pèlerinage sans couac

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pèlerinage sans couac
« Un journal c’est la conscience d’une nation ». Albert Camus
Journal
du
Mali
L’hebdo
www.journaldumali.com
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
Attaques au Sud
Nécessaire coopération
sous-régionale
Modibo Keïta en RCI
L’énergie au coeur des débats
Ramadan
Un mois de look jeûne
HADJ 2015
Pèlerinage
sans couac ?
Après les nombreux désagréments subis par les pèlerins de la filière gouvernementale en 2014, les autorités ont modifié les modalités d’organisation du
Hadj cette année et promettent la fin des couacs. Reste à convaincre.
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Focus
2
l’Événement
Journal du Mali - l’Hebdo
Politique Économie Société Afrique & Monde Sports
Culture & Détente
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
Culture & Détente Sports Afrique & Monde Société Économie Politique
A
près avoir écumé le nord et
le centre du Mali, les groupes
armés islamistes radicaux,
tels Ançar Eddine, entreprennent
désormais de semer la terreur dans
la partie sud du pays. Parmi leurs
récents faits d’armes, les attaques
de Misseni, près de la frontière burkinabé, et Fakola, à proximité de
la Côte d’Ivoire. Outre une implication plus forte de ces pays dans
la lutte anti-terroriste aux côtés du
Mali, cette guerre asymétrique qui
se déporte aura des conséquences
à d’autres niveaux. Elle peut créer
une véritable prise de conscience
chez tous les Maliens qui pensaient
que « le nord c’est loin » et que les
problèmes d’insécurité liés au terrorisme ne les concernaient pas.
Les autorités pourraient ainsi bénéficier d’une plus forte mobilisation
de l’ensemble national autour de
son difficile combat contre le terrorisme. Toutefois, si ces attaques
venaient à se répéter, elles pourraient aussi entraîner une exaspération des populations occupées
à combattre la misère en travaillant dur dans les champs, et qui se
sentent délaissées au profit d’un
nord instable concentrant presque
toute l’attention des pouvoirs publics et des partenaires du Mali. Le
prolongement de ce sentiment d’injustice, bientôt exacerbé par l’arrivée au gouvernement d’anciens
rebelles, pourrait être, non pas
une rébellion, mais des jacqueries,
formes de révoltes populaires pour
dénoncer à la fois l’insécurité et
tous les autres maux dont souffrent
ces populations. C’est un nouveau
front qui s’ouvrirait pour le gouvernement. Mais ce scénario peut être
évité grâce à une plus grande proximité de nos dirigeants avec le Mali
profond, et davantage de lisibilité
donnée aux actions en faveur du
développement. Après l’accord de
paix, cette nouvelle étape devient
cruciale.
Mahamadou Camara
[email protected]
Journal du Mali - l’Hebdo
1 757, 296
milliards de fcfa. C’est le budget de l’État 2015 après adoption du collectif par
l’Assemblée nationale le 25 juin. Soit une augmentation de 42,764 milliards de
francs CFA par rapport à 2014.
ILS ONT DIT...
RENDEZ-VOUS
• « Le Mali vit des moments difficiles.
Sous Modibo Keïta, voler l’État était
une honte, sous la dictature de Moussa
Traoré, les gens avaient peur de voler, et
actuellement quand on ne vole pas on
a honte. Il est temps qu’on se ressaisisse et qu’on s’organise pour changer
la donne », dixit Ousmane Mahamane
Touré, Nouvelle jeunesse africaine lors
d’une rencontre avec les jeunes le samedi 27 juin.
• « Si la réaction de la France, c’est de
faire la politique de l’Autruche, cela envoie un mauvais signal aux États-Unis, à
la Russie et à la Chine ». C’est le début
d’une série. Les documents les plus importants sont à venir ». Julian Assange
après les écoutes téléphoniques des exprésidents Chirac, Sarkozy, et de François Hollande.
1
Vendredi 3 juillet 2015
Live de Samba Kouyaté accompagné
par un groupe de Sabar à l’espace
culturel Berey. Kalaban Koro sur les
berges du fleuve. 22h
2 Samedi 4 juillet 2015
Clubs des lecteurs « Fanta-Kin » rencontre autour du livre de maître Garba
Tapo animée par Samantigui Doumbia. Institut Français
Un jour, une date
2 juillet 2012 : les islamistes d’Ançar Eddine détruisent de nombreux mausolées et
monuments de Tombouctou classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
UP
Gare au front sud
Focus
Cessé Kome : L’homme d’affaires malien, patron du groupe
Koira Hotel Investment, a procédé à la pose de la première
pierre du futur Hôtel Sheraton-Bamako. À la clef, 200 emplois
et de nouvelles capacités d’hébergement haut de gamme en
vue du sommet Afrique-France de 2016.
DOWN
ÉDITO
l’Événement
L’Union Européenne veut imposer de nouvelles mesures
drastiques au peuple grec en contrepartie de nouveaux
prêts. En votant “non” au référendum du 5 juillet, la Grèce
risque de sortir de la zone euro.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Le 26 juin 2015 un attentat terroriste fait 38 morts sur une plage de Sousse en Tunisie.
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
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Focus
l’Événement
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Hadj 2015 : Pèlerinage sans c
Comme chaque année, le Mali enverra des pèlerins à La Mecque.
Pris dans le maelström des critiques sur l’organisation du Hadj
2014, le ministère des Affaires religieuses et du Culte joue à l’apaisement et donne des garanties.
Selon lui, le Hadj 2015 se passera
dans de bonnes conditions.
L
e plus grand pays du Golfe,
l’Arabie Saoudite, accueillera
quelques dix millions de fidèles,
comme chaque année, parmi lesquels trois millions sont des pèlerins.
Le gouvernement du Mali, qui organise le Hadj depuis des décennies, a,
lors du Conseil des ministres du jeudi
25 juin 2015, attribué le marché de la
filière gouvernementale du Hadj 2015
au groupement Compagnie Flynas/
Agence malienne de services aériens
(AMSA), qui devra assurer le transport
des pèlerins maliens sur les lieux saints
de l’Islam, la restauration, l’accès aux
soins de santé, l’hébergement, ainsi
que toutes les conditions nécessaires
pour la bonne exécution du pèlerinage. Ce sont 1 500 pèlerins qui seront
concernés, 500 de plus que l’année
dernière, pour un coût global de plus
de 2 milliards de francs CFA.
Pour ce voyage, le pèlerin de la filière
gouvernementale devra débourser 2
550 000 francs CFA contre 2 741 000
de francs CFA l’année dernière. Le prix
est donc encore une fois en baisse, à
comparer avec les 2 800 000 francs
CFA que facturent les agences privées de voyage. Toutefois, le pèlerin
aura également à sa charge le prix du
mouton (70 000 francs CFA) et celui du
passeport (50 000 francs CFA). Les inscriptions pour la filière gouvernementale ont commencé le 15 juin dernier et
s’achèveront le 15 août, le départ étant
prévu pour le 27 août prochain.
