
Troisième attaque du Championnat derrière
Lyon et Auxerre, le Racing peine, étrangement, surtout quand son buteur, Daniel Cousin, marque… le pas et concrétise moins ses
nombreuses occasions. « Nous avons près de
trois semaines pour qu’il soit opérationnel en
janvier, même si je compte sur lui contre Le
Mans, à la fin de la semaine, reprend Gillot.
Mais je ne me fais pas de souci quant à sa
condition physique. Il vient quand même d’un
des plus grands clubs de France. À Lyon, il
n’était pas en vacances. Quant à sa complémentarité avec Cousin, on verra. Daniel est
plus un joueur de rupture. Il a énormément
progressé ces dernières semaines. J’espère
que l’arrivée de Pierre-Alain va booster un peu
tout le monde. C’est toujours le cas quand on
engage un joueur à l’intersaison. C’était le cas
avec Jussiê la saison dernière, je souhaite qu’il
en soit de même aujourd’hui. Et puis cela va
obliger tout le monde à se remettre en question. Ce n’est pas plus mal, même si, au
Racing, la mentalité de chacun est très bonne.
Enfin, il ne faut pas oublier une chose : chez
nous, il y a sept attaquants et quatre qui
jouent régulièrement. Ce n’est pas comme si
j’en alignais un seul par match. »
De toute façon, la concurrence n’inquiète pas
plus que cela Frau : « Je l’ai connue à Lyon, je
sais ce que c’est ! Le plus important, c’est
d’avoir sa chance. Je pense que tout est réuni à
Lens pour que cela se passe bien. » Pour que le
Racing, malgré un investissement financier
non négligeable, fasse l’économie d’une crise
de confiance.
JEAN-PHILIPPE COINTOT
Lyon n’a pas marqué
À Saint-Étienne, pour la première fois de la saison, l’OL n’a pas réussi à trouver le chemin des filets.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
AVANT LE DERBY de dimanche
soir, les Lyonnais restaient sur vingtsix matches au cours desquels ils
avaient toujours inscrit au moins un
but. Mais comme, depuis un mois,
l’attaque lyonnaise se montre un peu
moins efficace (voir par ailleurs), il
fa l la i t p e u t - êt r e f i n a le m en t
s’attendre à ce match sans but de sa
part, dimanche soir à Saint-Étienne
(0-0).
De toute évidence, à chaud, ce
détail-là a contrarié les Gones, qui,
dans les vestiaires de Geoffroy-Guichard, l’ont manifestement laissé
paraître. « C’est en tout cas le sentiment que j’ai eu sur l’instant »,
indique Gérard Houllier, l’entraîneur
lyonnais, qui a plusieurs explications
pour justifier cette carence offensive
ponctuelle : « D’abord, l’état du terrain, avec une pelouse gelée.
Ensuite, la qualité de l’organisation
défensive des Stéphanois mais aussi
le fait qu’on est peut-être nous aussi
un peu moins percutants qu’il y a un
mois et demi. Et, avec toutes les
recommandations de ne pas perdre
ce derby que les joueurs ont pu
entendre dans la semaine, ils ont certainement songé en seconde période
à ne pas perdre le match, en effet ! »
Pour sa part, Juninho estime que « le
terrain, bien trop gelé, une préparation un peu perturbée dans la
semaine, avec deux ou trois joueurs
grippés ou légèrement blessés, une
petite baisse de rythme en seconde
période et un Saint-Étienne qui n’a
rien lâché », sont de bonnes raisons
pour expliquer ce 0-0.
Sidney Govou, qui, cette fois, n’a pas
réussi à forcer le destin dans les derniers instants du match, n’élude pas
le problème non plus : « Face à une
En avance (aussi) dans la régularité offensive
Lyon n’a pas marqué au cours de cette 18e journée, pour la première
fois dans ce Championnat. La dernière fois que les Lyonnais n’avaient pas
inscrit de but dans un match de L 1, c’était le 28 mai dernier (38e journée)
face à Nice
Ni (0-0).
(0 0)
Cette saison, la moyenne de buts de l'OL, mois par mois et toutes comppétitions
titions confondues,,
affiche des trajectoires contrastées.
Nombre de matches sans marquer de but…
… en fin de saison
… apr
aprèès 18 journé
journées
2005-2006
Des hauts et des bas
Total
3
(26 m, 47 buts)
?
1
2004-2005
2,33
8
5
1,80
4
2003-2004
2002-2003
1,25
7
2
2001-2002
7
4
Juillet
8
(2 m., 6 buts
marqués)
2 v.
1,50
1,33
Août
Septembre
p
Octobre
Novembre
Décembre
4 m., 5 b.
3 v.,, 1 n.
6 m., 9 b.
4 v.,, 2 n.
6 m., 14 b.
5 v.,, 1 n.
5 m., 9 b.
3 v.,, 2 n.
3 m., 4 b.
2 v., 1 n
En plus de Helder Postiga, l’ASSE va recruter un ou deux joueurs au mercato. Pour se donner les moyens de nouvelles ambitions.
de notre envoyé spécial
LA TRÊVE n’est pas programmée
avant dix jours pour les footballeurs
mais leurs agents cherchent déjà à
jouer au Père Noël. Leur omniprésence
dans l’entourage du club stéphanois a
presque éclipsé celle des joueurs hier
matin. Il faut dire que ces derniers ne
sont pas très nombreux à SaintÉtienne. Ou, du moins, pas assez au
goût de leurs dirigeants. Cet effectif
trop peu étoffé aurait même coûté la
victoire devant Auxerre et Bordeaux
(1-1) et provoqué le revers à Lens (1-2).
Pour éviter que pareille mésaventure
ne se reproduise, les Verts ont décidé
de recruter, et plus seulement des
joueurs de complément. Le départ de
six éléments, dont trois titulaires (Feindouno, à nouveau supervisé par l’Atlético Madrid dimanche soir, Ilunga et
Zokora), à la Coupe d’Afrique des
nations (CAN), les y oblige aussi.
Le club aimerait prendre un renfort par
ligne. C’est déjà fait en ce qui concerne
l’attaque avec Helder Postiga (1,80 m,
79 kg). Le contrat aurait été signé vendredi à Porto. Il se présente sous la
forme d’un prêt payant de six mois
moyennant 500 000 euros. Il est également assorti d’une option d’achat estimée à 6 millions d’euros. Ce système
permet à l’ASSE, qui préfère parler
d’une option de 3,5 M, de limiter les
risques. Si l’international portugais ne
s’acclimate pas à Saint-Étienne, il s’en
ira dès juin 2006. Sinon, l’ASSE pourra
l’acheter définitivement. Grâce à ce
montage, le club ne prend donc aucun
risque financier. Le risque sportif apparaît, lui aussi, minime. S’il a semblé
hésitant à l’idée de venir en France, le
Portugais a pourtant tout intérêt à
transformer ce qui reviendra pour lui à
une période d’essai. À vingt-trois ans et
après un passage raté à Tottenham
(19 matches, 1 but), le buteur du
FC Porto ne joue plus et a assez perdu
de temps. Il doit rejouer et marquer, au
risque de rater la prochaine Coupe du
monde. C’est ce que lui aurait fait comprendre Scolari, le sélectionneur brésilien du Portugal. Les renseignements
pris par Baup auprès de Pauleta et le
contexte toujours émoustillant d’une
année de Coupe du monde sont rassu-
rants quant au degré de motivation de
Postiga.
Un latéral
et un milieu espérés
La motivation, Sakho semble, lui,
l’avoir perdue du côté de Bolton, où il
est toujours à l’essai. Après être sorti de
lui-même face au Mans (3-0, le
1er octobre), il y a peu de chance de le
voir rejouer en vert. Tiéné et Mendy – le
renouvellement de contrat de ce dernier bute toujours en raison de ses prétentions salariales – pourraient être les
grands perdants du doublement des
postes. Saint-Étienne espère en effet
recruter un autre milieu offensif.
De plus, il est entendu que le club du
Forez prendra également un joueur
défensif polyvalent, qui devrait être
PAGE 4
Portugais : le jeune Kamara a du mal à
revenir après sa rupture des ligaments
croisés, en décembre de l’an passé, or,
le club aura besoin d’un latéral gauche
pour suppléer l’absence d’Ilunga pendant la CAN.
L’époque où les Verts surfaient sur la
vague de la montée semble donc pratiquement révolue. « Après avoir, dans
un premier temps, recherché la stabilité
et l’harmonie, la deuxième étape
consiste à amener plus de “banc”,
confirme Baup. Ça ne change pas la
confiance que j’ai dans les joueurs qui
sont là. Mais l’aiguillon d’une petite
concurrence doit booster tout le
monde. » C’est déjà le nouvel an dans
le Forez.
BERNARD LIONS
Diff.
—
+19
+6
+6
+5
+11
+5
-1
+9
+5
-8
+3
-2
-3
-5
+3
-5
-7
-13
-11
-17
LE MANS
Le Mans reprend aujourd’hui, après
deux jours de repos. Légère inquiétude
pour Basa (épaule) et Matsui (cheville). Les deux joueurs ont passé des
examens mais il n’y a pas de risque de
forfait pour ce week-end. Périatambée
(cuisse) devrait reprendre demain.
– Ch. L.
LILLE
Plestan (pied), Aboucherouane (hématome à un genou), Schmitz (mollet) et
Vitakic (ischio-jambiers) ne se sont pas
entraînés. Acimovic (genou) a recouru
et semble rétabli. Entraînement à huis
clos ce matin en prévision du match à
Lyon vendredi. – M. Bo.
SOCHAUX
Richert (cervicales) consulte ce matin
un spécialiste pour déterminer la
nature de son mal. Calvé va passer une
échographie pour son problème de
cuisse. Boudarène (élongation) a
repris la course à pied. Ilan (distension
d’un ligament) suit son programme de
reprise. Mevlut Erding et Kader sont
désormais valides. – O. D.
COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 5e et dernière journée)
MARSEILLE DINAMO BUCAREST (demain)
STRASBOURG - ÉTOILE ROUGE
BELGRADE (demain)
Beye, Niang et Koke Duguépéroux fera
indisponibles
tourner son effectif
Saint-Étienne prépare son nouvel an
SAINT-ÉTIENNE –
équipe bien en place, on n’a pas pu
accélérer quand on voulait, moi le
premier », a reconnu l’ailier droit
olympien, pendant que John Carew
fustigeait l’état du terrain : « C’était
déjà difficile de tenir debout ! », a
souvent répété le grand Norvégien,
pas forcément le plus avantagé pour
trouver les bons appuis sur sol gelé.
Mais les Lyonnais se sont vite consolés de ce match nul et vierge, qui leur
a quand même permis de conserver
leur invincibilité avant la venue de
Lille, vendredi soir. « Et... parce que
vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais, depuis dimanche, Lyon
détient seul la meilleure défense de
Ligue 1 (avec 10 buts encaissés) ! »,
a tenu à rappeler Cris, le défenseur
central. – C. C.
Touché aux adducteurs depuis IrlandeItalie (1-2), le 17 août, Flavio Roma
n’en finit plus de repousser sa date de
rentrée. Le gardien italien, qui ne souhaite pas que l’AS Monaco communique la nature exacte de sa blessure et
refuse évidemment lui-même d’en
parler, n’a joué que quatre matches
cette saison (trois en Ligue 1 et un en
Coupe d’Europe) et son cas est entouré
d’un épais mystère, signe d’un évident
malaise. D’abord soigné cet été par le
staff médical monégasque pour une
pubalgie, il aurait en réalité été victime
de deux déchirures successives aux
adducteurs mal prises en charge. Très
énervé par cette erreur de diagnostic, il
a plusieurs fois consulté des médecins
extérieurs au staff monégasque, en
Italie et sur la Côte d’Azur. Avant d’exiger de l’ASM la liberté de se soigner
comme il l’entendait. Et, selon plusieurs sources proches du gardien italien, Roma, absent plusieurs jours de
La Turbie au début du mois, a même
subi à cette occasion une intervention
chirurgicale à Munich, pour une hernie
inguinale.
Effectuée par un médecin allemand en
présence de Philippe Kuentz, le médecin de l’ASM, l’opération se serait bien
passée et le gardien italien espère pouvoir rejouer dans le courant du mois de
janvier. Interrogé hier, Philippe Kuentz
n’a ni confirmé ni infirmé cette intervention : « Flavio ne veut pas que l’on
communique, demandez-lui ce qu’il en
est, je ne peux pas vous en dire plus. »
Même curieux silence au siège et étonnement de plusieurs joueurs monégasques qui, hier, ont vu trottiner
Roma à La Turbie, mais n’ont pas
entendu parler d’opération.
Par ailleurs, Patrice Evra, touché aux
adducteurs, pourrait être arrêté
quelques jours et donc manquer la rencontre de Coupe de l’UEFA contre le
CSKA Sofia, jeudi. – S. K. et E. Ba.
c.
—
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22
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27
Jean Fernandez a retenu un groupe de
dix-neuf joueurs pour préparer le match
contre Bucarest demain. Dans ce groupe
ne figurent pas les trois blessés : Niang,
touché à nouveau à sa cheville gauche,
Beye, qui a reçu un coup sur une cheville,
également contre Auxerre, et Koke, qui
s’est à nouveau luxé une épaule. Fernandez espère récupérer les deux premiers contre Strasbourg, samedi en
Ligue 1. Pour pallier ces absences, Ferreira devrait rentrer, comme Gimenez
devant. Au milieu, Fernandez pourrait
choisir de préserver Nasri ou Oruma,
légèrement touché ce week-end.
« Contre Bucarest, il s’agit d’une finale
de Coupe d’Europe, a dit l’entraîneur
marseillais. Un nul devrait pourtant
nous suffire à terminer à la première
place. » – H. F.
Équipe probable : Barthez – Ferreira,
Déhu, Cesar, Taiwo – Lamouchi, Cana,
Delfim – Ribéry, Gimenez, Oruma ou
Nasri.
Même si la première place de la poule
est en jeu, Jacky Duguépéroux n’en fait
pas mystère : « Par rapport à l’équipe
victorieuse à Nancy (2-1), il y aura sept
ou huit changements. » Haggui,
Lacour, Hosni, Pagis et les frères Farnerud pourraient ainsi être ménagés. Sidi
Yaya Keita (convalescent), Arrache
(claqué et out pour six semaines), Kanté (adducteurs) et Devaux (mollet)
étant toujours indisponibles, c’est une
formation rajeunie, avec quatre 20 ans
(Krebs, Bellaïd, Schneider et Ricardo
Faty, rétabli) qu’il présentera face aux
Serbes. Le Pen, après plus d’un mois
d’absence, reviendra soutenir le probable duo offensif Diané-Gmamdia.
Enfin, Cassard devrait relayer Puydebois dans les buts.
Équipe probable : Cassard – Deroff,
Bellaïd, Schneider, Boka – Krebs, Johansen, R. Faty, Le Pen – Diané, Gmamdia.
PAOK THESSALONIQUE RENNES (demain)
Sans Isaksson
ni Jacques Faty
Au repos dimanche, les Rennais ont
repris lors d’une séance matinale, hier,
avec une petite opposition en dessert.
Quatre joueurs sont restés aux soins.
Isaksson, qui, sa cuisse droite à peine
consolidée, est rentré de son bon
match contre le Paris-SG (0-2) avec
deux nouvelles déchirures, est out jusqu’à la trêve. Jacques Faty, qui souffre
d’un genou, fera l’impasse sur le
déplacement honorifique en Grèce,
comme Hadji, qui s’entraîne avec la
réserve. Edman, ménagé hier, est, lui,
du voyage, dans un groupe élargi à
vingt et un éléments. Laszlo Bölöni n’a
pas encore dévoilé dans quelle mesure
il remanierait son équipe. Compte tenu
du non-enjeu (les deux équipes sont
éliminées), une refonte importante
semble probable. – J.-D. C.
Équipe probable : Pouplin – PerrierDoumbé, Ouaddou (ou Rochat), Adailton,
Edman (ou Sepsi) – G. Bourillon (ou Barbosa), Y. Gourcuff, Mvuemba – Briand,
Frei (ou Utaka), Monterrubio (cap.).
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LES PREMIÈRES FOIS restent à jamais marquées dans les mémoires. Les premières fois
que Francis Gillot, responsable du centre de
formation de Sochaux entre 1996 et 2003, a
eu affaire au jeune Pierre-Alain Frau, PAF pour
les intimes, les cloisons s’en souviennent
encore ! « Je l’ai eu chez les 17 ans, rappelle
l’actuel patron technique de Lens. C’était déjà
un garçon très sain mais il y a eu quelques gros
coups de gueule entre nous. À l’époque de la
formation, c’est important d’être derrière les
jeunes. Mais bon ! Pierre-Alain, contrairement
à Benoît Pedretti, n’habitait pas le centre. Il
rentrait tous les soirs chez lui. »
À l’époque, le natif de Montbéliard évoluait
côté droit, jusqu’à ce que Francis Gillot, le pre-
mier, le place dans l’axe, en pointe. « Au
départ, il ne voulait pas jouer dans cette position, explique le technicien lensois. Mais il
possédait de telles qualités de finisseur que
cela paraissait évident. »
C’est ainsi placé que, lors de la saison
2003-2004, Pierre-Alain Frau inscrira 17 buts
en Championnat avec Sochaux avant d’être
remarqué et engagé par l’Olympique Lyonnais. Débute alors sa période de pénitence.
Sept buts la saison dernière et seulement
quatre… petits matches lors de l’exercice
2005-2006 avec le quadruple champion de
France. « À Lyon, il y a pratiquement vingtcinq internationaux, relativise Gillot. Quand
on voit que des joueurs comme Fred et Carew
prennent souvent place sur le banc des remplaçants, on peut comprendre le désir de Frau
d’aller voir ailleurs. »
Roma
a été opéré
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
44 18 13 5 0 29
2. Auxerre 32 18 10 2 6 26
3. Bordeaux 31 18 8 7 3 17
4. Paris-SG 30 18 9 3 6 22
5. Lens
29 18 6 11 1 25
6. Monaco 28 18 8 4 6 18
7. Marseille 28 18 8 4 6 20
8. Lille
27 18 7 6 5 23
9. Saint-Étienne 26 18 6 8 4 17
10. Rennes 26 18 8 2 8 21
11. Le Mans 25 18 7 4 7 17
12. Nantes 22 18 6 4 8 18
13. Nice
22 18 5 7 6 13
14. Toulouse 22 18 6 4 8 18
15. Nancy
21 18 6 3 9 19
16. Sochaux 21 18 5 6 7 11
17. Troyes 18 18 4 6 8 15
18. AC Ajaccio 12 18 2 6 10 9
19. Strasbourg 11 18 1 8 9 10
20. Metz
11 18 1 8 9 10
Bleu
MONACO
Jaune
Rouge
Jaune
de notre envoyé spécial
JEAN-PIERRE RIVAIS
(*) À cause d’une victoire in extremis
de Bordeaux au Parc des princes contre
le Paris-SG (3-2) lors de la dernière
journée de Championnat. Les joueurs
parisiens n’avaient pas tous paru complètement concernés par le match.
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
L’entraîneur lensois, responsable du centre de formation de Sochaux de 1996 à 2003, a vu débuter chez les pros le nouveau joker de son équipe.
VILLENEUVE-D’ASCQ –
battus dans les circonstances qu’on
sait (*). »
Noir
Bleu
Noir
Frau, fils de Gillot
ment parce qu’on est isolés sur l’île. Il
y a des rapports amicaux autant que
professionnels. Mon départ, je n’y
pense pa s une seconde. Au
contraire, la situation me motive à
un point qu’on ne peut pas imaginer.
Et si Ajaccio se maintient, je serai
plus content que si l’OM avait été
champion en 1999, quand on a été
ALTEDIA PUBLC - Photo Getty Image : VEER George Diebold, Takeshi Kanazaki et Harrison Eastwood.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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* Source Médiamétrie 126 000 Radio septembre/octobre 2005, lundi/vendredi, 5h/24h en audience cumulée sur cible 13 ans et +
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MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
cès ? Parce qu’elle est proche
Bleu
diens). Les raisons de ce suc-
Jaune
(7 506 000 auditeurs* quoti-
audience radio de France
Noir
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Jaune
Bleu
Noir
faites partie de la première
6
FOOTBALL LIGUE 2 (10 journée, match en retard)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASTIA - SEDAN
Et le leader est…
ÉQUIPE DE FRANCE
Pérez « n’a pas
du tout aimé »
la blessure
de Zidane
Deux des principaux favoris pour la montée se rencontrent après deux reports. Avec la première place en jeu.
tout à cette époque, où il est plus difficile de jouer au ballon. »
BASTIA - SEDAN
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE ARMAND-CESARI, À FURIANI (Eurosport)
BASTIA : Penneteau– Sauget, Laville, Maire, Haas – Jau, Camadini(cap.), Y. Gomez,
Ben Saada – Meslin, Cherrad. Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Marester, Matingou, Ghisolfi, André. Entraîneur : B. Casoni.
SEDAN : Regnault – Ciani,Hénin, Sartre – Ducourtioux, Noro(cap.),Amalfitano,Belhadj – Mokaké, Boutabout, Marin. Remplaçants : Fabre (g.), Neumann, Sabin,
Gagnier, L. Mendy. Entraîneur : S. Romano.
Arbitre : M. Lannoy.
LA RENCONTRE Bastia-Sedan aura
bien lieu. Programmée pour le compte
de la 10e journée, le 3 octobre, elle
avait été remise au 15 novembre, en
raison d’un climat social tendu sur l’île
(grève des transports en soutien à
quatre marins poursuivis pour le
détournement d’un navire de la
SNCM). Mais, ce jour-là, ce sont les
violents orages et les trombes d’eau
qui avaient contraint à un nouveau
report. Pour aujourd’hui, donc. Avec,
pour enjeu majeur, de récupérer la
première place à Valenciennes, qui
perdra son statut de leader quel que
soit le résultat de ce match entre deux
prétendants à la montée.
LEUR PARCOURS
Entre Bastia (3e), relégué d’une élite
fréquentée pendant onze ans, et
Sedan (2e), finaliste de la dernière
Coupe de France (1-2 face à Auxerre)
et privé de L 1 depuis 2003, l’objectif
est clair : remonter. Le plus rapidement possible pour le premier, cette
saison pour le second. Et, pour éviter
de se mettre une pression supplémentaire, les deux prétendants ont eu la
bonne idée de partir vite, présents sur
le podium à onze reprises, grâce
notamment à neuf succès en dix-sept
rencontres. « On subit toujours un
choc quand on descend, mais on a très
bien commencé, puis on a essayé de
surfer sur cette vague », constate Pascal Camadini, le Corse.
Mais, après avoir compté jusqu’à cinq
unités d’avance sur le 4e à l’issue de la
9e journée, le Sporting est aujourd’hui
au même niveau que Lorient. Deux
points devant et précédés par Valenciennes à la différence de buts (+ 9
contre + 10), les Ardennais n’ont perdu que deux fois, invaincus de la 4e à la
9e journée. « L’équipe a peu changé,
on a peu parlé de nous, et cela nous a
permis de bien débuter », se félicite
Didier Neumann.
LA CONFRONTATION
Loués pour adopter un comportement sensiblement similaire quel que
soit l’adversaire, à domicile comme à
l’extérieur, Bastia et Sedan devraient
donc offrir un sommet ouvert.
D’autant qu’« il ne s’agit pas d’un
match à six points, seulement une
belle affiche, annonce Casoni, qui n’a
pas été épargné par les blessures
(Née, Diane et Lorenzi sont forfaits,
André réintègre le groupe).
Ils ont certainement plus de pression
que nous en ayant proclamé qu’ils
voulaient monter. Nous, nous ne pensions pas être aussi vite aussi haut et
ce match est presque du bonus. »
Cela peut tout de même leur « redonner une petite marge », selon Camadini.
Les Ardennais, sont conscients de
« jouer pour la place de leader, avec
un objectif de 4 points au minimum en
comptant le derby contre Reims, vendredi », avoue Neumann. « On ne fermera donc pas le jeu. » Comme
d’habitude, puisque les Ardennais, à
l’exception d’un déplacement à Cler-
L’AVIS
D’UN CONCURRENT
Quatrième avec 2 points de retard sur
Sedan mais à égalité avec Bastia, le FC
Lorient apparaît comme un autre candidat sérieux à la montée. Son entraîneur, Christian Gourcuff, compare les
deux adversaires : « Selon moi, on ne
se bat plus que pour une place sur les
trois car ces deux-là ont les moyens de
leurs ambitions. Ce sont deux des
équipes les plus solides, à défaut
d’être les plus brillantes. Nous avions
davantage subi à Bastia (1-1) qu’à
Sedan (0-1), où nous ne méritions pas
de perdre. Il y a plus d’homogénéité à
Sedan, qui possède peu de failles individuelles, un effectif qui permet de
compenser les absences et une
constance dans l’organisation. Son
point fort est au milieu, avec Noro et
Neumann. À Bastia, il se situe davantage devant, avec un secteur offensif
fourni et très bien orchestré par Camadini. Avec des joueurs d’expérience, ils
ont la capacité à s’imposer, au sein
d’un système auquel j’adhère davantage. »
FRANCK LE DORZE
LEUR ÉTAT DE FORME
Au regard du classement et des écarts
entre les cinq premiers, qui se tiennent
en 4 points, ces bonnes dispositions
initiales ont fini par s’éroder. « Toutes
les équipes ont un trou dans la saison,
mais l’essentiel est alors de ne pas
perdre », relativise Neumann, devant
les derniers résultats : une seule victoire en cinq matches (6 points sur 15)
et une élimination au 8e tour de la
Coupe de France, samedi à Amiens
(1-1, 1-4 aux t.a.b.)… avec une formation « bis ». « On n’est pas
inquiets, on reste sereins », poursuitil. Tout comme son entraîneur, Serge
Romano : « Nous sommes dans le
tempo, toujours présents dans la
rigueur et l’envie. »
De son côté, Bastia, qui avance par
séries de trois victoires d’affilée, ponctuées à chaque fois par une défaite,
reste sur une claque à Caen (1-4) et un
nul au Havre (2-2). « Nous n’avons
jamais eu de marge de sécurité, on sait
d’où l’on vient, relativise Bernard
Casoni, l’entraîneur. Il y a peut-être eu
un relâchement, mais nous restons
dans le bon wagon. »
Quant à Camadini, il estime que
« c’est compliqué de garder cette
moyenne de 2 points par match, sur-
Lamour ouvre une porte
Saint-Étienne - Lille en vedette
Marseille - Le Havre (L 2)
Nantes - Valenciennes (L 2)
Grenoble (L 2) - Lyon
Brest (L 2) - Nice
L 1 CONTRE CFA
Lyon-la-Duchère (CFA) - Toulouse
Noisy-le-Sec (CFA) - Auxerre
Wasquehal (CFA) - Bordeaux
Calais (CFA) - Troyes
L 1 CONTRE CFA 2
Corte (CFA 2) - Rennes
Rhône-Vallées (CFA 2) - Monaco
Oissel (CFA 2) - Sochaux
Saint-Lô (CFA 2) - AC Ajaccio
L 1 CONTRE DH
Vermelles (DH) - Paris-SG
L 1 CONTRE DSR
Jeanne d’Arc Drancy (DSR) - Metz
L 2 CONTRE NATIONAL
Monshipour et le patineur Brian Joubert. Il a accouché de
trois chocs entre club de L 1 (Saint-Étienne - Lille,
Strasbourg-Nancy et Le Mans - Lens), tandis que le Petit
Poucet, Longuenesse (PH), recevra Caen (L 2).
L 2 CONTRE CFA
Châteauroux (L 2) - Yzeure (CFA)
L 2 CONTRE CFA 2
Montpellier (L 2) - Hyères (CFA 2)
Dijon (L 2) - Forbach (CFA 2)
Amiens (L 2) - Plabennec (CFA 2)
L 2 CONTRE PH
Longuenesse (PH) - Caen (L 2)
NATIONAL CONTRE CFA
Cannes (N) - Agde (CFA)
NATIONAL CONTRE CFA 2
Saint-Pryvé-Saint-Hilaire (CFA 2) - Entente SSG (N)
CFA ENTRE EUX
Sainte-Geneviève - Mulhouse
CFA CONTRE CFA 2
Roye (CFA) - Alençon (CFA 2)
Fontenay-le-Comte (CFA 2) - AS Vitré (CFA)
CFA 2 CONTRE DH
Saint-Louis Neuweg (DH) - Colmar (CFA 2)
AUTRES (*)
Brive (CFA) ou Alfortville (DSR) ou Orly (DH) (*) - BoisGuillaume (CFA)
(*) Orly ayant remis en cause le résultat de son 7e tour,
perdu à Alfortville (1-2), Brive n’a pas pu jouer son
match du 8e tour contre l’un de ses deux adversaires.
YOANN RIOU
CHAMPIONNAT DU MONDE DES CLUBS AU JAPON. – DIMANCHE, AlIttihad (ARS) - Al-Ahly (EGY) : 1-0. But : Noor (78e).
Al-Ittihad (ARS) affrontera en demi-finale le Sao Paulo FC (BRE), demain, à 19 h 20
(11 h 20, heure française, Sport +), à Tokyo.
HIER, à Yokohama, Sydney FC (AUS) - Deportivo Saprissa (CRI) : 0-1. But : Bolanos
(47e).
Le Deportivo Saprissa affrontera en demi-finale Liverpool (ANG), jeudi
15 décembre, 19 h 20 (11 h 20 heure française, Sport +), à Toyota City. La finale
aura lieu à Toyota City dimanche 18 décembre à 19 h 20 (11 h 20 heure française),
le match pour la 5e place vendredi 16 décembre à Tokyo (19 h 20, 11 h 20 heures
française) et le match pour la 3e place dimanche 18 décembre à Toyota City
(16 h 20, 8 h 20 heure française).
