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N° 84 Octobre 2006 1,90 € Le premier mercredi du mois Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin L’événement samedi 7 octobre Accueil des Gitans : OUVERTURE LE CASSE-TÊTE Voir en page 34 Immobilier p. 25 La hausse continue sur la bande frontalière Dans l’ancien, les prix grimpent encore sur le secteur de Pontarlier et du Mont d’Or. Conséquence : certains prêts immobiliers sont désormais étalés sur 35 ans. - L’aire de grand rassemblement annoncée pour l’été prochain. Services publics p. 17 Pontarlier : 20 000 habitants et une seule Poste - Vers la fin des installations sauvages ? Avec un seul bureau de Poste pour toute la ville, ce service est largement sous-représenté à Pontarlier. Il faudrait deux à trois bureaux supplémentaires. - Comment vivent les gens du voyage dans le Haut-Doubs. Lire en p. 4 et 5 Le dossier Dans les entrailles du Haut-Doubs… Dans notre région, le sous-sol est un vrai gruyère. Cette nature fait le bonheur des amateurs de spéléologie. Regard sous le plancher des vaches. ESPACE VALENTIN À BESANÇON p. 9 à 13 (FACE À CARREFOUR) Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 Retour sur info 2 Éditorial Indigènes Qui se souvient aujourd’hui que les tirailleurs marocains ont largement contribué à libérer une partie de notre département, et notamment le secteur de Montbéliard en novembre 1944 ? Après avoir débarqué en Provence, ils ont remonté la vallée du Rhône avec l’armée de De Lattre, avant de poursuivre leur lente progression vers l’Est de la France. Malheureusement - ou heureusement - ce sont les salles obscures qui font aujourd’hui la lumière sur une question aussi douloureuse ! Sans la sortie du film Indigènes - en grande partie tourné en Franche-Comté -, nul ne se soucierait aujourd’hui du sort de ces soldats issus des anciennes colonies françaises et par ce fait intégrés à l’armée nationale, dont la pension a été gelée dès 1959 par le général De Gaulle dans une France en plein processus de décolonisation. Aujourd’hui, on parle de “décristalliser” ces pensions jusqu’à cinq fois inférieures à celles des combattants franco-français, pourtant unis dans le même bain de sang dans les conflits armés auxquels ils ont tous participé. Cet épisode est révélateur de deux tendances effarantes : la première, et c’est une bonne chose, c’est que les médias jouent un rôle majeur dans la démocratie. C’est la sortie d’un film, et le lourd tapage médiatique qui l’a accompagnée, qui a remis sur le tapis un débat qui croupissait depuis près de cinquante ans dans les tiroirs des ministères. La seconde, moins réjouissante, c’est le constat que l’action politique ne se nourrit plus des impératifs du temps et des priorités de l’époque, mais naisse uniquement de la médiatisation d’un fait tombé dans l’oubli. D’un coup de baguette magique et opportuniste, le gouvernement se dit prêt aujourd’hui à débloquer 400 millions d’euros pour réparer une injustice dont il avait subrepticement effacé la douloureuse trace. Ils sont nombreux, dans tous nos villages du Doubs, à avoir servi leur patrie, mais sont aujourd’hui décédés sans même avoir obtenu une reconnaissance, fût-elle honorifique. L’ère médiatique préfère a priori récompenser d’une légion d’honneur, cent fois galvaudée, chanteurs et sportifs du moment. Combien de dossiers égarés, d’injustices cachées, d’erreurs judiciaires ou de ratés administratifs ne sortiront jamais de l’anonymat à cause de l’autisme de l’État ? À moins qu’un film porté par des acteurs à la mode suffise une nouvelle fois à redonner la mémoire à un État amnésique. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité pontissalienne. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Château de Joux : le parking intermédiaire bientôt opérationnel a réorganisation des accès au château de Joux se précise avec une première phase de travaux bien engagée dans l’aménagement d’une nouvelle aire de stationnement. Situé en léger contrebas du fort, ce parking intermédiaire comprendra 80 places destinées aux véhicules légers et 8 emplacements réservés aux autocars. Dès sa mise en service d’ici la fin de l’année, il remplacera le parking existant. Également en cours de transformation, ce dernier abritera quelques places pour les exploitants du café, des places handicapés ainsi qu’une “dépose-minute” pour les bus qui iront ensuite se garer sur la nouvelle zone. “Ces transformations faciliteront les manœuvres et redonneront un aspect plus naturel au site. On a beaucoup œuvré dans le sens de L l’intégration paysagère avec des petites unités de parking pratiquement invisibles depuis le château. Une deuxième tranche de parking est prévue si la fréquentation viendrait à dépasser la capacité de stationnement”, explique Jean-Luc Cordereix, le responsable des services techniques à la C.C.L. Le bâtiment en construction sur le parking intermédiaire servira de blocs sanitaires à destination du public. Encastré dans le relief, il sera recouvert de terre et habillé de pierres de taille pour mieux se fondre dans le paysage. “Toutes ces opérations étaient un préalable au futur projet de valorisation culturelle.” Au début de l’année 2006, le conseil communautaire de la C.C.L. a validé le principe de la délégation de gestion touristique du château de Joux. Trois candidats sont La Ville de Pontarlier rend hommage à Donnet-Zedel n octobre 2003, la Ville de Pontarlier a acquis pour 9 000 euros auprès d’un particulier parisien, un véhicule Donnet-Zedel de type C1 6 de 11 CV. Cette voiture sortie tout droit des ateliers de la fabrique pontissalienne dans les années E vingt a connu un réel succès. En 1927, l’entreprise comptait 997 ouvriers qui produisaient différents modèles ! Afin de valoriser ce véhicule emblématique de la marque, la mairie l’expose dès le 1er octobre et ce pour une durée de trois ans dans les locaux actuels de la Distillerie Pernot rue de Besançon, là où était implantée l’usine Zedel jusqu’en 1929. Plusieurs modèles sont déjà visibles à cette adresse. Actuellement, la Donnet-Zedel, “est stockée dans les locaux de Votre avenir se construit… est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur commercial : Éric TOURNOUX Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Pierre Blondeau, Groupe spéléo du Val de Morteau, Julien Millet, M.P.T. Longs-Traits, Aurélie Pagniez, Petite Fugue. La Presse Pontissalienne 5 bis, Grande rue - B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] la communauté de communes du Larmont” indiquent les services de la mairie. Elle n’est donc pas accessible au grand public. “Il est dommageable de la laisser à cet endroit alors qu’elle a été entièrement restaurée pendant près d’une année” précise Gilles Jeannin, directeur général des services. L’ensemble de la À votre service depuis 20 ans 12, route de Salins 25300 PONTARLIER 03.81.39.55.01 Je souhaite bénéficier d’une étude personnalisée et gratuite Nom : .................................................................................... Prénom : ............................................................................... Adresse : ............................................................................... www.maisons-optimal.com Code postal: .....................Ville :............................................ e-mail : [email protected] Téléphone : ........................................................................... mécanique a été rénové au même titre que l’intérieur de cette voiture qui devrait pouvoir rouler. Après l’avoir exposé dans les locaux de Distillerie Pernot, la mairie envisage d’installer ce symbole de l’histoire industrielle locale, dans un autre lieu accessible au public qui reste encore à définir. I Une association s’oppose au tracé de la voie verte uite à la présentation du projet de voie verte par Claude Jeannerod, un groupe de propriétaires riverains du lac de Saint-Point s’est récemment mobilisé pour créer l’Association Pour la Sauvegarde du Sentier Pédestre et des Rives du Lac (A.S.S.P.N.L.). “On s’est rendu compte qu’il existait deux ou trois points inquiétants à nos yeux” justifie Charles Bel, le viceprésident de cette association. Des revendications concentrées sur la proposition de tracé en rive gauche du lac qui emprunterait en grande partie le sentier pédestre en le doublant d’une bande asphaltée de 3 à 4 mètres de large. Concernés en premier chef par un élargissement qui risque d’empiéter pour certains sur leur propriété, les membres de l’association s’inquiètent de l’impact paysager et écologique que pourrait engendrer cette voie verte. “Derrière ces deux mots se cache ni plus ni moins la matérialisation d’une route. En passant au plus près du lac, elle risque de le dévaloriser aussi bien visuellement que sur le plan environnemental. En agissant ainsi, on irait à l’encontre des mesures prises il y a 30 ou 40 ans limitant les constructions sur les abords immédiats et interdisant par exemple l’utilisation de bateaux à moteur. Tel qu’il S Jean-François Hauser Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2006 Commission paritaire n° 0202 I 79291 toujours en lice pour assurer cette mission de 6 ans : l’office de tourisme, l’association “Clé du patrimoine” et la société “Alfran Tourisme”. I se présente actuellement, ce projet en rive gauche nous semble être une aberration.” À défaut, l’association propose d’autres solutions : création d’une piste cyclable le long de la route existante ou prolongement du tracé de la voie verte en rive gauche puis en remontant sur les hauteurs du lac en passant du côté de Malpas où “il existe aussi de superbes paysages.” À l’invitation du Conseil général, Charles Bel s’est rendu dans les Vosges constater la réhabilitation réussie d’une ancienne ligne ferroviaire en voie verte. “Cet exemple est intéressant car le trajet s’effectue en aller-retour sans pour autant que ce soit désagréable. Ce qui prouve qu’une voie verte, c’est d’abord un concept et pas seulement un tracé.” Depuis quelques semaines, les membres de l’association alertent l’opinion en faisant circuler une pétition.“On essaie également de faire remonter nos idées auprès du Conseil général en espérant être un peu écouté sur le fond même si je ne pense pas qu’il y ait fondamentalement de remise en cause du projet. Ce combat semble perdu d’avance. Je fais ça pour mes enfants car on est en face d’une décision qui aura des répercussions sur les générations de demain.” I Du 4 au 14 octobre 2006 *Dans la limite des stocks disponibles Réservoir Top Tank Graf Capacité : 1300 l. Composé de 2 modules à assembler. Pose en aérien. Chemise AIGLE Cenzo Manches longues, bas liquette, col boutonné, 1 poche poitrine. 100% coton. Coloris : beige. Du M au XXL. Cuve à eau rectangulaire murale Graf Capacité : 300 l. Avec couvercle et robinet. Coloris vert. Socle vendu séparément. 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Manque encore sur l’agglomération pontissalienne une aire de grands passages, pour recevoir les missions évangéliques d’une centaine de caravanes, qui sillonnent la France en été. Pour le moment, une zone provisoire a été aménagée près de l’aire d’accueil, derrière la salle Pourny. Ce qui n’empêche pas les débordements, comme à Doubs, cet été. D’ici l’été prochain, une nouvelle aire définitive devrait être créée près des Granges-Narboz. AIRE 31 emplacements Pontarlier veut créer son aire de grand passage avant l’été Selon la loi, les communes de plus de 5 000 habitants doivent pouvoir accueillir les gens du voyage. À Pontarlier, une aire de 31 places a été créée il y a deux ans, mais il manque encore une zone pour les grands rassemblements. La C.C.L. espère l’ouvrir avant l’été prochain. ur le bord de la route, derrière l’espace Pourny, s’étendent une cinquantaine de caravanes. Un premier groupe installé à même le gazon de l’aire de grand passage provisoire, officiellement réservée à l’accueil des missions d’une centaine de caravanes, un second, installé sur l’aire aménagée avec allée en tarmac, points d’eau et sanitaires. Les 31 emplacements, plus quatre “jardins familiaux” destinés à accueillir des familles sédentarisées sur Pontarlier ou en voie de l’être ont été créés il y a deux ans. Pour un investissement total de 1 million d’euros. Avant cet hiver, de nouveaux travaux devraient permettre d’étendre le bloc sanitaire afin d’éviter à l’eau de geler dans les canalisations lors des grands froids, comme pendant l’hiver précédent. Selon la loi Bes- S son de 2002, chaque ville de plus de 5 000 habitants doit être dotée d’une aire de stationnement pour les gens du voyage d’ici 2007. Toutes sont encore loin d’être équipées. Mais au niveau du Doubs, où un schéma départemental des aires d’accueil a été adopté il y a deux ans, Pontarlier fait pourtant figure, avec l’agglomération de Montbéliard, de ville modèle. “C’est une des premières villes à avoir créé son aire de stationnement. Comparé à Besançon, où on est régulièrement appelé pour gérer des problèmes d’implantation sauvage, cela se passe relativement bien dans le HautDoubs”, juge Marie-Hélène Roussel, qui travaille au sein de l’association franc-comtoise des gens du voyage. À Pontarlier, c’est la communauté de communes qui s’est saisie de la Les caravanes sont traditionnellement accueillies sur un terrain municipal, à proximité de l’espace Pourny. compétence. “Même si Pontarlier utiliser l’espace notamment pour était la seule ville concernée par la développer des activités sportives”, loi Besson, la question se pose de reprend Gilles Jeannin. Des disfaçon récurrente sur l’ensemble de cussions sont actuellement en cours l’agglomération, notamment à Doubs au sein de la C.C.L. pour trouver et Houtaud qui accueillent réguliè- un terrain susceptible d’accueillir ces grandes migrarement des gens du Des négociations tions estivales. voyage”, explique Un site, sur la comGilles Jeannin le directeur des services ont débuté avec le mune de Pontarlier à proximité des de la communauté de propriétaire privé. mais Granges-Narboz est communes du Laractuellement à l’étude. Des négomont (C.C.L.). Exemplaire, Pontarlier manque ciations ont débuté avec le propourtant encore d’une aire dédiée priétaire privé. “On recherche encoaux grands rassemblements de 100 re d’autres possibilités, mais ce n’est à 150 caravanes, afin de répondre pas évident. La protection de la napaux exigences du schéma départe- pe phréatique d’Arlier nous impomental. À défaut de zone définie, se des contraintes au niveau de l’utiles caravanes sont traditionnelle- lisation des sols qui ne sont pas ment accueillies sur un terrain compatibles avec l’installation d’une municipal, entre l’espace Pourny zone d’accueil de caravanes”, reprend et l’aire de stationnement. “La vil- le directeur des services, qui espèle a réservé cet espace foncier depuis re pouvoir créer cette aire de grands trois ans, ce qui lui permet d’ac- passages “avant l’été 2007.” Coût cueillir les caravanes. Mais on ne de cet investissement : 200 000 à veut pas installer l’aire de grand 300 000 euros. I rassemblement là, car on voudrait S.D. Une taxe de cinq euros par jour ors du dernier conseil de communauté, la C.C.L. a fixé un tarif unique pour le stationnement sur l’aire de Pontarlier de 5 euros par jour pour chaque caravane, quelle que soit la période de l’année. Deux tarifs, 5 euros pour l’été et 9 euros pour l’hiver existaient auparavant pour tenir compte de l’augmentation de la facture d’électricité en hiver. “Mais il y avait une vraie difficulté à faire comprendre à la plupart des gens du voyage le bien-fondé des deux tarifs. Mieux vaut donc un seul tarif mais qui soit acquitté. De toute manière, il est impensable de vouloir faire supporter les coûts réels de fonctionnement de l’aire à la communauté tzigane”, reprend-on dans les services de la mairie. Chaque jour, un gardien encaisse les taxes. En 2005, la gestion de l’aire de stationnement a coûté 97 000 euros, largement financés par l’État et la caisse d’allocation familiale, tandis que la redevance acquittée par les gens du voyage ne s’est élevée qu’à 12 000 euros. I L L’ÉVÉNEMENT 5 R EPORTAGE Une cinquantaine de caravanes Sur l’aire d’accueil, la cohabitation difficile entre gitans sédentaires et nomades Familles sédentarisées présentes été comme hiver dans leurs caravanes, groupes de passages pendant quelques semaines… Un des enjeux de l’aire d’accueil est aussi de réussir à établir une cohabitation parfois difficile entre gens du voyage. DOUBS Grands passages À Doubs, on espère ne pas revivre l’envahissement du terrain de cet été Cet été, 140 caravanes ont envahi le terrain de foot de Doubs pendant une semaine. La création de l’aire de grands passages devrait permettre à la C.C.L. de faire “appel à la force”, en cas de nouveau problème l’été prochain. et été, le maire de Doubs difficulté. Nous servons régun’a rien vu venir. “On lièrement de médiateurs, quand avait l’habitude d’ac- on fait appel à nous, il est soucueillir 10 ou 12 familles à vent trop tard”, reconnaît-on Doubs en bordure de routes. à l’association des gens du Mais, là, 140 caravanes d’un voyage, à Beure. “Pour l’ancoup, qui envahissent le ter- née prochaine, nous n’avons rain de foot, ça ne s’était jamais aucune garantie que le cas ne vu encore”, reconnaît Alphon- se reproduise pas”, regrette Alphonse Thiébaud, qui a évase Thiébaud. Pendant huit jours, en août lué à 1 500 euros les dégâts dernier, le terrain de foot de causés sur son terrain de foot la commune a été occupé par et la facture d’utilisation d’eau et d’électricité du une mission évangélique itinérante. “Les esprits rassemblement. L’année prochaine, Pontarlier pourtant cependant, une fois possède une aire ont été la future “aire de adaptée, même si échauffés. grands rassembleelle n’est pas encoments” agréée par re homologuée. “Mais une autre mis- J’appréhende le schéma déparsion était déjà sur les réactions.” temental, la commune pourra interplace et refusait de dire le libérer le lieu. On a dû demander un référé pour stationnement des gens du leur signifier de partir”, reprend voyage sur son territoire, “puisque la C.C.L. respectera Gilles Jeannin, de la C.C.L. Pour la communauté de com- alors la loi Besson.” Des arrêmunes, la gestion des missions tés municipaux qui ne et des grands rassemblements devraient pourtant pas chanest un des problèmes les plus ger fondamentalement la donaigus. Et qui soulève le plus ne. “On sait très bien que même de polémiques au sein de la si le stationnement est interpopulation locale. Il y a plu- dit, le recours à la force n’est sieurs années, c’est l’aérodro- pas immédiat. Le temps qu’on me d’Houtaud qui avait été fasse les démarches, ils sont envahi par un rassemblement, de toute façon partis”, reconen l’espace de quelques heures. naît le maire de Doubs. Mais “Il y a des groupes qui sont très ajoute-t-il, “j’espère que le probien. Quand on arrive, ils ont blème ne se reposera pas de la déjà collecté la taxe de séjour même façon cette année. Les entre eux, ne font aucune dif- esprits ont été échauffés. J’apficulté. D’autres vont refuser préhende les réactions des rivetoutes les règles, c’est toute la rains.” I C dossé à son mobil-home, Marie (1) a construit cet été un abri de bois “entièrement démontable” en prévision de l’hiver. “Pour mettre la machine à laver, un chauffage pour l’hiver, l’année dernière, les canalisations ont gelé, nous n’avions plus d’eau, plus de douche”, explique-t-elle. La quarantenaire a toujours vécu en caravane, mais n’a plus quitté la ville de Pontarlier depuis l’âge de six ans. Sédentaire, elle vit à l’année, avec trois autres familles, sur les quatre jardins familiaux aménagés à l’entrée de l’aire d’accueil. “L’hiver, c’est compliqué. Entre la glace, la neige, vivre dans une caravane ici, c’est extrêmement difficile”, dit-elle encore, emmitouflée dans un gros manteau à cause d’une bronchite persistante. “Il ne faut pas demander la lune. Je préférais l’ancien terrain que la ville nous avait réservé aux Épinettes, mais le site a été utilisé depuis pour bâtir. Une fois que la municipalité aura agrandi les blocs sanitaires comme elle nous l’a promis, ce sera bien”, ajoute sa fille, qui habite une autre caravane du jardin familial. “Mais le seul “On change vrai problème, c’est nous ont mis à de lieu tous qu’ils côté des autres. Ce qu’on aurait voulu, c’est être les mois tranquille, chez nous.” Les autres, ce sont les environ.” gens du voyage, de passage, installés sur l’aire d’accueil, quelques mètres plus haut. La cohabitation entre les différents groupes est loin d’être toujours évidente. “En quelques mois, ils m’ont cassé les vitres, dès que je suis partie, ils détruisent”, renchérit Marie, qui a aussi planté des fleurs autour de chez elle. L’aire d’accueil est loin d’être pleine. Pourtant un groupe d’une vingtaine de caravanes a préféré s’installer en dessous, sur l’aire réservée normalement aux grands passages. “On ne peut pratiquement jamais aller dans les aires aménagées. Les gens ne sont censés rester que trois mois au même endroit, mais la plupart y vivent la majeure partie de l’année”, tempête Sabrina, la quarantaine, qui s’est installée avec une partie de sa A Marie devant l’auvent de bois qu’elle a adossé à sa caravane. Sédentaire, elle vit été comme hiver sur l’aire de Pontarlier. L’hiver dernier, les canalisations ont gelé à cause du froid. famille dans l’herbe sous l’aire d’accueil. Le soir précédent, une bagarre a éclaté dans l’aire d’accueil. “Tous les soirs, il y a du bruit, des démarrages en trombe. Certains font brûler juste derrière l’aire des plastiques et du cuivre”, reprend Mario, le père de Sabrina, venu lui rendre visite en camping-car, et qui voudrait qu’on “interdise aux gens de rester plus d’un mois sur une aire. Sinon, ils deviennent sédentaires et il n’y a qu’à les aider à construire une maison.” Les groupes se croisent, se côtoient, sans se mélanger. Pendant tout l’été, Mario et sa famille suivent les missions évangéliques, voyagent de ville en ville. “Partout, dès qu’on arrive, on nous traite de voleurs de poules ou d’enfants. Mais des enfants, on en a déjà à nous et les poules, elles ont la grippe aviaire alors on n’en veut plus”, reprend en souriant Sabrina. S.D.F., Didier s’est installé dans une caravane depuis mars, “en attendant de trouver un logement.” Alors désormais, le groupe reconnaît aller parfois à la confrontation avec les communes. “On demande à la mairie s’ils ont un terrain pour nous. Mais si on a envie de rester, on le fait quand même de toute manière”, affirme la femme sans hésiter. Sur l’aire d’accueil, Didier a posé sa caravane depuis mars. Une exception. Pas issu de la communauté des gens du voyage, il a acheté une caravane et s’est fait faire un permis de circulation pour avoir l’autorisation de rester sur place. Faute d’adresse fixe, aucun gitan n’a de carte d’identité ni de passeport, mais un permis de ce genre qu’il doit faire tamponner, tous les trois mois au commissariat, pour indiquer où il se trouve. “J’étais S.D.F., j’ai trouvé cela comme solution en attendant un logement”, affirme-t-il. Avec sa compagne, qui travaille, ils sont à la recherche d’un appartement. “On a 500 euros de budget par mois pour le loyer. Mais on n’a pas encore réussi à trouver quelque chose. En attendant, on reste là temporairement. Tout se passe bien avec nos voisins, mais vivre en caravane, quand on n’a pas l’habitude, c’est dur”, expliquet-elle. Un peu plus loin, sa voisine est en pleine lessive, postée à côté de ses machines à laver installées dans une petite remorque. Elle aussi doit partir dans quelques jours, mais trouve l’aire pontissalienne, “plutôt bien, comparée à d’autres.” “Pour le travail. L’été, mon mari est peintre, en ce moment, c’est l’élagage. On change de lieu tous les mois environ. Mais dès que vient l’hiver, on prend la direction du sud”, explique-t-elle avec un accent chantant. “Il y a une recherche à faire sur la valorisation de leur travail. La plupart sont au R.M.I., ils ont souvent des activités qui ne rapportent plus, qui ne correspondent plus à la réalité actuelle”, reconnaît MarieHélène Roussel, de l’association franccomtoise des gens du voyage, qui réfléchit aussi à la mise en place d’un “bus école” pour sensibiliser les enfants à la scolarité et notamment à la poursuite de la scolarité au niveau du collège. I S.D. Pontarlier 6 En bref… Cyclo Le vélo-club Pontarlier organise le 15 octobre le prix “SDF Constructions” catégories de cadets à seniors et féminines autour du camping du Larmont. Parcours techniques avec buttes, sentiers et obstacles. Premier départ à 13 h 30. Renseignements au 03 81 46 46 39. Infirmières La nouvelle école d’infirmières de Pontarlier a été inaugurée lundi 2 octobre sur la Z.A.C. des Épinettes. Chaffois L’association “la Fraternelle” de Chaffois organisera cette année encore une brocante vide-grenier au profit du Téléthon, dimanche 3 décembre prochain. L’entrée sera gratuite. Karting Les 14 et 15 octobre au circuit de Septfontaine, finale du Trophée de l’Enclos. Plus de 120 pilotes attendus dans 12 catégories. Le 21 octobre, 1 heure d’endurance Rotax Max. ET les 28 et 29 octobre, portes ouvertes au circuit de l’Enclos, avec show mécanique. Rens. 03 81 49 55 44. Escargot La société Romanzini, à La Rivière-Drugeon, a inauguré vendredi 29 septembre, ses nouveaux locaux. Cette entreprise spécialisée dans le conditionnement d’escargot a investi 1,5 million d’euros dans un bâtiment de 3 500 m2 couverts. Sa capacité de production passe à 100 millions de pièces par an. AMÉNAGEMENT Des cellules commerciales Sbarro s’en va et après… Un groupe d’investisseurs a acquis le bâtiment Sbarro pour y implanter de nouvelles enseignes commerciales. Mais nous n’en sommes encore pas là. spera Sbarro quitte ront pas aboutir. “Il est préPontarlier après avoir maturé d’annoncer l’arrivée de vendu son site à un telle ou telle enseigne car cela groupe d’investis- dépend au préalable de l’obseurs. Le montant de tention de l’autorisation de la la transaction s’élève selon nos commission départementale sources à 4 millions d’euros. d’équipements commerciaux L’objectif des repreneurs est (C.D.E.C.)” précise Laurent d’amener dans ces locaux d’une Pourchet. surface de 8 000 m2 de nou- Le futur visage de ce centre velles activités commerciales commercial est lié en effet aux sur 5 000 à 7 000 m2, le reste avis rendus par cette commission. Dans le serait réservé à des activités de service. “Mon but n’est cadre du bâtiment Sbarro, elle sera Le cap est donné, mais pour l’instant pas de griller le consultée dès le premier mètre carré les porteurs du projet ne souhaitent centre-ville.” commercial. La Ville siège en C.D.E.C. pas se prononcer sur la nature des futures Attentive à l’évolution du enseignes susceptibles de s’ins- centre-ville, il est probable taller dans le bâtiment des qu’elle soit vigilante sur l’améGrands Planchants. “Nous nagement de ces locaux, afin avons de la demande” com- d’éviter d’accentuer la situamente simplement Laurent