Royaume Du Maroc Le Chef du Gouvernement CADRE
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Royaume Du Maroc Le Chef du Gouvernement CADRE METHODOLOGIQUE DE SUIVI EVALUATION DE LA GOUVERNANCE LOCALE ET DE LA CONVERGENCE TERRITORIALE Esquisse tirée du premier test d’application dans deux communes, urbaine et rurale Groupe GIC Octobre 2012 Sommaire : 1- Objet et justificatifs……………………………………………………………………. 4 2- Définitions et consistance des notions utilisées………………………………………. 5 3- Champ de l’étude……………………………………………………………………… 8 4- Méthodologie………………………………………………………………………… .. ; 15 5- Résultats attendus des tests ………………………………………………………….. 32 6- Annexe : Tableau synoptique des actions en lien avec les OMD ………………….. 34 2 Sigles et abréviations : CLDH : Comité local de développement humain CPDH : Comité provincial ou préfectoral… CRDH : Comité régional… CSE : Cadre méthodologique de suivi évaluation CT : Convergence territoriale DAS : Division de l’action sociale GGIC : Groupe « Gouvernance, intégration, convergence », ONDH GL : Gouvernance locale INDH : Initiative nationale du développement humain MP : manuels de procédure INDH OMD : Objectifs du millénaire pour le développement ONDH : Observatoire national du développement humain PCD : Plan communal de développement PPA : Programmes, projets et actions diverses de développement local SAFIC : Système d’analyse financière et institutionnelle des collectivités locales (UNCDF) SE : Suivi évaluation ONU, Rabat : organismes des Nations Unies, Rabat SWOP : Schéma d’analyse OMFf (Opportunités, menaces, forces, faiblesses) UNCDF : United Nations Capital Development Fund (anciennement FENU : Fonds d’équipement des Nations Unies). ZOPP : Planification par objectifs (GIZ) 3 1- Objet et justificatifs: Le présent document est l’aboutissement de travaux effectués de septembre 2011 à mai 2012 par l’ONDH (GGICGroupe Gouvernance, intégration, convergence), portant sur le cadre de suivi-évaluation de la gouvernance locale et de la convergence territoriale de programmes et projets de développement humain à l’échelle communale. Il présente les résultats du premier test d’un CSE (cadre de suivi-évaluation) provisoire réalisé dans la province de Jerada, sur la commune urbaine de Jerada et la commune rurale de Beni Mathar, et restitué ici sous forme : - de deux rapports, un par commune, présentant les résultats de l’exercice d’évaluation réalisé en vraie grandeur ; - de la présente esquisse de CSE fondée sur les enseignements tirés de ce premier test. La démarche adoptée consistait à éprouver et à améliorer le cadre méthodologique de départ au fur et à mesure de l’analyse en vraie grandeur de deux communes en vue d’une nouvelle esquisse de CSE fondée sur les résultats du test. Il s’agit donc d’un processus : pour aboutir à un CSE applicable aux diverses situations communales, un test complémentaire similaire devrait être effectué sur des communes aux problématiques plus complexes : notamment des villes de plus grande taille (inférieure et supérieure à 500 000 habitants- dans ce dernier cas pour tenir compte des arrondissements ; et des communes rurales en voie d’urbanisation) Le programme du GGIC a accordé la priorité à l’élaboration du CSE suite à des études de l’ONDH et à des essais de capitalisation sur d’autres études et expériences. Citons en particulier : - les études de l’ONDH sur la convergence territoriale, l’organisation et le fonctionnement des associations dans 8 provinces, les conditions de l’évaluation participative appliquée à l’INDH, les méthodes d’évaluation de la gouvernance dans les programmes et projets de développement humain, l’étude à mi-parcours de l’action de l’INDH1 ; - une formation de membres de l’ONDH et de cadres de départements sectoriels sur la gouvernance locale (janvier 2010) avec l’appui des ONU, Rabat2 et du PNUD Oslo (gouvernance) ; - la participation de membres de l’ONDH à des rencontres organisées par le PNUD à Oslo, à Brasilia et à Recife sur le développement humain et la gouvernance ; - l’atelier de préparation de la première ébauche de CSE avec l’appui de l’UNCDF (outil SAFIC, mai 2011). Le GGIC a tiré des conclusions de ces divers apports pour délimiter son champ d’étude, et plus précisément le champ du suivi-évaluation en conformité avec les missions de veille et d’évaluation assignées à l’ONDH. Ainsi a-til été décidé de porter les efforts sur l’élaboration d’un CSE de la gouvernance locale, et plus précisément de la gouvernance et de la convergence de programmes et projets de développement humain à l’échelle du territoire communal. Ceci étant, les autres échelles (infra communale, intercommunale, provinciale, préfectorale, régionale, voire centrale) ont été abordées chaque fois que de besoin, étant donné les interrelations entre échelles. Mais la commune est au stade actuel l’objet essentiel du suivi-évaluation. 1 www.ondh.ma 2 Notamment le PNUD, l’UNICEF, le FNUAP, l’ONUFemmes 4 La finalité poursuivie par ce travail d’élaboration du CSE est d’aboutir, grâce à la réalisation d’autres tests en vraie grandeur, à un outil perfectionné aux fins de comparaisons dans l’espace (échantillon de communes urbaines et rurales) et dans le temps (mesure de l’évolution et des différences éventuelles entre communes) de l’état de la gouvernance locale et de la convergence territoriale. Un CSE opérationnel devrait être prêt dans de brefs délais. L’opportunité de son utilisation s’impose en effet au vu des changements à venir tels qu’annoncés par la nouvelle constitution (1° juillet 2011, en particulier mesures de régionalisation et de décentralisation), afin d’établir dans de brefs délais une situation de référence sur un échantillon de communes. Il sera dès lors possible de prendre la mesure des évolutions futures par rapport à cette situation de référence. 2- Définitions et consistance des notions utilisées: En partant des termes utilisés dans l’intitulé de ce travail et en introduisant d’autres termes et expressions, on mentionnera brièvement ci-dessous la définition et la consistance des notions utilisées: Le CSE ou cadre de suivi-évaluation: Il s’agit d’un cadre méthodologique de SE à valider au terme de tests réalisés en vraie grandeur dans quelques communes. Suivi-évaluation : On a opté pour cette dénomination, plutôt que pour la seule évaluation, afin de faire ressortir la nécessité de l’institution systématique du suivi des PPA. Les évaluations devraient en effet être fondées en bonne partie sur ces suivis. Ceci étant la méthodologie proposée dans ce document porte essentiellement sur l’évaluation. Mais les trames élaborées pour l’évaluation peuvent aisément être adaptées par les communes intéressées à leur système de suivi. Si le suivi est mis en œuvre, on parlera alors de suivi-évaluation effectif. Le développement local : Le « local » est considéré depuis une trentaine d’années comme le carrefour des actions de développement quelle que soit l’échelle visée par ces actions et le lieu de l’initiative des acteurs pour les concevoir, les entreprendre et assurer la durabilité de leur impact. D’où le lien avec la gouvernance locale. Par développement local, qui est par nature multisectoriel voire intersectoriel (on a longtemps parlé de développement local intégré), on se limitera au développement humain à l’échelle communale ayant trait en particulier à la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion.3 L’échelle communale : Le « local » désigne divers ensembles, mais on considérera dans l’étude qu’il s’agit en particulier du territoire communal urbain et rural. Les autres échelles (infra communale, intercommunale, préfectorale, provinciale, régionale, centrale ou nationale) interviendront selon les besoins de compréhension et d’explication des données communales et selon les critères de convergence territoriale, mais la commune a été choisie au stade actuel comme objet central du CSE. La gouvernance locale: 3 Objet de prédilection de la mission de l’ONDH qui demeure très vaste en soi et qui requiert d’autres limitations comme on le verra plus bas (champ de l’étude et annexe). 