Livre des resumés Posters

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Livre des resumés Posters
Livre des résumés
posters
8e CONFÉRENCE
INTERNATIONALE
FRANCOPHONE
VIH/HÉPATITES
AFRAVIH 2016
20 au 23 avril 2016
Le Square-Bruxelles
www.afravih2016.org
Thème : Epidémiologie
Code : PJ1
Aspects épidémiologiques de l’infection par les papillomavirus humains chez les femmes vivant avec le VIH au
Maroc
Ahd Oulad Lahsen 1,*Naouar Fayssel 2Rajaa Bensghir 1Meryem Essebani 1Hanâ Baba 2Hassan Lamdini 1Mustapha
Sodqi 1Latifa Marih 1Hakima Himmich 3Kamal Marhoum El Filali 1Lahcen Wakrim 2Sayeh Ezzikouri 2
1Service des maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, 2Unité de Virologie, Institut Pasteur du Maroc, 3Association de Lutte
Contre Le Sida, Casablanca, Maroc
Votre résumé : Contexte et objectif : L'infection génitale par les papillomavirus humains (HPV) est l'une des infections
sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde. L’immunodépression liée au VIH augmente le risque de
persistance de l’infection par l’HPV et par conséquent le risque de progression vers les lésions précancéreuses et
cancéreuses du col de l’utérus. Au Maroc, à ce jour aucune étude sur l’HPV chez les femmes vivant avec le VIH n’a été
faite. L’objectif de ce travail est d’étudier les aspects épidémiologiques de l’infection par les HPV chez les femmes vivant
avec le VIH. Méthode: c’est une étude prospective incluant 203 patientes réalisée au Service des Maladies Infectieuses du CHU Ibn
Rochd de Casablanca entre janvier 2013 et septembre 2015. Toutes les femmes ont bénéficiés d’un frottis cervicovaginal
avec étude cytologique selon la technique monocouche. La détection et le génotypage de l’HPV ont été effectués par
PCR nichée en amplifiant un fragment sur la région L1 suivie de séquençage.
Résultats: L’âge moyen des patientes était de 40,26 ± 10.14 ans, une médiane des CD4 au moment de prélèvement
était de 518/mm3 et une moyenne de charge virale de 82914.28 copies/ml. Une grande majorité des femmes (43%) était
au stade C de la maladie au moment de l’inclusion (43% vs. 32% stade A et 25% stade B). L’étude cytologie avait montré
que 129 femmes (63%) avaient un examen cytologique anormal. A l’étude virologique, 146 patientes (74,5%) parmi 195
étaient positives en ADN de l’HPV. Le génotypage par séquençage de 39 échantillons avait montré que le génotype 58
est le plus fréquent (64%) suivie du génotype 9 (15,4%).
Conclusion: Le dépistage systématique des lésions précancéreuses et cancéreuses constitue un axe stratégique
principal des activités nationales de lutte contre le cancer du col. A travers ces résultats, il s’avère nécessaire de
renforcer les messages de prévention auprès de cette population pour éviter la transmission des virus aux partenaires
mais aussi de diminuer le risque d’évolution des lésions vers des stades plus avancés.
Thème : Epidémiologie
Code : PV2
Coinfection vih et paludisme grave au centre hospitalier pédiatrique charles de gaulle de ouagadougou au burkina
faso: profils épidémiologique, clinique, biologique et évolutif.
Lassane Kafando 1,*
1OUAGADOUGOU BURKINA FASO, CSSI, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : INTRODUCTION : Le paludisme et l’infection à VIH constituent des problèmes majeurs de santé
publique dans les pays en voie de développement
OBJECTIFS : Etudier le profil épidémiologique, clinique, biologique et évolutif de la co-infection VIH et paludisme grave
chez l’enfant au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique-Charles De Gaulle de Ouagadougou Burkina Faso METHODE : il s’agissait d’une étude cas -témoin sur une période de 15 mois allant de juillet 2012 à octobre 2013 chez
les enfants de 6 mois à 15 ans au CHUP-CDG. Les cas étaient constitués par les patients hospitalisés pour paludisme
grave ayant une sérologie VIH positive (n= 20) et les témoins étaient constitués par les patients hospitalisés pour
paludisme grave ayant une sérologie VIH négative (n=80). Chaque cas a été apparié à 4 témoins sur l’âge, le sexe et la
période d’admission.
RESULTATS : Le taux d’acceptabilité du dépistage VIH était de 98,34% et la prévalence de co-infection VIH et
paludisme grave était de 6,32%.
Au plan épidémiologique le statut d’orphelin (RR= 5,69) et l’antécédent d’automédication antipalustre (RR= 2,43) étaient
significativement associés à la co-infection. Au niveau clinique, l’anémie clinique sévère (RR= 2,72) et la détresse
respiratoire (RR= 2,43) étaient significativement associées à la co-infection. Egalement l’association de plus de deux
signes de gravité était significativement associé à la co-infection (RR=2,36). Au plan biologique la parasitémie était relativement faible chez les patients co-infectés mais non significativement
associée. Le taux d’hémoglobine bas (<6g/dl) était significativement associé à la co-infection (RR=3,19).
L’immunodépression associée à un stade clinique OMS avancé était fréquente chez l’enfant co-infecté. CONCLUSION : Nos résultats nous interpellent sur la nécessité de renforcer le suivi régulier des enfants infectés par le
VIH afin d’éviter l’évolution vers l’immunodépression qui favoriserait la survenue de paludisme grave, mais aussi de
définir des mesures plus spécifiques de prévention du paludisme chez les enfants infectés par le VIH. MOTS CLES : co-infection, paludisme grave, VIH, enfant.
AUTEUR: KAFANDO Lassane [email protected]_70956194
Thème : Epidémiologie
Code : PJ3
Enquête nationale sero comportementale auprès des HSH en Algerie
Abdelaziz Tadjeddine 1,*Fatiha Razik 2Djamila Ouabdesselam 3Faiza Benanteur 4Cherifa Kaddouri 4
1Epidemiologie medecine preventive, Faculté de médecine Oran APCS, Oran, 2Faculté de medecine Alger, APCS
Algerie, Alger, 3APCS Algerie, APCS Algerie, 4Epidemiologie medecine preventive, Faculté de médecine Oran , Oran,
Algérie
Votre résumé : Il s'agit d'une enquête nationale , transversale auprès des populations clés à risque d'IST VIH Sida. Elle
comprend plusieurs volets :
- l'auto administration d'un questionnaire normalisé en Arabe et en Français comprenant diverses rubriques:
caractéristiques générales des personnes sondées, données médico sanitaires, santé sexuelle (orientation sexuelle,
pratiques, comportement)
- Proposition de test de dépistage rapide (TROD)
Le test de dépistage est assuré et réalisé par le médecin responsable du CDV de l'APCS;
- Assurer des FGD au niveau de chaque région sanitaire. Chaque FGD comprenant 10 à 15 personnes appartenant à la
même catégorie de population clé (MSM,).
Objectifs: Estimer la prévalence de l'infection à VIH Sida chez les populations clés : HSH, Identifier les déterminants
essentiels de l'infection VIH Sida chez les populations clés : défis et challenges, Nous avons procédé à un tirage au sort raisonné tenant compte le découpage territorial et la densité démographique par
bassin de population ainsi nous avons retenus les 5 régions sanitaires selon : Ouest- Centre - Est , Sud , Ouest et Sud Est.
Dans chaque région nous avons tirés au sort les wilayate
Ouest : Oran –Mascara -Saida-Tiaret -Sidi Bel Abbes
Est : Annaba - Skikda –Jijel - Sétif- Constantine
Centre: Alger- Tizi ouzou-Bejaia –Ain Defla - Boumerdes
Sud ouest: Bechar –- El Bayadh
Sud Est : Tamanrasset- Ouargla
Un resultat nous fortement interpellé est la DISPARITE territoriale de la prevalence de l'infection à VIH Sida en Algerie.
Alors que la prevalence nationale de notre enquête est de 5, 13% Chel les hommes ayant des relations sexuelles avec
d'autres hommes (HSH) versus 0,1% dans la population générale; nous avons retrouvé une tres forte prevalence dans la
region sanitaire Sud Est Ouargal , Tamanrasset) : 18,60%; alors que l'on retrouve une faible prevalence dans la region
sanitaire Est: Constantine, Annaba, Setf, Skikda, Jijel. Au centre Alger, Tizi Ouzou, Bejaia, Ain Defla, Boumerdes 4,14%
de prevalence et dans la region ouest comprenant Oran, Mascara, Saida, Tiaret, Temouchent nous avons 3, 43% de
prevalence et enfin la region sanitaire du sud ouest Bechar, Adrar, El Bayadh avec une prevalence de 3, 07%;
Beaucoup de données et d'informations , jamais générés vpar ailleurs ont été exploré dans cette etude sur les pratiques
sexuelles, sur les comportements sexuelles, les perceptions et les representations des HSH en Algerie que nous
tenteront de restituer fidelement.
Thème : Epidémiologie
Code : PV4
Enquête téléphonique sur les motifs de non retour des enfants non infectés par le VIH aux visites planifiées dans
une cohorte impliquant les enfants infectés par le VIH au Cameroun
Casimir Ledoux Sofeu 1Francis Ateba Ndongo 2Ida Penda 3Georgette Guemkam 2Suzie Tetang 4Derboise Gweha 4Angèle
Bense 2Jeannine Eboumbou 3Dénise Epouner 1Kelly Ngueke 1Gaetan Texier 5Mathurin Cyrille Tejiokem 1,*
1Epidémiologie, Centre Pasteur du Cameroun, 2Centre Mère et Enfants de la Fondation Chantal Biya, Yaoundé, 3Hôpital
Laquintinie de douala, Douala, 4Centre Hospitalier d'Essos, Yaoundé, Cameroun, 5SESSTIM, Université Aix-Marseille,
Marseille, France
Votre résumé : Objectif : Recueillir et décrire les motifs de non retour des enfants infectés et non infectés par le VIH aux
visites planifiées dans un suivi de cohorte en cours dans trois hôpitaux de référence au Cameroun.
Méthodes : L’étude ANRS-Pediacam est une cohorte constituée de 3 groupes d’enfants infectés et non infectés nés de
mères infectées ou non par le VIH. Ces groupes ont été constitués entre 2007 et 2011 et leurs suivis sont assurés selon
un rythme régulier avec un pourcentage élevé d’enfants non compliants - NC (non vus à une visite planifiée depuis plus
de 6 mois). Pour faire face à cela, une enquête téléphonique a été conduite auprès des parents. Les réponses obtenues
à la suite de ces entretiens ont été analysées et regroupées selon les motifs.
Résultats: En avril 2014, 34,4% (211/611) des enfants de l’étude étaient considérés NC dont 7,6% (16/210), 49,3%
(101/205), 48,0% (94/196) respectivement d’enfants infectés, non infectés nés de mères VIH+, et non infectés nés de
mères VIH-. Parmi eux, 73% n’étaient pas vus depuis plus d’un an. Entre avril 2014 et octobre 2015, 389 entretiens
téléphoniques ont été effectués chez 78,2% (158/202) d’enfants NC et 21,8% des enfants étaient non joignables. Le
nombre d’appel médian était de 2 par enfants [EIQ:1-3]. Au cours des entretiens, 12,9% (26/202) de parents se sont
contentés simplement des promesses de retour sans précision sur les motifs et 224 motifs de non retour différents ont
été recueillies chez 65,3% (132/202) d’enfants. Ces motifs étaient principalement : l’installation dans une nouvelle ville de
résidence (17,9%), le manque de temps (13,8%), la scolarisation de l’enfant (11,6%), le souhait du parent d'arrêter le
suivi (10,7%), l’accueil de l’enfant dans une nouvelle famille (10,3%), le déplacement des parents ou de l’enfant (7,6%),
l’oubli (7,1%), ne pas reconnaître le projet (6,2%), maladie ou décès d’un parent (4%) et 10,7% d’autres motifs incluant le
décès de l’enfant, la longue attente, le manque de motivation, le fait de ne pas savoir que le projet continu. A l’issu de ces
appels, 23,7% (50/211) d’enfants sont rentrés dans le suivi après une durée médiane de 27 jours [6,0-106,8] dont 16,9%
(26/154) des non vus depuis plus d’un an.
Conclusion : Il ressort de cette étude que les principaux motifs de non retour relèvent de l’indisponibilité des parents
et/ou de l’enfant. Il est nécessaire d’encadrer la stratégie de recherche des NC par le téléphone au vu du cinquième
d’enfants non joignables.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ5
Etude de l’infection par le virus t-lymphotropique humain (htlv) chez des personnes vivant avec le vih au gabon
Issakou Idam Mamimandjiami 1,*Augustin Ghislain MOUINGA ONDEME 1
1Zoonoses et Maladies Virales Emergentes, CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHES MEDICALES DE
FRANCEVILLE, franceville, Gabon
Votre résumé : L’impact réel du HTLV chez des personnes vivant avec le VIH constitue une problématique à explorer,
notamment dans la progression vers le stade SIDA. Au Gabon, il n’existe presque pas de données sur le profil des
patients Co-infectés par ces deux rétrovirus (HTLV-VIH). Pour déterminer la prévalence du HTLV dans une population de
personnes vivant avec le VIH au Gabon, et décrire les sous-types de HTLV qui les co-infectent, nous avons mené une
étude de type transversale descriptive. Par ELISA, par Western-blot et par les techniques de Biologie moléculaire, nous
avons analysé 354 échantillons prélevés chez des patients séropositifs au VIH dont l’âge varie entre 15 et 80 ans. Sur
les 354 échantillons, 46 se sont révélés positifs au HTLV. Soit une prévalence de 12.99 ± 3,5 % (9,32% de femmes
contre 3,67% d’hommes). Les tranches d’âge comprises entre 30-45 et 45-60 ans sont les plus affectées respectivement
56,52% et 34,78%. Cette étude a montré que le HTLV circule de manière importante (12.99%) au sein de la population
de personnes vivant avec le VIH. Comparé aux types 2, 3 et 4, le type 1 du HTLV est le plus majoritaire. Des cas de
HTLV3 ont été décrits dans cette étude et nécessitent d’être confirmés par phylogénie. Une étude plus importante au
niveau régional sera nécessaire pour établir un profil régional de cette co-infection.
Mots clef : VIH, co-infection, HTLV, Séropositifs, Traité, Non Traité, épidémiologie, prévalence.
Soumettre un tableau ::
Soumettre un schéma ::
Thème : Epidémiologie
Code : PV6
Étude des facteurs associés à la survie, au cours de la première année de mise sous traitement antirétroviral, des
Personnes Vivant avec le VIH-1 au Centre Hospitalier de Parakou au Bénin
Primous Godjedo 1,*Ariyoh Salimanou AMIDOU 1Fernand Aimé GUEDOU 2Dismand HOUINATO 1Djimon Marcel ZANNOU
3
1Direction
Nationale de la Santé Publique, 2Centre de Santé de Cotonou-1, 3Centre de Traitement Ambulatoire du Centre
National Hospitalier et Universitaire HKM du Bénin, Ministère de la Santé, Cotonou, Bénin
Votre résumé : Introduction: L’Afrique subsaharienne reste sévèrement touchée par l’épidémie à VIH et concentrait 70
% des nouvelles infections et 75% de la morbidité à l’échelle mondiale en 2012. L’avènement des traitements
antirétroviraux (TARV) a considérablement augmenté l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH ces dernières
années. Le premier décembre 2011, l’ONUSIDA déclarait, l’objectif zéro décès à l’horizon 2015. C’est pour évaluer, le
niveau d’atteinte de cet objectif à fin 2013 au niveau du Centre Hospitalier Départemental et Universitaire du Borgou
(CHDU-B) que nous avons initié cette étude, sur les facteurs associés à la survie des Personnes Vivant avec le VIH-1,
au cours de leur première année du TARV.
Objectif : Identifier les facteurs associés à la survie à un an, chez les patients adultes séropositifs à VIH-1, mis sous
traitement antirétroviral entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2012 au CHDU-B.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective. Le taux de mortalité à un an est calculé avec intervalle de
confiance(IC) à 95% et les courbes de survie estimées par la méthode de Kaplan-Meier. La date d’origine était la date
d’initiation du TARV. Les courbes de survie ont été comparées grâce au test du Logrank. Un modèle à risques
proportionnels a été utilisé pour rechercher les facteurs à l’inclusion associés à la survenue de décès au cours de la
première année de suivi.
Résultats : Notre étude a porté sur 1256 patients dont 69% de femmes. Le nombre cumulé de décès était de 60. Le taux
de mortalité toutes causes confondues était de 4,91 pour 1000 personnes-mois, (IC95% : 4,53 – 5,29). La durée médiane
de suivi était de 12 mois (IIQ : 8-12), pour un total de 12212 personnes-mois. La médiane du nombre de lymphocytes T
CD4 à l’initiation en général était de 222/mm3 (IIQ : 109,5 – 389). Plus de 58,36% des patients ont démarré le TARV au
stade clinique OMS III ou IV. Les variables associées à la survenue d’un décès sur le site sont : Stade clinique OMS III
ou IV (HR=3,46 ; IC à 95% : 1,70-7,04), le régime thérapeutique contenant de l’AZT (HR= 3,86 ; IC à 95% : 1,81-8,21) et
l’indice de masse corporelle (HR= 5,34 ; IC à 95% : 2,90-9,83).
Conclusion : Le début précoce du traitement à un stade clinique OMS à I ou II, avec une corpulence normale et la
surveillance des effets secondaires liés à la prise de l’AZT pourrait réduire considérablement la mortalité à un an
d’initiation du traitement antirétroviral.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ7
EVOLUTION DE LA SEROPREVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX MAJEURS (VIH, AgHBs, VHC) DES DONS
DE SANG AU CONGO BRAZZAVILLE DE 2001 A 2014
Amélia Dzia Lepfoundzou 1,*Alexis ELIRA DOKEKIAS 1
1Enseignement supérieur, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo
Votre résumé : Introduction
La qualification biologique des dons de sang est l’étape fondamentale de la sécurité transfusionnelle virale. La
séroprévalence des différents marqueurs dépistés permet d’en mesurer le risque et de l’évaluer au cours du temps.
But
Le but de ce travail est d’analyser le niveau de qualité des produits sanguins élaborés au centre national de transfusion
sanguine du Congo en 15 ans à travers l’évolution de la séroprévalence des marqueurs viraux majeurs.
Matériel et méthodes Les données de cette étude concernent le dépistage des maladies transmissibles réalisé entre le 1er janvier 2001 et le 31
décembre 2014 au niveau des différents sites de prélèvement du centre national de transfusion sanguine sur toute
l’étendue du territoire congolais.
Ces dons étaient issus de donneurs potentiels bénévoles ou de remplacement. Certains étaient exclus après examen
médical et d’autres prélevés et les dons testés.
Les échantillons issus de ces collectes étaient analysés au niveau des sites de qualification biologique par technique
ELISA semi automatisée. Les réactifs de dépistage étaient ; pour le VIH : Genscreen HIV ½ Ag/Ab (Biorad) ou Murex
Combo (Abbott), pour l’hépatite B : Test direct Monolisa AgHBs ultra (Biorad) et pour l’hépatite C : Innotest HCV
(Innotech) et Monolisa anti HCV (Biorad). Le dépistage du VIH et de l’AgHBs a été réalisé sur tous les dons tandis que le
dépistage du VHC a été réalisé partiellement jusqu’en 2009 et à 100% à partir de 2010.
Résultats Au total, 530113 échantillons de donneurs de sang ont été collectés et testés. Les données sur les marqueurs viraux
majeurs des dons de sang sont rapportées en deux périodes de 7 ans : (i) 2001 à 2007, les moyennes globales de
séroprévalence étaient de 3,6 VIH ; 8,4 AgHBs et 3,6 VHC. (ii) de 2008 à 2014 elles étaient de 2,7 VIH ; 7,1 AgHBs et 2
VHC.
Discussion / Conclusion Après le pic élevé observé en 2002 au cours de la première période, il ressort de cette étude que la diminution de la
séroprévalence des marqueurs viraux est continuelle pendant les cinq années suivantes. La deuxième période est
marquée par une évolution irrégulière des séroprévalence mais avec des niveaux plus bas que la première période. Le
recrutement de nouveaux donneurs permet une augmentation quantitative des dons. Cependant, l’amélioration de la
qualité des produits sanguins condition essentielles de la sécurité transfusionnelle est obtenue grâce à la fidélisation des
donneurs de sang recrutés.
Thème : Epidémiologie
Code : PV8
Facteurs associés à l’échec thérapeutique au cours du suivi des enfants infectés par le VIH1 sous traitement
antirétroviral au Burkina Faso
Sampawinde Macaire Ouedraogo 1,*Mariéta Tinto 1Makoura Barro 1Leon blaise G Sawadogo 1Y Joseph Drabo 1Robert
Tinga Guiguemdé 1
1MEDECINE, NON, BOBO-DIOULASSO, Burkina Faso
Votre résumé : Objectif : Déterminer la prévalence et les facteurs associés à l’échec thérapeutique chez les enfants
âgés de six mois à 15 ans dépistés positifs au VIH-1 et suivis régulièrement au CHU-Sanou Sourô de Bobo-Dioulasso.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective ayant concerné les enfants suivis au Centre Hospitalier
Universitaire Sanou Souro (CHU SS) entre février 2007 et février 2013 infectés par le VIH1 sous ARV depuis au moins
six mois. Le diagnostic de l’échec thérapeutique a été défini selon les critères de L’OMS.
Résultats : La population d’étude était de 311 patients infectés, 53,8% étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de
108 mois ± 67, et 62,0% avait un taux CD4 supérieur à 200 cellules/µL ; 43,5% des patients étaient aux stades 3 ou 4 de
l’OMS. La prévalence de l’échec était de 19,6%. Le sexe féminin (RR : 0,49 IC95% : [0,24-0,99] p= 0,03), l’observance <
95% (RR :0,37 IC95% [ 0,15-0,92] p=0,04), le décès de la mère (RR : 0,33 IC95% [ 0,09- 1,21] p=0,04) et le stade OMS
avancé (3ou 4) (RR :0,26 IC95% [0,09-0,77] p=0,02) étaient associés à l’échec thérapeutique.
Conclusion : la prévalence de l’échec thérapeutique était élevée chez les enfants suivis au CHU-Sanou-Souro de BoboDioulasso. Le sexe féminin, l’observance ≤ 95%, le décès de la mère, et le stade OMS avancé (3 ou 4) étaient associés
à l’échec thérapeutique.
Mots clés : échec thérapeutique enfant, prévalence, facteurs associés, VIH, Burkina Faso
Thème : Epidémiologie
Code : PJ9
LA SEROPREVALENCE DES MARQUEURS VIRAUX DES HEPATITES B, C ET VIH CHEZ LES DONNEURS DE
SANG AU CENTRE HOSPITALIER DE KINGASANI
DE 2010-2014
Charles Mbendi Nlombi 1,*Joao Michel Nzuzi 2Aliocha Nkodila 3
1Médecine Interne, UNIKIN, 2USK, 3Centre médical Moyo, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction
En Afrique sub-saharienne, deux facteurs rendent compte des difficultés rencontrées pour atteindre une sécurité
transfusionnelle optimale : existence dans la population générale d’une fréquence élevée d’infections diverses dont
certaines sont transmissibles par transfusion sanguine et proportion encore insuffisante de donneurs bénévoles qui
constituent le groupe le plus sûr.
Objectifs
Notre étude avait pour objectif de déterminer la séroprévalence de l’antigène HBs et des anticorps anti VHC et anti VIH ;
de déterminer la co-infection hépatites virales (B et C) et le VIH et d’étudier la répartition des donneurs de sang selon les
catégories, le sexe et l’âge.
Matériel et Méthodes
Une étude descriptive, rétrospective et analytique des statistiques de la séroprévalence des hépatites virales B, C et du
VIH chez les donneurs de sang répertoriés sur une période de cinq ans soit du 01 janvier 2010 au 31 décembre 2014 a
été faite au Centre Hospitalier de Kingasani. Notre échantillon était de 65003 donneurs de sang.
Résultats
Les donneurs étaient familiaux en totalité dans cette étude (100%). Le sexe masculin était majoritaire dans cette étude
soit une proportion de 63,8% avec un sex ratio H/F de 1,8 (en faveur des hommes). L’âge moyen de la population de
l’étude était de 34,3±12,6 ans avec comme extrêmes allant de 14 à 67 ans. La séropositivité au VHB globale de 2010 à
2014 était de 7,3% avec une prédominance masculine des donneurs. La tranche d’âge comprise entre 51 et 60 ans avait
la fréquence la plus élevée soit 7,8%. Il était douteux dans 0,9% des cas. La séropositivité globale du VHC de 2010 à
2014 avait montré un taux de 2%. Aucune différence statistiquement significative n’a été noté entre les hommes et les
femmes en ce qui concerne l’HCV (p= 0,798). La tranche de 31 à 40 ans avait la fréquence la plus élevée (2,2%). La
séropositivité globale du VIH de 2010 à 2014 était de 1,9% avec une codominance des deux sexes. Les donneurs de
sang infectés par le VIH se recrutent essentiellement après l’âge de 60 ans (2,8%). la co-infection VHB -VHC était la
plus courante retrouvée chez les donneurs du sang (45,5%), suivie de la co-infection VIH - VHB (42,9%).
Conclusion
Cette prévalence des hépatites virales confirme que la RDC est un pays à forte endémicité des hépatites virales.
Thème : Epidémiologie
Code : PV10
La survie des patients co-infectés TB/VIH pendant le traitement antituberculeux au service de pneumophtisiologie
du CHU de Conakry-Guinée
Alioune Camara 1Oumou Hawa DIALLO 2Mamadou Saliou SOW 3,*Abdoulaye TOURE 4Boubacar Djelo DIALLO 2Thierno
Hassan DIALLO 2Mamadou Saliou DIALLO 2Boubacar BAH 2Lansana Mady CAMARA 2Oumou Younoussa SOW 2
1Chaire de Santé Publique, Département Médecine, Universite de Conakry, 2Service de Pneumologie, 3Service de
Maladies Infectieuses et Tropicales , CHU de Conakry, 4Chaire de Santé Publique, Département Pharmacie, Universite
de Conakry, Conakry, Guinée
Votre résumé : Résumé
Contexte - En Guinée en 2012, 16,8% des patients tuberculeux pris en charge au Centre Anti Tuberculeux étaient coinfectés VIH. L’histoire naturelle et la survie sous traitement antituberculeux des patients co-infectés sont peu
documentées. L’objectif de cette étude était d’analyser la survie et ses déterminants chez les nouveaux tuberculeux coinfectés sous antituberculeux.
Méthode- Une étude a été menée sur une cohorte prospective de 518 patients adultes nouvellement diagnostiqués
tuberculeux co-infectés VIH mises sous thérapie antituberculeux dans le service de Pneumophtisiologie du CHU de
Conakry au cours de la période allant du 1 mars 2013 au 30 avril 2015. La méthode de Kaplan-Meir a été utilisée pour
estimer la probabilité de survie depuis le diagnostic de la TB jusqu’à la fin du traitement antituberculeux. Le test de logRank a permis de comparer les courbes de survie en fonction de différents facteurs. Le modèle de Cox a permis de
déterminer les facteurs significativement associés à la survie.
Résultats- La cohorte de 518 patients avait un âge moyen de 35,5±11,6 ans et composée à 52,9% de femmes. La fin de
la chimiothérapie antituberculeuse a été un succès ou un perdu de vu respectivement pour 76,3% et 14,4%. Le taux de
mortalité brute était de 9,3% [IC à 95% : 6,7-11,8]. La durée médiane du suivi était de 24 semaines. Le taux de survie
était de 97%, 92% et à 89% respectivement à quatre, 12 et 24 semaines de traitement antituberculeux. Le fait d’être
marié [HR Ajusté=2,4 (IC à 95% : 1,2-4,9)], être malnutri (BMI< 18) [2,2 (1,1-4,2)] et l’absence de traitement antirétroviral
[12,3 (4,8-31,6)] en début de traitement, étaient les facteurs indépendamment associés à la survie dans cette étude.
Conclusion- La survie en fin de traitement antituberculeux était de 89%. Un traitement antirétroviral, ainsi qu’une
intensification de la surveillance des patients malnutris ou marié en début de traitement antituberculeux contribueraient à
améliorer la survie des co-infectés.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ11
Les organisations de personnes handicapées sont « protectives » contre les facteurs de risque d’infection par le
VIH: une sous-étude d'HandiVIH (ANRS 12302)
Frida Essomba 1,*Estelle Pasquier 2Alice Tchoumkeu 1Gervais Beninguisse 1Pierre De Beaudrap 3
1Institut de Formation et Recherche Démographique, Yaoundé, Cameroun, 2Initiative 5% Sida, Tuberculose, Paludisme , 3
CEPED, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Paris, France
Votre résumé : Introduction
Dans les pays à ressources limitées, les personnes handicapées (PH) semblent particulièrement vulnérables à l’infection
par le VIH en raison des barrières pour accéder à l’information et aux services, aux fréquentes violences sexuelles et à
l’exclusion sociale. Pourtant, il existe peu de données épidémiologiques documentant cette vulnérabilité tout en tenant
compte de l’importante hétérogénéité observée dans ce groupe. Cette communication présente les résultats d’une sousétude du projet HandiVIH (ANRS 12302) analysant le rôle des organisations de personnes handicapées (OPH) dans la
réponse à l’épidémie.
Méthodes
L’étude HandiVIH a recruté aléatoirement 807 PH dans la population générale. Afin d’obtenir une meilleure
représentation des OPH, 34 PH membres d’OPH supplémentaires ont été recrutées par échantillommage dirigé. Un test
VIH et un entretien portant sur l’histoire de vie, la participation sociale, les connaissances, attitudes et pratiques par
rapport au VIH et à la santé sexuelle et reproductive ont été proposés à tous les participants. Le groupe des PH
membres d’OPH a été apparié avec 3 PH non membres d’OPH selon le sexe, âge et les caractéristiques du handicap.
Résultats
Un total de 76 PH membres d’OPH et 228 PH non membres ont été inclus. Globalement, les membres d'OPH avaient un
meilleur niveau d’éducation (p=0.04), une meilleure participation sociale familale (p=0.01) et un réseau social plus
important (p<0.001) sans qu'il existe de différence en terme de richesse du foyer.
L’âge du premier rapport sexuel était plus tardif chez les membres d’OPH par rapport aux non membres (-2 ans, p=0.05).
Si les membres des OPH étaient globalement engagés dans un nombre similaire de relations sexuelles, ils avaient moins
souvent des partenaires multiples comparé aux PH non membres (p=0.03). De plus leurs connaissances sur le VIH
étaient nettement meilleures, même en ajustant par rapport au niveau d’éducation (p=0.01).
On observe une tendance vers une plus grande fréquence de test VIH chez les membres d'OPH (p=0.08) ainsi qu'un
sentiment plus répandu d'être à risque d’être infecté pas le VIH (p=0.003). Le nombre de personnes infectées par le VIH
était de 4/67 dans le groupe OPH vs 16/209 dans l’autre, p = 0.8.
Conclusion
La participation à une OPH pourrait être protectrice contre les conduites à risque de VIH. En effet, on observe à la fois de
meilleures connaissances sur le VIH et une diminution des comportements à risque chez les PH membres d’OPH.
Thème : Epidémiologie
Code : PV12
Les personnes infectées par le VIH ont-elles les moyens d’acheter les médicaments non ARV qui leur sont prescrits
? Une enquête transversale représentative en Côte d’Ivoire (ANRS 12254)
Benjamin Landry Seri 1,*Arnousse Beaulière 2Yaya Coulibaly 3Coulibaly Issoufou 3Mathurin Kouadjalé 4Raoul Moh 1
Christine Danel 5Xavier Anglaret 5
1Programme PAC-CI/ site ANRS de Côte d'Ivoire, Abidjan, Côte d'Ivoire, 2Groupe d'Economie du Développement (GED)Lare-Efi, Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 3Réseau Ivoirien des organisations des Personnes vivant avec le
VIH, 4Programme National de Prise en Charge médicale des personnes vivant avec le VIH/SIDA, Abidjan, Côte d'Ivoire, 5
INSERM U897, Bordeaux, France
Votre résumé : Situation du sujet: L’accès aux traitements antirétroviraux (ARV) est subventionné par les grands
programmes. Beaucoup de questions demeurent par contre concernant les médicaments non ARV, qui restent à la
charge des ménages.
Objectif: Evaluer l’accessibilité des patients infectés par le VIH aux traitements non ARV qui leur sont prescrits.
Méthode: Etude transversale auprès des adultes infectés par le VIH reçus en consultation ambulatoire entre juillet 2014
et mars 2015 dans 19 centres de soins d’Abidjan tirés au sort. Informations collectées: (i) ordonnance prescrite le jour de
la consultation, (ii) médicaments effectivement achetés ensuite (patients joints par téléphone une semaine après la
consultation, avec leur consentement).
Résultats: 1892 patients (79% de femmes) ont participé à l'étude. L’âge moyen était de 43 ans (ET:10,3); 24% des
patients n’avaient aucun revenu, 47% moins de 78 euros/mois, 18% entre 78 et 152 euros/mois, et 11% plus de 152
euros/mois. Au total 4674 médicaments ont été prescrits, une moyenne de 2,5 par patient (ET:1,4). Parmi les
participants, 26% se sont vu prescrire au moins un ou plusieurs antibiotiques et 19% au moins un antipaludéen. 1827
patients (97%) ont pu être joints par téléphone une semaine plus tard : 74% ont pu payer totalement l’ordonnance, 11%
partiellement et 15% en incapacité totale de payer. Pour les médicaments effectivement achetés, le délai d’acquisition
après la consultation était de 0 jours (48%), 1j (19%), 2j (8%), 3j (5%), entre 4 et 7j (9%) et plus de 7j (11%).
Commentaire: Les personnes infectées par le VIH rencontrent des problèmes importants pour acheter les médicaments
non ARV qui leur sont prescrits. Parmi ces médicaments, 26% n’ont pu être payés que partiellement et pas du tout, et
33% des médicaments effectivement achetés l’ont été deux jours ou plus après la prescription.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ13
Panorama des atteintes digestives liées au vih au chu campus de lomé (togo)
Aklesso Bagny 1,*Oumboma Bouglouga 1Late Mawuli Lawson-ananissoh 1Laconi Y. KAAGA 1Rafiou El Hadj 1Angelique
DUSABE 1Datouda REDAH 1
1Hépato-Gastro-Enterologie, CHU CAMPUS, LOME, Togo
Votre résumé : Objectif : Décrire les différentes atteintes digestives rencontrées chez les patients adultes infectés
par le VIH dans un service d’hépato-gastro-entérologie au Togo. Patients et méthode : étude prospective, descriptive menée sur un an (1er janvier au 31 décembre 2011). Etaient inclus tous les patients adultes, séropositifs pour le VIH.Les tests de dépistage au VIH étaient effectués après leur consentement éclairé . Résultats : quatre-vingt- deux patients (8,4 %) étaient inclus sur 973 patients admis dans le service. L’âge moyen était de 38,9 ans avec (sexratio H/F = 0,82).Les motifs de consultation étaient l’asthénie,l’amaigrissement et les vomissements dans
respectivement 39 %, 35 % et 34 % des cas. Les antécédents étaient marqués par la tuberculose (4 %), l’ictère (4 %) et
le zona (2 %). La majorité de nos patients (91 %) avait un taux de CD4 inférieur à 350 cellules/mL; 80 % était sous
traitement antirétroviral avant l’admission.La plupart était alcooliques chroniques (72 %) et prenaient des traitements
traditionnels à base d’herbes (55 %). Les signes généraux étaient l’altération de l’état général (77 %), la pâleur
conjonctivale (48 %). Les signes physiques étaient essentiellement l’ascite (32 %), l’hépatomégalie (29 %). Tous
étaient séropositifs pour le VIH1 ; 30 % avaient une co-infection VIH-VHB et 1 % VIH-VHC. Les diagnostics retenus étaient dominés par les pathologies hépatobiliaires (46 %) notamment la cirrhose (24 %), les hépatites aigues toxiques (12 %) et le CHC (6 %). Parmi les patients présentant un CHC, un sur cinq présentait des
métastases pulmonaires. Les pathologies œsophagiennes étaient représentées par les œsophagites candidosiques (24 %). Les atteintes gastriques étaient marquées par l’ulcère gastrique (2 %) et un cas de cancer gastrique. Les
pathologies du colon et du grêle (41 %) étaient dominées par les gastroentérites aigues (38 %). Les atteintes
péritonéales étaient toutes d’origine tuberculeuse (7 %).L’atteinte pancréatique était représentée par la pancréatite
aigüe (2 %). Conclusion : les atteintes digestives sont fréquentes dans l’infection à VIH, et sont dominées, dans
notre contexte, par les atteintes hépatobiliaires telles que la cirrhose et le CHC qui étaient d’origine virale B/C ou
alcoolique.
Mots clés : atteintes digestives, VIH, co-infection, Togo.
Thème : Epidémiologie
Code : PV14
Prévalence du vih à la maison d’arrêt et de correction de ouagadougou, burkina faso
Désiré Nanema 1,*Patrice GOUMBRI 1Arouna OUEDRAOGO 1
1Psychiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : • Contexte : Le milieu carcéral est caractérisé par un risque élevé de transmission du VIH. Pour assurer
une lutte efficace contre le VIH dans ce milieu, il est nécessaire de connaître les attitudes des détenus sur le dépistage,
ainsi que la prévalence de l’infection dans cette population marginalisée.
• Objectifs : Décrire les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés, de connaître leurs connaissances et
attitudes vis-à-vis du Test VIH, et déterminer la prévalence du VIH.
• Méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive du 10 au 24 Mars 2014. Ont été inclus, les détenus
présents tirés au sort de façon aléatoire, ayant au moins un mois de détention, ayant accepté de participer. Les données
ont été collectées par un questionnaire anonyme. Aucun prélèvement sanguin n’a été effectué chez les détenus connus
déjà séropositifs. Les procédures recommandées par le Comité Ministériel de Lutte contre le Sida (CMLS) au Burkina
Faso ont été utilisées. Le protocole de recherche a reçu l’avis favorable du Comité d’Ethique pour la Recherche en Santé
du Burkina Faso. L’anonymat et la confidentialité ont été assurés à tous les enquêtés. Les données recueillies ont été
codées et saisies sur microordinateur équipé du logiciel EPI-INFO version 3.3.2. Un seuil de signification à 5% a été fixé.
• Résultats : Durant la période d’étude, 419 détenus majoritairement de sexe masculin (95%), jeune (âge moyen : 31
ans), exerçant pour 55% dans le commerce/secteur informel, ont été enquêtés. Plus de 65% avaient moins d’une année
d’incarcération, et 84% à leur première incarcération. Plus de 54% n’avaient jamais fait un test de dépistage VIH. Pour
ceux qui l’avaient déjà réalisé, 2,6% étaient infectés (60% de co-infection VIH1 et 2). La majorité des détenus (90%) qui
avait déjà effectué le test, l’a réalisé, il y a plus de six mois. Les principales raisons évoquées pour n’avoir pas encore
réalisé le test VIH étaient : la peur de se découvrir infecté (62%), l’absence d’opportunités pour le faire (20%), Aucun
d’intérêt (3%), et l’absence de comportement sexuel à risque (3%). Dans notre étude, 280 détenus ont accepté de faire le
dépistage VIH. La sérologie est revenue positive au VIH 1 chez cinq enquêtés, soit une séroprévalence de 1,8%.
• Conclusions et Recommandations : Cette étude à la MACO, démontre un besoin urgent d'informations, d'éducation et
de conseils des détenus sur le VIH et son dépistage.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ15
Profile epidémiologique moléculaire de l'infection à vih de type 1 chez les patients naïfs de traitement à kinshasa
Erick Kamangu 1,*Ben Bulanda 2Berry Bongenia 2Huguette Botomuito 2Georges Mvumbi 1Patrick De Mol 3Dolores Vaira 4
Marie-Pierre Hayette 3Richard Kalala 1
1Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 2
Groupe de Recherche "Focus VIH/SIDA", Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 3Laboratoire de Microbiologie
Clinique, 4Laboratoire de Référence SIDA, Centre Hospitalier, Université de Liège, Liège, Belgique
Votre résumé : Contexte : En République Démocratique du Congo (RDC), le sous-type A du VIH-1 domine largement
sur les autres sous-types. À Kinshasa, le sous-type A dominait largement l’épidémiologie de la ville avant 2012 ; il était
suivi des sous-types G, D et C.
Objectif : Ce travail a pour objectif de présenter le profile épidémiologique moléculaire de l’infection à VIH chez les
patients naïfs de traitement dans la ville de Kinshasa.
Méthodologie : Cent cinquante-trois (153) sujets diagnostiqués positifs pour le VIH Type 1 par sérologie ont participé
volontairement à ce travail. Une Reverse Transcriptase PCR et un PCR Nichée ont servi pour l’amplification des régions
d’intérêt sur la Protéase et la Transcriptase Reverse pour un séquençage ultérieur. Les fragments amplifiés ont été
séquencés par la méthode de séquençage de Sanger.
Résultats : Soixante et un hommes (39,9%) et 92 (60,1%) femmes étaient inclus dans le travail. L’âge moyen est de 37
ans avec des extrêmes de 18 et 65 ans. La Protéase et la Reverse Transcriptase ont été amplifiées et séquencées
respectivement pour 130 (84,9%) et 145 (94,8%) patients. Pour Kinshasa en général, le sous-type A est dominant avec
35 cas (22,9%) ; suivi par CRF02_AG (11,1%), C (9,8%), G (9,8%), K (9,8%), D (7,8%), H (7,8%) et J (5,0%).
Conclusion : Ce travail démontre une forte diversité et hétérogénie du VIH Type 1 dans la ville de Kinshasa. Cette
hétérogénéité est spécifique pour les différents districts avec des prévalences diverses.
Mots clés : épidémiologie moléculaire, VIH, Kinshasa.
Thème : Epidémiologie
Code : PV16
Profils des patients suivis sans traitement ARV à l’hôpital de jour du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou
de Bobo Dioulasso et leurs perceptions sur l’infection à VIH et le traitement ARV.
Ibrahim Sore 1,*Armel Poda 1Jacques Zoungrana 1Arséne Hema 1Firmin Kabore 1Guillaume Bado 1Adrien Bruno Sawadogo
1
1Maladies
infectieuses/ Département de médecine, Hôpital de jour, Bobo, Burkina Faso
Votre résumé : Résumé :
Objet de l’étude : L’organisation mondiale de la santé s’apprête à recommander le traitement anti-VIH pour toute
personne dépistée positive quelque soit leur taux de CD4. La présente étude vise à explorer le profil et la perception des
patients suivis sans traitement à l’hôpital de jour de Bobo Dioulasso sur l’infection à VIH et le traitement ARV.
Méthodes : Il s'est agi d'une étude transversale. La population d’étude a été constituée de patients infectés par le VIH
suivis sans traitement ARV à l’hôpital de jour du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou à Bobo-Dioulasso. Ce
sont les patients ayant un taux de CD4 > 500 cellules/ml et classés stade 1 ou 2 de l’OMS. Les données ont été
recueillies à travers le logiciel de consultation ESOPE et également à travers un entretien lors de la consultation
médicale durant le premier semestre de 2015.
Résultats : Au total, 267/4204 (6,3%) patients sont suivis sans traitement ARV à l’HDJ du CHUSS de Bobo Dioulasso. Le
sexe féminin représentait 69% des patients. La moyenne d’âge était de 37 ans. Les patients vivant en couple
représentaient 73%. Le volontariat était le principal motif de dépistage avec 84% des cas. Les campagnes de dépistage
en masse, ont motivé le dépistage chez 78,4% des patients. La durée moyenne de suivi était de 17 mois. Tous les
patients étaient mono-infectés et l’infection au VIH 2 a été constatée chez 17,6% des patients. La moyenne des CD4
était de 783 cellules/ml. Tous les patients connaissaient les modes de transmission de l’infection à VIH. Ils souhaiteraient
tous commencer le traitement ARV avant le début des signes cliniques. Ils ont tous également foi à l’efficacité des ARV
sur l’infection à VIH. Seulement 3% des patients redouteraient les effets secondaires des ARV, ces derniers
souhaiteraient retarder autant que possible l’initiation du traitement ARV.
Conclusion : Cette étude montre que tous les patients qui acceptent leur statut de séropositif au VIH adhérent également
au traitement ARV s'il est proposé. Les objectifs de 90-90-90 de l’organisation mondiale de la santé sont donc
réalisables. Pour l’atteinte de ces objectifs, l’accent doit être mis sur la sensibilisation de masse, la promotion du
dépistage précoce dans les groupes cibles et l’éducation thérapeutique continue pour tous les patients infectés par le
VIH.
Thème : Epidémiologie
Code : PJ17
Rapport CD4/CD8, facteur prédictif d’évènements cardiovasculaires non liés au sida chez les patients infectés par
le VIH sous antirétroviraux suivis au CTA de Dakar Sénégal.
Albert Mabiala 1,*Ndeye Fatou Ngom Gueye 2Cheikh Tidiane Ndour 1
1Maladies Infectieuses et Tropicales, Université Cheikh Anta Diop, 2Centre de Traitement Ambulatoire, Centre de
Traitement Ambulatoire, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Contexte: Chez les patients non infectés par le VIH, un rapport CD4/CD8 inférieur à 1 est lié à la
sénescence immunitaire et pour toutes causes de mortalités. L'objectif principal est d'explorer l'impact du rapport
CD4/CD8 comme facteur prédictif indépendant d'évènements cardiovasculaires non liés au SIDA chez les patients
infectés par le VIH sous TAR suivis dans une cohorte au CTA.
Méthodes: Etude transversale descriptive et analytique, allant du 1 janvier 2009 au 31 décembre 2014 des patients
dépistés positifs VIH-1 au Centre de Traitement Ambulatoire âgés de 24 à 65 ans; sous ARV depuis 1 an ayant une
charge virale indétectable (<50 copies/mL), avec taux de lymphocytes CD4 > 200 et rapport CD4/CD8 disponible. Une
analyse univariée suivie d'une analyse multivariée a été réalisée pour déterminer les facteurs associés à la survenue
d'évènements cardiovasculaires non liés au SIDA. Le seuil de significativité a été fixé à p<0.05
Résultats: Au total 758 dossiers ont été colligés, 65.44% patients étaient de sexe masculins, l'âge moyen était de 44 ans
(24-65), 233 patients (30.78%) avaient un IMC≥25kg/m , 33% étaient au stade 4 de l'OMS. Après une durée médiane sous traitement antirétroviral de 4 ans
2
(IQR:3-7), 58.08% avec un rapport de lymphocytes CD4/CD8≤0.74. 1.98%, 9.88% et 15.15% des patients avaient respectivement une hyperglycémie, une hypertriglycéridémie et une
hyper LDL-cholestérolémie. 55 (7.2%) avaient présenté une maladie cardiovasculaire: hypertension artérielle (47 patients), accidents cardiovasculaires (3 patients), infarctus du myocarde
(3 patients) et insuffisance cardiaque (1 patient). En analyse multivariée, l'âge>44 ans (aOR: 3.66 [1.42-30.05], p=0.016), le tabagisme (aOR:3.66 [1.08_10.44], p=0.036), l'hyper LDLcholestérolémie (aOR:5.26 [2.83_9.78], p=0.005) étaient les facteurs associés à la survenue d'évènements cardiovasculaires.
Conclusion: A côté des facteurs traditionnels comme l'âge, le tabagisme, l'hyper LDL-cholestérolémie, le rapport CD4/CD8≤0.74 est un facteur prédictif d'évènements cardiovasculaires.
En pratique clinique, le médecin doit accorder une attention particulière à ce rapport pour prévenir la survenue d'évènements cardiovasculaires chez les patients VIH sous traitement
antirétroviral à long terme.
Thème : Epidémiologie
Code : PV18
Situation épidémiologique de l’infection à vih en algérie : les données de la notification 2014.
Salima Bouzeghoub 1,*Soumia Benmahfoudh 2Abdelhak Cherrouf 3Rym Zabila 3Omar Tamourt 3
1laboratoire national de référence VIH,département de virologie, 2laboratoire national de référence VIH, département de
virologie, 3laboratoire national de référence VIH département de virologie, Institut Pasteur d'Algérie, Alger, Algérie
Votre résumé : Les données de la notification des nouveaux cas de VIH rapportés par le Laboratoire National de
Référence de l’infection à VIH (LNR) montrent que l’Algérie reste un pays à faible prévalence (<0,1%).
Le nombre cumulé de PVVIH depuis l’apparition du premier cas en 1986 jusqu’au 31 décembre 2014 est estimé à 9103,
répartit en 1561 sidéens et 7542 séropositifs.
Cette population est représentée surtout par des adultes jeunes, âgés entre 25- 44 ans, d’âge moyen 37 ans. Il ya
autant d’hommes que de femmes infectés, de sex-ratio=1,3. Nous observons ces 5 dernières années une stabilisation du
nombre de nouveaux cas, à raison de 700-800 nouveaux cas/an.
L’épidémie en Algérie est concentrée dans les groupes vulnérables et exposés au risque. La voie hétérosexuelle domine
largement (>90%) par rapport aux autres voies de transmission.
Aujourd’hui, nous constatons qu’aucune région n’est épargnée. L’infection touche tout le territoire algérien, notamment la
région centre (30%) suivi de la région ouest (27,8%) du pays ; contrairement aux premières années ou les PVVIH étaient
composés surtout d’hommes nationaux résidants à l’étranger.
Du point de vue viro-moléculaire, il existe une hétérogénéité virale au sein des souches VIH-1 qui circulent à travers tout
le territoire algérien. Les VIH-1 sous -types B (50%) prédominent particulièrement dans le nord de l’Algérie. Quant aux sous-types non-B , ils circulent dans la région sud et l’ouest et se composent surtout de CRF 06-cpx, CRF 02-AG et
d’inter- recombinants.
mots clés:VIH-1,épidémiologie,Algérie
Thème : Epidémiologie
Code : PJ19
Survie des personnes vivant avec le vih et le sida des 17 sites d’ésope du mali de 1999 a 2014
Sory Traore 1,*Kassim KAYENTAO 2Kantara Sacko 1Bouyagui TRAORE 1
1CSLS/MSHP, 2ICER Mali, Institution, Bamako, Mali
Votre résumé : Au Mali, malgré de nombreuses campagnes de prévention et de l’efficacité de la thérapie Anti rétrovirale,
les cas de décès liés au VIH touchent beaucoup plus les couches productives.
Pour mieux élucider ce constat nous avons étudié la survie des personnes vivant avec le VIH et le Sida des 17 sites
d’ESOPE du Mali de 1999 à 2014.
C’était une étude de cohorte historique, incluant 39619 personnes vivant avec le VIH suivis de 1999 à 2014 sur les 17
sites d’ESOPE du Mali. Les données ont été collectées sur le logiciel ESOPE à travers les dossiers individuels des
patients et analysées par le logiciel STATA.
La courbe de Kaplan Meier a montré qu’environ 20% des patients étaient décédés à la 10ème année. Le taux brut de
létalité était de 8,6 personnes année. A l’analyse uni variée les femmes avaient un risque de décès significativement plus faible (31%) que les hommes (HR=0,69, IC95% = [0,65-0,74]) mais les deux sexes étaient comparables à l’analyse
multi-variée. Le risque ratio de décès des patients sous le traitement Antirétroviral était plus faible (21%) que ceux noninitiés au traitement (HR=0,79, IC95% = [0,74-0,85]). Aussi bien à l’analyse uni-variée qu’à l’analyse multi-variée le risque
du décès des patients vus aux stades cliniques 3 et 4 de l’OMS à l’inclusion était significativement plus élevé comparé à
ceux vus au stade 1.
Nos résultats ont montré que la proportion de survie était de 80% à la 10ème année, le stade clinique de l’OMS, le sexe,
le traitement antirétroviral étaient des facteurs de risque associés significativement aux décès des personnes vivant avec
le VIH.
Mot clés : Survie, Personnes vivant avec le VIH, ESOPE, 1999 à 2014, Mali
Thème : Populations clés
Code : PJ20
Appui Psychosocial des Usagers de drogues
Bendriss Monssef 1amal GHNIMI 1Mostapha EL GHACHAOUI 1Mohamed ESSALHI 1,*
1Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de Drogues, Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de
Drogues, Tanger, Maroc
Votre résumé : L’expérience d’accompagnement psychosocial à l’Association Hasnouna de Soutien aux Usagers de
Drogues à Tanger.
Le projet d’accompagnement psychosocial est une réaction complémentaire de la réponse de l’association auprès des
usagers, il a pour objectif de consolider d’une part, les projets thérapeutiques, d’autre part, reconstruire le projet de vie
des Usagers de drogues.
De ce fait, il a comme domaine d’intervention :
- Le suivi psychologique des usagers de drogues ;
- Appui social par l’accompagnement à l’accès aux services médicales ou administrative, aussi une assistance
juridique ;
- Un accompagnement individuel ou de groupe : écoute, ateliers de développement personnel ;
- Activités ludiques à caractère thérapeutique.
Le bilan de réalisation du guichet d’Appui Psychosocial depuis sa création en 2011 est le suivant :
• 33 patients ont bénéficié du suivi psychologique ;
• 237 entretiens de suivi psychologique ;
• 243 dossiers nouveaux inscrits pour les entretiens d’accueil ;
• 88 patients qui ont bénéficié d’une intervention de médiation familiale et conjugale ;
• 511 entretiens de suivi des cas pris en charges ;
• 224 entretiens d’appui et motivationnel ;
• Accompagnement et Orientation aux services de santé et sociale, et chez les structures partenaires : 441
Accompagnent Orientations vers les services de santé et administrations, 250 Médical, 91 juridique ;
• Conseil juridique : 24 patients ont bénéficié de l’assistance juridique assurée par l’avocate ;
• Ateliers de dessin : 96 ateliers de dessin, 2194 bénéficiaires dans l’ensemble des ateliers et 15 thématiques abordées ;
• 30 Patients ont bénéficié de la carte RAMED :;
• Sortie cinéma : 18 sorties cinéma réalisées, 100 bénéficiaires de ces sorties ;
• Les excursions : 2 seules sorties et 19 participants ;
• Activités musicales : 11 activités musicales ont été organisées avec 336 participants ;
• Caisse communautaire : 28 patients ont bénéficié de la caisse de solidarité d’un montant de 13431, 29 d’une
moyenne de 479.68/ bénéficiaire ;
• 30 patients ont bénéficié des séances d’écoute.
Ce projet est financé par le Fond d’Appui aux structures partenaires FASP (ALCS et SIDACTION) avec le cofinancement
de l’UNODC (Office des nations unies pour la lutte contre le crime et la drogue).
Thème : Populations clés
Code : PV21
Bilan des activités (conseil/depistage VIH, prise en charge des IST) aupres des HSH à kayes/Mali
Saharou DOUCOURE 1,*amadou BANE 1Bintou KEITA 2Issiaka DEMBELE 2Djibril BORE 2N'faly DIAKITE 1Youssouf
FOMBA 1
1USAC-KAYES, ARCAD-SIDA Mali, KAYES, 2Direction ARCAD-SIDA, ARCAD-SIDA Mali, Bamako , Mali
Votre résumé : Bilan des activités (conseil/dépistage VIH, prise en charge des IST) auprès des HSH de Kayes (Mali).
Contexte et justification : L’Unité de Soins d’Animation et de Conseils pour les PVVIH du CSREF de Kayes est l’une des
structures chargée de conseil dépistage volontaire auprès des HSH depuis 2011; Pour faire le bilan des activités nous
avons réalisé cette étude.
Objectif :
Décrire le profil sociodémographique des HSH dépistés à l’USAC de Kayes de Novembre 2014 à septembre 2015
Méthodes :
Il s'agit d'une étude transversale, rétrospective et descriptive de Novembre 2014 à Septembre 2015, en recueillant les
données socio démographiques et en effectuant les dépistages réguliers ainsi que la prise en charge des infections
sexuellement transmissibles.
Les données ont été recueillies à partir des fiches d’accueils, saisies et analysées avec les logiciels Microsoft WORD
2007, Epi-info 2000.
Résultats :
138 HSH ont été dépisté ; 51.4% des HSH ont été dépistés en stratégie mobile. 94.2% vivaient en milieu urbain ;
La tranche d’âge 19 – 24 ans représentait 42.8% et la moyenne d’âge était de 21 ±5 ans avec des extrêmes de 13 – 44
ans. 52.2% savaient lire et écrire et 93.5% D’entre eux étaient célibataires ; 89,9% avaient une connaissance générale
sur le VIH ;
57% avaient des comportements à caractères bisexuelles, 34% des HSH n’utilisaient pas le préservatif entre eux, 69%
avaient plusieurs partenaires sexuelles femmes et 2.90% ont été victimes d’actes de violences.
19.6% des HSH avaient une IST au moment de l’étude
5 HSH ont été dépistés positif au VIH (tous des cas de VIH1) soit un taux de séropositivité de 3.6 % IC95% [1,2 – 8,3%]
contre 1 % au sein de la population générale dans la région de Kayes selon EDS 2012.
100% des positifs vivaient dans la grande ville, célibataire, ils savaient tous lire et écrire.
L’âge moyen des HSH séropositifs était de 23,2±2,7 contre 22,0± 5,2 pour les HSH séronégatifs (p=0,60475). 80% des
cas positifs sont venus se faire dépistés volontairement et ils étaient tous à leur premier dépistage au VIH ;
Conclusion :
La pratique des relations sexuelles entre hommes est une réalité à Kayes et la séroprévalence du VIH reste encore
élevée. Ce groupe reste un moteur de la transmission du VIH du fait qu'ils peuvent avoir des partenaires sexuels
féminines. Pour atteindre l’objectif de 2030 il sera impératif d’intensifier la prise en charge de cette population clé dans
nos programmes de prévention.
Mots clé : dépistage IST/VIH, HSH, Kayes (Mali)
Thème : Populations clés
Code : PJ22
Capitalisation d’une expérience innovante d’accompagnement des travailleuses de sexe : le Life Center de Horizons
Femmes
Denise Ngatchou 1,*Carole KOM 1Maurice TEMATIO 1Vincent BASTIEN 2Anne SUSSET 2Anne PERROT 3
1HORIZONS FEMMES, Yaoundé, Cameroun, 2Plate Forme ELSA, Paris, France, 3CARE CAMEROUN, Yaoundé,
Cameroun
Votre résumé : Contexte
Dans le but de 1°) contribuer à l’adoption de comportements à moindres risques chez les travailleuses de sexe et 2°)
améliorer la qualité des services de prévention du VIH/sida au bénéfice de cette cible, l’association Horizons Femmes a
mis en place dans les deux plus grandes villes du Cameroun (Yaoundé et Douala), deux centres de santé sexuelle
centres d’accueil communautaire baptisés Life center (Centre de Vie). Après 3 années de mise en œuvre, cette
expérience a démontré sa pertinence et l’association a souhaité la capitaliser afin de modéliser une approche utile dans
d’autres contextes.
Description
Le Centre de Vie est un espace d’accueil, d’écoute et d’accompagnement convivial, ouvert à toute personne et en
particulier aux Populations les Plus à Risque (PPR), dont les Travailleuses de Sexe (TS). Il est bâti autour d’un concept
d’intervention particulier, incluant une équipe pluridisciplinaire faite de permanents et d’experts volontaires qui délivrent
selon les besoins, un paquet de services interconnectés incluant : la prise en charge médicale, le counselling
individualisé, les conseils diététiques et des appuis alimentaires, le conseil socio-juridique. A ces services délivrés en
stratégie fixe et qui structurent le circuit du patient au sein du Centre de Vie, sont ajoutés des activités de paire éducation
délivrées en stratégie avancée, à partir de la cartographie des sites de prostitution élaborée à cet effet. Par ce moyen, les
pairs éducatrices convient les autres TS aux activités du Life Center, et les mobilisent lors des campagnes de dépistage
volontaire (CDV) organisées périodiquement soit sur place, soit dans les hot-spots, aux heures de pics d’activités.
L’ensemble de ces services a permis d’accueillir plus de 15000 visites, de réaliser 7500 sensibilisations individuelles et
causeries de groupes avec 3455 TS, et de suivre 4 414 personnes, parmi lesquelles 3 125 TS dont 600 PVVIH.
L’expérience est maintenant engagée dans un passage à l’échelle.
Conclusion
Au regard de la vulnérabilité et de la prévalence toujours élevé chez les PPR en général et les TS en particulier, il est
important de rechercher des démarches novatrices pour inverser la courbe de l’épidémie dans ces groupes. Le slogan
mobilisateur de l’ONUSIDA 90/90/90, et l’objectif de mettre fin à la pandémie d’ici 2030 ne seront atteints qu’à ce prix-là.
Thème : Populations clés
Code : PV23
Comment rendre disponible le traitement de substitution chez les usagers de drogue injectables ? : Exemple du
Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD)
Bara Ndiaye 1,*Karim Diop 2Idrissa BA 3Cheikh Tacko Diop 4Diaba Guéye 1Maryvonne Maynart 5Sandra Perrot 6Safiatou
Thiam 7
1Pharmacie, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 2FEI, Ministère de la coopération, Paris, France, 3service de psychiatrie, 4
Directeur, 5CEPIAD, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 6FEI, Ministére coopération, Paris, France, 7CNLS, Ministère de la
Santé, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objet de l’étude
L’enquête UDSEN a mis en évidence l’existence d’usagers de Drogue dans la région de Dakar. La plupart d’entre eux
ont exprimé depuis plusieurs années la volonté de bénéficier de traitements de substitution mais ils étaient confrontés à
une indisponibilité des produits utilisés à cet effet. En effet, l’acquisition des médicaments utilisés, à savoir la méthadone
ou la buprénorphine est régie par une législation pharmaceutique très stricte
L’objectif de l’étude a consisté à répondre à la demande des usagers en faisant face aux exigences du processus
d’approvisionnement des stupéfiants qui est très rigoureux et très contraignant dans le contexte des pays du sud
Méthodologie
L’acquisition de la méthadone a consisté à estimer les besoins en méthadone en tenant compte du nombre de patients à
mettre sous traitement et des ressources financières disponibles, puis à rechercher les fournisseurs qui seront mis en
concurrence afin d’avoir la meilleure offre.
Parallèlement, des démarches ont été menées auprès de l’autorité de règlementation pharmaceutique pour disposer des
autorisations nécessaires permettant d’importer la méthadone au Sénégal.
Une fois l’achat conclu, les formalités de douane et de transit ont été accomplies et celles-ci ont abouti à la réception du
produit au CEPIAD.
Résultats
Au Sénégal la méthadone est inscrite sur la liste des médicaments essentiels. Toutefois au démarrage du programme de
mise sous méthadone des CDI, celle-ci n’était pas encore disponible dans les livres de la pharmacie nationale
d’approvisionnement qui est la centrale d’achat de médicaments de l’état du Sénégal.
A l’issue du processus qui a été mise en œuvre le CHU Fann et le GIP ESTHER, 200 l de méthadone ont été livrés en
Novembre 2014. Les coffres destinés à stocker le produit ont été livrés auparavant pour sécuriser les produits.
Conformément à la règlementation en vigueur au Sénégal, un processus de dispensation à été mis en place sous la
direction du pharmacien chef de l’hôpital. En Fin Novembre 2015, 98 patients étaient régulièrement suivis. La
dispensation se fait à travers une baie vitrée pour éviter le contact des usagers avec le produit.
Conclusion
L’arrivée de la méthadone est une lueur d’espoir pour de nombreux usagers de drogues, elle leur permet d’améliorer leur
qualité de vie et d’envisager l’avenir autrement. Toutefois le processus d’acquisition est long et nécessite une bonne
préparation Thème : Populations clés
Code : PJ24
COMPORTEMENT SEXUEL DES MÉDECINS DU CENTRE HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE DE TREICHVILLE
(ABIDJAN, COTE D’IVOIRE) FACE AU VIH/SIDA
Parfait Stephane Sable 1,*Eugène Konan 1Orsot TETCHI 1Franck Kokora Ekou 1Dénise Kpebo 1Apolinaire Yapi 2Odile AkeTano 1N'cho Simplice Dagnan 1
1Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2Recherche, Institut National de Santé
Publique, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : OBJET DE L’ETUDE
La Côte d’Ivoire reste l’un des pays de la sous-région les plus touchés par la pandémie du VIH. Pour faire face à ce fléau,
plusieurs stratégies de prévention sont recommandées, notamment la pratique de comportements sexuels sans risque.
Ces stratégies étant principalement destinées aux patients et aux communautés, la plupart des enquêtes d'impact
s'efforcent de mesurer les connaissances, les attitudes et les pratiques communautaires vis-à-vis du VIH Sida, en
supposant que les agents de santé constituent des courroies de transmission neutres, voire des modèles par leurs
patients et leur entourage. Les médecins adhérent-ils aux messages de prévention sur le VIH SIDA qu’ils sont censés
véhiculés ? Cette étude avait pour objectif de répondre à cette question en décrivant le comportement sexuel des
médecins.
METHODES Il s’agissait d’une étude transversale descriptive sur le comportement sexuel des médecins du Centre Hospitalouniversitaire (CHU) de Treichville. A l’aide d’un questionnaire anonyme individuel, nous avons enquêté 120 médecins du
20 Mai au 20 Juillet 2010.
RESULTATS La moyenne d’âge était de 46 ans dans une population essentiellement masculine exerçant principalement dans les
services de médecine (44,2%) et de chirurgie (40,8%). Le quart (25%) des médecins interrogés étaient séro-ignorants de
leurs statuts VIH. Le multi partenariat sexuel a été retrouvé chez 56,4% des médecins. Par ailleurs, 40,3%
méconnaissaient le statut sérologique VIH de leurs partenaires sexuels habituels et 29,2% parmi eux n’utilisaient pas de
préservatif lors des rapports sexuels. Les déterminants du multi partenariat sexuel et de l’utilisation irrégulière du
préservatif étaient l’âge inférieur à 45 ans, le sexe masculin et le service (chirurgie vs. Médecine).
CONCLUSION Ces résultats montrent que les comportements sexuels à risque face au VIH sont une réalité dans la population des
médecins du CHU de Treichville. D’autres études sont nécessaires pour mesurer ce phénomène dans la population
générale des professionnels de santé, ceci afin de développer des programmes de prévention spécifiques à l’endroit de
cette population.
Thème : Populations clés
Code : PV25
COMPORTEMENTS A RISQUE ET SEROPREVALENCE DU VIH CHEZ LES NOUVEAUX DETENUS DE LA
MAISON D’ARRET ET DE CORRECTION D’ABIDJAN
Parfait Stephane Sable 1,*Eugène Konan 1Odile Ake-Tano 1Orsot TETCHI 1Franck Kokora Ekou 1Dénise Kpebo 1Apolinaire
Yapi 2N'cho Simplice Dagnan 1
1Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2Recherche, Institut National de Santé
Publique, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : OBJET DE L’ETUDE
Le VIH constitue un véritable problème de santé pour les populations carcérales. Au regard de l’environnement malsain
qui règne dans la plupart des prisons, il semble important de connaître le statut sérologique VIH et les comportements à
risque des prisonniers dès leur admission afin d’identifier et mettre en œuvre des stratégies appropriées pour lutter
contre cette affection dans ce milieu. La présente étude avait pour objectif général de décrire les comportements à risque
et de déterminer la séroprévalence du VIH chez les nouveaux détenus de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan
METHODES
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée de janvier à avril 2014 à la Maison d’Arrêt et de
Correction d’Abidjan. Elle concernait les personnes nouvellement incarcérées. Etaient inclus les incarcérées âgées de
plus de 18 ans et au total 370 nouveaux incarcérés ont été sélectionnés. Le recueil des données s’est fait après
obtention du consentement éclairé des détenus au cours d’une entrevue à l’aide d’un questionnaire. RESULTATS
Les nouveaux détenus avaient un âge moyen de 30 ans ± 8,6 ans. La majorité était célibataire (77,8%), de sexe
masculin (75,6%) et à sa première incarcération (96,2%). La consommation de drogues injectables était retrouvée chez
8,3% des détenus. La quasi-totalité (97,3%) était sexuellement active et 31,9% avaient des partenaires sexuels multiples.
Plus de la moitié (50,6%) n’utilisait pas le préservatif et ceux qui en’ utilisaient, le faisaient de façon irrégulière (73,6%).
Les antécédents d’infection sexuellement transmissible (IST) ont été retrouvés chez 22,2% des détenus. Plus de la
moitié des détenus (58,1%) ignorait leur statut sérologique VIH avant l’incarcération et le pourcentage de séropositif était
de 7,9% dont 96,6% de type 2. L’âge (p = 0,04), la situation matrimoniale (p = 0,047), le nombre de partenaires sexuels
(p<0,0001), l’existence d’antécédents d’IST (p < 0,0001), de zona (p = 0,0015) et de tuberculose (p = 0,0042) chez les
enquêtés influençaient significativement leur statut sérologique VIH. CONCLUSION
Cette étude a permis de mettre en évidence une forte prévalence du VIH au sein de la population des nouveaux détenus
qui est jeune et qui a pour la majorité des pratiques sexuelles à risques. Il importe donc de prendre des mesures de
préventions vigoureuses afin de limiter l’apparition de nouvelles infections dans ce milieu propice à la propagation du
virus.
Thème : Populations clés
Code : PJ26
Comprendre la multidimensionnalité de l’orientation sexuelle pour bâtir des actions santé efficaces : un exemple
burkinabé
Ter Tiero Elias DAH 1,*Jean Baptiste Guiard Schmid 2Joanna Orne-Gliemann 3Renaud Becquet 3Joseph Larmarange 4
1Association African Solidarité, 2ICI Santé, Ouagadougou, Burkina Faso, 3Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 4
CEPED/IRD, Mtubatuba, Afrique Du Sud
Votre résumé : Introduction
L’expression « orientation sexuelle », telle qu’utilisée dans la littérature, [JL1] peut désigner tout à la fois la manière dont
un individu s’auto-définit (identité), son attirance pour l’un et/ou l’autre sexe (désir) ou le sexe de ses partenaires sexuels
(pôle d’activité sexuelle). La majorité des études menées en Afrique sub-saharienne auprès des hommes ayant des
rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) présentent leurs résultats selon l’une ou l’autre de ces dimensions, mais
jamais en les prenant toutes en comptes.
Méthodes
Dans le cadre d’une étude transversale conduite entre avril et septembre 2013 à Ouagadougou au Burkina Faso auprès
d’HSH âgés de 18 ans et plus et recrutés selon une approche dite « boules de neige », nous avons pu documenter à
l’aide d’un questionnaire quantitatif ces trois dimensions de l’orientation sexuelle. Nous les croisons ici, analyse qui n’a
jamais été publiée jusqu’à ce jour à partir de données sub-sahariennes.
Résultats
La figure ci-dessous, dite « en mosaïque », permet de représenter simultanément la distribution selon chaque dimension
de l’orientation sexuelle, la superficie de chaque rectangle étant proportionnelle au nombre d’individus correspondant. La
largeur des rectangles indique la répartition selon l’autodéfinition qu’ont les enquêtés de leur orientation sexuelle, la
hauteur traduit le désir (pour les hommes et/ou les femmes) et la couleur le pôle d’activité sexuelle calculé sur les douze
derniers mois (hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes et des femmes – HSHF – ou avec des hommes
exclusivement – HSHE).
Conclusion
Si, sans surprise, il y a une certaine corrélation entre ces trois dimensions de l’orientation sexuelle, elles ne se recoupent
pas totalement et toutes les combinaisons de ces trois aspects sont observées. L’autodéfinition de son orientation
sexuelle ou l’attirance sexuelle ne sont pas des prédicteurs parfaits des pratiques sexuelles et, en particulier, des HSH se
définissant comme ‘Homosexuel’ ou ‘Gay’ peuvent malgré tout avoir des rapports sexuels avec des femmes ; de même
que certains hommes se définissant ‘Hétéro’ ont eu des partenaires sexuels hommes.
Dès lors, l’élaboration de messages de prévention adéquats requiert à la fois que les personnes ciblées puissent se
reconnaitre, et la prise en compte des pratiques sexuelles réelles des individus pour l’évaluation de leurs prises de
risques.
Soumettre un tableau ::
Thème : Populations clés
Code : PV27
Conseil Dépistage Volontaire Anonyme nocturne en milieu HSH du VIH et la syphilis dans la ville de Ouagadougou
par l’Association African Solidarité (AAS) au Burkina Faso
Abdoulazziz Soundiata Traore 1,*Romain Ouedraogo 1Pascal Tiendrebeogo 1Filemon Ouedraogo 1Issoufou Tiendrebeogo 1
1Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : La section Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) de l’Association African
Solidarité (AAS) mène des activités de dépistage volontaire du VIH et de la syphilis. Des pairs éducateurs (PE)
distribuent des bons gratuits de dépistage et les HSH viennent faire leur test au sein de l’association. Nous avons
organisé des campagnes nocturnes dans nos locaux, avec remise de résultats sur place, puis, pour toucher plus de
personnes, des campagnes sur sites (maquis, bars, dancings et grins).L’objectif pour nous est de toucher plus HSH
,beaucoup veulent faire les tests mais n’accepte de se déplacer et partir vers eux est plus motivant
Méthodologie
Nous travaillons avec l’unité mobile de prévention et du dépistage du VIH de AAS. Les PE sélectionnent les sites les
plus fréquentés par les HSH et aussi a la demande des HSH . L’équipe de la section Conseil dépistage de AAS a formé
deux animateurs HSH qui administrent les questionnaires pré et post test. . Le dépistage est réalisé avec les tests
Détermine VIH et Syphilis et SD Bio line, le test est ouvert à tout le monde, même sans bon, les PE distribuent les bons
et collent des distinctifs discrets sur ceux-ci. Ces identificateurs permettent une bonne référence au moment du
déroulement du test pour les HSH. Nous avions pu réaliser onze sorties en trois mois
Résultats
Nous avons touché 613 HSH. Tous ont été dépistés et ont reçu leur résultat. Parmi ces tests, 08 étaient positifs au VIH
et 02 à la Syphilis et sur place ils ont eu leur première dose de traitement syphilitique et un RDV est pris pour la
deuxième et troisième dose. , Les cas positifs au VIH sont dans la file active de l’association.
Conclusion
Cette méthode a eu un impact : Le nombre de HSH dépisté a considérablement augmenté car en six mois en stratégie
fixe on a touché 187 HSH alors qu’avec cette méthode on a touché en trois mois 613, en plus d’autres réseau nous font
appelle pour organiser des campagnes de dépistage dans leur site Les HSH ont sélectionné d’autres sites et nous
demandent d’organiser des actions de dépistage dans ces derniers. Ceci étant une phase pilote, nous comptons
organiser d’autres actions dans d’autres sites et, ensuite, organiser un atelier national des associations militant dans le
domaine HSH pour partager notre expérience.
Thème : Populations clés
Code : PJ28
DEGRE D’APPROPRIATION DU DOCUMENT NATIONAL SUR LE PAQUET D’ACTIVITES AU PROFIT DES
POPULATIONS CLE, PAR LES AGENTS DE SANTE ET COMMUNAUTAIRE AU BURKINA FASO
Djénéba Francine KOMPAORE/SANOU 1,*Issa GUIRAUD 2Abdoulaye GUIRE 1Solange OUEDRAOGO/DIOMA 1Djénéba
ZOROM 1Ramatou SAWADOGO/WINSOURI 1
1Département de Lutte contre la Maladie/ Programme Sectoriel Santé de Lutte contre le Sida et les IST, Ministère de la
Santé, Ouagadougou, 2Unité de recherche clinique, IRSS, Nanoro, Burkina Faso
Votre résumé : Contexte: Au Burkina Faso, la séroprévalence du VIH est en baisse dans la population générale, mais
élevée chez les Travailleuses du sexe (TS) (19,6%) et les Hommes ayant des rapports Sexuels avec des Hommes
(HSH) (3,6%). Pour renforcer les actions dans ces groupes, 22 sites adaptés prenant en charge de façon spécifique les
TS (18 sites) et les HSH (4 sites) ont été créés. Un document national a également été élaboré, et décrit le paquet
d’activités (PA) à offrir aux Populations Clés (PC). La présente étude a pour objectif d’analyser le degré d’appropriation
de ce document national, par les agents de santé et communautaires de ces sites adaptés.
Méthodologie: Dans une étude qualitative, nous avons collecté des données auprès de 19 responsables de soins, et 21
responsables communautaires. Cela par entretien téléphonique semi structuré à partir d’un guide d’entretien, portant sur
des connaissances sur l’existence du document, son contenu, son application et les difficultés rencontrées. Les données
ont été traitées sur Word et Excel 2007.
Résultats: Aucun site ne possédait le document sur le PA à offrir aux PC. Au niveau sanitaire, le PA contenu dans le
document est offert aux PC, malgré son absence physique. Cependant, selon les enquêtés, les horaires de consultation
ne sont pas adaptées aux activités des TS, et les algorithmes de prise en charge des IST ne prennent pas en compte les
TS. Au niveau communautaire HSH, seuls deux responsables avaient entendu parler du document, mais ne l’utilisaient
pas. Leurs activités, basées sur les besoins de leur PC, correspondent à celles indiquées dans le document sauf la
projection de films, qui est difficile à faire en dehors du site. Aucun responsable des sites communautaires TS, n’avait
entendu parler du document. Leurs activités sont orientées par un guide élaboré à l’intention des intervenants en milieu
prostitutionnel. Dans l’ensemble des sites communautaires, les activités génératrices de revenus, l’appui alimentaire, et
le soutien scolaire, ne sont réservées qu’aux PC infectées par le VIH.
Conclusion: Le document national sur le PA à offrir aux PC n’est ni utilisé, ni disponible dans l’ensemble des sites
adaptés. Une implication de leurs personnels lors de la révision du document, et sa diffusion, faciliterait son
appropriation.
Thème : Populations clés
Code : PV29
Dépistage communautaire auprès des Hommes qui ont des rapports Sexuels avec des Hommes : une stratégie
innovante afin de booster le dépistage et d’atteindre les 90/90/90 d’ONUSIDA
Kouadio Franck-Arnaud Amani 1,*Ningwele Claver Toure 2Daouda Dosso 2
1ESPACE CONFIANCE, 2ALTERNATIVE COTE D'IVOIRE, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Contexte: La prévalence du VIH en Cote d'Ivoire est de 3.7% et atteint 18% chez les Hommes ayant des
rapports Sexuels avec des Hommes (HSH).
La nouvelle politique nationale dite stratégie avancée a initié les tests rapides par piqûre au bout du doigt fait par les
communautaires (Educateurs de Pairs-EP).
Après une formation sur les questions de Conseils et Dépistage Initié par le Prestataire, les EPs ont eu à faire un stage
pratique en clinque pour enfin être évalué par le Programme National de Lutte contre le Sida pour l'obtention du quitis
d'EP chargé du Dépistage communautaire. Durant 12 mois, nous avons suivi les activités de dépistage de 2 EPs de l'ONG Identitaire ALTERNATIVE CI à Abobo et
Yopougon (Abidjan) travaillant sur le projet IMPACT CI financé par HAICI.
Méthodologie:L'activité est menée aussi bien qu siège de l'ONG que sur le terrain. Au siège, les EPs en charge du
dépistage ont à leur disposition les intrants fournis par le District sanitaire de sa zone. Il lui est donc possible de dépister
tout HSH venu soit pour des informations ou pour récupérer des condoms et du gel lubrifiant.
Lors des activités de prévention sur le terrain, l'EP chargé du dépistage se déplace avec son matériel quand un besoin
est exprimé par les pairs. Il arrive aussi que des demandes individuelles dépistage se fassent.
Le dépistage se déroule dans un endroit pouvant avoir des commodités pour l'activité et respectant la confidentialité.
Résultats: De Octobre 2014 à Septembre 2015, 192 séances de dépistage communautaire ont été réalisées au profit de
796 HSH aynat accepté de faire le dépistage volontaire, avec 18 cas positifs. Les cas positifs ont été référés dans les
centres de santé dédiés pour le bilan initial et la mise sous Traitement ARV selon les directives en vigueur.
Conclusions et Recommandations: Le dépistage communautaire est une stratégie qui marche auprès des HSH car il
permet de démédicaliser le dépistage et de le rendre encore plus proche de la communauté HSH où la sérologie positive
reste encore un tabou et la stigmatisation empêche ceux-ci à se rendre dans les centres de santé. La prise en charge
des séropositifs est effective dans les centres de santé partenaires du projet grâce au lien de collaboration entre
association clinique et communautaire.
Cependant, l'insuffisance d'espace adéquat et securisé entrave la bonne conduite de l'activités et présente un risque
pour la qualité des données. Thème : Populations clés
Code : PJ30
Description des Pratiques sexuelles chez les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d’autres
Hommes à Kinshasa
Daniel MUKADI 1,*Hilaire NSABALA 2Liliane SABI 1Angèle DILU 3Hugues MANIENGA 1Muriel ALONI 4Jean-Jacques
MUYEMBE 5Steve AHUKA-MUNDEKE 5
1Microbiologie-Virologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, 2ONG Progrès Santé Sans Prix, 3Commission suivi et
évaluation, Secrétariat Général à la Santé Publique, 4Bactériologie, 5Virologie, Institut National de Recherche
Biomédicale, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte
La réponse au VIH inclut toutes les situations de risque et vulnérabilité liées au comportement sexuel chez les HSH. En
RDC, les HSH sont considérés comme population-clé. Cependant les données sur les pratiques sexuelles ne sont pas
disponibles. Cette étude voudrait décrire les pratiques sexuelles chez les HSH à Kinshasa.
Méthodologie
Une étude transversale menée de Mars 2014 à Décembre 2015 nous a permis de recruter les HSH à Kinshasa, grâce
aux enquêtes nocturnes/diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les informations sur les pratiques sexuelles
recueillies par interview à l’aide d’une fiche préétablie ont été saisies et analysées sur le logiciel Epi Info 3.5.4®.
Résultats
Des 240 HSH inclus, l’âge moyen était de 24.8 ans (16-42). Parmi ces 240, 200 (84%) étaient célibataires, 27 (11%)
cohabitaient avec un homme et 8 (3%) avec une femme. Notons que 94 (39%) avaient des partenaires homosexuels, 77
(32%) des partenaires bisexuels desquels le tiers (30%) vivait en couple avec une femme.
Concernant l’identité sexuelle, 42% (100/240) se considéraient comme homosexuels et 51% (122/240) comme
Bisexuels. Les RS anaux étaient retrouvés dans 92% des cas avec un âge moyen lors du 1er RS homosexuel de 16 ans
(6-26 ans). Dans les 3 derniers mois, la fréquence des RS variait de 1-40 RS hétérosexuels, 1-540 RS homosexuels.
L’échangisme et la partouze étaient observés respectivement dans 8% et 22.5% des cas. Le rôle assuré lors des RS
était passif (receveur) à 39%, actif (inséreur) à 35.6% et mixte à 24%. Le nombre de partenaires homosexuels dans les 6
derniers mois variait de 1-250 (78 en moyenne). Seuls 27% de HSH utilisent le préservatif de manière régulière.
Conclusion
Cette étude décrit diverses pratiques et comportement sexuels pouvant être à risque pour les maladies sexuellement
transmissibles chez les HSH à Kinshasa.
Mots-clés : Pratiques sexuelles, HSH, Kinshasa
Abréviations :
HSH : Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d’autres Hommes, RDC : République Démocratique du Congo, RS :
Rapport Sexuel
Thème : Populations clés
Code : PV31
Déterminants de la consommation de drogues et facteurs de vulnérabilité des usagers de drogues (UD) face au VIH
et aux comorbidités: Résultats d’une enquête qualitative à Abidjan, Côte d’Ivoire (RCI)
Boris Affognon 1Claudine Duvivier 2Cynthia Bailly 1Jérome Evanno 1Khalil S. Brahim 1Mathieu Hié 1Niklas Luhmann 3
Charlotte Dézé 1,*
1Médecins du Monde, Abidjan, Côte d'Ivoire, 2Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre d’Infectiologie
Necker-Pasteur, IHU Imagine, APHP-Hôpital Necker-Enfants malades, 3S2AP, Médecins du Monde, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude
Une étude de Médecins du Monde (MdM) en 2014 auprès de 450 UD a révélé une prévalence du VIH de 9.8% , (vs 3.7%
en population générale). Particulièrement, le VIH était retrouvé chez 39% des UD HSH alors que 80.6% d’entre eux
montraient des réponses parfaites aux connaissances de base VIH, chez 26.5% des UD-femmes pour 46.9% de
réponses parfaites. Le taux de dépistage était faible, tout comme l’utilisation systématique du préservatif. Une étude
qualitative complémentaire a cherché à comprendre les déterminants empêchant les UD de traduire leurs connaissances
en comportement adéquat. Méthodes MdM a conduit des entretiens et des focus groups auprès de 14 UD-femmes et 15 UD-HSH permettant de mieux cerner
les déterminants de la consommation de drogues et les facteurs de vulnérabilité de ces UD vis-à-vis du VIH. Résultats
Les UD d’Abidjan sont majoritairement des fumeurs d’héroïne/cocaïne, le risque de passage à l’injection étant faible
puisque trop coûteuse et risquée et mal perçue culturellement. Le matériel pour fumer est systématiquement partagé,
pour des raisons financières, loués sur place (risque d’inculpation) et donc source de transmission du VIH et VHC.
La prise de risque sexuelle est omniprésente, à fortiori associés dans le cadre d’échanges sexo-économique et à une
méconnaissance des pratiques les plus à risques. Les répondants séronégatifs ont une vision très mortifère et
stigmatisante du VIH et ne sont pas volontaires au dépistage. L’observance aux traitements des séropositifs est
mauvaise du fait d’une croyance liant nourriture à ARV ou de barrières financières pour se réapprovisionner.
La priorité des UD est donnée à l’achat de drogues (via le travail du sexe si nécessaire) plutôt qu’au paiement de soins
ou à l’amélioration des conditions de vie, très précaires et favorisant la transmission de la tuberculose (notamment lors
de leurs incarcérations)
Conclusion
L’association d’une étude bio-comportementale et d’une étude qualitative a permis la définition d’un paquet
d’interventions en RdR plus ciblé et adapté à la réalité des UD. L’injection de drogues étant peu pratiquée, le projet de
RdR initié par MdM et ses partenaires début 2015 s’attache plutôt à intervenir sur les croyances et les attitudes à risque
identifiés, tout en améliorant l’accès aux soins pour les UD et en plaidant en faveur de la décriminalisant de l’usage.
Thème : Populations clés
Code : PJ32
Etude de la prévalence du VIH et des facteurs associés chez les professionnelles du sexe au Congo-Brazzaville.
Alioune Badara Tall 1,*Franck Mboussou 2Adama Faye 2Abdoul Aziz Ndiaye 1Anta Tal-Dia 2
1Université Alioune Diop de Bambey, Bambey, 2ISED (UCAD), Dakar, Sénégal
Votre résumé : Introduction : Les professionnelles du sexe (PS) sont considérées comme étant à très haut risque de
transmission du VIH et figurent parmi les priorités de la réponse du Congo-Brazzaville au VIH et au Sida.
Méthodologie : En vue d’évaluer la prévalence du VIH et les facteurs associés au statut sérologique VIH chez les PS,
une enquête épidémiologique transversale descriptive à visée analytique a été réalisée du 02 novembre 2011 au 15 mai
2012 au Congo-Brazzaville. Un total de 756 PS ont été sélectionnées par sondage aléatoire stratifié dans cinq villes du
pays (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi et Pokola), et interviewées à partir d’un questionnaire individuel. Une
régression logistique a été réalisée à l’aide du logiciel R.2.13.1.
Résultats : Au total 756 PS ont participé à cette étude. Elles étaient âgées en moyenne de 28,1(±9,2) ans et avaient
débuté la prostitution à un âge moyen de 19,7 (± 4,5) ans. La prévalence du VIH chez les PS était de 7,5% (IC 95% :5,89,7). La prévalence du VIH était inversement associé à l’utilisation systématique du préservatif avec les clients au cours
des 30 derniers jours (ORA=0,19 ; IC95% : 0,08-0,46), à l’âge (ORA=0,93 ; IC95% : 0,90 -0,97), au fait d’avoir déjà utilisé
un préservatif féminin (ORA=0,0 ; IC 95% :0,0-0,03), et au fait de n’avoir pas présenté de symptôme d’IST au cours des
30 derniers jours (ORA= 0,19 ; IC95% : 0,08-0,46). Par contre, il y avait une association positive entre la prévalence du
VIH chez les PS et le fait d’avoir un partenaire régulier (ORA=3,62 ; IC95% : 1,73-7,54).
Conclusion : Les interventions en faveur des PS doivent inclure les clients et les partenaires réguliers non-payants
parmi les cibles et mettre un accent particulier sur le développement des compétences de négociation du préservatif et la
promotion du préservatif féminin.
Thème : Populations clés
Code : PV33
Etude de la séroprévalence de l’infection à VIH et des facteurs de risque associés chez les détenus de la Maison
Centrale d’arrêt de Bamako au Mali en 2015
Issiaka Nanourou Dembele 1,*Youssouf Traoré 2Adam YATTASSAYE CAMARA 1Issouf MAIGA 3Bintou DEMBELE KEITA
1
1Direction, 2CESAC-Bamako,
ARCAD-SIDA, 3Santé, Expertise France, BAMAKO, Mali
Votre résumé : Objectif de l’étude : Estimer la prévalence de l’infection à VIH chez les détenus de la Maison Centrale
d’Arrêt de Bamako en 2015.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude d’observation à visée descriptive et analytique, qui s’est déroulée du 01 mai au 15
juin 2015 à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako. Etaient inclus dans cette étude les détenus consentant, âgés de plus de 18 ans et en prison depuis plus de 30 jours à travers un choix aléatoire simple à travers le numéro d’écrou des
détenus. Le recueil des données a été fait sur la base d’un questionnaire puis analysée sur le logiciel EPI NFO version
7.1.4.0 et R.
Résultats : 268 détenus ont été inclus dans cette étude, l’âge médian des enquêtés était de 28 ans EIQ [23 -34 ans], la
durée médiane d’incarcération était de 8 mois EIQ [2-20 mois] et 33,6 % étaient mariés. 94% des détenus étaient de
nationalité malienne. Plus de la moitié des détenus (59,3%) étaient des prévenus contre 40,7% de condamnés.
Plus du tiers des détenus (38,4%) étaient incarcérés pour avoir commis un crime dont 23,3% cas de viol. 27,6%
consommaient de l’alcool et 19% des enquêtés ont signalé être consommateur de la drogue (dont 86,3% consommaient
le chanvre indien et les autres drogues utilisées étaient le tramadol, la cocaïne, et le diazépam.
L’existence de rapport sexuel entre les détenus à la MCA est ressortit dans 31,3% cependant aucun détenus n’a avoué
avoir eu un contact sexuel durant l’incarcération.
La prévalence du VIH a été estimée à 3,0% IC95%: [1,3 – 5,8%] contre 1,1% au sein de la population générale au Mali
selon l’EDSIV. La prévalence de la tuberculose a été estimée à 1,9% [0,6 – 4,5%].
A l’analyse multivariée, les variables associées à l’infection à VIH étaient le viol avec un OR = 13,89 IC95% [1,94 –
99,67] (p= 0,009), le mariage OR 17,23 IC95% [1,95 – 151,87] (p= 0,010) et la consommation d’alcool OR= 5,78 [1,06
– 31,44] (p= 0,042)
Conclusion : Les données de cette étude met en évidence la vulnérabilité de la population carcérale de la Maison
Centrale d’Arrêt de Bamako voire du Mali face à l’infection à VIH d’où la nécessité de mener des actions efficaces de
prévention et de prise en charge en milieu carcérale.
Mots clés : VIH, prison, Mali, Africa.
Thème : Populations clés
Code : PJ34
Évolution de la fonction rénale chez les travailleuses du sexe sous ténofovir dans une étude de démonstration du
traitement antirétroviral précoce et de la prophylaxie pré-exposition, Cotonou, Bénin
Axelle Lila Gansou 1,*Djimon Marcel Zannou 2luc behanzin 1fernand Guedou 1nassirou geraldo 1Ella Goma Mastétsé 1
narcisse Singbo 1michel Alary 3jerome Sossa 4
1Recherche, centre de santé communal de Cotonou 1, 2Recherche, Faculté des sciences de la santé, Université
d’Abomey-Calavi, Cotonou, Bénin, Cotonou, Bénin, 3Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Québec,
Canada, quebec, Canada, 4Recherche, Programme national de lutte contre le Sida et les IST (PNLS-IST), Cotonou,
Bénin
Votre résumé : Objet : Le ténofovir à une élimination exclusivement rénale par filtration glomérulaire et par sécrétion
tubulaire. L’accumulation du ténofovir dans la cellule épithéliale pourrait occasionner une toxicité rénale chez certaines
personnes. Dans le contexte de l’étude TasP (traitement antirétroviral précoce comme prévention) utilisant le Ténolam®
E (Ténofovir +Lamivudine+ Efavirenz) et PrEP (prophylaxie pré-exposition) utilisant le Truvada® (Ténofovir +
Emtricitabine) pour la prévention du VIH chez les travailleuses du sexe (TS) à Cotonou, nous avons évalué l’évolution de
la fonction rénale des participantes à cette étude.
Méthodes : Cette étude est conduite au dispensaire IST de Cotonou, Bénin (Clinique dédiée aux TS). La créatininémie
est mesurée au baseline puis à tous les 6 mois, sauf pour les sujets PrEP où une mesure de plus est effectuée à 3 mois
de suivi. La fonction rénale a été appréciée par la clairance de la créatinine. Celle-ci est calculée selon la formule de
Cockcroft. Le recrutement en cours jusqu’au 31 décembre 2015 sera succédé par une année de suivi. Au 31 octobre
2015, nous avons comparé les clairances de la créatinine à 6 mois de suivi au baseline en utilisant le test t de Student
apparié.
Résultats : Sur les 351 femmes TS dépistées pour l’étude, 81 femmes ont été effectivement recrutées dans TasP et 193
dans PrEP. Pour toutes les femmes dans l’étude, la valeur médiane de la clairance au dépistage était de 97,39 mL/min
(97,39; Min=52,47- Max=247,52) et celle à 6 mois était à 88,82 mL/min (88,82; Min=39,53-Max=178,67). La moyenne de
clairance de la créatininémie chez les participantes au suivi à 6 mois était inférieure à celle au dépistage chez ces
mêmes participantes en appariement (N= 98), et la différence observée est statistiquement significative (92,47 Vs. 102,
20; p= 0,011). En stratification par volet d’étude, la différence de moyenne de clairance de la créatininémie était
significativement non nulle dans la comparaison appariée pour les 64 participantes PrEP (11,79; Intervalle de confiance à
95% (IC95%): [1,54-22,04]) mais l’IC95% comprenant la valeur nulle pour l’analyse appariée sur les 34 sujets TasP
(5,83; IC95%: [-3,86-15,51]).
Conclusion : Sans que cela ne soit forcément pathologique, le Ténofovir diminue la capacité de la filtration glomérulaire
lorsqu’il est pris sur une longue durée. La surveillance de la fonction rénale est indispensable lors de ces interventions pour détecter précocement les cas d’insuffisance rénale.
Thème : Populations clés
Code : PV35
Faciliter l’accès à l’information des MSM à travers la mise en place des actions utilisant les nouvelles technologies
de l’information et de la communication : les actions onlines
Yves Yomb 1,*Franck Tiki 1Edy Gaetan Engamba 1Anne Marie Momo 1
1Alternatives Cameroun, Douala, Cameroun
Votre résumé : Contexte : Le Cameroun est l’un des pays africains ou les pratiques sexuelles entre personnes de même
sexe sont pénalisées. C’est dans ce contexte de répression qu’en 2006, Alternatives-Cameroun a commencé à mener
les actions de prévention. Afin d’éviter d’être accusé de faire la promotion de l’homosexualité, nous avons opté pour les
actions dites de proximité. D’après la première étude réalisée en 2008 à Douala auprès des MSM (E.SANHOD), 31% des
personnes interrogées ont déclaré faire leur rencontre via internet. Ce resultat a encouragé Alternatives-Cameroun à
investir les nouvelles technologies (NTIC) notamment internet pour animer ses actions de prévention.
Description : Apres la formation de nos pairs éducateurs, Alternatives Cameroun a procédé à la mise en place de cette
activité. Un chargé de mission actions onlines a ainsi été recruté et il a ensuite fallu déterminer les sites, jours et heures
de grande fréquentation MSM afin d’animer les actions. C’est ainsi que les sites tels Gayromeo, ainsi que la page
facebook de l’association ont été retenus. L’animateur devait se connecter sur la page facebook et les autres sites avec
un pseudo attractif et évocateur et sensibiliser sur un thème relatif aux IST, au VIH ou encore répondre aux questions et
préoccupations qui lui étaient posées par les internautes. Les personnes contactées sur les sites étaient basculées vers
les boites MSN ou la page Facebook de l’association pour un suivi ultérieur. D’autres étaient référées vers le Centre
Access pour y bénéficier différents services.
Leçons apprises : De Janvier à Juin 2015, 33 permanences internet ont été animées, 307 personnes ont été
sensibilisées lors des actions internet donc 19 WSW et 288 MSM. 64 personnes sont arrivées au Centre Access après
une référence internet pour leur approvisionnement en préservatifs et en dosettes de gels lubrifiants, 25 pour le
dépistage VIH.
Prochaines Etapes : Pour 2016, nous avons décidé de renforcer notre dispositif de soutien d’aide à distance en mettant
sur pied une application de messagerie mobile permettant aux MSM d’avoir accès à l’information mais aussi à d’autres
services comme le dépistage du VIH et consultations médicales. Nous comptons aussi mieux suivre les references en
allant plus loin que l’approvisionnement en matériel de prévention et mettre plus d’accent sur ceux qui utilisent les autres
services comme le dépistage du VIH, les consultations médicales et ainsi mieux mesurer l’impact de cette activité.
Thème : Populations clés
Code : PJ36
Facteurs associés à l’infection à VIH chez les professionnelles du sexe suivies à l’Institut d’Hygiène Sociale de
Dakar
kalilou Diallo 1,*Sylvie Audrey Diop 2Ndèye Méry Dia Badiane 3Noel Magloire Manga 4Fatimata Ly 5Cheikh Tidiane Ndour 6
1Maladies Infectieuses, Hôpital de la Paix, Ziguinchor, 2Maladies Infectieuses, Unité de formation et de recherche en
santé de l'Université de Thiès, Thiès, 3Maladies Infectieuses, Unité de formation et de recherche en santé de l'Université
Gaston Berger de Saint Louis, Saint Louis, 4Maladies Infectieuses, Unité de Formation en santé de l'Université Assane
Seck de Ziguinchor, Ziguinchor, 5Dermatologie et Vénérologie, Hopital del'Institut d'Higène et Social de Dakar, 6Maladies
Infectieuses, Faculté de Medecine de l'Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objectif : Déterminer les facteurs associés à l’infection à VIH chez les professionnelles de sexe dans le
but de renforcer les stratégies de prévention et de prise en charge auprès de cette population clé.
Matériels – Méthodes : L’étude de type transversale analytique a porté sur un échantillon exhaustif de 1285 PS
inscrites entre 2002 et 2012 dans le fichier sanitaire et social de l’IHS de Dakar. Des données portant sur les aspects
sociodémographiques, les comportements sexuels, la clinique et la biologie ont été recueillies à partir d’un questionnaire.
Les moyennes + écart types et les proportions ont été respectivement utilisées comme statistiques descriptives pour les
variables quantitatives continues et des variables catégorielles. Un modèle de régression logistique a été utilisé pour
déterminer les principaux facteurs de risque associés à la survenue de l’infection à VIH chez les PS en analyse
multivariée.
Résultats
Sur 1285 PS inclues, 152 (11,8%) étaient séropositives. Notre population d'étude était relativement âgée (âge moyen :
37,14± 8,05 ans), avec très peu de scolarité [36,88%; n= 474], principalement divorcée [50,11%; n= 631] et vivant avec
des enfants à charge (nombre moyen d’enfant 1,8±1,64). La durée moyenne de la prostitution était de 7,49 ±4,63 ans ;
La majorité des PS [43,52%, n= 437] avait 1 à 5 clients irréguliers/ semaine ; 97,74% (n= 1 172) et 6,18% (n= 97) des
travailleuses du sexe auraient toujours utilisé un préservatif lors des rapports sexuel vaginaux la dernière semaine et la
sodomie avec leurs clients, respectivement.
En analyse multivariée avec la régression binomiale, cinq facteurs étaient significativement associés à la survenue de
l’infection à VIH . Il s'agit : la présence de condylomes (OR = 12,49, IC 95%: 3,81 à 40.94), l’absence de télévision à
domicile (OR = 8,89 ; IC95%: 1,92 à 41,01), la consommation d’alcool (OR = 2,16, IC 95%: 1,009 à 4,643), la durée de la
prostitution de plus de 8 ans (OR= 3,12, IC 95%: 1,44 à 6,76 ; ), et la présence de fièvre à la dernière consultation fièvre
(OR = 14,25, IC 95%: 2,07 à 97,83 ).
Conclusion
Les mesures visant à réduire la prévalence du VIH chez les professionnelles de sexe doivent davantage mettre l’accent
sur ces facteurs pour espérer contrôler l’épidémie au sein de cette population clé
Mots clés : Professionnelles de sexe-Infection à VIH- Facteurs de risque-Dakar
Thème : Populations clés
Code : PV37
Flambée épidémique du VIH chez les usagers de drogues au Luxembourg 2013-15
Vic Arendt 1,*Natacha Da Silva 2Laurence Guillorit 3Ulrich Vickos 4Henri Goedertz 2Valérie Etienne 4Thérèse Staub 1Günter
Biwersi 5Carole Devaux 6
1Service National des Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier de Luxembourg, 2HIVberodung/Santé , Croix-Rouge
luxembourgeoise , 3Department of Infection and immunity, 4Clinical and Epidemiological Investigation Center,
luxembourg Institute of Health, 5Centres de consultations, Jugend-an drogenhëllef, Luxembourg, 6Department of Infection
and immunity, luxembourg Institute of Health, Esch-sur-Alzette, Luxembourg
Votre résumé : Objet de l’étude: Nous avons constaté une augmentation de nouveaux cas d'infection à VIH parmi les
usagers de drogues depuis 2013 au Luxembourg, avec 18 et 19 nouvelles entrées en 2014 et 2015. Nous avons réalisé
une analyse phylogénétique et épidémiologique afin de comprendre ce phénomène et ses causes.
Méthodes: Les séquences de la transcriptase inverse et de la protéase de 760 patients suivis au Centre Hospitalier de
Luxembourg depuis 1983 ont été alignées avec mafft, visualisées et nettoyées avec SeaView et ont été sous-typées
avec les outils COMET et REGA. L’arbre phylogénétique a été généré avec FastTreeMP selon le procédé de neighborjoining en ajoutant 38 161 séquences de la base de données LANL aux séquences luxembourgeoises. Analyse des
dossiers et interviews des patients à l'aide d'un questionnaire standardisé pour l'étude épidémiologique.
Résultats obtenus: Parmi 45 nouveaux cas de mi-2013 à fin 2015, 13 sont des femmes, 32 des hommes; âge moyen: 33
ans. Plus de 90% sont co-infectés par le virus de l’hépatite C et la majorité a déjà bénéficié de traitement de substitution
par la méthadone. 36 cas sont des nouveaux diagnostics VIH et 27 patients ont été séquencés. L’analyse
phylogénétique révèle que 24/27 des nouvelles infections de 2013-15 sont regroupées dans 2 clusters : 18 cas 2013-15
font partie d’un premier cluster de 28 séquences (génotype B) et 6 cas 2013-15 d’un second cluster de 9 séquences
(génotype G). La répartition géographique du cluster 1 est variée alors que le cluster 2 est centralisé sur le canton
d’Esch. Ces patients ont tous consommé de la cocaïne en plus de l'héroïne. L'analyse des données sur les habitudes de
consommation (nombre d'injections par jour, lieu, échange de matériel, voie) et la précarité sociale est en cours.
Conclusion: Nous observons une flambée de nouvelles infections à VIH chez les usagers de drogue au Luxembourg; la
grande majorité des nouvelles infections sont regroupées dans 2 clusters. Le changement de l'héroïne vers la cocaïne
pourrait expliquer en partie cette recrudescence par un nombre plus d’important d’injections journalières.
Thème : Populations clés
Code : PJ38
Infection à vih dans une cohorte de professionnelles de sexe suivie à l’ihs: prévalence et facteurs associés
Khardiata Diallo Mbaye 1,*Kalidou Diallo 1Cheikh Tidiane Ndour 1Fatou Niasse Traoré 2Viviane Marie Pierre Cisse Diallo 1
Ndèye Aïssatou Lakhe 1Daye Ka 1Louise Fortes Degononvo 1Moussa Seydi 1
1Service des Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier National Universitaire de Fann, Dakar Fann, 2Institut d'Hygiène
Sociale, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Introduction: Avec une séroprévalence de près de 20%, les professionnelles de sexe (PS) constitue un
des principaux réservoirs du VIH au Sénégal, leurs partenaires servant de passerelles avec le reste de la communauté.
Objectifs : Déterminer la prévalence du VIH, et les facteurs associés à la positivité de la sérologie rétrovirale chez les PS.
Méthodes : Etude rétrospective descriptive, et analytique dans une cohorte de PS régulièrement suivie au niveau de
l’Institut d’Hygiène Sociale de Dakar entre 2002 et 2012, après consentement libre et éclairé. Les variables
sociodémographiques, cliniques, et les résultats de la sérologie VIH ont été recueillis à l’aide d’un questionnaire. Les
données ont été saisies à l’aide du logiciel Epi Data, puis transférées dans Stata 12 pour analyse. Les facteurs associés
à la positivité de la sérologie VIH ont été déterminés par régression logistique.
Résultats : Au total, 1282 PS ont été inclues, avec un âge médian de 36ans (21- 77 ans), divorcées dans 51,83% des
cas.Un peu plus du tiers (37,38%) était scolarisé, avec âge moyen au premier rapport sexuel de 16,7 ans, et une
moyenne de 9 partenaires sexuels par semaine. Globalement 24,17% ont eu à pratiquer au moins une interruption
volontaire de grossesse. Au plan clinique, les leucorrhées (27,12%) étaient la principale plainte.
La sérologie rétrovirale est revenue positive dans 151 cas, soit une séroprévalence de 11,75%. Les facteurs associés à
la positivité de la sérologie ont été : l’absence d’accès à la télévision (OR :8,9 ; IC95% :1,9-41 ; p= 0,004) ; une durée
dans la profession >8 ans (OR :3 ; IC95% :1,4-6.7 ; p= 0,000) ; la présence de condylome (OR :12,5 ; IC95% :3,8-40 ;
p= 0,000) ; l’intoxication alcoolique (OR :2,1; IC95% :1-4,6 ; p= 0,04), et la présence de fièvre (OR :14,2 ; IC95% :2-97 ;
p=0,007)
Conclusion: Une bonne maitrise de l’épidémie passe nécessairement par une meilleure prise en charge de cette
catégorie, au même titre que les autres populations clés telles que les hommes ayant des rapports sexuels avec des
hommes, et les consommateurs de drogues par voie intraveineuse.
Thème : Populations clés
Code : PV39
Infections genitales chez les professionnelles du sexe: prévalence et facteurs associés
Rahmatoulahi Ndiaye 1,*khardiata Diallo 1Cheikh Tidiane NDOUR 1Moussa SEYDI 1
1Maladies infectieuses et tropicales du CHNU de Fann/Sénégal, DAKAR, Sénégal
Votre résumé : Contextes : Les infections sexuellement transmissibles restent un problème de santé publique majeur,
surtout chez les « Professionnelles du Sexe » (PS) qui constituent un groupe très vulnérable face aux IST et à l’infection
par le VIH. D’autant pus que le VIH modifie la fréquence et l’histoire naturelle des IST, de même que les IST favorisent la
transmission et la progression du VIH.
Objectifs : Identifier les principales IST chez les PS et identifier les facteurs associés à la survenue des IST et de
l’infection à VIH.
Méthodes : Etude transversale, descriptive et analytique, portant sur les dossiers des professionnelles du sexe inscrites
et suivies à l’office sanitaire et social de l’Institut d’hygiène sociale de janvier 2000 à Décembre 2013.
Résultats : Nous avons enregistré 1285 professionnelles du sexe. La moyenne d’âge était de 37,14 ans (±10,5 ans)
avec des extrêmes de 21 et 77 ans. Le premier rapport sexuel était survenu avant 15 ans pour prés de 400 patientes,
soit 35%. Le taux de scolarisation était faible avec un taux d’analphabétisme de 32%.La majorité des PS fréquentaient le
milieu de la prostitution depuis au moins 3 ans avec 355 patientes soit 28%. La prévalence des PS séropositive au VIH
était de 12 % (131 cas) et TPHA+/RPR+ était de 03%. Les bactéries les plus fréquemment isolées étaient : le Candida
albicans (284 cas soit 18%) et le Trichomonas vaginalis (138 cas soit 09%).Les facteurs associés à la survenue des IST
avec une différence statistiquement significative ont été :
-âge supérieure à 36 ans
-la consommation de tabac
-la durée dans la profession plus de 3 ans
-rapports sexuels avec un partenaire régulier
-une sérologie syphilitique positive
Conclusion et recommandations : Les professionnelles du sexe, population très vulnérable face aux IST et à l’infection
par le VIH/SIDA, doivent être identifiées et suivies régulièrement afin de promouvoir la sexualité sans risque tant dans
leur vie privée que professionnelle. De mettre en place une campagne médiatique sur la réduction des comportements à
risques
Thème : Populations clés
Code : PJ40
Interventions préventives intégrées au près d’une cohorte d’Hommes ayant des rapports sexuels avec les
Hommes(HSH) à Bangui, République Centrafricaine
Marcel Mbeko Simaleko 1,*Serge Magloire Camengo Police 2Marie Charlotte Sana Ifolo 1Bernice Kémata 1Gérard
Gresenguet 3Laurent Belec 4Nathan Clucmeck 5Perrine Humblet 6Danielle Piètte 6Béatrice Gulbis 6
1Ministère de la Santé, Centre National de Référence des IST et de la Thérapie Antirétrovirale, 2Ministère de la Santé,
Service de Gatroentérologie et d'Hépatologie, Hôpital de l'Amitié, 3Enseignement Supérieur, Faculté des Sciences de la
Santé, Bangui, Centrafricaine, République, 4Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France, 5service maladies
infectieuses, St Pierre, 6Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique
Votre résumé : Introduction : L’impact des actions de prévention sur l’épidémie du VIH à l’échelle nationale en
population générale, orientées auprès des populations clés est prouvé. La RCA est un pays à épidémie généralisée du
VIH (4,9%). Suite au constat d’une prévalence élevée (29%) du VIH chez les HSH à Bangui, une cohorte de HSH a été
constituée progressivement depuis 2010 afin de mieux comprendre leur comportement sexuel et tester l’efficacité
d’interventions préventives susceptibles de réduire l’incidence des IST/VIH. Constitution de la cohorte : Avec l’appui de leurs pairs leaders, les HSH consentants ont été enrôlés de manière
consécutive entre le mois de mai 2010 et septembre 2014. Le dossier médical ouvert à cet effet, recueille les
caractéristiques sociodémographiques et les résultats des bilans IST. Afin de fidéliser les HSH ainsi enrôlés, il leur est
demandé de se rendre tous les 6 mois au centre, en vue de bénéficier d’un bilan biologique de santé. Septembre 2014,
220 HSH étaient enrôlés. Les pratiques sexuelles, le profil social et la fréquence des IST de la cohorte étaient :
Moyenne d’âge, 24 ans [14-45] ; 73% ont entre 20 et 30 ans. 8% n’ont jamais utilisé les préservatifs, 57% sont
bisexuels. La moyenne mensuelle de partenaires occasionnels est de 13[1-100] et la moyenne du nombre de rapports
sexuels hebdomadaires est de 15[2-150]. La prévalence du VIH était de 25%, celle de l’Hépatite B de 17% et la Syphilis
de 4%.
Interventions intégrées de prévention : Hypothèse : la combinaison des interventions améliore le comportement sexuel
des HSH.
Suite à l’identification des besoins perçus lors d’une enquête qualitative et à une revue de littérature sur les interventions
de prévention d’efficacité prouvée sur les HSH, nous avons retenu une approche intégrant la combinaison d’interventions 1) biomédicales : Traitement antirétroviral et des IST, conseil dépistage du VIH. 2) psycho-socioéducatives: formations interactives et envoi de messages par SMS. 3) structurelle: Gratuité de préservatifs.
Groupes et effets des interventions : Les interventions ont été appliquées à un groupe de 40 HSH sélectionnés
aléatoirement dans la liste des 220 HSH entre octobre 2014 et décembre15. Les 180 autres constituent les témoins. Les
effets des interventions seront évalués par l’étude du nombre de partenaires sexuels, la fréquence d’utilisation de
préservatifs et l’incidence de cas d’IST dans le groupe d’intervention.
Mots clés : HSH, VIH, Afrique Centrale
Thème : Populations clés
Code : PV41
jeunes Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres positifs en action dans la lutte contre le VIH en milieu jeune
(moins de 30 ans) restitution d'un projet
Kevin Ida Evina Ambah 1,*berthe florence ymele Nouazi epse ymefack 2berthe florence ymele nouazi epse yemefack 3
1santé sexuelle et reproductive, affirmative action, 2santé sexuelle et reproductive, réseau sur l'éthique le droit et le
sida(REDS), yaoundé, Cameroun, 3santé sexuelle et reproductive, réseau sur l'éthique le droit et le sida, yaoundé, Angola
Votre résumé : CONTEXTE
Au Cameroun les besoins des jeunes et particulièrement les jeunes vivant avec le VIH/SIDA ne sont pas spécifiquement
prise en compte par des programmes nationaux et particulièrement ceux des HSH qui vivent la double stigmatisation de
par leur orientation sexuelle et de par leur sérologie. La prévalence des jeunes inquiète d’autant plus les Etats qu’ils ont
lancé l’initiative « ALL IN » pour la prise en compte des besoins spécifiques des jeunes. Pour les LGBT le contexte
d’homophobie ne facilite pas ceux qui font quotidiennement face à la discrimination en milieu hospitalier, à la
stigmatisation sociale et aux arrestations arbitraires. En effet, l’article 347bis du code pénal camerounais pénalise les
pratiques sexuelles entre personne de même sexe et plusieurs jeunes se font arrêtés sur la base de cet article.de ce fait
l’association Affirmative Action à apporté sa contribution dans la lutte contre le VIH en milieu jeune à travers un
financement de la HIV YOUNG LEADERS FUND.
OBJECTIFS
- Susciter le besoin du dépistage volontaire chez les jeunes ;
- Faire adhérer les jeunes à leur prise en charge.
METHODOLOGIE
- Formation des pairs éducateurs
- Causerie éducatives ;
- Campagnes de dépistage volontaire ;
- Accompagnement médical et psychosocial ;
- Séance d’écoute ;
- Groupe de soutien ;
- Aides directes ;
- Production d’un vidéogramme « témoignage sur la vie positive
RESULTATS
- 13 pairs educateurs formés ;
- 60 causeries éducatives organisées ;
- 04 campagnes de dépistages organisées ;
- 337 jeunes dépistés ;
- 27 jeunes positifs orientés vers le cicuit de prise en charge ;
- 12 séances d’écoute organisées ;
- 10 groupes de soutient organisés pour des jeunes infectés et affectés ;
- 30 aides directes octroyés ;
- 465 LGBT touchés donc : 60 Lesbiennes, 228Gays, 167Bisexuels, 10Transgenres. En outre, 61 jeunes de la population
générale touches.
- 6312 préservatifs masculins, 140 préservatifs féminins et 3372 gels lubrifiants distribués ;
- Production d’un vidéogramme sur la vie positive par un jeune du projet.
CONCLUSION
Ce projet a été salué par les jeunes LGBT qui pour la plupart étaient ignorant des risqué d’une sexualité ignorante et qui
sont aussi très vulnérable de par leur indigence. Ces jeunes avaient un argumentaire qu’ils comprenaient bien à cause
de la jeunes des pairs éducateurs aussi, cette initiative est très satisfaisante et à pérenniser
Thème : Populations clés
Code : PJ42
L’ANIMATION DES MEDIAS SOCIAUX A L’ENDROIT DES HSH DE LOME AU TOGO
Haley Franck Blitti 1,*KODJO SENA AVOUGLAN 2
1ONG, 2ESPOIR VIE TOGO, LOME, Togo
Votre résumé : Une nouvelle stratégie pour toucher les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres
hommes(HSH)clandestins.Une activité sur l’animation des réseaux sociaux sur la prévention des IST et du VIH/sida à
travers les Techniques de l’Information et de la Communication(TIC)auprès des HSH
RESUME:Les sensibilisations de masse sur les lieux publiques, dans les écoles, les émissions radiophoniques et
télévisées etc…ne sont pas encore applicables pour les populations clés dans les pays du sud.Les causeries de
grains,les soirées de mobilisations communautaires permettent de toucher que les HSH qui fréquentent les associations
ou les activités de routine.les HSH clandestins constituent une catégorie de HSH qui sont moins informés et adoptent
des comportements à haut risque.Il était alors nécessaire de développer des stratégies nouvelles pour toucher ces HSH
clandestins afin de les informer pour un changement de comportement.En même temps que ces HSH sont rares aux
activités communautaires,les plateformes de rencontre sur Internet sont utilisées de plus en plus par ces HSH.Il ressort
aussi que ces sites de rencontre,de tchatche,présentent un avantage comparatif du fait du nombre de HSH qui l’utilisent
et de son caractère synchrone et asynchrone.Gayromeo,Gaydar,123love,cybermen,facebook,whatsapp…Sont des lieux
de rencontre privilégiés des HSH.La prévention à travers les foras internet est une stratégie d’intervention pour les les
sensibiliser sur le VIH/sida et les IST,de créer des espaces de communication pour HSH pour discuter,informer sur les
différents services disponibles dans les cliniques et les y référer.
METHODE:Des pairs éducateurs sont sélectionnés dans la communauté pour animer ces réseaux. L’animateur se
connecte régulièrement à internet,s’affilie à différents réseaux de HSH existants ou en crée de nouveaux,et discute avec
les HSH, les informe sur le VIH/SIDA,les Infections Sexuellement Transmissibles,le dépistage et la prise en charge puis
les référe vers la clinique.Des thèmes sont établis et débattu en ligne(Violence basée sur le genre,discrimination et
stigmatisation,estime de soi….)
RESULTATS:478 HSH touchés au cours de l’année.9560 préservatifs masculins et 9560 gels distribués à leur profit.208
d’entre eux ont été dépistés et 26 sont aujourd’hui sous ARV.
PROCHAINES ETAPES:Elargir cette activité à d’autres sites de prise en charge des HSH au Togo. Promouvoir cette
activité comme bonne pratique en matière de prévention auprès des HSH d’autres pays.
Thème : Populations clés
Code : PV43
L’impact du DIC (Drop In Center) sur la prise en charge des MSM au Togo.
Jules Tchalla 1,*Chedo Kekeli Dona AVOCETIEN 1
1SANTE, ONG Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo
Votre résumé : Problématique : L’environnement peu favorable pour l’épanouissement des MSM a des répercussions
sanitaires sur la vie de ces derniers. La peur d’être stigmatisé dans une structure sanitaire est toujours d’actualité et les
MSM préfèrent rester dans la clandestinité; ce qui entraîne pour la plupart des complications voire des cas de décès.
Depuis la mise en place du premier DIC au Togo en faveur des MSM, cette cible est sortie de cette clandestinité.
Description : En 2010, sous l’initiative des membres de la communauté MSM, Espoir Vie-Togo (EVT) association de
PEC des PVVIH et Amfar ont érigé le premier DIC au Togo. En 2012, pour cause d’environnement peu favorable, le DIC
a été transféré dans un autre local en périphérique de la ville. En 2013, le projet PACTE-VIH a démarré avec le volet
prévention et de PEC en direction des MSM. Ce qui coïncidait avec la fin du projet Amfar avec EVT. En octobre 2013,
d’un commun accord avec les associations identitaires et avec l’appui financier de USAID, un nouveau local a été trouvé.
Le DIC a démarré les activités de permanences médicales (IST) à l’endroit des MSM, de conseils dépistage volontaires,
de permanences d’une conseillère juridique (tous les vendredis après-midi), de séances de projections de
films/théâtre/activité de convivialité, de buvette pour la vente à coût réduit de boissons et de connexion internet
disponible et gratuite à toute la communauté utilisant le DIC. C’est un cadre d’activités des associations identitaires.
Leçons tirées : La mise en place du DIC a permis d’organiser et d’offrir une PEC médicale et d’assistance juridique aux
victimes de stigmatisation et de discrimination dans leur environnement. Tous les MSM ayant dévoilé leur orientation
sexuelle à leur proche, sont chassés de la cellule famille et le DIC constitue aussi centre d’accueil pour une période
précise de ces cas. La disponibilité gratuite de connexion internet a augmenté la fréquentation du DIC. C’est le cadre
idéal aux MSM d’âge mûr pour l’offre service. Il constitue un espace de détente, de soirée de convivialité entre les MSM.
Les résultats obtenus témoignent clairement la nécessité d’avoir un cadre comme le DIC où se retrouvent les MSM pour
se familiariser et échanger d’expériences loin des regards stigmatisants.
La prochaine étape : EVT en collaboration avec fhi360 sont toujours dans la dynamique de renforcer les activités du DIC
enfin de permettre aux MSM d’avoir une prise en charge adéquate et une vie épanouie. Thème : Populations clés
Code : PJ44
La 1 ère Journée d’action commune de visibilité du réseau Africagay contre le SIDA du 7 octobre 2015 : un
marqueur de son implantation au Sud ?
Emmanuel Cook 1,*Yves Yomb 1Jeanne Gapiya
1Africagay contre le SIDA, Douala, Cameroun
1
Votre résumé : Introduction
Africagay contre le sida (AGCS), réseau panafricain francophone créé le 7 octobre 2007, couvre 10 pays et mobilise 19
associations de lutte contre le sida et identitaires en Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre. AGCS a pour mission
principale de favoriser et de porter le plaidoyer sur l’accès aux soins, la prévention et les droits des hommes ayant des
relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH). 2015 est une année charnière pour AGCS : celle de l’implantation au
Sud de son secrétariat. Cette 1ère action commune de visibilité du 7 octobre 2015 marque symboliquement ce transfert
et témoigne d’une forte dynamique de réappropriation du réseau par ses membres africains.
Méthodes
L’évènement annuel de visibilité décline qui nous sommes (nos valeurs, nos missions) et ce que nous voulons changer.
La thématique transversale de l’édition 2015, sur la base de supports commun au réseau (communiqué de presse, fiches
interview « droits des minorités » et « mettre fin au sida en 2030 », memento historique des combats d’AGCS, films de
témoignages), était de promouvoir l’approche « 90-90-90 » auprès des HSH. Le choix des modalités opérationnelles
revenait aux associations (e.g. soirée débat avec partenaires, diffusion des films, conférence de presse, dépistage).
Résultats
Déployée simultanément dans 12 villes, réparties dans les 10 pays couverts par le réseau, en dépit de contextes locaux
parfois très hostiles, cette édition a mobilisé plus de 500 personnes : HSH, associations partenaires (identitaires, prise en
charge VIH, Droits Humains), réseau des personnes vivant avec le VIH, membres des instances de coordination
nationales du Fonds Mondial, institutionnels (ONUSIDA, Programmes Nationaux, Direction Régionale Santé), médias
(presse écrite, radio,…). De plus, un couplage a été effectué avec des actions de dépistage : 174 HSH ont été dépistés
pour le VIH et 48 pour le VHB, dont 10 personnes positives pour le VIH et 3 pour le VHB.
Conclusions
Cette édition 2015 marque la réappropriation du réseau par les associations africaines, réseau porté jusque-là au Nord
par AIDES. En novembre 2015, la majorité des présidents a désigné Alternatives-Cameroun comme structure porteuse
d’AGCS. 2016 sera cruciale pour AGCS, pour l’autonomisation d’un réseau fort, ancré en Afrique avec une responsabilité
accrue des associations africaines avant-gardistes sur la prévention combinée, et jouissant d’une forte visibilité et
reconnaissance internationales.
Thème : Populations clés
Code : PV45
La cartographie des sites de rencontre des Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes ( HSH) au
Maroc pour une planification adapté des actions de prévention
Younes Yatine 1,*Rachid Boudani 2Mohcin Harri 1lahoucine Ouarsas 2Amina Latifi 3Amal Ben Moussa 4
1VIH/SIDA, ALCS, Marrakech, 2VIH/SIDA, ALCS, Agadir, 3VIH/SIDA, PNLS, Rabat, 4VIH/SIDA, ALCS, Casablanca,
Maroc
Votre résumé : Introduction :
Au Maroc la prévalence du VIH reste faible mais concentrée chez les populations les plus exposées aux risques
d’infection par le VIH. Chez les HSH on note une prévalence de 5,6% au niveau de la ville d’Agadir. Les données
concernant la taille de la population particulièrement sur les lieux de rencontre reste indisponible, c’est pourquoi en
2013 L’ALCS et le ministère de la santé ont réalisé une cartographie des HSH au niveau de la région de Souss-Massa.
Cette dernière a permis d’estimer la taille de cette population, ses caractéristiques et identifier les structures associatives
et institutions qui peuvent répondre aux besoins de cette population.
Méthodologie :
La réalisation de la cartographie a duré les 2 mois d’avril et mai en 2013 au niveau de la ville d’Agadir. Après la formation
des équipes, constitués d’éducateurs pairs et intervenants terrain, sur la méthodologie du travail, deux actions ont été
menées, 1) le recensement des HSH par 7 équipes de 5 énumérateurs chacun et 1 équipe de 6 superviseurs 2) capture
et recapture pour donner une estimation réelle des HSH dans les zones d’intervention identifiées.
Résultat:
La cartographie a permis d’estimer la taille de la population au niveau de la région de Souss- Massa. 9441HSH ont été
identifiés au niveau de 8 zones de regroupement. Les différents sites ont été identifiés et enregistrés avec un système de
GPS pour la création d’un mapping comprenant les lieux de rencontre, les associations et les structures de soins qui
peuvent fournir des services pour les HSH. L’activité a permis également de mesurer le degré de précarité chez les HSH
et d’homophobie par site..
L’une des résultats de ce travail est la création d’un noyau dure entre structures associatives pour le renforcement des
actions de prévention et de prise en charge des HSH
Conclusion :
La cartographie nous a fourni de précieuses informations pour orienter la planification de la prévention combinée. La
réussite de l’exercice nous encourage à le reproduire ailleurs dans d’autres régions prioritaires. Thème : Populations clés
Code : PJ46
la séroprévalence de l'infection à VIH chez les détenus de la prison centrale de makala à kinshasa-RD Congo
danny badila mvula muanga 1,*davin mpaka 2baudouin batantu 3ndembo ekuli 4
1cellule d'assistance médicale, les amis de la prison, 2psychiatrie, université de kinshasa, 3laboratoire, 4service TB/VIH,
centre hospitalier de la prison centrale de makala, kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction
Les mesures de prévention du VIH/SIDA restent dérisoires dans le milieu carcéral alors que la population carcérale est
connue être une population à risque pour la transmission du VIH et aucune étude n'a été menée jusqu'alors. C'est
pourquoi nous avons initié cette étude pour déterminer la prévalence du VIH en milieu carcéral à Kinshasa.
Objectif
Déterminer la prévalence du VIH chez les détenus de la Prison Centrale de Makala à Kinshasa.
Méthodologie
Nous avons procédé à une étude rétrospective portant sur le dépistage de l'infection à VIH réalisé entre Janvier 2014 et
Octobre 2015 chez 4.247 détenus ayant acceptés le dépistage volontaire.
Résultats
Sur les 4.247 détenus, 149 ont été séropositifs soit 3,5% et de ce 149 séropositifs, 36 étaient du sexe féminin soit 24,7%.
La tranche d'âge entre 25 et 50 ans représentait 78% des séropositifs tandis que celles de 15-254 ans et 50 ans et plus
représentaient respectivement 6% et 16%.
La coïnfection TB/VIH chez les détenus était de 40%.
Conclusion
La prévalence du VIH dans la Prison Centrale de Makala à Kinshasa est de 3,5% et la tranche d'âge entre 25 et 50 ans a été la plus concernée et le sexe masculin a été dominant. La coïnfection TB/VIH était élevée.
Au vu de ces résultats, la sensibilisation sur les mesures préventives, la promotion du dépistage et la prise en charge du
VIH s'avère urgente et judicieuse pour cette population, qui le plus souvent n'est pas prise en compte dans la
planification et la stratégie de lutte visant à réduire la morbidité et la mortalité liée au VIH.
Thème : Populations clés
Code : PV47
La très forte vulnérabilité des personnes en situation de handicap face au VIH
ANNE-LISE GRANIER 1,*Pierre Debeaudrap 1
1CEPED, IRD, PARIS, France
Votre résumé : Contexte et objectifs : Les personnes handicapées, constituent une minorité importante très exposée aux
pratiques sexuelles à risques. La méconnaissance de cette population en fait des exclus parce que difficiles à atteindre.
Cette étude qualitative, soutenue par Sidaction, a été menée au Burkina Faso, par l’IRD et Handicap International. Ses
objectifs sont de documenter la vulnérabilité des personnes en situation de handicap face au VIH et d’identifier des
interventions pour l’améliorer.
Méthode : 145 entretiens semi directifs ont été menés auprès d’hommes et de femmes avec handicap moteur, et sourds
communiquant en langue des signes (concernés ou non par le VIH), membres de leurs familles, personnels soignants et
associatifs. La méthodologie employée auprès des sourds est totalement novatrice : prise en compte des différents
niveaux de langues des signes, hétérogènes selon le niveau de scolarisation et de socialisation, collaboration avec un
assistant sourd et utilisation de la caméra.
Résultats :
- De bonnes connaissances sur VIH et contraception pour les personnes avec handicap moteur, mais désir de grossesse
souvent privilégié au risque encouru.
- Un accès à l’information très limité pour les sourds (pas d’adaptation en signes) : des modes de transmission du VIH
incompris (« le soleil ou le préservatif amène le sida ») et de faibles moyens de protection malgré la pratique de multi
partenariat.
