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SOMMAIRE
Avant-propos destiné aux enseignantes et enseignants
1ère partie – l’Asie
À l’autre bout de la Terre
Richesses naturelles, maisons, croyances…
Les règles de politesse, la nourriture
Les éléphants
2e partie – le spectacle
Des enfants qui travaillent
Les personnages de la pièce
L’action
3e partie – les marionnettes
Les marionnettes du spectacle
Comment sont faites les marionnettes?
Autres styles de marionnettes
4e partie – histoires d’enfants comme toi
La convention relative aux droits de l’enfant
Si je veux partager? Bien…
Se renseigner et poser des questions
Quoi faire
Un dernier mot
5e partie – les créateurs
Le Théâtre de la Vieille 17
Le Théâtre de Sable
Les gens qui ont fait le spectacle
Les comédiens-manipulateurs
Les artistes que tu ne verras pas… sur scène.
6e partie – exercices pratiques
Avant la représentation
Après la représentation
Bibliographie
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AVANT-PROPOS DESTINÉ AU ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS
En lisant le journal un beau jour, la comédienne Esther Beauchemin tombe sur un
article relatant la mort de jeunes filles dans une usine de jouets en Thaïlande : cent
quatre-vingt-huit jeunes filles avaient péri dans un incendie parce que l’employeur
verrouillait les issues de secours pour que les employées ne puissent rien voler ou
partir avant de terminer leur ouvrage. Bouleversée par ce qu’elle vient de lire,
Esther décide de raconter cette tragédie sous forme de pièce de théâtre.
Le spectacle que vous allez voir avec vos élèves traite d’un sujet bien dur : les
enfants loués ou vendus aux manufactures, en Asie du Sud-Est. Le Théâtre de la
Vieille 17 et le Théâtre de Sable ont uni leurs compétences pour mettre en scène
cette réalité de façon à ce qu’elle soit possible à recevoir pour l’enfant-spectateur.
Plusieurs éléments ont été mis en place afin de faciliter le traitement de ce sujet.
D’abord, l’utilisation des marionnettes, qui crée une distance entre le récit et
l’enfant, ce qui lui permet de recevoir l’histoire d’un peu plus loin que si des
comédiens en chair et en os la lui livraient. Ensuite, le texte comporte des éléments
rassurants, tel le lien entre Maïta et son père, même si celui-ci doit louer les services
de sa fille au propriétaire de l’usine de jouets à qui il a dû emprunter de l’argent. La
dimension onirique, également, transmise par l’histoire d’Issane que Maïta raconte,
encore au moyen d’une marionnette, aux autres enfants qui travaillent avec elle,
véhicule l’espoir que leur situation s’améliorera un jour.
Finalement, le texte qu’a écrit Esther Beauchemin ne contient aucune accusation,
aucun sensationnalisme, ne porte aucun jugement : il relate une histoire, simplement,
sans en souligner l’horreur.
Le document que vous avez entre les mains suit les mêmes principes : un langage
simple, qui s’adresse directement à l’élève, qui vous permettra de photocopier les
pages pour les donner aux enfants les plus mûrs ou de lire les passages à voix haute;
une série d’informations générales sur l’Asie, les coutumes des Asiatiques, les
conditions de vie là-bas, la réalité des enfants qui travaillent, présentées sans
jugement. Les élèves pourront ainsi être informés de la vie d’enfants comme eux, et
des efforts qui sont faits internationalement pour que, partout dans le monde, les
enfants aient droit au respect, à la dignité, à la parole. Bonne lecture, et bon
spectacle!
Mireille Francoeur
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1ère partie : l’Asie
À L’AUTRE BOUT DE LA TERRE…
Tu connais peut-être les cinq continents? En tout cas, tu sais certainement que la
Terre est divisée en plusieurs pays. Un continent, c’est un peu comme une famille de
pays. Par exemple, chez toi, vous êtes 2 ou 5 ou 8 personnes, et vous formez 1
famille, n’est-ce pas? C’est la même chose pour les pays : il y a 5 grandes familles de
pays, et chaque famille rassemble plusieurs pays. Par exemple, notre pays, le
Canada, fait partie du continent, ou famille, appelé les Amériques. Et bien, le
spectacle que toi et tes amis allez voir dans quelques semaines se passe dans le
continent de l’Asie.
Pour bien comprendre où se passe l’histoire du spectacle Maïta, attrape ton atlas du
monde. D’abord, ouvre-le à la page où l’on montre tous les pays de la Terre. Du
côté gauche, vers le haut, tu verras le Canada. Tu verras qu’il se situe presque tout
en haut de la page, on dit donc que le Canada fait partie de l’Amérique du Nord,
puisque le Nord se trouve en haut des cartes. Maintenant, pose le doigt sur le
Québec et fais glisser ton doigt en ligne droite jusqu’à te retrouver presqu’à l’autre
bout de la Terre, entre la Chine et le Japon. Te voilà en Asie. L’Asie est le plus gros
continent du monde : plus de la moitié de tous les habitants de la Terre vivent en
Asie. C’est énorme! Penses-y : la Terre est divisée en 5 continents, et la moitié de
toute sa population se trouve sur un seul de ces continents. En plus, certaines
régions de l’Asie sont presque vides, alors… les autres régions sont extrêmement
peuplées.
L’Asie regroupe une cinquantaine de pays et s’étend très loin, des déserts du
Moyen-Orient aux îles chaudes de la Malaisie. Sais-tu que c’est en Asie que les
grandes religions de l’humanité sont nées? Le judaïsme, le bouddhisme, l’islam et le
christianisme. C’est aussi en Asie qu’est apparue l’écriture, il y a des milliers
d’années, ainsi que l’arithmétique, l’astronomie, la musique et la cartographie. Tu
vas te rendre compte bien rapidement que l’Asie est remplie de richesses et de
traditions très anciennes.
Reprenons notre parcours géographique : replace ton index entre la Chine et le
Japon; maintenant, descends-le vers le bas de la page, en trichant un peu vers la
gauche, et arrête-toi sur ces îles au-dessus de l’Australie. Tu te trouves dans ce
qu’on appelle l’Asie du Sud-Est. C’est ici que se passe l’histoire que vous allez voir,
tes amis et toi. C’est très loin de chez nous, n’est-ce pas? Et les gens y sont
également très différents. Tout est différent, en fait : la nourriture, les vêtements, les
façons de parler, de danser, de prier… mais les sourires et les larmes sont les
mêmes! Regardons cela ensemble de plus près…
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RICHESSES NATURELLES, MAISONS, CROYANCES…
Des gens nombreux et des couleurs vives
L’Asie du Sud-Est se compose de plusieurs pays : la Thaïlande, l’Indonésie, les
Philippines, la Malaisie, le Viêt-Nam, le Laos, et d’autres encore. Regarde bien sur ta
carte du monde où se situent ces pays. Je te suggère même de sortir plus d’un atlas;
tu pourras ainsi voir plusieurs images différentes des pays de l’Asie du Sud-Est.
Admire les couleurs brillantes des habits de fêtes, les tissus soyeux que les gens
portent parfois : c’est beaucoup plus coloré que ce que l’on porte ici, non? Sais-tu
qu’en Asie, le rouge est la couleur du bonheur et le blanc est la couleur du deuil?
Les gens s’habillent souvent en rouge pour les fêtes, et ils s’habillent de blanc quand
quelqu’un meurt.
Tu remarqueras aussi, en regardant les photos, que plusieurs peuples ont la peau
foncée, les cheveux noirs et, dans certains pays, les pommettes saillantes
(prononcées, surélevées) et les yeux bridés, c’est-à-dire relevés vers les tempes.
Le sud-est asiatique est une région tropicale. Cela veut dire qu’il y fait très chaud la
majeure partie de l’année. Même les gens qui sont nés en Asie trouvent qu’il fait
chaud et ont créé des habitudes de vie qui leur permettent d’échapper aux heures
les plus chaudes. As-tu déjà acheté des fruits à 5 heures du matin, au lever du soleil?
Non? C’est pourtant ce que font les habitants des pays asiatiques : au lever du soleil,
la chaleur n’écrase pas les gens comme elle le fait vers midi, quand le soleil est à son
plus haut. Les gens s’activent donc tôt, ensuite ils font la sieste ou ils restent à
l’ombre de midi vers 4 heures, et ils ne ressortent qu’en fin de journée pour
continuer leurs activités. C’est un rythme bien différent du tien, je crois. Côté
température, on pourrait dire, en exagérant un peu, qu’il y a deux saisons, en Asie :
la saison chaude et sèche, et la saison des pluies. Ces pays sont en effet arrosés de
pluies si fortes, qui durent si longtemps, qu’on dit qu’elles sont torrentielles.
Du bois et des pierres précieuses
Voyons un peu les richesses naturelles de cette région. Il y a de l’étain en Malaisie,
des pierres précieuses en Birmanie, du pétrole et du gaz naturel à Brunei, l’un des
pays les plus riches du monde. Le bois est la ressource la plus courante, et les
immenses forêts du Sud-Est asiatique fournissent plus des trois quarts de la
production mondiale de bois durs et précieux. Malheureusement, la déforestation
menace de nombreuses espèces animales et végétales… Conscients du danger,
plusieurs pays ont transformé de vastes zones de forêts en magnifiques parcs
nationaux.
Différents pays ont différentes cultures et richesses naturelles. En Indonésie, par
exemple, on cultive le riz, le maïs, le manioc, les hévéas (ce sont les arbres qui
donnent le latex pour fabriquer le caoutchouc!), la canne à sucre et le café. Aux
Philippines, le riz représente la culture principale. On y cultive aussi la canne à sucre
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et la noix de coco, que l’on vend à d’autres pays. On dit alors que l’on fait de
l’exportation, parce qu’on envoie les produits à l’extérieur du pays.
