Société orientale de France. Revue de l`Orient : bulletin de la

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Société orientale de France. Revue de l`Orient : bulletin de la
Revue de l'Orient :
bulletin de la Société
orientale
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Société orientale de France. Revue de l'Orient : bulletin de la Société orientale. 1843-1865.
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H M8ÏHE ET LESKABYLES.
BMVHWCZ
D'OHAN.
Les territoires
dans la province
kabyles présentent,
A trad'Oran, le même aspect que dans celle d'Alger.
vers cette contrée ouverte de toutes parts et de facile
arabe s'est répandue
sans obstacles,
accès, l'inondation
au-dessus
du niveau générât
et n'a laissé surnager
en partie comque le massif du Dahra, aujourd'hui
le massif des Trara, et
pris dans la province d'Alger;
voisins de Tlemdeux ou trois autres petits territoires
ou
ceu. Partout ailleurs, les Berbères ont été expulsés,
ils ont été obligés de subir un joug qui, en amenant
a grandement
comleur alliance avec les conquérants,
des caractères
de la race.
promis l'intégrité
physiques
la différence
Pour beaucoup
d'entre
eux,
d'origine
n'est même plus qu'un
ainsi que nous le
souvenir,
verrons.
MASSIF
DU DAHRA.
Aghalik
La
partie
du
Dahra
SUBDIVISION
de Mina
comprise
DE
et
MOSTAGHANEM.
Chelif.
dans
la province
d'Oran
en embrasse
toute la moitié occidentale.
Les Arabes
l'extrême
les
Medjaher en occupent
partie occidentale,
Arabes Oulad-Sidi-Aribi
une portion du midi, et d'autres Arabes, sous le nom d'Oulad-Riah
et d'Oulad-Boule massif pour s'avancer jusque sur
Rama, traversant
la p!age méditerranéenne,
ont isolé de leurs frères de
138
un groupe de tribus appelées Zentès et Beni-Zeroual,
que nous décrirons
après avoir parlé de celles des tribus qui se rattachent
au foyer de t'E. Ce sont
Les Oulad-lounès,
et la mer,
entre les Beni-Madoun
à 28 kilomètres
O.-S.-O.
de Tenès, et à 97 kilomètres
N.-E. de Mostaghanem.
Leur territoire
est très-accil'E.
denté, couvert de bois, et coupé de ravins profonds, ce
à la domination
des Turcs
qui leur a permis d'échapper
et d'Abd-ei-Kader,
Cette tribu,
mais non à la nôtre.
ddO tentes et 660 individus,
recueille une
qui compte
et en approvitrès-grande
quantité de miel renommé,
sionne les marchés de Tenès, de Mazouna et de Mostaghanem
Les ~c~c~a
(ia Carte des tribus), ou Achacha (tes JVoà i'O. des précé<tces), ou jEfac~ïcAa (M. Warnier),
à 92 kilodents, sur les deux rives de l'Oued-Khemis,
mètres N.-E. de Mostaghanem.
Ils habitent, sur le bord
de la mer, un pays de plaines couvert
de sables et de
bois. 320 tentes, 4,920 individus~.
Les Zern/a
( la Carte et les ~Vo~cM), les Zerafa
à l'O. des Achêcha, et à 85 kilomètres
(M. Warnier),
N.-O. de Mostaghanem.
Ils habitent à une li eue de la
mer, sur l'Ouad-Roummâne
(la rivière des Grenadiers),
un territoire
d'un abord facite; aussi les Kabyles, qui
sont
tout-à-tait
nxés au sol et assez riches, sont-ils généralement
soumis. d40 tentes, 840 individus~.
Les OM~-J~AefoM/
entre Fbuad-Kheiouf,
nom que
et l'Ouadprend la rivière de Zerrîfa à son embouchure,
à 74 kilomètres
Ghrarbal,
Us habitent principalement
N.-Ë. d/4E. de Mostaghanem.
la ptaine de Takour,
et, sur
1-2 Carle des tribus,
yo<îcc<s<a<M<~MM,
p. 517.
habite
Les A'o<!CM, p. 517. Une branche
du Zerïh
du Chelif,
Mostagbanem.
entre
les Hachem-Daro
(C<tKc
du d~d<
et ce Qeuve,
de la guerre,
la rive
à 8 kil.
province
gauche
au N. H. de
d'Oratt
18~6.)
