tresse allen iverson
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FOOTBALL 1 Bleu Rouge Noir Jaune MONDIAL 2006 LIGUE 1 LE TOGO DANS TOUS SES ÉTATS COURBIS : « AJACCIO EST MAL EN POINT » De Dunkerque (CFA), où joue Jean-Paul Abalo, le capitaine de la sélection (notre photo), à Lomé, où l’Étoile Filante écrase le Championnat togolais à la manière de l’Olympique Lyonnais en France, portrait d’un des adversaires des Bleus. (Page 7) (Page 4) (Photo Sylvain Lefèvre/L’Équipe) CANALSAT - TPS : LA FUSION QUI INQUIÈTE LE FOOT (Page 8 et notre éditorial, page 2) T 00106 - 1213 - F: 0,80 E Mardi 13 décembre 2005 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 60e ANNÉE - No 18 797 - 0,80 3:HIKKLA=[UU]U^:?l@c@l@d@a; France métropolitaine PARKER VISE LES ETOILES RUGBY (Photo Pierre Lahalle) Dans sa cinquième saison de NBA, le Français des Spurs peut prétendre à une place au All-Star Game. Son début de saison tonitruant en fait un candidat incontournable pour le show du 19 février, à Houston. (Page 3) LES VÉRITÉS DE BOUSCATEL Le président du Stade Toulousain fait un tour d’horizon complet des affaires qui secouent le rugby, du « cas » Pelous à la mise à disposition des internationaux avant la Coupe du monde. (Page 9) UN BILAN EUROPÉEN RICHE DE PROMESSES (Page 11) TENNIS BENHABILES RELANCE GOLOVIN (Page 14) Le 7 décembre, face à Miami, Tony Parker, ici devant Dwyane Wade et Michael Doleac (en retrait), avait inscrit 14 points et San Antonio s’était imposé (98-84). Depuis le début de saison, le meneur français joue un rôle fondamental dans les succès des Spurs : son rêve de participer au All-Star Game devient de plus en plus palpable... (Photo Chris Covatta/NBAE via Getty Images) LE MEILLEUR POUR LA FIN ! 365 JOURS / 196 PAGES LE LIVRE DE L’ANNÉE 2005. 19,50 € CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge NATATION Bleu Rouge (Page 13) Jaune Bleu Jaune LES BLEUES ABANDONNENT LEUR TITRE MONDIAL Noir Noir HANDBALL 2 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA L’HUMEUR Les Spurs en France Tony Parker et les champions NBA disputeront deux matches de présaison en octobre à Villeurbanne et Paris-Bercy. L’AUTOMNE 2006 SERA SHOW ! Comme pressenti depuis l’été, les fans français pourront en effet déguster deux matches de gala dont L’Équipe est en mesure de révéler les affiches : San Antonio-ASVEL le jeudi 5 octobre 2006 à l’Astroballe de Villeurbanne et San Antonio - Maccabi Tel-Aviv trois jours plus tard (dimanche 8) au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Ce programme sera officialisé et rendu public ce matin par la NBA et l’Union des Ligues européennes (ULEB), organisatrice des deux plus importantes épreuves continentales de clubs (Euroligue et Coupe ULEB). Il figure un rapprochement amorcé depuis quelques années et contractualisé en juin dernier par l’annonce de la création des « NBA Europe Live », pour deux saisons et qui sera inauguré en 2006. Cette nouvelle offensive de la Ligue américaine en direction du public et des consommateurs européens a pour vocation de mettre aux prises des équipes NBA et des pensionnaires des compétitions ULEB durant la présaison US. Selon nos informations, San Antonio débuterait son « camp » de préparation toute la semaine du 2 octobre à Villeurbanne avant de « monter » à Paris en fin de semaine puis de visiter un autre pays européen. La venue des Spurs en France à l’automne 2006 serait le cinquième événement mettant en scène dans l’hexagone une franchise NBA depuis 1991. À l’époque, l’Europe et la Ligue US entretenaient des rapports de bon voisinage, via l’Open McDonald’s, dont Bercy fut le cadre à deux reprises, avec un LimogesLos Angeles Lakers (1991) puis un PSGRacing - Chicago Bulls (1997) qui célébrèrent le culte de Magic Johnson et de Michael Jordan. En 1994, le POPB accueillit un match de présaison 100 % NBA entre les Charlotte Hornets et les Golden State Warriors. Enfin, il y a deux ans, en octobre 2003, le Tout-Paris se pressa à Bercy pour le retour de l’enfant prodige, Tony Parker, avec les Spurs tout juste sacrés champions NBA qui s’imposèrent face aux Memphis Grizzlies là encore dans le cadre d’un match de amical de gala. Le choix de l’ASVEL et du Maccabi Tel-Aviv répond probablement aux bonnes notes obtenues par ces deux clubs ces dernières années vis-à-vis de l’ULEB. En dépit de son absence de la compétition phare, l’Euroligue, cette année et de résultats sportifs décevants, l’équipe de la métropole rhodanienne bénéficie d’une bonne cote auprès des instances européennes, ayant notamment pleinement adhéré à ses principes dans le domaine du développement (marketing, billetterie). Le Maccabi, lui, est le double champion d’Europe en titre et un instrument fort du basket continental, de par son prestige et sa popularité qui garantit de remplir Bercy, si besoin est. Car l’aura de Tony Parker, renforcée encore cette année par une deuxième bague NBA, un podium européen avec les Bleus et un début de saison supersonique qui lui vaudra peutêtre un premier appel au All-Star Game, ne permet pas le moindre doute sur le succès de cette opération. Avant l’événement de l’automne, le meneur des Spurs pourrait d’ailleurs fréquenter une première fois les bords de Seine cette fois sous le maillot tricolore, une première pour Parker puisque dans le cadre de sa préparation au Mondial au Japon (19 août-3 septembre), l’équipe de France se produira à Bercy aux alentours du 14 juillet. Contre une équipe prestigieuse, type Argentine, championne olympique. 2006 est déjà lancé. ARNAUD LECOMTE (avec M. Ba.) PRO A « Le bon virage » L’ÉDITO LE FOOTBALL ET LA « TÉLÉDÉPENDANCE » À Cherbourg Le Havre 7 3 Brest 85 R Rennes 7 1 Nantes 6 3 La RRochelle h ll 5 3 5 2 6 3 CLERMONT - HYÈRES-TOULON 2 0 Le Mans Auxerre Châteauroux 3 1 Bordeaux Nancyy 2 2 3 0 Dijon 3 1 Limoges gess Clermont ermont – C’était le nœud du problème ! Et puis il est plus facile de finir 4e, en s’autorisant un déficit de 2 millions d’euros, non ? – (Agacé.) Non ! L’année précédente, Louis Nicollin (ancien propriétaire du club) a fini 13e avec le même déficit ! Ce n’est pas si facile de réaliser ça. Vous savez, toutes les équipes en France perdent de l’argent. PauOrthez ou l’ASVEL ne gagnent pas d’argent, c’est simplement qu’ils ont quelqu’un qui signe un chèque à la fin de la saison pour maquiller le déficit. – Mais personne n’a perdu d’argent dans ces proportionslà ? – Je ne suis pas sûr de ça… La règle en France c’est : “ Perds l’argent que tu veux et fais le chèque à la fin !” C’est ce qu’a fait Louis Nicollin. – Alors pourquoi n’avez-vous pas fait un chèque à la fin de la saison dernière ? 13e JOURNÉE 31 RReims i Paris « Perds l’argent que tu veux et fais le chèque à la fin ! » 2 -1 3 0 S h Sochaux Lyon AUJOURD’HUI, 20 HEURES, MAISON DES SPORTS. Arbitres : MM. Mateus, Maestre et Jeanneau DEVANT UN HYÈRES-TOULON qui, depuis son arrivée en Pro A, ne lui sourit pas et dont il craint l’expérience ainsi que la capacité à maîtriser le rythme, le Stade Clermontois abordera le match avec le meneur international sénégalais El-Kabir-Pene et peut-être le jeune intérieur Cheik Saliou Fall (2,07 m, 20 ans) s’il obtient le feu vert de la commission de qualification ce matin. Côté varois, l’équipe a fait le déplacement au complet et, malgré une prudence de rigueur, compte bien revenir avec la victoire. – P. Qui et P. Sav. VENDREDI 4 0 Classement Pts J. G. — — — 1. Pau-Orthez ........... 26 14 12 2. ASVEL ..................... 23 13 10 Le Mans ................ 23 13 10 4. Gravelines ............. 22 13 9 5. Strasbourg ............ 22 14 8 6. Bourg ..................... 21 13 8 Nancy ..................... 21 13 8 8. Roanne ................... 20 13 7 9. Chalon .................... 19 13 6 Cholet ..................... 19 13 6 Le Havre ............... 19 13 6 12. Hyères-Toulon ..... 18 12 6 Paris ....................... 18 12 6 14. Dijon ....................... 18 13 5 15. Clermont ............... 17 12 5 16. Brest ....................... 15 13 2 17. Reims ..................... 14 12 2 18. Rouen ..................... 13 13 0 DAVID LORIOT COUPE ULEB (6e journée) Le Mans et l’ASVEL dans la course DÉBUT DES MATCHES retour de la Coupe ULEB ce soir. L’ASVEL et Le Mans (même bilan et deuxième de leur groupe) , affrontent Amsterdam et l’Hapoël Jérusalem. À l’aller, les Rhodaniens s’étaient inclinés aux Pays-Bas (58-76) et que les Manceaux avaient disposé des Israéliens (78-66) à Antarès. GROUPE B. – AUJOURD’HUI : ASVEL - Amsterdam (HOL) (20 heures, en direct sur Eurosport 2) ; Vrsac (SEM) - Wloclawek (POL) ; Panionios (GRE) - Reggio Emilia (ITA). Classement : 1. Reggio Emilia, 9 pts ; 2. Vrsac, ASVEL et Amsterdam, 8 ; 5. Panionios, 7 ; 6. Wloclawek, 5. GROUPE D. – AUJOURD’HUI : ER Belgrade (SEM) - Dynamo Moscou (RUS) ; Hapoël Jérusalem (ISR) - Le Mans (19 heures locale, 18 heures française, en direct sur Eurosport 2) ; Rome (ITA) - Francfort (ALL). Classement : 1. Dynamo Moscou, 10 pts ; 2. Le Mans, ER Belgrade et Hapoël Jérusalem, 8 ; 5. Rome, 6 ; 6. Francfort, 5. AGENDA EUROPÉEN LA QUESTION D’HIER Paris - Reims c. — 877 899 906 1004 1021 940 972 1051 982 944 972 980 879 1024 885 1167 989 1062 EUROLIGUE HOMMES (7 e journée). – DEMAIN : Strasbourg - Vitoria (ESP) (20 h 30, en direct sur Sport +). JEUDI : Malaga (ESP) - Pau-Orthez (20 h 45, en différé sur Sport +, 22 h 45). EUROLIGUE FEMMES (8 e journée). – DEMAIN : Mondeville - Samara (RUS) (20 heures) ; Cracovie (POL) - Valenciennes (18 heures). JEUDI : Ekaterinbourg (RUS) - Bourges (15 heures française). EUROCOUPE FEMMES (16es de finale, matches retour). – DEMAIN : Villeneuved’Ascq - Vrsac (SEM) (20 heures) (69-56) ; Tarbes - Fenerbahçe (TUR) (20 heures) (58-82). JEUDI : Ruzomberok (SLQ) - Clermont (17 heures) (66-67) ; Aix-en-Provence - Marjampole (LIT) (20 heures) (65-83). Une victoire de Lille à Lyon vendredi soir en Ligue 1 vous semble-t-elle possible ? Les quatre premiers de la saison régulière sont directement qualifiés pour les quarts de finale ; les équipes classées de 5 à 12 disputentles pré-quarts. Les play-offs auront lieu du 16 mai au 18 juin (finale sèche à Paris-Bercy).Toutes les séries au meilleur des trois matches. Les 17e et 18e sont relégués en Pro B. PROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI 16 DÉCEMBRE (20 heures) : HyèresToulon - Le Mans, Brest-Rouen, Cholet-Paris, Gravelines-Dijon, Chalon-Nancy, ASVEL - Le Havre, Bourg-Clermont, Roanne-Reims. DÉJÀ JOUÉ : Strasbourg - PauOrthez, 78-48. BERRY REJOINT CHARLEVILLE. – Après Ryan Hoover (Pavie, Lega 2) la semaine dernière, c’est au tour de l’arrière anglo-américain Ted Berry (1,81 m, 33 ans) de quitter le SLUC Nancy en direction de Charleville, actuel seizième de Pro B. Berry a joué onze matches cette saison avec Nancy (3 pts et 1,3 pd de moyenne en 13 minutes). – G. Gai. Grenoble 5 0 Biarritz 5 0 Toulouse 2 -1 Ni e Nic 13 8 Ce mardi, en bref : 10 soleil sur le Nord, éclaircies en 6 7 M Marse Marseille Méditerranée, gris ailleurs. 4 Perpignan Bastia Près des côtes de la Manche, les nuages uages pré prédominent. dom Foot L 2, reç reeçoit ç Sedan 13 ço Quelques flocons tombent sur l’Est et sur le relief du Massif central. 5 Sur les Pyrénées, l’Auvergne et les Alpes, il fait beau. Sur les régions Ajaccioo méditerranéennes, après un début de matinée bien nuageux, le ciel devient plus lumineux, partagé entre nuages et éclaircies. Nancy - Brest ....................... 88-73 Gravelines- Roanne ............ 89-73 Le Mans - Cholet .................. 61-56 SAMEDI Dijon - Chalon ...................... 50-74 Rouen - ASVEL .............. 87-91 a.p. DIMANCHE Le Havre - Pau-Orthez ......... 55-71 Strasbourg- Bourg ............. 70-68 AUJOURD’HUI 20 HEURES Clermont - Hyères-Toulon REPORTÉ AU 11 JANVIER OUI ............................................................................................. 32 % NON ........................................................................................... 68 % (nombre de votants : 62 221) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. Le PBR, avec ici le meneur John Linehan, a obtenu de bons résultats sur les parquets (4e la saison passée) sous la conduite du coach Gordon Herbert, mais la gestion financière du président Mark Fleisher (notre portrait), qui a conduit à un gros déficit, inquiète la Ligue et la commission de contrôle de gestion. (Photos MAO, Hervé Bellenger) P. — 2 3 3 4 6 5 5 6 7 7 7 6 6 8 7 11 10 13 p. — 1051 1043 1013 1019 1066 970 1049 1059 991 957 982 947 871 946 841 997 874 878 PAGE 2 Même pendant les essais du Grand Prix du Japon 2003, il devient difficile de suivre Michael Schumacher. OFFREZ-VOUS LA LÉGENDE « La Collection L’Équipe » c’est une sélection des « Unes » mythiques et des plus belles photos publiées dans L’Équipe. Commandez votre tirage grand format à partir de 11 ¤ sur www.lequipe.fr et www.fnac.com La Collection Photo MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 9 6 un grand pas. Et je suis très positif pour la suite. Si on continue à montrer de belles choses sur le terrain, on va intéresser des gens. On veut une grande équipe et on veut gagner de l’argent. – Reste un déficit important. Entre 1,5 million d’euros et 2 millions sur une seule saison… – (Il coupe.) Je ne connais pas les chiffres exacts, mais c’est probablement dans cette estimation-là… Je crois que l’on va régler cette dette en deux saisons alors que le règlement de la Ligue nous autorise à payer en trois ans ! Nous avons déjà régularisé beaucoup de situations. En réalité, ce qui m’a le plus agacé, c’est la couverture médiatique autour du club […]. L’an passé, on a vu la meilleure équipe de basket à Paris depuis longtemps. Et tout le monde s’est focalisé sur les affaires financières, le déficit. Bleu Rouge 4 1 Lille ille « QUEL EST aujourd’hui l’état de santé du Paris Basket Racing ? – Je crois que le club est en train de prendre le bon virage. On savait que les débuts seraient difficiles. La saison dernière, nous avons terminé dans ce que nous avions à peu près estimé. On savait que cela prendrait du temps pour se construire. Cette saison, on a réduit le budget de manière substantielle (2,6 ME contre 3,4 la saison passée). Je crois même que l’on gagnera sans doute un peu d’argent sur cette année, mais la priorité est évidemment de régler nos dettes. Mais la vraie histoire du PBR, c’est son succès sur le terrain. Je crois sincèrement que Gordy (Herbert) fait un travail fabuleux et qu’il est l’un des trois meilleurs coaches en Europe. – On salue volontiers la belle aventure du PBR sur le terrain. En revanche, comment expliquez-vous le grand flou qui règne autour de ce club depuis plus d’un an ? – J’endosse la responsabilité de tout ça. Je crois qu’une grande part de tout ce bruit est due à un manque de compréhension, de communication, avant tout parce que le propriétaire du groupe est américain. Et puis la France est un pays où on fait du business autrement qu’aux États-Unis. Il y a beaucoup de règlements, de statuts, de taxes et il nous a fallu un peu de temps pour les comprendre. – Comment expliquez-vous que vous n’ayez quasiment généré aucune recette privée ? – C’est l’autre gros problème que l’on a rencontré : nous avons récupéré le club à la mi-juillet 2004 alors que le travail avec les sponsors se fait surtout en juin. Nous sommes arrivés sur le marché français en retard, où l’on ne connaissait personne ! C’est pour ça que le rapprochement avec Havas et Sportys cette année est une excellente chose pour nous. La signature avec Alice (filiale de Telecom Italia) est déjà – Parce que ça n’aurait fait que repousser le problème, sans le régler vraiment. Aujourd’hui, on doit relancer l’affaire, trouver d’autres ressources. C’est un gros challenge, mais je vois déjà plein de choses positives. J’aime gagner et je veux que Paris devienne l’une des plus grandes équipes d’Europe. – La Ligue vous avait refusé en Pro A cet été et pour beaucoup, la Fédération vous a fait une faveur ? – La FFBB ne nous a pas fait de faveur ! Elle a fait exactement ce que la loi prévoit dans ce cas, c’est tout. Et puis je crois que la fédération a compris que le succès du basket français passe par une grande équipe à Paris. – Reste que l’état final des comptes du PBR pour 2004-2005 est attendu à la Ligue depuis près de trois mois maintenant ! – Il y a eu une réunion avec la personne chargée de certifier nos comptes. Ceux-ci seront transmis à la Ligue très bientôt, sans doute avant le mois de janvier. – Durant l’été, il semble aussi que vous ayez cherché à vendre le club, notamment à votre joueur, Tony Parker ? – Je n’ai jamais eu de discussion avec Tony à ce sujet ! On a simplement discuté sur le fait de savoir s’il voulait être plus ou moins impliqué dans l’équipe cette saison. Tony est toujours un fan de Paris. Son frère (T.J. Parker) joue ici et Tony m’a appelé après les victoires à Strasbourg et au Mans. Mais il est tellement fort en NBA cette saison qu’il valait mieux qu’il concentre tout son temps sur le terrain et pas sur un autre business. Il aura le temps d’y revenir. » Jaune Bleu Jaune LA MÉTÉO Sa présence en France et ses mots sont assez rares. Mark Fleisher, patron d’Entersport, propriétaire du Paris Basket Racing, était de passage dans la capitale la semaine dernière. Après l’agitation qui a secoué le club tout l’été, au sortir d’un exercice sportif réussi (4e, meilleure place de Paris en saison régulière LNB), gâché par un déficit abyssal (estimé à près de 2 millions d’euros), l’agent de Tony Parker s’est arrêté sur la situation fragile d’un club qui fait jaser. Noir Noir L’ANNONCE officielle, hier, de l’ouverture de négociations entre les groupes Vivendi Universal, TF 1 et M 6 en vue d’une fusion des bouquets satellite CanalSat et TPS, le football français n’a pas tardé à faire part de son émotion : communiqué de la Ligue de football professionnel (LFP), réactions de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF). C’est qu’en France, plus que partout ailleurs en Europe, l’économie du ballon rond est dépendante des droits télévisuels. Canal + a acquis l’exclusivité de la Ligue 1 à un prix tout aussi exclusif : 600 millions d’euros par an pendant trois ans (2005-2008), soit 1,8 milliard d’euros. Grâce à cette manne, les clubs de l’élite ont pu ou vont pouvoir équilibrer leur budget, améliorer leurs installations, fourbir leurs effectifs et, surtout, tenter de rivaliser avec les meilleures équipes d’Europe. De quoi calmer l’ardeur revendicatrice de certains présidents et de remettre à plus tard le très dérangeant projet de cotation en Bourse dont ils avaient fait leur cheval de bataille. Quoique… La perspective de devoir bientôt se priver de la concurrence entre les différents opérateurs et de leurs enchères échevelées va conduire les bénéficiaires de ce système de « toujours plus » à s’interroger rapidement sur la pertinence de leur modèle économique, à réfléchir à des solutions alternatives même si la fusion n’est pas pour demain. Et d’évoquer une future source substantielle de revenus – la téléphonie mobile, qui voit dans le football un fameux produit d’appel – avant de songer à nouveau au remède boursier. Mais le projet défendu par Vivendi Universal, TF 1 et M 6 pourrait également inviter le football français à considérer autrement sa valeur marchande. Les 600 millions d’euros par an sont-ils le prix de l’exclusivité ou la rémunération du spectacle offert ? L’inquiétude manifestée, hier, par la LFP, l’UNFP et l’UCPF apporte un début de réponse. Et puis, souvenons-nous que, le week-end dernier, les trois matches diffusés par Canal + (Lille-Lens, samedi, Nantes-Monaco et Saint-Étienne Lyon, dimanche) se sont achevés sur le même score : 0-0. MARK FLEISHER, le propriétaire du Paris Basket Racing, revient sur les remous de l’été et estime que le club est désormais sur le droit chemin. 3 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA Parker vers le All-Star Game Le remarquable début de saison du meneur des Spurs pourrait lui valoir sa première sélection au All-Star Game NBA. Verdict début février. Sur la lancée du bronze conquis avec les Bleus, Tony Parker a démarré la saison NBA en trombe et est actuellement le meilleur scoreur parmi les meneurs de la Conférence Ouest (20,3 pts). Le Français des Spurs peut donc, à vingt-trois ans seulement, viser une place au All-Star Game de Houston, le 19 février, d’autant que son talent est de plus en plus reconnu par les coaches. SAN ANTONIO – (USA) où la concurrence est rude, puisque ceux-ci sont choisis dans la catégorie « arrières », un poste englobant des clients du nom de Kobe Bryant ou Tracy McGrady. En NBA comme ailleurs, il faut payer son dû et patienter avant d’atteindre son heure. Chauncey Billups, le meilleur joueur (MVP) des Finals 2004 avec Detroit, attend toujours son tour. Mike Bibby, le meneur de Sacramento, aussi. Même Steve Nash, le MVP de la saison écoulée, a dû patienter six ans pour être récompensé. STEVE NASH À L’OUEST, C’EST MOINS DUR GOLDEN STATE WARRIORS 1,90 M ; 26 ANS 16,3 PTS À 34%, 9,6 PASSES (Photo Mc Donough/SI/Presse Sports) (Photo Mc Donough/SI/Presse Sports) LE CANADIEN a été élu meilleur joueur de la NBA la saison passée. Meilleur passeur de la Ligue, c’est un meneur créateur qui dirige avec maestria l’attaque des Phoenix Suns, qu’il a conduite à la première place en saison régulière de la Conférence Ouest lors de la saison 2004-2005. Déjà trois fois All-Star (2002, 2003, 2005), Nash est au sommet de son art et sa présence à Houston est quasiment assurée. Il pourrait même être choisi par les fans. PASSÉ de la Conférence Est (New Orleans) à la Conférence Ouest (Golden State), Davis est le boss de la franchise de San Francisco, qu’il a transformée en candidate au playoffs. Grosse personnalité, bon passeur, il a déjà été deux fois All-Star avec l’Est (2002, 2004) mais il arrose un peu trop au shoot, avec un pourcentage de réussite assez faible. Un peu enrobé mais puissant, il a contribué aux bonnes performances de Mickaël Pietrus. SAM CASSELL LOS ANGELES CLIPPERS 1,90 M ; 36 ANS 16,3 PTS À 43,5 %, 7,5 PASSES DEUX SPURS, COMME EN 2005 L’an passé, l’inamovible Tim Duncan avait justement été accompagné au All-Star Game par Manu Ginobili, champion olympique et auteur d’un début de saison en fanfare. Cette saison, l’Argentin a été ralenti par diverses blessures et présente un rendement moins impressionnant (15,2 points) que celui de « TP ». Cela peut faire le jeu du meneur de San Antonio, qui va devoir devancer son coéquipier, chouchou des médias, pour aller à Houston. Les Spurs, meilleure équipe de la Ligue depuis trois ans, méritent sans doute deux All-Stars et « TP » pourrait être donc choisi cette saison. Surtout que les coaches, qui votent pour les remplaçants, ne manquent pas de louer ses qualités. « Les Spurs ne sont plus la même équipe si vous réussissez à contrôler Parker », rappelait avec délice Scott Skiles, coach de Chicago, après une rare victoire à San Antonio. « Je m’y verrais bien » « QUE PENSEZ-VOUS de vos chances d’aller au prochain All-Star Game ? – J’aurais déjà pu y aller l’an dernier, mais ça n’était pas encore l’heure. Il faut attendre son tour en NBA. Et puis, il manquait quelque chose. Mais cette saison, j’ai fait un bon début de Championnat, je suis de plus en plus connu. Je ne suis plus un débutant. On va voir. – Des choses ont-elles changé depuis l’an dernier ? – J’ai un an de plus derrière moi. J’ai également gagné deux titres NBA et les gens voient bien, à présent, que je ne dois pas tout à Duncan. Ça n’était pas vraiment mon objectif en début de UNE RÉPUTATION BIEN ÉTABLIE Personne cette saison en NBA ne marque plus de paniers dans la raquette que Tony Parker. Information reprise par les grands médias sportifs américains, lesquels ne se lassent pas non plus de montrer le beau visage de la compagne du Français, l’actrice Eva Longoria, dès qu’elle se rend à un match des Spurs. Une aura de célébrité pas inutile à l’heure de faire basculer les derniers indécis. De plus, son taux de réussite aux tirs, remarquable pour un meneur (53,6 %) et quasiment jamais vu depuis John Stockton, a tapé dans l’œil de tous et devrait compter à l’heure du décompte. « Ce gars s’entraîne à faire des lay-ups, Tout le monde peut voter TONY PARKER veut être consacré All-Star, mais doit continuer de briller pour mériter sa place. saison, mais le All-Star Game, je m’y verrais bien maintenant. – Et sur le plan du jeu ? – Je joue plus sous contrôle. Et j’ai enfin débuté une saison rapidement. Cette année, je ne force pas. Je prends ce que me donnent les défenses. Et j’ai aussi gagné en régularité. – Que vous reste-t-il à faire pour valider votre ticket pour Houston ? – Je dois être bon dans les prochains gros matches retransmis à la télévision nationale (à Detroit le 25 décembre, contre Minnesota et Detroit les 6 et 12 janvier, à Miami le 20). Et continuer à être régulier. J’ai encore trois semaines, un mois, devant moi pour faire la différence. – O. Ph. s’enthousiasmait la semaine passée Doc Rivers, coach de Boston. Combien d’arrières le font ? Les lay-ups sont un art perdu et Tony Parker l’a remis au goût du jour. » À une époque où le rétro est à la mode, cette petite touche d’un temps révolu pourrait bien permettre à « TP » de se projeter vers un futur étoilé. OLIVIER PHEULPIN (Photo Getty Images) (Photo SI/Presse Sports) DEUX FOIS champion NBA avec les Houston Rockets en 1994 et 1995, les deux années qui suivirent la première retraite de Michael Jordan, le « Chinois » est un arrière de grand talent qui a connu une tardive consécration all-star la saison passée, à trente-cinq ans. Bouté hors de Minneapolis, il a contribué au superbe début de saison des Clippers et constitue un axe fort avec Elton Brand. Pas toujours orthodoxe, mais une vista assez remarquable. L’ÉTERNEL OUTSIDER n’a toujours pas connu la consécration allstar. Ce meneur complet et rapide, capable de shooter, souffre de la baisse de régime des Kings depuis deux ans mais affiche des stats correctes. C’est le deuxième scoreur des « point guards » à l’Ouest et celui qui perd le moins de balles (2,2 par match) dans le quintette majeur. Il a dû cohabiter avec de gros scoreurs (Webber, Stojakovic). Certains évoquent son manque de leadership. Juste pour rire présente La sélection pour le All-Star Game NBA associe deux procédures censées se compléter. LA PREMIÈRE PROCÉDURE désignera les cinq de départ des deux Conférences qui s’affronteront le 19 février à Houston. Elle appelle au vote les fans du monde entier, via le site Internet de la NBA, entre la fin novembre et le 22 janvier. L’an dernier, plus de 6 millions de suffrages avaient été enregistrés, entérinant la première place du pivot chinois Yao Ming (Houston), fort soutenu par ses supporters (2,5 millions de voix recueillies, record historique) devant Shaquille O’Neal et Kevin Garnett. Tony Parker avait reçu 405 826 voix, terminant sixième arrière (guard) de la Conférence ouest et deuxième vrai meneur derrière Steve Nash, mais aucun spécialiste du poste ne figurait dans le cinq de départ, composé à l’arrière de Kobe Bryant et de Tracy McGrady. Les résultats de ce vote électronique seront connus le 2 février. Une première tendance sera révélée après-demain puis le 29 décembre, le 12 et le 19 janvier. Pour voter en français, se rendre à l’adresse : www.nba.com/france. Un vote par jour est possible sur le même ordinateur. Aux États-Unis, les fans peuvent également se prononcer via les téléphones mobiles et les bulletins disponibles dans les salles NBA et les salles de cinéma. LA DEUXIÈME PROCÉDURE désignera les sept remplaçants pour chaque Conférence. Le vote des fans n’est cette fois plus du tout pris en compte. On fait appel aux entraîneurs des trente franchises. Ceux-ci votent uniquement pour les remplaçants de leur Conférence. Les coaches ne peuvent voter pour des joueurs de leur équipe. Leur choix sera connu le 9 février. L’an passé, les coaches de l’Ouest avaient choisi le seul Steve Nash comme véritable meneur de jeu. – Ar. L. au BATACLAN NBA EXPRESS Riley va coacher Miami ! LE FAIT DU JOUR L’hypothèse existait depuis des mois à Miami. Elle s’est changée en réalité hier matin avec la démission de l’entraîneur Stan Van Gundy, pour raisons personnelles. « Je ne supporte plus d’être loin de ma famille », a-t-il expliqué, avant de répéter que Pat Riley, le président du club, était au courant de ses angoisses depuis plusieurs semaines et a tout fait pour le retenir. Un discours accepté avec un sourire poli par les nombreux sceptiques, persuadés que cette démission est un licenciement déguisé pour répondre au début de saison médiocre du Heat (11 v. - 10 d.). « Le timing est nul », a avoué Van Gundy, s’excusant presque de céder les rênes au quart de la saison. Une remarque là aussi tendancieuse, compte tenu du retour au jeu, le soir précédent contre MIKE BIBBY SACRAMENTO KINGS 1,85 M ; 27 ANS 18,9 PTS À 45,1 %, 4,7 PASSES LES RÉSULTATS Washington, de Shaquille O’Neal, après cinq semaines d’absence en raison d’une entorse de la cheville. Un match toutefois remporté par Miami derrière un stratosphérique Dwyane Wade (41 points, 10 rbds, 8 passes). Quelques mois après avoir emmené le Heat en finale de Conférence Est et être passé à six minutes près d’une finale avant de céder contre Detroit, Van Gundy repasse donc la main à son prédécesseur après deux saisons un quart (112 v. - 73 d.) à la tête du club floridien. Au légendaire Riley de manipuler maintenant les nombreux ego du club. Troisième entraîneur le plus victorieux de la NBA avec 1 110 matches gagnés et 61 % de victoires, il a remporté le dernier de ses quatre titres avec les Lakers en 1988, avant de coacher à New York et Miami. Miami - Washington, 104-101 a.p. ; Sacramento - New OrleansOklahoma City, 110-100 ; Portland - Houston, 86-100 ; LA Clippers - Detroit, 101-109. LES FRANÇAIS Les Phoenix Suns de BORIS DIAW recevaient les Hornets la nuit dernière. LES NEWS Les paniers en tremblent encore. Ben Wallace et Shaquille O’N ea l ont shooté dimanche un total de 13 sur 38 aux lancers francs. 