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N° 84
Octobre 2006
1,90
€
Le premier
mercredi
du mois
Mensuel d’information des cantons de
Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,
Vercel et du Jura voisin
L’événement
samedi 7 octobre
Accueil des Gitans : OUVERTURE
LE CASSE-TÊTE
Voir
en
page
34
Immobilier
p. 25
La hausse continue sur
la bande frontalière
Dans l’ancien, les prix grimpent encore sur
le secteur de Pontarlier et du Mont d’Or.
Conséquence : certains prêts immobiliers
sont désormais étalés sur 35 ans.
- L’aire de grand
rassemblement annoncée
pour l’été prochain.
Services publics p. 17
Pontarlier : 20 000 habitants
et une seule Poste
- Vers la fin des
installations sauvages ?
Avec un seul bureau de
Poste pour toute la ville, ce service est largement sous-représenté à
Pontarlier. Il faudrait
deux à trois bureaux supplémentaires.
- Comment vivent les gens du
voyage dans le Haut-Doubs.
Lire en p. 4 et 5
Le dossier
Dans les entrailles
du Haut-Doubs…
Dans notre région, le sous-sol est un vrai
gruyère. Cette nature fait le bonheur
des amateurs de spéléologie. Regard
sous le plancher des vaches.
ESPACE VALENTIN À BESANÇON
p. 9 à 13
(FACE À CARREFOUR)
Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
Retour sur info
2
Éditorial
Indigènes
Qui se souvient aujourd’hui que les
tirailleurs marocains ont largement
contribué à libérer une partie de
notre département, et notamment
le secteur de Montbéliard en
novembre 1944 ? Après avoir débarqué en Provence, ils ont remonté
la vallée du Rhône avec l’armée de
De Lattre, avant de poursuivre leur
lente progression vers l’Est de la
France. Malheureusement - ou heureusement - ce sont les salles obscures qui font aujourd’hui la lumière sur une question aussi
douloureuse ! Sans la sortie du film
Indigènes - en grande partie tourné en Franche-Comté -, nul ne se
soucierait aujourd’hui du sort de
ces soldats issus des anciennes
colonies françaises et par ce fait
intégrés à l’armée nationale, dont
la pension a été gelée dès 1959 par
le général De Gaulle dans une France en plein processus de décolonisation. Aujourd’hui, on parle de
“décristalliser” ces pensions jusqu’à cinq fois inférieures à celles
des combattants franco-français,
pourtant unis dans le même bain
de sang dans les conflits armés auxquels ils ont tous participé. Cet épisode est révélateur de deux tendances effarantes : la première, et
c’est une bonne chose, c’est que
les médias jouent un rôle majeur
dans la démocratie. C’est la sortie
d’un film, et le lourd tapage médiatique qui l’a accompagnée, qui a
remis sur le tapis un débat qui croupissait depuis près de cinquante
ans dans les tiroirs des ministères.
La seconde, moins réjouissante,
c’est le constat que l’action politique ne se nourrit plus des impératifs du temps et des priorités de
l’époque, mais naisse uniquement
de la médiatisation d’un fait tombé
dans l’oubli. D’un coup de baguette magique et opportuniste, le gouvernement se dit prêt aujourd’hui à
débloquer 400 millions d’euros pour
réparer une injustice dont il avait
subrepticement effacé la douloureuse trace. Ils sont nombreux, dans
tous nos villages du Doubs, à avoir
servi leur patrie, mais sont aujourd’hui décédés sans même avoir
obtenu une reconnaissance, fût-elle
honorifique. L’ère médiatique préfère a priori récompenser d’une
légion d’honneur, cent fois galvaudée, chanteurs et sportifs du
moment. Combien de dossiers égarés, d’injustices cachées, d’erreurs
judiciaires ou de ratés administratifs ne sortiront jamais de l’anonymat à cause de l’autisme de l’État ?
À moins qu’un film porté par des
acteurs à la mode suffise une nouvelle fois à redonner la mémoire à
un État amnésique.
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse
Pontissalienne
revient sur les sujets
abordés dans ses
précédents
numéros, ceux qui
ont fait la une
de l’actualité
pontissalienne.
Tous les mois,
retrouvez la rubrique
“Retour sur info”.
Château de Joux : le parking
intermédiaire bientôt opérationnel
a réorganisation des accès au château de Joux se précise avec une
première phase de travaux bien
engagée dans l’aménagement d’une
nouvelle aire de stationnement. Situé en
léger contrebas du fort, ce parking intermédiaire comprendra 80 places destinées aux véhicules légers et 8 emplacements réservés aux autocars. Dès sa
mise en service d’ici la fin de l’année, il
remplacera le parking existant. Également en cours de transformation, ce
dernier abritera quelques places pour
les exploitants du café, des places handicapés ainsi qu’une “dépose-minute”
pour les bus qui iront ensuite se garer
sur la nouvelle zone. “Ces transformations faciliteront les manœuvres et redonneront un aspect plus naturel au site.
On a beaucoup œuvré dans le sens de
L
l’intégration paysagère avec des petites
unités de parking pratiquement invisibles
depuis le château. Une deuxième tranche
de parking est prévue si la fréquentation
viendrait à dépasser la capacité de stationnement”, explique Jean-Luc Cordereix, le responsable des services techniques à la C.C.L. Le bâtiment en
construction sur le parking intermédiaire servira de blocs sanitaires à destination du public. Encastré dans le relief,
il sera recouvert de terre et habillé de
pierres de taille pour mieux se fondre
dans le paysage. “Toutes ces opérations étaient un préalable au futur projet de valorisation culturelle.” Au début
de l’année 2006, le conseil communautaire de la C.C.L. a validé le principe de
la délégation de gestion touristique du
château de Joux. Trois candidats sont
La Ville de Pontarlier rend hommage à Donnet-Zedel
n octobre 2003, la Ville de
Pontarlier a acquis pour
9 000 euros auprès d’un
particulier parisien, un véhicule
Donnet-Zedel de type C1 6 de
11 CV. Cette voiture sortie tout
droit des ateliers de la fabrique
pontissalienne dans les années
E
vingt a connu un réel succès. En
1927, l’entreprise comptait 997
ouvriers qui produisaient différents modèles !
Afin de valoriser ce véhicule
emblématique de la marque, la
mairie l’expose dès le 1er octobre
et ce pour une durée de trois ans
dans les locaux actuels de la Distillerie Pernot rue de Besançon,
là où était implantée l’usine Zedel
jusqu’en 1929. Plusieurs modèles
sont déjà visibles à cette adresse.
Actuellement, la Donnet-Zedel,
“est stockée dans les locaux de
Votre avenir se construit…
est éditée par “Les Éditions de la Presse
Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse
Directeur de la publication :
Thomas COMTE
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur commercial :
Éric TOURNOUX
Directeur artistique :
Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Thomas Comte,
Solène Davesne, Jean-François Hauser.
Crédits photos :
La Presse Pontissalienne, Pierre Blondeau,
Groupe spéléo du Val de Morteau, Julien
Millet, M.P.T. Longs-Traits, Aurélie Pagniez,
Petite Fugue.
La Presse Pontissalienne
5 bis, Grande rue - B.P. 83 143
25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
la communauté de communes
du Larmont” indiquent les services de la mairie. Elle n’est donc
pas accessible au grand public.
“Il est dommageable de la laisser à cet endroit alors qu’elle a
été entièrement restaurée pendant près d’une année” précise
Gilles Jeannin, directeur général
des services. L’ensemble de la
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mécanique a été rénové au même
titre que l’intérieur de cette voiture qui devrait pouvoir rouler.
Après l’avoir exposé dans les
locaux de Distillerie Pernot, la
mairie envisage d’installer ce symbole de l’histoire industrielle locale, dans un autre lieu accessible
au public qui reste encore à définir. I
Une association s’oppose
au tracé de la voie verte
uite à la présentation du
projet de voie verte par
Claude Jeannerod, un
groupe de propriétaires riverains
du lac de Saint-Point s’est
récemment mobilisé pour créer
l’Association Pour la Sauvegarde
du Sentier Pédestre et des Rives
du Lac (A.S.S.P.N.L.). “On s’est
rendu compte qu’il existait deux
ou trois points inquiétants à nos
yeux” justifie Charles Bel, le viceprésident de cette association.
Des revendications concentrées
sur la proposition de tracé en
rive gauche du lac qui emprunterait en grande partie le sentier pédestre en le doublant d’une
bande asphaltée de 3 à 4 mètres
de large. Concernés en premier
chef par un élargissement qui
risque d’empiéter pour certains
sur leur propriété, les membres
de l’association s’inquiètent de
l’impact paysager et écologique
que pourrait engendrer cette
voie verte. “Derrière ces deux
mots se cache ni plus ni moins
la matérialisation d’une route.
En passant au plus près du lac,
elle risque de le dévaloriser aussi bien visuellement que sur le
plan environnemental. En agissant ainsi, on irait à l’encontre
des mesures prises il y a 30 ou
40 ans limitant les constructions
sur les abords immédiats et interdisant par exemple l’utilisation
de bateaux à moteur. Tel qu’il
S
Jean-François Hauser
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609
Dépôt légal : Octobre 2006
Commission paritaire n° 0202 I 79291
toujours en lice pour assurer cette mission de 6 ans : l’office de tourisme, l’association “Clé du patrimoine” et la société “Alfran Tourisme”. I
se présente actuellement, ce
projet en rive gauche nous
semble être une aberration.” À
défaut, l’association propose
d’autres solutions : création
d’une piste cyclable le long de
la route existante ou prolongement du tracé de la voie verte
en rive gauche puis en remontant sur les hauteurs du lac en
passant du côté de Malpas où
“il existe aussi de superbes paysages.” À l’invitation du Conseil
général, Charles Bel s’est rendu dans les Vosges constater
la réhabilitation réussie d’une
ancienne ligne ferroviaire en voie
verte. “Cet exemple est intéressant car le trajet s’effectue
en aller-retour sans pour autant
que ce soit désagréable. Ce qui
prouve qu’une voie verte, c’est
d’abord un concept et pas seulement un tracé.” Depuis
quelques semaines, les membres
de l’association alertent l’opinion en faisant circuler une pétition.“On essaie également de
faire remonter nos idées auprès
du Conseil général en espérant
être un peu écouté sur le fond
même si je ne pense pas qu’il y
ait fondamentalement de remise en cause du projet. Ce combat semble perdu d’avance. Je
fais ça pour mes enfants car on
est en face d’une décision qui
aura des répercussions sur les
générations de demain.” I
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octobre 2006
4
L’ÉVÉNEMENT
Accueil des gens du voyage :
LE CASSE-TÊTE PONTISSALIEN
Une situation presque exemplaire dans
le Doubs. Depuis deux ans déjà, Pontarlier s’est doté d’une aire pour accueillir
les gens du voyage, en conformité avec
la loi. Manque encore sur l’agglomération pontissalienne une aire de grands
passages, pour recevoir les missions
évangéliques d’une centaine de caravanes, qui sillonnent la France en été.
Pour le moment, une zone provisoire a
été aménagée près de l’aire d’accueil,
derrière la salle Pourny. Ce qui n’empêche pas les débordements, comme à
Doubs, cet été. D’ici l’été prochain, une
nouvelle aire définitive devrait être créée
près des Granges-Narboz.
AIRE
31 emplacements
Pontarlier veut créer son aire
de grand passage avant l’été
Selon la loi, les communes de plus de 5 000 habitants doivent pouvoir accueillir les gens du voyage. À Pontarlier, une aire de 31 places a été créée
il y a deux ans, mais il manque encore une zone
pour les grands rassemblements. La C.C.L. espère l’ouvrir avant l’été prochain.
ur le bord de la route, derrière l’espace Pourny, s’étendent une cinquantaine de
caravanes. Un premier groupe installé à même le gazon de l’aire de
grand passage provisoire, officiellement réservée à l’accueil des missions d’une centaine de caravanes,
un second, installé sur l’aire aménagée avec allée en tarmac, points
d’eau et sanitaires. Les 31 emplacements, plus quatre “jardins familiaux” destinés à accueillir des
familles sédentarisées sur Pontarlier ou en voie de l’être ont été créés
il y a deux ans. Pour un investissement total de 1 million d’euros.
Avant cet hiver, de nouveaux travaux devraient permettre d’étendre
le bloc sanitaire afin d’éviter à l’eau
de geler dans les canalisations lors
des grands froids, comme pendant
l’hiver précédent. Selon la loi Bes-
S
son de 2002, chaque ville de plus
de 5 000 habitants doit être dotée
d’une aire de stationnement pour
les gens du voyage d’ici 2007. Toutes
sont encore loin d’être équipées.
Mais au niveau du Doubs, où un
schéma départemental des aires
d’accueil a été adopté il y a deux
ans, Pontarlier fait pourtant figure, avec l’agglomération de Montbéliard, de ville modèle. “C’est une
des premières villes à avoir créé son
aire de stationnement. Comparé à
Besançon, où on est régulièrement
appelé pour gérer des problèmes
d’implantation sauvage, cela se passe relativement bien dans le HautDoubs”, juge Marie-Hélène Roussel, qui travaille au sein de
l’association franc-comtoise des gens
du voyage.
À Pontarlier, c’est la communauté
de communes qui s’est saisie de la
Les caravanes sont traditionnellement
accueillies sur un terrain municipal, à
proximité de l’espace Pourny.
compétence. “Même si Pontarlier utiliser l’espace notamment pour
était la seule ville concernée par la développer des activités sportives”,
loi Besson, la question se pose de reprend Gilles Jeannin. Des disfaçon récurrente sur l’ensemble de cussions sont actuellement en cours
l’agglomération, notamment à Doubs au sein de la C.C.L. pour trouver
et Houtaud qui accueillent réguliè- un terrain susceptible d’accueillir
ces grandes migrarement des gens du
Des négociations tions estivales.
voyage”, explique
Un site, sur la comGilles Jeannin le
directeur des services ont débuté avec le mune de Pontarlier
à proximité des
de la communauté de
propriétaire privé. mais
Granges-Narboz est
communes du Laractuellement à l’étude. Des négomont (C.C.L.).
Exemplaire, Pontarlier manque ciations ont débuté avec le propourtant encore d’une aire dédiée priétaire privé. “On recherche encoaux grands rassemblements de 100 re d’autres possibilités, mais ce n’est
à 150 caravanes, afin de répondre pas évident. La protection de la napaux exigences du schéma départe- pe phréatique d’Arlier nous impomental. À défaut de zone définie, se des contraintes au niveau de l’utiles caravanes sont traditionnelle- lisation des sols qui ne sont pas
ment accueillies sur un terrain compatibles avec l’installation d’une
municipal, entre l’espace Pourny zone d’accueil de caravanes”, reprend
et l’aire de stationnement. “La vil- le directeur des services, qui espèle a réservé cet espace foncier depuis re pouvoir créer cette aire de grands
trois ans, ce qui lui permet d’ac- passages “avant l’été 2007.” Coût
cueillir les caravanes. Mais on ne de cet investissement : 200 000 à
veut pas installer l’aire de grand 300 000 euros. I
rassemblement là, car on voudrait
S.D.
Une taxe de cinq
euros par jour
ors du dernier conseil de communauté, la C.C.L. a fixé un tarif unique pour
le stationnement sur l’aire de Pontarlier de 5 euros par jour pour chaque caravane, quelle que soit la période de l’année.
Deux tarifs, 5 euros pour l’été et 9 euros
pour l’hiver existaient auparavant pour tenir
compte de l’augmentation de la facture
d’électricité en hiver. “Mais il y avait une
vraie difficulté à faire comprendre à la plupart des gens du voyage le bien-fondé des
deux tarifs. Mieux vaut donc un seul tarif
mais qui soit acquitté. De toute manière, il
est impensable de vouloir faire supporter
les coûts réels de fonctionnement de l’aire à la communauté tzigane”, reprend-on
dans les services de la mairie.
Chaque jour, un gardien encaisse les taxes.
En 2005, la gestion de l’aire de stationnement a coûté 97 000 euros, largement financés par l’État et la caisse d’allocation familiale, tandis que la redevance acquittée par
les gens du voyage ne s’est élevée qu’à
12 000 euros. I
L
L’ÉVÉNEMENT 5
R EPORTAGE
Une cinquantaine de caravanes
Sur l’aire d’accueil, la cohabitation difficile
entre gitans sédentaires et nomades
Familles sédentarisées présentes été
comme hiver dans leurs caravanes,
groupes de passages pendant quelques
semaines… Un des enjeux de l’aire
d’accueil est aussi de réussir à établir
une cohabitation parfois difficile entre
gens du voyage.
DOUBS
Grands passages
À Doubs, on espère
ne pas revivre
l’envahissement du
terrain de cet été
Cet été, 140 caravanes ont envahi le terrain de foot de Doubs pendant une semaine. La création de l’aire de grands passages devrait permettre à la C.C.L. de faire
“appel à la force”, en cas de nouveau problème l’été prochain.
et été, le maire de Doubs difficulté. Nous servons régun’a rien vu venir. “On lièrement de médiateurs, quand
avait l’habitude d’ac- on fait appel à nous, il est soucueillir 10 ou 12 familles à vent trop tard”, reconnaît-on
Doubs en bordure de routes. à l’association des gens du
Mais, là, 140 caravanes d’un voyage, à Beure. “Pour l’ancoup, qui envahissent le ter- née prochaine, nous n’avons
rain de foot, ça ne s’était jamais aucune garantie que le cas ne
vu encore”, reconnaît Alphon- se reproduise pas”, regrette
Alphonse Thiébaud, qui a évase Thiébaud.
Pendant huit jours, en août lué à 1 500 euros les dégâts
dernier, le terrain de foot de causés sur son terrain de foot
la commune a été occupé par et la facture d’utilisation d’eau
et d’électricité du
une mission évangélique itinérante.
“Les esprits rassemblement.
L’année prochaine,
Pontarlier pourtant
cependant, une fois
possède une aire
ont été
la future “aire de
adaptée, même si
échauffés. grands rassembleelle n’est pas encoments” agréée par
re
homologuée.
“Mais une autre mis- J’appréhende le schéma déparsion était déjà sur les réactions.” temental, la commune pourra interplace et refusait de
dire
le
libérer le lieu. On a
dû demander un référé pour stationnement des gens du
leur signifier de partir”, reprend voyage sur son territoire,
“puisque la C.C.L. respectera
Gilles Jeannin, de la C.C.L.
Pour la communauté de com- alors la loi Besson.” Des arrêmunes, la gestion des missions tés municipaux qui ne
et des grands rassemblements devraient pourtant pas chanest un des problèmes les plus ger fondamentalement la donaigus. Et qui soulève le plus ne. “On sait très bien que même
de polémiques au sein de la si le stationnement est interpopulation locale. Il y a plu- dit, le recours à la force n’est
sieurs années, c’est l’aérodro- pas immédiat. Le temps qu’on
me d’Houtaud qui avait été fasse les démarches, ils sont
envahi par un rassemblement, de toute façon partis”, reconen l’espace de quelques heures. naît le maire de Doubs. Mais
“Il y a des groupes qui sont très ajoute-t-il, “j’espère que le probien. Quand on arrive, ils ont blème ne se reposera pas de la
déjà collecté la taxe de séjour même façon cette année. Les
entre eux, ne font aucune dif- esprits ont été échauffés. J’apficulté. D’autres vont refuser préhende les réactions des rivetoutes les règles, c’est toute la rains.” I
C
dossé à son mobil-home,
Marie (1) a construit cet été
un abri de bois “entièrement
démontable” en prévision de
l’hiver. “Pour mettre la machine à laver, un chauffage pour l’hiver, l’année dernière, les canalisations ont gelé,
nous n’avions plus d’eau, plus de douche”,
explique-t-elle.
La quarantenaire a toujours vécu en caravane, mais n’a plus quitté la ville de Pontarlier depuis l’âge de six ans. Sédentaire, elle vit à l’année, avec trois autres
familles, sur les quatre jardins familiaux
aménagés à l’entrée de l’aire d’accueil.
“L’hiver, c’est compliqué. Entre la glace,
la neige, vivre dans une caravane ici, c’est
extrêmement difficile”, dit-elle encore,
emmitouflée dans un gros manteau à cause d’une bronchite persistante. “Il ne faut
pas demander la lune. Je préférais l’ancien terrain que la ville nous avait réservé aux Épinettes, mais le site a été utilisé depuis pour bâtir. Une fois que la
municipalité aura agrandi les blocs sanitaires comme elle nous l’a promis, ce sera
bien”, ajoute sa fille, qui habite une autre
caravane du jardin
familial. “Mais le seul
“On change vrai problème, c’est
nous ont mis à
de lieu tous qu’ils
côté des autres. Ce qu’on
aurait voulu, c’est être
les mois
tranquille, chez nous.”
Les autres, ce sont les
environ.”
gens du voyage, de passage, installés sur l’aire d’accueil, quelques mètres plus haut.
La cohabitation entre les différents groupes
est loin d’être toujours évidente. “En
quelques mois, ils m’ont cassé les vitres,
dès que je suis partie, ils détruisent”, renchérit Marie, qui a aussi planté des fleurs
autour de chez elle.
L’aire d’accueil est loin d’être pleine. Pourtant un groupe d’une vingtaine de caravanes a préféré s’installer en dessous,
sur l’aire réservée normalement aux
grands passages. “On ne peut pratiquement jamais aller dans les aires aménagées. Les gens ne sont censés rester que
trois mois au même endroit, mais la plupart y vivent la majeure partie de l’année”, tempête Sabrina, la quarantaine,
qui s’est installée avec une partie de sa
A
Marie devant l’auvent de bois qu’elle a adossé à sa caravane. Sédentaire,
elle vit été comme hiver sur l’aire de Pontarlier.
L’hiver dernier, les canalisations ont gelé à cause du froid.
famille dans l’herbe sous l’aire d’accueil.
Le soir précédent, une bagarre a éclaté
dans l’aire d’accueil. “Tous les soirs, il y
a du bruit, des démarrages en trombe.
Certains font brûler juste derrière l’aire
des plastiques et du cuivre”, reprend Mario,
le père de Sabrina, venu lui rendre visite en camping-car, et qui voudrait qu’on
“interdise aux gens de rester plus d’un
mois sur une aire. Sinon, ils deviennent
sédentaires et il n’y a qu’à les aider à
construire une maison.”
Les groupes se croisent, se côtoient, sans
se mélanger. Pendant tout l’été, Mario et
sa famille suivent les missions évangéliques, voyagent de ville en ville. “Partout, dès qu’on arrive, on nous traite de
voleurs de poules ou d’enfants. Mais des
enfants, on en a déjà à nous et les poules,
elles ont la grippe aviaire alors on n’en
veut plus”, reprend en souriant Sabrina.
S.D.F., Didier s’est installé dans une caravane depuis mars,
“en attendant de trouver un logement.”
Alors désormais, le groupe reconnaît aller
parfois à la confrontation avec les communes. “On demande à la mairie s’ils ont
un terrain pour nous. Mais si on a envie
de rester, on le fait quand même de toute manière”, affirme la femme sans hésiter.
Sur l’aire d’accueil, Didier a posé sa caravane depuis mars. Une exception. Pas
issu de la communauté des gens du voyage, il a acheté une caravane et s’est fait
faire un permis de circulation pour avoir
l’autorisation de rester sur place. Faute
d’adresse fixe, aucun gitan n’a de carte
d’identité ni de passeport, mais un permis de ce genre qu’il doit faire tamponner, tous les trois mois au commissariat,
pour indiquer où il se trouve. “J’étais
S.D.F., j’ai trouvé cela comme solution en
attendant un logement”, affirme-t-il. Avec
sa compagne, qui travaille, ils sont à la
recherche d’un appartement. “On a
500 euros de budget par mois pour le loyer.
Mais on n’a pas encore réussi à trouver
quelque chose. En attendant, on reste là
temporairement. Tout se passe bien avec
nos voisins, mais vivre en caravane, quand
on n’a pas l’habitude, c’est dur”, expliquet-elle. Un peu plus loin, sa voisine est en
pleine lessive, postée à côté de ses machines
à laver installées dans une petite remorque.
Elle aussi doit partir dans quelques jours,
mais trouve l’aire pontissalienne, “plutôt bien, comparée à d’autres.” “Pour le
travail. L’été, mon mari est peintre, en ce
moment, c’est l’élagage. On change de lieu
tous les mois environ. Mais dès que vient
l’hiver, on prend la direction du sud”,
explique-t-elle avec un accent chantant.
“Il y a une recherche à faire sur la valorisation de leur travail. La plupart sont
au R.M.I., ils ont souvent des activités qui
ne rapportent plus, qui ne correspondent
plus à la réalité actuelle”, reconnaît MarieHélène Roussel, de l’association franccomtoise des gens du voyage, qui réfléchit aussi à la mise en place d’un “bus
école” pour sensibiliser les enfants à la
scolarité et notamment à la poursuite de
la scolarité au niveau du collège. I
S.D.
Pontarlier
6
En bref…
Cyclo
Le vélo-club Pontarlier organise le 15 octobre le prix “SDF
Constructions” catégories de
cadets à seniors et féminines
autour du camping du Larmont. Parcours techniques
avec buttes, sentiers et obstacles. Premier départ à
13 h 30. Renseignements au
03 81 46 46 39.
Infirmières
La nouvelle école d’infirmières
de Pontarlier a été inaugurée
lundi 2 octobre sur la Z.A.C.
des Épinettes.
Chaffois
L’association “la Fraternelle” de
Chaffois organisera cette année
encore une brocante vide-grenier au profit du Téléthon,
dimanche 3 décembre prochain.
L’entrée sera gratuite.
Karting
Les 14 et 15 octobre au circuit de Septfontaine, finale du
Trophée de l’Enclos. Plus de
120 pilotes attendus dans 12
catégories. Le 21 octobre, 1
heure d’endurance Rotax Max.
ET les 28 et 29 octobre, portes
ouvertes au circuit de l’Enclos, avec show mécanique.
Rens. 03 81 49 55 44.
Escargot
La société Romanzini, à La
Rivière-Drugeon, a inauguré
vendredi 29 septembre, ses
nouveaux locaux. Cette entreprise spécialisée dans le conditionnement d’escargot a investi 1,5 million d’euros dans un
bâtiment de 3 500 m2 couverts. Sa capacité de production passe à 100 millions
de pièces par an.