ANGLETERRE (16e journée, match décalé). – AUJOURD’HUI, Tottenham-Portsmouth : 3-1. Buts. – Tottenham : King (57e), Mido (s.p., 85e), Defoe
(90e) ; Portsmouth : Lua-Lua (24e). À l’issue de ce match, Tottenham est 3e avec
30 points et Portsmouth 19e avec 10 points.
PORTUGAL (14e journée, match décalé). – HIER, V. Setubal - Belenenses : 1-0. À l’issue de ce match, V. Setubal est 3e avec 29 points et Belenenses
14e avec 14 points.
ALGÉRIE (13e journée). – ASO Chlef - USM Annaba : 5-2 ; CABB Arreridj Paradou AC : 0-0 ; ES Sétif - JS Kabylie : 0-0 ; MC Oran - CS Constantine : 1-1 ; US
Biskra - NA Hussein-Dey : 0-0 ; USM Blida - USM Alger : 0-0 ; WA Tlemcen - CA
Batna : 1-2 ; MC Alger - CR Belouizdad : 0-1.
Classement. – 1. JS Kabylie, 27 pts ; 2. CR Belouizdad, 25 ; 3. ASO Chlef, 24 ; 4.
Paradou AC, 23 ; 5. USM Alger, 21 ; 6. CABB Arreridj, 19 ; 7. CA Batna, ES Sétif,
18 ; 9. MC Alger, 17 ; 10. USM Annaba, 16 ; 11. WA Tlemcen, CS Constantine, 15 ;
13. US Biskra, 13 ; 14. NA Hussein-Dey, 12 ; 15. USM Blida, 11 ; 16. MC Oran, 8.
MAROC (11e journée). – Union Touarga - El-Jadida : 1-3 ; Khouribga - COD
Meknès : 2-0 ; Hassania Agadir - Chabab Mohammedia : 0-1 ; IR Tanger - WAC
Casablanca : 1-1 ; Raja Casablanca - Moghreb Tétouan : 0-0 ; Laayoune - FAR
Rabat : 0-0 ; AS Salé - Safi : 1-0 : MC Oujda - Ittihad Khémisset : 2-0.
Classement. – 1. WAC Casablanca, 22 pts ; 2. Raja Casablanca, 21 ; 3. Khouribga, 20 ; 4. FAR Rabat, 18 ; 5. AS Salé, 18 ; 6. El-Jadida, 17 ; 7. COD Meknès, 15 ; 8.
Hassania Agadir, 15 ; 9. Safi, 15 ; 10. Laayoune, 13 ; 11. IR Tanger, 11 ; 12. Moghreb Tétouan, 11 ; 13. MC Oujda, 11 ; 14. Mohammedia, 9 ; 15. IZ Khémisset, Union
Touarga, 7.
TUNISIE (15e journée). – Club Africain - JS Kairouan : 1-0 ; Stade Tunis Espérance Tunis : 0-1 ; CA Bizerte - CS Sfax : 0-1 ; Jendouba Sport - AS Marsa : 1-2 ;
ES Sahel - EGS Gafsa : 2-0 ; US Monastir - CS Hammam-Lif : 2-1. EOG Kram - ES
Zarzis a été reporté.
Classement. – 1. Espérance Tunis, 33 pts ; 2. Club Africain, 32 ; 3. ES Sahel,
31 15 ; 4. CS Sfax, 30 ; 5. US Monastir, 25 ; 6. AS Marsa, 18 ; 7. ES Zarzis, Jendouba
Sport, CA Bizerte, 16 ; 10. EGS Gafsa, CS Hammam-Lif, 15 ; 12. Stade Tunis, 13 ;
13. EOG Kram, 11 ; 14. JS Kairouan, 10.
PAGE 6
Michel Aulas, ardent défenseur d’une
cotation et d’un projet de construction
d’un stade à Lyon. Ils traduisent également les conclusions d’un rapport qui
doit être rendu public à la rentrée. Hier,
le ministre a annoncé une « table
ronde » sur ce sujet, « vraisemblablement en janvier ».
Une table ronde
en janvier
Présents à la Sorbonne, Frédéric Thiriez,
président de la Ligue, Philippe Diallo,
directeur de l’Union des clubs professionnels, et Jean-Claude Plessis, président du FC Sochaux, applaudissent des
deux mains la position exprimée par le
ministre. « J’ai toujours dit que nos
points de vue finiraient par converger, a
déclaré le premier. Aujourd’hui, notre
gros retard ne concerne plus les droits
TV mais la modernisation de nos stades.
L’organisation de la Coupe du monde
en 1998 a posé une rustine sur ce problème. J’ai honte pour nous quand je
vois les infrastructures allemandes.
Notre désaccord avec le ministre subsiste au sujet des normes contraignantes mais, avec des stades privés, la
question ne se posera plus. »
Le ministre est resté ferme concernant,
par exemple, la capacité des stades et
les équipements de sécurité : « Le pouvoir normatif des fédérations ne peut
s’étendre au-delà du domaine des
règles techniques sportives. » Derrière
tout cela, subsiste l’idée partagée par
les acteurs du football et le ministère
que le sport n’est pas une activité économique comme une autre. Par précaution, Jean-François Lamour a quand
même dit que la « mise à mal » de tout
mécanisme de solidarité par une
logique économique entraînerait une
« autre logique juridique », soit une
augmentation de la taxe sur les droits
TV (taxe Buffet).
MARC CHEVRIER
LE DROIT DU SPORT À LA SORBONNE. – Porté à bout de bras par Sophie
Dion, maître de conférences et avocate, le nouveau diplôme de droit du sport mis
en place à La Sorbonne « répond à un manque qui devenait criant », a assuré
Jean-François Lamour. La première université de France va donc intégrer la spécificité du sport, un « événement important » selon le président de Paris I, PierreYves Henin. À partir de janvier, la formation (320 heures) portera sur des thèmes
variés : droits des affaires, fiscal et communautaire, transferts, dopage, image
individuelle ou collective, protection sociale, conventions collectives... Parmi les
nombreux intervenants : Pierre Mazeaud, président du Conseil constitutionnel,
Edwige Avice, ministre des Sports entre 1981 et 1984, Frédéric Thiriez, président
de la LFP, Denis Oswald, membre du CIO… – M. Ch.
AGENDA
DEMAIN
SAMEDI 17 DÉCEMBRE
COUPE DE L’UEFA (phase de
poules, 5e et dernière journée)
20 H 45
Strasbourg - Étoile Rouge Belgrade
(SEM) (TPS Foot)
Marseille - Dinamo Bucarest (ROU)
(M 6)
21 H 45
(20 H 45, HEURE FRANÇAISE)
PAOK Thessalonique (GRE) - Rennes
JEUDI 15 DÉCEMBRE
LIGUE 1 (19e journée, suite)
17 H 15
AC Ajaccio (18) - Paris-SG (4) (Canal +)
20 HEURES
Auxerre (2) - Nancy (15)
Bordeaux (3) - Nantes (12)
Metz (20) - Nice (13)
Rennes (10) - Saint-Étienne (9)
Strasbourg (19) - Marseille (7)
Troyes (17) - Sochaux (16)
(ces six matches sur Foot +)
NATIONAL (19e journée, suite)
DIMANCHE 18 DÉCEMBRE
COUPE DE L’UEFA (phase de
poules, 5e et dernière journée)
18 H 30
Monaco - CSKA Sofia (BUL) (Sport +)
20 H 45
Lens - Sampdoria (ITA) (Sport +)
VENDREDI 16 DÉCEMBRE
LIGUE DES CHAMPIONS
12 HEURES
Tirage au sort des huitièmes de finale
(aller : mardi 21 et mercredi 22 février
2006 ; retour : mardi 7 et mercredi 8 mars
2006), à Nyon (SUI), avec Lyon.
COUPE DE L’UEFA
13 HEURES
Tirage au sort des seizièmes de finale
(aller : mercredi 15 et jeudi 16 février
2006 ; retour : jeudi 23 février), à Nyon
(SUI), avec Lille, Marseille, Strasbourg, Monaco (si qualifié) et Lens (si
qualifié).
LIGUE 1 (19e journée,match avancé)
20 H 45
Lyon (1) - Lille (8) (Canal +)
LIGUE 2 (19e journée)
Voir ci-dessus
NATIONAL (19e journée, matches
avancés)
LIGUE 1 (19e journée, matches
décalés)
18 HEURES
Lens (5) - Le Mans (11) (Canal + Sport)
Monaco (6) - Toulouse (14) (Foot +)
LIGUE 2 (19e journée, matches
décalés)
Voir ci-dessus
LUNDI 19 DÉCEMBRE
LIGUE 2 (19e journée, match décalé)
Voir ci-dessus
MARDI 20 DÉCEMBRE
COUPE DE LA LIGUE (huitièmes de
finale, matches avancés)
20 HEURES
Nice - Sedan (L 2)
Guingamp (L 2) - Caen (L 2)
21 HEURES
Bordeaux - Nantes (France 3)
MERCREDI 21 DÉCEMBRE
COUPE DE LA LIGUE (huitièmes de
finale)
17 HEURES
Toulouse - Paris-SG (France 2)
20 HEURES
Monaco - Lille
Auxerre - Le Mans
Nancy - Lorient (L 2)
Montpellier (L 2) - AC Ajaccio
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LIVOURNE. – Di Canio n’en est pas à son coup
d’essai : en janvier dernier, il avait été
sanctionné de 10 000 euros d’amende pour le
même geste.
(Photo Icon Sports)
HIER MATIN, le ministre des Sports,
Jean-François Lamour, a participé au
lancement du diplôme « droit du
sport » à l’université de Paris I-la Sorbonne. À cette occasion, il a prononcé
un discours cadre qui offre des ouvertures. Ainsi, à propos de l’entrée en
Bourse des clubs professionnels, il a
précisé : « La cotation en Bourse n’est
pas la solution miracle. (…) C’est la
question de la propriété des stades qui
est essentielle (…). Encourager les
clubs à construire et exploiter ces équipements est une orientation que l’on
doit privilégier. Les clubs conforteraient
ainsi leur bilan, dont l’actif ne dépendrait plus exclusivement des droits télévisuels. Je suis disposé – y compris par
des aménagements législatifs ou réglementaires – à faciliter l’investissement
des clubs, en partenariat avec les collectivités locales. (…) L’existence, au sein
d’une holding, d’une société détentrice
des droits réels sur le stade permettra
– j’en suis certain – la cotation en
Bourse de cette holding. » Celle-ci comprendra le club, mais surtout plusieurs
filiales dont celle exploitant le stade,
une enceinte moderne abritant des
commerces (cinémas, restaurants,
musée). Avantage : l’aléa sportif pèsera
moins sur l’activité de la société cotée
en Bourse.
Ces propos viennent une semaine après
la discussion entre le ministre et le président de l’Olympique Lyonnais, Jean-
Bleu
Le ministre des Sports est favorable à la cotation en Bourse
si les clubs deviennent propriétaires de leur stade.
levé une puissante vague de réactions. Marco
Amelio, gardien de Livourne, était outré : « Il a eu
un geste idiot et stupide. Ce n’est pas la première
fois qu’il se rend coupable de ça. J’espère que la
Fédération prendra les mesures adéquates. »
Des politiques ont même donné leur point de vue.
« Di Canio savait ce qu’il faisait. Il sait que
Livourne est une ville communiste. Il a fait exprès
de provoquer les supporters locaux. Le salut fasciste est interdit par la Constitution », a estimé le
président des communistes italiens, Armando
Cossutta. Ignazio La Russa, président des députés
de l’Alleanza nazionale (droite), a apporté son
soutien au joueur de la Lazio : « Son geste n’est
pas violent. Chacun salue ses supporters comme
il l’entend. Il n’y a rien de dramatique. »
Hier, Di Canio n’a pas fait de mea culpa : « Je referai encore ce geste. Il signifie mon appartenance
au peuple laziale. Dimanche, de misérables supporters de Livourne ont tiré des fusées envers
notre car. C’est lâche. J’en étais la cible, évidemment. Nous sommes fiers d’être attaqués par des
gens qui n’incarnent pas nos valeurs. J’embrasse,
du fond du cœur, nos supporters qui étaient à
Livourne, un fief rouge, qui se comporte de
manière vulgaire. Nous, nous sommes des gens
civilisés. »
Dimanche, ce fut davantage un meeting politique
qu’un match de foot. Drapeaux de l’ex-URSS, portraits du Che d’un côté. Croix celtiques et chants à
la gloire de Mussolini de l’autre. « Qui ne saute
pas est fasciste », chantait les fans de Livourne.
Pfertzel conclut : « Quand tu vois des croix gammées, des saluts fascistes, quand tu entends des
chants racistes, t’as plus envie de jouer au foot. »
COUPE DE FRANCE (32es de finale, tirage au sort)
L 1 CONTRE L 2
Diff.
—
+10
+9
+11
+11
+13
+3
+3
+4
+1
-4
+1
-3
+1
-6
-6
-9
-8
-4
-18
-9
Jaune
Rouge
Jaune
de notre correspondant
L 1 ENTRE EUX
c.
—
15
15
15
12
16
21
18
17
19
21
22
19
12
25
24
22
24
16
31
26
Invité d’une émission spéciale hier
soir sur la chaîne de télévision
espagnole Telemadrid, le président
du Real, Florentino Pérez, s’est
exprimé sur la blessure aux
adducteurs de Zidane subie avec les
Bleus lors de Eire-France (0-1), le
7 septembre à Dublin, regrettant
que le Real Madrid ait été la
principale victime de ladite
blessure : « Je n’ai pas du tout aimé
que Zidane se blesse avec l’équipe
de France après un seul match de
Championnat. Je n’ai pas aimé que
nous le soignions à Madrid afin qu’il
puisse repartir avec les Bleus et qu’il
nous revienne à nouveau blessé. J’ai
mis cette affaire dans les mains du
G 14 pour que ce genre de chose ne
se reproduise plus. » Le président a
aussi rappelé toute l’admiration qu’il
avait envers le milieu de terrain
français et s’est déclaré convaincu
que « Zidane (allait) réaliser une
grande saison ». Florentino Pérez est
toutefois resté vague sur la fin de
carrière de « Zizou », expliquant
toutefois que, si le joueur voulait
s’arrêter en juin, il souhaitait « qu’il
reste lié au Real Madrid ». – F. He.
MARSEILLE : RIBÉRY « N’EST
PAS INTRANSFÉRABLE. » – « Ribéry
n’est pas intransférable car je ne
connais aucun joueur qui le soit. »
Pape Diouf est revenu hier sur le cas
du meilleur joueur actuel de l’OM.
Alors qu’il avait déclaré récemment
que ce dernier « n’était pas à
vendre », le président de l’OM a
précisé sa pensée : « Ribéry ne
partira pas au mercato, ni à la fin de
saison. Sauf si Aulas appelle pour
me dire qu’il m’offre 50 millions
d’euros et Carew…, alors là je dirai
oui ! » Il a aussi évoqué le cas de
Fabien Barthez, dont le contrat
expire à la fin de la saison :
« Aucune décision n’a été prise de
notre part, ni de la sienne, la saison
est encore longue. On réfléchit à
plusieurs hypothèses en fonction de
son choix et du nôtre. Soit il reste et
Carrasso demandera sans doute à
partir pour jouer, soit il part,
Carrasso devient numéro 1 et nous
devrons chercher un gardien
numéro 2. Quand le moment
viendra, on avisera. »
– H. F. L’ENTRAÎNEUR DU BEITAR
JÉRUSALEM LIMOGÉ. – Tom
Caanen, l’entraîneur néerlandais du
Beitar Jérusalem, dont Luis
Fernandez est le manageur général,
a été limogé. C’est son adjoint qui le
remplacera provisoirement et non
pas Luis Fernandez, contrairement à
ce qu’annonce la presse israélienne.
« Samedi, je serai dans les tribunes,
insistait hier l’ex-entraîneur du PSG.
Bien sûr, je vais donner mon avis sur
la composition, c’est aussi mon rôle
de conseiller mais, en attendant, je
vais réfléchir au profil du nouvel
entraîneur. Il faudrait un jeune qui,
surtout, parle anglais. » Cela ne sera
pas Daniel Bravo, à qui Fernandez
avait pensé un moment. – J.-Ph. C.
LE REAL MADRID EST BIEN
INTÉRESSÉ PAR KEANE. – Le Real
Madrid a confirmé hier son intérêt
pour l’ancien capitaine de
Manchester United, Roy Keane. « Il
est sur la liste des arrivants
possibles avec lesquels le club
discute actuellement, a indiqué le
directeur de la communication du
club, Antonio Garcia Ferreras. Mais,
contrairement à ce qui a été écrit ici
et là, il n’a pas passé de visite
médicale au Real. »
LILLE : LA « COMMISSION
GRAND STADE » RETIENT TROIS
SITES. – Trois sites ont été retenus
hier par la « commission grand
stade » de la Communauté urbaine
de Lille afin de doter le LOSC d’une
installation que le club nordiste
espère depuis plus de sept ans.
Cette commission avait à choisir
parmi une dizaine d’implantations.
Les trois sites sélectionnés sont
Lille-Sud, Lesquin (proche de
l’aéroport) et la Borne-de-l’Espoir, à
Lezennes. Les conseillers
communautaires devront avaliser le
choix de la commission vendredi. À
ces trois sites il faudra, le cas
échéant, ajouter
Grimonprez-Jooris 2, dont la
validation du permis de construire
est suspendue à la décision du
Conseil d’État, qui devrait intervenir
d’ici la fin de l’année. – M. Bo.
SEDAN : URANO
PARTIELLEMENT RELAXÉ. – Le
président de Sedan, Pascal Urano, a
été partiellement relaxé des charges
de présentation de faux bilan par le
tribunal correctionnel de
Charleville-Mézières. Urano était
notamment poursuivi pour avoir
omis de faire figurer, dans le bilan
comptable du club, le montant du
loyer qu’il doit payer à la ville de
Sedan pour l’utilisation du terrain.
Innocenté sur ce volet, Urano a été
condamné à 25 000 euros d’amende
dans un autre dossier : une
convention financière signée entre le
club et Patrick Remy, ancien
entraîneur, à l’occasion de son
départ en 2000, et qui ne figurait
pas dans les comptes du club.
ISTRES : GOUSSÉ ABSENT
ENCORE UN TRIMESTRE.
– L’attaquant d’Istres, Nicolas
Goussé, absent des terrains depuis
un mois (adducteurs), va voir son
indisponibilité prolongée d’au moins
un trimestre. Il va devoir se résoudre
à l’opération.
COUPET DÉCU PAR LES
SUPPORTERS DES VERTS. – Le
gardien de l’OL et de l’équipe de
France n’a pas goûté l’accueil
houleux des supporters stéphanois
qui, visiblement, n’avaient pas
entendu le message de la direction
de l’ASSE rappelant que le produit
des transferts de Coupet (à Lyon) et
de Sagnol (à Monaco) avaient
contribué à sauver le club du dépôt
de bilan. « Cet accueil m’attriste
beaucoup et je suis très déçu de ne
pas être simplement respecté dans
un stade où j’ai toujours donné le
maximum, expliquait-il. Ça me
renforce dans l’idée que j’ai bien fait
d’aller à Lyon il y a neuf ans ! »
– C. C.
Noir
Bleu
Noir
TURIN –
Saint-Étienne - Lille
Strasbourg - Nancy
Le Mans - Lens
1. Valenciennes
2. Sedan
3. Bastia
4. Lorient
5. Créteil
6. Châteauroux
7. Brest
8. Caen
9. Amiens
10. Grenoble
11. Le Havre
12. Dijon
13. Reims
14. Laval
15. Montpellier
16. Gueugnon
17. Istres
18. Guingamp
19. Clermont
20. Sète
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
33 18 9 6 3 25
33 17 9 6 2 24
31 17 9 4 4 26
31 18 8 7 3 23
29 18 8 5 5 29
26 18 6 8 4 24
25 18 6 7 5 21
23 18 5 8 5 21
23 18 5 8 5 20
23 18 6 5 7 17
22 18 5 7 6 23
22 18 5 7 6 16
21 18 4 9 5 13
21 18 6 3 9 19
21 18 5 6 7 18
20 18 4 8 6 13
19 18 4 7 7 16
17 18 3 8 7 12
17 18 4 5 9 13
14 18 2 8 8 17
Après six saisons passées
à Strasbourg, Pascal
Camadini est revenu
à Bastia où il a débuté
en D 1 en août 94.
Le capitaine corse est
l’un des éléments essentiels
du bon début de saison
du Sporting.
(Photo Jackie Delorme)
Dimanche, l’attaquant de la Lazio a, une fois de plus, été l’auteur de deux saluts fascistes face à Livourne.
LE TIRAGE AU SORT des 32es de finale de la Coupe de
France (samedi 7 et dimanche 8 janvier 2006), qui
marque l’entrée en lice des 20 clubs de L 1, a été effectué
hier, au Futuroscope de Poitiers, par le boxeur Mahyar
20 H 30
Bastia - Sedan (Eurosport)
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 16 décembre, 20 h 30 : CaenBrest, Dijon-Amiens, Gueugnon-Châteauroux, Istres - Le Havre,
Sedan-Reims, Sète-Guingamp, Clermont-Laval ; dimanche
18 décembre, 15 h 45 : LorientValenciennes (Eurosport) ; 20 h 30 :
Bastia-Montpellier (Eurosport) ; lundi
19 décembre, 20 h 30 : Grenoble Créteil (Eurosport).
Di Canio, sinistre récidiviste
« UN MATCH entre Livourne et la Lazio (2-1
dimanche) ne pourra jamais être normal. C’est
l’affrontement entre les ultras romains d’extrême
droite et ceux de Livourne, qui sont d’extrême
gauche. À chaque fois, c’est le bordel. Là, c’était
encore malsain. » Hier soir, le Français Marc
Pfertzel, joueur de Livourne, ne s’était pas encore
remis de ce qu’il avait vu et entendu. On jouait la
58e minute. L’attaquant romain Paolo Di Canio,
trente-sept ans, quitte le terrain. Il va être remplacé par Goran Pandev. Le capitaine laziale est alors
l’auteur d’un salut fasciste en direction de ses
supporters. Pendant ce temps, le visage de Cristiano Lucarelli, capitaine de Livourne, grand
admirateur de Che Guevara, se referme, exprime
une froide colère. On lit sur ses lèvres qu’il insulte
son adversaire. Et pourtant, avant le match, Di
Canio, comme son homologue de Livourne, avait
été « briefé » par l’arbitre M. Tombolini, qui leur
avait formellement demandé de ne pas se livrer à
la moindre provocation.
Juste après la partie, Di Canio ira même au pied de
la tribune des ultras de la Lazio et, avant de leur
lancer son maillot, fera de nouveau, bras droit
tendu, le salut fasciste. L’ex-joueur de West Ham
est un récidiviste. Le 6 janvier dernier, après un
derby disputé dans une ambiance détestable
entre la Lazio et l’AS Rome, au stade olympique, il
avait déjà eu le même geste, cette fois envers les
ultras de la Roma. Pour ce qui est une infraction
en Italie, il avait écopé d’une amende de
10 000 euros par la Fédération.
Le comportement de Di Canio, avant-hier, a sou-
AUJOURD’HUI
BUTEURS. – 1. K. Traoré (Le Havre),
10 buts. 2. A. M’Bodji (Créteil) ;
Lesage (Le Havre), 9 buts.
ITALIE
Bastia (L 2) - Louhans-Cuiseaux (N)
Vannes (N) - Lorient (L 2)
Moulins (N) - Istres (L 2)
mont (0-1, 3e journée), ont marqué à
chaque rencontre.
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DU MONDE – LES ADVERSAIRES DES BLEUS (2)
Après la Suisse hier, nous
poursuivons aujourd’hui,
avec le Togo, notre série
en trois épisodes sur les
adversaires de l’équipe
de France lors de
la Coupe du monde 2006
en Allemagne. Jamais
opposés aux Bleus durant
leur histoire, ceux que
l’on surnomme les
Éperviers participeront
pour la première fois
à la grande épreuve
mondiale, pour laquelle
ils se sont qualifiés en
terminant premiers de
leur groupe, devant le
Sénégal, qui avait battu
la France (1-0) en
ouverture du Mondial
2002. Le Togo affrontera
la France le 23 juin
(21 heures) à Cologne.
Togo
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Bénin
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Classement FIFA 56e
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L’incroyable destin d’Abalo
Le capitaine togolais, qui compte près de 100 sélections, est amateur à Dunkerque. Dimanche, il a même joué en PH.
DUNKERQUE –
de notre envoyé spécial
PARCE QU’IL SAIT tout de la politesse, Jean-Paul Abalo retire toujours sa casquette pour saluer les
gens qu’il croise dans le long couloir
du stade Marcel-Tribut de Dunkerque, son nouveau club. Avec le
ticket que lui a remis un dirigeant, il
retire sa boisson au bar de la
buvette, comme tous les acteurs de
ce Dunkerque B - Loos-en-Gohelle
(1-1), match de Promotion d’Honneur, la Deuxième Division de la
Ligue du Nord-Pas-de-Calais, le septième niveau national.
Durant l’après-midi, Virgil, le jeune
attaquant de Loos, l’a souvent
retrouvé sur sa route, sans connaître
son identité. « C’est seulement sous
la douche que les gars m’ont dit :
“Tu sais qui était le 4 ?” »
C’était l’arrière central et capitaine
de l’équipe du Togo, trente ans, qui
compte « près de 100 sélections »
(il n’en connaît pas le nombre
exact), futur adversaire de la France
en Coupe du monde, auquel Nicolas
Huysman, l’entraîneur dunkerquois,
avait demandé de jouer avec la
« réserve » de la CFA.
Abalo s’est exécuté devant une
petite centaine de spectateurs, deux
jours après avoir participé à la
grande soirée de gala du football
mondial. « Mercredi soir, une
chaîne de télévision allemande m’a
invité au tirage au sort, raconte-t-il.
Je suis parti jeudi matin pour Berlin.
De là, une Mercedes m’a emmené à
Leipzig : le type était à 200 à l’heure,
il ralentissait seulement quand je lui
jetais un regard. C’est la première
fois que j’allais en Allemagne, je
voulais y retourner une seconde fois
en juin ! Le même jour, un journaliste de L’Équipe m’a prédit :
“Quelque chose me dit que vous
allez jouer contre la France.” Au
moment du tirage, il ne restait plus
que l’Espagne et la France. J’ai dit à
mon voisin : « Ça va être la France. »
Jean-Paul Abalo en rigole d’un rire
communicatif. Le Togolais incarne
la joie de vivre et le football fou rire.
Il pleure aussi…
Sé
(NGA,
Demain :
la Corée du Sud
pionnat… belge), est un modèle de
décontraction. « À la télé, quand je
vois les erreurs que commettent les
grands joueurs qui gagnent des millions, en Italie ou ailleurs, je ne me
prends pas la tête. Pourquoi se crisper ? », interroge-t-il.
Avant de se retourner brièvement
pour mieux savourer : « Après un
été agité, on se qualifie pour la
Co u p e d u m o n de . D i e u e s t
grand ! », lance-t-il. Dans un grand
éclat de rire.
JEAN-LUC GATELLIER
« Au Mali,
on a risqué
notre vie »
Cet été, Jean-Paul Abalo est resté sur
le carreau. En septembre, il a été
reclassé amateur à Dunkerque après
dix saisons passées à Amiens (neuf
en Ligue 2, une en National), assorties d’une finale de Coupe de France
perdue, en 2001, face à Strasbourg
(0-0, 4-5 aux t.a.b.). Dix ans en Picardie, douze avec la sélection nationale du Togo (depuis l’âge de 18 ans)
et deux de capitanat pour ce fidèle,
ballotté durant tout le mois d’août
d’un club à l’autre, sans succès : « Je
ne peux pas rester sans rien faire,
alors j’avais demandé à un copain,
l’entraîneur de l’US Camon, un club
de DH près d’Amiens, que je connais
bien, de m’entraîner avec ses
joueurs. Par la suite, j’ai participé au
stage de l’UNFP à Senlis, dans l’Oise,
qui réunissait des chômeurs de plusieurs pays. Comme l’équipe des
chômeurs français du Nord était
complète, j’ai joué avec l’équipe du
Sud. J’ai été repéré par un représentant du GB Anvers. L’essai en Belgique s’est bien passé. L’entraîneur
voulait m’engager, mais le jour prévu pour la signature, le président a
dit non. Puis j’ai connu la même
mésaventure au FC Brussels. C’est
bizarre le foot… »
Le foot qui, en Afrique, peut être fou,
nous rappelle-t-il avec force détails.
« Après notre victoire à Bamako et
l’élimination du Mali (2-1), on a
gagné l’équivalent de 1 200 euros
chacun. On a risqué notre vie et la
Fédération, c’est vrai, n’a pas été très
généreuse. Dans le tunnel, j’ai reçu
un coup de pied dans le ventre que je
n’ai pas vu venir, relate-t-il… mort
de rire. Les policiers ne sont pas
intervenus. Nous sommes restés
pendant plus de deux heures dans le
vestiaire. Sur la route de l’hôtel, les
maisons étaient en feu ! C’était
incroyable ! »
Il s’apprête à disputer, en Égypte, «
[sa] quatrième CAN », s’inquiète
que sa Fédération n’ait toujours pas
établi un programme de préparation
alors que la compétition débute
le 20 janvier. « Sincèrement, me
retrouver face à Henry et Zidane à la
Coupe du monde est quelque chose
qui ne m’a pas traversé l’esprit.
Enfin, pas encore. Aujourd’hui, ce
DUNKERQUE. –
Après un
aller-retour
à Leipzig pour
assister au
tirage au sort
de la Coupe
du monde,
Jean-Paul
Abalo a
retrouvé
Dunkerque
et son club
de CFA. Mais
l’ancien pro
d’Amiens
s’inquiète
déjà pour
la préparation
de la sélection
togolaise :
« Aujourd’hui,
ce qui
m’alarme,
c’est de ne pas
savoir ce que
l’on va faire
avant la CAN. »
(Photo Sylvain
Lefèvre/L’Équipe)
Togo,
foot en fête
Le sport a permis à un pays déchiré de se trouver
une passion commune et d’apaiser les tensions politiques.