7/22 pour l’intérieur de Detroit et 6/16 pour le pivot de Miami, de retour après cinq semaines d’absence. LES CLASSEMENTS CONFÉRENCEEST : 1. Detroit (15-2) ; 2. Indiana (12-7) ; 3. Milwaukee (11-7) ; 4. Cleveland (11-8) ; 5. Miami (11-10) ; 6. Chicago (10-9) ; 7. Philadelphie (10-11) ; 8. New Jersey (9-10) ; 9. Orlando (8-11) ; 9. Washington (8-11) ; 11. Boston (8-12) ; 12. New York (6-13) ; 13. Charlotte (5-16) ; 14. Toronto (4-17) ; 15. Atlanta (3-16). CONFÉRENCE OUEST : 1. San Antonio (16-4) ; 2. Dallas (15-5) ; 3. LA Clippers (14-6) ; 4. Phoenix (13-6) ; 5. Memphis (13-7) ; 6. Minnesota (12-6) ; 7. Golden State (12-8) ; 8. Denver (11-10) ; 9. LA Lakers (10-10) ; 10. Seattle (9-10) ; 11. Sacramento (9-12) ; 12. New Or./Oklahoma(8-12) ; 12. Utah (8-12) ; 14. Portland (6-14) ; 15. Houston (7-12). LES STATS Points : 1. A. Iverson (Phi), 34,4 ; 2. K.Bryant (LAL), 30,8 ; 3. L. James (Cle), 30,3. Passes : 1. S. Nash (Pho), 10,6 ; 2. B. Davis (GS), 9,6 ; 3. B. Knight (CHA), 8,3. Rebonds : 1. M. Camby (Den) 13,8 ; 2. D. Howard (Orl), 13,3 ; 3. T. Duncan (San), 12,0. LA QUESTION DU JOUR Tony Parker va-t-il devenir le meilleur meneur de la NBA ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 ADAPTATION : FRANCK DUBOSC Mise en scène Josée For tier Avec la participation sur scène de Maud Saint-Germain 30 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES A PARTIR DU 17 JANVIER 2006 * Loc. 0 892 705 075 Magasins FNAC, Carrefour, Printemps, Bon Marché, Virgin, Galeries Lafayette, Auchan, Leclerc, agences et points de ventes habituels www.fnac.com - www.justepourrire.fr Ecoutez aussi Rire & Chansons sur : www.rireetchansons.fr Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34e la minute) PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sur les douze joueurs sélectionnés dans chaque Conférence, il est courant de voir entre quatre et six arrières retenus. Et soyons clair, Tony Parker a l’énorme chance de ne pas évoluer dans une Conférence Est, forte de cinq stars incontournables (Iverson, Arenas, Wade, Kidd, Carter) et d’autant de prétendants (Pierce, Redd, Hamilton, Marbury, Billups). Le soleil se lèvera donc à l’Ouest. Le meneur de l’équipe de France est d’ores et déjà l’un des meilleurs à son poste à l’Ouest, derrière l’incontournable Canadien de Phoenix Steve Nash. À lui de définitivement faire le trou avec ses concurrents directs, les Baron Davis, Bibby, Cassell (voir ci-contre) et autres arrières-scoreurs du style Corey Maggette (LA Clippers), Jason Richardson (Golden State), Ray Allen (Seattle)... Mais les chiffres individuels ne font pas tout. Les victoires des équipes rentrent aussi en ligne de compte. Jouer aux Spurs est donc un plus notable… BARON DAVIS PHOENIX SUNS 1,90 M ; 31 ANS 18,5 PTS À 47,7%, 10,6 PASSES Bleu Rouge À vingt-trois ans, Tony Parker réalise sans conteste sa meilleure saison. Il a haussé son niveau de jeu (21e marqueur NBA avec 20,3 points à 53,5 % de réussite, 5,8 passes décisives, 3,8 rebonds) et progressé dans la réussite aux tirs en évitant de prendre trop de risques dans les shoots longue distance. Toutefois, pas facile d’être sélectionné très jeune, même s’il y a, bien sûr, les exceptions faites aux surdoués ou aux phénomènes culturels comme le prodige LeBron James (Cleveland) ou le géant chinois Yao Ming (Houston) ces dernières années. En général, un ticket pour la grande fête du basket pro américain se fait attendre. Surtout pour un meneur, Ses quatre concurrents directs Jaune Bleu Jaune SA MEILLEURE SAISON, MAIS... La vitesse de Tony Parker dans l’attaque du panier est désormais redoutée dans toute la NBA. Sous les yeux de Troy Murphy, le Français déborde ici le meneur des Golden State Warriors, Baron Davis, qui est l’un de ses principaux rivaux dans la course au All-Star Game 2006. (Photo Rocky Widner/Getty Images) Noir Noir GREGG POPOVICH se moque bien des honneurs individuels. C’est du moins l’image délivrée au grand public par l’entraîneur des San Antonio Spurs. Mais l’homme sait toute l’importance d’une sélection au All-Star Game, la réunion annuelle des grandes star de la NBA. Aussi bien pour le joueur, son statut, les dérivés commerciaux et le respect nouveau obtenu auprès du corps arbitral, que pour le club, à même de capitaliser sur cette exposition. Après avoir longtemps immergé Tony Parker dans le collectif des Spurs et même canalisé les élans individualistes du meneur français à ses débuts, « Pop » lui a enfin lâché la bride. Mieux, il n’a plus peur d’encenser son élève et de faire sa promotion à deux mois du prochain match des étoiles, le 19 février prochain, à Houston : « Il joue comme un All-Star depuis le début de la saison », expliquait donc Popovich en pesant chacun de ses mots, au soir d’une belle victoire devant Philadelphie marquée d’un récital de Parker. « Sa maturité est évidente. Et il est agressif en permanence. » All-Star, le mot n’est plus tabou dans la bouche de l’entraîneur des Spurs. Dans sa cinquième saison de NBA, TP est prêt pour un premier couronnement individuel, qui serait une étape de plus dans son irrésistible ascension. WILLIAM LET - Ph: Jean-François Gratton - shootstudio.ca - Licence N° 759436 / 7500611 - * 0,34E/min de notre correspondant Tony PARKER Vingt-trois ans, né le 27 mai 1982 à Bruges (BEL) 1,86 m ; 82 kg. Meneur de jeu Drafté en 28e position par San Antonio en 2001 Clubs : Centre fédéral (INSEP), Paris (1999-2001), San Antonio (depuis 2001). Palmarès : champion NBA (2003, 2005), médaillé de bronze au Championnat d’Europe seniors (2005), champion d’Europe juniors (2000), meilleur joueur de l’Euro juniors (2000), 1re équipe des débutants NBA (all rookie first team). Équipe de France : 45 sélections (1re : 22 novembre 2000). Stats NBA. – En carrière : 14,4 pts à 46,4 % de réussite, 5,3 passes. 2005-2006 : 20,3 pts à 53,5 % de réussite, 5,8 passes. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 « À ce rythme, c’est mort » ROLLAND COURBIS, l’entraîneur de l’AC Ajaccio, juge que la situation de son équipe est devenue très compliquée. À une journée de la fin des matches aller, l’AC Ajaccio, Metz et Strasbourg ont respectivement 6, 7 et 7 points de retard sur Troyes, le premier non-relégable. Après avoir bien démarré la saison, les Corses restent sur deux séries catastrophiques : huit défaites de suite, 2 points pris sur 36 possibles. Cette fois-ci, leur entraîneur, Rolland Courbis, tire la sonnette d’alarme. « BATTU À NICE (0-1), Ajaccio compte 6 points de retard sur Troyes, le 17e et premier nonrelégable… – Parlons-en, de ces 6 points, car on les a perdus en quatre-vingtdix minutes. Les Troyens, on les a joués la semaine dernière et ç’a été un massacre. Nous qui marquons rarement (pas un seul but lors des sept dernières journées), on a mis un but valable qui nous a été refusé, puis on nous a frustrés d’un penalty évident. Tout le monde est d’accord là-dessus. À l’arrivée, on se fait prendre en contre et on perd. Si la logique avait été respectée, on aurait battu Troyes et on serait aujourd’hui à égalité, pas 6 points derrière. – Néanmoins, la situation apparaît compliquée... – La situation n’est pas compliquée, elle est très compliquée. Mais elle n’est pas désespérée. Tant qu’on a une chance mathématiquement, on y croit. – Juste après la défaite à Nice, vous étiez plus pessimiste... – C’est vrai que je n’étais pas joyeux mais je peux aujourd’hui encore en rajouter dans le pessimisme. Dire qu’au vu des résultats qu’on collectionne en ce moment, on n’est pas capables d’éviter la descente. Et que si on continue à ce rythme-là, c’est mort. C’est clair, si nous sommes aussi peu décisifs offensivement et défensivement, c’est impossible. On est en mal en point. Est-on pour autant déjà en Ligue 2 ? Si on met le maintien à 40 points, il nous en manque 28, à prendre en vingt matches. Est-ce qu’on en est capables ? Je ne sais pas. – Vous restez sur deux nuls et dix défaites en douze matches... – C’est unique, une sorte de record. À Nice, on a fait beaucoup de choses à l’envers, on a passé quand il fallait tirer, on a tiré quand il fallait passer, on a mis des têtes au-dessus et tiré correctement un coup franc sur trois. C’est insuffisant. En plus, on prend un but idiot en se faisant piquer le ballon à 60 mètres de notre but. « À Nice, on a fait beaucoup de choses à l’envers, on a passé quand il fallait tirer, on a tiré quand il fallait passer. » Rolland Courbis s’inquiète de l’inefficacité croissante de son équipe, aussi bien en attaque qu’en défense. (Photo Stéphane Mantey) « Je pense qu’on est meilleurs maintenant » – Après six journées, Ajaccio était invaincu. Comment expliquez-vous ce renversement de situation ? – Là, il faut se calmer et faire la part des choses. Malgré les bons résultats, on a n’a pas été terribles lors de ces premiers matches. Je peux vous montrer les cassettes, c’était parfois limite. Contre Lille, on se fait reprendre trois fois au score et on fait 3-3. Vous croyez que j’ai fait la fête ou que je suis sorti avec trois bosses sur la tête ? Lors d’Ajaccio - Le Mans (0-0), Ajaccio-Nancy (1-0), on prend 4 points et pourtant ce n’était pas très bon. On est souvent mieux, désormais, dans le contenu des matches mais il y a des aléas. Face à Sochaux (0-1), c’est un gamin qui entre en Ligue 1 et qui marque (Mevlut Erding, à la 93e). Contre Toulouse (0-3), on prend des buts gags. Je pense qu’on est meilleurs maintenant, à condition que tout le monde soit à son top. – Ce n’est pas le cas en ce moment ? – J’ai quatre ou cinq joueurs impor- tants qui ne sont pas toujours dans le coup. Dzodic, à Nice, ce n’est que le troisième match correct qu’il me fait. Lucas a du mal et manque de mobilité. Quant à André Luiz, j’attends son arrivée, pas son retour. Avec les moyens qui sont les nôtres et dans notre situation aujourd’hui, on ne peut pas se permettre que nos meil- leurs soient un ton en dessous. – Vous avez cinq Brésiliens. Il n’y en avait qu’un (Rodrigo) titulaire à Nice. Vous en êtes revenu ? – Non, c’est un concours de circonstances. Moi, je ne fais aucun différence entre un Brésilien, un musulman, un chrétien, un Marocain. C’est le meilleur qui joue. Il n’y a donc pas de débrésilianisation de mon effectif. Antonio Carlos, il est en apprentissage, comme Seck ou Laurenti avant lui. Ce qu’un Sénégalais, ce qu’un Marseillais a fait, un Brésilien peut le faire mais il faut du temps. – Être viré, est-ce une chose à laquelle vous pensez ? – Quand un entraîneur ne gagne pas, il peut penser qu’on va le changer. Là, on peut dire que je suis incompétent et me limoger et si Moretti augmente ses chances de maintien en me limogeant, je lui en voudrai pas, je serai même le supporter no 1 de l’ACA. Mais, à Ajaccio, je crois qu’on est différents, pas seule- Alors Lens et son entraîneur se sont employés durant tout un mois à faire venir le fils prodigue. « Un joueur qui marque beaucoup de buts et qui possède surtout, d’après l’entraîneur lensois, un super état d’esprit. Il a vraiment envie de réussir chez nous. » « À Lyon, il n’était pas en vacances » Réussir, sans perdre trop de temps. C’était là aussi pour Gervais Martel, le président du club sang et or, une condition importante à la venue d’un joker. « Nous ne voulions pas engager quelqu’un qui allait mettre trois ou quatre mois pour s’acclimater, explique-t-il. Surtout qu’en janvier, juste après le match contre Marseille, le 5, nous allons perdre deux joueurs, Aruna et Jemaa, qui vont partir pour la Coupe d’Afrique des nations. » Troisième attaque du Championnat derrière Lyon et Auxerre, le Racing peine, étrangement, surtout quand son buteur, Daniel Cousin, marque… le pas et concrétise moins ses nombreuses occasions. « Nous avons près de trois semaines pour qu’il soit opérationnel en janvier, même si je compte sur lui contre Le Mans, à la fin de la semaine, reprend Gillot. Mais je ne me fais pas de souci quant à sa condition physique. Il vient quand même d’un des plus grands clubs de France. À Lyon, il n’était pas en vacances. Quant à sa complémentarité avec Cousin, on verra. Daniel est plus un joueur de rupture. Il a énormément progressé ces dernières semaines. J’espère que l’arrivée de Pierre-Alain va booster un peu tout le monde. C’est toujours le cas quand on engage un joueur à l’intersaison. C’était le cas avec Jussiê la saison dernière, je souhaite qu’il en soit de même aujourd’hui. Et puis cela va obliger tout le monde à se remettre en question. Ce n’est pas plus mal, même si, au Racing, la mentalité de chacun est très bonne. Enfin, il ne faut pas oublier une chose : chez nous, il y a sept attaquants et quatre qui jouent régulièrement. Ce n’est pas comme si j’en alignais un seul par match. » De toute façon, la concurrence n’inquiète pas plus que cela Frau : « Je l’ai connue à Lyon, je sais ce que c’est ! Le plus important, c’est d’avoir sa chance. Je pense que tout est réuni à Lens pour que cela se passe bien. » Pour que le Racing, malgré un investissement financier non négligeable, fasse l’économie d’une crise de confiance. JEAN-PHILIPPE COINTOT Lyon n’a pas marqué À Saint-Étienne, pour la première fois de la saison, l’OL n’a pas réussi à trouver le chemin des filets. LYON – de notre envoyé spécial permanent AVANT LE DERBY de dimanche soir, les Lyonnais restaient sur vingtsix matches au cours desquels ils avaient toujours inscrit au moins un but. Mais comme, depuis un mois, l’attaque lyonnaise se montre un peu moins efficace (voir par ailleurs), il fa l la i t p e u t - êt r e f i n a le m en t s’attendre à ce match sans but de sa part, dimanche soir à Saint-Étienne (0-0). De toute évidence, à chaud, ce détail-là a contrarié les Gones, qui, dans les vestiaires de Geoffroy-Guichard, l’ont manifestement laissé paraître. « C’est en tout cas le sentiment que j’ai eu sur l’instant », indique Gérard Houllier, l’entraîneur lyonnais, qui a plusieurs explications pour justifier cette carence offensive ponctuelle : « D’abord, l’état du terrain, avec une pelouse gelée. Ensuite, la qualité de l’organisation défensive des Stéphanois mais aussi le fait qu’on est peut-être nous aussi un peu moins percutants qu’il y a un mois et demi. Et, avec toutes les recommandations de ne pas perdre ce derby que les joueurs ont pu entendre dans la semaine, ils ont certainement songé en seconde période à ne pas perdre le match, en effet ! » Pour sa part, Juninho estime que « le terrain, bien trop gelé, une préparation un peu perturbée dans la semaine, avec deux ou trois joueurs grippés ou légèrement blessés, une petite baisse de rythme en seconde période et un Saint-Étienne qui n’a rien lâché », sont de bonnes raisons pour expliquer ce 0-0. Sidney Govou, qui, cette fois, n’a pas réussi à forcer le destin dans les derniers instants du match, n’élude pas le problème non plus : « Face à une En avance (aussi) dans la régularité offensive Lyon n’a pas marqué au cours de cette 18e journée, pour la première fois dans ce Championnat. La dernière fois que les Lyonnais n’avaient pas inscrit de but dans un match de L 1, c’était le 28 mai dernier (38e journée) face à Nice Ni (0-0). (0 0) Cette saison, la moyenne de buts de l'OL, mois par mois et toutes comppétitions titions confondues,, affiche des trajectoires contrastées. Nombre de matches sans marquer de but… … en fin de saison … apr aprèès 18 journé journées 2005-2006 Des hauts et des bas Total 3 (26 m, 47 buts) ? 1 2004-2005 2,33 8 5 1,80 4 2003-2004 2002-2003 1,25 7 2 2001-2002 7 4 Juillet 8 (2 m., 6 buts marqués) 2 v. 1,50 1,33 Août Septembre p Octobre Novembre Décembre 4 m., 5 b. 3 v.,, 1 n. 6 m., 9 b. 4 v.,, 2 n. 6 m., 14 b. 5 v.,, 1 n. 5 m., 9 b. 3 v.,, 2 n. 3 m., 4 b. 2 v., 1 n En plus de Helder Postiga, l’ASSE va recruter un ou deux joueurs au mercato. Pour se donner les moyens de nouvelles ambitions. de notre envoyé spécial LA TRÊVE n’est pas programmée avant dix jours pour les footballeurs mais leurs agents cherchent déjà à jouer au Père Noël. Leur omniprésence dans l’entourage du club stéphanois a presque éclipsé celle des joueurs hier matin. Il faut dire que ces derniers ne sont pas très nombreux à SaintÉtienne. Ou, du moins, pas assez au goût de leurs dirigeants. Cet effectif trop peu étoffé aurait même coûté la victoire devant Auxerre et Bordeaux (1-1) et provoqué le revers à Lens (1-2). Pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise, les Verts ont décidé de recruter, et plus seulement des joueurs de complément. Le départ de six éléments, dont trois titulaires (Feindouno, à nouveau supervisé par l’Atlético Madrid dimanche soir, Ilunga et Zokora), à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les y oblige aussi. Le club aimerait prendre un renfort par ligne. C’est déjà fait en ce qui concerne l’attaque avec Helder Postiga (1,80 m, 79 kg). Le contrat aurait été signé vendredi à Porto. Il se présente sous la forme d’un prêt payant de six mois moyennant 500 000 euros. Il est également assorti d’une option d’achat estimée à 6 millions d’euros. Ce système permet à l’ASSE, qui préfère parler d’une option de 3,5 M, de limiter les risques. Si l’international portugais ne s’acclimate pas à Saint-Étienne, il s’en ira dès juin 2006. Sinon, l’ASSE pourra l’acheter définitivement. Grâce à ce montage, le club ne prend donc aucun risque financier. Le risque sportif apparaît, lui aussi, minime. S’il a semblé hésitant à l’idée de venir en France, le Portugais a pourtant tout intérêt à transformer ce qui reviendra pour lui à une période d’essai. À vingt-trois ans et après un passage raté à Tottenham (19 matches, 1 but), le buteur du FC Porto ne joue plus et a assez perdu de temps. Il doit rejouer et marquer, au risque de rater la prochaine Coupe du monde. C’est ce que lui aurait fait comprendre Scolari, le sélectionneur brésilien du Portugal. Les renseignements pris par Baup auprès de Pauleta et le contexte toujours émoustillant d’une année de Coupe du monde sont rassu- rants quant au degré de motivation de Postiga. Un latéral et un milieu espérés La motivation, Sakho semble, lui, l’avoir perdue du côté de Bolton, où il est toujours à l’essai. Après être sorti de lui-même face au Mans (3-0, le 1er octobre), il y a peu de chance de le voir rejouer en vert. Tiéné et Mendy – le renouvellement de contrat de ce dernier bute toujours en raison de ses prétentions salariales – pourraient être les grands perdants du doublement des postes. Saint-Étienne espère en effet recruter un autre milieu offensif. De plus, il est entendu que le club du Forez prendra également un joueur défensif polyvalent, qui devrait être PAGE 4 Portugais : le jeune Kamara a du mal à revenir après sa rupture des ligaments croisés, en décembre de l’an passé, or, le club aura besoin d’un latéral gauche pour suppléer l’absence d’Ilunga pendant la CAN. L’époque où les Verts surfaient sur la vague de la montée semble donc pratiquement révolue. « Après avoir, dans un premier temps, recherché la stabilité et l’harmonie, la deuxième étape consiste à amener plus de “banc”, confirme Baup. Ça ne change pas la confiance que j’ai dans les joueurs qui sont là. Mais l’aiguillon d’une petite concurrence doit booster tout le monde. » C’est déjà le nouvel an dans le Forez. BERNARD LIONS Diff. — +19 +6 +6 +5 +11 +5 -1 +9 +5 -8 +3 -2 -3 -5 +3 -5 -7 -13 -11 -17 LE MANS Le Mans reprend aujourd’hui, après deux jours de repos. Légère inquiétude pour Basa (épaule) et Matsui (cheville). Les deux joueurs ont passé des examens mais il n’y a pas de risque de forfait pour ce week-end. Périatambée (cuisse) devrait reprendre demain. – Ch. L. LILLE Plestan (pied), Aboucherouane (hématome à un genou), Schmitz (mollet) et Vitakic (ischio-jambiers) ne se sont pas entraînés. Acimovic (genou) a recouru et semble rétabli. Entraînement à huis clos ce matin en prévision du match à Lyon vendredi. – M. Bo. SOCHAUX Richert (cervicales) consulte ce matin un spécialiste pour déterminer la nature de son mal. Calvé va passer une échographie pour son problème de cuisse. Boudarène (élongation) a repris la course à pied. Ilan (distension d’un ligament) suit son programme de reprise. Mevlut Erding et Kader sont désormais valides. – O. D. COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 5e et dernière journée) MARSEILLE DINAMO BUCAREST (demain) STRASBOURG - ÉTOILE ROUGE BELGRADE (demain) Beye, Niang et Koke Duguépéroux fera indisponibles tourner son effectif Saint-Étienne prépare son nouvel an SAINT-ÉTIENNE – équipe bien en place, on n’a pas pu accélérer quand on voulait, moi le premier », a reconnu l’ailier droit olympien, pendant que John Carew fustigeait l’état du terrain : « C’était déjà difficile de tenir debout ! », a souvent répété le grand Norvégien, pas forcément le plus avantagé pour trouver les bons appuis sur sol gelé. Mais les Lyonnais se sont vite consolés de ce match nul et vierge, qui leur a quand même permis de conserver leur invincibilité avant la venue de Lille, vendredi soir. « Et... parce que vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais, depuis dimanche, Lyon détient seul la meilleure défense de Ligue 1 (avec 10 buts encaissés) ! », a tenu à rappeler Cris, le défenseur central. – C. C. Touché aux adducteurs depuis IrlandeItalie (1-2), le 17 août, Flavio Roma n’en finit plus de repousser sa date de rentrée. Le gardien italien, qui ne souhaite pas que l’AS Monaco communique la nature exacte de sa blessure et refuse évidemment lui-même d’en parler, n’a joué que quatre matches cette saison (trois en Ligue 1 et un en Coupe d’Europe) et son cas est entouré d’un épais mystère, signe d’un évident malaise. D’abord soigné cet été par le staff médical monégasque pour une pubalgie, il aurait en réalité été victime de deux déchirures successives aux adducteurs mal prises en charge. Très énervé par cette erreur de diagnostic, il a plusieurs fois consulté des médecins extérieurs au staff monégasque, en Italie et sur la Côte d’Azur. Avant d’exiger de l’ASM la liberté de se soigner comme il l’entendait. Et, selon plusieurs sources proches du gardien italien, Roma, absent plusieurs jours de La Turbie au début du mois, a même subi à cette occasion une intervention chirurgicale à Munich, pour une hernie inguinale. Effectuée par un médecin allemand en présence de Philippe Kuentz, le médecin de l’ASM, l’opération se serait bien passée et le gardien italien espère pouvoir rejouer dans le courant du mois de janvier. Interrogé hier, Philippe Kuentz n’a ni confirmé ni infirmé cette intervention : « Flavio ne veut pas que l’on communique, demandez-lui ce qu’il en est, je ne peux pas vous en dire plus. » Même curieux silence au siège et étonnement de plusieurs joueurs monégasques qui, hier, ont vu trottiner Roma à La Turbie, mais n’ont pas entendu parler d’opération. Par ailleurs, Patrice Evra, touché aux adducteurs, pourrait être arrêté quelques jours et donc manquer la rencontre de Coupe de l’UEFA contre le CSKA Sofia, jeudi. – S. K. et E. Ba. c. — 10 20 11 17 14 13 21 14 12 29 14 20 16 23 16 16 22 22 21 27 Jean Fernandez a retenu un groupe de dix-neuf joueurs pour préparer le match contre Bucarest demain. Dans ce groupe ne figurent pas les trois blessés : Niang, touché à nouveau à sa cheville gauche, Beye, qui a reçu un coup sur une cheville, également contre Auxerre, et Koke, qui s’est à nouveau luxé une épaule. Fernandez espère récupérer les deux premiers contre Strasbourg, samedi en Ligue 1. Pour pallier ces absences, Ferreira devrait rentrer, comme Gimenez devant. Au milieu, Fernandez pourrait choisir de préserver Nasri ou Oruma, légèrement touché ce week-end. « Contre Bucarest, il s’agit d’une finale de Coupe d’Europe, a dit l’entraîneur marseillais. Un nul devrait pourtant nous suffire à terminer à la première place. » – H. F. Équipe probable : Barthez – Ferreira, Déhu, Cesar, Taiwo – Lamouchi, Cana, Delfim – Ribéry, Gimenez, Oruma ou Nasri. Même si la première place de la poule est en jeu, Jacky Duguépéroux n’en fait pas mystère : « Par rapport à l’équipe victorieuse à Nancy (2-1), il y aura sept ou huit changements. » Haggui, Lacour, Hosni, Pagis et les frères Farnerud pourraient ainsi être ménagés. Sidi Yaya Keita (convalescent), Arrache (claqué et out pour six semaines), Kanté (adducteurs) et Devaux (mollet) étant toujours indisponibles, c’est une formation rajeunie, avec quatre 20 ans (Krebs, Bellaïd, Schneider et Ricardo Faty, rétabli) qu’il présentera face aux Serbes. Le Pen, après plus d’un mois d’absence, reviendra soutenir le probable duo offensif Diané-Gmamdia. Enfin, Cassard devrait relayer Puydebois dans les buts. Équipe probable : Cassard – Deroff, Bellaïd, Schneider, Boka – Krebs, Johansen, R. Faty, Le Pen – Diané, Gmamdia. PAOK THESSALONIQUE RENNES (demain) Sans Isaksson ni Jacques Faty Au repos dimanche, les Rennais ont repris lors d’une séance matinale, hier, avec une petite opposition en dessert. Quatre joueurs sont restés aux soins. Isaksson, qui, sa cuisse droite à peine consolidée, est rentré de son bon match contre le Paris-SG (0-2) avec deux nouvelles déchirures, est out jusqu’à la trêve. Jacques Faty, qui souffre d’un genou, fera l’impasse sur le déplacement honorifique en Grèce, comme Hadji, qui s’entraîne avec la réserve. Edman, ménagé hier, est, lui, du voyage, dans un groupe élargi à vingt et un éléments. Laszlo Bölöni n’a pas encore dévoilé dans quelle mesure il remanierait son équipe. Compte tenu du non-enjeu (les deux équipes sont éliminées), une refonte importante semble probable. – J.-D. C. Équipe probable : Pouplin – PerrierDoumbé, Ouaddou (ou Rochat), Adailton, Edman (ou Sepsi) – G. Bourillon (ou Barbosa), Y. Gourcuff, Mvuemba – Briand, Frei (ou Utaka), Monterrubio (cap.). MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LES PREMIÈRES FOIS restent à jamais marquées dans les mémoires. Les premières fois que Francis Gillot, responsable du centre de formation de Sochaux entre 1996 et 2003, a eu affaire au jeune Pierre-Alain Frau, PAF pour les intimes, les cloisons s’en souviennent encore ! « Je l’ai eu chez les 17 ans, rappelle l’actuel patron technique de Lens. C’était déjà un garçon très sain mais il y a eu quelques gros coups de gueule entre nous. À l’époque de la formation, c’est important d’être derrière les jeunes. Mais bon ! Pierre-Alain, contrairement à Benoît Pedretti, n’habitait pas le centre. Il rentrait tous les soirs chez lui. » À l’époque, le natif de Montbéliard évoluait côté droit, jusqu’à ce que Francis Gillot, le pre- mier, le place dans l’axe, en pointe. « Au départ, il ne voulait pas jouer dans cette position, explique le technicien lensois. Mais il possédait de telles qualités de finisseur que cela paraissait évident. » C’est ainsi placé que, lors de la saison 2003-2004, Pierre-Alain Frau inscrira 17 buts en Championnat avec Sochaux avant d’être remarqué et engagé par l’Olympique Lyonnais. Débute alors sa période de pénitence. Sept buts la saison dernière et seulement quatre… petits matches lors de l’exercice 2005-2006 avec le quadruple champion de France. « À Lyon, il y a pratiquement vingtcinq internationaux, relativise Gillot. Quand on voit que des joueurs comme Fred et Carew prennent souvent place sur le banc des remplaçants, on peut comprendre le désir de Frau d’aller voir ailleurs. » Roma a été opéré Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 44 18 13 5 0 29 2. Auxerre 32 18 10 2 6 26 3. Bordeaux 31 18 8 7 3 17 4. Paris-SG 30 18 9 3 6 22 5. Lens 29 18 6 11 1 25 6. Monaco 28 18 8 4 6 18 7. Marseille 28 18 8 4 6 20 8. Lille 27 18 7 6 5 23 9. Saint-Étienne 26 18 6 8 4 17 10. Rennes 26 18 8 2 8 21 11. Le Mans 25 18 7 4 7 17 12. Nantes 22 18 6 4 8 18 13. Nice 22 18 5 7 6 13 14. Toulouse 22 18 6 4 8 18 15. Nancy 21 18 6 3 9 19 16. Sochaux 21 18 5 6 7 11 17. Troyes 18 18 4 6 8 15 18. AC Ajaccio 12 18 2 6 10 9 19. Strasbourg 11 18 1 8 9 10 20. Metz 11 18 1 8 9 10 Bleu MONACO Jaune Rouge Jaune de notre envoyé spécial JEAN-PIERRE RIVAIS (*) À cause d’une victoire in extremis de Bordeaux au Parc des princes contre le Paris-SG (3-2) lors de la dernière journée de Championnat. Les joueurs parisiens n’avaient pas tous paru complètement concernés par le match. EN DIRECT DE LA LIGUE 1 L’entraîneur lensois, responsable du centre de formation de Sochaux de 1996 à 2003, a vu débuter chez les pros le nouveau joker de son équipe. VILLENEUVE-D’ASCQ – battus dans les circonstances qu’on sait (*). » Noir Bleu Noir Frau, fils de Gillot ment parce qu’on est isolés sur l’île. Il y a des rapports amicaux autant que professionnels. Mon départ, je n’y pense pa s une seconde. Au contraire, la situation me motive à un point qu’on ne peut pas imaginer. Et si Ajaccio se maintient, je serai plus content que si l’OM avait été champion en 1999, quand on a été ALTEDIA PUBLC - Photo Getty Image : VEER George Diebold, Takeshi Kanazaki et Harrison Eastwood. 5 Bleu Rouge Noir Jaune 1 Vous êtes les premiers* Vous écoutez l’une des 106 radios des Indépendants : vous de vous et partage votre quotidien. Cette proximité naturelle se vit chaque jour sur toutes les radios des Indépendants dans le traitement personnalisé, ville par ville ou région par région, de l’actualité, des infos services, de la programmation musicale. ( lesindependants.com ) * Source Médiamétrie 126 000 Radio septembre/octobre 2005, lundi/vendredi, 5h/24h en audience cumulée sur cible 13 ans et + Les Indépendants regroupent 106 radios régionales commercialisées selon les mêmes règles que tous les réseaux musicaux (offre commerciale homogène : un seul support son, un tarif unique, une diffusion des campagnes dans les mêmes créneaux horaires sur les 106 radios). MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge cès ? Parce qu’elle est proche Bleu diens). Les raisons de ce suc- Jaune (7 506 000 auditeurs* quoti- audience radio de France Noir Rouge Jaune Bleu Noir faites partie de la première 6 FOOTBALL LIGUE 2 (10 journée, match en retard) e Bleu Rouge Noir Jaune BASTIA - SEDAN Et le leader est… ÉQUIPE DE FRANCE Pérez « n’a pas du tout aimé » la blessure de Zidane Deux des principaux favoris pour la montée se rencontrent après deux reports. Avec la première place en jeu. tout à cette époque, où il est plus difficile de jouer au ballon. » BASTIA - SEDAN AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE ARMAND-CESARI, À FURIANI (Eurosport) BASTIA : Penneteau– Sauget, Laville, Maire, Haas – Jau, Camadini(cap.), Y. Gomez, Ben Saada – Meslin, Cherrad. Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Marester, Matingou, Ghisolfi, André. Entraîneur : B. Casoni. SEDAN : Regnault – Ciani,Hénin, Sartre – Ducourtioux, Noro(cap.),Amalfitano,Belhadj – Mokaké, Boutabout, Marin. Remplaçants : Fabre (g.), Neumann, Sabin, Gagnier, L. Mendy. Entraîneur : S. Romano. Arbitre : M. Lannoy. LA RENCONTRE Bastia-Sedan aura bien lieu. Programmée pour le compte de la 10e journée, le 3 octobre, elle avait été remise au 15 novembre, en raison d’un climat social tendu sur l’île (grève des transports en soutien à quatre marins poursuivis pour le détournement d’un navire de la SNCM). Mais, ce jour-là, ce sont les violents orages et les trombes d’eau qui avaient contraint à un nouveau report. Pour aujourd’hui, donc. Avec, pour enjeu majeur, de récupérer la première place à Valenciennes, qui perdra son statut de leader quel que soit le résultat de ce match entre deux prétendants à la montée. LEUR PARCOURS Entre Bastia (3e), relégué d’une élite fréquentée pendant onze ans, et Sedan (2e), finaliste de la dernière Coupe de France (1-2 face à Auxerre) et privé de L 1 depuis 2003, l’objectif est clair : remonter. Le plus rapidement possible pour le premier, cette saison pour le second. Et, pour éviter de se mettre une pression supplémentaire, les deux prétendants ont eu la bonne idée de partir vite, présents sur le podium à onze reprises, grâce notamment à neuf succès en dix-sept rencontres. « On subit toujours un choc quand on descend, mais on a très bien commencé, puis on a essayé de surfer sur cette vague », constate Pascal Camadini, le Corse. Mais, après avoir compté jusqu’à cinq unités d’avance sur le 4e à l’issue de la 9e journée, le Sporting est aujourd’hui au même niveau que Lorient. Deux points devant et précédés par Valenciennes à la différence de buts (+ 9 contre + 10), les Ardennais n’ont perdu que deux fois, invaincus de la 4e à la 9e journée. « L’équipe a peu changé, on a peu parlé de nous, et cela nous a permis de bien débuter », se félicite Didier Neumann. LA CONFRONTATION Loués pour adopter un comportement sensiblement similaire quel que soit l’adversaire, à domicile comme à l’extérieur, Bastia et Sedan devraient donc offrir un sommet ouvert. D’autant qu’« il ne s’agit pas d’un match à six points, seulement une belle affiche, annonce Casoni, qui n’a pas été épargné par les blessures (Née, Diane et Lorenzi sont forfaits, André réintègre le groupe). Ils ont certainement plus de pression que nous en ayant proclamé qu’ils voulaient monter. Nous, nous ne pensions pas être aussi vite aussi haut et ce match est presque du bonus. » Cela peut tout de même leur « redonner une petite marge », selon Camadini. Les Ardennais, sont conscients de « jouer pour la place de leader, avec un objectif de 4 points au minimum en comptant le derby contre Reims, vendredi », avoue Neumann. « On ne fermera donc pas le jeu. » Comme d’habitude, puisque les Ardennais, à l’exception d’un déplacement à Cler- L’AVIS D’UN CONCURRENT Quatrième avec 2 points de retard sur Sedan mais à égalité avec Bastia, le FC Lorient apparaît comme un autre candidat sérieux à la montée. Son entraîneur, Christian Gourcuff, compare les deux adversaires : « Selon moi, on ne se bat plus que pour une place sur les trois car ces deux-là ont les moyens de leurs ambitions. Ce sont deux des équipes les plus solides, à défaut d’être les plus brillantes. Nous avions davantage subi à Bastia (1-1) qu’à Sedan (0-1), où nous ne méritions pas de perdre. Il y a plus d’homogénéité à Sedan, qui possède peu de failles individuelles, un effectif qui permet de compenser les absences et une constance dans l’organisation. Son point fort est au milieu, avec Noro et Neumann. À Bastia, il se situe davantage devant, avec un secteur offensif fourni et très bien orchestré par Camadini. Avec des joueurs d’expérience, ils ont la capacité à s’imposer, au sein d’un système auquel j’adhère davantage. » FRANCK LE DORZE LEUR ÉTAT DE FORME Au regard du classement et des écarts entre les cinq premiers, qui se tiennent en 4 points, ces bonnes dispositions initiales ont fini par s’éroder. « Toutes les équipes ont un trou dans la saison, mais l’essentiel est alors de ne pas perdre », relativise Neumann, devant les derniers résultats : une seule victoire en cinq matches (6 points sur 15) et une élimination au 8e tour de la Coupe de France, samedi à Amiens (1-1, 1-4 aux t.a.b.)… avec une formation « bis ». « On n’est pas inquiets, on reste sereins », poursuitil. Tout comme son entraîneur, Serge Romano : « Nous sommes dans le tempo, toujours présents dans la rigueur et l’envie. » De son côté, Bastia, qui avance par séries de trois victoires d’affilée, ponctuées à chaque fois par une défaite, reste sur une claque à Caen (1-4) et un nul au Havre (2-2). « Nous n’avons jamais eu de marge de sécurité, on sait d’où l’on vient, relativise Bernard Casoni, l’entraîneur. Il y a peut-être eu un relâchement, mais nous restons dans le bon wagon. » Quant à Camadini, il estime que « c’est compliqué de garder cette moyenne de 2 points par match, sur- Lamour ouvre une porte Saint-Étienne - Lille en vedette Marseille - Le Havre (L 2) Nantes - Valenciennes (L 2) Grenoble (L 2) - Lyon Brest (L 2) - Nice L 1 CONTRE CFA Lyon-la-Duchère (CFA) - Toulouse Noisy-le-Sec (CFA) - Auxerre Wasquehal (CFA) - Bordeaux Calais (CFA) - Troyes L 1 CONTRE CFA 2 Corte (CFA 2) - Rennes Rhône-Vallées (CFA 2) - Monaco Oissel (CFA 2) - Sochaux Saint-Lô (CFA 2) - AC Ajaccio L 1 CONTRE DH Vermelles (DH) - Paris-SG L 1 CONTRE DSR Jeanne d’Arc Drancy (DSR) - Metz L 2 CONTRE NATIONAL Monshipour et le patineur Brian Joubert. Il a accouché de trois chocs entre club de L 1 (Saint-Étienne - Lille, Strasbourg-Nancy et Le Mans - Lens), tandis que le Petit Poucet, Longuenesse (PH), recevra Caen (L 2). L 2 CONTRE CFA Châteauroux (L 2) - Yzeure (CFA) L 2 CONTRE CFA 2 Montpellier (L 2) - Hyères (CFA 2) Dijon (L 2) - Forbach (CFA 2) Amiens (L 2) - Plabennec (CFA 2) L 2 CONTRE PH Longuenesse (PH) - Caen (L 2) NATIONAL CONTRE CFA Cannes (N) - Agde (CFA) NATIONAL CONTRE CFA 2 Saint-Pryvé-Saint-Hilaire (CFA 2) - Entente SSG (N) CFA ENTRE EUX Sainte-Geneviève - Mulhouse CFA CONTRE CFA 2 Roye (CFA) - Alençon (CFA 2) Fontenay-le-Comte (CFA 2) - AS Vitré (CFA) CFA 2 CONTRE DH Saint-Louis Neuweg (DH) - Colmar (CFA 2) AUTRES (*) Brive (CFA) ou Alfortville (DSR) ou Orly (DH) (*) - BoisGuillaume (CFA) (*) Orly ayant remis en cause le résultat de son 7e tour, perdu à Alfortville (1-2), Brive n’a pas pu jouer son match du 8e tour contre l’un de ses deux adversaires. YOANN RIOU CHAMPIONNAT DU MONDE DES CLUBS AU JAPON. – DIMANCHE, AlIttihad (ARS) - Al-Ahly (EGY) : 1-0. But : Noor (78e). Al-Ittihad (ARS) affrontera en demi-finale le Sao Paulo FC (BRE), demain, à 19 h 20 (11 h 20, heure française, Sport +), à Tokyo. HIER, à Yokohama, Sydney FC (AUS) - Deportivo Saprissa (CRI) : 0-1. But : Bolanos (47e). Le Deportivo Saprissa affrontera en demi-finale Liverpool (ANG), jeudi 15 décembre, 19 h 20 (11 h 20 heure française, Sport +), à Toyota City. La finale aura lieu à Toyota City dimanche 18 décembre à 19 h 20 (11 h 20 heure française), le match pour la 5e place vendredi 16 décembre à Tokyo (19 h 20, 11 h 20 heures française) et le match pour la 3e place dimanche 18 décembre à Toyota City (16 h 20, 8 h 20 heure française). ANGLETERRE (16e journée, match décalé). – AUJOURD’HUI, Tottenham-Portsmouth : 3-1. Buts. – Tottenham : King (57e), Mido (s.p., 85e), Defoe (90e) ; Portsmouth : Lua-Lua (24e). À l’issue de ce match, Tottenham est 3e avec 30 points et Portsmouth 19e avec 10 points. PORTUGAL (14e journée, match décalé). – HIER, V. Setubal - Belenenses : 1-0. À l’issue de ce match, V. Setubal est 3e avec 29 points et Belenenses 14e avec 14 points. ALGÉRIE (13e journée). – ASO Chlef - USM Annaba : 5-2 ; CABB Arreridj Paradou AC : 0-0 ; ES Sétif - JS Kabylie : 0-0 ; MC Oran - CS Constantine : 1-1 ; US Biskra - NA Hussein-Dey : 0-0 ; USM Blida - USM Alger : 0-0 ; WA Tlemcen - CA Batna : 1-2 ; MC Alger - CR Belouizdad : 0-1. Classement. – 1. JS Kabylie, 27 pts ; 2. CR Belouizdad, 25 ; 3. ASO Chlef, 24 ; 4. Paradou AC, 23 ; 5. USM Alger, 21 ; 6. CABB Arreridj, 19 ; 7. CA Batna, ES Sétif, 18 ; 9. MC Alger, 17 ; 10. USM Annaba, 16 ; 11. WA Tlemcen, CS Constantine, 15 ; 13. US Biskra, 13 ; 14. NA Hussein-Dey, 12 ; 15. USM Blida, 11 ; 16. MC Oran, 8. MAROC (11e journée). – Union Touarga - El-Jadida : 1-3 ; Khouribga - COD Meknès : 2-0 ; Hassania Agadir - Chabab Mohammedia : 0-1 ; IR Tanger - WAC Casablanca : 1-1 ; Raja Casablanca - Moghreb Tétouan : 0-0 ; Laayoune - FAR Rabat : 0-0 ; AS Salé - Safi : 1-0 : MC Oujda - Ittihad Khémisset : 2-0. Classement. – 1. WAC Casablanca, 22 pts ; 2. Raja Casablanca, 21 ; 3. Khouribga, 20 ; 4. FAR Rabat, 18 ; 5. AS Salé, 18 ; 6. El-Jadida, 17 ; 7. COD Meknès, 15 ; 8. Hassania Agadir, 15 ; 9. Safi, 15 ; 10. Laayoune, 13 ; 11. IR Tanger, 11 ; 12. Moghreb Tétouan, 11 ; 13. MC Oujda, 11 ; 14. Mohammedia, 9 ; 15. IZ Khémisset, Union Touarga, 7. TUNISIE (15e journée). – Club Africain - JS Kairouan : 1-0 ; Stade Tunis Espérance Tunis : 0-1 ; CA Bizerte - CS Sfax : 0-1 ; Jendouba Sport - AS Marsa : 1-2 ; ES Sahel - EGS Gafsa : 2-0 ; US Monastir - CS Hammam-Lif : 2-1. EOG Kram - ES Zarzis a été reporté. Classement. – 1. Espérance Tunis, 33 pts ; 2. Club Africain, 32 ; 3. ES Sahel, 31 15 ; 4. CS Sfax, 30 ; 5. US Monastir, 25 ; 6. AS Marsa, 18 ; 7. ES Zarzis, Jendouba Sport, CA Bizerte, 16 ; 10. EGS Gafsa, CS Hammam-Lif, 15 ; 12. Stade Tunis, 13 ; 13. EOG Kram, 11 ; 14. JS Kairouan, 10. PAGE 6 Michel Aulas, ardent défenseur d’une cotation et d’un projet de construction d’un stade à Lyon. Ils traduisent également les conclusions d’un rapport qui doit être rendu public à la rentrée. Hier, le ministre a annoncé une « table ronde » sur ce sujet, « vraisemblablement en janvier ». Une table ronde en janvier Présents à la Sorbonne, Frédéric Thiriez, président de la Ligue, Philippe Diallo, directeur de l’Union des clubs professionnels, et Jean-Claude Plessis, président du FC Sochaux, applaudissent des deux mains la position exprimée par le ministre. « J’ai toujours dit que nos points de vue finiraient par converger, a déclaré le premier. Aujourd’hui, notre gros retard ne concerne plus les droits TV mais la modernisation de nos stades. L’organisation de la Coupe du monde en 1998 a posé une rustine sur ce problème. J’ai honte pour nous quand je vois les infrastructures allemandes. Notre désaccord avec le ministre subsiste au sujet des normes contraignantes mais, avec des stades privés, la question ne se posera plus. » Le ministre est resté ferme concernant, par exemple, la capacité des stades et les équipements de sécurité : « Le pouvoir normatif des fédérations ne peut s’étendre au-delà du domaine des règles techniques sportives. » Derrière tout cela, subsiste l’idée partagée par les acteurs du football et le ministère que le sport n’est pas une activité économique comme une autre. Par précaution, Jean-François Lamour a quand même dit que la « mise à mal » de tout mécanisme de solidarité par une logique économique entraînerait une « autre logique juridique », soit une augmentation de la taxe sur les droits TV (taxe Buffet). MARC CHEVRIER LE DROIT DU SPORT À LA SORBONNE. – Porté à bout de bras par Sophie Dion, maître de conférences et avocate, le nouveau diplôme de droit du sport mis en place à La Sorbonne « répond à un manque qui devenait criant », a assuré Jean-François Lamour. La première université de France va donc intégrer la spécificité du sport, un « événement important » selon le président de Paris I, PierreYves Henin. À partir de janvier, la formation (320 heures) portera sur des thèmes variés : droits des affaires, fiscal et communautaire, transferts, dopage, image individuelle ou collective, protection sociale, conventions collectives... Parmi les nombreux intervenants : Pierre Mazeaud, président du Conseil constitutionnel, Edwige Avice, ministre des Sports entre 1981 et 1984, Frédéric Thiriez, président de la LFP, Denis Oswald, membre du CIO… – M. Ch. AGENDA DEMAIN SAMEDI 17 DÉCEMBRE COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 5e et dernière journée) 20 H 45 Strasbourg - Étoile Rouge Belgrade (SEM) (TPS Foot) Marseille - Dinamo Bucarest (ROU) (M 6) 21 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE) PAOK Thessalonique (GRE) - Rennes JEUDI 15 DÉCEMBRE LIGUE 1 (19e journée, suite) 17 H 15 AC Ajaccio (18) - Paris-SG (4) (Canal +) 20 HEURES Auxerre (2) - Nancy (15) Bordeaux (3) - Nantes (12) Metz (20) - Nice (13) Rennes (10) - Saint-Étienne (9) Strasbourg (19) - Marseille (7) Troyes (17) - Sochaux (16) (ces six matches sur Foot +) NATIONAL (19e journée, suite) DIMANCHE 18 DÉCEMBRE COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 5e et dernière journée) 18 H 30 Monaco - CSKA Sofia (BUL) (Sport +) 20 H 45 Lens - Sampdoria (ITA) (Sport +) VENDREDI 16 DÉCEMBRE LIGUE DES CHAMPIONS 12 HEURES Tirage au sort des huitièmes de finale (aller : mardi 21 et mercredi 22 février 2006 ; retour : mardi 7 et mercredi 8 mars 2006), à Nyon (SUI), avec Lyon. COUPE DE L’UEFA 13 HEURES Tirage au sort des seizièmes de finale (aller : mercredi 15 et jeudi 16 février 2006 ; retour : jeudi 23 février), à Nyon (SUI), avec Lille, Marseille, Strasbourg, Monaco (si qualifié) et Lens (si qualifié). LIGUE 1 (19e journée,match avancé) 20 H 45 Lyon (1) - Lille (8) (Canal +) LIGUE 2 (19e journée) Voir ci-dessus NATIONAL (19e journée, matches avancés) LIGUE 1 (19e journée, matches décalés) 18 HEURES Lens (5) - Le Mans (11) (Canal + Sport) Monaco (6) - Toulouse (14) (Foot +) LIGUE 2 (19e journée, matches décalés) Voir ci-dessus LUNDI 19 DÉCEMBRE LIGUE 2 (19e journée, match décalé) Voir ci-dessus MARDI 20 DÉCEMBRE COUPE DE LA LIGUE (huitièmes de finale, matches avancés) 20 HEURES Nice - Sedan (L 2) Guingamp (L 2) - Caen (L 2) 21 HEURES Bordeaux - Nantes (France 3) MERCREDI 21 DÉCEMBRE COUPE DE LA LIGUE (huitièmes de finale) 17 HEURES Toulouse - Paris-SG (France 2) 20 HEURES Monaco - Lille Auxerre - Le Mans Nancy - Lorient (L 2) Montpellier (L 2) - AC Ajaccio MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LIVOURNE. – Di Canio n’en est pas à son coup d’essai : en janvier dernier, il avait été sanctionné de 10 000 euros d’amende pour le même geste. (Photo Icon Sports) HIER MATIN, le ministre des Sports, Jean-François Lamour, a participé au lancement du diplôme « droit du sport » à l’université de Paris I-la Sorbonne. À cette occasion, il a prononcé un discours cadre qui offre des ouvertures. Ainsi, à propos de l’entrée en Bourse des clubs professionnels, il a précisé : « La cotation en Bourse n’est pas la solution miracle. (…) C’est la question de la propriété des stades qui est essentielle (…). Encourager les clubs à construire et exploiter ces équipements est une orientation que l’on doit privilégier. Les clubs conforteraient ainsi leur bilan, dont l’actif ne dépendrait plus exclusivement des droits télévisuels. Je suis disposé – y compris par des aménagements législatifs ou réglementaires – à faciliter l’investissement des clubs, en partenariat avec les collectivités locales. (…) L’existence, au sein d’une holding, d’une société détentrice des droits réels sur le stade permettra – j’en suis certain – la cotation en Bourse de cette holding. » Celle-ci comprendra le club, mais surtout plusieurs filiales dont celle exploitant le stade, une enceinte moderne abritant des commerces (cinémas, restaurants, musée). Avantage : l’aléa sportif pèsera moins sur l’activité de la société cotée en Bourse. Ces propos viennent une semaine après la discussion entre le ministre et le président de l’Olympique Lyonnais, Jean- Bleu Le ministre des Sports est favorable à la cotation en Bourse si les clubs deviennent propriétaires de leur stade. levé une puissante vague de réactions. Marco Amelio, gardien de Livourne, était outré : « Il a eu un geste idiot et stupide. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend coupable de ça. J’espère que la Fédération prendra les mesures adéquates. » Des politiques ont même donné leur point de vue. « Di Canio savait ce qu’il faisait. Il sait que Livourne est une ville communiste. Il a fait exprès de provoquer les supporters locaux. Le salut fasciste est interdit par la Constitution », a estimé le président des communistes italiens, Armando Cossutta. Ignazio La Russa, président des députés de l’Alleanza nazionale (droite), a apporté son soutien au joueur de la Lazio : « Son geste n’est pas violent. Chacun salue ses supporters comme il l’entend. Il n’y a rien de dramatique. » Hier, Di Canio n’a pas fait de mea culpa : « Je referai encore ce geste. Il signifie mon appartenance au peuple laziale. Dimanche, de misérables supporters de Livourne ont tiré des fusées envers notre car. C’est lâche. J’en étais la cible, évidemment. Nous sommes fiers d’être attaqués par des gens qui n’incarnent pas nos valeurs. J’embrasse, du fond du cœur, nos supporters qui étaient à Livourne, un fief rouge, qui se comporte de manière vulgaire. Nous, nous sommes des gens civilisés. » Dimanche, ce fut davantage un meeting politique qu’un match de foot. Drapeaux de l’ex-URSS, portraits du Che d’un côté. Croix celtiques et chants à la gloire de Mussolini de l’autre. « Qui ne saute pas est fasciste », chantait les fans de Livourne. Pfertzel conclut : « Quand tu vois des croix gammées, des saluts fascistes, quand tu entends des chants racistes, t’as plus envie de jouer au foot. » COUPE DE FRANCE (32es de finale, tirage au sort) L 1 CONTRE L 2 Diff. — +10 +9 +11 +11 +13 +3 +3 +4 +1 -4 +1 -3 +1 -6 -6 -9 -8 -4 -18 -9 Jaune Rouge Jaune de notre correspondant L 1 ENTRE EUX c. — 15 15 15 12 16 21 18 17 19 21 22 19 12 25 24 22 24 16 31 26 Invité d’une émission spéciale hier soir sur la chaîne de télévision espagnole Telemadrid, le président du Real, Florentino Pérez, s’est exprimé sur la blessure aux adducteurs de Zidane subie avec les Bleus lors de Eire-France (0-1), le 7 septembre à Dublin, regrettant que le Real Madrid ait été la principale victime de ladite blessure : « Je n’ai pas du tout aimé que Zidane se blesse avec l’équipe de France après un seul match de Championnat. Je n’ai pas aimé que nous le soignions à Madrid afin qu’il puisse repartir avec les Bleus et qu’il nous revienne à nouveau blessé. J’ai mis cette affaire dans les mains du G 14 pour que ce genre de chose ne se reproduise plus. » Le président a aussi rappelé toute l’admiration qu’il avait envers le milieu de terrain français et s’est déclaré convaincu que « Zidane (allait) réaliser une grande saison ». Florentino Pérez est toutefois resté vague sur la fin de carrière de « Zizou », expliquant toutefois que, si le joueur voulait s’arrêter en juin, il souhaitait « qu’il reste lié au Real Madrid ». – F. He. MARSEILLE : RIBÉRY « N’EST PAS INTRANSFÉRABLE. » – « Ribéry n’est pas intransférable car je ne connais aucun joueur qui le soit. » Pape Diouf est revenu hier sur le cas du meilleur joueur actuel de l’OM. Alors qu’il avait déclaré récemment que ce dernier « n’était pas à vendre », le président de l’OM a précisé sa pensée : « Ribéry ne partira pas au mercato, ni à la fin de saison. Sauf si Aulas appelle pour me dire qu’il m’offre 50 millions d’euros et Carew…, alors là je dirai oui ! » Il a aussi évoqué le cas de Fabien Barthez, dont le contrat expire à la fin de la saison : « Aucune décision n’a été prise de notre part, ni de la sienne, la saison est encore longue. On réfléchit à plusieurs hypothèses en fonction de son choix et du nôtre. Soit il reste et Carrasso demandera sans doute à partir pour jouer, soit il part, Carrasso devient numéro 1 et nous devrons chercher un gardien numéro 2. Quand le moment viendra, on avisera. » – H. F. L’ENTRAÎNEUR DU BEITAR JÉRUSALEM LIMOGÉ. – Tom Caanen, l’entraîneur néerlandais du Beitar Jérusalem, dont Luis Fernandez est le manageur général, a été limogé. C’est son adjoint qui le remplacera provisoirement et non pas Luis Fernandez, contrairement à ce qu’annonce la presse israélienne. « Samedi, je serai dans les tribunes, insistait hier l’ex-entraîneur du PSG. Bien sûr, je vais donner mon avis sur la composition, c’est aussi mon rôle de conseiller mais, en attendant, je vais réfléchir au profil du nouvel entraîneur. Il faudrait un jeune qui, surtout, parle anglais. » Cela ne sera pas Daniel Bravo, à qui Fernandez avait pensé un moment. – J.-Ph. C. LE REAL MADRID EST BIEN INTÉRESSÉ PAR KEANE. – Le Real Madrid a confirmé hier son intérêt pour l’ancien capitaine de Manchester United, Roy Keane. « Il est sur la liste des arrivants possibles avec lesquels le club discute actuellement, a indiqué le directeur de la communication du club, Antonio Garcia Ferreras. Mais, contrairement à ce qui a été écrit ici et là, il n’a pas passé de visite médicale au Real. » LILLE : LA « COMMISSION GRAND STADE » RETIENT TROIS SITES. – Trois sites ont été retenus hier par la « commission grand stade » de la Communauté urbaine de Lille afin de doter le LOSC d’une installation que le club nordiste espère depuis plus de sept ans. Cette commission avait à choisir parmi une dizaine d’implantations. Les trois sites sélectionnés sont Lille-Sud, Lesquin (proche de l’aéroport) et la Borne-de-l’Espoir, à Lezennes. Les conseillers communautaires devront avaliser le choix de la commission vendredi. À ces trois sites il faudra, le cas échéant, ajouter Grimonprez-Jooris 2, dont la validation du permis de construire est suspendue à la décision du Conseil d’État, qui devrait intervenir d’ici la fin de l’année. – M. Bo. SEDAN : URANO PARTIELLEMENT RELAXÉ. – Le président de Sedan, Pascal Urano, a été partiellement relaxé des charges de présentation de faux bilan par le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières. Urano était notamment poursuivi pour avoir omis de faire figurer, dans le bilan comptable du club, le montant du loyer qu’il doit payer à la ville de Sedan pour l’utilisation du terrain. Innocenté sur ce volet, Urano a été condamné à 25 000 euros d’amende dans un autre dossier : une convention financière signée entre le club et Patrick Remy, ancien entraîneur, à l’occasion de son départ en 2000, et qui ne figurait pas dans les comptes du club. ISTRES : GOUSSÉ ABSENT ENCORE UN TRIMESTRE. – L’attaquant d’Istres, Nicolas Goussé, absent des terrains depuis un mois (adducteurs), va voir son indisponibilité prolongée d’au moins un trimestre. Il va devoir se résoudre à l’opération. COUPET DÉCU PAR LES SUPPORTERS DES VERTS. – Le gardien de l’OL et de l’équipe de France n’a pas goûté l’accueil houleux des supporters stéphanois qui, visiblement, n’avaient pas entendu le message de la direction de l’ASSE rappelant que le produit des transferts de Coupet (à Lyon) et de Sagnol (à Monaco) avaient contribué à sauver le club du dépôt de bilan. « Cet accueil m’attriste beaucoup et je suis très déçu de ne pas être simplement respecté dans un stade où j’ai toujours donné le maximum, expliquait-il. Ça me renforce dans l’idée que j’ai bien fait d’aller à Lyon il y a neuf ans ! » – C. C. Noir Bleu Noir TURIN – Saint-Étienne - Lille Strasbourg - Nancy Le Mans - Lens 1. Valenciennes 2. Sedan 3. Bastia 4. Lorient 5. Créteil 6. Châteauroux 7. Brest 8. Caen 9. Amiens 10. Grenoble 11. Le Havre 12. Dijon 13. Reims 14. Laval 15. Montpellier 16. Gueugnon 17. Istres 18. Guingamp 19. Clermont 20. Sète Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 33 18 9 6 3 25 33 17 9 6 2 24 31 17 9 4 4 26 31 18 8 7 3 23 29 18 8 5 5 29 26 18 6 8 4 24 25 18 6 7 5 21 23 18 5 8 5 21 23 18 5 8 5 20 23 18 6 5 7 17 22 18 5 7 6 23 22 18 5 7 6 16 21 18 4 9 5 13 21 18 6 3 9 19 21 18 5 6 7 18 20 18 4 8 6 13 19 18 4 7 7 16 17 18 3 8 7 12 17 18 4 5 9 13 14 18 2 8 8 17 Après six saisons passées à Strasbourg, Pascal Camadini est revenu à Bastia où il a débuté en D 1 en août 94. Le capitaine corse est l’un des éléments essentiels du bon début de saison du Sporting. (Photo Jackie Delorme) Dimanche, l’attaquant de la Lazio a, une fois de plus, été l’auteur de deux saluts fascistes face à Livourne. LE TIRAGE AU SORT des 32es de finale de la Coupe de France (samedi 7 et dimanche 8 janvier 2006), qui marque l’entrée en lice des 20 clubs de L 1, a été effectué hier, au Futuroscope de Poitiers, par le boxeur Mahyar 20 H 30 Bastia - Sedan (Eurosport) PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 16 décembre, 20 h 30 : CaenBrest, Dijon-Amiens, Gueugnon-Châteauroux, Istres - Le Havre, Sedan-Reims, Sète-Guingamp, Clermont-Laval ; dimanche 18 décembre, 15 h 45 : LorientValenciennes (Eurosport) ; 20 h 30 : Bastia-Montpellier (Eurosport) ; lundi 19 décembre, 20 h 30 : Grenoble Créteil (Eurosport). Di Canio, sinistre récidiviste « UN MATCH entre Livourne et la Lazio (2-1 dimanche) ne pourra jamais être normal. C’est l’affrontement entre les ultras romains d’extrême droite et ceux de Livourne, qui sont d’extrême gauche. À chaque fois, c’est le bordel. Là, c’était encore malsain. » Hier soir, le Français Marc Pfertzel, joueur de Livourne, ne s’était pas encore remis de ce qu’il avait vu et entendu. On jouait la 58e minute. L’attaquant romain Paolo Di Canio, trente-sept ans, quitte le terrain. Il va être remplacé par Goran Pandev. Le capitaine laziale est alors l’auteur d’un salut fasciste en direction de ses supporters. Pendant ce temps, le visage de Cristiano Lucarelli, capitaine de Livourne, grand admirateur de Che Guevara, se referme, exprime une froide colère. On lit sur ses lèvres qu’il insulte son adversaire. Et pourtant, avant le match, Di Canio, comme son homologue de Livourne, avait été « briefé » par l’arbitre M. Tombolini, qui leur avait formellement demandé de ne pas se livrer à la moindre provocation. Juste après la partie, Di Canio ira même au pied de la tribune des ultras de la Lazio et, avant de leur lancer son maillot, fera de nouveau, bras droit tendu, le salut fasciste. L’ex-joueur de West Ham est un récidiviste. Le 6 janvier dernier, après un derby disputé dans une ambiance détestable entre la Lazio et l’AS Rome, au stade olympique, il avait déjà eu le même geste, cette fois envers les ultras de la Roma. Pour ce qui est une infraction en Italie, il avait écopé d’une amende de 10 000 euros par la Fédération. Le comportement de Di Canio, avant-hier, a sou- AUJOURD’HUI BUTEURS. – 1. K. Traoré (Le Havre), 10 buts. 2. A. M’Bodji (Créteil) ; Lesage (Le Havre), 9 buts. ITALIE Bastia (L 2) - Louhans-Cuiseaux (N) Vannes (N) - Lorient (L 2) Moulins (N) - Istres (L 2) mont (0-1, 3e journée), ont marqué à chaque rencontre. 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DU MONDE – LES ADVERSAIRES DES BLEUS (2) Après la Suisse hier, nous poursuivons aujourd’hui, avec le Togo, notre série en trois épisodes sur les adversaires de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Jamais opposés aux Bleus durant leur histoire, ceux que l’on surnomme les Éperviers participeront pour la première fois à la grande épreuve mondiale, pour laquelle ils se sont qualifiés en terminant premiers de leur groupe, devant le Sénégal, qui avait battu la France (1-0) en ouverture du Mondial 2002. Le Togo affrontera la France le 23 juin (21 heures) à Cologne. Togo ana Bénin • 56 7885 km2 • 5 M d’habitan habitannts habita : L Lo Lom Classement FIFA 56e Participations et passé se finale fi l de d Coupe C ddu monnde d ès urs en éliminatoire né la Guiné Guinée Équa quatoriale au éliminaire. l ett la l Zambie. Zambie Z bi Bilan Bil : 12 s, 8 victoires, 2 nuls, 2 és, 9 és. L’incroyable destin d’Abalo Le capitaine togolais, qui compte près de 100 sélections, est amateur à Dunkerque. Dimanche, il a même joué en PH. DUNKERQUE – de notre envoyé spécial PARCE QU’IL SAIT tout de la politesse, Jean-Paul Abalo retire toujours sa casquette pour saluer les gens qu’il croise dans le long couloir du stade Marcel-Tribut de Dunkerque, son nouveau club. Avec le ticket que lui a remis un dirigeant, il retire sa boisson au bar de la buvette, comme tous les acteurs de ce Dunkerque B - Loos-en-Gohelle (1-1), match de Promotion d’Honneur, la Deuxième Division de la Ligue du Nord-Pas-de-Calais, le septième niveau national. Durant l’après-midi, Virgil, le jeune attaquant de Loos, l’a souvent retrouvé sur sa route, sans connaître son identité. « C’est seulement sous la douche que les gars m’ont dit : “Tu sais qui était le 4 ?” » C’était l’arrière central et capitaine de l’équipe du Togo, trente ans, qui compte « près de 100 sélections » (il n’en connaît pas le nombre exact), futur adversaire de la France en Coupe du monde, auquel Nicolas Huysman, l’entraîneur dunkerquois, avait demandé de jouer avec la « réserve » de la CFA. Abalo s’est exécuté devant une petite centaine de spectateurs, deux jours après avoir participé à la grande soirée de gala du football mondial. « Mercredi soir, une chaîne de télévision allemande m’a invité au tirage au sort, raconte-t-il. Je suis parti jeudi matin pour Berlin. De là, une Mercedes m’a emmené à Leipzig : le type était à 200 à l’heure, il ralentissait seulement quand je lui jetais un regard. C’est la première fois que j’allais en Allemagne, je voulais y retourner une seconde fois en juin ! Le même jour, un journaliste de L’Équipe m’a prédit : “Quelque chose me dit que vous allez jouer contre la France.” Au moment du tirage, il ne restait plus que l’Espagne et la France. J’ai dit à mon voisin : « Ça va être la France. » Jean-Paul Abalo en rigole d’un rire communicatif. Le Togolais incarne la joie de vivre et le football fou rire. Il pleure aussi… Sé (NGA, Demain : la Corée du Sud pionnat… belge), est un modèle de décontraction. « À la télé, quand je vois les erreurs que commettent les grands joueurs qui gagnent des millions, en Italie ou ailleurs, je ne me prends pas la tête. Pourquoi se crisper ? », interroge-t-il. Avant de se retourner brièvement pour mieux savourer : « Après un été agité, on se qualifie pour la Co u p e d u m o n de . D i e u e s t grand ! », lance-t-il. Dans un grand éclat de rire. JEAN-LUC GATELLIER « Au Mali, on a risqué notre vie » Cet été, Jean-Paul Abalo est resté sur le carreau. En septembre, il a été reclassé amateur à Dunkerque après dix saisons passées à Amiens (neuf en Ligue 2, une en National), assorties d’une finale de Coupe de France perdue, en 2001, face à Strasbourg (0-0, 4-5 aux t.a.b.). Dix ans en Picardie, douze avec la sélection nationale du Togo (depuis l’âge de 18 ans) et deux de capitanat pour ce fidèle, ballotté durant tout le mois d’août d’un club à l’autre, sans succès : « Je ne peux pas rester sans rien faire, alors j’avais demandé à un copain, l’entraîneur de l’US Camon, un club de DH près d’Amiens, que je connais bien, de m’entraîner avec ses joueurs. Par la suite, j’ai participé au stage de l’UNFP à Senlis, dans l’Oise, qui réunissait des chômeurs de plusieurs pays. Comme l’équipe des chômeurs français du Nord était complète, j’ai joué avec l’équipe du Sud. J’ai été repéré par un représentant du GB Anvers. L’essai en Belgique s’est bien passé. L’entraîneur voulait m’engager, mais le jour prévu pour la signature, le président a dit non. Puis j’ai connu la même mésaventure au FC Brussels. C’est bizarre le foot… » Le foot qui, en Afrique, peut être fou, nous rappelle-t-il avec force détails. « Après notre victoire à Bamako et l’élimination du Mali (2-1), on a gagné l’équivalent de 1 200 euros chacun. On a risqué notre vie et la Fédération, c’est vrai, n’a pas été très généreuse. Dans le tunnel, j’ai reçu un coup de pied dans le ventre que je n’ai pas vu venir, relate-t-il… mort de rire. Les policiers ne sont pas intervenus. Nous sommes restés pendant plus de deux heures dans le vestiaire. Sur la route de l’hôtel, les maisons étaient en feu ! C’était incroyable ! » Il s’apprête à disputer, en Égypte, « [sa] quatrième CAN », s’inquiète que sa Fédération n’ait toujours pas établi un programme de préparation alors que la compétition débute le 20 janvier. « Sincèrement, me retrouver face à Henry et Zidane à la Coupe du monde est quelque chose qui ne m’a pas traversé l’esprit. Enfin, pas encore. Aujourd’hui, ce DUNKERQUE. – Après un aller-retour à Leipzig pour assister au tirage au sort de la Coupe du monde, Jean-Paul Abalo a retrouvé Dunkerque et son club de CFA. Mais l’ancien pro d’Amiens s’inquiète déjà pour la préparation de la sélection togolaise : « Aujourd’hui, ce qui m’alarme, c’est de ne pas savoir ce que l’on va faire avant la CAN. » (Photo Sylvain Lefèvre/L’Équipe) Togo, foot en fête Le sport a permis à un pays déchiré de se trouver une passion commune et d’apaiser les tensions politiques. LOMÉ – (TOG) de notre envoyé spécial LE BUS DE L’ÉTOILE FILANTE de Lomé s’est garé à proximité de l’une des rares entrées du stade, une porte entonnoir engloutissant au comptegouttes les supporters. Dans cette ruelle en terre ocre balayée