139
bien arrosé
le bord de la mer, un territoire
excellent,
et bien cultivé. On les divise en Djebelia (Montagnards)
et Souahlia (Riverains),
dont le nombre total s'élève ar
2,A90, occupant 4d5 tentes~.
Entre eux et les Zerrita, est une petite tribu appelée
du Kef-et-Asfar~.
~Aa~y-s/ar,
dépendance
En quittant les Kabyles que nous menons de décrire,
et on atteint
on traverse
te territoire
des Outad-Riab,
ou les j&cM-Z~'oM6~ ou les Beni-Zentes.
Les jSeMt-Z~oMo~ paraissent
avoir forme jadis un rameau vigoureux de la race berbère,
car on en retrouve
les fractions
dans d'autres parties de, l'Algérie et dans
le Rifde l'empire de Maroc. Les Beht-Zéroua~ du Dahra,
au midi jusqu'au bord du t:hetiif, ont à
qui descendent
au N.
l'E. les Beni-Zenites,
au N.-E. les Outad-~iah,
Leur terriles Outad-Bou
Rama, à t'O. les Medjaher.
toire, qui peut avoir 35,000 hectares,
est, vers le couE.-N.-E.
seulement de Mostachant, à 27 kilomètres
ghanem. Tout ce pays manque d'eau presque complède leur
tement. Les Beni-Zérouat
doivent aux difficultës
sol et à leur bravoure
d'être restés presque
personnene
entièrement
des Turcs et de t'èmir. Us
indépendants
malgré les
presque jamais cessé de fréquenter,
et
ordres de ce dernier,
tes marchés de Mostaghanem
euxde Mazagran.
Les Behi-Zéroùat
se subdivisent
mêmes en six tribus
ce sont, outre les
principales;
4° les Outad-et-Aàdri;
Béni-Zérouai
dits
proprement
2" les Oùtad-Ati
3° les Outad-Mezian
les Outad-SidiSur
5" les Oulad-Ben-tekhoura.
tbrahim,
marabouts;
le territoire
de cette fraction
de la grande ïamittc des
n'ont
excavations désiBéni Zérouat, se trouvent d'immenses
gnées dans le pays sous te nom de C~'af-Ma~-J~MCarte ~M~î&M$,Carte du dépôt de la guerre, Vo~tcet ~a<«<«jfMM,
P.5i6.
140
Tekhoura
la nature etla
(souterrains
desBou-Tekhoura);
dans lesquelsse
trouventdes
position de ces souterrains,
sources très-abondantes,
en ont fait une sorte de refuge
où lesBeni-Zéroua!
se retirent lorsque leur
inexpugnable,
ou leurs intérêts sont menacés. M y a lieu
indépendance
de croire que ces excavations
doivent leur origine aux
Romains, qui y ont puisé des matériaux
pour les grandes
constructions
qu'ils avaient élevées dans cette partie du
pays.
Les Notices statistiques divisent les Beni-Zéroual
seulement
en quatre tribus
Oulad-Màala,
Mzila, OuladSidi-Brahim
et Tezgueit; elles leur donnent 4,500 âmes
de population
et 750 tentesl.
Beni-Zentis
Les Beni-Zentes ( M. Warnier),
( les Notices), Beni-Zountes (Carte des tribus), entre le Chetifau
de
à l'O., et les Oulad Sidi-Aribi
S., les Beni-Zéroua!
la rive droite du Chelif à l'E., à 50 kilomètres
E. de
280 tentes 2.
d,680 individus,
Mostaghanem.