Conflit entre l’État et les privés
« Au Mali, nous avons le coût le plus
cher par rapport aux autres pays de
la sous-région, alors que les pèlerins
maliens sont les plus mal traités », se
lamente M. Touré, pèlerin en 2014.
Pour remédier aux nombreux couacs,
le ministère des Affaires religieuses et
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Chaque année, les pèlerins de la filière gouvernementale se plaignent des conditions difficiles de voyage.
du Culte, gère depuis cette année toute un facteur qui les décrédibilise et renvoie
l’organisation matérielle du voyage, en col- d’elles une image qu’elles ne veulent pas
laboration avec celui de la Culture, de l’Ar- changer : « Je suis ce ministre de la Réputisanat et du Tourisme, auquel il a confié blique qui pense que le dernier mot revient
7 500 pèlerins répartis entre 140 agences à l’État. Et cela, je l’assumerai dans le
de voyage privées. Du fait de l’état sinistré respect des agences sérieuses, crédibles
du secteur touristique malien, elles sont de pour le rayonnement du secteur privé ».
plus en plus nombreuses à se tourner vers
le pèlerinage. Aussi, souhaitent-elles le re- Innovations pour éviter les déconvenues
trait de l’État de la composante commer- Évènement spirituel mais aussi lucratif,
ciale du voyage en terre sainte, estimant le Hadj est toujours l’objet des plaintes
qu’il doit se limiter à un rôle de régulation, des pèlerins relatives à leurs conditions.
de contrôle et d’accompaComme ce fut le cas en
gnement : «Nous voulons
2014 lorsque ceux de la
que l’organisation du Hadj Le pèlerinage n’est pas filière
gouvernementale
soit la seule affaire de la difficile, ce sont les condi- dénoncèrent les logements
filière privée », déclare Mme tions dans lesquelles se insalubres et inadaptés.
Cissé Fatimata Kouyaté, trouve le pèlerin qui le « Sur la liste de répartiPrésidente de l’Agence rendent dur.
tion affichée au Centre
malienne de voyage et de
islamique de Bamako, on
tourisme (AMAVT), qui représente la filière devait être quatre pèlerins par chambre.
privée pour le Hadj 2015. « L’État ne fait Arrivés à Médine, nous étions 500 perpas du commerce, mais l’État régule (…) sonnes accueillies par un seul agent à la
Pour que nous nous retirions, il faudrait réception de l’hôtel. Et là, il n’y avait plus
quand même qu’elles (les agences pri- de protocole, nous avons été balancés
vées) tamisent un peu leur semoule et que dans les chambres à 6, 7 et 8 ! Le pèlerinous soyons avec les bons grains pour le nage n’est pas difficile, ce sont les condibonheur des pèlerins », déclarait Thierno tions dans lesquelles se trouve le pèlerin
Amadou Hass Diallo, ministre des Affaires qui le rendent dur », renchérit Moussa Ben
religieuses et du Culte, dans une interview Deka Diabaté, assureur et pèlerin de la
accordée à notre confrère Les Echos le 22 filière gouvernementale de 2014. Toutes
juin 2015. Le manque de sérieux de cer- choses que le ministre Thierno Amadou
taines agences est, aux yeux du ministre, Hasse Diallo n’a aucun mal à admettre :
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
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ouac ?
REPÈRES
15 juin 2015 :
Début des inscriptions pour le Hadj
à la Mecque.
15 août 2015 :
Clôture des inscriptions pour la
filière gouvernementale.
27 août 2015 :
Départ pour les lieux saints de
l’Islam en Arabie Saoudite.
“
Ô Salman, les hommes qui
feront le pèlerinage de cette
enceinte sacrée (la Mecque)
seront: les rois, de manière négligée
et pour se faire une respectabilité, les
commerçants pour y faire du commerce, les indigents pour se livrer à la
mendicité et les gens instruits du Coran par ostentation et pour faire parler
d’eux. ».
Le Prophète Mohamed (PSL) dans un
hadith parlant des signes de l’Heure
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l’Événement
Focus
3 QUESTIONS À
«Il faut dire que nous partons pour chercher Dieu, ce n’est pas pour être dans le
confort. Je suis d’accord que lorsqu’on
fait sortir les pèlerins, il faut bien les traiter. Nous n’allons jeter l’anathème sur
personne. Cette année, nous ferons en
sorte que cela ne se reproduise pas.
C’est pourquoi il y a des innovations ».
En termes d’innovations, contrairement
aux autres années, le ministre explique
qu’en plus du délégué, il y a deux adjoints issus du milieu religieux. Il a également été créé un poste de superviseur
assisté du directeur de la maison du Hadj
et d’un membre des agences de voyage,
ceci pour garantir la fonctionnalité «des
lieux d’hébergement », « les promesses
tenues par les agences aux pèlerins, et la
restauration ». Pendant les deux mois de
la campagne du Hadj, le ministre a bon
espoir que toutes les conditions seront
réunies. En outre, poursuit Thierno Amadou H. Diallo, à la différence des autres
années, ce n’est plus le ministère de
l’Administration territoriale qui envoie le
quota des pèlerins au département du
Tourisme, et le transport ne sera pas non
plus assuré par le ministère des Transports : « Cette année, nous avons tout
centralisé ».
Moussa Ben Deka Diabaté reste pessimiste malgré ces garanties. Pour lui, « le
gouvernement envoie d’abord 100 à 200
personnes à La Mecque, gratuitement et
qui seront prises en charge par les pèlerins qui ont payé ». Ensuite, il y a «ces
guides qui n’apportent rien aux pèlerins, mais qui, logés confortablement,
se prennent pour la projection orthogonale de Dieu sur terre ! ». « En 2014,
144 agences privées étaient impliquées,
110 n’avaient pas d’hôtels pour loger les
pèlerins. Mais l’État gagne dans ça, c’est
une manne financière », ajoute-il. Et de
proposer qu’on ramène le pèlerinage à
deux semaines au lieu d’un mois, « parce
que le pèlerinage, ce n’est que Arafat ».
Cette année, le ministère en charge de
l’organisation du pèlerinage est déterminé à tout mettre en œuvre pour éviter
le scenario catastrophique vécu par les
pèlerins en 2014, et qui en gardent le
souvenir comme une relique. On ne peut
que le prendre au mot.
Boubacar SANGARÉ
Cissé F. Kouyaté
« Nous sommes confrontés à la
concurrence déloyale de l’État ».
L’Agence malienne de voyage et du
tourisme (AMAVT) est la première
association professionnelle du secteu créée en 1990. Elle compte 107
agences de voyage, toutes agréées
par l’État. Entretien avec sa présidente.
JDM-L’hebdo : Comment
votre association est-elle impliquée dans l’organisation du petit
pèlerinage dit Omra ?
Cissé Fatimata Kouyaté : L’AMAVT
est l’initiatrice de la représentation
de la filière privée pour le Hadj 2015,
puisque c’est elle qui a obtenu de
l’État d’exister à côté de la filière gouvernementale. L’objectif est de permettre aux agences de voyage et à la
filière gouvernementale de s’occuper
ensemble de l’organisation matérielle
et commerciale du Hadj. Le point focal reste l’État car c’est la seule entité
habilitée à le faire dans les textes de
l’Arabie Saoudite.