AMÉNAGEMENT
Des cellules commerciales
Sbarro s’en va et après…
Un groupe d’investisseurs a acquis
le bâtiment Sbarro pour y implanter de nouvelles enseignes commerciales. Mais nous n’en sommes
encore pas là.
spera Sbarro quitte ront pas aboutir. “Il est préPontarlier après avoir maturé d’annoncer l’arrivée de
vendu son site à un telle ou telle enseigne car cela
groupe d’investis- dépend au préalable de l’obseurs. Le montant de tention de l’autorisation de la
la transaction s’élève selon nos commission départementale
sources à 4 millions d’euros. d’équipements commerciaux
L’objectif des repreneurs est (C.D.E.C.)” précise Laurent
d’amener dans ces locaux d’une Pourchet.
surface de 8 000 m2 de nou- Le futur visage de ce centre
velles activités commerciales commercial est lié en effet aux
sur 5 000 à 7 000 m2, le reste avis rendus par cette commission. Dans le
serait réservé à des
activités de service. “Mon but n’est cadre du bâtiment
Sbarro, elle sera
Le cap est donné,
mais pour l’instant pas de griller le consultée dès le premier mètre carré
les porteurs du projet ne souhaitent centre-ville.” commercial. La Ville siège en C.D.E.C.
pas se prononcer
sur la nature des futures Attentive à l’évolution du
enseignes susceptibles de s’ins- centre-ville, il est probable
taller dans le bâtiment des qu’elle soit vigilante sur l’améGrands Planchants. “Nous nagement de ces locaux, afin
avons de la demande” com- d’éviter d’accentuer la situamente simplement Laurent tion de concurrence qui existe
Pourchet responsable de la entre les zones commerciales
société A.J. Développement qui et le centre-ville. Les comfait partie des investisseurs. merçants du centre-ville s’atC’était prévisible, sachant que tendent à être consultés par
le maire de la ville Patrick Gen- la mairie sur ce dossier. “Pour
re a annoncé que s’il faisait l’instant nous ne savons pas
l’inventaire aujourd’hui de qui viendra, mais nous serons
toutes les demandes d’im- vigilants. On ne peut pas empêplantation commerciales à Pon- cher le développement comtarlier cela correspondrait à mercial d’une ville. On ne se
une surface de 20 000 m2. La bat pas contre les zones, mais
capitale du Haut-Doubs est pour respecter un équilibre entre
attractive et convoitée, sachant elles et le centre-ville” insiste
que tous les projets ne pour- Sylvie Dabère, présidente de
E
État-civil de septembre
NAISSANCES
24/08/06 – Natzio de Tony TASSETTI, charpentier couvreur et de Marina MANZONI,
aide soignante
25/08/06 – Noé de Olivier ROTA, assistant
d’éducation et de Marie-Noëlle LITZLER,
agent de recouvrement
25/08/06 – Lissia de Fabien DEBENEST, aide
soignant et de Laetitia SIREDEY, employée
de maison
25/08/06 – Ombeline de Jean-Luc JEUNET,
agriculteur et de Sylvie POIBLANC, scieur
26/08/06 – Gustave de David BONNET, commercial et de Anne-Claude BELOT, infirmière
26/08/06 – Médinè de Murat BASTUG, ouvrier
et de Menekse GOKTAS, sans profession
26/08/06 – Laly de Johnny RATTE, ouvrier
de parc et de Amandine MARGUIER, aide
médico-psychologique
27/08/06 – Clara de Marc BETTONI, affineur
de comté et de Elodie SANCEY- RICHARD,
sans profession
28/08/06 – François de Jean-Claude CAVACIUTI, maçon et de Mame CRESPIN, sans
profession
28/08/06 – Tom de Christophe AMIENS,
magasinier et de Magalie LEFEVRE, secrétaire de direction
28/08/06 – Lena de Christophe CORDIER,
agriculteur et de Sandrine LACROIX, coiffeuse
28/08/06 – Mattéo de Hervé SIMON-CHOPARD, cuisinier et de Waritsara NGUANGCHANG, sans profession
28/08/06 – Ellie de Yannick TISSOT, agriculteur et de Gaëtane BULLE, assistante
maternelle
28/08/06 – Mathew de Jean-Philippe BOZOR,
militaire et de Laurence CHENDEROWSKY,
animatrice
29/08/06 – Axelle de Laurent HAMMERLI,
employé de bureau et de Johann BALSALOBRE, secrétaire médicale
29/08/06 – Morgane de Fabrice DELACHAMBRE, commercial et de Nathalie COURBET, sans profession
29/08/06 – Edgar de Julien LEHMANN, graphiste et de Mireille PETON, responsable de
boutique
30/08/06 – Carla de Lionel JACQUIN, commercial et de Nathalie PAROLA, horlogère
30/08/06 – Meryem de Memet SENGUL,
livreur et de Sevcan UYLAS, sans profession
30/08/06 – Néo de Laurent HUNOT, chauffagiste et de Elodie ECOIFFIER, aide soignante
30/08/06 – Camille de Thierry JEANNIN,
ouvrier et de Céline PETETIN, infirmière
31/08/06 – Lucas de Yann GROS, magasinier vendeur et de Stéphanie PASQUIER,
préparatrice en pharmacie
31/08/06 – Cléa de Mathias BARBEZAT,
technicien et de Anne-Lyse VALLET, aide
soignante
31/08/06 – Tania de Daniel LEFEVRE, manutentionnaire et de Rebecca SIREDEY, vendeuse
31/08/06 – Célestin et Abel de Francis BOURDIN, vendeur et de Céline PERREY, sans
profession
02/09/06 – Anaïs de François MAZURE,
technicien contentieux et de Virginie PAILLARD,
professeur des écoles
02/09/06 – Agatha de Eddy CRESTA, électricien et de Mélitine MOREL, comptable
02/09/06 – Nathan de Nicolas ROYET, animateur enseignant et de Emmanuelle BOURNEZ, comptable
02/09/06 – Mathias de Jean-François PAGET,
agriculteur et de Florence RAGUIN, sans
profession
02/09/06 – Eloïse de Gérald CUPILLARD,
électromécanicien et de Valérie SIMONCHOPARD, opératrice
02/09/06 – Chloé de Denis MARTIN, maçon
et de Sandrine PAILLARD, serveuse
02/09/06 – Rémy de Jérôme FAIVRE-COURTOT, menuisier et de Martine GARNIER,
employée de commerce
03/09/06 – Nolan de Jhonny DUXIN, contremaître et de Mylène ROYER, ouvrière
03/09/06 – Esteban de Benoît THORAX,
ingénieur biomédical et de Marjorie MYOTTE-DUQUET, sage femme
03/09/06 – Maella de Amaury BOSSAY,
ouvrier et de Amandine RENAUD, sans profession
04/09/06 – Hélios de Jean-Claude SONNARD, sans profession et de Sybille LASEN,
sans profession
04/09/06 – Esteban de Francis MARGUET,
régleur sur presse et de Patricia ROY, vendeuse
05/09/06 – Othis de Jérôme FAIVRE, régleur
et de Vanessa PERNODET, ouvrière
05/09/06 – Julian de Frédéric PATE, responsable logistique et de Christelle ROLLAND, assistante maternelle
05/09/06 – Romual de Emmanuel BENOIT,
charpentier et de Sabrina BEZOT, vendeuse
05/09/06 – Timéo de Cédric JAVAUX, prothésiste dentaire et de Stéphanie DAME,
professeur d’espagnol
Le développement commercial des anciens locaux Sbarro dépend de l’avis des
commissions départementales d’équipement commercial.
l’association Pontarlier Centre.
Laurent Pourchet qui a réalisé par le biais de son entreprise une soixantaine d’enseignes en cœur de ville, connaît
cette problématique. “Mon but
n’est pas de griller le centreville qui est en plein dévelop-
pement dit-il, mais d’apporter
à Pontarlier de nouveaux commerces complémentaires à ceux
existant pour faire évoluer la
clientèle.”
Dans ce contexte le groupe d’investisseur a donc intérêt à trouver des partenaires qui auront
toutes les chances d’obtenir
une autorisation favorable en
C.D.E.C. Compte tenu des
investissements en jeu, en cas
d’échec, quid du bâtiment Sbarro ? 06/09/06 – Lisa de Jérôme VUILLEMIN, chef
de projet et de Lucie DREZET, aide soignante
06/09/06 – Mathieu de Sébastien MOUREAUX, mécanicien et de Armelle CHAVERIAL, sans profession
07/09/06 – Simon de Vincent COUTEAU,
facteur et de Laurence LYONNAIS, cadre
territorial
07/09/06 – Gus de Davy GUINCHARD, garde forestier et de Amélie FLEURY, documentaliste
07/09/06 – Paloma de Emmanuel LEON,
chef de rayon et de Arléne MARAUX, assistante dentaire
07/09/06 – Uzeyir de Mikail OZEN, ouvrier
et de Hatice ALPAYDIN, sans profession
soignante.
12/09/06 – Oscar de Marcel MAGNENET,
facteur et de Fabienne TYRODE, secrétaire.
12/09/06 – Flavie de Jimmy BOULCOURT,
menuisier et de Nathalie BAROTTE, assistante maternelle.
13/09/06 – Esteban de Ludovic SIMON,
enseignant et de Aurélie GALMICHE, professeur des écoles.
13/09/06 – Élie de Olivier BAVEREL, agriculteur et de Laëtitia BOUHELIER, agricultrice.
14/09/06 – Lola de Christophe CALLEY,
agent SNCF et de Vanessa LOUIS, ouvrière en horlogerie.
14/09/06 – Hana de Ahmed SAIDI, étudiant
infirmier et de Samira SAIDI, sans profession.
12/09/06 – Louis de Alexandre KASTEL,
bûcheron et de Bénédicte PERNOT, sans
profession.
14/09/06 – Olga et Eléonore de Daniel CULTIEN, menuisier et de Véronique ROYDOR,
secrétaire.
14/09/06 – Mélisse de Hugues DROZ-BARTHOLET, hôtelier-restaurateur et de Nathalie BINETRUY, maître d’hôtel.
14/09/06 – Médina de Seljver ISUFOV, ouvrier
et de Amdija SKENDEROVSKA, sans profession.
09/09/06 – Antoine LAMY, mécanicien électricien et Maryline KOHLER, employée de
distillerie
09/09/06 – Laurent GNECCHI, opérateur et
Karine FOUCAULT, ouvrière
09/09/06 – Abdelaziz BOUKARINE, animateur qualifié production et Carida HAMIMID,
vendeuse
08/09/06 – Kylian de Farid HAMMOUI, électromécanicien et de Caroline ROULLÉ, sans
profession.
08/09/06 – Capucine de Thomas DORNIER,
meunier et de Myriam PERNET, commerciale.
08/09/06 – Tom de Fabrice MEYER, ouvrier
et de Karine PIQUET, ouvrière.
09/09/06 – Jade de Sébastien BOLARD, plâtrier-peintre et de Jessie CACHOD, préparatrice en pharmacie.
08/09/06 – Nathan de Christophe BAILLY,
bûcheron et de Laëtitia MAGNET, ouvrière
en horlogerie.
09/09/06 – Malik de Chakib SAÏDI, assistant
d’éducation et de Delphine CUINET, secrétaire médicale.
10/09/06 – Joris de Xavier COURTEBRAS,
fromager et de Laure VACELET, conseillère
à l’emploi.
10/09/06 – Sophia de Jérôme BURLET,
décolleteur et de Jessy DUPUIS, sans profession.
12/09/06 – Mathieu de Christophe VIVOT,
agriculteur et de Stéphanie ARNOUX, aide
MARIAGES
02/09/06 – François GENOVA, vendeur et
Charlotte GRENIER, vendeuse responsable
adjointe
02/09/06 – Eric JEANNINGROS, gérant de
portefeuille et Coralie HERMANS, responsable de service des ressources humaines
02/09/06 – Franck FAIVRE, ouvrier et Céline VALLET, chef caissière
F.C.
DÉCES
27/08/06 – Alain VERGUET, 68 ans, retraité, ferblantier appareilleur, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Catherine MARRAUX
27/08/06 – René ROLET, 84 ans, retraité,
domicilié à Frasne (Doubs), époux de MarieLouise POCHARD
29/08/06 – Constance GIRARDET, 100 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de René BELOT
30/08/06 –Arlette MAILLEFER, 48 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire
04/09/06 – Yvonne MARMET, 98 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier ( Doubs) célibataire
07/09/06 – Renée POIX, 86 ans, retraitée,
domiciliée à Jougne (Doubs) célibataire
13/09/06 – André CHOLLEY, 84 ans, contremaître de distillerie retraité, domicilié à Fougerolles (Haute-Saône), veuf de Andrée BERTHOUX.
13/09/06 – Emile LABBÉ, 75 ans, scieur
retraité, domicilié à Saint Point Lac (Doubs),
époux de Madeleine VIONNET.
14/09/06 – Eloi MOREL, 74 ans, agriculteur
retraité, domicilié à Amathay-Vésigneux
(Doubs), époux de Myriam COPPIN.
14/09/06 – Raymonde BY, 81 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de
Antoine LESKA.
Pontarlier
ÉDUCATION
7
Boycott du logiciel Signa
En bref…
Violences scolaires : Pontarlier épargné
Les établissements publics de la ville ne figurent pas parmi les
450 “épinglés” dans le dossier publié par le magazine Le Point.
Une enquête controversée comme l’explique Alain Guichon, le
proviseur du lycée Xavier Marmier.
l n’y a pas de problèmes de sécurité ou
de délinquance. On
est dans un secteur
calme, relativement
privilégié où il y a très peu d’agressivité”, indique ce chef d’établissement nommé il y a trois
ans à la tête d’une structure qui
accueille cette année 1 350 élèves
toutes sections confondues. Le
“I
lycée Xavier Marmier n’étant
pas dans le classement établi
par Le Point, Alain Guichon se
sent peu concerné par ce type
d’enquête, ce qui ne l’empêche
pas d’avoir son opinion sur la
question. Il regrette d’une part
l’exploitation médiatique d’informations à caractère confidentiel et déplore d’autre part
la manière dont elles sont exploi-
Un lycée sans violences scolaires significatives au grand
bonheur du proviseur Alain Guichon entouré par ses deux
proviseurs-adjoints Pascale Muin et Michel Cleyet-Merle.
tées. “Tout est mis au même
niveau. Les événements n’ont pas
la même ampleur suivant les
établissements. Comme souvent,
on ne peut que dénoncer une
mauvaise interprétation des données.” Alain Guichon a décidé
de suivre les consignes syndicales qui stipulent de ne plus
renseigner le logiciel Signa dans
l’attente d’une explication du
ministère.
Mise en place à la rentrée 20012002, cette base de données
recense les actes graves dont “la
qualification pénale est évidente” ou “qui ont fait l’objet d’un
signalement auprès de la police, de la justice ou des services
sociaux et/ou “les actes qui ont
eu un retentissement important
dans la communauté scolaire.”
Elle fonctionne dans tous les collèges et lycées publics en étant
alimentée par les chefs d’établissements, leurs adjoints et
les conseillers principaux d’éducation.
Au lycée Xavier Marmier, l’es-
sentiel des débordements se limite généralement à des querelles
entre élèves, certainement plus
faciles à résoudre à Pontarlier
quand dans d’autres établissements situés dans des zones
dites sensibles. “Beaucoup de
mes collègues s’étonnent du peu
de violence qui règne dans un
lycée de cette taille” poursuit
Alain Guichon sans pour autant
se voiler la face vis-à-vis de la
consommation de drogue ou d’alcool, deux phénomènes un jour
ou l’autre observables aux abords
de tous les lycées, à Pontarlier
comme ailleurs. “Ça se passe
surtout à l’extérieur. Lors de ma
prise de fonction à Pontarlier,
j’ai souhaité appliquer la loi se
rapportant aux lycées sans tabac.
La première année, on a limité
les espaces fumeurs à quelques
secteurs et depuis la rentrée 20052006 il est interdit de fumer dans
l’enceinte de l’établissement. Cette mesure s’accompagne d’un
programme préventif mené avec
les infirmières scolaires. On a
également organisé une conférence sur le sujet avec un médecin tabacologue qui reste à disposition des élèves fumeurs
intéressés pour se lancer dans
une stratégie de soins.” “Un travail similaire est réalisé autour
de l’alcool et la sexualité toujours
en étroite collaboration avec les
infirmières qui ne se contentent
plus désormais de soigner les
petits bobos mais jouent un rôle
de relais de santé sociale”, précise Pascale Muin, la proviseuradjoint.
Au-delà de l’information et de
la prévention, l’équipe pédagogique peut au besoin prendre
des sanctions, agissant ainsi
comme le prévoit le règlement
interne. “Quand un élève rentre
dans un état d’ébriété, on contacte immédiatement les parents
pour qu’ils viennent le récupérer et le fautif se voit notifier une
exclusion temporaire. Il est naturellement nécessaire de faire sentir aux élèves qu’il existe des règles
de fonctionnement”, souligne le
proviseur.
La gestion d’une communauté
scolaire de 1 350 élèves ne peut
s’exclure de relations avec les
autres composantes socio-économiques, politiques, culturelles,
sportives, sécuritaires de la ville. Aussi, l’autre proviseur-adjoint
Michel Cleyet-Merle participe
régulièrement aux réunions de
l’Observatoire de la sécurité mise
en place au niveau de la municipalité et associant tous les
acteurs de la sécurité locale. F.C.
14-18
L’exposition intitulée “Ceux
de 14-18” démarre vendredi
6 octobre à la chapelle des
Annonciades.
Théâtre
“Mémoire d’un tricheur”, de
Sacha Guitry, avec Francis
Huster et Yves Le Moign’, au
théâtre Blier mardi 17 octobre.
Un chef-d’œuvre servi par des
pointures incontestées du
théâtre français. Renseignements au 03 81 46 48 33.
Plaquiste
L’utilisation des plaques de
plâtre demandant une qualification spécifique, une formation de plaquiste a démarré à l’A.F.P.A. de Pontarlier,
sous l’impulsion de la société Perrin de Pontarlier.
Rens. 03 81 47 66 99.
Compétence
Le centre interinstitutionnel
de bilan de compétences
(C.I.B.C.) a inauguré des
locaux à Pontarlier sur le site
de Cit-Y parc (ex-site F.C.I.).
Le C.I.B.C. est spécialisé dans
les bilans de compétences et
d’orientation des salariés et
demandeurs d’emplois.
Rens. 03 81 39 68 17.
DISCO
Vacances
LES CHŒURS
DE
L’ARMÉE ROUGE
À PONTARLIER
+ FRAIS DE
RESERVATION
PONTARLIER
POINTS DE VENTE
28€
Mardi 31 octobre 2006 20h30
Espace Pourny
RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78
FRASNE : Maison Presse Turberg
La Rivière Fleurie
LES HÔPITAUX-NEUFS :
Maison presse Ferrand
PONTARLIER : Virgo Music Starter,
Tabac Presse Robbe
LEVIER : ATAC
MORTEAU : Office du tourisme,
C’est à Dire
RÉSEAU FNAC, GÉANT,
CARREFOUR, LECLERC
RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73
LE DOSSIER
9
Voyage dans les entrailles
LE DOSSI E R
du Haut-Doubs
Dans le Haut-Doubs, le sous-sol est karstique. Un vrai gruyère et il faut faire avec
! Cette nature fait le bonheur des amateurs de spéléologie qui ont sous la main
une matière première exceptionnelle
pour s’aventurer dans les entrailles de la
terre. Le karst, c’est aussi une grosse
éponge irriguée par un vaste réseau souterrain où se mêlent galeries et cavités
dans lesquelles circule l’eau. Une ressource qui est exploitée et qui pourrait
l’être davantage à condition de limiter
les pollutions en surface. Justement, le
karst est enfin une source d’inquiétude
pour la plupart des associations de protection de l’environnement. Elles pointent du doigt le danger de laisser se développer l’activité agricole, industrielle, et
somme toute humaine, dans des secteurs
où le sous-sol est sensible. Car par définition, le karst laisse circuler les fluides.
Il n’emprisonne pas la pollution mais facilite sa propagation. Le point sur les enjeux
du sous-sol dans ce dossier.
NATURE
Le karst, caractéristique
du sous-sol du Haut-Doubs
Le sous-sol du Haut-Doubs présente une double caractéristique.
D’abord c’est un enchevêtrement de canalisations et de vides typiques
du karst. Ensuite, il porte les traces de l’ère glaciaire.
S
ous les pieds des habitants du souvent à déplacer la construction.
Haut-Doubs se déroule un vas- C’est dans ce sous-sol tourmenté qui
te réseau de galeries et de cavi- ressemble à un vaste labyrinthe que
tés caractéristiques du sol kars- circule l’eau dans des quantités abontique sur lequel on vit. “Le phénomène dantes. Le fluide se déplace pour
karstique est cependant un peu moins ressurgir parfois au grand air sous
développé sur la partie frontalière la forme d’une source. L’eau s’indu Haut-Doubs car nous sommes en filtre avant de se perdre. “Entre
haut du massif. Par contre, si l’on Arçon et Ville-du-Pont, on sait qu’il
descend sur Vercel, alors le sous-sol y a des pertes. Ce n’est pas un hasard
devient un vrai gruyère” précise d’em- si le Doubs s’assèche à hauteur de
blée Jean-Paul Vergon de la direc- Remonot” ajoute Jean-Paul Vergon.
C’est la raison pour laqueltion régionale de l’environle, les pertes du Doubs ont
nement. Les entreprises de
travaux publics font régu- “Le risque été colmatées dans les bassins du Doubs. “On sait égalièrement l’expérience des
caprices du karst. Il suffit de de pollution lement que le Drugeon est
sujet au même phénomène.
creuser pour mettre à jour
est plus L’eau se perd à certains
un gouffre. Ce fut le cas lors
de la démolition du Sanato- important.” endroits et nous savons
qu’elle s’écoule jusqu’à la
rium de Villers-le-Lac. Le sol
Loue. Ces pertes assèchent
s’est affaissé brusquement
pour faire place à un trou béant. les cours d’eau” remarque le scienLors du creusement du tunnel des tifique.
Mercureaux à Besançon, les équipes Les campagnes de traçage permettechniques ont été confrontées à un tent d’améliorer la connaissance de
phénomène identique. Des particu- la circulation des fluides dans le
liers enfin ont rencontré de telles sous-sol du Haut-Doubs. Pour autant
mésaventures sur le plateau du Rus- on ne connaît pas encore tous les
sey lors la réalisation des fondations secrets des entrailles de la terre, de
de leur maison, ce qui les a contraints ses grottes, de ses vides, de ses cana-
lisations. “Ce que l’on sait, c’est que
l’aquifère calcaire n’est pas strictement imperméable. Résultat, l’eau
se déplace. Elle n’est pas fossile, mais
elle vit.”
D’où la nécessité selon la direction
régionale de l’environnement de protéger le sol karstique sensible à toutes
les formes de pollution. Une pollution qui emprunte les mêmes chemins que cette eau. “Quand le karst
est à vif, le risque de pollution est
plus important.” À une époque où la
perspective d’une planète qui risque
de manquer d’eau potable est au
cœur de tous les débats, il y a intérêt en effet à protéger la ressource.
La géologie du Haut-Doubs présente une seconde caractéristique qui
est propre à la région. Elle est profondément marquée par l’ère glaciaire qui a donné au sol sa consistance actuelle. Elle a donné naissance
aux tourbières qui sont le résultat
de masses de matière déposées sur
le fond de moraines glaciaires. Cette évolution a conduit à l’apparition
de cuvettes imperméables dans lesquelles repose, par exemple, le lac
Saint-Point. T.C.
JeanPaul Vergon, de la D.I.R.E.N., décrypte les caractéristiques
du Haut-Doubs. (photo archive L.P.P.).
10
LE DOSSIER
EXPLORATION
Regard derrière la chapelle
La grotte de Remonot livre ses secrets
Le groupe spéléo de Morteau explore en ce
moment la grotte de Remonot. Ils sont les
premiers à cheminer aussi loin dans les galeries entièrement noyées de cette cavité.
emonot : son village, ses une sorte de grosse éponge irrilégendes, sa grotte-cha- guée par un vaste labyrinthe
pelle et ses mystères. de galeries calcaires qui sillonDes mystères que tente de per- nent le sous-sol dans ce secteur
cer le groupe spéléo du Val de des gorges du Doubs. Elle resMorteau qui s’est lancé dans surgirait en surface, de façon
l’exploration de cette cavité très périodique, par la chapeldevenue lieu de pèlerinage des le, inondée au moment des
chrétiens. Après plusieurs expé- cures. La grotte ferait donc offiditions, ces hommes ont pro- ce d’exutoire à ce réseau souterrain. C’est sur
gressé d’un peu
“Le fil d’Ariane la base d’exploraplus de 300 m
tions récentes que
sous terre en
est notre plus Christophe
direction de Gilétaye son
ley.
Premier
tendre ami.” Rognon
analyse.
constat : leur cheLes lieux ont été
minement est difficile car ils sont en présence parcourus pour la première fois
d’un réseau de galeries noyées par des spéléologues dans les
qui les oblige à emporter avec années soixante-dix. À l’époque,
eux un important matériel de les visiteurs ne sont pas parplongée nécessaire à leurs inves- venus à progresser au-delà de
tigations. Deuxième constat : 13 m. “Avec le club, nous avons
cette quantité d’eau étonne les fait notre première plongée en
spéléos. “Mon hypothèse est que 1989. On buttait sur des zones
nous sommes en présence d’une trop étroites” se souvient-il. Ce
énorme nappe captive” suppo- n’est qu’en 2005 que le groupe
se Christophe Rognon, géologue reprend ses travaux. “On s’est
de formation, et responsable dit qu’avec l’évolution des techdu groupe Spéléo du Val de niques nous pourrions élargir
les endroits trop exigus.” Six
Morteau.
L’eau serait donc contenue dans passages obstrués par des gours
R
Sur le parcours, les poches d’air sont très rares.
PROTECTION
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Christophe Rognon emporte en plongée 50 kg de
matériel. La plupart des équipements sont doublés
pour des raisons de sécurité.
de calcite ont été déblayés au
marteau-piqueur, jusqu’à ce
qu’ils soient suffisamment
larges pour laisser passer un
homme avec deux bouteilles
d’oxygène sur le dos. Toutes ces
opérations se sont déroulées
sous l’eau !
Et là, c’est le grand plongeon.
Visite guidée. “On entre tout
d’abord dans un premier siphon
de 130 m de longueur. Et d’une
profondeur de 4 à 5 m.” L’exploration se poursuit par l’entrée dans un siphon de 175 m
de longueur cette fois-ci qui
aboutit à une cheminée verticale dans laquelle descendent
les plongeurs à - 42 m avant
d’être stoppés par une trémie.
Par contre, en remontant dans
ce tube minéral, les hommesgrenouilles sortent de l’eau pour
apercevoir d’autres galeries qui
n’ont pas encore été explorées.
Dans l’immédiat, les investigations du groupe spéléo s’arrêtent à ce vaste puis d’environ 10 m de diamètre. “Nous
allons retourner à Remonot cet
hiver. L’eau est plus froide mais
la visibilité est meilleure.”
La visibilité est un bien grand
mot. Dans ces galeries, la perception des plongeurs ne dépasse pas les quatre mètres.
“Quand on a palmé dans cette
eau, sur le chemin retour on ne
voit pas au-delà de 20 cm. C’est
un café au lait absolu. Dans ces
conditions, le fil d’Ariane dont
on veille à l’entretien est notre
plus tendre ami” explique le
spéléologue qui insiste sur la
rigueur dont ils font preuve en
terme de respect des règles de
sécurité. Ils progressent dans
le sous-sol avec sur le dos 50 kg
de matériel dans une eau de 7°
à 9 °C. Curieusement, à - 42 m
de profondeur, ils rencontrent
un courant d’eau à 15 °C. Christophe Rognon n’a pas encore
d’explications précises à ce phénomène. Contamination du
Doubs ? Présence d’une autre
galerie ? La réponse à ces questions est ouverte. Cela fait partie des énigmes de la grotte qui
restent à lever. T.C.
L’exploration de la grotte de Remonot a permis de mettre
en évidence un important réseau souterrain immergé.
Les plongeurs descendent à - 42 m de profondeur dans
un puits de 10 m de diamètre.
Un château d’eau naturel
Deux utilisations possibles pour l’eau du Mont d’Or
Le massif du Mont d’Or est un château d’eau naturel à lui seul.
Il abrite dans ses entrailles une ressource en eau importante
qui pourrait être embouteillée ou alors injectée dans le réseau
collectif d’alimentation en eau potable.
omme cela était précisé
dans le rapport d’enquête d’utilité publique relatif au programme d’assainissement des Combes, il y a un
intérêt à envisager de protéger
le réseau d’eau découvert à
C
Remonot. Certains spécialistes
estiment déjà que cette eau pourrait être captée pour alimenter
un jour ou l’autre le réseau collectif. Le débat est plus avancé
à Métabief où le pharmacien
pontissalien Robert Droz-Bar-
tholet, planche sur un projet
d’embouteillage de l’eau du Mont
d’Or, un massif qui concentre
dans ses cavités karstiques les
eaux qui s’écoulent notamment
d’un Haut-Jura resté à l’état
sauvage.
