WATTIGNIES CHANGE DE VISAGE
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WATTIGNIES CHANGE DE VISAGE
s r a m i t t a W s e g a Part www.wattimars.com s | Templemars ie gn ti at W al si is ro pa l na Jour Doyenné du Mélantois Abonnement annuel : 8e | Soutien 12e n° 92 — septembre 2014 trimestriel - 2D L’ACO : au cæur du monde page 4 wattignies change de visage sommaire page 5 L’aumônerie, lieu de rencontres pour les 11-16 ans S’installer dans le changement La braderie de Lille sonne la reprise, c’est classique. Avec la rentrée, on s’attend à des changements. Pour les plus jeunes, changements d’école, de classe, de copains ou copines, de profs. Pour les adultes, changement dans le travail. On s’en réjouit ou l’on s’en désole. C’est selon. Parfois hélas, le changement espéré ne vient pas, par exemple l’emploi. Généralement en période électorale, les candidats nous disent le changement, c’est maintenant. Mais tout le monde n’attend pas le même changement. Quoi qu’il en soit, nous vivons dans un monde qui change à toute allure, il faut bien s’y faire. Paradoxalement, disons qu’il faut s’installer dans le changement, s’y attendre tous les jours et faire avec. L’Église aussi change. Elle semble bien décliner et pourtant... 02030 En ce moment se déroule ce qu’on appelle un synode, mot qui veut dire «chemins qui convergent». Il s’agit de dessiner la paroisse de demain. Il ne faut pas s’attendre à du sensationnel, on ne remplira pas les églises moyennant quelques modifications de style. C’est dans la qualité que le changement est attendu : être plus en phase avec ce monde changeant et avec l’Évangile. Tous les deux, pas l’un sans l’autre. Par exemple, l’Église, et donc la paroisse, a pour vocation première d’être (ou devenir) une communauté de croyants heureux d’orienter leur vie selon le message de Jésus et de partager cette joie le plus possible. La paroisse ne doit pas tourner sur elle-même comme une toupie, mais être ouverte sur la vie des personnes. Cela ne l’empêchera pas, au contraire, de célébrer baptêmes, messes, funérailles et de soigner la catéchèse... (Lire à ce sujet en page 5 l’article qui en parle). Jésus est venu, il vient toujours à notre rencontre pour changer le cœur de chacun et pour changer le monde, éradiquer le mal qui nous environne et nous pénètre. «Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle» disait-il. Toute sa vie a illustré ce changement. Car le changement, c’est la vie, la nature nous le dit, mais nous ne le voyons pas assez : par exemple, notre propre corps n’arrête pas d’éliminer nos cellules et de les remplacer par de nouvelles et les semences du printemps pourrissent en terre pour nourrir et fleurir notre planète bleue. On a beau changer les lois, les structures comme on dit, que ce soit dans l’État et dans l’Église, cela ne fera pas un monde de paix, de justice, de bonheur, de fraternité. Il faut sans cesse revoir son regard sur les autres et sur les événements, c’est un parti pris d’amour sans lequel un vrai changement est illusoire. C’est l’ABC de notre Bonne Nouvelle ! Bonne rentrée avec un regard neuf ! Père Michel Deswarte doyenné du mélantois 2 ~ SEPTEMBRE 2014 Centenaire de la première guerre mondiale Au front et à l’arrière, tranches de vie La guerre de 1914-1918 concerna quelque soixante-treize millions de soldats, issus de tous les continents. Ce fut également une guerre industrielle mobilisant d’énormes ressources et suscitant la création d’armes nouvelles : avions, chars, gaz de combat. Les pertes humaines et matérielles furent considérables. Au-delà de ces généralités, comment nos ancêtres ont-ils vécu au quotidien, ces quatre années, qu’ils aient été soldats ou civils ? Les témoignages qui suivent sont l’occasion de leur rendre hommage, tout en apportant un éclairage à la compréhension de cette période. Le Nord, terre de batailles Fort de Seclin : une mémoire vivante Il paraît qu’à l’école, on n’apprend plus les dates, ni les batailles. Dommage. Car nos enfants (ou petits-enfants) ne savent plus que le sol de notre région a vu plus de batailles, a vécu plus de guerres, que les autres régions de France. Depuis les légions de Jules César, le nord de la France a été envahi par les Francs saliens de Clodion le Chevelu, les drakkars des Vikings, les Anglais, les Flamands, les Bourguignons, les Espagnols, les Autrichiens et les Allemands (à trois reprises : 1870, 1914, 1940). Il y eut des combats à Audenaerde (1708), Azincourt (1415), Bapaume (1871), Bouvines (1214), Calais (1347), Cassel (1328), Courtrai (1302), Denain (1703), Dunkerque (1944-1945), Hondschoote (1793), Lens (1648), NotreDame de Lorette (1914-1918), Mons-enPévèle (1304), Tourcoing (1794), Wattigniesla-Victoire (1793), Zuydcoote (1940), deux sièges de Lille (1708 et 1792) et un camp à Boulogne (1803-1804). Les lieux avoisinants ont connu les horreurs de la guerre et leur cortège de famines et d’épidémies des années durant. Une région coupée en deux «Que les nouvelles générations n’oublient pas». Telle pourrait être la devise des propriétaires du fort de Seclin. Appelé aussi fort Duhoux, ce bâtiment est un des six forts édifiés après la guerre de 1870 par Séré de Rivières pour protéger la ville de Lille. Depuis 1996, la volonté, la passion, l’acharnement de la famille Boniface en font un lieu de mémoire vivante. La restauration du lieu, la création d’un musée et la volonté de partager ses riches collections avec le public lui ont valu l’attribution du prix «Centenaire» du Trophée «Civisme et Défense» remis au Sénat en juin 2014. Chaque samedi, le fort ouvre au public pour une visite guidée du musée et du site. Chaque année, en octobre, la Journée du poilu remet en scène les combattants de la Première Guerre mondiale. Un livret pédagogique permet aux nombreux élèves de comprendre le conflit sur les terres de combat, mais aussi à l’arrière. Les chevaux qui accueillent les visiteurs sont de la même souche que ceux utilisés dans l’artillerie de l’époque. En cette année du centenaire, aucune animation particulière n’est mise en place. «Pourquoi fêter l’année qui a vu la mort de tant de soldats, explique madame Boniface. Nous préférons attendre 2017 qui nous permettra de fêter l’avancée vers la sortie de guerre.» Mais que cela ne vous empêche pas de pousser votre route vers le fort de Seclin, vous y retrouverez l’histoire. M.