Vers la plage idéale - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron
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Vers la plage idéale - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron
DOLUS D’OLÉRON LA BRÉE-LES-BAINS LE CHÂTEAU D’OLÉRON LE GRAND-VILLAGE-PLAGE SAINT-DENIS D’OLÉRON SAINT-GEORGES D’OLÉRON SAINT-PIERRE D’OLÉRON SAINT-TROJAN-LES-BAINS Élu meilleur journal intercommunal de PoitouCharentes MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON Environnement Vers la plage idéale Plein Phare : les bûcherons à cheval de Domino Vent portant N°18.indd 1 Économie : retour sur Futurallia Environnement : le Plan plages Découverte : le phare de Chassiron n° 18 août 2007 2/08/07 10:14:04 Vent DOSSIER P rtant Élu meilleur journal n˚18 août 2007 sommaire intercommunal de PoitouCharentes Edito du président DOSSIER Débardage à cheval Les percherons de Domino 3-5 ECONOMIE Oléron à futurallia (suite) Un permier bilan positif 6 Oléronaises, Oléronais, L'aménagement durable des plages de l'île d'Oléron (lire page 7) est une mission essentielle que la Communauté de Communes partage avec les autres col- DÉCOUVERTE Le Phare de Chassiron Inauguration en smoking principales richesses naturelles et touristiques, et qui montre à quel point les élus sont soucieux de la qualité de notre environnement. première participation de l'île d'Oléron au forum international Futurallia La Communauté de Communes se félicite d'avoir prêté son concours financier à la SPORT 8 Les Communes 9-10 geant pour le développement économique de notre territoire. Le bowling dont nous vous avions annoncé la naissance dans un numéro précédent, a ouvert ses portes dans la zone artisanale intercommunale de Dolus. J'y suis allé : c'est une réussite ! Jeunes et moins jeunes y viennent en nombre et j'en suis heureux. Il illustre de manière éclatante le nouvel élan impulsé par la CdC en matière de valorisation du patrimoine insulaire, la Communauté de Communes. Mondial Jet 2007 Viva Zapatta 7 SINGULARITÉS (lire page 6) : élus et chefs d'entreprises en sont revenus séduits et satisfaits. C'est encoura- Initiative de la commune de Saint-Denis, le renouveau du phare a été en partie financé par 7 Plan plages Equiper et protéger 7 du terrain sur la plage des Huttes à Saint-Denis et sur la grande plage de Saint-Trojan, Autre motif de satisfaction : le succès du musée et des jardins du phare de Chassiron (lire page 8). Le monument emblématique de l'île, qui attire 130 000 visiteurs chaque année, méritait ce bel écrin qui le met en valeur et fait l'unanimité. 3‑5 ENVIRONNEMENT lectivités locales et les services de l'Etat. C'est ainsi que face à l'érosion marine qui gagne le conseil communautaire a décidé de reculer les aires de stationnement. À Boyardville, il est même proposé d'interdire l'accès à la plage des Saumonards aux véhicules motorisés, avec l'aval du conseil municipal de SaintGeorges. Une mesure courageuse et exemplaire qui vise à sauvegarder une de nos Solidarité 8 10 Sécurité des plages 10 dont le réseau Oléron Nature & Culture est le fil conducteur. Bonne visite sous le soleil d'Oléron ! Jean-Claude Blémon Portraits Volodia Pertsowsky Gibus de Soultrait 11 Un habitant de Saint-Pierre écrit à Jean-Claude Blémon son impatience de voir le site Internet de la Communauté de Communes se faire encore attendre : « La revue Vent Portant nous avait laissé espérer, fin 2006 […], or il se trouve que ce site n'est toujours pas opérationnel. Ceci est d'autant plus étonnant que pour d'autres opérations : musée de Saint-Pierre, complexe aquatique, phare de Chassiron et pistes cyclables, tout se déroule rapidement ». 2 Vent Portant Vent portant N°18.indd 2-3 PLEIN PHARE COMMENTAIRE de la CDC : Ce lecteur attentif a raison : dans son éditorial du n˚16, notre président avait annoncé pour janvier la mise en ligne du site de la CdC, mais nous sommes en retard et faisons notre mea culpa. Nous avions fait le pari de tout réaliser nous-mêmes, textes, photos et mise en page, mais nous avons imprudemment présumé de nos forces et de nos capacités, car ce n'est pas notre métier. Nous avons donc confié à un webmaster professionnel l'architecture du site qui sera opérationnel en octobre. Cette fois, c'est promis ! N’oubliez-pas. 8 août : soirée Hawaï. Pour nous écrire : Mercredi 8 août, dans le cadre de l'exposition « Surfer la Vague », le jardin du Musée de l’île d’Oléron (à SaintPierre) se pare d'habits de fête hawaïens : sous la protection d'un tiki (totem océanien sculpté par Johann Cornillon, prof de surf au Castel), venez écouter les joueurs d'ukulélé du groupe Coco Bay, voir du rodéo surf et vous régaler d'un buffet des îles du Pacifique ! À partir de 19h. Entrée : 6 € (repas en plus). Pour ceux qui auront manqué l’événement, le tiki restera dans le jardin du musée pendant quelques mois. Journal Vent Portant Communauté de Communes de l’île d’Oléron BP 85 17310 Saint-Pierre-d’Oléron Fax : 05 46 47 12 88 Tél. : 05 46 47 24 68 Débardage à cheval Les percherons de Domino Tous les forestiers vous le diront : en forêt, il faut laisser faire dame nature. Tout au plus convient‑il d'accompagner son évolution naturel‑ le, en l'aidant à respirer quand son peuplement d'arbres est trop dense. C'est