En cherchant
à évaluer la superficie
totale du territoire occupé par les Berbères en Algérie, j'ai regardé
le massif du Dahra comme entièrement
occupé par eux,
on voit qu'il n'en est pas
mais, d'aprés ce qui précède,
ainsi. Le chiffre que j'ai adopté est donc trop élevé; pour
et
être exact,
il devrait être réduit de 200 kilomètres
tout ce
3,000,
par celui-ci,
qui représente
ici les Kabyles.
qu'occupent
Dahra est un mot arabe qui signiue nord. Les tribus
arabes de la vallée inférieure
du Chelif ont désigné ainsi
le territoire
qui, pour elles, occupait ce point de l'horison. Mais en même temps qu'elles avaient leur Dahra,
il leur fallait un Kebla ou midi, et il existe en effet; c'est
remplacé
le territoire
et les Sdama (Voy.
qui,. entre l'Ouarensenis
la Carte des tribus), a pour centre Tiaret. Abd-el-Kader
j!Vott<:< p. 516.
1M
les Akermaen avait formé un aghalik qui comprenait
les Beni-Mediân,
les OuKiblia, les Oulad-ben-Affân,
les Haouïtât,
les Bossra, les Outad-Mçaoud,
tad-Chérîf,
les unes arabes,
tribus de mœurs douces et tranquilles,
mais sans désigner
les autres kabyles, dit M. Warnier,
à cette dernière
race. A ces
celles qui appartiennent
noms, la Carte des tribus ajoute les Halouïa, les Roslia,
les Oulad-Sidi-Rales Beni-Lenet,
les Outad-et-Akred,
les Kreïch et les Maassem,
bah, les Oulad-Sidi-Mansour,
dont le territoire
ajouté à celui des précédentes tribus
forme un vaste
et à leurs grands pacages communaux,
carensemble de 35,000 hectares ou 3,500 kilomètres
les Notices n'en disent pas un mot, ce
rés. Cependant
ici ou une omission ou une lacune
qui semble indiquer
dans le travail des bureaux arabes.
les listes des ~Vo~ccs statistiques,
je
parcourant
retrouve quelques noms qui me paraissent être ceux de
de Mostatribus berbères, encore dans la subdivision
En
ghanem.
Chez les Medjeher,
E. de Mostaghanem,
à 30 kilomètres
Les i~t-7/f~,
sur la rive gauche du Chetif et sur les deux rives de son
Ils forment, d'après les Notices,
affluent, t'Oued-Rghir~.
un total
p. 576, avec les Aizeb et les Oulad-Sidi-Amer
de 93 tentes et 558 individus.
Chez les Beni-Ouragh,
Les ~K~o,
que les généalogies
(Voy. tbn-KhaIdoun,
aux Mâdaghis-et-Abtar,
l'une des
chap. !~), rattachent
deux grandes
branches
de la race,
paries
Dharysa,
et
Ce nom se rencontre plusieurs fois dans la géographie berbère,
et Léon a donné la description des Beni-If~en du massif du Gharian
(Tripotitide), voisins des Nefbusa, une des branches mères des MâJaghis-et-Abtar. Au N.-O. d'Ouârgla, il y a un Daiet-Ifren.
Là où la Carte des tribus met les Aehachta.
1~2
dont le nom rappelle celui de l'une des villes impériales
i25 tentes et 750
de la Marokie. Ils comptent
individus;
est au nord de celui des Cheketa,
et le
leur territoire
de Tiaret,
dans cette direcà 36 kilomètres
village,
tion~.
des Dharysa,
Les Jt~KMtO~ autre démembrement
dont on retrouve des fractions
dans
plus considérables
formé par le CheHf (Voy. p. 59), et dans
le coude
sur le massif du Ghariân,
la partie S.-E. de la Tunisie,
au S. de Gâbes.
Les Matmata
dont
a 60 kilomètres
nous parlons ici ont i~2 tentes et 672 individus 2.
Les jRcKt-Tt~r~c,
que la Carte des tribus place dans
le groupe~ de t'Ouarensenis/entre
les Beni-Ouragh e~
Ils sont, d'après la Carte du D~~<
les Beni-lahia.
guerre (Prov. d'Oran, ~8~6), surla rive droite de t'OuedRiou, au S.-E. des Meknesa, ce qui forme ainsi de ces
une petite population
berbère assez comdeux tribus
pacte. Les ~VottMs, p. 5i7, leur donnent 290 tentes et
~740 individus.