- L’absence des personnes concernées au sein des structures de suivi VIH
-Des structures de soins peu accessibles : infrastructures inadaptées aux personnes avec handicap moteur ; remise en
cause de la confidentialité des informations à communiquer au patient en présence d’un accompagnant entendant pour
les sourds
- La précarité contraignant la majorité à la mendicité peut les exposer à de gros risques (exploitation et violences
sexuelle/ prostitution)
-Des relations transactionnelles et abus sexuels fréquents pour les deux groupes : grossesses multiples, avortements
clandestins pour les sourds
Conclusions et perspectives : Ces deux groupes sont particulièrement exposés au risque d’infection par le VIH.
L’absence d’une prévention adaptée et d’échanges avec les soignants est le facteur principal de vulnérabilité des
sourds. Il est urgent de permettre une accessibilité à tous au sein des centres de soins : par la prise en compte d’une
langue des signes adaptée pour les sourds, un (ré)aménagement des infrastructures pour les personnes avec handicap
moteur.
Thème : Populations clés
Code : PJ48
Le bilan de dépistage auprès de TS et leurs clients de 2013-2014 a l’USAC de Kayes (Mali).
Amadou Bane 1,*Saharou DOUCOURE 1issiaka Dembele 2Bintou DEMBELE 2
1USAC CSREF KAYES, ARCAD-SIDA, KAYES, 2DIRECTION, ARCAD-SIDA, BAMAKO, Mali
Votre résumé : Contexte et justification : L’Unité de Soins d’animation et de Conseils pour les personnes vivant avec le
VIH du centre de santé de référence de Kayes est l’une de structures chargée du conseil dépistage volontaire auprès
des TS et clients depuis sa création en 2011;
Objectif : faire le bilan de dépistage au près des TS et clients sur 2 ans de 2013-2014.
Méthodes : notre étude est transversale rétrospective sur 2 ans, une fiche individuelle a été élaborée pour tous les
patients. Les données ont été saisies et analysées sur épi-info version 2000.
Résultat : durant la période 639 TS et leurs clients ont été dépistés soit 472 TS et 167 clients. La moyenne d’âge des
TS était de 25,5± 5,2 ans et 64.8 % avaient un niveau d’étude secondaire. 86. % des TS étaient des célibataires contre
0,8 % mariées et 5,1% étaient divorcées.
94.1 % des TS dépistées avaient une connaissance sur le VIH contre 4.7 % qui n’avaient aucune connaissance sur le
VIH.
18 TS ont été dépistées positive au VIH (tous des cas de VIH1) soit un taux de séropositivité de 3.8 % IC 95% [2,3 –
6,1%] contre 1% au sein de la population générale dans la région de Kayes selon EDS 2012. La prévalence du VIH était
de 2.4% IC95% [0,7 – 6%] chez les clients.10% des TS avaient une IST contre 9.6% chez leurs clients.
La moyenne d’âge était 28,9 ans ± 8,8 pour les TS séropositive contre 25,4 5 ans pour les TS séronégatives. Il existait
une différence statistiquement significative entre l’âge des TS séronégatives et celle des séropositives avec P = 0,0054.
38,9 % des TS positives avaient un niveau d’étude primaire et 27,8 % étaient non scolarisée. 61,1 % faisaientt du petit
commerce de pays en pays. 41,0 % des TS positives au VIH étaient des célibataires. 94,4 % avaient été dépistés de
façon volontaire. 72,2% des TS étaient à leur premier dépistage.
Conclusion :
cette étude nous montre une séroprévalence de 3.8% du VIH chez les TS contre 24.2% au niveau national selon l’ISBS
de 2009 d’où l’intérêt des interventions communautaires auprès des TS. Au regard de ces résultats, l’élimination de la
transmission du VIH est possible au sein de ces cibles en renforçant les activités.
Mots clé : TS et clients, dépistage VIH, Kayes (Mali)
Thème : Populations clés
Code : PV49
Le premier centre de santé sexuelle au Maroc : quel bilan après cinq ans d’accueil des HSH?
Mohcin Harri 1,*Mathilde Coudray 2Elisabete De Carvalho 2Fatima Zahra Hajouji 3Alim El Gaddari 4Abdelatif Ait Rais 1
Younes Yatine 1Amal Benmoussa 5Mehdi Karkouri 6Tariq Alaoui 1Ouarsas Lahoucine 3Hakima Himmich 5
1Santé VIH/sida, ALCS, Marrakech, Maroc, 2Santé VIH/sida, SIS, Montpellier, France, 3Santé VIH/sida, ALCS, Agadir,
Maroc, 4Santé VIH/sida, SIS, Paris, France, 5Santé VIH/sida, ALCS, Casablanca, Maroc, 6Santé VIH/sida, ALCS,
Casablanca, France
Votre résumé : Introduction
Dans un contexte où l'homosexualité est un délit, l'Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), au Maroc, a mis en place
dès les années 1990 un programme de prévention destiné aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
(HSH). Vingt ans plus tard, l’ALCS ouvre à Marrakech le premier centre de santé sexuelle(CSSR) destiné aux HSH au
Maroc, un projet pilote.
Méthodologie
Cinq ans après l’ouverture de ce centre, L’ALCS a voulu faire le bilan de cette expérience. Dans ce but les données
relatives aux caractéristiques sociodémographique des bénéficiaires ainsi que l’évolution de leurs connaissances et
pratiques visa à vis du VIH et les IST ont été collectées à la fois par l’analyse des dossiers des bénéficiaires et en
utilisant un questionnaire administré par le conseiller du centre. Aussi trois focus groups ont été organisés au cours du
mois de juillet 2015 donnant la parole aux bénéficiaires concernant la satisfaction des services proposés par le centre
Résultats
La file active du CSSR après cinq ans atteint 411 personnes. L’âge moyen à l’ouverture du dossier est de 25 ans. 23,9 %
des bénéficiaires n’ont pas fait d’études/ont arrêté leur scolarité au primaire. 34,9 % sont sans emploi. Le principal motif
de la visite initiale est le dépistage du VIH (74,1 %).
218 personnes ont répondu à l’évaluation sur leurs connaissances et pratiques. La quasi-totalité des bénéficiaires
reconnait qu’avoir un partenaire fidèle et l’utilisation du préservatif réduit le risque d’infection au VIH. En revanche prés de
40% d'entre eux continuent de croire que les piqûres de moustique transmettent le VIH et continuent d'avoir des
pratiques à risque, 45,8 % indiquent au moins une pénétration anale non protégée au cours du mois.
En parallèle, 28 bénéficiaires ont été consultés par focus groups. Ils arrivent au CSSR parce qu’ils se sentent stigmatisés
et discriminés en tant que HSH dans les centres de santé classiques. Ils y restent parce qu’ils se sentent respectés et y
trouvent une offre de qualité adaptée à leurs besoins.
Conclusion
Le CSSR a fait ses preuves au cours de ces cinq dernières années et il est aujourd’hui important de parler de
perspectives. La communication autour des services de l’ALCS, et plus précisément du CSSR doit être renforcée, pour
qu’un plus grand nombre de HSH puisse en bénéficier à Marrakech. De plus,le travail de plaidoyer doit continuerafin de
déployer ce dispositif au niveau national et passer à l'échelle.
Thème : Populations clés
Code : PJ50
Le système de codification, une révolution dans les pratiques de prise en charge des MSM au sein de l’ONG Espoir
Vie-Togo et sur le plan national.
Jules Tchalla 1,*Aristide FOLLY 1Hortense ME-TAHI 2Dominique YINA 2Virgine TRAORE 3Jean Paul TCHUPO 3Marian
HONU 3Ephrem MENSAH 1
1SANTE, ONG Espoir Vie-Togo, 2SANTE, FHI360, Lomé, Togo, 3SANTE, FHI360, Accra, Ghana
Votre résumé : Problématique : Au Togo, aucune structure n’a su introduire le système de codification dans la prise en
charge des MSM. Depuis 2012, les données ont changé avec la mise en œuvre du projet PACTE-VIH au Burkina Faso
et au Togo.Quels changements ce nouveau système a-t-il apporté dans la prise en charge des populations clés au Togo
et quels en sont les avantages ?
Description : En août 2012, FHI360 a reçu de l'Agence Américaine pour le Développement International de l'Afrique de
l'Ouest (USAID|WA) un financement destiné à la prise en charge du VIH auprès des populations clés. Ce projet,
dénommé PACTE-VIH est mis en œuvre au Togo par l’ONG EVT pour la cible MSM dans le souci de : 1) produire des
rapports exacts sur les indicateurs du projet ; 2) produire des statistiques et dupliquer des personnes atteintes sans
compromettre la confidentialité et 3) suivre les bénéficiaires tout en préservant leur anonymat, il a été mis en place un
code unique d’identification. Il s’agit d’un code 7 caractères alphanumérique aux caractéristiques suivantes :
Culturellement acceptable, anonyme, facile à reproduire, facile à retenir et permettant d’assurer des données pérennes. Il
a permis de mettre en place un système fiable de S&E avec une base de données microsoft access mis en place par
PACTE-VIH.
Leçons apprises : Avec le partenaire FHI360, la prise en charge des populations clés a pris une nouvelle tournure au
Togo et a permis de tirer les enseignements suivants : Le code unique d’identification permet de produire des données
exactes sur les taux de couverture; de suivre les mouvements des bénéficiaires à partir du système; de connaître la file
active des MSM. La stigmatisation et la discrimination étant très fortes dans nos milieux, FHI360 en partenariat avec
EVT, les autres associations d’interventions auprès des populations clés et la partie nationale travaillent sans cesse pour
permettre aux populations clés de vivre dans leur environnement sans peur et de s’affirmer. En somme, le système a
apporté une grande innovation dans la prise en charge des populations clé notamment les MSM au Togo à travers le
projet PACTE-VIH.
La prochaine étape : EVT va poursuivre ses activités de prise en charge en direction des MSM pour l’atteinte des
objectifs du projet. La partie nationale vient de s’approprier le système de codification pour le bien être des bénéficiaires
dans la note conceptuelle du Fonds Mondial, EVT et FHI360 vont continuer d’apporter leur appui technique.
Thème : Populations clés
Code : PV51
Le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) au Burkina Faso : résultats de la
première étude de prévalence dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso
Henri Gautier Ouedraogo 1,*Odette Ky-Zerbo 2Marcel Lougue 2Aoua Koné 3Halidou Bansé 3Cesaire Samandoulgou 2Simon
Tiendrébeogo 1Ashely Grosso 4Erin Papworth 4Stefan Baral 4Seni Kouanda 1
1Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2Programme d'Appui au Monde Associatif et
Communautaire, PAMAC, 3AIDS Empowerment and Treatment International (AIDSETI), Ouagadougou, Burkina Faso, 4
Johns Hopkins University , Baltimore, États-Unis
Votre résumé : Introduction : Au Burkina Faso, la prévalence du VIH est en baisse et s’est établie à 1,0% en population
générale selon le rapport ONUSIDA de 2014. Elle est de 0,8% chez les hommes de 15 à 49 ans selon la dernière
enquête démographique et de santé. On note cependant une absence de données sur certains groupes à haut risque
comme les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres (HSH) reconnus à travers la littérature comme un des
sous-groupes les plus touchés par l’épidémie. Notre étude a eu pour objectif d’évaluer la prévalence du VIH parmi les
HSH dans les deux principales villes du pays, à savoir Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Méthodologie : Il s’agit d’une étude transversale conduite de janvier à mai 2013 chez les HSH à Ouagadougou et à Bobo
Dioulasso. Les HSH, âgés d’au moins 18 ans ont été recrutés par la méthode « Respondent Driven Sampling ». Après la
vérification de l’éligibilité et le recueil du consentement, un questionnaire comportemental a été administré à chaque
participant, suivi d’un prélèvement sanguin pour le dépistage du VIH, selon l’algorithme national. L’étude a reçu l’avis
favorable du comité d’éthique pour la recherche en santé du Burkina Faso.
Résultats : Au total 669 HSH ont été recrutés, dont 340 à Ouagadougou et 329 à Bobo Dioulasso. Les jeunes
célibataires étaient majoritaires avec un âge moyen de 22,1±4,4 ans à Ouagadougou et de 23,1±4,7 ans à Bobo
Dioulasso. Seulement 6,6% (95%IC : 4,9 ; 8,9) des participants de Ouagadougou et 7,2% (95%IC : 5,7;9) de ceux de
Bobo Dioulasso, ont déclaré être affiliés à une association communautaire de lutte contre le VIH. Les antécédents de
dépistage du VIH pré-étude ont été rapportés par 26.9% (95%IC : 22,2;32,1) et 22,7% (95%IC:18,4;27,7) des HSH
respectivement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. La prévalence du VIH dans notre échantillon était de 1,7% ;
(95%IC : 0,9;3,1) à Ouagadougou et de 2,7% ; (95%IC: 1,6;4,6) à Bobo-Dioulasso, avec des disparités selon l’âge,
l’affiliation à une association, le statut matrimonial, et les antécédents de viol.
Conclusion : Cette première étude de prévalence du VIH milieu HSH au Burkina Faso, montre un portage du VIH plus
élevé dans ce groupe que celui observé chez les hommes de 15 à 49 ans (0,8%) en population générale, d’où la
nécessité de renforcer les programmes de prévention à leur endroit.
Reconnaissance : Les auteurs remercient USAID et l’Université John Hopkins pour le financement de cette étude.
Thème : Populations clés
Code : PJ52
Les femmes transgenres: une cible cachée
pour une prise en compte des femmes transgenres dans les politiques nationales de lutte contre le Sida au
Cameroun
Noelle Marlyse Omengue Kede 1,*Serge DOUOMONG YOTA 1
1Genre, AFFIRMATIVE ACTION, yaoundé, Cameroun
Votre résumé : CONTEXTE
Très peu de pays au niveau mondial et plus spécifiquement en Afrique disposent de données chez les femmes transgenres. Ceci a pour conséquence, la non prise en compte de ce groupe de populations clés dans les documents de
planification stratégique nationale, y compris les notes conceptuelles ou demandes de financements adressés au Fonds
mondial et au PEPFAR. Ce résumé décrit les résultats du ‘focus group’ tenu le 27 Avril 2015 à Yaoundé par Affirmative
Action, qui vise à combler l'absence de données concernant les personnes transgenres au Cameroun.
OBJECTIFS : Explorer les aspects personnels, identitaires et sociaux qui impactent le bien-être et la santé des femmes
trans
RECRUTEMENT:
Six femmes trans vivant à Yaoundé ont été sélectionnées par un leader trans.
LIMITES
Les questions de désirs et de transition biologique n’ont pas été abordées en profondeur et ce rapport constitue donc une
ébauche d’étude qui mérite d’être étendue à un groupe de trans plus élargie.
RESULTATS :
L’orientation sexuelle et identité des participantes : s’identifiant comme bisexuelles et d’autres homosexuelles, leur
période d’identification au genre féminin ou trans se fait très progressivement pour la plupart entre 04 à 10 ans.
Une expérience du travail du sexe : La majorité des répondantes l’ont pratiqué dans un passé récent ou dans le
présent.
Le soutien : les besoins de soutien exprimés sont d’ordre affectif et psychologique.
Accès aux services de prévention et de santé sexuelle: Cela demeure difficile. Dans les centres de prévention pour les
HSH de la ville, les femmes trans ne se sentent pas les bienvenues.
Vulnérabilité, Signalisation et discrimination: La précarité économique est manifeste. Les sources de discrimination
sont la famille, la société et le milieu scolaire. Besoins de santé liés à l’identité et à la sexualité: manque de structure
de soutien adapté pour les trans.
CONCLUSION
Il existe une communauté trans au Cameroun dont les besoins diffèrent de ceux des HSH. Ainsi, une série d’actions doit
être mise en œuvre afin de combler l’absence de données qualitatives et quantitative sur ce groupe.
PERSPECTIVES Le projet dénommé : « Identité, Genre et VIH » qui sera mis en œuvre en 2016 par Affirmative Action en partenariat
avec le PNUD et le CNLS, contribuera à l’intégration et la visibilité des transgenres dans les politiques nationales de
lutte contre le VIH.
Thème : Populations clés
Code : PV53
Les femmes travailleuses du sexe consommatrices de drogues injectables: Quelles stratégies de RDR auprès de
cette population fortement vulnérable?L’expérience de Kénédougou Solidarité à Sikasso,Mali.
Cheick Abou Laïco Traoré 1,*Younoussa Sidibé 2
1Programme HSH/Usagers de drogues injectables, 2Direction, Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali
Votre résumé : Introduction :
Au Mali, selon l’EDS V 2012-2013, la séroprévalence du VIH est de 1,1% chez les populations de 15 à 49 ans. Malgré
cela elle reste élevée chez les populations clés. Elle est de 24,2% chez les professionnelles du sexe (ISBS 2009).Lors
de nos actions auprès des usagers de drogues injectables nous avons été également amenés à travailler auprès de
travailleuses du sexe injectrices de drogues.
Objectif :
Mettre en place des stratégies de RDR adaptées auprès des TS consommatrices de drogues injectables.
Méthodologie:
AKS s’est inspirée de ses activités de prévention et de réduction des risques déjà réalisées auprès du public UDI,en
l’adaptant aux spécificités des TS injectrices de drogues.
Résultat:
Lors de nos activités RDR nous organisons des séances spécifiques avec des filles consommatrices de drogues toutes
travailleuses du sexe.Les activités se passent à l’intérieur des maisons closes identifiées par des TS pairs éducatrices
usagères de drogues .Celles-ci maitrisent mieux la cartographie de l’usage de drogues dans les maisons closes et
peuvent ainsi préparer le terrain à nos actions qui constituent en l’animation de séances d’IEC,la distribution de gels
lubrifiants,de préservatifs et de matériels d’injection.Les volontaires au dépistage du VIH/SIDA sont ensuite identifiées et
une équipe de notre centre de prise en charge se déplace pour faire le dépistage sur place.De janvier à Septembre
2015,nos actions ont touché 391 usagères de drogues dont 46 injectrices.Les produits les plus fréquemment injectés
sont l’héroïne,la cocaïne et le valium.Parmi ces injectrices de drogues,21 ont été dépistées pour le VIH dont 4 cas
positifs,tous pris en charge au sein de notre centre.Nous avons diagnostiqué et traité par approche syndromique 37 cas
d’IST.
Nos interventions auprès des TS injectrices de drogues nous ont permis de mieux comprendre la spécificité de leurs
besoins en matière RDR.Ces spécificités se situent au niveau de la façon de les aborder,du vocabulaire employé pour
les sensibiliser,de la nature des produits injectés.
Conclusion:
Au Mali,le plan stratégique national de lutte contre le Sida,fait aujourd’hui une place importante à la prise en charge des
populations clés à travers la mise en œuvre de la prévention combinée pour l’adoption de comportements à moins
risque.Néanmoins,des structures de la société civile telles que AKS sont les premières à avoir eu l’initiative de telles
actions et restent aujourd’hui encore à la pointe de ces questions.
Thème : Populations clés
Code : PJ54
Les Jeunes patients en Médecine Adulte,Une Population Vulnérable
catherine dollfus 1,*amelia denis 2rachid agher 2pierre-marie girard 3gilles pialoux 4anne simon 5christine Katlama 6
1hématologie pédiatrique, aphp,hopital Trousseau, 2corevih idf centre, aphp, 3maladies infectieuses, aphp hopital stantoine, 4maladies infectieuses, aphp hopital tenon, 5medecine interne, aphp hopital pitié salpetrière, 6maladies
infectieuses, aphp,hopital pitié salpetrière, paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude : Des études américaines ont montré que les jeunes de moins de 25 ans, quel que soit
leur mode de contamination étaient moins bien suivis et moins souvent virologiquement controlés que les plus de 25
ans. Nous avons voulu voir si la situation était analogue en France.
Méthode : Analyse des données de la base informatisée hospitalière concernant l’ensemble des patients suivis en 2012
et 2013 dans le COREVIH Ile de France Centre .Comparaison 2013 versus 2012 pour les perdus de vue et analyse de la
file active 2013 pour la comparaison 15-25ans versus>25ans.
Résultats :Sur une file active de 10752 patients ,les moins de 25ans représentent 188 patients ,soit 1.7% ;66% sont des
garçons, dont les ¾ contaminés par des rapports homosexuels ;seuls 15%sont des jeunes contaminés par TMF. 47%
étaient des nouvelles prises en charge de l’année, dont 57% étaient des nouveaux diagnostics. Si 76% étaient sous
traitement antirétroviral, seuls 53% des patients traités avaient une CV<50c/ml.25% des patients ont été perdus de vue
vs 12.6%des patients de >25ans.Le risque d’etre perdu de vue était particulièrement élevé pour les patients récemment
pris en charge (32%vs 19%,p :0.016) ;en analyse multivariée , la caractéristique principale des perdus de vue était une
CV élevée au dernier point de suivi.
Conclusion : Les moins de 25ans représentent une très petite fraction des patients suivis en services adultes en France.
Leur risque d’etre perdus de vue ou en échec virologique est important .Il est nécessaire de réfléchir à une prise en
charge adaptée à ces patients vulnérables.
Thème : Populations clés
Code : PV55
Les populations cles face aux infections sexuellement transmissibles: les hommes ayant des rapports sexuels avec
des hommes suivis à l’anss burundi
Célestin Ncutinamagara 1,*
1MEDICAL, ASSOCIATION NATIONALE DE SOUTIEN AUX SEROPOSITIFS ET MALADES DU SIDA, GITEGA, Burundi
Votre résumé : 1. Introduction : Les groupes à plus haut risque d’infection à VIH (populations clés) sont ceux où l’on
observe des taux de séroprévalence du VIH nettement plus élevés que ceux de la population générale. Parmi eux, on
retrouve les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH).Au Burundi, cette population présente un
risque accru aux infections sexuellement transmissibles (IST) et a globalement un moindre accès aux services de prise
en charge du fait d’un environnement défavorable. De plus, le VIH accroit la sévérité et la durée de certaines IST.A
l’inverse certaines IST facilitent la transmission du VIH en accroissant le risque de transmission d’une personne infectée
à son partenaire et/ou la susceptibilité d’une personne non infectée à contracter le VIH. L’amélioration de la prise en
charge des IST réduit significativement l’incidence du VIH. L’objectif était d’estimer le taux d’infection aux IST chez les
HSH.
2 .Méthodologie : Cette étude a été réalisée d’Octobre 2014 à Octobre 2015 au centre TURIHO de l’ANSS dont la
mission est de « promouvoir la prévention de la transmission du VIH et améliorer le bien être des personnes infectées
et/ou affectées par le VIH/SIDA ». Après avoir obtenu l’autorisation des responsables dudit centre et des représentants
des HSH, auxquels on avait expliqué les raisons de l’étude et donné l’assurance de confidentialité, On a identifié tous les
HSH suivis à l’ANSS. On a collecté les données dans les dossiers médicaux, les registres de consultations et
interviewé la personne en charge des HSH.
3 .Résultats : Dans ce centre ,134 HSH sont enregistrés. Parmi eux, 13 sont infectés par le VIH, 115 sont séronégatifs
et 6 ne connaissent pas leur statut sérologique. Le taux d’infection au VIH parmi les 134 HSH est de 10.15%. Durant les
12 mois concernés par l’étude, plusieurs consultations médicales ont concerné les IST. Parmi ces HSH 29.10% ont
consulté pour une IST .Les condylomes acuminés ont été l’IST la plus rencontrée avec une fréquence de 52% suivis de
blennorragie (32%), syphilis (8%),herpès (6%) et hépatite B (2%).
Conclusion : Dans les pays où perdurent la stigmatisation et l’homophobie, la prévalence des IST parmi les HSH est
très élevée par rapport à la population générale. Elle appelle des actions urgentes et ciblées pour réduire efficacement
l’incidence du VIH parmi eux. Thème : Populations clés
Code : PJ56
Mise en œuvre d’une action de dépistage des maladies infectieuses auprès des populations migrantes primo
arrivantes à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis
Floréale Mangin 1Marie Ahouanto Chaspoul 1,*Mathilde Marmier 1Aude De Calan 1Corinne Moreau 1Véronique Rul 1
Céline Talarczyk 1Christelle Robin 1 Martin Favreau 1Laura Sulli 1Isabelle Nicoulet 1
1Service de la prévention et des actions sanitaires, Département de la Seine-Saint-Denis, BOBIGNY, France
Votre résumé : Contexte
L’incidence de la tuberculose diminue partout en France, mais reste plus élevée en Seine-Saint-Denis notamment sur
certaines communes. Les déterminants de cette maladie sont fortement corrélés avec les marqueurs des inégalités
sociales et territoriales de santé, et se retrouvent concentrés sur certains territoires de ce département où la maladie
poursuit une courbe ascendante.
Plusieurs études ont par ailleurs montré que les personnes migrantes ont un risque accru de tuberculose dans les
premières années après leur migration.
Objet
Suite à l’analyse d’un épisode de cas groupés de tuberculose en 2011 à Clichy-sous-Bois, commune avec un IDH 2
inférieur à 0.30, une consultation à destination des PMPA est expérimentée depuis 2012.
Méthodes
Différents acteurs locaux, partenaires de l’action (Atelier Santé Ville, PMI, CADA…) orientent les familles vers cette
consultation. Elle est réalisée par une équipe pluridisciplinaire avec le recours à des interprètes et/ou des médiateurs
socio-culturels. Cette consultation médicale propose à la famille, selon un protocole précis, un dépistage de la
tuberculose, mais aussi des infections sexuellement transmissibles, VIH et hépatites, un rattrapage vaccinal, et un
entretien social.
Résultats obtenus depuis 2012 (fin 2015 à venir)
La consultation a bénéficié à 428 patients, dont 192 enfants entre 2012 et septembre 2015. 378 dépistages de
tuberculose, 217 dépistages des IST du VIH et des hépatites, et 191 mises à jour de vaccinations ont été réalisées. 37
bilans ont été considérés comme anormaux, parmi eux 12 infections tuberculeuses latentes (ITL) ont été diagnostiquées,
ainsi que 1 hépatite C et 2 hépatite B actives. 74% des patients étaient en France depuis moins de 2 ans.
Conclusion
Ces résultats sont préliminaires, mais permettent néanmoins d’interroger la pertinence et les modalités du dépistage actif
recommandé par l’OMS dans ces populations. Sans agir directement sur les déterminants sociaux, cette action permet
aux bénéficiaires d’entrer dans une démarche de prévention et de parcours de santé sur le territoire.
L’évaluation de cette action valorise une stratégie émergente élaborée en continu et la pertinence de l’offre polyvalente.
La poursuite de cette action devra renforcer la formalisation et le suivi partenarial, l’ancrage dans l’offre de soin locale,
l’association des bénéficiaires, les outils pour la compréhension, l’accessibilité horaire et culturelle.
Thème : Populations clés
Code : PV57
Mise en place d’interventions VIH/VHC auprès de populations clés et de la population générale dans un centre de
réduction des risques – Exemple à Lisbonne (Portugal)
Ricardo Fuertes 1Adriana Curado 1Diana Silva 1João Santa Maria 1Marta Luz 1Magda Ferreira 1Renato Pinto 1Luis Mendão
1Adeline Bernier 2,*Jorge Aranda 2
1GAT, Lisboa, Portugal, 2Coalition Plus, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude : en 2012, l’organisation non gouvernementale “Grupo de Ativistas em Tratamentos”
(GAT) a démarré le projet “In-Mouraria”, i.e. un centre de réduction des risques (RdR) bas seuil principalement à
destination des usagers de drogues (UD), mais également pour les autres populations clés (e.g. HSH, migrants,
travailleurs-euses du sexe (TS) et la population générale. L’ouverture d’un tel centre constituait une vraie innovation dans
le contexte portuguais, et posait de nombreux défis pour répondre aux besoins des différentes populations et permettre
l’accès des services à la fois aux populations difficiles à atteindre et à la population générale.
Méthodes:le centre est situé dans un quartier populaire de Lisbonne où la migration, la consommation de drogues, le
travail du sexe et la pauvreté coexistent. Les services sont proposés sans rendez-vous, gratuit et sans nécessité de
papiers d’identité. Les tests rapides VIH et VHC et les activités de conseil sont réalisés par des professionnels de santé
et des pairs-éducateurs (PE). Le référencement vers les hôpitaux est proposé à toute personne ayant un test VIH ou
VHC positif. Ceux qui le souhaitent peuvent être accompagnés aux rendez-vous médicaux par des PE. D’autres services
sont également dispensés dans ce centre, e.g. distribution de préservatifs/gel, échange de seringues, distribution de
pipes à crack, service de rappel pour les rendez-vous médicaux, stockage de médicaments.
Résultats : en 3 ans d’activité, 500 personnes ont régulièrement bénéficié des services du centre. La plupart d’entre elles
ont des consommations problématiques de drogues ou d’alcool ou, dans une moindre mesure, ont d’autres formes de
vulnérabilité (personnes sans-abri, TS, migrants). Les résultats d’activité par mois sont les suivants, en moyenne: 50
visites quotidiennes, 1600 préservatifs et 2400 seringues distribués, 70 tests rapides VIH, et 90 consultations auprès
d’une infirmière ou d’un médecin. Conclusion : dans un contexte d’épidémie VIH concentrée, ce concept de centre de RdR proposant une offre globale de
prévention et de dépistage VIH/VHC parait pertinent. Malgré la diversité des populations clés, de nombreuses
vulnérabilités sont partagées et de nombreux besoins sont communs. Le fait de proposer des services pour différentes
populations au sein d’une même structure peut également avoir un impact positif en terme de discrimination, notamment
envers les UD, et peut réduire le syndrome NIMBY pour les riverains. Thème : Populations clés
Code : PJ58
Nécessité et enjeux de l’intervention auprès des usagers de drogues injectables au mali: le cas de kénédougou
solidarité à sikasso
Cheick Abou Laïco Traoré 1,*Younoussa Sidibé 2
1Programme HSH/Usagers de drogues injectables, 2Direction, Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali
Votre résumé : Introduction :
En dépit d’un déficit quasi général d’informations fiables sur les IST/VIH/SIDA chez les Usagers de Drogues Injectables
au Mali et au manque d’outils de prévention adéquats, Kénédougou Solidarité a choisi d’initier des actions à Sikasso
auprès de ce groupe demeuré couche isolée jusqu’ici en marge des programmes de lutte contre le VIH/SIDA de la
région.
Objectif :
Notre objectif est d’élaborer des stratégies pour réduire les risques d’infection au VIH/SIDA et aux hépatites auprès des
usagers de dogues à Sikasso, avec l’implication directe de ceux ci.
Méthodologie :
Pour la réalisation de nos activités nous avons recruté 4 pairs éducateurs eux mêmes anciens usagers de drogues avec
qui nous menons des activités de sensibilisation et de dépistage du VIH/SIDA.Les activités se déroulent dans les fumoirs
et autres lieux de rencontre des bénéficiaires.
Résultat :
Pour la réussite de nos actions,nous avons mené des entretiens auprès d’une cinquantaine d’UDI préalablement
identifiés. Lors de ces entretiens est ressorti un grand besoin de mener des activités de prévention et d’accès aux soins
IST/VIH/SIDA auprès de cette population à Sikasso.Nous avons ensuite rencontré le procureur du tribunal de Sikasso,
le Coordinateur du bureau de lutte contre les stupéfiants et les Directeurs régionaux de la police et de la gendarmerie. Le projet a été très bien perçu par nos interlocuteurs qui ont affirmé leur appui pour sa réalisation.De janvier à
septembre 2015 nous avons pu recruter 378 injecteurs et dépister 67 UDI au VIH (dont 4 séropositifs pris en charge
dans notre centre). Nous avons diagnostiqué et traité 33 cas d’autres IST. Nous avons distribué 2171 seringues,2074
alcools,1834 stérifilts,1653 récipients, 2013 eaux PPI. Les pairs éducateurs ont pu collecter 567 seringues usagées. Les
programmes de renforcement de capacité de Sidaction et AIDES ont rendu tout cela possible.De nombreux bénéficiaires
interrogés estiment que nos interventions leur ont permis de sortir de l’obscurité et de se sentir plus en sécurité. 88%
des membres du personnel de notre centre affirment que l’intervention auprès des UDI leur a permis de mieux
comprendre la thématique et accepter nos bénéficiaires.
Conclusion:
L’apport de SIDACTION et AIDES ont permis à nos bénéficiaires UDI de bénéficier de l’accès aux soins IST/VIH/SIDA ;
au sein de l’association il a également permis de diffuser uneouverture d’esprit essentielle pour l’intervention auprès des
UDI. Thème : Populations clés
Code : PV59
Nouvelles orientations des activités de prévention et de PEC, suite à une enquête de besoins de santé des
Hommes ayant des rapports sexuels avec des Hommes (HSH) au Burundi.
Arsène Nitunga 1,*
1PREVENTION-PROJET MSM, ANSS Burundi, Bujumbura, Burundi
Votre résumé : Objet de l’étude :
Le projet MSM est un projet de prévention en faveur des HSH de Bujumbura, conduit par l’ANSS Burundi et financé par
Sidaction depuis 2009. Il sert de pont entre les bénéficiaires HSH et les services de prise en charge de l’ANSS. Avec
comme objectif la contribution à la réduction de la vulnérabilité des HSH face au VIH/Sida et aux IST. L’ANSS, grâce à ce projet, a pu atteindre les HSH malgré les freins (loi criminalisant les pratiques sexuelles
homosexuelles, coutumes et culture burundaises,…) grâce à la paire éducation.
En 2014, le projet MSM avec l’appui d’un stagiaire de la Coalition Plus a effectué une étude « Evaluation des activités de
prévention et de prise en charge en matière de VIH/Sida chez les HSH, Bujumbura », dans l’objectif de mettre en place
de nouvelles orientations en vue d’adapter au mieux l’offre de services de santé aux besoins de la communauté HSH de
Bujumbura.
Méthodes :
Les besoins identifiés, résultant de l’enquête de besoins auprès des HSH effectuée, ont été pris en considération lors de
la rédaction du projet (plus efficace et plus adapté), en faveur de la prévention des HSH, de l’année suivante. Mais
également dans l’amélioration des services que l’ANSS leur offre.
Résultats :
En 2015 il y a eu:
*Prévention :
-Naissance du projet Eclaireur : qui est un projet de prévention soumis pour l’appel à projets de 2015 et financé pour
2015 par Sidaction. Il propose des activités de prévention en stratégie avancée (descentes dans des lieux de rencontre
et de prostitution des HSH avec offre de dépistage).
-Renforcement des activités de sensibilisation sur les réseaux sociaux.
*Prise en charge médicale améliorée :
-Mise en place d’une nouvelle plage horaire (en plus de celle existante) hors des heures de service pour les MSM ne
souhaitant pas être vus au centre (15 HSH par semaine en 2015 au lieu de 8 en 2014)
-Renforcement de capacités (traitement des IST,…) à travers des formations continues du corps médical de l’ANSS -Recrutement d’un médecin homme pour les MSM suite à la demande des MSM
*Prise en charge psychosociale améliorée et adaptée à la cible :
-Des groupes de paroles sur les problèmes sociaux des HSH en lien avec le VIH
-Mise en place d’un système de PEC psychosociale des MSM PVVIH (appuis alimentaires, groupes de paroles dirigés
par un psychologue,…)
Conclusion :
Le projet Eclaireur et l’amélioration des services offerts aux MSM est le résultat d’une implication des MSM dans
l’analyse de ce dont ils ont vraiment besoin.
Thème : Populations clés
Code : PJ60
Passage à échelle de la prévention et la prise en charge (PEC) du VIH, des IST et de la tuberculose (TB)dans les
Maisons d'Arrêt et de Correction (MAC) en Côte d’Ivoire (CI)
Rolande Edwige YAPI Epouse KOFFI 1,*Jeanne D'Arc Assemien Epouse OUATTARA 1Dieudonné KOUAKOU KAN 2
Marcel ANGORA 3Mesmin DOSSOU-YOVO 4Nathalie CARTIER 5Mamadou DIENG 5ABO KOUAME 6Jean Marie
MASUMBUKO 7Arnaud Laurent 5Denis LACOSTE 8Christophe MICHON 5
1EXEPRTISE France, 2EXPERTISE France, 3Maison d'arrêt et de Correction d'Abidjan, Abidjan, Côte d'Ivoire, 4
EXPERTISE France, Cotonou, Bénin, 5EXPERTISE France, Paris, France, 6Programme Nationale de la lutte contre le
sida , 7Ex Coordonnateur EXPERTISE France , Abidjan, Côte d'Ivoire, 8CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
Votre résumé : Introduction : La séroprévalence du VIH élevée en CI (4.7%) et la quasi inexistence de PEC des PVVIH
en milieu carcéral ont suscité la mise en place d’activités en prison en 2008 dans le cadre du partenariat entre la CSUS
de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan et le CHU de Bordeaux. A partir de 2009, le programme s’est étendu à
deux autres prisons. En 2013 à 8 et 22 dès 2014 (financement fonds mondial).
Méthodes : la PEC du VIH et autres pathologies sont faites par les infirmiers et médecins. 31 conseillers
communautaires formés en CDV et en relation d’aide assurent l’appui au continuum des soins, 170 éducateurs de pairs
formés en communication pour le changement de comportement pour la prévention. L’intervention s’organise à l’entrée
en prison, pendant et à la sortie. A leur sortie de prison, les PVVIH ou tuberculeux sont orientés dans un réseau de soins
le plus proche.
Résultats :
De 2008 à 2014 74% des détenus conseillés ont accepté le dépistage soit 38211 personnes avec une incidence de 4%.
Seul 33% ont été mis sous traitement ARV. La coïnfection VIH/TB était de 25% . Le nombre d’IST en 2014 était de 299
(Cf. tableau et graphique).
La qualité de l’intervention a permis d’impliquer tous les directeurs départementaux dans le projet avec l’intervention des
infirmiers et/ou médecins dans les MAC. Les premières interventions initiées par Expertise France ont permis la mise en
place de documents normatifs nationaux sur la santé en prison.
Conclusion : Cette activité contribue à l’objectif des 90-90-90 de l’ONUSIDA et a permis d’améliorer les connaissances
sur les IST/VIH/sida et la TB, la PEC des PVVIH et de la santé du détenu. Une extension à l’ensemble des 34 MAC de
la Côte d’Ivoire est envisagée. Malgré les progrès enregistrés, la couverture en ARV et la référence à la sortie restent à
améliorer. La prise en compte des Droits des détenus et leurs conditions de détention reste le maillon faible de ce projet.
Soumettre un tableau ::
Soumettre un schéma ::
Thème : Populations clés
Code : PV61
PRATIQUES SEXUELLES DES FEMMES QUI ONT DES RAPPORTS SEXUELS AVEC D’AUTRES FEMMES A
ABIDJAN FACE AU VIH/SIDA
Parfait Stephane Sable 1,*Eugène Konan 1Odile Ake-Tano 1Orsot TETCHI 1Franck Kokora Ekou 1Dénise Kpebo 1Apolinaire
Yapi 2N'cho Simplice Dagnan 1
1Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouet Boigny, 2Recherche, Institut National de Santé
Publique, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : OBJET DE L’ETUDE
La recherche sur la transmission et le risque d'infection par le VIH parmi les femmes ayant des rapports sexuels avec
d’autres femmes est rare voire inexistante en Côte d’Ivoire. Pourtant la réponse au VIH/SIDA doit tenir compte de toutes
les situations de risque et de vulnérabilité liées aux comportements sexuels. La présente étude avait pour objectif général
de décrire les pratiques sexuelles des femmes qui ont des rapports sexuels avec d’autres femmes face au VIH/Sida.
METHODES
Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive, réalisée de juillet à septembre 2011 à Abidjan. Elle a concerné
150 femmes sélectionnées de façon raisonnée.
RESULTATS
L’âge moyen des 150 femmes enquêtées était de 26,6 ans. Parmi elles, 21,3% n’ont jamais été scolarisées, 41,4%
étaient sans activité génératrice de revenu et 57,3% affirmaient pratiquer la religion chrétienne. La majorité était séroignorante (70,7%). Celles qui affirmaient être homosexuelles exclusives représentaient 64%. Toutefois, 79,2% des
enquêtées avaient déjà eu des rapports sexuels avec un homme. Par conséquent, le regroupement dans une catégorie
de pratique sexuelle a permis de retrouver 13,3% de lesbiennes, 36% de bisexuelles et 50,7% de femmes qui se disent
homosexuelles même si elles ont déjà eu des rapports sexuels avec des hommes. Le multipartenariat sexuel, les
rapports sexuels avec des partenaires occasionnels et les rapports sexuels non protégés ont été retrouvés chez
respectivement 59%, 46,7% et 60% des femmes enquêtées. Seules 26,7% des enquêtées avaient des pratiques
lesbiennes avec pénétration. Parmi celles-ci 40% ne prenaient aucune mesure de prévention du VIH/sida et des autres
infections sexuellement transmissibles.
CONCLUSION
Ces résultats soulignent la nécessité de l’élaboration de stratégies spécifiques pour la promotion de pratiques sexuelles
responsables chez nos enquêtées en vue de contribuer au contrôle du VIH/SIDA.
Thème : Populations clés
Code : PJ62
Pratiques sexuelles et besoins en santé sexuelle et reproductive jeunes gays, bisexuels, et trans* de moins de
18ans dans la ville de Ouagadougou – Burkina Faso
Innocent Stéphane Simporé 1,*
1Chargé de Programme, QAYN - Queer African Youth Network, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Objet de l’étude: La santé sexuelle des groupes gays, bisexuels, trans et d’autres hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes (GBTHSH) connait un certain regain d'intérêt avec des actions ciblées de prévention
du VIH/SIDA et de l’accompagnement des personnes infectées par cette maladie. Pour des contraintes juridiques, les
actions ciblées auprès des GBTHSH ne prennent pas en compte les plus jeunes de moins de 18ans. Ce groupe est
laissé pour compte et ses besoins en santé sexuelle sont occultés dans un contexte socio-culturel où les normes
patriarcales sont encore plus visibles en termes de sexualité.
Méthodes: Pour trouver une stratégie de prise en compte des besoins en santé sexuelle et reproductive, nous avons
administré un questionnaire à une vingtaine de jeunes GBHSHS de moins 18ans. Ce questionnaire abordait les
questions de pratiques sexuelles, l’âge des premiers rapports sexuels, la prise en compte de leurs besoins par les pairs
éducateurs, etc.
Résultats:Le rapport de cette étude préliminaire a montré que des 20 répondants que 80% ignorent que les rapports
sexuels anaux non protégés sont des risques d’infection à VIH. 65% n’ont jamais fait le test du VIH. De plus, 85%
personnes n’ont pas utilisé de préservatif lors de leur premier rapport sexuel anal. 75%personnes ont des rapports
sexuels réguliers avec des personnes plus agées qu’elles. 40% personnes ont contracté une pathologie au niveau de
leur organes sexuels mais l’ont traité soit à l’indigénat ou ont pratiqué de l’automédication. 0% de personne n’a jamais
abordé son orientation sexuelle avec un agent de santé. 45% utilisent régulièrement le gel lubrifiant et le Préservatif. 85%
ont reçu des informations sur le VIH à travers les grands médias et à l’école. Pour finir 30% ont déjà échangé des
rapports sexuels avec une personne contre l’argent ou un bien quelconque.
Conclusions et recommandations: Cette première enquête révèle l’urgence d’adapter les programmes d’éducation en
santé sexuelle et reproductive des jeunes en prenant en compte la notion de l’orientation sexuelle et de l’identité du
genre. A ce titre, les institutions étatiques, les donateurs, les ONGs de lutte contre le VIH/SIDA, doivent mener des
discussions pour élaborer des politiques pour inclure les priorités en santé sexuelle des jeunes GBTHSH de moins de
18ans. De plus, il est également urgent de mener une étude bio-comportementale poussée pour évaluer leur
séroprévalence au VIH et aux hépatites auprès de ces jeunes.
Thème : Populations clés
Code : PV63
Prescription et dispensation de la méthadone au Sénégal : à propos de 103 consommateurs de drogues par voie
injectable suivis au centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (cepiad)
Idrissa BA 1Ibrahima Ndiaye 1Brielle Nouh 2Cheikh Tacko Diop 3Karim Diop 4Maryvonne Maynart 5Safiatou Thiam 6
Bertrand Lebeau 7Mamadou Habib Thiam 1Bara Ndiaye 2,*
1service de psychiatrie, 2Pharmacie, 3Directeur, CHU Fann, Dakar, Sénégal, 4FEI, Ministère des affaires étrangères,
Paris, France, 5CEPIAD, CHU Fann, 6CNLS, Ministère de la Santé, Dakar, Sénégal, 7Hopital Montfermeil, Ministère de la
santé, Paris, France
Votre résumé : Objet de l'étude
Une étude menée au Sénégal a mis en évidence une prévalence du VIH de 9 ,4 % et une prévalence de 24 % pour le VHC chez les consommateurs de drogues
par voie injectable (CDI).
Ces résultats préoccupants ont amené l’Etat du Sénégal à mettre en place un Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions (CEPIAD), premier du genre en
Afrique sub saharienne. Celui ci propose une prise en charge globale aux CDI avec un traitement de substitution des opiacées par la méthadone.
L’objectif de cette étude consiste à faire le point sur le profil et l'observance des patients du CEPIAD après 10 mois de suivi.
Méthodologie
Il s’agit d’une étude portant sur une période de dix mois sur les patients du CEPIAD sous traitement de substitution aux opiacés. La collecte des informations a
été effectuée grâce à des entretiens individuels réalisés avec les patients. Nous avons également procédé à une revue documentaire qui a consisté à consulter
les différents outils de dispensation de la méthadone disponibles au niveau du CEPIAD.
Résultats Les résultats obtenus ont montré qu’après dix mois d’activités, 103 personnes ont été mis sous traitement par la méthadone dont 94,2% d’hommes et 5,8% de
femmes.
43,70% des patients étaient dans la tranche d’âge située entre 40-50ans. Parmi les patients suivis, seuls 35,92% des patients avaient une activité
professionnelle. 7,80% des patients étaient séropositifs au VIH, 11,65% au VHC et 8,74% au VHB Les doses de méthadone de sirop dosée à 10mg/ml administrées variaient de 20 à 140 mg selon les patients
L’observance du traitement à la méthadone étaient bonne chez 80% des patients. Il a été noté 7,76 % de sortie du programme pour diverses raisons (abandon, exclusion, perdu de vue 'incacération)
Les entretiens réalisés avec les patients ont révélé une nette amélioration de la qualité de vie de la plupart de ces derniers. Conclusion
Le travail réalisé a permis à ce stade de constater une nette amélioration des conditions de vie de la majorité des patients du CEPIAD et l'implication de ces
derniers aux activités du CEPIAD. Toutefois, pour optimiser les chances de réussite de ce traitement de substitution des opiacées, la prise en charge médicale
doit être associée à un accompagnement psychosocial. Par ailleurs, même si les bénéfices apportés par les traitements de substitution sont incontestables, il importe de prendre en compte les addictions liées aux
autres drogues comme le cannabis, la cocaine, le crack et l'alcool
Thème : Populations clés
Code : PJ64
Prévalence des hépatites B et C chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes à Kinshasa,
RDC
Liliane Sabi Ngenzie Oponga 1,*Daniel MUKADI BAMULEKA 1Hilaire NSABALA 2Angèle DILU 3Muriel ALONI 1Jean
Jacques MUYEMBE TAMFUM 1Steve AHUKA-MUNDEKE 4
1MICROBIOLOGIE/BIOLOGIE MEDICALE, CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE KINSHASA, 2Progres Santé Sans Prix,
ONGD, 3Cellule suivi et évaluation, Ministère de la Santé, 4VIROLOGIE, INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE
BIOMEDICALE, KINSHASA, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte Les HSH constituent une population-clé où l’on décrit une forte prévalence du VIH qui partage les mêmes voies de
transmission que les virus des hépatites B (VHB) et C (VHC). Cependant l’ampleur de ces infections n’est pas
documentée chez les HSH à Kinshasa. L’Objectif de cette étude est de documenter la prévalence des virus des
Hépatites B et C chez les homosexuels à Kinshasa.
Méthodologie
A travers une étude transversale menée de Mars 2014 à Décembre 2015, nous avons recruté les HSH à Kinshasa, par le
biais d’enquêtes nocturnes et diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les données sociodémographiques
ont été collectées lors des interviews à l’aide d’une fiche préétablie. Un prélèvement sanguin a été réalisé. La recherche
des anticorps et antigènes des VHB et VHC a été réalisé par la technique ELISA. Les analyses statistiques ont été
effectuées à l’aide des logiciels Epi Info 3.5.4®
Résultat
Au total 240 HSH ont été recrutés durant la période d’étude. L’âge moyen était de 24.8 ans avec des extrêmes allant de
16 à 42 ans. La prévalence était de 11% (26/240) pour l’AgHBs, 26% (64/240) pour l’anticorps anti-HBc, 6.3% (15/240)
pour l’anticorps anti-HCV. Des 107 échantillons sur lesquels la recherche de l’AgHbe a été réalisée, 1(0,4%) était positif.
Conclusion
Cette étude documente de prévalences élevées de VHB et VHC chez les HSH à Kinshasa. Ces données peuvent
orienter la mise en place des stratégies de contrôle de ces infections dans la population de HSH à Kinshasa.
Mots-clés : Prévalence VHB, Prévalence VHC, Diversité génétique, HSH, Kinshasa
Thème : Populations clés
Code : PV65
Prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe par la méthode Respondent Driven Sampling (RDS) à
Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, Burkina Faso
Henri Gautier Ouedraogo 1,*Odette Ky-Zerbo 2Cesaire Samandoulougou 2Halidou Bansé 3Ashley Grosso 4Marcel Lougue 2
Erin Papworth 4Benjamin Liestman 4Simon Tiendrebeogo 1Stefan Baral 4Seni Kouanda 1
1Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2Programme d'Appui au Monde Associatif et
Communautaire (PAMAC), 3AIDS empowerment and treatment International (AIDSETI), Ouagadougou, Burkina Faso, 4
Johns Hopkins University, Baltimore, États-Unis
Votre résumé : Introduction
Au Burkina Faso, on estime à 1,0% la prévalence en population générale, mais l’épidémie à tendance à se concentrée
dans certains groupes à haut risque. Les travailleuses du sexe, de part leur profession constitue une population
fortement exposée au VIH. Notre étude a eu pour objectif d’évaluer la prévalence du VIH parmi les travailleuses de sexe
de la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
Méthodologie
Nous avons conduit une étude transversale entre janvier et mai 2013 auprès des TS des villes de Ouagadougou et Bobo
Dioulasso. Les TS, âgées de plus d’au moins 18 ans ont été recrutées en utilisant la méthode Respondent Driven
Sampling (RDS) ou l’échantillonnage basé sur les répondants. Après l’obtention du consentement et l’administration d’un
questionnaire socio-comportemental, les participantes ont bénéficié d’un conseil dépistage du VIH avant d’effectuer une
prise de sang pour le test du VIH selon l’algorithme national de dépistage du VIH u Burkina Faso..
Résultats
Au Total 699 travailleuses du sexe (349 à Ouagadougou et 350 à Bobo-Dioulasso) ont été incluses dans l’étude, avec un
âge moyen de 27,2 ± 7,7 ans (min=18 ans, max= 65 ans). Les plus jeunes étant à Ouagadougou (âge moyen de 25±6,4
ans). La prévalence est de 13,5% (IC 95% = 9,6% ; 18,7%) chez les TS à Ouagadougou contre 30,1% (IC 95% =
25,5% ; 35,1%) chez celles de Bobo-Dioulasso. On note des différences fortement significatives de la prévalence du VIH
entre les deux villes (p<10 -3), mais aussi entre les tranches d’âges dans la même ville. Les moins de 25 ans sont
porteuses du VIH dans 9.3% des cas contre 31,8 % (95%IC=20,2% ; 46,3%) des cas dans la tranche d’âges des plus de
30 ans à Ouagadougou (p= 10 -3). Tout comme à Ouagadougou, ce sont les TS de plus de 30 ans qui sont les plus
infectées par le VIH à Bobo-Dioulasso avec 50,4% (95%IC=43,2% ; 57,7%) de prévalence contre 3,8% (95%IC =1,4% ;
9,7%) chez les moins de 25 ans (p < 10 -3). Conclusion
Notre étude par la méthode RDS montre que la prévalence du VIH parmi les travailleuses du sexe est toujours élevée
par rapport à celle rapportée en population générale (1%) au Burkina. Des efforts de sensibilisation et de prévention,
incluant la distribution des préservatifs et de gels au profit des ces populations doivent être soutenus.
Reconnaissance : Les auteurs remercient l’Agence des Etats Unis d’Amérique pour le Développement International
(USAID) pour le financement, ainsi que toutes les participantes à l’étude.
Thème : Populations clés
Code : PJ66
Prévalence du VIH, de la syphilis, des hépatites B et C chez les professionnelles du sexe en République du Congo
Nadia C. Loukabou Bongolo 1Roch Fabien Niama 1,*Edith Sophie Boyonne Kombo 2Issamou Pembe Mayengue 3
1Unité de Biologie Moléculaire, Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), 2Université Marien Ngouabi, 3Unité de
Biologie Moléculaire, Laboratoire National de Santé Publique, Brazzaville, Congo
Votre résumé : Introduction: Les professionnelles du sexe (PS) sont considerées comme «réservoirs» pour les
infections sexuellement transmissibles (IST). En république du Congo, aucune donnée biologique n’est disponible sur les
IST chez les PS. Cette étude avait pour but de déterminer la prévalence du VIH, de la syphilis et des hépatites B et C
chez les PS au Congo.
Méthodes: L’étude a été menée dans 5 villes (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Pokola). Les PS ont été recrutées
dans les lieux de racolage (bars, hôtels, boites de nuit, rues) et invitées à participer à l’étude, puis aux ateliers de
prévention contre les IST. Les données sociodémographique ont été recueillies lors d’interview individuels. Deux tests
Elisa consécutifs ont été utilisés pour le dépistage du VIH. Les tests RPR et TPHA ainsi que les Elisa HBV et HCV, ont
été utilisés pour le dépistage respectif de la syphilis, et des hépatites B et C. Les données ont été traitées avec le logiciel
Epi info 3.5.2.
Résultats: Au total, 805 PS ont été recrutés avec un âge moyen de 28,31±9,15 ans. La prévalence globale du VIH était
de 7,5% avec un pic significatif dans les tranches d’âge de 35-39 ans (16,67% [0%>36,93%], cOR= 4,72 [1,57-14,15],
p= 0.0057) et celle supérieur à 40 ans (16,67% [0%>34,93%], 3,81 [1,28-11,37], p= 0.016). La prévalence de la syphilis
active a été estimée à 2,2%. La tranche d’âge la plus touchée est celle supérieur à 40 ans avec 6,25% d’infections ([1,06 72,37] cOR= 8,76 [1,06-72,37], p= 0,0440). Pointe-Noire est la localité la plus significativement touchée avec 5,15%,
cOR=14,19 [2,13-94,45], p=0,0061). Les PS exerçant dans des lieux de prostitution mobile présentent également un taux
d’infection significativement élevé (2,13% [0%>11,09%], cOR= 0,1 [0,01-0,91], p= 0,041). La prévalence de l’hépatite B
était de 4,22%, significativement élevée dans la ville de Pointe-Noire (7,3% [0%>19,66%]), cOR= 6,61 [2,21-19,75],
p= 0.0007). Pour l’hépatite C, une prévalence de 0,74% a été obtenue. Aucun facteur de risque n’a été associé à cette
infection dans cette population.
Conclusion : Nos données montrent que les prévalences du VIH et des IST sont très élevées chez les chez les PS par
rapport à celle de la population en générale. De ce fait, une combinaison d'interventions individuelles, mais aussi
structurelles sera nécessaire au sein de ce groupe afin de réduire de risque « réservoir » de cette population.
Mots clés : Prévalence, Professionnelles du sexe, IST, VIH, syphilis, Hépatites B et C, Congo.
Thème : Populations clés
Code : PV67
Prévalence et Diversité génétique du VIH chez les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d’autres
Hommes à Kinshasa, République Démocratique du Congo
Steve Ahuka-Mundeke 1,*Hilaire Nsabala 2Daniel Mukadi 3Nicole Vidal 4Liliane Sabi 3Angele Dilu 5Muriel Aloni 3Jordan
Lasse 2Jean-Jacques Muyembe 1Eric Delaporte 6Martine Peeters 6
1Virologie, Institut National de Recherche Biomedicale, 2Progres Santé Sans Prix, ONGD, 3Microbiologie, Cliniques
Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, 4 Laboratoire des Retrovirus UMI233, IRD/Université de Montpellier, Montpellier, 5
Cellule Suivi et Evaluation, Ministere de la Santé, KInshasa, 6Laboratoire des Retrovirus UMI233, IRD/Université de
Montpellier, Montpellier, République Démocratique Du Congo
Votre résumé :
Contexte
Bien que reconnus comme groupe clé par le Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS) en RDC, les
Hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) ne bénéficient pas d’attentions en termes
d’intervention et de recherche d’où le manque des données épidémiologiques devant guider les interventions dans ce
sur cette population en RDC. Au cours de cette étude, nous voudrions documenter la prévalence et la diversité
génétique du VIH au sein des HSH à Kinshasa.
Méthode
A travers une étude transversale menée de Mars 2014 à Décembre 2015, nous avons recruté les HSH à Kinshasa, par le
biais d’enquêtes nocturnes et diurnes, en utilisant la technique de boule de neige. Les données sociodémographiques
ont été collectées lors des interviews à l’aide d’une fiche préétablie. Un prélèvement sanguin a été réalisé après
consentement. La recherche des anticorps anti-VIH a été réalisée par la technique ELISA. Pour les échantillons VIH
positifs, une amplification a été réalisée au niveau de la région pol et gp41, suivie de séquençage. L’analyse
phylogénétique a été faite selon la méthode PHYML.
Résultats
Au total 240 HSH ont été recrutés. L’âge moyen était de 24.8 ans (16-42 ans). Parmi ces 240, 200 (84%) étaient
célibataires, 27 (11%) cohabitaient avec un homme et 8 (3%) avec une femme. Notons que 94 (39%) avaient des
partenaires homosexuels, 77 (32%) des partenaires bisexuels desquels le tiers (30%) vivait en couple avec une femme.
La prévalence du VIH était de 10,5% (25/240). Sur 10 échantillons qui ont pu être amplifiés et séquencés, 4 étaient
CRF45, 2 CRF02, 2 sous types H, 1 A et 1 URF. Conclusion
Cette étude montre une prévalence du VIH dix fois plus élevée que dans la population générale ainsi qu’une grande
diversité génétique du VIH (avec une proportion élevée des souches CRF02 et 45 qui sont minoritaires dans la
population générale) chez les HSH à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
Mots clés : Prévalence, Diversité Génétique, VIH, HSH
Thème : Populations clés
Code : PJ68
Prévention des ist/vih et distribution de kit d’hygiène auprès des travailleuses du sexe(ts), leurs clients et boys
friends : cas du centre oasis de l’association african solidarité, ouagadougou
Kadiguia Kombassere 1,*Issoufou TIENDREBEOGO 1Sayouba KOAMA 1Francine KOMPAORE/SANOU 2
1Association African Solidarité, 2PPLS/CNLS, OUAGADOUGOU, Burkina Faso
Votre résumé : Contexte: Les travailleuses du sexe (TS), leurs clients et boys friends ont un accès insuffisant à la
prévention et aux kits d’hygiène. Dans le souci de toucher un plus grand nombre de TS en leur apportant des
informations sur les IST et le VIH et en mettant à leur disposition une offre de soins adéquate, l’association African
Solidarité a mis en place un programme spécifique visant à, sensibiliser ces personnes sur les IST et le VIH, rendre
accessibles et disponibles les Kits d’hygiènes, réduire la prévalence et l’incidence des IST et du VIH en milieu TS.
Méthodologie:Ce programme a été mené par des pairs éducateurs sur le terrain, de Septembre 2013 à Aout 2015 dans
les différents sites recensés. Il s’agissait de, recenser les sites, recruter et former les leaders, sensibiliser les cibles à
avoir une sexualité saine à moindre risque, faire la distribution à base communautaire des préservatifs et des kits
d’hygiènes, faire les consultations des IST et prise en charge des cas, faire la promotion du dépistage anonyme et
volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou. Les personnes concernées sont les travailleuses du sexe, leurs clients
et boys friends. Les techniques de collecte de données utilisées sont l'observation, l'entretien individuel, l'exploitation des
registres, des rapports d’activités et la base de données.
Resultat: Nous avons pu recenser 170 sites, dont 77 bars, 61chambre de passe et 32 sites clandestins; recruter et
former 99 leaders ; mener des activités de sensibilisation qui ont touché 5 815 TS et 3 008 clients ; distribuer 145 670
préservatifs masculins et 27413 préservatifs féminins, 42 123 gels lubrifiants à base d’eau ; faire une dotation de 500 kits
d’hygiènes (lotus, savon, eau de javel, gants et poubelle) ; référer 8523 personnes aux centre Oasis ; consultater 845
personnes pour IST et détectés 613 cas qui ont été traités; 12397 personnes ont réalisé un test de dépistage du VIH ; 28TS positifs et 76 clients positif.
Conclusion: Ce programme a eu beaucoup d’impact, car les activités développées en faveur de cette population ont
permis de véhiculer de messages importants pour une sexualité saine. Aujourd’hui, les TS, qui étaient auparavant
négligées, fréquentent le centre Oasis de l’association african solidarité périodiquement pour leurs besoins. L’association
compte élargir cette activité à d’autres sites et prévoit créer un centre d’accueil spécifique au sein duquel les TS ne
seraient pas confrontées à la stigmatisation.
Thème : Populations clés
Code : PV69
Prévention et Accès à l'information VIH/sida et aux IST via les sites de rencontres pour Hommes ayant des rapports
Sexuels avec d'autres Hommes
Abdellatif Aitrais 1,*Harri Mohcin 1Younes Yatine 1Tariq El Alaoui 1amal Benmoussa 2Lahoucine Ouarsas 3Hakima Himmich 2
1VIH/sida, ALCS, MARRAKECH, 2VIH/sida, ALCS, Casablanca, 3VIH/sida, ALCS, Agadir, Maroc
Votre résumé : Problématique:
Les Hommes ayant des rapports Sexuels avec d'autres Hommes (HSH) au Maroc peuvent utiliser certains sites internet
pour se rencontrer. De ce fait le recours aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux pour atteindre et
communiquer avec cette communauté pourrait être un moyen utile pour faire passer des messages de prévention et de
prise en charge Description : Dans le cadre du renforcement et de l’évolution du programme de prévention de proximité auprès des HSH mis en place
par l'Association de lutte contre le sida (ALCS) depuis les années 1990, l'ALCS a ajouté une nouvelle composante
depuis 2006 qui consiste à assurer des permanences numériques sur un site web de rencontres entre HSH. Un intervenant formé en relation d'aide à distance est responsable de la réalisation de ces permanences, un profil a été
créé sur le site de rencontre pour la promotion de la prévention et du dépistage. Les conversations peuvent être
enregistrées pour analyser le contenu avec la possibilité de sauvegarder les profils déjà contactés pour assurer un suivi.
De janvier à octobre 2015, les acteurs de l'ALCS ont réalisés 93 permanences durant lesquelles des réponses ont été
apportées aux préoccupations des 417 anciens internautes et aux639 nouveaux contacts établis cette année. Les
thèmes les plus abordés concernent les modes de transmission et de prévention, l´homosexualité, la stigmatisation, la
violence envers les HSH et les viols. La prévention par internet permet aussi de faire connaitre les services de l'ALCS.
En effet 139 personnes ont déclaré avoir recours aux services de l'association suite à l'orientation par internet
Leçons :
La permanence numérique est une approche originale qui a permis non seulement de toucher une catégorie spéciale
des HSH au Maroc mais s'est avérée aussi un moyen facile et pratique pour diffuser les messages de prévention auprès
de cette communauté et ainsi compléter les programmes de proximité de l'ALCS Prochaines étapes: Cette nouvelle stratégie de prévention à démontré sa faisabilité au vu de l'acceptation de l'intervention de la part des
internautes. Son expansion par la création d'une plateforme qui s'appuie sur les nouvelles technologies de
communication favorisera la transmission des messages de prévention et donnera aux acteurs de prévention la
possibilité de suivre les groupes cibles en fonction des modes de rencontre
Thème : Populations clés
Code : PJ70
Prévention par les Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC) des Hommes ayant des
relations Sexuelles avec d’autres Hommes(HSH) de l’Association African Solidarité
Abdoulazziz Soundiata Traore 1,*Romain Ouedraogo 1Pascal Tiendrebeogo 1Filemon Ouedraogo 1Issoufou Tiendrebeogo 1
1Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Les HSH constituent un groupe à plus haut risque d’exposition au VIH, la majorité est des bisexuels, soit
mariés avec une femme. Sur le plan sexuel, 60% des HSH n’utilisent pas systématiquement le préservatif et certains
échangent des services sexuels contre de l’argent.
Il est difficile d’estimer quantitativement cette population. Association African Solidarité(AAS) met en place une offre de
prévention et de soins adaptée aux besoins des HSH, dans le but de réduire leur vulnérabilité vis-à-vis des IST/VIH
.Malgré cela nous constatons que nous n’arrivons pas à toucher la majorité, nous avons mis sur place un projet pilote de
prévention par le net.
AAS a développé un programme visant la prévention de proximité utilisant des pairs-éducateurs issus du groupe cible.
Ce projet à recruter deux animateurs HSH, les a formé, Une rencontre a été organiser avec les leaders, les PE, les
animateurs des HSH pour choisir les sites. Les animateurs recrutés se connectent quatre heure par jour sur les sites
de dragues sélectionné par les HSH (www.gayromeo.com, www.drague.net ) avec un pseudo qui a un lien avec les
HSH et la prévention (préventiongaybf, gaygel) aux heures les plus fréquentés par les HSH et profiter pour les sensibiliser tout en les expliquant les services que l’association peut les apporter. Un questionnaire est administré, qui
comporte des items tel que vous aviez déjà été sensibilisé sur le net, est ce que vous connaissez des structures qui
mènent des activités en faveur des HSH
A cette phase pilote nous avons pu rencontrer en 12 mois au total 763 HSH dont 117 nouveaux HSH ont été
sensibilisés. Parmi les 763 HSH, 133 HSH sont venus se consulter pour les IST, 241 HSH ont fait leur test de
dépistage. Au total ils ont reçu 18746 préservatifs et gels .Cette méthode de prévention a eu beaucoup d’impact car
parmi les nouveaux HSH 87% ne savaient pas qu’une structure les offraient des services, 62% n’avaient pas accès aux
gels lubrifiants, 59% se sont rendus au centre pour bénéficier de divers service. Nous comptons partager cette
expérience avec d’autres associations en unissant nos forces pour la satisfaction des HSH en matière de prévention.
L’activité a eu d’impact mais très difficile car les animateurs sont insultés à tout moment car beaucoup viennent pour
provoquer. On a compris que pour cette activité les animateurs doivent être bien formés et avoir une bonne maitrise de
soi
Thème : Populations clés
Code : PV71
« prévention, promotion du dépistage et accès aux soins des ist/ vih et sida chez les travailleuses du sexe dans la
commune urbaine de sikasso/ mali ».
Younoussa Sidibé 1Hassane COULIBALY 1,*
1Unité médecale, Association Kenedougou Solidarité, Sikasso, Mali
Votre résumé : Faciliter l’accès aux moyens de prévention, au dépistage et aux soins IST/VIH/SIDA pour les travailleuses du sexe
dans la commune urbaine de Sikasso . INTRODUCTION : le Mali a connu au cours de la décennie un fléchissement de sa prévalence du VIH qui est passée
de 1,1% en 20012 (selon l’enquête démographique et de santé EDSIII) à 1,3% en 2006 (EDSIV Mali). L’EDS V indique
également que le taux de prévalence du VIH à Sikasso est de 0,8%. En dépit de cette baisse de prévalence dans la
population générale.
Le taux de prévalence de l’infection à VIH pour les professionnelles de sexe est passé de 24,3 % en 2009 selon
l’enquête ISBS (enquête qui fait le point de la séroprévalence au près des groupes vulnérables).
Sikasso est une ville carrefour où maliens, Burkinabés, ivoiriens et Guinéens se rencontrent. En outre la région dispose
de sites aurifères avec plusieurs bars de nuit fréquentée par les professionnelles de sexes et leurs clients. Au niveau de
Sikasso seule une association travail dans le domaine de l’encadre des travailleuses de sexe avec des ressources
limitées pour face aux différents besoins en terme d’accès à l’information, aux moyens de préventions et à la pris en
charge des cas d’IST.
OBJECTIFS : Faciliter sur 12 mois l’accès aux moyens de prévention, au dépistage et aux soins IST/VIH/SIDA pour
travailleuses du sexe dans la commune urbaine de Sikasso.
METHODOLOGIE : Nous avons réalisé une étude prospective qui s’est déroulée de janvier 2014 à décembre2014
(12mois) dans 12 maisons closes dans la commune urbaine de Sikasso avec l’appui de Danayasso. Les données ont été
analysées sur le logiciel spss 12.0
RESULTATS : au total 184 TS ont été dépistées .La tranche d’âge de 18-28ans était la plus représentée avec 71,2%.les
cas positifs représentaient 16,8%, VIH1 était le type le plus rencontré, l’usage du préservatif était partielle chez 95,6% et
non utilisé chez 4,4% des cas. 61,9% TS ont bénéficié d’un traitement d’approche syndromique d’IST. six TS ont été
inclues aux ARV et deux autres étaient déjà sous ARV en suivi par notre centre. En termes de distribution de préservatifs
et lubrifiants 3361paquets ont été distribués. Nous déplorons le décès d’une TS de 30ans d’origine ivoirienne suite à
l’infection au VIH qui niait son statut sérologique positif.
CONCLUSION : au terme de ces 12 mois d’activités dans les maisons closes à Sikasso, nous confirmons que
l’épidémie du VIH est une épidémie concentrée
Thème : Populations clés
Code : PJ72
Prise en charge des IST chez les HSH, les PS et leurs partenaires dans une ONG clinique: cas du Centre Plus de
Ruban Rouge CI à travers le projet « IMPACT-CI »
Elysée Lopez Leroux 1,*ENY BERTRAND AVIT 2
1LAGUNES, 2RUBAN ROUGE CI, ABIDJAN, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objectif : Renforcer l’accès et l’utilisation des services de prévention et de traitement chez les HSH, les
PS et leurs partenaires au Centre Plus.
Méthodologie : Le projet « IMPACT-CI » met en relation deux ONG identitaires et une ONG clinique. 16 Educateurs de
Pairs (EP) de Professionnelles du sexe (PS) et d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH)
issus des ONG identitaires sont chargés de mobiliser et référer leurs pairs à l’ONG clinique. Cette dernière offre les
services de conseil dépistage VIH, diagnostique IST, traitement et/ou de référence vers d’autres centres spécialisés.
Résultats : De septembre 2014 à octobre 2015, 890 nouveaux clients, soit 576 PS, 152 HSH et 162 Partenaires de
PS ont été reçus à la clinique et 472 d’entre eux (325 PS, 80 HSH et 67 Partenaires de PS) ont présentés au moins un
syndrome IST. Aussi, 818 anciens et nouveaux clients (549 PS, 175 HSH et 94 Partenaires de PS) ont été traités avec
au moins un kit IST, et 836 Kits IST (538 à des PS, 206 à des HSH et 92 à des Partenaires stables de PS) ont été
distribués gratuitement. Concernant les intrants, nous avons distribués gratuitement 4704 gels lubrifiants (2944 aux
PS, 1048 aux HSH et 712 aux Partenaires de PS), 2416 Préservatifs féminins (1512 aux PS, 538 aux HSH et 366 aux
Partenaires stables de PS) et 23680 Préservatifs masculins (14816 aux PS, 5284 aux HSH et 3580 aux Partenaires de
PS).
Pour le CD (conseil dépistage) 456 PHV (371 PS, 85 HSH et 118 Partenaires de PS) ont été dépistés. 49 cas de VIH
positifs ont été notifiés (23 PS, 22 HSH et 4 Partenaires de PS). Sur la période, elles étaient 32 personnes (12 PS, 18
HSH et 02 Partenaires de PS) qui recevaient la prophylaxie au Cotrimoxazole.
Conclusion : Dans un pays où l’orientation sexuelle reste encore taboue, l’ouverture de centres de prise en charge des
IST chez les populations clé au sein des ONG est une stratégie novatrice dans la mesure où le projet « IMPACT-CI »
met ensemble les ONG communautaires et les ONG clinique. Pour avoir été sensibilisés dans la communauté et orientés
vers la clinique par leurs pairs, la courbe de l’évolution de la fréquentation de la clinique par les PHV a été évolutive.
Aussi, l’ouverture de centres dédiés, même s’ils ne règlent qu’en partie la question de la stigmatisation, permet d’assurer
le droit élémentaire de toute personne humaine, qui est l’accès à des services de santé, et de qualité.
Thème : Populations clés
Code : PV73
Programme d’assistance aux migrants subsahariens victimes de violences sexuellesau Maroc
Fatiha Rhoufrani 1,*Latifa ZEROUALI 2Farida NADIRI 2Hakima HIMMICH 3
1Département de programmes, 2Section de Rabat , 3Association de Lutte Contre le Sida, Rabat, Maroc
Votre résumé : Introduction
Tout au long de leur trajet migratoire, les migrants subsahariens subissent de nombreux types de violences, surtout
sexuelles, avec un important risque pour les IST/ SIDA et de grossesses non désirées. Initialement mis en place par
Médecins Sans Frontières, et repris par l’ALCS Rabat depuis le 1er Octobre 2012,le programme d’assistance aux
migrants subsahariens victimes de violences sexuelles vise à apporter une assistance médicale et sociale à toute
personne migrante subsaharienne se trouvant au Maroc etvictime, à un moment ou un autre de son trajet migratoire, de
violence sexuelle et renforcer les connaissances de la communauté migrante sur la violence sexuelle et ses
conséquences médicales.
Description
Le programme comprend une équipe pluridisciplinaire composée d’unmédecin, une assistante sociale, une psychologue
et un intervenant de proximité, opérant en étroite coordination avec les associations communautaires et les associations
membres de la plateforme de protection des migrants dont l’ALCS est membre fondateur.
Pendant 3 années, le programme a assisté 839 bénéficiaires dont 83% sont des femmes ; 26 % étaient enceintes ;
15% mineures. Le lieu de la violence varie entre le trajet migratoire ; le pays d’origine et le Maroc. Près de5% des bénéficiaires ont été prises en charge dans les 72 premières heures avec traitement post-exposition du
VIH et contraception. Sept % se sont révélés séropositives pour le VIH et bénéficient de la prise en charge médicale,
psychologique et sociale et 8femmes enceintes vivant avec le VIH sont suivies dans le cadre du programme PTME.
Environ 50%des femmes souffrent d’un syndrome anxieux et 67% des hommes d’un syndrome post-traumatique ayant
conduit à une prise en charge psychiatrique chez 22% des cas.
Leçons apprises
L’offre d’un package de prestations médicales, psychologiques et sociales au même endroit et même jour a optimisé le
suivi des bénéficiaires.
La sensibilisation auprès des partenaires et des communautés subsahariennes sur ce thème a permis d’augmenter le
nombre de personnes qui s’auto-identifient comme victimes de violence sexuelle et de là leur accès à la prise en charge.
Prochaines étapes
La grande mobilité de cette population rend la pérennité et l’optimisation de ce projet très difficile d’où la nécessité de
multiplier les intervenants et les niveaux d’intervention avec une continuelle recherche de fonds d’une part et des
démarches d’institutionnalisation de la prise en charge d’autre part.
Thème : Populations clés
Code : PJ74
Programme de prise en charge de la dépendance, de l’infection à VIH et des autres comorbidités chez les CDI au
Sénégal : Bilan de 10 mois d’activités au CEPIAD
Idrissa Ba 1,*Ibrahima Ndiaye 1Maryvonne Maynart 1Bara Ndiaye 2Karim Diop 3Bertrand Lebeau 4Annie Leprêtre 5Fatou Fall
Dia 6Pierre Marie Girard 7Mamadou Habib Thiam 8
1Psychiatrie, 2Pharmacie, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD), 3Division Lutte contre
le Sida, Ministère de la Santé et de l'Action sociale, Dakar, Sénégal, 4Centre Hospitalier Montfermeil, CSAPA, 5Maladies
infectieuses, Hôpital Simone Veil, Paris, France, 6Service social, Hôpital militaire de Ouakam, 7Service des Malaies
infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 8Psychiatrie, Centre Hospitalier National Universitaire de Fann, Dakar,
Sénégal
Votre résumé : Programme de prise en charge de la dépendance, de l’infection à VIH et des autres comorbidités chez
les CDI au Sénégal : Bilan de 10 mois d’activités au CEPIAD
Idrissa Ba, Ibrahima Ndiaye, Maryvonne Maynart, Bara Ndiaye, Karim Diop, Bertrand Lebeau, Annie Leprêtre, Fatou Fall
Dia, Pierre-Marie Girard, Mamadou Habib Thiam
Introduction
Inauguré le 1er Décembre 2014, le CEPIAD est la première structure en Afrique de l’Ouest spécialisée dans la prise en
charge des Consommateurs de Drogues Injectables (CDI) permettant un traitement de substitution aux opiacés (TSO)
par méthadone.
L’objet de ce travail est de présenter les différentes activités du CEPIAD ainsi que les résultats obtenus à travers ses
activités du 27 janvier au 30 novembre 2015, mais aussi de décrire les contraintes et les défis de ce programme.
Méthodologie
Nous avons procédé à une collecte des données recueillies au niveau des différents espaces : addictologie, médical,
social, convivialité et outreach soit par le biais des registres soit par le biais des bases de données existantes.
Résultats
Durant cette période, 3149 consultations ont été réalisées principalement en addictologie et dont le motif principal était la
consommation d’héroïne ou le suivi de personnes sous TSO.
385 personnes ont ouvert un dossier au centre, principalement pour une dépendance aux opiacés (200 cas). Parmi les
103 personnes ayant démarré un TSO, 95 sont actuellement sous traitement,
La sérologie VIH a été réalisée chez 295 patients et est revenue positive dans 4% des cas. Chez les femmes CDI ce
taux est nettement plus élevé (46%) malgré le faible effectif de ces dernières. La recherche d’Ac anti VHC chez les CDI a
été retrouvée positive dans 12% des cas
La participation aux activités de convivialité s’est stabilisée à environ 500 participations/mois (repas communautaires,
expression artistiques, micro-jardinage, etc..).
Conclusion
La montée en puissance des activités du CEPIAD montre l’importance de ce dispositif dans la sous-région. Des défis
restent liés à l’environnement légal, à l’amélioration de la prise en charge sociale et médicale particulièrement pour le VIH
(mise en place de la stratégie « Test and Treat ») et pour l’hépatite virale C. Enfin, des enjeux programmatiques et de
pérennité sont à prendre en compte ainsi que le passage à l’échelle par la création d’autres structures de prise en charge
intégrée des CDI.
Thème : Populations clés
Code : PV75
Programme de Réduction de Risque infectieux VIH et VHC chez les consommateurs de drogue injectables au
Sénégal
Idrissa Ba 1Fatou Fall Dia 2,*Abou Diouf 3Ibrahima Ndiaye 1Maryvonne Maynart 1Annie Leprêtre 4Cheikh Tacko Diop 5Karim
Diop 6Mamadou Habib Thiam 7Bara Ndiaye 8Pierre Marie Girard 9Lionel Sayag 10
1Psychiatrie, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar (CEPIAD), 2Equipe Outreach, Centre de Prise
en charge Intégrée des Addictions, 3Equipe Outreach, Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions de Dakar,
Dakar, Sénégal, 4Hôpital Simone Veil, Service des Maladies infectieuses, Paris, France, 5Directeur, CHU Fann, 6Divion
de lutte contre le Sida, Ministère de la Santé et de l'Action sociale, 7Psychiatrie, 8Pharmacie, CHU Fann, Dakar, Sénégal,
9Service Maladies Infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 10CAARUD, PROSES, Paris, France
Votre résumé : L’équipe OUTREACH : une composante essentielle du Programme CDI au Sénégal
Idrissa Ba, Fatou Fall Dia, Abou Diouf, Ibrahima Ndiaye, Maryvonne Maynart, Annie Leprêtre, Lionel Sayag, Cheikh
Tacko Diop, Karim Diop, Mamadou Habib Thiam, Bara Ndiaye, Safiatou Thiam, Pierre-Marie Girard
Contexte
Suite aux résultats de l’enquête UDSEN/ANRS 12243 réalisée en 2011 auprès de consommateurs de drogues
injectables (CDI) à Dakar et montrant des taux élevés de prévalence du VIH et du VHC, une équipe de terrain de
réduction des risques (RdR) a été mise en place. Début 2015, le centre de prise en charge intégrée des addictions de
Dakar (CEPIAD) a démarré ses activités permettant l’accès aux soins des CDI. L’objectif de ce travail est d’une part de
décrire les activités RdR liés à la consommation de drogues injectables et d’autre part d’analyser les effets de la mise en
place du CEPIAD sur le travail de terrain.
Méthodologie
L’analyse des données de l’équipe de terrain a été réalisée à partir de l’extraction de la base de données comportant
l’exhaustivité des comptes rendus journaliers des sorties réalisées.
Une extraction de la base de données médicales du CEPIAD a été également réalisée sachant que le même identifiant
anonyme par CDI a été utilisé par le centre (Février à Novembre 2015).
L’estimation de la taille de la population de CDI est tirée des résultats de l’enquête UDSEN.
Résultats obtenus
De septembre 2011 à septembre 2015 le travail de terrain a comptabilisé
� 1118 sorties de terrain
� 14683 contacts dont 830 nouveaux CDI sur une population de CDI à Dakar estimée à 1324
� 40614 seringues distribuées et 23144 récupérées (57%)
� 38135 préservatifs distribués
� 753 références
Sur les 385 patients ayant ouvert un dossier au CEPIAD, 211 étaient des consommateurs de drogues injectables et 159
avaient déjà eu un contact avec l’équipe de terrain. Parmi ces derniers 136 ont réalisé une sérologie VIH et VHC dont 6
résultats positifs au VIH et 14 au VHC.
Conclusion
La mise en place de l’équipe de terrain de RdR a permis en quatre ans de sensibiliser au moins une fois plus de la moitié
de la population estimée de CDI dans la région de Dakar. Ce travail de terrain a également facilité l’accès aux soins des
CDI au CEPIAD et serait nécessaire à développer dans d’autres régions. Les défis restent d’assurer un cadre légal et
social favorable aux activités de RdR.
Thème : Populations clés
Code : PJ76
Scenarios de contamination par voie sexuelle des HSH engagés dans la lutte contre le VIH en France.
Gwenaël Domenech-Dorca 1,*Alain Giami 1
1CESP: Centre de recherche en Epidémiologie & Santé des Populations, Inserm, Le Kremlin-Bicêtre, France
Votre résumé : Avec une prévalence de 18% dans le milieu parisien et 20% d’individus ignorant leur séroconversion, la
situation du groupe des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), est un enjeu de santé publique
majeur. Les approches actuelles de prévention, centrées sur la connaissance des risques sexuels, ont atteint leurs
objectifs de 99% de population informée, mais se heurtent à une limite que les nouvelles approches de "réduction des
risques" tentent de faire reculer. Nos travaux ont pour objectif d’explorer la subjectivité à l’œuvre dans la vie et l'activité sexuelle d’un groupe supposé ne
pas devoir se contaminer dans la mesure où il présente toutes les caractéristiques suffisantes (Connaissance et
participation à un réseau concerné) pour une réponse positive aux politiques de prévention des risques et qui continue à
pratiquer des activités sexuelles où les comportements à risques sont présents et in fine continuent à se contaminer: les
HSH engagés dans l'action des associations de lutte contre le VIH.
Afin de mieux comprendre la complexité des conduites sexuelles humaines, «l’analyse des conduites sexuelles à partir
de la perspective des scripts permet d’organiser, et de mettre en relation, ce que les gens pensent, ce qu’ils font et
comment ils sont influencés par le contexte socioculturel dans lequel ils vivent» est mise en œuvre. Ainsi, nous avons
mis en place une approche qualitative basée sur des entretiens semi-directifs qui intègre les dimensions des scripts de la
sexualité (Gagnon,1990) nous permettent d’accéder à la compréhension des dimensions en interaction au sein des
conduites sexuelles
Notre présentation s’attachera aux expériences qui mènent à la séroconversion par l’analyse des récits des parcours
sexuels et de prévention dans leurs dimensions intrapsychique, interindividuelle et culturelle. Nous y ferons ressortir les
vulnérabilités subjectives présentées dans le récit comme sources des prises de risques : les contextes, périodes, désirs,
lieux et partenaires.
Les analyses de contenu thématique, d’une dizaine d’entretiens, font apparaître que la contamination est présentée
comme la cause d’une rupture avec les registres et les thématiques de la sexualité (partenaires, pratiques…) et non la
conséquence de cette évolution. Il est donc urgent de repenser les politiques de prévention car ce n’est pas la
connaissance rationnelle des risques qui génère des comportements de santé mais l’investissement sexuel et érotique
de ceux-ci.
Thème : Populations clés
Code : PV77
Séjours d'éducation thérapeutique résidentiels adaptés aux contraintes de vie des femmes migrantes par
l'Association Marie-Madeleine Versailles (France)
Marie-Hélène Tokolo 1,*
1Yvelines (France), ASSOCIATION MARIE-MADELEINE, VERSAILLES, France
Votre résumé : L'Association Marie-Madeleine (AMM) accompage les femmes vivants avec le VIH, majoritairement
originaires d'Afrique subsaharienne, et leurs proches en Ile-de-France. En 2013, l' AMM a obtenu auprès de l'Agence
Régionale de Santé d'Ile-de-France (ARS IDF) l'autorisation temporaire en tant que programme expérimental d'Education
Thérapeutique du Patient (ETP) pour organiser des séjours d'éducation thérapeutique résidentiel adaptés aux
contraintes de vie des femmes migrantes.
Cette présentation vise à présenter ce programme expérimental depuis sa construction jusqu'à son évaluation.
En 2008, l'AMM met en place des ateliers "Santé Droits" à destination des femmes qu'elle accompagne. Afin de favoriser
le partage et l'aprentissage, de s'adapter à la culture, aux modes de vie et aux codes familiaux des participantes, ces
ateliers prennent la forme de séjours résidenciels. Ces séjours ont lieu sur cinq jours. Chaque demie-journée est
consacrée à une thématique spécifique et est animée par des représentants de l'AMM ou des intervenants extérieurs
(acteurs associatifs, pharmaciens, médecins, psychologues/sexologues, diététiciennes, nutritionnistes).
De 2009 à 2013, l'AMM organise 5 ateliers "Santé Sexuelle" sous la forme de séjours résidentiels. En 2013, l'AMM mène
une enquête auprès des femmes de l'AMM et/ou ayant participé aux séjours résidentiels sur leurs perceptions des
programmes ETP hospitaliers. Ce travail met en évidence une confusion par rapport au rôle des infirmières, un manque
de compréhension de ce que recouvre l'ETP chez les enquêtées. Il apparaît que la grande majorité de ces dernières
ignorent si elles sont ou non incluses dans un programme d'ETP hospitalier. Face à ce constat, forte de son expérience
passée, l'AMM décide de répondre à l'appel d'offre de l'ARS IDF en organisant, dans la continuité des ateliers
précédemment présentées, des séjours d'éducation thérapeutique résidentiels adaptés aux contraintes de vie des
femmes migrantes.
De 2013 à 2015, l'AMM a organisé quatre séjours d'éducation thérapeutique résidentiels. 111 personnes en ont
bénéficié. Les témoignages recueillis auprès des femmes y ayant participé révèlent qu'à la suite de ces séjours ces
dernières ont une meilleure compréhension de l'ETP. Toutes souhaitent suivre un programme ETP. Ces séjours ne
constituent en aucun cas un substitut aux programmes ETP hospitaliers mais viennent en complèment à des derniers.
Thème : Populations clés
Code : PJ78
Séroprévalence de l’infection au virus de l’immunodéficience humaine chez les professionnelles du sexe à Gagnoa
en 2008, Côte d’Ivoire.
Amed Coulibaly 1M’begnan Coulibaly 2Djibril Chérif 3Issaka Tiembré 3N’Cho Simplice1 Dagnan 3Bi Vroh Joseph Benié 4
Youssouf TRAORE 5,*
1Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, 2Institut National d'Hygiène Publique, 3Université Félix Houphouët-Boigny, ,
publique, 4Université Félix Houphouët-Boigny, 5UFR Sciences Médicales, Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody
Abidjan, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objet de l’étude : Dans un souci de réduire les risques de propagation et de transmission du VIH auprès
des professionnelles du sexe qui demeure un groupe hautement vulnérable à risque, l’objectif était d’étudier la
séroprévalence de cette infection.
Méthodes : Une étude transversale a été effectuée dans le centre d’assistance médicale et sociale située dans la ville de
Gagnoa, du 1er janvier 2007 au 31 juillet 2008. Après l’élaboration d’un questionnaire, les données collectées ont été
analysées à l’aide du logiciel Epi 06 avec un degré de signification à 0,05.
Résultats obtenus : Les professionnelles du sexe âgées de moins de 21 ans (45%) étaient en majorité (96%)
ivoiriennes, , sans profession (44%) et ont atteint le niveau primaire (46%). Cependant, plus de la moitié d’entre elles
(55%) avaient au moins un an d’activité. Le coût moyen de la passe était de 1753 francs Cfa (2,67€) avec des extrêmes
allant de 500 à 25 000 francs Cfa. La séroprévalence du VIH chez les professionnelles du sexe était à 18,3% avec une
prédominance du type 1 (95%). Par ailleurs, seulement 31,1% des commerçantes du sexe déclaraient toujours utiliser le
préservatif et l’on notait une association entre l’âge, le niveau d’instruction (primaire et secondaire) et le statut
sérologique (p=0,001).
Conclusion : Toutefois, la prise en compte de ces résultats contribuerait à faciliter la lutte et la prévention contre les IST
et VIH/Sida chez les personnes hautement vulnérables susceptibles de propager la maladie au sein de la population
générale. Mots clés : Infection à VIH/Sida- Séroprévalence, Professionnelles du sexe, Gagnoa
Thème : Populations clés
Code : PV79
Séroprévalence du VHC et du VHB à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis
Marc-Antoine Valantin 1,*Claire Malbrunot 2Isabelle Bouyer 3Violaine Lebrouar 3Aurore Baron 4Michel Fix 5
1Unité de Consultation et Soins Ambulatoires de Fleury-Mérogis, 2Laboratoire de biologie, Centre Hospitalier Sud
Fancilien, Paris, 3Pharmacie hospitalière, 4Service d'hépato-gastroentérologie, 5Unité de Consultation et Soins
Ambulatoires de Fleury-Mérogis, Centre Hospitalier Sud Fancilien, Corbeil-Essonnes, France
Votre résumé : La prison est considérée comme un lieu à haut risque sur le plan infectieux. Il s’y concentre une
population fréquemment consommatrice de substances psychoactives, marquée par une précarité sociale importante et
des comorbidités psychiatriques fréquentes. L’étude Prévacar qui s’est déroulée en juin 2010 a permis de déterminer,
dans l’ensemble des prisons françaises, que les prévalences du VIH et de l’hépatite C (anticorps VHC positifs) étaient
estimées à 2 % [IC 95%: 0.95 – 4.23] et 4.8% [IC 95%: 3.53 – 6.50], respectivement. En milieu carcéral, les sérologies
VHC, VHB et VIH sont systématiquement proposées lors de l’incarcération, mais sont effectuées sur la base du
volontariat. Les données rapportées sont issues de l’administration pénitentiaire, du laboratoire de biologie du centre
hospitalier du Sud-est Francilien et de la pharmacie de Fleury-Mérogis.
La prison de Fleury-Mérogis est la plus importante maison d’arrêt française, d’une capacité de 2857 détenus en
permanente surcapacité (3858 détenus au 01/12/2013, 4057 détenus au 01/12/2014) dans laquelle la durée de séjour
est d’environ 6 mois ce qui correspond à 7729 personnes incarcérés en 2012, 8835 personnes incarcérés en 2013 et
9207 personnes incarcérés en 2014. Le nombre de sérologies effectuées par an pour le VHC, pour le VHB et pour le VIH
sont respectivement de 3279, 3344, 3289 pour 2012, de 3671, 3757, 3678 pour 2013 et de 3763, 3865, 3796 pour 2014.
Ces chiffres correspondent à un taux de dépistage d’environ 40%. La prévalence de l’Ac antiVHC et l’Ag HbS varie
respectivement de 4,1 à 4,7% et de 4,4 à 5,5% pour les années 2012, 2013 et 2014. Les sérologie VIH retrouvées
positives lors de l’incarcération se situent entre 0,3 et 0,6% entre 2012 et 2014. Le nombre de déclaration obligatoire
pour le VIH est de 8/an pour 2012, 2013 et 2014 et le nombre de patients recevant des thérapeutiques antirétrovirales
est de 82 pour 2012, 83 pour 2013 et 88 pour 2014.
A Fleury-Mérogis, la prévalence de l’hépatite C et de l’AgHbs est plus élevée que celle de l’infection VIH. Peu de
nouvelles infections VIH sont découvertes lors de l’incacération. Le plus souvent les patients infectés par le VIH sont
informés de leur infection et reçoivent un traitement antirétroviral avant leur entrée en prison. Thème : Populations clés
Code : PJ80
Sites de consommation supervisée au Canada : état des lieux
Louis Letellier de St Just 1Marilou Gagnon 2Cécile Kazatchkine 3,*
1CACTUS - Montréal, Montréal, 2Université d'Ottawa , Ottawa, 3Réseau juridique canadien VIH/sida, Toronto, Canada
Votre résumé : Au Canada, seule une exemption du ministre de la santé peut autoriser la mise en place de services de
consommation supervisée (SCS). Avec l’ouverture d’Insite en 2003 à Vancouver (seul site d’injection supervisée en
Amérique du Nord), le Canada démontrait son leadership dans le domaine de la réduction des risques liés à l’usage de
drogues. Pourtant, 12 années plus tard et malgré l’abondance de la littérature scientifique sur l’impact positif des SCS,
aucun nouveau site autorisé par l’Etat n’a vu le jour. En réalité, dans un climat politique hostile à la réduction des risques
à partir de 2006, les obstacles au maintien et à la mise en place de SCS se sont multipliés. Toutefois, en 2011, la Cour
Suprême du Canada donnait raison aux défenseurs des droits des consommateurs de drogues en ordonnant à la
ministre de la santé d’accorder une exemption afin qu’Insite puisse continuer de fonctionner. Mais en réaction à cette
décision et contrairement à son esprit, le gouvernement fédéral décidait d’adopter, en juin 2015, la Loi sur le respect des
collectivités qui crée un régime beaucoup plus restrictif pour les exemptions et impose des exigences excessives aux
autorités provinciales de la santé et aux organismes souhaitant introduire ou maintenir ces services de santé.
C’est dans ce contexte que s’est développée la lutte pour les SCS au Canada. La mobilisation d’un large éventail
d’acteurs (usagers de drogues, organisations non-gouvernementales, professionnels de santé et chercheurs) a donné
lieu à de multiples interventions, que ce soit au plan juridique, politique ou communautaire. Dans le cadre de cette
présentation, nous discuterons de ces interventions ainsi que des leçons apprises au cours de la dernière décennie.
Nous ferons également état des efforts engagés dans plusieurs provinces et notamment en Ontario et au Québec pour la
mise en place de SCS. Aujourd’hui, deux demandes d’exemptions ont été soumises au gouvernement fédéral et sont
actuellement en attente de traitement. Avec l’élection d’un nouveau gouvernement en octobre 2015, l’espoir de voir des
politiques fondées sur les preuves scientifiques et des besoins réels des populations marginales, est ravivé.
Thème : Populations clés
Code : PV81
Strategies innovantes pour assurer l’integration des minorites sexuelles dans les strucures publiques de prevention
et de prise en charge des personnes vivant avec le vih au burundi
Thierry Nahimana 1,*Olivier Bouchaud 2Hervé Lisoir 3Floride Kankindi 1Côme Ntahonkiriye 1Agathonique Baragunzwa 1
Apollonie Nizigiyimana 1Jéremie Biziragusenyuka 4Pontien Ndabashinze 5
1Service de prise en charge du VIH/SIDA/ Médecine Interne, Centre hospitalo-universitaire de kamenge, Bujumbura,
Burundi, 2Services des maladies infectieuses et tropicales, CHU Avicenne, Paris, France, 3Responsable de projet,
Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, Belgique, 4Coordinateur pays, GIP-ESTHER France, 5Direction, Centre hospitalouniversitaire de kamenge, Bujumbura, Burundi
Votre résumé : Introduction
Les Lesbiennes, Gays (MSM), Bisexuels et Transsexuels (LGBT) constituent un groupe de Minorités Sexuelles (MS) à
haut risque d’infection VIH.
Au Burundi, la prévalence du VIH est 1,4% dans la population générale mais 6% chez les MSM.
La stigmatisation des LGBT entraine leur faible fréquentation des structures de soin. Le Centre de Prise en Charge
VIH/SIDA (CPAMP) du projet ESTHER au CHU Kamenge s’est engagé à intégrer les MS dans les offres de prévention et
de prise en charge (PEC) du VIH avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin.
Méthode
Ce projet a été réalisé entre 2012 et 2014 à Bujumbura. Le CPAMP, en collaboration avec les associations activistes
pour la cause LGBT, a renforcé les capacités des prestataires de soins sur la thématique des LGBT. Cinq hôpitaux
publics ont participé. Des relais communautaires (RC) ont été identifiés parmi les LGBT actifs des associations et formés
pour servir de pont entre les structures de soins et la communauté des MS. Les LGBT ont bénéficié d’une formation sur
les modes de transmission et de prévention.
Résultats
Malgré réticences et difficultés, ont été formés : 284 prestataires (39 médecins, 212 infirmiers, 12 psychologues, 21
médiateurs) et 15 RC qui ont sensibilisé 657 LGBT. La distribution de 13650 gels lubrifiants et de 2300 préservatifs a été
réalisée. 9O LGBT ont été formés sur la transmission et la prévention du VIH et 165 ont été dépistés (dont 21 étaient
séropositifs (12,7 %)). 38 cas d’infections sexuellement transmissibles ont été diagnostiqués et traités.
Conclusion
Ce projet a permis d’amorcer l’intégration des MS dans les structures publiques de PEC malgré l’hostilité des prestataires
et l’auto-stigmatisation des LGBT sur leur accueil dans les structures. Ces résultats encourageants ouvrent des
perspectives : le CPAMP a débuté l’intégration des MS à l’intérieur du pays avec l’appui de la Fondation de France pour
un projet de trois ans avec des résultats préliminaires satisfaisants.
Une plaidoirie pour la dépénalisation de l’homosexualité au Burundi est en cours.
La grande vulnérabilité des MS au VIH rend nécessaire une stratégie nationale d’intégration dans les sites de PEC.
Thème : Populations clés
Code : PJ82
Taux élevé de récidive de l'hépatite C après traitement dans les prisons au LUXEMBOURG
Vic Arendt 1,*Patrick Hofmann 2valerie etienne 3Jean Hughes François 4V Telma 5Lionel Keke 5pierre Leider 6paul strock 6
Therese Staub 1carole devaux 7jeanny meyers 2
1maladies infectieuses, Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg, 2departement medical, centre pénitentier,
Schrassig, 3retrovirology lab, luxembourg institute of health, luxemburg, 4central labortory, centre hospitalier de
luxembourg, 5retrovirology lab, luxembourg institute of health, 6gastroenterology, 7retrovirology lab, Centre Hospitalier de
Luxembourg, Luxembourg, Luxembourg
Votre résumé : Contexte et objectifs: l'accès au traitement pour l'hépatite virale pour les détenus demeure un sujet à
débat. Nous avons analysé l'accès et l'efficacité des traitements de l'hépatite C en prison au Luxembourg.
Méthodes: Tous les prisonniers ont reçu un dépistage pour les hépatites B et C, les IST et la tuberculose. Entre Janvier
2003 et Décembre 2012, 665 patients ont été testés positifs au HCV, dont 79 qui n’étaient pas au courant de leur
infection avant d’être incarcérés. Durant cette période d’étude, le traitement standard consistait en une prise quotidienne
de ribavirine et une injection hebdomadaire de peg-interféron. La guérison (réponse virologique soutenue, RVS) a été
évaluée à 3 et 6 mois après la fin de la thérapie. La charge virale du HCV a été mesurée en utilisant les tests cobas
AmpliPrep / Cobas TaqMan HCV v 2.0, HCV (Roche). Le génotype a été déterminé chez 482 patients utilisant INNOLiPA HCV 2.0 (Innogenetics).
Résultats: Au cours de la période d'étude, 209/665 prisonniers (31,4%) ont commencé une thérapie. Presque tous
s’étaient infectés par l'utilisation de drogues injectables. La répartition des génotypes était: GT1: 52%; GT3: 41,3%;
autres: 6,4%. En tout, 43 prisonniers traités ont été perdus de vue et 44 ont été en échecs de traitement. En intention de
traiter, 105 détenus (50,2%) présente une RVS 6 mois après la fin de la thérapie; 17 patients (8,1%) avaient une charge
virale indétectable 3 mois après la fin de la thérapie, mais aucun échantillon de 6 mois après le traitement n’était
disponible, donnant ainsi 122/209 (58,4%) patients guéris avec 61% pour les GT3 et 53% pour GT1. Après un suivi
moyen de 1,4 ans, 22 patients guéris (après 6 mois de traitement) ont présenté une charge virale à nouveau détectable,
soit un taux de 18% de réinfection.
Conclusions: Un séjour en prison est une occasion efficace pour traiter un groupe de patients infectés par le HCV qui ont
un accès très limité à la thérapie. Nous avons observé un bon taux de succès de la thérapie du HCV, mais le taux de
réinfection après la sortie de prison était élevé.
Thème : Populations clés
Code : PV83
Unité mobile nocturne de réduction des risques auprès des usagers de drogues : une intervention unique au Maroc
MOHAMMED EL KHAMMAS 1,*HICHAM EL MERNISSI 2HAKIMA HIMMICH 1
1Association de lutte contre le sida (ALCS), Casablanca, 2Association de lutte contre le sida (ALCS), Tétouan, Maroc
Votre résumé : Problématique : Afin de diversifier son offre de prévention combinée en direction des personnes
usagères de drogue (PUD), l’association de lutte contre le sida (ALCS) a mis en circulation, dans la province de Tétouan,
au nord du Maroc, la première unité mobile d’intervention nocturne(UMN). Il s’agit d’une structure d’appui assurant la
continuité des différents services fournis dans le cadre du programme de réduction des risques (RdR). A travers cette
stratégie l’ALCS vise les PUD difficilement joignables qui, du fait de leurs conditions de vie, ne bénéficient pas des
services diurnes de RdR.
Description : L’UMN est une camionnette aménagée pour assurer la distribution et l’échange du matériel de
consommation, le dépistage VIH et de la syphilis, la « bobologie », la consultation IST et la distribution de collations.
L’équipe d’intervention de l’UMN est constituée de quatre intervenants dont un soignant et un agent communautaire.
L’UMN intervient selon un planning hebdomadaire, de 5 jours, établit en concertation avec les usagers, couvrant, à
horaires fixes de 20h à 00h, les sites éloignés. Un plaidoyer a été mené avec succès auprès des autorités locales afin
d’assurer la sécurité et le bon déroulement des permanences.
Résultats : De janvier à fin septembre 2015, 184 permanences nocturnes ont été assurées permettant de joindre 339
nouvelles PUD (dont 61 injecteurs). 1755 seringues, 27620 papiers aluminium (pour les fumeurs d’héroïne), 10995
préservatifs et 3257 collations ont été distribués, 337 tests VIH, 42 consultations IST et 47 actes de bobologie ont été
réalisés. Vingt-huit PUD ont été orientées vers une structure de soin. L’UMN a été bien acceptée par les PUD et par les
riverains sur les sites d’intervention et aucun incident n’a été rapporté depuis sa mise en circulation. Conclusion : L’UMN a montré sa pertinence, son efficience et son acceptabilité en tant que structure d’appui au
programme de RdR auprès des PUD. L’idée de la dispensation de la méthadone via l’UMN est en pourparler entre
l’ALCS et le ministère de la Santé ce qui permettrait de rapprocher ce service des usagers et de désengorger l’unique
centre fixe actuel situé dans la ville de Tétouan. Thème : Populations clés
Code : PJ84
Utilisation des réseaux sociaux pour faire la promotion des services de santé sexuelle auprès des hommes ayant
des relations sexuelles avec des hommes au Burundi
Arsène Nitunga 1,*
1PREVENTION-PROJET MSM, ANSS Burundi, Bujumbura, Burundi
Votre résumé : Contexte:
En Afrique francophone, les activités de prévention et de soutien pour les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec
d’autres Hommes (HSH) restent peu développées. Il en est de même des activités de sensibilisation sur Internet qui
permettent à des centaines de milliers de HSH Africains d’échanger et de se rencontrer. L’ANSS, association burundaise
de lutte contre le sida, mène des activités aux bénéfices des HSH depuis 2009. En 2014, face au constat de l’utilisation
croissante des HSH d’Internet, l’association a décidé de commencer des activités de prévention sur Internet.
Méthodes:
L’association a créé une page Facebook gérée par le projet HSH de l’ANSS (Gay-Burundi Contre le Sida). Il s’agit
d’informer la communauté HSH burundaise présente sur Internet des services offerts par l’ANSS (soutien, séance de
sensibilisation, dépistage, prise en charge des Infections sexuellement transmissibles (IST), distribution de matériels de
prévention, activités sociales offertes aux HSH, activités de dépistage sur le terrain, santé sexuelle, etc)
Résultats:
Depuis de la création de la page Facebook en septembre 2014, tous les messages déposés sur la page ont fait l’objet
d’une réponse. Les thématiques abordées étaient sur:
1) Les services proposés par le projet HSH de l’ANSS
2) La vulnérabilité des HSH face au VIH
3) Des questions sur les IST et le VIH
4) Des demandes de matériels de prévention 5) Des questions sur la prise en charge médicale des HSH à l’ANSS
6) Des demandes de soutien suite à des expériences de discrimination vécue (violences verbales, physiques et
sexuelles, etc.)
La presque totalité des profils Facebook des personnes de Bujumbura ayant envoyé un message en ligne au projet
étaient anonymes. Des questions provenaient de personnes déclarant vivre à Bujumbura (62%), dans les régions rurales
burundaises (6%), vivant à l’étranger comme par exemple au Rwanda ou au Congo (32%). Suite à ces échanges, de
nombreuses personnes sont entrées en contact avec le projet HSH et bénéficient de ses services ainsi que ceux de
l’ANSS.
Perspectives:
L’activité Facebook du projet HSH de l’ANSS a permis d’entrer en contact avec des personnes qui n’utilisent pas encore
les services de l’association. Une augmentation régulière du nombre de messages a été enregistrée au fil des mois. Le
projet HSH souhaiterait maintenant créer un site Internet permettant un accès plus global à l’information concernant le
VIH/sida et la santé sexuelle des HSH.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : G2_SP_P03
La réponse du Medicines Patent Pool (MPP) à l’épidémie du VIH - Derniers accomplissements et résultats obtenus
Erika Duenas 1,*Esteban Burrone 2,*
1Policy and Advocacy, Medicines Patent Pool, 2Policy and Advocacy, MPP, Geneve, Suisse
Votre résumé : Sujet:
Le Medicines Patent Pool est une organisation soutenue par les Nations Unies proposant un modèle de gestion axé sur
les besoins de santé publique. Sa mission est de faire baisser le prix des traitements contre le VIH et de faciliter la mise
au point de médicaments adaptés à des besoins spécifiques, tels que les combinaisons à dose fixe ou les formulations
pédiatriques, grâce à des licences volontaires et à la création d’une communauté de brevets. Fondé par UNITAID en
2010 et entièrement financé par UNITAID, le MPP travaille avec un vaste éventail de partenaires.
Des médicaments abordables permettent à des millions de personnes touchées par le VIH, l’hépatite C ou la tuberculose
de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cependant, ils sont tout aussi nombreux à ne pas avoir accès à de tels
traitements. De nouvelles formes d’innovation sont nécessaires pour garantir que chacun puisse bénéficier des meilleurs
traitements.
Activités:
À ce jour, le MPP a signé des accords avec six titulaires de brevets pour douze antirétroviraux contre le VIH et un
antiviral à action directe contre l’hépatite C. Les fabricants de médicaments génériques travaillent sur le développement
de 52 projets pharmaceutiques pour des médicaments anti-VIH dans le but d’accélérer la mise sur le marché de
nouveaux antirétroviraux génériques de qualité garantie, notamment des combinaisons à doses fixes.
Résultats obtenus:
Les licences du Medicines Patent Pool permettent la fabrication d’antirétroviraux génériques et leur distribution dans des
zones où vivent entre 87 et 94 % des personnes porteuses du VIH dans les pays en développement. Ces zones couvrent
notamment l’ensemble des pays à revenu faible et entre 55 et 80 % des pays classés comme pays à revenu
intermédiaire par la Banque mondiale.
Des sous-licences octroyées à 10 fabricants de génériques permettent déjà la mise au point, la fabrication et la
commercialisation d’antirétroviraux dans un grand nombre de pays en développement.
Leçons apprises:
L’expérience du MPP a montré que les licences volontaires avec un critère de santé publique peuvent jouer un rôle
fondamental dans l’amélioration de l’accès aux traitements.
Le MPP estime que la communauté internationale pourrait, grâce aux licences volontaires qu’il a négociées, économiser
un total de 1,4 milliard USD en achetant des antirétroviraux génériques moins chers.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PV86
La structuration financière d’une organisation identitaire pour une meilleure prise en charge des personnes
homosexuelles vivantes avec le VIH cas d’Alternatives Cameroun, à Douala.
Franz Peter Kogla Mananga 1,*
1Administration et Finances, ALTERNATIVES CAMEROUN, Douala, Cameroun
Votre résumé : Malgré que les HSH figurent parmi les groupes cibles prioritaires dans le PNLS camerounais, il existe
toujours des abus dans les centres de santé publique. Les organisations identitaires doivent alors elles-mêmes
implémenter leurs propres actions en faveur de leurs communautés pour une meilleure prise en charge globale mais
celles-ci rencontrent beaucoup de difficultés pour justifier les fonds qui leurs sont alloués pour mettre en œuvre des
projets. Ces organisations ne peuvent pas par conséquent implémenter leurs propres actions selon leurs besoins et
dépendent de partenaires intermédiaires pour les mettre en place
Afin de devenir un acteur reconnu, capable de gérer des fonds en toute transparence, Alternatives Cameroun a choisi de
: - Se restructurer : l’organigramme a été redessiné ; les postes et responsabilités ont été redéfinis ; la méthodologie a été celle du questionnement participatif: plusieurs ateliers et focus groupes organisés au sein de l’association.
Disposer d’une bonne gestion administrative et financière ; Alternatives Cameroun s’est doté d’une équipe qualifiée pour
assurer au quotidien sa gestion financière. Le manuel de procédures comptables et financières ainsi que les outils de
gestion ont été retravaillés. L’organisation a fait recours à ses alliés nationaux pour l’aider à certifier ses comptes, car
aucun cabinets d’audit ne voulait travailler avec elle à cause de sa raison sociale : soutenir les homosexuels Suite à ces efforts :
- AC est devenu en 2014 récipiendaire des fonds des organisations internationales et sous-récipiendaire des fonds
USAID au Cameroun pour les HSH ; l’association est devenue une référence incontournable sur les programmes
nationaux VIH en direction des minorités sexuelles.
- Le budget de l’association est passé de 20.000 euros en 2008 à 200. 000 euros attendus pour 2016.
- Nous avons été sélectionnés par SIDACTION pour nous aider dans le processus de certification de nos comptes.
- Nous avons obtenu le soutien de l’initiative 5% pour nous aider dans la rédaction de notre plan stratégique 20162019
La lutte contre le VIH/SIDA ne passe pas uniquement par les actions de prévention ou de prise en charge efficace car
rien ne peut se faire sans argent. Toutes les organisations devraient renforcer leur pôle gestion /finances dans le but de
pérenniser leurs actions en direction de leurs cibles et c’est de cette façon qu’ensemble nous vaincrons cette pandémie.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PJ87
La structuration financière, un maillon incontournable pour le professionnalisme des associations du Sud :
Expérience de l’Association Kénédougou Solidarité
Adama Fily Sacko 1,*Younoussa Sidibé 2
1Gestion, 2Direction, Association Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali
Votre résumé : Contexte : Depuis 2004, la prise en charge de l’infection à VIH a été érigée en priorité nationale. Les
acteurs de la société civile se sont mobilisés face au désengagement financier de nombreux bailleurs et les menaces qui
pèsent sur le financement des programmes de lutte contre le sida et notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida,
la tuberculose et le paludisme. Face à une épidémie comme celle du VIH, la mobilisation à travers la recherche des
financements ne peut et ne doit pas faiblir, sous peine d’ouvrir la porte à une reprise des infections. L’une des exigences
de l’accès aux financements aujourd’hui est la gestion rigoureuse et transparente des subventions accordées par les
bailleurs.
Kénédougou Solidarité étant conscient de cela, elle a décidé de se lancer dans un processus de structuration financière.
Objectifs :
Atteindre un niveau d’information de qualité.
Assurer le respect des directives, les plans, les procédures, loi et réglementations.
Assurer une prise en charge de qualité des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Méthodologie :
La création des documents normalisés : écrits ; simples et spécifiques, mis à jour régulièrement et portés à la
connaissance des exécutants et des partenaires.
Mise en place du système d’autorisation et d’approbation des dépenses.
Séparation de tâches incompatibles par les audits de conformité.
Comptabilisation correcte des opérations par la régularité et la sincérité des enregistrements comptables.
Enregistrement des pièces justificatives des opérations dans les comptes individuels concernés pour une centralisation
correcte du bilan et au compte de résultat.
Mise en place d’un logiciel de compta 100 sage et formation des comptables.
Mission d’appui des partenaires Nord/Sud ; Sud/Sud Résultats : Un logiciel de comptabilité disponible avec saisie en temps réelle des opérations comptable ; deux
comptables formés ; élaboration des rapports d’activité et des états financiers à partir du logiciel ; enclenchement du
processus de certification des comptes 2014 et 2015. La fiabilité et de la vérifiabilité des comptes de l’association.
Perspectives : Certification des comptes 2014 et 2015 au premier semestre 2016. Conclusion : La structuration de la gestion financière nous a permis de fidéliser les partenaires financiers traditionnels et
l’engagement de nouveaux bailleurs pour la pérennité et la régularité de la prise charge des personnes vivant VIH/SIDA.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PV88
L'influence de la qualité de la gestion financière sur la
mobilisation des ressources financières
Boureima Thiombiano 1,*Amy Lalikinata OUATTARA 1
1Administration et Finance, Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME), Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Objet
Le monde communautaire est confronté à la rareté des ressources financières pour le financement de ses projets.
Pour sortir de cette situation, le RAME a bâti une stratégie de mobilisation des ressources basée sur la crédibilisation de
sa gestion financière par la certification des comptes. Le présent résumé fait la synthèse des activités de renforcement
menée, les résultats obtenus, les leçons apprises et les perspectives.
Méthodologie
- Installation d’un logiciel comptable TOMPRO avec l’appui de Sidaction France
- Elaboration des états financiers
- certification des comptes globaux 2012 (bilan, compte de résultat, tableau emplois ressources) sur financement de
initiative 5%
- migration de TOMPRO à TOM2PRO et ajout du module TOM Monitoring
Résultat obtenu
Conduit par un cabinet d'expertise comptable agréé, la certification des comptes de 2012 a permit d'apprécier:
- le niveau d'organisation comptable
- le niveau de gestion de la trésorerie
- le niveau de la gestion budgétaire
- la gestion des biens
et de cetifier les comptes globaux. Cela a mis le RAME en confiance et lui a permis de répondre à l'appel à projet de la plateforme Fond Mondial pour
l'Afrique francophone et d'en être bénéficiaire.
Contrainte
la certification annuelle des comptes requière la disponibilité des ressources financières. Cependant, très peu de
partenaires techniques et financiers accompagnent les associations dans ce processus de certification.
Perspective
- Certification des comptes 2013, 2014, 2015
- Certification ISO pour une démarche qualité du RAME
Leçons apprises
- le renforcement de la gestion financière est au centre du renforcement de la gouvernance des organisations
- la crédibilité de la gestion financière suscite la confiance des bailleurs de fonds et favorise l’accroissement des
ressources
- dans un contexte d’insuffisance de financements, la qualité de la gestion financière, assure une gestion rationnelle des
ressources
Conclusion
Le défi du monde communautaire dans la mobilisation des ressources ne réside plus seulement dans la qualité des
projets formulés mais aussi dans l'aptitude à présenter une gestion saine sinon certifiée.
Savoir mobiliser les fonds pour la certification de ses comptes pour être crédible afin de prétendre à des financements
devient un challenge qui appel à la naissance d'une structure d'accompagnement dans la certification des comptes
communautaires.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PJ89
Oppositions aux demandes de brevet: une solution de l'accès au médicament de l'Hépatite C
Marilena Correa 1,*Wanise Barroso 2
1Politicas de Instituiçoes de Saúde (Politiques de Santé), Université de l Etat de Rio de Janeiro (UERJ), 2Centro de
Tecnologia de farmacos Farmanguinhos, Fundacao Oswaldo Cruz Fiocruz, Rio de Janeiro, Brésil
Votre résumé : Des 2011, une nouvelle classe de médicament antiHCV émerge, des «antivirales directement actives
contre le VIH»: bocéprévir, télaprévir (2011) daclatasvir, siméprévir et sofosbuvir (2014). Ces nouveaux antiVHC ont un
rôle beaucoup plus important dans le traitement de hép C. Selon des estimatives de l'OMS, plus de 200 millions de
personnes (3% de la population mondiale) seraient infectées. Vue la magnitude du problème de santé publique, une
stratégie de accès au traitement est essentielle; entre outre, car 10 à 20% des personnes chroniquement infectées vont
développer cirrhose ou cancer du foie. Au Brésil, il y a environ 3 millions de infectées. Le prix pratiqué par les
laboratoires propriétaires des nouvelles moleculles est extrêmement élevé. Aux EUA, pour le Sofosbuvir est de 84 mille
dollars/patient (12 semaines de traitement). L'objectif de ce travail est discuter des stratégies, au niveau des politiques de
propriété intellectuel, qui puissent mener à des solutions pour l´accès. Ainsi nous proposons une analyse du profile de
brevetage de ces nouveaux médicaments. L’OMS a publié en 2014 la situation des brevets, dans 20 pays, pour 7
antiVHC: ABT-450, daclatasvir, dasabuvir, ledipasvir, ombitasvir, simeprevir et sofosbuvir. D'autre part, l’existence de
bases de données publiques qui rassemblent des dossiers d’opposition aux brevets constitue des outils très importantes
pour fournir des informations à être utilisés contre la délivrance de brevets «triviaux» (des inventions qui ne satisfont pas
les critères de brevetabilité) Un exemple récent de succès de l’usage des oppositions est celui du médicament Ténofovir
(Barroso 2010). Cette pratique doit donc mise en ouvre pour ces nouceaux antiVHC. Considérant seulement 1 brevet
(sur 21) demandé pour le Sofusbuvir molécule, on compte 7 dossiers d’opposition par des firms indiennes. Pour d’autres
anti VHC, il n’existe même pas. En conclusion, pour rendre ces médicaments disponibles aux malades, il est
fondamental que les pays (gestionnaires, associations etc.), implémentent des politiques visant à empêcher la
concession de brevet pour des inventions triviales ou celles qui n´ont pas de la suffisance descriptive. Ainsi notre
recherche vise à la réalisation d’un étude approfondie, a partir des bases de donnés et bibliograp, des brevets qui
couvrent les autres 6 médicaments anti-HCV cités, ayant comme stratégie principal des contributions au niveau de
l’examen, à travers la préparation et présentation des oppositions
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PV90
Prise en charge de l´hepatite C dans la perspective du système publique de santé brésilien: un regard sur les coûts
Constance Marie Meiners-Chabin 1,*
1MST, SIDA, Hépatites Virales, Ministère de la Santé, Brasilia, DF, Brésil
Votre résumé : En 2015, le Brésil a incorporé 3 nouveaux antiviraux à action directe anti-hépatite C. Après négociation
des prix avec les laboratoires princeps et révision des directives pour la prise en charge clinique et therapeutique des
patients, Daclatasvir, Simeprevir et Sofosbuvir sont maintenant disponibles gratuitement.
Cette analyse traite du coût moyen direct de la prise en charge ambulatoire de l’hépatite C chronique dans le système
public de santé brésilien. Elle se base sur le suivi du patient recommandé dans les directives et documents officiels du
Ministère de la Santé et tient compte des produits, procédures et examens liés : à la confirmation du diagnostic, au
dépistage des co-infections et comorbidités, à la définition du stade de fibrose hépatique, à l’évaluation périodique de
l’état de santé, et, le cas échéant, aux nouveaux traitements. Le calcul du coût moyen utilise des données des prix
disponibilisées par le Ministère de la Santé. Les paramètres servant à calculer la moyenne pondérée par génotype et
stade de fibrose ont été extraits d’une revue de la littérature.
Selon le génotype du virus, le stade de fibrose et co-infection par le VIH, le coût des régimes thérapeutiques varie de
US$ 4 000 à US$ 19 000. Selon le type de régime thérapeutique, sans ou avec interféron, le suivi du patient sous
traitement peut coûter entre US$ 311 et US$ 444. Le coût moyen du traitement sans interféron et son suivi pondéré par
génotype, 1 à 4, par stade de fibrose, si correspondant au classement Metavir F3 ou F4, tenant aussi compte des cas de
co-infection VHC/VIH et de cirrhose décompensée, équivaut à US$ 13 621. Quand on évalue la prise en charge sur la
première année post-diagnostic avec traitement, le coût des médicaments atteint 96% du coût total. Dans un panorama
élargi, le coût moyen de prise en charge tenant compte des stades de fibrose classés de F0 à F4 correspond à US$ 6
817 pour la première année et US$ 86 pour les années suivantes.
Malgré que le gouvernement brésilien ait réussi à offrir une réponse plus robuste contre l’hépatite C à grande échelle,
notamment depuis l’inclusion de médicaments plus efficaces, plus tolérables et à courte durée, la part des coûts des
médicaments sur le coût total de la prise en charge reste considérable. L’exclusion du Brésil dans des accords entre les
laboratoires princeps et génériques réduit considérablement le potentiel d’accès à la guérison dans un contexte de
politique publique parmi les pays aux ressources moyennes.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PJ91
Renforcement de la société civile via la certification des comptes : l’accompagnement de proximité mis en place par
Sidaction en Afrique
Marie Naquet 1,*Patrick Kabore 1
1International, Sidaction, Paris, France
Votre résumé : Objet : Acteur incontournable de la lutte contre le sida, la société civile doit répondre à des exigences chaque jour plus
importantes en matière de gestion et faire montre de sa capacité à utiliser des fonds en toute transparence.
Méthode : Parce que Sidaction a choisi de faire du renforcement des capacités de ses partenaires un axe fort, en 2010,
l’association recrute un chargé de mission gestion finance basé à Ouagadougou chargé d’apporter un appui technique «
à la carte » aux associations soutenues sur les aspects gestion-finance et l’administration des ressources humaines.
En 2011-2012, 5 associations burkinabé sont dotées par Sidaction d’un logiciel de comptabilité; avec l’aide du chargé de
mission gestion finance de Sidaction, elles se familiarisent à l’utilisation de ce logiciel et saisissent l’ensemble de leur
comptabilité (tous projets et bailleurs confondus). Elles passent d’une comptabilité de trésorerie à celle d’engagement,
mettent en place des procédures internes rigoureuses (achat, validation des dépenses, archivage…).
En 2014, le programme est étendu à la sous-région : 3 associations basées en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Mali
sont à leur tour accompagnées dans le processus de certification de leurs comptes.
Résultats obtenus : En 2014-2015, les 8 associations de la société civile d’Afrique de l’Ouest :
• Se sont professionnalisées dans leurs méthodes de gestion (utilisation d’un logiciel, établissement de leurs états
financiers globaux;audit et certification de leurs comptes par un commissaire aux comptes)
• Se sont ré appropriées une vision stratégique globale de leur structure (et non plus projet par projet)
• Montrent qu’elles sont en mesure de gérer des subventions conséquentes en toute transparence et gagnent en
crédibilité
• peuvent prétendre à des financeurs plus conséquents tels que le Fonds mondial
Conclusion : Ces résultats ont été obtenus grâce à :
• la proximité du chargé de mission gestion finance de Sidaction
• l’accompagnement apporté sur le long terme
• la mobilisation de plusieurs bailleurs (Sidaction, le Fonds de Dotation Pierre-Bergé, l'Agence Française de
Développement, la Mairie de Paris, Expertise France) qui ont contribué financièrement à ce projet
Ce projet participe au renforcement et à une meilleure intégration de la société civile dans la réponse globale à
l’épidémie. La certification des comptes doit maintenant être reconnue par l’ensemble des bailleurs internationaux
comme un outil de renforcement de la société civile.
Thème : Coûts et financement / Propriété intellectuelle
Code : PV92
Stratégie novatrice de mobilisation de ressources additionnelles pour l’autonomisation des structures associatives
au sud : Expérience de l’ONG Espoir Vie- Togo (EVT) avec l’appui Solidarité sida
Affi Nouvi 1,*atsou alley 1
1Service social et mobilisation de ressources, Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo
Votre résumé : Problématique L’ONG Espoir Vie-Togo (EVT), est l’une des premières associations de prise en charge des Personnes Vivant avec le
VIH (PVVIH) au Togo. Ella a une file active de 3532 PVVIH dont 2865 sous traitement ARV ; 1236 Orphelins et Enfants
vulnerable (OEV) qui bénéficie d’une prise en charge globale : la prise en charge médicale, sociale et l’aide aux OEV, et
psychologique.
La majorité des financements d’EVT provient des projets soumis aux partenaires traditionnels du Nord tels que
Sidaction, Fondation de France, Solidarité Sida auquel s’ajoute le soutien du Fonds Mondial. Or tous ces partenaire ne
financent pas les souvent les infrastructures, les Activités Génératrices de revenu (AGR) et les immobilisations qui
peuvent conduire à une autonomie des associations. Ainsi, quand un projet arrive à terme, la structure n’a plus la
possibilité de continuer les activités, surtout de suivre et de capitaliser les acquis. Ceci pose la problématique de la
pérennisation des actions.
En effet, EVT est en location depuis 20 ans a été obligé de déménager 3 fois créant une instabilité dans le maintien de
la file active d’où l’idée de construire son propre centre associatif afin de réduire les charge locative et préserver la
qualité de l’accueil des patients.
Description de la stratégie
La stratégie a consisté à mobiliser les ressources endogènes et à aller vers d’autres bailleurs nationaux ou
internationaux qui financent les domaines que les bailleurs traditionnels ne financent pas. Pour cela EVT a bénéficié
de l’appui technique et financier de Solidarité Sida dans le cadre de son programme « Autonomisation » co-financé par
la Mairie de Paris. Une personne ressource chez Solidarité Sida a proposé un coaching régulier et deux membres
associatifs ont été identifiés et formés pour porter la mobilisation des ressources chez EVT.
Résultats
Cette collaboration a permis en 3 ans de mobiliser 340 000 euros pour la construction du nouveau centre associatif, dont
290 000 euros du United States Africa Command à travers l’Ambassade des USA au Togo, 46 000 euros du PNUD et
3 800 euros auprès des bénéficiaires d’EVT. Les travaux ont débuté le 10 octobre 2015 et la livraison du bâtiment est
attendue pour fin octobre 2016.
Conclusion
Grâce à la stratégie de mobilisation des ressources développée par EVT dans le cadre du programme
« Autonomisation », l’association EVT a pu mobiliser l’ensemble des ressources nécessaires pour construire son
nouveau centre associatif
Thème : Femmes et VIH
Code : PJ93
Cinétique de libération prolongée de molécules antivirales par un anneau vaginal en silicone.
Meriam Memmi 1,*Marlène Desloir 2Blaise Figuereo 1Thomas Bourlet 1Christian Carrot 2Bruno Pozzetto 1
1GIMAP EA3064, 2UMR CNRS 5223, Université de Saint-Etienne, Saint-Etienne, France
Votre résumé : Les infections sexuellement transmissibles (ISTs) d'origine virale constituent un problème majeur de
santé publique, notamment chez les femmes des pays en développement qui sont souvent infectées très tôt au cours de
leur vie sexuelle, avec un décalage de 7 à 10 ans par rapport aux hommes. La maîtrise de la prévention des ISTs par les
femmes est difficile en raison des violences dont elles sont souvent victimes et du fait que les moyens efficaces de
prévention comme l'utilisation de préservatifs ou la circoncision sont essentiellement sous le contrôle des hommes. Le
but de ce travail a été de proposer un anneau vaginal en silicone qui soit facile d'utilisation, discret, non toxique pour la
santé des utilisatrices et capable de libérer des molécules antivirales actives contre les virus des ISTs et notamment
l'infection par HIV-1 ou par le virus de l’herpès simplex (HSV) pendant une période suffisamment prolongée. La
fabrication manuelle des anneaux vaginaux multi-réservoirs a utilisé la technique du calandrage. L'enveloppe de l'anneau
est constituée en mélangeant les deux parties du silicone qui sont ensuite coulées dans deux demi-moules. Pour les
réservoirs, les molécules antivirales (ténofovir ou acyclovir à la concentration de 200 mg) sont associées à un deuxième
composé. Chaque réservoir porte-drogue est ensuite inséré dans son emplacement respectif. L'étape de polymérisation
est obtenue par chauffage à 116°C pendant au moins 10 minutes dans un minifour. Les anneaux sont ensuite immergés
dans un liquide simulant la composition du fluide vaginal à 37°C sous agitation douce. La détermination quotidienne des
quantités de molécule libérée est effectuée par spectrométrie UV. Afin de permettre la libération des molécules
antivirales hydrosolubles par le silicone hydrophobe, il a fallu rajouter un second composé permettant la formation de
canaux hydrophiles. Les anneaux ainsi constitués peuvent libérer des quantités de molécules de l'ordre de 1 à 3 mg par
jour pour des durées allant de 2 à 6 mois. Ces résultats préliminaires indiquent que des anneaux vaginaux en silicone
pourraient représenter une solution à la prévention de l'infection par HIV-1 ou HSV chez des femmes sur des périodes
prolongées. Des travaux complémentaires sont nécessaires pour conforter ces résultats avant d'envisager
l'industrialisation de la fabrication des anneaux et de procéder à des essais cliniques.