Cette montagne ressemble finalement à un vaste château d’eau
naturel dont une des résurgences
se situe dans le tunnel ferroviaire du Mont d’Or. D’ailleurs,
le 23 décembre 1912, lors du
percement de l’ouvrage, les
ouvriers ont mis à nu une poche
d’eau qui s’est transformée en
un véritable torrent. Le débit
enregistré à l’époque atteignait
les 15 000 litres par seconde.
Robert Droz-Bartholet a analysé cette eau qui propre à la
consommation sans traitement
préalable. “C’est une eau froide,
peu minéralisée, de type bicar- jet à vocation économique. Ils
bonée calco-magnésienne qui préféreraient que cette ressource
s’apparente à l’eau d’Évian” selon soit utilisée à d’autres fins. Plutôt que de l’embouteiller, la
le pharmacien.
D.I.R.E.N. envisaFort de ces anage de la préserver
lyses, son objectif
“C’est
une
eau
en vue de l’injecter
est de parvenir à
implanter une usi- qui s’apparente dans le réseau collectif de la région
ne d’embouteillage
de Métabief qui
sur la commune des
à l’eau
connaît certaines
Longevilles-Montd’Évian.”
faiblesses en périod’Or. Le problème
de de sécheresse.
est que les services
de l’État, direction régionale de La question fait débat entre les
l’environnement en tête, émet- défenseurs de chacun de ces
tent certaines réserves à ce pro- scénarios. LE DOSSIER 11
R EPÈRES
Plongée à 86 m
Grotte du Trésor et Pont
du Diable, même topo
Situés en amont et en aval de la grotte de
Remonot, ces trois gouffres ont un point
commun : les galeries noyées.
es suspicions sont fortes,
mais le groupe spéléo de
Morteau n’a pas fait la
preuve d’une éventuelle interconnexion entre le réseau de
la grotte de Remonot avec ceux
de la grotte du Trésor et du
Pont du Diable situés respectivement en amont et en aval
du premier. “Une chose est certaine, il y a quelque chose
d’énorme là dessous” indique
Christophe Rognon, responsable du club.
L
M ÉTABIEF
Les spéléologues se sont aventurés dans les trois cavités qui
ont un point en commun : les
galeries noyées. Dans chacun
de ces endroits, les explorateurs ont mis le pied là où personne n’était probablement
jamais allé. À la grotte du Trésor, les hommes-grenouilles
ont passé un siphon de 400 m
de longueur. “À un moment
donné, on sort de l’eau et on
pénètre dans une galerie où
l’oxygène est très rare. C’est un
milieu totalement clos. On se danger est la narcose. Le froid
sent vieillir d’un seul coup” envahit le plongeur, l’ivresse
des profondeurs survient parraconte-t-il.
Mais le plus spectaculaire est fois, le risque est de tous les
sans doute le gouffre du Pont instants. “À 86 m, on atteint
les
limites
Diable dont l’entrée
“À 86 m, on humaines. Pour
se situe à deux pas
l’instant, on ne peut
de
l’ouvrage
atteint les pas aller plus bas.
S.N.C.F. qui passe
Nous ne sommes
au-dessus de la R.D.
limites
pas au fond du
437. “On plonge à
une profondeur de
humaines.” puits” ajoute Christophe Rognon qui
86 m sous le niveau
du Doubs. C’est un des siphons n’est lui-même jamais descendu
les plus profonds de l’Est de la aussi profond.
France” précise Christophe Mais ces différentes expédiRognon. L’exercice devient une tions donnent une indication
affaire de professionnels. La sur les volumes d’eaux abrités
plongée dure quatre heures. À par le sous-sol du Haut-Doubs.
ces profondeurs, la plongée est “À mon sens, on en fait qu’eftrès technique. Le principal fleurer un potentiel.” TERRAINS À BATIR
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Du Mont d’Or à Vallorbe
Une interconnexion possible avec la Suisse
Les spéléologues suisses et français cherchent à
établir le lien entre le massif du Mont d’Or et le
réseau de la grotte aux Fées de Vallorbe.
e spéléo-club du Mont d’Or a
exploré la plupart des cavités
connues dans le Haut-Doubs
pontissalien et au-delà. Les
membres de l’association qui compte 14 personnes actuellement sont
descendus (et descendent encore)
dans le gouffre des Granges d’Agneaux
sur le Larmont, dans le gouffre du
Rappant sur la commune d’Aubonne, dans la Baume de Dompierre-lesTilleuls, ou encore dans le célèbre
gouffre de Jardelle à Chaffois. Cette
L
cavité abrite 3 000 tonnes d’obus
depuis la seconde guerre mondiale.
“Jardelle est le puits le plus profond
dans la région de Pontarlier. On descend à la verticale sur 124 m avant
d’arriver sur le tas d’obus. Son accès
est interdit et soumis à autorisation”
précise Philippe Lavisse, le président
du spéléo-club. Les plus passionnés
du groupe se sont lancés à la recherche
du collecteur de la source du Lison.
Un vaste projet qui leur promet de
longues heures à passer sous terre.
Le sous-sol du Haut-Doubs présente de drôles de curiosités.
Régulièrement, le club organise des stages de formation technique.
Depuis quelque temps, Philippe Lavisse et ses compagnons d’exploration
ont entrepris de nouvelles démarches
sur le Mont d’Or pour effectuer des
relevés topographiques. Mais leurs
investigations pourraient les mener
beaucoup plus loin, dans le ventre de
ce massif, et peut-être dans le réseau
de la grotte aux Fées, située en Suisse à Vallorbe.
Le Mont d’Or est un massif truffé de
dolines, de failles et de lapiaz. Une
des cavités les plus connues et la baume de la Trébille qui se trouve sur le
territoire de la commune de Rochejean. “Nous sommes déjà descendus
dans cette fameuse Trébille qui est
équipée poursuit Philippe Lavisse.
Le problème est qu’au fond, on bute
sur des éboulis à 25 m de profondeur.
Il est probable que si on entame des
travaux de désobstruction, on devrait
pouvoir continuer notre progression”
et peut-être rejoindre le réseau de la
grotte aux Fées. “C’est possible qu’il
y ait une inter-connexion avec le Mont
d’Or, mais nous n’en avons pas la
loppe sur le flanc sud de l’anticlinal
preuve.”
Le groupe spéléo de Lausanne (G.S.L.) du Mont d’Or. La tectonique est marrejoint cette hypothèse. D’ailleurs, il quée par une grosse faille orientée
a mené des campagnes de prospec- nord-sud qui se développe entre la
tion sur le Mont d’Or pour tenter Douane du Reposoir et le Mont d’Ord’établir le lien avec la cavité qui est zeires, ainsi que par plusieurs failles
devenue “la plus grande du Jura vau- secondaires orientées aussi pour la
plupart grosso modo
dois” depuis sa décounord-sud.”
verte en janvier 2004.
“Nous
sommes
À proximité, le décroDepuis cette date, les spéléologues helvétiques ont déjà descendus chement de Pontarlier
est un autre accident tecprogressé de 8,950 km
tonique majeur dont le
sous terre.
dans cette
compartiment amont
En fait, les grottes aux
fameuse
(Risoux, Mont d’Or…)
Fées de Vallorbe sont
s’est soulevé par rapport
situées sur le flanc nordTrébille.”
au compartiment aval
ouest de la reculée de la
(Vallorbe). En outre, l’anDernier, juste en face de
la Grotte de la résurgence de l’Orbe, ticlinal du Risoux-Mont d’Or a été
vaste et très belle cavité aménagée déformé par des plis secondaires compour le tourisme. Elles s’ouvrent par me l’anticlinal de la Roche des Arcs.
deux porches, le plus gros étant appe- Il est donc probable que les eaux qui
lé “Grande grotte” et l’autre, situé en s’écoulent à Vallorbe soient aussi une
contrebas, étant appelé “Petite Grot- résurgence du Mont d’Or. Mais tout
te” stipule le compte rendu du G.S.L. reste à démontrer. Il semblerait que le réseau prenne la
T.C.
direction du Haut-Doubs. “Il se déve-
12
LE DOSSIER
CONSTAT
Quelques espèces seulement
En sous-sol, la vie se fait rare
On ne croise que quelques espèces vivantes
dans les grottes de la région. Plus on s’éloigne
de la lumière et plus les chances de croiser une trace de vie animale sont maigres
d’espèces peut être observée biscitent l’entrée des grottes
dans ce milieu. C’est proba- pour se mettre à l’abri.
blement la population la mieux Mais plus on s’enfonce sous
terre, plus les
représentée.
Les
chauves-souris
“On voit très chances de croiser
une forme de vie
recherchent ces condisont rares. “Dans les
tions
difficiles”
peu de
grottes, il y a la salaindique Francheumides, sans lumiè- On ne recense que quelques Comté Nature Envi- niphargus à mandre, qui pond
œufs dans les
re, manque d’oxygè- espèces animales dans le Haut- ronnement. Il y a
Remonot.” ses
eaux froides et qui
encore les renards,
ne, pauvres en nour- Doubs.
se réfugie dans ces
riture, les grottes et La plus emblématique est sans les blaireaux ainsi
les gouffres sont des endroits doute la chauve-souris de type que certains oiseaux comme sites. On en voit de moins en
hostiles où la faune se fait rare. Grand Murin. “Une vingtaine la chouette hulotte qui plé- moins” observe la Maison de
la réserve de LabergementSainte-Marie. Comme on voit
de moins en moins, en tout cas
à des fréquences différentes,
le niphargus. C’est une petite crevette d’un centimètre
environ qui vit dans les
gouffres du Haut-Doubs. Sa
couleur blanche est liée à l’absence de lumière. Elle se déplace de côté et ressemble comme deux gouttes d’eau au
gamard. Une espèce de couleur sombre qui vit à l’extérieur dans les petits ruisseaux.
“On voit très peu de niphargus à Remonot commente le
spéléologue
Christophe
Rognon. Alors qu’on les trouve en quantité plus importante dans la grotte du Trésor où
le bassin versant est beaucoup
plus boisé et moins urbanisé.”
Les spécialistes de l’environnement voient en cette évolution un signe de pollution du
milieu facilité par la nature
même du sol karstique. Une
dernière espèce est recensée
dans les cavités du secteur. Il
s’agit du crabe aveugle. C’est
un petit insecte de 6 pattes
qui se déplace à tâtons pour
trouver sa nourriture. Bizarre bizarre… Le niphargus est une des rares espèces qui vivent dans des grottes.
H
DÉCOUVERTE
10 000 ans avant J.C.
Quand l’ours vivait
dans le massif du Jura
Des ossements d’ours sont régulièrement découverts dans les cavités du massif du
Jura. Cette espèce aurait disparu de notre région avec le réchauffement de la planète.
l n’est pas rare qu’au cours de leurs
périples, les spéléos découvrent des
ossements dans les galeries du massif du Jura qu’ils parcourent. En France
il n’existe malheureusement pas d’institut spécialisé dans l’analyse de ces restes
d’animaux. Contrairement à la Suisse,
où une des missions de l’Institut Suisse
de Karstologie (I.S.S.K.A.) est d’apporter des réponses aux ossements trouvés
sur les gouffres.
Lors de différentes campagnes d’investigation, de nombreux squelettes d’ours
ont été découverts. Ce fut le cas dans le
Gouffre du Narcoleptique pas très loin
de Lausanne. De 14 à 15 individus ont
été identifiés dans cette cavité soit 7 oursons et entre 7 et 9 adultes. L’analyse au
carbone 14 a permis de mettre en évi-
I
dence que ces individus avaient vécu sur fer de l’ordre de 5°C. Cela a été brutal. Ce
une période de plus de 10 000 ans (- 12 000 phénomène a entraîné une migration des
ans avant J.-C, à - 2 000 ans avant J.-C.) animaux laineux vers le nord ” ajoute-t“On retrouve des ossements en pagaille il. Au réchauffement de la planète s’est
ajoutée la chasse de ces espèces
dans cette région. Il n’y a pas
par les hommes qui ont fini de
que des ours, mais précisément tous les équidés com- “Une migration les décimer.
Charriés par les eaux, les osseme les chevaux, les antilopes.
des animaux ments sont transportés dans des
Ces animaux-là ne vivaient
a priori inaccessibles à
pas dans les grottes, mais ils
laineux vers cavités
toute espèce animale. Ce qui
ont été amenés là par les
explique que les spéléos retrouhommes, les magdaléniens
le nord.”
vent des restes très loin des
de l’époque (dernière phase
entrées des grottes.
du paléolithique)” explique
L’Institut Suisse reste en général discret
un représentant de l’I.S.S.K.A.
Toutes ces espèces auraient disparu du sur ses découvertes pour éviter que les
massif du Jura et des pré-Alpes à la fin gouffres ne soient pillés. Un crâne d’ours
de l’ère glaciaire. “- 10 000 ans avant se vendrait plusieurs milliers d’euros sur
J.C. la planète a commencé à se réchauf- le marché parallèle. BOUJAILLES
Le secret de la Baume Archée
La “quête du Graal”
d’un groupe de passionnés
Un club spéléo de Besançon a jeté
son dévolu sur le plateau de Levier.
Objectif : trouver le collecteur des
eaux de ce secteur du Haut-Doubs
dont la résurgence se situe dans la
vallée de la Loue à la Baume Archée.
e secteur de Bou- date remonte à 1985 avec la
jailles est considéré découverte du collecteur du
comme étant la tête Verneau qui s’écoule entre
de réseau de la Bau- Déservillers et Nans-sousme Archée, “une grosse résur- Sainte-Anne, soit un dédale
gence temporaire qui se trou- souterrain de 30 km (alors
ve dans la vallée de la Loue” que 9 km seulement séparent
indique Frédéric Bonnefoi, ces deux communes). À
spéléologue du club bisontin l’époque, c’est la première fois
“Nyctalopithèque” et maire dans le monde que des spéde Villers-sous-Montrond. “Il léologues parviennent à pousexiste aussi, précise-t-il, une ser leurs recherches au-delà
résurgence pérenne, qui sort des siphons. La quête aura
dans le lit de la Loue à hau- duré 15 ans !
teur de Mouthier, près de la Le sésame se mérite. Frédécentrale électrique.” C’est donc ric Bonnefoi est à l’affût de la
là qu’aboutit une partie des moindre information, le
eaux du plateau de Levier qui moindre témoignage qui pourrait le conduire à
fonctionne comme
une cavité qu’il ne
un vaste enton“Aucune
connaîtrait pas
noir. Les eaux s’inencore. “Sur ce
filtrent dans le sol
galerie ne
secteur, il y a un
karstique. Elles
grand nombre de
suivent les canaux
descend en
cavités qui font
naturels de ce gros
entre 10 et 15 m
réseau d’irrigation
dessous
de profondeur, ça
avant de se jeter
de 150 m.”
ne va pas au-delà.
dans un collecteur,
Elles ne présenpour resurgir des
entrailles de la terre 21 km tent pas d’intérêt” regrette-til.
plus loin.
Les spécialistes n’ont pas de La seule entrée importante
doute sur ce point. “Les inves- connue est la Baume de Boutigations sont nombreuses jailles qui se situe à la sortie
depuis 50 ans. L’histoire dit du village dans une zone maréqu’on a découvert cette circu- cageuse en direction de Courlation de l’eau dans le sol sui- vières. Mais de l’avis des spéte à l’incendie d’une scierie à léos, l’endroit est sinistre et
Boujailles. On aurait retrou- pollué. Ils descendent dans
vé des cendres dans la vallée ce gouffre à moins 100 m et
de la Loue, à la Baume Archée” progressent d’environ un kiloindique Frédéric Bonnefoi. mètre et c’est tout.
Depuis, l’hypothèse d’une com- Pour l’instant, toutes les explomunication entre les deux rations des “nyctalopithèques”
points géographiques a été se sont terminées en cul-deconfirmée par des opérations sac. Mais il en faut plus pour
décourager un passionné. Le
de traçage.
En revanche, ce que les spé- club bisontin a trouvé d’autres
léologues ignorent encore, c’est pistes, sur Boujailles notamle chemin que suivent les eaux ment où il mène en ce moment
sous terre, ni sur quelle dis- des opérations importantes
tance. Frédéric Bonnefoi et de désobstruction. Peut-être
ses acolytes “ nyctalopi- trouveront-ils la galerie qui
thèques” tentent depuis une les mènera au collecteur. On
quinzaine d’années de ne sait jamais, sur un “coup
résoudre l’énigme en multi- de bol”… “Le problème est
pliant les expéditions sur les qu’actuellement aucune galecommunes de Boujailles, rie ne descend en dessous de
Levier, Chapelle-d’Huin, 150 m. Or on sait qu’il y a un
Ouhans, Évillers ou encore dénivelé important entre le
Septfontaine. Ils explorent la secteur de Boujailles qui est
moindre cavité qui pourrait à 850 m d’altitude, et la vallée de la Loue qui est à 300
les mener au collecteur.
Découvrir la “grande rivière m. On suppose aujourd’hui
souterraine” qui court dans que le collecteur de la Baume
le cœur de la terre est le rêve Archée se situe entre - 200 et
avoué de la plupart des spé- - 250 m de profondeur.” Il fauléos. Mais cette quête est com- dra donc encore progresser
plexe. Elle demande du temps, dans les dédales du karst pour
de la patience, de l’obstina- atteindre la rivière soutertion. Rares sont ceux qui trou- raine alimentée par les eaux
vent “le Saint Graal” lâche du plateau de Levier. Frédéric Bonnefoi. La preuve, le dernier événement en
T.C.
L
LE DOSSIER 13
EXPLOITATION
15 millions de tonnes
Un sous-sol et des carrières
Le sous-sol du Haut-Doubs abrite des richesses minérales qui sont exploitées
dans le cadre de carrières. Matières calcaires et alluvionnaires en sont extraites.
n recense en Franche-Com- dent au cahier des charges de R.F.F.”
té 160 carrières qui extra- poursuit le représentant de la
ient chaque année un total D.R.I.R.E. Aucune de ces carrières
de 15 millions de tonnes de qui ont une durée de vie ne dépasmatière. “Ce volume tant à augmenter sera pas le temps réservé à la
en fonction des grands chantiers” construction de ce projet ne se troureconnaît Bernard Derache de la ve dans le Haut-Doubs. Rien d’étondirection de l’industrie de la recherche nant à cela : la bande frontalière se
et de l’environnement de Franche- situe beaucoup trop loin du chantier.
Pour autant, notre secComté (D.R.I.R.E.).
L’aménagement de la “Les autorisations teur reste une terre
où le sous-sol est
ligne du futur T.G.V.
Rhin-Rhône fait par- sont données pour exploité. “Deux types
tie de ces grands chan- une durée de 15 à de matériaux sont
extraits dans le Hauttiers gourmands en
Doubs. Il y a tout
matériaux. Réseau
20 ans.”
d’abord les matériaux
Ferré de France a lancé des appels d’offres pour obtenir alluvionnaires extraits des sablières,
l’ouverture de carrières grands tra- typiques de la région de Pontarlier.
vaux qui serviront de support logis- Les autres sont les granulats de roche
tique à la réalisation du projet. Une massive. Il s’agit de calcaire et c’est
vingtaine de dossiers ont été dépo- moins spécifique à cette région.” En
sés, trois pour l’instant ont été rete- moyenne, la tonne de calcaire se vend
nus. “Toutes les carrières ne seront 5 euros en sortie de carrière. “Il exispas ouvertes. Il faut qu’elles répon- te deux autres types de matériaux en
O
TOURISME
Gouffres du Haut-Doubs
Franche-Comté. De la roche volcanique tout d’abord, que l’on trouve
principalement dans le Territoire-deBelfort et qui sert à fabriquer des
revêtements de chaussée et du ballast. En enfin, il y a également des
argiles utilisées dans la fabrication
de tuiles” précise Bernard Derache.
Si le Doubs semble abriter un gisement inépuisable de calcaire, la situation est différente pour ce qui concerne l’alluvionnaire. L’extraction n’est
pas éternelle. Elle est de plus en plus
délicate notamment sur Pontarlier
où c’est la nappe phréatique de l’Arlier que l’on met à nu pour puiser les
matériaux. Au nom de la protection
de l’environnement, ce type d’exploitation ne sera pas éternel. “C’est
une réalité, il y aura de moins en
moins de carrières alluvionnaires.
C’est la raison pour laquelle il n’est
pas question de gaspiller ces matériaux en les adressant à des opérations de remblais, mais à la fabri-
ÉCONOMIE
Dans le Haut-Doubs, il n’existe pas de carrières temporaires qui
servent exclusivement à la réalisation d’un grand chantier comme
ici, la construction du T.G.V. Rhin-Rhône.
cation de matériaux plus nobles.”
Dans le cadre du schéma départemental des carrières voté à la fin
des années quatre-vingt-dix, la réglementation se durcit pour les exploitants. Il faut montrer patte blanche
pour obtenir l’autorisation d’exploiter une carrière. “Les autorisations sont données pour une durée
de 15 à 20 ans” note la D.R.I.R.E.
À ce terme, l’exploitant doit mettre
le site en état. L’instruction des dossiers s’étale sur une année environ.
Toutes ces installations sont en effet
soumises à autorisation préfectorale et enquête publique. Pour l’instant, dans le Haut-Doubs il n’y aurait
pas de nouvelles demandes pour
exploiter en carrière un nouveau
site. Ce que rapporte le tourisme du sous-sol
Une terre de
Guy Vauthier : “Les gens veulent
prédilection pour des activités plus à la mode”
responsable du gouffre de Poudrey et du Dino-Zoo constate que la fréles spéléos belges Lequentation
des grottes aménagées connaît un dangereux recul.
La Belgique est pauvre en grottes. Alors les adeptes
de spéléologies font le détour par le massif quatre
à cinq fois par an pour s’entraîner.
es spéléologues belges vien- la plongée, les siphons sont boueux
nent chercher dans le mas- et trop étroits” poursuit Laurent
sif du Jura ce qu’ils n’ont pas Haesen.
chez eux : des gouffres. “En Bel- Pourtant, la pratique de cette disgique, nous avons très peu de cipline fédère 2 000 personnes dans
grottes à tendance verticale. Le ce pays dont 1 200 francophones.
plus profond, c’est 120 m” remarque Pour ces sportifs, l’ensemble du
Laurent Haesen, ancien secrétaire massif jurassien est une terre inconde la Fédération Belge de Spé- tournable pour affiner sa techléologie. Alors quatre à cinq fois nique. “C’est la région qui s’y prêpar an en moyenne, par petits te le mieux. C’est à cinq heures de
groupes, les amateurs de cette dis- voiture en moyenne. On peut descipline chargent leurs véhicules cendre un week-end. On pourrait
de matériel pour venir explorer le aller sur Grenoble mais c’est beausous-sol franc-comtois pendant coup plus loin ce qui pose des problèmes de logistique.”
deux ou trois jours.
Cet engouement des
“La plupart d’entre
eux s’engagent dans “On descend avec spéléos belges pour
des classiques, même dans nos valises notre région pose
d’ailleurs quelques
s’il y a quelques
équipes qui font de la de la bière belge.” problèmes de sur-fréquentation dans les
prospection avec des
gouffres les plus connus. Mais tout
spéléos français” ajoute-t-il.
Collecteur du Verneau entre Déser- s’arrange.
villers et Nans-sous-Sainte-Anne, Il n’existe pas de statistiques présources du Lison et de l’Ain, les cises, mais il est évident que ce
destinations sont diverses et le public génère une activité touristerrain d’entraînement idéal tant tique dans le Doubs. Les spéléos
pour travailler des techniques de sont certes plus adeptes des gîtes
descente verticale que la plongée d’étape que des hôtels trois étoiles,
en bouteille. Ces pratiques aux- il n’en reste pas moins qu’ils
quelles le sous-sol belge se prête consomment et tissent des liens
difficilement. “On recense sur notre étroits avec des clubs français. La
territoire 1 600 phénomènes kars- preuve dans la conclusion de Lautiques mais qui sont tous petits. rent Haesen. “Nous, on descend
C’est peu. Sur cet ensemble, il y a avec dans nos valises de la bière
450 grottes environ qui dépassent belge, et on remonte avec du froles 50 m de développement et 10 mage et de la saucisse.” Qui l’eût
qui vont au-delà du kilomètre. Pour cru ! L
La fréquentation des grottes baisse de 5 à 10 % par an. Poudrey accueille 45 000 visiteurs par an.
L
a Presse Pontissalienne : Le sous-sol
de Franche-Comté est un gruyère.
Certaines grottes pourraient probablement être aménagées pour les rendre
accessibles au public. Y a-t-il dans ce domaine des opportunités à saisir ?
Guy Vauthier : Au contraire, il existe déjà
beaucoup de grottes, une dizaine au
total dans la région si l’on compte celles
qui se situent en Suisse voisine. Tout
cela pour un bassin de population d’un
million d’habitants. C’est beaucoup.
À titre de comparaison en Belgique,
on recense autant de grotte pour 10 millions d’habitants.
Globalement, la fréquentation baisse plète évolution. La jeune clientèle n’est
de 5 à 10 % par an. On le constate au plus intéressée par ces grottes comme
gouffre de Poudrey. La visite de grot- ils s’intéressent peu à la spéléologie.
te n’est certainement pas une activi- Ils veulent pratiquer des activités plus
té qui a le vent en poupe. En plus elle à la mode comme l’escalade, le canyoest soumise à concurrence. À titre de ning. C’est plus facile et il y a moins
de nettoyage après une
comparaison, c’est comme s’il y avait dix Cita- “Les collectivités excursion. Ce n’est pas
un hasard si en France
delles à visiter. Certains
ne s’aventurent depuis une dizaine d’ansites tirent mieux que
nées aucune nouvelle
d’autres leur épingle du
jeu. Mais il existe des pas dans ce type grotte n’a été ouverte au
public. Même les collecgrottes qui sont au quart
de projet.”
tivités ne s’aventurent
de leur fréquentation d’il
pas dans ce type de projet. y a 20 ans.
L.P.P. : Comment expliquez-vous cette désaffection du public pour le sous-sol ?
L.P.P. : Le marché est saturé selon vous ?
G.V. : C’est un marché qui régresse. G.V. : Le monde du loisir est en com-
Propos recueillis
par T.C.
Pontarlier et environs
14
PONTARLIER
150 000 euros pour la 1ère phase
Dans le cadre du schéma cyclable départemental, le Conseil général et la ville prévoient la création d’une voie verte sur l’ancienne voie ferrée
entre la rue de Besançon et le boulevard Pasteur.
oursuivre la voie verte Besançon et le boulevard Pasdans la ville de Pontar- teur. La piste cyclable devrait
lier afin de relier le che- ensuite longer le boulevard Pasmin du train d’un côté et la futu- teur. De son côté, la ville de
re voie verte du lac Saint-Point Pontarlier a déjà prévu
de l’autre. Dans le cadre du 150 000 euros pour l’aménaschéma cyclable départemen- gement de pistes cyclables près
tal, le Conseil général et la vil- de l’espace Pourny. Reste la
le prévoient la création d’une question du tunnel ferroviaire.
piste dédiée aux déplacements Actuellement, le lieu est utilisé par l’association
doux, à la fois piétons
et cyclistes, sur une Le tunnel Coni’fer pour stocker
ses wagons. “Notre bail
partie de l’ancienne
voie ferrée. Un accord ferroviaire court encore pendant
un an. Ensuite, on
de principe entre la
ville et Réseau Ferré peut avoir devra trouver une autre
de France est inter- une autre solution”, reconnaît
Louis Poix, le président
venu il y a quelques
semaines pour la ces- vocation. de l’association, qui étudie déjà d’autres pistes.
sion de cette ligne.
