Un fichier PDF - Bibliothèque municipale de Lyon
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B , *~:^'L Quatrième "m" Anne©, - M—9 " 1089. --— R g *ma®ji&>>&*Œ?m &'*m®i&m CINQ OËiTIPIE S 'Jeudi 14 Juillet 1892 RÉDACTION ADMINISTRATION 4g, rut de la République 4, r«« Paradis, 4 LES MANUSCRITS NON INSÉRÉS NE SONT PAS RENDUS ADRESSER MANDATS ET COMMUNICATIONS A M. L'ADMINISTRATEUR ANNONCES AILTOH: Ae*NCK FOUKNIBB JBMS Confort, 14 k. PARIS : AeuNCS HAVAS plaes de U Bourse, S JOURNAL RÉPUBLICAIN INDEPENDANT ABONNEMËAiT») *j KlSia R DtFAKTKKENTS LDUTROMOk S mois, 5 h.; 6mois, 10 fr.; Un an, 18 Ht) AOTRBS PâPAMEMEHTa I mois, 8 fr.; 6 mois, ISft.i Un an, S9 fr. eaaa8aMaMfl»ai«iiiiiM»iii»ii^iiiii»iii^«MBMMBB^BSi LA FÊTE 1ATI01ÂLE Ce titre sonne mal au-dessous de celui qui appelle et retient l'attention de nos lecteurs sur les douloureux détails de deux épouvantables catastrophes. C'est la loi dés choses. Là-bas, à SaintGervais, le soleil a brillé au lendemain du cataclysme comme si les torrents n'avaient pas, la nuit passée, englouti des centaines de victimes. Aujourd'hui, . malgré la poignante émotion qui nous étreindra tous au récit du malheur où trop de nos compatriotes ont perdu quelqu'un des leurs, nous devons saluer avec joie et orgueil la rayonnante aurore de notre Fête nationale. Avec orgueil surtout, car jamais peutêtre au milieu d'une telle prospérité, dans l'épanouissement d'un semblable relèvement national, on n'a vu un peuple s'arrêter, un jour durant, de son labeur quotidien pour se réjouir patriotiquement de cette prospérité, de ce relèvement — et de son laborieux effort. Assurément, il y a quelques points noirs. Quel est l'horizon politique absolument sans nuages? Au Tonkîn, Bac-Lé; au Dahomey, l'expédition incertaine dont l'incohérence vient de renverser un ministre de la marine pour le faire remplacer par un homme d'Etat qui prend de jour en jour au Parlement une place plus élevée. Ce ne sont pas là, heureusement, des complications dont notre patriotisme doive outre mesure s'effrayer. Il y a, dans la France coloniale, un vice d'administration. Ce vice n'est pas incurable. On le connaît et on en sait le remède. Il s'agit de l'appliquer résolument. Du jour où il n'y aura plus la guerre civile entre nos administrateurs civils, militaires et marins, de ce jour la guerre soit contre les pirates tonkinois, soit contre les sauvages de Behanzin sera bien près d'être terminée. Si c'est M. Burdeau qui arrive à la solution pratique de ce problème administratif, il aura bien mérité de la République et de la France. Mais si nous regardons ailleurs que dans le Dahomey et dans l'ExtrêmeOrient, quelle grande, quelle prépondérante, quelle glorieuse attitude de la France républicaine ! Pendant qu'autour de nous l'inquiétude, la gêne, — la misère noire, — vont grandissant, nous sommes en possession de notre équilibre industriel et commercial ; notre épargne — tout le démontre — grandit chaque jour ; notre rente atteint le pair auquel elle n'avait encore jamais touché — et cependant la République, formidablement armée, a couvert ses fro'ntières d'une centaine de forteresses, derrière lesquelles elle a armé plus de deux millions d'hommes dont les canons à tir rapide et les fusils à longue portée donnent singulièrement à réfléchir aux affamés du dehors qui se partageaient déjà notre future rançon et notre nouvelle dépouille. N'est-ce pas cette année aussi que Feuilleton de l'ECHO DE LYON / 4 juillet 33 PAR PONSON DU TERHAÏL La nuit s'éeoula, le jour vint ; puis un rayon du soleil, plissant à traveis les arbres dépouillés du jardin, pénétra jusque sous les moelleux rideaux de l'alcôve de Baccarat et se joua dans la blonde chevelure de la pécheresse et, sur le front pâli de Fernand. Fernand avait momentanément oublié Hermine, et il croyait rêver encore. Baccarat tenait sa tête dans ses deux mains, le contemplait avec amour et lui répétait avec enthousiasme : — Je t'aime ! oh! je l'aime !... Mais tout à coup, au dehors, et comme la pendule de la cheminée marquait à peine neuf heures, il se fit un grand bruit de voix et de pas, et Basearat sauta lestement à terre, effrayée de ce tumulte dont elle ignorait la cause. Elle avait à peine passé une robe de chambre et chaussé ses pieds nus Q s petites pantoufles rouges, qu'on heurta "violemment à la porte. , 7- Au nom de la loi, ouvrez ! disait-on du dehors. Baccarat était une honnête femme, dans . Da aale acception du mot; elle n'avait jamais volé, elle ne se mêlait point de politique : elle n'avait donc rien à craindre. Et s s'est loyalement nouée l'alliance francorusse qui, après Cronstadt et après Nancy, a mis à néant les espérances et coupé court aux appétits de la Triplice? N'est-ce pas au cours de cette même année que voyant clairement son impuissance à lutter contre l'idée républicaine, le pape lui-même a capitulé, changeant son arme d'épaule et, abandonnant à sa décrépitude un principe monarchique qui n'était plus qu'un souvenir de l'histoire d'autrefois, il a essayé d'entrer, lui aussi, dans le parti républicain, — peut-être pour le façonner, pour le transformer à son gré, — mais à coup sûr, pour ne plus s'obstiner à une lutte qu'il jugeait désespérée. Tout cela, c'est l'œuvre de cette année. Tout cela, c'est le gain que célèbrent aujourd'hui nos drapeaux tricolores. v'O.ue les études sociales auxquelles le Parlement semble vouloir sérieusement • s.e consacrer aboutissent elles aussi ; ; qu'elles soient le garant de la pacification démocratique qui, seule, couronnera et rendra indestructible l'édifice de notre troisième République ; — et le 14 Juillet de 1893 sera encore plus populairement fêté que le 14 Juillet de 1892, — : celui du centenaire de ¥almy et de ,1a proclamation de la première République française. PAUL BERTNAY. PAR SERVICE SPbOlÂL Informations Politiques LE GÉNÉRAL RIU Paris, 13 juillet. On annonce que le général Riu serait décidé à demander son admission à la retraite par anticipation et à se présenter comme candidat à la députation de l'arrondissement de Blois lors des prochaines élections législatives. A L'OFFICIEL Nous relevons à l'Officiel les nominations suivantes : M. Gille, capitaine de recrutement à Romans, est nommé à Versailles. M. Husson, capitaine du 7« d'infanterie, est nommé au bureau de recrutement à Romans. B!. PASTEUR Le bruit que M. Pasteur est agonisant n'est pas confirmé. par les unionistes, 7 ; par les gladstoniens, 56. Londres, 13 juillet. Le Daily Graphie dit que les libéraux ont gagné hier cinq sièges nets sur leurs adversaires. Ils ont donc anéanti la majorité que possédaient les ministériels lors de la dissolution et ils ont, en outre, fait un gain net de trois sièges, ce qui leur donne une majorité de six voix. AU MINISTÈRE DE LA MARINE : Paris, 13 juillet, M. Burdeau, ministre de la marine et des colonies, s'est rendu ce matin au ministère, où il a eu une longue conférence avec son prédécesseur. Il a pris immédiatement possession de son posté. : " A 2 heures, il a reçu les idirecteurs et le personnel du ministère, qui lui ont été présentés par le vice-amiral Gervais, chef de l'état-major général. Dans la matinée, M. Cavaignac avait fait ses adieux au personnel. Afin de donner une sanction immédiate au désir exprimé parla Chambre. M. Burdeau a transmis au colonel Dodds l'ordre de prendre le commandement des forces de terre et de mer au Bénin. Le capitaine de vaisseau Reyniers, commandant des forces navales, étant plus ancien en grade que le colonel, sera rappelé et remplacé par un officier d'un grade inférieur. AYANT LA SÉANCE Paris, 13 juillet. C'est la dernière ; le Sénat s'est montré aimable. Tout à l'heure, la loi sur les quatre contributions, qu'il renvoie à la Chambre sans la moindre retouche, va être votée avec empressement. Mais auparavant on discutera le projet' de reconstruction de l'Opéra-Comique. Doit venir également en discussion la loi sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les manufactures, qui revient modifiée pour la seconde fois par le Sénat. Après quoi les députés se sépareront pour aller se retremper dans le milieu électoral d'où ils rapporteront, espérons-le, à la rentrée, de salutaires inspirations. L.A SÉANCE La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Floquet. tés actuels qui y ont eu leurs entrevues matrimoniales. (Rire général.) M. Du Périer de Carsan préférerait la façade sur le boulevard. M. Le Provost de Launay, rapporteur, soutient les conclusions de la commission. La Chambre décide par 335 contre 144 de passer à la discussion des articles. Le contre-projet Chassaing est repoussé et l'ensemble du projet adopté par 310 voix contre 169. L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition Goujon et Guillemet tendant à modifier l'article 131 du code de justice militaire, et de la proposition Taudière portant modification des articles 65 de la loi de frimaire an VII, et 17 de la loi du 27 ventôse an IX. Ces propositions sont prises en considération. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi adopté avec modification par le Sénat sur l'exercice de la médecine. L'urgence a été déjà déclarée. Les dix premiers articles sont adoptés sans opposition. L'article 11, interdisant l'exercice simultané de la médecine et de la pharmacie, sauf quelques exceptions, est détaché et renvoyé à la commission chargée d'examiner le projet sur l'exercice de la pharmacie. Les autres articles sont adoptés, sauf l'article 24, relatif à certaines pénalités, qui est supprimé sur la demande de la commission. - L'ensemble du projet est adopté. M. Floquet lit une lettre de M. Burdeau donnant sa démission de vice-président de la Chambre. La séance est suspendue à cinq heures pour un quart d'heure. Elle est reprise à cinq heures un quart. CLOTURE DE LA SESSION M. Loubet donne lecture du décret clôturant la session. Le président en donne acte et prononce la clôture. La séance est levée à cinq heures vingt minutes. '«^a»» SÉANCE DU MA TIN La séance est reprise à 1 h. 35 sous la présidence de M. Bardoux, vice-président. Le Sénat adopte : 1° un projet de loi portant prorogation provisoire des articles 9 et 10 de la loi sur la marine marchande; 2° un projet de loi approuvant la rétrocession faite à la compagnie Meusienne du chemin de fer d'intérêt local d'Haironville à Triocourt; 3° des conventions provisoires entre le ministre des travaux publics et les compagnies d'Orléans et de l'Ouest pour le compte d'exploitation partielle; 4° un projet de loi relatif à 1 aliénation des hôpitaux militaires du Gros-Caillou et de SaintMartin, et enfin divers projets d'intérêt local. Le Sénat adopte un crédit de 200.000 francs pour le ministère de la marine (service colonial). Il adopte encore de nombreux projets, parmi lesquels un projet sur l'achat des lies du Levant, un projet autorisant les expéditions à livrer contre remboursement, un projet de crédit destiné à assurer en 1892 le fonctionnement du service central des chemins vicinaux, un projet de crédit de 800.000 francs pour le complément des dépenses résultant de la participation de la France à l'exposition de Chicago, un projet accordant une subvention à l'école Monge et au collège SainteBarbe. L'ordre du jour appelle la discussion du projet modifiant les limites des circonscriptions cantonales du Mans (Sarthe). Le scrutin public a lieu à la tribune pour le passage à la discussion des articles. Cent dix membres seulement ayant pris part au vote, le président déclare que le scrutin est nul. Le Sénat décide qu'il se réunira à 4 h. 1/4. La séance est levée à 4 h. 5. DEUXIÈME SÉANCE DU SOIR La deuxième séance commence à 4 h. 1/4, sous la présidence de M. Bardoux. Le Sénat décide par 95 voix contre 16 de passer à la discussion des articles du projet relatif aux circonscriptions cantonales du Mans. Les articles et l'ensemble du projet sont adoptés. Le Sénat adopte un projet de loi autorisant la ville de Paris à contracter un emprunt de 200 millions. CLOTURE DE LA SESSION M. Ricard, garde des sceaux, lit le décret de clôture de la session. La séance est levée à 5 h. 10. LES ÉLECTIONS ANGLAISES : Londres, 13 juillet. Jusqu'à présent, il y a 472 élections, réparties comme suit : conservateurs, 209 ; unionistes,. 