Thème : Femmes et VIH
Code : PV94
« Depuis que j’ai fait mon enfant on ne me montre plus du doigt ». Parturition, observance des traitements et
gestion du secret sur le statut sérologique chez les femmes séropositives au Cameroun.
Estelle Kouokam Magne 1,*Laurent Vidal 2groupe evolcam 3
1faculté de sciences sociales et de Gestion , université Catholique d'Afrique Centrale, Yaoundé, Cameroun, 2IRD, Dakar,
Sénégal, 3INSERM, IRD, MARSEILLE, France
Votre résumé : Objet de l'étude :
Selon l'ONUSIDA, 51,6% des personnes vivant avec le VIH au Cameroun sont des femmes. le désir d'enfant chez les
femmes vivant avec le VIH s'avère d'autant plus prégnangt avec la chronicisation de l'infection à VIH, comme c'est le cas
au Cameroun. Pour autant la discrimination des PVVIH reste un obstacle à leur épanouissement. Notre communication
vise à étudier les stratégies développées par les femmes infectées par le VIH et informées de la PTME, tant en matière
de gestion de l'information sur leur statut que de comportement. Elle est organisée en trois parties : (1) le positionnement
des femmes séropositives face à la multiplicité des informations reçues, (2) l'appropriation au quotiden du message et du
discours médical, (3) les stratégies employées par les femmes pour suivre les consignes du personnel de santé après
l'accouchement tout en restant discrète sur leur statut sérologique au sein de leur environnement familial.
Méthodologie:
Ce travail repose sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de patients et de professionnels de santé ainsi que des
observations réalisées dans les salles d'attentes et lors des consultations prénatales de 5 établissements hospitaliers.
Cette recherche ethnographique a été menée dans deux régions du Cameroun (Centre et Littoral), dans ce cadre du
projet pluridisciplinaire EVOLCAM ANRS 12288 en 2014.
Résultats :
Pour ces femmes, accoucher c'est montrer sa "bonne" santé. La normalisation du corps de la PVVIH favorise une
normalisation du statut social de femme. L'accouchement permet une réintégration sociale effective des femmes vivant
avec le VIH dans un contexte où la discrimination à l'égard des PVVIH demeure prégnante. Les discours et pratiques
dans les hôpitaux et au sein de leurs réseaux d'interconnaissances contribuent à cette normalisation de l'infection à VIH.
Conclusion:
L'une des évolutions ressentie par les femmes vivant avec le VIH est la possibilité de procréer et d'avoir un enfant
sain.Toutefois les discriminations réelles ou perçues invitent à une double intégration des CTA/UPEC aux services de
consultations prénatales. Du point de vue l'espace, il s'agit d'éviter les stigmates liés à "l'espace VIH". Les activités de
formation relatives à la PTME devraient impliquer les services de santé maternelle et infantile afin de mieux répondre aux
attentes des patients.
Thème : Femmes et VIH
Code : PJ95
Eradication de la transmission mère enfant du VIH au Centre hospitalier d’ESSOS, Yaoundé Cameroun grâce à
la mise en place de l’option B+ et la délégation des taches.
Anne Esther Njom Nlend 1MARIE LOUISE BELINGA 1,*MICHELLE NGAH OBAMA 1SUZIE MOYO 1
1CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, YAOUNDE, Cameroun
Votre résumé : Contexte : la transmission du VIH de la mère à l’enfant peut être éliminée au cours de la grossesse et de
l’allaitement grâce à l’administration universelle d’une trithérapie antirétrovirale(TAR) indépendamment du taux de CD4 et
poursuivie à vie : l’option B+ a été introduite au CHE en 2014.
Objectif : mesurer l’efficacité de l’option B + introduite au CHE en Octobre 2014 notamment le taux de transmission
résiduel du VIH à 6 semaines et la rétention des mères sous traitement TAR.
Méthode : Les femmes VIH + étaient reçues par une infirmière et immédiatement mises sous l’association Tenlam
Efavirenz dès le premier contact en cours de grossesse. Les médicaments étaient délivrés après entretien d’éducation
thérapeutique par une assistante sociale et conseil d’alimentation de groupe. Les nouveau-nés étaient enregistrés à la
naissance et la PCR prescrite à 6 semaines de vie avec SMS de rappel par une conseillère communautaire.
Résultats : Entre Octobre 2014 et Octobre 2015, 456 femmes séropositives âgées de 13-43 ans, moyenne 27ans, dont
24(5,2%)adolescentes ont été reçues, 9 % étaient des primipares. Elles ont été reçues en moyenne à 22 semaines de
grossesse. Durée moyenne de TAR 16 semaines.Tous les partenaires ont été convoqués. 267/456(58%) se sont
présentés. Le taux de séroconcordance positive était de 60/456,13% et tous les partenaires séropositifs étaient sous
ARV.Parmi les nouveau-nés de mères séropositives 214/ 456(46%)étaient allaités. 444 tests de PCR/ADN ont réalisés
avec un résultat positif donnant un taux de transmission précoce global résiduel de 0,22% et de 1/214 (0,47%) chez les
allaités. A 6 mois post-partum,5 femmes avaient interrompu le traitement et une était perdue de vue soit un taux de
rétention brut sous TAR 96% et aucun décès n’était enregistrés chez les mères.
Conclusion :grâce à la délégation des taches, l’option B+ est efficace au CHE et mène à l’éradication de la TME du VIH
avec rétention élevée des mères sous TAR.
Thème : Femmes et VIH
Code : PV96
Grossesses dans les essais biomédicaux en Afrique sub-saharienne : expérience des essais 2LADY (ANRS 12169)
et MOBIDIP (ANRS 12286).
Alexandra Serris 1,*Jacques Zoungrana 2Mamadou Diallo 3Roselyne Toby 4Mireille Mpoudi Ngolle 5Sylvie Le Gac 6
Amandine Cournil 1Pierre De Beaudrap 7Sinata Koulla-Shiro 8Eric Delaporte 9Laura Ciaffi 10
1UMI 233, IRD, Montpellier, France, 2Hôpital de Jour, CHU Sanou Sauro, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 3CRCF, Hôpital
Fann, Dakar, Sénégal, 4Maladies Infectieuses, Hôpital Central Yaoundé, 5CTA, Hôpital Militaire Yaoundé, 6ANRS, 7IRD, 8
FMSB, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun, 9UMI 233 IRD, INSERM U1175, Montpellier, France, 10UMI 233,
IRD, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Contexte :
La grossesse est un critère de non-inclusion dans la plupart des essais cliniques utilisant des ARV et des méthodes de
contraception modernes sont systématiquement proposées aux femmes incluses en âge de procréer. Notre objectif était
de décrire le taux et l’issue des grossesses chez des femmes infectées par le VIH en 2e ligne de traitement ARV incluses
dans un essai de stratégie thérapeutique et de les comparer à ceux des femmes séropositives hors essai thérapeutique.
Méthodologie :
Le nombre et les issues de grossesses ont été recueillis chez 285 femmes non ménopausées (parmi 325 incluses) au
cours des essais 2LADY (ANRS 12169) et MOBIDIP (ANRS 12286) au Cameroun, au Sénégal et au Burkina Faso.
Toutes les participantes avaient accepté d’utiliser au moins une méthode contraceptive (préservatifs ou contraception
hormonale) fournie gratuitement durant l’étude.
Résultats :
Quatre-vingt-quatre grossesses sont survenues chez 65 femmes entre janvier 2010 et juillet 2015, soit un taux de
grossesse de 8.03 pour 100 femmes-années de suivi (IC 95% 6.48-9.94) ce qui est similaire aux taux rapportés dans les
études de cohorte en Afrique Sub-saharienne (entre 2,5 et 9,4 grossesses pour 100 femmes selon les études). Parmi les
54 naissances vivantes, 8 (14,8%) enfants étaient nés prématurés et 7 (13%) avaient un petit poids de naissance. Seize
fausse-couches/enfants mort-nés ont été rapportés (21%). Ce pourcentage est comparable à celui observé chez les
femmes séronégatives, ce qui est rassurant pour les femmes infectées par le VIH envisageant une grossesse sous ARV.
Une seule malformation congénitale mineure a été diagnostiquée. En analyse univariée et multivariée ni l’âge maternel,
le nadir des CD4, le taux de CD4 et la charge virale au début de la grossesse ou le type d’ARV reçus n’étaient associés
significativement à un sur-risque d’issue indésirable.
Conclusion :
L’injonction faite aux femmes de ne pas procréer durant un essai thérapeutique n’est pas respectée en Afrique Subsaharienne. Il est donc important d’adopter un point de vue pragmatique en réévaluant la pertinence des critères de noninclusion/exclusion des femmes enceintes selon le risque associé à l’exposition de l’enfant à naître et de rechercher des
stratégies contraceptives innovantes plus efficaces en cas d’utilisation de molécules potentiellement tératogènes.
Thème : Femmes et VIH
Code : PJ97
Impact de la prise en charge psychologique des femmes suivies en PTME à travers les groupes de parole :
expérience du centre de traitement ambulatoire (CTA) de Brazzaville
Parfait Richard Bitsindou 1,*Christian Courpotin 2Dominique Mahambou 1Merlin Diafouka 1Patrick Nzounza 3Jérémie
SIBEONI 3Simon Bernard 2Cécilie Alessandri 2Marie-Francke Puruehnce 4
1Brazzaville, Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville, Brazzaville, Congo, 2Paris, Croix-rouge française, Paris,
France, 3Brazzaville, Délégation Croix-rouge française au Congo, 4Brazzaville, SEP/CNLS, Brazzaville, Congo
Votre résumé : Objet de l’étude :
Evaluer l’impact du soutien psychologique sur l’observance, l’estime de soi et les attitudes de prévention chez les
femmes enceintes séropositives à travers les groupes de parole.
Méthodes:
Cette étude était réalisée de janvier au 31 décembre 2014. L’évaluation de l’observance a été faite avec l’échelle de
Paterson (évaluation de la probabilité de risque d’échec virologique par rapport au nombre de comprimés non pris) et du
score de Morisky (calculé à partir d’un questionnaire de comportant quatre questions dont le barème est de ’’0’’ pour le
« oui » et ’’1’’ pour le « non ». Ces points sont additionnés pour obtenir un score compris entre ‘’0’’ et ‘’4’’) corrélé avec
l’échelle de Paterson et les entretiens sémi-structurés à toutes les femmes suivies en PTME. Les échelles de Rosenberg
et de Likert ont été respectivement utilisées pour évaluer leur estime de soi et leurs attitudes face à la prévention.
Résultats obtenus :
Au total, 73 femmes enceintes ont participé à cette étude. Toutes ont accouché d’un enfant vivant et 55% ont pratiqué
l’allaitement exclusif. Tous les nourrissons étaient dépistés négatifs à la PCR à 6 semaines de vie. L’observance était
supérieure à 95% chez 56,2% des femmes qui ont participé aux groupes de parole. Elle était évaluée à 100% auprès de
15% parmi celles qui ont partagé leur statut sérologique aux partenaires. Par conséquent, elle était entre 90 et 95% chez
27% des femmes n’ayant jamais participé aux groupes de parole, et toujours médiocre chez 16.8% des femmes sous
protocole ARV n’ayant jamais partagé leur statut sérologique aux partenaires. Par ailleurs, l’estime de soi était très forte
(supérieure à 39 sur l’échelle de Rosenberg) chez 53,4% des femmes, et forte (entre 34 et 39) chez 2,8% parmi celles
qui ont participé régulièrement aux groupes de parole. Elle était soit moyenne (entre 31 et 34) chez 38% ; soit faible
(entre 25 et 31) chez 5,8% parmi celles qui n’ont jamais participé aux groupes de parole. Quant à la prévention, toutes
les femmes qui ont participé aux groupes de parole (56,2%) ont eu une attitude positive face à la prévention (supérieure
à 3 sur l’échelle de Likert) et très positive (niveau 5 sur l’échelle de Likert) chez 15% parmi les femmes ayant partagé leur
statut sérologique aux partenaires.
Conclusion :
La prise en charge psychologique à travers les groupes de parole des femmes séropositives suivies en PTME améliore
l’observance, l’estime de soi et les attitudes de prévention. Thème : Femmes et VIH
Code : PV98
La prévention de la transmission mère-enfant du VIH au Swaziland: Premiers résultats de l' étude pilote de mise en
œuvre de l’option B+.
Nelly Staderini 1,*Inoussa Zabsonre 1Iza Ciglenecki 1Bernhard Kerschberger
1MSF, Geneve, Suisse
1
Votre résumé : Contexte: En 2013, Médecins Sans Frontières et le ministère de la Santé du Swaziland ont démarré une
étude pilote de mise en œuvre de l’option B+ dans les conditions du programme de routine de PTME. Nous avons
cherché à évaluer la faisabilité du passage à l’option B + dans ce contexte de forte prévalence du VIH. Nous en
présentons les premiers résultats.
Méthodes: L’option B + a été offerte aux femmes enceintes VIH + naïves de traitement, âgés de 16 ans ou plus et venant
en consultations prénatales (CPN) dans une zone de santé du Swaziland pendant la période du 01/2013 au 06/2014.
Nous avons utilisé l'estimation de Kaplan-Meier pour comparer l’initiation au traitement antirétroviral (TARV) et le
maintien sous traitement en fonction du taux de CD4 et des groupes d’âges. Les proportions ont ensuite été calculées
pour la prise du traitement, les résultats de la charge virale de routine (CV) et du diagnostic précoce de l’enfant.
Résultats: Parmi les 665 femmes séropositives fréquentant la CPN1, 495 (74%) ont initié un TARV. La proportion de
femmes sous TARV à 3 mois était plus élevée si elles avaient des CD4 <350 (90%) par rapport à celles ayant 350 à 500
CD4 (85%) et celles ayant des CD4> 500 (79%) (p <0,01). La rétention sous TARV était de 78% à 6 mois et 68% à 18
mois; Elle était plus importante pour les CD4 inférieur <350 (83%, 73%) par rapport aux taux plus élevés de CD4 (350500: 80%, 67%;> 500: 68%, 60%) (p = 0,02). Le Taux d’abandon était plus important chez les femmes ayant des CD4>
500 (p <0,01) pendant la période des 3 premiers mois de TARV, même après l’ajustement concernant la période de mise
en œuvre (p = 0,02), mais par la suite, ce taux d’abandon était similaire quelques soient les taux de CD4 (p = 0,77).
La rétention était meilleure à 6 et 18 mois chez les femmes > 30 ans (82%, 72%) par rapport aux âges plus jeunes (2029: 77%, 67%; 16-19: 65%, 58%) (p = 0,11). La Charge virale (CV) à 6 mois était faite dans 50% des cas; et 91% de ces
cas avaient une suppression virale (CV <1,000). Concernant les 632 nourrissons ayant eu un diagnostic précoce, 331
(52%) ont eu un résultat enregistré sur un registre; 7 (2%) étaient séropositifs.
Conclusions: La mise sous TARV dans le cadre de l’option B+ de la PTME des femmes lors des CPN est réalisable. Les
taux d’abandon varient en fonction du taux de CD4 et de l'age des mères. La suppression de la charge virale et le faible
taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant sont des résultats prometteurs.
Thème : Femmes et VIH
Code : PJ99
VIH, hépatite B et avortement chez les migrantes d'Afrique subsaharienne vivant en Île-de-France: l'étude ANRS
PARCOURS
Flavia Bulegon Pilecco 1Agnès Guillaume 2Andrainolo Ravalihasy 1,*France Lert 3Nathalie Bajos 3Nathalie Lydié 4
Rosemary Dray-Spira 5Annabel Desgrées du Loû 2
1CEPED, 2CEPED, IRD, 3CESP, INSERM, 4INPES, 5IPLESP, INSERM, Paris, France
Votre résumé : Contexte
Les maladies chroniques telles que le VIH et l'hépatite B chronique (VHB) affectent fortement les migrants d'Afrique subsaharienne vivant en
France. Ces maladies peuvent avoir un impact sur les décisions en matière de reproduction, en raison de la peur de transmettre le virus à
l'enfant et de ne pas vivre assez longtemps pour grandir cet enfant. Cette étude a pour objectif d’estimer la prévalence d’une interruption
volontaire de la grossesse (IVG) après l’arrivée en France et d'évaluer son association avec ces maladies chroniques chez les femmes
migrantes d'Afrique sub-saharienne vivant en Île-de-France.
Méthodologie
L’étude ANRS Parcours est une enquête biographique rétrospective menée
dans des établissements de santé en Île-de-France, de
février 2012 à mai 2013. Les données sur les histoires de grossesses ont été recueillies auprès de trois groupes de
femmes nées en Afrique sub-saharienne: des femmes vivant avec le VIH, des femmes porteuses d’une hépatite B
chronique et des femmes qui fréquentent des centres de médecine générale. Parmi les grossesses survenues après la
migration, nous avons mesuré la proportion des grossesses terminées par une IVG et les facteurs liés à la probabilité de
cette pratique. Une analyse multivariée a été réalisée (régression logistique en cluster).
Résultats
Parmi ces grossesses, 11,0% dans le groupe de médecine générale, 10,1% dans le VHB et 16,0% dans le VIH ont été terminées par une IVG
(p= 0,01). Après ajustement avec d’autres variables, les associations entre la probabilité qu’une grossesse se termine par un IVG et vivre
ou avec le VIH (OR= 1,03; IC95% 0,69-1,55) ne sont pas
significatives. La probabilité qu’une grossesse se termine par un IVG augmente chez les femmes les plus instruites, chez
celles qui ont migré pour faire des études en France ou chercher un travail ou parce qu’elles étaient menacées dans leur
pays, quand la grossesse n’était pas souhaitée à ce moment là, s’il y avait un antécédent d’IVG, par contre, elle diminue
chez les femmes âgées de 35 ans ou plus.
avec une hépatite B chronique
(OR =
0,96; IC95% 0,57-1,61)
Discussion
trajectoire reproductive et contraceptive influencent la
décision d’interrompre une grossesse chez les migrantes d'Afrique sub-sahariennevivant en Île-de-France. Il est donc
important de proposer à ces femmes des services de planification familiale adaptés à leurs besoins et à leurs situations
personnelles. Les
projets de vie
personnelle
et
professionnelle,
ainsi
que la
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ100
Approche innovante de structuration du plaidoyer dans 4 pays d’Afrique francophone : l’exemple du projet «
Plaidoyer décentralisé »
Alexandra Phaeton 1,*Jules Niyonkuru 1Nathalie Rose 1Fatoumata Konaté 1Morgane Ahmar 1
1Coalition PLUS, Pantin, France
Votre résumé : Titre : Approche innovante de structuration du plaidoyer dans 4 pays d’Afrique francophone :
l’exemple du projet « Plaidoyer décentralisé »
Contexte : En Afrique francophone, la lutte contre le sida est marquée par le manque de leadership politique de certains
Etats. Le financement des activités de plaidoyer à destination de la société civile reste faible, limitant leur contribution à
l’amélioration des politiques publiques de lutte contre le sida. Dans ce cadre, le Projet Plaidoyer Décentralisé, mis en
œuvre pour 3 ans au sein de Coalition PLUS (2014-2017), s’est fixé comme objectif le financement et l’accompagnement
de la mise en œuvre des plaidoyers nationaux et internationaux pour améliorer la qualité de la prévention et de l’accès
aux soins au Maroc (ALCS), au Burundi (ANSS), à Maurice (PILS), au Mali (ARCAD-Sida) et au niveau international.
Méthode : Ce projet, cofinancé par l’AFD, entend appuyer 4 membres dans la structuration du plaidoyer et le
renforcement du métier de plaidoyer, afin d’exercer une influence croissante sur les politiques publiques nationales et de
donner les moyens de la participation des associations communautaires francophones du Sud dans le plaidoyer
international de la lutte contre le sida. Deux stratégies sont mises en œuvre : 1. Le financement de ressources humaines,
d’activités et de déplacements de plaidoyer : 4 chargés de plaidoyer anglophones décentralisés dans les associations
membres, salariés à temps plein et dédiés à 50% au plaidoyer national et 50% au plaidoyer international ; 2. Un appui
technique étroit et soutenu pour la planification et la mise en œuvre des stratégies de plaidoyer, coordonné par le
Programme Plaidoyer de Coalition PLUS.
Résultats : On constate que le temps et les moyens dédiés au plaidoyer permettent une participation accrue des
associations à la gouvernance de la LCS. Par exemple, au niveau de la gouvernance internationale, 2 plaideurs ont
rejoint des délégations siégeant au CA du Fonds mondial et au Board d’UNITAID ; 1 plaideuse retenue comme
représentante de la région Afrique Sub-saharienne dans la Task Force de la société civile pour l’UNGASS 2016.
Perspectives : La montée en puissance des activités de plaidoyer au sein d’associations communautaires au plus proche
des obstacles et des personnes concernées, alliée à une méthodologie centrée sur la résolution de problèmes
concourent à l’amélioration de la réponse à VIH confirmant l’intérêt de financer des salaires et activités de plaidoyer.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV101
Changer de paradigme dans la coopération Nord-Sud :
l’exemple du Programme Transfert.
Florence Giard 1,*Fouzia Bennani 2 Adam CAMARA YATTASSAYE 3Patricia Rwimo 4Nicolas Ritter 5
1AIDES, Pantin, France, 2ALCS, Casablanca, Maroc, 3ARCAD-SIDA, Bamako, Mali, 4International, ANSS, Bujumbura,
Burundi, 5PILS, Port-Louis, Maurice
Votre résumé : Introduction
Le modèle classique de coopération Nord-Sud s’inscrit dans une logique « financement et animation au Nord » / « mise
en œuvre au Sud ». Dans le domaine de la lutte contre le Sida (LCS), des acteurs communautaires se sont
progressivement positionnés comme des acteurs clés dans le paysage national, voire régional et/ou international, ce qui
questionne le modèle historique de coopération. Ainsi, la nécessité de changer le modèle des programmes de
Renforcement de Capacités (RC) s’est imposée, afin de prendre en compte ces nouveaux acteurs et permettre le
développement de dynamiques Sud-Sud.
Méthodes
Dans cette optique, le programme Transfert, porté par AIDES en partenariat avec des acteurs communautaires Sud
(ALCS (Maroc), ANSS (Burundi), ARCAD-SIDA (Mali), PILS (Maurice)), co-financé par l’AFD et AIDES pendant 2 ans
(2014-2016), s’est mis en place. L’objectif est d’installer des dynamiques régionales de RC Sud/Sud par le transfert de
compétences d’AIDES vers les 4 associations partenaires, leaders dans leurs sous-régions. Les priorités en RC des
acteurs locaux de la LCS sont : qualité des actions en direction des groupes-clés, plaidoyer, structuration associative,
mobilisation communautaire, gestion financière, dépistage communautaire.
Résultats
Dans un premier temps, le programme a permis la structuration et la construction stratégique de ces plateformes (PF)
régionales de RC, en termes de légitimité et d’expertise technique. L’accompagnement d’AIDES a permis aux
associations de s’approprier les outils et les méthodes de RC. Plusieurs modèles de structuration des PF émergent, en
fonction des contextes régionaux : (i) centralisation de l’appui technique au niveau d’un acteur local ; (ii) mise en place et
animation d’un pool d’experts communautaires (e.g. experts sur les populations-clés ou plaidoyer en Afrique centrale),
(iii) développement de dynamiques horizontales mobilisant des acteurs communautaires sur des enjeux clés (e.g.
journée collective de dépistage communautaire en Afrique du Nord).
Perspectives
A terme, il s’agit de transférer l’expertise en RC au Sud, et permettre la création de structures régionales susceptibles
d’accéder à des financements (type Fonds Mondial, fondations, coopérations bilatérales) et de s’autonomiser
techniquement et financièrement. L’objectif ultime est de créer les conditions favorables pour s’inscrire dans un nouveau
paradigme « financement, animation et mise en oeuvre au Sud », dans une logique de RC Sud-Sud. Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ102
Consensus des membres du GTIA /Cameroun sur le processus du consentement éclairé au cours des essais
cliniques et autres études scientifiques mise en oeuvre au Cameroun
Calice Talom Yomgne 1,*
1Ethique et Recherche, REDS/Cameroun, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Contexte:
En raison, entre autres d'une mauvaise appréciation du processus du consentement éclairé, certains chercheurs sont
beaucoup mis à contribution contre le respect du droit du participant à être convenablement informé sur les études que
les équipes de recherche lui propose d'y prendre part.
Méthodologie:
Afin de promouvoir le respect des principes éthiques en général et du droit du participant à être convenablement informé
sur les essais cliniques et autres études scientifiques que lui propose les équipes de recherche, une équipe de dix
experts associatifs Camerounais sur les questions d'éthique de la recherche en santé a élaboré un module de formation
des médecins d'essais cliniques, des investigateurs et autres agents impliqués dans la mise en route d'un essai ou étude
sur le consentement éclairé, le processus de son administration et son évaluation en cours d'exécution de l'étude.
Résultats:
Sur le site ANRS du Cameroun, les données scientifiques et médicales établissent clairement que les équipes de
recherche(2Lady, PEDIACAM-PEV, METABODY, HandiVIH...) qui ont accpetées de faire cette expérience ont des
participants bien informés sur les études auxquelles ils prennent part, mais aussi qu'il y' a un nombre très reduit de perdu
de vu au cours de l'étude et une adhésion aux contraintes de participation.
Conclusion:
Les promoteurs, les investigateurs principaux des essais cliniques et autres études scientifiques impliquant les êtres
humains ont la responsabilité professionnelle et éthique de veiller aux droits à l'infromation convenable des participants.
C'est essentiel pour éviter la rupture de la confiance équipe de recherche/participants/Communautés et pour écarter tout
obstacle inutile pouvant provoquer l'arrêt prématuré des études pour manquements éthiques.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV103
De la porte du CNLS…à l’influence des décisions. Comment la recherche communautaire conduit au leadership des
personnes vivant avec le VIH
Ibrahima Ba 1,*caroline Desclaux 2Amadou Moustapha DIA 1Astou DIOP 1
1Dakar, Réseau National des Association de Personnes vivant avec le VIH / sida (RNP+), 2Dakar, CRCF, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Enjeux En 2012, dans le cadre d’un partenariat avec le GNP+ (Réseau Mondial des Personnes vivant avec le VIH/Sida), le
RNP+ a mis en œuvre le programme de la Plateforme pour le Leadership de la réponse au VIH à travers la
responsabilisation (LTA) comprenant la réalisation de cinq études permettant d’obtenir des preuves pour orienter la
politique nationale. Le RNP+, pour la première fois, a été amené à développer des processus de recherche du début à
la fin
Description
Un point focal pour le Programme LTA a été identifié au sein du RNP+. Un comité de pilotage créé avec tous les acteurs
de la réponse au VIH pour accompagner sa mise en œuvre. Des chercheurs ont été sollicités pour un appui
méthodologique et scientifique. Pilotées par le RNP+, diverses rencontres ont permis de définir la collaboration entre le
réseau et les acteurs et de répartir les tâches des études selon les domaines de compétences. Pour les études, des
PVVIH ont été recrutés puis formés afin d’assurer l’information, la réalisation des entretiens par questionnaire, de veiller à
la qualité des données récoltées. Les rapports d’étude ont été rédigés conjointement, les résultats ont été restitués aux
acteurs et présentés dans des conférences.
Leçons apprises
Ce programme a permis au RNP+ d’avoir une première expérience de recherche communautaire. Il a contribué à
renforcer la collaboration avec les chercheurs et assuré un transfert de nouvelles compétences aux membres du réseau.
Le RNP+ est à présent reconnu comme acteur de la recherche. Le RNP+ dispose de données contextualisées
notamment sur la stigmatisation qui ont permis la mise en place d'initiatives de plaidoyer : témoignages de PVVIH à
visage découvert, organisation d’une marche dans Dakar. Les résultats obtenus ont influencé le contenu du plan
stratégique national sur le VIH 2014-2017 ainsi que la note conceptuelle pour le Fonds Mondial. L’engagement de la
Ministre de la Santé en faveur de l’application du principe GIPA au sein du Ministère a été une reconnaissance de l’action
du RNP+.
Prochaines étapes
De nombreux défis restent à relever pour atteindre les 90/90/90 au Sénégal. Plus que jamais un accès de qualité aux
ARV pour tous, sans interruption reste un enjeu majeur. Le respect des droits humains pour les personnes vivant avec le
VIH et exposées est un combat quotidien. Le RNP+ doit continuer de s’affirmer en poursuivant son engagement dans la
recherche communautaire, véritable processus permettant d’apporter des réponses adaptées
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ104
Dispositifs de Relation d’Aide à Distance et Lutte contre les IST et le VIH/sida en Afrique du Centre et de l’Ouest
M'boukebie Mbouke' 1,*Nina TRAZIE 1
1RUBAN ROUGE CÔTE D'IVOIRE, ABIDJAN, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objet : Il s’agit d’apporter des réponses de qualité aux préoccupations des populations face aux
problématiques liées aux IST, au VIH et au sida en particulier et à la santé sexuelle et reproductive en général à travers
des dispositifs de Relation d’Aide à Distance (RAD) dans neuf pays d’Afrique du Centre et de l’Ouest.
Méthodes : La RAD, est basée sur l’utilisation des TIC dans les problématiques de santé. C’est un cadre d’entretien
entre un appelant exprimant des besoins et un écoutant donnant des réponses appropriées dans le respect des
questions d’éthique (anonymat, confidentialité, neutralité et gratuité). Une fiche d’appel informatisée et commune à tous
les pays bénéficiaires permet de restituer les informations recueillies qui sont traitées au moyen du logiciel de traitement
statistique MODALISA V6.
Résultats obtenus : Les résultats renvoient au profil des appelants, le contexte des appels et les thématiques évoquées.
Un public jeune et masculin : Les appels proviennent plus des hommes avec un âge moyen de 19 ans.
La RAD, un cadre protégé d’expression et d’information : Le caractère anonyme et neutre favorise la participation des
publics spécifiques (homosexuels, personnes vivant avec le VIH, professionnels du sexe, etc.).
La RAD, un outil au service du développement personnel : Les jeunes sollicitant les services d’aide à distance
questionnent davantage sur l’éducation sexuelle, la connaissance du corps, les premiers rapports sexuels, etc.
La RAD, un dispositif de prévention de proximité : Les sollicitations concernent les généralités sur les IST et le VIH, les
vecteurs et modes de transmission, les moyens de prévention, le dépistage ainsi que la prise en charge. Les demandes
révèlent une évolution des besoins d’informations mais aussi des prises de risques importants qui appellent des
occasions de sensibilisation.
La RAD, un appui pour l’assistance psycho-sociale : Les lignes d’écoute sont sollicitées de plus en plus pour un
soutien, une orientation ou une prise de décisions en lien avec les IST, le VIH, le sida ou la santé sexuelle et
reproductive.
Conclusion : Au regard de ces résultats, les dispositifs de RAD, outils novateurs dans la riposte contre la menace des
IST et du VIH/sida méritent une attention particulière pour leur développement et leur accessibilité en Afrique en tenant
compte des contextes sociaux, culturels et économiques. Ces dispositifs pourraient efficacement contribuer à l’atteinte de
l’objectif 90-90-90. Thème : L’engagement communautaire
Code : PV105
Dix ans de counseling au service de l’usager HSH de Checkpoint Genève
du counseling VIH | 2005 au counseling holistique | 2015
en route pour le counseling globalisé | OMS 2030
Hubert Crevoisier 1,*
1Checkpoint, Genève, Suisse
Votre résumé :
Créé en 2005, à l’initiative du projet santé gaie à Dialogai, Checkpoint Genève est le premier centre VCT de Suisse à
l’usage des HSH (hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes). L’actuel centre de santé communautaire
Checkpoint est composé d’une équipe médico-sociale et administrative.
La présentation que je propose se compose de trois parties. Elle traite le thème du counseling à Checkpoint Genève et
revient sur 10 ans de pratique professionnelle en tant qu’infirmier. Elle montre qu'à Checkpoint Ge le counseling VIH de
hier est devenu le counseling holistique d’aujourd’hui et pourquoi l’esquisse du counseling globalisé de demain est un
début de réponse à l’objectif OMS 2030.
La première partie de la présentation se déroule entre 2005 et 2010. Elle résume l’évolution de l’entretien et
explique comment le counseling VIH de 2005, centré sur le virus du VIH, s’est transformé au fil des années et en fonction
des avancées médicales et sociales en un counseling holistique centré et « taillé sur mesure » sur les besoins de
l’usager Checkpoint. Passer d’un conseil purement VIH à un conseil holistique a complexifié le processus d’entretien
puisque, en plus de parler VIH, le conseiller prend en compte les dimensions physiques, émotionnelles et mentales liées
à la sexualité de l’usager. La deuxième partie de la présentation se concentre sur le counseling de Checkpoint en 2015. Il est individualisé,
holistique et intègre la santé physique et la santé mentale. Il repose sur 4 piliers : "pilier VIH", "pilier IST", "pilier
dépression" qui vise à un repérage précoce de la dépression et "pilier consommation de produits psychoactifs" dans un
contexte d’émergence du « chemsex » dans le milieu HSH. A ce sujet, Checkpoint termine actuellement une étude sur la
consommation de produits de ses usagers. La dernière partie de ma présentation est une esquisse du counseling globalisé de demain que Checkpoint Genève doit
mettre en place aujourd’hui pour répondre à l’actualité Prep du moment tout en anticipant les défis de la santé des HSH
de demain. Comment accompagner la révolution Prep, auprès d’une population HSH en mauvaise santé physique et
mentale épuisée par 30 ans d’effort VIH sida ? Le counseling est un outil de travail destiné à informer, motiver, accompagner et rassurer. C’est un processus en
perpétuelle évolution à partir d'actualités médicales et sociales en permanents changements.
La présentation est un plaidoyer pour un counseling de qualité. Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ106
Faciliter la prévention, au dépistage et à la prise en charge des IST/VIH/SIDA auprès des HSH cachés à travers
les activités de porte à porte : L’expérience de Kénédougou Solidarité Sikasso Mali.
Mariam Kone 1,*abdoulaye NIMAGA 1
1kénédougou Solidarité, Association Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali
Votre résumé : Contexte :
Dans le domaine de la santé publique au Mali, une attention particulière est portée sur la question de la vulnérabilité des
hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes face à l’infection à VIH et aux autres IST. La prévalence du
VIH est de 17% chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes à Bamako (ARCAD-SIDA 2006).
Face au constat de la plus grande vulnérabilité de cette population de l’infection à VIH, mais aussi d’une situation locale
(Sikasso) où la tradition est particulièrement prégnante, Kénédougou Solidarité a décidé d’intégrer des activités de
prévention et de prise en charge dans le but de réduire la transmission auprès des HSH cachés et des alentours de
Sikasso.
Méthodologie : Pour la réalisation de nos activités, les animateurs HSH de Kénédougou Solidarité font la
programmation de l’endroit par semaine et se déplacent aux domiciles, dans les grains, les lieux de travail, les salons
de coiffure, les bars dancing pour des contacts, échanges brefs, et prise de rendez vous avec leurs pairs cachés. Par la
suite, les animateurs rencontrent les bénéficiaires dans d’autres lieux de rencontre protégés choisis pour échanger sur la
réalisation des activités.
Résultat :
De janvier 2014 en septembre 2015 les animateurs ont effectué 72 sorties dans la ville de Sikasso. Les activités ont
permis de répertorier 104 HSH qui ont tous été dépistés. Parmi les dépistés, un seul cas a été déclaré positif au VIH ; il
a été référé au centre de Kénédougou Solidarité. Parmi les personnes dépistées séronégatives, 12 ont également été
référées pour le traitement d’IST. Nous avons distribué 2880 préservatifs et 1450 gels lubrifiants. Parmi les bénéficiaires
touchés lors des sorties, 47 HSH continuent à participer à nos activités de terrain et fréquentent régulièrement notre
centre. Parmi ces 47 personnes, 5 d’entre eux appuient nos animateurs dans les actions d’IEC.
Conclusion : les portes à portes constituent un moyen important d’atteindre les bénéficiaires HSH cachés et de leur
proposer les activités qui se mènent auprès des autres bénéficiaires HSH. Cette activité doit contribuer à réduire les IST et le VIH/SIDA au sein de la population HSH.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV107
Faible efficacité du rattrapage des perdus de vue par téléphonie mobile chez les patients infectés par le VIH et sous
traitement antirétroviral au Centre Hospitalier d’ESSOS, Yaoundé Cameroun.
Anne Esther Njom Nlend 1Ernestine Bekono 1,*Charlotte Ngue 2Suzanne Ndja 1
1CTA, CENTRE HOSPITALIER D"ESSOS, 2CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, YAOUNDE, Cameroun
Votre résumé : Contexte : Les nouvelles technologies de l’information ont prouvé leur efficacité pour améliorer la
rétention des patients infectés par le VIH dans le circuit de soins.
Objectif : décrire l’efficacité du rappel téléphonique des patients infectés par le VIH, classés perdus de vue au poste de
dispensation des ARV.
Procédures : La provision des antirétroviraux était délivrée mensuellement au patient. Etait défini perdu de vue tout
patient non reçu à la pharmacie pendant trois consécutifs ;la liste des perdus de vue établie par l’opératrice de saisie en
pharmacie était transmise aux agents de relais communautaires pour appel apres provision de crédit téléphonique. Méthode :En Avril 2014, nous avons conduit une étude transversale descriptive pour évaluer cette intervention. La
principale mesure était le taux de retour des patients PDV dans le circuit de soins.
Résultats : Sur une file active de 4200 patients, 252 patients ont été considérés perdus de vue. Trois agents de relais
communautaires étaient chargés de les réintégrer dans le circuit. Parmi les 252 patients, 115 n’avaient numéro de
téléphone dans leur dossier. Parmi les 137 restants, un total de 87/137 (63%) n’était pas joignable soit pour absence de
réponse téléphonique, ou pour cause de faux numéros. 12 ont déclaré avoir été transférés tandis que 17 déclaraient
toujours être en cours de suivis dans le centre soit un total de 27/137(20%) faux perdus de vue ; 4 étaient décédés et
deux patients ont déclarés avoir été guéris. Seuls 17 ont promis de revenir dans le circuit parmi lesquels 14 se sont
effectivement présentés dans le mois suivant le rappel, soit un taux de retour de variant 10% - 12%.
Conclusion:Le nombre de patient n'ayant pas un identifiant téléphonique est élevé dans ce centre à Yaoundé.De plus, le
taux de répondants au téléphone était faible inférieur à 40% de même que le taux de retour des patients dans le circuit
formel des soins.
Recommandations; Outre les interventions préventives, la recheche des perdus de vue au niveau communautaire devra
etre couplée à d'autres identifiants. Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ108
Impact et qualité des services de 486 médiateurs de santé dans l’accompagnement des personnes infectées par le
VIH et en PTME sur 215 sites de soins au Bénin : résultats de l' évaluation du projet.
Mamadou Dieng 1,*Christophe Michon 1Mesmin Emanuel Dossou-Yovo 2Stephan Ogou 2Mohamed Touré 3Emanuelle
Maurin 1Serge Saré 2Arnaud Laurent 1Romain Tanti 1Gilles Raguin 1
1Santé, Expertise France, Paris, France, 2Santé, Expertise France, Cotonou, Bénin, 3Santé, Expertise France, Bamako,
Mali
Votre résumé : DESCRIPTION: L’analyse de l’impact des activités des ASC reste un défi. Malgré quelques publications
montrant leur utilité, la valorisation de leurs activités reste d’actualité. Expertise France a réalisé, en 2014, une évaluation
du projet : un dispositif de 486 médiateurs et de 6 psychologues. Ils remplissent un rôle d’orientation du patient, de
prévention, de relation d’aide, d’aide à l’observance/l’adhérence, de médiation médicale et familiale et font le lien entre
les hôpitaux et la communauté.
PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS : Les objectifs de l’évaluation étaient de mesurer l’inscription de ce dispositif dans
le champ sanitaire national, son opportunité, l’impact et la qualité de leurs services, et des soins, du point de vue des
bénéficiaires.
METHODOLOGIE : Près de 1026 questionnaires et 18 entretiens semi-structurés ont été administrés auprès des
patients et médiateurs (950 patients et 76 médiateurs). L’administration des questionnaires s’est faite de façon aléatoire
avec un tirage au sort sur 30 sites. Un total de 30 entretiens tenus.
RESULTATS DE L’EVALUATION : Les médiateurs sont intégrés dans le circuit du patient et reconnus (72% des
personnes reçues sont référées par les médicaux) ; les patients reconnaissent leur aide pour une acceptation et
connaissance de leur maladie et pour une meilleure adhérence aux traitements. Ils créent, avec les psychologues, des
espaces de parole pour les patients et améliorent le circuit. Les 4/5éme des médiateurs déclarent que leurs activités sont
intégrées dans le circuit du patient et les 1/5éme d’entre eux participent aux réunions d’équipes hospitalières. Les raisons
principales de référence des patients aux médiateurs sont la préparation pour la mise sous traitements et l’aide à
l’observance. Les bénéficiaires (80% d’entre eux) sont satisfaits des services des médiateurs et psychologues et
affirment que les séances les aident à mieux connaitre leur maladie, renforcer leur observance et accepter leur maladie.
Plus de 91% des personnes affirment que les séances de counseling les aident à mieux vivre leur maladie. Plus de 60% des personnes ayant eu des rapports sexuels lors des 3 derniers mois déclarent ne pas se protéger.
CONCLUSION :
Ces nouveaux acteurs restent précaires, lié à leur manque de reconnaissance, avec une expertise profane reconnue. La
participation communautaire est l’une des clés pour éradiquer la transmission du VIH de la mère à l'enfant et améliorer la
qualité et la globalité des soins.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV109
Impliquer les associations à la détection précoce de la coinfection TB/VIH : une stratégie de lutte efficace au
Burkina Faso
Flore Marie Gisèle Coulibaly 1,*Odette Ky-Zerbo 1Marcel Lougué 1
1PAMAC, PAMAC, Ouaga, Burkina Faso
Votre résumé : Description du problème
Le Burkina Faso fait partie des 41 pays identifiés par l’OMS comme étant lourdement affecté par la co-infection TB/VIH.
Selon l’OMS, l’incidence de la co-infection était estimée à 9,5 cas / 100 000 habitants, le nombre de nouveaux cas
attendus était de 1646 en 2013 au Burkina ; alors que les données disponibles au Burkina Faso rapportent 508 cas de
TB parmi la file active de 70 000PvVIH.
Le screening de la TB (seulement 37,3% en 2013) et la notification des cas restent donc très insuffisants chez les PvVIH.
Une des stratégies pour résoudre le problème est d’impliquer les associations de PVVIH à rechercher activement la TB
chez les personnes infectées par le VIH suivies au niveau communautaire.
Méthodes
L’intervention a concerné les associations de PVVIH appuyées par le PAMAC ; il s’est agit d’identifier et de former les
membres associatifs sur la coinfection TB/VIH ; ils ont ensuite été invités à intégrer la thématique de la TB aux groupes
de parole et aux clubs d’observance. Et lors de tout contact avec l’association, des questions se rapportant à la
tuberculose étaient administrées aux PVVIH .
Résultats obtenus
De Janvier 2013 à Décembre 2014 :
- 28 associations de PVVIH ont été impliquées
- 22782 PVVIH ont été sensibilisées sur la coinfection TB/VIH
- 235 suspects identifiés et référés vers le CDT à partir du questionnaire
- 41 TPM+ identifiés, soit 17,44% de positivité chez les suspects identifiés par les acteurs communautaires
Conclusion.
Ces résultats mettent en exergue la pertinence de l’intégration des services de santé à ceux communautaires ; cette
intervention montre la nécessité de mieux impliquer la communauté dans la lutte contre la coinfection TB/VIH.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ110
L’éducation par les pairs au service comme outil de renforcement de la prévention et du dépistage du VIH chez les
jeunes en Haïti
Jean-Mary Merisier 1,*Vialli Dimanche 2Mario Martelly 3
1Formation et dépistage, 2Statistique, 3Technique, Volontariat pour le Développement d'Haiti, Port-au-Prince, Haïti
Votre résumé : Titre : L’éducation par les pairs au service comme outil de renforcement de la prévention et du
dépistage du VIH chez les jeunes en Haïti
Introduction :
Haïti est fortement touché par le VIH/sida avec une prévalence de 2,1 % dans la population générale. Parmi les HSH la
prévalence moyenne est de 18,1 %. Volontariat pour le Développement d’Haïti, Organisation Non Gouvernementale
Haïtienne créée le 16 février 1988, est engagé dans la formation et la prévention auprès des jeunes de 15 ans à 24 ans
depuis 2003. Depuis 2006, elle développe le dépistage du VIH parmi les Jeunes pour augmenter le nombre de jeunes
dépistés et proposer des services d’accompagnement médical, social et psychosocial aux jeunes VIH+. Les actions
ciblent les adolescents et les jeunes adultes, transgenres, homosexuels, etc. Dans ce contexte, ce projet visait à
développer le dépistage auprès des jeunes en milieu scolaire.
Méthode :
Des jeunes pairs éducateurs et pairs conseillers, des militants de l’association LGBT KOURAJ, des membres ou
médecins de cinq structures de soin REISPE (Regroupement des Institutions sanitaires de Premier Echelon), et le
programme national de lutte contre le sida (PNLS) ont participé aux formations en 2014.
Deux formations de formateurs en counseling et en santé sexuelle chez les jeunes et trois ateliers de 5 jours de
formation des pairs conseillers ont été animées par des formateurs internationaux de GIP Esther et nationaux. Des journées de sensibilisation et d’éducation auprès des Jeunes dans les écoles et associations, des journées de
dépistages du VIH chez les Jeunes et organisation des groupes de paroles ont été réalisé.
Résultats :
72 participants ont été formés. 68 Sessions d’Education par les pairs, 6766 jeunes sensibilisés par d’éducation auprès
des Jeunes dans les écoles et associations avec 48.40% filles et 51.60% garçons. 73 journées de dépistages, 2014
jeunes testés au milieu scolaire et associatif avec 0.24% de résultats positifs.
Conclusion :
Les méthodes de formation constituent cette diversité qui a permis une forte complémentarité des compétences. La
participation du PNLS a permis d’assurer la qualité du dépistage, les pairs éducateurs et conseillers assurant la proximité
avec le public cible et les professionnels du soin de REISPE assurant le suivi et la prise en charge. Les formationscompagnonnages sur sites ont renforcé les activités de proximité de dépistage auprès des jeunes.
Auteurs :Jean-Mary Merisier, Mario Martelly, Vialli Dimanche
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV111
La Bonne Gouvernance Associative, un enjeux pour l'efficacité des interventions: cas des associations membres du
Réseau des Associations des Personnes Vivant avec le VIH (RAS+TOGO)
Koami Hodor 1,*Kokouvi Dokla 1
1santé, Société civile, Lomé, Togo
Votre résumé : Objectifs:L’objectif est de renforcer le niveau de prise en compte des principes de la bonne gouvernance
dans les associations
Méthodes:Cette étude quantitative et qualitative a été réalisée avec 18 (90%)associations membres du
RAS+TOGO.L’enquête a été réalisée du 02 mars au 07 avril 2013 dans six régions.Les données ont été collectées à
l’aide d’un guide d’entretien et d’un questionnaire.Les données quantitatives ont été analysées pour le profil des
membres.Les fréquences des variables portant sur la gouvernance ont été identifiées.Puis nous avons utilisé l’échelle de
classement des indicateurs de BICHMAN pour évaluer le niveau de participation des membres.Les données qualitatives
sur la bonne gouvernance ont fait l’objet d’analyse thématique.
Résultats:13(65%) des associations ont des difficultés à respecter les textes qui les régissent,10 (50%)des membres ne
les connaissent pas.Les règles de fonctionnement des instances ne sont pas respectées.La prise de décision est
souvent centralisée entre Directeur et Président, dans 08(40%) des associations,les membres ne sont pas associés à la
mobilisation des ressources,05(25%) ne participent à l’identification des besoins et n’ont pas accès à l’information sur la
vie des associations et sur la gestion des ressources,dans 09(45%) la prise en compte de l’approche genre n’est pas
assurée au niveau des activités
Conclusion :La participation des membres à la prise en compte de la bonne gouvernance est limitée dans les
associations membres du RAS+,donc il faut sensibiliser les responsables,écrire des statuts adaptés et enfin développer
la culture de l’analyse des besoins,le suivi des effets et des impacts
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ112
Les dispositifs de relation d’aide à distance sur le vih/sida en l’Afrique de l’Ouest mobilisés pour répondre l’anxiété
des populations sur Ebola
Pedro GARCIA 1,*Julian MAKAYA 2
1Actions internationales, Santé Info Solidarité (Sida Info Service), Ivry-sur-Seine, France, 2Consortium International des
dispositifs de Relation d'Aide à Distance, Brazzaville, Congo
Votre résumé : CONTEXTE
C’est l’implantation massive du téléphone portable dans la vie quotidienne des populations en Afrique de l’Ouest qui a
aussi permis de leur offrir des services d’information, de prévention, et d’accompagnement sur le virus à Ebola. Et c’est à
travers des dispositifs nationaux de relation d'aide à distance (RAD) œuvrant à l’origine dans les questions
spécifiquement liées au VIH/sida, à la santé sexuelle et reproductive que les associations en charge de ces lignes ont
voulu utiliser leur expérience pour casser la chaîne de contagion en relayant une information et une prévention comprise
et admise par les populations.
METHODE
Pour ce faire, les écoutants ont reçu au préalable des formations sur Ebola pour garantir la qualité de leur réponse.
Non seulement la RAD permet d’offrir un espace protégé d’expression et d’information mais elle permet aussi aux
autorités publiques d’avoir à leur disposition un outil unique, peu couteux, de confrontation en temps réel avec les
questions des populations sur Ebola.
L’analyse des appels représente un Observatoire régional révélateur des questionnements.
RESULTATS
SIS International, à travers son expertise sur le champ du vih/sida et la SSR, a accompagné au renforcement de sept
dispositifs en Afrique de l’Ouest sur la thématique Ebola ; notamment par la professionnalisation des conseillers
(générant plus de 12 000 appels ;collectés et traités grâce à une fiche d’appel informatisée commune).
Les dispositifs ont permis de déconstruire les idées fausses et les peurs réelles ou fantasmées des populations où
qu’elles se situent. Les dispositifs de RAD sont un élément essentiel et complémentaire des systèmes de santé
permettant d’assurer la structuration la plus efficiente et adaptée possible aux enjeux que représente Ebola.
CONCLUSIONS
Les dispositifs de RAD basés sur la gratuité d’accès, l’anonymat, la confidentialité et le non jugement sont partie
intégrantes des réponses pour lutter efficacement contre Ebola.
L’analyse des appels montre des publics très diversifiés (personnel soignant, administrations, commerçants, cultivateurs,
élèves, enseignants, etc.) mais leurs préoccupations sont les mêmes.
Les témoignages recueillis sur les numéros verts montrent la nécessité de poursuivre les efforts, d’une part, pour
sensibiliser les populations au virus Ebola, d’autre part, pour coordonner l’ensemble des acteurs qui interviennent sur le
terrain afin de gérer de façon efficace les situations rapportées par les populations.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV113
Plaidoyer pour une meilleure prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH/Sida: expériences de l’Observatoire
de Veille pour l’Accès aux Services de Santé en matière de VIH (OVAS) au Bénin
Victorien Dougnon 1,*Nourou Adjibadé 2Pascal ATIKPA 2Mistoura SALOU 3Alimatou Bouraïma 4Christian Adoukonou 4
1Atlantique-Littoral, Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d’Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité
(CeRADIS), 2Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d’Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité
(CeRADIS), 3Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d’Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité
(CeRADIS), 4Atlantique-Littoral, Centre de Réflexions et d'Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité
(CeRADIS), Cotonou, Bénin
Votre résumé : Introduction: L’infection au VIH/Sida demeure un problème de développement préoccupant dans le
monde. De plus en plus, le partenariat entre le gouvernement et les organisations de la Société Civile s’est imposé
comme l’un des facteurs critiques de mobilisation contre la progression de l’épidémie. Ce partenariat passe par la mise
en place, au niveau de la Société Civile, d’un dispositif pouvant apporter une information alternative. C’est le but visé par
la Société Civile Béninoise, en opérationnalisant l’Observatoire de Veille pour l’Accès aux Services de Santé en matière
de VIH (OVAS). Méthodes : De concert avec le Réseau des PVVIH (REBAP+) et Bénin Synergie Plus, trente sites de
prise en charge ont été choisis. Des médiateurs y ont été formés en tant qu'observateurs. Une fiche de collecte
d’informations a été élaborée. Elles sont relatives à la disponibilité des traitements, au suivi biologique, à la présence du
médecin. Les observateurs remontent périodiquement les informations au pôle plaidoyer par le biais d’une ligne d’écoute
et d’aide à distance appelée Ligne Jaune. Les appels sont gratuits et anonymes. Le large public, fait de personnes
affectées par le VIH, peut aussi appeler cette Ligne. De façon mensuelle, le pôle plaidoyer traite les informations reçues
et les consolide. Il s’en suit alors une définition des enjeux de plaidoyer. Résultats : En alertant les autorités nationales,
l’OVAS a contribué à la dotation de certains sites en matériels essentiels au suivi biologique. Des cas de discriminations
relevés au sein du personnel médical ont été dénoncés et corrigés. Le mythe du personnel médical puissant, surtout
dans les contrées reculées du pays n’est donc plus de mise. L’animation de conférences de presse a permis de faire des
recommandations précises au Gouvernement béninois. Toujours pour aider la Société Civile à mieux jouer son rôle aux
côtés des autorités, l’OVAS a organisé de nombreuses formations relatives au plaidoyer VIH, au leadership associatif au
profit des associations de personnes vivant avec le VIH et des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes.
Conclusion : L’OVAS est donc une stratégie de mise en œuvre du plaidoyer qui intègre une double dimension
d'observation et de recherche d'influence sur les conditions des soins et de traitements aux PVVIH incluant les pratiques
réelles sur les sites de leur prise en charge.
Mots-clés : Société civile- Riposte nationale – Prise en charge VIH
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ114
Profil des perdus de vue (PDV)chez les patients Infectés par le VIH et sous Traitement antirétroviral au Centre
Hospitalier D’Essos /CNPS, Yaoundé, Cameroun
Anne Esther Njom Nlend 1Mireille Mamang 1Ernestine Bekono 1Marie Louise Belinga epse Tamokeu 2,*
1CTA, CENTRE HOSPITALIER ESSOS, 2Centre de traitement agrée CTA, Centre Hospitalier ESSOS CNPS, Yaounde ,
Cameroun
Votre résumé : Contexte
Le problème de la rétention des patients sous traitement antirétroviral est d’importance critique afin d’améliorer la survie
des personnes infectées par le VIH et réduire les interruptions de traitement de même que les parcours thérapeutiques
erratiques.
Methode
Nous avons conduit une étude descriptive transversale avec pour objectif de décrire le profil des patients sous ARV
perdus de vue au poste de dispensation des ARV .Etait défini PDV tout patient enrôlé sous TAR et qui ne s’etait pas
présenté à la pharmacie du CTA pendant 3 mois . Principales mesures caractéristiques sociodemographiques des PDV
et descriptifs des parcours erratiques chez les PDV suite aux rappels téléphoniques par les agents de relais
communautaires.
Résultats
Entre Janvier et Mars 2015, 215 /425 patients étaient considérés PDV soit un taux de 5,1% de la file active. Les
caractéristiques des PDV étaient les suivantes : 143 sur 215 (66%) étaient des femmes, 55/215(26%) étaient des
hommes et 5/215(3%) étaient des adolescents, tous résidaient à Yaoundé. Le taux de perdus de vue chez les hommes
(55/1112,4,9%)n’était pas différent de celui des femmes ( 143/3023,4,7% ) ni de celui des adolescents (5/119 ,4,2%),
p=0 ;9. Après rappel téléphonique des 215 perdus de vus, 130 sur 215 vont répondre (60%) parmi eux, 4 patients
étaient à jour de leur traitement et deux personnes étaient décédés, soit un taux corrigé de PDV à 5%. Parmi les 126
restants les parcours erratiques identifiés étaient séances de prières chez les pasteurs (N=17,13,5%), rencontres avec
naturopathes et prise des écorces(N=23,18%) déménagements (N=37,29,5%), manque de moyen de taxi(N=49,39%).
Conclusion : A Yaoundé, au CTA CHE, le taux de rétention des patients est élevé, supérieur à 95%. La recherche des
perdus de vue par rappel télephonique est muette dans 40% des cas. l'essentiel des répondants, est retrouvé dans des
parcours thérapeutiques erratiques ; ceux doivent être i intégrés préventivement dans l’éducation des patients, de plus
l’enquête sociale doit permettre d’identifier les personnes vulnérables.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV115
"Transfert", la plateforme d’appui aux associations de lutte contre le sida de la région MENA : un exemple réussi de
transfert de compétences
Mariam Benhamou 1,*Fouzia Bennani 1Lahoucine Ouarsas 1Ridha Kamoun 2Aziz Tadjeddine 3Vincent Pelletier 4
1Association de lutte contre le sida, CASABLANCA, Maroc, 2association ATL-MST Sida, Tunis , Tunisie, 3Association
APCS , ORAN , Algérie, 4Association AIDES , PANTIN , France
Votre résumé : Introduction : Depuis le milieu des années 90, l’association AIDES a établi de très forts partenariats avec
des associations maghrébines de lutte contre le sida. En 2014, AIDES, à travers le programme TRANSFERT, qui
consiste en la mise en place d’une plateforme régionale d’appui aux associations de lutte contre le VIH/sida sur la région
MENA (PF MENA), a souhaité privilégier les dynamiques partenariales régionales en transférant progressivement les
outils et savoir-faire de renforcement de capacités (RC) à ses partenaires du Sud de la Méditerranée.
Description : Cette plateforme, qui regroupe, pour l'instant, trois associations, l’ALCS (Maroc), l’APCS (Algérie) et l’ATLMST Sida(Tunisie), s'attelle au développement de synergies régionales en matière de lutte contre le sida et à l’inclusion
de nouvelles associations de la région pour le RC. Son secrétariat permanent est domicilié à l’ALCS en raison de son
leadership régional et international. La PF MENA est gérée, de façon concertée, par un comité de pilotage (COPIL)
constitué de la directrice générale de l’ALCS et des présidents de l’APCS et l’ATL-MST Sida. Une charte de gouvernance
a été élaborée et validée par le COPIL.
Résultats : Depuis son démarrage en septembre 2014, la plateforme a mis en œuvre de nombreuses activités de RC,
dont des stages pratiques d'abord des populations clés et en gestion financière (GFi). Une mission exploratoire en
Mauritanie a permis d’identifier de nouveaux acteurs associatifs dont SOS Pairs Educateurs. Celle-ci a participé à un
diagnostic organisationnel qui a défini des axes de RC en suivi-évaluation et en GFi. Une mission d’appui est prévue
dans ce sens. Par ailleurs, le dépistage VIH étant un enjeu commun de la PF MENA, un atelier régional sur ce thème a
été organisé en mai 2015, ce qui a permis d’émettre plusieurs recommandations dont l’organisation d’une journée
maghrébine de dépistage qui s’est déroulée, avec succès, le 1er décembre 2015.
Leçon apprises et prochaines étapes : En développant les capacités des acteurs associatifs qui partagent le même
contexte épidémiologique, sanitaire, linguistique et socio-culturel, la création de synergies régionales est plus importante
et plus facile à réaliser et la PF MENA joue ainsi un rôle important de levier de la dynamisation des politiques nationales
et régionales de lutte contre le sida. Toutefois, la pérennité financière de cette plateforme doit être assurée et constitue
un enjeu important de sa survie.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ116
Trithérapies et coaching corporel : une approche communautaire du sport
Oumar Niang 1,*
1Groupe sida Genève, Genève, Suisse
Votre résumé : Objet de l'étude :
Au Groupe sida Genève, d’après le dernier rapport d’activité, 80% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) suivies sont
dans le besoin d’un accompagnement socioéconomique, psychosocial et juridique.
Avec la lipodystrophie, certains patients présentent une distribution inégale des graisses du corps, ce qui entraîne un
changement physique (notamment des troubles métaboliques). Plus de 60% des PVVIH à Genève sont touchés par la
lipodystrophie. Quand ils vont dans les salles de sport traditionnelles, ils ont l’impression que les gens ne regardent que
leur apparence physique altérée, ce qui ne facilite pas la confiance en soi.
Méthode :
Pour faciliter la reprise du sport, un programme de coaching corporel a été mis en place en en 2014 accessible aux
patients du Groupe LIPO (consultation pluridisciplinaire pour la prise en charge des patients infectés par le VIH, sous
trithérapie antirétrovirale) des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), aux membres des associations de PVVIH ou
aux usagers des prestations du Groupe sida Genève. Le projet a les objectifs suivants :
- Réduire les effets de la lipodystrophie.
- Sortir de la sédentarité pour solliciter graduellement le système cardio-vasculaire et travailler sur l’endurance.
- Réduire la couche lipidique.
- Renforcer le tonus musculaire et des articulations.
- Lutter contre l’ostéoporose et le diabète, dans un objectif de réduction de la mortalité.
Résultats :
Sur 56 inscrits, une moyenne de 13 personnes présentes avec une forte présence féminine et de personnes issues de la
migration qui n’ont jamais fait de sport. Avec l’approche communautaire de la santé (stratégie d’intervention sur les
déterminants de la santé), certains ont (re)trouvé le plaisir de (re)faire du sport collectif avec des personnes ayant le
même objectif de santé. Certains ont vu le volume de graisse corporelle et viscérale progressivement diminuer grâce aux
analyses faites auprès du Groupe LIPO des HUG. Certains ont retrouvé une souplesse et une légèreté dans les actes
quotidiens jusque-là difficiles à exécuter.
Conclusion :
L’action communautaire semble être une bonne approche pour permettre aux personnes sous traitement antirétroviral de
faire face à la lipodystrophie, particulièrement dans les situations où la chirurgie réparatrice n’est pas possible. La
complémentarité des acteurs impliqués a permis la création d’un programme multidisciplinaire efficace.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PV117
Un modèle innovant de professionnalisation du plaidoyer dans des structures communautaires de pays du Sud : le
projet Plaidoyer décentralisé
Alexandra Phaeton 1,*Jules Niyonkuru 1Nathalie Rose 1Fatoumata Konaté 1Morgane Ahmar 1
1Coalition PLUS, Pantin, France
Votre résumé : Contexte : Sur la base des acquis du Projet Plaidoyer Sud porté par Act Up-Paris, AIDES et Solidarité
Sida (2009-2013), Coalition PLUS soutient les activités de plaidoyer national et international à travers le projet Plaidoyer
Décentralisé (2014-2017) auprès de 4 de ses associations membres : l’ALCS au Maroc, l’ANSS (Burundi), PILS
(Maurice) et ARCAD-Sida (Mali). Ce modèle promeut un portage du plaidoyer en faveur de l’amélioration de l’accès aux
soins au Sud, directement par les acteurs du Sud. La force de ce modèle est d’allier la légitimité de posture à la
valorisation de l’expertise communautaire de terrain et à la structuration du plaidoyer porté par les associations.
Méthode : Le projet centre ses efforts sur la professionnalisation du métier de plaidoyer pour répondre à l’objectif
d’amélioration des politiques publiques nationales et internationales de lutte contre le sida. La méthode d’intervention se
base sur : le financement de ressources humaines locales dédiées à temps plein au plaidoyer national et international, et
basées dans les associations concernées ; le financement d’activités de plaidoyer issues d’un plan d’action hiérarchisé
en fonction des priorités, de la faisabilité et de la gagnabilité des objectifs visés ; le renforcement des capacités
individuelles et collectives en matière de plaidoyer, à travers un appui étroit et soutenu à distance auprès des chargés de
plaidoyer.
Résultats : On constate un impact en termes de structuration du plaidoyer dans les associations, qui inaugure le passage
d’un plaidoyer réactif souvent mené dans l’urgence, vers un plaidoyer d’anticipation, stratégique construit. Dans une
relation de travail constructive avec les décideurs politiques, les plaideurs, épaulés des leaders historiquement engagés
de leurs structures, apportent leur contribution directe aux évolutions nécessaires des politiques publiques pour améliorer
la qualité de la prévention, de la prise en charge et de la gouvernance mondiale de la lutte contre le sida.
Perspectives : Au sein de Coalition PLUS, nous pouvons maintenant compter sur une équipe de plaidoyer multi-pays,
dynamique et solidaire, assurant une remontée d’informations de qualité et une coordination des activités et du dialogue
avec les cibles internationales de plaidoyer. Le travail des plaideurs, nourri de l’expertise communautaire du terrain,
assure la légitimité et l’efficacité des initiatives engagées en faveur de l’amélioration de la prévention et de la prise en
charge.
Thème : L’engagement communautaire
Code : PJ118
Un observatoire à base communautaire pour renforcer l’accès aux soins et le système sanitaire : cas du Nord
Kivu/RDC
Gaudens Maheshe Mushagalusa 1Whisky Kalume Safari 1,*Pascale Barnich 2Grégoire Kambale Mapilimoja 2
1UNION CONGOLAISE DES ORGANISATIONS DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA (UCOP+), 2Médecins
du monde france, Goma, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte
Dans la province du Nord-Kivu, le taux de couverture en ARV est de 23,5%, loin en deçà des résultats régionaux. Audelà de problèmes d’infrastructure, de gouvernance et de gestion financière, la participation communautaire dans le
pilotage de la lutte contre le VIH était marginale.
En réponse à ces déficits, un observatoire communautaire de l’accès aux services VIH a été développé par Médecins du
Monde et UCOP+, avec l’objectif de renforcer le positionnement de la société civile, en améliorant l’accès aux soins.
Méthodologie
L’observatoire repose sur un dispositif de recueil de données par 35 personnes vivant avec le VIH équipées de
smartphone, auprès des usagers et des prestataires de soins. L’approche combine les méthodes de collectes
quantitatives et qualitatives. Les indicateurs suivis portent sur la disponibilité des médicaments, la distance à parcourir
pour se rendre au centre de traitement, etc.
Après analyses, des alertes mensuelles et des rapports trimestriels sur la situation de la réponse au VIH, sont partagés
avec les autorités sanitaires.
Résultats
Après 18 mois de fonctionnement, certains indicateurs de l’accès aux soins se sont améliorés : (i) les alertes facilitent
une meilleure anticipation des problèmes et ont ainsi permis de réduire les ruptures de stocks pour certaines molécules ;
(ii) le prix moyen de l’accès aux services a été réduit (de 4000 FC en moyenne en T1 2014 à 500 FC en T3 2015) et (iii)
la file d’attente pour l’accès aux traitements par ARV est passée de 277 personnes fin 2013, à 40 en août 2015.
Aussi, la société civile a renforcé sa participation dans les instances de gestion et de pilotage de la lutte contre le VIH au
niveau local (+16% de participation). Ses prises de parole reposent aujourd’hui sur des données validées conjointement
et partagées et ont ainsi gagné en cohérence. Des actions communes de plaidoyer ont été développées et ont porté des
résultats concrets.
Discussion et Conclusion
L’observatoire a contribué au renforcement du positionnement des acteurs de la société civile et à l’amélioration de
l’accès aux soins. La société civile joue actuellement un rôle majeur dans la réponse au VIH/SIDA. Au-delà, l’usager a
repris sa place, au cœur du système de soins. Le monitoring communautaire de l’offre ainsi que les discussions avec les
autorités sanitaires, constituent des leviers importants pour l'amélioration des programmes VIH et promeut une
gouvernance saine, basée sur la redevabilité.
Thème : Santé sexuelle et IST
Code : PJ119
BURKINA FASO : de nombreux gays sensibilisés grâce aux réseaux sociaux
Romain Stephane OUEDRAOGO 1,*
1Burkina Faso
Votre résumé :
Au Burkina Faso, la prévalence du VIH/SIDA est d'environ 1% de la population générale. En ce qui concerne les
populations clés, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), cette prévalence est
de 3,6%. Au Burkina la sexualité est en générale taboue. Cependant une des stratégies fonctionnelles de lutte contre
cette pandémie est la prévention. Au Burkina, la majorité des rencontres entre HSH se fait grâce aux réseaux sociaux.
D'où l'innovation de la prévention sur le VIH/SIDA par ces mêmes réseaux. Pour cela, la section HSH de l'Association
African Solidarité (AAS) utilise "DRAGUE.NET, FACEBOOK et GAYROMEO." Pour se faire un pair-éducateur (PE), issu
de la communauté, diffuse quotidiennement les messages de prévention aux heures de grande affluence.
Ainsi le PE commence en proposant des préservatifs et gels gratuitement, permettant ainsi le contact et le maintien de la
discussion. Ensuite le PE poursuit en évaluant le risque de la personne en fonction de ses pratiques sexuelles (rapport
sexuel non protégé ou pas, multi-partenariat sans protection, et de son état psychologique) puis propose l'offre de
services qui va du Conseil Dépistage Volontaire (CDV) à la prise en charge (médicale, psychosociale) et à l'Entretien
Individuel (EI). A l'issue de cet entretien via le net, le PE s'assure que le participant rencontré ait eu accès aux services
souhaités ainsi qu'aux outils de prévention. Pour éviter les doublons et respecter la confidentialité chaque participant est
codifié de manière unique et ses coordonnées enregistrées car il pourrait être recontacté. Toutes ces informations
recueillies permettent au PE de remplir un outil de collecte de données mensuel. Un seul PE sensibilise plus de 70 HSH
par mois alors que la population HSH burkinabè est estimée à 30000 personnes. Un des défis, est celui de l'obtention et
de la sauvegarde de la confidentialité des données comme les deux (2) premières lettres du prénom de la mère du
participant, de manière à constituer le code d'identification unique. Car, les données peuvent être fausses mais aussi
constituées une discrimination. Néanmoins, cette innovation peut être répliquée dans la sous-région car elle utilise à la
fois les habitudes de la communauté HSH mais la sensibilisation par les pairs donne des résultats. De plus, en
accroissant le nombre de PE, on pourrait plus rapidement sensibiliser cette communauté hautement vulnérable face au
VIH/SIDA.
Thème : Santé sexuelle et IST
Code : PV120
Dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) asymptomatiques chez les Hommes vivant avec le VIH
ayant des rapports sexuels avec des Hommes : Un score de risque est nécessaire.
Svetlane Dimi 1David Zucman 1,*Martin Duracinsky 2Olivier Chassany 2Julie Timsit 3
1Hôpital Foch, Suresnes, 2EA 7334 (REMES), Unité de Méthodologie des critères d’évaluation (Patient-Reported
Outcomes), 3Centre Hospitalo Universitaire St Louis , Paris, France
Votre résumé : Contexte : Depuis une dizaine d’années dans le monde et notamment en France, on note une augmentation alarmante des
infections sexuellement transmissibles (IST) asymptomatiques plus particulièrement chez les Hommes ayant des
rapports sexuels avec des Hommes (HSH). La consultation semestrielle de suivi des PVVIH est l’occasion de les
dépister. Il n’y a pas de recommandations précises pour guider ce dépistage.
Le but de l’étude DRIVER (clinicaltrial.gov NCT02413632, N°ANRS 95020) est la construction d’un score de risque de
ces IST asymptomatiques chez les patients HSH VIH. 800 patients dans 17 hôpitaux franciliens bénéficieront d’un
dépistage systématique des IST bactériennes (Chlamydia Trachomatis, Gonocoque) au niveau anal, pharyngé et
urinaire, une sérologie syphilis et rempliront un questionnaire sur leurs pratiques sexuelles. Nous rapportons dans ce
poster la revue de la littérature sur ce sujet. Méthode
La revue de la littérature a été faite dans les bases de données suivantes : MEDLINE / PubMed, Google Scholar. Les
publications retenues étaient en anglais ou français au cours de la période 2005 – 2015. Les mots clés étaient : HSH,
VIH, dépistage, IST asymptomatiques, génitales et extra génitales, score de risque. Résultats
21 articles ont été identifiés. Les études qui ne faisaient que des prélèvements génitaux ainsi que celles chez des
patients HSH VIH négatifs ont été exclues. Ainsi sept études ont été inclues. Six études sur sept sont monocentriques.
La prévalence des IST est de 9.7% à 24%. La plupart des diagnostics des IST était extra-génitales elles n’auraient pas
été diagnostiquées si le dépistage n’avait été qu’urinaire.
Les facteurs de risque de présence d’IST asymptomatiques rapportés sont le jeune âge < 35 ans, le lieu de vie urbain,
l’utilisation de drogues illicites et un antécédent d’IST.
Les études publiées concluent qu’il faut dépister plus fréquemment les IST asymptomatiques sans donner de fréquence
optimale de dépistage.
Aucune étude comportant la construction d’un score de risque d’IST asymptomatique chez les HSH VIH n’a été publiée
alors qu'il en existe dans la population générale (Haukoos 2012, Falasinnu 2014)
Conclusion
Vu leur fréquence, il est nécessaire de développer un score de risque des IST asymptomatiques chez les HSH VIH. Un
dépistage guidé par un score de risque adapté à cette population serait coût-efficace. Il serait aussi important de mettre
cet outil sous forme numérique à la disposition du patient. Thème : Santé sexuelle et IST
Code : PJ121
Facteurs psychologiques associés aux conduites sexuelles à risque de l'adolescent séropositif ayant l'annonce de
sa séropositivité
Yatimpou Tchedre 1,*Atsou Jean-Marie ALLEY 1
1unité de prise en charge psychologique, civile, Lomé, Togo
Votre résumé : Contexte
Depuis 2006, l´ONG "Espoir Vie-Togo" avait débuté le traitement ARV des enfants séropositifs en y associant un
accompagnement psychologique. Après les enjeux de l'observance et l'annonce, les questions de la sexualité de ces
adolescents et jeunes adultes en proie à des sollicitations affectives représentent le nouveau challenge. Bien qu´ils
connaissent leur séropositivité, ils font des rapports sexuels non protégés, s'exposent et exposent leurs partenaires
sexuels ou des adolescentes tombent enceintes.
Objectifs: Cette étude a voulu répertorier les facteurs psychologiques associés à leurs comportements sexuels à risque
pour faciliter leur passage en service adulte, réduire leurs risques sexuels et abandons thérapeutiques.
Hypothèse: La peur de révéler leur séropositivité au partenaire sexuel, la minimisation des risques de transmission du
VIH/IST, l'envie de vérifier la possibilité de procréer, la quête affective constituent les facteurs psychologiques qui
expliquent leurs comportements sexuels à risque.
Méthodes: L'étude est une enquête CAP (Comportement, Attitudes et Pratiques). 48 adolescents et jeunes adultes
séropositifs âgés de 13 à 24 ans ayant l'annonce étaient concernés. La collecte des données a été faite à base d'un
entretien psychologique avec un guide d´entretien et l'analyse des données par le traitement statistique couplé à
l'analyse
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il y a eu 64,59% de filles et 35,41% de garçons. L'âge moyen du 1er rapport sexuel (15 ans chez les filles et 17 ans chez
les garçons). L'étude révèle que: 50% des adolescents passés à l'acte font des rapports sexuels non protégés. Les
facteurs psychologiques associés sont en effet, la peur de révéler le statut au partenaire (30%), la minimisation des
risques de transmission du VIH/IST (20%), l'envie de vérifier la possibilité de procréer (20%) dont des grossesses
précoces et aussi la curiosité (15%).
Conclusion
Les adolescents et jeunes adultes vivant avec le VIH ont les mêmes sollicitations affectives et sexuelles que leurs
homologues non infectés. La prise en compte des facteurs psychologiques associés à leurs conduites sexuelles a réduit
leurs risques sexuels et abandons thérapeutiques. Les groupes d'éducation sexuelle ont débuté en plus de leur formation
annuelle sur entre autres les problématiques sexuelles liées à l'adolescence. Notre perspective est d'intensifier
leur éducation en santé sexuelle et reproductive ainsi que la sensibilisation des parents/tuteurs sur ce sujet. Thème : Santé sexuelle et IST
Code : PV122
Le renforcement des capacités des ados comme stratégie de prévention des comportements à risques liés à cette
phase critique du développement : expérience du site de l'hôpital d'enfants Albert Royer
Mame Ndongo Pouye 1,*Ndeye Rama Diagne 1Aminata Diack 2
1DAKAR, Centre Hospiatalier National pour Enfants de Diamniadio/Centre Hospitalier National Albert Royers/SENEGAL, 2
DAKAR, Centre Hospitalier National Albert Royers/SENEGAL, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Une revue des statistiques révèle dans différents pays, dont le Sénégal, la part de plus en plus
importante d’adolescents infectés dans les cohortes de patients suivis. En effet, au centre hospitalier national d’enfants
Albert Royer, ce taux antérieurement estimé à 30% de la file active en 2012 est passé en 2015 à 51%.Comme
l’adolescence représente une phase de maturation très complexe avec de multiples implications :
sexualité,transgression, prise de risques…des formations en santé de la reproduction sont organisées afin de les
responsabiliser davantage.
L’objectif de notre étude est de décrire et d’évaluer l’impact des formations de l’année 2015 (une, déjà tenue en mars et
une autre, prévue courant fin décembre) dans la dynamique de changement des comportements des adolescents.
Méthodes :L’approche participative a été privilégiée avec une méthodologie centrée sur des séances plénières, focus
groupes et jeux de rôles.Dans le questionnaire pré-test de la formation prévue, un volet concernant l’intimité amoureuse
et la sexualité est inclus, un indicateur permettant à moyen terme d’évaluer anonymement les changements induits.
Résultats : 21 adolescents âgés de 14 à 18 ans informés de leur séropositivité et 13 parents infectés ont participés à la
formation de mars 2015 ; ils seront 25 en fin décembre âgés de 13 à 18 ans ainsi que 15 répondants non infectés.Les
premières tendances recueillies lors des groupes de paroles et entretiens individuels, montrent en majorité(14/21)
l’impact positif sur leurs connaissances en SR (maitrise des mécanismes de changement pubertaire, importance des
moyens de prévention,…), le renforcement de leur estime de soi(04/21 se sentent en confiance et moins inhibés),
l’amélioration du cadre communicationnel avec les parents (08/21), l’élaboration de projet de vie professionnel et
conjugale(emploi/mariage). Pour dire l’importance de ces formations qui mettent l’accent sur le lien étroit entre
comportement responsable, observance et projet de vie. Des résultats que l’étude de la cohorte des ados retenus pour
décembre 2015 permettra amplement de renforcer et d’approfondir.
Conclusion :Le renforcement des capacités de ces adolescents en proie à de multiples difficultés, souvent exacerbées
par leur statut séropositif, pourrait constituer un moyen de prévention efficace contre les comportements à risques, à
condition de les responsabiliser davantage mais encore d’impliquer tous les acteurs concernés, surtout les
parents/tuteurs.
Thème : Santé sexuelle et IST
Code : PJ123
Renforcement des capacités des associations partenaires du programme Grandir pour un meilleur accès des
adolescents infectés par le VIH aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR)
Kaboubié Réjane ZIO 1,*Alice GOUGOUNON 2Céline LEBOST 2
1Programmes Internationaux, SIDACTION, Paris, 2Initiative Développement, Poitiers, France
Votre résumé : Contexte
L’adolescence est marquée par la survenue des premières relations amoureuses voire l’entrée dans la sexualité. Les
associations partenaires de Grandir connaissent une augmentation du nombre d’adolescents séropositifs, dont l’accès
aux services de SSR est un défi majeur, dans un contexte de double tabou. Les équipes font face à leurs
questionnements, à la survenue de grossesses précoces, d’infections sexuellement transmissibles (IST). Grandir a par
conséquent initié des actions pour renforcer les capacités des associations. M
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Trois formations (entre 2014 et 2016) prévues pour améliorer l’offre de services SSR. Elles s’articulent autour des notions
de droits, représentations et freins, contraception, éducation sexuelle. 47 soignants déjà formés parmi lesquels des
médecins, paramédicaux, psychologues et conseillers psychosociaux. Des fonds supplémentaires ont été alloués aux
associations pour renforcer leurs activités (éducation sexuelle et reproductive, consultations gynécologiques, traitement
des IST, délivrance de contraceptifs et/ou référencement, sexualité à moindre risque). La pair éducation comme outil est
encouragée et des formations sont proposées aux parents ("école des parents" et groupe de parole) afin de les
sensibiliser sur l'adolescence, l'éducation sexuelle et reproductive, etc. Des missions d’appui technique sont proposées
pour sensibiliser, évaluer les services proposés. Un système de suivi évaluation est mis en place.
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En 2014, les 18 partenaires suivaient 2 220 adolescents infectés. 17 déclarent organiser des activités d’éducation
sexuelle et reproductive. 636 consultations de SSR ont été réalisées. 123 adolescents de 15-19 ans ont été traités pour
une IST, 23 grossesses précoces enregistrées, et 51 adolescentes utilisaient une méthode contraceptive.
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L’éducation sexuelle et reproductive est la plus courante et la plus simple à mettre en œuvre. La connaissance de leur
statut permet d'aborder les questions de PTME et rassurer ces adolescents sur leur future progéniture. L’accès aux
autres services est encore limité. La déconstruction des représentations des soignants et des familles doit se poursuivre
pour améliorer l’offre et l’utilisation des services par les adolescents. Les impacts attendus sont la réduction de
grossesses précoces, la diminution des IST, l’augmentation du taux de couverture de la contraception et de l’utilisation
du préservatif chez ces adolescents et jeunes infectés par le VIH.
Thème : Stigmatisation et discrimination
Code : PJ124
"Accès aux soins et Politiques migratoires en Europe. Le parcours de vie des migrants subsahariens vivant avec le
VIH et l'hépatite B. Un regard croisé entre la France et l'Italie.
Cecilia Santilli 1,*
1Aix-Marseille Université SESSTIM UMR912, Marseille, France
Votre résumé : OBJECTIF : Les migrants demandeurs d’asile et atteints du VIH/Sida ou de l’hépatite b vivent des
situations de précarité sociale économique et politique importantes qui impactent leur parcours de soin et de vie. Cette
étude , à partir d’une analyse comparative des structures d’aide et de prise en charge des migrants en France et en Italie,
s’intéresse à l’impact des politiques nationales de l’immigration et de la santé sur les pratiques et les discours des
professionnels de la santé et du social à propos des migrants vivant avec le VIH/Sida ou l’hépatite B et du ressenti de
ces derniers (des migrants).
METHODOLOGIE : L’étude, menée en 2014-2015, est basée sur une analyse qualitative (observations participantes,
entretiens semi-directifs auprès des professionnels et des migrants) et comparative de deux structures associatives de
prise en charge médico-psycho-sociale des migrants vivant dans la précarité en France et en Italie. Les entretiens avec
des migrants ont eu lieu lors de plusieurs rencontres. Les questions explorées concernent les conditions de vie avec la
maladie, le moment où les deux pathologies rentrent dans les discours de la régularisation administrative et la place
différente du VIH/Sida et de l’hépatite b dans ces démarches (permis pour raisons médicales ou statut de réfugié).
RESULTATS : Tout en tenant en compte des spécificités des politiques publiques nationales, la prise en charge des
questions sociales et personnelles dans le système de santé publique a été beaucoup plus soutenue pour le VIH que
pour l’hépatite b dans les deux pays. A partir de ce constat, un processus de médicalisation est en train de s’installer
pour la prise en charge du VIH/Sida aussi , parce que certains migrants atteints par cette pathologie, lorsqu’ils arrivent
dans les deux associations, affirment qu’il sont suivis par l’hôpital et qu’ils ne reçoivent aucune aide pour toutes les autres
questions qui les préoccupent (vivre dans la rue, ne pas manger à leur faim, avoir des difficultés dans la régularisation du
titre de séjour).
CONCLUSIONS : Si des différences dans la prise en charge du VIH/Sida et de l’hépatite b chez les migrants venant de
l’Afrique subsaharienne étaient évidentes jusqu’en 2014 en France et en Italie, le durcissement des politiques migratoires
d’un côté et les évolutions des politiques de santé publique (normalisation du VIH/Sida et attention croissante à l’hépatite
b) de l’autre, rendent ces différences problématiques.
Thème : Stigmatisation et discrimination
Code : PV125
Enquête communautaire exploratoire sur l’accès aux soins dentaires des pvvih au québec
Liz Lacharpagne 1,*Stéphanie Claivaz-Loranger 2
1COCQ SIDA, Montréal, 2consultante en droits humains et VIH, Toronto, Canada
Votre résumé : Le VIH peut être la cause de différentes pathologies buccodentaires pouvant entraîner des problèmes de
santé majeurs. Au cours des dernières années, des cas de refus de traitement, de discrimination et de mauvais accueil
de PVVIH au sein de cliniques dentaires ont été portés à l’attention des membres de la COCQ-SIDA (Regroupement
québécois d’associations de lutte contre le VIH/Sida). Le Programme Droits de la COCQ-SIDA a donc décidé de mener
une enquête exploratoire afin d’établir un portrait de situation sur l’existence de pratiques discriminatoires et d’attitudes
négatives dans l’accès aux soins dentaires au Québec. La collecte des données a eu lieu en 2010-2011. A notre
connaissance aucune enquête communautaire de cette nature n’avait été menée. 189 PVVIH, recrutées par les
organismes membres de la COCQ-SIDA, ont rempli un questionnaire, en ligne (survey Monkey) ou papier, sur leur
expérience chez le dentiste. 769 cliniques ont été contactées par téléphone pour évaluer si elles acceptaient de donner
un rendez-vous à un nouveau patient se présentant comme séropositif. Des analyses descriptives ont été menées. Dans
la majorité des cas, il a été possible d’obtenir un rendez-vous comme si la personne était séronégative. Dans 14% des
cas, la réponse donnée par les cliniques suggérait que la personne serait traitée différemment en raison de son statut
sérologique, le plus souvent par l’offre d’un rendez-vous en fin de journée ou par un refus de traitement. 4,3% des
cliniques ont refusé de donner un rendez-vous à une personne séropositive. Les principales raisons évoquées étaient
que le dentiste préférait référer à un autre dentiste plus habitué (45.5%), que le dentiste n’avait pas l’équipement
approprié (33.2%) ou qu’il n’avait pas les connaissances requises (12.1%). 13% des PVVIH ont indiqué qu’on avait déjà
exigé d’elles qu’elles prennent leur rendez-vous en fin de journée. Près de 60% des cliniques ayant exigé que le rendezvous soit pris en fin de journée, ont indiqué qu’il devait en être ainsi pour des motifs de précautions additionnelles. Le
Programme Droits a pris des recommandations sur la base de ces résultats et développe des actions de sensibilisation
des étudiants et professionnels en santé dentaire. Il souhaite développer les collaborations avec les Ordres
professionnels concernés et proposer que les actions de sensibilisation soient intégrées systématiquement aux
programmes de formation continue des professionnels de la santé.
Thème : Stigmatisation et discrimination
Code : PJ128
Le dispositif français de droit au séjour pour soins malmène la déontologie médicale
Adeline Toullier 1,*Caroline Douay 1Jérôme Host 2Pascal Revault 3Didier Maille 3Benjamin Demagny 3Nicolas Klausser 1
Sarah Benayoun 1Caroline Izambert 4
1AIDES, Pantin, 2La Case de Santé, Toulouse, 3Comede, Kremlin Bicetre, 4ODSE Observatoire du droit à la santé des
étrangers, Paris, France
Votre résumé : Contexte La loi française prévoit un titre de séjour pour les étrangers malades qui ne peuvent se soigner
dans leur pays d’origine. Ce droit poursuit des objectifs de santé publique puisqu’il permet aux étrangers de résider,
travailler, se soigner. Le dispositif ne suscite pas d’immigration thérapeutique. Il est encadré et stable : pour 2011, 34 000
titres de séjour délivrés, 6000 entrées et 6000 sorties/an, 15% PVVIH et 9% PVVHC/B.
Ce droit fait l’objet d’une double évaluation administrative et médicale. Cette dernière est assurée par des médecins
d’institutions sanitaires publiques, jusqu’à présent sous tutelle du ministère de la santé. La déontologie médicale garantit
la confidentialité et l’indépendance des médecins dans l’exercice de leur activité, en faveur de la santé individuelle et
publique.
Méthodologie L’observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE) est un collectif d’associations de médecins, de
malades et de défense des étrangers. A partir de lectures croisées des recueils de données des membres et communs, il
recense les difficultés rencontrées par les étrangers malades pour leur droit au séjour et les conditions d’exercice des
médecins intervenant dans la procédure.
Résultats Il ressort que, depuis une réforme de 2011, les conditions d'exercice de cette mission se dégradent : pressions
subies par certains médecins, contre enquêtes médicales menées par les autorités administratives pour outrepasser les
avis médicaux (0 cas en 2011 vs 65 refus de séjour ayant fait l’objet d’un recours contentieux en 2012-2014 : ODSE 2015
), ingérences directes dans le dossier médical (4,8% en 2012 vs 7,5% en 2013-2014 : AIDES 2015), augmentation des
avis défavorables pour le VIH (2 en 2012 vs 23 entre déc. 2013 et déc. 2015 : ODSE 2015), augmentation des avis
défavorables pour toutes les pathologies (7% en 2013 vs 60% en 2014 : Case de Santé 2014), diffusion aux autorités
administratives par le ministère de l’intérieur d’une liste de «pays sûrs» où l’accès aux soins serait systématiquement
garanti.
Perspectives Compétence, indépendance et secret médicaux sont mis à mal. Les conditions d’exercice des médecins en
tant qu’experts auprès des populations migrantes se dégradent. Cela tend à montrer que les enjeux de police migratoire
l’emportent sur les préoccupations de santé publique et individuelle et de déontologie. Ces données d’évolution
appellent, pour être interprétées, à une mise en perspective avec une enquête auprès des médecins concernés,
notamment.
Thème : Stigmatisation et discrimination
Code : PV127
Les autorisations de séjour pour raisons de santé en Belgique et en Suisse
Sascha Moore Boffi 1,*Anne-Françoise Genotte 2Mélissa Llorens 3Mariana Duarte 3Rémy Demeester 4
1Groupe sida Genève, Genève, Suisse, 2Service des Maladies Infectieuses, CHU Saint-Pierre, Bruxelles, Belgique, 3
Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE romand), Genève, Suisse, 4Service des Maladies
Infectieuses, CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique
Votre résumé : Objet : La Belgique et la Suisse peuvent régulariser le séjour des personnes gravement malades
nécessitant des soins vitaux. Les deux pays prévoient entre autres un examen de l’accès aux soins dans le pays
d’origine ou de retour. L’expérience des médecins traitants et des défenseurs juridiques suggéraient de sérieux
dysfonctionnements dans la pratique des autorités administratives et médicales chargées de l’examen des cas. Les
analyses visaient à cerner les problèmes les plus fréquemment rencontrés.
Méthode : Le « Livre blanc sur l’autorisation de séjour pour raisons médicales (9ter) » belge et le Rapport suisse
« Renvois & accès aux soins, 2e édition 2015 » se sont fondés sur l’examen de cas individuels transmis par les réseaux
des auteurs dans les deux pays. Des 19 cas examinés, 9 ont été signalés en Belgique par les médecins traitants et 10 en
Suisse par les défenseurs juridiques. Tous les cas concernaient des personnes dont le manque de traitement conduirait
à une péjoration significative de la santé voire à la mort.
Résultats : La majorité des personnes étaient des ressortissants d’Afrique subsaharienne, suivis par l’Europe de l’Est et
du Sud et par l’Asie. Hommes et femmes étaient également représentés. Plus de la moitié des personnes avaient entre
15 et 49 ans et 2 étaient mineurs au moment de l’analyse. Un tiers souffraient de pathologies multiples dont
principalement le VIH ou les problèmes d’ordre psychiques. L’examen de l’accès effectif au traitement vital par les
autorités était inadéquat et les problèmes psychiques insuffisamment pris en compte dans la majorité des cas. L’absence
d’examen global de la situation de la personne ainsi que le manque de motivation suffisante des décisions ont aussi été
relevés. La majorité des décisions de régularisation étaient négatives mais en Suisse une majorité des recours contre
ces décisions ont abouti.
Conclusions : Les dysfonctionnements de la pratique constatés dans les deux pays mettent concrètement en danger la
santé ou la vie des personnes concernées en cas de renvoi. Les droits fondamentaux des personnes, dont ceux du droit
à la vie, à ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants, à un niveau de vie suffisant ainsi que le droit
de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre sont clairement bafoués. Un
changement fondamental qui garantit la prise en charge sociale, légale et médicale des migrants irréguliers en Belgique
et en Suisse s’impose.
Thème : Stigmatisation et discrimination
Code : G2_STIG_P01
Pénalisation de la transmission du VIH en France: connaissance et inquiétudes des personnes vivant avec le VIH
par rapport aux condamnations prononcées (enquête ANRS VESPA2)
Marie Suzan-Monti 1,*Michel Celse 2Baptiste Demoulin 1Rosemary Dray-Spira 3France Lert 4Bruno Spire 1
1Faculté de Médecine, INSERM U912 - SESSTIM, Marseille cedex 5, 2Conseil national du sida et des hépatites virales, 3
INSERM, UMR_S1136, Pierre Louis Institute of Epidemiology and Public Health, Paris, 4Centre de recherche en
épidémiologie et santé des populations, Inserm U1018, Villejuif, France
Votre résumé : Objet de l’étude: En France les poursuites judiciaires pour transmission du VIH ont abouti à environ 10
procès entre 1998 et 2011. Des peines de prison ferme ont été prononcées dans tous les cas sauf un. La couverture
médiatique est restée généralement limitée aux journaux locaux, mais les cas les plus importants ont eu une audience
plus large. Ceci peut avoir un impact négatif sur les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en renforçant la stigmatisation
et la discrimination. L’objet de cette étude est de caractériser les PVVIH, parmi un échantillon représentatif, informées et
inquiètes par la pénalisation de la transmission du VIH. Méthodes: ANRS-VESPA2 est une enquête transversale réalisée en 2011 auprès de 3022 PVVIH adultes suivies à
l’hôpital et diagnostiquées depuis >6 mois. Des données socio-comportementales (interview en face-à-face) et médicales
(fournies par les soignants) ont été collectées. Les participants répondaient aux questions: «Etes-vous informé que des
personnes ont été condamnées à des peines de prison pour avoir caché leur séropositivité à leur partenaire et l’avoir
contaminé ?» et «Est-ce que cela vous inquiète ?».
Résultats: Parmi les 3022 PVVIH incluses dans l’enquête, 2141 (71.2%) étaient informées des verdicts et parmi elles
1207 (56.4%) disaient être inquiètes. Les migrants d’Afrique sub-saharienne sont les plus préoccupés comparés aux
hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (adjOR[95%CI] 0.73[0,59;0,97], p=0.047), aux usagers de
drogue par voie IV (0.55[0,37;0,83], p=0.005), et aux autres PVVIH (0.7[0,49;0,98], p=0.04). Les autres facteurs
significativement associés à cette inquiétude sont la précarité (0.76[0,59;0,97], p=0.03) et avoir des relations sexuelles
non protégées avec le partenaire principal (1.39[1,01;1,91], p=0.044).
Conclusion: La publicité sur les cas de pénalisation de la transmission du VIH affecte les PVVIH les plus vulnérables, en
particulier les étrangers vivant précairement et pour qui négocier une prévention avec le partenaire est difficile. Bien que
sous-représentés parmi les victimes ou les personnes poursuivies en France, les migrants expriment davantage
d’inquiétude. Des analyses complémentaires sont nécessaires pour comprendre les raisons de leur peur. Notre étude
suggère cependant que la perception du risque de criminalisation parmi les PVVIH reflète plutôt la stigmatisation et la
discrimination qu’elles vivent que le risque réel de poursuite auquel elles peuvent être exposées.
Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches
Code : G2_SYS_P05
Apport du tutorat clinique dans l’amelioration de la qualite de prise en charge des pvvih dans un contexte de
ressources limitees
Paul KIMBAMAKO 1,*Christian COURPOTIN 2
1croix-rouge française, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2croix-rouge française, PARIS, France
Votre résumé : Introduction:La RDC connait une épidémie à VIH de type généralisée, affectant majoritairement les
femmes et les jeunes. La transmission hétérosexuelle est dominante (83% selon PNLS). Bien que les résultats des EDS
donnent une prévalence actuelle à 1,2% dans la population générale (PG),les estimations d’EPP-SPECTRUM faites à
partir des enquêtes de surveillance sentinelle auprès des femmes enceintes en 2011, ont montré une prévalence VIH de 2,57% au sein de la PG et de 3,5% chez les femmes enceintes reçues en CPN.
Genèse du tutorat: Les missions d’évaluation sur la qualité de la PEC faites en 2006 et 2009, ainsi que les différentes
missions de suivi évaluation effectuées au niveau des structures de soins, avaient relevé les faiblesses suivantes :
l’organisation des services, la PEC pédiatrique, la mise sous traitement antirétroviral (TARV) des femmes enceintes, la
PEC globale, le suivi biologique, les ruptures en intrant dont les tests de dépistage, le non-respect des protocoles et les
difficultés à remplir les outils de collectes de données. En réponse à ces faiblesses, le Tutorat clinique (TC), a été
conduit par des tuteurs professionnels ayant une expérience clinique certifiée dans la PEC des PVVIH, possédant des
compétences communicationnelles et pédagogiques, et travaillant étroitement avec les équipes de soignants.
Méthodologie: Afin d’évaluer l’apport du TC sur la qualité de la PEC des PVVIH, une étude descriptive a été faite sur la
PEC des PVVIH, avec une analyse comparative entre les 2 périodes : la première de juin 2012 à Juin 2013 (avant), la
seconde de juin 2014 à juin 2015(après). Elle a été conduite sur 22 sites : 6 Hôpitaux Généraux de Référence, 9
Centres de Santé de Référence (CSR) avec médecin, et 7 CSR sans médecin.
Résultats obtenus: le TC a permis une amélioration global de la prise en charge des PVVIH avec une augmentation de
la mise sous TARV, un baisse des PDV, la mise en place d'un dossier médical pour le suiv iet la baisse de la mortalité.
Limite de l’étude :Le dossier médical trouvé sur les sites n’était pas standardisé ; Cette étude n’a pris en compte que 22
structures de PEC sur les 33 soutenues par le projet.
Conclusion : Cette étude a montré une amélioration nette des indicateurs après la mise en œuvre du TC dans toutes les
structures sanitaires. Ceci prouve l’efficacité du renforcement des capacités et des compétences pratiques des
prestataires de soins par le TC.
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Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches
Code : PV130
Expérience de gestion des antirétroviraux au Maroc
MOHAMMED EL GHANDALI 1,*AHD OULAD LAHSEN 1KAMAL MARHOUM EL FILALI 1
1SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHU IBN ROCHD, CASABLANCA, Maroc
Votre résumé : Expérience de gestion des antirétroviraux au Maroc
Mohammed EL GHANDALI, Ahd OULAD LAHSEN, Kamal MARHOUM EL FILALI
Service des maladies infectieuses du CHU de Casablanca
Contexte et objectif : Afin d’éviter les ruptures de stocks et les péremptions des antirétroviraux dans les centres de prise
en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Maroc, le ministère de la Santé a mis en place un Outil de
Dispensation Electronique (ODE) des ARV. L’objectif de cette étude est de décrire l’intérêt de cet outil de gestion et
d’identifier les facteurs influençant sa réussite dans notre contexte.
Méthodes : C’est une étude rétrospective réalisée au niveau de la pharmacie du service des maladies infectieuses du
CHU Ibn Rochd de Casablanca entre juillet 2011 et décembre 2015. Nous avons étudié les paramètres suivants : la
commande annuelle des ARV, la distribution des médicaments aux services cliniques, l’évolution de la file active, le
nombre des patients sous traitement ARV, les schémas thérapeutiques, le stock disponible au niveau des centres
référents de prise en charge des PVVIH et d’autres indicateurs à savoir le nombre des retards des livraisons, le nombre
et la durée des ruptures de stock, la quantité des médicaments non consommés et périmés et les changements des
schémas.
Résultats : Durant cette période, l’ODE nous a permis de maitriser les données concernant 8326 PVVIH à l’échelle
nationale et 2500 PVVIH au sein du service des maladies infectieuses(SMI) à savoir le nombre des patients sous
traitement, les perdus de vue, les décédés, les changements de centre, et le nombre des patients par schéma
thérapeutique et par produit . L’ODE nous donne la date exacte pour déclencher une demande de médicaments en
prenant en considération le délai de livraison et par conséquent nous n’avons plus de retard de livraisons des ARV, nous
avons eu une régression des ruptures de stock, ainsi que la quantité des médicaments non consommés et périmés et
les changements des schémas thérapeutiques.
Conclusion : Cette étude a permis d’identifier plusieurs problèmes qui nécessitent des mesures correctives afin
d’améliorer la gestion des ARV. Nous citerons le renforcement des compétences des intervenants en matière de gestion
des stocks, l’allégement des procédures administratives pour l’acquisition rapide des ARV et continuer le plaidoyer pour
baisser les prix des ARV et surtout ceux utilisés en 3émé ligne. Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches
Code : PJ131
Faisabilité de la délégation d’acte à des acteurs communautaires en France au travers de l’expérience du dépistage
du VHC et VHB
Nicolas Charpentier 1,*Justine Hornecker 2Marie Noëlle Hilleret 2
1AIDES, Annemasse, 2Prométhée Alpes Réseau, Grenoble, France
Votre résumé : Contexte
A ce jour, en France, seul le TROD VIH peut être mis en œuvre par des acteurs communautaires (AC) habilités. On sait
que le dépistage communautaire est efficace pour rejoindre les publics les plus éloignés. Une expérimentation de la
délégation d’acte des TROD VHC/VHB à des AC a été mise en œuvre.
Méthode
Un protocole de mise en œuvre du dépistage par TROD a été établi entre Prométhée Alpes Réseau et l’association
AIDES. 11 AC (déjà formés et habilités au TROD VIH) ont bénéficié d’une formation complémentaire sur le champ des
hépatites incluant la manipulation des TROD VHC et VHB (animée par Prométhée et le laboratoire de virologie du CHU
Grenoble). Des actes dérogatoires, signés par un médecin hépatologue et un médecin virologue, ont été rédigés
nominativement à l’attention des AC pour la durée de l’événement de promotion du dépistage des hépatites (1 semaine
en octobre 2015). Des ordonnances pré-remplies et signées par le médecin hépatologue étaient à disposition des AC
afin d’orienter les usagers vers un bilan complémentaire en cas de résultat positif. Un recueil de données sur le profil des
personnes dépistées a été réalisé à l’aide d’un questionnaire anonyme.
Résultats
Parmi les déterminants de la délégation d’acte identifiés, la qualité partenariale intervient en premier lieu. Cette
délégation a pu être établie par une reconnaissance mutuelle des différents acteurs et un travail d’élaboration conjointe
du protocole. L’expérience du dépistage communautaire VIH s’est avérée déterminante pour créer les conditions d’un
partenariat incluant une délégation d’acte et une relation de confiance entre les acteurs médicaux et les AC. 30% des
personnes dépistées (VHC/VHB) lors de l’événement l’ont été par TROD (Vs 70% en laboratoire de ville), avec une
surreprésentation de personnes sans couverture santé complémentaire (14%), avec la couverture maladie universelle
complémentaire (17,5%) ou l’aide médicale d’Etat (4%). 34% des personnes dépistées par TROD étaient primotestantes.
Conclusion
La délégation d’acte à des AC s’est avérée acceptable dans le champ du dépistage communautaire ; et faisable lorsque
le projet est fait en co-construction. Cette expérience ouvre des perspectives pour le développement de nouveaux
partenariats sur le champ du dépistage et pouvant faire appel à d’autres techniques de biologie ou dispositifs médicaux
(e.g. tests sur buvard) ou dans la réalisation d’autres tâches déléguées (e.g. utilisation d’un fibroscan).
Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches
Code : PV132
Intérêt d’un système de rapportage électronique national : utilisation des données de dépistage en PTME dans la
base MESI (Province de Kinshasa/RDC)
Bijou Mankiading 1,*Astrid Mulenga 2Simon Makuikila 1Gaetan Nsiku 1Emmanuel Kusisa 1Elodie Engetele 2Paul Ntangu 1
Franck Fwamba 1Jules Bashi 2
1Ministère de la Santé, PNLS, 2FHI360, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte
Les programmes nationaux de santé sont confrontés au manque de données pour faciliter le suivi de la mise en œuvre
des activités et aider à la prise de décisions. En RD Congo, la mise en œuvre d’un système électronique de rapportage
(SRE) des données VIH est importante pour améliorer la qualité des données utilisées au niveau du programme national
de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS). Notre travail présente l’intérêt d’un SRE dans le cadre des activités du dépistage en
PTME dans la province de Kinshasa en RDC.
Méthodes
Depuis Octobre 2014, le PNLS reçoit une assistance technique de FHI360 pour la mise en œuvre d’un SRE appelé MESI
au niveau national avec le financement CDC/PEPFAR. Cette assistance vise l’amélioration de la qualité du système
d’information sanitaire VIH national et comprend : 1) le maintien d’une connexion internet au niveau du serveur central au
PNLS ; 2) la mise en réseau des 35 zones de santé de Kinshasa pour la gestion et la collecte des données VIH ; 3) la
formation des gestionnaires des données des zones de santé ; et 4) l’appui à la validation des données VIH. L’analyse
réalisée porte sur : la complétude des rapports VIH, le nombre des femmes enceintes conseillées, testées et dépistées
VIH+. Les données agrégées présentées proviennent du SRE MESI. Le test de Pearson est utilisé pour mesurer la
corrélation entre deux variables.
Résultats
Au total, 35 (100%) zones de santé de la province de Kinshasa utilisaient le SRE MESI. Ce qui représente une
couverture de 400 structures de santé ayant intégré les activités VIH (dont 349 offrant le service PTME). Pour la période
de Janvier 2014 à Septembre 2015, la complétude était de 91% et de 95% respectivement pour l’année 2014 et 2015.
Les données enregistrées relatives aux activités de dépistage en PTME montraient : 97% des femmes enceintes venues
en CPN conseillées, 98% des femmes enceintes conseillées étaient testées pour le VIH, 1% des femmes enceintes
testées était VIH+. La figure 1 montrait une corrélation positive (r=0,25, p=0,28) entre le % des femmes enceintes VIH+
et le % des femmes enceintes testées. Conclusion
La mise en œuvre d’un SRE est faisable au niveau national. Elle facilite énormément le suivi de la mise œuvre des
programmes de santé. Le SRE donne la possibilité aux dirigeants de prendre des décisions en s’appuyant autant sur les
données actuelles que sur l’évolution dans le temps des indicateurs santé.
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Thème : Systèmes de santé / Délégation des tâches
Code : PJ133
La délégation des tâches : un moyen pour un passage à l’échelle effective de l’option B+ au Sénégal ?
Ndeye Fatou Ngom 1,*Papa Amadou Niang Diallo 2Abdoulaye Sidibe Wade 3Safiatou Thiam 4Khady Fall Traore 3George
Fom Ameh 5Elevanie Nyankesha 5
1DIVISION SIDA IST Ministere de la Santé du Sénégal, DIVISION SIDA IST Ministere de la Santé du Sénégal, 2Unité
Suivi-Evaluation et Recherche, CNLS, 3DLSI, 4Coordination, CNLS, 5UNICEF, UNICEF, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objet Le Sénégal est passé de l'option B à B+ sur la base des recommandations de l'OMS de 2012. La politique de la
délégation des tâches était l'une des stratégies de mise à l’échelle de l’option B + au niveau décentralisé.
L’objet de notre intervention vise à déterminer les leçons apprises et les défis dans la mise en œuvre de la délégation
des taches pour optimiser la PEC du couple mère enfant avec l’option B +.
Méthodes En 2012, le Sénégal a officiellement lancé son plan national d’élimination de la transmission mère du VIH de la mère à
l’enfant. L’option B + constitue la pierre angulaire pour atteindre l’eTME avec une politique de délégation des taches.
Pour ce faire, le comité de pilotage de la PTME a :
- · Mis à jour les modules de formation pour les professionnels de santé et communautaire;
- · Elaboré des algorithmes pour la PEC du couple mère-enfant
- · Institutionnalisé l’approche " coaching décentralisée" selon lequel les sages femmes fournissant des ARVau
couple mère-enfant dans le cadre de la PTME sous l’encadrement des médecins
- · Résultats Sur une période de 30 mois, l’ensemble des 76 districts ont élaboré et mis en œuvre leurs micros plans d’eTME. Le
renforcement de capacités des ressources humaines sur l’option B+ a permis de mettre à niveau 85% des
professionnels de la santé. Avec pour conséquence, une augmentation de la proportion de femmes enceintes
séropositives recevant un traitement antirétroviral qui est passé de 31% en 2012 à 58% en 2014. Cependant, même si
des progrès ont été notés sur la mise sous prophylaxie ARV des enfants nés de mère séropositives (en 2012, le
programme était à seulement 20% de mise sous prophylaxie ARV contre 61% en 2014) le diagnostic précoce des
enfants nés de mère séropositives demeure le principal goulot d’étranglement de l’ensemble du programme d’eTME. En
effet, seulement 31% des enfants en 2014 ont été testés via le prélèvement sur papier buvard.
Conclusion :
La délégation des taches a permis un passage à l’échelle de l'option B +. La L’évaluation d’impact du programme de
PTME pour déterminer l'efficacité de cette option B+ est prévue Juillet 2015.
Mots clés : VIH, PTME, eTME, Option B+, ARV, délégation des taches,
Thème : Prise en charge
Code : PJ134
Analyse des réponses immuno-virologiques après 6 mois de traitement ARV chez les patients infectés par le VIH
dans 31 sites en Côte d’Ivoire de 2009 à 2015 : Projets ESTHER et OPP-ERA
Fatoumata KONE 1,*Thomas D'Aquin TONI 1Hervé MENAN 1Vincent YAPO 1Karidiatou DIALLO 2Eugène MESSOU 2
Samuel DOUKOU 3Jean Marie MASUMBUKO 3Jeanne-D'Arc ASSEMIEN 3Natalie CARTIER 4Eric NERRIENET 4Gilles
RAGUIN 4Christine ROUZIOUX 5
1CeDReS, 2CePReF, 3Santé, Expertise France, Abidjan, Côte d'Ivoire, 4Santé, Expertise France, 5Hôpital Neckers Université Paris Descarte, Paris, France
Votre résumé : CONTEXTE
La mesure de la charge virale plasmatique (CV) VIH est préconisée dans les recommandations nationales mais demeure
inaccessible à de nombreux sites en Côte d’Ivoire. En 2009, la CV a été rendue disponible en routine sur 25 sites de
prise en charge grâce à l’appui d’ESTHER. Cette activité se poursuit sur 31 sites avec l’appui d’UNITAID à travers le
projet OPP-ERA depuis 2014.
Objectif : Analyser les réponses immuno-virologiques des patients au cours des 6 années d’activité.
METHODES De décembre 2009 à octobre 2015, les patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral (TARV) depuis au moins
6 mois ont bénéficié de CV plasmatiques. Ces CV ont été mesurées par le test Generic HIV Charge Virale de Biocentric
dans deux laboratoires (CEDRES et CEPREF). Tout patient ayant une CV ≥1000 copies/mL (3 Log/mL) bénéficiait d’une
consultation et d’un renforcement d’observance suivi d’une CV de contrôle 3 mois après.
RESULTATS
Au total 24 470 CV VIH ont été réalisées dont 20529 CV pour le CeDReS dont les caractéristiques sont présentées.
L’âge moyen était de 35 ans (2 - 91) et un ratio (Homme/Femme) de 0,43. La durée de TARV était supérieure 2 ans chez
75,66% des patients. Pour les dossiers renseignés, 86,1% étaient sous première ligne et 8,3% sous deuxième ligne
d’ARV. Dans plus d’un tiers de cas (37,8%), le taux de CD4 était bas (< 350/µL). La CV médiane était de 4,62 Log10/mL
(2 - 7,60). 69,5% des CV étaient indétectables et 4,3% sous contrôle (≤ 3 log/mL). Au fil des 6 années de mise en œuvre,
le succès virologique est passé de 60,6% à 73%. Globalement, il y a eu 29,4% de succès immuno-virologique (I+/V+) et
19,9% d’échec immuno-virologique (I-/V-). Parmi les 48,9% de discordance immuno-virologique, il y avait 43,3% de
succès virologique en présence d’un échec immunologique (I-/V+) évitant un changement inutile de ligne thérapeutique
et 5,6% de dépistage précoce d’échec virologique malgré un succès immunologique (I+/ V-).
CONCLUSION
La CV en routine sous ARV a permis d’augmenter le taux de succès thérapeutique. Ce suivi a amélioré la prise en
charge des patients en permettant d’une part le dépistage précoce d’échecs virologiques et d’autre part le maintien sous
première ligne d’ARV grâce à l’identification de répondeurs lents.
Il est nécessaire de rendre disponible le génotypage pour une meilleure gestion des cas d’échec immuno-virologique
malgré le renforcement d’observance.
Mots clé : ARV, suivi virologique, routine
Thème : Prise en charge
Code : PV135
Application des recommandations de l’EACS pour le dépistage de l’ostéoporose chez des PVVIH ≥ 50 ans de la
clinique du quartier latin de Montréal
Mamadou Dakouo 1,*Helen Trottier 1Serge Dufresne 2François Laplante 2Bernard Lessard 2Jean-Guy Baril 2LouisPhilippe Vézina 2
1Medecine Sociale et Preventive, Universite de Montreal, 2Clinique Quartier Latin, Clinique Quartier Latin, Montreal,
Canada
Votre résumé : Les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) ont un risque accru d’ostéopénie et d’ostéoporose. La
Société européenne de recherche clinique sur le sida (EACS) recommande un dépistage par mesure de la densité
minérale osseuse et/ou calcul du score FRAX chez tous les PVVIH de plus de 50 ans et une recherche des causes
secondaires d’ostéoporose chez ceux qui ont une baisse de la densité osseuse. Les cliniciens de la clinique du Quartier
latin ont entrepris d’appliquer de façon systématique les recommandations de L’EACS pour la santé osseuse dans leur
pratique à compter de mai 2014. Après 6 mois, sur 780 PVVIH ≥ 50 ans en suivi actif , 611 patients ont été vus par un
médecin, et leur moyenne d’âge était de 58,4 ans. 37% (288/611) avaient déjà eu une DMO récente (<5ans) au début
de l’étude, 44% (269/611) ont reçu une prescription de faire une DMO et 104 avaient obtenu un résultat en novembre
2014 . Au total, sur 334 résultats DMO de moins de 5 ans pour lesquels un FRAX a été calculé en novembre 2014, 240
(72%) avaient un T score < –1 et 12% un T score < –2,5 au niveau fémoral ou lombaire, Parmi ceux-ci, 103 avaient subi
une investigation de causes secondaires. : 28% avaient une vitamine D abaissée (<75 nmol/L), 22% une fraction
d’excrétion du phosphore > 20%, 13% une testostérone bio disponible abaissée, 8% une PTH augmentée, 7% une Ctélopeptide ≥ 0,6ng/ml et 4% une TSH augmentée, Le FRAX score global était >10% dans 5% des cas et > 20% dans
1% des cas.
Conclusion: Quoiqu’un T score abaissé soit fréquent, les FRAX score élevés demeurent peu fréquents dans cette
population majoritairement de moins de 60 ans. Les causes secondaires d’ostéoporose sont fréquentes justifiant le
recours au dépistage et à leur traitement dans un but de prévention des fractures. D’autres études sont requises pour
apporter plus d’évidences sur l’effet de l’application des recommandations de dépistage sur la réduction des fractures.
Thème : Prise en charge
Code : PJ136
Assurer une PEC inclusive et participative des OEV et de leur famille : La stratégie de l’approche famille du Centre
solidarité Action Sociale de Bouaké
Hyacinthe Yao Koffi 1,*Antoinette Yavo 2
1Capitalisation, 2Soins et Soutiens, Centre Solidarité Action Sociale, Bouaké, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Introduction : L’approche famille est un ensemble de stratégies permettant d’utiliser un sujet index
comme point d’entrée dans la famille pour amener le conjoint (e) , les enfants et les autres membres de la famille à un
conseil et dépistage du VIH pour une PEC globale de toute la famille. Quant on sait que le VIH/sida appauvrit les
familles, dénoue les liens familiaux et accentue la Déscolarisation des enfants. Cette stratégie peut contribuer à restaurer
la cohésion familiale autour du malade.
Objectifs : Le centre SAS, crée depuis le 15 Mai 1995 cherche à répondre à ces 3 questions
-Comment Maintenir les Orphelins dans leur famille ? Comment Amener les familles à s’impliquer dans la PEC d’un des
leurs dans le climat de peur et d’hostilité, de stigmatisation et de discrimination ? Comment amener la PVVIH à partager
son statut sérologique avec au moins un membre de sa famille ou son conjoint (e) ?
Méthodologie : Le centre SAS met en œuvre un projet dénommé ma famille financé depuis 3ans par Sidaction. Ce projet
consiste à mettre en œuvre cette approche dans 3 régions de la cote d’ivoire par un soutien technique et financier à 6
associations communautaires. L’approche famille est une stratégie qui intègre des messages valorisants le rôle
prépondérant de la famille dans les activités de sensibilisation, d’accueil et d’orientation, du conseil dépistage volontaire,
de la prise en charge psychosociale et médicale.
Résultats :
Le centre sas a aujourd’hui un taux de 80% de rétention dans les soins des PVVIH. Presque 100% des Orphelins et
enfants vulnérables soit la totalité des enfants sont intégrés dans leur familles.
Le nombre de décès a baissé de 70%.
Prochaines étapes : Un guide pratique sur la capitalisation de cette approche sera produit pour partager plus largement
les réflexions et les outils créés.
Thème : Prise en charge
Code : PV137
Demande de séjour pour raisons médicales: situation sociale et médicale chez les migrants VIH+ suivis au CHU St
Pierre (Bruxelles, Belgique).
Anne-Françoise Gennotte 1,*Cécile La Morté 1Cheril Adant 1Josseline Baeckekant 1Martine Gerlache 1Khadija Ounchif 1
Pascale Thiange 1Pascal Semaille 1Stéphane De Wit 1
1Maladies infectieuses, CHU ST Pierre, Bruxelles, Belgique
Votre résumé : En 2007, la Belgique change sa procédure pour l’obtention de titre de séjour pour raison médicale. En
2012 elle instaure un filtre médical, entraînant la chute de l’obtention de ces titres à 7% en 2012 et 1,7% en 2013,
provoquant ainsi des difficultés d’accès aux soins pour les migrants.
Objectif: Analyser les données médico-sociales des patients VIH+ suivis demandeurs de séjour pour raison médicale.
Méthode: Etude rétrospective des patients venus consulter une assistante sociale entre 01/01/2013 et 31/12/2014 quelle
que soit la date de leur prise en charge. Analyses statistiques par SAS 9.4l.
Résultats: Du 01/01/2013 au 31/12/2014, 254 patients ont demandé un permis de séjour pour raison médicale.
Caractéristiques sociodémographiques
- 56% ♀, 82% originaires d’Afrique Sub-saharienne, âge médian 34 ans [29-40].
- 11% travaillent, 51% dépendent d’aides multiples (Centre Public d’Action Sociale (CPAS) 55%, mutuelle 8%,
chômage 5%; allocations de handicap 8%); 13% sont aidés par des tiers ou par le secteur caritatif et/ou 4 % logent au
Samu social.
- 6 patients sont sans couverture santé, pour 8 la donnée est inconnue, chez les 240 autres: 59% ont une mutuelle
et 30% dépendent d’une aide médicale urgente (AMU) tributaire de multiples démarches sociales et au maintien
incertain.
- 18 % ont un permis temporaire de séjour, 47% de longue durée, 31% ont un statut irrégulier.
- La proportion de régularisation définitive pour raison médicale chute en fonction de l’année d’arrivée des patients
dans notre service: 28% des régularisés définitifs en 2009 contre 2% en 2014.
- 83% ont reçu au moins un refus de séjour, 66% au moins un ordre de quitter le territoire.
Caractéristiques cliniques et biologiques (comparées avec la cohorte du service).
Stade CDC 3 25% versus 13% et CD4 <350 25% versus12.5% (p<0.0001).
Pas de différence entre les 2 groupes pour le contrôle de l’infection (80% charge virale <50), le taux de décès (0,8%) ,les perdus de vue (4,8%).A noter que les 254 patients ont consulté le service social 10 fois plus que les autres patients.
Conclusion: Dans notre service, en 2014, l’accès au séjour avec une régularisation définitive pour raison médicale a
chuté à 2%. Ces patients sont socialement précarisés, ont une couverture santé incertaine et une situation médicale plus
menaçante que les autres patients (plus de stade CDC 3, CD4 plus bas).
Thème : Prise en charge
Code : PJ138
Dépistage et prise en charge (PEC) VIH : opportunités manquées (OM) et itinéraires des personnes infectées (PI)
suivies au Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang (CMSDS), Abidjan, Côte d’Ivoire
Aimé Céasr Maxime OGA 1,*Pélagie Kouassi 2Isabelle Coulibaly 3Guillaume Dakon 4N'Guessan Kouamé 5Mariatou Koné 3
1Sciences Sociales, Programme PACCI (Pnls, Ac12, Coopération française – Côte d’Ivoire), 2Institut d'Etno-Sociologie
(IES), 3Institut d'Ethno-sociologie (IES), 4Insitut d'Ethno-Sociologie (IES), Université Félix Houphouët Boigny, 5Institut
d'Ethno-Sociologie (IES), UIniversité Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objet de l’étude
Plateforme Primo-CI/Préco-CI sur le dépistage et la PEC précoces du VIH chez les EDS du CNTS et PI VIH suivies au
CMSDS. Etude anthropologique portée sur les OM de dépistage-PEC. Préoccupation d’analyser les déterminants des
OM du dépistage-PEC tardifs chez les PI suivies.
Méthodes
Etude sur 12 mois chez adultes VIH+ reçus la première fois au CMSDS. Recueil de données par Observation des
interactions patients-personnel soignant, récits de vie et entretiens en trois étapes et à passages répétés avec 47-sujets
(24-hommes/23-femmes). Analyse thématique des entretiens transcrits.
Résultats
Description
Les Femmes (55%) sont plus nombreuses que les hommes 45% à refuser les opportunités de dépistage. Par contre, les
femmes (50%) comme les hommes (50%) ont des OM de PEC.
Les [36-54 ans] (61%) ont plus d’OM de dépistage que les [15-35 ans], 39%. Les [15-35 ans] (50%) comme les [36-54
ans] (50%) ont des OM de PEC.
Les personnes ayant été à l’école manquent plus à la fois le dépistage (74%) et la PEC (100%). Celles non scolarisées
manquent moins de se faire dépister, 26%.
Les Mariés(es), veufs(ves) refusent moins (10%) les occasions de dépistage. C’est le contraire chez les célibataires
(35%), concubins (45%). Les célibataires refusent plus (66%) les opportunités de PEC, moins pour les concubins (16%)
et les mariés (16%) et pas du tout chez les veufs(ves).
OM de…
…dépistage
Se saisissent au plan : Individuel/Institutionnel/Communautaire.
…PEC
Sont liées : aux attitudes du personnel-soignant/ à l’apparente bonne santé/au déni/au manque de confiance au
personnel/au sida-Incurable/sans remède/à la proximité résidence-centre de PEC/à la fréquentation du centre par des
proches.
Itinéraires de…
…dépistage du patient
Dépistage dans plus d’un centre= >Refus PEC-médicale= >Accepte l’automédication/Médecine-traditionnelle= >Epouse
VIH+ en post-CPN (Consultation-Prénatale)= >Dépistage-PEC acceptées= >Epoux informé-conseillé= >Dépistage-PEC
acceptés= >Puis Arrêt-PEC= >PEC dans un autre centre= >Arrêt-arrêt= >PEC dans un autre centre sur conseils AmiPvVIH=>Perdu de vue.
…PEC du patient
Donneur régulier, 23-dons négatifs/Le 24ème-don est positif=>Contrôle positif-VIH=>Refus PEC-médicale=>Accepte
l’automédication/Aloès/Batrim-Forte=>3 ans-après/Epouse gravement malade=>Proposition dépistage-VIH acceptée=>
Test-positif VIH=>Proposition PEC acceptée=>Epoux informé =>Accepte-PEC=>Raisons-Désir de ne laisser sa
progéniture orpheline/Progrès des recherches sur le VIH=>Bonne observance-traitements.
Thème : Prise en charge
Code : PV139
Déterminants de la réponse immunovirologique chez des adultes infectés par le VIH-1 sous traitement antirétroviral
à l’hôpital De jour de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)
Jacques Zoungrana 1,*Arsène Hema 1Ibrahim Soré 1Guillaume Bado 1Firmin N Kaboré 1Apoline Sondo 2Mamadou
Savadogo 2Ismael Diallo 2Macaire S Ouedraogo 1Adrien Bruno Sawadogo 1Armel Poda 1
1Médecine, CHUSS, Bobo-Dioulasso, 2Médecine, CHU YO, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Objectif : Décrire les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et les
déterminants de la réponse immunovirologique chez des adultes infectés par le VIH, sous traitement antirétroviral
(TARV) à l’Hôpital De Jour (HDJ) du service de maladies infectieuses de Bobo-Dioulasso . Méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive et analytique de janvier 2008 à décembre 2012,
ayant porté sur les patients suivis en consultation ambulatoire à HDJ du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de
Bobo-Dioulasso. Etaient inclus dans l’étude tous les patients séropositifs au VIH-1 sous TARV depuis au moins 12mois
et ayant réalisé un dosage des lymphocytes TCD4 et une charge virale dans le bilan systématique de suivi de l’infection
VIH à 12 mois. Nous avons utilisé les définitions de l’OMS concernant les différents profils de réponse immunovirologique.
Résultats : Nous avons inclus 412 patients dont 300 femmes (72,8%). L’âge médian était de 37,5 ans. La classe d’âge
de 36-45 ans était la plus représentée (46,2%). La majorité des patients (55,6%) était sans emploi. Les motifs de
découverte de la sérologie VIH étaient dominés par les infections opportunistes (57,6%). Près de la moitié (42,2%) des
patients étaient à un stade 3 OMS. Le nombre médian des lymphocytes T CD4 était de 179 cellules/µl à l’initiation du
TARV. La prévalence des échecs immunologiques (EI) était de 11,9%. Les patients en échec virologique représentaient
8% des cas. La discordance immunovirologique (DIV) était de 9,5%. L’EI était plus fréquent chez les patients d’âge
avancé (55,1% ; p= 0,009) ayant un nombre de CD4 initial ≤100 cellules/mm³ (p= 0,007). A l’analyse multivariée l’âge
supérieur à 35 ans et le nombre de CD4 < 200 cellules/ mm à l’initiation du traitement étaient associés à la DIV.
Conclusion : Les patients de plus de 35 ans et ceux avec un taux de lymphocytes TCD4 <200/mm3 devraient bénéficier
d’un suivi rapprochée afin d’augmenter les chances de succès thérapeutiques.
Mots clés : Réponse immunovirologique, VIH, déterminants, Burkina Faso
Thème : Prise en charge
Code : PJ140
Efficacité de la régime peginterferon – ribavirin chez les patients coinfectés VIH – VHC au Vietnam
Anh The Ngo 1,*Thi Bich DANG 2
1Service des maladies infectieuses et tropical, Hopital Viet Tiep, Haiphong, Haiphong, 2Consultation , Hospital National
des Maladies tropicales, Hanoi, Vietnam
Votre résumé : Aim: Au Vietnam, la prévalence de co-infection VHC – VIH était de 34,8%. En 2013, le Ministère de la
santé vietnamienne a lancé la première recommandation de la prise en charge des patients infectés par la VHC y
compris les personnes coinfectées VIH – VHC. À present, il y a pas beaucoup d’études d’évaluation l’efficacités de la
régime peginterferon – ribavirin chez les patients coinfectés VIH – VHC.
Objectif: Evaluer l’efficacité de la régime peginterferon – ribavirin chez les patients coinfectés VIH – VHC au Vietnam.
Méthodologie: Les patients ayant le taux de CD4 supérieur de 200/mm3 ont été traités par pegasys (180 µg/semaine)
associé avec ribavirin dosage à base du poids des patients. L’efficacité de traitement était déterminé par la charge viral
du VHC undetectable à 24e semaine après l’arrêt de traitement.
Résultats: 43 patients coinfectés VIH – VHC sont inclus dans cette étude. Les réponses virologique des patient étaient:
65,11% (28/43) de RVR; 23,26% (10/43) de réponse virologique précoce; 9,3% (4/43) de réponse virologique retardé,
4,65% (2/43) nulle de réponse et 13,95% (6/43) rechute de traitement. La RVS est de 81,39% (35/43). Le taux moyen de
CD4 avant et après le traitement étaient de 366 et 337 celles/mm3 respectivement.
Conclusion: Le traitement standard avec PegIFN/RBV a montré un taux élevé de RVS chez majorité de patient
coinfectés VIH – VHC au Vietnam.
Mots clés: Coinfection VIH – VHC, peginterferon, ribavirin, SVR
Thème : Prise en charge
Code : PV141
Evaluation de la pertinence de l’outil d'autoévaluation ELADEB© au sein d’une consultation infirmière ambulatoire
destinées aux personnes vivant avec le VIH
Corine Courvoisier 1,*Isabel Cobos Manuel 1Véronique Niklas Niklas-Lyon 1Matthias Cavassini 1
1Consultation ambulatoire des maladies infectieuses, CHUV, Lausanne, Suisse
Votre résumé : Objectif : L’infection par le VIH est une maladie chronique avec parfois des répercussions
psychosociales. Investiguer les besoins dans ce domaine est essentiel tant dans la perspective de l’adhésion au
traitement que pour agir positivement sur la qualité de vie des personnes affectées. L’objectif de cette étude rétrospective
est d’identifier les besoins éducatifs et clarifier les interventions au sein de l’équipe interdisciplinaire.
Méthodes : L’Echelle lausannoise d’auto-évaluation des difficultés et besoins (ELADEB©) est un outil qui se base sur la
perception des patients et investigue 21 domaines psychosociaux au moyen de cartes imagées représentant des
activités de la vie quotidienne (conditions de vie, pragmatique du quotidien, relations et santé). Les patients manipulent et
trient les cartes selon leurs difficultés et besoins, créant ainsi les conditions d’un entretien ciblé en 30 à 60 minutes. Les
données consécutives récoltées durant les deux premières années d’utilisation ont été analysées rétrospectivement.
