Vers la plage idéale - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron

Transcription

Vers la plage idéale - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron
DOLUS D’OLÉRON
LA BRÉE-LES-BAINS
LE CHÂTEAU D’OLÉRON
LE GRAND-VILLAGE-PLAGE
SAINT-DENIS D’OLÉRON
SAINT-GEORGES D’OLÉRON
SAINT-PIERRE D’OLÉRON
SAINT-TROJAN-LES-BAINS
Élu
meilleur
journal
intercommunal
de PoitouCharentes
MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON
Environnement
Vers la plage idéale
Plein Phare :
les bûcherons
à cheval
de Domino
Vent portant N°18.indd 1
Économie : retour sur Futurallia
Environnement : le Plan plages
Découverte : le phare de Chassiron
n° 18 août 2007
2/08/07 10:14:04
Vent
DOSSIER
P rtant
Élu
meilleur
journal
n˚18 août 2007
sommaire
intercommunal
de PoitouCharentes
Edito
du président
DOSSIER
Débardage à cheval
Les percherons de Domino 3-5
ECONOMIE
Oléron à futurallia (suite)
Un permier bilan positif 6
Oléronaises, Oléronais,
L'aménagement durable des plages de l'île d'Oléron (lire page 7) est une
mission essentielle que la Communauté de Communes partage avec les autres col-
DÉCOUVERTE
Le Phare de Chassiron Inauguration en
smoking
principales richesses naturelles et touristiques, et qui montre à quel point les élus sont
soucieux de la qualité de notre environnement.
première participation de l'île d'Oléron au forum international Futurallia
La Communauté de Communes se félicite d'avoir prêté son concours financier à la
SPORT
8
Les Communes
9-10
geant pour le développement économique de notre territoire.
Le bowling dont nous vous avions annoncé la naissance dans un numéro précédent, a
ouvert ses portes dans la zone artisanale intercommunale de Dolus. J'y suis allé : c'est une
réussite ! Jeunes et moins jeunes y viennent en nombre et j'en suis heureux.
Il illustre de manière éclatante le nouvel élan
impulsé par la CdC en matière de valorisation du patrimoine insulaire,
la Communauté de Communes.
Mondial Jet 2007
Viva Zapatta 7
SINGULARITÉS
(lire page 6) : élus et chefs d'entreprises en sont revenus séduits et satisfaits. C'est encoura-
Initiative de la commune de Saint-Denis, le renouveau du phare a été en partie financé par
7
Plan plages
Equiper et protéger 7
du terrain sur la plage des Huttes à Saint-Denis et sur la grande plage de Saint-Trojan,
Autre motif de satisfaction : le succès du musée et des jardins du phare
de Chassiron (lire page 8). Le monument emblématique de l'île, qui attire 130 000
visiteurs chaque année, méritait ce bel écrin qui le met en valeur et fait l'unanimité.
3‑5
ENVIRONNEMENT
lectivités locales et les services de l'Etat. C'est ainsi que face à l'érosion marine qui gagne
le conseil communautaire a décidé de reculer les aires de stationnement. À Boyardville, il est même proposé d'interdire l'accès à la plage des
Saumonards aux véhicules motorisés, avec l'aval du conseil municipal de SaintGeorges. Une mesure courageuse et exemplaire qui vise à sauvegarder une de nos
Solidarité
8
10
Sécurité des plages 10
dont le réseau Oléron Nature & Culture est le fil conducteur. Bonne visite sous le soleil
d'Oléron !
Jean-Claude Blémon
Portraits
Volodia Pertsowsky
Gibus de Soultrait 11
Un habitant de Saint-Pierre écrit à Jean-Claude
Blémon son impatience de voir le site Internet
de la Communauté de Communes se faire encore
attendre : « La revue Vent Portant nous avait
laissé espérer, fin 2006 […], or il se trouve que
ce site n'est toujours pas opérationnel. Ceci est
d'autant plus étonnant que pour d'autres opérations : musée de Saint-Pierre, complexe aquatique, phare de Chassiron et pistes cyclables, tout
se déroule rapidement ».
2 Vent Portant
Vent portant N°18.indd 2-3
PLEIN PHARE
COMMENTAIRE de la CDC : Ce lecteur attentif a raison :
dans son éditorial du n˚16, notre président avait
annoncé pour janvier la mise en ligne du site de la
CdC, mais nous sommes en retard et faisons notre
mea culpa. Nous avions fait le pari de tout réaliser
nous-mêmes, textes, photos et mise en page, mais
nous avons imprudemment présumé de nos forces et
de nos capacités, car ce n'est pas notre métier. Nous
avons donc confié à un webmaster professionnel l'architecture du site qui sera opérationnel en octobre.
Cette fois, c'est promis !
N’oubliez-pas. 8 août : soirée Hawaï.
Pour nous écrire :
Mercredi 8 août, dans le cadre de l'exposition « Surfer
la Vague », le jardin du Musée de l’île d’Oléron (à SaintPierre) se pare d'habits de fête hawaïens : sous la protection d'un tiki (totem océanien sculpté par Johann
Cornillon, prof de surf au Castel), venez écouter les
joueurs d'ukulélé du groupe Coco Bay, voir du rodéo
surf et vous régaler d'un buffet des îles du Pacifique !
À partir de 19h. Entrée : 6 € (repas en plus). Pour ceux
qui auront manqué l’événement, le tiki restera dans
le jardin du musée pendant quelques mois.
Journal Vent Portant
Communauté de Communes
de l’île d’Oléron
BP 85
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Fax : 05 46 47 12 88
Tél. : 05 46 47 24 68
Débardage à cheval
Les percherons
de Domino
Tous les forestiers vous le diront : en forêt, il faut laisser faire dame nature. Tout au plus convient‑il d'accompagner son évolution naturel‑
le, en l'aidant à respirer quand son peuplement d'arbres est trop dense. C'est ainsi qu'au prin‑
temps, la Communauté de Communes a prêté son concours financier à une opération de « débarda‑
ge à cheval » en forêt de Domino. Une technique ancestrale particulièrement adaptée à ce terrain dunaire impénétrable et chahuté. Explications avec l'Office national des forêts.