5 On n’abordera pas ici les fondements théoriques, ni les conditions d’émergence de la notion de gouvernance locale. Rappelons brièvement qu’elle s’inscrit dans le contexte de priorité accordée depuis le début des années 90 par les organismes internationaux d’aide au développement à la bonne gouvernance, à la contribution du développement local au développement national, à la participation et au partenariat. L’application de ces principes, adoptés officiellement par le Maroc (discours royaux, INDH, stratégie de développement communal et autres plans et programmes de développement) est censée être un facteur déterminant de développement humain. L’ONDH est en particulier chargé dans ce cadre de suivre et d’évaluer la conception, la mise en œuvre et l’impact des actions de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion. On adoptera ici deux définitions complémentaires proposées par le PNUD: - Une définition fondée essentiellement sur la participation et le partenariat : « La gouvernance locale consiste en u n ensemble d ’institutions, d e mécanismes et de processus qui permettent aux citoyens et aux groupements de citoyen s d’exprimer leurs intérêts et leurs besoin s, de régler leurs différends et d ’exercer leurs droits et obligations à l ’échelon local. Une bonne gouvernance locale est fondée sur plusieurs piliers : la participation citoyenne, des partenariats entre des acteurs-clés à l’échelon local, la compétence transdisciplinaire des acteurs locaux, des sources d’informations multiples, des institutions de redevabilité et une orientation en priorité en faveur des pauvres.» (PNUD, 2004) - Une seconde définition plus extensive : « La gouvernance a à voir avec les processus qui décident des orientations publiques et les appliquent. Elle est le résultat d'interactions, de relations et de réseaux entre différents secteurs (administrations publiques, secteur public, secteur privé et société civile) et implique des décisions, des négociations et différentes relations de pouvoir entre les parties prenantes pour décider qui obtient quoi, quand et comment. Les relations entre l'administration gouvernementale et les différents secteurs de la société déterminent comment les choses se font et comment les services sont prestés. La gouvernance ne se limite donc pas au gouvernement, ni même à un « bon gouvernement » ; elle détermine la façon dont un service ou un ensemble de services sont planifiés, gérés et réglementés au sein d'un ensemble de systèmes politiques et économiques ». (PNUD, Guide de l’utilisateur pour mesurer la GL, 2° éd., 2006). La seconde définition intègre de façon plus explicite les modes de participation des divers acteurs : les citoyens et groupes de citoyens (société civile, secteur privé, particuliers), les corps élus, les autorités locales et l’administration publique en général. Dans l’optique de ce travail, on retiendra la notion de processus engagés entre les acteurs et le poids de chaque acteur dans la participation aux décisions de développement local, à l’application de ces décisions, au suivi-évaluation des actions, et aux réorientations éventuelles de ces dernières. 4 Les critères de bonne gouvernance sont sous-jacents à ce qu’on dénommera un « système de gouvernance locale ». Rappelons ci-dessous les critères de bonne gouvernance les plus souvent usités en matière de développement local : Schéma pour le PPT : 4 D’un point de vue liant local et global, à propos du développement local comme d’autres dimensions, la question essentielle concerne le degré de dosage, et les ressorts de ce dosage, entre participation citoyenne (et degré d’inclusion), démocratie représentative (et degré de décentralisation), et participation de l’Etat (et ses démembrements locaux selon le degré de déconcentration). L’échelle nationale est mieux adaptée au traitement de cette question comme l’indiquent par exemple les critères de gouvernance démocratique du PNUD, les critères de bonne gouvernance appliqués aux pays par la Banque mondiale... 6 - Participation Recherche du consensus Respect de l’Etat de droit Pertinence des PPA (adéquation avec le potentiel du territoire communal ; avec ceux des populations à court, moyen et long termes et avec l’intérêt général (national) Efficacité Efficience Equité Inclusion Réactivité Transparence Responsabilité Redevabilité (reddition des comptes) Durabilité Convergence La plupart de ces critères figurent dans les grilles d’évaluation adoptées dans le CSE (colonne critères par thème)5. Mais on mettra l’accent sur la « performance du système de gouvernance locale », en conformité avec la seconde définition du PNUD. «… la gouvernance ne se limite pas au gouvernement, ni même à un « bon gouvernement » ; elle détermine la façon dont un service ou un ensemble de services sont planifiés, gérés et réglementés… ». En effet la notion de performance inclut la bonne gouvernance et interpelle de surcroît le « comment » des processus en œuvre. La notion de système souligne la complémentarité et/ou la concomitance entre les critères utilisés, les uns conditionnant les autres. Le critère de convergence examiné ciaprès consolide ce souci d’approche systémique. La convergence territoriale des programmes et projets de développement humain : La notion de convergence territoriale n’est pas toujours explicitement évoquée. Elle est sous-jacente à la seconde définition du PNUD : « La gouvernance…résultat d'interactions, de relations et de réseaux entre différents secteurs (administrations publiques, secteur public, secteur privé et société civile) et implique des décisions, des négociations et différentes relations de pouvoir … ». 6 Le terme a été utilisé au Maroc lors du « séminaire gouvernemental, facteur de réussite de l’INDH » (Beni-Mellal, 22 septembre 2006- Cf. brochure du même nom), consacré à la convergence entre l’action de l’INDH et les politiques publiques de développement humain. Il correspond aux notions de partenariat et de coordination couramment utilisée dans la littérature consacrée au développement local. Nous utiliserons dans le même sens les notions de cohérence et de mise en cohérence. Dans le CSE, on traitera de la performance du système de convergence territoriale (échelle communale) des PPA de développement humain. Ce système comporte les dimensions suivantes, complémentaires et/ou concomitantes, qui sont autant de critères de convergence : - Coordination et partenariat interne à un PPA, entre composants de chaque structure porteuse de l’action Coordination et partenariat entre acteurs porteurs d’un PPA 5 Une séance spéciale avait été consacrée à leur inventaire dans le cadre de l’atelier cité de l’INDH (janvier 2010). On a rajouté depuis la pertinence des PPA et la convergence. 