LOMÉ – (TOG)
de notre envoyé spécial
LE BUS DE L’ÉTOILE FILANTE de
Lomé s’est garé à proximité de l’une
des rares entrées du stade, une porte
entonnoir engloutissant au comptegouttes les supporters. Dans cette
ruelle en terre ocre balayée par la
brise, le vieil engin défraîchi côtoie
des dizaines de motos, le moyen de
locomotion le plus usité de Lomé. Sur
la carlingue bleue, une inscription :
« Viva Filante ! ». En cet après-midi
d’un dimanche de Championnat
élite, l’Étoile Filante, leader invaincu,
sorte de Lyon togolais, accueille le
FC Doumbé, club du nord du pays.
Ici, une tribune minuscule domine un
terrain bosselé, à l’herbe desséchée,
terreux et casse-pattes.
Ici, pas de vestiaires. Une tente et des
chaises serviront au repos des corps
à la pause. Les spectateurs, près de
cinq mille, ceinturent l’ère de jeu,
assis sur des bancs ou à même le sol,
si près des lignes dans une ambiance
débridée. Sur le bord de la touche, à
hauteur d’herbe, Aimé Lebon, le
radio-reporter de Sport FM. Le Thierry Roland local relaye, en direct, le
déroulé du choc. L’installation tient
vraiment du miracle : le technicien a
tiré deux fils électriques de la rue et
les a enterrés sous une fine pellicule
de sable, afin d’éviter qu’un pied
maladroit ne vienne briser le bonheur des auditeurs du célèbre multiplex. « On fait avec les moyens du
bord », rigole-t-il.
L’Étoile éteint la concurrence nationale. Quatre buts scellent la
démonstration de l’efficace leader.
Sur le terrain, les joueurs reçoivent
les félicitations multiples d’un
essaim d’admirateurs. Djoumas-
sesse, vingt ans, élu meilleur jeune
du Championnat l’an passé, promène un sourire communicatif. Happé par la foule, il s’arrête, dit ses
espoirs de venir un jour en Europe.
« C’est Zidane (son surnom), si vous
le voulez, c’est 30 millions d’euros »,
crie un inconditionnel. Ce milieu de
terrain est l’un des rares Togolais du
cru à avoir sa place dans le groupe de
Stephen Keshi. Un Togolais au
salaire de misère, mais aux rêves
d’opulence. Comme ses potes de
l’Étoile, il s’entraîne pourtant deux
fois par jour mais ses revenus n’excèdent guère les 50 000 francs CFA par
mois (75 euros). « Les dirigeants font
des efforts, tient-il à souligner. Et
puis, en équipe nationale, les pros, à
l’image d’Abalo, nous donnent des
équipements et beaucoup de
conseils. On espère tous aller en
France, peut-être après la CAN pour
moi. »
« Dieu va descendre
et être
de notre côté… »
Le football a conservé une dimension
sociale et s’est lesté d’une portée
politique depuis la mort du généralprésident Eyadéma, le 5 février, remplacé dans la foulée par son fils.
L’Étoile, l’un des sept clubs en D 1 de
Lomé, est celui qui évolue en plein
fief de l’opposition, dans ce quartier
de Bé où les troubles ont éclaté au
moment de la passation de pouvoirs.
La jeunesse d’ici a refusé cette succession filiale, et s’en est prise
notamment à la diplomatie française, perçue comme néo-colonialiste en raison de son soutien indéfectible à la famille en place.
Pendant des semaines, les violences
ont focalisé l’attention internatio-
nale, faisant des centaines de morts
selon un rapport de l’ONU. Des Français ont quitté le pays dans la peur
d’un remake des événements
d’Abidjan. Le sport a alors servi à
rapprocher le peuple, à le fédérer,
même si les tensions se sont tues
plus qu’évanouies depuis l’annonce
de l’élection définitive de Faure
Gnassingbé Eyadéma, début mai.
« Le football a tempéré les problèmes politiques. Il est le point focal
sur lequel on s’accorde. Ce qui était
drôle, c’est que la couleur des Éperviers, c’était le jaune. Or, c’est une
couleur interdite car elle représentait
l’opposition. Porter ce maillot a servi
de défoulement à la jeunesse. Elle
venait en jaune sans crainte : c’était
une forme de manifestation ! »
explique un membre de la fédération.
Dans certains quartiers, comme à
Tokoin ou Adewi, le port du jaune
entraînait des brutalités, des bastonnades. D’un seul coup, cette couleur
est devenu ode à la contestation et à
la nation. Le président de la fédération, Rock Gnassingbé Eyadéma,
autre membre de la famille (frère du
président), a dû intervenir à la télévision pour expliquer l’existence de
deux tons dans le pays : le jaune politique et le jaune sportif ! « Il a expliqué que cette couleur avait été déposée auprès de la FIFA et qu’on ne
pouvait pas revenir au blanc. Après
les élections, les matches des Éperviers ont eu encore plus d’engouement. Il fallait faire quelque chose
pour baisser la tension. Grâce au
foot, ça pouvait marcher », poursuit
le même dirigeant.
Coco de Kofi, jeune artiste togolais, a
saisi le sens de cette histoire-là. Sa
musique emplit le hall de l’hôtel du
2-Février, lieu de tournage d’un clip.
Ses danseurs et ses danseuses,
déhanchements sensuels, se trémoussent sur son hymne en honneur
du Togo pour la Coupe du monde et
la Coupe d’Afrique. Sur le CD, un
autre titre : Réconciliation. Comme
un raccourci symbolique. « Tout le
monde attend cette Coupe du
monde, dit-il, ça va être formidable.
Le foot nous aide à nous réunir, à
nous réconcilier. Et en plus, on va
gagner contre la France 2-0, deux
buts d’Adebayor. »
Bruno, l’un de ses suiveurs, opine :
« Découragement n’est pas togolais. On va battre la France. Ce jour-là
sera étrange pour vous. On a beaucoup fêté la qualification, on a eu un
jour férié donné par le président,
c’était incroyable. On n’a jamais
pensé que ça nous arriverait. Tout ça,
c’était un peu la réconciliation des
Togolais. Nous voulons tous cette
réconciliation. » Et dompter les
Français en juin. « Là, il n’y a aucun
doute : souvenez-vous de SénégalFrance, prévient N’Sougan, un ami
du chanteur. Vous verrez, cette fois
encore, Dieu va descendre et être de
no t r e c ô té … » Un e é no r m e
croyance, mêlant jeûnes et veillées
de prières, escorte l’envol de ces
Éperviers. Djoumassesse encore :
« C’est Dieu qui nous a menés là.
Vraiment, tout le monde était heureux de rencontrer la France. Je serai
supporter de cette équipe sauf
contre le Togo, glisse-t-il timidement
en souriant. C’est quand même un
honneur de rencontrer Zidane.
Quand il est revenu, ce fut une fête
pour nous. C’est un hom me
incroyable. » « Dieu » sera donc
aussi un peu du côté français...
HERVÉ PENOT
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Keshi, le bâtisseur
Le Togo doit en grande partie sa qualification à son entraîneur nigérian,
ex-capitaine des Super Eagles.
LOMÉ –
de notre envoyé spécial
LE BRUIT DE LA TÔLE FROISSÉE
brise le silence. Le garagiste s’affaire
sur une voiture cabossée devant la
résidence de Stephen Keshi, l’entraîneur du Togo. La rue en terre, défoncée, caillouteuse, déroule ses aspérités et ses bosses. La porte s’ouvre sur
un jardin étriqué, ombré par un arbre
aux bras tentaculaires. Keshi, bouille
ronde, corps musculeux, reçoit à la
maison sur la table extérieure. Son
sourire lui sert de carte de visite, son
travail, de passeport. Chaque joueur
aime à rappeler le rôle crucial du
Nigérian dans cette qualification
inattendue.
Excepté Adebayor, les autres stars
du groupe croupissent au mieux sur
le banc en Ligue 1, comme Agassa –
« l’un des meilleurs gardiens et je ne
comprends pas pourquoi il ne joue
pas » (dixit Keshi) –, Cherif Touré
(Metz), Kader (Sochaux). Il faut descendre un peu plus bas pour voir le
capitaine Abalo en CFA à Dunkerque
(lire ci-dessus), apercevoir Romao à
Louhans en National ou Salifou en
survêt’ à Brest en L 2 (« un grand
technicien »). On est loin des
Kanoute, Sissoko, Traoré, Djila Diarra, Seydou Keita du Mali ou des
Sénégalais starifiés à la Coupe du
monde asiatique.
« À mes débuts, je ne connaissais
personne, raconte Keshi, capitaine
pendant plus de dix ans des Super
Eagles et qui a disputé la Coupe du
monde 1994. On m’a fait une première liste pour mes débuts en Zambie (défaite 0-1). J’ai découvert certains sur place. Comme Azinowou
qui m’a interpellé à l’aéroport :
“Bonjour coach, c’est moi !” »
Débute ensuite le travail de fond de
Keshi, quarante-trois ans, ancien
entraîneur adjoint du Nigeria à la
CAN 2002 au Mali, qui a appris son
métier aux États-Unis via la formation néerlandaise. Avant de parfaire
ses connaissances aux Pays-Bas. À
San Francisco, son lieu de résidence
hors du Togo, une philosophie se
dégage : un mental de gagneur
prime parfois sur les qualités individuelles pures. Pendant son retour
vers Lomé, dans l’avion, samedi, il
surlignait ainsi scrupuleusement des
passages d’un livre-référence sur
l’aspect psychologique des sportifs
de haut niveau.
« Quinze minutes
pour me faire
une idée »
« Je me suis mis à travailler comme
un fou, à faire des rassemblements
ici avec des locaux, explique l’ancien
Strasbourgeois dans un français parfait. Je n’avais aucune cassette. Je
notais les performances individuelles, je discutais avec les joueurs.
Le matin, le soir, je passais mon
temps à voir des gars, à leur téléphoner. »
Le(s) portable(s) comme une deuxième peau. D’ailleurs, la sonnerie
retentit une énième fois durant la
conversation. Le ministre l’appelle,
le président de la fédération un peu
plus tard. Puis un joueur : il veut fournir son CV. Keshi écoute toujours,
accepte les offres de service. « C’est
normal. Senaya junior m’a bien
appelé et m’a dit : “Je suis un Togolais, je veux apporter quelque
chose.” Il est venu et le petit, il sait
jouer au ballon ! J’ai demandé à mes
adjoints : “Mais pourquoi je n’avais
pas son nom sur une liste ?” J’ai ainsi
construit une équipe. Je m’investis.
Je passe trois mois ici, puis un à San
Francisco (il a trois filles et deux garçons). Je viens encore d’appeler Afanou mais il ne répond pas. Une fois, il
m’a même raccroché au nez : je ne
sais pas pourquoi. Sinon, on m’a
encore parlé de Razak Boukari à
Châteauroux, d’un petit à Louhans. »
Le Nigérian a donné à sa fédération
une liste de trente-neuf joueurs, dont
le Bordelais Kodjo Afanou, pour le
regroupement précédant la CAN, fin
décembre. Sans jamais s’arrêter aux
pedigrees des clubs. Il juge sur
pièces. Chaque stage est l’occasion
de coup de cœur à grande vitesse.
« Je n’avais guère plus de quinze
minutes pour me faire une idée sur
un joueur. Je regarde ses déplacements, son style, sa technique. »
Au début, ses mots surprennent. « Je
leur ai dit que le but était de se qualifier pour la Coupe du monde. Les
joueurs ont pensé : “Mais ce Nigérian, il est fou !” “On va d’abord
essayer d’aller à la CAN”, ont-ils
répondu. Il n’en était pas question.
Avant notre avant-dernier match
contre le Liberia, on regardait Zambie-Sénégal (0-1), Sheyi (Adebayor)
m’a dit : “Mais c’est vrai qu’on peut y
aller !” Leur mentalité a changé. Ils
ont bossé dur. C’est eux qui ont fait le
boulot. » Lui a bousculé les habitudes, intégré des règles strictes, instillé la gagne dans leurs veines.
« Le haut niveau, c’est la discipline
et la volonté de vaincre, que ce soit
en match ou à l’entraînement dans
un 4 contre 4. Il faut, en plus, toujours être optimiste. Je leur répète :
on est onze contre onze. » Même en
Coupe du monde... « Je suis content
de rencontrer la France, comme la
Suisse, d’ailleurs, car on va voir du
vrai football. Il faudra y aller avec la
volonté de jouer une finale à chaque
fois. Je ne sais pas ce qui se passera
mais je suis sûr qu’après la Coupe du
monde, nos joueurs qui sont presque
tous des jeunes trouveront des
grands clubs. » Pas de doute, Keshi
croit en son groupe. – H. P.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(Aziawonou)
naya
rement vers son peuple « qui
souffre », et où « on ne parlait plus
de division » lorsque les Éperviers
– surnom des joueurs de la sélection
nationale – se sont couverts de
gloire. Le joueur, passionné de foot
(il connaît le classement du Cham-
Bleu
Salifou
faut être organisé.” La veille, nous
étions convoqués à l’aéroport de
Lomé à 4 heures du matin pour un
départ à 6 heures. L’avion s’est
envolé à 13 heures… »
Les pensées de Jean-Paul Abalo,
capitaine responsable, vont réguliè-
Jaune
Rouge
Jaune
Mathias
as
« Oui, j’ai pleuré quand, au lendemain de notre qualification au
Congo (3-2), 50 000 personnes nous
ont acclamés dans le stade de Lomé,
confie-t-il. J’ai pleuré en repensant à
tous les problèmes qu’on avait eus
depuis le début de l’aventure, et en
me disant que tout ce que j’avais fait
n’était pas resté vain. En Afrique, un
capitaine doit s’occuper de tout.
Même si ça me fatiguait, la veille des
matches, d’essayer de calmer mes
copains qui réclamaient de meilleures primes. Ils jouent tous en
Europe et connaissent la situation du
pays. Ils voulaient que je demande
des choses impossibles. Ou alors ils
pensaient peut-être que j’encaissais
d’autres primes dans leur dos, mais
je ne me voyais pas faire un truc
qui m’alarme c’est de ne pas savoir
ce qu’on va faire avant la CAN. Le
problème en Afrique, c’est qu’on
fait tout au dernier moment. L’an
dernier, le jour du match au Libéria
(0-0), j’ai dit au président de la Fédération : “Si on veut se qualifier, il
Noir
Bleu
Noir
« Tout ce que j’avais
fait n’était pas
resté vain »
éral)
pareil ! Au Togo, on n’est pas les
Ivoiriens qui, pour leur qualification,
ont hérité chacun d’une villa de
45 000 euros. »
Dans son appartement de Malo-lesBains (Nord), face à la mer, le téléphone sonne régulièrement. José
Touré l’invite à Paris. Abalo ignore si
c’est pour « faire » une radio ou une
télé. Peu lui importe, au fond, du
moment qu’il fait plaisir aux autres.
Son interlocuteur lui explique que
l’émission s’achèvera tard. Le
joueur demande avec une naïveté
touchante : « Est-ce qu’il y a un
métro après minuit ? »
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOUS SPORTS DROITS TV
Une épine dans les bouquets
Le projet de fusion entre les ennemis d’hier, CanalSat et TPS, n’est pas un bon signe pour la Ligue 1.
LE FOOTBALL FRANÇAIS l’a
beaucoup redouté sans jamais la voir
se c onc r étis e r. Ma is d epui s
dimanche soir, la fusion entre les
bouquets CanalSat et TPS est entrée
dans une phase active. Les groupes
Vivendi Universal (propriétaire de
Canal +), TF 1 (actionnaire à 66 %
de TPS) et M 6 (qui possède 34 % de
TPS) ont en effet annoncé, dans un
communiqué, « être entrés dans une
négociation visant à aboutir à un
accord industriel dans le domaine de
la télévision payante. Ces négociations portent sur un éventuel rapprochement de TPS et du groupe
Canal +, dans l’intérêt des actuels et
futurs abonnés et dans le respect des
entités des deux entreprises, pour
créer un ensemble en mesure de faire
face à la concurrence accrue des
entreprises de communication et
d’Internet ». En résumé, les ennemis
d’hier, qui se sont battus comme des
chiffonniers pour les droits de diffusion de la Ligue 1, sont prêts à
s’entendre. Et ce pourrait bien être
sur le dos du football français. Le dernier appel d’offres de la Ligue (LFP) a
atteint des sommets, Canal + récupérant l’exclusivité de la L 1. Mais au
prix fort : 600 millions d’euros
annuels entre 2005 et 2008, soit la
somme faramineuse de 1,8 milliard
d’euros en trois ans. Ce qui a privé
TPS de Championnat de France et
entamé les finances du groupe
Canal +.
Reste la manne
de la téléphonie
mobile
respond à une logique industrielle
incontestable dans un climat de
concurrence accrue entre opérateurs. En revanche, la LFP qui assure
l’essentiel des ressources des quarante clubs professionnels et contribue significativement au développement du sport amateur, continuera à
défendre énergiquement ses droits
et saura s’adapter à un environnement concurrentiel en perpétuel
mouvement. »
Joint hier, Frédéric Thiriez se livrait
un peu plus : « Nous savions depuis
longtemps que cette fusion était
dans l’air. Mon rôle est d’anticiper.
Et depuis 2002, nous avons prouvé
que nous en étions capables. Mais
nous resterons vigilants. Il ne faut ni
paniquer ni négliger cette évolution
que l’on doit suivre avec attention. »
D’autant que ce « projet » de fusion
est sans doute plus avancé que les
opérateurs veulent bien le dire.
« Je pense que les informations qui
nous sont données sont tronquées,
estime Philippe Piat, le président de
l’UNFP, le syndicat des joueurs professionnels. Cette fusion, c’est quasiment fait. Nous avions donc raison
de nous inquiéter. » Mais lui aussi
refuse de céder à la panique. « Le
point positif, c’est la concurrence de
la téléphonie mobile », poursuit-il.
Avant de conclure : « On peut espérer que l’avenir n’est pas aussi noir
que pourrait le laisser croire la
fusion. »
Du côté des présidents de clubs, réu-
nis au sein de l’UCPF, leur syndicat,
les craintes sont réelles car les droits
de télévision représentent entre
40 % et 90 % du budget des clubs.
Mais ils attendent de voir. « Nous
verrons si la fusion aboutit et dans
quelles conditions, explique Philippe
Diallo, le directeur général de
l’UCPF. Ensuite, nous nous adapterons. » Même si la marge de
manœuvre sera étroite.
Dans ses cartons, la Ligue tient en
réserve un projet de chaîne de télévi-
sion qu’elle mettrait elle-même sur
pied. Michelle Cotta, ancienne directrice générale de France 2, avait
d’ailleurs planché sur ce thème
avant le lancement du dernier appel
d’offres il y a un an. Il avait été décidé
de ne pas donner suite et de lancer
une consultation en direction des
chaînes. Mais il avait été précisé
qu’en cas de besoin, il pourrait être
réactivé.
Est-ce crédible ? Il s’agirait d’une
solution de dernière extrémité, car
les risques industriels seraient considérables pour la Ligue. Les clubs professionnels croient davantage à
l’émergence des opérateurs de téléphonie mobile pour maintenir les
recettes à un haut niveau. Lors de
la dernière consultation, France
Télécom avait d’ailleurs mis le nez à
la fenêtre en proposant 15 millions
d’euros pour l’un des trois lots qui
avaient été mis sur le marché. Juste
pour voir…
ÉTIENNE MOATTI
Aujourd’hui, ce projet de fusion, qui
devra être entériné par les autorités
de la concurrence à Bruxelles, risque
d’éteindre les vieilles rivalités et promet un appel d’offres beaucoup plus
délicat en 2008. Même si Frédéric
Thiriez, le président de la Ligue, reste
serein. Dans un communiqué publié
hier, il affichait un ton mesuré :
« La LFP n’a pas d’appréciation à formuler ni de jugement à donner sur un
tel projet, d’ailleurs ancien, qui cor-
Des conséquences
en chaîne
BOXE
Le désarroi de Jones
Mormeck
dans le vif du sujet
Les déboires s’accumulent pour l’ex-star et on ne voit guère comment
elle peut opérer un retour serein au premier plan.
LE MOIS DERNIER, lors du marathon de New York, une rumeur avait
couru : Marion Jones s’était séparée
de son entraîneur Steve Riddick pour
retourner auprès de Trevor Graham,
le coach qui l’a accompagnée pendant ses années de gloire. En réalité,
si Marion Jones répète parfois ses
gammes à Raleigh sur le stade Paul
Derr de l’Université de North Carolina, Graham, viré de son ancienne
résidence athlétique à l’automne
dernier, officie désormais dans
l’enceinte de l’université de North
Carolina Central. Aucune chance
que les deux se croisent d’autant que
le coach ne lui a pas vraiment pardonné son départ précipité au Canada, où elle a rejoint Charlie Francis.
Et puis, Graham est désormais très
occupé avec le double champion
olympique (100-200 m) Justin
Gatlin.
« C’est n’importe quoi, raille Steve
Riddick qui suit Jones depuis
l’automne 2004. Marion travaille
toujours avec moi, mais elle
demeure pour le moment à Raleigh
car elle a du business à gérer là-bas
et c’est de surcroît plus simple pour
garder son bébé. Encore hier matin,
je lui ai envoyé son programme
détaillé pour les semaines à venir. »
« Croyez-moi, elle travaille dur ! »,
se croit obligé d’ajouter l’entraîneur
gaillard de Norfolk qui possède
autant de charme que d’aplomb.
Deux raisons semblent présider au
retour de Jones à Raleigh. Elle aurait
l’intention d’y vendre certains de ses
biens, soit le « business »,
qu’évoque Riddick. La triple championne olympique de Sydney (JO
2000), âgée désormais de trente ans,
ne vit plus de l’athlétisme, mais des
rentes de ses gains passés. En effet,
cette année, seuls quatre meetings
l’ont accueillie. Sa présumée implication dans l’affaire de dopage
BALCO l’a rendue d’autant plus
« indésirable » qu’elle se classe, à
l’issue de la saison 2005, 630e mondiale sur 100 m. Capable de courir en
10’’65 en 1998, Jones n’a réussi
qu’un très modeste 11’’28 sur la
ligne droite à Fort-de-France, le
1er avril dernier.
Elle est d’ailleurs apparue à la confé-
Jean-Marc Mormeck a quitté Paris dimanche matin.
Hier, à New York, il a participé à une conférence de presse
en compagnie de O’Neill Bell qu’il affrontera le 7 janvier.
CETTE FOIS, ça y est. Jean-Marc
Mormeck, champion WBA et WBC
est véritablement entré dans son
Championnat du monde des lourdslégers qui doit l’opposer, à New York
le 7 janvier, au détenteur de la ceinture IBF, l’Américain O’Neill Bell.
Les deux hommes ont fait connaissance, hier, au célèbre Madison
Square Garden, à l’occasion d’une
conférence de presse.
Mormeck n’est pas venu seul à New
York. Il est en effet accompagné d’un
de ses entraîneurs, Lucien Dapuhin,
et de son préparateur physique,
Frédéric Roualen. Mais, aujourd’hui,
il sera rejoint par Nicolas Riffart, son
Porte-monnaie
vide en 2005,
multiplication des
actions juridiques
et vie privée
chamboulée,
Miss Jones,
qui s’entraîne
désormais seule,
a de quoi froncer
les sourcils.
(Photo Pierre Lahalle)
rence de presse en Martinique sans
le logo de son équipementier. « Je
n’ai pas eu de nouvelles de Marion,
ni de son agent d’ailleurs depuis très
longtemps », déclare Jon Caprioti,
en charge de l’athlétisme chez Nike.
Comme l’infortune se nourrit des
séries, il semble qu’elle se soit également séparée de son compagnon,
Tim Montgomery.
Elle a contacté
Bob Kersee
pour l’entraîner
L’ancien recordman du monde du
100 m risque une suspension à vie
dans l’affaire BALCO. Le Tribunal
arbitral du sport doit rendre une
décision aujourd’hui (voir ci-après).
« Ils ont rompu depuis deux mois,
affirme une connaissance bien informée. Tim ne veut plus qu’elle reste
dans les parages (à Norfolk, en Virginie) et Steve est le coach de Tim
depuis ses années à l’Université. Il ne
peut pas le laisser tomber. »
Charlie Wells, l’agent de l’ex-couple
le plus rapide du monde, préfère dire
qu’il ne « s’occupe que des affaires
professionnelles » plutôt que de
démentir la séparation. « Encore des
racontars, réfute Riddick, malgré le
fait que les deux vivent désormais à
quatre heures de route l’un de
l’autre. D’ailleurs, Marion a prévu de
nous rejoindre pour le stage d’entraî-
nement du groupe, probablement à
Hawaii. »
Les versions sont aussi contradictoires concernant la tournure que
Jones compte donner à sa carrière.
Elle a contacté le mois dernier le
coach californien Bob Kersee (qui
entraîne Eunice Barber, mais aussi
Allyson Felix et Michelle Perry).
« C’est juste pour qu’il lui donne
quelques conseils sur la longueur,
avance Riddick. Elle m’a assuré que
je restais son entraîneur pour le
sprint. » Ce à quoi Kersee répond
laconiquement : « Pour ma part, elle
n’a rien précisé. Elle m’a demandé si
j’étais disposé à l’entraîner et j’ai
refusé net. J’ai déjà beaucoup à faire
déjà avec mon groupe. »
Depuis 2002, en deux saisons (avec
une année blanche en raison de sa
grossesse), Jones serait ainsi venue à
bout de quatre entraîneurs si Kersee
avait accepté : Graham qu’elle a
congédié à l’automne 2002, Charlie
Francis qu’elle a été contrainte de
quitter en février 2003 – la réputation de l’ex-entraîneur sulfureux de
Ben Johnson a terni un peu plus son
image –, Dan Pfaff, l’ancien mentor
de Donovan Bailey, remercié à
l’automne 2004 et enfin Steve
Riddick. Concernant Pfaff, elle a
même attaqué ce technicien reconnu
pour manque de résultats.
Une action en justice parmi tant
d’autres, puisque Jones les a multipliées ces dernières années. Elle s’en
est d’ailleurs pris à C. J. Hunter, son
ex-mari, et au fondateur de BALCO,
Victor Conte, pour diffamation, les
deux ayant livré d’accablants témoignages sur le protocole de dopage
qu’elle aurait employé. À faire
l’inventaire de cette jeune femme
accablée par le sort, on en viendrait
presque à prendre l’ex-star arrogante en pitié.
VIRGINIE SAINTE-ROSE
MONTGOMERY, VERDICT AUJOURD’HUI. – Le Tribunal arbitral du sport a
avancé sa décision de vingt-quatre heures. C’est finalement aujourd’hui que le
TAS rendra son verdict sur le cas de Tim Montgomery. Entendus en juin par le
TAS, le sprinteur américain est accusé d’infraction aux règles du dopage. On
soupçonne l’ex-détenteur du record du monde (9’’78) du 100 m d’être
impliqué dans l’affaire BALCO, le laboratoire californien au centre d’un vaste
trafic de stéroïdes. Tim Montgomery n’a cependant jamais été contrôlé positif
et n’a pas reconnu publiquement s’être dopé. La sentence sera également
prononcée pour sa collègue des pistes Chryste Gaines, également mêlée à
cette affaire.
PAGE 8
autre entraîneur. Au cours de cette
conférence de presse Mormeck,
comme à son habitude, n’a pas voulu
en rajouter. Il a simplement déclaré :
« J’ai besoin de cette troisième ceinture mondiale, et je suis venu ici aux
États-Unis pour la prendre à Bell. »
O’Neil Bell, lui, s’est montré plus
virulent : « Je veux battre le meilleur.
Et je vais foncer comme une comète
sur Mormeck. »
Mormeck ne va pas rester longtemps
dans la grande ville américaine.
Aujourd’hui, il doit en effet prendre
l’avion pour Cleveland (Ohio) où se
trouve son camp d’entraînement et,
dès demain, les choses sérieuses
vont commencer avec les premières
mises de gants : « Je dois en bouffer
de ça », expliquait Mormeck la
semaine dernière. Et Nicolas Riffart
renchérit : « Il est temps de se mettre
au boulot, dit-il. Mercredi Jean-Marc
doit se retrouver sur le ring face à
deux costauds. On va partir sur des
mises de gants de quatre rounds
pour commencer. » Les choses
sérieuses vont donc commencer.
Au même programme que Mormeck,
le 7 janvier, aura lieu une autre
réunification entre le champion du
monde des welters, Zab Judah et
son challenger l’Argentin Carlos
Baldomir. – B. V.
PATINAGE ARTISTIQUE
Joubert en douceur
REVENU LA VEILLE au soir des
Championnats de France à Besançon, Brian Joubert a retrouvé hier sa
patinoire de Poitiers pour un seul
entraînement en fin d’après-midi.
Souffrant d’un lumbago au dos (ce
qui l’empêche de participer à la
finale du Grand Prix cette semaine à
Tokyo), le vice-champion d’Europe a
d’abord procédé à la mi-journée au
tirage au sort des 32es de finale de la
Coupe de France de football au
Futuroscope avant de passer deux
petites heures sur la glace.
Encore raide, Joubert s’est essentiellement consacré à des éducatifs,
s’épargnant les pirouettes et les
triples sauts. Il devait voir ce matin
DEMANDE DE CONCILIATION POUR CONTESTI. –
Comme il l’avait annoncé ce week-end à Besançon, Didier
Lucine, l’entraîneur de Samuel Contesti, a déposé hier
une demande de conciliation d’urgence auprès du CNOSF
au sujet de la non sélection de son patineur pour les
Championnats d’Europe (17-22 janvier, à Lyon). Lucine
s’appuie sur un alinéa du « chemin de sélection » publié
en début de saison qui précise que « le DTN pourra
cependant organiser un test de sélection au plus tard un
mois avant le début de l’épreuve… » Le temps presse
mais si Lucine obtient gain de cause, un test peut
toujours être organisé dans les délais.