Résultats : Cinquante-quatre autoévaluations ont été effectuées. La majorité des patients rencontrent plusieurs difficultés
simultanées. 65% des patients évoquent des plaintes physiques et 30% témoignent de difficultés en lien avec le
traitement. Pour 45% des patients les difficultés sont reliées à leur sexualité. D’une manière générale, les difficultés
psychiques (67%) ou liées aux conditions de vie dominent (70% difficultés financières et 62% reliées au travail). Cette
prise de conscience par le patient favorise son orientation vers d’autres ressources du réseau. Vingt patients ont accepté
de répondre anonymement à une enquête de satisfaction. L’utilisation d’ELADEB a favorisé l’expression des
préoccupations (90%) et la même proportion de patients évalués se sont senti écoutés. Pour 76%, ELADEB a aidé le
patient à poser ses priorités, et 71% mentionnent que cela a contribué à améliorer leur situation de vie actuelle.
Conclusion : L’outil ELADEB aide les soignants à identifier les difficultés des personnes vivant avec le VIH et leur permet
ainsi de pouvoir clarifier et d’orienter les interventions au sein de l’équipe interdisciplinaire. Cet outil paraît être pertinent
pour poser un diagnostic éducatif et impliquer le patient dans sa prise en charge.
Mots clés : autoévaluation, ELADEB©, VIH, consultation infirmière, éducation thérapeutique du patient
Thème : Prise en charge
Code : PJ142
Evaluation des stratégies d’approvisionnement en médicaments ARV des patients sous traitements pendant les
ruptures des stocks au Congo-Brazzaville.
Julien Makaya 1Ulrich Mouyele 1Prisca GANGOUE 1Fleur Makosso 1,*
1Prise en charge, Serment Universel, Brazzaville, Congo
Votre résumé : Introduction
Depuis quelques années, le Congo fait face aux ruptures récurrentes des traitements ARV. Ces ruptures ont des
conséquences multiples sur les patients sous traitement ARV. Devant l’indisponibilité des ARV, les patients développent
des stratégies d’adaptation qui s’inscrivent dans un instinct de survie.
But : le but de ce travail est d’apprécier les stratégies d’adaptation développées par les patients pour faire face aux
ruptures des traitements.
Méthodes : Nous avons réalisé des entretiens semi-directifs auprès de 44 patients sous traitement ARV et reçu en
consultation au centre d’écoute et réhabilitation psychologique de Serment Universel. L’étude a été réalisée entre Juillet
et septembre 2015.
Résultats :
Notre échantillon était constitué de 18 hommes contre 26 femmes. La moyenne d’âge était de 29 ans. 65% des patients
étaient sous traitement de 1ere ligne versus 35% en 2eme ligne. Lors des ruptures des ARV, 6% des patients reçoivent
les ARV via les associations locales qui sont fournies par les associations du nord. 3% affirment prendre les ARV
pédiatriques mis à la disposition des enfants par les Associations. 17% indiquent acheter les ARV dans les pays
limitrophes à travers les filières non conventionnelles. 2% disent qu’ils achètent des ARV auprès du médecin traitant
pendant les ruptures. 11% indiquent être approvisionnés directement par leurs parents ayant des responsabilités auprès
des hôpitaux ou des instances de lutte contre le sida, contre 20% qui organisent des « tontines » des médicaments. 28%
affirment être inscrits dans plusieurs files actives de plusieurs centres de dispensations des ARV pour être
approvisionnés plusieurs fois dans le mois afin de constituer un stock de sécurité. Seuls 13% des patients restent sans
traitement en attendant les livraisons des ARV par la structure de prise en charge.
Conclusion
Connaissant les conséquences des ruptures sur leur santé, les PVVIH, dans un instinct de survie, développent des stratégies insolites pour trouver des ARV. Cette réalité devrait interpeller les pouvoirs publics.
Thème : Prise en charge
Code : PV143
Evaluation du niveau d’observance au traitement antirétroviral et les facteurs associés chez les patients suivis au
CRCF du CHNU de FANN
Aline Byabene 1,*Louise FORTES-DEGUENONVO 2NOEL MAGLOIRE MANGA 3
1MEDECINE INTERNE, HOPITAL GENERAL DE REFERENCE DE PANZI, BUKAVU, République Démocratique Du
Congo, 21.
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales , 31. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales,
CHNU FANN, DAKAR, Sénégal
Votre résumé : Evaluation du niveau d’observance au traitement antirétroviral et les facteurs associés chez les
patients suivis au CRCF du CHNU de FANN
Byabene AK (3), Fortes-Déguénonvo L (1), Manga MN (1), Niang K (2),
1. Service des Maladies Infectieuses et Tropicales Ibrahima Diop Mar, CHNU Fann
2. Institut de Santé et Développement (ISED), Université Cheikh Anta Diop
3. Hôpital Général de Référence de Panzi, Bukavu
Introduction – objectifs : Au Sénégal, le traitement antirétroviral est devenu gratuit depuis 2003. Le niveau d’observance
nécessaire à une efficacité antirétrovirale se situe au-dessus de 90 %. Cette étude avait pour objectifs de déterminer le
niveau d’observance au traitement antirétroviral chez PVVIH suivis au Centre de Recherche Clinique et de Formation
(CRCF) du CHNU de Fann et d’identifier les facteurs associés à la non observance.
Méthodes : Etude transversale descriptive et analytique réalisée durant le 2ème trimestre de 2013, portant sur un
échantillon de 98 patients interviewés à l’aide d’un questionnaire. Les données cliniques et thérapeutiques ont été
recueillies à partir des dossiers médicaux. Le niveau d’observance était calculé à l’aide d’un outil développé par « Center
for Adherence Support Evaluation (CASE) », un score composite de 3 questions portant sur les difficultés de prise du
traitement, le nombre d’oubli par semaine et la dernière prise manquée. Les données ont été saisies et analysées avec le
logiciel Epi info version 3.5.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 43,9 ans et le sex-ratio (F/M) de 2,19. La majorité des patients a été
dépistée dans le cadre de la prise en charge d’infections opportunistes (76,5%). Le dernier taux de lymphocytes T CD4+
était > 350 cellules/mm3 dans 59,2% des cas et la charge virale indétectable dans 81,6%. Deux tiers (63,3%) des
patients étaient sous 2 INRT + EFV. La prévalence de non observance était de 19,4%. Les deux facteurs associés à
l’inobservance étaient la méconnaissance de la durée du traitement ARV (p=0,004) et le manque de prise de traitement
pour des raisons sociales (p= 0,001).
Conclusion : Notre étude a retrouvé un niveau d’observance élevé au traitement antirétroviral. Cependant, l’observance
peut être améliorée par la mise en place de stratégies éducatives individuelles et le renforcement de connaissance sur le
traitement ARV.
Mots clés : VIH - Observance - ARV
Thème : Prise en charge
Code : PJ144
Evolution du taux de rétention à douze mois des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral au
Sénégal de 2007 à 2013
Gilbert Batista 1,*Cheikh Bamba Dièye Guèye 1Papa Amadou Niang Diallo 1Assane Diouf 2Abdoul Mazid Dione 1Fatou Nar
Mbaye 1Makhtar Ndiaga Diop 3Safiatou Thiam 1
1Secrétariat Exécutif du Conseil National de Lutte contre le Sida, Sénégal, 2Service maladies infectieuses, 3CTA/OPALS,
CHNU Fann, Dakar Fann, Sénégal
Votre résumé : Objet de l’étude Les directives de 2003 de l’OMS, relatives au traitement antirétroviral (TARV) ont été actualisées en 2006, 2010 et 2013
et ont élargi les criteres d’accès aux ARV. Le Sénégal les a toutes adoptées et l’un des objectifs du programme national
est de garder le maximum de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous TARV à 12 mois et le plus longtemps possible.
Cette rétention est un élément clé de réussite de la stratégie « Test and Treat » et les 90-90-90 de l’ONUSIDA. Cette
étude vise à décrire la tendance sur 7 ans du taux de rétention à 12 mois chez les PVVIH mis sous ARV.
METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude descriptive portant sur la rétention à 12 mois des PVVIH mises sous TARV entre le 1 janvier 2007 et
le 31 décembre 2013. Les données utilisées sont celles rapportées par l’ensemble des sites de prestations. Les PVVIH
transférés vers un autre site avant les 12 mois ont été exclus dans cette étude. Le logiciel d’analyses statistiques Epi Info
version 3.5.3 a été utilisé.
RESULTATS
Le nombre de PVVIH mis sous TARV annuellement est passé de 1593 en 2007 à 4527 en 2013. Sur les 21315 patients
inclus sous TARV durant cette période, 68,2% étaient de sexe féminin, 94,5% avaient 15 ans et plus. Les taux de
rétention étaient: 80,5% (2007), 83,6% (2008), 81,1% (2009), 82,6% (2010), 77,9% (2011), 76,6% (2012) et 76,9%
(2013). Selon le sexe et le groupe d’âge, la rétention globale était plus grande chez les femmes (80,2%) que chez les
hommes (74,0%) et chez les enfants (83,2%) que chez les adultes (78,2%), p<0,001. La moyenne des CD4 était de
186,9±154,3 cellules/mm3 chez les adultes mis sous TARV entre 2007 et 2010 contre 214,6±177,1 cellules/mm3 chez
les inclus entre 2011 et 2013 (p< 0,001), cependant, la rétention globale à 12 mois était moins bonne pour les patients
inclus entre 2011 et 2013 (75,1% contre 82,0%). Le taux de perdus de vue à 12 mois est passé de 8,3% en 2007 à
12,8% en 2013 alors que le taux de décès est passé de 11,2% en 2007 à 10,2% en 2013.
CONCLUSION
On note au Sénégal un plus grand nombre de patients mis sous TARV avec l'élargissement des critères de mise sous
ARV au fil des années mais pas l’amélioration de la rétention, cependant celle-ci s’est maintenue à un taux acceptable
durant 7 années. Des efforts doivent être fournis pour diminuer le nombre de perdus de vue qui a progressivement
augmenté dans le temps.
Mots clefs: Taux de rétention, PVVIH, Sénégal, TARV; Lignes directrices OMS Thème : Prise en charge
Code : PV145
Expérience Rwandaise: Near-Rwanda, étude clinique randomisée évaluant le changement de thérapie à base de
névirapine à Rilpivirine chez les patients VIH avec une charge virale indétectable
Eric Seruyange 1,*Sean Collins 2Annie Talbot 3Adeline Mugeni 1François Uwinkindi 4Eric Remera 4Debbie Slamowitz 2
Ribakare Muhayimpundu 4Simon Pierre Niyonsenga 4Josbert Nyirimigabo 4Pierre Dongier 4Jean Paul Uwizihiwe 4
Fabien Ntaganda 5Jean-Baptiste Mazarati 4Philip Grant 2Sabin Nsanzimana 4
1Hopital Militaire du Rwanda / College of Medicine and Health Science-University of Rwanda, Kigali, Rwanda, 2Université
de Stanford, California, États-Unis, 3Université de Montréal, Montréal, Canada, 4Centre Biomédical du Rwanda (RBC), 5
Hopital Militaire du Rwanda, Kigali, Rwanda
Votre résumé : Introduction
Au Rwanda, 86% des patients sous traitement antirétroviral (ARV) ont une charge virale ARN indétectable. Malgré ces
succès, rares sont les données sur la capacité à recruter et suivre des patients lors d’études cliniques. Nous présentons
ici notre analyse du recrutement du premier essai clinique randomisé rwandais.
Méthodologie
Les participants ont été recrutés au service VIH de l’Hôpital Militaire du Rwanda (RMH). L’objectif principal est une
charge d’ARN viral < 200 copies/ml à la semaine 24. En présélection, le protocole de recherche a été expliqué et les
participants ont signé le consentement libre et éclairé, traduit en kinyarwanda et approuvé par les comités d’éthique. La
randomisation a été effectuée dans une proportion de 2:1 pour un changement immédiat au
rilpivirine/emtricitabine/tenofovir (RPV/FTC/TDF) ou un changement différé à la 24ème semaine. Le suivi consistait à une
évaluation toutes le 12 semaines durant 48 semaines. L’approvisionnement de RPV/FTC/TDF était mensuel, les patients
rapportant les comprimés restants.
Statistiques
L’analyse descriptive a été faite par le calcul des proportions pour les variables catégoriques, la médiane et l’intervalle
interquartile (IIQ) pour l’adhérence au TDF/FTC/RPV avec 95% d’intervalle de confiance (IC) et le test de chi-carré pour
les comparaisons de proportions, p < 0.05.
Résultats
184 sujets ont été retenus, 150 randomisés, 99 dans le bras immédiat, 51 dans le bras différé. Parmi les 34 participants
non retenus, 76% avaient des résultats anormaux, et 15% se sont retirés lors du consentement, et après la signature, 6
participants ont abandonné. Le taux d’adhérence aux suivis médicaux aux 12ème et 24ème semaines était de 95% [IIQ
91,98] et de 94% [IIQ 89, 99%] pour les sujets du bras immédiat. 97% des sujets [IIQ 94, 99.8] ont adhéré aux suivis de
la 24ème, 28ème et 48ème semaine.
Le taux d’adhérence aux ARV était de 96% [IIQ 94-98%]. En comparant la probabilité d’échec virologique des sujets
ayant une médiane du taux cumulatif d’adhérence ≥ 90% de celle < 90%, aucune différence n’a été démontrée. Une
adhérence < 90% dans les 4 semaines précédant le prélèvement de laboratoire était toutefois associée à un taux élevé
d’ARN viral ≥50 copies/ml (43% vs 5%; p=0.009)
Conclusion Malgré le peu d’expérience en recherche clinique des participants et du personnel médical, les patients en suivi actif au
RMH ont un taux élevé de suivi médical et d’adhérence aux ARV de près de 95%.
Thème : Prise en charge
Code : PJ146
Invalidités épisodiques liées au VIH : les résultats du programme de réhabilitation fonctionnelle à domicile de
l'Association PALLIA FAMILII .
Paul Iteke 1,*Anselme Mubeneshayi Kananga 2
1Médical, Pallia Familii, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2Médical, Pallia Familii, Anvers, Belgique
Votre résumé : Objet
Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) , même sous thérapie antirétrovirale, des périodes de maladies ou invalidités
physiques de cause multifactorielle (comorbidités, effets de la thérapie antirétrovirale...).En collaboration avec deux CTA
de Kinshasa, l'Association PALLIA FAMILII a initié un programme pilote de réhabilitation regroupant des actions pour
prévenir et prendre en charge le déclin fonctionnel, la perte d'activité et l'alitement. Nous présentons les résultats de ce
programme en termes d'impact sur le degré d'activité des patients.
Méthodes
Le programme a concerné les PVVIH enrôlées dans deux CTA de Kinshasa où la thérapie ARV est accessible.Les patients résidaient dans la commune de MontNgafula, qui est le rayon d'action de l'Association. Les
critères d'inclusion étaient: 1) un suivi depuis au moins 6 mois au sein de deux
CTA sélectionnés dans la ville de Kinshasa . 2)-un item 2 de Karnofsky soit un score de performance de 50 à 70%
(patients restant à domicile). Le programme comportait 6 visites (2 visites par semaine) à domicile où les actions
suivantes étaient entreprises :
- un ensemble de moyens pharmacologiques et non pharmacologiques pour soulager la douleur.
- la mobilisation par des exercices physiques passifs et actifs selon la tolérance.
- du renforcement positif pour l’adhérence au traitement. - une prise en charge nutritionnelle le cas échéant.
32 patients ont été inclus dans le programme.
Résultats
22 patients sur 32 (soit 68.8%) ont eu une amélioration de leur degré d’activité selon le score de Karnofsky, passant de
l’item I (50 à 70) à l’item II (80 à 90) ; ce qui signifie une reprise d’activité normale. 7 patients (21.9 %) ont dû être référés
vers des structures hospitalières pour un suivi adéquat . 3 patients (9.3%) ont été perdus de vue. Selon le sexe,
l’amélioration était plus significative chez les hommes ( 9 sur 12, soit 75%) que chez les femmes (13 sur 20, soit 65 %).
La durée moyenne de suivi des personnes ayant connu une amélioration du niveau d'activité était de 2 semaines soit 4
visites.
Conclusion
Ces résultats démontrent la pertinence du suivi dans la communauté des patients traités aux antirétroviraux et présentant un déclin fonctionnel. Plus des deux tiers des patients ont pu reprendre une activité normale et présenter
amélioration de leur qualité de vie. Une intervention de réhabilitation d’une durée d’un mois a suffi pour améliorer le
niveau d’activité et prévenir la progression vers un état grabataire.
Thème : Prise en charge
Code : PV147
Les patients coinfectés VIH-1 + VIH-2 ont une moins bonne survie que les patients monoinfectés VIH-1 sous
traitement antirétroviral
Assane Diouf 1,*Amandine Cournil 2Sabrina Eymard-Duvernay 2
1Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, 2UMI 233, Institut de
Recherche pour le Développement (IRD), INSERM U1175, , Montpellier, France
Votre résumé : Objet
Le traitement de la coinfection VIH-1 + VIH-2 est plus complexe que celui de la
monoinfection VIH-1 : les molécules ARV doivent être actives aussi bien sur le VIH-1 que
sur le VIH-2 et les outils du suivi doivent prendre également en compte les
particularités des deux virus. Notre objectif était de décrire et de comparer la survie
des patients coinfectés et celle des patients mono-infectés par le VIH-1 sous traitement
ARV.
Méthodes
Étude de cohorte prospective des 403 premiers patients infectés par les VIH-1 (coinfectés inclus) mis sous ARV entre
1998 et 2002 au Sénégal et suivis jusqu’en juin 2010. La survie a été estimée par la méthode de Kaplan-Meier. Les
facteurs de risque de décès parmi les caractéristiques à l’inclusion ont été identifiés grâce à un modèle à risque
proportionnels de Cox.
Résultats
À l’inclusion, l’âge médian était de 37 ans; intervalle interquartile ; 220 patients étaient de sexe féminin et 223 patients au
stade C de la classification du CDC. Les valeurs médianes de l’indice de masse corporelle (IMC), du taux d’hémoglobine
et du taux de CD4 étaient de 19,9 kg/m2, 10,7 g/dl et 127 cellules/µl, respectivement. Dix patients étaient coinfectés alors
que 393 étaient monoinfectés par le VIH-1. Les patients coinfectés étaient plus souvent de sexe masculin (80% vs
44,5%; p = 0.02); ils étaient plus âgés (âge moyen = 49 vs 38 ans; p < 0,0001) et avaient une charge virale moins élevée
(4,7 vs 5,4 log copies/ml; p = 0,001) comparés aux patient monoinfectés VIH-1.
Au 30 juin 2010, la durée de suivi médiane était de 101 mois (IIQ = 34 – 114); 126 décès (31,3%) et 38 perdus de vue
(9,4%) ont été enregistrés. Durant 2246,2 personnes-années (PA) d’exposition, le taux de mortalité globale était de
4,0/100 PA (IC 95% = 3,5 – 4,5). Il était de 6,9/100 PA chez les coinfectés (IC 95% = 4,8 – 9,1) contre 3,9/100 PA (IC
95% = 3,4 – 4,4) chez les monoinfectés VIH-1; test du log rank = 0,001. La coinfection VIH-1 + VIH-2 était un facteur de
risque indépendant de décès (HR = 4,6; IC 95% = 2,0 – 10,6); ainsi qu’un taux d’hémoglobine < 10 g/dl, un IMC < 18,5
kg/m2 et un taux de CD4 < 200 cellules/µl à l’inclusion.
Conclusion
Dans cette cohorte de patients sous ARV, la coinfection VIH-1 + VIH-2 était associée à une moins bonne survie que la
monoinfection VIH-1. Pour combler de déficit de survie, il est urgent disposer de stratégies de gestion plus efficaces
notamment plus d’options thérapeutiques pour l’infection par le VIH-2 et la coinfection VIH-1 + VIH-2.
Soumettre un tableau ::
Thème : Prise en charge
Code : PJ148
Modèle de la mise en place du programme d’éducation Thérapeutique du Patient (ETP) infecté par le VIH au
Cameroun
Backo ABOUBAKAR 1,*
1Santé, Expertise France, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Objet d’étude
Capitaliser les éléments de succès du programme ETP développé au Cameroun.
Méthodes
ü Réalisation d’un état de lieux fin 2013 et développement d’un plan d’action (janvier 2014 à décembre 2015) ;
ü Intégration de’ l’ETP dans les directives nationales de la PEC des PvVIH ;
ü Plaidoyer, sensibilisation des responsables et décideurs sur l’ETP ;
ü Formation des formateurs nationaux représentant les dix régions du Cameroun et désignation d’un point focal ETP par
région ;
ü Développement des documents de référence, des manuels de formation et des outils pédagogiques ETP en anglais
et en français ;
ü Mise en œuvre de l’ETP dans toutes les régions du Cameroun en se basant sur le modèle du tutorat.
ü Résultats et analyse à l’aide du logiciel ESOPE et EPI INFO sur 3 sites choisi de manière aléatoire. Parmi les 10 sites
ayant démarré les activités ETP en début 2014.
Résultats obtenus
ü 1 formateur ETP formé par région ;et désignation de ces formateurs comme points focaux regionaux ETP
ü 13 CTA (Centre de traitement anbulatoire) tuteurs (Hôpitaux de référence) et 65 UPEC (Unité de prise en Charge):
hôpitaux de district ont bénéficiés des formations en cascade, des formations continuent sur site du compagnonage nordsud et sud-sud ;
ü Type d’activité ETP développée: adulte/enfant et adolescent
ü Type de séance: Séances: individuelles et collectives
Sur les 3 sites d’étude : ü En novembre 2015: 100 % des patients sous ARV ont bénéficié d'au moins 1 séance d'ETP, contre seulement 2%
(2013);
ü Estimation du nombre moyen de séance par patients sous ARV : 0 en 2013, 1 en 2014, 3 en 2015;
ü Diminution significative du taux de PDV 35 % (2013) à 5¨% en 2015;
ü Amélioration d’observance de 60% en 2013 à 95% en 2015;
ü L’ETP a permis d’annoncer le diagnostic du VIH à de 95% des adolescents suivi contre seulement 40% en 2013.
ü 97% des patients qui ont suivi plus de 3 séances d’ETP ont une CV indétectable aprés douze mois d'initiation aux ARV.
Conclusion
Le dispositif mis en place concernant le coaching /tutorat/ compagnonnage des sites périphériques par les CTA tuteurs et
le modèle de transfert de compétence et de pérennisation des dispositifs par la présence des formateurs, point focaux
ETP régionaux ont contribué à obtenir ces résultats satisfaisants.
Fort de ce constat nous pouvons suggérer la duplication de ce modèle dans d’autres contextes afin d’améliorer la
qualité de vie et la prise en charge des patients infectés par le VIH.
Thème : Prise en charge
Code : PV149
Pathologies médicales complexes et manque d’accessibilité aux soins en cas d’expulsion vers le pays d’origine
chez les migrants VIH+ ayant reçu un ordre de quitter le territoire (Bruxelles, Belgique).
Anne-Françoise Gennotte 1,*Cécile La Morté 1Cheril Adant 1Josseline Baeckelant 1Martine Gerlache 1Khadija Ounchif 1
Pascale Thiange 1Pascal Semaille 1Marc Delforge 1Stéphane De Wit 1
1Maladies Infectieuses, CHU St Pierre, Bruxelles, Belgique
Votre résumé : En Belgique, particulièrement depuis l’instauration d’un « filtre médical » en 2012, les régularisations
pour raison médicale ont chuté à moins de 2% des demandes, impliquant le refoulement d’un nombre important de
personnes vers des pays où l’accès aux soins est souvent problématique.
Objectif: Analyser :
- les données médicales des patients VIH + suivis qui ont fait une demande de séjour pour raison médicale et qui
ont reçu un ordre de quitter le territoire belge.
- les facteurs médicaux défavorables et obstacles au retour des patients dans leur pays d’origine.
Méthode: Etude rétrospective des patients venus consulter entre le 01/01/2013 et le 31/12/2014 quelque soit leur date
de prise en charge.
Résultats: Parmi les 254 patients ayant demandé un permis de séjour pour raison médicale, 18.5% ont reçu un ordre de
quitter le territoire belge (n=47).
Données sociodémographiques
25 ♀, âge médian 32ans [28-42].
43 originaires d’Afrique Sub-saharienne : Guinée-Conakry 10, Cameroun 9, RDC 7, Rwanda 4, Angola et Bénin 2 ;
Burundi, Burkina Fasso, Ghana, Côte d’Ivoire, Ouganda, Tanzanie, Togo 1.
4 Autres: Brésil, Pakistan, Inde et Maroc.
Caractéristiques cliniques et biologiques
Stade CDC 3 10;
CD4 <350/μl : 11 et <200/μl : 2.
Nadir de CD4<350/μl : 35, <200/μl : 26, <100/μl : 11 et <50/μl :7.
12 ont une réplication virale non contrôlée (CV>50 copies/ml) et 3 >1000copies/ml.
Sur la période d’étude, il y a un perdu de vue et aucun décès.
Facteurs médicaux défavorables combinés
Antécédents/séquelles sévères dues au VIH. Caractéristiques: virologiques (mutation primaire aux NNRTI, mutations
secondaires aux IP…); immunologiques (Nadir bas…) et thérapeutiques (multiples intolérances et/ou résistance aux
ARV). Comorbidités sévères non VIH.
25 sur 47 présentent au moins deux facteurs médicaux défavorables dont 16 au moins 3.
Obstacles dans leur pays d’origine en cas d’expulsion
Ruptures de stocks fréquentes pour les ARV et médicaments contre les IO, accès très limité aux IP, absence de 3ème
ligne de traitement ARV (anti-intégrases, Darunavir …) ; désorganisation des soins (épidémie Ebola, (pré) guerre civile));
peu ou pas de monitoring biologique du VIH (mesure CD4, CV, tests de résistance…).
Conclusion: La combinaison des facteurs médicaux défavorables associée aux nombreux obstacles dans les pays
d’origine met en péril la prise en charge des patients évalués. Pour 50% d'entre eux, un retour au pays d’origine
représenterait un enjeu vital majeur.
Thème : Prise en charge
Code : PJ150
Personnes âgées de plus de 50 ans infectées par le VIH : caractéristiques épidémiologiques à l’inclusion.
Makhtar Ndiaga Diop 1,*Aissatou Diallo 1Ndeye Fatou Ngom Gueye 1
1Dakar, Centre de Traitement Ambulatoire de Dakar, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Contexte: La littérature scientifique dispose de très peu de données relatives à l’épidémiologie du VIH
chez les sujets âgés de 50 ans et plus en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, seules les caractéristiques
épidémiologiques de l’infection par le VIH chez les sujets âgés de moins 50 ans sont documentées.
Méthodes: étude de cohorte historique incluant les patients infectés par le VIH, âgés d’au moins 15 ans au moment de la
découverte de leur séropositivité, inclus dans la cohorte du CTA de 2008 à 2012 naïfs de tout traitement antirétroviral
enregistrés dans la base de données Esope.
Résultats: Durant cette période, 760 nouveaux patients ont été reçus. Les séniors représentaient 17%: [14,4-19,9] avec
une moyenne d’âge de 55+/-5 et une prédominance masculine (52%). La majorité était infectée par le VIH1 (83,72%),
15,50% par le VIH2 et (0,78%) par les deux sérotypes à la fois. La proportion de l’infection par le VIH-2 était plus élevée
chez les personnes âgées (15,5% vs 4,6%).
Chez les séniors, il y avait plus d’hommes que de femmes (51,94% vs 48,06%) avec une différence statistiquement
significative (OR=1,73 et P=0,004) ; (67,44%) étaient aux stades 3 ou 4 contre (50,40%) chez les moins de 50 ans avec
une différence statistiquement significative (P= 0,000 et OR=2.03) ; (70,54%) ont eu un antécédent d’IO contre (59,90%)
chez les moins de 50 ans avec une différence statistiquement significative (OR=1.6, P=0,02).
Le taux médian de LTCD4+ des séniors était de 176,50 cellules/mm3 [IQ= 54-315] contre 228 cellules/mm3 [IQ= 62-413]
avec une différence statistiquement significative P=0,04.
Les séniors ont un risque plus élevé OR = 1,4 [0,96-2,05] d’être dépistés en phase d’immunodépression (LTCD4 initial <
200 cellules /mm3) cependant sans différence significative P= 0,07.
Conclusion: Les sujets âgés de 50 ans et plus ne sont pas à l’abri de l’infection VIH car représentant 17% des PVVIH
nouvellement infectées de 2008 à 2012. Il devient donc nécessaire de faire la promotion du dépistage du VIH chez les
séniors d’autant plus que la majorité d’entre elles sont déjà éligibles au traitement antirétroviral lors de l’inclusion dans la
cohorte.
Thème : Prise en charge
Code : PV151
Réponse virologique après 12 mois du traitement antirétroviral basé sur le LPV/r et initié avant l’âge de deux ans en
Afrique de l’Ouest, Projet MONOD ANRS 12206
Madeleine Folquet 1,*Désiré Dahourou D 2Karen Malateste 3Clarisse Amani-Bosse 4Malick Coulibaly 5Carole SeguinDevaux 6Thomas Toni 7Mamadou Barry 8Divine Avit 9Caroline Yonaba 10 P Van de Perre 11Marguerite Timité-Konan M
12Nicolas Meda 13Philippe Lepage 14Christine Rouzioux, 15Valériane Leroy 16
1Mère -Enfant, 1Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d’Ivoire 2. Service de pédiatrie, Centre
Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire., Abidjan, Côte d'Ivoire, 2Pédiatrie, 3. Inserm, Unité
U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France. 4.
Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso., Bobo dioulasso,
Burkina Faso, 33.
Inserm, Unité U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France.;5. Institut de Santé Publique,
Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France., Bordeaux , France, 41.
Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d’Ivoire, Abidjan, Côte d'Ivoire, 5Centre de Recherche
Internationale pour la Santé, Site ANRS, Projet Monod, Ouagadougou, Burkina Faso., Ouagadougou, Burkina Faso, 6
Luxembourg Institute of Health, Luxembourg., Luxembourg, Luxembourg, 7Laboratoire du CeDReS, Abidjan, Côte
d’Ivoire, Abidjan, Côte d'Ivoire, 8Laboratoire du CHU Charles de Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, Ouagadougou,
Burkina Faso, 9Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod, Abidjan, Côte d’Ivoire, Abidjan, Côte d'Ivoire, 10Service de
pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso., Ouagadougou,
Burkina Faso, 1111.
Inserm U1058, Université de Montpellier-1, Montpellier, France, Montpellier, France, 12
Programme PACCI, Site ANRS, Projet Monod; Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de
Yopougon, Abidjan, Côte d’Ivoire.Abidjan, Côte d’Ivoire; , Abidjan, Côte d'Ivoire, 13Centre Muraz, Bobo-Dioulasso,
Burkina Faso; Université de Ouagadougou, Burkina Faso, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 14Service de pédiatrie, Hôpital
Universitaire (CHU) Des Enfants de la Reine Fabiola, Bruxelles, Belgique , Bruxelle, Belgique, 15EA 3620, Université
Paris Descartes, Paris, Paris, 16Inserm, Unité U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France; Institut de Santé Publique,
Epidémiologie et Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France, Bordeaux, France
Votre résumé : Objet de l'étude : Nous avons décrit la réponse après 12 mois de traitement antirétroviral précoce (TAP)
basé sur le Lopinavir (LPV) chez des enfants infectés par le VIH traités avant l’âge de deux ans en Afrique de l’Ouest.
Méthodes: Tous les enfants infectés par le VIH-1, âgés de moins de deux ans, non co-infectés par la tuberculose, dont
les parents ont consentis ont été traités par [AZT ou ABC-3TC-LPV/r] en deux prises par jour. Les facteurs associés au
succès virologique (charge virale (CV) < 500 copies/ml) à M12 ont été étudiés par régression logistique. Un génotypage
a été réalisé chez les enfants en échec virologique ayant une CV >1000 copies/ml.
Résultats: Entre 05/2011 et 01/2013, 226 enfants ont été référés. Parmi ces enfants, 156 (70%) ont initié un TAP à un
âge médian au diagnostic et à l’initiation du traitement de 8.6 mois et 13.7 mois, respectivement; 64% résidaient à
Abidjan ; 53% étaient des filles ; 48% n’avaient pas été exposés à une intervention de prévention de la transmission
mère-enfant du VIH ; la mère était la principale personne en charge des soins (81%), le pourcentage médian de CD4
était de 19% et 55% des enfants étaient à un stade OMS 3-4. Après 12 mois de traitement, 11 (7%) enfants étaient
décédés (7%), 3 perdus de vue (2%), 2 retraits de consentement (1%), 31(20%) en échec virologique et 109 (70%) en
succès virologique. Ajusté sur le pays, le sexe, et l’accès à l’eau potable, le père principale personne en charge des soins
(ORa : 0,33 [0,12-0,91]) réduisaient le succès virologique après 12 mois tandis qu’une augmentation du pourcentage de
CD4 de plus de 10% entre l’inclusion et M6 augmentaient les chances de succès virologique (aOR: 3,29 [1,33-8,11]). Un
génotypage a été réalisé pour 28 des 31 enfants qui étaient en échec virologique; 21 (75%) enfants avaient au moins
une mutation de résistance à 12 mois dont les plus fréquentes étaient celles au 3TC (46%) et aux inhibiteurs non
nucléosidique de la reverse transcriptase (11%).
Conclusions: En 2013, l’accès au dépistage et au TAP demeure un défi en Afrique de l’Ouest. Malgré l’accès encore
tardif au TAP, le taux de succès virologique est élevé et comparable aux taux observés dans d’autres cohortes africaines
et européennes. Le père, principal personne en charge des soins, probablement marqueur d’une mauvaise observance,
est corrélé avec un risque d’échec virologique à 12 mois. Ce facteur peut être identifié dès l’initiation du TAP et
l’observance renforcée.
Thème : Prise en charge
Code : PJ152
Schémas Précoces Inadaptés comme déterminants de l’observance chez les personnes infectées par le VIH sous
ARV au Burkina Faso
Anselme Sanon 1Michel A. Tousso 2Adjara Millogo 3Diane Some 1Abdramane Berthé 3Issouf Konaté 1Wilfrid W Bazie 1
Isidore T Traoré 1Lalla BERTHE/SANOU 4,*
1Département Recherche Clinique, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2Centre Hospitalier Universitaire
Sylvanuis Olympio de Tokoin, Hôpital, Lomé, Togo, 3Département Santé Publique, 4Santé Publique, équipe Sciences
Sociales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Résumé
Seulement 60% des patients africains sous ARV restent dans les programmes de prise en charge après deux ans de
suivi. L'observance est nécessaire à l'efficacité des ARV. Plusieurs facteurs ont été associés à une mauvaise
observance. Les Schémas Précoces Inadaptés (SPI) sont des pensées dysfonctionnelles. La présente étude visait à
comprendre la relation entre SPI et observance des ARV au Burkina Faso.
L’étude a été réalisée à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso dans les structures de prise en charge des personnes infectées
par le VIH. Elle a durée 7 mois. Les données ont été collectées avec deux questionnaires (un questionnaire des schémas
de Young (YSQ-L3) et un questionnaire d’observance) auto-administrés auprès de 82 personnes infectées par le VIH
sous ARV suivies dans des files actives. Les données ont été saisies sur Epidata 3.1 et analysées avec le logiciel SAS
9.2. Le test exact de Fisher pour les données qualitatives et le test non paramétrique de Wilcoxon pour les variables
quantitatives ainsi qu’une régression logistique multivariée ont été utilisés pour l’identification des variables associées à
l’observance. Les différents sujets qui ont participé à cette étude se regroupaient autour des SPI Abandon/instabilité (37,8%),
Exigences élevées (31,7%), Approbation 2 (30,0%) Imperfection/honte (29,3%), Négativité 28,1%), Abnégation (26,8),
Défiance (24,4%), Dépendance (24,4), Peur (18,3).
Nous avons effectué une analyse univariée pour comparer ceux qui étaient non observant et ceux qui étaient observant
suivant les Schémas Précoces Inadaptés. Le schémas Inhibion émotionnelle, Abandon, Instabilité, Négativité et
Pessimisme étaient plus activés chez les sujets non observants.
A partir de l’analyse multivariée, la variable négativement associée à l’observance était la Carence affective (OR=0,1 IC
95% [0,0 à 0,8] P=0,03).
Les variables qui étaient positivement associées à l’observance (protecteurs) à l’observance étaient :
- La peur (Odds Ratio (OR) =14,5 Intervalle de confiance (IC) 95% [1,1 à 194,7] P=0,04)
- Le manque de contrôle (OR=15,5 IC 95% [1,5 à 163,0] P=0,02)
après ajustement sur la Croyance, l’Inhibition, le Droit et la Reconnaissance et la Négativité.
Les analyses ont trouvé une relation entre SPI et l’observance. Cette étude justifie l’utilisation de la Schéma-thérapie
dans l’observance des traitements ARV chez les personnes infectées par le VIH.
Mots clefs : Personne infectées par le VIH ; Schémas Précoces Inadaptées; Observance
Thème : Prise en charge
Code : PV153
Thérapie antirétrovirale des adultes vivant avec le VIH : Evaluation de la réponse thérapeutique et de l’issue des
patients congolais. Expérience d’un centre de santé.
Nadine Mayasi Ngongo 1,*Michel Aloni Ntetani 2Marcel Mbula Mambimbi 1jeary Mabamvu 1Mathilde Ekila Bothale 1
hippolyte Situakibanza Nanituna 1
1Médecine Interne/ Service de pathologie infectieuse et parasitaire, 2Département de pédiatrie, Cliniques universitaires
de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Objet de l’étude : Peu de données décrivent l’impact de la thérapie antirétrovirale en RD. Congo (RDC). Le principal
objectif de cette étude était d’évaluer la réponse clinique et immunologique à la thérapie antirétrovirale (TARV) ainsi que
la survie à long-terme des personnes vivant avec le VIH (PVVs) dans un centre de santé à Kinshasa.
Méthodes : l’efficacité clinique et immunologique, la tolérance aux antirétroviraux (ARVs) et l’issue vitale des PVVs ont
été évaluées dans une cohorte rétrospective de 2005 à 2013. Les statistiques standards ont décrit les caractéristiques
générales de la population d’étude à l’initiation de la TAR. La courbe de Kaplan Meier a été utilisée pour évaluer la
survie. La régression de Cox a permis d’évaluer les déterminants de la mortalité.
Résultats : l’évaluation a été effectuée sur un total de 260 PVVs d’âge moyen de 40 ans. Le taux moyen de LTCD4+ était
de 205 cellules/μl ; le sexe féminin était prédominant avec 67%. La majorité (70%) était au stade 3 et 4 de l’OMS et (85%) recevait 2 INRT + 1NNRT. La candidose orale (38%) et la tuberculose active (23%) étaient les principales
pathologies inaugurales. Dans cette cohorte le poids est significativement amélioré dès le troisième mois (p < 0.0001) et
le taux de LTCD4+ était significativement élevé à 12 mois (p < 0.0001). La fréquence des effets indésirables était de
16%. Le traitement était modifié chez 42% des PVVs. Les principales causes de modification de traitement étaient la
rupture de stock d’ARV (46%), la neuropathie périphérique (19%) et la lipodystrophie (11%). La proportion de PVVs
perdues de vue s’élevait à 28%. La mortalité à 8 ans était de 6.9% et associée à la candidose orale (HR 6.5 IC 1.3727.58), au stade de l’OMS (HR 0.3 IC 0.15-0.84) et à la modification du traitement ARV initial (HR 0.30 IC 95% 0.0050.28).
Conclusions : Dans cette série, la mortalité est faible chez les PVVs ayant survécu un an. La proportion de perte de vue
est élevée et susceptible de sous-estimer le taux de mortalité. L’importante fréquence de rupture de stock
médicamenteux souligne la nécessité de la révision des politiques d’approvisionnement d’ARV en RDC.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ154
A Conakry, Guinée diminuer la fréquence des consultations et les ARV pour des périodes plus longues aux patients
stables améliore la rétention en soins, y inclus pendant la crise de l’EBOLA en 2014
Mit Philips 1,*Letizia Di Stefano 2Reinaldo Ortuño 2Steven Declercq 2A. Diallo 2Ousseni Tiemtori 3Stéphanie Drèze 2
1Médecins Sans Frontières, Bruxelles, Belgique, 2Médecins Sans Frontières, Conakry, Guinée, 3Médecins Sans
Frontières, Cape Town, Afrique Du Sud
Votre résumé : Objet de l’étude: L’épidémie d’EBOLA en Afrique de l’Ouest a eu un effet négatif sur l’offre et l’utilisation
des services de santé, avec des difficultés pour continuer TARV sans interruption. En Guinée les taux d’utilisation
globale des services de santé ont diminué et plusieurs partenaires rapportent un taux de perte augmenté pour les
PVVIH. MSF appuie 7639 PVVIH dans 4 centres de santé dans la capitale Conakry, dont 7474 sous ARV. Depuis 2014
dans le cadre d'une expérience pilote (Rendez-vous 6 mois ou 'R6M'), les patients stables (CV<1000 & OMS stade
clinique 1-2) viennent au centre uniquement après 6 mois pour une consultation médicale et la charge virale ; leur ARV
sont fournis pour 3 mois. Ce schéma continuait en 2014, pendant la crise EBOLA. La faisabilité et les effets positifs d’un
tel schéma ont été décrit ailleurs, mais surtout en dehors de situations de crise.
Méthodes:Les résultats des patients sur le schéma R6M depuis Juin 2014 sont suivis systématiquement à travers des
retards au rendez-vous (retard > 5 jours) et perte de vue (≥3 mois). Ces résultats des patients sous R6M étaient
comparés à des patients éligibles pour le R6M mais pas (encore) appliquées.
Résultats obtenus:Les résultats chez les patients sur R6M étaient encourageants. 96.2% patients sur R6M depuis 2013
est encore sous ARV en Mars 2015 (15-24 mois) comparé à 75.4 % de patients de la cohorte globale pas sur R6M.
Pendant la période de l’épidémie EBOLA en 2014, 97.1% des patients sur R6M étaient ponctuels à leur RDV 6 mois plus
tard, comparé à 90.2% pour ceux pas sur R6M. Pendant cette période d’autres acteurs rapportaient 40% de retard au
rendez-vous. La rétention dans les soins à 12 mois est 95.7% pour les R6M et 86.3% pour les non R6M. Les autorités
sanitaires ont appuyé l’application de ce modèle alternatif pendant la crise Ebola et considèrent maintenant une
expansion, à fin de d’atténuer les problèmes existants de perte de vue pour les PVVIH et pour diminuer la charge de
travail pour le personnel.
Conclusions: Pour les patients stables sous ARV, un modèle alternatif de limitation des consultations cliniques et un
approvisionnement d’ARV pour des périodes plus longues améliore la rétention dans les soins. Ceci s’avère également
positif pendant une crise profonde comme celle crée par l’EBOLA. Cette approche peut également être utile pour éviter
l’interruption du traitement lors d’autres crises, quand l’accès aux structures de santé est limité ou interrompu.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV155
Accompagnement psychologique des personnes infectées par le VIH/Sida : un autre bénéfice pour le système de
soins et des patients. Cas de trois sites de prise en charge de l’Atacora, Nord du Bénin
Alexis Ganlalo 1,*STEPHAN OGOU 2YOLANDE AGUIDISSOU 2Minsmin DOSSOU YOVO 2OLIVIER YAOVI BOSSOU 2
Youssaou KORA CHABI 3DIOMBO KOUMA 4TATIANA ALVINE AÏTCHEDJI 5IPILINA FIDELIA ODJO 6AHMDATH
MOUSSA-BAA 2Fortuné Cécil G. HOUENON 7Florent HOUNNONKPE 2Alban ZOUNON 8Gilles Arsène AIZAN 9
1SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, NATITINGOU, 2SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Cotonou, 3
SANTE, ministère de la santé, NATITINGOU, 4SANTE, Hôpital st jean de Dieu de Tanguiéta, Tanguiéta, 5SANTE,
EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Parakou, 6SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Porto-Novo, 7SANTE,
EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Ouidah, 8SANTE, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, Lokossa, 9SANTE, EXPERTISE
FRANCE AU BENIN, Bohicon, Bénin
Votre résumé : Contexte
Bien que les traitements antirétroviraux aient considérablement évolué ces dernières décennies, offrant aux personnes
vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine une amélioration majeure de l’espérance de vie,le vécu
psychologique de ces patients, dans la durée, reste toutefois peu exploré.Dès lors les personnes infectées se trouvent
confronter à des difficultés internes et externes qui constituent des facteurs de troubles psychologiques limitant leur
adhésion aux systèmes de prise en charge. Ces personnes infectées ont besoin entre autres, d'un soutien psychologique
leur permettant d’atténuer la perception de la relation de causalité inéluctable entre l'infection par le VIH et le décès.
Méthodes.
Il s'agit d'une étude transversale et descriptive qui porte sur 874 patients infectés par le VIH/Sida et suivis dans un des
trois sites de prise en charge des hôpitaux de l’Atacora au Bénin. C’est une méthode non probabiliste qui est utilisée et
l’échantillon concerne les patients référés par le personnel médical pour des motifs divers et qui ont été reçus au moins
une fois par le psychologue dans l’année 2014. Les données recueillies ont été traités avec le logiciel SPSS.
Résultats.
Les facteurs de non adhésion au traitement des patients identifiés sont : abandon du traitement 16,4% ; déni de la
maladie 9,2% ; désir de maternité 4,8% ; échec thérapeutique 4,9% ; refus de traitement 10% ; partage du statut 14,4% ;
mauvaise observance 38,1% ; effets indésirables 1,1% et autres 1,1%. Les troubles psychiques liés au vécu de la
maladie sont entre autre d’anxiété 36,4% ou de dépendances 7,2%. Des corrélations sont faites entre les facteurs de non
adhésion et les troubles psychiques dépistés. Ainsi les effets indésirables comptent pour 70% d’état d’anxiété et la crise
d’adolescence 6,2% dans le déni de la maladie. Les interventions psychologiques ont permis d’aider 84,9% des patients
présentant des troubles à adhérer totalement aux systèmes de soins contre 15,1% de patients dont le processus
d’accompagnement n’est pas interrompu.
Conclusion
Le dépistage systématisé des troubles psychiques au sein d’un protocole de soins facilite l’accès aux soins et l’intégration
de la santé mentale dans la prise en charge globale et multidisciplinaire du patient. Ceci profite à une compréhension et
une gestion meilleures de la maladie. La psycho-éducation du patient est essentielle dans le désamorçage de la
stigmatisation et favorise l’adhérence au traitement des patients
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ156
Amélioration de l’accessibilité aux soins des Usagers de Drogues (UD) dans un contexte discriminant et répressif :
L’expérience de Médecins du Monde (MdM) et de ses partenaires en Côte d’Ivoire
Mathieu Hié 1,*Charlotte Dézé 1Cynthia Bailly 1Jérome Evanno 1Clémence Doumenc-Aidara 1Niklas Luhmann 2Claudine
Duvivier 3
1Médecins du Monde, Abidjan, 2S2AP, Médecins du Monde, Paris, Côte d'Ivoire, 3Service de Maladies Infectieuses et
Tropicales, Centre d’Infectiologie Necker-Pasteur, IHU Imagine, APHP-Hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’�tudeUne �tude biocomportementale men�e par MdM en 2014 � Abidjan aupr�s de 450
UD a montr� une pr�valence �lev�e pour le VIH de 9.8% parmi 450 UD, de 26.5% chez les UD femmes, 39% chez
les UD HSH et 52,6% chez les UD HSH travailleurs du sexe (TS). Cette �tude a permis de p�n�trer les lieux de
consommation (fumoirs) et d’entrer en contact les usagers dont >90% sont des fumeurs de crack/h�ro�ne, mais aussi
de t�moigner d’un d�faut d’acc�s aux soins d� � 2 facteurs, l’exclusion et la forte criminalisation de l'usage de
drogues. En 2015, un projet de r�duction de risques (RdR) visant 6000 UD s’attache � r�duire la mortalit� et la
morbidit� dues aux infections, en am�liorant leur accessibilit� aux soins.M�thodesLe projet repose sur un
renforcement des capacit�s de la communaut� UD, des �tablissements et autorit�s sanitaires pour une meilleure
corr�lation entre les besoins en sant� des UD et une offre de soins adapt�e. R�sultats Trois structures sanitaires
partenaires ayant leurs sp�cificit�s : Espace Confiance (HSH et TS), Asapsu (soins g�n�raux et VIH), Croix-Bleue
(addiction et TB) ont int�gr� des UD pairs dans leur personnel communautaire et am�lior� l’accueil, le parcours des
patients, la prise en charge (PEC) et l’acc�s aux m�dicaments pour les UD. Ils assurent des soins dans les fumoirs
(>250 consultations), du d�pistage mobile VIH (>150) et du r�f�rencement (>70) dans les CAT, maternit�s et
h�pitaux de r�f�rence pour des consultations sp�cialis�es. Des UD sont d�sormais candidats dans les essais
cliniques (centre de recherche sur le VIH, les h�patites et la TB) (PAC-CI).Les UD sont repr�sent�s, via une
association identitaire r�cemment cr��e, au sein du CCM et inclus comme b�n�ficiaires du FM dans les notes
conceptuelles TB et VIH communautaire. Un paquet minimum d’activit�s (PMA) national � l’endroit des UD est en
cours d’�laboration sous l’�gide du Minist�re de la Sant� et en partenariat avec tous les acteurs concern�s, du
niveau communautaire au niveau institutionnel. En plus de la PEC des infections, le PMA cadrera la PEC des addictions
et l’offre de soins en sant� mentale. ConclusionEn moins d’un an, MdM et ses partenaires ont r�ussi � impliquer tous
les acteurs concern�s par l’usage de drogues pour une PEC globale et non criminalisante des usagers. Ils ont
d�sormais un acc�s facilit� aux soins VIH, TB, IST, h�patites qu’il convient de rendre p�renne, par la finalisation du
PMA national qui leur est d�di�.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV157
Analyse de l’impact de la pratique de l’éducation thérapeutique dans le suivi des enfants vivant avec le VIH sur trois
(03) sites à Cotonou. (Bénin)
Ange Amoussou 1,*
1service de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, Arc En Ciel, Cotonou, Bénin
Votre résumé : Résumé
Objectif:
La chronicité de l'infection à VIH a entrainé un nombre important d'enfants en âge d'adolescence et qui vivent avec la
maladie. Leur vulnérabilité sur tous les plans associés aux différents bouleversements psychologiques observés à cette
période de la vie nécessité qu'un suivi particulier leur soit accordé. Ainsi dans cet optique, nous avons menés cette étude
dans le but de montrer les avantages de la pratique de l'éducation thérapeutique dans le suivi des enfants vivant avec le
VIH à travers leur différence de comportements, d'attitudes et de compréhension de la maladie à partir de trois sites de
prise en charge à Cotonou.
Méthodologie:
Il s'agit d'une étude transversale, qualitative et quantitative de type comparatif. Elle a été menée d'octobre 2013 à juin
2014. La population est constituée de 62 enfants séropositifs dont 31 sont suivis avec éducation thérapeutique et 31
sans éducation thérapeutique. Un guide d'entretien leur a été administré après avoir obtenu le consentement de leur
parents qui eux aussi ont été systématiquement prisent en entretien. Ensuite nous avons comparés les résultats des
deux groupes d'enfants.
Résultats:
Sur les 61 enfants, 51,6% sont de sexe féminin. 48,4% vivent dans une famille monoparentale. Chez ceux suivis avec
éducation thérapeutique, plus du 3/4 connaissent le type de maladie personnelle dont ils souffrent versus 8,1% chez
ceux non suivis. Le respect des rendez-vous médicaux est à 83,9% avec une bonne adhérence et observance
thérapeutique avec zéro (0) cas d'échec thérapeutique contre 45,2% avec un taux d'échec de 41,9%. 22,5% des familles
ayant pue informer leurs enfants de la sérologie positive sont ceux d'enfants ayant bénéficiés d'éducation thérapeutique
contre 9,7% des familles des enfants non suivis.
Conclusion
Ce travail a permis de cerner l'importance de la pratique de l'éducation thérapeutique du patient aussi bien par les
soignants dans leur pratique quotidien, les parents dans la gestion de leur sentiments d'auto culpabilité et les enfants
dans la connaissance du type de maladies dont ils souffrent et leurs adhérences et observances thérapeutique.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ158
Analyse de la tenue des dossiers médicaux dans les structures de prise en charge médicale des PvVIH au Burkina
Faso
Solange OUEDRAOGO DIOMA 1,*djénéba zorom 1Francine KOMPAORE SANOU 1Ramatou SAWADOGO WINDSOURIR
1Abdoulaye GUIRE 1Abdoulaye COULIBALY 1
1ministère de la santé, Programme sectoriel santé de lutte contre le sida et les IST, OUAGADOUGOU, Burkina Faso
Votre résumé : Beaucoup d’efforts ont été réalisés dans la prise en charge des PvVIH au Burkina Faso. La
séroprévalence est passé de 7,17 en 1997 à 0,92 en 2014. Ainsi le pays est passé d’une épidémie généralisée à une
épidémie mixte avec une concentration dans les populations clés . Le nombre de sites de prise en charge médicale est
passé de 2 en 2000 à 100 au 31 décembre 2014. A la date du 31 Décembre 2015 Le nombre de patients sous traitement
antirétroviral est passé de 26 448 en fin 2009 à 46623 au 31 décembre 2013.
Les patients sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire et c’est le dossier patient qui documente les différentes
interventions auprès du patient. La tenue du dossier patient témoigne de la qualité de la prise en charge médicale et
revêt un caractère médico-légal. Quelle est la qualité de la tenue du dossier patient dans les structures de prise en
charge médicale des PvVIH au BF ?
Méthode : Etude transversale descriptive. Données collectés auprès de 93 structures de prise en charge médicale au
cours de la supervisions des acteurs des structures de prise en charge médicale à la fin du premier semestre 2015. La
tenue du dossier concernait l’existence du dossier physique pour chaque patient suivi dans la file active, la sécurité, le
renseignement et le stockage du dossier
Résultats :
Dans 100% des structures de prise en charge médicale visitées, un dossier patient est crée pour chaque patient inclu
dans la file active. La visite initiale du patient était renseignée dans toute les structures; Les visites de suivi étaient
renseignées dans 25,5% (22/86) des structures.
Toutes les structures stockent les dossiers des patients dans des armoires ou des salles qui se ferment à clé. Les
dossiers sont rangés par année ou par numéro d'ordre ou par ordre alphabétique
Dans cinq structures aucun plan de stockage n’était disponible
Conclusion : Si un dossier médical existe pour chaque patient suivi, ces dossiers ne comportent pas souvent l’ensemble
des informations relatives au patient. De plus l’absence de plan de rangement des dossiers médicaux dans certaines
structures ne facilite pas le repérage du dossier pour les consultations ultérieures. Même si l’informatisation des bases
de données va aider à la gestion des dossiers médicaux, elle ne pourra pas combler les insuffisances liées aux données
manquantes dans les dossiers patients.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV159
Apport du GeneXpert dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire au CHU Sylvanus Olympio de Lomé (Projet
GERES -Expertise-France)
Komi Séraphin ADJOH 1,*Akessiwe Akouda PATASSI 2Tétouyaba BLATOME 2Koffi Atsu AZIAGBE 1Stéphane
ADAMBOUNOU 1Gerard PELLISSIER 3Isabelle LOLOM 4Sylvie Le GAC 5Allison CRESSY 6Dominique SALMON 7
Gerard PELLISSIER 8Elisabeth BOUVET 9Anoumou Yaotse DAGNRA 10
1Pneumologie, 2Maladie Infectieuse, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 3Maladie Infectieuse, Groupe Hospitalier
Bichat-Claude Bernard, , GERES-Paris , 4Gestion des bases de données , GERES, Paris, 5Maladie Infectieuse, Groupe
Hospitalier Bichat-Claude Bernard,, GERES-Paris, 6Santé, 7Maladie Infectieuse, Expertise France, 8Maladie Infectieuse,
GERES, 9Maladie Infectieuse, Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard,, Paris, France, 10Laboratoire Microbiologie
LNR, CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo
Votre résumé : Introduction :
Le diagnostic de la tuberculose pulmonaire au Togo comme dans la plupart des pays en développement, repose sur la
bacilloscopie malgré sa sensibilité et spécificité limitées. L’objectif de cette étude était d’évaluer, l’apport du test biologie
moléculaire rapide (GeneXpert) à ce diagnostic au CHU Sylvanus Olympio de Lomé.
Matériel et méthode :
Les patients de plus de 18 ans, présentant une toux non étiquetée de plus de 3 semaines associée ou non à une fièvre
ou une altération de l’état général et inclus consécutivement, avaient bénéficié d’une bacilloscopie des expectorations.
Cette bacilloscopie était couplée au test de GeneXpert quelque soit son résultat chez les sujets infectés par le VIH
(SVIH+) et en cas de résultat négatif chez les sujets non infectés par le VIH (SVIH-).
Résultats :
Cent quatre-vingt-cinq patients avaient été inclus (65,4% de SVIH- et 34,6%SVIH+). L’âge moyen était de 42,9ans avec
des extrêmes de 18 et 82 ans. La bacilloscopie était positive chez 14 SVIH+ (21,8%)) et chez 17 SVIH- (14%). Le
GeneXpert était positif chez 19 SHIV+ (13 cas positif à la bacilloscopie et 6 cas non diagnostiqué à la bacilloscopie). Un
(1) SHIV+ était négatif au GeneXpert malgré sa bacilloscopie positive. Chez les SVIH-, le GeneXpert TB était positif
chez 10 patients (9,6%) qui avaient une bacilloscopie négative.
Conclusion. Le GeneXpert a un apport non négligeable au diagnostic de la tuberculose pulmonaire associée ou non à
l’infection à VIH. Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ160
Arrêts précoces du dolutégravir pour effets secondaires: une symptomatologie variée
David Zucman 1,*Svetlane Dimi 1Aurélie Chan Hew Wai 1Catherine Majerholc 1
1Hôpital Foch, Suresnes, France
Votre résumé : Contexte. Le dolutégravir est un nouvel inhibiteur de l’intégrase du VIH commercialisé en France depuis 2014. Au cours
du développement clinique, il n’a pas été rapporté de fréquence élevée d’effets secondaires, le taux d’arrêt pour
intolérance rapporté par le laboratoire est de 3%. Les études post-AMM apportent des informations sur la tolérance dans les conditions de la « vraie vie ». Nous avons
constaté la survenue d’effets secondaires entraînant l’arrêt du traitement chez un nombre inattendu de patients dont nous
rapportons les symptômes.
Méthode. Etude monocentrique rétrospective des patients ayant initié un traitement par dolutégravir de Mars 2014 à
Octobre 2015 à l’hôpital Foch. Construction d’un questionnaire des symptômes rapportés par les patients.
Résultats et perspectives. Un traitement de relais par dolutégravir a été débuté par 105 patients d’âge moyen 51 ans,
ancienneté de l’infection VIH : 17.8 années, PCR VHC+: 12%. Motif de prescription du dolutégravir: échappement
virologique: 6%, simplification thérapeutique: 94%. Le dolutégravir était prescrit en association STR avec
abacavir/lamivudine dans 77% des cas après recherche du groupe HLA B5701. Le traitement par dolutégravir a été
arrêté au cours des 2 premiers de traitement par 6 patients pour effets secondaires rapportés dans le tableau 1. La
plupart des patients présentaient plusieurs symptômes. Il n’y a pas eu d’effet secondaire biologique en dehors de
l’augmentation de 10% de la créatininémie attendue avec le dolutégravir. Tous les patients ont vu leurs symptômes
disparaître après l’arrêt du dolutégravir.
Conclusion. Environ 10% des patients débutant un traitement par dolutégravir l’arrêtent précocement du fait de la
survenue de symptômes variés (neuropsychiques, digestifs, musculo-squelettiques, respiratoires) qu’il faut savoir
rapporter à la prise du dolutégravir. Le pourcentage d’arrêt du dolutégravir apparait plus élevé que celui annoncé par le
laboratoire. Une recherche systématique des symptômes ressentis chez les patients débutant un traitement par
dolutégravir est utile pour dépister une intolérance médicamenteuse, un recueil des données de tolérance via un
questionnaire adressé à tous les patients traités par dolutégravir à Foch est en cours.
Soumettre un tableau ::
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV161
Aspects epidemiologiques, cliniques, paracliniques et evolutifs de l’hepatite virale b chez les patients infectes par le
vih a l’hopital de jour de bobo dioulasso
Appolinaire Sawadogo 1,*ARSENE HEMA 1priska ilboudo 1armel poda 2jacques zoungrana 2adrien bruno sawadogo 2
1département de médecine, Service de médecine, 2département de médecine, Hôpital de jour, bobo-dioulasso, Burkina
Faso
Votre résumé : Objectif : Déterminer les caractéristiques épidémiologiques, paracliniques et évolutives de l’hépatite virale B chez les
patients infectés par le VIH.
Méthodes : étude longitudinale rétrospective qui s’est déroulée à l’Hôpital de Jour de Bobo Dioulasso sur une période
allant du 1er janvier 2008 au 31 mars 2013.Ont été inclus dans cette étude, les patients infectés par le VIH, âgés d’au
moins 18 ans, naïfs de traitement ARV ayant bénéficié d’une sérologie AgHBs à la visite initiale. L’AgHBs a été
recherché par le test rapide Determine (ABBOTT®). Le score FIB-4 a été utilisé pour évaluer la fibrose hépatique.
Le modèle des risques proportionnels de Cox a été utilisé pour déterminer les facteurs associés à la survie
Résultats: L’étude a porté sur 543 patients dont 385 femmes (70,9%). La majorité des patients était infectée par le VIH-1
(93%). A la visite initiale, l’âge médian des patients était de 37,3 ans (IIQ 30,9 - 44,2) et le nombre médian de CD4 de
211 cellules/µl (IIQ 104 - 377). La séroprévalence de l’AgHBs était de 15,3 % avec une prédominance masculine (22,2%
vs 12,5% p=0,006). Le portage de l’AgHBs était également associé à un score FIB-4 élevé. Il n’y avait pas de différence
statistiquement significative entre les réponses immuno-virologiques aux traitements ARV des patients AgHBs positifs et
négatifs. L’IMC<18,5 et le CD4<100 cellules/µl à l’initiation du traitement ARV étaient associés à un risque élevé de
décès. Mais le portage de l’AgHBs n’était pas associé à un risque élevé de décès Quant à la fibrose hépatique de stade
3 elle était significativement associée à un risque élevé de décès à l’analyse univariée; toutefois cette association
disparait à l’analyse multivariée
Conclusion: La recherche des marqueurs de l’hépatite B et l’évaluation de l’atteinte hépatique doivent être systématiques
au cours de l’infection à VIH. A défaut du dépistage du VHB, le traitement ARV de première intention devrait
systématiquement contenir deux molécules actives sur VHB dans les régions à forte endémicité VHB.
Mots clés : Hépatite B, VIH, Hôpital de Jour, Burkina Faso
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ162
Avantage de prise en charge du VIH/SIDA sur le lieu du travail : Expérience de la Banque de Kigali au Rwanda
Jean Marie Vianney Nsengiyumva 1,*G RUKUNDO 2
1MEDICAL, BANK OF KIGALI LTD, 2RESSOURCES HUMAINE, BANK OF KIGALI, KIGALI, Rwanda
Votre résumé : Description de l’intervention:
Le projet consiste à fournir les services de prévention, de conseil et dépistage volontaire et de prise en charge médicale
de l’infection à VIH aux 912 agents de la Banque et aux 2371 ayants-droits.
Contexte/Problématique : Il est universellement admis que le VIH/SIDA ne retentit pas seulement sur la vie des
individus, mais aussi sur la structure sociale et économique des nations. Ayant constaté une augmentation du taux
d’absentéisme sur le lieu de travail pour raison de maladie et des dépenses de santé de l’entreprise au cours des années
2000 et 2001,a mis en place un programme de lutte contre le VIH et le SIDA sur le lieu du travail.
Objectifs de l’intervention :
Le programme a pour objectif général de réduire l’impact du VIH/SIDA sur la vie de l’entreprise.
Les objectifs spécifiques du programme ont été les suivants : Promouvoir les comportements et pratiques sexuelles à moindre risque parmi les travailleurs et les ayants-droits de
l’entreprise ; Assurer la promotion du conseil et dépistage volontaire du VIH auprès travailleurs et ayants-droits de l’entreprises ;
Réalisations/Etat d’avancement des activités :
De janvier 2002 à décembre 2012, l’ensemble des agents de la Banque ont participé au moins une fois aux séances de
sensibilisation. La Banque a acquis et distribué au cours des séances de sensibilisation et à la demande au niveau du
centre médico-social au moins 20.000 préservatifs masculins chaque année.
Au cours de la même période, le dépistage volontaire a été assuré à 65,8% travailleurs et ayants-droits. Au total, le
nombre de travailleurs et ayants-droits dépistés séropositifs a été de 78, soit 3.6% du total des dépistés. L’ensemble des
78 personnes séropositives sont pris en charge au niveau du CHUK sur les frais de la Banque, et 20 d’entre eux sont
sous ARV.
Depuis la prise en charge des PVVIH par ARVs en 2002 nous avons remarqué : Diminution du taux d’absentéisme
Diminution d’hospitalisation
Diminution de la mortalité et de la morbidité Diminution progressives des coûts alloués aux soins médicaux et frais pharmaceutiques
Leçons apprises /Conclusions:
Il est possible pour une entreprise de mettre en place un programme de lutte contre le VIH/SIDA sur le lieu du travail dont
l’effet est de protéger aussi bien les travailleurs que l’entreprise elle-même contre les méfaits de cette épidémie.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV163
Bilan de 30 mois de soutien à la transfusion sanguine au Centre de Prise en charge de Recherche et de Formation
(CePReF), Abidjan Côte d’Ivoire
Kouassi Eugène MESSOU 1,*Anzian AMANI 2Anicet Charles ASSOUA 3Joachim Charles GNOKORO 2Jean Marie
MASUMBUKO 4Koffi LAdji ISSOUF 2Emmannuel BISSAGNENE 5Epouse N'Guessan Marie Pascale NOGBOUT 2Able
Gutembert AHOUMA 3Jeannot GOLI 2Jeanne D'arc ASSEMIEN 6Nathalie CARTIER 7
1Dermatologie et Infectiologie UFR SM UFHB Abidjan, CePReF/Aconda, Abidjab, 2CePReF/ACONDA, 3CePReF, 4Esther
, 5Dermatologie et Infectiologie UFR SM UFHB abidjan, SMIT CHU Treichville, 6GIP ESTHER, Abidjan, Côte d'Ivoire, 7
Expertise France, France , France
Votre résumé : Contexte : Les anémies constituent l’une des raisons d’hospitalisation au cours de la prise en charge des
PVVIH. Elles sont la conséquence de l’inflammation chronique et des nombreuses infections opportunistes au cours des
stades avancés de l’infection par le VIH Sida. Dans la plupart des cas, la transfusion sanguine permet de stabiliser le
patient en attendant la recherche étiologique de l’anémie grave. Le GIP-ESTHER soutien le CePReF comme centre de
référence pour les centres de santé de la commune de Yopougon pour servir de lieu d’acquisition gratuite du produit
sanguin et aussi de la réalisation de la transfusion sanguine. Méthode : Etude rétrospective portant sur les fiches de traitement des patients reçus à d’Hospitalisation de jour (HDJ) du
CePReF du de Janvier 2012 à Juin 2014.
Résultats : Au cours des 30 mois, 2584 cas d’HDJ ont été enregistrés soit environ 87 hospitalisations par mois. Lors de
ces HDJ, 362 cas de transfusions ont été réalisés soit 14 cas de transfusions pour 100 hospitalisations. Les 2584 cas
d’HDJ concernaient 1107 patients sur 64538 patients reçus au CePReF pendant la période soit 4 patients hospitalisés
sur 100 patients reçus. Les 362 cas de transfusions concernaient 209 patients soit environ 2 cas de transfusions par
patient. Les différentes transfusions ont été réalisées à un taux moyen d’hémoglobine à 5,55g/dl et ont nécessité
140435ml de produits sanguins dans 387 poches. La quantité moyenne de sang par cas de transfusion était de 402,40ml
après un test de compatibilité au lit du malade réalisé dans 100% des cas. Aucune donnée sur la surveillance des
constantes au cours de la transfusion n’a été retrouvée. 87% des transfusions étaient des transfusions iso-groupe isorhésus. Les transfusions étaient associées à un taux de CD4 bas, à l’âge et au sexe mais n’étaient associées ni à un état
morbide ni au traitement ARV.
Conclusion : La transfusion sanguine représente une part importante dans les activités de l’HDJ du CePReF. La
transfusion sanguine se réalise dans des conditions de sécurité acceptable avec des quantités de produits sanguins
suffisantes. La surveillance au cours de la transfusion mérite d’être notifiée sur les observations. Un âge avancé et un
taux de CD4 bas et le sexe féminin constituent les facteurs associés au risque d’être transfusé pendant le suivi
contrairement au traitement ARV et à un état morbide.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ164
Bilan de suivi des patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral depuis au moins dix ans à l’hôpital de
jour du service de médecine interne du CHU-Yalgado OUEDRAOGO
Ismaël Diallo 1,*Hervé Tieno 1Aimé Kaboré 1René Bognounou 1Apoline Sondo 2Y. Joseph Drabo 1
1Hôpital de jour/Service de Médecine Interne, 2Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado
OUEDRAOGO, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction : Maladie chronique grâce au traitement antirétroviral l’infection par le VIH reste d’actualité.
Dans le service de médecine interne du CHU-Yalgado OUEDRAOGO, les patients ont eu accès au traitement ARV dans
les années 2000. Depuis, suivi clinique biologique ainsi que le traitement y est gratuit. La présente étude se propose de
faire un screening des patients infectés par le VIH sous traitement ARV depuis au moins dix ans.
Patients et Méthode : Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive, faite à partir des données relevées dans le
logiciel ESOPE et les dossiers de patients infectés par le VIH suivi depuis au moins 10 ans (avant le 1er janvier 2004)
dans le service de médecine interne.
Résultats : Deux cent onze (211) patients ont été recensés. L’âge moyen était de 48,5 ans avec une prédominance
féminine (66,4 %). Les patients étaient en majorité des fonctionnaires de l’Etat (37,4%), vivaient en couple (56,9%). Nos
patients ont découvert leur statut sérologique au décours d’une maladie dans 69,2% des cas. Le VIH1 était le plus
fréquent (96,7%). Au moment du diagnostic, 54% de nos patients étaient au stade 3 de l’OMS. Les pathologies
classantes étaient dominées par candidose buccale (46%) et le Zona (40,3%). A l’initiation du traitement ARV, le taux
moyen de CD4 de nos patients était de 143,1 cellules/mm3.Le protocole AZT-3TC-EFV (30,8%) était le plus prescrit. Une
restauration immune a été noté 7 patients. Après 10 ans de suivi, l’IMC moyen est passé de 21,3 kg/m2 à 22,9 kg/m2. Le
taux de CD4 moyen, il est passé de 143,1 à 636,5 cellules/mm3. Cent cinquante-deux patients (72,0%), étaient toujours
sous première ligne de traitement, 43 en sous seconde ligne et 2 en 3ème ligne. Quarante-un (19,4%) patients étaient en
échec thérapeutique. Des effets secondaires à long terme concernaient 9,5% des patients. Au terme de l’étude 197
patients étaient toujours régulièrement suivis, 13 étaient perdus de vue et un décès a été enregistré. Conclusion : L’évolution clinique de nos patients sous traitement ARV au long terme est satisfaisante en témoigne nos
résultats. Le renforcement du dépistage précoce, l’éducation thérapeutique et le suivi multidisciplinaire améliorerons
sans doute le devenir de nos patients.
Mots clés : VIH, Dix ans, Traitement antirétroviral, Burkina Faso.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV165
Caractéristiques immuno-virologique des personnes infectées par le VIH-2 et co-infectées par le VIH-1 et VIH-2,
suivi à l’Hôpital de jour du CHU Sourô SANOU de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.
Guillaume Bado 1,*Arsène Hema 2Ibrahim Sore 2Jacques Zoungrana 2Adrien Bruno Sawadogo 2Armel Poda 2
1Médecine, Laboratoire de Virologie - Hôpital de jour CHU, 2Médecine, Hôpital de jour - CHUSS, Bobo-Dioulasso,
Burkina Faso
Votre résumé : Objectifs: Décrire l’évolution des CD4 et la distribution de la charge virale plasmatique VIH-2 chez les
personnes confirmés infectés par le VIH-2 et ceux co-infectés par le VIH-1&2 non traités et traités par des ARV.
Méthodes: C’est une étude transversale, chez les patients infectés par le VIH-2 et co-infectés par le VIH-1&2, suivis à
l’Hôpital de jour du CHU Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso qui s’est déroulée de Mai 2012 à Août 2012. La confirmation
de la sérologie a été effectuée chez tout patient. Les données sociodémographiques, cliniques, immunologiques et
virologiques ont été recueillies. L’échec virologique a été défini comme toute charge virale supérieure à 2 log/ml.
Résultats: Les personnes VIH-2 et ceux doublement réactif aux VIH-1&2 étaient plus susceptible d’être de sexe féminin
(53% et 51%), et plus majoritairement sans niveau d’étude (35% et 45%). Globalement, le nombre médian de CD4 initial
était significativement plus élevée chez les patients VIH-2 (313, IIQ : 179 – 525) que chez les patients doublement réactif
aux VIH-1&2 (207, IIQ : 121 – 315). Mais, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre le nombre de
CD4 initial chez les personnes VIH-2 et ceux VIH-1 et VIH-2 sans traitement ARV (684 cellules/µL vs 531 cellules/µL).
Par ailleurs la majorité des patients VIH-2 (43,7%), étaient au stade 1 de l’OMS tandis que ceux doublement réactif aux
VIH-1&2 (41,5%) étaient majoritairement inclus dans notre cohorte au stade 3 de l’OMS. Dans cette étude, 90,38% des
personnes sous traitement ARV avaient une charge virale VIH-2 inférieures à 2 log/mL et tous avaient un régime de
traitement répondant au schéma thérapeutique recommandé par l’OMS, contenant trois un IP potentialisé par le RTV et
deux INTI. Il est intéressant de noter que dans notre centre, dans un contexte où il n’y a pas de consensus sur la
définition de l’échec immunologique pour le traitement de l’infection à VIH-2, toutes les personnes infectées par le VIH-2
et par le VIH-1 et VIH-2 étaient globalement en succès virologique.
Conclusion: Face à la difficulté des algorithmes actuels à identifier les personnes doublement infectés, une confirmation
de la sérologie dans un laboratoire spécialisé doit être réalisée systématiquement avant leur mise sous traitement ARV.
La combinaison du nombre de CD4 et la quantification de la charge virale du VIH-2, pourrait améliorer le suivi de la
réponse au traitement ARV chez les personnes avec le VIH-2 sous TARV.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ166
Connaissances, Attitudes et Pratiques des praticiens hospitaliers sur la prise en charge du VIH au CHU Point G
Tidiani Cisse 1,*Daouda K Minta 1
1Maladies Infectieuses, CHU POINT G, bamako, Mali
Votre résumé : CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES PRATICIENS HOSPITALIERS SUR LA
PRISE EN CHARGE DU VIH AU CHU POINT G
Cisse T¹, Traoré AM¹, Ouologuem D², IS BA², I Dollo², Tasseng Y¹, Maiga AI², Traoré HA², Minta DK¹.
¹ Service de Maladies infectieuses CHU du Point G. ² Service de Médecine interne CHU du Point G. ³ laboratoire CHU
du Point G. Bamako Mali BP : 333.
Introduction/Objectifs :
La prise en charge du VIH/Sida doit être multidisciplinaire et holistique mais semble être dédiée à certains services
parfois. Nos objectifs étaient d’évaluer les connaissances, déterminer les pratiques et les besoins de formation du
personnel de santé du CHU du Point G à propos du VIH.
Méthode
Notre étude était descriptive transversale à collecte prospective, réalisée en Mai 2012 auprès du personnel médical et
Infirmier du CHU Point G, exceptés ceux des services de Maladies Infectieuses et de Médecine Interne. Tous les
volontaires ont été inclus.
Résultats
Nous avons retenus 81 personnels, 80,2% était de sexe masculin pour un sex-ratio de 4,06. Parmi eux, 71,6% avaient
déjà administré une demande de dépistage à un patient. Les counselings pré test et post test étaient déjà effectués par
respectivement 61,5% et 47,7 % d’entre eux. Sur 61,5% des médecins qui pratiquaient le counseling, seuls 20,34%
avaient été formé en la matière. Parmi les infirmiers qui faisaient le counseling (47,7%), 11,76% avaient reçu la
formation. Conformément aux directives nationales, 24,70% connaissaient la période d’initiation du HAART de l’adulte
contre 3,7% pour la PTME et 33,8% le rythme de suivi des patients sous ARV ; 40,70% ont pu citer au moins 2 classes
d’ARV. Seuls 31,1% du personnel ont répondu que la charge virale était l’outil du suivi biologique du patient sous
HAART. Il apparait que 74,10% du personnel de santé ne connaissaient pas les noms d’au moins deux molécules ARV
utilisées et que 80,2% ne connaissaient pas le schéma de 1ére ligne au Mali. La majorité (86,3%) ne connaissait pas
l’existence de schéma de 3eme ligne ARV au Mali. Le souhait de formation sur le VIH a été exprimé par 93,8%. Conclusion :
Les niveaux de connaissance du personnel sur le VIH des services enquêtés étaient faibles. Il apparait important de le
renforcer par la formation continue/recyclage en vue d’améliorer le taux de dépistage et la prise en charge.
Mots clés : Connaissances, Attitudes, Pratiques, VIH, personnel de santé, ARV, Mali.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV167
CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DU PERSONNEL MEDICAL IMPLIQUE DANS LES SOINS DE
BASE AU CHU DU POINT G FACE AUX ACCIDENT D’EXPOSITION AU SANG (AES)
Douro Dit Seydou Ouologuem 1,*
1District de Bamako, service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU Point G , Bamako, Mali
Votre résumé : Introduction/Objectifs :
L’objectif de notre travail était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques relatives aux AES chez le personnel de
santé implique dans les soins de base au CHU du Point G.
Méthode :
Nous avons conduit une étude transversale quantitative de type comportement, au CHU du Point G de Bamako, sur
deux mois. Elle portait sur le personnel de soins de base : Infirmier, sages-femmes, techniciens de laboratoire, aidessoignants et techniciens de surfaces, de tout âge et tout sexe acceptant une participation volontaire. Les données ont
été collectées grâce à des questionnaires anonymes et le guide d’entretien.
Résultats :
Sur 286 patriciens, 269 personnels ont accepté de participer à l’étude (94%). La moyenne d’âge était de 34,5 ±10 ans et
le sexe ratio = 1,28. Parmi le personnel soignant 42,21% ont été victimes d’au moins un AES ; 33,86% ont déclaré leur
accident et 203 avaient une connaissance sur les AES soit 75,46%.Les sages-femmes et les infirmiers constituaient les
catégories professionnelles les plus victimes d’AES avec respectivement 68,75% et 51,67%.Les piqûres avec aiguille ont
représenté l’accident le plus fréquent [73,23%].Le recapuchonnage des aguille est retrouvé chez 74,35% du personnel.
La conduite à tenir en cas d’AES apparait être insuffisamment connue dans notre échantillon, cependant 90,33% du
personnel a utilisé l’eau de javel comme antiseptique ; 78,07% la provocation d’un saignement et 53,5% ne connaissait
pas l’existence d’un algorithme de prise en charge des AES. Dans notre série 15,75% du personnel victime n’avait
adopté d’attitude standard après leur accident.
Conclusion :
Les AES sont relativement fréquents au CHU du Point G. La prévention de la transmission des agents infectieux lors des
soins en milieu hospitalier nécessite la mise en place d’une bonne stratégie de communication et un meilleur équipement
en matériel de biosécurité.
Mots clés : AES, personnel soignant, facteur de risque, CHU Point G, Bamako.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ168
Contribution à l’amélioration de la prise en charge psychosociale des PVVIH dans les établissements sanitaires: cas
du renforcement des compétences des conseillers communautaires à l’INFS[1] en C.I.
Sontia Solange Coulibaly Epse Kone 1,*
1INSTITUT NATIONAL DE FORMATION SOCIALE, ABIDJAN, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Titre: Contribution à l’amélioration de la prise en charge psychosociale des PVVIH dans les
établissements sanitaires: cas du renforcement des compétences des conseillers communautaires à l’INFS[1] en Côte
d’Ivoire.
Objectifs: La formation des conseillers communautaires à la pratique des soins et soutien aux PVVIH permet de pallier
la pénurie en ressources humaines qualifiées. Tel est l’un des objectifs de l’INFS à travers l’organisation et la mise en
œuvre d’une formation qualifiante à priori et d’un référentiel national. Un programme spécial est dédié à
l'accompagnement des PIAVIH avec pour innovation la création d’un référentiel de formation. Les objectifs visent à
apprécier les pratiques des clients, mesurer le niveau de compétence des conseillers, apprécier l’efficacité du
programme de formation et juger de la pérennité du programme. La rétention des clients et l’acquisition de nouvelles
compétences par les conseillers sont des indicateurs de plus value.
Méthodologie: Il s’agit dune étude descriptive et transversale étendue de 2012 à 2014. Elle a ciblé les clients VIH, les
conseillers communautaires, les responsables immédiats du CC et les structures sanitaires retenus à travers des
questionnaires. La collecte d’information sur le terrain a été réalisée par des enquêteurs dûment formés. Les conseillers
ont été observés dans leur pratique. La phase d’exploitation informatique a été faite sur micro-ordinateur.
Résultats obtenus: Sur 90 conseillers communautaires formés, 82 mènent pleinement l’activité de soins et soutien, soit
un taux de 91 %. L’évaluation des connaissances acquises en formation révèle une moyenne par module supérieure à
80%. Au niveau programmatique, 17 274 personnes ont été dépistées en douze mois soit un taux de réalisation de
100% de 2012 à 2014. Le taux de rétention est en nette amélioration sur les sites enquêtés passant de 66% en 2012 à
73% en 2013 et à 80 % en 2014.
Conclusion: Cette étude a permis de montrer que la formation des conseillers constitue un réel potentiel pour pallier au
déficit de personnels qualifiés en Côte d'Ivoire car ils contribuent efficacement à l’amélioration des indicateurs notamment
le taux de rétention. A ce titre, la solution à la difficulté majeure pour la pérennité du programme est la mobilisation des
ressources financières pour la formation des Conseillers, car cette expérience devrait être poursuivie et par ailleurs être
expérimentée dans d’autres pays.
[1]INFS: Institut National de Formation Sociale
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV169
Coût-efficacité de trois stratégies de traitement antirétroviral de seconde ligne chez des patients infectés par le VIH
en Afrique subsaharienne (Essai 2-Lady, ANRS 12-169)
Marie Nishimwe 1Luis Sagaon-Teyssier 2Laura March 3Sinata Koulla-Shiro 4Agnès Ambani 5Eric Delaporte 3Ndeye Fatou
Ngom Gueye 6Adrien Sawadogo 7Bruno Spire 5,*Sylvie Boyer 8
1UMR 912 SESSTIM, Observatoire Régional de la Santé Provence Alpes Côte d'Azur, 2UMR 912 SESSTIM, Institut de
Recherche pour le Développement (IRD), Marseille, 3UMI 233, Institut de Recherche pour le Développement (IRD),
Montpellier, France, 4Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, Yaoundé,
Cameroun, 5UMR 912 SESSTIM, INSERM, Marseille, France, 6Hôpital de Jour, Centre Hospitalier Universitaire de Fann,
Dakar, Sénégal, 7Hôpital de Jour, Centre Hospitalier Universitaire de Souro Sanou, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 8UMR
912 SESSTIM, Aix Marseille Université, Marseille, France
Votre résumé : Objet de l’étude : Le coût élevé des traitements antirétroviraux (ARV) de 2nde ligne conjugué à des
difficultés de financement des programmes d’accès aux ARV en Afrique subsaharienne contraint fortement l’utilisation
des 2ndes lignes dans ces pays. L’identification des meilleures stratégies de traitement en termes d’efficacité mais aussi
de coût est indispensable afin d’optimiser les ressources disponibles. Cette étude a pour objectif d’évaluer le coûtefficacité de trois stratégies de traitement de 2nde ligne évaluées dans l’essai 2-Lady conduit au Cameroun, Burkina-Faso
et Sénégal.
Méthodes : Dans cet essai randomisé de non-infériorité de 48 semaines, 454 patients infectés par le VIH en échec d’un
traitement ARV de 1ère ligne ont été randomisés (1 :1 :1) dans trois bras : tenofovir/emtricitabine+lopinavir/ritonavir (bras
A ; une des stratégies recommandées par l’OMS) ; abacavir+didanosine+lopinavir/ritonavir (bras B) et
tenofovir/emtricitabine+darunavir/ritonavir (bras C). A l’issue des 48 semaines, les patients ont continué à être suivis
jusqu’à leur inclusion dans l’essai MOBIDIP. Les coûts inclus dans l’analyse comprennent les coûts des consultations,
des examens, des hospitalisations, des traitements associés et des ARV. L’efficacité est mesurée en année de vie
gagnée (AVG). Un modèle de Markov permet d’estimer sur un horizon temporel de 4 ans les coûts et l’efficacité de
chacune des stratégies. L’incertitude est prise en compte par la méthode des courbes d’acceptabilité.
Résultats : Sur 454 patients randomisés, 451 ont été inclus dans l’analyse avec une durée médiane [IQR] de suivi de 3,0
ans [2,5;4,0]. Le coût par patient année est de 855€ (bras A), 1125€ (bras B) et 1356€ (bras C). La simulation de Markov
montre que la stratégie A est significativement moins coûteuse que les stratégies B et C avec une différence de coûts
après 4 ans respectivement de -1203€ (IC 95%=-1275;-1120) et -1704€ (IC 95%=-1796;-1598). La stratégie A a un léger
avantage en termes d’efficacité avec une différence en AVG de 0,03 (IC 95% = -0,07;0,16) (A vs B) et 0,06 (IC 95%= 0,05;0,18) (A vs C) mais cette différence n’est pas significative. Les courbes d’acceptabilité montrent que les probabilités
que la stratégie A soit coût-efficace par rapport à B et C sont de 100% dans tous les pays.
Conclusion : Ces résultats suggèrent que la stratégie recommandée par l’OMS est l’option thérapeutique optimale en
termes de coût-efficacité par rapport aux deux autres options étudiées.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ170
Décentralisation de l’offre de la charge virale (CV) plasmatique en routine dans un pays à ressources limitées, cas
de la Côte d’Ivoire : Expérience du CeDReS de 2009 à 2015
Projets OPP-ERA et ESTHER
Hervé Menan 1,*Fatoumata Koné 1Thomas Toni 1Vincent Yapo 1Karidiatoi Diallo 2Eugène Messou 2Samuel Doukou 3Jean
Marie Masumbuko 3Jeanne d'Arc Assemien 3Nathalie Cartier 4Eric Nerrienet 4Christine Rouzioux 5
1CeDReS, 2CePReF, 3Département santé, Expertise France, Abidjan, Côte d'Ivoire, 4Département santé, Expertise
France, 5Hôpital Necker - Université Paris Descartes, Paris, France
Votre résumé : CONTEXTE
En Côte d’Ivoire l’accès à la charge virale (CV) VIH est très limité. L’objectif 90%/90%/90% ne pourra être atteint en
2020, notamment pour le 3ème volet (90% des patients sous ARV ont une CV indétectable), que si l’accès à la CV est
effectif.
OBJECTIF
Réaliser en routine, dans un laboratoire central à Abidjan, la CV plasmatique du VIH des patients de plusieurs sites de
prise en charge répartis sur l’étendue du territoire en Côte d’Ivoire.
METHODES
Après un renforcement des capacités du CeDReS grâce à un appui financier du GIP ESTHER puis d’UNITAID et le
soutien technique du laboratoire de virologie de l’hôpital Necker, les médecins de 32 sites de prise en charge des PVVIH
ont été formés à l’utilisation de la CV. Un système de transfert des échantillons des sites vers le CeDReS et de remise
des résultats du CeDReS vers les sites a été mis en place. Des missions de supervision et de coaching sont
régulièrement effectuées sur les différents sites.
RESULTATS
Trente-deux (32) sites dans 6 régions différentes ont effectivement bénéficié de l’offre de la CV. Au total 24 470 CV ont
été réalisées de décembre 2009 à octobre 2015. Le système d’acheminement des échantillons et d’envoi des résultats a
bien fonctionné et est parfaitement maîtrisé. Le suivi hebdomadaire des indicateurs qualité a permis une gestion optimale
des prélèvements effectués, du rendu et de la qualité des résultats. 69,5% des CV étaient indétectables, 4,3% de CV
sous contrôle (≤ 3 log/mL) et 26,2% de CV non contrôlées (> 3 log/mL).
CONCLUSION
La décentralisation de la CV est réalisable dans un contexte de PED à travers les réseaux de prise en charge clinique, la
mise en place d’une logistique et le renforcement des capacités. Le système d’acheminement des échantillons et d’envoi
des résultats pourrait servir de modèle à d’autres pays à ressources limités. De plus OPP-ERA devrait permettre la
baisse du coût de la CV grâce à l’utilisation de tests génériques, le jeu de la concurrence et la diversification du marché
des appareils ouverts de CV.
Mots clés : VIH, charge virale, Côte d’Ivoire
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV171
Diagnostic tardif de l’infection à VIH chez les patients pris en charge à l'hôpital de jour du CHU-Yalgado
OUEDRAOGO : circonstances de diagnostic, itinéraire thérapeutique et facteurs favorisants
Ismaël Diallo 1,*Sohinté Somé 1Apoline Sondo 2Mamoudou Savadogo 2Armel Poda 3Jacques Zoungrana 3Eric Arnaud
Diendéré 1René Bognounou 1Hervé Tieno 1Y. Joseph Drabo 1
1Hôpital de jour/Service de Médecine Interne, 2Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado
OUEDRAOGO, Ouagadougou, 3Service de Maladies Infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Sanou Souro, BoboDioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Justification/objectif: En dépit des progrès réalisés en matière d’accès au traitement ARV pour les
personnes vivant avec le VIH au Burkina Faso, le diagnostic de l’infection à VIH demeure tardif occasionnant une forte
morbi-mortalité liée au SIDA. Notre étude avait pour objectif d’étudier les circonstances de diagnostic, l’itinéraire
thérapeutique des patients ainsi que les facteurs favorisants le diagnostic tardif dans le service de médecine interne du
CHUYO.
Malades et méthodes: Il s’est agi d’une étude descriptive transversale allant du 1er Mars 2011 au 31 Mai 2012
concernant des patients nouvellement dépistés à un stade avancé de l’infection à VIH et pris en charge à l’hôpital de jour
du service de médecine interne.
Résultats: Cent vingt-deux (122) patients ont été inclus. Le sex-ratio était de 0,63 avec un âge moyen de 37,4 ans. La
majorité des patients était sans emploi rémunéré (31,5%). La suspicion clinique (91,8%) était la principale circonstance
de diagnostic de l’infection à VIH. Les principaux symptômes retrouvés étaient la toux (76,2%), l’amaigrissement (74,6%).
La pathologie opportuniste classante la plus fréquente était : la candidose oropharyngée (54,9%). La tuberculose était
présente chez 12,3% des patients. La durée d’évolution moyenne des symptômes au moment du diagnostic était estimée
à 6,6 mois. La majorité des patients avaient fait initialement recours aux professionnels de soins (60,7%) et la gravité de
la maladie (41%) était la principale raison. Quatre est le nombre moyen de consultations antérieures pour des motifs
imputables à une infection à VIH. Un conseil-dépistage a été proposé à 31 patients, seuls 2 personnes avaient adhéré à
la proposition. Le recours à un tradithérapeute était retrouvé chez 62 patients (50,8%). Le nombre moyen de recours au
tradithérapeute était de 3. Les maladies dites relevant de la médecine traditionnelle (32,8%) étaient la raison justifiant le
recours aux tradithérapeutes. Le statut sérologique des partenaires sexuels n’était pas connu dans 78,9% des cas, et
64,4% des patients n’avaient pas encore informé leur partenaire. A l’arrêt du suivi 23 patients étaient décédés soit 18,9 %.
Conclusion: Ces résultats militent en faveur d’un renforcement des stratégies de dépistage afin de booster le dépistage
volontaire et en milieu de soins pour une meilleure prise en charge des PVVIH au Burkina Faso.
Mots clés : diagnostic tardif, infection à VIH, professionnels de soins, traditherapeute, Burkina Faso.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ172
Diversité génétique et prévalence des résistances acquises des souches non-b du vih-1 chez les adultes sous
traitement de première ligne à n’djaména-tchad
Chatté Adawaye 1,*Joseph FOKAM 2Erick KAMANGU 3Moussa Chahad Aoudalkarim 4Mahamat Alio Hamit 5Mahamat
Moussa Ali 6Tidjani Abdelsalam 7Dolores VAIRA 8Michel MOUTSHEN 9
1Institut National Supérieur des Sciences et Techniques d'Abéché (INSTA), Abéché, Tchad, 23.
Chantal BIYA
International Reference Centre for research on HIV/AIDS prevention and management, yaoundé, Cameroun, 36.
Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 4Sciences
Biomédicales et Phramaceutiques , Institut National Supérieur des Sciences et Techniques d'Abéché, Abéché, 5Faculté
des Sciences de la Santé, 6Faculté des Sciences de la Santé/Hôpital Général de Référence Nationale ; NdjamenaTchad, Ndjamena, 7Institut National Supérieur des Sciences et Tehniques d'Abéhé, N'Djamena, Tchad, 8Laboratoire de
référence Sida, 9Centre Hospitalier et Universitaire de Liège, Liège, Belgique
Votre résumé : L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence des résistances acquises et donner la diversité
génétique des souches du VIH-1 circulantes à N’Djaména-Tchad. Une étude transversale est menée sur 116 patients. la
moyenne d'âge est de 41 ans (δ±6,87), avec 58.6% femmes. Ces patients étaient sous traitement ARV depuis plus de 6
mois et sont recrutés sur base de critères d’inclusion et d’exclusion bien définis. Un échantillon de sang veineux est
recueilli chez tous les patients. La charge virale est mesurée chez tous ces patients avec Abbott Real-Time et Cobas
AmpliPrep/TaqMan. Les échantillons ayant une Charge virale ≥1000 copies/ml ont fait l’objet du séquençage en utilisant
la procédure de groupe de résistance de l’ANRS AC 11. L’alignement des séquences de la protéase et de la reverse
transcriptase sont alignés sur CLUSTAL W version 1.7. L’interprétation des résultats a été faite en utilisant le site de
Stanford University. La majorité des patients recevaient AZT + 3TC + NVP (45,7%), d4T + 3TC + NVP (41,4%) et TDF +
FTC + EFV (11,2%), pour un temps de traitement median de 5 ans (IQR médiane: 4- 7). le taux d'échec au traitement
était de 43,1% (50/116), avec 86% (43/50) de la performance de séquençage. Dans l'ensemble, 31,9% (37/116) des
patients ont présenté au moins ne seule mutation de résistance majeure, parmi lesquels 29,3% (34/116) pour les
inhibiteurs nucléos(t)idiques de la transcriptase inverse (25% de M184V / I; 11,2 % de T215Y / F; 3,4 % de K70P / R /
W; 3,4 % de K219E / N / Q; 1,7% de mutations A62V; 1,7% de V75I / L). Les mutations pour les inhibiteurs nonnulceos(t)idiques de la transcriptase inverse sont de 31,9 % (37/116) et distribuées comme suit: (11,2% K103N / S / E,
9,5% Y181C / V / F / L, 0,9% L100I, 0,9% F227L 0,9% P225H); et 0,9% (1/116) aux inhibiteurs de protéase (M46I, I54V,
V82S). Cinq sous-types purs (30,2%, 16,3% J G, 9,3% A 9,3% D, F 4,65%) et une seule forme recombinante circulante
(30,2% de CRF02_AG) ont été trouvées. Au Tchad, près de la moitié des patients sont en échec au traitement de
première intention après cinq ans, avec des mutations de résistances considérables. L’absence de la K65R est à
considérer pour les régimes 1ère ligne contenant la Ténofovir (TDF). Cette dernière doit être privilégiée pour des
combinaisons de deuxième ligne. La forme recombinante CRF02_AG est en augmentation au Tchad et devrait être
surveillée pour des implications potentielles dans les résistances.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV173
Éducation Thérapeutique du Patient sous traitement ARV au centre Oasis de l’Association African Solidarité à
Ouagadougou au Burkina Faso
Abdoulazziz Soundiata Traore 1,*Issoufou Tiendrebeogo 1
1Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : La mise sous traitement antirétroviral (ARV) d’un grand nombre de personnes nécessitait de mettre en
valeur l’observance thérapeutique. Les activités d’aide à l’observance étant ponctuelles, nos bénéficiaires faisaient des absences au traitement ARV . C’est ainsi que l’idée de mettre en place l’éducation thérapeutique du patient est née.
L’ETP est une stratégie visant à rendre le patient autonome, il n’aura pas besoin des acteurs pour ses soins car il aura
des compétences nécessaires. ETP permettra à nos patients de gérer leur santé, ils n’auront pas besoin des acteurs
pour lever l’urgence ou l’effet secondaire d’un médicament.
Deux conseillers psychosocial et un infirmier ont bénéficié de trois formations de formateur en ETP au Burkina Faso sur
financement de ESTHER, ensuite une formation en ligne organisée par format santé sur financement SIDACTION et
enfin un stage à l’hôpital Tenon à Paris sur l’ETP. On a choisi 347 patients dans le fichier de dispensation des ARV du
centre Oasis , ce sont des patients qui ont fait une absence au traitement au moins deux fois au cours des six derniers
mois . Un dossier d’éducation therapeutique a été ouvert pour tous avec un programme individuel établi avec des thèmes
à l’appui. Le programme comportait un volet théorique et un volet pratique. Au début du programme un examen physique
(comprenant le poids et les cd4…) a été effectué.
Quinze mois après la fin du programme, 97% des participants n’ont pas fait une seule absence au traitement ,91% ont vu
leur CD4 monter de plus de 100 et 7% ont vu leur CD4 baissé de 50 ,2% ont vu leur CD4 baissé de plus de 100 .En plus
,89% ont pris 7 à 12 kilogrammes de plus, ensuite, les patients étant autonomes, ne se déplaçaient plusieurs fois au
centre ou appelé pour voir quelle conduite à tenir par rapport à une situation.87% ont repris leurs activités normalement
car ils passaient plus de temps pour les soins que sur leur lieu de travail car ils ne demandaient plus fréquemment les
permission pour se rendre au centre
L’ETP a eu un impact considérable sur nos patients recrutés, nous avions encore sélectionné d’autres patients pour un
apprentissage pour que tout nos patients avec ou sans ARV soit autonomes et gèrent leur santé .En plus nous comptons
organiser des restitutions avec les structures sœurs et voir comment on peut s’aider pour l’implanter a leur niveau pour le
bien être de nos patients
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ174
Efficacité et tolérance d’une combinaison fixe à base d’Elvitégravir, de Cobicistat, d’Emtricitabine et de Ténofovir
disoproxil fumarate chez les patients infectés par le VIH-2 :
Selly Ba 1,*Dana N RAUGI 2Robert A SMITH 2Fatima SALL 1Khadim FAYE 1Stephen E HAWES 3Papa Salif SOW 4Moussa
SEYDI 1Geoffrey S Gottlieb 2
1SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHUN DE FANN, DAKAR, Sénégal, 2DEPARTMENT OF MEDECINE, 3
DEPARTMENT OF EPIDEMIOLOGY, UNIVERSITY OF WASHINGTON, 4GATES FOUNDATION, SEATTLE, États-Unis
Votre résumé : Background: le VIH-2 est naturellement résistant aux inhibiteurs non nucléosidiques de la rétro
transcriptase , ce qui rend difficile la prise en charge dans un contexte de pays en développement où les options
thérapeutiques de première et de seconde ligne sont limitées.. C’est dans ce contexte que nous avons entrepris le
premier essai clinique portant sur une combinaison fixe à base d’Anti Intégrase chez le patient infecté par le VIH-2
(Essai Stribild (NCT02180438))
Objectif : Evaluer l'efficacité et la tolérance de ce régime chez les patients infectés par le VIH-2 au Sénégal,
MÉTHODES: il s’est agi d’un essai pilote , non randomisé débuté depuis octobre 2014 à la clinique des Maladies
Infectieuses de Fann
Etait inclus toute personne âgée d’au moins 18 ans, infectée par le VIH2 , naïve et éligible au traitement antirétroviral
selon les critères de l’Initiative Sénégalaise d'Accés aux Antirétrovirux ( taux de CD4 en dessous de 500 cellules / mm3)
Les critères de non inclusion étaient une tuberculose pulmonaire active , une Insuffisance Rénale ( créatinémie >12
mg/dl) , une grossesse ou un allaitement
Aprés l'inclusion, le suivi était régulier , toutes les quatre semaines pour une période de 48 semaines et etait basé sur une évaluation clinique, immunologique et virologique.
RÉSULTATS: A ce jour, 21 sujets ont été inclus de sexe féminin dans 76% des cas , avec un âge médian de 49 ans. A
l’inclusion ils étaient symptomatiques classés au stade 3 ou 4 de l’OMS dans 30% , ils avaient un BMI médian à
20kg/m2 , un taux médian de CD4 à 368 cellules / ul (IQR: 335-465) et une charge virale de moins de 50 copies/ml de
plasma . A la 24 éme semaine de suivi , le taux médian de CD4 était de 502 cellules / mm3 (IQR: 354-534) soit une
augmentation de 134 cel/mm3 tous les patients avaient une charge virale indétectable dés la 4eme semaine . EVG / cFTC-TDF(Stribild) a été généralement bien toléré et aucun événement indésirable grave n’a été signalé. L'observance a
été jugée bonne et la survie était estimée à 100% ,
CONCLUSION: Ces résultats préliminaires montrent que ce régime semble être sans danger, efficace et bien toléré
chez cette population, d’où la nécessité de rendre accessibles les anti integrases dans les pays à ressources limitées Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV175
Etude de la relation entre le recours à la médecine traditionnelle et l’observance aux traitements ARV chez les
personnes vivant avec le VIH / SIDA dans le département de Mbour (Sénégal)
Alioune Badara Tall 1,*Papa Djibril Ndoye 2Adama Faye 3Anta Tal-Dia 3
1Université Alioune Diop de Bambey, UFR Santé et Développement Durable, Bambey, 2Enda Santé, 3ISED, UCAD,
Dakar, Sénégal
Votre résumé : L’observance aux traitements est un paramètre important pour l’efficacité des antirétroviraux chez les
PVVIH. Quelques déterminants de l’observance comme : l’oubli, le nombre de comprimés, les effets secondaires sont
cités dans les études. Toutefois, l’impact de l’utilisation de la médecine traditionnelle par les PVVIH sur l’observance n’est pas bien connu. L’objectif de cette étude était de voir les relations existant entre le recours à la médecine
traditionnelle et l’observance aux traitements ARV chez les PVVIH dans le département de Mbour.
Un devis mixte a été adopté associant une étude quantitative et qualitative. Sur une période de 3 mois, les PVVIH
remplissant les critères d'inclusion ont été interrogées au niveau des sites de prise en charge du département. Les
données recueillies ont été complétées par des entretiens individuels avec les PVVIH et 1 focus groupe avec les PVVIH
affiliés à des associations dans chacun des 4 districts sanitaires du département.
Au total 210 PVVIH ont été interrogées. L’âge moyen était de 43 ± 10 ans. Le sex-ratio était à 0,4 et 54,8% vivaient en
couple. La majorité (61,4%) était non instruite, 40,5% ont eu recours à la médecine traditionnelle et seules 72% de
l’échantillon étaient observantes. Le modèle logistique multivarié élaboré a donné un OR de 3,09 [1,40 – 6,85] entre
l’utilisation de la médecine traditionnelle et l’observance après ajustement sur les autres facteurs (age, sexe, accessibilité
au traitement, effets secondaires, affiliation à une association et lieu de résidence). Les entretiens ont montré que
l’utilisation combinée de la médecine traditionnelle et des ARV était très contraignante surtout si le nombre de comprimés
à prendre est très important. Certaines PVVIH n'étaient pas également très convaincues de l’efficacité des ARV.
Le recours à la médecine traditionnelle augmente le risque de non observance du traitement antirétroviral. Les
dispensateurs des ARV doivent mieux expliquer aux PVVIH l’intérêt du respect des traitements et la nécessité d’une
totale adhérence aux traitements pour un bon suivi des malades afin de mieux lutter contre les résistances aux
molécules utilisées. Les autorités sanitaires et acteurs de lutte contre le SIDA, en plus de la sensibilisation sur
l’observance, ses conséquences et ses facteurs associés, devraient relancer le débat sur la réglementation de la
pratique et de l’utilisation de la médecine traditionnelle pour un meilleur suivi des PVVIH. Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ176
Évaluation du consentement éclairé des parents ou tuteurs des enfants de l'essai MONOD ANRS 12206 au Burkina
Faso.
Elisabeth THIO 1,*Malik COULIBALY 1Désiré Lucien DAHOUROU 1Caroline YONABA 2Sylvie OUEDRAOGO 3Nicolas
MEDA 4Fla KOUETA 3Angèle KALMOGHO 2Mady GANSONRE 3Ludovic KAM 2Diarra YE 3Valériane LEROY 5
1Projet MONOD/Centre de Recherche Internationale pour la Santé/Université de Ouagadougou, 2CHU Yalgado
Ouédraogo, Service de pédiatrie, 3CHU Charles De Gaulle, Service de pédiatrie, Ouagadougou, 4Centre Muraz , BoboDioulasso, Burkina Faso, 5Institut de Santé Publique Epidémiologie et Développement, Université Bordeaux, Bordeaux,
France
Votre résumé : Objectif
Evaluer la compréhension du consentement éclaire à travers la compréhension de la notice d’information par les
parents/tuteurs des enfants qui ont participé à l’essai clinique MONOD ANRS 12206 à Ouagadougou, Burkina Faso.
Méthodes
Il s’agit d’étude qualitative menée en 2013 – 2015 dans le cadre de l’essai clinique randomisé ANRS 12206–MONOD, qui
étudiait la possibilité de passer d’un traitement antirétroviral basé sur le LPV/r en deux prises/jour à un traitement en une
prise/jour basé sur l’EFV, à Ouagadougou. Un guide d’entretien individuel semi-directif a été administré aux parents des
enfants inclus dans l’essai MONOD lors de la sortie de l’essai.
Résultats
Au total, 44 femmes dont 43 mères et une grand-mère, ont été interviewées avec un âge moyen de 32 ± 5 ans. Parmi
elles, 28 (64%) mères vivaient en couple, 24 (54,5%) étaient scolarisées dont 15 (34%) pour le primaire et 30 (68%)
avaient une occupation professionnelle dont 27 (61%) pour le secteur informel. Les maladies récurrentes avaient motivé
le test de dépistage VIH de l’enfant pour 22 (50%) mères, 16 (36%) l’avaient fait dans le circuit de la PTME ; 6 (14%
l’avaient réalisé à la fois en raison de symptômes et dans le circuit de PTME. Toutes les mères étaient conscientes
l’infection à VIH de leur enfant et parmi les raisons qui les avaient motivé à participer à l’essai MONOD, la quête de la
santé de l’enfant était le premier motif de participation pour 39 (89%) mères, suivis de l’accès aux avantages du projet 15
(34%), la gravité de la maladie de l’enfant 4 (9%), des difficultés financières pour 3 (7%) et enfin pour 6 (14%) mères, il
s’agissait de la possibilité d’une prise par jour du traitement, de l’espoir d’une guérison totale de la maladie et la
contribution à l’atteinte de l’objectif de l’essai. Toutes les mères savaient que le projet avait pour but de soigner les
enfants mais seulement 23 (52)% mères avaient compris l’étape de simplification du traitement.
Conclusion
Plusieurs facteurs ont motivé la participation à l’essai MONOD, avec en priorité la quête de la santé de l’enfant. Les
avantages offerts et les difficultés financières ont également contribué à l’obtention du consentement. Après deux ans de
suivi, certaines mères ignoraient encore l’objectif principal de l’essai. L’explication adaptée au niveau des connaissances
des familles de la notice d’information demeure un enjeu majeur de la conduite des essais cliniques dans les pays du
Sud.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV177
EVALUATION DU PARCOURS DE SOINS DES PATIENTS VIH EN RUPTURE DE SOINS ET VUS POUR LA
PREMIERE FOIS EN 2014 AU SEIN DU COREVIH ILE-DE-FRANCE CENTRE
Laurent Fonquernie 1,*Marc-Antoine Valantin 2Ludovic Lassel 3Murielle Mary-Krause 4Rachid Agher 5Mohamed Hamidi 5
Christine Blanc 5Philippe Louasse 5Anne Simon 6Gilles Pialoux 3Pierre-Marie Girard 1Christine Katlama 5
1Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Saint-Antoine, 2Service des Maladies Infectieuses et
Tropicales, Hôpital Pitié-Salpétrière, 3Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Tenon, 4Sorbonne
Universités UPMC Univ Paris 06, INSERM, IPLESP UMRS 1136, 5Corevih Île-de-France Centre, 6Service de Médecine
Interne, Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France
Votre résumé : Objectif. Pour les patients VIH diagnostiqués avant 2014 et vus pour une première fois au sein du
COREVIH IdF Centre (IdFc) en 2014, décrire le profil épidémiologique et le parcours de ceux qui étaient en rupture de
soins. Méthodes. Etude descriptive sur 3 hôpitaux parisiens (Pitié-Salpétrière, Saint-Antoine, Tenon). Extraction des
données issues des bases Diamm et Nadis à partir de la file active 2014. Identification des nouveaux patients VIH en
rupture de soins avec recueil de données sociodémographiques, cliniques et liées au parcours de soins (suivi antérieur,
raison de la rupture, circonstances du retour). Résultats. En 2014, la file active du COREVIH IdFc était de 10945
patients. Parmi ceux-ci, 593 cas avec un diagnostic VIH antérieur à 2014 avaient été nouvellement pris en charge. Parmi
eux, 120 (20%) étaient considérés en rupture de suivi. Leur durée médiane d'infection VIH était de 69 mois. Leurs
caractéristiques étaient: âge médian 38 ans; 69% d'hommes; 27% homosexuels et 58% hétérosexuels; 25% étaient
français et 53% africains subsahariens. Leur suivi avant rupture était assuré à l'étranger (48%), dans un
autre hôpital français (32%) ou en médecine de ville (13%). Le motif de la rupture de soins était essentiellement lié à
la précarité (47%) ou à l'instabilité psychique/déni (46%). Au retour, le patient était adressé par un service hospitalier
(28%), un médecin de ville (18%), un dispensaire/ONG (16%) ou revenait de lui-même (34%). Le 1er recours était en
consultation pour 79% des cas. Le motif d’admission était un désir de reprise de suivi (37%), une incitation au suivi
(25%), des symptômes VIH/Sida (22%) ou des symptômes non liés au VIH (14%). Au retour, la médiane de CD4 était à
336/mm3 et celle de charge VIH à 6500 cp/ml. 82% étaient prétraités dont 85% en interruption thérapeutique. Fin 2015,
86% sont sous antirétroviraux dont 85% avec une charge VIH inférieure à 50 cp/ml, et 3 sont décédés. Conclusion. En
2014, un pourcentage important de nouveaux patients du Corevih IdFc était en rupture de soins, essentiellement
étrangers. La rupture de suivi était surtout liée à l’instabilité sociale ou psychique. Il est primordial de connaitre cette
population vulnérable afin de mettre en place des procédures spécifiques capables de maintenir ces patients dans le
système de soins et de préserver leurs chances.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ178
Evaluation du traitement ARV de 3eme ligne chez les patients multi-résistants en Afrique de l’Ouest (Mali)
Almoustapha Issiaka Maiga 1,*Oumar Dolo 2Mamadou Cisse 3Daouda K Minta 4Fodie Diallo 3Aliou Balde 1Djeneba Bocar
Fofana 5Zoumana Diarra 6Mariam Sylla 7Souleymane Diallo 1Christine Katlama 8Hamar Alassane Traore 9Vincent Calvez 10
Robert Murphy 11Anne-Genevieve Marcelin 10
1SEREFO, Universite des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, 2SEREFO, Universite des Sciences,
des Techniques et des Technologies de Bamako, USTTB, 3CESAC, ARCAD SIDA, 4Service de Maladies Infectieuses,
CHU Point-G, Bamako, 5Service de Virologie, Hopital Pitie-Salpetriere, Paris, 6USAC Commune V, ARCAD SIDA, 7
Service de Pediatrie, CHU Gabriel Toure, Bamako, Mali, 8Serivice de Maladies Infectieuses, Hopital Pitie-Salpetriere,
Paris, France, 9Service de Medecine Interne, CHU Point-G, Bamako, Mali, 10Service de Virologie, Hopital PitieSalpetriere, Paris, France, 11Infectious Diseases Department, Northwester University, CHICAGO, États-Unis
Votre résumé : Introduction : le traitement ARV a commencé depuis plus d’une décennie en Afrique de l’Ouest. Plus de
90% de nos patients sont encore sous leur traitement de 1ère ligne. Moins de 10% des patients sont sous 2ème ligne et
très peu sous 3ème ligne. Les traitements de 3ème ligne coutent cher et pas encore accessible pour les patients Africains.
Objectif : Estimer la prévalence des mutations de résistance génotypiques des patients qui initient un traitement ARV de
3ème ligne au Mali et le succès virologique après une initiation du traitement de 3eme ligne.
Méthodologie : Nous avons sélectionné tous les patients en échec virologique de leur traitement ARV de 2ème ligne et qui
ne disposent d’aucune alternative thérapeutique au regard des génotypes de résistance réalisés de Mars 2009 à Octobre
2015 au Mali par la technique Viroseq.
Résultat : Nous avons recensé 28 patients multi-résistants aux traitements ARV disponibles au Mali. La charge virale
(CV) médiane était de 69 740 copies/mm3 et les CD4 médian de 134 cellules/mm3 avant initiation. 6 patients sont
décédés soit une prévalence de 31,5% de mortalité. La prévalence des mutations de résistance était avant traitement de
3eme ligne : M41L (37%), A67G/N (42%), M184V (100%), T215F/Y (68%), K219E/Q (37%) et Q151M (16%) pour les
nucléotidiques. Pour les non-nucleosidique : K103N (32%), K101E/H/P (11%), Y181C/I/V (37%) et H221Y (21%). Pour
les IP : L76V (42%), V82A/F/T/S (21%) et I84V (37%). Les 22 patients ont initie un traitement a base de
Darunavir/Raltegravir + 2 INTI. Nous attendons les résultats de toutes les charges virales réalisées à 6 mois et à 12 mois.
Conclusion : Le suivi biologique (la charge virale et le génotypage de résistance) reste indispensable pour la mise en
route et le suivi d’un schéma de 3eme ligne dans les pays a ressources limitées.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV179
Évolution des biomarqueurs rénaux suite à l’arrêt du ténofovir chez des patients VIH+ en traitement suppressif,
Montréal, Canada
Serge Dufresne 1,*Annie Talbot 1Pierre Côté 1Jean-Guy Baril 1Claudie Laprise 2
1Clinique médicale Quartier Latin, 2Médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal, Canada
Votre résumé : Évolution des biomarqueurs rénaux suite à l’arrêt du ténofovir chez des patients VIH+ en traitement
suppressif, Montréal, Canada
A.Talbot1,2, C. Laprise2, L.-P. Vézina1, S. Dufresne1,2, P. Côté1,2, B. Lessard1,2, F. Laplante1,
R. Pilarski1, D. Tessier1, M.-E. Turgeon1, E. Sasseville1, J.-G. Baril1,2
1Clinique médicale Quartier Latin, Montréal, Canada, 2Université de Montréal, Montréal, Canada
Les cliniciens de la Clinique médicale Quartier Latin (CMQL) ont développé un algorithme de suivi des biomarqueurs
rénaux pour aider à détecter les anomalies de la fonction rénale chez les patients VIH+ traités avec le ténofovir (TDF).
L’objectif de l’étude est de suivre l’évolution des biomarqueurs rénaux chez nos patients VIH+ supprimés avant et après
l’arrêt du TDF.
Dans la cohorte CMQL ont été sélectionnés les patients actifs traités avec le TDF (01-05-2012 au 30-11-2014), avec
charge virale de < 200 copies/ml dans les 12 derniers mois. Ont été inclus dans l'analyse ceux ayant cessé le TDF et
ceux pour qui nous avions des valeurs pour la série complète des biomarqueurs:phosphates sériques, PO4 urinaire, FePO
4,
protéinurie, glycosurie, ratio protéine/créatinine. L'évolution des biomarqueurs a été analysée avec le test signé des
rangs de Wilcoxon et le test de McNemar.
Des 1 442 patients actifs, 875 ont été traités avec le TDF et 123 l’ont cessé. 28 des 123 respectaient nos critères
d’inclusion. 96% sont des hommes ayant un âge moyen de 55 ans, durée médiane de l’infection par le VIH de 14.6 ans
(IQR : 54-84), durée médiane de traitement avec le TDF de 48 mois (IQR : 20.8-70.5).
Nous avons retrouvé une valeur de biomarqueur anormale chez tous les 28 patients et au moins 2 valeurs anormales
chez 26 d’entre eux. Le taux de filtration glomérulaire médian estimé avant l’arrêt du TDF était de 65 ml/min/1.73m2
(IQR:54-84) et de 69 ml/min/1.73m2 (IQR:54-84) après l’arrêt (p=0.2689). Nous avons observé un changement significatif
des valeurs pour un seul biomarqueur, le ratio protéine/créatinine avec 0.045 g/mmol avant et 0.014 g/mmol après une
durée d’arrêt médiane de 5 mois du TDF (p <0.001).
Le ratio protéine/créatinine semble être le biomarqueur de la tubulopathie le plus réversible à court terme. L’utilisation de
ce biomarqueur pourrait potentiellement détecter une tubulopathie subclinique chez les patients traités avec le TDF et
aider le clinicien dans le suivi de ceux-ci. D’autres études avec un plus grand nombre de sujets sont suggérées pour
confirmer nos résultats.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ180
Facteurs predictifs de mauvaise observance du traitement antiretroviral (arv) chez des sujets seropositifs suivis
dans un centre de traitement en milieu rural
Kouadio Daniel Ekra 1ama kounangui marie noelle ANO 1,*Alfred Douba 1bangaman Christian Akani 1konan N'guessan 2
Eric Martial Ahoussou 1Roland Oussou 1N'cho Simplice Dagnan 1
1Santé Publique et Médecine Communautaire, Institut National d'Hygiène Publique, 2Information Medicale, CHU de
Treichville, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Introduction : Le respect des prescriptions est fondamental pour assurer l’efficacité du traitement
antirétroviral afin d’éviter les problèmes de résistances. L’observance est devenue un enjeu majeur dans la prise en
charge de la maladie. Quels sont les facteurs qui lui sont associés en milieu rural ?
Objectifs. Déterminer les facteurs prédictifs d’une mauvaise observance.
Méthodes. Une enquête transversale, descriptive et analytique a été réalisée dans les sites de prise en charge de
personnes vivants avec le VIH dans le district sanitaire de Boundiali le 30 juin 2010. La population d’étude a été
constituée d’adultes vivants avec le VIH sous traitement antirétroviral depuis au moins un mois, et disposant d’un dossier
dans l'initiative nationale d'accès aux antirétroviraux et ayant donné leur consentement éclairé. Pour identifier les
facteurs prédictifs de la non observance, on a effectué une analyse multivariée à l’aide d’un modèle de régression
logistique. La procédure de sélection pas à pas descendante a été utilisée pour obtenir le modèle final contenant
uniquement les variables significatives dont le p < 0,05 et les variables de confusion.
Résultats. – L'observance était mauvaise chez 36% des clients (105/295) L’observance était associée à l’âge (OR =
3,76 ; p= 0,000000) et la mauvaise observance concernait la tranche d’âge de 20 à 40 ans dont la majorité était des
femmes (OR= 7,81 ; p= 0,000000).
Le niveau d’instruction était associé à la mauvaise observance (OR= 3,47; p= 0,00), de même que le rythme de prise
(OR = 7,28 ; p = 0,000000). Les sujets qui ont un bon score de Karnofsky (60-90%) étaient mauvais observants
(OR= 7,22; p= 0,000000) et classés au Stade A du CDC (OR = 2,25 ; p = 0,00). La non appartenance à corpus groupe
était associée à une mauvaise observance (OR= 149,3 ; p = 0, 000) ainsi que le partage du statut à l’entourage (OR
= 76,67; p = 0,000).
Conclusions. – L’importance d’un bon counseling et une intégration communautaire des personnes vivant avec le VIH
contribue à l'amélioration de l'observance du traitement.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV181
Gestion de burn out par l’analyse de la pratique professionnelle pour une assurance qualité de prise en charge des
personnes vivant avec le VIH sous ARV : cas du CS DAVOUGON et CHD-ZOU au Bénin
Gilles Arsène Aïzan 1,*Stephan OGOU 2Mesmin DOSSOU-YOVO 2Yolande AGUIDISSOU 2Olivier BOSSOU 2David
YAMONMI 3Sylvain GLTHO 4Alvine AÏTCHEDJI 5Alexis GANLALO 6Ahmdath Cessi MOUSSA-BAA 2Fortuné HOUENON 7
Florent HOUNNONKPE 2Fidélia ODJO 8Alban ZOUNON 9
1Santé, EXPERTISE-FRANCE, Abomey, 2Santé, EXPERTISE-FRANCE, COTONOU, 3Médecine, CS DAVOUGON, 4
Médecine Interne, CHD-ZOU, Abomey, 5Santé, EXPERTISE-FRANCE, PARAKOU, 6Santé, EXPERTISE-FRANCE,
NATITINGOU, 7Santé, EXPERTISE-FRANCE, OUIDAH, 8Santé, EXPERTISE-FRANCE, PORTO-NOVO, 9Santé,
EXPERTISE-FRANCE, LOKOSSA, Bénin
Votre résumé : Contexte
La prestation des agents de santé sur les sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA fait appel aux
notions de la relation d’aide. Elle mobilise la personnalité du soignant, ses émotions et ses affecte. Du coup un état de
burn out retentit indéniablement sur la qualité de ses prestations.
Méthode
Une étude expérimentale comparative qui s’est déroulée du 6 avril au 09 octobre 2015. Elle concerne 10% des patients
sous ARV de la file active de chacun des sites, tirés au hasard soit 199 patients et 16 acteurs de la prise en charge
médicale des deux sites. Le personnel est reçu en entretien individuel chaque fin du mois sur la base d’un questionnaire
pondéré portant sur les syndromes du burn out et soumis à l’échelle de Holmes et Rahé. Ce qui vise à évaluer l’impact
du burn out sur leur prestation. Les patients sont reçus à la fin de la période en entretien individuel sur la base de
questionnaire servant à apprécier la qualité des prestations. Le dépouillement et traitement des données est fait à base
du logiciel SPSS
Résultats
Au CHD-Z, 62,5% du personnel soignant enquêtés révèlent des syndromes du burn out, 37,5% des signes modérés. 18,75% des patients enquêtés sont satisfaits de la prestation de par la qualité de la relation d’aide, 46,42% peu
satisfaits et 59,61% de cette portion de l’échantillon ont des difficultés à communiquer avec les soignants, 40,38% ne se
sentent pas considérés par les soignants. 25% de l’échantillon globale sont résignés par rapport à la qualité de la
prestation et 9,82% non satisfaits. Au CSD, 75% du personnel enquêtés ne présentent pas de signe de burn out
contre 25% de signes modérés de stress non liés au travail. 67,82% des patients sont satisfaits de la qualité des
prestations et de la relation d’aide, 21,83% peu satisfait ; 10,34% très satisfaits. Une corrélation faite entre la qualité de
la prestation et l’impression des patients montre que l’accueil compte pour 52%, le sens de l’écoute pour (35%),
l’empathie (10%) et l’orientation (3%). Conclusion
L’analyse de la pratique professionnelle permet de gérer le burn out, joue un rôle indéniable sur l’affect et le ressentir du personnel soignant, ce qui facilite la relation d’aide et améliore la qualité des soins au patients. Sa vulgarisation
serait un atout pour la prise en charge médicale psychologique et communautaire.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ182
Implication du traitement pour tous dans la riposte contre le VIH au Centre de Traitement Ambulatoire de
Brazzaville
Dominique MAHAMBOU NSONDE 1,*Anne Marie IBONDOU 1
1Brazzaville, Centre de Traitement Ambulatoire, Brazzaville, Congo
Votre résumé : Contexte :
Le Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville est une structure de référence nationale sur la prise en charge de
personnes vivant avec le VIH(CTABZV). Depuis la mise en place de la gratuité des soins chez les PVVIH, il a connu une
évolution significative de sa file active en approchant la barre des 3000patients. Les recommandations de l’OMS sont
régulièrement mises à jour en fonction de l’évolution des connaissances ; c’est ainsi qu’elle est passé d’une mise sous
traitement antirétroviral(TARV) à moins de 200cel/mm3 de CD4 en 2006 à un traitement pour tous aujourd’hui. Le
Congo, Pays membre de l’OMS adopte en général les recommandations formulées par cette dernière. Aussi dans le
cadre d’une projection vers l’avenir nous avons voulu évaluer l’implication de ces nouvelles recommandations sur nos
activités.
Méthode :
Nous avons passé en revue les indicateurs et les tendances observées dans notre structure et avons simulé ou projeté
avec la mise en œuvre du traitement pour tous.
Résultats :
Plus de 93% des patients suivis au CTA sont sous ARV, cette proportion a été atteinte après la mise en application des
recommandations OMS de 2013(OMS2013) où le seuil était à un taux de CD4 à 500cel/mm3 pour la mise en route du
TARV. En effet à l’inscription au centre, plus de 86% des nouveaux inscrits en 2015 ont un taux de CD4 inférieur à
500cel/mm3, cette proportion était de 91% en 2006 et 83% en 2010. Ajouté à cela les autres critères d’éligibilité, près de
90% des patients étaient éligibles au TARV à l’inscription. La grande difficulté était d’identifier les couples sérodifférents(SDIF) puisque seuls 40% des adultes nouvellement dépistés faisaient la démarche pour susciter le dépistage
de leur partenaire. Parmi ces couples dépistés au centre, 60% étaient SDIF ; ceci signifie que 60% des partenaires des
patients non éligible au traitement d’après OMS2013 bénéficieront du traitement pour tous dans le cadre du traitement
comme prévention. La grande question reste la charge virale communautaire car y compris chez les patients traités nous
avons de la peine à atteindre 80% de charges virales indétectables dans les coupes transversales de l’ensemble de
notre file active.
Conclusion : Le traitement pour tous permettra de prévenir de nouvelles contaminations mais il faudra garder dans
l’esprit l’intérêt de maintenir les patients en charge virale suffisamment basse pour permettre un véritable renversement
de la courbe de l’épidémie.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV183
Intérêt De La Ponction Lombaire Thérapeutique Dans La Cryptococcose Neuroméningée
Alain Kamdem Djokam 1,*Charles KOUANFACK 1Adrien Galy 2
1ANRS Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2UMI 233, IRD, Montpellier, France
Votre résumé : Objectif : Evaluer la ponction lombaire thérapeutique dans le traitement de la cryptococcose
neuroméningée
Méthodologie : Dans le cadre du projet ACTA ( essai multicentrique randomisé comparant 02 protocoles alternatifs de
traitements de la cryptococcose neuroméningée au protocole standard OMS en Afrique), nous avons rapporté les
données collectés concernant l’utilisation de ponctions lombaires thérapeutiques (PLT) des patients inclus sur le site de
l’hôpital central de Yaoundé (HCY) – Cameroun depuis les 23 derniers mois. Ont été recrutés dans cette sous-étude
tous les patients inclus dans ACTA sur le site de l’HCY et ayant terminé leur suivi de 70 jours. Les indications pour la
réalisation d’une PLT étaient : La présence de signes d’hypertension intracrânienne (céphalées, vomissements, troubles
visuels), une Pression d’ouverture >30 cmH2O.
Résultats : L’âge médian était de 36 ans [33;42]. 27(56%) patients étaient des femmes. Sur les 48 patients recrutés
dans l’étude, 16(33%) n’ont eu aucune PLT durant leur suivi et 32(67%) au moins 1. Au total, 241 PLT ont été
effectuées. La médiane des PLT étaient de 5[2;6]. Sur les 241 PLT réalisées, 84(35%) l’ont été uniquement pour des
symptômes d’Hypertension Intracrânienne (HTIC), 59(25%) pour une pression d’ouverture>30 cmH2O et 98(40%) pour
des raisons multiples. 100 (41%) PLT ont été réalisés lors des deux premières semaines de suivi. 152(83%) PLT ont été
suivis dans les 24 heures, d’un soulagement des symptômes qui avaient motivés ce geste. Les céphalées
représentaient le symptôme le plus fréquemment retrouvé. 75(31%) PLT ont été réalisés chez des patients avec des
troubles neurologiques divers. Dans ce groupe, 2(3%) PLT ont été suivis d’altération transitoire de la conscience chez
un même patient présentant par ailleurs une paralysie des nerfs crâniens avec scanner cérébral normal. Aucun
évènement indésirable n’a été observé au cours des 239/241 autres procédures (99,2%).
Conclusion : Plus de 80% de PLT sont suivis d’une amélioration des symptômes de l’HTIC. La plupart des PLT se font à
la phase d’induction du traitement. Les incidents sont rares.
Mots clés : Ponction Lombaire Thérapeutique ; Hypertension Intracrânienne.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ184
LA PRISE EN CHARGE DES POPULATIONS CLES SPECIFIQUEMENT LES HSH, EXPERIENCE DE ESPOIR VIE
TOGO
Sidemeho Amouzou 1,*
1Conseil d'administration, Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo
Votre résumé : Problématique
Dans plusieurs pays d’Afrique dont au Togo, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes(HSH) sont
confrontés à de nombreuses difficultés pour vivre librement leur orientation sexuelle. Ces difficultés ont amené les
dirigeants d’EVT à implanter un programme visant la prise en charge globale des HSH.
Objectif
Décrire les effets du programme de prise en charge globale des HSH à EVT
Activités réalisées auprès des HSH
Les actions de prévention sont essentiellement orientées vers les causeries de groupe et les entretiens individuels.