Les côtes des pays asiatiques attirent aussi les gens car les eaux y sont très
poissonneuses. Beaucoup d’Asiatiques sont donc pêcheurs.
Du riz, du riz…beaucoup de riz.
Le riz est la principale culture de l’Asie du Sud-Est, et tous les pays de la région en
produisent. Le riz est la principale production agricole et la base même de
l’alimentation. On le cultive dans des rizières dans les plaines, et en terrasses dans les
montagnes. Dans les régions de montagnes, on aménage les versants en terrasses qui
permettent de retenir l’eau nécessaire pour que les rizières soient inondées. Ces
terrasses empêchent aussi les glissements de terrain.
Le riz est une céréale qui a besoin d’eau et de chaleur. Les paysans préparent
d’abord les champs avec, parfois, l’aide d’une charrue et de buffles. Ils inondent
ensuite les champs, qui doivent recevoir une quantité d’eau constante. Les femmes
repiquent ensuite à la main de jeunes plants de riz dans la rizière. Ces plants ont été
élevés dans une pépinière. Trois mois après, les épis sont mûrs. On assèche la rizière.
Les villageois coupent les tiges de riz à la faucille puis les font sécher. Les grains
sont triés, écossés, tamisés. On remplit alors les greniers. Les femmes qui travaillent
aux champs se couvrent le visage et mettent leur gnob, un chapeau de paille perché
au-dessus de leur tête au moyen d’un support de bambou. Leur visage est ainsi
protégé de la poussière et du soleil, et le chapeau ingénieusement surélevé laisse l’air
circuler librement et aérer leur tête qui transpire.
Trafic et pollution
Dans les pays d’Asie, il y a beaucoup de petits villages, et aussi de très grandes
villes, très peuplées. La pollution y est beaucoup plus grande qu’à Montréal ou à
Toronto. Depuis quelques années, de plus en plus de villageois migrent
(déménagent) vers les grandes villes, à la recherche d’un travail. Les grandes villes
sont donc beaucoup plus peuplées que nos villes du Canada. Il y a tant de voitures
que cela cause des embouteillages terribles… au point que des vendeurs se
promènent entre les voitures offrant des toilettes portables aux passagers des
véhicules. C’est vrai, je te le jure. Moi aussi, j’ai eu de la difficulté à le croire quand
je l’ai lu.
Drôles de maisons!
Aux Philippines, en Thaïlande, beaucoup de maisons traditionnelles sont construites
sur pilotis. Sur quoi, me diras-tu? Des pilotis, ce sont des poteaux de bois qui
tiennent la maison. À les regarder, on dirait que les maisons ont des jambes! Une
telle façon de construire permet plusieurs choses : d’abord, que les maisons ne
soient pas inondées pendant la saison des pluies; ensuite, que l’on puisse les
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construire au-dessus d’un canal, qui sert de voie de circulation, comme les routes
chez nous; finalement, si les maisons sont construites sur la terre ferme, les gens
peuvent aller s’abriter sous la maison et ainsi être au frais, à l’ombre, à l’abri du
soleil dont la chaleur est terrible. Bien plus forte qu’ici! Pour la construction des
maisons, on utilise encore le bois, le bambou et les palmes, ce qui permet aux
habitations de rester fraîches en saison chaude de mars à juillet.
On danse et on fête.
Beaucoup de danses traditionnelles demandent des gestes compliqués des mains et
des pieds à la fois. Les filles commencent à apprendre à danser très jeunes, à partir
de trois ou quatre ans. Elles doivent apprendre à retourner et assouplir leurs doigts
pour pouvoir exécuter facilement les soixante-dix-huit figures classiques. À Bali, une
des îles de l’Indonésie, pendant les fêtes religieuses, des danses costumées illustrent
des légendes religieuses.
En Asie, les gens célèbrent plusieurs fêtes. Leurs traditions sont bien différentes des
nôtres. Dans le spectacle que tu verras, Maïta et ses amis célèbrent la fête des
lumières. En Thaïlande, on appelle cette fête Loy Krathong, fête des Lumières ou
encore fête des Esprits des Eaux. La fête doit son nom à de légers bateaux de
feuilles, fabriqués en forme de lotus, contenant une chandelle allumée, des bâtonnets
d’encens, quelques offrandes, souvent une pièce de monnaie. On fait flotter ces
krathongs, on les lance au fil des canaux et des rivières. Ce sont des hommages aux
esprits des eaux et ils emportent avec eux tous les péchés qu’on veut se faire
pardonner, de même que nos souhaits pour l’avenir.
Plusieurs Asiatiques sont de religion bouddhiste. Les bouddhistes croient que chaque
action a une répercussion sur notre vie : cela s’appelle le karma. Si l’on fait une
bonne action, on cumule du bon karma. Une mauvaise action nous vaut un mauvais
karma. Le karma influe sur ce qui nous arrivera plus tard dans la vie, et dans celles
qui suivront. En effet, les bouddhistes croient que l'âme se réincarne, qu’elle a
plusieurs vies, toutes influencées par les actions passées.
Pas d’églises, et plusieurs dieux…
En Asie, les lieux de prière ne sont pas appelés églises, mais temples. À Bali, en
Indonésie, les femmes vont dans les temples le matin, offrir des cadeaux aux dieux
pour qu’ils protègent leur foyer. Elles portent sur leur tête des pyramides de riz, de
fruits et de fleurs entourées d’une feuille de bananier. Les bouddhistes croient que
les animaux aussi ont eu âme, ils les respectent donc beaucoup. En Inde, on voit des
vaches sacrées se promener dans les rues, au milieu des gens. En Thaïlande, il y a
des centaines de chiens errants dans les rues, et personne ne les ramasse ni ne décide
de les tuer, même s’ils sont très malades et mettent la vie des personnes en danger.
En Thaïlande, il y a aussi des moines, bouddhistes, qu’on appelle les bonzes. Ils ont
la tête rasée et portent des robes larges de couleur orangée, un peu comme une
citrouille. Ces robes sont, en réalité, deux grands morceaux de tissu enroulés autour
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du corps et maintenus en place par une autre bande de tissu qui sert de ceinture. Ça
doit être un peu compliqué à mettre, mais très confortable, n’est-ce pas? Dans la
pièce, lors du défilé pour la fête de la lumière, tu verras douze bonzes dans la
procession.
Une lampe pour éloigner les fantômes…
Beaucoup d’habitants vivent sans électricité, et sans eau courante. Plusieurs
personnes sont très pauvres, leurs maisons ont des planchers de terre battue. Les
gens dorment par terre, sur un grand tissu étendu pour toute la famille. Les parents
s’assoient auprès des enfants étendus et les éventent pour qu’ils aient moins chaud,
jusqu’à ce que les petits s’endorment. Les journées commencent très tôt le matin,
parfois à 4 heures, pendant la saison du repiquage du riz. Certains ont des animaux,
pour se nourrir, et pour les vendre au marché. En Indonésie, sur l’île de Java, les
membres d’une famille s’endorment au son de la radio à batterie, et une lampe à
l’huile reste allumée, dans un coin… pour éloigner les fantômes.
LES RÈGLES DE POLITESSE, LA NOURRITURE…
Non, je ne te serre pas la main!
Quand deux personnes se rencontrent, en Asie du Sud-Est, par exemple, en
Thaïlande, elles ne se serrent pas la main pour se dire bonjour. Plutôt, elles joignent
les mains devant leur poitrine, un peu comme on le fait pour prier, et elles se
penchent vers l’avant en souriant. Plus elles veulent témoigner de respect à la
personne rencontrée, plus elles s’inclinent bas. Ce salut en avant s’appelle le waï.
D’autres personnes disent que plus on veut démontrer de respect à la personne
rencontrée, plus on place nos mains hautes. Probablement que les deux façons de
faire sont justes!
Poli des pieds à la tête
En Asie, il faut enlever ses souliers avant d’entrer dans une pièce. On ne doit jamais
placer les pieds sur une chaise, ou croiser la jambe et poser le pied sur le genou de
l’autre jambe. Les pieds sont considérés comme étant la partie la moins importante
du corps, autant physiquement… que spirituellement! Il ne faut jamais montrer ses
pieds du doigt, et encore moins se servir de ses pieds pour pointer quelque chose, ou
fermer une porte. Mais je suis certaine que les gens ont le droit de se servir de leurs
pieds pour botter un ballon.
Au contraire des pieds, la tête est considérée comme la partie du corps la plus élevée
spirituellement. On lui accorde beaucoup plus de respect qu’aux pieds. Il ne faut
donc jamais, au grand jamais, toucher la tête de quelqu’un, même celle d’un petit
enfant; c’est là un très grand manque de respect.
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Je vais au marché dans ma barque
On trouve beaucoup de rivières et de cours d’eau en Thaïlande, au Cambodge, au
Viêt-Nam. Certains marchés de fruits et de légumes sont des marchés flottants!
Toutes les marchandes se promènent en pirogues ou en barques, remplies de
montagnes de victuailles, c’est très impressionnant à voir. Elles portent toutes un
chapeau de paille tressée à bords relevés, pour les protéger du soleil intense. Les
manches de leurs blouses descendent jusqu’au bout des doigts, pour éviter les coups
de soleil et les éraflures ou coupures causées à leurs mains par les autres barques.
C’est qu’elles sont nombreuses à circuler, on dirait presque une mer de barques!
Cela crée une sorte d’embouteillage volontaire.
Au marché du dimanche, sur la terre ferme, on trouve de tout : viandes, légumes,
poissons, fruits, mais aussi remèdes, fleurs, tissus, jouets, quincaillerie, jusqu’à des
animaux domestiques ou de basse-cour. On y vend même de gros cafards disposés
minutieusement en rond sur un plateau. Écrasés dans les aliments, leur jus constitue
un délicieux assaisonnement… Vous avez peut-être déjà fait une dégustation
d’insectes? C’est sérieux, je crois même que l’Insectarium de Montréal en organise,
pendant l’été.