1
Quels sont les problèmes
d’organisation et quelles garanties offre la filière privée ?
C.F.K : Nous avons toujours été
confrontés à de nombreuses difficultés particulièrement la concurrence déloyale que nous livre l’État en
s’appropriant des activités lucratives
qui reviennent de droit aux agences
de voyage. Il faudrait aussi que nous
soyons informés des nouvelles dispositions prises dans l’organisation du
Hadj.
réformes proposez3 Quelles
vous ?
C.F.K : Chaque état doit se conformer
aux dispositions en vigueur de la terre
sainte. L’État malien ne saurait prendre
des mesures en ce sens encore moins
l’AMAVT. Cependant, quelques dispositions générales faciliteraient l’organisation comme le quota pour le Mali
et la mise en informatique de tous les
dossiers pour la délivrance de visas.
2
Propos recueillis par Moussa MAGASSA
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l’Événement
Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente
Hadj 2015 : un vrai business pour les agences de voyage
Pour les agences de voyage privées,
la chasse aux clients a commencé et
chacune rivalise de publicité pour
convaincre les pèlerins.
P
our l’organisation du Hadj 2015,
certaines agences de voyage
sortent déjà le grand jeu en proposant des services variés aux clients.
Danaya, Al Madina ou Benkadi ont
pignon sur rue et mettent en place des
services d’accueil et de renseignement,
accompagnés de spots publicitaires à
la télévision et sur les radios, d’affiches
et de dépliants destinés à rendre leurs
services plus attractifs pour les pèlerins. El Hadj Mohamed Toure, gérant de
l’Agence Touré et frères, affirme avoir sa
propre technique pour attirer les clients.
Il propose 50 000 francs CFA de récompense à tout démarcheur qui lui amène
un client. Cette méthode lui permettrait
d’inscrire deux à trois personnes par jour.
Parmi les prestations du pèlerinage, c’est
surtout l’hébergement et la restauration
qui font la différence. Cette année, ils seront assurés par des partenaires locaux.
« Nos pèlerins auront ainsi l’occasion
de découvrir des repas orientaux, sans
oublier les chambres et cars climatisés »,
précise Touré. De plus, tous les pèlerins
de la filière privée devront être soumis
à une visite médicale, le critère de vali-
Devanture de l’agence de voyage Danaya au centre-ville de Bamako.
dation de leur inscription. Des formations
théoriques sont même proposées par les
agences aux clients. Formations, qui selon Mohamed Lamine Maïga, responsable
à Al Madina Voyages, visent à édifier les
pèlerins sur l’accomplissement des formalités et rites du pèlerinage. Al Madina
garantit en outre une assistance médicale
par trois médecins au lieu d’un seul, tout
au long du pèlerinage.
Les agences de voyage sont traditionnellement impliquées par le gouvernement.
Mais pour 2015, leur quota a diminué,
indique Cheick Tidiane Diarra de l’agence
Benkadi. Sur les 9 000 pèlerins autorisés
par l’Arabie Saoudite pour le Mali, l’État
dispose d’un quota de 1 500 pèlerins. Le
reste est dispatché entre les agences privées, qui prospèrent grâce à la mauvaise
publicité souvent faite à la filière gouvernementale. Al Madina dispose, elle, de
410 pèlerins, à qui elle facture la prestation
à 2,8 millions de francs CFA par pèlerin,
contre 2,5 millions de francs CFA pour la
filière gouvernementale. Cela garantie à
l’agence un chiffre d’affaires supérieur au
milliard, une manne qui ne manque pas de
faire des jaloux et d’exacerber la concurrence.
Anne-Marie KEITA
LE DÉBAT
Faut-il s’attendre à une meilleure organisation du Hadj ?
Mohamed Maki Ba,
POUR
Président de l’Union des jeunes
musulmans du Mali
L’organisation du pèlerinage cette année
est entièrement confiée au ministère en
charge des Affaires religieuses et du Culte.
Auparavant c’était le département de
l’administration en collaboration avec le
ministère des Transports qui organisaient le Hadj avec toutes
les difficultés. L’année dernière, le ministère des Affaires religieuses a été associé et cela a contribué à l’amélioration de
l’organisation. Le ministre Diallo a de la volonté. D’ailleurs,
c’est bien Habib Kane, Délégué général de l’organisation
secondé par Thierno Hady Thiam qui produiront de bons
résultats In’challah. Une occasion pour moi de remercier le
gouvernement pour avoir réduit le coût du pèlerinage à la
Mecque.
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Journal du Mali - l’Hebdo
CONTRE
Kassim Traoré,
journaliste à Radio Klédu
L’organisation du pèlerinage au Mali a toujours été un cafouillage. Les agences de
voyages sont plus nombreuses que les pèlerins, et s’y ajoute une désorganisation totale à ce niveau. Aujourd’hui n’importe qui
se lève pour créer une agence. Le ministre
chargé des Affaires religieuses et la ministre de la Culture,
de l’Artisanat et du Tourisme doivent organiser ces agences
en bonne intelligence. Mais ils se soucient peu de ce secteur laissé pour compte. On se demande qui fait quoi dans
ce pays. Au finish, c’est le pèlerin qui est sacrifié. Chaque
année, les mêmes problèmes se posent car beaucoup de
pèlerins sont abandonnés. En réalité, le pèlerinage au Mali
est une vraie traversée du désert. Il ne faut pas s’attendre à
une meilleure organisation cette année.
Modibo FOFANA
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Focus
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Focus l’Événement
Politique
Économie Société Afrique & Monde
Sports Culture & Détente
EN BREF
Un an de plus pour
la Minusma au Mali
Les Forces armées maliennes ont repris le contrôle de la localité de Fakola après l’attaque du 28 juin.
Front terroriste au sud : la coopération
sous-régionale s’impose
Asymétriques, calculées,
les dernières attaques
terroristes au sud du Mali
créent un sentiment de
peur malgré la présence
des forces Barkhane antiterroristes au Sahel et de
la MINUSMA dans le nord.
C
es attaques illustrent
l’élargissement
d’un
front terroriste dans le
sud du Mali, même si la menace
planait sur la région depuis
longtemps. Pour rappel, Diabali,
dans la région de Ségou, avait
été le théâtre d’opérations en
2013, après le déclenchement
de l’opération Serval, deux ans
avant les attaques de Misséni
(région de Sikasso) le 10 juin
2015, de Nara à la frontière mauritanienne le 27 juin et de Fakola, près de la frontière ivoirienne
le 28 juin. Le mode opératoire
de ces attaques asymétriques
est presque toujours le même
: entrée à l’aube, surprise des
Forces armées du Mali (FAMas)
dans les camps militaires, et
des assaillants qui, lourdement
armés, scandent le nom d’Allah.
Pour Fakola, des bâtiments administratifs comme la mairie, la
gendarmerie et le camp militaire
ont été brûlés, avant l’arrivée de
l’armée quelques heures après.