6 En continuité avec la note 3, la convergence serait le facteur déterminant de la bonne gouvernance des processus de décentralisation, de déconcentration et de partenariats multi-acteurs aux diverses échelles territoriales et entre elles. 7 - - Coordination et partenariats intra sectoriels, entre PPA du secteur Coordination intersectorielle (commune, services étatiques et assimilés-offices, agences-, secteurs économiques, sociaux, de services, société civile) dans le territoire communal Coordination et partenariat entre échelles territoriales de même niveau: mutualisation des moyens, intercommunalité, groupement d’agglomérations. Complémentarité entre territoires d’échelles différentes (commune, préfecture, province, région, niveau central), en faveur du développement du territoire communal Synchronisation ou mise en cohérence de la complémentarité des actions dans le temps-simultanéité et succession rationnelles. Non substitution entre acteurs sur un territoire et entre niveaux territoriaux (exemple de l’un des principes de l’INDH) Couverture de l’ensemble du territoire communal selon les contraintes et potentialités spécifiques de ses composantes spatiales, et la spécificité des catégories sociales concernées (équité, inclusion) Ces dimensions ou critères de la convergence sont étroitement liés (complémentarité et/ou concomitance) aux autres critères de la bonne gouvernance. Par exemple, on ne peut pas atteindre un haut degré de convergence sans « pertinence » des PPA engagés ; sans adéquation entre les besoins locaux et l’intérêt général, sans « cohérence » entre les objectifs, les résultats et les moyens (humains, financiers, techniques, matériels des PPA (« participation, efficacité, efficience, durabilité… ») ; sans « inclusion » des diverses catégories sociales et sans prise en compte de l’ensemble du territoire communal (« équité » ou « inclusion » spatiale). 3- Champ de l’étude : Le tableau I ci-dessous décline la liste des indicateurs à étudier dans les futurs tests. Ils ont été examinés et remodelés à la faveur du premier test au terme d’un processus qui sera décrit plus loin (méthodologie). 8 Tableau 1 : Champ du CSE : axes, thèmes, critères et indicateurs : Axes 1. Thèmes Dynamique territoriale 1.1. Dynamique économique Critères de suiviévaluation Degré de valorisation du potentiel local Indicateurs Sous-indicateurs et variables Ind1 : Cadre physique et humain 1-Contraintes et potentialités du cadre naturel (6 variables) 2-Structures et tendances démographiques (6 v.) Ind2 : Activités, emploi et revenus Ind3 : Régimes fonciers 1.2. Développement humain et social 6-Régimes fonciers et structures foncières (5 v.) Ind4 : Acteurs de développement 1-Rôle des collectivités locales (5 v.) 2-Organisations professionnelles (3 v.) 3-Société civile (3v.) 4-Dynamique entrepreneuriale (4v) 5-Acteurs publics (5v) 6-Coop. Internationale (4v) Amélioration de la santé publique Ind5 : Santé 1-Etat de la santé (11v) Amélioration de l’Education - Ind6 : Education 1- Etat de l’Education (11 v quantitatives) Amélioration des conditions de vie - Ind7 : Conditions de vie 1-Conditions de vie (4v) acteurs Dynamisme des - 3-Dynamique des principales activités économiques (9 v.) 4- Revenus et niveau de vie (4 v.) 5- Activités et emploi (5 v.) 9 2. Dynamique communale 3. Gouvernance locale de PPA 1.3. Aspects environnementaux Préservation de l’environnement - Ind8 : Etat de l’environnement 1.4. Dynamique culturelle Animation culturelle - Ind9 : Dynamique culturelle 2.1. Aspects institutionnels et organisationnels 3.1. Dynamique de l’INDH Démocratie locale - Ind10 : Démocratie locale Efficacité des services communaux Ind11 : Organisation et fonctionnement des services . Dynamique du capital social - Indic 12 : Capital social Elaborer indicateurs, sous-indic. et variables (formes de leadership, de solidarité, de gestion de conflits ; spécificités selon catégories sociales, genre, générations ; modes de gestion à l’échelle infra-communale des ressources naturelles, des infrastructures et équipements, des biens de production ; concertation commune-citoyens…) Ind13 : CLDH 1-Protection de la biodiversité (3v) 2-Réglementation et contrôle de sites spécifiques (3v) 3-Ressources en eau (3v) 4-Assainissement (2v) 1-Importance accordée par la commune à la culture (5v) 2-Rôle des autres acteurs (5v) 3-Supports de promotion de la culture (7v) 4-Principales ressources à valoriser (v ?) 1-Représentativité et caractéristiques des élus (moyenne 16 v. par CLDH, CPDH, CRDH) 2-Fonctionnement du conseil communal (5v) 3-Communication communale et accès des citoyens à l’information (4v) 1- Coopération intercommunale (5v) 1-Personnel communal (3v) 2-Equipements communaux (2v) 1-Représentativité au sein du CLDH (9v) 2-Degré de participation (11v) 3-Moyens du CLDH (7v) 10 4-Moyens et rôle de l’EAC (Equipe d’animation communale) (8v) Effectivité des principes de mise en œuvre locale de l’INDH - Ind14 : CPDH 5-Représentativité au sein du CPDH (6v) 6-Participation (12v) 7-Contribution de la DAS (4v) 8-Représentativité au sein du CRDH (8v) 9-Participation (7v) - Ind15 : CRDH 1- Coordination entre organes (2v) Ind16 : Liens entre les organes INDH Processus participatif de préparation et d’exécution de l’ILDH Ind18 : Modalités d’exécution des partenariats 1-Performance par objectif du partenariat (5v) 2-Maîtrise d’ouvrage des parties prenantes (2v) 3-Renforcement des capacités (5v) Processus participatif d’élaboration du PCD Ind19 : Processus d’élaboration du PCD 1-Modalités de préparation et de lancement (3v) 2-Diagnostic participatif (4v) 3-Planification communale (4v) Performance partenariale des structures impliquées Ind20 : Les structures impliquées 1-Rôle des acteurs dans les process (2v) Performance des partenariats 3.2. Dynamique du PCD Ind17 : Processus de préparation et de 1-Coordination et cohérence (7v) mise en œuvre de l’ILDH 2-Diagnostic participatif (6v) 3-Planification (5v) 11 3.3. Femmes et PPA Mise en œuvre et suivi participatifs Ind21 : Mise en œuvre et suivi 1-Processus de mise en œuvre (5v) 2-Suivi-évaluation (3v) Implication des femmes Ind22 : Promotion des femmes 1-Processus de concertation avec les femmes (5v) Prévoir mêmes thèmes et indicateurs pour autres catégories : enfants, jeunes, personnes âgées, personnes à besoins spécifiques 2-Degré de ciblage des femmes (2v) 3-Pertinence de la priorisation des besoins 3.4. Autres exemples de PPA Performance des processus participatifs et partenariaux Ind23 : Autres exemples de PPA -V. sous-indic. relatifs aux PPA 3.5. Aspects financiers Performance de la gestion financière et fiscale Ind24 : Gestion financière et fiscale 1-Planification stratégique participative (V. à déterminer) 2-Capacité de programmation et d’exécution budgétaire et fiscale 3-Circulation de