J’ai la bouche en feu!
La base de l’alimentation est le riz. Plusieurs mangent un bol de riz froid comme
déjeuner le matin. Ou encore du riz, du poisson fumé et de la sauce pimentée.
D’autres mangent des nouilles et du pain. Les gens ne mangent pas beaucoup de
viande, surout des nouilles, du riz, des légumes, des œufs, du poisson. Parfois du
poulet. La plupart du temps, par exemple en Indonésie, les gens mangent du riz et
les légumes de saison. Plusieurs Asiatiques sont uniquement végétariens. Mais tous
accompagnent leurs repas de fruits exotiques : ramboutans, durians,
kedongdongs…(vite! sors ton dictionnaire!), et de fruits plus communs, comme les
noix de coco, les bananes et les ananas. En Asie, les mets sont souvent très épicés :
si tu y goûtais, ils te mettraient la bouche en feu!
• Par exemple, une sauce pimentée s’appelle le nam prick, on la sert pour
accompagner le poisson. Pour la préparer, on fait revenir des cacahuètes, puis on
fait griller des piments verts. On écrase le tout avec des oignons et du gros sel
marin, et voilà!
Ne mets pas ta fourchette dans ta bouche
Tu serais surpris si ton père ou ta mère te disait cela, n’est-ce pas? Mais en Asie du
Sud-Est, les habitudes diffèrent des nôtres. Tu sais qu’ici, on mange avec un couteau
et une fourchette, que l’on se sert du couteau pour s’aider à couper la nourriture
(oui oui, les parents nous disent toujours : sers-toi de ton couteau!). Et bien en
Thaïlande, pas de couteau à table! On mange avec une fourchette et … une cuiller!
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On se sert de la fourchette pour défaire la nourriture, pour la mettre dans la cuiller,
et c’est ensuite la cuiller que l’on porte à notre bouche. Défendu de mettre la
fourchette dans sa bouche, c’est très impoli.
Quelle souplesse!
Autre chose qui te surprendra, j’en suis certaine : beaucoup de gens en Asie
travaillent ou mangent en position accroupie. Ils passent souvent plusieurs heures
dans cette position. Essaie-le : d’abord, en position debout, descends le fessier vers le
sol, mais attention : sans lever les talons! Tu auras ainsi les genoux en dessous des
bras, en quelque sorte. Les habitants des pays asiatiques s’assoient presque tous par
terre pour manger, et mettent les plats de nourriture sur le sol. Les femmes qui
préparent les repas le font également par terre, tous les ingrédients nécessaires
répartis autour d’elles. Essaie-le, tu verras que notre corps n’y est pas tellement
habitué…
Au revoir! Je pars travailler à dos d’éléphant
En Asie, l’homme domestique les éléphants depuis des siècles. Il s’en sert pour
travailler, et pour faire d’impressionnants défilés lors des fêtes religieuses. La section
suivante te donne plus de détails sur ces animaux fascinants.
LES ÉLÉPHANTS
Un doux géant
Il existe deux sortes d’éléphants, ceux d’Afrique et ceux d’Asie. Les éléphants
d’Asie ont le dos plus bombé et des oreilles plus petites que leurs cousins d’Afrique.
De plus, leur trompe est différente, je t’en parle un peu plus loin. Les éléphanteaux
d’Asie ne perdent jamais leurs poils de bébé. Quand il fait trop chaud, les éléphants
agitent leurs oreilles sans cesse pour provoquer un courant d’air qui leur fera du
bien. Parmi les éléphants, il y en a qui font l’objet d’une admiration et d’une
attention toute particulière : ce sont les éléphants blancs. Ils sont extrêmement rares,
tellement qu’ils sont considérés comme étant sacrés et bénéficient d’un traitement
de faveur, car on assure qu’un éléphant blanc est toujours un heureux présage et
qu’il porte bonheur.
La trompe des éléphants leur sert énormément. Voici d’abord comment elle est
faite : longue, pleine de muscles pour tourner en tous sens, avec deux narines au
bout, et une espèce de doigt (l’éléphant d’Afrique en a deux) qui lui sert pour
attraper toutes sortes de choses. Les éléphants d’Asie ont une trompe lisse et celle
des éléphants d’Afrique est ridée. Avec sa trompe, un éléphant peut soulever une
grosse pastèque ou une délicate cacahuète!
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Les éléphants aiment manger les feuilles au sommet des arbres. Pour y arriver, ils
lèvent leur trompe bien haut et arrachent une grosse touffe de feuilles. Ils font la
même chose pour manger de l’herbe tendre. Lorsqu’ils sont malheureux ou en
colère, les éléphants frappent le sol avec leur trompe.
Ah c’qu’on est bien!
La trompe de l’éléphant lui sert également de douche : il aspire l’eau avec sa trompe
et ensuite la projette sur son corps, exactement comme le fait la douche de ta salle
de bain. Sais-tu comment un éléphant se sèche? Non, pas de grande serviette en
ratine pour lui! Il se sert encore une fois de sa trompe pour… s’asperger de sable ou
de terre! C’est un truc très pratique parce que, d’abord, la poussière l’aide à se
débarrasser des parasites et qu’ensuite, il s’assèche la peau ainsi. S’il n’y a pas d’eau
autour de lui pour se rafraîchir, l’éléphant s’aspergera de poussière, également.
Maintenant, voici une petite devinette : qu’est-ce qu’un éléphant a en commun avec
les cochons? Non, pas la queue en tire-bouchon… Non, pas la couleur rose non
plus… Le fait d’aimer se rouler dans la boue! Pourquoi le font-ils? Pour se protéger
des torrides rayons du soleil.
Ma trompe, c’est aussi ma paille et mon snorkel!
En effet, un élépant boit en plongeant sa trompe dans un lac pour aspirer l’eau,
comme tu le fais avec une paille que tu trempes dans un verre de jus. Et tiens-toi
bien, quand un éléphant plonge la tête sous l’eau, il laisse sa trompe dépasser hors
de l’eau pour pouvoir respirer! Quoi, encore? Ce n’est pas terminé : la trompe des
éléphants leur sert de grattoir : gratte gratte la tête, les oreilles… et même, gratte
gratte la trompe!
On se sert la trompe?
Les éléphants se servent de leur trompe pour se toucher. Bonjour bonjour,
comment ça va, on se sert la trompe… Une maman flatte son petit avec sa trompe,
elle s’en sert pour le guider et le caresser, ou le punir quand il n’est pas sage. Pour
éviter que son bébé ne s’éloigne, la maman éléphant l’attrape par la queue, avec sa
trompe! Les éléphanteaux sucent leur trompe, comme les bébés sucent leur pouce…
et tous les éléphants enroulent leur trompe entre leurs défenses pour dormir.
Des éléphants qui fêtent et qui travaillent
En Asie, les éléphants occupent une place de choix dans la vie des gens. Ils s’en
servent pour travailler, et pour d’imposantes parades lors des fêtes. Les éléphants
sont domestiqués depuis des siècles! On capture des éléphants sauvages à l’aide
d’éléphants domestiqués. Une fois attrapés, les éléphants sont mis dans un enclos.
Pour briser leur résistance, on ne leur donne pas à manger pendant 2 ou 3 jours, et
on les empêche de dormir en leur chantant des chansons jour et nuit. Pour eux, les
poètes thaï ont composé des chefs-d’œuvres d’incantation et de tendresse qu’on
nomme « Berceuses pour éléphants ». Le dressage des éléphants dure 6 mois.
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Quand ils sont domestiqués, les hommes montent sur le dos des éléphants et
s’assoient sur leur gros cou. Ils glissent leurs pieds derrière les oreilles des éléphants,
et les dirigent en poussant du pied d’un côté ou de l’autre de la tête.
Grâce à son excellente mémoire, un éléphant retient très bien ce que son cornac lui
dit. Un cornac, c’est l’homme qui dirige l’éléphant et prend soin de lui.
Dans la pièce Maïta, les enfants auront très hâte d’assister à la fête des lumières,
dont nous avons parlé plus haut, et de regarder le défilé des éléphants.
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2e partie : le spectacle
Des enfants qui travaillent
Tu as vu jusqu’à maintenant que la température, les vêtements, la nourriture et la
façon de manger sont différents en Asie du Sud-Est. Les visites chez le médecin,
l’école, le travail, sont différents eux aussi. Regarde plutôt le tableau ci-dessous.
Canada
Gens riches, gens pauvres
Asie du Sud-Est
Gens riches, beaucoup de gens très
pauvres
École obligatoire, le gouvernement
appuie l’éducation.
Il n’est pas obligatoire d’aller à l’école.
Les gouvernements n’accordent pas
une grande importance à l’éducation.
Les visites chez le médecin sont payées
par l’assurance-maladie.
Les gens doivent payer les visites chez
le médecin.
Les enfants passent la journée à l’école et De nombreux enfants passent leur
aident à la maison, selon leur âge et les
journée à travailler, sur la rue, dans des
habitudes de la famille.
manufactures ou des carrières de
briques, souvent pendant plus de douze
heures d’affilée. Dans plusieurs pays,
les filles doivent rester à la maison pour
s'occuper de la famille.
Tu vois, plusieurs pays d’Asie n’ont pas de lois qui défendent aux propriétaires
d’usine de faire travailler les enfants. Et même quand ces lois existent, elles ne sont
pas toujours respectées. Les propriétaires d’usine paient les enfants moins cher qu’ils
paieraient un travailleur adulte, et ils peuvent ainsi garder plus d’argent pour eux.
Beaucoup de gens vivent dans une pauvreté très grande. Ils arrivent à peine à se
nourrir, à avoir un toit au-dessus de leur tête. Alors, ce qui devient le plus important
pour eux, bien avant l’école et l’éducation, c’est travailler pour avoir assez d’argent
pour nourrir toute la famille. Une grande partie des gens qui vivent dans ces pays
d’Asie du Sud-Est ne savent ni lire ni écrire.