« Le fait que ces attaques aient
eu lieu à la frontière ivoirienne,
montre tout l’enjeu de la coopération inter-États dans la lutte
contre le terrorisme», souligne
un éditorialiste. En la matière, le
Niger et le Tchad, confrontés à
Boko Haram, détiennent le leadership. Mais des pays comme
la Mauritanie, le Burkina Faso,
la Côte d’Ivoire, qui a annoncé
par la voix de Bruno Koné, des
renforts près de la frontière malienne, et le Sénégal présent au
sein de la MINUSMA, restent
encore trop passifs et ont tout
intérêt à renforcer la dynamique
anti-terroriste avec le Mali. Cela
avait été évoqué en décembre
2014, lors du 1er Forum Paix et
Sécurité tenu à Dakar. Au Mali,
nous voilà revenus à l’époque
où l’ancien président Amadou
Toumani Touré (ATT) appelait
régulièrement ses pairs à collaborer face à la menace transfrontalière narco-djihadiste, qui
s’est déplacée hors des régions
nord du Mali. Ansar Eddine,
mouvance islamiste, a revendiqué les attaques de Nara et Fakola. Pourtant, son leader Iyad
Ag Ghaly, qui a fait allégeance à
l’État islamique, se trouverait sur
le territoire de l’Algérie, sans que
cette puissance régionale dotée
d’importants moyens, n’agisse
pour le neutraliser. C’est par la
voix d’Ismaël Khalil, un prédicateur radical malien, que les
actes ont été revendiqués, promettant une multiplication des
attaques « en Côte d’Ivoire, au
Mali et en Mauritanie, des pays
qui travaillent avec les ennemis
de l’Islam ». L’urgence d’une
coopération régionale accrue
s’impose plus que jamais.
Mame Diarra DIOP
Le Conseil de sécurité des Nations unies,
par sa résolution 2227,
a décidé de proroger le
mandat de la MINUSMA
jusqu’au 30 juin 2016.
L’effectif maximum autorise 11 240 militaires y
compris 40 observateurs
militaires chargés de surveiller et superviser le
cessez-le-feu, et l’effectif
des bataillons de réserve,
ainsi que 1 440 policiers.
Sur la mise en œuvre de
l’accord, le Représentant
spécial adjoint du Secrétaire général des Nations
unies a expliqué aux députés le rôle prépondérant de la MINUSMA lors
d’une rencontre ce 30
juin. Il s’agira surtout de
soutenir le gouvernement
malien dans la mise en
œuvre des réformes institutionnelles, d’appuyer
la réforme du secteur de
la sécurité, le processus
de désarmement, démobilisation et réinsertion
(DDR) des ex combattants rebelles, ainsi que
la réforme de la justice.
Dans le cadre de la réconciliation nationale, la
MINUSMA devra s’investir sur la conférence d’Entente nationale et l’élaboration de la Charte pour
la paix, l’unité et la réconciliation nationale issue
de l’Accord signé le 15
mai et le 20 juin 2015 à
Bamako.
Assemblée nationale : Le gouvernement sur la défensive
Ce jeudi 2 juillet, deux ministres
du gouvernement seront devant les députés pour répondre
aux questions orales d’Oumar
Mariko. Il s’agit de Sada Samaké, ministre de l’Intérieur,
dont on ne compte plus les
interventions dans l’hémicycle,
et de Bocary Tréta ministre du
8
Journal du Mali - l’Hebdo
Développement rural, interpelé
pour la seconde fois. Les questions porteront sur l’affaire des
intrants agricoles (ou engrais
frelatés) et sur l’accaparement
des terres à l’Office du Niger.
Cette fois-ci, le ministre Tréta
devrait saisir l’occasion pour
apporter davantage d’éléments
d’information et convaincre
de sa bonne foi, surtout après
le mémorandum accusateur
du Parti pour la renaissance
nationale (Parena) publié le 29
juin. Toutefois, ce parti présidé
par Tiebilé Dramé ne compte
aucun député à l’Assemblée
nationale. Quant à Sada Sa-
maké, il ne manquera pas
d’être interrogé sur l’insécurité grandissante, qui touche
désormais le sud du pays,
et notamment les récentes
attaques dans le cercle de
Kolondieba, terre d’élection
du député Mariko.
Modibo FOFANA
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Culture & Détente Sports
Afrique & Monde Société Économie
Politique
l’Événement Focus
Dr Allaye Bocoum
Héraut des luttes sociales
au SADI
Chargé des luttes sociales
au sein du parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance
(SADI), Dr Allaye Bocoum
est un leader qui compte
sur l’échiquier politique
malien.
P
harmacien de formation,
Allaye Boucoum tient
une officine à Djélibougou en commune I où il passe
l’essentiel de son temps. C’est
à Niono qu’Allaye Bocoum
s’est forgé une vocation de défenseur des démunis, de porteparole des sans-voix dans les
associations caritatives, un
peu à l’image d’Oumar Mariko, leader du SADI et député
élu à Kolondiéba. Chargé des
luttes sociales au sein du parti
d’opposition historique, désormais proche du pouvoir, Allaye
Bocoum juge la tâche ardue
mais passionnante : « chaque
jour que Dieu fait, je reçois des
plaintes relatives à l’expropriation des terres et à des injustices flagrantes ».
Après avoir débuté son cycle
à Tombouctou, Allaye Bocoum
rejoint Bamako pour effectuer
la deuxième partie de son baccalauréat au lycée Bouillagui
Fatiga. En 1987, il s’envole
vers l’Union Soviétique pour
y faire ses études. Détenteur
d’un doctorat en Pharmacie de
l’Université de Moscou obtenu
en 1993, il rentre au pays et
s’installe à Niono pour ouvrir
une pharmacie. Au milieu des
riziculteurs, Allaye Bocoum apprend l’agriculture et se forme
à l’élevage : « J’ai immédiatement aimé le monde rural avec
toutes ses potentialités économiques ».
En 2007, Allaye Bocoum attrape le virus de la politique à
la faveur de l’élection présidentielle comme observateur dans
Journal du Mali - l’Hebdo
les bureaux de vote. « Après
ce scrutin, j’ai essayé de lire
les textes des différents partis
politiques maliens et c’est le
SADI qui a répondu à ma vision
», confie-t-il. La même année,
il adhère au parti et figure sur
la liste pour les élections législatives. Mais Allaye Bocoum
doit renoncer à cette candidature précoce du fait des textes
et statuts du parti pour choisir
la voie indépendante. Classé
5ème dans le cercle de Niono,
il soutient de fait la liste du SADI
au second tour. Ce qui marque
son retour définitif au sein de la
formation politique.
Aujourd’hui membre influent
du bureau politique nationale
de son parti, Allaye Bocoum
reste proche d’Oumar Mariko,
son mentor. Si sa position dans
la majorité présidentielle est jugée ambiguë en raison des critiques virulentes envers le pouvoir actuel, Bocoum nuance :
« Nous sommes certes de la
majorité présidentielle, mais
cela ne nous empêche pas de
critiquer la gestion du pays ».
