Mise en page 1 - CAPC musée d`art contemporain de Bordeaux

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La peinture, le dessin, la sculpture, la
vidéo, l’installation et la performance sont
autant de médiums utilisés par l’artiste Jim
Shaw depuis la fin des années 1970 au
service d’une vision foisonnante et
encyclopédique. Personnalité atypique du
monde artistique californien, Jim Shaw
partage avec Paul McCarthy et Mike Kelley
un même désir de produire une œuvre
plastique immersive, explorant le côté
obscur de la psyché américaine.
Une quinzaine de peintures figuratives
exécutées sur d’anciens fonds de scène
plante le décor, de manière littérale, dans
la nef du CAPC. Leurs dimensions
extraordinaires rappellent la démesure
pompière de la peinture académique du
19e siècle. Sur ces décors peints, les motifs
ajoutés par l’artiste lévitent telles des
apparitions. Inspiré par la technique du
« cut-up » de l’écrivain de la Beat
Generation William Burroughs, Jim Shaw
accumule les sources iconographiques
hétérogènes et superpose des langages
visuels antithétiques (de l’abstraction à
l’hyperréalisme, en passant par le
schématisme de l’illustration), nous
plongeant dans un univers narratif
halluciné, saturé de références. Les
symboles iconiques de la culture
américaine, de l’histoire de l’art moderne,
du consumérisme, de l’imagerie biblique,
du cinéma de genre, de la bande dessinée,
des personnalités politiques ou médiatiques,
du 11 Septembre, coexistent de manière
paradoxale et flottante sur les fonds de
paysages suburbains bucoliques d’un
Midwest mythifié. Déformation,
fragmentation et multiplication des figures
renforcent quant à elles l’impression de
déliquescence et de perte de sens.
Partenaires de l'exposition
Air France partenaire officiel
Château Chasse-Spleen
Consulat des Etats-Unis d'Amérique
20 minutes
Mouvement
Wit FM
Jim Shaw procède par cycles. Il développe
ainsi sur plusieurs années une forme de
narration discontinue. Les rêves de l’artiste
sont à l’origine de la production de ses
Dream Objects (« objets oniriques ») qui
prennent ici l’apparence de peintures et
de sculptures. Si le procédé n’est pas sans
rappeler le Surréalisme, l’artiste se
revendique plutôt comme étant l’héritier
d’un surréalisme vernaculaire : celui des
films d’horreur, des pochettes de disque
psychédéliques, de l’imagerie pulp des
magazines et des publicités des années
1950-60.
Depuis le début des années 2000, l’artiste
s’est lancé dans le projet d’inventer une
religion qui recycle les mythes fondateurs
de son pays et de ses croyances crytosectaires, « afin de voir comment une autre
structure d’esprit pourrait affecter
l’esthétique ». Baptisée O-isme, cette religion
qui serait née au milieu du 17e siècle,
prêcherait l’adoration d’une divinité
féminine, la croyance en un temps à
rebours et l’observance d’une esthétique
iconoclaste proche de l’Expressionnisme
Abstrait. D’œuvre en œuvre, Jim Shaw
définit en les précisant les rites, les dogmes,
les interdits et l’évolution historique de cette
religion, jusqu’à ses dérives matérialistes.
Celles-ci se traduiraient par une « perte de
gravitation » de ses adeptes, dont
témoignent les figures flottantes de
certaines bannières exposées au CAPC.
La série des Left Behind, littéralement les
« laissés pour compte », rassemble les
œuvres qui ne rentreraient dans aucune
catégorie. Les thèmes abordés partagent
toutefois avec l’O-isme et certains Dream
Objects, la capacité à lier croyances
religieuses et préceptes économiques,
politiques et médiatiques. Si les relations
entre capitalisme et puritanisme sont
Partenaires permanents
The Regent Grand Hotel Bordeaux
Oxbow
Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes
iConcept
Lyonnaise des Eaux
Visites commentées
Tous les samedis et
dimanches à 16h
Pour les groupes :
05 56 00 81 78/50
Sur RDV : 46€, 61€
établies, la série Left Behind fait écho au
passage d’un capitalisme archaïque à
petite échelle au néo-libéralisme reaganien
de la fin des années 1970, trouvant son
apogée dans le régime mégalo de G. W.
