Mise en page 1 - CAPC musée d`art contemporain de Bordeaux
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A3 corrige?3:Mise en page 1 10/05/10 15:21 Page 1 La peinture, le dessin, la sculpture, la vidéo, l’installation et la performance sont autant de médiums utilisés par l’artiste Jim Shaw depuis la fin des années 1970 au service d’une vision foisonnante et encyclopédique. Personnalité atypique du monde artistique californien, Jim Shaw partage avec Paul McCarthy et Mike Kelley un même désir de produire une œuvre plastique immersive, explorant le côté obscur de la psyché américaine. Une quinzaine de peintures figuratives exécutées sur d’anciens fonds de scène plante le décor, de manière littérale, dans la nef du CAPC. Leurs dimensions extraordinaires rappellent la démesure pompière de la peinture académique du 19e siècle. Sur ces décors peints, les motifs ajoutés par l’artiste lévitent telles des apparitions. Inspiré par la technique du « cut-up » de l’écrivain de la Beat Generation William Burroughs, Jim Shaw accumule les sources iconographiques hétérogènes et superpose des langages visuels antithétiques (de l’abstraction à l’hyperréalisme, en passant par le schématisme de l’illustration), nous plongeant dans un univers narratif halluciné, saturé de références. Les symboles iconiques de la culture américaine, de l’histoire de l’art moderne, du consumérisme, de l’imagerie biblique, du cinéma de genre, de la bande dessinée, des personnalités politiques ou médiatiques, du 11 Septembre, coexistent de manière paradoxale et flottante sur les fonds de paysages suburbains bucoliques d’un Midwest mythifié. Déformation, fragmentation et multiplication des figures renforcent quant à elles l’impression de déliquescence et de perte de sens. Partenaires de l'exposition Air France partenaire officiel Château Chasse-Spleen Consulat des Etats-Unis d'Amérique 20 minutes Mouvement Wit FM Jim Shaw procède par cycles. Il développe ainsi sur plusieurs années une forme de narration discontinue. Les rêves de l’artiste sont à l’origine de la production de ses Dream Objects (« objets oniriques ») qui prennent ici l’apparence de peintures et de sculptures. Si le procédé n’est pas sans rappeler le Surréalisme, l’artiste se revendique plutôt comme étant l’héritier d’un surréalisme vernaculaire : celui des films d’horreur, des pochettes de disque psychédéliques, de l’imagerie pulp des magazines et des publicités des années 1950-60. Depuis le début des années 2000, l’artiste s’est lancé dans le projet d’inventer une religion qui recycle les mythes fondateurs de son pays et de ses croyances crytosectaires, « afin de voir comment une autre structure d’esprit pourrait affecter l’esthétique ». Baptisée O-isme, cette religion qui serait née au milieu du 17e siècle, prêcherait l’adoration d’une divinité féminine, la croyance en un temps à rebours et l’observance d’une esthétique iconoclaste proche de l’Expressionnisme Abstrait. D’œuvre en œuvre, Jim Shaw définit en les précisant les rites, les dogmes, les interdits et l’évolution historique de cette religion, jusqu’à ses dérives matérialistes. Celles-ci se traduiraient par une « perte de gravitation » de ses adeptes, dont témoignent les figures flottantes de certaines bannières exposées au CAPC. La série des Left Behind, littéralement les « laissés pour compte », rassemble les œuvres qui ne rentreraient dans aucune catégorie. Les thèmes abordés partagent toutefois avec l’O-isme et certains Dream Objects, la capacité à lier croyances religieuses et préceptes économiques, politiques et médiatiques. Si les relations entre capitalisme et puritanisme sont Partenaires permanents The Regent Grand Hotel Bordeaux Oxbow Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes iConcept Lyonnaise des Eaux Visites commentées Tous les samedis et dimanches à 16h Pour les groupes : 05 56 00 81 78/50 Sur RDV : 46€, 61€ établies, la série Left Behind fait écho