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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin
MARS 2013
N° 161
2,50€
EMPLOI
DES CENTAINES D’EMPLOIS A POURVOIR EN SUISSE
QUAND L’HORLOGERIE VA,
TOUT VA…
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
TOURISME
p. 29
LE DOSSIER
p. 19 à 24
La Maison de la Réserve
Les 25 ans de sa disparition
Un problème de chaudière condamne la
structure à fermer. Six salariés au chômage.
l’élu du Haut-Doubs
fermée depuis deux mois
Edgar Faure,
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Éditorial
Cumul
Il y a cumul et cumul. Le dossier que nous
consacrons ce mois-ci à celui qui fut l’élu
le plus emblématique du Haut-Doubs, le
regretté Edgar Faure, montre à quel point
les mentalités ont évolué. Dans les années
soixante-dix, l’illustre homme réussissait
la prouesse de cumuler les fonctions de
maire de Pontarlier, conseiller général du
canton de Pontarlier, député du Doubs,
président de l’établissement public régional (le Conseil régional d’aujourd’hui) et…
président de l’Assemblée nationale, troisième personnage de l’État ! Quarante
ans après, il paraît impensable de confier
à un seul homme (ou une seule femme)
autant de mandats. Le problème aujourd’hui est que l’on risque de tomber dans
l’excès inverse à force de vouloir laver
plus blanc que blanc. Le non-cumul, un
principe avec lequel presque aucun élu,
même de gauche, n’est à l’aise, est une
manière louable d’assainir une vie politique qui a cristallisé par ce genre d’excès, toutes les méfiances à son encontre
de la part d’électeurs bien conscients qu’on
ne peut pas être au four et au moulin,
aussi talentueux soit-on. Mais là où se
situe l’excès, c’est dans le radicalisme de
la plupart des citoyens qui estiment que
la règle doit imposer un mandat et un
seul. Idée contre laquelle se bat la députée du Haut-Doubs Annie Genevard qui
estime, elle, qu’on ne peut pas être un
bon député si on n’a pas un pied dans la
réalité, donc en restant maire. Ce en quoi
elle n’a sans doute pas tout à fait tort…
Le non-cumul soit, mais la caricature que
la loi a prévu d’en faire risque de tourner
au grotesque. Sur cette base, est-il logique
de placer un de ses adjoints, moins à l’aise avec la fonction, en tant que maire
parce que la loi voudrait qu’on ne puisse
plus être parlementaire et maire à la fois,
tout en continuant à gérer en coulisses
les affaires ? Si le principe se justifie aisément dans les très grandes collectivités,
il apparaît inadapté aux plus petites. Il
faut se méfier aussi de la position de ceux
qui s’affichent comme des chantres du
non-cumul et qui, par le truchement d’un
système français qui multiplie les structures satellites (syndicats, S.E.M., etc.) se
retrouvent à cumuler bien plus de fonctions non-électives que de mandats. Ainsi en est-il de Patrick Genre ou de JeanLouis Fousseret, partisans affichés du
non-cumul mais qui multiplient les responsabilités dans les Pays, intercommunalités ou autres conseils d’administration ? Est-ce plus sain ? Pas sûr. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Mars 2013
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Girard-Perregaux, Musée, Orchestre symphonique, Région
Franche-Comté, Ville de Pontarlier, Lycée Louverture.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Déchaînement
médiatique
autour de la
station des Fourgs
La question des caméras
fait toujours débat
omme il l’avait indiqué en
décembre, Patrick Genre a laissé à chacun le
soin de s’exprimer sur la stratégie globale de sécurité qui
fera l’objet d’une délibération,
donc d’un vote en mai ou juin
prochain. Ce débat sur les
caméras était d’autant plus
attendu qu’il était précédé
quelques jours auparavant de
la diffusion dans le quotidien
local d’un communiqué intitulé “Big Brother” incitant la population à se rendre au conseil
municipal du 6 février. Ajoutez
à cela la prise de position des
Verts qui dénonçaient “hardi
petit” le coût astronomique des
caméras, au bas mot
34 000 euros par appareil
sachant que l’étude prévoit
d’en installer 13 sur 4 ans. Une
fois n’est pas coutume, les
conditions semblaient réunies,
pour un débat sinon constructif, du moins animé. L’occasion pour le maire de dénoncer d’emblée les propos
fallacieux des Verts qui sem-
C
blent avoir confondu vidéosurveillance et vidéo-protection. “Nous parlons de vidéoprotection”, a précisé l’élu en
signalant que les caméras qui
vont avec sont moins sophistiquées donc moins chères
qu’annoncé par les conseillers
verts. Patrick Genre regrette
également cette volonté de
polariser la sécurité uniquement sur ces caméras. Admettant son erreur qu’il met aussi
sur le compte d’un manque de
d’information des élus de l’opposition, François Mandil
explique qu’il s’est basé sur
des chiffres émanant de la Cour
des comptes. Il déplore que la
question de l’insécurité routière et de la sûreté environnementale n’ait pas été abordée tout comme il estime que
les emplacements retenus dans
le diagnostic du cabinet Althing
sont contestables.
La position du groupe majoritaire est globalement en phase avec les propositions émises.
Priorité au recrutement d’un
policier municipal et avis favorable à la vidéoprotection. L’opposition socialiste n’est pas
plus critique que cela sur le
fond du diagnostic. Tous s’accordent d’ailleurs à reconnaître
que la situation est plutôt bien
maîtrisée sur la place pontissalienne même si on sent
poindre un sentiment d’insécurité latent. Les socialistes ne
sont pas pour autant convaincus du bien-fondé de la vidéoprotection. On sent clairement
entre opposition et majorité
deux approches idéologiques
distinctes dans la perception
du sujet et la manière de le traiter. En clôture du débat, Patrick
Genre porte l’estocade en
dévoilant la réalité financière
du projet, à savoir 3 400 euros
par caméra et non pas
34 000 euros et 700 euros de
fonctionnement
contre
7 500 euros aux dires du groupe écologiste. “On ne fera pas
n’importe quoi par rapport aux
finances de la Ville”, conclut le
maire. I
Une caméra
coûte
3 400 euros,
plus
700 euros
de coût
de fonctionnement.
Les frontaliers à l’Élysée
our eux, ce n’est pas une victoire mais une
reconnaissance supplémentaire. Depuis plusieurs mois, le Groupement transfrontalier se
bat pour que “le libre choix de la couverture maladie du travailleur frontalier ne soit pas remis en cause, en mai 2014, comme le prévoient les accords
entre la Suisse et la France” explique ce dernier. À
deux reprises déjà, les responsables de l’association ont présenté leur position auprès des ministères concernés. Mercredi 20 février, le Groupement est passé à la vitesse supérieure. Michel
Charrat, président et Guylaine Riondel-Besson,
juriste et directrice des services, ont été reçus à
l’Élysée par le conseiller en charge de la protection
sociale auprès du président de la République. “C’est
la première fois, en cinquante ans d’existence, que
le Groupement est reçu officiellement au Palais de
l’Élysée !” rapporte un membre du Groupement.
P
Cette rencontre s’inscrit dans l’action que ce dernier mène pour obtenir le maintien du libre choix
dans le cadre de la prochaine loi de financement
de la Sécurité sociale. Le représentant du président
de la République a, au cours de l’entretien, pris en
compte les arguments juridiques et politiques du
G.T.E. “Ce rendez-vous nous confirme que le dossier est loin d’être bouclé et que nous avons réussi à susciter l’intérêt au plus haut niveau de l’État.
Une autre étape est franchie.” Si aucune nouvelle
réponse n’a été donnée après cette réunion, le Groupement est dans l’attente de la nomination d’un
médiateur extérieur au gouvernement. I
La première fois, en 50 ans,
que le Groupement transfrontalier est reçu à
l’Élysée. Ici, Michel Charrat, président et
Guylaine Riondel-Besson, juriste.
Le repreneur de la station des Fourgs devrait
être connu au printemps.
annonce diffusée en
décembre dans nos
colonnes de la vente
de la société Téléskis des
Rangs a eu de fortes répercussions dans la presse écrite, les journaux télévisés et
sur les sites d’information en
ligne. Toutes les chaînes ont
fait le déplacement aux
Fourgs : TF1, France 2 et
France 3 la même journée,
B.F.M. T.V., M6, etc. Les
médias semblent toujours
très à l’affût de ce genre de
sujet. Le côté tradition et
authenticité reste très vendeur. Avec un tel buzz, les
candidatures devaient forcément affluer d’autant plus
qu’on venait tout juste d’inaugurer l’accès au portable sur
le plateau des Bourris. Roland
Bulle-Piourot le cédant n’en
revient toujours pas. “Le téléphone n’arrêtait pas de sonner. C’était de la folie furieuse. On a reçu au moins une
centaine d’appels.” Des propositions sérieuses ou très
farfelues comme cette
maman prête à débourser les
800 000 euros demandés
L’
pour offrir une occupation à
son grand fils de 35 ans. Un
couple de Nantais sans doute ému par l’histoire a aussitôt suggéré de lancer une
grande souscription sur le
Net. Des cabinets d’avocats
à la solde de riches entrepreneurs russes ou chinois
se sont également manifestés. “Beaucoup d’investisseurs utilisaient la station
comme faire-valoir car ils
recherchaient avant tout du
terrain à proximité pour y
construire de l’hébergement
marchand.”
Face à cette avalanche de
sollicitations, les vendeurs
ont finalement sélectionné
une trentaine de repreneurs
à qui ils sont transmis des
dossiers de présentation. “En
retour, on leur demandait de
présenter plus précisément
leur projet”, poursuit Roland
Bulle-Piourot en indiquant
qu’il privilégierait plutôt des
gens du métier. Le montant
de l’affaire ne constitue,
semble-t-il, pas un frein. Le
ou les repreneurs devraient
être connus ce printemps. I
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
COMMERCE
RECHERCHE
Sylvie Dabère
Bois et Matériaux Pontarlier
“Nous sommes parvenus
à donner une autre image
du commerce à Pontarlier”
Le dynamisme commercial se maintient dans la capitale du Haut-Doubs. Pour la
présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre, il n’y a pas de hasard à
cela mais une volonté d’aller de l’avant de la part des acteurs locaux du commerce.
a Presse Pontissalienne : Quel bilan
tirez-vous de l’année 2012 et des derniers soldes ? Comment se présente
l’année 2013 ?
Sylvie Dabère : Les commerçants sont
plutôt satisfaits de l’année 2012.
L’activité s’est bien maintenue. Pour
2013, ils sont dans l’attente, sachant
qu’en début d’année, les conditions climatiques ont joué contre nous pour
attirer les consommateurs au centreville. Pour ce qui est des soldes, les
quinze premiers jours se sont plutôt
bien passés. Ensuite, on a assisté à
une certaine stabilité jusqu’au weekend de la braderie d’hiver qui a été un
vrai succès. Grâce à cette opération
commerciale, les soldes se sont terminés sur une note positive. Globalement,
les commerçants sont satisfaits.
L
Pontarlier. Notre association a régulièrement
des demandes de commerçants de Besançon, de Vesoul, de Gray,
qui cherchent à
s’installer en ville.
“S’intéresser
au
L.P.P. : Pour les commere-commerce.” çants d’ailleurs, le Haut-
Doubs pontissalien est donc
synonyme de business.
Cette réputation est-elle nouvelle ?
S.D. : Il y a beaucoup d’articles de presse dans des magazines tels que
L’Express qui ont présenté le HautDoubs pontissalien comme un eldorado. Celui qui a les moyens d’investir
vient tenter sa chance ici. Pontarlier
profite d’une nouvelle dynamique qui
n’est pas liée seulement à la clientèle
L.P.P. : On assiste au centre-ville de Besançon suisse, mais à la clientèle frontalière.
à une fermeture en série de magasins. Les
enseignes changent beaucoup. Observez-vous L.P.P. : Parvenez-vous également à attirer une
un pareil phénomène à Pontarlier ?
clientèle autre que la clientèle suisse ou du
S.D. : On remarque en effet que le pay- Haut-Doubs ?
sage commercial change vite. Des com- S.D. : Dans mon commerce, j’ai édité
merçants en place vendent leur affai- des cartes Altitude pour des clients
re aujourd’hui comme par crainte de qui venaient de Besançon. Mais c’est
l’avenir. La différence à noter sans dou- assez marginal. En revanche, j’observe
te avec Besançon, est que les pas-de- que des habitants du plateau qui
porte sont systématiquement repris à avaient l’habitude de se rendre à Besan-
H/F
1 vendeur sédentaire
1 commercial itinérant
Expérience fortement souhaitée
Envoyez CV + lettre de motivation :
à lʼattention de M.Yann FRANCOIS
29 rocade Georges Pompidou - 25300 PONTARLIER
[email protected]
L.P.P. : Quel rapport entretenez-vous avec la régulièrement utilisées), et en aucun
cas je ne voudrais qu’elle puisse être
mairie ?
S.D. : Nous avons d’excellents contacts déployée à l’échelle de Grand Pontaravec la municipalité de Pontarlier. Dès lier. Toute la difficulté est d’exister.
qu’il y a un problème, on alerte la mai- C’est le challenge à relever au quotirie qui nous reçoit pour en discuter. dien. Au centre-ville, nous nous donLes commerçants du centre-ville sont nons les moyens de le faire en propoécoutés et c’est très important. Nous sant des animations et des outils comme
n’obtenons pas toujours gain de cau- la carte Altitude. Les gens viennent
se, mais nous pouvons au moins débattre en ville pour se faire plaisir, se balades problèmes. Nous formons un binô- der, voir les vitrines. Notre richesse
me avec la municipalité de Pontarlier, est le commerce indépendant, tradiun binôme qui fonctionne assez bien. tionnel.
çon pour consommer viennent plus
facilement à Pontarlier. C’est le signe
que grâce à la fédération de commerçants Grand Pontarlier et à des outils
de communication comme “O-doo”,
nous sommes parvenus à donner une
autre image du commerce à Pontarlier. Les gens de l’extérieur sont curieux
de venir voir ce qui se passe ici, car ils
entendent dire que Pontarlier, une petite ville sympa.
L.P.P. : Attendez-vous de la fédération Grand
Pontarlier qui réunit les quatre
L.P.P. : N’y a-t-il pas un risque selon vous à ce associations de commerçants
“Une
que la réussite commerciale de Pontarlier pro- qu’elle prenne davantage de
vienne essentiellement de la bonne santé de responsabilités ?
petite
l’économie suisse ?
S.D. : La fédération est là
ville
S.D. : Le commerce est pourvoyeur pour faire connaître le
d’emplois à Pontarlier. Cependant, il périmètre commercial,
sympa.”
faut être attentif à ne pas déséquili- favoriser son attractivibrer ce territoire. Si demain la conjonc- té et susciter une dynature économique se dégrade en Suis- mique globale. En
se, le tissu commercial sera confronté revanche, ce n’est pas à
à des difficultés importantes. C’est elle de mettre en place
pour cela que les commerçants doivent les outils pour fidéliser
mesurer leurs investissements. La les clients. À mon sens,
proximité de la frontière est une for- chacune des associations
ce indéniable actuellement, mais elle doit réfléchir aux moyens
peut devenir un précipice économique. à mettre en œuvre pour
Il suffirait d’un tremblement pour que fidéliser la clientèle sur
tout s’écroule. Sur ce point, Besançon son secteur. Au centreest sans doute moins vulnérable que ville, nous avons la carte Altitude (17 000 cartes
Pontarlier.
L.P.P. : Des commerçants s’inquiètent de la
place que prend Internet dans les habitudes
de consommation. Leurs craintes sont-elles
fondées ?
S.D. : La question est de savoir comment peut-on transformer en avantage ce qui, à première vue, est un inconvénient. Si un commerçant accepte de
regarder plus loin que le bout de son
nez, il va s’intéresser au e-commerce
pour vendre différemment ses produits. Cela peut devenir un atout. Dans
mon cas, moi, commerçante indépendante, qui a un petit commerce rue de
la Gare, je remarque la chance que j’ai
de pouvoir accrocher une cliente du
XVIème arrondissement de Paris grâce
à Internet. Cet outil peut-être un vecteur de développement. J’ajoute que
la C.C.I., dans le cadre du dispositif
“Achat-Ville” permet aux commerçants
de disposer d’un petit site Internet
vitrine.
L.P.P. : A vous entendre, la réussite d’un commerce dépend plus du tempérament de la personne qui l’anime que du contexte économique ?
S.D. : Il n’y a pas de fatalité dans le commerce pas plus qu’il n’y a de chance.
À mon sens, il y a que des commerçants qui décident de bouger ou pas.
En tant que présidente, c’est mon devoir
de faire prendre le train à mes adhérents (N.D.L.R. : Commerce Pontarlier Centre en compte 120) et de les
faire avancer.
L.P.P. : Votre association a-t-elle des projets
pour 2013 ?
S.D. : J’ai des idées pour créer une nouvelle dynamique commerciale au centreville, mais pour l’instant je veux rester discrète sur le contenu. J’ai aussi
des idées pour aider les commerçants
à se mettre aux normes en terme d’accès
aux personnes handicapées.
Sylvie
Dabère est
présidente de
l’association
Commerce
Pontarlier
Centre
depuis
dix ans.
L.P.P. : Cela fait dix ans que vous êtes présidente de l’association. Avez-vous l’intention
de passer la main ?
S.D. : J’aime ce que je fais. Lorsqu’on
occupe cette fonction, on a accès à une
multitude d’informations très intéressantes. C’est très enrichissant d’un
point de vue personnel. Ce serait peutêtre une bonne chose qu’une personne prenne la relève et apporte d’autres
idées. Mais pour l’instant, on ne se
bouscule pas au portillon. Tant que je
serai là, je ferai le travail avec enthousiasme. J’ai la chance d’être épaulée
par Béatrice Saillard, notre chargée
de mission efficace. Je suis convaincue que lorsqu’on a une attitude dynamique, on arrive à entraîner des gens
derrière soi. I
Propos recueillis par T.C.
PONTARLIER
RÉCOMPENSE
5
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Croix-Rouge
Josiane Nohl,
une récompense dédiée
à son fils et à son mari
Josiane Nohl a été élevée au grade de Chevalier de
l’Ordre national du Mérite pour 50 années passées
au service de la Croix-Rouge de Pontarlier. Une femme de cœur que la vie n’a pas épargnée.
l manquait ses deux être les plus
chers : Gérard son fils, décédé il y
a quinze ans subitement, et Robert
(Titi pour les intimes) son mari
parti il y a huit ans. Ils étaient néanmoins présents dans le cœur de Josiane pour partager avec elle, samedi
2 mars, une récompense fruit de 50
années passées au service des autres
au sein de la Croix-Rouge de Pontarlier. “Cette médaille leur revient, car
mon mari comme mon fils, ne m’ont
jamais demandé de stopper mon engagement” explique Josiane Nohl qui a
reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre
national du Mérite des mains de François Cornibert, président de l’Ordre
de Pontarlier et environs.
Josiane, émue et touchée par ce geste, préfère la discrétion. “Je n’ai jamais
donné de mon temps pour avoir les
honneurs. J’ai toujours fait ça de bon
cœur” dit-elle. Il y a cinquante ans,
I
elle a franchi la porte de la Croix-Rouge “pour apprendre les gestes qui sauvent” se souvient-elle. Josiane n’en
repartira plus.
Elle prendra au fil des années des responsabilités au sein de la structure
en devenant monitrice
de secours puis présiElle a
dente de la section locale
de Pontarlier. “Je garcédéla
de
d’excellents
présidence souvenirs. Je me souviens avoir participé à
à Robert
la première TransjuEdme.
rassienne qui s’appelait
la Progressime ou encore aux 24 heures des
neiges… que mon fils
avait mis sur pied
(Gérard fut notamment
speaker officiel lors des
Jeux
Olympiques
d’Albertville)” explique
Josiane
Nohl a reçu
les insignes
de
Chevalier
de l’Ordre
national
du Mérite.
la dame, à la retraite depuis 1995 et
fidèle lectrice de notre journal.
Après une pause, Josiane a cette année
de nouveau œuvré à la section locale
pour préparer les colis de Noël. Elle
a cédé la présidence à Robert Edme.
Ce dernier invite “les bénévoles à les
rejoindre pour aider les autres.” Rappelons que la structure aide les personnes en difficulté, aussi bien en première urgence qu’en accompagnement.
Le futur projet de l’antenne pontissalienne : se munir d’un moyen de locomotion pour chercher les personnes
en difficulté résidantes dans les villages reculés du Haut-Doubs et les
conduire jusqu’à Pontarlier. Reste à
trouver le financement. Josiane Nohl
tient à préciser un principe fondamental : “La Croix Rouge est une vieille
dame. C’est pour cela que la réception
a été entièrement prise à ma charge…”
conclut-elle. Après avoir tant donné,
Josiane Nohl poursuit sa mission… I
Croix Rouge de Pontarlier :
Place Jules-Pagnier. Tél. : 03 81 39 16 02
6
La Presse Pontissalienne n° 161- Mars 2013
L’ÉVÉNEMENT
QUAND L’HORLOGERIE VA,
TOUT VA…
ÉCONOMIE
Les effectifs de frontaliers ont encore progressé
de 10,8 % en fin d’année dernière par rapport à
l’automne 2011. Ils ont 4 000 de plus à venir gonfler
les statistiques de l’emploi frontalier dans l’Arc
jurassien, dont les entreprises emploient désormais
plus de 41 000 Français. Cette bonne santé de
l’emploi en Suisse contribue certainement à maîtriser
le chômage côté français. Le Doubs est en effet un des
seuls départements français à voir son nombre de
demandeurs d’emplois baisser (– 0,2% le mois
dernier). La dynamique de l’emploi en Suisse est
essentiellement due à la santé insolente que continue
à afficher le secteur horloger. Du Jura suisse à la
Vallée de Joux, c’est tout le Haut-Doubs qui continue à
en bénéficier. Dans un contexte où la plupart des
autres secteurs industriels battent de l’aile, même en
Suisse, l’horlogerie continue à triompher. Pour 2013,
les perspectives sont tout aussi réjouissantes. Le point.
Le niveau de 2008 dépassé
L’horlogerie tire l’économie suisse
Le secteur horloger continue sa croissance.
Pour la première fois de l’histoire, le cap des
20 milliards de francs suisses d’exportations a
été franchi. La branche emploie plus de
53 000 salariés et ce n’est pas fini.
ans un contexte où la plupart
des secteurs d’activité patinent,
même en Suisse, le secteur horloger est un des seuls, avec la
chimie, à continuer à croître de l’autre
côté de la frontière. Les flux de travailleurs frontaliers ne sont pas près
de s’estomper puisque les recrutements
n’ont jamais été aussi nombreux, comme le nombre de salariés de la branche
horlogère qui a dépassé en 2013 les
53 000, nombre jamais atteint depuis
la crise horlogère du début des années
quatre-vingt. “Sur le plan de l’emploi,
nous avons récupéré les pertes subies
en 2008-2009” confirme Romain Galeuchet à la convention patronale de
D
150
recrutements
ont été
annoncés
par
VacheronConstantin
en vallée de
Joux,
800 par
Swatch à
Boncourt
(Jura
suisse).
l’horlogerie suisse. “Nous avions perdu 5 000 emplois en 2009, on atteint à
nouveau les chiffres de 2008, et on les
dépasse même” avance de son côté JeanDaniel Pasche, le président de la fédération de l’industrie horlogère suisse.
L’année 2012 a été pour l’horlogerie
suisse “la meilleure année de l’histoire
horlogère suisse” confirme Jean-Daniel
Pasche. Les exportations ont atteint
le chiffre record de 21,4 milliards de
francs suisses (sachant que la Suisse
exporte 95 % de sa production). Et
selon la fédération horlogère suisse,
“l’année 2013 devrait être encore meilleu- exportations horlogères suisses ont
re que 2012. Janvier confirme cette ten- affiché une nouvelle croissance de
dance.” En janvier de cette année, les 10,8 % pour une valeur d’1,5 milliard
Jean-Daniel
Pasche,
patron de la
fédération
horlogère
suisse :
“L’année
2013 devrait
être encore
meilleure.”
(photo
F.H.S.).
de francs. “Les montres-bracelets se
sont inscrites en forte hausse, notamment grâce aux produits en or et en
acier.”
Si l’Asie reste le premier marché pour
l’horlogerie suisse (Hong Kong et la
Chine notamment), c’est paradoxalement en Europe que les montres suisses
ont le plus progressé. Notamment grâce à l’Allemagne (+ 33,1 %), l’Italie
(+ 16 %) et même l’Espagne (+ 17,4 %).
La France est le quatrième plus gros
débouché commercial
pour l’horlogerie suisse,
mais notre pays a affiché
53 000
une croissance plus
salariés
modeste avec + 1,3 % de
dans la
commandes en plus par
rapport à l’année précébranche.
dente. “Les gens ont peutêtre acheté un peu moins,
mais mieux. Ils ont peutêtre considéré les achats
de montres comme un
investissement d’avenir”
suppose Jean-Daniel Pasche.
Dans cette conjoncture porteuse, les
projets des firmes horlogères vont bon
train. Le groupe Swatch construit une
nouvelle unité de production à Boncourt (canton du Jura) avec 800 emplois
à la clé. En Vallée de Joux, c’est
l’entreprise Vacheron-Constantin qui
double sa surface avec 150 recrues nouvelles. Tag Heuer a également annoncé la construction d’un nouveau site
de production dans le Jura suisse. Le
Swatch Group, encore lui, réinvestit
également du côté de Bienne. Le groupe Richemont (propriétaire notamment de Cartier) investit, lui, dans ses
unités de production du Val-de-Travers ainsi que dans la région de Genève. “Tout ce la démontre la confiance
en l’avenir de cette industrie” ajoute le
patron de la fédération horlogère suisse. La Suisse n’a pas fini de faire tourner l’économie française. Un cercle vertueux. I
J.-F.H.
La Presse Pontissalienne n° 161- Mars 2013
RÉSULTATS
7
8 milliards de francs
Encore une année record
pour le Swatch Group
Le groupe Swatch, principal acteur mondial de l’horlogerie,
affiche une santé insolente : 8 milliards de francs suisses de
chiffre, près de 2 milliards de bénéfices et 1 500 embauches
en 2012. Et ce n’est pas fini…
Le groupe
Swatch ne
s’est jamais
aussi bien
porté.
La crise ?
Connaît
pas…
EMPLOI
e Swatch Group se rit de la crise mondiale. Dans un contexte où l’horlogerie,
on l’a vu, tire exceptionnellement bien
son épingle du jeu, le groupe fondé par
la famille Hayek, numéro 1 mondial de
l’horlogerie, est en pleine santé. “En dépit
d’un environnement économique toujours
aussi instable, le Swatch Group a réalisé une
nouvelle année 2012 record avec un chiffre
d’affaires brut à 8,143 milliards de francs,
en augmentation de 14 %” confirme la firme
basée à Bienne. Mieux : elle augmente son
résultat opérationnel de 22,9 % par rapport
à l’année précédente, établi à 1,608 milliard
de francs. “Dans l’ensemble, il en découle un
résultat net d’1,608 milliard de francs, soit
une hausse de 26 % par rapport à l’année
précédente” ajoute-t-on chez Swatch.
La croissance du chiffre d’affaires du groupe suisse s’est répartie sur tous les continents. Le groupe n’a pas ménagé non plus
ses efforts en matière de marketing. “Les
L
VALLÉE DE JOUX
investissements peuvent se chiffrer en centaines de millions de francs” reconnaît le siège du groupe. Ces investissements en communication ont été occasionnés dans
différentes marques, notamment avec Oméga à l’occasion des Jeux olympiques de
Londres.
L’emploi a suivi cette belle évolution. Swath Group a créé l’an dernier pas mois de
1 500 emplois nouveau, dont 900 en Suisse,
“auxquels viennent s’ajouter environ 280
postes par le biais d’acquisitions.” Le Swatch Group a par exemple racheté récemment
la marque Harry Winston.