par la brise, le vieil engin défraîchi côtoie des dizaines de motos, le moyen de locomotion le plus usité de Lomé. Sur la carlingue bleue, une inscription : « Viva Filante ! ». En cet après-midi d’un dimanche de Championnat élite, l’Étoile Filante, leader invaincu, sorte de Lyon togolais, accueille le FC Doumbé, club du nord du pays. Ici, une tribune minuscule domine un terrain bosselé, à l’herbe desséchée, terreux et casse-pattes. Ici, pas de vestiaires. Une tente et des chaises serviront au repos des corps à la pause. Les spectateurs, près de cinq mille, ceinturent l’ère de jeu, assis sur des bancs ou à même le sol, si près des lignes dans une ambiance débridée. Sur le bord de la touche, à hauteur d’herbe, Aimé Lebon, le radio-reporter de Sport FM. Le Thierry Roland local relaye, en direct, le déroulé du choc. L’installation tient vraiment du miracle : le technicien a tiré deux fils électriques de la rue et les a enterrés sous une fine pellicule de sable, afin d’éviter qu’un pied maladroit ne vienne briser le bonheur des auditeurs du célèbre multiplex. « On fait avec les moyens du bord », rigole-t-il. L’Étoile éteint la concurrence nationale. Quatre buts scellent la démonstration de l’efficace leader. Sur le terrain, les joueurs reçoivent les félicitations multiples d’un essaim d’admirateurs. Djoumas- sesse, vingt ans, élu meilleur jeune du Championnat l’an passé, promène un sourire communicatif. Happé par la foule, il s’arrête, dit ses espoirs de venir un jour en Europe. « C’est Zidane (son surnom), si vous le voulez, c’est 30 millions d’euros », crie un inconditionnel. Ce milieu de terrain est l’un des rares Togolais du cru à avoir sa place dans le groupe de Stephen Keshi. Un Togolais au salaire de misère, mais aux rêves d’opulence. Comme ses potes de l’Étoile, il s’entraîne pourtant deux fois par jour mais ses revenus n’excèdent guère les 50 000 francs CFA par mois (75 euros). « Les dirigeants font des efforts, tient-il à souligner. Et puis, en équipe nationale, les pros, à l’image d’Abalo, nous donnent des équipements et beaucoup de conseils. On espère tous aller en France, peut-être après la CAN pour moi. » « Dieu va descendre et être de notre côté… » Le football a conservé une dimension sociale et s’est lesté d’une portée politique depuis la mort du généralprésident Eyadéma, le 5 février, remplacé dans la foulée par son fils. L’Étoile, l’un des sept clubs en D 1 de Lomé, est celui qui évolue en plein fief de l’opposition, dans ce quartier de Bé où les troubles ont éclaté au moment de la passation de pouvoirs. La jeunesse d’ici a refusé cette succession filiale, et s’en est prise notamment à la diplomatie française, perçue comme néo-colonialiste en raison de son soutien indéfectible à la famille en place. Pendant des semaines, les violences ont focalisé l’attention internatio- nale, faisant des centaines de morts selon un rapport de l’ONU. Des Français ont quitté le pays dans la peur d’un remake des événements d’Abidjan. Le sport a alors servi à rapprocher le peuple, à le fédérer, même si les tensions se sont tues plus qu’évanouies depuis l’annonce de l’élection définitive de Faure Gnassingbé Eyadéma, début mai. « Le football a tempéré les problèmes politiques. Il est le point focal sur lequel on s’accorde. Ce qui était drôle, c’est que la couleur des Éperviers, c’était le jaune. Or, c’est une couleur interdite car elle représentait l’opposition. Porter ce maillot a servi de défoulement à la jeunesse. Elle venait en jaune sans crainte : c’était une forme de manifestation ! » explique un membre de la fédération. Dans certains quartiers, comme à Tokoin ou Adewi, le port du jaune entraînait des brutalités, des bastonnades. D’un seul coup, cette couleur est devenu ode à la contestation et à la nation. Le président de la fédération, Rock Gnassingbé Eyadéma, autre membre de la famille (frère du président), a dû intervenir à la télévision pour expliquer l’existence de deux tons dans le pays : le jaune politique et le jaune sportif ! « Il a expliqué que cette couleur avait été déposée auprès de la FIFA et qu’on ne pouvait pas revenir au blanc. Après les élections, les matches des Éperviers ont eu encore plus d’engouement. Il fallait faire quelque chose pour baisser la tension. Grâce au foot, ça pouvait marcher », poursuit le même dirigeant. Coco de Kofi, jeune artiste togolais, a saisi le sens de cette histoire-là. Sa musique emplit le hall de l’hôtel du 2-Février, lieu de tournage d’un clip. Ses danseurs et ses danseuses, déhanchements sensuels, se trémoussent sur son hymne en honneur du Togo pour la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique. Sur le CD, un autre titre : Réconciliation. Comme un raccourci symbolique. « Tout le monde attend cette Coupe du monde, dit-il, ça va être formidable. Le foot nous aide à nous réunir, à nous réconcilier. Et en plus, on va gagner contre la France 2-0, deux buts d’Adebayor. » Bruno, l’un de ses suiveurs, opine : « Découragement n’est pas togolais. On va battre la France. Ce jour-là sera étrange pour vous. On a beaucoup fêté la qualification, on a eu un jour férié donné par le président, c’était incroyable. On n’a jamais pensé que ça nous arriverait. Tout ça, c’était un peu la réconciliation des Togolais. Nous voulons tous cette réconciliation. » Et dompter les Français en juin. « Là, il n’y a aucun doute : souvenez-vous de SénégalFrance, prévient N’Sougan, un ami du chanteur. Vous verrez, cette fois encore, Dieu va descendre et être de no t r e c ô té … » Un e é no r m e croyance, mêlant jeûnes et veillées de prières, escorte l’envol de ces Éperviers. Djoumassesse encore : « C’est Dieu qui nous a menés là. Vraiment, tout le monde était heureux de rencontrer la France. Je serai supporter de cette équipe sauf contre le Togo, glisse-t-il timidement en souriant. C’est quand même un honneur de rencontrer Zidane. Quand il est revenu, ce fut une fête pour nous. C’est un hom me incroyable. » « Dieu » sera donc aussi un peu du côté français... HERVÉ PENOT MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Keshi, le bâtisseur Le Togo doit en grande partie sa qualification à son entraîneur nigérian, ex-capitaine des Super Eagles. LOMÉ – de notre envoyé spécial LE BRUIT DE LA TÔLE FROISSÉE brise le silence. Le garagiste s’affaire sur une voiture cabossée devant la résidence de Stephen Keshi, l’entraîneur du Togo. La rue en terre, défoncée, caillouteuse, déroule ses aspérités et ses bosses. La porte s’ouvre sur un jardin étriqué, ombré par un arbre aux bras tentaculaires. Keshi, bouille ronde, corps musculeux, reçoit à la maison sur la table extérieure. Son sourire lui sert de carte de visite, son travail, de passeport. Chaque joueur aime à rappeler le rôle crucial du Nigérian dans cette qualification inattendue. Excepté Adebayor, les autres stars du groupe croupissent au mieux sur le banc en Ligue 1, comme Agassa – « l’un des meilleurs gardiens et je ne comprends pas pourquoi il ne joue pas » (dixit Keshi) –, Cherif Touré (Metz), Kader (Sochaux). Il faut descendre un peu plus bas pour voir le capitaine Abalo en CFA à Dunkerque (lire ci-dessus), apercevoir Romao à Louhans en National ou Salifou en survêt’ à Brest en L 2 (« un grand technicien »). On est loin des Kanoute, Sissoko, Traoré, Djila Diarra, Seydou Keita du Mali ou des Sénégalais starifiés à la Coupe du monde asiatique. « À mes débuts, je ne connaissais personne, raconte Keshi, capitaine pendant plus de dix ans des Super Eagles et qui a disputé la Coupe du monde 1994. On m’a fait une première liste pour mes débuts en Zambie (défaite 0-1). J’ai découvert certains sur place. Comme Azinowou qui m’a interpellé à l’aéroport : “Bonjour coach, c’est moi !” » Débute ensuite le travail de fond de Keshi, quarante-trois ans, ancien entraîneur adjoint du Nigeria à la CAN 2002 au Mali, qui a appris son métier aux États-Unis via la formation néerlandaise. Avant de parfaire ses connaissances aux Pays-Bas. À San Francisco, son lieu de résidence hors du Togo, une philosophie se dégage : un mental de gagneur prime parfois sur les qualités individuelles pures. Pendant son retour vers Lomé, dans l’avion, samedi, il surlignait ainsi scrupuleusement des passages d’un livre-référence sur l’aspect psychologique des sportifs de haut niveau. « Quinze minutes pour me faire une idée » « Je me suis mis à travailler comme un fou, à faire des rassemblements ici avec des locaux, explique l’ancien Strasbourgeois dans un français parfait. Je n’avais aucune cassette. Je notais les performances individuelles, je discutais avec les joueurs. Le matin, le soir, je passais mon temps à voir des gars, à leur téléphoner. » Le(s) portable(s) comme une deuxième peau. D’ailleurs, la sonnerie retentit une énième fois durant la conversation. Le ministre l’appelle, le président de la fédération un peu plus tard. Puis un joueur : il veut fournir son CV. Keshi écoute toujours, accepte les offres de service. « C’est normal. Senaya junior m’a bien appelé et m’a dit : “Je suis un Togolais, je veux apporter quelque chose.” Il est venu et le petit, il sait jouer au ballon ! J’ai demandé à mes adjoints : “Mais pourquoi je n’avais pas son nom sur une liste ?” J’ai ainsi construit une équipe. Je m’investis. Je passe trois mois ici, puis un à San Francisco (il a trois filles et deux garçons). Je viens encore d’appeler Afanou mais il ne répond pas. Une fois, il m’a même raccroché au nez : je ne sais pas pourquoi. Sinon, on m’a encore parlé de Razak Boukari à Châteauroux, d’un petit à Louhans. » Le Nigérian a donné à sa fédération une liste de trente-neuf joueurs, dont le Bordelais Kodjo Afanou, pour le regroupement précédant la CAN, fin décembre. Sans jamais s’arrêter aux pedigrees des clubs. Il juge sur pièces. Chaque stage est l’occasion de coup de cœur à grande vitesse. « Je n’avais guère plus de quinze minutes pour me faire une idée sur un joueur. Je regarde ses déplacements, son style, sa technique. » Au début, ses mots surprennent. « Je leur ai dit que le but était de se qualifier pour la Coupe du monde. Les joueurs ont pensé : “Mais ce Nigérian, il est fou !” “On va d’abord essayer d’aller à la CAN”, ont-ils répondu. Il n’en était pas question. Avant notre avant-dernier match contre le Liberia, on regardait Zambie-Sénégal (0-1), Sheyi (Adebayor) m’a dit : “Mais c’est vrai qu’on peut y aller !” Leur mentalité a changé. Ils ont bossé dur. C’est eux qui ont fait le boulot. » Lui a bousculé les habitudes, intégré des règles strictes, instillé la gagne dans leurs veines. « Le haut niveau, c’est la discipline et la volonté de vaincre, que ce soit en match ou à l’entraînement dans un 4 contre 4. Il faut, en plus, toujours être optimiste. Je leur répète : on est onze contre onze. » Même en Coupe du monde... « Je suis content de rencontrer la France, comme la Suisse, d’ailleurs, car on va voir du vrai football. Il faudra y aller avec la volonté de jouer une finale à chaque fois. Je ne sais pas ce qui se passera mais je suis sûr qu’après la Coupe du monde, nos joueurs qui sont presque tous des jeunes trouveront des grands clubs. » Pas de doute, Keshi croit en son groupe. – H. P. PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge (Aziawonou) naya rement vers son peuple « qui souffre », et où « on ne parlait plus de division » lorsque les Éperviers – surnom des joueurs de la sélection nationale – se sont couverts de gloire. Le joueur, passionné de foot (il connaît le classement du Cham- Bleu Salifou faut être organisé.” La veille, nous étions convoqués à l’aéroport de Lomé à 4 heures du matin pour un départ à 6 heures. L’avion s’est envolé à 13 heures… » Les pensées de Jean-Paul Abalo, capitaine responsable, vont réguliè- Jaune Rouge Jaune Mathias as « Oui, j’ai pleuré quand, au lendemain de notre qualification au Congo (3-2), 50 000 personnes nous ont acclamés dans le stade de Lomé, confie-t-il. J’ai pleuré en repensant à tous les problèmes qu’on avait eus depuis le début de l’aventure, et en me disant que tout ce que j’avais fait n’était pas resté vain. En Afrique, un capitaine doit s’occuper de tout. Même si ça me fatiguait, la veille des matches, d’essayer de calmer mes copains qui réclamaient de meilleures primes. Ils jouent tous en Europe et connaissent la situation du pays. Ils voulaient que je demande des choses impossibles. Ou alors ils pensaient peut-être que j’encaissais d’autres primes dans leur dos, mais je ne me voyais pas faire un truc qui m’alarme c’est de ne pas savoir ce qu’on va faire avant la CAN. Le problème en Afrique, c’est qu’on fait tout au dernier moment. L’an dernier, le jour du match au Libéria (0-0), j’ai dit au président de la Fédération : “Si on veut se qualifier, il Noir Bleu Noir « Tout ce que j’avais fait n’était pas resté vain » éral) pareil ! Au Togo, on n’est pas les Ivoiriens qui, pour leur qualification, ont hérité chacun d’une villa de 45 000 euros. » Dans son appartement de Malo-lesBains (Nord), face à la mer, le téléphone sonne régulièrement. José Touré l’invite à Paris. Abalo ignore si c’est pour « faire » une radio ou une télé. Peu lui importe, au fond, du moment qu’il fait plaisir aux autres. Son interlocuteur lui explique que l’émission s’achèvera tard. Le joueur demande avec une naïveté touchante : « Est-ce qu’il y a un métro après minuit ? » 8 Bleu Rouge Noir Jaune TOUS SPORTS DROITS TV Une épine dans les bouquets Le projet de fusion entre les ennemis d’hier, CanalSat et TPS, n’est pas un bon signe pour la Ligue 1. LE FOOTBALL FRANÇAIS l’a beaucoup redouté sans jamais la voir se c onc r étis e r. Ma is d epui s dimanche soir, la fusion entre les bouquets CanalSat et TPS est entrée dans une phase active. Les groupes Vivendi Universal (propriétaire de Canal +), TF 1 (actionnaire à 66 % de TPS) et M 6 (qui possède 34 % de TPS) ont en effet annoncé, dans un communiqué, « être entrés dans une négociation visant à aboutir à un accord industriel dans le domaine de la télévision payante. Ces négociations portent sur un éventuel rapprochement de TPS et du groupe Canal +, dans l’intérêt des actuels et futurs abonnés et dans le respect des entités des deux entreprises, pour créer un ensemble en mesure de faire face à la concurrence accrue des entreprises de communication et d’Internet ». En résumé, les ennemis d’hier, qui se sont battus comme des chiffonniers pour les droits de diffusion de la Ligue 1, sont prêts à s’entendre. Et ce pourrait bien être sur le dos du football français. Le dernier appel d’offres de la Ligue (LFP) a atteint des sommets, Canal + récupérant l’exclusivité de la L 1. Mais au prix fort : 600 millions d’euros annuels entre 2005 et 2008, soit la somme faramineuse de 1,8 milliard d’euros en trois ans. Ce qui a privé TPS de Championnat de France et entamé les finances du groupe Canal +. Reste la manne de la téléphonie mobile respond à une logique industrielle incontestable dans un climat de concurrence accrue entre opérateurs. En revanche, la LFP qui assure l’essentiel des ressources des quarante clubs professionnels et contribue significativement au développement du sport amateur, continuera à défendre énergiquement ses droits et saura s’adapter à un environnement concurrentiel en perpétuel mouvement. » Joint hier, Frédéric Thiriez se livrait un peu plus : « Nous savions depuis longtemps que cette fusion était dans l’air. Mon rôle est d’anticiper. Et depuis 2002, nous avons prouvé que nous en étions capables. Mais nous resterons vigilants. Il ne faut ni paniquer ni négliger cette évolution que l’on doit suivre avec attention. » D’autant que ce « projet » de fusion est sans doute plus avancé que les opérateurs veulent bien le dire. « Je pense que les informations qui nous sont données sont tronquées, estime Philippe Piat, le président de l’UNFP, le syndicat des joueurs professionnels. Cette fusion, c’est quasiment fait. Nous avions donc raison de nous inquiéter. » Mais lui aussi refuse de céder à la panique. « Le point positif, c’est la concurrence de la téléphonie mobile », poursuit-il. Avant de conclure : « On peut espérer que l’avenir n’est pas aussi noir que pourrait le laisser croire la fusion. » Du côté des présidents de clubs, réu- nis au sein de l’UCPF, leur syndicat, les craintes sont réelles car les droits de télévision représentent entre 40 % et 90 % du budget des clubs. Mais ils attendent de voir. « Nous verrons si la fusion aboutit et dans quelles conditions, explique Philippe Diallo, le directeur général de l’UCPF. Ensuite, nous nous adapterons. » Même si la marge de manœuvre sera étroite. Dans ses cartons, la Ligue tient en réserve un projet de chaîne de télévi- sion qu’elle mettrait elle-même sur pied. Michelle Cotta, ancienne directrice générale de France 2, avait d’ailleurs planché sur ce thème avant le lancement du dernier appel d’offres il y a un an. Il avait été décidé de ne pas donner suite et de lancer une consultation en direction des chaînes. Mais il avait été précisé qu’en cas de besoin, il pourrait être réactivé. Est-ce crédible ? Il s’agirait d’une solution de dernière extrémité, car les risques industriels seraient considérables pour la Ligue. Les clubs professionnels croient davantage à l’émergence des opérateurs de téléphonie mobile pour maintenir les recettes à un haut niveau. Lors de la dernière consultation, France Télécom avait d’ailleurs mis le nez à la fenêtre en proposant 15 millions d’euros pour l’un des trois lots qui avaient été mis sur le marché. Juste pour voir… ÉTIENNE MOATTI Aujourd’hui, ce projet de fusion, qui devra être entériné par les autorités de la concurrence à Bruxelles, risque d’éteindre les vieilles rivalités et promet un appel d’offres beaucoup plus délicat en 2008. Même si Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, reste serein. Dans un communiqué publié hier, il affichait un ton mesuré : « La LFP n’a pas d’appréciation à formuler ni de jugement à donner sur un tel projet, d’ailleurs ancien, qui cor- Des conséquences en chaîne BOXE Le désarroi de Jones Mormeck dans le vif du sujet Les déboires s’accumulent pour l’ex-star et on ne voit guère comment elle peut opérer un retour serein au premier plan. LE MOIS DERNIER, lors du marathon de New York, une rumeur avait couru : Marion Jones s’était séparée de son entraîneur Steve Riddick pour retourner auprès de Trevor Graham, le coach qui l’a accompagnée pendant ses années de gloire. En réalité, si Marion Jones répète parfois ses gammes à Raleigh sur le stade Paul Derr de l’Université de North Carolina, Graham, viré de son ancienne résidence athlétique à l’automne dernier, officie désormais dans l’enceinte de l’université de North Carolina Central. Aucune chance que les deux se croisent d’autant que le coach ne lui a pas vraiment pardonné son départ précipité au Canada, où elle a rejoint Charlie Francis. Et puis, Graham est désormais très occupé avec le double champion olympique (100-200 m) Justin Gatlin. « C’est n’importe quoi, raille Steve Riddick qui suit Jones depuis l’automne 2004. Marion travaille toujours avec moi, mais elle demeure pour le moment à Raleigh car elle a du business à gérer là-bas et c’est de surcroît plus simple pour garder son bébé. Encore hier matin, je lui ai envoyé son programme détaillé pour les semaines à venir. » « Croyez-moi, elle travaille dur ! », se croit obligé d’ajouter l’entraîneur gaillard de Norfolk qui possède autant de charme que d’aplomb. Deux raisons semblent présider au retour de Jones à Raleigh. Elle aurait l’intention d’y vendre certains de ses biens, soit le « business », qu’évoque Riddick. La triple championne olympique de Sydney (JO 2000), âgée désormais de trente ans, ne vit plus de l’athlétisme, mais des rentes de ses gains passés. En effet, cette année, seuls quatre meetings l’ont accueillie. Sa présumée implication dans l’affaire de dopage BALCO l’a rendue d’autant plus « indésirable » qu’elle se classe, à l’issue de la saison 2005, 630e mondiale sur 100 m. Capable de courir en 10’’65 en 1998, Jones n’a réussi qu’un très modeste 11’’28 sur la ligne droite à Fort-de-France, le 1er avril dernier. Elle est d’ailleurs apparue à la confé- Jean-Marc Mormeck a quitté Paris dimanche matin. Hier, à New York, il a participé à une conférence de presse en compagnie de O’Neill Bell qu’il affrontera le 7 janvier. CETTE FOIS, ça y est. Jean-Marc Mormeck, champion WBA et WBC est véritablement entré dans son Championnat du monde des lourdslégers qui doit l’opposer, à New York le 7 janvier, au détenteur de la ceinture IBF, l’Américain O’Neill Bell. Les deux hommes ont fait connaissance, hier, au célèbre Madison Square Garden, à l’occasion d’une conférence de presse. Mormeck n’est pas venu seul à New York. Il est en effet accompagné d’un de ses entraîneurs, Lucien Dapuhin, et de son préparateur physique, Frédéric Roualen. Mais, aujourd’hui, il sera rejoint par Nicolas Riffart, son Porte-monnaie vide en 2005, multiplication des actions juridiques et vie privée chamboulée, Miss Jones, qui s’entraîne désormais seule, a de quoi froncer les sourcils. (Photo Pierre Lahalle) rence de presse en Martinique sans le logo de son équipementier. « Je n’ai pas eu de nouvelles de Marion, ni de son agent d’ailleurs depuis très longtemps », déclare Jon Caprioti, en charge de l’athlétisme chez Nike. Comme l’infortune se nourrit des séries, il semble qu’elle se soit également séparée de son compagnon, Tim Montgomery. Elle a contacté Bob Kersee pour l’entraîner L’ancien recordman du monde du 100 m risque une suspension à vie dans l’affaire BALCO. Le Tribunal arbitral du sport doit rendre une décision aujourd’hui (voir ci-après). « Ils ont rompu depuis deux mois, affirme une connaissance bien informée. Tim ne veut plus qu’elle reste dans les parages (à Norfolk, en Virginie) et Steve est le coach de Tim depuis ses années à l’Université. Il ne peut pas le laisser tomber. » Charlie Wells, l’agent de l’ex-couple le plus rapide du monde, préfère dire qu’il ne « s’occupe que des affaires professionnelles » plutôt que de démentir la séparation. « Encore des racontars, réfute Riddick, malgré le fait que les deux vivent désormais à quatre heures de route l’un de l’autre. D’ailleurs, Marion a prévu de nous rejoindre pour le stage d’entraî- nement du groupe, probablement à Hawaii. » Les versions sont aussi contradictoires concernant la tournure que Jones compte donner à sa carrière. Elle a contacté le mois dernier le coach californien Bob Kersee (qui entraîne Eunice Barber, mais aussi Allyson Felix et Michelle Perry). « C’est juste pour qu’il lui donne quelques conseils sur la longueur, avance Riddick. Elle m’a assuré que je restais son entraîneur pour le sprint. » Ce à quoi Kersee répond laconiquement : « Pour ma part, elle n’a rien précisé. Elle m’a demandé si j’étais disposé à l’entraîner et j’ai refusé net. J’ai déjà beaucoup à faire déjà avec mon groupe. » Depuis 2002, en deux saisons (avec une année blanche en raison de sa grossesse), Jones serait ainsi venue à bout de quatre entraîneurs si Kersee avait accepté : Graham qu’elle a congédié à l’automne 2002, Charlie Francis qu’elle a été contrainte de quitter en février 2003 – la réputation de l’ex-entraîneur sulfureux de Ben Johnson a terni un peu plus son image –, Dan Pfaff, l’ancien mentor de Donovan Bailey, remercié à l’automne 2004 et enfin Steve Riddick. Concernant Pfaff, elle a même attaqué ce technicien reconnu pour manque de résultats. Une action en justice parmi tant d’autres, puisque Jones les a multipliées ces dernières années. Elle s’en est d’ailleurs pris à C. J. Hunter, son ex-mari, et au fondateur de BALCO, Victor Conte, pour diffamation, les deux ayant livré d’accablants témoignages sur le protocole de dopage qu’elle aurait employé. À faire l’inventaire de cette jeune femme accablée par le sort, on en viendrait presque à prendre l’ex-star arrogante en pitié. VIRGINIE SAINTE-ROSE MONTGOMERY, VERDICT AUJOURD’HUI. – Le Tribunal arbitral du sport a avancé sa décision de vingt-quatre heures. C’est finalement aujourd’hui que le TAS rendra son verdict sur le cas de Tim Montgomery. Entendus en juin par le TAS, le sprinteur américain est accusé d’infraction aux règles du dopage. On soupçonne l’ex-détenteur du record du monde (9’’78) du 100 m d’être impliqué dans l’affaire BALCO, le laboratoire californien au centre d’un vaste trafic de stéroïdes. Tim Montgomery n’a cependant jamais été contrôlé positif et n’a pas reconnu publiquement s’être dopé. La sentence sera également prononcée pour sa collègue des pistes Chryste Gaines, également mêlée à cette affaire. PAGE 8 autre entraîneur. Au cours de cette conférence de presse Mormeck, comme à son habitude, n’a pas voulu en rajouter. Il a simplement déclaré : « J’ai besoin de cette troisième ceinture mondiale, et je suis venu ici aux États-Unis pour la prendre à Bell. » O’Neil Bell, lui, s’est montré plus virulent : « Je veux battre le meilleur. Et je vais foncer comme une comète sur Mormeck. » Mormeck ne va pas rester longtemps dans la grande ville américaine. Aujourd’hui, il doit en effet prendre l’avion pour Cleveland (Ohio) où se trouve son camp d’entraînement et, dès demain, les choses sérieuses vont commencer avec les premières mises de gants : « Je dois en bouffer de ça », expliquait Mormeck la semaine dernière. Et Nicolas Riffart renchérit : « Il est temps de se mettre au boulot, dit-il. Mercredi Jean-Marc doit se retrouver sur le ring face à deux costauds. On va partir sur des mises de gants de quatre rounds pour commencer. » Les choses sérieuses vont donc commencer. Au même programme que Mormeck, le 7 janvier, aura lieu une autre réunification entre le champion du monde des welters, Zab Judah et son challenger l’Argentin Carlos Baldomir. – B. V. PATINAGE ARTISTIQUE Joubert en douceur REVENU LA VEILLE au soir des Championnats de France à Besançon, Brian Joubert a retrouvé hier sa patinoire de Poitiers pour un seul entraînement en fin d’après-midi. Souffrant d’un lumbago au dos (ce qui l’empêche de participer à la finale du Grand Prix cette semaine à Tokyo), le vice-champion d’Europe a d’abord procédé à la mi-journée au tirage au sort des 32es de finale de la Coupe de France de football au Futuroscope avant de passer deux petites heures sur la glace. Encore raide, Joubert s’est essentiellement consacré à des éducatifs, s’épargnant les pirouettes et les triples sauts. Il devait voir ce matin DEMANDE DE CONCILIATION POUR CONTESTI. – Comme il l’avait annoncé ce week-end à Besançon, Didier Lucine, l’entraîneur de Samuel Contesti, a déposé hier une demande de conciliation d’urgence auprès du CNOSF au sujet de la non sélection de son patineur pour les Championnats d’Europe (17-22 janvier, à Lyon). Lucine s’appuie sur un alinéa du « chemin de sélection » publié en début de saison qui précise que « le DTN pourra cependant organiser un test de sélection au plus tard un mois avant le début de l’épreuve… » Le temps presse mais si Lucine obtient gain de cause, un test peut toujours être organisé dans les délais. GRAND PRIX ÉPIDEMIE. – Y aura-t-il six participants dans la catégorie messieurs de la finale du Grand Prix vendredi à Tokyo ? Après le forfait de l’Américain Evan Lysacek (blessure à la hanche) a suivi celui de Brian Joubert (dos) et hier matin celui du Russe Evgueni Plushenko (grippe). L’ultime remplaçant, l’Américain son kinésithérapeute pour faire le point sur son dos dont l’état « n’a pas empiré » selon son entraîneur Andreï Berezintsev. Comme prévu, le changement de patins effectué hier sera l’occasion de travailler cette semaine glisse, transitions et petits pas. Johnny Weir n’a été prévenu qu’hier mais il devra tout de même, en cas de forfait, fournir un certificat médical… Dans les trois autres catégories (femmes, couples, danse), aucun qualifié n’a pour le moment déclaré forfait. KWAN « GAGNE » À BOSTON. – Alors qu’elle ne devait pas y participer, Michelle Kwan a finalement « remporté » le gala de Boston ce week-end. Les meilleurs patineurs américains étaient en fait réunis et départagés par le vote du public. Mais il s’agissait surtout de la première apparition de la quintuple championne du monde, qui avait dû déclarer forfait pour le Skate America et la Coupe de Chine en raison d’une blessure à la hanche. Kwan, qui a recommencé à sauter il y a seulement deux semaines, n’a pas passé de triple « propre » et devra montrer un meilleur visage lors des Championnats nationaux (10-14 janvier à Saint-Louis) où elle devra terminer à l’une des trois premières places afin de se qualifier pour les Jeux Olympiques. MOLINA EN RENFORT ? – L’annonce du renfort possible de Jean Molina au sein du « Team Asloum », hier dans nos colonnes, a suscité quelques malentendus. Il n’est pas question, et nous ne l’avons d’ailleurs pas écrit, que Jean Molina, l’ancien entraîneur de Louis Acariès, remplace purement et simplement ce dernier auprès du champion olympique. Il pourrait, en revanche, apporter son expérience sous une forme qui reste à déterminer. L’étude du dossier est en cours, l’hypothèse Molina est d’actualité, au même titre que l’embauche d’un entraîneur étranger qui travaillerait sous la direction de Louis Acariès. – J. I. GUROV-HAYE LE 16 DÉCEMBRE. – L’Ukrainien Alexander Gurov défendra son titre de Champion d’Europe des lourds-légers face au Britannique David Haye le 16 décembre à Bracknell en Angleterre. Gurov (34 ans) s’est emparé de la ceinture européenne en battant l’Italien Vincenzo Rossitto par arrêt de l’arbitre sur blessure à la 2e reprise le 27 novembre 2004 à Chiavari en Italie. Il compte à son palmarès 38 victoires (33 avant la limite), 1 nul et 4 défaites. Haye (26 ans) compte 14 victoires, toutes avant la limite, et une seule défaite. VITALI KLITSCHKO CANDIDAT. – Vitali Klitschko, tenant de la ceinture WBC des lourds et qui vient de mettre un terme à sa carrière en raison d’une blessure, sera tête de liste aux prochaines législatives de mars 2006. « Il a l’intention de le faire et il a déjà donné son accord », a précisé la porte-parole Svitlana Konontchouk. Le boxeur, partisan de Viktor Iouchtchenko au moment de la Révolution orange de fin 2004, mènera la coalition créée par Pora et le Parti Réformes et Ordres (PRP, droite), qui ont soutenu activement ce soulèvement populaire. PRINCE NASEEM HAMED REVIENT. – Le boxeur anglais d’origine yéménite, Prince Naseem Hamed, trente ans, retiré des rings depuis mai 2002, a affirmé hier qu’il souhaitait renouer avec la boxe dès cet été. Champion WBO des plume de 1995 à 2000, « Naz » a affirmé avoir conclu l’organisation d’un combat dans un pays du Moyen-Orient : « Je ne sais pas encore qui j’affronterai, a-t-il expliqué au Sheffield Star, mais je peux maintenant affirmer que le combat se fera cet été. » Pour l’heure, le palmarès de Naseem Hamed est composé de 36 victoires (dont 31 avant la limite) en 37 combats, pour une seule défaite, le 7 avril 2001 contre le Mexicain Barrera. MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ATHLÉTISME Bleu Rouge Principaux bénéficiaires de la concurrence entre les deux bouquets, la Ligue de football professionnel et les clubs professionnels doivent