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Quand les gens vivent dans la pauvreté à ce point-là, il arrive souvent qu’ils soient
obligés de prendre des décisions qu’ils ne prendraient pas autrement.
Ainsi, la pièce que tu vas voir raconte l’histoire de Maïta, une petite fille de 8 ans,
qui doit travailler dans une usine de bas de Noël. Son père, très pauvre, a dû
emprunter de l’argent au propriétaire de l’usine. Il ne peut pas le rembourser. Alors
il doit «louer» sa fille pendant 4 ans pour payer sa dette. Au bout de 4 ans, sa dette
sera remboursée par le travail qu’aura fait Maïta, et le père pourra enfin revoir sa
fille qu’il aime tant. Parce qu’elle sait lire et écrire, Maïta sera très utile. Voici
d’abord les personnages de la pièce, puis l’histoire.
LES PERSONNAGES
Maïta
Jeune Asiatique de 12 ans. Elle sait lire et écrire et se mérite ainsi le respect du
contremaître de l’usine, Monsieur Wunan, qui est analphabète (il ne sait ni lire ni
écrire). Maïta est une excellente marionnettiste, comme son père. À l’aide de la
marionnette que lui a laissée son père, elle raconte l’histoire d’Issane, princesse de la
lumière, aux autres enfants de l’usine. Maïta est considérée comme leur grande
sœur, et leur chef.
Naosin
C’est la plus jeune de tous les enfants de l’usine. Maïta l’a trouvée, un jour, au fond
d’une ruelle. Elle n’a ni famille, ni maison. Maïta a réussi à convaincre Monsieur
Wunan de garder Naosin. Elle est le « bébé » du groupe, celle qui fait des gaffes.
Elle est espiègle et aime jouer des tours.
Dengtsiao
Il est le plus âgé et le plus ancien ouvrier de l’usine. Un peu lent d’esprit, il a
cependant une grande force physique. Ses parents l’ont vendu à l’usine et le
contremaître, Monsieur Wunan, en a fait son souffre-douleur. Dengtsiao a le cœur
tendre et des mains d’artiste. Il est très habile de ses doigts et fabrique de petits
objets délicats.
Liyen
Le nouveau. Lui aussi a été vendu par ses parents au contremaître de l’usine.
Monsieur Wunan l’a acheté pour remplacer Maïta, parce qu’il sait lire et écrire.
Liyen est intelligent et rebelle. Il n’a qu’une idée en tête : s’enfuir de l’usine, par
tous les moyens possibles.
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Monsieur Wunan
Contremaître de l’usine, il règne sur les enfants et sur tout ce qui touche l’usine. Il
est autoritaire et parfois brutal. Wunan est analphabète et fait tout pour le cacher.
Le père de Maïta
Marionnettiste, il gagne sa vie et celle de sa famille en donnant des spectacles de
marionnettes. Il a un petit théâtre ambulant. Il considère sa fille Maïta comme
l’héritière de son art, celle qui suivra ses traces et prendra, un jour, sa place.
Issane
Personnage mythologique, associée à la lumière, à la vie, à l’espoir. Elle fait partie
des histoires que le père de Maïta a transmises à sa fille en lui apprenant le métier de
marionnettiste.
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L’ACTION
Au début du spectacle, on voit Maïta et son père à la gare. Le père de Maïta est
triste de devoir se séparer de sa fille. Il lui laisse la marionnette avec laquelle il donne
ses spectacles et demande à sa fille d’être courageuse. Il lui promet de revenir la
chercher dans 4 ans. Pour que Maïta puisse compter les jours, sa mère a cousu des
petites perles sur la robe de la marionnette. Chaque soir, Maïta devra enlever une
perle et la mettre dans un petit pot. Quand il ne restera plus de perles sur la robe de
la marionnette, Maïta pourra enfin retrouver son père.
Voilà, les 4 ans sont presque terminés. Maïta a maintenant 12 ans. Il ne reste plus
que 7 jours avant que son père revienne la chercher! Maïta a promis à deux autres
enfants avec qui elle travaille, Dengtsiao et Naosin, que son père les emmènerait eux
aussi. Dengtsiao et Naosin n’ont plus de parents, plus de famille. Tous trois ont bien
hâte de partir mais avant, monsieur Wunan, le contremaître, doit trouver un autre
enfant qui sait lire et écrire, pour remplacer Maïta.
Les fêtes de la mousson, la saison des pluies, approchent à grands pas. Les enfants
ont très hâte de voir le défilé des éléphants et de regarder les petits bateaux flotter
sur l’eau. Ces bateaux emportent les péchés de l’année qui vient de s’écouler, et les
souhaits que l’on fait pour l’avenir. Le soir, avant qu’ils ne s’endorment, Maïta
prend la marionnette que son père lui a laissée et raconte aux enfants l’histoire
d’Issane, la princesse de la lumière, qui essaie de se sauver du labyrinthe tout noir où
l’a enfermée la déesse de la Nuit. Les enfants, bercés par la légende et rassurés par
la force de Maïta, s’endorment.
Voici enfin le jour de la fête des lumières, et en plus un nouveau arrive à l'usine;
c’est un garçon du nom de Liyen. Ses parents l’ont vendu au propriétaire de
l’usine. Il est vraiment fâché de se retrouver à l’usine, il ne veut pas travailler.
Monsieur Wunan le dispute Maïta, elle, veut savoir s’il sait lire et écrire. Si la
réponse est oui, elle est délivrée et pourra partir sans problème quand son père
viendra la chercher! Mais Liyen, têtu et bougon, refuse de lui répondre. À un
moment où Maïta est sortie de la pièce, Liyen attrape la précieuse marionnette.
Quand Maïta revient, elle ordonne à Liyen de lui rendre sa marionnette.
Évidemment, Liyen refuse. Les deux enfants se battent. Monsieur Wunan les sépare
et punit Liyen pour qu’il arrête de faire des bêtises.
Avant la fête, les enfants se lavent. Dengtsiao, en cachette, a fabriqué un magnifique
bateau avec les déchets de l'usine. Les enfants pourront ainsi faire un souhait qui
sera peut-être réalisé. La parade approche et les enfants partent la regarder. Après la
parade, Wunan ramènent les enfants à l'usine. Maïta apprend que Liyen sait lire et
écrire... elle est sauvée!
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Liyen continue toujours de nuire au travail. Il écrit n’importe quoi sur les papiers de
commande et Maïta doit corriger ses erreurs. Elle dispute Liyen, lui disant que tous
les enfants vont souffrir de ses erreurs. Elle lui demande de faire simplement son
travail correctement. Liyen refuse. Maïta lui dit qu’elle n’a pas envie d’être obligée
de rester dans l’usine à cause de lui.
Le travail en usine augmente. Les enfants travaillent de plus en plus vite pour
terminer une grosse commande. Dengtsiao a beaucoup de difficulté à trouver de la
place pour les caisses pleines de bas de Noël qui s’accumulent. Sa pile est très haute.
Il essaie de placer d’autres boîtes sur le dessus de la pile… il perd l’équilibre et
tombe. Il ne se relève plus. Il est mort. Monsieur Wunan vient le ramasser et sort.
Plus que 2 jours avant l’arrivée du père de Maïta. Après avoir regardé les petits
bateaux sur l’eau, les enfants reviennent à l’usine. Monsieur Wunan ne trouve pas
Liyen parmi eux. Maïta se rend compte que sa marionnette a disparu. Les enfants
s’endorment tristement.
Le lendemain, Monsieur Wunan revient avec Liyen; il a été battu. Monsieur Wunan
en a assez, désormais il gardera la porte barré la nuit. Les enfants protestent, mais
Monsieur Wunan quitte en barrant la porte. Naosin dispute Liyen, celui-ci sort la
marionnette de sa cachette et la donne à Maïta. Pour le remercier, Maïta lui sert un
bol de riz. Affamé Liyen mange tout son bol et insiste pour que Maïta continue
l'histoire d'Issane.
Maïta commence à raconter l’histoire d’Issane quand, tout à coup, une odeur de
brûlé se répand. La machine à coller est en feu. Les flammes avancent très vite, le
feu se répand partout. Mais la porte est barrée, les enfants ne peuvent sortir de
l’usine. Maïta et Liyen poussent dans la porte tandis que Naosin réussit a sortir par
l'ouverture de la porte. Maïta lui lance sa marionnette et ordonne à la petite fille de
courir chercher de l’aide. Naosin se sauve de toutes ses jambes.
Le lendemain, quand le père de Maïta arrive pour chercher sa fille, il ne trouve que
les ruines de l’usine brûlée et Naosin qui marche, la marionnette dans ses bras.
17
3e partie : les marionnettes
LES MARIONNETTES DU SPECTACLE
Maïta est un spectacle de marionnettes. Tu sais qu’il existe des marionnettes que tu
enfiles sur la main pour les faire bouger, tu en as certainement eues chez toi, ou vues
chez tes amis. Savais-tu que ce genre de marionnette-là s’appelle marionnette à
gaine? Quand tu les vois en spectacle, ou à la télévision, elles sont dans un petit
décor construit expressément pour elles. On l’appelle castelet.
Pour le spectacle Maïta, il n’y a pas de castelet où les manipulateurs de
marionnettes peuvent se cacher. Le décor est grand, il couvre toute la scène, et les
manipulateurs se promènent sous tes yeux, en portant les marionnettes et en les
faisant bouger devant toi. Les gens qui ont fabriqué les marionnettes et conçu le
décor ont décidé de travailler de cette façon parce que, dans l’histoire, Maïta et ses
amis se promènent d’un endroit à un autre, et prennent des objets dans leurs mains.
Il fallait des marionnettes et un décor qui permettent de te montrer tout cela.
