CSCentiel 5
Transcription
CSCentiel 5
* DE L’EXPÉRIENCE. DES RÉSULTATS. N°5 DECEMBRE 2007 CSCentiel L’essentiel de l’actualité financière vu par CSC - Ser vices d’investissement * EDITORIAL La fin de l’année 2007 est placée sous le signe des tensions liées aux problématiques de liquidité. La crise des crédits hypothécaires américains (subprimes) a pour conséquence une vigilance accrue des banques quant à la gestion de leur liquidité (gestion actif-passif, refinancement, politique d’octroi de crédit, titrisations,…), et à l’optimisation de l’allocation de leurs fonds propres. Ces enjeux s’avèrent stratégiques, tant en termes de gestion du risque, que d’impacts financiers ou de remise à plat des process “métiers” de la banque. Dans ce cadre, le Centre de compétence Moyens de paiements et cash management dirigé par Christian Peeters, vous propose dans ce CSCentiel n°5, une analyse des impacts des grands projets de Place (Target 2, ESES, 3G, CCBM 2) sur la gestion des liquidités intra journalières, complétée par une interview de David Raccat, Responsable de la Trésorerie Globale chez BNP Paribas Securities Services. Le retour d’expérience de Rachid Lassoued et Philippe Rozental (SGSS/Euro VL) nous permet de revenir sur l’importance et les enjeux du “data management” et des référentiels, qui permettent de disposer des données pertinentes, homogènes et validées, afin d’évaluer et de contrôler au mieux les risques inhérents à l’activité bancaire. A travers cette lettre, nous souhaitons pouvoir échanger davantage avec vous autour des enjeux et des évolutions du marché bancaire. Nos 150 consultants, spécialisés dans les Services d’Investissement, se tiennent à votre disposition pour étudier vos projets et vous accompagner de la façon la plus appropriée. JEAN-MICHEL BOUHOURS Partner Services d’investissement CSC France Au nom de CSC, nous vous souhaitons par avance de joyeuses fêtes de fin d’année, ainsi qu’une très bonne année 2008 ! ANALYSE Target 2, ESES, 3G, CCBM2 : quels impacts pour les trésoriers dans la gestion de la liquidité intra journalière ? La multiplication des projets de place impactant les trésoreries des banques nécessite une réflexion globale sur les leviers permettant d’optimiser la gestion de la liquidité intra journalière. Cette question devient d’autant plus critique que les récents évènements sur les marchés financiers liés à la crise des “subprimes” (crédits hypothécaires à risque) ont des répercussions sur le coût du refinancement des banques sur le marché monétaire interbancaire. Il devient en effet plus difficile et plus coûteux de se refinancer, y compris en intraday. Dès lors, le besoin d’optimiser les positions intra journalières et les garanties nécessaires au refinancement intra journalier devient incontournable. On assiste d’une part à un effort accru d’optimisation des outils de prévision de trésorerie et, d’autre part, à la convergence à terme des métiers Titres et Espèces du fait des réformes sur les conditions de refinancement auprès des Banques centrales (3G et CCBM2). Le projet Target 2 et l’évolution des systèmes d’échange en France Le lancement par l’Eurosystème du projet Target 2 - refonte des systèmes de paiements interbancaires européens pour les virements gros montant en monnaie Banque centrale - a comme conséquence, en France, la disparition de la Centrale des Règlements Interbancaires (CRI) et du modèle de gestion des flux interbancaires avec ses deux systèmes d’échange : un système brut, Transfert Banque de France (TBF), et un système net, Paris Net Settlement (PNS). La disparition de PNS va entraîner une augmentation des besoins de liquidité intra journaliers, même si la nouvelle plate-forme Target 2 devrait offrir un certain nombre de fonctionnalités d’optimisation de la liquidité, comme le pooling notionnel et la mise en place de limites bilatérales et multilatérales. Certains établissements prévoient également de router un maximum de flux vers le système net européen en monnaie commerciale Euro1, géré par l’Association Bancaire pour l’Euro (ABE). Toutes les contreparties ne sont cependant pas représentées dans ce système qui limite le solde net maximum d’un établissement à 1 milliard d’Euros. charge de la position espèces. En