Bush Jr. Passage qui a eu, pour l’artiste,
notamment pour conséquence la fin d’une
conscience de classe ouvrière et
l’ascendance, dans la conduite des affaires
du pays, des croyances millénaristes
prophétisant l’imminence de l’Apocalypse
(Born Again Christians, Mormons, Témoins
de Jehovah, Adventistes du Septième Jour,
et certains courants évangélistes
conservateurs…). Left Behind est aussi le
titre d’une série de romans chrétiens.
Les « laissés pour compte » y affrontent une
succession de désastres qui précèdent le
retour du Messie sur terre. Parus entre
1995 et 2007, ces romans représentent les
plus importantes ventes de livres aux
Etats-Unis avec plus de 65 millions
d’exemplaires distribués (traduits en
français par Les Survivants de l’Apocalypse).
Dans les nombreux objets chrétiens
collectés par l’artiste depuis une vingtaine
d’années, on retrouve le thème du
Jugement Dernier. Etonnement, y figurent
d’une part des dessins de Basil Wolverton,
connu pour ses BD SF et ses caricatures
grotesques publiées dans Mad Magazine.
Ses visions de fin du Monde furent conçues
dans les années 50 à la demande d’un
pasteur évangéliste. D’autre part, les
diagrammes historiés des années 1930 de
V.T. Houteff, le « réformateur » de l’Église
Adventiste du Septième Jour, illustrent les
convictions eschatologiques de leur auteur.
Elles conduisirent au schisme et à la création
de la branche « davidienne » de la secte,
qui atteignit une notoriété internationale
avec le suicide collectif d’une partie de ses
membres à Waco en 1993.
C’est dans Labyrinth que le désastre trouve
sa manifestation iconographique la plus
achevée. Depuis Guernica, en passant par
Goya, les images de conflits, la caricature
politique, la science-fiction, le Surréalisme
noir jusqu’à Led Zeppelin, Jim Shaw revisite
dans cette installation monumentale toute
l’histoire des représentations catastrophistes
et révolutionnaires. Les formes peintes en
noir et blanc sur de simples panneaux de
bois contreplaqué évoquent paradoxalement
l’atmosphère d’une scène de théâtre
amateur. Il y a toujours du tragicomique
dans les visions cauchemardesques et
paranoïaques de Shaw. Pour l’artiste, qui
fut concepteur d’effets spéciaux dans les
années 1980 pour le cinéma hollywoodien
(Freddy 3, Abyss, Earth Girls are easy…),
la fascination tient en notre habilité à croire
en des choses complètement fausses.
07.05 - 19.09.2010
Commissaire : Charlotte Laubard
CAPC
musée d’art contemporain
Entrepôt Lainé. 7, rue Ferrère
F-33000 Bordeaux
Tél. +33 (0)5 56 00 81 50
[email protected]
www.capc.bordeaux.fr
bordeaux.fr
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Mexique, l’artiste a figuré les
symboles de différents scénarios
de fin du monde (religieux,
économiques, politiques,
scientifiques…), s’échappant d’un
sphincter géant matérialisé par un
trou dans la toile. La « revanche de
Montezuma » est une expression
utilisée en Amérique du Nord pour
désigner la colique du voyageur.
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C
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Left Behind 3
(Laissés pour compte #3), 2005
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Acrylique sur toile, 3,11 x 7,30 m
Collection particulière
Courtesy Galerie GeorgesPhilippe et Nathalie Vallois, Paris
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B
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A
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Left Behind
(banderole d’exposition), 2010
1
Dissolvant sur filet, 3,2 x 7 m
Courtesy de l’artiste
Une file de piquets de grève
fantomatiques peints sur un voile
noir accueille le visiteur. Cette
assemblée de fantômes évoque
de manière métaphorique la mort
du mouvement ouvrier américain
à la fin des années 1970 quand
le capitalisme du New Deal se
mue en un libéralisme
destructeur.
Dr Goldfoot & His Bikini Bombs,
2
2007
Acrylique sur toile, 3,60 x 4,80 m
Courtesy The Brant Foundation,
USA
Dans cette fresque, l’autoportrait
fragmenté de l’artiste flotte sur
des strates d’images superposées.
Elles réfèrent entre autres à
l’assassinat du Dahlia Noir, à
l’attirance des Surréalistes pour
les corps découpés et au film de
série B dont est tiré le titre.