« En matière de sylviculture, dit Guy Allègre, responsable de l'Unité
territoriale de Charente-Maritime à l'ONF (Office national des forêts),
il est recommandé d'éclaircir de temps en temps les peuplements pour
que la forêt s'épanouisse ». En d'autres termes, il incombe aux forestiers d'effectuer les bienfaisantes coupes claires qui permettent aux
plus beaux arbres de respirer. Mais dans certaines parties de la forêt
de Domino, poursuit Guy Allègre, « il est difficile, voire impossible,
d'utiliser des engins motorisés pour sortir les bois coupés. Le sol est
bosselé, avec des dénivelés importants et un sous-étage de feuillus
•••
Vent Portant
3
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DOSSIER
PLEIN PHARE
Feuillus sous résineux
Entrepris par l'administration des Ponts et Chaussées
en 1819 pour fixer la dune et protéger la commune de
Saint-Trojan menacée d'ensablement, les semis d'oyats
et de pins vont se succéder sur les rivages de l'île d'Oléron tout au long du XIXe siècle. Si les actuelles forêts
oléronaises (Saint-Trojan, Domino, Saumonards) sont en
grande partie constituées de pins maritimes, les chênes
verts originels (une essence spontanée et très ancienne
ici) ont tendance à prospérer en sous-étage, en compagnie d'autres espèces cousines : chênes pubescents,
chênes pédonculés et même chênes tauzins. Mais pas
d'inquiétude : les feuillus ont beau s'imposer peu à peu,
les résineux ont encore de beaux jours devant eux.
•••
parfois très dense. Alors, en collaboration avec la municipalité
de Saint-Georges et l' A.D.L.F.D. (1), nous avons cherché des
solutions ». Et la solution qui a été trouvée n'est pas banale…
En avril et mai dernier, après un essai concluant en 2006, la
parcelle 22 de la forêt de Domino, au lieu-dit La Chardonnière,
a été confiée à deux spécialistes, Jean-Yves Boudin et Marc
Denis, venus de la Haute-Vienne avec Franck Griffon et cinq
chevaux percherons (Jo, Meringue, Junior, Mazurka et Neva).
À cet endroit où le sol dunaire est très accidenté, avec une
forte densité de végétation et une étroite imbrication des habitations, leurs techniques ancestrales ont fait une fois de plus
la preuve de leur efficacité. Mais en la circonstance, ils ont
dû faire appel à un autre spécialiste, Camille Julien, afin de
concevoir un transporteur adapté à ce terrain sableux très difficile, et attelable aux chevaux (voir photos). « L’engin, muni
d’un moteur auxilliaire hydraulique qui permet d’actionner
un grappin, peut débarder des grumes d’une longueur maximum de 6 mètres. » (2)
En avez-vous eu vent ?
La mission de l'ONF
•••
Pas étonnant qu'après de telles journées, nos hommes des bois et leurs
•••
montures aient profité de la proximité de l'océan pour s'offrir une baignade régénérante (voir photo)…
Pour l'ONF, dont la mission est d'accompagner l'évolution naturelle
de la forêt tout en satisfaisant aux besoins touristiques d'aménagement
paysager, le débardage à cheval répond parfaitement à un souci de
« gestion durable ». C'est en outre une activité écologique, à l'impact
environnemental et médiatique positif, bien acceptée par la population
riveraine. Seul point faible : la rentabilité. L'exploitation commerciale
du bois par les forestiers (3) ne suffisant pas à financer entièrement l'opération de Domino, la commune de Saint-Georges et la Communauté de
Communes ont décidé de prendre à leur charge le déficit d'exploitation
2007, soit 12 000 euros chacune. Même si l'ONF n'a pas encore décidé
de renouveler l'opération, il est probable qu'en 2008 nous apercevrons à
nouveau les bûcherons-cavaliers dans les sous-bois d'Oléron…
2 644 hectares
C'est la superficie de la forêt domaniale de l'île
d'Oléron, qui borde les côtes sur 32 km et est gérée
par l'Office national des forêts (dont 453 ha de
dunes non boisées, 41 ha de milieu humide non
boisé et 43 ha de campings et de parkings).
Le débardage à cheval répond
parfaitement à un souci de
gestion durable.
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Crédit photo : Jean-Léo Dugast
Vent Portant
•••
Vive les arbres morts !
Contrairement à l'idée trop souvent répandue, la présence de bois mort dans une forêt ne signifie pas qu'elle est mal entretenue, bien au contraire. Les forestiers
prennent soin de le conserver comme l'une des composantes essentielles de l'équilibre sylvo-cynégétique.
Dans la chaîne alimentaire naturelle, les arbres morts
profitent à tous les habitants de la forêt : champignons,
insectes, oiseaux nicheurs (pics-verts, pics-épeiches,
chouettes…), chauve-souris… Et en se décomposant, ils
produisent l'humus nécessaire à la régénération de la
forêt. Dans la nature, la mort fait partie de la vie.
Piétons, vélos, fauteuils : même chemin
•••
« C'est un rude métier que celui de Jean-Yves, Marc et
Franck, déclare Stéphane Hardy, agent patrimonial de l'ONF.