36 ; gladstoniens, 137 .; parnellistes, 5 ; anti-parnellistes, 35. Sièges gagnés par les conservateurs, 14 ; La séance est ouverte à 9 heures, sous la présidence de M. Le Royer. L'Opéra-Comique Le Sénat adopte, sans modifications, L'ordre du jour appelle la discussion le projet relatif aux contributions dide la convention pour la reconstruction rectes. de l'Opéra-Comique. Le Sénat adopte ensuite le projet proLe ministre de l'instruction publique rogeant jusqu'au 31 décembre 1892, les et des beaux-arts demande la déclaration droits de douanes actuellement existants d'urgence. sur les huiles minérales, propres à M. Chassaing combat l'urgence et de- l'éclairage, et vote, après le rejet de mande le renvoi de cette discussion à la plusieurs amendements, un projet porprochaine session. tant une augmentation sur le nombre L'ajournement est repoussé par 330 des magistrats du tribunal de première voix contre 197, et l'urgence est adoptée instance de la Seine. par 342 voix contre 170. M. de Sal demande au ministre des M. de la Forronnays combat le projet: affaires étrangères si le gouvernement franl'Opéra-Comique est mieux placé, au Châ- çais interviendra auprès du gouvernement telet, près du quartier latin. Qù est donc portugais, pour assurer la protection de nos l'avantage du projet? Il s'agit de combler le nationaux, créanciers de ce gouvernement. vid9 qui existe place Boieldieu ; il suffira de M. Rib'ot répond que le gouvernement va vendre les terrains, on en tirerait 7 millions. engager des pourparlers et qu'il veillera et M. Armand Després défend l'ancien em- usera des moyens qu'il a entre les mains . placement; il a l'avantage d'être connu, pour protéger les créanciers français. c'est là que tous les Français se donnaient I La séance est suspendue à 11 h. 50. rendez-vous, Il y a au moins dix des dépu- ' Paris, 13 juillet. M. Leygues,député du Lot-et-Garonne, a déposé une proposition dont il demandera la discussion à la rentrée. Cette proposition tend à supprimer l'inamovibilité du siège dans la magistrature,' tout en maintenant l'inamovibilité de la fonction. De la sorte, il serait possible au ministre de la justice de déplacer les magistrats lorsqu'il le jugerait nécessaire. Commission du Budget La commission du budget a nommé M. Poincarré rapporteur général du budget de 1893, en remplacement de M. Burdeau, devenu ministre. cependant elle frissonna à cet ordre impérieux, tant est puissante' la terreur qu'inspire en France ce qu'on appelle la police. La pauvre femme se prit à trembler, jeta un regard stupéfait à Fernand, non moins surpris . qu'elle, et elle ouvrit, aussi pâle qu'une de ces blanches statues qu'on apercevait disséminées dans le jardin. Un commissaire de police, ceint de son écharpe et suivi de deux agents, était sur le seuil et saluait Baccarat. Le magistrait qui était un homme bien élevé, se découvrit devant la jeune femme, et lui dit avec une courtoisie parfaite : — Pardonnez-moi, madame, de pénétrer chez vous à pareille heure et d'y venir remplir une pénible mission... — Monsieur... murmura Baccarat défaillante, de quoi m'accuse-t-on ? — De rien, madame, répondit le magistrat, qui aperçut le jeune homme... M. Fernand Rocher ? demanda-t-il. — C'est moi, dit Fernand ému ; que me voulez-vous ? ~~ "Vous êtes bien Fernand Rocher, employé au ministère des affaires étrangères ? — Oui, monsieur. — C'sst bien, dit le commissaire, veuillez vous habiller et me suivre. — Mais... monsieur... — Monsieur, dit gravement le magistrat, j'exéeute un mandat d'amener décerné ce matin contre vous par le procureur du roi. Fernand poussa un cri et devint d'une pâleur extrême. — Mon Dieu ! dit-il ; qu'ai je donc fait ? — Habillez-vous ! dit sévèrement le commissaire. Fernand sauta hors du lit et s'habilla en frissonnant, comme frissonnent les innocents, qui redoutent le soupçon plus qus le criminel ne redoute le châtiment. Baccarat, frappée de stupeur, s'était laissée tomber sur un siège et jetait autour d'elle un regard égaré. Le commissaire fit signe à ses hommes. Fernand ne sort de prison que grâce à toi, C — Emmenez monsieur, dit-il. — Mais enfin, s'écria Fernand qui com- il y pourrira ! mençait à reconquérir son sang-froid et sa Et le baronnet sonna. présence d'esprit, pourquoi m'arrêtèz-vous, Trois secondes après, Fanny et un petit .monsieur? Quel crime ai-jé donc commis ? homme ua peu obèse, vêtu de noir, cravaté — Monsiear, répondit le commissaire, de blanc, et on qui on eût reconnu aisément votre chef de bureau vous a confié hier les ce clerc de notaire malheureux embauché clefs de sa caisse, et vous avez soustrait par Colar pour le service du capitaine, acdans cette caisse un portefeuille contenant coururent. trente mille francs. — Petite, dit Williams en montrant Bac— Ah 1 exclama Fernand, un vol? Moi, carat à la soubrette, tu vas mettre ta maîcommettre un vol ? C'est faux 1 c'est faux ! tresse au lit et lui faire respirer des sels. Tu Et il tourna sur lui-même, anéanti, fou- , sais ton rôle. droyé, et il se laissa tomber dans les bras ~- Oui, milord, répondit Fanny, qui apdes deux agents de police, qui l'emportèrent partenait déjà corps et âme à sir Williams. à demi mort. — Quant à vous, poursuivit le capitaine Quant à Baccarat, atterrée d'une pareille s'adressant au bonhomme obèse, vous êtes révélation, elle était accroupie immobile sur médecin. le sofa, les yeux fixés, les dents serrées, Le faux médecin s'inclina. Williams dismoulant pour ainsi dire la statue de la Ter- parut. reur. Les deux complices du baronnet couchèPuis, au moment où le commissaire se rent alors Baccarat dans son lit, le faux méretirait, au moment où Fernand était em- decin s'assit dans un fauteuil au chevet. mené de force, elle bondit comme une tiEn même temps Fanny lui faisait respirer gresse à qui l'on enlèverait ses petits ; une un flacon de sels. lueur se fit dans son cerveau, lueur étrange — Fernand ! Fernand î murmura la jeune et soudaine qui lui laissa entrevoir la vérité, femme en rouvrant les yeux. et elle voulut s'élancer et arracher son Elle regarda autour d'elle, s'aperçut qu'elle amant des mains des agents en leur criant • était au lit, et ne vit d'abord que Fanny, pa— Arrêtez 1... arrêtez !... C'est Williams..', raissant occupée à lui prodiguer les soins les c'est lui... plus empressés. Mais la voix expira dans sa gorge, ses — Fanny... Fanny..., murmura-t-elle, où forces la trahirent et elle tomba inanimée suis-je... Que s'est-il passé?... sur le parquet. — Ah ! enfin I s'écria la femme de chamLe commissaire et Fernand étaient déjà bre d'un ton joyeux qui surprit fort Baccaloin. rat. Enfin, ma" bonne maitresse a donc reOr, à peine Baccarat venait-elle de s'éva- couvré la parole ! — La parole, dis-tu ? fit Baccarat étonnée. nouir, que la porte du cabinet de toilette Elle aperçut alors, assis à son chevet, le s ouvrit et livra passage au baronnet sir Williams. faux médecin plaeé là par sir Williams, et ne put. réprimer un mouvement d'effroi. Ii était fort calme et attacha sur la cour— Quel est cet homme, Fanny? dit-elle. tisane immobile et couchée sur le sol un tranquille regard. — C'est le médecin, répondit Fanny. — Le médecin 1 je suis doni malade ? — Oh ! oh ! dit-il, ma petite, j'avais prévu — Oh ! oui, madame... bien malade... vous que tu devinerais, et j'ai bien fait dé prenl'avez été, du moins. dre mes précautions. Mais sois tranquille, si Le prétendu médecin s'était levé d'un air grave, et prenant dans sa main le poignet de Baccarat : — Voyons votre pouls, madame, avait-il dit. Puis regardant Fanny d'un air mystérieux : — C'est aujourd'hui le huitième jour de la fièvre, dit-Il. — Le huitième jour! s'écria Baccarat. — La fièvre a diminué, continua le médecin d'un ton solennel, et s'adressant toujours à Fanny, mais je crains qu'il n'y ait encore quelques traces de délire. — Le délire! j'ai eu le délire! murmura Baccarat éperdue. Fanny soupira profondément. — Pauvre chère maîtresse ! dit-elle. —• Ce délire, reprit le docteur tout bas, et comme s'adressant à Fanny, mais en réalité de façon à être entendu de Baccarat, ce délire, je le crains, pourrait bien dégénérer en folie. — En folie! mais je suis dono folle? s'écria Baccarat, qui se dressa sur son séant avec vivacité ; que s'est-il donc passé, mon Dieu? Et elle prit son front à deux mains, cherchant à rassembler ses souvenirs. — Fernand... Fernand... Où est Fernand? demanda-t-elle. Fanny soupira et se tut. Le médecin se tourna vers elle, et dit tout bas : — Vous voyez, sa folie revient. — Mais je ne suis pas folle ! exclama Baccarat. — Ma pauvre maîtresse ! ma pauvre maîtresse ! dit Fanny, qui feignit d'essuyer une larme. Fanny était depuis longtemps au service de Baccarat, et celle-ci avait fini par croire à son dévouement absolu; aussi la feinte douleur de sa femme de chambre jeta-t-elle la courtisane en une horrible perplexité. M. VERSOIN Marseille, 13 juillet. M. Vergoin, l'ancien député, est ici depuis quelques jours; il vient solliciter son inscription au barreau de Marseille. On croit que le conseil actuel de l'ordre laissera à ses successeurs le soin de statuer sur cette demande, qui, sera combattue par le parquet et qui, en cas d'admission, se poursuivra devant la cour d'Aix. Autour du Parlement Catastrophe fle St&erYais DÉTAILS COMPLETS Nous avons, dans notre dernière édition d'hier, autant que le permettait l'insuffisance des communications télégraphiques, fait connaître à nos lecteurs le terrible accident qui vient de détruire l'établissement de bains de Saint-Gervais et qui a, dit-on, causé la mort de 200 personnes. La recherche des cadavres est longue et difficile, et l'on éprouve de grandes peines à établir leur identité. On trouvera plus loin tous les détails qui nous sont parvenus à ce sujet, soit de notre envoyé spécial, soit de différents correspondants. Quelques notes topographlques La vallée de Montjoie, qui commence au pied du col du Bonhomme pour se terminer au pont des Fayets, au point où le GrandNant se jette dans l'Arve, est pour ainsi, diie à deux étages. Jusqu'au village de SaintGervais, les eaux coulent suivant une pente très douce. Elles viennent, les unes du Bonhomme, les autres des divers glaciers du flanc gauche du Mont-Blanc (Bionnassay et Trèche-Tôte). Leur réunion forme de BonNant ou Grand-Nant qui, à partir du pont de Saint-Gervais, se précipite par une série de cascades extrêmement pittoresques et dont la dernière tombait juste derrière l'établissement des bains. C'était la curiosité qu'on allait visiter tout d'abord en arrivant à Saint-Gervais-les-Bains. Le torrent, après avoir franchi les 150 mètres d'altitude qui séparent les bains du village, continuait sa route le long des bâtiments des jardins et du parc de la station balnéaire, qui se développent sur un parcours de deux kilomètres uniformément plats. Ainsi, la gorge se resserre brusquement entre deux paliers, le supérieur et l'inférieur et, au moindre orage, le torrent grondait en menaçant la sécurité des habitants de Saint-Gervais-les-Bains. Cet établissement se composait de deux quadrilatères allongés, séparés par le bâtiment à deux tourelles qui composait seul la station primitive. Dans la deuxième cour, se irouvaient la chapelle, les locaux balnéatoires et les logements de services. Quelques pas seulement séparaient cet ensemble de constructions de la paroi de rochers en hémicycle d'où bondissait la cascade du Grand-Nant. La cour d'honneur, autour de laquelle étaient construits les logements des baigneurs, adossés d'un côté contre la montagne de Saint-Gervais, de l'autre contre le lit du torrent, s'ouvrait en face du vallon qui forme le prolongement de la vallée supérieure de Montjoie. Il est facile de comprendre dès lors comment le glacier de Bionnassay, venant à s'écrouler sur une notable étendue, a formé un barrage qui a d'abord détruit le pauvre hameau de Bionay, situé sur la route muletière de Chamonix par le pavillon de Bellevue, et un peu au-dessous du glacier, comment ensuite les eaux, grossies par un cyclone éclatant au milieu de la nuit, ont tout entraîné sur leur trajet. Leur force de projection a été multipliée dans dès proportions formidables par les eagnon s resserrés qu'elles ont dû franchir entre le ..village et les bains, soit quatre à cinq cents mètres de distance. Puis, une fois arrivées dans le vallon inférieur, elles ont balayé en un clin d'oeil tout ce qui leur faisait obstacle. L'établissement des bains, fondé il y a trois quarts de siècle environ, a appartenu — Fanny ! dit-elle impérieusement et repoussant le faux médecin. Fanny s'approcha. — Regarde-moi bien, dit Baccarat, et dismoi la vérité. — M a bonne dame ! murmura Fanny en étouffant un sanglot, que voulez-vous crue je vous dise?... — La vérité ! — Ah! madame... aie-je jamais menti? — Je suis donc malade? — Oui, madame. — Depuis longtemps ? — Depuis huit jours. — C'est impossible ! Fanny leva les yeux au ciel. — Comment ! s'écria Baccarat, je suis au ht depuis huit jours!... Mais là... tout à 1 heure... ce commissaire... — Quel commissaire? demanda naïvement la soubrette. -— Le commissaire de police. — Je n'ai pas vu de commissaire, madame. — Mais Fernand... Fernand, qu'il venait arrêter... où est-il? * — M. Fernand n'est jamais venu ici, réZ™ d " F W avec aplomb. Je ne connais pas M. Fernand autrement que pour en avoir entendu souvent parler à madame... surtout durant sa maladie. Baccarat jeta un cri. — Mais, fit-elle avec un indicible accent rêvé? mir ' Je suis donc folle? j'ai donc — Madame a eu le délire huit jours. ,~y est impossible ! mille fois impossible ! s écria la jeune femme hors d'elle-même, et se cramponnant à ses souvenirs comme la créature qui se noie se cramponne à la corde de sauvetage. Et, comme se parlant à elle-même, Baccarat continua : (La suite à demain.) L'ECHO DE LYON longtemps à M. le docteur de Mey, qui l'avait agrandi et amélioré jusqu'à sa mort. Il le légua à son neveu, qui appartient à l'ordre des dominicains, et il y a quelques années seulement que la Société de Vichy l'avait acheté, sans changer son caractère un peu rustique et s'harmonisant à merveille avec la nature sauvage d'alentour. Les Lyonnais, ainsi que nous le disions hier, fréquentaient beaucoup cette station et plus encore le village qui n'a pas eu à souffrir de la catastrophe, se trouvant perché sur des mamelons à droite et à gauche du Grand-Nant. La Catastrophe Sallanches, 13 juillet. Voici les détails les plus complets sur la catastrophe : C'est vers une heure du matin qu'une immense masse d'eau venue du glacier de Bionnassay, grossi subitement du torrent du Bon-Nant, a obstrué le pont du Fayet par de grosses pièces de bois, ce qui a forcé les eaux à sortir de leur lit, ensevelissant la plaine du Fayet (50 hectares au moins sur une épaisseur de 3 à 4 mètres), recouvrant les maisonnettes, apportant en même temps des blocs de rochers de 5 à 10 mètres cubes à une distance de plus d'un kilomètre. Le torrent furieux, roulant des matériaux de toute sorte, des toitures de maisons, des poutres, des meubles, des glaçons, est arrivé avec une puissance extraordinaire sur l'établissement thermal. Trois bâtiments ont été anéantis, deux autres presque entièrement détruits. Le spectacle était effrayant. Dans la nuit, on entendait des cris d'appel déchirants. C'étaient les malheureux qui, surpris dans leur sommeil, cherchaient désespérément à se défendre contre le courant. Sur quatrevingts baigneurs, la plupart ont péri. Les uns ont été noyés, d'autres ensevelis sous les décombres. Trente seulement ont pu être sauves. La plupart se sont sauvés en sautant par les fenêtres. Les deux étages sont presque rasés. Le corps de bâtiment qui reliait les deux ailes de l'établissement thermal, et où logeaient le directeur et les gens de service, a disparu. Sur quarante femmes formant le personnel de l'établissement, huit seulement ont pu échapper. L'hôtel des Alpes et celui de la Paix qui se trouvent à droite du torrent, n'ont pas souffert. Le torrent, continuant sa route, est venu s'engouffrer sous le pont de la route de Chamonix et se déverser dans l'Arve. Le glissement du terrain