-P. Marescaux Pour plus d’infos : Fort de Seclin – F-59113 Seclin – tél. 03 20 97 14 18 Mail : [email protected] La France a décidé cette année de célébrer le centenaire du début de la Grande Guerre (1914-18). Notre région peut y associer le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines, gagnée par Philippe-Auguste sur l’empereur Otton II et ses alliés anglo-flamands, ainsi que le 70e anniversaire du débarquement allié en Normandie et la libération de SaintOmer en 1944. Dans le plat pays de Flandre, au Moyen Âge, on construisit des beffrois pour que les guetteurs puissent voir venir l’ennemi de loin. Et, après chaque invasion, la population pansait ses plaies et rebâtissait courageusement ses ruines. Comment a-t-on fait en 1914 ? Très vite, après l’invasion de la Belgique, notre région fut coupée en deux pendant près de quatre ans par un front orienté Nord-Sud, depuis Ypres en Belgique jusqu’à Ribécourt sur l’Oise. Fin septembre 1914, les Allemands occupaient Valenciennes, Douai et Lens. Les 4 et 5 octobre se déroula la bataille du Mont de Faches (altitude 57 mètres) destinée à empêcher la prise de Lille, dont la capitulation eut lieu le 12 octobre. À l’ouest, La Bassée, Béthune et Arras restaient du côté français. Sur cet axe, le seul endroit élevé au milieu de la plaine était Notre-Dame de Lorette (altitude : 165 mètres, bien plus haut qu’un beffroi). La conquête de Lorette À l’inverse de l’état-major français qui improvisait (parfois avec succès ; à l’exemple des taxis de la Marne), l’état-major allemand avait planifié méthodiquement cette guerre. Maîtres de Lens, Liévin et Vimy, les Allemands envoient, dans la nuit du 4 au 5 octobre 1914, une patrouille de réservistes bavarois en direction de Lorette. Partie de Liévin, celle-ci traverse la route nationale de Béthune à Arras entre Aix-Noulette et Souchez, arrive de nuit sur le plateau sans rencontrer âme qui vive et s’installe autour de la chapelle. Cet endroit est une sorte de promontoire d’où l’on peut observer une bonne partie du territoire de la Gohelle, depuis le nord-est et l’est, jusqu’au sud. S’apercevant trop tard de sa bévue, l’étatmajor français va s’acharner à reconquérir Lorette. Les Allemands résistent et les deux adversaires s’épuisent mutuellement dans la boue des tranchées. Notre-Dame de Lorette sera au cœur des batailles de l’Artois. D’octobre 1914 à octobre 1915, la bataille pour Lorette aura déjà fait cent mille tués et autant de blessés, cela des deux côtés. Le cimetière national de Lorette, élevé sur 13 hectares, compte vingt mille tombes individuelles françaises et huit ossuaires rassemblant plus de vingt-deux mille morts inconnus. De nombreux cimetières militaires français, alliés et allemands sont situés autour de Notre-Dame de Lorette. Des monuments commémoratifs ont été également érigés à Vimy (Canadiens et Marocains) et Neuville-Saint-Vaast (Polonais et Tchèques). Après la guerre, on fit venir cinq cent mille Polonais (dont vingt-cinq mille dans le Nord-Pas-de-Calais) pour aider la France (et notre région) à se rebâtir. Stanislas le chimiste Pour en savoir plus Bibliographie – Invasion 14, de Maxence Van der Meersch. – À l’ouest rien de nouveau, de Erich Maria Remarque. – Bouvines 1214, une bataille aux portes de Lille, Voix du Nord 2014. – Notre-Dame de Lorette, d’Yves Buffetaut, éditions Ysec 2013. – La bataille de Lorette Arras, par le commandant Laure, 1922. – Histoire de Faches-Thumesnil, de D. Thelliez, 1964. – Histoire de Faches-Thumesnil, du village à la ville, de G.-J. Lustremant, Achft 1996. – Retrouvez l’histoire de votre grand-père en 1914-1918, d’Yves Buffetaut, Éditions Archives et Culture, 2014, 80 p. Ce petit ouvrage explique clairement comment exploiter des documents familiaux et aller sur les sites en ligne des archives départementales et militaires. Exposition au Louvres-Lens Les désastres de la guerre 1800-2014, jusqu’au 6 octobre 2014. Un vitrail pour se souvenir E ntrez donc dans notre église NotreDame de Lourdes à HouplinAncoisne, elle est ouverte tous les jours. Avancez vers le chœur et, sur le vitrail de la chapelle de droite, vous découvrirez un médaillon pour le moins surprenant : un soldat de la guerre 1914-1918 se recueille devant la tombe d’un de ses camarades de combat, les mains croisées sur la poitrine. Le fond suggère un paysage de France ; casque, uniforme, équipement, barbelés, précisent l’évocation. Ce vitrail du souvenir est la réplique chrétienne aux monuments aux morts, il rappelle à la mémoire et aux prières des fidèles ceux qui sont morts, et donne un sens religieux à leur sacrifice. Dans la zone dévastée du Pas-de-Calais, quarante-huit édifices possèdent de tels vitraux. Ils témoignent du traumatisme vécu par les habitants. Ils participent de leur travail de deuil, de leur volonté de surmonter la tragédie pour relever les ruines. M.-P. Marescaux doyenné du mélantois SEPTEMBRE 2014 La survie à Ronchin pendant la guerre 1914-1918 Du dimanche 4 au lundi 12 octobre 1914 Au nº 32 rue de Lesquin Journal d’un poilu On était vraiment entré en guerre ! À ce moment-là, une quinzaine de fermes et une grande surface de champs cultivés existaient. Les chevaux, pourtant si nécessaires aux transports et travaux des champs, avaient été réquisitionnés. En 1918, il n’en restait que deux pour les travaux de la commune comme le ramassage des ordures ou pour tirer le corbillard. Les vaches également furent réquisitionnées et regroupées dans une grande ferme chez Masquelier. On dit aussi qu’elles furent utilisées pour les travaux agricoles. En 1918, il n’en restait qu’une pour la nourriture des tout-petits. Outre la plupart des fermes occupées, les Allemands s’installèrent à l’Institut des sourds-muets et jeunes aveugles ainsi que dans la maison du docteur Desmond (dixhuit pièces). Louis Montois, maire, et monsieur l’abbé Desbarbieux, curé de Sainte-Rictrude, furent retenus comme otages pour prévenir des réactions hostiles de la population. Le jeune Michel Fontaine, âgé de 14 ans, qui habitait le café La Tour Eiffel rue de la Justice (actuellement A. France) et l’allumeur de réverbères Fleury Faille qui avait cru bon de faire son travail furent accusés par les Allemands d’être des francs-tireurs et déportés. Le 4 octobre, le jeune Decauvrière qui transportait des blessés vers l’Institut des sourds et muets fut épargné grâce au directeur de cet établissement. Louis Montois fut incarcéré en Pologne et