Le cadre déplore surtout la
corruption rampante, la sécurité défaillante et la justice partiale dans un pays où le Malien
aspire au vrai changement.
La cinquantaine, marié et père
de 6 enfants, Allaye Boucoum
redoute que l’Accord de paix
signé entres les groupes armés
et le gouvernement malien, ne
porte à terme les germes d’une
partition du Mali.
M.F et MDD
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Focus l’Événement
Politique
EN BREF
Facebook installe
ses bureaux à
Johannesburg
Le réseau social Facebook
a annoncé cette semaine
l’ouverture de son premier
bureau en Afrique dans
le souci de pousser les
entreprises américaines
à s’y développer localement et régionalement.
Implanté à Melrose Arch,
à Johannesbourg, ce nouveau bureau permettra à
120 millions d’utilisateurs
actifs de développer leur
entreprise personnelle sur
la toile. Facebook souhaite en outre nouer des
partenariats avec les gouvernements, opérateurs
de téléphonie et agences
publicitaires pour proposer des solutions, des
indicateurs et des formats
publicitaires sur-mesure,
dans un contexte où le
mobile prime. C’est l’objectif que veut atteindre
Nunu Ntshingila, nouvelle
responsable du bureau
Afrique à Jo’burg.
Économie
Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente
GLAE : l’énergie, tremplin de la croissance ouest-africaine
Aucune économie africaine
ne peut se développer et
impulser une croissance
durable sans un accès adéquat à l’énergie. Après ce
constat, le nouveau Groupe
des leaders ouest-africains
de l’énergie (GLAE) se
penche sur les solutions.
V
éritable fer de lance du
développement du continent, le secteur énergétique fait l’objet de nombreuses
initiatives. Une nouvelle démarche vient de naître le 30
juin 2015 à la faveur d’une rencontre à Abidjan, impulsée par
le Secrétaire général des Nations unies. Il s’agit du Groupe
des leaders ouest-africains de
l’énergie. « En Afrique, plus de
625 millions de personnes n’ont
toujours pas accès à l’électricité. Dans l’espace CEDEAO,
61% de personnes vivent sans
électricité, tandis que le taux
global d’électrification pour
l’Afrique était de 42% en 2014 »,
souligne Daniel Kabla Duncan,
Lancement du Groupe des leaders ouest-africains de l’énergie à Abidjan.
le Premier ministre ivoirien. Le
continent doit faire mieux, sous
peine de freiner cette fabuleuse
croissance à deux chiffres que
lui prédisent les économistes
du monde entier. L’objectif premier du groupe porté par des
ambassadeurs de renom tels
le chanteur Akon, initiateur du
projet « Lighting Africa » est de
« favoriser l’accès à l’énergie
durable pour tous ». Se pose
alors la question des sources
de financements dans le domaine de la production d’énergie. Au Mali, qui participait à
ce nouvel élan par la voix de
Vers un rapprochement BRVM/Bourse de
Casablanca
un milliard de dollars levés par le
fonds Africa50
Ce fonds de la BAD dédié au financement des
infrastructures en Afrique
se rapproche de son premier objectif : être doté de
3 milliards de dollars. Les
gouvernements africains
ont fait un important effort
en contribuant à la constitution de cette somme importante d’un milliard de
dollars au profit du fonds
Africa50 que la Banque
africaine de développement a créé en mai 2014.
10
Journal du Mali - l’Hebdo
son Premier ministre Modibo
Keïta, la question de l’énergie
est « cruciale ». Alimenté principalement par le barrage de
Manantali, l’hinterland malien
doit résoudre sa question énergétique, au moyen d’une synergie continentale portée par des
grands projets structurants tels
le barrage de Félou, qui doit
ravitailler le Mali, le Sénégal et
la Mauritanie, mais aussi Kenie,
afin de réduire la dépendance.
Dans ce contexte, le GLAE
reste une initiative à suivre de
près.
Mame Diarra DIOP
Rencontre entre responsables de la BRVM et de la Bourse de Casablanca.
L
a
Bourse
régionale
des valeurs mobilières
(BRVM) de l’UEMOA,
malgré les progrès accomplis
ces dernières années avec des
volumes d’échanges quotidiens d’environ 500 000 euros
en 2011 à plus de 1 million
d’euros en 2014, reste encore
trop peu animée pour attirer
les grands fonds spécialisés
sur les marchés émergents.
En marge de la 17ème Conférence annuelle de l’African
Securities Exchange Association (Asea) qui s’est tenue à
Abidjan en décembre 2013, le
directeur général de la BRVM,
Edoh Kossi Amenounve, et le
directeur général de la Bourse
de Casablanca, Karim Hajji,
avaient signé une convention
de partenariat, dans le but de
renforcer la coopération entre
les deux places financières. Le
25 juin, une délégation composée des représentants du
marché marocain est allée à la
rencontre de ses homologues
de la BRVM afin d’amorcer le
rapprochement effectif entre
les deux marchés. Objectif : intensifier les transactions, permettre les doubles cotations
et créer une bourse commune
pour les matières premières.
Moussa MAGASSA
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
Culture & Détente Sports Afrique & Monde Société
Économie
Politique
l’Événement Focus
Spirit MCann, la communication à 360°
À l’heure où les agences de
communication
pullulent
sur le marché malien, Spirit McCann a su tirer son
épingle du jeu et figure aujourd’hui parmi les leaders.
A
ffiliée au groupe international McCann Erikson,
premier réseau mondial avec 205 agences réparties dans 135 pays, c’est en
2003 que Spirit s’installe au
Mali. Après 12 ans d’existence,
l’agence est devenue l’une des
leaders du conseil en communication et marketing, grâce à
un portefeuille de clients très
large et des compétences qui
couvrent tous les métiers du
secteur. Dotée d’équipements
modernes, Spirit a pour activités principales la publicité, le
conseil en communication et
l’événementiel. Elle organise
depuis quelques années le salon de l’agriculture (SIAGRI), et
les journées de l’industrialisation. « Nous travaillons dans le
Journal du Mali - l’Hebdo
seul but de satisfaire notre clientèle », précise Sidi Dagnoko, directeur général et fondateur, qui
peut se targuer d’un business
florissant dans un contexte général de crise. Parmi les clients
de l’agence, l’opérateur Sotelma Malitel, qui comme Orange
Mali, génère une forte activité,
mais aussi le groupement AMI,
Fofy industries, Sapec, Assurances bleues, etc. Sans oublier
les comptes internationaux
comme Western Union, Nestlé,
ou Canal+, dont certains sont
apportés par le réseau McCann
Erikson. Des institutions, notamment le Conseil malien des
chargeurs (CMC) ou l’APCAM,
font également confiance à
Spirit, qui a accompagné les
candidats de l’Adema lors des
présidentielles de 2012 et 2013.
« C’est la réputation et la notoriété qui font de Spirit McCann,
un pool d’attraction de certaines grandes entreprises mais
aussi des institutions », juge un
client.