a emporté la moitié du village du Fayet, situé à la hauteur de la route. Le pont est resté debout, mais il est ébranlé. La circulation est interrompue, et les communications coupée3 entre Genève et Chamonix. Le sauvetage sera des plus difficiles, à cause de la disposition des lieux. On s'accorde à croire qu'un lac intérieur se sera formé au-dessous d'un des glaciers qui surplombent Saint-Gervais. L'eau, arrivée à une certaine pression, a dû rompre les barrages naturels qui la retenaient et, débordant avec violence, a tout entraîné sur son passage. Elle est allée se jeter dans le Bon-Nant, dont le lit, trop étroit pour contenir cette masse d'eau, a débordé à son tour, renversant les constructions qui surplombaient le torrent. L'eau était bourbeuse et noire comme de l'enere. La force du courant était telle que les cadavres charriés ont été rejetés sur l'autre rive de l'Arve. On en a retrouvé une centaine. Le sauvetage n'a pu être immédiatement organisé, vu l'heure avancée de la nuit. Ce n'est qu'à six heures du matin que l'on a commencé à retirer les cadavres. Les uns sont nus, d'autres en chemise de nuit. Actuellement, on signale plus de cent quarante morts, dont un peu plus de la moitié ont été retrouvés dans un état pitoyable : aux uns, il manque la tête ; aux autres, les bras ou les jambes. C'est terrifiant. Les autorités de Bonneville sont ici. Des ordres ont été donnés partout, afin que rien ne soit négligé en ce qui concerne la recherche et la reconnaissance des cadavres. Le dénombrement des victimes n'est pas ensore fait. De l'établissement des bains, il ne reste plus qu'une aile, très menacée, qui tombera incessamment. Le Fayet est à peu près détruit. Depuis Bionnay, de nombreuses maisons ou fermes sont rasées. C'est une catastrophe épouvantable, unique dans la chronique noire. Les travaux de recherches ont commencé ce matin. Les Victimes Sallanches, 13 juillet, soir. A l'hôpital de Sallanshes, se trouvent sept personnes blessées : MM. Bade, portier des bains ; Daglini, ouvrier forgeron au Fayet, très grièvement atteint ; le couple Rey-Gorrez, meuniers au Fayet; une Irlandaise, M me Ketter, et la femme de chambre de la baigneuse ; une aide-cuisinière et un autre ouvrier nommé Puthod. Deux de ces malheureux seront probablement amputés demain matin. Une visite à Saint-Martin nous a permis devoir quinze cadavres couchés eôte à côte dans une grange. Tous ont été retrouvés dans l'Arve, complètement nus. Les seuls objets pouvant servir à établir leuridentité étaient les alliances portéts par cinq des victimes, qui comprennent sept hommes, sept femmes et un enfant. Ce dernier a été reconnu, c'est le ieune Céleslin Payraud, âgé de dix ans, de Saint-Gervais. On a, en outre, reconnu le jardinier des bains, le cocher, le chanoine-aumônier; M. Louis Grillet, d'Annemasse ; M. et Mme Dubonnet et M. Yvon, ces quatre derniers doucheurs. Toutes ces victimes résidaient aux bains. Une seule baigneuse a été reconnue, c'est une mulâtresse. Un des cadavres non reconnus a la tête écrasée. Un autre n'a plus que le tronc : la tète et les jambes ont disparu. Ce speclacle est horrible. Les corps non reconnus ont été amenés, à six heures du soir, sur la route pour être photographiés par les soins du procureur de fa République. Sallanehes, 13 juillet. Depuis hier soir, deux des cadavres de Saint-Martin ont été reconnus : ce sont des employés des bains, M'l« Botvilliet-Lemalaz, 26 ans, et le nommé Ducret. Sept autres sont encore inconnus. Vu leur état, ils n'ont même pas pu être photographiés. Une femme, dont le tronc a été retrouvé, a l'ongle de l'index de la main droite fendu. Ce signe pourra servir à faire connaître son identité. A Sallanches, M. Bienvenu, tanneur à Tours, est soigné à l'hôtel des Messageries. Il est en bonne voie. Sa femme ast morte. Ils étaient en voyage de noces. M. Carrât, pianiste à Genève, a été retrouvé parmi les morts. Les cadavres ne pourront être retirés que peu à peu de la vase, et il faud) a plusieurs jours pour déblayer. On a retrouvé le cadavre de M. Gardy, chef de seetion au P.-L.M. pour la construction, à Fayet. Les victimes, à Bionnay, sont au nombre de trente-cinq. Immédiatement au-dessus de ce village, il s'était; formé dans le glacier de Bionassay une sorte de lac intérieur dont la rupture subite a amené la catastrophe. L'eau atteignit trente mètres de hauteur à Bionnay. Les Secours Les secours ont été organisés d'une manière admirable. On a battu la générale à Chamonix et à Sallanches pour demander des travailleurs de bonne volonté. Les habitants sont accourus en grand nombre, ainsi que les médecins de la région. La gendarmerie et les habitants rivalisent de zèle pour sauver ce qui est possible. Mais, en dehors des baigneurs sauvés, presque toutes les victimes ont été surprises en plein sommeil, emmenées par les eaux et noyées. Lorsque le torrent arriva aux bains, M. Guyenot, médecin des bains, entendant le bruit, frappa en toute hâte aux portes de ses voisins. La masse d'eau était déjà énorme. Il put, néanmoins, sauver une quinzaine de personnes, qu'il fit passer par la fenêtre. En outre, le coiffeur de l'établissement fut assez adroit pour établir une sorte de pont qui permit enjore de sauver une vingtaine de personnes. Suivant les derniers renseignements, le nombre des morts est de 129. Sur les 24 employés des bains, neuf seulement sont encore vivants. Presque tout le personnel logeait dans la partie centrale de l'établissement, qui a été emportée par les eaux. Cette catastrophe rappelle celle de Geetroz, dans le Valais. Genève, 13 juillet. Par ordre du directeur de la police centrale, des bateaux montés par des agents sont échelonnés tout le long de l'Arve, auprès des digues et dans tous les endroits Ear où les cadavres pourraient passer. Un arrage a été établi sous une passerelle en bois bâtie à cent mètres en amont de la jonction de l'Arve et du Rhône. Genève, 13 juillet. On a demandé la construction d'un barrage à Genève, près de l'enclos d'équarrissage, afin d'arrêter les corps emportés par le torrent. Les travaux ont été immédiatement commencés. Malheureusement, ceux qui ont déjà passé ne pourront être que difficilement retrouvés. Plusieurs cadavres ont été vus flottant dans l'Arve, au milieu des débris. Des gendarmes sont échelonnés sur les rives pour repêcher les corps. On a vu plusieurs cadavres s'engouffrer dans la perte du Rhône, à Bellegarde, puis disparaître. DE NOS CORRESPONDANTS Sallanches, 13 juillet. Treize morts ont été déposés à Saint-Martin, les autres ont été transportés au Fayet. Les blessés sont à l'hôpital de Sallanches. Les cadavres sont tous horriblement mutilés. M. le chanoine Coudour curé de N.-D. Saint-Vincent, à Lyon, a été porté horriblement blessé à la cure de Sallanches où il n'a pas tardé à expirer, il était âgé de 70 ans. Les communications télégraphiques ont été rétablies avec un appareil Hugues, mais comme il n'y a qu'un seul fil de Sallanches à Annecy, il y a encombrement entre Chamonix et Saint-Gervais. M. Bienvenu, tanneur à Tours, se trouve blessé à l'hôtel des Messageries, il était en voyage de nsces avec sa jeune femme qui a disparu. Sallanches, 13 juillet. Voici de nouveaux détails sur la catastrophe de Saint-Gervais. La violence du cyclone a été telle que deux chalets ont été transportés à plus de 500 mètres de distance, mais on a pu sauver les personnes qui s'y trouvaient. Sur les bords de l'Arve on recueille continuellement des cadavres, quarante ont été déjà transportés au Fayet, le registre des étrangers, entraîné par les eaux a été retrouvé, mais il est complètement illisible. Le sous-préfet a dressé la liste des cadavres retrouvés, il estime qu'ils doivent être au nombre de 120 et qu'il y en a beaucoup qui ne sont pas découverts. Le docteur Visard estime qu'au village de Bionnay il doit y avoir 30 à 35 victimes, un seul blessé de ce village, un nommé Simon, paraît devoir être sauvé. Quatre employés des bains, natifs de Sallanches, sont au nombre des morts. Une jeune fille du même lieu a été sauvée après une immersion de trois heures dans la vase. On peut signaler de nombreux actes de dévouement. M. Emile Denzler, employé des bains, après s'être sauvé lui-même, a sauvé plus de trente personnes ; sa belle conduite a été signalée par le sous préfet de Bonneville au préfet du département. Un autre employé des bains, le nommé Auguste Villat, âgé de 18 ans, après avoir été précipité d'une hauteur de deux étages, se raccrocha à une épave à laquelle s'attachait déjà un de ses camarades ; il vit que ce dernier allait lâcher prise, il le retint et ils parvinrent à se sauver tous deux. Le coiffîur de l'établissement établit un pont aboutissant à la paroi du ravin et sauva ainsi un grand nom. bre de personnes ; le sous-préfet a fait un rapport sur sa conduite. M. Gayemot, docteur des bains, alla frapper aux portes et fit sauver quinze personnes par la porte du water-closet qui donne sur le ravin. Sallanches, 13 juillet. La plupart des victimes paraissent appartenir à l'établissement de bains. Citons Louis Grillet, d'Annemasse ; le charcutier des Bains, à la stature colossale, qui se nomme, croit-on, Rullein; le cocher des Bains, M. Dubonnet, et sa femme, qui est de Lyon ; le doucheur; Célestin Payraud, âgé de dix ans. Sept blessés sont saignés à l'hôpital par les sœurs et quatre médecins. Ce sont les nommés Bade, graves conlusions ; Emmanuel Daglino, forgeron au Fayet, fracture au pied nécessitant l'amputation; JeanPuteaux, ouvrier ; M. et M me Rey-Gorréz, meunier au Fayet, dont les trois enfants n'ont pu être retrouvés ; M 1!e Retter, femme de chambre irlandaise; Louis Comos, do Rumilly, aidejardinier. M. Maselet, préfet de la Savoie, est actuellement sur les lieux. M. le procureur de la République est arrivé à Saint-Martin et fait photographier les cadavres non reconnus. Sallanches, 13 juillet. Quelques détails typiques : une dame anglaise, en entendant le bruit, de la catastrophe, au milieu de l'affolement général, s'habilla, ferma sa chambre et se mit tranquillement à écrire une lettre d'adieux à sa famille. La partie des bains dans laquelle elle se trouvait a été heureusement épargnée. On voit des vaches égarées courir dans la campagnes, et des poules perchées sur leur râtelier jettent une note curieuse au milieu de ce désastre. A Saint-Martin, quinze cadavres sont alignés sur la paille d'une grange, sept hommes, sept femmes et un jeune enfant, tous ces corps sent absolument nus, un seul, un homme de 20 ans, a une cravate autour du cou ; la foule rôde morne et muette autour de cette exposition. Une femme énorme, que tout le monde connaît sous le sobriquet de la mulâtresse, est là sans que personne puisse faire connaître son identité. On a retrouvé également cinq alliances. Les gendarmes font le service d'ordre et reçoivent les déclarations des personnes qui croient reconnaître quelqu'un. Sallanches, 13 juillet. On craint de nouvelles surprises du glacier de Bionassay. Les habitants prétendent, au moment de de la catastrophe, avoir senti de violentes vapeurs sulfureuses, ce qui porte à croire que les réservoirs des bains ont dû être démolis. Les communications télégraphiques sont interrompues et la receveuse du télégraphe a disparu. Paris, 13 juillet. M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser un premier secours de 3,000 fr. aux victimes de la catastrophe de St-Gervais. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL Sallanches, 13 juillet. ; : l | \ A l'endroit où le Bonnant débouche dans la plaine, la hauteur du torrent est marquée sur les collines par une trace boueuse ; il avait quatre mètres de haut. Plus loin, la coulée s'étala dans la plaine et n'eut plus qu'un mètre d'épaisseur. Crainte de nouveaux Désastres Sallanches, 13 juillet. D'après des renseignements parvenus ce matin, il est malheureusement à craindre que la fonte de neige persiste et provoque de nouveaux malheurs. Le village de Houches, au bord de l'Arve, à l'issue de la vallée de Chamonix, pourrait être atteint à son tour. Les guides de Chamonix ont été lancés en reconnaissance dans le glacier qu'ils ont exploré toute la nuit avec une intrépidité bien remarquable en pareille circonstance. On attend leur rapport pour savoir qu'elles sont les mesures à prendre. Incidents particuliers Voici quelques incidents particuliers : La receveuse des postes et télégraphes, M™9 Patti, était couchée; elle a été broyée. Le cadavre de la malheureuse femme a été retrouvé seulement dans'la nuit. M me Patti était âgée de 37 ans : elle était entrée dans l'administration le 25 mai 1880. Dans le village du Fayet, une petite maison a été entraînée par les eaux à 500 mètres de l'endroit où elle se trouvait. Elle est profondément enfoncée dans la boue : le premier étage et le toit seuls émergent à la surface. On a trouvé la propriétaire de cette maison renversée sur un bloc de glace de 2 mètres carrés. Interrogée sur l'accident qui lui est arrivé, la pauvre femme a répondu qu'elle ne se souvenait de rien. C'est à grand'peine que les sauveteurs sont parvenus jusqu'à elle ; ils enfonçaient jusqu'aux épaules dans la boue et plus d une fois ils ont risqué d'être engloutis. On croit qu'il y a encore une quarantaine de cadavres dans le village du Fayet. En aval de Saint-Gervais s'étend, sur une longueur de 2 kilomètres, une traînée de boue et de gravier au milieu de laquelle surnagent des meubles, des matelas, des chaises, des débris, des glaces d'armoire, etc. : On voit notamment un landau renversé, les roues seules émergent du li1mon. Vingt-et-un chalets ont été transportés par les eaux à 500 mètres de distance ; les personnes qu'ils contenaient ont pu être sauvées. Les bestiaux, encore attachés après les débris de leurs étables, sont actuellement sur un des îlots en pleine rivière. Impossible de dire le nombre exact des baigneurs qui ont échappé. BeauCoup, complètement stupéfiés,, ont dû quitter le pay_s sans laisser de traces. Une Anglaise, surprise par le bruit effrayant dont elle ne comprenait pas la cause, se leva avec un étonnant sangfroid, ferma sa porte, mit la clef dans sa poche, puis, correctement vêtue, commença à écrire une lettie