l’information et reddition des comptes 4-Contrôle interne, suivi et évaluation 3.6. Conditions de pérennisation des actions 3.7. Renforcement des capacités Durabilité Ind25 : Conditions de pérennisation des actions Degré de compétence des Ind26 : Renforcement des acteurs capacités Synthèse d’évaluation de PPA Idem 12 4. Convergence territoriale 3.8. Modalités de contrôle, suivi, évaluation 3.9. Niveau de satisfaction par les services offerts Effectivité du suiviévaluation Ind27 : Objets et modalités de contrôle, suivi, évaluation Idem Accès satisfaisant aux services Ind28 : Niveau de satisfaction par les services offerts Idem 4.1. Cohérence intra sectorielle Coordination interne de chaque structure intervenante - Variables par sous-indicateur sur la base de tableaux analytiques Ind29 : Cohérence intra sectorielle 1-Articulation et synchronisation des actions 2-organisation et répartition des tâches 3-Suivi-évaluation 4.2. Cohérence des partenariats, conventions, contrats Performance partenariale Ind30 : Cohérence des partenariats, conventions, contrats 1-Montage du financement 2-Appuis techniques 3-Mode de gestion 4-Formation 5-Durabilité 4.3. Cohérence intersectorielle sur le territoire communal Coordination intersectorielle 4.4. Intercommunalité Partenariat et coordination intercommunales Ind31 : Cohérence intersectorielle sur le territoire communal 6-Suivi-évaluation 1-Equité spatiale sur l’ensemble du territoire communal Ind32 : Intercommunalité (V. éléments dans sous-axe dynamique communale) 2-Articulation et complémentarités dans l’espace 13 4.5. Complémentarité et coordination entre échelles territoriales Partenariat et coordination entre échelles territoriales Ind33 : Complémentarité entre échelles territoriales 3-Synchronisation des actions 1-Concertation inter-communes 2-Implication des partenaires 3-Suivi-évaluation 1-Concertation 2-Implication des partenaires 3-Suivi-évaluation 14 Le tableau présente les quatre grands axes du travail et les thèmes par axe. Ces derniers se composent d’indicateurs agrégés par thème selon les critères de performance du système de GL et de CT. L’axe « dynamique territoriale » établit un état des lieux de la commune aux points de vue économique, social, environnemental et culturel. Il s’agit d’une évaluation de la situation existante au moment de l’étude sur la base d’indicateurs d’état et de résultats. Les processus et actions ayant abouti à ces résultats- ou à des catégories choisies de résultats- seront étudiés dans les trois autres axes dont les indicateurs seront des indicateurs de processus et de moyens. L’axe « dynamique de la commune » privilégie cette entité territoriale comme support d’exécution d’actions de développement humain par divers acteurs, dont les acteurs communaux et intercommunaux. On a retenu dans le test I un thème et 3 indicateurs relatifs à la démocratie locale, à l’intercommunalité et à l’efficacité des services communaux. Mais il s’avère nécessaire de rajouter au moins un indicateur relatif à la dynamique du capital social, laquelle n’est certes pas absente, mais qui mérite une élaboration plus systématique. L’axe « gouvernance locale de PPA » (Programmes, projets et autres actions de développement humain) se compose de 5 thèmes et 15 indicateurs. On a considéré que certains PPA devraient constituer la base commune des futures évaluations. C’est le cas du PCD, de l’INDH, d’autres actions de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion, en particulier dans les domaines de la protection sociale, de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’implication des femmes et autres catégories sociales, de la gouvernance financière. Deux thèmes sont transversaux, l’implication de catégories sociales (femmes, jeunes, enfants, personnes à besoins spécifiques…) et la gouvernance financière et fiscale. Ils pourraient figurer sous d’autres rubriques mais on a opté pour leur traitement dans cet axe. Le thème « autres exemples de PPA », sera laissé à l’initiative des futures études, car il dépendra des spécificités de chaque commune (exemples à Jerada des programmes de requalification et de mise à niveau). Dans ce cas la comparabilité longitudinale sera possible pour chaque commune concernée, mais non entre communes. Une autre option, également envisagée dans le premier test, est d’inclure dans l’étude les programmes des OMD (voir en annexe la liste des actions et des acteurs concernés). On pourrait également prendre en compte d’autres actions notables ne relevant pas des OMD, les actions d’aménagement du territoire etc… L’éventail est tellement large, même si on ne veut pas déborder sur le « développement humain », ni même sur la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion, qu’il faudra probablement se résoudre à arrêter une liste limitée d’actions à suivre et à évaluer. L’axe « convergence territoriale » comprend 5 thèmes et un indicateur par thème, relatifs à la coordination des actions de développement humain dans le temps et aux diverses échelles territoriales. Rappelons qu’initialement le CSE devait être exclusivement consacré à la convergence. On a constaté à la faveur du test que les dimensions du système de gouvernance, dont la convergence, sont indissolublement liées et se conditionnent mutuellement. Etant donné le caractère novateur de cette dernière notion, on a essayé d’explorer avec plus de détail ses diverses dimensions. 4- Méthodologie Sont présentés ici d’une part la démarche d’élaboration des grilles d’indicateurs, et d’autre part le processus d’analyse devant aboutir aux résultats et à l’évaluation à consigner dans les grilles. On prendra appui sur le tableau I et sur des exemples de grilles et de fiches utilisées dans le premier test. 4.1- Processus d’agrégation-désagrégation-ré-agrégation à l’étape de recueil de l’information : On suppose que les axes, thèmes et critères d’évaluation et indicateurs par thème sont choisis au départ (Cf. trame du tableau I) et qu’ils ne connaîtront pas de modification par la suite. En pratique, ils ont bien entendu connu des modifications et des amendements à ce stade de premier test. La version finale de la trame du tableau I devrait être 15 validée à l’issue des tests pour ne plus subir de changements lors de l’étude à venir sur un échantillon de communes en vue de l’établissement de la situation de référence7. Le tableau I mentionne les indicateurs choisis. Il s’agit d’indicateurs agrégés8 décomposés pour les besoins de recueil d’informations et d’analyse en sous-indicateurs, lesquels seront décomposés eux-mêmes en variables. On procède ainsi à une suite de réductions en chaîne pour parvenir aux informations les plus élémentaires, et en chemin inverse on recompose les données pour parvenir à l’indicateur agrégé initial, formulé tel quel ou enrichi grâce à l’information obtenue (Cf. croquis ci-dessous). Exemples : Exemple à variables quantitatives : Prenons dans le tableau I l’exemple de l’axe « dynamique territoriale ». On choisira dans le T.II ci-dessous (ou grille d’analyse), le thème « dynamique économique » relevant de cet axe. Il est procédé à une désagrégation à quatre niveaux: 1.1. Dynamique économique (thème) 1.1.1. Environnement économique (indicateur) 1.1.1.2. Cadre humain : structures et tendances (sous-indicateur) … et, quatrième niveau, les variables par sous-indicateur 7 En tout cas jusqu’au niveau indicateurs, en gardant plus de liberté aux sous-indicateurs et variables. Et sous réserve, entre autres, de la fixation au départ des PPA à étudier, au moins ceux devant être communs à l’ensemble des communes afin d’assurer leur comparabilité 8 Dénommés « indices » dans plusieurs sources 16 Tableau II : Exemple du sous-indicateur 2, indic. 