au passage d’un capitalisme archaïque à petite échelle au néo-libéralisme reaganien de la fin des années 1970, trouvant son apogée dans le régime mégalo de G. W. Bush Jr. Passage qui a eu, pour l’artiste, notamment pour conséquence la fin d’une conscience de classe ouvrière et l’ascendance, dans la conduite des affaires du pays, des croyances millénaristes prophétisant l’imminence de l’Apocalypse (Born Again Christians, Mormons, Témoins de Jehovah, Adventistes du Septième Jour, et certains courants évangélistes conservateurs…). Left Behind est aussi le titre d’une série de romans chrétiens. Les « laissés pour compte » y affrontent une succession de désastres qui précèdent le retour du Messie sur terre. Parus entre 1995 et 2007, ces romans représentent les plus importantes ventes de livres aux Etats-Unis avec plus de 65 millions d’exemplaires distribués (traduits en français par Les Survivants de l’Apocalypse). Dans les nombreux objets chrétiens collectés par l’artiste depuis une vingtaine d’années, on retrouve le thème du Jugement Dernier. Etonnement, y figurent d’une part des dessins de Basil Wolverton, connu pour ses BD SF et ses caricatures grotesques publiées dans Mad Magazine. Ses visions de fin du Monde furent conçues dans les années 50 à la demande d’un pasteur évangéliste. D’autre part, les diagrammes historiés des années 1930 de V.T. Houteff, le « réformateur » de l’Église Adventiste du Septième Jour, illustrent les convictions eschatologiques de leur auteur. Elles conduisirent au schisme et à la création de la branche « davidienne » de la secte, qui atteignit une notoriété internationale avec le suicide collectif d’une partie de ses membres à Waco en 1993. C’est dans Labyrinth que le désastre trouve sa manifestation iconographique la plus achevée. Depuis Guernica, en passant par Goya, les images de conflits, la caricature politique, la science-fiction, le Surréalisme noir jusqu’à Led Zeppelin, Jim Shaw revisite dans cette installation monumentale toute l’histoire des représentations catastrophistes et révolutionnaires. Les formes peintes en noir et blanc sur de simples panneaux de bois contreplaqué évoquent paradoxalement l’atmosphère d’une scène de théâtre amateur. Il y a toujours du tragicomique dans les visions cauchemardesques et paranoïaques de Shaw. Pour l’artiste, qui fut concepteur d’effets spéciaux dans les années 1980 pour le cinéma hollywoodien (Freddy 3, Abyss, Earth Girls are easy…), la fascination tient en notre habilité à croire en des choses complètement fausses. 07.05 - 19.09.2010 Commissaire : Charlotte Laubard CAPC musée d’art contemporain Entrepôt Lainé. 7, rue Ferrère F-33000 Bordeaux Tél. +33 (0)5 56 00 81 50 [email protected] www.capc.bordeaux.fr bordeaux.fr A3 corrige?3:Mise en page 1 10/05/10 15:21 23 25 Page 2 23 23 19 Mexique, l’artiste a figuré les symboles de différents scénarios de fin du monde (religieux, économiques, politiques, scientifiques…), s’échappant d’un sphincter géant matérialisé par un trou dans la toile. La « revanche de Montezuma » est une expression utilisée en Amérique du Nord pour désigner la colique du voyageur. 17 23 24 18 22 C 18 16 20 22 Left Behind 3 (Laissés pour compte #3), 2005 17 15 Acrylique sur toile, 3,11 x 7,30 m Collection particulière Courtesy Galerie GeorgesPhilippe et Nathalie Vallois, Paris 21 4 5 11 8 10 9 3 6 12 7 13 B 14 A 2 1 Left Behind (banderole d’exposition), 2010 1 Dissolvant sur filet, 3,2 x 7 m Courtesy de l’artiste Une file de piquets de grève fantomatiques peints sur un voile noir accueille le visiteur. Cette assemblée de fantômes évoque de manière métaphorique la mort du mouvement ouvrier américain à la fin des années 1970 quand le capitalisme du New Deal se mue en un libéralisme destructeur. Dr Goldfoot & His Bikini Bombs, 2 2007 Acrylique sur toile, 3,60 x 4,80 m Courtesy The Brant Foundation, USA Dans cette fresque, l’autoportrait fragmenté de l’artiste flotte sur des