Pour les années futures, l’optimisme est encore de rigueur au sein du Swatch Group. La
direction évoque “une croissance à long terme de l’industrie horlogère helvétique de 5 à
10 % par an. Par conséquent, les perspectives
du groupe pour 2013 s’annoncent positives”
conclut la firme biennoise. I
J.-F.H.
Quatrième manufacture
Le recrutement va bon train
e Swatch Group, Tag
Heuer, le groupe Richemont… Tout l’Arc jurassien bénéficie actuellement
de ces projets d’investissements.
Des centaines d’emplois sont en
cours de recrutement. L’actualité
du groupe Swatch, c’est la
construction d’une nouvelle
fabrique de cadrans E.T.A. à
Grenchen (canton de Soleure),
l’édification du nouveau site de
Boncourt dans le Jura suisse
pour la production de composants horlogers, assemblage et
emboîtage, et un nouveau site à
Villeret (canton de Berne) pour
de l’assemblage. Swatch construit
également cette année son nouveau siège vers Bienne ainsi que
L
des nouvelles usines pour la
marque Omega à Bienne. “Le
recrutement se fait par les canaux
habituels - annonces, bureaux de
placements” précise le Swatch
Group.
Toujours dans le Jura suisse, la
marque Tag Heuer construit sa
quatrième manufacture à CheneSon
vez. Les locaux
nouveau seront terminés en
fin d’année. “La
siège vers Manufacture
Bienne.
d’Avant-Garde Tag
Heuer accueillera
la fabrication et le
garnissage des
composants clés
ainsi
que
CROISSANCE
Vacheron-Constantin
l’assemblage du Calibre 1887,
lancé il y a deux ans et aujourd’hui fabriqué à Cornol et La
Chaux-de-Fonds. Et ce, en plus
des capacités déjà installées à La
Chaux-de-Fonds. Près de 100 nouveaux emplois seront créés à terme, pour un site qui en comptera plus de 150 dans une première
phase” souligne la direction de
la marque. Tag Heuer annonce
également être en train de développer entièrement en interne
un tout nouveau Calibre Chronographe mécanique pour étoffer sa gamme et qui viendra
s’inscrire en complémentarité
avec le Calibre 1887 en termes
de construction, performances
et de volumes. I
L.V.M.H.
haut de gamme
7 000 emplois dans la Vallée Le
tire l’horlogerie
La petite Vallée de Joux
conforte sa place de vallée
en or de l’horlogerie. Sur
son territoire se concentrent près de 50 entreprises dédiées à la
montre. Et les investissements se poursuivent.
Le nombre
d’employés
de
l’horlogerie
augmente
en moyenne
de 5 % par an
en Vallée de
Joux.
u plus petit, l’entreprise Dufour
et ses deux employés, au plus
grand, Jaeger-LeCoultre et ses
1 300 salariés, la Vallée de Joux
est une concentration d’entreprises
dédiées à l’horlogerie, souvent haut de
gamme. Elles sont une cinquantaine
sur ce petit territoire perché à 1 000
mètres d’altitude qui regroupe “désormais autour de 7 000 emplois” informe
Éric Duruz, le directeur de l’A.D.A.E.V.
(Association pour le Développement des
Activités Économiques de la Vallée de
Joux). Ils n’ont jamais été aussi nombreux à vivre de cette activité horlogère et les projets continuent à fleurir.
Parfois moins impressionnants que
l’immense agrandissement de la manu- au Brassus. “Il y a ces gros investissefacture Jaeger-LeCoultre récemment, ments, mais le développement de l’emploi
mais en cumulé, cela fait des dizaines dans la Vallée est souvent le fait des plus
de nouveaux emplois tous les ans.
petites entreprises qui augmentent leurs
Deux projets sont actuellement en cours capacités de production. Il y a encore
de réalisation en Vallée de Joux. Bre- des marges de progression dans les
guet d’abord, propriété du Swatch Group années à venir, et la Vallée peut encore
qui investit plus de 200 millions de largement accueillir de nouvelles entrefrancs suisses pour augmenter la capa- prises. Il y a de la place” sourit Éric
cité de production de cette prestigieu- Duruz.
se marque. Et Vacheron-Constantin L’emploi a donc de beaux jours devant
(groupe Richemont) qui tout bonnement lui en Vallée de Joux. “Il y a en permadouble sa surface ainsi que son nombre nence des recrutements, chez tout le monde salariés, passant de 150 à 300 de, même les plus petites entreprises”
employés. La marque genevoise inves- ajoute le responsable. Ces dix dernières
tit quelque 100 millions de francs, dont années, l’effectif salarié de la Vallée de
30 dans la construction d’un bâtiment Joux a fait un bond de 50 %. I
D
e groupe français L.V.M.H.
possède plusieurs marques
prestigieuses dans l’horlogerie
suisse. Qui ont contribué aussi à
la hausse de 20 % des ventes du
groupe détenu par Bernard
Arnault. L’année 2011 était déjà
exceptionnelle, 2012 est encore
meilleure : les ventes du leader
mondial de produits de luxe Louis
Vuitton Moët Hennessy (L.V.M.H.)
ont bondi de 19 % en 2012 pour
atteindre le chiffre hallucinant
de 28,1 milliards d’euros. Bénéfice net de L.V.M.H. : 3,42 milliards,
en hausse de 12 %. “Les marques
horlogères de L.V.M.H. font preuve d’une belle dynamique soutenue par de nombreuses innovations et la force de leurs modèles
icôniques comme en témoigne les
excellents résultats de la ligne Carrera chez Tag Heuer, King Power
chez Hublot et El Primero chez
Zénith” illustre la fédération de
l’industrie horlogère suisse.
Parmi les marques dans le giron
de L.V.M.H. figure Tag Heuer. La
marque horlogère a accentué ses
L
Tag Heuer, dont le site
principal est à La Chaux-deFonds, est une des marques
du groupe L.V.M.H.
bonnes performances. Un nouveau site de production doit ouvrir
cette année dans le Jura suisse,
à Chenevez : un investissement
de 30 millions de francs suisses
et à la clé, 150 nouveaux emplois. I
8
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
BALLAIGUES
Il n’y a pas que l’horlogerie…
Dentsply Maillefer s’agrandit,
“Dentsply
Maillefer produit 1 million
d’instruments
par jour”,
explique
Dominique
Legros, le
directeur
général
du site.
120 emplois à la clé
À l’étroit dans ses locaux, le fabricant d’instruments dentaires
va investir 35 millions de francs suisses dans un nouveau
bâtiment de 10 500 m2. C’est beau la croissance…
À
écouter Dominique Legros présenter l’entreprise qu’il dirige
depuis plus d’un an, on s’étonne
qu’une telle évolution soit encore
possible à l’heure où chez nous
l’économie est en plein marasme.
Le directeur parle “d’années de croissance qui nous permettent d’envisager
l’avenir avec beaucoup de confiance et beaucoup d’enthousiasme.”
En intégrant le groupe américain
Dentsply en 1995, la famille Maillefer n’a pas manqué de perspicacité. L’opération a permis de développer de façon considérable
l’entreprise de Ballaigues. Les
chiffres donnent le tournis. Dentsply Maillefer spécialisé dans la fabrication d’instruments liés au traitement des racines dentaires est leader
mondial dans son domaine. Elle
emploie aujourd’hui 892 collaborateurs dont 70 recrutés en 2012, réalise 290 millions de francs de chiffre
d’affaires et exporte 95 % de sa production dans plus de 120 pays.
Plusieurs facteurs participent à cet-
te réussite : l’objectif d’excellence,
les partenariats avec les centres de
recherches universitaires, le souci
d’intégration dans la conception des
produits et des machines pour les
fabriquer… “Le système Protater
best-seller de la société Dentsply
Maillefer est aujourd’hui le système le plus vendu au monde. Il représente 100 millions de francs suisses
par an”, indique le directeur qui en
profite pour annoncer le lancement
prochain d’une nouvelle
génération
d’instruments en nicLa
kel-titane.
création
Ce dynamisme préside 120
de à l’extension des
emplois. locaux. Le projet se justifie d’autant plus par
la fermeture à terme
du site du Creux confiné au bord de la Jougnena. “L’activité sera
transférée sur le site du
Verger où l’on va
construire un bâtiment
pour faire face aux perspectives de croissance
escomptées dans les dix
prochaines années”, poursuit le directeur général.
D’une surface totale de 10 200 m2,
ce bâtiment permettra d’augmenter
d’un tiers la surface de production.
Il abritera notamment 6 900 m2
d’atelier et 2 500 m2 de locaux techniques. Sans oublier la nouvelle
cafétéria de 800 m2. Ce projet se
veut exemplaire sur le plan environnemental avec des systèmes de
récupération d’énergie et des panneaux photovoltaïques. Montant
total de l’investissement : 35 millions de francs suisses.
Le chantier débutera cet été pour
une livraison en juin 2015. “On en
est encore au stade des appels d’offres.
Le premier parking devrait être entrepris en juin si les conditions météo
l’autorisent. Ce projet générera à terme la création de 120 emplois”,
conclut Dominique Legros. I
Le nouveau bâtiment sera construit
au Verger où se situe le site principal
de Dentsply Maillefer à Ballaigues.
État civil de février 2013
NAISSANCES
25/01/13 – Maxime de Jérémie VERNEREY, charpentier et de Aurore BLONDEAU, ouvrière.
25/01/13 – Emma de Jérôme BURLET, chef de projets et de Elodie BUFFARD, aide à domicile.
25/01/13 – Valentin de Florens-Louis CHAPENTIER,
employé et de Elia XAVIER, infirmière.
25/01/13 – Nidal de Mansour SALHI, ouvrier et de
Zohra DJEBAILIA, sans profession.
25/01/13 – Marie de Noé ASSUNÇAO PEREIRA, électricien et de Evelyne ATTIAS, animatrice.
25/01/13 – Nathan de Davy CAILLAULT, étampeur et
de Myriam MESNIER, sans profession.
26/01/13 – Vatilia de Kévin GRENON, gérant de société et de Justine CURIE, cuisiniste.
27/01/13 – Lilou de Stéphane MARETS, électricien et
de Julie RÉSUTEC, esthéticienne.
28/01/13 – Fleur de David BOURNEZ, enseignant et
de Fabienne BETTINELLI, institutrice.
28/01/13 – Thomas de José DOS SANTOS CARDOSO, serrurier et de DA FONCECA LOUREIRO Carla,
coordinatrice d'équipe en horlogerie.
28/01/13 – Marcelin BAVEREL, imprimeur et de Nadine GARNACHE-BARTHOD, aide soignante.
28/01/13 – Warren de Kévin HELLEC, couvreur et de
Magalie HEFFNER, sans profession.
29/01/13 – Emy de Anthony COQUARD, cuisinier et
de Tiffany MARCANTONI, caissière.
29/01/13 – Chloé de Davy TROUILLOT, conducteur
d'engins en bâtiment et travaux publics et Lydie
BILLOD-LAILLET, agent des services hospitaliers.
29/01/13 – Juliette de Anthony LEFEVRE, ouvrier et
de Stéphanie BITARD, déléguée à la tutelle.
29/01/13 – Devan de Taskin HAYRET, horloger et de
Sibel CANTURK, opératrice en horlogerie.
29/01/13 – Farès de Sidi-Mohamed BENALI, opérateur de production et de Malika EL HANDOUZ, vendeuse à domicilie.
29/01/13 – Roxane de Donovan BEAUFOUR, régleur
commande numérique et de Eloïse DODET, esthéticienne.
29/01/13 – Louis de Mickaël RENAUD, menuisier et
de Pauline MASNADA, réceptionniste.
30/01/13 – César de Jean-François PESANTI, constructeur horloger et de Edwige BAILLY-BASIN, responsable commerciale.
30/01/13 – Maël de Cédric TOURNIER, mécanicien
et de Audrey TESSIER, serveuse.
31/01/13 – Edèn de Anthony BIGEY, boulanger pâtissier et de Aline MERCIER, sage-femme.
30/01/13 – Sunny de Eric LIENARD, carreleur et de
Floriane LIBOZ, sans profession.
31/01/13 – Théo de Loïc BLONDEAU, agriculteur et
de Carole GRILLON, conseillère en Economie Sociale et Familiale.
31/01/13 – Tylia de Raffael WYSSLING, sans profession et de Emilie RENAUD, coiffeuse.
01/01/13 – Belinay de Idris GÜNEY, sans profession
et de Fadime CEYLAN, sans profession.
01/02/13 – Thibaut de Cédric MARSOUDET, plombier et de Marlène CUSENIER, infirmière.
31/01/13 – Selena de John MARQUÈS, intérimaire et
de Ameline DE WILDE, employée de restauration.
31/01/13 – Santino de Sébastien PANTIGNY, intérimaire et de Nathalie DUMAIN, cuisinière.
01/02/13 – Charlotte de Vivien FUSIER, ouvrier et de
Céline GONCALVES, sans profession.
01/02/13 – Elouane de Patrick BOUCARD, polisseur
et de Nadège VACELET, aide-soignante.
02/02/13 – Louis de Mathieu ROUSSELET, horloger
et de Céline CASTE, technicienne logistique.
03/02/13 – Isalyne de Cédric BOURGEOIS, chauffeur
de pelle et de Aude JACQUEMARD, horlogère.
03/02/13 – Kahéna de Antoine CAIGNE, plaquiste et
de Yamina PELISSIER, serveuse.
03/02/13 – Semih de Murat AVDATEK, peintre en bâtiment et de Neslihan SALIK, sans profession.
02/02/13 – Roschdy de Mustapha HAZZI, manutentionnaire et de Myriam BENCHIHA, femme de chambre.
04/02/13 – Alix de Xavier PERRY, éducateur sportif et
de Hélène VERMOT, éducateur sportif.
05/02/13 – Adin de Hasan CAMDZIC, plongeur-cuisinier et de Amela PASEVIC, agent des services hospitaliers.
05/02/13 – Nicolas de Jean-Marie VILLAIN, bouchercharcutier et de Christelle PICHETTI, vendeuse.
05/02/13 – Loan de Julien DREZET, aide-soignant et
de Emeline GILLET, ouvrière en horlogerie.
06/02/13 – Nathaël de Régis SIMON, ouvrier menuisier et de Lise LEBLANC, infirmière.
06/02/13 – Charlie de Joël VUILLEMIN, chauffeur
livreur et de Nadine HOUSER, directrice d'établissement
médico-social.
06/02/13 – Lily-Fleur de Clément STEINMESSE, second
fromager et de Audrey SICHEL, responsable qualité.
07/02/13 – Lassana de Ousmane HANE, hôtelier et
de Dorine DUTRIEUX, aide-soignante.
07/02/13 – Ophélia de Geoffrey PERILLEUX, usineur
et de Céline IMADOUCHENE, comptable.
07/02/13 – Evan de Benjamin SOUFFLOT, moniteur
d'escalade et de Manuela HANROT, bibliothécaire.
07/02/13 – Elia de Jérôme DREZET, infirmier et de
Alexandra SIRON, infirmière.
09/02/13 – Astrid de Emmanuel DE BENEDICTIS,
menuisier et de Aude MARMORAT, acheteur.
09/02/13 – Élyne de Benoît DULAC, carreleur et de
Jessica ARDOIN, opératrice polyvalente.
09/02/13 – Aldin de Enes MEHAKOVIC, maçon et de
Medina LJUCA, responsable de magasin.
09/02/13 – Tifenn de Christophe PECCLET, cariste et
de Laetitia WENGER, sans profession.
09/02/13 – Thibaut de Stéphane CASTELLA, régleur
et de Marie-Laure PINTE, chef d'équipe.
09/02/13 – Aylin de Ali DEMIR, maçon et de Ayse
AKTURK, employée de restauration.
11/02/13 – Louis de Clovis SIMONET, enseignant et
de Céline BADOR, assistante commerciale.
11/02/13 – Justine de David ROUSSET, polymécanicien et de Erika PAQUETTE, sans profession.
12/02/13 – Maxence de Elio CAPELLI, entrepreneur
travaux forestiers et de Gaëlle GIRARDOT, secrétaire médicale.
12/02/13 – Leandro de Arnaud DEPIERRE, vendeur
et de Virginie HUGUENOTTE, sans profession.
12/02/13 – Lilou de Benoit ACINAS, menuisier et de
Véronique SIMONIN, sans profession.
13/02/13 – Othilie de Patrice POCHARD, responsable
de fabrication et de Nathalie BORDAS, responsable
interface client.
Urbanisation
L’impôt frontalier rapporte
600 000 francs à la commune
Ravi d’accueillir une entreprise
aussi dynamique, Raphaël Darbellay, syndic de Ballaigues, ne
cache pas son inquiétude d’être
bloqué dans ses projets
d’expansion communale.
vec plus de 1 000 emplois toutes indusA
tries confondues pour 985 habitants,
Ballaigues profite avantageusement du
développement de Dentsply Maillefer. “La
présence d’une telle entreprise apporte des
revenus fiscaux non négligeables”, confie
le syndic. L’impôt frontalier rapporte ainsi 600 000 francs suisses à la commune,
soit 10 % de ses recettes fiscales. La densité de travailleurs frontaliers se répercute forcément sur le trafic routier intramuros. “On va rénover la rue principale
en 2013-2014.Tous les réseaux seront refaits
à neuf. On prendra des mesures pour ralentir les automobilistes en aménageant des
rétrécissements de chaussée et en installant des radars pédagogiques”, explique
13/02/13 – Guilhem de Guillaume PERREY, ouvrier et
de Delphine BELOT, secrétaire.
13/02/13 – Valentino de Antoine DOLCE, maçon et
de Isabelle STUMPP, serveuse.
13/02/13 – Timéo de Sébastien BERTHOD, gendarme et de Laura DÉTOUILLON, assistante ressources
humaines.
13/02/13 – Noélie de David NAM, ouvrier spécialisé
bois et de Aurélia GROS, aide soignante.
14/02/13 – Téo de Cédric RULLIER, agent et de Nathalie VALETTE, gestionnaire de paie.
14/02/13 – Lauris de Etienne DEFRASNE, conseiller
technique d'élevage et de Isabelle MAUGERY, comptable.
14/02/13 – Louna de Joffrey RENAUD, formateur en
informatique et de Nadège PERRETIER, assistante
d'éducation.
14/02/13 – Jane de Julien GOETSCHY, informaticien
et de Mélanie TILLIER, assistante médicale.
14/02/13 – Timéo de Hugues ZILLI, chef régleur et de
Christelle PARISET, sans pr ofession.
15/02/13 – Érine de Benoit JACQUET, chauffeur poids
lourds et de Virginie JEANNEY-THOMANN, éducatrice spécialisée.
15/02/13 – Kardelen de Ahmet SÜNGÜ, maçon et de
Emine SAHAN, agent d'entretien.
15/02/13 – Romane de Anthony CHANEZ, ouvrier spécialisé et de Magali LEBONNOIS, aide médico-psychologique.
16/02/13 – Joanne de Julien VOUILLOT, directeur
technique et de Léa CORSINI, adjointe de direction.
16/02/13 – Néo de Christian CHAGROT, plâtrier peintre
et de Stéphanie BRUN, responsable logistique.
16/02/13 – Julie de Vutha KEN, opérateur et de Michèle MENIGOZ, sage-femme.
16/02/13 – Hamza de Ibrahim NAMOUDI, technicien
en logistique et de Fatma ZAOUI, sans profession.
17/02/13 – Jade de Didier VUITTENEZ, artisan ferronnier et de Catherine HENRIET, ouvrière en horlogerie.
15/02/13 – Léo de Cédric DUMONT, sans profession
et de Eliza BESSANT-LAMOUR, garde d'enfants à
domicile.
18/02/13 – Alizé de Victor MICHAUD, horloger et de
Violette DUTREMBLE, inifirmière.
17/02/13 – Jules de Forent DUBOIS-FAIVRE, chef
d'entreprise et de Sandrine SURDEZ, aide soignante.
Raphaël Darbellay.
Profitant de la présence du conseiller
d’État Philippe Leuba, l’élu local n’a pas
manqué de revendiquer des moyens
d’accueillir de nouveaux habitants. Il fait
allusion à la loi fédérale sur l’habitat qui
sera soumise à votation populaire le 3 mars.
“Si elle passe, on pourra dire adieu au projet de créer un nouveau quartier qui permettrait par exemple d’offrir par exemple
des solutions d’implantation aux cadres
de chez Maillefer. On était suspendu à la
votation du 3 mars.” La Confédération
cherche ainsi à ratifier la règle dite des
15 % privilégiant la densification de
l’habitat existant au détriment de nouvelles constructions.
Sans nier l’intérêt d’harmoniser
l’urbanisation, le syndic de Ballaigues estime ce dispositif incompatible avec les projets d’expansion des petites communes ne
remplissant pas la fameuse règle des 15 %.
“La seule issue serait que Ballaigues devienne un centre local.” Une autre manière
d’annoncer sa candidature à la promotion
administrative. I
20/02/13 – Nathan de Kamel LITIM, polymécanicien
et de Anne MOREL, sans profession.
20/02/13 – Sylvestre de Julien MASSON, agent
d'exploitation routière et de Elodie GLORIEUX, travailleuse sociale.
21/02/13 – Ugur de Bilal YILDIZ, ouvrier et de Behiye
YILDIZ, étudiante.
21/02/13 – Kerim de Osman TOPBAS, maçon et de
Sophie ÇINAR, couturière.
21/02/13 – Amauri de kevin BENOIT, boucher et de
Johanne SANTORSA, sans profession.
22/02/13 – Célian de Jacques WYMANN, tehcnicien
de production et de Ludivine DUBOIS.
MARIAGES
09/02/13 – Bashkim HOXHA, peintre et Nadije HAJDARI, ouvrière.
16/02/13 – Ayhan YASAR, technicien méthodes et
Emine USLU, sans profession.
DÉCES
26/01/13 – Jean-Claude RIFFIOD, 67 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Anne-Marie
BELLERAUT
27/01/13 – Renée BOURGON, 81 ans, retraitée, domiciliée à Sombacour (Doubs) épouse de Paul MINAZZI.
28/01/13 – Georges GARNIER, 90 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs) époux de Louise JALLON.
25/01/13 – Gabriel BAUD, 83 ans, retraité, domicilié
à Aubonne (Doubs) époux de Thérèse POBELLE.
24/01/13 – Alain NJOCK, 73 ans, retraité, domicilié à
Frasne (Doubs) célibataire.
06/01/13 – Brigitte GRANDVOINNET, 73 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
30/01/13 – Elmile CARDOT, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire.
31/01/13 – René PETITE, 90 ans, retraité, domicilié à
Pontarlier (Doubs) veuf de Jacqueline MORTIER.
01/02/13 – André MICHAUD, 84 ans, retraité, domicilié à Mouthe (Doubs) célibataire.
01/02/13 – Marie-Dolorès FERRER-MARTINEZ, 56
ans, sans profession, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs),
épouse de David BURAT.
02/02/13 – Paul LAFFELY, 80 ans, retraité, domicilié
à Pontarlier (Doubs), époux de Colette LONCHAMP.
02/02/13 – Jean-Marie DELPLANQUE, 81 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs).
04/02/13 – Rosmarie DIRIWÄCHTER, 79 ans, retraitée, domiciliée à Loray (Doubs), veuve de Gaetano
MIUCCIO.
04/02/13 – Maurice TOURNIER, 87 ans, retraité, domicilié à Arc-sous-Cicon (Doubs), époux de Marie BARTHOD-MICHEL.
06/02/13 – Charles CORDIER, 85 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), époux de Bernadette PAULIN.
08/02/13 – Michel MAUGAIN, 80 ans, retraité, domicilié à Arçon (Doubs), époux de Andrée HENRIET.
11/02/13 – Charles DESTAING, 71 ans, retraité, domicilié à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs), époux
de Marie-Louise MOUGIN.
11/02/13 – Jean-Louis ANDRÉ, 56 ans, menuisier,
domicilié à Les Gras (Doubs), célibataire.
11/02/13 – Jacqueline JACQUIN, 82 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Gaston
MINARY.
12/02/13 – Claude BONNET, 77 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Lucienne BENDA.
12/02/13 – Gilbert COURDIER, 77 ans, retraité peintre
en bâtiment, domicilié à Bannans (Doubs), époux de
Charlotte JACQUET.
13/02/13 – Italia CAROFANO, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuf de Antonio CERULO.
15/02/13 – Paulette BONJOUR, 85 ans, retraitée,
domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de Henry GUYON.
16/02/13 – Pierre DUTHY, 63 ans, retraité, domicilié
à Dommartin (Doubs), époux de Micheline
STAB.18/02/13 – Robert OUDET, 89 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs) époux de Gilberte BOUSSON.
16/02/13 – Philippe BONNET, 44 ans, ouvrier, domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire.
18/02/13 – Yvonne RENAUD, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Charles CUENOT.
16/02/13 – Régine GAIFFE, 85 ans, retraitée, domicliée à Longemaison (Doubs) veuve de Pierre GARDAVAUD.
20/02/13 – Louis LEMAÎTRE, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Monique DEBONLIER.
10
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
INVESTISSEMENT
Un “non” définitif
Retour à la case départ
pour la gendarmerie
Restrictions budgétaires obligent, tous les projets de
nouvelles gendarmeries sont passés à la trappe, y compris celui de Pontarlier. 10 ans de réflexion stériles.
e démenti du Colonel Grimaux
annonçant en juin dernier aux
élus de la C.C.L. que le projet de
nouvelle gendarmerie n’était pas abandonné comme il avait cru le comprendre
sonne bien creux aujourd’hui. Six mois
plus tard, le patron des gendarmes du
Doubs s’est à nouveau fait le messager d’une décision négative et qui semble
cette fois-ci irrévocable. “Après étude
du dossier et en raison des contraintes
budgétaires actuelles, la
direction générale de la
Une
gendarmerie nationale a
décidé de ne pas agréer le déception
projet”, a rapporté Patrick
Genre en conclusion du palpable.
dernier conseil communautaire.
Quelques minutes plus
tard, il informait son
assemblée d’une diminution drastique des dotations de l’État. Le préjudice devrait s’élever, si l’on
peut dire, à plus de 3 mil-
L
liards de recettes en moins dans les
caisses des collectivités entre 2014
et 2015. Vu le contexte et le niveau de
la dette publique, le verdict de la gendarmerie est compréhensible. “Tous
les autres dossiers ont été rejetés. C’est
un abandon définitif”, déplore le président de la C.C.L.
Quand on songe que ce projet de nouvelle caserne répondait à une requête
de la gendarmerie elle-même qui souhaitait rapatrier le P.S.I.G. (peloton de
surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Mouthe sur Pontarlier.
Bonjour les paradoxes. Les élus et les
services avaient planché longtemps
pour aboutir à un compromis financier
qui soit dans les cordes de la C.C.L.
D’où la déception palpable en apprenant la mauvaise nouvelle. “C’est un
dossier sur lequel on travaille depuis
dix ans”, rappelle Patrick Genre.
Conséquences de ce retour à la case
départ, c’est maintenant à la Ville de
Pontarlier de réactiver un plan pluriannuel d’investissement dans la réno-
La gendarmerie rue
du Moulin-Parnet : c’est parti
pour durer…
vation de l’actuelle gendarmerie. Nul
doute que les occupants des lieux apprécieront tôt ou tard de bénéficier de
locaux d’accueil du public plus fonctionnels qu’aujourd’hui. Les bâtiments
ont plus de 40 ans d’existence.
Qu’adviendra-t-il du P.S.I.G. ? Son
transfert semble lui aussi tomber à
l’eau. Du coup, la C.C.L. récupère le
terrain disponible pour d’autres activités en phase avec son classement
cadastral. “On a quelques pistes”, conclut
Patrick Genre. On se console comme
on peut… I
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LV2 : allemand / anglais
espagnol / italien
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SOCIAL
Un bel élan de générosité
À l’épreuve de la solidarité
Le conseil municipal des jeunes de Pontarlier
a remis le 12 février à l’épicerie solidaire
les denrées alimentaires qui servaient de ticket
d’entrée à la soirée des Collégiens.
ette initiative constituera probablement l’un des faits marquants
du mandat de cette jeune assemblée soucieuse d’apporter une
touche de solidarité dans ses actions. Le projet s’inscrivait dans
le cadre de la soirée des Collégiens organisée depuis trois ans par le
C.M.J. ou Conseil municipal des jeunes. Pour ce faire, chaque participant devait régler son ticket d’entrée sous forme de denrées alimentaires reversées ensuite à une association caritative. En l’occurrence,
l’épicerie solidaire du P’tit Panier.