D’red Dwarf, B’lack Hole, 2010
Acrylique sur toile, 5 x 14,8 m
Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin
3
Cette image emprunte son style
aux dessins psychédéliques de
Roger Dean, l’auteur des
pochettes des disques du groupe
rock progressiste Yes. Dans la
religion O-iste, le banian
représente « l’arbre de vie qui
échappe aux lois de la pesanteur »,
avec des racines aussi importantes
que ses branches. La pyramide
évoque le symbole maçonnique
présent sur les billets de 1$.
La pieuvre personnifie l’emprise
matérialiste dans l’iconographie
O-iste
4
Landscape with Money & Corndogs
(Paysage avec argent et beignets de
saucisses), 2005
Acrylique sur toile, 4,90 x 12 m
Collection particulière, Milan
Pollock & Lollypops, 2007
Acrylique sur toile, 5,10 x 6 m
Collection particulière
5
Les trois fresques Landscape with
Money & Corndogs, Untitled (US
Presidents), et Pollock & Lollypop
forment un triptyque sur trois décors
suburbains. Elles représentent
plusieurs symboles du consumé-
risme et du gaspillage superposés
aux trois piliers du système
américain : la finance,
le patriotisme et la religion – la
peinture de Jackson Pollock
transcrivant efficacement l’idée
d’ineffable en ce qui concerne la
spiritualité américaine.
Untitled (US Presidents) / Sans titre
(Les Présidents des Etats-Unis),
6
2006
Acrylique sur toile, 4,90 x 11,60 m
Collection particulière, New York
Dream Object (Objet onirique)
« La fresque aux nageurs », 2006
7
Acrylique sur toile en deux parties
3,66 x 1,42 m et 3,66 x 3,80 m
Collection Luis Campaña, Berlin
Dans un rêve de l’artiste, une
fresque figurant des hommes
obèses nageant avec des yeux au
bout de leurs longs pénis, orne le
mur d’une banque.
Mini-mall (La Supérette), 2008
8
Acrylique sur toile, 2,80 x 9,40 m
Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin
Cette fresque est née d’un projet
de décor pour une version O-iste
réactualisée du Muppet Show, et
doit servir de toile de fond à
l’opéra O-iste d’inspiration rock
progressif composé par l’artiste.
L’action débute dans une galerie
marchande de banlieue sur le
déclin.
Ear (Oreille), 2009
Metallic Semi-sphere (Semi sphère
métallique), 2007
Into the Vacuum, Body Organ
(Dans le Vacuum, organes corporels),
9
Anal Violin (Violon anal), 2002
Penis Slide Whistle (Pénis sifflet
coulissant), 2002
Circular Harp (Harpe circulaire),
2007-2009
Rake Kalimba, 2007
4 violin bows (4 archets pour violon),
2007
Musical Saw (Scie musicale),
non daté
non daté
Matériaux divers, dimensions
variables
Courtesy de l’artiste, Los Angeles
Depuis 2002, Jim Shaw conçoit
des instruments de musique en
forme d’organes. Les instruments
présentés au CAPC sont destinés
à l’exécution de l’opéra O-iste
d’inspiration rock progressif
composé par l’artiste.
Untitled (Fetus) /
Sans titre (Fœtus), 2009
10
Structure gonflable, moteur
électrique et ventilateur, 8 x 4,50 m
(hauteur x diamètre)
Courtesy I.A.S., Icon Art Services,
Lisbonne
C’est un accessoire de scène
gonflable conçu pour la
représentation de l’opéra O-iste
d’inspiration rock progressif.
L’objet disposé en hauteur flotte
telle une présence imprévisible.
Dream Object (Objet onirique)
« J’ai rêvé d’une image d’une cité
jaune fortifiée avec un enfant jaune
enfonçant son doigt dans le mur
extérieur… »
11
Acrylique sur toile, 6,70 x 11,60 m
Collection Josef Dalle Nogare,
Bolzano
C’est la première toile de théâtre
utilisée par l’artiste. La ville dorée
qui flotte sur un panorama urbain
est une allusion à la Nouvelle
Jérusalem de l’Apocalypse de
St Jean. Elle est habitée par de
nombreux symboles d’inspiration
chrétienne associés à des caricatures de personnalités politiques
et médiatiques détournées.
Ticker-Tape Laocoon (Le Laocoon
à rubans de télescripteur), 2008
12
Acrylique et huile sur toile,
7,62 x 7,44 m
Courtesy de l’artiste et Galerie
Praz-Delavallade, Paris/Berlin
Cette fresque est peinte sur un
décor de devanture de magasin
en perspective. Des hommes et
des femmes prennent des poses
qui imitent la statue du Laocoon.