Celles-ci ont permis de rejoindre 1582 HSH. Lors de ces activités, des pairs éducateurs sensibilisent leurs pairs sur les
biens fondés de l’utilisation des préservatifs et de gels lubrifiants .Au total 89140 préservatifs ,89170 gels lubrifiants et 44
préservatifs féminins ont été distribués au sein de la communauté .Le conseil dépistage constitue l’une des activités
phare de ce programme. Ainsi, 430 HSH ont bénéficié de tests de dépistage et parmi eux, 45 ont été déclarés positifs et
pris en charge à EVT. Pour ceux qui veulent se faire prendre en charge ailleurs, ont été référés dans les structures de
leur préférence. En outre 171 consultations psychologiques et 68 séances d’ETP de préparation pour la mise sous ARV
et de suivi pour l’observance ont été réalisées. L’organisation des groupes de parole ou club d’observance constitue
d’autres moments d’échanges et de partage d’expérience. En tout, 5 groupes de parole ont été organisés au profit de 52
HSH. Toujours dans le but de réduire la vulnérabilité auprès des HSH, 40 kits alimentaires ont été distribués
périodiquement. Enfin, la Prise en charge médicale des HSH a été assurée. Ainsi, 498HSH ont été diagnostiqués et
traités au cours de l’année 2014.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV185
Le switch d’une trithérapie de 2 INTI associés à un IP, un INNTI ou un INI par DTG/ABC/3TC maintient la
suppression virologique à 24 semaines
Michael Aboud 1,*Justin Koteff 1Benoit Trottier 2Jordan Lake 3Ken Logue 4Cynthia Brinson 5Lizette Santiago 6Brian Wynne 7
Catherine Granier 8Clare Brennan 7
1Medical Affairs, ViiV Healthcare, London, Royaume-Uni, 2Clinique L'actuel, Montreal, Canada, 3Univ. of California, Los
Angeles, États-Unis, 4CascAIDS Res, Toronto, Canada, 5Central Texas Clin. Res, Austin, 6Hope Clinical Res, San Juan, 7
ViiV Healthcare, Research Triangle Park, États-Unis, 8GSK, London, Royaume-Uni
Votre résumé : Le switch d’une trithérapie de 2 INTI associés à un IP, un INNTI ou un INI par DTG/ABC/3TC
maintient la suppression virologique à 24 semaines
Contexte et objectif La mise à disposition de l’association fixe DTG/ABC/3TC permet de simplifier le traitement ARV, prévenir certaines
toxicités à long terme et éviter des interactions médicamenteuses tout en maintenant une suppression virologique. Cette
étude a évalué l’efficacité et la tolérance du switch d’une trithérapie (2 INTI + 3e agent parmi IP, INNTI ou INI) par
DTG/ABC/3TC QD.
Méthodes
Essai de non-infériorité (marge -10%) randomisé en ouvert multicentrique nord-américain évaluant l’efficacité, la
tolérance, la pharmacocinétique et la satisfaction des patients liés au switch d’une trithérapie par DTG/ABC/3TC chez
des adultes infectés par le VIH, contrôlés (CV < 50 copies/ml). Les participants étaient randomisés 1:1 entre switch
DTG/ABC/3TC et maintien du traitement. Le critère principal était la réponse virologique (CV < 50 copies/ml) à 24S en
analyse snapshot.
Résultats
551 adultes ont été randomisés et traités (DTG/ABC/3TC N = 274; maintien du traitement N = 277). La non-infériorité a
été démontrée à S24 en ITT-e [85% vs 88% (différence ajustée -3,4% ; IC95% -9,1 ; 2,3)] et en per protocole [93% vs
93% (IC95% -4,9 ; 4,4)]. Aucun échec virologique (PDVF) ni mutation de résistance n’ont été observés. Les arrêts pour
effets indésirables ont été de 4% (n = 10) sous DTG/ABC/3TC versus 0 en maintien du traitement. Les données PK
permettaient un switch immédiat. La satisfaction des patients a augmenté significativement dans le bras DTG/ABC/3TC
vs maintien du traitement (différence ajustée 2,4 ; IC95% 1,3 ; 3,5 ; p<0,001).
Conclusion
Chez des patients contrôlés, le switch de DTG/ABC/3TC QD était non-inférieur au maintien du traitement, sans échec
virologique ni mutation de résistance. Un taux d’arrêts pour EI a été plus fréquent chez les patients switchés sous
DTG/ABC/3TC, mais le taux de satisfaction était supérieur par rapport au maintien d’une trithérapie (2 INTI + 3e agent
parmi IP, INNTI ou INI).
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ186
Les dysfonctionnements thyroïdiens : effet de l'interféron alfa et la ribavirine chez les patients infectés par le VHC
au Cameroun
George Mondinde Ikomey 1Ariane Njebet 2,*Paul Talla 3Martin Samuel Sorti Ebai 4Martha Mesembe 5Nchung Diane EBAI 4
Marie Claire OKOMO ASSOUNMOU 2
1Microbiology,Virology and Immunology, 2Microbiology,Virology,Immunology, University, 3Medicine, Hopital Generale de
Yaounde, 4Medicine, 5Microbiology, University, Yaounde, Cameroun
Votre résumé : Les dysfonctionnements thyroïdiens sont fréquents chez les patients souffrant d’hépatite virale C dans le
monde. Cette étude vise à évaluer un profil complet de la thyroïde chez les patients atteints d’hépatite C, en comparaison
avec celui des patients VHC positifs en cours de traitement.
Méthode
Une étude transversale a été menée. La quantification de la thyréostimuline, des anticorps anti-thyroglobuline et des
anticorps anti-peroxydase a été faite par des tests ELISA et le génotypage par InnoLiPA. Ces essais ont été réalisés à
l’aide des guides d’utilisation fournis avec les kits.
Résultats
Parmi les 81 sujets inclus, 49 (60,50%; n = 81) étaient des hommes et 32 (30,50%; n = 81) des femmes. Leur âge
moyen était de 58,81 ± 9.5. Les génotypes 1, 2 et 4 ont éte mis en évidence dans les proprtions 31/68, 13/68 et 24/68
respectivement. La prévalence des anticorps anti-thyroïdiens étaient de 29,60%, avec 22,22% pour les antithyropéroxydase et 19,75% pour les anti-thyroglobulines. Les dysfonctionnements thyroïdiens dans cette population
étaient de 13,50%. Aucune différence significative entre les dysfonctionnements de la thyroïde et la présence des
anticorps anti-thyroïdiens (p = 0,751 et 0,379).
Conclusion Les troubles thyroïdiens sont significativement élevés chez les personnes atteintes d’hépatite virale C à Yaoundé. Aussi,
leur dépistage systématique devrait-il être inclus dans la prise en soins de ces patients.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV187
Monothérapie allégée de darunavir/ritonavir (DRV/r) à 600/100 mg/jour chez des patients infectés par le VIH-1 en
succès virologique
Luminita Schneider 1,*Marc-Antoine Valantin 1Rachid Agher 2Roland Tubiana 1Cathia Soulié 3Gilles Peytavin 4Katia
Belhouari 1Loraine Zarka 1Ruxandra Calin 1Fabienne Caby 1Christine Katlama 1
1Maladies Infectieuses, Hôpital Pitié-Salpêtrière, 2COREVIH, Ile de France Centre, 3Virologie, Hôpital Pité-Salpêtrière, 4
Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Votre résumé : Contexte La nécessité d’un traitement antirétroviral (tARV) à vie pour maintenir la suppression de la réplication virale a conduit à
l’évaluation des stratégies allégées pour réduire l’exposition médicamenteuse et la toxicité cumulée tout en maintenant le
contrôle virologique maximal. Méthodes
Etude observationnelle mono-centrique évaluant l’efficacité virologique d’une monothérapie allégée DRV/r 600/100m/jour
(QD) chez des patients en succès virologique (ARN VIH-1 <50 cp/ml) depuis plus de 12 mois, sous tARV stable. La
surveillance clinique et virologique (CV) est réalisée à JO, S4/S12, S24, S36, S48. Les données présentées ici
concernent l’évolution de la charge virale (CV) jusqu’à S24.
Résultats Trente patients ont initié la stratégie mono DRV/r 600/100mg QD. Au 10/12/2015, 28 patients sont en cours de suivi ; 2
sont exclus de l’analyse per protocole (PP) pour CV non disponible après J0. Le suivi médian [IQR] est de 32 semaines
[27; 40,5] ; 28 patients ont été évalués à S12, 25 pts à S24, 15 pts à S32, 6 pts à S48.
Les caractéristiques des patients (valeur médiane (IQR)) au moment du switch sont : 71% hommes, âge : 51 ans [46;56],
nadir CD4 : 215/mm3 [205;267], CD4 : 605/mm3 [442;827], durée connue de l’infection VIH-1 : 22,4 ans [13,8;26,7], durée
de tARV : 16,9 ans [8,9 ;22,2], durée de contrôle virologique (ARN VIH-1<50 cp/ml) : 8,8 ans [5,1;10], durée d’exposition
à DRV/r (600/100mg/jour) : 8,5 mois [7;12,3]. Avant le switch pour darunavir /r 600/100 mg QD, les patients recevaient
une monothérapie darunavir/r 800/100 mg QD dans 82% des cas (23/28) et pour 5/28 (13%) autres tARV.
Le succès virologique est maintenu tout au long du suivi pour l’ensemble des 28 patients. L’estimation de la borne
supérieure du taux d’échec théorique est de 11% (estimation par la méthode de Poisson). Aucun arrêt de la stratégie n’a
été noté.
Conclusion
Cette approche pilote suggère l’efficacité de l’allègement d’une monothérapie de darunavir à la dose de DRV/r 600 /100
mg QD. Elle pourrait être une alternative aux trithérapies/bithérapies ARV ainsi qu’à la monothérapie DRV/r dose pleine
(800/100mg/jour) en préservant l’exposition à d’autres classes ARV.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ188
Opportunités manquées de dépistage chez 301 patients nouvellement dépistés VIH positifs sur un an au Centre
Médical de Suivi des Donneurs de Sang (CMSDS), à Abidjan, Côte d’Ivoire
Albert Minga 1,*Serge Niangoran 2Jean Michel Yoboue 3YAO ABO 3Maxime Oga 2Patrick Coffie 4Serge Eholié 5xavier
Anglaret 6Christine Danel 7
1CMSDS, Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang, CNTS, 2Programme PACCI, site ANRS, 3CMSDS, Centre
Médical de Suivi des Donneurs de Sang, CNTS, ONG, 4 Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Treichville,
Centre hospitalier Universitaire, 5Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU Treichville , CHU, Abidjan, Côte
d'Ivoire, 6 INSERM U897, Université, Bordeaux, 7 INSERM U897, Université Bordeaux, Bordeaux, France
Votre résumé : Contexte et objectifs :
Le dépistage des patients à un stade précoce de la maladie VIH est un enjeu majeur depuis les recommandations OMS
2015. Nous avons réalisé une enquête chez des patients nouvellement dépistés pour le VIH afin de décrire et analyser
les occasions manquées de dépistage.
Méthodes :
Les données socio démographiques, les antécédents médicaux, obstétricaux des 5 dernières années, étaient recueillies
chez tous les patients nouvellement dépistés séropositifs arrivés au Centre Médical de Suivi des Donneurs de Sang
(CMSDS). L’opportunité de dépistage était définie comme avoir eu un événement clinique évocateur d’infection par le
VIH, une situation dans laquelle le dépistage est recommandé (grossesse, tuberculose), ou des situations de vie ( ou
partenaire séropositif, rapports sexuels avec personnes de statut inconnu...etc, et au cours duquel le test de dépistage
du VIH n’a pas été effectué à cette occasion. La période explorée était les cinq dernières années ou durant la période
depuis le dernier test déclaré négatif.
Résultats : Du 2 avril 2013 au 1er avril 2014, 301 patients ont été inclus et 49 autres ont refusé de participer à l’enquête.
Parmi les 301 patients, 26 (9%) avaient déjà eu un test positif par le passé. Parmi les 275 autres, 58% étaient des
femmes, l’âge médian était à 38 ans, les CD4 médian à 237/mm3, 68 patients (25%) arrivaient après un don de sang, 96
(35%) avaient déjà eu un test de dépistage négatif dans le passé.
Au total, 164 (60%) personnes (dont 63% de femmes) ont eu 354 occasions manquées (OM) de dépistage (dont 211,
soit 60% chez les femmes). Sur 530 situations où les test auraient pu être proposé, il a finalement été fait dans 176 cas
(33%). Conclusion
L’hospitalisation, les grossesses, les symptomes évocateurs et le dépistage des partenaires sexuels des personnes
infectées par le VIH restent des opportunités de dépistage du VIH.
Soumettre un tableau ::
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV189
Perception et prise en charge de l’infection par le VIH chez les personnes âgées séropositives dans la ville de BoboDioulasso
Millogo Adjara 1Blahima KONATE 1Abdramane BERTHE 2Isidore TRAORE 3Anselme Sanon 1Hervé HIEN 4Patrice TOE 5
Lalla Sanou 6,*
1Santé Publique/ Equipe science sociale, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo-Dioulasso, 2
Département santé publique/ Equipe sciences sociales, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, BoboDioulasso, 3Recherche Clinique, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo-Dioulasso, 4Recherche
Clinique, Centre Muraz/ Institut de recherche pour la santé, Bobo- Dioulasso, 5UFR/SJPH, UCAO/UUB, 6Santé Publique/
Equipe Sciences Sociales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Contexte
En Afrique subsaharienne les personnes âgées représentaient 14 % de la population adulte vivant avec le VIH (Negin et
al., 2012). Cependant, dans cette région, à l’image du Burkina Faso, la problématique du VIH chez ces personnes âgées
est peu abordée. Le risque d’acquisition du VIH chez les personnes âgées n’est considéré qu’en rapport avec les soins
que ces derniers apportent aux Personnes Vivant avec le VIH. Elles ont peu accès aux services de dépistage et de soins
(Bertand, 2001). Notre étude visait à décrire la perception de l’infection par le VIH et à identifier les facteurs limitant le
recours au dépistage et à la prise en charge chez ces derniers, à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).
Méthodes Il s’agit d’une étude qualitative menée à Bobo-Dioulasso, entre 2014 et 2015. Les données ont été recueillies à l’aide
d’un guide d’entretien semi-structuré auprès de 40 personnes âgées (60 ans et plus) qui ont également participé à un
focus groupe. Des entretiens individuels ont été réalisés avec 4 personnes ressources.
Résultats
Les personnes âgées avaient une méconnaissance des modes de transmission et de prévention du VIH. Elles avaient
une mauvaise perception de la maladie : « maladie des jeunes », « qui appauvrit »; « est égale à la mort » ; « sans
remède et honteuse à cause du tabou de la sexualité » ; « maladie d’humiliation ». L’ignorance du statut sérologique
« éviterait une souffrance morale » ; « ne se perçoivent pas comme des personnes à risque » ; « conviction que le sida
est sans remède » ; la sensibilisation est source de démotivation au dépistage « plus est en parle plus ça fait peur ». Les
personnes âgées n’étaient pas ciblées par les activités de sensibilisation et, leur infection était diagnostiquée tardivement.
Conclusions A Bobo-Dioulasso, les personnes âgées ne font pas l’objet d’attention particulière dans la lutte contre le VIH.
Perspectives : restitution et la valorisation des données pour une meilleure prise en compte de cette classe d’âge dans
la planification des actions de lutte contre le VIH
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ190
Perceptions des mesures de renforcement de l’observance après un échec thérapeutique du traitement
antirétroviral : cas des patients de la cohorte Thilao au Burkina Faso
Lalla Sanou/Berthé 1,*Maïmouna SANOU 1Rayendé Ouedraogo 1Abdramane Berthé 1
1Unité Société et santé/Département de santé publique, Centre-Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Objet de l’étude
Pour renforcer l’observance chez des patients en échec thérapeutique sur la 1ère ligne du traitement antirétroviral au
Burkina Faso, le projet Thilao les a enrôlés dans une cohorte et leur proposé entre autres dix mesures de renforcement
de l’observance. Cette étude analyse les perceptions des patients de ces mesures de renforcement.
Méthodes
Nous avons conduit une étude qualitative longitudinale qui s’est déroulée dans les hôpitaux du jour des centres
hospitaliers universitaire de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso auprès des membres de l’équipe médico-sociale et des
adultes bénéficiaires de ces mesures. La participation libre et volontaire a été systématiquement proposée à tout adulte
enrôlé dans la cohorte médico-sociale. Les données ont été collectées à travers des entretiens individuels répétés.
L’étude a obtenu l’avis favorable du comité d’éthique.
Résultats
L’étude a concerné au total 37 patients sur les 49 inclus dans la cohorte. La grande majorité (27/31) avait choisi au moins
3 mesures simultanées (pilulier, appels téléphoniques hebdomadaires par un membre de l’équipe Thilao, sonnerie de
rappel). Ces mesures étaient perçues comme simples, efficaces, non encombrants et discrets. Elles étaient aussi
adaptées aux adultes instruits et aux analphabètes. Des mesures comme les visite à domicile, l’implication d’un membre
de l’entourage dans le traitement, la participation à un groupe de parole et l’envoie de SMS pour rappeler les heures de
prises du traitement n’ont pas été beaucoup appréciés. Ces mesures ont été perçues comme exposant au dévoilement
du statut VIH+ et/ou à la stigmatisation. D’autres mesures comme les visites fréquentes au centre de santé, la
simplification du traitement ARV et des prescriptions non ARV n’ont été adoptés par les patients qui les trouvaient
fastidieux ou inapproprié à leur profil.
Excepté les pannes des téléphones portables et des problèmes sociaux, les patients n’ont pas rencontré de difficultés
avec ces mesures qui, selon leur déclaration les ont permis d’être plus observant.
Conclusion
Le projet Thilao a proposé des mesures adaptées aux besoins et profil socio-sanitaires des adultes ayant connu au
moins un échec thérapeutique de traitement antirétroviral. Ce derniers ont choisi et utilisé les mesures les mieux
adaptées à leur profil/contexte. Ainsi les mesures testées par Thilao comblent le déficit d’outils renforçant l’observance.
D’autres facteurs sociaux, institutionnels renforçant doivent être ciblés.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV191
Performances analytiques de la plate-forme Amplix® real-time PCR utilisant des cibles en gag et LTR pour la
quantification de la charge virale ARN du VIH-1 de sous-type non B
Christian Diamant Mossoro-Kpinde 1,*Jean De Dieu Longo 2Leman Robin 3Mathieu Matta 4Gérard Grésenguet 5Laurent
Bélec 6
1Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, 2Faculté des Sciences de la Santé, Bangui, Bangui,
Centrafricaine, République, 35Laboratoire de Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de Médecine
Paris Descartes, Paris, France, 4Laboratoire de Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de
Médecine Paris Descartes, Paris, France, Paris, France, 5Faculté des Sciences de la Santé, Bangui, 6Laboratoire de
Virologie, Hôpital Européen Georges Pompidou and Faculté de Médecine Paris Descartes, Paris, France, Paris,
Centrafricaine, République
Votre résumé : Objectif. La vérification des performances d’une plate-forme de mesure de la charge virale est
essentielle pour répondre aux critères de validation d’un marqueur biologique. L’objectif a été d’évaluer les performances
analytiques de la nouvelle plate-forme Amplix® real-time PCR (Biosynex, Strasbourg, France), utilisant des cibles dans
les gènes gag et LTR, pour la quantification de l’ARN viral du VIH-1, en contexte de circulation de sous-type non B du
VIH-1 de groupe M.
Méthodes. La répétabilité, la reproductibilité, l’exactitude, la contamination potentielle, le seuil de détection, la linéarité et
la capacité à détecter et quantifier les sous-types non B du VIH-1 d’Amplix® real-time PCR pour le VIH-1 (extraction par
la silice et amplification par PCR en temps réel ; réactifs lyophilisés) ont été évalués à partir de plasmas de malades
suivis en République Centrafricaine, selon les recommandations du Comité Français d’Accréditation (SH GTA 04), avec
comme référence le système COBAS® AmpliPrep/COBAS® TaqMan HIV-1 test v2.0 (Roche Molecular Systems).
Résultats. La répétabilité du système Amplix® pour le VIH-1 était de 3,3% à 6,5% (<15%), la reproductibilité de 4,6% à
7,7% (<15%), l’exactitude de 2,5% à 3,7% (<10%); la contamination était de 0%. Le seuil de détection selon le 3rd WHO
international standard (HIV-1 B) était de 25±3 copies/ml. La linéarité était comprise entre 25 et plus de 10 millions de
copies/ml. Le système permettait de détecter correctement les groupes O et P du VIH-1 et les sous-types A, B, C, DA/E,
F, G et AA-GH du groupe M (2nd WHO International Reference Panel). La quantification de prélèvements cliniques de
différents sous-types du VIH-1 de groupe M (B, CRF02_AG, CRF11_cpx, CRF01_AE, G, A1, D, C, CRF09_cpx, A3,
CRF06-cpx, CRF_14BG, H, CRF15_01B, F2, CRF12_cpx, CRF13-cpx, CRF7_BC, F1, K) était en moyenne toujours
inférieure à 0,5 log. Enfin, les mesures de 215 prélèvements cliniques par le système Amplix® étaient parfaitement
corrélées à celles obtenues avec le système COBAS® AmpliPrep/COBAS® TaqMan HIV-1 (r2=0,943), avec un agrément
selon Passing-Bablok de 0,882 et un biais de -144 copies/ml selon Bland-Altman.
Conclusion. La plate-forme Amplix® real-time PCR permet de réaliser simplement et avec exactitude la mesure de la
charge virale du VIH-1, y compris de sous-types non B. En Afrique, la plate-forme Amplix® real-time PCR est adaptée
aux structures de laboratoires centrales et intermédiaires (niveaux III et IV selon Maputo 2008).
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ192
Points de vue des patients VIH et des soignants vis-à-vis de la participation à des essais de type « Cure »
Christel Protiere 1Olivier Lambotte 2Marion Mora 1Marjolaine Doumergue 3Marie Préau 3Cécile Goujard 2Isabelle PoizotMartin 4Laurence Meyer 5Bruno Spire 1Marie Suzan-Monti 1,*
1UMR 912 SESSTIM, INSERM, Marseille, 2U1012 Service de Médecine Interne et Immunologie Clinique, INSERM, Le
Kremlin Bicètre, 3GRePS, Lyon 2 Université, Bron, 4Centre d'informations et de soins de l'immuno-deficience humaine et
des hépatites virales, CHU Sainte Marguerite, Marseille, 5CESP, INSERM, Villejuif, France
Votre résumé : Objet de l’étude : Les avancées scientifiques et thérapeutiques permettent d’envisager des essais
cliniques qui permettront l’arrêt transitoire ou définitif des traitements antirétroviraux (TARV). Cette avancée soulève à la
fois espoir et questions éthiques. En effet, ces essais s’adresseront à des patients contrôlés sous TARV, et peuvent
mettre en péril l’équilibre de vie acquis sans garantir de bénéfice direct. Dans ce contexte, l'initiative de l’IAS, Towards an
HIV Cure, encourage les recherches en sciences sociales. L’objectif de la phase 2 du projet ANRS-APSEC, inscrit dans
cette initiative, est de révéler les principaux points de vue des acteurs vis-à-vis de la participation (patients) et de la
proposition de participation (soignants) à ces essais.
Méthodes : La méthode Q a pour objet d’explorer la subjectivité, les croyances et les points de vue individuels. Elle
partage certaines facettes des enquêtes qualitatives, mais s’en éloigne par le mode de collecte et d’analyse des données
(analyse factorielle pour identifier la structure des données).
La phase 1 du projet a révélé que motivations et freins à participer s’articulent entre 7 dimensions, déclinées en 33
énoncés qui ont été soumis au classement de 41 patients et 41 soignants, sélectionnés dans 5 services VIH en France.
Résultats obtenus : L’analyse factorielle révèle 4 points de vue (patients et soignants), expliquant plus de 60% de la
variabilité totale, et exprimant un spectre d’acceptation (seuils et types d’effets indésirables, niveau de contrainte,
croyance en l’essai, sélection de la population cible, modalité de suivi), mais non totalement superposables. Les résultats
montrent un large consensus quant à l’importance fondamentale de poursuivre la recherche contre le VIH et permettre
des avancées pour les futures générations, mais aussi sur la nécessité que le médecin référent soit confiant en l’essai et
d’avoir un retour régulier sur les résultats durant l’essai de la part des médecins.
Conclusions : Afin de proposer des recommandations pour le design et la mise en œuvre d’essais cliniques de type
« Cure », il est essentiel d’apporter des éléments de connaissance sur les motivations et les freins à participer à de tels
essais. Les résultats de notre étude montrent la complexité des motivations exprimées et des intrications entre les 7
dimensions en jeu. Cela pose la question de la stratégie à adopter : tenter de répondre au plus grand nombre ou
focaliser sur les acteurs les plus motivés.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV193
Prévalence de l’échec virologique chez les patients VIH1 sous HAART de deuxième ligne
Abdoulaye Mamadou Traore 1,*Almoustapha I MAIGA 2Aliou Soumaguel MAIGA 2Souleymane DIALLO 3Moussa Y MAIGA
4
1Maladies
infectieuses, CHU du Point G, 2Laboratoire, CHU Gabriel TOURE, 3Centre d'Infectiologie , Charle MERIEUX, 4
Gastro-Enterologie, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali
Votre résumé : Introduction/objectifs
Notre étude avait pour objectif de déterminer la prévalence de l’échec virologique, les schémas ARV et le profil des
patients infectés par le VIH-1 soumis au régime de deuxième ligne.
Méthode
Il s’agit d’une étude transversale, rétrospective effectuée entre Février 2011 à Décembre 2014 au Laboratoire du CHU
Gabriel Touré de Bamako. Nous avons inclus les patients VIH1 sous traitement ARV de deuxième ligne depuis au moins
six mois avec une charge virale (CV) > 1000 copies/ml datant au plus un mois.
Résultats
Au total 327 patients sous ARV de 2ème ligne ont bénéficié de CV, 152 avaient une virémie détectable dont 100 (30,6%)
avaient plus de 1000 copies/ml. La majorité (78%) avait des CD4 <350 cell/mm3. La durée sous ARV était supérieure à
72 mois chez 46% et 48% étaient sous AZT+3TC+LPV/r. Le taux d’échec virologique chez les 100 patients inclus était à
3 ans de 28%, à 6 ans (26%) et plus de 6 ans (46%). Le régime AZT+3TC+LPV/r était donné à 32,1% à 3 ans de suivi,
50% à 6 ans et 56,5% à plus de 6 ans contre TDF+3TC+LPV/r à 3 ans (32,1%), à 6 ans (30,8%) et plus de 6 ans
(15,2%).
Conclusion :
Ces résultats suggèrent de renforcer l’observance et les capacités des laboratoires pour le suivi biologique des patients
infectés par le VIH. La prise en charge précoce de l’échec virologique est indispensable pour le meilleur suivi des
patients.
Mots clés : VIH1, ARV, deuxième ligne, échec virologique
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ194
Prevalence du vih chez les usagers de drogue a conakry
Fodé Amara Traore 1,*Mamadi Mory Keita 2Abdoulaye Touré 2Fodé Bangaly Sako 2Thierno Mamadou Tounkara 2Moumié
Barry 2Mohamed Cisse 2Moryfodé Doukouré 2
1maladies infectieuses et tropicales, 2chu donka, conakry, Guinée
Votre résumé : OBJECTIFS
Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence du VIH chez les usagers de drogue suivis dans le
service de psychiatrie de l’hôpital national Donka à Conakry ainsi que d’identifier les principales drogues utilisées.
MATERIEL ET METHODES
Il s’agissait d’une étude transversale d’une durée de 6 mois. Ont été inclus, tous les patients admis pour consommation
de drogue et ayant accepté de donner leur sang veineux pour le dépistage du VIH.
RESULTATS
Durant la période d’étude, 256 patients ont été reçu parmi lesquels sept avaient une sérologie VIH positive soit 2,7%. La
moyenne d’âge était de 31,7±24,4 ans et 90% étaient des hommes. La majorité des patients évoluait dans le secteur
informel (27,7%). Le statut matrimonial dominant était celui des célibataires (76,6%). Le niveau d’étude secondaire a été
retrouvé chez 50% des patients. Ils résidaient pour la majorité d’entre eux dans la banlieue de Conakry (85%). Le niveau
de connaissance sur le VIH a été jugé moyen chez 47% des patients et médiocre chez 44%.
La drogue la plus consommée a été le cannabis (81%). L’âge de début de la consommation était compris entre12-20ans
chez 67,6% et supérieur à 21 ans chez 26% des patients. Cette consommation était régulière chez 84% des patients et
occasionnelle chez 16%.
Le VIH1 a été retrouvé chez tous les sept patients avec un taux de CD4 moyen de 295 cellules/mm3. Le stade de l’OMS
était coté à I chez 42,8%. Deux patients sur les sept utilisaient la cocaïne par injection.
CONCLUSION
La prévalence du VIH chez les usagers de drogue à Conakry reste faible. Parmi ces drogues, l’usage de la cocaïne par
injection a été retrouvé. Une accentuation des mesures préventives du VIH et la lutte contre l’usage des drogues restent
nécessaires.
MOTS CLES : Drogue, VIH, Conakry
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV195
Prévalence et facteurs associés à la mortalité non liée au SIDA chez les patients infectés par le VIH-1 et sous cART
suivi au CTA du CHNU de FANN.
Ndeye Fatou Ngom Gueye 1,*Abdoullahy Diallo 2Makhtar Ndiaga DIOP 1Papa Amadou Niang Diallo 3Kine Ndiaye 1Daye
Ka 4Cheikh Tidiane Ndour 4
1Dakar, Centre de Traitement Ambulatoire de Dakar, 2Dakar, Service des Maladies Infectieuses, 3Dakar, CNLS, 4Dakar,
Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Dakar, Sénégal
Votre résumé : METHODE :
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique à partir des dossiers de patients VIH-1 positifs sous traitement
antirétroviral suivis en ambulatoire au CTA de Fann à Dakar de 2009 à 2014. Les données ont été recueillies à partir du
logiciel ESOPE. Les analyses bivariée et multivariée étaient utilisées pour comparer les différentes variables.
RESULTATS :
Parmi les 758 patients éligibles l’âge variait de 24 à 65 ans avec une médiane à 44 ans. Le sex-ratio (M/F) était de 1,9.
La répartition selon le risque cardio-vasculaire modifiable a retrouvé: alcool (0,53%) ; diabète (1,72 %) ; tabac (2,64 %) ;
obésité (10,30%) et HDL Cholestérol dont les valeurs variaient entre 24g/L et 639g/L avec une médiane de 50 g/L. Les
patients présentant un taux d’Hb ≥ 12 étaient de 75,72 %.
Les extrêmes de ratio CD4/CD8 variaient entre 0,18 et 2,22 avec une médiane de 0,74.
Sur les 758 patients inclus, 66 (8,58 %) avaient présenté un évènement de santé et 22 patients sont décédés, soit une
létalité sous traitement de 2,90 %.
La médiane d’âge de survenu d’un évènement est de 4ans de suivi avec des extrêmes de 3ans à 7ans.
La létalité était multipliée par 5,60 chez les patients présentant une hyperglycémie avec une différence statistiquement
significative (P═0.01).
Selon le rapport CD4/CD8 la létalité est environ 3 fois moindre chez les patients ayant un rapport T4/T8 < 0.74 (OR
=0.72) avec une différence statistiquement significative (P═0.005).
Cinq cent quatre vingt-cinq patients présentaient les facteurs associés au décès soit une létalité de 77,18 %. Le risque de
décès était multiplié par 3,66 chez les patients ayant plus de 44 ans (P═0,000) ; 10,58 fois élevé chez les patients
fumeurs (P═0,001) ; multiplié par 3,98 chez les patients avec LDL Cholesterol élevée (P═0,017) ; multiplié par 2,43 chez
les patients ayant un rapport T4/T8 < 0.74 (P═0,005).
La létalité était multipliée par 10 chez les patients tabagiques avec une différence statistiquement significative (P═0,000)
et par 3,31 chez les patients maigres avec une différence statistiquement significative (P═0.02).
CONCLUSION :
Notre étude confirme les résultats récents indiquant qu'un faible rapport CD4/CD8 est un facteur de risque d’évènements
non lies au sida et est associé à un sur-risque de morbi-mortalité non lié au sida.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ196
Prise en charge participative des Orphelins et Enfants Vulnérable (OEV) et de leur famille : la stratégie de
l’approche famille du centre Alain BABILLOT de l’association african solidarité
Kadiguia Kombassere 1,*Issoufou TIENDREBEOGO 1Abdoulazziz Soundiata TRAORE 1
1Association African Solidarité, OUAGADOUGOU, Burkina Faso
Votre résumé : Objectif : Le centre Alain BABILLOT de l’Association African Solidarité a vu le jour en 1999 et compte de
nos jours 1978 enfants (1019 filles et 959 garçons), dont 158 enfants infectés. Il a pour objectif d’assurer
l’épanouissement psychosocial, éducatif, et économique des OEV. Depuis sa création, le centre met en œuvre des
activités qui participent à l’amélioration des conditions d’épanouissement des OEV. L’OEV dans les familles est souvent
marginalisé et délaissé. En réponse à ces faits, le centre a développé une stratégie dénommée « approche famille » qui
permette d’impliquer la famille dans la prise en charge des OEV et de contribuer à restaurer la cohésion familiale autour
de l’enfant.
Méthodologie : Ce programme à été mis en œuvre au centre Alain Babillot, de Janvier à octobre 2015 à Ouagadougou
en collaboration avec le centre médical Oasis. Il s’agissait d’intègre des messages valorisant le rôle prépondérant de la
famille dans les activités de sensibilisation d’accueil et d’orientation, du conseil dépistage volontaire, de la prise en
charge psychosocial et médicale. Les cibles concernées sont les OEV et leurs familles. Les techniques de collecte de
données utilisées sont l'observation, l'entretien individuel, l'exploitation des registres de consultation. Tous les
participants ont pris leur poids et faire leur CD4 au début et à la fin du travail.
Résultat : En 10 mois de mise en œuvre, nous avons pu constater : 90% d’amélioration du respect des prises de
médicaments et fidélisation aux rendez-vous ; 80% de partage de statut sérologique ; 75% d’amélioration de l’état de
sante par l’augmentation des CD4 et prise de poids ; 100% de réconciliation familiale ; 75% d’adolescents jeunes ont
développé un potentiel de capacités leur permettant d’apporter une réponse adéquate à leurs difficultés ; 100% des
familles sont conseillées, sensibilisés, informés et encouragées sur l’accompagnement des OEV.
Conclusion: Le centre, à travers cette stratégie, a mobilisé un nombre important de famille. Les activités développées en
faveur de cette population ont permis de véhiculer de messages importants pour une prise en charge adéquat des OEV.
Au-delà des résultats sus cités ce centre constitue un carrefour d’échange pour les OEV. L’association compte
augmenter les plaidoyers auprès de ses partenaires, afin de poursuivre cette stratégie, qui joue un rôle importante dans
la prise en charge.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV197
Profil imuno-virologique des patients traités par antirétroviraux (ARV) après 10 ans de suivi en Mauritanie
Mamadou Kelly 1,*Zahra Fall Malick 2Baidy LO 3
1Institut National de Recherches en Santé Publique (INRSP) , 2Institut National d'Hépato-Virologie (INHV) de Nouakchott,
3Faculté de Médecine de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie
Votre résumé : Contexte : Le traitement a long terme du VIH/SIDA pose des risques majeurs parmi lesquels la survenue
d’échec virologique ou de résistance au traitement antirétroviral chez les patients.
Le traitement ARV doit rendre la charge virale plasmatique (CV) indétectable (<50 copies/ml), ce qui maximalise la
restauration immunitaire, minimalise le risque de sélection de virus résistants et réduit la morbidité associée au VIH.
Objectif : Etudier la prévalence des patients infectés par le VIH-1 en succès virologique après 10 ans de traitement
antirétroviral.
Méthodes : Etude rétrospective porte sur 64 patients traités depuis >10 ans par les ARV de 1ere ligne
(2NRTI+1INNRT) ou de 2ème ligne (2NRTI + rLPV) et ayant bénéficié d'une charge virale (CV) entre Août 2013 et
Novembre 2014 dans le laboratoire de Virologie de l’INRSP. Les CV ont été réalisés par la technique COBAS®
AmpliPrep/COBAS® TaqMan® HIV-1.
Les données ont été recueillies avec l’aide de formulaire ayant les variables suivants :
- La période de pre-inclusion
- La période d’inclusion
- La période de rebond virologique
- Le taux de CD4 (le dernier)
- La charge virale (la dernière)
Résultats : 64 patients inclus ; le sexe féminin représentait 45,31%, l'âge médian était de 37 ans [IQR (30-67)], le taux
de CD4 médian était de 479 cellules/mm3 [IQR (75-1396)] et la CV moyenne était de 93567,9 copies/ml. Le schéma des
régimes contenant 2NRTI+1INNRT représentait 86% et le schéma des régimes contenant 2INTI+1IP représentait 14%.
La prévalence du succès virologique (CV indétectable) était de 48,43%. Par contre avec le seuil CV≥1000 copies/ml
copies/ml de l’OMS pour les échecs virologiques, la prévalence des patients en succès virologique était de 59,43%.
Conclusion : Cette première étude en Mauritanie montre une bonne réponse immuno-virologique (59,43%) pour certains
patients traités depuis une décennie. Cependant, l’âge avancé, l’immunodépression profonde à l’initiation du TARV
étaient associés à la survenue d’échec virologique..
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ198
PROFILS IMMUNOLOGIQUES DES PATIENTS EN RUPTURES INTERMITTENTES DE TAR AU CENTRE DE
TRAITEMENT AMBULATOIRE (CTA) DE POINTE NOIRE
Adolphe MAFOUA 1,*Nadège TEKE BAGAMBOULA 1Raïssa MOTTOM 1Patrick NZOUNZA 2Nadine MAHINGA 1Jérémie
SIBEONI 2Christian COURPOTIN 3
1Centre de Traitement Ambulatoire, Pointe Noire, 2Délégation Croix-Rouge Française, Brazzaville, Congo, 3Croix-Rouge
Française, Paris, France
Votre résumé : Contexte : le traitement antirétroviral (TAR) constitue l’arme efficace pour éviter les infections
opportunistes, améliorer la qualité de vie et augmenter l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH).
Cependant en Afrique sub-saharienne, l’approvisionnement en ARV, bien que déclaré gratuit, reste délicat, au point que
nombreux sont les patients, malgré une bonne observance se voit privé de ces molécules pendant de longues périodes.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’évolution immunologique chez les PVVIH en rupture de TAR et de noter la
fréquence d’apparition des infections opportunistes (IO).
Méthodes : Nous avons sélectionné les patients connus observant dans la structure qui ont été en rupture de TAR
durant la période de janvier 2013 à juin 2015, rupture allant d’1 jour à 9 semaines et occasionnée par le manque des
ARV dans le centre. Les données ont été collectées sur fichier Excel et analysées par Epi-info9. Les patients en rupture
volontaire et dépassant 2 mois ont été exclus. La charge virale n’étant pas disponible seule l’évolution des CD4 a été
étudiée.
Résultats : 605 patients ont été en rupture temporaire de TAR sur une file active de 3370 patients (18%) dont 391
femmes et 214 hommes. La moyenne d’âge est de 42 ans (14 – 61 ans). 562 patients étaient en 1ère ligne et 43 en 2ème
ligne. La moyenne des CD4 avant la rupture était de 482/mm3 (158 – 766/mm3). La durée moyenne de la rupture est de
12 jours (3 jours – 8 semaines et 4 jours). La moyenne des CD4 après les ruptures est de 314/mm3 (122 – 651/mm3). La
chute des CD4 est plus marquée dans la population ayant moins de 250 CD4 mais sans nette corrélation avec la durée
de la rupture. Cependant chez les patients ayant plus de 500 CD4, on a observé une légère chute des CD4 mais
corrélée avec la durée de la rupture et une répétition des ruptures. Chez 7 patients ayant plus de 500 CD4, la rupture de
moins de 7 jours n’a pas eu un impact négatif sur les CD4. 114 (18,8%) patients ont présenté un épisode d’IO parmi
lesquelles la candidose oropharingée et l’herpès. Dans cette cohorte 4 patients sont décédés.
Conclusion : Les ruptures en ARV est un problème fréquent vécu actuellement par nos patients. Bien que selon les
résultats observés à court terme les impacts ne sont pas alarmants, à moyen et long terme ces ruptures intermittentes
risquent d’être dévastatrices pour les patients et source d’émergence des virus mutés.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV199
RECOURS AU SCORE EPICES (EVALUATION DE LA PRECARITE ET DES INEGALITES DE SANTE POUR LES
CENTRES D'EXAMEN DE SANTE) DANS LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH
(PVVIH)
Mariem RAHO-MOUSSA 1,*Patricia Honore 2Francois Boue 1Christia Palacios 2Michka Shoai 2Mohammed Azghay 2Marion
Favier 1Imad Kansau 1Elsa Miekoutima 1Céline Michaud 2Tania Kandel 2Naomi Sayre 2Véronique Chambrin 1Carole Pignon
1Olivier Bouchaud 2Sophie Abgrall 1
1Antoine Béclère, Clamart, 2Avicenne, Bobigny, France
Votre résumé : OBJET : Réduire les inégalités sociales de santé nécessite de disposer d'outils de repérage pertinents
des populations à risque. Le score EPICES est un score individuel de précarité défini sur une échelle allant de 0
(absence de précarité) à 100 (précarité absolue), validé en population générale. La précarité est définie par un score ≥
30,17. L'objectif est d’étudier le lien entre vulnérabilité sociale des PVVIH sous traitement antirétroviral (ARV) depuis plus
de 6 mois et différents paramètres cliniques et immunovirologiques.
METHODES: Enquête transversale réalisée en 2013-2014 dans deux Hôpitaux Franciliens (Hauts-de-Seine, Seine-SaintDenis) comprenant un questionnaire social, un examen clinique et un bilan biologique. Mesures de l’association entre
score EPICES et mode de vie, paramètres immunovirologiques et présence de comorbidités, en ajustant sur âge, sexe,
groupe de transmission du VIH, origine géographique et centre de suivi.
RESULTATS: Ont été inclus 475 patients, 74 % d’entre eux étaient précaires. Parmi les patients précaires, 57% étaient
originaires d'Afrique sub-saharienne (ASS), 80% avaient été contaminés par voie hétérosexuelle (HTR), 53% étaient des
femmes. Parmi les patients non précaires, 24% étaient originaires d’ASS, 57% contaminés par voie HTR, 30% étaient
des femmes. Au recours, 394 (83%) avaient une CV < 50 cp/ml, les CD4 médians (IQR) étaient de 544/mm3 (377-733).
En analyse multivariée, les patients précaires déclaraient plus souvent garder le secret vis-à-vis de leur statut VIH (odds
ratio ajusté (ORa)=2,05 [IC95%, 1,10-4,00]) et être lassés par la prise des ARV (ORa=2,68 [1,45-5,17]). Le statut
précaire était associé à une consommation importante d'alcool (ORa = 3,83 [1,42-12,34]), une pathologie
cardiovasculaire sous-jacente (ORa=3,86 [1,56-11,09]), une CV > 50 cp/ml (ORa=2,21 [1,01-5,25]) et un taux de
lymphocytes T CD4 < 350/mm3 (ORa=2,12 [1,16-4,10]). Un âge plus jeune et la voie de transmission HTR étaient
également associés à la détectabilité, mais pas le sexe, l’origine géographique ou le centre de suivi.
CONCLUSION: Dans notre étude, le statut précaire était associé à une infection moins bien contrôlée par les ARV, ainsi
qu’à l'existence d'une addiction à l'alcool, à âge, sexe, groupe de transmission et origine géographique comparables. Le
score EPICES est un outil rapide d'identification des personnes socialement vulnérables dans les structures de soin
prenant en charge des PVVIH.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ200
Rein et anti-retroviraux : le risque d’insuffisance rénale est-il égal pour tous ?
Philippe FLANDRE 1Pascal PUGLIESE 2Clotilde ALLAVENA 3Corinne ISNARD BAGNIS 4Lise Cuzin 5,*
1INSERM UMR-S 1136 , Paris, 2CHU Nice, NICE, 3CHU Nantes, Nantes, 4Nephrology Dpt,, Pitie Salpetriere , Paris, 5
COREVIH, CHU Toulouse, Toulouse, France
Votre résumé : Objectives: We used the D:A:D risk score for chronic kidney disease (CKD) for patients starting
antiretroviral therapy (ART) in the recent years, and investigated whether specific regimens enhanced the risk of CKD in
the different risk groups.
Design: Retrospective analysis of a prospectively collected cohort of French HIV-infected patients.
Methods: Patients who started their first ART after January the 1st, 2004 with a baseline eGFR>60ml/min/1.73m2 were
analyzed. CKD was defined by confirmed eGFR<60ml/min/1.73m2. Incidence of CKD was estimated by Kaplan-Meier
method, and Poisson regression models were used to quantify the relationship between CKD, exposure to the initial ART
regimens and the D:A:D score.
Results: We included 6301 patients representing 21936 PYFU, median eGFR at baseline was 101 ml/min/1.73m2 (IQR
86;118) and CKD incidence 9.6/1000 PYFU. Five years probabilities of CKD were 0.44%, 4.2% and 10.7% in the low,
medium and high risk groups respectively. In patients treated with a boosted protease inhibitor, incidences rates were
7.1/1000PYFU and 9.0/1000 PYFU in the absence or presence of tenofovir respectively, and markedly increased with
increasing risk score. In the low risk group the treatment choice had no impact on CKD incidence.
Conclusions: When choosing the ideal first anti-retroviral regimen for one given patient, clinicians should rely on the
D:A:D score and avoid some drugs in high risk patients; while in low risk patients classic regimens may be safely
prescribed, with an economic benefit due to soon available generic formulations.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV201
Rétention à 6 et 12 mois chez des patients infectés par le VIH suivis dans le service d’hématologie de l’hôpital
national Ignace Deen dans le contexte d’épidémie de la fièvre à virus Ebola en Guinée
Mouctar DIALLO 1,*Alseny GASSAMA 1Désiré NEBOUA 2Martin CISSE 1
1Hématologie, Hôpital national Ignace Deen, 2Département médical et scientifique, Solthis, Conakry, Guinée
Votre résumé : Introduction:
Le service d’hématologie est l’un des services clinique de l’hôpital national Ignace Deen assurant une prise en charge
médico-sociale des PVVIH. L’épidémie de la fièvre à virus Ebola survenue depuis mars 2014 a mis en mal la continuité
des soins VIH avec un risque de perdu de vue. La présente étude a pour objectif d’évaluer chez des patients ayant initié
un traitement ARV en 2014, le taux de rétention en période d’épidémie d’Ebola.
Méthodes :
Nous avons mené une étude descriptive à partir d’une analyse de cohorte utilisant les données des registres de suivi des
patients du service d’hématologie. Le principal paramètre étudié était le taux de rétention à 6 mois et 12 mois des
patients ayant initié un TARV en 2014. Etaient considérés comme toujours dans le suivi, les patients qui à la date du 31
octobre 2015 ont été reçus dans le service pour une visite de suivi au moins une fois après 6 ou 12 mois de traitement.
Résultats:
Au total, 272 patients, âgés en moyenne de 37 ans [17 ans; 69 ans], dont 60,70 % de femmes ont initié un traitement
ARV dans le service d’hématologie en 2014. 37,45% étaient sous AZT+3TC+NVP, 36,33% sous TDF+3TC+EFV. Six
(06) mois après le début du traitement ARV, le taux de rétention était de 63,47%. A 12 mois, le taux de rétention était de
49,26%. A 6 et 12 mois, le taux de rétention était plus élevé chez les femmes (62,79% et 66,92%) que chez les hommes
(37,21% et 33,08%) mais la différence n’est pas significative (p>0,05).
Conclusions:
La rétention des patients sous TARV dans les files actives est l’un des déterminants de la survie des PVVIH. En Guinée,
le taux de rétention à 12 mois dans le contexte de l’épidémie d’Ebola est en deçà de 50% ce qui dénote à quel point
l’épidémie d’Ebola a mis en mal la continuité des soins VIH.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ202
Rupture des ARV et solutions alternatives au Cameroun
Odile Christiane Ossanga 1,*Laurent Vidal 2Marie-Thérèse MENGUE 3
1UCAC/IPIS, Yaoundé, Cameroun, 2IRD , DAKAR, Sénégal, 3facultéc de sciences sociales et de gestion, UCAC/IPIS,
Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Contexte
Au Cameroun les traitements ARV sont gratuits depuis 2007 Cameroun. Cela a provoqué une hausse massive des
mises sous ARV : de 78 000 en 2009 à 134000 en 2014. Maisaujourd’huiles centres de prise en charge sont confrontés
à la récurrence de ruptures des ARV.
Méthodologie
Les données ont été collectées dans le cadre du projet EVOLCAM soutenu par l’ANRS. Des entretiens semi-directifs ont
été réalisés auprès de 168 patients et de 26 professionnels de santé dans cinq structures sanitaires des régions du
Centre et du Littoral.Des observations directes in situ dans les salles d’attente ont aussi été menées.
Objectif
Nous allons mettre en lumière les différentes stratégies mises sur pied pour gérer les ruptures d’ARV dans un contexte
où l’interruption du traitementpeut compromettre l’état de santé des malades. Après avoir présenté les solutions
proposées par les soignants afin d’assurer la continuité de la dispensation des ARV, nous nous intéresserons au « bricolage » pratiqué par les malades pour ne pas interrompre le traitement.
Résultats
Les diverses stratégies développées pour gérer les ruptures sont tributaires de l’histoire de la prise en charge des
malades dans les formations sanitaires et de leur taille. Les dotations réduites sont surtout pratiquées dans les structures
où la file active est peu importante (ex. du Littoral). L’adaptation des rendez-vous comme mode de gestion des
rupturesestmise en place dans toutes les formations sanitaires surtout dans celles ayant une file active très importante
car la stratégie de fractionnement des boîtes d’ARV augmenterait la charge de travail. Les malades qui ont intégré la
nécessité de la prise continuelle des ARV recourent au dépannage dans d’autres centres de prise en charge pour pallier
à la carence des molécules dans leurs structures.
Conclusion
La fréquence et la durée des ruptures des ARV sont susceptibles de nuire à la volonté du gouvernement de mettre sous
ARV plus de 80% des malades éligibles en 2020. Les soignants qui, au cours de l’éducation thérapeutique, insistent sur
le respect scrupuleux de l’observance voient leur discours contredit par la réalité. Les « bricolages » qui s’installent lors
des épisodes de pénurie ne doivent pas être entendus par les autorités comme des réponses durables à une question
qui est avant tout de leur ressort
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV203
Suivi de la réponse virologique au traitement ARV chez les patients infectés par le VIH-1 en Algérie
Salima Bouzeghoub 1,*Soumia Benmahfoudh 1Rym Zabila 1Omar Tamourt 1Racim Adjlane 1Jugurtha Abdelli 1
1Institut Pasteur d'Algérie, Alger, Algérie
Votre résumé : Introduction :
La charge virale plasmatique VIH-1 (CV) est le meilleur marqueur biologique reflétant la réplication virale et un indicateur
de l’efficacité des traitements. La persistance d’une réplication virale sous traitement antirétroviral conduit à un échec
virologique, au développement de la résistance virale et à la progression clinique de l’infection.
Objectif : Analyser les charges virales plasmatiques VIH-1 et évaluer la réponse virologique au traitement antirétroviral
(ARV) chez les patients VIH-1 suivis entre 2010 et 2015 au Laboratoire National de Référence VIH/Sida (LNR).
Méthode :
L’étude a porté sur 2434 patients VIH+ suivis durant la période 2010 et 2015, d’âge moyen 35 ans, de sex-ratio 1,2 et
provenant des Centres de Référence de prise en charge de l’infection à VIH (CDR) répartit sur le territoire national. La
CV a été évaluée par PCR en temps réel, en utilisant deux systèmes automatiques COBAS AmpliPrep/TaqMan (Roche)
et m2000rt (Abbott).
Résultats :
Sur le total des 2434 PVVIH, 77,8% (n=1894) ont bénéficié d’une seule fois la CV ; pour les 23% restants (n= 540) qui
ont bénéficié d’au moins 2 CV, la moitié d’entre eux (54,7 %) ont eu accès à la CV qu’après plus de 12 mois de suivi.
Pour les 499 patients recevant un traitement ARV durant les 5 années de suivi, la CV est devenue indétectable pour 400
patients. L’échec virologique est observé chez 99 patients (20%) avec une moyenne de CV détectable de 5,5 log
copie/ml, d’âge moyen 39 ans et de sexe ratio de 1,82.
Ces résultats montrent que les PVIH ne bénéficient pas d’un suivi virologique adéquat et régulier. Les raisons de la non
accessibilité des patients à la CV sont multiples, parmi elles : logistique des réactifs difficile, prix élevé des tests et la
difficulté d’accès au LNR . Ceci est à l’origine de la prise en charge tardive de l’échec virologique et contribue au
développement des résistances virales aux ARV.
Conclusion : Face à ces résultats, il nous parait urgent de décentraliser la mesure de la CV aux autres laboratoires de
virologie des CDR, et nous incitent à l’identification précoce des échecs virologiques par la mesure de la CV de façon
régulière et par conséquent, prévenir et surveiller l’apparition des résistances du VIH aux ARV.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ204
Suivi des enfants de moins de 2 ans sous traitement ARV à la pédiatrie du CHU Gabriel TOURE
Yacouba Aba Coulibaly 1,*
1Pédiatrie, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali
Votre résumé : Titre : Suivi des enfants de moins de 2 ans sous traitement ARV à la pédiatrie du CHU Gabriel
TOURE
Coulibaly Y.A, N’diaye C, Diallo Koïta A, Fofana Y, Bâh A.S Coulibaly H, Touré S, Sylla M, Dicko F
Département de pédiatrie, CHU Gabriel Touré
Introduction : Les nourrissons infectés par le VIH ont une progression très rapide de leur infection au cours des premiers
mois, évoluant vers le sida et souvent au décès.
Objectif : étudier la prise en charge des enfants de moins de 2 ans sous ARV suivis dans le service de pédiatrie du CHUGabriel Touré, de janvier 2002 à janvier 2013.
Méthodologie: Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive, ont été inclus tous les enfants infectés par le VIH et mis
sous traitement antirétroviral avant l’âge de 2 ans et suivis régulièrement. Le schéma thérapeutique utilisé était conforme
au protocole national :
2INTI + 1IP. Les variables étudiées étaient les caractéristiques socio démographiques des parents, les caractéristiques
immuno cliniques des enfants. La survie a été évaluée avec l’état immuno clinique, statut matrimonial des mères et
l’information des pères. Les données ont été saisies et analysées sur le logiciel SPSS version 12.0.
Résultats: Nous avons colligé les dossiers de 327 enfants qui répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen à
l’initiation du traitement ARV était de 13,7 mois (avec des extrêmes de 2 à 23 mois) et 23,7 % de l’effectif étaient
orphelins d’au moins un parent. Les patients ont été dépistés dans 60,6% au décours d’une hospitalisation (198/327).
Dans 49,5% des cas les patients étaient au stade clinique III OMS, 42,5% avaient un déficit immunitaire sévère
(moyenne de CD4= 874,7 ± 35,1). La Malnutrition a été retrouvée dans 88,2% (288/327) dont 74,1% de malnutrition
aigüe et 14,1% de malnutrition chronique.
Devenir des enfants : La survie globale à plus de 5 ans de suivi était supérieure à 60%. La survie était liée au stade
immuno-clinique, au statut matrimonial de la mère ainsi qu’à l’information des pères.
Conclusion : Le dépistage et le traitement précoce permettent de diminuer la mortalité infantile liée au VIH.
Mots Clés : Enfants, VIH, ARV, Survie.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PV205
Utilisation de la rilpivirine en Suisse : données de routine clinique chez des patients VIH naïfs et expérimentés
Delphine Sculier 1Angèle Gayet-Ageron 2Franziska Schoni-Affolter 3Matthias Cavassini 4Cédric Hirzel 5Enos Bernasconi 6
Patrick Schmid 7Jan Fehr 8Manuel Battegay 9Olivier Nawej Tshikung 1,*Alexandra Calmy 1
1Maladies infectieuses, 2Epidémiologie clinique , Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, 3Datacenter Swiss HIV
Cohort Study, 4Maladies infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, 5Maladies infectieuses, Hopital
Universitaire de Berne, Berne, 6Maladies infectieuses, Hopital Régional de Lugano, Lugano, 7Maladies infectieuses,
Hopital Cantonal de St Gallen, St Gallen, 8Maladies infectieuses, Hopital Universitaire de Zurich, Zurich, 9Maladies
infectieuses, Hopital Universitaire de Bale, Bale, Suisse
Votre résumé : Contexte : La rilpivirine (RPV) est un inhibiteur non nucléotidique de la transcriptase inverse de seconde
génération, ayant un profil de tolérance avantageux dans les études cliniques. La RPV s’est révélée être une option
adéquate dans les stratégies de simplification de traitement chez les patients VIH expérimentés avec charge virale
indétectable dans les études observationnelles. Il existe toutefois peu de données de routine clinique chez les patients
VIH naïfs de traitement. Nous évaluons les raisons de prescription de la RPV co-formulée avec le tenofovir (TDF) et
l’emtricitabine (FTC) en Suisse ainsi que l’efficacité et la sécurité de la RPV à 12 mois d’utilisation.
Méthodes : Nous avons inclus tous les patients VIH-1 adultes inscrits dans l’étude suisse de cohorte (SHCS) ayant reçu
commencé un traitement de RPV/TDF/FTC entre avril 2013 (date de mise sur le marché) et mars 2014. Le critère de
jugement primaire était la suppression virologique (ARN-VIH < 50 copies/ml) et le taux de cellules CD4 à six et 12 mois
post-initiation de la RPV.
Résultats : Un total de 644 patients a débuté la co-formulation RPV/TDF/FTC: il s’agit principalement d’hommes (40.0%),
caucasiens (73.9%), homosexuels (47.7%). Les patients naïfs représentent 7.5% d’entre eux (n= 48) : ils étaient plus
jeunes, plus souvent masculins, avec un nadir de CD4 plus élevé. A 12 mois, 97.6% et 97.5% des patients naïfs et
expérimentés respectivement avaient une charge virale < 50 copies/ml. Les patients expérimentés restaient avirémiques
sur les 12 mois de suivi tandis que 93.8% des patients naïfs avaient une charge virale indétectable dès six mois. En
termes de sécurité, la créatinine était significativement plus élevée à six mois comparé à l’initiation de la RPV chez les
patients expérimentés (+7.3 µmol/L; 95% intervalle de confiance (95%IC): -6.1-+8.6, P= 0.001). Il n’y avait pas d’autre
différence significative dans les paramètres de sécurité.
Discussion : La RPV est efficace et sure chez les patients expérimentés et naïfs en routine clinique mais peu utilisée
chez ces derniers. Le nombre de patients naïfs est faible, probablement expliqué par le manque de confiance des
cliniciens envers la faible barrière génétique de la RPV et par la nécessité d’une charge virale initiale basse ; il s’agit des
premières données observationnelles chez ces patients. Notre étude supporte le changement d’indication de prescription
de la RPV récemment introduit en Suisse.
Thème : Stratégies thérapeutiques
Code : PJ206
Vivre avec le VIH après 40 ans : Avancée en âge et parcours de soins
Mathilde Coudray 1,*Elisabete De Carvalho 1
1SIS Observatoire, SIS Réseau, Montpellier, France
Votre résumé : En France métropolitaine, deux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sur cinq ont au moins 50 ans. SIS
Observatoire s’est intéressé au parcours de soins et aux préoccupations liées à l’avancée en âge des PVVIH de plus de
40 ans. Entre juillet et octobre 2015, un questionnaire en mode auto-administrable était accessible sur le site internet de
Sida Info Service. L’échantillon est de 194 questionnaires, analysés avec Modalisa v6. Seuls les résultats portant sur les
préoccupations liées à l’avancée en âge sont présentés ici.
Les trois quarts des participants sont des hommes (75,8 %). La moyenne d’âge est de 52 ans et les personnes vivent en
moyenne depuis 18 ans avec le VIH. La quasi-totalité est sous traitement ARV (97,4 %), et ce depuis 12,5 ans en
moyenne. Globalement, les PVVIH sont satisfaites de leur prise en charge : 86,4 % sont satisfaites/très satisfaites du
suivi du VIH et 81,0 % des autres pathologies. En parallèle, la quasi-totalité des participants est préoccupée par la
question du vieillissement (91,7 %), à des degrés divers. Les femmes sont particulièrement concernées : 25,5 % sont
extrêmement préoccupées contre 11,6 % pour les hommes (p=0,037). Les participants vivant avec le VIH depuis au
moins 20 ans (52,5 % beaucoup/extrêmement inquiets contre 35,5 %, p=0,024) et ceux insatisfaits/très insatisfaits de
leur suivi du VIH (62,2 % contre 39,8 % de ceux satisfaits, p=0,009) sont également plus soucieux de leur avancée en
âge. Se projeter dans l’avenir avec le VIH soulève des inquiétudes telles que le vieillissement précoce. Les trois quarts
des participants estiment leur vieillissement différent du fait du VIH (73,2 %). La possibilité d’intégrer une maison de
retraite avec cette pathologie et la précarité financière et sociale majorée par le VIH sont également des points de
préoccupation majeure.
Si la prise en charge est aujourd’hui globalement une réussite thérapeutique, elle ne suffit plus. Développer la
communication entre soignants et soignés et valoriser le dialogue sur des problématiques plus larges et non
exclusivement médicales semblent être une priorité. L’orientation vers des espaces de paroles tels que des consultations
d’éducation thérapeutique permettrait de pallier ce manque de communication et d’apaiser les inquiétudes des PVVIH.
Considérer la prise en charge de manière globale permettrait alors aux personnes de mieux vivre et donc de mieux vieillir
avec le VIH.
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PJ207
Chirurgie bariatrique chez les patients obèses, infectés par le VIH: expérience d'un centre de référence en France
Guillaume Pourcher 1Ibrahim Dagher 1Véronique Chambrin 2Gilles Force 3Luminita Schneider 4Sébastien Gallien 5Cécile
Goujard 6Olivier Lambotte 6Valérie Pourcher 4,*
1Chirurgie viscérale, 2Médecine interne, CHU BECLERE, clamart, 3Maladies Infectieuses, Institut FrancoBritannique,
Levallois Perret, 4Maladies Infectieuses, CHU Pitié-Salpêtrière, paris, 5Maladies Infectieuses, CHU MONDOR, Créteil, 6
Médecine interne, CHU Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France
Votre résumé : Contexte: La chirurgie bariatrique (CB) est le principal traitement de l'obésité morbide. Peu de données
sont disponibles après CB chez les patients VIH obèses.
Méthodes: Suivi prospectif des patients avec CB entre 2009 et 2015 avec effet dans la perte de poids, impact sur les
marqueurs et le traitement de l'infection à VIH et description de cette prise en charge dans la base de données du PMSI.
Résultats: Douze patients ont été suivis avant (6-12 mois) et après CB (18-48 mois) soit 10 sleeve gastrectomies et 2
bypass: 2 hommes et 10 femmes; 50% d'origine africaine; âge médian, 42,5 ans, durée médiane d'infection, 14,5 ans;
IMC médian, 45,3 kg/m2 (35-53). Dix patients ont des comorbidités: HTA, diabète, dyslipidémie, apnées du sommeil.
Tous les patients excepté 2 étaient sous cART (n = 6, 2 NTI/PI, 1, 2NTI/II, 2, 2NTI/NNTI, 1 uniquement II) lors de la CB
avec un taux de CD4 à 633/mm3 (232-1336) et une charge virale plasmatique <20 copies/mL à l'exception du patient en
monothérapie. Aucune complication, aucun décès ou complication infectieuse post-opératoire n’ont été signalé, durée
d’hospitalisation de 3-4 jours. Deux complications chirurgicales ont été observées: 1 fistule et 1 ulcère sur anastomose.
La perte de poids post-opératoire médiane est de 32 kg (extrêmes: 11-63). Le pourcentage médian de perte d'excès de
poids est de 71% à la dernière visite après la chirurgie. Toutes les comorbidités sont résolutives avec la perte de poids.
Aucun cART n’a été modifié et les charges virales sont restés indétectables. Nous avons observé, en considérant le
patient comme son propre contrôle, aucune modification significative de la numération des CD4 avant et après CB. Les
données du PMSI entre 2012 et 2014 ont montré 121 CB (36 en 2012, 46 en 2013 et 39 en 2014) chez les patients VIH
en France: 25 anneaux, 19 bypass et 77 sleeve gastrectomies. Seulement 29,7% des patients ont été gérés dans un
Centre de référence obésité.
Conclusion: Cette série de CB est la plus grande chez des patients obèses VIH avec de bons résultats sur la perte de
poids, sans impact sur l'infection à VIH et permettant l'amélioration des comorbidités associées. La sleeve gastrectomie
représente la première procédure de CB en France. La gestion optimale de ces patients nécessite une surveillance
étroite sur le plan immunovirologique et pharmacologique.
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PV208
Fréquence élevée de l’ischémie myocardique asymptomatique dans une population de patients infectés par le VIH à
Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)
Jean-Baptiste Tougouma 1,*Aimé Arsene Yaméogo 1Nobila Valentin Yaméogo 2Arsene Hema 3Armel Poda 4Jacques
Zoungrana 4Hervé Hien 5Macaire Ouedraogo 4Marceline Yaméogo 4Patrice Zabsonré 2
1Cardiologie/département de Médecine, CHUSS de Bobo-Dioulasso, Bobo-Dioulasso, 2Cardiologie CHUYO, UFR/SDS,
Ouagadougou, 3Santé publique, 4Médecine, CHUSS de Bobo-Dioulasso, 5Santé publique, Centre Muraz, BoboDioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction
Les complications cardiovasculaires sont devenues la 3ème cause de décès et le 4ème motif d’hospitalisation des patients
infectés par le VIH. Les auteurs rapportent dans ce travail la fréquence élevée de l’ischémie myocardique
asymptomatique dans une population de patients infectés par le VIH sous traitement antirétroviral.
Patients et Méthodes Etude transversale descriptive qui s’est déroulée en novembre 2015. Ont été inclus les patients infectés par le VIH1,
sous traitement ARV, asymptomatiques suivis dans l’unité d’Hôpital de Jour du service des Maladies Infectieuses du
CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Les patients inclus ont bénéficié d’un recueil des facteurs de risque
cardiovasculaires, de deux mesures en consultation de la pression artérielle en position assise après 10 minutes de
repos et d’un électrocardiogramme 10 dérivations de repos.
Résultats Au total, 123 patients infectés par le VIH1 avec un âge médian de 42ans (IIQ : 36-50) et composés à 79% de sexe
féminin ont été inclus. Les facteurs de risque cardiovasculaire retrouvés se répartissaient comme suit : HTA (31,7%),
tabagisme actif (0,8%), diabète (0,8%). 100% des hypertendus connus (5,7%) étaient insuffisamment traités. La durée
médiane d’exposition aux ARV était de 5,25 années (IIQ : 3-7,66). Les troubles de la repolarisation étaient observés dans
26cas (21,13%). Ils se répartissaient en ischémie sous épicardique dans 20 cas (16,26%), lésion sous endocardique
dans 2 cas (1,63%) et en séquelle de nécrose dans 4 cas (3,25%).
Conclusion Dans cette étude sur les patients infectés par le VIH1, il ressort que l’ischémie myocardique asymptomatique est
fréquente. Il convient de renforcer son dépistage par des tests d’ischémie plus performants afin de mieux affiner sa
gravité dans cette sous population au risque cardiovasculaire accru.
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PJ209
Manifestations ostéoarticulaires associées à l’infection par le VIH/sida au CHU du Point G. (Mali)
Boureima Kodio 1,*Aziz Gado 1Sounkalo Dao 2Idrissa Ah Cissé 1
1Service de rhumatologie, 2Service de Maladies Infectieuses, Bamako, Mali
Votre résumé : But : Déterminer la fréquence des manifestations ostéoarticulaires au cours du VIH/SIDA et décrire leurs
caractères clinicobiologiques.
Patients et Méthode : Il s’agit d’une étude prospective de 12 mois. A été inclus tout patient âgé de 18 ans au moins
consentant, séropositif au VIH 1et/ou 2 traité par ARV et pressentant à l’examen détaillé de l’appareil locomoteur des
signes ostéoarticulaires.
Résultats : Nous avons colligé 12 observations de patients soit une fréquence de 1,2 %. La moyenne d’âge est 43,7 ans
et les deux sexes ont été équitablement affectés et les ménagères majoritaires 33,4 %. La séroprévalence du VIH au
Mali est estimée à 1,3 %. Le VIH1 prédomine 11 cas et associé au VIH2 cas. L’arthrite est symétrique et polyarticulaire
chez la moitié des patients et intéresse surtout le genou 50 %. L’anémie à 8 g/l, la VS > 60 mm, la CRP>15 mg/l étaient
constantes. L’immunodépression est majeure (stade IV 7 cas, III 2 cas), le taux moyen CD4 est 173,5 cel/ml. La charge
virale est toujours > 20 000 UI/ml. L’arthrite septique est rare 1cas, la ténosynovite 2 cas et aucun cas de
spondylarthropathie rapporté. Le Mal de Pott est l’affection prédominante 33,3 %, la goutte 16,7 %, la PR « séronégative
» 1 cas. L’hospitalisation dure en moyenne 90 jours pour des motifs pas toujours rhumatologiques.
Discussion. : Le rôle direct du VIH dans les manifestations rhumatologiques reste très discuté, même si elles peuvent
révéler l’infection (une fois sur deux dans notre série). Les manifestations ostéoarticulaires sont surtout tributaires des
affections opportunistes 40% environ au Zimbabwé en l’occurrence la tuberculose [2]. Les arthrites dites « spécifiques »
ont une fréquence assez disparate selon les continents 12% aux États-Unis et 0,4% en Espagne [1] et 2 cas dans notre
série.
Conclusion. : L’infection VIH ne semble pas diminuer l’efficacité du traitement des affections associées. Paradoxalement
l’arthrite septique est peu fréquente en dépit de la forte immunodépression des patients, de l’endémicité des affections
bactériennes et mycobactériennes et des conditions d’hygiène souvent précaires.
Références :
[1] Davis P, et al. J Rheumatol 1996;23:506–11.
[2] Berman A, et al. Am J Med 1988;85:59–64.
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PV210
Prevalence du cancer du col de l’uterus chez les pvvih suivis a conakry
Fodé Amara Traore 1,*Neuilly Marie Edjrokinto Ahomadegbe 1Bangaly Traoré 2Fodé Bangaly Sako 2Thierno Mamadou
Tounkara 2Mohamed Cisse 2
1maladies infectieuses et tropicales, 2chu donka, conakry, Guinée
Votre résumé : OBJECTIFS
Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence du cancer du col de l’utérus chez les PVVIH ainsi que
d’identifier les facteurs associés à l’apparition de ces lésions.
MATERIEL ET METHODES
Le service des maladies infectieuses et tropicales ainsi que le centre de traitement ambulatoire de l’hôpital national
Donka à Conakry ont servi de cadre à cette étude. Il s’agissait d’une étude prospective d’une durée de trois mois. Ont été
incluses, toutes les femmes âgées d’au moins 15 ans, infectées par le VIH chez lesquelles le diagnostic de cancer du col
a été posé à l’histologie. La technique histologique utilisée a été celle des coupes en paraffine colorées à l’hématoxyline
éosine. Les données ont été analysées à l’aide de SPSS 20. La comparaison des proportions a été faite selon le test du
chi2. Toute différence inférieure à 0,05 était significative.
RESULTATS
Durant la période d’étude, 700 PVVIH ont été reçu en consultation parmi lesquelles 150 (21%) ont accepté de se faire
dépister. Les lésions du col de l’utérus ont été retrouvées chez 51 patientes (34%) parmi lesquelles 45(30%) étaient
précancéreuses et 06 (4%) cancers invasifs à type de carcinome épidermoide ont été diagnostiqués. La moyenne d’âge
était de 35,7±1,7 ans. Le statut matrimonial dominant était celui des mariés avec 56,9%. La majorité évoluait dans le
secteur informel (43,1%). La plus part provenait de la banlieue de Conakry (70,6%) et était non scolarisé (54,9%). Sur le
plan gynécologique, des antécédents à type de multi-partenariat sexuel (64,7%), de prise de contraceptif oral (49%) et
d’existence d’une IST non ou mal traitée (98%) ont été retrouvés. L’âge du 1er rapport sexuel était inférieur à 16 ans
chez 58%. Une seule patiente était infectée par le VIH2. Le taux de CD4 moyen était de 235 cellules/mm3. Le traitement
ARV était effectif chez 52,9%. Les principaux facteurs statistiquement associés à l’apparition des lésions du col de
l’utérus étaient l’existence d’autres infections opportunistes (p= 0,000) et le traitement ARV (p= 0,004).
CONCLUSION
La prévalence du cancer du col de l’utérus chez les PVVIH reste faible à Conakry. La mise en place de campagnes de
dépistages au sein de cette population parait nécessaire.
MOTS CLES : Cancer, Col de l’utérus, PVVIH, Conakry
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PJ211
Prévalence du diabète dans la cohorte des personnes vivant avec le VIH à l’hôpital de jour de Bobo Dioulasso,
Burkina Faso
Armel Poda 1,*Arsène Héma 1Jacques Zoungrana 1Ibrahim Soré 1Guillaume Bado 2Ismael Diallo 3Mamoudou Savadogo 3
Apoline Sondo 3Ouédraogo Abdoul Salam 2Adrien Sawadogo 1Macaire Ouédraogo 4Téné Marceline Yaméogo 4
1Hôpital de Jour/ Service des Maladies Infectieuses, 2Servcice de Bactériologie Virologie, CHU Sourô Sanou, Bobo
Dioulasso, 3Service des Maladies Infectieuses, CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, 4Service de Médecine Interne,
CHU Sourô Sanou, Bobo Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Object de l’étude : En Afrique subsaharienne, le double fardeau épidémiologique maladies infectieuses maladies non transmissibles pèse lourdement sur les structures de soins. Chez les personnes vivant avec le VIH
(PvVIH), la co-morbidité avec le diabète est encore peu évaluée.L’objectif de ce travail était d’estimer la prévalence du
diabète et de décrire le profil clinique et paraclinique des patients diabétiques dans la cohorte des PvVIH suivies à
l’hôpital de jour (HDJ) de Bobo-Dioulasso.
Méthodes : Une étude descriptive de cohorte a été effectuée incluant tous les PvVIH suivies à l’hôpital de jour de BoboDioulasso de 2006 à 2015. Le recueil des données a été fait grâce au logiciel ESOPE.Le diagnostic de diabète a été
retenu sur la base de 2 glycémies > 7mmol/l ou d’un antécédent connu de diabète.
Résultats : Au total 5965 personnes ont été incluses dans l’étude. L’âge médian des patients était de 39 ans avec
70,23% de femmes. Nous avons observé 136 cas de diabète soit une prévalence de 2,28%. L’âge médian chez les
patients diabétiques était de 45 ans avec des extrêmes de 22 et 69 ans. Parmi les hommes, nous avons observé 3,55%
de cas de diabète pour une prévalence de 1,75% chez les femmes (p<0.0001).La majorité des patients diabétiques
(47,8%) avaient un niveau d’instruction élevé (p<0,001) et vivait en zone urbaine (89,97%). Une proportion de 41,1% des
patients diabétiques étaient à un stade OMS 3 à l’inclusion dans la cohorte.L’IMC était > 25kg/m 2 chez 25% des patients
diabétiques. Sur les 136 cas, 89,7% étaient infectés par leVIH1, 5,2% par le VIH2 et 5,1% par le VIH1-2.
Le taux moyen de CD4 était de 216/mm3. Sur les 136 cas de diabète nous avons observé 14,7% de perdus de vue, 3,7%
de patients transférés, et 11% de décès (pas dedifférence statiquement significative avec les cas non diabète).
Conclusion : Notre travail a montré une faible prévalence du diabète dans la cohorte de l’hôpital de jour de Bobo
Dioulasso. Ces patients étaient majoritairement des hommes et il n’y avait pas de différence statistiquement significative
avec le reste de la population d’étude sur les paramètres spécifiques VIH. Une meilleure intégration des soins du Diabète
et du VIH pourrait favoriser un meilleur suivi de ces 2 pathologies chroniques.
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PV212
Prévalence et facteurs de risque d’ostéoporose chez des patients infectés par le VIH : étude de cohorte dans un
service de maladies infectieuses
Marie-Gisele Lebrette 1,*Mohamed Hamidi 1Pelagie Thibaut 1sophie lenagat 1guillaume bellaud 1bernard cardon 1gilles
pialoux 1
1SMIT, hopital tenon, paris, France
Votre résumé : Background : Les taux de prévalence de faible densité minérale osseuse (DMO) sont plus élevés chez
les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). L’étiologie de l'ostéoporose reste multifactorielle.
Méthodes : De janvier 2014 à juin 2015, un dépistage de déminéralisation osseuse a été proposé aux hommes VIH+ de
plus de 50 ans et aux femmes ménopausées dans une unité de soins VIH. Ont été recueillis les facteurs de risque
usuels de faible DMO, les paramètres liés au VIH, le traitement ARV et les coïnfections pour les hépatites B et C. Les
densités minérales osseuses ont été mesurées par absorptiométrie double énergie à rayons x (DEXA) au niveau du
rachis lombaire (VL) et du col fémoral (CF). Une faible DMO a été définie par un T score > -2,5 à < -1 (ostéopénie) ou > 2,5 (ostéoporose)
Résultats : Cette étude a porté sur 196 patients, âge moyen 63 ans [38-82], 69,9 % de sexe masculin, 73,98 %
d’origine caucasienne, médiane de CD4 609/mm3 [112-1922], 92,3 % avaient une charge virale < 50 copies/ml, indice
de masse corporelle moyen (IMC) 23,44 Kg/m2 [16.44-43.22]. 43,9 % prenaient des inhibiteurs de la protéase (IP) et
44,9 % du ténofovir (TNF). Pour 53,1 % des patients, le diagnostic VIH était supérieur à 20 ans. Médiane vitamine D (25
OH-D) a été de 34.4 ng/ml (IQR 1-85.9) Les résultats de DEXA sont résumés dans le tableau:
L'ostéoporose a été trouvée dans 24, 5 % au niveau de VL et 23 % de CF. En analyse univariée les facteurs de risques
d'ostéoporose pour les sites VL et CF sont différents. Sexe féminin (p = 0, 006) ,origine caucasienne (p = 0, 002), aucune
activité physique (p = 0, 03), tabagisme (p = 0, 03), âge > 60 ans (0,005), infection VIH sup à 20 ans (p = 0,02), hépatite
C (p = 0, 002) sont associés à l'ostéoporose du site CF ; hépatite B (p = 0, 01), IMC (p = 0, 005) pour le site VL. La faible
consommation de calcium,le taux de vitamine D, l'abus d'alcool, l’usage de drogues illicites, les antécédents familiaux
fracturaires et le taux de testostérone ne sont pas associés dans cette étude à une faible DMO ;de même pour les IP et
TNF.
Conclusion : Dans cette cohorte le seul facteur d’ostéoporose lié au VIH est une infection >20 ans .Le traitement
antirétroviral ne constituait pas un facteur de risque important sur la faible DMO. L'ostéoporose est significativement
associée à la coïnfection pour les hépatites B ou C, cette corrélation n ‘étant pas encore élucidée.
Soumettre un tableau ::
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PJ213
Profil nutritionnel de la cohorte de pvvih suivies par l’ong aconda en république de cote d’ivoire.
Kouassi Auguste Eric Komena 1,*
1soins et soutien, aconda-vs-ci, abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Contexte : Une étude de 2007 au service des maladies infectieuses du centre hospitalier de Treichville
sur une cohorte de 170 pvvih a montré que 53% souffraient de malnutrition.
Fort de ce constat, ACONDA à intégrer l’évaluation nutritionnelle systématique dans l’offre de service proposée aux
patients afin de screener leur statut nutritionnel.
Objectif : Déterminer le profil nutritionnel des patients suivis par aconda
Méthodologie : Il s’agit d’une étude longitudinale qui a porté sur une cohorte de 8700 pvvih (art et pré-art) adultes suivis
sur 24 mois (1er Octobre 2012 au 01 Octobre 2014) dans 27 structures sanitaires reparties sur toute l’étendue du
territoire national. Les 8700 pvvih ont tous bénéficié d’évaluation systématique du statut nutritionnel dans les différentes
structures concernées avec des outils anthropométriques uniformisés et des procédures standards de diagnostic de la
malnutrition.
L’indice de masse corporelle (IMC) a été le seul paramètre pris en compte pour le diagnostic de la malnutrition dans
cette étude
Résultats : 2277 pvvih ont été diagnostiquées malnutries avec un IMC compris entre 16,5 et 18,5 en moyenne, soit 26%
de la cohorte totale.
921 parmi 2277 ont été diagnostiqués malnutris sévères avec un IMC< 16,5 en moyenne, soit plus de 40% de l’effectif
des malnutris.
Par ailleurs, 57 décès ont été enregistrés parmi les malnutris sévères, soit 6%.
Conclusion/Discussion : La pertinence de cette étude est due au fait qu'elle explore un domaine nouveau dans le
concept de la prise en charge globale de l'infection à vih en cote d’ivoire et illustre mieux le profil nutritionnel des patients
ivoiriens en particulier et africains en général.
L'état nutritionnel des patients VIH doit être préservé avant que le sujet ne développe le syndrome de maigreur
constitutionnel. C’est pourquoi il est impérieux d'aborder cet aspect de la prise en charge avant l'initiation du traitement
antirétroviral. Les personnes infectées par le VIH doivent avoir une évaluation nutritionnelle nécessaire dans le suivi et la
prise en charge globale de cette infection
Thème : Comorbidités non infectieuses / Cancers
Code : PV214
Survie des patients et des greffons rénaux chez les patients infectés par le VIH
Oana Ailioaie 1,*Nadia Arzouk 2Marc Antoine Valantin 3Jerome Tourret 2Benoit Barrou 2
1Nephrologie, Universite de Medecine Bucharest, Bucharest, Roumanie, 2Nephrologie Transplantation, 3Maladies
Infectieuses, Hopital Pitie Salpetriere, Paris, France
Votre résumé : But de l` étude: La transplantation rénale n`est plus une contre indication chez les patients infectés par
le VIH qui ont un bon contrôle immuno- virologique. Les résultats de la gréffe rénale chez ces patients ne sont pas bien
connus. Le but de l`étude est d`évaluer la survie des patients et des greffons rénaux chez les patients infectés par le VIH
comparé aux réceveurs non infectés par le VIH.
Méthodes: Etude retrospective case- control des patients greffés rénaux infectes par le VIH, transplantés à l`Hôpital PitiéSalpêtrière entre 2004 et 2015.
Résultats: On a étudié 24 patients transplantés rénaux infectés par le VIH (Groupe A) et on les a compares avec 21
patients transplantés rénaux non infectés par le VIH ( groupe B). Les deux groupes ont été appariés en ce qui concerne
l`age ( mediane : 43 ans ( A) versus 50 ans (B), p: 0,13), le sexe (54% males (A) versus 48 % (B), p: 0,33), l`origine
ethnique ( 70 % africains (A) versus 53% (B), p:0,33) et le traitement immunosupresseur: induction par des anticorps anti
interleukine -2 ( 100% dans les 2 groupes, p:1) et entretien par tacrolimus, mycophenolate et corticoids ( 100% dans les
2 groupes au moment de la greffe, p:1). En post greffe, les changements des traitements immunosupreseurs ont été
également équilibrés dans les 2 groupes: switch tacrolimus- cyclosporine: 13% ( A) versus 15% (B), p:0,85; switch
tacrolimus- everolimus: 4% ( A) versus 5% ( B), p:0,94 et switch mycophenolate- azathioprine: 9% (A) versus 5% (B),
p:0,65.
La survie des patients a été comparable entre les 2 groupes: 96% ( A) versus 100% ( B), p:0,35. Il n`y a pas eu de
difference significative en ce qui concerne la survie des greffons rénaux entre les 2 groupes: 96% ( A) versus 85% ( B),
p:0,23. Les patients infectés par le VIH ont eu un bon contrôle immuno- virologique. On a noté 3 épisodes de reactivation
virale, en contexte d`inobservance, accompagnés de rejet de greffe. Cependant, le taux globalde rejet de greffe a été
similaire dans les 2 groupes: 33,3% (A) versus 23,8% (B), p:0,52. Il n`y a pas eu de difference entre de function rénale
entre les 2 groupes: debit de filtration glomérulaire ( MDRD) à 1 an: 52 ml/min ( A) versus 45 ml/min (B), p:0,10, et à 5
ans: 36 ml/min (A) versus 50 ml/min (B), p:0,13.
Conclusion: la survie des patients et des greffons rénaux a été similaire chez les patients infectés par le VIH comparé
aux réceveurs non infectés par le VIH. Thème : Infections hors tuberculose
Code : PJ215
Cryptococcose chez les personnes infectées par le VIH à Madagascar : forte prévalence, létalité élevée et défis
thérapeutiques
Rivo Andry Rakotoarivelo 1,*Mihaja Raberahona 2Njary Randriamampionona 3Rabezanahary Andriamihaja 4Muriel Cornet 5
Mamy Randria 2Thomas Bénet 6Philippe Vanhems 6Mala Rakoto Andrianarivelo 3
1Maladies Infectieuses, CHU Tambohobe, Fianarantsoa, Fianarantsoa, 2Maladies Infectieuses, Hôpital Joseph Raseta
Befelatanana, 3Université d’Antananarivo, Centre d’Infectiologie Charles Mérieux, Antananarivo, 4Pneumologie, CHU
Toamasina, Toamasina, Madagascar, 5Parasitologie-Mycologie, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, 6Service d'Hygiène,
Epidémiologie et Prévention, Hôpital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France
Votre résumé : La cryptococcose neuroméningée (CM), avec un taux de mortalité de 35 à 65%, est responsable de 13 à
44% de décès des personnes infectées par le VIH (PVVIH) dans les pays à faible revenu. L’épidémiologie de la
cryptococcose est très peu connue à Madagascar. Nos objectifs étaient d’estimer la prévalence de la cryptococcose à
Madagascar et de décrire les cas de CM.
Une étude observationnelle transversale était conduite dans les hôpitaux d’Antananarivo et de Toamasina du 03/11/2014
au 30/11/2015. Les PVVIH adultes symptomatiques ou pas, avec ou sans traitement antirétroviral (TARV) et qui
présentaient un taux de CD4 ≤200/mm3 étaient sélectionnés. L’antigène crytococcique (AgCr) a été recherché dans le
sang par technique immunochromatographique (IMMY CrAg LFA). Si le résultat est positif dans le sang et que la
personne est symptomatique, la recherche d’AgCr dans le LCR ainsi que l’examen direct à l’encre de Chine et la culture
sur milieu de Sabouraud Chloramphénicol ont été réalisés. Les souches isolées ont été analysées par MALDI-TOF.
Etaient inclus 81 PVVIH [taux moyen de CD4: 93,4/mm3 (extrêmes: 3 et 200); 30,8% sous TARV]. Sept PVVIH [4 à
Antananarivo et 3 à Toamasina; taux moyen de CD4: 30,4/mm3 (extrêmes: 4 et 84); 28,6% sous TARV] avaient une
recherche d’AgCr positive dans le sang, soit une prévalence de 8,6% (IC 95%: 4,2%>16,8%). Elles étaient toutes (7/7)
symptomatiques. Les principaux symptômes observés étaient céphalées (7/7), fièvre (6/7), raideur de la nuque (5/7) et
troubles de la conscience (3/7). Dans 4 cas, le titre initial en AgCr du LCR était très élevé (≥2560) et persistait au même
titre après 2 mois de traitement par fluconazole, le seul médicament anticryptococcique disponible à Madagascar, dans
un cas chez lequel une résistance au fluconazole [CMI J0: 1,5mg/L (sensible); CMI M2 >256mg/L (résistant)] a été
observé. L’espèce Cryptococcus neoformans var. grubii (sérotype A) a été identifiée dans 3 cas, le reste des souches est
en cours d’investigation. Le taux de létalité était de 85,7% (6/7).
La prévalence de cryptococcose (8,6%) était faible chez les PVVIH avec CD4 ≤200/mm3 comparée à celle rapportée
dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne (19,5 à 68,5%) mais élevée par rapport à certains pays asiatiques ou
occidentaux (2 à 5%) et au seuil considéré par l’OMS (>3%). Le dépistage systématique de l’AgCr chez les PVVIH ayant
un taux de CD4 ≤100/mm3 et la mise à disposition de l’amphotéricine B injectable sont urgents et prioritaires.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PV216
Diversité génétique de 366 isolats de cryptocoque chez les patients VIH positif en Côte-d'Ivoire
Kondo Fulgence Kassi 1,*Virginie BELLET 2Donika KRASTEVA 2Pascal DRAKULOVSKI 2Doumbia ADAMA 3Affoué Gisèle
KOUAKOU 3François GATCHITCH 2Éric DELAPORTE 4Jacques REYNES 4Michèle MALLIE 2Hervé Ignace Eby MENAN 1
Sébastien BERTOUT 2
1Parasitologie et Mycologie, Centre de Diagnostic et de Recherche sur le SIDA et les autres maladies infectieuses
(CeDReS), Abidjan, Côte d'Ivoire, 2Parasitologie et Mycologie, UMI 233 IRD-UM Laboratoire de Parasitologie et
Mycologie médicale UFR Pharmacie, 15 Av. C. Flahault, BP 14491 34093, Montpellier, France, 3Service des Maladies
Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'Ivoire, 4Service des Maladies Infectieuses et Tropicales,
Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France
Votre résumé : Introduction
La cryptococcose neuroméningée est due à une levure du genre Cryptococcus. Le complexe C. gattii/C. neoformans
comprend 7 espèces et 13 génotypes. Le traitement de référence associe amphotéricine B et flucytosine (5FC), suivi
d’un relai par le fluconazole. Dans ce travail, nous avons étudié la diversité génétique d'isolats de Cryptococcus chez des
patients HIV positifs ivoiriens, puis nous avons déterminé leur profil de sensibilité aux 3 antifongiques de référence.
Matériel et méthodes
Patients
Entre mai 2012 et septembre 2014, 1271 LCR issus de patients VIH positifs et présentant un syndrome méningé sont
prélevés et analysés. La recherche de cryptocoque a été positive pour 61 prélèvements.
Isolats
Le diagnostic mycologique des 61 LCR est réalisé par examen direct à l’encre de Chine et culture sur milieu Sabouraud
chloramphénicol. La sécrétion d’uréase sur milieu indole, la production de mélanine et les caractéristiques biochimiques
ont confirmé la présence de Cryptococcus. Pour chaque patient, Pour chaque patient, la souche de départ et 5 colonies
(366 isolats au total) sont conservées.
Séro-génotypage
Le sérotypage des 366 isolats est réalisé par amplification des gènes CAP64 et LAC1. Le génotypage est effectué par
PCR-RFLP du gène URA5 et par étude du polymorphisme des séquences microsatellites (GACA)4, (GTG)5 et
minisatellites M13.
Sensibilité
La concentration minimale inhibitrice des isolats pour le fluconazole, la 5FC et l'amphotéricine B est déterminée par la
méthode de dilution en milieu liquide (CLSI M27-A3).
Résultats et discussion
Dans notre échantillon, 3 sérotypes sont mis en évidence (A, AD et B) au sein des 366 isolats testés. Nous trouvons 6 C.
deuterogatti (VGII), 42 hybrides C. neoformans x C. deneoformans (VNIII) et 318 C. neoformans var. grubii parmi lesquels
312 appartiennent au type moléculaire VNI et 6 au type moléculaire VNII.
L'étude génétique montre l'existence de 59 types moléculaires différents. Chez un même patient, plusieurs types
moléculaires sont mis en évidence. Ainsi 32 patients sont infectés par au moins deux souches de génotypes différents.
Tous les isolats sont sensibles à l'amphotéricine B. En revanche, pour le fluconazole, une seule souche est résistante
alors que 3 sont résistantes à la 5 FC.
Conclusion Les cryptocoques étudiés dans ce travail réalisé en Côte d’Ivoire possèdent une grande variabilité génétique.
La majorité des souches se révèlent sensibles aux antifongiques usuels.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PJ217
Facteurs prédictifs de la mortalité et du statut "perdu de vue" lors du traitement de l'ulcère de Buruli chez les
patients infectés par le VIH: étude de cohorte rétrospective, Akonolinga, Cameroun
Olga Laetitia Bell 1Agnès Esiene 1Marc Leroy Guifo 1Jean Joel R. Bigna 2Anne-Cécile Zoung Kanyi Bissek 1,*
1Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, 2Département d’Epidémiologie et Santé
Publique, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Contexte
Les facteurs prédictifs de la réponse au traitement spécifique de l’ulcère de Buruli (UB) sont peu décrits en Afrique, en
particulier chez les patients infectés par le VIH.
Objectif
Déterminer l’incidence et les facteurs prédictifs de la mortalité et du statut « perdu de vue » (PDV) lors du traitement de
l’UB chez les patients co-infectés au VIH.
Méthodes
Une étude rétrospective de dossiers médicaux a été menée sur une cohorte de patients UB co-infectés au VIH, admis
entre Janvier 2008 et Mars 2015 à l’Hôpital de District d'Akonolinga, situé dans une zone endémique au Cameroun. Elle
concernait 98 patients renseignés sur l’issue du traitement UB. Tout patient disparu après avoir débuté le traitement UB
et n'ayant pas été retrouvé après relance était considéré PDV. La régression multivariable de Cox a été utilisée pour
identifier les facteurs prédictifs avec l’Hazard ratio ajusté (HRa) et un intervalle de confiance de 95%.
Résultats
L’âge moyen était de 38,1± 15,7 ans ; 36,7% (n= 36) étaient des hommes. La durée médiane de suivi était de 5,4
(intervalle interquartile 3,1 – 10,5) personnes-mois d’observation (PMO). Neuf patients étaient décédés et neuf PDV. Le
taux d’incidence de la mortalité et des PDV était identique : 1,2 pour 100 PMO. Les facteurs prédictifs de la mortalité
étaient le recours à la médecine traditionnelle (HRa : 7,0 [1,3-38,8] ; p = 0,026), une durée récente de diagnostic de
l’infection par le VIH (HRa : 0,57 [0,38-0,85] ; p = 0,005), la présence d’une infection opportuniste (HRa : 7,7 [1,6-37,2] ; p
= 0,011) et ne pas prendre de traitement antirétroviral (TAR) (HRa : 23,3 [3,4-59,4] ; p = 0,001) ; et pour les PDV, le
recours à la médecine traditionnelle (HRa : 5,9 [1,2-29,0] ; p = 0,030).
Conclusion
Pour réduire le taux de décès et PDV chez les patients co-infectés VIH/UB, il incombe de faciliter l’accès le plus tôt
possible aux services de prise en charge spécialisés notamment dépister et mettre sous TAR tous patients co-infectés au
VIH. Cependant, les acteurs de la médecine traditionnelle doivent être intégrer et éduquer à la prise en charge de l'UB
afin de réorienter les patients vers ces services.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PV218
La Neurosyphilis chez les patients vivants avec le VIH : à propos de 18 cas
Maryem Es-Sebbani 1,*ibrahim DOLLO 1Ahd OULAD LAHSEN 1Mouna EL FANE 1RAJAE BENSGHIR 1HASSAN LAMDINI
1LATIFA MARIH 1MUSTAPHA SODQI 1ABDELFATTAH CHAKIB 1KAMAL MARHOUM EL FILALI 1
1maladies infectieuses et tropicales, hôpital IBN ROCHD CASABLANCA, casablanca, Maroc
Votre résumé : Contexte et objectifs :
La co-infection syphilis-VIH est relativement courante du fait de la transmission sexuelle des deux microbes La
neurosyphilis est une complication grave caractérisé par ungrand polymorphisme clinique. L’objectif de notre étude est
de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, para-cliniques et évolutifs de la neurosyphilis chez les patients vivant
avec le VIH.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service des maladies infectieuses du CHU Ibn Rochd de Casablanca
incluant les patients infectés par le VIH ayant une neurosyphilis et pris en charge entre janvier 1998 et décembre 2014.
Les données ont été recueillies des dossiers informatisés (NADIS).
Résultats :
Dix huit patients ont été colligés soit une prévalence de 0,5%. L’âge moyen était de 36 ans[23- 48] et le sex-ratio était de
2,6. Les manifestations cliniques étaient représentées essentiellement par un syndrome d'hypertension intracrânienne
dans 22% des cas, un déficit moteur et une cécité dans 17% des cas respectivement. L’imagerie cérébrale a été réalisée
chez 67% des patients objectivant des signes d’accident vasculaire ischémique dans 50% des cas, de vascularite dans
25% des et d’hydrocéphalie dans 25% des cas. La ponction lombaire révélait une méningite dans 73% des cas avec une
moyenne de la pléiocytose de 27 éléments lymphocytaires [3-221]. La sérologie syphilitique réalisée pour 15 patients
dans le liquide céphalorachidien était positive dans 20% des cas. Le fond d’œil réalisé chez 11 patients (61%), avaient
montré des anomalies dans 4 cas à type de panuvéite (2cas), d’ischémie rétinienne (1cas) et de foyer de choriorétinite
(1cas). La moyenne des CD4 était de 144 cellules/mm 3[4-573] et la sérologie syphilitique dans le sang était positive
chez tous les patients. Seize patients [89%] étaient traité par la pénicilline G et deux patients par la céphalosporine de 3
ème génération. Le nombre de cure thérapeutique variait de 1 (16 patients) à 3 (2 patients). Le traitement antirétrovirale
était prescrit chez 44% des cas. L’évolution était favorable dans 22% des cas et défavorable dans 56 % avec un taux de
décès de 34%.
Conclusion :
La prévalence de la neurosyphilis ne semble pas être modifiée par l'infection à VIH. Elle peut survenir à tous les stades
de l'immunodépression par contre les manifestations cliniques et biologiques sont atypiques et le pronostic semble
réservé, d’où l’intérêt d'un dépistage et diagnostic précoces et de la prévention.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PJ219
Leucoencéphalopathie multifocale progressive au cours du sida : à propos de 10 cas.
Latifa Badaoui 1,*Mustapha Sodqi 1latifa marih 1ahd ouladlahsen 1abdelfettah chakib 1kamal Marhoum el filali 1
1Maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Votre résumé : Introduction
La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une complication neurologique grave de l’infection à VIH.
Objectif
Etudier les aspects épidémio-cliniques, paracliniques et thérapeutiques de la LEMP chez les patients infectés par le VIH
à travers l’expérience du service des maladies infectieuses (SMI) du CHU Ibn Rochd.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétroprospective descriptive s’étendant de janvier 2002 à décembre 2014. Ont été inclus tous les
patients suivis au niveau du SMI pour infection à VIH et présentant une LEMP. Le diagnostic de LEMP était retenu sur la
base des données cliniques, virologiques et d'imagerie.
Résultats
Sur 3633 dossiers, 10 cas de LEMP ( 0,28 %) ont été retenus. La moyenne d’âge était de 39 ans [25ans; 62ans]. Le
sexe masculin prédominait avec 8 cas. La moyenne des lymphocytes T CD4 était de 59 cellules/mm3 et celle de la
charge virale plasmatique était de 677911 copies/mm3. La LEMP a révélée l’infection à VIH dans 9 cas et elle est
survenue au décours d'un échec thérapeutique dans un cas. Les manifestations cliniques comprenaient des signes de
déficit neurologique focalisé (7cas), un syndrome cérébelleux (2cas) et des troubles cognitifs (3cas). La TDM cérébrale a
montré des lésions hypodenses au niveau de la substance blanche sans effet de masse chez 9 patients. L’IRM
cérébrale, réalisée dans 6 cas, a objectivé des lésions de la substance blanche sous corticale en hyposignal T1 et en
hypersignal T2, de topographie pariéto-occipitale (3 cas), frontale (2 cas), infra-tentorielle (4 cas) et des calcifications des
noyaux gris centraux (1 cas). La ponction lombaire était normale dans 4 cas et avait montré une hyperproteinorachie
isolée dans 6 cas. La PCR virus-JC dans le LCR, réalisée chez 4 patients, était revenue positive. La trithérapie antirétrovirale incluant un inhibiteur de protéase avait été prescrite chez 7 patients. Deux d’entre-eux sont toujours suivis
avec un recul de 4 et 6 années.
Conclusion
La LEMP, qui représente une phase de réactivation tardive du virus JC, reste de pronostic très péjoratif et n’admet pour
le moment aucune thérapeutique éradicatrice ayant fait ses preuves.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PV220
Prise en charge des infections opportunistes du système nerveux central chez les personnes vivant avec le VIH
hospitalisées en Guinée
Aurélie Martin 1,*Désiré Neboua 2Mouslihou Diallo 2Yakpazouo Guilavogui 3Bruno Woachie 3Boubacar Barry 4Rony Nesta
Beyeme 3Mohamed Lamine Camara 4Oury Cissé 2Guillaume Breton 5Mohamed Cissé 3Eric D'Ortenzio 5
1Institut de Santé Publique, d'Epidémiologie et de Développement, Bordeaux, France, 2Solthis Guinée, 3Centre
hospitalier universitaire Donka, 4Centre hospitalier universitaire Ignace Deen, Conakry, Guinée, 5Solthis, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude : Les infections opportunistes neurologiques (ION) représentent la deuxième cause de
mortalité chez les personnes vivants avec le VIH (PVVIH) en Afrique sub-Saharienne en raison de leur gravité mais aussi
des difficultés du diagnostic et de l’accès aux traitements. En 2012 en Guinée, une étude rétrospective de 54 patients
hospitalisés présentant des troubles neurologiques avait montré que 11% avait bénéficié d’une ponction lombaire (PL) et
que 75% n’avaient reçu aucun traitement.
Méthodes : Etude prospective multicentrique des PVVIH adultes présentant des manifestations neurologiques et
admises dans un des 2 CHU de Conakry entre mars et décembre 2015. Evaluation opérationnelle d’une stratégie
comportant le développement d’algorithmes diagnostics et thérapeutiques basés sur la clinique, la PL, l’antigène
cryptocoque, le test urinaire de diagnostic rapide de la tuberculose (TB-LAM). Les traitements des infections les plus
fréquentes ont été fournis (fluconazole, cotrimoxazole, céftriaxone, antituberculeux, antipaludéens). L’objectif principal
était une amélioration de 50% de la mise sous traitement spécifique en comparaison avec l’étude précédente.
Résultats obtenus : Nous présentons les résultats préliminaires sur 30 patients. L’infection VIH était déjà connue chez
23 patients, 11 étaient traités par antirétroviraux. La médiane des CD4 était de 84/mm3 (n= 6/30). Au total, 21 patients
(70%) ont eu un accès à la totalité du bilan diagnostique prévu par les algorithmes. La PL a été réalisée dans 12/14
(86%) des cas où elle était indiquée. Une ION a été confirmée chez 17 patients (57%) : toxoplasmose n=8, tuberculose
n= 5, cryptococcose n= 3, tuberculose associée à cryptococcose n= 1. Un diagnostic d’infection opportuniste probable a
été évoqué chez 7 patients (23%): toxoplasmose n=2, cryptococcose n=1, tuberculose n=4. Six patients ont eu un autre
diagnostic confirmé (méningite bactérienne n= 1, paludisme grave n= 1, accident vasculaire cérébral n= 1), ou probable
(méningite bactérienne n= 1, encéphalite n= 2). Un traitement adapté au diagnostic confirmé ou probable a été débuté
chez 28 patients (93%) avec un délai médian de 1 jour (EIQ 0-3). Parmi les 24 patients avec une ION confirmée ou
probable, la mortalité à 4 semaines était 11/24 soit 46%.
Conclusion : Ces premiers résultats suggèrent qu’une stratégie simple permet d’améliorer l’accès au diagnostic et aux
traitements des PVVIH présentant des signes neurologiques mais que la mortalité reste élevée.
Thème : Infections hors tuberculose
Code : PJ221
Profil des parasitoses intestinales chez les patients coinfectés par le VIH et la Tuberculose au service de Pneumophtisiologie de Conakry.
Lansana Mady Camara 1,*Karifa 2 Kourouma 1Nitey Richard Gbamou 1Demba Touré 1Boubacar Djelo Diallo 1
1Pneumo-phtisiologie, CHU Ignace Deen, Conakry, Guinée
Votre résumé : Objectifs : L’objectif de ce travail était d’établir le profil des parasitoses intestinales chez les patients
coinfectés VIH/TB au service de pneumo-phtisiologie de Conakry.
Méthode : C’est une enquête transversale de type descriptif couvrant la période du 8 avril au 8 juillet 2014, qui a porté
sur tous les patients co-infectés VIH/TB reçus dans le service. Après l’examen clinique, les selles ont été examinées par
les techniques directes, de concentration de Willis et de Ziehl Neelsen modifiée.
Résultats : sur 150 malades admis à l’étude, 123 ont pu fournir des selles (82,0%). Les selles étaient pâteuses (48 cas),
molles (43 cas), solides 19 cas, semi-liquides (10 cas) ou liquides (3 cas). La prévalence globale des parasitoses était de
82,11% (101/123). La tranche d’âge de 26-35 ans était plus touchée (39,84%). Les principales espèces parasitaires
rencontrées étaient Ascaris lombricoïdes (21,95%), Cryptosporidium (16,26%), Entamoeba hystolytica (2,44%) et
Ankylostoma duodenalis (4,88%). Il faut noter que 90.26% des patients étaient bi-parasités et 9.74% tri-parasités.
Conclusion : Les parasitoses intestinales restent fréquentes chez les malades coinfectés VIH/TB. L’éducation sanitaire
et la promotion de l’hygiène environnementale gardent tout leur intérêt.
Thème : Prévention
Code : PJ222
Abandon du traitement de substitution à la méthadone des usagers de drogue à Haiphong, Vietnam
Khue Pham Minh 1,*Tham Nguyen Thi 1Han Pham Van 1Christina Lindan 2
1Faculté de Santé Publique, Université de Médecine et de Pharmacie de Haiphong, Vietnam, Hai Phong, Vietnam, 2
Global Health Science, University of California San Francisco, San Francisco, CA, États-Unis
Votre résumé : Objectif:
Depuis 2008, le Vietnam commence le traitement de maintenance à la méthadone (MMT) comme traitement de
substitution de l’usage de drogue. Le gouvernement Vietnamien veut répandre les services MMT pour 80,000 usagers de
drogue des 30 provinces vers la fin de l’année 2015. Cependant, il est estimé que 10-23% des patients abandonnent leur
traitement pendant leurs 2 premières années sous MMT. Cette étude a pour l’objectif d’évaluer le taux d’abandon et les
facteurs associés à l’abandon du MMT.
Méthodes: Nous avons suivi pendant 3 ans les patients enregistrés dans 5 cliniques de MMT à Haiphong, âgés de >=18 ans. Les
patients qui manquent >5 doses consécutives de méthadone sont considérés comme abandons; ceux qui sont absents
pour plus d’un mois de MMT ne sont pas autorisés de revenir au traitement. Chaque cas d’abandon durant la 3ème
année de MMT a été retracé, interviewé et recherché les informations dans le dossier médical comparant avec 2
contrôles appariés par le sexe, l’âge et la durée du traitement.
Résultats:
Parmi les 1055 patients suivis, les taux d’abandon des années 1, 2, et 3 sous MMT étaient 13,6%, 16,5% et 22,3%,
respectivement; après 36 mois, 33,3% des clients ne revenaient pas au traitement dont 10.6% décédés, et 24% arrêtés.
Les données de 81 cas d’abandon de la 3ème année ont été comparées avec celles de 161 contrôles. Les raisons
d’abandon comprenant: se sentir independent de l’héroïne (22.2 %); l’horaire conflit avec le travail (21%); problèmes de
santé (16%); et ne pouvoir supporter le co-payement (10,000 VND) (14.8%). Les facteurs indépendamment associés à
l’abandon comprenant : usage continu d’héroïne (aOR=12.4, 95% CI 4.2-36.8), absence > 3 doses de méthadone durant
ces 3 derniers mois (aOR = 18.5, 95% CI 7.4-47.1); la dose > 120mg de méthadone était associée à une plus faible
probabilité d’abandon (aOR=0.3, 95% CI 0.1-0.9).
Conclusion:
Pendant 3 ans, 1/3 des patients sous méthadone ont abandonné leur traitement. Le fait de rassurer une dose adéquate
de méthadone, et reconsidérer le co-payement de traitement pourrait améliorer la rétention au traitement.
Thème : Prévention
Code : PV223
Construction et évaluation de la première campagne « prévention combinée » en belgique francophone
Thierry Martin 1,*Mary Stevens 2
1directeur, 2communication, Plate Forme Prévention Sida, Bruxelles, Belgique
Votre résumé : Contenu de la campagne
Public cible : Validée en 2012 par le premier Plan National belge de lutte contre le sida, La campagne vise, de manière
globale, le grand public et plus particulièrement les jeunes et certains publics cibles plus spécifiques : notamment les
HSH et les personnes d’origine étrangère
Objectifs
A long terme : réduire l’incidence du sida et des autres infections sexuellement transmissibles, en prévenant leur
transmission par voie sexuelle
A court terme : contribuer à une augmentation
- De l’utilisation du préservatif pour se protéger
- Du recours à un test de dépistage HIV ou IST - Du nombre de personnes infectées qui prennent un traitement
Le concept de la campagne
La notion de prévention combinée est abordée avec une approche décalée, originale via des personnages « prévention
» (tête préservatif, corps éprouvette, bras et jambes médicaments), en situation de relations sexuelles et permettent une
grande identification
Le slogan se veut positif et valorisant. La notion de bons réflexes permet d’aborder la prévention comme une bonne
habitude que l’on pratique au quotidien, comme un automatisme. La notion d’évolution montre qu’il y a du nouveau et
permet d’interpeller. 1. La méthodologie de concertation et de participation
Ø large concertation avec le secteur de la prévention des IST et du VIH et de la promotion de la sante en Belgique
francophone
Ø Participation des publics cibles (focus groupes)
Le processus de création
1/ Analyse des campagnes existantes a l’étranger
2/ Appel d’offres auprès d’agences de communication sur base d’un cahier des charges rédigés en concertation et
choix d’une agence
3/ Présentation des pistes créatives développées par l’agence, premier choix, améliorations, pré-tests (plus de 100
personnes), choix final 4/ Etablissement de consensus sur les messages
5/ Aval des Ministres de la santé, et adaptation du contenu (trop ose)
Evaluation de la campagne
La campagne a été lancée fin juin.
En vue d’une relance de celle-ci en 2016, un processus d’évaluation de la campagne est en cours. Il se terminera en
février 2016 avec notamment l’objectif de réajuster la campagne en fonction des résultats de l’évaluation La présentation
mettra en évidence les points principaux de l’évaluation L’évaluation étant toujours en cours à l’heure actuelle, il est donc
impossible de présenter les résultats dans ce document
Soumettre un tableau ::
Thème : Prévention
Code : PJ224
Nécessité d’assurer un suivi des patients pré-Art pour la rupture de la chaine de transmission du vih : contribution
de l’ong aconda en côte d’ivoire
Kouassi Auguste Eric Komena 1,*
1soins et soutien, aconda-vs-ci, abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Contexte : la priorité a été accordée aux patients sous arv en matière d’offre de soins depuis la
généralisation de la prise en charge négligeant du coup les pré-arts. Cette option a été relativement bénéfique pour la
prévention car tout patient sous arv avec une charge virale indétectable ne contamine plus, toute femme enceinte avec
un traitement efficace ne transmet plus le virus à son enfant.cependant,si l’on veut parvenir à une élimination
considérable de nouvelles infections, l’on devrait assurer un bon suivi des pré-art qui sont longtemps restés en marge
des stratégies de prise en charge.
Objectif : montrer qu’une prévention contre le vih passerait par un minimum de service aux pré-arts.
Méthodologie : stratégie débuté depuis mars 2015 jusqu’à ce jour.
03 approches sont en cours de réalisation.la première a été la mise à disposition des agents de santé et des
communautaires de documents de procédures de gestion des pré-arts. Il renferme la prescription du contrôle semestriel
des CD4, la dispensation des messages des 5 composantes de prévention positive avec évaluation des risques, suivi
de distribution de préservatifs.la seconde approche a été la mise en place de groupe d’auto-support spécifiques aux préarts. Ils se réunissent 2 fois semestriellement de sorte que la seconde rencontre coïncide avec les dates de réalisation de
CD4 de contrôle. Les thèmes débattus sont la préparation à la mise sous arv, l’observance au traitement arv et
l’accentuation des messages de prévention positive.la troisième approche c’est les relances téléphoniques mensuelles et
les visites aux domiciles des patients en retard de bilan de contrôle à partir d’outils mis à la disposition des
communautaires.
Résultats : 100 hôpitaux ont été pourvus en procédures de gestion. Les messages de prévention préventive sont
dispensés par les médecins avec remise de 12784 préservatifs. 75 groupes d’auto support sont fonctionnels.
7258 patients relancés pour CD4 de contrôle.7040 revenus dans les hôpitaux pour le bilan de contrôle soit 97%.78
décès et 140 sont sans nouvelle.
Conclusion : la réduction des risques de contamination passe par une gestion des pré-arts restés en marge des
stratégies de prise en charge. Cependant, aucunes données statistiques disponibles pour confirmer le lien entre nos
approches et le taux de prévalence nationale actuelle.
Thème : Prévention
Code : PV225
PrEP et usage du préservatif en haut risque MSM - Essai ANRS IPERGAY
Luis Sagaon Teyssier 1,*Marie Suzan-Monti 1Daniela Rojas 2Nolwen Hall 3Catherine Capitant 4Christian Chidiac 5Cécile
Tremblay 6Bruno Spire 1Jean-Michel Molina 7ANRS IPERGAY Study Group ANRS IPERGAY Study Group 1
1UMR912 SESSTIM (INSERM/IRD/AMU); ORS-PACA, MARSEILLE, 2AIDES, MIRE, Paris, 3CHU de Nantes, Nantes, 4
INSERM SC10 US19, Villejuif, 5Department of Infectious Diseases, Hôpital de la Croix Rousse, INSERM U1052, Lyon,
France, 6Research Center of the Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, Canada, 7Hospital Saint-Louis,
Department of infectious Disease, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, France
Votre résumé : Contexte: Les hommes ayant des relations sexuelles avec des homes (HSH) constituent un groupe à
haut risque d’acquisition du VIH. Dans le cadre du suivi de l’essai ANRS IPERGAY, notre objectif est d’identifier les
trajectoires comportementales pour l’utilisation de la PrEP et du préservatif et d’étudier les liens entre elles.
Méthodes: ANRS IPERGAY est un essai randomisé en double aveugle sur la PrEP intermittente à la demande chez les
HSH. Des questionnaires en ligne complétés tous les deux mois ont été utilisés pour collecter des données concernant le
comportement sexuel et l’observance à la PrEP lors du dernier rapport sexuel. Seuls les HSH ayant eu des rapports
anaux ont été inclus dans l’analyse. Un modèle multi-trajectoire a été utilisé pour la PrEP (correcte/sous-optimale vs pas
de PrEP), et le préservatif pour des rapports anaux (oui/non), ainsi que pour l’identification des facteurs associés.
Résultats: 332 participants (52.1% bras PrEP) avec des rapports sexuels au moins une fois pendant le suivi ont
renseigné l’utilisation de la PrEP (1115 questionnaires) et du préservatif (1935 questionnaires) pendant le dernier
épisode sexuel. Quatre trajectoires de PrEP ont été identifiées pour différents d’utilisateurs: «systématiques (PrEP-US)»
(39,5%), «progressifs niveau élevé (PrEP-UNE)» (31,1%), «en déclin (PrEP-UD)» (13,3%), et «niveau bas (PrEP-UNB)»
(16,1%). Pour l’utilisation du préservatif, deux groupes ont été identifiés: «utilisateurs niveau élevé (P-UNE)» (29,9%), et
«utilisateurs niveau bas (P-UNB)» (70,1%). La modélisation jointe des trajectoires a permis l’identification de deux
groupes : parmi les P-UNE, 78% étaient PrEP-US/PrEP-UNE, tandis que 22% étaient PrEP-UD/PrEP-UNB. Parmi les PUNB, 68% étaient PrEP-US/PrEP-UNE, et 32% étaient PrEP-UD/PrEP-UNB. Ce dernier groupe, le plus à risque,
comparé au groupe le plus protégé (P-UNE/PrEP-US), est formé principalement des participants les plus âgés (OR=1,05,
par année supplémentaire, p<0,001), avec éducation < bac (OR= 1,91, p= 0,02), avec des partenaires sexuels inconnus
(OR=2,82, p<0,001), sexuellement insatisfaits (OR=2,09, p<0,001), et une tendance pour ceux ayant des rapports anaux
insertifs (p=0,08).
Conclusions: Dans l’essai ANRS IPERGAY, la plupart des HSH à risque ont utilisé la PrEP et/ou le préservatif pendant
le dernier rapport anal. Une attention particulière est nécessaire pour les 22% de HSH avec un niveau bas d’utilisation
du préservatif, qui ne compensent pas en utilisant la PrEP.
Thème : Tuberculose
Code : PJ226
AMELIORATION DU TAUX DE DEPISTAGE DE LA TUBERCULOSE PAR LES INSTRUCTIONS DE COLLECTE
DES CRACHATS CHEZ LES PRESUMES TUBERCULEUX A KINSHASA : RESULTATS PRELIMINAIRES.
Mariette Kupa Sisi 1,*muriel ALONI 2brian BAKOKO 3liliane SABI 2daniel MUKADI 2antoine NKUBA 2christelle LUYINDULA 2
bibiche MUJANGI 2sissi MUSALA 2bernice DANGA 2michel KASWA 4steve AHUKA-MUNDEKE 5
1Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, 2microbiologie, Cliniques Université de Kinshasa, 3Coordination
Provinciale Tuberculose/Lèpre, Coordination Provinciale Tuberculose/lèpre, 4Programme National Tuberculose, PNT, 5
virologie, Institut National de Recherche Biomédical, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte : La microscopie après coloration de Ziehl reste l’outil de référence dans le diagnostic et le suivi
de traitement des patients tuberculeux. En République Démocratique du Congo, le taux de détection de la tuberculose
reste en dessous du seuil fixé par l’OMS à cause de la faible sensibilité de cette méthode, notamment dans le contexte
d’immunodépression. L’objectif de la présente étude est de déterminer l’effet des instructions supplémentaires au sujet
de la collecte des crachats sur le taux de dépistage chez les présumés tuberculeux infectés ou pas par le VIH à
Kinshasa.
Méthode : Une étude interventionnelle randomisée a été menée sur des présumés tuberculeux. Un prélèvement des
crachats a été réalisé chez tous les sujets après un entretien de 5 à 10 minutes sur les méthodes de prélèvement et suivi
d’un examen microscopique après coloration de Ziehl. Simultanément, un prélèvement du sang été effectué pour
rechercher une infection à VIH par la technique ELISA. Le critère de jugement retenu était un accroissement du taux de
dépistage de la tuberculose.
Résultats : 263 présumés tuberculeux ont été inclus dans le groupe- intervention et 264 dans le groupe –contrôle. Leur
âge moyen était de 41 ans avec des extrêmes à 15 et 86 ans. 27% (72/264) des présumés tuberculeux du groupecontrôle ont présenté une bacilloscopie positive à la tuberculose contre 23,2% (61/263) dans le groupe-intervention.
26/235 (11,2 %) présumés tuberculeux du groupe-intervention étaient séropositifs au VIH, y compris un patient
présentant une co-infection (4 %). Dans le groupe-contrôle, 28/114 (24,5%) patients étaient séropositifs et incluaient 4
sujets (14 %) avec une co-infection.
Conclusion : Les instructions données n’auraient pas d’effets sur le taux de dépistage de la tuberculose. Cependant,
d’autres facteurs tels la fréquence de la tuberculose et la tranche d’âge des patients devraient être pris en compte dans
l’interprétation des résultats dans les études futures.
Mots clés : Tuberculose, Dépistage, Instructions, Ziehl, VIH.
Thème : Tuberculose
Code : PV227
Apport du QuantiFERON®-TB Gold In-Tube dans
le diagnostic de la tuberculose de l’enfant infecté par le VIH
Bintou Sanogo 1,*Makoura BARRO 1Abdoul Salam Ouédraogo 2Ad Bafa Ibrahim OUATTARA 1Anselme MILLOGO 2
Philippe MSELLATI 3Boubacar NACRO 1
1Pédiatrie, 2des Laboratoires, Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 3
Epidémiologie, IRD, Montpellier, France
Votre résumé : Introduction: Un des enjeux majeurs du contrôle de la tuberculose, est le diagnostic et le traitement des
formes latentes de la maladie. Les tests de détection de l’Interferon gamma Relaesing Assay (IGRA) ont été mis au point
pour vaincre les imperfections liées à l’IntraDermoReaction à la tuberculine (IDR) afin de contribuer au diagnostic la
tuberculose.
Ce travail a pour but d’évaluer la performance du QuantiFERON®-TB Gold In-Tube dans le diagnostic de la tuberculose
chez des enfants infectés par le VIH.
Méthodologie : Des enfants de 0 à 13 ans, infectés par le VIH et suspects de tuberculose intra thoracique avaient été
inclus, au CHUSS dans le département de Pédiatrie. Pour chaque enfant, des données avaient été recueillies, un
prélèvement de 3ml de sang total pour la réalisation du QuantiFERON®, ainsi que d’autres examens avaient été réalisés
(IDR à la tuberculine, CD4, CV, NFS, prélèvement de selles, crachats, aspiration gastrique, aspiration nasopharyngée,
radiographie pulmonaire, échographie abdominale).
Résultats : Avaient été inclus, 63 enfants. L’âge moyen était de 8,3 ans et le sex ratio de 0,9. Le QuantiFERON® a été
réalisé chez 58 enfants. Les résultats étaient négatifs dans 51,72% des cas, indéterminés dans 36,2% cas et positifs
dans 12% des cas. Parmi ces derniers qui n’avaient pas d’antécédent de TB, le contage TB était retrouvé dans 42,8%
des cas, dont 66,66% en intrafamilial ; 28,57% avaient une TB confirmée, 28,57% étaient traités pour tuberculose sur la
base des données anamnestiques et radiologiques. Leur CD4 moyen était de 721cell/ul et 57,14% avaient une charge
virale détectable. L’IDR était négative dans tous les cas.
Conclusion : Les tests IGRA permettent un dépistage précoce au stade initial de l’infection à VIH pendant que le taux de
CD4 demeure encore élevé augmentant les chances de succès du traitement antituberculeux.
Thème : Tuberculose
Code : PJ228
Dépistage de la tuberculose avant prescription d’une chimioprophylaxie à l’isoniazide (INH) chez des adultes
infectés par le VIH à taux de CD4 élevés (Essai Temprano ANRS 12136)
Raoul Moh 1,*Anani Badjé 1Christine Danel 1Timothée Ouassa 2Jean Baptiste N'takpé 1Gérard Menan Kouamé 1Delphine
Gabillard 3Jérôme Lecarrou 3Xavier Anglaret 1Serge Eholié 4
1Programme Pacci, 2CEDRES, Abidjan, Côte d'Ivoire, 3Université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France, 4Service des
Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Contexte: L’OMS recommande la prescription d’une chimioprophylaxie à l’INH chez tout adulte infecté
par le VIH et une approche clinique afin d’éliminer une tuberculose active avant prescription de cette prophylaxie. Notre
objectif est de décrire l’efficacité de la méthode de dépistage de la tuberculose dans l’essai Temprano.
Méthodes: Temprano (N Engl J Med 2015;373:808-22), essai randomisé multicentrique chez des adultes infectés par le
VIH1, VIH-1+2, CD4<800/mm3, sans critères de début de traitement ARV, sans signes cliniques évocateurs de
tuberculose, randomisés en 4 groupes: (i) ARV selon les recommandations OMS (ii) ARV OMS et prophylaxie par 6 mois
d’INH (iii) ARV immédiat, (iv) ARV immédiat et 6 mois d’INH, suivis 30 mois. Une radiographie pulmonaire était réalisée
chez tous les patients à l’inclusion. En présence de signes cliniques évocateurs d’une tuberculose et/ou une radiographie
thoracique anormale, une bacilloscopie avec cultures (antibiogramme en cas de positivité) et/ou autres examens
radiologiques ou exploratoires selon les signes d’appel étaient effectués.
Groupes (ii) et (iv) : lNH était débuté un mois après l’inclusion sauf si signes cliniques évocateurs d’une tuberculose et/ou
une radiographie thoracique anormale.
Résultats: 2056 patients inclus: 78% de femmes, 64% stade OMS 1, âge médian: 35 ans. Médianes de CD4 et de
charge virale: 464/mm3 et 4,6 log/ml. 35 patients (2%) ont présenté une tuberculose active prévalente (le principal critère
diagnostic apparait avant l’inclusion) dont 26 (74%) avec des anomalies à la radiographie thoracique de l’inclusion. 26
(74%) avaient une tuberculose pulmonaire et 9 (26%) une tuberculose extra-pulmonaire (4 pleurésies, 3 ganglionnaires,
1 osseuse, 1 miliaire).
Parmi les 1030 participants des groupes (ii) et (iv) suivis au moins un mois, 103 (10%) n’ont pas débuté l’INH dont 47
(46%) signes cliniques évocateurs de tuberculose,16 (16%) anomalies à la radiographie thoracique , 24 (23%) visite M1
non faite, 6 (6%) transaminases élevées, 4 (4%) grossesse, 1 (1%) décès avant M1, 5 (5%) autres raisons.
Conclusion: Une tuberculose active prévalente a été diagnostiquée chez 2% des participants de l’essai Temprano,
considérés pourtant comme n’ayant aucune tuberculose sur la base d’un algorithme clinique en préinclusion. Aucun
d’entre eux n’a reçu la prophylaxie à l’INH, grâce au délai d’un mois entre l’inclusion et la prescription de l’INH et par la
réalisation d’une radiographie thoracique systématique.
Thème : Tuberculose
Code : PV229
Dix mois d’utilisation du GeneXpert MTB/RIF à Bukavu (RDC) : Quelles leçons tirées?
David LUPANDE 1,*Carine MIHIGO 2Moise ITONGWA 3Olivier MUKUKU 4Andy BULABULA 5Aimé MURHULA 6Théo
KASHOSI 7Steve AHUKA 8Octavie LUNGUYA 8Philippe KATCHUNGA 6
1Service de Microbiologie / Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, 21.
Département de Médecine Interne, Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de
Bukavu (UCB), 3Service de Microbiologie / Hopital Provincial General de Référence de Bukavu, Université Catholique de
Bukavu, Bukavu, 4Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, République Démocratique Du Congo, 5
Department of Interdisciplinary Health Sciences, Unit for Infection Prevention and Control,, Stellenbosch University, Cape
town, Afrique Du Sud, 6Département de Médecine interne / Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu,
Université Catholique de Bukavu, 7Laboratoire de Recherche, Université Evangélique en Afrique, Bukavu, 8Service de
Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa / Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du
Congo
Votre résumé : INTRODUCTION
L’examen microscopique reste la méthode la plus répandue dans les pays en développement pour le diagnostic de la
tuberculose. Cependant, il présente beaucoup de limites ainsi qu’une faible validité diagnostique. Les techniques de
biologie moléculaire (PCR) sont extrêmement sensibles, spécifiques, rapides et permettent de détecter les cas de
résistance aux antituberculeux majeurs. Ce travail vise à analyser la validité du GeneXpert MTB/RIF dans le diagnostic
de la tuberculose et déterminer la fréquence des patients tuberculeux avec résistance à la rifampicine.
MATERIEL ET METHODES
Nous avons colligés rétrospectivement 411 dossiers des patients suspects de tuberculose, ayant réalisé simultanément
le Ziehl-Neelsen et GeneXpert MTB/RIF. La sensibilité, la spécificité, les valeur prédictive positive (VPP) et négative
(VPN) du GeneXpert MTB/RIF ont été calculées en comparant ses résultats avec ceux du Ziehl-Neelsen grâce au logiciel
STATA 13.0.
RESULTATS
Dans l’ensemble de la population étudiée (411), 50,2% étaient des femmes et 49,8% des hommes. La moyenne d’âge
était de 39 ± 16,9 ans. De ces 411 patients suspects, la tuberculose a été confirmée chez 67 patients soit une fréquence
de 16,3%. Elle concernait 20 % des hommes contre 12,6 % des femmes, soit un sex ratio de 1,57 H / 1 F, la différence
étant statistiquement significative (p= 0,04). La positivité avec le GeneXpert MTB/RIF était de 16,3% (intervalle de
confiance à 95% = 12,9-20,3%) alors qu’avec le Ziehl-Neelsen elle était de 9,7% (intervalle de confiance à 95% = 7,113,1%). Lorsqu’on compare ces deux taux de positivité, l’analyse statistique montre une différence très significative
(OR=1,80 ;IC à 95% = 1,18-2,74 ; p=0,0070). Tous les patients séropositifs pour le VIH avaient de résultats positifs avec
le GeneXpert MTB/RIF 100% (11/11) contre 55% (6/11) avec le Ziehl-Neelsen (p= 0,0350). La sensibilité, la spécificité,
VPP et la VPN pour le GeneXpert MTB/RIF comparé au Ziehl-Neelsen étaient respectivement de 100%, 59,7%, 92,7%
et 100%. La résistance à la rifampicine était de 21%. CONCLUSION
La présente étude confirme la supériorité du GeneXpert MTB/RIF par rapport au Ziehl-Neelsen dans la détection de la
tuberculose, particulièrement chez les patients vivants avec VIH. Elle permet également de détecter les cas de
résistance à la rifampicine qui est un prédicteur de la multi résistance aux antituberculeux majeurs.
Mots clés : Bukavu – GenXpert MTB/RIF – Rifampicine – VIH –Ziehl-Neelsen
Thème : Tuberculose
Code : PJ230
Epidémiologie des souches de Mycobacterium tuberculosis complexe (MTBc) associées à la co-infection avec le
VIH à Bamako, Mali.
Moumine Sanogo 1,*Georges TOGO 1BOURAHIMA KONE 1BASSIROU DIARRA 1DRISSA GOITA 1YEYIA DIT SADIO
SARRO 1AMADOU KONE 1ALMOUSTAPHA ISSIAKA MAIGA 1SEYDOU DIABATE 1NADIE COULIBALY 1MICHAEL
BELSON 2SOPHIA SIDDIQUI 2SOUNKALO DAO 1MICHAEL POLIS 2SOULEYMANE DIALLO 1
1Centre de Recherche et de Formation sur le VIH/Tuberculose(CEREFO/SEREFO), Université des Sciences Techniques
et Technologies de Bamako (USTT-B) Mali, BAMAKO, Mali, 2DIVISION DE LA RECHERCHE CLINIQUE , NATIONAL
INSTITUTE OF HEALTH (NIH), WASHINGTON, États-Unis
Votre résumé : Titre : Epidémiologie des souches de Mycobacterium tuberculosis complexe (MTBc) associées à la
co-infection avec le VIH à Bamako, Mali.