s’attendre à une période moins faste en cas de fusion. Mais ils espèrent que les revenus issus de la téléphonie mobile pallieront l’effet de cette concentration industrielle. (Photo Bernard Papon) Jaune Bleu Jaune maltraité par les diffuseurs, il a trouvé refuge, depuis plusieurs années, sur TPS Star, la chaîne premium du bouquet TPS. Privée des Championnats nationaux de football et de rugby, cette antenne qui entend rivaliser avec Canal + a misé sur une discipline qui lui offre un feuilleton régulier. Le basket ne lui a pas permis de casser la baraque au niveau des audiences, mais cela ne l’a pas empêché de reconduire, en septembre dernier, son contrat en doublant pratiquement le tarif (2 millions d’euros annuels entre 2006 et 2009). Quoi qu’il en soit, René Le Goff, le président de la Ligue, ne veut pas s’inquiéter. « Cette fusion était écrite. C’est dans l’air du temps, explique-t-il. Ce n’est pas forcément un problème, car la fusion des bouquets ne veut pas dire la fusion des chaînes. Les chaînes payantes existeront sur la TNT (télévision numérique terrestre) payante. » Mais il reconnaît que les droits de diffusion ne resteront pas forcément aux niveaux actuels. « C’est vrai qu’il existait pour les bouquets une volonté de conquérir des abonnés en investissant dans le sport. Il n’y a donc pas de garantie pour nous. Mais je ne suis pas anxieux. » – E. M. Noir Noir SEUL LE FOOTBALL est un véritable enjeu industriel pour les bouquets satellite. Ce qui ne veut pas dire qu’une éventuelle fusion entre CanalSat et TPS soit sans conséquence pour les autres sports. À titre d’exemples, le rugby et le basket profitent eux aussi – dans une moindre mesure – de la concurrence acharnée entre les deux entités. Depuis l’arrivée de TPS sur le marché, en 1996, le Championnat de France de rugby est ainsi devenu le deuxième produit d’appel en matière de sport afin de recruter des abonnés. Et les tarifs se sont envolés. À l’occasion du dernier appel d’offres lancé, en 2002, par la Ligue nationale de rugby (LNR) pour la période 2003-2007, Canal + et TPS se sont livré une bataille acharnée. Et sous la pression de son concurrent, la chaîne cryptée a finalement dû débourser 19 millions d’euros par an pour conserver son bien. Si ce projet de fusion va à son terme, le rugby restera-t-il un tel enjeu ? Au vu de ses bons résultats d’audience, il devrait s’en sortir. Mais il n’est pas sûr de voir ses droits de retransmission poursuivre leur envolée, comme c’est le cas depuis que le Championnat s’est structuré. Le basket, lui aussi, peut craindre des dommages collatéraux. Longtemps 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY « Pas de politique fédérale » RENÉ BOUSCATEL, président du Stade Toulousain, regrette le climat conflictuel dans le rugby français, et dénonce l’absence d’un projet rassembleur à la FFR. Il y a dix jours, après une défaite à Brive (10-9), il déclarait à propos de la sanction de Fabien Pelous (neuf semaines, toutes compétitions confondues, pour avoir agressé d’un coup de coude au visage Brendan Cannon lors de France-Australie, le 5 novembre) qu’il irait jusqu’au bout, devant les tribunaux, jusqu’à un « arrêt Bouscatel ». Le président du Stade Toulousain n’en démord pas : il ira en justice pour obtenir la dissociation des sanctions. Et ce PDG d’un club de 100 salariés (dont 40 sportifs, joueurs et entraîneurs confondus), qui génère un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, évoque aussi le sujet qui fâche le rugby français : la mise à disposition des internationaux pour l’équipe de France. TOULOUSE – de notre envoyé spécial « Ne pas participer à la Coupe d’Europe... Pourquoi pas ? » VENDREDI 16 DÉCEMBRE COUPE D’EUROPE (4e journée). – Toulouse-Édimbourg (20 h 30, en direct sur Sport +), Glasgow-Bath (20 h 30), Sale-Castres (21 heures). CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée). – Narbonne-Northampton, Bayonne-Bucarest (19 h 30). SAMEDI 17 DÉCEMBRE matches face à des nations non majeures, pourquoi ne pas limiter le nombre de sélectionnés par club ? – Passons aux efforts que devraient fournir les clubs, selon vous… – Considérons que la poule unique à 14 doit être maintenue, ce que je pense, car il n’est pas bon de changer de formule régulièrement. En revanche, au lieu d’avoir neuf dates de Coupe d’Europe, passons à six. Et là, on a trouvé nos cinq dates ! Une autre piste : sur certaines périodes, deux ou trois fois dans l’année, on pourrait jouer tous les cinq jours. On gagnerait un peu de souplesse. – Concernant la Coupe d’Europe, les clubs et les provinces étrangers ont quand même leur mot à dire… – Bien sûr. Et souvenons-nous que les clubs anglais, à une époque (en 1998-1999), avaient décidé de ne pas participer à la Coupe d’Europe. – Vous envisageriez de ne pas participer à la Coupe d’Europe, une compétition qui vous tient à cœur (2) ? – Si on ne trouve pas de solution, pourquoi pas ? – Vous parlez sérieusement ? réception d’après match, on sentait bien que l’arbitre n’était pas très serein. Si on avait mieux géré la fin de match, on n’en serait pas arriver là. On manque de maturité à ce niveau, on doit encore grandir. » « On n’a pas le temps de gamberger » Constat sans détour pour le capitaine de l’USAP qui, dans l’avion de retour dimanche soir, a dû glisser quelques mots en privé à quelques partenaires coupables de négligences à certains moments du match. « On se sépare trop du ballon alors qu’on aurait dû le garder au chaud. On commet des petites fautes lourdes de conséquence. » Sorti à la 72e minute, Bernard Goutta pourra donc regretter de ne pas être resté sur le terrain à ce moment clé de la rencontre car il a certainement manqué un patron dans les dernières minutes. « On a des regrets mais qui doivent nous faire rebondir. On n’a pas le temps de gamberger, on va retrouver Leeds dès samedi à domicile et il y a une grosse envie de faire un grand match. » Revenus à Perpignan par un vol spécial qui n’a duré qu’une heure quarante, les Catalans ont optimisé leur récupéra tion e t i ls se ret ro uv e ro nt aujourd’hui à Aimé-Giral pour une longue journée : vidéo, préparation physique, repas en commun, entraînement collectif, vidéo de nouveau… Ne rien laisser au hasard, effacer la déception et se remettre vite dans le sens de la marche. « Car rien ne doit nous faire dévier de notre objectif, conclut Goutta. Jouer un quart de finale à Barcelone. » JULIEN SCHRAMM « C’est clair qu’un choc psychologique doit être mené, nous a dit le président briviste. Et ce en termes de marketing, de mise en avant, de communication. Nous allons voir si la stratégie est bien menée. Qui est capable de la mener ? Sommes-nous assez créatifs, assez inventifs ? » Sébastien et Andros en renfort Le simple fait de poser la question induit la réponse. Principal visé, Stéphane Drelon, le directeur général délégué du club. Il appartiendra au conseil d’administration de valider ou non son action en fonction de ce qu’il proposera. Il semble que le président, qui vit et travaille à Paris, n’ait pas trouvé sur place le relais idéal. Et, pour donner un nouvel élan, il lui faut un soutien, un personnage historique du ces problèmes de calendrier, de mise à disposition des internationaux ? – C’est le mode de gestion qui veut ça, parce qu’il n’y a pas de politique fédérale, de politique globale ; on fait du coup par coup et, chaque fois, on se bat... On ne peut pas diriger le rugby par “oukase” ! J’ai été avocat pendant trente-trois ans, je suis considéré comme un homme de consensus et il n’y a qu’au rugby qu’on peut me présenter comme un homme d’affrontement et de conflits. Parce qu’il n’y a qu’au rugby que le mode de fonctionnement est l’affrontement, le conflit. Faisons table rase des polémiques et regardons d’un point de vue purement objec-tif (il détache les syllabes) : hors saison de Coupe du monde, on met les joueurs douze semaines – sur les 42 possibles puisqu’on doit respecter une coupure de dix semaines, repos et préparation compris – à disposition de l’équipe de France. C’est énorme ! C’est le seul sport d’équipe où il y a une Coupe d’Europe des nations (le Tournoi) chaque année, plus deux périodes de trois à quatre semaines pour les tournées ; et tout ça cumulé l’année de la Coupe du monde. Rien que poser cela, démontre que c’est une ineptie ! » ARNAUD REQUENNA (1)Richard Nones, pilier de Colomiers, avait écopé deux ans de suspension, toutes compétitions confondues, pour une fourchette dans un match de Coupe d’Europe. (2)Le Stade Toulousain a participé aux dix éditions et a remporté la Coupe en 1996, 2003 et 2005. COUPE D’EUROPE (4e journée, suite). – Swansea Ospreys - Leicester (14 heures), Wasps-Llanelli (16 heures). CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée, suite). – Catane-Montpellier (15 heures). PRO D 2 (14e journée, suite). – Stade Bordelais - Mont-de-Marsan, DaxMontauban (15 h 10, en direct sur France 3 Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes). GOLF « Atteindre le Top 15 » Le président Penauille veut donner un nouvel élan à son club… Dans le collimateur, son directeur général délégué. À BRIVE, ça ne bouge pas que sur le terrain. On s’agite aussi du côté des dirigeants. Jean-Claude Penauille, le président, a convoqué le conseil d’administration du club, samedi prochain. Le but de ce conseil, faire un état des lieux, après avoir demandé un audit financier, qui a confirmé la bonne santé du club corrézien, que l’homme d’affaires avait sauvé du dépôt de bilan, il y a cinq ans, en bouchant un trou de 2 300 000 euros. Et donner une vraie dynamique de développement, d’évolution, comme il a pu le noter chez d’autres clubs du Top 14. Or, à Brive, ça ronronne. Brive ne communique pas assez, ne passionne pas assez. Et ça, Jean-Claude Penauille ne l’admet pas. – Pourquoi, selon vous, discute-t-on régulièrement de VICTIME d’une sérieuse entorse de la cheville droite et remplacé par Jean-Frédéric Dubois (Frédéric Michalak glissant à la mêlée) après moins d’une demi-heure de jeu, samedi, à Édimbourg (20-13), Jean-Baptiste Élissalde a passé une radio plutôt rassurante, hier, quant à l’état de sa malléole et son péroné, aucun trait de fracture n’ayant été décelé. La participation du demi de mêlée international au match retour contre les Écossais, vendredi (20 h 30) à Ernest-Wallon, pour lequel près de 15 000 places sont déjà vendues, reste cependant « très incertaine » selon le staff médical. Si Élissalde, aux soins jusqu’à jeudi matin, devait renoncer, le rôle de numéro 9 remplaçant échouerait à l’ailier Vincent Clerc. – J. L. « On doit Ça s’agite encore grandir » en coulisses QUI A CRIÉ ? Deux jours après la défaite des Catalans à Leeds (20-21), la question n’a plus vraiment d’importance, même si l’épisode douloureux vécu dimanche en Angleterre restera comme un fait marquant dans l’histoire du club. Une transformation retirée et réussie à la dernière seconde en raison d’un cri poussé par un joueur au moment où le buteur anglais s’était élancé lors de sa première tentative manquée, et voilà comment une victoire qui semblait promise à l’USAP s’est envolée pour un tout petit point. « Des choses qui arrivent, relativise Bernard Goutta, mais franchement, à ce niveau et à ce moment-là du match, c’est du jamais-vu et c’est quelque chose qu’on ne reverra plus. » Quant à l’auteur du « cri qui tue », l’ailier fidjien Naulu, entré en fin de match, « ce n’est certainement pas à lui qu’il faut en vouloir, souligne le capitaine de l’USAP. Il y avait beaucoup de déception dimanche soir quand on est rentrés chez nous, mais une chose était claire : on ne peut s’en prendre qu’à nous mêmes. On commence à avoir l’habitude de ces matches chez les Britanniques, il ne faut négliger aucun détail. On prend pénalité sur pénalité dans les arrêts de jeu et à la limite, s’il faut évoquer l’arbitrage, ce n’est pas la transformation retirée qui me gêne le plus puisque l’arbitre ne fait qu’appliquer la règle sur ce coup-là. Mais plutôt la dernière pénalité qu’il accorde aux Anglais à 5 mètres de notre en-but et qui débouche sur leur essai. On voit un Anglais qui rampe au sol avec le ballon, mais c’est nous que l’arbitre pénalise et en plus, c’est Manas qui prend un carton jaune. C’est limite et à la « Faisons table rase des polémiques » Élissalde douteux BRIVE BERNARD GOUTTA, le capitaine perpignanais, pointe le manque de maturité de son équipe en Coupe d’Europe. – C’est un apparent paradoxe, mais il faudra bien trouver une solution. Mais nous avons aussi une responsabilité économique et notre préjudice serait énorme… COUPE D’EUROPE (4e journée, suite). – Saracens-Ulster, Trévise-Biarritz (14 heures), Cardiff-Calvisano, Bourgoin-Leinster (16 heures, en direct sur France 2), Stade Français - Clermont (18 heures, en direct sur Sport +), Munster-Newport (18 h 15), PerpignanLeeds (18 h 30). CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée, suite). – Overmach Parme - Pau (14 h 30), Gloucester-Toul on (16 heures), Agen-London Irish, BriveBorders (18 h 30) PRO D 2 (14e journée). – Pays d’Aix Auch, Tarbes-Oyonnax, Albi-Aurillac, La Rochelle - Colomiers, Racing Métro 92 - Tyrosse, Lyon OU - Béziers (18 h 30). DIMANCHE 18 DÉCEMBRE club et de la ville, qu’il cherche toujours. « La modernisation, l’évolution du club passent par les hommes, poursuit Jean-Claude Penauille. Le rugby est en train de devenir un sport à la mode. Avec la Coupe du monde en perspective, il y a un véritable bouillonnement. Nous devons en profiter et dépoussiérer notre club. Brive doit trouver une identité. Il ne suffit pas de considérer que le CAB est un monument historique, indéboulonnable, qui existera sans le moindre effort. Ce club, qui est un vrai support médiatique, a un rôle économique dans une région en plein développement. Le club est largement ouvert à un actionnariat très accessible. Il faut le faire savoir. On ne peut pas se plaindre que l’on ne parle pas de nous si on n’ouvre pas les portes et les fenêtres. Il faut peut-être changer les papiers peints. Il n’est pas question que je quitte Paris, où j’ai ma société. Il me faut donc un relais sur place, des gens de qualité. En tous les cas, je continuerai à m’impliquer et à participer dans le club, tant que tout le monde aura de l’envie et de l’ambition. » On sait que la mairie soutient le projet de Penauille. De gros partenaires économiques sont prêts à le rallier, à condition d’être associés à la marche du club. C’est là que l’on reparle du groupe agroalimentaire Andros dont l’arrivée avait été évoquée il y a quelques saisons. Et également de l’animateur télé Patrick Sébastien, président de la section rugby de 1995 à 1999. Mais, pour l’heure, ce ne sont que des hypothèses. FRANCIS DELTÉRAL MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 KARINE ICHER, après une saison bien pleine aux États-Unis, rêve de grandir encore. Comme Thomas Levet chez les hommes, Karine Icher a choisi cette année de vivre à plein temps aux États-Unis, afin de se frotter à ce qui se fait de mieux en golf. Forçant les portes du circuit LPGA grâce à une deuxième place au Mexique fin avril, la numéro 1 française s’est installée solidement parmi les trente premières du classement grâce à sa régularité, avant de remporter « en passant » un tournoi européen à Barcelone. Mais pour atteindre son objectif « top 15 », il lui reste désormais à gagner un tournoi face à l’élite. Un défi que l’ambitieuse, de passage à L’Équipe, estime à sa portée. « CONSIDÉREZ-VOUS que vous avez eu de la chance cette saison dans votre aventure américaine ? – De la chance, non. Disons qu’un coup de pouce du destin s’est présenté et que j’ai su le saisir. De toute façon, j’avais décidé de tenter à fond l’aventure américaine avec mon ami qui est aussi mon caddie. De changer de coach, de cadre de vie, de mode de préparation physique. Comme je n’avais décroché qu’une carte conditionnelle, je devais en début de saison passer par les pré-qualifications du lundi où la concurrence est très rude. Au Mexique, j’ai eu la chance d’entrer directement dans le tableau car les Américaines n’aiment pas beaucoup voyager. C’était juste avant le premier “re-ranking” de la saison. J’avais l’ambition de faire un top 20. Pour entrer directement dans le tournoi suivant… – Et vous avez terminé deuxième. Vous avez eu l’impression de changer de statut ? – Pas vraiment. Aux États-Unis, tout est beaucoup plus compliqué qu’en Europe. Les parcours sont plus longs, les fairways plus étroits, les roughs plus épais, les greens plus rapides et surtout la concurrence est beaucoup plus inte nse. En E urope , s ur 140 joueuses au départ d’un tournoi, il y en a quatre ou cinq qui peuvent gagner. Aux États-Unis, les 140 peu- vent le faire. Après quatre années de circuit européen, après avoir gagné cinq tournois, j’avais l’impression d’en avoir fait le tour. Quand j’ai gagné en Catalogne cette saison, j’ai presque trouvé ça facile ! « On dit que je me la joue » – Ce genre de réflexion ne va pas améliorer votre réputation dans le milieu du golf français… – Je sais que je n’ai pas bonne réputation dans le golf français qui est un milieu assez fermé. On dit que “je me la joue”, que je suis quelqu’un de froid, mais c’est une image que je m’efforce d’effacer. Quand j’étais amateur, j’étais plutôt bien intégrée. Mais en France on n’aime pas trop que les gens sortent du cadre. Même si j’ai souffert d’être rejetée, j’ai choisi de sortir du cadre fédéral classique parce que je voulais trouver par moi-même ce que je cherchais dans le golf. – Cette saison vous laisse-t-elle des regrets ? – Oui, celui de ne pas avoir remporté un tournoi sur le circuit américain. Je suis passée souvent très près. Mais il m’a sans doute manqué de l’expérience. Aux États-Unis, il faut être préparée à faire un dernier tour à – 4 ou – 5, parce qu’il y a toujours une joueuse capable d’aligner un 64 ou un 65. Moi, je n’avais pas prévu de me ISSY-LES-MOULINEAUX. – De passage à « L’Équipe » au sortir d’une saison remarquable sur le circuit US, Karine Icher rêve d’un premier titre américain. (Photo Pascal Rondeau) trouver dans de telles situations, je n’ai pas su rester dans le présent, je me suis un peu trop projetée dans la victoire et j’ai échoué. Mais j’ai appris. – Avez-vous l’impression que le golf féminin est en train de bouger ? – C’est clair. Il y a Michelle Wie, bien sûr. Même si je ne vois pas comment elle pourrait gagner un tournoi masculin, elle finira bien par passer un cut. Et cela fera parler du golf féminin, ce qui est forcément un bien. Mais il n’y a pas qu’elle. Des tas de jeunes arrivent, Paula Creamer, Christina Kim, des joueuses extraverties, glamour, qui n’ont peur de rien et qui rompent avec l’image lisse d’Annika Sörenstam qui est sûrement la plus mésestimée des championnes. Bref, à vingt-six ans, je ne m’estime pas vieille, mais presque ! – Dans un tel contexte de concurrence, quelles sont vos ambitions pour la prochaine saison ? – Cette année, j’ai réussi à me glisser dans le top 30 en six mois ; en 2006, j’aimerais bien atteindre le top 15. Sur une saison complète, ça me semble possible. J’aimerais remporter un tournoi aux États-Unis. Ou pourquoi pas des tournois, d’ailleurs… » PIERRE MICHEL BONNOT AGENDA HOMMES O P E N D E FA N C O U R T ( A F S , ci rcuit européen, 1 000 000 , 15-18 décembre). – Français engagés : Remésy, Havret, Teilleria, Bourdy. Première édition. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge René Bouscatel, le président du Stade Toulousain, pointe du doigt les carences du rugby français. « Ce n’est pas aux sportifs, que ce soient Bernard Laporte, Guy Novès ou Patrice Lagisquet, de régler les problèmes du rugby français », prévient-il notamment. (Photo Pierre Lahalle) Bleu Rouge PERPIGNAN AGENDA Jaune Bleu Jaune – Vous seriez pour une discussion avec Bernard Lapasset, Jo Maso, Bernard Laporte, Guy Novès… – (Il coupe.) Ne mélangeons pas les genres. Ce n’est pas aux sportifs, que ce soit Bernard Laporte, Guy Novès ou Patrice Lagisquet à régler les problèmes du rugby français. C’est aux présidents de la FFR, de la LNR, aux présidents de clubs, à nous dirigeants, de le faire et je suis prêt à participer à une table ronde. Mais pas en catimini, entre deux coups de fil d’un président à un autre... Il est très facile de trouver des solutions, d’avoir un plan global adapté et cohérent, à la condition que chacun fasse un effort. On ne peut pas demander aux clubs de faire tous les efforts. – Quelles solutions proposezvous ? – En gros, nous avons quatre à six matches de trop dans une saison. Il suffirait que l’équipe de France joue deux à trois matches de moins – neuf au lieu de onze ou douze – et elle aurait fait son effort. Le Tournoi des Six Nations est sacro-saint, O.K., on n’y touche pas. En faisant deux tournées de deux matches, on serait dans les clous (9 matches). Si l’on considère qu’il y a des problèmes d’argent pour les fédérations, pourquoi ne pas partir à 30 joueurs et disputer trois tests, sur quinze jours, avec deux équipes différentes ? Pour les Noir Noir « ÊTES-VOUS TOUJOURS décidé à aller devant un tribunal, en l’occurrence la Cour européenne de justice concernant le cas Fabien Pelous, pour demander une dissociation des sanctions ? – Nous attendons la décision de la commission d’appel de la FFR. Si elle n’infirme pas la décision, nous engagerons, immédiatement, ces recours juridiques. La non-dissociation des sanctions est contraire au droit français car, entre le joueur et le club, il y a un contrat de travail qui est le seul lien contractuel existant. Ensuite, il y a une mise à disposition du joueur par le club à la Fédération et le pouvoir disciplinaire reste de la compétence du club employeur. Or, on ne peut pas sanctionner un club qui n’est pour rien dans la faute disciplinaire commise par un joueur alors qu’il est à la disposition d’une autre entité. – Vous êtes vous fixé un calendrier ? – Non. Mais je souhaite qu’on fasse avancer les choses. En avril 2000, dans l’affaire Nones (1), le Comité national olympique et sportif français, reconnaissant que ce principe de non-dissociation des sanctions est illégal, avait d’ailleurs préconisé que la FFR et la Ligue se rapprochent de l’IRB (la Fédération internationale) pour que cette règle change. Et bien, si mes renseignements sont bons, l’IRB n’a été saisie officiellement, par un document argumenté, qu’en 2005. Je n’attendrai pas cinq ans... – La semaine dernière, c’est Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, qui décidait de porter plainte contre la FIFA à la suite de la blessure d’Éric Abidal en équipe de France… Vous vous situez sur cette ligne ? – En tant que PDG de la SASP Stade Toulousain rugby, je me dois de faire respecter les droits du club. Mais il n’y a pas de lien entre les deux affaires. On n’a pas eu de contacts directs avec M. Aulas là-dessus. Mais tout sport professionnel doit se mettre à jour avec le droit français et européen. Ce seront peut-être les juristes communautaires, qui s’occupent d’économie, qui régleront les problèmes sportifs. C’est un peu lamentable, je l’admets, mais on n’a pas d’autres arguments puisque les instances sportives sont intouchables. – Un débat, actuellement, agite le rugby français : la mise à disposition de l’équipe de France des internationaux avant la Coupe du monde. En tant que plus gros pourvoyeur de joueurs pour les Bleus, vous êtes un des plus sérieux opposants au “plan Laporte”… – Soyons sérieux : priorité à l’équipe de France, oui, mais de manière raisonnable et concertée. On ne peut pas arriver à chaque réunion, comme le fait le staff de l’équipe de France, avec un plan de préparation différent. Nous avions eu en juillet un plan, nous étions prêts à en discuter à cette réunion et, surprise, on nous en présente un complètement différent. Ce n’est pas possible. Je comprends la logique de Bernard Laporte qui veut gagner la Coupe du monde. Mais on ne peut pas lui demander comment il faut faire, sinon il va prendre les joueurs pendant deux ans, pourquoi pas quatre, d’une Coupe du monde à l’autre… AGEN : FRACTURE POUR GELEZ. – Entré en cours de match en remplacement de Conrad Stoltz (52e), l’ouvreur François Gelez qui a terminé la rencontre de Challenge Européen au London Irish (21-29) a été victime d’une fracture du quatrième métacarpien de la main gauche qui a nécessité une intervention chirurgicale hier en début d’après-midi. « On lui a posé des vis pour accélérer la consolidation de façon à ce que la durée de l’indisponibilité soit réduite, précise Martial Lousteau, le médecin du club. Toutefois il devra observer une période de repos d’au moins un mois. » – S T. PAU : UN ARGENTIN À L’ESSAI. – Pour pallier les absences sur blessure de Lionel Beauxis, indisponible deux mois pour une fracture de la main droite, de Julien Dumitras (entorse du genou), de Nicolas Mouret (luxation de l’épaule), de John Isaac (genou), les dirigeants de la Section Paloise ont décidé d’engager un joker médical. Depuis plus d’une semaine l’Argentin Juan Martin Berberian (27 ans), international à 7, est à l’essai et semble correspondre au profil de joueur polyvalent recherché. Il n’est pas acquis toutefois que son contrat soit homologué par la DNACG qui examine son cas demain. – S. T. STADE FRANÇAIS : DÉJEUNER À LA « STAR ACADEMY ». – Accompagnés de Max Guazzini, trois joueurs du Stade Français ont déjeuné hier au château de Dammarie-les-Lys avec les futurs finalistes de la « Star Academy » l’émission phare de variétés de TF 1. Christophe Dominici, Geoffroy Messina et Julien Arias ont partagé le repas de Jérémy et Magali, qui seront opposés samedi soir. Autre invitée de marque, Laure Manaudou, qui arrivait de Trieste (Italie) où la nageuse de Melun-Dammarie a décroché au cours du week-end l’or continental sur 800 et 400 m libre et 400 m dos, battant également les records du monde du 400 m et 800 m petit bassin. « On leur a fait une séance d’entraînement de rugby », précisait hier le président du Stade Français, qui a par ailleurs ajouté que plus de 61 000 places du Stade de France avaient été vendues pour le match Stade Français Biarritz du 4 mars prochain. 10 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS TRENTE ANS... ET APRÈS ? RÉCIT « Stade 2 », l’émission sportive phare de France Télévisions, veut croire en son avenir après trois décennies d’existence. Stade 2 condense depuis 1975 l’actualité sportive tous les dimanches en fin d’après-midi. Mais ce programme rendu culte par Robert Chapatte et Roger Couderc, ses créateurs, souffre du poids du passé. Et craint pour sa survie à l’heure des chaînes thématiques. '' estime Bilalian. On ne peut pas demander au service public de tout faire, de parler de tous les sports en lui mettant sans cesse des bâtons dans les roues. J’ai réussi à convaincre Canal +, le ministre (Jean-François Lamour) et le président de la Ligue (Frédéric Thiriez). Ce match a finalement été programmé sur Canal + Sport, ce qui est un moindre mal. C’était une bataille politique. » Dans ce climat tendu, Bilalian a aussi rappelé Holtz à la présentation. « Je n’ai pas rappelé un vieux grognard, estime-t-il, mais un journaliste d ’ e x p érience. D a n s c e t t e s i t u a tion de c o n c u rre n ce e x a c e rbée, je ne voulais pas me reprocher de ne pas avoir tout fait pour Stade 2. » Un accès de nostalgie qui amuse. « Après un petit détour par la Star Ac’, on revient au Conservatoire, estime Chêne. C’est un bon retour aux fondamentaux. Le monde du sport veut de la légitimité. » Sled juge ce deuxième mandat de Holtz « un peu dramatique pour la nouvelle génération, mais c’est objecti- '' Le concept est périmé depuis très longtemps. Les gens ont tous les résultats en temps réel (Pierre Sled, ex- présentateur de « Stade 2 » ) '' vement un bon choix. » Pour le reste, Bilalian assure ne pas pousser plus loin le passéisme : « L’histoire ne repasse pas deux fois les mêmes plats. L’humour des années 70 n’est pas celui de 2005. Aujourd’hui, les émissions sont plus formatées qu’avant. Le côté potache a disparu des infos à la télé. Je ne suis pas sûr que les blagues en plateau feraient rire aujourd’hui. » En revanche, l’esprit critique n’a pas disparu du service, l’émission de ce soir ravivant les éternelles tensions au sein de la maison. Le 18 octobre, les membres de la Société des journalistes des sports de France Télévisions, dans un courrier, disaient « se sentir exclus des choix concernant l’histoire de la plus illustre de nos émissions ». Tandis que les syndicats « s’indignaient de la décision de France 2 de faire appel à une société privée et à un animateur-producteur (Michel Drucker) pour les 30 ans de Stade 2. » Des craintes levées par Bilalian : « Ici, les rumeurs vont très vite. Ce sont bien nos journalistes qui ont travaillé sur cette émission. Nous avons juste délégué l’acheminement du public, des invités et l’organisation de la salle. Il était hors de question que l’émission nous échappe. Mais on ne sait pas non plus tout faire. » Pour célébrer dignement le trentième anniversaire d’une de ses plus anciennes émissions, France Télévisions a fait appel à Michel Drucker (à droite) pour épauler Gérard Holtz sur le plateau. (Photo Éric Bouvet/L’Équipe) Un regard dans le rétro « STADE 2, ça continue encore trente ans. On a resigné », plaisante Gérard Holtz, qui s’offre ce soir le prime time, en compagnie de Michel Drucker, pour célébrer l’anniversaire du magazine. Après avoir passé en revue, pendant plus de deux heures, trente ans d’histoire du sport (surtout français), le journaliste conclut ainsi légèrement en pariant sur l’avenir du programme popularisé il y a trois décennies par Robert Chapatte. Tiraillée entre les exigences de l’hommage et les nécessités cosmétiques de la télévision moderne, cette soirée spéciale, enregistrée vendredi dernier, tente de marier les extrêmes : montrer à la fois le « Café des sports » de l’ancienne équipe et des images plus léchées, parler de Comaneci comme de Mauresmo et réunir sur un même plateau la chanteuse Lorie et Pierre Fulla. Popularisé par l’émission satirique de Canal + les Guignols de l’info pour sa couverture lénifiante des Jeux Olympiques de Nagano, le journaliste, abonné au commentaire des disciplines mineures (et aujourd’hui recyclé sur France 4), profite de l’occasion pour avouer dans un sourire : « J’ai effectivement commenté des sports incommentables. » Malgré les vœux d’avenir de Holtz, quand on parle de Stade 2, ce sont finalement toujours ses figures sépia qui viennent en mémoire. Invité aux côtés d’autres champions (Fignon, Arron, Auriol, Pérec, Hinault…) pour souffler les bougies de l’émission, Jean-Pierre Rives en parle le mieux : « Revoir des images de Roger (Couderc) et Chapatte, c’était vraiment émouvant. C’était une période de notre vie. On était des hommes du sport. C’est un peu notre vie qui y est passée. » – F.-G. L. LA PAGE « DÉBATS » ÉTANT SUSPENDUE PENDANT LA PÉRIODE DES FÊTES, VOUS RETROUVEREZ LES « DÉBATS DU MARDI » LE MARDI 3 JANVIER 2006 ÉTIENNE MOATTI LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » CURLING FOOT US FILM VOLLEY-BALL SNOOKER 20.30 FOOTBALL Sport + 90 min Rediff. demain à 9 h 20.30 France 5 52 min Ligue des champions. 