GRAND PRIX ÉPIDEMIE. – Y aura-t-il six participants
dans la catégorie messieurs de la finale du Grand Prix
vendredi à Tokyo ? Après le forfait de l’Américain Evan
Lysacek (blessure à la hanche) a suivi celui de Brian
Joubert (dos) et hier matin celui du Russe Evgueni
Plushenko (grippe). L’ultime remplaçant, l’Américain
son kinésithérapeute pour faire le
point sur son dos dont l’état « n’a
pas empiré » selon son entraîneur
Andreï Berezintsev.
Comme prévu, le changement de
patins effectué hier sera l’occasion
de travailler cette semaine glisse,
transitions et petits pas.
Johnny Weir n’a été prévenu qu’hier mais il devra tout de
même, en cas de forfait, fournir un certificat médical…
Dans les trois autres catégories (femmes, couples, danse),
aucun qualifié n’a pour le moment déclaré forfait.
KWAN « GAGNE » À BOSTON. – Alors qu’elle ne
devait pas y participer, Michelle Kwan a finalement
« remporté » le gala de Boston ce week-end. Les
meilleurs patineurs américains étaient en fait réunis et
départagés par le vote du public. Mais il s’agissait
surtout de la première apparition de la quintuple
championne du monde, qui avait dû déclarer forfait pour
le Skate America et la Coupe de Chine en raison d’une
blessure à la hanche. Kwan, qui a recommencé à sauter il
y a seulement deux semaines, n’a pas passé de triple
« propre » et devra montrer un meilleur visage lors des
Championnats nationaux (10-14 janvier à Saint-Louis) où
elle devra terminer à l’une des trois premières places afin
de se qualifier pour les Jeux Olympiques.
MOLINA EN RENFORT ? –
L’annonce du renfort possible de
Jean Molina au sein du « Team
Asloum », hier dans nos colonnes, a
suscité quelques malentendus. Il
n’est pas question, et nous ne
l’avons d’ailleurs pas écrit, que Jean
Molina, l’ancien entraîneur de Louis
Acariès, remplace purement et
simplement ce dernier auprès du
champion olympique. Il pourrait, en
revanche, apporter son expérience
sous une forme qui reste à
déterminer. L’étude du dossier est
en cours, l’hypothèse Molina est
d’actualité, au même titre que
l’embauche d’un entraîneur étranger
qui travaillerait sous la direction de
Louis Acariès. – J. I.
GUROV-HAYE LE
16 DÉCEMBRE. – L’Ukrainien
Alexander Gurov défendra son titre
de Champion d’Europe des
lourds-légers face au Britannique
David Haye le 16 décembre à
Bracknell en Angleterre. Gurov
(34 ans) s’est emparé de la ceinture
européenne en battant l’Italien
Vincenzo Rossitto par arrêt de
l’arbitre sur blessure à la 2e reprise
le 27 novembre 2004 à Chiavari en
Italie. Il compte à son palmarès
38 victoires (33 avant la limite),
1 nul et 4 défaites. Haye (26 ans)
compte 14 victoires, toutes avant la
limite, et une seule défaite.
VITALI KLITSCHKO CANDIDAT. –
Vitali Klitschko, tenant de la ceinture
WBC des lourds et qui vient de
mettre un terme à sa carrière en
raison d’une blessure, sera tête de
liste aux prochaines législatives de
mars 2006. « Il a l’intention de le
faire et il a déjà donné son accord »,
a précisé la porte-parole Svitlana
Konontchouk. Le boxeur, partisan de
Viktor Iouchtchenko au moment de
la Révolution orange de fin 2004,
mènera la coalition créée par Pora et
le Parti Réformes et Ordres (PRP,
droite), qui ont soutenu activement
ce soulèvement populaire.
PRINCE NASEEM HAMED
REVIENT. – Le boxeur anglais
d’origine yéménite, Prince Naseem
Hamed, trente ans, retiré des rings
depuis mai 2002, a affirmé hier qu’il
souhaitait renouer avec la boxe dès
cet été. Champion WBO des plume
de 1995 à 2000, « Naz » a affirmé
avoir conclu l’organisation d’un
combat dans un pays du
Moyen-Orient : « Je ne sais pas
encore qui j’affronterai, a-t-il
expliqué au Sheffield Star, mais je
peux maintenant affirmer que le
combat se fera cet été. » Pour
l’heure, le palmarès de Naseem
Hamed est composé de 36 victoires
(dont 31 avant la limite) en
37 combats, pour une seule défaite,
le 7 avril 2001 contre le Mexicain
Barrera.
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ATHLÉTISME
Bleu
Rouge
Principaux bénéficiaires de la concurrence entre les deux bouquets, la Ligue de football professionnel et les clubs professionnels doivent s’attendre à une période
moins faste en cas de fusion. Mais ils espèrent que les revenus issus de la téléphonie mobile pallieront l’effet de cette concentration industrielle.
(Photo Bernard Papon)
Jaune
Bleu
Jaune
maltraité par les diffuseurs, il a trouvé refuge, depuis plusieurs années,
sur TPS Star, la chaîne premium du
bouquet TPS. Privée des Championnats nationaux de football et de rugby, cette antenne qui entend rivaliser
avec Canal + a misé sur une discipline qui lui offre un feuilleton régulier. Le basket ne lui a pas permis de
casser la baraque au niveau des
audiences, mais cela ne l’a pas
empêché de reconduire, en septembre dernier, son contrat en doublant pratiquement le tarif (2 millions d’euros annuels entre 2006 et
2009).
Quoi qu’il en soit, René Le Goff, le
président de la Ligue, ne veut pas
s’inquiéter. « Cette fusion était
écrite. C’est dans l’air du temps,
explique-t-il. Ce n’est pas forcément
un problème, car la fusion des bouquets ne veut pas dire la fusion des
chaînes. Les chaînes payantes existeront sur la TNT (télévision numérique terrestre) payante. » Mais il
reconnaît que les droits de diffusion
ne resteront pas forcément aux
niveaux actuels. « C’est vrai qu’il
existait pour les bouquets une volonté de conquérir des abonnés en
investissant dans le sport. Il n’y a
donc pas de garantie pour nous.
Mais je ne suis pas anxieux. » – E. M.
Noir
Noir
SEUL LE FOOTBALL est un véritable enjeu industriel pour les bouquets satellite. Ce qui ne veut pas
dire qu’une éventuelle fusion entre
CanalSat et TPS soit sans conséquence pour les autres sports. À titre
d’exemples, le rugby et le basket
profitent eux aussi – dans une
moindre mesure – de la concurrence
acharnée entre les deux entités.
Depuis l’arrivée de TPS sur le marché,
en 1996, le Championnat de France
de rugby est ainsi devenu le deuxième produit d’appel en matière de
sport afin de recruter des abonnés. Et
les tarifs se sont envolés.
À l’occasion du dernier appel
d’offres lancé, en 2002, par la Ligue
nationale de rugby (LNR) pour la
période 2003-2007, Canal + et TPS
se sont livré une bataille acharnée. Et
sous la pression de son concurrent, la
chaîne cryptée a finalement dû
débourser 19 millions d’euros par an
pour conserver son bien.
Si ce projet de fusion va à son terme,
le rugby restera-t-il un tel enjeu ? Au
vu de ses bons résultats d’audience,
il devrait s’en sortir. Mais il n’est pas
sûr de voir ses droits de retransmission poursuivre leur envolée, comme
c’est le cas depuis que le Championnat s’est structuré.
Le basket, lui aussi, peut craindre des
dommages collatéraux. Longtemps
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY
« Pas de politique fédérale »
RENÉ BOUSCATEL, président du Stade Toulousain, regrette le climat conflictuel dans le rugby français, et dénonce
l’absence d’un projet rassembleur à la FFR.
Il y a dix jours, après une défaite à Brive (10-9), il déclarait à propos de
la sanction de Fabien Pelous (neuf semaines, toutes compétitions
confondues, pour avoir agressé d’un coup de coude au visage
Brendan Cannon lors de France-Australie, le 5 novembre) qu’il irait
jusqu’au bout, devant les tribunaux, jusqu’à un « arrêt Bouscatel ».
Le président du Stade Toulousain n’en démord pas : il ira en justice
pour obtenir la dissociation des sanctions. Et ce PDG d’un club de
100 salariés (dont 40 sportifs, joueurs et entraîneurs confondus), qui
génère un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, évoque aussi le
sujet qui fâche le rugby français : la mise à disposition des internationaux pour l’équipe de France.
TOULOUSE –
de notre envoyé spécial
« Ne pas participer
à la Coupe d’Europe...
Pourquoi pas ? »
VENDREDI 16 DÉCEMBRE
COUPE D’EUROPE (4e journée). –
Toulouse-Édimbourg (20 h 30, en direct
sur Sport +), Glasgow-Bath (20 h 30),
Sale-Castres (21 heures).
CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée). – Narbonne-Northampton,
Bayonne-Bucarest (19 h 30).
SAMEDI 17 DÉCEMBRE
matches face à des nations non
majeures, pourquoi ne pas limiter le
nombre de sélectionnés par club ?
– Passons aux efforts que
devraient fournir les clubs,
selon vous…
– Considérons que la poule unique
à 14 doit être maintenue, ce que je
pense, car il n’est pas bon de changer
de formule régulièrement. En
revanche, au lieu d’avoir neuf dates
de Coupe d’Europe, passons à six. Et
là, on a trouvé nos cinq dates ! Une
autre piste : sur certaines périodes,
deux ou trois fois dans l’année, on
pourrait jouer tous les cinq jours. On
gagnerait un peu de souplesse.
– Concernant la Coupe
d’Europe, les clubs et les provinces étrangers ont quand
même leur mot à dire…
– Bien sûr. Et souvenons-nous que
les clubs anglais, à une époque (en
1998-1999), avaient décidé de ne
pas participer à la Coupe d’Europe.
– Vous envisageriez de ne pas
participer à la Coupe d’Europe,
une compétition qui vous tient
à cœur (2) ?
– Si on ne trouve pas de solution,
pourquoi pas ?
– Vous parlez sérieusement ?
réception d’après match, on sentait
bien que l’arbitre n’était pas très
serein. Si on avait mieux géré la fin de
match, on n’en serait pas arriver là. On
manque de maturité à ce niveau, on
doit encore grandir. »
« On n’a pas le temps
de gamberger »
Constat sans détour pour le capitaine
de l’USAP qui, dans l’avion de retour
dimanche soir, a dû glisser quelques
mots en privé à quelques partenaires
coupables de négligences à certains
moments du match. « On se sépare
trop du ballon alors qu’on aurait dû le
garder au chaud. On commet des
petites fautes lourdes de conséquence. » Sorti à la 72e minute, Bernard Goutta pourra donc regretter de
ne pas être resté sur le terrain à ce
moment clé de la rencontre car il a certainement manqué un patron dans les
dernières minutes. « On a des regrets
mais qui doivent nous faire rebondir.
On n’a pas le temps de gamberger, on
va retrouver Leeds dès samedi à domicile et il y a une grosse envie de faire un
grand match. »
Revenus à Perpignan par un vol spécial
qui n’a duré qu’une heure quarante,
les Catalans ont optimisé leur récupéra tion e t i ls se ret ro uv e ro nt
aujourd’hui à Aimé-Giral pour une longue journée : vidéo, préparation physique, repas en commun, entraînement collectif, vidéo de nouveau… Ne
rien laisser au hasard, effacer la déception et se remettre vite dans le sens de
la marche. « Car rien ne doit nous faire
dévier de notre objectif, conclut Goutta. Jouer un quart de finale à Barcelone. »
JULIEN SCHRAMM
« C’est clair qu’un choc psychologique
doit être mené, nous a dit le président
briviste. Et ce en termes de marketing,
de mise en avant, de communication.
Nous allons voir si la stratégie est bien
menée. Qui est capable de la mener ?
Sommes-nous assez créatifs, assez
inventifs ? »
Sébastien
et Andros en renfort
Le simple fait de poser la question
induit la réponse. Principal visé, Stéphane Drelon, le directeur général
délégué du club. Il appartiendra au
conseil d’administration de valider ou
non son action en fonction de ce qu’il
proposera. Il semble que le président,
qui vit et travaille à Paris, n’ait pas
trouvé sur place le relais idéal. Et, pour
donner un nouvel élan, il lui faut un
soutien, un personnage historique du
ces problèmes de calendrier,
de mise à disposition des internationaux ?
– C’est le mode de gestion qui veut
ça, parce qu’il n’y a pas de politique
fédérale, de politique globale ; on
fait du coup par coup et, chaque fois,
on se bat... On ne peut pas diriger le
rugby par “oukase” ! J’ai été avocat
pendant trente-trois ans, je suis
considéré comme un homme de
consensus et il n’y a qu’au rugby
qu’on peut me présenter comme un
homme d’affrontement et de
conflits. Parce qu’il n’y a qu’au rugby
que le mode de fonctionnement est
l’affrontement, le conflit. Faisons
table rase des polémiques et regardons d’un point de vue purement objec-tif (il détache les syllabes) : hors
saison de Coupe du monde, on met
les joueurs douze semaines – sur les
42 possibles puisqu’on doit respecter une coupure de dix semaines,
repos et préparation compris – à disposition de l’équipe de France. C’est
énorme ! C’est le seul sport d’équipe
où il y a une Coupe d’Europe des
nations (le Tournoi) chaque année,
plus deux périodes de trois à quatre
semaines pour les tournées ; et tout
ça cumulé l’année de la Coupe du
monde. Rien que poser cela,
démontre que c’est une ineptie ! »
ARNAUD REQUENNA
(1)Richard Nones, pilier de Colomiers,
avait écopé deux ans de suspension,
toutes compétitions confondues, pour
une fourchette dans un match de
Coupe d’Europe.
(2)Le Stade Toulousain a participé aux
dix éditions et a remporté la Coupe en
1996, 2003 et 2005.
COUPE D’EUROPE (4e journée,
suite). – Swansea Ospreys - Leicester
(14 heures), Wasps-Llanelli (16 heures).
CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée, suite). – Catane-Montpellier
(15 heures).
PRO D 2 (14e journée, suite). –
Stade Bordelais - Mont-de-Marsan, DaxMontauban (15 h 10, en direct sur France 3
Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes).
GOLF
« Atteindre le Top 15 »
Le président Penauille veut donner un
nouvel élan à son club… Dans le collimateur,
son directeur général délégué.
À BRIVE, ça ne bouge pas que sur le
terrain. On s’agite aussi du côté des
dirigeants. Jean-Claude Penauille, le
président, a convoqué le conseil
d’administration du club, samedi prochain. Le but de ce conseil, faire un état
des lieux, après avoir demandé un
audit financier, qui a confirmé la bonne
santé du club corrézien, que l’homme
d’affaires avait sauvé du dépôt de
bilan, il y a cinq ans, en bouchant un
trou de 2 300 000 euros. Et donner une
vraie dynamique de développement,
d’évolution, comme il a pu le noter
chez d’autres clubs du Top 14. Or, à
Brive, ça ronronne. Brive ne communique pas assez, ne passionne pas
assez. Et ça, Jean-Claude Penauille ne
l’admet pas.
– Pourquoi, selon vous,
discute-t-on régulièrement de
VICTIME d’une sérieuse entorse de la cheville droite et remplacé par Jean-Frédéric Dubois (Frédéric Michalak glissant à la mêlée) après moins d’une demi-heure
de jeu, samedi, à Édimbourg (20-13), Jean-Baptiste Élissalde a passé une radio
plutôt rassurante, hier, quant à l’état de sa malléole et son péroné, aucun trait de
fracture n’ayant été décelé. La participation du demi de mêlée international au
match retour contre les Écossais, vendredi (20 h 30) à Ernest-Wallon, pour lequel
près de 15 000 places sont déjà vendues, reste cependant « très incertaine » selon
le staff médical. Si Élissalde, aux soins jusqu’à jeudi matin, devait renoncer, le rôle
de numéro 9 remplaçant échouerait à l’ailier Vincent Clerc. – J. L.
« On doit
Ça s’agite
encore grandir » en coulisses
QUI A CRIÉ ? Deux jours après la
défaite des Catalans à Leeds (20-21),
la question n’a plus vraiment d’importance, même si l’épisode douloureux
vécu dimanche en Angleterre restera
comme un fait marquant dans l’histoire du club. Une transformation retirée et réussie à la dernière seconde en
raison d’un cri poussé par un joueur au
moment où le buteur anglais s’était
élancé lors de sa première tentative
manquée, et voilà comment une victoire qui semblait promise à l’USAP
s’est envolée pour un tout petit point.
« Des choses qui arrivent, relativise
Bernard Goutta, mais franchement, à
ce niveau et à ce moment-là du match,
c’est du jamais-vu et c’est quelque
chose qu’on ne reverra plus. »
Quant à l’auteur du « cri qui tue »,
l’ailier fidjien Naulu, entré en fin de
match, « ce n’est certainement pas à
lui qu’il faut en vouloir, souligne le
capitaine de l’USAP. Il y avait beaucoup de déception dimanche soir
quand on est rentrés chez nous, mais
une chose était claire : on ne peut s’en
prendre qu’à nous mêmes. On commence à avoir l’habitude de ces
matches chez les Britanniques, il ne
faut négliger aucun détail. On prend
pénalité sur pénalité dans les arrêts de
jeu et à la limite, s’il faut évoquer
l’arbitrage, ce n’est pas la transformation retirée qui me gêne le plus puisque
l’arbitre ne fait qu’appliquer la règle
sur ce coup-là. Mais plutôt la dernière
pénalité qu’il accorde aux Anglais à
5 mètres de notre en-but et qui
débouche sur leur essai. On voit un
Anglais qui rampe au sol avec le ballon, mais c’est nous que l’arbitre pénalise et en plus, c’est Manas qui prend
un carton jaune. C’est limite et à la
« Faisons table rase
des polémiques »
Élissalde douteux
BRIVE
BERNARD GOUTTA, le capitaine
perpignanais, pointe le manque de maturité
de son équipe en Coupe d’Europe.
– C’est un apparent paradoxe, mais
il faudra bien trouver une solution.
Mais nous avons aussi une responsabilité économique et notre préjudice
serait énorme…
COUPE D’EUROPE (4e journée,
suite). – Saracens-Ulster, Trévise-Biarritz (14 heures), Cardiff-Calvisano,
Bourgoin-Leinster (16 heures, en direct
sur France 2), Stade Français - Clermont (18 heures, en direct sur Sport +),
Munster-Newport (18 h 15), PerpignanLeeds (18 h 30).
CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée, suite). – Overmach Parme - Pau
(14 h 30), Gloucester-Toul on
(16 heures), Agen-London Irish, BriveBorders (18 h 30)
PRO D 2 (14e journée). – Pays d’Aix Auch, Tarbes-Oyonnax, Albi-Aurillac,
La Rochelle - Colomiers, Racing Métro
92 - Tyrosse, Lyon OU - Béziers (18 h 30).
DIMANCHE 18 DÉCEMBRE
club et de la ville, qu’il cherche toujours.
« La modernisation, l’évolution du
club passent par les hommes, poursuit
Jean-Claude Penauille. Le rugby est en
train de devenir un sport à la mode.
Avec la Coupe du monde en perspective, il y a un véritable bouillonnement.
Nous devons en profiter et dépoussiérer notre club. Brive doit trouver une
identité. Il ne suffit pas de considérer
que le CAB est un monument historique, indéboulonnable, qui existera
sans le moindre effort. Ce club, qui est
un vrai support médiatique, a un rôle
économique dans une région en plein
développement. Le club est largement
ouvert à un actionnariat très accessible. Il faut le faire savoir. On ne peut
pas se plaindre que l’on ne parle pas de
nous si on n’ouvre pas les portes et les
fenêtres. Il faut peut-être changer les
papiers peints. Il n’est pas question
que je quitte Paris, où j’ai ma société. Il
me faut donc un relais sur place, des
gens de qualité. En tous les cas, je
continuerai à m’impliquer et à participer dans le club, tant que tout le
monde aura de l’envie et de l’ambition. »
On sait que la mairie soutient le projet
de Penauille. De gros partenaires économiques sont prêts à le rallier, à
condition d’être associés à la marche
du club. C’est là que l’on reparle du
groupe agroalimentaire Andros dont
l’arrivée avait été évoquée il y a
quelques saisons. Et également de
l’animateur télé Patrick Sébastien,
président de la section rugby de 1995 à
1999. Mais, pour l’heure, ce ne sont
que des hypothèses.
FRANCIS DELTÉRAL
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
KARINE ICHER, après une saison bien pleine aux États-Unis, rêve de grandir encore.
Comme Thomas Levet chez les hommes, Karine Icher a choisi cette
année de vivre à plein temps aux États-Unis, afin de se frotter à ce qui
se fait de mieux en golf. Forçant les portes du circuit LPGA grâce à une
deuxième place au Mexique fin avril, la numéro 1 française s’est installée solidement parmi les trente premières du classement grâce à sa
régularité, avant de remporter « en passant » un tournoi européen à
Barcelone. Mais pour atteindre son objectif « top 15 », il lui reste
désormais à gagner un tournoi face à l’élite. Un défi que l’ambitieuse,
de passage à L’Équipe, estime à sa portée.
« CONSIDÉREZ-VOUS que vous
avez eu de la chance cette saison
dans votre aventure américaine ?
– De la chance, non. Disons qu’un
coup de pouce du destin s’est présenté
et que j’ai su le saisir. De toute façon,
j’avais décidé de tenter à fond l’aventure américaine avec mon ami qui est
aussi mon caddie. De changer de
coach, de cadre de vie, de mode de préparation physique. Comme je n’avais
décroché qu’une carte conditionnelle,
je devais en début de saison passer par
les pré-qualifications du lundi où la
concurrence est très rude. Au Mexique,
j’ai eu la chance d’entrer directement
dans le tableau car les Américaines
n’aiment pas beaucoup voyager.
C’était juste avant le premier “re-ranking” de la saison. J’avais l’ambition
de faire un top 20. Pour entrer directement dans le tournoi suivant…
– Et vous avez terminé deuxième. Vous avez eu l’impression
de changer de statut ?
– Pas vraiment. Aux États-Unis, tout
est beaucoup plus compliqué qu’en
Europe. Les parcours sont plus longs,
les fairways plus étroits, les roughs
plus épais, les greens plus rapides et
surtout la concurrence est beaucoup
plus inte nse. En E urope , s ur
140 joueuses au départ d’un tournoi, il
y en a quatre ou cinq qui peuvent
gagner. Aux États-Unis, les 140 peu-
vent le faire. Après quatre années de
circuit européen, après avoir gagné
cinq tournois, j’avais l’impression d’en
avoir fait le tour. Quand j’ai gagné en
Catalogne cette saison, j’ai presque
trouvé ça facile !
« On dit que
je me la joue »
– Ce genre de réflexion ne va
pas améliorer votre réputation
dans le milieu du golf français…
– Je sais que je n’ai pas bonne réputation dans le golf français qui est un
milieu assez fermé. On dit que “je me
la joue”, que je suis quelqu’un de froid,
mais c’est une image que je m’efforce
d’effacer. Quand j’étais amateur,
j’étais plutôt bien intégrée. Mais en
France on n’aime pas trop que les gens
sortent du cadre. Même si j’ai souffert
d’être rejetée, j’ai choisi de sortir du
cadre fédéral classique parce que je
voulais trouver par moi-même ce que
je cherchais dans le golf.
– Cette saison vous laisse-t-elle
des regrets ?
– Oui, celui de ne pas avoir remporté
un tournoi sur le circuit américain. Je
suis passée souvent très près. Mais il
m’a sans doute manqué de l’expérience. Aux États-Unis, il faut être préparée à faire un dernier tour à – 4 ou
– 5, parce qu’il y a toujours une
joueuse capable d’aligner un 64 ou un
65. Moi, je n’avais pas prévu de me
ISSY-LES-MOULINEAUX. – De passage à « L’Équipe » au sortir
d’une saison remarquable sur le circuit US, Karine Icher rêve
d’un premier titre américain.
(Photo Pascal Rondeau)
trouver dans de telles situations, je n’ai
pas su rester dans le présent, je me suis
un peu trop projetée dans la victoire et
j’ai échoué. Mais j’ai appris.
– Avez-vous l’impression que le
golf féminin est en train de bouger ?
– C’est clair. Il y a Michelle Wie, bien
sûr. Même si je ne vois pas comment
elle pourrait gagner un tournoi masculin, elle finira bien par passer un cut. Et
cela fera parler du golf féminin, ce qui
est forcément un bien. Mais il n’y a pas
qu’elle. Des tas de jeunes arrivent,
Paula Creamer, Christina Kim, des
joueuses extraverties, glamour, qui
n’ont peur de rien et qui rompent avec
l’image lisse d’Annika Sörenstam qui
est sûrement la plus mésestimée des
championnes. Bref, à vingt-six ans, je
ne m’estime pas vieille, mais presque !
– Dans un tel contexte de
concurrence, quelles sont vos
ambitions pour la prochaine saison ?
– Cette année, j’ai réussi à me glisser
dans le top 30 en six mois ; en 2006,
j’aimerais bien atteindre le top 15. Sur
une saison complète, ça me semble
possible. J’aimerais remporter un tournoi aux États-Unis. Ou pourquoi pas
des tournois, d’ailleurs… »
PIERRE MICHEL BONNOT
AGENDA
HOMMES
O P E N D E FA N C O U R T ( A F S ,
ci rcuit européen, 1 000 000 ,
15-18 décembre). – Français engagés :
Remésy, Havret, Teilleria, Bourdy.
Première édition.
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Jaune
Rouge
René Bouscatel, le président du Stade Toulousain, pointe du doigt les carences du rugby français. « Ce n’est pas aux sportifs, que ce soient
Bernard Laporte, Guy Novès ou Patrice Lagisquet, de régler les problèmes du rugby français », prévient-il notamment.
(Photo Pierre Lahalle)
Bleu
Rouge
PERPIGNAN
AGENDA
Jaune
Bleu
Jaune
– Vous seriez pour une discussion avec Bernard Lapasset, Jo
Maso, Bernard Laporte, Guy
Novès…
– (Il coupe.) Ne mélangeons pas les
genres. Ce n’est pas aux sportifs, que
ce soit Bernard Laporte, Guy Novès
ou Patrice Lagisquet à régler les problèmes du rugby français. C’est aux
présidents de la FFR, de la LNR, aux
présidents de clubs, à nous dirigeants, de le faire et je suis prêt à
participer à une table ronde. Mais
pas en catimini, entre deux coups de
fil d’un président à un autre... Il est
très facile de trouver des solutions,
d’avoir un plan global adapté et
cohérent, à la condition que chacun
fasse un effort. On ne peut pas
demander aux clubs de faire tous les
efforts.
– Quelles solutions proposezvous ?
– En gros, nous avons quatre à six
matches de trop dans une saison. Il
suffirait que l’équipe de France joue
deux à trois matches de moins – neuf
au lieu de onze ou douze – et elle
aurait fait son effort. Le Tournoi des
Six Nations est sacro-saint, O.K., on
n’y touche pas. En faisant deux tournées de deux matches, on serait dans
les clous (9 matches). Si l’on considère qu’il y a des problèmes d’argent
pour les fédérations, pourquoi ne
pas partir à 30 joueurs et disputer
trois tests, sur quinze jours, avec
deux équipes différentes ? Pour les
Noir
Noir
« ÊTES-VOUS TOUJOURS décidé
à aller devant un tribunal, en
l’occurrence la Cour européenne de justice concernant
le cas Fabien Pelous, pour
demander une dissociation des
sanctions ?
– Nous attendons la décision de la
commission d’appel de la FFR. Si elle
n’infirme pas la décision, nous engagerons, immédiatement, ces recours
juridiques. La non-dissociation des
sanctions est contraire au droit français car, entre le joueur et le club, il y
a un contrat de travail qui est le seul
lien contractuel existant. Ensuite, il y
a une mise à disposition du joueur
par le club à la Fédération et le pouvoir disciplinaire reste de la compétence du club employeur. Or, on ne
peut pas sanctionner un club qui
n’est pour rien dans la faute disciplinaire commise par un joueur alors
qu’il est à la disposition d’une autre
entité.
– Vous êtes vous fixé un calendrier ?
– Non. Mais je souhaite qu’on fasse
avancer les choses. En avril 2000,
dans l’affaire Nones (1), le Comité
national olympique et sportif français, reconnaissant que ce principe
de non-dissociation des sanctions
est illégal, avait d’ailleurs préconisé
que la FFR et la Ligue se rapprochent
de l’IRB (la Fédération internationale) pour que cette règle change. Et
bien, si mes renseignements sont
bons, l’IRB n’a été saisie officiellement, par un document argumenté,
qu’en 2005. Je n’attendrai pas cinq
ans...
– La semaine dernière, c’est
Jean-Michel Aulas, le président
de l’Olympique Lyonnais, qui
décidait de porter plainte
contre la FIFA à la suite de la
blessure d’Éric Abidal en
équipe de France… Vous vous
situez sur cette ligne ?
– En tant que PDG de la SASP Stade
Toulousain rugby, je me dois de faire
respecter les droits du club. Mais il
n’y a pas de lien entre les deux
affaires. On n’a pas eu de contacts
directs avec M. Aulas là-dessus.
Mais tout sport professionnel doit se
mettre à jour avec le droit français et
européen. Ce seront peut-être les
juristes communautaires, qui s’occupent d’économie, qui régleront les
problèmes sportifs. C’est un peu
lamentable, je l’admets, mais on n’a
pas d’autres arguments puisque les
instances sportives sont intouchables.
– Un débat, actuellement,
agite le rugby français : la mise
à disposition de l’équipe de
France des internationaux
avant la Coupe du monde. En
tant que plus gros pourvoyeur
de joueurs pour les Bleus, vous
êtes un des plus sérieux opposants au “plan Laporte”…
– Soyons sérieux : priorité à l’équipe
de France, oui, mais de manière raisonnable et concertée. On ne peut
pas arriver à chaque réunion, comme
le fait le staff de l’équipe de France,
avec un plan de préparation différent. Nous avions eu en juillet un
plan, nous étions prêts à en discuter
à cette réunion et, surprise, on nous
en présente un complètement différent. Ce n’est pas possible. Je comprends la logique de Bernard Laporte
qui veut gagner la Coupe du monde.
