waiment que Ce n`est toutefois pas le souvenir qu`en
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waiment que Ce n`est toutefois pas le souvenir qu`en
138 pourrait parler, quelqu'un qui ne lui jouerait pas la comédie et qui serait authentique... Je comprends ce qui motive Lisa ; moi aussi, je peux aisément faire peur aux gens, et je sais comment les provoquer. Et comme Lisa, je sais que les gens ne sont pas honnêtes avec moi et ça me donne 1e goût de m'isoler. » Angelina Jolie a par ailleurs confié qu'elle était très nerveuse de jouer au sein d'une équipe presque entièrement feminine sur (Jne vie volée. Elle se souvenait encore trop bien du fiasco de Foxfire, malgré sa relation avec Jenny Shimizu. « Je craignais waiment que ça ne se passe pas bien. Je préfère la compagnie des hommes. J'ai déjà travaillé avec des femmes auparavant et je côtoie ça ne s'est pas vraiment bien passé. Mais dans ce cas-ci, des actrices incroyables et nous sommes toutes très proches. » Ce n'est toutefois pas le souvenir qu'en a gardé un des techniciens sur le plateau, qui affirme que les actrices n'avaient vraiment pas l'air de sympathiser. << Elles étaient très, très froides les unes envers les autres, selon ses souvenirs. Je ne dirais pas que Jolie était pire ou qu'elle était vraiment désagréable, mais elle et Winona ne semblaient pas s'entendre du tout. En général, elles s'ignoraient mutuellement, mais lorsqu'elles devaient interagir, elles ne semblaient vraiment pas s'apprécier. » Même Brittany Murphy, qui incarnait Daisy, a eu cette impression de tension sur le plateau, bien que pour sa part, elle ait imputé celle-ci à la nature des personnages. Elle se rappelle particulièrement bien à quel point Jolie et Ryder s'étaient investies dans leur rôle respectif. « Pendant les douze semaines qu'aura duré le tournage, tI a été très rare de les voir décrocher de leur personnage, a-t-elle confié par la suite. Lisa, interprétée par Angelina, déteste Daisy, alors elle m'ignorait totalement. Un jour, elle s'est mise à me parler et, soudainement, s'est tue. Elle m'a dévisagée, puis Lisa a remplacé Angelina et elle s'est simplement éloignée de moi. » 139 Murphy a néanmoins raconté un geste de bonne volonté de la part de sa partenaire devant les caméras, pour se faire pardonner toutes ces semaines d'indifference. « Elle passait son temps à tne taquiner au sujet de la pemrque que je devais porter pour le rôle de Daisy. À la fin du toumage, [Angelina] m'a offert un sac ù dos orné d'un chien qui avait exactement la même tignasse, s'est-elle remémoré. Je pense que c'était sa façon à elle de me dire qu'iln'y avait pas de rancune, que tout cela était imputable t\ sa façon de jouer. » Toutefois, Brittany Murphy a des souvenirs similaires en ce qui concerne l'attitude de Ryder. <<'Winona n'accordait aucune importance aux autres acteurs au quotidien, relate-t-e1le. Elle entrait dans la peau de Susanna dès l'instant où elle mettait les pieds sur le plateau pour son maquillage. Ce n'est pas la façon dont je suis habituée de travailleq mais je crois que c'étaitla bonne manière de s'y prendre pour ce projet, parce que c'est un film très intense. >> Pour sa part, Angelina Jolie a avoué qu'elle ne s'entendait tout simplement pas bien avec Winona Ryder, la productrice et sa partenaire dans le film, et que celan'avait pas grand-chose à voir avec leur méthode d'interprétation, à leur façon de se mettre dans la peau d'un personnage. << Interrogez'Winona à propos de la nuit où nous avons couché ensemble, blaguait-elle au sujet des tensions entre elles. J'étais très sociable sur le plateau, mais pas avec elle. C'est comme ça que ça s'est passé, voilà tout. Et quand elle n'était pas sur le plateau, elle était presque tout le temps avec Matt [Damon]. » Lorsqu'on lui a demandé si el1e croyait que Ryder avait été intimidée, elle s'est montrée méfiante. « Je ne crois pas que quiconque devrait être intimidé par une autre personne... mais peut-être a-t-elle pensé que j'essaierais