Le Marcheur - Association Royale des Marches Folkloriques de l

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Le Marcheur - Association Royale des Marches Folkloriques de l
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MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L ' E N T R E-S A MB R E
ET
MEUSE
ASSOCIATION
Editorial
DES
MICHEL PIERARD, PRESIDENT
MARCHES FOLKLORIQUES
DE
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ET
MEUSE
Le Marcheur
de l'Entre-Sambreet-Meuse
Revue trimestrielle éditée
par l'Association des
Marches Folkloriques de
l'Entre-Sambre-et-Meuse
(association reconnue par
le Ministère de la Communauté Française sous le N°
21/252/1).
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Le contenu et photos se rapportant aux articles n'engagent que
leurs auteurs.
Parution
Mars • Juin
Septembre • Décembre
Imprimerie Guillaume S.A.
6280 Acoz
P
aru en 1972 à l'instigation de l'Association, le
livre «A l'Heure des Tambours et des Fifres»
nous propose dans son introduction diverses
interprétations du verbe «Marcher».
Les traditions de notre sol de Sambre-et-Meuse sont
nombreuses. Le touriste et le folkloriste sauront s'y
intéresser et tenter de découvrir l'âme profonde
d'un peuple accueillant et sincère.
Parmi ces traditions, les Marches militaires occupent sans conteste la place d'honneur.
«Marcher», pour les gens de l'Entre-Sambre-etMeuse, a une autre signification que «changer de
place».
«Marcher», c'est revêtir un costume d'un autre âge.
«Marcher», c'est évoluer derrière les tambours et les
fifres.
«Marcher», c'est porter des fusils d'époque.
«Marcher», c'est faire parler la poudre.
«Marcher», c'est vivre et faire revivre d'anciennes
traditions.
«Marcher», c'est un prestige.
«Marcher», c'est surtout et enfin rendre les honneurs.
J'y ajouterai, c'est aussi faire la fête à la manière de
nos vieux Wallons, chez qui une piété sincère a toujours fait bon ménage avec la joie de vivre ! Mais
certainement pas à n'importe quelle condition.
«Faire la fête», c'est d'abord et avant tout se respecter soi-même par une tenue appropriée dans les
rangs, c'est également respecter les officiers qui se
dévouent pour la réussite de la prestation, c'est respecter l'autre, qui est à côté de soi et parfois tellement différent, c'est respecter le public qui est venu
nous admirer, c'est enfin respecter les convictions
de chacun.
Alors, la fête sera bien réussie !
Bonne Marche ! Bonne fête ! Bonne ducasse !
❏
Photo de couverture : Silenrieux - Marche Sainte-Anne 1998
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Qu’est-ce que le folklore ?
... et parlons
de nos Marches,
qui sont folkloriques
MICHEL RANWEZ
C
’est par cette question et une
recherche très poussée que
Joseph Delmelle débute son
«guide du folklore permanent en Belgique». (1)
Pour le dictionnaire, le folklore est la
science des traditions et usages
populaires, tandis que la tradition
est assurée par la transmission,
d’âge en âge, de faits aussi divers
que la vie elle-même.
Mais Marcel Thiry observe que
«l’extrême morcellement en patelins
industriels ou ruraux très proches les
uns des autres, le développement très
rapide qui favorisa la Belgique au XIXe
siècle, et particulièrement la Wallonie
industrieuse, le brassage de populations
dû à cette prospérité ont effacé grandement, dans la vie courante, les pratiques
de la tradition.
Qu’est-ce que c’est, la tradition ? Assez
paradoxalement, c’est non pas ce qui
nous a été livré du passé, et par conséquent conservé, mais au contraire ce qui
est perdu pour la vie pratique, et n’est
sauvé que dans la mémoire. Ainsi en
est-il du moins dans un pays en transformation incessante, en proie au besoin
quasi maniaque de remplacer le vieux
qui n’aura pas le temps de vieillir». (2)
C’est ce qui fait dire aux Jumétois,
sur un mode humoristique : «ce qui
se fait une année à la Madeleine, entre
dans la tradition l’année suivante». (3)
Albert Marinus nous fait toutefois
remarquer que le «vrai» folklore a
besoin de notoriété et d’authenticité;
naturellement, seule l’ancienneté
peut lui conférer ces deux qualités.
Certains spécialistes considèrent
comme «folkloriques» les faits issus
d’une tradition ayant un siècle au
moins. C’est beaucoup car la vie,
l’évolution des moeurs, l’organisation de la société doivent intégrer le
phénomène de l’accélération du
temps, qui ne donne plus au «vieux»
le temps de vieillir.
Quant à René Meurant, il oppose
l’attitude des folkloristes historisants, qui ne considèrent que
l’aspect historique des faits, à celle
des folkloristes sociologues, pour
lesquels importe l’intensité de la
participation humaine aux manifestations du folklore, que celui-ci soit
traditionnel ou récent, voire éphémère. Il estime qu’il faut associer les
deux points de vue, car les faits tant
anciens qu’actuels ont des motivations identiques, mais adaptées à
l’évolution et aux circonstances.
A ce stade de ses recherches, Joseph
Delmelle conclut : «le folklore s’identifie à la vie et à l’homme; le folklore est
donc essentiellement dynamique et procède principalement, mais non exclusivement, de la tradition».
Robert Arcq comprend que «celui qui
voit la Madeleine pour la première fois
soit quelque peu déconcerté par son
aspect inhabituel... L’habitué des
Marches d’Entre-Sambre-et-Meuse qui
n’entend que fifres et tambours, et qui
ne jure que par sapeurs et grenadiers,
(suite page suivante)
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QU’EST-CE QUE LE FOLKLORE ?
est surpris par cet éclatement de couleurs et de fanfares, par cette variété
d’uniformes... Chaque année voit des
naissances, des disparitions et parfois
même des résurrections. La Madeleine
est un exemple de folklore vivant, en
constante évolution, qui ne se limite pas
à une époque ou à une région.»
A côté de ce folklore dynamique,
riche d’animation et de couleurs, il y
a bien entendu un folklore statique :
monuments, édifices, chapelles,
sources, fontaines, arbres, pierres,
statues..., ce que la Région Wallonne
appelle «notre petit patrimoine populaire». Il y a les musées. Il y a aussi
les croyances, rites, superstitions,
dictons, recettes, chants, légendes,
sobriquets...