mademoiselle Thieffry qui habitait Villa Saint-Jean rue de Lille (actuellement R. Salengro) déportée en Westphalie. Des réquisitions de plus en plus exigeantes Ronchin connut différents combats en direction de Fâches, Lesquin, Vendeville… On raconte qu’Eugène Régnier, propriétaire de batteuses, couché sur son engin essaya d’arrêter les Allemands en tirant sur eux. Plusieurs centaines d’obus s’abattirent sur le Grand et le Petit Ronchin et firent quelques victimes dont on peut lire les noms sur un cénotaphe au cimetière. Suite aux bombardements, il avait été décidé de former des citoyens aux premiers secours, Joseph Labbe eut la responsabilité de créer ce premier groupe en 1916. Des difficultés énormes ne tardèrent pas à apparaître Des usines furent pillées, comme la chaudronnerie Deruyvère rue Chalant. Puis ce fut le cuivre, adieu casseroles, bouilloires, suspensions de lampes à pétrole, les vélos (interdits), les cloches de nos deux églises. L’une d’elles, Marie-Antoinette, fut cassée lors de son démontage dans l’église NotreDame de Lourdes, tuant l’ouvrier réquisitionné pour ce travail. Il faut aussi ajouter la laine des matelas qu’on essayait de cacher et les lapins ainsi que les noyers dont le bois servait à fabriquer les crosses des fusils. La population recevait une alimentation de base Riz, saindoux, haricots rouges, café vert et le célèbre pain KK cuit par les boulangers de la commune. Pour les bébés, on recevait de la farine lactée et des produits à base de céréales en quantité suffisante. Les enfants scolarisés recevaient un biscuit qu’ils devaient manger sur place au cours de la récréation. Contre des tickets de ravitaillement, les habitants pouvaient acheter leurs provisions trois fois par semaine dans l’un des centres installés à l’école de la rue du Cerf et à la salle Defretin rue Lamblin (actuellement G. Leclerc). Cette pénurie était accompagnée de vexations multiples... Lors des tirs au canon d’octobre 1914, un obus est entré par le toit et s’est encastré dans le mur sans exploser en ressortant. Une statue de Notre-Dame de la Treille y a été placée en reconnaissance de la protection de cette maison. ~3 comme le couvre-feu, de regarder aux fenêtres certains après-midi d’été, obligation d’afficher la liste des résidants des habitations. Les chambres inoccupées même chez les femmes seules furent réquisitionnées pour y loger un ou deux soldats allemands. Il était très difficile de ne pas payer la taxe sur les chiens... imposée par le commandant Kittel (20 marks) et pour la bonne exécution de cet ordre tous les chiens durent être présentés dans la cour du patronage Notre-Dame. Le secrétaire procéda à l’encaissement en établissant un registre. Si les propriétaires refusaient de payer la taxe, le chien était abattu immédiatement. Certains ont essayé de tricher : madame Plancq avait envoyé son animal chez des amis qui habitaient à l’écart, mais le chien arrivait toujours à s’enfuir et à revenir chez sa maîtresse qui finit par payer les 20 marks pour éviter de le voir abattu. Ce texte a été rédigé avec l’aimable accord de monsieur Pierre Tonnerre et la mémoire de Ronchin Alain Godefroy Théophile est le fils d’un poilu de 19141918. Il conserve précieusement le journal de guerre de son père Marcel. Ce dernier a été un héroïque combattant de la Première Guerre mondiale. Théophile a bien voulu nous en confier quelques extraits… Marcel, natif de Bergues, est né en juillet 1894. Il eut donc 20 ans en juillet 1914. Le 27 août, il partait déjà pour le front et ne fut démobilisé que le 16 août 1919. Après une instruction très dure au camp de la Courtine, il dut subir, avec ses camarades, de violents combats dans la Somme, dans l’Aisne et en Champagne. Marcel arrive aux Éparges (Meuse) le 4 avril 1915. Il y a partout de la boue et de l’eau. Il fait glacial. Il eut alors les pieds gelés et dut être évacué vers plusieurs hôpitaux où il reçut la visite de ses proches : sa mère, sa sœur et même son grand-père alors âgé de 85 ans. À peine guéri, volontaire, il repart au front comme mitrailleur, et c’est de nouveau la montée aux tranchées dans le secteur d’Artois qui ne lui laisse qu’un souvenir de boue, de mines et de torpilles. Fin avril 1916, ce fut Verdun où, à chaque instant, on frôlait la mort. On peut ainsi lire dans son journal : «Nous arrivons aux tranchées à 10 heures du soir. Tout y est bouleversé ; nous n’y relevons que des cadavres. On rampe sous les arbres abattus et déchiquetés par l’artillerie, on trébuche sur des quantités d’équipements et de fusils abandonnés. Les boches nous font un tir de barrage en règle. Au matin, nous voyons enfin où nous sommes. Ce n’est plus qu’une série de trous d’obus que nous occupons. L’artillerie ennemie commence à nous arroser copieusement de 210. C’est un véritable enfer. Je ne pense plus à rien, j’attends la mort qui me délivrera de cette souffrance morale que seul le véritable combattant de cette guerre a pu ressentir. Nous avons beaucoup de pertes.» Plus loin, Marcel transcrit des événements plus personnels mais tout aussi dramatiques : «Tous les soirs, comme volontaire, j’allais au ravitaillement qui se faisait au “Ravin de la mort” justement nommé. C’était environ deux kilomètres aller et autant pour le retour qu’il fallait franchir sous le feu meurtrier de l’ennemi. Un soir, comme je revenais de la distribution, nous étions dans une niche faite dans ce qui reste de parapet de la tranchée. Tout à coup, un 210 tombe à côté de nous, tuant des camarades, en blessant d’autres. Je suis enseveli jusqu’au cou. J’étouffe littéralement. Je n’ai dû la vie sauve qu’à la Providence et ensuite qu’au courage de mon chef de pièce qui, au péril de sa vie, m’a arraché à cette mort terrible en me déterrant et en m’emportant dans ses bras.» «Ces jours furent bien pénibles ; sous une grêle d’obus, on mourait de soif ; j’ai bu dans des trous d’obus de l’eau pleine de boue que je n’aurais pas donnée pour tout l’or du monde.» Marcel reçut la médaille de Verdun et fut inscrit au livre d’or. Après bien d’autres campagnes très meurtrières où il fut téléphoniste, il reçut alors la Croix de guerre avec citation : «Le 1er juin 1918, il n’a cessé de réparer les lignes coupées à plusieurs reprises par le bombardement et a permis au chef de bataillon d’être relié à peu près sans interruption avec la majeure partie de la première ligne.» Le 14 juillet 1919, ce fut