Emmett Till : derniers jours d`une courte vie
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Emmett Till : derniers jours d`une courte vie
Xxxxxxxxxxx Mars 2015 201X Lire et faire lire pour les droits humains Thème : La ségrégation aux États-Unis au XX° siècle, le racisme Emmett Till : derniers jours d’une courte vie Emmett Till, jeune Noir de Chicago, vient pendant l’été 1955 chez son oncle Moïse, dans le sud des États-Unis pour l’aider au ramassage du coton. Le garçon, élevé dans le Nord non ségrégationniste, à la langue bien pendue, dresse contre lui un Blanc pauvre et peu instruit du Sud des USA. Cette histoire dramatique de racisme ordinaire peut parfois sembler un peu longue : le dénouement semble en effet inéluctable. Cependant les narrateurs, le musicien et le journaliste, mettent un peu de couleur, la musique de blues, et laissent ainsi entrevoir pour l’avenir des jours moins sombres. Arnaud Floc’h - Ed. Sarbacane, 2015. Réf. 25350 Son public, sa démarche et son organisation Éviter de donner cette BD à lire aux jeunes de moins de 10 ans en raison de sa longueur (70 pages). Les couleurs, une palette aux tons feutrés des années 50, concourent à la plongée dans ces années sombres. La BD ne néglige pas le côté descriptif d’un monde que nous ne connaissons plus : quand le Vieux dit, à chaque enfant qu’il paie pour le coton ramassé, «tu n’es pas un esclave», nous sommes paradoxalement dans l’expression quotidienne du racisme d’une époque révolue. La BD nous fait entrer dans le quotidien de la ségrégation : humiliation, déni de l’autre qu’on ne considère pas comme un être humain. La cruauté du racisme et de la ségrégation en vigueur aux USA est-elle encore compréhensible de nos jours ? Cette BD peut amener les jeunes à une remise en perspective de cette histoire, à une réflexion sur les mécanismes du racisme et de la ségrégation. Comment l’utiliser •Comme préparation à une intervention avec des jeunes, ce livre offre une possibilité de resituer l’histoire de la ségrégation aux États-Unis en 1950. On peut aussi mettre en parallèle les formes actuelles de ségrégation/ discrimination : Roms, femmes, LGBTI… (Voir les campagnes « Discriminations en Europe » et actions d’Amnesty International). •L’histoire aborde aussi le thème de la mémoire, qui est une nécessité sociale, puis celui de la rédemption, en laissant entrevoir un avenir commun possible, malgré les noirceurs du passé. •On peut exploiter des références cinématographiques en faisant comparer les situations entre la BD et un film (La couleur des sentiments, 2011, Cold Case : les écoles de la Liberté, 2008). Finalement Cette bande dessinée en appelle à nos sentiments de révolte et peut être un bon levier pour nous indigner et lutter contre toutes les discriminations. Réf : SF 15 EDH 34 Commission éducation aux droits humains - 1