“Mais il faut encore que la ligne La mairie étudie actuellement
soit officiellement déclassée, ce “toutes les possibilités” pour
qui devrait prendre entre neuf l’utilisation de celui-ci, y comet douze mois”, explique Patrick pris la construction d’une rouGenre, le maire de Pontarlier. te. “C’est un élément urbain
La future voie verte de Pon- important, qui n’est pas forcétarlier devrait emprunter l’an- ment destiné à devenir une piscienne voie entre la rue de te cyclable. Le tunnel ferroviaire
P
* Autorisation préfectorale N° 2006 - 62
La ville en négociation avec
la S.N.C.F. pour racheter
les anciennes voies
Liquidation du
15 septembre
au 14 octobre
2006 inclus
peut avoir une autre vocation,
de liaison urbaine entre le haut
et le bas de la ville de Pontarlier”, reprend Patrick Genre. ZAC CHATEAUFARINE
8, rue Paul Eluard - Besançon
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PONTARLIER
2 022 places gratuites
Nouveau disque,
nouveaux parkings !
La Ville et les associations de commerçants ont financé la réalisation
de 10 000 nouveaux disques de stationnement distribués gratuitement à partir du 30 septembre lors de l’opération “parkings gagnants”.
e quartier des Épinettes abritera prochainement un nouveau parking de 113
places actuellement en cours de réalisation entre la Rocade et la rue Arthur Bourdin. 113 places qui viendront s’ajouter au 1 909
existantes, soit un total de 2 022 places gratuites au centre-ville. Trouver une place de
stationnement en ville même un jour de pointe n’est donc plus un problème pour peu qu’on
consente à marcher quelques minutes afin de
rejoindre le cœur de la cité pontissalienne.
L
Le nouveau parking des Épinettes offrira
113 places de parking supplémentaires
en zone blanche.
“Pontarlier est l’une des rares villes en France où le stationnement reste gratuit. Il serait
temps de positiver sur cette question. La Ville
va investir dans une signalétique verticale indiquant le centre-ville à 2 ou 3 minutes selon les
parkings concernés”, précise le maire Patrick
Genre.
Toujours en matière de parking, l’élu annonce également l’extension en 2007 du parking
de la Halle près de la gare. Ce projet intègre
les démolitions des salles Danzas et Berthet.
L’espace libéré offrira une centaine de places
supplémentaires. “D’ici 2 à 4 ans, on prévoit
de créer un parking aérien dans la rue des
Écorces pour gagner également une centaine
de places.”
des capacités
“On prévoit L’extension
d’accueil coïncide ainsi avec
centre-ville en pleine
de créer un un
“métamorphose.” Cette évolution est marquée par l’arparking
rivée de plusieurs nouvelles
enseignes. Elles dynamiaérien.”
sent une offre commerciale de plus en plus tournée vers des produits à
haute valeur ajoutée. Après les actions entreprises dans le cadre des fonds F.I.S.A.C., la
Ville de Pontarlier s’est engagée dans l’élaboration d’un plan de revitalisation du centreville mis en place en partenariat avec les
chambres consulaires, Commerce Pontarlier
Centre, le Groupement du Faubourg SaintPierre et le Syndicat des commerçants non
sédentaires de Besançon. Formalisée par une
convention, cette démarche s’appuie sur un
plan d’actions commerciales qui comprend
notamment en 2006 la création de 10 000 nouveaux disques et l’opération “parkings
gagnants”. F.C.
Pontarlier et environs
PONTARLIER
15
Forte demande locale
Du bois dont on fait des emplois
Au lycée professionnel Toussaint Louverture, la filière bois
regroupe le plus fort contingentement d’élèves. Pour eux, aucun
souci de trouver un emploi à l’issue de leur scolarité.
vec l’appui du
Conseil régional,
on a pu maintenir
à Pontarlier une
section Bac Pro de technicien
construction bois qui s’effectue
désormais par apprentissage”,
annonce soulagée Éliane Tillerot, la nouvelle proviseur. Le
lycée Toussaint Louverture
s’était vu refuser l’ouverture
“A
d’un Bac Pro traditionnel dans
cette spécialité au profit du
lycée du bois à Mouchard,
lequel établissement en avait
besoin pour “alimenter” un
B.T.S. construction bois. La
suppression d’une telle section
aurait été préjudiciable à double
titre. Elle pénalisait d’une part
les élèves actuellement scolarisés en B.E.P. charpente qui
n’avaient plus la possibilité de
poursuivre leur cursus en Bac
Pro à Pontarlier. Elle privait
d’autre part les entreprises
locales d’un gisement de main
d’œuvre particulièrement
apprécié et recherché dans un
contexte immobilier où le
matériau bois ne cesse de progresser. “Le marché de la
construction bois est en plein
développement. Il représente
aujourd’hui 10 % des réalisations et cette proportion devrait
tendre vers les 15 % dans les
années à venir. On n’a aucun
souci pour trouver des entreprises susceptibles d’accueillir
nos élèves en stage ou en
apprentissage” précise Joël
Bouvier, le chef d’atelier des
filières industrie et bois au
lycée Toussaint Louverture.
L’établissement propose égaEn choisissant la charpente ou la menuiserie, les élèves
lement un B.E.P. et un Bac
Pro en menuiserie d’agencen’ont aucune difficulté pour trouver du travail.
ment. “Ces élèves contribuent
régulièrement à l’embellisse- ment du lycée en réalisant dif- Les nouveaux référentiels en
férents travaux programmés cours d’élaboration prendront
dans le cadre d’exercices d’ap- davantage en compte les
plication. Ils valorisent ainsi périodes de stages en entrel’image du lycée.” En 1992, les prise de façon à être encore
ateliers destinés à la filière plus proche des réalités du terbois ont fait l’objet d’une rain. L’avenir de ces filières
restructuration complète inté- s’inscrit également vers un rengrant les technologies les plus forcement des stages à l’étranen pointe en menuiserie com- ger. “L’an dernier, un de nos
me en charpente. “On a vrai- élèves est parti en Norvège dans
ment un bel outil de travail qui une entreprise spécialisée dans
correspond aux besoins des pro- la fabrication de drakkars. Cetfessionnels” confirme le chef te initiative a suscité pas mal
d’atelier qui participe avec d’envies, d’où notre intention
d’autres enseignants à la réfor- de développer ce type d’expéme des modes d’évaluation en riences très enrichissantes”
conclut Éliane Tillerot. Bac Pro.
JOUX
Trois questions à…
Le château de
Joux dévoile ses
derniers mystères
L’espace d’un week-end, le château de
Joux accueille les spécialistes européens
de la fortification. Quelle est la spécificité du fort de Joux dans le paysage architectural militaire ? Réponse de Roland Bois,
grand spécialiste régional de la question.
a Presse Pontissalienne : Qu’estce qui distingue le château de
Joux des dizaines d’autres forts
en France et en Europe ?
Roland Bois : Sa principale
caractéristique, c’est qu’il est
à lui seul une histoire vivante de la fortification, du Moyen
Âge jusqu’à l’époque moderne. En cela, il est un exemple
quasi unique.
L
L.P.P. : Vauban y a laissé largement
sa trace. Pourquoi le fort de Joux
n’a-t-il pas été retenu dans la liste montée à l’initiative de la ville
de Besançon, dans le cadre de la
candidature à l’Unesco ?
R.B. : Vauban a agrandi le château. Il a refait toute une partie de la deuxième et de la troisième enceinte, ainsi que la
quatrième et la cinquième.
Mais dans la fameuse liste
des sites Vauban, n’ont été
retenus que des sites spécifiques à Vauban. Joux est plus
une histoire de la fortification
qu’une œuvre attribuée uniquement à Vauban, comme
l’est la Citadelle de Besançon
par exemple.
L.P.P. : Les visiteurs pourront-ils redécouvrir Joux d’un nouvel œil ?
R.B. : Pour la première fois par
exemple, il sera possible de voir
fonctionner le verrou de la casemate Mougin, c’est-à-dire la
façon dont était mis en place
le canon dans ce verrou souterrain actionné par des chaînes
munies d’un contrepoids de
sept tonnes. On pourra voir
aussi les maquettes d’innombrables fortifications européennes représentées par les
44 associations présentes. Forum international
de la fortification
7 et 8 octobre
Château de Joux
Visites inédites proposées
au public
Renseignements au
03 81 46 48 33
Pontarlier et environs
16
R ÉACTION
Un parcours inattendu
Julien Millet : “C’est arrivé plus vite que je ne le pensais”
À 19 ans, le jeune pilote pontissalien a participé pour la première
au Bol d’Or. Une opportunité qui lui ouvre de nouveaux horizons.
a Presse Pontissalienne :
Vous êtes sur les circuits
depuis un an seulement et
vous avez déjà intégré
l’équipe Endurance Moto 38 qui a
participé au dernier Bol d’Or. Comment s’est passée votre rencontre
avec ce team ?
Julien Millet : J’ai commencé la
piste l’année dernière. Pour
L
m’entraîner j’ai parcouru
8 000 km. J’ai participé pour la
première fois au Championnat
de France Open 600 cm3 qui est
la catégorie la plus haute. J’ai
rencontré Denis Bouan, un des
trois pilotes d’Endurance Moto
38. Il m’a expliqué qu’un des
pilotes de l’équipe s’était cassé
le poignet et que le team cher-
BMW
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sélection
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avons cassé le moteur. L’équipe a tout tenté pour le réparer.
En vain. C’est dommage, car
avant la panne, nous étions
7ème sur 56 équipes engagées.
Nous étions partis 29ème. Je pense que si nous étions allés au
L.P.P. : Malheureusement l’équipe a bout, nous aurions terminé à
abandonné au Bol d’Or ?
la cinq ou sixième place.
J.M. : 1 h 20 après le départ, nous
L.P.P. : Toutefois il y aura une suite
au Bol d’Or ?
J.M. : En effet, si tout se passe
bien, l’an prochain je devrais
participer aux Championnats
du Monde d’endurance avec cette équipe. Il y a six courses au
total. En parallèle je vais
reprendre le Championnat de
France en 600 cm3 Le 8 octobre
je participe aux Championnats
d’Europe 600 cm3 avant de partir avec Denis Bouan pour deux
courses en Espagne. Je suis
dans les chronos que souhaite
Moto 38. Maintenant l’équipe
ne m’a pas vu rouler sur une
longue durée pour voir comment je réagis physiquement.
C’est la raison pour laquelle je
vais m’entraîner tout l’hiver à
chait un remplaçant pour le Bol
d’Or. J’ai fait les essais et voilà.
Pour moi qui ai toujours rêvé
de faire de l’endurance, c’est
arrivé plus vite que je ne le pensais.
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Julien Millet participera aux Championnats
du Monde d’endurance.
ski et à V.T.T. pour travailler c’est impressionnant.
ma condition physique.
L.P.P. : On imagine que votre père
L.P.P. : Tout est nouveau pour vous ? “Titus”, responsable du magasin Moto
J.M. : C’est clair que pour moi Performance à Pontarlier est fier de
qui ai l’habitude de m’occuper vous ?
de mes motos, des pneus, là j’ar- J.M. : Il est fier et content c’est
rive dans une équipe où tout vrai. est prêt. Elle est au top et à
Propos recueillis
l’écoute du pilote. C’est pro et
par T.C.
Pontarlier et environs
DÉVELOPPEMENT
17
Projet d’un second bureau
La Poste est sous-représentée à Pontarlier
La Direction Départementale de La
Poste réfléchit à améliorer son offre
sur la capitale du Haut-Doubs où
il n’y a pour l’instant qu’un bureau
pour 20 000 habitants.
dans des villages qui ont tendance à se diversifier” indique
Robert Valade, directeur de La
Poste du Doubs.
À l’inverse, d’autres communes
qui connaissent un essor
constant sont toujours dépourvues d’un tel service. C’était le
cas de Houtaud jusqu’au mois
d’avril dernier avant que La
Poste ne mette en place un
Relais Poste. Il ne s’agit plus
ontarlier, presque complet.” L’administration pos- de créer un bureau frappé du
20 000 habitants et tale étudie actuellement le dos- logo jaune et bleu animé par
un seul bureau de sier. Une décision de principe du personnel appartenant à la
poste ! C’est peu. devrait être rendue en 2007, grande maison, mais de traPour une ville de cette taille, pour implanter dans cette vil- vailler en partenariat avec un
commerçant installé dans le
la Direction Départementale le une nouvelle enseigne.
de La Poste estime qu’il en fau- Ce projet entre dans le cadre village “qui assure 85 % de l’acdrait deux de plus. À l’échelle d’une refonte complète du tivité d’un bureau de poste clasnationale, on compte en moyen- réseau postal dans le dépar- sique” poursuit Robert Valatement
du de. Dans l’opération, La Poste
ne un bureau de
Doubs pour réalise l’économie d’un étaposte pour 5 000 à
6 000 habitants. “Une réflexion est mieux l’adap- blissement et du personnel qui
ter à la répar- va avec. Elle modernise son
Nous sommes loin
effectivement tition de la réseau sans pour autant chardu compte ! Mais
population sur ger sa structure.
cette situation
lancée sur
le territoire. À Houtaud, c’est le bureau de
devrait changer.
“L’organisation tabac Paquette qui a pris en
“Une réflexion est
Pontarlier.”
de La Poste est charge cette mission. “C’est le
effectivement lanancienne. Le seul Relais Poste qui a fait l’obcée sur Pontarlier
où il y a une volonté de créer réseau a plus de 100 ans (il y jet d’une création pure et qui
au moins une autre agence a en France 17 000 établisse- ne vient pas en remplacement
indique le maire Patrick Gen- ments). Nous n’avons pas sui- d’un bureau préalablement ferLe bureau de Poste de Pontarlier mériterait d’être modernisé.
re. Ce qui est certain, c’est que vi les mouvements de popula- mé comme ce fut le cas aux
le bureau de la rue de la Gare tion. Résultat, on se retrouve Fins” note Sébastien Paquet- intéressante dans le sens “où ces bureaux de poste ont été de poste de Mouthe, Malbuismériterait un réaménagement par exemple avec des bureaux te. Pour lui, la démarche est cela génère un important mou- identifiées pour devenir de son et Vercel. En filigrane de
vement de clientèle en plus.” futurs relais postaux. Ce pro- ce chantier qui vise à assurer
Pour rendre le service postal jet baptisé projet “TerrAIn” l’essor de la nouvelle Banque
PUBLI-INFORMATION
au public, il perçoit un salai- (territoire d’attractivité et d’ini- Postale et à préparer La Posre fixe de l’ordre de 250 euros tiative) “se fait en totale concer- te à l’ouverture des marchés
par mois (hors commissions tation avec les organisations en 2009 dans le domaine du
perçues sur la vente de pro- du personnel et les élus locaux” courrier, le principe est de ne
supprimer aucun bureau de
duits postaux qui oscille entre insiste Robert Valade.
Si dans le Haut-Doubs des poste sèchement. À chaque fer5 et 15 %).
Dans le Doubs, on compte bureaux de poste seront pro- meture correspond une ouveractuellement 160 bureaux de bablement amenés à dispa- ture. La Poste conserve ainsi
Poste (on parle aussi de points raître pour être remplacés par toujours le même nombre de
Disputée le 3 septembre sous un soleil radieux, cette compétition a attiré un
contacts) dont 25 sont des relais un relais, d’autres au contrai- points contacts mais répartis
assurés soit par un commer- re vont faire l’objet d’un pro- différemment sur le territoinombre record de participants. Entre les pratiquants confirmés et les néophytes,
çant, soit par la commune elle- gramme de rénovation. C’est re. plusieurs centaines d’invités se sont retrouvés au golf des Étraches.
même. Plusieurs dizaines de le cas par exemple des bureaux
T.C.
P
Grosse affluence
au Century 21 Golf Tour
vec 116 engagés le dimanche matin, jamais
une étape du Century 21 Golf Tour n’avait
rassemblé autant de compétiteurs. “On a
bénéficié d’une météo favorable. En tout,
pratiquement 500 personnes ont répondu à notre
invitation”, se félicitent Pierre Gelin et Patrick Goursolle. Objectif largement atteint pour les agences
Century 21 de Pontarlier, Métabief, Champagnole, Valdahon et Morteau qui ont relevé le défi d’organiser cette étape du Century 21 Golf Tour dans
le Haut-Doubs. “Au-delà de la compétition proprement dite, on souhaitait réunir tous les clients :
vendeurs, acheteurs, propriétaires bailleurs et les
commerçants du secteur pour les remercier d’avoir
contribué au développement de nos agences.”
Grâce à la participation d’un professeur recruté
pour l’occasion, beaucoup d’invités
ont pu s’initier à la pratique d’un sport
encore trop souvent réservé à une élite. “Ils ont pu constater que Century
A
21 pouvait s’impliquer dans une manifestation
d’importance autre que son domaine qu’est l’immobilier.” Le succès de cette journée repose également sur une volonté d’accueillir les participants dans une ambiance chaleureuse et
décontractée. Plutôt qu’une classique remise des
prix, les organisateurs ont eu la bonne idée de
prolonger les festivités autour d’une soirée dansante avec buffet et orchestre de jazz. “C’était
une façon agréable d’apprendre à mieux se
connaître, de côtoyer des personnes que nous
n’avons guère l’occasion de fréquenter habituellement car elles sont souvent très prises par leur
travail.” Une formule ralliant finalement tous les
suffrages à l’image du dynamisme de Century
21 en immobilier. RÉSULTATS :
Brut :
Plubeau Stéphane / Plubeau Guillaume
Sauvonnet Albert / Ladrange Jean-Marc
Bettineschi Laurent / Invernizzi Marco
Net :
Sauvonnet Albert / Ladrange Jean-Marc
Simon Christian / Blondeaux Richard
Bettineschi Laurent / Invernizzi Marco
Seniors :
Vermot Jean-Pierre / Vermot Marie-Chantal
Beaucoup de monde lors du cocktail de remise des prix.
SPORT
Récompense de la F.F.F.
Le C.A.P. Foot champion
de la formation
recrues les valeurs du club.
“C’est dans notre intérêt d’avoir
une éthique et une morale.”
Le club pontissalien attire les
jeunes. Les dirigeants en ont
conscience, mais ils ne veulent pas pour autant que leur
développement se fasse au
détriment des autres clubs.
“Nous avons d’ailleurs signé
une charte de bonne conduite avec les 24 clubs environArbelet, le président du club. nants” insiste Pierre Arbelet.
L’école compte 150 enfants, Tous ces éléments ont pesé
dans la balance
et les demandes
la Fédérad’inscription ne
“C’est dans pour
tion Française de
cessent d’affluer.
Cela fait
“Notre principe est
notre intérêt Football.
trois ans que la
de ne refuser personne. Mais la difd’avoir une C.A.P. Foot est
récompensé. Il
ficulté est de trouver l’équilibre est éthique et une pourrait briquer
la première plade gérer le nombre
morale.”
ce au classement
de licenciés sans
de la F.F.F., mais
faire de concession
sur la qualité de la formation.” il lui manque pour cela des
Le C.A.P. foot s’appuie sur 60 filles dans son école. L’appel
éducateurs diplômés qui se au recrutement est lancé. chargent d’inculquer aux
La Fédération Française de Football vient
de récompenser le club pontissalien qui
dispose d’une des meilleures écoles de
foot de la région.
e C.A.P. possède la
deuxième meilleure
école de foot de
Franche-Comté au
classement établi par la Fédération Française de Football.
Mercredi 27 septembre, l’ancien gardien de l’équipe de
France, Philippe Bergeroo qui
entraîne aujourd’hui l’équipe
nationale des moins de 17 ans
est venu récompenser le C.A.P.
foot. “Pour nous, ce label est
un critère de qualité. C’est un
peu comme une entreprise qui
obtient la norme I.S.O. 9001”
commente, satisfait, Pierre
L
Mouthe - région des lacs
18
MOUTHE
35 choristes
La Petite Fugue chante ses 20 ans d’existence
Un anniversaire célébré par un concert exceptionnel le samedi 28 octobre à 20 h 30 à l’église de Mouthe en présence de
nombreux anciens choristes.
l’automne 1986,
quelques adultes du
secteur de Mouthe
se réunissent dans
l’objectif de partager le plaisir
de chanter ensemble. Cette initiative aboutit à la création de
la chorale La Petite Fugue dont
l’effectif regroupe maintenant
35 personnes. Le premier concert
À
présenté en 1987 marque le début
d’une longue série qui se poursuit au rythme de 3 à 4 représentations annuelles. “On participe régulièrement aux
manifestations locales. La Petite Fugue est à l’origine de la fête
de la Musique organisée tous les
21 juin sur le secteur. On a eu la
chance d’accueillir plusieurs for-
mations d’un certain niveau comme la Campanelle de Pontarlier,
L’Aurore des Fins ou encore une
très grande chorale de Troyes.
L’histoire de notre chorale est également marquée par la production de plusieurs concerts en compagnie des élèves de l’école
publique et de l’Harmonie de
Doubs”, rappelle Jean-Luc
Leclerc. Le chef de chœur de la
Petite Fugue est convaincu que
tout un chacun peut s’épanouir
dans une chorale. “On compte
seulement 1 à 2 % de la population qui chanterait faux. Par des
techniques appropriées, des individus sans aucune compétence
préalable sont capables au bout
de 6 mois d’être efficaces au sein
de la chorale. Cela s’explique par
le phénomène de groupe où l’on
est inexorablement entraîné vers
la justesse des notes et des
rythmes.” Si quelques mois d’apprentissage suffisent pour s’in-
tégrer dans la dynamique d’une
chorale, il faut néanmoins compter plus d’une année pour dominer son sujet.
Les choristes répètent tous les
mercredis soirs de 20 h 15 à
22 heures dans la grande salle
de musique située au deuxième
étage de la mairie de Mouthe.
Ils préparent depuis septembre 2005 le concert anniversaire du 28 octobre prochain.
Le programme comprend une
vingtaine de chansons puisées
dans le répertoire habituel de la
Petite Fugue, à savoir la chan-
son contemporaine sans oublier
les grands standards de Brel en
passant par Bécaud… “On a
essayé de contacter tous les anciens
choristes. Si certains ont été
oubliés, qu’ils n’hésitent pas à se
manifester auprès de moi ou de
la présidente Lucienne Cordier.” I
Rens.: Jean-Luc Leclerc :
03 81 69 24 89
Lucienne Cordier :
03 81 69 20 62
GRÉSARD MALBUISSON
B O U C H E R I E , C H A R C U T E R I E E T F U M É S D E M O N TA G N E
BŒUF DU HAUT DOUBS
PORC DU HAUT JURA
LA QUALITE
CAISSETTE
D’AUTOMNE
LA CAISSETTE DE 30 KG
PROMOTIONS
5 kg de Biftecks coupés ................................60.65 €
5 kg de Côtes de porc ......................................24.80 €
5 kg de Filet de porc..........................................31.60 €
5 kg de Bourguignon..........................................24.60 €
5 kg de Daube collet ..........................................27.65 €
2.5 kg de Plat de côte pot au feu...........5.43 €
2.5 kg de Jarret rouleau
à pot au feu...............................................10.10 €
Prix au kg pour 3 kg minimum par article
3 kg Biftecks coupés
3 kg Côtes de porc
3 kg Filet de porc
3 kg Bourguignon
3 kg Daube collet
3 kg Daube paleron gite gélatineux
3 kg Pot au feu, plate côte avec os
flanchet avec os
3 kg pot au feu jarret avec os
3 kg pot au feu jarret sans os
x
x
x
x
x
x
13.95 € le kg =
5.70 € le kg =
7.27 € le kg =
5.66 € le kg =
6.36 € le kg =
7.03 € le kg =
41.85 €
17.10 €
21.81 €
16.98 €
19.08 €
21.09 €
x
x
x
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Mouthe - région des lacs
MALBUISSON
19
Valorisation des abords et de l’accueil
Coup de jeune au menu de l’Hôtel du Lac
La famille Chauvin a entrepris de rénover ce bel établissement
dont elle est propriétaire depuis trois générations. Une remise
au goût du jour qui s’achèvera fin novembre.
n souhaitait
donner
un
second souffle
au hall d’accueil
en réorganisant la réception”,
indique Anne Chauvin. Commencé en mai, ce chantier de
modernisation comprend la
construction d’une nouvelle
entrée débordant davantage
sur l’extérieur tout en respectant le style architectural de
l’établissement. Le gain d’espace a servi à transformer la
réception. Désormais plus spacieuse, elle permet d’accueillir
“O
les clients dans les meilleures
dispositions. “On en profite pour
installer des ouvertures électriques et effectuer des mises
aux normes sécurité.” Les travaux en cours sont réalisés par
l’entreprise pontissalienne A.J.
Développement.
La terrasse donnant sur la rue
principale est conservée au
grand bonheur des clients, touristes ou locaux qui viennent
y déguster les fameuses glaces
Berthillon, du célèbre glacier
parisien. “On procédera ensuite à un réaménagement com-
plet des abords situés juste
devant l’entrée de l’hôtel. Ce
projet est mené avec la commune de Malbuisson. Il intègre
la suppression de toutes les
places de parking lesquelles
seront transférées de l’autre
côté de la rue sur le parking
privé de l’hôtel. Tous ces changements valoriseront l’image
de l’établissement. Ils constituent également une source de
motivation pour toux ceux y
travaillent.”
Au cours des dernières années,
le parc hôtelier du Haut-Doubs
Commencés en mai, les
travaux seront
terminés fin novembre.
a traversé une crise marquée
par la fermeture de plusieurs
établissements qui ne correspondaient plus aux attentes
de la clientèle. À l’exemple de
l’Hôtel du Lac, la plupart de
ceux qui ont survécu ont
consenti de gros efforts d’in-
M ÉTABIEF
vestissements et aujourd’hui,
ils ont plutôt fière allure ce
dont on ne peut que se réjouir
à l’heure où l’on peut encore
légitimement s’interroger sur
l’avenir du Haut-Doubs touristique. I
F.C.
Chalet du Petit Morond
Un candidat à la
reprise dépose un
recours au Tribunal
Administratif
Originaire de Normandie, Sonia Angélique a quitté sa terre pour venir s’installer en vue de reprendre le chalet en 2005.
Alors qu’il y a un an elle était seule candidate à la reprise, elle n’apprécie guère
la tournure qu’ont pris les événements.
n donnant à Patrick maire nous a dit finalement
Vallet un accord de qu’elle était repoussée à l’été
principe pour exploiter 2006. Ce que je reproche, c’est
le chalet du Petit que jusqu’en avril 2005, on
Morond, la mairie de Méta- nous a laissé croire que nous
bief ne s’attendait probable- étions les seuls sur le projet.
ment pas à s’attirer les On nous a fait traîner, on nous
reproches d’un autre candidat a laissé faire les démarches,
à la reprise de cet établisse- pour finalement nous mettre
ment situé au milieu des pistes sur la touche. Le maire nous
a endormis pendant un an.”
de ski.
Et pourtant, le couple Sonia Le ton est amer, et la concurAngélique et Michel Bazin a rence impitoyable. La mairie
a en fait enregistré
déposé un recours au
tribunal administratif “Le maire dix demandes de candidature pour n’en
de Besançon le 28 août
dernier estimant que la
nous a retenir que trois,
après une première
municipalité les a
“menés en bateau” dans endormis sélection, dont celle
de Sonia Angélique.
cette affaire.