effet, tout retrait de titres figurant dans le pool de collatéral pour obtenir des liquidités en Euroclear (Pension Livrée Conservatoire), ou l’utilisation des titres du pool pour garantir … La refonte de la Gestion Globale des Garanties (3G) Banque de France Parallèlement à Target 2, la Banque de France doit faire évoluer son mode de garantie des prêts aux établissements bancaires. C’est le projet 3G. Alors que la quasi-majorité des garanties Banque centrale en Europe sont effectuées dans le cadre d’un pool de collatéral et de l’utilisation d’une ligne de crédit (opération de nantissement des titres mis en garantie), la BDF était pratiquement la seule Banque centrale à utiliser la technique du earmarking1, via des opérations de pension livrée pour garantir les prêts et fournir de la liquidité. Ce projet révolutionne la gestion des garanties et les relations entre le Trésorier Titres en charge du collatéral, et le Trésorier en ••• suite en page 3 DANS CE NUMÉRO I ANALYSE - Target 2, ESES, 3G, CCBM2 : quels impacts pour les trésoriers ? I FOCUS - Rapprochement de Places I L’INTERVIEW - R. LASSOUED ET P. ROZENTAL (SGSS/Euro-VL) Market Data Management & Référentiels I FOCUS - La finance islamique : un marché de niche en phase d’internationalisation I EN BREF… I CSC ET VOUS CUS - FOCUS - FO Le processus de concentration des bourses mondiales ne décélère pas. Il ne se passe plus un jour sans que l’on apprenne une prochaine fusion, acquisition ou prise de participation : • rachat d’Euronext par le New York Stock Exchange (NYSE) en mars, valorisant la Bourse paneuropéenne autour de 10,5 milliards d’euros, avec pour objectif de devenir le premier groupe boursier mondial ; • intégration par le NASDAQ du boursier scandinave OMX pour 3,7 milliards de dollars le 25 mai ; • puis, fusion du London Stock Exchange avec Borsa Italiana, initiée en juin, pour 5,8 milliards d’euros ; • enfin, en juillet, rachat par le Chicago Board of Trade (CBoT) du Chicago Mercantile Exchange (CME) pour 11,9 milliards de dollars, le groupe devenant ainsi la première place mondiale de dérivés. Ces concentrations répondent à un triple objectif : • d’abord réduire les coûts, et à tout prix. A travers la fusion, ce sont les effets de synergie que les places recherchent, et les économies qui en découlent. La concurrence des nouvelles places électroniques et bancaires (Multilateral Trading System) rend la baisse des coûts de transaction et d’exploitation essentielle ; • ensuite, la recherche d’une diversification des services. La place de Londres compte entre autre développer le potentiel de la plateforme de dérivés de Borsa Italiana. NYSE compte s’appuyer sur Liffe d’Euronext pour développer son offre sur les contrats à terme, suivant ainsi CME-CBoT dans leur positionnement sur ce marché porteur. Le NASDAQ lui, voudrait consolider son offre en actions technologiques, domaine dans lequel OMX a fait ses preuves ; • le dernier objectif, inavoué, est la capacité accordée aux investisseurs d’échapper à certaines contraintes réglementaires en allant investir dans les mêmes conditions dans des places semblables. Euronext n’est pas régie par la loi Sarbanes-Oxley, contrairement au NYSE. D’autres rapprochements sont encore à prévoir. A terme, estiment certains spécialistes, seuls subsisteront quelques places mondiales totalement intégrées. Mouncif El Fekih Contact : [email protected] 2 L’INTERVIEW Market Data Management & “Référentiels”, importance et enjeux. Pour toute activité sur les marchés financiers un nombre très significatif de données circule en continu. Les “données de marché“ participent à l’établissement de la valeur des instruments financiers, évalués ou traités par les opérateurs. On donne aujourd’hui une place capitale à la gestion très rigoureuse de ces données. Rachid Lassoued Responsable de l’Ingénierie Financière (valorisation de produits complexes, risk management et performance) et Philippe Rozental, Codirecteur Asset Servicing chez Société Générale Securities Services/EURO-VL, ont mené avec l’assistance de CSC la mise en place d’un pôle data management. RACHID LASSOUED ET PHILIPPE ROZENTAL (SGSS/Euro-VL) R. LASSOUED : Nous avons structuré un data management centralisé, desservant les quatre