A ce qui est, répond ce qui fut; et
Marcel Thiry enchaîne : «le sourire
que nous avons pour ces façons de vivre
qui furent celles de nos ancêtres, de nos
parents, parfois de notre jeunesse, et qui
ne sont plus les nôtres, c’est le sourire
au plus intime et au plus réel de nousmêmes, c’est par ce sourire que nous
avons connivence avec le plus profond
de notre être.»
Au folklore dynamique s’ajoute le
folklore statique. L’un et l’autre
aident à livrer la clé d’une région,
l’un et l’autre aident à comprendre
tous les coins et recoins de la vie de
l’homme en société, depuis sa base
familiale jusqu’à son plus haut sommet communautaire, qui est national, voire international et même universel.
Mais revenons au folklore de notre
région avec nos Marches militaires
et folkloriques.
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(suite de la page 3)
Roland Marchal a dit l’essentiel : «ce
n’est pas un folklore d’emprunt mais
une tradition multiséculaire qui se
transmet de génération en génération,
où les éléments religieux et profanes se
confondent dans une dignité totale et le
respect des convictions de chacun.» (4)
Ce folklore-là, on ne le vit plus que
chez nous. Jean Lefèvre explique :
«nos anciens avaient un sens de la fête
que nous avons perdu, sauf dans
l’Entre-Sambre-et-Meuse car sa «Jeunesse» a tenu bon, elle qui constitue les
compagnies de la garde bourgeoise dans
les villes et des milices rurales dans les
campagnes, un véritable service public.
La fête est un tout. La fête est l’affaire de
tous; la «Jeunesse» l’organise et la
conduit par délégation de l’autorité officielle. C’est une pratique très catholique
non seulement d’honorer les Saints et le
Sacrement par des prières mais, en
même temps, et dans le même cortège,
de tirer des salves en leur honneur.
C’est décorer la procession que d’y
mettre les jeunes hommes avec leurs
tambours et leurs fifres, ou d’y introduire des géants...
C’est la fête qui coupe les jours semainiers. Comme tout le monde, les géants
en sont bien contents et ils dansent...
Comme Goliath d’Ath ou Argayon de
Nivelles, ils se marieront et toute la
famille sera de la procession. Pour frayer
le passage d’une procession, au milieu
d’une foule rieuse et houleuse, quoi de
mieux que nos chevaux-jupons ou
«godins ou godets» qui, sous prétexte de
mettre de l’ordre, et avec mille pitreries,
donnent aux spectateurs de rudes coups
de leur derrière en carton.
Quoi de plus gai que ces hommes sau-
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vages tout verts, tout feuillus ? On joue
des jeux processionnels où l’élément
comique ne manquera pas de s’introduire...
La procession finie, c’est la ducasse : on
mange, on boit et on danse. Après les
vêpres, le seigneur local ouvre le bal; si
le seigneur ou le mayeur font défaut, le
rôle en revient au curé. C’est partout
table ouverte. Il est inimaginable que
quelqu’un puisse rentrer chez soi avec
un soupçon de faim ou de soif. C’est
pourquoi les petites «gouttes» vont toujours par deux ou multiple de deux :
«Vous n’allez tout de même pas repartir
sur une jambe». Et si la fête est morte,
qu’on la brûle ou qu’on l’enterre ! On
fait le raclot, c’est-à-dire «ce qui clôt».
On symbolise le monde à l’envers : on
marche à reculons, on tient les fusils
crosse en l’air, il n’y a plus de chefs et
l’on chante :
«Soit dans les champs,
soit dans la plaine
Nous suivrons notre capitaine
Pour boire un coup,
il ne dira jamais non
Vive le dernier peloton.»
Chacun sait bien jusqu’où il ne faut pas
aller trop loin, et si cela survient, on
corrige ; les clercs connaissent bien leurs
ouailles, et les ouailles leurs clercs.»
Quand Joseph II puis les sansculottes interdisent nos vieilles fêtes,
la «Jeunesse» d’Entre-Sambre-etMeuse résiste. En 1815, quand
Guillaume d’Orange, le calviniste,
veut séparer ce mélange de sacré et
de profane, la «Jeunesse» d’EntreSambre-et-Meuse résiste. Après
1830, malgré l’opposition d’un
évêque de Namur peu éclairé, la
«Jeunesse» d’Entre-Sambre-et-Meuse
résiste et se remet à marcher. Les
5
Marcheurs d’Entre-Sambre-etMeuse ont gardé le sens de la fête
qu’avaient nos vieux Wallons, chez
qui une piété sincère a toujours fait
bon ménage avec la joie de vivre.
C’est ce que rappelle, dans nos
Compagnies, le drapeau de la Jeunesse : un folklore authentique et
séculaire.
❏
(1) Joseph Delmelle :
Guide du folklore permanent en Belgique -1974.
Edition Rossel-Bruxelles.
(2) Jean Lefèvre :
Traditions de Wallonie-1977.
Préface de Marcel Thiry, secrétaire perpétuel de
l’Académie.
Collection Marabout-Verviers.
(3) Robert Arcq :
El tour dèl Mad’lène - 1993.
Imprimerie provinciale - Jumet.
(4) Roland Marchal :
Gerpinnes au folklore authentique et séculaire
«Le Marcheur» n° 159 de mars 2001.
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La Saint-Roch :
Fête et Passion
PIERRE-JEAN FOULON *
L
a Saint-Roch est plus qu’un
défilé d’hommes en armes,
plus qu’une vénération de
reliques sacrées, plus qu’un répertoire de gestes rituels et de pratiques
traditionnelles.
La Saint-Roch thudinienne est une
fête ! Elle se rattache et se compare,
au-delà des frontières et des temps,
au-delà de la diversité des mythes et
des célébrations, au Carnaval de Rio
ou au Mardi gras à Binche, au Corrobori australien ou au Nouvel An
babylonien, à la Semaine Sainte de
Séville ou aux Saturnales de
l’ancienne Rome.