Sanogo M1, Togo G1, Koné B1, Diarra B1, Goita D1, Baya B1, Diabate S1, Sarro Y S1, Coulibaly N1, Koné A1, Maiga A.I1,
Belson M2, Siddiqui S2, Dao S1, Polis M2, Diallo S1et l’équipe SEREFO
1= SEREFO, Centre de Recherche et de Formation sur le VIH et la Tuberculose, Faculté de Médecine et d’OdontoStomatologie(FMOS)/Faculté de Pharmacie (FAPH), Université des Sciences des Techniques et des Technologies de
Bamako (USTTB), Mali.
2= Collaborative Clinical Research Branch (CCRB), NIAID, NIH USA.
Introduction : Selon l’OMS, la co-infection par le VIH /tuberculose est responsable de 13% des décès par le sida dans le
monde. Le typage des souches de MTBc reste dans la plupart des cas inaccessibles dans les pays à ressources
limitées.
Nous avons mené cette étude afin de décrire le profil épidémiologique des souches de MTBc associées à la co-infection
avec le VIH à Bamako, Mali.
Méthodes :
Nous avons mené une étude transversale sur 238 patients infectés par le complexe Mycobacterium tuberculosis (MTBc)
entre janvier 2006 et mars 2015. .
Le diagnostic de la tuberculose a été confirmé par la combinaison de la microscopie à fluorescence et la culture des
mycobactéries sur milieu liquide (MGIT) et solide (Middlebrook 7H11). La technique GenProbe Accuprob® a permis
d’identifier les éléments du MTBc. Le spoligotypage a été utilisé pour classer les sous espèces du MTBc. Le diagnostic
du VIH a été confirmé par la combinaison du Determine® et de l’ELISA/Genscreen® Ultra. Les résultats VIH positifs ont
été confirmés par le Western Blot.
Résultats : Parmi les 238 patients confirmés MTBc 11,8% (28/238) étaient co-infectés par le VIH dont 17,8 % (5/28) de
tuberculose multi résistante (TB-MR). La prévalence globale de la TB-MR était de 21,8% (52/238). La TB-MR a été
retrouvée majoritairement chez les patients en retraitement 92,3 % (48/52).
Grace au spoligotypage, les espèces de MTBc associées à la co-infection avec le VIH étaient représentées
respectivement par la famille T1 28,6% (8/28), la famille Lam 25% (7/28) et le Mycobacterium africanum 21,4% (6/28).
Conclusion : Ces résultats indiquent que le typage des MTBc permet d’apprécier la diversité des espèces circulantes
surtout chez les patients co-infectés par le VIH/tuberculose. Une large étude permettra de confirmer l’impact des souches
de MTBc dans cette co-infection VIH/tuberculose.
Thème : Tuberculose
Code : PV231
Etude épidémiologique, clinique et évolutive de la tuberculose à bacilloscopie négative
Abdoulaye Mamadou Traore 1,*Daouda K MINTA 1Ernestine Claire PROMBO 1Yacouba TOLOBA 2Assetou KAYASOUKHO 3Hamar Alassane TRAORE 3
1Maladies infectieuses, 2Pneumologie, 3Médecine interne, CHU du Point G, Bamako, Mali
Votre résumé : Introduction/Objectifs :
En milieu hospitalier à Bamako, la place de la tuberculose à bacilloscopie négative apparait importante. Il était donc
nécessaire d’étudier les caractéristiques épidémiologique, clinique et évolutive de la TB à bacilloscopie négative. Nos
objectifs étaient de déterminer sa fréquence, de décrire les arguments cliniques et paracliniques qui ont conduit au
diagnostic et de déterminer le devenir des patients tuberculeux à bacilloscopie négative.
Méthodologie :
Notre étude transversale, à collecte rétrospective sur les dossiers d’hospitalisation de Janvier 2007 à décembre 2012 a
été réalisée dans le service de Médecine interne du CHU du Point G. Nous avons inclus les patients hospitalisés pour
tuberculose à bacilloscopie négative (suspects de tuberculose sans preuve bactériologique c'est-à-dire tout patient avec
au moins trois échantillons de crachats négatifs pour la recherche de Bacille acido-alcoolo-résistant (BAAR) à la
microscopie, avec présence d’une image radiologique compatible avec une tuberculose pulmonaire active et en
l’absence de réponse favorable à un traitement antibiotique à large spectre après dix jours de prise régulière.
Résultats
Sur 2777 patients hospitalisés, nous avons inclus 93 dossiers avec un âge moyen de 41,4 ± 13,8 pour un sex-ratio de
0,8. La co-infection avec le VIH était retrouvée chez 42,9%. La fièvre et l’amaigrissement étaient les signes
prédominants. Les Taux de CD4 étaient inférieurs à 100/mm3 chez 61,5%. La radiologie et l’épreuve thérapeutique ont
été contributives respectivement dans 47,3% et 50,5% des cas. Le BK a été isolé dans les liquides biologiques dans
44,1%. La TB extra pulmonaire représentait 79,6%. La localisation péritonéale était de 24,7% et pulmonaire 20,4%. La
durée moyenne d’hospitalisation était de 33 jours ± 6,5. La létalité globale était de 24,7% et le nombre de décès était plus
élevé dans chez les patients infectés par le VIH (p=0,03).
Conclusion :
Les faisceaux d’arguments cliniques confortés par les éléments indirects constituent les principaux arguments
diagnostics de la TB à bacilloscopie négative. Le renforcement du plateau technique par la mise à disposition des
moyens diagnostics performants est nécessaire.
Mots clés : Tuberculose, bacilloscopie négative, Bamako.
Thème : Tuberculose
Code : PJ232
Evaluation d’un test moléculaire Abbott Real time MTB (RUO) pour la détection de Mycobacterium tuberculosis à
partir d’échantillons cliniques
Coumba Toure-Kane 1,*Awa Ba-Diallo 1Halimatou Diop 1Gora Lo 1Mame yacine Fall 1Sada Diallo 1Awa Ndiaye-Diawara 1
Madou Kane 2Amina Sow-Sall 1Marie Sarr 2Aïssatou Gaye-Diallo 1Souleymane Mboup 1
1Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec , Universite Cheikh Anta DIOP, 2Programme Nationale de
Lutte contre la tuberculose, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objectif
Le diagnostic précoce et la mise en route rapide du traitement des patients présentant une TB pulmonaire active est le
facteur le plus important contribuant à la réduction de la morbidité, de la mortalité et l’incidence de la tuberculose. Les
algorithmes de diagnostic s’appuient sur de nouvelles méthodes de détection. Cette étude vise à évaluer la détection de
Mycobacterium tuberculosis par le nouveau test moléculaire Abbott MTB Real Time (RUO) des Laboratoires Abbott
applicable sur la plateforme de m2000sp/rt utilisée pour le suivi de la charge virale des personnes vivant avec le VIH.
Méthodologie
Il s’agit une étude transversale descriptive où le test Real Time MTB RUO (Abbott) est comparé aux techniques de
diagnostic disponibles dans le pays à savoir la microscopie, la culture sur milieux solide (Lowenstein Jensen) et liquide
(automate MGIT 960) et le test moléculaire GeneXpert de Cepheid). Le recrutement a porté sur des patients âgés d’au
moins 18 ans consentants, suspects de tuberculose et venus consulter dans les centres de diagnostic et de traitement
(CDT) de la région de Dakar chez qui un prélèvement d’expectoration a été recueilli. Les différents tests ont été réalisés
avant et après décontamination avec la N-Acetyl Cystéine Sodique. Les performances en termes de sensibilité,
spécificité, valeurs prédictives positive et négative (VPP, VPN) de même que l’indice de Youden ont été calculés en
prenant la culture en milieu liquide comme référence.
Résultats
L’étude a porté sur 502 patients pour lesquels les résultats positifs enregistrés ont été de 155 pour la microscopie, 217
pour la culture en milieu liquide, 163 pour la culture en milieu solide, 218 pour le GeneXpert et 215 pour le MTB RUO
Abbott.
Les performances de MTB comparée à la culture en milieu liquide ont été effectués sur le total d’échantillons ayant
donné un résultat valide soit 480. Ainsi, une sensibilité de 99,08%, spécificité de 99,24%, VPP de 99,07%, VPN de
98,49% et un indice de Youden de 0,98 ont été trouvés.
Conclusion
Cette étude a montré que le test moléculaire Abbott Real Time MTB (RUO) pourrait un excellent outil de diagnostic de la
tuberculose. Son application sur la plateforme de m2000sp/rt montre que cet équipement servir à la fois à suivre les
patients infectés par le VIH mais également diagnostiquer les comorbidités comme la tuberculose avec une très bonne
efficacité. Thème : Tuberculose
Code : PV233
« IMPACT DE L’INFECTION A VIH SUR L’EVOLUTION THERAPEUTIQUE DES MALADES TB-MR SOUS REGIME
DE DEUXIEME INTENTION : évaluation de la cohorte 2012 en RD Congo »
PASCALE Mulomba 1,*FAUSTIN KITETELE 2FONDACARO TETO 2GEORGES BAKASWA 1Jean-François BUTEKA 3
SERGE BISUTA 1
1Tuberculose Multirésistante, 2VIH, 3Laboratoire, Programme National de Lutte Contre la Tuberculose/RDC, Kinshasa,
République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction : La Tuberculose est un problème de santé publique et la résistance des germes aux
antituberculeux un défi majeur. L’infection à VIH joue un rôle amplificateur et les deux maladies s’influencent en
s’accompagnant d’un lourd fardeau socioéconomique pour les populations. La République Démocratique du Congo
(RDC) est comptée parmi les 27 pays où l’on retrouve 85% de la charge de morbidité mondiale en ce qui concerne la
tuberculose multi résistante (TB-MR). Les patients diagnostiqués sont traités suivant les directives de l’OMS.
Objectif : Evaluer l’impact clinique et évolutif des patients coinfectés VIH/TB-MR versus les non infectés TB-MR suivis
en 2012 en RD Congo.
Méthodes :
Etude rétrospective réalisée sur base du profil clinique et évolutif des patients TB-MR soignés en 2012, en RD Congo.
La confirmation de la résistance était réalisée par la culture et test de sensibilité et/ou le GenXpert et le VIH par la
présence des Ac anti-VIH à partir des spécimens appropriés respectivement.
Résultats :
Sur 269 cas de TB-MR dépistés et soignés durant la période de l’étude, 143 (53,2 %) était du sexe masculin, l’âge
moyen était de 36,3 ans [11 - 66], la Tuberculose pulmonaire (TP) représentait 99,6% (n=268) et la prévalence du VIH
était de 16,3% (n=34) dans l’ensemble et de 61,8% chez les patients TBMR de sexe féminin.
Sur 34 cas de coinfection VIH-TB-MR, 61,8% (n= 21) était du sexe féminin, l’âge moyen était de 40,5 ans, la TP
représentait 97,1% (n=33), On a noté que 58,8% (n=20) avait terminé le traitement, 2,9% (n=1) avait connu un échec de
traitement, 2,9% (n=1) était perdu de vue et 35,3% (n=12) était décédé.
Par contre sur 174 cas de non coinfectés TB-MR, 55,7% (n= 97) était du sexe féminin, l’âge moyen était de 35,9 ans,
62,6% (n=109) avait terminé le traitement, 3,4% (n=6) avait connu un échec de traitement, 14,4% (n=25) était perdu de
vue, 14,9% (n=26) était décédé et le reste transféré.
Conclusion :
La séroprévalence pour le VIH est élevée chez les patients TB-MR, comparativement à la prévalence nationale (14%),
le sexe féminin a prédominé dans cette étude. Même si le nombre de perdus de vue était moins significatif, le nombre de
décès était plus important chez ces patients.
Pour prévenir la morbidité et la mortalité liées à l’interaction entre le VIH et la TB-MR, le dépistage précoce des ces
entités s’avère impérieux et la collaboration entre le programme de lutte contre le VIH et celui de la Tuberculose doit être
renforcée
Thème : Tuberculose
Code : PJ234
RECHERCHE ACTIVE DE LA TUBERCULOSE EN COMMUNAUTE ET EN CENTRE DE SANTE : EXPERIENCE
DE ACONDA-VS-CI EN COTE D’IVOIRE
Roselyne Sande 1Siaka TOURE 2,*Patrick AGBASSI 3
1ACONDA-VS CÔTE D'IVOIRE, 2ACONDA - VS - CI, 3ACONDA-VS-CI, ABIDJAN, Côte d'Ivoire
Votre résumé : RECHERCHE ACTIVE DE LA TUBERCULOSE EN COMMUNAUTE ET EN CENTRE DE SANTE :
EXPERIENCE DE ACONDA-VS-CI en COTE D’IVOIRE
Auteurs : Fatouma SANDE, Siaka TOURE ; Patrick AGBASSI ; Thérèse NDRI-YOMAN
Affiliation : ACONDA-VS-CI
Contexte :
La tuberculose reste une préoccupation majeureen santé publique dans un contexte d’épidémie du VIH dont elle
représente une des principales causes de mortalité.En Côte d’Ivoire, ce sont 36 000 nouveaux cas de tuberculose toutes
formes qui ont été diagnostiqué avec une proportion des TPM+variant entre 60% et 67% en 2014. L’identification des cas
et leur traitement précoce contribue à réduirele taux de contamination dans la communauté.
ACONDA-VS-CI a initié unprojet de recherche active des cas de tuberculose en communauté et en centre de santé.
Objectif : Augmenter la détection du nombre de cas de tuberculose TPM+
Méthodes :
Détection rapide des cas de TPM+par screening systématiquesdes patients tout venant, des Personnes vivant avec le
VIH et des accompagnants en centre de santé. Les personnes suspectes sont référées pour l’examen des crachats et la
mise sous traitement en de positivité.La recherche active dans la communauté est faite dans l’entourage des individus
TPM+. Le screening est opéré par les agents de santé communautaires utilisant un questionnaire national
standardisé.Les données recueillies couvrent une période de30 mois à partir d’Avril 2013 sur17 centres de santé à
Abidjan et en zones rurales.
L’évolution du nombre de cas de TPM+ détectés sur les sites du projet a été comparée au nombre de cas observé sur
des sites contrôle non visés par le projet.
Résultats :
Le nombre de cas de TPM+ détecté est en moyenne 1,86 fois plus élevée sur les sites du projet (352 cas de TPM+ en
moyenne trimestrielle) que sur les sites de contrôle (196 cas de TPM+ en moyenne trimestrielle).
Conclusion :
L’implication des conseillers communautaires dans la recherche active des cas de TB dans la communauté
amélioreladétection rapide descas de TPM+. Ainsi, nous recommandons une prise en compte des agents de santé
communautaire dans la stratégie globale de lutte contre la tuberculose.
Mots clés : Tuberculose - Recherche active– Communauté
Soumettre un schéma ::
Thème : Dépistage
Code : PJ235
Acceptabilité du test diagnostique du VIH de l’enfant et de son accompagnant au département de Pédiatrie du
Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)
Makoura Barro 1,*Raoul ZIO 1Ad Bafa Ibrahim OUATTARA 1Augustin KOUAKOU 1Bintou SANOGO 1Boubacar NACRO 1
1pédiatrie, Centre hospitalier universitaire sourô sanou, Bobo Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction : La pTME connait de véritables problèmes au nombre desquels le diagnostic du VIH des
parents. Le but de notre étude était d’évaluer l’acceptabilité du test diagnostique du VIH par les accompagnants des
enfants venant au département de pédiatrie du CHUSS.
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et analytique réalisée de mai à septembre 2015 ;
cette étude avait concerné les enfants âgés de 0 à 14 ans et leurs accompagnants (père, mère, autres) reçus au
département de pédiatrie du CHUSS quelque soit le motif de leur présence après obtention du consentement verbal du
tuteur principal. Le Determine® et le SD Bioline® ou l’immunocombII® avaient été respectivement utilisés pour le test
diagnostique de dépistage, et le test de confirmation. Le test du χ2avait été utilisé pour la comparaison des proportions
avec un seuil de signification à 95%.
Résultats : Au total, 848 accompagnants (tuteurs principaux) avaient bénéficié d’un entretien pré-test pendant lequel le
test VIH leur avait été proposé. Avaient accepté le dépistage de leur enfant 747 accompagnants soit 88% ; et 725 soit
86% avaient accepté leur propre dépistage. Le principal motif de refus du test de dépistage de l’enfant était l’absence
d’un des parents géniteurs qui, en majorité était le père dont l’avis était nécessaire. Quant aux accompagnants, le
principal motif de refus de leur propre dépistage était qu’ils se sentaient en bonne santé donc non concernés par le
dépistage. Le refus du test diagnostique de l’enfant était lié à la religion musulmane de l’accompagnant (p= 0,0096), au
fait que ce dernier ne soit pas la mère (p = 0,0143). Le refus du test diagnostique de l’accompagnant était lié à son âge
de plus de 20 ans (p= 0,003143). Le test était revenu positif au VIH1 chez 12 enfants (2%). Seize accompagnants
avaient un résultat positif dont 15 au VIH1 et 01 au VIH2 (2 %).
Conclusion : Des efforts restent à promouvoir pour l’acceptabilité du test diagnostique dans la population générale,
particulièrement auprès de la communauté musulmane, des pères et des personnes âgées de plus de 20 ans en vue de
l’obtention de meilleurs résultats de la pTME.
Thème : Dépistage
Code : PV236
Algorithmes pour le sérodiagnostic de l’infection à VIH basés sur l’utilisation de 3 tests rapides selon les nouvelles
recommandations de l’OMS révisées en 2012 en contexte d’Afrique Centrale
Angélique Ndjoyi-Biguino 1,*Guy-Françis Nzengui Nzengui 1Hervé M'Boyis Kamdem 1Laurent Bélec 2
1Microbiologie, Université des Sciences de la Santé, Libreville, Gabon, 2Université Paris V, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude. Le risque de résultats faussement positifs lors du sérodiagnostic de l’infection à VIH
basé sur l’algorithme II proposé par l’OMS en 1997 est important en Afrique Centrale. L’OMS a dès lors proposé en 2012
la révision de l’algorithme alternatif pour le diagnostic de l’infection à VIH basé sur l’utilisation de 3 tests. Méthodes. Un panel de référence de 250 plasmas positifs pour le VIH [représentatifs des souches virales circulants du
Gabon: CRF02_AG (53%), CRF14 (18%), CRF15 (12%), CRF01_AE (8%), A1 (4%), G (2%), K (2%), B (1%)] et 250
négatifs pour le VIH a été constitué à Libreville, Gabon. Dix-neufs tests commerciaux ont été testés en parallèle avec le
même panel. La sélection des tests a été basée sur des critères analytiques [i) Tests CE IVD, FDA USAID ou RoW; ii)
Tests préqualifiés ou en cours de préqualification OMS; iii) Sensibilité ≥ 99% et spécificité ≥ 98%] et des critères
opérationnels [i) Distribution effective; ii) Tests rapides <30 minutes ; iii) Conservation à température ambiante].
Résultats obtenus. Cinq tests rapides ont été retenus: Alere Determine® HIV-½ (Alere Medical Co. Ltd., Matsudo-shi,
Chiba-ken, Japan), Vikia® HIV ½ (bioMérieux SA, Marcy-L’Etoile, France), HIV 1/2 STAT-PAK® (Chembio Diagnostic
Systems Inc., Medford, NY, USA), INSTI HIV-1/HIV-2 Antibody Test (BioLytical Laboratories, Inc., Richmond, British
Columbia, Canada), FIRST RESPONSE® HIV 1-2.O Card Test (PMC Medical, Nani Daman and Sarigam, Inde). Quatre
algorithmes ont pu être conçus sur des critères d’utilisation de sang total (capillaire), de complémentarité des principes
(through flow ou lateral flow) et de discrimination des VIH-1 et VIH-2 (pour le 3° test): i) INSTI HIV-1/HIV-2 Antibody Test
=> Vikia® HIV ½ => FIRST RESPONSE® HIV 1-2.O Card Test; ii) INSTI HIV-1/HIV-2 Antibody Test => HIV 1/2 STATPAK® = > FIRST RESPONSE® HIV 1-2.O Card Test; iii) Vikia® HIV ½ = > INSTI HIV-1/HIV-2 Antibody Test = > FIRST
RESPONSE® HIV 1-2.O Card Test ; et iv) HIV 1/2 STAT-PAK® = > INSTI HIV-1/HIV-2 Antibody Test = > FIRST
RESPONSE® HIV 1-2.O Card Test. Chaque algorithme montrait des sensibilité et spécificité de 100%. Conclusions. Plusieurs algorithmes validés utilisant l’association séquentielle de 3 tests rapides de dépistage selon les
recommendations OMS révisées en 2012 permettent d’éliminer le risque de résultats faussement positifs au Gabon, et
plus généralement en Afrique Centrale où la diversité génétique des souches de VIH est importante. Soumettre un schéma ::
Thème : Dépistage
Code : PJ237
Autotests VIH en France : le point de vue des pharmaciens officinaux
Agnès Gautheret-Dejean 1,*Jean-Félix Albrecht 2Solène Pineau 3Julie Langlois 4Anne Armand 4Philippe Arsac 5
Emmanuelle Boschetti 6Laurence Boyer 7Christine Jacomet 8Bruno Laurandin 9Hervé Trout 10Sylvia Werlen-Pugliese 11
David Zucman 12Anne Simon 13Eric Billaud 14Agnès Certain 15
1Service de Virologie, Hôpitaux universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, Paris, 2Faculté de Pharmacie de Nancy,
Nancy, 3COREVIH Pays de Loire, Nantes, 4Société Française de Lutte contre le SIDA, Paris, 5Centre Hospitalier
Régional d'Orléans, Orléans, 6Service Pharmacie-Brabois adultes, 7Service des Maladies Infectieuses, Centre hospitalier
Universitaire de Nancy, Nancy, 8Service des maladies infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier Universitaire de
Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 9Pharmacie des Chênes, Suresnes, 10Service de Pharmacie, Groupe Hospitalier
Saint-Louis - Lariboisière - Fernand Widal, Paris, 11Service de Pharmacie, Centre Hospitalier Universitaire de Nice, Nice,
12Service de Médecin Interne, Hôpital Foch, Suresnes, 13Département de Médecine Interne, Hôpitaux Universitaires La
Pitié salpêtrière-Charles Foix, Paris, 14Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier Universitaire
de nantes, Nantes, 15Service de Pharmacie, Centre Hôpitalier Universitaire Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Votre résumé : Contexte
De juillet 2014 à décembre 2015, sur mandat de la DGS et en articulation avec les COREVIHs, le groupe
Médicament/pharmaciens (M/P) de la SFLS a élaboré et partagé des supports de formation pour la dispensation
d’autotests VIH (AT VIH) en pharmacie d’officine.
Deux mois après commercialisation des AT VIH (mi-novembre 2015), le groupe M/P a recueilli les avis des équipes
officinales sur les 1° entretiens de dispensation d’AT VIH, afin d’évaluer la qualité de leur formation et l’accompagnement
proposé aux personnes.
Méthode
Questionnaire en ligne comportant 160 questions (durée ~15 min) essentiellement qualitatives sur les champs suivants :
profil du professionnel et de l’officine/mise en stock d’AT VIH/dispensation d’AT VIH/formation sur les AT
VIH/dispensation d’ARV.
Questionnaire envoyé par courriel à environ 10000 officines françaises, notamment celles ayant commandé des AT VIH
chez Mylan et/ou ayant suivi une formation AT VIH avec Ma Formation Officinale ou la SFLS. Un seul questionnaire
rempli par officine.
Résultats et perspectives
294 questionnaires traités.
Majorité de pharmaciens, 16% de préparateurs.
Régions les plus représentées : Rhône-Alpes (16%), Ile-de-France (13%), Aquitaine (7%) et Pays de Loire (6%). Taille moyenne des officines : 100 à 250 clients par jour pour 62%, majoritairement urbaines (55%) ; clientèle de quartier
(50%) ou de quartier et de passage (47%) ; 37% d’officines rurales. 7,5% en centre commercial.
87% ont des AT VIH en stock mais seulement 57% ont dispensé 1 ou > 1 AT VIH. La boîte à aiguilles est proposée dans
50% des cas et facilement acceptée par 50% des personnes.
Le profil des personnes ayant acheté (âge, sexe, antécédents de dépistage, besoin d’informations) et des entretiens
(comptoir ou espace de confidentialité, remise de documents, orientation…) est renseigné par chaque officine ayant
dispensé des AT VIH.
254 répondants ont été formés, essentiellement en e-learning (70%) et pour 16% en présentiel (UTIP, COREVIHs,
répartiteurs). Ils sont globalement satisfaits (75%), certains réclament des compléments sur le réseau VIH local.
Parmi les officines formées, 206(81%) dispensent également des ARV. 53% estiment que la formation AT VIH les aide
dans les dispensations ARV.
Ces premiers résultats seront partagés avec les institutions coordonnant la mise à disposition des AT VIH (DGS, HAS,
Ordre des pharmaciens…) et prochainement communiqués (thèse de pharmacie, article). Une 2° vague d’enquête est
prévue au 1er trimestre 2016. Thème : Dépistage
Code : PV238
Campagnes nationales du dépistage VIH pour l’amélioration du recours au dépistage VIH au Maroc
Amina Latifi 1,*Boutaina Selma El Omari 2meriem ghannam 1AZIZA Bennani 1Abderrahman Maaroufi 3
1programme national de lutte contre le sida, 2UGFM, 3Direction de L"Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies,
ministère de la santé, rabat, Maroc
Votre résumé : Problématique : Le Maroc, bien que pays à faible épidémie (0,15%), connait une épidémie concentrée
parmi les populations clés (PS, HSH, UDI). Cependant sur les 29000 personnes vivant avec le VIH estimés seules 80%
connaissaient leur statut en 2011, le nombre de personnes dépistées restant limité (57000 par an en 2011) et les sites
offrant le dépistage relevant des ONG ne dépassant pas 50 centres fixes et 8 centres mobiles. Malgré l’extension de l’offre de dépistage au niveau des structures de santé, les réalisations en activité de routine ne
dépassaient pas 20% de l’objectif annuel avec un faible taux de positivité. A cet effet, la décision d’organiser des
campagnes nationales périodiques de dépistage a été prise en 2012, pour améliorer le nombre de personnes
connaissant leur statut sérologique, le renforcer le recours au dépistage et améliorer la couverture des personnes vivant
avec le VIH (PVVIH)
Méthodologie : campagne annuel de dépistage d’une durée de 10 jours au niveau des sites offrant le dépistage
particulièrement les centres de santé à forte population, situés dans des quartiers marginalisés et desservant les
populations clés sur tout le territoire national : 1) 800 centres de santé impliqués en plus des 80 centres fixes et mobiles
des associations thématiques, en 2014 ; 2) 1000 prestataires impliqués, formés en counseling et en technique de
dépistage rapide ; 3) campagne de médiatisation affichée et de mass-média ; 4) circuit de référence et de prise en
charge mis en place.
Résultats et leçons tirées : Cinq campagnes nationales de dépistage ont été organisées sur 3 ans. En 2014, 700 000
tests effectués contre seulement 57 000 en 2011. Les performances réalisées ont eu plusieurs retombées positives en
termes d’amélioration, du taux de couverture des PVVIH ayant besoin de traitement ARV (de 14,5% à 26%), le taux de
femmes enceintes séropositives sous ARV (de 33% à 51%), le taux des personnes dépistées au stade asymptomatique
(de 33% à 60%) et le taux de personnes ne connaissant pas leur statut sérologique (de 80% à 65%).
Les campagnes de dépistage du VIH, même dans un contexte de faible épidémie ont un résultat d’effet important
d’amélioration de personnes connaissant leur statut et de prise en charge à un stade précoce. Cependant, un meilleur
ciblage des populations clés doit encore être amélioré
Thème : Dépistage
Code : PJ239
Décentralisation d’un système d’Evaluation Externe de la Qualité (EEQ) du dépistage sérologique du vih dans un
pays à ressources limités : l’expérience pilote du centre hospitalier de Ségou au Mali.
Fanta Sidibe 1,*Mariam TRAORE 2Tenin Awa THIERO 3Moussa Sacko 3Abdel Kader TRAORE 4Mamadou TRAORE 5
1Diagnostic recherche biomédicale, INRSP, Bamako, 2CHR, Hopital, Segou, 3Diagnostic et recherche biomedicale,
INRSP, 4Médécine interne, Hopital du Point G, 5Directeur géneral, INRSP, Bamako, Mali
Votre résumé : Au regard du nombre de plus en plus grandissant de centres de dépistage sérologique de l’infection VIH
à l’échelle nationale, la décentralisation d’un programme EEQ est indispensable pour assurer le contrôle de qualité de
tous les laboratoires du pays. L’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) avec l’assistance technique du
CDC, a choisi le centre hospitalier régional (CHR) de Ségou pour expérimenter ce programme pilote.
Objectif : Evaluer l'éfficacité de la décentralisation d'un système d'Evaluation Externe de la Qualité du dépistage
sérologique de l'infection à VIH
Méthodologie : De juillet à décembre 2010, la mise en œuvre a consisté au renforcement du plateau technique de
l’hôpital de Ségou, la formation des techniciens sur la reconstitution des Serums séchés en tube (DTS), la confection et
l’extraction des taches de sang sur papier filtre (DBS), ladisponibilité des kits DBS, documents. Un système
d’acheminement des échantillons et des résultats a été mis en place. 2 panels de 5 DTS ont été envoyés sur chaque site,
1/10 des clients dépistés en DBS de chaque site ont été envoyés à Ségou et à L’INRSP. Des missions de supervision et
de coaching ont été régulièrement effectuées sur les différents sites. Résultats : 6 sites participants (3 districts sanitaires, 3 CCDV) et 1 hôpital (pilote). Pour les DTS tous les CCVD ont
obtenu un score de 100% au 1er et 2ème panel, pour les 3 districts sanitaires le score a varié de 55% à 90% entre le 1er et
2ème panel. L’analyse de 247 échantillons de DBS a montré un taux de concordance de 100% pour l’ensemble des sites.
5% des DBS n’étaient pas adéquats mais la qualité de ces échantillons n’a pas eu d’incidence sur les résultats.
Les résultats du CHR (pilote) pour les DTS et DBS étaient identiques à ceux de l’INRSP. Conclusion : La bonne concordance des résultats montre que l’Hôpital de Ségou doit poursuivre et étendre l’EEQ. Une
décentralisation progressive dans d’autres régions doit aussi être planifiée.
Mots clés : Decentralisation, controle qualité, DBS, DTS, Mali
Thème : Dépistage
Code : PV240
Délais d’acheminement des papiers buvards et de restitution des résultats dans le cadre de la décentralisation de
l’accès au diagnostic précoce des enfants exposés au vih au mali.
Yaya CISSE 1,*Alou SANOGO 1Niaboula KONE 2Bouyagui TRAORE 2Tenin Aoua THIERO 3Alain AKONDE 4M JACQUES 5
Mamadou Souncalo TRAORE 3
1Bactério-virologie (DDRB), Institut Nationale de Recherche en sante Publique (INRSP), 2Ministère de la Santé, Cellule
sectorielle de lutte contre le sida, 3Administration , Institut Nationale de Recherche en sante Publique (INRSP), 4
SOLTHIS, Bamako, Mali, 5SOLTHIS, Paris, France
Votre résumé : Introduction: Le diagnostic précoce à travers le prélèvement sur papier buvard (DBS) a débuté en 2009
au Mali. Le but de nôtre étude était d’évaluer le délai d’acheminement des DBS et la restitution des résultats et calculer le
taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive d’enfants nés de mères séropositives issus de la
Prévention de la Transmission Mère Enfant du VIH (PTME) ou non des régions de Bamako, Kayes, Koulikoro, Ségou et
Sikasso en 2013. Le laboratoire de l’INRSP de Bamako a analysé les DBS. Les variables étudiées étaient : l’âge, le sexe, la prophylaxie, le type de PCR, les dates de prélèvement, de transmission et de réception des DBS et la
date de rendu des résultats. La comparaison a été faite à partir du test d’égalité des médianes et les analyses à partir du
logiciel Stata 11.0.
Résultats : Nous avons réalisé 1528 PCR dont 51% de garçons. L’âge médian à la première PCR était de 2 mois
(intervalle interquartile (IIQ : 2-4), et de 6 mois (IIQ : 3-9) à la deuxième PCR. Le délai médian entre la date de
transmission des DBS et la date de réception à l’INRSP était de 5 jours (IIQ :1-12). Ce délai était plus long pour les sites
hors Bamako (p=0,001): 20 (IIQ:11-41) versus 3 jours (IIQ: 1-6). Le délai médian entre la date de réception des DBS à
l’INRSP et la date de rendu des résultats était de 10 jours (IIQ: 6-29), ce délai ne varie pas entre les sites de Bamako et
hors Bamako (p=0,256). Le délai médian entre la date de prélèvement et la date de rendu des résultats est de 20 jours
(IIQ:11-49) et sa valeur moyenne est de 34,5 jours. Ce délai est de 15 jours à Bamako contre 40 jours hors Bamako (p
<0.001). Le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant chez les enfants ayant bénéficié de la prophylaxie
complète était de 0,7% (IC : 0,08 -1,2) contre 48,6% (IC:40,1-57,0) chez les enfants n’ayant pas bénéficié.
Conclusion : La décentralisation de l’accès au diagnostic précoce est bien réelle. Cependant le délai entre le
prélèvement et le rendu des résultats est encore long particulièrement en zone décentralisée. Des efforts sont à faire
pour réduire le temps de transmission des DBS des régions vers Bamako. La stratégie de la PTME mise en place réduit
efficacement le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Mots clés : PCR/DBS, diagnostic précoce, enfants exposés au VIH, transmission du VIH, décentralisation, Mali. Thème : Dépistage
Code : PJ241
Dépistage actif du VIH dans les services intégrés pédiatriques et centres de récupération nutritionnelle: un moyen
d’atteindre les enfants séropositifs au Sénégal
Fatou Niasse 1,*Abdoulaye Sidibé Wade 1Mohamed Coulibaly 1Pape Manoumbe Ndiaye 1Marieme Diaw 1Adama Faye 2
1Division de Lutte contre le Sida et les IST, 2Institut de Sante et Développement (UCAD), Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objet: En 2013, l’identification des enfants VIH+ et l’accès au traitement ARV étaient estimé à 29%.
Ainsi, une stratégie de dépistage actif du VIH chez les enfants a été testée dans 3 régions. Cette stratégie avait pour
objectif d’étudier la faisabilité et l’efficacité du conseil dépistage actif du VIH des enfants dans des services intégrés
pédiatriques et les centres de récupération nutritionnelle des régions de Dakar, Matam et Diourbel.
Méthodes : Cette étude prospective associant une approche quantitative et qualitative a été effectuée dans 9 structures
de santé au niveau des services de CREN (centre de récupération et de réhabilitation nutritionnelle) et des services
d’hospitalisation d’enfants. Un dépistage VIH systématique des enfants était proposé et réalisé par le prestataire lors des
consultations ou des soins. Des questionnaires sur l’état clinique et nutritionnel, le niveau de connaissances du VIH, les
expériences antérieures de réalisation du test et le niveau socioéconomique ont été administrés aux parents ou tuteurs.
Des entretiens individuels approfondis ont été réalisés avec les parents ou tuteurs et les professionnels de santé. Les
données ont été analysées avec le logiciel R.
Résultats : Une proposition de dépistage a été effectuée auprès de 733 enfants, parmi eux 639 enfants ont bénéficié
d’un test VIH et 19 enfants ont été diagnostiqués VIH + soit 3%. Chez les enfants présentant un retard de croissance
modéré, une séropositivité de 6,7% a été retrouvée.La majorité des parents ou tuteurs ont accepté de faire le test avec
un taux d’acceptation de 98%.
Conclusion : La réalisation du test VIH chez les enfants reçus dans les services d’hospitalisation pédiatriques et
particulièrement les services de récupération nutritionnelle permet de diagnostiquer des enfants qui auraient échappé
aux stratégies de dépistage classiques.
D’où la pertinence de mettre les tests rapides VIH (TDR) dans les structures de suivi pédiatriques, d’inscrire le dépistage
VIH dans les registres d’hospitalisation pédiatrique et d’étendre la recommandation de proposition systématique du test
VIH aux enfants présentant un retard de croissance modéré.
Thème : Dépistage
Code : PV242
Dépistage communautaire de l'infection à VIH au Maroc : une expérience pilote réussie
F.Z. Hajouji 1,*L. Ouarsas 1A. Benmoussa 2M. Karkouri 2H. Himmich 2
1Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), Agadir, 2Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), Casablanca, Maroc
Votre résumé : Contexte : Malgré les efforts du ministère de la Santé et des associations, notamment l’ALCS, au Maroc,
65% des personnes vivant avec le VIH ignorent leur statut sérologique. L’ALCS, en vue de lever les freins au dépistage,
a élargi son offre à travers un service communautaire pour les populations clés non ou peu desservies par le dépistage
classique.
Description : Le test est pratiqué par des intervenants de terrain de l’ALCS, non médecins, proches des communautés
cibles, formés à cet effet et utilisant des tests rapides « DETERMINE » dans le cadre des programmes de prévention
combinée auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), des professionnelles du sexe
(PS) et des migrants subsahariens (MS). Les PVVIH dépistées sont orientées vers les centres hospitaliers pour
confirmation par le Western Blot (WB) et PEC globale de l’infection à VIH. L’expérience pilote a été conduite par l'ALCS en partenariat avec le ministère de la Santé et a été coordonnée par un
comité de pilotage (COPIL) présidé par le programme national de lutte contre le sida (PNLS). Elle s’est déroulée de mars
à octobre 2015 dans 4 villes ; Agadir, Marrakech, Casablanca et Rabat.
Résultats : Un total de 8392 tests VIH ont été réalisés dont 43% chez les PS, 41% chez les HSH et 16% chez les
MS. Parmi les personnes testées, 126 (1,5%) étaient séropositives. La plupart des usagers (68%) n’avaient jamais fait le
test VIH auparavant et affirment être stressés à l’idée de se faire dépister par un agent de santé dans 21% des cas. Des
personnes ayant confirmé le test rapide positif par WB, 94% sont inscrites à la prise en charge. La majorité des
bénéficiaires (95%) sont satisfaits de cette offre de dépistage VIH.
Les discussions de groupes avec les usagers révèlent que ce nouveau dispositif répond à leurs attentes, qu’ils sont
confiants pour faire le test VIH pratiqué par leurs pairs et qu’ils sont disposés à accepter le résultat du test qu’il soit positif
ou négatif.
Conclusion : Le dépistage communautaire a été capable d’atteindre des populations plus exposées au risque n’ayant
pas recours au service médicalisé et les agents communautaires ont montré leur capacité à réaliser le dépistage du VIH
dans une démarche de prévention combinée. Au regard des résultats très probants de cette expérience pilote, le COPIL
a décidé d’intégrer cette approche dans la stratégie nationale du dépistage VIH et de définir les modalités de sa mise à
l’échelle.
Thème : Dépistage
Code : PJ243
DÉPISTAGE DU VIH CHEZ LES FEMMES EN AGE DE PROCRÉER DANS 02 DISTRICTS DE SANTÉ AU
CAMEROUN
Zakari YAOU 1Martial Aimé FABOU 2Anne-Cécile Zoung-Kanyi Bissek 3,*
1Université de Ngaoundéré, Ngaoundéré, 2Ministere de la santé publique, Yaoundé, 3Médecine interne et spécialités,
Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales de l'Université de Yaoundé 1 , Yaounde, Cameroun
Votre résumé : Le dépistage de l’infection à VIH est une étape fondamentale de l’initiative 90 – 90 – 90 qui vise à
éliminer l’infection à VIH à l’horizon 2030. L’objectif de notre étude était de connaitre les facteurs qui influencent le
dépistage de l’infection à VIH par les femmes en âge de procréer dans 02 districts de santé de la région de l’Adamaoua.
Matériel et méthode : L’étude prospective et descriptive menée du 1er Septembre au 31 Décembre 2014 incluait dans
15 formations sanitaires et 09 aires de santé des districts urbain et rural de Ngaoundéré , toute femme volontaire, âgée
de 15 à 49 ans ,enceinte ou non, , selon un échantillonnage successif. Les variables recueillies ont été analysées avec
le logiciel SPSS version 20. Résultats :
Des 476 enquêtées: L’âge moyen était 26,9±7,5 ans ; 53% vivaient en milieu urbain ; le nombre moyen de grossesses
était de 03±2 grossesses; les niveaux d’instruction était supérieur, secondaire, primaire dans 11%, 32%, 25% des cas
respectivement et 32% étaient non scolarisés ; 63% avaient accouché dans une formation sanitaire lors de la
précédente grossesse ; 64% (307/476) avaient effectué un test de dépistage du VIH.
Le taux de retrait du résultat du test VIH était de 91,2% (280/307). Les raisons du non retrait des résultats étaient: la
peur d’un résultat positif (14/27), la crainte de la divulgation du résultat par le prestataire (6/27), la peur de l’exclusion en
cas de positivité (7/27). Les circonstances du dépistage du VIH pour les 307 participantes testées étaient : La prescription d’un soignant (46,3%);
l’initiative personnelle lors d’une campagne de dépistage (25,8%), une consultation prénatale (21,8%) ou en accord avec
le partenaire (6,20%). Le dépistage du VIH avait été gratuit pour 70% des concernées.
L’environnement de consultation et conseil des 362 femmes enceintes recrutées en CPN indiquait dans 70,0% des cas
la présence d’un accompagnateur. Il s’agissait de : la co-épouse (3%), une parente de l’époux (16%), une parente de la
concernée (21%), l’époux (30%). Dans ces conditions, 53% (193/362) avouaient ne pouvoir questionner le soignant. Les
raisons en étaient : La gêne (69%) ; le besoin de discrétion (27%) ; le refus de toute ingérence du tiers dans la
conversation (25%).
Conclusion : le dépistage du VIH devrait s’adapter à l’environnement socio-culturel pour atteindre les objectifs
d’élimination du VIH escomptés en 2030.
Thème : Dépistage
Code : PV244
Dépistage rapide et lien vers le soin parmi des populations clés : confrontation des représentations sociales des
consultants et des professionnels. Recherche interventionnelle ANRS-Cube.
Marie Jauffret-Roustide 1,*Carole Chauvin 1Nelly Reydellet 2Eve Plenel 2Aurélie Santos 1Christine Rouzioux 3Pierre Chauvin
4Gilles Pialoux 5
1Cermes3, 2Le Kiosque-Groupe SOS, 3Hopital Necker, 4Inserm, 5Hopital Tenon, Paris, France
Votre résumé : Objet de l'étude : La recherche ANRS-CUBE est une étude pluridisciplinaire menée sur l’acceptabilité du
dépistage rapide VIH, VHC et VHB et du lien vers le soin dans un contexte communautaire, auprès de trois populations
clés : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), les usagers de drogues (UD) et les femmes
transgenres travailleuses du sexe (FTTds). Méthodes : Cette recherche a été menée à Paris en 2014-2015. Elle inclut une étude descriptive transversale
multicentrique par questionnaire (3224 inclusions) et une enquête sociologique par entretiens auprès des consultants
(40) et par 9 focus groups auprès de 25 professionnels. Le volet sociologique est présenté ici.
Résultats : Pour les HSH, le dépistage rapide est intégré à leur quotidien comme une habitude de prévention facile à
adopter, la dimension communautaire étant une des clés du succès dans notre intervention.
Pour les FTTdS, la notion de test rapide est considérée comme prioritaire sur la notion de test communautaire.
L’acceptabilité du principe du dépistage dans un lieu non dédié initialement à la santé est élevée et cette démarche n’est
pas perçue comme stigmatisante par les FTTdS qui ont conscience d’être très exposées au risque infectieux dans les
sphères de la sexualité et des drogues, et ont intégré l'importance du dépistage.
Chez les UD, une situation paradoxale existe : les professionnels sont persuadés de l’importance du dépistage dans
cette population, mais des questions éthiques et organisationnelles freinent sa mise en place. Les professionnels
peuvent redouter l’annonce d’une séropositivité pour une population perçue comme vulnérable et dont les conditions de
vie sont perçues comme un frein à l’accès à la prise en charge et à l'observance. Ces représentations paradoxales ont
un impact négatif sur la volonté des UD à se faire dépister car la majorité ont intégré l'idée que la prise en charge et
l'accès au traitement seront trop complexes pour eux. Ces représentations ont toutefois évolué au fur et à mesure de
l’implantation de l’intervention.
Conclusion : L’acceptabilité sociale de l’intervention est très élevée chez les HSH en raison de la dimension
communautaire alors que chez les FTTdS, la rapidité est le motif mis en avant. Pour les UD, des efforts restent à
poursuivre afin de favoriser l’acceptabilité du dépistage et d'adapter ce mode d’intervention. Les focus groups constituent
un moment d’échange de pratiques favorisant la mise en place de l’intervention.
Thème : Dépistage
Code : PJ245
Dépistage sérologique et diagnostic moléculaire des hépatites B et C sur prélèvements sanguins collectés sur
papier buvard : revue systématique et méta-analyse
Berit LANGE 1Edouard TUAILLON 2,*Teri ROBERTS 3Jennifer COHN 4Azumi ISHIZAKI 5Claudia DENKINGER 3Philippe
VAN DE PERRE 2Philippa EASTERBROOK 5
1Universitätsklinikum, Freiburg, Allemagne, 2Université de Montpellier, Montpellier, France, 3Foundation for Innovative
New Diagnostics (FIND) , Geneve, Suisse, 4University of Pennsylvania, Philadelphie, France, 5World Health
Organization, Geneve, Suisse
Votre résumé : Introduction : Dans le cadre de l’élaboration de nouvelles recommandations OMS pour le diagnostic et le
suivi thérapeutique des hépatites B, notre groupe de travail a réalisé une revue systématique et une méta-analyse des
performances des tests sérologiques et des tests détections des acides nucléiques (NAT) sur papier buvard (DBS). Les
bases de données MEDLINE, EMBASE, Global Health, Web of Science et Cochrane library ont été consultées afin
d’évaluer les performances des tests sur DBS comparativement au sang veineux.
Résultats :
Dix études évaluant le dépistage de l’AgHBs sur DBS comparativement au sang veineux satisfaisaient aux critères
d’inclusion. La sensibilité globale du dépistage VHB sur DBS était de 92,9% (IC 95% : 86,2-96,5) et la spécificité globale
de 99,0% (CI 95% : 96,2-99,7).
Dix études ont été retenues pour la détection de l’ADN VHB sur DBS et 8 études pour la quantification du marqueur.
L’analyse bivariée montrait une sensibilité globale de 96% (IC 95% 91-98) et une spécificité de 100% (IC 95% 55-100).
Une étude reportait une limite inférieure de détection à 2000 IU/ml et une autre à 914 IU/ml.
Dix huit études portant sur la détection des anticorps anti-HCV sur DBS ont été retenues. L’analyse bivariée globale
montrait une sensibilité de 98% (IC 95% : 94-99) et une spécificité globale de 99% (IC95% : 97-100).
Les performances de l’analyse de l’ARN HCV sur DBS ont été évaluées à partir de la revue systématique publiée par
Greenman et al, (J Viral Hepat 2015) qui a été actualisée, portant l’analyse de 6 études à 9 études. La qualité globale
des études était moyenne. La sensibilité globale était de 96.0% (95% CI : 93,4-97,6) et la spécificité de 97,7% (95% CI :
94,7-99,0).
Conclusions : Cette revue systématique de la littérature et méta analyse confirme l’intérêt potentiel de l’utilisation des
prélèvements sanguins collectés sur DBS. La qualité des études était globalement moyenne pour les marqueurs
sérologiques et l’ARN VHC, et faible pour l’ADN VHB principalement en raison de designs de type cas-control ou de
l’absence de diagramme de flux pour la présentation des sujets inclus. L’impact des conditions de transport et de
conservation sur les quantifications ARN VHB et VHC devrait être évalué. Les fabricants de tests devront fournir des
recommandations techniques et s’engager dans la certification réglementaire des tests sur DBS afin d’élargir l’utilisation
de ce type d’échantillon en routine.
Thème : Dépistage
Code : PV246
Enjeux d’un système d’Evaluation Externe de la Qualité (EEQ) du dépistage sérologique de l’infection à VIH à
travers le Dried Tube Specimen (DTS) ou sérums desséchés en tube au Mali
Fanta Sidibe 1,*Tenin Awa THIERO 1Moussa Sacko 1Mamadou TRAORE 2Abdel Kader TRAORE 3SEKOU TRAORE 1
1Diagnostic et recherche biomedicale, 2Directeur géneral, INRSP, 3Médécine interne, Hopital du Point G, Bamako, Mali
Votre résumé : Introduction : A l’instar des autres pays africains, le Mali a fait de la lutte contre le SIDA une priorité de
l’action gouvernementale. Le dépistage sérologique du VIH est effectué dans les laboratoires d’analyses médicales
publics et privés, dans les Centres de Conseils et de Dépistage Volontaires (CCDV) et sites de Prévention Transmission
Mère-Enfant du VIH (PTME). Ce niveau de couverture impose la mise en place d’un programme d’Evaluation Externe de
la Qualité (EEQ) pour améliorer la qualité des soins et aider ainsi le gouvernement dans ses efforts de prévention et de
traitement. Une des missions de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) est d’assurer la référence
en biologie médicale. D’où la mise en place en son sein d’un programme EEQ avec l’assistance technique et financière
du CDC.
Objectif : Evaluer la qualité du dépistage sérologique du VIH et apporter des actions correctives. Méthodologie : D’aout 2013 à janvier 2015 cette évaluation a consisté à : l'identification des points focaux, la formation
des agents sur la technique de reconstitution des DTS, la mise en place d'un circuit d'acheminement des échantillons et
le retour des résultats et recommandations aux sites à travers les transports en communs, la saisie dans une base de
données et l'interprétation des résultats. Un panel de 5 DTS a été envoyé à chaque site participant une fois par trimestre,
suivi des supervisions formatives.
Résultats : 33 sites dans 3 régions dont 2 Hôpitaux, 18 districts sanitaires, 7 sites PTME et 6 CCDV ont été enrôlés. Sur
les 6 envois de panel, 30/33 sites participants ont répondu dans un délai de moins de 15 jours. Le score moyen obtenu
du 1 au 6ème envoi a évolué progressivement et était respectivement de : 96,5%, 97,7%, 97,9%, 98,0%, 98,2% et
99,4%. La plupart des erreurs constatées étaient due à la transcription du résultat final de l’algorithme de dépistage.
Conclusion : Ce programme mérite d’être étendu à l’échelle nationale.
Mots Clés : Contrôle de qualité, Dépistage, VIH, DTS, Mali
Thème : Dépistage
Code : PJ247
Évaluation clinique et implémentation du test de quatrième génération «HIV COMBI PT (Roche Diagnostics)» en
dépistage de routine du VIH au Cameroun.
Louis Hervé ABENE NNOMA 1,*Bertille Elodie EDINGA EYEBE 1Paul Alain TAGNOUOKAM NGOUPO 2Laure NGONO 2
Suzanne BELINGA 1Richard NJOUOM 2Guy VERNET 3
1SÉROLOGIE-BIOCHIMIE , 2VIROLOGIE, 3DIRECTION GENERALE, CENTRE PASTEUR DU CAMEROUN,
YAOUNDE, Cameroun
Votre résumé : Contexte de l’étude : La réduction de la fenêtre sérologique et des réactivités croisées avec l’utilisation
des tests sérologiques de 4e génération demeure un challenge dans le diagnostic du VIH en Afrique subsaharienne en
général. Au Cameroun en particulier, l’infection à VIH est marquée par une forte diversité génétique du virus constituant
ainsi un réel problème pour le diagnostic sérologique de cette infection. L’objectif de ce travail était d’évaluer les
performances (sensibilité et spécificité) du test Cobas HIV Combi PT (Roche Diagnostics) pour le diagnoctic sérologique
de l’infection à VIH au Cameroun.
Méthode : Un total de 848 échantillons préalablement caractérisés en positifs (n= 581) et négatifs (n= 267) par le kit
Architect HIV Ag/Ab Combo (Abbott Laboratories) disponible au Centre Pasteur du Cameroun a été utilisé pour cette
évaluation. Parmi les 581 positifs, 408 étaient des VIH-1/M, 21 VIH-1/O, 3 VIH-2 et 149 avaient un sérotype indéterminé.
Tous ces échantillons ont été testés par le kit Cobas HIV Combi PT (Roche Diagnostics) selon les recommandations du
fabricant. Des analyses complémentaires par diagnostic moléculaire (RT-PCR et PCR ADN proviral) ont été réalisées
pour les cas de discordance de résultat entre Architect et Cobas.
Résultats: Au final, 469/581 échantillons positifs et 261/267 négatifs ont été concordants entre Cobas et Architect,
correspondant à une sensibilité de 80.7% et une spécificité de 97.4% pour Cobas. Tous les 118 échantillons discordants
issus des deux tests ont été testés en RT-PCR et PCR ADN proviral. Il en découle que 116/118 échantillons étaient
négatifs en PCR contre 2 positifs, ce qui se rapproche des résultats obtenus de Cobas. Ceci correspond à une sensibilité
et spécificité corrigée respective de 99.6% et 98.4% pour Cobas, contre 100% et 70.8% pour Architect. De plus, la valeur
prédictive positive de 98.5% confirme que Cobas HIV combi PT détecte clairement tous les variant du VIH avec des
valeurs plus élevées notamment pour le VIH–1 groupe O (Moyennes: Cobas 817.28 S/Co ; Architect : 113.45 S/Co).
Conclusion: Au vu de ce qui précède, les performances obtenues avec le test Cobas HIV combi PT se rapproche de
ceux du diagnostic moléculaire réalisé dans cette étude. Ce test constituerait de ce fait un atout majeur pour le
diagnostic sérologique de routine du VIH, pour les pays à grande diversité génétique du VIH, tel que le Cameroun.
Soumettre un schéma ::
Thème : Dépistage
Code : PV248
Evaluation du rôle potentiel de l’autotest de dépistage du VIH dans les pays francophones
Carmen Figueroa 1,*Cheryl Johnson 1Annette Verster 1Rachel Baggaley 1
1Département VIH/Sida, Organisation Mondiale de la Sante, Geneve, Suisse
Votre résumé : Introduction
Dans les pays francophones, environ 20% des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral.
L’épidémie du VIH est concentrée dans les populations clés, mais l’accès au dépistage du VIH est limité par la
stigmatisation et la discrimination. L’autotest de dépistage du VIH est un outil complémentaire de dépistage pour les
personnes à risque pour le VIH, particulièrement les populations clés, qui peuvent ainsi avoir accès au dépistage.
L’autotest a été disponible de manière informelle et depuis septembre 2015 l’autotest est formellement disponible en
France. Le potentiel de l’autotest dans les pays francophones a été généralement inexploré.
Méthodes
Analyse systématique de la littérature accessible sur PubMed, Embase et Popline, publiée entre janvier 1995 et octobre
2015. Les études publiées sur la précision et les valeurs et les préférences sur l’autotest dans les pays francophones
sont retenues. Les données ont été analysées par le type d'échantillon (fluide oral ou sang) et les stratégies de dépistage
(assisté ou non assisté).
Résultats
Six études(France, Belgique, Canada et Suisse) sont retenues, toutes ont évalué les valeurs et les préférences de
l’autotest dont trois ont aussi évalué la précision. Quatre ont utilisé des échantillons sanguins. 47,5%>100% des
participants ont utilisé l’autotest correctement. L’acceptabilité de l’autotest était élevée(87,5%>74%). Les participants
considéraient que l’autotest est pratique, facile à utiliser et confidentiel. Les utilisateurs et les fournisseurs préfèrent des
soutiens oral et avec assistance. L’inquiétude la plus fréquente était l’absence de soutien oral, suivie par les erreurs
d’utilisation et une mauvaise précision. Aucun effet indésirable n’a été signalé. Une des études a indiqué que l'intention
de consulter un service de santé après un autotest positif était élevée(98%). La qualité des études était variable et
quelques études avaient des petits échantillons. Aucune méta-analyse n’a été réalisée, en raison du manque de
cohérence des paramètres.
Conclusions
L’autotest est acceptable dans les pays francophones. Malgré leurs inquiétudes, une majorité des participants ont utilisé
l’autotest correctement. Les valeurs et les préférences étaient en général similaires, quelque soit le type de stratégies de
dépistage et le type d'échantillon. Pour la mise en place, il est important de considérer les possibles effets indésirables et
les mécanismes de liaison aux services de santé.
Soumettre un tableau ::
Thème : Dépistage
Code : PJ249
FREQUENCE ET PROFIL CLINICO-BIOLOGIQUE DE LA CO-INFECTION VIH ET VIRUS DES HEPATITES B
ET C DANS UNE POPULATION VIH+ A KINSHASA (RDC)
jean paul Kimpiatu 1,*
1Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : FREQUENCE ET PROFIL CLINICO-BIOLOGIQUE DE LA CO-INFECTION VIH ET VIRUS DES HEPATITES B ET
C DANS UNE POPULATION VIH+ A KINSHASA (RDC)
Auteur: Kimpiatu JP*
Co-auteurs: Mbendi S, Mbendi Ch, situakibanza H, Lepira F, Mbutiwi F& Manyebwa JD
Service de Médecine Interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, République Démocratique du Congo.
E-mail : [email protected]
Résumé
Problématique
Le VIH et les hépatites B et C sont les trois infections virales chroniques les plus documentées dans le monde entier.
Plus de deux tiers des malades infectés par le VIH présentent au moins un marqueur sérologique d'hépatite virale. La coinfection VIH-VHB et/ou C constitue un problème de santé et mérite une attention particulière pour en comprendre les
particularités afin d’en améliorer la prise en charge dans notre milieu. Objectif
Cette étude a cherché à déterminer la fréquence et le profil clinico-biologique de la co-infection VIH et virus des
hépatites B et C dans une population VIH à Kinshasa.
Patients et méthodes
Une étude analytique transversale a été effectuée du 10 novembre 2013 au 10 Janvier 2014 dans deux centres de prise
en charge des PVVIH (l’ONG « AMO CONGO » et la fondation Pédiatrique Kimbondo) et a porté sur 180 patients
sélectionnés de manière aléatoire simple. La recherche des marqueurs sérologiques pour l’hépatite B et l’hépatite C a
été faite à l’aide des tests rapides puis par des méthodes Elisa tandis que la méthode cinétique et enzymatique ont été
utilisées pour réaliser les tests hépatiques.
Résultats
Le sexe féminin était prédominant avec 76,7% (n= 138). Les prévalences des co-infections étaient de 22,8% pour VIHVHB, de 1,7% pour VIH-VHC et de 0,6% pour VIH-VHB-VHC. Des altérations de la fonction hépatique étaient
présentes : 46,7% pour la cytolyse chez les mono-infectés, 44,2% pour la cholestase chez les co-infectés et 97,7% pour
le défaut de synthèse chez les co-infectés. L’âge des patients, le sexe féminin, la durée de l’infection à VIH, le taux de
CD4 et la co-infection VIH-HVB et/ou C étaient des déterminants des altérations fonctionnelles hépatiques.
Conclusion
La co-infection est fréquente dans notre milieu, à cela s’associent des anomalies fonctionnelles hépatiques qui méritent
une attention particulière.
Mots-clés : Co-infection hépatite B et C, fréquence, VIH, fonction hépatique, Kinshasa
Thème : Dépistage
Code : PV250
Impact décevant d'une campagne de sensibilisation au dépistage du VIH des patients hospitalisés
Hugues Cordel 1,*Patricia Honore 1Chakib Alloui 2Irène Zamord 1Julie Figoni 1Olivier Bouchaud 1
1Maladies Infectieuses et Tropicales, 2Laboratoire de Virologie, Hôpital Avicenne, BOBIGNY, France
Votre résumé : OBJET :
Près de 30 000 personnes ignorent leur séropositivité pour le VIH en France. Les recommandations nationales incitent,
entre autre, à saisir les opportunités d’un dépistage large chez des personnes sans test récent lorsque l’occasion se
présente.
Chaque année une campagne incite les médecins hospitaliers à proposer un dépistage à tous patient hospitalisé durant
la première semaine de décembre.
METHODES :
Avant chaque première semaine de décembre, les médecins hospitaliers prescripteurs de l’hôpital Avicenne étaient
incités à dépister leurs patients de moins de 70 ans hospitalisés par une communication dans les services, affichage et
diffusion sur le site intranet de l’hôpital.
La part des patients de moins de 70 ans admis en hospitalisation et dépistés durant la semaine d’incitation au dépistage
a été comparée à celles des quatre semaines précédentes et des quatre suivantes, sur 3 années successives, de 2013 à
2015. Les dépistages réalisés en consultation et hôpital de jour n’étaient pas inclus dans l’analyse.
RESULTATS :
Durant les 3 années d’étude, 184 sérologies ont été réalisées durant la semaine d’incitation, 575 durant le mois
précédent et 301 le mois suivant (2015 en attente). La part de patients de moins de 70 ans admis en hospitalisation et
dépistés durant le mois précédent la semaine d'incitation au dépistage était de 16 %, 18% et 15% pour 2013, 2014 et
2015 respectivement. Durant la semaine d'incitation au dépistage, en 2013, 2014 et 2015 ces taux de dépistage étaient
respectivement de 20%, 17% et 21% et durant le mois suivant de 16% en 2013 & 15% en 2014 (2015 en attente). Le
taux de positivité des sérologies VIH pour les 3 années d’études était de 1.57%, 3,80% et 2,33%, respectivement durant
le mois précédent, la semaine d’incitation et le mois suivant (Chi2 test, p=0.19).
CONCLUSION
Malgré une importante campagne de sensibilisation, les médecins hospitaliers ont été peu réceptifs et dépistent peu
leurs patients hospitalisés. Les autres accès au dépistage, notamment le dépistage ciblé, auprès des groupes à forte
incidence, doivent être privilégiés.
Thème : Dépistage
Code : PJ251
IMPLICATION DES PARTENAIRES MASCULINS DANS LA PREVENTION DE LA TRANSMISSION DU VIH DE LA
MERE A L’ENFANT.
(Cas de la zone de santé de Kisanga à Lubumbashi)
Patricia Nyembo 1Albert Mwembo Tambwe A NKOY 1,*
1Santé publique, Université de Lubumbashi, Lubumbashi, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Pour améliorer la couverture dans le cadre de la PTME, l’implication de la communauté en général et en
particulier celle des partenaires masculins est importante. Notre étude visait à déterminer le niveau d’implication des
partenaires masculins dans la PTME et les facteurs qui y sont associés.
C’etait une étude descriptive transversale menée dans la zone de santé de Kisanga sur une période de 2 mois auprès de
251 personnes dont 195 femmes en âge de procréer et 61 hommes. Une interview structurée a été realisée à laide d »un
questionnaire. Les analyses statistiques descriptives ont été realisées
Sur les 195 femmes interviewées, 143 (73,3 %)ont fait seules le test. De 143 femmes qui ont fait seules le test, 63,64%
n’ont pas partagé le résultat avec leurs partenaires et 86,71% affirment ne pas bénéficier de l’accompagnement du
partenaire pour la PTME. De 61 hommes, 27 ont fait le test seuls et 34 l’ont fait en couple. Parmi ceux qui ont fait le test
seuls, 51,85% n’ont pas partagé le résultat avec leurs femmes. Pour le non partage de résultat, les raisons suivantes ont
été avancées: peur de la réaction du partenaire, on ne vit pas ensemble avec le partenaire et partenaire déjà décédé. Et
les associations suivantes ont été faites entre l’implication des partenaires masculins d’une part et le dépistage fait seul
ou en couple, le partage du résultat et le statut matrimonial d’autre part.
L’implication des partenaires masculins dans la PTME permet d’assurer une bonne prise en charge de la cellule familiale
(adhérence au traitement, soutient psycho-social, prévention des nouvelles infections….) et des stratégies nouvelles
doivent être mises en place pour l’améliorer.
Mots clés : Implication, partenaire masculin, PTME, Lubumbashi, RD Congo
Thème : Dépistage
Code : PV252
Infections et co-infections VIH et hépatites chez les migrants consultant dans le Centre d’Accueil, de Soins et
d’Orientation (CASO) de Médecins du Monde (MdM) à Paris
Marie-Dominique Pauti 1,*Christian Derosier 2Jean Nau 2Céline Idrissu 2Jean-François Corty 1
1Direction des Missions France, 2Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation , Médecins du Monde, Paris, France
Votre résumé : La Mission France de MDM a pour objectif de faciliter l’accès aux soins et aux droits dans le système de
droit commun des populations vulnérables et de témoigner. Un programme pour renforcer la prévention du VIH, des
hépatites et des IST, améliorer l’accès au dépistage pour la population reçue dans les CASO de MDM, à 94.5 %
étrangère et vivant dans des conditions extrêmement précaires, a été mis en place en 2003 au CASO de Paris,
précurseur du projet.
Le protocole mis en place dans ce CASO, qui reçoit 99.7% de patients étrangers venant en premier lieu d’Afrique
subsaharienne (37%), permet d’assurer au quotidien des actions de prévention : formation d’une équipe, messages de
prévention délivrés aux patients lors d’un entretien avec accès à l’interprétariat professionnel si nécessaire, propositions
de dépistages, accompagnement des patients dans cette démarche. En 2014, 49 % des nouveaux patients consultant au
CASO ont bénéficié d’un dépistage du VIH et des hépatites, soit 1081 dépistages. Les prévalences du VIH, des
hépatites B (AgHbS+) et C (Ac anti-VHC) parmi ces patients sont respectivement de 2.8 %, 8.5 % et 3.4%. Entre 2006 et
2014 sur les 302 patients diagnostiqués séropositifs au VIH, 35 patients (11,6%) sont co-infectés par le VHB (AgHbS+)
et quatorze (4,6%) par le VHC.
L’enquête ANRS-VESPA2 menée en France en 2011 montre que 16,4 % des patients séropositifs au VIH sont coinfectés
par le VHC, dont environ 2/3 présentent une infection chronique. Dans cette étude, les migrants nés en Afrique
subsaharienne présentent un taux de co-infections de 4,5 % proche de nos résultats. Par ailleurs, la prévalence de
l’infection chronique B est estimée à 7 % des patients séropositifs au VIH. Parmi les personnes dépistées au CASO de
Paris, la prévalence de l’hépatite B très élevée explique certainement un tel taux de co-infection (11,6 %) du fait de
modes de transmission communs aux 2 virus.
Les prévalences du VIH, des hépatites B et C (respectivement 13, 13 et 4 fois la moyenne nationale) de même que les
coinfections sont élevées parmi les patients reçus, justifiant de proposer systématiquement ces 3 dépistages dans le
même temps dans le cadre d’une stratégie globale de réduction des risques auprès des populations migrantes, jeunes,
en situation de précarité, que nous recevons dans nos programmes. En 2014, 20 missions participent au programme,
dont certaines proposent des tests rapides d’orientation diagnostique du VIH et du VHC.
Thème : Dépistage
Code : PJ253
Les entreprises privées : un lieu de dépistage du VIH adéquat? A partir de l'exemple de la Côte d'Ivoire
Anne Bekelynck 1,*
1PAC-CI, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : En Afrique subsaharienne, seulement 45% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut
sérologique. Alors que les entreprises privées avaient été les pionnières dans l’accès aux ARV dès la fin des années
1990, constituent-elles, aujourd’hui, un lieu de promotion d’un dépistage efficace et respectueux des droits humains ? En
effet, aux débuts de l’épidémie du VIH/sida, le dépistage y était surtout effectué à l’insu des employés et à des fins
discriminatoires. Une décennie plus tard, le lieu de travail est promu par les organisations internationales comme un lieu
privilégié de dépistage. Cette communication interrogera dans quelle mesure le lieu de travail est-il pour autant devenu
un lieu de proposition du dépistage adéquat ?
Cette communication s’appuie sur une enquête de sociologie qualitative (2011 – 2014) effectuée auprès de 30
entreprises privées en Côte d’Ivoire. Des entretiens semi-directif ont été mené en entreprises auprès de médecins (24),
agents de santé (11), personnel dirigeant (9) et comités sida (17) ; ainsi qu’auprès d’acteurs extérieurs (36) (pouvoirs
publics, coopération internationale, ONG, associations, syndicats, etc.) et d’employés infectés par le VIH (23).
L’analyse des expériences de certaines entreprises mobilisées dans la lutte contre le VIH/sida a révélé l’ambivalence
fondamentale des entreprises privées comme lieu de dépistage. D’un côté, les entreprises disposent de nombreux
avantages : bonne accessibilité géographique (offre sur le lieu de travail), possibilité d’une proposition régulière
(campagnes sur site, proposition au cours de visites réglementaires), sensibilisation en amont et prise en charge de
qualité en aval (assurances santé, prise en charge globale, partenariats avec des structures privées). Dès lors,
l’entreprise concoure à la promotion d’un dépistage précoce, notamment auprès d’une cible masculine habituellement
plus difficile à atteindre, ainsi que, d’un point de vue plus qualitatif, à sa banalisation. D’un autre côté, des risques - réels
ou perçus - demeurent : rupture de la confidentialité et usage de l’autorité du médecin et de l’employeur pour proposer le
dépistage. Si les entreprises privées sont des lieux de proposition du dépistage efficaces, la tension autour du respect
des droits humains y demeure exacerbée.
Thème : Dépistage
Code : PV254
Méthylation de l'ADN des cellules hôtes chez des femmes africaines infectées par le VIH avec ou sans lésions du
col utérin
Helen Kelly 1,*Rhian Warman 2Michel Segondy 3Natasa Vasiljevic 2Bernard Sawadogo 4Admire Chikandiwa 5Dorota SciborBentkowska 2Nicolas Meda 4Sinead Delany 5Philippe Mayaud 1Attila Lorincz 2
1London School of Hygiene and Tropical Medicine, 2Queen Mary University of London, Centre for Cancer Prevention,
Londres, Royaume-Uni, 3INSERM U1058 and University Hospital (CHU), Montpellier, France, 4Centre de Recherche
Internationale en Santé, University of Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 5Wits Reproductive Health and HIV
Institute, Johannesburg, Afrique Du Sud
Votre résumé : Objectifs : Evaluer les niveaux de méthylation de l'ADN du gène humain EPB41L3 chez des femmes
africaines séropositives [Burkina Faso (BF) et Afrique du Sud (AS)]; et évaluer l'influence des facteurs liés au VIH sur la
méthylation.
Méthodes : Étude cas-contrôle de femmes séropositives âgées de 25-50 ans incluses dans une étude d'évaluation
prospective de dépistage du cancer du col. Les femmes avec des lésions CIN2+ prévalentes à l’inclusion (n=152) étaient
comparées à des femmes ≤CIN1 (n=213) et les femmes avec des CIN2+ incidentes (n=29) étaient comparées avec des
femmes demeurant ≤CIN1 (n= 182) à M16. La méthylation a été mesurée par pyroséquençage. Les niveaux de
méthylation ont été dichotomisés en utilisant le percentile 66,7 des contrôles dans chaque pays pour déterminer le seuil
de « haut grade de méthylation ». Des biopsies cervicales quatre quadrants ont été obtenues pour les femmes avec des
anomalies détectées par au moins un des éléments suivants: l'ADN du HPV, IVA/IVL, cytologie ou colposcopie, à
l’inclusion et à M16.
Résultats : A l’inclusion, il y avait des niveaux plus élevés de méthylation EPB41L3 chez les femmes avec CIN2+ par
rapport à ≤CIN1 au BF (médiane: 7,1%[IQR:1,7-17,8] vs. 1,2%[0,0-3,1], Mann-Whitney U p<0,0005) et en AS (1,8%[0,010,6] vs 0,0%[0,0-1,5], p<0,0005). La méthylation a distingué les femmes avec CIN2+ à l’inclusion avec une aire sous la
courbe (AUC) de 0,75 (95%IC:0,64-0,87) au BF et 0,68 (95%IC:0,62-0,74) en AS. Le niveau de méthylation à l’inclusion
a distingué des femmes avec des lésions CIN3+ incidentes avec une AUC de 0,78 (95%IC:0,60-0,95) en AS. Au BF, un
« haut grade de méthylation » était associé à un taux de CD4≤200 cellules/mm3 par rapport à un taux de CD4>350
(aOR=3,37; 95%IC:0,95-12,00). En AS, un « haut grade de méthylation » a été plus fréquent chez les femmes sous ARV
depuis plus de 2 ans par rapport aux femmes non traitées (aOR=2,63;95%IC:1.37-5.05), et marginalement associé à un
taux de CD4 ≤200 par rapport à un taux de CD4 >350 (aOR=2,40; 95%IC:0,96-6,01).
Conclusion : La méthylation du gène humain de EPB41L3 est significativement plus élevée dans les lésions CIN2+ par
rapport aux ≤CIN1 dans les deux pays. Les niveaux de méthylation à l’inclusion sont aussi plus élevés chez les femmes
qui développent des lésions CIN3 incidentes en Afrique du Sud par rapport à celles qui restent ≤CIN1 à M16. Les
niveaux de méthylation du gène EPB41L3 sont inversement corrélés aux taux de CD4.
Thème : Dépistage
Code : PJ255
SEROPREVALENCE DU VIH ET DES HEPATITES CHEZ LES DONNEURS DE SANG A L'HOPITAL
KIMBANGUISTE DE KIMBANSEKE A KINSHASA
Daniel Kiangani 1,*Benjamin LONGO-MBENZA 2JP DIVENGI NZAMBI 1Blaise Matondo Manzambi SUMBU 3Moise
MVITU MUAKA 4Faustin KITETELE 5Davin MPAKA MBEYA 6Doudou YOBI 1Marie-Paul LUSINGA 7Akim PEMBELE 1
Hyppolite SITUAKIBANZA N.T. 4
1Hopital Kimbanguiste de Kinshasa, Université Simon Kimbangu, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2
Faculty of Health Sciences, Walter Sisulu University, Eastem Cape, Albanie, 3Service de biologie Clinique, 4Cliniques
Universitaires de Kinshasa, Université de Kinshasa, 5Pédiatrie, Hopital Pédiatrique de Kalembelembe, 6Psychiatrie,
Centre Neuro-psychiatrique de Kinshasa, Unikin, 7Biologie clinique, Hopital kimbanguiste de Kinshasa, Kinshasa,
République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Objectif : Déterminer la séroprévalence des VIH et des Hépatites chez les donneurs de sang à l’Hôpital
Kimbanguiste de Kimbanseke à Kinshasa (HKK/K), RD Congo.
Méthode : Du 1er janvier au 31 juillet 2015, une étude documentaire a porté sur les dossiers des donneurs de sang à
l’Hkk/k. Les données sociodémographiques (âge, sexe, état civil et nature des donneurs) et sérologiques (Ag HBs, Ac
HCV, Ac HIV) réalisés par les tests rapides ont été les variables d’intérêt.
Résultats: Sur 3.532 tests analysés, 153 étaient positifs soit 4,3%. Les donneurs étaient âgés en moyenne (±ET) de 36
± 9,6 ans et dans plus de la moitié (54%) célibataires. La quasi majorité de donneurs était du sexe masculin (87%) et
membre de la famille (82%) du patient. La sérologie à VIH, à l’hépatite B et C étaient positives chez les donneurs
respectivement dans 25, 66 et 10,5% de cas. Une co-infection VIH-Hépatite était notée chez 3 donneurs sur 153. CONCLUSIONS : La séroprévalence globale au VIH et à Hépatite B et C des donneurs de sang est 4,3%. L’Ag à HBS,
l’Ac HCV et le VIH sont prédominants chez les donneurs familiaux, jeune adulte et célibataire dans 66 et 10,5 et 25% de
cas. Les mesures de renforcement de la sécurité transfusionnelle sont requises chez les jeunes et les donneurs
familiaux dans les banques de sang de HKK.
Mots-clés : Séroprévalence, VIH, Hépatites, donneurs, banque du sang, Hôpital kimbanguiste/ Kinshasa, RD Congo
Thème : Dépistage
Code : PV256
SEROPREVALENCE DES MARQUEURS : VIH, AGHBS et ANTI-VHC CHEZ LES DONNEURS DE SANG A LA
BANQUE DE SANG DE L’HOPITAL DE SIKASSO AU MALI.
Soumaila GUINDO 1,*Oumar KASSOGUE 1Hamsatou CISSE 2Amadou DIARRA 3Mounirou BABY 4
1Laboratoire/banque de sang, 2Maladies infectieuses, Hopital de sikasso, Sikasso, 3Laboratoire, 4Direction Generale,
Centre National de transfusion sanguine, Bamako, Mali
Votre résumé : Contexte: La thérapie transfusionnelle consiste à l’utilisation du sang humain et des produits sanguins.
Elle présente des risques liés aux accidents et incidents qu’elle peut entraîner, parmi lesquels l’infection par le VIH, les
hépatites virales B et C. A cet effet, il nous a parut important de connaitre la séroprévalence de ces différents marqueurs
dans la population des donneurs de sang à l’hôpital de Sikasso.
Objectif : Déterminer la séroprévalence des différents marqueurs chez les donneurs de sang.
Méthodes : Il a s’agit d’une étude transversale qui s’est déroulée dans le service de laboratoire/banque de sang de
janvier à décembre 2013.
La population d’étude était essentiellement constituée des personnes remplissant les critères du don de sang. Les
données proviennent du registre des donneurs de sang.
Les tests utilisés sont : Genscreen Ultra AgAb/Détermine HIV1/2 (HIV), Détermine AgHBs/ Bandelettes réactives Taytec
AgHBs (AgHBS), et HCV Tridot/Bandelettes réactives Taytec Anti HCV (Anti-HCV) pour le screening ; Résultats : Au total 8177 dons ont été testés.
Les hommes représentaient 93% contre 7% des femmes. La tranche d’âge de 18 – 35 était dominante soit 65.7%. Les
dons volontaires représentaient seulement 15% des dons de l’année 2013. La réactivité aux différents marqueurs sur
l’ensemble des dons était similaire à celle des dons de compensation soit respectivement environ HIV : 2.5%, AgHBs :
11%, Anti-HCV : 4.5% et Syphilis : 0.6%. Par ailleurs 100% des dons volontaires réguliers (≥ 3 dons) étaient
séronégatifs. Par contre la séroprévalence du VIH des nouveaux dons volontaires (cabine fixe et mobile) était
comparable à celle des dons de compensation: 3%; ce taux était moindre pour les marqueurs AgHBs (7%) et Anti-HCV
(1%) dans cette population de dons. Cependant il est important de rappeler par rapport à l’infection par le VIH, les taux
national et régional sont respectivement de 1.1% et de 0.8% selon l’Enquête Démographie et Santé au Mali (EDSM V
2012).
Conclusion : Au vu de ces résultats nous constatons que seul le don volontaire bénévole et régulier répond à l’éthique de
la transfusion et permettrait de réduire au maximum la transmission de ces différents marqueurs dont le dépistage est
recommandé par l’OMS.
Mots clés : Dons volontaires, VIH, AgHBs, Anti-HCV, Syphilis et Transfusion sanguine. Thème : Dépistage
Code : PJ257
Séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits empoisonnés fréquentant les tradipraticiens de la ville de
Bukavu.
Célestin Kyambikwa Bisangamo 1,*Philémon Mulongo Mbarambara 1Maurice Mudimba Lamata 1
1Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bukavu, Bukavu, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction. - L’infection à VIH/SIDA est parfois considérée à Bukavu comme une maladie honteuse et
les personnes vivant avec le VIH (PVV) préfèrent l’assimiler à un empoisonnement ou à un ensorcellement. Dans ce cas,
les PVV consultent les tradipraticiens dont la plupart d’entre eux confirment avec certitude qu’il s’agit d’un
empoisonnement. L’objectif de cette étude était de déterminer la séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits
empoisonnés en consultation chez les tradipraticiens de la ville de Bukavu.
Méthodes. - Une étude transversale à visée descriptive était menée chez 200 patients dits empoisonnés fréquentant les
tradipraticiens de la ville de Bukavu pendant la période de janvier à juin 2013. Après un consentement libre et éclairé des
enquêtés, les données provenaient des questionnaires d’enquête et des résultats des tests de dépistage VIH (Determine
HIV et ELISA HIV Geenscreen). Les données ainsi recueillies étaient traitées et analysées au moyen de logiciel SPSS.
Résultats. – La séroprévalence du VIH/SIDA chez les patients dits empoisonnés était de 16,0% [IC à 95% : 11,2-21,8%].
L’âge moyen des enquêtés était de 41,9 ans avec une prédominance des patients ayant la tranche d’âge de 41 à 60 ans.
Le sex-ratio était de 1,30 avec une prédominance féminine. Les plaintes les plus fréquentes étaient les douleurs
gastriques (23,0%), les diarrhées (16,0%), la fièvre (14,0%), la toux (13,0%), l’asthénie (11,0%), les céphalées (10,5%),
la perte de poids (9,0%), l’anomalie de la peau (8,5%) et les adénopathies (6,5%).
Conclusion. – L’étude montre que l’infection à VIH est un problème de santé parmi les patients dits empoisonnés
fréquentant les tradipraticiens. Un renforcement des capacités des tradipraticiens en matière de dépistage volontaire du
VIH pourrait aider à l’orientation des personnes vivant avec le VIH vers des centres spécialisés pour une meilleure prise
en charge.
Mots clés : Séroprévalence – VIH – Empoisonnement – Tradipraticiens – Bukavu.
Thème : Dépistage
Code : PV258
Trousses d’orientation diagnostique : étude de la sensibilité au cours de primo-infections par du VIH-1 et de la
capacité de différenciation entre une infection par VIH-1 et/ou VIH-2
Agnès Gautheret-Dejean 1,*Emilie Guilleminault 1Marie-Capucine Costes 1Véronique Boutonnet 1Coralie Le Clech 1
Florence Damond 2Jean-Christophe Plantier 3Marc Wirden 1Francis Barin 4
1Service de Virologie, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, 2Service de Virologie, Hôpital BichatClaude Bernard, Paris, 3Laboratoire de Virologie et Laboratoire associé au CNR du VIH, Centre Hospitalo-Universitaire
Charles Nicolle, Rouen, 4Laboratoire de Virologie et CNR du VIH, Centre Hospitalo-Universitaire Bretonneau, Tours,
France
Votre résumé : OBJECTIFS : analyse de la sensibilité de 3 TROD VIH (HIVTOP Ac1&2 de ALL-DIAG, First response
HIV-1/HIV-2 et Multisure HIV de Nephrotek) à l’aide de sérums de primo-infection VIH-1 ou de phase chronique
d’infection par VIH-1 et/ou VIH-2.
MÉTHODOLOGIE : analyse de 74 sérums de primo-infection VIH-1, 52 testés avec les 3 trousses, le Liaison XL HIV
Ab/Ag (DiaSorin), l’Agp24 (Vidas, BioMérieux) et le Western-blot VIH-1 (BioRad) testés en parallèle, charge virale VIH-1
mesurée sur plasma sur Cobas TaqMan (Roche).
118 échantillons de sujets infectés par VIH-1 (61), VIH-2 (47) ou VIH-1 et VIH-2 (10) au stade chronique. Chaque
échantillon a été testé avec ImmunoComb HIV1&2 BiSpot, New Lav Blot I et/ou II. Le sérotype a été déterminé par la
technique du CNR du VIH à Tours. Pour HIVTOP Ac1&2 et Multisure HIV, des lectures visuelle et automatisée ont été
effectuées.
RÉSULTATS :
Pour les primo-infections : les résultats étaient positifs avec HIV TOP Ac1&2 (62 sérums, 83,8%), First Response HIV1/HIV-2 (45 sérums, 60,8%) et Multisure HIV (40 sérums, 76,9%). Deux sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac1&2 et
First Response HIV-1/HIV-2 mais négatifs avec Multisure HIV. Huit sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac1&2 et
négatifs avec les trousses First Response HIV-1/HIV-2 et Multisure HIV. Sept sérums étaient positifs avec HIV TOP Ac
1&2 et Multisure HIV et négatifs avec First Response HIV-1/HIV-2. Deux sérums étaient négatifs avec les 3 trousses.
Huit sérums étaient négatifs avec HIV TOP Ac 1&2 et First Response HIV-1/HIV-2 (non testés avec Multisure HIV). Ces
sérums contenaient de l’Agp24 seul.
Différenciation VIH-1/VIH-2 : la détection et le typage ont été corrects pour 35,6%, 72% et 88% pour HIV TOP Ac1&2,
First Response HIV-1/HIV-2 et Multisure HIV, respectivement. Pour la trousse Multisure HIV, la lecture automatisée a
augmenté les résultats invalides. Le pourcentage de réactivités croisées était de 70%, 28,7% et 10,2% avec HIV TOP
Ac1&2, First Response HIV-1/HIV-2 et Multisure HIV, respectivement. La lecture automatisée d’HIV TOP Ac1&2 a permis
d’améliorer la spécificité.
Conclusion : Cette étude a permis de mettre en évidence plusieurs points : (i) pour les sérums Ac positifs en Liaison XL
HIV Ab/Ag, les trois trousses ont une bonne sensibilité au cours de la primo-infection VIH-1, (ii) beaucoup de réactivités
croisées VIH-1/2 observées avec HIV TOP Ac1&2 et First Response HIV-1/HIV-2, (iii) co-infections parfois difficiles à
mettre en évidence.
Soumettre un tableau ::
Thème : Dépistage
Code : PJ259
Unité Mobile de Prévention et de Dépistage de l’Association African Solidarité (AAS) : Stratégie pour toucher un
grand nombre de personnes au dépistage du VIH »
Sayouba Kouama 1,*Abdoulazziz Traore 1Issouf NIKIEMA 1Kadiguia Kombassere 1Issoufou TIENDREBEOGO 1
1Association African Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Objectif/contexte
L’Association African Solidarité (AAS) est un centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH et de
prévention. Elle dispose d’un centre de dépistage volontaire du VIH. Dans le soucis de toucher un grand nombre de
personne par cette activité l’association à acquis des unités mobiles qui sillonnent la province du Kadiogo ainsi que
d’autre provinces et frontières du Burkina pour permettre l’accès au dépistage à tous.
Méthodologie
Il s’est agit aux acteurs d’aller vers les populations, dans les localités où l’accès au dépistage est difficile. Débuter avec
une unité mobile à Ouagadougou et environnent, le besoin ne faisait que s’augmenter, une deuxième unité mobile est
venue et on sillonnait l’est du Burkina Faso avec des programmations et en partenariat avec les associations de
mobilisation et des districts sanitaire de la zone. Apres l’acquisition de la troisième unité, y compris l’est, une partie du
Centre du Sud a été intégré dans nos programmes.
Cette étude concerne la période de janvier 2013 à Juillet 2015, les cibles sont les travailleuses de sexe, les hommes
ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les jeunes, les routiers et la population générale.
Résultat
En 06 mois on a pu toucher 2662 personnes stratégie mobile dans la ville de ouaga dans la population generale, des
Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les travailleuses de sexes alors qu’en fixe on a dépisté
1456 en 06 mois
De 2013 à juillet 2015
En fixe on a dépisté 7693 personnes dont 127 séropositifs soit 1.65 % et distribuer 23 079 préservatifs
En mobile 13922 personnes dont 312 séropositifs soit 2.24% et distribuer 55 688 personnes dans la ville de ouaga et 10
ville ( koupéla ;Pouytenga,Dori,Wona, zorgo,cinkansé,fada ,Nadiagou, pama, Boromo etc)
Conclusions
Cette méthode nous ai permis de toucher plus de personnes en stratégie mobile qu’en fixe, et ceux qui avait peur de
faire le test en les rejoignant dans leur lieux accepte de faire le test. En plus nous constatons que le plus grand de test
est fait en mobile qu’en fixe et également la séropositivité est plus élevée en mobile qu’en fixe. Nous comptons
sélectionner d’autres zones dans le pays pour faire le dépistage
Thème : Dépistage
Code : PV260
Utilisation des tests rapides pour le dépistage du VIH au Maroc: Une rapproche réussie dans un pays à faible
prévalence.
Hicham Oumzil 1,*Ouafa Bennani 1Imane Belbacha 1Rajae Mengad 1Elmir Elharti 1
1Laboratoire National de Référence pour le VIH, Institut National d’Hygiène, RABAT, Maroc
Votre résumé : Depuis la validation du premier test de dépistage du VIH en 1985, une évolution conséquente des
technologies de diagnostic du VIH a été enregistrée. Les tests ELISA ainsi élaborés, ont vu leurs performances
intrinsèques améliorées grâce au raffinage des composants antigéniques utilisés. Au Maroc, la stratégie de dépistage du
VIH, a été initialement basée sur l’utilisation des tests ELISA de troisième puis de quatrième génération, centralisés au
niveau des laboratoires hospitaliers.
Cependant, compte tenu du coût du test et de la plateforme (ELISA), de l’expertise requise, ces tests sont restés peu
abordables dans les régions reculées, et ne répondaient pas à l’offre de test et de conseil des ONG thématiques au profit
des populations les plus exposés au risque.
En 2004, le laboratoire national de référence du VIH à procédé à l’évaluation d’un certain nombre de test rapide VIH, par
comparaison à la méthode de référence ELISA de 3eme et 4eme génération. Les résultats obtenus, ont permis
d’implanter l’activité de dépistage par le test rapide au niveau de 38 Centres de Test Volontaire (CTV) des ONGs. De ce
fait, le nombre total de personnes conseillées et testées au niveau des CTV est passé de 4000 en 2004 (testés par
Elisa) à 16000, en 2006. Quatre années plus tard (2010), le nombre d’individus testés a atteint les 49000.
Grace à ce succès, le test rapide VIH a par la suite été étendu aux Centres Référents du VIH dans le cadre du dépistage
clinque, puis au niveau des Centre de Diagnostique et de Traitement des Maladies Respiratoires, des Etablissement de
Soins et de Santé de Base dans le cadre de dépistage à visée diagnostique et le programme pMTE, ainsi que dans les
centres de réhabilitation des toxicomanes. Actuellement, plus de 40 CTV des ONGs thématiques et près de 800
structures du ministère de la santé, réparties sur tout le territoire national, offrent le test de dépistage par test rapide. Le
nombre de test réalisé en 2014, a franchi la barre de 800 000 tests, et a pu augmenté de 70 %. le nombre annuel de
nouveau cas dépisté en dehors de circuit médicalisé, passant de 1000 à 1700 nouveau cas. Thème : Physiopathologie
Code : PJ261
CARACTÉRISATION MOLÉCULAIRE, FONCTIONNELLE ET PHYLOGÉNÉTIQUE DE L’ENVELOPPE DU VIH-1
TRANSMIS/FONDATEUR AU QUÉBEC DE 1991 À 2015.
Alexis Kafando 1,*Christine Martineau 2Eric Fournier 3Bouchra Serhir 4Florence Doualla-Bell 5Mohamed El-Far 6Annie
Chamberland 7Hugues Charest 1Cécile Tremblay 1
1Microbiologie, infectiologie et immunologie, Université de Montréal, 2Biologie moléculaire, Laboratoire de Santé Publique
du Québec, 3Biologie moléculaire, 4Sérologie et Virologie, 5Coordination de la recherche, Laboratoire de Santé Publique
du Québec, 6Axe Insulte tissulaire, infection, immunité, inflammation, Centre de Recherche du Centre Hospitalier de
l'Université de Montréal, 7Axe Insulte tissulaire, infection, immunité, inflammation, Centre de Recherche du Centre
Hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal, Canada
Votre résumé : Introduction : Le VIH-1 Transmis/Fondateur (T/F) est un variant ou quasi-espèce virale capable d’établir
efficacement l’infection virale au cours de la transmission. Il possède des déterminants génotypiques et/ou
phénotypiques au niveau de son enveloppe dont une meilleure caractérisation moléculaire et fonctionnelle permettrait
d’identifier des mécanismes clés susceptibles d’informer les champs de recherche sur un vaccin anti-VIH-1. Le T/F
représente aussi un bio-marqueur pour la détection des infections récentes et l’identification des réseaux de
transmission du VIH-1. Dans cette étude nous nous sommes intéressés à identifier la variabilité génétique des virus T/F
d’infections VIH-1 précoces au Québec au Canada entre 1991 et 2015. Mais aussi, caractériser entre autres les réseaux
de transmission du VIH-1 dans la province. Méthodes: Les spécimens de cette étude sont constitués de sérums
rétrospectifs d'infections récentes de VIH-1 sous types B (stade Fiebig.2). Sur 536 spécimens en stock, un échantillon
représentatif de 112 spécimens a été inclus dans l’étude. L’analyse biologique a consisté à une amplification de
l’enveloppe du VIH-1 (3.10kb) par RT-PCR suivie d’une PCR nichée. Les produits PCR amplifiés (cDNA) ont été
séquencés par la 2ème génération de séquençage(NGS) en utilisant l’appareil MiSeq d’Illumina. Les séquences
d’infections chroniques proviennent de Los Alamos séquences databases. Résultats: Des signatures génétiques
(mutations spécifiques) ont été identifiées dans plusieurs sous régions particulièrement au niveau de la gp120-V1 et
gp41-CP des T/F comparées aux chroniques. Une faible diversité génétique a été observée chez les T/F. Nous n’avons
pas trouvé de sous régions V1-V2 plus courtes chez les enveloppes de virus T/F facteurs associées à la transmissibilité
des T/F conformément à ce que d’autres auteurs l’ont décrit comme exception pour le VIH-1 sous type B. La charge de
la région V3 est moins élevée chez les T/F (p= 0.02). Conclusions: Les signatures génétiques spécifiques aux VIH-1 T/F,
notamment au niveau des épitopes de neutralisation pourraient constituer des motifs à prendre en compte dans le design
d’un vaccin anti-VIH-1. La mesure de la diversité peut aussi constituer un outil génomique pour la détection des infections
récentes du VIH-1. Les analyses phylogénétiques des séquences de VIH-1 T/F pourraient permettre d’identifier et suivre
les réseaux de transmission du VIH-1 pour l’adaptation des programmes de prévention.
Thème : Physiopathologie
Code : PV262
Contribution des différents sous-types d'immunoglobulines à la protection des patients VIH
Jéromine Klingler 1,*Bin Su 1Géraldine Laumond 1Sylvie Schmidt 1Camille Ducloy 1Luzia Mayr 1Thomas Decoville 1
Christiane Moog 1
1INSERM UMR S_1109, Université de Strasbourg, Strasbourg, France
Votre résumé : Il est désormais admis que les anticorps (Ac) dirigés contre le VIH-1 jouent un rôle essentiel dans la
protection contre l'infection par ce virus. Ainsi, les stratégies vaccinales actuelles s'attachent à induire des Ac spécifiques
du VIH, dont plusieurs types ont démontré un intérêt. Parmi eux, les Ac neutralisants (AcN) sont capables de protéger
des macaques contre une infection expérimentale mais sont difficiles à induire par vaccination. L’essai de phase III
RV144 a démontré une réduction de 31 % du risque d'infection en absence d'AcN, corrélée à l'induction d'Ac anti-gp120
de type Immunoglobuline (Ig) G3. Par ailleurs, une étude des patients HIC (HIV Controllers, présentant une charge virale
indétectable sans thérapie) a montré que les IgG2 anti-gp41 sont corrélées à l’absence d’évolution vers la maladie. Ces
études suggèrent que le fragment Fc (cristallisable) et la chaine lourde de l'Ac, déterminant son sous-type, joueraient un
rôle crucial dans la protection.
Notre objectif est de caractériser la réponse isotypique et fonctionnelle des Ac induits dans les sérums de 37 patients
HIC, 14 patients LTNP (Long-Term Non Progressors, présentant un taux de lymphocytes T CD4 stable) et 21 patients
« Progresseurs » (évoluant vers la maladie). Notre hypothèse est que les patients LTNP et HIC induisent une réponse Ac
particulièrement favorable, permettant de contrôler l'évolution vers la maladie ou la réplication virale. Nous nous
attacherons à caractériser cette réponse, qui servira de base au développement de la réponse humorale à induire par
vaccination.
Nos résultats démontrent une induction variable des sous-types d’IgG : seuls certains patients de chaque groupe
induisent des IgG2 et IgG3 anti-VIH. De façon remarquable, les IgG2 anti-VIH sont corrélées aux IgG2 totales dans le
sérum des patients LTNP mais pas dans ceux des « Progresseurs », suggérant une régulation particulière de ce soustype d’IgG chez les patients contrôlant l'infection. L'analyse des fonctions inhibitrices des IgG2 et IgG3 purifiées montre
que ces deux sous-types d’IgG ont une activité neutralisante. De plus, les IgG3 démontrent une activité Fc-dépendante.
Une grande diversité de sous-types d’Ac anti-VIH et de leurs fonctions est ainsi observée dans les sérums polyclonaux.
La caractérisation des sous-types d’IgG induits chez les patients HIC et de leurs activités inhibitrices permettra de guider
la recherche vaccinale vers l’induction d’Ac fonctionnels.
Thème : Physiopathologie
Code : PJ263
Rôle du polymorphisme du gène de l’interleukine 28B dans l’infection par le VIH et la co-infection VIH/VHC
Imane Zaidane 1,*Ahd Ouladlahsen 2Lahcen Wakrim 3Rajaa Bensghir 2Naouar Fayssel 3Sanaa Tazi 1Raouia El Fihri 1
Hassan Lamdini 2Kamal Marhoum El Filali 2Mounia Oudghiri 4Sayeh Ezzikouri 1Soumaya Benjelloun 1
1Laboratoire des Hépatites Virales, Institut Pasteur du Maroc, 2Service des Maladies Infectieuses, CHU Ibn Rochd, 3
Laboratoire d’Immuno-Virologie, Institut Pasteur du Maroc, 4Laboratoire de Physiologie et génétique moléculaire, Faculté
des Sciences, Université Hassan II Ain Chock , Casablanca, Maroc
Votre résumé : Contexte et Objectif : La co-infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et le Virus de l’Hépatites C (VHC) est devenue parmi les premiers facteurs de co-morbidité et de mortalité en dehors du VIH. La coinfection VIH/VHC est caractérisée par l'impact du VIH sur l'évolution naturelle de l'infection par le VHC et vice-versa, le
VIH accélère la progression de la maladie du foie chez les personnes infectées par le VHC en augmentant ainsi le risque
de cirrhose mais aussi en réduisant les chances d'atteindre une réponse virologique soutenue suite à un traitement à
base de Peg-IFNα/RBV. Le gène d’Interleukine 28B code pour une cytokine nouvellement identifiée, Interferon lambda 3
(IFN-λ3) ayant une activité antivirale. Plusieurs études ont rapporté l’implication du polymorphisme nucléotidique
rs12979860-C/T du gène IL28B dans la réponse au traitement et la clairance naturelle du VHC aussi bien chez les monoinfectés que les co-infectés VIH/VHC. D’autant plus, certaines études ont montré que l’IFN-λ3 exerce un effet anti-VIH
par activation de l’immunité innée via l’activation de la voie JAK-STAT au niveau des macrophages. L’objectif de notre
travail consiste à étudier le rôle du polymorphisme rs12979860-C/T dans l’infection par le VIH et la co-infection VIH/VHC.
Méthode : Il s’agit d’une étude prospective incluant 636 sujets dont 158 contrôles, 232 patients chroniquement infectés
par le VHC, 207 sujets vivants avec le VIH /SIDA et 37 patients co-infectés VIH/VHC. Le génotypage du polymorphisme
rs12979860-C/T a été effectué par discrimination allélique (Taq Man assay).
Résultats : Nos résultats montrent que le génotype TT n’est pas associé avec la susceptibilité à l’infection par le VIH
(p= 0.333; OR= 1.43; 95% CI= [0.689-2.986]). En outre, l’allèle rs12979860-T n’a pas révélé une association significative
avec la progression de la maladie vers le stade SIDA (P>0.05). L’analyse comparative de la distribution génotypique
entre les sujets co-infectés VIH/VHC avec les mono-infectés VIH ou mono-infectés VHC ne montrent aucune différence
significative (P>0,05)
Conclusion : Nos données montrent que le polymorphisme rs12979860-C/T du géne IL28B n’est pas associé à la
l’infection par le VIH chez une population marocaine.
Thème : Résistance
Code : PJ264
Diversité génétique et résistance au antirétroviraux chez les patients infectés par le vih type 1 naïf de traitement
suivis à kinshasa
Erick Kamangu 1,*Adawaye Chatté 2Fabrice Susin 3Raphael Boreux 4Richard Kalala 1Georges Mvumbi 1Patrick De Mol 4
Dolores Vaira 3Marie-Pierre Hayette 4
1Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa,
Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 2Institut Universitaire des Sciences et Technologie d'Abéché, Abéché,
Tchad, 3Laboratoire de Référence SIDA, 4Laboratoire de Microbiologie Clinique, Centre Hospitalier, Université de Liège,
Liège, Belgique
Votre résumé : Contexte : L’utilisation massive des AntiRétroViraux (ARV) a créé l’émergence des souches mutantes
résistantes au traitement. C’est ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé recommande une surveillance
épidémiologique pour les patients nouvellement infecté par le VIH. L’objectif de ce travail est de déterminer la diversité
génétique du VIH Type 1 et la prévalence des mutations associées à la résistance aux ARV chez les patients naïfs de
traitement dans la ville de Kinshasa.
Méthodologie : Cent cinquante-trois sujets diagnostiqués positifs pour le VIH Type 1 par sérologie ont participé
volontairement à ce travail. Ils étaient recrutés dans différents centres de la ville de Kinshasa. Les inclusions ont été
réalisées d’Août 2013 à Février 2014. Cinq millilitres (5ml) de sang ont été prélevés dans un tube avec anticoagulant
EDTA. Le plasma a été acheminé pour analyse au Laboratoire de Référence SIDA (LRS) du Centre Hospitalier
Universitaire de l’Université de Liège (CHU-ULg) en Belgique. L’ARN a été extrait à partir de 140µl de plasma en utilisant
le kit QIAamp RNA Mini Kit de QIAGEN®. Une Reverse Transcription PCR et un PCR Nichée ont permis l’amplification
des régions d’intérêt sur la Protéase et la Transcriptase Reverse (TR) pour un séquençage ultérieur.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 37±12 ans avec des extrêmes de 18 et 65 ans. Les valeurs médianes des
Charges Virales (CV) et taux de Lymphocytes CD4 étaient respectivement de 5,68 log10 copies d’ARN/ml et 180
cellules/ml. La Protéase et la RT ont été amplifiées et séquencées respectivement pour 130 (84,9%) et 145 (94,8%)
patients sur les 153. Le sous-type A était dominant avec 35 cas (22,9%) ; suivi par CRF02_AG (11,1%), C (9,8%), G
(9,8%), K (9,8%), D (7,8%), H (7,8%) et J (5,0%).
Conclusion : Les résultats de notre travail confirment la forte diversité du VIH Type 1 à Kinshasa. Elle révèle une
hétérogénéité du virus et une présence des résistances primaires associées aux Antirétroviraux. Plusieurs résistances
majeures et mineures associées aux inhibiteurs de la protéase, ainsi que des mutations associées aux inhibiteurs de la
Transcriptase Reverse ont été détectées chez patients naïfs de traitement antirétroviraux.
Mots clés: VIH-1, Diversité Génétique, Résistance aux ARV, Patients naïfs, Kinshasa
Thème : Résistance
Code : PV265
Dynamique de la dissociation immunovirologique et de la sélection de variants résistants aux antirétroviraux (ARV)
chez des enfants infectés par le VIH-1 en République Centrafricaine (RCA)
Christian Diamant Mossoro-Kpinde 1,*Jean-Chrysostome Gody 2Jean De Dieu Longo 3Gérard Grésenguet 3Laurent Bélec 4
1Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, 2Complexe Pédiatrique, Bangui , 3Faculté des Sciences
de la Santé & Unité de Recherches et d’Intervention sur les Maladies Sexuellement Transmissibles et le SIDA,
Département de Santé Publique, Université de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4Laboratoire de virologie,
Hôpital Européen Georges Pompidou, et Université Paris Descartes, Paris Sorbonne Cité, Paris, France, Paris, France
Votre résumé : Objectif. Les difficultés géopolitiques de la RCA touchent également le système sanitaire. Le risque de
sélection de mutations de résistance aux ARV (« DRM ») est alors donc dans les populations vulnérables, et chez les
enfants infectés par le VIH et traités par les ARV.
Méthodes. 269 enfants infectés par le VIH (âge moyen, 9,1 ans) traités par des ARV de 1ère ligne étaient inclus
consécutivement en 2009, suivis au Complexe Pédiatrique de Bangui durant plus de 39 mois. La charge virale (CV)
plasmatique ARN du VIH-1 était quantifiée par le système Amplix® real time PCR (Biosynex, Strasbourg, France),
utilisant des réactifs lyophilisés (cible gènes gag et LRT). Les DRM ont été détectées par ViroSeq® v2.0 de génotypage
du VIH-1 (Celera Diagnostics) pour toute charge virale ˃1000 copies/ml.
Résultats. En 2009, 43% des enfants étaient en échec virologique. En 2013, 10% perdus de vue. La CV du VIH-1 était
détectable chez 68%, et l’échec virologique était diagnostiqué chez 61%, associée dans 85% des cas à des virus
présentant au moins une DRM majeure vis-à-vis des INTI ou des INNTI, et dans 41% des cas à des virus présentant au
moins une DRM majeure vis-à-vis des INTI ou des INNTI si l’on exclue la mutation M184V. Globalement, la proportion
d'enfants recevant le traitement de 1ère ligne en échec virologique avec des DRM majeures, et donc admissibles à un
traitement de 2ème ligne, est estimée à 43%. L'incidence de l’échec thérapeutique chez les enfants traités (1ère ligne)
peut être estimée à +5,6% par an. Une forte proportion (78%) d’enfants en échec thérapeutique en 2013 présentaient
une lymphocytémie T CD4 quasi-normale (>500/mm3). La proportion d'enfants présentant une dissociation
immunovirologique (échec virologique et réponse immunologique) était significativement plus élevée en 2013 qu'en 2009
(48,3% versus 39,9%; P < 0,001; +2,5% par an). La proportion d’enfants ayant une dissociation immunovirologique et qui
avaient un très haut niveau de DRM était de 91%.
Conclusion. Une incidence élevée d'échec virologique avec des DRM majeures étaient fréquemment associés à un
niveau normal de lymphocytémie T CD4, d’où l’hypothèse de la sélection inattendue, paradoxale et progressive d’enfants
en réponse immunovirologique dissociée. Des enfants survivant à long terme auraient ainsi été sélectionnés
progressivement, dans un contexte de réplication virale où les DRM accumulées sélectionneraient des virus de fitness
diminuée, et par conséquent moins pathogènes.
Thème : Résistance
Code : PJ266
Echec du traitement de deuxième ligne et caractérisation des profils de résistance aux antirétroviraux chez les
enfants infectés par le VIH-1 au Mali.
Oumar Dolo 1,*Mariam Sylla 2Almoustapha I Maiga 1Djeneba B Fofana 1Niaboula Kone 2Aliou Balde 1Yacouba A Coulibaly 2
Clementine N'diaye 2Anta Koita 2Samba A Sangare 3Robert Murphy 4Christine Katlama 5Souleymane Diallo 1Vincent
Calvez 6Genevieve A Marcelin 6
1SEREFO, Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako, 2Departement de PEDIATRIE, 3
Laboratoire d'analyse medicale, CHU Gabriel TOURE, Bamako, Mali, 4Department of Infectious Diseases, Northwestern
University, Chicago, États-Unis, 5Des maladies infectieuses, Pitié-Salpêtrière, 6Département de Virologie, PitiéSalpetrière, Paris, France
Votre résumé : Contexte: La surveillance virologique est très limitée chez les enfants sous Combinaison antirétrovirale
(cART) au Mali. Certains enfants sont mis sous cART de 2e ligne restent longtemps sans suivi biologique. Dans cette
étude, nous avons déterminé le profil de mutations de résistance des enfants infectés par le VIH-1 et en échec de leur
cART de 2e ligne afin de proposer une meilleure option thérapeutique.
Méthodologie : Les enfants (<17 ans) infectés par le VIH-1 en échec virologique de leur cART de 2e ligne ont été
recrute au service de Pédiatrie du CHU Gabriel Toure. Les charges virales (CV) ont été réalisées sur Abbott m2000rt.
Les gènes de la protéase et de la transcriptase inverse ont été séquencés avec le kit ViroSeq® .Les résultats ont été
interprétés avec la dernière version de l’algorithme de l’ANRS.
Résultats : L'âge médian (IQR) était de 12 ans (5–18). La moyenne de CV était de 192 262 copies/ml et la moyenne
des taux de CD4 était de 352 cellules / mm3. Environ 48,48% de nos patients ont été traitées avec une combinaison
d4T+3TC+NVP en 1ere ligne et pour la 2e ligne par ABC+ (DDI ou 3TC) +LPV/r 60,61%. La durée médiane (IQR) du
traitement était de 102 mois (36–156). Sur les 33 enfants, 100% génotypes ont été réalisés avec succès. Le sous-type
prédominant était CRF02_AG 66,66%. La prévalence des mutations de résistance par classe de médicaments
antirétroviraux était comme suit: INTI: M184V/I 57.58%, M41L 24.24%, L210W 18.18%, K219Q/E 15.15%. Pour les
INNTI : K103N 30.30%, Y181C / I/V 21.21%. Dans notre étude 52.52% de nos patients présentaient au moins une
mutation de résistance aux IP. La plupart des mutations de résistance due aux IP étaient M36I /L/V 42,42%, H69K/R/Q
42,42% et L89M/V/I 36,36%, L76V 6,06%. Environ 24,24% et 18,18% étaient résistants respectivement à ETR et RPV
.
Conclusion : Le régime INTI reste très limité dans le traitement des enfants infectés par le VIH-1 et en échec de leur
cART de 2eme intention. Le LPV/r reste sensible chez 84.9% des enfants dans notre population en échec de 2eme ligne. Il
est important d'avoir des nouvelles molécules dans la classe des INTI le traitement des enfants VIH-1 dans les pays à
ressources limités.
Thème : Résistance
Code : PV267
Echec virologique, résistance et Ténofovir dans la pratique médicale quotidienne décentralisée au Cameroun
Emilande Guichet 1Charlotte Boullé 1Charles Kouanfack 2Benjamin Onambany 3Catherine Massama Ikaka 3Emile Ngock 3
Landry Tsoumtsa 4Bouba Bassirou 5Christophe Michon 6Avelin Aghokeng 4Philippe Msellati 1Martine Peeters 1Eric
Delaporte 1Christian Laurent 1,*
1UMI233-TransVIHMI/U1175, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, 3Hôpital de
district de Mfou, Mfou, 4CREMER, IMPM/IRD, 5ESTHER, Yaoundé, Cameroun, 6ESTHER, Paris, France
Votre résumé : Objet : La charge virale (CV) du VIH est rarement mesurée en routine au Cameroun. Des données sont
indispensables, particulièrement en zone décentralisée où le traitement antirétroviral (TAR) est dispensé depuis 10 ans.
Nous avons donc évalué la prévalence des échecs virologiques et des résistances, et recherché les facteurs associés,
chez des patients traités dans un hôpital de district semi-rural.
Méthodes : Une étude transversale a été menée entre janvier 2013 et janvier 2014 à l’hôpital de district de Mfou (région
du Centre). Une CV plasmatique VIH-1 (Biocentric, Bandol) a été réalisée chez les patients >15 ans sous TAR >6 mois.
Les mutations de résistances ont été identifiées dans le gène pol si CV>1000 cp/mL. Ces données ont été couplées avec
les données démographiques et médicales recueillies lors des visites de routine et saisies dans ESOPE®. Les facteurs
associés à l’échec virologique (>1000 cp/mL) et à la résistance ont été recherchés avec des régressions logistiques
multivariées.
Résultats : 407 patients ont été inclus (75% femmes, âge médian 42 ans, durée médiane du TAR 29 mois). Les patients
avaient commencé le TAR avec EFV/NVP, 3TC et AZT (42%), d4T (37%) ou TDF (21%). Lors de l’étude, ils recevaient
EFV/NVP, 3TC et AZT (72%), TDF (27%) ou d4T (1%). Le TAR avait été changé 1 fois (33% des patients), 2 fois (11%),
3 fois (3%) ou 4 fois (1%). Les changements étaient survenus après un délai médian de 17 mois. 96 patients (24%, IC95%
20%>28%) avaient une CV>1000 cp/mL (médiane 5,1 log10 cp/mL). La prévalence variait selon la durée du TAR : 12%
pour 6-12 mois, 24% pour 13-36 mois, 28% pour 37-48 mois, 26% pour 49-72 mois et 31% pour >72 mois (p= 0.155).
Parmi les 96 patients ayant une CV>1000 cp/mL, 74 (77% ; 18% des 407 patients, IC95% 15%>22%) avaient des
résistances : 17 à EFV/NVP seulement, 1 à 3TC seulement, 37 à 3TC et EFV/NVP et 19 aux 3 molécules du TAR suivi.
La prise d’un TAR avec TDF au moment de l’étude était associé à un moindre risque d’échec virologique (OR 0,27, IC95%
0,09-0,79, p=0,016) et de résistance (OR 0,20, IC95% 0,06-0,66, p=0,009).
Conclusion : Cette étude souligne le chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de 90% de patients traités en succès
virologique en 2020 (stratégie 90-90-90). Elle conforte par ailleurs le choix du TDF en première intention fait par le
programme camerounais en 2014 alors qu’il était utilisé auparavant essentiellement chez les patients anémiques ou
infectés par le VHB.
Thème : Résistance
Code : PJ268
Effet de la substitution de résistance R263K sur l'intégration du VIH lors d'infection in vitro prolongée
Thibault Mesplede 1,*Jing Leng 1Nathan Osman 1Jiaming Liang 1Kaitlin Anstett 1Said Hassounah 1Yingshan Han 1Bluma
Brenner 1Hanh Thi Pham 1Mark Wainberg 1
1McGill AIDS Centre, Hopital Général Juif, Montreal, Canada
Votre résumé : La résistance du VIH contre l'inhibiteur d'intégrase dolutégravir est fréquemment associée à l'émergence
de la mutation de résistance R263K dans l'intégrase. Nous avons montré précédemment que R263K réduit l'activité de
l'enzyme intégrase et l'intégration lors d'infections brèves. Étant donné que le processus d'intégration est important pour
l'établissement du réservoir latent, nous avons étudié ici les effets de la mutation R263K sur l'intégration du VIH au cours
d'infections à long terme.
L'intégration a été mesurée au cours du temps chaque semaine en utilisant des cellules Jurkat infectées avec différentes
souches de VIH incluant WT et R263K. Les moyennes et écarts-types pour l'intégration ont été calculés et utilisés pour
les études statistiques.
Nos résultats indiquent que R263K est associée avec une diminution progressive des niveaux d'intégration du VIH dans
l'ADN des cellules Jurkat. Nous pensons que ceci à une implication pour les réservoirs viraux et que le développement
de la mutation R263K lors du traitement avec dolutégravir pourrait être potentiellement bénéfique pour les individus
vivant avec le VIH. Thème : Résistance
Code : PV269
Étude par séquençage haut débit de la prévalence du résidu 181C de la Transcriptase Inverse des VIH-1 de groupe
O, et son évolution avec ou sans pression thérapeutique.
Marie Leoz 1Myriam Vezain 2Elodie Alessandri 1Sophie Coutant 3Guillemette Unal 1,*Isabelle Tournier 2François Simon 4
Jean-Christophe Plantier 5
1GRAM EA2656, 2U1079, Institut de Recherche et d'Innovation Biomédicale, 3U1079, Institut de Recherche et
d'Innovation Biomédiclae, Rouen, 4U941, Université Paris Diderot, Paris, 5Virologie, CHU Charles Nicolle, Rouen, France
Votre résumé : Les VIH-1 de groupe O (VIH-1/O) sont endémiques au Cameroun et présents sporadiquement dans
d'autres pays d'Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Ils sont subdivisés en 2 sous-groupes dénommés VIH-1/O-H et
VIH-1/O-T. Du fait de leur grande divergence génétique par rapport au VIH-1/M, la prise en charge thérapeutique des
patients VIH-O est compliquée par un polymorphisme naturel important au niveau des positions décrites pour la
résistance des VIH-1/M. La mutation 181C, sélectionnée sous Inhibiteurs Non Nucleosidiques de la Transcriptase
Inverse (INNTI) chez les VIH-1/M est naturellement présente chez certains VIH-1/O, et associée au sous-groupe H
d'émergence récente et désormais majoritaire. Une étude in vitro a suggéré que le résidu 181C pourrait conférer au VIH1/O un avantage réplicatif.
Nous avons étudié le polymorphisme de ce résidu par séquençage haut débit chez 75 patients VIH-1/O naïfs d'INNTI.
Son évolution avec ou sans pression thérapeutique, a été étudiée chez 8 patients. Le niveau de charge virale
plasmatique disponible pour 59 patients non traités a été comparé selon la nature du résidu 181.
Le résidu 181C a été observé chez 40/75 (53,3%) patients naïfs d'INNTI, et son association aux VIH-1/O-H confirmée
(p<0,001). Un mélange des populations 181C et 181Y était présent chez 7 patients (9,3%), mais il n'existait pas de lien
phylogénétique entre ces virus, ni avec les 14 virus VIH-1/O-H présentant le résidu 181Y.
L'évolution du résidu 181 pour une souche VIH-1/O-T présentant un résidu 181Y, était comparable au VIH-1/M, avec
sélection de 181C sous traitement par INNTI, puis réversion vers 181Y après interruption des INNTI. Trois virus VIH-1/OH présentaient une sélection de la 181C sous INNTI, conservée plusieurs années après interruption des INNTI. Pour 4
autres virus H, le résidu 181 évoluait en l'absence d'INNTI (181C/Y->181C, n= 2, 181C->181C/Y, n= 2). L’analyse du
niveau des charges virales des 59 patients non traités n’a pas montré de lien avec la nature du résidu 181 (p=0,14).
La présence de la mutation 181C et son évolution chez les VIH-1/O semblent dépendre du contexte génétique des
souches. Elle est associée au sous-groupe émergent H, chez qui elle est naturellement présente ou sélectionnée par les
INNTI et conservée après interruption. Néanmoins, nous n’observons pas d'avantage réplicatif du profil 181C in vivo. Le
mécanisme de son éventuel impact reste donc à identifier.
Thème : Résistance
Code : PJ270
Evaluation de l’efficacité des traitements ARV de 2ème ligne à Niamey, Niger
Sahada Moussa 1,*Yacouba NOUHOU 2Yahaye HANKI 1Amina SAHABI 1Boubacar MADOUGOU 1Eric ADEHOSSI 1
Elisabeth ROUVEX 3Saïdou MAMADOU 4Constance DELAUGERRE 5Pierre de TRUCHIS 3
1Médecine, Hôpital National de Niamey, 2Centre de traitement ambulatoir de Niamey, Niamey, Niger, 3Groupe Hospitalier
Universitaire Paris IdF Ouest, APHP, Entraide Santé 92. , Paris, France, 4 Hospitalo-universitaire, laboratoire national de
référence de virologie de Niamey, Niamey, Niger, 5Laboratoire de Virologie, Hôpital Universitaire St Louis, Paris, APHP ,
Paris, France
Votre résumé : Objectifs : évaluation de l’efficacité immuno-virologique et clinique chez les patients mis sous traitement
ARV de 2è ligne (2nRTI+1IP) à Niamey-Niger
Méthodes : évaluation rétrospective de tous les patients de la file active mis sous 2è ligne ARV (2008-14) : données
démographiques et historique du traitement ARV, évolution clinique, mesure de la charge virale plasmatique (CVp),
génotypage de résistance des patients CVp détectable sur buvard DBS.
Résultats : 140 patients, 105F et 73H, d’âge moyen 33,2±9,1 ans ont été inclus dans l’étude. Le nadir CD4 était à
61/mm3, ils avaient reçu une 1ère ligne ARV par 2nRTI +1INNRT pendant 48,4±14mois, et présentaient un échec clinique
(16,2%), immunologique (6,2%), immuno-virologique (59,6%), ou virologique seul (18%). A l’initiation de la 2è ligne, les
CD4 étaient à 129±131/mm3, la CV>1000c/ml pour 76,9% pts (médiane 4,5log). Le Tt de 2è ligne comprenait 2
nRTI+LPV/r (83,7%) ou +ATV/r (16,3%). Après un suivi moyen de 31,6 mois en 2è ligne, la CV était indisponible pour
39,8% pts, <20c/ml pour23%, 20-100c/ml pour 13,5%, 100-1000c/ml pour 9,6%, >1000c/ml pour 25 pts soit 14,1% en
échec virologique selon les critères OMS (23,4%des pts avec CV disponible); 8/25 ont pu avoir un succès du génotypage
DBS, 5/8 résistants aux IP en cours (tous sensibles au DRV/r), 5/8 résistants à tous les INNRT.
Conclusions : le taux d’échecs virologiques confirmés en 2è ligne de Tt ARV est relativement faible (<25%) mais
compromet les options thérapeutiques disponibles, rendant urgent la mise à disposition de 3è lignes avec DRV/r et InSTI
pour les pts des files actives en Afrique subsaharienne.
Thème : Résistance
Code : PV271
Infection à VIH-2 au Sénégal: Echec virologique à M12 et M24 de traitement antirétroviral de première ligne et
Résistances aux Antirétroviraux
Selly BA 1,*Ndeye Mery DIA 1Stephen E HAWES 2Louise FORTES DEGUENONVO 1Cheikh T NDOUR 1Khadim FAYE 1
Fatima SALL 1Dana RAUGI 3Robert A SMITH 3Moussa SEYDI 1Papa S SOW 4Geoffrey GOTTLIEB 3
1SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHUN DE FANN, DAKAR, Sénégal, 2DEPARTMENT OF
EPIDEMIOLOGY, 3DEPARTMENT OF MEDECINE, UNIVERSITY OF WASHINGTON, 4GATES FOUNDATION,
SEATTLE, États-Unis
Votre résumé : Background : Le VIH-2 est naturellement résistant aux inhibiteurs non nucléosidiques de la rétro
transcriptase , ce qui rend difficile la prise en charge dans les pays en developpement, .
Objectifs
Déterminer la prévalence de l’échec virologique à M12 et M24 de traitement ARV Déterminer la prévalence des mutations de résistances génotypiques aux INRT et aux IP
Méthodologie
C’est une étude descriptive longitudinale et prospective, débutée en octobre 2005. Etait inclus tout patient infecté par le
VIH-2, âgé de 18 ans ou plus, sous traitement antirétroviral de première ligne selon les critères de l’ISAARV, et
consentant à participer à l’étude. Après inclusion le suivi était régulier au premier mois puis tous les quatre mois. L’échec
virologique a été défini comme toute charge virale supérieure a 50 copies/ml (RT-PCR@UW) après 6mois de traitement
ARV
La recherche de mutations de résistance a été réalisée dans les gènes de la protéase et de la RT par séquençage et
amplification par PCR (minikit OIA amp viral RNA)
Résultats
Au total 96 patients ont été colligés, d’âge médian de 46 ans, avec un ratio F/H de 2,09. A l’inclusion, 31% des patients
étaient symptomatiques, classés au stade 4 de l’OMS. L’immunodépression était globalement sévère avec un taux
moyen de LT CD4+ à 190cell/mm3. La charge virale était détectable dans 48% des cas avec une moyenne de
2,8log10cp/ml.Le schéma antirétroviral associait 2INRT à 1IP dans 92% des cas. Sur les 96 patients, 44 (45,83%)
avainet débuté un traitement à base d’indinavir non booste, seul IP disponible aux débuts de l’ISAARV, avant d’être mis
sous lopinavir/ritonavir.la durée moyenne du traitement antirétroviral était estimée à 1320 jours (1 ;3360). Au total, 70
puis 60 patients ont respectivement complété leur bilan de M12 et M24 dont 28 en échec virologique (21 à M12 et 7 à
M24), soit une prévalence de 30% et 11%.
Des résistances génotypiques aux INRT ont été notées dans 45% des cas avec les mutations M184V ( 63%),Q151M :
(11% ),K64 R :(41% ) ,K70R : (9%) .Des résistances aux IP ont été notées dans 41% avec comme mutations I82F
(37%),V71I (40%) L99F (27%) I54M (27%),I89V (37%) L90M (7% ) V47A (5%) . Des multi résistances aux INRT et IP
ont été notées dans 30% des cas . La létalité a été de 3% (M12) et 2,8%(M24), le taux de perdus de vus de 10% (M12)
et 3%(M24)
Conclusion
Ces resultats imposent un accès plus étendu aux inhibiteurs de l’intégrase et aux nouveaux IP dans les pays à
ressources limitées
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ272
Analyse des critères de risques chez les patients lors de la dispensation des antirétroviraux au service des
maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Treichville, Abidjan
Ayoman Thierry-Lenoir DJADJI 1,*Sylvain Landry KOUAKOU 2Nguessan Aimé BROU 3Serge Paul EHOLIE 4
1Pharmacie Clinique, UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, 2Pharmacie Clinique, 3Pharamcie clinique,
Université Felix Houphouet Boigny, 4Service des Maladies Infectieuses et tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte
d'Ivoire
Votre résumé : Introduction
L'augmentation rapide de l'accès à la thérapie antirétrovirale dans les pays en développement a apporté avec elle de
nouveaux défis (Un besoin sans précèdent d’un traitement au long court des maladies infectieuses et la pression sur les
structures sanitaires) L'utilisation des combinaisons à dose fixe de fabricants de médicaments génériques ne permet pas
de facilement l'individualisation de la posologie (par exemple avec l'administration d' ARV et médicaments contre la
tuberculose). L’absence de plateau Technique permettant de faire un suivi thérapeutique pharmacologique aggrave
cette situation. L’analyse des facteurs de risques chez les patients (Contre-indications (CI) et interactions
médicamenteuses (IM)) est très peu décrite. Nous avons évalué les différents critères de risques liées à la prescription
chez des patients infectés par le VIH lors de la délivrance des médicaments en ambulatoire à Abidjan.
Méthodes :
Il s’est agi d’une une étude transversale à visée descriptive portant sur des patients infectés VIH dans la cohorte de la
file active des patients suivis au service des maladies Infectieuses et Tropicales. L'étude s'est deroulée de Janvier à Aout
2015 L’analyse pharmaceutique des prescriptions a été effectuée grâce au logiciel en ligne www hiv-druginteractions.org
mais aussi à partir des informations contenues dans les résumés des caractéristiques du produit. Les prescriptions les
plus actives ont été considérées.
Résultats
Au total 226 patients ont eu une comédication avec des critères risques cliniquement significatives. 60,62% de femmes ;
avec un (Sex-Ratio H/F) 0,64 . Type Virale 93,9% pour les patient VIH1. Les IM (56,19%) ont été plus observées avec
les antiinfectieux 57,45% donc les antibiotiques (44,69%). La plupart des interventions pharmaceutiques concernaient les
Contre-indications avec des propositions de surveillance des paramètres biologiques (57,08%) suivi de la
Substitution/Echange avec 20,35%. L’association TDF/3TC/EFV (62,39%) a été la plus prescrite. Les interactions
médicamenteuses avec critères cliniques significations est de 34,32%. Près de 17,32 % des patients ont utilisé une
comédication contenant des plantes médicinales
Conclusion
Les critères de risques du sujet Africain ne sont identiques à ceux des pays développés. La comedication à l’origine des
interventions pharmaceutiques gravide autour des antiinfectieux.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV273
Arrêts d’éfavirenz pour effets indésirables neuropsychiatriques survenant au long cours chez des patients infectés
par le VIH-1
Aude Desnoyer 1Jean-Baptiste Pain 1 Roland Landman 2Charlotte Charpentier 3Diane Descamps 3Yazdan Yazdanpanah 2
Gilles Peytavin 1,*
1Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie, Assistance Publique Hôpitaux de Paris - Hôpital Bichat-Claude Bernard et IAME,
UMR 1137, INSERM, 2Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, 3Laboratoire de Virologie, Assistance Publique
Hôpitaux de Paris - Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Votre résumé : Objet de l’étude : décrire les arrêts d’éfavirenz (EFV) pour intolérance neuropsychiatrique survenant
après 1 an de traitement chez des patients VIH-1(+).
Méthodes : Etude monocentrique chez des patients adultes VIH-1(+), recevant un traitement antirétroviral (ARV)
contenant EFV depuis > 1an et ayant arrêté leur traitement pour effets indésirables (EI) neuropsychiatriques. Une
requête sur les données démographiques, biologiques, cliniques et pharmacologiques à partir de la database
électronique du Service de Maladies Infectieuses et Tropicales a été réalisée pour tous les patients ayant arrêté leurs
ARV entre 2011 et 2014. Les EI ont été classés comme légers à modérés pour les troubles du sommeil, cauchemars,
irritabilité, vertiges, asthénie, maux de tête, palpitations et comme graves pour les dépressions, idées suicidaires et
psychoses. Un score d’EI a été établi pour chaque patient. Les médianes (IQR25-75%) sont présentées. Les tests
statistiques de Mann-Whitney, Spearman et Chi2 ont été utilisés.
Résultats : les données de 2444 patients ayant arrêté leur ARV ont été analysées. Parmi eux, 141 (5,8%) avaient arrêté
pour intolérance neuropsychiatrique dont 84 (3,4%) recevaient EFV depuis >1 an: 77% d’hommes; 45,5 ans (39-52); 24,8
kg/m2 (22,3-27,0); 32 caucasiens, 35 africains, 15 hispaniques et 2 asiatiques; Nadir CD4 212/mm3 (149-319); Coinfectés: 8 VHC et 6 VHB.
A l’arrêt d’EFV 600mg QD (94% associés à FTC/TDF); DFG estimé de 99 mL/min/1,73 m2 (83-116); 620 CD4/mm3 ; 85%
d’ARN VIH-1<20 copies/mL; 48% en 1ère ligne d’EFV; durée d’EFV 3,1 ans (4,6-7,6) ; Cmin d’EFV = 2074 ng/mL (14493085); 11 (25%) Cmin d’EFV > 4000 ng/mL; 24 (29%) patients avec EI graves ; 74% switché par une association triple
fixe : 62% FTC/TDF/rilpivirine et 12% FTC/TDF/elvitégravir/cobicistat.
Aucun paramètre prédictif de l’arrêt d’EFV n’a été retrouvé entre la survenue d’effets indésirables neuropsychiatriques
après plus d’un an de traitement par EFV/FTC/TDF excepté le nombre de lignes d’ARV antérieures, la durée de
traitement par EFV et l’existence d’EI graves.