ainsi qu'au prin‑ temps, la Communauté de Communes a prêté son concours financier à une opération de « débarda‑ ge à cheval » en forêt de Domino. Une technique ancestrale particulièrement adaptée à ce terrain dunaire impénétrable et chahuté. Explications avec l'Office national des forêts. « En matière de sylviculture, dit Guy Allègre, responsable de l'Unité territoriale de Charente-Maritime à l'ONF (Office national des forêts), il est recommandé d'éclaircir de temps en temps les peuplements pour que la forêt s'épanouisse ». En d'autres termes, il incombe aux forestiers d'effectuer les bienfaisantes coupes claires qui permettent aux plus beaux arbres de respirer. Mais dans certaines parties de la forêt de Domino, poursuit Guy Allègre, « il est difficile, voire impossible, d'utiliser des engins motorisés pour sortir les bois coupés. Le sol est bosselé, avec des dénivelés importants et un sous-étage de feuillus ••• Vent Portant 3 2/08/07 10:14:19 DOSSIER PLEIN PHARE Feuillus sous résineux Entrepris par l'administration des Ponts et Chaussées en 1819 pour fixer la dune et protéger la commune de Saint-Trojan menacée d'ensablement, les semis d'oyats et de pins vont se succéder sur les rivages de l'île d'Oléron tout au long du XIXe siècle. Si les actuelles forêts oléronaises (Saint-Trojan, Domino, Saumonards) sont en grande partie constituées de pins maritimes, les chênes verts originels (une essence spontanée et très ancienne ici) ont tendance à prospérer en sous-étage, en compagnie d'autres espèces cousines : chênes pubescents, chênes pédonculés et même chênes tauzins. Mais pas d'inquiétude : les feuillus ont beau s'imposer peu à peu, les résineux ont encore de beaux jours devant eux. ••• parfois très dense. Alors, en collaboration avec la municipalité de Saint-Georges et l' A.D.L.F.D. (1), nous avons cherché des solutions ». Et la solution qui a été trouvée n'est pas banale… En avril et mai dernier, après un essai concluant en 2006, la parcelle 22 de la forêt de Domino, au lieu-dit La Chardonnière, a été confiée à deux spécialistes, Jean-Yves Boudin et Marc Denis, venus de la Haute-Vienne avec Franck Griffon et cinq chevaux percherons (Jo, Meringue, Junior, Mazurka et Neva). À cet endroit où le sol dunaire est très accidenté, avec une forte densité de végétation et une étroite imbrication des habitations, leurs techniques ancestrales ont fait une fois de plus la preuve de leur efficacité. Mais en la circonstance, ils ont dû faire appel à un autre spécialiste, Camille Julien, afin de concevoir un transporteur adapté à ce terrain sableux très difficile, et attelable aux chevaux (voir photos). « L’engin, muni d’un moteur auxilliaire hydraulique qui permet d’actionner un grappin, peut débarder des grumes d’une longueur maximum de 6 mètres. » (2) En avez-vous eu vent ? La mission de l'ONF ••• Pas étonnant qu'après de telles journées, nos hommes des bois et leurs ••• montures aient profité de la proximité de l'océan pour s'offrir une baignade régénérante (voir photo)… Pour l'ONF, dont la mission est d'accompagner l'évolution naturelle de la forêt tout en satisfaisant aux besoins touristiques d'aménagement paysager, le débardage à cheval répond parfaitement à un souci de « gestion durable ». C'est en outre une activité écologique, à l'impact environnemental et médiatique positif, bien acceptée par la population riveraine. Seul point faible : la rentabilité. L'exploitation commerciale du bois par les forestiers (3) ne suffisant pas à financer entièrement l'opération de Domino, la commune de Saint-Georges et la Communauté de Communes ont décidé de prendre à leur charge le déficit d'exploitation 2007, soit 12 000 euros chacune. Même si l'ONF n'a pas encore décidé de renouveler l'opération, il est probable qu'en 2008 nous apercevrons à nouveau les bûcherons-cavaliers dans les sous-bois d'Oléron… 2 644 hectares C'est la superficie de la forêt domaniale de l'île d'Oléron, qui borde les côtes sur 32 km et est gérée par l'Office national des forêts (dont 453 ha de dunes non boisées, 41 ha de milieu humide non boisé et 43 ha de campings et de parkings). Le débardage à cheval répond parfaitement à un souci de gestion durable. Vent portant N°18.indd 4-5 Crédit photo : Jean-Léo Dugast Vent Portant ••• Vive les arbres morts ! Contrairement à l'idée trop souvent répandue, la présence de bois mort dans une forêt ne signifie pas qu'elle est mal entretenue, bien au contraire. Les forestiers prennent soin de le conserver comme l'une des composantes essentielles de l'équilibre sylvo-cynégétique. Dans la chaîne alimentaire naturelle, les arbres morts profitent à tous les habitants de la forêt : champignons, insectes, oiseaux nicheurs (pics-verts, pics-épeiches, chouettes…), chauve-souris… Et en se décomposant, ils produisent l'humus nécessaire à la régénération de la forêt. Dans la nature, la mort fait partie de la vie. Piétons, vélos, fauteuils : même chemin ••• « C'est un rude métier que celui de Jean-Yves, Marc et Franck, déclare Stéphane Hardy, agent patrimonial de l'ONF. Pour choisir de s'éreinter à la tâche, eux qui sont à la fois bûcherons, dresseurs et cavaliers, il faut qu'ils aient la passion chevillée au corps ! » Et de raconter qu'il faut voir ces amoureux de