tion de concurrence qui existe Pourchet responsable de la entre les zones commerciales société A.J. Développement qui et le centre-ville. Les comfait partie des investisseurs. merçants du centre-ville s’atC’était prévisible, sachant que tendent à être consultés par le maire de la ville Patrick Gen- la mairie sur ce dossier. “Pour re a annoncé que s’il faisait l’instant nous ne savons pas l’inventaire aujourd’hui de qui viendra, mais nous serons toutes les demandes d’im- vigilants. On ne peut pas empêplantation commerciales à Pon- cher le développement comtarlier cela correspondrait à mercial d’une ville. On ne se une surface de 20 000 m2. La bat pas contre les zones, mais capitale du Haut-Doubs est pour respecter un équilibre entre attractive et convoitée, sachant elles et le centre-ville” insiste que tous les projets ne pour- Sylvie Dabère, présidente de E État-civil de septembre NAISSANCES 24/08/06 – Natzio de Tony TASSETTI, charpentier couvreur et de Marina MANZONI, aide soignante 25/08/06 – Noé de Olivier ROTA, assistant d’éducation et de Marie-Noëlle LITZLER, agent de recouvrement 25/08/06 – Lissia de Fabien DEBENEST, aide soignant et de Laetitia SIREDEY, employée de maison 25/08/06 – Ombeline de Jean-Luc JEUNET, agriculteur et de Sylvie POIBLANC, scieur 26/08/06 – Gustave de David BONNET, commercial et de Anne-Claude BELOT, infirmière 26/08/06 – Médinè de Murat BASTUG, ouvrier et de Menekse GOKTAS, sans profession 26/08/06 – Laly de Johnny RATTE, ouvrier de parc et de Amandine MARGUIER, aide médico-psychologique 27/08/06 – Clara de Marc BETTONI, affineur de comté et de Elodie SANCEY- RICHARD, sans profession 28/08/06 – François de Jean-Claude CAVACIUTI, maçon et de Mame CRESPIN, sans profession 28/08/06 – Tom de Christophe AMIENS, magasinier et de Magalie LEFEVRE, secrétaire de direction 28/08/06 – Lena de Christophe CORDIER, agriculteur et de Sandrine LACROIX, coiffeuse 28/08/06 – Mattéo de Hervé SIMON-CHOPARD, cuisinier et de Waritsara NGUANGCHANG, sans profession 28/08/06 – Ellie de Yannick TISSOT, agriculteur et de Gaëtane BULLE, assistante maternelle 28/08/06 – Mathew de Jean-Philippe BOZOR, militaire et de Laurence CHENDEROWSKY, animatrice 29/08/06 – Axelle de Laurent HAMMERLI, employé de bureau et de Johann BALSALOBRE, secrétaire médicale 29/08/06 – Morgane de Fabrice DELACHAMBRE, commercial et de Nathalie COURBET, sans profession 29/08/06 – Edgar de Julien LEHMANN, graphiste et de Mireille PETON, responsable de boutique 30/08/06 – Carla de Lionel JACQUIN, commercial et de Nathalie PAROLA, horlogère 30/08/06 – Meryem de Memet SENGUL, livreur et de Sevcan UYLAS, sans profession 30/08/06 – Néo de Laurent HUNOT, chauffagiste et de Elodie ECOIFFIER, aide soignante 30/08/06 – Camille de Thierry JEANNIN, ouvrier et de Céline PETETIN, infirmière 31/08/06 – Lucas de Yann GROS, magasinier vendeur et de Stéphanie PASQUIER, préparatrice en pharmacie 31/08/06 – Cléa de Mathias BARBEZAT, technicien et de Anne-Lyse VALLET, aide soignante 31/08/06 – Tania de Daniel LEFEVRE, manutentionnaire et de Rebecca SIREDEY, vendeuse 31/08/06 – Célestin et Abel de Francis BOURDIN, vendeur et de Céline PERREY, sans profession 02/09/06 – Anaïs de François MAZURE, technicien contentieux et de Virginie PAILLARD, professeur des écoles 02/09/06 – Agatha de Eddy CRESTA, électricien et de Mélitine MOREL, comptable 02/09/06 – Nathan de Nicolas ROYET, animateur enseignant et de Emmanuelle BOURNEZ, comptable 02/09/06 – Mathias de Jean-François PAGET, agriculteur et de Florence RAGUIN, sans profession 02/09/06 – Eloïse de Gérald CUPILLARD, électromécanicien et de Valérie SIMONCHOPARD, opératrice 02/09/06 – Chloé de Denis MARTIN, maçon et de Sandrine PAILLARD, serveuse 02/09/06 – Rémy de Jérôme FAIVRE-COURTOT, menuisier et de Martine GARNIER, employée de commerce 03/09/06 – Nolan de Jhonny DUXIN, contremaître et de Mylène ROYER, ouvrière 03/09/06 – Esteban de Benoît THORAX, ingénieur biomédical et de Marjorie MYOTTE-DUQUET, sage femme 03/09/06 – Maella de Amaury BOSSAY, ouvrier et de Amandine RENAUD, sans profession 04/09/06 – Hélios de Jean-Claude SONNARD, sans profession et de Sybille LASEN, sans profession 04/09/06 – Esteban de Francis MARGUET, régleur sur presse et de Patricia ROY, vendeuse 05/09/06 – Othis de Jérôme FAIVRE, régleur et de Vanessa PERNODET, ouvrière 05/09/06 – Julian de Frédéric PATE, responsable logistique et de Christelle ROLLAND, assistante maternelle 05/09/06 – Romual de Emmanuel BENOIT, charpentier et de Sabrina BEZOT, vendeuse 05/09/06 – Timéo de Cédric JAVAUX, prothésiste dentaire et de Stéphanie DAME, professeur d’espagnol Le développement commercial des anciens locaux Sbarro dépend de l’avis des commissions départementales d’équipement commercial. l’association Pontarlier Centre. Laurent Pourchet qui a réalisé par le biais de son entreprise une soixantaine d’enseignes en cœur de ville, connaît cette problématique. “Mon but n’est pas de griller le centreville qui est en plein dévelop- pement dit-il, mais d’apporter à Pontarlier de nouveaux commerces complémentaires à ceux existant pour faire évoluer la clientèle.” Dans ce contexte le groupe d’investisseur a donc intérêt à trouver des partenaires qui auront toutes les chances d’obtenir une autorisation favorable en C.D.E.C. Compte tenu des investissements en jeu, en cas d’échec, quid du bâtiment Sbarro ? 06/09/06 – Lisa de Jérôme VUILLEMIN, chef de projet et de Lucie DREZET, aide soignante 06/09/06 – Mathieu de Sébastien MOUREAUX, mécanicien et de Armelle CHAVERIAL, sans profession 07/09/06 – Simon de Vincent COUTEAU, facteur et de Laurence LYONNAIS, cadre territorial 07/09/06 – Gus de Davy GUINCHARD, garde forestier et de Amélie FLEURY, documentaliste 07/09/06 – Paloma de Emmanuel LEON, chef de rayon et de Arléne MARAUX, assistante dentaire 07/09/06 – Uzeyir de Mikail OZEN, ouvrier et de Hatice ALPAYDIN, sans profession soignante. 12/09/06 – Oscar de Marcel MAGNENET, facteur et de Fabienne TYRODE, secrétaire. 12/09/06 – Flavie de Jimmy BOULCOURT, menuisier et de Nathalie BAROTTE, assistante maternelle. 13/09/06 – Esteban de Ludovic SIMON, enseignant et de Aurélie GALMICHE, professeur des écoles. 13/09/06 – Élie de Olivier BAVEREL, agriculteur et de Laëtitia BOUHELIER, agricultrice. 14/09/06 – Lola de Christophe CALLEY, agent SNCF et de Vanessa LOUIS, ouvrière en horlogerie. 14/09/06 – Hana de Ahmed SAIDI, étudiant infirmier et de Samira SAIDI, sans profession. 12/09/06 – Louis de Alexandre KASTEL, bûcheron et de Bénédicte PERNOT, sans profession. 14/09/06 – Olga et Eléonore de Daniel CULTIEN, menuisier et de Véronique ROYDOR, secrétaire. 14/09/06 – Mélisse de Hugues DROZ-BARTHOLET, hôtelier-restaurateur et de Nathalie BINETRUY, maître d’hôtel. 14/09/06 – Médina de Seljver ISUFOV, ouvrier et de Amdija SKENDEROVSKA, sans profession. 09/09/06 – Antoine LAMY, mécanicien électricien et Maryline KOHLER, employée de distillerie 09/09/06 – Laurent GNECCHI, opérateur et Karine FOUCAULT, ouvrière 09/09/06 – Abdelaziz BOUKARINE, animateur qualifié production et Carida HAMIMID, vendeuse 08/09/06 – Kylian de Farid HAMMOUI, électromécanicien et de Caroline ROULLÉ, sans profession. 08/09/06 – Capucine de Thomas DORNIER, meunier et de Myriam PERNET, commerciale. 08/09/06 – Tom de Fabrice MEYER, ouvrier et de Karine PIQUET, ouvrière. 09/09/06 – Jade de Sébastien BOLARD, plâtrier-peintre et de Jessie CACHOD, préparatrice en pharmacie. 08/09/06 – Nathan de Christophe BAILLY, bûcheron et de Laëtitia MAGNET, ouvrière en horlogerie. 09/09/06 – Malik de Chakib SAÏDI, assistant d’éducation et de Delphine CUINET, secrétaire médicale. 10/09/06 – Joris de Xavier COURTEBRAS, fromager et de Laure VACELET, conseillère à l’emploi. 10/09/06 – Sophia de Jérôme BURLET, décolleteur et de Jessy DUPUIS, sans profession. 12/09/06 – Mathieu de Christophe VIVOT, agriculteur et de Stéphanie ARNOUX, aide MARIAGES 02/09/06 – François GENOVA, vendeur et Charlotte GRENIER, vendeuse responsable adjointe 02/09/06 – Eric JEANNINGROS, gérant de portefeuille et Coralie HERMANS, responsable de service des ressources humaines 02/09/06 – Franck FAIVRE, ouvrier et Céline VALLET, chef caissière F.C. DÉCES 27/08/06 – Alain VERGUET, 68 ans, retraité, ferblantier appareilleur, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Catherine MARRAUX 27/08/06 – René ROLET, 84 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), époux de MarieLouise POCHARD 29/08/06 – Constance GIRARDET, 100 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de René BELOT 30/08/06 –Arlette MAILLEFER, 48 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire 04/09/06 – Yvonne MARMET, 98 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier ( Doubs) célibataire 07/09/06 – Renée POIX, 86 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs) célibataire 13/09/06 – André CHOLLEY, 84 ans, contremaître de distillerie retraité, domicilié à Fougerolles (Haute-Saône), veuf de Andrée BERTHOUX. 13/09/06 – Emile LABBÉ, 75 ans, scieur retraité, domicilié à Saint Point Lac (Doubs), époux de Madeleine VIONNET. 14/09/06 – Eloi MOREL, 74 ans, agriculteur retraité, domicilié à Amathay-Vésigneux (Doubs), époux de Myriam COPPIN. 14/09/06 – Raymonde BY, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Antoine LESKA. Pontarlier ÉDUCATION 7 Boycott du logiciel Signa En bref… Violences scolaires : Pontarlier épargné Les établissements publics de la ville ne figurent pas parmi les 450 “épinglés” dans le dossier publié par le magazine Le Point. Une enquête controversée comme l’explique Alain Guichon, le proviseur du lycée Xavier Marmier. l n’y a pas de problèmes de sécurité ou de délinquance. On est dans un secteur calme, relativement privilégié où il y a très peu d’agressivité”, indique ce chef d’établissement nommé il y a trois ans à la tête d’une structure qui accueille cette année 1 350 élèves toutes sections confondues. Le “I lycée Xavier Marmier n’étant pas dans le classement établi par Le Point, Alain Guichon se sent peu concerné par ce type d’enquête, ce qui ne l’empêche pas d’avoir son opinion sur la question. Il regrette d’une part l’exploitation médiatique d’informations à caractère confidentiel et déplore d’autre part la manière dont elles sont exploi- Un lycée sans violences scolaires significatives au grand bonheur du proviseur Alain Guichon entouré par ses deux proviseurs-adjoints Pascale Muin et Michel Cleyet-Merle. tées. “Tout est mis au même niveau. Les événements n’ont pas la même ampleur suivant les établissements. Comme souvent, on ne peut que dénoncer une mauvaise interprétation des données.” Alain Guichon a décidé de suivre les consignes syndicales qui stipulent de ne plus renseigner le logiciel Signa dans l’attente d’une explication du ministère. Mise en place à la rentrée 20012002, cette base de données recense les actes graves dont “la qualification pénale est évidente” ou “qui ont fait l’objet d’un signalement auprès de la police, de la justice ou des services sociaux et/ou “les actes qui ont eu un retentissement important dans la communauté scolaire.” Elle fonctionne dans tous les collèges et lycées publics en étant alimentée par les chefs d’établissements, leurs adjoints et les conseillers principaux d’éducation. Au lycée Xavier Marmier, l’es- sentiel des débordements se limite généralement à des querelles entre élèves, certainement plus faciles à résoudre à Pontarlier quand dans d’autres établissements situés dans des zones dites sensibles. “Beaucoup de mes collègues s’étonnent du peu de violence qui règne dans un lycée de cette taille” poursuit Alain Guichon sans pour autant se voiler la face vis-à-vis de la consommation de drogue ou d’alcool, deux phénomènes un jour ou l’autre observables aux abords de tous les lycées, à Pontarlier comme ailleurs. “Ça se passe surtout à l’extérieur. Lors de ma prise de fonction à Pontarlier, j’ai souhaité appliquer la loi se rapportant aux lycées sans tabac. La première année, on a limité les espaces fumeurs à quelques secteurs et depuis la rentrée 20052006 il est interdit de fumer dans l’enceinte de l’établissement. Cette mesure s’accompagne d’un programme préventif mené avec les infirmières scolaires. On a également organisé une conférence sur le sujet avec un médecin tabacologue qui reste à disposition des élèves fumeurs intéressés pour se lancer dans une stratégie de soins.” “Un travail similaire est réalisé autour de l’alcool et la sexualité toujours en étroite collaboration avec les infirmières qui ne se contentent plus désormais de soigner les petits bobos mais jouent un rôle de relais de santé sociale”, précise Pascale Muin, la proviseuradjoint. Au-delà de l’information et de la prévention, l’équipe pédagogique peut au besoin prendre des sanctions, agissant ainsi comme le prévoit le règlement interne. “Quand un élève rentre dans un état d’ébriété, on contacte immédiatement les parents pour qu’ils viennent le récupérer et le fautif se voit notifier une exclusion temporaire. Il est naturellement nécessaire de faire sentir aux élèves qu’il existe des règles de fonctionnement”, souligne le proviseur. La gestion d’une communauté scolaire de 1 350 élèves ne peut s’exclure de relations avec les autres composantes socio-économiques, politiques, culturelles, sportives, sécuritaires de la ville. Aussi, l’autre proviseur-adjoint Michel Cleyet-Merle participe régulièrement aux réunions de l’Observatoire de la sécurité mise en place au niveau de la municipalité et associant tous les acteurs de la sécurité locale. F.C. 14-18 L’exposition intitulée “Ceux de 14-18” démarre vendredi 6 octobre à la chapelle des Annonciades. Théâtre “Mémoire d’un tricheur”, de Sacha Guitry, avec Francis Huster et Yves Le Moign’, au théâtre Blier mardi 17 octobre. Un chef-d’œuvre servi par des pointures incontestées du théâtre français. Renseignements au 03 81 46 48 33. Plaquiste L’utilisation des plaques de plâtre demandant une qualification spécifique, une formation de plaquiste a démarré à l’A.F.P.A. de Pontarlier, sous l’impulsion de la société Perrin de Pontarlier. Rens. 03 81 47 66 99. Compétence Le centre interinstitutionnel de bilan de compétences (C.I.B.C.) a inauguré des locaux à Pontarlier sur le site de Cit-Y parc (ex-site F.C.I.). Le C.I.B.C. est spécialisé dans les bilans de compétences et d’orientation des salariés et demandeurs d’emplois. Rens. 03 81 39 68 17. DISCO Vacances LES CHŒURS DE L’ARMÉE ROUGE À PONTARLIER + FRAIS DE RESERVATION PONTARLIER POINTS DE VENTE 28€ Mardi 31 octobre 2006 20h30 Espace Pourny RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78 FRASNE : Maison Presse Turberg La Rivière Fleurie LES HÔPITAUX-NEUFS : Maison presse Ferrand PONTARLIER : Virgo Music Starter, Tabac Presse Robbe LEVIER : ATAC MORTEAU : Office du tourisme, C’est à Dire RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73 LE DOSSIER 9 Voyage dans les entrailles LE DOSSI E R du Haut-Doubs Dans le Haut-Doubs, le sous-sol est karstique. Un vrai gruyère et il faut faire avec ! Cette nature fait le bonheur des amateurs de spéléologie qui ont sous la main une matière première exceptionnelle pour s’aventurer dans les entrailles de la terre. Le karst, c’est aussi une grosse éponge irriguée par un vaste réseau souterrain où se mêlent galeries et cavités dans lesquelles circule l’eau. Une ressource qui est exploitée et qui pourrait l’être davantage à condition de limiter les pollutions en surface. Justement, le karst est enfin une source d’inquiétude pour la plupart des associations de protection de l’environnement. Elles pointent du doigt le danger de laisser se développer l’activité agricole, industrielle, et somme toute humaine, dans des secteurs où le sous-sol est sensible. Car par définition, le karst laisse circuler les fluides. Il n’emprisonne pas la pollution mais facilite sa propagation. Le point sur les enjeux du sous-sol dans ce dossier. NATURE Le karst, caractéristique du sous-sol du Haut-Doubs Le sous-sol du Haut-Doubs présente une double caractéristique. D’abord c’est un enchevêtrement de canalisations et de vides typiques du karst. Ensuite, il porte les traces de l’ère glaciaire. S ous les pieds des habitants du souvent à déplacer la construction. Haut-Doubs se déroule un vas- C’est dans ce sous-sol tourmenté qui te réseau de galeries et de cavi- ressemble à un vaste labyrinthe que tés caractéristiques du sol kars- circule l’eau dans des quantités abontique sur lequel on vit. “Le phénomène dantes. Le fluide se déplace pour karstique est cependant un peu moins ressurgir parfois au grand air sous développé sur la partie frontalière la forme d’une source. L’eau s’indu Haut-Doubs car nous sommes en filtre avant de se perdre. “Entre haut du massif. Par contre, si l’on Arçon et Ville-du-Pont, on sait qu’il descend sur Vercel, alors le sous-sol y a des pertes. Ce n’est pas un hasard devient un vrai gruyère” précise d’em- si le Doubs s’assèche à hauteur de blée Jean-Paul Vergon de la direc- Remonot” ajoute Jean-Paul Vergon. C’est la raison pour laqueltion régionale de l’environle, les pertes du Doubs ont nement. Les entreprises de travaux publics font régu- “Le risque été colmatées dans les bassins du Doubs. “On sait égalièrement l’expérience des caprices du karst. Il suffit de de pollution lement que le Drugeon est sujet au même phénomène. creuser pour mettre à jour est plus L’eau se perd à certains un gouffre. Ce fut le cas lors de la démolition du Sanato- important.” endroits et nous savons qu’elle s’écoule jusqu’à la rium de Villers-le-Lac. Le sol Loue. Ces pertes assèchent s’est affaissé brusquement pour faire place à un trou béant. les cours d’eau” remarque le scienLors du creusement du tunnel des tifique. Mercureaux à Besançon, les équipes Les campagnes de traçage permettechniques ont été confrontées à un tent d’améliorer la connaissance de phénomène identique. Des particu- la circulation des fluides dans le liers enfin ont rencontré de telles sous-sol du Haut-Doubs. Pour autant mésaventures sur le plateau du Rus- on ne connaît pas encore tous les sey lors la réalisation des fondations secrets des entrailles de la terre, de de leur maison, ce qui les a contraints ses grottes, de ses vides, de ses cana- lisations. “Ce que l’on sait, c’est que l’aquifère calcaire n’est pas strictement imperméable. Résultat, l’eau se déplace. Elle n’est pas fossile, mais elle vit.” D’où la nécessité selon la direction régionale de l’environnement de protéger le sol karstique sensible à toutes les formes de pollution. Une pollution qui emprunte les mêmes chemins que cette eau. “Quand le karst est à vif, le risque de pollution est plus important.” À une époque où la perspective d’une planète qui risque de manquer d’eau potable est au cœur de tous les débats, il y a intérêt en effet à protéger la ressource. La géologie du Haut-Doubs présente une seconde caractéristique qui est propre à la région. Elle est profondément marquée par l’ère glaciaire qui a donné au sol sa consistance actuelle. Elle a donné naissance aux tourbières qui sont le résultat de masses de matière déposées sur le fond de moraines glaciaires. Cette évolution a conduit à l’apparition de cuvettes imperméables dans lesquelles repose, par exemple, le lac Saint-Point. T.C. JeanPaul Vergon, de la D.I.R.E.N., décrypte les caractéristiques du Haut-Doubs. (photo archive L.P.P.). 10 LE DOSSIER EXPLORATION Regard derrière la chapelle La grotte de Remonot livre ses secrets Le groupe spéléo de Morteau explore en ce moment la grotte de Remonot. Ils sont les premiers à cheminer aussi loin dans les galeries entièrement noyées de cette cavité. emonot : son village, ses une sorte de grosse éponge irrilégendes, sa grotte-cha- guée par un vaste labyrinthe pelle et ses mystères. de galeries calcaires qui sillonDes mystères que tente de per- nent le sous-sol dans ce secteur cer le groupe spéléo du Val de des gorges du Doubs. Elle resMorteau qui s’est lancé dans surgirait en surface, de façon l’exploration de cette cavité très périodique, par la chapeldevenue lieu de pèlerinage des le, inondée au moment des chrétiens. Après plusieurs expé- cures. La grotte ferait donc offiditions, ces hommes ont pro- ce d’exutoire à ce réseau souterrain. C’est sur gressé d’un peu “Le fil d’Ariane la base d’exploraplus de 300 m tions récentes que sous terre en est notre plus Christophe direction de Gilétaye son ley. Premier tendre ami.” Rognon analyse. constat : leur cheLes lieux ont été minement est difficile car ils sont en présence parcourus pour la première fois d’un réseau de galeries noyées par des spéléologues dans les qui les oblige à emporter avec années soixante-dix. À l’époque, eux un important matériel de les visiteurs ne sont pas parplongée nécessaire à leurs inves- venus à progresser au-delà de tigations. Deuxième constat : 13 m. “Avec le club, nous avons cette quantité d’eau étonne les fait notre première plongée en spéléos. “Mon hypothèse est que 1989. On buttait sur des zones nous sommes en présence d’une trop étroites” se souvient-il. Ce énorme nappe captive” suppo- n’est qu’en 2005 que le groupe se Christophe Rognon, géologue reprend ses travaux. “On s’est de formation, et responsable dit qu’avec l’évolution des techdu groupe Spéléo du Val de niques nous pourrions élargir les endroits trop exigus.” Six Morteau. L’eau serait donc contenue dans passages obstrués par des gours R Sur le parcours, les poches d’air sont très rares. PROTECTION Simplifiez-vous la vie. Venez rendre visite à la boutique "Oxygène Look" à Morteau. Pour un automne plein de couleurs et un hiver plein de chaleur. A vous de choisir la tenue qui vous ressemble. "Oxygène Look" est une équipe qui soigne votre allure, votre élégance et votre bienêtre. Vous serz écouté, conseillé. Une visite s'impose. Vous y trouverez la collection Rosa Rosam, Solola, Lauren Vidal, Olivier Jung, Cero, Jeansen et bien d'autres … Si vous aimez la mode, "Oxygène Look" est fait pour vous. Un accueil chaleureux vous sera réservé. Christophe Rognon emporte en plongée 50 kg de matériel. La plupart des équipements sont doublés pour des raisons de sécurité. de calcite ont été déblayés au marteau-piqueur, jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment larges pour laisser passer un homme avec deux bouteilles d’oxygène sur le dos. Toutes ces opérations se sont déroulées sous l’eau ! Et là, c’est le grand plongeon. Visite guidée. “On entre tout d’abord dans un premier siphon de 130 m de longueur. Et d’une profondeur de 4 à 5 m.” L’exploration se poursuit par l’entrée dans un siphon de 175 m de longueur cette fois-ci qui aboutit à une cheminée verticale dans laquelle descendent les plongeurs à - 42 m avant d’être stoppés par une trémie. Par contre, en remontant dans ce tube minéral, les hommesgrenouilles sortent de l’eau pour apercevoir d’autres galeries qui n’ont pas encore été explorées. Dans l’immédiat, les investigations du groupe spéléo s’arrêtent à ce vaste puis d’environ 10 m de diamètre. “Nous allons retourner à Remonot cet hiver. L’eau est plus froide mais la visibilité est meilleure.” La visibilité est un bien grand mot. Dans ces galeries, la perception des plongeurs ne dépasse pas les quatre mètres. “Quand on a palmé dans cette eau, sur le chemin retour on ne voit pas au-delà de 20 cm. C’est un café au lait absolu. Dans ces conditions, le fil d’Ariane dont on veille à l’entretien est notre plus tendre ami” explique le spéléologue qui insiste sur la rigueur dont ils font preuve en terme de respect des règles de sécurité. Ils progressent dans le sous-sol avec sur le dos 50 kg de matériel dans une eau de 7° à 9 °C. Curieusement, à - 42 m de profondeur, ils rencontrent un courant d’eau à 15 °C. Christophe Rognon n’a pas encore d’explications précises à ce phénomène. Contamination du Doubs ? Présence d’une autre galerie ? La réponse à ces questions est ouverte. Cela fait partie des énigmes de la grotte qui restent à lever. T.C. L’exploration de la grotte de Remonot a permis de mettre en évidence un important réseau souterrain immergé. Les plongeurs descendent à - 42 m de profondeur dans un puits de 10 m de diamètre. Un château d’eau naturel Deux utilisations possibles pour l’eau du Mont d’Or Le massif du Mont d’Or est un château d’eau naturel à lui seul. Il abrite dans ses entrailles une ressource en eau importante qui pourrait être embouteillée ou alors injectée dans le réseau collectif d’alimentation en eau potable. omme cela était précisé dans le rapport d’enquête d’utilité publique relatif au programme d’assainissement des Combes, il y a un intérêt à envisager de protéger le réseau d’eau découvert à C Remonot. Certains spécialistes estiment déjà que cette eau pourrait être captée pour alimenter un jour ou l’autre le réseau collectif. Le débat est plus avancé à Métabief où le pharmacien pontissalien Robert Droz-Bar- tholet, planche sur un projet d’embouteillage de l’eau du Mont d’Or, un massif qui concentre dans ses cavités karstiques les eaux qui s’écoulent notamment d’un Haut-Jura resté à l’état sauvage. Cette montagne ressemble finalement à un vaste château d’eau naturel dont une des résurgences se situe dans le tunnel ferroviaire du Mont d’Or. D’ailleurs, le 23 décembre 1912, lors du percement de l’ouvrage, les ouvriers ont mis à nu une poche d’eau qui s’est transformée en un véritable torrent. Le débit enregistré à l’époque atteignait les 15 000 litres par seconde. Robert Droz-Bartholet a analysé cette eau qui propre à la consommation sans traitement préalable. “C’est une eau froide, peu minéralisée, de type bicar- jet à vocation économique. Ils bonée calco-magnésienne qui préféreraient que cette ressource s’apparente à l’eau d’Évian” selon soit utilisée à d’autres fins. Plutôt que de l’embouteiller, la le pharmacien. D.I.R.E.N. envisaFort de ces anage de la préserver lyses, son objectif “C’est une eau en vue de l’injecter est de parvenir à implanter une usi- qui s’apparente dans le réseau collectif de la région ne d’embouteillage de Métabief qui sur la commune des à l’eau connaît certaines Longevilles-Montd’Évian.” faiblesses en périod’Or. Le problème de de sécheresse. est que les services de l’État, direction régionale de La question fait débat entre les l’environnement en tête, émet- défenseurs de chacun de ces tent certaines réserves à ce pro- scénarios. LE DOSSIER 11 R EPÈRES Plongée à 86 m Grotte du Trésor et Pont du Diable, même topo Situés en amont et en aval de la grotte de Remonot, ces trois gouffres ont un point commun : les galeries noyées. es suspicions sont fortes, mais le groupe spéléo de Morteau n’a pas fait la preuve d’une éventuelle interconnexion entre le réseau de la grotte de Remonot avec ceux de la grotte du Trésor et du Pont du Diable situés respectivement en amont et en aval du premier. “Une chose est certaine, il y a quelque chose d’énorme là dessous” indique Christophe Rognon, responsable du club. L M ÉTABIEF Les spéléologues se sont aventurés dans les trois cavités qui ont un point en commun : les galeries noyées. Dans chacun de ces endroits, les explorateurs ont mis le pied là où personne n’était