La Saint-Roch, ce sont trois journées
de fête au cours desquelles une collectivité locale, livrée à la création et
à l’expression spontanée, s’exalte à
travers l’image réelle ou mythique,
réelle ou mystique, d’un patron tutélaire.
La Saint-Roch, ce sont trois journées
pendant lesquelles une communauté
retrouvée s’organise dans le nécessaire désordre de la fiction et du jeu,
dans le salutaire rapprochement des
contraires.
La Saint-Roch, ce sont trois journées
vouées à la vénération et à la transgression, au respect et à l’effervescence, au grandiose et au burlesque.
C’est la fête, faisant alors de la ville
de Thuin un lieu où la vérité sociale
se dévoile et s’affirme, où l’agitation
et le recueillement justifient et favorisent, pour l’an, l’idée de «cité» et
7
de «muraille», renforcent et galvanisent la présence symbolique d’un
«beffroi».
Moment suprême d’identification et
d’enthousiasme communautaires, la
Saint-Roch possède ses caractéristiques propres.
- Son occasion : la vénération du
saint patron de la localité qui, diton, écarta jadis le fléau de la peste.
- Son expression : la Marche, c’est-àdire une procession religieuse
escortée par des soldats en armes
chargés de rendre les honneurs.
- Ses corrélats : messes, retrouvailles,
réceptions, ducasse, feux d’artifice,
gueuletons, bals...
La Marche est en apparence l’affaire
de quelques-uns, les processionnaires que l’on regarde défiler; en
réalité elle est l’affaire de tous car le
public se mêle intimement aux Marcheurs.
La Marche, proche en sa nature profonde, des représentations médiévales, théâtre collectif où créateurs,
acteurs et spectateurs se fondent en
un seul corps exalté moins par le jeu
que par la réalité communautaire
qu’il exprime.
La Saint-Roch de Thuin est un
mélange de rites et de divertissements, un amalgame de célébration
et de dérision; comme toute Marche
de l’Entre-Sambre-et-Meuse, elle est
bien ce «fait social total où tout est fête
pendant le temps de la fête».
(F.A. Isambert)
❏
(*) Conservateur de la Bibliothèque précieuse
du Musée royal de Mariemont. Plusieurs
essais consacrés à l’art, à l’ethnographie et au
livre de bibliophilie. Poète. Plusieurs prix littéraires.
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Le saviez-vous ?
Dédicace et ducasse,
c’est la fête
MARC BLAIMONT
C
haque paroisse a son église
qui, avant d’être mise en
usage, doit être solennellement «dédicacée» par un évêque.
Cette dédicace se commémore
annuellement par une fête dont la
procession est le centre. C’est la
«Grande Fête de la Paroisse» et la dédicace est devenue la ducasse, en wallon «dicauce».
Si une seconde fête est organisée en
l’honneur du patron de la paroisse,
on l’appellera «li p’tite dicauce».
Des fêtes d’une bonne longueur !
Ou nos fêtes wallonnes dérivent des
festivités religieuses, ou elles ont été
intégrées dans le calendrier de
l’Eglise.
Or toute vraie fête se prépare la
veille (vigile), se célèbre à jour fixé et
se prolonge un ou deux jours : ce qui
donne un triduum = trois jours.
Le lundi est donc festif, comme les
lundis de Pâques et de Pentecôte.
C’est l’origine de tous ces termes :
lundi férié, lundi de ducasse, lundi
perdu, jour du raclot...
Une «Grande Fête» peut se clore parfois le huitième jour, c’est l’octave.
❏
Pascal Vankerkoven, major de la Compagnie Sainte-Rolende de Joncret, et Emmanuelle Fiévez se sont mariés religieusement le 15 juillet 2000. Leur petite fille Emeline a été baptisée
le même jour.
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Yves-Marie Maclet, tambour de la Compagnie Sainte-Rolende de Joncret, et Sandra Lejeune
se sont mariés le 8 juillet 2000.
Emmanuel Maclet, fifre de la Compagnie Sainte-Rolende de Joncret, et Nancy Sainthuile se
sont mariés le 26 août 2000.
Le corps d’office de la Marche Sainte-Rolende de Joncret souhaite beaucoup de bonheur à
ces trois jeunes couples.
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Portait d’un «aîné»
Lucien SAINTHUILE
Marcheur depuis 1922
Enregistrement audio
et rédaction du texte
RENE GHEYS
Q : Qui êtes-vous, cher Lucien ?
Je suis né à Acoz, le 28 avril 1920.
Mon père, Eugène Sainthuile, est
ouvrier-grutier à Sambre et Moselle
et ma mère, Palmyre Collart, femme
au foyer.
J’ai une soeur aînée. Mon parrain est
un voisin, Amour Gérard, c’est lui
qui me donne l’AMOUR des
Marches; dès l’âge de deux ans et
demi, lors de la Saint-Roch et SaintFrégo, il me confie à Joseph Jauniaux
qui porte le drapeau de la Jeunesse
d’Acoz. Je fréquente l’école communale et ensuite le Collège des
Jésuites de Charleroi, mais à 13 ans,
bouleversé par la mort de mon père,
j’abandonne toute scolarité. Ma
11
mère me punit et je vais graisser les
wagonnets aux Sablières Grégoire,
avant d'entrer aux Usines de Moncheret à Bouffioulx. Je prends
conscience de mon erreur et je
réagis : je suis les cours de comptabilité, de dactylographie et de
langues à l'Ecole Industrielle de
Châtelet, le soir et le dimanche
matin, pendant neuf années. J’attrape un esprit commercial et une
rigueur de comptable.
A 19 ans, c’est le service militaire au
2e Régiment Aéronautique, caserné à
Nivelles. Je fais la Campagne des 18
Jours et j’ai la chance de ne pas être
«fait prisonnier».
En 1941, je rencontre ma future
épouse; elle a 18 ans et pour ses
parents : «pas question de fréquenter,
c’est trop jeune». Nous nous marions
le 5 mai 1945. Nous avons trois
enfants : André, Monique et Benoît.
A ce jour, nous avons aussi deux
charmantes petites-filles : Anne et
Marie-Pierre qui est cantinière à
Acoz. Ce sont les trois générations
réunies sur la photo, en compagnie
de Frédéric, le mari de Anne.