de l'embrasser. » Ce n'était pas la première fois que Jolie sous-entendait que ses r40 tendances lesbiennes créaient une certaine friction sur le plateau. Je me suis beaucoup rapprochée de certaines actrices, s'estelle rappelé. Plusieurs d'entre elles avaient une petite amie ou une maîtresse ou étaient bisexuelles. Winona étaitprobablement une des seules femmes hétéros sur le plateau. » Mais selon le même technicien, les waies tensions sur le << plateau étaient entre Angelina Jolie et le réalisateur, James Mangold. Ils ont euplus d'une prise de bec au cours du tournage. << Lorsqu'elle lui gueulait dessus, vous ne saviez jamais si c'était Lisa ou Angelina qui gueulait, s'est-il remémoré, mais quoi qu'il en soit, ils se disputaient souvent, principalement au sujet de comment jouer une scène. I1 lui disait d'être plus crédible, des trucs de ce genre. Il devait tenir les rennes serrés pour éviter qu'elle ne s'emballe avec le personnage et el1e n'appréciait pas trop. Je ne dirais quand même pas qu'elle était difficile, j'ai vu des acteurs bien pires qu'elle. Angelina aimait profondément son rôle. S'ily avait une diva sur le plateau, le titre reviendrait à Whoopi [Goldberg, qui jouait une gentille infirmière]. Je pense qu'elle tenait à ce que nous sachions tous qu'elle était une star du cinéma. Angelina, elle, était très gentille avec l'équipe technique. » Mangold, pour sa part, avait ceci à dire au sujet des tensions sur le plateau : « Angie est rebelle, explosive et très maligne. Ce rôle la plaçait dans un état d'esprit où elle remettait en question toute autorité. Quant à moi, si quelqu'un tient ses promesses coflrme elle le faisait, je n'ai aucun souci à m'adapter à cette personnalité. » Il raconte par ailleurs qu'elle avait tapissé sa loge d'images pornographiques, ce qu'ila attribué au processus de jeu d'Angelina, tout cofilme leurs prises de bec. « Angie vivait littéralement dans la peau de Lisa et testait les limites dès qu'il y en avait à éprouver, poursuivait-il. Elle est ce genre de personne. Elle est très provocatrice, défiante et incroyablement intelligente, toujours deux ou trois pas devant vous. )) T4t Jolie, elle, a estimé que jouer le rôle d'une jeune femme explosive était une expérience libératrice. << C'est exactement ,-e dont j'avais besoin : sortir de moi-même, parce que j'étais inactive depuis trop longtemps, que je m'étais fait trop de et que j'avais trop souffert. Je craignais que ce soit très, 'oucis :res difficile, et plusieurs scènes l'ont été, surtout vers la fin. Ses impulsions sont totalement libres, alors il a fallu que je übere mes propres impulsions, ce qui m'a paru très étrange, je ne sentais complètement ouverte, et j'ai réalisé à quel point ious sommes restreints. Ce personnage pouvait être assis à une able, il pouvait embrasser quelqu'un,Iancer un objet, cracher iur une autre personne et dire tout ce qui lui passait par la tête. Elle me brisait le cæur ; tout ce qu'elle voulait, finalement, ;'était quelqu'un à qui parler, un ami. Elle cherchait quelqu'un çi baisserait sa garde et serait totalement honnête avec elle, çrelqu'un qui serait totalement authentique. » 'Wick, le coproducteur, a été frappé par Lapuissance i'Angelina Jolie sur le tournage : « Elle a ce talent que Jack \icholson possède. Jack peut faire les trucs les plus odieux, mais -es rendre drôles à regarder. Angie a le même geffe de charisme. -orsqu'elle joue des choses sombres, elle vous fascine plutôt 3re de vous repousser. Elle n'a aucune limite. » Mangold a même comparé sa performance passionnée à un = d'obus. Cette description est appropriée pour décrire cette i*ne où Angelina-Lisa explose : << Tu ne sais pas ce qu'est la liberté ! Je suis libre ! Je respire ! :oi... fu vas t'étouffer avec ta putain de vie moyenne médiocre ! I1- a trop de boutons dans ce monde. Trop de boutons et ils... il I en a beaucoup trop et ils supplient tous qu'on appuie sur eux. Is *rpplient qu'on les presse. Et je me demande, je me putain ù