Mais on ne peut pas lui demander
comment il faut faire, sinon il va
prendre les joueurs pendant deux
ans, pourquoi pas quatre, d’une
Coupe du monde à l’autre…
AGEN : FRACTURE POUR GELEZ.
– Entré en cours de match en
remplacement de Conrad Stoltz
(52e), l’ouvreur François Gelez qui a
terminé la rencontre de Challenge
Européen au London Irish (21-29) a
été victime d’une fracture du
quatrième métacarpien de la main
gauche qui a nécessité une
intervention chirurgicale hier en
début d’après-midi. « On lui a posé
des vis pour accélérer la
consolidation de façon à ce que la
durée de l’indisponibilité soit
réduite, précise Martial Lousteau, le
médecin du club. Toutefois il devra
observer une période de repos d’au
moins un mois. » – S T.
PAU : UN ARGENTIN À L’ESSAI.
– Pour pallier les absences sur
blessure de Lionel Beauxis,
indisponible deux mois pour une
fracture de la main droite, de Julien
Dumitras (entorse du genou), de
Nicolas Mouret (luxation de
l’épaule), de John Isaac (genou), les
dirigeants de la Section Paloise ont
décidé d’engager un joker médical.
Depuis plus d’une semaine l’Argentin
Juan Martin Berberian (27 ans),
international à 7, est à l’essai et
semble correspondre au profil de
joueur polyvalent recherché. Il n’est
pas acquis toutefois que son contrat
soit homologué par la DNACG qui
examine son cas demain. – S. T.
STADE FRANÇAIS : DÉJEUNER À
LA « STAR ACADEMY ». –
Accompagnés de Max Guazzini, trois
joueurs du Stade Français ont
déjeuné hier au château de
Dammarie-les-Lys avec les futurs
finalistes de la « Star Academy »
l’émission phare de variétés de TF 1.
Christophe Dominici, Geoffroy
Messina et Julien Arias ont partagé
le repas de Jérémy et Magali, qui
seront opposés samedi soir. Autre
invitée de marque, Laure Manaudou,
qui arrivait de Trieste (Italie) où la
nageuse de Melun-Dammarie a
décroché au cours du week-end l’or
continental sur 800 et 400 m libre et
400 m dos, battant également les
records du monde du 400 m et
800 m petit bassin. « On leur a fait
une séance d’entraînement de
rugby », précisait hier le président
du Stade Français, qui a par ailleurs
ajouté que plus de 61 000 places du
Stade de France avaient été vendues
pour le match Stade Français Biarritz du 4 mars prochain.
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
TRENTE ANS... ET APRÈS ?
RÉCIT
« Stade 2 », l’émission sportive phare de France Télévisions, veut croire en son avenir après trois décennies d’existence.
Stade 2 condense depuis 1975 l’actualité sportive
tous les dimanches en fin d’après-midi. Mais ce
programme rendu culte par Robert Chapatte et Roger
Couderc, ses créateurs, souffre du poids du passé.
Et craint pour sa survie à l’heure des chaînes
thématiques.
''
estime Bilalian. On ne peut pas
demander au service public de tout
faire, de parler de tous les sports en
lui mettant sans cesse des bâtons
dans les roues. J’ai réussi à
convaincre Canal +, le ministre
(Jean-François Lamour) et le président de la Ligue (Frédéric Thiriez). Ce
match a finalement été programmé
sur Canal + Sport, ce qui est un
moindre mal. C’était une bataille
politique. »
Dans ce climat tendu, Bilalian a aussi
rappelé Holtz à la présentation. « Je
n’ai pas rappelé un vieux grognard,
estime-t-il, mais un journaliste
d ’ e x p érience.
D a n s
c e t t e
s i t u a
tion de
c o n c u rre n ce
e x a c e rbée, je ne
voulais
pas me
reprocher
de ne pas
avoir tout fait pour Stade 2. » Un
accès de nostalgie qui amuse.
« Après un petit détour par la Star
Ac’, on revient au Conservatoire,
estime Chêne. C’est un bon retour
aux fondamentaux. Le monde du
sport veut de la légitimité. » Sled
juge ce deuxième mandat de Holtz
« un peu dramatique pour la nouvelle génération, mais c’est objecti-
''
Le concept est
périmé depuis très
longtemps. Les gens
ont tous les résultats
en temps réel (Pierre
Sled, ex- présentateur
de « Stade 2 » )
''
vement un bon choix. » Pour le reste,
Bilalian assure ne pas pousser plus
loin le passéisme : « L’histoire ne
repasse pas deux fois les mêmes
plats. L’humour des années 70 n’est
pas celui de 2005. Aujourd’hui, les
émissions sont plus formatées
qu’avant. Le côté potache a disparu
des infos à la télé. Je ne suis pas sûr
que les blagues en plateau feraient
rire aujourd’hui. »
En revanche, l’esprit critique n’a pas
disparu du service, l’émission de ce
soir ravivant les éternelles tensions
au sein de la maison. Le 18 octobre,
les membres de la Société des
journalistes des sports de France
Télévisions, dans un courrier,
disaient « se sentir exclus des choix
concernant l’histoire de la plus
illustre de nos émissions ». Tandis
que les syndicats « s’indignaient de
la décision de France 2 de faire appel
à une société privée et à un
animateur-producteur (Michel
Drucker) pour les 30 ans de
Stade 2. » Des craintes levées par
Bilalian : « Ici, les rumeurs vont très
vite. Ce sont bien nos journalistes qui
ont travaillé sur cette émission. Nous
avons juste délégué l’acheminement
du public, des invités et l’organisation de la salle. Il était hors de question que l’émission nous échappe.
Mais on ne sait pas non plus tout
faire. »
Pour célébrer dignement le trentième anniversaire d’une
de ses plus anciennes émissions, France Télévisions a fait
appel à Michel Drucker (à droite) pour épauler Gérard Holtz
sur le plateau.
(Photo Éric Bouvet/L’Équipe)
Un regard dans le rétro
« STADE 2, ça continue encore trente
ans. On a resigné », plaisante Gérard
Holtz, qui s’offre ce soir le prime time,
en compagnie de Michel Drucker, pour
célébrer l’anniversaire du magazine.
Après avoir passé en revue, pendant
plus de deux heures, trente ans d’histoire du sport (surtout français), le
journaliste conclut ainsi légèrement en
pariant sur l’avenir du programme
popularisé il y a trois décennies par
Robert Chapatte. Tiraillée entre les exigences de l’hommage et les nécessités
cosmétiques de la télévision moderne,
cette soirée spéciale, enregistrée vendredi dernier, tente de marier les
extrêmes : montrer à la fois le « Café
des sports » de l’ancienne équipe et
des images plus léchées, parler de
Comaneci comme de Mauresmo et
réunir sur un même plateau la chanteuse Lorie et Pierre Fulla. Popularisé
par l’émission satirique de Canal + les
Guignols de l’info pour sa couverture
lénifiante des Jeux Olympiques de
Nagano, le journaliste, abonné au
commentaire des disciplines mineures
(et aujourd’hui recyclé sur France 4),
profite de l’occasion pour avouer dans
un sourire : « J’ai effectivement commenté des sports incommentables. »
Malgré les vœux d’avenir de Holtz,
quand on parle de Stade 2, ce sont finalement toujours ses figures sépia qui
viennent en mémoire. Invité aux côtés
d’autres champions (Fignon, Arron,
Auriol, Pérec, Hinault…) pour souffler
les bougies de l’émission, Jean-Pierre
Rives en parle le mieux : « Revoir des
images de Roger (Couderc) et Chapatte, c’était vraiment émouvant.
C’était une période de notre vie. On
était des hommes du sport. C’est un
peu notre vie qui y est passée. »
– F.-G. L.
LA PAGE « DÉBATS » ÉTANT SUSPENDUE PENDANT
LA PÉRIODE DES FÊTES, VOUS RETROUVEREZ LES
« DÉBATS DU MARDI » LE MARDI 3 JANVIER 2006
ÉTIENNE MOATTI
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
CURLING
FOOT US
FILM
VOLLEY-BALL
SNOOKER
20.30
FOOTBALL
Sport + 90 min
Rediff. demain à 9 h
20.30
France 5 52 min
Ligue des champions. 1re phase. 6e journée. Groupe D.
Benfica (POR) - Manchester United (ANG).
Sport + 105 min
NHL.
Atlanta Thrashers - Chicago Blackhawks.
HOCKEY SUR GLACE
15.00
Rediff. à 22 h
Eurosport 150 min
TPS Foot 120 min
20.45
Canal + Sport 105 min
STADE 2
15.00
France 2 135 min
« Spéciale 30 ans »
MAGAZINE
16.00
AB Moteurs 60 min
23.00
Eurosport 30 min
« Dakar Challenge »
Rediff. demain à 15 h
BASKET
17.00
18.00
Coupe ULEB. 1re phase. 6 e journée. Groupe D.
Hapoël Jérusalem (ISR) - Le Mans.
Eurosport 2 120 min
À voir.
NBA + 120 min
Rediff. demain à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
19.00
Mondial F. 2e tour. Groupe 2.
France-Danemark. À Saint-Pétersbourg (RUS).
02.30
NBA.
San Antonio Spurs - Los Angeles Clippers.
Sport + 90 min
Sport + 90 min
Rediff. à 23 h 30
19.45
Canal + Sport 60 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18 : 30
INFORMATION
> LA GRANDE ÉDITION
Xavier Moreau, directeur général du Team Lagardère, sur le plateau
> TENNIS
transfiguration d’un être par une rencontre inattendue. Et comment, à la
croisée des chemins et des ambitions,
il est aisé de se fourvoyer. Excellents
dans leur rôle habituel de commentateurs sportifs, Chris Evert et John
McEnroe n’hésitent pas, avec force
humour, à porter haut l’interrogation
suivante : « Un Anglais peut-il gagner
Wimbledon ? » Cette question, en
revanche, n’intéresse guère la blonde
Américaine Lizzie Bradbury (joliment
incarnée par Kirsten Dunst) qui, chape-
Une course de plat… pays
LA PASSION DU SPORT vient parfois se nicher dans d’improbables endroits. En
Belgique, près de 40 000 amateurs ont ainsi, chaque printemps, le cœur qui bat
pour leur pigeonnier ! Au début de la saison colombophile, ils couvent alors de
toute leur attention leur élevage dans l’espoir de remporter une « classique »,
comme « le Bourges du roi Baudouin » : un parcours de 500 kilomètres – du demifond – reliant la capitale du Berry au Plat Pays. Michel Debats raconte avec empathie cette histoire belge, vieille marotte de deux siècles, sur laquelle la science
même commence à se pencher.
Dans un but obscur, des chercheurs ont équipé les pigeons de GPS : une innovation
qui fait beaucoup causer autour des colombiers, mais qui ne change rien au mystère de la compétition. Magnétisme, position du soleil ou cours d’eau souterrains,
chacun garde son idée sur le secret qui permet invariablement (ou presque) aux
pigeons de regagner leur logis à des moyennes de 80 km/h. Car le sport colombophile est plus affaire de nez que de raison. Un amateur explique ainsi, en caressant
amoureusement son champion : « Si vous me mettez dix pigeons dans le noir, sans
les voir, je vais vous dire : “Ça, c’est mon Dédé !” » Mais, même chez les pigeons,
le sport-business menace : en Chine, une société a édicté des règles pour créer des
épreuves très richement dotées.
FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON
PAGE 10
ronnée par son père (Sam Neill),
n’ambitionne que la victoire dans le
plus grand tournoi du monde. Façonnée par les conseils éclairés de Pat
Cash dans l’écriture tennistique du
scénario, la réponse, surprenante, ne
fera pas oublier à l’amateur averti
quelques petites incongruités tennistiques (L’Équipe du 20 octobre 2004). Il
n’empêche, on passe un bon petit
moment. Après tout, voilà bien
l’essentiel.
GUILLAUME DEGOULET
L’ÉQUIPE TV
FRANCE 5. 14 h 40. Doc. La course à tire-d’aile. 52’.
20.50
Rediff. à 22 h 30
Roumanie-Allemagne. À Saint-Pétersbourg (RUS).
HANDBALL
Eurosport 135 min
Ligue des champions H. 6e journée. Poule C.
Cannes - Düren (ALL).
Eurosport 180 min
14.40
Mondial F. 2e tour. Groupe 2.
BASKET
20.15
VOLLEY
12.00
Championnat FIA GT.
Les meilleurs moments de la saison 2005.
HANDBALL
FOOTBALL
Rediff. demain à 20 h 55 C + Cinéma
Championnat du Royaume-Uni.
À York (ANG).
AUTOMOBILE
20.10
Ligue 2. 10e journée. Match en retard.
Bastia-Sedan.
Canal + 93 min
Ligue des champions F. 6e journée. Poule A.
Ekaterinbourg (RUS) - Cannes.
MORAL EN BERNE et jeu en pleine
déliquescence, Peter Colt (Paul Bettany), ancienne gloire du tennis britannique, s’apprête à tirer ses dernières
cartouches à l’occasion de son treizième Wimbledon. Sans grande illusion. Avec, pour seule peur, le ridicule.
Celui-ci ne le tuera pas, pour la bonne
et simple raison qu’un coup de foudre
magistral aura déjà eu raison de lui.
Davantage qu’une banale comédie
sentimentale, la Plus Belle Victoire
(signée Richard Loncraine) raconte la
France 3 10 min
10.50
« Courses à tire-d’aile », de M. Debats (2005).
Voir article.
CANAL +. 10 h 50. Film. La Plus Belle Victoire (2004). 93’.
Motors TV 225 min
Rediff. vendredi à 14 h
TOUT LE SPORT
Coup de foudre sur tapis vert
Rediff. demain à 14 h 30
20.00
France 4 60 min
Championnats d’Europe.
Écosse-Suisse H. À Garmisch-Partenkirchen (ALL).
DOCUMENTAIRE
Eurosport 2 120 min
Le Mans Endurance Series 2005.
Le meilleur de la saison.
10.00
« La Plus Belle Victoire »,
de R. Loncraine (2004). Voir article.
CURLING
AUTOMOBILE
Sport + 135 min
« Allez Richard ! », de L. Flécher (2004).
20.00
Coupe ULEB. 1re phase. 6 e journée. Groupe B.
Villeurbanne - Amsterdam (HOL).
Eurosport 120 min
09.45
NCAA. Finale de la Mid-American Conference.
Northern Illinois - Akron. À Detroit (USA).
DOCUMENTAIRE
BASKET
09.00
Championnats d’Europe.
Danemark-Suède F. À Garmisch-Partenkirchen (ALL).
JOUR DE SPORT
Mais ça s’est vite tassé. Ce sont des
bons mecs. J’en garde un agréable
souvenir, mis à part la fin. » En 2000,
Sled a la surprise de voir débarquer
sur France 2 Charles Biétry, son
ancien patron à Canal +, avec lequel
il était en très grand froid. « J’étais
parti de Canal, ce n’était pas pour
le retrouver à France Télévisions »,
dit-il.
Désormais animateur d’une émission quotidienne sur la chaîne Public
Sénat, Sled s’est éloigné du sport. Et
porte un regard sans concession sur
Stade 2 : « Le concept est périmé
depuis très longtemps. Les gens ont
tous les résultats en temps
rée l. » Dès
lors, pourquoi
la maintenir ?
« L’audience
a baissé mais
elle est
encore correcte, juge-til. On y réfléchit à deux
fois avant
d’arrêter ou
de déplacer une telle émission. »
Pour la protéger, Daniel Bilalian,
l’actuel directeur des sports de
France Télévisions, n’a pas hésité à
monter au front lorsque Canal + a
voulu programmer un match de
Ligue 1 le dimanche à 18 heures sur
son antenne « premium ».
« Stade 2 n’est pas un chef-d’œuvre
en péril mais il faut faire attention,
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour. 18.30 La Grande
Édition. 18.30 La Grande Édition.
22.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu avec les Live d’Infosport.18. La
Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le
Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports.
10.30 Europe 1. Jean Marc Morandini
reçoit Gérard Holtz pour les 30 ans de
Stade 2. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis
attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.52 RTL Mégasport. 19.30 RMC.
Global Sport. 19.55 Europe 1. Europe
Sport. 20. RTL. RTL Foot. Spécial Trophée
des Ménuires. 20. RMC. Coach Courbis.
21. RMC. Le meilleur de DKP. 22. RMC. Le
meilleur de Luis attaque.
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
TÉLÉVISION
''
Pour Chêne, contrairement aux souvenirs de Thierry Roland : « Le passage de témoin de Chapatte s’est fait
dans l’élégance lorsque Gérard l’a
remplacé à Stade 2 et moi pour le
Tour. » Lui a eu en tout cas le sentiment « de prendre le brassard de
l’équipe de France. Mais ce n’était
déjà plus le même Stade 2. L’impact
était moins fort, l’émission moins
culte. Notre rôle a surtout été de lui
éviter de se ringardiser. Entre le
Stade 2 du début et celui que je présentais, il y avait 30 à 40 % de parlotte en moins. La gueule de Chapatte ou de Couderc, c’était de la
télé. Ensuite, il a fallu s’effacer
devant l’image. »
Avec l’arrivée de Canal + puis celle
des chaînes thématiques, l’audience
a entamé une décrue. Et Antenne 2
est allée chercher pour la première
fois ailleurs son symbole. « En
novembre 1994, j’ai reçu un coup de
té l é ph o n e de l a pr é s i de n c e
d’Antenne 2 pour présenter le
“20 heures”, explique Pierre Sled, à
l’époque sur Canal +. Mais ma
femme (l’animatrice Sophie Davant)
m’a dit que j’allais me faire hacher
menu. Et j’ai décliné. En février 1995,
ils m’ont rappelé pour le
“13 heures”. Nouveau refus. En juin,
nouveau coup de fil, pour Stade 2. Ils
avaient peur que l’émission décline
et ne soit pas sauvable. » Avec ses
chemises à carreaux et son sourire,
Sled a « mis du public sur le plateau
et rajeuni un peu l’image. Au départ,
tout le monde me regardait en coin.
Bleu
Bleu
Jaune
Chapatte, Couderc,
Roland, c’était
comme des monstres
du cinéma (...).
Robert, il était aussi
connu que
Jean Gabin
(Dominique Le Glou)
Jaune
Noir
rie. Mais comme je m’étais laissé
pousser la barbe, Télé 7 Jours
m’avait surnommé le “Che” Guevara du service des sports " . » Roland
change de crémerie en 1984 pour
s’en aller à TF 1, peu de temps après
la mort de Couderc. « Au moment de
ses soixante-cinq ans, se souvient-il,
Antenne 2 a proposé à Roger de
commenter le Tournoi, les demifinales et la finale du Championnat
de rugby pour le même salaire. Il a
refusé. Il s’est arrêté en juillet 84,
avant de mourir en février 85. C’est
un truc qui m’a fait gamberger. S’il
avait continué, je suis sûr qu’il
n’aurait jamais eu son attaque. »
Sonné, Roland affronte en même
temps la mise sur la touche de
Chapatte, qui passe la témoin à
Gérard Holtz à la présentation de
Stade 2, cette même année 1985.
« Je trouvais que l’on se conduisait
mal avec Robert, que l’on oubliait
tous les services rendus à la maison,
regrette-t-il. Ils lui cherchaient des
poux dans la tête. On disait qu’il
picolait un peu. C’était pas bien. Je
ne voulais pas m’associer à ce déferlement contre lui. »
Installé aux commandes, Holtz succède à ceux qu’il considère comme
« des stars, des références ». Qu’il
s’est empressé de bousculer, lui qui
arrivait du
journal
télévisé.
« J’avais
été recruté
pour traiter
du ski, du
tennis et
d e
l a
Formule 1,
retrace-t-il.
J’avais un
p e u s u rpris mon
monde en
proposant des reportages décalés,
en utilisant des montages originaux,
en insérant de la musique… » Mais,
si l’on en croit Patrick Chêne, installé
dans le fauteuil de présentateur en
1992 après un septennat entier de
Holtz, la filiation est réelle : « Avec
Gérard, on fait partie des fils de
Ch a pa t t e. J e re ve n di qu e ç a
aujourd’hui. » Mais il lui a fallu,
comme d’autres, surmonter son trac
pour côtoyer les légendes. « La première fois que j’ai posé mon cul sur
un plateau de Stade 2, Chapatte
devait me poser une question.
J’avais bien sûr répété 17 000 fois la
réponse. Mais, finalement, il m’en a
posé une autre. J’étais tellement
impressionné que je ne m’en suis pas
rendu compte. À l’arrivée, j’ai quand
même récité mon texte, qui n’avait
rien à voir avec la question. Nous les
jeunes, on n’en plaçait pas une. Les
anciens étaient les patrons, nous les
figurants. » Les « figurants »
n’avaient pas le beau rôle. « Au
début, tu as beau avoir la compétence, il y a un truc que tu n’as pas
c’est la légitimité, explique encore
Chêne. Quand l’un des anciens te
balançait une vanne, tu te faisais
chambrer le lendemain dans la rue.
Mais ce n’était jamais méchant. » Le
Glou n’a pas oublié que, « du samedi
au dimanche, on se faisait “avoiner”. Surtout que pour mon premier
sujet, la caméra est tombée en
panne. »
Noir
EN VOYANT ROBERT CHAPATTE
et Roger Couderc, ses « grands
frères », ressusciter ce soir à l’écran,
Thierry Roland va sans doute verser
sa petite larme. « Grand sensible »,
la dernière recrue de M 6 n’a pas
oublié ses « maîtres », même s’ils
l’avaient engueulé le jour où il a dit
qu’il aimait tellement son métier
qu’il était prêt à le faire gratuitement. Avec eux, il a tout connu : la
radio, la télé, un licenciement après
Mai 68, le chômage et le retour en
grâce. Et une grande création :
Stade 2, un programme né le
28 décembre 1975.
« Chapatte avait dans l’idée de faire
une émission qui sorte de l’ordinaire,
mêlant l’information, la convivialité
et l’humour, se souvient Thierry
Roland. À l’époque, c’était tout à fait
nouveau de ne pas se prendre au
sérieux. » Chef du service des sports
et leader naturel, Chapatte présente
évidemment l’émission. Sauf la première, car il est en vacances.
Chaque dimanche, la fine équipe
prend place autour de la table, chacun présentant sa rubrique en tentant de résister aux plaisanteries de
ses petits camarades. L’humour
potache devient vite une marque de
fabrique. « Un jour, on recevait
Fignon, qui venait de gagner le Tour,
raconte
Thierry
Roland.
Tout le
m o n d e
devait lui
poser une
question.
Moi, je lui ai
demandé :
“P e n d a n t
la course,
vous n’avez
pas eu de
t r o u ,
Fignon ?” » Évidemment, je l’avais
préparée. C’était le style de l’émission. On déconnait sérieusement. Un
jour, on a appelé le chauffeur de
Contamine, le patron d’Antenne 2,
qu’on n’aimait pas, en imitant la voix
de son boss. On lui a demandé de
changer les quatre roues. Quand
Contamine a voulu partir, la bagnole
était sur cales. » L’autre grand jeu de
Thierry Roland, éternel enfant :
« Écrire des conneries sur les papiers
des autres pendant le direct pour
qu’ils se plantent. »
Ce climat séduit et les membres de ce
café des sports deviennent vite des
vedettes. « Chapatte, Couderc,
Roland, c’était comme des monstres
du cinéma, assure Dominique Le
Glou, entré dans le cercle en juillet
1980. Robert, il était aussi connu que
Jean Gabin. » Mais beaucoup moins
riche. « Quand j’ai été engagé
raconte Le Glou, il m’a dit : “Vous
allez avoir une vie de milliardaire
mais sans un sou en poche.” »
Pour Le Glou, l’esprit de Stade 2 s’est
forgé dans la lutte : « Ils étaient tous
passés par Mai 68. Si tous ces gars-là
n’avaient pas été virés de la télé
avant d’y revenir quelques années
plus tard, ils n’auraient pas eu un tel
souci de liberté. » Thierry Roland,
pourtant plutôt conservateur, a en
effet été licencié, avec ses potes,
après une grève de plusieurs
semaines. « Moi, je suivais le mouvement, reconnaît-il sans forfante-
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION
« Chapeau, mademoiselle ! »
CLAUDE FAUQUET, le DTN, salue les exploits de Manaudou. Et le bilan de l’équipe de France.
En remportant trois titres sur 400 m, 800 m et 100 m dos, agrémentés de deux records du monde (400 m et 800 m) et d’un
record de France (100 m dos), Laure Manaudou a survolé les
Championnats d’Europe en petit bassin de Trieste. Dans le sillage de sa nageuse prodige et avec un effectif amputé de certaines de ses vedettes (Malia Metella, Solenne Figuès, Hugues
Duboscq), l’équipe de France a réalisé sa meilleure performance dans cette compétition. De quoi combler Claude Fauquet, le directeur technique national.
TRIESTE – (ITA)
de notre envoyé spécial
COUPE DU MONDE (Whistler Mountain
[CAN], 8-11 décembre). – Half-pipe.
HOMMES. 1. Narita (JAP), 42 pts ; 2. Murakami (JAP), 41,5 ; 3. Wright (CAN), 40 ;
4. Michaelis (ALL), 39,9 ; 5. Korpi (FIN), 39,5.
FEMMES. 1. Yamaoka (JAP), 40,5 pts ;
2. Ligocka (POL), 38,1 ; 3. Fushimi (JAP),
36 ; 4. Pesko (SUI), 34,7 ; 5. Nicoll (CAN),
29,6.
Coupe du monde 2006 (après cinq
épreuves). – Half-pipe. HOMMES. 1. Autti
(FIN), 2 400 pts ; 2. Kokubo (JAP), 2 200 ;
3. Narita (JAP), 1 770 ; 4. Hoffmann (ALL),
1 720 ; 5. Martin (CAN), 1 650 ; … 9. Crépel, 1 210 ; 30. Zebrowski, 420 ; 102. Baisamy, 11,9.
FEMMES. 1. Vidal, 2 200 points ; 2. Pesko
(SUI), 2 050 ; 3. Teter (USA), 2 000 ; 4. Nicoll
(CAN), 1 830 ; 5. Nakashima (JAP), 1 620 ;
… 12. Rodriguez, 1 180 ; 29. Alzina, 450 ;
34. Béliard, 350.
PATINAGE
DE VITESSE
COUPE DU MONDE (Turin [ITA],
9-11 décembre). – HOMMES. 500 m : 1. Kato
(JAP), 35’’29 ; 2. Dorofeyev (RUS), 35’’32 ;
3. Wotherspoon (CAN) et Yu Fengtong (CHN),
35’’37. 1 500 m : 1. Fabris (ITA), 1’46’’46 ;
2. Morrison (CAN), 1’46’’82 ; 3. Hedrick (USA),
1’47’’58. FEMMES. 1 500 m : 1. Friesinger
(ALL), 1’16’’30 ; 2. Klassen (CAN), 1’16’’54 ;
3. Rodriguez (USA), 1’17’’38. Poursuite :
1. Allemagne, 3’4’’22 ; 2. Canada, 3’6’’15 ;
3. Japon, 3’6’’45.
Prochaine étape : Inzell (Allemagne),
17-18 décembre.
WATER-POLO
EUROLIGUE. – DIMANCHE. Groupe B.
2e journée : Marseille-Olympiakos Le Pirée
(GRE), 9-10 (2-2, 1-1, 2-5, 4-2) ; Vasas-Plaket Budapest - Jug Dubrovnik (CRO), 10-6
(3-1, 4-3, 2-2, 1-0). Classement : 1. Budapest, 4 points ; 2. Olympiakos et Dubrovnik, 2 ; 4. Marseille, 0.
COUPE DE LA LEN. – SAMEDI.
Huitièmes de finale retour : Nice-Crémone
(ITA), 11-10 (3-3, 1-2, 4-2, 3-3) (aller :
5-14) ; Jadran Split (CRO) - Aix-les-Bains,
14-10 (3-3, 5-3, 3-2, 3-2) (aller : 16-9).
Nice et Aix-les-Bains éliminés.
(*) Le bilan des Bleus s’élève à huit
médailles : trois d’or pour Manaudou ;
une d’argent et une de bronze pour
l’ex-Bélarusse Popchanka ; une
d’argent pour Bousquet ; une d’argent
pour le relais 4 × 50 m hommes ; une
de bronze pour Mongel.
Trois titres, deux records du monde : Laure Manaudou a bluffé son monde à Trieste, observateurs étrangers en tête.
TRIESTE –
de notre envoyé spécial
INTERROGER LES MÉDIAS européens à
Trieste au sujet de Laure Manaudou revenait
à récolter un paquet de questions. Les journalistes de la presse étrangère étaient si soufflés
qu’ils avaient davantage de demandes à faire
que de réponses à apporter. « Mais comment
fait-elle ? » arrivait en tête des suffrages. Pas
loin derrière : « Vous pourriez me dire
quelque chose sur cette Laure Manaudou ? »
Sur la troisième place du podium, ces mots
lancés sur un ton empreint de curiosité : « Elle
semble étrange et mystérieuse, non ? »
En tout cas, Manaudou fait l’unanimité.