Pour mener toutes ces activités de front, un leadership fort
s’impose, basé sur une diversité de nationalités et de spécialités. « La clé du succès, c’est
un management souple pour
bien faire fonctionner l’agence
et une certaine liberté pour les
employés », ajoute Sidi Dagnoko. Avec 60 salariés permanents et une centaine de collaborateurs réguliers, Spirit attire
surtout les jeunes actifs : « Je
pense que nous contribuons à
la lutte contre le chômage en
donnant de l’emploi aux jeunes,
indique M. Dagnoko. En 2014,
Spirit a été classée meilleure
entreprise au Mali par le magazine « Ecofinance ».
Modibo FOFANA
Retrouvez tous les entrepreneurs
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N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
11
Focus l’Événement Politique Économie
EN BREF
Expulsés maliens
du Gabon : les autorités maliennes
promettent leur
réinsertion
Beaucoup de Maliens
tentent de rejoindre l’Europe par la voie clandestine. Souvent bloqués
dans les pays de transit
où ils finissent par rester, ils y subissent maltraitance et violence.
Les derniers expulsés
maliens sont au nombre
de 83 et sont arrivés du
Gabon le 27 juin dernier. Leurs préoccupations et leurs besoins
ont été recensés par les
autorités administratives
qui envisagent dans les
jours à venir leur prise
en charge et leur réinsertion dans le tissu social
et économique du pays.
Mais certains éprouvent
déjà le désir de retourner
dans ce pays où ils ont
tout laissé.
Bientôt les inscriptions en ligne
Ce pourrait être la fin du
calvaire des étudiants
avec l’introduction prochaine des inscriptions
en ligne dans les universités. Le ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique l’a annoncé
le 25 juin 2015 lors d’une
rencontre avec les responsables de l’AEEM.
Cette innovation permettrait aux étudiants
de s’inscrire où qu’ils
soient à partir d’Internet
et n’engendrera pas de
frais supplémentaires.
La procédure entrera en
vigueur le 23 juillet prochain.
12
Journal du Mali - l’Hebdo
Société
Afrique & Monde
Sports Culture & Détente
Bintou Diakité : « S’il y a eu engrais
frelatés, cela est inquiétant »
Âgée d’une cinquantaine
d’années et mère de deux
enfants, Bintou Diakité est
la présidente de l’association IDADE qui appuie les
femmes rurales. Elle nous
parle de ses objectifs, sans
oublier d’évoquer l’affaire
des engrais frelatés.
dans les régions de Kayes,
Koulikoro, Ségou et Sikasso
où se trouvent nos milliers de
femmes paysannes dans leurs
champs collectifs pour échanger avec elles.
J
ournal du Mali L’Hebdo:
Comment est née l’association IDADE ?
Bintou Diakité : L’association
IDADE signifie en bambara
« ne pleure pas ». Le nom de
l’association m’est venu à l’esprit après avoir vu la souffrance
des femmes en milieu rural qui
supportent presque toutes les
charges de la famille. À Bougouni, où résidait mon père, j’ai
découvert la bravoure de ces
dames qui cherchent constamment à joindre les deux bouts.
Alors, j’ai pensé qu’il fallait les
aider à s’organiser. D’où la
création en 2006 de l’association qui vise l’entraide et la protection des enfants. C’est en
2011 que l’association a pris le
nom IDADE.
Quelles sont les objectifs visés par l’association ?
B.D : Promouvoir les femmes
paysannes et leurs enfants. Je
suis sûre que le développement passe par l’autonomisation des femmes. Si la femme
est aidée, son enfant en bénéficie pour le plus grand bonheur
de son mari. Notre association
compte 30 000 femmes dans
les régions. Nous faisons des
champs collectifs. Et pour cultiver ces champs de 5 hectares
dans chaque localité, l’association fournit des engrais et
semences par le biais de coopératives privées. Chaque trimestre, nous nous rendons
Justement, que pensez-vous
de l’affaire des engrais frelatés puisque votre association
dote les femmes rurales en
engrais et semences ?
B.D : J’ai entendu parler des
engrais de mauvaise qualité.
Si cela est avéré, alors c’est
inquiétant. Il faut que la lumière soit faite sur cette affaire,
mais à notre niveau, nous ne
sommes pas dans le circuit
de ces engrais destinés aux
paysans. C’est plutôt une coopérative qui nous fournit des
engrais et après la récolte, on
paye. Ce qui d’ailleurs nous occasionne pas mal de difficultés
pour rembourser. Aucun partenaire ne finance ces braves
dames, c’est pourquoi, nous
avons demandé aux femmes
dans chaque localité de cultiver un demi-hectare pour payer
les semences en attendant de
bonnes volontés pour nous
aider.
Propos recueillis par
Modibo FOFANA
ÉCHOS DES RÉGIONS
Du rififi à l’IFM de Tombouctou
Lundi 29 juin, cinq élèves-maîtres de l’Institut
de formation des maîtres (IFM) Hégire de Tombouctou ont été arrêtés aux environs de 21h,
pour avoir réclamé le paiement de leurs arriérés de bourse. Très en colère, d’autres élèves
ont pris d’assaut le commissariat de police et la
mairie pour obtenir la libération de leurs camarades. Ces derniers mettent en cause un certain
Issa Coulibaly, économe à l’IFM, accusé d’avoir
détourné depuis le mois de février la somme de
21 millions de francs CFA. Pour Bassirou Diawara, élève en 4ème année, « la bourse n’est pas
tombée depuis le début de l’année 2015 ». Les élèves-maîtres pointent également du doigt la
direction de l’établissement, qui fermerait les yeux sur l’affaire.
Fatouma HARBER, Tombouctou
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
Culture & Détente Sports
Afrique & Monde
Société
Économie
Politique l’Événement Focus
Ramadan : un mois de look jeûne !
En période de Ramadan, les
habitudes vestimentaires
changent. Un véritable
remaniement est effectué
dans les garde-robes des
hommes, mais surtout des
femmes.
L
e mois de Ramadan a débuté et avec lui le changement des habitudes.
Pendant la durée du jeûne, les
fidèles se plieront au respect
des préceptes de l’Islam. En
observant une nouvelle attitude. L’un des changements
les plus marquants durant ces
trente jours de prières et de
bénédictions est le style vestimentaire. On assiste à un renouvellement des garde-robes
autant chez les hommes que
chez les femmes. Délaissant
jeans et costumes sur mesure,
le fidèle jeûneur développe un
faible pour les boubous et les
Journal du Mali - l’Hebdo
babouches. Ainsi rejoint-il le
cercle des pratiquants, car il
ne fait plus aucun doute que
l’habit fait bel et bien le moine.
Le constat est plus captivant
chez nos sœurs. Les robes qui
font apparaître les rondeurs,
les mèches qui empêchent
l’eau des ablutions d’atteindre la chevelure, maquillage et parfum qui apportent
un éclat à la beauté féminine
sont autant d’artifices mis en
veille pendant le Ramadan.