demande pourquoi personne ne veut appuyer sur le mien ? kquoi me néglige-t-on autant ? » Douglas 142 « Ily adans saperformanceun contrôte incroyable, dulyrisme et de la douleur, mais également du rythme et de la vitesse. sa façon de passer du point A au point B est une méthode de jeu complètement différente )), poursuivait Mangold. À la fi, du tournage, Jolie était tout de même soulagée de pouvoir laisser le personnage de Lisa derrière elle. Ce rôle avait occupé tout son esprit et semblait également avoir consumé une partie de son corps : elle avait perdu beaucoup de poids et les gens commençaient même à se demander si el1e ne souffrait pas d'un trouble de l'appétit. « Je viens de traverser une phase difficile, j'étais nerveuse, je mangeais moins, même si je me répétais de bien manger. J'essaie de reprendre du poids en ce moment >>, expliquait-el[e au sujet de son physique squelettique. El[e a même raconté à un reporter qu'elle était si mince que son père tentait de la gaver chaque fois qu'il la voyait. « Je compte m,inscrire à un programme bientôt. J'ai visité un ami à l'hôpital récemment, et il avait un soluté, et je me suis dit : "Peut-être qu,en m'installant un de ces trucs et en m'injectant des protéines pures, tu sais ?" J'aimerais retrouver mes courbes, d'autant plus que j'ai toujours trouvé que j'en avais peu. » Jolie a affirmé qu'e|le avait trouvé très ardu le fait de quitter la peau de Lisa pour redevenir e1le-même. « À la fitt du film, on comprend que l'entourage de Lisa lui dit : "Personne ne se soucie que fu vives, personne n'aime qui tu es. Ce serait mieux pour tout le monde qu'on te mette sous sédation, qu'on t'attache et que tu te taises." >» Jolie a confié au magazine Rolling Stone que ça l'avait touchée de façon très personnelle. « Si vous vous sentez comme elle, c'est très dur de penser des trucs comme : "Merde, mais est-ce que je suis vraiment si dommageable pour les gens autour de moi ? Suis-je vraiment trop bruyante et trop sauvage, est-ce que je dois vraiment laisser les gens vivre leurs vies et me calmer et me taire ?" >> t43 Malgré ses difficultés à effectuer la transition vers laréalité, elle n'a pas hésité une seconde lorsqu'on lui a offert un rôle dans un film d'action à gros budget produit par Jerry Bruckheimer. Dans ce film, 60 secondes cltrono2l, elle jouerait une femme sexy aimant les voitures et serait l'objet de l'intérêt de Nicolas Cage, dans une histoire de réseau de vols de voitures. « Il y avait tellernent de femmes sur le plateau d'[Jne vie volée que lorsque j'ai reçu ce scénario et que j'ai constaté que je serais la seule femme au milieu de vingt hommes, je me suis tout de suite dit : "Dieu merci ! De la testostérone ! Excellent !" Elle était par ailleurs surprise de constater qu'elle était désormais suffisamment importante pour qu'on lui offie de tels rôles. Pour Bone Collector, à peine quelques mois plus tôt, le studio avait d'abord imposé son droit de véto quant à sa présence dans la distribution pour jouer Amelia. Elle n'a signé un contrat qu'après d'intenses négociations en sa faveur de la part du producteur et du réalisateur. Cette fois-ci, ce sont les studios qui venaient cogner à sa porte. Elle était l'actrice du moment : son visage omait les pages de magazines people et le public était fasciné par sa personnalité atypique. Toute cette attention médiatique la rendait nerveuse. Elle a fait part de ces sentiments à Jill Rappaport lors d'une entrevue à l'émission Today Show. L'animatrice lui a montré plusieurs magazines où l'on pouvait voir son image etAngelina a répondu : << Je pense que c'est une sorte de malédiction. C'est très personnel, mais je perçois cela comme une malédiction. Si toute cette attention se concentre trop sur votre personnalité, cela devient très difficile pour les gens de vous voir au cinéma. Lorsqu'on lui a demandé si cette célébrité toute récente était << accablante », Jolie a répondu : « Oui. Mais le bon côté de tout cela, ce sont les gens avec qui j'aila chance de collaborer >> >> 21. Titre au Québec : Parris en 60 secondes. 