La jeunesse du Haut-Doubs a largement répondu à ce double challenge. Sur le plan festif, c’est une réussite. Ce rendez-vous qui s’est tenu
le 1er février à la salle des Capucins a fait le plein. L’événement a aussi suscité un bel élan de générosité. 99 pots de miel, 99 paquets de thé,
114 kg de sucre morceau, 114 kg de cacao, 133 paquets de café soluble,
133 pots de confiture, 104 pots de pâte à tartiner et 104 paquets de
céréales ont été ainsi récoltés. Nathalie Bertin, l’adjointe au maire en
charge des questions sociales est ravie. Elle souligne le comportement
exemplaire, la générosité, l’altruisme inhérent à cette opération. “C’est
une belle rencontre entre l’association et le C.M.J. dont certains membres
étaient déjà venus en renfort lors de la collecte de Noël.”
Martine Normand la présidente de l’épicerie solidaire n’était pas restée insensible à cette implication. “C’est important de voir des jeunes
qui prennent conscience de la précarité. Comme nous, certains d’entre
eux se sont fait rabrouer lors de cette collecte organisée à l’entrée des
grandes surfaces. Ils ont ainsi découvert toutes les réalités de l’action
solidaire.”
Le Haut-Doubs qui baigne dans une certaine opulence grâce à la Suisse n’est pas exempt de précarité sociale. Entre 70 et 80 familles fréquentent chaque semaine l’épicerie solidaire. Un tiers d’entre elles
viennent de l’extérieur de Pontarlier. “On subit aussi le contrecoup de
la récession économique en accueillant des personnes qui ne trouvent
pas de travail à temps plein et n’ont plus les moyens de subsister. De
nombreuses familles sont en situation de surendettement”, note Martine Normand en signalant également la distribution de 800 colis d’urgence
en 2012. Conséquence de ce dynamisme, l’association est contrainte de
contingenter certains produits de première nécessité comme le sucre.
Le coup de pouce du C.M.J. est d’autant plus apprécié. C’est aussi un
message d’espoir. “Des jeunes qui s’impliquent, c’est prometteur”, constate Patrick Genre présent lors de cette réunion du 12 février. I
F.C.
C
PORTES OUVERTES
Vendredi 22 mars 2013
de 17h à 20h
Samedi 23 mars 2013
de 9h à 12h
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Visite
de notre nouvel
internat
Les jeunes conseillers pontissaliens ont remis une belle
récolte à l’épicerie solidaire du P’tit Panier.
PONTARLIER
DOUBS
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
11
EN BREF
Ping-pong entre Doubs et Pontarlier
Agriculture
Quelques soucis
d’accès aux nouveaux
jardins familiaux
Le problème a été évoqué lors de l’assemblée générale
de l’association Saint-Vincent de Paul qui gère entre
autres ces espaces riches en lien social.
ans quelques semaines, il sera
temps de ranger les pelles pour
songer à sortir bêche, râteau,
brouette et autres outils de jar-
D
dinage. Dans cette perspective,
l’association Saint-Vincent de Paul convie
les usagers et les personnes intéressées
par les jardins familiaux à une réunion
L’association
SaintVincent de
Paul a livré
l’an
dernier 45
tonnes de
journaux
chez
Armstrong.
Les bénévoles ont passé beaucoup de temps à trier.
qui se tiendra le 16 mars rue du Bastion salle 3 de 14 heures à 16 h 30. “En
juillet dernier, la C.C.L. nous a confié la
gestion des 24 nouveaux jardins familiaux aménagés sur la commune de Doubs
derrière la zone commerciale Hyper U.
On est confronté à un petit souci car
l’accès routier est bloqué des deux côtés.
La commune de Doubs nous suggère de
régler le problème avec celle de Pontarlier qui nous a répondu : “on va voir.”
Comme les jardiniers ne peuvent pas
accéder par la route, certains contournent les blocs par les champs”, indique
sans animosité Gérard Cordier, le président de l’association qui s’occupe de
250 jardins répartis sur plusieurs sites.
La situation est d’autant plus cocasse
qu’un beau parking a été aménagé à
l’entrée même des jardins.
À part ça, le moral est plutôt au beau
fixe. Les bénévoles de Saint-Vincent de
Paul ont livré près de 45 tonnes de jour-
naux chez Armstrong en 2012. Les bénéfices induits couvrent les frais de fonctionnement de la structure. “C’est appréciable car les dons ont plutôt tendance
à diminuer.” De quoi pérenniser les activités. La sortie annuelle avec les personnes âgées de l’E.H.P.A.D. se déroulera à la Grâce-Dieu en
juin. Les animations proposées
toujours
à
Un accès
l’E.H.P.A.D. : loto, cartes,
routier est entraînement en vue des
bloqué des olympiades des maisons de
deux côtés. retraite figurent encore au
programme de l’année
2013. “On peut aussi signaler la permanence tous les
mercredis de 9 heures à
11 heures dans notre local
de la rue Marpaud situé
près de l’église SaintBénigne”, conclut Gérard
Cordier. I
Daniel Prieur a été élu
président de la Chambre
Interdépartementale
d’Agriculture DoubsTerritoire de Belfort. Fils
d’une famille de paysans,
Daniel Prieur, âgé de 51
ans, est agriculteur sur
la commune de
Pierrefontaine-lesVarans. En 2011, il a
constitué un G.A.E.C.,
permettant ainsi
l’installation de hors
cadre familial. Son
exploitation s'étend sur
90 hectares constitués
essentiellement de
pâturages. Le lait de la
ferme (environ 280 000
litres) est transformé
dans la fruitière en
comté. Un atelier de
production de génisses
Montbéliardes (25 par
an) apporte un revenu
complémentaire. Un
atelier de poules
pondeuses (environ
4 000) a également été
créé. Daniel Prieur
s’engage très tôt dans le
syndicalisme agricole et
les organisations
professionnelles.
Tétras
Conférence sur le Grand
Tétras jeudi 7 mars, :
“Pourquoi sauver le
Grand Tétras ?” à la
mairie de Chapelle-desBois à partir de 20 h
Cette conférence-débat
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12
PONTARLIER
ACTION SOCIALE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Veille mobile
Une vingtaine
de S.D.F. à Pontarlier
La veille mobile mise en place depuis quelques
années à Pontarlier est maintenant assurée par deux
binômes qui interviennent sept jours sur sept de
novembre à fin mars. Rencontre.
ÉDUCATION
Maison familiale et rurale
Éduquer et réussir
autrement
Spécialisée dans les services à
la personne et le tourisme, la
maison familiale et rurale de
Pontarlier mise sur l’alternance
pour permettre à ses 120
élèves de réussir autrement
leurs études. Un système éducatif auquel tient particulièrement Catherine Donzelot,
la nouvelle directrice.
près 17 années passées à la M.F.R.
de Vercel, puis des expériences professionnelles en Haute-Savoie et dans
le Jura, c’est avec beaucoup
d’enthousiasme que Catherine Donzelot retrouve le Haut-Doubs. “Le site de Pontarlier a
connu des difficultés financières avec un lourd
endettement dû aux travaux entrepris sur
l’ancien château” explique-t-elle avant de souligner l’entraide qui permet à la structure
qu’elle dirige de sortir la tête de l’eau. “Les
autres M.F.R. du réseau sont solidaires” se
félicite-t-elle. La nouvelle directrice peut donc
envisager sereinement l’avenir et imprimer
sa vision des choses, privilégiant la qualité
de l’accueil. “Je veux que la maison familiale de Pontarlier soit chaleureuse, que l’on prenne mieux en compte les projets des jeunes.
Nous devons prendre le temps de les écouter,
voir si leur projet est bien en adéquation avec
leurs envies.”
Souvent, les enfants qui sont orientés vers
A
“C’est parfois plus facile pour nous de faire passer des
messages”, explique Cédric qui faisait équipe ce jour-là avec Amélie.
e repos dominical reste un moment privilégié pour la plupart d’entre nous. C’est
tout le contraire chez les S.D.F. qui détestent le dimanche. “Pour eux, c’est la journée la plus angoissante de la semaine car elle
les conforte encore plus dans leur solitude”,
explique Cédric qui effectue sa seconde campagne à la veille mobile pontissalienne. En
réponse à cet isolement accru, décision a été
prise d’étendre les plages du dispositif qui fonctionnait au départ avec un seul binôme en service uniquement les jours ouvrables.
La veille mobile s’appuie désormais sur une
équipe de 4 personnes opérationnelle 7 jours sur 7 du
1er novembre au 31 mars de l’année
“On ne
suivante. Monitrice éducatrice,
laisse
Amélie était en recherche d’emploi
personne avant d’accepter ce poste en C.D.D.
qui représente à ses yeux une
dehors.”
bonne expérience professionnelle. De quoi la conforter dans ses
orientations futures. “On travaille
au moins un week-end sur deux.
Dans l’organisation de l’emploi
du temps, on n’intervient pas forcément avec le même partenaire.
Les échanges d’informations sont
plus efficaces avec ce système”,
estime celle qui avait effectué
auparavant un stage à l’accueil
de jour de Besançon.
Pour cette campagne 2012-2013,
la structure comprend 3 filles et
un garçon. En semaine, le mode
opératoire suit toujours le même
rituel. La prise de fonction débute en fin d’après-midi avec des
L
échanges avec les travailleurs sociaux qui
accompagnent les S.D.F. sédentaires ou de passage dans la capitale du Haut-Doubs. “Comme on ne représente pas une institution, c’est
parfois plus facile pour nous de faire passer
des messages sans avoir l’impression de leur
imposer quelque chose”, poursuit Cédric.
Après une première expérience avec des adolescents en difficulté, ce dernier souhaitait travailler auprès des adultes. Reprendre du service à Pontarlier permet selon lui d’optimiser
le capital confiance acquis l’an dernier. “Il y a
plus de lien avec les partenaires sociaux.” La
population S.D.F. qui passe l’hiver à Pontarlier englobe une vingtaine de personnes. Impossible de dresser un profil type. Au contraire,
ce public est très cosmopolite avec des jeunes,
des plus âgés, des hommes, des femmes. “Ce
petit monde fonctionne comme une micro-société avec ses rites, ses chefs. Les places de manche
sont clairement définies”, observe Cédric qui
range cette population en trois catégories : les
nouveaux, les résidents abordables et les récalcitrants heureusement en minorité. “On fait
le tour des points de rassemblements habituels
en s’assurant que toutes ces personnes aient
une solution pour passer la nuit au chaud. C’est
parfois problématique pour ceux qui débarquent à l’improviste. À nous d’agir pour leur
trouver dans l’urgence de quoi dormir, manger,
s’habiller. En dessous d’une certaine température, on ne laisse personne dehors”, résume
Amélie.
L’activité est très fluctuante avec des soirées
très calmes et d’autres très agitées suivant
l’humeur du temps et des gens. Si la neige disparaît à l’arrivée des premiers beaux jours, la
solitude, la fragilité persiste toute l’année. I
les M.F.R. ont eu des débuts difficiles dans leur cursus au collège. “En appréhendant leur scolarité avec une découverte rapide
du milieu professionnel, ces jeunes
vont très vite avoir une idée de
leur choix pour l’avenir” explique
Frédérique Drezet qui enseigne Une école
depuis 20 ans à Pontarlier, expliquant par ailleurs que les pro- de la vie.
fesseurs sont ici des moniteurs :
“Il y a les cours et le suivi par le
biais du tutorat. Un véritable accompagnement personnel qui nous amène même à être
présents lors des veillées.” Parcours particulier qui n’empêche pas ces élèves de se présenter comme tous les camarades de leur âge
au diplôme national du brevet, “le même examen que dans les collèges.”
Au final, au sortir de ces institutions encore
mal connues, ce sont 90 % des jeunes qui réussissent leur insertion, mieux qu’en milieu
scolaire classique. “L’alternance est en effet
très moderne et efficace. Ce n’est pas du tout
une solution de facilité, bien au contraire”
souligne la directrice, très attachée également à l’adjectif “rural” : “On parle ici
d’appartenance à un territoire, de connaissance de celui-ci, des gens et des entreprises.
C’est aussi synonyme de proximité avec les
liens que cela implique” poursuit-elle en ardente défenseure des maisons familiales et rurales
dont celle de Pontarlier à laquelle elle entend
donner un nouveau souffle en inculquant à
ces jeunes savoir-faire et savoir-vivre. I
D.A.
Catherine Donzelot est très attachée à l’éducation
par alternance proposée par les M.F.R.
PONTARLIER
JEU
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
13
Championnats de France de tarot
Jean Pasteur a toutes
les cartes en main
Du 29 mars au 1er avril, Jean Pasteur disputera pour la deuxième
fois les championnats de France de tarot à Pontarlier. Un rendezvous pour lequel il a tous les atouts pour bien faire si à
l’expérience vient de mêler l’indispensable part de chance.
ai connu le tarot lors
des
veillées
d’autrefois, avant
l’arrivée de la télé
dans tous les foyers, quand on
jouait avec mon papa, mes oncles
et mes cousins. Dès l’enfance, ces
cartes m’ont fasciné avec leurs
“J’
Des milliers
de joueurs et
de parties
passionnées
avec pour
seul objectif
le titre de
champion de
France.
beaux
dessins”
confie
l’expérimenté joueur qui à 66
ans a quelques milliers de parties à son actif. “Au lycée, avec
les copains, on jouait pendant
les récréations. Il nous est même
arrivé d’oublier d’aller en cours
pour continuer nos parties !”
Dans sa vie professionnelle
ensuite, à la Poste, il profitait
des pauses pour s’adonner à ce
qui est devenu au fil du temps
une véritable passion. Puis il y
avait le rendez-vous hebdomadaire avec ses frères et son beaufrère et les nombreux concours
Jean Pasteur
aimerait bien
créer la
surprise pour
sa seconde
participation.
auxquels Jean a participé. “J’en J’aurais pu être finaliste et au
ai gagné beaucoup, c’était la lieu de ça j’ai fini 11 ème.” Une
chance du débutant” dit-il en mésaventure qui lui a servi de
leçon et dont il saura se souvesouriant.
La consécration dans son par- nir pour cette seconde particicours de tarot arrive en 1996 pation. Car entre-temps, il a
avec une première participation découvert une nouvelle pratique
aux championnats de France, du tarot, le duplicaté : “C’est
sur ses terres, à Pontarlier. Un beaucoup plus stratégique.” Un
sacré souvenir. “J’ai travaillé le atout supplémentaire tout comme compteront
matin du concours et quand je
sans doute ses
suis arrivé à midi, on m’a dit
c’est trop tard on vous a rem- L’expérien entraînements hebplacé. Il a fallu négocier pour ce en plus domadaires au club
pontissalien “Atout
récupérer ma place” se souvientmaître”.
il. Bien conscient que dans le de la
Quel que soit son
tarot en donne libre la chance chance.
résultat, Jean Pastient une large part, Jean a
teur continuera en
quelques regrets sur son jeu lors
tout cas à aimer et
de ce rendez-vous national.
pratiquer le tarot :
“J’étais premier après trois
“Un jeu de mémoiséances, mais j’ai continué à attare, de logique, de
quer. À l’époque, je n’avais malstratégie, de calcul
heureusement pas les connaismental, d’attention
sances que j’ai aujourd’hui.
et d’équipe.” Des propos appuyés
par son épouse et première supportrice Ornella, passionnée
comme lui. Elle sera là pour
suivre son joueur de mari lors
de ces championnats, affairée à
l’organisation et à l’intendance,
mais attentive.Avec comme Jean
l’espoir que la chance viendra
se mêler à l’expérience pour,
espèrent-ils, une bonne surprise qui serait une véritable consécration.
Quoi qu’il en soit, ensemble, ils
continueront à voyager, en Corse, en Espagne ou partout en
France pour taper le carton. “Les
enfants jouent peu mais les petitsenfants s’y sont mis et aiment
bien ça.” Il y aura donc toujours
ces parties en famille, celles qui
ont permis à Jean Pasteur de
découvrir le tarot et aujourd’hui
de transmettre cette passion. I
D.A.
14
PONTARLIER
DÉFI
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Lycée Toussaint-Louverture
Des lycéens dans
le grand blanc norvégien
14 élèves de la section sportive ski nordique du lycée
Toussaint-Louverture vont vivre en avril une aventure
qu’ils n’oublieront sans doute jamais. Dix jours de raid
nordique à gravir les plus hauts sommets de Norvège,
accompagnés de leur professeur François Rosset.
ous allons évoluer dans le
massif du Jotunheimen
avec deux sommets de 2 470
et 2 469 mètres. 6 à 7 heures
de ski par jour en allant de refuge en
refuge” explique François Rosset qui, en
bon connaisseur de ce secteur sait que
“N
la météo dictera l’organisation une fois
sur place. Pour évoluer dans les neiges
norvégiennes, les 14 adolescents et leurs
trois accompagnateurs seront équipés
de skis larges et d’un matériel adapté
de type back country. “Ils sont bien entraînés et tout à fait capables de réaliser ce
Comme d’autres lycéens de Pontarlier avant eux, ces jeunes sportifs
vont vivre des moments inoubliables.
EN BREF
Tremplin
Le nouveau
tremplin de saut
aménagé aux
Longevilles-Mont
d’Or est à mettre à
l’actif du Ski Club
Mont d’Or et non de
l’Olympic Mont
d’Or comme cela
avait été mentionné
dans l’article paru
en janvier.
Cirque
Le Zarti’cirque de
Sainte-Croix
(Suisse) propose des
stages ouverts à
tous pour accueillir
le printemps.
Débutants ou
passionnés,
découvrez
l’acrobatie aérienne,
le monocycle,
l’équilibre, la
jonglerie, l’acrobatie
et portés, et des
surprises parmi
d’autres activités.
Du 8 au 12 avril, de
10 heures à
12 heures et 13 à
15 h 30, pour des
vacances réussies
entre un piquenique et du
trampoline.
D’autres dates sont
disponibles : du 8
au 12 juillet et du
19 au 23 août.
Renseignements et
inscriptions :
www.lezarticirque.ch
ou 0041 79 375 75 65.
TERROIR
raid. Il leur suffira de bien gérer leurs
efforts.” D’autant qu’en avril, le climat
devrait être clément. “On aura même
droit aux longues journées avec un coucher de soleil vers 23 heures” précise-til. Des moments rares qui, au-delà du
volet purement sportif, seront avant tout
humains.
Pour parvenir à réaliser ce beau voyage, ces adolescents se sont mobilisés afin
de boucler leur budget de 13 000 euros.
“Pour le financement, il a fallu trouver
des partenaires. Des posters et des sets
de table ont été réalisés, une tombola organisée. Nous avons également eu une subvention du fonds régional d’aide aux projets innovants des lycées” détaille le
professeur. Une mobilisation qui, outre
le périple sportif, va leur permettre de
découvrir Oslo, capitale de la Norvège
ou encore le site mythique du ski nordique, Holmenkolen.
Ils vont surtout vivre une formidable
aventure humaine. Entre eux bien sûr
et avec les adultes qui les encadreront,
des liens très forts se noueront. Dans
les refuges également, ils
découvriront la mentalité
locale avec les épiceries Renne et
libres. “Vous vous servez,
comté au
vous calculez ce que vous
menu.
avez consommé et vous laissez la somme que vous pensez la plus juste dans un
tronc.” Ils croiseront aussi
d’autres aventuriers comme
eux avec qui, autour d’une
table, ils partageront du renne “ou du comté du Haut-
Doubs puisqu’on en amène dans nos
bagages pour le faire découvrir aux gens
là-bas” explique François Rosset.
De ce raid, ils rapporteront plein d’images
qu’ils feront partager à leurs proches et
à ceux qui leur ont permis de partir.
Enfin, dès qu’ils seront revenus… “En
2010, nous avons été bloqués à l’aéroport
à cause de l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll. Pour revenir en France,
il a fallu 32 heures de train et d’autocar !”
Une autre aventure, elle aussi riche en
souvenirs. I
D.A.
Concours mont d’or
La fromagerie Badoz championne 2013
Le 26ème concours
interprofessionnel
du mont d’or s’est
tenu le 8 février à la
salle des fêtes de
Doubs en présence
d’une délégation
d’agriculteurs
normands ravis de
l’expérience.
EN BREF
Frontaliers
Je suis frontalier et
temporaire, quels sont
mes droits ? La Maison
transfrontalière
européenne en
collaboration avec le
syndicat suisse Unia
organise une réunion
sur les frontaliers
travaillant comme
temporaires en Suisse
mardi 12 mars de
15 heures à 17 heures à
Morteau, 29, Grande
rue. Entrée libre et
gratuite. Rens. et
inscriptions au
03 81 68 55 19 ou au
03 81 39 93 02.
Lyria
Une pétition de 20 000
signatures françaises et
suisses en faveur du
maintien du T.G.V.
Lyria Paris-Berne via
Pontarlier et Neuchâtel
a été remise à la
S.N.C.F. le 26 février.
Une délégation francosuisse s’est rendue à
Paris mardi 26 février
pour remettre cette
pétition initiée par les
Villes de Neuchâtel et
de Pontarlier. La
pétition a été signée par
3 000 Suisses et 7 000
français.
You Tube
imple coïncidence, le vainqueur du concours 2012,
la fromagerie de Doubs,
recevait à domicile. Habituée des podiums, elle se retrouve à la seconde place, partageant
les honneurs avec les Monts de
Joux troisièmes,
Les Fourgs quatrièmes et la fro“Le
magerie Michecomice des lin à Saint-Point
fromagers.” cinquième.
Cette année, le
jury composé de
diverses personnalités a donné sa préférence
à
la
fromagerie
Badoz installée
à Pontarlier.
S
La fromagerie Badoz devance cette année les coops de Doubs et des Monts de Joux.
Toujours agréable de remporter
ce concours qualifié de “comice
des fromagers” par Michel
Beuque. Le président le syndicat interprofessionnel du mont
d’or peut être fier de sa filière
qui bouclera sa campagne 20122013 sur une progression en volume de l’ordre de 5 %. Soit près
de 4 900 tonnes.
Le “fromage des rois” dixit Louis
XV vole sur son petit nuage. Avec du comté. “Cette visite s’inscrit
le morbier et le comté, il fait par- dans la préparation de la sortie
tie des rares A.O.P. à suivre enco- des quotas. À savoir, comment
re une courbe ascendante. De s’adapter pour que nos A.O.P. resquoi étonner la délégation tent des vraies valeurs ? On est
d’agriculteurs bas-normands venu s’enrichir de ce que vous
invitée à participer à l’événement. faites pour progresser en ayant
Ces producteurs de camembert bien à l’esprit que rien n’est jamais
de Normandie, pont-l’évêque et acquis d’avance”, expliquait Brulivarot effectuaient un voyage no, le porte-parole de cette déléd’étude de quelques jours au pays gation. I
Pontarlier lance sa
chaîne Youtube !
Pontarlier se dévoile en
images, au travers
d’une quinzaine de
clips vidéo, aux
thématiques
complémentaires.
Visionnez les vidéos sur
le site de la Ville de
Pontarlier ou sur sa
chaîne Youtube.
Abonnez-vous à la
chaîne Youtube de la
Ville de Pontarlier,
suivez l’actualité de
votre ville en vidéo,
partager les clips sur
les réseaux sociaux.
Plus d’informations sur
www.ville-pontarlier.fr
ou sur
www.youtube.com/user
/MairiedePontarlier
PONTARLIER ET ENVIRONS
INTERCOMMUNALITÉ
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013 15
Stratégie financière
L’imagination financière au service des projets de la C.C.L.
Face aux restrictions budgétaires,
Régis Marceau, vice-président en
charge des finances à la C.C.L., prône
une approche plus libérale dans le
financement des projets. Entretien.
a Presse Pontissalienne :
Comment s’adapter à la diminution des aides et dotations
diverses ?
Régis Marceau :C’est la fin de
l’État-providence. Le phénomène se répercute à tous les
échelons. Il va falloir apprendre
à compter sur soi-même.
L
de rénovation. Sachant qu’on
investit pratiquement 1 million
d’euros dans cet édifice, cela
représente 150 000 euros de plus
à la charge de la C.C.L. Dans
ces circonstances, deux attitudes
sont envisageables : soit on
réduit la voilure et on avance
donc moins vite, soit on cherche
des ressources complémentaires.
L.P.P. : Quelles sont les conséquences
au niveau de la C.C.L. ?
L.P.P. : Il y a plusieurs façons d’agir.
R.M. : C’est la double peine avec Lesquelles vous semblent les plus perdes taux de subventions à la
tinentes ?
baisse sur nos investissements.
R.M. : On exclut
d’emblée la soluUne diminution des dotations “Ne
tion du recours à
de l’État a été annoncée à haucompter
l’impôt. Cela ne
teur d’1,5 milliard d’euros en
fait pas partie de
2014 et autant en 2015. Ces que sur
pertes impactent forcément notre soi-même.” la politique actuelle de la C.C.L. qui
capacité à financer des invesdéfend plutôt une
tissements.
évolution mesurée
de la fiscalité. La
L.P.P. : Concrètement cela se traduit
solution passe
comment ?
alors par une gesR.M. : Prenons l’exemple du château de Joux. En quelques
tion différente et
années, on a perdu près de 15 %
plus efficace de la
de subventions sur les travaux
collectivité. On doit
Régis
Marceau n’est
pas contre
des partenariats avec des
privés pour
mener à bien
des projets
structurants
comme le
funérarium
ou la
médiathèque.
trouver des sources d’économies
par le biais de la mutualisation.
L’acquisition de la maison de
l’intercommunalité (bâtiment
Sbarro) s’inscrit dans cette
logique. Ce projet permettra à
terme la mutualisation des services, donc des économies. Le
raisonnement est identique avec
l’aménagement de la zone des
Gravilliers qui deviendra rentable à terme. Avant d’avoir des
recettes, il est nécessaire de porter les investissements pour en
récolter les fruits d’ici quelques
années. On a aussi la chance de
vivre dans une région dynamique, en croissance démogra-
mules de financement qui passent peut-être par des portages
public-privé, du moins c’est mon
L.P.P. :Voyez-vous d’autres solutions ? avis. On avait commencé à le
R.M. : Oui, mais elles n’engagent faire sur le dossier gendarmeque moi. Si l’on veut poursuivre rie. Si on n’ouvre pas la porte à
notre politique d’investissement ce type de vision, il faudra réduiet rester une interco de projets, re nos ambitions. I
Propos recueillis par F.C.
on doit trouver de nouvelles forphique, ce qui augmente les
recettes fiscales.
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
EN BREF
Piscine
La piscine
municipale de
Pontarlier est fermée
du lundi 4 mars au
mardi 12 mars
inclus en raison de
la vidange ainsi que
le dimanche 17 mars
en raison d’une
compétition.
Photo
La Ville de
Pontarlier lance un
grand concours
photo “Vues de chez
vous”. Les clichés
peuvent traiter de
thématiques
diverses : rue,
élément naturel,
cour, paysage,
jardin, etc., à
condition que les
sujets photographiés
sur le territoire de
Pontarlier le soient
depuis chez vous. Un
jury se réunira
courant octobre et
sélectionnera les
plus belles images.
Ce concours
s’adressant
uniquement aux
amateurs vient de
débuter. Une
catégorie junior est
ouverte.
Renseignements au
03 81 38 81 64.
Bulletin de
participation
téléchargeable sur le
site de la Ville de
Pontarlier.