Dans la subdivision
d'Oran
Je ne vois d'autre nom que ceiui des C~o~ra (dèmem
cette grande branche des Bërabrement des Chômera,
nîs, qui a peuple la Gomère des Canaries),
de t'aghah)~
des Douaïr. Us ont iOi tentes et 600 individus (les No<tCM, p. 546).
nous avons d'une part le massif
Mais, plus à l'occident,
des Trara et deux tribus voisines de Tiemsen.
MASSIF
Ce
y
n'est
pas
une
renfermerons
Les
Notices,
p.
division
DES
TRARA.
naturelle
en
entier
517~
l"'cotonn.~etM.
de ~oroc~
p. 25~.
géographique
de l'empire
2.Les ~Vo«cM, p. 51'7,
ibidem.
les
très-exacte.
Oulaça,
qui
E.
Renou,
Nous
cependant
Description
H3
sur la rive gauche
n'en occupent que la partie orientale,
sera formée
du Chelif. De sorte que sa limite orientale
et la limite occidentale
par la rivière
par l'Ouad-Rgaser,
Cet ensemble formait sous Abdde Djama-Ghrazaouât.
mais aujourd'hui
on le désigne
et-Kader un aghalik,
Ce sont
sous le nom de ~'aï~a~6y!M.
ou Khaled, qui habitent les hautes
entre le port (Mersa) ou plutôt
montagnes comprises
et la montagne
de Trara,
de Honéine
et
la crique
de Djebelqui sont désignées sous le nom générique
mais dont quelques
~t-M~,
points particuliers
se distinguent
par des noms spéciaux, tels que ceux de
Ce pays est limité au N.
Tadjra et de Sidi-Bou-Riach.
au S., par les
par la mer; à t'O., par les Beni-Menir;
à i'E., par les
Ou!ad-t~eddouch,
et les Beni-Ouersous;
Les Beni-Khalled
(hdaça.
le port de Honéïne,
On trouve chez les Beni-Khallad
au pied du Tadjra, rocher
le ~iUage des Oulad-Sidoun
du temps des beys, se dérobaient
où les Trarah,
aux
de
poursuites des Turcs; le village de Tadjra, au-dessus
celui des Ouled-Sidoun;
le village des Ouled-ben-Dra,
sur le versant S. de la montagne de Sidi-Bou-FUach;
le
à l'E. du précédent sur la même
village de Medjadjera,
sur
montagne; levillage des Oulad-loucef,
le versant S. des Bou-Riach;
le vittage
situé à l'E. des trois précédents,
sur la
gne.
Ces huit villages comptent
580 maisons
le sommet
et
des Kezazta~
même montaet d,655
fan-
tassins.
Cette tribu ou kabila habite les monelle donne son nom et quelquefois
tagnes auxquelles
dinerenciées
sous les noms de Sidi-Sfihan,
d'Et Hamelle est limitée au N. par les
mam, et de Bou-Khansir;
Beni-KhaHad et !es Cutaça; à l'E. par les Outaça et les
au S, par les Oulad-Deddouch;
à
M'kennia-du-Ghoce!;
Beni-Ouersous.
i~
l'O. par les Beni-Menir.
Les Beni-Ouersous
ont, comme
les Beni-Khallad,
8 villages
Keranka,
EI-'Kouasem,
Souaber,
Chaeb-Ben-Dra,
Bou-Khanzir,
El-Menazel,
dont la plupart des habitants
fondent
et travaillent
le
fer; Bab-Mesmar et Oulad-Bou-Azoun,
qui ont 580 maisons et 1,410 fantassins.
Les Oulad-Deddouch,
sur la montagne du même
nom,
c'est-à-dire
sur le massif compris entre la rive droite
de l'Ouad-el-Hammam
et la rive gauche
de la Tafna.
Au N., à l'E. et au S., cette
montagne est très bien délimitée par les deux rivières,
mais à l'O. elle se confond
avec celle de Filhaoussen
et de Sidi-Snhan
sans autre
démarcation que la ligne conventionnelle
de délimitation du territoire
de chaque kabilah. Les
villages des
Oulad-Deddouch
sont au nombre de 4 Et-Arabiïn,
ElKhoualem,
ils ont
Oulad-Haroun,
Oulad-Deddouch
240 maisons et environ 800 fantassins.