la forêt abattre les pins à la tronçonneuse, tracer des chemins de débusquage en poussant un de leurs solides percherons (Junior) à s'enfoncer dans les taillis impénétrables, ou attrouper les troncs coupés à l'aide du grappin mobile attelé à la paire Jo-Meringue ou Mazurka-Neva… Il faut les voir progresser des heures durant dans un sous-bois impraticable, supporter la chaleur, les moustiques et l'agressivité des broussailles… Enfin il faut les voir parler avec amour à leurs chevaux comme si c'étaient leurs propres enfants. « En 46 jours, ajoute Stéphane Hardy, ils ont extrait de la forêt de Domino 706 stères de bois, soit près de 10 tonnes par jour. » Après les Ponts et Chaussées, puis les Eaux et Forêts, c'est l'ONF (Office national des forêts) qui assure aujourd'hui la gestion des forêts domaniales de l'île d'Oléron. Une gestion multiple : fixation des dunes, renouvellement des peuplements forestiers, exploitation du bois, gestion de la faune sauvage, accueil du public, protection et conservation des milieux naturels… Dans son dernier règlement d'aménagement forestier, approuvé par le Ministère de l'agriculture, et qui planifie ses actions de 2004 à 2018, l'ONF a intégré la préservation des paysages forestiers et dunaires comme un objectif majeur dans ce site touristique de premier plan qu'est l'île d'Oléron. Crédit photo : Jean-Léo Dugast (1) Association pour la défense du littoral et de la forêt de Domino. Contact : Maison des associations à Saint-Georges (05 46 76 84 13). (2) Source : « Percheron international », blog du photojournaliste Jean-Léo Dugast venu en reportage à Domino. (3) Trois débouchés principaux : pour la "trituration" (bois tordus et noueux), la pâte à papier et les panneaux de particules, pour le "canter" (petit sciage), le parquet et l'ameublement, pour le "billon" (gros sciage), la menuiserie et la charpente. Sur les quelque 100 km de pistes cyclables déjà aménagées par la Communauté de Communes à travers l'île (Plans Vélo I et II), une vingtaine traverse les forêts. L'occasion de souligner qu'elles ne sont pas exclusivement réservées aux cyclistes, qu'elles sont également empruntées par les marcheurs et les handicapés en fauteuil roulant, et que tous les usagers doivent faire preuve de civisme pour se partager cet espace public. À noter que pour aider les gens à retrouver leur chemin, 80 nouveaux totems ont été installés et plusieurs ont été rendus plus lisibles. Enfin, un effort particulier a été engagé pour réhabiliter certaines pistes endommagées : 1305 m à la Hutte du Curé (Saint-Denis), 50 m le long de la pharmacie de Chéray, 1275 m à L'Oumière (Saint-Pierre), 315 m au Port des Salines (Grand-Village), 1000 m à La Perroche-Bussac (Dolus)… Vent Portant 2/08/07 10:14:34 ÉCONOMIE SPORT LE VENT EN POUPE MONDIAL JET 2007 Oléron à FUTURALLIA (suite) Un premier bilan positif Ce n’est pas du vent ? 30 000 C’est le montant de l’aide financière versée par la Communauté de Communes pour couvrir les frais logistiques liés à la participation de l’île d’Oléron à Futurallia. L'aide au développement économique de l'île d'Oléron fait partie des compétences de la Communauté de Communes qui a participé en juin au forum international Futurallia de Poitiers (1). De l'avis unanime des dix entreprises oléronaises ayant fait le déplacement, ce fut un succès. Témoignages. « Je n'en pense que du bien et j'adresse un remerciement appuyé à tous ceux qui ont eu cette idée. S'il est encore trop tôt pour dresser un bilan des contacts noués avec l'étranger, notre entreprise a déjà bénéficié de retombées inattendues : nous avons rencontré à Poitiers des acteurs économiques oléronais que nous ne connaissions pas et avec qui nous allons travailler ! Si nos contacts se concrétisent, je m'inscris sans hésiter au prochain forum ! » Le témoignage de François Ranger, gérant d'Informatir (logiciels pour les ostréiculteurs et l'agroalimentaire), rejoint le sentiment de tous les participants oléronais à Futurallia, du 6 au 8 juin derniers (1). Ainsi Dominique Desanti, crétrice de bijoux, parle d'une « expérience géniale, et de contacts avec l'Espagne, la Roumanie et l'Inde », ajoutant qu'elle participerait volontiers en 2008, mais qu'« il faut laisser la place aux autres ! » À noter également ces propos recueillis par Patricia Marchal, chargée de mission Futurallia : « Un contrat de fabrication abouti » (Jean-Pierre Mellier, d'Ocqueteau), « Une organisation impeccable » (James Mauduit, de Décobéton, « Vraiment une formidable expérience que nous aimerions renouveler » (Olivier Dupuy, des Pêcheries de La Cotinière), « Des rencontres pouvant déboucher sur un recrutement » (Jeff Berthelot, de MDP Qualité), « Il est toujours nécessaire de semer pour récolter » (Thierry Richard, d'Oléron Vidéo Production)… 6 Vent Portant Vent portant N°18.indd 6-7 Pour Patricia Marchal, missionnée par la Communauté de Communes pour organiser le voyage et accompagner les entreprises, « le résultat a dépassé nos espérances. Les organisateurs ont fait preuve d'un professionnalisme impressionnant. Le directeur de Futurallia Michel Thomas n'avait rien laissé au hasard, et ses collaborateurs étaient aux petits soins pour les mille participants. Le plus surprenant, c'est qu'on était loin