Pour choisir de s'éreinter à la tâche, eux qui sont à la fois
bûcherons, dresseurs et cavaliers, il faut qu'ils aient la passion chevillée au corps ! » Et de raconter qu'il faut voir ces
amoureux de la forêt abattre les pins à la tronçonneuse, tracer
des chemins de débusquage en poussant un de leurs solides
percherons (Junior) à s'enfoncer dans les taillis impénétrables,
ou attrouper les troncs coupés à l'aide du grappin mobile
attelé à la paire Jo-Meringue ou Mazurka-Neva… Il faut les
voir progresser des heures durant dans un sous-bois impraticable, supporter la chaleur, les moustiques et l'agressivité
des broussailles… Enfin il faut les voir parler avec amour à
leurs chevaux comme si c'étaient leurs propres enfants. « En
46 jours, ajoute Stéphane Hardy, ils ont extrait de la forêt de
Domino 706 stères de bois, soit près de 10 tonnes par jour. »
Après les Ponts et Chaussées, puis les Eaux et Forêts,
c'est l'ONF (Office national des forêts) qui assure
aujourd'hui la gestion des forêts domaniales de l'île
d'Oléron. Une gestion multiple : fixation des dunes,
renouvellement des peuplements forestiers, exploitation du bois, gestion de la faune sauvage, accueil du
public, protection et conservation des milieux naturels… Dans son dernier règlement d'aménagement
forestier, approuvé par le Ministère de l'agriculture, et
qui planifie ses actions de 2004 à 2018, l'ONF a intégré
la préservation des paysages forestiers et dunaires
comme un objectif majeur dans ce site touristique de
premier plan qu'est l'île d'Oléron.
Crédit photo : Jean-Léo Dugast
(1) Association pour la défense du littoral et de la forêt de Domino. Contact : Maison des
associations à Saint-Georges (05 46 76 84 13). (2) Source : « Percheron international »,
blog du photojournaliste Jean-Léo Dugast venu en reportage à Domino. (3) Trois débouchés
principaux : pour la "trituration" (bois tordus et noueux), la pâte à papier et les panneaux de
particules, pour le "canter" (petit sciage), le parquet et l'ameublement, pour le "billon" (gros
sciage), la menuiserie et la charpente.
Sur les quelque 100 km de pistes cyclables déjà aménagées par la Communauté de Communes à travers
l'île (Plans Vélo I et II), une vingtaine traverse les forêts.
L'occasion de souligner qu'elles ne sont pas exclusivement réservées aux cyclistes, qu'elles sont également
empruntées par les marcheurs et les handicapés en
fauteuil roulant, et que tous les usagers doivent faire
preuve de civisme pour se partager cet espace public. À
noter que pour aider les gens à retrouver leur chemin,
80 nouveaux totems ont été installés et plusieurs ont
été rendus plus lisibles. Enfin, un effort particulier a
été engagé pour réhabiliter certaines pistes endommagées : 1305 m à la Hutte du Curé (Saint-Denis), 50 m le
long de la pharmacie de Chéray, 1275 m à L'Oumière
(Saint-Pierre), 315 m au Port des Salines (Grand-Village),
1000 m à La Perroche-Bussac (Dolus)…
Vent Portant
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ÉCONOMIE
SPORT
LE VENT EN POUPE
MONDIAL JET 2007
Oléron à FUTURALLIA (suite)
Un premier bilan positif
Ce n’est pas du vent ?
30 000 
C’est le montant de l’aide financière versée par la Communauté de Communes
pour couvrir les frais logistiques liés
à la participation de l’île d’Oléron à
Futurallia.
L'aide au développement économique de l'île d'Oléron fait partie des compétences de la Communauté de Communes qui a participé en juin au forum international Futurallia de Poitiers (1). De l'avis unanime des dix entreprises oléronaises ayant fait le déplacement, ce fut un succès. Témoignages.
« Je n'en pense que du bien et j'adresse un remerciement
appuyé à tous ceux qui ont eu cette idée. S'il est encore trop
tôt pour dresser un bilan des contacts noués avec l'étranger,
notre entreprise a déjà bénéficié de retombées inattendues :
nous avons rencontré à Poitiers des acteurs économiques oléronais que nous ne connaissions pas et avec qui nous allons
travailler ! Si nos contacts se concrétisent, je m'inscris sans
hésiter au prochain forum ! » Le témoignage de François
Ranger, gérant d'Informatir (logiciels pour les ostréiculteurs
et l'agroalimentaire), rejoint le sentiment de tous les participants oléronais à Futurallia, du 6 au 8 juin derniers (1). Ainsi
Dominique Desanti, crétrice de bijoux, parle d'une « expérience géniale, et de contacts avec l'Espagne, la Roumanie et
l'Inde », ajoutant qu'elle participerait volontiers en 2008, mais
qu'« il faut laisser la place aux autres ! »
À noter également ces propos recueillis par Patricia Marchal,
chargée de mission Futurallia : « Un contrat de fabrication
abouti » (Jean-Pierre Mellier, d'Ocqueteau), « Une organisation impeccable » (James Mauduit, de Décobéton, « Vraiment
une formidable expérience que nous aimerions renouveler »
(Olivier Dupuy, des Pêcheries de La Cotinière), « Des rencontres pouvant déboucher sur un recrutement » (Jeff Berthelot,
de MDP Qualité), « Il est toujours nécessaire de semer pour
récolter » (Thierry Richard, d'Oléron Vidéo Production)…
6 Vent Portant
Vent portant N°18.indd 6-7
Pour Patricia Marchal, missionnée par la Communauté de
Communes pour organiser le voyage et accompagner les entreprises, « le résultat a dépassé nos espérances. Les organisateurs ont fait preuve d'un professionnalisme impressionnant.
Le directeur de Futurallia Michel Thomas n'avait rien laissé
au hasard, et ses collaborateurs étaient aux petits soins pour
les mille participants. Le plus surprenant, c'est qu'on était loin
d'un monde d'affaires déshumanisé. Le forum est réellement
conçu pour les PME à taille humaine. » Côté convivialité,
justement, la délégation oléronaise a fait fort : trois cabanes
installées dans le hall par MOPS (Marennes Oléron Produits
Saveurs) proposaient une dégustation gratuite : huîtres, soupe
de poisson, rillettes de la mer…, et mille sachets de fleur de
sel ont été offerts aux mille participants avec une plaquette de
présentation de l'île d'Oléron et le DVD « L'île aux trésors ».
