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UN CENTENAIRE QUI SE PORTE BIEN ! : L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS EN ANDORRE Un préalable à la lecture du présent article serait souhaitable : il conviendrait de relire, dans le nº 198 de la revue de l’AMOPA, « L’Andorre et la Francophonie » (rubrique : Vie des Sections), ou alors, de se remémorer, pour ceux qui, lors du Congrès de Toulouse, avaient choisi l’option « Ariège et Andorre » excursion sur deux jours, la Soirée culturelle et récréative à Encamp (en particulier la co-présentatrice : Mme Emmanuelle PLA). L’année scolaire 2013-2014 aura été marquée par un événement majeur au niveau de l’Enseignement Français en Andorre : « La célébration du centenaire de l’Ecole de CANILLO. S’il est vrai que la première classe ouvrit en octobre 1900 à Sant Julià de Loria et le même jour à Andorra la Vella, en 1901 à Encamp et en 1904 à Escaldes-Engordany, il faudra attendre 1913 pour qu’une jeune andorrane sortie de l’Ecole Normale de Tarbes : Mlle Consol NAUDI (Mme PLA par la suite) ouvre une classe à Canillo. Dès lors, le mouvement est irréversible : autorités académiques et politiques, françaises et andorranes, entérinent l’existant et codifient la procédure à suivre dans le futur. C’est pourquoi CANILLO a tenu à célébrer, de la plus belle des manières, le centenaire de son Ecole Française. Une équipe pédagogique soudée autour d’un Directeur dynamique, Philippe NOEL (récemment amopalien), des parents d’élèves impliqués et des élus communaux bienveillants ont permis le déroulement des célébrations sur 6 jours, du 14 au 19 octobre, dans le cadre du « Palau de Gel » (la patinoire nationale). « Présentation de l’épreuve par le Président de la section AMOPA d’Andorre » 14 octobre : 19h30, Inauguration officielle en présence des autorités locales et nationales 15 octobre : 18 h, Conférence-débat sur l’enseignement français en Andorre 16 octobre : 19 h 30, Dictée publique avec la participation de personnalités 17 octobre : 17h-18h-19h, saynètes de théâtre par les élèves 20h « pica-pica » (buffet) multiculturel 18 octobre : 19h30 « Rallye mathématiques» 19 octobre : à partir de 15h, manifestations de rue par les élèves 21 h, Dîner du Centenaire La Section AMOPA avait à charge l’organisation du troisième jour avec la Dictée des Personnalités. Un espace classe, reconstitué quasi à l’identique au niveau tableau et pupitres (deux d’entre eux auraient fait partie du mobilier originel de la première classe (dixit le menuisier de la Paroisse), s’offrait aux participants volontaires. La recherche d’un texte était le second point à résoudre. Les annales du CEPE ne pouvaient en être que le fond. Grâce à Internet et en harmonie avec la célébration, le choix se fixa sur un sujet, au titre prédestiné « La Dictée » du centre d’examen d’Epineuil le Fleuriel, village de l’écrivain Alain Fournier (session 1912, voir texte plus avant). « Personnalités : de gauche à droite au 1er banc, Mme Denise Font, ancienne directrice de l’école, à ses côtés, M. Palmitjavila, Adjoint au Maire. Au 2ème banc, M. Zair Kedadouche, Ambassadeur de France, et à ses côtés, M. Michel Maginot, Délégué à l’Enseignement Français en Andorre Au 3ème banc, M. Philippe Noel, Directeur actuel de l’école et maître d’œuvre du Centenaire » Les autorités avaient bien répondu à l’appel : entre elles M l’Ambassadeur de France, M le Délégué à l’Enseignement Français (au titre d’Inspecteur d’Académie), personnalités politiques de toutes générations de CANILLO mais aussi de toute l’Andorre. Le Président de la Section se chargea de la présentation de l’épreuve, en insistant sur l’aspect récréatif de l’exercice, mais les visages ne trompaient pas : ce n’était déjà plus un jeu. Heureusement, la maîtresse, la propre petite fille de Mme PLA, sut faire baisser la tension, avant de commencer à dicter.(parallèlement, en duplex, dans l’auditorium voisin, un public d’anciens élèves et leurs enfants parfois venus de France et d’autres paroisses d’Andorre, purent participer activement à l’épreuve : « Mme Emmanuelle Pla, petite fille de la première institutrice de Canillo, elle aussi institutrice » « La dictée (point) La cloche sonne (point) Le parquet grince sous les pas des écoliers aux mains tremblotantes (point) En ces chaleurs estivales(virgule) le poële à bois familier aux chenapans des écoles buissonnières réserve son ronronnement aux froides journées d’hiver (point) Sur le bureau de la maîtresse d’école(virgule) la lampe à huile darde de sa lumière les pupitres de bois(point) Ah (point d’exclamation) Que de belles leçons d’instruction civique n’a-t-on pas inculquées en ces murs(virgule)sous l’œil avisé du fondateur de notre école républicaine(point d’interrogation) Combien de rivières riantes dont des générations de têtes blondes y ont méthodiquement appris le doux nom (point d’interrogation) Mais il n’est plus de place pour les rêveries(point) Le bal des anaphores et autres synecdoques est imminent(point final) Mais arrivait l’heure de la correction ; les visages se tendirent : chaque voisin de table allait être un rival ! Comme l’organisation l’avait envisagé, le fait d’annoncer que le texte allait être traité en autocorrection (barème à l’appui), fit que l’atmosphère se détendit et, qu’entre bancs , on n’hésita pas à donner son résultat et commenter ses fautes . La sortie de la classe et de l’auditorium fut lente tant on avait plaisir à se confier à un ancien condisciple, précédemment rival. « Un groupe d’enseignants ayant participé au repas du Centenaire » Les célébrations pouvaient continuer !!! pour aboutir au dîner du Centenaire, sans protocole et assistance des plus nombreuses, qui ne fit que confirmer que L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS EN ANDORRE pouvait continuer à être UN CENTENAIRE QUI SE PORTE BIEN ET CONTINUERAIT À BIEN SE PORTER. Pour la Section AMOPA ANDORRE Le Président PIERRE CANALS