144 et les films sur lesquels j'ai eu la chance de travailler. Ça, c'est vraiment merveilleux. » De toute évidence, Jolie aimait son travail, mais pas 1' attention qu'elle générait. Le fait d'être la fille d'un acteur comme Jon Voight lui avait enseigné de nombreuses choses sur la gloire. << J'ai appris grâce à mon père qui est acteur, confiait-elle. J'ai toujours su qu'il n'était pas cette personne dont tout le monde disait qu'ilétait génial ou nul. C'étaitun homme très ordinaire. Lorsqu'il connaissait beaucoup de succès ou de gloire, sa vie n'allait pas mieux pour autant. 11 n'était heureux que lorsqu'il pouvait pratiquer son métier, et tout cela m'a enseigné à rester très terre-à-terre. >> « La célébrité me fait peur. Bien que j'aie une personnalité assez extravertie, je préfère être en retrait et observer les gens. Lorsque je vois des couvertures de magazines avec mon visage, je ne sais pas qui est cette personne... Si je netravailTais pas aussi fort ou que je travaillais dans des projets qui ne me tenaient pas à cæur, tout ça me tuerait parce que j'aurais f impression d'être un imposteur. Heureusement, je suis fière des films auxquels j'ai participé et je fais mon métier du mieux que je peux. Tout ce que je veux, c'est continuer à travailler. Il y a un certain niveau de célébrité où vous vous permeltez de devenir oisif parce qu'on ne vous offre que des rôles qui ne vous demandent pas de travailler très fort. Moi, je me contente de me concentrer sur mon travail. Dans une autre entrevue, elle déplorait toutefois que son nouveau statut de vedette hollywoodienne puisse intimider ses collègues ou même monsieur et madame tout le monde dans la rue. « J'aimerais que les gens sachent à quel point j'ai peur qu'un jouq ils n'osent plus m'aborder dans la rue pour me dire bonjour. Cette industrie a le don de vous transformer en autre chose que ce que vous êtes vraiment : je ne veux choquer ni blesser >> 145 personne. J'ai peut-être des tatouages et l,air de quelqu,un de sombre, mais c'est simplement... » À ce point de l,entrevue, elle s'est mise à marrnonner tout en remontant la manche de son chandail noir pour révéler un tatouage qu'elle s'était récemment fait faire alors que sa mère l'accompagnait. Il s,agissait d,une citation de Tennessee williams : << une prière pour les âmes libres, gardées en cage. » Puis, devenant plus introspective, elle conclut : « Tout le monde se sent emprisonné par quelque chose. Cette prière incite les gens à être eux-mêmes. >» À ce point de leur carière, la plupart des acteurs ont appris à mettre de côté leur honnêteté naturelle au bénéfice des profits au box-office. Pas Angelina Jolie. Lorsque playboy a rapporté que selon un sondage, cinquante-sept pour cent des femmes d,âge universitaire, qu'elles soient hétérosexuelles ou non, aimeraient coucher avecAngelina Jolie, l'actrice a répondu une chose qui a dû faire grincer des dents son équipe de relations publiques : « Eh bien, je suis sûrement la personne la plus susceptible de coucher avec ses admiratrices » ; << J'aime vraiment les femmes, et je pense qu'elles le sentent. » Elle a de plus laissé sous-entendre qu'elle possédait une certaine expertise au chapitre de l'amour saphique : << J'ai aimé des femmes par le passé et couché avec elles aussi. Je pense que si vous aimez ùîe femme et désirez la satisfaire, surtout lorsque vous êtes une autre femme, alors vous savez mieux que quiconque comment y arriver. >» Alors qu'approchait la sortie en salles d,(Jne vie volée, Jolie était enthousiasmée parlaversion définitive de James Mangold, mais elle n'en était pas entièrement satisfaite. La prus grande partie de ce qui représentait le côté le plus vulnérable de son personnage aété selon elle coupée au montage. << Je m,interroge à savoir comment le public pourrait ressentir de la compassion pour un personnage alors que le film lui-même n,en a auqme, disait-elle à Entertainment weekly. Je