Normands d’origine, ils pendant Son choix définitif
porté sur le dosont quitté leur région
un an.” s’est
sier de Patrick Valpour s’installer à Métalet qui s’est déjà lanbief il y a un peu plus
d’un an en vue de reprendre cé dans les travaux de
le chalet du Petit Morond. “J’ai rénovation du bâtiment. Les
déposé la première mon dos- élus devaient officialiser leur
sier en août 2005 indique Sonia décision le lundi 2 octobre en
Angélique. L’ouverture du cha- conseil municipal. De son côté,
let était prévue en décembre le Tribunal Administratif devra
de cette même année. Puis le statuer sur ce dossier. I
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Frasne - Levier
J USTICE
21
Redressement fiscal
Le Monte Cristo
condamné en appel
Les deux discothèques du Haut-Doubs - Monte Cristo II aux Fins
et Monte Cristo III à la Vrine - ont été frappées d’une nouvelle
décision de justice. Ses responsables se pourvoient en cassation.
ix-huit mois d’emprisonnement dont six
mois fermes pour la
gérante Élyane Faivre-Rampant, assortis d’une interdiction d’exercer la profession
pendant 5 ans et 30 000 euros
d’amende : voilà le sévère verdict prononcé le 29 août dernier par la cour d’appel de
Besançon, confirmant ainsi un
premier jugement prononcé
par le tribunal de grande instance à l’encontre du Monte
Cristo III, la boîte de nuit des
environs de Pontarlier, au lieudit La Vrine.
Suite à ce premier jugement,
un redressement fiscal et
U.R.S.S.A.F.F. à hauteur de
300 000 euros était venu plomber la note. La gérante de la
discothèque vient de se pourvoir en cassation, suspendant
ainsi au prochain verdict de
D
LEVIER
la justice l’exécution de la lour- là pour les tenanciers puisque
la cour administrative d’appel
de peine dont elle écope.
Cette condamnation fait sui- de Nancy vient, de son côté,
te à une perquisition de la gen- de confirmer l’annulation du
darmerie dans les locaux de la permis de construire concernant le Monte Crisdiscothèque à la
to II au Bas-de-larecherche d’enveloppes de billets sup- Les déboires C h a u x . U n e
posés être de l’ar- ne s’arrêtent décision jugée elle
aussi “hallucinangent non déclaré.
“On va aller juspas là pour te” par la gérante.
Sur ce point, c’est
qu’au bout de cette
histoire, plaide les tenanciers. la mairie des Fins
qui est condamnée.
Mme Faivre-RamÀ elle maintenant
pant, car on est sûr
de notre fait. La procédure de de faire remonter le dossier au
perquisition de la gendarme- Conseil d’État, ou de modifier
rie comporte au moins trois son plan d’occupation des sols
erreurs flagrantes qui doivent en conséquence. La solution
faire tomber toutes ces accu- ultime serait l’obligation de
sations. Et si nous n’obtenons faire démolir la discothèque.
pas gain de cause en cour de Une hypothèse que personne
cassation, on ira jusqu’à la cour n’envisage pour l’instant. européenne de justice !”
Les déboires ne s’arrêtent pas
J.-F.H.
Fin septembre
L’A.D.M.R. inaugure ses
nouveaux locaux de Levier
L’association d’aide à domicile s’est installée dans de nouveaux
locaux, plus spacieux, à Levier depuis mai dernier.
lus de place pour une
plus grande professionnalisation. Le 30 septembre dernier, l’association
d’aide à domicile en milieu
rural (A.D.M.R.) a inauguré
ses nouveaux locaux à Levier.
“Auparavant, nous n’avions
qu’une seule salle, il n’y avait
aucune confidentialité pour les
personnes que nous recevions.
Désormais, nous pouvons mieux
accueillir notre public et avoir
de meilleures conditions de travail”, reconnaît Denis Bonnet,
le président de l’association
P
A.D.M.R. de Levier et admi- talisation à domicile, le centre
nistrateur du bureau fédéral. de gérontologie. Avec l’allocaLes nouveaux locaux devraient tion pour les personnes âgées
le nombre
aussi accueillir une
Le nombre (A.P.A.),
de nos bénéficiaires
“accompagnatrice
aussi fortement
de proximité” chardes bénéfi- aaugmenté
ces dergée de dynamiser
nières années”,
les huit associations
ciaires a
reprend Denis BonA.D.M.R. présentes
sur le secteur de
beaucoup net.
Avec 20 salariés,
Levier. “C’est un vrai
augmenté. l’association
tournant depuis un
ou deux ans. L’association a A.D.M.R. de Levier intervient
changé de visage, il faut désor- auprès d’une centaine de permais qu’on s’intègre dans un sonnes, principalement des
réseau de santé, avec l’hospi- personnes âgées. Denis Bonnet,
et sa collaboratrice
du bureau
de Levier.
Frasne - Levier
22
LEVIER
Pôle d’excellence rurale
Visite ministérielle pour signature officielle
Le ministre délégué à l’Aménagement du
territoire était en visite officielle à Levier,
mardi 26 septembre. En jeu : la signature officielle de convention du pôle d’excellence rural autour de l’industrie du bois
a dernière visite d’un ture officielle de la convenministre en exercice tion-cadre instaurant le pôle
à Levier remontait au d’excellence rurale dédié à
temps d’Edgar Faure. l’énergie bois de Levier, l’un
Même sous la pluie et menée des 175 pôles d’excellence retenus dans une preau pas de charge mière vague par l’Éle ministre était
attendu l’après-midi Permettre de tat en juin dernier
le plan national.
même à Besançon
créer une sur
Peu
avant,
le
pour inaugurer le
salon des microvingtaine ministre avait visité
la scierie de Hauttechniques de Micronora -, la venue de
d’emplois Doubs sciages, une
des installations “les
Christian Estrosi, le
directs.
plus modernes de
ministre délégué à
Franche-Comté” qui
l’aménagement du
territoire, faisait donc figure fait partie des cinq projets
de petit événement. D’autant retenus dans le cadre du pôle
qu’elle avait pour but la signa- d’excellence [voir ci-contre] et
La signature a réunit
tous les élus locaux.
L
a réalisé un investissement
de 5,5 millions d’euros d’investissement dans un nouvel
outil de production plus moderne.
Cinq projets pour le pôle d’excellence rurale
inq projets de développement industriel
publics et privés constituent le pôle bois
de Levier : la création d’une unité de sciage du gros bois par Haut-Doubs sciages, d’une
unité de production de plaquettes bois-énergie
à partir des déchets des scieries du secteur par
“Bois et connexes de Franche-Comté”, d’une
unité de production de granulés bois-énergie à
C
E NTREPRENEUR
partir de sciures par Haut-Doubs Pellets et d’une
unité de rabotage industriel par l’entreprise de
charpente Magnenet. Enfin, la communauté de
communes Altitude 800 porte le projet de création d’une unité de production de plaquettes de
bois-énergie à partir des sous-produits de ses
forêts qui devraient permettre en priorité d’alimenter ses chaufferies bois en énergie. I
Flattant la “France qui gagne,
qui a des idées, ce bon sens
qu’il connaît à la ruralité”,
Christian Estrosi qui s’est présenté comme le “ministre de
la France profonde”, n’a pas
fait de déclaration fracassante. Dans son discours, il a réaffirmé le besoin de “donner aux
territoires des moyens d’attractivité” mais aussi “fixer les
règles du jeu en matière de service public”, avant de lister
les mesures visant à réduire
les zones blanches de la téléphonie mobile ou d’Internet.
Puis d’énumérer rapidement
les points forts du pôle de
Levier, la logique “très affirmée de développement
LEVIER
Haut-Doubs sciage
“Sans soutien des collectivités,
les partenaires financiers
ne nous suivent pas”
durable”, et “l’engagement tout
à fait remarquable des acteurs
privés et publics.”
Lancés par le ministre, les
pôles d’excellence doivent bénéficier de subventions à l’investissement pour soutenir
les “savoir-faire ancestraux”
et l’emploi en zone rurale. Axé
autour de l’énergie bois, “Altitude 800 : l’excellence bois ressource”, le pôle soutenu par
la communauté de communes
de Levier devrait ainsi bénéficier de 636 460 euros de subventions de la part de l’État.
Le pôle devrait permettre de
créer une vingtaine d’emplois
directs au niveau local et d’en
consolider 230 autres dans la
Schumacher au
circuit de l’Enclos
Dix après un premier passage
au circuit de l’Enclos à Septfontaine, le septuple champion
du monde de Formule 1 qui
vient d’annoncer sa retraite,
s’est offert, samedi 23 septembre, quelques heures de
détente en compagnie de son
fils au bord de la piste de karting appartenant à la famille
Girardet. Accompagné de deux
amis, le pilote de la Scuderia
est arrivé à moto depuis le canton de Vaud où il réside. Selon
Michaël Girardet, gérant du circuit, Schumi “s’est montré très
intéressé par les évolutions des
pilotes de karting et des supermotards qui, sans le savoir roulaient sous le regard attentif du
champion.” I
filière bois. “C’est un label,
une sorte de signe de reconnaissance pour notre territoire. Cela officialise l’entité
créée sur Levier autour du
bois et rend les choses plus
lisibles”, se félicite Jean-Pierre Gurtner, le président de la
communauté de communes
Altitude 800 qui espère que
le pôle d’excellence va donner “un coup d’accélérateur”
à l’économie locale. “Si ce pôle
n’avait pas existé, les entreprises auraient certainement
investi, mais de façon plus
désordonnée et éparpillée dans
le temps. Là, cela ne prend
pas la même échelle”, poursuit-il. I
Cohabitation
Le camping de la forêt vit
mal le bruit de la scierie
Implanté à 200 mètres de la zone artisanale de Levier, le camping
Gilles Marmier, le directeur de Haut-Doubs sciages, doit créer une unité de de la forêt se plaint du bruit de la scierie. La communauté de comsciage des gros bois dans le cadre du pôle bois de Levier. Pour lui, aucun munes s’est engagée à construire un mur anti-bruit avant l’été 2007.
investissement ne peut se faire sans un partenariat avec les collectivités locales.
L
a Presse Pontissalienne : Qu’attendez-vous du pôle d’excellence bois ?
Gilles Marmier : L’idée, c’est de
développer la filière bois, avec
des entreprises qui renforcent
l’image de Levier en termes de
forêt et d’exploitation forestière. Quand on est une grosse scierie, comme nous, nous traitons
du volume. Il y a beaucoup de
sous-traitants, de produits divers
qui se greffent sur notre activité. C’est intéressant de créer des
synergies, comme avec HautDoubs Pellets. Avant même la
création du pôle d’excellence,
nous avions le projet de valoriser les plaquettes. Tous les jours,
on a sept camions sur les routes
qui transportent les résidus du
sciage. On a intérêt à traiter les
sciures sur place. Actuellement,
nous vendons nos sciures
33 euros la tonne, en HauteSaône, mais 13 euros passent
dans le transport.
de sciage de gros bois. Le pôle d’excellence vous donne-t-il accès à des
subventions spécifiques ?
G.M. : Le pôle d’excellence ne
donne pas accès à des subventions spécifiques, par contre, on
peut considérer qu’il va donner
une priorité dans l’attribution
des
subventions.
Les
630 000 euros annoncés par le
ministre lors de sa visite sont
des fonds qui vont réduire la
dette publique d’investissement
des collectivités locales. Le sciage de gros bois représente
600 000 euros d’investissement
environ. Quand on fait une
demande de subventions auprès
des collectivités, celles-ci peuvent atteindre 15 % de l’investissement total.
L.P.P. : La présence du pôle a-t-elle
facilité votre investissement ?
G.M. : Cela devient de plus en
plus difficile aujourd’hui d’obtenir des financements dans une
P.M.E. Les négociations pour
L.P.P. : Vous investissez dans une ligne notre investissement ne sont
pas encore totalement bouclées,
elles devraient l’être dans les
prochaines semaines. Mais cela
fait six mois que nous travaillons
sur le dossier. Le système bancaire n’est pas adapté au système de risques d’une P.M.E.
Les banques ne veulent pas
prendre le risque. Il faut mettre
des outils pour financer les
petites entreprises, qui sont
celles qui permettent de développer le tissu économique rural.
Mais si on n’a pas un soutien
financier réel de la part d’une
collectivité locale - que ce soit
des subventions de la région ou
du département -, les partenaires financiers ne nous suivent pas. La subvention, c’est
le gage moral et financier. Je
n’aurais jamais pu faire HautDoubs sciage et Haut-Doubs
Pellets sans un lien fort avec les
collectivités, pour débrouiller
tous les problèmes administratifs liés à l’investissement. C’est
trop lourd et difficile pour mener
un projet à bien seul. I
n ne veut pas polémiquer. On sait très
bien que le développement de la filière bois est indispensable pour l’activité économique de Levier. Mais le tourisme
est aussi une activité à part entière et on ne
veut pas voir notre camping péricliter à cause
du bruit récurrent”, affirme Pierrette Jeannin, qui a repris depuis un an l’exploitation
du camping de la forêt.
Installé à 200 mètres à vol d’oiseau de la scierie Haut-Doubs sciages, le camping se plaint
de nuisances sonores régulières dues à l’activité de l’entreprise, notamment la nuit. “En
juin et juillet, une trentaine de clients ont interrompu leurs séjours plus tôt que prévu à cause du bruit qui les empêchait de dormir le soir.
Depuis 2004, l’entreprise a fait des efforts pour
diminuer le niveau sonore. Le camping était
réputé calme, les gens viennent pour se reposer. Pour nous, il suffit d’une nuit pour casser
toute notre activité”, regrette Pierrette Jeannin.
Cet été, des clients ont rédigé une pétition
pour se plaindre des désagréments, la gérante du camping affirme avoir vu son activité
diminuer par rapport aux autres années. Pour
réduire les nuisances, la communauté de communes s’est engagée à construire un bâtiment
relais, qui devrait accueillir des entreprises,
et un mur antibruit en bois entre la zone arti-
“O
Le camping de Levier.
sanale et le camping pour limiter les impacts
sur celui-ci. Les travaux devraient être achevés avant la saison touristique 2007.
Le directeur de Haut-Doubs sciages, Gilles
Marmier, lui, refuse de rentrer dans la polémique. “On dépassait très légèrement le seuil
de tolérance admis. Des travaux ont été faits
pour rentrer dans les critères et les mesures
effectuées cet été montrent que nous sommes
désormais en dessous des normes”, affirme le
chef d’entreprise. I
Valdahon - Vercel
24
ARMÉE
VALDAHON
Contingent de Valdahon
Immobilier
Au Liban, les militaires français Une troisième agence
immobilière à Valdahon
ont commencé leur mission
En l’espace de quatre ans, Valdahon a vu trois agences
Arrivés le 25 août dans le sud du Liban,
les militaires de Valdahon ont débuté depuis deux semaines leur mission :
reconstruire les bases militaires visant
à accueillir les forces de la Finul.
l a d’abord fallu repeindre les véhicules en blanc.
Arrivés le 25 août au Liban pour renforcer en
urgence les forces onusiennes de la Finul, les militaires du 13ème régiment de génie de Valdahon ont
commencé à prendre position sur le terrain depuis deux
semaines, vers la mi-septembre. Sur place, les 120
hommes de Valdahon sont chargés de préparer les bases
militaires devant accueillir le déploiement des forces
internationales composant
la Finul. Ils travaillent sur
“Créer des
deux sites, à Marjayoun et
Bint Jbeil, deux villes du Sud
parkings, avoir
du Liban, durement touchés
par les affrontements entre
de quoi
miliciens du Hezbollah et
produire de l’eau.” armée israélienne en juillet
dernier. “Ils doivent créer des
plates-formes au profit des militaires français et espagnols qui ont commencé à se déployer dans le sud Liban.
Il faut créer des parkings, des routes, avoir de quoi produire de l’eau et de l’électricité mais aussi délimiter les
zones dangereuses ou minées.” explique le colonel Christophe Issac, chef de corps du régiment de Valdahon.
“Mais nous sommes dans de l’aide au déploiement d’urgence. Si on devait passer à de la longue durée, il faudra d’autres moyens encore.” Les militaires du génie de
immobilières s’implanter sur son secteur. La dernière
vient de s’installer le 20 septembre. Même si le marché
se stabilise, il reste porteur pour les professionnels.
l y a quatre ans, Valdahon ne Pour l’agence Century 21 l’immobicomptait pas d’agence immo- lier du Plateau, présente depuis trois
bilière. Désormais, elles sont ans sur le secteur,par contre,“on se
trois. La dernière arrivée, le trouve dans une zone trés rurale. Comgroupe Lavallière vient de s’implan- parée à la population, c’est déjà énorter le 20 septembre dernier dans la me d’avoir trois agences sur le secteur
rue principale de la ville. “Si on a valdahonnais”. Même si le secteur
choisi de s’installer ici, c’est parce que de Valdahon profite de sa situation
j’étais originaire du secteur et j’avais favorable, à équidistance de Pontarlier et Besançon, les prix
envie de revenir au bercail.
Mais aussi parce qu’on s’est Le marché a sont “restés abordables”,
note Sylvain Lethier,
rendu compte que le secteur
du plateau était un peu le augmenté de manager de l’agence Century 21.
mal aimé des professionnels
de l’immobilier”, affirme
+ 31 % en Après une forte croissance, le marché de l’immoAngeline Berçot, l’une des
trois ans. bilier est en phase de stadeux associées de l’agence
bilisation. Selon le rapport
Lavallière de Besançon.
Jusqu’à présent, seules deux agences 2006 de la chambre des notaires du
se partageaient le marché de l’im- Doubs, le marché des maisons a augmobilier sur le secteur, les enseignes menté de + 31 % en trois ans sur ValB.G.P. immobilier et Centrury 21 l’Im- dahon, mais seulement de + 4 % l’anmobilier du Plateau. “C’est pourtant née dernière. Le marché des
un secteur relativement porteur, pas appartements a, lu, i progressé de +
plus dynamique que d’autres. Mais 35 % toujours sur les trois dernières
il y a une réelle demande de la part années. Un tassement que les prodes gens, qui ont peu de profession- fessionnels observent aussi sur le ternels pour répondre à leurs questions”, rain. reprend Angeline Berçot.
I
I
Colonel Christophe Isaac :
“L’accueil de la population est excellent,
particulièrement vis-à-vis des Français.
Valdahon devraient rester “quatre à six mois” au Liban.
“Pour eux, les conditions de vie ne sont pas faciles mais
l’accueil de la population est excellent, particulièrement
vis-à-vis des Français”, reprend le colonel Issac. PUBLI-INFORMATION
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Mouthe - région des lacs
I MMOBILIER
25
ZOOM
Le marché de l’ancien
La hausse continue sur la bande frontalière
C’est sur Pontarlier et la région du Mont
d’Or et des deux Lacs que l’augmentation
des prix de l’immobilier dans l’ancien est
la plus flagrante.
e marché de l’immobi- an, est de 1 430 euros/m2.
lier sur le Haut-Doubs Dans le détail, la commune de
pontissalien ne fléchit Métabief caracole dans le haut
pas. Contrairement à la du classement. Le village est
tendance nationale, où les très demandé. il concentre à
experts commencent à obser- lui seul “la moitié des ventes
ver une stagnation des prix, la du secteur” (la plupart des biens
hausse se confirme sur la ban- sont des studios). Le prix
de frontalière dans l’ancien. médian dans ce bourg atteint
C’est vrai pour les apparte- les 1 700 euros le m2, pour un
ments, précise le
appartement
récent rapport renancien, soit une
“Des prêts
du par l’observahausse de 20 % par
toire de l’immobirapport à 2004.
bancaires
qui
lier de la Chambre
Des chiffres qui
des Notaires du
courent sur donnent le vertiDoubs. Il indique
ge. Le Mont d’Or
que “Mont d’Or et
et les deux Lacs,
une durée
Lacs, zone urbaine
font d’ailleurs parde 35 ans.” ties des sites les
de
Pontarlier,
Besançon et Morplus prisés par les
teau sont les secteurs qui enre- investisseurs extérieurs du
gistrent des prix médians au Doubs. 48, 5 % des acquéreurs
m2 supérieurs à celui du dépar- sont doubistes. Les autres protement.” Il oscille en effet entre viennent des départements
1 520 euros/m2 et 1 580 euros/m2 limitrophes, de pays voisins
en 2005. Alors que dans le (principalement des suisses),
Doubs, pour un appartement ou de la région parisienne. Fautancien, le prix médian qui a il rappeler que nous sommes
déjà progressé de 14,3 % en un en zone touristique.
L
JOURNÉES TES
R
PORTES OUOVCETOBRE
27 - 28 - 29
C’est à Métabief que la hausse est la plus forte
Dans le même registre, l’inflation se confirme à Pontarlier
où les notaires ont remarqué
que les transactions immobilières portent sur des appartements de plus en plus grands :
72 m 2 en moyenne en 2005,
contre 66 m2 en 2004. Dans
l’opération le prix médian fait
un bon de 15,9 %. Les acquéreurs sont donc prêts à investir plus dans des logements de
plus grande taille quitte à s’endetter sur plusieurs années.
“Nous avons vu passer des prêts
bancaires qui courent sur une
durée de 35 ans pour des gens
qui achetaient un bien dans ces
secteurs les plus demandés”
indique un représentant de la
Chambre des Notaires. L’explication est récurrente : la
proximité de la Suisse, son essor
économique, et le salaire plus
important des frontaliers du
fait du jeu des monnaies, y sont
pour beaucoup dans cette affaire.
Du côté des maisons anciennes,
le constat est différent. “Contrai-
rement au marché des appartements, le secteur de Mont d’Or
et Lacs se distingue en affichant
des prix inférieurs à la moyenne départementale avec
140 310 euros” relève la
Chambre des Notaires. Dans
le Doubs, le prix média pour ce
type de bien est de
150 000 euros. Par contre, c’est
tout l’inverse à Pontarlier où
le prix médian est de
185 890 euros, le plus élevé du
département avec Besançon. Qui achète ?
e rapport de la Chambre
des Notaires, que l’âge
moyen des acquéreurs est
resté stable entre 2002 et 2005.
Il est de 41 ans pour les appartements, de 40 ans pour les
maisons et de 38 ans pour les
terrains. Besançon et le Mont
d’Or restent les secteurs qui
accueillent le moins de jeunes
avec un âge moyen de 42 ans.
Dans le Doubs, les professions
intermédiaires et les ouvriers
représentent la plus grande
partie des acquéreurs, même
si dans la zone urbaine de Pontarlier, on note une proportion
plus élevée à 12 % en appartements. Autre caractéristique :
1,7 % des acquéreurs viennent d’Île de France pour acheter une maison ancienne. 2,0 %
sont originaires de cette même
région pour acquérir un appartement. Une part importante
d’investisseurs vient des autres
départements franc-comtois :
7,9 % pour un appartement et
5,3 % pour une maison ancienne. Les étrangers (principalement des suisses) représentent 0,9 % des acquéreurs pour
un appartement et 2,4 % pour
une maison individuelle. L
Économie - commerce
26
LES HÔPITAUX-N EUFS
PONTARLIER
Place des Bernardines
Passage de témoin à Un nouveau cordonnier
la Maison de la presse s’installe en ville
e couple Ferrand tire
sa révérence, histoire
de profiter d’une
retraite bien méritée.
Ils ont vendu leur affaire à
Jacques et Frédérique Bertoncini qui l’exploitent depuis
le 1er septembre dernier. Un
changement de tête qui s’accompagne d’un changement de
nom puisque la Maison de la
presse s’appelle désormais Fred’Presse, ce qui ne change rien
à son contenu. “Le magasin est
tenu par mon épouse Frédérique et ma fille Aurore”, indique
Jacques Bertoncini qui conserve son emploi de déclarant en
douane. Bertoncini, ce nom
résonne certainement aux
oreilles des amateurs de disciplines nordiques.
Originaire de Jougne, Jacques
s’est forgé un brillant palmarès dans les disciplines nordiques. Ancien membre de
l’équipe de France de saut à
ski, il s’est ensuite reconverti
dans le ski de fond pour accumuler les victoires notamment
depuis qu’il court en vétéran.
En 11 ans, il a remporté la bagatelle de 17 médailles dont 7 en
or, 8 en argent et 2 en bronze
L
riginaire du Val de
Morteau, Franck
Viprey a ouvert
depuis quelques
semaines la seule cordonnerie
du centre-ville. Son commerce
“À cloche pied” est installé place des Bernardines dans le local
occupé précédemment par le
Secours Catholique avant que
celui-ci ne déménage au premier étage de l’ancienne mosquée turque. “Je fais de la cordonnerie classique en réparant
tous les objets en cuir : chaussures, sacs etc.”, explique ce
commerçant qui a appris les
bases du métier en suivant une
formation à Cholet.
Après une première installation à l’intérieur d’une galerie
marchande dans le Cher, il a
diversifié ses acquis professionnels en apprenant l’art de
la bourrellerie aux Haras du
Pin. Une spécialisation qui lui
a permis de travailler chez plusieurs fabricants de selles
anglaises notamment. Dans sa
cordonnerie pontissalienne, il
propose également ses compétences dans les domaines de la
sellerie et du harnachement. O
Les sportifs du Haut-Doubs ont répondu présent
à l’inauguration de Fred’presse.
et ce en s’alignant en style libre
sur les trois distances possibles :
15, 30, 50 km. Une carrière qui
lui a valu de jolis déplacements
dans les pays nordiques européens, au Québec, aux U.S.A…
Celui qui a également entraîné pendant 10 ans les jeunes
fondeurs de l’Olympic Mont
d’Or s’astreint toujours à un
rude entraînement compre-
nant six séances par semaine
en vue de préparer les prochains championnats du monde vétéran qui se disputeront
à Rovaniemi en Finlande. Dans
ces circonstances, on comprend
mieux la présence des Vincent
Defrasne, Alex Rousselet ou
encore Corinne Niogret et Gilles
Marguet à la sympathique
inauguration de Fred’Presse.
Franck Viprey est le seul cordonnier du centre-ville.
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Économie
ÉCONOMIE
27
Zone industrielle d’Étalans
“On veut se diversifier dans le mobilier”
Créée en 1966, l’entreprise Lombardot, qui fabrique et commercialise des cuisines et des salles de bains sur mesure,
est la première entreprise à s’être installée sur la nouvelle
zone industrielle d’Étalans. Une situation stratégique, au
bord de la route des Microtechniques, qui a permis à la
société d’augmenter son activité de 30 % en six mois.
a Presse Pontissalienne :
Les Cuisines Lombardot
sont installées depuis avril
sur la nouvelle zone d’Étalans. Pourquoi vous êtes vous
implantés là ?
Ludovic Lombardot, gérant de l’entreprise Lombardot : Depuis que
mon père avait fondé l’entreprise en 1966, l’atelier de production et notre hall d’exposition étaient à Vercel. Depuis
neuf ans, nous avions aussi
ouvert un hall d’exposition à
Besançon. Mais il nous fallait
plus de place, nous étions très
à l’étroit à la fois au niveau de
l’atelier et de l’espace de vente. On voulait aussi être plus
visible. Être situé au bord d’un
axe majeur de circulation est
beaucoup plus intéressant.
Nous avons déménagé nos ateliers de production le 9 janvier,
le hall d’exposition a été ouvert
le 10 avril. Depuis, nous avons
une production en pleine hausse, avec une progression de
l’ordre de 30 % sur notre activité. On a attendu près de sept
ans avant d’avoir l’autorisation de nous installer sur cette zone. Concrètement, on a
généré trois emplois en nous
installant à Étalans, soit un
de plus que ce qu’on avait prévu. Depuis avril, nos carnets
de commandes sont pleins.