d'un monde d'affaires déshumanisé. Le forum est réellement conçu pour les PME à taille humaine. » Côté convivialité, justement, la délégation oléronaise a fait fort : trois cabanes installées dans le hall par MOPS (Marennes Oléron Produits Saveurs) proposaient une dégustation gratuite : huîtres, soupe de poisson, rillettes de la mer…, et mille sachets de fleur de sel ont été offerts aux mille participants avec une plaquette de présentation de l'île d'Oléron et le DVD « L'île aux trésors ». Et au retour de Futurallia, une cinquantaine de dirigeants d'entreprise étrangers ont été invités à visiter l'île en autocar : Polonais, Allemands, Algériens, Québequois, Roumains… « Pour nos entrepreneurs, précise Patricia Marchal, un forum comme Futurallia coûte dix fois moins cher qu'un salon international, et pour des retombées incomparables ! » Alors, rendez-vous en 2008, au Québec ? Viva Zapata ! ENVIRONNEMENT PLAN PLAGES Vers la plage idéale Le Marseillais Francky Zapata a remporté la 16ème édition du Championnat du monde de jet offshore… à Saint‑Trojan‑les‑ Bains ! Samedi 30 juin, 15h30, petite plage de Saint-Trojan. Depuis la terrasse du camion-presse, le spectacle est grandiose. Le public (plusieurs milliers de personnes massés le long du muret du boulevard surplombant la plage), les 96 pilotes et leurs jets, forment trois lignes parallèles étirées sur plusieurs centaines de mètres. Le soleil, inespéré, est au rendez-vous et à perte de vue, la mer est d'huile. « Y a pétole », déplore la voix amplifiée du commentateur qui aurait préféré un peu de houle pour pimenter le suspense. Tout le monde attend le départ de la 1ère manche du Championnat du monde. Une course de 260 km qui va durer près de trois heures. Trois fois le tour de l'île d'Oléron sur des engins de 350 CV capables d'atteindre 125 km/h en vitesse de pointe. De quoi en avoir plein les bras. Comme aux 24h du Mans, les pilotes se tiennent prêts à sauter sur leurs bolides maintenus à flot par les assistants… Soudain, alors que l'hélicoptère de la télévision s'est positionné et fait du sur-place au-dessus de la ligne de départ, le canon retentit et c'est la ruée. Les puissantes machines se jettent en avant avec des accélérations foudroyantes, traçant des sillages d'écume qui convergent bientôt vers l'horizon. Malheur à ceux qui ont eu des ratés au démarrage, forcés de surfer plein gaz sur le clapot qui s'est formé derrière les jets… En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, les hommes de tête virent à la première bouée et disparaissent au loin, sous le pont d'Oléron… Le lendemain dimanche, c'est Francky Zapata (vice-champion du monde 2006) qui s'imposera au terme de la 2ème manche, devant Tony Manenti (champion du monde 2003) et le Tahitien Denis Sommers. Participation de la Communauté de Communes en 2007 : 9 000 e Familiales, sportives ou naturelles, toutes les plages de l'île d'Oléron ont été auscultées par la CdC. Résultat : un catalogue d'« aménagement durable » au cas par cas. Jusqu'à présent, il était très difficile de planifier des actions d'ensemble sur les plages de l'île d'Oléron, tant les responsabilités y sont partagées. À partir de la question : « Quelles autorités font quelles actions, et sur quels territoires ? », un comité de gestion va être créé au sein de la Communauté de Communes, afin de mettre d'accord tous les acteurs locaux (ONF, État, DDE, Conseil général, Communes, Pays, associations, privés…), autour d'un catalogue des bonnes choses à faire dans l'intérêt de tous. Ce comité sera chargé d'arbitrer les actions prioritaires et de veiller à l'application d'une « charte de protection et d'aménagement durable des plages ». Une véritable boîte à outils à la disposition des services techniques municipaux, des maîtres d'œuvre et des privés, qui préconise au cas par cas les aménagements à réaliser sur les 26 principales plages de l'île (lire n°13). Constat : toutes les plages de l'île n'ont pas la même vocation. Selon qu'elles sont rangées dans la catégorie « nature », « découverte », « loisirs » ou « urbaine », elles ne vont pas bénéficier des mêmes équipements. Si, par exemple, la plupart seront à terme équipées de panneaux signalétiques, d'aires de stationnement, de balisages de baignade et d'accès "PMR" (1), toutes en revanche ne seront pas dotées de tables de pique-nique, de buvette, de poste de secours ou de bloc sanitaire… Afin d'harmoniser les aménagements et leur donner une « couleur Oléron », la charte prévoit une ligne architecturale d'intégration au paysage : poubelles et panneaux d'information en bois, sanitaires et postes de secours façon cabanes ou tentes, fixes ou mobiles, parkings en osmose avec la nature… Premiers travaux d'aménagement à partir de 2008 sur trois sites emblématiques : la Grande plage de Saint-Trojan, les Saumonards à Boyardville et les Huttes à Saint-Denis. (1) Personnes à mobilité réduite Le cendrier de plage à 1 50, un geste symbolique (en vente dans tous les tabacs-presse de l'île). (1) Lire Vent Portant n°17. Vent Portant 7 2/08/07 10:14:50 DÉCOUVERTE SINGULARITÉ LE PHARE DE CHASSIRON Inauguration en smoking Samedi 30 juin étaient officiellement inaugurés le jardin et le musée du phare de Chassiron. Le colosse en smoking de