Les Beni-Meshal.
Les villages de cette kabilah sont situés sur la montagne de Filhaoussen,
et sur celle d'AïnKbira, qui n'est qu'une assise inférieure
de la première.
Ils sont limités au S. par les
à l'O par les
Oulad-Riah;
au N., par les
Ashab-Nedroma;
à l'E., par
Beni-Menir;
tes Oulad-Deddouch.
Ils sont au nombre de 10 OutadFadhal,
Oulad Sidi-Ben-Omar,
Dar-Zaouïa.Aïn-Kbira,
source très-abondante,
autour de laquelle se tient tous
les lundis et les jeudis un marché où il se vend
beaucoup
de fruits secs, du lin, et de la ioite;
Sidi-Et-Hadj-ben~
ancien dôme (Koubbah),
Abdallah,
objet dé la profonde
de tous les Trarah;
vénération
Souamria,
Zeradda,
Oulad-Sidi-Bouzif,
8 de
Oulad-Yakoub
Mettaghra.
ces villages comptent
370 maisons et 930 fantassins.
Les Beni-Menir.
Leur territoire
forme un triangle,
dont ta base est à la merettesommetà
Nedroma. !i comprend la montagne de Sidna-Oucha
(le prophète Josué),
et celle dite des Beni-Menir;
ses limites sont au N. de
H5
au S. les Beni-Meshai
la mer; à l'E. les Beni-KhaIlad;
à l'O. les Msirda. Cette kabilah
et les Ashab-Nedrona;
i7 villages, dont voici les plus importants
comprend
Beikhafer, Dar-El-Louh,
Oulad-Khalifah,
Sidi-Bouzian,
Tount ou
(maison neuve),
Dar-Djedid
Oulad-Bouzine,
625 maisons
Touant~,OuIad-Dziri,
lesquels comptent
et d,020 fantassins.
Les Oulhasa, nom écrit aussi Ott~tL Cette tribu est convallée
sidérable, et se compose des Kabyles qui habitentla
de la mer, entre les Beni-Amer
t'O. Le pays des
à l'E., la Ghocel au S., et les Trarahà
Oulhasa s'étend sur les deux rives de la Tafna; au-dessus
la rive droite,
de son embouchure,
montueuxetboisésur
de la Tafna
montueux
et les bords
la rive gauche de cette rivière.
les Oulhasa, voisins des Arabes, ont
Quoique Kabyles,
dans leurs mœurs et dans leurs habitudes,
quelque chose
de mixte. Ils habitent tantôt dans des cabanes, tantôt sous
et épousent
des huttes,
souvent' des
parlent arabe,
Ils se livrent en général assidument
à
femmes arabes.
la culture et possèdent
de nombreux
et de
troupeaux
On confectionne
chez eux des paniers de
bons chevaux.
de paille. Ces
palmier noir, des nattes et des chapeaux
H'ibus sont braves et ne se battent qu'à pied.
6
Les Oulhasa de la rive droite de la Tafna comptent
aussi,
maissur
ou villages
Oulad-ben-Dad,
Bou-Hamedi,
kabylahs
Beni-Fesach,
Beni-Zama,
Beni-Rannan,
Oulad-Bou-Ras,
i32 tentes, 200 cavaliers et 860
qui ont 540 maisons,
fantassins.
la Tafna ont i4kabyLes Oulhasa de la rive gauchede
)ahs ou villages
Beni-Remâne,
Oulad-Sidi-ben-Yaklef,
Oulad-Bou-Oraïs,
Anzi, ErTarbâne,
Culad-Aïcha,
'naïnau,
Zouanif,
Lalla
Oucha, El-Abgha!,
El-Hadada,
Souabria,
ont
Et-KasIi,
Oulad-Bou-Djema,
lesquels
Les.Rcc/tCt'~en berbère, d'après le petit \ucsbu!aire d'AH-Bey.
10
Il.