L
mais la première impression Besançon, nous avons augest très bonne. À tel point qu’on menté notre activité. Avec notre
a même du mal à suivre le ryth- magasin d’Étalans, nous avons
me au niveau de la fabrication un hall sympa, joli, nous pouet que nous n’avons même pas vons présenter beaucoup plus
encore fait de publicité. Depuis de modèles et de gammes de
l’ouverture en avril, nous étions produit qu’auparavant. Cela
asphyxiés par les commandes donne envie d’acheter, alors
à la mi-juin. On a alors déci- que l’ancien magasin de Besandé de fermer notre agence de çon manquait d’espace et
d’éclairage.
Besançon à ce
moment-là, pour
Cinq
L.P.P. : Le marché des
se concentrer sur
cuisines équipées se
notre activité d’Éemplois
porte bien en ce
talans, car nous ne
pouvions
plus supplémentaires. moment ?
L.L. : La cuisine
suivre au niveau
fonctionne bien.
de la production.
Cela représentait 40 % de notre Le secteur de la construction
chiffre d’affaires. C’est plus et de la rénovation est en pleipratique à gérer en concen- ne forme. On profite aussi de
trant tout sur le magasin d’É- l’engouement des particuliers
pour la décoration de leur intétalans.
rieur, les gens n’hésitent pas
L.P.P. : Pourquoi avoir fermé ce maga- à changer leur cuisine au bout
de sept ans. Il y a encore une
sin bisontin ?
L.L. : Le magasin de Besançon forte marge de progression du
devenait trop vieux, pas assez marché. En France, 50 % des
joli. J’aime autant faire un peu foyers disposent de cuisines
de publicité à l’avenir plutôt équipées contre 80 % en Alleque de garder un lieu de ven- magne par exemple.
te vieillot. En s’installant ici,
on s’est aussi réorienté vers la L.P.P. : Comment vous positionnezclientèle du Haut-Doubs. Ver- vous par rapport aux grandes
cel était complètement excen- enseignes nationales ?
tré. Lorsque les gens ne vous L.L. : Chez nous, tout est fait
voient pas, ils vous oublient. sur mesure, de A à Z, dans nos
Là, on se trouve sur le lieu de ateliers. Dans la région, nous
passage des habitants de Mor- sommes extrêmement peu de
L.P.P. : Quelles sont les répercus- teau et de la zone frontalière. fabricants de cuisines. La pluEt nous sommes à vingt part des cuisinistes vendent
sions sur l’activité ?
L.L. : Cela ne fait que six mois minutes de Besançon. Même de la cuisine italienne, alleque nous sommes installés ici, en fermant le magasin de mande… Mais on est très peu
La surface du magasin d’Étalans devrait doubler.
Ludovic Lombardot, le gérant de l’entreprise fondée par son père, souhaite doubler
prochainement la surface de son magasin de vente, ce qui lui permettrait de se diversifier dans la production de meubles.
à faire de la fabrication française et encore moins à ne faire que du sur-mesure. Nous
nous situons dans un créneau
du moyen et haut de gamme.
On ne cherche pas forcément
à se battre sur les prix, mais
du fait que nos concurrents ont
un intermédiaire de plus, nous
nous positionnons souvent pas
mal par rapport à eux. Et
chaque cuisine, chaque salle
de bain représente une création unique.
lier et ne faire plus que de la
cuisine. Cela permettrait à
notre pôle de gagner en attractivité. Au niveau de la fabrication, il s’agit des mêmes
L.P.P. : Vous êtes le premier à vous machines et des mêmes comêtre installé sur la zone d’Étalans. pétences, que l’on fabrique un
Comment la jugez-vous ?
buffet ou un meuble de cuisiL.L. : Pour l’instant, nous ne. Nous réalisons déjà
sommes les seuls implantés. quelques meubles à la demanC’est sûr que plus
de de nos clients. Si
nous serons d’entreon arrive à construiUne
prises, mieux ce sera.
re ce nouveau bâtiCela fera venir un progression ment, on devrait créer
petit peu plus de
cinq emplois suppléde + 30 % mentaires. Nous
clientèle encore. Le
seul problème, c’est
avons déjà commenpour le moment le de l’activité. cé à travailler sur les
manque de signaléfutures études de
tique. Les gens voient le maga- gammes.
sin, mais ce n’est pas toujours
évident de trouver l’entrée de L.P.P. : Pourquoi cette diversificala zone.
tion ?
L.L. : Pour le moment, le marL.P.P. : Quels sont les projets pour ché de la cuisine se porte très
votre entreprise ?
bien. Mais le rythme des
L.L. : Pour le moment, nous constructions risque de ralensommes dix-neuf personnes. tir un jour. Pourquoi ne pas
Mais nous comptons embau- prendre les devants et essayer
cher une personne supplé- dès à présent d’être au top dans
mentaire, dans le secteur com- le meuble, au cas où la cuisimercial. Nous venons aussi de ne fonctionne un peu moins
déposer une demande auprès bien dans quelques années ?
de la commission départe- Nous visons le créneau du
mentale d’équipement com- meuble contemporain sur
mercial (C.D.E.C.) pour agran- mesure, donc là aussi du moyen
dir notre magasin, qui doit être et haut de gamme. Il y a un
étudiée le 4 octobre prochain. vrai créneau. Cela fait longD’une surface actuelle d’un peu temps que j’ai ce projet en tête.
moins de 300 m2, notre hall Mais nous allons juste un peu
d’exposition devrait passer à plus vite que ce que nous avions
629 m2, si notre demande est prévu dans notre développeacceptée, avec un nouveau bâti- ment. ment attenant au magasin existant. Notre objectif, c’est de
Propos recueillis
nous diversifier dans le mobipar S.D.
L’économie
28
ARGENT PUBLIC
2000-2006
Bilan du contrat de plan : quand les finances dérapent
L’État et la Région discutent actuel- TRAVAUX
Les élus montent au créneau
lement de l’élaboration du futur
contrat de projet duquel seront
exclus les chantiers routiers. Les
élus locaux espèrent néanmoins
que l’État tiendra ses engagements. Prévue dans le contrat de plan 2000-2006, la
abord il y a le contrat de plan déviation des Tavins fait partie des chantiers
État-Région 2000-2006 dont routiers qui sont reportés et dont on ne sait pas
le but est de dynamiser la
Franche-Comté et l’agglomé- encore dans quelle mesure ils seront réalisés.
Le chantier des
Tavins sur la sellette
D’
ration de Besançon en particulier. Un document dans lequel figure
un grand nombre de projets dans tous les
secteurs d’activités : économie, entreprises, santé, emploi, tourisme, environnement, routes, université, etc. Pour financer toutes ces opérations et les mener à
bien, l’État, la Région et les Conseils généraux ont engagé sur cette période de sept
ans 908,7 millions d’euros (dont 338,6 millions d’euros de l’État, 311,3 millions d’euros de la Région et 208,6 millions d’euros
des Départements). Or le bilan de ce programme apparaît moins réjouissant que
ce qui était annoncé. La mariée était trop
belle avec des yeux plus gros que le ventre.
La plupart des projets ont connu des
dérives financières jusqu’à en compromettre d’autres, et l’État n’aurait pas tenu
tous ses engagements. Résultat, les ambitions du futur contrat de projet 2007-2013
- nouvellement nommé - qui succède à
l’actuel contrat de plan seront revues à
la baisse. a déviation des Hôpitaux-Neufs des Mercureaux, un des maillons
et Vieux, ainsi que celle des du contournement de Besançon. Le
Tavins étaient deux opérations chantier lancé il y a une vingtaine
inscrites au contrat de plan État- d’années n’est toujours pas termiRégion 2000-2006 dans le chapitre né. Son déroulement est chaotique
des grands chantiers routiers. Si la et le budget dérape. Le coût des Merpremière a été réalisée, la seconde cureaux a doublé pour atteindre les
150 millions d’euros ! La
n’a pas dépassé le stade du
projet alors qu’un budget “J’ai eu des mise en service de ces sept
kilomètres de route est préde 5,3 millions d’euros lui
était affecté. Pour couron- engagements vue pour 2009-2010.
ne me choque pas que
ner le tout, le tracé initial
écrits de la “Cela
les crédits aient été transpourtant soumis à enquête publique en 1995 vient
part du férés sur les Mercureaux.
Mais ce qui serait inadd’être remis à plat par les
services de la D.D.E. Bref, ministre.” missible c’est que la voie
des Tavins ne soit pas finanon tourne en rond dans ce
dossier qui n’est pas prêt d’entrer cée dans le cadre des P.D.P.M.I. (prodans sa phase opérationnelle. “Des grammes de développement et de
élus continuent à dire que ça se fera, modernisation par itinéraire)” indique
et d’autres continuent à y croire” iro- Patrick Genre, président du cominise une source proche du dossier. té de défense des aménagements
Les crédits alloués à cette opération, routiers et ferroviaires (C.O.D.A.R.F.).
ont été en effet reportés sur la voie Le contrat de plan 2000-2006 touche
L
AMÉNAGEMENT
Un aménagement en 2 X 2 voies est prévu entre la Main et la Vrine.
à sa fin. L’avenir des projets qui y
étaient inscrits, mais qui n’ont pas
été réalisés comme la déviation des
Tavins faute de crédits suffisants,
se dessine en pointillé. D’autant que
les chantiers routiers sont exclus du
futur contrat de projet 2007-2013
pour faire l’objet d’un financement
particulier, au cas par cas, dans le
cadre des P.D.P.M.I.
La difficulté est que les Tavins n’est
pas le seul projet routier en FrancheComté à prétendre accéder aux
P.D.P.M.I. Si tous les engagements
du précédent contrat de plan n’ont
pas été tenus, il y a fort à parier que
l’histoire se répète pour les mêmes
raisons : des crédits insuffisants.
Les élus locaux se rassurent derrière les paroles de l’État qui s’est
engagé auprès d’eux à réaliser tous
les chantiers routiers qui étaient
justement inscrits au contrat de plan
2000-2006 mais qui n’ont pas vu le
jour. C’est de bon augure pour les
Tavins.
Mais les mots ne suffisent pas à
Patrick Genre qui, avant l’été, est
allé à Paris plaider la cause de la
R.N. 57 dans le bureau de Dominique Perben, ministre des Transports. “J’ai eu des engagements écrits
de sa part” dit-il. Dans le cadre des
P.D.P.M.I., le maire de Pontarlier a
obtenu l’aménagement d’une section 2 x 2 voies entre Saint-Gorgon
et la Vrine (coût estimé 8 à 10 millions d’euros pour 3 km de route),
l’étude du contournement de Pontarlier, la mise en sécurité de La
Cluse-et-Mijoux, et les financements
nécessaires à la réalisation de la voie
des Tavins. “Il faut que dans le
P.D.P.M.I., on retrouve ces engagements-là” insiste Patrick Genre qui
doit prochainement rencontrer le
préfet afin de faire le point sur ce
dossier. T.C.
Informer les automobilistes
FINANCES
Aller vers une meilleure
Le coup de bluff de l’État
régulation du trafic
Panneaux d’affichage numérique, messages
radio, font partie des propositions faites par
la commission R.N. 57 pour mieux réguler le
trafic sur cet axe entre Pontarlier et Vallorbe.
a commission R.N. 57 du Conseil Économique et Social ne
croit pas à la mise en 2 x 2 voies complète de la route nationale entre Besançon et Vallorbe. “On sait très bien que nous
n’y arriverons pas. L’histoire le prouve” note Daniel Ganahl,
membre de la commission. C’est la raison pour laquelle cet organisme régional réfléchit à des aménagements de l’axe actuel
pour tenter de mieux réguler le trafic. “Nous avons plusieurs
propositions. La première est de réali“Nous avons ser des créneaux de dépassement là où
c’est possible ajoute-t-il. Pour le reste,
plusieurs
l’objectif est de parvenir à alléger le trapropositions.” fic.”
Trois scénarios sont ainsi proposés avec
en filigrane cette idée de mieux réguler
la circulation des camions. Le premier est d’implanter un poste avancé de dédouanement. Le second est d’utiliser les voies
S.N.C.F. pour le transport du bois. Le troisième scénario est l’information des automobilistes. “Comme sur le périphérique parisien, on pourrait imaginer un système, soit par panneau d’affichage, soit par radio, qui permette d’indiquer aux automobilistes
le temps qu’ils mettront pour atteindre Vallorbe depuis Pontarlier en fonction du trafic.”
Sur la base des informations communiquées, une partie des
automobilistes pourraient par exemple adapter leurs horaires
de départ vers la Suisse au bénéfice d’un trafic plus fluide. Ce
dispositif serait certes moins coûteux qu’une 2 x 2 voies entre
la capitale du Haut-Doubs et la frontière. L
La Région prise de court
Le Conseil régional ne s’attendait pas à ce que l’État annonce dans son dos les projets qui
lui semblent essentiels à l’essor de la Franche-Comté et qu’il soutiendra financièrement.
e préfet Jean-Marc doubles. D’abord, l’État déciRebière a jeté le pre- de d’un coup de ce qui est bon
mier un pavé dans la pour la Région sans avoir
mare en dévoilant le consulté les élus locaux qui ont
19 juillet, les grandes commencé à travailler sur les
lignes du Contrat de projet projets qu’ils aimeraient voir
État-Région pour la période figurer au futur contrat. Il faut
2007-2013. Il fallait oser annon- dire que le gouvernement soucer comme ça, au beau milieu haite que les contrats de prode l’été, les dix grands projets jet soient rendus signés dans
que l’État soutiendra finan- les meilleurs délais avant
cièrement estimant qu’ils sont l’échéance présidentielle, ce
qui laisse peu de plaessentiels à l’essor de
la Franche-Comté “Réhabiliter ce à la négociation.
Ensuite, la préfectupour les sept prochaines années.
des dossiers re annonce qu’elle
réserve une enveIl devait s’attendre à
ce que le Conseil régio- laissés en loppe de 184 millions
d’euros au financenal, son principal parjachère ment de ces mesures.
tenaire dans cette
“Insuffisant” estiaffaire, n’apprécie guèdepuis
ment la Région et les
re cette initiative. Ça
n’a pas manqué ! Son
30 ans.” autres collectivités
qui devront faire
président Raymond
Forni a vivement réagi. Il a avec. C’est un peu comme si
qualifié “d’inacceptable cette on vous imposait la décoration
méthode qui consiste à com- de votre appartement sachant
muniquer sur des opérations que vous devrez participer aux
régionales sans avoir instau- frais sans avoir choisi ni la couré de véritable discussion avec leur de la peinture, ni les matéles collectivités concernées et riaux. Le couple État-Région
sans que celles-ci aient la pos- bas de l’aile ! Cela ne date pas
sibilité de négocier le montant d’aujourd’hui.
Depuis quelque temps mainde l’intervention de l’État.”
Les raisons de l’amertume sont tenant, la vie du ménage part
L
L’État est vivement critiqué par les élus locaux.
en eau de boudin. L’État est
en effet vivement critiqué par
les collectivités locales (Conseil
général, Conseil régional et
communes) qui le taxent de ne
pas honorer tous ses engagements financiers dans le contrat
de plan 2000-2006 qui arrive
à terme. L’annonce du 19 juillet
est la goutte d’eau qui fait
déborder le vase.
Un certain nombre de chantiers qui étaient programmés
ont pris du retard, c’est le cas
de la voie des Mercureaux ou
de la R.N. 57 dans le HautDoubs, notamment entre Pontarlier et Vallorbe. L’inquiétude est palpable chez les élus
locaux. T.C.
La page du frontalier
E MPLOI
SUISSE
Afflux de frontaliers
L’horlogerie suisse recrutera
2 100 personnes d’ici quatre ans
29
Votation du 24 septembre
La Suisse restreint ses
frontières aux étrangers
C’est le résultat d’une enquête menée par la convention patronaLes Suisses se sont massivement prononcés pour le durcissement
le de l’industrie suisse basée à La Chaux-de-Fonds.
du droit d’asile et de l’accueil des étrangers dans la Confédéraes prévisions à moyen
terme de l’industrie horlogère suisse sont orientées au beau fixe. Elles font
état d’une “augmentation de
18 % du personnel et quelque
2 100 nouveaux professionnels à former d’ici 2010” selon
la Convention patronale de
l’industrie horlogère sur les
besoins en personnel des entreprises. Réalisée certes dans
une période euphorique pour
l’horlogerie du point de vue
économique, cette enquête lancée sur les années 2005 et 2006
révèle des “chiffres spectaculaires qui doivent toutefois être
tempérés et analysés avec précaution” ajoute l’organisation
patronale.
Pratiquement tous les métiers
du secteur technique de l’horlogerie annoncent une augmentation des effectifs d’ici
2010. Le métier phare de la
branche, la profession d’horloger, est en tête avec une
hausse estimée à 30 %. Pour
la même courte période, les
L
prévisions annoncent des
hausses comparables pour les
dessinateurs-constructeurs
en microtechnique (+ 29 %) et
les micromécaniciens (+ 26 %).
Ceci induit que, dans la vingtaine de métiers analysés,
2 100 nouveaux professionnels devront rejoindre les
rangs des entreprises horlogères au cours des 5 années
à venir. “Ces chiffres tiennent
compte des départs à la retraite qu’il faudra combler et de
la variation des effectifs présumée. En ce qui concerne les
professions reconnues par un
Certificat fédéral de capacité
(C.F.C.), les horlogers (655),
les micromécaniciens (127)
suivis des polymécaniciens
(124) sont actuellement les
plus demandés” complète le
syndicat. Mais l’industrie horlogère suisse devra aussi engager environ 480 opérateurs en
horlogerie (personnel semi ou
non qualifié) et 173 ingénieurs
et techniciens.
L’évolution vers le très haut
de gamme et l’encourageante
situation économique du secteur horloger suisse sont à
l’origine de cette importante
hausse des effectifs. À moyen
terme, l’enquête révèle toutefois qu’il y aura globalement
adéquation entre l’offre et la
demande de personnel qualifié dans l’industrie horlogère,
notamment grâce aux efforts
effectués par nos voisins
suisses dans le domaine de
l’apprentissage. Mais la filière de l’apprentissage n’est toutefois pas l’unique solution
pour augmenter les effectifs :
la formation interne ou externe des adultes, l’engagement
de personnel à l’étranger donc en France - ou encore le
maintien des spécialistes audelà de l’âge de la retraite sont
autant de possibilités évoquées
par la convention patronale
pour étoffer la main-d’œuvre
horlogère. Le flux de frontaliers n’est donc pas près de se
tarir. ACCUEILLIR,
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vous informe à Morteau et à Pontarlier. Nos conseillères répondent à toutes
les questions relatives au statut du travailleur frontalier. Une juriste assure
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travail, licenciement, etc.)
Protection sociale (assurance
maladie, assurance invalidité,…)
Fiscalité
Des fiches d’information sur les conditions de rémunération et de travail des
principaux métiers par secteur d’activité sont également à votre disposition.
En adhérant, le frontalier bénéficie de
l’abonnement au frontalier magazine,
l’accès aux services juridique, social et
fiscal et l’adhésion au Club Frontaliers
(Club Med, Camif, Azureva, Stations
de ski, etc.).
Notre personnel est désormais à votre disposition à :
MORTEAU
PONTARLIER
29, Grande Rue
Tél. 03 81 68 55 10
Fax 03 81 68 55 11
8, Rue de Vannolles
Tél. 03 81 39 68 53
Fax 03 81 39 93 00
Tous les jours de 14h à 18h
sauf le jeudi après-midi
et le vendredi de 14h à 17h
lundi, mardi
de 14h à 18h
Vendredi de 14h à 17h
tion. Des dispositions critiquées par la Commission européenne.
ors d’un référendum
populaire le 24 septembre dernier, les
Suisses se sont massivement
prononcés, à plus de 68 %,
pour le durcissement de la
loi sur l’asile et de l’accueil
des étrangers non européens.
Un échec pour les partis de
gauche et les associations
de défense du droit des étrangers qui critiquent une loi
“inhumaine”. Le Haut-commissariat aux réfugiés pour
les nations unies, basé à
Genève, s’est lui aussi ému
de la nouvelle loi. La Commission européenne a, elle,
jugé la nouvelle loi incompatible avec les règles communautaires.
Mises en place pour lutter
contre les “abus du droit
d’asile”, les nouvelles dispositions concernant le droit
d’asile prévoient notamment
le renvoi des demandeurs
L
d’asile s’ils ne peuvent pro- la proportion la plus forte
duire des papiers d’identité en Europe.
lors de leur arrivée sur le À peine sortie de la camterritoire suisse, même si pagne pour la restriction du
leur vie est menacée dans droit d’asile, la Suisse s’enleur pays d’origine. Dès que gage dans les prochaines
semaines dans une
leur requête est
nouvelle bataille
déboutée,
les
demandeurs d’asile Une Suisse référendaire qui
risque cette fois
peuvent être incarcérés pendant une qui compte encore d’agacer
période de deux ans près de 20 % l’Union européenne. Les citoyens
au maximum, en
attendant d’être d’étrangers. suisses devront en
effet se prononcer,
expulsés.
à l’initiative du parSoumise au référendum le même jour, la nou- ti de droite U.D.C., sur la
velle loi sur les étrangers a contribution suisse à l’élarquant à elle mis en place des gissement de l’U.E. aux pays
règles plus strictes en matiè- d’Europe de l’Est. À l’issue
re d’établissement des étran- de négociations entre Bergers non ressortissants de ne et Bruxelles, la confédél’Union européenne, ce qui ration s’était engagée à verlimiterait le droit au regrou- ser un milliard de francs
pement familial notamment suisses pour des projets
dans une Suisse qui comp- menés aux seins des dix noute près de 20 % d’étrangers, veaux pays membres. L’ACTU DU MOIS
Le congé maternité des travailleuses frontalières
Il a fallu attendre le 1er juillet 2005
et une refonte de la loi fédérale sur
les allocations pour perte de gain
pour que soit enfin instaurée en Suisse une allocation de maternité.
- avoir été soumise à l’assurance obligatoire au sens de la loi sur l’AVS pendant
les neuf mois qui ont immédiatement précédé la naissance de l’enfant ;
- et avoir exercé une activité lucrative
durant au moins cinq mois pendant cette
période. A noter que les périodes d’activiJusque là, les femmes qui exerçaient une té et d’assurance accomplies dans l’Union
activité lucrative avaient une couverture européenne et l’AELE sont prises en compd’assurance très hétérogène, voire lacu- te dans ce calcul.
naire en cas de maternité.
Dorénavant, toute femme exerçant en Suis- Lorsque les conditions énoncées ci-dessus
se une activité lucrative (ce qui inclut donc sont réalisées, la femme peut alors préles travailleuses frontalières), dépendan- tendre au versement de l’allocation dont
te ou non, a droit à l’allocation de mater- le droit s’ouvre le jour de l’accouchement
nité qui équivaut à 80% du revenu moyen et s’éteint au plus tard après 14 semaines.
de l’activité réalisée avant l’accouchement Pour obtenir l’allocation de maternité, une
demande d’allocation doit être faite auprès
mais au plus à 172 CHF/Jour.
de la caisse de compensation compétente
notamment par la mère via son employeur
Toutefois, certaines conditions préalables si elle est salariée ou en s’adressant direcdoivent être remplies. Ainsi, la femme doit tement à la caisse de compensation si elle
pour avoir droit à l’allocation de materni- est active en tant qu’indépendante ou en
té :
incapacité de travail.
Question-réponse :
BULLETIN D’ADHESION
Nom ......................................................................................
Adresse .................................................................................
...............................................................................................
Code Postal ..........................................................................
Ville ......................................................................................
Date de Naissance ...............................................................
Canton de Travail .................................................................
Tél. (facultatif) .....................................................................
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NON
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de 45€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen à :
Groupement transfrontalier européen
50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX
Je travaille en Suisse dans le canton de Neuchâtel et je viens d’apprendre que je suis enceinte. J’appréhende la réaction de mon
employeur lorsque je le lui annoncerai, peut-il me licencier ?
Dans la mesure où vous êtes en contrat de
travail à durée indéterminée et que votre période d’essai est terminée, votre employeur a
l’interdiction de vous licencier pendant toute
la durée de la grossesse et durant les 16
semaines qui suivent l’accouchement.
Si votre contrat de travail venait à être résilié
pendant cette période cette résiliation serait
alors nulle.
Hasna
CHARID
Juriste Groupement
Transfrontalier
Européen Antennes
de Morteau
et Pontarlier
Pontarlier et environs
30
E UROPE
PONTARLIER
Aide à l’innovation
279 millions d’euros
pour la Franche-Comté
En France, la Franche-Comté est la première région en
termes d’aides européennes.
Pour 2007-2013, l’enveloppe devrait baisser. Mais la
filière bois fait partie des secteurs qui continueront à bénéficier d’aides à l’innovation.
Mobilisation
Un phare pour illuminer
le prochain Téléthon
Après Doubs et Chaffois, c’est au tour de
Pontarlier d’accueillir ce grand marathon
solidaire qui se tiendra les 8 et 9 décembre
prochains à l’Espace Pourny.
ne première réunion octogonale et mesurant 10
publique
s’est mètres de haut. Il sera placé
déroulée
jeudi près de l’entrée de l’Espace
28 septembre à la Pourny”, précise Gilles Pansalle Morand en présence d’une za. Le programme présenté
bonne quinzaine de représen- par l’adjointe Arlette Richard
tants de clubs, d’associations est loin d’être finalisé car toutes
et d’élus de la C.C.L. “2006 les associations ne se sont pas
encore manifestées,
correspond aux 20
notamment celles
ans de l’A.F.M.
Un phare
qui souhaiteraient
Cette année, la
couleur de mobimesurant 10 tenir des stands à
l’intérieur de l’Eslisation est le jaune et le slogan tient mètres de haut. pace Pourny.
Les festivités débudans la formule :
“C’était notre espoir, mainte- teront le vendredi soir devant
nant c’est une certitude”, en la mairie avec le regroupement
référence au lancement des pre- des troupes qui défileront jusmiers médicaments qui seront qu’à l’Espace Pourny où s’efadministrés en 2007 à des per- fectuera le passage de témoin
sonnes atteintes par la myo- entre le maire de Chaffois et
pathie de Duchesne. Une nou- celui de Pontarlier. Parmi les
velle ère commence donc”, différents défis confirmés : tour
de France sur home-trainer,
souligne Michel Faure.
Comme à Chaffois, le thème baby-foot géant, démonstrade l’édition pontissalienne s’ins- tions sur podium de danse, de
crit dans un registre éclairé judo, d’aérobic, descente en
avec “N’éteignons pas la lumiè- rappel voire escalade sur le
re”. Cette lueur d’espoir se phare, ski à roulette, roller…
concrétisera par le projet por- “Toutes les initiatives, même
té par les Compagnons du Télé- les plus modestes, sont les bienthon. “On va construire la venues”, insiste Michel Fauréplique d’un phare de forme re. U
remière région française en
matière d’aides européennes,
Les fonds européens doivent soutenir l’innovation.
la Franche-Comté va devoir
apprendre à partager. Après contre 329 millions d’euros actuellement la Franche-Comté, Rhône-Alpes et la
l’élargissement de l’Union Européenne entre 2007 et 2013. Un comité de suivi Suisse a par contre vu sa dotation augaux dix nouveaux États membres, le bud- des nouveaux fonds doit se réunir le menter de 21 à 48 millions d’euros. “Une
get consacré aux prochains programmes 19 octobre à Besançon. Dès le lendemain, augmentation d’autant plus importante
le public pourra consulter que l’enveloppe globale des projets Intereuropéens doit être réduit.
le programme européen et reg a diminué”, se satisfait Luigi Nigri.