activités de notre offre Asset Servicing. Aujourd’hui ce pôle sert R. LASSOUED : Le défi qui se posait à moi quand je suis principalement le pricing de produits dérivés car la arrivé chez SGSS / Euro-VL était de construire un pôle partie de suivi de VaR (Value at Risk) ne sera mise en d'ingénierie financière avec des standards de salle de place qu’au cours de l’année 2008. Techniquement, les marché. Ayant été confronté aux problématiques de data managers du pôle sont rattachés à l’ingénierie données de marché complexes, j’avais une financière afin de travailler ensemble sur les compréhension assez fine de l'importance de la partie différentes méthodologies de gestion. Nous avons plutôt recruté des profils “data” qui représente 30 à 40 % orientés mathématique et d'un processus efficient de EN CLAIR finance que des profils valorisation de produits traditionnels que l’on retrouve structurés ou de production des en référentiel valeurs listées • Référentiel : Système indicateurs de risque. C’est donc classiques, souvent rattachés, une partie essentielle que nous permettant de gérer et de eux, au Back Office. Nous n’avons pas le droit de rater. Pour stocker des données en avions besoin de gens qui reprendre une devise connue en provenance des fournisseurs comprennent ce qu’est une la matière : “garbage in - garbage de données ou d’autres surface de volatilité ou une out”. Nous avons une systèmes internes. matrice de corrélation. Ils sont problématique qui est “multi parfois amenés à faire du data • Golden Copy : Valeur de classes d’actifs”. Chacune de ces re-engineering qui demande référence obtenue après classes d’actifs a ses spécificités, et une technicité importante, car certaines vérifications et chaque spécificité donne lieu à cela fait aussi partie de leurs validation. des “data types” différents. Il faut attributions. ainsi pouvoir récupérer un ensemble de données hétérogènes et les mettre dans un système ordonné, Monsieur Rozental, quel est l’impact en termes effectuer un contrôle de consistance, appliquer d’optimisation des coûts ? certaines règles mathématiques et pouvoir nous P. ROZENTAL : Nous avons un business model qui assurer de leur intégrité. Aucun système “Front to donne la priorité à la qualité de service. La seule façon Back” ne sait faire ce travail, et d’ailleurs ce n’est pas d’assurer cette qualité, clairement, est d’avoir un leur vocation. Il nous a donc absolument fallu une “input” en termes de données également de qualité. couche de data management pour assurer la gestion Seule une architecture de ce type peut nous permettre des données “multi sources”, pouvoir les normaliser et une optimisation en termes de qualité vs coûts et appliquer ensuite un ensemble de règles de contrôle : ressources humaines. Nous traitons une volumétrie consistance, non arbitrage, les comparer entre elles, et une complexité de données impressionnantes etc. Ensuite, générer un “Golden Copy”, et dire “ces aujourd’hui, avec un staff réduit, alors que la plupart données sont validées, je peux les envoyer vers les des équipes de gestion de données de marché sont systèmes de valorisation ou de risk management”. composées d’un nombre important de personnes. Nous observons que c’est un aspect qui est souvent Une grande partie des process est automatisée, grâce sous-estimé. On pense souvent, à tort, qu’avec une également à l’outil qui est le noyau de notre librairie de pricing, quelques sources de données ou référentiel : Xenomorph. En effet l’optimisation, des liens Bloomberg en direct, on peut arriver à faire outre les coûts, concerne également les compétences. du pricing fiable. Il ne faut pas se tromper, sans notre Nous avons montré l’efficacité de ce modèle et il n’est pôle de data management, nous serions exposés à un pas impossible que SGSS / Euro-VL le déploie pour son activité d’Administration de Fonds ou d’autres risque opérationnel immense. entités de la ligne métier GIMS. Monsieur Lassoued, pourquoi donnez-vous une telle importance aux données que vous utilisez et particulièrement aux données de marché ? Concrètement, comment votre pôle “data management” s’articule avec le reste des métiers et quels en sont les enjeux ? Propos recueillis par Boyan Yankov Contact : [email protected] CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007 ANALYSE (suite) EC CU S L-AFI R OACGUES N- ° 2F O Target 2, ESES, 3G, CCBM2 : quels impacts pour les trésoriers dans la gestion de la liquidité intra journalière ? …une opération de refinancement auprès de la Banque de France (opérations d’Open Market), aura immédiatement un impact pour le Trésorier espèces : sa ligne de crédit dans Target 2 évoluera en fonction du niveau de collatéral disponible dans le pool. Les trésoriers devront donc échanger davantage et coordonner l’utilisation de leurs lignes de crédit titres et espèces. 