probablement jamais allé. À la grotte du Trésor, les hommes-grenouilles ont passé un siphon de 400 m de longueur. “À un moment donné, on sort de l’eau et on pénètre dans une galerie où l’oxygène est très rare. C’est un milieu totalement clos. On se danger est la narcose. Le froid sent vieillir d’un seul coup” envahit le plongeur, l’ivresse des profondeurs survient parraconte-t-il. Mais le plus spectaculaire est fois, le risque est de tous les sans doute le gouffre du Pont instants. “À 86 m, on atteint les limites Diable dont l’entrée “À 86 m, on humaines. Pour se situe à deux pas l’instant, on ne peut de l’ouvrage atteint les pas aller plus bas. S.N.C.F. qui passe Nous ne sommes au-dessus de la R.D. limites pas au fond du 437. “On plonge à une profondeur de humaines.” puits” ajoute Christophe Rognon qui 86 m sous le niveau du Doubs. C’est un des siphons n’est lui-même jamais descendu les plus profonds de l’Est de la aussi profond. France” précise Christophe Mais ces différentes expédiRognon. L’exercice devient une tions donnent une indication affaire de professionnels. La sur les volumes d’eaux abrités plongée dure quatre heures. À par le sous-sol du Haut-Doubs. ces profondeurs, la plongée est “À mon sens, on en fait qu’eftrès technique. Le principal fleurer un potentiel.” TERRAINS À BATIR LES FOURGS Parcelles viabilisées et bornées De 9 à 10 a. Libre choix constructeurs Renseignements et ventes : 03 81 41 27 29 www.neolia.fr Du Mont d’Or à Vallorbe Une interconnexion possible avec la Suisse Les spéléologues suisses et français cherchent à établir le lien entre le massif du Mont d’Or et le réseau de la grotte aux Fées de Vallorbe. e spéléo-club du Mont d’Or a exploré la plupart des cavités connues dans le Haut-Doubs pontissalien et au-delà. Les membres de l’association qui compte 14 personnes actuellement sont descendus (et descendent encore) dans le gouffre des Granges d’Agneaux sur le Larmont, dans le gouffre du Rappant sur la commune d’Aubonne, dans la Baume de Dompierre-lesTilleuls, ou encore dans le célèbre gouffre de Jardelle à Chaffois. Cette L cavité abrite 3 000 tonnes d’obus depuis la seconde guerre mondiale. “Jardelle est le puits le plus profond dans la région de Pontarlier. On descend à la verticale sur 124 m avant d’arriver sur le tas d’obus. Son accès est interdit et soumis à autorisation” précise Philippe Lavisse, le président du spéléo-club. Les plus passionnés du groupe se sont lancés à la recherche du collecteur de la source du Lison. Un vaste projet qui leur promet de longues heures à passer sous terre. Le sous-sol du Haut-Doubs présente de drôles de curiosités. Régulièrement, le club organise des stages de formation technique. Depuis quelque temps, Philippe Lavisse et ses compagnons d’exploration ont entrepris de nouvelles démarches sur le Mont d’Or pour effectuer des relevés topographiques. Mais leurs investigations pourraient les mener beaucoup plus loin, dans le ventre de ce massif, et peut-être dans le réseau de la grotte aux Fées, située en Suisse à Vallorbe. Le Mont d’Or est un massif truffé de dolines, de failles et de lapiaz. Une des cavités les plus connues et la baume de la Trébille qui se trouve sur le territoire de la commune de Rochejean. “Nous sommes déjà descendus dans cette fameuse Trébille qui est équipée poursuit Philippe Lavisse. Le problème est qu’au fond, on bute sur des éboulis à 25 m de profondeur. Il est probable que si on entame des travaux de désobstruction, on devrait pouvoir continuer notre progression” et peut-être rejoindre le réseau de la grotte aux Fées. “C’est possible qu’il y ait une inter-connexion avec le Mont d’Or, mais nous n’en avons pas la loppe sur le flanc sud de l’anticlinal preuve.” Le groupe spéléo de Lausanne (G.S.L.) du Mont d’Or. La tectonique est marrejoint cette hypothèse. D’ailleurs, il quée par une grosse faille orientée a mené des campagnes de prospec- nord-sud qui se développe entre la tion sur le Mont d’Or pour tenter Douane du Reposoir et le Mont d’Ord’établir le lien avec la cavité qui est zeires, ainsi que par plusieurs failles devenue “la plus grande du Jura vau- secondaires orientées aussi pour la plupart grosso modo dois” depuis sa décounord-sud.” verte en janvier 2004. “Nous sommes À proximité, le décroDepuis cette date, les spéléologues helvétiques ont déjà descendus chement de Pontarlier est un autre accident tecprogressé de 8,950 km tonique majeur dont le sous terre. dans cette compartiment amont En fait, les grottes aux fameuse (Risoux, Mont d’Or…) Fées de Vallorbe sont s’est soulevé par rapport situées sur le flanc nordTrébille.” au compartiment aval ouest de la reculée de la (Vallorbe). En outre, l’anDernier, juste en face de la Grotte de la résurgence de l’Orbe, ticlinal du Risoux-Mont d’Or a été vaste et très belle cavité aménagée déformé par des plis secondaires compour le tourisme. Elles s’ouvrent par me l’anticlinal de la Roche des Arcs. deux porches, le plus gros étant appe- Il est donc probable que les eaux qui lé “Grande grotte” et l’autre, situé en s’écoulent à Vallorbe soient aussi une contrebas, étant appelé “Petite Grot- résurgence du Mont d’Or. Mais tout te” stipule le compte rendu du G.S.L. reste à démontrer. Il semblerait que le réseau prenne la T.C. direction du Haut-Doubs. “Il se déve- 12 LE DOSSIER CONSTAT Quelques espèces seulement En sous-sol, la vie se fait rare On ne croise que quelques espèces vivantes dans les grottes de la région. Plus on s’éloigne de la lumière et plus les chances de croiser une trace de vie animale sont maigres d’espèces peut être observée biscitent l’entrée des grottes dans ce milieu. C’est proba- pour se mettre à l’abri. blement la population la mieux Mais plus on s’enfonce sous terre, plus les représentée. Les chauves-souris “On voit très chances de croiser une forme de vie recherchent ces condisont rares. “Dans les tions difficiles” peu de grottes, il y a la salaindique Francheumides, sans lumiè- On ne recense que quelques Comté Nature Envi- niphargus à mandre, qui pond œufs dans les re, manque d’oxygè- espèces animales dans le Haut- ronnement. Il y a Remonot.” ses eaux froides et qui encore les renards, ne, pauvres en nour- Doubs. se réfugie dans ces riture, les grottes et La plus emblématique est sans les blaireaux ainsi les gouffres sont des endroits doute la chauve-souris de type que certains oiseaux comme sites. On en voit de moins en hostiles où la faune se fait rare. Grand Murin. “Une vingtaine la chouette hulotte qui plé- moins” observe la Maison de la réserve de LabergementSainte-Marie. Comme on voit de moins en moins, en tout cas à des fréquences différentes, le niphargus. C’est une petite crevette d’un centimètre environ qui vit dans les gouffres du Haut-Doubs. Sa couleur blanche est liée à l’absence de lumière. Elle se déplace de côté et ressemble comme deux gouttes d’eau au gamard. Une espèce de couleur sombre qui vit à l’extérieur dans les petits ruisseaux. “On voit très peu de niphargus à Remonot commente le spéléologue Christophe Rognon. Alors qu’on les trouve en quantité plus importante dans la grotte du Trésor où le bassin versant est beaucoup plus boisé et moins urbanisé.” Les spécialistes de l’environnement voient en cette évolution un signe de pollution du milieu facilité par la nature même du sol karstique. Une dernière espèce est recensée dans les cavités du secteur. Il s’agit du crabe aveugle. C’est un petit insecte de 6 pattes qui se déplace à tâtons pour trouver sa nourriture. Bizarre bizarre… Le niphargus est une des rares espèces qui vivent dans des grottes. H DÉCOUVERTE 10 000 ans avant J.C. Quand l’ours vivait dans le massif du Jura Des ossements d’ours sont régulièrement découverts dans les cavités du massif du Jura. Cette espèce aurait disparu de notre région avec le réchauffement de la planète. l n’est pas rare qu’au cours de leurs périples, les spéléos découvrent des ossements dans les galeries du massif du Jura qu’ils parcourent. En France il n’existe malheureusement pas d’institut spécialisé dans l’analyse de ces restes d’animaux. Contrairement à la Suisse, où une des missions de l’Institut Suisse de Karstologie (I.S.S.K.A.) est d’apporter des réponses aux ossements trouvés sur les gouffres. Lors de différentes campagnes d’investigation, de nombreux squelettes d’ours ont été découverts. Ce fut le cas dans le Gouffre du Narcoleptique pas très loin de Lausanne. De 14 à 15 individus ont été identifiés dans cette cavité soit 7 oursons et entre 7 et 9 adultes. L’analyse au carbone 14 a permis de mettre en évi- I dence que ces individus avaient vécu sur fer de l’ordre de 5°C. Cela a été brutal. Ce une période de plus de 10 000 ans (- 12 000 phénomène a entraîné une migration des ans avant J.-C, à - 2 000 ans avant J.-C.) animaux laineux vers le nord ” ajoute-t“On retrouve des ossements en pagaille il. Au réchauffement de la planète s’est ajoutée la chasse de ces espèces dans cette région. Il n’y a pas par les hommes qui ont fini de que des ours, mais précisément tous les équidés com- “Une migration les décimer. Charriés par les eaux, les osseme les chevaux, les antilopes. des animaux ments sont transportés dans des Ces animaux-là ne vivaient a priori inaccessibles à pas dans les grottes, mais ils laineux vers cavités toute espèce animale. Ce qui ont été amenés là par les explique que les spéléos retrouhommes, les magdaléniens le nord.” vent des restes très loin des de l’époque (dernière phase entrées des grottes. du paléolithique)” explique L’Institut Suisse reste en général discret un représentant de l’I.S.S.K.A. Toutes ces espèces auraient disparu du sur ses découvertes pour éviter que les massif du Jura et des pré-Alpes à la fin gouffres ne soient pillés. Un crâne d’ours de l’ère glaciaire. “- 10 000 ans avant se vendrait plusieurs milliers d’euros sur J.C. la planète a commencé à se réchauf- le marché parallèle. BOUJAILLES Le secret de la Baume Archée La “quête du Graal” d’un groupe de passionnés Un club spéléo de Besançon a jeté son dévolu sur le plateau de Levier. Objectif : trouver le collecteur des eaux de ce secteur du Haut-Doubs dont la résurgence se situe dans la vallée de la Loue à la Baume Archée. e secteur de Bou- date remonte à 1985 avec la jailles est considéré découverte du collecteur du comme étant la tête Verneau qui s’écoule entre de réseau de la Bau- Déservillers et Nans-sousme Archée, “une grosse résur- Sainte-Anne, soit un dédale gence temporaire qui se trou- souterrain de 30 km (alors ve dans la vallée de la Loue” que 9 km seulement séparent indique Frédéric Bonnefoi, ces deux communes). À spéléologue du club bisontin l’époque, c’est la première fois “Nyctalopithèque” et maire dans le monde que des spéde Villers-sous-Montrond. “Il léologues parviennent à pousexiste aussi, précise-t-il, une ser leurs recherches au-delà résurgence pérenne, qui sort des siphons. La quête aura dans le lit de la Loue à hau- duré 15 ans ! teur de Mouthier, près de la Le sésame se mérite. Frédécentrale électrique.” C’est donc ric Bonnefoi est à l’affût de la là qu’aboutit une partie des moindre information, le eaux du plateau de Levier qui moindre témoignage qui pourrait le conduire à fonctionne comme une cavité qu’il ne un vaste enton“Aucune connaîtrait pas noir. Les eaux s’inencore. “Sur ce filtrent dans le sol galerie ne secteur, il y a un karstique. Elles grand nombre de suivent les canaux descend en cavités qui font naturels de ce gros entre 10 et 15 m réseau d’irrigation dessous de profondeur, ça avant de se jeter de 150 m.” ne va pas au-delà. dans un collecteur, Elles ne présenpour resurgir des entrailles de la terre 21 km tent pas d’intérêt” regrette-til. plus loin. Les spécialistes n’ont pas de La seule entrée importante doute sur ce point. “Les inves- connue est la Baume de Boutigations sont nombreuses jailles qui se situe à la sortie depuis 50 ans. L’histoire dit du village dans une zone maréqu’on a découvert cette circu- cageuse en direction de Courlation de l’eau dans le sol sui- vières. Mais de l’avis des spéte à l’incendie d’une scierie à léos, l’endroit est sinistre et Boujailles. On aurait retrou- pollué. Ils descendent dans vé des cendres dans la vallée ce gouffre à moins 100 m et de la Loue, à la Baume Archée” progressent d’environ un kiloindique Frédéric Bonnefoi. mètre et c’est tout. Depuis, l’hypothèse d’une com- Pour l’instant, toutes les explomunication entre les deux rations des “nyctalopithèques” points géographiques a été se sont terminées en cul-deconfirmée par des opérations sac. Mais il en faut plus pour décourager un passionné. Le de traçage. En revanche, ce que les spé- club bisontin a trouvé d’autres léologues ignorent encore, c’est pistes, sur Boujailles notamle chemin que suivent les eaux ment où il mène en ce moment sous terre, ni sur quelle dis- des opérations importantes tance. Frédéric Bonnefoi et de désobstruction. Peut-être ses acolytes “ nyctalopi- trouveront-ils la galerie qui thèques” tentent depuis une les mènera au collecteur. On quinzaine d’années de ne sait jamais, sur un “coup résoudre l’énigme en multi- de bol”… “Le problème est pliant les expéditions sur les qu’actuellement aucune galecommunes de Boujailles, rie ne descend en dessous de Levier, Chapelle-d’Huin, 150 m. Or on sait qu’il y a un Ouhans, Évillers ou encore dénivelé important entre le Septfontaine. Ils explorent la secteur de Boujailles qui est moindre cavité qui pourrait à 850 m d’altitude, et la vallée de la Loue qui est à 300 les mener au collecteur. Découvrir la “grande rivière m. On suppose aujourd’hui souterraine” qui court dans que le collecteur de la Baume le cœur de la terre est le rêve Archée se situe entre - 200 et avoué de la plupart des spé- - 250 m de profondeur.” Il fauléos. Mais cette quête est com- dra donc encore progresser plexe. Elle demande du temps, dans les dédales du karst pour de la patience, de l’obstina- atteindre la rivière soutertion. Rares sont ceux qui trou- raine alimentée par les eaux vent “le Saint Graal” lâche du plateau de Levier. Frédéric Bonnefoi. La preuve, le dernier événement en T.C. L LE DOSSIER 13 EXPLOITATION 15 millions de tonnes Un sous-sol et des carrières Le sous-sol du Haut-Doubs abrite des richesses minérales qui sont exploitées dans le cadre de carrières. Matières calcaires et alluvionnaires en sont extraites. n recense en Franche-Com- dent au cahier des charges de R.F.F.” té 160 carrières qui extra- poursuit le représentant de la ient chaque année un total D.R.I.R.E. Aucune de ces carrières de 15 millions de tonnes de qui ont une durée de vie ne dépasmatière. “Ce volume tant à augmenter sera pas le temps réservé à la en fonction des grands chantiers” construction de ce projet ne se troureconnaît Bernard Derache de la ve dans le Haut-Doubs. Rien d’étondirection de l’industrie de la recherche nant à cela : la bande frontalière se et de l’environnement de Franche- situe beaucoup trop loin du chantier. Pour autant, notre secComté (D.R.I.R.E.). L’aménagement de la “Les autorisations teur reste une terre où le sous-sol est ligne du futur T.G.V. Rhin-Rhône fait par- sont données pour exploité. “Deux types tie de ces grands chan- une durée de 15 à de matériaux sont extraits dans le Hauttiers gourmands en Doubs. Il y a tout matériaux. Réseau 20 ans.” d’abord les matériaux Ferré de France a lancé des appels d’offres pour obtenir alluvionnaires extraits des sablières, l’ouverture de carrières grands tra- typiques de la région de Pontarlier. vaux qui serviront de support logis- Les autres sont les granulats de roche tique à la réalisation du projet. Une massive. Il s’agit de calcaire et c’est vingtaine de dossiers ont été dépo- moins spécifique à cette région.” En sés, trois pour l’instant ont été rete- moyenne, la tonne de calcaire se vend nus. “Toutes les carrières ne seront 5 euros en sortie de carrière. “Il exispas ouvertes. Il faut qu’elles répon- te deux autres types de matériaux en O TOURISME Gouffres du Haut-Doubs Franche-Comté. De la roche volcanique tout d’abord, que l’on trouve principalement dans le Territoire-deBelfort et qui sert à fabriquer des revêtements de chaussée et du ballast. En enfin, il y a également des argiles utilisées dans la fabrication de tuiles” précise Bernard Derache. Si le Doubs semble abriter un gisement inépuisable de calcaire, la situation est différente pour ce qui concerne l’alluvionnaire. L’extraction n’est pas éternelle. Elle est de plus en plus délicate notamment sur Pontarlier où c’est la nappe phréatique de l’Arlier que l’on met à nu pour puiser les matériaux. Au nom de la protection de l’environnement, ce type d’exploitation ne sera pas éternel. “C’est une réalité, il y aura de moins en moins de carrières alluvionnaires. C’est la raison pour laquelle il n’est pas question de gaspiller ces matériaux en les adressant à des opérations de remblais, mais à la fabri- ÉCONOMIE Dans le Haut-Doubs, il n’existe pas de carrières temporaires qui servent exclusivement à la réalisation d’un grand chantier comme ici, la construction du T.G.V. Rhin-Rhône. cation de matériaux plus nobles.” Dans le cadre du schéma départemental des carrières voté à la fin des années quatre-vingt-dix, la réglementation se durcit pour les exploitants. Il faut montrer patte blanche pour obtenir l’autorisation d’exploiter une carrière. “Les autorisations sont données pour une durée de 15 à 20 ans” note la D.R.I.R.E. À ce terme, l’exploitant doit mettre le site en état. L’instruction des dossiers s’étale sur une année environ. Toutes ces installations sont en effet soumises à autorisation préfectorale et enquête publique. Pour l’instant, dans le Haut-Doubs il n’y aurait pas de nouvelles demandes pour exploiter en carrière un nouveau site. Ce que rapporte le tourisme du sous-sol Une terre de Guy Vauthier : “Les gens veulent prédilection pour des activités plus à la mode” responsable du gouffre de Poudrey et du Dino-Zoo constate que la fréles spéléos belges Lequentation des grottes aménagées connaît un dangereux recul. La Belgique est pauvre en grottes. Alors les adeptes de spéléologies font le détour par le massif quatre à cinq fois par an pour s’entraîner. es spéléologues belges vien- la plongée, les siphons sont boueux nent chercher dans le mas- et trop étroits” poursuit Laurent sif du Jura ce qu’ils n’ont pas Haesen. chez eux : des gouffres. “En Bel- Pourtant, la pratique de cette disgique, nous avons très peu de cipline fédère 2 000 personnes dans grottes à tendance verticale. Le ce pays dont 1 200 francophones. plus profond, c’est 120 m” remarque Pour ces sportifs, l’ensemble du Laurent Haesen, ancien secrétaire massif jurassien est une terre inconde la Fédération Belge de Spé- tournable pour affiner sa techléologie. Alors quatre à cinq fois nique. “C’est la région qui s’y prêpar an en moyenne, par petits te le mieux. C’est à cinq heures de groupes, les amateurs de cette dis- voiture en moyenne. On peut descipline chargent leurs véhicules cendre un week-end. On pourrait de matériel pour venir explorer le aller sur Grenoble mais c’est beausous-sol franc-comtois pendant coup plus loin ce qui pose des problèmes de logistique.” deux ou trois jours. Cet engouement des “La plupart d’entre eux s’engagent dans “On descend avec spéléos belges pour des classiques, même dans nos valises notre région pose d’ailleurs quelques s’il y a quelques équipes qui font de la de la bière belge.” problèmes de sur-fréquentation dans les prospection avec des gouffres les plus connus. Mais tout spéléos français” ajoute-t-il. Collecteur du Verneau entre Déser- s’arrange. villers et Nans-sous-Sainte-Anne, Il n’existe pas de statistiques présources du Lison et de l’Ain, les cises, mais il est évident que ce destinations sont diverses et le public génère une activité touristerrain d’entraînement idéal tant tique dans le Doubs. Les spéléos pour travailler des techniques de sont certes plus adeptes des gîtes descente verticale que la plongée d’étape que des hôtels trois étoiles, en bouteille. Ces pratiques aux- il n’en reste pas moins qu’ils quelles le sous-sol belge se prête consomment et tissent des liens difficilement. “On recense sur notre étroits avec des clubs français. La territoire 1 600 phénomènes kars- preuve dans la conclusion de Lautiques mais qui sont tous petits. rent Haesen. “Nous, on descend C’est peu. Sur cet ensemble, il y a avec dans nos valises de la bière 450 grottes environ qui dépassent belge, et on remonte avec du froles 50 m de développement et 10 mage et de la saucisse.” Qui l’eût qui vont au-delà du kilomètre. Pour cru ! L La fréquentation des grottes baisse de 5 à 10 % par an. Poudrey accueille 45 000 visiteurs par an. L a Presse Pontissalienne : Le sous-sol de Franche-Comté est un gruyère. Certaines grottes pourraient probablement être aménagées pour les rendre accessibles au public. Y a-t-il dans ce domaine des opportunités à saisir ? Guy Vauthier : Au contraire, il existe déjà beaucoup de grottes, une dizaine au total dans la région si l’on compte celles qui se situent en Suisse voisine. Tout cela pour un bassin de population d’un million d’habitants. C’est beaucoup. À titre de comparaison en Belgique, on recense autant de grotte pour 10 millions d’habitants. Globalement, la fréquentation baisse plète évolution. La jeune clientèle n’est de 5 à 10 % par an. On le constate au plus intéressée par ces grottes comme gouffre de Poudrey. La visite de grot- ils s’intéressent peu à la spéléologie. te n’est certainement pas une activi- Ils veulent pratiquer des activités plus té qui a le vent en poupe. En plus elle à la mode comme l’escalade, le canyoest soumise à concurrence. À titre de ning. C’est plus facile et il y a moins de nettoyage après une comparaison, c’est comme s’il y avait dix Cita- “Les collectivités excursion. Ce n’est pas un hasard si en France delles à visiter. Certains ne s’aventurent depuis une dizaine d’ansites tirent mieux que nées aucune nouvelle d’autres leur épingle du jeu. Mais il existe des pas dans ce type grotte n’a été ouverte au public. Même les collecgrottes qui sont au quart de projet.” tivités ne s’aventurent de leur fréquentation d’il pas dans ce type de projet. y a 20 ans. L.P.P. : Comment expliquez-vous cette désaffection du public pour le sous-sol ? L.P.P. : Le marché est saturé selon vous ? G.V. : C’est un marché qui régresse. G.V. : Le monde du loisir est en com- Propos recueillis par T.C. Pontarlier et environs 14 PONTARLIER 150 000 euros pour la 1ère phase Dans le cadre du schéma cyclable départemental, le Conseil général et la ville prévoient la création d’une voie verte sur l’ancienne voie ferrée entre la rue de Besançon et le boulevard Pasteur. oursuivre la voie verte Besançon et le boulevard Pasdans la ville de Pontar- teur. La piste cyclable devrait lier afin de relier le che- ensuite longer le boulevard Pasmin du train d’un côté et la futu- teur. De son côté, la ville de re voie verte du lac Saint-Point Pontarlier a déjà prévu de l’autre. Dans le cadre du 150 000 euros pour l’aménaschéma cyclable départemen- gement de pistes cyclables près tal, le Conseil général et la vil- de l’espace Pourny. Reste la le prévoient la création d’une question du tunnel ferroviaire. piste dédiée aux déplacements Actuellement, le lieu est utilisé par l’association doux, à la fois piétons et cyclistes, sur une Le tunnel Coni’fer pour stocker ses wagons. “Notre bail partie de l’ancienne voie ferrée. Un accord ferroviaire court encore pendant un an. Ensuite, on de principe entre la ville et Réseau Ferré peut avoir devra trouver une autre de France est inter- une autre solution”, reconnaît Louis Poix, le président venu il y a quelques semaines pour la ces- vocation. de l’association, qui étudie déjà d’autres pistes. sion de cette ligne. “Mais il faut encore que la ligne La mairie étudie actuellement soit officiellement déclassée, ce “toutes les possibilités” pour qui devrait prendre entre neuf l’utilisation de celui-ci, y comet douze mois”, explique Patrick pris la construction d’une rouGenre, le maire de Pontarlier. te. “C’est un élément urbain La future voie verte de Pon- important, qui n’est pas forcétarlier devrait emprunter l’an- ment destiné à devenir une piscienne voie entre la rue de te cyclable. Le tunnel ferroviaire P * Autorisation préfectorale N° 2006 - 62 La ville en négociation avec la S.N.C.F. pour racheter les anciennes voies Liquidation du 15 septembre au 14 octobre 2006 inclus peut avoir une autre vocation, de liaison urbaine entre le haut et le bas de la ville de Pontarlier”, reprend Patrick Genre. ZAC CHATEAUFARINE 8, rue Paul Eluard - Besançon 03 81 51 88 99 PONTARLIER 2 022 places gratuites Nouveau disque, nouveaux parkings ! La Ville et les associations de commerçants ont financé la réalisation de 10 000 nouveaux disques de stationnement distribués gratuitement à partir du 30 septembre lors de l’opération “parkings gagnants”. e quartier des Épinettes abritera prochainement un nouveau parking de 113 places actuellement en cours de réalisation entre la Rocade et la rue Arthur Bourdin. 