Le genre de marionnette utilisé pour Maïta et les autres personnages de l’histoire
s'appelle marionnette à mains prenantes. Elles sont faites comme ceci : il y a une
tête solide, et en-dessous une sorte de robe, avec des manches larges. Le comédienmanipulateur tient la marionnette par une tige à l’arrière de la tête. Il glisse ses mains
dans les grandes manches et ce sont ses mains à lui qui deviennent celles de la
marionnette. C’est pourquoi la marionnette s’appelle à mains prenantes.
Tu remarqueras que les marionnettes du spectacle sont beaucoup plus grandes que
celles que tu as à la maison, pour que tout le monde puisse bien les voir, dans la
salle, même ceux assis au dernier rang.
Les autres marionnettes du spectacle
Pendant le spectacle, tu verras également d’autres genres de marionnettes. Par
exemple, la marionnette que le père de Maïta lui a donnée et dont elle se sert pour
raconter aux autres enfants la légende de la princesse Issane.
Marionnettes d’ombres : Issane, la Déesse de la nuit et leur environnement
La marionnette de Maïta et toutes celles utilisées pour l’histoire d’Issane sont des
marionnettes d’ombres (on les appelle aussi les ombres chinoises). On place les
marionnettes entre une lumière et un écran; leur ombre apparaît sur l’écran, et c’est
elle qui bouge, qui vit l’histoire, c’est elle que l’on regarde de tous nos yeux. Il est
possible de faire des ombres de couleur en se servant de tissu ou de plastique
coloré… mais transparent, évidemment! Il faut que la lumière puisse passer à travers
pour que l’on voie une belle ombre de couleur sur l’écran.
18
Marionnettes en aplats : les éléphants et les bonzes
Tu te souviens que dans l’histoire, Maïta et ses amis ont très hâte à la fête des
lumières pour voir le défilé des éléphants. Dans la parade, il y aussi 12 moines
bouddhistes, qu’on appelle des bonzes. Les éléphants et les moines sont découpés
dans des surfaces planes, comme du carton ou du bois très mince. On place ensuite
une tige dessous, que l’on colle bien solidement. Les manipulateurs, cachés derrière
un écran ou un mur, tiennent la tige bien haut pour que les spectateurs voient la
marionnette dépasser de l’écran ou du mur.
Marionnettes manipulées à distance : les bateaux de la fête des lumières
Comment peut-on manipuler une marionnette à distance? En se servant d’une
longue perche, ou avec des fils. Dans le spectacle, les bateaux de la fête des lumières
sont manipulés à distance : cachées dans les coulisses, des personnes tirent sur un fil
qui fait avancer chaque petit bateau. On dirait qu’il bouge tout seul!
COMMENT SONT FAITES LES MARIONNETTES?
C’est Josée Campanale qui les a dessinées et fabriquées, avec l’aide de Réjean
Bibeau. D’abord, Josée a lu plusieurs livres et revues sur les pays d’Asie. Elle a
regardé attentivement les images, pour bien voir comment les visages des gens
étaient faits, pour voir les vêtements, les couleurs. En prenant une couleur ici, une
forme de menton là, un regard ailleurs, elle a commencé à dessiner. Elle a aussi lu le
texte d’Esther plusieurs fois, pour bien sentir l’énergie de chacun des personnages.
Par exemple, la force et la sagesse de Maïta, ou le caractère rebelle de Liyen, ou
encore l’espièglerie de Naosin la taquine, qui aime jouer des tours. Elle a ensuite pris
beaucoup de temps pour trouver comment faire les sourcils, les yeux, le nez, la
bouche, pour que tu sentes tout de suite le caractère de la marionnette en la voyant,
au premier coup d’œil.
Comme ça, le visage de Naosin, avec son nez retroussé, apparaît joueur; celui de
Dengtsiao est plus large, il te montre sa lenteur, et sa délicatesse; celui de Liyen est
plus pointu, il a l’air batailleur et rebelle. Et ainsi de suite.
Pour chaque visage, Josée a modelé de la glaise, avec ses mains, jusqu’à ce que le
résultat soit satisfaisant. Ensuite, elle a fait un moule de plâtre. La tête finale de la
marionnette est en fibre de verre… très résistante!
Les tissus qui font le corps sont parfois lestés de plomb, c’est-à-dire que Josée met
des petits morceaux de plomb dans les coutures du bas, pour que le tissu, quand la
marionnette est debout, bouge plus lourdement et donne l’impression d’être un
corps.
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À la fin de la représentation, les comédiens-manipulateurs te permettront de venir
voir les marionnettes de près. Regarde-les bien, et compare deux personnages :
comment est fait leur nez? Comment sont faits leurs yeux? Tu verras comme c’est
beau… et intéressant!
AUTRES STYLES DE MARIONNETTES
Et encore d’autres…
En lisant plus loin dans ce cahier, tu découvriras que Josée Campanale et Gérard
Bibeau ont une compagnie qui s’appelle le Théâtre de Sable qui fait des spectacles
de marionnettes depuis bien des années. Ils connaissent et utilisent plusieurs genres
de marionnettes, très différentes les unes des autres. Dans Maïta, ils ont utilisé 4
sortes de marionnettes. Ils en connaissent beaucoup d’autres, dont voici une petite
description :
Marionnette à fils : celle que l’on manipule par le haut, en tirant sur des fils.
Comme Pinnochio, dans le conte que tu connais peut-être. Un fil est attaché à
chacune des parties qui doit bouger : la tête, chaque bras, et chaque jambe. Quand le
manipulateur tire sur le fil du bras droit, ping!, le bras se lève!
Marionnette à tringle : c’est un peu le même fonctionnement, on tient la
marionnette par en haut, mais au lieu de fils, il y a une espèce de poignée sur le
dessus de la tête, qui fait qu’on peut prendre la marionnette et la promener comme
on veut.
Marionnette à manipulation multiple : ce sont les marionnettes que l’on peut
manipuler de plus d’une façon.
Bref, il y a des marionnettes de toutes sortes, des très simples aux très compliquées!
20
4e partie : histoires d’enfants comme toi
Est-ce que ça a été un choc pour toi d’apprendre que des enfants travaillent dans
une usine et sont traités comme des esclaves? Pour moi, ça l’a été. Je ne pensais pas
que ça existait encore, des gens qui attachaient des enfants après des machines ou
qui les enfermaient dans l’usine pour qu’ils ne sortent pas. Je pensais que
l’esclavage, le fait de traiter des gens comme s’ils étaient des objets qui nous
appartenaient, ça n’existait plus.
LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L'ENFANT
Plusieurs personnes essaient de corriger la situation. Les chefs des pays du monde
ont signé une convention, ce qui veut dire une espèce d’entente, à ce sujet-là. Une
convention des droits de l’enfant. La convention dit entre autres que les enfants ont
droit d’aller à l’école, droit de jouer et de s’amuser, droit d’avoir à manger à leur
faim. C’était il y a plus de dix ans, en 1989. Presque tous les pays du monde ont
signé pour dire qu’ils étaient d’accord.
Mais tu vois, il y a des pays qui ont signé la convention et qui continuent quand
même de faire travailler les enfants. Pour les aider à arrêter, il y a plusieurs choses
que les gens font. D’abord, à l’intérieur de ces pays-là, il y a des adultes et des
enfants qui s’organisent pour construire des écoles, pour parler aux parents très
pauvres, les renseigner et leur dire de ne pas croire les hommes qui viennent
prendre leurs enfants en promettant de les faire travailler et gagner de l’argent.
Quand on est renseigné sur ce qui se passe, on peut mieux se défendre.
Il y aussi des enfants et des adultes, ici, comme en Europe, qui essaient d’aider ces
pays en leur envoyant de l’argent ou en disant aux compagnies à qui appartiennent
les usines de mieux payer les travailleurs adultes pour que les enfants ne soient pas
obligés de travailler et qu’ils puissent aller à l’école.
SI JE VEUX PARTAGER? BIEN...
L’embêtant, c’est que les gens qui ont beaucoup d’argent ne veulent pas souvent en
avoir moins, ni partager avec les autres. Ça nous arrive, à nous aussi. Si j’ai 15
livres, ou jeux vidéo, et que je les aime tous, je n’aurai pas envie de m’en séparer. Je
voudrai tous les garder pour moi. Mais si toi, tu n’en n’as pas, pas du tout, et bien...
je crois bien que je t’en prêterai. Même que je t’en donnerai, au moins un. Après
tout, je ne peux pas tous les lire en même temps, mes livres! Ni jouer à 15 jeux en
même temps! Et puis on pourrait devenir amis, tous les deux, et on dirait, par
exemple, que l’on partage avec ses amis.
21
C’est un peu la même chose pour les ressources de la Terre : il y a des pays qui sont
très riches, et d’autres qui sont très pauvres. Sur la Terre, il y assez de ressources
pour que la pauvreté soit éliminée en moins de 30 ans, tu te rends compte? Si tous
les pays étaient d’accord pour partager leurs richesses. Ce n’est pas le cas, et il
continue d’y avoir des gens de plus en plus riches, et d’autres de plus en plus
pauvres.
SE RENSEIGNER ET POSER DES QUESTIONS
Alors, pour que les chefs des pays décident de s’écouter et de s’aider, il est
important pour nous de continuer à nous renseigner et à leur dire ce que l’on pense.
Tu peux poser des questions, lire des livres, continuer à t’informer et à apprendre
comment vivent les enfants de ton âge, ici, dans ta ville, comme dans d’autres pays.
Par exemple :
1. Toi et tes amis pouvez demander à votre professeur de faire une recherche sur le
mouvement qui s’appelle Free the children. Vous allez découvrir qu’en 1995, un
Canadien de 12 ans, Craig Kielburger, qui demeure pas loin de la grosse ville de
Toronto, a mis sur pied un organisme qui se bat pour que les enfants ne soient plus
obligés de travailler toute la journée dans les usines. Il a fait ça quand il a appris que
des enfants de son âge travaillaient dans les pays d’Asie. Il a été tellement indigné
qu’il a décidé de fonder un organisme, avec d’autres enfants, et de donner du
pouvoir aux enfants, partout sur la Terre.