3 QUESTIONS À … DAVID RACCAT Responsable de la Trésorerie Globale BNP Paribas Securities Services Conclusion Les six prochains mois vont être critiques pour les trésoriers, et les tensions récentes sur le marché monétaire interbancaire ne font qu’amplifier les difficultés actuelles. Certains commencent finalement à évoquer un sujet encore peu envisagé dans les pratiques commerciales actuelles : contrôler au niveau client la liquidité intra journalière et si nécessaire, la facturer. La Terreau fertile à l’innovation, la finance a vu ces dernières années, le développement de la finance islamique qui réconcilie les concepts de la finance moderne avec les préceptes du Coran. Trois grands principes sous tendent la finance islamique : Le démarrage d’ESES en France A ces projets déjà lourds de conséquences pour les trésoriers, se rajoute la disparition de la filière Relit+ (règlement livraison des transactions sur action du marché français), dans le cadre du projet ESES, nouvelle plateforme de règlement livraison d’Euroclear. En effet, la filière Relit+ (REglement Livraison de Titres) disparaît au profit de la généralisation de RGV (Relit Grande Vitesse), et va donc devenir irrévocable en cours de journée. Dès lors, davantage de liquidités vont être consommées par rapport à la situation actuelle où l’on s’appuie sur une filière révocable avec un effet netting. Enfin, d’importants changements sont attendus au niveau de la filière des OST, avec notamment la modification des dates de référence pour se rapprocher des pratiques internationales. Comment se préparer aux nouveaux défis ? Plusieurs pistes sont actuellement explorées par les établissements bancaires, pour se réorganiser et optimiser les filières de refinancement. La première, d’ordre organisationnel, consiste à rapprocher les postes de Trésoriers titres et Trésoriers espèces, en favorisant les formations croisées des deux filières et en “déspécialisant” les opérateurs de marché. La deuxième piste, pour les établissements ayant une forte activité de services Titres aux investisseurs institutionnels et brokers, consiste à développer la compensation interne des ordres, possible grâce à la MiFID, mais également à faire évoluer le statut de leur client dans les systèmes titres, de PR/PDSE2 à compensé. Ce changement permettra de centraliser la gestion de la liquidité intra journalière et des garanties en Euroclear sur une seule position espèce. Dans la même logique, côté espèces, la mise en place de “hub” en Europe, rendue possible par Target 2, est un des axes d’optimisation de la liquidité pour les établissements multi-pays. Une dernière piste consiste à améliorer significativement les systèmes opérationnels de prévision de trésorerie, afin de gérer au mieux le pool de collatéral et les garanties nécessaires au refinancement intra journalier. Ceci nécessite une analyse de l’ensemble des flux générateurs d’espèces, d’en identifier les systèmes à l’origine des flux, et d’optimiser la qualité et la fréquence des informations de trésorerie. La finance islamique : un marché de niche en phase d’internationalisation CSC : Faites-vous actuellement face à des difficultés de refinancement en Euro dans le cadre de vos opérations quotidiennes ? D. RACCAT : Notre activité de conservateur pour une clientèle d'investisseurs institutionnels nous a en effet exposé aux récentes turbulences du marché monétaire. Nos clients qui ont été directement impactés par cette tension sur le marché des taux ont dû gérer leur trésorerie de façon plus agressive, ce qui a mécaniquement engendré des variations significatives dans notre propre trésorerie, et par