En place des serpents, les rubans
perforés d’un antique téléscripteur
s’enroulent autour des personnages
en costume d’époque, comme
autant de symboles des heures
glorieuses de Wall Street. Ils flottent
et leurs visages découpés laissent
des trous où l’on peut passer la tête
pour poser comme sur les stands
de photographes dans les foires.
Cette iconographie est inspirée
d’un épisode de la religion O-iste.
Octopus Vacuum
(L’Aspirateur pieuvre), 2008
aspirateur à huit tentacules
autour duquel planent des
moustaches à l’ancienne. Cette
scène fait référence à un épisode
de la religion O-iste, « où l’excès
de légèreté et l’absence de centre
mènent à la dispersion et à
l’anéantissement ».
The Whole: A Study in O-ist
Integrated Movement (Le Tout : Une
étude du mouvement intégré Oiste), 2009
14
Video HD transférée sur DVD,
bande originale composée par
l'artiste, 16 mn 40 s
Courtesy of Simon Lee Gallery,
Londres & Patrick Painter Inc.,
Santa Monica
The Whole met en scène un
groupe de femmes réalisant un
rituel O-iste. La chorégraphie
enchanteresse rappelle les
tableaux visuels orchestrés par
Busby Berkeley dans les comédies
musicales hollywoodiennes des
années 1930.
Labyrinth: I Dreamed I Was Taller
Than Jonathan Borofsky (Labyrinthe :
j’ai révé que j’étais plus grand que
Jonathan Borofsky), 2009
15
Acrylique sur toile, sac de sable et
panneaux de bois, dimensions
variables
Collection particulière
Courtesy de l’artiste et Galerie
Praz-Delavallade, Paris/Berlin
Production Printemps de
Septembre à Toulouse
Cette gigantesque installation fut
réalisée en écho au rideau de
scène La dépouille du Minotaure
en costume d’Arlequin peint par
Pablo Piccasso en 1936, œuvre
majeure de la collection du
Musée des Abattoirs à Toulouse.
L’iconographie complexe ornant
des panneaux de contreplaqué
évoquant des décors de théâtre
fourmille de références ayant trait
à la guerre et aux révolutions, aux
caricatures et aux bandes dessinées
politiques des 19e et 20e siècles,
aux pochettes des disques de Led
Zeppelin, au thème du labyrinthe,
au Surréalisme, à Picasso, Dali...
et à Jonathan Borofsky.
Montezuma’s Revenge (La Revanche
de Montezuma), 2007
13
16
Acrylique sur toile, 4,89 x 7,20 m
Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin
Acrylique sur toile, 6,10 x 11,40 m
Courtesy de l’artiste Galerie PrazDelavallade, Paris/Berlin
Le décor de jardin public et des
danseuses de music-hall des
années 1890 sont avalés par un
Sur un décor représentant un
quartier de San Antonio, à la
frontière entre les Etats-Unis et le
Peinte sur un décor de stade de
football américain évoquant le
Giant Stadium de New York, cette
fresque illustre une blague
grossière des années 1960
dénigrant des Polonais qui
enterreraient leurs morts les fesses
à l’air pour tenir leur vélo « entre
les dents ». Les tombes désignent
des intellectuels de la diaspora
polonaise qui ont eu un rôle dans
le financement de Solidarnosc par
la CIA, contribuant à affaiblir « la
menace communiste » et les
revendications des mouvements
ouvriers aux Etats-Unis.
Dream Object (Objet onirique)
« Mike s’était débarrassé de son
entrepôt et voulait louer une partie
du mien, mais il avait besoin d’une
permission de la mairie. Il y avait
une réception de gala mais je
devais grimper sur ce pont très
escarpé pour y arriver. On discutait
de sculptures avec ces gens parlant
à l’intérieur d’eux-mêmes, qui
bougeaient un peu avec une
lumière rouge projetée sur eux.
Les sculptures/costumes étaient un
mixte entre des machines des
années 60 d’Eduardo Paolozzi, des
costumes de performance de Jean
Benoit-Levy, et des costumes de
monstre de Paul Blaidsdell de la
série Au-delà du réel », 2007
18
Matériaux divers et vêtements,
297 x 216 x 69 cm chacun
Courtesy Patrick Painter Inc.,
Santa Monica et Galerie
Praz-Delavallade, Paris/Berlin
Dream Object (Objet onirique)
« Une autre pièce contient des
fresques de Dan Quayle ravi,
saluant de riches blancs à un
vernissage d’exposition, et
maintenant je suis Paul Drake
(de la série Perry Manson) et une
sorte de Sandy Duncan me regarde.