« C’est grand ce qu’elle a réalisé ici, estimait
Stefano Arcobelli, spécialiste de la natation à
la Gazzetta dello Sport. Elle a pris une autre
ampleur en confirmant ses médailles
d’Athènes et Montréal. » Enrico Zambruno,
de La Stampa, prenait le relais : « Elle est fantastique. Nous, on a Filippo Magnini. Et vous,
Laure Manaudou. L’Italie et la France sont
gâtées. Malheureusement, nous n’avons
quasiment rien pu écrire sur Laure. Puisqu’il y
a eu une grève et que les journaux ne sont pas
sortis en Italie samedi et dimanche. Mais
comme elle est partie pour rester longtemps
au sommet, on va se rattraper. »
Si les Italiens sont sous le charme, que dire des
Anglais ? Ils en perdraient presque leur
flegme. Craig Lord, du Times : « Ce qui est
extraordinaire avec elle, c’est que c’est une
extraterrestre dans la piscine et qu’elle est
normale en dehors. Dans la vie, elle aime les
choses qu’aiment tous les ados. C’est rassurant. Elle ne parlera jamais aussi bien que ses
exploits. Ils disent tout. Elle pourrait être la
reine des JO de Pékin. »
Venus en force à Trieste, les observateurs
allemands, comme les Italiens, n’ont pas pu
en écrire des tartines sur Laure. Claudio Catugno, du Süddeutsche Zeitung, en explique les
raisons : « Il y a un très gros problème entre la
présidente de la Fédé allemande de natation
et l’entraîneur en chef. Ainsi, nous avons surtout évoqué cette histoire. Mais Manaudou
AVIRON
JUDO
Ripoll pour une première
Riaboff a repris
Le Toulousain dispute aujourd’hui sur la Tamise une course qui doit l’aider à devenir,
le 2 avril, le premier Français à disputer Oxford-Cambridge.
OXFORD – (GBR)
de notre envoyé spécial
SI TOUT VA BIEN, c’est un parcours
de reconnaissance qu’effectuera
aujourd’hui Bastien Ripoll à Londres,
sur la Tamise, entre Putney Bridge et
Mortlake. Deux huit d’Oxford s’élanceront ce matin sur le parcours
d’Oxford-Cambridge pour le
« Trial 8 », qui doit permettre au
coach Sean Bowden d’avoir une idée
de la composition du bateau qu’il alignera le 2 avril lors de la 151e édition
de la « Boat Race ». Et Bastien Ripoll a
de fortes chances d’être le premier
Français à disputer Oxford-Cambridge, ce monument du sport mondial depuis la création de l’épreuve, en
1829.
« À mon arrivée à Oxford, dit-il, j’avais
pour ambition de courir la course.
Désormais, je pense à la gagner ! » Si
Sean Bowden ne le confirme pas (la
composition du huit d’Oxford ne sera
cérémonieusement annoncée que le
6 mars), il le laisse fortement
entendre : « Bastien a une bonne
chance d’être dans le bateau, dit-il.
C’est un très bon rameur, très déterminé, qui peut conduire un huit. »
Depuis le début de la saison, Ripoll
effectue en effet la quasi-totalité des
sorties au poste de chef de nage, celui
qui donne le ton du bateau. Une position qu’il occupera lors de ce
« Trial 8 », qui opposera deux embarcations a priori de force égale afin de
permettre au coach d’apprécier le
comportement de chacun sur les
quatre miles et un quart (environ
7 kilomètres) du parcours.
À l’instar de tous ses camarades,
Ripoll partage son temps entre études
(mastère de science politique et
management de l’eau) et aviron. Tous
est prodigieuse. Après Montréal, où elle avait
un peu souffert, on se disait qu’elle n’était
peut-être pas si forte que ça. Ici, elle a démontré tout son talent. »
Les questions de nos confrères étrangers sur
Philippe Lucas, l’entraîneur de Manaudou,
étaient aussi nombreuses. Beaucoup voient
en lui la clé des exploits de Laure. Enfin, plus
elle gagnait, et plus ils se frottaient la tête :
« Vous ne savez pas, par hasard, comment la
joindre ? On voudrait l’interviewer… »
– Y. Ri.
LUTTE
ARRÊTÉE depuis les Championnats du monde,
en septembre, au Caire (elle avait terminé septième en – 57 kg), en raison d’une entorse
du genou gauche puis de chevilles réticentes,
Fanny Riaboff a repris hier les randoris (très)
légers. À un mois des Championnats de France
(14-15 janvier, à Amiens), la sociétaire de
Pontault-Combault, en pleine période de
rééducation, espère reprendre les combats
d’entraînement intensifs avant les fêtes de
Noël.
(Photo Didier Fèvre)
HUMBERT AUX SOINS. – Opéré le 8 novembre dernier des ligaments croisés
du genou gauche, Christophe Humbert, champion d’Europe des – 100 kg, se
déplace désormais sans béquilles ni attelles. En rééducation (à base, principalement, de contractions musculaires) depuis près d’une semaine, le Franc-Comtois
envisage de démarrer un travail en piscine dès les premiers jours du mois de
janvier. « Avant d’envisager, dans sept à huit mois, un retour au meilleur de ma
forme », résume Humbert. En – 90 kg ou dans la catégorie supérieure ? « Pour
l’heure, je ne me prends pas la tête avec ça. On verra bien l’été prochain… ».
OXFORD. – Chef de nage à l’entraînement et ce matin, lors du Trial 8, Bastien Ripoll espère
retrouver ce poste le 2 avril pour Oxford-Cambridge.
(Photo Bernard Papon)
les matins à 7 heures, il retrouve la
vingtaine de rameurs encore en lice
pour un entraînement sur ergomètre
avant de partir en cours. À 14 heures, il
monte dans un des deux minibus qui
conduisent en trente minutes les
rameurs à Wallingford, pour une
heure trente d’entraînement sur la
Tamise, quel que soit le temps. Plus
que jamais, la vie de Bastien Ripoll
tourne autour de l’aviron. Mais à
l’anglaise, avec un aspect cérémoniel
dans les études (port occasionnel de la
toge, mais sans pouvoir porter le chapeau, repas en commun, privilèges
dus aux anciens…) « qui, dit-il, nous
fait rire en France mais qui, ici, est
important ».
À vingt-cinq ans, Ripoll n’a jamais
été médaillé dans un grand Championnat. Mais, champion de France
2002 et 2004 en deux sans barreur,
il est un des patrons du huit tricolore.
S’il n’a pas le palmarès de son coéqui-
pier canadien, Barney Williams
(double champion du monde et vicechampion olympique), cela le place
avantageusement dans la hiérarchie
d’Oxford. Ce matin, il aura une nouvelle occasion de marquer des points
avant de pouvoir entrer dans l’histoire.
MARC VENTOUILLAC
ESCRIME
TRIATHLON
LES FLEURETTISTES À
COURCHEVEL. – L’équipe de France
de fleuret masculine a entamé hier un
stage à Courchevel qui durera jusqu’à
dimanche. Douze escrimeurs sont rassemblés sous la houlette de Stéphane
Marcelin, y compris les champions du
monde par équipes blessés, Victor
Sintès et Brice Guyart. Le premier se
fera enlever sur place les fils posés lors
de son opération (problème d’astragale) du 29 novembre. Quant au champion olympique, il récupère parfaitement de son entorse à la cheville
droite. Il sera d’attaque pour la reprise
de l’entraînement le 2 janvier et pourrait même faire du ski alpin pendant
son séjour à Courchevel. Enfin, Nicolas
Beaudan ne rejoindra que demain ses
coéquipiers. Le médaillé de bronze
individuel des derniers Mondiaux doit
en effet donner ce soir le coup d’envoi
du match de basket (Coupe ULEB),
Villeurbanne-Amsterdam.
BE A UV A IS S E R EN FO RC E
ENCORE. – Le club de Beauvais a
annoncé hier la signature de l’Anglais
Tim Don et de l’Allemand Daniel
Unger. Champion du monde juniors en
1998, Don, à vingt-sept ans, a terminé
la saison au troisième rang mondial
(trois victoires en Coupe du monde) et
s’est classé cinquième des Championnats d’Europe. Unger, vingt-sept ans
également, fut médaillé de bronze des
Championnats d’Europe en 2004. Les
deux hommes devraient effectuer trois
manches du Grand Prix la saison
prochaine. Avec déjà le renfort de
Sylvain Sudrie, le double champion de
France espoirs, et les présences de
l’Australien Greg Bennett, Samuel
Pierreclaud, Stéphan Bignet, Laurent
Vidal ou encore Cyrille Mazure et
Pierre Dorez, les Picards présenteront
une grosse armada capable d’aller
récupérer un titre conquis cette année
par Poissy. – N. Mav.
CHAMPIONNAT DE FRANCE PAR
ÉQUIPES. – 1re DIVISION (6e et avant-dernière journée). SAMEDI : Sarreguemines Saint-Priest, 47-14 ; US Métro-Bagnolet,
23-33 ; Maizières-lès-Metz - Chamalières,
38-15 ; Schiltigheim exempt.
Classement : 1. Bagnolet, 10 points
(5 matches, + 63) ; 2. Schiltigheim, 8 (5 m,
+ 38) ; 3. Sarreguemines, 6 (5 m, + 76) ;
4. US Métro, 6 (5 m, + 43) ; 5. Maizières-lèsMetz, 4 (5 m, – 46) ; 6. Chamalières, 2 (5 m,
– 87) ; 7. Saint-Priest, 0 (6 m, – 87).
Prochaine et dernière journée
(17 décembre) : Schiltigheim-Chamalières ;
Sarreguemines-US Métro ; Bagnolet Maizières-lès-Metz ; Saint-Priest exempt.
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SE
RECORD POUR BALMARY. – Sophie Balmary a établi dimanche, à Toulouse,
un nouveau record du monde à l’ergomètre (machine à ramer) en parcourant les
2 000 mètres fictifs en 6’28’’4, soit deux dixièmes de mieux que la performance
réalisée en 2002 par la championne olympique et du monde néo-zélandaise,
Georgina Evers-Swindell.
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
HOCKEY SUR GLACE
NHL. – DIMANCHE : Atlanta-Chicago, 4-5 (t.a.b.) ; Boston-Phoenix, 1-2 (a.p.) ; ColumbusNew Jersey, 3-2 (a.p.).
Tirage du lundi 12 décembre 2005 :
499 597 exemplaires
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SNOWBOARD
YOANN RIOU
Mais comment fait-elle ?
Bleu
Rouge
– Et en dehors des bassins ?
– Laure ne se comporte pas en
enfant gâtée. Elle a été parfaite. Elle
rigolait, elle s’amusait sur la table
des kinés, elle parlait aux autres. Elle
ne vit pas du tout dans son coin. Elle
vient de m’apprendre à faire des SMS
intuitifs. Elle ne m’a donc pas seulement donné une leçon de natation !
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est sa
joie de vivre. Vous l’avez vue, quand
elle se met à l’eau ? Quel spectacle !
Laure se nourrit de son plaisir.
– Sur 400 m, il ne lui manque
plus maintenant que le titre
mondial en petit bassin et, surtout, le record du monde en
Jaune
Bleu
Jaune
« Si elle a étonné
Philippe (Lucas), c’est
une sacrée perf ! »
TRIESTE. – Hommage rendu au pur talent. Quand il s’agit d’évoquer le cas Manaudou (qui s’élance ici dans la finale du 800 m), les paroles du DTN se parent d’admiration :
« Son bilan ici est exceptionnel. Laure est fantastique ! C’est un régal, du pur bonheur. Elle marque déjà l’histoire de la natation mondiale. »
(Photo Mao)
Noir
Noir
« QUE PEUT-ON DIRE des Championnats d’Europe de Laure
Manaudou ?
– Que dire, à part utiliser des superlatifs ? Son bilan ici est exceptionnel.
Laure est fantastique ! C’est un
régal, du pur bonheur. Elle marque
déjà l’histoire de la natation mondiale. Il y a quelques années, on
regardait avec envie les Américains
et les Australiens. On se disait qu’ils
avaient la chance d’avoir Michael
Phelps et Ian Thorpe. Eh bien,
aujourd’hui, on a Laure Manaudou.
Disposer d’une championne comme
elle, c’est inestimable. Une étoile qui
brille dans notre ciel, ça fait du bien.
– À quoi peut ressembler son
avenir ?
– Elle a un potentiel hors normes.
Quelles sont ses limites ? Nous
avons vécu cette semaine de grands
moments de sport grâce à elle ! Il
faut bien se rendre compte de ça.
Personne ne peut rester insensible
devant ses résultats, son talent, son
travail. Et puis, elle gagne toujours
avec panache.
– Le public de Trieste a beaucoup encouragé Laure durant
ses courses. Vous en êtes fier ?
– Le public de natation est connaisseur, fair-play. Il sait reconnaître les
exploits. Ici, les spectateurs ont compris qu’il se passait quelque chose de
fou. Et il fallait voir le camp français
au moment des courses de Laure.
Nageurs, entraîneurs, dirigeants, on
ne regardait qu’elle. On se disait
juste avant le départ de ses
épreuves : “Mais qu’est-ce qu’elle va
encore nous faire ?” À chaque fois,
elle a réussi à nous surprendre. Et
vendredi, elle n’a eu qu’une heure à
peine pour passer du 800 m au 100 m
dos. Cela ne l’a pas empêchée de
faire ce que vous avez vu…
grand bassin de Janet Evans
(4’3’’85). Peut-elle y arriver ?
– Laure est d’abord ravie de rencontrer des adversaires. Son refus de la
défaite la rend si forte et si attachante... Bien sûr, gagner est exceptionnel. Mais record ou pas record…
Laure est au-delà. Maintenant, oui,
j’ai hâte que la saison d’hiver se termine et que l’on passe au grand bassin. Parce que je pense effectivement
que ce record de Janet Evans a assez
vécu. Laure peut le faire. Ce n’est pas
une obsession mais un objectif.
Avant les Jeux d’Athènes, elle avait
dit qu’elle voulait l’or. Aujourd’hui,
elle est dans la même démarche pour
ce record.
– Elle a même étonné agréablement Philippe Lucas, son
entraîneur. Cela vous surprend ?
– Ah, si elle a étonné Philippe, c’est
une sacrée perf ! Oui, c’est fort. Chapeau, mademoiselle ! Mais elle
étonne beaucoup de monde. Peter
Dalland (qui fut entraîneur de Mark
Spitz), quand il me voit, me dit toujours : “Mais quand Laure va-t-elle
se mettre sur 200 m dos ?”
– Quelle est son influence sur
la bonne santé de la natation
française ?
– C’est une locomotive. Chacun
veut prendre son sillage. Et ça
marche ! Regardez le 100 m. Nos
jeunes, Alain Bernard (quatrième) et
Fabien Gilot (cinquième), ont tutoyé
le gotha européen en finale. Les
grandes choses se construisent avec
le temps. On a, par exemple, un relais
4 x 100 m hommes monstrueux qui
se prépare. Notre record de
médailles lors d’un Euro petit bassin
était de quatre avant Trieste. Ici, on
l’a battu, et pas qu’un peu (*). C’est
historique. Malia Metella, Solenne
Figuès, Hugues Duboscq, trois de
nos pointures, n’étaient pas là. Et
pourtant, on a existé. C’est bon
signe. Le travail de tous est récompensé. Et quand tout le monde sera
présent…
– Un mot sur Alena Popchanka ?
– C’était sa première compétition
avec nous. On ne s’en est pas rendu
compte. On a l’impression qu’elle est
en équipe de France depuis toujours.
Comment ne pas s’entendre avec
Alena ? Non, l’ensemble de cet Euro
est très, très positif. Il y a eu tant de
satisfactions. On a tous hâte de voir
la suite. Ça promet ! »
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI ALPIN SLALOM HOMMES
AUTOMOBILE
RALLYE-RAID
L’éclaircie Vidal
Une Coupe à
huit courses
Derrière Rocca, impressionnant à domicile, le champion olympique se retrouve, grâce à une belle 5e place, tout près du podium.
Coupe du monde
2005-2006 Hommes
- GGéénéral -
MADONNA DI
CAMPIGLIO. –
Le champion
olympique de
Salt Lake City
Jean-Pierre
Vidal, pour sa
dernière saison
sur le circuit,
monte en
puissance avec
les JO de Turin
en ligne de
mire. Résultat :
il offre une
5e place à
l’équipe
de France par
ailleurs mal
en point.
(Photo Zoom)
Il faut dire que le second parcours du
médaillé de bronze des deux derniers
mondiaux, 3e de la manche initiale,
flirtait avec la perfection. Impressionnant de fluidité, d’attaque,
d’agressivité et de solidité. Un cocktail en forme d’assurance tous
risques dans cette discipline. Et il ne
s’en est finalement trouvé qu’un
pour frayer dans les mêmes centièmes (deux exactement). Un Français puisque les Bleus prouvent
qu’après des hivers difficiles, dont le
dernier consacré à la reconstruction,
COUPE DU MONDE
La France à la peine
À l’image de l’hiver dernier, le début de saison des Français n’est pas réjouissant. Inquiétant
à deux mois des Jeux ?
MADONNA DI
CAMPIGLIO –
de notre envoyé spécial
IL Y A D’ABORD cette froide réalité
des chiffres. À l’heure de survoler ce
début de saison, les dix-sept courses
disputées depuis le géant d’ouverture
en octobre à Sölden, ils éclairent d’une
lumière blafarde l’entame des Français. Quatre places dans les dix : jamais
les skieurs en bleu n’avaient aussi mal
débuté. Si bien que même l’éclaircie
Stéphane Tissot, deuxième du slalom
de Beaver Creek il y a dix jours, ne parvient à réchauffer ce bilan de passage.
Il y a le poids du passé, aussi. Ces mois
de mutisme ou presque, seulement
agités par l’émergence d’Ingrid
Jacquemod et les podiums de Carole
Montillet et Antoine Dénériaz, qui ont
plombé les Mondiaux 2005 (zéro
médaille individuelle) et relégué la
France loin au classement des nations
(8e) en mars dernier. Il y a enfin
l’énorme échéance de février, ce stimulateur à attentes et à fantasmes que
sont les Jeux Olympiques et que les Tricolores ne peuvent pas rater. Sous
peine de rouvrir la crise amorcée au
printemps dernier.
La France a mal à son alpin et certains
symptômes récurrents ne pourront
être guéris en quelques semaines. Pour
des raisons diverses, qui tiennent
notamment à la structure de ce sport
en France et à la priorité toujours donnée aux études, les skieurs sont à
maturation lente. Alphand, Montillet,
Covili, Pequegnot : tous ont connu
l’ivresse des sommets à l’approche de
la trentaine. Pas étonnant alors que le
descendeur Yannick Bertrand prenne
le temps de se construire à coup de
régularité et de places dans les
15 (trois en trois courses) avant de claquer l’exploit qui lui permettra de
devenir un vainqueur potentiel. Il faut
de la patience.
Une autre vérité se fait criante. Le
manque de relève. Cette jeunesse qui
pousse ailleurs, en Europe et en Amérique, les meilleurs à se transcender
sous peine de disparaître et qui, ici,
montre trop timidement ses spatules,
installant l’élite dans un confort parfois émollient. Refrain lancinant. La
France paie l’addition d’une spécialisation à outrance qui, après avoir permis à beaucoup de briller (Alphand,
Cavagnoud, Montillet, Pequegnot,
Covili ou Vidal), laisse les Bleus à la
traîne dans un paysage voué
aujourd’hui à la polyvalence.
Et comme le souligne le DTN Gérard
Rougier, la mutation entreprise « voilà
trois ans en bas de l’échelle va prendre
du temps ».
Rougier :
« Si on n’est pas
devant le 15 janvier,
on sera en difficulté »
Seulement, ce chantier de longue
haleine ne peut plus s’abriter derrière
des leaders aujourd’hui en quête de
résultats. Ces têtes d’affiche qui ont
souvent paradé mais qui bafouillent
leur ski et leur talent pour certains et,
pour d’autres, cherchent encore cette
indispensable confiance sur laquelle
s’appuyer pour s’engager et aller vite.
Comment ne pas rappeler que Dénériaz se remet d’une opération au genou
(et Covili de deux de rang) ? Alors, si
« Tonio » avoue une ambition et des
envies de descendeur neuf, il n’est pas
le seul convalescent à avoir besoin de
kilomètres. Son parcours depuis son
retour invite à l’optimisme. Encore
quelques réminiscences et il retrouvera sa place.
Comment ne pas se souvenir du cal-
vaire traversé par Montillet l’hiver dernier ? Habitée par le doute, malmenée
par la peur pour n’être plus que
l’ombre de la championne olympique,
elle errait à quatre secondes de la tête.
Passées à ce filtre, les performances de
la Dauphinoise depuis quatre courses
relativisent singulièrement la notion
d’échec que l’on pourrait coller, un peu
vite, à son parcours automnal. Le travail entrepris depuis le printemps
devrait finir par payer. Tout comme la
nouvelle stabilité dans laquelle évoluent les slalomeurs Jean-Pierre Vidal
et Laure Pequegnot, le premier dans un
groupe à nouveau plein de vie et
d’émulation, la seconde dans une
équipe qu’elle a plaisir à retrouver
après avoir tenté l’aventure en solo.
Restent les cas du géantiste Joël
Chenal et de la polyvalente Ingrid
Jacquemod. « Jo » doit « se ressaisir »
comme dit Rougier, retrouver ce désir
de s’exprimer sans frein. Quant à
Ingrid, vainqueur de sa première descente en janvier, elle est retombée
dans ses travers de jeunesse. Plus
appliquée qu’engagée. Et peut-être
touchée par les blessures qui n’ont pas
é p a r g n é l e s F r a n ç a i s d e p u is
l’automne. Ses résultats en géant,
meilleurs que dans les disciplines de
vitesse, constituent une preuve de progrès. Qu’elle se laisse baigner de cette
folie nécessaire et son sourire s’affichera à la une.
« Elles ne sont pas là où elles doivent
être, avoue Rougier à propos de
Jacquemod et Montillet. Il faut changer d’état d’esprit. On veut trop
s’appliquer. Le ski français skie bien
mais manque d’engagement. »
Ces mots, Rougier les a déjà passés à
ses troupes. Comme la confiance qu’il
place en son encadrement et en ses
skieurs : « On a bien bossé. Ça ne peut
que marcher. On a effectué un travail
assure une belle cinquième place, à
seulement 0’’18 du 3e, sa meilleure
performance depuis janvier dernier à
Schladming. « Mais là, ça arrive
beaucoup plus tôt dans l’hiver, se
réjouit le skieur de la Toussuire. Il
reste des supercourses. Je suis
capable de jouer avec les meilleurs.
Maintenant, je vais m’appuyer làdessus pour monter en puissance.
Pour limiter un peu plus les fautes,
augmenter les phases d’engagement pour jouer la gagne. » Même si
elle n’a plus le charme de ses plus
jeunes années, « Jipé » Vidal, n’est
pas prêt d’oublier Madonna. – B. L.
sur la technique et sur la sérénité qui ne
paie pas encore. » Il fixe également
l’horizon des ambitions : les Jeux, rien
que les Jeux. Avec, évidemment, des
pa ssa ges obligés puisque les
médailles de février s’esquissent dès
maintenant.
Un coup d’œil dans le rétro de l’hiver
2001-2002 suffit à s’en convaincre.
L’équipe de France de Salt Lake (quatre
médailles dont deux titres) avait giclé
dix-huit fois dans les dix et fêté six
podiums dont deux victoires, après les
dix-sept premières courses de la saison. Celle de Turin est loin du compte.
Rougier demande du temps : « Si on
n’est pas devant le 15 janvier, on sera
en difficulté. » En attendant le weekend prochain est d’importance.
Jacquemod et Montillet à Val-d’Isère,
Dénériaz à Val Gardena, son jardin,
puis Covili et Chenal à Alta Badia ne
peuvent laisser passer cette occasion
d’adoucir la froide réalité des chiffres.
BENOÎT LALLEMENT
PAGE 12
1. ROCCA (ITA), 200 ; 2. Ligety (USA),
100 ; 3. Raich (AUT), Tissot, 80 ; 5. I.
Kostelic (CRO), 72 ; … 13. Vidal, 45 ;
24. Bourgeat, 19.
Prochain slalom : jeudi 22 décembre à
Kranjska Gora (SLO).
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE (Madonna di Campiglio [ITA], 12 décembre). – Piste : Canalone
Miramonti. Températures : 1 °C au départ ;
3 °C à l’arrivée. Temps : couvert en 1re
manche, chute de neige en 2e manche. Neige
dure. Slalom : 1. Rocca (ITA), 1’32’’26 ; 2.
Raich (AUT), 1’32’’51 ; 3. Palander (FIN),
1’33’’15 ; 4. Grandi (CAN), 1’33’’29 ; 5. Vidal,
1’33’’33 ; 6. Ligety (USA), 1’33’’34 ; 7. Kostelic (CRO), 1’33’’67 ; 8. Herbst (AUT),
1’33’’68 ; 9. Thaler (ITA), 1’33’’75 ; 10. Larsson (SUE), 1’33’’97 ; 11. Svindal (NOR),
1’33’’98 ; 12. Janyk (CAN), 1’34’’02 ; 13.
Buraas (NOR), 1’34’’11 ; 14. Sasaki (JAP),
1’34’’25 ; 15. Myhrer (SUE), 1’34’’27 ; 16.
Schönfelder (AUT), 1’34’’31 ; 17. Hansson
(SUE), 1’34’’37 ; 18. Zurbriggen (SUI),
1’34’’43 ; 19. Deville (ITA), 1’34’’46 ; 20.
Biggs (CAN), 1’34’’58 ; 21. Brolenius (SUE),
1’34’’62 ; 22. Minagawa (JAP), 1’34’’65 ; 23.
Moelgg (ITA), 1’34’’83 ; 24. Kosir (SLV) et
Bourgeat, 1’34’’92 ; 26. Bergamelli (ITA),
1’35’’08. – Vingt-six classés.
Abandons : Vogl (ALL) ; Matt, Pranger, Engl,
Albrecht (AUT) ; Tissot, Anselmet ; Rothrock,
Knight (USA) ; Roy (CAN) ; Neureuther (ALL),
1re manche ; Miller (USA) ; Jansrud (NOR) ;
Brubelnik (SLV) ; Leino (FIN), 2e manche.
1re manche : 1. Raich (AUT), 46’’81 ; 2.
Palander (FIN), 47’’07 ; 3. Grandi (CAN) et
Rocca (ITA), 47’’08 ; 5. Ligety (USA), 47’’42 ;
6. Miller (USA), 47’’89 ; … 10. Vidal, 48’’13 ;
30. Bourgeat, 48’’88 ; 37. Amiez, 49’’65.
2e manche : 1. Rocca (ITA), 45’’18 ; 2. Vidal,
45’20 ; 3. Larsson (SUE), 45’’23 ; 4. Buraas
(NOR), 45’’25 ; 5. Herbst (AUT), 45’’36 ; …
8. Raich (AUT), 45’’70 ; 16. Bourgeat,
46’’04 ; 17. Palander, 46’’08.
CYCLISME
L’heure de la reprise a sonné pour les cinq équipes françaises du Pro Tour.
LA FORMATION BOUYGUES TELECOM a été la première à ouvrir le bal des stages : tous les coureurs sont
réunis depuis le 5 décembre et jusqu’à aujourd’hui à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée). L’occasion pour Maryan
Hary, victime d’une sérieuse chute au Dauphiné Libéré et
qui sort tout juste de sa convalescence, de rouler à nouveau avec ses coéquipiers. Un deuxième stage aura lieu
en janvier, à Saint-Cyr-sur-Mer (Var), entre le 12 (jour de
la présentation de l’équipe à Boulogne-Billancourt) et le
21.
L’équipe AG2R Prévoyance, récemment promue au Pro
Tour, est, elle, en stage jusqu’à jeudi, au Temple-sur-Lot,
en présence de ses deux nouvelles recrues, Francisco
Mancebo et Christophe Moreau. La formation de Vincent
Lavenu, qui a en la circonstance étrenné son nouveau
maillot avec le nom de son cosponsor, la Confédération
nationale de la boulangerie-pâtisserie française
(www.boulangerie.org), sera rassemblée une deuxième
fois, du 5 au 14 janvier, au Mousquety (Vaucluse).
Les coureurs de la Française des Jeux (excepté Bradley
McGee, en Australie, et Jan McLeod, en Afrique du Sud),
eux, prennent l’air depuis dimanche (jusqu’au
16 décembre), au Croisic (Loire-Atlantique), près du
centre héliomarin de Pen-Bron à La Turballe. Un deuxième stage est prévu à Saint-Raphaël (Var), du 9 au
19 janvier, jour de la présentation officielle de l’équipe à
Paris.
La formation Cofidis (sans David Moncoutié, ni les étrangers les plus éloignés, soit 21 coureurs sur 30) est regroupée depuis hier à Montpellier, jusqu’à samedi. Un deuxième stage se tiendra à Saint-Aygulf (Var), du 10 au
19 janvier, où tout le monde sera présent. La présentation
de l’équipe aura lieu le 20 janvier au CNOSF à Paris.
Enfin, l’équipe Crédit Agricole (sans Mark Renshaw, ni
Julian Dean) effectuera son premier rassemblement de la
saison près de son service course à Saint-Pierre-du-Perray
(Essonne), à partir d’aujourd’hui et jusqu’à jeudi. Un
second stage aura lieu aux Issambres (Var), sans les coureurs participant au Tour Down Under (17-22 janvier),
mais avec ceux en partance pour le Tour de Langkawi
(3-12 février). L’équipe sera présentée lors d’un déjeuner
de presse, le 26 janvier, à Paris.
Les représentants des sponsors ainsi que certains managers propriétaires de
leurs équipes et détenteurs de la licence Pro Tour se sont réunis hier à
Bruxelles. Initiée d’abord par les sponsors, cette réunion, à laquelle a pris part
une quinzaine d’équipes, a ensuite été programmée sous l’égide de l’Union
cycliste internationale, mais de longue date. Elle n’était donc pas seulement
motivée par le dernier épisode survenu dans le conflit du Pro Tour, avec la
sécession annoncée par les organisateurs des trois grands Tours (L’Équipe du
10 décembre).