“Comme l’union est passée à 25,
La
dotation
ses orientations et donner Pour pallier la baisse des subventions,
la répartition du budget se fait
désormais à 25. Une partie des Interreg passe son avis, en préfecture ou l’Europe a choisi de “cibler davantage”
sur internet. Pour la pério- ses aides. Les financements de l’Europe
fonds est allée vers les nouveaux
de 2007-2013, la dotation doivent principalement soutenir l’innoÉtats membres. Mais nous avons
de 21 à 48
du fonds européen de déve- vation dans cinq secteurs économiques
sauvegardé l’essentiel, ce que
millions
loppement
régional identifiés, parmi lesquels les microtechnous souhaitions pour pouvoir
F.E.D.E.R. devrait s’élever niques, la plasturgie mais aussi la filièmener des actions”, se félicite
d’euros.
à 146 millions d’euros pour re bois. “Ce sera de l’aide à l’investisseLuigi Nigri, en charge des fonds
la région, contre 172 mil- ment dans les scieries, mais aussi les
européens pour la Franchelions d’euros lors de la dernière pro- chaufferies bois”, affirme-t-on à la préComté à la commission européenne.
fecture. “Il y a des enjeux très imporAu total, la région Franche-Comté devrait grammation 2000-2006.
ainsi bénéficier de 279 millions d’euros Le programme Interreg, partagé entre tants.”
P
DISCO
Vacances
FRÉDÉRIC
FRANÇOIS
exceptionnel
En concert
39€ 44€ 50€
Tarif CE
Tarif Normal
Carré d’Or
+ FRAIS DE RESERVATION
Jeudi 17 avril 2007 20h30
Espace Pourny
POINTS DE VENTE
à PONTARLIER
RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78
FRASNE : Maison Presse Turberg
La Rivière Fleurie
LES HÔPITAUX-NEUFS :
Maison presse Ferrand
PONTARLIER : Virgo Music Starter,
Tabac Presse Robbe
LEVIER : ATAC
MORTEAU : Office du tourisme,
C’est à Dire
RÉSEAU FNAC, GÉANT,
CARREFOUR, LECLERC
RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73
Économie
FRASNE
31
Plus de 50 participants
10 minutes
pour trouver
l’âme sœur
Le célibat est en constante augmentation en
France. Pour inverser la courbe, quatre jeunes
de la région de Frasne organisent des soirées “Flash Contact”. La prochaine a lieu le
28 octobre dans un bar de la commune.
L’équipe organisatrice entourée des responsables
du bar l’Arc-en-Ciel.
a débarqué dans le HautDoubs. Tout droit venu des
États-Unis, le speed dating (littéralement “rendez-vous rapide”) consiste à organiser des
soirées durant lesquelles les
célibataires qui se sont inscrits
au préalable, enchaînent des
discussions en tête-à-tête, limitées à 10 minutes par les organisateurs. Au gong, on change de table et on fait la
connaissance d’une autre per-
otre pays compte
aujourd’hui près de
9 millions de célibataires. Une personne sur trois vit seule, à l’âge
où les autres vivent à deux.
Un tête à tête avec soi-même
qui devient un véritable phénomène de société à tel point
que tous les moyens sont bons
aujourd’hui pour trouver l’âme
sœur.
Le dernier concept à la mode
N
sonne, pour à nouveau 10 60 ans.” Du côté du bar l’Arcminutes de rencontre, etc. Le en-Ciel, on est ravi : “Les gens
concept fait un tabac dans les étaient super-contents, de toutes
les générations. unanimement,
grandes villes.
À Frasne, quatre jeunes ont ils disaient que ce genre de soieu le culot de lancer la formu- rées leur éviter de se retrouver
le, et ça marche. “Nous avons seuls une nouvelle fois chez eux”
organisé une première soirée le se réjouit la tenancière du bar.
26 août dernier où une soixan- Les soirées speed dating n’ont
taine de personnes s’étaient ins- pas d’âge. Le 28 août, le bencrites. Au cours de la soirée, jamin de la soirée avait 23 ans,
pas moins de cinq couples se le “doyen” 63 ans. “Il y a pas
mal de personnes
sont formés” se
réjouit
Aurélie Le benjamin de qui ont la cinquantaine et qui
Pagniez, membre de
l’association organi- la soirée avait sont divorcées. Ils
sont friands de
satrice. “En discu23 ans.
cette formule. Les
tant un soir entre
amis, nous avons eu l’idée d’or- personnes viennent aussi car
ganiser ce genre de soirées, com- ils sont souvent déçus des sites
me on a pas mal de copains internet spécialisés dans les
célibataires, on s’est lancé” rencontres, style meetic.fr”
poursuit Aurélie. Le coût de la
raconte Aurélie.
Les soirées “Flash contact” se soirée est modique, 12 euros,
déroulent au bar l’Arc-en-Ciel avec une boisson offerte. Les
de Frasne. “Cet endroit a l’avan- organisateurs comptent mettre
tage de disposer de plusieurs sur pied “trois ou quatre soisalles, ce qui nous permet de rées de ce type dans l’année,
réserver une salle aux 20-40 pas plus.” ans et une autre pour les 50J.-F.H.
Le célibat est devenu
un vrai business…
e célibat est devenu un véritable phénomène de société en
France à tel point qu’il intéresse désormais plusieurs secteurs de l’économie et même du tourisme. L’exemple le plus
truculent, il faut aller le chercher dans un petit village de Lozère,
La Canourgue. Nichée au cœur de la vallée du Lot, cette commune organise tous les ans autour de Pâques, une… foire aux
célibataires. Le succès est tel qu’il dépasse vite le cadre de la
Lozère. “Pendant 2 jours, tout est organisé pour que chacun
s’amuse et fasse de belles rencontres. Repas, sorties, visites touristiques, thé dansant, randonnées dans les Gorges du Tarn, soirées, bal, spectacle cabaret… autant de chances de rencontrer
d’autres célibataires et de trouver l’âme sœur” résument les organisateurs.
Les célibataires ont aussi leurs agences de voyages, spécialisées uniquement dans les séjours réservées aux personnes seules
à la recherche d’un futur compagnon de voyages. Ils ont aussi
leur magazine et leurs multiples sites internet. Ils disposent désormais de tout pour combattre la solitude. Mais visiblement, ce
n’est pas encore suffisant. L
A
Avril 2006 - N°78
1,80 €
Le premier
mercredi
du mois
des cantons
Mensuel d’information
Mouthe, Levier,
de Montbenoît,
et du Jura voisin
Pontarlier, Vercel
N° 79
Mai 2006
- 03 81 49
Dompierre-les-Tilleuls
i 29 mars, 11 h 03
Pontarlier, mercred
rès ?
ap
Tours Berlioz… Et
81 86
1,80
Vieillesse
La nouvelle maison
de retraite sera
construite à Doubs
€
Le premie
r
mercredi
du mois
L’événement
Pontarlier va
L’hôpital de
la maison de
externaliser
de long
retraite, les services de cure
séjour et la sections emplamédicale. Plusieur notaml’étude,
cements sont à
Le projet doit
ment à Doubs.
p. 9
aboutir en 2009.
Mensuel d’information
des cantons
de
Montbenoît,
Mouthe, Levier,
Pontarlier,
Vercel et du Jura
voisin
CHÂTEAU DE JOU
qui va payer l’adX :
dition ?
Tourisme
Grand syndicat
mixte : chronique
t
d’un enterremen
Métabief
p. 16-17
Pôle V.T.T. : 630
000
dépensés… pour €
rien
L.e Conseil régional
a financé en
construction
2004 la
de ce centre.
Deux ans après,
il s’avère que les
vététistes prévus
n’ont jamais
mis les pieds
à Métabief…
À qui la faute
?
mixte préLe grand syndicat er la polivu pour coordonn du Hautue
tique touristiq et enterré.
Doubs est mort semble le
ne
Mais personne
élus locaux
regretter. Les
paraissent soulagés. p. 17
BULLETIN D’ABONNEMENT
Je m’abonne à La Presse Pontissalienne :
1 an (12 numéros) = 19€ au lieu de
22,80€, soit 2 NUMÉROS GRATUITS
Bulletin à remplir et à retourner
accompagné de votre règlement
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Polémique
sur
Chapelle : haro tion
la station d’épura
par les élus
Le choix retenu
Chapelle-desdu secteur de une station
r
Bois d’installe critiqué.
d’épuration est
Lire l’événement
Le dossier
en p. 4 à 7
p. 20
p. 11 à 15
: qui
Les frontaliers ?
ent
sont-ils vraim
fois, une enquê-
re
Pour la premiè
des frontaliers
te réalisée auprès d’en savoir plus
en
eux-mêmes permet
ion du travail
sur leur percept , La Presse PonSuisse. Par ailleurs les premie rs
tissali enne révèle menées par
études
résultats des observatoire franle tout nouvel
l’emploi. La percep
co-suisse de fait des frontaliers
tion que l’on se s conforme à la
n’est pas toujour s, statist iques,
réalité … Chiffre ntaires.
analyses et comme
Rédaction
Pontissalien
de la Presse
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ne” - B.P. 83
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les 12 numéros
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Économie
- Qui sera le futur
gestionnaire du château
?
- Finances : l’Europe
risque
de se désengager.
- Des photos inédites
du site.
Économie
Dossier p.
9 à 11
La forêt est sous-e
xploitée
La ressource
forestière du
Haut-Doubs ne
serait pas assez
mise en valeur.
Les raisons.
Lire en p. 4 à 6
Nestlé-Pontarlier
:
p. 28-29
la saga dure
depuis 85 ans
L’usine Nestlé occupe
une place particuliè
des Pontissaliens.
re aux yeux
Qui n’a pas eu un
frère, une sœur,
un parent ou un
ami travaillant dans
ce site devenu
mythique. Alors que
Nestlé-Pontarlier
change de directeur, retour sur une
saga chocolatée
qui continue à faire les belles heures
Rédaction
de l’économie pontissal
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ienne.
de la Presse
Pontissalien
ne” - B.P. 83
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Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société,
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32
par S.D.
Un village à l’honneur
…
r
a
p
t
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En
e
l
l
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e
g
n
La Lo
COMMUNE
300 habitants
La ville longue soigne son particularisme
En vingt ans, la commune a doublé sa population. Mais La Longeville conserve des particularités fortes. Éparpillée entre treize
hameaux distincts, le village est
ainsi la commune qui a le plus de
routes communales à entretenir.
es Arces, les Auberges, Bassignet,
les Combes, les Courtots, le Crêtl’Agneau, Largillat… La Longeville n’est pas un village. Plutôt une
succession de hameaux - treize au total éparpillés sur près de 1 550 hectares. “D’où
le nom de la commune : la ville longue”,
explique le maire, Jacques Faivre.
Mais l’éparpillement a ses inconvénients.
“Il n’y a jamais eu d’esprit de village. Depuis
toujours, les gens apportaient leur lait dans
trois fromageries différentes, allaient dans
des écoles différentes. Il n’y a guère qu’à la
messe le dimanche qu’ils se rencontraient.
Cet éparpillement des hameaux cela a structuré la vie sociale”, reconnaît Christian Coutal, l’ancien maire du village. “On se connaît
tous, mais on ne se croise certainement pas
aussi souvent que les habitants d’un bourgcentre. L’ambiance est différente”, confirme
un autre habitant de toujours.
Les travaux d’assainissement, qui devraient
s’achever à l’automne et relient deux des
hameaux principaux, ceux des Courtots
et de la Longeville village, à la nouvelle
station d’épuration de Ville-du-Pont, ont
représenté ainsi un investissement de
1,5 million d’euros pour “des kilomètres de
tuyaux.” La commune doit entretenir 30
kilomètres de routes communales, un
Jacques Faivre,
maire de La Longeville
depuis 2001.
record sur tout le canton de Montbenoît.
L’hiver dernier, la facture du déneigement
et de l’entretien des chaussées s’est ainsi
montée à près de 30 000 euros pour le village, l’équivalent des trois quarts des
impôts perçus. “Si nous n’avions pas la
forêt, on ne pourrait pas s’en sortir”, reprend
le maire. Mais comme les autres communes forestières, La Longeville a vu son
revenu forestier s’effondrer en même temps
que les cours du bois. “On arrive à compenser la perte de revenu en vendant du
terrain à bâtir. On vend une parcelle par
an”, poursuit Christian Coutal.
En face, les acheteurs sont là. Car en l’espace d’une vingtaine d’années, la commune a vu sa population doubler, passant
ainsi de 488 habitants en 1999 à 588 au
dernier recensement, cette année. Pourtant, le maire le reconnaît lui-même, “sur
le plan, c’est un désert. Personne ne travaille sur place, sauf la dizaine d’agricul-
teurs. À cause de la dispersion de la commune, il n’y a pas de commerce non plus.”
En plein bouleversement, la commune
cherche maintenant à freiner son évolution démographique et a conservé son particularisme en cédant “les terrains au compte-gouttes” et limitant les constructions
neuves dans les plus petits hameaux préservés. Les transformations pourtant sont
en route. “On a beaucoup de demandes.
Dans une dizaine d’années, la bande de
terrain entre la mairie et l’école risque d’être
entièrement urbanisée. Mais on essaye de
conserver les caractéristiques de la commune : la dispersion de l’habitat, des maisons alignées au bord de la route”, reprend
le maire. Pour faire face à l’augmentation
du nombre d’élèves, une neuvième classe
a été ouverte à la rentrée dans l’école intercommunale, le syndicat intercommunal a
commencé la construction de deux nouvelles salles de classes. Une seule fromagerie
Pionniers dans leur secteur, les
agriculteurs bio ont jeté l’éponge
La fromagerie bio de La Longeville a fermé ses portes en avril et les derniers agriculteurs bio sont revenus à la production
classique. Désormais, le village ne compte plus qu’une seule fromagerie.
La Longeville, Pascal Delacroix a été le
dernier à arrêter la
production de lait bio.
C’était au printemps dernier,
le 1er avril. “Je suis reparti en
production traditionnelle. La
coopérative des Maîtrets, qui
produisait du comté bio, a
arrêté son activité à la même
période”, explique-t-il. On
sent l’amertume. En 1974, la
À
Construction bois
“On fabrique
des fermes
comtoises
comme il y a
200 ans”
Passionné par l’habitat traditionnel,
Pascal Mougin s’est lancé depuis six
ans dans la construction de fermes
comtoises en respectant les techniques ancestrales.
L
AGRICULTURE
E NTREPRISE
commune avait pourtant fait
partie des premières à se lancer dans la production bio.
Puis les choses se sont gâtées.
“Pour faire progresser le secteur bio, la France et l’Europe ont largement subventionné. Il y a eu un afflux de
production mais le marché
n’a pas suivi. Résultat, les
prix se sont effondrés”, raconte un agriculteur de la com-
re de La Longeville. La dermune.
Faute d’être suffisamment nière, la fromagerie du Saurémunérés, les agriculteurs geais, a été rachetée par l’entreprise Badoz, à
sont revenus à la
Pontarlier
et
production traditionnelle. “De tou- La fromagerie continue sa pro“On a fait
te manière, par
du Saugeais duction.
le maximum pour
rapport à ce qu’on
mettait avant dans
rachetée par maintenir notre
activité, mais ce
les champs, on fait
presque tous du
l’entreprise n’était plus viable.
Le problème est
bio. On s’est adapBadoz.
commun à toutes
té”, affirme l’un
les petites fromad’eux.
Avec la fermeture de la coopé- geries. Avant, avec un million
rative bio, La Longeville a de litres de lait, une structuperdu une nouvelle froma- re était viable. Désormais la
gerie. “Il y a encore quelques plupart des coopératives sont
années, on comptait encore plutôt avec quatre millions
trois fromageries sur le vil- de litres”, reprend Pascal
lage. Maintenant, il n’y en a Delacroix, le président de la
plus qu’une”, reconnaît le mai- coopérative des Maîtrets. idée est partie d’une pas- appris les techniques ancession. “J’étais un amou- trales de fabrication et les a
reux des fermes com- appliquées à ses constructions.
toises traditionnelles, Des planches verticales, du
j’ai cherché à en acheter une. bois non raboté en façade, plus
Mais toutes sont hors de prix, facile d’entretien, des pièces
alors j’ai décidé de m’en basses de plafond… “On monconstruire une. Je ne pensais te tout comme cela se pratiquait
pas que cela pourrait plaire à il y a 200 ou 300 ans. En resd’autres”, raconte Pascal Mou- pectant les techniques de
construction
gin, qui gère avec son
frère l’entreprise fami- Des planches ancienne, on est
que nos mailiale de charpente Mouverticales, du sûr
sons seront encogin Croff. Sa première
ferme, Pascal Mougin
bois non re là dans un ou
deux siècles”, s’enl’a construite pour sa
famille, dans le hameau
raboté en orgueillit Pascal
Mougin. L’entredes Arces.
façade.
prise est devenue
Depuis six ans, la sociéla seule à savoir
té construit chaque
année cinq nouvelles maisons bâtir “à l’ancienne” et ploie
en bois, selon les mêmes tech- sous les demandes. Car pour
niques et les mêmes plans que les passionnés d’habitat trales fermes comtoises anciennes. ditionnel, les fermes comtoises
“Mais on reçoit chaque année sur le marché se font de plus
une cinquantaine de demandes en plus rares. “La plupart ont
de particuliers qui rêvent de déjà été rénovées et se vendent
leur ferme comtoise. On est inca- à prix d’or”, reprend Pascal
pable de satisfaire tout le mon- Mougin.
de”, reconnaît Pascal Mougin, Sur le marché, une ferme comqui a déjà bâti des maisons tra- toise en état se négocie près
ditionnelles dans le Haut- de 450 000 euros. Il en coûte
Doubs mais aussi à Besançon. près de trois fois moins pour
Spécialisé dans la rénovation une maison similaire mais neudes vieilles fermes, l’homme a ve. L’
Pascal Mougin s’est lancé il y a six ans dans la
construction de fermes comtoises. Il en bâtit cinq
nouvelles par an dans tout le Haut-Doubs.
Un village à l’honneur
TOURISME
33
Chambres d’hôtes
Vacances authentiques au Crêt-l’Agneau
u carton, Lilianne Jacquet-Pierroulet a sorti des piles de magazines. Un numéro de “Elle” de
1982, “Avantages”, “Marie-Claire”, des publications spécialisées dans
la décoration intérieure plus récentes
perdues au milieu de vieux numéros
de “Télé 7 jours” ou “Gala”. Leur point
commun : tous ont consacré au moins
un reportage à la maison d’hôtes du
Crêt-l’Agneau, à la Longeville. “Cela a
été notre chance. Sans cela, on n’aurait
jamais pu réussir notre pari. Dans les
années soixante-dix, nous faisions partie des premiers à ouvrir une maison
d’hôtes, on faisait figure de précurseurs.
Du coup, les journalistes se sont intéressés à nous et nous ont fait connaître”,
raconte Yves Jacquet-Pierroulet qui
gère avec sa femme la maison d’hôtes
D
re découvrir le ski de fond ou le V.T.T.
depuis près de trente ans.
Quand le couple a acheté la vieille fer- Le reste du temps, la ferme comtoise
me isolée, il ne “connaissait rien à l’hô- accueille leurs parents pour des
tellerie.” “Mais on avait envie d’accueillir semaines champignons ou relaxation.
Philippe Labro,
les gens chez nous. On
était des amoureux du “Les gens sont exigeants, Stéphane Paoli
font partie de la
Haut-Doubs”, reprend
clientèle, majoriYves. Le couple retail fallait faire ces
tairement paripe la vieille ferme,
transformations.”
sienne du lieu.
l’aménage pour le
“On est arrivé au
public. Pendant les
vacances scolaires, le Crêt-l’Agneau bon moment, au début du développedevient colonie de vacances et accueille ment du tourisme du Haut-Doubs. À
une quinzaine d’enfants pour leur fai- l’époque, tout le monde voulait décou-
vrir le ski de fond, on était devenu branché.” Le couple joue la carte de l’authenticité et du terroir, fabrique luimême ses confitures, son pain.
Depuis trois ans, le Crêt-l’Agneau a
délaissé les formules à la semaine pour
se transformer en chambres d’hôtes, à
la nuit. Pour coller à l’évolution de la
demande et de la concurrence, les aubergistes se sont lancés dans de nouveaux
travaux. La plupart des chambres
devraient être refaites avant le début
de la saison d’hiver, en décembre. “Il
n’y avait pas de douche, ni de toilettes
ÉQUIPEMENTS
La nouvelle
salle de sport
inaugurée
Achevée depuis 2004, la salle de sport du syndicat du
pays de Montbenoît, implantée derrière l’école communale de la Longeville,
vient juste d’être inaugurée. Cause de ce retard, un
problème de mise aux
normes de sécurité.
L
a salle de sport vient juste
d’être inaugurée, samedi
16 septembre dernier à La Longeville. Mais pour Christophe
Perrey, le président de l’association
de tennis locale, cela ne change pas
grand-chose. “En fait, la salle est
déjà en service depuis trois saisons.
Même si elle n’avait pas été inaugurée pour des questions de normes
et de commissions de sécurité, nous
nous y entraînions déjà”, expliquet-il.
Construite par le syndicat du pays
de Montbenoît, la nouvelle salle de
sport a déjà connu bien des déboires
et “des tracasseries administratives.”
“La salle est terminée depuis 2004,
mais pour des questions de normes
de sécurité, nous ne pouvions pas
l’utiliser. La commission de sécurité est passée trois fois, car la salle
n’était pas conforme au niveau du
nombre de toilettes, de la taille des
vestiaires et de l’accès handicapé.
Ils nous ont demandé de faire des
modifications à chaque fois”, explique
Frédéric Bourdin, le président du
syndicat du pays de Montbenoît qui
a investi 460 000 euros dans sa salle de sport.
Reste un seul problème : lors de sa
conception, la salle a été prévue
trop petite pour être homologuée
en tant que terrain de handball.
“Pour jouer au tennis, il faut enlever les buts de handball pour être
aux normes. Ce n’est pas forcément
pratique, mais cette salle était indispensable. Avant, on devait aller jusqu’à Gilley pour pouvoir s’entraîner”, reprend Christophe Perrey,
dont le club de tennis compte une
centaine de licenciés. Franche Automobiles Besançon
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dans les chambres jusqu’à présent. On
est en train d’installer un bloc sanitaire dans chacune d’entre elle et nous
refaisons aussi la décoration pour donner un style encore plus traditionnel et
authentique. Les gens sont exigeants,
il fallait faire ces transformations si on
voulait continuer à attirer notre clientèle”, explique Liliane Jacquet-Pierroulet qui s’occupe de la décoration
intérieure. Le nombre de chambres a
aussi été réduit, de sept à six. Désormais, la maison d’hôtes du Crêt-l’Agneau
s’est fixé un objectif : “lever un peu le
pied. On veut continuer à accueillir des
gens mais peut-être un peu moins
qu’avant, pour que le rythme soit moins
stressant”, reprend Yves Jacquet-Pierroulet. Un village à l’honneur
34
FOLKLORE
Louis Perrey, secrétaire général de la République du Saugeais
“On nous demande parfois si le
Saugeais est un paradis fiscal”
Lancée en 1947, la République du Saugeais a sa présidente, sa cérémonie d’intronisation des citoyens d’honneurs et ses douaniers. Un folklore burlesque qui
est parfois pris très au sérieux par certains touristes.
’ en qui croient que ce
n’est pas folklorique,
que nous sommes vraiment une République indépendante, un peu comme Monaco
ou Andorre”, rigole Louis Perrey. Des demandes saugrenues,
le secrétaire général de l’association de la République du
Saugeais en reçoit régulièrement. Comme après la diffusion d’un reportage sur la République, dans l’émission de T.F.1
“Incroyable mais vrai”, cet été.
“Le lendemain, j’avais trente
messages de gens qui voulaient
avoir leur passeport du Saugeais, mais aussi qui me demandaient où placer leur argent
dans la République, s’il y avait
du terrain à bâtir et si c’était
intéressant fiscalement. On a
même eu des appels du Sénégal”, reprend le secrétaire général.
Non, malheureusement, le Saugeais n’est pas un paradis fis-
“Y
cal. Mais, sa République ima- c’est sympa”, explique Louis
ginaire a la cote. Au fond de Perrey.
son bureau envahi par les dos- Une attraction touristique comsiers, à La Longeville, Louis me une autre. L’année dernièPerrey est l’homme de l’ombre re, 5 000 à 7 000 laissez-pasde la République. Celui qui, ser ont ainsi été distribués. Des
derrière la présidente, gère l’ad- autocaristes réclament la prestation pour animer
ministratif, les
leurs tours, des
demandes d’interviews de journa- Des retombées mariages prévoient
des “arrêts
listes parisiens
touristiques parfois
douane” entre la
intrigués par le
phénomène et de
pour tout le cérémonie à l’église et le vin d’honlaissez-passer pour
les touristes. “Dans
Haut-Doubs. neur. “Certains touristes sont persuadés
les prochaines
semaines, on a 20 arrêts douanes qu’ils ne peuvent pas passer sur
de prévus, deux par jour. Cela notre territoire sans cela. On
fait un carton auprès des voit aussi des voitures faire
voyages en car. Ils nous pré- demi-tour quand ils nous voient
viennent de leur arrivée, on les au bord de la route”, reprend
attend avec deux douaniers aux le secrétaire de l’association.
couleurs du Saugeais. Ça dure Et il y a la cérémonie des
un quart d’heure, on donne à citoyens d’honneurs, le clou du
chaque touriste son laissez-pas- folklore sauget, chaque preser, un petit historique, on fouille mier dimanche d’octobre. Ils
parfois le car. Ça les amuse, sont 399 citoyens d’honneurs
pour le moment. Des hommes
politiques locaux, des personnalités du cru, mais aussi des
Belges, des touristes venus de
l’Est ou du Sud de la France
qui demandent à être intronisés. L’année prochaine, la République fête son 60ème anniversaire et prévoit de mettre les
petits plats dans les grands.
Les plus mordus du Saugeais
ont déjà réservé leur place à
la cérémonie d’octobre prochain. “Un car de 60 personnes
de la frontière luxembourgeoise a déjà réservé. On va faire
très fort”, se félicite encore Louis
Perrey. “Ici, certains ne comprennent pas trop tout ce remueménage autour du folklore sauget. C’est mieux perçu de
l’extérieur. Mais ce qu’il ne faut
pas oublier, c’est qu’il y a des
retombées pour tout le tourisme du Haut-Doubs. On fait
connaître la région et venir des
gens.” Chaque année, Louis Perrey, le secrétaire général de la
République du Saugeais distribue 5 000 à 7 000 laissezpasser de la République aux touristes.
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Agenda
LITTÉRATURE
35
Dans l’ombre de son grand frère Patrick
Olivier Poivre d’Arvor : “Pour avoir
ma propre vie, j’ai dû partir ailleurs”
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Ensemble, les deux frères Poivre d’Arvor, Patrick et Olivier, ont déjà écrit une dizaine de récits.
Ils récidivent cette année avec deux livres consacrés à Lawrence d’Arabie, un roman et une
biographie à paraître en octobre. Entre deux avions pour Berlin et Istanbul, Olivier Poivre d’Arvor, directeur de l’association française d’action artistique a fait un détour par les Mots Doubs
de Besançon, fin septembre. Rencontre exclusive avec La Presse Pontisssalienne.
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Frère cadet du présentateur vedette du J.T. de T.F.1,
Olivier Poivre d’Arvor a dû partir à l’étranger pendant
douze ans, en tant que directeur d’instituts culturels,
pour “pouvoir exister”. “En France il n’y avait pas de
place pour moi”, dit-il.
CHAUFFAGE AUTOMATIQUE AU BOIS
SANS LA CORVÉE DU BOIS
L.P.P. : Comment est venue l’idée de
consacrer un roman à Lawrence
d’Arabie ?
O.P.D.A : On était à la recherche
d’un personnage avec qui passer un peu de temps. J’ai vécu
longtemps en Égypte, à
Londres, je connais bien l’atmosphère du Moyen-Orient.