avec ses camarades survivants le défilé triomphal à Paris. André Campos PAROISSE WATTIGNIES ET TEMPLEMARS partagesDE wattimars JUILLET 20142014 4 ~ SEPTEMBRE PRÉCISER SI BESOIN -----------------------------------------------paroisse de wattignies et templemars POMPES FUNÈBRES SARL FAUCOMPREZ CONSEILLER FUNÉRAIRE AGRÉÉ Chambres Funéraires - Articles Funéraires 182, av. Clémenceau - 59139 WATTIGNIES Tél. 24H sur 24H - 03 20 95 41 26 BOUCHERIE DU CENTRE SARL ENTREPRISE LEFEBVRE 62, rue Faidherbe 59139 WATTIGNIES CRÉATION / RÉNOVATION • Menuiserie • Charpente • Escalier • Fenêtres Bois, Alu, PVC • Portes intérieures, entrée, garage LEFEBVRE JP SARL ARAC Actualité L’ACO au cœur du monde Depuis soixante ans, l’engagement de l’ACO ne faiblit pas. Thème de son dernier congrès : «Engagés pour la justice et la dignité, osons l’Espérance». Port. 07 78 31 27 04 Tél. 03 20 97 26 38 23 bis rue d'Haubourdin WATTIGNIES Tél. 03 20 95 06 83 - Fax 03 20 60 16 48 [email protected] RCS LILLE 451 386 494 TVA FR 11 319 432 00030 Garage PLANQUE Réparateur Agréé CITROEN 136, rue du Gal de Gaulle WATTIGNIES 03 20 97 35 35 Aude CARINCOTTE - Opticienne diplômée 2e PAIRE OFFERTE* *Voir conditions en magasin La plus belle façon de voir. 70, rue du Gal de Gaulle - WATTIGNIES 03 20 96 30 10 rue Clémenceau - 59139 Wattignies Tél. 03 20 96 56 56 - Fax : 03 20 96 56 00 Dans le journal Votre re publicité est vue et lue Contactez Bayard Service Régie au 03 20 13 36 70 LES PHARMACIENS A VOTRE SERVICE A TEMPLEMARS • Mme VIEVILLE Véronique, 21/23, Place Delecroix . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. 03 20 96 33 57 A WATTIGNIES • BLANC RIEZ Mmes LEMBREZ et RAJRAJI . . . . . . . . . .Tél. 03 20 96 00 52 64, rue Fleming - Centre Commercial du Blanc Riez • CORA - PHARMACIE DE L'ARBISSEAU Mmes DEMEY-VINCENT - Centre commercial CORA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. 03 20 97 93 40 • LE VILLAGE - JASPAR-BUSSON, 58, rue Faidherbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. 03 20 96 11 76 • Mme MAZEREEL Marie-Joséphe, 104, rue du Général de Gaulle . . . . . . . . . .Tél. 03 20 97 13 80 • M. ARNOLDI 56, rue Georges Clémenceau . . . . . . . . . .Tél. 03 20 96 28 27 Ensemble, nous faisons confiance à nos annonceurs ~~Une partie de l’équipe ACO qui se réunit régulièrement avec son aumônier, Michel Deswarte. A u début, en 1925, il y eut la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), à l’instigation d’un jeune prêtre, Joseph Cardijn, vicaire d’une paroisse de la banlieue bruxelloise (plus tard, le pape Paul VI le nommera cardinal). Aux jeunes ouvriers qu’il réunit, Joseph Cardijn propose les trois temps de la «révision de vie» : Voir - Juger - Agir, une méthode simple et originale pour aider les jeunes à réfléchir sur leur condition ouvrière et à voir comment, inspirés par l’Évangile, ils peuvent, ensemble, remédier aux abus de leur milieu ; participer ainsi à changer le monde. Mais la jeunesse n’a qu’un temps. Les jocistes d’hier devinrent parents. Beaucoup ont pris des engagements, syndicaux ou politiques, sans pourtant renoncer à se rencontrer, à confronter les événements de leur vie à la lumière de la foi chrétienne puis à continuer d’agir pour transformer la société. C’est ainsi que naquit l’ACO, au début des années 1950. L’abbé Michel Deswarte, alors aumônier de la fédération de Lille Sud, a accompagné quelques équipes. Soixante-quatre ans plus tard, toujours actif retraité, attaché à la paroisse de Wattignies-Templemars, il accompagne une équipe d’ACO. Certes, les membres de l’équipe en sont pour la plupart à l’âge de la retraite ; rescapés d’équipes de communes du sud de Lille, ils se sont regroupés et continuent à faire vivre l’ACO dans le secteur. Expériences vécues Voir - Juger - Agir, base de la révision de vie, reste le fil rouge des rencontres. Si le monde du travail n’est plus leur actualité, par leurs engagements (syndicalisme, groupements de locataires, conseil municipal, appartenance politique, services d’Église, etc.), ils continuent d’agir au sein de la société, afin de favoriser «le développement de tout homme et de tout l’homme». Ce sont des expériences vécues qu’ils apportent et partagent lors de leurs réunions ; beaucoup des sujets évoqués concernent le chômage, la précarité grandissante. On a bien sûr parlé en leur temps des élections, de la retraite - ses problèmes et ses perspectives. Afin d’élargir le regard vers l’extérieur, on fait aussi appel à des témoins, ce qui fut le cas par exemple pour évoquer le monde des Roms. Tout cela vu et partagé, comment passer à l’action afin qu’au plus près de chez soi la société soit plus conforme à l’esprit de l’Évangile ? Le thème du récent congrès de l’ACO (il Carnet paroissial Du 21-4-2014 au 3-8-2014 Sont entrés dans la communauté chrétienne par le sacrement du baptême Szymanski Marine, Oracz Violette, Louise Delzenne, Sasha Landrecies, Mathys Monté, Mileva Boulanger-Nosel, Cassandre Kumm, Téo Pollet, Sacha Roman, Lou Doolaeghe, Charline Jactat, Léa Leclercq, Julie Delettré, Lenzo Dujardin, Mathis Leclercq, Maë Flourez, Louis Renard, Lalie Tapin, Thomas Houze, Ambre Moreels, Eliot et Timéo Neut-Vanlierde, Ambre Vekemans, Léonio Renard, Adélie Raguenet de Saint-Albin, Lucie Vervacke, Léa Renard, Timothée Delannoy, Yaël Thumerel, Sarah Carpentier, Jade Vanuxem, Aurélia Frakowiak, Mila Saeys, Thibault Montagnon, Agathe Hespel. Se sont unis devant Dieu par le sacrement de mariage Charlotte Gossart et Aurélien Trancart. Laurette Desmarescaux et Anthony Pollet. Nadège Agache et Sullivan Marcque. Amélia Desrousseaux et Maxime De Keyster. Anne-Sophie Muneret et Ludovic Calin. Valérie Preudhomme et Laurent Decallonne. Sandrine Dehaies et Sébastien Lefebvre. Nathalie Mendes et Frédéric Leclercq. Mélanie Massiot et Alexandre Calonne. Gaëlle Dupuis et Vincent Billaut. Sabrina Marnet et Marck Letellier. Hélène Magnier et Vincent Palialunga. Nous ont quittés et ont été accompagnés par la prière de la communauté Marie-Lise Boutry, 58 ans. Bernard Decherf, 70 ans. Jeanne Godefroy, 91 ans. Jeanne-Marie Duquesne, 81 ans. Évelyne Broquet, 62 ans. Adrienne Gaudet, 87 ans. Noëlle Tredez, 82 ans. Marguerite Molon, 95 ans. Raymonde Defever, 94 ans. Laurent Dooghe, 45 ans. Adrien Couvez, 80 ans. Philippe Haze, 58 ans. Hélène Marquilie, 88 ans. Marie-Louise Mille, 84 ans. Frédéric Gore, 50 ans. Marie-Rose Guilbert, 80 ans. Émilie