Les sponsors souhaitent faire entendre leur voix et redevenir des acteurs à
part entière du cyclisme, afin de réfléchir en concertation sur l’évolution et
l’avenir du sport dans lequel ils investissent. Ainsi, ils manifestent leur désir
d’être considérés comme une branche forte de la « famille » du cyclisme, au
même titre que les coureurs, les groupes et les organisateurs, tous
représentés au sein des instances. Le nouveau président de l’UCI, Pat
McQuaid, était présent en compagnie de son vice-président, Hein Verbruggen,
qui aurait d’ailleurs été le principal orateur de la journée, à laquelle
participaient également Vittorio Adorni, président du conseil de l’UCI Pro Tour
(CUPT) et Alain Rumpf, manager du cyclisme sur route au sein de l’UCI. Les
dirigeants de l’UCI ont défendu le Pro Tour et proposé aux sponsors de
travailler main dans la main. Mais ces derniers ont refusé l’initiative de l’UCI
d’un communiqué commun pour rendre compte de la réunion et on s’est
finalement abstenu, de part et d’autre, de commentaires. Une deuxième
rencontre est prévue après la mi-janvier.
VANDENBROUCKE PROLONGE. –
Franck Vandenbroucke (31 ans) a
BATEAUX
Un bon cru
malgré tout
Tout le monde sur le pont
SUSPENSION LEVÉE POUR
CAPELLE. – L’ancien champion de
Belgique Ludovic Capelle
(Landbouwkrediet), suspendu
dix-huit mois suite à un contrôle
positif à l’EPO lors d’une kermesse,
le 7 juin dernier, a obtenu hier la
levée de sa sanction par le Conseil
d’État de Belgique, qui a invoqué un
vice de procédure. Début octobre, la
commission disciplinaire de la
Communauté flamande lui avait
interdit de disputer toute course
entre le 26 octobre 2005 et le
25 avril 2007. Le coureur avait écopé
par ailleurs d’une amende de
3 304 euros. Cette peine avait été
confirmée en appel le 18 novembre.
FISICHELLA EN GP 2. – Présent
naguère en F 3000 Italie avec
Fisichella Motor Sport (FMS), le
pilote italien de Renault sera l’an
prochain également présent en GP 2.
Son écurie a en effet signé un accord
de fusion avec Coloni qui a terminé
la saison à la 8e place. Sur le terrain,
la nouvelle écurie Coloni FMS aura
une direction bicéphale :
Paolo Coloni, fondateur de l’écurie
éponyme, et Enrico Zanarini,
manager de Fisichella.
RALLYES JEUNES : LES
VAINQUEURS 2005. – Samedi, à
Alès, ce sont Charlotte Berton,
Sébastien Ogier, tous deux 22 ans,
et Nicolas Scotto, 20 ans, qui ont
rejoint au palmarès Nicolas Bernardi
ou encore Alexandre Bengué. Dans
quelques jours, leur programme
2006 leur sera communiqué. Au
menu : formations prises de notes,
stages de pilotage, stages de
préparation physique et bien
d’autres choses encore.
RALLYE : L’ACROPOLE
RÉCOMPENSÉ. – Décerné par un
jury composé, entre autres, de
représentants des constructeurs, le
prix du rallye de l’année est revenu
pour l’exercice 2005 à l’Acropole.
La manche grecque du Championnat
du monde a devancé les rallyes
de Finlande et d’Australie.
SALON NAUTIQUE
La voix des sponsors
une huitième place au classement final
des nations. Cette année, la France est
toujours huitième, à ce stade de la
saison, mais présente un bilan encore
plus maigre qu’il y a un an à la même
époque : seulement quatre places
dans les dix premiers, dont un seul
podium, contre douze (dont trois
podiums) après 17 épreuves l’an dernier.
(après 2 / 10)
prolongé d’un an son contrat avec
Unibet.com.
VAN DIJK VIRÉ. – Le Néerlandais
Stefan Van Dijk, qui avait fait appel
de sa suspension d’un an pour s’être
soustrait à un contrôle antidopage
inopiné, a finalement accepté son
sort. Il a donc été licencié par son
équipe Unibet.com.
SIX JOURS POUR LE PAYS
BASQUE. – Suite au souhait de l’UCI
de supprimer les demi-étapes lors
des épreuves du Pro Tour, le Tour du
Pays basque, qui se terminait
traditionnellement le vendredi par
une courte étape en ligne et un
contre-la-montre en côte, va passer
à partir de 2006 et jusqu’en 2008 de
cinq à six jours. La prochaine édition
aura lieu du 3 au 8 avril, c’est-à-dire
la veille de Paris-Roubaix.
RÉSULTATS
CYCLO-CROSS – CHAMPIONNATS
RÉGIONAUX (11 décembre). – ALSACE :
Duzellier (ASPTT Mulhouse). AQUITAINE :
Goux (AVC Libourne). AUVERGNE : G. Fondard
(Huriel ATC). BOURGOGNE : Bost (Creusot
Cyclisme). BRETAGNE : Le Corre (ACL 56).
CHAMPAGNE-ARDENNE : Dubau (AC Bazancourt). CÔTE D’AZUR : M. Martinez (OCCV
Draguignan). FRANCHE-COMTÉ : Chevallier
(CC Étupes). ÎLE-DE-FRANCE : Bazin (US
Domont). LANGUEDOC-ROUSSILLON : Boutin
(Calvisson Egobike). LIMOUSIN : Cid (UC
Condat). LORRAINE : Absalon (Bianchi).
NORD - PAS-DE-CALAIS : Flahaut (ESC Bully).
ORLÉANAIS : Cosnier (VS Chartres). PAYS DE
LOIRE : Danion (UC Sablé). PICARDIE : Hérisset (Amiens SC). POITOU-CHARENTES : Mainguenaud (Bouygues Telecom). MIDI-PYRÉNÉES : Vassal (UV Mazamet). NORMANDIE :
Roussel (Flers Cyclisme). PROVENCE : Lhôtellerie (VC La Pomme Marseille). RHÔNEALPES : Pagnier (Charvieu-Chavagneux Isère).
CYCLO-CROSS – CLASSEMENT MONDIAL
UCI (au 12 décembre). – 1. Nijs (BEL),
2 142 points ; 2. Wellens (BEL), 1 618 ; 3.
Dlask (RTC), 1 282 ; 4. Vervecken (BEL),
1 253 ; 5. Groenendaal (HOL), 1 188 ; 6. Vanthourenhout (BEL), 1 155 ; 7. De Knegt
(HOL), 1 113 ; 8. Franzoi (ITA), 922 ; 9.
Gadret, 857 ; 10. Vannoppen (BEL), 646 …
25. Chainel, 347 ; 32. Labbé, 290 ; 34.
Mourey, 287 ; 40. Derepas, 187.
AGENDA
Principaux coureurs français en lice
cette semaine
CYCLO-CROSS – CHALLENGE
« LA FRANCE CYCLISTE » (3e et dernière manche, Nommay,
18 décembre). – Chainel, Mourey,
Labbé, Derepas, Pagnier, Dubau.
MALGRÉ LES TRAVAUX dantesques entrepris porte de Versailles
pour l’aménagement des rames du
futur tramway, le Salon nautique de
Paris 2005 n’a pas trop souffert d’un
handicap qui ne facilitait pourtant pas
son accès. 270 000 visiteurs ont
répondu présent, soit un léger fléchissement par rapport à l’édition précédente, « qui était une année exceptionnelle de fréquentation », note
Alain Pichavant, le commissaire général du Salon. Traditionnel « baromètre » révélateur de la typologie des
opérations enregistrées, les sociétés
de financement présentes confirment
la tendance relevée l’an dernier relative à l’orientation des intentions
d’achat vers de plus grosses unités,
tant du côté des voiliers, notamment
pour les modèles « grande croisière »
que chez les bateaux à moteur et les
pneumatiques. « En revanche, on note
un fort ralentissement des commandes
pour les petits bateaux hors bord »,
souligne Bruno Cathelinais, président
du directoire du Groupe Bénéteau
(Jeanneau, Lagoon, Wauquiez, CNB,
SGB, et EYB), leader mondial
(9 500 unités et 800 millions d`euros
en 2004-2005) dans le secteur de la
construction de voiliers. Tibor Sillinger,
président de la manifestation et administrateur de la FIN (Fédération des
industries nautiques), pense déjà à
l’année prochaine et voit plus grand.
« Le 46e Salon se tiendra du 1er au
11 décembre 2006, affirme-t-il, et
nous innoverons en ouvrant trois
pavillons supplémentaires (hall 5, 6 et
8) pour porter la surface d’expositions
à 120 000 m2. Ces espaces seront
dédiés en priorité aux embarcations à
moteur. » – D. P.
GOLDING, CHAMPION FICO. –
Basé sur les résultats acquis lors des
épreuves océaniques disputées ces
deux dernières saisons (Transat
anglaise, Québec - Saint-Malo,
Vendée Globe et Transat
Jacques-Vabre…), le classement
FICO 2005 a consacré le Britannique
Mike Golding. Le skipper d’Ecover
devance le Suisse Dominique Wavre
et Vincent Riou.
TROPHÉE CLAIREFONTAINE :
PREMIERS INVITÉS. – Six
champions sont déjà invités pour le
17e Trophée Clairefontaine, du
31 août au 3 septembre 2006, à La
Trinité-sur-Mer. Il s’agit du tenant du
titre 2005, Loïck Peyron, de Pascal
Bidégorry (champion ORMA 2005),
Roman Hogara (double médaillé d’or
olympique en Tornado), Jean-Pierre
Dick (vainqueur en mono 60 pieds
des deux dernières transats
Jacques-Vabre), Jérémie Beyou
(champion de France Solitaire) et
Michel Desjoyeaux (triple vainqueur
du Trophée Clairefontaine,
2001-2003-2004).
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’impression de voler
entre les portes
ils sourient à nouveau au slalom. Stéphane Tissot, 2e à Beaver, sorti sur
une faute d’intérieur en première
manche, Jean-Pierre Vidal a assuré le
spectacle.
C’était le « JPV » des grandes heures
sur la Miramonti. « Un ski osé, libéré, sur l’avant, une très belle deuxième manche », se réjouit Thierry
Meynet, le patron du groupe. Le
champion olympique, lui, retrouve
des mots trop souvent égarés ces
derniers mois dans ses difficultés à
s’exprimer pleinement sur les skis.
« C’est top, lâche-t-il. Des supersensations. J’ai fait une manche
pleine, celle dont j’avais besoin
après être sorti lors de la première
course. Je volais entre les portes !
Quel plaisir. »
Une première manche prudente
– « j’avais besoin d’être solide de
haut en bas » – a presque condamné
ses rêves de podium (10e à 1’’32 de la
tête) mais son show de la seconde lui
- Slalom -
Bleu
MADONNA n’a plus le charme de
ses plus jeunes années. Ni la fougue
et l’enthousiasme, d’ailleurs.
À croire que l’agréable station des
Dolomites ne s’est jamais remise du
départ à la retraite du grand Tomba.
Depuis qu’Alberto a mis les bouts, le
feu qui l’embrasait à chaque passage
de la Coupe du monde a nettement
baissé d’intensité. La furie s’est
muée en douce euphorie. Et même
Giorgio Rocca, fier héritier de la
« Bomba », mais plus en sobriété il
est vrai, n’a pas réussi à complètement rallumer la flamme dans le
désuet mais toujours aussi impressionnant stade de slalom.
Giorgio s’est pourtant démené sous
les projecteurs et dans la pente
aiguë, glacée et agitée de la Miramonti. Entre les flocons de plus en
jeu. Trop brouillon, il doit se contenter de la troisième place. Quant à
Benni Raich, qui s’était enfin retrouvé en première manche (1er), il a
également flanché. Abandonnant au
fil de la pente plus d’une demiseconde à Rocca pour s’échouer à
0’’25 de l’Italien.
Prochaine ététape : 16 et 17 décembre,
super-G et descente, à Val Gardena (ITA).
Jaune
Rouge
Jaune
de notre envoyé spécial
plus drus de la seconde manche, le
brun rieur de Livigno a même rappelé
qu’il était le meilleur slalomeur du
monde en ce début d’hiver. Vainqueur à Beaver Creek, voilà dix jours
lors du premier voyage entre les
piquets de la saison, il s’offre à trente
ans la huitième victoire de sa carrière, sa première « a casa ». Une
entame parfaite qui indique qu’il va
falloir être sacrément solide pour
aller insuffler un brin de doute dans
l’énorme confiance qu’il se construit.
Le message n’a évidemment pas
échappé à ses rivaux, bien embêtés à
l’heure de trouver un chemin pour le
déboulonner. Bode Miller, encourageant 5e de la première manche, a
tenté l’impossible, comme d’habitude, mais pour finalement…
enfourcher. L’Américain, non qualifié à Beaver, a décidément un mal
fou à terminer un slalom. Le Finlandais Kalle Palander, 2e à la mitemps, a également sorti le grand
1.
378
2. Svindal (NOR)
367
3. Walchhofer (AUT)
318
4. Rahlves (USA)
303
5. F. Strobl (AUT)
288
6. Raich (AUT)
284
7. Aamodt (NOR)
283
8. Maier (AUT)
265
9. Rocca (ITA)
213
10. Guay (CAN)
204
… 27. Tissot, 80 ; 35. Bertrand, 61 ;
38. Vidal, 50 ; 42. Dénériaz, 47 ; ...
Noir
Bleu
Noir
MADONNA DI CAMPIGLIO
– (ITA)
(après 10 / 38)
LES RALLYES TOUT-TERRAIN
s’articuleront toujours autour d’une
Coupe du monde en 2006. Le titre
décerné ira à un pilote, non à un
constructeur. Souvent envisagé,
jamais finalisé, le projet d’un Championnat du monde a été une nouvelle
fois remisé dans les cartons de la FIA.
Les constructeurs concernés (Mitsubishi, VW, BMW à travers X-raid)
n’ont pas voulu – du moins, pas
tous – s’engager à aligner deux voitures sur six épreuves réparties sur la
saison. Dans les faits, la discipline est
écrasée par le Dakar (qui ne figure
pas au calendrier FIA), les autres
épreuves ne bénéficiant que de
retombées médiatiques mineures
qui n’appâtent guère les constructeurs. Le calendrier comportera en
définitive huit rallyes au lieu de six
habituellement. Les deux petits nouveaux sont le rallye d’Afrique du Sud
et le Transiberico, qui se déroulera à
cheval sur le Portugal et l’Espagne. –
A.-J. D.
CALENDRIER 2006. – 7-16 mars,
Por las Pampas (ARG) ; 7-17 avril,
Rallye de Tunisie ; 11-16 mai, Rallye
transibérique (POR-ESP) ;
24-29 mai, Rallye du Maroc ;
24 juin-2 juillet, Rallye d’Orient ;
29 juillet-5 août, Rallye d’Afrique du
Sud ; 24 septembre-2 octobre, Rallye
des Pharaons ; 4-10 novembre, UAE
Desert Challenge.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES (tour principal, 1
re
journée)
FRANCE - ALLEMAGNE : 26-32
C’est bel et bien fini
Sans défense, l’équipe de France a abandonné sa minuscule chance de conserver son titre mondial. La suite s’annonce pénible.
SAINT-PÉTERSBOURG –
de notre envoyé spécial
CETTE FOIS, C’EST SÛR, il n’y aura
pas de miracle. Surclassée par l’Allemagne (26-32), hier, l’équipe de
France a abandonné ses ultimes et
infimes espoirs d’accéder aux demifinales et donc de prétendre conserver son titre mondial.
La voilà condamnée à boucler sa
semaine par deux galops sans saveur
face au Danemark, aujourd’hui, et
au Brésil, jeudi, deux séances de travail néanmoins nécessaires pour une
équipe en souffrance, pas vraiment
dans son assiette depuis la défaite
(26-28) face à la Roumanie, à certains moments même, démobilisée.
Démobilisée en défense, la base de
ses fabuleuses conquêtes passées.
« C’est du gruyère, peste Sophie
Herbrecht. On est perdues, toujours
en retard, on ne sait pas quoi faire.
On bosse, pourtant, et ce n’est sans
doute pas l’envie qui manque. Mais
on reste fragiles, frêles, alors que jusqu’à présent, l’équipe de France faisait peur. »
Ce n’est malheureusement plus le
cas aujourd’hui. Ses hésitations, ses
difficultés chroniques dans certains
secteurs de jeu, la hisse au rang
d’adversaire ordinaire. Bien sûr, les
filles sont encore et toujours
capables d’exagérations, de folles
sarabandes. Mais sans la conviction
d’antan... « Elles existent dans la
survie, pas dans la vie », image
Olivier Krumbholz.
Hier, alors qu’elles étaient proches
de la rupture, totalement dépassées
par les événements (13-20, 33e),
elles ont ainsi osé une défense plus
haute, une 4-2 qui a bien compliqué
la vie des Allemandes. Revenues à
trois buts (22-25, 47e), les Françaises
ont disposé de trois ballons pour
franchement semer le doute dans
les têtes de partenaires de Grit
Jurack. Les trois ont été gaspillés.
Derrière, les arbitres norvégiens ont
injustement sanctionné Sophie
Herbrecht et les Allemandes, en
supériorité numérique, ont repris un
réel ascendant (23-28, 53e). « Ça ne
peut pas continuer comme ça, peste
le sélectionneur. Il faut exister en
dehors du carnaval, sur des schémas
plus classiques. »
garantie. Elles ont encaissé plus de
trente buts en moyenne lors des trois
dernières rencontres, et n’ont jamais
eu la maîtrise des événements dès
que le niveau a grimpé. « Manifestement, avance Isabelle Wendling,
nous n’étions pas prêtes pour figurer
aux côtés des meilleures. Maintenant, il y a tout de même de bonnes
choses et l’urgence consiste à retrouver une défense. »
Afin d’éviter de tomber dans une spi-
rale infernale. Quitter le Mondial
avec le seul succès inaugural sur la
Macédoine – plus ceux, anecdotiques, sur l’Argentine et le Cameroun – ne serait sans doute pas la
meilleure façon de préparer cette
équipe de France pour le Mondial
2007 à domicile. Une équipe de
France qui a besoin de travailler, de
jouer dans le contexte international.
Mais qui a d’abord besoin de gagner.
PHILIPPE PAILHORIES
Un sursaut d’orgueil ?
Exister sur une scène encore bien
large pour cette équipe en construction. Exister aujourd’hui pour gagner
demain. « Je découvre beaucoup de
choses », murmure la prometteuse
Alissa Gomis, comme pour se protéger. « Nous sommes jeunes, oui,
mais il faut se dépouiller plus qu’on
ne le fai t, enc haîne So phie
Herbrecht. Ça vaut pour les nouvelles comme pour les anciennes. »
Le rendez-vous du jour, affiche
prestigieuse entre les championnes
du monde et les championnes olympiques, peut, pourquoi pas, relancer
la machine. « Si l’objectif n’a pas
été atteint, peut-être sommesnous tout de même capables d’un
sursaut d’orgueil, prophétise Olivier
Krumbholz. Je savais que nous
serions en difficulté. Mais je ne
m’attendais pas à ce que les filles
flanchent ainsi. »
Les demoiselles ont-elles du caractère ? Sont-elles capables de retrouver leur défense et de confirmer
les quelques progrès en attaque
face à un adversaire du calibre du
Danemark, prompt à exploiter les
moindres faiblesses ? Rien n’est
moins sûr. Les récentes sorties
n’apportent, en tout cas, aucune
26(13) ALLEMAGNE
Buts
3
1
4
7
2
0
2
4
2
1
26
Tirs
3/4
1/7
4/7
4/9
2/3
0/2
2/4
4/6
2/2
1/3
23/47
Pen. P.déc. Exc.
1
26e
0/1 3/3 5
51e
1
3/4 7
2
Kanto
Goudjo
Spincer
P. Baudouin
Herbrecht
Wendling (c)
Korfanty
Legenty
Demangeon
Gomis
Vanparys
Tervel
TOTAL
Gardiennes : Nicolas (33 min., 8 arrêts) ; Maho (27
min., 5 arrêts)
Entraîneur : O. Krumbholz
Interceptions : 3
Balles Perdues : 15
Härdter
Jurack (c)
Wörz
Müller
Reiche
Loerper
Henze
Krause
Bohm
Neukamp
Melbeck
Althaus
TOTAL
Gardiennes : Englert (60 min., 23 arrêts dt 1/3 pen.) ;
Gräfer (0 arrêt dt 0/1 pen)
Entraîneur : A. Emrich
Interceptions : 2
Balles Perdues : 18
GROUPE 1
Hongrie - Croatie ...................... 27-26
Russie - Corée du Sud ................ 32-27
Pays-Bas - Norvège ................... 30-30
Classement : 1. Russie et Hongrie,
6 pts ; 3. Pays-Bas, 3 ; 4. Corée du Sud,
2 ; 5. Norvège, 1 ; 6. Croatie, 0.
GROUPE 2
France-Allemagne, 26-32
Roumanie-Brésil, 35-33
Danemark-Ukraine, 28-28
Classement : 1. Roumanie, 6 pts ; 2.
Danemark, 5 pts ; 3. Allemagne, 4 ; 4.
Ukraine, 3 ; 5. France et Brésil, 0.
HONGRIE - CROATIE : 27-26 (16-13)
HONGRIE. – Gardiennes : Sugar (4 arrêts) ;
Palinger (9 arrêts dt 3 pen.). Marqueuses :
Ferling (2 dt 1 pen.), Mehlmann (4), Verten
(3), Ori, Borbas (2), Kenyeres, Hornyak,
Görbicz (5 dt 3 pen.), E. Siti, Toth (8), Kindl,
Balogh (3).
CROATIE. – Gardiennes : Stancin (7 arrêts dt
2 pen.) ; Jelcic (7 arrêts). Marqueuses :
Tatari (6), Hrgovic (2), Cop (4), Golubic,
Arslanagic (3), Pusic (1), Horvat, Pasicnik
(6 dt 1 pen.), Popovic, Franic (4), Vresk,
Pensa.
ROUMANIE - BRÉSIL : 35-33 (17-15)
ROUMANIE. – Gardiennes : Tamas (0 arrêt) ;
Radulescu (0 arrêt) ; Dinu (16 arrêts). Marqueuses : Maier (5), Gatzel (2), Lazer, Bradeanu, Gilca (4), Varzaru (6), Luca (6), Ardean,
Gogirla (11 dt 3 pen.), Tivadar (1), Lecusanu.
BRÉSIL. – Gardiennes : Masson (16 arrêts) ;
Santana (1 arrêt). Marqueuses : Do Nascimiento (6), Kuestner (2), Pinheiro (4), Piedade (6), De Oliveira (1), Jacques, L. Da Silva
(3), Da Rosa, A. Da Silva (3), Mesquita (5),
Dos Santos (3), De Moraes.
RUSSIE - CORÉE DU SUD : 32-27 (17-13)
RUSSIE. – Gardiennes : Alizar (7 arrêts) ;
Sidorova (10 arrêts dt 2 pen.). Marqueuses :
Romenskaya (1), Postnova (4), Kareeva (4),
Bodnieva (4), Uskova (1), Polenova (6), Turey
(2), Sergeeva (1), Shipilova (1), Marennikova,
Bliznova (7), Potoratskaya (1).
CORÉE DU SUD. – Gardiennes : Son
(0 arrêt) ; Moon K.-H. (14 arrêts) ; Lee.
Marqueuses : Woo (4), Huh S.Y., Lee (3),
Song (6), Kim (3), Huh Y.-S. (1), Yoo, Myoung
(4 dt 2 pen.), Kang, Choi (4 dt 3 pen.), Moon
P.-H. (2).
Entre vieilles connaissances
AUJOURD’HUI, 21 HEURES (19 heures,
heure française), SCC PETERBURGSKY (Sport +)
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1er tour, 6e journée)
CANNES - DÜREN
« On a de l’avenir » « Confirmer chez nous »
PATRICE CANAYER, l’entraîneur de Montpellier,
explique pourquoi son équipe reste performante.
JEAN-PATRICE NDAKI-MBOULET, central redevenu pointu, a retrouvé toute sa verve
et compte porter un Cannes revigoré vers un nouveau succès face aux Allemands.
À l’heure du tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des
champions(allerle 25 février 2006,retour le 5 mars),ce matinà
Vienne, Patrice Canayer fait le point.
Depuis son cuisant échec face à Paris (0-3), le 25 novembre, Cannes,
actuel huitième de Pro A, a bien réagi, enchaînant deux succès en Championnat (Avignon et Montpellier) et une belle victoire chez les Allemands
de Düren (3-1). Un déclic sans doute provoqué par la restructuration du
groupe et qui a redonné le moral à tout le collectif, notamment à JeanPatriceNdaki-Mboulet,qui en avaitcertainementencore plus besoinque
les autres avec l’éloignement de sa femme et de sa petite fille, toujours
privéesde visa pour le rejoindreà Cannes.Arrivé à l’intersaison, le central
camerounais a glissé depuis trois matches, en raison de la blessure du
réceptionneur-attaquant Ondrej Hudecek (fracture de fatigue au tibia
gauche),vers la pointe de l’attaque cannoise.Avec beaucoup deplaisir et
l’espoir de battre de nouveau Düren ce soir, afin que Cannes conserve
toutes ses chances de voir les play-offs.
« EN ATTEIGNANT pour la troisième fois en quatre saisons les
quarts de finale de la Ligue des
champions, Montpellier s’est
définitivement installé à la
table des grands d’Europe.
– Être parmi les huit, c’est, chaque
saison, notre objectif avoué. Nous
avons donc honoré notre contrat.
– Comment expliquer cette
permanence au plus haut
niveau ?
– On travaille. On réfléchit. On joue.
Le projet du club est de durer, de se
donner, année après année, les
moyens de rester performant et parmi l’élite européenne.
– Il y parvient alors que depuis
trois ans il a perdu, avec les
départs de Fernandez, Dinart,
Burdet, Martini et Karabatic,
des forces non négligeables.
– Pouvait-on vraiment les retenir
alors que les meilleurs clubs
d’Europe les sollicitaient ? Mais audelà des paramètres économiques,
une équipe a besoin de changer.
Pendant longtemps à Montpellier,
on a refusé l’apport de nouvelles cultures. Avec les arrivées de Bojinovic
et de Hmam, mais aussi de Sioud, de
Juricek ou, encore demain, de Tej, on
a pris ce virage-là. Pour combler le
départ des meilleurs Français,
sachant qu’il est également délicat
d’un strict point de vue financier
d’aller recruter en Suède, en Espagne
ou en Allemagne, il a donc fallu imaginer d’autres solutions. Anticiper,
c’est mon boulot et ces choix-là ont
été mûrement réfléchis.
« Arrêter de croire
que l’herbe est plus
verte ailleurs »
– O n p ar l e b e a uc ou p de
l’esprit, unique, à Montpellier.
N’est-il pas logique de croire
qu’il va disparaître avec cet
apport de joueurs étrangers ?
– Tout est question d’équilibre.
Demain, au relais des Puigségur et
des Golic, il y aura Kabengele, Guigou ou encore Krantz formés chez
nous. Mais aussi Thierry Omeyer,
notre gardien qui a prolongé récemment. Ils sont garants de l’esprit
parce qu’ils connaissent bien la maison.
– Vous semblez très sûr de
cette nouvelle équipe.
– Oui, je crois vraiment beaucoup à
son évolution sur les trois années à
venir. On a de l’avenir. Contractuellement, on a fermé la porte pour les
deux prochaines saisons. Il va être
impossible de nous piquer nos
joueurs.
– Même un Guigou ?
– Il a prolongé chez nous. Il s’y plaît.
A mes yeux, il est le contre-exemple
dans le handball français. Il faut arrêter de croire que l’herbe est plus
verte ailleurs. Montpellier est structuré. Il a su grandir pour s’installer
parmi les meilleurs clubs d’Europe.
Pourquoi faudrait-il avoir honte d’y
rester ? Je sais, aujourd’hui, que de
très grands joueurs étrangers souhaiteraient venir chez nous. On a un
label. On jouit d’une réelle reconnaissance, on est respecté.
« Ce qu’il faut retenir,
c’est le caractère, la
volonté de ce groupe »
– Vous n’aimez pas la comparaison avec les grands clubs
allemands et espagnols.
– On n’a pas les mêmes budgets,
mais dans les savoir-faire nous
n’avons rien à leur envier. D’ailleurs
sur les cinq dernières années, je n’ai
pas de honte à me comparer à Kiel ou
Barcelone.
– En fait, vous défendez à
Montpellier une sorte d’identité nationale.
– C’est un peu ça. Pourquoi un club
français ne pourrait-il pas rivaliser
avec les autres grandes nations ?
C’est ce que nous démontrons, ici, à
Montpellier. Pourquoi Guigou et
Omeyer, très sollicités, n’auraient
pas le droit de privilégier un certain
style de vie, de rester fidèle à leur
ville, à leur pays et au projet de leur
club ? Il faut vraiment arrêter de
dévaloriser nos clubs. Croyez-vous
sincèrement que Guigou et Omeyer
régressent chez nous ? Ou qu’ils
s’épanouiraient plus vite à l’étranger ? Je n’ai vraiment pas cette
impression. Oui, il peut y avoir une
fierté à relever un défi dans son pays
d’origine.
– Ce qu e v ou s v ene z de
démontrer en réalisant un nouvel exploit devant les Slovènes
de Velenje.
– A plein de détails, nous ne
sommes pas aussi fiables que les
Espagnols ou les Allemands. Mais on
peut les battre n’importe quand. Ce
qu’il faut retenir, c’est le caractère, la
volonté de ce groupe. Il n’a pas été à
la hauteur pendant une heure et
demie sur l’ensemble des deux
matches, mais il s’en sort.
– Ne redoutez-vous pas que
son appé tit de victo ir es
s’apaise avec le temps et la
force de l’habitude ?
– C’est le risque. Va-t-on être
capable de se sublimer encore pour
aller chercher autant de bons résultats ? Nos choix, en matière de recrutement, présentent une certaine
forme d’assurance. Je le répète, on a
jeté les bases pour trois saisons.
– Cela paraît vous rassurer.