bagnard se décide enfin à raconter aux visiteurs ses souvenirs de naufrages. Poignant. Pour en savoir plus… Phare, musée et jardin ouverts 365 jours par an (horaires variables d’une saison à l’autre). Exemple de tarif : montée au phare et la visite du musée : 4 pour un adulte, 2,50 pour un enfant. Gratuit pour les moins de 6 ans Espace Muséographique du Phare de Chassiron 17 650 St-Denis-d’Oléron Tél. : 05 46 75 18 62 Internet : www.st-denis-oleron.com Du haut de ses 46 mètres, le vieux phare noir et blanc rayé comme un bagnard contemple l'offrande qui vient d'être déposée à son pied, comme pour fêter ses 171 ans. Un beau jardin à la française, dont l'harmonieuse géométrie le change de ses éternels rivages façonnés par les tempêtes, aux arbres tordus par les rafales. Un jardin souriant, en forme de rose des vents, et moderne, agrémenté de tables tournantes, de lunettes de visée, d'une borne audio trilingue et de tout plein de panneaux informatifs. On y apprend par exemple que par vent d'est, on entend d'ici sonner la cloche de l'église de Saint-Georges annonciatrice de pluie ; ou bien qu'en 1685, en haut de l'ancienne tour Colbert, deux foyers alimentés toute la nuit à bras d'hommes étaient coiffés de cages de fer pour empêcher les bûches de s'envoler ; ou encore qu'au large, la tour d'Antioche signale aux marins les terribles écueils qui transforment la houle en déferlantes… Et puis il est heureux et fier, le phare de Chassiron, de dévoiler son nouveau musée à ses nombreux visiteurs (1). Un parcours audioguidé original et émouvant, à travers images filmées, maquettes explicatives et objets authentiques, sur les pas d'un naufragé qui découvre l'île d'Oléron, sa beauté, sa rudesse, ses traditions et ses misères… Dès le début de la visite, des appels radio désespérés prennent 8 Vent Portant Vent portant N°18.indd 8-9 aux tripes. « André ! André ! Un homme à la mer ! […] Ils ne répondent plus. […] C'est pas un poisson, c'est un gars dans l'eau !… » Dédé le miraculé d'Antioche a été recueilli par les habitants de la pointe. Aussitôt, il va de découverte en découverte, accompagné par les cris des mouettes et le clapotis du ressac… La pêche à pied et ses outils ancestraux, marochon, espiot, griffon, gourbeille, haveneau… ; la récolte des algues, un excellent engrais qui donne au vin oléronais son goût iodé ; les maisons basses, typiques, avec leurs hautes perches pour sécher le poisson à l'abri des mouches ; les écluses à poissons en forme de fer à cheval, qui étaient au nombre de 237 en 1850, ceinturant et protégeant les côtes comme autant de brise-lames ; la pêche à la courtine, quatre à cinq filets de 100 mètres déployés en arc de cercle sur l'estran pour piéger le poisson au jusant (marée descendante) ; le phare « en smoking » dont les éclats (1 toutes les 10 secondes) sont visibles à 52 km à la ronde… À la fin de la visite, la voix invite les visiteurs « passants et passeurs », à aimer l'estran modelé par la mer et les vents, à respecter les gens d'ici. Ces « marins des terres et paysans jardiniers de la mer », qui ont les sabots ancrés dans la terre de leurs vignes, mais n'omettent jamais de lever les yeux au passage d'un goéland. Tout là-haut, au-delà des 224 marches en granit de Vendée, du colimaçon en fer forgé et de l'ultime échelle, la lanterne sacrée ne se visite pas. En son centre, une merveilleuse optique à huit panneaux lenticulaires tourne sur un bain de mercure. Ceux qui ont eu la chance d'y passer la tête ont été saisis de vertige, au milieu d'un kaléidoscope de reflets et d'images déformées par le verre épais des lentilles à échelons. Au cœur de ce sanctuaire, d'où s'échappent la nuit de titanesques faisceaux pourfendeurs de ténèbres, trône une simple ampoule au xénon de 250 watts et son minuscule filament de lumière. (1) Du 1er avril, date de son ouverture au public, au 29 juin, le musée du phare a enregistré 2 252 entrées. Au cours de la même période, 26 648 visiteurs sont montés au phare. Ce n’est pas du vent ? 190 000 C’est la somme versée par la Communauté de Communes au titre d’aide à la rénovation du phare et à la réalisation de son espace muséographique et de son jardin (réseau Oléron, Nature & Culture). Dolus Bowlers à FORCE 8 l’abordage « L’Abordage » : tel est le nom donné par ses propriétaires au joli bowling qu’ils ont fait réaliser près d’Intermarché. Huit pistes, une salle de billard, un bar, un salon pour la détente, un espace restauration, y attendent les clients. Une aubaine pour combler agréablement les après-midi de ce début d’été peu propice à la plage. « Tout est parfait, déclare Jean-Jacques Bazerbes. Reste que le conseil municipal est toujours un peu divisé quant à sa localisation. Selon certains, sa place était plutôt à côté du complexe aquatique… » Maintenant, c’est fait et quel que soit son emplacement, les clients bowlers semblent heureux de jouer les joyeux pirates à l’Abordage. Tirant des bordées de boule(t)s à démâter les quilles ! Grand-Village-Plage Rond-point et fusiliers marins Le 30 avril 2007, jour du 62ème anniversaire de la libération de l’île d’Oléron, a été inauguré route des Allassins le « Rond-point des Fusiliers marins Dupin de Saint-Cyr », là-même où le 30 avril 1945 à 20h, quatre hommes du