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Un tour d’Europe
Un long voyage semé d’ateliers créatifs
Avides d’échanges socio-culturels et de
voyages, François Lacroix et Ivonne Krell
vont bientôt partir pour un tour d’Europe
axé sur les rencontres et
les expériences créatives. Inédit.
e partage, c’est maintenant,
tout de suite, pour ce projet baptisé “Chemins
d’étincelles” dont une partie du
financement repose sur la contribution de tout un chacun. En
échange de quoi le donateur se
verra proposer un cadeau, une
marque de reconnaissance singulière dont le contenu varie
suivant le montant de
l’investissement. Pour 5 euros,
une carte postale vous sera
envoyée par une personne rencontrée en cours de route. Pour 1 000 euros, allons-y
gaiement, vous aurez droit à
trois jours de voyage en compagnie de nos artistes saltimbanques avec un dispositif créatif offert à la clef. Entre les deux,
tout une série d’actions impertinentes, joyeuses, poétiques.
Le couple n’est pas trop gourmand. Il espère réunir de cette
manière environ 3 000 euros,
ce qui leur permettrait de boucler la partie création de leur
projet. “On part sur un budget
L
prévisionnel de 25 000 euros”,
explique François, professeur
d’éducation socio-culturelle au
lycée agricole de Levier. Originaire de Leipzig, Ivonne Krell
enseigne l’allemand dans plusieurs établissements. Ils se sont
rencontrés il y a huit ans en
Auvergne sur un chantier international où chacun d’eux était
animateur. Le reste n’est qu’une
affaire de coup de foudre et une
énorme envie de voyager
ensemble, d’aller au-devant des
autres en prenant la création
comme vecteur de voyage.
Elle aime la sculpture, le travail de
Un projet l’osier, le collage,
le land-art et surbaptisé
tout jouer avec les
Chemins
mots. Lui adore la
d’étincelles. vidéo, la photo,
l’écriture,
le
théâtre. De quoi
imaginer concevoir
une belle panoplie
créative qui leur
servira de support
François Lacroix et Ivonne Krell embarquent en août prochain pour un périple
européen placé sous le signe de la créativité.
d’échange au cours de ce périple idée dans sa boîte à outils : colqui partira en août prochain lage, témoignage vidéo, film
pour se terminer en juin 2014. d’animation, land-art, expérience
Chemin d’étincelles est un pro- sensorielle, recueil de témoijet de l’association “Tant’a” créée gnages thématiques…
pour l’occasion. “On a déjà recen- Les étapes sont encore en cours
sé 47 structures socio-culturelles : de calage mais le voyage devrait
lycées, centres d’animations prêts les transporter de l’Europe mérià nous accueillir dans le cadre dionale vers l’est pour remond’un atelier créatif”, poursuit ter ensuite en direction de la
l’aspirant artiste bien soutenu Scandinavie. “On devra probadans ses recherches par le ser- blement trouver des solutions
vice Franche-Comté Europe du d’hébergement en dur pour pasConseil régional. À chaque ren- ser l’hiver.” Faute de réunir le
contre, le couple piochera une budget création avant de par-
tir, nos deux artistes itinérants
sont prêts à faire l’appoint avec
des petits boulots. Quitte à relancer leur production de “Messagers de Milo”, ces petites figurines qu’ils vendent parfois sur
les marchés artisanaux.
Au retour, la restitution de cette expérience pourrait prendre
la formation d’une exposition
dont les modalités et le lieu restent à définir. À bon entendeur.
Pour tous renseignements :
http://www.tant-a.org. I
F.C.
PONTARLIER ET ENVIRONS
ENVIRONNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013 17
La question de l’eau
Les nappes phréatiques
sont au plus haut
Principale ressource en haut de Pontarlier et des communes du Larmont,
la nappe phréatique de la plaine de l’Arlier a connu des hauts et surtout
des bas ces dernières années. Aujourd’hui, le niveau est plus que satisfaisant mais pour les élus en charge du dossier, la vigilance reste de mise.
a nappe phréatique de
l’Arlier est la principale ressource en eau de
tout le bassin de popu-
lation de Pontarlier. La commu- due ensuite à la ville de Pontarlier
nauté de communes du Larmont et à divers syndicats” explique
(C.C.L.) a en charge la production Gérard Rognon, maire d’Houtaud
et la protection de l’eau qui est reven- et vice-président de la C.C.L. Le
tout pour alimenter une population de 36 000 habitants, et ce, sans
compter les activités commerciales,
artisanales et industrielles. “Le prélèvement annuel dans la nappe
s’élève à 3,3 millions de mètres cubes”
poursuit l’élu. La collectivité attache
donc un soin tout particulier à son
alimentation en eau potable et au
niveau de ses nappes phréatiques
pour que jamais l’eau ne manque
au robinet.
En 2010 et 2011, le sujet a en effet
été au cœur des discussions et la
crainte bien réelle. La nappe était
à ce moment-là au plus bas. “Nous
étions à la limite du désamorçage
au puits de Champagne du fait
d’une pluviométrie particulièrement
faible. Mais en pareil cas,
l’alimentation de Pontarlier aurait
été assurée par défaut depuis le lac
La plaine de l’Arlier permet d’alimenter
Saint-Point” rassure l’élu. Les préen eau Pontarlier et ses environs.
cipitations étaient en effet à un
“L
niveau cumulé de 1 m tandis qu’en
année normale, on atteint 1,40 m
en moyenne.
Depuis quelques mois, ces préoccupations paraissent lointaines avec
une nappe qui a un niveau rarement atteint : “La limite critique
se situe à moins
11 m et là nous
sommes à moins Bientôt un
6 m nous avons
nouveau
donc une marge de
puits.
5 m répartie sur toute la plaine !” Bonne
nouvelle,
d’autant plus appréciable que la
consommation est
stable alors que la
population est en
augmentation. Pour Gérard Rognon,
l’explication est simple : “Il y a une
prise de conscience des citoyens qui
savent que la ressource en eau n’est
pas illimitée et qui font donc plus
attention qu’avant. Il faut aussi souligner la qualité de notre réseau qui
a un rendement de 80 à 90 %.”
Un réseau qui va d’ailleurs évoluer
dans les mois à venir avec la disparition des puits de Champagne.
L’Agence régionale de santé demande en effet à la collectivité de mettre
en service un nouveau puits, suffisamment éloigné des premières
habitations afin d’assurer un périmètre de protection suffisant. “Ce
sera le cas dès qu’une solution sera
trouvée pour assurer des débits sufD.A.
fisants” conclut l’élu. Gérard
Rognon
présente les
courbes de
niveau. La
bleue est
très encourageante.
18
PONTARLIER ET ENVIRONS
PÊCHE
Infos pratiques
La Truite pontissalienne
G Siège
social :
16 rue des Sarrons
25300 Pontarlier.
[email protected]
G Président :
Robert Droz-Bartholet,
1 Place Villingen
25300 Pontarlier.
Tél. : 03 81 39 06 01
Pas le feu au lac mais…
Quelques jours après son assemblée générale, les membres
de la Truite pontissalienne préparent l’ouverture avec enthousiasme
et la satisfaction de voir aboutir le nouveau plan de gestion piscicole
mis en place depuis quatre années.
“S
ur notre parcours
de 1 ère catégorie,
nous avons arrêté
d’ajouter des truitelles issues de pisciculture qui
n’ont aucun caractère sauvage
et pas assez de résistance. Nous
avons privilégié un choix naturel pour les poissons remis en
rivière” explique le président
Droz-Bartholet qui présente
plus en détail la solution intermédiaire dont le processus commence à aboutir : “Nous avons
engagé des travaux à Malbuisson en développant une source
native pour élever des poissons
qui seront plus autonomes et au
final capables ensuite de se nourrir et de se reproduire.”
Après quatre années de travail,
les pêcheurs de Pontarlier et
des environs vont enfin pouvoir
capturer ces truites d’une vingtaine des centimètres : “Nous
leur avons demandé si possible
de les remettre à l’eau car l’an
prochain, ces poissons-là seront
des reproducteurs” poursuit le
président fier de ces truites à
la robe particulière et reconnaissable.
Forte de ses 1 000 adhérents,
Les barques à moteurs sont désormais autorisées sur le lac.
G Les
Dans quelques jours, les pêcheurs vont retrouver
le plaisir de pêcher dans le lac Saint-Point.
la plus importante association
de pêche du département se soucie également des autres
espèces : les corégones (voir le
précédent numéro de L.P.P.)
mais aussi les brochets. “Nous
aimerions une étude sérieuse sur
la corrélation entre la taille et
la capacité à se reproduire.” La
protection des milieux aquatiques fait également partie des
préoccupations auxquelles tient
Robert Droz-Bartholet : “Il faut
noter les efforts
faits par les agriLe lac
culteurs et expliquer à tout le mon- accessible
de
que
les
aux
phosphates que
l’on retrouve dans
pêcheurs
la nature sont ausd’ici et
si issus des activités ménagères. Il d’ailleurs ?
faut le savoir et
sensibiliser le
grand public.”
Car il le sait mieux
A VENDRE
que personne, ce milieu naturel doit être préservé, pour les
pêcheurs locaux comme pour
les touristes. “Avec nos nombreux sites où toutes les techniques de pêche sont possibles,
nous sommes une zone très
attractive en matière de tourisme halieutique. En plus, les
moteurs sont désormais autorisés sur le lac Saint-Point…”
Un lac au centre d’une nouvelle polémique : malgré une décision de justice de 2008, la préfecture du Doubs souhaite
autoriser l’accès au plan d’eau
de Saint-Point à tout pêcheur,
et pas seulement ceux détenant
la carte de la Truite pontissalienne. Une brèche administrative que n’admet pas
l’association qui déjà s’était retirée de la réciprocité au niveau
du département. Alors accueillir
sans le sésame local des pêcheurs
de toute la France… I
D.A.
dépositaires
de cartes :
Patrick Bride,
Zone Industrielle Les Angles
25300 La Cluse et Mijoux.
Tél. : 03 81 69 56 23
ou 06 60 85 52 60
Pêche et nautisme Pontarlier,
Z.A. des Granges
2, rue Bernard Palissy
25300 Les Granges-Narboz.
Tél. : 03 81 49 61 65
Décathlon,
rue André Roz 25300 Doubs.
Tél. : 03 81 38 30 30
Andrée Colard,
1, Grande rue
25160 Labergement-Ste-Marie.
Tél. : 03 81 69 33 78
Office du Tourisme,
69 Grande rue
25160 Malbuisson.
Tél. : 03 81 69 31 21
Restaurant LʼEscale,
Route Petite Combe
25160 Saint-Point-Lac.
Tél. : 03 81 69 61 73
I
I
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I
I
I
A VENDRE
149 000 €
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salon, hall, 3 chambres, balcon,
salle de bains, wc, cave et garage double.
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sud, 2 chambres, salle de bains, wc,
dressing et cave. Rénovation récente de
qualité. Possibilité de Garage.
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salon séjour, un wc, une salle de bain,
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
19
EDGAR FAURE
LE PONTISSALIEN
Il y a tout juste 25 ans disparaissait un des hommes politiques les
plus emblématiques du XXème siècle. Plusieurs fois ministres, juge au
procès de Nuremberg, président du conseil, président de l’Assemblée
Nationale, académicien, plusieurs fois sénateur et député, Edgar Faure a également marqué l’histoire de notre région en tant que président du Conseil régional de Franche-Comté jusqu’au 30 mars 1988,
jour de son décès. L’illustre homme aura également laissé sa trace
dans le Haut-Doubs et à Pontarlier en particulier, ville dont il fut maire
durant un mandat, entre 1971 et 1977. À l’occasion de l’anniversaire
de sa disparition, La Presse Pontissalienne s’est penchée sur la prestigieuse carrière de ce Pontissalien d’adoption. Si dans le HautDoubs, il n’a pas marqué tous les esprits car trop souvent absent, il a
néanmoins laissé une place indélébile dans les mémoires, que ce soit
sur le plan national, international ou local. Hommage et anecdotes.
SA VIE
Avocat à 19 ans
Avocat,
parlementaire,
ministre et…
maire de Pontarlier
À l’heure où le non-cumul des mandats fait son chemin,
Edgar Faure est un exemple caricatural du système
politique français qui encourage le cumul. Si bien que
sa fonction de maire de Pontarlier n’aura pas été la plus
investie. Retour sur un parcours étourdissant.
H
eureusement que la loi électorale française interdit d’être
à la fois sénateur et député.
S’il y a bien un personnage
politique qui aurait pu, et avoir le talent
de cumuler les deux, c’est bien Edgar
En juin 1987,
il inaugure
les T.E.R. En
FrancheComté
(Photos C.R.
FrancheComté).
Faure. Le Jurassien et Doubien
d’adoption a enchaîné à un rythme
peut-être inédit sous les IVème et Vème
République les fonctions électives et
les responsabilités nationales. Deux
exemples : sur la seule année 1974,
Au Conseil
régional de
Franche-Comté,
dont il sera le
président jusqu’à
sa mort le 30
mars 1988.
Chez son ami
Henri Maire, dans
les caves
d’Arbois.
Edgar Faure est en même temps président de l’Assemblée nationale, maire de Pontarlier, conseiller général du
canton de Pontarlier, député du Doubs
et président de l’établissement public
régional qui deviendra en 1982 le
Conseil régional de Franche-Comté.
En 1966, il est à la fois sénateur du
Jura, ministre de l’Agriculture, maire de Port-Lesney et président du
Conseil général du Jura. Tout cela pour
un seul homme.
Il faut dire que l’homme est doué, même
surdoué. Titulaire du baccalauréat à
15 ans et demi avec dispense d’âge, il
est encore mineur quand il entame sa
carrière d’avocat, à 19 ans, après avoir
mené de front des études de droit, fite de cette petite transition pour pas- blé d’un compositeur de chansons. Ses
d’histoire et de langues orientales. C’est ser une agrégation de droit romain et différents écrits lui vaudront d’être
en tant que juriste que le jeune Edgar d’histoire du droit. Il sera reçu premier reçu en 1978 parmi les immortels de
Faure, alors âgé de 37 ans est désigné
du concours… et devien- l’Académie française, suprême honpour siéger comme procureur général
dra professeur de facul- neur.
adjoint français au tribunal militaire À 53 ans,
té à Dijon et à Besançon. Ceux qui ont côtoyé Edgar Faure se
international de Nuremberg où seront
À ses talents politiques, souviennent aussi de l’homme d’esprit
il passe
jugés les criminels de guerre nazis. Et
il en ajoute d’autres. Celui à la repartie incomparable (voir ses
c’est en 1946 qu’il entame sa fulgu- une
pour la littérature. Il se petites phrases page suivante). Son
rante série de responsabilités minis- agrégation fera connaître notam- côté charmeur aussi. Une serveuse qu’il
térielles et électives, le faisant vivre
ment en tant qu’auteur regardait avec insistance dans un resentre le Jura, Paris et le Haut-Doubs. de droit
de romans policiers sous taurant lui demande : “Pourquoi me
Cette succession de portefeuilles offi- romain.
le pseudonyme d’Edgar dévisagez-vous comme ça ?”, Edgar Fauciels n’est interrompue – provisoireSanday (sans “D”…). re lui fait cette réponse : “Je ne vous
ment - qu’en 1961, à une époque où
Celui pour la musique dévisage pas, je vous envisage…” Resl’élu prend quelques distances avec le
aussi puisqu’il sera un pect… I
J.-F.H.
gaullisme. À 53 ans, Edgar Faure propianiste plutôt doué, dou-
20
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
EDGAR FAURE EN DATES
Une longue,
très longue
carrière politique
G 1946 : il entame sa carrière poli-
tique en étant élu député radicalsocialiste du Jura.
G 1949, 1950, 1951 : il est nommé secrétaire dʼÉtat aux finances
puis ministre du Budget.
G 1951 : Edgar Faure est nommé ministre de la Justice dans le
cabinet Pleven.
G 1952 : Il est pour la première fois
président du Conseil (notre actuel
premier ministre). Mais son gouvernement ne durera que 40 jours,
entre le 20 janvier et le 28 février.
G 1952-1953 : il est président de
la commission des Affaires étrangères de lʼAssemblée nationale.
G 1953 : ministre des Finances et
des Affaires sociales dans le cabinet Laniel.
G 1954 : ministre des Finances et
des Affaires sociales et du Plan
dans le cabinet Mendès-France.
G 1955 : ministre des Affaires
étrangères.
G 1955-1956 : il dirige pour la
seconde fois le gouvernement.
G 1958 : ministre des Finances
dans le cabinet Pflimlin.
G 1963 : après son retour au pouvoir, le Général De Gaulle charge
Edgar Faure de préparer la reconnaissance de la Chine de Mao
Tsé-Toung, il est envoyé en mission en Chine.
I MAIRE
G 1966-1968 : ministre de
G 1947-1970 :
lʼAgriculture dans le cabinet Pommaire de Port-Lesney (Jura).
pidou.
G 1971-1977 :
G 1968 : après les événements
maire de Pontarlier.
de Mai-68, il est ministre de
G 1983-1988 :
lʼÉducation nationale, en charge
maire de Port-Lesney.
de réformer lʼUniversité.
G 1972-1973 : ministre desAffaires
sociales dans le gouvernement
Messmer.
G 1973-1976 : président de
lʼAssemblée nationale.
G 1978 : il est élu à lʼAcadémie
française.
G 1979 : élection à lʼassemblée
des communautés européennes.
G 1985 : Edgar Faure fonde le
conseil des régions dʼEurope.
Une des
innombrables
inaugurations
qu’il a
effectuées
en FrancheComté.
SES MANDATS EN FRANCHE-COMTÉ
RÉGION
I CONSEILLER
G 1974-1981 :
RÉGIONAL
président de lʼétablissement
public régional.
G 1981-1988 :
président du Conseil régional
de Franche-Comté.
I CONSEILLER
G 1949-1967 :
GÉNÉRAL
président du Conseil
général du Jura.
G 1967-1979 :
conseiller général
du canton de Pontarlier.
I DÉPUTÉ
G 1946-1958 : député du Jura.
G 1967-1980 : député du Doubs.
I SÉNATEUR
G 1959-1966 : sénateur du Jura.
G 1980-1988 : sénateur du Doubs.
Fidèle jusqu’à sa mort
Edgar Faure et la Franche-Comté
De 1946 où il est élu député du Jura à sa mort en 1988 en président
en exercice de la Région Franche-Comté, Edgar Faure aura
marqué durant plus de quarante ans notre région.
ans une de ses fameuses
boutades, il déclarait volontiers lors de sa première
élection en tant que député du Jura en 1946 : “Je suis
Franc-Comtois de naissance, depuis
tout à l’heure.” Un calembour très subtil sur la notion de parachutage mais
qui cachait une volonté réelle de se
consacrer à sa terre d’élection. Il y resta d’ailleurs fidèle jusqu’à sa mort,
malgré ses occupations sur les plans
national et international. Selon les
historiens du Conseil régional de
Franche-Comté, “Edgar Faure choisit
de se présenter aux élections de 1946
dans le Jura pour deux bonnes raisons : son parti lui conseille vivement
de le faire et il aime la Franche-Comté, dont il a déjà goûté les plaisirs en
1935, lors d’une plaidoirie à Lons-leSaunier. En 1946, il est élu député radical-socialiste du département du Jura.
Le début d’une grande histoire d’amour.”
S’il a cumulé autant de mandats en
Franche-Comté, que retenir de son
action locale, à part une forte impression qu’il a laissé à tous ceux qui l’ont
côtoyé ? Selon les élus francs-comtois
qui lui avaient rendu hommage pour
les vingt ans de sa mort, Edgar Faure aura marqué plusieurs dossiers
régionaux : l’ouverture de l’A 36 au
D
Il a présidé
le Conseil
régional de
Franche-Comté jusqu’à sa
mort en 1988.
À droite, on
reconnaît
JeanFrançois
Robert,
l’actuel
président du
C.E.S.R.
milieu des années soixante-dix, le développement de la téléphonie directe,
c’est-à-dire sans standard, le sauvetage du Doubs ou encore l’électrification
des lignes S.N.C.F.
À Pontarlier (voir pages suivantes), le
mandat qu’il a exercé en tant que maire ne se passera pas aussi bien que les
autres. Il se fait d’abord élire en 1967
député du Doubs. Et quatre ans plus
tard, en 1971, il devient dès le premier
tour des municipales, maire de Pontarlier. Il ne fera qu’un mandat. “Très
pris par ses fonctions de ministre aux
Affaires sociales, Edgar Faure sera trop
peu présent au goût des Pontissaliens”
commente un proche de l’époque. Et
même s’il a œuvré pour la création des
premiers espaces verts dans la capitale du Haut-Doubs, d’infrastructures
scolaires et sportives ou encore pour
l’aménagement de la R.N. 57 (tiens,
tiens…) entre Pontarlier et Besançon,
il ne sera pas réélu aux municipales
de 1977, balayé par l’équipe du M.R.G.
Denis Blondeau.
Pas rancuniers, les habitants du HautDoubs l’ont réélu l’année suivante
député et les Francs-Comtois l’ont hissé à la tête de leur région au scrutin
au suffrage universel en 1986. I
J.-F.H.
DOSSIER
CONTEXTE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
21
Politique
L’homme providentiel du Haut-Doubs
En 1967, comme il l’avait fait 20 ans plus tôt dans le Jura voisin, Edgar Faure part
à la conquête du Haut-Doubs où il s’impose rapidement sur la scène politique.
Aux
municipales
de 1971, Edgar
Faure, et sa
liste d’entente
pour la
promotion de
Pontarlier,
l’emporte avec
62 % des voix.
Du jamais vu
jusqu’alors.
e glissement comme il l’explique
fut le cas dans le Jura.
à ses amis “du Jura adminisLe champion des comices,
tratif au Jura géographique”
roi des banquets, savourelève d’une stratégie parfaira sa troisième victoire
tement contrôlée qui laissait peu de
électorale sur le Hautplace à la défaite. En 1966, Edgar FauDoubs aux législatives
re alors ministre de l’Agriculture dans
de 1968. Suite à quoi
le gouvernement de Georges Pompil’homme d’État se voit
dou sait qu’une victoire aux élections
confier par le Général
législatives lui permettrait de conforDe Gaule le ministère de
ter sa place dans l’équipe gouvernel’Éducation nationale
mentale. Ses chances de victoire dans
avec la redoutable misle Jura n’étaient pas évidentes que ce
sion de trouver une issue
soit face à Jacques Duhamel à Dole ou Votre
pacifique à la crise unià Louis Jaillon à Lons qui refusait tou- région a
versitaire.
te entente.
Une mairie ne serait pas
deux
Comme il avait pris pour principe de
pour lui déplaire dans
ne jamais poser sa candidature sans atouts :
son fief électoral.
qu’elle fût désirée, mieux valait donc l’altitude
L’occasion se présente
chercher ailleurs dans une circonsquand Jacques Lagier le
cription, autre règle, en phase avec son et moijeune maire de Pontarélectorat de base, à savoir une bour- même !
lier annonce qu’il ne sera
geoisie provinciale de petits patrons,
pas candidat aux municommerçants et agriculteurs.
cipales de 1971. “C’est
Dans ces circonstances, le Haut-Doubs une charge très lourde et je devais
lui tendait les mains. Cette circons- m’occuper de ma vie professionnelle et
cription conservatrice “peu évoluée poli- familiale. Edgar Faure a essayé de me
tiquement” est alors représentée par convaincre de continuer mais je n’ai
Louis Maillot. Ce personnage surnommé pas changé de point de vue. À partir de
le “sot du Doubs” au mode de vie appa- là, il a posé sa candidature”, se souremment bien arrosé accepte de lais- vient Jacques Lagier. La majorité des
ser sa place assez facilement après électeurs pontissaliens ont vu en lui
quelques doses de gentiane. Il bénéfi- l’homme providentiel, “le chantre
cie du soutien de la droite locale convain- presque naturel d’une ruralité dynacue de l’intérêt d’avoir un ministre à mique” comme le qualifie Maurice Carla tête de la circonscription Morteau- rez dans l’ouvrage (1) qu’il lui a consaPontarlier.
cré récemment. Edgar Faure écrira
Rarement campagne électorale fut dans un article du Pontissalien, un
menée avec autant d’éclat sur le Haut- journal acquis à sa cause. Son éditoDoubs. Edgar Faure eut droit à un rial du 5 mars 1971 en dit long sur son
accueil triomphal le 7 janvier 1967 en sens du consensus. “Le président de la
gare de Pontarlier avec fanfare, pré- République a dit récemment, qu’à son
fet, sous-préfet, élus locaux et tout ce avis, les élections municipales ne
que la ville comptait de petits notables. devaient pas être politisées… Telle est
Du pain béni pour Edgar Faure qui notre opinion. Certains partis sont d’un
fidèle à sa réputation a su trouver les avis contraire. C’est bien leur droit…
petits mots et répliques qui font mouche. Nous n’avons aucun esprit partisan.
L’auteur de la loi sur la modernisation Je n’ai aucune animosité contre le P.C.
de l’élevage n’eut pas trop à forcer son Il y a dans le P.C. des hommes valables
talent pour convaincre dans les can- et bien des démocrates sincères… Quant
tons alentour. Résultats : une victoire au parti socialiste, je n’oublie pas le
sans appel le 5 mars 1967 avec deux soutien qu’il m’avait apporté dans mon
tiers des suffrages exprimés.
premier gouvernement et à diverses
Avec cette faculté bien à lui de savoir reprises par la suite…” (2)
se rendre accessible, il renforce sa popu- Le verdict est à la hauteur du perlarité au fil de ses visites dans son nou- sonnage. Sa liste passe en totalité avec
veau fief. Ce qui ne l’empêche pas non 62 % des voix. Du jamais vu dans
plus d’être fidèle à sa légendaire modes- l’histoire pontissalienne. I
F.C.
tie quand il confie aux agriculteurs :
“Votre région a deux atouts : l’altitude
(1) Maurice Carrez. Edgar Faure.
et moi-même !” Vanité, quand tu nous
La robe, la plume et la politique. Éditiens…
tions du Belvédère
Sa candidature aux cantonales sur
Pontarlier en septembre 1967 est éga(2) Bernard Olivier.
lement couronnée de succès. Il resteEdgar Faure : un itinéraire
ra au poste jusqu’en 1979 sans pour
exceptionnel qui passe par la
autant accéder à la présidence du
Franche-Comté
Conseil général du Doubs comme ce
D
PONTARLIER
Maire de 1971 à 1977
“Edgar à la gare”
Le mandat de l’équipe menée par Edgar
Faure ne restera pas forcément comme
le plus animé de l’histoire pontissalienne.
La faute sans doute à un maire trop absent.
n accordant leur confiance à
Edgar Faure, les Pontissaliens ne réalisaient pas forcément la charge que représentait un poste ministériel ou le
perchoir de l’Assemblée nationale,
deux fonctions exercées par leur
maire dans sa mandature municipale. Lequel maire sous-estimait
probablement cette proximité qu’on
attendait de lui.
Très vite, il brille par son absence.
E
Tout en
appréciant
la culture de
l’homme,
Gérard
Voinnet tire
un bilan très
mitigé du
passage
d’Edgar
Faure à la
mairie de
Pontarlier.
La restitution publique de la vie
municipale se limite à 6 ou 7 conseils
par an expédiés en deux temps trois
mouvements. Les séances programmées le lundi soir à 20 heures,
durent tout au plus 45 minutes et
s’apparentent davantage à une caisse d’enregistrements.
Faute d’opposition, le débat est inexistant. Edgar Faure délègue en faisant confiance à André Grillet son
premier adjoint. “Très vite, on consta-
É
Le champion
des banquets
picurien dans lʼâme, Edgar
Faure a usé et abusé de la
méthode des banquets. En
1951, les socialistes du Jura,
dans “Le Petit Comtois”, écrivaient déjà à son endroit : “Son
arme principale est le banquet.
Pour convaincre la tête, il s'adresse
dʼabord à lʼestomac pour faire jouer
la reconnaissance du ventre.” I
te qu’il ne se passe pas grand-chose”, explique Gérard Voinnet alors
directeur de publication au Beuillot,
le journal d’expression libre publié
à l’époque sur Pontarlier.