Delefosse, 86 ans. a lieu tous les quatre ans) a soufflé sinon la solution, au moins l’objectif : «Engagés pour la justice et la dignité, osons l’Espérance». Les huit cents délégués, venus de toute la France, présents à Angers lors du week-end de la Pentecôte, dont Michèle Béarez, membre de l’équipe du secteur, qui fit partie de l’équipe nationale, ont tracé le cap pour les quatre années à venir, sans dévier de la méthode apprise du cardinal Cardijn : «À la relecture de chacune de nos vies, oser témoigner de l’Espérance qui nous anime»... L’ACO pourra encore compter sur l’Esprit saint, son allié le plus fidèle. Gérard Loigerot Pour contacter l’équipe ACO du secteur : Thérèse Bartier - tél. : 03 20 95 01 86. hommage Germaine Demoncheaux : une vie de service Germaine Demoncheaux est décédée le 10 juillet à l’âge de 93 ans dans la maison de retraite de Tournai où elle était depuis 2011. Elle était arrivée à Wattignies en 1957 ; elle se fit très vite estimer, particulièrement auprès des habitants du Marais et à travers ses divers engagements : elle participa longtemps au service d’action sociale de la ville (elle sillonnait Wattignies sur son vélo) ; musicienne, elle faisait partie, depuis sa création, de la chorale À Cœur Joie. Elle militait encore dans une équipe d’Action catholique des Femmes (ACF) et se dévoua encore au sein de services paroissiaux dont le catéchisme auprès d’enfants de son quartier. Très croyante, convertie au début de sa vie d’adulte, elle ne cachait pas sa foi en Jésus et l’Espérance qui la faisait vivre. Nous la remercions pour une vie si bien remplie au service des autres et pour sa grande gentillesse. Merci Germaine. À Dieu. A.-M. Destombes partages wattimars SEPTEMBRE 2014 ~5 paroisse de wattignies et templemars Le catéchisme, une clé pour la vie Calendrier paroissial À partir du samedi 6 septembre, reprise des horaires habituels. Horaire des messes dominicales Samedi soir : 18h30 - à la chapelle Notre-Dame de Bonsecours au centre pastoral de l’Arbrisseau, Wattignies. Dimanche : 10h30 - Premier et deuxième dimanche du mois à Saint-Martin, Templemars. - Autres dimanches à Saint-Lambert, Wattignies. Faites cadeau à votre enfant de ce temps spirituel et permettez-lui la rencontre du Christ. N on, Luc n’est pas que le héros de la Guerre des Étoiles ! Et saint Marc n’est pas qu’une marque de lessive... Luc et Marc sont deux évangélistes. Non, Salomon n’est pas qu’une marque de skis ! C’est aussi un roi d’Israël connu pour sa sagesse et sa justice... Par le caté, l’Église vous propose de donner à vos enfants un autre éclairage sur la vie et son sens... Une culture religieuse transmise depuis des générations mais aussi la rencontre avec notre Dieu, vivant et aimant. Dans notre société qui se vide de Dieu ou le passe sous silence, il est nécessaire de faire vivre aux enfants une rencontre avec le Christ dans une ambiance joyeuse, de découvrir la saveur de l’écoute, du partage et du respect, et de leur permettre de vivre déjà leur vie de chrétien en Église et dans le monde. Loin d’être une activité comme une autre, le caté amène l’enfant à vivre en unité avec Dieu et avec les autres en se découvrant enfant de Dieu et frère de tous. brations, à la découverte de notre culture religieuse. Les enfants du catéchisme sont également invités à participer avec leurs parents aux messes des familles qui ont lieu le troisième dimanche de chaque mois. Quand ? Les inscriptions se feront en septembre en trois demi-journées : - Samedi 13 (10h-12h) à la salle paroissiale de Templemars, sur le côté de l’église. - Mercredi 17 (14h-18h) au centre pastoral de Wattignies, Clos Clemenceau. - Samedi 20 (10h-12h) à la salle Arc-enciel à Wattignies, 22 rue Blériot (rez-dechaussée). Le catéchisme accueille à la paroisse les enfants de 6 à 12 ans, une fois par mois le samedi matin. Il propose aux enfants de vivre l’Évangile et de grandir dans la foi dans la société actuelle. Chacun avance à son propre rythme grâce à l’écoute de la Parole de Dieu, à l’initiation à la prière, aux célé- Permanence Au presbytère, 12 rue J.-F. Desrousseaux à Wattignies, mardi de 9h30 à 10h30, vendredi de 17h30 à 18h30 et samedi de 10h à 11h30. Tél. : 03 20 97 31 68. Pour les personnes qui souhaitent passer un moment à l’église : l’église Saint-Lambert est ouverte le samedi matin de 10h à 12h. Site internet de la paroisse : www.wattimars.com. Bénédicte Delcambre ressourcement Une prière pour revenir à l’essentiel Madeleine Delbrêl L’aumônerie, lieu de rencontres pour les 11-16 ans Madeleine Delbrêl (1904-1964) a été assistante sociale, vivant selon l’évangile parmi la population de la ville populaire d’Ivry-sur-Seine. Les écrits de Madeleine Delbrêl expriment son talent de poète. Ici, elle décrit l’œuvre secrète de Dieu dans le croyant, comme l’hiver prépare la terre au printemps. Christophe Chaland L’aumônerie de l’enseignement public de Wattignies-Templemars regroupe une cinquantaine de jeunes qui fréquentent les collèges de Wattignies, de la 6e à la 3e, chrétiens ou non (certains ne sont pas baptisés). Mon Dieu, recueillez-nous en vous, approfondissez-nous, dépouillez-nous de l’inutile, enfoncez en nous vos pensées pour qu’elles germent. Apprenez-nous l’inutilité de ce qui refroidit nos enthousiasmes et durcit notre sensibilité. Ouvrez nos cœurs à l’espérance. Ainsi soit-il. Humour dans l’amour, Nouvelle Cité, 2005. ~~Échanges détendus à l’aumônerie entre jeunes et accompagnatrices. - Retraite des 5e, pour préparer la profession de foi, à Raismes ; puis profession de foi. - Préparation de la remise de la croix pour les 6e. - Fête de «l’avent Noël», fête de fin d’année. La liste n’est pas complète ; pour plus de renseignements, contactez sœur Estelle, tél. : 06 44 26 90 52, ou Jean-Claude Lefebvre, tél. : 06 02 31 30 63. Vous pouvez aussi venir au centre pastoral - à la permanence pour les inscriptions, mercredi 17 septembre, de 15h à 18h ; - à la réunion avec les parents, jeudi 18 septembre de 20h15 à 22h. La rencontre de rentrée pour les jeunes de tous les niveaux aura lieu le samedi 27 septembre à 9h30, au centre pastoral. Jean-Claude Lefebvre Claudia Hugues - BSE-Ciric L es jeunes collégiens viennent approfondir leur vie de foi en Jésus-Christ, commencée en famille et au catéchisme, ou sont en recherche sur le sens de leur vie. Ils sont accompagnés par une dizaine d’adultes ou de «grands jeunes», sous la