113 places qui viendront s’ajouter au 1 909 existantes, soit un total de 2 022 places gratuites au centre-ville. Trouver une place de stationnement en ville même un jour de pointe n’est donc plus un problème pour peu qu’on consente à marcher quelques minutes afin de rejoindre le cœur de la cité pontissalienne. L Le nouveau parking des Épinettes offrira 113 places de parking supplémentaires en zone blanche. “Pontarlier est l’une des rares villes en France où le stationnement reste gratuit. Il serait temps de positiver sur cette question. La Ville va investir dans une signalétique verticale indiquant le centre-ville à 2 ou 3 minutes selon les parkings concernés”, précise le maire Patrick Genre. Toujours en matière de parking, l’élu annonce également l’extension en 2007 du parking de la Halle près de la gare. Ce projet intègre les démolitions des salles Danzas et Berthet. L’espace libéré offrira une centaine de places supplémentaires. “D’ici 2 à 4 ans, on prévoit de créer un parking aérien dans la rue des Écorces pour gagner également une centaine de places.” des capacités “On prévoit L’extension d’accueil coïncide ainsi avec centre-ville en pleine de créer un un “métamorphose.” Cette évolution est marquée par l’arparking rivée de plusieurs nouvelles enseignes. Elles dynamiaérien.” sent une offre commerciale de plus en plus tournée vers des produits à haute valeur ajoutée. Après les actions entreprises dans le cadre des fonds F.I.S.A.C., la Ville de Pontarlier s’est engagée dans l’élaboration d’un plan de revitalisation du centreville mis en place en partenariat avec les chambres consulaires, Commerce Pontarlier Centre, le Groupement du Faubourg SaintPierre et le Syndicat des commerçants non sédentaires de Besançon. Formalisée par une convention, cette démarche s’appuie sur un plan d’actions commerciales qui comprend notamment en 2006 la création de 10 000 nouveaux disques et l’opération “parkings gagnants”. F.C. Pontarlier et environs PONTARLIER 15 Forte demande locale Du bois dont on fait des emplois Au lycée professionnel Toussaint Louverture, la filière bois regroupe le plus fort contingentement d’élèves. Pour eux, aucun souci de trouver un emploi à l’issue de leur scolarité. vec l’appui du Conseil régional, on a pu maintenir à Pontarlier une section Bac Pro de technicien construction bois qui s’effectue désormais par apprentissage”, annonce soulagée Éliane Tillerot, la nouvelle proviseur. Le lycée Toussaint Louverture s’était vu refuser l’ouverture “A d’un Bac Pro traditionnel dans cette spécialité au profit du lycée du bois à Mouchard, lequel établissement en avait besoin pour “alimenter” un B.T.S. construction bois. La suppression d’une telle section aurait été préjudiciable à double titre. Elle pénalisait d’une part les élèves actuellement scolarisés en B.E.P. charpente qui n’avaient plus la possibilité de poursuivre leur cursus en Bac Pro à Pontarlier. Elle privait d’autre part les entreprises locales d’un gisement de main d’œuvre particulièrement apprécié et recherché dans un contexte immobilier où le matériau bois ne cesse de progresser. “Le marché de la construction bois est en plein développement. Il représente aujourd’hui 10 % des réalisations et cette proportion devrait tendre vers les 15 % dans les années à venir. On n’a aucun souci pour trouver des entreprises susceptibles d’accueillir nos élèves en stage ou en apprentissage” précise Joël Bouvier, le chef d’atelier des filières industrie et bois au lycée Toussaint Louverture. L’établissement propose égaEn choisissant la charpente ou la menuiserie, les élèves lement un B.E.P. et un Bac Pro en menuiserie d’agencen’ont aucune difficulté pour trouver du travail. ment. “Ces élèves contribuent régulièrement à l’embellisse- ment du lycée en réalisant dif- Les nouveaux référentiels en férents travaux programmés cours d’élaboration prendront dans le cadre d’exercices d’ap- davantage en compte les plication. Ils valorisent ainsi périodes de stages en entrel’image du lycée.” En 1992, les prise de façon à être encore ateliers destinés à la filière plus proche des réalités du terbois ont fait l’objet d’une rain. L’avenir de ces filières restructuration complète inté- s’inscrit également vers un rengrant les technologies les plus forcement des stages à l’étranen pointe en menuiserie com- ger. “L’an dernier, un de nos me en charpente. “On a vrai- élèves est parti en Norvège dans ment un bel outil de travail qui une entreprise spécialisée dans correspond aux besoins des pro- la fabrication de drakkars. Cetfessionnels” confirme le chef te initiative a suscité pas mal d’atelier qui participe avec d’envies, d’où notre intention d’autres enseignants à la réfor- de développer ce type d’expéme des modes d’évaluation en riences très enrichissantes” conclut Éliane Tillerot. Bac Pro. JOUX Trois questions à… Le château de Joux dévoile ses derniers mystères L’espace d’un week-end, le château de Joux accueille les spécialistes européens de la fortification. Quelle est la spécificité du fort de Joux dans le paysage architectural militaire ? Réponse de Roland Bois, grand spécialiste régional de la question. a Presse Pontissalienne : Qu’estce qui distingue le château de Joux des dizaines d’autres forts en France et en Europe ? Roland Bois : Sa principale caractéristique, c’est qu’il est à lui seul une histoire vivante de la fortification, du Moyen Âge jusqu’à l’époque moderne. En cela, il est un exemple quasi unique. L L.P.P. : Vauban y a laissé largement sa trace. Pourquoi le fort de Joux n’a-t-il pas été retenu dans la liste montée à l’initiative de la ville de Besançon, dans le cadre de la candidature à l’Unesco ? R.B. : Vauban a agrandi le château. Il a refait toute une partie de la deuxième et de la troisième enceinte, ainsi que la quatrième et la cinquième. Mais dans la fameuse liste des sites Vauban, n’ont été retenus que des sites spécifiques à Vauban. Joux est plus une histoire de la fortification qu’une œuvre attribuée uniquement à Vauban, comme l’est la Citadelle de Besançon par exemple. L.P.P. : Les visiteurs pourront-ils redécouvrir Joux d’un nouvel œil ? R.B. : Pour la première fois par exemple, il sera possible de voir fonctionner le verrou de la casemate Mougin, c’est-à-dire la façon dont était mis en place le canon dans ce verrou souterrain actionné par des chaînes munies d’un contrepoids de sept tonnes. On pourra voir aussi les maquettes d’innombrables fortifications européennes représentées par les 44 associations présentes. Forum international de la fortification 7 et 8 octobre Château de Joux Visites inédites proposées au public Renseignements au 03 81 46 48 33 Pontarlier et environs 16 R ÉACTION Un parcours inattendu Julien Millet : “C’est arrivé plus vite que je ne le pensais” À 19 ans, le jeune pilote pontissalien a participé pour la première au Bol d’Or. Une opportunité qui lui ouvre de nouveaux horizons. a Presse Pontissalienne : Vous êtes sur les circuits depuis un an seulement et vous avez déjà intégré l’équipe Endurance Moto 38 qui a participé au dernier Bol d’Or. Comment s’est passée votre rencontre avec ce team ? Julien Millet : J’ai commencé la piste l’année dernière. Pour L m’entraîner j’ai parcouru 8 000 km. J’ai participé pour la première fois au Championnat de France Open 600 cm3 qui est la catégorie la plus haute. J’ai rencontré Denis Bouan, un des trois pilotes d’Endurance Moto 38. Il m’a expliqué qu’un des pilotes de l’équipe s’était cassé le poignet et que le team cher- BMW Premium sélection www.patrickmetz.fr avons cassé le moteur. L’équipe a tout tenté pour le réparer. En vain. C’est dommage, car avant la panne, nous étions 7ème sur 56 équipes engagées. Nous étions partis 29ème. Je pense que si nous étions allés au L.P.P. : Malheureusement l’équipe a bout, nous aurions terminé à abandonné au Bol d’Or ? la cinq ou sixième place. J.M. : 1 h 20 après le départ, nous L.P.P. : Toutefois il y aura une suite au Bol d’Or ? J.M. : En effet, si tout se passe bien, l’an prochain je devrais participer aux Championnats du Monde d’endurance avec cette équipe. Il y a six courses au total. En parallèle je vais reprendre le Championnat de France en 600 cm3 Le 8 octobre je participe aux Championnats d’Europe 600 cm3 avant de partir avec Denis Bouan pour deux courses en Espagne. Je suis dans les chronos que souhaite Moto 38. Maintenant l’équipe ne m’a pas vu rouler sur une longue durée pour voir comment je réagis physiquement. C’est la raison pour laquelle je vais m’entraîner tout l’hiver à chait un remplaçant pour le Bol d’Or. J’ai fait les essais et voilà. Pour moi qui ai toujours rêvé de faire de l’endurance, c’est arrivé plus vite que je ne le pensais. Centre occasions toutes marques Le plaisir de conduire BMW PROFITEZ DE PRIX ET DE CONDITIONS EXCEPTIONNELLES PENDANT LA DUREE DES TRAVAUX !!! X5 4.4 I BVA PACK LUXE ( xénon, sièges chauffants, alarme ) VERT FONCE / CUIR BEIGE Sept. 00 Prix : 24900 euros kilométrage 118 D CONFORT ( clim. Auto / regulateur vitesse ) NOIR / TISSU NOIR 320 D PACK ( clim auto, antibrouillards ) NOIR / TISSU NOIR illimité Janvier 06 Avril 01 5 Prix : 23900 euros Prix : 14900 euros * ans 530 D PREF. PACK LUXE BVA ( gps / tél. ) ANTHRACITE / CUIR NOIR 530 D BREAK BVA PACK LUXE ( gps, t.o, xénon) NOIR / CUIR BEIGE Assistance Octobre 02 Juin 02 AUTRES MARQUES *Voir conditions en concession Garantie 5 ans Prix : 22900 euros Prix : 23900 euros GRAND CHEROKEE 3.1 TD LAREDO BVA GRIS CLAIR / CUIR NOIR CHEROKEE 2.5 CRD LIMITED NOIR / CUIR GRIS Juin 01 Octobre 02 Prix : 17900 euros Prix : 20900 euros A3 TDI 110 AMBIENTE BVA (clim. 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Pontarlier et environs DÉVELOPPEMENT 17 Projet d’un second bureau La Poste est sous-représentée à Pontarlier La Direction Départementale de La Poste réfléchit à améliorer son offre sur la capitale du Haut-Doubs où il n’y a pour l’instant qu’un bureau pour 20 000 habitants. dans des villages qui ont tendance à se diversifier” indique Robert Valade, directeur de La Poste du Doubs. À l’inverse, d’autres communes qui connaissent un essor constant sont toujours dépourvues d’un tel service. C’était le cas de Houtaud jusqu’au mois d’avril dernier avant que La Poste ne mette en place un Relais Poste. Il ne s’agit plus ontarlier, presque complet.” L’administration pos- de créer un bureau frappé du 20 000 habitants et tale étudie actuellement le dos- logo jaune et bleu animé par un seul bureau de sier. Une décision de principe du personnel appartenant à la poste ! C’est peu. devrait être rendue en 2007, grande maison, mais de traPour une ville de cette taille, pour implanter dans cette vil- vailler en partenariat avec un commerçant installé dans le la Direction Départementale le une nouvelle enseigne. de La Poste estime qu’il en fau- Ce projet entre dans le cadre village “qui assure 85 % de l’acdrait deux de plus. À l’échelle d’une refonte complète du tivité d’un bureau de poste clasnationale, on compte en moyen- réseau postal dans le dépar- sique” poursuit Robert Valatement du de. Dans l’opération, La Poste ne un bureau de Doubs pour réalise l’économie d’un étaposte pour 5 000 à 6 000 habitants. “Une réflexion est mieux l’adap- blissement et du personnel qui ter à la répar- va avec. Elle modernise son Nous sommes loin effectivement tition de la réseau sans pour autant chardu compte ! Mais population sur ger sa structure. cette situation lancée sur le territoire. À Houtaud, c’est le bureau de devrait changer. “L’organisation tabac Paquette qui a pris en “Une réflexion est Pontarlier.” de La Poste est charge cette mission. “C’est le effectivement lanancienne. Le seul Relais Poste qui a fait l’obcée sur Pontarlier où il y a une volonté de créer réseau a plus de 100 ans (il y jet d’une création pure et qui au moins une autre agence a en France 17 000 établisse- ne vient pas en remplacement indique le maire Patrick Gen- ments). Nous n’avons pas sui- d’un bureau préalablement ferLe bureau de Poste de Pontarlier mériterait d’être modernisé. re. Ce qui est certain, c’est que vi les mouvements de popula- mé comme ce fut le cas aux le bureau de la rue de la Gare tion. Résultat, on se retrouve Fins” note Sébastien Paquet- intéressante dans le sens “où ces bureaux de poste ont été de poste de Mouthe, Malbuismériterait un réaménagement par exemple avec des bureaux te. Pour lui, la démarche est cela génère un important mou- identifiées pour devenir de son et Vercel. En filigrane de vement de clientèle en plus.” futurs relais postaux. Ce pro- ce chantier qui vise à assurer Pour rendre le service postal jet baptisé projet “TerrAIn” l’essor de la nouvelle Banque PUBLI-INFORMATION au public, il perçoit un salai- (territoire d’attractivité et d’ini- Postale et à préparer La Posre fixe de l’ordre de 250 euros tiative) “se fait en totale concer- te à l’ouverture des marchés par mois (hors commissions tation avec les organisations en 2009 dans le domaine du perçues sur la vente de pro- du personnel et les élus locaux” courrier, le principe est de ne supprimer aucun bureau de duits postaux qui oscille entre insiste Robert Valade. Si dans le Haut-Doubs des poste sèchement. À chaque fer5 et 15 %). Dans le Doubs, on compte bureaux de poste seront pro- meture correspond une ouveractuellement 160 bureaux de bablement amenés à dispa- ture. La Poste conserve ainsi Poste (on parle aussi de points raître pour être remplacés par toujours le même nombre de Disputée le 3 septembre sous un soleil radieux, cette compétition a attiré un contacts) dont 25 sont des relais un relais, d’autres au contrai- points contacts mais répartis assurés soit par un commer- re vont faire l’objet d’un pro- différemment sur le territoinombre record de participants. Entre les pratiquants confirmés et les néophytes, çant, soit par la commune elle- gramme de rénovation. C’est re. plusieurs centaines d’invités se sont retrouvés au golf des Étraches. même. Plusieurs dizaines de le cas par exemple des bureaux T.C. P Grosse affluence au Century 21 Golf Tour vec 116 engagés le dimanche matin, jamais une étape du Century 21 Golf Tour n’avait rassemblé autant de compétiteurs. “On a bénéficié d’une météo favorable. En tout, pratiquement 500 personnes ont répondu à notre invitation”, se félicitent Pierre Gelin et Patrick Goursolle. Objectif largement atteint pour les agences Century 21 de Pontarlier, Métabief, Champagnole, Valdahon et Morteau qui ont relevé le défi d’organiser cette étape du Century 21 Golf Tour dans le Haut-Doubs. “Au-delà de la compétition proprement dite, on souhaitait réunir tous les clients : vendeurs, acheteurs, propriétaires bailleurs et les commerçants du secteur pour les remercier d’avoir contribué au développement de nos agences.” Grâce à la participation d’un professeur recruté pour l’occasion, beaucoup d’invités ont pu s’initier à la pratique d’un sport encore trop souvent réservé à une élite. “Ils ont pu constater que Century A 21 pouvait s’impliquer dans une manifestation d’importance autre que son domaine qu’est l’immobilier.” Le succès de cette journée repose également sur une volonté d’accueillir les participants dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Plutôt qu’une classique remise des prix, les organisateurs ont eu la bonne idée de prolonger les festivités autour d’une soirée dansante avec buffet et orchestre de jazz. “C’était une façon agréable d’apprendre à mieux se connaître, de côtoyer des personnes que nous n’avons guère l’occasion de fréquenter habituellement car elles sont souvent très prises par leur travail.” Une formule ralliant finalement tous les suffrages à l’image du dynamisme de Century 21 en immobilier. RÉSULTATS : Brut : Plubeau Stéphane / Plubeau Guillaume Sauvonnet Albert / Ladrange Jean-Marc Bettineschi Laurent / Invernizzi Marco Net : Sauvonnet Albert / Ladrange Jean-Marc Simon Christian / Blondeaux Richard Bettineschi Laurent / Invernizzi Marco Seniors : Vermot Jean-Pierre / Vermot Marie-Chantal Beaucoup de monde lors du cocktail de remise des prix. SPORT Récompense de la F.F.F. Le C.A.P. Foot champion de la formation recrues les valeurs du club. “C’est dans notre intérêt d’avoir une éthique et une morale.” Le club pontissalien attire les jeunes. Les dirigeants en ont conscience, mais ils ne veulent pas pour autant que leur développement se fasse au détriment des autres clubs. “Nous avons d’ailleurs signé une charte de bonne conduite avec les 24 clubs environArbelet, le président du club. nants” insiste Pierre Arbelet. L’école compte 150 enfants, Tous ces éléments ont pesé dans la balance et les demandes la Fédérad’inscription ne “C’est dans pour tion Française de cessent d’affluer. Cela fait “Notre principe est notre intérêt Football. trois ans que la de ne refuser personne. Mais la difd’avoir une C.A.P. Foot est récompensé. Il ficulté est de trouver l’équilibre est éthique et une pourrait briquer la première plade gérer le nombre morale.” ce au classement de licenciés sans de la F.F.F., mais faire de concession sur la qualité de la formation.” il lui manque pour cela des Le C.A.P. foot s’appuie sur 60 filles dans son école. L’appel éducateurs diplômés qui se au recrutement est lancé. chargent d’inculquer aux La Fédération Française de Football vient de récompenser le club pontissalien qui dispose d’une des meilleures écoles de foot de la région. e C.A.P. possède la deuxième meilleure école de foot de Franche-Comté au classement établi par la Fédération Française de Football. Mercredi 27 septembre, l’ancien gardien de l’équipe de France, Philippe Bergeroo qui entraîne aujourd’hui l’équipe nationale des moins de 17 ans est venu récompenser le C.A.P. foot. “Pour nous, ce label est un critère de qualité. C’est un peu comme une entreprise qui obtient la norme I.S.O. 9001” commente, satisfait, Pierre L Mouthe - région des lacs 18 MOUTHE 35 choristes La Petite Fugue chante ses 20 ans d’existence Un anniversaire célébré par un concert exceptionnel le samedi 28 octobre à 20 h 30 à l’église de Mouthe en présence de nombreux anciens choristes. l’automne 1986, quelques adultes du secteur de Mouthe se réunissent dans l’objectif de partager le plaisir de chanter ensemble. Cette initiative aboutit à la création de la chorale La Petite Fugue dont l’effectif regroupe maintenant 35 personnes. Le premier concert À présenté en 1987 marque le début d’une longue série qui se poursuit au rythme de 3 à 4 représentations annuelles. “On participe régulièrement aux manifestations locales. La Petite Fugue est à l’origine de la fête de la Musique organisée tous les 21 juin sur le secteur. On a eu la chance d’accueillir plusieurs for- mations d’un certain niveau comme la Campanelle de Pontarlier, L’Aurore des Fins ou encore une très grande chorale de Troyes. L’histoire de notre chorale est également marquée par la production de plusieurs concerts en compagnie des élèves de l’école publique et de l’Harmonie de Doubs”, rappelle Jean-Luc Leclerc. Le chef de chœur de la Petite Fugue est convaincu que tout un chacun peut s’épanouir dans une chorale. “On compte seulement 1 à 2 % de la population qui chanterait faux. Par des techniques appropriées, des individus sans aucune compétence préalable sont capables au bout de 6 mois d’être efficaces au sein de la chorale. Cela s’explique par le phénomène de groupe où l’on est inexorablement entraîné vers la justesse des notes et des rythmes.” Si quelques mois d’apprentissage suffisent pour s’in- tégrer dans la dynamique d’une chorale, il faut néanmoins compter plus d’une année pour dominer son sujet. Les choristes répètent tous les mercredis soirs de 20 h 15 à 22 heures dans la grande salle de musique située au deuxième étage de la mairie de Mouthe. Ils préparent depuis septembre 2005 le concert anniversaire du 28 octobre prochain. Le programme comprend une vingtaine de chansons puisées dans le répertoire habituel de la Petite Fugue, à savoir la chan- son contemporaine sans oublier les grands standards de Brel en passant par Bécaud… “On a essayé de contacter tous les anciens choristes. Si certains ont été oubliés, qu’ils n’hésitent pas à se manifester auprès de moi ou de la présidente Lucienne Cordier.” I Rens.: Jean-Luc Leclerc : 03 81 69 24 89 Lucienne Cordier : 03 81 69 20 62 GRÉSARD MALBUISSON B O U C H E R I E , C H A R C U T E R I E E T F U M É S D E M O N TA G N E BŒUF DU HAUT DOUBS PORC DU HAUT JURA LA QUALITE CAISSETTE D’AUTOMNE LA CAISSETTE DE 30 KG PROMOTIONS 5 kg de Biftecks coupés ................................60.65 € 5 kg de Côtes de porc ......................................24.80 € 5 kg de Filet de porc..........................................31.60 € 5 kg de Bourguignon..........................................24.60 € 5 kg de Daube collet ..........................................27.65 € 2.5 kg de Plat de côte pot au feu...........5.43 € 2.5 kg de Jarret rouleau à pot au feu...............................................10.10 € Prix au kg pour 3 kg minimum par article 3 kg Biftecks coupés 3 kg Côtes de porc 3 kg Filet de porc 3 kg Bourguignon 3 kg Daube collet 3 kg Daube paleron gite gélatineux 3 kg Pot au feu, plate côte avec os flanchet avec os 3 kg pot au feu jarret avec os 3 kg pot au feu jarret sans os x x x x x x 13.95 € le kg = 5.70 € le kg = 7.27 € le kg = 5.66 € le kg = 6.36 € le kg = 7.03 € le kg = 41.85 € 17.10 € 21.81 € 16.98 € 19.08 € 21.09 € x x x 2.50 € le kg = 4.65 € le kg = 5.66 € le kg = 7.50 € 13.95 € 16.98 € Promotions valables Septembre Octobre Novembre 2006 Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 - Fax : 03 81 69 39 13 30 kg soit 6.16 €/ kg..............184.83 € LA CAISSETTE DE 10 KG 2 kg de Biftecks coupés ................................26.28 € 2 kg de Côtes de porc ......................................10.92 € 2 kg de Filet de porc..........................................13.90 € 2 kg de Bourguignon..........................................10.82 € 2 kg de Daube (gîte gélatineux) ............13.44 € 10 kg soit 7.58 €/ kg .............................75.76 € RAYON VIANDE FERMÉ LE JEUDI Mouthe - région des lacs MALBUISSON 19 Valorisation des abords et de l’accueil Coup de jeune au menu de l’Hôtel du Lac La famille Chauvin a entrepris de rénover ce bel établissement dont elle est propriétaire depuis trois générations. Une remise au goût du jour qui s’achèvera fin novembre. n souhaitait donner un second souffle au hall d’accueil en réorganisant la réception”, indique Anne Chauvin. Commencé en mai, ce chantier de modernisation comprend la construction d’une nouvelle entrée débordant davantage sur l’extérieur tout en respectant le style architectural de l’établissement. Le gain d’espace a servi à transformer la réception. Désormais plus spacieuse, elle permet d’accueillir “O les clients dans les meilleures dispositions. “On en profite pour installer des ouvertures électriques et effectuer des mises aux normes sécurité.” Les travaux en cours sont réalisés par l’entreprise pontissalienne A.J. Développement. La terrasse donnant sur la rue principale est conservée au grand bonheur des clients, touristes ou locaux qui viennent y déguster les fameuses glaces Berthillon, du célèbre glacier parisien. “On procédera ensuite à un réaménagement com- plet des abords situés juste devant l’entrée de l’hôtel. Ce projet est mené avec la commune de Malbuisson. Il intègre la suppression de toutes les places de parking lesquelles seront transférées de l’autre côté de la rue sur le parking privé de l’hôtel. Tous ces changements valoriseront l’image de l’établissement. Ils constituent également une source de motivation pour toux ceux y travaillent.” Au cours des dernières années, le parc hôtelier du Haut-Doubs Commencés en mai, les travaux seront terminés fin novembre. a traversé une crise marquée par la fermeture de plusieurs établissements qui ne correspondaient plus aux attentes de la clientèle. À l’exemple de l’Hôtel du Lac, la plupart de ceux qui ont survécu ont consenti de gros efforts d’in- M ÉTABIEF vestissements et aujourd’hui, ils ont plutôt fière allure ce dont on ne peut que se réjouir à l’heure où l’on peut encore légitimement s’interroger sur l’avenir du Haut-Doubs touristique. I F.C. Chalet du Petit Morond Un candidat à la reprise dépose un recours au Tribunal Administratif Originaire de Normandie, Sonia Angélique a quitté sa terre pour venir s’installer en vue de reprendre le chalet en 2005. Alors qu’il y a un an elle était seule candidate à la reprise, elle n’apprécie guère la tournure qu’ont pris les événements. n donnant à Patrick maire nous a dit finalement Vallet un accord de qu’elle était repoussée à l’été principe pour exploiter 2006. Ce que je reproche, c’est le chalet du Petit que jusqu’en avril 2005, on Morond, la mairie de Méta- nous a laissé croire que nous bief ne s’attendait probable- étions les seuls sur le projet. ment pas à s’attirer les On nous a fait traîner, on nous reproches d’un autre candidat a laissé faire les démarches, à la reprise de cet établisse- pour finalement nous mettre ment situé au milieu des pistes sur la touche. Le maire nous a endormis pendant un an.” de ski. Et pourtant, le couple Sonia Le ton est amer, et la concurAngélique et Michel Bazin a rence impitoyable. La mairie a en fait enregistré déposé un recours au tribunal administratif “Le maire dix demandes de candidature pour n’en de Besançon le 28 août dernier estimant que la nous a retenir que trois, après une première municipalité les a “menés en bateau” dans endormis sélection, dont celle de Sonia Angélique. cette affaire. Normands d’origine, ils pendant Son choix définitif porté sur le dosont quitté leur région un an.” s’est sier de Patrick Valpour s’installer à Métalet qui s’est déjà lanbief il y a un peu plus d’un an en vue de reprendre cé dans les travaux de le chalet du Petit Morond. “J’ai rénovation du bâtiment. Les déposé la première mon dos- élus devaient officialiser leur sier en août 2005 indique Sonia décision le lundi 2 octobre en Angélique. L’ouverture du cha- conseil municipal. De son côté, let était prévue en décembre le Tribunal Administratif devra de cette même année. Puis le statuer sur ce dossier. I E Chateaufarine - BESANÇON - 03 81 52 13 53 Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 19h et le samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h ANNIVERSAIRE du 19 au 29 octobre OUVERT LES DIMANCHES 22 ET 29 OCTOBRE Le spécialiste du meuble massif, rustique et stylé sur Pontarlier MEUBLES CONTEMPORAINS MASSIFS ESPACE RELAXATION AVEC DES FAUTEUILS ET CANAPÉS www.meubles-rije.com Visite à domicile Livraison & installation Conseils d’entretien DISCO Vacances FRÉDÉRIC FRANÇOIS exceptionnel En concert 39€ 44€ 50€ Tarif CE Tarif Normal Carré d’Or + FRAIS DE RESERVATION Jeudi 17 avril 2007 20h30 Espace Pourny POINTS DE VENTE à PONTARLIER RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78 FRASNE : Maison Presse Turberg La Rivière Fleurie LES HÔPITAUX-NEUFS : Maison presse Ferrand PONTARLIER : Virgo Music Starter, Tabac Presse Robbe LEVIER : ATAC MORTEAU : Office du tourisme, C’est à Dire RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73 Frasne - Levier J USTICE 21 Redressement fiscal Le Monte Cristo condamné en appel Les deux discothèques du Haut-Doubs - Monte Cristo II aux Fins et Monte Cristo III à la Vrine - ont été frappées d’une nouvelle décision de justice. Ses responsables se pourvoient en cassation. ix-huit mois d’emprisonnement dont six mois fermes pour la gérante Élyane Faivre-Rampant, assortis d’une interdiction d’exercer la profession pendant 5 ans et 30 000 euros d’amende : voilà le sévère verdict prononcé le 29 août dernier par la cour d’appel de Besançon, confirmant ainsi un premier jugement prononcé par le tribunal de grande instance à l’encontre du Monte Cristo III, la boîte de nuit des environs de Pontarlier, au lieudit La Vrine. Suite à ce premier jugement, un redressement fiscal et U.R.S.S.A.F.F. à hauteur de 300 000 euros était venu plomber la note. La gérante de la discothèque vient de se pourvoir en cassation, suspendant ainsi au prochain verdict de D LEVIER la justice l’exécution de la lour- là pour les tenanciers puisque la cour administrative d’appel de peine dont elle écope. Cette condamnation fait sui- de Nancy vient, de son côté, te à une perquisition de la gen- de confirmer l’annulation du darmerie dans les locaux de la permis de construire concernant le Monte Crisdiscothèque à la to II au Bas-de-larecherche d’enveloppes de billets sup- Les déboires C h a u x . U n e posés être de l’ar- ne s’arrêtent décision jugée elle aussi “hallucinangent non déclaré. “On va aller juspas là pour te” par la gérante. Sur ce point, c’est qu’au bout de cette histoire, plaide les tenanciers. la mairie des Fins qui est condamnée. Mme Faivre-RamÀ elle maintenant pant, car on est sûr de notre fait. La procédure de de faire remonter le dossier au perquisition de la gendarme- Conseil d’État, ou de modifier rie comporte au moins trois son plan d’occupation des sols erreurs flagrantes qui doivent en conséquence. La solution faire tomber toutes ces accu- ultime serait l’obligation de sations. Et si nous n’obtenons faire démolir la discothèque. pas gain de cause en cour de Une hypothèse que personne cassation, on ira jusqu’à la cour n’envisage pour l’instant. européenne de justice !” Les déboires ne s’arrêtent pas J.