Ce support orienté à gauche est soucieux d’apporter un autre regard
sur la vie locale. Il ne ménage pas
l’action municipale. “C’est le mandat de l’immobilisme”, poursuit celui
qui assistait régulièrement aux
séances pour en faire le compte rendu écrit. Dresser le bilan d’une mandature est toujours entaché d’une
certaine part de subjectivité selon
le camp ou l’on se place. Chose certaine, Edgar Faure n’a pas mis les
finances communales
dans le rouge. On lui
“Ça
doit l’ancienne salle des
fêtes
Pourny,
chauffe,
l’installation
de
je
recule.”
quelques entreprises,
l’actuelle gendarmerie,
l’ancienne caserne des
pompiers, de nouveaux
lotissements… Il a aussi favorisé l’achat de
foncier qui servira à
l’extension du terrain
d’aviation et à plus tard
à la réalisation de la
zone commerciale des
Grands-Planchants.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Il confie également au commandant Lepagnot,
le soin de tenir des permanences où accourent
tous ceux qui ont besoin d’un menu service. Ces
permanences sont mêmes spécialisées, comme
le prouve l’annonce suivante, parue dans la presse : “Aux jeunes appelés : une permanence sera
tenue par le commandant Lepagnot, à Pontarlier, 73, rue de la République, vendredi 23 avril,
de 9 h 30 à 12 heures et de 14 h 30 à 18 heures
et samedi 24 avril, de 9 h 30 à 12 heures.”
Lors des législatives de mars 1973, il est facilement réélu sur la circonscription de Pontarlier. Président de l’Assemblée nationale, il n’hésite
pas en 1974 à inviter les élus du Haut-Doubs
à Paris pour leur faire visiter le Palais Bourbon. Un voyage qui marque les esprits. “À Pontarlier, il va accumuler quelques échecs. Il envisageait de conclure un contrat d’affermage avec
la Lyonnaise des Eaux. Ce projet a provoqué un
tollé général au point que même André Grillet
menaçait de démissionner.” Gérard Voinnet ajoute aussi les manigances avec le sénateur Henriet au sujet d’un possible transfert des services
les plus rentables de l’hôpital vers la clinique.
“Avec ce dossier brûlant, on a battu notre record
de ventes. Cette affaire a abouti quelques mois
plus tard au projet de rénovation de l’hôpital.
À cette époque aussi, il était question d’un projet pharaonique sur Métabief avec ascenseur
dans les falaises du Mont d’Or. Le projet a été
retoqué. Quand il n’était pas là, Edgar Faure
appliquait la stratégie du : ça chauffe, je recule.”
Aux municipales de 1977, le maire sortant se
représente, pas trop inquiet malgré un contexte national favorable à la gauche. Les socialistes
et communistes font une liste commune conduite par Denis Blondeau. La gauche l’emporte
assez largement, s’octroyant 22 des 27 sièges.
Au soir des résultats, ses opposants scandent
“Edgar à la gare.” L’ancien maire échappe de
justesse à la sanction et se retrouve simple
conseiller municipal d’opposition. Il se pliera à
l’exercice une année. “Il lui manquait une organisation locale bien structurée pour pouvoir
contrôler la situation”, analyse l’ancien directeur de publication. Ce en quoi il n’a pas forcément tort. Le propos s’applique aussi à l’échelon
national et justifie probablement pourquoi Edgar
Faure ne sera jamais président de la République.
André Grillet
se souvient
d’un maire
pas facile de
caractère
mais efficace
pour
débloquer
des
dossiers.
I
F.C.
TÉMOIGNAGES
Ils se souviennent
du personnage
Le Komplex est un lieu de rencontre
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Les Pontissaliens qui ont côtoyé Edgar
Faure en gardent plutôt un souvenir
positif. Ils apprécient sa culture, sa
compagnie et son affabilité. Florilèges.
G
André Grillet : “Il était coriace”
À 103 ans, André Grillet qui fut le premier adjoint de la municipalité Faure, n’a pas oublié cette expérience. “Je l’ai rencontré la
première fois quand il venait aux comices agricoles”, explique cet
ancien clerc de notaire. Souvent absent, le maire s’est beaucoup
reposé sur son premier adjoint pour faire tourner la boutique. “Il
était coriace. Quand il y avait des soucis, il disait “voyez Grillet !”
Edgar Faure savait aussi jouer de ses relations pour débloquer de
situations complexes. “Quand il y avait un dossier à faire avancer,
c’est là que ça bougeait. Un coup de téléphone et tout était réglé.”
André Grillet a vite compris l’attitude à adopter. “Il fallait le contourner et surtout ne pas le prendre de face sinon on était foutu.”
G
Paul Lajeanne : “Avec Edgar
Faure, on aurait la déviation”
L’Edgar comme on l’appelait familièrement dans le Haut-Doubs
savait se mettre à l’écoute de tout un chacun. “Edgar Faure,
c’était Edgar Faure. Il était compréhensif, très agréable et laissait les gens parler”, explique Paul Lajeanne. Pour cet ancien
conseiller municipal, Edgar Faure aurait pu apporter encore
plus au Haut-Doubs. “On aurait déjà la déviation s’il était resté un mandat de plus. Il avait commencé à étudier le problème.”
G
Michel Blachère : “Un bon
gestionnaire sans grand projet”
Observateur attentif de la vie politique pontissalienne, Michel
Blachère faisait partie de l’équipe du Beuillot. “On était tous
épaté par son érudition, ce qui ne l’empêchait pas de rester très
abordable et électoraliste. Il a prétendu avoir apporté beaucoup
d’argent à Pontarlier mais en fait la ville n’a pas été gâtée plus
qu’ailleurs. À l’époque de sa mandature, les emprunts de la ville étaient gérés par une filiale de la caisse des dépôts. À chaque
prêt, une partie était mise en réserve. C’était un très bon gestionnaire mais il manquait de grands projets. Personnellement,
j’ai préféré l’ère Blondeau qui restera marquée par une phase
d’investissements plus active.”
G
Michel Malfroy : “Un
personnage très intéressant”
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09h00 à 02h00
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Dimanche :
09h00 à 24h00
Même s’il n’était pas du même bord politique, Michel Malfroy
a apprécié la compagnie d’Edgar Faure qui fut son voisin au
conseil municipal quand celui-ci est passé dans l’opposition. “J’ai
beaucoup aimé Edgar Faure. Il ne faisait pas montre de sa culture. C’était un personnage intéressant avec qui on pouvait parler très facilement.” Plus tard, Michel Malfroy a encore eu
l’occasion de le rencontrer quand il siégeait à la tête de la Région.
DOSSIER
OUVRAGE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
23
Le point de vue d’un historien
Pas si girouette que cela…
Professeur d’histoire contemporaine à
l’Université de Strasbourg, Maurice
Carrez qui a vécu dans le Haut-Doubs
vient de sortir un livre sur Edgar Faure,
publié aux éditions du Belvédère.
La Presse Pontissalienne : Pourquoi un livre sur Edgar Faure ?
Maurice Carrez : J’ai déjà eu l’occasion de faire quelques publications sur Edgar Faure. Quand Emmanuel Vandelle, le
directeur des éditions du Belvédère m’a proposé un livre,
j’ai accepté ce challenge. On était en 2007. J’ai fini le manuscrit en 2011. C’est un des livres que j’ai eu le plus de plaisir à écrire.
L.P.P. : On attribue à Edgar Faure de la droiture et une certaine forme
d’humanité. Qu’en pensez-vous ?
M.C. : Ce n’est pas quelqu’un de malhonnête intellectuellement. Il essaie toujours d’argumenter avec un souci des
réalités. il n’a pas l’habitude d’assassiner ses adversaires,
il les désigne. Pour régler des conflits, il fait entendre sa
voix.
Maisons bois contemporaines en
madriers conçues et fabriquées
dans le Jura. Auto-construction,
Clos-couvert ou clés-en main.
L.P.P. : Et sa réputation de girouette ?
M.C. : C’est plus une façade, car en réalité, il y a toujours
une grande continuité dans ses valeurs. Il reste l’expression
de cette classe moyenne de chefs d’entreprise, propriétaires
fonciers. Il a le regard de ceux qui ont réussi. C’est un homme politiquement plutôt conservateur mais qui a aussi compris que la question sociale allait être au cœur du XXème
siècle.
L.P.P. : Avait-il le goût du luxe ?
M.C. : Il n’a jamais caché son goût pour une vie confortable
sans attacher à l’argent plus d’importance que cela. Il a
fait le gros de sa fortune quand il était avocat d’affaire en
défendant des stars du cinéma et gérant des affaires dans
le pétrole. Il sentait les coups. Une fois qu’il était
parvenu à ses fins, il s’ennuyait. Il avait besoin de
nourrir autrement son appétence intellectuelle,
d’où le choix de se tourner vers la politique. C'était
un intellectuel qui avait le sens pratique.
L.P.P. : On peut s’étonner qu’il n’ait jamais être président de
la République ?
“Un homme
M.C. : Il s’est engagé dans la politique plus par vanième
politique
té que par goût du pouvoir. Sous la IV République, c'était un personnage très important qui autonome.”
était secrétaire d’État du budget puis ministre des
Finances où il a compris que les guerres coloniales
allaient ruiner la France. Il a fait son retour politique sous la
Vème République à la faveur de De Gaulle qui avait saisi chez lui
des qualités d’homme d’État quand il l’a envoyé en Chine puis
quand il lui a confié le dossier de l’agriculture. Sans oublier le
ministère des Universités en 1968. Je pense qu’en 1969, il avait
les moyens de gagner les élections face à Pompidou. Mais ils ont
signé ce pacte où Pompidou lui aurait promis la place de premier ministre. Après coup, Edgar Faure a confié à ses proches
qu’il avait eu l’impression de s’être fait rouler dans la farine.
L.P.P. : Sa stature d’homme d’État a conforté ses succès électoraux dans le
Haut-Doubs ?
M.C. : Son arrivée coïncide avec une volonté locale de s'ouvrir sur
l’extérieur. À l’époque, il fallait plus d’1 h 30 pour faire Besançon-Pontarlier. Le Haut-Doubs restait enclavé, très rural et agricole. Les habitants ont pensé qu’une telle personnalité pourrait
les aider à l’ouverture, d’où cette réception fastueuse à la gare
de Pontarlier. Il était attendu comme l’homme providentiel. Je
l’ai vu sur les comices. Il était rayonnant au milieu des agriculteurs. C’était un peu un homme d’autrefois. La droite locale
lui a reproché de ne pas être en prise avec la modernité, la grande finance, mais Edgar avait beaucoup de recul avec ces milieux.
L.P.P. : Comment a-t-il digéré sa défaite aux municipales de Pontarlier ?
M.C. : Il n’éprouvait pas plus de regret que cela. Il n’avait peutêtre pas bien mesuré l’ampleur de sa tâche. Pontarlier a toujours été une ville difficile pour la droite.
L.P.P. : Que faut-il retenir d’Edgar Faure ?
M.C. : Il avait incontestablement la stature d'un homme d’État
mais restait un homme politique autonome et finalement assez
insaisissable. I
Propos recueillis par F.C.
Le livre
“Edgar
Faure.
La robe, la
plume et la
politique”
écrit par
Maurice
Carrez est
sorti aux
éditions du
Belvédère.
24
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
TÉMOIGNAGE
À Port-Lesney ou en Corse
Le petit-fils d’Edgar
perpétue sa mémoire
Rodolphe Oppenheimer est le seul petit-fils d’Edgar Faure.
Installé à Paris, il a créé l’association Edgar-Faure. Chaque
année, elle remet un prix du livre politique. Il se souvient.
été, la famille avait ses
habitudes en Corse. L’île
était l’endroit idéal pour
Edgar Faure : “Il ne voulait pas être harcelé en vacances…
Il ne voulait pas non plus être
ignoré” sourit Rodolphe Oppenheimer, le seul petit-fils d’Edgar
Faure, aujourd’hui âgé de 38 ans.
Il avait 13 ans quand son grandpère est décédé. Malgré ce jeu-
L’
Un jury
prestigieux
compose le
prix Edgar
Faure remis
tous les ans
en décembre
(avec la
cravate bleu
clair,
Rodolphe
Oppenheimer).
ne âge, il garde de très nombreux
souvenirs de ce grand-père “attentionné, malgré toutes ses occupations. Un travailleur acharné
se souvient Rodolphe Oppenheimer. On habitait le même
immeuble rue de Grenelle. Quand
je me relevais la nuit pour boire
un verre de lait, il travaillait à
son bureau.À l’époque, ce n’étaient
pas les énarques qui faisaient le
travail des ministres…” Les weekends, la famille Faure les passait régulièrement dans la maison familiale de Port-Lesney
(récemment vendue par la seconde épouse d’Edgar Faure) où le
jeune Rodolphe s’est forgé tant
de souvenirs.
En hommage à son illustre grandpère, Rodolphe Oppenheimer a
pris l’initiative de créer il y a une
Rodolphe,
alors âgé de
moins de dix
ans, dans les
bras de son
grand-père.
dizaine d’années une associa- n’a pas eu pour le soutenir de
tion Edgar-Faure qui remet machine politique, il ne voulait
depuis 2007 un prix du livre poli- se laisser enfermer dans un partique. L’association est aussi une ti” note son petit-fils. Ce dernier
façon de perpétuer l’œuvre poli- peine à trouver un digne suctique de l’élu franc-comtois qui cesseur politique à Edgar Faua toujours voulu se situer au- re. “Il était une sorte de mélandessus des partis. Une façon aus- ge entre Jean-Louis Borloo et
si de promouvoir cette idée véhi- André Santini” avance-t-il.
culée par Edgar Faure de Rodolphe Oppenheimer est l’au“nouveau contrat social”. “Son teur du seul film jamais consaidée était bien de transcender les cré à l’illustre élu, “Edgar Faupartis, il était un démocrate et re, l’enragé du bien public” qu’il
un progressiste. S’il n’a pas été espère pouvoir rediffuser bienprésident de la République, la tôt sur une chaîne française.
seule fonction qu’il n’a pas occu- Rodolphe Oppenheimer se soupée, c’est justement parce qu’il vient aussi des talents plus dis-
crets d’Edgar Faure, aussi à l’aise au piano qu’en composition
de chansons. “Il a notamment
écrit un album chanté par JeanClaude Pascal, et quelques titres
pour Serge Reggiani.” Celui qui
a côtoyé durant sa longue carrière politique le général De Gaulle, Mao, Boumédiène ou encore
George Bush père, laissait malgré un agenda surchargé, une
petite place à la famille et à ces
passions plus légères. Rodolphe
Oppenheimer en garde des souvenirs impérissables. I
J.-F.H.
SAVOUREUX
Les petites phrases de M. Faure
L’élu excellait dans l’art de la formule. Avec l’éclairage du
Conseil régional de Franche-Comté qui lui avait consacré
une exposition il y a 5 ans, voici quelques pépites.
“Lʼimmobilisme est en marche, et rien ne pourra lʼarrêter.”
“Ce nʼest pas la girouette qui tourne, cʼest le vent.”
G “Je suis un dogmatique de lʼanti-dogmatisme.”
G “Si vous nʼavez pas dʼopinions politiques, prenez donc les miennes.”
G “Les prévisions constituent un art difficile,
surtout quand elles portent sur lʼavenir.”
G “Il est indispensable de distiller un peu de vérité
pour faire passer un gros mensonge.”
G “Lʼimpôt appauvrit lʼignorant mais enrichit le connaisseur.”
G “Le centre a le droit de vivre à condition de faire le mort.”
G “Quand on nomme quelquʼun à un poste dʼinformation,
cʼest précisément pour quʼil ne donne pas dʼinformation.”
G “Le Sénat, cʼest litanie, liturgie et léthargie.”
G À la question dʼun journaliste : “Quʼest-ce qui est le plus important
en Franche-Comté selon vous ?”
Il répond : “Tout dʼabord moi, et surtout Edgar Faure.”
G
Edgar Faure
disait aussi,
plus sérieux :
“On ne vit que
pour quelques
instants,
intenses et
privilégiés. Le
reste du
temps, on
attend ces
moments-là.”
G
s
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26 La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
MOUTHE
MOUTHE - RÉGION DES LACS
Des documents historiques
La valise oubliée
Le consul général d’Allemagne basé à Lyon est venu
récupérer chez une habitante une valise contenant des
papiers de militaires allemands en poste sur le secteur
durant la dernière guerre. Restitution.
Christian Seebode le consul général d’Allemagne est venu récupérer
la valise découverte récemment Michèle Galmiche.
n se serait presque cru ces documents nous rappellent
à une veillée funèbre la fortune que nous avons de
en pénétrant ce mer- vivre en paix, en bon voisinage.”
credi 20 février dans la La valise renferme des livrets
salle à manger de de service et des fiches personMichèle Galmiche. Chacun avait nelles de 88 douaniers alleconscience de vivre un événe- mands. Michèle Galmiche, veument inhabituel. Christian See- ve de l’ancien garagiste et
bode, le consul allemand, lit avec concessionnaire Suzuki, l’a
attention le contenu de la vali- découverte récemment dans un
se posée sur la table. “Il s’agit endroit retiré de sa cave. Comde documents historiques, ment est-elle arrivée là ? On ne
explique-t-il, mais ce qui est tout saura sans doute jamais la vériaussi important c’est le fait que té mais tout laisse à penser
qu’elle ait été déposée par
l’officier allemand qui occupait
une chambre dans cette maison
pendant la guerre. Il cherchait
peut-être à la dissimuler avant
un départ précipité par les événements. C’est plausible. Bref
rappel historique.
En 1944, la garnison de Mouthe
était constituée d’une centaine
de douaniers qui surveillaient
la zone frontière. Quelques
semaines avant la Libération,
ils ont reçu le renfort d’un contingent de Cosaques en vue de
contenir la pression exercée par
la Résistance. Le 4 septembre
1944, la Libération de Mouthe
a donné lieu à des brefs combats menés conjointement par
le 3ème R.T.A. et les F.F.I. du Jura
voisin. Le bilan est lourd avec
5 morts du côté des libérateurs,
79 tués côté allemand dont certains ont été exécutés alors qu’ils
s’étaient rendus et 133 prisonniers qui seront acheminés à
Champagnole. Les cadavres allemands seront enterrés dans une
fosse commune avant d’être
exhumés en 1958 par une association caritative d’Allemagne.
Une vingtaine d’entre eux ont
O
“Vu l’âge de ces douaniers qui avaient entre 30 et 50 ans pendant la guerre,
on peut raisonnablement penser qu’aucun d’eux n’était volontaire”,
signale Christian Seebode, le représentant de l’Allemagne.
LES FOURGS
De nombreuses irrégularités
Des habitants dénoncent les
dérives foncières de la commune
La tentative communale
de régulariser de
multiples entorses aux
règles d’urbanisme en
procédant à une modification du P.O.S. s’est
avérée irrecevable.
Copie à revoir.
a commune des Fourgs éprouve
décidément bien des difficultés à
régler ses problèmes d’urbanisme.
Au conseil municipal du 20 décembre
2012, le maire Philippe Aymonier a
annoncé que le contrôle de légalité des
documents d’urbanisme de la sous-préfecture déclarait tout simplement illégale la délibération du 5 octobre 2012
approuvant la modification du P.O.S.
Cette décision préfectorale est motivée par des irrégularités relevées dans
la procédure et par la
méconnaissance de certaines dispositions du code
Tout n’a
de l’urbanisme. Pas très
pas été fait sérieux, surtout quand on
sait que la commune a
dans les
fait appel à un urbanisrègles.
te pour l’accompagner
dans cette démarche.
L’affaire n’est pas nouvelle en soi. Elle concerne des acteurs touristiques
et des habitants qui ont
développé des restaurants,
construit des gîtes, des
logements, au mépris des
règles d’urbanisme en
L
Les règles d’urbanisme ont bien du mal à être
respectées sur le toit du Doubs.
vigueur. Certaines de ces pratiques ont
même été portées devant les tribunaux.
La commune s’est finalement retrouvée dans l’obligation d’agir. “D’où l’idée
de lancer une modification du P.O.S.
On pensait que cette procédure nous
permettrait d’avancer plus vite”, indique
Philippe Aymonier.
Sauf qu’entre-temps, quelques habitants sans doute exaspérés de la manière dont on voulait traiter le problème
s’en sont fait l’écho auprès du préfet,
comme c’est leur droit. Les services de
la sous-préfecture ont estimé que les
changements proposés dans le cadre
de cette modification portaient atteinte à l’économie générale du P.O.S.
“L’assouplissement des règles édictées
dans les zones N.C. et N.D. du P.O.S. a
pour effet de remettre en cause les protections édictées en raison de la qualité des sites et des paysages, ainsi que le
parti d’aménagement initialement rete-
nu, visant à préserver le bâti existant.”
Plus prosaïque, un des requérants parle tout simplement d’arnaques. Il y voit
une forme de clientélisme, permettant
d’accéder à du foncier à des prix défiants
toute concurrence en zone frontalière.
“Pour réparer ces erreurs, c’est finalement la collectivité qui passe à la casserole. C’est le comble”, estime ce Bourri agacé de ces dérives. Philippe
Aymonier n’a pas tout à fait la même
vision du problème. Il admet : “Tout
n’a pas été fait dans les règles. On
n’aurait peut-être pas dû partir sur une
modification.”
La commune s’est finalement engagée
dans une révision du P.L.U. “Cela ne
remet pas en cause les points à changer. On travaille actuellement sur le
contenu du projet d’aménagement de
développement durable qui définit les
orientations du P.L.U.” I
F.C.
pu être identifiés car la plupart
avaient été dépouillés de leurs
plaques et de leurs effets personnels. Sombre passé.
Cette valise endormie depuis
50 ans au fond d’une cave permettra peut-être de reprendre
et de compléter ce travail
d’identification.Avec cette découverte singulière, Michèle Galmiche ne sait pas trop quoi faire. “Au départ, on pensait la
remettre à un musée”, explique
cette ancienne enseignante qui
a finalement choisi d’en parler
à un ami suisse, Claude-Alain
Rochat, passionné d’histoire
locale. “Quand elle m’a montré
cette valise, j’ai eu des frissons
et je n’en dormais plus”, note
l’intéressé qui à son tour a sollicité une de ses connaissances,
à savoir Alexandre Cornu. Lequel
citoyen lausannois a informé de
cette découverte exceptionnelle l’institut chargé de rassembler et de rechercher
toutes sortes de ren“Je n’en seignements au sujet
des disparus alledormais mands de la seconde guerre mondiale.
plus.”
“Ces documents qui
sont propriété de
l’État vont être remis
au ministère des
Affaires étrangères
où des collègues sont
déjà en contact avec
les administrations
compétentes pour
renouer le contact
avec les familles
concernées” conclut
le consul général
d’Allemagne. I
F.C.
Victime des rongeurs, la valise contient les fiches
personnelles et livrets de service de 88 douaniers
allemands qui avaient été déployés le long de la frontière
par la Wehrmacht.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
SAINT-POINT
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
27
La suggestion de passages surélevés
Voie verte :
non aux alternats !
Les élus de Saint-Point-Lac ont voté à l’unanimité pour le retrait
des alternats placés à titre expérimental sur la R.D. 129
aux deux extrémités du village. Trop dangereux selon eux.
orce est de constater qu’on
puisse être surpris en arrivant
des Grangettes devant cet aménagement provisoire pas très bien
signalé. Les habitués des lieux tellement habitués à ne pas voir ces
alternats ont dû se faire quelques
frayeurs en se retrouvant nez à nez.
Force est de reconnaître aussi que
si l’objectif est de faire ralentir, c’est
réussi. Mais à quel prix ? De la tôle
froissée passe encore mais vu la
configuration des lieux, le choc pourrait s’avérer violent et la sortie de
route possible. “On s’est rendu compte que ces alternats ne permettent
pas une fluidité du trafic. Ils sont
mal signalés, en tout cas pas assez
tôt. Pour l’instant, on n’en voit pas
l’utilité et ce serait dommage qu’il
arrive un pépin”, confirme JeanPierre Lanquetin, le maire de SaintPoint-Lac.
Sur quoi, les élus ont pris une délibération à l’unanimité pour arrêter l’expérience. Tout ce qui se passe entre les panneaux d’entrée de
F
village relève du pouvoir du maire
qui est parfaitement en droit d’exiger
du Conseil général le retrait de ces
deux alternats. “Au départ, j’étais
d’accord pour tester le dispositif. Je
pense qu’il faut réfléchir à d’autres
solutions. Des plateaux surélevés
nous semblent une solution plus
appropriée.”
Du côté du Conseil général, on prend
acte de la décision des élus de SaintPoint en se félicitant également
d’un bilan sans accident. “Ce dispositif a été mis en place cet automne et personne ne nous a informés
d’un quelconque danger jusqu’à présent. On peut aussi rappeler que ces
aménagements répondent aux recommandations du préfet émises après
l’enquête publique”, indique le service concerné.
S’il a reçu des témoignages contre
ces alternats considérés comme une
entrave à la circulation, Jean-Pierre Lanquetin reconnaît que certains habitants ont trouvé ça bien.
Les passages surélevés font aussi
partie de la panoplie de solutions
ralentissantes. Ils sont parfois
bruyants et occasionnent des chocs
assez violents quand on oublie de
ralentir. “Il n’y a pas de panacée. Il
faut juste trouver le moyen le plus
approprié à cet endroit.”
Les services du Conseil général
cherchent d’autres sites pour poursuivre l’expérimentation. L’absence
de la Voie Verte dont les premiers
coups de pioche sont prévus à
l’automne, fausse un peu les conditions car ces alternats sont aussi
disposés pour faciliter des traversées de route à certains endroits.
Le rejet de la commune de SaintPoint ne signifie pas, pour autant,
qu’il n’y aura aucun aménagement.
Il est toujours prévu d’installer 8
alternats ou dispositifs ralentisseurs sur la R.D. 129 où circulent
entre 600 et 1 000 véhicules par
jour suivant les saisons. I
F.C.
Ces alternats
expérimentaux n’ont
pas donné
satisfaction
aux élus. Du
pain béni
pour les
opposants à
la voie verte.
TICKETS
RESTAURANT
Médaille de Bronze
Saucisse de Morteau
Concours Général Agricole
du Salon de l’agriculture Paris 2013
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28
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MOUTHE
Les premiers cerfs tués
ne calment pas les forestiers
Le bilan de la saison de chasse 2012-2013 est tombé. Pour la
première fois, trois cerfs ont été tués dans le Haut-Doubs, dont un
à Chaux-Neuve, l’autre à Chapelle-des-Bois. Les forestiers maintiennent la pression : ils veulent davantage de prélèvements.
epuis le 31 janvier, les de chasse.
directeur de la fédération de
chasseurs du Doubs ont Dans leur gestion des espèces, chasse du Doubs.
rangé leur fusil dans les disciples de Saint-Hubert Le nombre de sangliers prélel’étui. Les animaux ont ont prélevé cette année 6 100 vés, animal de prédilection des
gagné un répit. Aucun accident chevreuils dans le département, chasseurs, augmente légèremortel n’est intervenu cette soit une hausse de 0,5 %. “La ment comparé à la saison de
année dans le département, pla- population se porterait mieux chasse précédente avec 2 900
çant les chasseurs du Doubs après la baisse notée suite à la animaux tués, soit 200 de plus.
parmi les meilleurs élèves en sécheresse de 2003 combinée à “La population avait chuté en
matière de sécurité. Rappelons une hausse des prélèvements en 2010. Elle remonte. Nous resqu’ils sont les seuls à porter le raison de la pression des fores- tons dans les objectifs que nous
gilet fluorescent à chaque action tiers” témoigne Pierre Feuvrier, nous sommes fixés” commentent
Le cerf
prélevé à
ChauxNeuve
(photo
F.D.C. 25).
D
les professionnels de la nature.
La présence de la “bête noire”
est d’une vingtaine d’animaux
sur un territoire de 1 000 hectares sur le plateau et de moins
de 12 animaux pour le HautDoubs. La fédération a débour-
sé l’année dernière 150 000 euros
d’indemnisation pour dégâts
occasionnés dans les cultures.