pour prendre congé de sa famille. La partie des bains où elle se trouvait ne fut pas emportée. Auguste Villat, un jeune homme de dix-huit ans, de Sallanches, entré la veille comme employé aux bains, couchait en compagnie d'un camarade : au moment de la catastrophe, il se trouva précipité d'une hauteur de deux étages et se retrouva, on ne sait comment, accroché à une épave en compagnie de son camarade, qui lâcha prise un peu plus loin ; mais Villat tint bon et arriva miraculeusement à l'extrémité de la coulée de boue, dans la vallée de l'Arve. Une jeune fille de Sallanches a pu être sauvée après trois heures d'immersion dans la vase. Au Cimetière Lorsque j'arrive à Saint-Gervais ce matin, le théâtre de l'horrible sinistre est éclairé par un soleil radieux, et il est impossible de se figurer, par suite de ce contraste, un spectacle plus navrant, plus désolant. Des parents, des amis des victimes, sont là, pleurant et se lamentant, interrogeant tous les curieux pour demander un renseignement sur les personnes qui leur sont chères. Il est impossible de rester insensible devant ce triste tableau. Au-dessous de Saint-Gervais, tout est dévasté. La route nationale de Chamonix est toujours interceptée sur une longueur de trois cents mètres environ. Le pont sur le Bonnant a résisté ; les parapets seuls ont été enlevés. Une coulée de boue vaseuse d'environ un mètre d'épaisseur recouvre le sol entre le Fayet et le débouché de l'Arve sur une étendue énorme d'environ un kilomètre dans chaque sens. Un grand nombre de cadavres gisent encore dans les environs. Le nombre des victimes actuellement retrouvées est environ de soixantequinze, ce qui ne constitue pas la moitié du total. Des nouveaux renseignements que je viens de recueillir, il résulte que 100 baigneurs ont dîné lundi à l'établissement de bains ; 25 baigneurs seulement ont survécu. Aux 75 baigneurs victimes de la catastrophe, il faut ajouter 40 employés et 45 paysans, ce qui porte le total des morts à 160. Au Fayet, dans une grange se trouvent quatre cadavres: Jeanne Arnaud, 24 ans; Besanca, une jeune baigneuse inconnue, 15 ans; Bey Gorréz, fils d'un meunier, soigné à Sallanches, et un employé des bains. A Mine, s'offre un spectacle horrible : sur des planches gisent 16 cadavres, la plupart horriblement défigurés; de plus, une jambe gauche appartenant à un cadavre non retrouvé. Presque tous ont des attitudes effrayantes ; ils sont nus, sauf une femme qui a conservé des lambeaux de chemise et un homme vêtu d'un pantalon. Les gendarmes coupent les alliances aux doigts des victimes; les inscriptions donnent leur état-civil. Saint-Gervais, 13 juillet. Au doigt d'une femme d'une cinquanLe cimetière est encombré par de nomtaine d'années, on a trouvé inscrit : breux ouvriers occupés à creuser les fos« Z. Boux-Thevenet, unis le 24 novem- ses qu'occuperont demain les malheubre 1852. » reuses victimes de cette émouvante caM m« Boux doit être de Lyon. tastrophe. Un homme de forte corpulence porte Chamonix, 13 juillet. deux bagues marquées: « Alexandre Les communications télégraphiques Vinchon-Glotilde Serepl, unis le 16 sep- sont rétablies avec Saint-Gervais et Saltembre 1861 » . Il est probablement lanches. veuf. Des services religieux vont être orgaUne jeune femme porte sur son al- nisés, ainsi que des souscriptions publiliance : « E. Crouez-Decombe, unis le ques. 5 janvier 1891. » On signale le cas d'un M. Danois, On a reconnu aussi M™ Bienvenu, de échappé samedi à la catastrophe du lac me Tours; M Gobet, femme d'un employé de Genève, et qui a trouvé la mort dans de chemin de fer ; le fils Bey Gorriez, le désastre de Saint-Gervais. le sommelier, la femme de chambre des bains. Les personnes sauvées Tous les corps qui ont été roulés dans Genève, 13 juillet. les eaux et sous les rochers sont couVoici les noms de quelques personnes verts d'ecchymoses.Ni l'acide phéniqne, sauvées dans la catastrophe de Saintni le chloroforme ne peuvent empêcher Gervais, M. et M me Salomon de Paris; les émanations qui commencent à s'exha- M 1Ies Ducoureau de Paris dont la mère ler. est morte; M. Lévy fils dont le père, Les gendarmes font la lugubre beso- banquier à Copenhague, est mort ; une gne d'étiqueter et de numéroter les ca- comtesse française venant de Paris et davres, de les mesurer et de donner des son fils séminariste. M. Fils, un avocat indications personnelles permettant d'é- de Paris avec une institutrice et ses trois tablir l'identité. enfants. Une femme inconnue porte des bouLe nombre des personnes sauvées cles d'oreille avec perles. dans l'établissement des bains serait de Un photographe prend la photogra- quarante-quatre. phie des personnes non reconnues : Parmi les morts se trouve M. Mathieu parmi elles se trouvent une jeune fille d'Avignon et une mulâtresse venant de d'une grande beauté qui porte un collier Paris à Genève. Aucun cadavre n'a été en or. retrouvé jusqu'à cinq heures du soir auActuellement, le Bonnant est rentré jourd'hui. dans son lit. Il semble impossible qu'un L'Arve cesse de charrier des épaves. simple affluent de ce petit torrent ait pu On a trouvé dans l'Arve le corps de causer un aussi grave désastre et couvrir M1Ie Jourdan, receveuse des postes et de boue au moins 150 hectares, rouler des télégraphes à Saint-Gervais. des rochers dont quelques-uns atteignent 20 mètres cubes. DERNIÈRE HEURE Or, un mètre cube de granit pèse 2800 kilogrammes. Sallanches, 13 juillet, Le torrent a pu déplacer des blocs de [ Les médecins de toutes les localités plus de 50,000 kilogrammes et leur faire des environs se sont transportés à Saintparcourir plusieurs kilomètres, entraî- GervaiSj et les pharmaciens ont envoyé nés dans la boue, comme de simples fé- une provision de médicaments. tus. On comprend donc que les maisons Actuellement les corps retrouvés sont aient pu être rasées. au nombre de 125. Le moulin du Fayet n'existe absoluLes autorités assistaient aux constament plus. Une seule roue du moulin a tations d'identité. été retrouvée sur le penchant de la colMalgré les barrages, on désespère de line. retrouver la plupart des corps, qui ont Les meuniers ont été transportés à 300 été broyés et déchiquetés par les blocs mètres et sauvés ; deux de leurs fils ont de rochers et de glaces. Les corps reconété tués ; un troisième «arçon, âgé de nus sont ceux des gens de service de quinze ans, est encore si affolé qu'il n'a l'établissement de bains et quelques aupas pu aller visiter ses parents à l'hôpi- tres personnes, dont nos précédentes détal de Sallanches. pêches nous ont donné les noms. Le spectacle des victimes est affreux, tellement elles sont mutilées ; plusieurs sont écrasées; aux autres, il manque une jambe ou un bras; les vêtements ont été enlevés ou il en reste à peine quelques lambeaux. Des 90 voyageurs qui habitaient l'établissement, la moitié étaient Français, Le registre des inscriptions a été retrouvé, mais il était illisible. La plupart des étrangers étaient logés dans l'ancien établissement qui a été emporté. On croyait que de nombreuses personnes qui avaient disparu, s'étaient enfuies dans un moment d'affolement et seraient revenues aujourd'hui, mais on n'a reçu aucune nouvelle. C'est presque un miracle que le bâtiment neuf ait résisté, on l'attribue à ce fait que d'énormes blocs sont venus se placer devant, formant ainsi un mur qui a détourné le torrent. Récit d'un Témoin Sallanches, 13 juillet. Le bruit s'était répandu que Mme Juvet, femme d'un architecte genevois, avait péri dans la catastrophe. Son mari, qui était parti chercher le corps de sa femme, a eu le bonheur de voir celle-ci saine et sauve qu'on ramenait en voiture, et voici les détails que cette dame a pu nous donner sur la catastrophe : qu'on le récompensera, car il a été un modèle de calme et de courage. J'étais arrivée depuis cinq jours à cet établissement où je venais les années précédentes. Par suite de ma connaissance des lieux, j'avais demandé à habiter le bâtiment neuf qui était mieux aménagé. C'est à cette circonstance que je dois certainement la vie. Il y avait environ 90 pensionnaires, dont une douzaine de personnes de Genève. Une dizaine de voyageurs étaient arrivés dans la journée, moitié Anglais, moitié Français ; de plus une société de jeunes gens, arrivés le soir pour coucher, car ils devaient faire le lendemain l'ascension d'une montagne, et des ecclésiastiques en assez grand nombre qui y venaient toutes les années. Il y avait, enfin, de nombreux Anglais et Américains, presque tous logés dans les bâtiments qui ont été emportés ; deux jeunes ménages de Tours et deux jeunes mariés, arrivés la veille de Marseille, et quelques Parisiens. Tout le monde était très gai ; le dîner avait été très animé et après le dîner, le pianiste Carrai, de Genève, avait fait de la musique. Le temps était superbe. Vers dix heures et demie, presque tout le monde était allé se coucher. Vers une heure et demie du matin, j'ai été réveillée en sursaut par un craquement formidable. : Je ne nie rendis pas compte immédiatement de la cause ; je sentis que mon lit flottait, que les murs vacillaient. Ce bruit sinistre venait de la montagne. Je me suis précipitée hors de mon lit, m'habillant comme je pouvais, Je sentis que le bâtiment se déplaçait et j'eus l'impression que j'étais emportée. Je pensai aussitôt à mes enfants : cetje pensée me donna la courage et me rendit une force incroyable. du courus à la fenêtre et je vis l'eau qui envahissait tous les bâtiments. Je vis une énorme masse de neige et des blocs énormes qui entraînaient les vieux bâtiments. Des cris de détresse partaient de tous côtés. Je n'essaierai pas de vous décrire ce que j'éprouvai lorsque j'aperçus l'eau montant au deuxième étage. Je me précipitai dans le couloir où étaient mes amis de Genève. A tout instant il me semblait que le bâtiment allait être emporté ; il l'aurait certainement été sans un hasard providentiel. Un énorme bloc de rochers est venu s'arrêter quelque temps contre le mur formant barrière aux blocs de rocher et de glace. Nous montons sur le toit pour nous pré" server des eaux qui montaient toujours à ce moment, j'ai repris un peu mon sangfroid et j'ai essayé de donner un pea le courage à tous mes amis qui se croyaient perdu. Alors le garçon coiffeur de l'établissement a déclaré : « Nous ne pouvons pas rester là car nous allons être emportés. » A ce moment, en effet, les murs du bâtiment tremblaient et avaient des oscillations pareilles à celles d'un bâtiment en pleine tempête. Le garçon coiffeur essaya d'établir un pont sur les blocs mouvants ; il nous parla avec une telle conviction que nous nous mimes tous à traîner des meubles, des chaises, des sommiers, des matelas, des valises, des malles. Pendant notre travail, nous voyons sortir d'Une chambre un jeune homme, un Danois, le corps complètement nu. Il explique que les eaux ont porté son lit jusqu'au plafond; nous lui jetons quelques-uns de nos vêtements dont il s'entortille tant bien que mal, et il nous aide à charrier des matériaux. A tout autre moment la situation eût été des plus comiques. Le garçon coiffeur, après avoir failli dix fois être entraîné, put enfin consolider le pont flottant avec des sommiers comme point d'appui. C'est alors que nous sommes tous passés sur ce pont ; sans cela nous aurions certainement péri. Ce garçon a sauvé plus de dix personnes. Arrivés sur l'autre rive, près du sentier du parc, nous étions enûn sauvés; les eaux commençaient d'ailleurs à baisser, mais il nous était impossible de gagner la route qui était remplie d'eau. Nous sommes restés là, de deux heures à deux heures et demie, attendant des secours, et nous ajustant de notre mieux avec quelques vêtements que nous avions pu emporter. Le jeune Danois réclamait son père qu'on a retrouvé parmi les victimes. Nou3 entendions à ce moment les cris de détresse des malheureux que le torrent n'avait pas entraîné et que les rochers n'avaient pas broyés sur le coup, mais il nous était impossible de leur porter secours. Nous avons vu passer dans la deml-obseurité des corps et débris de toutes sortes. Pendant que nous étions là, les voyageurs du bâtiment de la montagne qui avaient pu se sauver par le ravin, et entre autres M. de Soigneux qui s'est sauvé en nouant ses draps, étaient allés au village demander du secours. On battit la générale, on sonna le tocsin et les paysans arrivèrent avec des pelles et des pioches, essayant d'arriver aux endroits d'où partaient des cris et ayant souvent de la boue jusqu'aux épaules. Le docteur Guyenot, médecin de l'établissement, qui a pu sauver une quinzaine de personnes, sauta ensuite par une des fenêtres du côté de la Chapelle et il s'est cassé le bras en deux endroits. Nous étions 90 pensionnaires et l'établissement comptait plus de 60 personnes de service. Je ne crois pas que plus de 30 personnes se trouvassent dans le bâtiment neuf. Tous les autres ont donc péri, entraînés par l'ouragan de pierres et de glace. J'ai eu le bonheur d'aider une dame américaine à sauver ses trois enfants au moment périlleux du pass-ige sur notre pont.. J'ai voulu, pour récompenser le garçon coiffeur, lui donner tout l'argent que j'avais sur moi, mais il a refusé dignement, disant qu il n'avait fait que son devoir. J'espère | AU MONT-BLANC Les Victimes de Lyon Sallanches, 13 juillet. Au nombre des victimes se trouvent outre lellccuré de Notre-Dame-Sain t-Vincent, M Chavent, sœur du conseiller municipal conservateur de Lyon. M. Louis Chavent est arrivé hier soir ici, il a fait commencer aussitôt des recherches pour retrouver sa malheureuse sœur qui habitait dans l'établissement thermal ; toutes ses recherches ont été inutiles. On est encore sans nouvelles de plusieurs autres personnes habitant Lyon Les cadavres de M. et M mo Dubonnet ont été reconnus ; M. et M me Dubonnet qui habitaient Lyon, place des Terreaux, 6, étaient employés dans l'établissement de bains, comme doucheurs et masseurs. Le cadavre de Mme Boux a été retiré * il a été reconnu à l'alliance que portait au doigt la victime. Le cadavre de la bonne n'a pas encore été retrouvé, ni ceux de MM. Thevenet Peillot et Tavernost, anciens fabricants de soieries; tous bien connnus à Lyon et qui