strates d’images superposées. Elles réfèrent entre autres à l’assassinat du Dahlia Noir, à l’attirance des Surréalistes pour les corps découpés et au film de série B dont est tiré le titre. D’red Dwarf, B’lack Hole, 2010 Acrylique sur toile, 5 x 14,8 m Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin 3 Cette image emprunte son style aux dessins psychédéliques de Roger Dean, l’auteur des pochettes des disques du groupe rock progressiste Yes. Dans la religion O-iste, le banian représente « l’arbre de vie qui échappe aux lois de la pesanteur », avec des racines aussi importantes que ses branches. La pyramide évoque le symbole maçonnique présent sur les billets de 1$. La pieuvre personnifie l’emprise matérialiste dans l’iconographie O-iste 4 Landscape with Money & Corndogs (Paysage avec argent et beignets de saucisses), 2005 Acrylique sur toile, 4,90 x 12 m Collection particulière, Milan Pollock & Lollypops, 2007 Acrylique sur toile, 5,10 x 6 m Collection particulière 5 Les trois fresques Landscape with Money & Corndogs, Untitled (US Presidents), et Pollock & Lollypop forment un triptyque sur trois décors suburbains. Elles représentent plusieurs symboles du consumé- risme et du gaspillage superposés aux trois piliers du système américain : la finance, le patriotisme et la religion – la peinture de Jackson Pollock transcrivant efficacement l’idée d’ineffable en ce qui concerne la spiritualité américaine. Untitled (US Presidents) / Sans titre (Les Présidents des Etats-Unis), 6 2006 Acrylique sur toile, 4,90 x 11,60 m Collection particulière, New York Dream Object (Objet onirique) « La fresque aux nageurs », 2006 7 Acrylique sur toile en deux parties 3,66 x 1,42 m et 3,66 x 3,80 m Collection Luis Campaña, Berlin Dans un rêve de l’artiste, une fresque figurant des hommes obèses nageant avec des yeux au bout de leurs longs pénis, orne le mur d’une banque. Mini-mall (La Supérette), 2008 8 Acrylique sur toile, 2,80 x 9,40 m Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin Cette fresque est née d’un projet de décor pour une version O-iste réactualisée du Muppet Show, et doit servir de toile de fond à l’opéra O-iste d’inspiration rock progressif composé par l’artiste. L’action débute dans une galerie marchande de banlieue sur le déclin. Ear (Oreille), 2009 Metallic Semi-sphere (Semi sphère métallique), 2007 Into the Vacuum, Body Organ (Dans le Vacuum, organes corporels), 9 Anal Violin (Violon anal), 2002 Penis Slide Whistle (Pénis sifflet coulissant), 2002 Circular Harp (Harpe circulaire), 2007-2009 Rake Kalimba, 2007 4 violin bows (4 archets pour violon), 2007 Musical Saw (Scie musicale), non daté non daté Matériaux divers, dimensions variables Courtesy de l’artiste, Los Angeles Depuis 2002, Jim Shaw conçoit des instruments de musique en forme d’organes. Les instruments présentés au CAPC sont destinés à l’exécution de l’opéra O-iste d’inspiration rock progressif composé par l’artiste. Untitled (Fetus) / Sans titre (Fœtus), 2009 10 Structure gonflable, moteur électrique et ventilateur, 8 x 4,50 m (hauteur x diamètre) Courtesy I.A.S., Icon Art Services, Lisbonne C’est un accessoire de scène gonflable conçu pour la représentation de l’opéra O-iste d’inspiration rock progressif. L’objet disposé en hauteur flotte telle une présence imprévisible. Dream Object (Objet onirique) « J’ai rêvé d’une image d’une cité jaune fortifiée avec un enfant jaune enfonçant son doigt dans le mur extérieur… » 11 Acrylique sur toile, 6,70 x 11,60 m Collection Josef Dalle Nogare, Bolzano C’est la première toile de théâtre utilisée par l’artiste. La ville dorée qui flotte sur un panorama urbain est une allusion à la Nouvelle Jérusalem de l’Apocalypse de St Jean. Elle est habitée par de nombreux symboles d’inspiration chrétienne associés à des caricatures de personnalités politiques et médiatiques détournées. Ticker-Tape Laocoon (Le Laocoon à rubans de télescripteur), 2008 12 Acrylique