Un chiffre à la baisse.
Idem pour le cerf. Présents dans
le Haut-Doubs (Mouthe-ChauxNeuve) et dans la région de Clerval, ce sont au total 28 cervidés
qui ont été prélevés (3 de plus
comparés à 2011-2012).
Pour la première fois, trois l’ont
été dans le secteur de Mouthe
et dans la forêt domaniale du
Noirmont, dont un cerf “coiffé”
à Chaux-Neuve, un faon à Chapelle-des-Bois, et une biche dans
le massif du Noirmont.
De quoi ravir les forestiers qui
demandent une régulation de
cette population, qui, selon eux,
mettrait en péril la forêt ? Pas
vraiment à les entendre. “Les
populations ne sont pas régulées. Il faut un plan de gestion
mutualisé et non un plan de
chasse par A.C.C.A. (association
communale de chasse agréée),
constate Éric Dubois, chef de
l’O.N.F.
du
Doubs. Il faut
éviter qu’il coloL’exemple
nise le massif car
des steppes quand un noyau
vosgiennes. est implanté, il
sera difficile de
faire marche
arrière. Dans les
Vosges
où
l’animal est bien
implanté, les
forêts ressemblent à des
steppes et le taux
de bois déclassés (N.D.L.R. :
prix renégocié à
la baisse lorsqu’ils sont ven-
dus) est important” dit-il.
Les professionnels de la forêt
craignent pour les semis du
Haut-Doubs. Une inquiétude
que les chasseurs ne comprennent pas toujours. “Lorsque nous
faisons des comptages, on ne voit
pas des cerfs en quantité. On voit
moins de dégâts que les forestiers” juge Jean-Claude Salvi,
le président de la société de chasse de Mouthe. La présence des
animaux serait en revanche plus
marquée sur le secteur de
Chaux-Neuve et Chapelle-desBois.
Président de la société de chasse de Chaux-Neuve, Jean-François Guy regrette que la chasse
au cerf soit ouverte en période
de rut : “C’est un peu trop facile” dit-il. Sa société a prélevé un
mâle cette année et un faon
l’année précédente. Elle a
demandé deux bracelets pour
la saison à venir. La chasse de
ce type d’animal, est, paraît-il,
délicate. Farouches, les animaux
déguerpissent au moindre bruit.
Quant au lièvre, une baisse de
17 % de prélèvement est indiquée. Les causes sont multiples :
“la prédation du renard, encore trop présent. On compte deux
renards au kilomètre contre 0,88
lièvre au kilomètre, rapporte le
directeur. Les mauvaises conditions météorologiques du printemps dernier ont occasionné
une mauvaise reproduction”
conclut la fédération qui organise de nouvelles sessions de
sécurité. Rendez-vous en septembre prochain… pour
l’ouverture. D’ici là, les cerfs du
Haut-Doubs auront le loisir de
gambader. I
E.Ch.
EN BREF
Respect
Guy Vigouroux, ancien coordinateur régional “lutte contre
les violences et incivilités dans le sport” donnera une
conférence jeudi 14 mars à 20 h 30, salle Morand à
Pontarlier, sur les questions de respect de l’autre et de soi
dans le monde sportif ou associatif. Soirée organisée par
l’office municipal des sports de Pontarlier. Entrée gratuite.
Renseignements au 03 81 38 81 59.
Cuisine
David Macaire, apprenti au restaurant Le France à Villersle-Lac, a remporté le 6 février dernier le premier prix au
Trophée Jean Lameloise à Mercurey. 5 lycées étaient en
compétition : le lycée Dumaine à Mâcon, le lycée Sacrécœur à Paray-le-Monial, Prom’hote à Chagny, le lycée de
Château-Chinon, et le C.I.F.A. de Mercurey où il suit son
apprentissage théorique. Un jeune talent “consciencieux et
discret” selon son maître d’apprentissage Hugues Droz.
Nature
Les C.P.I.E. du Haut-Doubs et du Haut-Jura ont conçu et
réalisé une exposition itinérante ayant pour thème la
relation entre les hommes et les paysages des montagnes du
Jura, de 1800 à nos jours : “Montagnes du Jura, des
hommes et des paysages”. L’exposition est actuellement à la
médiathèque de Sancey-le-Grand jusqu’à fin février.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
29
La chaudière en panne
La Maison de la Réserve
fermée depuis deux mois
L’accueil du public ne fonctionne plus depuis le 8 janvier faute de
chauffage. Une nouvelle tuile pour l’association gestionnaire
contrainte de mettre son personnel en chômage partiel.
hibernation, c’est bon
pour la nature jurassienne, mais pas forcément pour ceux qui en
assurent la promotion. La Maison de la Réserve éprouve toujours autant de difficultés à
maintenir la tête hors de l’eau.
Le public ne se précipite pas et
tous ceux qui dépendent des scolaires et des subventions directes
L’
ou indirectes peinent à sortir
de l’ornière.
Quand le mauvais sort s’acharne
sur vous, la coupe est pleine. Le
8 janvier dernier, après avoir
constaté une panne de la chaudière, l’association sollicite la
société Schmid qui assure la
maintenance de cette installation qu’elle a elle-même posée
à la construction du bâtiment.
“Cette panne classique a demandé une semaine de réparation”,
indique Laurent Beschet, le
directeur de la Maison de la
Réserve. Jusque-là rien
d’anormal.
C’est en relançant la chaudière que les choses se compliquent.
Le technicien commet l’erreur
d’inverser un branchement et
met toute l’installation hors ser-
La Maison de la Réserve fermée en pleine période de vacances. Un couac.
vice. D’une banale panne, on se qu’il avait suggéré un change- dans l’indemnisation du sinistre.
retrouve face à un sinistre à ment immédiat de chaudière Pour maintenir le bâtiment hors
régler entre la société Schmid quitte à prendre en compte la gel, la communauté de comqui a reconnu sa faute et la com- vétusté de l’ancienne.
munes a investi dans un appamunauté de communes Mont Cette solution n’a pas abouti. reil à air pulsé qui consomme
d’Or-Deux Lacs propriétaire les Du coup, privée de chauffage, 100 litres de fioul par jour. “Ce
lieux. Les deux parties ne sont la maison de la Réserve ne peut n’est pas très écologique”, admet
pas tombées d’accord, le dossier
plus recevoir du Michel Morel qui reste assez
s’est enlisé. “Notre expert estipublic depuis le confiant dans le règlement de
me que la chaudière est fichue. Six
8 janvier. Elle ce sinistre.
La société Schmid nous a pro- salariés
tourne au ralen- Une grand-messe est programposé de relancer la chaudière.
sur sept au ti, assurant seu- mée le 14 mars en sous-préfecOn ne veut pas prendre ce risque
lement les ani- ture pour évoquer l’avenir de la
sans avoir de solides garanties chômage
mations
Maison de la Réserve. Le préécrites. Dans ces affaires-là, il partiel.
extérieures. Six sident de Mont d’Or-Deux Lacs
peut toujours y avoir des répersalariés sur sept estime pour sa part qu’il faut à
cussions dans six mois, un an
sont au chômage tout prix maintenir ce type de
ou plus”, indique Michel Morel,
partiel. Le coût du structure qui a toute sa place
le
président
de
préjudice entrera dans l’offre touristique du Hautl’intercommunalité, qui sera
forcément
en Doubs. I
F.C.
inflexible sur ce point sachant
ligne de compte
L’accueil au
public est
suspendu
jusqu’au
retour du
chauffage
dans les
locaux.
POINT PUB COM 02/13
E D E L A N AT U R E !
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de l’agriculture e
4 - 3 EA
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option équitation
CAPA
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30
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
ENVIRONNEMENT
Le campagnol met les agriculteurs en boule
Lutte contre le campagnol :
l’État veut abaisser les seuils
Nouvelle polémique autour de l’utilisation de la bromadiolone. Un arrêté ministériel, en préparation, prévoit d’abaisser le seuil de traitement. La F.R.E.D.O.N.
s’inquiète pour la survie d’exploitations. Annie Genevard (U.M.P.) monte au créneau alors que Français Mandil (E.E.L.V.) souhaite “l’abandon du chimique.”
endant que les campagnols sont bromadiolone (anticoagulant) des cam- not, président de la F.R.E.D.O.N., fédéau chaud sous la neige, à l’abri pagnols de 50 à 33 %.
ration de défense contre les organismes
du gel et des prédateurs, agri- Coup de massue pour la profession. nuisibles qui aide et conseille les agriculteurs et politiques s’écharpent Victoire pour les écologistes. Deux culteurs dans la lutte contre le camautour de la lutte contre ce nuisible à mondes s’opposent. “Des exploitations pagnol. Les cantons de Levier et Amanl’origine de nombreux dégâts, notam- du Haut-Doubs connaissent de graves cey, fortement touchés l’année dernière,
ment dans les cultures de Levier et difficultés de trésorerie à cause des pourraient encore connaître un pic de
Amancey l’été dernier. L’État prépare dégâts. En abaissant le seuil de trai- pullulation cette année.
un arrêté interministériel en vue tement, on peut nourrir de nouvelles À l’annonce de cette décision prise au
d’abaisser le seuil de traitement à la inquiétudes” témoigne Fabrice Cue- sommet de l’État, la députée du Doubs
Annie Genevard dit “avoir interpellé
le ministre de l’Agriculture à plusieurs
reprises pour demander, en urgence,
un moratoire sur cette question.” Pour
l’heure, rien n’a filtré.
Les Verts du Haut-Doubs expriment
de leur côté “leur inquiétude suite aux
demandes répétées de la députée. Oui,
Madame Genevard, il faut réduire
l’utilisation de la bromadiolone” juge
François Mandil. Et de poursuivre :
“Le seuil réglementaire actuel
d’utilisation de la bromadiolone est de
50 % d’indices de présence de campagnol terrestre. Au-delà, il est trop tard
pour traiter et l’utilisation de la molécule est interdite. Il apparaît aujourd’hui clairement que ce seuil est trop
élevé et qu’il faut le réduire à 30 % afin
de diminuer les rejets de molécules chimiques dans l’environnement et de protéger les populations non-cibles. Nous
souhaitons, pour notre part, aller proLe piégeage du rongeur, une alternative gressivement vers l’abandon des traià l’utilisation de la bromadiolone ? tements chimiques. En voulant défendre
R
AGRICULTURE
l’usage de la bromadiolone, Annie Genevard se trompe d’ennemi” concluent
les Verts. Les agriculteurs aimeraient
y arriver. Mais ils n’ont pas les clés :
“On connaît les scientifiques qui peuvent trouver les solutions.
Or, il faut par exemple
financer deux postes de
“Elle se
doctorants à l’I.N.R.A. de
trompe
Lyon (coût d’environ
600 000 euros) et l’État d’ennemi.”
fait la sourde oreille”
confie le président de la
F.R.E.D.O.N. Idem pour
l’éventuel
fonds
d’indemnisation pour les
agriculteurs, resté lettre
morte.
L’automne dernier, la bromadiolone a
causé la mort de 7 animaux dans le
Doubs. “En 1998, nous en avions comptabilisé 380. Il y a eu de vrais efforts
réalisés par les agriculteurs” rappelle
la fédération. Auparavant, les traitements étaient de 20 kg à l’hectare
contre 5 aujourd’hui.
Des régions jusque-là épargnées sont
touchées, à l’instar de la Marne et du
Massif Central. Le problème “campagnol” pourrait devenir national… incitant l’État à réagir. Il a notamment
perdu 5 millions d’euros de recettes
dans le Haut-Doubs du fait de la baisse de trésorerie des exploitations. I
E.Ch.
La race montbéliarde au salon
Dounga, Vedette
et Églantine sauvent
l’honneur du Doubs
Ergotine
désignée
meilleure
mamelle
jeune, ici
avec Gilles
Duffet,
éleveur à
Domprel.
Les éleveurs du Doubs se contentent des prix
d’honneur pendant que ceux d’Auvergne raflent la
mise à Paris. Au final, la race est la grande gagnante.
De nouveaux pays s’intéressent à “notre” vache.
ériode de vaches maigres pour tout de même présenté des animaux
les agriculteurs du Doubs qui de qualité. Ainsi, des exploitations de
reviennent du salon de Levier, Tarcenay, Hauterive-la-Fresl’agriculture avec des récom- se, Domprel, Amancey, Bonnevaux,
penses, certes, mais aucune récom- Épenouse, Villedieu et Lomont-surpense prestigieuse. “À ce niveau-là, ça Crête repartent avec des prix que beause joue à peu d’éléments. Les éleveurs coup leur envient.
du Doubs s’en sortent néanmoins bien. Les Montbéliardes, sur leur 31, ont
Il y a deux ans, nous n’avions pas fait séduit des acheteurs “d’Afrique du
mieux” témoigne Anaël Cassard, res- Nord et de Mauritanie” commente la
ponsable Promotion concours à
l’organisme de sélection de la race
Montbéliarde. C’est Yohann Vachoux,
juge de Haute-Savoie qui a désigné
Douchka et Uvéa, deux vaches “mûres”
venues de Haute-Loire pour la première et du Cantal pour la seconde.
L’Auvergne toise de haut la FrancheComté. “Douchka est une vache qui a
10 ans. C’est assez rare de voir un animal de cet âge remporter le concours.
Cela prouve une fois encore que nos
Montbéliardes sont robustes” explique
le technicien.
Le Haut-Doubs, représenté en force, a
R
Dounga (Amancey), meilleure mamelle adulte.
professionnelle. Pour la première fois,
une réception commune s’est tenue
entre la race, la Région Franche-Comté et le comité des produits régionaux.
Preuve que la race est devenue une
marque de fabrique. À noter que Florent Chevènement demeurant à La
Longeville a été désigné meilleur pointeur de race. I
E.Ch.
Florent
Chevènement, de La
Longeville,
désigné
meilleur
pointeur de
race (au
centre).
FRASNE - LEVIER
LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
31
Ils n’ont pas été retrouvés
Deux tracteurs volés
au garage Garnier
Après s’être fait voler deux tracteurs de la
marque Fendt, Jean-Baptiste Garnier
étudie des solutions pour encore mieux
sécuriser son entreprise à Levier.
oler deux tracteurs de 120
chevaux ne doit pas passer
inaperçu. Pourtant, c’est ce
qui s’est produit dans la nuit
du 1er décembre dernier à Levier.
Ce soir-là, des malfrats se sont introduits dans l’enceinte de la société
Garnier spécialisée dans la vente
et la réparation de matériel agricole et forestier. Ils ont chargé sur
un camion deux tracteurs neufs de
la marque Fendt. “Ils ont découpé
le grillage pour entrer avec leur véhicule et l’ont refermé en partant. On
suppose qu’ils ont chargé les engins
sur un camion bâché de manière à
pouvoir circuler sans attirer
l’attention” raconte Jean-Baptiste
Garnier, responsable de la société.
Il s’est aperçu le lundi matin de la
disparition de ces deux tracteurs
qui étaient prêts à être livrés chez
des clients.
Trop tard pour tenter d’interpeller
les voleurs qui ont eu tout le temps
de fuir, mais vers quelle destination ? Ce ne sont que des suppositions, mais il semble que les tracteurs aient été transportés dans les
X
pays de l’Est. La gendarmerie a
ouvert une enquête.
Trois mois après les faits, Jean-Baptiste Garnier se pose toujours des
questions qui restent sans réponses.
“Comment ces voleurs ont-ils su
qu’ils trouveraient sur mon parking
les tracteurs neufs ? Je les avais
reçus trois jours avant le vol et la
veille ils étaient enfermés dans le
garage.”
L’entrepreneur émet
des hypothèses pour
Un
tenter d’expliquer la
préjudice
raison pour laquelde 200 000 le il a été pris pour
cible. “Soit ces gens
euros.
ont des indicateurs
qui les renseignent.
Soit c’est le transporteur qui achemine le matériel qui
donne l’information.
Ou alors le camion
qui m’a livré les tracteurs a été pisté”
s’interroge-t-il.
Toute cette histoire
lui laisse un goût
amer. Le préjudice financier lié au
vol de ces deux tracteurs avoisine
les 200 000 euros ! “Il a fallu trouver une solution de remplacement
pour les clients qui attendaient leur
tracteur.” À cela s’ajoute le préjudice moral accentué par les inévitables
rumeurs qui ont suivi. Incontrôlables, elles nuisent à l’image de
l’entreprise qui emploie une quinzaine de personnes.
Jean-Baptiste Garnier veut maintenant y mettre un terme. “Non, ce
vol n’a pas mis en péril notre activité contrairement à ce qui pu être
dit” insiste le gérant d’un ton ferme. Il ajoute dans la foulée : “Non,
les tracteurs n’ont pas été retrouvés.”
Les assurances ont joué leur rôle
pour épauler l’entrepreneur dans
cette affaire. Il étudie des solutions
pour éviter que cela ne se reproduise, car le problème avec les tracteurs, contrairement aux voitures,
est qu’ils ne disposent pas de système antivol à l’exception des tout
derniers modèles. Souvent, la même
clé permet de démarrer plusieurs
engins. “On se renseigne pour voir
ce que l’on peut faire en terme de
protection, sachant que ce n’est pas
simple de sécuriser l’extérieur plus
que nous le faisions déjà.” Il pour-
rait investir dans des traqueurs,
sortes de puces électroniques cachées
dans les tracteurs qui permettent
de les pister s’ils se font voler. Un
dispositif efficace, mais très coûteux.
Chaque année en France, une vingtaine de tracteurs de la marque
Fendt se font voler. On se souvient
qu’en juillet dernier, quatre hommes
ont été interpellés par la police près
de Rennes après sept mois d’enquête.
Ils étaient soupçonnés d’avoir dérobé dans plusieurs départements
une cinquantaine d’engins destinés
à la Roumanie. Préjudice estimé :
5 millions d’euros. I
Les tracteurs
sont des
cibles faciles
pour les
voleurs
qui les revendent à bon
prix en Europe de l’Est.
32
VALDAHON - VERCEL
INSÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
Cambriolage : le chef de bande a 16 ans
Maison Familiale Rurale - VERCEL - 03.81.56.39.40
Valdahon, son combat
contre l’insécurité
L’interpellation de neuf
personnes, dont sept
mineurs, va-t-elle
enrayer les vols
et dégradations à
répétition ? Les Valdahonnais l’espèrent. La
mairie a tenu une réunion
publique à ce sujet.
Elle annonce de
nouvelles mesures.
éon Bessot tire les oreilles. Au
sens propre. Le maire de Valdahon pour sermonner les
“canailles” du plateau les invite dans son bureau pour les recadrer.
S’ils ne se déplacent pas après plusieurs injonctions, c’est la gendarmerie qui se charge de conduire les fauteurs de trouble jusqu’au bureau de
l’édile. Valdahon n’a, à vrai dire, plus
envie de rigoler avec la délinquance
depuis que les incivilités et les vols
ont augmenté depuis plusieurs mois.
“On connaît les fauteurs de troubles”
dit le maire. Plusieurs vols ont d’ailleurs
été commis en 2012, suscitant la crainte des Valdahonnais, qui l’ont d’ailleurs
L
exprimée lors d’une réunion publique
réalisée spécialement jeudi 14 février
sur le thème de la délinquance. Un
rendez-vous qui a coïncidé avec
l’arrestation de neuf personnes, dont
sept mineurs. L’âge du chef de bande : 16 ans !
À l’actif de cette troupe mal intentionnée, des dizaines de cambriolages
sur le secteur et près de 100 objets mis
sous scellés par la brigade de gendarmerie de Valdahon. Un coup d’arrêt
dans cette série de vols ? “Pas tant que
cela” rapporte une source militaire du
secteur. Une semaine après
l’interpellation, deux nouveaux vols
ont été commis, à Étalans. Le mode
issement
- Visite de l’Etabldiverses
et expositions
- Pot d’accueil
La Maison Familiale (MFR) de VERCEL propose des formations dès 14 ans,
par alternance et par Apprentissage ou en formation professionnelle pour adultes :
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Pôle orientation
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- CAPA production animale et utilisation du matériel,
- BAC PRO conduite et gestion des exploitations agricoles,
- TA : Technicien Agricole
- DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance
Pôle sécurité
(préapprentissage) (à partir de 15 ans)
- CAP agent de de sécurité,
- BP ATPS agent technique de prévention et de sécurité,
- Autres formations continues :
SSIAP1, 2 et 3 prévention incendie, ASP prévention malveillance,
agent conducteur de chiens de sécurité…..
opératoire était différent des précédents.
Grâce à ce mini-réseau démantelé, la
gendarmerie espère néanmoins un
coup d’arrêt. Après décision du juge,
toutes les personnes qui ont porté plainte suite à un vol pourraient être convoquées afin de venir rechercher les objets
qui leur ont été dérobés.
Pour rassurer la population, la mairie de Valdahon va recruter un éducateur et mettre en place des référents
par quartier. “C’est de la prévention,
rappelle Léon Bessot. Nous irons également à la rencontre des parents.” Un
Valdahon
compte sur la
vidéo-protection et aussi sur
l’embauche
d’un médiateur
auprès des
jeunes pour faire diminuer la
délinquance.
VALDAHON
PORTES
OUVERTES
Samedi 9 Mars 2013 9 h/1 8 h
contrat local de prévention est signé.
“L’intention est bonne, rapporte le capitaine Vouillot de la brigade de Valdahon. Mais pas sûr que cela nous aide
beaucoup. Il faut en priorité que les
gens qui ont constaté des choses suspectes nous donnent des renseignements. Sans cela, nous ne pouvons pas
interpeller des personnes.” L’arrivée de
la vidéosurveillance au centre-ville
devrait être un moyen pour dissuader
les éventuels cambrioleurs. Seule limite : elle concerne uniquement les bâtiments publics… I
E.Ch.
Nouvel avis de recherche
Un an après, Mathieu
reste introuvable
Disparu à Mouthe en janvier 2012, le Valdahonnais Mathieu
Grisot n’a plus donné signe de vie depuis un an. Sa grand-mère
espère encore. Elle (re)lance un appel en direction de la Suisse.
es jours ont passé. Pas la
peine. Encore moins
l’espoir de revoir un jour
vivant son petit-fils.
Depuis le 15 janvier 2012, date
à laquelle Mathieu Grisot a quitté son domicile de Valdahon, sa
mère et ses grands-parents n’ont
plus eu signe de vie. Le garçon
employé à la fromagerie de
Guyans-Durnes n’était pas venu
partager le repas dominical comme il avait coutume de le faire.
Après quelques
jours et des appels
infructueux sur
Dans une
son téléphone porcabane à
table, la famille
lançait un appel
Mouthe.
au secours.
Les appels à
témoin (dans nos
colonnes et dans
d’autres journaux)
n’ont rien donné.
Mais sa grandmère veut encore
y croire. “On
relance un appel.
L
Et on aimerait le faire suivre en
Suisse où notre petit-fils aurait
pu se rendre” dit-elle.
Grâce au travail de la gendarmerie et un appel lancé dans
les journaux le mercredi suivant sa disparition, sa voiture,
une Citroën C2, avait été retrouvée dans la forêt de Mouthe non
loin de la départementale D 389
menant à la Suisse, au lieu-dit
les Charbonnières à proximité
du col de Landoz-Neuve.
Selon le témoignage d’une personne, Mathieu aurait dormi
une nuit dans une cabane désaffectée en bord de route. Il aurait
même fait du feu dans cette petite maison. Il y aurait passé une
nuit. C’est là-bas qu’il a laissé
ses papiers d’identité, son argent,
son blouson et sa voiture ouverte. “Une personne s’occupant des
pistes de ski lui aurait demandé de stationner sa voiture plus
loin. Il ne l’a pas fait, relate sa
mamie. Ensuite, on a retrouvé
ses clefs dans un gouffre. Nous
n’avons pas retrouvé sa trace.
Sachant que la zone est fréquentée par des marcheurs, on
espère que quelqu’un ait vu
quelque chose.” La compagnie
de Pontarlier, la gendarmerie
des Hôpitaux-Vieux, avaient
lancé des recherches dans la
neige. Sans succès.
Mathieu a-t-il tenté de mettre
fin à ses jours ? A-t-il été influencé ? Mauvaise rencontre ? À ses
trois interrogations, la famille
lance une dernière bouteille à
la mer… Elle ne croit pas au
fait que Mathieu ait pu parcourir plusieurs kilomètres dans
50 cm de neige, avec des chaussures de ville, et seulement un
pull sur le dos. I
E.Ch.
D’éventuels témoins
peuvent contacter
la gendarmerie
de Valdahon :
03 81 56 28 28
Il y a un an,
quelques
jours après
sa
disparition,
la mère de
Mathieu (ici
en photo) et
sa grandmère
recherchaient
activement
Mathieu.
Un an après,
toujours
aucune
trace.
VALDAHON - VERCEL
TRANSPORTS
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
33
Bientôt des travaux à Nods
Nids de poule et prises de bec
L’axe Besançon-Pontarlier subit les caprices du
temps. Les nids de poule éclosent chaque jour
malgré une campagne de rebouchage menée par
la D.I.R.-Est. Aux beaux jours, Nods bénéficiera
d’un nouvel enrobé au niveau de la 2 x 2 voies.
a route est comme votre
peau, elle n’aime pas
les écarts de température. Surtout lorsqu’elle est vieille.” La métaphore utilisée par Christophe Huot-Marchand,
responsable du district de Besançon à la D.I.R.-Est, est parfaitement adaptée. Ses agents se muent
“L
depuis le début d’année en chirurgiens de la route nationale 57 reliant
Besançon, Pontarlier et Lausanne.
Et Dieu sait que les maux sont nombreux après cet hiver rigoureux.
Entre Étalans jusqu’à l’entrée de
Pontarlier en passant par la Main,
la R.N. 57 empruntée chaque jour
par 5 000 véhicules trinque. Au
point que les réclamations arrivant à la direction des routes sont
nombreuses. Des automobilistes
qui par malchance ont éventré un
pneu ou réduit en miette une rotule de direction n’hésitent plus à le
faire savoir. Ils demandent réparation. Encore faut-il prouver via
un expert que le choc ou la casse
est bien la conséquence d’une route pourrie. “Nous avons régulièrement des conducteurs qui déposent
réclamation. Il faut effectivement
prouver le défaut manifeste. Même
si les nids de poule apparaissent
du jour au lendemain, nous les
signalons grâce à des panneaux”
rappelle la D.I.R.-Est.
Cette dernière qui a la charge de
l’entretien et la sécurisation de la
2 x 2 voies a mené en février une
campagne de rebouchage. “C’est souvent
délicat d’intervenir
Les
car les trous apparéclamaraissent au centre de
la chaussée, là où les
tions des
deux bandes de rouusagers.
lement se rejoignent.
C’est l’endroit le plus
délicat” témoigne un
spécialiste.
Il
n’empêche, cette voie
est plus exposée com-
Le sel et les
écarts de
température
mettent à
mal la
chaussée. À
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parée à l’axe Besançon-Morteau, créé
plus récemment. Grâce à des seaux
d’enrobés, il est possible même avec
des températures basses de redonner à la chaussée une jeunesse. À
proximité de Nods, le tronçon pourrait être totalement refait aux beaux
jours.
Si l’hiver a été rude, il n’a pas été
exceptionnel. Statistiquement, il sera
toutefois plus rigoureux que celui de
2011-2012 puisque “seulement” 3 500
tonnes de sel avaient été déposées
sur les routes. En janvier, le tonnage global était déjà à plus de 6 000
tonnes sur le district. I
Christophe
HuotMarchand, de
la D.I.R.-Est :
“Nous
menons une
campagne
contre les
nids de
poule.”
34
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
COMMERCE
Une maroquinerie…
10 nouveaux commerces
sur la Cit’y Avenue
Le centre commercial bâti sur les anciens
terrains F.C.I. va s’agrandir dans les prochains
mois de dix nouvelles enseignes.
