Initiation à l`économie - ENSAE, 1A Maths
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Initiation à l`économie - ENSAE, 1A Maths
Initiation à l’économie Initiation à l’économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot [email protected] Septembre 2010 Initiation à l’économie Les ménages (2/2) Analyse microéconomique du comportement de consommation La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Les ménages (2/2) Analyse microéconomique du comportement de consommation La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Introduction à la modélisation microéconomique I Champ d’étude : un agent économique (consommateur/ménage ici) I Dont on veut modéliser, étant données certaines hypothèses sur ses préférences, le comportement économique (ici choix de consommation) I Introduction du concept fondamental en économie d’utilité pour modéliser les préférences individuelles. I Choix de consommation : résulte d’un programme de maximisation (sous contrainte de budget). Cadre statique ici (pas d’épargne). Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Introduction à la modélisation microéconomique I Champ d’étude : un agent économique (consommateur/ménage ici) I Dont on veut modéliser, étant données certaines hypothèses sur ses préférences, le comportement économique (ici choix de consommation) I Introduction du concept fondamental en économie d’utilité pour modéliser les préférences individuelles. I Choix de consommation : résulte d’un programme de maximisation (sous contrainte de budget). Cadre statique ici (pas d’épargne). Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Introduction à la modélisation microéconomique I Champ d’étude : un agent économique (consommateur/ménage ici) I Dont on veut modéliser, étant données certaines hypothèses sur ses préférences, le comportement économique (ici choix de consommation) I Introduction du concept fondamental en économie d’utilité pour modéliser les préférences individuelles. I Choix de consommation : résulte d’un programme de maximisation (sous contrainte de budget). Cadre statique ici (pas d’épargne). Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 1 Pour simplifier l’exposition, on considère 2 biens (Nourriture, N et vêtements, V). Mais raisonnement généralisable. I Définition (dans le plan ici) de l’ensemble des consommations possibles C = {(Ni , Vi )} I Comment définir les préférences des individus entre les paniers de bien (Ni , Vi ) ? Dépend des préférences relatives de l’agent pour chacun des biens I Notion de bien-être apporté par la consommation des différents paniers. Hypothèse naturelle : le bien-être augmente avec le nombre d’unités consommées de chaque bien. Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 1 Pour simplifier l’exposition, on considère 2 biens (Nourriture, N et vêtements, V). Mais raisonnement généralisable. I Définition (dans le plan ici) de l’ensemble des consommations possibles C = {(Ni , Vi )} I Comment définir les préférences des individus entre les paniers de bien (Ni , Vi ) ? Dépend des préférences relatives de l’agent pour chacun des biens I Notion de bien-être apporté par la consommation des différents paniers. Hypothèse naturelle : le bien-être augmente avec le nombre d’unités consommées de chaque bien. Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 2 Modélisation des préférences de deux façons I Relation de préférence : relation de préordre sur l’ensemble des paniers de bien (binaire, totale et transitive). (N1 , V1 ) est préféré à (N2 , V2 ) ⇔ (N1 , V1 ) (N2 , V2 ). I Cas de l’indifférence : (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) et (N2 , V2 ) (N1 , V1 ) I Relation peu pratique à manipuler... Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 2 Modélisation des préférences de deux façons I Relation de préférence : relation de préordre sur l’ensemble des paniers de bien (binaire, totale et transitive). (N1 , V1 ) est préféré à (N2 , V2 ) ⇔ (N1 , V1 ) (N2 , V2 ). I Cas de l’indifférence : (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) et (N2 , V2 ) (N1 , V1 ) I Relation peu pratique à manipuler... Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 2 Modélisation des préférences de deux façons I Relation de préférence : relation de préordre sur l’ensemble des paniers de bien (binaire, totale et transitive). (N1 , V1 ) est préféré à (N2 , V2 ) ⇔ (N1 , V1 ) (N2 , V2 ). I Cas de l’indifférence : (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) et (N2 , V2 ) (N1 , V1 ) I Relation peu pratique à manipuler... Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 3 I Fonction d’utilité U(.) : caractérisation plus facilement manipulable de la relation de préférence. U : C 7→ R. I (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) ⇔ U(N1 , V1 ) ≥ U(N2 , V2 ) I Remarque : pas unicité de U représentant les préférences individuelles (possible de composer par toute fonction croissante), notion ordinale Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 3 I Fonction d’utilité U(.) : caractérisation plus facilement manipulable de la relation de préférence. U : C 7→ R. I (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) ⇔ U(N1 , V1 ) ≥ U(N2 , V2 ) I Remarque : pas unicité de U représentant les préférences individuelles (possible de composer par toute fonction croissante), notion ordinale Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 3 I Fonction d’utilité U(.) : caractérisation plus facilement manipulable de la relation de préférence. U : C 7→ R. I (N1 , V1 ) (N2 , V2 ) ⇔ U(N1 , V1 ) ≥ U(N2 , V2 ) I Remarque : pas unicité de U représentant les préférences individuelles (possible de composer par toute fonction croissante), notion ordinale Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le concept d’utilité - 4 Notion importante de courbe d’indifférence (ou isoutilité) : ensemble des paniers de bien procurant un même niveau d’utilité au ménage. Propriétés générales (à montrer !) : I Courbes décroissantes I Ne se coupent pas I Niveau d’utilité croissant avec la distance à l’origine Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation L’utilité marginale I Notion d’utilité marginale (relative à un bien X) : satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d’une unité additionnelle du bien X (∂U/∂x) I Hypothèse généralement faite en économie : utilité marginale décroissante (∂ 2 U/∂x 2 < 0). Exemple : consommation d’un gâteau... I Hypothèse de complémentarité : ∂ 2 U/∂x∂y > 0. Exemple : livres et théatre... I Lien avec la concavité de la fonction d’utilité, et la convexité des courbes d’isoutilité Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation L’utilité marginale I Notion d’utilité marginale (relative à un bien X) : satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d’une unité additionnelle du bien X (∂U/∂x) I Hypothèse généralement faite en économie : utilité marginale décroissante (∂ 2 U/∂x 2 < 0). Exemple : consommation d’un gâteau... I Hypothèse de complémentarité : ∂ 2 U/∂x∂y > 0. Exemple : livres et théatre... I Lien avec la concavité de la fonction d’utilité, et la convexité des courbes d’isoutilité Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation L’utilité marginale I Notion d’utilité marginale (relative à un bien X) : satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d’une unité additionnelle du bien X (∂U/∂x) I Hypothèse généralement faite en économie : utilité marginale décroissante (∂ 2 U/∂x 2 < 0). Exemple : consommation d’un gâteau... I Hypothèse de complémentarité : ∂ 2 U/∂x∂y > 0. Exemple : livres et théatre... I Lien avec la concavité de la fonction d’utilité, et la convexité des courbes d’isoutilité Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation L’utilité marginale I Notion d’utilité marginale (relative à un bien X) : satisfaction supplémentaire apportée par la consommation d’une unité additionnelle du bien X (∂U/∂x) I Hypothèse généralement faite en économie : utilité marginale décroissante (∂ 2 U/∂x 2 < 0). Exemple : consommation d’un gâteau... I Hypothèse de complémentarité : ∂ 2 U/∂x∂y > 0. Exemple : livres et théatre... I Lien avec la concavité de la fonction d’utilité, et la convexité des courbes d’isoutilité Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le taux marginal de substitution Outil important qui intervient dans la résolution du programme du consommateur I Taux marginal de substitution entre deux biens x et y (TMSy /x ) : nombre d’unités du bien x nécessaire pour compenser (utilité constante) la perte d’une unité du bien y I TMSy /x = I Interprétation graphique : 1/|pente| de la courbe d’isoutilité. Cas des biens parfaitement complémentaires (TMS= 0 ou TMS→ +∞) et des biens parfaitement substituables (TMS= 1). I Autre interprétation : pente du gradient de la courbe d’isoutilité, au point (x, y ) ∂U/∂y ∂U/∂x > 0. Défini pour un panier (x, y ) donné. Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le taux marginal de substitution Outil important qui intervient dans la résolution du programme du consommateur I Taux marginal de substitution entre deux biens x et y (TMSy /x ) : nombre d’unités du bien x nécessaire pour compenser (utilité constante) la perte d’une unité du bien y I TMSy /x = I Interprétation graphique : 1/|pente| de la courbe d’isoutilité. Cas des biens parfaitement complémentaires (TMS= 0 ou TMS→ +∞) et des biens parfaitement substituables (TMS= 1). I Autre interprétation : pente du gradient de la courbe d’isoutilité, au point (x, y ) ∂U/∂y ∂U/∂x > 0. Défini pour un panier (x, y ) donné. Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le taux marginal de substitution Outil important qui intervient dans la résolution du programme du consommateur I Taux marginal de substitution entre deux biens x et y (TMSy /x ) : nombre d’unités du bien x nécessaire pour compenser (utilité constante) la perte d’une unité du bien y I TMSy /x = I Interprétation graphique : 1/|pente| de la courbe d’isoutilité. Cas des biens parfaitement complémentaires (TMS= 0 ou TMS→ +∞) et des biens parfaitement substituables (TMS= 1). I Autre interprétation : pente du gradient de la courbe d’isoutilité, au point (x, y ) ∂U/∂y ∂U/∂x > 0. Défini pour un panier (x, y ) donné. Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Modélisation du comportement du consommateur I Application des outils précédents à la modélisation et à la résolution du programme du consommateur I Introduction de la méthode du lagrangien, outil d’optimisation (sous contrainte) très utilisé en économie Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Modélisation du comportement du consommateur I Application des outils précédents à la modélisation et à la résolution du programme du consommateur I Introduction de la méthode du lagrangien, outil d’optimisation (sous contrainte) très utilisé en économie Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le programme du consommateur - 1 Le consommateur est supposé faire ses choix de consommation de telle sorte à maximiser son utilité, en étant contraint par son budget I Cadre précédent (2 biens, N et V). Prix respectifs des biens pN et pV , revenu (disponible) des ménages b. I Contrainte budgétaire : pN N + pV V ≤ b. Représentation graphique dans le plan (N, V ). Pas de gaspillage : contrainte budgétaire saturée à l’optimum. I Absence d’illusion monétaire : homogénéité de degré 0 en (pN , pV , b), contrainte inchangée si changement d’unité de compte Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le programme du consommateur - 1 Le consommateur est supposé faire ses choix de consommation de telle sorte à maximiser son utilité, en étant contraint par son budget I Cadre précédent (2 biens, N et V). Prix respectifs des biens pN et pV , revenu (disponible) des ménages b. I Contrainte budgétaire : pN N + pV V ≤ b. Représentation graphique dans le plan (N, V ). Pas de gaspillage : contrainte budgétaire saturée à l’optimum. I Absence d’illusion monétaire : homogénéité de degré 0 en (pN , pV , b), contrainte inchangée si changement d’unité de compte Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Le programme du consommateur - 2 Formellement, le programme du consommateur s’écrit : max {(N,V )|pN N+pV V ≤b} U(N, V ) Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode de substitution - 1 Méthode la plus simple dans ce contexte (une seule contrainte, saturée) : I La contrainte budgétaire est saturée à l’optimum : VV pN N + pV V = b. On peut donc remplacer N par b−p dans pN la fonction d’utilité. I On se ramène à un problème simple de maximisation (concave), à une variable et sans contrainte : VV maxV U( b−p pN , V ) I Condition du premier ordre : TMSV /N (V ∗ ) = N∗ I = b−pV V ∗ . pN pV pN . Et : Interprétation graphique (pente du gradient) et économique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode de substitution - 1 Méthode la plus simple dans ce contexte (une seule contrainte, saturée) : I