responsabilité de sœur Estelle. Les rencontres ont lieu tous les quinze jours environ, hors vacances scolaires, au centre pastoral, clos Clemenceau, le vendredi soir de 19h à 21h30 pour les 4e et 3e, le samedi de 9h30 à 11h45 pour les 6e et les 5e. Des «temps forts» jalonnent l’année : - Pèlerinage des 5e à Lisieux et celui des 4-3e à Lourdes. - Les «Automnales» à Merville, où l’aumônerie va «faire son cirque» les 15-16 novembre avec les 4-3e. - Des réunions à thème ou des rencontres avec des témoins de Jésus, certains samedi après-midi, avec la participation à la messe, puis un repas partagé. - Mobilisation pour la collecte de denrées ai profit de la Banque alimentaire et de la Croix-Rouge, le samedi 29 novembre. CITATION «Il faut toujours prier comme si l’action était inutile et agir comme si la prière était insuffisante.» Sainte Thérèse de Lisieux ~~Devant le porche de la basilique de Lisieux, les 5e de Wattignies en pèlerinage avec les «Lillois». diocèse de lille - www.lille.catholique.fr 6 ~ SEPTEMBRE 2014 ■ 21-23 novembre à l’Université catholique de Lille 89e session des Semaines sociales de France L’homme face au défi des technosciences ➔Programme Cinq conférences plénières ❙ «La vie au temps du numérique» – vendredi 21 novembre Le numérique bouscule nos façons de penser, de vivre, de consommer, d’entrer en relation. Quels sont les acteurs de ce nouveau monde ? Où nous mènent-ils ? ❙ «La transition fulgurante» – vendredi 21 novembre L’informatisation décuple les capacités d’innovation. Internet, en les croisant, les augmente encore, nous faisant entrer dans un monde nouveau. Quels en sont les contours, les dangers, les promesses ? ❙ «L’altérité à l’épreuve des technosciences» – samedi 22 novembre Les nouvelles technologies nous conduisent-elles à une négation de l’altérité, ou au contraire à sa promotion ? ❙ «Le politique face aux technosciences» – dimanche 23 novembre Comment le politique peut-il promouvoir, réguler, orienter la recherche et le développement des technosciences ? ❙ «Comment rester humains dans ce monde en mutation ?» – dimanche 23 novembre Débat sur les chances et les dangers des technosciences. La prochaine session des Semaines sociales de France sera l’occasion d’aborder le sujet à la fois effrayant et fascinant des nouvelles technologies afin de débattre de ce que nous voulons pour l’homme dans ce monde qui vient. L es nouvelles technologies font partie de notre quotidien. Nous en sommes imprégnés. Et elles s’imprègnent de nos habitudes et de nos besoins pour nous simplifier la vie. Mais parler de technologies, ce n’est pas seulement parler des smartphones, d’Internet et des échanges de données. C’est aussi évoquer les innovations médicales de pointe, la robotique, le rapport au savoir et à la transmission à l’heure de l’Internet… Quelles seront les conséquences de ces progrès révolutionnaires sur notre société ? Sur notre vie personnelle ? Un univers en expansion L’univers des sciences et celui des techniques sont entrés depuis quelques années en symbiose, provoquant une accélération sans précédent du progrès, encore augmenté par l’explosion de la puissance de calcul des ordinateurs. Même s’il y a longtemps que cette convergence est en marche, elle avance cependant aujourd’hui d’un pas inattendu. Les banales poupées sont abandonnées au profit de robots toujours plus performants et dont l’apparence ressemble de plus en plus à celle de l’homme. Et si nous allions vers un univers robotisé dont les premiers «bénéficiaires» seraient les personnes âgées, dorlotées sans fin par des robots «empathiques» ? Récemment, on a expérimenté une «main bionique», c’est-à-dire totalement robotisée, mais dont les commandes sont sensibles à l’influx nerveux… Il faudrait des pages et des pages pour décrire l’univers radieux qui advient et dans lequel, pour une part, nous sommes déjà. Mais que faire face à un tel razde-marée ? Comment agir face à des intérêts aussi puissants ? La 89 e session des Semaines sociales de France répond d’abord à un devoir : celui d’ouvrir les yeux et cela sans parti-pris. Et donc de faire connaissance avec ce monde technoscientifique qui est en train de façonner, pour le meilleur et pour le pire, notre univers. En allant sur le terrain, en dialoguant, en nous informant. Ce sera le premier temps d’une session dont le maître mot sera l’interactivité. Viendra ensuite le temps de l’interrogation et du discernement : qu’est-ce que ce monde permet, qu’est-ce qu’il interdit ? En quoi nous invite-t-il à plus d’humanité ? À force de «suivre les avancées des sciences et des techniques» est-ce que nous ne courons pas le risque de vivre le syndrome des moutons de Panurge qui se jettent à l’eau à la suite des plus inconscients tout ➔Nouveautés 2014 simplement parce que «tout urge» ? Contrairement à une idée reçue, nous avons, plus que jamais, la possibilité d’agir. Cette session est une invitation pressante à saisir l’occasion qui nous est donnée. Voyages apprenants ❙ Vendredi 21 novembre. Immersion au cœur d’entreprises et de laboratoires de recherche de pointe de la région lilloise pour mieux comprendre les développements technologiques d’aujourd’hui et de demain. Jean-Pierre Rosa, délégué général des Semaines sociales de France Entre culture et science-fiction ❙ Samedi 22 novembre. Présentation-débat autour du film documentaire Un monde sans humains ? en partenariat avec Arte. Jérôme Vignon : «Partager une vision chrétienne de ce qui est humain» Ateliers thématiques Trois questions au président des Semaines sociales de France. Les chrétiens ont-ils quelque chose à dire sur l’avènement de ces progrès techniques ? Parce que les technosciences impliquent l’avenir de l’homme, et que l’homme est au centre des préoccupations de l’Église, il est nécessaire, voire primordial, que nous prenions part au débat sur la question avec toutes les ressources d’une vision chrétienne de ce qui est humain. Chacun a le droit de s’exprimer sur ces enjeux essentiels de notre avenir commun. Les chrétiens doivent y prendre leur contribution. Elle est essentielle, car ils sont du côté de la création, mais d’une création mise au service d’une vocation d’unité. Peut-on venir à la session si on n’est pas du tout «branché» nouvelles technologies et technosciences ? Ne risque-t-on pas de ne rien comprendre ? Effectivement, ce sujet peut paraître délicat, voire effrayant. Mais c’est