Et au retour de Futurallia, une cinquantaine de dirigeants
d'entreprise étrangers ont été invités à visiter l'île en autocar :
Polonais, Allemands, Algériens, Québequois, Roumains…
« Pour nos entrepreneurs, précise Patricia Marchal, un forum
comme Futurallia coûte dix fois moins cher qu'un salon
international, et pour des retombées incomparables ! » Alors,
rendez-vous en 2008, au Québec ?
Viva
Zapata !
ENVIRONNEMENT
PLAN PLAGES
Vers la plage
idéale
Le Marseillais Francky Zapata a remporté la 16ème édition du Championnat du monde de jet offshore… à Saint‑Trojan‑les‑
Bains !
Samedi 30 juin, 15h30, petite plage de Saint-Trojan. Depuis la
terrasse du camion-presse, le spectacle est grandiose. Le public
(plusieurs milliers de personnes massés le long du muret du
boulevard surplombant la plage), les 96 pilotes et leurs jets,
forment trois lignes parallèles étirées sur plusieurs centaines de
mètres. Le soleil, inespéré, est au rendez-vous et à perte de vue,
la mer est d'huile. « Y a pétole », déplore la voix amplifiée du
commentateur qui aurait préféré un peu de houle pour pimenter
le suspense. Tout le monde attend le départ de la 1ère manche
du Championnat du monde. Une course de 260 km qui va durer
près de trois heures. Trois fois le tour de l'île d'Oléron sur des
engins de 350 CV capables d'atteindre 125 km/h en vitesse de
pointe. De quoi en avoir plein les bras. Comme aux 24h du
Mans, les pilotes se tiennent prêts à sauter sur leurs bolides
maintenus à flot par les assistants…
Soudain, alors que l'hélicoptère de la télévision s'est positionné
et fait du sur-place au-dessus de la ligne de départ, le canon
retentit et c'est la ruée. Les puissantes machines se jettent en
avant avec des accélérations foudroyantes, traçant des sillages
d'écume qui convergent bientôt vers l'horizon. Malheur à ceux
qui ont eu des ratés au démarrage, forcés de surfer plein gaz sur
le clapot qui s'est formé derrière les jets… En moins de temps
qu'il n'en faut pour l'écrire, les hommes de tête virent à la première bouée et disparaissent au loin, sous le pont d'Oléron…
Le lendemain dimanche, c'est Francky Zapata (vice-champion
du monde 2006) qui s'imposera au terme de la 2ème manche,
devant Tony Manenti (champion du monde 2003) et le Tahitien
Denis Sommers.
Participation de la Communauté de Communes en 2007 : 9 000 e
Familiales, sportives ou naturelles, toutes les plages de l'île d'Oléron ont été auscultées par la CdC. Résultat : un catalogue d'« aménagement durable » au cas par cas.
Jusqu'à présent, il était très difficile de planifier des actions d'ensemble sur les plages de l'île d'Oléron, tant les responsabilités y
sont partagées. À partir de la question : « Quelles autorités font
quelles actions, et sur quels territoires ? », un comité de gestion va
être créé au sein de la Communauté de Communes, afin de mettre
d'accord tous les acteurs locaux (ONF, État, DDE, Conseil général,
Communes, Pays, associations, privés…), autour d'un catalogue
des bonnes choses à faire dans l'intérêt de tous. Ce comité sera
chargé d'arbitrer les actions prioritaires et de veiller à l'application
d'une « charte de protection et d'aménagement durable des plages ».
Une véritable boîte à outils à la disposition des services techniques
municipaux, des maîtres d'œuvre et des privés, qui préconise au cas
par cas les aménagements à réaliser sur les 26 principales plages
de l'île (lire n°13).
Constat : toutes les plages de l'île n'ont pas la même vocation. Selon
qu'elles sont rangées dans la catégorie « nature », « découverte »,
« loisirs » ou « urbaine », elles ne vont pas bénéficier des mêmes
équipements. Si, par exemple, la plupart seront à terme équipées
de panneaux signalétiques, d'aires de stationnement, de balisages
de baignade et d'accès "PMR" (1), toutes en revanche ne seront pas
dotées de tables de pique-nique, de buvette, de poste de secours
ou de bloc sanitaire… Afin d'harmoniser les aménagements et leur
donner une « couleur Oléron », la charte prévoit une ligne architecturale d'intégration au paysage : poubelles et panneaux d'information en bois, sanitaires et postes de secours façon cabanes ou tentes,
fixes ou mobiles, parkings en osmose avec la nature…
Premiers travaux d'aménagement à partir de 2008 sur trois sites
emblématiques : la Grande plage de Saint-Trojan, les Saumonards
à Boyardville et les Huttes à Saint-Denis.
(1) Personnes à mobilité réduite
Le cendrier de plage à 1  50, un
geste symbolique (en vente dans
tous les tabacs-presse de l'île).
(1) Lire Vent Portant n°17.
Vent Portant
7
2/08/07 10:14:50
DÉCOUVERTE
SINGULARITÉ
LE PHARE DE CHASSIRON
Inauguration en smoking
Samedi 30 juin étaient officiellement inaugurés le jardin et le musée du phare de Chassiron. Le colosse en smoking de bagnard se décide enfin à raconter aux visiteurs ses souvenirs de naufrages. Poignant.
Pour en
savoir
plus…
Phare, musée
et jardin
ouverts
365 jours par an
(horaires variables
d’une saison à l’autre).
Exemple de tarif :
montée au phare et la visite du
musée : 4  pour un adulte, 2,50 
pour un enfant.