se* rendaient chaque année, avec Mme Boux, à Saint-Gervais-les-Bains, pour y passer la saison. Nouvelle catastrophe. — Vingt Morts Genève, 13 juillet. Le bruit court qu'une catastrophe vient de se produire sur le Mont-Blanc. Une caravane avec ses guides aurait disparu dans une crevasse. Les communications avec Chamonir étant interrompues, il nous a été impossible de vérifier cette nouvelle que nous donnons sous toutes réserves. Genève, 13 juillet. Le bruit continue à courir avec persistance qu'un accident est arrivé au MontBlanc. Une dizaine de voyagenrs et autant de guides auraient péri. La nouvelle de cette catastrophe est d'autant plus vraisemblable qu'elle nous est transmise de plusieurs sources. Dépêches Diverses LES ÉPOUX REYIWOND Paris, 13 juillet. Le bruit courait hier au palais que M. Lassimonne avait envoyé des témoins à M. Reymond. On disait aussi que M. et Mme Reymond n'avaient plus qu'un désir : reprendre la vie commune, si dramatiquement interrompue par la mort de Mme Lassimonne. L'ÉPIDÉMIE CHOLÉRIQUE " Deux enfants atteints de diarrhée cholériforme sont morts hier à Paris. Quatre personnes ont été admises à l'hôpital Lariboisière. Plusieurs décès sont signalés dans la banlieue. A Aubervilliers, une famille Quinet a été particulièrement éprouvée : le père et un enfant de4 ans sont morts. Mme Quinet est mourante et un autre enfant a subites atteintes de la maladie. Une autre dame et deux bébés sont morts également. A Saint-Ouen, un grand nombre d'enfants sont atteints. A Gennevilliers, Asnières, Puteaux, Clichy, Neuilly, on signale quelques décès. Le gouvernement anglais a interdit l'importation en Angleterre des ballots de chiffons provenant de France. C'est sans doute une mesure de précaution inspirée par l'apparition du choléra nostras dans labanlieue de Paris. PROCÈS DE PRESSE Le OU Blas illustré était poursuivi, aujourd'hui devant la 9* chambre correctionnelle, présidée par M. de Boislille, sous l'inculpation d'outrage aux bonnes mœurs, résultant de la publication d'un dessin qui accompagnait des vers de Riehepin. Le tribunal a infligé aux trois personnes impliquées dans la poursuite des amendes de 2,000 fr., 500 fr. et 500 fr., en tout 3,000 fr. LA FIÈVRE SCARLATINE A LONDRES Londres, 13 juillet L'épidémie scarlatine continue à s'étendra à Londres. Il y avait, samedi dernier, 2,392 cas dans les hôpitaux, soit 300 cas de plus que le samedi précédent. - ..,MIII-^fc, — ,,..,111 , L'EXPLOSIONDUMSTAURANT YlRY Paris, 13 juillet. L'instruction relative à l'affaire du boulevard Magenta tourne à sa fin. M. Atthalia doit transmettre à la fin de cette semaine la procédure au- parquet, qui la soumettra postérieurement à la chambre des mises en accusation. On sait déjà que Bricou et sa femme ont désigné Meunier comme l'auteur principal de l'attentat. Quant à Francis François, ils prétendent également qu'il n'ignorait point le crime projeté, mais ne peuvent dire s'il a participé aux préparatifs de l'explosion et s'il s'est trouvé de compagnie avec Meunier quand celui-ci a déposé la bombe dans le restaurant Véry. On sait, d'ailleurs, que Francis François nie avoir pris la moindre part à la vengeance exercée par Meunier contre Lhérot et le malheureux Véry. Quelques heures avant que l'attentat ne fût commis, Meunier et Francis François, a dit Mme Bricou, arrivèrent chez elle, porteurs de la valise qui contenait le terrible explosif.- L'enveloppe en avait été mouillée en route et les deux complices craignaient que l'humidité, transperçant la toile, n'empêcha l'explosion d'avoir lieu, quand ils allumeraient la mèche. Comme M"-e Bricou venait d'allumer un fourneau pour préparer le repas du soir, Meunier approcha la valise du foyer et se mit à conter la façon dont il s'y prendrait pour « venger Ravachol «.Quelques secondes après, Bricou rentra. — Qu'est-ce que cela, dit-il en apercevant la valise? On lui en fit connaître le contenu et « aussitôt, dit Mme Bricou, il nous demanda si nous n'étions pas fous de risquer comme cela à faire sauter la maison ». Paris, 13 juillet. L'anarchiste Drouhet a fait à M. Althalin de nouveaux aveux. A la suite de ces révélations, MM. Althalin, Fedée, officier de paix, et Girard, directeur du laboratoire municipal, se sont rendus ce matin, à cinq heures, au pont du chemin de fer à Pantin. Les fouilles pratiquées ont fait découvrir, environ à vingt mètres de l'endroit où L'£CHO DE LYOK avaient été trouvées les premières cartouches, un paquet de douze cartouches de dynamite, une mèche noire et une boîte d'amorces. IL est probable que ces cartouches ^viennent du vol de Soisy-sous-Etiolles. Le parquet, d'aecord avec la préfecture, va ordonner d'autres fouilles sous le même sa femme, inquiète de ne pas le revoir, s'est miss à sa recherche en compagnie de son beau-frère Claude Pichon et de son domestique, et, après maintes pérégrinations, ils l'ont trouvé dans le puits. , Pichon était alcoolique et avait maintes fois manifesté l'intention de se suicider. — Roanne. — Hier, à huit heures du * On est toujours sans nouvelles de Francis matin, la femme Denis, âgée de soixanteet de Meunier. trois ans, propriétaire à Neaux (Loire), conLes agents envoyés a Londres, à Bruxelles duisait, rue Mulsant, un cheval attelé à une et à Lisbonne n'ont pas jusqu'ici retrouvé voiture à quatre roues; arrivé en face le les traces des deux compagnons. numéro 2, le cheval ayant eu peur fit un écart et l'une des roues ayant heurté le trottoir, le choc projeta à terre la femme Denis qui, dans sa chute, se fractura la jambe droite. Après avoir reçu des soins, elle fut conduite chez son fils, boulanger, rue SaintChàteauroux, 13 juillet. : Alban. La vieille querelle toujours pendante entre Incendie. —• Hier, vers trois heures, gendres et belles-mères vient d'être cause ; un—incendie s'est déclaré impasse Falconnet, cette fois d'un crime commis à D'ôols, petite commune située à deux kilomètres de Châ- dans une maison appartenant à M. Boulard. Le feu s'est déclaré dans le grenier occupé Sylvain Mérot, natif de Boursac (Creuse), par M. Murât, tisseur, lequel y avait insboucher de son état, avait épousé en 1891 la ' tallé un petit atelier de menuiserie. Les pertes sont de peu d'importance, seunièce de son patron M. Pasquet, alors âgée lement le nommé Fabrlchon, locataire, non de 16 ans. Il eut le tort de rester avec sa belle-mère, assuré, a éprouvé beaucoup de dégâts en opérant le déménagement de son mobilier. •dans une maison située route d'Issoudun à Le nommé Michel Peret, tuilier, a été Déols, et de ne pas faire « ménage à part » blessé au pied en montant, sur le toit. .avec sa. jeune femme. Les nouveaux époux exercèrent le métier DROME de boucher, mais les affaires ne prospérant Valence.-— Conseil municipal.— Les pas, là brouille se mit dans le ménage, et la conseillers municipaux se sont réunis mardi jeune femme, sur les conseils de sa mère, soir, à 8 heures, sous la présidence de M. paraît-il, abandonna le domicile conjugal. David, maire, assisté de ses deux adjoints, Depuis ce jour, Mérot voua à celle qu'il ;MM. Malizard et Colombat. Vingt-deux conaccusait .d'avoir seméste discorde dans son seillers assistent à la séance. antérieur,' une haine mortelle qui se traduiM. OUagnier, secrétaire, donne lecture du sait par des scènes continuelles ':- il proféra .'procès-verbal de la dernière séance qui est :méme des menaces de mort contre celle ^adopté à l'unanimité. qu'il appelait « son tyran ». ,,, Ensuite, M. le maire aborde l'ordre du. Dimanche soir, à 8 heures et demie, en rentrant chez lui, Mérot se trouva en face jjour ; il contient 18 questions qui sont d© sa belle-mère qui, par habitude, se mit à ' adoptées. À propos de la souscription en faveur du. l'interpeller vivement. Celui-ci, échauffé, par les fumées de l'al- monument Grévy, à Dôle, M. Barthélémy Roux, demande a ce que le conseil vote une cool , et aussi par ,1a haine ., concentrée, lui isomme pour l'érection du monument comrépondit sur le même, ton et la, discussion mémoratif à Etoile, en souvenir de la Révone tarda pas à dégénérer en dispate. 1789. Au paroxyme de la; colère, Sylvain rentra lution : M. ledemaire donne lecture de la circulaire chez lui et en ressortit bientôt armé d'un fusil Lefaucheux. Sa belle-mère, à cette vue, :du maire de Dôle. En conséquence, le conseil vote 50 franGS se réfugia chez une voisine, mais comme il menaçait detirer « dans le tas » celle-ci ou- pour le monument Grévy et 100 francs pour celui élevé à Etoile. vrit la porte aussitôt. . Saisissant alors, sa victime par ses vête- \ La séance est levée â neuf heures et demie. . ments, ill'entraîna dehors et,-à peine sortie, - ;! Mais avant qtie le conseil se sépare, M. le il lui déchargea à bout portant un coup de ! Imaire invite tous les conseillers à assister fusil qui lui fit une profonde blessure, à la aux obsèques,, de M. le colonel Trumelet, tête d'où le sang s'échappait en grande ex-conseiller municipal. abondance... !: — Fêie nationale. — Le conseil municiLoin de c à'rrîer le boucher, la vue du sang , pal adresse la proclamation suivante : me fit qu'augmenter sa fureur et se ruant l « Chérs concitoyens, le 14 juillet est l'ancomme une bête fauve sur sa victime, il la iniversaire glorieux de la République. C'est frappa à. coups redoublés sur la tête, avec, sous ce régime tutélaire que la France a reuiie telle violence que son arme s'en brisa conquis le rang qu'elle doit occuper dans le en deux morceaux. monde, créé une belle et formidable armée, Il se rendit ensuite à la. gendarmerie de perfectionné ses moyens de production, doté Déôls où il se constitua prisonnier; les- gen- toutes les communes de vastes écoles où darmes prévinrent le maire, M. Rebrioux, l'instruction est donnée gratuitement par en même temps que 1s parquet de Château- des maîtres dévoués, donné aux puissances étrangères des garanties qu'aucun gouverroux. Pendant ce temps, les voisins accourus au nement n'a pu leur offrir, et enfin, fait unibruit dé la détonation, s'empressèrent au- que dans les annales de notre histoire, la près de la victime qui était tombée dans un , prospérité sans limite d'un grand peuple se champ de blé touchant la maison. y; manifestant par le taux de la rente au-desLe docteur Vigèlet, qui passait en ce. mo- Sus dû pair. ; ' ment, lui donna les premiers soins,' mais « Pour rendre un homnage mérité au gouconstata qu'elle n'avait plus longtemps à vernement de notre belle patrie, dont les asvivre et, effectivement, quand les. autorités pirations et les efforts tendent de plus en arrivèrent sur lés lieux, l'infortunée avait plus à améliorer le bien-être des travailrendu. le dernier soupir. . r •leurs, votre municipalité vous convie à céDans un interrogatoire qu'il a subi immé- lébrer avec éclat la fête du 14 juillet, à padiatement, Mérot a déclaré qu'il avait tué sa voiser et à illuminer vos habitations et dire belle-mère parce qu'elle empêchait sa femme avec elle : Vive la République 1 » de reprendre la vie commune avec lui ; il ne ;. ^—' Ificendie sur une voiture. — Hier, M. manifesta aucun repentir. Germond, propriétaire-voiturier qui fait le Aujourd'hui, ,1e meurtrier a été conduit serviêe de Valence à Etoile, s'est aperçu, à sou§ bonne escorte sur le lieu du. crime, où Beau vallon, que le feu était sur l'impériale il a subi un nouvel interrogatoire; il a été de sa voiture. ramené à la prison de Chàteauroux vers six \ Les voyageurs se mirent à crier au, feu, heures du soir. •-.-., : Une explosion était imminente, car il y avait Au physique, l'assassin est de taillé au moins 100 kilogrammes de poudre, tout moyenne, brun, trapu ; il. porte la mousta- le feu d'artifice de Ghabeuil était dessous la che et la mouche et a l'air sournois et le re- bâche en flammes. gard fuyant. s M. Germond sortit à temps toutes les pièLa victime, Eugénie.. Pasquet, veuve Tra- ces et évita un accident qui aurait pu être voyafc était âgée, de quarante-quatre ans ; . très dangereux. La bâche seule a été endomon ne la représente pas comme un modèle ;:; magée. ; de douceur, & j On croit que ce sont les voyageurs qui, en i fumant, auront mis le feu par mégarde. ï Crest. — La fête du lé juillet. — Les préparatifs pour la Fête nationale ont déjà commencé, et d'aprèï le programme affiché sur lés murs de notre ville, on peut croire qu'il n'y aura pas grande différence avec les années précédentes. RHONE Villèfranche. — Fête des jeunes filles de , ; Cependant, on nous assure que les crédits la parle d'Anse, — Une dernière, réunion de i.Votés à cet effet ont été sensiblement dirai- . la commission d'organisation aura; lieu le : 'nues; il' reste à savoir si avec moins d'arvendredi 15 juillet courant, à 8 h. 1/4 du gent la fête aura le même éclat. qu'auparasoir, hôtel de la Colonne. Les jeunes filles vant. Sans aucun parti-pris, nous en tienqui n'auraient pas encore donné leur adhé- ;.:; dirons' nos lecteurs au courant; fcion sont priées d'y assister. — Accidents. — Un nommé Jean Fétrisse, domestique, chez M. 3-iroud, à Anse, a été victime, hier, d'un accident, pendant qu'il ; pansait les chevaux, dont il a la garde. Un ; de .ces derniers lui a donné un coup de pied à la jambe, et lui a fait une profonde blessure. s Nous apprenons avec regret la mort de M. — Le même jour, le nommé Janin, canJoseph Thivollet, ancien maire de Saint - Jeantonnier, .