1 1.1.1.2-Cadre humain : Structures et tendances Variables Source utilisée Données /réponses Forces / potentialités Recensement SIC 2008, la -Vaste territoire, population est estimée à 6966 potentiel pour dont 3398 M et 3568 F. développement de commune Faiblesses / contraintes un _ Faible densité de la population Densité de la population le comparable à la moyenne la provinciale (11hab/km), l’une des plus faibles au Maroc. Densité province 11habitants/Km2 2.1_Densité Population Synthèse -Importance de l'habitat dispersé et des "Khaiymas" dont la population est 24,8% de l'ensemble des foyers. Monographie, HCP Pop en décroissance (2008, SIC) Selon RGPH 2004 Population :7078 16 douars dont douar OuledKaddour 41% 2.2_données sur les ménages Monographie HCP -Nombre de ménages 1409 - taille des ménages : 5 personnes par ménage -Ménage fondé sur les liens de parenté (=famille) et facteur de solidarité -Tendance à la baisse de la taille moyenne des ménages, avec Douar Abderrahmane 4 personnes par ménage - ménage, espace de solidarité mais risques liés à l’exode rural -exode rural et risque pour la reproduction de l’exploitation agricole 17 2.3_Taux de croissance démographique 2.4_Structure de la population selon l'âge 2.5_Structure de la population selon le sexe HCP , Recensement SIC 2008 Monographie Population à taux de croissance négatif Indice synthétique de fécondité 3,9 3ans : 8,06%, 4_5ans : 4,9%, 6_11ans : 13,08 %, 12_18ans Population jeune : 14,95%, 19_45ans : 41,01%, 46_60ans : 10,91%, +61ans : 7,09% Monographie femmes 3398, soit 48, 78% et masculin 3568, soit 51, 22 Monographie _ Population 2004 : 7078 2.6_Solde migratoire -Exode rural important -Faible attractivité démographique _ Population 2008 : 6966 -Importante migration vers l’Europe (Espagne) Une population de 6966 personnes Dont 51% de femmes 1409 ménages -Une population jeune sur un grand territoire (faible densité de la population) avec d’importantes potentialités -Tendance à la baisse de la taille des ménages HCP 2.7_Synthèse HCP Monographie Recensement SIC 2008 -Risque de dépeuplement _ Structure de la population est dominée par les jeunes : Plus de 80% de la population ont moins de 45 ans Difficultés d’Insertion sociale et _ Les jeunes de moins de économique des jeunes 18ans représentent 37%. A terme pop active suffisante en cas de développement de la commune Structure de la population par sexe relativement équilibrée - Importance de l’exode rural lié à la sécheresse et à l’insuffisant niveau de développement de la commune Habitat dispersé, contrainte pour l’équipement et les infrastructures de base -une commune avec une faible attractivité démographique Risque de dépeuplement , si non exploitation des potentialités de la commune. Une commune à croissance démographique négative à cause de l’ampleur de l’exode rural, bien qu’à potentiel élevé de pop active 18 Les lignes d’analyse de la grille développent des variables (ou attributs, ou caractéristiques essentielles) par sousindicateur. Par exemple 6 variables dans le cas du sous-indicateur 1.1.1.2. L’analyse des variables devrait aboutir à l’évaluation du sous-indicateur (Voir colonne et ligne « synthèse »). A noter que pour les besoins de l’information la variable elle-même peut être décomposée en attributs élémentaires qui n’apparaîtront pas dans les grilles finales (Cf. ci-dessous 4.2.2). Exemple à variables quantitatives et qualitatives : Le tableau III donne un exemple consacré au degré de participation des divers acteurs au CLDH (comité local de développement humain). 19 Tableau III : Exemple du sous-indicateur 2 de l’indic. 13 relatif à la participation au CLDH : Variables Source utilisée Données /réponses Forces / potentialités Observations / Perspectives Evaluation 3.1.1.2-Degré de participation de chaque composante au CLDH PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune 100% du taux de présence des élus dans les différentes réunions 2_Secteur public PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Absence parfois de quelques représentants du secteur public, en moyenne 3 à 4 fonctionnaires au niveau communal participent dans les différentes réunions du CLDH 3_Société civile PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Présence en moyenne de 4 représentants de la société civile sur les 5 1_Composantes du CLDH 4_Femmes élues PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune 100% du taux de présence 5_Femmes secteur public PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Aucune Implication des élus au sein du CLDH Les élus sont bien impliqués dans la gestion de la commune Faible implication du secteur public dans le CLDH la femme élue est très dynamique et appréciée par les autres membres L'absence de certains fonctionnaires a un impact négatif sur le CLDH La femme est impliquée dans le CLDH Volonté des femmes à s’allier et à coopérer dans la gestion de la commune 20 6_Femmes société civile PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Aucune 7_Rôle de l'autorité locale dans le fonctionnement du Comité PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Rôle consultatif (convocation des membres, invitations…) PCD et entretien avec le Président et le secrétaire général de la commune Le Président convoque les membres, il préside le CLDH, il gère les réunions, il coordonne avec le CPDH dont il est membre .8_Rôle du Président de la CR L'autorité locale facilite la tache pour les membres du CLDH Appui logistique Le président de la CR est très apprécié, il constitue la locomotive des autres membres Le Président du CR est dynamique, assidu, il est apprécié par les différents membres du CLDH Forte implication du secrétaire général dans la vie courante de la commune Le secrétaire général joue un rôle de premier plan dans la gestion du CLDH Membre du CLDH _ Il assure le secrétariat du CLDH, 9_Rôle du secrétaire général de la commune 10_Diffusion et appropriation du règlement intérieur du comité PCD et entretien avec le secrétaire général de la commune Entretiens avec le secrétaire général et le Président de la commune _ Il s'occupe des archives du CLDH en 2011, le secrétaire général est très dynamique, il a réalisé une étude intitulée le projet d’intégration de l’approche genre dans le SIC Le règlement intérieur a été approuvé le 2 Mars 2009 Diffusion limitée du règlement intérieur La population n’est pas bien informée du contenu du règlement intérieur -Les moyens utilisés pour informer la population sont rudimentaire (de bouche à oreille) Diffusé auprès des membres et envoyé à la province 21 11- Processus et modalités de la prise de décision Questions : unanimité, Entretiens avec le secrétaire consensus, vote, général et le