bataillon Dupin de Saint-Cyr sont tombés. Débarquée à 6h02 à Gatseau, la troupe avait progressé lentement en forêt et la résistance allemande avait été particulièrement tenace aux Allassins. La stèle commémorative a été dévoilée en présence du fils du lieutenant de vaisseau Dupin de Saint-Cyr. Cette cérémonie, présidée par Jean-Claude Blémon, en présence du contre amiral Bernard Lepeu, a rassemblé de nombreux élus, porte-drapeaux, autorités civiles et militaires, et s’est conclue par le défilé d’un détachement de la marine de Rochefort escorté par les véhicules militaires historiques de l’association de Jean-Michel Guillard. Le Château La première route du sel Le 4 juillet, au pont du chenal d’Oulme (entre Le Château et le viaduc), une flottille de vieux gréements a embarqué son chargement de sel à destination de Saint-Simon, port gabarrier situé à une centaine de kilomètres de là, sur la Charente. Étaient du voyage la Fanette (lasse ostréicole à gréement aurique construite à Ors en 1960) et le Juliar (chaloupe de la Marine nationale, construite en 1952 sur un plan de 1892), deux bateaux restaurés par l’association Chantier Naval Robert Léglise. Laquelle est à l’origine de cette 1ère « Route du sel » qui commémore les échanges commerciaux de jadis entre l’île et le continent par voie maritime et fluviale. Le 7 juillet, raconte Jean Augé, président de l’association, « nous avons remâté et nous sommes arrivés sous voile à Saint-Simon ». Manière de saluer la mémoire des gabarriers. Saint-Denis Juste de France à l’honneur Le 11 janvier 2007, Simone Voisin, et son mari Henri à titre posthume, se sont vus remettre par le Comité français pour Yad Vashem la médaille de Juste de France pour avoir recueilli une jeune fille juive en 1943. Le 18 janvier au Panthéon, c'était au tour de Jacques Chirac de leur rendre l’hommage de la Nation parmi les 2 700 Justes de France qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs. Le 6 avril, Simone Voisin était nommée par décret du président de la République au grade de Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur. « Simone et Henri Voisin ont choisi il y a 25 ans de se retirer à Saint-Denis, déclare Roger Bithonneau. Ils se sont intégrés à la vie associative où, aujourd'hui encore, Simone participe à l'animation de la bibliothèque […] Madame Voisin, dans votre discrétion, vous faites grandement honneur à notre commune […] Je suis fier de vous dire tout le respect que nous inspire votre conduite ». Saint-Georges Sand-ball et Têtes de Porcs La-Brée-les-Bains The tiny town travel agency « We stayed in the tiny little town of La Brée on the northeast side of the island… » (extrait de Fodor’s Travel Guides). Pour guider les visiteurs dans le nord d’une île au renom international, un Office de Tourisme digne de ce nom a été inauguré le 30 juin à La Brée, sur la route touristique. En présence de nombreux élus et acteurs du tourisme local, Yves Servat a rappelé que la structure de l’ancienne construction du site n’était pas récupérable : « M. Barre, notre architecte, a donc eu toute liberté pour dessiner ce bâtiment lumineux et moderne qui évoque néanmoins le bâti traditionnel ». L’office fait partie d’un ensemble regroupant des bâtiments associatifs, pour un coût total de 720 000 €. Aux subventions du Conseil Général et de l’Etat s’est ajoutée une aide exceptionnelle due à l’intervention, en cours de travaux, du député Didier Quentin auprès du ministre de l’Intérieur de l’époque…Nicolas Sarkozy. L'étape oléronaise de Boyardville est sans doute la plus prisée du Sand Ball Tour, véritable championnat de France de handball sur sable. Les 30 juin et 1er juillet derniers, ce sont pas moins de 144 équipes venues de tout l'hexagone qui se sont affrontées sous le soleil, dans une ambiance festive autant que sportive. Équipement requis : cages de but gonflables, pectoraux, lunettes noires et crème solaire. Sur la plage, les matches se sont déroulés en continu sous la surveillance des arbitres, la logistique pour 2000 personnes étant assurée par les 35 bénévoles de l'OHB (Oléron Handball). Equipes victorieuses : Têtes de Porcs (masculins), Shaunga (féminines), Sand Doudou (trophée Tony Borgès). Quant à la coupe de l'équipe ayant marqué le moins de points, elle a été remise aux Sandos Maso les bien nommés ! ••• Vent Portant 9 2/08/07 10:15:19 ••• Saint-Pierre L’Oumière en PORTRAITS FORCE 8 lumière Le complexe sportif du S.I.F.I.C.E.S. à l’Oumière est ouvert au public depuis le 12 mars, mais (pour cause de calendrier électoral chargé) il n’a été officiellement inauguré que le 13 juillet. L’occasion pour Jean-Paul Peyry de rappeler que « les élus du canton nord ont su faire abstraction de leurs divergences pour faire preuve de solidarité, soutenir Jean-Pierre Buteux et mener à bien ce projet d’exception ». Activités sportives actuellement proposées (priorité aux collégiens et aux associations périscolaires) : basket-ball, handball, volley-ball, vol modèle réduit indoor, athlétisme, tennis, pétanque, judo, aïkitaïso, gymnastique, football, musculation, fitness, danses classique, moderne, orientale et hip-hop. Rendez-vous à retenir : samedi 15 septembre pour la fête du sport et des trophées 2007 (source : La Lanterne, bulletin