COMMUNIQUE DE PRESSE Départ P. MONGIN 18 03

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COMMUNIQUE DE PRESSE Départ P. MONGIN 18 03
LE PDG DE LA RATP
SAUTE DU MÉTRO EN MARCHE !
La CGT-RATP a appris hier, par voie de presse et à la surprise générale,
l’annonce du départ du PDG de la RATP, Pierre Mongin, après plus de 8 ans à sa
tête, soit un des plus longs mandats pour un PDG, pour intégrer, en tant que
Directeur général adjoint, le groupe GDF-Suez.
L’annonce de ce départ est surprenante à plus d’un titre :
D’une part, elle intervient huit mois seulement après sa reconduction à la tête de
l’entreprise publique ; Une reconduction pour laquelle il s’est battu et qui a été
portée unanimement dans le cadre d’un consensus politique très large.
D’autre part, elle intervient 48 h après l’annonce des résultats financiers records du
Groupe RATP et s’inscrit dans un contexte où la RATP est en pleine renégociation
de son contrat avec le STIF qui devrait être conclue de manière anticipée d’ici l’été.
Enfin, aucun signe de cette décision n’a été donné, ni auprès des élus du Comité
d’Entreprise réunis mercredi dernier ou aux représentants des salariés au Conseil
d’Administration réunis vendredi dernier…
« Homme au service de l’Etat » comme il se définissait jusqu’à présent, Pierre
Mongin porte une certaine idée du service public et de ses valeurs. Il n’en a pas
moins été un PDG qui a inscrit sa politique dans une recherche effrénée de gains
toujours plus grands de productivité.
Bien au-delà d’une nécessaire et saine « bonne utilisation des deniers publics », la
politique de productivité menée à l’entreprise sous sa mandature a eu des impacts
négatifs très importants en termes de niveau d’emploi et de conditions de travail
comme en terme salarial, le gel du point d’indice pour 2015 en est l’illustration !
Même si Pierre Mongin a entretenu avec notre syndicat et les représentants du
personnel des relations marquées par l'écoute et le respect, même s'il a su impulser
des orientations positives sur certains dossiers, il n'en demeure pas moins que son
action s'est inscrite dans les orientations imposées par les gouvernements
successifs et caractérisées par une recherche effrénée de la rentabilité et de la
productivité.
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Pour la CGT-RATP, ce qui nous importe c’est, avant tout, la politique menée à
l’entreprise.
Pour nous, la nécessité d’une autre politique salariale et sociale, l’exigence d’une
réorientation de la stratégie du développement de la RATP passe par des choix
politiques nouveaux.
Une réorientation de fond des objectifs assignés à la RATP est indispensable et
au-delà de la prochaine annonce du ou de la futur(e) PDG, nous demandons une
nouvelle lettre de mission de la part du gouvernement tournée vers la
pérennisation et le développement du service public, vers une politique sociale
qui donne un coup d’arrêt aux suppressions de postes et une politique salariale
digne de ce nom.
S’il fallait tirer un rapide bilan de la mandature de Pierre Mongin à la tête de
l’entreprise, nous pourrions dire que les résultats financiers obtenus par des gains de
productivité importants ont été inversement proportionnels à la politique sociale et
salariale : les suppressions de postes se sont multipliées (environ 6000 depuis 2006)
et la modération salariale s’est confirmée (perte en moyenne de plus de 1,5 % de
pouvoir d’achat du point d’indice chaque année). Les bons résultats de la RATP laissent
un goût amer aux agents qui subissent un gel de la valeur du point d’indice pour
2015… Une première à la RATP !
Le PDG part… les salariés, eux, restent et à leur côté la CGT-RATP continuera son
combat pour le développement du service public, contre la mise en concurrence des
opérateurs de transports et la remise en cause du statut d’EPIC de la RATP comme du
Statut du personnel, pour une politique sociale à la hauteur de leur engagement
quotidien au service des millions de voyageurs qui empruntent notre réseau.
Le 9 avril prochain, la CGT appelle les salariés de notre pays à se mobiliser pour
une réorientation de la politique gouvernementale.
A la RATP, les agents doivent se saisir de cette opportunité pour imposer
d’autres choix, sinon le changement de PDG ne sera pas synonyme de
changement de politique, bien au contraire !
Paris, le 18 mars 2015

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