Autrefois sources de désir
dès le premier coup d’œil, nos
sœurs se métamorphosent
en femmes au foyer pudiques
et protégées par de longues
tuniques noire telles que préconisées par la religion. Toutes
se remettent sur le droit chemin, craignant la fureur d’Allah, mais peut-être surtout
le blâme public... Sincère ou
pas, une chose est sûre, le
mois de Ramadan contribue à
modérer le style vestimentaire
des uns et des autres, comme
pour contrebalancer onze
mois de laisser-aller, sans interdit ni complexe aucun. Et
quand vient la période de pénitence, un changement radical s’opère dans les habitudes
avec l’impatience que sonne
la fin des privations. Chassez
le naturel, il revient au galop.
Dieu serait-il un jouet pour
les hommes ? À cette question, chacun a certainement
sa propre réponse. Mais Dieu,
sous une approche philosophique, n’est-il pas omniscient, omnipotent et omniprésent ?
Moussa MAGASSA
N° 12 du 02 au 08 juillet 2015
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Focus l’Événement Politique Économie Société
Afrique & Monde
Sports Culture & Détente
Guinée : REGARD SUR L’ALLIANCE DADIS/Diallo
Le journaliste néerlandais Bram Posthumus couvre l’Afrique de l’Ouest
pour des médias britanniques (The
Economist, Africa Confidential), de
même que pour la radio allemande
Deutsche Welle et le service anglais
de RFI. Fin connaisseur de la Guinée,
il s’apprête à publier « Masks, music
and minerals » (Masques, musique
et minerais), un ouvrage sur ce pays,
et nous livre ici son analyse sur l’alliance Dadis-Cellou Diallo.
J
ournal du Mali L’Hebdo : Après
sa visite à Ouagadougou le 19
juin dernier, Cellou Dalein Diallo
a annoncé une alliance politique avec
Moussa Dadis Camara. Une alliance
contre-nature ?
Bram Posthumus : Pas forcément
contre nature, mais il est impossible
d’oublier le rôle que les deux protagonistes ont joué le 28 septembre 2009 :
UNE SEMAINE DANS LE MONDE
Bye-bye zone euro ?
La Grèce est à la croisée des chemins, où il est impossible de ne
pas choisir. Restera ou ne resterat-elle pas dans la zone, that’s the
question. Le samedi 27 juin 2015,
l’Eurogroupe a refusé de prolonger
son plan d’aide au-delà du 30 juin,
alors que les négociations entre
la Grèce et ses créanciers (BCE,
pays européens, FMI) semblent bloquées. Le gouvernement grec veut
augmenter les impôts sur les riches,
mais rejette la suppression de la
prime de solidarité pour les petites
retraites inférieures à 700 euros,
alors que l’UE lui demande davantage d’efforts. Résultat, l’épée de
Damoclès d’un défaut de paiement
menace le pays. Dans un contexte
de quasi rupture, le premier ministre
grec, Alexis Tsipras, a annoncé un
referendum pour approuver ou pas
le plan européen, tout en optant lui
pour le non. Un « non » qui pourrait
aboutir à un « Grexit », c’est-à-dire
une sortie de la Grèce de la zone
euro.
B.S
14
Journal du Mali - l’Hebdo
Bram Posthumus correspondant en Afrique.
Dadis à la tête d’une junte responsable
de la mort de 157 personnes lors du
massacre du Stade du 28 septembre à
Conakry, et Diallo qui a participé à cette
manifestation et y a été blessé avant de
confier à un journal sénégalais qu’il pensait que les militaires voulaient le tuer.
Quelles sont les conséquences de
cette décision pour l’avenir politique
du leader peul ?
B.P : Dans l’immédiat pas de conséquences mais ça risque, avec le temps,
d’éroder davantage sa relation avec
l’autre grand parti de l’opposition, l’UFR
de Sidya Touré. Bien entendu, Sidya a
pris la décision d’aller en solo pour la
présidentielle. Mais si nous imaginons un
deuxième tour, cela rendra la vie plus difficile à Diallo. Je ne crois pas que Sidya
acceptera d’être dans une coalition avec
Dadis. Même dans l’UFDG de Diallo, tout
le monde n’est pas d’accord avec cette
alliance.
Est-ce un calcul politique ?
B.P : S’il y a calcul, je crois que ce n’est
pas bien réfléchi. Le poids de Dadis se
trouve essentiellement autour de la ville
de Nzérékoré, son fief. Finalement, un
retour de Dadis augmenterait l’instabilité dans le pays. D’ailleurs, son ancien
aide-de-camp et tombeur, Aboubacar
“Toumba” Diakité, a menacé de rentrer
aussi au pays. La Guinée n’a pas besoin
de tout cela.
Propos recueillis par
Boubacar SANGARÉ
Libye : à quand l’intervention ?
A
lors que les délégations rivales
libyennes sont au Maroc dans
le cadre des négociations, sous
l’égide des Nations unies, pour former un gouvernement d’union natio-
nale, l’État islamique (EI) en Libye
sévit dans la région de Derna depuis
le début du mois de juin. Et depuis un
certain temps, de la Libye à la Tunisie
via l’Egypte, en passant par l’Irak et la
Syrie, l’EI confirme son expansionnisme
vorace. Pour preuve, l’auteur de l’attentat de Sousse en Tunisie, pays frontalier, aurait séjourné deux fois en Libye
avec l’organisation. La question qui se
pose est donc la suivante : pourquoi la
Communauté internationale, autrefois si
prompte à chasser du pouvoir Mouammar Kadhafi, regarde-t-elle ailleurs
quand il s’agit de parler de l’Etat islamique en Libye ? Bien qu’elle ne puisse
réparer les dégâts causés au Mali, une
intervention militaire dans cet Etat failli
permettrait de limiter l’expansion du
djihadisme dans la région. Doit-on attendre que l’Occident soir durement
frappé ?
L’EI continue son expansion en dehors de la Libye.
B.S
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Focus l’Événement
Politique
Économie Société Afrique & Monde
Sports
Culture & Détente
Ousmane N’Daou : « Je suis un journaliste de foot »
Chroniqueur sportif à l’ORTM, Ousmane N’Daou est parti de rien pour
se faire un nom dans le monde des
médias maliens.
À
onze ans, Ousmane N’Daou rêvait
déjà d’être journaliste sportif. Fils
de médecin, il nourrit une véritable
passion pour le ballon rond alors que son
père rêve de le voir embrasser une carrière dans les hôpitaux. Affectueusement
surnommé « Noël » par ses collègues ou
« la force tranquille », Ousmane N’Daou
rentre à l’ORTM en 2005 pour un stage
de trois mois non renouvelable. Pour la
finale de la coupe du Mali délocalisé à
Kayes, il se voit rapidement assigner la
réalisation d’émissions sportives pour la
Chaîne 2. Durant quatre ans, il continuera à diffuser ces émissions dans un style
inimitable.
En 2009, il reçoit un soir, un coup de fil de
Papa Oumar Diop, journaliste sportif de
renom qui lui propose de présenter une
émission à la télé. « J’ai été bercé dans
mon enfance par feu Demba Coulibaly à
travers ses émissions radio. Je ne voulais exercer que dans la radio au début ».
Bien qu’hésitant pour la télévision, Ous-
À droite, Ousmane Daou chroniqueur de foot à l’ORTM et à TM2.
mane captera très vite le public par sa
maîtrise de la caméra et le déroulé atypique de ses émissions.