était occupe à préparer la salle de la Chorale, dans laquelle doit se tenir le de-Bournay, inspecteur des cimetières de la banquet du 14 Juillet, lorsqu'une poutre de ville de Lyon. , bois est tombée sur son pied droit, et l'a. |M:. Joseph Thivollet était une des figures complètement écrasé. lejs plus connues de la démocratie lyonnaise. — Vol. — Dès malfaiteurs restés inconnus Membre'de la Fédération compagnonnique et se sont introduits par escalade dans la cave gagnant sa vie par un travail manuel, il de Mme veuve Chevalier, propriétaire à . Corcelles, et lui ont dérobé environ 60 litres .. s'était peu à peu habitué aux choses de la ' politique et bientôt il entrait à la rédaction de vin, de la valeur de 30. francs. ... du Petit Lyonnais. C'est lui qui, dans le L'Arbresle. -* Comité républicain du temps, fut chargé de la confection du Grandcanton de l'Arbresle. -— Les électeurs des Lyonnais, journal éphémère dont la vie ne communes du canton de l'Arbresle sont in- ;dùra que quelques mois. Il y travailla avec vités à nommer des délégués à raison de un par cent électeurs ou fraction de cent, pour Armand Chéron. se faire représenter au congrès cantonal qui - 11 quitta le Petit Lyonnais au mois de juillet 82, quand toute la rédaction de ce aura lieu à l'Arbresle, le dimanche 24 juillet, à 1 heure précise du soir, pour le choix des journal se retira, après que M. Pertalis fut candidats aux conseil général et d'arrondisdevenu propriétaire du journal fondé par M. sement. Ballay. Pour les renseignements et correspondanC'est alors qu'il fut nommé inspecteur des ces s'adresser à M. Trévoux, premier adcimetières, fonctions qu'il a occupées jusjoint au maire, de l'Arbresle. qu'au moment de sa mort. M. Thivollet AIN souffrait d'une maladie de foie qui l'obliMoxïmiéux."— Fatale imprudence. —Il geait depuis quelques années à aller faire y a quelques jours, Une fillette de 4 ans 1/2, ' Une saison à Vichy. Sa perte sera sensible à Mariette André, mangea une grande quan- toute la démocratie du Rhône. tité de cerises avec les noyaux. Prise de * . . .. * * crises violentes, la pauvre enfant ne tarda pas à, succomber à son indigestion malgré Hier, à huit heures du matin, ont été céléles soins empressés de deux docteurs appelés brées, au milieu, d'une immense assistance, immédiatement, les funérailles civiles de M*e Alphonse FoL0/RE chier. Depuis plusieurs années M" Fochier soufSaint-Etienne. — Le Prix Boucher de Perthes. — Le prix Boucher de Perthes a frait d'une maladie de cœur. Elle a succombé été attribué, cette année, par la. commission jeune encore, laissant dans la désolation l'émunicipale des fêtes du 14 Juillet, à M»e minent docteur dont elle avait été la fidèle Anne-Catherine Desgrange, âgée de quâ- • et dévouée compagne. rante.qu at re : ans, ourdisseuse, rue de la - Pendant cette triste et imposante cérémonie Vl erge,20. où s'empressaient tous ceux qui ont un nom — Suicide â la Chauvetière. — Ce ma- dans le monde de la médecine, de la science, tin, a neuf heures, le nommé Marcellin Pides lettres, des arts, de l'administration, du ciion, quarante-six ans, cultivateur à la rJf uve,lèr o. banlieue de Saint-Etienne, a commerce et de l'industrie. Aucun discours n'a troublé le recueillement de ceux qui veete trouve noyé dans le puits à eau attenant Tme naient rendre les derniers devoirs à l'épouse B- t ^ i] exploite. mi M °u- avait ^ uitté furtivement son do- de notre sympathique et éminent compacile, hier soir, à huit heures, et, ce matin, triote. ' • ' —»ff GEIDBE ETBELLE-MÈRE ms ÊGH&S Les Fontaines lumineuses A peine, au moment où le cercueil de M"" Fochier disparaissait dans la fosse entr'ouComme l'an dernier, la fontaine de la place verte, a-t-on entendu M. Fochier. murmurer, de la République avait été coquettement déen jetant quelques fleurs sur le, cercueil: corée et aménagée pour l'installation des « Mes chers amis, avant que cette tombe fontaines lumineuses. De 9 heures à 11 heures du soir, une foule se referme à jamais, jetez comme moi une fleur en souvenir . de sa bonté et de notre compacte n'a cessé de stationner sur cette place pour admirer le jeu féerique des luamour... » mières électriques douant aux jets d'eau des Une profonde émotion s'est alors emparée teintes tour à tour argentées, rouges et de cette fou le d'amis attristé. Us ont obéi : bleues. . „ . Le succès de ..pes fantaines lumineuses a. à l'invitation qui leur était faite — et' quand ; la tombe a été remplie d'une moisson fleurie, été plus complet que l'année précédente, car ils se sont retirés en;silenca. Que M. Fochier la disposition était plus heureuse. Aussi la était-elle trop étroite reçoive ici l'expression de nos plus sympa- place delà République pour contenir les! nombreux curieux que ce thiques condoléances. spectacle peu commun avait attirés. * * * La Soirée Un nouveau, journal républicain hebdoma^' ,. daire, le Villcurbannais, organe du canton de Villeurbanne, vient de paraître. Bonne chance et longue vie à notre confrère qui se proposé de mener le hon eohibàt. . — -a^^— _. ———— — Le. ciel nuageux et l'orage qui semblainnt imminent, à huit heures du soir, n'ont pas !i empêché nos compatriotes, de sortir dans la |ï1i soirée pour aller en foule applaudir les diI verses retraites et manifester en l'honneur du glorieux anniversaire que nous fêtions » tous. Bien, avant l'heure fixée pour la retraite, I les curieux ont envahie les rues de la Barre, [ de l'Hôtel- dé-Ville, désireux de se bienpla| Cér pour voir le magnifique spectacle qu'ils /attendait. it!: Le coupd'œil était magnifique, surtout : pour les spectateurs -placés à une fenêtre, à l'abri des coups de coude et des piétinements impossibles à éviter au milieu d'une pareille cohue... , Au loin, oh entendait les éclats des cuivres, les applaudissements de la. foule, et on apercevait la vive lueur des torches, le tout environné par une masse de curieux, une véritable forêt marchante. Les citoyens massés le long des trottoirs ont fait un chaleureux accueil à nos braves soldats et -aux sociétés musicales, salués presque partout par les cris de : «Vive l'armée !. Vive-la, République !» . Dans les arrondissementSj principalement sur là rive gauche, la foule était plus nombreuse et plus bruyante que dans le centre. Après la rstraite.élle s'est dispersée ;. cha:CUQ. est rentré chez soi pour prendre du repo's et se préparer â la fête du lendemain, ^uiyà en juger par l'enthousiasme d'hier, sera, si le temps est beau, au moins aussi belle que celles des années précédentes. 'A-U-atiïJRD'HlJI Voici le programme général des fêtes \LA FÊTE' NATIONALE \ La célébration de ce jour à jamais cêlèbre, qui fut le premier de la grande Révolution, a commencé hier par une imposante et magnifique retraite aux flambeaux. La foule, qui aime l'armée, le bruit -et les fanfares, s'était, comme les années précédentés, donné rendez-vous sur la place des Terreaux, où devait avoir lieu le départ de,, la retraite. A huit heures du soir, la place est déjà bondée de monde, les curieux ont même envahi les marches du perron de l'Hôtel de Ville et quand, une demi-heure après, arrivent les musiques et les soldats de l'escorte"; les agents doivent intervenir et faire évacuer la place., pour permettre aux militaires;, de se placer. Cette opération s'effectue sans bruit ni tapage; les curieux, quoique assez mécontents d'être dérangés, obéissent sans mot : dire et s'entassent, des deux côtés de la place, laissant libre le centre. Les musiques des 99V 121V 96^ et 15> d'infanterie occupent cet espace. 9 '*: j '* < VIOLENT ORAGE Grenoble, 13 juillet. coupons de satin d'une valeur de 150 francs oui avaient été volés dans les ateliers. A la suite de cette découverte, la femme Cottaz a été arrêtée et mise à la disposition du procureur de la République. Un violent orage, accompagné de grêle, s'est abattu sur la vallée du arésivaudan et a dévasté les communes de Quaix,Jo* reppe, Saint-E'grève , Corenc, Biviers, Bernin, Saint-Ismier. Les vignes, qui étaient magnifiques, ont été hachées. Les grêlons avaient la. grosseur d'une noix. Les pertes sont énormes, Incendie. — Hier soir, à 10 heures, le feu I s'est déclaré chez M. Jacquemin, grenetier, ,' rue Gornavent, 25, à Cusset. , A la première alarme, les pompiers _de : Villeurbanne, sous les ordres du capitaine Maurice, avaient amené les deux pompes de la commune, dont une a été utilisée. _ Le feu qui s'est déclaré dans un tiroir de la banque s'est communiqué à des sacs de graines qui ont été en partie détruits. Les dégâts n'ont pu être évalués, ils sont couverts par une assurance. Accident de voiture. — Un accident dont les conséquences auraient pu être mortelles, est arrivé, hier soir, à 3 heures, dans la rue de l'Hôtel-de-Ville. „;.'••,.. Un individu, âgé de 60 ans environ, trainàit une carriole à bras, chargé d'un énorme sac de pommes de terre. Arrivé à la hauteur de la rue des Archers, il fut renversé par la voiture de M. Roux, épicier, rue SamtJoseph qui, au mépris des règlements arrivait au galop. Le pauvre malheureux a ' roulé dessous sa carriole ; celle-ci lui a passé ï sur les jambes et lui a fait quelques contusions. . Des passants le transportèrent à la pharmacie Horand, d'où il a pu retourner à son domicile, après un pansement. Chut©. — M. Antoine Duerier, 51 ans, charron, rue de la Pyramide, 100, a été trouvé hier matin, à l'aube, dans, la cour, ne donnant plus signe de vie. Cet individu, qui couchait dans le fenil de M. Davmon, fabricant de produits chimiques, a dû tomber dans la cour pendant son sommeil, d'une hauteur de cinq mètres. Le docteur Guillaud, appelé pour lui donner des soins, l'a fait transporter à l'HôtelDieu où, vu son état de gravité, il à été ad. mis d'urgence. > Mari brutal. — Un rassemblement s'est formé, hier soir, devant un magasin de mercerie, avenue de Saxe, tenu par les époux R... A la suite d'une querelle, le mari s'armant d'une paire de ciseaux, en frappa sa femme : qui eut la lèvre supérieure fendue et deux dents brisées. , , Le docteur Cotton ordonna le transport de ÏMme R..., à l'Hôtel-Dieu, où elle a reçu les soins nécessaires. Contravention a été dressée contre le mari. - LÉGION D'HONNEUR i1;j Ij ' i| Paris, 13 juillet. Par décret sont promus dans l'ordre na tional de la Légion d'honneur : _ Au grade d'officier : MM- Salva, inspecteur général des ponts et chaussées ; Floncaud de Fourcroy, ingénieur en chef des ponts et chaussées ; Pouyanne, ingénieur en chef des mines. Sur la proposition du garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, sont promus ou nommés dans la Légion d'hoaneur : , ^ „ ± : Au grade de chevalier : MM. Roullet, avo:II cat général à Lyon ; Maillard, conseiller a Dijon ; Relat, président du tribunal d'Albertville; Clausels, bâtonnier de l'ordre des avo? cats de Riom. Sont nommés au grade de chevalier : M. Sol, chef de bureau de l'administration centrale et MM. Balandier, ingénieur eu chef des ponts et chaussées ; Lecomte, Lefort, Pierre Barbet, Renaud, Biraben, Guillemot©, ingénieurs des ponts et chaussées î Barbarin, Amade sous-ingénieurs ; Le Gentil, Meunier, Delon, conducteurs principaux. des ponts et chaussées ; Badoureau, ingénieur des mines; MM. Rigault, architecte des bâtiments civils ; Pia, chef du mouvement des chemins de fer dfl l'Etat ; Broca, ingénieur civil, directeur des tramways de Paris et de la Seine; Denquin, éclusier à Bourbourg, auteur de 35 sauvetages. LE CH0LÉ8A EN RUSSIE Saint-Pétersbourg, 13 juillet. " Le bruit circule, mais il n'est pas encore officiellement confirmé, que le choléra sévit à Moscou, sans résultat fatal jus* qu'à présent.. . i La panique est extrême dans les villes contaminées, notamment à, Bakou,^ Astrakan etSaratow, dont les habitants fuient tous les jours par milliers. A huit heures et demie, l'Hôtel de Ville s'illumine tout à coup. Le spectacle de mille iqui seront do,nné,es à l'occasion du 14 lumières trouant le ciel noir répand de la Juillet: gaieté et est salué par. les .applaudissements.., !dô"la foule qui, de plus en plus, devient ! jA 9 heures ; du ,*rnatin, place Bellecour : compacte. Elle est si nombreuse, même; que revue 'des troupes de la garnison. A 10 heur,es.du iaâatin, à l'Hôtel de Ville, les gardiens de la. paix, débordés, appellent ! Théâtre des Cèlestins. — Samedi, 16 couà leur aide,le3 gardes à cheval et les cuiras- isalle des fêtes : distribution splènhelle des rant, représentation de gala donnée par Frédéric L'EXPLOSION DU « MONT-BLANC * siers qui font cabrer leurs chevaux et for- prix de là fondation Pléney ; l'Harmonie Achard et sa troupe. Le spectacle sera composé Lausanne, 13 juillet. cent les spectateurs à reculer et à laisser le municipale prêtera sofa concours à cette cé- des deux succès: La famille Pont-Biquet et Après interrogatoire devant le jugs rémonie. Feu Toupinel. champ libre. d'instruction, M. Rochat, directeur de la A 2. heures : du soir : réunion générale de , . Le bureau de location sera ouvert vendredi, A l'Hôtel de Ville, sur le balcon et en haut du perron, nous remarquons MM. le toutes les sociétés de gymnastique de la 15 juillet, de 10 heures du matin à .7 heures du Compagnie de navigation du lac Léman, a été arrêté et écroué a la prison de l'E* docteur Gailleton, maire de Lyon; le docteur ' ville de Lyon-surTa place Bellecour, et dé- soir. Masson, Affre, Despeignes, Serin, Méra, filé par la rue'de l'Hotel-de-Ville et la place vêché.. Harmonie municipale. — Programme du Grinand, Berney, Coquet, Ballët-Gallifet, des Terreaux.,... . 14 juillet, qui sera exécuté place Bellecour, de 5 A 2 heures du sô}r, grandes régates orga- à 6 heures. — La Marseillaise. — Rienzi, ouverPenelle, Dupont, Bouillin, Bourdin,: RièuUN DÉMENTI « l'Union nautique », ture, R. Wagner. — L'Arlésienne, a. Prélude, b. blanc, conseillers municipaux; Grinand, nisées par la société, Rome, 13 juillet. : conseiller général; ..Hirsch, architecte en. sur la :;Saône; éntre 'les ponts ;du Change et Carillon, Bizet. -^ Le Eoi de Lahore, arrangé, par A. Mornay, Massenet. — Polonaise de ConContrairement à un bruitrèpandu, l'amd'Ainay. .—: Joutes : 1<> au port Mouton, par chef de la ville, etc. . . ; Au premier coup de 9 heures/des feux de « l?Union marinière, des jouteurs de Vaise et cert, P. Vidal. bassadeur de France, auprès du Vatican bengale sont allumés sur les deux côtés de Serin » ; 2° A la Quarantaine, par la société Théâtre de Charbonnières. — Aujsurd'hui, n'a pas remis, au pape une lettre de M. l'Hôtel de Ville, et, au milieu de cette place, des; jouteurs ,,«,la Renaissance y>... 