Vous pourriez découvrir toutes sortes de choses, en lisant des choses sur cet
organisme : par exemple, que certains des vêtements que nous portons toi et moi,
ou les ballons avec lesquels nous jouons, ont été faits par des enfants de ton âge, en
Asie. Pourquoi? Encore une fois, ça revient à l’argent, à la richesse. Les compagnies
de linge, ou de ballons, au lieu de garder leurs usines ici au Canada, aux États-Unis,
ou en Europe, les déménagent dans les pays de l’Asie. En Asie, on le sait, les gens
sont très pauvres, et les grandes compagnies peuvent les payer moins cher que les
travailleurs canadiens ou américains. Les gens là-bas font le travail pour moins cher
et les grandes compagnies deviennent encore plus riches.
Vous pourriez découvrir aussi comment certaines de ces grandes compagnies
essaient de combattre le problème; ou encore, qu’elles acceptent de donner de
l’argent pour que des écoles soient construites et des enseignants engagés.
Surtout, en vous informant au sujet de cet organisme-là, vous allez découvrir tout ce
que des enfants peuvent faire quand ils décident d’agir… que ce soit pour fonder un
mouvement, ou organiser une équipe de ballon!
2- Vous pourriez aussi décider de vous renseigner au sujet de la pauvreté ici, au
Canada. Ou encore, de la pauvreté dans votre ville, votre quartier.
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QUOI FAIRE?
L’important, c’est de découvrir que des enfants peuvent faire changer les choses, et
qu’on a tous notre façon à nous d’agir. Il n’est pas nécessaire de faire une vente de
garage pour ramasser des fonds pour les démunis ou, comme Craig, de mettre sur
pied une organisation internationale, pour aider les gens. Il y a mille et une façons
d’aider.
Cela peut être comme Esther l’a fait: en écrivant une histoire pour raconter ce qui
se passe. Ce peut être simplement en parlant à tous les gens que l’on rencontre avec
le sourire, en les respectant, même s’ils sont différents de nous. Ou encore en
vérifiant d’où viennent les choses qu’on achète, pour voir si elles ont été fabriquées
par des compagnies qui exploitent les enfants; en écrivant au premier ministre du
pays, pour lui dire qu’on voudrait que le Canada élimine la pauvreté; en aidant une
personne âgée à porter ses paquets; en aidant notre petite sœur à faire ses devoirs…
Chaque personne qui souhaite aider la vie sur cette planète a ses façons bien à elle
de le faire.
Comme dit Craig Kielburger, l’important est de croire en soi, et croire que nos
actions peuvent changer le monde.
Alors, continue à lire, à te renseigner sur les choses qui t’intéressent, à poser des
questions... et amuse-toi bien!
UN DERNIER MOT
Voici une petite histoire que tu aimeras certainement : un jour, un gros camion de
18 roues, lourdement chargé, se coince sous un viaduc. Le conducteur a beau faire,
essayer de reculer ou d’avancer, couic, le camion est coincé. Il ne bouge plus. Le
conducteur, bien embêté, sort et regarde le camion. Il réfléchit, se gratte la tête.
D’autres adultes arrivent, des hommes, des femmes, parfois accompagnés d’enfants.
Personne n’arrive à trouver comment sortir le camion de là.
Finalement, un garçon de dix ans dit : «Dégonflez les pneus juste un petit peu. Le
camion va descendre un petit peu, et il pourra rouler.» Les adultes font ce que
l’enfant a suggéré… et bravo! La camion se libère!
Jean de Lafontaine avait bien raison : on a souvent besoin de plus petit que soi.
23
5e partie : les créateurs
Tu sais peut-être que les spectacles que tu vois au théâtre, ou qui viennent à votre
école, sont faits par des hommes et des femmes qui travaillent pour une compagnie
de théâtre. Si toi et tes amis aimez jouer au ballon, vous pouvez décider de former
une équipe, n’est-ce pas? C’est un peu la même chose dans tous les domaines :
quand plusieurs personnes aiment faire quelque chose, elles peuvent se rassembler
en groupe et travailler ou jouer ensemble.
Pour les compagnies de théâtre, c’est pareil. Il y a en 2 qui ont uni leurs efforts pour
faire le spectacle Maïta : le Théâtre de la Vieille 17, à Ottawa, la capitale du pays, et
le Théâtre de Sable, à Québec, la capitale de la province de Québec. Voici un peu
leur histoire.
Le Théâtre de la Vieille 17 existe depuis 20 ans. Les gens de la compagnie ont
présenté 37 pièces de théâtre. Imagine, 37 histoires différentes! Ils ont joué un peu
partout au pays, et puis aussi en France et en Belgique. Les gens de la compagnie
font du théâtre pour adultes et pour enfants. Leurs pièces pour enfants sont bien
connues pour leur originalité et leur qualité. Robert Bellefeuille, le directeur
artistique, est là depuis le tout début. Il a déjà écrit un spectacle, avec Isabelle
Cauchy, qui s’appelait Le Nez, et qui a remporté le prix Chalmers de la meilleure
pièce canadienne pour enfants. C’est Robert qui a fait la mise en scène de Maïta.
Le Théâtre de Sable, c’est une compagnie qui donne des spectacles de
marionnettes depuis des années. Josée Campanale et Gérard Bibeau sont ceux qui
font les spectacles : Gérard écrit les textes, Josée conçoit et fabrique les
marionnettes. Ensuite ils engagent des comédiens pour manipuler les marionnettes
sur scène et les faire parler. Eux aussi, ils font beaucoup de tournées avec cette
compagnie qu’ils ont fondée en 1993. Avant, de 1974 à 1993, leur compagnie
s’appelait Les marionnettes du Grand Théâtre de Québec. Depuis qu’ils travaillent
ensemble, Josée et Gérard ont créé, tiens-toi bien, 28 spectacles! Ils ont gagné des
prix, entre autres pour le spectacle Le rossignol et l’Empereur de Chine qui a
remporté le masque de la meilleure production pour jeunes publics. Tu trouveras
d’autres renseignements sur eux dans les pages qui suivent.
Et un coproducteur…le Théâtre français du Centre national des Arts
Un coproducteur, dans ce cas-ci, c’est une compagnie de théâtre qui aide les
compagnies créatrices. Tu vois, ce sont les gens du Théâtre de la Vieille 17 et du
Théâtre de Sable qui ont créé le spectacle. Le Théâtre français du Centre national
des Arts, lui, invite le spectacle dans sa saison. C’est comme cela qu’il collabore à la
production de Maïta. Tu es peut-être déjà allé voir une pièce au Centre national des
Arts? On y présente de la danse, des concerts, du théâtre… Le responsable du
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Théâtre français est un homme dynamique du nom de Jean-Claude Marcus, qui
encourage depuis des années les compagnies francophones, partout au pays, à
produire des pièces de théâtre.
LES GENS QUI ONT FAIT LE SPECTACLE
Tu sais que plusieurs personnes travaillent à la création d’un spectacle… Il y a
d’abord les personnes que tu vois sur scène, les comédiens, ou, dans notre cas, des
comédiens-manipulateurs. Ce sont eux qui font bouger les marionnettes et leur
prêtent leur voix. Viens, que je te les présente un peu.
LES COMÉDIENS — MANIPULATEURS
Esther Beauchemin – auteure. Elle interprète également Dengtsiao
C’est Esther qui a écrit le texte du spectacle. Esther est une femme enjouée, très
drôle, qui réfléchit beaucoup sur notre monde et sur la vie des gens partout sur la
planète. Elle est comédienne depuis plusieurs années. Elle a joué pour plusieurs
compagnies de théâtre, comme le Théâtre de la Vieille 17, le Théâtre de l’île, le
Théâtre du Trillium. Elle a joué au Québec, en Ontario, en Acadie, et aussi en
France et en Belgique. Elle fait aussi des masques, et elle a déjà été clown. Un jour,
elle lisait le journal comme elle le fait souvent, et elle est tombée sur un article qui l’a
beaucoup marquée. L’article racontait que des jeunes filles étaient mortes quand
l’usine où elles étaient enfermées pour travailler a passé au feu. Elle a décidé d’en
faire une pièce de théâtre. C’est la première fois qu’elle écrit pour le théâtre. Esther
vit à Hull.
Bertrand Alain – interprète de Liyen et du père de Maïta.
Bertrand joue au théâtre depuis plusieurs années. Il a déjà fait des spectacles de
marionnettes avant celui-ci avec l’équipe du Théâtre de Sable. Bertrand est un
homme vif, aux yeux noirs, aux cheveux noirs (avec quelques mèches grises). Il
chante merveilleusement bien et il fait très bien à manger. Il adore être comédien. Il
a même commencé à monter des spectacles, lui aussi. Tu l’as peut-être vu à la
télévision, dans la série « Sur la rue Tabaga », où il jouait le rôle du chien Flip.
Bertrand demeure à Québec.
Sylvie Cantin – interprète de Naosin
Sylvie aussi a joué dans la série télévisée « Sur la rue Tabaga » mais elle, elle jouait
le chien Flap, aux côtés du Flip de Bertrand. Elle a participé à plusieurs autres
émissions, comme Kim et Clip ou la Bande à Franckie. Sylvie est une jeune femme
à l’air jeune qui a beaucoup joué au théâtre. Elle a fondé une compagnie de théâtre
avec quelques autres personnes, et elle est responsable du festival de théâtre étudiant
pour le Théâtre du Trident, dans la ville de Québec où elle habite.
