Trafic de chevaux en Belgique

Transcription

Trafic de chevaux en Belgique
Trafic de chevaux en Belgique
Belgique :
la plaque tournante du trafic
Depuis des années la Belgique est souvent désignée
comme la plaque tournante des trafics d’animaux.
Une fort peu glorieuse image qui ne va pas s’améliorer avec le récent scandale de la viande chevaline.
Plusieurs associations dont Animal Sans Toi…t
sont intervenues dans la récente saisie d’un marchand à Vaux (Bastogne). Ce marchand n’en est
malheureusement pas à son premier scandale.
Il y a quelques années, Monsieur Vercruysse
(Les Amis des Chevaux et Bovins du Marais) et
Veeweyde avaient déjà dénoncé les problèmes de
ces marchands qui, bien trop occupés à chercher
à en tirer le maximum de profit, se moquent complètement des conditions de vie de leurs animaux
et des règles de bien-être animal.
L’identification :
l’origine du problème
sés contrôler l’application des lois n’en ont pas les
moyens et la régionalisation en cours ne va pas
arranger les choses puisque les services régionaux en charge du bien-être animal devront fonctionner avec seulement 6 inspecteurs.
De plus cette demi-douzaine d’inspecteurs va
récupérer, en plus du bien-être, les contrôles
jusqu’ici effectués par l’Afsca (Agence Fédérale de
la Sécurité de la Chaine Alimentaire).
Moins d’effectif et plus de compétences. Et après
on va s’étonner qu’il y ait du trafic en Belgique.
Avec ce système de fonctionnement, nous allons
droit dans le mur.
Les animaux sont stockés en nombre dans des
exploitations le plus souvent en infraction avec
les règles du bien-être animal. Les animaux sont
transportés, les animaux sont revendus, abattus
et passent d’un pays à l’autre et tout cela pratiquement sans être contrôlés ?
La recette (illégale) du profit
maximum
Mais les manquements au bien-être ne sont que
la partie la plus visible du problème. Beaucoup
d’équidés saisis avaient été achetés sans papiers et sans identifications, malgré la législation
actuelle qui a rendu obligatoires l’identification et
l’enregistrement de tous les chevaux.
Bientôt, nous allons nous retrouver avec 6 inspecteurs vétérinaires en région Wallonne.
Les mentalités évoluent au fil du temps et les lois
changent. L’identification est ainsi devenue obligatoire mais les services fédéraux qui sont suppo10
Il est très facile d’acheter, pour presque rien, des
chevaux qui ne sont pas en ordre, de les faire
identifier par un identificateur pas trop regardant
puis de les faire passer par les pays limitrophes
pour qu’ils aboutissent finalement dans la chaine
alimentaire.
Le gain financier peut être énorme. On récupère un
cheval « de loisir » pour rien ou presque; on ment
aux particuliers en leur promettant une belle vie pour
l’animal et on finit par le vendre au prix de la viande.
Où sont les livres d’entrées et de sorties des animaux ? Qui contrôle les fraudes et comment ?
Sans oublier, et c’est surtout là que nous nous
indignons, que tous ces marchands entreposent
les chevaux dans des conditions inacceptables.
Comme ce n’est que pour quelques jours, une semaine tout au plus, pas besoin d’eau, pas besoins
de soins, les plus forts auront accès à la nourriture
(s’il y a), les plus faibles se feront chasser, dominer, blesser … et ne mangeront pas. Imaginez
l’horreur vécue par ces animaux dans de telles
prisons où règne la loi du plus fort.
Et tout cela pour que certains maquignons, certaines entreprises, gagnent toujours plus d’argent.
Quid du bien-être et du respect de la vie animale
et humaine ? Oui, humaine aussi car s’il y a évidemment danger pour toutes les pauvres bêtes qui
passent par ces circuits, il y a aussi danger pour
les gens qui finiront pas consommer une viande en
principe non destinée à la consommation.
La traçabilité des bovins est plutôt bien respectée par les agriculteurs. Pour les chevaux,
par contre, on est très loin de la situation idéale
et respectueuse de l’animal vers laquelle le
législateur a souhaité diriger notre pays.
L’origine du problème réside dans le fait que
le cheval est plus un animal de compagnie
qu’une bête destinée à la consommation.
L’identification est donc le plus souvent la responsabilité d’un particulier. Par négligence ou
par économie, beaucoup ne respectent pas
cette obligation. Quand ils se déferont de leur
cheval, celui-ci, non identifié, finira presqu’à
coup sûr sur le marché parallèle.
Réagissons
Animal Sans Toi…t refuse d’accepter cette situation comme une fatalité. Nous n’en pouvons
plus de voir souffrir des milliers d’équidés sans
réagir. En accord avec « Les Amis des Chevaux et Bovins du Marais », nous allons contacter d’autres asbl et lancer une pétition pour que
la loi sur l’identification des chevaux soit renforcée et surtout respectée.
Nous insisterons pour que des moyens de
contrôles suffisants soient mis en place et que
le service du SPF bien-être des animaux dispose d’un cadre de fonctionnaires réellement
en adéquation avec le nombre d’animaux et
d’établissements à contrôler.
Le coeur en plus
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