1re phase. 6e journée. Groupe D. Benfica (POR) - Manchester United (ANG). Sport + 105 min NHL. Atlanta Thrashers - Chicago Blackhawks. HOCKEY SUR GLACE 15.00 Rediff. à 22 h Eurosport 150 min TPS Foot 120 min 20.45 Canal + Sport 105 min STADE 2 15.00 France 2 135 min « Spéciale 30 ans » MAGAZINE 16.00 AB Moteurs 60 min 23.00 Eurosport 30 min « Dakar Challenge » Rediff. demain à 15 h BASKET 17.00 18.00 Coupe ULEB. 1re phase. 6 e journée. Groupe D. Hapoël Jérusalem (ISR) - Le Mans. Eurosport 2 120 min À voir. NBA + 120 min Rediff. demain à 7 h 30 ZAP Intéressant. 19.00 Mondial F. 2e tour. Groupe 2. France-Danemark. À Saint-Pétersbourg (RUS). 02.30 NBA. San Antonio Spurs - Los Angeles Clippers. Sport + 90 min Sport + 90 min Rediff. à 23 h 30 19.45 Canal + Sport 60 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18 : 30 INFORMATION > LA GRANDE ÉDITION Xavier Moreau, directeur général du Team Lagardère, sur le plateau > TENNIS transfiguration d’un être par une rencontre inattendue. Et comment, à la croisée des chemins et des ambitions, il est aisé de se fourvoyer. Excellents dans leur rôle habituel de commentateurs sportifs, Chris Evert et John McEnroe n’hésitent pas, avec force humour, à porter haut l’interrogation suivante : « Un Anglais peut-il gagner Wimbledon ? » Cette question, en revanche, n’intéresse guère la blonde Américaine Lizzie Bradbury (joliment incarnée par Kirsten Dunst) qui, chape- Une course de plat… pays LA PASSION DU SPORT vient parfois se nicher dans d’improbables endroits. En Belgique, près de 40 000 amateurs ont ainsi, chaque printemps, le cœur qui bat pour leur pigeonnier ! Au début de la saison colombophile, ils couvent alors de toute leur attention leur élevage dans l’espoir de remporter une « classique », comme « le Bourges du roi Baudouin » : un parcours de 500 kilomètres – du demifond – reliant la capitale du Berry au Plat Pays. Michel Debats raconte avec empathie cette histoire belge, vieille marotte de deux siècles, sur laquelle la science même commence à se pencher. Dans un but obscur, des chercheurs ont équipé les pigeons de GPS : une innovation qui fait beaucoup causer autour des colombiers, mais qui ne change rien au mystère de la compétition. Magnétisme, position du soleil ou cours d’eau souterrains, chacun garde son idée sur le secret qui permet invariablement (ou presque) aux pigeons de regagner leur logis à des moyennes de 80 km/h. Car le sport colombophile est plus affaire de nez que de raison. Un amateur explique ainsi, en caressant amoureusement son champion : « Si vous me mettez dix pigeons dans le noir, sans les voir, je vais vous dire : “Ça, c’est mon Dédé !” » Mais, même chez les pigeons, le sport-business menace : en Chine, une société a édicté des règles pour créer des épreuves très richement dotées. FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON PAGE 10 ronnée par son père (Sam Neill), n’ambitionne que la victoire dans le plus grand tournoi du monde. Façonnée par les conseils éclairés de Pat Cash dans l’écriture tennistique du scénario, la réponse, surprenante, ne fera pas oublier à l’amateur averti quelques petites incongruités tennistiques (L’Équipe du 20 octobre 2004). Il n’empêche, on passe un bon petit moment. Après tout, voilà bien l’essentiel. GUILLAUME DEGOULET L’ÉQUIPE TV FRANCE 5. 14 h 40. Doc. La course à tire-d’aile. 52’. 20.50 Rediff. à 22 h 30 Roumanie-Allemagne. À Saint-Pétersbourg (RUS). HANDBALL Eurosport 135 min Ligue des champions H. 6e journée. Poule C. Cannes - Düren (ALL). Eurosport 180 min 14.40 Mondial F. 2e tour. Groupe 2. BASKET 20.15 VOLLEY 12.00 Championnat FIA GT. Les meilleurs moments de la saison 2005. HANDBALL FOOTBALL Rediff. demain à 20 h 55 C + Cinéma Championnat du Royaume-Uni. À York (ANG). AUTOMOBILE 20.10 Ligue 2. 10e journée. Match en retard. Bastia-Sedan. Canal + 93 min Ligue des champions F. 6e journée. Poule A. Ekaterinbourg (RUS) - Cannes. MORAL EN BERNE et jeu en pleine déliquescence, Peter Colt (Paul Bettany), ancienne gloire du tennis britannique, s’apprête à tirer ses dernières cartouches à l’occasion de son treizième Wimbledon. Sans grande illusion. Avec, pour seule peur, le ridicule. Celui-ci ne le tuera pas, pour la bonne et simple raison qu’un coup de foudre magistral aura déjà eu raison de lui. Davantage qu’une banale comédie sentimentale, la Plus Belle Victoire (signée Richard Loncraine) raconte la France 3 10 min 10.50 « Courses à tire-d’aile », de M. Debats (2005). Voir article. CANAL +. 10 h 50. Film. La Plus Belle Victoire (2004). 93’. Motors TV 225 min Rediff. vendredi à 14 h TOUT LE SPORT Coup de foudre sur tapis vert Rediff. demain à 14 h 30 20.00 France 4 60 min Championnats d’Europe. Écosse-Suisse H. À Garmisch-Partenkirchen (ALL). DOCUMENTAIRE Eurosport 2 120 min Le Mans Endurance Series 2005. Le meilleur de la saison. 10.00 « La Plus Belle Victoire », de R. Loncraine (2004). Voir article. CURLING AUTOMOBILE Sport + 135 min « Allez Richard ! », de L. Flécher (2004). 20.00 Coupe ULEB. 1re phase. 6 e journée. Groupe B. Villeurbanne - Amsterdam (HOL). Eurosport 120 min 09.45 NCAA. Finale de la Mid-American Conference. Northern Illinois - Akron. À Detroit (USA). DOCUMENTAIRE BASKET 09.00 Championnats d’Europe. Danemark-Suède F. À Garmisch-Partenkirchen (ALL). JOUR DE SPORT Mais ça s’est vite tassé. Ce sont des bons mecs. J’en garde un agréable souvenir, mis à part la fin. » En 2000, Sled a la surprise de voir débarquer sur France 2 Charles Biétry, son ancien patron à Canal +, avec lequel il était en très grand froid. « J’étais parti de Canal, ce n’était pas pour le retrouver à France Télévisions », dit-il. Désormais animateur d’une émission quotidienne sur la chaîne Public Sénat, Sled s’est éloigné du sport. Et porte un regard sans concession sur Stade 2 : « Le concept est périmé depuis très longtemps. Les gens ont tous les résultats en temps rée l. » Dès lors, pourquoi la maintenir ? « L’audience a baissé mais elle est encore correcte, juge-til. On y réfléchit à deux fois avant d’arrêter ou de déplacer une telle émission. » Pour la protéger, Daniel Bilalian, l’actuel directeur des sports de France Télévisions, n’a pas hésité à monter au front lorsque Canal + a voulu programmer un match de Ligue 1 le dimanche à 18 heures sur son antenne « premium ». « Stade 2 n’est pas un chef-d’œuvre en péril mais il faut faire attention, 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour. 18.30 La Grande Édition. 18.30 La Grande Édition. 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu avec les Live d’Infosport.18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 10.30 Europe 1. Jean Marc Morandini reçoit Gérard Holtz pour les 30 ans de Stade 2. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.52 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 19.55 Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. Spécial Trophée des Ménuires. 20. RMC. Coach Courbis. 21. RMC. Le meilleur de DKP. 22. RMC. Le meilleur de Luis attaque. MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge TÉLÉVISION '' Pour Chêne, contrairement aux souvenirs de Thierry Roland : « Le passage de témoin de Chapatte s’est fait dans l’élégance lorsque Gérard l’a remplacé à Stade 2 et moi pour le Tour. » Lui a eu en tout cas le sentiment « de prendre le brassard de l’équipe de France. Mais ce n’était déjà plus le même Stade 2. L’impact était moins fort, l’émission moins culte. Notre rôle a surtout été de lui éviter de se ringardiser. Entre le Stade 2 du début et celui que je présentais, il y avait 30 à 40 % de parlotte en moins. La gueule de Chapatte ou de Couderc, c’était de la télé. Ensuite, il a fallu s’effacer devant l’image. » Avec l’arrivée de Canal + puis celle des chaînes thématiques, l’audience a entamé une décrue. Et Antenne 2 est allée chercher pour la première fois ailleurs son symbole. « En novembre 1994, j’ai reçu un coup de té l é ph o n e de l a pr é s i de n c e d’Antenne 2 pour présenter le “20 heures”, explique Pierre Sled, à l’époque sur Canal +. Mais ma femme (l’animatrice Sophie Davant) m’a dit que j’allais me faire hacher menu. Et j’ai décliné. En février 1995, ils m’ont rappelé pour le “13 heures”. Nouveau refus. En juin, nouveau coup de fil, pour Stade 2. Ils avaient peur que l’émission décline et ne soit pas sauvable. » Avec ses chemises à carreaux et son sourire, Sled a « mis du public sur le plateau et rajeuni un peu l’image. Au départ, tout le monde me regardait en coin. Bleu Bleu Jaune Chapatte, Couderc, Roland, c’était comme des monstres du cinéma (...). Robert, il était aussi connu que Jean Gabin (Dominique Le Glou) Jaune Noir rie. Mais comme je m’étais laissé pousser la barbe, Télé 7 Jours m’avait surnommé le “Che” Guevara du service des sports " . » Roland change de crémerie en 1984 pour s’en aller à TF 1, peu de temps après la mort de Couderc. « Au moment de ses soixante-cinq ans, se souvient-il, Antenne 2 a proposé à Roger de commenter le Tournoi, les demifinales et la finale du Championnat de rugby pour le même salaire. Il a refusé. Il s’est arrêté en juillet 84, avant de mourir en février 85. C’est un truc qui m’a fait gamberger. S’il avait continué, je suis sûr qu’il n’aurait jamais eu son attaque. » Sonné, Roland affronte en même temps la mise sur la touche de Chapatte, qui passe la témoin à Gérard Holtz à la présentation de Stade 2, cette même année 1985. « Je trouvais que l’on se conduisait mal avec Robert, que l’on oubliait tous les services rendus à la maison, regrette-t-il. Ils lui cherchaient des poux dans la tête. On disait qu’il picolait un peu. C’était pas bien. Je ne voulais pas m’associer à ce déferlement contre lui. » Installé aux commandes, Holtz succède à ceux qu’il considère comme « des stars, des références ». Qu’il s’est empressé de bousculer, lui qui arrivait du journal télévisé. « J’avais été recruté pour traiter du ski, du tennis et d e l a Formule 1, retrace-t-il. J’avais un p e u s u rpris mon monde en proposant des reportages décalés, en utilisant des montages originaux, en insérant de la musique… » Mais, si l’on en croit Patrick Chêne, installé dans le fauteuil de présentateur en 1992 après un septennat entier de Holtz, la filiation est réelle : « Avec Gérard, on fait partie des fils de Ch a pa t t e. J e re ve n di qu e ç a aujourd’hui. » Mais il lui a fallu, comme d’autres, surmonter son trac pour côtoyer les légendes. « La première fois que j’ai posé mon cul sur un plateau de Stade 2, Chapatte devait me poser une question. J’avais bien sûr répété 17 000 fois la réponse. Mais, finalement, il m’en a posé une autre. J’étais tellement impressionné que je ne m’en suis pas rendu compte. À l’arrivée, j’ai quand même récité mon texte, qui n’avait rien à voir avec la question. Nous les jeunes, on n’en plaçait pas une. Les anciens étaient les patrons, nous les figurants. » Les « figurants » n’avaient pas le beau rôle. « Au début, tu as beau avoir la compétence, il y a un truc que tu n’as pas c’est la légitimité, explique encore Chêne. Quand l’un des anciens te balançait une vanne, tu te faisais chambrer le lendemain dans la rue. Mais ce n’était jamais méchant. » Le Glou n’a pas oublié que, « du samedi au dimanche, on se faisait “avoiner”. Surtout que pour mon premier sujet, la caméra est tombée en panne. » Noir EN VOYANT ROBERT CHAPATTE et Roger Couderc, ses « grands frères », ressusciter ce soir à l’écran, Thierry Roland va sans doute verser sa petite larme. « Grand sensible », la dernière recrue de M 6 n’a pas oublié ses « maîtres », même s’ils l’avaient engueulé le jour où il a dit qu’il aimait tellement son métier qu’il était prêt à le faire gratuitement. Avec eux, il a tout connu : la radio, la télé, un licenciement après Mai 68, le chômage et le retour en grâce. Et une grande création : Stade 2, un programme né le 28 décembre 1975. « Chapatte avait dans l’idée de faire une émission qui sorte de l’ordinaire, mêlant l’information, la convivialité et l’humour, se souvient Thierry Roland. À l’époque, c’était tout à fait nouveau de ne pas se prendre au sérieux. » Chef du service des sports et leader naturel, Chapatte présente évidemment l’émission. Sauf la première, car il est en vacances. Chaque dimanche, la fine équipe prend place autour de la table, chacun présentant sa rubrique en tentant de résister aux plaisanteries de ses petits camarades. L’humour potache devient vite une marque de fabrique. « Un jour, on recevait Fignon, qui venait de gagner le Tour, raconte Thierry Roland. Tout le m o n d e devait lui poser une question. Moi, je lui ai demandé : “P e n d a n t la course, vous n’avez pas eu de t r o u , Fignon ?” » Évidemment, je l’avais préparée. C’était le style de l’émission. On déconnait sérieusement. Un jour, on a appelé le chauffeur de Contamine, le patron d’Antenne 2, qu’on n’aimait pas, en imitant la voix de son boss. On lui a demandé de changer les quatre roues. Quand Contamine a voulu partir, la bagnole était sur cales. » L’autre grand jeu de Thierry Roland, éternel enfant : « Écrire des conneries sur les papiers des autres pendant le direct pour qu’ils se plantent. » Ce climat séduit et les membres de ce café des sports deviennent vite des vedettes. « Chapatte, Couderc, Roland, c’était comme des monstres du cinéma, assure Dominique Le Glou, entré dans le cercle en juillet 1980. Robert, il était aussi connu que Jean Gabin. » Mais beaucoup moins riche. « Quand j’ai été engagé raconte Le Glou, il m’a dit : “Vous allez avoir une vie de milliardaire mais sans un sou en poche.” » Pour Le Glou, l’esprit de Stade 2 s’est forgé dans la lutte : « Ils étaient tous passés par Mai 68. Si tous ces gars-là n’avaient pas été virés de la télé avant d’y revenir quelques années plus tard, ils n’auraient pas eu un tel souci de liberté. » Thierry Roland, pourtant plutôt conservateur, a en effet été licencié, avec ses potes, après une grève de plusieurs semaines. « Moi, je suivais le mouvement, reconnaît-il sans forfante- 11 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION « Chapeau, mademoiselle ! » CLAUDE FAUQUET, le DTN, salue les exploits de Manaudou. Et le bilan de l’équipe de France. En remportant trois titres sur 400 m, 800 m et 100 m dos, agrémentés de deux records du monde (400 m et 800 m) et d’un record de France (100 m dos), Laure Manaudou a survolé les Championnats d’Europe en petit bassin de Trieste. Dans le sillage de sa nageuse prodige et avec un effectif amputé de certaines de ses vedettes (Malia Metella, Solenne Figuès, Hugues Duboscq), l’équipe de France a réalisé sa meilleure performance dans cette compétition. De quoi combler Claude Fauquet, le directeur technique national. TRIESTE – (ITA) de notre envoyé spécial COUPE DU MONDE (Whistler Mountain [CAN], 8-11 décembre). – Half-pipe. HOMMES. 1. Narita (JAP), 42 pts ; 2. Murakami (JAP), 41,5 ; 3. Wright (CAN), 40 ; 4. Michaelis (ALL), 39,9 ; 5. Korpi (FIN), 39,5. FEMMES. 1. Yamaoka (JAP), 40,5 pts ; 2. Ligocka (POL), 38,1 ; 3. Fushimi (JAP), 36 ; 4. Pesko (SUI), 34,7 ; 5. Nicoll (CAN), 29,6. Coupe du monde 2006 (après cinq épreuves). – Half-pipe. HOMMES. 1. Autti (FIN), 2 400 pts ; 2. Kokubo (JAP), 2 200 ; 3. Narita (JAP), 1 770 ; 4. Hoffmann (ALL), 1 720 ; 5. Martin (CAN), 1 650 ; … 9. Crépel, 1 210 ; 30. Zebrowski, 420 ; 102. Baisamy, 11,9. FEMMES. 1. Vidal, 2 200 points ; 2. Pesko (SUI), 2 050 ; 3. Teter (USA), 2 000 ; 4. Nicoll (CAN), 1 830 ; 5. Nakashima (JAP), 1 620 ; … 12. Rodriguez, 1 180 ; 29. Alzina, 450 ; 34. Béliard, 350. PATINAGE DE VITESSE COUPE DU MONDE (Turin [ITA], 9-11 décembre). – HOMMES. 500 m : 1. Kato (JAP), 35’’29 ; 2. Dorofeyev (RUS), 35’’32 ; 3. Wotherspoon (CAN) et Yu Fengtong (CHN), 35’’37. 1 500 m : 1. Fabris (ITA), 1’46’’46 ; 2. Morrison (CAN), 1’46’’82 ; 3. Hedrick (USA), 1’47’’58. FEMMES. 1 500 m : 1. Friesinger (ALL), 1’16’’30 ; 2. Klassen (CAN), 1’16’’54 ; 3. Rodriguez (USA), 1’17’’38. Poursuite : 1. Allemagne, 3’4’’22 ; 2. Canada, 3’6’’15 ; 3. Japon, 3’6’’45. Prochaine étape : Inzell (Allemagne), 17-18 décembre. WATER-POLO EUROLIGUE. – DIMANCHE. Groupe B. 2e journée : Marseille-Olympiakos Le Pirée (GRE), 9-10 (2-2, 1-1, 2-5, 4-2) ; Vasas-Plaket Budapest - Jug Dubrovnik (CRO), 10-6 (3-1, 4-3, 2-2, 1-0). Classement : 1. Budapest, 4 points ; 2. Olympiakos et Dubrovnik, 2 ; 4. Marseille, 0. COUPE DE LA LEN. – SAMEDI. Huitièmes de finale retour : Nice-Crémone (ITA), 11-10 (3-3, 1-2, 4-2, 3-3) (aller : 5-14) ; Jadran Split (CRO) - Aix-les-Bains, 14-10 (3-3, 5-3, 3-2, 3-2) (aller : 16-9). Nice et Aix-les-Bains éliminés. (*) Le bilan des Bleus s’élève à huit médailles : trois d’or pour Manaudou ; une d’argent et une de bronze pour l’ex-Bélarusse Popchanka ; une d’argent pour Bousquet ; une d’argent pour le relais 4 × 50 m hommes ; une de bronze pour Mongel. Trois titres, deux records du monde : Laure Manaudou a bluffé son monde à Trieste, observateurs étrangers en tête. TRIESTE – de notre envoyé spécial INTERROGER LES MÉDIAS européens à Trieste au sujet de Laure Manaudou revenait à récolter un paquet de questions. Les journalistes de la presse étrangère étaient si soufflés qu’ils avaient davantage de demandes à faire que de réponses à apporter. « Mais comment fait-elle ? » arrivait en tête des suffrages. Pas loin derrière : « Vous pourriez me dire quelque chose sur cette Laure Manaudou ? » Sur la troisième place du podium, ces mots lancés sur un ton empreint de curiosité : « Elle semble étrange et mystérieuse, non ? » En tout cas, Manaudou fait l’unanimité. « C’est grand ce qu’elle a réalisé ici, estimait Stefano Arcobelli, spécialiste de la natation à la Gazzetta dello Sport. Elle a pris une autre ampleur en confirmant ses médailles d’Athènes et Montréal. » Enrico Zambruno, de La Stampa, prenait le relais : « Elle est fantastique. Nous, on a Filippo Magnini. Et vous, Laure Manaudou. L’Italie et la France sont gâtées. Malheureusement, nous n’avons quasiment rien pu écrire sur Laure. Puisqu’il y a eu une grève et que les journaux ne sont pas sortis en Italie samedi et dimanche. Mais comme elle est partie pour rester longtemps au sommet, on va se rattraper. » Si les Italiens sont sous le charme, que dire des Anglais ? Ils en perdraient presque leur flegme. Craig Lord, du Times : « Ce qui est extraordinaire avec elle, c’est que c’est une extraterrestre dans la piscine et qu’elle est normale en dehors. Dans la vie, elle aime les choses qu’aiment tous les ados. C’est rassurant. Elle ne parlera jamais aussi bien que ses exploits. Ils disent tout. Elle pourrait être la reine des JO de Pékin. » Venus en force à Trieste, les observateurs allemands, comme les Italiens, n’ont pas pu en écrire des tartines sur Laure. Claudio Catugno, du Süddeutsche Zeitung, en explique les raisons : « Il y a un très gros problème entre la présidente de la Fédé allemande de natation et l’entraîneur en chef. Ainsi, nous avons surtout évoqué cette histoire. Mais Manaudou AVIRON JUDO Ripoll pour une première Riaboff a repris Le Toulousain dispute aujourd’hui sur la Tamise une course qui doit l’aider à devenir, le 2 avril, le premier Français à disputer Oxford-Cambridge. OXFORD – (GBR) de notre envoyé spécial SI TOUT VA BIEN, c’est un parcours de reconnaissance qu’effectuera aujourd’hui Bastien Ripoll à Londres, sur la Tamise, entre Putney Bridge et Mortlake. Deux huit d’Oxford s’élanceront ce matin sur le parcours d’Oxford-Cambridge pour le « Trial 8 », qui doit permettre au coach Sean Bowden d’avoir une idée de la composition du bateau qu’il alignera le 2 avril lors de la 151e édition de la « Boat Race ». Et Bastien Ripoll a de fortes chances d’être le premier Français à disputer Oxford-Cambridge, ce monument du sport mondial depuis la création de l’épreuve, en 1829. « À mon arrivée à Oxford, dit-il, j’avais pour ambition de courir la course. Désormais, je pense à la gagner ! » Si Sean Bowden ne le confirme pas (la composition du huit d’Oxford ne sera cérémonieusement annoncée que le 6 mars), il le laisse fortement entendre : « Bastien a une bonne chance d’être dans le bateau, dit-il. C’est un très bon rameur, très déterminé, qui peut conduire un huit. » Depuis le début de la saison, Ripoll effectue en effet la quasi-totalité des sorties au poste de chef de nage, celui qui donne le ton du bateau. Une position qu’il occupera lors de ce « Trial 8 », qui opposera deux embarcations a priori de force égale afin de permettre au coach d’apprécier le comportement de chacun sur les quatre miles et un quart (environ 7 kilomètres) du parcours. À l’instar de tous ses camarades, Ripoll partage son temps entre études (mastère de science politique et management de l’eau) et aviron. Tous est prodigieuse. Après Montréal, où elle avait un peu souffert, on se disait qu’elle n’était peut-être pas si forte que ça. Ici, elle a démontré tout son talent. » Les questions de nos confrères étrangers sur Philippe Lucas, l’entraîneur de Manaudou, étaient aussi nombreuses. Beaucoup voient en lui la clé des exploits de Laure. Enfin, plus elle gagnait, et plus ils se frottaient la tête : « Vous ne savez pas, par hasard, comment la joindre ? On voudrait l’interviewer… » – Y. Ri. LUTTE ARRÊTÉE depuis les Championnats du monde, en septembre, au Caire (elle avait terminé septième en – 57 kg), en raison d’une entorse du genou gauche puis de chevilles réticentes, Fanny Riaboff a repris hier les randoris (très) légers. À un mois des Championnats de France (14-15 janvier, à Amiens), la sociétaire de Pontault-Combault, en pleine période de rééducation, espère reprendre les combats d’entraînement intensifs avant les fêtes de Noël. (Photo Didier Fèvre) HUMBERT AUX SOINS. – Opéré le 8 novembre dernier des ligaments croisés du genou gauche, Christophe Humbert, champion d’Europe des – 100 kg, se déplace désormais sans béquilles ni attelles. En rééducation (à base, principalement, de contractions musculaires) depuis près d’une semaine, le Franc-Comtois envisage de démarrer un travail en piscine dès les premiers jours du mois de janvier. « Avant d’envisager, dans sept à huit mois, un retour au meilleur de ma forme », résume Humbert. En – 90 kg ou dans la catégorie supérieure ? « Pour l’heure, je ne me prends pas la tête avec ça. On verra bien l’été prochain… ». OXFORD. – Chef de nage à l’entraînement et ce matin, lors du Trial 8, Bastien Ripoll espère retrouver ce poste le 2 avril pour Oxford-Cambridge. (Photo Bernard Papon) les matins à 7 heures, il retrouve la vingtaine de rameurs encore en lice pour un entraînement sur ergomètre avant de partir en cours. À 14 heures, il monte dans un des deux minibus qui conduisent en trente minutes les rameurs à Wallingford, pour une heure trente d’entraînement sur la Tamise, quel que soit le temps. Plus que jamais, la vie de Bastien Ripoll tourne autour de l’aviron. Mais à l’anglaise, avec un aspect cérémoniel dans les études (port occasionnel de la toge, mais sans pouvoir porter le chapeau, repas en commun, privilèges dus aux anciens…) « qui, dit-il, nous fait rire en France mais qui, ici, est important ». À vingt-cinq ans, Ripoll n’a jamais été médaillé dans un grand Championnat. Mais, champion de France 2002 et 2004 en deux sans barreur, il est un des patrons du huit tricolore. S’il n’a pas le palmarès de son coéqui- pier canadien, Barney Williams (double champion du monde et vicechampion olympique), cela le place avantageusement dans la hiérarchie d’Oxford. Ce matin, il aura une nouvelle occasion de marquer des points avant de pouvoir entrer dans l’histoire. MARC VENTOUILLAC ESCRIME TRIATHLON LES FLEURETTISTES À COURCHEVEL. – L’équipe de France de fleuret masculine a entamé hier un stage à Courchevel qui durera jusqu’à dimanche. Douze escrimeurs sont rassemblés sous la houlette de Stéphane Marcelin, y compris les champions du monde par équipes blessés, Victor Sintès et Brice Guyart. Le premier se fera enlever sur place les fils posés lors de son opération (problème d’astragale) du 29 novembre. Quant au champion olympique, il récupère parfaitement de son entorse à la cheville droite. Il sera d’attaque pour la reprise de l’entraînement le 2 janvier et pourrait même faire du ski alpin pendant son séjour à Courchevel. Enfin, Nicolas Beaudan ne rejoindra que demain ses coéquipiers. Le médaillé de bronze individuel des derniers Mondiaux doit en effet donner ce soir le coup d’envoi du match de basket (Coupe ULEB), Villeurbanne-Amsterdam. BE A UV A IS S E R EN FO RC E ENCORE. – Le club de Beauvais a annoncé hier la signature de l’Anglais Tim Don et de l’Allemand Daniel Unger. Champion du monde juniors en 1998, Don, à vingt-sept ans, a terminé la saison au troisième rang mondial (trois victoires en Coupe du monde) et s’est classé cinquième des Championnats d’Europe. Unger, vingt-sept ans également, fut médaillé de bronze des Championnats d’Europe en 2004. Les deux hommes devraient effectuer trois manches du Grand Prix la saison prochaine. Avec déjà le renfort de Sylvain Sudrie, le double champion de France espoirs, et les présences de l’Australien Greg Bennett, Samuel Pierreclaud, Stéphan Bignet, Laurent Vidal ou encore Cyrille Mazure et Pierre Dorez, les Picards présenteront une grosse armada capable d’aller récupérer un titre conquis cette année par Poissy. – N. Mav. CHAMPIONNAT DE FRANCE PAR ÉQUIPES. – 1re DIVISION (6e et avant-dernière journée). SAMEDI : Sarreguemines Saint-Priest, 47-14 ; US Métro-Bagnolet, 23-33 ; Maizières-lès-Metz - Chamalières, 38-15 ; Schiltigheim exempt. Classement : 1. Bagnolet, 10 points (5 matches, + 63) ; 2. Schiltigheim, 8 (5 m, + 38) ; 3. Sarreguemines, 6 (5 m, + 76) ; 4. US Métro, 6 (5 m, + 43) ; 5. Maizières-lèsMetz, 4 (5 m, – 46) ; 6. Chamalières, 2 (5 m, – 87) ; 7. Saint-Priest, 0 (6 m, – 87). Prochaine et dernière journée (17 décembre) : Schiltigheim-Chamalières ; Sarreguemines-US Métro ; Bagnolet Maizières-lès-Metz ; Saint-Priest exempt. Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte-d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce : 1,95 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE RECORD POUR BALMARY. – Sophie Balmary a établi dimanche, à Toulouse, un nouveau record du monde à l’ergomètre (machine à ramer) en parcourant les 2 000 mètres fictifs en 6’28’’4, soit deux dixièmes de mieux que la performance réalisée en 2002 par la championne olympique et du monde néo-zélandaise, Georgina Evers-Swindell. MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 HOCKEY SUR GLACE NHL. – DIMANCHE : Atlanta-Chicago, 4-5 (t.a.b.) ; Boston-Phoenix, 1-2 (a.p.) ; ColumbusNew Jersey, 3-2 (a.p.). Tirage du lundi 12 décembre 2005 : 499 597 exemplaires PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge SNOWBOARD YOANN RIOU Mais comment fait-elle ? Bleu Rouge – Et en dehors des bassins ? – Laure ne se comporte pas en enfant gâtée. Elle a été parfaite. Elle rigolait, elle s’amusait sur la table des kinés, elle parlait aux autres. Elle ne vit pas du tout dans son coin. Elle vient de m’apprendre à faire des SMS intuitifs. Elle ne m’a donc pas seulement donné une leçon de natation ! Ce qu’il faut surtout retenir, c’est sa joie de vivre. Vous l’avez vue, quand elle se met à l’eau ? Quel spectacle ! Laure se nourrit de son plaisir. – Sur 400 m, il ne lui manque plus maintenant que le titre mondial en petit bassin et, surtout, le record du monde en Jaune Bleu Jaune « Si elle a étonné Philippe (Lucas), c’est une sacrée perf ! » TRIESTE. – Hommage rendu au pur talent. Quand il s’agit d’évoquer le cas Manaudou (qui s’élance ici dans la finale du 800 m), les paroles du DTN se parent d’admiration : « Son bilan ici est exceptionnel. Laure est fantastique ! C’est un régal, du pur bonheur. Elle marque déjà l’histoire de la natation mondiale. » (Photo Mao) Noir Noir « QUE PEUT-ON DIRE des Championnats d’Europe de Laure Manaudou ? – Que dire, à part utiliser des superlatifs ? Son bilan ici est exceptionnel. Laure est fantastique ! C’est un régal, du pur bonheur. Elle marque déjà l’histoire de la natation mondiale. Il y a quelques années, on regardait avec envie les Américains et les Australiens. On se disait qu’ils avaient la chance d’avoir Michael Phelps et Ian Thorpe. Eh bien, aujourd’hui, on a Laure Manaudou. Disposer d’une championne comme elle, c’est inestimable. Une étoile qui brille dans notre ciel, ça fait du bien. – À quoi peut ressembler son avenir ? – Elle a un potentiel hors normes. Quelles sont ses limites ? Nous avons vécu cette semaine de grands moments de sport grâce à elle ! Il faut bien se rendre compte de ça. Personne ne peut rester insensible devant ses résultats, son talent, son travail. Et puis, elle gagne toujours avec panache. – Le public de Trieste a beaucoup encouragé Laure durant ses courses. Vous en êtes fier ? – Le public de natation est connaisseur, fair-play. Il sait reconnaître les exploits. Ici, les spectateurs ont compris qu’il se passait quelque chose de fou. Et il fallait voir le camp français au moment des courses de Laure. Nageurs, entraîneurs, dirigeants, on ne regardait qu’elle. On se disait juste avant le départ de ses épreuves : “Mais qu’est-ce qu’elle va encore nous faire ?” À chaque fois, elle a réussi à nous surprendre. Et vendredi, elle n’a eu qu’une heure à peine pour passer du 800 m au 100 m dos. Cela ne l’a pas empêchée de faire ce que vous avez vu… grand bassin de Janet Evans (4’3’’85). Peut-elle y arriver ? – Laure est d’abord ravie de rencontrer des adversaires. Son refus de la défaite la rend si forte et si attachante... Bien sûr, gagner est exceptionnel. Mais record ou pas record… Laure est au-delà. Maintenant, oui, j’ai hâte que la saison d’hiver se termine et que l’on passe au grand bassin. Parce que je pense effectivement que ce record de Janet Evans a assez vécu. Laure peut le faire. Ce n’est pas une obsession mais un objectif. Avant les Jeux d’Athènes, elle avait dit qu’elle voulait l’or. Aujourd’hui, elle est dans la même démarche pour ce record. – Elle a même étonné agréablement Philippe Lucas, son entraîneur. Cela vous surprend ? – Ah, si elle a étonné Philippe, c’est une sacrée perf ! Oui, c’est fort. Chapeau, mademoiselle ! Mais elle étonne beaucoup de monde. Peter Dalland (qui fut entraîneur de Mark Spitz), quand il me voit, me dit toujours : “Mais quand Laure va-t-elle se mettre sur 200 m dos ?” – Quelle est son influence sur la bonne santé de la natation française ? – C’est une locomotive. Chacun veut prendre son sillage. Et ça marche ! Regardez le 100 m. Nos jeunes, Alain Bernard (quatrième) et Fabien Gilot (cinquième), ont tutoyé le gotha européen en finale. Les grandes choses se construisent avec le temps. On a, par exemple, un relais 4 x 100 m hommes monstrueux qui se prépare. Notre record de médailles lors d’un Euro petit bassin était de quatre avant Trieste. Ici, on l’a battu, et pas qu’un peu (*). C’est historique. Malia Metella, Solenne Figuès, Hugues Duboscq, trois de nos pointures, n’étaient pas là. Et pourtant, on a existé. C’est bon signe. Le travail de tous est récompensé. Et quand tout le monde sera présent… – Un mot sur Alena Popchanka ? – C’était sa première compétition avec nous. On ne s’en est pas rendu compte. On a l’impression qu’elle est en équipe de France depuis toujours. Comment ne pas s’entendre avec Alena ? Non, l’ensemble de cet Euro est très, très positif. Il y a eu tant de satisfactions. On a tous hâte de voir la suite. Ça promet ! » 12 Bleu Rouge Noir Jaune SKI ALPIN SLALOM HOMMES AUTOMOBILE RALLYE-RAID L’éclaircie Vidal Une Coupe à huit courses Derrière Rocca, impressionnant à domicile, le champion olympique se retrouve, grâce à une belle 5e place, tout près du podium. Coupe du monde 2005-2006 Hommes - GGéénéral - MADONNA DI CAMPIGLIO. – Le champion olympique de Salt Lake City Jean-Pierre Vidal, pour sa dernière saison sur le circuit, monte en puissance avec les JO de Turin en ligne de mire. Résultat : il offre une 5e place à l’équipe de France par ailleurs mal en point. (Photo Zoom) Il faut dire que le second parcours du médaillé de bronze des deux derniers mondiaux, 3e de la manche initiale, flirtait avec la perfection. Impressionnant de fluidité, d’attaque, d’agressivité et de solidité. Un cocktail en forme d’assurance tous risques dans cette discipline. Et il ne s’en est finalement trouvé qu’un pour frayer dans les mêmes centièmes (deux exactement). Un Français puisque les Bleus prouvent qu’après des hivers difficiles, dont le dernier consacré à la reconstruction, COUPE DU MONDE La France à la peine À l’image de l’hiver dernier, le début de saison des Français n’est pas réjouissant. Inquiétant à deux mois des Jeux ? MADONNA DI CAMPIGLIO – de notre envoyé spécial IL Y A D’ABORD cette froide réalité des chiffres. À l’heure de survoler ce début de saison, les dix-sept courses disputées depuis le géant d’ouverture en octobre à Sölden, ils éclairent d’une lumière blafarde l’entame des Français. Quatre places dans les dix : jamais les skieurs en bleu n’avaient aussi mal débuté. Si bien que même l’éclaircie Stéphane Tissot, deuxième du slalom de Beaver Creek il y a dix jours, ne parvient à réchauffer ce bilan de passage. Il y a le poids du passé, aussi. Ces mois de mutisme ou presque, seulement agités par l’émergence d’Ingrid Jacquemod et les podiums de Carole Montillet et Antoine Dénériaz, qui ont plombé les Mondiaux 2005 (zéro médaille individuelle) et relégué la France loin au classement des nations (8e) en mars dernier. Il y a enfin l’énorme échéance de février, ce stimulateur à attentes et à fantasmes que sont les Jeux Olympiques et que les Tricolores ne peuvent pas rater. Sous peine de rouvrir la crise amorcée au printemps dernier. La France a mal à son alpin et certains symptômes récurrents ne pourront être guéris en quelques semaines. Pour des raisons diverses, qui tiennent notamment à la structure de ce sport en France et à la priorité toujours donnée aux études, les skieurs sont à maturation lente. Alphand, Montillet, Covili, Pequegnot : tous ont connu l’ivresse des sommets à l’approche de la trentaine. Pas étonnant alors que le descendeur Yannick Bertrand prenne le temps de se construire à coup de régularité et de places dans les 15 (trois en trois courses) avant de claquer l’exploit qui lui permettra de devenir un vainqueur potentiel. Il faut de la patience. Une autre vérité se fait criante. Le manque de relève. Cette jeunesse qui pousse ailleurs, en Europe et en Amérique, les meilleurs à se transcender sous peine de disparaître et qui, ici, montre trop timidement ses spatules, installant l’élite dans un confort parfois émollient. Refrain lancinant. La France paie l’addition d’une spécialisation à outrance qui, après avoir permis à beaucoup de briller (Alphand, Cavagnoud, Montillet, Pequegnot, Covili ou Vidal), laisse les Bleus à la traîne dans un paysage voué aujourd’hui à la polyvalence. Et comme le souligne le DTN Gérard Rougier, la mutation entreprise « voilà trois ans en bas de l’échelle va prendre du temps ». Rougier : « Si on n’est pas devant le 15 janvier, on sera en difficulté » Seulement, ce chantier de longue haleine ne peut plus s’abriter derrière des leaders aujourd’hui en quête de résultats. Ces têtes d’affiche qui ont souvent paradé mais qui bafouillent leur ski et leur talent pour certains et, pour d’autres, cherchent encore cette indispensable confiance sur laquelle s’appuyer pour s’engager et aller vite. Comment ne pas rappeler que Dénériaz se remet d’une opération au genou (et Covili de deux de rang) ? Alors, si « Tonio » avoue une ambition et des envies de descendeur neuf, il n’est pas le seul convalescent à avoir besoin de kilomètres. Son parcours depuis son retour invite à l’optimisme. Encore quelques réminiscences et il retrouvera sa place. Comment ne pas se souvenir du cal- vaire traversé par Montillet l’hiver dernier ? Habitée par le doute, malmenée par la peur pour n’être plus que l’ombre de la championne olympique, elle errait à quatre secondes de la tête. Passées à ce filtre, les performances de la Dauphinoise depuis quatre courses relativisent singulièrement la notion d’échec que l’on pourrait coller, un peu vite, à son parcours automnal. Le travail entrepris depuis le printemps devrait finir par payer. Tout comme la nouvelle stabilité dans laquelle évoluent les slalomeurs Jean-Pierre Vidal et Laure Pequegnot, le premier dans un groupe à nouveau plein de vie et d’émulation, la seconde dans une équipe qu’elle a plaisir à retrouver après avoir tenté l’aventure en solo. Restent les cas du géantiste Joël Chenal et de la polyvalente Ingrid Jacquemod. « Jo » doit « se ressaisir » comme dit Rougier, retrouver ce désir de s’exprimer sans frein. Quant à Ingrid, vainqueur de sa première descente en janvier, elle est retombée dans ses travers de jeunesse. Plus appliquée qu’engagée. Et peut-être touchée par les blessures qui n’ont pas é p a r g n é l e s F r a n ç a i s d e p u is l’automne. Ses résultats en géant, meilleurs que dans les disciplines de vitesse, constituent une preuve de progrès. Qu’elle se laisse baigner de cette folie nécessaire et son sourire s’affichera à la une. « Elles ne sont pas là où elles doivent être, avoue Rougier à propos de Jacquemod et Montillet. Il faut changer d’état d’esprit. On veut trop s’appliquer. Le ski français skie bien mais manque d’engagement. » Ces mots, Rougier les a déjà passés à ses troupes. Comme la confiance qu’il place en son encadrement et en ses skieurs : « On a bien bossé. Ça ne peut que marcher. On a effectué un travail assure une belle cinquième place, à seulement 0’’18 du 3e, sa meilleure performance depuis janvier dernier à Schladming. « Mais là, ça arrive beaucoup plus tôt dans l’hiver, se réjouit le skieur de la Toussuire. Il reste des supercourses. Je suis capable de jouer avec les meilleurs. Maintenant, je vais m’appuyer làdessus pour monter en puissance. Pour limiter un peu plus les fautes, augmenter les phases d’engagement pour jouer la gagne. » Même si elle n’a plus le charme de ses plus jeunes années, « Jipé » Vidal, n’est pas prêt d’oublier Madonna. – B. L. sur la technique et sur la sérénité qui ne paie pas encore. » Il fixe également l’horizon des ambitions : les Jeux, rien que les Jeux. Avec, évidemment, des pa ssa ges obligés puisque les médailles de février s’esquissent dès maintenant. Un coup d’œil dans le rétro de l’hiver 2001-2002 suffit à s’en convaincre. L’équipe de France de Salt Lake (quatre médailles dont deux titres) avait giclé dix-huit fois dans les dix et fêté six podiums dont deux victoires, après les dix-sept premières courses de la saison. Celle de Turin est loin du compte. Rougier demande du temps : « Si on n’est pas devant le 15 janvier, on sera en difficulté. » En attendant le weekend prochain est d’importance. Jacquemod et Montillet à Val-d’Isère, Dénériaz à Val Gardena, son jardin, puis Covili et Chenal à Alta Badia ne peuvent laisser passer cette occasion d’adoucir la froide réalité des chiffres. BENOÎT LALLEMENT PAGE 12 1. ROCCA (ITA), 200 ; 2. Ligety (USA), 100 ; 3. Raich (AUT), Tissot, 80 ; 5. I. Kostelic (CRO), 72 ; … 13. Vidal, 45 ; 24. Bourgeat, 19. Prochain slalom : jeudi 22 décembre à Kranjska Gora (SLO). RÉSULTATS COUPE DU MONDE (Madonna di Campiglio [ITA], 12 décembre). – Piste : Canalone Miramonti. Températures : 1 °C au départ ; 3 °C à l’arrivée. Temps : couvert en 1re manche, chute de neige en 2e manche. Neige dure. Slalom : 1. Rocca (ITA), 1’32’’26 ; 2. Raich (AUT), 1’32’’51 ; 3. Palander (FIN), 1’33’’15 ; 4. Grandi (CAN), 1’33’’29 ; 5. Vidal, 1’33’’33 ; 6. Ligety (USA), 1’33’’34 ; 7. Kostelic (CRO), 1’33’’67 ; 8. Herbst (AUT), 1’33’’68 ; 9. Thaler (ITA), 1’33’’75 ; 10. Larsson (SUE), 1’33’’97 ; 11. Svindal (NOR), 1’33’’98 ; 12. Janyk (CAN), 1’34’’02 ; 13. Buraas (NOR), 1’34’’11 ; 14. Sasaki (JAP), 1’34’’25 ; 15. Myhrer (SUE), 1’34’’27 ; 16. Schönfelder (AUT), 1’34’’31 ; 17. Hansson (SUE), 1’34’’37 ; 18. Zurbriggen (SUI), 1’34’’43 ; 19. Deville (ITA), 1’34’’46 ; 20. Biggs (CAN), 1’34’’58 ; 21. Brolenius (SUE), 1’34’’62 ; 22. Minagawa (JAP), 1’34’’65 ; 23. Moelgg (ITA), 1’34’’83 ; 24. Kosir (SLV) et Bourgeat, 1’34’’92 ; 26. Bergamelli (ITA), 1’35’’08. – Vingt-six classés. Abandons : Vogl (ALL) ; Matt, Pranger, Engl, Albrecht (AUT) ; Tissot, Anselmet ; Rothrock, Knight (USA) ; Roy (CAN) ; Neureuther (ALL), 1re manche ; Miller (USA) ; Jansrud (NOR) ; Brubelnik (SLV) ; Leino (FIN), 2e manche. 1re manche : 1. Raich (AUT), 46’’81 ; 2. Palander (FIN), 47’’07 ; 3. Grandi (CAN) et Rocca (ITA), 47’’08 ; 5. Ligety (USA), 47’’42 ; 6. Miller (USA), 47’’89 ; … 10. Vidal, 48’’13 ; 30. Bourgeat, 48’’88 ; 37. Amiez, 49’’65. 2e manche : 1. Rocca (ITA), 45’’18 ; 2. Vidal, 45’20 ; 3. Larsson (SUE), 45’’23 ; 4. Buraas (NOR), 45’’25 ; 5. Herbst (AUT), 45’’36 ; … 8. Raich (AUT), 45’’70 ; 16. Bourgeat, 46’’04 ; 17. Palander, 46’’08. CYCLISME L’heure de la reprise a sonné pour les cinq équipes françaises du Pro Tour. LA FORMATION BOUYGUES TELECOM a été la première à ouvrir le bal des stages : tous les coureurs sont réunis depuis le 5 décembre et jusqu’à aujourd’hui à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée). L’occasion pour Maryan Hary, victime d’une sérieuse chute au Dauphiné Libéré et qui sort tout juste de sa convalescence, de rouler à nouveau avec ses coéquipiers. Un deuxième stage aura lieu en janvier, à Saint-Cyr-sur-Mer (Var), entre le 12 (jour de la présentation de l’équipe à Boulogne-Billancourt) et le 21. L’équipe AG2R Prévoyance, récemment promue au Pro Tour, est, elle, en stage jusqu’à jeudi, au Temple-sur-Lot, en présence de ses deux nouvelles recrues, Francisco Mancebo et Christophe Moreau. La formation de Vincent Lavenu, qui a en la circonstance étrenné son nouveau maillot avec le nom de son cosponsor, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (www.boulangerie.org), sera rassemblée une deuxième fois, du 5 au 14 janvier, au Mousquety (Vaucluse). Les coureurs de la Française des Jeux (excepté Bradley McGee, en Australie, et Jan McLeod, en Afrique du Sud), eux, prennent l’air depuis dimanche (jusqu’au 16 décembre), au Croisic (Loire-Atlantique), près du centre héliomarin de Pen-Bron à La Turballe. Un deuxième stage est prévu à Saint-Raphaël (Var), du 9 au 19 janvier, jour de la présentation officielle de l’équipe à Paris. La formation Cofidis (sans David Moncoutié, ni les étrangers les plus éloignés, soit 21 coureurs sur 30) est regroupée depuis hier à Montpellier, jusqu’à samedi. Un deuxième stage se tiendra à Saint-Aygulf (Var), du 10 au 19 janvier, où tout le monde sera présent. La présentation de l’équipe aura lieu le 20 janvier au CNOSF à Paris. Enfin, l’équipe Crédit Agricole (sans Mark Renshaw, ni Julian Dean) effectuera son premier rassemblement de la saison près de son service course à Saint-Pierre-du-Perray (Essonne), à partir d’aujourd’hui et jusqu’à jeudi. Un second stage aura lieu aux Issambres (Var), sans les coureurs participant au Tour Down Under (17-22 janvier), mais avec ceux en partance pour le Tour de Langkawi (3-12 février). L’équipe sera présentée lors d’un déjeuner de presse, le 26 janvier, à Paris. Les représentants des sponsors ainsi que certains managers propriétaires de leurs équipes et détenteurs de la licence Pro Tour se sont réunis hier à Bruxelles. Initiée d’abord par les sponsors, cette réunion, à laquelle a pris part une quinzaine d’équipes, a ensuite été programmée sous l’égide de l’Union cycliste internationale, mais de longue date. Elle n’était donc pas seulement motivée par le dernier épisode survenu dans le conflit du Pro Tour, avec la sécession annoncée par les organisateurs des trois grands Tours (L’Équipe du 10 décembre). Les sponsors souhaitent faire entendre leur voix et redevenir des acteurs à part entière du cyclisme, afin de réfléchir en concertation sur l’évolution et l’avenir du sport dans lequel ils investissent. Ainsi, ils manifestent leur désir d’être considérés comme une branche forte de la « famille » du cyclisme, au même titre que les coureurs, les groupes et les organisateurs, tous représentés au sein des instances. Le nouveau président de l’UCI, Pat McQuaid, était présent en compagnie de son vice-président, Hein Verbruggen, qui aurait d’ailleurs été le principal orateur de la journée, à laquelle participaient également Vittorio Adorni, président du conseil de l’UCI Pro Tour (CUPT) et Alain Rumpf, manager du cyclisme sur route au sein de l’UCI. Les dirigeants de l’UCI ont défendu le Pro Tour et proposé aux sponsors de travailler main dans la main. Mais ces derniers ont refusé l’initiative de l’UCI d’un communiqué commun pour rendre compte de la réunion et on s’est finalement abstenu, de part et d’autre, de commentaires. Une deuxième rencontre est prévue après la mi-janvier. VANDENBROUCKE PROLONGE. – Franck Vandenbroucke (31 ans) a BATEAUX Un bon cru malgré tout Tout le monde sur le pont SUSPENSION LEVÉE POUR CAPELLE. – L’ancien champion de Belgique Ludovic Capelle (Landbouwkrediet), suspendu dix-huit mois suite à un contrôle positif à l’EPO lors d’une kermesse, le 7 juin dernier, a obtenu hier la levée de sa sanction par le Conseil d’État de Belgique, qui a invoqué un vice de procédure. Début octobre, la commission disciplinaire de la Communauté flamande lui avait interdit de disputer toute course entre le 26 octobre 2005 et le 25 avril 2007. Le coureur avait écopé par ailleurs d’une amende de 3 304 euros. Cette peine avait été confirmée en appel le 18 novembre. FISICHELLA EN GP 2. – Présent naguère en F 3000 Italie avec Fisichella Motor Sport (FMS), le pilote italien de Renault sera l’an prochain également présent en GP 2. Son écurie a en effet signé un accord de fusion avec Coloni qui a terminé la saison à la 8e place. Sur le terrain, la nouvelle écurie Coloni FMS aura une direction bicéphale : Paolo Coloni, fondateur de l’écurie éponyme, et Enrico Zanarini, manager de Fisichella. RALLYES JEUNES : LES VAINQUEURS 2005. – Samedi, à Alès, ce sont Charlotte Berton, Sébastien Ogier, tous deux 22 ans, et Nicolas Scotto, 20 ans, qui ont rejoint au palmarès Nicolas Bernardi ou encore Alexandre Bengué. Dans quelques jours, leur programme 2006 leur sera communiqué. Au menu : formations prises de notes, stages de pilotage, stages de préparation physique et bien d’autres choses encore. RALLYE : L’ACROPOLE RÉCOMPENSÉ. – Décerné par un jury composé, entre autres, de représentants des constructeurs, le prix du rallye de l’année est revenu pour l’exercice 2005 à l’Acropole. La manche grecque du Championnat du monde a devancé les rallyes de Finlande et d’Australie. SALON NAUTIQUE La voix des sponsors une huitième place au classement final des nations. Cette année, la France est toujours huitième, à ce stade de la saison, mais présente un bilan encore plus maigre qu’il y a un an à la même époque : seulement quatre places dans les dix premiers, dont un seul podium, contre douze (dont trois podiums) après 17 épreuves l’an dernier. (après 2 / 10) prolongé d’un an son contrat avec Unibet.com. VAN DIJK VIRÉ. – Le Néerlandais Stefan Van Dijk, qui avait fait appel de sa suspension d’un an pour s’être soustrait à un contrôle antidopage inopiné, a finalement accepté son sort. Il a donc été licencié par son équipe Unibet.com. SIX JOURS POUR LE PAYS BASQUE. – Suite au souhait de l’UCI de supprimer les demi-étapes lors des épreuves du Pro Tour, le Tour du Pays basque, qui se terminait traditionnellement le vendredi par une courte étape en ligne et un contre-la-montre en côte, va passer à partir de 2006 et jusqu’en 2008 de cinq à six jours. La prochaine édition aura lieu du 3 au 8 avril, c’est-à-dire la veille de Paris-Roubaix. RÉSULTATS CYCLO-CROSS – CHAMPIONNATS RÉGIONAUX (11 décembre). – ALSACE : Duzellier (ASPTT Mulhouse). AQUITAINE : Goux (AVC Libourne). AUVERGNE : G. Fondard (Huriel ATC). BOURGOGNE : Bost (Creusot Cyclisme). BRETAGNE : Le Corre (ACL 56). CHAMPAGNE-ARDENNE : Dubau (AC Bazancourt). CÔTE D’AZUR : M. Martinez (OCCV Draguignan). FRANCHE-COMTÉ : Chevallier (CC Étupes). ÎLE-DE-FRANCE : Bazin (US Domont). LANGUEDOC-ROUSSILLON : Boutin (Calvisson Egobike). LIMOUSIN : Cid (UC Condat). LORRAINE : Absalon (Bianchi). NORD - PAS-DE-CALAIS : Flahaut (ESC Bully). ORLÉANAIS : Cosnier (VS Chartres). PAYS DE LOIRE : Danion (UC Sablé). PICARDIE : Hérisset (Amiens SC). POITOU-CHARENTES : Mainguenaud (Bouygues Telecom). MIDI-PYRÉNÉES : Vassal (UV Mazamet). NORMANDIE : Roussel (Flers Cyclisme). PROVENCE : Lhôtellerie (VC La Pomme Marseille). RHÔNEALPES : Pagnier (Charvieu-Chavagneux Isère). CYCLO-CROSS – CLASSEMENT MONDIAL UCI (au 12 décembre). – 1. Nijs (BEL), 2 142 points ; 2. Wellens (BEL), 1 618 ; 3. Dlask (RTC), 1 282 ; 4. Vervecken (BEL), 1 253 ; 5. Groenendaal (HOL), 1 188 ; 6. Vanthourenhout (BEL), 1 155 ; 7. De Knegt (HOL), 1 113 ; 8. Franzoi (ITA), 922 ; 9. Gadret, 857 ; 10. Vannoppen (BEL), 646 … 25. Chainel, 347 ; 32. Labbé, 290 ; 34. Mourey, 287 ; 40. Derepas, 187. AGENDA Principaux coureurs français en lice cette semaine CYCLO-CROSS – CHALLENGE « LA FRANCE CYCLISTE » (3e et dernière manche, Nommay, 18 décembre). – Chainel, Mourey, Labbé, Derepas, Pagnier, Dubau. MALGRÉ LES TRAVAUX dantesques entrepris porte de Versailles pour l’aménagement des rames du futur tramway, le Salon nautique de Paris 2005 n’a pas trop souffert d’un handicap qui ne facilitait pourtant pas son accès. 270 000 visiteurs ont répondu présent, soit un léger fléchissement par rapport à l’édition précédente, « qui était une année exceptionnelle de fréquentation », note Alain Pichavant, le commissaire général du Salon. Traditionnel « baromètre » révélateur de la typologie des opérations enregistrées, les sociétés de financement présentes confirment la tendance relevée l’an dernier relative à l’orientation des intentions d’achat vers de plus grosses unités, tant du côté des voiliers, notamment pour les modèles « grande croisière » que chez les bateaux à moteur et les pneumatiques. « En revanche, on note un fort ralentissement des commandes pour les petits bateaux hors bord », souligne Bruno Cathelinais, président du directoire du Groupe Bénéteau (Jeanneau, Lagoon, Wauquiez, CNB, SGB, et EYB), leader mondial (9 500 unités et 800 millions d`euros en 2004-2005) dans le secteur de la construction de voiliers. Tibor Sillinger, président de la manifestation et administrateur de la FIN (Fédération des industries nautiques), pense déjà à l’année prochaine et voit plus grand. « Le 46e Salon se tiendra du 1er au 11 décembre 2006, affirme-t-il, et nous innoverons en ouvrant trois pavillons supplémentaires (hall 5, 6 et 8) pour porter la surface d’expositions à 120 000 m2. Ces espaces seront dédiés en priorité aux embarcations à moteur. » – D. P. GOLDING, CHAMPION FICO. – Basé sur les résultats acquis lors des épreuves océaniques disputées ces deux dernières saisons (Transat anglaise, Québec - Saint-Malo, Vendée Globe et Transat Jacques-Vabre…), le classement FICO 2005 a consacré le Britannique Mike Golding. Le skipper d’Ecover devance le Suisse Dominique Wavre et Vincent Riou. TROPHÉE CLAIREFONTAINE : PREMIERS INVITÉS. – Six champions sont déjà invités pour le 17e Trophée Clairefontaine, du 31 août au 3 septembre 2006, à La Trinité-sur-Mer. Il s’agit du tenant du titre 2005, Loïck Peyron, de Pascal Bidégorry (champion ORMA 2005), Roman Hogara (double médaillé d’or olympique en Tornado), Jean-Pierre Dick (vainqueur en mono 60 pieds des deux dernières transats Jacques-Vabre), Jérémie Beyou (champion de France Solitaire) et Michel Desjoyeaux (triple vainqueur du Trophée Clairefontaine, 2001-2003-2004). MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’impression de voler entre les portes ils sourient à nouveau au slalom. Stéphane Tissot, 2e à Beaver, sorti sur une faute d’intérieur en première manche, Jean-Pierre Vidal a assuré le spectacle. C’était le « JPV » des grandes heures sur la Miramonti. « Un ski osé, libéré, sur l’avant, une très belle deuxième manche », se réjouit Thierry Meynet, le patron du groupe. Le champion olympique, lui, retrouve des mots trop souvent égarés ces derniers mois dans ses difficultés à s’exprimer pleinement sur les skis. « C’est top, lâche-t-il. Des supersensations. J’ai fait une manche pleine, celle dont j’avais besoin après être sorti lors de la première course. Je volais entre les portes ! Quel plaisir. » Une première manche prudente – « j’avais besoin d’être solide de haut en bas » – a presque condamné ses rêves de podium (10e à 1’’32 de la tête) mais son show de la seconde lui - Slalom - Bleu MADONNA n’a plus le charme de ses plus jeunes années. Ni la fougue et l’enthousiasme, d’ailleurs. À croire que l’agréable station des Dolomites ne s’est jamais remise du départ à la retraite du grand Tomba. Depuis qu’Alberto a mis les bouts, le feu qui l’embrasait à chaque passage de la Coupe du monde a nettement baissé d’intensité. La furie s’est muée en douce euphorie. Et même Giorgio Rocca, fier héritier de la « Bomba », mais plus en sobriété il est vrai, n’a pas réussi à complètement rallumer la flamme dans le désuet mais toujours aussi impressionnant stade de slalom. Giorgio s’est pourtant démené sous les projecteurs et dans la pente aiguë, glacée et agitée de la Miramonti. Entre les flocons de plus en jeu. Trop brouillon, il doit se contenter de la troisième place. Quant à Benni Raich, qui s’était enfin retrouvé en première manche (1er), il a également flanché. Abandonnant au fil de la pente plus d’une demiseconde à Rocca pour s’échouer à 0’’25 de l’Italien. Prochaine ététape : 16 et 17 décembre, super-G et descente, à Val Gardena (ITA). Jaune Rouge Jaune de notre envoyé spécial plus drus de la seconde manche, le brun rieur de Livigno a même rappelé qu’il était le meilleur slalomeur du monde en ce début d’hiver. Vainqueur à Beaver Creek, voilà dix jours lors du premier voyage entre les piquets de la saison, il s’offre à trente ans la huitième victoire de sa carrière, sa première « a casa ». Une entame parfaite qui indique qu’il va falloir être sacrément solide pour aller insuffler un brin de doute dans l’énorme confiance qu’il se construit. Le message n’a évidemment pas échappé à ses rivaux, bien embêtés à l’heure de trouver un chemin pour le déboulonner. Bode Miller, encourageant 5e de la première manche, a tenté l’impossible, comme d’habitude, mais pour finalement… enfourcher. L’Américain, non qualifié à Beaver, a décidément un mal fou à terminer un slalom. Le Finlandais Kalle Palander, 2e à la mitemps, a également sorti le grand 1. 378 2. Svindal (NOR) 367 3. Walchhofer (AUT) 318 4. Rahlves (USA) 303 5. F. Strobl (AUT) 288 6. Raich (AUT) 284 7. Aamodt (NOR) 283 8. Maier (AUT) 265 9. Rocca (ITA) 213 10. Guay (CAN) 204 … 27. Tissot, 80 ; 35. Bertrand, 61 ; 38. Vidal, 50 ; 42. Dénériaz, 47 ; ... Noir Bleu Noir MADONNA DI CAMPIGLIO – (ITA) (après 10 / 38) LES RALLYES TOUT-TERRAIN s’articuleront toujours autour d’une Coupe du monde en 2006. Le titre décerné ira à un pilote, non à un constructeur. Souvent envisagé, jamais finalisé, le projet d’un Championnat du monde a été une nouvelle fois remisé dans les cartons de la FIA. Les constructeurs concernés (Mitsubishi, VW, BMW à travers X-raid) n’ont pas voulu – du moins, pas tous – s’engager à aligner deux voitures sur six épreuves réparties sur la saison. Dans les faits, la discipline est écrasée par le Dakar (qui ne figure pas au calendrier FIA), les autres épreuves ne bénéficiant que de retombées médiatiques mineures qui n’appâtent guère les constructeurs. Le calendrier comportera en définitive huit rallyes au lieu de six habituellement. Les deux petits nouveaux sont le rallye d’Afrique du Sud et le Transiberico, qui se déroulera à cheval sur le Portugal et l’Espagne. – A.-J. D. CALENDRIER 2006. – 7-16 mars, Por las Pampas (ARG) ; 7-17 avril, Rallye de Tunisie ; 11-16 mai, Rallye transibérique (POR-ESP) ; 24-29 mai, Rallye du Maroc ; 24 juin-2 juillet, Rallye d’Orient ; 29 juillet-5 août, Rallye d’Afrique du Sud ; 24 septembre-2 octobre, Rallye des Pharaons ; 4-10 novembre, UAE Desert Challenge. 13 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES (tour principal, 1 re journée) FRANCE - ALLEMAGNE : 26-32 C’est bel et bien fini Sans défense, l’équipe de France a abandonné sa minuscule chance de conserver son titre mondial. La suite s’annonce pénible. SAINT-PÉTERSBOURG – de notre envoyé spécial CETTE FOIS, C’EST SÛR, il n’y aura pas de miracle. Surclassée par l’Allemagne (26-32), hier, l’équipe de France a abandonné ses ultimes et infimes espoirs d’accéder aux demifinales et donc de prétendre conserver son titre mondial. La voilà condamnée à boucler sa semaine par deux galops sans saveur face au Danemark, aujourd’hui, et au Brésil, jeudi, deux séances de travail néanmoins nécessaires pour une équipe en souffrance, pas vraiment dans son assiette depuis la défaite (26-28) face à la Roumanie, à certains moments même, démobilisée. Démobilisée en défense, la base de ses fabuleuses conquêtes passées. « C’est du gruyère, peste Sophie Herbrecht. On est perdues, toujours en retard, on ne sait pas quoi faire. On bosse, pourtant, et ce n’est sans doute pas l’envie qui manque. Mais on reste fragiles, frêles, alors que jusqu’à présent, l’équipe de France faisait peur. » Ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui. Ses hésitations, ses difficultés chroniques dans certains secteurs de jeu, la hisse au rang d’adversaire ordinaire. Bien sûr, les filles sont encore et toujours capables d’exagérations, de folles sarabandes. Mais sans la conviction d’antan... « Elles existent dans la survie, pas dans la vie », image Olivier Krumbholz. Hier, alors qu’elles étaient proches de la rupture, totalement dépassées par les événements (13-20, 33e), elles ont ainsi osé une défense plus haute, une 4-2 qui a bien compliqué la vie des Allemandes. Revenues à trois buts (22-25, 47e), les Françaises ont disposé de trois ballons pour franchement semer le doute dans les têtes de partenaires de Grit Jurack. Les trois ont été gaspillés. Derrière, les arbitres norvégiens ont injustement sanctionné Sophie Herbrecht et les Allemandes, en supériorité numérique, ont repris un réel ascendant (23-28, 53e). « Ça ne peut pas continuer comme ça, peste le sélectionneur. Il faut exister en dehors du carnaval, sur des schémas plus classiques. » garantie. Elles ont encaissé plus de trente buts en moyenne lors des trois dernières rencontres, et n’ont jamais eu la maîtrise des événements dès que le niveau a grimpé. « Manifestement, avance Isabelle Wendling, nous n’étions pas prêtes pour figurer aux côtés des meilleures. Maintenant, il y a tout de même de bonnes choses et l’urgence consiste à retrouver une défense. » Afin d’éviter de tomber dans une spi- rale infernale. Quitter le Mondial avec le seul succès inaugural sur la Macédoine – plus ceux, anecdotiques, sur l’Argentine et le Cameroun – ne serait sans doute pas la meilleure façon de préparer cette équipe de France pour le Mondial 2007 à domicile. Une équipe de France qui a besoin de travailler, de jouer dans le contexte international. Mais qui a d’abord besoin de gagner. PHILIPPE PAILHORIES Un sursaut d’orgueil ? Exister sur une scène encore bien large pour cette équipe en construction. Exister aujourd’hui pour gagner demain. « Je découvre beaucoup de choses », murmure la prometteuse Alissa Gomis, comme pour se protéger. « Nous sommes jeunes, oui, mais il faut se dépouiller plus qu’on ne le fai t, enc haîne So phie Herbrecht. Ça vaut pour les nouvelles comme pour les anciennes. » Le rendez-vous du jour, affiche prestigieuse entre les championnes du monde et les championnes olympiques, peut, pourquoi pas, relancer la machine. « Si l’objectif n’a pas été atteint, peut-être sommesnous tout de même capables d’un sursaut d’orgueil, prophétise Olivier Krumbholz. Je savais que nous serions en difficulté. Mais je ne m’attendais pas à ce que les filles flanchent ainsi. » Les demoiselles ont-elles du caractère ? Sont-elles capables de retrouver leur défense et de confirmer les quelques progrès en attaque face à un adversaire du calibre du Danemark, prompt à exploiter les moindres faiblesses ? Rien n’est moins sûr. Les récentes sorties n’apportent, en tout cas, aucune 26(13) ALLEMAGNE Buts 3 1 4 7 2 0 2 4 2 1 26 Tirs 3/4 1/7 4/7 4/9 2/3 0/2 2/4 4/6 2/2 1/3 23/47 Pen. P.déc. Exc. 1 26e 0/1 3/3 5 51e 1 3/4 7 2 Kanto Goudjo Spincer P. Baudouin Herbrecht Wendling (c) Korfanty Legenty Demangeon Gomis Vanparys Tervel TOTAL Gardiennes : Nicolas (33 min., 8 arrêts) ; Maho (27 min., 5 arrêts) Entraîneur : O. Krumbholz Interceptions : 3 Balles Perdues : 15 Härdter Jurack (c) Wörz Müller Reiche Loerper Henze Krause Bohm Neukamp Melbeck Althaus TOTAL Gardiennes : Englert (60 min., 23 arrêts dt 1/3 pen.) ; Gräfer (0 arrêt dt 0/1 pen) Entraîneur : A. Emrich Interceptions : 2 Balles Perdues : 18 GROUPE 1 Hongrie - Croatie ...................... 27-26 Russie - Corée du Sud ................ 32-27 Pays-Bas - Norvège ................... 30-30 Classement : 1. Russie et Hongrie, 6 pts ; 3. Pays-Bas, 3 ; 4. Corée du Sud, 2 ; 5. Norvège, 1 ; 6. Croatie, 0. GROUPE 2 France-Allemagne, 26-32 Roumanie-Brésil, 35-33 Danemark-Ukraine, 28-28 Classement : 1. Roumanie, 6 pts ; 2. Danemark, 5 pts ; 3. Allemagne, 4 ; 4. Ukraine, 3 ; 5. France et Brésil, 0. HONGRIE - CROATIE : 27-26 (16-13) HONGRIE. – Gardiennes : Sugar (4 arrêts) ; Palinger (9 arrêts dt 3 pen.). Marqueuses : Ferling (2 dt 1 pen.), Mehlmann (4), Verten (3), Ori, Borbas (2), Kenyeres, Hornyak, Görbicz (5 dt 3 pen.), E. Siti, Toth (8), Kindl, Balogh (3). CROATIE. – Gardiennes : Stancin (7 arrêts dt 2 pen.) ; Jelcic (7 arrêts). Marqueuses : Tatari (6), Hrgovic (2), Cop (4), Golubic, Arslanagic (3), Pusic (1), Horvat, Pasicnik (6 dt 1 pen.), Popovic, Franic (4), Vresk, Pensa. ROUMANIE - BRÉSIL : 35-33 (17-15) ROUMANIE. – Gardiennes : Tamas (0 arrêt) ; Radulescu (0 arrêt) ; Dinu (16 arrêts). Marqueuses : Maier (5), Gatzel (2), Lazer, Bradeanu, Gilca (4), Varzaru (6), Luca (6), Ardean, Gogirla (11 dt 3 pen.), Tivadar (1), Lecusanu. BRÉSIL. – Gardiennes : Masson (16 arrêts) ; Santana (1 arrêt). Marqueuses : Do Nascimiento (6), Kuestner (2), Pinheiro (4), Piedade (6), De Oliveira (1), Jacques, L. Da Silva (3), Da Rosa, A. Da Silva (3), Mesquita (5), Dos Santos (3), De Moraes. RUSSIE - CORÉE DU SUD : 32-27 (17-13) RUSSIE. – Gardiennes : Alizar (7 arrêts) ; Sidorova (10 arrêts dt 2 pen.). Marqueuses : Romenskaya (1), Postnova (4), Kareeva (4), Bodnieva (4), Uskova (1), Polenova (6), Turey (2), Sergeeva (1), Shipilova (1), Marennikova, Bliznova (7), Potoratskaya (1). CORÉE DU SUD. – Gardiennes : Son (0 arrêt) ; Moon K.