pense que Mangold a fait t46 un travail remarquable avec ce projet, mais que le message qu'il transmet est plutôt étrange. Je ne crois pas que mon personnage était vraiment une sociopathe, mais, bien au contraire, quelqu'un qui méritait réellement de la compassion. À mon avis, elle est une force très positive dans cette histoire. Il y a cette scène où elle a envie de ressentir quelque chose, alors elle se brûle. Elle a été coupée au montage, mais pour moi, c'étaitune scène importante. J'ai vu ce personnage tel qu'elle est réellement, c'est cela qui me pousse à dire que je ffouve déplorable que le film laisse sous-entendre au public que c'est une bonne chose qu'elle soit internée. » De nombreux critiques lui ont donné raison, déplorant que le film de Mangold n'ait pas su rendre adéquatement le pathos du livre de Susanna Kaysen. « Difficile de ne pas penser au Roi de cæur ov à Vol au-dessus d'un nid de coucou, qui tous deux demandaient quels personnages étaient les plus fous, des patients oudes autorités qui demeuraientlibres entoute impunité, écrivait le Seattle Times. C'est désormais un cliché, et James Mangold n'apporte pas d'eau au moulin. Sur ce plan (et sur bien d'autres), le livre de Kaysen est plus acerbe, plus drôle et plus audacieux. Le film flirte avec la banalité et y succombe, parmoments. Une des scènes les plus longues, culminantparun suicide, est tellement prévisible qu'elle en devient kitsch. » Une chose a toutefois obtenu I'assentiment de la plupart des critiques : Jolie avait volé la vedette à sa consæur et produckice, Winona Ryder, grâce à saperformance incomparable. « Ryder semble avoir égaré sa verve de l'époque de Fatal GamesD et sans elle, est devenue une présence plutôt passive à l'écran », se plaignait même Ie Philadelphia Daiÿ Na,vs. << Les choses deviennent si ennuyeuses qu'après un momen! Angelina Jolie est le seul personnage auquel nous avons envie de nous identifier, malgré Ie fait qu'elle joue une sociopathe >>, écrivait un aufie critique. 22. Titre au Québec : Série noire au campus 147 Pourtant, certains ont vu les choses d'un autre æil.Le Time a salué la performance de Ryder en la qualifiant d'actrice de « première classe » tout en disant de la performance de Jolie qu'elle était « problématique ». Le verdict d' Entertainment Weekly était encore plus sévère : << L'adaptation de James Mangold s'embourbe dans les clichés et la perfofinance de Jolie finit par s'écraser alors qu'elle tente de jouer une scène dramatique qui finit par avoir l'air de la mort de la vilaine sorcière de I'Ouest. » Le film n'a pas réussi à rentabiliser son budget de quarante rnillions de dollars avec ses recettes au box-office américain, mais ce n'était pas pour autant un échec. Les bonzes de I'industrie cinématographique prédisaient presque une nomination aux Oscars assurée pour Angelina Jolie. Alors qu'elle remportait son troisième Golden Globe consécutif en janvier 2000, le nouveau millénaire s'annonçait très prometteur pour Angelina Jolie. Cette semaine-là, un porhait de I'actrice publié dans le magazine Time la comparait une nouvelle fois à un autre jeune rebelle du grand écran, James Dean, soulignant au passage qu'elle avait le même âge que lui lors de son fatal accident de voiture : vingt-quatre ans. « Je vais probablement vivre très vieille », répondit Jolie lorsqu'on lui demanda si elle pensait mourirjeune comme Dean. Afin de faire valoir son point de vue, elle a décrit comment elle avait débuté la nouvelle année, une semaine auparavant. « J'ai eu un plaisir fou, a-t-e[le laissé tomber. Je dormais. » Elle était également endormie le 15 février au matin lorsque Dustin Hoffrnan, le partenaire de son père dans le film Macadam Cowboy, est monté sur la scène du Samuel Goldwyn Theater de Beverly Hills pour annoncer les nominations en vue de Ia soixante-douzième cérémonie des Academy Awards, aux côtés du président de I'Académie, Robert Rehme. L'annonce I'officialisait : Angelina Jolie était en lice pour I'Oscar du