Conclusion: les arrêts d’EFV survenant après environ 3 ans de traitement par EFV/FTC/TDF pour effets indésirables
neuropsychiatriques, majoritairement à type de symptômes ressentis semblent plus le prétexte à un switch pour une
nouvelle association triple fixe mieux tolérée. La Cmin médiane d’EFV, dans l’intervalle thérapeutique, confirme la bonne
observance des patients au long cours et la bonne efficacité antivirale.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ274
Comparaison des techniques Biocentric et Abbott RealTime pour la quantification de l’ARN du VIH-1 dans le
plasma en Afrique de l'Ouest (Mali et Burkina Faso)
Fatoumata Tata Traore 1,*Dramane Kania 2Aliou Balde 1Alice Bonkoungou 2Fatoumata Daou 1Sylvie Zida 2Ban Traore 1
Therese Kagone 2Georges Anicet Ouedraogo 2Oumar Dolo 1Souleymane Diallo 1Nicolas Meda 2Almoustapha I MAIGA 1
1SEREFO, Universite des Sciences Techniques et des Technologies de Bamako, Bamako, Mali, 2Laboratoire de
virologie, Département des Sciences Biomédicales, Centre Muraz, Bobodioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Contexte : Le suivi virologique est extrêmement important chez les patients infectés par le VIH et sous
traitement antirétroviral ARV. Les patients en Afrique commencent a avoir accès a charge virale très recommandée par
l’OMS. Plusieurs trousses commerciales de quantification sont disponibles et des plateformes ouvertes commencent à
être commercialisé.
Objectif : Evaluer et comparer la performance analytique des tests Biocentric et Abbott RealTime pour la mesure de
l'ARN du VIH-1 chez les patients infectés par le VIH pour la plupart des formes recombinants.
Méthodes : Les échantillons de plasma ont été recueillis auprès de 167 patients infectés par le VIH-1 et 20 sujets non
infectés (sujets séronégatifs) au Mali et au Burkina Faso. Tous les 187 échantillons ont été effectuées à la fois teste par
le test Biocentric à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso et le test Abbott RealTime à Bamako, au Mali. Les concentrations
d'ARN du VIH-1 obtenus avec chaque test ont été comparées afin de déterminer la corrélation et l'accord entre les tests
Biocentric et Abbott pour le dosage en ARN du VIH-1.
Résultats : Sur 187 échantillons, 8 (4,3%) des résultats dont 7 échantillons de VIH-1 des patients infectés et 1
échantillon de sujet séronégatif n’étaient pas clairement interprétables avec le test Abbott. Enfin, la comparaison de la
performance analytique des deux essais a été faite avec 179 échantillons avec les deux essais Biocentric et Abbott. Les
deux essais ont donné respectivement une charge virale médiane de 5,31 ± 1,14 log10 copies / ml (IQR 25-75: 4,65 à
5,20) pour le dosage Biocentric et 4,43 ± 1,30 log10 copies / ml (IQR 25-75: 03/29 au 05/27) pour le dosage Abbott. Une
bonne corrélation a été observée entre les deux dosages et le coefficient de corrélation de Spearman était r = 0,85 La
différence de moyenne (biais ± SD) entre les tests Biocentric et Abbott était + 0,73 ± 0,63 log10 copies/ml. Sur 102
échantillons positifs pour le VIH-1 à la fois les deux essais, 96 (94,1%) étaient dans la limite acceptable de 95%. Les
couts du test unitaire reviennent à 43,7 et 19,9 euros respectivement pour les tests Abbott et Biocentric.
Conclusion : La plateforme ouverte Biocentric et commerciale Abbott sont fiables pour la détection du VIH-1 et la
quantification de l'ARN chez les patients infectés par les formes recombinantes du VIH-1. Le coût unitaire d'Abbott est
plus élevé que celui de Biocentric.ce qui donnera un avantage pour l’utilisation de Biocentric.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV275
Détermination de la qualité des antirétroviraux distribués à kinshasa par spectrophotométrie uv visible
Erick Kamangu 1,*Jérémie Mbinze 2Arnold Mingu 2Georges Mvumbi 1Richard Kalala 3Gauthier Mesia 4Mariano Lusakibanza
4J. Mavar 2Roland Marini 5
1Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 2
Laboratoire de Pharmacie Analytique, Département de Galenic et Analyse, Faculté des Sciences Pharmaceutiques,
Université de Kinshasa, 3Service de Biochimie, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de
Kinshasa, 4Unité de Pharmacologie Clinique, Département de Pharmacologie, Faculté des Sciences Pharmaceutiques,
Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo, 5Laboratoire de Chimie Analytique,
Département de Pharmacie, Université de Liège, Liège, Belgique
Votre résumé : Contexte :
Les Antirétroviraux (ARV) sont les molécules utilisées dans la lutte contre l’infection par le Virus de l’Immunodéficience
Humaine (VIH). Ils ont pour objectif principal de freiner la réplication du virus et ainsi de permettre au système
immunitaire de se rétablir. En 2001, le programme de lutte contre le VIH/SIDA des Nations Unies (ONUSIDA) et ses
partenaires ont décidé de renforcer le circuit pharmaceutique et améliorer l’accès au soin de bonne qualité. Le contrôle
de qualité des ARV est donc recommandé.
Objectif :
L’objectif de ce travail était de contrôler la qualité des ARV distribués à Kinshasa.
Méthodologie :
Dans ce travail, la spectrophotométrie à UV-visible est utilisée pour l’analyse des ARVs présentés en forme simple
distribués dans la ville de Kinshasa.
Résultats :
Les résultats de ce travail démontrent que les ARV analysés contiennent les principes actifs déclarés ; il n’y a donc pas
de placebo. Dix pourcent de ces ARV sont non-conformes quant au test de dosage des principes actifs.
Conclusion :
Ces résultats confirment la nécessité de contrôler ces médicaments pour protéger les patients des conséquences
néfastes liées à leur mauvaise qualité.
Mots clés : Spectrophotométrie, UV-visible, ARV, Kinshasa.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ276
Doubles infections VIH-1/M+O et formes recombinantes VIH-1/MO circulant au Cameroun
Paul Alain Tagnouokam Ngoupo 1,*Fabienne De Oliveira 2Serge Alain Sadeuh-Mba 1Laure Ngono 1Elodie Ngo Malabo 1
Emmanuel Akongnwi 1Patrice Tchendjou 3Valérie Ngono 4Richard Njouom 1Jean-Christophe Plantier 2Anfumbom Kfutwah 1
1Virologie, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2Virologie, Institut de Biologie Clinique, CHU Charles
Nicolle, Rouen, France, 3Epidémiologie et Santé publique, Centre Pasteur du Cameroun, 4Urgences, Centre des
Urgences de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Introduction:
La co-circulation des VIH-1 groupes M et O au Cameroun favorise les doubles infections VIH-1/M+O et l’émergence de
formes recombinantes VIH-1/MO. Cependant aucune donnée de prévalence de ces infections n’est disponible. L’objectif
de ce travail était de déterminer la proportion de ces doubles infections et formes recombinantes au Cameroun et de
caractériser les profils génétiques des recombinants.
Matériel et méthodes:
De mars 2013 à juin 2015, 275 patients dépistés VIH-1 positifs au Centre Pasteur du Cameroun ont été inclus sur la
base d’un test de sérotypage maison. Des RT-PCR spécifiques de groupe ciblant les régions Prot, RT, Int et Gp41 ont
ensuite été réalisées. Devant un résultat évoquant une double infection M+O et/ou la présence d’un recombinant MO, un
point de recombinaison a été recherché dans le gène vpr. Le profil des recombinants a été caractérisé par séquençage
de génome complet et les liens génétiques ont été recherchés par analyses phylogénétiques et de similarité avec les
formes recombinantes déjà décrites.
Résultats:
Parmi les 275 patients, 47 étaient mono-réactifs O, 199 mono-réactifs M et 29 doublement réactifs M+O. Les RT-PCR
spécifiques ont confirmé une mono-infection VIH-1/O pour 48 patients (17%) et VIH-1/M pour 217 (79%); pour 3 patients
(1%), les RT-PCR étaient négatives. Des doubles infections ont été identifiées chez 4 patients (1,4%) et la présence de
recombinants chez 3 patients (1,1%). Le premier recombinant présentait deux points de cassure (vpu et LTR) et était
associé à une forme parentale VIH-1/M. Les deux autres recombinants avaient deux points de cassure (vpr et LTR) sans
forme parentale associée. La forte similarité entre ces deux recombinants identifiés au sein d’un couple a permis de
décrire la transmission directe du virus entre les deux individus. Les profils de recombinaison [M-O-M], identiques pour
les trois cas étaient sans lien avec les autres recombinants déjà décrits.
Conclusion:
Nos résultats confirment la co-circulation de doubles infections VIH-1/M+O et de formes recombinantes VIH-1/MO au
Cameroun. Les profils de recombinaison distincts démontrent la complexité de ces formes. La mise en évidence de la
transmissibilité d’une de ces formes sans souches parentales indique le potentiel de diffusion et d’émergence d’une
CRF_MO.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV277
EPIDEMIOLOGIE MOLECULAIRE DES SOUCHES VIH-1 NON-M ET VIH-2 EN RCA DE 2003 A 2013
Sandrine Moussa 1,*Anfumbom Kfutwah 2Paul Alain Ngoupo 2Marina Nombot 1Pulchérie Pelembi 1Clotaire Rafai 3
Veronique Lemee 4Alexandre Manirakiza 5Fabienne De Oliveira 4Richard Njouom 2Jean-Christophe Plantier 4
1Retrovirus, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 2Virologie, Centre Pasteur du Cameroun,
Yaounde, Cameroun, 3Biologie, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4Virologie, CHU de
Rouen, Rouen, France, 5Epidémiologie, Institut Pasteur de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République
Votre résumé : Contexte :
La séroprévalence du VIH de 4,9% en République Centrafrique (RCA) est parmi les plus élevées de la sous-région
d’Afrique Centrale. Alors que la RCA est frontalière avec le Cameroun, considéré comme l’épicentre du VIH-1/O, aucune
investigation sur ce groupe ou autres souches non-M (groupes N/P), n’a été faite ces 15 dernières années dans ce pays.
Compte tenu des particularités diagnostiques (risque de faux négatifs), de prise en charge virologique (technique
adaptée) et thérapeutiques (résistance naturelle à certains antirétroviraux) des infections à VIH-1/non-M mais aussi à
VIH-2, il est important de connaître leur diffusion. L’objectif de ce travail était de rechercher la présence de ces infections
chez les PVVIH en RCA.
Méthodes :
2896 échantillons VIH positifs issus de patients infectés par le VIH reçus à l’Institut Pasteur de Bangui (IPB) entre 2003 et
2013, et de l’enquête démographique de santé (EDS 2010-2011) ont été analysés. Un test ELISA « maison » de
sérotypage VIH, basé sur des antigènes de l’enveloppe, a été réalisé pour distinguer les différents types et groupes. Pour
tous les échantillons présentant un sérotype VIH-1/non-M (N, O et P) ou VIH-2, ou une réactivité croisée, des RT-PCR
spécifiques de type ou de groupe ont été réalisées, suivies d’un séquençage. Devant une absence de réactivité avec le
sérotypage, une RT-PCR non-spécifique « maison » ciblant la région Intégrase des VIH et de SIV a été effectuée, suivie
d’un séquençage. Les séquences obtenues ont ensuite été analysées par phylogénie. Résultats :
Sur les 2896 échantillons testés, 2778 (95,9%) étaient VIH-1/M, 1 était VIH-1/O (0,04%) et 5 étaient VIH-2 (0,17%). La
caractérisation moléculaire de 4 de ces 6 échantillons a montré que la souche VIH-1/O était proche des souches
caractérisées au Cameroun et que parmi les VIH-2, 2 appartenaient au groupe A et 1 au groupe B. Ces échantillons
avaient été collectés en 2007 et 2009. Pour 112 échantillons (3,9%), le sérotypage était négatif, mais aucune
amplification n’a été obtenue avec la RT-PCR non-spécifique.
Conclusion :
Nos résultats constituent les premières données de circulation de VIH-1/O et de VIH-2 en RCA. Bien que leur prévalence
soit très faible, ces résultats démontrent l’importance de la détermination du type ou groupe de VIH lors du diagnostic afin
de prendre en charge de manière adaptée les personnes infectées par ces variants en RCA.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ278
Evaluation au Cameroun d’un nouveau test ouvert et polyvalent pour la mesure de la charge virale de tous les
variants de la lignée VIH-1/SIVcpz/SIVgor.
Emilande Guichet 1,*Avelin Aghokeng 2Sabrina Eymard-Duvernay 1Nicole Vidal 1Ahidjo Ayouba 1Eitel Mpoudi Ngole 2Eric
Delaporte 1Laura Ciaffi 1Martine Peeters 1
1UMI233-TransVIHMI/U1175, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2CREMER, IMPM/IRD, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Objectif: Un nouveau test de charge virale (CV) ouvert et polyvalent qui détecte et quantifie tous les
variants connus de la lignée VIH-1/SIVcpz/SIVgor a été décrit récemment. L'objectif est d'évaluer cette RT-PCR en
temps réel en routine au Cameroun, pays où de nombreux variants VIH-1 co-circulent et où 4 transmissions interespèces SIVcpz/SIVgor ont été à l’origine des VIH-1 M, N, O et P.
Méthodes: Nous avons analysé rétrospectivement 474 plasmas collectés dans le cadre du suivi de patients VIH-1 et
conservés à -80°C. Ces échantillons avaient été préalablement sérotypés afin de discriminer les groupes VIH-1 M, N, O
et P et testés pour la CV avec la technique m2000 RealTime HIV test (Abbott, USA). Le sous-type viral et les mutations
de résistances ont été identifiés dans le gène pol pour CV >3.00 log10cp/mL.
Résultats : Les 474 échantillons étaient tous des VIH-1 M, avec de nombreux variants: 7 sous-types, 11 CRF et 26 URF,
avec une prédominance globale de CRF02 (55%). 367/474 ont été quantifiés avec m2000 (seuil 1.60 log10 cp/mL), et
parmi eux 358/367 (97.6%) ont aussi été quantifiés avec le nouveau test (seuil 2.78 log10 cp/mL). Parmi les 9 échantillons
non quantifiés, 7 avaient une CV m2000 de 1.60-2.78 log10 cp/mL (n=23) et 2 seulement avaient CV >3.00 log10 cp/mL.
De plus, 3/107 plasmas non détectés avec m2000 avaient une CV >3.00 log10 cp/mL avec le nouveau test. Une bonne
corrélation (r= 0.84, p<0.0001) est observée entre les 2 tests et une différence moyenne uniforme de +0.47 log10 cp/mL
pour le nouveau test (méthode Bland-Altman). 16 (4.5%) plasmas sont à l’extérieur des limites d’agrément égales à -0.45
log10 cp/mL (n= 10) et +1.39 log10 cp/mL (n= 6) avec le nouveau test. Au seuil de 3.00 log10 cp/mL, 449 (94.7%) des
résultats CV concordent, et parmi les 25 échantillons discordants; seulement 2 plasmas CV m2000 >3.00 log10 cp/mL
n’ont pas été détectés, et 23 plasmas de CV m2000 <3.00 log10cp/mL avaient une CV >3.00 log10cp/mL avec le nouveau
test, dont 50% avec des résistances.
Conclusion: En comparaison avec m2000 RealTime HIV test (Abbott), le nouveau test montre de très bonnes capacités
de détection et de quantification des nombreux variants VIH-1 circulant au Cameroun. Ce nouveau test est un outil
alternatif pour le suivi de routine des patients au Cameroun et pour la veille épidémiologique dans les pays à risque de
transmissions zoonotiques, de part sa capacité à détecter tous les groupes de VIH-1 et les précurseurs SIVcpz et SIVgor.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV279
Evaluation d’un puncher calibré pour la détermination de la charge virale du VIH-1
à partir de spots de sang séchés (DBS) obtenus par saturation des cercles du papier buvard
Halimatou Diop 1,*Ousseynou Ndiaye 1Amina Sow-Sall 1Sada Diallo 1Ibrahima Ndiaye 2Boclair Njampa 1Makhtar Camara 1
Sokhna Bousso Gueye 1Khady Kébé Fall 1Aïssatou Gaye-Diallo 1Souleymane Mboup 1Coumba Toure-Kane 1
1Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec , Universite Cheikh Anta DIOP, 2CRCF et Service des
Maladies Infectieuses et Tropicale, CHU Fann, Dakar, Sénégal
Votre résumé : Objet de l’étude Le passage à l’échelle de la charge virale impose l’utilisation de stratégies de laboratoire innovantes en vue de faciliter
l’accès à cet outil important dans le suivi de l’efficacité du traitement ARV. Le but de cette étude est de déterminer le
volume optimal de sang total à utiliser sur papier buvard pour la quantification de la charge virale (CV) du VIH-1
Méthode
A partir de prélèvements de sang veineux recueillis chez des patients VIH-1 positifs naïfs de TARV, 6 cartes DBS ont été
confectionnés en saturant les cercles prédéfinis du papier buvard 903 SS avec respectivement, 50µl, 75µl, 100µl (2
cartes de 3 spots) et 150 µl (2 cartes de 3 spots) de sang total. Les cartes sont ensuite séchés sur la nuit puis
conservées à -80°C. Parallèlement, le plasma de chaque échantillon a été récupéré et conservé à -80°C.
Pour chaque patient, la charge virale a été déterminée avec la trousse Nuclisens EasyQ HIV-1 V2.0 (Biomerieux,
France) à partir de 100µl de plasma ou 2 spots de 12mm de diamètre découpés avec un Puncheur 12 calibré certifié CE
(Biomérieux, France). Les valeurs de CV des DBS ont été comparées à celles obtenues à partir du plasma pris comme
référence pour les mêmes échantillons et toute différence >0,5 log copies/ml était considérée comme significative.
Résultats
Trente et un échantillons ont été utilisés pour la confection de 186 cartes DBS. La charge virale médiane était de 4.95 log
copies/ml (extrêmes : 2,83 - 6,43 log copies/ml).
Les comparaisons plasma (100 µl) vs 2 spots de DBS de 50, 75, 100 et 150µl ont donné des coefficients de corrélation
linéaire et des biais variant respectivement entre R=0,952 et 0,968 et biais = -0,24 (-0,346 à 0,135) et -0,305 (-0.878 à
0.264).
Les comparaisons des valeurs de CV des DBS vs DBS ont montré des coefficients de corrélation linéaire et de biais
compris respectivement entre R=0,956 (pour 50µl vs 75µl) et R=0,977 (75µl vs 100 µl) et biais =0,0139 ([-0.113 à 0.0851]
pour 50 µl vs 100µl) et -0,137 ([-0.0938 à 0.0664] pour 100µl vs 150µl).
Conclusion
Ce travail a montré que les différents volumes de sang utilisés pour la confection des DBS donnaient des résultats de CV
équivalents à celui du plasma. Il suggère que le puncher calibré permettrait de s’affranchir de l’utilisation de la
micropipette pour la détermination de la charge virale du VIH-1 à partir de spots saturés de sang, favorisant ainsi son
passage à l’échelle dans le cadre de l’atteinte du 3ème 90 des objectifs de l’ONUSIDA.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ280
Evaluation d’une nouvelle trousse de quantification de la charge virale VHD par RT-PCR en temps réel
Frédéric Le Gal 1Fabrice MIRCO 1Fernando NERI PINTO 1Elhame ANOUHAL 1Ségolène BRICHLER 1Emmanuel
GORDIEN 1,*
1Laboratoire de Virologie - CNR hépatite delta, HÔPITAL AVICENNE, Bobigny, France
Votre résumé : Objectif de l’étude : La mesure de la virémie du virus de l'hépatite delta (VHD) est devenue essentielle
pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des patients infectés. Le VHD est caractérisé par une grande diversité
génétique avec 8 génotypes. Notre laboratoire a développé et utilise en routine depuis 2005 une technique de
quantification de l'ARN du VHD (CNR-HDV) permettant de détecter tous les génotypes. Récemment, nous avons
organisé un contrôle international de qualité VHD avec des laboratoires utilisant une technique « maison » ou des kits
commerciaux qui ont souvent montrés des défauts de détection ou quantification. Dans cette étude, nous avons évalué
les performances d'un nouveau kit commercial développé par la société Eurobio.
Méthode: Le kit Eurobioplex HDV® est basé sur une technologie de RT-PCR en temps réel "one-step". Les échantillons
d'ARN obtenus à partir de l'automate m2000sp (Abbott), avec l’ajout d’un contrôle interne, ont été quantifiés par la
technique CNR-HDV et le kit commercial. Nous avons évalué la charge virale (CV) d’échantillons de sérum vs plasma
(n= 100), la répétabilité sur plusieurs échantillons (n= 4) et sur le standard international VHD de l'OMS, la spécificité
(n=100), la sensibilité (dilutions sériées d’un échantillon à 8,5 logUI/ml), l'influence de paramètres biochimiques (n=80), la
comparaison sur des échantillons de charge virale et de génotype différent (n= 151) et enfin le suivi longitudinal de
patients (n=30).
Résultats: Une excellente spécificité, sensibilité (2logUI/ml) et reproductibilité (coefficient de variation <3,5%) ont été
observées même avec des paramètres biochimiques modifiés. Les résultats des 151 échantillons variés étaient très
comparables entre les 2 techniques indépendamment du génotype (99HDV1; 1HDV2; 1HDV3; 1HDV4, 26HDV5; 9HDV6;
10HDV7 et 4HDV8) ou de la CV (différence médiane -0.11LogUI/mL). Cinq échantillons très faiblement positifs ont été
détectés par les 2 techniques (n=3) ou par l'une d'entre elles (5 par Eurobio kit contre 3 par le test CNR-HDV) et 12 ont
été trouvés négatifs par les 2 techniques.
Conclusion: Les performances du kit étudié semblaient très satisfaisantes sur ce large panel d'échantillons de différentes
charges virales et génotypes. Ce kit a présenté une bonne répétabilité et sensibilité puisque 8/11 échantillons faiblement
positifs ont été détectés. Son utilisation simple dans un laboratoire de diagnostic en fait un bon outil pour le suivi des
patients infectés par le VHD.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV281
Evaluation de la Fonction rénale chez les Personnes Vivant avec le Virus du VIH sous Ténofovir : Une Etude pilote
à Kinshasa, République Démocratique du Congo
Madone Mandina 1,*Roger Wumba 2Michel Aloni Ntetani 3
1Médecine Interne, 2Médecine Tropicale, 3Néphrologie Pédiatrique, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa,
Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction Le ténofovir (tenofovir disoproxil fumarate) est un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase réverse du VIH utilisé en
première ligne en République Démocratique du Congo depuis environs 3 ans. Il a comme principale effet indésirable une
toxicité rénale. La présente étude avait pour d’évaluer la fonction rénale au cours du traitement antirétroviral comportant
la ténofovir dans le protocole.
Patients et Méthodes
Il s’est agi d’une revue documentaire, basée sur 47 dossiers d’adultes infectés par le VIH sous Ténofovir suivis dans 3
centres hospitaliers de Kinshasa en République Démocratique du Congo de février 2010 à février 2013.
Résultats L’âge médian était de 40,5 ans (extrême : 18-62 ans) avec un ratio Femme/Homme de 1,2. La majorité de nos patients
n’avait pas d’emploi rémunérant (76,6%), était marié (57,4%) et avait un niveau d’étude secondaire (53,2%). La
fréquence de l’atteinte rénale était de 14,9% avec une survenue tardive dans 57,5% des cas. Le diabète sucré était
associé de façon significative à la survenue de la baisse du DFG au cours du TAR avec ténofovir (p=0,044) en analyse
uni variée, en bi variée et en analyse multi variée. Les patients qui ont présenté une baisse du DFG au cours du
traitement avec ténofovir avaient des taux de CD4 significativement plus bas par rapport aux patients qui n’ont pas
développé l’IR.
Conclusion La fréquence de la baisse du DFG au cours du traitement antirétroviral contenant le Ténofovir est relativement élevée en
milieu hospitalier à Kinshasa et le diabète sucré est le facteur prédictif. L’évaluation systématique de la fonction rénale
devrait être systématique et un suivi néphrologique des patients est nécessaire afin de réduire le risque d’une
détérioration irréversible de la fonction rénale dans un contexte où l’accessibilité à la dialyse et à la transplantation rénale
sont hors de portée de la majorité des Congolais. Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ282
Evaluation de la pipette de transfert dans la détermination de la charge virale du VIH-1 à partir des spots de sang
séchés (DBS)
Halimatou Diop 1,*Aboubacry Dramé 1Khady Kébé-Fall 1Ndèye Aminata Diaw-Diouf 1Amina Sow-Sall 1Abdoul Magib Cisse 2
Gabrièle Laborde-Balen 3Fatou Niasse-Traoré 4Oumar Kanté 5Souleymane Mboup 1Coumba Toure-Kane 1
1 Laboratoire de Bactériologie-Virologie, CHU Aristide le Dantec, Universite Cheikh Anta DIOP, Dakar, 2Pédiatrie, EPS
Mbour, Mbour, 3CRCF, IRD U 233-INSERM U 1175, 4Division de Lutte contre le SIDA/IST, Dakar, 5Centre Hospitalier
Régional de Ziguinchor, Ziguinchor, Sénégal
Votre résumé : Objet de l’étude
Le passage à l’échelle de la charge virale impose l’utilisation de stratégies de laboratoire innovantes en vue de faciliter
l’accès à cet outil important dans le suivi de l’efficacité du traitement ARV. Le but de cette étude est d’évaluer la pipette
de transfert pour la confection de spots de sang séchés (DBS) en vue de la détermination de la charge virale du VIH-1 en
comparaison avec la technique validée de la micropipette calibrée.
Méthodologie
Des DBS ont été préparés dans les sites périphériques de prise en charge pédiatrique du VIH au Sénégal en déposant 3
gouttes de sang total prélevés sur tube EDTA sur chacun des cercles prédéfinis d’un papier buvard Munktell TFN (Lasec,
Afrique du Sud) à l’aide d’une pipette en plastique à pointe fine, « petit bulbe, pointe longue » (Copan Diagnostics, Italy).
Parallèlement, 50µl de sang total ont été déposés à l’aide d’une micropipette calibrée sur chacun des cercles prédéfinis
d’une deuxième carte. Les DBS, séchés pendant 24h puis emballées et stockés à température ambiante en présence de
dessicants et de carte témoin d’humidité, ont été transférés, dans un délai maximum de 72h, au laboratoire de référence
où ils ont été conservés à -80°C.
La détermination de la charge virale a été réalisée par la technique de NucliSENS EasyQ v2.0 (Biomérieux, France) à
partir de 2 spots de chacun des DBS en comparaison avec ceux préparés avec la micropipette, pris comme référence.
Une différence de CV>0.5 log copies/ml entre les 2 valeurs était considérée comme significative.
Résultats
La comparaison a porté sur 116 échantillons de sang prélevés chez des enfants et adolescents dans le cadre du projet
EnPRISE dans 4 sites de prise en charge pédiatrique décentralisée au Sénégal. L’analyse des résultats de CV a montré
une concordance pour 93% des échantillons (n= 108) avec 69 (59,5%) patients présentant une CV > 2,9 log copies/ml
(seuil de NucliSENS) et une valeur médiane de 3.64 log copies/ml (extrêmes : 2,96-5,75 log copies/ml).
L’analyse de la droite de régression linéaire et le diagramme de Bland Altman ont montré une bonne corrélation (R=
0,87 ; pente = 0,92) et une bonne concordance (biais= +0,0348 [0,113 à 0,0431]).
Conclusion
Cette étude a montré que la pipette de transfert était un bon outil alternatif pour la confection des DBS en zone
décentralisée permettant ainsi de lever les contraintes liées à l’utilisation d’une micropipette calibrée en vue de la
détermination de la CV du VIH-1.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV283
Evaluation en Afrique Centrale de la nouvelle trousse qualitative du système automatisé Roche Cobas®
AmpliPrep/Cobas® TaqMan (CAP/CTM) VIH-1 utilisant des cibles en gag et LTR
Christian Diamant Mossoro-Kpinde 1,*Mohammad-Ali Jenabian 2Jean-Chrysostome Gody 3Leman Robin 4Jean De Dieu
Longo 5Gérard Grésenguet 5Laurent Bélec 4
1Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique, Bangui, Centrafricaine, République, 2Service des
Maladie Virale Chroniques et Institut de Recherche du Centre Universitaire de Santé McGill, Montréal, Québec, Canada,
Québec, Canada, 3Complexe Pédiatrique de Bangui, Bangui, Centrafricaine, République, 4Laboratoire de virologie,
Hôpital Européen Georges Pompidou, et Université Paris Descartes, Paris Sorbonne Cité., Paris, France, 5Faculté des
Sciences de la Santé & Unité de Recherches et d’Intervention sur les Maladies Sexuellement Transmissibles et le SIDA,
Département de Santé Publique, Université de Bangui, Bangui, Bangui, Centrafricaine, République
Votre résumé : Objet de l'étude. Le diagnostic précoce de l’infection à VIH chez les enfants nés de mère infectés par le
VIH-1 repose sur des tests moléculaires. En Afrique subsaharienne, les sous-types non B du VIH-1 prédominent
largement. En conséquence, certains variants peuvent être sous-quantifiés par certaines techniques moléculaires
adaptées aux sous-types B du VIH-1. L’objectif était d’évaluer en Afrique Centrale l’évolution de la capacité du test
moléculaire qualitatif du VIH-1 du système Roche CAP/CTM VIH-1, v1.0 (cibles en gag) et v2.0 (cibles en gag et LTR)
(Roche Molecular Systems, USA).
Méthodes. Les « dried plasma spot » (239 DPS) de 133 enfants (âges 5 semaines-17 mois) nés de mères VIH-1
positives et ayant une charge virale détectable et de 106 enfants non infectés ont été collectés de façon prospective au
Complexe Pédiatrique de Bangui. La charge virale du VIH-1 (ARN) a été réalisée par la trousse CAP/CTM quantitative
VIH-1 v2.0, choisi comme test de référence pour la quantification virale. Les DPS ont été soumis à la détection de l'ARN
du VIH-1 par les 2 tests qualitatifs CAP/CTM VIH-1, v1.0 et v2.0.
Résultats. Neuf (6,8%) sur 133 DPS provenant d’enfants ayant une charge virale ARN VIH-1 > 1000 copies/ml [143361326 copies/ml] étaient négatifs par la trousse qualitative CAP/CTM VIH-1 v1.0, démontrant la non-détection de certains
variants de sous-types non B. La sensibilité de la trousse CAP/CTM VIH-1 v1.0 était de 93,2%; sa spécificité de 100%.
Par contre, la nouvelle version de la trousse qualitative CAP/CTM VIH-1 v2.0 a détecté tous les DPS positifs (100%), et
aucun des DPS d’enfants non infectés (0%), montrant ainsi des sensibilité et spécificité de 100%, en parfait accord
(coefficient k de Cohen = 1.0) avec le test quantitatif v2.0.
Conclusion. Le test qualitatif CAP/CTM VIH-1 v1.0 ne détectait pas certains variants du VIH-1 de sous-type non B
circulant en Afrique Centrale. La nouvelle version de la trousse qualitative CAP/CTM VIH-1 v2.0, utilisant des amorces en
gag et LTR, peut être recommandée pour le diagnostic moléculaire précoce de l’infection à VIH-1 chez les nourrissons
vivant en Afrique Centrale, région de grande diversité génétique des VIH-1. L’utilisation du système automatisé
CAP/CTM permet avec un rendement important de réaliser le diagnostic moléculaire pédiatrique précoce de l’infection à
VIH-1 chez les enfants nés de mères infectées en Afrique Centrale, tout en répondant aux critères de qualité exigés par
la norme ISO15189.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ284
IMMUNOPHENOTYPE DES LYMPHOMES-B AGRESSIFS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)
Bienvenu LEBWAZE 1,*Fabrice BOKAMBANDJA 1Simplice-Stéphane KANZA 1Raphaël KALENGAYI 2Martine RAPHAËL 3
1Anatomie Pathologique, Université de Kinshasa, 2Anatomie Pathologique, Université de Kinshasa et King Faisal
Hospital de Kigali, Kinshasa , République Démocratique Du Congo, 3Rélations Internationales, Université Paris-Sud 11,
Paris, France
Votre résumé : Introduction Les lymphomes-B agressifs sont les plus fréquents des lymphomes dans les pays en voie de développement. Leur
fréquence est en nette augmentation depuis l’avènement du HIV/SIDA. Dans cette étude, nous abordons
l’immunophénotypage de ces lymphomes.
Matériel et Méthodes Nous avons collecté 132 blocs de paraffine des patients portant le diagnostic de lymphomes-B agressifs tires de 6 laboratoires d’Anapath à travers la RDC. Parmi ces patients, 18 ont le statut VIH positif alors que pour les autres leur
statut VIH est inconnu ou négatif. Tous les blocs de paraffine sélectionnés ont été traités selon les techniques
standardisées d’Hématoxyline-Eosine et immunohistochimiques.
Résultats Notre étude montre que 48 des 132 lymphomes (36,3%) sont des lymphomes de Burkitt (BL) dont 5 (10,4%) VIH
positifs, 66 des 132 (50%) sont des lymphomes diffus à grandes cellules B (DLBCL) dont 9 VIH positifs (13,6%) et 18 sur
132 (13,6%) sont de forme intermédiaire dont 4 VIH positifs (22,2%).
La majorité de ces lymphomes était CD20+ (116/132: 87,8%) alors que la totalité de BL était CD20+ et CD10+, BL HIV+ exprime LMP1 dans 2 sur 5 (40%). Pour DLBCL: 80% étaient de localisation extraganglionnaire, 65% de sous-type GCB
vs 35% de sous-type ABC et CD5 était exprimé dans 23,3%.
La forme intermédiaire exprime un immunophénotype à cheval entre BL et DLBCL.
Conclusion:
Nos résultats révèlent que les lymphomes-B agressifs présentent des particularités immunophénotypiques en RDC.
Mots-clés: lymphomes-B agressifs, immunophénotype, RDC.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV285
Le seuil de charge virale VIH-1 à 1000 copies/mL est-il réaliste pour définir l’échec virologique sur papier buvard
(DBS) ?
Emilande Guichet 1,*Christian Laurent 1Sabrina Eymard-Duvernay 1Laëtitia Serrano 1Christopher Kuaban 2Laurent Vidal 3
Eitel Mpoudi Ngole 4Ahidjo Ayouba 1Martine Peeters 1
1UMI233-TransVIHMI/U1175, IRD/INSERM/UM, Montpellier, France, 2Faculté des Sciences de la Santé, Université de
Bamenda, Bamenda, Cameroun, 3UMR 912-SESSTIM, INSERM/IRD/Université Aix-Marseille, Marseille, France, 4
CREMER, IMPM/IRD, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Objectif: Le prélèvement sur papier buvard (DBS) est une alternative au plasma pour réaliser la charge
virale (CV) en zones décentralisées dans les pays du Sud (PED). Cependant, la co-amplification ADN proviral/ARN
augmente la CV DBS, surtout pour CV plasma <10 000 cp/mL, avec des conséquences de prise en charge. Notre
objectif est d’évaluer des méthodes pouvant réduire l’impact de l’ADN proviral sur les valeurs de CV DBS, en utilisant un
test ouvert et polyvalent qui détecte et quantifie tous les variants connus de la lignée VIH-1/SIVcpz/SIVgor.
Méthodes: Les DBS ont été préparés en parallèle des aliquots de plasma pour mesurer la CV plasma chez des patients
VIH-1. Les DBS de CV plasma <10 000 cp/ml ont été en préférence sélectionnés pour mesurer CV DBS avec le nouveau
test VIH-1/SIVcpz/SIVgor, selon la procédure standard avec le kit Nuclisens (Biomérieux, France) pour l’extraction des
acides nucléiques. Ensuite, les DBS ont été re-testés selon ces 3 protocoles: (1) extraction ARN préférentielle avec le kit
m2000 (Abbott, USA), (2) incubation DBS dans PBS pour éluer l’ARN suivi d’une extraction Nuclisens des éluâts, (3)
extraction Nuclisens suivi du traitement DNase. Les 4 valeurs de CV DBS ont été comparées à CV plasma (référence) en
calculant les sensibilité (Se) et spécificité (Sp) aux seuils de CV >1000 (S1000) et >5000cp/mL (S5000).
Résultats: Nous avons sélectionné 151 DBS ayant les CV plasma suivantes: <1000 cp/mL pour 68(45%), 1000-5000
pour 30(20%), 5000-10 000 cp/mL pour 13(9%) et >10 000 cp/mL pour 40(27%) échantillons. Avec la procédure CV DBS
standard, nous obtenons une Se= 59% et Sp= 92% à S5000 vs Se= 83% et Sp= 60% à S1000. Avec les extractions
m2000, éluat PBS et traitement DNase, les Se/Sp sont 66%/89%, 38%/100% et 19%/100% à S5000, respectivement; et
80%/60%, 48%/97% et 20%/100% à S1000, respectivement.
Conclusion: Les extractions Nuclisens et m2000 ont des sensibilités faibles qui sont liées à la composition du panel (CV
<5000 cp/mL pour 65%). Les extractions ARN sur éluât PBS et traitement DNase diminuent fortement la sensibilité à
S1000 et S5000, par efficacité insuffisante ou dégradation de l’ARN. Enfin, l’extraction m2000 n’améliore pas la
spécificité à S1000. L’OMS recommande un seuil d’échec virologique de 1000 cp/mL sur DBS, mais avec les tests de CV
ouverts et la plupart des tests commerciaux, de nombreux patients seraient candidats au traitement de 2ème ligne, de
façon inappropriée, induisant un surcoût programmatique pour les PED.
Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PJ286
Mise à l’échelle de la charge virale VIH : expérience d’un réseau de transfert des échantillons et des résultats au
Sénégal
Fatou Niasse Traore 1,*Abdoulaye Sidibé Wade 1Abdoul Magib Cisse 2Gabriele Laborde-Balen 3Khady Kebe Fall 4
Mohamed Coulibaly 1Halimatou Diop Ndiaye 4Safiatou Thiam 5Ndeye Ngone Have 6Ndèye Coumba Touré Kane 4
Bernard Taverne 7Msellati Philippe 7
1Division de Lutte contre le Sida et les IST, Dakar, 2EPS Mbour MSAS, Mbour, 3CRCF/ANRS/IRD U 233-INSERM U
1175, 4Laboratoire bacterio virologie Aristide Le Dantec, 5Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST, 6RNP+,
Dakar, Sénégal, 7IRD (U 233-INSERM U 1175), Montpellier, France
Votre résumé : Contexte : L’accès à la charge virale plasmatique (CV) du VIH reste limité au Sénégal, particulièrement
dans les structures décentralisées, alors que cet examen est gratuit et recommandé par le programme national. Depuis
2014, le Sénégal s’est engagé dans l’atteinte des UN90, impliquant une généralisation de l’accès à la charge virale dans
l’ensemble du pays. Le plan de renforcement de l’accessibilité comprend l’acquisition de 8 nouveaux appareils grâce à un
partenariat public privé. Ce processus nécessite des mesures d’accompagnement (formations, organisation et suivi) et la
mise en place d’un circuit de collecte des prélèvements, les structures de santé périphériques étant souvent éloignées
des centres urbains.
Méthodes : Dans le cadre d’une enquête nationale, épidémio-virologique pédiatrique transversale (projet EnPRISE), un
circuit de collecte de prélèvements sur DBS a été organisé, s’appuyant sur le personnel des structures de santé et le
réseau de médiateurs communautaires du RNP+. Les techniciens des sites ont reçu, via un diaporama envoyé par email et des explications par téléphone, une formation à la technique du DBS, par l’équipe du laboratoire de bactériovirologie Le Dantec (LBV) de Dakar.
Résultats : Entre mars et juin 2015, dans les 72 structures de prise en charge pédiatrique, un prélèvement sur DBS a été
réalisé auprès de 674 enfants infectés par le VIH soit 68% de la cohorte nationale. Dans les trois jours suivant le
prélèvement, les DBS, regroupés dans chaque structure ont été envoyés au niveau de la région médicale. Les médiateurs régionaux ont centralisé tous les DBS, pour les acheminer vers le LBV. Tous les envois ont été faits par les
transports en commun, en respectant la période maximale de 15 jours entre la date du prélèvement et la date de l’arrivée
au laboratoire. Les résultats scannés à la (DLSI), sont envoyés par e-mail aux sites dans un délai maximal de 3 mois.
Conclusion : Ce dispositif pilote mixte (système sanitaire, travailleurs communautaires, transports en commun) a fait la
preuve de son efficience : il est faisable, efficace, adapté et peu couteux. Sa généralisation et sa pérennisation
contribueront à la mise à l’échelle de la CV plasmatique dans la PEC des PVVIH au Sénégal. Il permettra d’acheminer
les prélèvements de tous les centres de santé périphériques, y compris ceux des zones enclavées, vers les structures
régionales équipées d’appareils. Thème : Suivi virologique et pharmacologique
Code : PV287
Réponse au traitement ARV chez les enfants de 0 à 5 ans infectés par le VIH/SIDA dans le département de
pédiatrie du CHU- Gabriel TOURE
Clémentine N'diaye 1,*
1Pédiatrie, Hopital Gariel touré, Bamako, Mali
Votre résumé : Réponse au traitement ARV chez les enfants de 0 à 5 ans infectés par le VIH/SIDA dans le département
de pédiatrie du CHU- Gabriel TOURE
N’Diaye. C, Coulibaly. Y A, Sagara. A, Diallo. K A, Fofana. Y, Coulibaly. H, Touré. S, Sylla. M, Dicko. F
Introduction : Des difficultés ont été constatées dans la prise en charge des enfants de moins de 5 ans sous ARV telles
que leur manque d’autonomie d’où notre étude pour évaluer la réponse immunovirologique au traitement antirétroviral
chez ces enfants.
Objectif : Evaluer la réponse immunovirologique au traitement ARV chez les enfants de moins de 5 ans
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive des dossiers des enfants de moins de 5 ans
mis sous traitement antirétroviral suivis jusqu’à 24 mois de traitement dans le service de pédiatrie durant la période du
1er Janvier 2004 au 30 Juin 2009. Les variables étudiés étaient les caractéristiques sociodémographiques et les
données cliniques et para cliniques.
La saisie et l’analyse des données ont été faites sur SPSS version 12
Résultats : L’étude a inclus quatre cent trente quatre (434) enfants de moins de 5 ans soit 55,8 %. Le sex-ratio était de
1,3 en faveur des garçons. L’âge médian était de 27 mois (σ = 40). Trente quatre virgule huit pour cent (34,8%) des
enfants étaient orphelins d’au moins un parent. La malnutrition aigue sévère était la plus représentée avec 51,9% et 13%
avaient une malnutrition aigue modérée. A l’inclusion 6,5% de nos enfants étaient au stade clinique I selon OMS, 19%
présentaient une immunodépression non significative et la totalité de nos patients présentaient une charge virale
détectable. A vingt quatre mois de suivi sous ARV ces taux ont considérablement changé 78,7% des enfants étaient au
stade clinique I OMS, 62,6% avaient un succès immunologique considérable et sur le plan virologique 65,2% des enfants
présentaient une charge virale indétectable. 2INTI + 1 INNTI était le protocole thérapeutique le plus utilisé avec 90,6%.
Conclusion : L’étude a montré l’efficacité du traitement antirétrovirale chez les enfants dans un pays à ressources
limitées comme le MALI
Mots clés : VIH, ARV, Enfants, immunovirologie
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ288
Analyse des facteurs associés à la non-adhérence/adhérence au traitement antirétroviral chez les enfants orphelins
et non-orphelins au Rwanda
Adolphe Majyambere 1,*Kimiyo Kikuchi 2
1Institut du VIH, Prevention et Controle des Maladies, Centre Biomedical du Rwanda, Kigali, Rwanda, 2Department of
Community and Global Health, The University of Tokyo, Tokyo, Japon
Votre résumé : Contexte : D’après l’UNICEF, en 2012, le nombre estimatif d'enfants âgés entre 0-17 ans orphelins à cause du VIH/SIDA était
de 120.000 soit 20.3% de tous les orphelins. Un grand nombre de ces orphelins ont été infectés via la transmission
mère–enfant.
Néanmoins, Il existe trop peu d’études associant l’adhérence et la catégorie des enfants (orphelin total, orphelin de
mère, orphelin de père et non orphelin). Le but de cette étude était de déterminer si la catégorie de l’enfant est
associée à l’adhérence au traitement antirétroviral. Nous présentons ici les résultats de l’analyse des facteurs de
non adhérence/adhérence chez les enfants selon leurs catégories.
Méthodes :
Une étude transversale a été menée auprès de 717 enfants séropositifs et 717 parents/tuteurs. L’adhérence des
enfants a été mesurée en utilisant la méthode de comptage des comprimés. Etait considéré comme adhérent tout
enfant avec une valeur d’au moins 85% de prise des doses. Nous avons également interviewé les parents/tuteurs
utilisant un questionnaire structuré. Ensuite, nous avons examiné les facteurs associés à l’adhérence au traitement
en utilisant l'analyse de la régression logistique.
Résultats :
Le nombre des participants par catégorie était de 346 orphelins doubles, 89 orphelins de mère, 169 orphelins de
père et 113 non-orphelins, et le niveau de non adhérence était de 59,3 %, 44,9%, 46,7 et 49,7 % respectivement.
Les facteurs associés à la non adhérence chez les non-orphelins étaient le fait que les parents/tuteurs avaient
révélés le statut sérologique de l'enfant à d’autres personnes (AOR 2,67, 95% CI: 1,55-4,57) et le retard de
croissance chez l’enfant (AOR: 2,07, 95% CI: 1,18-3,64).
Les facteurs associés à l’adhérence chez les enfants monoparentaux étaient l’implication du parent/tuteur dans la
prise en charge , et le fait que l’enfant n’a pas d’autres soignants à la maison (AOR: 0,50, 95% CI: 0,26-0,98).
Dans la catégorie des orphelins doubles, les facteurs de l’adhérence étaient le fait d’avoir une tante/un oncle
comme tuteur (AOR 0,14, 95% CI:0,03-0,84) et le fait d’avoir un grand parent comme tuteur (AOR 0,09, 95% CI:
0,10-0,96).
Conclusion :
Chaque catégorie d’enfants a des partialités qu' il faut tenir en compte dans la prise en charge et le renforcement de
l’adhérence. Les enfants ayant un antécédent de retard de croissance nécessitent une attention particulière. Les
programmes de prise en charge devraient accentuer la préparation à l’adhérence des parent/tuteurs .
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV289
Annonce de leur statut aux adolescents infectés par le VIH à Lomé (Togo) et à Abidjan (Côte d’Ivoire), 2015.
Patricia Dumazert 1,*Ursula Amoussou-Bouah 2Clémence Kouadio 2François Eboua 2Laurence Adonis-Koffy 2Yawo
Atakouma 3Patrick J Coffié 4Benjamin G Kariyiare 5Didier K Ekouévi 4François Dabis 1Valériane Leroy 1Elise Arrivé 1
1Centre Inserm U 897, ISPED, Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 2Centre Hospitalier Universitaire de
Yopougon, Abidjan, Côte d'Ivoire, 3Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 4Programme PACCI,
Abidjan, Côte d'Ivoire, 5CARESP, Lomé, Togo
Votre résumé : Objet de l’étude: Estimer la proportion d’adolescents infectés par le VIH connaissant leur statut et
identifier les caractéristiques associées.
Méthodes: COHADO est une cohorte d’adolescents de 10-19 ans infectés par le VIH depuis la naissance, suivis dans 2
sites pédiatriques à Abidjan (Côte d’Ivoire) et à Lomé (Togo). Une analyse des données à l’inclusion a été réalisée. La
proportion d’adolescents infectés par le VIH connaissant leur statut a été estimée avec son intervalle de confiance à 95%
(IC). Une régression logistique a été utilisée pour identifier les caractéristiques associées.
Résultats obtenus : De janvier à octobre 2015, 203 adolescents ont été inclus dont 53% à Abidjan. Au total, il y avait
54% de filles, 97% d'enfants scolarisés, et les deux parents étaient vivants pour 43%. L’âge médian était de 14 ans
(intervalle interquartile [IQR]: 12,4; 15,5) à Abidjan et de 13 ans (IQR: 11,1; 15,3) à Lomé (p<0,01). Tous les enfants sauf
cinq (97%) étaient sous traitement antirétroviral. Le nombre médian de CD4 était de 510 cellules/mm3 (IQR: 278; 751).
Au total, 86 adolescents (42,4% - IC: 35,5- 49,2) connaissaient leur statut VIH depuis en médiane 12 mois (IQR: 7,2;
33,6): 54% à Abidjan et 25% à Lomé (p<0,01). Parmi les 11 adolescents qui déclaraient avoir déjà eu des rapports
sexuels, 82% connaissaient leur statut VIH. Parmi les adolescents informés de leur statut VIH, 52% avaient eu un
membre de la famille impliqué dans le processus d’annonce et dans 70% des cas celle-ci avait été préparée avec eux. Le
refus des parents à annoncer le statut était évoqué pour 91% des adolescents ne connaissant pas leur statut à Abidjan et
27% à Lomé. Une observance à 95% au traitement a été déclarée par 71% des adolescents traités, sans différence
selon la connaissance du statut (p=0,7). Etre suivi à Abidjan (rapport de côtes ajusté [RCa])=7,3; IC: 3,2 - 16,8) et avoir
>15 ans (RCa=19,9; IC: 8,4 - 47,4) étaient associés à la connaissance du statut VIH.
Conclusions : Un quart seulement des adolescents VIH+ pris en charge connaissent leur statut à Lomé et environ la
moitié à Abidjan. Un âge jeune et le site de prise en charge de Lomé étaient associés à une faible fréquence d’annonce.
La réticence des parents à l’annonce apparait comme un frein important à Abidjan. Des interventions locales devront être
recherchées afin de mieux accompagner ce processus nécessaire chez ces adolescents en fonction de leur âge.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ290
Apport de L’Education Thérapeutique du Patient (ETP) dans la Prévention de la transmission parents enfants
(PTPE) et du VIH en République Centrafricaine (RCA).
Backo ABOUBAKAR 1,*Kevin GOTTO 2Jean de Dieu LONGO 3Dionke FOFANA 4Anne BEUGNY 4
1Santé, Expertise France, Yaoundé, Cameroun, 2Santé, Ministère de la Santé, Bangui, Arménie, 3Santé, Ministère de la
Santé, Bangui, Aruba, 4Santé, Expertise France, Paris, France
Votre résumé : Objectif : Contribuer à la réduction de transmission VIH de la mère à l’enfant.
METHODOLOGIE : Il s’agit d’une étude prospective de 36 mois (2012 à 2014) comparant 2 stratégies : Bras A (100
femmes enceintes des sites ESTHERAID avec développement et organisation des activités ETP, chaque femme ayant
bénéficié au minimum de 3 séances d’ETP individuelles et d’une séance de groupe par trimestre) ; Bras B (100 femmes
enceintes des autres sites non ESTHERAID pour lesquels les activités ETP ne sont pas systématiques).
RESULTATS :
Nous avons observés des différences statistiquement significatives:
- sur le taux des femmes ayant accouché dans leur structure de suivi : 96 % (bras A) versus 58% (bras B)
(p<0,0001)
- sur l’observance au traitement : 95 % bras A versus 65, % (bras B) (p<0,005)
- sur l’implication des partenaires hommes dans le suivi de la grossesse de leurs femmes : 50 % bras A versus 9
% (bras B) (p<0,0001)
- sur la réalisation de PCR1 chez les enfants à 6 semaines 94 % (bras A) versus 70% (bras B) (p<0,005) et de
PCR2 réalisées après l’arrêt complet de l’allaitement à 6 mois 92 % (bras A) versus 54 % (bras B) (p<0,005).
- Sur le taux de transmission parents enfants de 2, 9 % (bras A) versus 5,1% (bras B) (p<0,005)
- Sur le taux de perdus de vue 10 % (bras A) versus à 42 % (bras B) (p<0,0001)
CONCLUSION
Cette évaluation démontre que l’implication effective et organisée d’activités d’ETP a permis d’améliorer de manière très
significative la performance du programme PTPE sur les sites EA en RCA.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV291
Comprendre les facteurs liés à la non éradication de la Transmission Mère-Enfant(é-TME)en milieux ruraux:
Analyse situationnelle au Sud du Burundi.
Kagozi Hussein 1Eliane Niyomwungere 2Bonne Ciza 3,*
1Admnistration, Solidarité Infirmière pour la Promotion de santé Materno-Infantile(SIPROSAMI), Nyanza-Lac, 2
Recherche, Distant production house university, Bujumbura, 3Prise en charge globale du VIH/SIDA et Protection MaternoInfantile(PMI), Solidarité Infirmière pour la Promotion de santé Materno-Infantile(SIPROSAMI), Makamba, Burundi
Votre résumé : Introduction: Avec la décentralisation des services VIH/PTME, La prévention de la TME au Burundi a
connue une avancée significative en milieux urbains et semi-urbains plus qu’en milieux ruraux. Notre étude cherche à
comprendre les facteurs défavorisant l’é-TME en milieu rural pour proposer les recommandations d’amélioration.
Méthodologie : L’étude été conduite dans 6 sites ARV/PTME ruraux au Sud du Burundi entre Juillet-Septembre 2013 via
une Analyse documentaire rétrospective des données sur la PTME, Dépistage VIH et CPN du mois de Janvier-Aout 2013
ainsi qu’un questionnaire semi-structuré complété par des discussions des groupes avec clients séropositifs Hommes/
Femmes rencontrés sur les sites de PEC. Les personnels soignants et les Agents de Santé Communautaires étaient
également interviewés ce qui nous a permis d’avoir des données étendues sur la question d’étude. Les données
collectées étaient analysé et interprété qualitativement de façon descriptive.
Résultats : 415 répondants d’âge moyen de 25,4 ans dont 304Femmes et 111Hommes incluant 348PVVS dont
212(60,9%)Femmes séropositives, 12Personnels soignants et 55 Agents de Santé Communautaire(ASC). le manque
d’implication active des hommes, les mauvaises pratiques d’allaitement et d’alimentation dans le contexte d’infection à
VIH ainsi que la faible position sociale de la femme rurale ont été révélé comme facteurs défavorisant la PTME au cours
du questionnaire et interviews(rapportent 87,7% des répondants). L’analyse documentaire a rapporté 3,4% des Femmes
enceintes venues en CPN 1 avant 12 Semaines d’Aménorrhée(SA) alors qu’environ 90,6 étaient venues entre 13e-30e
S.A. Des ruptures de stock en intrants de dépistage VIH et ARV ont également été observé. L’adhésion a la PTME et
CPN été plus élevée parmi les couples avec un certain niveau de scolarisation soit environ 96% vs 57% pour non
scolarisés. 35/112(31,25%)femmes enceintes séropositives éligibles à la PTME n’en ont pas reçues par crainte de
stigmatisation et violences conjugales poussant les femmes à cacher leur séropositivité.
Conclusions: Le faible statut social de la femme rurale, faible scolarisation des couples ruraux facteur d’ignorance,
rupture du continuum de soins ainsi que la faible implication/sensibilisation des hommes sur la PTME constituent encore
un goulot d’étranglement à l’é-TME dans certaines communautés rurales. Une étude plus élargie est recommandée ainsi
qu’une sensibilisation à l’ implication active des hommes.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ292
CONNAISSANCES ET ATTITUDES DES ADOLESCENTS SCOLARISES DE 15 A 19 ANS CONCERNANT LE VIH
ET LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES EN COTE D'IVOIRE
Annick Guie Née Ndjeucheu Tchabert 1,*Apollinaire Horo 2 Yélamikan Franck Toure 1Boris Kevin Tchounga 1Antoine
Jaquet 3 Ahuatchi Patrick Coffie 1Didier Koumavi Ekouevi 1
1Programme de recherche sur le VIH/Sida et les maladies associées (PAC-CI), 2Service de Gynécologie et obstétrique
CHU Yopougon, Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan, UFR des sciences médicales, Abidjan, Côte d'Ivoire, 3
Université Bordeaux, ISPED, Centre INSERM U897 Epidémiologie Biostatistique, F33000 , Bordeaux, France
Votre résumé : Contexte : Les grossesses précoces sont de plus en plus fréquentes en milieu scolaire en Côte d’Ivoire.
Ceci est probablement dû à l’insuffisance des connaissances des adolescents sur les infections sexuellement
transmissibles.
Objectifs : Décrire le comportement sexuel des adolescents et leurs connaissances sur les IST/VIH et déterminer les
facteurs associés aux bonnes connaissances.
Méthode : Une étude transversale a été réalisée de septembre à novembre 2014 auprès des adolescents scolarisés de
15 à 19 ans dans une zone urbaine (Abidjan au Sud) et rurale (Hambol au Nord) de la Côte d’Ivoire. Les connaissances
ont été mesurées par un score portant sur le mode de transmission et les moyens de prévention des IST/VIH. Ce score
a été côté sur 10 et rapporté en pourcentage. Les adolescents ayant un score ≥50% étaient considérés comme ayant un
bon niveau de connaissance sur les IST/VIH. La recherche des facteurs associés à une bonne connaissance a été
effectuée par un modèle de régression logistique.
Résultats : Au total, 814 filles et 816 garçons ont été interrogés, l’âge médian était de 17 ans. 633 (38,8%) avaient déjà
eu un rapport sexuel et 379 (59,9%) avaient eu leur premier rapport sexuel entre 15 et 19 ans. Le pourcentage de non
usage du préservatif au dernier rapport sexuel (27,2%) était sans différence statistiquement significative entre les deux
sexes (P=0,112). La principale raison était le refus du partenaire (41,9%). Parmi les adolescents sexuellement actifs, la
proportion de garçons ayant déjà fait un test de dépistage volontaire du VIH était significativement supérieure à celle des
filles (68% contre 54,6%, P= 0,002). 86,6% des enquêtés avaient de bonnes connaissances sur les IST/VIH. La
radio/télévision (RCa= 2,0 ; IC = 1,3-3,3), les campagnes de sensibilisation à l’école (ORa= 2,0 ; IC = 1,4-3,0), parler de
sexualité avec les professeurs (ORa= 1,8 ; IC = 1,3-2,5) et être de sexe masculin (RCa= 1,5 ; IC= 1,0-2,0) étaient
positivement associés à de bonnes connaissances sur les IST/VIH.
Conclusion : Malgré un niveau de connaissance des IST/VIH relativement acceptable, les adolescents ont un
comportement sexuel à risque non négligeable. L’instauration de l’éducation sexuelle en milieu scolaire reste donc
indispensable afin d’améliorer le comportement sexuel de ces derniers et d'assurer ainsi le succès de la lutte contre les
IST/VIH en Afrique sub-saharienne.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV293
Connaissances, attitudes et comportement des adolescents en matière d’infection à VIH/Sida
Hanane Badî 1,*Meryem ESSEBANI 1Abdelfattah CHAKIB 1Mouna EL FANE 1Ahd OULAD LAHSEN 1Rajaa BENSGHIR 1
Latifa MARIH 1Mustapha SODQI 1Kamal MARHOUM EL FILALI 1
1service des maladies infectieuses, Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Votre résumé : Connaissances, attitudes et comportement des adolescents en matière d’infection à VIH/Sida
HananeBADI, Meryem ES-SEBANI, Abdelfettah CHAKIB, Mouna EL FANE, Ahd OULAD LAHSEN, Rajaa
BENSGHIR, Latifa MARIH, Mustapha SODQI, Kamal MARHOUM EL FILALI
Résumé
Contexte et objectifs
Le VIH touche majoritairement les jeunes adultes. Près du tiers des nouvelles infections se produisent chez les jeunes de
15 à 24 ans. La prise en charge des jeunes ne pouvant être conçue sans une meilleure appréhension de leurs besoins,
cette étude se propose d’étudier les connaissances, attitudes et comportements sexuels des adolescents auprès d’un
échantillon d’élèves.
Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale descriptive, menée entre le 1er novembre et le 10 décembre 2015 chez 300 élèves de
terminale d’un lycée de Casablanca. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire rempli par les élèves.
Résultats
Les participants étaient majoritairement de sexe masculin (59%). La moyenne d’âge était de 17.9 ans [14 - 21ans].
Quasiment tous ces adolescents (92,3%) avait déjà entendu parler du sida, les principales sources d’information étaient
la télévision (97,4%), l’internet (95%) et la radio (76.8%). Le préservatif était le moyen de protection le plus cité (84%).
Cependant et malgré leur bonne connaissance sur le sida, les adolescents ont un comportement à risque élevé,
puisqu’ils étaient 122 (40,6%) à avoir déjà eu un rapport sexuel, dont 43,7% au moins avec deux partenaires sexuels au
cours des 12 derniers mois et sans protection pour 88 d’entre eux (71,8%). L’âge minimum au premier rapport sexuel
était de 13 ans.
Conclusion
Malgré les efforts consentis par l’ensemble des intervenants dans la lutte contre le VIH, le comportement à risque reste
élevé chez les adolescents. Un plan d’action d’information et d’éducation adapté à cette tranche d’âge doit être élaboré,
sans oublier la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ294
Connaissances, attitudes et pratiques des professionnels de santé en charge du couple mère-enfant sur le
VIH/SIDA pédiatrique dans des centres de prise en charge du VIH au Cameroun
Boris Tchakounte Youngui 1,*Anne-Cécile Zoung-Kanyi Bissek 2Bernard Aristide Bitouga 3Patrice Tchendjou 4Calixte Ida
Penda 5Jérôme Ateudjieu 2Martial Aime Fabou 2Vladimir Pente 2Carolle Dongmo Temgoua 2
1Institut de Santé Publique Épidémiologie Développement (ISPED), Université Bordeaux, Bordeaux, France, 2Division de
la Recherche Opérationnelle en Santé, Ministère de la Santé Publique du Cameroun, 3Département d'Anthropologie,
Université Yaoundé 1, 4Service d'Epidémiologie et de Santé Publique, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, 5Service
de Pédiatrie, Hôpital Laquintinie, Douala, Cameroun
Votre résumé : Object de l’étude: Evaluer les connaissances attitudes et pratiques sur le VIH pédiatrique du personnel
de santé en charge du couple mère-enfant dans certains centres de traitement agrée (CTA) et unités de prise en charge
(UPEC) au Cameroun.
Méthodes: Nous avons conduit une enquête transversale dans 23 formations sanitaires (FOSA) en décembre 2014. La
collecte des données s’est faite à l’aide d’un auto-questionnaire adressé aux prestataires de soins. Les données sur les
caractéristiques sociodémographiques, la connaissance générale, les attitudes et les pratiques concernant le VIH
pédiatrique ont été collectées. Nous avons recherché des facteurs associés au niveau de connaissance des prestataires.
L’analyse des données a été effectuée à l’aide du logiciel statistique R. Le test exact de Fisher a été utilisé pour la
comparaison des proportions et la significativité des associations était établie à l’aide du Chi 2 de Wald.
Résultats: Des 159 prestataires contactés, 81 (50,9%) ont correctement renseigné le questionnaire et parmi ceux-ci
53,3% avaient des connaissances moyennes sur le VIH pédiatrique. Seulement 3,7% avaient de bonnes connaissances.
Les médecins et les prestataires du niveau central semblaient avoir de meilleures connaissances générales sur le VIH
pédiatrique. Parmi les prestataires enquêtés, 67,9% ont déclaré avoir reçu une formation spécifique à la PEC du VIH
pédiatrique (76,9% étaient des médecins). Le service de vaccination constituait la porte d’entrée la moins utilisée pour le
dépistage chez l’enfant (4,9%), il était plus utilisé dans les FOSA du secteur Privé. Seulement 40,7% des prestataires ont
relevé l’effectivité d’une activité spécifique liée à l’annonce de l’infection VIH aux enfants VIH+ au niveau de leur FOSA et
seulement 14,8% des prestataires ont admis effectuer l’éducation thérapeutique avant l’initiation du traitement.
Seulement 28,4% des prestataires de soins enquêtés dans les FOSA ont déclaré avoir reçu une formation dans la prise
en charge psychosocial du VIH pédiatrique.
Conclusion: Il est nécessaire de fournir au personnel de santé et en particulier le personnel paramédical, des
programmes d’éducation spécifiques, propres au VIH/sida en pédiatrie, en insistant sur le volet thérapeutique. Il est
également nécessaire d’optimiser l’utilisation des portes d’entrées pour l’identification et la rétention des enfants exposés.
Enfin, un accent devrait être mis sur le suivi psychologique des enfants et sur l’éducation thérapeutique.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV295
Couverture universelle de la Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH (PTME) et disponibilité des tests de
dépistage dans les formations sanitaires au Burkina Faso
Henri Gautier Ouedraogo 1,*Adja Mariam Ouedraogo 1Grissoum Tarnagda 1Simon Tiendrebeogo 1Norbert Coulibaly 2
Parfait Guibleweogo 3Issa Bara 3Saidou Belemvire 2Isabelle Bicaba 3Seni Kouanda 1
1Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS/CNRST), 2Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), 3
Direction de la Santé de la Famille (DSF), Ministère de la santé, Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction: Le Burkina Faso réalise chaque année une enquête sur la disponibilité des produits de
santé de la reproduction, incluant l’offre de service et les intrants de la PTME-VIH. L’object de ce résumé est d’évaluer la
disponibilité du service et des intrants dont les tests de dépistage du VIH dans les formations sanitaires (FS) durant les
cinq dernières années.
Méthodologie : Nous avons réalisé une enquête transversale répétée dans les formations sanitaires de 2011 à 2015. Un
questionnaire a été utilisé à chaque passage pour la collecte des données dans un échantillon aléatoire représentatif de
418 formations sanitaires toutes catégories confondues. Les critères d’inclusion des FS sont la fonctionnalité, l’offre de
services d’accouchement, et le consentement des responsables de la FS à participer à l’enquête. La collecte des
données a eu lieu durant les mois de septembre à octobre de chaque année. Elle a été assurée par des pharmaciens,
des médecins, des infirmiers et des sage-femmes formés à la méthodologie de l’enquête. Les données ont été saisies à
l’aide du logociel CSPro et analysées sur le logociel SPSS.
Résultats : De 2011 à 2015, le pourcentage de FS qui mettent en œuvre la PTME est progressivement passé de 93,7%
à 99,0%. La disponibilité des tests de dépistage du VIH dans les centres PTME du pays toutes catégories confondues au
moment de l’enquête était de 72,8% en 2011, 89,8% en 2012 et respectivement 92,7%, 92,8% et 95,6% en 2013, 2014
et 2015. En ce qui concerne la disponibilité permanente des tests de dépistage du VIH dans les centres PTME évaluée
par l’absence de rupture de stocks durant les 6 derniers mois ayant précédé l’enquête, elle était à 60,8% en 2011, 66,9%
en 2012, 81,9% en 2014 et 87,3% pour l’année 2015. On note cependant que cette progression de la disponibilité des
tests de dépistage s’est opérée avec des disparités significatives aussi bien selon le mode de gestion des FS (publique
ou privé) que selon les régions sanitaires.
Conclusion : La couverture universelle de la PTME est effective au Burkina. Il importe cependant de poursuivre le
renforcement de la gestion des stocks des tests de dépistage dans les FS afin d’assurer une offre permanente du
dépistage aux femmes enceintes partout et à tout moment pour une prévention efficace de la transmission verticale du
VIH.
Remerciement : UNFPA, Direction de la Santé de la Famille (DSF), les responsables des régions sanitaires pour leur
appui dans la conduite de l'enquête.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ296
Croissance pondérale et risque de décès après l’initiation du traitement antirétroviral chez l’enfant infecté par le VIH
: une approche par modèle conjoint.
Julie Jesson 1,*Sikiratou Adéothy Koumakpai 2Madeleine Amorissani-Folquet 3Sophie Desmonde 1Haby Signaté Sy 4Karen
Malateste 1Fla Kouéta 5Marie-Sylvie N'Gbeche 6Ayoko Ephoevi-Ga 7Fatoumata Dicko 8Kouakou Kouadio 9Lorna Renner 10
Tanoh Eboua 11Patrick Ahuatchi Coffié 12Valériane Leroy 1
1Inserm U897, ISPED, Bordeaux, France, 2CNHU Hubert K. Maga, Cotonou, Bénin, 3CHU Cocody, Service Pédiatrie,
Abidjan, Côte d'Ivoire, 4Hôpital des Endants Albert Royer, Dakar, Sénégal, 5Hôpital pédiatrique, CHU Charles de Gaulle,
Ouagadougou, Burkina Faso, 6CePReF, Abidjan, Côte d'Ivoire, 7CHU Tokoin, Lomé, Togo, 8Hôpital Gabriel Touré,
Bamako, Mali, 9CIRBA, Abidjan, Côte d'Ivoire, 10Korle Bu Hospital, Accra, Ghana, 11CHU Yopougon, Service Pédiatrie, 12
Regional IeDEA coordination, PACCI, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objet de l’étude : Etudier l’association entre l’évolution de la croissance pondérale et le risque de décès
chez les enfants infectés par le VIH et traités en Afrique de l’Ouest, en utilisant une approche statistique par modèle
conjoint.
Méthodes : Tous les enfants infectés par le VIH, < 10 ans à l’initiation du traitement antirétroviral (TAR) entre 2000 et
2014 dans la cohorte pédiatrique IeDEA ouest-africaine pWADA (Abidjan, Accra, Bamako, Cotonou, Dakar, Lomé,
Ouagadougou), avec au moins une mesure de poids au cours du suivi, ont été sélectionnés. L’évolution du poids a été
décrite avec l’indicateur Poids-pour-Age (PPA), exprimé en Z-scores, construit d’après les normes OMS de croissance de
l’enfant. Un modèle conjoint a été utilisé (package R JM), combinant : (1) un modèle linéaire mixte à intercept et pente
aléatoire, modélisant l’évolution du PPA après initiation du TAR, (2) un modèle de survie décrivant la probabilité de décès
après mise sous TAR. Nous avons évalué l’effet de la pente de PPA sur le risque de décès à 2 périodes de suivi : dans
les 24 premiers mois de de TAR, puis dans les 2-5 ans suivants, où la plupart des enfants qui ont survécu sont à un état
stable de la maladie à VIH. Le modèle a été ajusté sur les variables sexe, âge, sévérité de l’immunodépression selon
l’âge, et gravité de la malnutrition à l’initiation du TAR.
Résultats : Au total, 3846 enfants ont été inclus, contribuant à 27012 mesures de poids, avec 54 % de garçons, 49 %
d’enfants en insuffisance pondérale et 30 % sévèrement immunodéprimés à la mise sous TAR ; 318 (8,3 %) sont
décédés dans les 24 premiers mois de de TAR. Le modèle conjoint a montré qu’une diminution du PPA dans les 24
premiers mois de TAR était associée à un risque instantané plus élevé de décès, ajusté sur les covariables (estimateur =
-0,84, écart-type= 0,06, p<0,0001). Le même résultat a été retrouvé sur la période 2-5 ans après mise sous TAR, où
28/2071 enfants sont décédés (1,3 %), avec un risque de décès encore plus élevé (estimateur= -1,31, écart-type= 0,19,
p<0,0001).
Conclusion : Les enfants qui ont une perte de PPA dans les 24 mois après initiation du TAR sont à haut risque de décès,
quelle que soit la durée de TAR. Le PPA pourrait être prédictif de la survenue d’un décès. Monitorer en routine les
indicateurs de croissance chez les enfants traités permettrait d’identifier précocement les enfants à haut risque de décès,
et améliorer leur prise en charge, dans un contexte de ressources limitées.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV297
Effet de l’âge atteint sur la rétention au long cours des enfants suivis dans la cohorte pédiatrique du centre
hospitalier universitaire Gabriel Touré de Bamako, au Mali
Maieule Nouvellet 1Mariam Sylla 2Etienne Guillard 3Aba Coulibaly 2Clémentine N'Diaye 2Anta Koita Koita 2Fatoumata
Dicko Dicko 4Alain Akondé 5Jacques D.A. Ndawinz 3,*
1Medecin du Monde, Paris, France, 2Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, Bamako, Mali, 3ONG Solthis, Paris, 4
Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, Bamako, France, 5ONG Solthis, Bamako, Mali
Votre résumé : Objectif: L’administration précoce du traitement antirétroviral (TARV) à l’enfant permet de le garder en
vie et en meilleure santé, à condition de mettre en place des stratégies pour le maintenir durablement aux soins. La
cohorte pédiatrique des enfants infectés par le VIH du centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako
créée au début des années 2000 permet aujourd’hui d’analyser le suivi au long cours des enfants traités.
Méthode: Depuis décembre 2000 jusqu’à ce jour, les enfants infectés par le VIH à la naissance et diagnostiqués au CHU
Gabriel Touré ou référés par un autre hôpital sont inclus dans la cohorte pédiatrique. Un enfant mis au TARV est
considéré en rétention aux soins s’il n’est pas décédé ou perdu de vue (PDV) au plus tard 90 jours après la date de son
dernier rendez-vous de consultation. La probabilité d’être en rétention aux soins a été estimée à partir de la méthode de
Kaplan Meier. Les modèles de régression de Cox et de Weibull ont été réalisés pour identifier les facteurs de risque
d’être décédé ou PDV.
Résultats: Au total, 1404 enfants ont été mis au TARV entre décembre 2000 et avril 2015. L’âge médian des enfants à
l’initiation du TARV est de 3,9 ans (intervalle interquartile (IIQ): 1,8-8,0) et la durée médiane de suivi est de 3 ans (IIQ:
0,7-6,9). Les probabilités de rétention aux soins à 1 an, 5 ans et 10 ans de suivi sont, respectivement, de 71%, 48%, et
36%. Au bout de 7 ans de suivi, la probabilité de rétention aux soins est favorable chez les enfants de plus de 2 ans à
l’initiation du TARV versus les moins de 2 ans (p=0,020), et moins favorable au-delà de 7 ans de suivi (p=0,022). Le
temps d’inversement des risques est situé à 13 et 17 ans atteints en moyenne, respectivement, chez les moins de 2 ans
et plus de 2 ans. L’analyse multivariée montre que les facteurs qui réduisent le risque d’être décédé ou PDV sont: avoir
initié le TARV pendant la période 2007-2013; avoir le nombre de CD4>200 cellules/mm3 à l’initiation du TARV; avoir une
mère sous TARV; être orphelin d’au moins un parent; être en état de malnutrition à l’initiation du TARV; et ne pas être au
stade clinique sévère à l’initiation du TARV.
Conclusion: Cette étude montre un probable changement de comportement à long terme dans le recours aux soins des
enfants mis au TARV. En outre, les politiques de prise en charge des enfants en état de malnutrition ou orphelins ont
contribué à améliorer leur rétention aux soins.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ298
Est-il possible de simplifier le traitement à base de lopinavir pour les enfants infectés par le VIH-en Afrique de
l’Ouest ? L’essai MONOD ANRS 12206
Désiré Lucien Dahourou 1,*Madéleine Amorissani-Folquet 2 Karen Malateste 3Malick Coulibaly 4Clarisse Amani-Bosse 2
Jerôme Lecarrou 3Thomas Toni 5Mamadou Barry 6Carole Seguin-Devaux 7Caroloine Yonaba 8Veronique Mea-Assande 2
Philippe Van de Perre 9Marguerite Timité-Konan 10Nicolas MEDA 11Philippe Lepage 12Valériane LEROY 13
1Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2Programme PACCI, Abidjan, Côte d'Ivoire, 3Institut de Santé Publique,
Epidémiologie et Développement (ISPED), Université de Bordeaux, Bordeaux, France, 4Centre de Recherche
Internationale pour la Santé, Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 5Laboratoire du CeDReS,
Abidjan, Côte d'Ivoire, 6Laboratoire du CHU Charles de Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, 7Luxembourg Institute of
Health, Luxembourg, Luxembourg, 8Service de pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yalgado Ouedraogo,
Ouagadougou, Burkina Faso, 9Inserm U1058, Université de Montpélier, Montpélier, France, 10Service de pédiatrie,
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yopougon, Abidjan, Côte d'Ivoire, 11Centre Muraz,, Bobo-Dioulasso, Burkina
Faso, 12Service de pédiatrie, Hôpital Universitaire (CHU) Des Enfants de la Reine Fabiola, Bruxelle, Belgique, 13Inserm,
Unité U897, Université de Bordeaux , Bordeaux, France
Votre résumé : Objet de l'étude: Un traitement antirétroviral à base de LVP/r débuté chez des enfants <2 ans d’âge et
en succès virologique après 12/15 mois de traitement pourrait être simplifié par un traitement à base d’EFV.
Méthodes: L’essai ANRS 12206 est un essai, de non infériorité, randomisé de phase 2-3 à Abidjan, et à Ouagadougou
(ClinicalTrial.gov: NCT01127204). Tous les enfants infectés par le VIH-1, non co-infectés par la tuberculose, âgés < deux
ans ont été traités par AZT/ABC-3TC-LPV/r en deux prises par jour. Les enfants en succès virologique à M12/M15
(charge virale [CV] <500 copies/mL confirmée) ont été randomisés: ABC-3TC-EFV (bras-EFV) en une prise/jour versus
poursuite de AZT/ABC-3TC-LPV/r (bras-LPV) en deux prises/jour. Le critère principal était la différence de la proportion
de succès virologique (CV<500 copies/mL) 12 mois après randomisation (marge de non-infériorité à 14%), testé par Chideux.
Résultats:
Entre 05/2011 et 01/2013, 156 enfants ont initié un traitement antirétroviral à un âge médian à l’initiation du traitement de
13.7 mois. Après 12/15 mois de traitement, 13 enfants étaient décédés (8%), 3 perdus de vue (2%), 2 abandons (1%), 32
en échec virologique (21%) et 106 ont été randomisés (54 bras-LPV et 52 bras-EFV). Douze mois après la
randomisation, 46 (85,2%) enfants du bras-LPV vs. 43 (82.7%) du bras-EFV avaient une CV<500 copies/mL, soit une
différence de proportion de 2.5% (IC95% : -16,5;11,5); 47 (87,0%) du bras-LPV vs. 47 (86,5%) du bras-EFV avaient une
CV <1000 copies/mL soit une différence de proportion de 0.5% (IC95% : -13,4 ; 12,4). Il n’y avait pas de différence
significative entre les deux bras pour les effets indésirables graves : 2 (3,7%) dans le bras-LPV vs 4 (7,7%) dans le brasEFV (p= 0.43). Un génotypage a été réalisé pour 13/14 enfants avec une CV>1000 copies/mL (6/7 bras-EFV, 7/7 brasLPV) ; 9 enfants avaient >1 mutation majeure aux INNRT (K103N ; Y181C ; P225H), 3/5 ont émergé après le « switch
dans le bras EFV alors que toutes pré-existaient à l’initiation du traitement dans le bras LPV/r. Aucun enfant n’avait de
mutation au LVP.
Conclusions: Au seuil de succès à 500 copies, la non-infériorité de l’EFV comparé au LPV n’est pas démontrée. Il existe
une fréquence élevée des résistances acquises aux INNRT. La substitution d’un traitement basé sur le LPV par un
traitement basé sur EFV ne peut pas être une stratégie de simplification du traitement antirétroviral chez les enfants en
succès virologique en Afrique.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV299
Evaluation de la dépression post-divulgation du statut sérologique chez les adolescents infectés par le VIH suivis à
l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe
Faustin Kitetele 1Patricia Lelo 1Catherine Akele 1Gilbert Lelo 2Esperance Kashala Abotnes 3,*
1Hopital Pédiatrique de Kalembelembe, 2Neurologie, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du
Congo, 3Global Public Health and Primary Care, University of Bergen, Bergen, Norvège
Votre résumé : Introduction
Bien que le traitement antirétroviral réduise sensiblement la morbidité et la mortalité liées au VIH, les adolescents
infectés par le VIH sont affectés par les représentations négatives qui circulent dans la communauté. Ces dernières ont
une charge stressante et stigmatisante, et sont toujours liées à la mort. D’où l’importance d’étudier l’impact de la
divulgation du statut sérologique sur leur santé mentale des adolescents infectés. Objectif
Evaluer l’état émotionnel des adolescents infectés par le VIH et suivis à l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe en RD
Congo après divulgation du statut sérologique. Méthodologie
Etude transversale réalisée sur 71 adolescents infectés par le VIH, âgés de 10 à 17 ans et suivis à l’Hôpital pédiatrique
de Kalembelembe entre janvier 2008 et juin 2015
L’état émotionnel a été évalué au moyen de l’échelle de dépression de Hamilton (HDRS) administrée à 1 et 3 mois
après la divulgation. La présence de symptômes de dépression était catégorisée en dépression légère, modérée, et
grave en fonction du score obtenu. La présence d’autres facteurs tels que la scolarité et la sexualité étaient aussi
évalués. Résultats
Sur 71 adolescents évalués, 49,2%(n=71) étaient du sexe masculin et l’âge moyen de 15 ans.
Après divulgation, la majorité des adolescents (83,1 %) avaient obtenu un score dénotant de symptômes d’une
dépression légère contre 16% de symptômes de dépression grave.
La majorité d’adolescents avec symptômes de dépression grave, étaient du sexe féminin (82%) et orphelins d’1 ou de 2
parents (91%). Les difficultés scolaires étaient aussi reportées chez la moitié des adolescentes (55%).
Contrairement à leurs homologues masculins, les adolescentes semblent aussi présentées d’autres difficultés telles que
les douleurs gastriques (44%), rapports sexuels non protégés avant la divulgation (56%) et idées suicidaires (11%). Les adolescents avec symptômes de dépression grave semblent être plus âgés à la divulgation, 16 ans versus 15 ans
pour les symptômes légers.
Conclusion
Les résultats de cette étude indiquent que la divulgation sérologique chez les adolescents en RDC est associée à un état
émotionnel pouvant faire évoquer une dépression. Certains facteurs tels que le sexe, l’âge de divulgation et la
composition familiale semblent jouer un rôle important. Une étude à plus large échelle s‘avère nécessaire pour mieux
cerner et comprendre les impacts de la divulgation sur la santé mentale des adolescents infectés par le VIH.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ300
Facteurs associés à la transmission du VIH-1 de la mère à l’enfant au Togo : résultats d’une cohorte de couplemère enfant (projet Expertise France).
A. AKOUDA PATASSI 1MOUNEROU SALOU 2KOFFI AKPADZA 3ALLISON CRESSY 4Ghislaine FIRTION 5YAWO
ATAKOUMA 6TETOUYABA BLATOME 1,*
1Maladie Infectieuse, CHU Sylvanus Olympio, 2Laboratoire BIOLIM, Université de Lomé Togo, 3Gynécologie Obstétrique,
CHU Sylvanus Olympio, Lomé, Togo, 4Santé , 5Pédiatrie, Expertise France, Paris, France, 6Pédiatrie, CHU Sylvanus
Olympio, Lomé, Togo
Votre résumé : Introduction
La réduction de la transmission mère-enfant (TME) du VIH est l’un des objectifs majeurs d’Expertise France qui a
soutenu le Togo à atteindre cet objectif, en venant en appuie dans un projet d’étude opérationnelle sur 3 sites au Togo.
Le but était de réduire à moins de 2% le taux de TME du VIH-1 et d’identifier les facteurs associés à l’infection chez
l’enfant.
Patients et méthode
Un total de 327 couples mère-enfant sont suivi sur les 3 sites. Les femmes séropositives au VIH-1 incluses dans l’étude
ont bénéficié des groupes de parole et l’Education Thérapeutique, de la charge virale. Les enfants ont été mis sous
névirapine à la naissance et ont bénéficié du diagnostic du VIH-1 par biologie moléculaire à 6 semaines de vie (PCR1), 6
semaines après l’ablactation (PCR2) et par sérologie à 18 mois.
Résultats
Parmi les 338 enfants suivis, la PCR1, PCR2 et la sérologie ont été fait et 6 étaient contaminés soit un taux de 1,77%.
L’Education Thérapeutique qui était fait à montrer chez les 6 couples mères-enfants contaminés que la TME du VIH-1
était lié à la mauvaise observance de la prise des antirétroviraux chez la mère et chez l’enfant (3 cas) et un échec
virologique chez la mère (1 cas), guérison divine. Chez l’enfant qui a été contaminé après 15 mois, aucun facteur associé
à la TME n’a été retrouvé.
Conclusion
Le suivi régulier du couple mère-enfant contribue à la réduction la TME du VIH-1 même dans les pays du sud. Thème : Enfants et adolescents
Code : PV301
Faible prévalence de lipodystrophies chez les enfants et adolescents sénégalais infectés par le VIH sous traitement
antirétroviral au long cours : La cohorte pédiatrique ANRS 12279 MAGGSEN.
Cecile Cames 1,*Léa Pascal 1Aminata Diack 2Baly Ouattara 3Hélène Mbodj 2Aicha Dia 2Ndeye Fatou Diallo 2Stephane
Blanche 4Ngagne Mbaye 3Haby Sy Signate 2Philippe Msellati 1
1UMI233 - U1175, Institut de Recherche pour le Développement, Montpellier, France, 2Centre Hospitalier National
d'Enfants Albert Royer, Dakar, 3Synergie Pour l'Enfance - Hôpital Roi Baudouin, Guediawaye, Sénégal, 4Hôpital Necker
Enfants Malades, Paris, France
Votre résumé : Contexte : Les lipodystrophies (LD) et dyslipidémies (DL) ont été documentées chez les enfants infectés
par le VIH après 2 ans de traitement antirétroviral (TAR). Entre autres facteurs de risque, l’exposition à la stavudine
(D4T) principalement, mais également aux inhibiteurs de protéase (IPs) a été identifiée. Les LD et DL peuvent se
manifester indépendamment ou conjointement, sous la forme d’un syndrome lipodystrophique.
Objectif : Evaluer et caractériser les LD et DL dans une cohorte sénégalaise d’enfants âgés de 2 à 18 ans sous TAR
depuis au moins 6 mois.
Méthode : La présence et l’intensité des signes de LD (lipoatrophie, lipohypertrophie et forme combinée) ont été
évaluées par examen clinique approfondi. Les DL (hypercholestérolémie et hypertriglycéridémie) ont été évaluées sur la
base du bilan biochimique le plus récent dans la cohorte (<6 mois) à l’aide de seuils ajustés sur l’âge et le sexe.
Résultats : 260 enfants suivis dans la cohorte ont été inclus dans l’étude transversale, dont 40% de filles. La durée
médiane de traitement était de 4,5 ans, 17% ont été exposés au D4T dans leur parcours thérapeutique, 30% étaient sous
IPs au moment de l’évaluation ou dans les 6 mois qui ont précédé. Les signes de LD légère étaient présents chez 33
(13%) enfants (Tableau 1). Majoritairement, les lipoatrophies étaient caractérisées par une veinomégalie brachiale seule
(75%) ou associée à un creusement du visage (11%). Une DL était présente chez 65 (28%) enfants, associée à une LD
dans 11% des cas. Aucune association significative n’a été mise en évidence entre LD et DL, et l’exposition passée au
D4T, l’exposition actuelle aux IPs et la durée de TAR.
Tableau 1 : Prévalences des lipodystrophies et dyslipidémies par classe d’âge dans la cohorte ANRS Maggsen
Conclusion : Ces résultats montrent une très faible prévalence de LD chez des enfants et adolescents sous TAR au long
cours à Dakar dans un contexte d’exposition ancienne et limitée au D4T. Bien que la prévalence des DL soit importante,
en particulier chez les enfants, elle n’est pas associée aux LD dans un syndrome lipodystrophique.
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Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ302
Fonction cardiaque et Facteurs de risques cardiovasculaires chez les enfants vivant avec le VIH et sous sous
traitement antirétroviral, Centre Mère-Enfant Fondation Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun
Marcel Azabji-Kenfack 1,*Maurice Rocher Mbella Manga 2David Chelo 3Edvine Wawo Yonta 4Armelle Lucrèce Ngougni
Kana 5Christian Ouankou Ngongang 6Florence Minjiwa ép Djoukoué 7Eugène Sobngwi 8Samuel Kingue 9
1Laboratoire de Physiologie Humaine, Dpt Sciences Physiologiques, 2Laboratoire d Physiologie Humaine, Faculté de
Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, 3Unité de Cardiologie Pédiatrique, Centre MèreEnfant Fondation Chantal Biya/ Faculté de Médecine et Sci. Biomed Univ. Yaoundé 1, 4Dpt de Médecine Interne /
Cardiologie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, 5Lutte contre le VIH, DESSAF,
6Service de Médecine / Cardiologie, CHU de Yaoundé, 7Unité Hôpital de Jour, Centre Mère-Enfant Fondation Chantal
Biyasité de Yaoundé I, Cameroun, 8Centre National d'Obésité, Hôpital Central de Yaoundé, 9Dpt Médecine Interne /
Cardiologie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Introduction/Objectifs : Depuis la dernière décennie, on note une meilleure accessibilité aux
antirétroviraux (ARV), avec une baisse de la mortalité au cours de l’infection par le VIH et certaines études rapportent
une augmentation de comorbidités notamment cardiovasculaires. La politique d’accessibilité aux ARV au Cameroun
entre dans sa phase de maturité, avec un nombre croissant d’enfants bénéficiaires. Cette étude avait pour objectif de
décrire le profil fonctionnel cardiaque et quelques paramètres métaboliques des enfants infectés par le VIH et sous
traitement ARV actif.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale analytique sur une période de 03 mois allant de février à avril
2014, à l’unité pédiatrique du Jour du Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal BIYA de Yaoundé, Cameroun. Nous
avons inclus 61 enfants, dont 39 vivant avec le VIH (Sero+), et 22 enfants non infectés(Sero-). Cette étude comportait (i)
examen physique (ii) Echocardiographie (ECHO) et Electrocardiographie (ECG) réalisées et interprétées par une équipe
de cardiologue-pédiatres. (iii) la mesure du taux d’hémoglobine, de la détermination de la glycémie à jeun et du bilan
lipidique.
Résultats : L’âge de notre population était compris entre 3.5 ans et 10.9 ans. Les enfants Sero+ étaient âgés de 3 à 10
ans sous ARV depuis au moins 18 mois avec un sex-ratio de 1.4 (Sero- 1.2) et une durée moyenne sous ARV de 49
mois ±22 mois (69% sous protocole AZT + 3TC + NVP). 76% sans antécédent de PTME. A l’ECG de repos, la
fréquence cardiaque, le rapport R/S en V1 et l’indice de Sokolov étaient significativement plus élevés chez les patients
(p< 0.01). Les anomalies ECG comprenaient : BAV complet 3%, ESV 3%, HAD 3%, trouble repolarisation 3%, QRS
fragmentés 3%, déviation axiale gauche 5%. A l’ECHO, 70% des enfants Sero+ avaient une HVG, 62% une dilatation du
VG, 52% une dysfonction ventriculaire droite, 41% une dysfonction ventriculaire gauche. Sur le plan métabolique, Le taux
de cholestérol total était de 1.42 ±0.28 chez les patients et de 1.25 ±0.25 chez les enfants non infectés (p< 0.01). Les
enfants Sero+ présentaient plus d’anomalies métaboliques (hypercholestérolémie 5%, hypertriglycéridémie 92%, lipoatrophie 74%,) que les Sero-.
Conclusion : Nous avons retrouvé une prévalence élevée d’anomalies cardiométaboliques 72% et une faible proportion
d’enfants ayant un antécédent de PTME. Les anomalies cardiométaboliques sont associées à la durée du traitement
ARV.
Soumettre un tableau ::
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Thème : Enfants et adolescents
Code : PV303
Forte proportion d’échec thérapeutique par mesure de la charge virale sur DBS, chez les enfants infectés par le VIH
sous traitement ARV au Sénégal, évaluation nationale (hors région de Dakar) en 2015
Abdoul Magib CISSE 1,*Gabrièle LABORDE-BALEN 2Khady KEBE FALL 3Aboubacry DRAME 4Halimatou DIOP 3Fatou
NIASSE TRAORE 5Nicole VIDAL 6Safiatou THIAM 7Abdoulaye Sidibé WADE 8Coumba TOURE KANE 3Bernard
TAVERNE 9Philippe MSELLATI 10
1Pédiatrie, Ministère de la Santé EPS de Mbour , Mbour, 2Santé Publique , CRCF/ANRS/IRD U233-INSERM U 1175, 3
Virologie, Ministère de la Santé Laboratoire Bactériologie Virologie Le Dantec , 4Virologie, Université Cheikh Anta DIOP
Dakar / Laboratoire Bactériologie Virologie Le Dantec , 5Santé Publique, Ministère de la Santé Division de Lutte contre
le SIDA et les IST (DLSI), Dakar, Sénégal, 6Virologie, IRD U 233-INSERM U 1175, Montpellier, France, 7Santé Publique,
Ministère de la Santé Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS), 8Santé Publique, Ministère de la Santé Division
de Lutte contre le SIDA et les IST (DLSI), Dakar, Sénégal, 9Anthropologie, IRD U 233-INSERM U 1175, Montpellier,
France, 10Epidémiologie, IRD U 233-INSERM U 1175, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objectifs : Évaluer l’état virologique des enfants infectés par le VIH, contribuer à l’amélioration immédiate
des soins, à la mise en place d’un circuit de prélèvements et d’une cohorte nationale des enfants VIH+ au Sénégal.
Méthodes : Etude épidémio-virologique transversale sur l’ensemble du territoire, en dehors de la région de Dakar,
menée entre mars et juin 2015. Des données socio-démographiques et cliniques ont été recueillies, associées à un
prélèvement de sang sur papier buvard auprès des enfants répartis dans 72 sites de prise en charge. Une détermination
de la charge virale (CV) a été réalisée, et pour toute CV supérieure à 3 logs copies/ml (>1000 copies) après 6 mois de
traitement, un génotypage de résistance a été effectué au laboratoire de bactériologie-virologie Le Dantec (Dakar) ou à
celui de l’IRD U 233-INSERM U 1175 de Montpellier (France). Financement expertise France.
Résultats :
L’étude a porté sur 674 enfants (79% des enfants préalablement identifiés) ; le sexe ratio est de 1 avec un âge médian
de 9 ans (min 6 mois; max19 ans). La médiane de suivi était de 28 mois avec 88% d’enfants sous ARV, dont 96% sous
schéma thérapeutique de première ligne, essentiellement AZT+3TC+NVP et 2,8% sous deuxième ligne, majoritairement
ABC+3TC+LPV/r. Au cours de leur suivi, 64% des enfants avait bénéficié d’au moins 1 numération des LTCD4, 21% de 2
numérations ou plus et seuls 2% des enfants avaient bénéficié d’au moins une CV documentée. L’analyse de l’efficacité
virologique a révélé que 316 enfants sous ARV depuis plus de six mois, présentaient une CV supérieure à 3 log
copies/ml soit un taux d’échecs virologiques de 46,7%. Les résultats de CV ont été rendus dans un délai maximal de trois
mois dans les sites. Les 100 premiers résultats de génotypage sur la RT ont montré une forte prévalence de mutations
de résistance : 84% aux Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INNTI) et 68% aux Inhibiteurs
Nucléosidiques de la Transcriptase Inverse (INTI). Conclusion :
Cette étude a révélé un taux d’échec virologique global très élevé montrant la nécessité de renforcer le suivi virologique,
encore inaccessible dans un grand nombre de structures décentralisées, pour un diagnostic précoce des échecs
thérapeutiques. La mise en place d’un circuit fonctionnel de transmission des échantillons et de rendu des résultats et la
structuration de la cohorte nationale pourront contribuer à une meilleure prise en charge des enfants en milieu
décentralisé
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ304
Impact de « l’approche pair adolescent » dans la divulgation du statut VIH. Expérience de l’Hôpital Pédiatrique de
Kalembelembe, Kinshasa/ RDCongo
Vangu Matondo Patricia Lelo 1,*Thierry Lukeba 2Amida myriam 1Beni Baraka 1Beni Baraka 1Catherine Akele 1Faustin
Kitetele 1
1Unité des Maladies infectieuses, Hôpital pédiatrique de Kalembelembe, 2Psychiatrie, Centre NeuroPsychoPathologique
de l'Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Objectif :
L’annonce d’une maladie chronique provoque un changement identitaire par son irréversibilité et par l’incertitude
ressentie face à l’avenir. Plusieurs approches de divulgation ont été décrites, les unes des autres placent un accent
particulier sur le rôle du prestataire ou du psychosocial pour atténuer l’impact de cette divulgation chez l’enfant ou
l’adolescent, mais souvent, on sous estime la participation des « pairs » dans cette approche.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’apport de l’implication des pairs adolescents VIH dans la divulgation et le suivi
post divulgation du statut sérologique des adolescents infectés par le VIH.
Méthodologie :
Etude transversale réalisée sur le suivi de 146 adolescents infectés par le VIH, âgés entre 11 et 17 ans, suivis à
l’Hôpital pédiatrique de Kalembelembe entre janvier 2008 et novembre 2015, et dont la divulgation a été réalisée avec la
collaboration des pairs VIH en comparaison à celle réalisée uniquement par les prestataires de soins.
Résultat :
Sur 146 adolescents retenus dans l’étude, 104 étaient divulgués avec la participation des pairs et 42 par les prestataires
de soins, les parents ou de manière accidentelle sans implication des pairs.
Les résultats indiquent que chez 99 adolescents sur 104( 95,2% ) les symptômes dépressifs étaient moins susceptibles
avec issue favorable, pas d'arrêt de traitement, ni d’échec scolaire ou de troubles de comportement avec tendance
suicidaire. Dans ce groupe, la séropositivité a été divulguée avec les concours des pairs suivie d’un accompagnement
immédiat par ces derniers avec adhésion dans le groupe d’auto-support , contrairement à leurs homologues dont la
divulgation a été faite par les prestataires de soins ou les parents, sans participation directe et appui immédiat des
pairs, avant qu’ils ne rejoignent le groupe d’auto-support où l’issue favorable n’a été rencontrée que chez 26
adolescents sur 42 ( 61,9%) Conclusion :
L’implication des pairs adolescents VIH dans le processus de divulgation et du suivi post divulgation du statut
sérologique aurait non seulement un effet anxiolytique et rassurant, mais aussi ces échanges entre « pairs » seraient
une aide sur laquelle s’appuie la motivation nécessaire au processus de changement durable des comportements.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV305
L’allaitement maternel protégé par une trithérapie antirétrovirale comme stratégie de prévention de l'infection à VIH
au Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer de Dakar.
Ndeye Ramatoulaye Diagne-Gueye 1,*Louis-Alexandre Whest 2Assane Sylla 3Pape Moctar 3Idrissa Basse 1Ndieme NdiayeDiawara 1Aissatou Ba 3Aminata Diack 3Helene-Dior Mbodj 4Haby Sy-Signate 3
1Pédiatrie, UFRSS Université de Thiès, 2Pédiatrie, Saint Christopher, 3Pédiatrie, UCAD, 4Pédiatrie, CHNEAR, Dakar,
Sénégal
Votre résumé : Introduction
L’infection pédiatrique au VIH se fait principalement par transmission mère-enfant du virus lors de la grossesse, à
l’accouchement ou pendant l’allaitement. Sans intervention préventive, 19 à 36% des nouveau-nés de mères
séropositives pour le VIH1 seront contaminés . Au Sénégal, le taux de prévalence du VIH chez la femme enceinte a
baissé en dessous de 1% ainsi que le taux de transmission mère-enfant en dessous de 5%. En 2010 de nouvelles
recommandations basées sur plusieurs études qui ont montré une diminution significative de la transmission mère enfant
du VIH lorsque la mère était mise sous trithérapie ARV, préconisaient un allaitement maternel protégé. Ce présent travail
avait pour objectifs d’évaluer le taux de transmission du VIH, la croissance et la morbidité chez les enfants nés de mères
séropositives sous allaitement maternel protégé.
Population et méthodes
Cette étude rétrospective, avait pour cadre le Centre Hospitalier National d’Enfants Albert Royer et concernait tous les
enfants nés de mères séropositives sous allaitement maternel protégé par une trithérapie antirétrovirale et inclus de
janvier 2010 à décembre à juin 2013.
Résultats
Nous avons inclus dans notre étude 48 nouveau-nés ayant bénéficié d’un allaitement maternel protégé. Ils représentaient
44% des 110 enfants suivis dans le cadre de la PTME au CNHEAR. L’âge moyen des mères était de 28,7 ans. Trenteneuf pour cent des couples parentaux étaient sérodiscordants. Le lieu de l’accouchement était dans 97% des cas une
structure sanitaire. Le poids de naissance moyen était de 2900g avec 20% en dessous de 2500g. Le taux de prophylaxie
antirétrovirale infantile était de 66%. Le taux de retard de croissance était de 9% pour le poids et de 19% pour la taille.
L’âge de début d’épisodes de diarrhée, l’événement morbide le plus fréquent, était de 5 mois. Deux enfants (6%) avaient
une première PCR positive. les sérologies rétrovirales réalisées chez 39 enfants étaient négatives. Le taux de
transmission verticale du VIH était évalué à 0-2,8%.
Conclusion
Au vu de ces résultats, nous pouvons conclure que la stratégie de prévention de la TME du VIH par l’allaitement maternel
protégé est efficace. L’adhésion des mères au programme, de même que la qualité du suivi constituent des facteurs de
réussite de cette stratégie préventive.
Mots clés : infection à VIH, transmission mère-enfant, allaitement protégé, trithérapie.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ306
La prévention de la transmission mère-enfant du VIH vue des données du diagnostic précoce avant et après option
B+ dans un pays en voie de développent
Céline Nkenfou 1,*Edith TEMGOUA 2Elvis NDZI 1Ernest NZANGUE 3Elise ELONG 1Nelly KAMGAING 4Anne-Cecile
BISSEK 5
1Biologie Systémique, Centre International de Reference Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun, 2Immunologie, Université
de TorVergata, Rome, Italie, 3Informatique, 4Unités Techniques, Centre International de Reference Chantal Biya, 5
Direction Recherche Opérationnelle, MINSANTE, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Contexte: Juin 2011 a vu le lancement du Plan Mondial pour l'élimination des nouvelles infections à VIH
chez les enfants. Deux objectifs ambitieux pour 2015: Réduire le nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH de
90%, et réduire de 50% le nombre de décès maternels liés au sida. Cependant, 1500 enfants africains sont encore
infectés par jour.
Le Cameroun l’un des 22 pays prioritaires de la PTME, avait développé un plan d’élimination en Novembre 2011 et est
passé de l’option A à l’option B+.
Méthode: Une étude a été réalisée sur les données du diagnostic précoce entre 2008 et 2014 pour évaluer le taux
d’enfants infectés nés de mères VIH + avant et après l’option B+.
Résultats: 12733 couples mères-enfants recrutés de 2008 à 2014 ont été regroupés selon le protocole ARV, avant et
après l’option B+. 8796 couples mère-enfant ont été recensés avant option B+ avec 891 enfants infectés par le VIH
(groupe 1). Après l’option B+, 3937 couples ont déjà été recensés avec 291 enfants VIH positifs (groupe 2). 46,5%
(4094/8796) des femmes enceintes (FEC) VIH+ avaient bénéficié d’une prophylaxie ARV (option A) dans le 1er groupe
contre 26,1% (1028/3937) dans le groupe 2 dans lequel on note une diminution de la prophylaxie par l’AZT. Dans les 2
groupes, le taux de positivité de la PCR était de 4,1% (169/4094) vs 3,5% (36/1028).
12,9% (1142/8796) des FEC étaient sous TAR dans le groupe 1 contre 32,7% (1288/3937) dans le groupe 2. Le taux de
positivité était le même dans les 2 groupes 2,7% vs 2,6%.
Cependant, 26,0% (2288/8796) de FEC n’ont pas bénéficié de prise en charge ARV dans le groupe 1 contre 28,3%
(1116/3937) dans le groupe 2 avec un taux de positivité de 27,3% (625/2288) contre 18,8% (210/1116). La NVP ne
devrait plus être utilisée cependant, 5,5% (484/8796) avaient bénéficié d’une dose unique NVP (sd-NVP) avec un taux de
positivité de 6,6% (32/484) dans le groupe 1. Dans le groupe 2 par contre, 4,5% (177/3937) de FEC VIH + avaient reçu
une sd-NVP avec un taux de positivité de 2,8% (5/177).
Conclusions et recommandations: Plus de FEC VIH+ sont mises sous TAR après l’implémentation de l’option B+
progressivement et on espère qu’en 2017 toutes les FEC VIH + seront sous TAR. Le déploiement de l'option B+ devrait
réduire à moins de 2% la TME comme dans les pays développés. Les FEC dépistées VIH+ en salle d’accouchement,
devraient bénéficier de la TAR au lieu de la sd-NVP. Pour cela, les ARV devront être disponibles dans toutes les
formations sanitaires.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV307
Malnutrition, croissance et métabolisme chez des enfants infectés par le VIH
et traités avant l’âge de deux ans en Afrique de l’Ouest
Julie Jesson 1,*Désiré Lucien Dahourou 2Clarisse Amani-Bossé 3Karen Malateste 1Caroline Yonaba 4Marie-Sylvie
N'Gbeche 5Sylvie Ouédraogo 6Véronique Méa-Assande 7Marguerite Timité-Konan 8Valériane Leroy 1
1Inserm U897, ISPED, Bordeaux, France, 2Projet MONOD ANRS 12206, CRIS, Ouagadougou, Burkina Faso, 3
Programme Pacci, site ANRS, Projet MONOD, Abidjan, Côte d'Ivoire, 4Service de Pédiatrie, CHU Yalgado Ouédraogo,
Ouagadougou, Burkina Faso, 5CePReF, Abidjan, Côte d'Ivoire, 6Service de Pédiatrie, CHU Charles de Gaulle, Université
de Ouagadougou, Ougadougou, Burkina Faso, 7Programme PACCI, ANRS, Projet MONOD, 8Service de Pédiatrie, CHU
Yopougon, Abidjan, Côte d'Ivoire
Votre résumé : Objet de l’étude : Décrire l’état nutritionnel et métabolique dans les 24 premiers mois de traitement
antirétroviral (TAR) chez des enfants traités avant l’âge de deux ans à Abidjan et Ouagadougou.
Méthodes : Dans le cadre du projet MONOD ANRS 12206, tous les enfants infectés par le VIH < 2 ans à Abidjan et
Ouagadougou ont été mis sous TAR à base de LPV/r pendant 12 mois, puis ceux en succès virologique ont été
randomisés en 2 bras (TAR à base d’EFV, 1 prise/jour vs poursuite TAR à base de LPV/r, 2 prises/jour). Ceux en échec
restaient sous LPV/r. Le poids et la taille étaient collectés tous les mois, et les données biologiques tous les 6 mois. Les
indicateurs anthropométriques Poids pour Age, Taille pour Age et Poids pour Taille, exprimés en Z-scores (PPA, TPA,
PPT), ont été construits selon les normes OMS de croissance de l’enfant pour définir la malnutrition (Z-score<-2 EcartTypes). Les facteurs associés à la malnutrition à l’initiation du TAR ont été étudiés par régression logistique. L’évolution
de la croissance dans les 24 mois de TAR et les facteurs associés ont été étudiés avec un modèle linéaire mixte à
intercept et pente aléatoire.
Résultats : Entre 2011 et 2013, 161 enfants, dont 64 % à Abidjan, 54 % de filles ont été inclus. A l’initiation du TAR, l’âge
médian était de 13,6 mois (Etendue Interquartile 7,7-18,4). La prévalence de la malnutrition est passée, entre 0 et 24
mois de TAR, de 53 % à 20 % pour l’insuffisance pondérale (PPA), de 51 % à 36 % pour la malnutrition chronique (TPA),
et de 36 % à 10 % pour la malnutrition aiguë (PPT). Les troubles métaboliques de grade 3 ou 4 concernaient 32 % des
enfants à l’initiation, 14 % à 12 mois, et 2 % à 24 mois. Globalement, la malnutrition à l’initiation du TAR était plus
fréquente chez les enfants vivant à Ouagadougou, ceux n’ayant jamais été allaités, les plus âgés (12-24 mois vs <12
mois), et chez ceux avec un petit poids de naissance. La croissance s’améliorait principalement dans les 6 premiers mois
de TAR, surtout chez les enfants les plus sévèrement malnutris à l’initiation, et ne différait pas selon les bras de
randomisation.
Conclusion : La prévalence de la malnutrition était élevée à l’initiation du TAR chez ces enfants < 2 ans. La croissance
ainsi que le métabolisme de l’enfant s’améliore dans les 24 premiers mois de TAR. Cependant, une part non négligeable
d’enfants reste malnutris après 2 ans de TAR, montrant l’intérêt de développer une prise en charge nutritionnelle intégrée
au suivi.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ308
Mortalité précoce chez les nourrissons infectés par le VIH diagnostiqués avant l'âge de 7 mois au Cameroun :
Fréquence et facteurs associés
Verlaine Bolyse Mbouchong 1,*Ida C Penda 2Suzie Tetang Diang 3Casimir L Sofeu 1Georgette Guemkam 4 Amfumbom
Kfutwah 5Owona Félicité 6Francis Ateba Ndongo 4Warszawski Josiane 7 Faye Albert 8Mathurin C Tejiokem 9
1Service d'épidémiologie et de santé publique, Centre Pasteur du Cameroun,Membre du Réseau International des
Instituts Pasteur, Yaoundé, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, 3Centre Hospitalier d'Essos, 4Centre Mère et Enfant
de la Fondation Chantal Biya, Hôpital, 5Service de Virologie, 6Service d'Epidémiologie et de Santé Publique,, Centre
Pasteur du Cameroun,Membre du Réseau International des Instituts Pasteur, Yaoundé, Cameroun, 7Equipe 4 (VIH et
IST), INSERM U1018 (CESP, le Kremlin Bicêtre, 8Assistance Publique des Hôpitaux de Paris Pédiatrie Générale,
Hôpital Robert Debré, Paris, France, 9Service d'Epidémiologie et de Santé Publique, Centre Pasteur du
Cameroun,Membre du Réseau International des Instituts Pasteur, Yaoundé, Cameroun
Votre résumé : Objectif:Estimer la mortalité et identifier les facteurs associés au décès précoce chez les enfants infectés
par le VIH diagnostiquésavant l’âge de 7 mois dans l’étude ANRS 12140-Pediacam au Cameroun.
Méthodes: les enfants ont été inclus entre novembre 2007 et octobre 2011 dans trois hôpitaux de référence: le Centre
Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya (CME-FCB), l’Hôpital Laquintinie de Douala (HLD) et le Centre Hospitalier
d’Essos (CHE).La proposition de mise sous traitement antirétroviral était systématique chez les 2 groupes d’enfants
infectés inclus : ceux suivis dès la première semaine de vie (1i) et ceux non suivis depuis la naissance mais
diagnostiqués avant l’âge de 7 mois (3i).Tout décès survenu dans les six premiers mois après le diagnostic de l’infection
VIH a été considérécomme « précoce ». La régression logistique multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs
associés au décès précoce. Résultats:Au total 210 enfants infectés par le VIH ont été inclus. Parmi eux, 41 décès (19,5%) ont été enregistrés dont
24,5% (26/106) au CME-FCB, 20% (12/60) au CHE et 6,8% (3/44) à HLD. Environ 24,1%(34/141) de décès sont
survenus dans le groupe 3i et 10,1% (7/69) dans le groupe 1i. L’âge médian au diagnostic de l’infection VIH était de 3,5
mois (écart interquartile (EIQ) : 2,5-5,0). A l’inclusion, 192 (91,4%) enfants ont initié les ARV à un âge médian de 4,1mois
(EIQ : 3,2-5,6), 5 (2,4%) n’ont pas été traités suite au refus des parents, et 13 (6,2%) sont décédés avant l’initiation des
ARV. L’âge médian au décès était de 4,6 mois [EIQ, 3,6-6,8]. Environ 68,3% des décès sont survenus dans le premier
mois après le diagnostic. Parmi les décès, 26,8% sont survenus à domicile et ceux survenus à l’hôpital étaient
principalement attribués à la malnutrition (12,2%), la Septicémie (7,3%), et la pneumonie (7,3%). Le pourcentage
médian de lymphocytes CD4 était de17 [EIQ : 17-23] chez les décédés et 23 [EIQ : 15-32]) chez les survivants. Le décès
précoce était indépendamment associé au stade avancé de la maladie (OMS 3/4)(RCajusté : 3,2 IC95% 1,3-8,1) et au
faible taux d’hémoglobine (anémie) à l’inclusion (Hb<9g/dl, RCa : 2,6 IC95% 1,1-6,2). Conclusion Cette analyse a montré une mortalité précoce élevée associée à certaines caractéristiques cliniques des enfants. Il est
nécessaire de renforcer le repérage, le dépistage et la mise sous ARV précoce en droite ligne avec l’initiative 90-90-90.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV309
PARTAGE D’EXPÉRIENCES SUR LES STRATÉGIES PERMETTANT DE RÉDUIRE LA RÉTICENCE DES
SOIGNANTS A LA PLANIFICATION FAMILIALE DES ADOLESCENTS
Ephrem MENSAH 1Atsou ALLEY 1,*
1Ministère de la santé, ONG Espoir Vie-Togo, Lomé, Togo
Votre résumé : CONTEXTE/POBLEMATIQUE
Avec l’appui de Sidaction à travers le projet Grandir, Espoir Vie-Togo (EVT), avait débuté en 2011, un programme
d’éducation sexuelle pour adolescents infectés par le VIH dans une file active globale de 3532 patients dont 263 enfantsadolescents et 2602 adultes sous ARV. A AFRAVIH 2014, nous avions présenté, les résultats des 3 premières années
d’expérience illustrant par-là, la sexualité active de nos adolescents infectés et l’incidence positive de la formation des
couples parents- adolescents que nous avions initiées sur ce programme. Le présent partage d’expériences est un
approfondissement de la question. Il s’attaque à la réticence ou la réserve des soignants à faciliter l’accès des
adolescents au Planning Familial que nous avons d’intégrer à nos services en 2014 pour réduire les cas de nouvelles
grossesses chez nos adolescents.
METHODOLOGIE
Pour apprécier le degré d’implication des soignants dans les programmes de Planning Familial, deux enquêtes
comparatives CAP (Enquête sur les comportements et attitudes professionnels des soignants) ont été menées. Entre les
deux enquêtes, une série d’interventions pour déconstruire leurs représentations sexuelles furent tenues. C’étaient des
activités d’accompagnement psychologique organisées au tour de 3 thématiques: le retour sur sa propre adolescence
(histoires racontées des soignants) ; le soignant dans la posture du parent (jeux psychologique) et les difficultés
affectives et sexuelles de l’adolescent séropositif (cas des dossiers de suivi psychologique).
RESULTATS
Au total 25 professionnels étaient concernés : 10 du service médical et 15 du service psychosocial. Entre les deux
enquêtes (9 mois), le taux de réticence était passé de 68% (17/25) à 24% (6/25), soit une diminution significative de plus
de 65%. L’analyse du contenu montre que les principaux déterminants étaient les tabous et les influences religieuses
associées aux facteurs psychologiques tels que les mécanismes d’identification. Ils identifiaient ces adolescents à leurs
enfants et se mettraient dans la posture de parents plutôt que celle de soignants.
CONCLUSION
La planification familiale des adolescents séropositifs reste un sujet sensible qui dérange certains soignants. Pour
susciter leur implication, un accompagnement psychologique peut être utile. La présente expérience a permis de réduire
de moitié en 9 mois, le taux de réticence des soignants à Espoir Vie Togo.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ310
Prise en charge des nourrissons de 0 à 18 mois exposés au VIH dans le service de Pédiatrie de l’Hôpital National
Ignace Deen à Conakry, Guinée
Yalikha SOUARE 1,*Yalikhatou CAMARA 2Désiré NEBOUA 3Hasmiou DIA 1Mamadou Pathé DIALLO 4
1service de pédiatrie, Hôpital national Ignace Deen, 2Pédiatrie Ignace Deen, Pédiatrie Ignace Deen, 3Département
Médical et scientifique, Solthis, 4ChUniversité Gamal Abdel Nasser, Guinée, Chaire de pédiatrie, Guinée, Conakry,
Guinée
Votre résumé : Introduction: En Guinée, la prévention de la transmission mère-enfant est un défi majeur pour le
programme national de lutte contre le VIH/sida : environ 62,18% des femmes enceintes séropositives au VIH reçoivent
des antirétroviraux pour réduire le risque de contamination de leur enfant, 9% des nourrissons exposés au VIH
bénéficient de la prophylaxie à la NVP et 5,66% bénéficient d’un diagnostic précoce par la technique de PCR dès la 6è
semaine de vie. En milieu hospitalier pédiatrique, la prise en charge du nourrisson exposé au VIH a été peu documentée.
La présente étude a pour objectif de décrire la prise en charge des nourrissons de 0 à 18 mois exposés au VIH suivis
dans le service de pédiatrie de l’hôpital national Ignace Deen.
Méthodes : Nous avons réalisé une étude longitudinale à visée descriptive d’une durée de 09 mois (octobre 2014 au 30
juin 2015). Ont été inclus dans notre étude tous les nourrissons de moins de 18 mois nés de mères infectées par le VIH
suivis dans le service durant la période d’étude. Les principales variables d’intérêt sont : l’administration de la prophylaxie
à la NVP et du cotrimoxazole, le mode d’alimentation durant les 6 premiers mois, la réalisation de la PCR à partir de 6
semaines et le taux de transmission du VIH à 6 semaines et à 18 mois.
Résultats: 53 nourrissons exposés au VIH âgés en moyenne de 45 semaines avec des extrêmes de 01 à 72 semaines et
une médiane d’âge de 60 semaines ont été inclus dans l’étude. La prophylaxie à la NVP a été administrée chez 96,23%
des nourrissons, le cotrimoxazole à 6 semaines de vie chez 90,56% des nourrissons. Le mode d’alimentation le plus
retrouvé dans notre étude était l’allaitement maternel exclusif (58,49%). 86,79% des nourrissons exposés au VIH ont
bénéficié d’un prélèvement de sang sur DBS entre 6 et 10 semaines pour le diagnostic précoce du VIH et parmi eux,
93,48% ont eu un résultat négatif. A 18 mois, la sérologie VIH a été effectuée chez 35 nourrissons avec un seul résultat
positif. Globalement, le taux de transmission mère-enfant du VIH était de 10,53%. Conclusion : Cette étude montre une bonne accessibilité des nourrissons exposés au VIH aux interventions clés de la
PTME en milieu hospitalier pédiatrique. Le taux d’allaitement exclusif de 58,49% à 6 mois indique que des efforts doivent
être faits pour offrir aux nourrissons exposés au VIH une alimentation à moindre risque afin de contribuer à l’atteinte de
l’objectif d’élimination de la transmission mère-enfant
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV311
Programme de Prévention de la Transmission Mère Enfant (PTME) du VIH en Mauritanie : quelle opportunité pour
le dépistage intégré du VHB, dans un pays à haute endémicité de l’Hépatite B?
Zahra Fall-Malick 1,*Mohamed Boushab Boushab 2Mamadou Kelly 3Abderrahmane BAYE 4
1Institut National d’Hépato-Virologie , Nouakchott , 2Centre Hospitalier d'Aïoun , Aïoun , 3Institut National de Recherches
en Santé Publique, 4Unité Sectorielle de Lutte contre le SIDA, Ministère de la Santé, Nouakchott, Mauritanie
Votre résumé : Chez les femmes enceintes en consultation prénatale (Mauritanie) en 2009, pendant que la prévalence
du VIH était de 0,48%, celle de l’Hépatite B, était beaucoup plus élevée (10,7%). Alors que l’accès gratuit à la vaccination
du nouveau-né a été instauré dans le pays depuis 2011, le test de dépistage de l’infection par le VHB, n’est pas intégré
dans le bilan de la grossesse. Par ailleurs, Selon les études menées ces dernières années dans le pays, la prévalence
du VHB a varié entre 15,3% (donneurs de sang) et 29% (Personnes vivant avec le VIH) en 2009. Enfin, à l’image des
pays hyper-endémiques, Il est établi que la plupart des contaminations dans le pays, surviennent par voie verticale et
dans la petite enfance. Objectifs
Cette communication s’intéresse à l’intégration du dépistage de l’Hépatite B au niveau des centres de PTME du VIH. Une
mission a été menée au niveau de ces sites, pour étudier l’acceptation par leurs personnels de l’intégration du dépistage
du VHB dans leurs activités de dépistage du VIH.
Résultats
La mission s’est intéressée à 6 sites de PTME implantés à Nouakchott. Le test VIH est pratiqué sur le sang capillaire au
bout du doigt. Son acceptation était de (99%) sur 8090 consultations prénatale assurées (janvier-juillet 2013). Le test
VHB, n’était pas proposé de façon systématique et a sur 771 femmes dépistées, 17 (2.20%) étaient séropositives.
L’intégration du dépistage de l’Hépatite B était bien accepté par les responsables et personnel des sites de PTME, sous
réserve : i) d’un accompagnement adéquat pour réduire la charge de travail qui pèse sur les Sages-Femmes, ii) de la
disponibilité du traitement du VHB pour la mère.
Conclusion
Les sites de PTME offre une réelle opportunité de dépistage intégré du VHB chez les femmes enceintes dans un pays à
forte endémicité du VHB.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ312
Rétention et suppression virologique chez des femmes infectées par le VIH initiant un traitement antirétroviral en
prévention de la TME du VIH à la maternité de l’hôpital national de Donka en Guinée
Désiré Neboua 1,*Tidiane Bah 2Elhadj Mamadou Bah 2Foromo Guilavogui 3Guillaume Breton 4
1Département Médical et scientifique, SOLTHIS Guinée, 2Maternité, Hôpital national de Donka, 3Unité prise en charge du
VIH, PNPCSP/Ministère de la santé, Conakry, Guinée, 4Département scientifique, SOLTHIS France, Paris, France
Votre résumé : Introduction: Depuis 2013, l’option B+ est en vigueur en Guinée dans la perspective de l’élimination de la
TME du VIH. Les défis majeurs de l’eTME du VIH restent d’une part la rétention des femmes après la mise sous TARV
durant la grossesse ou après l’accouchement dans les services de maternité et d’autre part la suppression virologique
qui est associée à un risque minime de transmission mère-enfant. Aucune évaluation n’a été faite à ce jour en Guinée sur
ces deux aspects. Le but de ce travail est d’évaluer la rétention à 6 et 12 mois et le niveau de suppression virologique
chez des mères infectées par le VIH sous TARV suivies à la maternité de l’hôpital national de Donka en Guinée
Méthodologie: Etude rétrospective à partir des dossiers de suivi des femmes infectées par le VIH prises en charge à la
maternité de Donka. Nous avons inclus dans notre analyse les patientes testées positives au VIH et référées à la
maternité pour initiation d’un traitement ARV entre 2014 et 2015. Les variables d’intérêts : la rétention à 6 et 12 mois à la
date du 30 novembre 2015 et la charge virale plasmatique à 6 mois ou plus. Les femmes déjà sous ARV référées à la
maternité pour le suivi de leur grossesse ont été exclues de notre étude.
Premiers résultats: Au total, 346 femmes sont suivies à la maternité ; 67 femmes étaient déjà sous ARV au moment de
leur référence à la maternité ; 279 femmes ont initié un traitement ARV à la maternité en prévention de la transmission
mère-enfant du VIH; 65,09% (179/275) ont débuté leur traitement ARV en 2014 et 34,91% (96/275) en 2015 ; 60,55%
étaient sous Duovir-EFV, 29,30% sous atripla ;
A 3 mois, 71,74% (198/276) des femmes étaient toujours dans le suivi ; le taux de rétention à 6 mois était de 56,56%
(155/274) ; à 12 mois, il était de 31, 50% (86/273). La rétention à 6 mois était significativement plus importante chez les
patientes ayant initié leur traitement ARV en 2014 (62,01%) que celles en 2015 (45,83%), p=0,009. La charge virale a
été prescrite chez 40 patientes dans le cadre de leur suivi virologique.
Conclusion: Le taux de rétention à 12 mois demeure faible à la maternité (31,5%); le contexte de l’épidémie de la FVE
pourrait être une des causes de cette faible rétention. La charge virale reste peu utilisée pour le suivi des femmes issues
de la PTME même en milieu hospitalier. Travailler à maintenir le plus longtemps possible les femmes sous ARV dans les
files actives constitue un des challenges de l’eTME en Guinée.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV313
Sexualité et VIH : De quoi parlent les jeunes dans l’anonymat ? Leçons tirées des appels sur les lignes ‘Info SIDA’
en Afrique de l’Ouest et du centre
Elisabete De Carvalho 1,*-- CIRAD 2
1Observatoire, SIS Association, Montpellier, France, 2CIRAD, Pays de la Présidence actuelle, Congo
Votre résumé : L’expression des questionnements des jeunes africains en matière de santé sexuelle et reproductive
(SSR) se heurte à des tabous et des normes socioculturelles. Sur commande de l’UNESCO, SIS Association (Santé Info
Solidarité) et le CIRAD (Consortium international des dispositifs de relation d’aide à distance) se sont associés pour
analyser les demandes et comportements des jeunes sollicitant les dispositifs téléphoniques nationaux d’écoute et
d’information sur le VIH/sida et la SSR de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) : Bénin, Burkina Faso,
Burundi, Cameroun, République du Congo et Niger.
L’étude concerne les appels de jeunes âgés de 9 à 24 ans, réalisés entre juillet 2012 et juin 2013 (n=30 405). Les
données ont été collectées via une fiche informatisée détaillée, renseignée par les écoutants à chaque appel, et
commune aux six pays. Il s’agit ici de présenter les appels en lien avec le VIH/sida (n=19 964) et les prises de risque
sexuel (n=2 678).
Les 19-24 ans représentent 54,8 % des appels sur le VIH/sida, 72,2 % émanent d’un garçon et 32,5 % d’un élève ou
étudiant, ces derniers étant plus jeunes que l’ensemble. Les burundais et camerounais sont plus âgés tandis que les
congolais sont les plus jeunes. Les filles sont plus jeunes que les garçons au moment de l’appel. Trois
thèmes prédominent : les moyens de prévention du VIH et des IST (59,1 % : préservatifs, stérilisation du matériel,
abstinence) ; les risques de transmission (39,4 % : sang, sécrétions sexuelles, pratiques sexuelles) ; les généralités sur
la pathologie (39,0 % : définition/actualités/épidémiologie, symptômes/signes visibles).
Les pratiques sexuelles non protégées ou avec rupture du préservatif représentent 8,8 % des appels mais 19,1 % au
Congo et 11,8 % au Niger. Proportionnellement, les filles en évoquent plus que les garçons (11,1 % vs 8 %). Les
contextes du risque sont variés : rapports hors couple, en groupe, en échange d’argent, parfois de viol, d’inceste ou de
rapports forcés sont évoqués.
Les résultats mettent en exergue des différences selon les pays. Ils permettent de mieux comprendre les
questionnements actuels et émergents des jeunes en matière de SSR afin que les programmes d’éducation à la
sexualité qui leur sont destinés soient mieux ciblés. Cette étude a contribué à la rédaction d’un appel à l’action « pour
une augmentation de la qualité et de la couverture de l’éducation à la santé de la reproduction » signé à Dakar en
octobre 2015 par 17 pays de l’AOC.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ314
Supplémentation nutritionnelle chez des enfants malnutris et infectés par le VIH à Bamako, Mali.
Aba Coulibaly 1,*Julie Jesson 2David Masson 3Maryam Sylla 1Clémentine Ndiaye 1Issouf Maiga 4Fatoumata Dicko 1
Valériane Leroy 2
1CHU Gabriel Touré, Service de Pédiatrie, Bamako, Mali, 2Inserm U897, ISPED, Bordeaux, 3Expertise France (Agence
Française d'Expertise Technique Internationale), Département Santé, Paris, France, 4Expertise France, Bamako, Mali
Votre résumé : Objet de l’étude : Evaluer une supplémentation nutritionnelle chez les enfants malnutris et infectés par le
VIH, à Bamako, Mali.
Méthodes: Tous les enfants <15 ans, pris en charge au CHU Gabriel Touré à Bamako, infectés par le VIH, et
diagnostiqués pour une malnutrition entre juillet et décembre 2014 ont été inclus et ont bénéficié d’une supplémentation
nutritionnelle à base d’aliments thérapeutiques prêt à l’emploi (ATPE, Plumpy nut), adaptée selon leur âge, poids et type
de malnutrition. La malnutrition aiguë (MA) a été définie par les indicateurs anthropométriques Poids pour Taille (<5ans)
et indice de masse corporelle pour âge (≥5ans), et la malnutrition chronique (MC) par l’indicateur Taille pour Age.
Exprimée en Z-scores, on définit une malnutrition modérée entre -3 et -2 Ecarts-Types (ET), et sévère <-3 ET. Le suivi
était mensuel jusqu'à récupération d’un état nutritionnel normal pour l’âge ou la fin de l'étude en avril 2015. La probabilité
de rattrapage d’une MA à 6 mois de suivi a été estimée par Kaplan-Meier et les facteurs associés étudiés avec un
modèle de Cox. Le seuil de rattrapage a été fixé à -2 ET.
Résultats obtenus : Parmi les 158 enfants inclus, 97 ont été suivis pour une MA, et 61 pour une MC. La population était
composée de 61% de garçons, avait un âge médian à l’inclusion de 10 ans (Etendue Interquartile EIQ : 7-12), 96%
recevaient un traitement antirétroviral, 40% avaient une anémie. Après un suivi médian de 6 mois (EIQ : 3-9), 79% des
enfants MA avaient rattrapé à 6 mois d’une forme modérée, et 60% d’une forme sévère, avec un gain moyen de 0,95 et
2,05 ET pour les formes modérées et sévères respectivement. La probabilité de rattrapage étaient plus élevée pour une
forme aigue simple que pour une forme combinée aigue + chronique (Risque Relatif ajusté RRa= 1,97, Intervalle de
Confiance IC95%= 1,13-3,44). Seul 6/61 enfants MC ont récupéré de leur retard de croissance à 6 mois. L’intervention
nutritionnelle n’a pas eu d’effet sur le taux de CD4 et la charge virale à 6 mois, mais on note une augmentation
significative du taux d’hémoglobine de +0,75g/dL.
Conclusion: Cette intervention a eu des bénéfices importants sur le gain pondéral, peu sur le gain en taille. On manque
de recul pour mesurer l’effet sur la MC, difficile à corriger et qui ralentit la récupération d’une forme aigue lorsqu’elle est
combinée. Il est crucial d’intégrer la prise en charge nutritionnelle dans la prise en charge pédiatrique du VIH.