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CHAUFFAGE
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• Dépannage
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PORTRAIT D’UN AINE
Q : Nous connaissons Lucien Sainthuile
– indépendant – dans son magasin
Novita de Châtelet.
En 1946, je quitte les laminoirs de
Moncheret et je deviens comptable,
puis représentant chez Fiévet à Châtelineau, grossiste en bonneterie.
De 1948 à 1961, je représente la firme
Tubor - Tubca de Bruxelles.
En 1951, nous nous installons à
Fosses-la-Ville où nous reprenons
une mercerie : Novelty.
C’est ainsi qu’en 1956, je casse le
verre à Haut-Vent, pour la place de
tambour-major.
En 1959, nous créons Novita à Châtelet. Membre de l’Association des
Commerçants, j’anime la braderie en
1960, avec une batterie, dans l’espoir
de raviver l’esprit des Marches.
J’apprends que Michel Polen veut
relancer une Marche au Faubourg.
Pour éviter tout malentendu, nous
nous rencontrons; nous nous unissons et me voilà en 1961 tambourmajor de la Marche Saint-Roch de
Châtelet. Aujourd’hui, j’ai pris ma
retraite, ici, à Villers-Poterie, où est
morte sainte Rolende, pour qui j’ai
une grande dévotion, ainsi que pour
saint Roch.
Q : Parallèlement aux Marches, quels
ont été vos engagements associatifs ?
A Acoz, j’ai fait partie des scouts.
Bien que non musicien, j’aidais la
Fanfare Royale dans ses tâches
concrètes et administratives. En
1935, je participais à l’organisation
du «train-radio» à l’occasion de
l’Exposition
Universelle
de
Bruxelles.
13
(suite de la page 11)
A Fosses, j’ai été secrétaire du Syndicat des Propriétaires.
A Châtelet, j’ai toujours aidé l’Association des Commerçants; j’ai même
été son président pendant quatre
ans.
Q : Dressons une espèce d’inventaire de
vos prestations de Marcheur.
- Acoz : de 1922 à 1999. Officier des
Voltigeurs en 1948 et tambourmajor en 1958.
- Haut-Vent : de 1956 à 1998, soit six
Saint-Feuillen comme tambourmajor et une septième comme
«officier libre» vu mon état de santé.
- Châtelet : de 1961 à 2000, soit 35
Saint-Roch comme tambour-major
et 5 en «officier libre» des Artilleurs.
- Liberchies : seize Saint-Pierre en
tambour-major.
- Villers-Poterie : une dizaine
d’années en sapeur.
- Par sympathie pour les corps
d’office et par amour des batteries,
j’ai remplacé le tambour-major à
Sart-Saint-Laurent en 1957, ainsi
qu’à Beignée pour la fête du Bienheureux Richard.
Bref, cela fait 79 années de présence
dans les Marches et quelque 60 prestations au poste de tambour-major,
sans compter les obligations dues à
l’Association. Quant à ma fidélité,
elle est éternelle.
Q : Des choix difficiles :
1) Votre plus beau souvenir ? Ma première prestation en tambour-major,
lors de ma première Saint-Feuillen
en 1956. Quelle fierté mais quelle
peur !
(suite page 14)
ASSOCIATION
14
PORTRAIT D’UN AINE
2) La Marche à laquelle vous êtes le plus
attaché ? Saint-Roch et Saint-Frégo, à
Acoz, mon village natal.
3) Deuxième ou Premier Empire ?
Deuxième Empire. Napoléon n’a
rien à voir avec nos Marches.
4) Les Hollandaises ou les Françaises ?
Les Hollandaises, bien sûr.
Q : En votre qualité de tambour-major,
parlez-nous de quelques anciens tambouris et fifres qui vous ont marqué.
Je me souviens de Vital Anrys qui a
fêté ses 80 ans, le lundi de ma première Saint-Feuillen, à Haut-Vent, et
de Christian Lambot qui faisait sa
première Marche, à l’âge de onze
ans.
Je pense à Emile Thone de Florennes, mon «Premier Tambour» de
toujours, un homme remarquable,
gentil, aux coups de baguettes précis
et justes, à la cadence invariable.
Je pense aussi à Louis Delbart de
Pry, à Fernand Fiévet de Biesmerée,
à René Bertulot de Gerpinnes, trois
grands pédagogues qui ont formé
de nombreux et brillants élèves. J’ai
connu Florent Mathieu, dit «Le
Cage», qui voulait m’apprendre à
tambourer.
Emile Derenne de Villers n’avait pas
son pareil pour créer l’ambiance.
Roger Blaimont de Biesmerée était
connu dans toute l’Entre-Sambre-etMeuse.
Le premier fifre avec qui j’ai marché
s’appelait Louis Wolf, dit «Bonni»,
de Haut-Vent.
Notre louageur de Gerpinnes,
Robert Simons était un fifre très
recherché, il nous a même représen-
DES
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ET
MEUSE
(suite de la page 13)
tés aux Etats-Unis. Mais n’oublions
pas Fernand Mathieu, aussi dit «Le
Cage», frère de Florent, qui fut le
premier à «mettre des notes sur les airs
de fifre», imité en cela par son élève,
le talentueux Maurice Dumont, un
de mes amis intimes. Vous devez
savoir qu’auparavant, selon la tradition, le fifre jouait de façon stridente
et sans note, comme le faisait Roger
Laffineur de Gougnies, et comme le
font encore aujourd’hui les Maclet, à
Joncret, à Laneffe, à Hemptinne, à
Chastrès... Moi ça me plaît beaucoup.
Q : Selon vous, quelle est la batterie
type ?
Avec 6 tambours et un fifre, habitués à jouer ensemble, c’est suffisant.
Pourquoi ces batteries de 15 ou 18
tambours avec 4 ou 5 fifres ? C’est
inutile et il est impossible de réaliser
l’accord parfait. Cela fera sûrement
beaucoup de bruit mais au point de
vue musical, j’ai des doutes.
Voici d’ailleurs une anecdote
concernant Acoz. Le tambour-major,
Fernand Tamine, ne voulait que 3
tambours et aucun fifre. Pourquoi ?
Il n’avait pas l’occasion de jouer des
solos, car le Chef de Musique, Jules
Brasseur, interprétait quatorze «pas
redoublés», depuis le Sartia jusqu’à
l’église de Gerpinnes.