-F.H. Fin septembre L’A.D.M.R. inaugure ses nouveaux locaux de Levier L’association d’aide à domicile s’est installée dans de nouveaux locaux, plus spacieux, à Levier depuis mai dernier. lus de place pour une plus grande professionnalisation. Le 30 septembre dernier, l’association d’aide à domicile en milieu rural (A.D.M.R.) a inauguré ses nouveaux locaux à Levier. “Auparavant, nous n’avions qu’une seule salle, il n’y avait aucune confidentialité pour les personnes que nous recevions. Désormais, nous pouvons mieux accueillir notre public et avoir de meilleures conditions de travail”, reconnaît Denis Bonnet, le président de l’association P A.D.M.R. de Levier et admi- talisation à domicile, le centre nistrateur du bureau fédéral. de gérontologie. Avec l’allocaLes nouveaux locaux devraient tion pour les personnes âgées le nombre aussi accueillir une Le nombre (A.P.A.), de nos bénéficiaires “accompagnatrice aussi fortement de proximité” chardes bénéfi- aaugmenté ces dergée de dynamiser nières années”, les huit associations ciaires a reprend Denis BonA.D.M.R. présentes sur le secteur de beaucoup net. Avec 20 salariés, Levier. “C’est un vrai augmenté. l’association tournant depuis un ou deux ans. L’association a A.D.M.R. de Levier intervient changé de visage, il faut désor- auprès d’une centaine de permais qu’on s’intègre dans un sonnes, principalement des réseau de santé, avec l’hospi- personnes âgées. Denis Bonnet, et sa collaboratrice du bureau de Levier. Frasne - Levier 22 LEVIER Pôle d’excellence rurale Visite ministérielle pour signature officielle Le ministre délégué à l’Aménagement du territoire était en visite officielle à Levier, mardi 26 septembre. En jeu : la signature officielle de convention du pôle d’excellence rural autour de l’industrie du bois a dernière visite d’un ture officielle de la convenministre en exercice tion-cadre instaurant le pôle à Levier remontait au d’excellence rurale dédié à temps d’Edgar Faure. l’énergie bois de Levier, l’un Même sous la pluie et menée des 175 pôles d’excellence retenus dans une preau pas de charge mière vague par l’Éle ministre était attendu l’après-midi Permettre de tat en juin dernier le plan national. même à Besançon créer une sur Peu avant, le pour inaugurer le salon des microvingtaine ministre avait visité la scierie de Hauttechniques de Micronora -, la venue de d’emplois Doubs sciages, une des installations “les Christian Estrosi, le directs. plus modernes de ministre délégué à Franche-Comté” qui l’aménagement du territoire, faisait donc figure fait partie des cinq projets de petit événement. D’autant retenus dans le cadre du pôle qu’elle avait pour but la signa- d’excellence [voir ci-contre] et La signature a réunit tous les élus locaux. L a réalisé un investissement de 5,5 millions d’euros d’investissement dans un nouvel outil de production plus moderne. Cinq projets pour le pôle d’excellence rurale inq projets de développement industriel publics et privés constituent le pôle bois de Levier : la création d’une unité de sciage du gros bois par Haut-Doubs sciages, d’une unité de production de plaquettes bois-énergie à partir des déchets des scieries du secteur par “Bois et connexes de Franche-Comté”, d’une unité de production de granulés bois-énergie à C E NTREPRENEUR partir de sciures par Haut-Doubs Pellets et d’une unité de rabotage industriel par l’entreprise de charpente Magnenet. Enfin, la communauté de communes Altitude 800 porte le projet de création d’une unité de production de plaquettes de bois-énergie à partir des sous-produits de ses forêts qui devraient permettre en priorité d’alimenter ses chaufferies bois en énergie. I Flattant la “France qui gagne, qui a des idées, ce bon sens qu’il connaît à la ruralité”, Christian Estrosi qui s’est présenté comme le “ministre de la France profonde”, n’a pas fait de déclaration fracassante. Dans son discours, il a réaffirmé le besoin de “donner aux territoires des moyens d’attractivité” mais aussi “fixer les règles du jeu en matière de service public”, avant de lister les mesures visant à réduire les zones blanches de la téléphonie mobile ou d’Internet. Puis d’énumérer rapidement les points forts du pôle de Levier, la logique “très affirmée de développement LEVIER Haut-Doubs sciage “Sans soutien des collectivités, les partenaires financiers ne nous suivent pas” durable”, et “l’engagement tout à fait remarquable des acteurs privés et publics.” Lancés par le ministre, les pôles d’excellence doivent bénéficier de subventions à l’investissement pour soutenir les “savoir-faire ancestraux” et l’emploi en zone rurale. Axé autour de l’énergie bois, “Altitude 800 : l’excellence bois ressource”, le pôle soutenu par la communauté de communes de Levier devrait ainsi bénéficier de 636 460 euros de subventions de la part de l’État. Le pôle devrait permettre de créer une vingtaine d’emplois directs au niveau local et d’en consolider 230 autres dans la Schumacher au circuit de l’Enclos Dix après un premier passage au circuit de l’Enclos à Septfontaine, le septuple champion du monde de Formule 1 qui vient d’annoncer sa retraite, s’est offert, samedi 23 septembre, quelques heures de détente en compagnie de son fils au bord de la piste de karting appartenant à la famille Girardet. Accompagné de deux amis, le pilote de la Scuderia est arrivé à moto depuis le canton de Vaud où il réside. Selon Michaël Girardet, gérant du circuit, Schumi “s’est montré très intéressé par les évolutions des pilotes de karting et des supermotards qui, sans le savoir roulaient sous le regard attentif du champion.” I filière bois. “C’est un label, une sorte de signe de reconnaissance pour notre territoire. Cela officialise l’entité créée sur Levier autour du bois et rend les choses plus lisibles”, se félicite Jean-Pierre Gurtner, le président de la communauté de communes Altitude 800 qui espère que le pôle d’excellence va donner “un coup d’accélérateur” à l’économie locale. “Si ce pôle n’avait pas existé, les entreprises auraient certainement investi, mais de façon plus désordonnée et éparpillée dans le temps. Là, cela ne prend pas la même échelle”, poursuit-il. I Cohabitation Le camping de la forêt vit mal le bruit de la scierie Implanté à 200 mètres de la zone artisanale de Levier, le camping Gilles Marmier, le directeur de Haut-Doubs sciages, doit créer une unité de de la forêt se plaint du bruit de la scierie. La communauté de comsciage des gros bois dans le cadre du pôle bois de Levier. Pour lui, aucun munes s’est engagée à construire un mur anti-bruit avant l’été 2007. investissement ne peut se faire sans un partenariat avec les collectivités locales. L a Presse Pontissalienne : Qu’attendez-vous du pôle d’excellence bois ? Gilles Marmier : L’idée, c’est de développer la filière bois, avec des entreprises qui renforcent l’image de Levier en termes de forêt et d’exploitation forestière. Quand on est une grosse scierie, comme nous, nous traitons du volume. Il y a beaucoup de sous-traitants, de produits divers qui se greffent sur notre activité. C’est intéressant de créer des synergies, comme avec HautDoubs Pellets. Avant même la création du pôle d’excellence, nous avions le projet de valoriser les plaquettes. Tous les jours, on a sept camions sur les routes qui transportent les résidus du sciage. On a intérêt à traiter les sciures sur place. Actuellement, nous vendons nos sciures 33 euros la tonne, en HauteSaône, mais 13 euros passent dans le transport. de sciage de gros bois. Le pôle d’excellence vous donne-t-il accès à des subventions spécifiques ? G.M. : Le pôle d’excellence ne donne pas accès à des subventions spécifiques, par contre, on peut considérer qu’il va donner une priorité dans l’attribution des subventions. Les 630 000 euros annoncés par le ministre lors de sa visite sont des fonds qui vont réduire la dette publique d’investissement des collectivités locales. Le sciage de gros bois représente 600 000 euros d’investissement environ. Quand on fait une demande de subventions auprès des collectivités, celles-ci peuvent atteindre 15 % de l’investissement total. L.P.P. : La présence du pôle a-t-elle facilité votre investissement ? G.M. : Cela devient de plus en plus difficile aujourd’hui d’obtenir des financements dans une P.M.E. Les négociations pour L.P.P. : Vous investissez dans une ligne notre investissement ne sont pas encore totalement bouclées, elles devraient l’être dans les prochaines semaines. Mais cela fait six mois que nous travaillons sur le dossier. Le système bancaire n’est pas adapté au système de risques d’une P.M.E. Les banques ne veulent pas prendre le risque. Il faut mettre des outils pour financer les petites entreprises, qui sont celles qui permettent de développer le tissu économique rural. Mais si on n’a pas un soutien financier réel de la part d’une collectivité locale - que ce soit des subventions de la région ou du département -, les partenaires financiers ne nous suivent pas. La subvention, c’est le gage moral et financier. Je n’aurais jamais pu faire HautDoubs sciage et Haut-Doubs Pellets sans un lien fort avec les collectivités, pour débrouiller tous les problèmes administratifs liés à l’investissement. C’est trop lourd et difficile pour mener un projet à bien seul. I n ne veut pas polémiquer. On sait très bien que le développement de la filière bois est indispensable pour l’activité économique de Levier. Mais le tourisme est aussi une activité à part entière et on ne veut pas voir notre camping péricliter à cause du bruit récurrent”, affirme Pierrette Jeannin, qui a repris depuis un an l’exploitation du camping de la forêt. Installé à 200 mètres à vol d’oiseau de la scierie Haut-Doubs sciages, le camping se plaint de nuisances sonores régulières dues à l’activité de l’entreprise, notamment la nuit. “En juin et juillet, une trentaine de clients ont interrompu leurs séjours plus tôt que prévu à cause du bruit qui les empêchait de dormir le soir. Depuis 2004, l’entreprise a fait des efforts pour diminuer le niveau sonore. Le camping était réputé calme, les gens viennent pour se reposer. Pour nous, il suffit d’une nuit pour casser toute notre activité”, regrette Pierrette Jeannin. Cet été, des clients ont rédigé une pétition pour se plaindre des désagréments, la gérante du camping affirme avoir vu son activité diminuer par rapport aux autres années. Pour réduire les nuisances, la communauté de communes s’est engagée à construire un bâtiment relais, qui devrait accueillir des entreprises, et un mur antibruit en bois entre la zone arti- “O Le camping de Levier. sanale et le camping pour limiter les impacts sur celui-ci. Les travaux devraient être achevés avant la saison touristique 2007. Le directeur de Haut-Doubs sciages, Gilles Marmier, lui, refuse de rentrer dans la polémique. “On dépassait très légèrement le seuil de tolérance admis. Des travaux ont été faits pour rentrer dans les critères et les mesures effectuées cet été montrent que nous sommes désormais en dessous des normes”, affirme le chef d’entreprise. I Valdahon - Vercel 24 ARMÉE VALDAHON Contingent de Valdahon Immobilier Au Liban, les militaires français Une troisième agence immobilière à Valdahon ont commencé leur mission En l’espace de quatre ans, Valdahon a vu trois agences Arrivés le 25 août dans le sud du Liban, les militaires de Valdahon ont débuté depuis deux semaines leur mission : reconstruire les bases militaires visant à accueillir les forces de la Finul. l a d’abord fallu repeindre les véhicules en blanc. Arrivés le 25 août au Liban pour renforcer en urgence les forces onusiennes de la Finul, les militaires du 13ème régiment de génie de Valdahon ont commencé à prendre position sur le terrain depuis deux semaines, vers la mi-septembre. Sur place, les 120 hommes de Valdahon sont chargés de préparer les bases militaires devant accueillir le déploiement des forces internationales composant la Finul. Ils travaillent sur “Créer des deux sites, à Marjayoun et Bint Jbeil, deux villes du Sud parkings, avoir du Liban, durement touchés par les affrontements entre de quoi miliciens du Hezbollah et produire de l’eau.” armée israélienne en juillet dernier. “Ils doivent créer des plates-formes au profit des militaires français et espagnols qui ont commencé à se déployer dans le sud Liban. Il faut créer des parkings, des routes, avoir de quoi produire de l’eau et de l’électricité mais aussi délimiter les zones dangereuses ou minées.” explique le colonel Christophe Issac, chef de corps du régiment de Valdahon. “Mais nous sommes dans de l’aide au déploiement d’urgence. Si on devait passer à de la longue durée, il faudra d’autres moyens encore.” Les militaires du génie de immobilières s’implanter sur son secteur. La dernière vient de s’installer le 20 septembre. Même si le marché se stabilise, il reste porteur pour les professionnels. l y a quatre ans, Valdahon ne Pour l’agence Century 21 l’immobicomptait pas d’agence immo- lier du Plateau, présente depuis trois bilière. Désormais, elles sont ans sur le secteur,par contre,“on se trois. La dernière arrivée, le trouve dans une zone trés rurale. Comgroupe Lavallière vient de s’implan- parée à la population, c’est déjà énorter le 20 septembre dernier dans la me d’avoir trois agences sur le secteur rue principale de la ville. “Si on a valdahonnais”. Même si le secteur choisi de s’installer ici, c’est parce que de Valdahon profite de sa situation j’étais originaire du secteur et j’avais favorable, à équidistance de Pontarlier et Besançon, les prix envie de revenir au bercail. Mais aussi parce qu’on s’est Le marché a sont “restés abordables”, note Sylvain Lethier, rendu compte que le secteur du plateau était un peu le augmenté de manager de l’agence Century 21. mal aimé des professionnels de l’immobilier”, affirme + 31 % en Après une forte croissance, le marché de l’immoAngeline Berçot, l’une des trois ans. bilier est en phase de stadeux associées de l’agence bilisation. Selon le rapport Lavallière de Besançon. Jusqu’à présent, seules deux agences 2006 de la chambre des notaires du se partageaient le marché de l’im- Doubs, le marché des maisons a augmobilier sur le secteur, les enseignes menté de + 31 % en trois ans sur ValB.G.P. immobilier et Centrury 21 l’Im- dahon, mais seulement de + 4 % l’anmobilier du Plateau. “C’est pourtant née dernière. Le marché des un secteur relativement porteur, pas appartements a, lu, i progressé de + plus dynamique que d’autres. Mais 35 % toujours sur les trois dernières il y a une réelle demande de la part années. Un tassement que les prodes gens, qui ont peu de profession- fessionnels observent aussi sur le ternels pour répondre à leurs questions”, rain. reprend Angeline Berçot. I I Colonel Christophe Isaac : “L’accueil de la population est excellent, particulièrement vis-à-vis des Français. Valdahon devraient rester “quatre à six mois” au Liban. “Pour eux, les conditions de vie ne sont pas faciles mais l’accueil de la population est excellent, particulièrement vis-à-vis des Français”, reprend le colonel Issac. PUBLI-INFORMATION VOUS RECRUTEZ ? Contactez l’agence VediorBis Depuis 2005, VediorBis ne fait pas que de l'intérim. Bien au contraire, sa nouvelle prestation “Recrutéo” axée sur le recrutement de personnel en CDD et CDI rencontre un vif succès. Tout comme sa stratégie de Formation Professionnelle afin de proposer aux entreprises locales du personnel qualifié et compétent. vers d'autres horizons, la majorité des entreprises locales choisissent d'investir directement sur le long terme en proposant aux nouvelles recrues des contrats d'embauche de type CDD et CDI. rès d'une année après le lancement de sa nouvelle prestation “Recrutéo”, axée sur le recrutement de personnel en CDD et CDI, VediorBis dresse un bilan positif du développement de ce nouveau produit. Dans le HautDoubs, le contexte économique n'a pas changé : il existe toujours une pénurie de main d'oeuvre qualifiée, qu'il s'agisse des secteurs de l'Industrie (mécanique, agroalimentaire, industrie du bois...) ou du Bâtiment. Face à ce constat, et pour pallier à la “fuite des compétences” VediorBis, dont le recrutement est le coeur du métier, est justement présent pour identifier ce personnel qualifié et compétent. Grâce à son réseau d’agences et son site national d'offres d'emplois, VediorBis capte les candidats motivés, puis sélectionne les plus compétents selon un process-recrutement innovant et efficace. “Nous remplissons désormais les missions d'un cabinet de recrutement mais à un coût nettement inférieur pour un taux de réussite comparable” résume Viviane Pernet, responsable de l’agence VediorBis de Pontarlier. Elle pré- P cise encore : “depuis le lancement de Recrutéo en 2005, cette formule rencontre un vif succès, avec plus de 80% de réussite dans les recrutements que nous confient nos clients !”. Cela prouve que si vous recrutez, vous pouvez faire confiance à VediorBis. Et si vous recherchez un emploi stable et durable, alors présentez-vous à l'agence, car : “actuellement, nous recrutons d'urgence une quinzaine de profils pour des postes en CDI, notamment des charpentiers, des maçons, des chauffeurs PL, des mécaniciens PL, des soudeurs, des opérateurs scierie, comptable, responsable de production…” ajoute Viviane Pernet. Autre solution à la pénurie de main d'oeuvre qualifiée : VediorBis développe dorénavant des programmes de formation professionnelle afin d'anticiper les besoins des entreprises locales et de mettre en valeur les compétences de ses intérimaires. Précisément, Vediorbis va former en févrierune vingtaine de jeunes intérimaires aux métiers du bâtiment (VRD) : une formation qualifiante au sein d'organismes reconnus dans la profession sera donc mise en place, avec contrat long ou CDI à la clef. Les candidats motivés par une embauche dans les métiers du BTP sont donc priés de se faire connaitre auprès de l'agence VediorBis. Par ces actions concrêtes et efficaces, VediorBis renforce donc sa position d'acteur incontournable en matière de ressources humaines et revendique haut et fort son nouveau slogan : “nous travaillons, vous travaillez”. 6, Place Saint-Pierre - 25300 PONTARLIER Viviane Pernet et sa nouvelle équipe : - Véronique et Aline, chargées de recrutement, - Lysiane, assitante d’agence - David, commercial Tél. 03.81.39.30.78 www.vediorbis.com Mouthe - région des lacs I MMOBILIER 25 ZOOM Le marché de l’ancien La hausse continue sur la bande frontalière C’est sur Pontarlier et la région du Mont d’Or et des deux Lacs que l’augmentation des prix de l’immobilier dans l’ancien est la plus flagrante. e marché de l’immobi- an, est de 1 430 euros/m2. lier sur le Haut-Doubs Dans le détail, la commune de pontissalien ne fléchit Métabief caracole dans le haut pas. Contrairement à la du classement. Le village est tendance nationale, où les très demandé. il concentre à experts commencent à obser- lui seul “la moitié des ventes ver une stagnation des prix, la du secteur” (la plupart des biens hausse se confirme sur la ban- sont des studios). Le prix de frontalière dans l’ancien. médian dans ce bourg atteint C’est vrai pour les apparte- les 1 700 euros le m2, pour un ments, précise le appartement récent rapport renancien, soit une “Des prêts du par l’observahausse de 20 % par toire de l’immobirapport à 2004. bancaires qui lier de la Chambre Des chiffres qui des Notaires du courent sur donnent le vertiDoubs. Il indique ge. Le Mont d’Or que “Mont d’Or et et les deux Lacs, une durée Lacs, zone urbaine font d’ailleurs parde 35 ans.” ties des sites les de Pontarlier, Besançon et Morplus prisés par les teau sont les secteurs qui enre- investisseurs extérieurs du gistrent des prix médians au Doubs. 48, 5 % des acquéreurs m2 supérieurs à celui du dépar- sont doubistes. Les autres protement.” Il oscille en effet entre viennent des départements 1 520 euros/m2 et 1 580 euros/m2 limitrophes, de pays voisins en 2005. Alors que dans le (principalement des suisses), Doubs, pour un appartement ou de la région parisienne. Fautancien, le prix médian qui a il rappeler que nous sommes déjà progressé de 14,3 % en un en zone touristique. L JOURNÉES TES R PORTES OUOVCETOBRE 27 - 28 - 29 C’est à Métabief que la hausse est la plus forte Dans le même registre, l’inflation se confirme à Pontarlier où les notaires ont remarqué que les transactions immobilières portent sur des appartements de plus en plus grands : 72 m 2 en moyenne en 2005, contre 66 m2 en 2004. Dans l’opération le prix médian fait un bon de 15,9 %. Les acquéreurs sont donc prêts à investir plus dans des logements de plus grande taille quitte à s’endetter sur plusieurs années. “Nous avons vu passer des prêts bancaires qui courent sur une durée de 35 ans pour des gens qui achetaient un bien dans ces secteurs les plus demandés” indique un représentant de la Chambre des Notaires. L’explication est récurrente : la proximité de la Suisse, son essor économique, et le salaire plus important des frontaliers du fait du jeu des monnaies, y sont pour beaucoup dans cette affaire. Du côté des maisons anciennes, le constat est différent. “Contrai- rement au marché des appartements, le secteur de Mont d’Or et Lacs se distingue en affichant des prix inférieurs à la moyenne départementale avec 140 310 euros” relève la Chambre des Notaires. Dans le Doubs, le prix média pour ce type de bien est de 150 000 euros. Par contre, c’est tout l’inverse à Pontarlier où le prix médian est de 185 890 euros, le plus élevé du département avec Besançon. Qui achète ? e rapport de la Chambre des Notaires, que l’âge moyen des acquéreurs est resté stable entre 2002 et 2005. Il est de 41 ans pour les appartements, de 40 ans pour les maisons et de 38 ans pour les terrains. Besançon et le Mont d’Or restent les secteurs qui accueillent le moins de jeunes avec un âge moyen de 42 ans. Dans le Doubs, les professions intermédiaires et les ouvriers représentent la plus grande partie des acquéreurs, même si dans la zone urbaine de Pontarlier, on note une proportion plus élevée à 12 % en appartements. Autre caractéristique : 1,7 % des acquéreurs viennent d’Île de France pour acheter une maison ancienne. 2,0 % sont originaires de cette même région pour acquérir un appartement. Une part importante d’investisseurs vient des autres départements franc-comtois : 7,9 % pour un appartement et 5,3 % pour une maison ancienne. Les étrangers (principalement des suisses) représentent 0,9 % des acquéreurs pour un appartement et 2,4 % pour une maison individuelle. L Économie - commerce 26 LES HÔPITAUX-N EUFS PONTARLIER Place des Bernardines Passage de témoin à Un nouveau cordonnier la Maison de la presse s’installe en ville e couple Ferrand tire sa révérence, histoire de profiter d’une retraite bien méritée. Ils ont vendu leur affaire à Jacques et Frédérique Bertoncini qui l’exploitent depuis le 1er septembre dernier. Un changement de tête qui s’accompagne d’un changement de nom puisque la Maison de la presse s’appelle désormais Fred’Presse, ce qui ne change rien à son contenu. “Le magasin est tenu par mon épouse Frédérique et ma fille Aurore”, indique Jacques Bertoncini qui conserve son emploi de déclarant en douane. Bertoncini, ce nom résonne certainement aux oreilles des amateurs de disciplines nordiques. Originaire de Jougne, Jacques s’est forgé un brillant palmarès dans les disciplines nordiques. Ancien membre de l’équipe de France de saut à ski, il s’est ensuite reconverti dans le ski de fond pour accumuler les victoires notamment depuis qu’il court en vétéran. En 11 ans, il a remporté la bagatelle de 17 médailles dont 7 en or, 8 en argent et 2 en bronze L riginaire du Val de Morteau, Franck Viprey a ouvert depuis quelques semaines la seule cordonnerie du centre-ville. Son commerce “À cloche pied” est installé place des Bernardines dans le local occupé précédemment par le Secours Catholique avant que celui-ci ne déménage au premier étage de l’ancienne mosquée turque. “Je fais de la cordonnerie classique en réparant tous les objets en cuir : chaussures, sacs etc.”, explique ce commerçant qui a appris les bases du métier en suivant une formation à Cholet. Après une première installation à l’intérieur d’une galerie marchande dans le Cher, il a diversifié ses acquis professionnels en apprenant l’art de la bourrellerie aux Haras du Pin. Une spécialisation qui lui a permis de travailler chez plusieurs fabricants de selles anglaises notamment. Dans sa cordonnerie pontissalienne, il propose également ses compétences dans les domaines de la sellerie et du harnachement. O Les sportifs du Haut-Doubs ont répondu présent à l’inauguration de Fred’presse. et ce en s’alignant en style libre sur les trois distances possibles : 15, 30, 50 km. Une carrière qui lui a valu de jolis déplacements dans les pays nordiques européens, au Québec, aux U.S.A… Celui qui a également entraîné pendant 10 ans les jeunes fondeurs de l’Olympic Mont d’Or s’astreint toujours à un rude entraînement compre- nant six séances par semaine en vue de préparer les prochains championnats du monde vétéran qui se disputeront à Rovaniemi en Finlande. Dans ces circonstances, on comprend mieux la présence des Vincent Defrasne, Alex Rousselet ou encore Corinne Niogret et Gilles Marguet à la sympathique inauguration de Fred’Presse. Franck Viprey est le seul cordonnier du centre-ville. Assurance Santé Frontaliers Exonération chômage Assistance musclée Vaccination et Médecines douces Hospitalisation en France et en Suisse SANTÉ STRASBOURGEOISE, le contrat santé des frontaliers. Avec votre contrat Santé Strasbourgeoise, vous avez en mains l’assurance maladie la plus adaptée aux besoins spécifiques des frontaliers. Vous bénéficiez également d’un réseau d’agents proches de vous, réputés depuis de longues années pour leur expertise frontalière. Le spécialiste de l’assurance des frontaliers, c’est sûr, c’est votre Agent Azur. Labergement Ste Marie Morteau Gérald VIEY 10, avenue de la Gare Tél : 03 81 69 35 33 Sauge ASSURANCES 20, avenue du Général de Gaulle Tél : 03 81 67 68 10 Pontarlier Villers le Lac Jean-Louis VERNEREY 80, rue de Besançon Tél : 03 81 46 88 66 Florent MOREL 1, rue Saint Jean Tél : 03 81 68 00 70 Le partenaire Santé du 03/2006 - Assurances Mutuelles de France. Société d’assurance mutuelle 7, avenue Marcel Proust, 28932 Chartres Cedex 9. Entreprise régie par le Code des Assurances. Optique et Dentaire renforcés Économie ÉCONOMIE 27 Zone industrielle d’Étalans “On veut se diversifier dans le mobilier” Créée en 1966, l’entreprise Lombardot, qui fabrique et commercialise des cuisines et des salles de bains sur mesure, est la première entreprise à s’être installée sur la nouvelle zone industrielle d’Étalans. Une situation stratégique, au bord de la route des Microtechniques, qui a permis à la société d’augmenter son