La contrainte budgétaire est saturée à l’optimum : VV pN N + pV V = b. On peut donc remplacer N par b−p dans pN la fonction d’utilité. I On se ramène à un problème simple de maximisation (concave), à une variable et sans contrainte : VV maxV U( b−p pN , V ) I Condition du premier ordre : TMSV /N (V ∗ ) = N∗ I = b−pV V ∗ . pN pV pN . Et : Interprétation graphique (pente du gradient) et économique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode de substitution - 1 Méthode la plus simple dans ce contexte (une seule contrainte, saturée) : I La contrainte budgétaire est saturée à l’optimum : VV pN N + pV V = b. On peut donc remplacer N par b−p dans pN la fonction d’utilité. I On se ramène à un problème simple de maximisation (concave), à une variable et sans contrainte : VV maxV U( b−p pN , V ) I Condition du premier ordre : TMSV /N (V ∗ ) = N∗ I = b−pV V ∗ . pN pV pN . Et : Interprétation graphique (pente du gradient) et économique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode de substitution - 1 Méthode la plus simple dans ce contexte (une seule contrainte, saturée) : I La contrainte budgétaire est saturée à l’optimum : VV pN N + pV V = b. On peut donc remplacer N par b−p dans pN la fonction d’utilité. I On se ramène à un problème simple de maximisation (concave), à une variable et sans contrainte : VV maxV U( b−p pN , V ) I Condition du premier ordre : TMSV /N (V ∗ ) = N∗ I = b−pV V ∗ . pN pV pN . Et : Interprétation graphique (pente du gradient) et économique Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode de substitution - 2 Propriété générale, à l’optimum : TMS = rapport des prix. Exception des solutions en coin (N ∗ = 0 ou V ∗ = 0). Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode du lagrangien - 1 Méthode de maximisation valable dans des situations plus générales d’optimisation sous contraintes (plusieurs contraintes, pas nécessairement saturées), très utilisée en économie I Lagrangien : L(N, V , λ) = U(N, V ) − λ(b − pN N − pV V ), λ ∈ R : multiplicateur lagrangien (un par contrainte) I On maximise le lagrangien par rapport à (N, V , λ). Cas général : seules les contraintes saturantes interviennent (λ = 0 pour les contraintes non saturées), ici λ 6= 0 I Ecriture des CPO (CNS dans le cas U concave et contraintes convexe), puis élimination du multiplicateur Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode du lagrangien - 1 Méthode de maximisation valable dans des situations plus générales d’optimisation sous contraintes (plusieurs contraintes, pas nécessairement saturées), très utilisée en économie I Lagrangien : L(N, V , λ) = U(N, V ) − λ(b − pN N − pV V ), λ ∈ R : multiplicateur lagrangien (un par contrainte) I On maximise le lagrangien par rapport à (N, V , λ). Cas général : seules les contraintes saturantes interviennent (λ = 0 pour les contraintes non saturées), ici λ 6= 0 I Ecriture des CPO (CNS dans le cas U concave et contraintes convexe), puis élimination du multiplicateur Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode du lagrangien - 1 Méthode de maximisation valable dans des situations plus générales d’optimisation sous contraintes (plusieurs contraintes, pas nécessairement saturées), très utilisée en économie I Lagrangien : L(N, V , λ) = U(N, V ) − λ(b − pN N − pV V ), λ ∈ R : multiplicateur lagrangien (un par contrainte) I On maximise le lagrangien par rapport à (N, V , λ). Cas général : seules les contraintes saturantes interviennent (λ = 0 pour les contraintes non saturées), ici λ 6= 0 I Ecriture des CPO (CNS dans le cas U concave et contraintes convexe), puis élimination du multiplicateur Initiation à l’économie Analyse microéconomique du comportement de consommation Résolution du programme du consommateur : méthode du lagrangien - 2 I ∂U = λpN ; ∂U = λpV ∂N ∂V I D’où : TMSV /N = pV . pN et pN N + pV V = b Idem précédemment, (N ∗ , V ∗ ). Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Les ménages (2/2) Analyse microéconomique du comportement de consommation La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Modélisation macroéconomique de la consommation des ménages I Point de vue macroéconomique : comportement de consommation de l’ensemble des ménages (d’un pays ou d’un ensemble de pays) I Formalisme différent : complexe d’agréger les fonctions d’utilité individuelles I Quelques biens agrégés seulement (notions de prix moyen et quantité globale) Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Modélisation macroéconomique de la consommation des ménages I Point de vue macroéconomique : comportement de consommation de l’ensemble des ménages (d’un pays ou d’un ensemble de pays) I Formalisme différent : complexe d’agréger les fonctions d’utilité individuelles I Quelques biens agrégés seulement (notions de prix moyen et quantité globale) Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La Théorie Générale de Keynes (1936) Répartition du revenu des ménages entre consommation et épargne I La Théorie Générale (J.M. Keynes, 1936), loi psychologique fondamentale déterminant le niveau de consommation agrégé : le niveau de consommation augmente avec le revenu des ménages, mais pas aussi vite que le revenu I D’où une augmentation du taux d’épargne avec le revenu Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La Théorie Générale de Keynes (1936) Répartition du revenu des ménages entre consommation et épargne I La Théorie Générale (J.M. Keynes, 1936), loi psychologique fondamentale déterminant le niveau de consommation agrégé : le niveau de consommation augmente avec le revenu des ménages, mais pas aussi vite que le revenu I D’où une augmentation du taux d’épargne avec le revenu Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La fonction de consommation keynésienne - 1 I Fonction de consommation keynésienne : C (Y ) = cY + b Avec c et b constantes positives, C et Y resp. niveau de consommation des ménages et revenu disponible brut en volume I Propension marginale à consommer le revenu : C 0 (Y ) = c < 1 I Propension moyenne à consommer le revenu : I Taux d’épargne : s = revenu S Y =1− C Y =1−c − b Y C Y =c+ b Y : croı̂t avec le Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La fonction de consommation keynésienne - 1 I Fonction de consommation keynésienne : C (Y ) = cY + b Avec c et b constantes positives, C et Y resp. niveau de consommation des ménages et revenu disponible brut en volume I Propension marginale à consommer le revenu : C 0 (Y ) = c < 1 I Propension moyenne à consommer le revenu : I Taux d’épargne : s = revenu S Y =1− C Y =1−c − b Y C Y =c+ b Y : croı̂t avec le Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La fonction de consommation keynésienne - 1 I Fonction de consommation keynésienne : C (Y ) = cY + b Avec c et b constantes positives, C et Y resp. niveau de consommation des ménages et revenu disponible brut en volume I Propension marginale à consommer le revenu : C 0 (Y ) = c < 1 I Propension moyenne à consommer le revenu : I Taux d’épargne : s = revenu S Y =1− C Y =1−c − b Y C Y =c+ b Y : croı̂t avec le Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La fonction de consommation keynésienne - 2 Pertinence empirique de l’analyse keynésienne du comportement de consommation ? I A court terme : prédictions du modèle dans l’ensemble correctes. La propension marginale à consommer (c) est cependant légèrement décroissante avec le revenu (pour les hauts revenus)... I A plus long terme : se prête mal à l’analyse des évolutions de la consommation (et du taux d’épargne) agrégée I Illustrations : évolutions du taux d’épargne France et US sur la période 1978-2001. Effet richesse : impact de la richesse potentielle des ménages (actifs financiers...) sur les comportements de consommation. Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La fonction de consommation keynésienne - 2 Pertinence empirique de l’analyse keynésienne du comportement de consommation ? I A court terme : prédictions du modèle dans l’ensemble correctes. La propension marginale à consommer (c) est cependant légèrement décroissante avec le revenu (pour les hauts revenus)... I A plus long terme : se prête mal à l’analyse des évolutions de la consommation (et du taux d’épargne) agrégée I Illustrations : évolutions du taux d’épargne France et US sur la période 1978-2001. Effet richesse : impact de la richesse potentielle des ménages (actifs financiers...) sur les comportements de consommation. Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963) Introduction de la richesse des ménages dans la fonction de consommation, modélisation des choix de consommation dans une perspective intertemporelle. Cadre simple : I Un individu vit 3 périodes : jeunesse (J), âge moyen (M) et âge avancé (A) I Hypothèses : il travaille en J et M et prend sa retraite en A, pas de dotation initiale et taux d’intérêt nul I Revenu disponible à chaque période : 5 euros en J, 25 en M et 0 en A. Richesse totale de 30 euros sur le cycle de vie. Timing de la consommation au cours de la vie ? I Ando et Modigliani montrent que les individus tendent à lisser leur consommation, i.e. à limiter ses fluctuations au cours de la vie. Rôle de l’épargne et de l’emprunt. I Lissage parfait ici, consommation constante au cours du temps, et pas d’incertitude ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963) Introduction de la richesse des ménages dans la fonction de consommation, modélisation des choix de consommation dans une perspective intertemporelle. Cadre simple : I Un individu vit 3 périodes : jeunesse (J), âge moyen (M) et âge avancé (A) I Hypothèses : il travaille en J et M et prend sa retraite en A, pas de dotation initiale et taux d’intérêt nul I Revenu disponible à chaque période : 5 euros en J, 25 en M et 0 en A. Richesse totale de 30 euros sur le cycle de vie. Timing de la consommation au cours de la vie ? I Ando et Modigliani montrent que les individus tendent à lisser leur consommation, i.e. à limiter ses fluctuations au cours de la vie. Rôle de l’épargne et de l’emprunt. I Lissage parfait ici, consommation constante au cours du temps, et pas d’incertitude ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963) Introduction de la richesse des ménages dans la fonction de consommation, modélisation des choix de consommation dans une perspective intertemporelle. Cadre simple : I Un individu vit 3 périodes : jeunesse (J), âge moyen (M) et âge avancé (A) I Hypothèses : il travaille en J et M et prend sa retraite en A, pas de dotation initiale et taux d’intérêt nul I Revenu disponible à chaque période : 5 euros en J, 25 en M et 0 en A. Richesse totale de 30 euros sur le cycle de vie. Timing de la consommation au cours de la vie ? I Ando et Modigliani montrent que les individus tendent à lisser leur consommation, i.e. à limiter ses fluctuations au cours de la vie. Rôle de l’épargne et de l’emprunt. I Lissage parfait ici, consommation constante au cours du temps, et pas d’incertitude ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963) Introduction de la richesse des ménages dans la fonction de consommation, modélisation des choix de consommation dans une perspective intertemporelle. Cadre simple : I Un individu vit 3 périodes : jeunesse (J), âge moyen (M) et âge avancé (A) I Hypothèses : il travaille en J et M et prend sa retraite en A, pas de dotation initiale et taux d’intérêt nul I Revenu disponible à chaque période : 5 euros en J, 25 en M et 0 en A. Richesse totale de 30 euros sur le cycle de vie. Timing de la consommation au cours de la vie ? I Ando et Modigliani montrent que les individus tendent à lisser leur consommation, i.e. à limiter ses fluctuations au cours de la vie. Rôle de l’épargne et de l’emprunt. I Lissage parfait ici, consommation constante au cours du temps, et pas d’incertitude ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie (Ando et Modigliani, 1963) Introduction de la richesse des ménages dans la fonction de consommation, modélisation des choix de consommation dans une perspective intertemporelle. Cadre simple : I Un individu vit 3 périodes : jeunesse (J), âge moyen (M) et âge avancé (A) I Hypothèses : il travaille en J et M et prend sa retraite en A, pas de dotation initiale et taux d’intérêt nul I Revenu disponible à chaque période : 5 euros en J, 25 en M et 0 en A. Richesse totale de 30 euros sur le cycle de vie. Timing de la consommation au cours de la vie ? I Ando et Modigliani montrent que les individus tendent à lisser leur consommation, i.e. à limiter ses fluctuations au cours de la vie. Rôle de l’épargne et de l’emprunt. I Lissage parfait ici, consommation constante au cours du temps, et pas d’incertitude ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie : niveau agrégé I Nécessité de prendre en compte la déformation de la structure de la population : part des individus en période d’épargne plus intensive (M), allongement de l’espérance de vie qui intensifie