municipal de Saint-Pierre). tielle du quartier des Gaules), seront sans doute bientôt inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH). Il s’agit du cinéma (ex-casino), du kiosque qui abritait le premier syndicat d’initiative (aujourd’hui commerce de tee-shirts) et de l’ancien kiosque à journaux. Celui-ci, qui a échappé de peu à un destin peu glorieux de WC public, vient d’être réhabilité par la commune avec l’aide de la Société générale : c’est désormais un distributeur de billets de banque… La sauvegarde du patrimoine n’est-elle pas avant tout une question de sous ? La chevauchée L’architecture balnéaire de Saint-Trojan n’est pas seulement composée de villas Belle-époque. C’est ainsi que trois édifices dessinés dans les années 1930 par l’architecte parisien Jules Vinsous (à qui l’on doit également l’urbanisation parVolodia Pertsowsky Volodia Pertsowsky est né près de Paris, ses origines sont russes, mais Oléron est sa patrie depuis l'âge d'un an et demi. Sa passion du surf, il la tient de son père Jean-Paul, alias Poulou, un des tout premiers surfers de l'île dans les années 70. Poulou, idéaliste engagé, fut l'un des « héros soixante-huitards » du fameux plan séquence de dix minutes tourné en 1968 par des étudiants en cinéma sur la reprise du travail aux usines Wonder. L'ex-lycéen maoiste se retrouvera en 1995 dans le rôle du « gauchiste » sur le tournage du court-métrage Reprise, une enquête-témoignage autour des protagonistes à nouveau réunis de la saga Wonder. En 2001, Poulou sera également au générique de Liberté-Oléron, un film de Bruno Podalydès, tragi-comédie humaine « au bord de l'amer », dira la critique. Les chiens ne font pas des chats : comme son père, Volodia, alias Volo, vit à 26 ans de surf, de petits boulots et… d'art dramatique. Son physique de jeune premier sportif et son aisance naturelle lui ouvrent la porte des castings. Il tourne avec Kad et Olivier, on l'entend sur Fun Radio avec Arthur, il tient le rôle d'un écolo nettoyeur de plage dans Cœur Océan, la saga de l'été 2006 sur France 2. Mais si on le voit de temps en temps sur les planches du Cours Florent, c'est avant tout sa planche de surf qui rythme sa vie. Lui qui passe cet été son brevet d'État pour être professeur de surf à la Diabolo Fun Surf Windsurf School, le club mythique de la plage des Huttes à Saint-Denis, passe son temps entre le Bus Stop, rendez-vous des surfers, et le magasin Culture Surf. Son cœur est branché sur la météo des plages et l'horaire des marées, son œil rivé à la webcam de la Rémigeasse pour guetter les « mousses » annonciatrices du spot idéal. Alors il bondit sur son téléphone, rameute tous les fous planchistes (Ced, Arsène, Yann, John, James, Hervé, Ludo…), décroche sa planche UWL made in Charente-Maritime (shaper : Renaud Cardinal) et poursuit son inlassable quête de la vague, tel un roi polynésien à la conquête de l'île d'Oléron ! SÉCURITÉ DES PLAGES Une « nouvelle » mission La Communauté de Communes prend désormais seule en charge la surveillance des plages de l’île d’Oléron. «Un exemple sans doute unique dans le département », écrit le Sud‑Ouest. Serge Lavaud, créateur et dirigeant de l'association de sauveteurs ASSA 17 (2), est parti à la retraite. Comme il faut bien continuer à assurer la sécurité des baigneurs, la Communauté de Communes a pris seule en charge (budget annuel : 475 000 e) les hommes et le matériel nécessaires à la surveillance des plages de l'île. Certes auparavant, la CdC subventionnait l'association qui payait les nageurs-sauveteurs saisonniers, mais la responsabilité et les charges ne sont plus les mêmes, car ceux-ci passent du statut de bénévoles vacataires à celui de salariés. Ce qui est vraiment nouveau pour la CdC, c'est leur recrutement. Ils seront 57 cette année (dont un tiers de filles), répartis sur 16 postes de surveillance, avec à leur tête David Quéau, responsable de la sécurité des plages (également recruté par la CdC). Samedi 30 juin 2007, plage de Boyardville. Les nageurs-sauveteurs Maxime et Jérôme, nouvelles recrues, effectuent consciencieusement leur premier jour de surveillance. Ils s'évertuent à distribuer des conseils de prévention, notamment pour les coups de soleil, aux premiers estivants blancs comme des cachets d'aspirine. « Pour l'instant, rien à signaler, dit Maxime, juste un pansement au pied ». Sur les 2 073 interventions figurant au bilan dressé par l'ASSA 17 en 2006, on relève 269 « personnes assistées » (baigneurs en difficulté pour rejoindre la plage), 30 « personnes sauvées » (réanimées par massage cardiaque), 135 « enfants perdus » (et retrouvés) et 1600 « soins » (coupures sur les rochers, brûlures de méduses, piqûres de vives, coups de soleil…). Ça fait du pain sur la planche à voile. (1) Article du 25 mai 2007. (2) Lire Vent Portant n°9 de l’âme Le surfer de l'affiche de l'exposition « Surfer la vague », c'est lui. Physique de cinéma et cœur de planchiste, il a du vague à l'âme lorsque son âme ne che‑ vauche pas la vague. Diabolo de Volo. Saint-Trojan Kiosque à billets SOLIDARITÉ FIGURES DE PROUE Le surfrider surfwriter Son village de Guéthary est l'un des plus beaux spots du monde, il écrit avec une plume trempée dans la vague basquo-océanien‑ ne, mais sa prochaine