H6
100 cavaliers et 2,930
et 250 tentes,
d,090 maisons
fantassins.
en ne tenant pas compte
Ainsi le massif des Trara,
de quelques lacunes que présentent les évaluations
stade 3,925 maisons,
offre un total approximatif
tistiques,
632 tentes, 300 cavaliers et 9,065 fantassins.
Tous
ces détails, sur les cinq tribus qui reçoivent le
de Trara, sont extraits
du travail de
nom générique
M. Warnier.
Les chiffres des Notices statistiques diffèrent trop sendes siens, pour qu'il ne nous paraisse pas insiblement
de les revoir et surtout de les compléter.
Les
dispensabte
voici avec Forthoeraphe
donnée aux noms des tribus
TENTES.
POPULATION.
Beni-Mishe!
296
1,776
Beni-Menir.
200
i,200
Beni-Ouarsous.
302
i,8~2
334
2,004
490
i,d40
188
1,128
Beni-KhaUad
et
Beni-Frouzeeh
Beni-Abed..
(Ouîassa).
Beni-Rimâne
(t6t~w).
1,510
Les Trara
de
possèdent
tons,
sont braves
une
de
noirs.
Tous
assez
grande
Les
peu
toire
ces
récente.
n été
18~5.
Ce
fut
On devra
le théâtre
chez
de Sidi-Brahim.
qu'à
en
de
jouissent
Ils
de
jonc,
paille
et
chez
les
mou-
de
bœufs,
chevaux.
lis
pied.
fabriquent
de
paniers
de
bournous
d'une
Arabes
1.
l'O.
M. Warnicr,
donne
différente
d'ailleurs
nattes
chapeaux
produits
de
de
et
de
réputation
Arabes
ritoire
apens
mulets
de
noirs,
palmiers
de
troupeaux
quantité
grande
et ne se battent
nombreux
beaucoup
9,060
de
d'autres
de celle
la
défaits
des
sur
leur
désignent,
manière
autres
et sur
Berbères,
le récit des événements
dont
y joindre
durant la dernière
les Beni-Menir
d'Oran
province
qu'eut
invasion
lieu
de
vivre,
leur hisleur
ter-
d'Abd-eJ-Kaderen
!e malheureux
guct-
H7
de
sous le nom de Djebelia-mta-Tlemsen
(montagnards
couvert par les montagnes
tout le territoire
Tiemsen),
Tiemsen au S., et qui s'étend de Fisser
qui entourent
deux
Il forme aujourd'hui
du Maroc.
aux frontières
On y trouve
celui du Djebel et celui duS.-O.
aghaliks
deux tribus berbères:
sur la rive gauche de la Tafna, à
Les Beni-Snous,
S.-O. de Tlemsen.
et à 38 kitomètres
i'O. de Sebdou,
les ~a~,
avec
La ~o<ïcc les divise en trois groupes
les El-Kef, 375 Lentes, et
160 tentes et 960 individus;
et les Kamis ou ~-OMa~,
avec ~38
2,250 individus;
973 tentes et 5,738
tentes et 2,628 individus.
Total,
individus.
à t'O. des précédents,
sur les
Les BetM-jSoM-~aï~,
du Maroc. ils sont divisés en cinq fractions
frontières
les Rouban,
les Beni-Aziz, les Outad-Mouça-ben-ïahia.
les Beni-Bou-Khaubun
d'après
compteraient,
et 1,200 individus.
et les
Outad-Bet-Kacem,
qui
les Notices, 210 tentes (gourbis),
Ici se termine la longue enumération des tribus berbères de t'Atgérie, travail dont l'aridité, pour beaucoup de lecteurs, ne sera certainement pas rachetéepar te grand intérêt que présentent ces sortes
de recherches,mais que nous avons cru nécessaire d'entreprendre,
particulièrementdans le but d'attirer l'attention sur cette importante
question. Que quelqu'un, plus à même que nous de procéder à une
semblable analyse ethnographique, veuille donc bien ta reprendre en
dctai), en vérifier toutes tes parties, et nous donner enfin le tableau
compte! de cet etément berbère qui est d'une si grande importance
'tans la population de t'Atgérie.
0.
MAC
CARTIIY.

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