Q : Que pensez-vous des grosses
baguettes ?
Rendons aux gilles ce qui appartient
aux gilles. Je pense que la plupart
des «tambouris» aux grosses
baguettes recherchent surtout la
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MARCHES FOLKLORIQUES
DE
L ' E N T R E-S A MB R E
ET
MEUSE
puissance de frappe et non la finesse
musicale. Rien ne remplacera les
baguettes d’ébène, aux glands allongés, pour marquer les nuances, la
touche personnelle dans les doublages.
Q : Parlez-nous de la création de l’Association.
L’idée est du Major René Hamels,
originaire de Gerpinnes, tambour
dans nos Marches et Major à
l’Armée. Il m’en parle déjà lors de la
Saint-Feuillen en 1956. Il me relance
en 1958 et voici ce qu’il m’écrit : «Les
Marches devraient former une fédération. Pour mettre la question sur les
rails, un premier contact des tamboursmajors des principales Compagnies préparerait le terrain. Si la chose vous intéresse, pourquoi ne réuniriez-vous pas
ces quelques camarades? Vous les
connaissez tous ! A la rigueur on prendrait les tambours-majors des Compagnies qui ont été à Bruxelles, à l’Exposition».
Avec l’aide du Docteur Cuisenaire
de Thuin et de Roland Rodelet
d’Ham-sur-Heure, deux réunions
ont lieu au château communal du
Bourg, les 5 et 23 juin 1959, mais les
résultats sont maigres.
Hamels s’adresse dès lors au Docteur Joseph Wauthy de Fromiée qui
organise une troisième réunion à
Gerpinnes, le 12 juillet 1960; trente et
un délégués sont présents et forment
un comité provisoire qui étudiera les
futurs statuts. C’est le 17 septembre
1960, à Florennes, que ces statuts
sont adoptés et que le premier
Comité-Directeur est élu; j’en
deviens le trésorier et le resterai pendant trente-cinq ans.
15
Q : Quelles ont été les principales réalisations de l’Association ?
D’abord le bulletin, ensuite le drapeau. Il y a le monument des Marcheurs à Thuin et les 6 motifs d’évocation artistique des Marches à
Gerpinnes. Il y a aussi le musée, le
trophée, le souper et l’assurance en
RC des comités et des hommes.
Pour aider les Marcheurs à respecter
les traditions, on a imprimé 2
disques et plusieurs livres.
Pour favoriser la relève, nous avons
intéressé les enfants par des
concours de dessins et de rédactions.
Les jeunes tambours et fifres reçoivent leur premier képi. Partout où
c’est possible, nous montons une
exposition qui rappelle la richesse
de notre folklore.
N’oublions pas nos participations
lors d’événements importants : fêtes
patronales - Fêtes de Wallonie anniversaires royaux - centenaire de
drapeaux. …
Q : Et le bulletin ?
Dès la première Assemblée Générale, à Thuin en 1960, le président
Joseph Wauthy souhaite un trait
d’union entre tous les Marcheurs.
Nous réalisons péniblement les trois
premiers numéros : le premier chez
Ernotte-Lamy à Châtelineau avec
1.500 exemplaires, les deuxième et
troisième chez Lamolle à Gosselies.
Faute de temps, le Docteur me
demande d’assurer pleinement la
rédaction de la revue. Je vais trouver
mon ami Georges Guillaume, le père
de Jules et d’Alain.
Notre imprimeur a une réaction de
(suite page 21)
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MEUSE
Rectificatif :
Lieutenant-Colonel Pierre DARDENNE
Membre fondateur et ancien adjudant
de la Marche N.-D. de Lumière de Virelles
décédé à l’âge de 50 ans
Robert PIRMEZ
Officier payeur
de la Marche Saint-Jean de Mettet
décédé le 17 mars 2001 âgé de 60 ans
Michel DEFLEUR
Adjudant-Major Général
de la Marche Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville
décédé le 9 avril 2001 âgé de 57 ans
Olivier MICHAUX
Zouave
de la Marche Saint-Nicolas de Maison-Saint-Gérard
décédé le 21 janvier 2001 âgé de 22 ans
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Joseph dit «Jo» FELIX
Tambour
dans les Compagnies de l’Entre-Sambre-et-Meuse
décédé le 31 mai 2001 âgé de 55 ans
Eric DUMONT
Zouave
de la Marche Notre-Dame de Bon Secours de Nalinnes
décédé le 3 mars 2001 âgé de 22 ans
André GOUVERNEUR
Sapeur
de la Marche Notre-Dame de Walcourt
décédé le 12 octobre 1999 âgé de 60 ans
Joseph TOUNQUET
Sapeur
de la Compagnie Saint-Pierre de Biesmerée
décédé à l’âge de 50 ans
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Marche Saint-Jean - Mettet
Le décès de Robert Pirmez
VICTOR DELACROIX
A
Mettet, le comité de la
Marche Saint-Jean organise
également, depuis sa création, le Grand Feu de Mettet-Centre.
C’est le samedi 17 mars dans la
matinée de cette manifestation que
nous apprenions le décès de notre
secrétaire, atteint d’une maladie
aussi foudroyante qu’impitoyable.
Robert, attaché au folkore de son village natal, avait rejoint le corps
d’office en 1978 en qualité de portedrapeau. Il occupa cette fonction
pendant 20 ans, avant de reprendre
la place d’officier-payeur laissée
libre en 1998.
Fosses-la-Ville
Le décès de Michel Defleur
EMILE DAMANET
I
l est des circonstances douloureuses dans lesquelles il devient
bien pénible de remplir un
devoir; celui qui m’incombe en ce
jour m’attriste profondément.
C’est en proie à une profonde émotion que je viens, au nom de notre
Marche Saint-Feuillen, adresser un
suprême adieu à l’homme que la
mort a si prématurément ravi.
Les éminentes et solides qualités de
Toujours présent lors de nos manifestations et de leurs préparatifs,
Robert était également délégué principal de la Marche Saint-Jean auprès
de l’AMFESM et membre actif (trésorier) dans le comité regroupant les
Marches de l’entité de Mettet.