l’épargne pendant la période active I Empiriquement : effet richesse significatif, nettement plus important aux USA qu’en France. Respectivement 4% et 2% environ pour la propension marginale à consommer la richesse. I Différences USA/France : part plus importante de la richesse financière aux USA (plus liquide), la richesse immobilière peut servir de garantie pour les crédits à la consommation aux USA... I Pouvoir explicatif de l’effet richesse pour les fluctuations du taux d’épargne Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie : niveau agrégé I Nécessité de prendre en compte la déformation de la structure de la population : part des individus en période d’épargne plus intensive (M), allongement de l’espérance de vie qui intensifie l’épargne pendant la période active I Empiriquement : effet richesse significatif, nettement plus important aux USA qu’en France. Respectivement 4% et 2% environ pour la propension marginale à consommer la richesse. I Différences USA/France : part plus importante de la richesse financière aux USA (plus liquide), la richesse immobilière peut servir de garantie pour les crédits à la consommation aux USA... I Pouvoir explicatif de l’effet richesse pour les fluctuations du taux d’épargne Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie : niveau agrégé I Nécessité de prendre en compte la déformation de la structure de la population : part des individus en période d’épargne plus intensive (M), allongement de l’espérance de vie qui intensifie l’épargne pendant la période active I Empiriquement : effet richesse significatif, nettement plus important aux USA qu’en France. Respectivement 4% et 2% environ pour la propension marginale à consommer la richesse. I Différences USA/France : part plus importante de la richesse financière aux USA (plus liquide), la richesse immobilière peut servir de garantie pour les crédits à la consommation aux USA... I Pouvoir explicatif de l’effet richesse pour les fluctuations du taux d’épargne Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique La théorie du cycle de vie : niveau agrégé I Nécessité de prendre en compte la déformation de la structure de la population : part des individus en période d’épargne plus intensive (M), allongement de l’espérance de vie qui intensifie l’épargne pendant la période active I Empiriquement : effet richesse significatif, nettement plus important aux USA qu’en France. Respectivement 4% et 2% environ pour la propension marginale à consommer la richesse. I Différences USA/France : part plus importante de la richesse financière aux USA (plus liquide), la richesse immobilière peut servir de garantie pour les crédits à la consommation aux USA... I Pouvoir explicatif de l’effet richesse pour les fluctuations du taux d’épargne Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Comment modéliser ce comportement de consommation ? Nouvelle fonction de consommation en accord avec la théorie du cycle de vie : I Ct = mt (Ht + Wt−1 ) I I Avec Wt richesse (patrimoine) disponible à la fin de la période t, Ht somme des revenus courant et futurs anticipés et mt propension marginale à consommer la ressource qu’il reste à l’individu jusqu’à la fin de la vie Rôle des anticipations : parfaites puis chocs de richesse non anticipés Cas des USA à la fin des années 1990 : la hausse de la propension à consommer (et baisse du taux d’épargne) illustre une hausse de la richesse financière non anticipée par les agents. Idem pour l’explosion de la bulle internet ou la crise actuelle ! Initiation à l’économie La consommation agrégée des ménages : analyse macroéconomique Comment modéliser ce comportement de consommation ? Nouvelle fonction de consommation en accord avec la théorie du cycle de vie : I Ct = mt (Ht + Wt−1 ) I I Avec Wt richesse (patrimoine) disponible à la fin de la période t, Ht somme des revenus courant et futurs anticipés et mt propension marginale à consommer la ressource qu’il reste à l’individu jusqu’à la fin de la vie Rôle des anticipations : parfaites puis chocs de richesse non anticipés Cas des USA à la fin des années 1990 : la hausse de la propension à consommer (et baisse du taux d’épargne) illustre une hausse de la richesse financière non anticipée par les agents. Idem pour l’explosion de la bulle internet ou la crise actuelle !