Gratuit pour les moins de 6 ans
Espace Muséographique
du Phare de Chassiron
17 650 St-Denis-d’Oléron
Tél. : 05 46 75 18 62
Internet : www.st-denis-oleron.com
Du haut de ses 46 mètres, le vieux phare noir
et blanc rayé comme un bagnard contemple
l'offrande qui vient d'être déposée à son pied,
comme pour fêter ses 171 ans. Un beau jardin
à la française, dont l'harmonieuse géométrie le
change de ses éternels rivages façonnés par les
tempêtes, aux arbres tordus par les rafales. Un
jardin souriant, en forme de rose des vents, et
moderne, agrémenté de tables tournantes, de
lunettes de visée, d'une borne audio trilingue
et de tout plein de panneaux informatifs. On
y apprend par exemple que par vent d'est, on
entend d'ici sonner la cloche de l'église de
Saint-Georges annonciatrice de pluie ; ou bien
qu'en 1685, en haut de l'ancienne tour Colbert,
deux foyers alimentés toute la nuit à bras
d'hommes étaient coiffés de cages de fer pour
empêcher les bûches de s'envoler ; ou encore
qu'au large, la tour d'Antioche signale aux
marins les terribles écueils qui transforment la
houle en déferlantes…
Et puis il est heureux et fier, le phare de
Chassiron, de dévoiler son nouveau musée à
ses nombreux visiteurs (1). Un parcours audioguidé original et émouvant, à travers images filmées, maquettes explicatives et objets
authentiques, sur les pas d'un naufragé qui
découvre l'île d'Oléron, sa beauté, sa rudesse,
ses traditions et ses misères… Dès le début de
la visite, des appels radio désespérés prennent
8 Vent Portant
Vent portant N°18.indd 8-9
aux tripes. « André ! André ! Un homme à la
mer ! […] Ils ne répondent plus. […] C'est
pas un poisson, c'est un gars dans l'eau !… »
Dédé le miraculé d'Antioche a été recueilli
par les habitants de la pointe. Aussitôt, il va
de découverte en découverte, accompagné par
les cris des mouettes et le clapotis du ressac…
La pêche à pied et ses outils ancestraux, marochon, espiot, griffon, gourbeille, haveneau… ;
la récolte des algues, un excellent engrais qui
donne au vin oléronais son goût iodé ; les
maisons basses, typiques, avec leurs hautes
perches pour sécher le poisson à l'abri des
mouches ; les écluses à poissons en forme
de fer à cheval, qui étaient au nombre de 237
en 1850, ceinturant et protégeant les côtes
comme autant de brise-lames ; la pêche à la
courtine, quatre à cinq filets de 100 mètres
déployés en arc de cercle sur l'estran pour
piéger le poisson au jusant (marée descendante) ; le phare « en smoking » dont les éclats
(1 toutes les 10 secondes) sont visibles à 52
km à la ronde… À la fin de la visite, la voix
invite les visiteurs « passants et passeurs », à
aimer l'estran modelé par la mer et les vents,
à respecter les gens d'ici. Ces « marins des
terres et paysans jardiniers de la mer », qui ont
les sabots ancrés dans la terre de leurs vignes,
mais n'omettent jamais de lever les yeux au
passage d'un goéland.
Tout là-haut, au-delà des 224 marches en granit de Vendée, du colimaçon en fer forgé et de
l'ultime échelle, la lanterne sacrée ne se visite
pas. En son centre, une merveilleuse optique à
huit panneaux lenticulaires tourne sur un bain
de mercure. Ceux qui ont eu la chance d'y passer la tête ont été saisis de vertige, au milieu
d'un kaléidoscope de reflets et d'images déformées par le verre épais des lentilles à échelons.
Au cœur de ce sanctuaire, d'où s'échappent la
nuit de titanesques faisceaux pourfendeurs de
ténèbres, trône une simple ampoule au xénon
de 250 watts et son minuscule filament de
lumière.
(1) Du 1er avril, date de son ouverture au public,
au 29 juin, le musée du phare a enregistré 2 252
entrées. Au cours de la même période, 26 648
visiteurs sont montés au phare.
Ce n’est pas
du vent ?
190 000 
C’est la somme versée par la
Communauté de Communes au titre
d’aide à la rénovation du phare et à
la réalisation de son espace muséographique et de son jardin (réseau
Oléron, Nature & Culture).
Dolus
Bowlers à
FORCE 8
l’abordage
« L’Abordage » : tel est le nom donné par ses propriétaires au joli
bowling qu’ils ont fait réaliser près d’Intermarché. Huit pistes, une
salle de billard, un bar, un salon pour la détente, un espace restauration, y attendent les clients. Une aubaine pour combler agréablement
les après-midi de ce début d’été peu propice à la plage. « Tout est parfait, déclare Jean-Jacques Bazerbes. Reste que le conseil municipal
est toujours un peu divisé quant à sa localisation. Selon certains, sa
place était plutôt à côté du complexe aquatique… » Maintenant, c’est
fait et quel que soit son emplacement, les clients bowlers semblent
heureux de jouer les joyeux pirates à l’Abordage. Tirant des bordées
de boule(t)s à démâter les quilles !
Grand-Village-Plage
Rond-point et fusiliers marins
Le 30 avril 2007, jour du 62ème anniversaire de la libération de l’île
d’Oléron, a été inauguré route des Allassins le « Rond-point des
Fusiliers marins Dupin de Saint-Cyr », là-même où le 30 avril 1945
à 20h, quatre hommes du bataillon Dupin de Saint-Cyr sont tombés.