Après notre adjudant en 1997, notre
ancien officier-payeur en 2000, le
comité de la Marche Saint-Jean perd
son troisième membre important en
la personne de Robert Pirmez.
L’hommage dû à son rang lui fut
rendu par ses camarades lors de ses
funérailles à Bois-de-Villers.
Après Fernand Romain et Jean-Pierre Dardenne, c’est le troisième Marcheur décédé cette année. c’est beaucoup, c’est beaucoup trop !
❏
son caractère, sa nature franche et
loyale lui avaient valu l’estime et la
sympathie de tous. Animé du noble
désir de se dévouer, il faisait partie
de l’Etat-Major depuis le 19
novembre 1966; désigné par l’assemblée en qualité d’Adjudant-Major
Général le 20 avril 1984; nommé Trésorier le 13 février 1996; titulaire des
Médailles de Saint-Feuillen pour 8
participations à la Marche Septennale, dès 1998; Médaille des Vétérans
de l’Association des Marches pour
50 années de participation, le 23 septembre 2000. Palmarès peu commun!
(suite page suivante)
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LE DECES DE MICHEL DEFLEUR
Je me souviens encore de son
enthousiasme lorsqu’il accueillit sa
nomination d’Administrateur-Trésorier; il allait pouvoir, me disait-il
alors, dans l’esprit qui était le sien,
travailler, plus activement à la qualité, la prospérité, la grandeur de
l’œuvre identique accomplie par son
père, le regretté Jacques Defleur qui
nous quitta en 1984. Le destin ne lui
a pas permis de réaliser jusqu’au
bout tout son généreux programme.
La mort impitoyable a moissonné
trop jeune, l’homme sur le cercueil
duquel nous nous inclinons tous respectueusement. Terrassé par un mal
qu’il n’a pu maîtriser, qui a pu avoir
raison de sa résistance et de sa
volonté de vivre, de vivre pour les
siens, il s’en va dans la plénitude de
sa force.
C’est donc en proie à une bien douloureuse émotion que j’adresse un
dernier adieu à l’ami sincère, à
l’administrateur rigoureux, à
l’homme sociable que nous condui-
(suite de la page 19)
sons aujourd’hui à sa dernière
demeure. Et puisque, en ma qualité
de Collègue, j’ai le pénible devoir de
prononcer ces quelques mots aux
obsèques de l’un de nos plus
dévoués collaborateurs, je tiens à
adresser à sa veuve, ses enfants, si
douloureusement éprouvés, l’hommage de notre sincère sympathie.
Puisse la part que nous prenons au
malheur qui les frappe, être un
adoucissement à leur cruelle douleur.
Au nom de tous les sociétaires de la
Marche Septennale, au nom d’une
déjà ancienne et solide amitié, à
l’excellent collaborateur que je
perds, je t’adresse, mon cher Michel,
le dernier adieu de tous ceux et
celles qui t’ont connu et dans le
cœur desquels tu continueras à vivre
par le souvenir.
❏
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PORTRAIT D’UN AINE
(suite de la page 15)
Marcheur et sacrifiant sa marge
bénéficiaire tire le quatrième numéro. Dès avril 1963, le septième «Marcheur» devient trimestriel et compte
un tiers de publicités, un tiers de
textes et un tiers de photos. Georges
est critique et attentif. Nous dégageons un bénéfice qui permet le
paiement des primes d’assurance.
Notre souci est d’améliorer sans
cesse la présentation et le contenu.
Je peux compter sur des chroniqueurs érudits, des folkloristes passionnés et des historiens locaux : le
professeur Joseph Roland - Léopold
Bertrand d’Hanzinne - Jean Marcelle
de Gougnies - André Collart de Biesmerée - Gabriel Thibaut de Jumet et
bien sûr Roger Golard de Walcourt
avec sa «Chronique des Marches Passées».
Je me demande ce que serait devenu
«Le Marcheur» sans l’aide de ces personnes.
Je tiens à les remercier et à leur
rendre hommage, ainsi qu’à tous
ceux qui ont contribué et qui contribuent encore à sa rédaction, son
impression, sa diffusion, aux annonceurs, et à tous les responsables des
Compagnies qui collectent les abonnements, chaque année.
Lucien ajoute : «Je vis toujours mais
malheureusement, pour des raisons de
santé, je ne marche plus.»
Q : Une dernière anecdote ?
Lucien réfléchit. Madame Sainthuile
intervient :
«Peu de temps avant notre mariage, je
lui ai demandé d’arrêter de marcher. Il
m’a répondu que je pouvais en faire mon
deuil et que tant qu’il vivrait, il marcherait.»
« Puisque nous disons de notre épouse
qu’elle est notre moitié, nous devrions
avoir le droit de nous marier deux fois
pour savoir au moins ce qu’est une
femme entière ».
Q : En conclusion, pouvez-vous nous
révéler deux de vos convictions profondes, qui seront aussi deux raisons
d'espérer.
Je suis convaincu que «tant qu’il y
aura des jeunes Marcheurs dans nos
rangs et qu’il existera des Jeunes Compagnies, la relève sera assurée». Enfin,
demandons aux tireurs d’être prudents et aux officiers d’être vigilants.
Une Marche est une fête pour tout le
monde, un moment de bonheur
qu’on ne peut pas gâcher par un stupide accident.
Nous remercions Lucien et Madame
Sainthuile. Nous admirons plusieurs
œuvres d’art que Lucien a acquises
ou reçues au cours de ce qui est, un
véritable apostolat.
❏
Interview réalisé le 18 mai 2001.
Entre homme et femme !
(Pierre-Jean Vaillard)
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Et ce fut la 29e Marche
Saint-Hubert !
MICHELINE DUFERT *
L
e premier week-end de septembre voit revenir le temps de
la fête à Loverval. Au Try
d’Haies, au Chéniat, au «Village»,
dans les rues, dans les maisons, cela
se sent : les Marcheurs de saint
Hubert sont attendus, le temps de
chausser bottes et guêtres, de sortir
les étendards, d’assembler les
troupes...
Le samedi, lors de la sortie du corps
d’office, c’est au son des fifres et sous
les roulements des tambours que «le
Village» inaugure officiellement sa
nouvelle «Place Brasseur». A cette
occasion, les Compagnies prennent à
nouveau possession de cet endroit
symbolique : c’est sur cette très
ancienne place qu’a lieu la remise des
médailles commémoratives et que se
trouve la tribune pour la rentrée.
