Tueries de Montauban et Toulouse : après l`émotion, la chasse aux
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Tueries de Montauban et Toulouse : après l`émotion, la chasse aux
Tueries de Montauban et Toulouse : après l’émotion, la chasse aux voix. Les événements de Montauban et de Toulouse ont remis les questions de terrorisme et d’insécurité à l’ordre du jour de la campagne présidentielle en France. La droite et l’extrême droite ont aussitôt entrepris de surfer dessus même si, au vu des sondages, cet attentat terroriste ne semble guère avoir eu de réel impact sur le cours de la campagne. Les intentions de vote restent en effet globalement inchangés en dépit de l’énorme émotion soulevée dans l’opinion publique par cette tuerie. La seule hausse constatée est celle enregistrée chez les partisans de l’extrême droite, tentés de croire que ces événements conditionneront les résultats de l’élection présidentielle. Le reste des Français, quand à eux, sont d’abord focalisés sur ce qui touche directement à leur quotidien. En d’autres termes, ils veulent entendre les candidats s’exprimer sur le pouvoir d’achat, le chômage et la croissance économique. Certes, des enquêtes menées par TNS Sofres et Ipsos ont montré que le comportement de Nicolas Sarkozy face à ces événements a été approuvé par une large majorité de ses concitoyens. Mais c’est en tant que chef de l’Etat et non de candidat à la présidentielle que son attitude a été saluée. Ils sont, de plus, 41% à avoir jugé que le « président candidat » a tenté de profiter de ces événements pour gagner quelques voix. L’immigration et l’insécurité restent les thèmes phares de la campagne. Pour leur part, les associations de lutte contre le racisme se mobilisent pour dénoncer les amalgames et les discours haineux. En effet, la communauté musulmane et maghrébine en France est directement pointée du doigt par Marine le Pen dans ses discours. Celle-ci laisse entendre que cette partie de la population est à l’origine de l’insécurité ressentie par les Français. Les associations répondent à ce discours stigmatisant en rappelant aux candidats les difficiles conditions de vie dans les banlieues où le chômage et l’exclusion font des jeunes des cités des proies faciles pour les recruteurs des groupes islamiques (voir vidéo ci-dessous). A cela, le candidat Sarkozy rétorque que « chercher une explication, c’est se préparer à excuser l’inexcusable ». Durcissant le ton sur l’immigration, le candidat de l’UMP ne compte pas laisser passer sa chance de gagner des points sur un sujet présenté comme important aux yeux de la majorité des Français. Il recentre ainsi son discours sur les meurtres de Montauban et Toulouse, déclarant ainsi lors du meeting du 27 mars à Nantes, qu’ « on ne peut pas continuer à faire campagne comme s’il ne s’était rien passé… il faut plus de gravité, plus de profondeur, plus de vérité. Nous n’avons pas le droit d’esquiver le débat. Les événements récents nous obligent à aller au bout des débats, à ne laisser aucune question de côté. » La question de l’insécurité s’étant invitée au coeur de la campagne, le président Nicolas Sarkozy lui consacre une large place dans ses discours dans l’espoir que cela le mènera vers un deuxième mandat. Une stratégie de communication qui n’est cependant pas sans risque quand on sait que les préoccupations des Français portent d’abord sur les questions économiques et sociales. Et que ce qu’ils veulent entendre de la part des candidats, ce sont des propositions concrètes pour solutionner des problèmes concrets. 1/2 Tueries de Montauban et Toulouse : après l’émotion, la chasse aux voix. Voir vidéo : Face à face entre l’avocat des victimes de l’école juive de Toulouse et le président d’une association de quartier de banlieue à Paris. Photo principale: Président Nicolas Sarkozy se recueille devant le cercueil du Parachuiste Mohamed Legouade, premier victimes de la tuerie de Montauban, 21 Mars 2012 2/2