-H. (14 arrêts) ; Lee. Marqueuses : Woo (4), Huh S.Y., Lee (3), Song (6), Kim (3), Huh Y.-S. (1), Yoo, Myoung (4 dt 2 pen.), Kang, Choi (4 dt 3 pen.), Moon P.-H. (2). Entre vieilles connaissances AUJOURD’HUI, 21 HEURES (19 heures, heure française), SCC PETERBURGSKY (Sport +) LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1er tour, 6e journée) CANNES - DÜREN « On a de l’avenir » « Confirmer chez nous » PATRICE CANAYER, l’entraîneur de Montpellier, explique pourquoi son équipe reste performante. JEAN-PATRICE NDAKI-MBOULET, central redevenu pointu, a retrouvé toute sa verve et compte porter un Cannes revigoré vers un nouveau succès face aux Allemands. À l’heure du tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions(allerle 25 février 2006,retour le 5 mars),ce matinà Vienne, Patrice Canayer fait le point. Depuis son cuisant échec face à Paris (0-3), le 25 novembre, Cannes, actuel huitième de Pro A, a bien réagi, enchaînant deux succès en Championnat (Avignon et Montpellier) et une belle victoire chez les Allemands de Düren (3-1). Un déclic sans doute provoqué par la restructuration du groupe et qui a redonné le moral à tout le collectif, notamment à JeanPatriceNdaki-Mboulet,qui en avaitcertainementencore plus besoinque les autres avec l’éloignement de sa femme et de sa petite fille, toujours privéesde visa pour le rejoindreà Cannes.Arrivé à l’intersaison, le central camerounais a glissé depuis trois matches, en raison de la blessure du réceptionneur-attaquant Ondrej Hudecek (fracture de fatigue au tibia gauche),vers la pointe de l’attaque cannoise.Avec beaucoup deplaisir et l’espoir de battre de nouveau Düren ce soir, afin que Cannes conserve toutes ses chances de voir les play-offs. « EN ATTEIGNANT pour la troisième fois en quatre saisons les quarts de finale de la Ligue des champions, Montpellier s’est définitivement installé à la table des grands d’Europe. – Être parmi les huit, c’est, chaque saison, notre objectif avoué. Nous avons donc honoré notre contrat. – Comment expliquer cette permanence au plus haut niveau ? – On travaille. On réfléchit. On joue. Le projet du club est de durer, de se donner, année après année, les moyens de rester performant et parmi l’élite européenne. – Il y parvient alors que depuis trois ans il a perdu, avec les départs de Fernandez, Dinart, Burdet, Martini et Karabatic, des forces non négligeables. – Pouvait-on vraiment les retenir alors que les meilleurs clubs d’Europe les sollicitaient ? Mais audelà des paramètres économiques, une équipe a besoin de changer. Pendant longtemps à Montpellier, on a refusé l’apport de nouvelles cultures. Avec les arrivées de Bojinovic et de Hmam, mais aussi de Sioud, de Juricek ou, encore demain, de Tej, on a pris ce virage-là. Pour combler le départ des meilleurs Français, sachant qu’il est également délicat d’un strict point de vue financier d’aller recruter en Suède, en Espagne ou en Allemagne, il a donc fallu imaginer d’autres solutions. Anticiper, c’est mon boulot et ces choix-là ont été mûrement réfléchis. « Arrêter de croire que l’herbe est plus verte ailleurs » – O n p ar l e b e a uc ou p de l’esprit, unique, à Montpellier. N’est-il pas logique de croire qu’il va disparaître avec cet apport de joueurs étrangers ? – Tout est question d’équilibre. Demain, au relais des Puigségur et des Golic, il y aura Kabengele, Guigou ou encore Krantz formés chez nous. Mais aussi Thierry Omeyer, notre gardien qui a prolongé récemment. Ils sont garants de l’esprit parce qu’ils connaissent bien la maison. – Vous semblez très sûr de cette nouvelle équipe. – Oui, je crois vraiment beaucoup à son évolution sur les trois années à venir. On a de l’avenir. Contractuellement, on a fermé la porte pour les deux prochaines saisons. Il va être impossible de nous piquer nos joueurs. – Même un Guigou ? – Il a prolongé chez nous. Il s’y plaît. A mes yeux, il est le contre-exemple dans le handball français. Il faut arrêter de croire que l’herbe est plus verte ailleurs. Montpellier est structuré. Il a su grandir pour s’installer parmi les meilleurs clubs d’Europe. Pourquoi faudrait-il avoir honte d’y rester ? Je sais, aujourd’hui, que de très grands joueurs étrangers souhaiteraient venir chez nous. On a un label. On jouit d’une réelle reconnaissance, on est respecté. « Ce qu’il faut retenir, c’est le caractère, la volonté de ce groupe » – Vous n’aimez pas la comparaison avec les grands clubs allemands et espagnols. – On n’a pas les mêmes budgets, mais dans les savoir-faire nous n’avons rien à leur envier. D’ailleurs sur les cinq dernières années, je n’ai pas de honte à me comparer à Kiel ou Barcelone. – En fait, vous défendez à Montpellier une sorte d’identité nationale. – C’est un peu ça. Pourquoi un club français ne pourrait-il pas rivaliser avec les autres grandes nations ? C’est ce que nous démontrons, ici, à Montpellier. Pourquoi Guigou et Omeyer, très sollicités, n’auraient pas le droit de privilégier un certain style de vie, de rester fidèle à leur ville, à leur pays et au projet de leur club ? Il faut vraiment arrêter de dévaloriser nos clubs. Croyez-vous sincèrement que Guigou et Omeyer régressent chez nous ? Ou qu’ils s’épanouiraient plus vite à l’étranger ? Je n’ai vraiment pas cette impression. Oui, il peut y avoir une fierté à relever un défi dans son pays d’origine. – Ce qu e v ou s v ene z de démontrer en réalisant un nouvel exploit devant les Slovènes de Velenje. – A plein de détails, nous ne sommes pas aussi fiables que les Espagnols ou les Allemands. Mais on peut les battre n’importe quand. Ce qu’il faut retenir, c’est le caractère, la volonté de ce groupe. Il n’a pas été à la hauteur pendant une heure et demie sur l’ensemble des deux matches, mais il s’en sort. – Ne redoutez-vous pas que son appé tit de victo ir es s’apaise avec le temps et la force de l’habitude ? – C’est le risque. Va-t-on être capable de se sublimer encore pour aller chercher autant de bons résultats ? Nos choix, en matière de recrutement, présentent une certaine forme d’assurance. Je le répète, on a jeté les bases pour trois saisons. – Cela paraît vous rassurer. – Je devine le potentiel. Nous ne sommes pas parfaits, comme l’a démontré notre performance face à Velenje. Mais en étant aussi peu concerné pendant une heure et demie, en commettant autant de fautes, nous sommes toujours là. On doit vraiment travailler d’ici aux quarts de finale sur tous ces pointslà. Quel que soit le résultat du tirage au sort, on va tomber sur plus gros encore. Même si on a l’habitude de jouer les Allemands et qu’on a déjà joué les Espagnols, il faudra donc réduire tous les risques. Mais je reste convaincu que l’on a notre mot à dire dans cette épreuve. » LAURENT MOISSET CANNES – de notre correspondante « DEPUIS QUAND n’avez-vous pas vu votre famille ? – Depuis le mois d’août. Malgré notre mariage en mai, ma femme n’a toujours pas pu obtenir son visa. Maintenant que nous avons régularisé notre situation, on pensait que ce serait plus facile de demander le regroupement familial mais, apparemment, il y a encore un couac quelque part. Je ne comprends vraiment pas car elle a un emploi à l’aéroport de Douala. Même un visa touristique de trois mois vient encore de lui être refusé. Pourtant, le club et la Mairie de Cannes me soutiennent dans mes démarches. – Avec Cannes, comment avezvous traversé la période de turbulences du début de saison ? – Comme toute l’équipe, je l’ai très mal vécue. En signant à Cannes, je me retrouvais avec des joueurs qui avaient des titres : champion de France et même champion d’Europe (Gibert avec Tours). J’étais pratiquement le seul à n’avoir rien gagné, aussi j’avais beaucoup de respect pour eux. J’attendais qu’ils m’apprennent MONTPELLIER : ZOBO-LEBAY BLESSÉ. – Le pointu de Montpellier, Gabriel Zobo-Lebay, n’a pu jouer à Cannes dimanche (blessure à l’épaule droite). Après Loïc Geiler, touché aussi à une épaule (saison terminée), ce deuxième pépin handicape le club héraultais, qui va se mettre en quête d’un joker si la venue de l’Ukrainien Chmill ne se concrétise pas. – R. B. MARDI 13 DÉCEMBRE 2005 plein de choses et ça ne s’est pas du tout passé comme ça au début. – Avez-vous des explications ? – Pour certains, la pression était trop forte. Je pense que, dans leur tête, ils jouaient pour défendre leur titre et non pour en gagner un autre. Enfin, c’est comme ça que je vois les choses. « J’aimais bien le poste de pointu » – Peut-on parler de déclic après la nouvelle donne imposée par l’entraîneur, Laurent Tillie (Nadki pointu et Schalk libero) ? – Certainement. De toute façon, on se retrouvait au pied du mur et comme on ne pouvait pas l’escalader, il fallait bien trouver d’autres solutions. AUJOURD’HUI, 20 H 30, PALAIS DES VICTOIRES (en direct sur Sport +) CANNES : 1 Bernier (CAN, 1,92 m, 24 ans) ; 2 Takaniko (1,92 m, 20 ans) ; 3. Schalk (1,97 m, 32 ans) ; 4 Farjaudon (1,94 m, 20 ans) ; 5 M. Novotny (2,02 m, 27 ans) ; 6 Meneau (2,03 m, 37 ans) ; 7. J.-P. Ndaki Mboulet (CAM, 1,97 m, 26 ans) ; 8 Gibert (2,01 m, 32 ans) ; 10 Berriri (TUN, 1,89 m, 30 ans) ; 11 Le Marrec (1,90 m, 28 ans, cap.) ; 14 Barca-Cysique (1,95 m, 28 ans) ; 16 Ognier (2,01 m, 29 ans). Entraîneur : L. Tillie. DÜREN : 2 Dick (1,94 m, 23 ans) ; 3 Alber (1,90 m, 24 ans) ; 4 Quero (VEN, 1,90 m, 28 ans) ; 5 Lieber (1,86 m, 24 ans) ; 6 Holschen(2 m, 24 ans) ; 7 Anton (2,02m, 35 ans, cap.) ; 8 Elsner (1,98 m, 21 ans) ; 11 Blanca (VEN, 2 m, 25 ans) ; 12 Wiederschein (1,98 m, 28 ans) ; 13 Arrua (1,98 m, 26 ans) ; 14 Carvalho (1,94 m, 26 ans) ; 17 Kröger (1,90 m, 26 ans). Entraîneur : B. Werscheck. Arbitres : MM. Cotoanta (ROU) et Ermihan (TUR). – Comment avez-vous basculé du centre en pointe ? – Pendant une séance de musculation et avant deux matches amicaux que nous devions jouer contre les Italiens de Cuneo, Laurent (Tillie) m’a proposé de faire une tentative à ce poste. Je pensais qu’il voulait juste voir mais il m’a refait confiance à Avignon. – Un poste où vous aviez débuté ! – Quand j’ai lâché le basket pour le volley, ma taille et ma détente m’ont permis de jouer en pointe dans mon équipe à Douala. J’aimais bien ce poste, mais quand Pépeth (Éric N’Gapeth, actuel entraîneur d’Ajaccio) a pris la direction de l’équipe nationale du Cameroun (2001), il m’a demandé de glisser au centre. Il faut dire qu’avec la concurrence de GuyRoger Nanga (ex-joueur de Pro A), je ne faisais pas le poids. Après, j’ai continué en tant que central à Fréjus et à Montpellier. – Face à Düren, vous devez absolument confirmer votre belle série ? – Dès la première journée de Ligue des champions, après sa courte défaite à Trévise (2-3), on a su que Düren serait un gros morceau. On a réussi à faire un gros match là-bas, mais il va falloir confirmer chez nous. Aujourd’hui, on est prêts à aller jusqu’au bout pour éviter tout regret en fin de parcours. » KATHERINE NATTON LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (1er tour, 6e journée) Jean-Patrice Ndaki-Mboulet (CAM) 26 ans, né le 5 mai 1979, à Yaoundé (CAM). 11,97 97 m. m Poste : central/pointu. International camerounais. Clubs successifs : Port VB Club de Douala (jusqu’en 2001) ; Fréjus (N1, 2001-2003) ; Montpellier (2003-2005) ; Cannes (depuis 2005). POULE C AUJOURD’HUI 20 H 30 Cannes - Düren (ALL) JEUDI 20 H 30 Trévise (ITA) - Maaseik (BEL) Exempt : Vienne (AUT) 1. Trévise ............... 2. AS Cannes ...... 3. Düren ................. 4. Maaseik ............. 5. Vienne ................ Pts — 8 6 6 6 4 J. — 4 4 4 4 4 G. — 4 2 2 2 0 P. — 0 2 2 2 4 Diff. — +7 +1 +1 -2 -7 PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI 21 DÉCEMBRE : Vienne Trévise (20 h 15). JEUDI 22 : Maaseik Cannes (20 h 30). Exempt : Düren. Les trois premiers de chaque poule jouent un tour de play-offs à douze. Les autres groupes jouent demain (dont Friedrichshafen-Tours,20 h 30) et jeudi. EKATERINBOURG - CANNES Des Cannoises méfiantes AUJOURD’HUI, 19 HEURES, DIVS URALOCHKA (15 heures, heure française, en direct sur Sport +) EKATERINBOURG : 1 Ruiz (CUB, 1,76 m) ; 2 Tebenikhina (1,90 m) ; 3 Carillo (CUB, 1,90 m) ; 4 Plotnikova (1,85 m) ; 5 Pasynkova (1,90 m) ; 7 Karaulova (1,90 m) ; 8 Sennikova (1,82 m) ; 9 Bajlukova (1,90 m) ; 11 Rusakova (1,90 m) ; 12 Sheshenina (1,80 m) ; 16 Ortiz (CUB, 1,79 m) ; 17 Ramirez (CUB, 1,76 m). Entraîneur : N. Karpol. CANNES : 1 Salinas (1,78 m) ; 2 Fomina (UKR, 1,73 m) ; 3 Ljungquist (SUE, 1,92 m) ; 5 Yaneva (BUL, 1,85 m) ; 6 Florentino (BRE, 1,80 m) ; 7 Lozancic (1,87 m) ; 8 Tocko (LET, 1,90 m) ; 9 Glinka (POL, 1,92 m) ; 10 Quérard (1,77 m) ; 11 Sano (JAP, 1,58 m) ; 12 Ravva (1,89 m) ; 15 Turiaf (1,83 m). Entraîneur : Y. Fang. Arbitres : MM. Jasinski (POL) et Hank (SLQ). POULE A AUJOURD’HUI : Ekaterinbourg (RUS)-Cannes (15 heures). DEMAIN : Las Palmas (ESP)Bergame (ITA). JEUDI : Trofa (POR)-E Istanbul (TUR). Classement : 1. Bergame, 10 points ; 2. Cannes, 9 ; 3. Las Palmas, 8 ; 4. E. Istanbul, 7 ; 5. Ekaterinbourg, 6 ; 6. Trofa, 5. Les trois premiers de chaque poule accèdent à un tour unique de play-offs à six. Matches de la poule B demain et jeudi. CANNES – de notre correspondante APRÈS AVOIR dominé Ekaterinbourg (3-0) jeudi, les Cannoises amorcent les matches retour de ce premier tour de Ligue des champions en deuxième position, derrière Bergame (ITA), invaincu. Les Azuréennes retrouvent aujourd’hui les Russes, dans l’Oural, pour un deuxième duel, après un périple entamé dimanche midi pour arriver à Ekaterinbourg dix-sept heures plus tard. Les conditions de jeu ne seront plus les mêmes. La semaine passée, les quatre recrues cubaines avaient rejoint leur nouvelle formation russe la veille du match. « Leur groupe a eu quatre jours pour travailler. Le match ne sera pas aussi facile qu’à Cannes », anticipe la passeuse Karine Salinas. Mais les championnes de France ont l’habitude de ce genre de scénario. L’an passé, les « pigistes » cubaines avaient aussi rejoint Karpol pendant cette phase qualificative. Cela ne les avait pas empêchées de s’imposer au tie-break, annihilant les chances des Russes d’accéder à la poule finale. Un nouveau succès aujourd’hui serait presque synonyme de qualification pour les play-offs, dont les Cannoises seraient de toute façon dispensées si elles obtenaient, comme elles en rêvent, l’organisation du Final Four sur la Côte d’Azur en mars prochain. – K. N. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge VOLLEY-BALL Bleu Rouge LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES AUJOURD’HUI. – Groupe 1 : Corée du Sud - Croatie (1 5 heures) ; Hongrie Pays-Bas (17 heures) ; Russie - Norvège (19 h 10). Groupe 2 : Roumanie Allemagne (15 heures) ; Ukraine - Brésil (17 heures) ; France- Danemark (19 heures). LA FORMULE. – Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux demifinales, qui auront lieu samedi. Les heures des matches sont en heure française. Après une journée de repos demain, l’équipe de France jouera son dernier match du tour principal jeudi contre le Brésil (15 heures). Jaune Bleu Jaune SAINT-PÉTERSBOURG. – Les sept buts de Sophie Herbrecht, prise ici en tenaille par les Allemandes, n’ont pas suffi à compenser la faiblesse défensive des Françaises. (Photo Nicolas Luttiau) DANEMARK - UKRAINE : 28-28 (17-13) DANEMARK. – Gardiennes : Vorozhtsova (11 arrêts) ; Makarenko (1 arrêt). Marqueuses : Sakada, Shynkarenko, Vergelyuk (2), Iatsenko (1), Siukalo (1), Radchenko (1), Shybanova (1), Reznir (4 dt 3 pen.), Lyapina (5), Borodina (9), Boklashchuk (2), Shutska (2). UKRAINE. – Gardiennes : K. Mortensen (8 arrêts dt 1 pen.) ; Schmidt (6 arrêts dt 1 pen.). Marqueuses : D. Andersen, BilleHansen, Sjoberg, Vestergaard (4 dt 1 pen.), L. Mortensen (5) Horlykke (3), Lund Nielsen, Knudsen, Fruelund (8 dt 3 pen.), Thomsen (2), Brodsgaard (2), Touray (4). Noir Noir PAYS-BAS - NORVÈGE : 30-30 (16-12) PAYS-BAS. – Gardiennes : Tienstra (0 arrêt) ; Klijn (12 arrêts). Marqueuses : Roelofsen (2), Mulder (3), Robben, Hilster (5), Paap, Groot (1), Lamein (6 dt 3 pen.), Burgers (2), Visser (3), Pusic (2 dt 1 pen.), Hofman, Van der Wissel (6). NORVÈGE. – Gardiennes : Beck (6 arrêts) ; Ka. Lunde (11 arrêts dt 1 pen.). Marqueuses : Aamodt (1), Hovind Johansen (4), Gustad, Breivang, Kr. Lunde (11 dt 5 pen.), Johansen (1), Jorum Sulland, Hilmo, Thorsen (3), Rokne (3), Nostvold (5), Blanco (2). DANEMARK.– Gardiennes: 12K. Mortensen(28ans ; 1,82m) ;16Schmidt(30ans ; 1,84 m). Joueuses de champ : 2 D. Andersen (30 ans ; 1,85 m) ; 3 Wangsoe (26 ans ; 1,68 m) ; 4 Nielsen (28 ans ; 1,72 m) ; 5 Bille-Hansen (19 ans ; 1,68 m) ; 6 Sjoberg (23 ans ; 1,81 m) ; 7 Vestergaard (29 ans ; 1,72 m) ; 8 L. Mortensen (28 ans ; 1,82 m) ; 10 Horlykke (29 ans ; 1,71 m) ; 11 Lund Nielsen (26 ans ; 1,84 m) ; 13 Knudsen (22 ans ; 1,83 m) ; 15 Fruelund (27 ans ; 1,74 m) ; 17 Thomsen (22 ans ; 1,84 m) ; 18 Brodsgaard (cap. ; 27 ans ; 1,78 m) ; 21 Touray (26 ans ; 1,65 m). Entraîneur : J. Pytlick. de notre envoyé spécial Tirs Pen. P.dèc. Exc. 47e 7/9 8 2/6 4 2/2 3/5 2/3 7/11 2 1/2 1 5/7 4 e e 3/3 - 29 ,37 32/48 - 19 3 HIER L’ADVERSAIRE MONTPELLIER – 32(18) Buts 7 2 2 3 2 7 1 5 3 32 Evolution du score : 0-2 (3e) ; 1-3 (4e) ; 3-3 (7e) ; 6-6 (11e) ; 6-8 (15e) ; 9-10 (20e) ; 9-13 (22e) ; 11-14 (24e) ; 11-17 (28e) ; 14-21 (34e) ; 16-21 (37e) ; 17-24 (43e) ; 21-24 (46e) ; 23-26 (52e) ; 23-28 (53e). Spectateurs : 100 Arbitres : MM. Hansen et Pettersen (NOR) FRANCE - DANEMARK MODE DE QUALIFICATION : qualifié grâce à sa médaille d’argent à l’Euro 2004. PALMARÈS. – JO : 1er en 1996, 2000, 2004. CM : 1er en 1997 ; 2e en 1962 et 1993 ; 3e en 1995. CE : 1er en 1994, 1996 et 2002 ; 2e en 1998 et 2004. FACE-À-FACE : 36 rencontres ; 8 victoires pour la France ; 4 nuls ; 24 défaites. DERNIER AFFRONTEMENT : le 20 novembre 2005 à Aarhus (DAN), DanemarkFrance, 28-20. FRANCE 14 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Mardi 13 décembre 2005 Golovin, plein soleil Installée en Floride, la Française a retrouvé l’envie aux côtés de son nouveau coach, Tarik Benhabiles. Après une saison 2005 gâchée par de gros ennuis physiques (zona et entorse à la cheville), Tatiana Golovin est partie pour Miami pour y trouver un coach susceptible de redonner un bel élan à sa (jeune) carrière. Il s’agit de Tarik Benhabiles, ex-entraîneur de Roddick et de Gasquet, et le duo fonctionne déjà très bien. MIAMI – de notre envoyé spécial LOIN DE L’AGITATION touristique de Miami Beach, à une demi-heure de voiture des premières résidences de luxe de Brickell Avenue, le Morning Side Tennis Club est quasiment désert. Huit courts en dur se cachent au fond d’une vaste mais modeste résidence et c’est là que, pendant la semaine de l’Orange Bowl, Tatiana Golovin et Tarik Benhabiles ont trouvé refuge. Deux heures de tennis le matin, deux heures l’après-midi et une bonne séance de physique pour terminer, telle est la dose quotidienne d’exercices à laquelle se soumet de bonne grâce la jeune Française. À la voir frapper sans retenue, donner le maximum dans d’épuisantes séries de courses latérales, on comprend à la fois que l’envie est là et, surtout, que les ennuis physiques qui empoisonnèrent sa saison 2005 ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Aujourd’hui, Golovin est heureuse. Elle a acheté un appartement à Miami pour y passer la plus grande partie de son temps, lorsqu’elle n’est pas sur les tournois. Elle peut s’entraîner librement dans les conditions climatiques qu’elle a toujours connues durant les longues années passées à l’académie de Nick Bollettieri, et ça lui plaît. Longtemps indécise concernant son lieu de résidence et la recherche du coach idéal, la voilà donc installée dans ses meubles avec, pour la guider, l’expérimenté Tarik Benhabiles, qu’elle connaissait d’ailleurs depuis près de deux ans. « Durant toute la saison 2005, en dehors de mes problèmes de santé (zona les trois premiers mois, entorse à la cheville avant Roland-Garros), je me posais des questions sur la manière d’organiser ma vie et ma carrière. Après m’être décidée à m’ i n s t a l le r à Miami, j’ai constaté avec plaisir que la Fédération française ne me laissait pas tomber pour autant. Pendant la finale de la Fed Cup, Patrice Dominguez et Christian Bîmes m’ont proposé de travailler avec Tarik, qui habite aussi Miami. En fait, ils l’avaient contacté et comme moi-même j’avais déjà envisagé de travailler avec lui, tout est allé très vite. » Golovin avait rencontré Benhabiles au lendemain du tournoi de Key Biscayne 2004 mais n’avait pas obtenu de lui qu’il devienne son coach. « Il était trop pris à l’époque. Ce premier contact m’avait cependant permis de faire sa connaissance, d’apprécier ses qualités. » Cela fait maintenant quatre semaines que Golovin et Benhabiles travaillent '' ensemble et, jusqu’à ce jour, tout va bien : « On a abattu pas mal de boulot en quatre semaines, affirme la joueuse. Tarik a déjà modifié certaines choses dans mon jeu, notamment au niveau du service. En tous les cas, je lui fais confiance à cent pour cent sur les changements qu’il propose. » Sa confiance, Tatiana Golovin avait du mal à l’accorder pleinement à ses entraîneurs précédents et cela expliquait pourquoi elle hésitait toujours entre les techniciens de la Fédération française et Brad Gilbert (ex-coach d’Agassi et de Roddick) qui ne la lâchait pas d’une semelle lorsqu’elle se trouvait aux États-Unis. Une situation ambiguë qui semblait la satisfaire sur le moment mais qui ne pouvait aboutir à rien. Aujourd’hui, sans couper les relations avec qui que ce soit, la situation s’est éclaircie : « Tarik est mon coach à cent pour cent. Le fait de travailler avec lui me permet aussi de garder les bonnes relations que j’ai toujours eues avec la FFT et le staff de l’équipe de Fed Cup que j’adore. Brad, lui, reste mon ami, on va continuer à s’appeler régulièrement. Il m’a beaucoup apporté et je le respecte énormément. » La relation qui l’unit à son nouveau coach n’a pas été définie par contrat. D’un côté comme de l’autre, c’est le feeling qui compte le plus. « La seule chose précise, c’est qu’on fera le point après Wimbledon. D’ici là, si l’un des deux se rend compte que quelque chose ne fonctionne pas, on en parlera et on verra comment réagir. Mais le climat de confiance est tel que je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir comme problème. » Benhabiles veille sur la technique, le Si on se fixe des objectifs trop élevés, on se casse la plupart du temps la figure '' MIAMI. – À raison de quatre heures de tennis par jour, sous le soleil de Floride, Tatiana Golovin, ici au premier plan, se plie depuis quatre semaines aux cadences de travail imposées par Tarik Benhabiles, son nouveau coach. (Photo DR) « Pas du baby-sitting ! » de notre envoyé spécial « VOUS AVIEZ TOUJOURS entraîné des joueurs, jamais de joueuses, ça fait quoi de travailler avec Golovin ? – D’abord, Tatiana, ce n’est pas n’importe qui. Elle n’a pas encore dix-huit ans mais elle est 25e mondiale, elle a du vécu et elle sait ce qu’elle veut. Ça facilite le travail et je trouve qu’il est plus facile de la convaincre de faire quelque chose de précis. À partir du moment où elle est décidée et où elle fait confiance à cent pour cent, ça permet d’être efficace. – Comment comptez-vous la faire progresser techniquement ? – En modifiant des petits points de détail, en lui donnant un meilleur service et surtout une meilleure deuxième balle. Dans le tennis féminin, la plupart des filles poussent la balle en deuxième service et sans lui donner d’effet. Alors elles se font massacrer en retour. Je veux que Tatiana mette un paquet d’effet dans ses deuxièmes balles, pour donner à l’adversaire un retour plus difficile à négocier. – Et du côté tactique ? – Sur tous les matches féminins que j’ai regardés dernièrement en vidéo, je constate que très peu de filles jouent bien SQUASH tactiquement. Le tennis, ce n’est pas juste bombarder l’adversaire, même si Tatiana possède une qualité de frappe exceptionnelle. Ce que je vois aussi, c’est que, quand une joueuse doit faire plus de trois pas, elle rate ! Ou alors elle donne une balle très facile. Il faut donc se débrouiller pour déplacer l’adversaire et pour cela cultiver les petits coups courts-croisés, par exemple. – Il faut aussi une bonne condition physique… – De ce côté, je suis content car Tati n’a plus mal du tout à la cheville. Elle n’est pas la joueuse la plus rapide du circuit et c’est pourquoi je lui demande un gros travail physique surtout pour améliorer sa vitesse de déplacement. – Vous allez l’accompagner en permanence sur les tournois ? – Au début, oui. On va enchaîner Gold Coast, l’Open d’Australie, Tokyo et l’Open Gaz de France. Après, elle fera un break et on verra à la reprise de la compétition si elle a besoin que je la suive en permanence ou non. – Ce nouveau challenge vous plaît ? – Oui, parce que, avec elle, je ne vais pas faire du babysitting. Tati sait ce qu’elle veut, elle est intelligente, et puis comme moi, elle vit en Floride et aime le soleil, alors il n’y a pas de raisons pour que ça ne marche pas… » – A. D. CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES Au pied des Pyramides La France affronte, aujourd’hui en demi-finale, l’Égypte. VOILÀ UNE BONNE CHOSE de faite ! En s’imposant hier face au Pakistan en quart de finale des Championnats du monde, qui se disputent jusqu’à demain à Islamabad, les Français se sont une nouvelle fois invités parmi les quatre nations dominantes du squash planétaire. L’objectif minimum annoncé en début de tournoi est rempli. « C’est déjà une belle étape de franchie, se réjouit Thierry Lincou, le leader tricolore. C’était le match piège par excellence car, sur le papier, nous étions en théorie plus forts sur chacun des matches. Ils n’avaient donc rien à perdre. Ç’a été assez chaud. Finalement, on s’en sort bien. » Bien lancés par la victoire de Lincou, toujours numéro 1 mondial jusqu’au prochain classement de janvier, sur Shahid Zaman, très talentueux mais à la condition physique rendue précaire par quelques kilos superflus…, les Français se sont ensuite fait peur avec la défaite de Renan Lavigne sur le numéro 3 pakistanais, Mehboob. Heureusement, Grégory Gaultier rétablissait la situation en l’emportant en quatre jeux sur Mansoor Zaman. « On s’est offert quelques sensations, commente le DTN, Bertrand Bonnefoy. Après un premier tour facile (deux victoires aisées face à l’Irlande et à l’Inde), il a fallu se mettre dans le rythme. La compétition débute maintenant. » La prochaine marche vers le sommet mondial dont rêvent les « Mousquetaires du squash » depuis leur deuxième place d’il y a deux ans à Vienne Bleu Rouge Noir Jaune (battus par l’Australie, éliminée hier par le Canada) s’annonce pour le moins périlleuse. L’Égypte se présente en effet sur la route de la France. Un air de revanche Avec dans leurs rangs le nouveau champion du monde Amr Shabana, sacré il y a dix jours à Hongkong en proposant un exceptionnel niveau de jeu, les Africains, couronnés en 1999, deuxièmes en 2001 et au minimum demifinalistes depuis dix ans, seront à coup sûr de sérieux clients. « Le squash est dans notre culture, comme le cricket dans celle des Pakistanais, explique Ashraf Hanafi, l’entraîneur de Shabana. Les joueurs s’entraînent tous les jours au centre national au Caire. Il y a une grosse émulation entre tous. D’autre part, les joueurs sont envoyés très tôt sur le circuit. Un garçon comme Shabana est sur le circuit depuis qu’il a quinze ans. Cela fait donc onze ans qu’il sillonne la planète et qu’il accumule de l’expérience. Puis les titres des " anciens " nous amènent beaucoup de jeunes qui ont envie d’imiter Amr et les autres. » Avec les titres mondiaux juniors en individuel de Ramy Ashour et de Raneem el-Weleily, qui succédait Rouge ALAIN DEFLASSIEUX TARIK BENHABILES explique avec franc-parler et humour comment il vit sa collaboration avec Golovin. MIAMI – Bleu Rouge En attendant, Tatiana Golovin s’essaye à devenir une bonne maîtresse de maison. « Elle se met à la cuisine et elle a l’air d’aimer ça, apprécie sa mère, qui continue à la suivre pas à pas. Et je sens que les moments difficiles qu’elle a traversés cette année lui ont permis de devenir adulte. » Tatiana Golovin fêtera ses dix-huit ans le 25 janvier prochain. Jaune Bleu Jaune d’objectifs précis, souligne-t-elle pourtant. Je remarque que si on se fixe des objectifs trop élevés, on se casse la figure la plupart du temps, et c’est mauvais pour le mental. Le tennis, c’est mon travail, un travail que j’adore et sur lequel je veux être concentrée au maximum pour gagner le plus de matches possible. On verra bien où cela me mènera l’année prochaine. » Noir Noir physique et le mental de sa joueuse. Un point qui satisfait aussi Golovin. « Au début, je me disais que je devais me trouver un préparateur physique mais Tarik m’a dit : “Ne t’inquiète pas, le physique aussi, ça me connaît. Je m’en chargerai.” » Voilà donc la jeune Française repartie sur de nouvelles bases pour attaquer la saison 2006 avec une ambition toute neuve. « De l’ambition mais pas à sa compatriote Omneya Abdel Kawy, et la deuxième place par équipes des garçons et des filles, toujours en catégorie juniors, l’Égypte se réserve encore de beaux jours. Aujourd’hui, Gaultier (no 11) sera le premier à se présenter sur le court vitré du Mushaf Squash Center ; il retrouvera Karim Darwish (no 12), son vainqueur en finale des Mondiaux juniors 2000. Leur affrontement, a priori très indécis, orientera le reste de la rencontre. Lincou (no 1) entrera ensuite en jeu face à Shabana (no 7) : le champion du monde 2004 contre le champion du monde 2003 et 2005. « Je suis vraiment très motivé à l’idée de le rencontrer, avance Lincou. C’est le nouveau champion et j’ai forcément envie de le battre pour montrer que, même s’il m’a pris mon titre, je suis toujours là. » En cas d’égalité à l’issue des deux premières rencontres, Renan Lavigne (no 33) ou Jean-Michel Arcucci (no 55) auront alors la lourde tache de conclure, avec cette fois une position d’outsiders face à Mohamed Abbas (no 21) ou Wael el-Hindi (no 19). Mieux vaudrait donc avoir bouclé l’affaire avant… – P. G.-B. RÉSULTATS Quarts de finale : Angleterre - Pays de Galles, 3-0 (Willstrop - Evans, 3-0 ; Matthew - Davies, 3-0 ; Beachill - Jones, 2-0) ; Canada - Australie, 2-1 (Power - Ricketts, 3-1 ; Razik - Kneipp, 3-1 ; Ryding - Boswell, 0-2) ; France - Pakistan, 2-1 (Lincou [no 1] - S. Zaman [no 18], 3-1 [10-8, 9-3, 2-9, 9-4] ; Lavigne [no 33] - Mehboob [no 103], 1-3 (1-9, 6-9, 9-4, 5-9] ; Gaultier [no 11] M. Zaman [no 27], 3-1 [9-2, 7-9, 9-4, 9-1]) ; Égypte - Malaisie, 3-0 (Shabana - Iskandar, 3-1 ; Abbas - Adnan, 3-0 ; Darwish b. Ong Ben Hee, forfait). AUJOURD’HUI. – DEMI-FINALE : France - Égypte ; Angleterre - Canada. Finale : mercredi.