Premiers coups de pioche aux beaux jours.
ix cellules commerciales d’une
centaine de mètres carrés chacune vont être construites dans
la continuité du centre commercial Cit’Y Avenue, face à Géant
Casino. La Commission départementale d’aménagement commercial avait
donné son feu vert à ce projet le 19 sep-
D
tembre dernier à l’unanimité des
votants. Le permis de construire est en
fin d’instruction et selon Jean-Paul
Robinet, le porteur de ce projet, “les cellules, proposées à la location, pourront
être livrées à la fin de cette année. Les
travaux démarreront au printemps, dès
que le temps le permettra.”
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Avenue se
fera dansla
continuité
du centre
commercial
existant
avec
l’adjonction
d’une nouvelle
“banane”.
Ces dix cellules seront dédiées à de la
petite restauration, de l’équipement de
la personne, de l’équipement de la maison et à des produits de culture et de
loisirs. Plusieurs enseignes se disent
déjà intéressées par cet emplacement
stratégique entre centre-ville et zones
commerciales, le long de la rue de Salins.
“Un maroquinier a déjà signé ainsi
qu’un distributeur de produits de coiffure” confie l’entrepreneur. Avec cet
INDUSTRIE
agrandissement,
l’ensemble du centre CitY Avenue s’étalera sur
1 798 m2.
Avec ce projet, l’ancien
site F.C.I. rebaptisé Cit’Y
Parc sera bientôt com“Le
plet. “Le tableau est quatableau
est
siment achevé” confirme
Jean-Paul Robinet. Cet quasiment
immense
site
de
achevé.”
20 000 m2 aura retrouvé
vie en quelques années,
avec des activités industrielles et commerciales. La partie
industrielle est occupée par plusieurs
entreprises parmi lesquelles Idéalec,
un des leaders mondiaux de la connectique, la plate-forme d’expédition de
l’entreprise Schrader ou encore
l’entreprise C3M. L’ensemble totalise
près de 150 emplois. À cela vient
s’ajouter une partie tertiaire avec des
bureaux, les locaux de Pôle Emploi qui
s’étalent sur 1 000 m 2 et une partie
commerciale en vitrine avec une quinzaine de commerces indépendants déjà
installés sur la première partie de Cit’Y
Avenue. À l’arrière du site Cit’Y Parc,
M. Robinet a revendu une partie des
terrains, 1,5 hectare, à la société Espace 3 000 qui vient d’ouvrir sa concession Audi. L’ancien site F.C.I. a retrouvé toute sa vigueur. I
J.-F.H.
Pétrole
Thévenin-Ducrot signe
un accord avec B.P.
Le distributeur pontissalien de carburants Avia s’unit
à Delek France, distributeur de la marque B.P., sur le
marché des cartes pétrolières en France.
es sociétés Picoty et Thévenin
et Ducrot Distribution qui se
partagent le marché français
pour la marque Avia viennent
de conclure un partenariat avec la
société Delek France qui représente
les stations-service de la marque B.P.
(British petroleum) en
France. Selon la direction
de Thévenin-Ducrot, “ce “La carte
partenariat va bouleverser
Avia
l’offre des cartes pétrolières
acceptée
en France.”
Avec cet accord, la carte dans 950
“Go the easyway” émise
stationspar Delek sera acceptée
dans les 550 stations-ser- service.”
vice du réseau Avia que se
partagent Thévenin-Ducrot
et Picoty, et dans les 400
stations-service B.P. en
France, ainsi qu’auprès
L
d’environ 250 autres stations-service
partenaires, “soit dans plus de 1 200
stations-service partout en France” souligne l’entreprise pontissalienne qui
ajoute : “La carte Avia, elle, sera acceptée dans 950 stations-service Avia et
B.P. En France. Ce partenariat permettra de renforcer significativement
nos offres auprès des professionnels de
la route en étant dorénavant acceptées
avec un excellent maillage sur l’ensemble
du territoire national, sur routes comme sur autoroutes.”
La marque Avia dont la société Thévenin-Ducrot est un des deux principaux distributeurs en France exploite près de 3 000 stations-service en
Europe, dont plus de 60 sur autoroute. Ses membres, comme la famille
Thévenin-Ducrot, sont indépendants,
héritiers directs des fondateurs dans
chaque pays. I
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36
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
AUTOMOBILE
Moins 20 %
LE HAUT-DOUBS ÉCHAPPE-T-IL
AU MARASME AUTOMOBILE ?
2012 a été une année noire pour le marché automobile français, avec un effondrement des ventes de voitures neuves qui pèse surtout sur les constructeurs français et
2013 ne s’annonce guère meilleure, a averti le Comité des constructeurs français
d’automobiles. Le Haut-Doubs serait-il là aussi un territoire privilégié ?
CHOPARD AUTOMOBILES
“Confiance pour l’avenir”
our Dimitri Jourdin, gérant de
la concession Peugeot Chopard
Automobiles à Pontarlier, les
choses sont claires : “Par rapport aux
prévisions de ventes de véhicules neufs
sur le secteur, la baisse est de 20 %.”
En ce qui le concerne plus particulièrement, il n’hésite pas à communiquer ses chiffres : “Une moyenne
de 31 véhicules vendus par mois de
janvier à août 2012, puis sur les quatre
derniers mois de l’année on est passé à 26.” Depuis 7 ans qu’il est à la
P
tête de la concession pontissalienne,
il admet avoir vécu sa période la plus
difficile, même s’il met un bémol à
ces chiffres en indiquant que malgré
tout, zone frontalière oblige, le secteur reste intéressant malgré cette
fin d’année. “L’année 2013 sera sans
doute encore délicate, mais nous nous
renforçons, l’entreprise se restructure.”
Nouveauté également du côté de la
marque au Lion, la publicité faisant
appel au patriotisme, voire à la fibre
Chez
Peugeot à
Pontarlier,
on avoue
une baisse
de 20 % par
rapport aux
prévisions.
ESPACE 3000
régionale des acheteurs potentiels.
Peugeot, la Franche-Comté, le soutien à l’économie locale ou plus largement le fabriqué en France font
leur apparition sur les affiches et les
pare-brise des voitures exposées. “La
région Nord-Est a du talent. Le moteur
de notre région.” Des slogans répétés sur divers supports, chiffres à
l’appui. Ces arguments sont-ils suffisants en période de crise ?
“Les clients n’ont pas baissé en termes
de gamme de véhicules achetés. Les
petites voitures se sont plutôt vendues
il y a quelques années en arrière à la
faveur des aides d’État. Aujourd’hui,
c’est l’attitude du client qui évolue”
confie Dimitri Jourdin. “Les gens
négocient de plus en plus et ne s’en
cachent pas, ce qui n’était pas le cas
avant. Peut-être ont-ils été trop habitués à toujours entendre parler de
remises…” poursuit le professionnel.
À ce tableau morose de la situation
s’ajoute la volatilité de la clientèle.
Finie la fidélité à une marque, place à l’achat plaisir. “C’est de la consommation comme pour tous les produits.
On voit ce qui plaît à l’instant T et
on achète.”
Alors quid de 2013 pour le responsable de Chopard Automobiles à Pontarlier : “Je suis confiant pour l’avenir,
nos produits sont de qualité !” I
D.A.
L’atout “Made in Germany”
vec ses deux nouveaux espaces
de vente ouverts depuis le 4 mars
à Pontarlier, Espace 3000 va
frapper fort dans le petit monde de
l’automobile du Haut-Doubs. Un pari
insensé ou un risque mesuré ? “Nous
avons 34 salariés en charge de la distribution et de la réparation des marques
Audi et Volkswagen et aussi en tant que réparateur
agréé des marques SkoEspace
da, Seat et VW utilitaires”
3000
ne
explique Fabrice Ligier,
directeur du nouveau site.
connaît
Pour les ventes à venir, il
pas la
ne se fait guère de souci
crise.
au vu des chiffres de 2012 :
“150 Audi vendues, 350
VW et 450 véhicules
d’occasion. Sur chacun de
ces trois volets de notre
A
activité nous avons enregistré une augmentation de 10 %.” Autant dire
qu’Espace 3000 ne connaît pas la crise avec cette augmentation que bien
des marques lui envient en cette période. Le directeur continue sa démonstration chiffrée en évoquant les parts
de marché : “Audi représente 4 % au
niveau national et 6 % ici. Pour VW,
c’est localement 11,5 % contre 8 % en
France.”
Quel est donc le secret de ces marques
allemandes ? “La marque justement
synonyme de qualité des produits, de
fiabilité. En plus, j’insiste sur le fait
que les équipes sont compétentes et
assurent un très bon service de proximité.” Un optimiste qui conforte Fabrice Ligier dans ses objectifs de l’année
2013 : augmenter ses ventes une nouvelle fois de 10 %. I
GILBERT SALVI
“L’année a bien commencé”
rofessionnel de la vente de véhicules d’occasion depuis 25 ans,
Gilbert Salvi a un avis tranché
sur la question de l’évolution du marché qui est le sien : “Les gens ne sont
pas plus exigeants qu’avant. Ils l’ont
toujours été. Et comme ils doivent
rouler de toute façon pour le boulot
ou pour les loisirs, ils ont toujours
besoin d’une voiture ! On constate
juste une rotation plus longue des
voitures sur le parc.” Est-ce à dire
que la crise ne touche pas sa branche
d’activité, malgré la crise, malgré la
concurrence accrue d’Internet ? “Internet, nous y passons nous
aussi nos annonces de
“Internet vente et ce système nous
a au contraire ouverts à
nous a
une autre clientèle, plus
ouverts à élargie que la seule zone
une autre locale” poursuit-il. “Cela
peut compenser les ventes
clientèle.” que nous ne faisons plus
en direct pour une raison ou pour une autre.”
L’attitude des clients elle
aussi évolue. On ne parle plus de négociations
mais de marchandage.
“C’est de plus en plus net
P
et les acheteurs comparent les prix
de nos produits avec ce qu’ils croient
des équivalents sur Internet ou
ailleurs” déplore Gilbert Salvi pour
qui une autre cause de la crise de
l’automobile est à étudier. “Aujourd’hui, il y a beaucoup trop de modèles,
de déclinaisons de telle ou telle voi-
ture. Les gens sont perdus.”
Pour conclure, il tient à remercier
les clients qui font encore confiance
aux professionnels et glisse une dernière information : “Pour nous, 2013
a bien commencé avec un parc véhicules sain et des ventes à un bon
niveau.” I
Gilbert Salvi, 25 ans d’expérience dans l’automobile à Pontarlier.
La toute nouvelle concession Audi ouvre ses portes dans quelques
semaines aux Grands-Planchants.
Zoom
G
La situation en France
G
2013 comme 2012 ?
Les ventes dʼautomobiles ont reculé lʼan dernier de 13,9 % par rapport à 2011,
un chiffre au plus bas depuis 1997. De 2009 à début 2011, le marché avait été
soutenu par la prime à la casse, supprimée fin 2010, ce qui nʼa pas été le cas
en 2012.
Les constructeurs français sont particulièrement touchés par cette chute des
ventes qui se couple à une guerre des prix. S'ils réalisent encore plus de la moitié des ventes, celles du numéro un français P.S.A. Peugeot Citroën ont chuté
de 17,5 % et celles du numéro deux Renault (Renault et Dacia) de 22,1 %, une
contre-performance largement imputable à la marque au losange.
Le recul des constructeurs étrangers est moins marqué (- 6,7 %). Les marques
américaine Ford, allemande Opel (propriété de lʼaméricain General Motors),
espagnole Seat (groupe Volkswagen) et italienne Fiat font partie des plus fortes
baisses. À lʼinverse, les marques allemandes haut de gamme Audi, BMW et
Mercedes-Benz progressent. Le numéro 1 européen, le groupe allemand Volkswagen, a limité la casse (- 5,1 %).
“Toutes les marques généralistes reculent, tandis que celles haut de gamme
se maintiennent”, commente un porte-parole du C.C.F.A. “On sʼattend à un marché 2013 au mieux comme celui de 2012. Nous verrons quelle sera la tendance au premier trimestre.”
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38 La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
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Institution reconnue dans l’univers des spiritueux, la distillerie Marcel Michel de Chapelle-desBois aurait pu disparaître faute de repreneur. Elle survivra heureusement grâce à l’intervention de
la maison Émile Pernot de La Cluse-et-Mijoux. Un mariage de raison et d’amour… du terroir.
65 ans, dont 48 années
passées derrière ses alambics, Marcel Michel va cesser son activité créée à Chapelle-des-Bois par ses ancêtres
en 1888 et transmise depuis de
père en fils. La dernière entreprise à distiller de la gentiane
en Franche-Comté, dépositaire
d’un savoir-faire irremplaçable.
Cette aventure à la fois économique et humaine aurait pu
s’arrêter là sans l’arrivée de la
maison Émile Pernot, une voisine elle aussi connue et reconnue quand on évoque les produits du terroir. Dans ses locaux
au pied du château de Joux, les
magnifiques alambics en cuivre
vieux de plus d’un siècle avec
lesquels est encore produite
l’absinthe ont été spécialement
étudiés et construits pour la distillation de la Fée verte, permettant ainsi de produire selon
des méthodes restées inchangées depuis plus d’un siècle. Une
connaissance et un savoir-faire
très présents dans le discours
du gérant Dominique Rousselet.
“Les affaires se portent bien pour
ma maison Émile Pernot avec
une production destinée pour un
tiers à l’export dans 15 pays dont
les États-Unis, le Japon, la Fin-
À
Dominique Rousselet contrôle le degré d’alcool
dans les alambics.
lande, Taïwan…” explique-t-il.
Au fil du temps, l’entreprise a
en effet su combiner un savoirfaire ancestral et artisanal avec
une vision internationale et tournée vers le futur en offrant une
gamme de produits spiritueux
de plus en plus développée.
Produits anisés comme le Pontarlier, guignolet, liqueurs fruitées ou celle plus locale au goût
de sapin, l’entreprise s’est surtout imposée avec ses absinthes :
“Un produit qui va de 45 à 75°
selon l’intensité des arômes souhaités… mais attention, précisez bien
La marque que pour un volume on y ajoute 5
Marcel
volumes d’eau !”
Michel
Une boisson connue
continue à dans le monde
entier “d’abord
exister.
pour les vertus
médicinales des
plantes” explique le
responsable,
conscient
de
l’importance de
l’histoire mouvementée du produit,
interdit car soupçonné de rendre fou
en 1915 et à nouveau autorisé après
La
gentiane
est pour
l’instant
encore
étiquetée à
l’ancienne.
des décennies de prohibition.
Une route touristico-initiatique
lui est même dédiée aujourd’hui
entre France et Suisse.
Pour étendre encore son offre
sur le marché, la reprise de la
distillerie Michel semblait donc
écrite pour la distillerie Pernot.
“Nous allons ainsi pouvoir
répondre à la demande en gentiane, tant sur le marché local
qu’à l’export” poursuit le gérant
en enchaînant sur l’aspect juridique de l’opération : “Les deux
entités vont continuer à exister,
indépendamment l’une de l’autre,
la S.A.S. les fils d’Émile Pernot
devenant actionnaire majoritaire de la S.A.R.L. Marcel Michel
fils et successeurs.”
Même si un nouveau local plus
moderne sera créé à Chapelledes-Bois, le repreneur gardera
le nom, le procédé de fabrication et l’étiquette qui n’a jamais
changé et continuera à perpétuer finalement de la famille
Michel. “Et Marcel sera toujours
le bienvenu pour venir constater notre volonté de conserver
son savoir-faire” conclut le gérant
de la maison Pernot qui plus
que jamais s’impose sur le marché local et international des
spiritueux. I
D.A.
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
INTERVIEW
Le président du tribunal de commerce
“Les défaillances s’étendent
désormais aux P.M.E.
d’une certaine taille”
Jacques Dardy a présenté le 27 janvier dernier l’activité
2012 du tribunal de commerce de Besançon qui tenait ce
jour-là son audience solennelle de rentrée. Tendances.
a Presse Pontissalienne : Avec la crise, 2012
a-t-elle été une année particulière en matière économique dans le Doubs ?
Jacques Dardy : La hausse de 6 % du nombre
de procédures collectives, redressements
ou liquidations judiciaires, n’est pas énorme. Mais ce qui est plus significatif, c’est
que ces procédures ont touché des affaires
d’une certaine importance. Concentrés jusqu’ici sur une population de T.P.E. et petites
P.M.E., les défaillances s’étendent désormais aux P.M.E. d’une certaine taille, de 10
à 50 salariés et de plus de 50 salariés. Cela
se traduit d’une façon spectaculaire dans
les statistiques concernant le nombre de
salariés et l’importance du chiffre d’affaires
traité. En 2011, le chiffre d’affaires cumulé des entreprises en procédure collective
était de 78 millions d’euros. En 2012, ce
chiffre était de 145 millions. C’est une hausse de 85 %. Et si on additionne le nombre
de salariés concernés par ces mêmes ouvertures de procédures, on atteint une hausse de 44 %. Le nombre de salariés dans ces
entreprises en redressement ou en liquidation passe ainsi de 712 en 2011 à 1 023
en 2012. Les procédures touchent maintenant des affaires importantes, c’est sans
doute la grande nouveauté de ce bilan 2012.
L
relativiser. Car ces sociétés ne sont heureusement pas toutes vouées à disparaître.
Certaines ont fait l’objet d’une liquidation
suivie d’une cession qui permet de pérenniser l’entreprise et sauvegarder tout ou
partie des emplois. Exemple avec l’entreprise
horlogère Péquignet qui était en redressement et compte tenu de sa reprise peut
espérer connaître une croissance. Mais de
manière générale, les procédures auront
touché en 2012 plus d’entreprises d’une certaine taille. Péquignet est un exemple, il y
a eu les cuisines Legrand ou encore les
papeteries de Novillars.
39
Moins de créations,
plus de radiations
G 935 immatriculations dʼentreprises nouvelles ont été enregistrées dans le Doubs
en 2012, mais 1 107 radiations. Soit un
solde négatif de 172 opérations.
G 299 procédures collectives ouvertes en
2012 dont 102 redressements judiciaires,
159 liquidations judiciaires, 32 résolutions
de plans, 6 jugements de sauvegarde et 3
jugements arrêtant le plan de sauvegarde.
Les secteurs d’activité
les plus touchés sont :
G Le commerce (75 procédures).
G La construction : 73 procédures.
G Lʼhôtellerie-restauration : 39 procédures.
G Lʼindustrie : 28 procédures, principalement les sous-traitants de lʼautomobile.
salarié, dans le second œuvre, la pose de
fenêtres ou encore les panneaux photovoltaïques, qui profitaient de certains dispositifs d’incitation, et qui n’ont pas résisté.
Il y a aussi toutes ces entreprises au chiffre
d’affaires inférieur à 80 000 euros qui se
basaient sur un projet d’entreprise flou,
une activité non rentable, un besoin en fond
L.P.P. : Le nombre d’emplois menacés est égale- de roulement non assuré et celles-ci corment significatif avec cette hausse de 44 % par rap- respondent à 50 % des défaillances enregistrées. Une grande partie de ces T.P.E.
port à l’année précédente !
J.D. : Pour certaines entreprises, c’est en étaient condamnées d’avance.
effet du “sec”. Si les papeteries de Novillars
ne sont pas reprises, ce sera terminé pour L.P.P. : Comment se présente 2013 ?
plusieurs dizaines de salariés d’un coup. J.D. : Pour l’instant, on assiste à quelque
Avec les effets induits que ce genre de dis- chose d’incroyable : on n’a jamais eu
parition comporte avec les sous-traitants. d’audiences du tribunal de commerce si
calmes en janvier. Quasiment aucune affaiL.P.P. : Les secteurs d’activité les plus touchés par re. Mais ça ne présage pas de la suite. On
ces procédures collectives sont le commerce et la sent tout de même que les entreprises se
battent dans ce contexte compliqué mais
construction. Ils sont plus fragiles que d’autres ?
J.D. : 73 procédures concernaient en effet le avec des trésoreries très tendues, qui tienB.T.P. et la construction. Dans ce secteur nent jusqu’à présent, mais jusqu’à quand ? I
Propos recueillis par J.-F.H.
d’activité, il s’est créé ces dernières années
L.P.P. : De quoi s’inquiéter pour la suite ?
J.D. : Ces statistiques sont tout de même à beaucoup de toutes petites entreprises, sans
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et moins de
communication
papier, les
professionnels du
tourisme du Doubs
veulent délivrer une
information fiable et
rapide d’accès aux
visiteurs.
e comité départemental du Doubs adopte une
nouvelle stratégie en
matière de communication. Il rationalise ses outils
de communication avec une
réduction drastique de ses éditions de 13 à 5 titres pour ne
garder que les plus représentatives, soit une division par
deux de ses écrits. Cela équivaut à une économie de 13 %
du budget des publications.
Le Doubs Mag demeure le journal de référence. Illustré de
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Cette grande présence fait courir davantage de risques et aujourd’hui :
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Philippe Beluche, président du C.D.T. du Doubs,
explique la nouvelle stratégie de communication.
superbes images, il
est distribué dans
les offices de tourisme de la région,
dans les salons.
Surtout, le comité
a mutualisé avec le
Comité régional du
tourisme
de
Franche-Comté et
“www.
les Offices de toudoubs.
risme pour comtravel.”
muniquer
une
information précise, complète et
fiable aux visiteurs. Ainsi, si
un musée venait par exemple
à changer ses horaires
d’ouverture, le C.D.T. en sera
directement informé car les
bases de données entre chaque
structure vont être en partie
partagées.
Après la révolution papier, le
comité redéploie sa stratégie
web.Ainsi, le www.doubs.travel
version nouveau genre évolue.
Chaque tourisme, par thème,
y trouvera son compte. Du
skieur à celui qui veut choisir
une excursion à vélo ou en
moto. Il suffit de cliquer. 67
minisites selon vos thématiques (pêche, nature, randonnée) répondront à vos questions. Les principales questions
que peuvent se poser les touristes trouveront réponse. Avec
un budget de 2 millions
d’euros. I
40 La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
LAUSANNE
LA PAGE DU FRONTALIER
Un projet scientifique mondial
1 milliard
d’euros pour
tenter de
comprendre
le fonctionnement du
cerveau.
D’autres
laboratoires,
comme
l’I.N.S.E.R.M.
à Paris font
partie du
projet.
À Lausanne, l’E.P.F.L.
attrape la grosse tête
Moment historique pour l’école polytechnique fédérale de Lausanne qui
remporte un appel d’offres scientifique finançant un programme de
recherche sur l’étude du cerveau. Le financement est d’1 milliard
d’euros sur dix ans. Elle espère arriver à des avancées médicales.
R
az-de-marée sur le
Léman. À Lausanne,
l’école polytechnique fédérale - implantée à deux
pas du lac - bouillonne depuis
qu’elle a appris (le 29 janvier)
sa victoire dans l’appel d’offres
scientifique lancé par l’Europe,
grand programme de recherche
destiné à faire la différence avec
les États-Unis dans la connaissance du cerveau de l’homme.
“Il y avait eu des rumeurs puis
un article dans la revue Natu-
L’E.P.F.L. à Lausanne est classée parmi les
quarante meilleures écoles au monde. Ici, les élèves
travaillent et décompressent.
re qui nous donnait gagnants
avant la désignation. On l’a
appris officiellement de la viceprésidente de la commission
européenne” rapporte John
Richard Walker, le porte-parole de Human Brain Project,
anglicisme désignant le nom du
projet.
Trois objectifs vont guider les
scientifiques : unifier toutes les
données sur le cerveau, développer des connaissances pour
la médecine en développant par
exemple des outils pour les chercheurs en pharmacologie et
enfin, d’ordre technologique. Les
chercheurs voudront construire des simulations du fonctionnement du cerveau humain et
de ses maladies. Ce programme servira aussi à accomplir
des progrès considérables dans
le domaine des ordinateurs, qui
devraient
effectivement
s’inspirer du cerveau pour son
mode très particulier de fonctionner et pour sa très faible
consommation d’énergie. “Aucun
ordinateur ne peut aujourd’hui
répondre à une question qui n’a
jamais été posée alors que le cerveau peut y répondre. Nous allons
travailler avec la psychologie
cognitive et les mathématiques
pour tenter d’innover” ajoute
John Richard Walker. Pour
l’école, c’est le jackpot “et une
reconnaissance qui permettra
d’attirer de nouveaux investisseurs” assure le porte-parole.
L’E.P.F.L. avec les autres écoles
et laboratoires se partageront
1 milliard d’euros pour le Human
Brain Project, alors que le second
lauréat, basé en Suède et qui
explore les potentialités d’un
nouveau matériau, touchera lui
aussi le même montant. C’est
une contribution record de
l’Europe à un programme scientifique.
Le financement européen débutera en septembre prochain et
va se poursuivre jusqu’en 2016
avec une première tranche de
crédits assurée d’environ 54 millions d’euros. La suite dépendra du vote du budget du prochain
programme
d’encouragement à la recherche
par les États-membres de
l’Union européenne
Le président de l’école fédérale
voit le choix européen comme
une sorte de consécration de la
voie choisie il y a déjà une dizaine d’années sur son campus, où
les sciences de la vie, celles de
l’ingénieur et les sciences dites
de base (physique, mathématiques, chimie…) se trouvent en
“interface”.
Concrètement, le projet sera
dirigé depuis l’E.P.F.L. mais il
implique en tout près de 90 partenaires à travers l’Europe, universités, centres de recherche
ou sociétés privées. Des labo-
ratoires français seront de la
partie comme l’institut Pasteur.
“De nouveaux appels d’offres
vont être lancés. Vos chercheurs,
en Franche-Comté, pourront y
répondre. La concurrence sera
serré” annonce le porte-parole
du Human Brain Project. Au
total, le projet scientifique engagera 200 chefs d’équipe et plus
de 1 000 chercheurs. Un espoir :
“Arriver à un succès ou une avancée médicale” conclut John
Richard Walker.
L’école va investir 110 millions
de francs suisses (91 millions
d’euros) dans la construction
du bâtiment Neuropolis, qui
abritera le H.B.P. Des partenaires privés ont prévu de “sponsoriser” le futur site. Du
gagnant-gagnant entre le monde de la recherche et celui de
l’entreprise. I
E.Ch.
Publi-information
Personeni, la maison individuelle autrement
Installée à Frambouhans, l’entreprise Personeni est spécialisée depuis 40 ans dans la construction de
maisons individuelles dont les murs en béton sont préfabriqués. Une technique qu’elle maîtrise et
qu’elle fait évoluer pour proposer des maisons parmi les plus compétitives du marché.
ersoneni est une entreprise quicomptedansle
secteurdelaconstruction
depuispresque quarante ans. Organisation, savoir-faire
et compétences, sont les valeurs
autour desquelles elle a tissé sa
notoriétédanssestroispôlesd’activité
que sont la construction de maisons individuelles, les travaux
publics et la réalisation de bâti-
P
L’entreprise
Personeni a
en catalogue
plusieurs
modèles de
maisons
individuelles
qui répondent
à la R.T.
2012. Ils sont
à découvrir
sur son
nouveau site
Internet avec
des prix et des
plans pour
chacun d’eux.
ments industriels et agricoles.
“Aujourd’hui, la construction
de pavillons représente 50 % de
notre chiffre d’affaires. Le reste se répartit à parts égales entre
les deux autres secteurs”
remarque Arnold Personeni,
directeur technique. Il fait partie de la deuxième génération
qui s’apprête à assurer la continuité de l’entreprise familiale
créée en 1965 à Frambouhans
par quatre frères, Joseph, Louis,
Jean-Paul et Alexandre, l’actuel
P.D.G.