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Roch Castonguay – interprète de Monsieur Wunan
Roch travaille avec le Théâtre de la Vieille 17 depuis… vingt ans déjà! Il a joué dans
la toute première pièce de la compagnie de théâtre. Roch est très drôle, il porte des
petites lunettes rondes et il a commencé à perdre ses cheveux. Roch est un clown
extraordinaire. En plus, il sait tricoter. Il a tricoté des bas de laine pour ses neveux. Il
a déjà construit des maisons, conduit des camions et travaillé sur des ponts. Mais,
surtout, Roch joue beaucoup au théâtre; il y consacre sa vie. Il joue autant pour les
adultes que pour les enfants. Il vit dans un petit village de l’Ontario, nommé
Bourget. C’est quelqu’un qui parle beaucoup, qui adore discuter et qui a des
opinions sur tout. C’est en compagnie des marionnettes que Roch a commencé à
jouer au théâtre, mais c’est la première fois qu’il participe à un spectacle de
marionnettes à mains prenantes.
Marie-Thé Morin – interprète de Maïta
Comédienne, chanteuse et écrivaine, Marie-Thé fait du théâtre depuis plus de vingt
ans. Elle a commencé jeune! Elle a une voix magnifique, qui va des notes graves
aux notes très aiguës. Elle écrit des pièces, des romans, et de belles chansons. Elle a
fondé la Compagnie Vox Théâtre avec quelques amis, et a participé à toutes les
productions. Elle demeure à Rockland, en Ontario, et elle s’est promenée partout en
Ontario, en Acadie, en Europe, avec sa compagnie de théâtre. Marie-Thé aussi est
clown et elle adore faire rire les gens. En dehors de la scène, elle est assez tranquille,
calme, elle écoute beaucoup les autres. Et tout à coup bing!, elle dit une phrase
drôle, de sa belle voix grave. C’est la première fois que Marie-Thé fait un spectacle
de marionnettes.
LES ARTISTES QUE TU NE VERRAS PAS… SUR SCÈNE
Plusieurs des personnes qui créent un spectacle ne se retrouvent pas sur scène. Ils
font leur travail avant que les représentations commencent, ou bien ils travaillent
derrière la scène, pour que le spectacle se déroule bien. Les voici donc :
Robert Bellefeuille – dramaturge et metteur en scène
Robert est long et mince. Cheveux noirs, petites lunettes devant ses yeux bruns.
Robert rit beaucoup et adore faire rire les autres. Il déborde d’idées, il est nerveux et
n’arrête pas de bouger. Il a créé, de près ou de loin, 37 spectacles au sein du Théâtre
de la Vieille 17. Robert a inventé une nouvelle sorte de spectacle pour enfants : la
bande dessinée vivante. Les comédiens de ces spectacles arrivaient sur scène avec
un costume et un masque, on aurait dit que chacun était un dessin qui bouge.
Robert est aussi comédien, il joue souvent au théâtre, à Ottawa, Montréal, Québec,
en France, en Belgique. En 1993, la revue Liaison l’a consacré personnalité de
l’année et en 1999, il a reçu le prix Fondation franco-ontarienne de Théâtre Action
pour l’excellence de son travail. C’est Robert qui a fait la mise en scène de Maïta,
c’est-à-dire que c’est lui qui a supervisé tous les aspects du spectacle (les décors, les
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marionnettes, la musique et les éclairages) et qui a fait travailler les comédiens. En
tant que dramaturge Robert a tout dabord aidé Esther à construire l'histoire, à
décider ce qui arrivait aux personnages, et dans quels ordres cela leur arrivait. Il a
continué à travailler sur l'histoire, en collaboration avec Esther, tout au long des
répétitions qui ont duré huit semaines! Et même lorsque le spectacle joue, Robert
peut suggérer à Esther de faire des changements au texte. C'est ça le travail de
création, le texte évolue avec les réprésentations.
Josée Campanale – créatrice des marionnettes
Josée est une artiste qui a fait les arts visuels (dessin, sculpture, etc.). Elle aime les
marionnettes parce que, dit-elle, ce sont des sculptures animées. Josée fabrique des
marionnettes depuis de nombreuses années. Elle a les cheveux noirs, des yeux verts
très beaux. Elle parle calmement et travaille patiemment, de longues heures, pour
sculpter la glaise qui fera le visage de chacune des marionnettes. En 1979, Josée a
été décorée par l’UNICEF pour ce qu’elle a apporté au monde de l’enfance par son
travail. En 1986, elle a reçu le Prix Jacques-Pelletier pour la conception visuelle du
spectacle Histoires sorties du tiroir que Gérard a écrit.
Jean Hazel – scénographie et lumières
C’est lui qui a fait le décor du spectacle et les éclairages. Il a conçu un décor simple,
aux lignes droites, qui rappelle l’Asie, le dépouillement des maisons japonaises. Jean
est un grand gaillard aux yeux noirs et aux magnifiques cheveux noirs, bouclés. Il rit
presque tout le temps, il adore cela. Il est un excellent scénographe. La
scénographie, c’est la conception de tout ce qui se trouve sur scène : le décor, les
accessoires. Pour Maïta, il a fait les petits bateaux qui sont utilisés lors de la fête des
lumières. Jean travaille beaucoup et a reçu plusieurs prix pour son travail : il a reçu
le Prix Jacques Pelletier trois fois! Sais-tu pour combien de spectacles il a travaillé?
Je te le donne en mille : une centaine! Il ne doit pas manquer d’idées, c’est certain!
Pour Maïta, il a également conçu les éclairages. Donc c’est lui qui a décidé
comment illuminer le décor qu’il a construit. On peut dire qu’il a créé un tout, non?
Décor, accessoires et lumières.
Louise Beaudoin – musique originale
Louise a les cheveux blonds-châtains et les yeux bleus. Elle a commencé à
apprendre le piano à l’âge de six ans. Elle adore la musique, et ce qu’elle préfère le
plus, c’est composer de la musique pour le théâtre, surtout pour des pièces destinées
aux enfants. Elle aime beaucoup les enfants. Elle a d’ailleurs un fils, Hugues, qui a
17 ans et qui étudie en théâtre. Quand il était petit, Louise composait déjà pour la
Vieille 17 et elle lui faisait écouter ses compositions. Avant de commencer une
composition, Louise jardine dans ses fleurs et ses plantes : ça l’aide à mettre ses
idées en ordre. Un truc à retenir, quand tu auras un gros devoir à faire! Louise fait
aussi des concepts de spectacle, c’est-à-dire qu’elle organise des spectacles, choisit
les artistes qui vont chanter, choisit le genre de décor, etc etc. Elle aime beaucoup
rassembler des artistes de partout au pays pour un même spectacle. Louise compose
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souvent la musique la nuit, parce que c’est plus tranquille. Louise aime beaucoup les
mets épicés... mais sans viande! Elle préfère le tofu. Comme beaucoup de gens en
Asie, Louise est végétarienne.
Normand Thériault – costumes des manipulateurs
Normand travaille dans les tissus et les costumes depuis de longues années, il adore
son métier. Il est chef de l’atelier des costumes au Centre national des arts d’Ottawa.
Normand participe aux pièces du Théâtre de la Vieille depuis longtemps, parce qu’il
aime beaucoup les spectacles de la compagnie et la folie de Robert Bellefeuille.
Normand est un homme doux, drôle, qui aime beaucoup rire, qui parle vite. Il porte
des lunettes et il a des cheveux poivre et sel. Il travaille bien, avec beaucoup de
minutie, et il est très attachant. Pour les comédiens-manipulateurs du spectacle
Maïta, Normand a fabriqué des costumes noirs, pour qu’ils soient discrets et ne
détournent pas l’attention des spectateurs. Les costumes rappellent ce que portent
certains travailleurs asiatiques : ils sont larges, et ont des lignes très simples.
Réjean Bibeau – fabrication des marionnettes et des accessoires
Réjean est le frère de Gérard. Il travaille avec lui et Josée depuis presque vingt ans.
Réjean a tout appris en le faisant, sans prendre de cours. Il a appris en travaillant sur
chacun des spectacles. Il a été assistant à la fabrication des marionnettes, des décors,
des accessoires… bref, il a touché un peu à tout, au fil des ans. Il ressemble à Gérard,
en plus menu. Il est tellement efficace qu’il est presque un magicien : les comédiens
disent qu’il faudrait un petit tabouret dans le coin du décor? Bing bing! Aussitôt dit,
aussitôt fait : Réjean apparaît, silencieusement, avec le tabouret en main. Il travaille
avec soin, précision, et méticulosité. Ses mains, comme celles de Dengtsiao, sont très
habiles.
Diane Fortin – régisseure
Tu sais qu’il n’est pas toujours facile de se souvenir où on a mis nos choses et de ce
qu’on a fait la veille. Dans un spectacle de théâtre, chaque geste est placé, chaque
déplacement est déterminé et doit être refait de la même façon pour que tout
s’enchaîne bien, à chaque représentation. Comment les comédiens y arrivent-ils?
Parce que la régisseure, Diane, note tout ce qu’ils font. Tout. Où ils sont, quel objet
ils manipulent, etc. C’est elle qui, cachée derrière le public, dirige le son et
l’éclairage. Elle ne quitte jamais la scène des yeux. Diane a de longs cheveux bruns,
une grande patience, et fait ce métier depuis plus de 15 ans. En plus du théâtre, elle
fait aussi la régie de revues musicales, de festivals et de spectacles de chansons.