Président de la tirage au sort ? commune Inductions : réunions formelles ou informelles ? porteurs de leadership ? Synthèse : PCD et entretien avec le Président et le secrétaire général de la commune - Leadership : Président du conseil communal Lors des réunions, on essaie toujours converger vers un consensus our plusieurs réunions, on arrive à un consensus des membres _ Les membres du conseil communal sont soudés _ Le Président de la commune est apprécié par les différents membres du Bonne ambiance CLDH au sein du CLDH _ L’autorité locale facilite la tache pour les membres du CLDH Le rôle de la société civile demeure parfois limité L’absence de quelques représentants peut nuire à la bonne marche du CLDH Implication inégale des acteurs au niveau de la prise de décision lors des réunions _Le Président du CR est dynamique, assidu, il est apprécié par les différents membres du CLDH _Implication inégale des acteurs (forte mobilisation de la commune, participation émergente de la société civile, appui des organisations internationales,…) 22 « Ré-agrégation » des indicateurs après évaluation des sous-indicateurs : Suite à cette série de désagrégations, et après analyse et évaluation (voir le contenu des tableaux présentés comme exemples), on revient à l’agrégation initiale en indicateurs. On remarquera que le niveau de désagrégation en sousindicateurs et variables diffère selon le degré de complexité propre à chaque indicateur et sous-indicateur et selon sa nature quantitative ou qualitative.9 La structure à quatre niveaux devrait être la structure finale à retenir dans les restitutions des grilles d’évaluation. On le verra en examinant les modalités de recueil, de traitement et d’analyse de l’information. 4.2- Collecte, traitement, analyse de l’information et évaluation: 4.2.1- Lecture horizontale : On a procédé ci-dessus à une lecture verticale des tableaux II et III donnés en exemples pour faire ressortir les niveaux d’agrégation- désagrégation- et retour à l’agrégation initiale maintenue telle quelle ou amendée, et en tout cas renseignée. Procédons maintenant à une lecture horizontale de ces tableaux afin d’appréhender les modes de collecte, de traitement et d’analyse de l’information et aux fins d’évaluation des divers niveaux. Les grilles d’évaluation comportent dans leurs colonnes les notions de sources d’information, réponse (ou constat ou description), forces et faiblesses, synthèse, évaluation (avec coefficient de pondération). Sources d’information : Ce sont les documents écrits et/ou chiffrés (rapports, PV, études, résultats de recherches…), les résultats d’observations, d’enquêtes, le contenu d’entretiens individuels ou de groupes avec divers interlocuteurs … Réponse (ou constat, description) : Il s’agit de restituer de manière aussi objective que possible la situation étudiée par donnée recueillie ou/et selon les réponses aux entretiens. Forces et faiblesses : On peut s’inspirer de diverses approches telles que le SWOP, le ZOPP…par exemple considérer comme forces les opportunités externes ou contextuelles, les facteurs internes favorables, les atouts, le potentiel. De même pour ce qui est des faiblesses : les menaces externes, les contraintes (dans le sens de problèmes insurmontables), les problèmes (dans le sens de problèmes surmontables) (voir plus loin le modèle relatif à l’animation de focus groupes. L’étape de l’analyse des forces et faiblesses est essentielle. Même si les critères d’analyse ne sont pas abordés directement avec les interlocuteurs dans les entretiens, ils sont sous-jacents à l’investigation (collecte des données et entretiens). Ils peuvent au demeurant être inférés sur la base de l’information obtenue. Rappelons qu’il s’agit des critères de bonne gouvernance et de convergence exposés plus haut.10 Synthèse : les synthèses expriment les conclusions tirées de l’analyse des forces et faiblesses. Elles préparent ainsi au score d’évaluation. On devra éviter d’y faire figurer des recommandations. A noter que chaque sous-indicateur comporte, outre la colonne synthèse, une ligne du même nom qui constitue l’évaluation de l’ensemble de ses variables, et qui est la seule retenue dans l’opération de passage des sousindicateurs aux indicateurs. 9 Cf. tableau I 10 Voir aussi colonne critères par thème du tableau I 23 Evaluation : Un score sous forme de signe ou de lettre (par exemple de 0 à 5 ou de a à e, ou autres) traduit l’appréciation de la colonne « synthèse » et est attribué à chaque ligne. Pondération : On peut aisément concevoir qu’une pondération est nécessaire dans l’attribution des scores aux divers niveaux d’agrégation. On peut imaginer la subtilité et les capacités de négociation requises dans l’attribution des coefficients de pondération et des scores dans le cadre d’une approche participative. 4.2.2- Processus de collecte et de traitement des données : La colonne « réponse, ou constat» (ex. tabl. II) consigne l’information en vue de la préparation à l’analyse (colonnes « forces » et « faiblesses »). Le traitement est simple lorsqu’il s’agit de données quantitatives existantes, ou calculées (chiffres, ratios…), par compilation de documents existants. Il est plus complexe lorsqu’on doit procéder : - à des estimations chiffrées, faute de données disponibles ; - à la restitution d’observations ; - au recueil de données qualitatives (perceptions, opinions, attitudes, comportements) susceptibles d’être absentes dans les documents, ou qui requièrent des mises à jour, et qui ne peuvent être obtenues que par des observations directes, des inférences à partir de documents, et surtout des entretiens individuels et collectifs avec divers acteurs et catégories sociales. Il n’existe pas de modèle applicable à toute donnée. Il appartient à l’enquêteur de choisir la méthode ou la technique la plus appropriée à chaque cas. D’autant plus que l’on ne peut pas prévoir à l’avance tous les sous-indicateurs ou toutes les variables du sous-indicateur. C’est au fur et à mesure de l’investigation que l’on peut découvrir des données et des variables essentielles, peut-être insoupçonnées aux étapes antérieures. Dans de nombreux cas on doit passer par des étapes intermédiaires qui n’apparaîtront pas dans la présentation finale des grilles mais qui sont nécessaires à l’enregistrement du constat et à son analyse. Ainsi en est-il des entretiens individuels ou/et collectifs, des animations de focus groups consacrées à un indicateur ou à une série d’indicateurs et à leurs composantes. L’analyse de contenu des entretiens selon des techniques confirmées devraient enrichir considérablement l’information, et même, dans les cas de focus groups, l’analyse et l’évaluation. Dans les cas de recueil de données qualitatives -les plus nombreuses en matière de gouvernance et de convergenceil importe de s’entourer des précautions nécessaires pour appréhender l’information avec le moins de subjectivité possible. Des techniques existent telles que l’entretien non directif, l’élaboration d’échelles d’attitudes, les recoupements d’information (triangulation), les comparaisons entre opinions, attitudes et comportements… 4.2.3- Exemples d’outils de collecte et de traitement des données: 24 Les exemples ci-dessous