justement pour fustiger les croyances que nous organisons la prochaine session autour de cette question. Bien évidemment, chacun peut y venir, même si les technosciences représentent parfois une terre inconnue. Si nous construisons la prochaine session autour de ce grand thème, Alain Pinoges/Ciric Les sessions, ces dernières années, ont souvent eu lieu à Paris, pourquoi avoir choisi le Nord pour cette session 2014 ? Si nous avons choisi d’organiser cette session à Lille, c’est parce que la région Nord est très dynamique en termes d’innovations technologiques. De surcroît, l’Université catholique de Lille, notre partenaire principal pour cette session, mène une action exemplaire pour la prise en compte des innovations pédagogiques et relationnelles permises par les nouveaux outils. Les «voyages apprenants» (voir encadré «Nouveautés 2014») auxquels seront conviés les semainiers s’inspirent directement de l’expérience de l’Université catholique. Je n’oublie pas enfin que Lille est, avec Lyon, le berceau des Semaines sociales de France. Nombreux ateliers au choix autour de cinq grands thèmes : «Transmettre demain», «Échanger demain», «Gouverner demain», «Vivre demain» et «Entreprendre demain». Les ateliers se dérouleront en deux temps : ❙ Un temps de réflexion et de partage en petits groupes, animés par les antennes régionales des Semaines sociales et les mouvements partenaires. ❙ Un temps de mise en commun autour d’experts de chacun des cinq grands domaines abordés. Jusqu’où le temps s’accélère ? ❙ Festival du rapport au temps – dimanche 23 novembre. Forum mêlant expositions, débats, rencontres autour de la thématique du temps. c’est parce que nous avons conscience de sa complexité, mais aussi de son importance dans le monde actuel. Il ne faut pas que le progrès technoscientifique nous submerge sans que nous ne puissions faire quoi que ce soit. Le but de cette session est effectivement de prendre en considération ce que l’homme peut faire et peut être avec les technosciences. ❙ Conversations avec… – dimanche 23 novembre. Moment privilégié de rencontres et d’échanges en petits groupes avec des acteurs et des observateurs du domaine des technosciences. Un observatoire de la vie sociale En 1904, deux laïcs catholiques créent les Semaines sociales de France (SSF), association pour faire connaître la pensée sociale chrétienne. Chaque année, une session nationale se consacre à un grand thème de société. Rencontres, débats, ateliers participatifs permettent alors de dégager des propositions concrètes pour faire évoluer la législation française. Ce fut le cas, par exemple, pour la création des allocations familiales, le 1% logement ou encore la loi Léonetti sur la fin de vie… Programme complet et inscriptions en ligne sur : www.technosciencesledefi.org Nom du journal était Ilil était une foiune foi Septembre 2014 ■ 5 SEPTEMBRE 2014~ Sainte Thérèse : l’amour, et rien que l’amour Zoé est invitée à un concert. Des stars interprètent des chansons inspirées par les écrits de sainte Thérèse de Lisieux. En lisant une BD sur sa vie, elle s’étonne : «C’est incroyable, on chante encore aujourd’hui ses poèmes !» Sa mère lui répond : «Détrompe-toi, elle est plus proche de toi que tu ne le penses. C’est une sainte des temps modernes !» «Vouloir aimer, c’est aimer» Thérèse de l’Enfant-Jésus vivra des moments de désespoir, alors qu’elle est très malade au terme de sa vie. En 1895, elle écrit : «Le brouillard s’est épaissi sur mon âme, je ne sais plus s’il y a un ciel. Je suis à la même table que les incroyants.» Mais la petite voie l’aidera à garder sa confiance en Dieu : «On ne sent pas toujours qu’on aime… mais on sait qu’on voudrait aimer, et vouloir aimer, c’est aimer.» MAIS QUI EST-ELLE ? CARMÉLITE À 15 ANS Née en 1873 en Normandie dans une famille catholique de commerçants, Thérèse Martin est une petite fille fragile. Elle perd sa mère à 5 ans, et fait une grave dépression. Elle en sort guérie, aidée par la force de la prière. Elle en gardera des séquelles jusqu’à ce soir de Noël où, à 14 ans, elle vit une vraie conversion qui la fera quitter le monde de l’enfance. Elle mûrit comme femme et comme chrétienne. Elle entre au Carmel dès 15 ans et prend le nom de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Elle écrit, entre autres, ses souvenirs dans Histoire d’une âme où elle livre le secret de sa vocation et de sa relation à Dieu. Malade,Thérèse meurt à 24 ans à Lisieux, inconnue. Quelques semaines après sa mort, ses manuscrits sont largement diffusés en France puis à l’étranger. «Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout» «La petite voie» Dans ses écrits comme dans sa vie, Thérèse sera en rupture avec la spiritualité de l’époque, très imprégnée par le jansénisme : la peur de Dieu, les scrupules qui ont fait fuir de la religion bon nombre de Français. Elle découvre la voie de l’amour et de la confiance. Elle a la conviction que sa vraie vocation dans l’Église, c’est l’amour : «Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout.» La nouveauté de sa spiritualité, appelée «la théologie de la petite voie», a inspiré de nombreux croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l’amour de Dieu : «L’ascenseur qui doit m’élever au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, je n’ai pas besoin de grandir, au contraire, il faut que je reste petite et que je le devienne de plus en plus.» Page rédigée par l’OTPP : Véronique Droulez, Anne henry Castelbou, le père Jean Boulangé et Joël Thellier. Dessins : Nicolas haverland. Une sainte qui inspire les artistes ! Bien qu’ayant vécu cloîtrée et une courte vie, sainte Thérèse de Lisieux est aujourd’hui connue dans le monde entier. Elle a été canonisée par le pape Pie XI en 1923, qui la considérait comme «la plus grande sainte de tous les temps modernes». Encore aujourd’hui, les artistes chantent et mettent en scène ses textes : Pierre Éliane, Natasha Saint-Pierre, Grégoire, etc. 7 partagesDE wattimars PAROISSE WATTIGNIES ET TEMPLEMARS JUILLET 20142014 8 ~ septembre paroisse de wattignies et templemars PRÉCISER SI BESOIN ------------------------------------------------ DVD JMJ de Rio, un an après The Way The Way a déjà rencontré son public sur grand écran lors de sa sortie en 2013. Le DVD ouvre la possibilité de reprendre le chemin de Compostelle avec Tom Avery, médecin américain sexagénaire, héros malgré lui qui se met