Les tambours et les fifres sont l’âme
et le rythme de la Marche mais c’est
la Fanfare d’Hanzinne qui donne le
ton, avec ses airs populaires et son
émouvant «Ave Maria». Emotion toujours quand pour la première fois à
Loverval, s’élève, solennel, l’appel
des Compagnies par les
«Veneurs de SainteMarie-Madeleine», sonneurs de cors dans la
plus belle tradition. La
Jeune Compagnie précède les aînés. Accompagnée de sa batterie et
sous les couleurs de son
drapeau, elle reçoit les
honneurs pour ses 25
ans d’existence. C’est
l’occasion pour les officiers d’encadrement, d’inaugurer de nouveaux
costumes et de baptiser le canon réalisé par Monsieur Gérard Collart de
Châtelet.
La Jeune Compagnie fut créée sous
l’impulsion de Madame Josée Masset
qui la dirigea pendant de nombreuses années. Madame Marylin
Sohy en reprit le commandement par
la suite. Depuis quelques années, la
Jeune Marche est menée par une
équipe dévouée et dynamique (Nicole Sohy, Catherine, Anne-Laure,
Francine et Valérie) sous la houlette
d’Anita Deglas.
Ces quatre jours de fête de la SaintHubert sont le temps des retrouvailles, le temps de l’amitié, tant pour
les Marcheurs qui se reconnaissent
dans les rangs que pour les Lovervalois, lors des moments forts de la
Marche que sont la rentrée du saint,
le bataillon carré et la marche aux
flambeaux, ou lors des soirées sous
chapiteau, en particulier celle du
lundi appelée à juste titre «Soirée
Lovervaloise».
Et l’on attend avec impatience, cette
année, la trentième fête et Marche
Saint-Hubert.
❏
(*) passionnée d’histoire locale et collaboratrice au journal «Le Petit Lovervalois».
Des grenadiers de la Saint-Hubert 2000
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La décharge
SELON JOSEPH ROLAND (*)
T
irer est une manière de saluer, de
manifester sa joie et de rendre les
honneurs.
Un vaisseau de guerre salue en tirant
une ou plusieurs salves de ses canons.
Dans nos campagnes, on manifeste sa
joie en tirant les «campes» à l’occasion
d’un mariage, et le nombre de coups est
un indice de sympathie ou de générosité des mariés; semblablement on tire le
canon pour annoncer la naissance d’un
prince et, pendant la guerre on fête une
victoire par des salves d’artillerie.
Enfin, lorsqu’un soldat meurt en service commandé, le piquet d’honneur tire
une salve au moment où la bière est
descendue dans la fosse.
Chez nous, le feu de mousqueterie est
l’épisode essentiel pour les Marcheurs.
L’instant est pathétique quand les
tireurs déployés en tirailleurs, fusil
chargé, doigt sur la gâchette, observent
les évolutions du major et s’apprêtent,
au commandement de «feu !» à accomplir le rite essentiel de leur éphémère
existence, en exécutant avec ensemble
un feu de salve. «Qué bèle dèchârge !»
murmure-t-on dans la foule.
On exécute - chaque Compagnie à tour
de rôle - une décharge à tout arrêt
important de la procession, en face
d’une église, d’une chapelle, d’un reposoir; de même aussi en face de la maison d’un dignitaire que l’on veut honorer, dans l’espoir d’en recevoir un
pourboire.
Ordinairement chaque Compagnie exécute une salve sous le commandement
de son chef, mais on peut aussi réunir
plusieurs Compagnies en un immense
carré et faire le «bataillon carré», les
tireurs étant tournés vers l’intérieur où
sont les chefs et les reliques. Alors, c’est
généralement le plus ancien des majors
qui est invité à prendre le commandement. Il arrive que le major offre le
sabre à une personnalité de marque.
Ainsi, en 1930, les Compagnies de la
Marche Sainte-Rolende étaient exceptionnellement groupées en bataillon
carré dans la cour du château d’Acoz,
où l’on célébrait le souvenir d’Octave
Pirmez. Le petit-fils de M. le Baron
Maurice Pirmez commandait la Compagnie d’Acoz; il vint, se conformant
aux traditions du pays, présenter le
sabre au roi Albert Ier, qui crut bien
faire en refusant. Nos mandataires politiques carolorégiens ne se font pas
prier, ils connaissent la mentalité de
leurs électeurs et ne tiennent point à
leur déplaire.
Il existe une troisième manière de
rendre les honneurs, c’est l’exécution
d’un feu de file. Ceci se passe notamment à Fosses lorsque, les reliques de
saint Feuillen étant rentrées dans la collégiale, la procession terminée, chaque
tireur vient rendre un suprême hommage au pied de la statue qui domine le
porche, en déchargeant son arme.
A Walcourt aussi, on connaît le feu de
file. Le dimanche suivant la Trinité, la
Compagnie de Walcourt assiste à la
grand-messe et escorte la procession du
saint Sacrement. L’après-midi, elle va
faire un feu de file à Cupidon, c’est-àdire à une pierre qui a de vagues traits
d’un homme et qui est encastrée dans le
mur de soutènement de la terrasse
entourant l’église; la tradition lui
conserve le titre de «plus ancien citoyen
de Walcourt».
❏
(*)Extrait de «Escortes Armées et
Marches Folkloriques» - 1973.
Collection «Folklore et Art Populaire
de Wallonie» - volume 4.
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Walcourt
Le tir à Cupidon
ROGER GOLARD
D
ans «Le Marcheur» n°11 de
décembre 1963, l’Adjudant
Fernand Ernotte décrivait «le
tir à Cupidon» ; il terminait son
article en se demandant à quoi
rimait cette tradition par laquelle, en
tirant leur feu de file, les Marcheurs
enterrent la Trinité.(*)
Peut-être n’avait-il pas lu ce que
Jules Vandereuse écrivait en 1909
dans «Le Pèlerinage à Notre-Dame de
Walcourt» : «il est vraisemblable que le
clergé de Walcourt n’aura pas consenti
à ce que ceci (le feu de file) s’accomplisse
devant la statue de la Vierge qui est à
l’intérieur du porche et que, par suite,
les honneurs auront été portés sur Cupidon, le plus ancien citoyen de Walcourt».