présentent des modèles simples de fiches de collecte de données et d’entretiens utilisés dans le test 1, et qui peuvent être modulés selon la nature de l’information recherchée et de son degré de complexité. a- Exemple de fiche de collecte de données relative à l’évaluation d’un PPA (par entretien individuel ou de groupe ou/et à renseigner par les interlocuteurs). Applicable aux diverses échelles territoriales, y compris infra-communales (quartier, village ou groupement de villages) : Date : Lieu de l’enquête: Nom du PPA : Type de PPA : Echelle concernée : région, province, commune, quartier, village ou groupement de villages Acteurs et opérateurs concernés : Interlocuteur (trice) (s) : Nom, institution, fonction, sexe, âge 25 Questions Réponse (description, Forces Faiblesses Synthèse Pondération Evaluation Constats Process de conception du PPA …de formulation …de planification (objectifs, résultats, activités…) …de financement Organisation du pilotage Organisation de la mise en œuvre (répartition des tâches, coordination interne) Modes de participation des bénéficiaires Quels partenariats ? Mode de formalisation 26 Coordination entre les services internes de pilotage et de gestion du PPA Coordination du conseil communal avec instances centrales et services déconcentrés Coordination avec les conseils communaux concernés et les conseils des autres échelles territoriales Articulations et mise en cohérence avec les autres PPA sur le territoire communal. Quels PPA, Modalités ? Renforcement des capacités et formation des acteurs et des cibles du PPA Suivi-évaluation (participatif, externe…) Audits ? Contrôle de la légalité des actes, des décisions judiciaires… 27 Résultats obtenus par rapport aux résultats attendus Perspectives Synthèse b- Complément à la collecte de données : modèle de fiche d’entretien sur les mêmes questions que dans la fiche précédente, consacrée à des bénéficiaires d’un PPA : Date : Lieu : Commune concernée : Population concernée de : arrondissement, quartier, mechiakha, douar, association locale, autres ; Nombre de participants : Catégories sociales, d’âge et de sexe : Questions Réponse (description, constats) Forces Faiblesses Synthèse Pondération Evaluation 28 Consultés pour l’implantation du projet ? Comment ? Avez-vous participé à l’implantation du (des) PPA ? Comment ? (prises de décision, participation financière, en nature…) Mode de participation à la gestion ? Services fournis à l’ensemble ou à une partie ? (population, hommes, femmes, territoire) Les PPA répondent-ils à l’ensemble des besoins de la population ? Mode de participation aux suivis et aux évaluations ? Renforcement des capacités et formation ? Quelles priorités à satisfaire ? Synthèse 29 La comparaison entre les données et les points de vue d’un service public, d’un fonctionnaire (a) sont à comparer avec les points de vue des diverses catégories de bénéficiaires des PPA (b). la triangulation est utile pour renseigner les grilles d’évaluation de la manière la moins subjective possible. c- Exemple d’un sous-indicateur : Fiche d’entretien semi-directif individuel ou/et collectif sur le degré de participation au CLDH (sous-indicateur 2 de l’indicateur 13, thème 3.1 : dynamique de l’INDH) à partir des variables du sous-indicateur. (Cf. tableau I et tableau III ci-dessus) Composition du CLDH (approche diachronique depuis 2005) - Représentation par catégorie (élus, secteur étatique, société civile) - Proportion de femmes par catégorie ? - Degré de représentation de la société civile ? réseaux ? associations ne représentant qu’elles-mêmes ? Réponses Observations a posteriori de l’enquêteur Comment sont prises les décisions ? (rôle des divers acteurs concernés ?) Degré de connaissance du règlement intérieur du CLDH par les divers concernés ? La comparaison entre les questions ci-dessus et les résultats consignés dans les grilles (ex. du tableau III) témoigne de la nécessité d’une haute maîtrise de l’entretien non directif par les enquêteurs. d- Modèle de base pour l’animation de focus groupes : exemple d’un diagnostic participatif L’animation de focus groupes est souvent pratiquée dans les approches participatives. Un soin particulier doit présider à la formation des groupes selon le degré d’hétérogénéité du tissu social. Dans chaque groupe homogène à constituer il y a lieu de rechercher la diversité des profils : leaders d’opinion, « sages », personnes bien informées et nanties de capacités d’analyse… Le modèle ci-dessous est fondé sur une combinaison entre le ZOPP et le SWOT Il peut être enrichi le cas échéant par d’autres apports. 30 L’intérêt des séances d’animation des focus groupes est qu’elles sont censées mener au consensus à toutes les étapes des échanges entre les participants. L’évaluation s’arrête aux constats et à leurs causes. Mais on peut prolonger l’exercice jusqu’aux propositions de solutions aux problèmes constatés, ce dont peuvent tirer profit les participants et les instances concernées (élus, secteur public et société civile). Synthèse : Territoire concerné : commune, arrondissement, quartier, village, groupement de villages… Thème abordé: Observations sur l’atelier: Problèmes et solutions par ordre de priorité : Priorités exprimées par ordre décroissant: Structure de flip-chart base des débats des participants à l’atelier : Catégories concernées Le problème et ses dimensions Causes externes (et menaces du contexte) Causes internes (et faiblesses) Effets du problème Opportu nités du contexte Forces (niveau territoire concerné et échelles plus vastes (province, région…) Solutions préconisées --------- 4.2.4- Pondération et évaluation : Comme indiqué plus haut, le score final est établi progressivement dans les opérations de ré-agrégation sur la base de coefficients de pondération. Les axes, thèmes, indicateurs, sous-indicateurs et variables n’ont pas en effet nécessairement le même poids. Il est souhaitable de trouver, dans l’optique participative du CSE, un consensus de pondération avec les divers acteurs concernés. L’idéal serait de « fixer » les pondérations au terme des tests, en vue des études nationales sur 31 échantillon, au niveau des axes, des thèmes et des indicateurs. On peut concevoir qu’en revanche on puisse au besoin réexaminer les coefficients des sous-indicateurs et des variables à l’occasion de chaque étude. 