Tu es supposé mettre ton portrait et
ton enregistrement sur une étagère
et j’essaye de fabriquer mon
autoportrait avec de la mie de pain,
quand quelqu’un me dit que le
Dan Quayle sur la fresque me
symbolise », 2007
19
Matériaux divers, acrylique sur
toile et 12 panneaux de bois,
dimensions variables
Courtesy Patrick Painter Inc.,
Santa Monica et Galerie
Praz-Delavallade, Paris/Berlin
Untitled (Sans titre), 2006
20
Acrylique sur toile, 4,90 x 11,80 m
Collection particulière, New York
Des hommes d’affaire devenus des
zombies descendent d’un train
bizarrement arrêté en plein désert.
Le conducteur coiffé d’une chéchia
et le nom Fuzzies Overniter
figuraient déjà dans le décor de
théâtre original qui a peut-être
servi pour des sketchs à un
congrès annuel des Shriners ou
A.A.O.N.M.S (Ancient Arabic Order
of the Nobles of the Mystic Shrine,
traduisible par Ordre arabe ancien
des nobles du sanctuaire mystique),
une société maçonnique américaine
orientaliste fondée en 1870.
The Woman in the Wilderness
(La Femme dans le désert), 2005
21
Acrylique sur toile, 4,57 x 24 m
Collection particulière
Le titre désigne un personnage de
l’Apocalypse, une femme
s’enfuyant dans le désert pour
mettre au monde un enfant
innocent. Sur un grand décor de
marécages, ses rêves apparaissent
dans des bulles de bandes
dessinées contenant divers
fantasmes d’apocalypse, inspirés
entre autres de l’iconographie
chrétienne, de l’imagerie
publicitaire, des films d’aventure et
du cinéma d’épouvante, d’Al
Quaeda et de la guerre en Irak…
The Miracle of the Compound
Interest (Le Miracle des intérêts
composés), 2006
22
Matériaux divers, acrylique sur
toile, 7,01 x 11,88 m
Intérieur : 2,90 x 5,20 m
Courtesy Patrick Painter Inc.,
Santa Monica
Cette fresque s’inspire d’une part
des théories conspirationnistes
professant l’origine extra-terrestre
du récit de la Genèse et d’autre
part, du bouleversement des
idéaux économiques conduit sous
l’ère Reagan/Thatcher. Un décor
de station-service est envahi par
une toile d’araignée et un certain
nombre de symboles maçonniques.
Derrière la porte, dans une salle
rituelle, des gnomes de Zurich
(sobriquet utilisé pour nommer les
banquiers suisses) s’agenouillent
devant le symbole «$» en kryptonite.
Monster Face Drawings, 2008
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4 dessins. Acrylique, encre, huile
et crayon sur papier, dimensions
variables
Courtesy Patrick Painter Inc.,
Santa Monica
Spot Ad Drawings, 2008
19 dessins. Acrylique, encre, huile
et crayon sur papier, dimensions
variables
Courtesy Metro Pictures, New
York, Simon Lee Gallery, Londres,
Galerie Praz-Delavallade,
Paris/Berlin
Ces peintures d’inspiration
expressionniste abstraite sont
réalisées sur des petites annonces
de magazines chrétiens
américains, offrant « pour une
poignée de dollars du réconfort,
voire même des miracles, à
quelques désespérés en échange
d’une adhésion paroissiale.
Weaving Spiders Come Not Here
(Araignées tisseuses venir pas ici),
24
2010
Impression sur papier
(copie d’exposition), 76 x 127 cm
Courtesy de l’artiste, Los Angeles
The Hole (Le trou), 2007
25
16mm film transféré sur DVD,
bande originale composée par
l'artiste, 11 mn 5 s
Courtesy Galerie Praz-Delavallade,
Paris/Berlin
The Hole se présente comme un
film d’horreur O-iste. Il met en
scène une nouvelle adepte de la
religion qui, à travers un trou dans
le mur de son appartement,
découvre un autre monde dans
lequel des zombies déambulent
dans un lieu indéfini, au-delà
duquel l’espace devient abstraction.
Christian Ephemera
(objets chrétiens)
ABC

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