Mais qui est donc ce Cupidon (on dit
Cubidon à Walcourt), d’où vient-il ?
Dans «Le Marcheur» n°49 de septembre 1973, je rappelais le texte de
Jules Vandereuse et je notais : «Le
parvis de la basilique de Walcourt se
prolonge par une sorte de chemin de
ronde, soutenu par un mur de pierre.
Dans ce mur, à quelques mètres du pied
de l’escalier, l’observateur peut remarquer une pierre sculptée, dont le relief
montre la silhouette floue d’un personnage sans jambes».
Se basant sans doute sur le nom que
lui attribue la tradition, Joseph
Urbain, dans «Walcourt à Quatre
Vents » admet que cette statue pourrait en effet être celle du dieu de
l’amour.
Par contre, dans un article paru dans
«La Nouvelle Gazette», le 18 juillet
1998, C. Christophe écrit : «on y
découvre dans le mur de soutènement
du parvis de la collégiale, une femme en
position assise qui ressemble à s’y
méprendre à cette «mater» que l’on peut
voir au Musée Rolin à Autun, et qui
doit être une déesse de la fécondité et de
l’amour».
Cette allusion à la fécondité avait en
tout cas, un prolongement dans un
rite auquel, au siècle dernier, aucune
jeune mariée ne voulait se
soustraire : à la sortie de l’église, à
la fin de la messe de mariage, on
présentait à cette jeune épousée un
verre d’alcool qu’elle buvait d’un
trait avant de le briser au pied de la
statue. Cette tradition est pratiquement tombée en désuétude et ce
n’est que très rarement, qu’elle est
remise en honneur dans une famille
de Marcheurs.
Par contre, ce qui est encore vivant,
c’est celle notée par Jules Vandereuse et rappelée par Joseph Roland,
dans «Les Marches Militaires de
l’Entre-Sambre-et-Meuse» : le tir à
Cupidon.
En quoi consiste-t-il ?
Auparavant, après la procession du
saint Sacrement, l’après-midi, la
Compagnie parcourait les rues de la
ville, y faisant moult décharges chez
les autorités et «mécènes» ; elle terminait sa journée en défilant devant la
statue de Cupidon à qui un feu de
file était dédié ; celui-ci terminait la
journée.
Actuellement, la Compagnie n’effectue plus cette démarche de la même
façon, pour la bonne raison que,
l’après-midi, les pelotons se disper-
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sent
pour
rendre visite à
l’un ou l’autre
«supporter».
Toutefois, la
plupart
des
Marcheurs ont
à coeur de terminer leur journée, soit en
groupe,
soit
individuellement, en tirant
leur
dernier
coup de feu à
Cupidon, en
guise de clôture
de la fête.
Veillons donc à
ce que cette tradition ne se
perde pas, que
les membres du
corps d’office y
pensent et
invitent
l e u r s
«hommes» à
y participer
c h a q u e
a n n é e .
De même,
pourquoi,
dans
les
familles de
Marcheurs,
n’essayerions-nous
pas
de
remettre en
honneur la
visite des
j e u n e s
mariées,
venant casser le verre
d’alcool à
Cupidon ?
(*) Voir aussi le n° 109 pp. 23 et 27.
Par versement de la somme de 650 F
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Cinq fidèles Marcheurs décorés pour 25 participations à la Saint-Antoine de Pontaury : Alain
Fauchet (tambour), Jean-Claude Wilmot (sergent-grenadier), Corinne Debroux (porte-chapeau), Joseph Paquet, dit «Pépito» (officier des grenadiers), et Jean-Luc Paquet (grenadier) .
Pascale Scieur (28 ans) et Karine Croïn (21 ans), les deux cantinières des Gendarmes de la
Compagnie «Les Rouges» de la Marche Saint-Pierre de Florennes sont fêtées pour leur dernière participation (juillet 2000).
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Il est des nôtres...
JACQUES MANSY
M
anneken Pis a sa tenue de
Marcheur de l’EntreSambre-et-Meuse.
Le ketje est «Petit Officier» sous le
drapeau de la Jeunesse.
Le petit Julien est devenu l’ambassadeur de notre folklore, au cœur de
l’Europe.
En effet, le samedi 2 juin, en prélude
aux festivités de la Pentecôte, la Marche SainteRolende de Gerpinnes,
forte des délégations de
ses onze Compagnies
locales, est allée rendre les
honneurs au plus célèbre
«gamin de Bruxelles» et lui
a offert son 639e costume.
Cette cérémonie est le
résultat d’une parfaite collaboration entre les autorités de la Capitale représentées par le premier
échevin Henri Simons,
l’Ordre des Amis de Manneken Pis emmené par
Guy Loiseau et Dominique Deville, commissaire gerpinnois au folklore,
soutenu par le bourgmestre Roland Marchal.
Sur la plus belle GrandPlace au monde, les Marcheurs ont effectué une
parade ponctuée par une
salve tonitruante. Après
une brève séance acadé-
mique devant sa statue, Manneken
Pis recevait officiellement son uniforme taillé sur mesure et offert par
la famille Simons. Madame Suzanne
Tenret, veuve de notre regretté
Robert Simons, et ses enfants
Fabienne et Philippe ont été particulièrement applaudis et chaleureusement congratulés par tous les Marcheurs.
Mais attention ! Voici le petit Julien
exprimant sa fierté à sa façon. Gare
au jet ! Cela peut aller loin … Oh !
C’est de la «Cuvée Gerpinnoise».
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La Marche Sainte-Rolende de Gerpinnes-Centre s’était rendue à Bruxelles à l’occasion de
l’Exposition Universelle de 1958. On y reconnaît l’adjudant Robert Dargent et le sergentsapeur Lucien Demonté.
Marche Saint-Eloi de Laneffe après 1945; le sergent-sapeur Georges Gilmaire avec ses cinq
fils : Emile, Ernest, Fernand, Jules et Oger, ainsi que son petit-fils Georges.
(Photo transmise par Fabian Gilmaire de Stave)