– Je devine le potentiel. Nous ne
sommes pas parfaits, comme l’a
démontré notre performance face à
Velenje. Mais en étant aussi peu
concerné pendant une heure et
demie, en commettant autant de
fautes, nous sommes toujours là. On
doit vraiment travailler d’ici aux
quarts de finale sur tous ces pointslà. Quel que soit le résultat du tirage
au sort, on va tomber sur plus gros
encore. Même si on a l’habitude de
jouer les Allemands et qu’on a déjà
joué les Espagnols, il faudra donc
réduire tous les risques. Mais je reste
convaincu que l’on a notre mot à dire
dans cette épreuve. »
LAURENT MOISSET
CANNES –
de notre correspondante
« DEPUIS QUAND n’avez-vous
pas vu votre famille ?
– Depuis le mois d’août. Malgré
notre mariage en mai, ma femme n’a
toujours pas pu obtenir son visa.
Maintenant que nous avons régularisé notre situation, on pensait que ce
serait plus facile de demander le
regroupement familial mais, apparemment, il y a encore un couac
quelque part. Je ne comprends vraiment pas car elle a un emploi à l’aéroport de Douala. Même un visa touristique de trois mois vient encore de lui
être refusé. Pourtant, le club et la Mairie de Cannes me soutiennent dans
mes démarches.
– Avec Cannes, comment avezvous traversé la période de turbulences du début de saison ?
– Comme toute l’équipe, je l’ai très
mal vécue. En signant à Cannes, je me
retrouvais avec des joueurs qui
avaient des titres : champion de
France et même champion d’Europe
(Gibert avec Tours). J’étais pratiquement le seul à n’avoir rien gagné, aussi j’avais beaucoup de respect pour
eux. J’attendais qu’ils m’apprennent
MONTPELLIER : ZOBO-LEBAY
BLESSÉ. – Le pointu de Montpellier,
Gabriel Zobo-Lebay, n’a pu jouer à
Cannes dimanche (blessure à
l’épaule droite). Après Loïc Geiler,
touché aussi à une épaule (saison
terminée), ce deuxième pépin
handicape le club héraultais, qui va
se mettre en quête d’un joker si la
venue de l’Ukrainien Chmill ne se
concrétise pas. – R. B.
MARDI 13 DÉCEMBRE 2005
plein de choses et ça ne s’est pas du
tout passé comme ça au début.
– Avez-vous des explications ?
– Pour certains, la pression était trop
forte. Je pense que, dans leur tête, ils
jouaient pour défendre leur titre et
non pour en gagner un autre. Enfin,
c’est comme ça que je vois les choses.
« J’aimais bien
le poste de pointu »
– Peut-on parler de déclic après
la nouvelle donne imposée par
l’entraîneur, Laurent Tillie
(Nadki pointu et Schalk libero) ?
– Certainement. De toute façon, on
se retrouvait au pied du mur et
comme on ne pouvait pas l’escalader,
il fallait bien trouver d’autres solutions.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, PALAIS DES VICTOIRES
(en direct sur Sport +)
CANNES : 1 Bernier (CAN, 1,92 m, 24 ans) ; 2 Takaniko (1,92 m, 20 ans) ; 3. Schalk
(1,97 m, 32 ans) ; 4 Farjaudon (1,94 m, 20 ans) ; 5 M. Novotny (2,02 m, 27 ans) ;
6 Meneau (2,03 m, 37 ans) ; 7. J.-P. Ndaki Mboulet (CAM, 1,97 m, 26 ans) ; 8 Gibert
(2,01 m, 32 ans) ; 10 Berriri (TUN, 1,89 m, 30 ans) ; 11 Le Marrec (1,90 m, 28 ans,
cap.) ; 14 Barca-Cysique (1,95 m, 28 ans) ; 16 Ognier (2,01 m, 29 ans). Entraîneur :
L. Tillie.
DÜREN : 2 Dick (1,94 m, 23 ans) ; 3 Alber (1,90 m, 24 ans) ; 4 Quero (VEN, 1,90 m,
28 ans) ; 5 Lieber (1,86 m, 24 ans) ; 6 Holschen(2 m, 24 ans) ; 7 Anton (2,02m, 35 ans,
cap.) ; 8 Elsner (1,98 m, 21 ans) ; 11 Blanca (VEN, 2 m, 25 ans) ; 12 Wiederschein
(1,98 m, 28 ans) ; 13 Arrua (1,98 m, 26 ans) ; 14 Carvalho (1,94 m, 26 ans) ; 17 Kröger
(1,90 m, 26 ans). Entraîneur : B. Werscheck.
Arbitres : MM. Cotoanta (ROU) et Ermihan (TUR).
– Comment avez-vous basculé
du centre en pointe ?
– Pendant une séance de musculation et avant deux matches amicaux
que nous devions jouer contre les Italiens de Cuneo, Laurent (Tillie) m’a
proposé de faire une tentative à ce
poste. Je pensais qu’il voulait juste
voir mais il m’a refait confiance à Avignon.
– Un poste où vous aviez débuté !
– Quand j’ai lâché le basket pour le
volley, ma taille et ma détente m’ont
permis de jouer en pointe dans mon
équipe à Douala. J’aimais bien ce
poste, mais quand Pépeth (Éric
N’Gapeth, actuel entraîneur d’Ajaccio) a pris la direction de l’équipe
nationale du Cameroun (2001), il m’a
demandé de glisser au centre. Il faut
dire qu’avec la concurrence de GuyRoger Nanga (ex-joueur de Pro A), je
ne faisais pas le poids. Après, j’ai
continué en tant que central à Fréjus
et à Montpellier.
– Face à Düren, vous devez
absolument confirmer votre
belle série ?
– Dès la première journée de Ligue
des champions, après sa courte
défaite à Trévise (2-3), on a su que
Düren serait un gros morceau. On a
réussi à faire un gros match là-bas,
mais il va falloir confirmer chez nous.
Aujourd’hui, on est prêts à aller jusqu’au bout pour éviter tout regret en
fin de parcours. »
KATHERINE NATTON
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (1er tour, 6e journée)
Jean-Patrice
Ndaki-Mboulet
(CAM)
26 ans,
né le 5 mai 1979,
à Yaoundé (CAM).
11,97
97 m.
m
Poste : central/pointu.
International
camerounais.
Clubs successifs : Port VB Club
de Douala (jusqu’en 2001) ; Fréjus
(N1, 2001-2003) ; Montpellier
(2003-2005) ; Cannes (depuis 2005).
POULE C
AUJOURD’HUI 20 H 30
Cannes - Düren (ALL)
JEUDI 20 H 30
Trévise (ITA) - Maaseik (BEL)
Exempt : Vienne (AUT)
1. Trévise ...............
2. AS Cannes ......
3. Düren .................
4. Maaseik .............
5. Vienne ................
Pts
—
8
6
6
6
4
J.
—
4
4
4
4
4
G.
—
4
2
2
2
0
P.
—
0
2
2
2
4
Diff.
—
+7
+1
+1
-2
-7
PROCHAINE JOURNÉE. –
MERCREDI 21 DÉCEMBRE : Vienne Trévise (20 h 15). JEUDI 22 : Maaseik Cannes (20 h 30). Exempt : Düren.
Les trois premiers de chaque poule
jouent un tour de play-offs à douze. Les
autres groupes jouent demain (dont
Friedrichshafen-Tours,20 h 30) et jeudi.
EKATERINBOURG - CANNES
Des Cannoises méfiantes
AUJOURD’HUI, 19 HEURES, DIVS URALOCHKA
(15 heures, heure française, en direct sur Sport +)
EKATERINBOURG : 1 Ruiz (CUB, 1,76 m) ; 2 Tebenikhina (1,90 m) ; 3 Carillo (CUB,
1,90 m) ; 4 Plotnikova (1,85 m) ; 5 Pasynkova (1,90 m) ; 7 Karaulova (1,90 m) ; 8 Sennikova (1,82 m) ; 9 Bajlukova (1,90 m) ; 11 Rusakova (1,90 m) ; 12 Sheshenina
(1,80 m) ; 16 Ortiz (CUB, 1,79 m) ; 17 Ramirez (CUB, 1,76 m). Entraîneur : N. Karpol.
CANNES : 1 Salinas (1,78 m) ; 2 Fomina (UKR, 1,73 m) ; 3 Ljungquist (SUE, 1,92 m) ;
5 Yaneva (BUL, 1,85 m) ; 6 Florentino (BRE, 1,80 m) ; 7 Lozancic (1,87 m) ; 8 Tocko
(LET, 1,90 m) ; 9 Glinka (POL, 1,92 m) ; 10 Quérard (1,77 m) ; 11 Sano (JAP, 1,58 m) ;
12 Ravva (1,89 m) ; 15 Turiaf (1,83 m). Entraîneur : Y. Fang.
Arbitres : MM. Jasinski (POL) et Hank (SLQ).
POULE A
AUJOURD’HUI : Ekaterinbourg (RUS)-Cannes (15 heures). DEMAIN : Las Palmas (ESP)Bergame (ITA). JEUDI : Trofa (POR)-E Istanbul (TUR). Classement : 1. Bergame, 10 points ;
2. Cannes, 9 ; 3. Las Palmas, 8 ; 4. E. Istanbul, 7 ; 5. Ekaterinbourg, 6 ; 6. Trofa, 5.
Les trois premiers de chaque poule accèdent à un tour unique de play-offs à six. Matches de la
poule B demain et jeudi.
CANNES –
de notre correspondante
APRÈS AVOIR dominé Ekaterinbourg
(3-0) jeudi, les Cannoises amorcent les
matches retour de ce premier tour de
Ligue des champions en deuxième position, derrière Bergame (ITA), invaincu.
Les Azuréennes retrouvent aujourd’hui
les Russes, dans l’Oural, pour un deuxième duel, après un périple entamé
dimanche midi pour arriver à Ekaterinbourg dix-sept heures plus tard. Les
conditions de jeu ne seront plus les
mêmes. La semaine passée, les quatre
recrues cubaines avaient rejoint leur
nouvelle formation russe la veille du
match. « Leur groupe a eu quatre jours
pour travailler. Le match ne sera pas
aussi facile qu’à Cannes », anticipe la
passeuse Karine Salinas. Mais les championnes de France ont l’habitude de ce
genre de scénario. L’an passé, les
« pigistes » cubaines avaient aussi
rejoint Karpol pendant cette phase qualificative. Cela ne les avait pas empêchées de s’imposer au tie-break, annihilant les chances des Russes d’accéder à
la poule finale. Un nouveau succès
aujourd’hui serait presque synonyme
de qualification pour les play-offs, dont
les Cannoises seraient de toute façon
dispensées si elles obtenaient, comme
elles en rêvent, l’organisation du Final
Four sur la Côte d’Azur en mars prochain. – K. N.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VOLLEY-BALL
Bleu
Rouge
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES
AUJOURD’HUI. – Groupe 1 : Corée du
Sud - Croatie (1 5 heures) ; Hongrie Pays-Bas (17 heures) ; Russie - Norvège
(19 h 10). Groupe 2 : Roumanie Allemagne (15 heures) ; Ukraine - Brésil
(17 heures) ; France- Danemark
(19 heures).
LA FORMULE. – Les deux premiers de
chaque groupe accèdent aux demifinales, qui auront lieu samedi. Les heures
des matches sont en heure française.
Après une journée de repos demain,
l’équipe de France jouera son dernier
match du tour principal jeudi contre le
Brésil (15 heures).
Jaune
Bleu
Jaune
SAINT-PÉTERSBOURG. – Les sept buts de Sophie Herbrecht, prise ici en tenaille par les Allemandes, n’ont pas
suffi à compenser la faiblesse défensive des Françaises.
(Photo Nicolas Luttiau)
DANEMARK - UKRAINE : 28-28 (17-13)
DANEMARK. – Gardiennes : Vorozhtsova
(11 arrêts) ; Makarenko (1 arrêt). Marqueuses : Sakada, Shynkarenko, Vergelyuk
(2), Iatsenko (1), Siukalo (1), Radchenko (1),
Shybanova (1), Reznir (4 dt 3 pen.), Lyapina
(5), Borodina (9), Boklashchuk (2), Shutska
(2).
UKRAINE. – Gardiennes : K. Mortensen
(8 arrêts dt 1 pen.) ; Schmidt (6 arrêts dt
1 pen.). Marqueuses : D. Andersen, BilleHansen, Sjoberg, Vestergaard (4 dt 1 pen.),
L. Mortensen (5) Horlykke (3), Lund Nielsen,
Knudsen, Fruelund (8 dt 3 pen.), Thomsen
(2), Brodsgaard (2), Touray (4).
Noir
Noir
PAYS-BAS - NORVÈGE : 30-30 (16-12)
PAYS-BAS. – Gardiennes : Tienstra
(0 arrêt) ; Klijn (12 arrêts). Marqueuses :
Roelofsen (2), Mulder (3), Robben, Hilster (5),
Paap, Groot (1), Lamein (6 dt 3 pen.), Burgers
(2), Visser (3), Pusic (2 dt 1 pen.), Hofman,
Van der Wissel (6).
NORVÈGE. – Gardiennes : Beck (6 arrêts) ;
Ka. Lunde (11 arrêts dt 1 pen.). Marqueuses :
Aamodt (1), Hovind Johansen (4), Gustad,
Breivang, Kr. Lunde (11 dt 5 pen.), Johansen
(1), Jorum Sulland, Hilmo, Thorsen (3), Rokne
(3), Nostvold (5), Blanco (2).
DANEMARK.– Gardiennes: 12K. Mortensen(28ans ; 1,82m) ;16Schmidt(30ans ;
1,84 m). Joueuses de champ : 2 D. Andersen (30 ans ; 1,85 m) ; 3 Wangsoe (26 ans ;
1,68 m) ; 4 Nielsen (28 ans ; 1,72 m) ; 5 Bille-Hansen (19 ans ; 1,68 m) ; 6 Sjoberg
(23 ans ; 1,81 m) ; 7 Vestergaard (29 ans ; 1,72 m) ; 8 L. Mortensen (28 ans ; 1,82 m) ;
10 Horlykke (29 ans ; 1,71 m) ; 11 Lund Nielsen (26 ans ; 1,84 m) ; 13 Knudsen
(22 ans ; 1,83 m) ; 15 Fruelund (27 ans ; 1,74 m) ; 17 Thomsen (22 ans ; 1,84 m) ;
18 Brodsgaard (cap. ; 27 ans ; 1,78 m) ; 21 Touray (26 ans ; 1,65 m). Entraîneur :
J. Pytlick.
de notre envoyé spécial
Tirs Pen. P.dèc. Exc.
47e
7/9 8
2/6 4
2/2 3/5 2/3 7/11 2
1/2 1
5/7 4
e e
3/3 - 29 ,37
32/48 - 19
3
HIER
L’ADVERSAIRE
MONTPELLIER –
32(18)
Buts
7
2
2
3
2
7
1
5
3
32
Evolution du score : 0-2 (3e) ; 1-3 (4e) ; 3-3 (7e) ; 6-6 (11e) ; 6-8 (15e) ; 9-10 (20e) ; 9-13 (22e) ; 11-14 (24e) ; 11-17
(28e) ; 14-21 (34e) ; 16-21 (37e) ; 17-24 (43e) ; 21-24 (46e) ; 23-26 (52e) ; 23-28 (53e).
Spectateurs : 100 Arbitres : MM. Hansen et Pettersen (NOR)
FRANCE - DANEMARK
MODE DE QUALIFICATION : qualifié grâce à sa médaille d’argent à l’Euro 2004.
PALMARÈS. – JO : 1er en 1996, 2000, 2004. CM : 1er en 1997 ; 2e en 1962 et
1993 ; 3e en 1995. CE : 1er en 1994, 1996 et 2002 ; 2e en 1998 et 2004.
FACE-À-FACE : 36 rencontres ; 8 victoires pour la France ; 4 nuls ; 24 défaites.
DERNIER AFFRONTEMENT : le 20 novembre 2005 à Aarhus (DAN), DanemarkFrance, 28-20.
FRANCE
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
Mardi 13 décembre 2005
Golovin, plein soleil
Installée en Floride, la Française a retrouvé l’envie aux côtés de son nouveau coach, Tarik Benhabiles.
Après une saison 2005
gâchée par de gros
ennuis physiques (zona et
entorse à la cheville),
Tatiana Golovin est
partie pour Miami pour
y trouver un coach
susceptible de redonner
un bel élan à sa (jeune)
carrière. Il s’agit de Tarik
Benhabiles, ex-entraîneur
de Roddick et de
Gasquet, et le duo
fonctionne déjà très bien.
MIAMI –
de notre envoyé spécial
LOIN DE L’AGITATION touristique
de Miami Beach, à une demi-heure de
voiture des premières résidences de
luxe de Brickell Avenue, le Morning
Side Tennis Club est quasiment désert.
Huit courts en dur se cachent au fond
d’une vaste mais modeste résidence
et c’est là que, pendant la semaine de
l’Orange Bowl, Tatiana Golovin et
Tarik Benhabiles ont trouvé refuge.
Deux heures de tennis le matin, deux
heures l’après-midi et une bonne
séance de physique pour terminer,
telle est la dose quotidienne d’exercices à laquelle se soumet de bonne
grâce la jeune Française.
À la voir frapper sans retenue, donner
le maximum dans d’épuisantes séries
de courses latérales, on comprend à la
fois que l’envie est là et, surtout, que
les ennuis physiques qui empoisonnèrent sa saison 2005 ne sont plus qu’un
mauvais souvenir.
Aujourd’hui, Golovin est heureuse.
Elle a acheté un appartement à Miami
pour y passer la plus grande partie de
son temps, lorsqu’elle n’est pas sur les
tournois. Elle peut s’entraîner librement dans les conditions climatiques
qu’elle a toujours connues durant les
longues années passées à l’académie
de Nick Bollettieri, et ça lui plaît. Longtemps indécise concernant son lieu de
résidence et la recherche du coach
idéal, la voilà donc installée dans ses
meubles avec, pour la guider, l’expérimenté Tarik Benhabiles, qu’elle
connaissait d’ailleurs depuis près de
deux ans.
« Durant toute la saison 2005, en
dehors de mes problèmes de santé
(zona les trois premiers mois, entorse
à la cheville avant Roland-Garros), je
me posais des questions sur la
manière d’organiser ma vie et ma carrière. Après
m’être décidée à
m’ i n s t a l le r à
Miami, j’ai
constaté avec
plaisir que la
Fédération française ne me laissait pas tomber
pour autant.
Pendant la finale
de la Fed Cup,
Patrice Dominguez et Christian Bîmes m’ont proposé de travailler avec Tarik, qui habite
aussi Miami. En fait, ils l’avaient
contacté et comme moi-même j’avais
déjà envisagé de travailler avec lui,
tout est allé très vite. »
Golovin avait rencontré Benhabiles au
lendemain du tournoi de Key Biscayne
2004 mais n’avait pas obtenu de lui
qu’il devienne son coach. « Il était
trop pris à l’époque. Ce premier
contact m’avait cependant permis de
faire sa connaissance, d’apprécier ses
qualités. »
Cela fait maintenant quatre semaines
que Golovin et Benhabiles travaillent
''
ensemble et, jusqu’à ce jour, tout va
bien : « On a abattu pas mal de boulot
en quatre semaines, affirme la
joueuse. Tarik a déjà modifié certaines
choses dans mon jeu, notamment au
niveau du service. En tous les cas, je lui
fais confiance à cent pour cent sur les
changements qu’il propose. »
Sa confiance, Tatiana Golovin avait du
mal à l’accorder pleinement à ses
entraîneurs précédents et cela expliquait pourquoi elle hésitait toujours
entre les techniciens de la Fédération
française et Brad Gilbert (ex-coach
d’Agassi et de Roddick) qui ne la
lâchait pas d’une semelle lorsqu’elle
se trouvait aux États-Unis. Une situation ambiguë qui semblait la satisfaire
sur le moment mais qui ne pouvait
aboutir à rien. Aujourd’hui, sans couper les relations avec qui que ce soit, la
situation s’est éclaircie : « Tarik est mon
coach à cent pour
cent. Le fait de travailler avec lui me
permet aussi de garder les bonnes relations que j’ai toujours eues avec la
FFT et le staff de
l’équipe de Fed Cup
que j’adore. Brad,
lui, reste mon ami,
on va continuer à s’appeler régulièrement. Il m’a beaucoup apporté et je le
respecte énormément. »
La relation qui l’unit à son nouveau
coach n’a pas été définie par contrat.
D’un côté comme de l’autre, c’est le
feeling qui compte le plus. « La seule
chose précise, c’est qu’on fera le point
après Wimbledon. D’ici là, si l’un des
deux se rend compte que quelque
chose ne fonctionne pas, on en parlera
et on verra comment réagir. Mais le
climat de confiance est tel que je ne
vois pas ce qu’il pourrait y avoir
comme problème. »
Benhabiles veille sur la technique, le
Si on se fixe
des objectifs
trop élevés,
on se casse
la plupart du
temps la figure
''
MIAMI. – À raison de quatre heures de tennis par jour, sous le soleil de Floride, Tatiana Golovin, ici au premier plan, se plie depuis quatre
semaines aux cadences de travail imposées par Tarik Benhabiles, son nouveau coach.
(Photo DR)
« Pas du baby-sitting ! »
de notre envoyé spécial
« VOUS AVIEZ TOUJOURS entraîné des joueurs,
jamais de joueuses, ça fait quoi de travailler avec
Golovin ?
– D’abord, Tatiana, ce n’est pas n’importe qui. Elle n’a pas
encore dix-huit ans mais elle est 25e mondiale, elle a du vécu
et elle sait ce qu’elle veut. Ça facilite le travail et je trouve
qu’il est plus facile de la convaincre de faire quelque chose de
précis. À partir du moment où elle est décidée et où elle fait
confiance à cent pour cent, ça permet d’être efficace.
– Comment comptez-vous la faire progresser techniquement ?
– En modifiant des petits points de détail, en lui donnant un
meilleur service et surtout une meilleure deuxième balle.
Dans le tennis féminin, la plupart des filles poussent la balle
en deuxième service et sans lui donner d’effet. Alors elles se
font massacrer en retour. Je veux que Tatiana mette un
paquet d’effet dans ses deuxièmes balles, pour donner à
l’adversaire un retour plus difficile à négocier.
– Et du côté tactique ?
– Sur tous les matches féminins que j’ai regardés dernièrement en vidéo, je constate que très peu de filles jouent bien
SQUASH
tactiquement. Le tennis, ce n’est pas juste bombarder
l’adversaire, même si Tatiana possède une qualité de frappe
exceptionnelle. Ce que je vois aussi, c’est que, quand une
joueuse doit faire plus de trois pas, elle rate ! Ou alors elle
donne une balle très facile. Il faut donc se débrouiller pour
déplacer l’adversaire et pour cela cultiver les petits coups
courts-croisés, par exemple.
– Il faut aussi une bonne condition physique…
– De ce côté, je suis content car Tati n’a plus mal du tout à la
cheville. Elle n’est pas la joueuse la plus rapide du circuit et
c’est pourquoi je lui demande un gros travail physique surtout pour améliorer sa vitesse de déplacement.
– Vous allez l’accompagner en permanence sur les
tournois ?
– Au début, oui. On va enchaîner Gold Coast, l’Open
d’Australie, Tokyo et l’Open Gaz de France. Après, elle fera
un break et on verra à la reprise de la compétition si elle a
besoin que je la suive en permanence ou non.
– Ce nouveau challenge vous plaît ?
– Oui, parce que, avec elle, je ne vais pas faire du babysitting. Tati sait ce qu’elle veut, elle est intelligente, et puis
comme moi, elle vit en Floride et aime le soleil, alors il n’y a
pas de raisons pour que ça ne marche pas… » – A. D.
CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES
Au pied des Pyramides
La France affronte, aujourd’hui en demi-finale, l’Égypte.
VOILÀ UNE BONNE CHOSE de
faite ! En s’imposant hier face au
Pakistan en quart de finale des
Championnats du monde, qui se disputent jusqu’à demain à Islamabad,
les Français se sont une nouvelle fois
invités parmi les quatre nations dominantes du squash planétaire. L’objectif
minimum annoncé en début de tournoi
est rempli. « C’est déjà une belle étape
de franchie, se réjouit Thierry Lincou, le
leader tricolore. C’était le match piège
par excellence car, sur le papier, nous
étions en théorie plus forts sur chacun
des matches. Ils n’avaient donc rien à
perdre. Ç’a été assez chaud. Finalement, on s’en sort bien. »
Bien lancés par la victoire de Lincou,
toujours numéro 1 mondial jusqu’au
prochain classement de janvier, sur
Shahid Zaman, très talentueux mais à
la condition physique rendue précaire
par quelques kilos superflus…, les
Français se sont ensuite fait peur avec
la défaite de Renan Lavigne sur le
numéro 3 pakistanais, Mehboob.
Heureusement, Grégory Gaultier rétablissait la situation en l’emportant en
quatre jeux sur Mansoor Zaman. « On
s’est offert quelques sensations, commente le DTN, Bertrand Bonnefoy.
Après un premier tour facile (deux victoires aisées face à l’Irlande et à
l’Inde), il a fallu se mettre dans le
rythme. La compétition débute maintenant. »
La prochaine marche vers le sommet
mondial dont rêvent les « Mousquetaires du squash » depuis leur deuxième place d’il y a deux ans à Vienne
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
(battus par l’Australie, éliminée hier
par le Canada) s’annonce pour le
moins périlleuse. L’Égypte se présente
en effet sur la route de la France.
Un air de revanche
Avec dans leurs rangs le nouveau
champion du monde Amr Shabana,
sacré il y a dix jours à Hongkong en proposant un exceptionnel niveau de jeu,
les Africains, couronnés en 1999, deuxièmes en 2001 et au minimum demifinalistes depuis dix ans, seront à coup
sûr de sérieux clients. « Le squash est
dans notre culture, comme le cricket
dans celle des Pakistanais, explique
Ashraf Hanafi, l’entraîneur de Shabana. Les joueurs s’entraînent tous les
jours au centre national au Caire. Il y a
une grosse émulation entre tous.
D’autre part, les joueurs sont envoyés
très tôt sur le circuit. Un garçon comme
Shabana est sur le circuit depuis qu’il a
quinze ans. Cela fait donc onze ans
qu’il sillonne la planète et qu’il accumule de l’expérience. Puis les titres des
" anciens " nous amènent beaucoup
de jeunes qui ont envie d’imiter Amr et
les autres. » Avec les titres mondiaux
juniors en individuel de Ramy Ashour
et de Raneem el-Weleily, qui succédait
Rouge
ALAIN DEFLASSIEUX
TARIK BENHABILES explique avec franc-parler et humour
comment il vit sa collaboration avec Golovin.
MIAMI –
Bleu
Rouge
En attendant, Tatiana Golovin
s’essaye à devenir une bonne maîtresse de maison. « Elle se met à la cuisine et elle a l’air d’aimer ça, apprécie
sa mère, qui continue à la suivre pas à
pas. Et je sens que les moments difficiles qu’elle a traversés cette année lui
ont permis de devenir adulte. » Tatiana Golovin fêtera ses dix-huit ans le
25 janvier prochain.
Jaune
Bleu
Jaune
d’objectifs précis, souligne-t-elle
pourtant. Je remarque que si on se fixe
des objectifs trop élevés, on se casse la
figure la plupart du temps, et c’est
mauvais pour le mental. Le tennis,
c’est mon travail, un travail que
j’adore et sur lequel je veux être
concentrée au maximum pour gagner
le plus de matches possible. On verra
bien où cela me mènera l’année prochaine. »
Noir
Noir
physique et le mental de sa joueuse.
Un point qui satisfait aussi Golovin.
« Au début, je me disais que je devais
me trouver un préparateur physique
mais Tarik m’a dit : “Ne t’inquiète pas,
le physique aussi, ça me connaît. Je
m’en chargerai.” »
Voilà donc la jeune Française repartie
sur de nouvelles bases pour attaquer
la saison 2006 avec une ambition
toute neuve. « De l’ambition mais pas
à sa compatriote Omneya Abdel Kawy,
et la deuxième place par équipes des
garçons et des filles, toujours en catégorie juniors, l’Égypte se réserve
encore de beaux jours.
Aujourd’hui, Gaultier (no 11) sera le
premier à se présenter sur le court vitré
du Mushaf Squash Center ; il retrouvera Karim Darwish (no 12), son vainqueur en finale des Mondiaux juniors
2000. Leur affrontement, a priori très
indécis, orientera le reste de la rencontre. Lincou (no 1) entrera ensuite en
jeu face à Shabana (no 7) : le champion
du monde 2004 contre le champion du
monde 2003 et 2005. « Je suis vraiment très motivé à l’idée de le rencontrer, avance Lincou. C’est le nouveau
champion et j’ai forcément envie de le
battre pour montrer que, même s’il
m’a pris mon titre, je suis toujours là. »
En cas d’égalité à l’issue des deux
premières rencontres, Renan Lavigne
(no 33) ou Jean-Michel Arcucci (no 55)
auront alors la lourde tache de
conclure, avec cette fois une position
d’outsiders face à Mohamed Abbas
(no 21) ou Wael el-Hindi (no 19). Mieux
vaudrait donc avoir bouclé l’affaire
avant… – P. G.-B.
RÉSULTATS
Quarts de finale : Angleterre - Pays de Galles, 3-0 (Willstrop - Evans, 3-0 ; Matthew - Davies,
3-0 ; Beachill - Jones, 2-0) ; Canada - Australie, 2-1 (Power - Ricketts, 3-1 ; Razik - Kneipp, 3-1 ;
Ryding - Boswell, 0-2) ; France - Pakistan, 2-1 (Lincou [no 1] - S. Zaman [no 18], 3-1 [10-8,
9-3, 2-9, 9-4] ; Lavigne [no 33] - Mehboob [no 103], 1-3 (1-9, 6-9, 9-4, 5-9] ; Gaultier [no 11] M. Zaman [no 27], 3-1 [9-2, 7-9, 9-4, 9-1]) ; Égypte - Malaisie, 3-0 (Shabana - Iskandar, 3-1 ;
Abbas - Adnan, 3-0 ; Darwish b. Ong Ben Hee, forfait).
AUJOURD’HUI. – DEMI-FINALE : France - Égypte ; Angleterre - Canada. Finale : mercredi.