Gérard Bibeau – conseiller en écriture
Gérard est un homme aux yeux bleu-gris et aux cheveux bruns. Il a écrit 14 pièces
de théâtre. Il est professeur de littérature et il anime des ateliers d’écriture. Gérard a
commencé à écrire pour les marionnettes un peu par hasard : un jour, il a dû donner
un cours sur les marionnettes, et il s’est pris d’amour pour elles. Il dit qu’on devient
auteur de spectacle de marionnettes à travers les rencontres que l’on fait dans la vie,
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des événements, les hasards et, surtout, parce qu’un jour quelqu’un nous demande
d’écrire une pièce et que l’on dit oui. Gérard fait aussi de la mise en scène. Pour
Maïta, il a conseillé Esther pour que les répliques (ce que les personnages disent)
aillent bien aux marionnettes. Une marionnette n’est pas une personne, il faut lui
écrire des phrases plus courtes, qui lui vont bien.
Robert Marinier – conseiller dramatique
Oui, je sais, quelle différence y a-t-il entre le travail de Gérard et celui de Robert? Eh
bien c’est comme ceci : le travail de Robert s’est fait avant celui de Gérard. Robert
Marinier et Robert Bellefeuille ont aidé Esther à construire l’histoire, à décider ce
qui arrivait aux personnages, et dans quel ordre cela leur arrivait. Gérard, lui, a
ensuite aidé Esther à faire des phrases qui convenaient aux marionnettes. Robert
écrit des pièces, lui aussi, et il conseille souvent d’autres auteurs. Robert est
passionné d’écriture et par le fonctionnement du cerveau humain et de l’univers. Il
parle fort, porte des lunettes et adore les mets épicés comme ceux que l’on mange
en Inde ou en Thaïlande. Ses pièces ont été jouées au Centre national des arts à
Ottawa, ainsi qu’au Festival des Amériques à Montréal, en tournée partout en
Ontario. Il est allé plusieurs fois à Limoges en France pour jouer ses pièces et
donner des ateliers d’écriture. Robert fait de l’insomnie, c’est-à-dire qu’il a de la
difficulté à dormir; souvent, il écrit ses textes pendant la nuit, quand tout est
tranquille dans la maison. Il demeure à Ottawa.
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6e partie : exercices pratiques
AVANT LA REPRÉSENTATION
1. En lisant le dossier, tu as sûrement relevé des noms de fruits exotiques. Si ce
n’est déjà fait, cherche leur définition dans ton dictionnaire.
2. Sur une feuille, écris ce que tu fais dans une journée : à quelle heure tu te lèves,
ce que tu manges pour déjeuner, ce que tu fais avant d’aller à l’école, ce que tu
fais à l’école, ce que tu fais en revenant à la maison, ce que tu manges pour
souper, ce que tu fais en soirée.
Compare ta journée à celle des enfants d’Asie, en feuilletant le livre de
l’UNICEF, Des enfants comme moi, ou celui d’Hélène Tremblay, Familles du
monde.
1. Si tu viens d’un pays asiatique, ou si tu y es déjà allé, prépare un petit exposé de
5 à 10 minutes pour en parler aux élèves de ta classe.
2. Fabrique-toi ton propre code de couleurs : tu te souviens qu’en Asie, le rouge est
la couleur du bonheur, et le blanc celle de la mort. Invente des significations
personnelles pour le bleu, le vert, le jaune, l’orangé, le violet…
3. À la bibliothèque de l’école, trouve un livre qui t’aidera à fabriquer une
marionnette d’ombres. Comme Maïta raconte l’histoire d’Issane, fais, toi aussi,
ton théâtre d’ombres.
4. En classe, prenez le temps de feuilleter toutes les pages du livre de l’UNICEF,
Des enfants comme moi. Vous allez en découvrir des choses!
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ARÈS LA REPRÉSENTATION
1. En classe, avec l’aide de ton enseignant(e), découvrez dans quel pays sont
fabriqués les objets que vous utilisez : livres, ballons, uniforme, etc. Tu peux faire
la même chose à la maison, avec tes parents : regarde les étiquettes de tes
vêtements, tes sous-vêtements, tes manteaux, tes jeux…
2. Téléphone au bureau de l’UNICEF de ta région. Demande-leur ce qu’ils font.
Avec la classe, organisez une visite pour aller les rencontrer… ou invitez
quelque’un de leur bureau à venir vous parler et répondre à vos questions.
3. En classe, prenez connaissance de la Convention relative aux droits de l’enfant,
des Nations unies (disponible auprès de Multiculturalisme et Citoyenneté Canada,
entre autres).
4. Consultez le livre Libérez les enfants, écrit par Craig Kielbuger. Si vous désirez
connaître quelles sont les actions que plusieurs enfants canadiens ont accomplies
pour venir en aide aux enfants comme eux, plus démunis, ici et ailleurs, reportezvous aux dernières pages, dans l’appendice. C’est très encourageant!
5. En équipe, faites une recherche afin de trouver depuis quand il est interdit de
faire travailler les enfants au Canada et en Europe. Vous pourriez être surpris…
6. Mène une enquête afin de connaître les différents salaires alloués, dans notre
société, aux différents métiers : pompier, professeure, ballerine, joueur de hockey,
médecin, secrétaire, animatrice, recherchiste, etc. Commence à poser des
questions autour de toi, ou téléphone à des compagnies de ta ville.
Note aux enseignants : Avec les élèves les plus mûrs, discutez ouvertement des
inégalités sociales et des différentes échelles salariales. Faites s’exprimer les
enfants, qu’ils prennent conscience de leurs valeurs, qu’ils réfléchissent et
commencent à sentir la complexité de la question.
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Bibliographie
ASIE – GÉOGRAPHIE ET COUTUMES
L’atlas illustré du monde, éditions Héritage inc., collection Héritage jeunesse, 1995.
• À consulter avec les élèves.
Mon grand atlas illustré, Sélection du Readers’Digest, 1998.
• Magnifiquement illustré, intéressant, attrayant pour les enfants. Images de
maisons indonésiennes aux toits pointus, et thaïlandaises sur pilotis.
• À partir de 8 ans.
Sétou, l’enfant du Népal - L’Asie (l’enfant et l’univers), éditions G.P. rouge et or.
Paris.
• Contient de magnifiques photos des marchés flottants, des danses traditionnelles
thaïlandaises, des maisons sur pilotis, des temples et des différentes tribus
indigènes avec leurs costumes et coiffes traditionnelles.
Les peuples – collection Ma première encyclopédie, éditions Larousse, 1994.
• Pour les enfants de 4 à 7 ans : un livre simple, abondamment illustré; une
excellente initiation aux différents peuples du monde.
L’imagerie des enfants du monde, éditions Fleurus, Paris, 1992.
• Pour les 7-8 ans : illustrations de la vie quotidienne des habitants des cinq
continents. Plus étoffé que le titre précédent.
Des enfants comme moi, de Barnabas et Anabel Kinsley; éditions Gallimard
Jeunesse en association avec l’UNICEF.
• Conçu exprès pour les enfants de 8 à 12 ans : les pays, peuples, coutumes et
habitudes sont présentés à travers la vie d’enfants, leurs mets préférés, leurs
meilleurs amis, leurs passe-temps, leurs parents. Un incontournable, à consulter
absolument.
Fêtes du monde – Asie, éditions du Moniteur, Paris, 1980.
• Contient une photo de la fête des lumières, où l’on voit des enfants mettre à
l’eau des petites embarcations (krathong).
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Familles du monde – la vie de famille au tournant du 20e siècle, volume II, l’Asie de
l’Est et du Sud-Est, le Pacifique; Hélène Tremblay, éditions Robert Laffont, 1990.
• Pour les élèves de 10 à 12 ans et les enseignants. Une source inestimable de
renseignements sur la vie quotidienne de familles typiques, avec une description
des activités familiales pendant 24 heures.
LIVRES SUR LES ÉLÉPHANTS
Les éléphanteaux – voir grandir les animaux, de Petty, Kate et Delcoigne, Christel,
éditions Gamma-Éditions Saint-Loup, 1991, 23 pages.
L’éléphant – Gros plan sur la nature, éditions Chantecler Belgique-France.
L’éléphant – doux géant en danger, de Penny, Malcom, éditions Mango 1991, 32
pages.
L’éléphant – dossier La mémoire et l’apprentissage, de Doppelt, Suzanne et
Desrousseaux, Christine, éditions Nathan Paris-France, 1991, 64 pages.
Vous pouvez également consulter les revues National Geographic et les
encyclopédies sur les animaux du monde.
LIVRE SUR LES ENFANTS TRAVAILLEURS EN ASIE
Libérez les enfants, de Craig Kielburger, éditions Ecosociété, à contre-courant.
• Ce livre relate toute l’épopée de l’adolescent canadien dont la vie a basculé un
matin en lisant un article dans le journal sur les enfants esclaves.
• Le livre comporte, dans l’appendice, une série d’exemples de ce que des enfants
du Canada ont posé comme action afin d’améliorer la situation d’autres enfants
comme eux.
La faim dans le monde expliquée à mon fils,Ziegler, Jean, éditions Le Seuil 1999.
• Pour avoir une idée de la façon dont on peut expliquer la situation des pays en voie de
développement.
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Sites web à consulter… si vous lisez l’anglais.
1. www.freethechildren.org
le site comprend, dans la section Campaigns, une série de questions et de réponses
que les gens posent fréquemment concernant l’amélioration des conditions de travail
dans les pays asiatiques.
2. www.labor-religion.org
vous pourrez vous renseigner, entre autres, sur la campagne menée par cet
organisme pour venir en aide aux enfants qui travaillent.
3. www.globalmarch.org
4. www.unicef.org
5. www.devp.org
Free the Children International
1750 Steeles avenue West, suite 1218
Concorde Ontario L4K 2L7
1-905-760-9382, télécopieur : 1-905-760-9157
Remerciements : Je tiens à remercier tous les créateurs du spectacle Maïta,
particulièrement Josée Campanale, Gérard Bibeau, Robert Bellefeuille, Louise
Beaudoin et Esther Beauchemin, qui ont accepté de répondre à mes mille et une
questions.
Le Théâtre français du Centre national des Arts a contribué financièrement à la
production de ce document.
Ottawa, 28 mars 2000
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