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV315
Syndrôme lipodystrophique et risque cardio-vasculaire chez les enfants sous ARV à Kinshasa, RDCongo
Honore Tshamala 1,*Loukia Aketi 2Francois Lepira 3Steve Ahuka-Mundeke 4Hippolyte Situakibanza 3Eric Mafuta 5Joseph
Shiku 2
1Pediatrie, Centre Mere et Enfant de Bumbu, 2Pediatrie, 3Medecine Interne, 4Biologie Médicale, Cliniques Universitaires
de Kinshasa, 5Epidemiologie, Ecole de Santé Publique, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Introduction
L’introduction de la trithérapie antirétrovirale a réduit sensiblement la morbidité et la mortalité lié au VIH/SIDA
particulièrement dans les pays en voie de développement. Cependant une des conséquences de l’exposition au long
court de ces médicaments est le développement des troubles métaboliques dont la lipodystrophie. En RDC, la
couverture en ARV s’est progressivement améliorée particulièrement chez les enfants. Cependant à ce jour , nous ne
disposons pas des données sur cette pathologie. L’objectif de cette étude était déterminer l’ampleur de la lipodystrophie
chez les enfants sous ARV à Kinshasa , la capitale de la République Démocratique du Congo
.
Matériel et Méthodes A travers une étude transversale descriptive et analytique, les patients VIH positifs (sous ARV et naïfs) ainsi que des
témoins VIH séronégatifs appariés seIon l’âge et le sexe ont été inclus selon des critères préétablis. Un prélèvement
sanguin a été effectué chez tous les recrutés et une collecte d’information clinique et sociodémographique été réalisé
d’une fiche preetablié. Les paramètres cliniques ont permis la sélection des cas de lipodystrophie. Un lipidogramme, une glycémie à jeûn et le
dosage de l’acide lactique ont été réalisés. Une échographie carotidienne à la recherche de l’athérosclérose infra-clinique
a été réalisée chez les lipodystrophiques ayant une hypercholestérolémie totale. La prévalence du syndrome
lipodystrophique et de la lipodystrophie a été déterminée dans chaque sous groupe et les résultats comparés.
Résultats Au total 225 enfants ont été inclus dont 80 VIH+ sous ARV, 65 VIH + naïfs et 80 VIH négatifs. La prévalence du
syndrome lipodystrophique complet était de 2,5%, la lipodystrophie isolée 23,1%, à prédominance lipoatrophique 12%,
l’hypercholestérolémie totale 7,5 % chez les enfants VIH+/ARV et chez 1,2% des naïfs. L’athérosclérose infra clinique
13,8 % VIH+/ARV, 1,5 % Naïfs et 2,5 % VIH-.
Conclusion Cette étude montre une prévalence élevée de la lipodystrophie et du syndrome lipodystrophique chez les VIH+/ ARV
comparés aux enfants VIH + naifs et VIH negatifs à Kinshasa.
Mots clés : VIH, ARV, lipodystrophie, enfants
Thème : Enfants et adolescents
Code : PJ316
TROUBLES PSYCHOLOGIQUES À L’ADOLESCENCE DES SUJETS INFECTÉS PAR LE VIH/SIDA EN PÉRIODE
PÉRINATALE AU CHUD DU BORGOU (BÉNIN)
Alvine Diane T. Aitchedji 1,*EMILIE KPADONOU FIOSSI 2STEPHAN OGOU 3YOLANDE AGUIDISSOU 3MESMIN
DOSSOU YOVO 3OLIVIER BOSSOU 3ALEXIS GANLALO 4
1BORGOU, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, PARAKOU, 2LITTORAL, PUBLIQUE, 3LITTORAL, EXPERTISE FRANCE
AU BENIN, COTONOU, 4ATACORA, EXPERTISE FRANCE AU BENIN, NATITINGOU, Bénin
Votre résumé : Contexte
L’adolescence est une période de croissance, où l’enfant opère des changements et des perturbations au niveau
physique et psychologique. Elle constitue une étape de développement très sensible dans la vie d’un être humain.
L’adolescent infecté par le VIH est confronté à des perturbations socio psychologiques ; qui placent l’équipe soignante
face à ses propres insuffisances et malaises. Interpellée par les difficultés du soignant, nous avons effectué une étude
pour investiguer les déterminants des troubles de l’adolescent infecté en période périnatale.
Cadre et Méthode
Notre étude est transversale, et conduite sur le site de prise en charge du Centre Hospitalier Universitaire Départemental
de Borgou (CHUD B), à Parakou, au Bénin. Elle a concerné 78 adolescents, déclarés séropositifs au VIH depuis un âge
inférieur à 10 ans et suivis sur le site du CHUD B Les dossiers ont été consultés. Pour la collecte des données, une grille
d’entretien a été utilisée, suite au consentement éclairé des adolescents. Les résultats ont été traités dans le logiciel EPI
DATA, 3.1
Résultats La population d’étude comporte 53 filles (67,9%) et 25 garçons (32,1%) ; l’âge moyen est de 17ans . Ils sont 87,6% à
avoir perdu au moins un parent. En matière d’informations, 82,8% ont été informés de leur statut par le personnel
soignant . 88,1% manifestaient une souffrance psychologique liée à l’infection, alors que 81,9% ont une mauvaise
estime de soi. L’angoisse est quasi permanente dans la population d’étude (62,5%), de même que le vécu du manque de
sécurité en famille (78,5%) ; 6,3% avaient des symptômes de dépression. Les troubles du comportement ont été
retrouvés chez 31,2%. Dans ce contexte socio psychologique, 74,7% ont une mauvaise observance aux traitements ARV
(Anti Retro Viraux).
Discussion-Conclusion :
Les troubles psychologiques envahissent souvent tout le champ relationnel et ne permettent plus aux adolescents
infectés depuis la période périnatale d’avoir une possibilité d’adaptation.Des mécanismes de défense comme le déni de
la maladie, des manifestations comme des épisodes dépressifs, des troubles du sommeil, de l’humeur, conduisent à une
mauvaise compliance thérapeutique et à des conduites antisociales comme l’isolement, le repli sur soi, les écarts de
langage ou une timidité induite et autres violences agies en réponses aux violences subies. Il convient de connaître ces
facteurs afin de mieux agir pour une meilleure prise en charge de ces adolescents
Thème : Enfants et adolescents
Code : PV317
Une réponse à la spécificité du public adolescent séropositif : la prise en charge globale de l'association Dessinemoi un mouton (DMUM)
Anne-Marie Gosse 1,*
1Direction, Dessine-moi un mouton, Paris, France
Votre résumé : Contexte
L’adolescence est une période charnière : émergence de la sexualité, transformations corporelles, image de soi
chamboulée et moment de la séparation et du devenir adulte et sujet. Qu’en est-il aujourd’hui pour un jeune séropositif ?
Le VIH, de par sa spécificité, les enferme dans le silence et le secret en faisant des personnes potentiellement
dangereuses. Et bien qu’on le présente maintenant comme une maladie chronique, il reste lié à la mort. Face à ces
problématiques complexes (migration, violence, perte d’un parent, précarité etc.), l’association a dû penser des modalités
de prise en charge individualisées et adaptées.
Un lieu d’accueil spécifique
Le service adolescent jeune adulte de DMUM est un lieu d’accueil de soin qui accompagne depuis 2000 des jeunes de
14 à 25 ans, hors du cadre familial et hospitalier.
Trois axes sont travaillés pour une prise en charge globale (cf. shéma).
Le but est de restaurer la qualité de vie de ces jeunes en rupture et en construction identitaire avec la maladie en les
accompagnant vers l’autonomie.
Pour cela, le service a mis en place diverses interventions concomitantes : un accueil libre permettant de se poser et
« d’aller à son rythme », des animations, des ateliers thérapeutiques utilisant simultanément l’expression de la parole et
du corps (théâtre, pratiques somatiques, socio-esthétique) et un suivi individuel (santé, socio-éducatif et psychologique).
A l’âge où on doit aller à la rencontre de ses pairs, la mise en place de groupes de médiation thérapeutique ainsi que des
temps collectifs prend tout son sens.
Bilan après 15 ans d’existence :
Plus de 300 jeunes pris en charge depuis 15 ans
50 jeunes accompagnés par an
1/5 : taux de renouvellement chaque année
Durée de la prise en charge : 3,7 ans
3/4 de ces jeunes sont orientés par l’hôpital & secteur médico-social
3000 actes d’accueil, 700 actes d’éducation à la santé et + 1000 actes de soutien psychologique
Retour d’expérience pour mettre en place un accueil de jeunes :
Etre un lieu d’accueil de soin extrahospitalier mais lien avec l’hôpital
Etre un lieu d’écoute qui s’adapte à la singularité et au rythme des jeunes
Recevoir les jeunes dans leur globalité
Partir de la réalité des jeunes, sans plaquer nos représentations
Remonter le fil de l'histoire pour lui redonner du sens et expliquer la maladie (ETP)
Créer un espace de libre adhésion
Etablir une mixité nécessaire entre entretien individuel et ateliers collectifs
Co-construire les ateliers avec les jeunes
Soumettre un schéma ::
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ318
Caractérisation des Polymorphismes de délétion des gènes GSTM1 et GSTT1 susceptibles d’induire la progression
de l’hépatite B chronique au Burkina Faso
Pegdwendé Abel SORGHO 1,*Albert Théophane YONLI 1Tegwinde Rebeca COMPAORE 1Florencia W. DJIGMA 1Valery
B BAZIE 1Desiré ILBOUDO 1Serge Théophile SOUBEIGA 1Abdoul Karim OUATTARA 1Pietra VIRGINIO 1Jacques
SIMPORE 1
1BIOCHIMIE/BIOLOGIE MOLECULAIRE, CERBA/LABIOGENE /UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU, OUAGADOUGOU,
Burkina Faso
Votre résumé : Contexte et objet de l'étude:
Contexte : Des polymorphismes génétiques de certaines formes de glutathion-s-transférase (GST), gènes responsable
de la biotransformation des médicaments et des xénobiotiques ont été associés aux risques des formes malignes de
beaucoup d’infections. L’objectif de cette étude est la caractérisation des polymorphismes de délétion des gènes GSTM1
et GSTT1, potentiels responsables de la progression de l’hépatique B chronique au Burkina Faso. Méthodes : Cette étude a concerné 150 patients au diagnostic d’hépatite B confirmé depuis au moins six mois. La PCR
multiplex classique a été utilisée pour caractériser la présence ou l’absence de délétion des gènes GSTM1 et GSTT1. La
population d’étude a été réparti en porteurs chroniques inactifs, porteurs actifs du Virus Sauvage ; et en porteurs actifs
« probables » virus mutant Pre-C.
Résultats : Les prévalences des génotypes GSTM1-nul et GSTT1-nul étaient respectivement de 23.3% et 21.3%. La
fréquence de la double délétion GSTM1-nul/ GSTT1-nul était de 4.0%. Une association significative a été trouvée entre
la charge virale et le génotype GSTM1-nul (P< 0.0001). Une association significative existe entre le génotype GSTM1nul et une évolution de l’infection de la forme inactive à la forme active avec présence de « probable » mutant pré-C. (P <
0,04). Le génotype GSTM1-nul semble être un facteur de risque de développement de probable mutant pré-C (OR 3.9 ;
95% CI 1.07-14.68).
Conclusion : Notre étude nous a permis de déterminer les fréquences des polymorphismes de délétion des gènes
GSTM1 et GSTT1. Le génotype GSTM1-nul serait un facteur de risque de progression de l’hépatite B chronique au
Burkina-Faso.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV319
Caractérisation moléculaire du virus de l’hépatite B infectant des donneurs de sang du Burkina Faso
Daniel Candotti Candotti 1Birama Diarra 2Cyrille Bisseye Bisseye 2Kei Pham Quang Quang 3Mahamoudou Sanou Sanou 4
Syria Laperche 3Rokia Sanogo 5Jean-Pierre Allain 6Jacques Simpore 2,*
1Institut National de la Transfusion Sanguine, Département d'études des Agents Transmissibles par le Sang, Centre
national de référence des hépatites virales B et C et du VIH en Transfusion,, Institut National de la Transfusion Sanguine,
Paris, France, 2Biochimie Microbiologie Biologie Moléculaire, Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso, 3
Institut National de la Transfusion Sanguine, Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, France, 4Unité de
formation en sciences de la santé (UFR-SDS), Université de Ouagadougou, Burkina Faso , Université de Ouagadougou,
Ouagadougou, Burkina Faso, 5Faculté de Pharmacie, Université des Sciences des Techniques et des Technologiques
de Bamako, Université des Sciences des Techniques et des Technologiques de Bamako, Bamako, Mali, 6Department of
Haematology, University of Cambridge, Cambridge, United Kingdom, University of Cambridge, Cambridge, Royaume-Uni
Votre résumé : Objet de l’étude : L’infection à hépatite B demeure un problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne et peut compromettre la sécurité transfusionnelle. Au Burkina Faso, >13% des donneurs de sang sont
chroniquement infectés par le virus de l’hépatite B (VHB). Cependant, l’épidémiologie moléculaire des souches virales
circulant dans cette population reste mal caractérisée. Dans cette étude, 101 souches de VHB provenant de donneurs de
sang de Ouagadougou testés positifs pour l’antigène de surface viral (AgHBs) ont été caractérisées génétiquement.
Méthodes : L’ADN viral a été purifié du plasma des donneurs AgHBs positifs et la région pré-S/S du génome viral a été
amplifiée par PCR nichée et séquencée. L’analyse phylogénétique des séquences obtenues a permis de déterminer le
génotype et la diversité génétique des souches virales.
Résultats obtenus : L’analyse phylogénétique a montré une prévalence de 25% de souches appartenant au quasigénotype A3 (A3QS) co-circulant avec le génotype dominant E (72%). Les séquences A3QS burkinabaises constituaient
un sous-groupe étroitement apparenté aux séquences précédemment isolées d’Afrique de l’Ouest et présentaient une
diversité génétique intra-groupe limitée (0.75%) suggérant une dispersion relativement récente du sous-génotype A3QS
au Burkina Faso. La faible diversité génétique des souches de génotype E comparées aux souches A3QS a également
été confirmée. Des co-infections A3QS/E ont été observées chez 3% des donneurs testés et étaient responsables
d’artéfacts durant la co-amplification par PCR des différents génomes viraux présents pouvant conduire à une
interprétation erronée de l’existence de séquences virales recombinantes.
Conclusions : l’analyse moléculaire des souches VHB infectant les donneurs de sang burkinabais a montré une situation
épidémiologique complexe avec la présence de deux génotypes circulant et une fréquence non négligeable de co/surinfections pouvant favoriser l’émergence de formes virales recombinantes inter-génotypes. Cependant, une attention
particulière doit être apportée au contrôle strict des méthodes moléculaires expérimentales utilisées afin de caractériser
correctement d’éventuelles formes virales recombinantes circulantes.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ320
Caractéristiques des infections par le virus de l’Hépatite E (VHE) chez les patients coinfectés par le VIH
Guillaume Mellon 1Marc Antoine Valantin 2Ruxandra Calin 1,*Huguette Berthé 1Valérie Martinez 2Philippe Genet 3Caroline
Dupont 4Pierre de Truchis 1Christine Katlama 2
1Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital universitaire Raymond Poincaré, Garches, 2Maladies Infectieuses et
Tropicales, Groupe Hospitalier Pitié Salpétrière, Paris, 3Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre Hospitalier
d'Argenteuil, Argenteuil, 4Medecine Interne, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne billancourt, France
Votre résumé : Objectifs : La prévalence de la coinfection VHE-VIH est mal connue. Les études concernant les maladies
chroniques du foie post VHE chez les patients co-infectés par le VIH sont peu nombreuses et discordantes. L’objectif de
cette étude est de décrire les caractéristiques de la co-infection VHE dans une population de patients adultes suivis pour
une infection VIH.
Méthodes : Analyse rétrospective des patients ayant présenté une infection VHE, documentée par la présence
d’anticorps anti-VHE (IgM, IgG) ou la détection d’une virémie VHE par PCR, dans la file active des patients infectés par le
VIH du COREVIH Ile de France Ouest (5000 patients) et du Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière (3700 patients), entre
2010 et 2015. Les données recueillies comprennent les caractéristiques démographiques des patients, l’historique et le
statut actuel de l’infection VIH, les caractéristiques de l’infection VHE et son évolution. Les résultats quantitatifs sont
présentés en mediane (+ écart type).
Résultats : Treize patients avec infection VHE documentée ont été identifiés et analysés. Il s’agissait de 11 hommes et 2
femmes, agés de 49 (+13) ans, suivis pour une infection VIH depuis 15(+14) ans, tous ayant débuté un traitement ARV
depuis 12(+11) ans, 10/13 patients avaient une charge virale contrôlée <50cp/ml lors du diagnostic d’hépatite E. La
valeur moyenne des CD4 était de 478/mm3 (+380), 3 patients présentaient une immunodépression sévère (CD4<200/mm3
). Les raisons ayant motivé la recherche d’une infection VHE étaient une cytolyse hépatique asymptomatique (11/13) ou
des signes clinique d’hépatite aigue avec ictère (2/13). Au total, il s’agissait de 5 épisodes d’hépatite HVE aigue évoluant
spontanément vers la guérison, 5 épisodes d’hépatite HVE ancienne guérie, 1 épisode d’hépatite chronique, 1 faux positif
(HBV aigue) et une réaction positive faible en IgM sans contrôle. Parmi les épisodes d’infection aigue, la consommation
de fruits de mer, de paté de sanglier ou de figatelli ont été identifiés chez 3 patients. Aucune forme d’hépatite fulminante
n’était rapportée, 2 patients présentant une infection sévère ont reçu un traitement par ribavirine. Un seul des 13 patients
garde une réplication VHE chronique.
Conclusion : Les co-infections VIH et VHE sont rares. Elles surviennent majoritairement chez des sujets présentant une
immunodépression modérée et/ou après une exposition alimentaire à risque. L’évolution de l’hépatite E était
généralement simple avec guérison spontanée.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV321
COINFECTION HEPATITE B /VIH AU SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES DU CHNU DE FANN
Viviane Cisse 1,*NOEL MANGA 1AMINATA MASSALY 1RODRIGUE GANEBANG 1DAYE KA 1AISSATOU LAKHE 1
KHARDIATA DIALLO 1LOUISE FORTES 1SYLVIE DIOP 1MERY DIA 1Cheikh TIDIANE NDOUR 1MOUSSA SEYDI 1
1maladies infectieuses, hopital fann, DAKAR, Sénégal
Votre résumé : Introduction
La co-infection par le VHB est une préoccupation majeure au cours de l'infection à VIH à cause de ses multiples
complications. L'objectif de cette étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs
de cette association chez des PvVIH hospitalisés au service des maladies infectieuses du CHNU de Fann.
Méthodologie
Étude rétrospective, descriptive et analytique effectuée à partir des dossiers de patients présentant une coinfection
hépatite B /VIH hospitalisés au service des maladies infectieuses de janvier 2007 à décembre 2013.
Résultats
Une coinfection VIH/VHB a été notée chez 121 patients. La moyenne d’âge était de 42 ± 12 ans avec des extrêmes de 15 et 70 ans. Le sex ratio H/F était de 1,28. L'infection par le VIH-1 (91%) et les stades 3-4 (94,2%) étaient
prédominants. La tuberculose constituait la première infection opportuniste associée (19,8%). L’hépatite B a été
découverte au cours du bilan de coïnfection chez 97 % des cas. La consommation d’alcool a été relevée chez 10,7%
des patients. L’ictère et une hépatomégalie étaient notés chez respectivement 12,4% et 5,8% des cas. Le taux de CD4
était inférieur à 200/mm3 chez 86% des patients. Les ALAT étaient ≥ 2N chez 15,7% et trois patients présentaient une
cirrhose. La létalité était de 38,8% et l’absence de traitement antirétroviral était le seul facteur associé au décès en
analyse multivariée (OR ajusté = 8,98; IC 95% = 3,62 – 22,25)
Conclusion: La coïnfection hépatite B /VIH n’est pas rare d’où la nécessité de la rechercher systématiquement pour une
éventuelle prise en charge.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ322
Connaissances attitudes et pratiques (cap) des pvvih suivis a mopti face au risque de transmission de l’hepatite
virale b (hbv).
Daouda TRAORE 1,*Mamadou BERE 1Famory SAMASSA 2Raymond SACKO 3Mariame KANTE 2Alain AKONDE 4Bintou
DEMBELE KEITA 5
1ARCAD-SIDA, 2SOLTHIS, 3Alliance Mission, ONG, Mopti, 4SOLTHIS, 5ARCAD-SIDA, ONG, Bamako, Mali
Votre résumé : Contexte Au Mali la prévalence du VIH est de 1,1% et 0,7% à Mopti ; celle de l’Ag HBs dans la population générale est 14,7%. Le
mode de transmission infantile de l’HBV serait le plus courant en particulier celui de la mère à l’enfant. Les déterminants
de la transmission du virus de l’hépatite B sont d’ordre viral, comportemental et cognitif. Le but de cette étude était
d'évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des personnes vivant avec le VIH suivis (PvVIH) dans deux ONG de
la région de Mopti (CESAC et Alliance Mission).
Méthodologie Il s’agit d’une étude transversale descriptive incluant systématiquement les PvVIH consentant, âgé de 18 ans et plus et
sous ARV ou non au cours de leur suivi médical de décembre 2014 à avril 2015. Les données ont été recueillies par un
questionnaire pré testé d’une vingtaine d’items, administré le jour de la consultation sur un échantillon de 250 PvVIH
régulièrement suivies dans les deux centres en fixant un risque de première espèce de 5% et une marge d’erreur de 5%.
Les données étaient saisies et analysées sur Epi-info version 7.
Résultats
Un total de 250 patients suivis âgés de 18 à 61 ans, ont été inclus avec 63% entre la tranche de 30 à 45 ans. Les ethnies
majoritaires étaient Dogon, Peuhls, et Bambara respectivement à 61%, 59% et 38%. La majorité des PvVIH étaient sous
ARV à 99% et sous cotrimoxazole à 58%. Le schéma TDF+3TC+EFV était prescrit chez 81% des PvVIH. Tous les
niveaux d’instruction étaient représentés.
Les PVVIH ayant entendu parler de l’hépatite B étaient 92%, ceux qui faisaient la différence avec le paludisme étaient
42%. Concernant les signes et symptômes, moins de 50% des enquêtés connaissaient les signes et symptômes de
l’HBV alors que 92 % des personnes enquêtées avaient entendu parler de l’hépatite virale B. En ce qui concerne les
modes de transmissions, moins de 30% avaient la bonne réponse et 40% ne connaissaient pas les moyens de
prévention. Parmi les enquêtés 54% avaient eu des comportements à risque les 12 derniers mois précédents l’enquête,
moins de 2% étaient vaccinés contre l’hépatite B et seulement 5% connaissaient le statut sérologique HBV de leurs
conjoints ou partenaires sexuels.
Conclusion Ces résultats indiquent que les PvVIH de Mopti avaient une connaissance insuffisante de l’HBV et adoptent des
mauvaises attitudes et pratiques par rapport au virus de l’hépatite B.
Mots clés :
Hépatite virale B, PvVIH, Connaissance, Attitude, Pratique
Email : [email protected]
Thème : Hépatites virales B
Code : PV323
Connaissances des femmes enceintes sur l’hépatite B et l’éducation maternelle associée à la vaccination des
nouveau-nés à la naissance dans la ville de ouagadougou : une étude de cohorte.
Nanelin Alice Guingane 1,*Roger Sombié 1Rose Ido/Da 1Lydie Sia 1Nicolas Meda 2Alain BOUGOUMA 1
1Hépato-Gastro-entérologie, CHU-YO, Ouagadougou, 2Santé publique, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction
En zone endémique comme le Burkina Faso, la transmission périnatale est le principal mode de contamination du virus
de l’hépatite B. Un bon niveau de connaissances de l’affection chez les femmes enceintes apparait donc indispensable
pour inciter le recours aux soins préventifs néonataux et permettre l’application des mesures préventives de la
transmission mère enfant.
Matériels et Méthodes
Il s’est agi d’une part, d’une étude transversale auprès des femmes enceintes (N=267), identifiées positives pour l’Ag HBs
et suivies. L’évaluation des connaissances a été faite en utilisant un score de connaissances qui a ensuite été
dichotomisé à partir de la médiane et une régression logistique a été réalisée pour connaître les caractéristiques
sociodémographiques, médicales et obstétricales ayant une influence sur ce score. D’autre part, une étude de cohorte a
permis après un an de suivi des femmes enceintes (01/09/2014 au 01/09/2015) d’évaluer l’impact de l’éducation
maternelle sur la vaccination des nouveau-nés à la naissance.
Résultats Parmi les 267 femmes enceintes; celles âgées de 21 à 30 ans (55,60%), au second trimestre de leur grossesse
(56,65%), multipares (54,85%) étaient les plus nombreuses. Le facteur de risque d’infection le plus retrouvé était
l’excision dans 60,29% des cas. Le score de connaissances n’était pas bon car la moitié des patientes avaient un score
inférieur à 2/17. En analyse univariée, des variables comme l’âge, la profession, le niveau d’instruction, le fait d’avoir déjà
réalisé un dépistage du virus de l’hépatite C influençaient de manière significative le niveau de connaissances. Tandis
que le fait d’avoir déjà été vacciné contre l’hépatite B et dépisté pour le VIH, le nombre de gestes élevé et l’existence
d’antécédents familiaux n’influençaient pas ce score. Les nouveau-nés durant la période de l’étude étaient au nombre de
104 et l’administration du vaccin a été faite dans les 24 premières heures de vie pour 85,6% d’entre eux. Conclusion : la vaccination de la mère et de l’enfant est une priorité. Une amélioration du niveau de connaissance des
mères s’impose. Les nouvelles stratégies préventives devront inclure l’éducation maternelle.
Mots clés : hépatite B, femmes enceintes, connaissances, vaccination, nouveau-nés.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ324
CO-SPECIATION DES VIRUS VHB/VHD : ETUDE SUR 826 PATIENTS INFECTES
Athenaïs Gerber 1,*Samira Dziri 1Ségolène Brichler 1Frédéric Le Gal 1Emmanuel Gordien 1
1Laboratoire de Virologie - CNR hépatite delta, HÔPITAL AVICENNE, Bobigny, France
Votre résumé : Objectif de l’étude : Le virus de l’hépatite D (VHD) est satellite du virus de l’hépatite B (VHB) puisque son
enveloppe constituée de l’AgHBs est produite par VHB. VHD et VHB sont tous deux caractérisés par une grande
diversité génétique avec 8 (VHD-1 à -8) et 10 (VHB/A à /J) génotypes respectivement. Ces génotypes possèdent une
origine géographique précise qui tend à se modifier du fait des migrations humaines. Des associations spécifiques entre
les (sous)génotypes VHD et VHB restent à démontrer, associés ou non à divers degrés d’atteintes du foie. Pour résoudre
cette question, nous avons caractérisé le génotype des couples VHB/VHD chez des patients d’origines variées
principalement d’Afrique Sub-Saharienne, Europe de l’Est et Asie.
Méthodes : 826 plasmas ont été étudiés. Le génotypage des deux virus a été fait par séquençage et analyse
phylogénétique des amplicons des régions R0 pour VHD et d’une partie du gène S pour VHB.
Résultats : Six génotypes pour VHB et VHD ont été identifiés : 33 VHB/A, 4 VHB/B, 2 VHB/C, 119 VHB/D, 130 VHB/E, 7
VHB/G, 2 possibles recombinants VHB/C-D et VHB/A-D ; avec parallèlement 232 VHD-1, 1 VHD-2, 41 VHD-5, 4 VHD-6,
16 VHD-7 et 3 VHD-8. 297 couples VHB/VHD ont été obtenus avec des combinaisons variées. Le VHD-1ubiquitaire a été
retrouvé associé à tous les génotypes VHB, majoritairement VHB/E (33%), D (38%), A (12%) et un possible recombinant
VHB/C-D. Les VHD-1 et -5 à -8 d’origine africaine sont majoritairement associés à VHB/E. L’unique couple VHB/B-VHD-2
a été isolé chez un patient d’origine chinoise. Si l’on considère uniquement les 232 souches VHD-1, les souches
africaines sont significativement retrouvées avec VHB/E et pour les souches non-africaines avec VHB/D. De par leur
origine géographique différente, plusieurs couples inattendus ont été observés, ce qui nous amène à penser qu’il n’existe
pas d’association spécifique VHB/VHD.
Conclusion : L’association des génotypes VHB/VHD semble corrélée à l’origine géographique des souches, même si de
manière marginale d’autres combinaisons sont observées. Les déterminants moléculaires du lien entre le VHD et
l’enveloppe du VHB sont les boucles cytosoliques du VHB et la partie C terminale de la grande protéine delta, impliquant
respectivement des résidus Tryptophanes et Prolines. Une étude moléculaire sur ce point sera effectuée. Les données
cliniques, biologiques et histologiques associées à ces 297 couples seront également étudiées afin de déterminer leur
impact sur le foie.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV325
Description des modes de consommation d’alcool et facteurs associés chez les migrants d’origine subsaharienne
suivis pour une hépatite B dans l’étude ANRS Parcours.
Andrainolo Ravalihasy 1,*Julie Pannetier 1Nathalie Lydié 2Nathalie Bajos 3Rosemary Dray-Spira 4France Lert 3Annabel
Desgrees du Lou 1
1UMR CEPED - IRD - Université Paris Descartes, Paris, 2INPES, Saint-Denis, 3INSERM, Villejuif, 4INSERM, Paris, France
Votre résumé : Objectif
Les migrants d’origine subsaharienne, particulièrement touchés par l’hépatite B chronique de par sa forte endémicité
dans les pays d’origine, font fréquemment face à des situations de précarité et d’isolement. Ces situations sont connues
comme étant associées à la consommation d’alcool, qui constitue un facteur aggravant l’évolution des hépatites virales.
Cette étude décrit la consommation d’alcool chez des migrants subsahariens suivis pour une hépatite B, et ses variations
selon les caractéristiques sociodémographiques et les situations de vie.
Méthode
L’enquête ANRS- PARCOURS menée en 2012-2013 dans 20 structures de suivi des hépatites en Ile de France a permis
de mesurer la consommation d’alcool au moment de l’enquête chez 779 migrants subsahariens suivis pour une hépatite
B chronique (559 hommes et 220 femmes). Nous avons mesuré la fréquence de consommation d’alcool et de
consommation à risque (plus de 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes, ou plus de 6
verres en une fois). Les variations de ces deux indicateurs (consommation et consommation à risque) ont été mesurées
selon les caractéristiques sociodémographiques, les conditions de vie et le réseau social à l’enquête, et selon les
conditions d’arrivée en France des migrants à l’aide de régressions logistiques uni- et multi-variées.
Résultats
Parmi ces migrants suivis pour une hépatite B chronique, 26% des femmes et 22% des hommes déclarent consommer
de l’alcool ; 7% des femmes et 9% des hommes rapportent une consommation à risque. Les facteurs associés à la
consommation sont sexuellement différenciés. Chez les hommes, habiter en foyer ou structure collective est associé à
une moindre consommation à risque (OR= 0.29), ainsi qu’avoir un niveau d’éducation peu élevé (OR= 0.10). Chez les
femmes, la consommation à risque est en lien avec la raison de l’arrivée en France : elle est plus forte chez les femmes
venues pour chercher un emploi (OR=22.76), pour fuir leur pays (OR=22.90), ou pour des raisons médicales (OR=39.55)
que chez les femmes venues pour rejoindre de la famille. Conclusion
La consommation d’alcool est bien présente et avec des niveaux de consommation à risque parmi les hommes et parmi
les femmes migrants d’origine subsaharienne atteints d’hépatite B chronique, en particulier pour ces dernières chez
celles, de plus en plus nombreuses, qui immigrent seules.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ326
Est-ce que la vaccination introduite dans le calendrier vaccinal algérien
contre le virus de l’hépatite b est efficace ?
Mohamed Lhadi Meghadecha 1,*Nesrine Touhami 1Latifa Kakiche 2Mekki Aidaoui 1Mammar Laouar 1
1Infectiologie, Université Badji Mokhtar,CHU Annaba, Annaba, 2EPSP Guelma, Guelma, Algérie
Votre résumé :
Introduction
L’hépatite B chronique est un problème de santé publique en Algérie, vue la morbidité
et la mortalité résultante, particulièrement dans les zones à forte endémicité ou
l’infection touche les plus jeunes principalement par transmission materno-foetale avec
risque élevé de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire.
En Algérie la vaccination contre le VHB (virus de l’hépatite B) a été introduite dans le
programme vaccinal en décembre 2002, le schéma comporte 3 injections à M0-M1-M6
avec une vaccination dés la naissance.
Le but de ce travail est de calculer la prévalence des Ac anti HBs développés chez
des enfants vaccinés contre le VHB, le titre de protection retenue est de 10 UI/l
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive transversale à visé de
séroprévalence.
On a inclut dans notre étude 81 enfants dont l’âge varie entre 9 mois et 11 ans,
correctement vaccinés contre le VHB suivant le calendrier vaccinal algérien, sur une
période s’étalant sur une période de deux ans du 01/01/2013 au 31/12/2014, réalisée
au niveau de la consultation de l’hépatite B du service d’infectiologie du CHU d’Annaba
, dans le cadre du dépistage de l’entourage familiale d’un patient porteur d’un
antigène HBs positif.
On été exclus de cette étude les enfants non correctement vaccinés, les enfants
porteurs d’un AgHBs+, et les enfants ayant eu un contact avec le VHB et guéris
(AcHbc positif).
Résultats
La moyenne d’âge était de 4 ans avec des extrêmes allant de 9 mois à 11 ans, le sexe
ratio 0,92.
62%(n=50) des enfants étaient immunisés parmi lesquels seuls 42%
présentaient un taux d’AcHBs très satisfaisant supérieur à 100UI/l contre 58% entre
10 et 100UI/l.
38%(n=31) n’étaient pas protégés avec un titre des Ac anti Hbs <10UI/l.
Conclusion
Selon les résultats obtenus, l’efficacité du vaccin anti VHB semble suboptimale, le
rajout de la 4ème injection de rappel dans le nouveau calendrier vaccinal permettrait
d’optimiser l’immunogènicité du vaccin et sa fiabilité.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV327
Etude de la co-infection par le virus de l'hépatite D chez les patients atteints d'une hépatopathie évoluée liée au
virus de l'hépatite B au CHU de Nouakchott, Mauritanie.
Yves- Marie Vandamme 1,*Adeline Pivert 2Hélène Le Guillou Guillemette 2Ahmed El Bara 3Mohamed El Kory 4Françoise
Lunel Fabiani 2
1Service des maladies infectieuses et tropicales, 2Laboratoire de virologie, CHU , Angers, France, 3Service d'hépatologie,
CHN, 4INRSP, Nouakchott, Mauritanie
Votre résumé : Objet de l’étude
La Mauritanie est une zone de haute endémicité pour l’infection par le virus de l’hépatite Delta (VHD) comme en attestent
les travaux réalisés avec le soutien de l’ANRS par notre laboratoire de virologie du CHU d’Angers. Nous retrouvions
précédemment des taux de séroprévalence du VHD de 14,7% chez les femmes enceintes, 19,1% chez les patients
consultant au Centre Hospitalier National (CHN) / Hôpital Arafat, 15,9% chez les donneurs de sang et jusqu’à 33,1%
chez les patients porteurs chroniques de l’ antigène (Ag) HBs. Ces derniers résultats nous ont poussés à réaliser une
nouvelle étude cherchant à préciser la part de la co-infection dans les hépatopathies évoluées dans les infections
chroniques par le VHB.
Méthodes
Nous avons étudié une population de 84 patients connus, porteurs chronique de l’ Ag HBs et suivis au CHN de
Nouakchott entre janvier et décembre 2014. Ces patients présentaient une hépatopathie évoluée (cirrhose ou Carcinome
hépatocellulaire (CHC). Les patients co-infectés par le VIH ou le VHC étaient exclus. Nous avons étudié la
séroprévalence du VHD dans cette population, déterminé la charge virale VHB par la technique OMUNIS® et recherché
une réplication de l’ARN VHD par RT-PCR. Enfin les souches ont été génotypées par séquençage de la polymérase pour
le VHB et de la région R0 pour le VHD.
Résultats
Le sex-ratio de notre population est de 1,8 et la moyenne d’âge de 44,7 ans. La séroprévalence du VHD est de 72,9%.
Parmi les patients séropositifs pour le VHD, 76,5% ont un ARN VHD détectable. La différence d’âge n’est pas
significative entre ces populations. La charge virale VHB moyenne est de 3,88(+/-1,7) log UI/ml et n’est pas
significativement différente qu’il existe ou non une réplication VHD (p= 0,53). Les génotypes prédominant pour le VHB
sont: VHB/A 8,8%, VHB/D 52,9% et VHB/E 38,2%. Tous les VHD sont de génotype 1.
Conclusion
La co-infection VHB/VHD est responsable de la majorité de tableaux d’hépatopathie évoluée chez les patients porteurs
chroniques de l’Ag HBs en Mauritanie. Dans nos études antérieures chez les personnes asymptomatiques, les patients
séropositifs VHD étaient plus âgés. L’absence de différence d’âge entre nos patients illustre l’aggravation de la maladie
hépatique par la co-infection VHB/VHD. L'infection par le VHD, ne semble pas impacter la réplication du VHB dans cette
population. Enfin, l'épidémiologie moléculaire et l'analyse des génotypes du VHB ou VHD est comparable à nos études
antérieures.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ328
EVALUATION DES CONNAISSANCES DES ETUDIANTS SUR LES HEPATITES VIRALES « B » et « C » A
TLEMCEN – ALGERIE
Samira BENBEKHTI 1,*
1CHU TLEMCEN, Tlemcen, Algérie
Votre résumé : OBJECT DE L’ETUDE : Evaluer l’état de connaissances des étudiants paramédicaux en matière des
hépatites virales B et C afin de cerner la nécessité d’informer et si besoin le type d’information à donner.
METHODES : Une étude descriptive transversale a été menée durant l’année 2014 auprès des étudiants paramédicaux
de TLEMCEN. L'interview s'est faite à l'aide d'un questionnaire auto administré. Les données ont été enregistrées sur
logiciel informatique pour analyse et traitement. Pour évaluer les connaissances, un pourcentage de bonnes réponses <
50% =mauvais, 50- 65%= insuffisant; 65- 80%= moyen et > 80% =bon/suffisant.
RESULTATS OBTENUS : 164 étudiants paramédicaux dont 67 étudiantes sages femmes (SF) et 97 étudiants infirmiers
de santé publique (ISP) ont été interrogés sur leur état de connaissances sur les hépatites virales B et C. L’âge moyen
était de 19 ± 01 an avec une prédominance féminine. 82,3% des étudiants avaient entendu parler des hépatites virales
avec une différence entre les 2 groupes (X2= 7,75; p= 0,006). Les hépatites B et C étaient connues comme infections
virales chez 83, 5%, contagieuses chez 75%, et pouvant entrainer des complications chez 73,8% des étudiants. La
perception au risque infectieux semble suffisante dans l’ensemble (81,1 %). Les symptômes évoqués étaient surtout les
symptômes généraux (81,09%) et la jaunisse (42,68%).
Les connaissances des modes de transmission étaient mauvaises dans l’ensemble, les plus évoqués pour les hépatites
B étaient la transmission sexuelle, l’usage de tatouage ou de piercing, soit 49,4 % et 44, 51% respectivement. Pour les
hépatites C, 55,49% ignoraient l’existence du risque de contamination chez les dentistes et la transmission sanguine
n'était connue que chez 15,85%.
45,7% ignoraient qu’il existe un vaccin pour l’hépatite virale B et 56,7% pour le traitement. Seulement 21,3% savaient
qu’il n’existe pas de vaccin contre l'hépatite C et 73,8% ignoraient l’existence du traitement.
CONCLUSION : Une meilleure connaissance sur les hépatites virales chroniques de la part des étudiants paramédicaux
est primordiale leur permettant d’bord de se prémunir, car ils seront des acteurs directement concernés par les soins des
malades et qui aussi seront un jour impliqués dans la prise en charge des malades hépatitiques. Des efforts doivent être
faits en matière d’information des étudiants sur les modes de transmission des hépatites virales B et C ainsi que les
moyens thérapeutiques et préventifs de ces affections.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV329
Evaluation des couts evitables par le traitement de l’hepatite b le cas du cancer du foie, senegal, 2012
Bangaman Chrisitan AKANI 1,*Alfred DOUBA 1 Lepri Bernadin Nicaise AKA 1Ama K. Marie Noelle ANO 1Gnissan Henri
Auguste YAO 2Paquin Damus KOUASSI 2Pétronille ACRAY-ZENGBE 3
1Département de Santé Publique et Informatique Médicale, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire, Institut
National d'Hygiène Publique, Abidjan, 2Département de Santé Publique et Médecine Communautaire, Université
Alassane Ouattara, Côte D’ivoire, Institut National d'Hygiène Publique, Bouaké, 3Département de Santé Publique et
Informatique Médicale, Université Felix Houphouët Boigny, Côte D’ivoire, Institut National d'Hygiène, Abidjan, Côte
d'Ivoire
Votre résumé : Introduction : la séropositivité pour le pour le virus de l’hépatite virale B touche 2 milliards d’individus
dans le monde. Malgré la protection vaccinale il demeurera des hépatites virales B chronique et donc des cirrhoses et
cancers et leurs coûts. L’objectif de notre étude était d’évaluer le coût humain et économique du cancer primitif du foie
imputable au VHB au Sénégal.
Méthodes : nous avons réalisé une étude rétrospective à visée descriptive sur une période de 05 ans portant sur 89
patients. Le point de vue adopté a été celui de l’Hôpital. Nous avons procéder à une analyse de coût de l’hôpital principal
de Dakar par la méthode de section homogène. Nous avons également utilisé un modèle séquentiel de population pour
simuler le devenir d’une cohorte de 1000 patients contaminés afin d’apprécier l’impact humain.
Résultats : Nous avons estimé le coût médical annuel d’un cancer du foie à 613 565 FCFA et celui du coût médical des
cancers attendus 5 223 888 459 FCFA pour l’année 2012. Ceci représente environ 5% de la part du Budget accordé à la
santé. Sur le plan humain, le nombre de cas attendus de cancer du foie est de 8 514 avec 8,1 années de vie perdue.
Conclusion : au terme de cette évaluation économique partielle nous avons conclu que la stratégie "ne rien faire"
représente un coût économique et humain trop important
Mots clés : Evaluation- coût, cancer, foie, Sénégal
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ330
Evaluation des tests rapides de détection de l’AgHBs pour l’élaboration d’un algorithme de dépistage de l’hépatite B
au Burkina Faso.
Moumouni Armel Sanou 1,*Rayana Toyé 2Thérèse Kagoné 2Abdoulaye Nikiéma 3Jean Sakandé 4Zekiba Tarnagda 1
Lassana Sangaré 5Dramane Kania 2
1Département des maladies infectieuses, Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), 2Département des
Sciences Biomédicales, Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, 3Direction des Laboratoires, Ministère de la Santé, 4Laboratoire
de Biochimie clinique, 5Laboratoire de Bactériologie-Virologie, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado-Ouedraogo,
Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Introduction : Le diagnostic de l’hépatite B constitue un véritable problème dans les pays à ressources limitées. En 2002, l’OMS a élaboré un algorithme de dépistage basé sur la combinaison de tests ELISA dont
le coût reste onéreux et complexe à mettre en œuvre. Pour rendre accessible le dépistage de l’hépatite B, les tests de
diagnostic rapide (TDR) se présentent comme une alternative intéressante. L’objectif de cette étude était d’évaluer la
performance analytique intrinsèque des TDR AgHBs commercialisés au Burkina Faso en vue d’élaborer un algorithme de
dépistage de l’hépatite B.
Matériel et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale qui s’est déroulée de septembre 2013 à décembre 2014.
L’évaluation a concerné neuf TDR recensés par la direction des laboratoires. Les échantillons sanguins ont été collectés
dans les centres régionaux de transfusion sanguine de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Les sera obtenus ont été
testés à la fois par l’ensemble des TDR et par les tests ELISA comme gold standard. Les analyses ont été réalisées au
laboratoire de Virologie du Centre Muraz suivant les instructions des fabricants. Résultats : L’étude a porté sur 325 échantillons (216 AgHBs-positifs et 109 AgHBs-négatifs). La sensibilité et la
spécificité des TDR se classaient respectivement entre 90.82 – 92.86% et 97.56 – 99.56%. Les tests SD BioLine HBsAg
et Artron HBsAg avaient les meilleures sensibilités (92.86% chacun) et spécificités (99.56% chacun). En combinant le
SD BioLine avec l’ImmunoComb II, ou Artron ou Advanced Quality, on obtient une légère amélioration de la sensibilité
qui est respectivement de 94,9% pour l’ImmunoComb II et de 93,9% pour Artron ou Advanced Quality.
Conclusion : Les résultats obtenus ont montré des TDR très spécifiques mais peu sensibles pour la détection de l’AgHBs
au Burkina Faso. . Un algorithme utilisant simultanément le test SD BioLine HBsAg et l’ImmunoComb ®II HBsAg 90’ ou
SD BioLine et Artron ou SD Bioline et Advanced Quality pourrait être une alternative pour le dépistage de l’AgHBs.
Cependant, il est urgent d’améliorer la performance analytique des TDR AgHBs pour leur utilisation efficiente dans le
programme de dépistage de l’hépatite B au Burkina Faso.
Mots Clés : Diagnostic, Hépatite B, Tests de diagnostic rapide, Algorithme de dépistage, Burkina Faso.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV331
Evaluation la fibrose hépatique chez les patients co-infectés VIH-VHB à l’initiation du traitement ARV au centre de
traitement ambulatoire du CNHU
Carin Ahouada 1,*Marcel Djimon Zannou 1Angele Azon-Kouanou 1Fabien Houngbe 1
1Medecine interne, cnhu, cotonou, Bénin
Votre résumé : Contexte et justification : la présence du VIH augmente le passage à la chronicité du VHB et le risque
de survenue d’une cirrhose et d’un carcinome hépatocellulaire.
Objectifs spécifiques : (i) Décrire les caractéristiques socio-démographiques, cliniques et biologiques des patients à
l’initiation de traitement antirétroviral, (ii) Déterminer la prévalence de la fibrose hépatique ,(iii) Identifier les facteurs
associés à la fibrose hépatique chez les patients Co-infectés VIH-VHB à l’initiation de traitement antirétroviral.
Méthodes : Etude prospective portant sur des patients co-infectés par le VIH et le VHB. Les patients ont été recrutés de
juillet 2014 à novembre 2014. Le score de APRI a été utilisé pour évaluer la fibrose hépatique. Pour un score inferieur à
0,5 la probabilité de fibrose inferieure à F2 est de 86%. Pour un score supérieur à 1,5 ; la fibrose est supérieure ou égale
à F2 dans 88% des cas. La formule est la suivante : (ASAT*100)/ (norme ASAT *plaquettes). Le concept de fibrose
cliniquement significative correspond aux stades " F2 de la classification anatomopathologique Métavir de la fibrose
hépatique : F0=pas de fibrose ; F1=fibrose portale, F2=quelques septa, F3=nombreux septa, F4=cirrhose.
Résultats :
202 patients ont été recrutés en pré-initiation antirétroviral. L’âge moyen était de 38 ans [18-68ans]. La majorité était des
femmes (63,9%). La plupart des patients était au moins au stade clinique 2 de l’OMS. Le CD4 moyen était de 198
cella/mm3 [1-915cell/mm3]. Sur 202 patients PVVIH étudiés, 23 patients (11,4%) étaient porteurs de l’AgHbS. Il s’agissait
également de femmes (73,9%) au stade 2 de l’OMS pour la plupart avec une cytolyse hépatique dans 50% des cas. Le
CD4 moyen était de 114,84 cell/mm [1-392cell/mm3]. 6,4% des patients avaient une fibrose cliniquement significative
c’est-à-dire supérieure à F2. La cytolyse hépatique (p= 0,00) et l’immunodépression moins prononcée (p= 0,02) étaient
significativement associés à une fibrose cliniquement significative.
Conclusion : Très peu de patients avaient une fibrose cliniquement significative sous réserve de la taille de l’échantillon
et du test utilisé. Le risque de fibrose est plus élevé en cas de cytolyse hépatique et/ou de niveau de CD4 très bas.
Mots clés : co infection VIH-VHB, fibrose hépatique
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ332
Faible Immunogénicité au Vaccin de l’Hépatite B chez Enfants Camerounais Infectés ou Exposés au VIH-1:
Nécessité d’un Renforcement des Stratégies Vaccinales en Milieu Tropical?
Anne-Esther Njom-Nlend 1Salomon Philippe Nguwoh 2Christian Taheu Ngounouh 3Tchidjou Tchidjou K 4Constant Pieme
5Jean Otélé Mbede 6Véronique Penlap 7Vittorio Colizzi 8Roger Somo Moyo 9Joseph Fokam 10,*
1pédiatrie, Caisse National de Prévoyance Sociale , 2Ministère de la Sante Publique (MINSANTE), 3Institut des Sciences
et Techniques Appliquées à la Santé (ISTAS), Yaounde, Cameroun, 4Hopital Pediatrique Bambino Gesu Pediatric ,
Rome, Italie, 5Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, 6Institut Superieur des
Professions de la Sante, 7Biochimie et Microbiologie, Faculté des Sciences, Université de Yaoundé 1, Yaounde,
Cameroun, 8Universite de Rome Tor Vergata, Rome, Italie, 9Faculte de Medecine et des Sciences Biomedicales,
Universite de Yaounde I, 10Centre International de Référence Chantal BIYA pour la recherche sur la prévention et la prise
en charge du VIH/SIDA (CIRCB), Yaounde, Cameroun
Votre résumé : Contexte et Justificatif: Avec l’introduction en 2005 du vaccin contre l’hépatite B dans
le Programme Elargi de Vaccination (PEV), il serait nécessaire de suivre la réponse post vaccinale pour s’assurer d’une
protection vaccinale efficace, tenant compte des disparités pédiatriques contextuelles. Dans un contexte à forte
endémicité du VIH, notre objectif visait à évaluer la réponse post-vaccinale pédiatrique en fonction de l’exposition et
l’infection verticales au VIH.
Méthodologie: Une étude prospective et comparative a été menée chez 82 enfants âgés de
6-59 mois à l’unité pédiatrique de la Caisse National de Prévoyance Sociale à YaoundéCameroun: 28 non-exposés, 29 exposés/non-infectés, 25 infectés au VIH. La réponse post vaccinale a été évaluée par
un test d’ELISA quantitatif anti-HBs; avec toute valeur de p<
0.05 considérée statistiquement significative. La clairance éthique et le consentement éclairé (Reference:
Nº2014/001/EC-CHE) ont été obtenus.
Résultats: La réponse post-vaccinale était de 80,49% en générale mais avec seulement
45,12% de réponse protectrice (anti-HBs ≥10IU/L). La réponse protectrice était retrouvée
chez 60,71% des non-exposés au VIH, contre 51,72% et 20% chez les exposés/non-infectés
et infectés au VIH, respectivement, p=0,041. Une baisse statistiquement significative de
la réponse protectrice a été observée avec l’âge: 6 mois (67,65%) à 41 mois (0%), p= 0,012, avec une diminution de
moitié avant 24 mois d’âge (58,33%) comparés aux plus âgés (26,47%), p= 0,007. L’allaitement maternel exclusif n’a
démontré qu’un léger impact mais non-significatif sur la réponse post-vaccinale (47,67% [21/45] contre 43,24% [16/37])
comparée aux allaitements mixte (n=15) et artificiel (n=22); p=0,757.
Conclusions et Recommandations: Le vaccin contre le virus de l’hépatite B procure un faible taux de protection efficace
chez tous les enfants, particulièrement chez ceux verticalement exposés ou infectés par le VIH. Assurer une vaccination
précoce des enfants et des stratégies adaptées ou spécifiques sur terrain VIH, favoriseraient une protection pédiatrique
efficace à long terme dans les pays du Sud. Des études à large échelle, conduites dans plusieurs pays tropicaux,
faciliteraient l’implémentation de ces potentielles directives en pédiatrie. Thème : Hépatites virales B
Code : PV333
Forte prevalence de la co-infection VIH-VHB-VHC chez les enfants atteints du VIH au Sud-Kivu : résultats
préliminaires
Serge MIYANGA 1Liliane SABI 2Daniel MUKADI 2Nadine NGWAKA 2David LUPANDE 1,*Steve AHUKA 2Jeef KABINDA 1
1Hopital Provincial Général de Référence de Bukavu, Université Catholique de Bukavu, Bukavu, 2Service de
Microbiologie, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte Les hépatites B et C sont une de plus fréquentes causes de morbi-mortalité chez les personnes infectées par le VIH.
Chez l’enfant infecté par le VIH, la recherche des virus de l’hépatite B et C est nécessaire pour prévenir les troubles liés à
l’accélération de leur expression sur la fonction hépatique, compromettant ainsi la réponse sous ARV et réduisant leur
survie. Cependant, l’ampleur de la co-infection VIH-VHB et VIH-VHC chez les enfants est très peu documentée en RDC
La présente étude a pour objectif de déterminer la prévalence de la co-infection des virus des Hépatites B et C chez les
enfants infectés par le VIH au Sud-Kivu (RDC).
Méthodes D’avril à Octobre 2015, nous avons mené une étude transversale, descriptive, auprès des enfants âgés de 18 mois -16
ans infectés par le VIH provenant de 8 zones de santé du Sud-Kivu. Le sang total a été prélevé sur papier filtre Whatman
903 ® pour la confirmation de la sérologie à VIH, la recherche de l’AgHBs et l’anticorps anti-HCV par la technique ELISA.
Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel Epi Info 3.5.4.®
Résultats Nous avons inclus 150 enfants à sérologie positive à VIH, 14 ont été exclus car sont revenus négatifs après sérologie à
VIH par ELISA. Sur les 136 patients, 72 (53%) étaient de sexe masculin et 64 (47%) de sexe féminin avec un âge
moyen de 8 ans. L’AgHBs était présent dans 11% des cas (15 enfants, dont 8 de sexe masculin et 7 de sexe féminin)
tandis que l’anticorps anti-HCV n’a pas été mis en évidence chez tous nos patients. Il y avait autant d’enfants co-infectés
en milieu urbain qu’en milieu rural, soient 8 / 93 (8,6%) contre 7 / 43 (16,2%) p = 0,3754.
Conclusion
Cette étude montre une forte prévalence de la co-infection VIH-VHB et l’absence d’une co-infection associée au VHC
chez les enfants infectés par le VIH au Sud-Kivu.
Mots clés : enfants – Sud-Kivu – VIH – hépatites B et C - ELISA
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ334
Forte prévalence des virus d’hépatites B et C chez les patients atteints de cirrhose et cancer de foie dans certains
centres hospitaliers de Kinshasa. : Résultats préliminaires
Flore Luinzia 1,*LILIANE SABI 1CHANGA JEAN-CLAUDE 2NADINE NGWAKA 1SHEILA MAKIALA 1SEBASTIEN MBENDI 3
STEVE AHUKA-MUNDEKE 2JEAN-JACQUES MUYEMBE 2
1MICROBIOLOGIE, UNIVERSITE DE KINSHASA, 2VIROLOGIE, INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE BIOMEDICALE, 3MEDECINE INTERNE, UNIVERSITE DE KINSHASA, KINSHASA, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte : La connaissance des étiologies infectieuses en cas de cirrhose hépatique et de carcinome
hépatocellulaire (CHC) est nécessaire pour la mise en place des mesures de contrôle. En République Démocratique du
Congo (RDC), la prévalence des infections des hépatites B et C semble élevée. Cependant, leur ampleur chez les
patients souffrant de cirrhose et de cancer du foie n’est pas documentée dans notre milieu.
Objectif : Le présent travail se propose de rechercher la fréquence des marqueurs sérologiques des VHB et VHC chez
les patients atteints de cirrhose hépatique et de CHC à Kinshasa.
Méthodes : De Septembre 2014 à Avril 2015, nous avons inclus des patients admis dans des formations hospitalières de
Kinshasa selon des critères établis et pour lesquels le diagnostic de cirrhose hépatique ou de CHC avait été retenu. Par
la technique ELISA, nous avons recherché, pour chaque échantillon, l’Ag HBs, l’Ac anti HBc et l’Ac anti VHC et les Ag/Ac
VIH. Résultats : Au total 95 échantillons de sang total ont été prélevés des malades (5 cas de cirrhose compensée, 43 cas de
cirrhose décompensée et 47 cas de CHC). Les résultats obtenus ont montré que l’âge moyen des patients était de
50,5±27,5 ans avec un sexe ratio global est de 1,8 homme sur 1 femme sans différence significative entre les 2
pathologies. Nous avons trouvé une prévalence de 30% (soit 13/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées et 51%
(soit 24/47 patients) parmi les CHC pour l’Ag HBs ; de 84% (soit 36/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées et
74% (soit 35/47 patients) parmi les CHC pour l’Ac HBc enfin 79% (soit 34/43 patients) parmi les cirrhoses décompensées
et 66% (soit 31/47 patients) parmi les CHC pour l’Ac VHC. La co-infection VHB/VHC a été retrouvée à une fréquence de
70% tandis que la co-infection virus des hépatites/VIH n’a été retrouvée qu’à une faible fréquence de 2,1% car 2
individus seulement ont eu une sérologie VIH positive dans la série.
Conclusion : Cette étude transversale documente une forte prévalence des virus B et C chez les patients cirrhotiques et
cancéreux du foie suggérant son implications dans la survenu de ces pathologies à Kinshasa.
Mots clés : VHB, VHC, cirrhose hépatique, Cancer du foie, Kinshasa
Thème : Hépatites virales B
Code : PV335
Hépatite B au Sénégal, une épidémie silencieuse et oubliée
Aminata Thiam 1,*Ndèye Fatou Ngom/ Gueye 1Cheikh Tidiane Ndour 1Moussa Seydi 1Vincent De Brouwere 2Anne Buvé 2
1Service des Maladies Infectieuses et tropicales, Centre hospitalier universitaire de Fann, DAKAR, Sénégal, 2
Département de Santé Publique, Institut de Médecine Tropicale, Anvers, Belgique
Votre résumé : Introduction L’hépatite virale B est une affection grave de par ses complications redoutables que sont la
cirrhose et le carcinome hépatocellulaire qui cristallisent le poids de la morbi mortalité car responsables de 94% des
décès liés à l’hépatite B. Au Sénégal, où la prévalence de cette maladie est supérieure à 8%, l’accès au dépistage et au
traitement de l’hépatite B est compromis par le contexte de ressources limitées avec un paiement direct représentant
77,4%. Ceci se traduit par un diagnostic tardif au stade de complications dont la prise en charge très coûteuse a été
estimée respectivement à 16 et 5% du budget annuel de la santé. Malgré la mise en place d’un programme national de
lutte contre les hépatites (PNLH) en 1999, les politiques restent timides, les interventions de lutte faiblement
implémentées, la recherche quasi absente et le système de surveillance des hépatites inexistant.
Objectif Analyser l’adéquation des interventions développées dans le dernier plan stratégique du PNLH et celles
identifiées dans le modèle épidémiologique du système « hépatite B » afin de contribuer à l’identification des
interventions prioritaires pour notre contexte et l’amélioration de leur mise en œuvre efficiente.
Méthodes Nous avons réalisé une revue de la littérature dont les résultats sont structurés selon l’approche dite d’analyse
verticale. En effet, c’est une méthodologie d’identification des priorités stratégiques du contrôle des problèmes de santé
avec une analyse basée sur les critères d’efficacité théorique et opérationnelle, du coût-efficacité et de l’acceptabilité des
interventions.
Résultats Après l’analyse des différentes stratégies identifiées et en fonction du contexte sénégalais, la vaccination
néonatale précoce avec administration de la première dose du vaccin dans les 24 premières heures de vie reste le pilier
de la lutte contre l’hépatite B au Sénégal. Toutefois cette stratégie phare doit être complétée par le dépistage
communautaire et systématique lors de tout contact avec les structures de soins ciblant les sujets de plus de 20 ans et
couplée au traitement des cas positifs éligibles avec le Ténofovir.
Conclusion Ainsi à la lumière de cette analyse, et après identification des types de services et de personnel nécessaires
pour l’opérationnalisation des interventions retenues, le contrôle de l’hépatite virale B au Sénégal, peut se faire de
manière intégrée dans les services de santé de base.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ336
Hépatite virale B occulte chez les personnes vivant avec le VIH au Centre National Hospitalier et Universitaire
Hubert Koutoukou Maga de Cotonou.
Frédéric Sogbo 1,*Dissou Affolabi 1Jeanne Orekan 1Barnabé Lafia 1Carin Ahouada 2Marcel Zannou 2Séverin Anagonou 1
1Service de Microbiologie, 2Centre de Traitement Ambulatoire, Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert
Koutoucou Maga de Cotonou, Cotonou, Bénin
Votre résumé : Contexte. L’infection par le VIH peut être compliquée par la co-infection avec d'autres agents
pathogènes, notamment le Virus de l’Hépatite B (VHB) qui partage avec le VIH les mêmes voies de transmission. Le
dépistage de l’hépatite B chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est réalisé en routine dans les pays à faible
revenu comme le Bénin par le dosage de l’antigène HBs (Ag HBs) par la sérologie. Cependant, il est décrit notamment
chez les PVVIH des cas d’hépatite virale occulte (Ag HBs négatif mais avec une charge virale VHB détectable) dont
l’ampleur n’est pas connue au Bénin.
Objectif. Déterminer la prévalence de l’hépatite virale B occulte chez les PVVIH au Centre de Traitement Ambulatoire
(CTA) du CNHU-HKM de Cotonou.
Matériel et Méthodes. Il s’agit d’une étude prospective transversale qui s’est déroulée de Juillet 2014 à Janvier 2015.
Ont été inclus dans l’étude, 133 patients âgés de plus de 15 ans infectés par le VIH-1 non encore mis sous traitement
antirétroviral (ARV) et reçus au CTA du CNHU-HKM de Cotonou. Le dépistage sérologique de l’Ag HBs a été réalisé par
ELISA et la mesure de la charge virale VHB par PCR en temps réel (Roche, Branchburg, USA).
Résultats. Parmi les 133 sujets inclus, 66,2% étaient de sexe féminin. Au total, la charge virale VHB était détectée chez
37 patients ayant un Ag HBs négatif donnant une prévalence de l’hépatite virale B occulte de 27,8% dans cette
population. Parmi les patients ayant une hépatite virale B occulte, la charge virale VHB était détectable mais inférieure ou
égale à 1,5 Log10 chez 23 patients (62,2%), entre 1,6 et 2,9 Log10 chez 07 patients, entre 3 et 4,9 Log10 chez 07 patients
et supérieure ou égale à 5 Log10 chez aucun patient. La charge virale VIH-1 était supérieure ou égale à 5 Log10 et le taux
de lymphocytes TCD4 inférieur ou égal à 350/mm3 chez 89,2% des patients.
Conclusion. La prévalence de l’hépatite virale B occulte est élevée chez les PVVIH non encore sous ARV au CNHUHKM de Cotonou. La détermination systématique de la charge virale VHB devrait être incluse dans le bilan d’initiation au
traitement ARV chez ces patients.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV337
MORBIDITE LIEE A LA COINFECTION VIH/VHB AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE
DEPARTEMENTAL DU BORGOU
Rhonel Ahanhanzo Glele 1,*Ariyoh S Amidou 2Albert Dovonou 3Cossi Atinsounou 4Fatioulaye Issa Djibril 5
1Medecine interne/Site VIH, CHUD Borgou/Programme National de Lutte contre le Sida et les IST (PNLS), Parakou, 2
Programme National du Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT), Cotonou, 3Service de Médecine
Interne, CHUD-Borgou/Université de Parakou, 4Service de Médecine Interne/Maladies Infectieuses, CHUD-Borgou/
Université de Parakou (UP), 5Direction Départementale de la Santé/ Ministere de la santé, Parakou, Bénin
Votre résumé : Contexte : La coïnfection VIH/VHB représente l’une des préoccupations actuelles des soignants surtout
en Afrique. L’utilisation du Ténofovir (TDF) et de la Lamivudine (3TC) ou d’Emtricitabine (FTC) est recommandée. Les
données du suivi dans ce contexte sont capitales afin d’améliorer les soins des coïnfectés. A ce jour, peu de données
existent sur la morbidité résiduelle chez les coïnfectés traités. La présente étude pilote vise l’évaluation de la morbidité
hépatique et rénale des coïnfectés VIH/VHB traités par TDF+3TC.
Méthodes : Cette étude de cohorte rétrospective s’est déroulée entre janvier 2010 et janvier 2015. Les données sont
issues de la cohorte des patients coïnfectés VIH/VHB (HépaVie) du plus grand site VIH du Nord-Bénin. Les patients
coïnfectés VIH/VHB ayant fait au moins 24 mois de suivi sous TDF+3TC+INNRT ont été inclus. Les données
sociodémographiques, cliniques (état général, hépatomégalie, cirrhose, infections opportuniste, décès) et biologiques
(transaminases, Ag HBs, albuminurie et créatininémie) ont été collectées pour mesurer la morbidité hépatique et rénale.
Chaque item était coté de 1 à 3 selon la sévérité. La morbidité hépatique était faible (score≤ 8), modérée (8<score<24) et
élevée (score≥24). La morbidité rénale était faible (score ≤10), modérée (10< score<30) et élevée (score ≥30).
Résultats : Sur les 79 patients sélectionnés, 75 ont été inclus. Les femmes représentaient 62,67%. L’âge moyen était de
36,25ans ± 9,02ans. Les artisans et les revendeurs représentaient 28 et 27% et 65,33% étaient au stade 3 ou 4 OMS. La
moyenne des CD4 à l’inclusion était de 352cells/mm3 et 74% avait des CD4 inférieurs à 500cells/mm3.
A l’initiation du TARV, la morbidité hépatique était faible chez 18% et modérée chez 82%. La morbidité rénale était faible
chez 80% et modérée chez 20% des patients.
Au bout des 24 mois, 71% des patients étaient en survie soit un taux d'attrition de 29% et 5% étaient décédés. La
moyenne des CD4 est passée à 515 cells/mm3.La morbidité hépatique était faible chez 92% et modérée chez 8% des
patients. La morbidité rénale était faible chez 27% et modérée chez 73% des patients. Aucun patient n’avait une
morbidité hépatique et rénale élevées ni au début ni à 24 mois. Conclusion: Après 24 mois, la morbidité hépatique avait baissé mais la morbidité rénale s’aggravait et 5% étaient
décédés. Des études plus poussées sont nécessaires afin d’étudier les facteurs liés à la morbidité hépatique et rénale
chez les coïnfectés VIH/VHB.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ338
Performances de l’antigène core du VHC comme marqueur diagnostique de l’hépatite C chronique chez des
patients camerounais mono-infectés VHC et co-infectés VIH-VHC ou VHB-VHC
Léa Duchesne 1,*Richard Njouom 2Frédéric Lissock 2Ghislaine Flore Tamko-Mella 2Sandrine Rallier 3Lila Poiteau 3
Alexandre Soulier 3Stéphane Chevaliez 3Guy Vernet 2Nicolas Rouveau 4Pierre-Marie Girard 1Karine Lacombe 1
1Inserm UMR-S1136, Paris, France, 2Pasteur Center of Cameroon, Yaounde, Cameroun, 3National Reference Center for
Viral Hepatitis B, C and Delta, Department of Virology, Henri Mondor Hospital , Paris-Est University, Créteil, 4ANRS,
Paris, France
Votre résumé : Introduction
Le diagnostic de l’hépatite C chronique repose actuellement sur la détection des anticorps anti-VHC (Ac anti-VHC)
combinée à la quantification de l’ARN du VHC par PCR, des méthodes peu disponibles dans les pays à ressources
limitées. La quantification de l’antigène core du VHC (AgC), un marqueur de la réplication virale, pourrait simplifier cette
procédure en la réduisant à une seule étape.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les performances diagnostiques de ce test ainsi que l’influence des coïnfections
VIH-VHC et VHB-VHC sur ses résultats.
Méthodes
La quantification de l’AgC a été effectuée avec le test HCV Ag ARCHITECT d’Abbott sur 465 sera déterminés comme
négatifs pour l’infection par le VHC par sérologie Ac anti-VHC ou PCR négative et 544 sera positifs (PCR positive)
provenant de la sérothèque du Centre Pasteur du Cameroun. Ses performances globales ont été évaluées en
comparaison de ces méthodes de référence par la construction de courbes ROC ainsi que le calcul de sa sensibilité,
spécificité, VPP, VPN, LR+ et LR-.
Résultats
335 sera ne présentaient aucune des infections étudiées, 489 étaient mono-infectés VHC, 78 étaient porteurs du VIH
dont 27 co-infectés par le VHC et parmi les 107 infectés par le VHB 28 étaient co-infectés par le VHC. Aucune
association significative n’a été trouvée entre la quantité d’AgC observée et nos covariables (âge, sexe, coïnfection par le
VIH ou le VHB, génotype). La corrélation entre l’AgC et l’ARN du VHC était bonne chez les patients mono-infectés
(r=0.75, p<0.00001) et ceux infectés par le VIH (r=0.83, p<0.00001) mais plus faible chez les patients infectés par le VHB
(r= 0.58, p<0.0011). Le test a montré une spécificité de 99.7% et une sensibilité de 95.7% dans le groupe des monoinfectés VHC, correspondant à une AUC de 0,99 (95% IC: 0.98-1.0). Chez les patients co-infectés VIH-VHC et VHB-VHC
on a observé une sensibilité de 100% et 96.4%, une spécificité de 88,2% et 96,2% et une AUC de 0,99 (95% CI: 0.971.00) et 0,98 (95% CI: 0.95-1.0), respectivement. Aucune différence significative entre les trois AUC n’a été observée
(p=0,69).
Conclusion
La quantification de l’AgC a montré de très bonnes performances diagnostiques, tant chez les mono-infectés que les coinfectés. Il s’agit donc d’un outil de diagnostic du VHC fiable qui, étant moins cher que les tests moléculaires, pourrait
faciliter le dépistage du VHC, en particulier dans les pays à ressources limitées.
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Thème : Hépatites virales B
Code : PV339
Prévalence des marqueurs de l’infection du Virus de l’Hépatite B chez les professionnels de santé en Mauritanie
Boubacar Kane 1Alain Carayon 2Baidy Lo 3Sidi Wafi 4Ahmed Elbara 5Mohamed Brahim Elkory 6Zahra Malick Fall 7
Françoise Lunel Fabiani 8,*
1Direction, 2Institut National d'Hépato-Virologie, 3Biologie médicale, Faculté de Médecine, 4unité dépistage, INHV, 5
Laboratoire Virologie, 6INRSP, 7INHV, Nouakchott, Mauritanie, 8CHU Angers , Angers, France
Votre résumé : Introduction
L’infection du VHB est hyperendémique en Mauritanie avec des prévalences de l’AgHBs de 10 à 13% dans la population
générale (femmes enceintes, donneurs de sang, et milieu scolaire). Une stratégie nationale de lutte contre les hépatites
virales a été adoptée en 2014. Dans le volet prévention, les professionnels de santé étant considérés comme un groupe
présentant des risques accrus d’infection par le virus de l’hépatite B, il s’agit donc de les protéger d’une éventuelle
infection dans le cadre professionnel autant que de préserver les patients d’une contamination soignant-soigné. A cet
effet, l’Institut National d’Hépato-Virologie (INHV) a lancé en fin 2014, un programme de dépistage et de vaccination de
l’ensemble des professionnels de santé du pays.
Objectifs
L’objectif de la présente étude est de déterminer la prévalence des marqueurs de l’infection VHB et la protection offerte
par une vaccination contre l’hépatite pour l’ensemble des professionnels de santé en Mauritanie.
Matériels et méthodes
La campagne de dépistage et de vaccination qui a débuté le 20 octobre 2014, cible l’ensemble des professionnels de la
santé de toutes les structures sanitaires du pays.
La recherche des anticorps anti-HBc par la technique ELISA a été effectuée chez tous les sujets acceptant le dépistage.
La recherche de l’Antigène HBs (AgHBs) par la technique ELISA n’a été effectuée que chez les sujets trouvés positifs
pour les anticorps anti-HBc. La recherche des anticorps anti-HBs (automate mini-vidas Biomérieux) a été réalisée chez
les sujets positifs pour les anticorps anti-HBc et négatifs pour l’AgHBs.
Résultats
A la date du 30 novembre 2015, 3332 personnes ont été dépistés, avec un sexe ration H/F de 0.72. La prévalence des
anticorps anti-HBc était de 68% ont des anticorps anti-HBc, dont 16% des sujets sont porteurs de l’AgHBs. Parmi les
porteurs de l’AgHBs, 0.6% étaient porteurs de l’AgHBe. Par ailleurs 31% des sujets dépistés, avaient des anticorps antiHBs. 58% des sujets non immunisés ont été vaccinés.
Conclusion
La circulation du VHB est assez importante au niveau des professionnels de santé. Le programme de dépistage et de
prise en charge des professionnels de santé initié par l’Institut National d’Hépato-Virologie devrait réduire la transmission
du VHB dans ce groupe et leurs familles.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ340
PROBLÉMATIQUE DE L’ACCÈS AUX MÉDICAMENTS POUR LE TRAITEMENT DES HÉPATITES B
CHRONIQUES AU MALI ET LE RECOURS AU TÉNOFOVIR DU PROGRAMME VIH/ SIDA.
Loséni Bengaly 1,*Aminata Tièba Traore 2Anselme Konaté 3
1Pharmacie, Hôpital Gabriel Touré, 2Pharmacie, CHU du Point G, 3HepatoGastroenterologie, Hôpital Gabriel Touré,
Bamako, Mali
Votre résumé : L’infection par le virus de l’hépatite B est un problème majeur de santé publique avec plus de 240
millions de personnes souffrant de cette pathologie qui entraine plus de 780 000 décès chaque année. En Afrique et
particulièrement dans les pays du sahel, l’endémicité de l’infection est forte avec une prévalence atteignant 18%. L’hépatite B chronique peut être traitée par des médicaments antiviraux oraux permettant de réduire l’incidence des
cancers du foie et améliorer la survie à long terme. A cet effet l’OMS préconise la prescription du Ténofovir ou de
l’Entécavir. Au Mali ces moyens thérapeutiques sont très peu accessibles. En effet, parmi les médicaments préconisés le
Ténofovir est le seul disponible dans les structures publiques, mais uniquement dans le cadre des traitements des
infections à VIH. Certaines structures privées s’investissent pour assurer la disponibilité de ces médicaments à des prix
dépassant le pouvoir d’achat des patients. Ainsi, les malades bénéficiant de prescription de Ténofovir s’orientent vers les
unités publiques de dispensation des Anti-Rétro viraux pour espérer en bénéficier.
Le présent travail a été initié en vu d’étudier l’accès des malades aux médicaments utilisés dans le traitement des
hépatites B chroniques au Mali notamment le Ténofovir. Le travail a été réalisé dans les deux principaux hôpitaux du
pays qui assurent la prise en charge de l’hépatite B: les Hôpitaux Universitaires du Point G et de Gabriel Touré. Une
enquête a été aussi réalisée auprès de l’Association de lutte contre les hépatites virales.
Les investigations ont montré que dans les deux hôpitaux, 95 patients dont 87% au CHU du Point G ont bénéficié au
moins d’un mois de traitement de Tenofovir dans les unités de dispensation des ARV. Trois officines de pharmacie du
secteur privé ont effectué des commandes en fonction des ordonnances présentées et une officine avait un stock pouvant assurer au maximum deux mois de traitement d’un patient. Le coût d’un mois de traitement variait de 120 000 F
CFA à 670 000 CFA selon qu’il s’agisse d’une présentation générique ou de spécialité.
A l’issu de cette étude nous recommandons l’application des orientations OMS sur le traitement de l’hépatite B chronique
au Mali tout en accordant une subvention pour l’approvisionnement régulier des médicaments préconisé qui doivent être
inscrits dans le principe de prise en charge par l’Assurance Maladie.
Mots clés : Hépatite B, Mali, Ténofovir
Thème : Hépatites virales B
Code : PV341
Profils infectieux et non infectieux de l’hépatite B chez les patients co-infectés par le VIH à Franceville (Gabon) :
conséquences sur le diagnostic et le traitement
Berthold Bivigou-Mboumba 1,*François Rouet 2Jeanne Sica 3Augustin Mouinga-Ondeme 4Marie Amougou-Atsama 5
Marie-Laure Chaix 6Angélique Ndjoyi Mbiguino 7Richard Njouom 5Sandrine François-Souquière 1
1Unité Mixte de Recherche VIH et Maladies Infectieuses Associées (UMR-VIH-MIA), Centre International de Recherches
Médicales de Franceville (CIRMF), Libreville, Gabon, 2Unité VIH/Hépatites, Institut Pasteur du Cambodge, Cambodge,
Institut Pasteur du Cambodge, Phnom Penh, Cambodge, 3Centre de traitement ambulatoire de Franceville, 4Zoonose et
Maladies Emergentes, CIRMF, Gabon, Centre International de Recherches Médicales de Franceville, Franceville,
Gabon, 5Virologie, Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 6Laboratoire de Virologie, AP-HP, Hôpital Saint
Louis; INSERM U941, Université Paris Diderot , Université Paris Diderot , Paris, France, 7Bacteriologie-Virologie,
Université des Sciences de la Santé, Libreville , Gabon
Votre résumé : Contexte : Au Gabon, le VIH et le VHB sont endémiques et constituent un risque élevé de co-infection.
Ainsi, le double diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients doit être précisé afin de limiter la survenue de
complications engendrées par des hépatites B chroniques actives ou occultes, associées ou non à la présence de
souches mutantes ou d’infections à génotypes multiples. Objectifs : 1/ Estimer la prévalence VHB chez les patients vivant avec le VIH (PvVIH) ; 2/ Caractériser les profils
d’infection ; 3/ Déterminer les génotypes et les mutants VHB. Méthodes : Les profils infectieux et non infectieux ont été identifiés par la détection des marqueurs sérologiques tels
que : les anticorps (Ac) anti-HBc, l’AgHBs, l’AgHBe, les anti-HBcIgM et les Ac anti-HBs. Nous avons quantifié l’ADN VHB
plasmatique par PCR en temps réel (CV VHB). Les hépatites B occultes (OBI) ont été définies par la détection d'Ac antiHBc isolés et l’ADN plasmatique. Le génotypage et la détection des mutants ont été réalisés par analyse des produits
PCR de la région S/Pol. Les analyses statistiques ont été effectuées dans STATISTICA v 8.0. Résultats : Sur 762 patients, 71 (9,3%) patients étaient positifs pour l'AgHBs, parmi lesquels: 1 avec une hépatite B
aiguë (0,1%), 9 avec une hépatite B chronique AgHBe-positif (CHB) (1,2%), 16 avec une CHB AgHBe-négatif et CV ADN
>2000 UI/ml (2,1%) et 45 porteurs inactifs (CV ADN <2000 UI/ml (5,9%). 61 (8,0%) patients ont présenté un profil OBI.
Parmi ces derniers, 15 % avaient une CV VHB élevée (> 1 000 UI/ml). Aucune différence dans les niveaux de CV VHB
n’a été montrée entre les PvVIH traités (T) et non traités (NT) (255 (33,5%) NT et 507 (66,5%) T, dont 505 (99%) à 3TC
et 9 (1,8%) à 3TC/TDF et 1 (0,2%) au TDF), et ce indépendamment de leurs profils infectieux VHB. La mutation M204V/I
conférant une résistance au 3TC a été retrouvé chez 47,7% des génotypes VHB/A, (9/19) ; alors qu’aucune mutation n’a
été identifiée chez le génotype VHB/E (0/9) (p = 0,04).
Conclusion: Au Gabon, la prévalence du VHB est élevée chez les PvVIH. Le large éventail de profils infectieux rend
difficile l’algorithme de diagnostic dans les pays à revenu intermédiaire. L’absence d’efficacité virologique du traitement
au 3TC est associée au taux élevé de résistance à cette molécule. Nos résultats doivent encourager les cliniciens à
utiliser le TDF en remplacement de la 3TC et à promouvoir la vaccination contre le VHB chez des patients non exposés
au VHB.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ342
Séroprévalence de l’AgHbs chez les Jeunes du Département de Lac Léré au Tchad
Tchonchimbo Djongali 1Julian Susstrunk 2Berniba Djongali 3Ali Mahamat Moussa 4,*
1Service de Gynecologie, Hopital de La Mere et de L'Enfant, Ndjamena, 2Association Amitié Tchad/Suisse, Leré, 3
Clinique Eljire Rapha, Moundou, 4Ministere de La Santé Publique, Hopital Generale de Reference Nationale, Point Focal
de Lutte Contre Les Hepatites, Ndjamena, Tchad
Votre résumé : Introdcution : la fréquence accrue de cirrhose et du cancer du foie chez les jeunes en zone rurale du
département du Lac Léré nous a conduit à mener une campagne de dépistage afin de connaitre la prévalence du virus
de l’hépatite B au sein de cette population. Methodes: Il s’agit d’une étude prospective de dépistage portant sur 1150
personnes d’âge moins de 25 ans allant de janvier à Février 2015, pour la plupart des élèves des écoles primaires,
collèges et lycées issus de 11 villages du Département du Lac Léré au sud du Tchad, zone frontalière avec le Cameroun.
.Sont exclus de l’étude toutes les personnes vaccinées contre l’hépatite B ou sous traitement contre le VHB et âgées de
plus de 25 ans.100 personnes ont été dépistées par village choisi selon les critères d’inclusion. Le dépistage a été fait à
l’aide du test rapide (Determine AgHbs).Resultats:Au total 1311 élèves ont été convoqués, 161 ont été éliminés de
l’étude. Sur le 1150 (sexe ratio M/F :0.9) dépistés, 268 (23%) étaient porteurs de l’AgHbs. La répartition selon le sexe
donnait 92/543 (16%) des filles étaient porteurs de l’AgHbs contre 176/539 (32%) des garçons. La séroprévalence de
l’AgHbs selon la tranche d’âge de 0-15 ans (682 enfants) et 15-25 ans (466 personnes); était respectivement était de
25% et 19%. Conclusion : Cette étude, la première au Tchad en zone rurale, a montré que la prévalence de l’AgHbs est
très préoccupante et touche beaucoup plus les enfants aux bas âges et d’avantage le sexe masculin, d’où l’intérêt de
renforcer la vaccination de routine et intégrer la vaccination à la naissance de tous les nouveaux nés.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV343
Séroprévalence du virus de l’hépatite Delta chez les patients porteurs de l’AgHbs à Ndjamena (Tchad)
Ali Mahamat Moussa 1,*Clement Teheubo 1Joseph Madtoingue 2Thierry Kimato 3Ndingadnan Otongar 3Adawaye Chatté 4
Tahir Mahamat Saleh 5
1Service de Medecine Interne et Gastroenterologie, 2Service des Maladies Infectieuses, Hopital General de Reference
Nationale, 3SOS International, Ndjamena, 4Departement des Sciences Biomedicales, INSTA, Abeché, 5Service de
Medecine Interne, Hopital de La Renaissance, Ndjamena, Tchad
Votre résumé : Introduction : Selon l’OMS, le Tchad appartient à une zone de haute prévalence du virus de l’hépatite B (
VHB). La coïnfection avec le virus Delta (VHD) complique la prise en charge et augmente le risque d’évolution vers la
cirrhose et ses complications. Paradoxalement, nous ne disposons pas des données sur la séroprévalence du VHD.
Objectif : connaitre la séroprévalence du VHD afin d’améliorer la prise en charge
Matériels et Méthodes : une étude prospective qui consistait à un recrutement consécutif des patients reçus en
consultation pour la prise en charge de l’hépatite chronique B. Elle s’étendait sur une période allant d’octobre 2013 à
octobre 2014. Etaient inclus dans cette étude, tous les patients porteurs de l’AgHbs. Un prélèvement sanguin a été
effectué chez chaque patient pour un bilan hépatique et pour la détermination de la charge virale du VHB (PCR temps
réel Taqman Roche) et de l’anticorps anti Delta (Adaltis –Ac totaux). Le test statistique Khi2 et son degré de significativité
p<0,05 a été utilisé. Le calcul de la moyenne et de l’écart type ont été fait.
Résultats 160 patients porteurs de l’AgHBs (âge moyen 43,55 ; extrêmes 5-59 ans avec 76,6% appartenant au sexe
masculin) étaient inclus dans cette étude. 36/160 soit 23% (âge moyen 33,4 ± 11,6 ; extrêmes de 5 à 59 ans) patients
étaient positifs pour la recherche des Ac anti delta et touche de façon significative ceux de la tranche d’âge de 10-19 ans.
La charge virale du VHB des porteurs des anticorps anti delta était faible par rapport à celle du groupe négatif (3 282
011,2 contre 75 072,5 UI/ml) mais sans différence statistiquement significative (Khi= 90,405 p= 0,109). La Gamma
glutamyl transpeptidase (GGT) considéré comme paramètre de fibrose hépatique était significativement élevée chez les
patients porteurs de l’anti delta (71,8 contre 34,5 UI/l ; Khi= 90,468 p= 0,0001).Il n’ya pas de différence significative
concernant les taux d’ALAT.
Conclusion : Cette étude, la première au Tchad a permis de connaitre que la séroprévalence du virus de l’hépatite delta
semble être très élevée, il s’avère donc important de renforcer les stratégies de prévention du VHB à travers la
vaccination des nouveaux nés. Il sera aussi souhaitable de rendre systématique le dépistage du VHD chez tout patient
porteur de l’infection par le VHB.
Thème : Hépatites virales B
Code : PJ344
Statut du portage du virus de l’hépatite B (VHB) au sein du personnel de santé du CHU Souro SANOU (CHUSS) de
Bobo-Dioulasso, BURKINA FASO.
Appolinaire Sawadogo 1,*carole kyelem 1lassina barro 2honorine dahourou 2
1département de médecine, Service de médecine, 2Centre national de transfusion, centre régional de transfusion, BoboDioulasso, Burkina Faso
Votre résumé : Le virus de l’hépatite B se transmet sexuellement mais également par le sang. Les personnels de santé
représentent un groupe à risque.
Objectif : Evaluer le portage de l’AgHBs chez le personnel de santé du CHU Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso afin de connaitre son ampleur et d’envisager les mesures à prendre.
Personnel et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive, qui s’est déroulée du 9 mars au 13 avril 2012
pour la phase d’enquête et du 29 août au 4 septembre 2012 pour la phase d’analyse biologique au laboratoire. Elle a
concerné le personnel de santé exerçant dans un service hospitalier, ou au laboratoire du CHUSS. Chaque personnel
consentant a répondu à un questionnaire qui a permis de recueillir les données socio-démographiques et les
antécédents. Il a ensuite été soumis à un prélèvement de 10 ml de sang veineux, dans le but d’explorations biologiques
(recherche Ag HBs, Anticorps anti HBs, Anticorps anti VHC et Anticorps anti VIH).
Résultats : Au total, 285 agents de la santé, âgés de 25 à 60 ans avec un âge moyen de 43,6 ± 8,2 ans ont participé à
l’étude. Cent vingt-trois agents (43,2%), ont déclaré avoir reçu au moins une dose de vaccin durant leur cursus
professionnel. Trente deux agents (32) soit 11,2% de l’effectif, avaient une sérologie positive pour l’Antigène HBs et
parmi eux, 9 (soit 7,4% des agents vaccinés). La recherche de l’Anticorps antiHBs s’est révélée positive chez 136
agents (47,7% des sujets de l’étude), dont 45 non vaccinés (soit 27,8% d’entre eux) et 91 vaccinés (73,9% d’entre eux).
Sept personnes, représentant 2,4% des sujets concernés avaient une sérologie VHC positive. Le dosage de l’ARN HVC
n’a pu être fait. Aucune co-infection ni avec le VHB ni avec le VIH n’a été notée. Quatorze agents (soit 4,9% des sujets
de l’étude) avaient des anticorps anti VIH 1, dont un cas de co infection VIH/VHB noté.
Conclusion : Le portage du virus de l’hépatite B demeure un problème dans les formations sanitaires du Burkina Faso.
Le taux de couverture vaccinale chez les agents de santé du CHUSS est faible (moins de 50%). Cette vaccination doit
être obligatoire et gratuite pour tous les agents de santé.
Mots clés : virus de l’hépatite B, personnel de santé, Burkina Faso.
Thème : Hépatites virales B
Code : PV345
Viral Hepatitis B Markers in patient with Hepatocellular Carcinoma in Senegal
Gora Lo 1,*Amina Sow Sall 1Souleymane Touré 2Madocky Diop 2Jean P Daveiga 2Moussa Thiam 1Ousseynou Ndiaye 1
Aissatou Gaye-Diallo 1Halimatou Diop-Ndiaye 1Ndèye-Coumba Touré-Kâne 1Mamadou Mourtalla Kâ 2Souleymane Mboup
1
1Laboratoire
Bactériologie Virologie CHU Le dantec, Dakar, 2UFR Santé, Thiès, Sénégal
Votre résumé : Background: Hepatocellular carcinoma (HCC) is a common malignancy in adult men and women in West
Africa. Causes of chronic liver disease and cirrhosis which may lead to HCC, are associated with a persistence of
hepatitis B virus (HBV) infection. The implication HBV in the development of HCC has not been well explored in Senegal,
a hyper endemic area for hepatitis B virus (HBV) infection. Our study aimed to determine the relationship between HBV
and HCC by using a case-control study in Senegal.
Methods:
A retrospective cross sectional study was done in patients with suspected liver disease and enrolled from three hospitals
at Thiès in Senegal. Blood samples were collected from all patients between April 2012 and Jun 2015. Alpha-fetoprotein
(AFP) assay and a liver ultrasound were performed in all patients who were screened positive for hepatitis B Antigen.
HBeAg and anti-HBe antibody were tested for all patients HbsAg positive then HBV DNA quantification was performed on
plasma. Anti-HBc antibody was screened in all HbsAg negative. Odds ratios (OR) and 95% CI for HCC risk factors were
calculated by logistic regression model.
Results:
A total of 61 HCC cases with alpha-fetoprotein levels greater than 400 ng/ml and presence of nodules in ultrasound and
43 controls with no clinical evidence of HCC were included in the study. The median value for HBV DNA quantity was
4.31 and 3.01 log10 copies/ml in cases (56.14%) and controls (79.24%), respectively (p=0.002). The prevalence of
HBsAg and HBeAg were much higher in HCC patients (62.5% and 41.9% respectively) than in the control patients
(42.5%, 21.4%). Whereas, the prevalence of occult infection was lower in the HCC cases (45.45 %) than the control
group (54.55%) P = 0.023.
The univariate analysis predicting HCC showed that HBsAg (+) status and DNA VHB had respectively an odds ratio of
2.25 (P = 0.054) and 1.206 (0.046) and the multivariate analysis using those two parameters gave an odd ratio of 2.837
(P = 0.029).
Conclusions: This is the first reported case-control study of HCC in Senegal. The study provides further evidence that
chronic HBV infection is strongly associated with the development of HCC among this population. Our results have
demonstrated that HBV infection is additive risk factors for HCC.
Thème : Hépatites virales C
Code : PJ346
Caractéristiques cliniques et virologiques chez des patients coinfectés par le VIH et le VHC à Haiphong, Vietnam :
résultats de l’étude FIBRHIVIET - ANRS 12262
Vinh VU HAI 1,*Tam NGUYEN TRUONG 2Karine LACOMBE 3Huong DUONG THI 4Phuc PHAM THI HANH 1Lien
TRUONG THI XUAN 5Nga CHU THI 6Anh LUONG QUE 5Nicolas NAGOT 7Edouard TUAILLON 7Stéphanie DOMINGUEZ 8
Didier LAUREILLARD 9Maud LEMOINE 10
1Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Viettiep, Haiphong, 2Université de Médecine de Pham Ngoc
Thach, Ho Chi Minh ville, Vietnam, 3Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP,
Paris, France, 4Département de Santé Publique, Université de Médecine et de Pharmacie de Haiphong, Haiphong, 5
Institut Pasteur, Ho Chi Minh ville, 6Service de Microbiologie, Hôpital Viettiep, Haiphong, Vietnam, 7INSERM U1058
"Pathogenèse et Contrôle des Infections Chroniques", Université de Montpellier, Montpellier, 8Département
d’Immunologie clinique, Hôpital Henri Mondor, AP-HP, Créteil, 9Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Centre
Hospitalier Universitaire de Nîmes, Nîmes, France, 10Département d’Hépatologie, St Mary’s hospital, Imperial College
London, London, Royaume-Uni
Votre résumé : Objet de l’étude: L’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) représente aujourd’hui une des principales
causes de morbi-mortalité chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Au Vietnam, l’épidémie VIH étant largement
concentrée chez les usagers de drogues, la coinfection par le VHC est très fréquente. Très peu de données concernant
la sévérité de la maladie hépatique sont disponibles chez ces sujets. Notre étude a évalué les caractéristiques cliniques
et virologiques associées au VHC, chez des PVVIH suivis à Haiphong.
Méthodes: En 2014, une étude transversale a été menée parmi les PVVIH recevant un traitement antirétroviral à la
consultation VIH de l’hôpital Viet Tiep de Haiphong. Les sujets majeurs avec une sérologie VHC positive, en succès du
traitement antirétroviral (CD4>200/mm3), ont été inclus consécutivement dans l’étude. Les caractéristiques
démographiques, cliniques, virologiques et l’évaluation de la fibrose hépatique par élastométrie (Fibroscan®, Echosens)
ont été systématiquement recueillies.
Résultats: Parmi 104 patients VIH-VHC inclus, 99 (95%) étaient des hommes, l’âge médian était 36 ans (IQR 33-40), le
taux médian de CD4 504/mm3 (IQR 361-624) et 98 patients (94%) avaient une charge virale VIH indétectable. L’ARNVHC était positif chez 93 patients (89%) avec une médiane à 6,2 log10 UI/mL (IQR 4.95-6.83). Les génotypes 1, 6 et 3
étaient détectés dans 69%, 26% et 5% des cas, respectivement. Dix-neuf patients (18%) avaient une fibrose modérée
(F2), 10 patients (10%) une fibrose sévère (F3) et 14 patients (13%) une cirrhose (F4). En analyse univariée, la
consommation excessive d'alcool, la durée depuis le diagnostic de l'infection par le VHC, l’utilisation de névirapine ou de
lopinavir, et le nadir de CD4 étaient des facteurs associés à au diagnostic de fibrose extensive (F3/F4). En analyse
multivariée, la consommation excessive d'alcool était le seul facteur indépendant de fibrose extensive (F3/F4) (OR: 4,2,
IC 95%: 1,1-15,4).
Conclusion: Notre étude suggère qu’au Vietnam, près d'un quart des patients coinfectés VIH-VHC ont une fibrose sévère
ou une cirrhose, nécessitant un traitement antiviral urgent. La réduction de la consommation d’alcool doit être intégrée
dans la prise en charge de la coinfection VIH-VHC. Alors que de nouvelles molécules antivirales C très efficaces sont
désormais disponibles, l’évaluation de la maladie hépatique et l’accès au traitement à faible coût doivent être considérés
chez les sujets VIH-VHC vivant au Vietnam.
Thème : Hépatites virales C
Code : PV347
CO-INFECTION VIH ET HEPATITES VIRALES B ET C CHEZ LES ENFANTS SUIVIS EN PEDIATRIE AU CNHU
DE COTONOU
Marcelline d'ALMEIDA 1,*Lutecia GUIDIGBI – ZOHOUN 1Hosmine GBOGBO 1Sikiratou ADEOTHY - KOUMAKPAI 1
1PEDIATRIE, PEDIATRE, COTONOU, Bénin
Votre résumé : Introduction:
La co-infection VIH et hépatites B et C est fréquente en Afrique subsaharienne car ces deux affections y sont
endémiques et partagent les mêmes voies de transmission. Ce travail avait pour objectif de déterminer la prévalence et
les facteurs associés à la co-infection chez les enfants suivis au CNHU.
Patients et méthodes:
Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique, couvrant la période de Juin à Août 2015 et portant sur 234
enfants infectés. Ont été recherchés l’AgHbs, l’AgHBe, les Ac anti Hbe et HBc, l’Ac anti VHC. Les dosages biologiques
ont été faits par la méthode immuno-enzymatique.
Résultats:
La prévalence globale de la co-infection était de 13,24%. Cette prévalence était de 12,82% pour la co-infection VIH et
hépatite B; de 0,42% pour la co-infection VIH et hépatite C et de 0,42% pour la triple co-infection. L’âge moyen des
enfants co-infectés était de 9,58 ans avec un écart type de 4,43. La sex-ratio de 1,1 et 83,4% était en première ligne de
traitement antirétroviral comportant de la lamivudine. Les facteurs associés à la co-infection étaient l’antécédent de
transfusion (p = 0,016), l’absence de vaccination contre l’hépatite B (p = 0,046), et la durée de traitement ARV (p =
0,037).
Conclusion:
Le dépistage de la co-infection doit être systématique chez les enfants comme recommandé par l’OMS afin d’optimiser
leur prise en charge.
Mots clés: Coinfection - VIH - Hépatite B/C – Cotonou
Thème : Hépatites virales C
Code : PJ348
Confirmation de l’infection par le virus de l’hépatite C par PCR ARN et antigénémie core VHC sur sang total
collecté sur papier buvard
Tam NGUYEN TRUONG 1Véronique LEMEE 2Karine BOLLORE 3Vinh VU HAI 4Karine LACOMBE 5Lien TRUONG THI
XUAN 6Huynh Khanh Thu HOANG 6Charline DUBOS 2Huong DUONG THI 7Jean-Christophe PLANTIER 2Maud LEMOINE
8Edouard TUAILLON 3,*
1Université de Médecine de Pham Ngoc Thach, Ho Chi Minh ville,, Vietnam, 2Laboratoire de Virologie, Hôpital Charles
Nicolle, CHU de Rouen, Rouen, 3Université de Montpellier, Montpellier, France, 4Service des Maladies Infectieuses et
Tropicales, Hôpital Viettiep, , Haiphong, Vietnam, 5Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital SaintAntoine, AP-HP, Sorbonne Universités, UPMC Université de Paris VI, UMR_S 1136, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie
et de Santé Publique, Paris, France, 6Institut Pasteur, Ho Chi Minh ville, 7Département de Santé Publique, Université de
Médecine et de Pharmacie, Haiphong, Vietnam, 8Département d’Hépatologie, St Mary’s hospital, Imperial College ,
Londres, Royaume-Uni
Votre résumé : Contexte de l’étude : Le diagnostic de l’infection par le virus de d‘hépatite C (VHC) repose sur le
dépistage des anticorps anti-VHC suivi de la confirmation par mise en évidence de l’ARN ou éventuellement de l’antigène
core du VHC. L’étape de confirmation se heurte aux difficultés logistiques et structurelles d’accès aux analyses PCR sur
plasma ou sérum. Les prélèvements capillaires sur papier buvard (DBS) sont aisément transportables et offrent une
alternative aux prélèvements veineux périphériques pour la confirmation de l’infection VHC. Nous avons évalué les
performances de la détection de l’ARN VHC et de l’antigène core VHC sur DBS comparativement à la PCR sur sérum.
Matériel et Méthodes : Les prélèvements DBS de 101 patients infectés par le VIH suivis à l’hôpital Viet Tiep de
Haiphong et inclus dans l’étude FIBRHIVIET ANRS 12262 ont été testés. L’ARN sur DBS était quantifié par PCR en
temps réel sur plateforme ouverte de biologie moléculaire (HCV PCR, Omunis) et l’antigène core VHC sur l’automate
Architect Abbott. Les échantillons de DBS ont été séchés à température ambiante et conservés à -20°C pendant 12 à 24 mois avant utilisation.
Résultats : Parmi les prélèvements de 86 patients virémiques pour le VHC, 79 étaient positifs pour l’ARN VHC sur DBS
(sensibilité : 92%). Les sept échantillons faussement négatifs pour l’ARN VHC sur DBS présentaient une charge virale
située entre 7,11.102 et 3,39.105 UI/ml de sang. L’antigène core du VHC était détecté sur DBS chez 67 patients,
(sensibilité : 77%). Les 11 échantillons faussement négatifs en DBS présentaient une charge virale située entre 7,11.102
et 1,25.105 UI/ml de sang. Quatre échantillons non détectés de manière répétée en PCR sur DBS étaient détectés en
antigénémie suggérant une dégradation des ARN VHC liée à la conservation prolongée du DBS.
Conclusion : La détection de l’ARN VHC et de l’antigène core VHC sur DBS ont permis d’identifier la majorité des
patients infectés par le VHC. Bien que bénéficiant d’une moindre sensibilité que les PCR ARN VHC, l’antigène core VHC
sur DBS pour lequel les données de la littérature manquent semble plus stable que l’ARN VHC dans des conditions
difficiles ou prolongées de conservation. Les limites de l’utilisation du DBS pour la confirmation de l’infection VHC en
pratique sont l’absence de qualification et, pour l’antigène core VHC, l’absence de solution technologiques
commercialisées adaptées aux pays à ressources limitées.
Thème : Hépatites virales C
Code : PV349
Connaissances et attitude des etudiants vis-a-vis des hepatites virales b et c a l’universite de lome
Aklesso Bagny 1,*oumboma BOUGLOUGA 1late mawuli LAWSON 1Datouda REDAH 1
1Hépato-Gastro-Enterologie, CHU CAMPUS, LOME, Togo
Votre résumé : RESUME
Objectif : évaluer les connaissances et attitudes des étudiants sur les hépatites virales B et C à l’université de Lomé.
Matériels et méthodes : étude transversale à passage unique menée sur le campus universitaire, auprès des étudiants à partir d’un questionnaire auto-administré. Résultats : Six cent étudiants d’âge moyen 22,9±7,4ans avaient participé à
l’étude ; avec une prédominance masculine (sex-ratio=2,04). L’hépatite B était plus connue (71,6%) que l’hépatite C. Les
medias étaient les principales sources d’information (91,9%). Les connaissances sur les hépatites virales B et C étaient
moins enseignées dans nos écoles (20,5%). Les manifestations cliniques étaient insuffisamment connues : fièvre
(43,8%) et asthénie (38,5%) ; 26% ne savaient pas que les hépatites virales B et C étaient contagieuses. Les modes
de contamination et les facteurs de risques étaient insuffisamment connus : toxicomanie en intraveineuse (41, 3%), tatouages ou piercing (24%) et l’acupuncture (14,1%). Pour la majorité des étudiants (92%), il existe un traitement
moderne contre les hépatites virales B et C. Tous pensaient qu’il n’était pas normal de faire une discrimination vis-à-vis
des personnes porteuses des hépatites virales B et C ; la plupart (87,6%) prenaient des mesures particulières pour
éviter les hépatites virales B et C. 34,7% seulement étaient vaccinés contre l’hépatite B. 10,6% se connaissait porteur
de l’AgHBs et 2,1% porteur de l’hépatite C. Conclusion : les connaissances des étudiants sur les virus des hépatites
virales B et C étaient insuffisantes et superficielles en particulier les manifestations cliniques, les facteurs de risques et la
prévention. Il y a nécessité de renforcer la vulgarisation des connaissances sur les hépatites virales B et C à travers les
programmes scolaires, les médias mais aussi dans nos structures sanitaires.
Mots clés : connaissance, attitude, hépatites B et C, étudiants, Lomé (Togo)
Thème : Hépatites virales C
Code : PJ350
Contexte, expériences et suivi après un dépistage positif des hépatites virales B et C à Yaoundé, Cameroun.
Fanny Chabrol 1,*Groupe EVOLCAM ANRS 12188 2
1Cermes3, Paris, 2UMR 912, Marseille, France
Votre résumé : Contexte. Le Cameroun est un pays à épidémie d’infection à VIH généralisée qui est aussi une zone de
forte endémicité des hépatites virales B et C, respectivement 10% et 12% des adultes. La complexité et l’acuité des défis
que posent les hépatites virales aux patients et aux soignants demeurent mal connus en particulier les circonstances du
dépistage et le suivi immédiat et à plus long terme des patients dépistés.
Méthodologie. Dans le cadre de l’étude EVOLCAM (Analyse du programme camerounais d’accès aux ARV face aux
coïnfections du VIH) notre enquête socio-anthropologique a cherché à documenter ces obstacles grâce à la conduite
d’entretiens approfondis avec des patients (co-infectés VIH/VHB ou VHC et mono-infectés VHB ou VHC), soignants,
responsables de santé publique et associatifs (n=42). A ces entretiens s’ajoutent des observations de consultations
(n=98) dans le service de gastroentérologie d’un des plus grands hôpitaux de la capitale camerounaise.
Objectifs. L’objectif de notre étude visait à analyser les expériences des patients récemment dépistés pour l’hépatite B et
C et le type de contraintes (cognitives, économiques, sociales) rencontrées par ces patients pour accéder aux soins (et le
cas échéant, au regard de leur infection VIH). L’étude porte également sur les difficultés ressenties par les soignants
pour améliorer la prise en charge de leurs patients.
Résultats. Le dépistage de l’hépatite B et C à Yaoundé se situe au point de rencontre entre plusieurs enjeux majeurs de
santé publique en termes de prévention et d’accès aux soins. En premier lieu, les circonstances du dépistage désignent
un contexte émotionnel difficile et dans lequel des dépenses de santé importantes sont déjà engagées. Deuxièmement,
l’information lacunaire et contradictoire dont disposent ces mêmes patients ne leur permet pas d’interpréter leur infection
ni le suivi de cette infection. Enfin, les dépenses « catastrophiques de santé » engagées pour effectuer des bilans
biologiques contribuent à éloigner ces patients des structures sanitaires. Ces facteurs expliquent le recours à la
médecine traditionnelle plus accessible et efficace pour soulager certains symptômes.
Conclusion. Notre étude confirme un effet cumulatif des difficultés qui se cristallise autour du dépistage des hépatites
virales. L’accès au dépistage est toutefois une opportunité pour envisager une stratégie robuste de prévention,
d’information et d’accès aux traitements face à une urgence de santé publique.
Thème : Hépatites virales C
Code : PV351
EFFICIENCE D’UNE PRISE EN CHARGE INTEGREE DES NOUVEAUX TRAITEMENTS DU VHC
Julie CHAS 1Marie-Gisèle LEBRETTE 1Anne ADDA 1Sabine GUESSANT 2Corinne AMIEL 3Stéphane CHEVALIEZ 4Gilles
PEYTAVIN 5Gilles PIALOUX 1,*
1Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, 2Service de Pharmacie, 3Service de Virologie, TENON, PARIS, 4Service
de Virologie, HENRI MONDOR, CRETEIL, 5Service de Pharmacologie, BICHAT, PARIS, France
Votre résumé : Introduction :
L’arrivée de coûteux et efficaces DAAs (direct acting agent) justifie des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP)
et un dispositif d’encadrement pour leur prescription, délivrance, et un suivi optimal des patients traités.
Matériels et Méthodes :
Depuis Mars 2014, une RCP bimensuelle existe dans le Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, (Hôpital Tenon,
APHP). Le suivi per/post-thérapeutique est mensuel dans un protocole d’encadrement interne avec visite médicale, bilan
biologique et éducation thérapeutique (ETP). Les objectifs sont : juste prescription, évaluation de l’observance, qualité de
vie, tolérance, monitorage pharmacologique, contrôle de l’efficacité virologique.
Résultats :
Sur 181 dossiers présentés en RCP, 83 furent traités avec une RVS12 disponible pour l'analyse dont 40 coinfectés
VIH/VHC : 38 naïfs, 45 prétraités. Génotypes (GT) : 42 GT1, 13 GT3 et 28 GT4. Stades de fibrose : 13 < F2, 35 F2-F3 et
35 > F3. Traitements reçus au 4 septembre 2015 : sofosbuvir (SOF)/PEG-IFN/ribavirin(RBV) (n= 3), SOF/RBV (n= 15),
SOF/daclatasvir (DCV) (n= 30), SOF/DCV/RBV (n= 3), SOF/simeprevir (SMV) (n= 5), SOF/SMV/RBV (n= 1),
SOF/ledispasvir (LPV) (n= 17), SOF/LDV/RBV (n= 5), ombitasvir/paritaprevir/ritonavir/RBV (n= 4). L’observance fut de
95%. Deux évènements indésirables graves : 1 décès sans lien avec le traitement, 1 angor stable chez un patient sous
amiodarone, 2 transfusion de sang pour ribavirine surdosée. Décroissance de la charge virale VHC à S4 de - 4.37 log
UI/ml (6.02 à 1.65) et indétectable chez tous les patients à la fin de traitement. Il y eut 7 rechutes (11%) : 6 précoces
dans les M3 post-fin de traitement et 1 tardive à M5 post-fin de traitement, la phylogénie confirmant une rechute. Les
dosages pharmacologiques des DAAs étaient optimaux. Sept génotypages de résistance réalisés au moment de la
rechute apportent des données sur l’évolution naturelle des variants résistants aux DAAs, permettant de mieux
comprendre les mécanismes d’échecs virologiques.
Conclusion :
Une RCP et un protocole d’encadrement spécifique mis en place dans un service de MIT permettent d’optimiser
l’efficacité des DAAs dans la vraie vie. Les taux de rechutes observés sont néanmoins plus importants que ceux des
essais cliniques. Il existe peu de données sur les stratégies de retraitement de ces échecs aux DAAs et les RCP ont
toute leur place pour ces cas difficiles. Thème : Hépatites virales C
Code : PJ352
Etude de la prévalence des hépatites virales b et c, du syphilis et des coïnfections avec le vih au burundi. A propos
de 5569 cas colligés au chu kamenge
Desire Habonimana 1,*Floride Kankindi 2
1Centre de Prise en Charge de PVVIH (CPAMP), Université du Burundi, Faculté de Médecine, YOWLI BURUNDI, 2
Université du Burundi, Faculté de Médecine, UB, Bujumbura, Burundi
Votre résumé : Objectif: Effectuer une enquête de séroprévalence de la coïnfection HIV/VHB, VIH/VHC, VIH/Syphilis
et/ou de leurs multi-coïnfections au Burundi
Méthode : Echantillonnage en grappe en utilisant une stratification en strate urbaine, semi-urbaine et rurale ce qui a
permis d’avoir des échantillons comparées. Pour chaque des quatre infections, un test rapide et un test de confirmation
ont été effectuées pour éliminer les cas douteux. Les tests utilisées avaient une sensibilité et une spécificité de 100% ou
à peu près. Résultats : Prévalence globale de l’AgHBs est de 4.6% avec 5.9% en zone urbaine, 4.6 en zone semi-urbaine et 4.3%
en zone rurale. Cette prévalence varie sensiblement avec l’âge et cela chez les hommes et les femmes. La prévalence
globale de l’AcHVC est de 7,8% avec des taux de 10.0%, 8.6% et 6.0% respectivement en zones urbaine, semi-urbaine
et rurale. Elle augmente avec l’âge chez les hommes et chez les femmes. La prévalence globale de la syphilis est de
1.4% avec une forte prevalence de 3.0% en zone semi-urbaine, 1.1% et 1.02% en zones semi-urbaine et rurale. Sa
prévalence varie également en fonction de la tranche d’âge. Les coïnfections HVB/HVC/Syphilis/VIH existent dans de
faibles proportions en double infection. Aucun cas de triple infection ni de quadruple infection existe durant l’étude. Conclusion : L’étude a pu montrer que les doubles infections HIV/HVC/HVB/Syphilis existent contrairement aux triples et
quadruples infections qui sont rares. Ceci serait lié aux décès précoces des patients et/ou à la courte durée et au petit
échantillon de l’étude. Thème : Hépatites virales C
Code : PV353
Nouveaux traitements oraux de l’hépatite C : résultats dans la vraie
vie d’une cohorte monocentrique
Anne Laurain 1,*laura Kramer 1Philippe Sultanik 1Jean Francois Meritet 2Estelle Boueyre 1Vincent Mallet 1Philippe Sogni 1
Helene Fontaine 1Arielle Rosenberg 2Anais Vallet Pichard 1Stanislas Pol 1
1hepatologie, 2virologie, HOPITAL COCHIN, Paris, France
Votre résumé : Introduction
La prescription encore contrainte des antiviraux directs oraux doit être validée lors d’une Réunion de Concertation
pluridisciplinaire (RCP) spécifique. Nous rapportons ici l’expérience de notre centre de référence.
Patients et Méthodes
Utilisant les données de facturation des antiviraux directs de la pharmacie centrale de l’hôpital, nous avons analysé
l’ensemble des molécules prescrites entre novembre 2013 et septembre 2015. Le choix des molécules, le profil patient et
la réponse virologique soutenue (RVS) ont été analysée. La RVS est définie par une charge virale du VHC indétectable 3
mois après la fin du traitement.
Résultats
Entre Novembre 2013 et Septembre 2015, 718 lignes de traitements ont été initiées. La prescription des antiviraux
directs a évoluée en fonction de la disponibilité des différentes molécules (ATU puis AMM). Ainsi, jusqu’en Janvier 2015,
99% des lignes de traitements contenaient du sofosbuvir (inhibiteur de la polymérase NS5B), 48% du daclatasvir
(inhibiteur de NS5A), 24% du siméprévir (inhibiteur de la protéase NS3/4A) et 43% de la ribavirine. A partir de Janvier
2015, avec l’AMM de la combinaison sofosbuvir/ledipasvir (inhibiteur de NS5A) et de la combinaison ombitasvir
(inhibiteur NS5A)/paritaprévir (inhibiteur de protéase)/ritonavir +/- dasabuvir (inhibiteur NS5B) les lignes de traitement
contenaient 89% de sofosbuvir, 71% de ledipasvir, 9% de daclatasvir, 10% d’ombitasvir/paritaprévir/ritonavir +/dasabuvir, 2% de siméprévir et 49% de ribavirine.
La RVS, disponible pour 447 patients, est de 89% : 74% avec sofosbuvir/ribavirine (N=42), 87% avec
sofosbuvir/siméprévir (N=78), 93 % avec sofosbuvir/daclatasvir (N=161) et 94% avec sofosbuvir/ledipasvir (N=89).
L’addition de ribavirine ou une durée de traitement supérieure à 12 semaines n’amélioraient pas significativement le taux
de RVS.
La valeur prédictive positive (VPP) de RVS12 d’une PCR indétectable à la fin du traitement était de 93%. La VPP de
RVS12 d’une PCR indétectable à 4 semaines après traitement était de 98%.
CONCLUSION
La prescription et l’efficacité des nouveaux traitements oraux de l’hépatite C a évolué au cours du temps en fonction des
molécules disponibles et des profils des patients. Depuis janvier 2015, la combinaison sofosbuvir/ledipasvir est
majoritairement prescrite.
Thème : Hépatites virales C
Code : PJ354
Prévalence des hépatites virales B et C en population générale au Burkina Faso : résultats préliminaires de l’étude
ANRS 12270
Nicolas Meda 1,*Edouard Tuaillon 2Dramane Kaniia 1Amandine Pison 2Adama Kiendrebeogo 3Sylvie Zida 1Karine Bollore 2
Isaïe Meda 4Jean-Pierre Moles 2Nicolas Nagot 2Philippe Van de Perre 2Yacouba Nebié 5Pierre Dujols 2
1Centre MURAZ, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, 2UMR 1058 INSERM/EFS/Université de Montpellier, Montpellier,
France, 3Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), 4Direction de la Lutte contre la Maladie (DLM),
Ministère de la Santé, 5Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), Ouagadougou, Burkina Faso
Votre résumé : Contexte et objectif : L'épidémiologie des hépatites virales B (VHB), C (VHC) et delta (VHD) est encore,
en population, mal connue en Afrique de l’Ouest. Nous avons estimé la prévalence des infections VHB, VHC et VHD sur
un échantillon représentatif de la population générale du Burkina-Faso, au niveau national et régional.
Méthodes : L’étude est fondée sur les données et les échantillons de sang collectés sur papier buvard (DBS) au cours
de l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2010, coordonnée au Burkina Faso par l’Institut National de la
Statistique et de la Démographie avec l’appui technique de l’IFC Macro International (USA). L’EDS repose sur un
sondage en grappes représentatif de la population et déterminant un échantillon de femmes de 15 à 49 ans et un
échantillon d’hommes de 15 à 59 ans. Les présences de l’antigène HBs (Monolisa Ultra, Biorad) pour le VHB, des
anticorps anti-VHC (Monolisa, Biorad) et des anti-VHD totaux (InnoGenetic) pour les échantillons positifs en VHB, ont été
testées sur les DBS. Tenant compte des poids de sondage, la prévalence a été estimée au niveau national, par région,
âge et sexe.
Résultats : 8350 femmes et 7039 hommes ont composé l’échantillon final. Le tableau I présente la prévalence des
hépatites virales B, C et delta selon le sexe. La prévalence du VHB (nationale: 8,8, IC95%: 8,2-9,3) ne présente pas de différence significative entre régions. La
prévalence VHD (nationale: 0,10, IC95%: 0,04-0,15) apparaît faible. La prévalence du VHC (nationale: 3,5, IC95%: 3,03,9) diffère régionalement, inférieure à 4% dans 11 des 13 régions, mais significativement différente en régions
Cascades (6,0, IC95%: 3,8-8,2) et Sud-Ouest (12,7, IC95%: 9,0-16,5). La séroprévalence VHC tend à augmenter avec
l’âge dans les deux sexes et à être plus basse chez les personnes vivant en zone urbaine (1,7, IC95%: 1,2-2,2).
Conclusion : Les hépatites virales B et C sont fortement endémiques au Burkina Faso et nécessitent un programme
national de lutte similaire à celui entrepris contre le VIH/SIDA. Les variations régionales de séroprévalence du VHC sont
en cours d’exploration avec des outils de biologie moléculaire.
Mots clés : Prévalence, VHB, VHC, VHD, Burkina Faso
Soumettre un tableau ::
Thème : Hépatites virales C
Code : PV355
Profil épidémiologique de l’Hépatite virale C au Maroc.
ibtissam khoudri 1yassine Mourchid 1,*hicham oumzil 2benani abdelouaheb 3soumaya benjelloun 4rhimou alaoui 5
abderrahmane Maaroufi 6
1Direction de l'Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies , 2institut national d'hygiène , ministère de la santé, rabat, 3
Institut Pasteur du Maroc, Ministère de la Santé, casablanca, 4institut Pasteur du Maroc, ministère de la santé, rabat, 5
Société Marocaine des maladies de l'appareil digestif, société marocaine des maladies de l'appareil digestif, casablanca, 6
direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies , ministère de la santé, rabat, Maroc
Votre résumé : Objectif :
l’hépatite virale C (HVC) est un problème de santé publique au Maroc. La
prévalence de l’HVC est estimée à 1,2%. Le programme national d’accès aux soins de l’HVC au
profit de la population indigente a été mis en place en octobre 2012 permettant l’accès aux outils de
diagnostic de l’HVC chronique et la bithérapie classique par l’Interféron pegylé et
Ribavrine. L’objectif de ce travail est de dresser le profil épidémiologique de la cohorte des patients
HVC positifs du programme du Ministère de la Santé.
Méthode : il s’agit d’un programme prospectif qui a démarré en octobre 2012 initialement dans 07
centres référents de prise en charge de l’HVC puis élargi à 18 centres hospitalier provinciaux et
régionaux du Maroc. Ont été inclus les patients indigents atteints d’HVC et âgés de plus de 15 ans.
Les caractéristiques cliniques et socio-démographiques des patients HVC ont été recueillies : Age,
sexe, circonstances de diagnostic, modes de transmission, données biologiques : charge virale,
génotypage ; durée prévue du traitement. Tous les patients présentant une HVC chronique ont
bénéficié d’un bilan préthérapeutique. Les dossiers des patients ont été évalués par les commissions
scientifiques d’étude d’éligibilité au traitement par la bithérapie classique. Un suivi mensuel a été
assuré dans le cadre du programme afin d’enregistrer les nouveaux cas éligibles au traitement et les
cas d’arrêt du traitement.
Résultats obtenus: Un total de1289 patients indigents atteints d’HVC ont été recrutés éligibles au
traitement dont 420 ont fin ou interrompu le traitement. 47% étaient âgés de plus de 60 ans, 59%
étaient de sexe féminin. Une proportion de 47% des cas étaient diagnostiqués lors d’un dépistage
systématique, 29% au cours d’un bilan de cirrhose et 11% au cours d’un bilan de cytolyse chronique.
Les modes de transmission retrouvés étaient liés à des interventions en milieu des soins dans 27%
des cas, inconnue dans 27% des cas, et par usage de drogues intraveineuses dans 12%. La
transmission sexuelle a été notée dans 1% des cas. Concernant les génotypes : 52% étaient de
génotype 1, 46% de génotype 2, et 2% de génotype 3 et 4.
Conclusion : l’HVC au Maroc est diagnostiquée lors d’un dépistage systématique chez les groupes
à risque et tardivement en stade cirrhose. La transmission sanguine en milieu des soins est la plus
fréquente. Le génotype prédominant au Maroc est le génotype 1. Une enquête nationale de
séroprévalence de l’HVC est nécessaire dans le futur. Thème : Hépatites virales C
Code : PJ356
Retraitement des patients VHC en échec d’une 1ère ligne d’antiviraux directs : résultats de vraie vie d’une cohorte
monocentrique
Anne Laurain 1,*Philippe Sultanik 1laura Kramer 1Jean Francois Meritet 2Estelle Boueyre 1Vincent Mallet 1Philippe Sogni 1
Helene Fontaine 1Arielle Rosenberg 2Anais Vallet Pichard 1Stanislas Pol 1
1hepatologie, 2virologie, HOPITAL COCHIN, Paris, France
Votre résumé : Introduction
Les taux de réponse virologique aux différentes combinaisons de traitements antiviraux directs (AVD) sont d’environ
90%. Les stratégies de 2ème ligne chez les patients en échec n’étant pas définies, l’expérience d’un centre de référence,
hôpital Cochin (Paris), est rapportée.
Patients et Méthodes
Les données de retraitement des patients en échec d’un 1er traitement par AVD ont été analysées en utilisant
notamment les données de facturation par la pharmacie. Les molécules prescrites entre novembre 2013 et septembre
2015 ont été analysées. La réponse virologique soutenue (RVS) est définie par une charge virale du VHC indétectable 3
mois après la fin du traitement.
Résultats
Parmi les 447 premiers patients traités, 50 (11%) patients ont été non répondeurs à une 1ère ligne d’antiviraux directs
parmi lesquels 24 patients ont été retraités. 45% était des hommes et 75% avaient une cirrhose. La répartition des
génotypes était G1/G2/G3/G4 chez 12/2/4/6 respectivement. Tous les patients avaient été exposés au sofosbuvir (SOF)
en 1ère ligne et ont été retraités par des associations incluant du SOF. Les patients ont reçus en seconde ligne de
traitement : sofosbuvir+ledipasvir ou sofosbuvir+daclatasvir ou sofosbuvir+simeprevir ou sofosbuvir+interféron pégylé +/ribavirine pendant 12 ou 24 semaines.
Les données de RVS sont aujourd’hui disponibles pour 20 des 24 patients. La RVS a été obtenue chez l’ensemble de
ces 20 patients. La détermination des profils de résistance avant retraitement est en cours.
CONCLUSION
Les taux de RVS après re-traitement empirique à base de sofosbuvir chez les patients en échec d’une 1ère ligne d’AVD
sont encourageants. La stratégie optimale basée sur l’analyse des résistances reste à définir. Thème : Hépatites virales C
Code : PV357
Séroprévalence de la coïnfection vih-vhc chez les donneurs de sang au centre national de transfusion sanguine à
kinshasa
Erick Kamangu 1,*Nathalie Nseka 1André Ndombasi 2Georges Mvumbi 1
1Service de Biologie Moléculaire, Département des Sciences de Base, Faculté de Médecine, Université de Kinshasa, 2
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique Du Congo
Votre résumé : Contexte :
Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) et le Virus de l’Hépatite C (VHC) sont tous deux des virus à ARN qui
partagent les mêmes voies de transmission.
Objectif :
L’objectif du présent travail est de déterminer la prévalence de la coïnfection VIH-VHC chez les donneurs de sang du
Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Kinshasa.
Méthodologie :
Le présent travail est une enquête épidémiologique et analytique qui a consisté à analyser des résultats de test pratiqué
au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013.
Résultats :
Dix mille trois cent onze (10311) poches de sang ont été testées en 2012 et 2013 au CNTS pour respectivement 5271 et
5040 poches par an. La tranche d’âge la plus présente chez les donneurs de sang est celle de 18-30 ans (82,6%) avec
une prédominance des donneurs masculins (85,8%). Pour l’infection à VIH, la prévalence est de 2,3% pour 2012 et 2,1%
pour 2013. Par contre pour l’infection à VHC, elle est de 5,8% pour 2012 et 5,2% pour 2013. La prévalence de la
coïnfection VIH-VHC est de 0,21% pour 2012 et 0,23% pour 2013.
Conclusion :
Les résultats de notre travail démontrent une prévalence élevée de l’infection à VHC par rapport à l’infection à VIH. Le
taux de la coïnfection est de 0,22% sur les poches totales testées pour 2 années.
Mots clés: VIH, VHC, co-infection, CNTS, Kinshasa
Thème : Hépatites virales C
Code : PJ358
Séroprévalence des hépatites B et C chez les donneurs de sang au Centre National de Transfusion sanguine de
Donka (Conakry)
Marcel Théoro 1Fodé Bangaly SAKO 2,*
1service maladies infectieuses et tropicales, HÔPITAL NATIONAL DONKA, Conakry, 2service maladies infectieuses et
tropicales, HÔPITAL NATIONAL DONKA, Canokry, Guinée
Votre résumé : Introduction
Les hépatites B et C représentent un problème majeur de santé publique dans le monde de par leur fréquence, leur
morbidité et leur mortalité. L’Afrique est une zone de haute endémicité où il ya plus de 150 000 000 porteurs chroniques
avec risque d’évolution possible vers la cirrhose et le cancer du foie. Chaque année, on enregistre plus de 600 000
décès liés aux virus B et C.
L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence des hépatites B et C chez les donneurs de sang au Centre
Nationale de Transfusion sanguine (CNTS) de Conakry.
Matériel et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective de type descriptif et analytique sur une période de 4 ans (du 1er janvier 2009 au 31
décembre 2012).
Les données recueillies à l’aide d’un questionnaire, ont été analysé par EPI info version 7.
Résultats
Sur un total de 71 770 donneurs de sang enregistrés, 6 955 étaient des donneurs bénévoles (9,69%) et 64 815 étaient
des donneurs familiaux (90,31%).
L’âge moyen était de 38,9 ans [20 - 59 ans] avec une prédominance masculine (sex ratio = 10, 7).
La prévalence globale de l’hépatite B était de 6,26% dont 7,32% chez les donneurs bénévoles et 6,15% chez les
donneurs familiaux. Celle de l’hépatite C était de 0,69% dont 0,82% chez les donneurs bénévoles et 0,68% chez les
donneurs familiaux.
Une infection au VIH a été retrouvée chez 4,03% des donneurs soit 1,42% chez les donneurs bénévoles et 4,31% chez
les donneurs familiaux. La différence entre les deux groupes était statistiquement significative (p ˂ 0,001).
Conclusion
Cette étude montre une séroprévalence non négligeable des hépatites B et C chez les donneurs de sang au centre de
transfusion sanguine de Donka. Cela démontre toute la rigueur a observée dans le traitement du sang et des produits
sanguins avant leur administration. Mots clés : donneurs de sang, hépatites, séroprévalence, transfusion sanguine, Donka
Thème : Hépatites virales C
Code : PV359
Utilisation des traitements DAA sans interféron dans des conditions réelles de soins
Emmanuelle Huchet 1,*Benoît Trottier 1Chrissi Galanakis 2Marc Poliquin 1Sylvie Vézina 1Danièle Longpré 1Stéphane Lavoie
1Caroline Bédard 1Nima Machouf 2Réjean Thomas 1
1Médecine, 2Recherche, Clinique médicale l'Actuel, Montréal, Canada
Votre résumé : Introduction: Les taux élevés d’efficacité des agents antiviraux directs (DAA) permettent de guérir de
l’hépatite C mais peu d’études ont examiné leur impact dans la vraie vie. Devis: Tous les patients infectés par le VHC de
la clinique l’Actuel recevant des traitements (tx) DAA sans interféron (sauf ceux engagés dans des essais cliniques
randomisés- ECR) sont inclus dans cette étude prospective. Les patients sont suivis aux 2 semaines par une équipe
multidisciplinaire. Le critère principal de jugement est une réponse virologique soutenue (RVS) à la 12ième semaine posttx et a été analysée en intention de traiter. Les comparaisons bi variées sont faites par chi2. Résultats: 249 tx DAA sont
inclus. Les hommes constituent 70% de l’échantillon, avec une moyenne d’âge de 53 ans (IQR 48-59), infectés par le
génotype 1 (74%) et en 1ère ligne de tx (64%) : 99 (40%) patients sont cirrhotiques, 61 (25%) co-infectés par le VIH et 39
(20%) utilisent activement des drogues. Les patients ont reçu les traitements: SOF/LDV (32%), SIM+SOF (26%),
SOF+RBV (26%), SOF/LDV + RBV (8%) et OBV/PTV/r + DSV ± RBV (8%). 156 patients ont 12 semaines de suivi posttx. 149/156 patients ont complété leur tx. Au total, 133/156 (85%) ont une RSV, 8 (5%) ont rechuté et 6 (4%) sont nonrépondeurs; 9 patients (6%) sont perdus de vue. Les taux de RVS par régime sont : SOF/LDV (32/38, 84%), SIM+SOF
(55/65, 85%), SOF+RBV (34/40, 85%), SOF/LDV+ RBV (8/8, 100%), OBV/PTV/r+DSV±RBV (4/5, 80%). Aucune
différence de RVS n’a été observée entre les régimes DAA (p=0,82) ni selon les antécédents de tx, le génotype ou
l’usage de drogues. La RVS était inférieure chez les patients cirrhotiques (78% vs. 91% chez non-cirrhotiques; p=0,02).
L’effet du VIH était présent chez les patients cirrhotiques : 85% de RVS chez les mono-infectés vs. 64% chez les coinfectés (p=0,04), tandis qu’il n’y avait pas d’effet VIH en absence de cirrhose (RVS=91% et 90% respectivement;
p=0,75). 68% des patients ont présentés des effets secondaires au cours de leur tx : fatigue (42%), insomnie (31%),
céphalées (31%) et éruptions cutanées (21%); 4 patients ont cessé leur tx à cause des effets secondaires. Conclusion:
Hors ECR, les régimes DAA montrent des taux de RVS élevés sauf chez les patients cirrhotiques dont la prise en charge
demeure un défi en pratique clinique. Un suivi rigoureux des patients est nécessaire pour assurer la guérison. De plus, il
est essentiel de continuer le counselling post-tx pour prévenir la réinfection.