en route à la place de Daniel, son fils, foudroyé au premier jour de son pèlerinage. Au long des étapes se noue la réconciliation de chacun des marcheurs avec sa propre histoire, par la rencontre et la magie de la marche en pleine nature. Un film complet et sensible qui fait grandir. Ces derniers temps, le Brésil a été à l’honneur : Journées mondiales de la jeunesse ( JMJ) de Rio en 2013, puis coupe du monde de football en 2014. Deux occasions, au travers de ces événements, de découvrir quelques aspects de ce pays immense (8,5 millions de km²), peuplé de deux cents millions d’habitants, de constater les énormes contrastes dans les modes et niveaux de vie des habitants, etc. Arnaud Alibert Panorama, n° 506, 1/3/14, www.panorama-spiritualite.fr The Way, un film sensible pour prendre ou reprendre le chemin de Compostelle. Condor Entertainement, 128 min., 20 euros. Jean-Matthieu Gautier/BSE-CIRIC Rédigé par votre équipe locale – Siège : Wattimars, 12, rue J.F. Desrousseaux – 59 139 Wattignies. Avec la participation de l’OTPP – Président : Xavier Bris, rédacteur en chef : Père Gérard Serien. Équipe du doyenné : A. Barré, A. Campos, A. Godefroy, abbé Hériveaux, S. Kups, M.-P. Marescaux. Pages diocésaines. Marie Schockaert. Édité par Bayard Service Édition : allée Hélène Boucher – BP 60090 – 59874 Wambrechies – Tél. 03 20 13 36 60 – www.bayard-service.com – Directeur de la publication : Georges Sanerot. Secrétaire de rédaction : Éric Sitarz. Régie publicitaire. Bayard Service Régie. Tél. 03 20 13 36 70. Imprimerie Léonce Deprez (Barlin, 62). Textes et photos : droits réservés Dépôt légal 3e trimestre 2014. ~~Devant plus de trois millions de personnes, à la messe de clôture des JMJ 2013, à Rio de Janeiro, le pape François annonce que les prochaines JMJ auront lieu en 2016 à Cracovie (Pologne). N LEMBREZ & ASSOCIES SELARL LEMBREZ Notaires Associés Notaires 35, Boulevard Hentgès à SECLIN www.notaires-seclin.com SECLIN : 3, rue Sadi Carnot T2 en centre ville : Entrée, WC, cuisine, salle de bains, séjour, chambre, chauffage gaz - Disponible de suite - Loyer 470 e Dépôt de garantie : 470 e Location 03 20 16 00 82 - Fax 03 20 32 16 48 C. DRUON 91, rue Salengro 59139 Wattignies Tél./Fax 03 20 97 11 33 Non stop du mardi au vendredi 8h30 à 18h30 Samedi 8h à 17h Coiffure Homme & Femme 60 rue Faidherbe - Wattignies Tél. 03 20 60 14 18 Jean-Luc Delepierre Peinture - Papiers Peints Revêtements Sols et Murs Tél. 03 20 97 04 48 78, rue Jean Jaurès WATTIGNIES ul doute que ceux qui ont eu la chance d’aller au Brésil, pour assister à des matchs des «Bleus» ou d’autres équipes, sont rentrés la tête pleine de souvenirs et enchantés de leur voyage. C’était déjà le cas des quelques dizaines de jeunes du Nord Pas-de-Calais, qui avaient participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Rio. Pauline, une jeune templemaroise, a évoqué dans un précédent numéro de Wattimars son séjour au Brésil : elle avait alors souligné la chaleur de l’accueil des Brésiliens, la joie de se retrouver entre jeunes venus des quatre coins du monde et l’émotion de rencontrer le pape François, qu’elle considère un peu «comme le grand-père que je n’ai pas eu la chance de connaître». Un an après, le samedi 5 juillet, elle a tenu à revenir sur cette expérience et témoigner, devant une quarantaine de personnes réunies dans la salle paroissiale de Templemars, des traces laissées par sa participation aux JMJ. Outre la gratitude envers ceux qui lui ont permis d’effectuer ce voyage et les contacts noués et maintenus avec ceux qui l’ont accueillie au Brésil, elle estime avoir acquis plus d’assurance dans ses convictions et sa vie quotidienne ; elle se considère aussi plus attentive aux autres, ce qui l’a conduite à rejoindre un groupe du Secours catholique du quartier de la ville où elle effectue ses études universitaires. D’autre part, elle a découvert l’importance des sacrements comme ceux de la réconciliation et de l’eucharistie. Complétant les propos de Pauline, son amie Marine qui a également fait le voyage du Brésil, insiste sur la dimension des JMJ, qui dépasse largement les trois semaines passées en Amérique du Sud : en effet, plusieurs réunions ont précédé le voyage pour «souder» les participants et les préparer à bien vivre cet événement. Depuis le retour, un cycle de rencontres a permis à certains participants de se retrouver et de continuer à approfondir leur foi, par des exposés et discussions. Plusieurs songent déjà aux prochaines JMJ, prévues en 2016 à Cracovie (Pologne). La représentation de notre région devrait y être importante, pour trois raisons : d’abord, la proximité géographique qui permet un voyage moins onéreux ; ensuite, l’attachement à la Pologne lié aux origines de nombreuses familles du nord de la France ; enfin, la notoriété de Karol Wojtyla, cardinal de Cracovie, devenu le pape Jean-Paul II (19782005) et récemment canonisé (27.04.2014). Alain Barré Le mondial de foot est terminé ! Que faut-il en retenir ? Bien sûr, nous en connaissons les ombres : coût élevé, problèmes de corruption, houliganisme, etc. Mais attachons-nous plutôt au positif de cet événement planétaire. Du côté du public : bons moments passés devant la télé, en famille, entre amis. Inoubliable convivialité, enthousiasme vécu à l’extérieur partagé au moyen d’écrans géants, installés sur les places publiques, dans les bars, les restaurants, les rues, où chacun communie dans la même passion. Le monde entier se rassemble, hommes, femmes quels que soient âge, race, milieu social ou culturel. Du côté des joueurs : par leur courage, leur ténacité, leur travail à l’entraînement, ils parviennent à de bons résultats. Ils sont un exemple pour l’humanité et notamment pour les jeunes. Dans les matchs, il faut souligner l’importance de la cohésion du groupe, de l’esprit d’équipe. Celle qui gagne est la moins individualiste. La composition des équipes est souvent multiculturelle, ce qui appelle au respect et à la tolérance. Bonheur partagé d’être ensemble, exprimer un rêve, une ambition : être le meilleur, se surpasser sans écraser l’autre. Au final, le mondial est une occasion formidable d’ouverture au monde : découverte des autres et connaissances d’autres pays, avec leurs différences géographiques, historiques, économiques, politiques et culturelles. Un mondial vers la mondialisation : pourquoi pas ? Mais, pas n’importe comment ! Joëlle Fournier