activité de 30 % en six mois. a Presse Pontissalienne : Les Cuisines Lombardot sont installées depuis avril sur la nouvelle zone d’Étalans. Pourquoi vous êtes vous implantés là ? Ludovic Lombardot, gérant de l’entreprise Lombardot : Depuis que mon père avait fondé l’entreprise en 1966, l’atelier de production et notre hall d’exposition étaient à Vercel. Depuis neuf ans, nous avions aussi ouvert un hall d’exposition à Besançon. Mais il nous fallait plus de place, nous étions très à l’étroit à la fois au niveau de l’atelier et de l’espace de vente. On voulait aussi être plus visible. Être situé au bord d’un axe majeur de circulation est beaucoup plus intéressant. Nous avons déménagé nos ateliers de production le 9 janvier, le hall d’exposition a été ouvert le 10 avril. Depuis, nous avons une production en pleine hausse, avec une progression de l’ordre de 30 % sur notre activité. On a attendu près de sept ans avant d’avoir l’autorisation de nous installer sur cette zone. Concrètement, on a généré trois emplois en nous installant à Étalans, soit un de plus que ce qu’on avait prévu. Depuis avril, nos carnets de commandes sont pleins. L mais la première impression Besançon, nous avons augest très bonne. À tel point qu’on menté notre activité. Avec notre a même du mal à suivre le ryth- magasin d’Étalans, nous avons me au niveau de la fabrication un hall sympa, joli, nous pouet que nous n’avons même pas vons présenter beaucoup plus encore fait de publicité. Depuis de modèles et de gammes de l’ouverture en avril, nous étions produit qu’auparavant. Cela asphyxiés par les commandes donne envie d’acheter, alors à la mi-juin. On a alors déci- que l’ancien magasin de Besandé de fermer notre agence de çon manquait d’espace et d’éclairage. Besançon à ce moment-là, pour Cinq L.P.P. : Le marché des se concentrer sur cuisines équipées se notre activité d’Éemplois porte bien en ce talans, car nous ne pouvions plus supplémentaires. moment ? L.L. : La cuisine suivre au niveau fonctionne bien. de la production. Cela représentait 40 % de notre Le secteur de la construction chiffre d’affaires. C’est plus et de la rénovation est en pleipratique à gérer en concen- ne forme. On profite aussi de trant tout sur le magasin d’É- l’engouement des particuliers pour la décoration de leur intétalans. rieur, les gens n’hésitent pas L.P.P. : Pourquoi avoir fermé ce maga- à changer leur cuisine au bout de sept ans. Il y a encore une sin bisontin ? L.L. : Le magasin de Besançon forte marge de progression du devenait trop vieux, pas assez marché. En France, 50 % des joli. J’aime autant faire un peu foyers disposent de cuisines de publicité à l’avenir plutôt équipées contre 80 % en Alleque de garder un lieu de ven- magne par exemple. te vieillot. En s’installant ici, on s’est aussi réorienté vers la L.P.P. : Comment vous positionnezclientèle du Haut-Doubs. Ver- vous par rapport aux grandes cel était complètement excen- enseignes nationales ? tré. Lorsque les gens ne vous L.L. : Chez nous, tout est fait voient pas, ils vous oublient. sur mesure, de A à Z, dans nos Là, on se trouve sur le lieu de ateliers. Dans la région, nous passage des habitants de Mor- sommes extrêmement peu de L.P.P. : Quelles sont les répercus- teau et de la zone frontalière. fabricants de cuisines. La pluEt nous sommes à vingt part des cuisinistes vendent sions sur l’activité ? L.L. : Cela ne fait que six mois minutes de Besançon. Même de la cuisine italienne, alleque nous sommes installés ici, en fermant le magasin de mande… Mais on est très peu La surface du magasin d’Étalans devrait doubler. Ludovic Lombardot, le gérant de l’entreprise fondée par son père, souhaite doubler prochainement la surface de son magasin de vente, ce qui lui permettrait de se diversifier dans la production de meubles. à faire de la fabrication française et encore moins à ne faire que du sur-mesure. Nous nous situons dans un créneau du moyen et haut de gamme. On ne cherche pas forcément à se battre sur les prix, mais du fait que nos concurrents ont un intermédiaire de plus, nous nous positionnons souvent pas mal par rapport à eux. Et chaque cuisine, chaque salle de bain représente une création unique. lier et ne faire plus que de la cuisine. Cela permettrait à notre pôle de gagner en attractivité. Au niveau de la fabrication, il s’agit des mêmes L.P.P. : Vous êtes le premier à vous machines et des mêmes comêtre installé sur la zone d’Étalans. pétences, que l’on fabrique un Comment la jugez-vous ? buffet ou un meuble de cuisiL.L. : Pour l’instant, nous ne. Nous réalisons déjà sommes les seuls implantés. quelques meubles à la demanC’est sûr que plus de de nos clients. Si nous serons d’entreon arrive à construiUne prises, mieux ce sera. re ce nouveau bâtiCela fera venir un progression ment, on devrait créer petit peu plus de cinq emplois suppléde + 30 % mentaires. Nous clientèle encore. Le seul problème, c’est avons déjà commenpour le moment le de l’activité. cé à travailler sur les manque de signaléfutures études de tique. Les gens voient le maga- gammes. sin, mais ce n’est pas toujours évident de trouver l’entrée de L.P.P. : Pourquoi cette diversificala zone. tion ? L.L. : Pour le moment, le marL.P.P. : Quels sont les projets pour ché de la cuisine se porte très votre entreprise ? bien. Mais le rythme des L.L. : Pour le moment, nous constructions risque de ralensommes dix-neuf personnes. tir un jour. Pourquoi ne pas Mais nous comptons embau- prendre les devants et essayer cher une personne supplé- dès à présent d’être au top dans mentaire, dans le secteur com- le meuble, au cas où la cuisimercial. Nous venons aussi de ne fonctionne un peu moins déposer une demande auprès bien dans quelques années ? de la commission départe- Nous visons le créneau du mentale d’équipement com- meuble contemporain sur mercial (C.D.E.C.) pour agran- mesure, donc là aussi du moyen dir notre magasin, qui doit être et haut de gamme. Il y a un étudiée le 4 octobre prochain. vrai créneau. Cela fait longD’une surface actuelle d’un peu temps que j’ai ce projet en tête. moins de 300 m2, notre hall Mais nous allons juste un peu d’exposition devrait passer à plus vite que ce que nous avions 629 m2, si notre demande est prévu dans notre développeacceptée, avec un nouveau bâti- ment. ment attenant au magasin existant. Notre objectif, c’est de Propos recueillis nous diversifier dans le mobipar S.D. L’économie 28 ARGENT PUBLIC 2000-2006 Bilan du contrat de plan : quand les finances dérapent L’État et la Région discutent actuel- TRAVAUX Les élus montent au créneau lement de l’élaboration du futur contrat de projet duquel seront exclus les chantiers routiers. Les élus locaux espèrent néanmoins que l’État tiendra ses engagements. Prévue dans le contrat de plan 2000-2006, la abord il y a le contrat de plan déviation des Tavins fait partie des chantiers État-Région 2000-2006 dont routiers qui sont reportés et dont on ne sait pas le but est de dynamiser la Franche-Comté et l’agglomé- encore dans quelle mesure ils seront réalisés. Le chantier des Tavins sur la sellette D’ ration de Besançon en particulier. Un document dans lequel figure un grand nombre de projets dans tous les secteurs d’activités : économie, entreprises, santé, emploi, tourisme, environnement, routes, université, etc. Pour financer toutes ces opérations et les mener à bien, l’État, la Région et les Conseils généraux ont engagé sur cette période de sept ans 908,7 millions d’euros (dont 338,6 millions d’euros de l’État, 311,3 millions d’euros de la Région et 208,6 millions d’euros des Départements). Or le bilan de ce programme apparaît moins réjouissant que ce qui était annoncé. La mariée était trop belle avec des yeux plus gros que le ventre. La plupart des projets ont connu des dérives financières jusqu’à en compromettre d’autres, et l’État n’aurait pas tenu tous ses engagements. Résultat, les ambitions du futur contrat de projet 2007-2013 - nouvellement nommé - qui succède à l’actuel contrat de plan seront revues à la baisse. a déviation des Hôpitaux-Neufs des Mercureaux, un des maillons et Vieux, ainsi que celle des du contournement de Besançon. Le Tavins étaient deux opérations chantier lancé il y a une vingtaine inscrites au contrat de plan État- d’années n’est toujours pas termiRégion 2000-2006 dans le chapitre né. Son déroulement est chaotique des grands chantiers routiers. Si la et le budget dérape. Le coût des Merpremière a été réalisée, la seconde cureaux a doublé pour atteindre les 150 millions d’euros ! La n’a pas dépassé le stade du projet alors qu’un budget “J’ai eu des mise en service de ces sept kilomètres de route est préde 5,3 millions d’euros lui était affecté. Pour couron- engagements vue pour 2009-2010. ne me choque pas que ner le tout, le tracé initial écrits de la “Cela les crédits aient été transpourtant soumis à enquête publique en 1995 vient part du férés sur les Mercureaux. Mais ce qui serait inadd’être remis à plat par les services de la D.D.E. Bref, ministre.” missible c’est que la voie des Tavins ne soit pas finanon tourne en rond dans ce dossier qui n’est pas prêt d’entrer cée dans le cadre des P.D.P.M.I. (prodans sa phase opérationnelle. “Des grammes de développement et de élus continuent à dire que ça se fera, modernisation par itinéraire)” indique et d’autres continuent à y croire” iro- Patrick Genre, président du cominise une source proche du dossier. té de défense des aménagements Les crédits alloués à cette opération, routiers et ferroviaires (C.O.D.A.R.F.). ont été en effet reportés sur la voie Le contrat de plan 2000-2006 touche L AMÉNAGEMENT Un aménagement en 2 X 2 voies est prévu entre la Main et la Vrine. à sa fin. L’avenir des projets qui y étaient inscrits, mais qui n’ont pas été réalisés comme la déviation des Tavins faute de crédits suffisants, se dessine en pointillé. D’autant que les chantiers routiers sont exclus du futur contrat de projet 2007-2013 pour faire l’objet d’un financement particulier, au cas par cas, dans le cadre des P.D.P.M.I. La difficulté est que les Tavins n’est pas le seul projet routier en FrancheComté à prétendre accéder aux P.D.P.M.I. Si tous les engagements du précédent contrat de plan n’ont pas été tenus, il y a fort à parier que l’histoire se répète pour les mêmes raisons : des crédits insuffisants. Les élus locaux se rassurent derrière les paroles de l’État qui s’est engagé auprès d’eux à réaliser tous les chantiers routiers qui étaient justement inscrits au contrat de plan 2000-2006 mais qui n’ont pas vu le jour. C’est de bon augure pour les Tavins. Mais les mots ne suffisent pas à Patrick Genre qui, avant l’été, est allé à Paris plaider la cause de la R.N. 57 dans le bureau de Dominique Perben, ministre des Transports. “J’ai eu des engagements écrits de sa part” dit-il. Dans le cadre des P.D.P.M.I., le maire de Pontarlier a obtenu l’aménagement d’une section 2 x 2 voies entre Saint-Gorgon et la Vrine (coût estimé 8 à 10 millions d’euros pour 3 km de route), l’étude du contournement de Pontarlier, la mise en sécurité de La Cluse-et-Mijoux, et les financements nécessaires à la réalisation de la voie des Tavins. “Il faut que dans le P.D.P.M.I., on retrouve ces engagements-là” insiste Patrick Genre qui doit prochainement rencontrer le préfet afin de faire le point sur ce dossier. T.C. Informer les automobilistes FINANCES Aller vers une meilleure Le coup de bluff de l’État régulation du trafic Panneaux d’affichage numérique, messages radio, font partie des propositions faites par la commission R.N. 57 pour mieux réguler le trafic sur cet axe entre Pontarlier et Vallorbe. a commission R.N. 57 du Conseil Économique et Social ne croit pas à la mise en 2 x 2 voies complète de la route nationale entre Besançon et Vallorbe. “On sait très bien que nous n’y arriverons pas. L’histoire le prouve” note Daniel Ganahl, membre de la commission. C’est la raison pour laquelle cet organisme régional réfléchit à des aménagements de l’axe actuel pour tenter de mieux réguler le trafic. “Nous avons plusieurs propositions. La première est de réali“Nous avons ser des créneaux de dépassement là où c’est possible ajoute-t-il. Pour le reste, plusieurs l’objectif est de parvenir à alléger le trapropositions.” fic.” Trois scénarios sont ainsi proposés avec en filigrane cette idée de mieux réguler la circulation des camions. Le premier est d’implanter un poste avancé de dédouanement. Le second est d’utiliser les voies S.N.C.F. pour le transport du bois. Le troisième scénario est l’information des automobilistes. “Comme sur le périphérique parisien, on pourrait imaginer un système, soit par panneau d’affichage, soit par radio, qui permette d’indiquer aux automobilistes le temps qu’ils mettront pour atteindre Vallorbe depuis Pontarlier en fonction du trafic.” Sur la base des informations communiquées, une partie des automobilistes pourraient par exemple adapter leurs horaires de départ vers la Suisse au bénéfice d’un trafic plus fluide. Ce dispositif serait certes moins coûteux qu’une 2 x 2 voies entre la capitale du Haut-Doubs et la frontière. L La Région prise de court Le Conseil régional ne s’attendait pas à ce que l’État annonce dans son dos les projets qui lui semblent essentiels à l’essor de la Franche-Comté et qu’il soutiendra financièrement. e préfet Jean-Marc doubles. D’abord, l’État déciRebière a jeté le pre- de d’un coup de ce qui est bon mier un pavé dans la pour la Région sans avoir mare en dévoilant le consulté les élus locaux qui ont 19 juillet, les grandes commencé à travailler sur les lignes du Contrat de projet projets qu’ils aimeraient voir État-Région pour la période figurer au futur contrat. Il faut 2007-2013. Il fallait oser annon- dire que le gouvernement soucer comme ça, au beau milieu haite que les contrats de prode l’été, les dix grands projets jet soient rendus signés dans que l’État soutiendra finan- les meilleurs délais avant cièrement estimant qu’ils sont l’échéance présidentielle, ce qui laisse peu de plaessentiels à l’essor de la Franche-Comté “Réhabiliter ce à la négociation. Ensuite, la préfectupour les sept prochaines années. des dossiers re annonce qu’elle réserve une enveIl devait s’attendre à ce que le Conseil régio- laissés en loppe de 184 millions d’euros au financenal, son principal parjachère ment de ces mesures. tenaire dans cette “Insuffisant” estiaffaire, n’apprécie guèdepuis ment la Région et les re cette initiative. Ça n’a pas manqué ! Son 30 ans.” autres collectivités qui devront faire président Raymond Forni a vivement réagi. Il a avec. C’est un peu comme si qualifié “d’inacceptable cette on vous imposait la décoration méthode qui consiste à com- de votre appartement sachant muniquer sur des opérations que vous devrez participer aux régionales sans avoir instau- frais sans avoir choisi ni la couré de véritable discussion avec leur de la peinture, ni les matéles collectivités concernées et riaux. Le couple État-Région sans que celles-ci aient la pos- bas de l’aile ! Cela ne date pas sibilité de négocier le montant d’aujourd’hui. Depuis quelque temps mainde l’intervention de l’État.” Les raisons de l’amertume sont tenant, la vie du ménage part L L’État est vivement critiqué par les élus locaux. en eau de boudin. L’État est en effet vivement critiqué par les collectivités locales (Conseil général, Conseil régional et communes) qui le taxent de ne pas honorer tous ses engagements financiers dans le contrat de plan 2000-2006 qui arrive à terme. L’annonce du 19 juillet est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Un certain nombre de chantiers qui étaient programmés ont pris du retard, c’est le cas de la voie des Mercureaux ou de la R.N. 57 dans le HautDoubs, notamment entre Pontarlier et Vallorbe. L’inquiétude est palpable chez les élus locaux. T.C. La page du frontalier E MPLOI SUISSE Afflux de frontaliers L’horlogerie suisse recrutera 2 100 personnes d’ici quatre ans 29 Votation du 24 septembre La Suisse restreint ses frontières aux étrangers C’est le résultat d’une enquête menée par la convention patronaLes Suisses se sont massivement prononcés pour le durcissement le de l’industrie suisse basée à La Chaux-de-Fonds. du droit d’asile et de l’accueil des étrangers dans la Confédéraes prévisions à moyen terme de l’industrie horlogère suisse sont orientées au beau fixe. Elles font état d’une “augmentation de 18 % du personnel et quelque 2 100 nouveaux professionnels à former d’ici 2010” selon la Convention patronale de l’industrie horlogère sur les besoins en personnel des entreprises. Réalisée certes dans une période euphorique pour l’horlogerie du point de vue économique, cette enquête lancée sur les années 2005 et 2006 révèle des “chiffres spectaculaires qui doivent toutefois être tempérés et analysés avec précaution” ajoute l’organisation patronale. Pratiquement tous les métiers du secteur technique de l’horlogerie annoncent une augmentation des effectifs d’ici 2010. Le métier phare de la branche, la profession d’horloger, est en tête avec une hausse estimée à 30 %. Pour la même courte période, les L prévisions annoncent des hausses comparables pour les dessinateurs-constructeurs en microtechnique (+ 29 %) et les micromécaniciens (+ 26 %). Ceci induit que, dans la vingtaine de métiers analysés, 2 100 nouveaux professionnels devront rejoindre les rangs des entreprises horlogères au cours des 5 années à venir. “Ces chiffres tiennent compte des départs à la retraite qu’il faudra combler et de la variation des effectifs présumée. En ce qui concerne les professions reconnues par un Certificat fédéral de capacité (C.F.C.), les horlogers (655), les micromécaniciens (127) suivis des polymécaniciens (124) sont actuellement les plus demandés” complète le syndicat. Mais l’industrie horlogère suisse devra aussi engager environ 480 opérateurs en horlogerie (personnel semi ou non qualifié) et 173 ingénieurs et techniciens. L’évolution vers le très haut de gamme et l’encourageante situation économique du secteur horloger suisse sont à l’origine de cette importante hausse des effectifs. À moyen terme, l’enquête révèle toutefois qu’il y aura globalement adéquation entre l’offre et la demande de personnel qualifié dans l’industrie horlogère, notamment grâce aux efforts effectués par nos voisins suisses dans le domaine de l’apprentissage. Mais la filière de l’apprentissage n’est toutefois pas l’unique solution pour augmenter les effectifs : la formation interne ou externe des adultes, l’engagement de personnel à l’étranger donc en France - ou encore le maintien des spécialistes audelà de l’âge de la retraite sont autant de possibilités évoquées par la convention patronale pour étoffer la main-d’œuvre horlogère. Le flux de frontaliers n’est donc pas près de se tarir. ACCUEILLIR, INFORMER, DEFENDRE Une association au service des frontaliers Pour tout savoir sur l’actualité vous concernant ainsi que sur les droits dont vous bénéficiez, le Groupement transfrontalier européen vous accueille et vous informe à Morteau et à Pontarlier. Nos conseillères répondent à toutes les questions relatives au statut du travailleur frontalier. Une juriste assure également le traitement des dossiers en matière de : Droit du travail (contrat de travail, licenciement, etc.) Protection sociale (assurance maladie, assurance invalidité,…) Fiscalité Des fiches d’information sur les conditions de rémunération et de travail des principaux métiers par secteur d’activité sont également à votre disposition. En adhérant, le frontalier bénéficie de l’abonnement au frontalier magazine, l’accès aux services juridique, social et fiscal et l’adhésion au Club Frontaliers (Club Med, Camif, Azureva, Stations de ski, etc.). Notre personnel est désormais à votre disposition à : MORTEAU PONTARLIER 29, Grande Rue Tél. 03 81 68 55 10 Fax 03 81 68 55 11 8, Rue de Vannolles Tél. 03 81 39 68 53 Fax 03 81 39 93 00 Tous les jours de 14h à 18h sauf le jeudi après-midi et le vendredi de 14h à 17h lundi, mardi de 14h à 18h Vendredi de 14h à 17h tion. Des dispositions critiquées par la Commission européenne. ors d’un référendum populaire le 24 septembre dernier, les Suisses se sont massivement prononcés, à plus de 68 %, pour le durcissement de la loi sur l’asile et de l’accueil des étrangers non européens. Un échec pour les partis de gauche et les associations de défense du droit des étrangers qui critiquent une loi “inhumaine”. Le Haut-commissariat aux réfugiés pour les nations unies, basé à Genève, s’est lui aussi ému de la nouvelle loi. La Commission européenne a, elle, jugé la nouvelle loi incompatible avec les règles communautaires. Mises en place pour lutter contre les “abus du droit d’asile”, les nouvelles dispositions concernant le droit d’asile prévoient notamment le renvoi des demandeurs L d’asile s’ils ne peuvent pro- la proportion la plus forte duire des papiers d’identité en Europe. lors de leur arrivée sur le À peine sortie de la camterritoire suisse, même si pagne pour la restriction du leur vie est menacée dans droit d’asile, la Suisse s’enleur pays d’origine. Dès que gage dans les prochaines semaines dans une leur requête est nouvelle bataille déboutée, les demandeurs d’asile Une Suisse référendaire qui risque cette fois peuvent être incarcérés pendant une qui compte encore d’agacer période de deux ans près de 20 % l’Union européenne. Les citoyens au maximum, en attendant d’être d’étrangers. suisses devront en effet se prononcer, expulsés. à l’initiative du parSoumise au référendum le même jour, la nou- ti de droite U.D.C., sur la velle loi sur les étrangers a contribution suisse à l’élarquant à elle mis en place des gissement de l’U.E. aux pays règles plus strictes en matiè- d’Europe de l’Est. À l’issue re d’établissement des étran- de négociations entre Bergers non ressortissants de ne et Bruxelles, la confédél’Union européenne, ce qui ration s’était engagée à verlimiterait le droit au regrou- ser un milliard de francs pement familial notamment suisses pour des projets dans une Suisse qui comp- menés aux seins des dix noute près de 20 % d’étrangers, veaux pays membres. L’ACTU DU MOIS Le congé maternité des travailleuses frontalières Il a fallu attendre le 1er juillet 2005 et une refonte de la loi fédérale sur les allocations pour perte de gain pour que soit enfin instaurée en Suisse une allocation de maternité. - avoir été soumise à l’assurance obligatoire au sens de la loi sur l’AVS pendant les neuf mois qui ont immédiatement précédé la naissance de l’enfant ; - et avoir exercé une activité lucrative durant au moins cinq mois pendant cette période. A noter que les périodes d’activiJusque là, les femmes qui exerçaient une té et d’assurance accomplies dans l’Union activité lucrative avaient une couverture européenne et l’AELE sont prises en compd’assurance très hétérogène, voire lacu- te dans ce calcul. naire en cas de maternité. Dorénavant, toute femme exerçant en Suis- Lorsque les conditions énoncées ci-dessus se une activité lucrative (ce qui inclut donc sont réalisées, la femme peut alors préles travailleuses frontalières), dépendan- tendre au versement de l’allocation dont te ou non, a droit à l’allocation de mater- le droit s’ouvre le jour de l’accouchement nité qui équivaut à 80% du revenu moyen et s’éteint au plus tard après 14 semaines. de l’activité réalisée avant l’accouchement Pour obtenir l’allocation de maternité, une demande d’allocation doit être faite auprès mais au plus à 172 CHF/Jour. de la caisse de compensation compétente notamment par la mère via son employeur Toutefois, certaines conditions préalables si elle est salariée ou en s’adressant direcdoivent être remplies. Ainsi, la femme doit tement à la caisse de compensation si elle pour avoir droit à l’allocation de materni- est active en tant qu’indépendante ou en té : incapacité de travail. Question-réponse : BULLETIN D’ADHESION Nom ...................................................................................... Adresse ................................................................................. ............................................................................................... Code Postal .......................................................................... Ville ...................................................................................... Date de Naissance ............................................................... Canton de Travail ................................................................. Tél. (facultatif) ..................................................................... J’accepte de recevoir la newsletter du GTE : OUI NON Merci de retourner ce coupon, accompagné d’un chèque de 45€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen à : Groupement transfrontalier européen 50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX Je travaille en Suisse dans le canton de Neuchâtel et je viens d’apprendre que je suis enceinte. J’appréhende la réaction de mon employeur lorsque je le lui annoncerai, peut-il me licencier ? Dans la mesure où vous êtes en contrat de travail à durée indéterminée et que votre période d’essai est terminée, votre employeur a l’interdiction de vous licencier pendant toute la durée de la grossesse et durant les 16 semaines qui suivent l’accouchement. Si votre contrat de travail venait à être résilié pendant cette période cette résiliation serait alors nulle. Hasna CHARID Juriste Groupement Transfrontalier Européen Antennes de Morteau et Pontarlier Pontarlier et environs 30 E UROPE PONTARLIER Aide à l’innovation 279 millions d’euros pour la Franche-Comté En France, la Franche-Comté est la première région en termes d’aides européennes. Pour 2007-2013, l’enveloppe devrait baisser. Mais la filière bois fait partie des secteurs qui continueront à bénéficier d’aides à l’innovation. Mobilisation Un phare pour illuminer le prochain Téléthon Après Doubs et Chaffois, c’est au tour de Pontarlier d’accueillir ce grand marathon solidaire qui se tiendra les 8 et 9 décembre prochains à l’Espace Pourny. ne première réunion octogonale et mesurant 10 publique s’est mètres de haut. Il sera placé déroulée jeudi près de l’entrée de l’Espace 28 septembre à la Pourny”, précise Gilles Pansalle Morand en présence d’une za. Le programme présenté bonne quinzaine de représen- par l’adjointe Arlette Richard tants de clubs, d’associations est loin d’être finalisé car toutes et d’élus de la C.C.L. “2006 les associations ne se sont pas encore manifestées, correspond aux 20 notamment celles ans de l’A.F.M. Un phare qui souhaiteraient Cette année, la couleur de mobimesurant 10 tenir des stands à l’intérieur de l’Eslisation est le jaune et le slogan tient mètres de haut. pace Pourny. Les festivités débudans la formule : “C’était notre espoir, mainte- teront le vendredi soir devant nant c’est une certitude”, en la mairie avec le regroupement référence au lancement des pre- des troupes qui défileront jusmiers médicaments qui seront qu’à l’Espace Pourny où s’efadministrés en 2007 à des per- fectuera le passage de témoin sonnes atteintes