Débarquée à 6h02 à Gatseau, la troupe avait progressé lentement en
forêt et la résistance allemande avait été particulièrement tenace aux
Allassins. La stèle commémorative a été dévoilée en présence du fils
du lieutenant de vaisseau Dupin de Saint-Cyr. Cette cérémonie, présidée par Jean-Claude Blémon, en présence du contre amiral Bernard
Lepeu, a rassemblé de nombreux élus, porte-drapeaux, autorités civiles et militaires, et s’est conclue par le défilé d’un détachement de la
marine de Rochefort escorté par les véhicules militaires historiques
de l’association de Jean-Michel Guillard.
Le Château
La première route
du sel
Le 4 juillet, au pont du chenal d’Oulme (entre Le Château et le viaduc), une flottille de vieux gréements a embarqué son chargement de
sel à destination de Saint-Simon, port gabarrier situé à une centaine
de kilomètres de là, sur la Charente. Étaient du voyage la Fanette
(lasse ostréicole à gréement aurique construite à Ors en 1960) et le
Juliar (chaloupe de la Marine nationale, construite en 1952 sur un
plan de 1892), deux bateaux restaurés par l’association Chantier
Naval Robert Léglise. Laquelle est à l’origine de cette 1ère « Route du
sel » qui commémore les échanges commerciaux de jadis entre l’île
et le continent par voie maritime et fluviale. Le 7 juillet, raconte Jean
Augé, président de l’association, « nous avons remâté et nous sommes arrivés sous voile à Saint-Simon ». Manière de saluer la mémoire
des gabarriers.
Saint-Denis
Juste de France à
l’honneur
Le 11 janvier 2007, Simone Voisin, et son mari Henri à titre posthume, se sont vus remettre par le Comité français pour Yad Vashem
la médaille de Juste de France pour avoir recueilli une jeune fille
juive en 1943. Le 18 janvier au Panthéon, c'était au tour de Jacques
Chirac de leur rendre l’hommage de la Nation parmi les 2 700 Justes
de France qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs. Le
6 avril, Simone Voisin était nommée par décret du président de la
République au grade de Chevalier dans l'Ordre national de la Légion
d'Honneur. « Simone et Henri Voisin ont choisi il y a 25 ans de se
retirer à Saint-Denis, déclare Roger Bithonneau. Ils se sont intégrés
à la vie associative où, aujourd'hui encore, Simone participe à l'animation de la bibliothèque […] Madame Voisin, dans votre discrétion,
vous faites grandement honneur à notre commune […] Je suis fier de
vous dire tout le respect que nous inspire votre conduite ».
Saint-Georges
Sand-ball et Têtes de Porcs
La-Brée-les-Bains
The tiny town travel
agency
« We stayed in the tiny little town of La Brée on the northeast side
of the island… » (extrait de Fodor’s Travel Guides). Pour guider les
visiteurs dans le nord d’une île au renom international, un Office
de Tourisme digne de ce nom a été inauguré le 30 juin à La Brée,
sur la route touristique. En présence de nombreux élus et acteurs du
tourisme local, Yves Servat a rappelé que la structure de l’ancienne
construction du site n’était pas récupérable : « M. Barre, notre architecte, a donc eu toute liberté pour dessiner ce bâtiment lumineux et
moderne qui évoque néanmoins le bâti traditionnel ». L’office fait
partie d’un ensemble regroupant des bâtiments associatifs, pour un
coût total de 720 000 €. Aux subventions du Conseil Général et de
l’Etat s’est ajoutée une aide exceptionnelle due à l’intervention, en
cours de travaux, du député Didier Quentin auprès du ministre de
l’Intérieur de l’époque…Nicolas Sarkozy.
L'étape oléronaise de Boyardville est sans doute la plus prisée du Sand
Ball Tour, véritable championnat de France de handball sur sable.
Les 30 juin et 1er juillet derniers, ce sont pas moins de 144 équipes
venues de tout l'hexagone qui se sont affrontées sous le soleil, dans
une ambiance festive autant que sportive. Équipement requis : cages
de but gonflables, pectoraux, lunettes noires et crème solaire. Sur la
plage, les matches se sont déroulés en continu sous la surveillance des
arbitres, la logistique pour 2000 personnes étant assurée par les 35
bénévoles de l'OHB (Oléron Handball). Equipes victorieuses : Têtes
de Porcs (masculins), Shaunga (féminines), Sand Doudou (trophée
Tony Borgès). Quant à la coupe de l'équipe ayant marqué le moins de
points, elle a été remise aux Sandos Maso les bien nommés !
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Vent Portant
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Saint-Pierre
L’Oumière en
PORTRAITS
FORCE 8
lumière
Le complexe sportif du S.I.F.I.C.E.S. à l’Oumière est ouvert
au public depuis le 12 mars, mais (pour cause de calendrier
électoral chargé) il n’a été officiellement inauguré que le
13 juillet. L’occasion pour Jean-Paul Peyry de rappeler
que « les élus du canton nord ont su faire abstraction de
leurs divergences pour faire preuve de solidarité, soutenir
Jean-Pierre Buteux et mener à bien ce projet d’exception ».
Activités sportives actuellement proposées (priorité aux
collégiens et aux associations périscolaires) : basket-ball,
handball, volley-ball, vol modèle réduit indoor, athlétisme,
tennis, pétanque, judo, aïkitaïso, gymnastique, football,
musculation, fitness, danses classique, moderne, orientale et
hip-hop. Rendez-vous à retenir : samedi 15 septembre pour
la fête du sport et des trophées 2007 (source : La Lanterne,
bulletin municipal de Saint-Pierre).
tielle du quartier des Gaules), seront sans doute bientôt inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH). Il s’agit du cinéma (ex-casino), du kiosque
qui abritait le premier syndicat d’initiative (aujourd’hui
commerce de tee-shirts) et de l’ancien kiosque à journaux.
Celui-ci, qui a échappé de peu à un destin peu glorieux de
WC public, vient d’être réhabilité par la commune avec
l’aide de la Société générale : c’est désormais un distributeur de billets de banque… La sauvegarde du patrimoine
n’est-elle pas avant tout une question de sous ?