14 juillet, concert de 4 à 8 k. 1/2. Bal à 9 heures, Camot., . A 2 heures'du soir, concert-sp&îtaele gra- Feu d'artifice. ' éclairée comme en plein jour par des flamDemain, vendredi, à 8 heures, La. Consigne, L'ÉRUPTION DE L'ETNA mes multicolores, l'Harmonie mubicipale tuit au théâtre' des- Gélestins, organisé par la est de ronfler, comédie vaudeville en un acte, et exécute la Marseillaise. ' ' • société chorale «a l'Union gauloise ». Catane, 13 juillet. Tambour battant, comédie en un acte. A 3 heures du so'ir-: fêtes de-gymnastique, Chacun se découvre, et la foule écoute Prochainement, La Fille du Régiment et Le sur là place Morand, au Gymnase militaire Les courants de lave continuent à avanavec recueillement l'hymne national, dont . . _ ;. de la Croix-Roùsse, : à Vaise, place Sainte- Barbier de- Séville. cer, rapidement, ravageant les campala fin est saluée par des acclamations. Blandine, à; Sàint-Just et place dô l'AbonLes tambours et clairons des musiques Théâtre-Bellecour. (Concert de la Salle In- gnes. Un nouveau cratère est ouvert. De militaires, rangés en bataille» exécutent en-, dance. dienne). — Ce soir, à l'occasion de la Fête Natio- forts bruits se font toujours entendre, Des5 heures à, 6 heures du soir : concert nale grand concert de gala par toute la troupe. suite un double ban, puis la fameuse Re~ au kiosque de la place Bellecour, par la Mutraite de Crimée. Concert des Ambassadeurs. — Ce soir, la sique municipale, dirigée par M. A. MorA 9 heures 5, sur un signe du tambourWIN DES DÉPÊCHES DE MÎT Marseillaise, chantée par M, Ranaieu et toute la '.'.'':;. major du 121«, tous s'ébranlent, précédés nayl" . troupe. . , , i A 9 heures du soir : feu d'artifice, tiré sur par un peloton du 8 e cuirassiers, escortés : Concert de l'Horloge. — A .2 heures, matipar des porteurs de torches, des agents, sui- le pont Tilsiti; illuminations générales des vis par des cuirassiers et de3 gardes à che- monuments, édifices publics et de la place née populaire et gratuite. Bellecour. : .^.v A 8 heures, spectacle extraordinaire, et à val. Voici le programme du feu d'artifice fourni il Heures, grand bal populaire. Commune de Baraban. — A 4 h. salves La foule applaudit à outrance le départ a^ta i* • d'artillerie, 7 h. promenade de la municipalité de de nos braves musiciens qui s'époumonnent par M.Aulagûe, de Monteux (Vaucluse) : la commune musique en tête, 9 h. réception de : Pièce d'ouverture, deux grands palmiers Venales-voiis supporter sans fatigue à souffler dans leurs cuivres, fatigués, mais fanfare de Villeurbanne, 11 h. couronnement heureux et contents de cette joie qui les en- chinois ou arbres de feux, soleils pyriques les chaleurs de l'été et éviter les troubles de la . avec, fleurs, de jasmin. Intermèdes entre les l'estomac et des intestins, les épidémies et de la rosière, midi, salves d'artillerie, 1 h. jeu de vironne et finit par les. gagner. ' la poêle, lh. 1/2 jeu de la seille, 2 h. jeu du pot Une bonne partie de la foule les suit et les pièces : fusées chenilles, parachutes à répé- les pestes? Assainissez-vous, et rafraîchissez- cassé, a h. 1/2 jeu de la brioche, 8 h. course en tition et à transformation, bombes diverses, vous le corps par l'usage du Sirop de Bochet accompagne aussi loin qu'elle, le peut, car sac, 3 h. 1/3 jeu de la bougie, 4 h. jeu de l'orange, du Serpent, ce purificateur inimitable. — 4 h. 1/2 mât de cocagne, 5 h. promenade de la Paffluence dans les rues est si grande, qu'il argent, multicoloresj marrons, saucissons, pièces nautiques. Deux belles brillantines commission et des autorités 6 h. grand bal puLyon, 32, rue Lanterne. est bien difficile, même au plus enthousiaste blic, S h. illuminations et feu d'artifice. avec soleils diamantés se terminant par une de percer cette muraille vivante. Sur la place des Terreaux, la Fanfare mu- splendide auréole ;ds 'feu aux couleurs naTroisième arrondissement. — Le comité de tionales. Deux grands caprices de compa- , nicipale exécute un concert en plein vent. , la rue Montebello et de la place de la Victoire raison composés de huit pièces représentant La retraite suit l'itinéraire suivant ; , donnera, cemme attraction extraordinaire, une course aux grenouilles ; elle aura lieu à 4 h. 1/2: Rue de l'Hôtel-de-Ville, rue de la Barre, , l'éruption du , Vésuve. Deux grandes cou-' ronnes précédées de soleils, cocardes et du soir. : pont de la Guillotière, eoursGambetta, place i étoilesdiamànté's avec fleurs de dahlia. Six Toutes les personnes voulant concourir doivent du Pont, cours de la Liberté,coùrs Lafàyette, PAR SERVICE SPECIAL. se faire inscrire avant 4 heures. ., avenue de Saxe, cours: Morand,- pont Mo--'• grands plantons de charmilles chinoises avec 1" prix : tableau : Vue et prise de Rome ; rand, rue Lafont et revient à son point de soleils multicolores. Trois grandes cascades, 2° prix : petites machines à coudre. pièce de grand caractère, nappes de feu, redépart, la place des Terreaux. A partir de 8 heures du soir, grand bal. présentant la chute . d u Niagara. Pièce prin, : Là les musiques exécutent encore la Mar*. seillaise piiis se: disloquent et .regagnent,, , cipaie, représentant Talliance franco-russe ; tout, én.lançes dé' feux aux couleurs: vives. leurs quartiers respectifs. : .A. PARIS.v ,-, : j Sur tout le parcours du cortège une foule Pièce agrémeritée de dix palmiers ~ floraux. Cinq mille fusillades pendant la pièce. Bouimmense, calme dans l'intérieur de Lyon» Paris, 13 juillet. plus enthousiaste dans les faubourgs, a vi- quet final : imm'ehse'girande de feux multiLa Française de Lyon. — Aujourd'hui, en colores. :: é 3X300©' >' : s Les préparatifs du 14 Juillet ont été goureusement applaudi le passage de la revue de la fête nationale, réunion au siège de la ; contrariés aujourd'hui par des ondées et traite. société à midi un quart, départ à midi et demi. ; De plus, dans chaque quartier de la ville, lin violent orage qui a duré une partie Beaucoup de maisons particulières, la plu-;: Présence obligatoire pour tous les sociétaires,et trompettes. Tenue d'été et culottes part des édifices publics étaient illuminés. . auront lieu'des fêtes et des réjouissances que de l'après-midi ; mais, vers 6 heures, le pupilles courtes. des citoyens dévoués, de concert avec les temps s'est rasséréné, et les préparatifs Dans les Quartiers Société Philharmonique du VI» arrondisconseillers municipaux ont depuis long- de décoration dès rues ont été poussés sement. — Là société a l'honneur de prévenir temps organisées. avec la plus grande activité. Outre la grande retraite, qui, elle, ne peut ses membres honoraires et amis qu'elle se fera Nous, regrettons que; l'abondance des ma- /' ï Ce soir, toutes les rues sont brillam- entendre aujourd'hui, place Morand, de 3 h. a aller partout, et doit limiter son parcours, tières nous empêcha de publier le pro1 des retraites organisées par les soins des ment décorées et beaucoup sont illumi- 4 ,h. — Départ du siège à 2 h. Excursionnistes lyonnais. - Jeudi 14 juilhabitants de quartiers, ont parcouru les dif- gramniq. / V nées; sur différentes places, des orches_—: i-i___—;—" -<g5». — let réunion au siège, à midi précis. férents arrondissements de Lyon. tres sont installés et on danse avec enL'Avenir de Lyon. — Jeudi 14 juillet, rastrain. Dans le premier arrondissement : deux semblement au local, à midi trois quarts, pour retraites, une exécutée par la fanfare des \ Une grande foule s'était rendue place assister au défilé des sociétés de gymnastique. Touristes Lyonnais ; la seconde, par la fan? de l'Hôtel-de-Ville pour suivre la grande Union lyonnaise. — Eèunion de tous les sofare des trompettes de l'Avant-Garde, la retraite aux flambeaux, divisée en deux ciétaires le 14 juillet, à 11 heures 1/4 précises, fanfare du Premier Arrondissement et les L© Calendrier. — Jeudi 14 juillet, parties, l'une allant à la Bastille, l'autre au local, montée de la Grande-Côte, pour la soEnfants d'Orphée. lennité de la remise du drapeau, sous la prési196e jour de l'année. place de la Concorde. Deuxième arrondissement : Une retraite ' DerMer quartier le 17; Nouv. lune le 23. ! Plusieurs musiques militaires et ci- dence des autorités municipales. Tenue d'été, présence obligatoire. par l'Alliance Lyonnaise, les Amis Réunis, \ Soleil : lever, 4 h. 13; coucher, 7 h. 57. .'''.---. — '' " ' " ' "' ' "" ' ' ' "' ' — viles y prenaient part et la foule était si tlHkï'&.'v ' . le: Cercle Musical et la Lyre de Perra che. Troisième arrondissement : La fanfare r _Un coup de couteau.— AU cours d'une grande place de l'Hôtel-de-Ville, qu'au du Troisième Arrondissement, l'Union ins- rixe survenue hier : à onze heures du soir, moment du départ des musiques que trumentale du Grand-Trou, la Lyre deMon- quai gaint-Vincent;,, ;un sieur Gouruse, âgé précédaient les gardes républicains à plaisir, les Enfants de la Mouche, la fanfare de 22 ans, a reça, d'une femme, un coup de cheval, de violentes bousculades se sont de Montchat, la Laborieuse, l'Etendard de-" couteau qui l'a. hlessé dans le dos,,: ; ., produites, plusieurs personnes se sont Lyon, la fanfare de Villeurbanne, la fanfare GourUse à'été pansé à iHôtel-Dleu et raBANDAGISTES-FABRICANTS de Monplaisir, l'Union Musicale Italienne et mené ensuite chez lui, rue des Passants, 4.. évanouies, les glaces de la devanture du 1, rue de la Barre au 1 er, LYON café de la Garde Nationale qui fait l'anl'Harmonie Italienne. Quatrième arrondissement. — La fanBandages de précision pour la guèrisoa Entre divorcés. •— M^e Jeanne A..., gle de la place et de la rue de Rivoli ont certaine du plus grand nombre de hernies. fare de la Croix Rousse, les Vrais, amis, la C86 ans, piqususe de bottines, demeui*ant rue été brisées, les agents étaient impuisSpécialité de Bandages, sans ressorts, Jeune Diane, les Volontaires croix-roussiens. yBugeaud, 83, a été trouvée sans connais-, sants à contenir fa foule. pouvant se porter la nuit. la Martiale. sance étendue 'sur, larchaussée, cours Vittbn. Enfin, le moment de panique passé, la Cinqième arrondissement. ~ L'EspéDeux passants transportèrent eette femme LA CEINTURE PUY-LAURENT est foule a emboîté le pas à la retraite en j rance de Lyon, la Lyre de Gorge-de-Loup, à la pharmacie Tannin, puis à l'Hôtel- Dieu, -. chantant la Marseillaise et en poussant l d'une utilité . incontestable pour dérange' la Nouvelle Alliance lyonnaise, l'Eclair de où elie, a repris connaissance. , ments, grossesses et suites de couches. Lyon, l'Harmonie du V» arrondissement Bas pour varices pouvant so laver. Elle 'à. déclaré alors 'qu'elle avait été as- , dès cris de : « Vive la République I Vive l'Echo de Vaise. • sailli par son mari ayee lequelelle â divorcé. s la Russie 1 » . . ;,..,.,... L'enthousiasme était indescriptible. Sixième arrondissement.— La Fran- Ce dernier est aûtiyement recherché. On ne signale jusqu'à présent aucun çaise, l'Alsace-Lorraine, la Vaillante, les incident. Vol.de Mt.-—•"-Un individu, qui a pu Excursionnistes, l'Harmonie du Vie arrondissement. prendre l'a fuite ; a volé sur, une voiture en A MARSEBLLE .-•/ » de lait Toutes ces Teirai tes sont parties à 9 heures station, rue, Lafont; deux «berthes |n Marseille, 13 juillet. des places des mairies et ont passé dans de quinze litres appartenant à M « Javelot, DIMANCHE, 17 JUILLET Les réjouissances publiques à l'occasion toutes les rues de leur arrondissement, es- laitière à Vaulx-en-Velin. Plainte a été déposée. de la fête nationale ont commencé dans la cortées par des porteurs de torches et de fasoirée. lots et saluées partout par les vivats et les acEmployée Infidèle'. — A la suite d'une Cette fête a, cette année un caractère plus clamations de la foule. plainte pour vol, visant une nommée Marie populaire. Le conseil municipal ayant con14, Rue Confort, LYON Cottaz, ouvrière dans les ateliers de MM. sacré les deux tiers des crédits à la distri, DAns, ^ banlieue, à Tassin, Villeurbanne, Thevenet et Sibuet, fabricants: d'équipements bution des secours et le reste à subventionDES CARTES DE PESAGE la Mulatière, Oullins, Sainte-Foy, etc. des militaires, une perquisition a été opérée au ner les comités populaires de quartiers. retraites ont également été faites. Toutes domicile de cette femme, 169, avenue de Prix : 5 francs Les édifices publics sont illuminés; une proportions gardées, elles ont obtenu un Saxe.; foule nombreuse est sur- le parcours des re£f des CARTES DE VOITURES succès égal, au moins, à celui remporté par < , Les agents chargés de procéder aux re- traites aux flambeaux ; des bals sont orgacelles faites a Lyon, cherches ont découvert chez l'inculpés six nisés sur tous les points. Prix : 3 francs FÊTE NATIONALE :€0M10MICIT[DiS DffERSES Chronique Locale mo M, a M PUY»LAURENT ON TROUVEAL'AGENGB FODRNDBR L*ECHO DE LYOi TTTTirniTll mil i nm iiiim IPTWH.