Patrick s’intéressait à la dimension politique de l’histoire de
Lawrence. Avec Patrick, on
avait comme projet d’écrire une
biographie tout d’abord, un
beau livre avec beaucoup de
photos, qui doit d’ailleurs sortir en octobre prochain aux éditions Mengès. Mais en travaillant sur cette biographie,
on a trouvé que Lawrence était
un magnifique sujet de roman.
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L.P.P. : Dans “Disparaître”, vous mettez en scène deux frères. L’un, Lawrence, est célèbre, pourchassé par les
paparazzi jusque sur son lit de mort,
l’autre vit dans l’ombre de son frère aîné.
O.P.D.A : Cela nous situe l’un
par rapport à l’autre. On est
présent chacun avec son histoire. Et cette relation entre les
deux frères est aussi un très
bon moteur. On sait de quoi on
parle, avec Patrick. C’est sûr,
qu’il y aurait un livre à écrire
sur la fraternité, un jour. Même
de manière infime, le romancier se raconte toujours. Avec
ces personnages de deux frères,
séparés de onze ans, on se
retrouve un peu. En même
temps, ce n’est pas du tout nos
vies. L’effacement, la disparition, le suicide, ce sont des
thèmes qui nous sont proches,
mais qui concernent aussi beaucoup de personnes.
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a Presse Pontissalienne : Vous chose d’assez curieux. Si vous
avez déjà écrit une dizaine êtes seuls, vous allez vers votre
de livres avec votre frère inclinaison naturelle. Là, c’est
Patrick Poivre d’Arvor. Pourquoi fai- un travail de compromis, nous
avons chacun notre propre hisre le choix d’écrire à deux ?
Olivier Poivre d’Arvor : Ce n’est toire, nos propres univers.
pas la formule la
plus facile, c’est “L’enfance, c’est L.P.P. : Comment choisissez-vous vos sujets ?
vrai. Mais en écrivant à deux, on est ce qu’on a en O.P.D.A : On travaille beaucoup sur
protégé de toutes
sortes de choses, de commun avec nos émotions d’enfance. L’enfance,
l’ego, la vanité. On
mon frère.” c’est ce qu’on a en
est protégé du fait
commun avec mon
de dire “moi, je”. Et
après la publication du livre, frère. On choisit ensuite la
on n’est pas seul à le défendre, construction, comme un scéà en parler sur les plateaux de nario. Lorsque nous avons la
télé. J’ai très peur de la pro- structure très précise de l’oumotion, du contact. Être deux, vrage, l’écriture est plus simple.
c’est aussi une façon de ne pas Chacun dans son coin écrit un
dire “moi, je”, “j’ai écrit”, de ne chapitre, puis c’est un va-etpas mettre son ego sur la table. vient de l’un à l’autre. Un peu
Mais quand on est deux, il y a comme une lessiveuse. On se
aussi ce qui se passe avant la parle beaucoup. Dans “Dispapublication. Sur le choix du raître”, on ne s’est pas réparti
sujet même, cela donne quelque les personnages, chacun de nous
a un peu contribué à la voix de
chaque personnage. On s’empare de l’objet.
11, rue de la République - 25300 PONTARLIER
il y a près d’un siècle. Mais il
L.P.B. : Est-ce difficile d’être le frè- ne faut pas trop y penser. Ce
qui compte, c’est d’avoir des
re de Patrick Poivre d’Arvor ?
O.P.D.A. : Ce n’est jamais facile lecteurs.
d’être, de se situer par rapport
à ses origines, ses parents… L.P.B. : Après avoir écrit à quatre
Le fait d’être le frère de quel- mains, envisagez-vous de retourner
qu’un qui est très célèbre, cela un jour à l’écriture individuelle ?
m’a amené vers quelque chose O.P.D.A. : C’est une question que
d’autre dans ma vie, que je n’au- je me pose en ce moment. On
est dans une relarais certainement
tion très forte avec
pas fait si mon frèmon frère. J’ai déjà
re avait été ensei“Je ne sais
écrit seul, mes pregnant ou coiffeur.
Ça m’a amené à pas si j’arriverai miers livres sont
d’ailleurs sortis
orienter ma vie.
Vers 25-30 ans, à écrire seul.” avant les siens,
Mais à force d’écripour avoir ma
ture à quatre
propre vie, ne plus
vivre par rapport à lui, j’ai dû mains, je ne sais plus très bien
aller ailleurs. On ne sait jamais qui je suis, quelle est mon écricomment l’autre vous regarde. ture. J’ai assez envie d’écrire
Ce n’est d’ailleurs pas forcé- un peu seul, mais je ne sais pas
ment négatif, c’est parfois très si j’y arriverai. J’adore écrire,
stimulant. J’ai passé douze ans mais le travail de l’après-publien poste à l’étranger pour m’in- cation ne me plaît. Parler de
venter ma vie. Il n’y avait pas soi, penser qu’on intéresse les
de place pour moi en France. gens et expliquer pourquoi ce
Après avoir fait ce détour par qu’on a fait est génial à lonl’étranger, j’ai pu exister. En gueur d’interviews, c’est quelque
fait, ce n’est qu’à une échelle chose que je ne supporte plus.
plus apparente ce que tout le
monde vit. Tout le monde doit L.P.B. : Pourtant, vous êtes venus au
s’opposer à ses parents, “tuer salon des Mots Doubs de Besançon.
le père”. Moi, je n’ai pas eu à C’est aussi de la promotion…
m’opposer à mes parents, mais O.P.D.A. : Je viens parce que mon
j’avais un grand frère. Et frère me pousse. Aussi parce
contrairement au père, on ne que l’éditeur a misé beaucoup
peut pas tuer son frère. Il faut sur notre livre. Je fais par ressolutionner le problème autre- pect et par sens des responsament. Mais avec Patrick, on est bilités, pas par sentiment de
plaisir. Le titre du roman est
lié, c’est fusionnel.
“Disparaître”. Je suis fasciné
L.P.B. : Votre roman figure sur la pre- par le silence. Si on écrit jusmière liste de sélection du prix Gon- tement, c’est parce qu’on ne
peut pas parler, on ne peut dire
court. Qu’est-ce que cela fait ?
O.P.D.A. : On ne sort pas en sep- ce qu’on ressent. Si on écrit,
tembre pour dire qu’on n’est c’est pour faire silence.
pas intéressé par les jurés littéraires. On est content d’être
Propos recueillis
sélectionné sur ces listes. Il y
par S.D.
a un certain nombre de romans
qui sortent en ce moment, le
principe de sélection est assez Olivier et Patrick Poivre d’Arimpitoyable. Bien sûr que tout
vor, “Disparaître” aux édile monde est intéressé par les
tions
Gallimard et “Lawrence
prix littéraires. Ce sont deux
d’Arabie,
la quête du désert ”
frères qui ont créé le concours,
deux frères ont déjà reçu le prix,
aux éditions Mengès
Agenda
36
PONTARLIER
Claude-Nicolas Ledoux
Le siècle des Lumières porté à l’écran des enfants Lumière
La 64ème Rencontre Internationale du Cinéma de Pontarlier, organisée du 27 octobre au 12 novembre au théâtre Bernard Blier,
s’inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de ClaudeNicolas Ledoux et s’articule plus largement autour du siècle des
Lumières et de la Révolution Française. Vaste programme.
lassée au patrimoine
mondial de l’Unesco,
la saline royale d’Arcet-Senans constitue
un chef-d'œuvre unique en son
genre. Avec un tel héritage architectural, le Département du
Doubs a choisi de mobiliser de
gros moyens pour célébrer comme il se doit le bicentenaire de
la mort de Claude-Nicolas
Ledoux, l’architecte philosophe
par excellence et créateur de
cette cité idéale qui ne laisse
personne indifférent. “Claude
Jeannerot, le président du
Conseil général, nous a demandés si on souhaitait consacrer
notre rencontre automnale sur
ce représentant du siècle des
Lumières. On a évidemment
accepté sa requête. En cette année
2006, il semble tout à fait normal qu’un tel personnage soit
le point de départ de cette 64ème
Rencontre internationale de cinéma. Sachant que la filmographie sur le sujet est relativement
limitée, on a élargi la programmation aux œuvres
majeures se rapportant aux
grands esprits qui ont marqué
le XVIIIe siècle” indique Pierre
Blondeau, le président de ces
rencontres qui ont attiré les
plus grands réalisateurs dans
la capitale du Haut-Doubs.
Assez paradoxalement, il existe très peu de choses dans le
cinéma international concernant les génies de cette époque
flamboyante. Les producteurs
ne semblaient pas trop passionnés par le sujet. Le 7ème art
s’est finalement peu mobilisé
sur ces grands hommes tout
comme sur le thème de la Révolution abordé dans la seconde
partie de cette rencontre du 10
au 12 octobre. “Pour évoquer
Ledoux, on s’est appuyé sur les
documentaires réalisés par le
C.R.D.P. et Arte.” Un très beau
moyen métrage de Pierre Kast,
“Ledoux, architecte maudit”,
présente l’œuvre assez monumentale de l’architecte. Si la
plupart de ses réalisations ont
disparu, il reste encore de nom-
C
breux documents écrits de la siècle en pleine ébullition d’idées
main de celui qui fut en quelque nouvelles.
sorte un des précurseurs de Le Suivant la logique des événeCorbusier par exemple. Du ments, le week-end du
même réalisateur “La morte- 11 novembre se projette autour
saison des amours” tourné à du printemps de la liberté et
l’époque où la saline était en des premières années de la Révoruine. Un autre film, “Dom lution française. Plongeon dans
Juan” de Marcel Bluwal intègre ce monde rural tout entier préquelques scènes réalisées in occupé à rédiger ces fameux
situ. Comme le précédent, il cahiers de doléances avec “1788”
sera projeté à l’ouverture de ces de Maurice Failevic. Des préparatifs qui amorcent une année
rencontres.
Toujours à l’occasion de ce pre- “1789” titre du film d’Ariane
mier week-end cinématogra- Mnouchkine. “On ne pouvait
phique de la Toussaint, place pas évoquer la Révolution sans
aux grands philosophes, écri- passer “La Marseillaise” de
vains, artistes et autres per- Renoir, seul grand film sur la
Révolution” dit Piersonnalités incontournables qui ont marqué
Œuvres re Blondeau.
Toujours dans un soul’esprit
du
XVIIIème siècle. Le film majeures se ci d’ancrage local
“Rendez-vous à Trade Claude Goretta
“Jean-Jacques Rous- rapportant vers” de Michael
Gwisdek raconte l’hisseau, les chemins de
l’exil” nous invite à aux grands toire d’un jacobin siéà Paris et qui
suivre l’écrivain annonesprits. geant
vient retrouver son
ciateur du romantisme
épouse à Travers.
au cours de ces multiples pérégrinations qui le “Danton” d’Andrzej Wajda, “La
conduiront à effectuer un séjour nuit miraculeuse” d’Ariane
dans le Val de Travers. “Les der- Mnouchkine et “La nuit de
niers jours d’Emmanuel Kant” Varennes” d’Ettore Scola illusde Philippe Collin parcourt la trent avec brio le destin de ces
Franche-Comté et notamment hommes et femmes qui ont parla villa palladienne de Syam. ticipé à cette page de l’histoire
Deux films d’Ernest Lubitch et de France.
Christian-Jaque sont consacrés Le dernier film et celui du
à Madame Du Barry qui fut cel- cinéaste suisse Michel Sutter
le qui réussit à imposer Ledoux qui retrace la vie de “Condorcet” interprété par Pierre Ardisous Louis XV.
Le siècle des Lumières, c’est ti. “Mon seul regret est de ne
également Diderot. Le créateur pouvoir passer “La flûte enchande la célèbre encyclopédie si tée” de Bergman. C’est pratidécriée en son temps est pré- quement impossible d’avoir les
senté à travers deux œuvres : droits pour sortir un opéra”,
“La Religieuse” de Jacques conclut Pierre Blondeau.
Rivette et “Jacques le fataliste Plusieurs réalisateurs et coméet son maître” de Claude San- diens honoreront de leur prételli. “Les liaisons dangereuses” sence cette rencontre internade Stephen Frears, “Casanova” tionale. Sous réserve de
de Federico Fellini, “Le gros et désistements inopinés pour des
le maître” de Roman Polanski, raisons professionnelles ou per“les Deux Fragonard” de Phi- sonnelles sont attendus : Arialippe Le Guay complètent la ne Mnouchkine, Claude Goretpremière partie de cette pro- ta, Marcel Bluwal, Philippe Le
grammation abordant sous des Guay, Philippe Collin, Mauriangles variés les mœurs, le rigo- ce Failevic, Pierre Arditti et
risme et les contradictions d’un Bulle Ogier. I
Présenté en clôture de ces rencontres, “Condorcet” de Michel Soutter
avec Pierre Arditi interprétant le personnage principal.
Scène de tournage du
film “Dom Juan” de Marcel
Bluwal (1965) tourné
en partie à la saline.
Claude-Nicolas Ledoux
sert de point de départ à
cette 64ème Rencontre
internationale de cinéma
consacrée au siècle des
Lumières et à la Révolution Française.
Renseignements : 03 81 39 18 69
C ULTURE
Un atelier à la M.P.T. des Longs-Traits
La Compagnie de la Lune Bleue
mise sur la polyvalence théâtrale
Cette petite troupe du Haut-Doubs s’investit sur tous les
fronts : atelier théâtre, animation scolaire, spectacles en
tous genres. Lever de rideau
roposer un vrai travail
d’atelier et de mise en
scène, le tout dans la
bonne humeur, telle est l’ambition de l’atelier théâtre des
Mascarons mis en place en
2004 à la M.P.T. des LongsTraits. “Il s’adresse à des
adultes. Les répétitions ont
lieu le mercredi soir de 20 h 30
à 22 h 30 de septembre à juin.
Parallèlement aux séances
d’expression corporelle et de
diction, le groupe prépare
chaque année une nouvelle
création dont le choix est déterminé en fonction des envies
des uns et des autres. Depuis
deux ans, on présente un
ensemble de saynètes avec une
pièce interprétée par l’ensemble
des participants”, indique
Vony alias Yves Jeanbourquin, comédien de la Lune
Bleue qui encadre cet atelier.
Cette compagnie théâtrale
fonctionne avec une dizaine
P
d’intermittents du spectacle : le création : “La fabuleuse roucomédiens, musiciens, régis- lotte-spectacle des Smirnov”.
seurs… Elle intervient à la Il s’agit d’une réalisation théâdemande de M.P.T., M.J.C. ou trale burlesque mettant en scèd’autres troupes amateurs ne deux comédiens et une
qui sollicitent un profession- dizaine de marionnettes.”
Prêt pour les fêtes
nel pour animer un
de fin d’année, ce
atelier ou les accom“On peut spectacle tout public
pagner dans la préaccessible à partir
paration d’un spectacle.
“Ce
volet jouer dans de 5 ans renouvelle
ainsi un catalogue
formation comprend
des prestations ponc- toutes les d’une dizaine de
“On peut
tuelles dans les colsalles.” spectacles.
jouer dans toutes les
lèges, lycées, écoles du
salles qu’elles soient
Haut-Doubs qui s’inscrivent dans le cadre de pro- équipées ou non car on possède du matériel d’éclairage,
jets culturels.”
La Compagnie de la Lune de sonorisation.” De l’imagiBleue propose également dif- nation à revendre, des comférentes pièces : adaptation pétences professionnelles
d’auteurs, théâtre noir, diverses et complémentaires
marionnettes, contes, le réper- constituent ainsi les compotoire est particulièrement santes indispensables à la
varié de façon à satisfaire tous pérennité d’une petite troules publics. “On travaille pe aujourd’hui particulièreactuellement sur une nouvel- ment autonome et mobile.I
Agenda
C HAPELLE-DES-BOIS
M USIQUE
Conférence
Aux origines du peuplement
du Haut-Doubs
Vendredi 20 octobre à 20 heures
à la salle de la mairie, l’écomusée de la Maison Michaud organise une conférence sur la Préhistoire animée par Christophe
Cupillard, ingénieur d’études au
Service Régional d’Archéologie.
n évoque généralement l’établissement
des premières communautés religieuses
au Moyen-Âge comme à Montbenoît ou
au Mont-Sainte-Marie pour situer les origines
de l’occupation humaine dans le Haut-Doubs.
Cette époque marque effectivement les débuts
de la “colonisation” des montagnes jurassiennes
mais les recherches archéologiques démontrent des traces de présence humaine bien
antérieures. “Le but de cette conférence sera
de présenter l’évolution du peuplement humain
dans la montagne jurassienne depuis 50 000
ans, de la période des hommes de Néandertal,
jusqu’au développement de l’agriculture qui
apparaît dans le Haut-Doubs dès 5 300 avant
Jésus-Christ”, explique Christophe Cupillard
qui est par ailleurs chercheur au C.N.R.S. et
chargé de cours aux universités de Besançon
et de Dijon.
En ces temps reculés se sont produits plusieurs
épisodes glaciaires entrecoupés par des réchauffements. À ces changements climatiques correspondent une faune et des couvertures végé-
Le 7 octobre
Elle vient de là,
elle vient du blues…
La M.P.T. des Longs-Traits organise la Nuit du
Blues au Théâtre Bernard Blier. Sur scène, deux
groupes de référence : Awek et Back Door.
amedi 7 octobre à
21 heures, au théâtre
Bernard Blier, la M.P.T.
des Longs-Traits organise la
Nuit du Blues. L’hommage rendu à cette musique est à chaque
fois un petit événement dans
un Haut-Doubs où fleurissent
les festivals.
Après un premier passage sur
la scène pontissalienne qui fit
sensation en 2005, le groupe
Back Door pose une nouvelle
fois ses valises dans la capitale du blues local. Il distillera note après note son style si
particulier qui lui a valu de
remporter un vrai succès
auprès du public l’année dernière.
Back Door va assurer la première partie de la soirée. Il
sera suivi par la pointure incontestée du blues français actuellement : Awek. Ce groupe toulousain a remporté le titre de
“meilleur groupe de blues français en 2004.” Le clou du spectacle est que les musiciens de
S
O
PONTARLIER
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“J’veux partir, redevenir
un homme préhisto!”
tales bien différentes qui seront également
présentées lors de cette rencontre. “Ces conditions ont influencé le quotidien des hommes
préhistoriques qui se sont succédé durant cette très longue période. L’évolution des modes
de vie s’appuiera sur les fouilles et les découvertes archéologiques effectuées aussi bien en
France qu’en Suisse.” I
SPORT
Les 27 et 28 octobre
Back Door et d’Awek se
connaissent. Ils ont écumé
ensemble les studios d’enregistrement et quelques scènes.
Le 7 octobre à Pontarlier, les
deux groupes joueront
ensemble en 3ème partie de soirée. “Ils nous réservent un com-
Renseignements :
03 81 46 52 24
Tarif sur place : 15 euros
Pré-vente M.P.T.
et Virgo : 12 euros
Tarif réduit : 10 euros
bo génial” assure Patrick Bonjean, responsable de la M.P.T.
des Longs-Traits. L’épilogue
du concert sous forme de bœuf
endiablé : les amateurs du genre apprécieront l’ambiance. I
Toute la musqiue que j’aime,
elle vient de là elle vient du bkues.
Du 3 au 5 novembre
Zikapontium, porte-parole Premier championnat de France
de disc golf à Pontarlier
de l’éclectisme musical
Le temps d’un week-end, neuf groupes vont se succéder sur la scène de L’association “Everest Frisbee Club” organise du 3 au 5 novembre
l’Espace Pourny dans le cadre de festival où la musique électro rejoint
prochain le premier championnat de France de disc golf sur le
la chanson française.
es associations “5 Sens”
et “Ahimsa-Line” récidivent. Militant pour la
diversité culturelle dans le
Haut-Doubs, elles organisent
la 6ème édition de Zikapontium
les 27 et 28 octobre à l’espace
Pourny de Pontarlier. Pour la
première fois la manifestation
musicale est programmée sur
deux jours. Zikapontium amorce donc un virage dans son évolution. “Nous avons concocté
pour cette édition une programmation éclectique et progressive précisent les organisateurs. Le vendredi soir sera
plus axé sur les musiques
actuelles et expérimentales et
le samedi soir proposera un
univers musical allant du funk
à la chanson française en passant par le swing manouche.”
On retrouve neuf groupes au
menu des festivités. À remarquer la présence exceptionnelle de François Hadji-Lazaro, un artiste touche-à-tout,
talentueux, et parfois provocateur. Figure du rock français, il fut notamment le leader du groupe Pigalle et des
Garçons Bouchers avant de se
lancer dans une carrière solo.
site du Larmont. Pour promouvoir le sport, un parcours de disc
golf devrait être prochainement créé à Pontarlier.
L
e disc golf ? “C’est très
simple. C’est exactement
le principe du golf. Comme au golf, on doit réaliser un
parcours de 18 trous en moins
de coups possibles. La seule
petite variante c’est qu’on utilise des frisbees”, explique Gilles
Gros, le président de l’Everest
frisbee club de Pontarlier.
Du 3 au 5 novembre prochain,
l’association doit accueillir le
premier championnat de France de disc golf sur le site du
Larmont, à Pontarlier, après
avoir organisé depuis six ans
un Open de la discipline. Une
soixantaine de sportifs
devraient participer à cette
compétition. Encore très confidentiel en France - ils ne sont
qu’une soixantaine de pratiquants depuis 2000 à Pontarlier -, le disc golf se développe
doucement. “Cela peut se pratiquer en loisir. Dès qu’on
connaît les règles, on peut jouer
en famille, sans compétition,
dans les parcs ou dans la nature”, reprend Gilles Gros.
À Pontarlier, un parcours per-
L
François Hadji-Lazaro, ex Garçon boucher.
Son dernier album est sorti en
septembre dernier.
Dans un registre plus électro,
Zikapontium accueille Birdy
Nam Nam, un groupe formé
de quatre D.J. français, et de
R-Zac. “R-Zac est un voyage
sans cesse remanié au cœur
des sons et des rythmes. Les
percussions tribales, répétitives
et omniprésentes constituent
une base hypnotique.”
D’autres groupes se partageront la scène de l’Espace Pourny dans des styles différents.
Il s’agit de Bubble Beatz, Reserve Engineering, Subsidiary
(Pontarlier) et Mother ship
Connection. Enfin dans un
registre moins décapant, Zikapontium a sollicité “les doigts
de l’homme” dont le jazz
manouche sonne comme de la
dentelle portée aux oreilles. I
Renseignements : 03 81 80 25 99
Points de vente : Fnac, Virgo Music et Vinyl Dream
(Besançon).
manent de six paniers de disc
golf devrait d’ailleurs être installé courant novembre par la
municipalité dans le parc des
Ouillons. “C’est un projet lancé il y a quatre ans. Cela permettra de faire découvrir le
sport. Au sein de l’association,
on proposera des animations
pour amener les gens vers le
disc golf, former aussi des enseignants pour qu’ils puissent y
emmener leurs élèves”, reprend
Gilles Gros. I
Un sport poour le moins original.
Le portrait
PONTARLIER
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En aparté avec…
Linda Vincenzi, la voix de la ville
À la mairie de Pontarlier, c’est sur elle que les interlocuteurs tombent lorsqu’ils appellent le standard. Sa voix veloutée a des accents de Macha Béranger. Confidences.
airie de
Pontarlier
bonjour.”
Au standard, la
voix féminine qui vous accueille
est métissée. Elle est à la fois
douce et souriante, grave et
lavée de tout accent. La cigarette semble avoir altéré son
timbre, sans le dénaturer pour
autant. Au contraire, ce petit
côté éraillé en ajoute à son charme. Il y a dans la couleur de
cette voix des intonations rassurantes à la Macha Béranger, l’animatrice emblématique
de France Inter qui accueillait
à l’antenne les auditeurs noctambules de cette radio. En
répondant au téléphone, c’est
avec la même élégance que Linda Vincenzi guide ses interlocuteurs vers le service demandé de la mairie de Pontarlier.
La comparaison avec Macha
Béranger ne lui déplaît pas.
Elle aussi aime écouter les
autres. C’est essentiel dans son
métier. “Il y a plein de choses
qui filtrent à travers la voix”
dit-elle. Dès les premiers mots,
elle cerne les humeurs de son
interlocuteur, révélatrices d’un
caractère. L’expérience. “Il m’arrive de calmer les esprits. Ma
“M
voix m’aide bien pour cela. Elle apprend à aller chercher derme permet de faire “tomber la rière les apparences.”
mousse” reconnaît Linda en Trop facile sans doute de s’arrêter sur un physique, sans
riant.
Son timbre de voix mettrait en jamais gratter plus loin que la
boîte les plus aigris, comme si carcasse humaine pour voir
tout devait s’arranger, comme l’être qui se cache derrière.
s’il fallait toujours prendre la Peut-être aussi parce qu’ellevie du bon côté. Au bout du fil, même a “bobo aux yeux” sans
homme ou femme, elle ressent en dire davantage sur la malal’arrogance comme l’élégance. die oculaire qui l’affecte. “Mes
“J’aime les gens qui ont de belles yeux, ce n’est pas moi ! Je pars
du principe que
personnalités, les
tout le monde dans
gens qui ont du
cœur.” L’appel ne “La plus grande la vie a ses proIl y a en
dure souvent que
richesse ne blèmes.”
effet toujours plus
quelques secondes,
le temps de transfé- s’évalue pas en grave ailleurs, c’est
une manière d’aprer la communicapréhender la condition, mais au stanbourse.”
tion humaine. Ce
dard, la politesse de
Madame Vincenzi est pour tout n’est pas un hasard, si “la voix
de la mairie” s’investit entre
le monde. Elle ne juge pas.
L’écoute. Cette femme qui res- autres au sein de l’association
te discrète sur son âge se sent les amis d’Haïti et de Handibien dans ce rôle. Pontissa- sport.
lienne de souche, elle est entrée Linda Vincenzi a le goût des
à la mairie en 1990, où elle est autres, “de certains autres”
passée par différents services reprend-elle. “Des gens qui me
(archives, politique de la ville, donnent envie de m’arrêter.”
sport, ressources humaines) Le hasard boit où il veut. C’est
avant d’atterrir à la commu- au gré des rencontres et des
nication où elle vient de réus- coups de cœur qu’elle avance
sir le concours de rédacteur. avec détermination. Normal,
Aussi complexe soit-il le contact direz-vous pour un capricorne
avec les autres séduit celle “qui ascendant gémeaux, dont un
des traits de caractère est l’opiniâtreté. Elle préfère parler
des gens qui ont marqué son
parcours, plutôt que d’épancher sa vie. Cela ressemble
plus à de la pudeur qu’à de la
timidité.
Écouter sans se livrer, ou si
peu. Juste pour évoquer sa
liberté, sa conception du bonheur et son indépendance de
femme. “Le bonheur, c’est un
état d’esprit. Être libre, c’est
dans la tête. Il ne faut pas se
laisser enchaîner à des choses
matérielles qui font croire au
bonheur. Sur ce point, il y a
méprise de la plupart des personnes qui se laissent entraîner dans un système de consommation. D’ailleurs, comment
se fait-il que les gens soient heureux à Haïti, alors qu’ils n’ont
rien ? Parce que la plus grande richesse ne s’évalue pas en
bourse. Tant que je peux me
lever le matin et regarder le
ciel, tant mieux.” Elle trouve
sa liberté dans les livres, l’écriture et la nature. Un plaisir
simple, mais qui résiste à toute épreuve. Finalement, il y a
beaucoup de soleil dans la voix
de Linda. I
T.C.
Linda Vincenzi garde le mystère. Elle préfère écouter
l’autre plutôt que d’épancher sa vie.
Du 14 au 28 octobre 2006
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