La chevauchée
L’architecture balnéaire de Saint-Trojan n’est pas seulement
composée de villas Belle-époque. C’est ainsi que trois édifices dessinés dans les années 1930 par l’architecte parisien
Jules Vinsous (à qui l’on doit également l’urbanisation parVolodia Pertsowsky
Volodia Pertsowsky est né près de Paris, ses origines sont russes, mais Oléron est sa patrie depuis l'âge
d'un an et demi. Sa passion du surf, il la tient de son père Jean-Paul, alias Poulou, un des tout premiers
surfers de l'île dans les années 70. Poulou, idéaliste engagé, fut l'un des « héros soixante-huitards »
du fameux plan séquence de dix minutes tourné en 1968 par des étudiants en cinéma sur la reprise
du travail aux usines Wonder. L'ex-lycéen maoiste se retrouvera en 1995 dans le rôle du « gauchiste »
sur le tournage du court-métrage Reprise, une enquête-témoignage autour des protagonistes à nouveau réunis de la saga Wonder. En 2001, Poulou sera également au générique de Liberté-Oléron, un
film de Bruno Podalydès, tragi-comédie humaine « au bord de l'amer », dira la critique. Les chiens
ne font pas des chats : comme son père, Volodia, alias Volo, vit à 26 ans de surf, de petits boulots
et… d'art dramatique. Son physique de jeune premier sportif et son aisance naturelle lui ouvrent la
porte des castings. Il tourne avec Kad et Olivier, on l'entend sur Fun Radio avec Arthur, il tient le
rôle d'un écolo nettoyeur de plage dans Cœur Océan, la saga de l'été 2006 sur France 2. Mais si on
le voit de temps en temps sur les planches du Cours Florent, c'est avant tout sa planche de surf qui
rythme sa vie. Lui qui passe cet été son brevet d'État pour être professeur de surf à la Diabolo Fun
Surf Windsurf School, le club mythique de la plage des Huttes à Saint-Denis, passe son temps entre le
Bus Stop, rendez-vous des surfers, et le magasin Culture Surf. Son cœur est branché sur la météo des
plages et l'horaire des marées, son œil rivé à la webcam de la Rémigeasse pour guetter les « mousses »
annonciatrices du spot idéal. Alors il bondit sur son téléphone, rameute tous les fous planchistes (Ced,
Arsène, Yann, John, James, Hervé, Ludo…), décroche sa planche UWL made in Charente-Maritime
(shaper : Renaud Cardinal) et poursuit son inlassable quête de la vague, tel un roi polynésien à la
conquête de l'île d'Oléron !
SÉCURITÉ DES PLAGES
Une « nouvelle » mission
La Communauté de Communes prend désormais seule en charge la surveillance
des plages de l’île d’Oléron. «Un exemple sans doute unique dans le département », écrit le Sud‑Ouest.
Serge Lavaud, créateur et dirigeant de l'association de sauveteurs ASSA 17 (2), est parti à la
retraite. Comme il faut bien continuer à assurer la sécurité des baigneurs, la Communauté
de Communes a pris seule en charge (budget
annuel : 475 000 e) les hommes et le matériel
nécessaires à la surveillance des plages de
l'île. Certes auparavant, la CdC subventionnait
l'association qui payait les nageurs-sauveteurs saisonniers, mais la responsabilité et les
charges ne sont plus les mêmes, car ceux-ci
passent du statut de bénévoles vacataires à
celui de salariés. Ce qui est vraiment nouveau
pour la CdC, c'est leur recrutement. Ils seront
57 cette année (dont un tiers de filles), répartis
sur 16 postes de surveillance, avec à leur tête
David Quéau, responsable de la sécurité des
plages (également recruté par la CdC).
Samedi 30 juin 2007, plage de Boyardville.
Les nageurs-sauveteurs Maxime et Jérôme,
nouvelles recrues, effectuent consciencieusement leur premier jour de surveillance.
Ils s'évertuent à distribuer des conseils de
prévention, notamment pour les coups de
soleil, aux premiers estivants blancs comme
des cachets d'aspirine. « Pour l'instant, rien à
signaler, dit Maxime, juste un pansement au
pied ». Sur les 2 073 interventions figurant au
bilan dressé par l'ASSA 17 en 2006, on relève
269 « personnes assistées » (baigneurs en difficulté pour rejoindre la plage), 30 « personnes
sauvées » (réanimées par massage cardiaque),
135 « enfants perdus » (et retrouvés) et 1600
« soins » (coupures sur les rochers, brûlures de
méduses, piqûres de vives, coups de soleil…).
Ça fait du pain sur la planche à voile.
(1) Article du 25 mai 2007. (2) Lire Vent Portant n°9
de l’âme
Le surfer de l'affiche de l'exposition « Surfer la vague », c'est lui. Physique de
cinéma et cœur de planchiste, il a du vague à l'âme lorsque son âme ne che‑
vauche pas la vague. Diabolo de Volo.
Saint-Trojan
Kiosque à billets
SOLIDARITÉ
FIGURES DE PROUE
Le surfrider
surfwriter
Son village de Guéthary est l'un des plus beaux spots du monde,
il écrit avec une plume trempée dans la vague basquo-océanien‑
ne, mais sa prochaine quête est pour Oléron. Grand Gibus.