quête est pour Oléron. Grand Gibus. Si on le prénomme Gibus depuis qu'il est haut comme trois pommes, c'est sans doute par analogie avec Petit Gibus, l'écolier de la Guerre des boutons. Le nom d'un personnage de roman lui va d'ailleurs comme un gant, lui qui met sa plume au service du surf, ce « sport des rois » cher à Jack London. Rédacteur en chef du magazine Surf Session (qu'il a fondé en 1986 avec Pierre-Bernard Gascogne) et des éditions françaises de Trip Surf, Surfer's Journal, Body Board, Crasher, Gibus de Soultrait a publié L'entente du mouvement et L'homme et la vague, aux éditions Vent de Terre, ainsi que Le monde du Surf chez Minerva. Surfer lui-même, né en 1957 à Guéthary près de Biarritz, quelques mois avant ce fameux été où « tout » a démarré en France, il a bâti sa vie autour du surf dans toutes ses dimensions, sportive, historique, culturelle. À l'origine, avec d'autres, de la Surfrider Foundation (1), il est devenu un spécialiste reconnu et consulté, enseignant en ingénierie des sports de glisse (DESS) à l'université Bordeaux 2. Sa passion est née dans la mouvance anti-conformiste des années 70, où le surf était associé à l'évasion et à la tentation adolescente de refaire le monde à partir de Bali, paradis zen des longboarders en quête de racines vierges. Parallèlement à des études de philo et de socio, il a fait son tour du monde en bateau-stop, voyage initiatique à base de rencontres et de confrontation à l'océan tumultueux. Aujourd'hui, à 50 ans, en digne membre de la communauté des surfers, il ne se déplace jamais sans sa planche ni son combi Volkswagen. Et s'il n'a jamais surfé en Oléron, Gibus avoue sa « fierté d'avoir participé à la conférence sur les origines du surf aux côtés d'une océaniste (2). On aurait pu se croire sur la côte basque ! » Tellement séduit par l'authenticité des planchistes du cru qu'il organise pour cet automne une session au large du phare de Chassiron. Avec Volo et la couverture médiatique de Surf Session, bien sûr. Crédit photo : DR/Sobanski SINGULARITÉ Gibus De Soultrait (1) Association de surfers engagés dans la sauvegarde des océans. (2) Hélène Guiot, en juin dernier, dans le cadre de l'exposition "Surfer la Vague" au musée de l'île d'Oléron. 10 Vent Portant Vent portant N°18.indd 10-11 Vent Portant 11 2/08/07 10:15:29 ô qu’ te dis ? qu’est’ Remarques phonétiques Après les son « J », « t » final et « CH… » (lire Vent Portant n˚17), passons aux articles. par Finosiâ 4) Articles indéfinis (masculin) : IN = UN (devant consonne). Ex : « IN rat’ » (un rat). IN’ = UN (devant voyelle) Ex : « IN’ osiâ’ » (un oiseau). (féminin) : INE = UNE. Ex : « INE agheasse » (une pie). 5) Personnels (3ème personne) at autres démonstratifs I, A, O, est suivi d’un « L « devant une voyelle. Ex : I vint, Il arrive = IL vient, IL arrive A vint, Al arrive = ELLE vient, ELLE arrive O fait reun, OL est biâ = Ca ne fait rien, c’est beau. O y’ at’, qu’est-O ? = Il y a, qu’est CE ? Remarque : A matin = CE matin. 6) Autres personnels et conjugaison (NOUS est remplacé par JHE). Odile et DOLUS D’OLÉRON LA BRÉE-LES-BAINS LE CHÂTEAU D’OLÉRON LE GRAND-VILLAGE-PLAGE SAINT-DENIS D’OLÉRON SAINT-GEORGES D’OLÉRON SAINT-PIERRE D’OLÉRON SAINT-TROJAN-LES-BAINS Élu meilleur journal intercommunal de PoitouCharentes MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON Environnement Vers la plage idéale Plein Phare : les bûcherons à cheval de Domino ETRE (il, al, ol) (i, il, a, al) présent jhe sée t’es il est jhe sons vous êtes i sant imparfait jh’étis t’étis il était’ jh’étions vous étiez il étiant futur jhe s’rai te s’ras i s’rat’ jhe s’rons vs s’rez i s’rant condit. prés. jhe s’ris te s’ris i s’rait’ jhe serions vs seriez i seriant passé composé jh’ai été t’as été il at’ été jh’avons été vs avez été il avant’ été AVOIR (aouér) (il, al, ol) (i, il, a, al) jh’ai t’as il at’ jh’avons vous avez il avant jh’avis t’avis il avait’ jh’avions vs aviez il aviant jh’aurai t’auras il aurat’ jh’aurons vs aurez il aurant jh’auris t’auris il aurait’ jh’aurions vs auriez il auriant jh’ai eut’ t’as eut’ il at’eut’ jh’avons eut’ vs avez eut’ il avant’ eut’ âge ! (d’Oléron) Léon plus de ton Le surf, ce n’estco mme moi… La planche ? Eh be n c’est ce que je fais ! Ha ! Ha ! Ha ! he, Fais plutôt la planc (de l’île) La plage est à tout le monde Économie : retour sur Futurallia Environnement : le Plan plages Découverte : le phare de Chassiron Vent portant N°18.indd 1 n° 18 août 2007 31/07/07 15:05:56 Vent Portant est une publication de la Communauté de Communes de l’île d’Oléron. Directeur de la Publication : Jean-Claude Blémon. Comité de rédaction : Jean-Jacques Bazerbes, Francine Hemmerdinger, Jean-Yves Servat,Yves Rebondin. Rédacteur en chef : Charles Vincent. Crédits photographiques : Stanislas Caquineaux / Pays Marennes Oléron / Jean Léo Dugast / DR/Sobanski. Conception, réalisation : Symaps News. Pour nous écrire : Journal Vent Portant Communauté de Communes de l’île d’Oléron - BP 85 17310 Saint-Pierre-d’Oléron Fax. 05 46 47 12 88 - Tél. 05 46 47 24 68 12 Vent Portant Vent portant N°18.indd 12 Gloub ?... Sauvage ! Naufra geur ! Chauffard ! Moussai llon de malheur ! Pirate ! Dis donc, vieux brigand ! Et si tu rendais sa planche au petit ? 2/08/07 10:15:37