et huile sur toile, 7,62 x 7,44 m Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin Cette fresque est peinte sur un décor de devanture de magasin en perspective. Des hommes et des femmes prennent des poses qui imitent la statue du Laocoon. En place des serpents, les rubans perforés d’un antique téléscripteur s’enroulent autour des personnages en costume d’époque, comme autant de symboles des heures glorieuses de Wall Street. Ils flottent et leurs visages découpés laissent des trous où l’on peut passer la tête pour poser comme sur les stands de photographes dans les foires. Cette iconographie est inspirée d’un épisode de la religion O-iste. Octopus Vacuum (L’Aspirateur pieuvre), 2008 aspirateur à huit tentacules autour duquel planent des moustaches à l’ancienne. Cette scène fait référence à un épisode de la religion O-iste, « où l’excès de légèreté et l’absence de centre mènent à la dispersion et à l’anéantissement ». The Whole: A Study in O-ist Integrated Movement (Le Tout : Une étude du mouvement intégré Oiste), 2009 14 Video HD transférée sur DVD, bande originale composée par l'artiste, 16 mn 40 s Courtesy of Simon Lee Gallery, Londres & Patrick Painter Inc., Santa Monica The Whole met en scène un groupe de femmes réalisant un rituel O-iste. La chorégraphie enchanteresse rappelle les tableaux visuels orchestrés par Busby Berkeley dans les comédies musicales hollywoodiennes des années 1930. Labyrinth: I Dreamed I Was Taller Than Jonathan Borofsky (Labyrinthe : j’ai révé que j’étais plus grand que Jonathan Borofsky), 2009 15 Acrylique sur toile, sac de sable et panneaux de bois, dimensions variables Collection particulière Courtesy de l’artiste et Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin Production Printemps de Septembre à Toulouse Cette gigantesque installation fut réalisée en écho au rideau de scène La dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin peint par Pablo Piccasso en 1936, œuvre majeure de la collection du Musée des Abattoirs à Toulouse. L’iconographie complexe ornant des panneaux de contreplaqué évoquant des décors de théâtre fourmille de références ayant trait à la guerre et aux révolutions, aux caricatures et aux bandes dessinées politiques des 19e et 20e siècles, aux pochettes des disques de Led Zeppelin, au thème du labyrinthe, au Surréalisme, à Picasso, Dali... et à Jonathan Borofsky. Montezuma’s Revenge (La Revanche de Montezuma), 2007 13 16 Acrylique sur toile, 4,89 x 7,20 m Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin Acrylique sur toile, 6,10 x 11,40 m Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin Le décor de jardin public et des danseuses de music-hall des années 1890 sont avalés par un Sur un décor représentant un quartier de San Antonio, à la frontière entre les Etats-Unis et le Peinte sur un décor de stade de football américain évoquant le Giant Stadium de New York, cette fresque illustre une blague grossière des années 1960 dénigrant des Polonais qui enterreraient leurs morts les fesses à l’air pour tenir leur vélo « entre les dents ». Les tombes désignent des intellectuels de la diaspora polonaise qui ont eu un rôle dans le financement de Solidarnosc par la CIA, contribuant à affaiblir « la menace communiste » et les revendications des mouvements ouvriers aux Etats-Unis. Dream Object (Objet onirique) « Mike s’était débarrassé de son entrepôt et voulait louer une partie du mien, mais il avait besoin d’une permission de la mairie. Il y avait une réception de gala mais je devais grimper sur ce pont très escarpé pour y arriver. On discutait de sculptures avec ces gens parlant à l’intérieur d’eux-mêmes, qui bougeaient un peu avec une lumière rouge projetée sur eux. Les sculptures/costumes étaient un mixte entre des machines des années 60 d’Eduardo Paolozzi, des costumes de performance de Jean Benoit-Levy, et des costumes de monstre de Paul Blaidsdell de la série Au-delà du réel », 2007 18 