Est-ce son handicap (il a perdu une
jambe des suites d’une infection) qui le
pousse à toujours donner le meilleur de
lui-même ? Il reçu en tout cas les honneurs de la profession avec son élection
au titre de meilleur journaliste sportif
dans la catégorie TV en 2013 par l’Association des journalistes sportifs du Mali
(AJSM). Ousmane N’Daou est détenteur
d’un DUTS en journalisme et d’une maitrise en communication. Son rêve : commenter un jour, une victoire des Aigles du
Mali à la Coupe d’Afrique.
Marié et père d’une fille, N’Daou voue un
amour inconditionnel à sa mère, toujours
présente à ses côtés, et à qui il doit sa
réussite sociale et professionnelle : « je
salue ma mère pour tout ce qu’elle fait
pour moi » conclut-il.
Moussa MAGASSA
S P ONSO R IS É PA R
UJSMA : Une nouvelle vision du journalisme sportif
CARTONS DE LA SEMAINE
D
ernière née des associations sportives, et composée d’un comité
directeur de 16 membres, tous
professionnels du sport, l’Union des
journalistes de sport du Mali (UJSMA),
dirigée par Baba Cissouma, a été lancée
le 12 juin dernier à l’hôtel Onomo. Dans
le souci de rassembler les journalistes
sportifs et de favoriser leur formation,
l’UJSMA, dont le slogan est ‘’une presse
engagée pour la promotion du sport’’,
entend donner un nouveau visage au
16
Journal du Mali - l’Hebdo
monde sportif du Mali. « Nous voulons
encadrer les jeunes et recycler les anciens à travers des formations, des ateliers et des caravanes tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur du Mali » a précisé Baba
Cissouma. Élu pour 4 ans, le nouveau
bureau de l’UJSMA se dit complémentaire de l’autre entité, l’Association des
journalistes sportifs du Mali (AJSM), dirigée par Oumar Baba.
M.M
Le Réal, l’AS Bakaridjan, le
Nianan et le CDS se sont qualifiés ce samedi pour les quarts
de finale de la Coupe du Mali
(12 juillet), en écartant respectivement Alenson de Sikasso (31), le FC Gaoussou (1-0), l’AS
Pélenga (2-0) et le Mamahira
(1-0).
Le Stade malien a raté le
départ ce vendredi 26 juin au
Stade Olympique de Sousse
dans le cadre de la première
journée de la phase de la
Coupe de la Confédération
face à l’Étoile sportive du Sahel
sur le score d’un but à zéro.
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Culture & Détente
Djinè, le nouveau label des arts urbains au Mali
Composée d’une cinquantaine d’artistes sous la houlette du réalisateur
et promoteur culturel Alioune Ifra
Ndiaye, la plateforme « Djinè » se
veut le creuset d’une réflexion culturelle post-crise au Mali. Un premier
brainstorming a eu lieu le 21 juin.
Alioune Ifra Ndiaye nous en parle.
J
ournal du mali L’Hebdo : Pourquoi
ce mouvement ?
Alioune Ifra Ndiaye : Le « Djinè » est un
collectif en construction d’acteurs de la
culture urbaine du Mali. Nous sommes
une cinquantaine issus du théâtre, du
cinéma, de la télévision, de la danse, du
multimédia, de la musique, de l’humour,
de la photo, du design, de la mode, du
mannequinat, de la recherche universitaire, de l’ingénierie culturelle, du décor, du
son, de la lumière, de l’événementiel, de
l’animation, du management de la culture
et de l’art. Pour notre première rencontre,
nous avons axé le débat sur l’histoire de
la culture dans la construction de la paix.
D’où l’idée d’un collectif pour agir.
Alioune Ifra Ndiaye, ingénieur culturel et promoteur de la chaîne Wokloni TV.
Agir oui, mais comment ? À quoi renvoie le mot « Djinè » ?
A.I.F : Un artiste est avant tout un créateur. Un génie. Nous savons trouver les
mots, les images, les sons, les textes, les
gestuelles pour toucher et ou remuer les
émotions les plus complexes de l’humain.
Nous savons déceler dans les laideurs
les plus immondes des beautés insoupçonnées. Quoi de mieux que le mot «Djinè» pour illustrer ce « génie » que nous
souhaiterions mettre au service de la
construction d’une société malienne harmonieuse.
Qu’allez-vous apporter de nouveau ?
A.I.F : « Djinè » sera une sorte de compagnie de théâtre ou un groupe musical.
Sous le label « Djinè », nous allons mutualiser nos moyens et savoir-faire sans que
chacun n’y perde son identité artistique.
Nous serons un lieu structurant où le public viendra régulièrement nous découvrir.
Notre ambition est de générer une économie de la culture au Mali avec l’accompagnement des sponsors, de nos autorités
et des partenaires maliens au développement.
Mame Diarra DIOP
EN SALLE AU MAGIC CINEMA
Un nouvel album pour Tiken Jah Fakoly en
septembre
L’artiste a révélé le 22 juin, le premier extrait de son
prochain album, dont la sortie est annoncée pour fin
septembre. « Racines », c’est le nom de ce futur opus
voulu comme un hommage à l’histoire du reggae, un
disque qui sera exclusivement composé des classiques
comme Bob Marley, Buju Banton, Burning Spear ou encore Peter Tosh revisités à l’africaine. Enregistré à Kingston, en Jamaïque, ce premier extrait de « Racines » ne
manquera pas de faire saliver les fans de reggae d’ici la
sortie de l’album.
SALLE I
SALLE II
16H00
16H00
/
SAMEDI 04
Mami la star et sa nouvelle danse pour l’été
La jeune artiste de 7 ans et chouchou des enfants, a décidé de faire parler d’elle pendant ces vacances. Elle vient
de créer un nouveau pas de danse dénommé « Youza »,
accompagné d’une toute nouvelle chanson. Fille du producteur Bouba, patron des studios Maliba Productions,
Mami la star invite ses fans à danser sur cette nouvelle
création, un morceau de coupé-décalé dédié à la joie
mais aussi à la paix. Comme quoi aux âmes bien nées, la
valeur n’attend pas le nombre des années.
iNumber Number
18H30
18H30
Loin de la foule
déchaînée
21H30
/
21H30
/
Someone Marry Barry
23H30
23H30
/
SPY
SALLE I
DIMANCHE 05
info people
SALLE II
/
16H00
Clochette et la
créature légendaire
18H30
/
SPY
16H00
18H30
21H30
21H30
/
iNumber Number
Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - Rédactrice en chef : Mame Diarra DIOP - Rédactrice en chef adjointe : Célia D’ALMEIDA - Rédaction : Makhtar DIOP - Modibo FOFANA - Fatouma HARBER - Moussa MAGASSA
- Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ - Stagiaires : Anne-Marie KEITA - Photographie : Boub’s SIDIBÉ - Infographiste : Marc DEMBÉLÉ
JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA Presse, imprimé à Bamako par Imprim Services
Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journaldumali.com - [email protected]
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