5- Résultats attendus du test 2 : L’objectif actuel du CSE est d’élaborer une méthodologie à valider de suivi-évaluation des performances des systèmes de GL et de CT sur un échantillon national de communes urbaines et rurales. Le CSE validé contiendra le protocole d’établissement d’une situation de référence d’un échantillon de communes qui feront l’objet à l’avenir de passages répétés de suivi-évaluation Il est envisagé, à la lumière des résultats du test 1, la conduite d’un test 2 portant sur des communes de plus grande complexité : -une commune rurale en voie d’urbanisation rapide -une commune urbaine de moins de 500 000 habitants (sans arrondissements) -une commune de plus de 500 000 habitants (avec arrondissements) En capitalisant sur cet éventail de 5 types de communes spécifiques(tests 1 et 2), on devrait aboutir à un CSE susceptible d’être validé. Les résultats attendus de cette capitalisation sont énoncés ci-dessous : -Formaliser les modes de collecte et de traitement de l’information: Pour ce faire, on adoptera en test 2 les étapes ci-dessous pour en tirer les enseignements utiles à l’établissement de la situation de référence (évaluation sur échantillon national). - une 1° étape de documentation et de premier renseignement de fiches, y compris par mail et fiches à remplir par les concernés, à l’occasion d’un premier séjour rapide (2 à 3 jours) de contact, de présentation de l’approche participative et de sensibilisation à son intérêt pour la commune. -une 2° étape de rédaction d’un rapport portant sur l’état des lieux et la méthodologie à adopter en 3° étape. -la 3° étape porte sur la collecte d’informations complémentaires sous diverses formes : fiches de recueil de données, d’entretiens individuels et collectifs, d’animation de focus groups. Cette dernière opération devrait être envisagée de manière plus systématique que lors du premier test. -la 4° étape est consacrée au traitement des données et aux propositions d’évaluation sur la base des grilles d’évaluation revues et amendées (voir supra traitement vertical et horizontal des grilles et infra). -la 5° étape porte sur l’organisation d’un atelier de restitution aux concernés et de recherche du consensus sur la pondération et l’évaluation des indicateurs. -Finaliser les grilles d’évaluation: -Vérifier la pertinence des choix des axes, des thèmes et des indicateurs. -Envisager les amendements aux indicateurs de départ et l’élaboration le cas échéant d’indicateurs supplémentaires (et des sous-indicateurs et variables) à la lumière des caractéristiques des nouvelles communes étudiées (test 2). -Procéder à l’examen de la cohérence interne des sous-indicateurs et variables, éliminer les doubles emplois éventuels par indicateur 32 -Par souci de réduction des coûts et d’efficacité, procéder autant que possible à la réduction du nombre de sousindicateurs et de variables, voire à la fusion ou à la réduction d’indicateurs. Cette question est délicate, sa résolution dépend des besoins des divers acteurs et de leurs objectifs. On peut supposer que les communes auront besoin du maximum de détails (jusqu’au niveau des variables et de leurs composantes), alors qu’au niveau national on pourrait se satisfaire des thèmes, voire seulement des quatre grands axes, et en conséquence se satisfaire d’outils plus légers. 11 -Distinguer entre le suivi, l’évaluation et le suivi-évaluation : Le travail prévu porte en fait sur l’évaluation, mais on disposera des éléments à faire adopter par les communes, si elles n’en disposent pas, pour organiser leur propre suivi. Son utilité pour la commune et pour le suivi-évaluation n’est pas à démontrer. C’est grâce au suivi que l’on peut entreprendre un suivi-évaluation. -Choisir l’échantillon de communes pour les besoins des études longitudinales (passages répétés de suiviévaluation): Comme déjà indiqué, la première étude sur la base du CSE validé servira de système de référence avant la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la constitution de juillet 2011(régionalisation, décentralisation). Il importera au terme du test 2 d’élaborer les critères de choix de l’échantillon de communes. 11 Les communes auraient besoin de connaître les liens de causalité relatifs aux questions soulevées afin d’améliorer les performances de développement local. Au niveau national on pourrait se satisfaire d’un simple classement des communes et de son évolution dans le temps, mais sans possibilité d’analyse et d’explication des situations locales. 33 ANNEXE Tableau synoptique des actions en lien avec les OMD (Objectifs du millénaire du développement) et les acteurs (publics) concernés. Liste établie pour un choix des actions de développement humain à étudier dans le cadre du suivi-évaluation de la GL et de la CT à l’échelle communale. Programmes, projets, actions (adaptés des OMD) Acteurs Lutte contre la pauvreté (et amélioration des conditions de vie): - Création d’emplois - Formation professionnelle : programmes de formation professionnelle et d’adéquation formation-emploi - M. de l’emploi, ANAPEC, Chambres professionnelles, OFPPT - Agriculture : (pilier II du Plan vert) - Conservation et développement forestiers : - Artisanat - Tourisme rural - Culture - Développement social, accès à la sécurité sociale, à la protection sociale, appui aux personnes à besoins spécifiques… - M. de l’agriculture, ADA, APP; Crédit agricole - HC Eaux et Forêts, coopératives et associations forestières - D. de l’artisanat - D. du tourisme ; FNT ; associations de guides et d’accompagnateurs - M. Culture - Pôle de développement social (M. du développement social, ADS, Entraide nationale) - Electrification - Adduction en eau potable - ONE - Voies de communication - ONEP, PAGER 34 - - M. Equipement et transports - M. Equipement et transports - D.. Education, société civile… - D. de l’Education…, Transport - Généralisation de l’éducation primaire - Enseignement primaire et collégial - Préscolaire - ENF - Alphabétisation Egalité des sexes et autonomisation des femmes - Scolarisation aux divers niveaux - Formation professionnelle - Accès aux divers emplois - Réduction de la violence à l’égard des femmes - Promotion de l’enfance et de la jeunesse - Pôle du développement social, UNICEF, ONUFemmes - Réduction de la mortalité des enfants, amélioration de la santé maternelle, lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies - M.de la Santé, OMS, UNICEF, société civile - Environnement durable - Préservation de la biodiversité - Adaptation au changement climatique _ M. Emploi, OFPPT, société civile HC Eaux et Forêts et lutte contre la désertification, M. Environnement M. Environnement, société civile - Accès à l’eau de boisson salubre et système d’assainissement M. de l’environnement, ONEP - Lutte contre l’habitat insalubre (bidonvilles et habitat 35 sommaire) M. Habitat - Partenariat mondial pour le développement - Renforcement des services sociaux de base dans les actions de développement - Bonne gouvernance du développement et de la lutte contre la pauvreté - Implication de la société civile et des ONG féminines dans les prises de décision et le suivi des actions - -Mise en œuvre de stratégies d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans. - Actions multisectorielles - Ensemble des acteurs et organismes internationaux (NU et ONG) - M. de l’emploi, M. de la jeunesse, société civile, UNICEF INDH Wilaya, Conseil régional Province, Conseil provincial Commune, Conseil communal Etablissements publics Agences décentralisées (ex. Agence s du Nord, de l’Oriental, du Sud) Chambres professionnelles HCP Pôle de développement social aux diverses échelles territoriales Inspections régionales du M. Habitat… (SRAT, SDAT…) Délégations régionales et provinciales de l’Emploi et de la formation professionnelle Société civile : associations professionnelles, ONG, coopératives, 36 mutuelles, institutions de recherche. Organisations internationales appuyant les interventions dans la zone (NU et ONG) Organismes financiers (crédit, microcrédit…) Population locale selon âge, sexe, catégories sociales. 37