--MIIHW<,IIIIII ——— IWIII-HI i—niii-mirn» » Fettill-tott de HEGHO DE LYON 14 Juillet ' ~ 104 00 LE PETIT PÂBISîEli LE TÉMOIGNAGE DU mORT « Mon armée était composée des plus jpenommés prévôts de l'Europe : le capitaine Lorrain, Joël de Jugan, Staupitz, Pinto, El Matador, Saldagne et Faënza; ils sont tous morts Le régent fit un mouvement. — Ils sont tous morts, répéta Gonzague, de sa main ! p _ morts Vous savez que lui aussi, murmura Philippe d'Orléans, que lui aussi prétend avoir reçu mission de protéger l'enfant de Nevers et de venger notre malheureux ami ? — Je sais, puisque je l'ai dit, que c'est Un imposteur audacieux et habile. J'espère que le duc d'Orléans, de sangfroid, ayant à choisir entre deux affirmations considérera les titres de chacun. — Ainsi ferai-je, prononça lentement le régent. Continuez. • — Des années se passèrent, poursuivit Gonzague, et remarquez que ce Lagar- dère n'essaya jamais de faire parvenir à la veuve de Nevers ni une lettre ni un message. Faënza, qui était un homme adroit et que j'avais envoyé à Madrid pour surveiller le ravisseur, revint et me fit un rapport bizarre sur lequel j'appelle spécialement l'attention de Votre Altesse Royale. Lagardère, qui à Madrid s'appelait don Luiz, avait troqué sa captivité contre une jeune fille que lui lui avaient cédée à prix d'argent des gitanos de Léon. Lagardère avait peur de moi; il me sentait sur sa piste et voulait me donner le change. La gitanita fut élevée chez lui à dater de ce moment, tandis que la véritable héritière des Nevers, enlevée par les bohémiens, vivait avec eux sous la tente. Je doutai. Ce fut la cause de mon premier voyage à Madrid. Je m'abouchai avec les gitanos dans les gorges du mont Baladron, et j'acquis la certitude que Faënza ne m'avait point trompé. Je vis la jeune fille, dont les souvevirs étaient en ce temps-là tout frais. Toutes nos mesures furent prises pour nous emparer d'elle et la ramener en France. Elle était bien joyeuse à l'idée de revoir sa mère. Le soir fixé pour l'enlèvement, mes gens et moi, nous soupâmes sous la tente du chef, afin de ne point inspirer de défiance. On nous avait trahis. Ces mécréants possèdent d'étranges secrets : au milieu du souper, notre vue se troubla, le sommeil nous saisit ; quand nous nous éveillâmes le lendemain matin, nous étions couché sur l'herbe, dans la gorge du Baladron;. il n'y avait plus autour de nous ni tentes ni campement ; les feux à demi consumés s'éteignaient plement, j'ai surabondamment de quoi sous la cendre ; les gitanos de Léon vous convaincre. « Avant de poursuivre la série des avaient disparu. Dans ce récit, Gonzague s'arrangeait faits, je dois placer ici une observation de manière à côtoyer toujours la vérité, qui a son importance. Au début, Lagaren ce sens que les dates, les lieux de dère fit une substitution d'enfant pour scène et les personnages étaient exacte- tromper mes poursuites : cela est éviment indiqués. Son mensonge avait dent. ainsi la vérité pour cadre. De telle, sorte « En ce temps, il avait l'intention de que si on interrogeait Lagardère ou Au- reprendre l'héritière de- Nevers à un morore, leurs réponses ne pussent manquer ment donné, pour s'en servir selon l'inde se rapporter par quelque point à sa térêt de son ambition. Mais ses vues version. Tous deux, Lagardère et Au- changèrent, Monseigneur comprendra ce rore, étaient, à son dire, des imposteurs; revirement d'un seul mot : il devint donc, ils avaient intérêt à dénaturer les amoureux de la gitanita. Dès lors, la véritable Nevers fut condamnée. Il ne s'afaits. Le régent écoutait toujours, attentif et gissait plus d'obtenir rançon ; l'horizon s'élargissait: l'aventurier hardi fit ce froid. — Ce fut une belle occasion manquée, rêve d'asseoir sa maîtresse sur le fauteuil monseigneur, reprit Gonzague avec ce ducal et d'être ainsi l'époux de l'héritière pur accent de sincérité qui le faisait si de Nevers. » Le régent s'agita sous sa couverture, éloquent. Si nous avions réussi, que de larmes évitées dans le passé, que de , et son visage exprima une sorte de mamalheurs conjurés dans le présent! Je laise. La plausibilité d'un fait varie suine parle pas de l'avenir qui est à Dieu. vant les moeurs et le caractère de l'audiJe revins à Madrid. Nulle trace des teur. Philippe d'Orléans n'avait peutbohémiens ; Lagardère était parti pour être pas donné grande foi à ce romanesun voyage ; la gitanita qu'il avait mise à que dévouement de Gonzague, à ces trala place de mademoiselle de Nevers était vaux d'Hercule entrepris pour accomplir élevée au couvent de l'Incarnation. Mon- la parole donnée à un mourant ; mais ce seigneur, votre volonté est de ne point calcul de Lagardère lui sautait aux yeux, faire paraître les impressions que vous comme on dit vulgairement, et l'éblouiscause mon récit. Vous vous défiez de sait tout à coup. L'entourage du régent et sa propre nacette facilité de parole qu'autrefois vous aimiez. Je tâche d'être simple et bref. ture répugnaient aux conceptions tragiNéanmoins, je ne puis me défendre de ques ; mais la comédie d'intrigue s'assim'interrompre pour vous dire que vos milait à lui tout naturellement. Il fut défiances et même vos préventions n'y frappé, frappé au point de ne pas voir feront rien. La vérité est plus forte que avec quelle adresse Gonzague avait jeté cela. Du moment que vous avez consenti les prémisses de cet hypothétique arguà m'écouter, la chose est jugée : j'ai am- ment, frappé au point de ne pas se dire que l'échange opéré entre les deux enfants rentrait dans ces faits romanesques qu'il n'avait pas admis. L'histoire entière se teignit tout è. coup pour lui d'une nuance de réalité. Ce rêve de l'aventurier Lagardère était si logiquement indiqué par la situation, qu'il fit rayonner sa probabilité sur tout le reste. Gonzague remarqua parfaitement l'effet produit. Il était trop adroit pour s'en prévaloir sur-le-champ. Depuis une demi-heure, il avait cette conviction que le régent savait minute par minute tout ce qui s'était passé depuis deux jours. Il tournait ses batteries en conséquence. Philippe d'Orléans avait la réputation d'entretenir une police qui n'était point sous les ordres de M. Machault; et Gonzague avait eu souvent l'idée que, dans les rangs mêmes de son bataillon sacré, une ou plusieurs mouches poupouvaient bien se trouver. Le mot mouche était particulièrement à la mode sous la régence. Le genre masculin et la désinence argotique que notre époque a donnée à ce mot l'ont banni du vocabulaire des honnêtes gens. Gonzague cavait au pis : ce n'était que prudence. Il jouait son jeu comme si le régent eût vu toutes ses cartes. — Monseigneur, reprit-il, peut-être bien persuadé que je n'attache pas plus d'importance qu'il ne faut à ce détail. Etant donné Lagardère avec son intelligence et son audace, la chose devait être ainsi. Elle est. J'en avais les preuves avant l'arrivée de Lagardère à Paris ; depuis son arrivée, l'abondance des preuves nouvelles rend les anciennes absolument superflues. Madame i a princesse de Gonzague, qui n'est point suspecte de me prêter trop souvent sou aide, renseignera Votre Altesse Royale à ce sujet. Mais revenons à nos faits. Le voyage de Lagardère dura deux ans. Au bout de ces deux années, la gitanita instruite par les saintes filles de iTncajv nation, était méconnaissable. Lagardère en la voyant, dut concevoir le dessein dont nous venons de parler. Les choses changèrent. La prétendue Aurore de Nevers eut une maison, une gouvernante et un page, afin que les apparences f ug . sent sauvegardées. Le plus curieux, c'est que la véritable Nevers et sa remplaçante se connaissaient et qu'elles s'ai. niaient. Je ne puis croire que la maîtresse de Lagardère soit de bonne foi • cependant ce n'est pas impossible; il est assez adroit pour avoir laissé à cette belle enfant sa candeur toute entière. GQ qui est certain, c'est qu'il faisait des façons pour recevoir chez lui, à Madrid, la vraie Nevers, et qu'il avait défendu à sa maîtresse de la recevoir, parce qu'elle avait une conduite trop légère. — Madame la princesse, reprit-il, a dit devant le tribunal de famille : « Ma fille n'eût- elle oublié qu'un instant la fierté de sa race, je voilerais ma face en m'écriant : « Nevers est mort tout entier ! » Ce sont ses propres paroles. Hélas I monseigneur, la pauvre enfant a cru que je raillais sa misère quand je lui parlai pour la première fois de sa race ; mais vous serez de mon avis, et si vous n'êtes pas de mon avis, la loi vous donnera tort : il n'appartient pas à une mère de tuer le bon droit de son enfant par de vaines délicatesses. (A suivre.) ~_n_,.._^-^___M«^_g^^aCTCKggga^S^_ïK£^a_S_K___^_S_Sg_3_3_—_g BOURSE ÛE PARIS Du 13 Juillet 1892 Du 13 Juillet 1892 Mis B'ÉfAÎ S •/• FÏJfflÇMî.. »» « Crédit Lyonnais.. A.a porteur teerfesaMs... .... « _/2)lS83 BaSea 5 0/0.... 89 70 £sBa__.e4 0/0e_. 62 25 Hoirie 4 Oj0... 102 80 Autriche 4 0/0 75 . . . . Rus» 5 0/0 65... .. .. — _ 0/0 61.. .. «*, 5 0/0 19.. 65 35 _- 4 0/0 80.. 93 60 __. 4 0/0 90 1 ». 8. Otto», s. D. 20 Dette égypt- W*.. •* - Oblgat prit. 93 Périmais 3 0/8.. 23 _. 7/8 0/0 .888 s;l grMH foncier.... .... foé«K8 mobilier.,, I ... 10 •• 69 60 •• .. .. 782 85 - •'. 223 £53 470 ... Mobilier Espagnol S. Pays hongrois. Banu. Ssc. Paris. BanqES ottomans. Banque P.-Âiïtric. ; Société lyonnaise. ?aris-Lyoa-^édi* - iaclafon* ' Chemins Anirica.. 643 i Lacérés-Portugal.. S .oœbar.-V.aiMB ûérwionsiK 615 ! <ard de rSspsgne 165 .. ! 'oriagas. 183 ! ïaraeosse I Sans! de Sues... 2697 , Psrte foadat.. i kcal interne i Sod.tâ î. teesB.- 326 50 .. . 75 75 62 .. 12 .. 87 .. 75 50 25 eiLiSâSicsis T_I_«s iijea.... V, ioPïri! 18SO _ 1865 __. iSÔS — iSll — 1875 _ 1876 — 1886 v. de Marseille 77. Jonc. 1877 3 0/0 Con. 1879 3 0/0 Fonc. 4879 3 0/0 Corn. 1880 3 0/0 Fonc. 1883 3 0/0 — 1885 3 0/0 Brésiliens 4 0/0 {tombes S.-Est... — nouv.... Furis-liwn-Jiéd. . ;-. 18«*.. 101 60 Lyon-Foorriën... Ouest- Lyonnais. . S. fonc. ITOCE... 355 .. ... .. 419 .. AndaioM 3 0/0.. 300 .. 4i0 .. Âutriche-Hoa». 1» 410 .. 535 .. Beira-Alta3 0/0.. ... .. -•• 392 489 474 482 .. .. .. .. .. 471 .. 464 4U 464 460 .. .. .. .. Caoérès-Portug... 140 Lombard ancien. . 303 — BOUT. .. 3C8 Nord-d'Espagae. 5 336 Portugais 3 0/0. — 4 0/0 Gas d* Lyon 9;8 Forges de l'Home Crensot 1750 Mines de la Loire. Montrambcrt 955 Saint-Ktioane., Cïoix-Rouîse O.-TnarwajtliTMl .. 25 ., 25 75 .. .. DÉPÊCHE QOUVBENBMENTALB a 60URS ïï& GLOTEKK S 0/o 98 20 3 O/o nonvtan. 3 0/oamort.œ.. 98 50 4 1/8 1888.... 105 10 S8 10 98 20 1C6 . . io .... ., 30 . .. 30 .... COURS DES VALEURS EN BANQUE Du 13 Juillet 1892 ACTIONS OBLIGATIONS Trifail........ N .'-H. Hongrois Alpines...,.....' 142 .. Furstemberg ,, Tharsis. ........ 118 .. Pottehdorf..... Lanteira... Lots Turcs Huta-Bankowa., Ch.Croix-Pàquet Eaux-Ecl. 4 o'/O ! 488 C. l.tr. etch.d.f. ... 488 — —— - , .-. 60 .. 1 1 -___t HOU ffillill 11 ilECi DE Pill TSLKÏBÂFHIK PPJVSl _ »__. ftOTLAï TALSURS B KSR 98 22 8 0/ô Français..., .... 3 0/n Bonvean 106 .. 4_/_Fr. (_8SS).. 83 70 S 0/o Italien .... . . 62 65 - 0/o Bspagn. art, .... Hongrois* 0/o... 23 80 f Portugais........ 65 15 Russe Orient.... .... Dette Egypî. unif.. Banqrae de France. 1105 .. Crédit Foncier 2Ï-3 .. Bancr. d'esc. Paris. Crédit Lyonnais... 553 .. Banqse Ottomane. 465 .. Banoae Àuaieh .. . .... Mobilier Espagnol . .. .. Panama..... Paris-Lyon-Méd... 642 .. Autrichiens 217 .. Lombards...,.,,. 183 ., Saragosse 170 .. KordEspagn»,.... 616 .. Méridionaux 2700 ., Sues 96 81 ConsoKd. j «orna BKP.ms» COURS coras d'.sjoara'îmi li'agjopt.'.. 98 20 ~98 17 .... 106;. 106 15 89 77 90 15 62 22 62 30 92 80 9.70 24 .. 24 10 65 .. 6S 25 97 29 96 85 4180 1106 .. 1099 .. 225 .. 222 .. 782 .. 78. .. 5f>3 ., 5^2 .. 462 ,. 475 .. 85 ,. .... .... 1512 ,. ...... 641 ., ... .. 2!8 185 ., 185 . 170 ., 171 .. 615 . 618 2707 . 2700 9.15 96 75 ill/HF-CHÉ DE LÀ CHAPELLE Du 13 Juillet 8 0/0 tançais . . — 4735.., — 4/50 Italien Eatèrieure...... Hongrois....... Susse 1891. -- eonaoli-é . Orient.., Portugais.. Turc Egypte unifié».. — priviïég. Braque Ottom.. 98 17 1 Douanes .'.,'. Eio Tinto....... Tharsig. ........ 90 151 Alpines....,..,. 62 50 1 De Béera S2 75 Tabacs .,.,,,.,. Panama ...,,... . . . . ! Chèque* Lo_wiî5 65 15 — à TUS .3 87 s/Ber 20 10 — Pétersb 484 37 : — Vienne 465 . . — A-mst 554 37' S 0/0 frsnç. n Du 13 Juillet 1892 <"45 2î 395 .. 119 06 141 25 375 . . . 17 1/2 Paria, 12 Juillet (S h. soir) HUILES DE COLZA SUCRES Roux 88» Courant 65 . . Dispon. de 36 50 à 36 75 Août 55 25 Tendance calme. 4 derniers £6 ., SUCRES Raffinés 4 premiers 57 .. Tendance faible. Dispo.de à 104 . HUILES DE LIN FARINES 12 marques Courant 46 75 Courant ........ 50 30 51 60 Août 46 75 Août , . 51 50 4 derniers 47 25 4 derniers 4 premiers 47 75 4 do novembre.. 5! 75 Tendance ferme. Tendance. SPIRITUEUX 90» m. BLÉS (100 kll ) 22 25 Courant, 47 .. Courant __ 40 Août 47 .. Août..., 12 90 4 derniers 43 25 4 derniers 4 premiers 43 . . 4 de novembre.. 23 35 Tendance soutenue. AVOINES (100 kil.) SUCRES Blancs n» 3 Courant 15 40 Courant 36 75 Août 15 80 Août 37 .. 4 derniers 16 60 Septembre 37 . 4 de novembre.. 17 10 4 d'octobre ..... 36 50 Tendance calme. Tendance faible. Marque Gorbeil. 56 . . 8010IÏI0H OES SOIES BE lim Du 13 Juillet 1882 a a S a S | S | S S 1 .S 5 | S * « a< -> « $ ^ H 1 '* 29 22 Ï6 6 5 » Organs. 4 » 1 6 » 1 » 1 .3 11 2 2523 Trames. 4 » » » » » » 2 2 (2 2 1M0 Grèges. 4 » » 11 4 14 1 2 8 11 1 4.00 Diverses » » » '» » » » » a » » » Bobines »»»»»»_»_»» » Lains ..»»»»„»».;»«» « 149 lî » 1 17 4 15 1 5 13 34 5 8253 BALLOTS PESES » » » » » » » » » 2 > »gj »BÏ»J>»T>2I„I 295 1 » 1 i » » 3 10 92 40 31 27S0 s--»»».*"»,»..».».»,» » 5 Orjaas , 5 Tramîs. 55 Grèges. » Diverses 05 1 » 1 1 » » 3 12 93|42 32 3307 Ballots conditionnés depuis le 1" du mois. Marché assez bien approvisionné, 250 voitures, prix assez fermeâ. Paille blé, 1« qualité, 38 fr. ; 2* qualité, 86 fr. ; 3» qualité, 35 fr. ; Paille de seigle, 46, 44 et 41 ; Paille d'avoine, 29,27,26; Foin, 80, 73, 71; la Luzerne, 80, 78, 71; Luzerne nouvelle, »», s», »». Le tout rendu dans Paris au domicile de l'acheteur, frais de camionnage et droits d'entrée compris par 100 bottes de 5 kil., savoir : 6 fr. pour foins et fourrages secs, 2 fr. 40 pour paille. Fourrages en gare : On cote sur wagon, par 520 kilogs ; foin, 1" quai., 68 à 70 fr.; 2» quai., 63 à 67 ; luzerne, 60 à 70; paille de blé, 25 à 31; paille de seigle pour l'industrie, 3i à 33; paille de seigle ordinaire, 22 à 30; paille d'avoine, 20 à 25. Pour les marchandises en gare, les frais de déchargement, d'octroi et de camionnage, sont à la Gharge de l'acheteur. 2103 Ballot* pesés depuis le î" 4u mois........ 1683 ETAT-CIVIL DE LYSfîl IWMU3K____T]![«*1SS Premier arrondissement. — André Frolin, 10 mois, rue Neyret, 16, f . 6 h. matin. Dstuœième arrondissement. — François Trichard, bijoutier, 43 ans, Hôtel-Dieu, f. 6 h. mat. — Epouse Chatte, née Pellafot, sans profession, 86 ans, Hôtel-Dieu, f. 7 h. — Claude Henri, 1 an, rue Henri IV, 5, f. 10 h. -- Jeanne Jolv, sans profession, 58 ans, place Bellecour, 22, f. 8 h. — Louis Chavin, 4 ans, Charité, f. 9 h. Troisième arrondissement. — Veuve Bonnin, née Ménard, sans profession, 73 ans, rue SaintLazare, 7, f. 6 h. matin. — Fanny Caron, 1 an, chemin de la Vitriolerie, 55, f. 7 h. — Félicie Galotte, 3 ans, rue Sébaslopol, 36, f 8 h. — Laurence Prieur, 2 ans, rue Paul-Bert, 11, f. 9 h. — Epouse Varambon, née Genin, sans profession, 32 ans, rue Moncey, 9. f. 10 h. — Bélonio Carret, 5 ans, rue Béchevelin, 88, f. 11 h. — Joseph Grattesole, métallurgiste, 53 ans. routa de Vienne, 206, f. 8 h. — Epouse Gallot, née Thévenon, lingère, 51 ans, rue Champfleuri, 15, f. 11 h. Quatrième arrondissement. — Néant. Cinquième arrondissement. — François Charmain, 10 ans, rue du Bourbonnais. 90, f. 6 h. — Epouse Mo'ard, née Palier, sans profession, 68 ans, impasse Gharavay, 4, f. 8 h. — Veuve Délais, née Corneille, tisseuse, 80 ans, rue des Macchabées, 6, f. 10 h. Sixième arrondissement. — Veuve Blachon, née Paulin, blanchisseuse, 74 ans, rue Tronchet, 79, f. 8 h.