Si on le prénomme Gibus depuis qu'il est haut comme trois pommes, c'est sans doute par analogie avec Petit Gibus, l'écolier de la Guerre des boutons. Le nom d'un personnage de roman lui va
d'ailleurs comme un gant, lui qui met sa plume au service du surf, ce « sport des rois » cher à Jack
London. Rédacteur en chef du magazine Surf Session (qu'il a fondé en 1986 avec Pierre-Bernard
Gascogne) et des éditions françaises de Trip Surf, Surfer's Journal, Body Board, Crasher, Gibus
de Soultrait a publié L'entente du mouvement et L'homme et la vague, aux éditions Vent de Terre,
ainsi que Le monde du Surf chez Minerva. Surfer lui-même, né en 1957 à Guéthary près de Biarritz,
quelques mois avant ce fameux été où « tout » a démarré en France, il a bâti sa vie autour du surf
dans toutes ses dimensions, sportive, historique, culturelle. À l'origine, avec d'autres, de la Surfrider
Foundation (1), il est devenu un spécialiste reconnu et consulté, enseignant en ingénierie des sports
de glisse (DESS) à l'université Bordeaux 2. Sa passion est née dans la mouvance anti-conformiste
des années 70, où le surf était associé à l'évasion et à la tentation adolescente de refaire le monde
à partir de Bali, paradis zen des longboarders en quête de racines vierges. Parallèlement à des
études de philo et de socio, il a fait son tour du monde en bateau-stop, voyage initiatique à base de
rencontres et de confrontation à l'océan tumultueux. Aujourd'hui, à 50 ans, en digne membre de la
communauté des surfers, il ne se déplace jamais sans sa planche ni son combi Volkswagen. Et s'il
n'a jamais surfé en Oléron, Gibus avoue sa « fierté d'avoir participé à la conférence sur les origines
du surf aux côtés d'une océaniste (2). On aurait pu se croire sur la côte basque ! » Tellement séduit
par l'authenticité des planchistes du cru qu'il organise pour cet automne une session au large du
phare de Chassiron. Avec Volo et la couverture médiatique de Surf Session, bien sûr.
Crédit photo : DR/Sobanski
SINGULARITÉ
Gibus De Soultrait
(1) Association de surfers engagés dans la sauvegarde des océans. (2) Hélène Guiot, en juin dernier, dans le cadre de l'exposition "Surfer la Vague" au musée de l'île d'Oléron.
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ô
qu’ te dis ?
qu’est’
Remarques phonétiques
Après les son « J », « t » final et « CH… » (lire Vent Portant n˚17), passons aux articles. par Finosiâ
4) Articles indéfinis (masculin) : IN = UN (devant consonne).
Ex : « IN rat’ » (un rat). IN’ = UN (devant voyelle)
Ex : « IN’ osiâ’ » (un oiseau).
(féminin) : INE = UNE. Ex : « INE agheasse » (une pie).
5) Personnels (3ème personne) at autres démonstratifs I, A, O, est suivi d’un « L « devant une voyelle.
Ex : I vint, Il arrive = IL vient, IL arrive
A vint, Al arrive = ELLE vient, ELLE arrive
O fait reun, OL est biâ = Ca ne fait rien, c’est beau.
O y’ at’, qu’est-O ? = Il y a, qu’est CE ?
Remarque : A matin = CE matin.
6) Autres personnels et conjugaison (NOUS est remplacé par JHE).
Odile
et
DOLUS D’OLÉRON
LA BRÉE-LES-BAINS
LE CHÂTEAU D’OLÉRON
LE GRAND-VILLAGE-PLAGE
SAINT-DENIS D’OLÉRON
SAINT-GEORGES D’OLÉRON
SAINT-PIERRE D’OLÉRON
SAINT-TROJAN-LES-BAINS
Élu
meilleur
journal
intercommunal
de PoitouCharentes
MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON
Environnement
Vers la plage idéale
Plein Phare :
les bûcherons
à cheval
de Domino
ETRE (il, al, ol) (i, il, a, al) présent jhe sée t’es il est jhe sons vous êtes i sant imparfait jh’étis t’étis il était’ jh’étions vous étiez il étiant futur jhe s’rai te s’ras i s’rat’ jhe s’rons vs s’rez i s’rant condit. prés. jhe s’ris te s’ris i s’rait’ jhe serions vs seriez i seriant passé composé
jh’ai été
t’as été
il at’ été
jh’avons été vs avez été
il avant’ été
AVOIR (aouér) (il, al, ol) (i, il, a, al) jh’ai t’as il at’ jh’avons vous avez il avant jh’avis t’avis il avait’ jh’avions vs aviez il aviant jh’aurai t’auras il aurat’ jh’aurons vs aurez il aurant jh’auris t’auris il aurait’ jh’aurions vs auriez il auriant jh’ai eut’
t’as eut’
il at’eut’
jh’avons eut’
vs avez eut’
il avant’ eut’
âge !
(d’Oléron)
Léon
plus de ton
Le surf, ce n’estco
mme moi…
La planche ? Eh be
n c’est
ce que je fais !
Ha ! Ha ! Ha !
he,
Fais plutôt la planc
(de l’île)
La plage
est à tout
le monde
Économie : retour sur Futurallia
Environnement : le Plan plages
Découverte : le phare de Chassiron
Vent portant N°18.indd 1
n° 18 août 2007
31/07/07 15:05:56
Vent Portant est une publication
de la Communauté de Communes de
l’île d’Oléron.
Directeur de la Publication : Jean-Claude
Blémon. Comité de rédaction : Jean-Jacques
Bazerbes, Francine Hemmerdinger, Jean-Yves
Servat,Yves Rebondin. Rédacteur en chef :
Charles Vincent. Crédits photographiques :
Stanislas Caquineaux / Pays Marennes Oléron /
Jean Léo Dugast / DR/Sobanski. Conception,
réalisation : Symaps News.
Pour nous écrire :
Journal Vent Portant
Communauté de Communes
de l’île d’Oléron - BP 85
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Fax. 05 46 47 12 88 - Tél. 05 46 47 24 68
12 Vent Portant
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Gloub ?...
Sauvage ! Naufra
geur !
Chauffard ! Moussai
llon de malheur !
Pirate !
Dis donc, vieux brigand !
Et si tu rendais
sa planche au petit ?
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