Ensemble, ils se sont attelés à
développer cette affaire en innovant dans le procédé de
construction en béton. Cette
société n’utilise pas de plots
traditionnels. Elle a investi en
2002 dans un bâtiment situé à
Étupes où sont préfabriqués
les murs des futurs pavillons
qui seront assemblés ensuite
sur le terrain. Par ailleurs, elle
s’est organisée de manière à
maîtriser tous les corps de
métier en interne qui interviennent dans la réalisation
d’une maison, du bureau d’étude
aux charpentiers en passant
par les électriciens, les pla-
quistes, les carreleurs ou les lioré son processus de fabricaplombiers. Elle emploie 75 sala- tion pour que toutes ses mairiés. “Nous n’avons pas de sous- sons répondent aux exigences
traitants. Notre organisation et de la réglementation thermique
nos procédés d’exécution
2012 qui s’applique désornous permettent de maî- Tous les mais. “On est proche de
triser nos délais de réa- corps de la maison basse consomlisation et les coûts. C’est
métier en mation annonce le direcaussi un gage de qualiteur technique. Cette nouinterne. velle réglementation était
té pour les clients qui
nous font confiance. Nous contraignante à mettre en plasommes une entreprise de ce dans le sens où elle a impoconstruction à part entière” sé aux constructeurs à se
poursuit Arnold Personeni.
remettre en cause et à changer
Depuis sa création, la société leurs habitudes. Je reste perPersoneni a construit plus de suadé que c’est une bonne cho1 000 pavillons dans le Doubs se qui profitera à nos futurs
et dans les départements voi- clients puisqu’ils réaliseront des
sins. “Nous avons en catalogue économies sensibles sur leur
plusieurs modèles de maisons facture énergétique. On mesuavec un premier prix à rera la portée de cette régle109 000 euros.Tous ces modèles mentation dans dix ans quand
sont personnalisables.”
les prix de l’énergie seront plus
Le constructeur a encore amé- élevés qu’aujourd’hui.” I
Assistance
Chômage - Fiscalité
Protection sociale - Législation
Informations - Défense
Retraite
L'ASSURANCE
PERTE dE GAIN MALAdIE
Valérie Pagnot, Juriste
Il s’agit de prestations en espèces, à savoir
le versement du salaire en cas d’arrêt de
travail pour maladie.
Selon la législation suisse, cette couverture
n’est pas obligatoire
Attention : l’adhésion à une caisse maladie
pour la couverture de soins pharmaceutiques, médicaux et hospitaliers n’implique
pas la couverture de la perte de salaire.
L’assurance perte de gain est en principe
souscrite par l’employeur.
Le travailleur frontalier doit se renseigner au
début de ses rapports de travail auprès de
son employeur.
Deux situations peuvent se présenter :
’’ Une assurance a été souscrite : elle
couvre au minimum le 80% du salaire pendant 720 jours (sur une période de 900
jours).
’’ Aucune assurance n’a été souscrite : le
salarié en arrêt de travail est payé selon les
dispositions du code des obligations (voir
échelle bernoise). Exemple : l’employeur
est tenu de payer 3 semaines de salaire à
100 % durant la première année de service (à
condition que le contrat de travail ait duré 3
mois ou ait été conclu pour plus de 3 mois).
Nos bureaux
en Franche-Comté :
VILLERS-LE-LAC
Col France
Tél. 03 81 68 19 47
PONTARLIER
21, Rue Montrieux
Tél. 03 81 46 45 47
ECHELLE BERNOISE
Années de service
Durée du droit au salaire
3 semaines
Pendant la 1 année
Pendant la 2ème année
1 mois
ème
ème
Pendant la 3 et la 4 année
2 mois
Dès la 5ème et jusqu’à la fin de la 9ème année
3 mois
ème
ème
Dès la 10 et jusqu’à la fin de la 14 année
4 mois
Dès la 15ème et jusqu’à la fin de la 19ème année
5 mois
ème
ème
Dès la 20 et jusqu’à la fin de la 24 année
6 mois
Dès la 25ème et jusqu’à la fin de la 29ème année
7 mois
ème
ème
Dès la 30 et jusqu’à la fin de la 34 année
8 mois
Dès la 35ème et jusqu’à la fin de la 39ème année
9 mois
ème
Dès la 40 année
10 mois
ère
Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers
: 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex
Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org
Siège Social
Je soussigné(e)
FONCINE-LE-HAUT
61, Grand Rue
Tél. 03 84 51 92 39
Adresse
MORTEAU - Siège Social
JOUGNE
LES ROUSSES
Tél
MAICHE
MOUTHE
DELLE
désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif pour l'année 2013. Je joins un
chèque de 50 Euros à l’ordre de l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention "Lu et Approuvé").
15, Tartre Marin
Tél. 03 81 67 01 38
11, Rue de la Batheuse
Tél. 03 81 64 12 24
23, Pl. Buttigliera Alta
Tél. 03 81 49 67 99
71 Ter, Grande Rue
Tél. 03 81 69 20 45
417, route Blanche
Tél. 03 84 60 39 41
54, Av. du Général de Gaulle
Tél. 03 84 56 36 63
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pouvez les informer de l’existence du tiers payant,
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tiers payant est rapide et immédiat, un simple appel
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C’est la somme d’argent versée en une fois, prévue
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Il existe différents montants concernant le
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maicHe  03 81 64 12 24
42
LA PAGE DU FRONTALIER
TRANSPORT
La Presse Pontissalienne n° 161- Mars 2013
60 à 70 voyageurs par jour
La solution du fer sans
le goût du bouchon
Les élus régionaux et les opérateurs de la ligne PontarlierFrasne-Vallorbe étaient du voyage le 14 février au petit matin entre
Vallorbe et Pontarlier. Confirmation d’un succès pressenti.
Les élus régionaux sont venus à la rencontre des usagers du
Pontarlier-Frasne-Vallorbe qui affiche pratiquement complet.
JOUGNE
i l’avenir appartient à ceux sert de proposer des alternaqui se lèvent tôt, les fron- tives aux bouchons routiers si
taliers ont encore de beaux personne ne saisit cette belle
jours devant eux. Il fallait être opportunité ferroviaire ? Un peu
debout dès potron-minet en ce de patience. La bonne surprise
matin du 14 février pour véri- arrive en gare de Frasne avec
fier in situ l’intérêt du Pontar- la montée de plusieurs dizaines
lier-Frasne-Vallorbe. Mis en cir- de passagers supplémentaires.
culation en décembre dernier, “La fréquentation moyenne varie
cette nouvelle liaison fronta- entre 60 et 70 voyageurs par jour
lière quitte la capitale du Haut- pour une capacité de 80 places
Doubs à 5 h 24. Ce jour-là, une assises. Trois quarts des perdizaine d’habitués tout au plus sonnes travaillent à Vallorbe et
embarque à Pontarlier. Pas de le reste prend une corresponquoi fouetter un chat quand on dance pour la vallée de Joux”,
sait le potentiel de frontaliers précise Christophe Mouget, ressusceptibles de se rendre en ponsable du pôle production
T.E.R. Franche-Comté. C’est
train sur leur lieu de travail.
On se dit alors que la partie est mieux que la ligne frontalière
loin d’être gagnée. À quoi cela Pontarlier-Val-de-Travers qui
attire seulement entre 10 et 20
usagers. Le départ à 6 h 51 ne
semble pas en adéquation avec
les ouvertures des entreprises,
même s’il peut sembler logique
qu’elles aussi fassent des efforts
de ce côté-là.
Les frontaliers redécouvrent les
avantages du train : confort,
sécurité sans le stress de la circulation routière. “On regrette
d’avoir à payer deux abonnements au lieu d’un seul”, note
une voyageuse. L’abonnement
mensuel s’élève à 224 euros sur
le Pontarlier-Frasne-VallorbeVallée de Joux en sachant que
la part suisse est deux fois supérieure à la française pour un
kilométrage sensiblement identique. “La différence s’explique
car le fer est beaucoup moins
subventionné en Suisse”, explique
l’un des représentants vaudois
de l’Association Transport Environnement.
Alain Fousseret, le vice-président de la Région en charge des
transports est on ne peut plus
satisfait de l’évolution de ce pro-
S
“On est déjà
en pourparlers pour
mettre une
seconde
rame”, indiquait aux
voyageurs
Alain Fousseret, le viceprésident de
la Région en
charge des
transports.
Partage de tâches à la douane
Douane : la France porte la culotte
Qui déneige la douane de Vallorbe ? Qui s’occupe de l’entretien des W.-C. ?
Qui paye les factures d’électricité ? Depuis 2003, Français et Suisses se
partagent les tâches et les coûts d’entretien. Les joies de la colocation.
A la douane
de Vallorbe,
les deux pays
se partagent
les frais
d’entretien.
our être un couple, il faut être
deux. Un pour prendre les décisions, l’autre pour exécuter. Drôle de conception de la vie en communauté. À la douane de Vallorbe, la
cohabitation entre Français et Suisses
coule comme un long fleuve tranquille.
Enfin presque. Chacun vit sa vie, dans
son pays. Depuis 2003, une nouvelle
convention désigne les “tâches” à accomplir pour chacun des copropriétaires
partageant ce bout de frontière.
Les Français ont à charge le déneigement de la route nationale 57 via les
services de la D.I.R.-Est ainsi que le
parking de transit pour les poids lourds.
P
Les agents de l’État ont la permission
d’entrer sur le territoire suisse (pas
plus de 300 mètres) avec leur saleuse
pour retourner au giratoire afin d’éviter
une manœuvre trop périlleuse avant
de repasser les deux postes de douane, l’un français, l’autre suisse. Le
déneigement du parking
des poids lourds est nettement plus délicat car il La France
nécessite de nombreuses
et les
manœuvres dans un
toilettes.
endroit souvent rempli de
poids lourds stationnés ici
durant la nuit.
Si la France met la route
au “noir”, elle s’occupe - aussi - de
mettre au propre… les toilettes. Les
Suisses, forts dans la négociation, ont
réussi à demander à leurs homologues
de nettoyer et remettre le papier W.C. dans un lieu d’hygiène situé en territoire suisse. Il fallait que quelqu’un
s’y colle.
En contrepartie, les Helvètes gèrent
et payent l’éclairage, le nettoyage des
réseaux, le marquage au sol, les glissières de sécurité. À la fin de l’année,
“un partage équitable est opéré entre
les deux parties” rapporte la D.I.R.Est. C’est sûr, Français et Suisses ont
tout d’un couple modèle… I
jet. “Vous êtes en
train de confirmer
qu’on a eu raison”,
indique-t-il aux
voyageurs. Personne ne pourra
contester
au
Conseil régional
l’intérêt d’avoir
investi
280 000 euros
dans cette opération. Soit 75 % du
Entre 60
coût global. Le
et 70
reste étant à la
charge du canton voyageurs
de Vaud. “On étupar jour.
die déjà la possibilité de mettre
une seconde rame”, confirme l’élu
régional. Le maire de Pontarlier Patrick Genre qui était lui
aussi du voyage apprécie l’utilité
de cette dépense même s’il siège dans l’opposition régionale.
En réflexion figure également
l’éventualité d’un arrêt supplémentaire à Labergement-Sainte-Marie. Sauf que les quais
seraient a priori trop courts.
Mais, comme on dit, quand on
veut… Certains estiment même
qu’il serait pertinent d’ouvrir
les T.G.V. du soir aux frontaliers
sous réserve d’une tarification
aménagée en conséquence.
Alain Fousseret n’est pas le seul
à savourer ce retour d’expérience
très significatif. “Cela fait tellement longtemps qu’on attendait
cela. Cette liaison a toute sa raison d’être compte tenu de
l’environnement économique”,
note satisfait Stéphane Costantini le maire de Vallorbe, lui
aussi favorable à l’ouverture
des T.G.V. Vive la Suisse, en
train. I
F.C.
Alain Fousseret et Patrick Genre ont été accueillis
par Stéphane Costantini par le maire de Vallorbe.
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44
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
CULTURE - BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE DU COMPOSITEUR
“Le Requiem de Verdi participe
à notre envie de jouer
avec d’autres musiciens”
Toujours à la recherche de nouvelles expériences, l’orchestre symphonique de Pontarlier a
programmé le Requiem de Verdi pour deux concerts exceptionnels à Pontarlier et à Dole qui
réuniront 80 musiciens, 200 choristes et 4 solistes internationaux. Entretien croisé avec Didier
Gallinet, celui qui coordonne l’événement, et Pierre Tréfeil, celui qui dirigera cet ensemble imposant.
énorme qui nécessite un gros chœur, sommes engagés dans ce projet depuis
des solistes performants et un grand 2 ou 3 ans. C’est le temps nécessaire si
ensemble. C’est un vrai défi. Les parti- l’on veut réserver des solistes de haut
niveau.
tions sont difficiles pour les chœurs et
L.P.P. : Est-ce facile pour
les amateurs. On a renforcé l’orchestre
amateur
de
avec des professeurs de musique qui “Un orchestre, un
s’approprier ce type de
exercent en Franche-Comté.
c’est un
répertoire ?
mélange de
P.T. : Pour les musiL.P.P. : L’orchestre de Pontarlier est-il sufficatégories
samment dense pour une telle œuvre ?
ciens de base, ce
L.P.P. :Vous ne manquez pas d’ambitions musi- D.G. : Non. On a aussi fait appel à d’autres sociales.”
Requiem constitue
cales !
une belle stimulation.
bons amateurs du Jura ainsi qu’à
Pierre Tréfeil : Ce Requiem est un truc l’ensemble Euterpe de Dole. Nous
Ils y travaillent
a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce qui a
guidé ce choix de programmation ?
Didier Gallinet : L’année 2013 marque le
bicentenaire de la naissance de Verdi
qui représente une référence musicale
du XIXème siècle. Cette période romantique s’avère d’ailleurs très féconde en
grands compositeurs. Le choix du
Requiem relève plutôt du hasard.
L
depuis plusieurs mois. Au départ, personne n’y croit mais après avoir passé
le stade du travail, on commence à y
prendre du plaisir. Chacun est obligé
de travailler d’abord dans son coin avant
d’entamer les répétitions générales.
un Requiem à la Collégiale de Dole. On
peut également signaler que nous
sommes les seuls en 2013 à programmer cette œuvre en Franche-Comté.
L.P.P. : Pourquoi avoir choisi de jouer sur deux
lieux différents ?
L.P.P. : Raison de plus pour y assister !
D.G. : Après un tel investissement, ce D.G. : On a rarement l’occasion d’écouter
serait frustrant de ne jouer qu’une seu- le Requiem de Verdi à Pontarlier. Pour
le fois et tout aussi dommage de ne pas les musiciens, c’est aussi un changesaisir cette opportunité de pouvoir jouer ment d’ambiance entre l’Espace Pourny et la Collégiale où l’orchestre joue
moins vite sans le vouloir.
L.P.P. : Prenez-vous un risque économique ?
D.G. : Étant donné le budget, il serait
effectivement préférable de faire le plein
à chaque représentation. Il faut bien
régler le cachet des solistes, les frais
liés à la sécurité, au volet musical proprement dit. La Ville de Pontarlier joue
son rôle dans l’accompagnement. On
peut même dire qu’on est assez gâté
avec une municipalité à l’écoute.
N’oublions pas de signaler le rôle des
Amis de l’orchestre symphonique. Cette association nous apporte un précieux
soutien logistique.
L.P.P. : Quelques mots sur l’orchestre symphonique ?
P.T. : Cet ensemble compte entre 40 et
50 musiciens de 14 ans à 70 ans. On
serait 10 de plus, cela nous arrangerait. On ne refuse personne. Le premier
critère pour se joindre à nous, c’est
d’avoir envie. On répète une fois par
semaine et la fréquence augmente à
l’approche des concerts. Certains peu-
Les
répétitions
s’accélèrent à
quelques
jours des
grands soirs.
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
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Pierre Tréfeil le chef et Didier Gallinet le président de l’orchestre symphonique ont œuvré de concert dans la préparation de cet événement musical.
vent être effrayés par un Requiem de Ver- musical de l’année pour l’orchestre symphonique ?
di mais ce n’est que du travail.
D.G. : On gère habituellement un seul gros
L.P.P. : La musique est le lieu commun entre vous ? projet par an. Sauf cette année où l’on va
D.G. : Certes elle nous rassemble mais les également organiser “une semaine de violiens sociaux sont tout aussi importants. loncelles” du 17 au 20 octobre. Cet évéUn orchestre, c’est un mélange de caté- nement réunira 70 violoncellistes.
gories sociales, un groupe intergénérationnel, des opinions diverses et variées. L.P.P. :Vous semblez apprécier sortir des sentiers
Cela permet aux gens d’échanger, de se battus ?
retrouver en dehors du cadre familial ou D.G. : On a la volonté de s’ouvrir, de se
professionnel.
regrouper avec d’autres. Cela permet
d’aborder des œuvres comme le Requiem.I
L.P.P. : Ce Requiem constitue le seul rendez-vous
Propos recueillis par F.C.
Rende z-Vous
Musique
Sonnez hautbois…
Le traditionnel concert de printemps de l’harmonie pontissalienne met le hautbois à l’honneur.
Béatrice Crespino qui enseigne cet instrument au Conservatoire sera la soliste invitée de
l’ensemble dirigé par Patrick Érard. En seconde partie, le Burgundy Brass Band de Dijon aura à
cœur de promouvoir ce genre musical. Composé de 31 musiciens, ce collectif aime à se définir par
la jeunesse, la rigueur et la convivialité.
Samedi 23 mars - 20 h 30 à l’Espace Pourny - Entrée libre
G REQUIEM DE VERDI :
80 MUSICIENS ET 200 CHORISTES ET 4 SOLISTES
Neige
Orchestre Symphonique de Pontarlier
Ensemble Euterpe de Franche-Comté, Dole
I Chorale la Campanelle de Pontarlier
I Chorale Mixte de la Paroisse Réformée de La Chaux-de-Fonds
I Chœur de l’Université de Neuchâtel
Chiens de traîneau au clair de lune
I
I
Solistes :
- Maryse Innis, soprano
- Carine Sechaye, mezzo-soprano
- Stuart Patterson, ténor
- Sylvain Muster, basse
DEUX REPRÉSENTATIONS :
G Samedi 9 mars à 20 h 30
Espace Pourny
G Dimanche 10 mars à 17 h
Collégiale de Dole
Billetterie : office de tourisme de Pontarlier 03 81 46 48 33 et sur place
le jour du concert si places disponibles (réservation préférable).
Prix des places : 18 et 22 euros - gratuit pour les moins de 16 ans
Les offices de tourisme du Haut-Doubs proposent aux vacanciers ces instants magiques au départ
des Fourgs. En compagnie d’un musher de Jurachiens, dans un cadre privilégié, où animaux et
nature sont respectés, laissez-vous séduire par
l’univers merveilleux des chiens de traîneaux. Partez à l’aventure pour un baptême en traîneaux
au clair de lune entre combes et forêts. Au retour, partagez vos émotions autour d’une boisson
chaude. Rendez-vous à partir de 18 heures Durée 30 minutes. C’est un peu cher, 37 euros par
adulte, 31 euros pour les 4-10 ans, 16 euros pour les 3-4 ans, mais ça vaut vraiment le coup.
Émotions assurées. Inscription indispensable dans les Offices de Tourisme (Métabief, Malbuisson,
Les Fourgs, Pontarlier) au plus tard la veille avant 18 heures.
Renseignements pour les dates au 03 81 69 44 91
Théâtre
Bienvenue dans l’immeuble
BULLETIN D’ABONNEMENT
Chargée de cartons, la famille Mercier emménage dans un immeuble. Leur arrivée va être
perturbée par des voisins pour le moins particuliers… Cette comédie rythmée où les jeux de mots
et les situations déclencheront des cascades de rires a été écrite par Yvon Thaburet. Cette comédie
en trois actes sera jouée le vendredi 15 mars à 20 h 30 au théâtre Blier de Pontarlier en soutien à
l’association Vaincre la mucoviscidose. Entrée : 12 euros pour les adultes, 5 euros pour les enfants.
Pas de réservations.
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
Renseignements au 03 81 46 21 05
LA PRESSE PONTISSALIENNE
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N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
Trois expositions à découvrir entre Chapelle-des-Bois et Chaux-Neuve. La première, “Le Grand
Hiver”, est une exposition sonorisée qui s’inscrit dans le réseau “Espaces et Temps de la Neige” du
parc naturel régional du Haut-Jura. Ce sont les paroles des habitants du village et du HautJura, un voyage dans le temps et des textes d’auteurs. Ce sont la neige, le froid, la bise, unis dans
un scénario changeant. Cette exposition mêle objectivité et subjectivité, à travers plusieurs thèmes
entre réalités et imaginaires.
La deuxième exposition, toujours à la Combe des cives, propose un retour sur la pratique de la
contrebande le long de la frontière franco-suisse du XVIIIème siècle à aujourd’hui. Véritable fait de
société, la contrebande a marqué les mœurs de plusieurs générations résidentes à Chapelle-desBois. Imprégnées dans la mémoire collective de ce village, terre historique de contrebande, les
histoires sont nombreuses.
Enfin, à voir au parc du chien polaire de Chaux-Neuve, une exposition sur les grands herbivores
européens qui retrace la présence, la migration et la disparition des espèces au cours des temps.
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Jusqu’au 31 décembre - Chapelle-des-Bois combe des Cives
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46
CULTURE
/H =DUWL·&LUTXH
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013
AGENDA
DE SAINTE CROIX
Rencontre autour du film
vous propose des stages
(ouverts à tous)
Monsieur Batignole, 12 ans déjà !
Du 9 au 24 mars,
l’association les Amis
du Musée invite le
public à se replonger
dans l’ambiance de
Monsieur Batignole,
un film tourné dans le
Haut-Doubs. Le
comédien Damien
Jouillerot a annoncé
sa présence.
Le tournage
est resté
gravé dans
les mémoires
des habitants
du HautDoubs.
Du 09 au 30 mars 2013
ème
le
Du 8 au 11 avril 2013
Du 8 au 12 juillet 2013
Du 19 au 23 août 2013
Disciplines enseignées :
jonglerie, acrobatie, aériens,
monocycle, équilibre, mât chinois …
Renseignements
et inscriptions :
www.lezarticirque.ch
onsieur Batignole est
un des films les plus
marquants tournés dans
le Haut-Doubs. Ce longmétrage réalisé par
Gérard Jugnot qui a rencontré un succès populaire dans les
salles en 2002 (1,8 million d’entrées)
reste gravé dans les
mémoires des gens d’ici
pour différentes raisons.
Tout d’abord, pendant plusieurs semaines, Mortuaciens et Pontissaliens
ont vécu avec l’équipe du
film qui avait choisi comme décor au scénario la
bande frontalière. Ensuite, Monsieur Batignole a
permis à Damien Jouillerot, un jeune garçon de
Frambouhans, de faire
ses premiers dans le cinéma qui l’a adopté depuis.
C’est cette aventure cinématographique que les
Amis du Musée de Pontarlier et le Centre de
recherches iconographiques pour le cinéma
(C.R.I.C.) qui en dépend,
nous invitent à revivre
dans le cadre de la manifestation “Monsieur Batignole 12 ans déjà”. Du 9
au 24 mars, chacun pourra se replonger dans l’ambiance du film à travers
une exposition organisée
M
ou
0041 79 375 75 65
à la Chapelle des Annonciades. Son contenu est
essentiellement composé de photographies
prises lors du tournage.
“Un hommage particulier sera rendu à Gérard
Jugnot, à Arthur Jugnot
son fils, et à Damien
Jouillerot” annonce
100 000
Fabrice Hérard des Amis
affiches et du Musée.
de 300 000 Pour fêter l’événement,
l’association avait convié
photos.
le réalisateur à venir à
Pontarlier. Ce dernier a
décliné l’invitation pour des raisons
professionnelles. En revanche, Damien
Jouillerot et Arthur Jugnot (sous réserve) seront présents pour la projection
du film le vendredi 8 mars, à 16 heures
et 21 heures au cinéma L’Olympia.
Pour le public, ce sera l’occasion de
dialoguer avec les comédiens. “Notre
souhait est que tous les gens qui ont
collaboré sur le film se fassent connaître
et nous fassent part de leur témoignage. L’idée est qu’ils puissent venir échanger avec les comédiens, donner leur ressenti sur le tournage” explique encore
Fabrice Hérard.
Pendant toute la durée de l’exposition,
les plus cinéphiles pourront acheter
des affiches anciennes de cinéma. Le
Centre de recherches iconographiques
pour le cinéma dispose d’un fonds de
100 000 affiches et de 300 000 photos
et autres documents couvrant plus
d’un siècle de cinéma. ARTICLE
A
MOITIE
PRIX
Offre non cumulable ʹ Valable sur le moins cher des 2 articles.
Le film avait attiré 1,8 million de spectateurs
à sa sortie en 2002.
Projection Monsieur Batignole
Vendredi 8 mars à 16 heures et 21 heures au Cinéma Olympia
de Pontarlier. Entrée libre. Tickets à retirer
à l’accueil du Musée de Pontarlier.
Exposition “Monsieur Batignole 12 ans déjà !” présentée du 9
au 24 mars, à la Chapelle des Annonciades. Entrée libre.
Vente d’affiches anciennes de cinéma pendant toute la durée
de l’exposition à la Chapelle des Annonciades.
Renseignements au 03 81 38 82 12
LE PORTRAIT
OYE-ET-PALLET
La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013 47
Un écrivain public
Marie Rousselet, des vies et des mots
Marie Rousselet
se donne une
année pour
réussir à vivre
de ses
prestations
rédactionnelles
à destination des
particuliers.
Après une petite expérience journalistique dans
la presse locale, Marie Rousselet, 31 ans,
a choisi de mettre sa plume au service des
autres. Elle réactualise le métier d’écrivain public.
arviendra-t-elle au bout de
son défi ? Pas évident dans
un pays développé comme
la France où l’illettrisme
est censé reculer. Même si
l’on peut se poser des questions en parcourant les forums. À
l’heure du tout numérique, on observe aussi une forme de résistance du
livre et la volonté de certains de coucher leurs souvenirs sur papier.
Du travail en perspective pour Marie
Rousselet, prête à incarner le rôle
de biographe dans le film de votre
vie. Originaire de Bretagne, celle qui
vit dans le Haut-Doubs depuis
quelques années a passé une jeunesse voyageuse au fil des mutations
d’un père militaire. “On s’est surtout
déplacé dans l’Ouest de la France”
dit-elle.
Plus littéraire que matheuse, la
lycéenne poursuit ses études à la fac
de
Besançon en
sciences du langage et
de la communication. Elle vivra de
Licence en poche, elle
sa plume.
débute sa carrière professionnelle dans le
travail intérimaire
avec une place de chargée de recrutement. Si
le contact avec les gens
n’est pas pour lui
déplaire, elle juge ce
métier stressant. L’envie de changer d’horizon professionnel la
conduit à postuler sur
un poste de commercial dans un journal
hebdomadaire
du
Haut-Doubs. Très vite,
P
elle remplace au pied levé la rédactrice attitrée. L’occasion rêvée d’étancher sa soif d’écriture. “J’ai adoré”
relate celle qui signait ses papiers
Marie Casanova.
Comme il n’était pas question de faire des vagues, elle positive tous ses
sujets. Portraits, animations, événements sportifs, culturels, associatifs, rien de mieux pour s’imprégner
d’une région et de ses habitants. Ce
premier bain dans l’information régionale confirme sa vocation. Elle travaillera de sa plume. Son journal qui
vivait aussi des petites annonces n’a
pas survécu à Internet. La voilà réduite au chômage.
Deux naissances plus tard, elle choisit alors de créer sa propre structure, Styl’O. Le Haut-Doubs compte
désormais un nouveau prestataire
de services. Marie Rousselet s’inscrit dans une démarche rédactionnelle assez généraliste. Son champ
d’action s’étend de la rédaction de
C.V. à la biographie, en passant par
les corrections orthographiques et
grammaticales, les lettres de motivation et divers courriers administratifs dans ses cordes. “Je ne m’aventurerai pas sur des sujets qui
nécessitent de solides bases juridiques
ou autres connaissances spécifiques”,
modère l’écrivain public qui se donne une année pour réussir. Encore
un peu tôt pour dresser un premier
bilan.
Marie Rousselet estime qu’il y a du
potentiel mais qu’il lui faut encore
se faire connaître. Pour en savoir
plus, mettez du Styl’O dans votre
moteur de recherche. F.C.
LES JOURS ANNIVERSAIRE
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– FOURNIER S.A. – RC Annecy B 325 520 898. Crédit photo : Leila & Damien de Blinkk
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