Matériaux divers et vêtements, 297 x 216 x 69 cm chacun Courtesy Patrick Painter Inc., Santa Monica et Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin Dream Object (Objet onirique) « Une autre pièce contient des fresques de Dan Quayle ravi, saluant de riches blancs à un vernissage d’exposition, et maintenant je suis Paul Drake (de la série Perry Manson) et une sorte de Sandy Duncan me regarde. Tu es supposé mettre ton portrait et ton enregistrement sur une étagère et j’essaye de fabriquer mon autoportrait avec de la mie de pain, quand quelqu’un me dit que le Dan Quayle sur la fresque me symbolise », 2007 19 Matériaux divers, acrylique sur toile et 12 panneaux de bois, dimensions variables Courtesy Patrick Painter Inc., Santa Monica et Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin Untitled (Sans titre), 2006 20 Acrylique sur toile, 4,90 x 11,80 m Collection particulière, New York Des hommes d’affaire devenus des zombies descendent d’un train bizarrement arrêté en plein désert. Le conducteur coiffé d’une chéchia et le nom Fuzzies Overniter figuraient déjà dans le décor de théâtre original qui a peut-être servi pour des sketchs à un congrès annuel des Shriners ou A.A.O.N.M.S (Ancient Arabic Order of the Nobles of the Mystic Shrine, traduisible par Ordre arabe ancien des nobles du sanctuaire mystique), une société maçonnique américaine orientaliste fondée en 1870. The Woman in the Wilderness (La Femme dans le désert), 2005 21 Acrylique sur toile, 4,57 x 24 m Collection particulière Le titre désigne un personnage de l’Apocalypse, une femme s’enfuyant dans le désert pour mettre au monde un enfant innocent. Sur un grand décor de marécages, ses rêves apparaissent dans des bulles de bandes dessinées contenant divers fantasmes d’apocalypse, inspirés entre autres de l’iconographie chrétienne, de l’imagerie publicitaire, des films d’aventure et du cinéma d’épouvante, d’Al Quaeda et de la guerre en Irak… The Miracle of the Compound Interest (Le Miracle des intérêts composés), 2006 22 Matériaux divers, acrylique sur toile, 7,01 x 11,88 m Intérieur : 2,90 x 5,20 m Courtesy Patrick Painter Inc., Santa Monica Cette fresque s’inspire d’une part des théories conspirationnistes professant l’origine extra-terrestre du récit de la Genèse et d’autre part, du bouleversement des idéaux économiques conduit sous l’ère Reagan/Thatcher. Un décor de station-service est envahi par une toile d’araignée et un certain nombre de symboles maçonniques. Derrière la porte, dans une salle rituelle, des gnomes de Zurich (sobriquet utilisé pour nommer les banquiers suisses) s’agenouillent devant le symbole «$» en kryptonite. Monster Face Drawings, 2008 23 4 dessins. Acrylique, encre, huile et crayon sur papier, dimensions variables Courtesy Patrick Painter Inc., Santa Monica Spot Ad Drawings, 2008 19 dessins. Acrylique, encre, huile et crayon sur papier, dimensions variables Courtesy Metro Pictures, New York, Simon Lee Gallery, Londres, Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin Ces peintures d’inspiration expressionniste abstraite sont réalisées sur des petites annonces de magazines chrétiens américains, offrant « pour une poignée de dollars du réconfort, voire même des miracles, à quelques désespérés en échange d’une adhésion paroissiale. Weaving Spiders Come Not Here (Araignées tisseuses venir pas ici), 24 2010 Impression sur papier (copie d’exposition), 76 x 127 cm Courtesy de l’artiste, Los Angeles The Hole (Le trou), 2007 25 16mm film transféré sur DVD, bande originale composée par l'artiste, 11 mn 5 s Courtesy Galerie Praz-Delavallade, Paris/Berlin The Hole se présente comme un film d’horreur O-iste. Il met en scène une nouvelle adepte de la religion qui, à travers un trou dans le mur de son appartement, découvre un autre monde dans lequel des zombies déambulent dans un lieu indéfini, au-delà duquel l’espace devient abstraction. Christian Ephemera (objets chrétiens) ABC