par la myo- entre le maire de Chaffois et pathie de Duchesne. Une nou- celui de Pontarlier. Parmi les velle ère commence donc”, différents défis confirmés : tour de France sur home-trainer, souligne Michel Faure. Comme à Chaffois, le thème baby-foot géant, démonstrade l’édition pontissalienne s’ins- tions sur podium de danse, de crit dans un registre éclairé judo, d’aérobic, descente en avec “N’éteignons pas la lumiè- rappel voire escalade sur le re”. Cette lueur d’espoir se phare, ski à roulette, roller… concrétisera par le projet por- “Toutes les initiatives, même té par les Compagnons du Télé- les plus modestes, sont les bienthon. “On va construire la venues”, insiste Michel Fauréplique d’un phare de forme re. U remière région française en matière d’aides européennes, Les fonds européens doivent soutenir l’innovation. la Franche-Comté va devoir apprendre à partager. Après contre 329 millions d’euros actuellement la Franche-Comté, Rhône-Alpes et la l’élargissement de l’Union Européenne entre 2007 et 2013. Un comité de suivi Suisse a par contre vu sa dotation augaux dix nouveaux États membres, le bud- des nouveaux fonds doit se réunir le menter de 21 à 48 millions d’euros. “Une get consacré aux prochains programmes 19 octobre à Besançon. Dès le lendemain, augmentation d’autant plus importante le public pourra consulter que l’enveloppe globale des projets Intereuropéens doit être réduit. le programme européen et reg a diminué”, se satisfait Luigi Nigri. “Comme l’union est passée à 25, La dotation ses orientations et donner Pour pallier la baisse des subventions, la répartition du budget se fait désormais à 25. Une partie des Interreg passe son avis, en préfecture ou l’Europe a choisi de “cibler davantage” sur internet. Pour la pério- ses aides. Les financements de l’Europe fonds est allée vers les nouveaux de 2007-2013, la dotation doivent principalement soutenir l’innoÉtats membres. Mais nous avons de 21 à 48 du fonds européen de déve- vation dans cinq secteurs économiques sauvegardé l’essentiel, ce que millions loppement régional identifiés, parmi lesquels les microtechnous souhaitions pour pouvoir F.E.D.E.R. devrait s’élever niques, la plasturgie mais aussi la filièmener des actions”, se félicite d’euros. à 146 millions d’euros pour re bois. “Ce sera de l’aide à l’investisseLuigi Nigri, en charge des fonds la région, contre 172 mil- ment dans les scieries, mais aussi les européens pour la Franchelions d’euros lors de la dernière pro- chaufferies bois”, affirme-t-on à la préComté à la commission européenne. fecture. “Il y a des enjeux très imporAu total, la région Franche-Comté devrait grammation 2000-2006. ainsi bénéficier de 279 millions d’euros Le programme Interreg, partagé entre tants.” P DISCO Vacances FRÉDÉRIC FRANÇOIS exceptionnel En concert 39€ 44€ 50€ Tarif CE Tarif Normal Carré d’Or + FRAIS DE RESERVATION Jeudi 17 avril 2007 20h30 Espace Pourny POINTS DE VENTE à PONTARLIER RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78 FRASNE : Maison Presse Turberg La Rivière Fleurie LES HÔPITAUX-NEUFS : Maison presse Ferrand PONTARLIER : Virgo Music Starter, Tabac Presse Robbe LEVIER : ATAC MORTEAU : Office du tourisme, C’est à Dire RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73 Économie FRASNE 31 Plus de 50 participants 10 minutes pour trouver l’âme sœur Le célibat est en constante augmentation en France. Pour inverser la courbe, quatre jeunes de la région de Frasne organisent des soirées “Flash Contact”. La prochaine a lieu le 28 octobre dans un bar de la commune. L’équipe organisatrice entourée des responsables du bar l’Arc-en-Ciel. a débarqué dans le HautDoubs. Tout droit venu des États-Unis, le speed dating (littéralement “rendez-vous rapide”) consiste à organiser des soirées durant lesquelles les célibataires qui se sont inscrits au préalable, enchaînent des discussions en tête-à-tête, limitées à 10 minutes par les organisateurs. Au gong, on change de table et on fait la connaissance d’une autre per- otre pays compte aujourd’hui près de 9 millions de célibataires. Une personne sur trois vit seule, à l’âge où les autres vivent à deux. Un tête à tête avec soi-même qui devient un véritable phénomène de société à tel point que tous les moyens sont bons aujourd’hui pour trouver l’âme sœur. Le dernier concept à la mode N sonne, pour à nouveau 10 60 ans.” Du côté du bar l’Arcminutes de rencontre, etc. Le en-Ciel, on est ravi : “Les gens concept fait un tabac dans les étaient super-contents, de toutes les générations. unanimement, grandes villes. À Frasne, quatre jeunes ont ils disaient que ce genre de soieu le culot de lancer la formu- rées leur éviter de se retrouver le, et ça marche. “Nous avons seuls une nouvelle fois chez eux” organisé une première soirée le se réjouit la tenancière du bar. 26 août dernier où une soixan- Les soirées speed dating n’ont taine de personnes s’étaient ins- pas d’âge. Le 28 août, le bencrites. Au cours de la soirée, jamin de la soirée avait 23 ans, pas moins de cinq couples se le “doyen” 63 ans. “Il y a pas mal de personnes sont formés” se réjouit Aurélie Le benjamin de qui ont la cinquantaine et qui Pagniez, membre de l’association organi- la soirée avait sont divorcées. Ils sont friands de satrice. “En discu23 ans. cette formule. Les tant un soir entre amis, nous avons eu l’idée d’or- personnes viennent aussi car ganiser ce genre de soirées, com- ils sont souvent déçus des sites me on a pas mal de copains internet spécialisés dans les célibataires, on s’est lancé” rencontres, style meetic.fr” poursuit Aurélie. Le coût de la raconte Aurélie. Les soirées “Flash contact” se soirée est modique, 12 euros, déroulent au bar l’Arc-en-Ciel avec une boisson offerte. Les de Frasne. “Cet endroit a l’avan- organisateurs comptent mettre tage de disposer de plusieurs sur pied “trois ou quatre soisalles, ce qui nous permet de rées de ce type dans l’année, réserver une salle aux 20-40 pas plus.” ans et une autre pour les 50J.-F.H. Le célibat est devenu un vrai business… e célibat est devenu un véritable phénomène de société en France à tel point qu’il intéresse désormais plusieurs secteurs de l’économie et même du tourisme. L’exemple le plus truculent, il faut aller le chercher dans un petit village de Lozère, La Canourgue. Nichée au cœur de la vallée du Lot, cette commune organise tous les ans autour de Pâques, une… foire aux célibataires. Le succès est tel qu’il dépasse vite le cadre de la Lozère. “Pendant 2 jours, tout est organisé pour que chacun s’amuse et fasse de belles rencontres. Repas, sorties, visites touristiques, thé dansant, randonnées dans les Gorges du Tarn, soirées, bal, spectacle cabaret… autant de chances de rencontrer d’autres célibataires et de trouver l’âme sœur” résument les organisateurs. Les célibataires ont aussi leurs agences de voyages, spécialisées uniquement dans les séjours réservées aux personnes seules à la recherche d’un futur compagnon de voyages. Ils ont aussi leur magazine et leurs multiples sites internet. Ils disposent désormais de tout pour combattre la solitude. Mais visiblement, ce n’est pas encore suffisant. L A Avril 2006 - N°78 1,80 € Le premier mercredi du mois des cantons Mensuel d’information Mouthe, Levier, de Montbenoît, et du Jura voisin Pontarlier, Vercel N° 79 Mai 2006 - 03 81 49 Dompierre-les-Tilleuls i 29 mars, 11 h 03 Pontarlier, mercred rès ? ap Tours Berlioz… Et 81 86 1,80 Vieillesse La nouvelle maison de retraite sera construite à Doubs € Le premie r mercredi du mois L’événement Pontarlier va L’hôpital de la maison de externaliser de long retraite, les services de cure séjour et la sections emplamédicale. Plusieur notaml’étude, cements sont à Le projet doit ment à Doubs. p. 9 aboutir en 2009. Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin CHÂTEAU DE JOU qui va payer l’adX : dition ? Tourisme Grand syndicat mixte : chronique t d’un enterremen Métabief p. 16-17 Pôle V.T.T. : 630 000 dépensés… pour € rien L.e Conseil régional a financé en construction 2004 la de ce centre. Deux ans après, il s’avère que les vététistes prévus n’ont jamais mis les pieds à Métabief… À qui la faute ? mixte préLe grand syndicat er la polivu pour coordonn du Hautue tique touristiq et enterré. Doubs est mort semble le ne Mais personne élus locaux regretter. Les paraissent soulagés. p. 17 BULLETIN D’ABONNEMENT Je m’abonne à La Presse Pontissalienne : 1 an (12 numéros) = 19€ au lieu de 22,80€, soit 2 NUMÉROS GRATUITS Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : Polémique sur Chapelle : haro tion la station d’épura par les élus Le choix retenu Chapelle-desdu secteur de une station r Bois d’installe critiqué. d’épuration est Lire l’événement Le dossier en p. 4 à 7 p. 20 p. 11 à 15 : qui Les frontaliers ? ent sont-ils vraim fois, une enquê- re Pour la premiè des frontaliers te réalisée auprès d’en savoir plus en eux-mêmes permet ion du travail sur leur percept , La Presse PonSuisse. Par ailleurs les premie rs tissali enne révèle menées par études résultats des observatoire franle tout nouvel l’emploi. La percep co-suisse de fait des frontaliers tion que l’on se s conforme à la n’est pas toujour s, statist iques, réalité … Chiffre ntaires. analyses et comme Rédaction Pontissalien de la Presse : “Les Éditions et publicité 81 67 90 81 80 - Fax : 03 03 81 67 90 CEDEX - Tél. - 25503 MORTEAU Grande rue 143 - 5 bis, ne” - B.P. 83 1 an - 12 numéros 19€ les 12 numéros au lieu de 22,80€ 2 NUMÉROS GRATUITS Économie - Qui sera le futur gestionnaire du château ? - Finances : l’Europe risque de se désengager. - Des photos inédites du site. Économie Dossier p. 9 à 11 La forêt est sous-e xploitée La ressource forestière du Haut-Doubs ne serait pas assez mise en valeur. Les raisons. Lire en p. 4 à 6 Nestlé-Pontarlier : p. 28-29 la saga dure depuis 85 ans L’usine Nestlé occupe une place particuliè des Pontissaliens. re aux yeux Qui n’a pas eu un frère, une sœur, un parent ou un ami travaillant dans ce site devenu mythique. Alors que Nestlé-Pontarlier change de directeur, retour sur une saga chocolatée qui continue à faire les belles heures Rédaction de l’économie pontissal et publicité : “Les Éditions ienne. de la Presse Pontissalien ne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : La Presse Pontissalienne -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue Code Ville Tél. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. 32 par S.D. Un village à l’honneur … r a p t n a s s a p En e l l i v e g n La Lo COMMUNE 300 habitants La ville longue soigne son particularisme En vingt ans, la commune a doublé sa population. Mais La Longeville conserve des particularités fortes. Éparpillée entre treize hameaux distincts, le village est ainsi la commune qui a le plus de routes communales à entretenir. es Arces, les Auberges, Bassignet, les Combes, les Courtots, le Crêtl’Agneau, Largillat… La Longeville n’est pas un village. Plutôt une succession de hameaux - treize au total éparpillés sur près de 1 550 hectares. “D’où le nom de la commune : la ville longue”, explique le maire, Jacques Faivre. Mais l’éparpillement a ses inconvénients. “Il n’y a jamais eu d’esprit de village. Depuis toujours, les gens apportaient leur lait dans trois fromageries différentes, allaient dans des écoles différentes. Il n’y a guère qu’à la messe le dimanche qu’ils se rencontraient. Cet éparpillement des hameaux cela a structuré la vie sociale”, reconnaît Christian Coutal, l’ancien maire du village. “On se connaît tous, mais on ne se croise certainement pas aussi souvent que les habitants d’un bourgcentre. L’ambiance est différente”, confirme un autre habitant de toujours. Les travaux d’assainissement, qui devraient s’achever à l’automne et relient deux des hameaux principaux, ceux des Courtots et de la Longeville village, à la nouvelle station d’épuration de Ville-du-Pont, ont représenté ainsi un investissement de 1,5 million d’euros pour “des kilomètres de tuyaux.” La commune doit entretenir 30 kilomètres de routes communales, un Jacques Faivre, maire de La Longeville depuis 2001. record sur tout le canton de Montbenoît. L’hiver dernier, la facture du déneigement et de l’entretien des chaussées s’est ainsi montée à près de 30 000 euros pour le village, l’équivalent des trois quarts des impôts perçus. “Si nous n’avions pas la forêt, on ne pourrait pas s’en sortir”, reprend le maire. Mais comme les autres communes forestières, La Longeville a vu son revenu forestier s’effondrer en même temps que les cours du bois. “On arrive à compenser la perte de revenu en vendant du terrain à bâtir. On vend une parcelle par an”, poursuit Christian Coutal. En face, les acheteurs sont là. Car en l’espace d’une vingtaine d’années, la commune a vu sa population doubler, passant ainsi de 488 habitants en 1999 à 588 au dernier recensement, cette année. Pourtant, le maire le reconnaît lui-même, “sur le plan, c’est un désert. Personne ne travaille sur place, sauf la dizaine d’agricul- teurs. À cause de la dispersion de la commune, il n’y a pas de commerce non plus.” En plein bouleversement, la commune cherche maintenant à freiner son évolution démographique et a conservé son particularisme en cédant “les terrains au compte-gouttes” et limitant les constructions neuves dans les plus petits hameaux préservés. Les transformations pourtant sont en route. “On a beaucoup de demandes. Dans une dizaine d’années, la bande de terrain entre la mairie et l’école risque d’être entièrement urbanisée. Mais on essaye de conserver les caractéristiques de la commune : la dispersion de l’habitat, des maisons alignées au bord de la route”, reprend le maire. Pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves, une neuvième classe a été ouverte à la rentrée dans l’école intercommunale, le syndicat intercommunal a commencé la construction de deux nouvelles salles de classes. Une seule fromagerie Pionniers dans leur secteur, les agriculteurs bio ont jeté l’éponge La fromagerie bio de La Longeville a fermé ses portes en avril et les derniers agriculteurs bio sont revenus à la production classique. Désormais, le village ne compte plus qu’une seule fromagerie. La Longeville, Pascal Delacroix a été le dernier à arrêter la production de lait bio. C’était au printemps dernier, le 1er avril. “Je suis reparti en production traditionnelle. La coopérative des Maîtrets, qui produisait du comté bio, a arrêté son activité à la même période”, explique-t-il. On sent l’amertume. En 1974, la À Construction bois “On fabrique des fermes comtoises comme il y a 200 ans” Passionné par l’habitat traditionnel, Pascal Mougin s’est lancé depuis six ans dans la construction de fermes comtoises en respectant les techniques ancestrales. L AGRICULTURE E NTREPRISE commune avait pourtant fait partie des premières à se lancer dans la production bio. Puis les choses se sont gâtées. “Pour faire progresser le secteur bio, la France et l’Europe ont largement subventionné. Il y a eu un afflux de production mais le marché n’a pas suivi. Résultat, les prix se sont effondrés”, raconte un agriculteur de la com- re de La Longeville. La dermune. Faute d’être suffisamment nière, la fromagerie du Saurémunérés, les agriculteurs geais, a été rachetée par l’entreprise Badoz, à sont revenus à la Pontarlier et production traditionnelle. “De tou- La fromagerie continue sa pro“On a fait te manière, par du Saugeais duction. le maximum pour rapport à ce qu’on mettait avant dans rachetée par maintenir notre activité, mais ce les champs, on fait presque tous du l’entreprise n’était plus viable. Le problème est bio. On s’est adapBadoz. commun à toutes té”, affirme l’un les petites fromad’eux. Avec la fermeture de la coopé- geries. Avant, avec un million rative bio, La Longeville a de litres de lait, une structuperdu une nouvelle froma- re était viable. Désormais la gerie. “Il y a encore quelques plupart des coopératives sont années, on comptait encore plutôt avec quatre millions trois fromageries sur le vil- de litres”, reprend Pascal lage. Maintenant, il n’y en a Delacroix, le président de la plus qu’une”, reconnaît le mai- coopérative des Maîtrets. idée est partie d’une pas- appris les techniques ancession. “J’étais un amou- trales de fabrication et les a reux des fermes com- appliquées à ses constructions. toises traditionnelles, Des planches verticales, du j’ai cherché à en acheter une. bois non raboté en façade, plus Mais toutes sont hors de prix, facile d’entretien, des pièces alors j’ai décidé de m’en basses de plafond… “On monconstruire une. Je ne pensais te tout comme cela se pratiquait pas que cela pourrait plaire à il y a 200 ou 300 ans. En resd’autres”, raconte Pascal Mou- pectant les techniques de construction gin, qui gère avec son frère l’entreprise fami- Des planches ancienne, on est que nos mailiale de charpente Mouverticales, du sûr sons seront encogin Croff. Sa première ferme, Pascal Mougin bois non re là dans un ou deux siècles”, s’enl’a construite pour sa famille, dans le hameau raboté en orgueillit Pascal Mougin. L’entredes Arces. façade. prise est devenue Depuis six ans, la sociéla seule à savoir té construit chaque année cinq nouvelles maisons bâtir “à l’ancienne” et ploie en bois, selon les mêmes tech- sous les demandes. Car pour niques et les mêmes plans que les passionnés d’habitat trales fermes comtoises anciennes. ditionnel, les fermes comtoises “Mais on reçoit chaque année sur le marché se font de plus une cinquantaine de demandes en plus rares. “La plupart ont de particuliers qui rêvent de déjà été rénovées et se vendent leur ferme comtoise. On est inca- à prix d’or”, reprend Pascal pable de satisfaire tout le mon- Mougin. de”, reconnaît Pascal Mougin, Sur le marché, une ferme comqui a déjà bâti des maisons tra- toise en état se négocie près ditionnelles dans le Haut- de 450 000 euros. Il en coûte Doubs mais aussi à Besançon. près de trois fois moins pour Spécialisé dans la rénovation une maison similaire mais neudes vieilles fermes, l’homme a ve. L’ Pascal Mougin s’est lancé il y a six ans dans la construction de fermes comtoises. Il en bâtit cinq nouvelles par an dans tout le Haut-Doubs. Un village à l’honneur TOURISME 33 Chambres d’hôtes Vacances authentiques au Crêt-l’Agneau u carton, Lilianne Jacquet-Pierroulet a sorti des piles de magazines. Un numéro de “Elle” de 1982, “Avantages”, “Marie-Claire”, des publications spécialisées dans la décoration intérieure plus récentes perdues au milieu de vieux numéros de “Télé 7 jours” ou “Gala”. Leur point commun : tous ont consacré au moins un reportage à la maison d’hôtes du Crêt-l’Agneau, à la Longeville. “Cela a été notre chance. Sans cela, on n’aurait jamais pu réussir notre pari. Dans les années soixante-dix, nous faisions partie des premiers à ouvrir une maison d’hôtes, on faisait figure de précurseurs. Du coup, les journalistes se sont intéressés à nous et nous ont fait connaître”, raconte Yves Jacquet-Pierroulet qui gère avec sa femme la maison d’hôtes D re découvrir le ski de fond ou le V.T.T. depuis près de trente ans. Quand le couple a acheté la vieille fer- Le reste du temps, la ferme comtoise me isolée, il ne “connaissait rien à l’hô- accueille leurs parents pour des tellerie.” “Mais on avait envie d’accueillir semaines champignons ou relaxation. Philippe Labro, les gens chez nous. On était des amoureux du “Les gens sont exigeants, Stéphane Paoli font partie de la Haut-Doubs”, reprend clientèle, majoriYves. Le couple retail fallait faire ces tairement paripe la vieille ferme, transformations.” sienne du lieu. l’aménage pour le “On est arrivé au public. Pendant les vacances scolaires, le Crêt-l’Agneau bon moment, au début du développedevient colonie de vacances et accueille ment du tourisme du Haut-Doubs. À une quinzaine d’enfants pour leur fai- l’époque, tout le monde voulait décou- vrir le ski de fond, on était devenu branché.” Le couple joue la carte de l’authenticité et du terroir, fabrique luimême ses confitures, son pain. Depuis trois ans, le Crêt-l’Agneau a délaissé les formules à la semaine pour se transformer en chambres d’hôtes, à la nuit. Pour coller à l’évolution de la demande et de la concurrence, les aubergistes se sont lancés dans de nouveaux travaux. La plupart des chambres devraient être refaites avant le début de la saison d’hiver, en décembre. “Il n’y avait pas de douche, ni de toilettes ÉQUIPEMENTS La nouvelle salle de sport inaugurée Achevée depuis 2004, la salle de sport du syndicat du pays de Montbenoît, implantée derrière l’école communale de la Longeville, vient juste d’être inaugurée. Cause de ce retard, un problème de mise aux normes de sécurité. L a salle de sport vient juste d’être inaugurée, samedi 16 septembre dernier à La Longeville. Mais pour Christophe Perrey, le président de l’association de tennis locale, cela ne change pas grand-chose. “En fait, la salle est déjà en service depuis trois saisons. Même si elle n’avait pas été inaugurée pour des questions de normes et de commissions de sécurité, nous nous y entraînions déjà”, expliquet-il. Construite par le syndicat du pays de Montbenoît, la nouvelle salle de sport a déjà connu bien des déboires et “des tracasseries administratives.” “La salle est terminée depuis 2004, mais pour des questions de normes de sécurité, nous ne pouvions pas l’utiliser. La commission de sécurité est passée trois fois, car la salle n’était pas conforme au niveau du nombre de toilettes, de la taille des vestiaires et de l’accès handicapé. Ils nous ont demandé de faire des modifications à chaque fois”, explique Frédéric Bourdin, le président du syndicat du pays de Montbenoît qui a investi 460 000 euros dans sa salle de sport. Reste un seul problème : lors de sa conception, la salle a été prévue trop petite pour être homologuée en tant que terrain de handball. “Pour jouer au tennis, il faut enlever les buts de handball pour être aux normes. Ce n’est pas forcément pratique, mais cette salle était indispensable. Avant, on devait aller jusqu’à Gilley pour pouvoir s’entraîner”, reprend Christophe Perrey, dont le club de tennis compte une centaine de licenciés. Franche Automobiles Besançon Distributeur officiel 4, Bvd Kennedy BESANÇON Tél. 03 81 60 76 84 Fax 03 81 60 76 89 Agent agréé - CH MOUGIN AUTOMOBILES 9, rue Pierre DECHANET Les grands planchants PONTARLIER Tél. 03 81 46 68 39 Fax 03 81 46 70 31 dans les chambres jusqu’à présent. On est en train d’installer un bloc sanitaire dans chacune d’entre elle et nous refaisons aussi la décoration pour donner un style encore plus traditionnel et authentique. Les gens sont exigeants, il fallait faire ces transformations si on voulait continuer à attirer notre clientèle”, explique Liliane Jacquet-Pierroulet qui s’occupe de la décoration intérieure. Le nombre de chambres a aussi été réduit, de sept à six. Désormais, la maison d’hôtes du Crêt-l’Agneau s’est fixé un objectif : “lever un peu le pied. On veut continuer à accueillir des gens mais peut-être un peu moins qu’avant, pour que le rythme soit moins stressant”, reprend Yves Jacquet-Pierroulet. Un village à l’honneur 34 FOLKLORE Louis Perrey, secrétaire général de la République du Saugeais “On nous demande parfois si le Saugeais est un paradis fiscal” Lancée en 1947, la République du Saugeais a sa présidente, sa cérémonie d’intronisation des citoyens d’honneurs et ses douaniers. Un folklore burlesque qui est parfois pris très au sérieux par certains touristes. ’ en qui croient que ce n’est pas folklorique, que nous sommes vraiment une République indépendante, un peu comme Monaco ou Andorre”, rigole Louis Perrey. Des demandes saugrenues, le secrétaire général de l’association de la République du Saugeais en reçoit régulièrement. Comme après la diffusion d’un reportage sur la République, dans l’émission de T.F.1 “Incroyable mais vrai”, cet été. “Le lendemain, j’avais trente messages de gens qui voulaient avoir leur passeport du Saugeais, mais aussi qui me demandaient où placer leur argent dans la République, s’il y avait du terrain à bâtir et si c’était intéressant fiscalement. On a même eu des appels du Sénégal”, reprend le secrétaire général. Non, malheureusement, le Saugeais n’est pas un paradis fis- “Y cal. Mais, sa République ima- c’est sympa”, explique Louis ginaire a la cote. Au fond de Perrey. son bureau envahi par les dos- Une attraction touristique comsiers, à La Longeville, Louis me une autre. L’année dernièPerrey est l’homme de l’ombre re, 5 000 à 7 000 laissez-pasde la République. Celui qui, ser ont ainsi été distribués. Des derrière la présidente, gère l’ad- autocaristes réclament la prestation pour animer ministratif, les leurs tours, des demandes d’interviews de journa- Des retombées mariages prévoient des “arrêts listes parisiens touristiques parfois douane” entre la intrigués par le phénomène et de pour tout le cérémonie à l’église et le vin d’honlaissez-passer pour les touristes. “Dans Haut-Doubs. neur. “Certains touristes sont persuadés les prochaines semaines, on a 20 arrêts douanes qu’ils ne peuvent pas passer sur de prévus, deux par jour. Cela notre territoire sans cela. On fait un carton auprès des voit aussi des voitures faire voyages en car. Ils nous pré- demi-tour quand ils nous voient viennent de leur arrivée, on les au bord de la route”, reprend attend avec deux douaniers aux le secrétaire de l’association. couleurs du Saugeais. Ça dure Et il y a la cérémonie des un quart d’heure, on donne à citoyens d’honneurs, le clou du chaque touriste son laissez-pas- folklore sauget, chaque preser, un petit historique, on fouille mier dimanche d’octobre. Ils parfois le car. Ça les amuse, sont 399 citoyens d’honneurs pour le moment. Des hommes politiques locaux, des personnalités du cru, mais aussi des Belges, des touristes venus de l’Est ou du Sud de la France qui demandent à être intronisés. L’année prochaine, la République fête son 60ème anniversaire et prévoit de mettre les petits plats dans les grands. Les plus mordus du Saugeais ont déjà réservé leur place à la cérémonie d’octobre prochain. “Un car de 60 personnes de la frontière luxembourgeoise a déjà réservé. On va faire très fort”, se félicite encore Louis Perrey. “Ici, certains ne comprennent pas trop tout ce remueménage autour du folklore sauget. C’est mieux perçu de l’extérieur. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il y a des retombées pour tout le tourisme du Haut-Doubs. On fait connaître la région et venir des gens.” Chaque année, Louis Perrey, le secrétaire général de la République du Saugeais distribue 5 000 à 7 000 laissezpasser de la République aux touristes. OUVERTURE EXCEPTIONNELLE DIMANCHE 8 OCTOBRE EN NOUVEAUTÉ, Fauteuils STORDAL avec les PLUS GRANDES MARQUES représentées EN EXCLUSIVITÉ Boutique linge de lit et éponge et les marques Treca, Dunlopillo, Simmons, Epeda… Agenda LITTÉRATURE 35 Dans l’ombre de son grand frère Patrick Olivier Poivre d’Arvor : “Pour avoir ma propre vie, j’ai dû partir ailleurs” Bijoux fantaisies Ensemble, les deux frères Poivre d’Arvor, Patrick et Olivier, ont déjà écrit une dizaine de récits. Ils récidivent cette année avec deux livres consacrés à Lawrence d’Arabie, un roman et une biographie à paraître en octobre. Entre deux avions pour Berlin et Istanbul, Olivier Poivre d’Arvor, directeur de l’association française d’action artistique a fait un détour par les Mots Doubs de Besançon, fin septembre. Rencontre exclusive avec La Presse Pontisssalienne. Boîte à bijoux Accessoires cheveux L Frère cadet du présentateur vedette du J.T. de T.F.1, Olivier Poivre d’Arvor a dû partir à l’étranger pendant douze ans, en tant que directeur d’instituts culturels, pour “pouvoir exister”. “En France il n’y avait pas de place pour moi”, dit-il. CHAUFFAGE AUTOMATIQUE AU BOIS SANS LA CORVÉE DU BOIS L.P.P. : Comment est venue l’idée de consacrer un roman à Lawrence d’Arabie ? O.P.D.A : On était à la recherche d’un personnage avec qui passer un peu de temps. J’ai vécu longtemps en Égypte, à Londres, je connais bien l’atmosphère du Moyen-Orient. Patrick s’intéressait à la dimension politique de l’histoire de Lawrence. Avec Patrick, on avait comme projet d’écrire une biographie tout d’abord, un beau livre avec beaucoup de photos, qui doit d’ailleurs sortir en octobre prochain aux éditions Mengès. Mais en travaillant sur cette biographie, on a trouvé que Lawrence était un magnifique sujet de roman. POÊLES À GRANULÉS DE BOIS Poêle à granulés - Silencieux Poêle à granulés qui filtre l’air Poêle à granulés Automatique ou manuel Poêle à granulés facile à installer Poêle à granulés sans contrat d’entretien Poêle à granulés aux prix respectable Pensez au bois densifié !!! 24, rue Eiffel 25300 PONTARLIER Téléphone/Fax : 03 81 39 45 63 L.P.P. : Dans “Disparaître”, vous mettez en scène deux frères. L’un, Lawrence, est célèbre, pourchassé par les paparazzi jusque sur son lit de mort, l’autre vit dans l’ombre de son frère aîné. O.P.D.A : Cela nous situe l’un par rapport à l’autre. On est présent chacun avec son histoire. Et cette relation entre les deux frères est aussi un très bon moteur. On sait de quoi on parle, avec Patrick. C’est sûr, qu’il y aurait un livre à écrire sur la fraternité, un jour. Même de manière infime, le romancier se raconte toujours. Avec ces personnages de deux frères, séparés de onze ans, on se retrouve un peu. En même temps, ce n’est pas du tout nos vies. L’effacement, la disparition, le suicide, ce sont des thèmes qui nous sont proches, mais qui concernent aussi beaucoup de personnes. Sacs foulard, écharpe, www.revebleu.fr a Presse Pontissalienne : Vous chose d’assez curieux. Si vous avez déjà écrit une dizaine êtes seuls, vous allez vers votre de livres avec votre frère inclinaison naturelle. Là, c’est Patrick Poivre d’Arvor. Pourquoi fai- un travail de compromis, nous avons chacun notre propre hisre le choix d’écrire à deux ? Olivier Poivre d’Arvor : Ce n’est toire, nos propres univers. pas la formule la plus facile, c’est “L’enfance, c’est L.P.P. : Comment choisissez-vous vos sujets ? vrai. Mais en écrivant à deux, on est ce qu’on a en O.P.D.A : On travaille beaucoup sur protégé de toutes sortes de choses, de commun avec nos émotions d’enfance. L’enfance, l’ego, la vanité. On mon frère.” c’est ce qu’on a en est protégé du fait commun avec mon de dire “moi, je”. Et après la publication du livre, frère. On choisit ensuite la on n’est pas seul à le défendre, construction, comme un scéà en parler sur les plateaux de nario. Lorsque nous avons la télé. J’ai très peur de la pro- structure très précise de l’oumotion, du contact. Être deux, vrage, l’écriture est plus simple. c’est aussi une façon de ne pas Chacun dans son coin écrit un dire “moi, je”, “j’ai écrit”, de ne chapitre, puis c’est un va-etpas mettre son ego sur la table. vient de l’un à l’autre. Un peu Mais quand on est deux, il y a comme une lessiveuse. On se aussi ce qui se passe avant la parle beaucoup. Dans “Dispapublication. Sur le choix du raître”, on ne s’est pas réparti sujet même, cela donne quelque les personnages, chacun de nous a un peu contribué à la voix de chaque personnage. On s’empare de l’objet. 11, rue de la République - 25300 PONTARLIER il y a près d’un siècle. Mais il L.P.B. : Est-ce difficile d’être le frè- ne faut pas trop y penser. Ce qui compte, c’est d’avoir des re de Patrick Poivre d’Arvor ? O.P.D.A. : Ce n’est jamais facile lecteurs. d’être, de se situer par rapport à ses origines, ses parents… L.P.B. : Après avoir écrit à quatre Le fait d’être le frère de quel- mains, envisagez-vous de retourner qu’un qui est très célèbre, cela un jour à l’écriture individuelle ? m’a amené vers quelque chose O.P.D.A. : C’est une question que d’autre dans ma vie, que je n’au- je me pose en ce moment. On est dans une relarais certainement tion très forte avec pas fait si mon frèmon frère. J’ai déjà re avait été ensei“Je ne sais écrit seul, mes pregnant ou coiffeur. Ça m’a amené à pas si j’arriverai miers livres sont d’ailleurs sortis orienter ma vie. Vers 25-30 ans, à écrire seul.” avant les siens, Mais à force d’écripour avoir ma ture à quatre propre vie, ne plus vivre par rapport à lui, j’ai dû mains, je ne sais plus très bien aller ailleurs. On ne sait jamais qui je suis, quelle est mon écricomment l’autre vous regarde. ture. J’ai assez envie d’écrire Ce n’est d’ailleurs pas forcé- un peu seul, mais je ne sais pas ment négatif, c’est parfois très si j’y arriverai. J’adore écrire, stimulant. J’ai passé douze ans mais le travail de l’après-publien poste à l’étranger pour m’in- cation ne me plaît. Parler de venter ma vie. Il n’y avait pas soi, penser qu’on intéresse les de place pour moi en France. gens et expliquer pourquoi ce Après avoir fait ce détour par qu’on a fait est génial à lonl’étranger, j’ai pu exister. En gueur d’interviews, c’est quelque fait, ce n’est qu’à une échelle chose que je ne supporte plus. plus apparente ce que tout le monde vit. Tout le monde doit L.P.B. : Pourtant, vous êtes venus au s’opposer à ses parents, “tuer salon des Mots Doubs de Besançon. le père”. Moi, je n’ai pas eu à C’est aussi de la promotion… m’opposer à mes parents, mais O.P.D.A. : Je viens parce que mon j’avais un grand frère. Et frère me pousse. Aussi parce contrairement au père, on ne que l’éditeur a misé beaucoup peut pas tuer son frère. Il faut sur notre livre. Je fais par ressolutionner le problème autre- pect et par sens des responsament. Mais avec Patrick, on est bilités, pas par sentiment de plaisir. Le titre du roman est lié, c’est fusionnel. “Disparaître”. Je suis fasciné L.P.B. : Votre roman figure sur la pre- par le silence. Si on écrit jusmière liste de sélection du prix Gon- tement, c’est parce qu’on ne peut pas parler, on ne peut dire court. Qu’est-ce que cela fait ? O.P.D.A. : On ne sort pas en sep- ce qu’on ressent. Si on écrit, tembre pour dire qu’on n’est c’est pour faire silence. pas intéressé par les jurés littéraires. On est content d’être Propos recueillis sélectionné sur ces listes. Il y par S.D. a un certain nombre de romans qui sortent en ce moment, le principe de sélection est assez Olivier et Patrick Poivre d’Arimpitoyable. Bien sûr que tout vor, “Disparaître” aux édile monde est intéressé par les tions Gallimard et “Lawrence prix littéraires. Ce sont deux d’Arabie, la quête du désert ” frères qui ont créé le concours, deux frères ont déjà reçu le prix, aux éditions Mengès Agenda 36 PONTARLIER Claude-Nicolas Ledoux Le siècle des Lumières porté à l’écran des enfants Lumière La 64ème Rencontre Internationale du Cinéma de Pontarlier, organisée du 27 octobre au 12 novembre au théâtre Bernard Blier, s’inscrit dans le cadre du bicentenaire de la mort de ClaudeNicolas Ledoux et s’articule plus largement autour du siècle des Lumières et de la Révolution Française. Vaste programme. lassée au patrimoine mondial de l’Unesco, la saline royale d’Arcet-Senans constitue un chef-d'œuvre unique en son genre. Avec un tel héritage architectural, le Département du Doubs a choisi de mobiliser de gros moyens pour célébrer comme il se doit le bicentenaire de la mort de Claude-Nicolas Ledoux, l’architecte philosophe par excellence et créateur de cette cité idéale qui ne laisse personne indifférent. “Claude Jeannerot, le président du Conseil général, nous a demandés si on souhaitait consacrer notre rencontre automnale sur ce représentant du siècle des Lumières. On a évidemment accepté sa requête. En cette année 2006, il semble tout à fait normal qu’un tel personnage soit le point de départ de cette 64ème Rencontre internationale de cinéma. Sachant que la filmographie sur le sujet est relativement limitée, on a élargi la programmation aux œuvres majeures se rapportant aux grands esprits qui ont marqué le XVIIIe siècle” indique Pierre Blondeau, le président de ces rencontres qui ont attiré les plus grands réalisateurs dans la capitale du Haut-Doubs. Assez paradoxalement, il existe très peu de choses dans le cinéma international concernant les génies de cette époque flamboyante. Les producteurs ne semblaient pas trop passionnés par le sujet. Le 7ème art s’est finalement peu mobilisé sur ces grands hommes tout comme sur le thème de la Révolution abordé dans la seconde partie de cette rencontre du 10 au 12 octobre. “Pour évoquer Ledoux, on s’est appuyé sur les documentaires réalisés par le C.R.D.P. et Arte.” Un très beau moyen métrage de Pierre Kast, “Ledoux, architecte maudit”, présente l’œuvre assez monumentale de l’architecte. Si la plupart de ses réalisations ont disparu, il reste encore de nom- C breux documents écrits de la siècle en pleine ébullition d’idées main de celui qui fut en quelque nouvelles. sorte un des précurseurs de Le Suivant la logique des événeCorbusier par exemple. Du ments, le week-end du même réalisateur “La morte- 11 novembre se projette autour saison des amours” tourné à du printemps de la liberté et l’époque où la saline était en des premières années de la Révoruine. Un autre film, “Dom lution française. Plongeon dans Juan” de Marcel Bluwal intègre ce monde rural tout entier préquelques scènes réalisées in occupé à rédiger ces fameux situ. Comme le précédent, il cahiers de doléances avec “1788” sera projeté à l’ouverture de ces de Maurice Failevic. Des préparatifs qui amorcent une année rencontres. Toujours à l’occasion de ce pre- “1789” titre du film d’Ariane mier week-end cinématogra- Mnouchkine. “On ne pouvait phique de la Toussaint, place pas évoquer la Révolution sans aux grands philosophes, écri- passer “La Marseillaise” de vains, artistes et autres per- Renoir, seul grand film sur la Révolution” dit Piersonnalités incontournables qui ont marqué Œuvres re Blondeau. Toujours dans un soul’esprit du XVIIIème siècle. Le film majeures se ci d’ancrage local “Rendez-vous à Trade Claude Goretta “Jean-Jacques Rous- rapportant vers” de Michael Gwisdek raconte l’hisseau, les chemins de l’exil” nous invite à aux grands toire d’un jacobin siéà Paris et qui suivre l’écrivain annonesprits. geant vient retrouver son ciateur du romantisme épouse à Travers. au cours de ces multiples pérégrinations qui le “Danton” d’Andrzej Wajda, “La conduiront à effectuer un séjour nuit miraculeuse” d’Ariane dans le Val de Travers. “Les der- Mnouchkine et “La nuit de niers jours d’Emmanuel Kant” Varennes” d’Ettore Scola illusde Philippe Collin parcourt la trent avec brio le destin de ces Franche-Comté et notamment hommes et femmes qui ont parla villa palladienne de Syam. ticipé à cette page de l’histoire Deux films d’Ernest Lubitch et de France. Christian-Jaque sont consacrés Le dernier film et celui du à Madame Du Barry qui fut cel- cinéaste suisse Michel Sutter le qui réussit à imposer Ledoux qui retrace la vie de “Condorcet” interprété par Pierre Ardisous Louis XV. Le siècle des Lumières, c’est ti. “Mon seul regret est de ne également Diderot. Le créateur pouvoir passer “La flûte enchande la célèbre encyclopédie si tée” de Bergman. C’est pratidécriée en son temps est pré- quement impossible d’avoir les senté à travers deux œuvres : droits pour sortir un opéra”, “La Religieuse” de Jacques conclut Pierre Blondeau. Rivette et “Jacques le fataliste Plusieurs réalisateurs et coméet son maître” de Claude San- diens honoreront de leur prételli. “Les liaisons dangereuses” sence cette rencontre internade Stephen Frears, “Casanova” tionale. Sous réserve de de Federico Fellini, “Le gros et désistements inopinés pour des le maître” de Roman Polanski, raisons professionnelles ou per“les Deux Fragonard” de Phi- sonnelles sont attendus : Arialippe Le Guay complètent la ne Mnouchkine, Claude Goretpremière partie de cette pro- ta, Marcel Bluwal, Philippe Le grammation abordant sous des Guay, Philippe Collin, Mauriangles variés les mœurs, le rigo- ce Failevic, Pierre Arditti et risme et les contradictions d’un Bulle Ogier. I Présenté en clôture de ces rencontres, “Condorcet” de Michel Soutter avec Pierre Arditi interprétant le personnage principal. Scène de tournage du film “Dom Juan” de Marcel Bluwal (1965) tourné en partie à la saline. Claude-Nicolas Ledoux sert de point de départ à cette 64ème Rencontre internationale de cinéma consacrée au siècle des Lumières et à la Révolution Française. Renseignements : 03 81 39 18 69 C ULTURE Un atelier à la M.P.T. des Longs-Traits La Compagnie de la Lune Bleue mise sur la polyvalence théâtrale Cette petite troupe du Haut-Doubs s’investit sur tous les fronts : atelier théâtre, animation scolaire, spectacles en tous genres. Lever de rideau roposer un vrai travail d’atelier et de mise en scène, le tout dans la bonne humeur, telle est l’ambition de l’atelier théâtre des Mascarons mis en place en 2004 à la M.P.T. des LongsTraits. “Il s’adresse à des adultes. Les répétitions ont lieu le mercredi soir de 20 h 30 à 22 h 30 de septembre à juin. Parallèlement aux séances d’expression corporelle et de diction, le groupe prépare chaque année une nouvelle création dont le choix est déterminé en fonction des envies des uns et des autres. Depuis deux ans, on présente un ensemble de saynètes avec une pièce interprétée par l’ensemble des participants”, indique Vony alias Yves Jeanbourquin, comédien de la Lune Bleue qui encadre cet atelier. Cette compagnie théâtrale fonctionne avec une dizaine P d’intermittents du spectacle : le création : “La fabuleuse roucomédiens, musiciens, régis- lotte-spectacle des Smirnov”. seurs… Elle intervient à la Il s’agit d’une réalisation théâdemande de M.P.T., M.J.C. ou trale burlesque mettant en scèd’autres troupes amateurs ne deux comédiens et une qui sollicitent un profession- dizaine de marionnettes.” Prêt pour les fêtes nel pour animer un de fin d’année, ce atelier ou les accom“On peut spectacle tout public pagner dans la préaccessible à partir paration d’un spectacle. “Ce volet jouer dans de 5 ans renouvelle ainsi un catalogue formation comprend des prestations ponc- toutes les d’une dizaine de “On peut tuelles dans les colsalles.” spectacles. jouer dans toutes les lèges, lycées, écoles du salles qu’elles soient Haut-Doubs qui s’inscrivent dans le cadre de pro- équipées ou non car on possède du matériel d’éclairage, jets culturels.” La Compagnie de la Lune de sonorisation.” De l’imagiBleue propose également dif- nation à revendre, des comférentes pièces : adaptation pétences professionnelles d’auteurs, théâtre noir, diverses et complémentaires marionnettes, contes, le réper- constituent ainsi les compotoire est particulièrement santes indispensables à la varié de façon à satisfaire tous pérennité d’une petite troules publics. “On travaille pe aujourd’hui particulièreactuellement sur une nouvel- ment autonome et mobile.I Agenda C HAPELLE-DES-BOIS M USIQUE Conférence Aux origines du peuplement du Haut-Doubs Vendredi 20 octobre à 20 heures à la salle de la mairie, l’écomusée de la Maison Michaud organise une conférence sur la Préhistoire animée par Christophe Cupillard, ingénieur d’études au Service Régional d’Archéologie. n évoque généralement l’établissement des premières communautés religieuses au Moyen-Âge comme à Montbenoît ou au Mont-Sainte-Marie pour situer les origines de l’occupation humaine dans le Haut-Doubs. Cette époque marque effectivement les débuts de la “colonisation” des montagnes jurassiennes mais les recherches archéologiques démontrent des traces de présence humaine bien antérieures. “Le but de cette conférence sera de présenter l’évolution du peuplement humain dans la montagne jurassienne depuis 50 000 ans, de la période des hommes de Néandertal, jusqu’au développement de l’agriculture qui apparaît dans le Haut-Doubs dès 5 300 avant Jésus-Christ”, explique Christophe Cupillard qui est par ailleurs chercheur au C.N.R.S. et chargé de cours aux universités de Besançon et de Dijon. En ces temps reculés se sont produits plusieurs épisodes glaciaires entrecoupés par des réchauffements. À ces changements climatiques correspondent une faune et des couvertures végé- Le 7 octobre Elle vient de là, elle vient du blues… La M.P.T. des Longs-Traits organise la Nuit du Blues au Théâtre Bernard Blier. Sur scène, deux groupes de référence : Awek et Back Door. amedi 7 octobre à 21 heures, au théâtre Bernard Blier, la M.P.T. des Longs-Traits organise la Nuit du Blues. L’hommage rendu à cette musique est à chaque fois un petit événement dans un Haut-Doubs où fleurissent les festivals. Après un premier passage sur la scène pontissalienne qui fit sensation en 2005, le groupe Back Door pose une nouvelle fois ses valises dans la capitale du blues local. Il distillera note après note son style si particulier qui lui a valu de remporter un vrai succès auprès du public l’année dernière. Back Door va assurer la première partie de la soirée. Il sera suivi par la pointure incontestée du blues français actuellement : Awek. Ce groupe toulousain a remporté le titre de “meilleur groupe de blues français en 2004.” Le clou du spectacle est que les musiciens de S O PONTARLIER 37 “J’veux partir, redevenir un homme préhisto!” tales bien différentes qui seront également présentées lors de cette rencontre. “Ces conditions ont influencé le quotidien des hommes préhistoriques qui se sont succédé durant cette très longue période. L’évolution des modes de vie s’appuiera sur les fouilles et les découvertes archéologiques effectuées aussi bien en France qu’en Suisse.” I SPORT Les 27 et 28 octobre Back Door et d’Awek se connaissent. Ils ont écumé ensemble les studios d’enregistrement et quelques scènes. Le 7 octobre à Pontarlier, les deux groupes joueront ensemble en 3ème partie de soirée. “Ils nous réservent un com- Renseignements : 03 81 46 52 24 Tarif sur place : 15 euros Pré-vente M.P.T. et Virgo : 12 euros Tarif réduit : 10 euros bo génial” assure Patrick Bonjean, responsable de la M.P.T. des Longs-Traits. L’épilogue du concert sous forme de bœuf endiablé : les amateurs du genre apprécieront l’ambiance. I Toute la musqiue que j’aime, elle vient de là elle vient du bkues. Du 3 au 5 novembre Zikapontium, porte-parole Premier championnat de France de disc golf à Pontarlier de l’éclectisme musical Le temps d’un week-end, neuf groupes vont se succéder sur la scène de L’association “Everest Frisbee Club” organise du 3 au 5 novembre l’Espace Pourny dans le cadre de festival où la musique électro rejoint prochain le premier championnat de France de disc golf sur le la chanson française. es associations “5 Sens” et “Ahimsa-Line” récidivent. Militant pour la diversité culturelle dans le Haut-Doubs, elles organisent la 6ème édition de Zikapontium les 27 et 28 octobre à l’espace Pourny de Pontarlier. Pour la première fois la manifestation musicale est programmée sur deux jours. Zikapontium amorce donc un virage dans son évolution. “Nous avons concocté pour cette édition une programmation éclectique et progressive précisent les organisateurs. Le vendredi soir sera plus axé sur les musiques actuelles et expérimentales et le samedi soir proposera un univers musical allant du funk à la chanson française en passant par le swing manouche.” On retrouve neuf groupes au menu des festivités. À remarquer la présence exceptionnelle de François Hadji-Lazaro, un artiste touche-à-tout, talentueux, et parfois provocateur. Figure du rock français, il fut notamment le leader du groupe Pigalle et des Garçons Bouchers avant de se lancer dans une carrière solo. site du Larmont. Pour promouvoir le sport, un parcours de disc golf devrait être prochainement créé à Pontarlier. L e disc golf ? “C’est très simple. C’est exactement le principe du golf. Comme au golf, on doit réaliser un parcours de 18 trous en moins de coups possibles. La seule petite variante c’est qu’on utilise des frisbees”, explique Gilles Gros, le président de l’Everest frisbee club de Pontarlier. Du 3 au 5 novembre prochain, l’association doit accueillir le premier championnat de France de disc golf sur le site du Larmont, à Pontarlier, après avoir organisé depuis six ans un Open de la discipline. Une soixantaine de sportifs devraient participer à cette compétition. Encore très confidentiel en France - ils ne sont qu’une soixantaine de pratiquants depuis 2000 à Pontarlier -, le disc golf se développe doucement. “Cela peut se pratiquer en loisir. Dès qu’on connaît les règles, on peut jouer en famille, sans compétition, dans les parcs ou dans la nature”, reprend Gilles Gros. À Pontarlier, un parcours per- L François Hadji-Lazaro, ex Garçon boucher. Son dernier album est sorti en septembre dernier. Dans un registre plus électro, Zikapontium accueille Birdy Nam Nam, un groupe formé de quatre D.J. français, et de R-Zac. “R-Zac est un voyage sans cesse remanié au cœur des sons et des rythmes. Les percussions tribales, répétitives et omniprésentes constituent une base hypnotique.” D’autres groupes se partageront la scène de l’Espace Pourny dans des styles différents. Il s’agit de Bubble Beatz, Reserve Engineering, Subsidiary (Pontarlier) et Mother ship Connection. Enfin dans un registre moins décapant, Zikapontium a sollicité “les doigts de l’homme” dont le jazz manouche sonne comme de la dentelle portée aux oreilles. I Renseignements : 03 81 80 25 99 Points de vente : Fnac, Virgo Music et Vinyl Dream (Besançon). manent de six paniers de disc golf devrait d’ailleurs être installé courant novembre par la municipalité dans le parc des Ouillons. “C’est un projet lancé il y a quatre ans. Cela permettra de faire découvrir le sport. Au sein de l’association, on proposera des animations pour amener les gens vers le disc golf, former aussi des enseignants pour qu’ils puissent y emmener leurs élèves”, reprend Gilles Gros. I Un sport poour le moins original. Le portrait PONTARLIER 39 En aparté avec… Linda Vincenzi, la voix de la ville À la mairie de Pontarlier, c’est sur elle que les interlocuteurs tombent lorsqu’ils appellent le standard. Sa voix veloutée a des accents de Macha Béranger. Confidences. airie de Pontarlier bonjour.” Au standard, la voix féminine qui vous accueille est métissée. Elle est à la fois douce et souriante, grave et lavée de tout accent. La cigarette semble avoir altéré son timbre, sans le dénaturer pour autant. Au contraire, ce petit côté éraillé en ajoute à son charme. Il y a dans la couleur de cette voix des intonations rassurantes à la Macha Béranger, l’animatrice emblématique de France Inter qui accueillait à l’antenne les auditeurs noctambules de cette radio. En répondant au téléphone, c’est avec la même élégance que Linda Vincenzi guide ses interlocuteurs vers le service demandé de la mairie de Pontarlier. La comparaison avec Macha Béranger ne lui déplaît pas. Elle aussi aime écouter les autres. C’est essentiel dans son métier. “Il y a plein de choses qui filtrent à travers la voix” dit-elle. Dès les premiers mots, elle cerne les humeurs de son interlocuteur, révélatrices d’un caractère. L’expérience. “Il m’arrive de calmer les esprits. Ma “M voix m’aide bien pour cela. Elle apprend à aller chercher derme permet de faire “tomber la rière les apparences.” mousse” reconnaît Linda en Trop facile sans doute de s’arrêter sur un physique, sans riant. Son timbre de voix mettrait en jamais gratter plus loin que la boîte les plus aigris, comme si carcasse humaine pour voir tout devait s’arranger, comme l’être qui se cache derrière. s’il fallait toujours prendre la Peut-être aussi parce qu’ellevie du bon côté. Au bout du fil, même a “bobo aux yeux” sans homme ou femme, elle ressent en dire davantage sur la malal’arrogance comme l’élégance. die oculaire qui l’affecte. “Mes “J’aime les gens qui ont de belles yeux, ce n’est pas moi ! Je pars du principe que personnalités, les tout le monde dans gens qui ont du cœur.” L’appel ne “La plus grande la vie a ses proIl y a en dure souvent que richesse ne blèmes.” effet toujours plus quelques secondes, le temps de transfé- s’évalue pas en grave ailleurs, c’est une manière d’aprer la communicapréhender la condition, mais au stanbourse.” tion humaine. Ce dard, la politesse de Madame Vincenzi est pour tout n’est pas un hasard, si “la voix de la mairie” s’investit entre le monde. Elle ne juge pas. L’écoute. Cette femme qui res- autres au sein de l’association te discrète sur son âge se sent les amis d’Haïti et de Handibien dans ce rôle. Pontissa- sport. lienne de souche, elle est entrée Linda Vincenzi a le goût des à la mairie en 1990, où elle est autres, “de certains autres” passée par différents services reprend-elle. “Des gens qui me (archives, politique de la ville, donnent envie de m’arrêter.” sport, ressources humaines) Le hasard boit où il veut. C’est avant d’atterrir à la commu- au gré des rencontres et des nication où elle vient de réus- coups de cœur qu’elle avance sir le concours de rédacteur. avec détermination. Normal, Aussi complexe soit-il le contact direz-vous pour un capricorne avec les autres séduit celle “qui ascendant gémeaux, dont un des traits de caractère est l’opiniâtreté. Elle préfère parler des gens qui ont marqué son parcours, plutôt que d’épancher sa vie. Cela ressemble plus à de la pudeur qu’à de la timidité. Écouter sans se livrer, ou si peu. Juste pour évoquer sa liberté, sa conception du bonheur et son indépendance de femme. “Le bonheur, c’est un état d’esprit. Être libre, c’est dans la tête. Il ne faut pas se laisser enchaîner à des choses matérielles qui font croire au bonheur. Sur ce point, il y a méprise de la plupart des personnes qui se laissent entraîner dans un système de consommation. D’ailleurs, comment se fait-il que les gens soient heureux à Haïti, alors qu’ils n’ont rien ? Parce que la plus grande richesse ne s’évalue pas en bourse. Tant que je peux me lever le matin et regarder le ciel, tant mieux.” Elle trouve sa liberté dans les livres, l’écriture et la nature. Un plaisir simple, mais qui résiste à toute épreuve. Finalement, il y a beaucoup de soleil dans la voix de Linda. I T.C. Linda Vincenzi garde le mystère. Elle préfère écouter l’autre plutôt que d’épancher sa vie. Du 14 au 28 octobre 2006 Vente SPÉCIALE 1000 articles* déclassés de bagages, trousses de toilette, sacs à dos… € de 2 à 50 € * Signalés en magasin horaires d’ouverture : lundi 10h - 12h / 14h-19h et du mardi au samedi 9h-12h / 14h-19h 81 rue de Vesoul - BESANÇON