conséquent la mise en place d'une vigilance accrue des positions de nos clients. Quelles orientations avez-vous prises dans le cadre du projet Target 2 et 3G ? D.R. : Le projet Target 2 a été perçu immédiatement comme une formidable opportunité de rationaliser notre gestion de trésorerie et d'optimiser nos coûts de collatéral. BP2S ayant un profil "multi-local",Target 2 offre - sur le papier - la possibilité de centraliser les flux cash ainsi que les déversements de systèmes exogènes sur un compte RTGS unique (ndlr : compte de règlement brut en temps réel). Nous nous apercevons dans la pratique que certaines spécificités locales vont nous imposer de conserver une structure de comptes décentralisée. Comment voyez-vous l’évolution des relations commerciales avec vos clients sur la question de la refacturation du coût de la liquidité intra journalière ? D. R. : Les premières estimations que nous avons réalisées sur l'impact au niveau de la liquidité intrajournalière des nombreuses initiatives en cours sont relativement rassurantes. A ce stade nous ne prévoyons pas de modifier notre politique actuelle de refacturation auprès de nos clients. Nous sommes conscients en revanche du besoin de suivre de très près cet indicateur sur les mois à venir, et nous nous gardons bien évidemment la possibilité de réviser nos conditions de refacturation actuelles si nos hypothèses venaient à changer dans le futur. question aujourd’hui n’est plus de savoir si les institutions financières emprunteront cette voie, mais plutôt quand… 1 Allocation du titre en garantie à l’opération de refinancement sous-jacente. 2 Le statut de PR/PDSE correspond à un établissement ayant un compte titre et un compte espèce chez Euroclear, mais faisant appel à une banque de règlement pour alimenter la position espèce. Christian Peeters - Edouard Berthet Contacts : [email protected] - [email protected] • Riba : les produits financiers islamiques ne peuvent pas inclure de rémunération basée sur un taux d’intérêt. Le profit lié à un investissement découle directement de la prise de risque de l’investisseur qui n’est pas assuré de revenus fixes et réguliers ; • Gharar : la spéculation abusive est proscrite avec pour conséquence directe l’interdiction de la vente à découvert ; • Haram : ou “interdit” désigne les investissements dans les secteurs de l’alcool, porc, jeux de hasard, etc… qui sont proscrits. La conformité des produits à ces principes est soumise à l’approbation d’un shariah board (collège d’experts en théologie et en finance). Un marché en pleine croissance en phase d’internationalisation… Les actifs de la finance islamique sont estimés entre $300 milliards et $500 milliards. Les premières banques islamiques sont apparues au début des années 1960 en Egypte puis en Malaisie, avant de se développer à travers le Moyen-Orient. De grandes banques “conventionnelles” telles que Citigroup, HSBC, UBS ou BNP Paribas ont ouvert des filiales en finance islamique à partir de 1996. L’Europe avec près de 25 millions de musulmans constitue également un marché en soi, Londres étant actuellement le centre Européen de la finance islamique. … la finance islamique doit malgré tout résoudre ses contradictions Malgré tout, la finance islamique n’est pas encore parvenue à vaincre ses propres contradictions qui sont le manque de cohérence des règles éthiques (interprétations différentes selon les shariah boards) et comptables, mais également une politique de communication efficace à destination des marchés cibles. Ces deux enjeux restent cruciaux pour son développement. Racine Sarr Contact : [email protected] CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007 3 EF - EN BREF - EN BR • Turquoise, la plate-forme alternative de négociation montée par un groupe de sept banques d’investissement, dont Citigroup, UBS, Morgan Stanley ou encore Merrill Lynch, tarde à se lancer. En effet, comme les rumeurs de marché l’évoquaient, son lancement a été reporté après mi2008. Cependant, le récent ralliement de BNP Paribas et Société Générale à ce projet témoigne de la volonté des banques à rivaliser avec les grandes places boursières, ou du moins à prendre date dans la perspective de la MIF. • Selon plusieurs analystes financiers, la crise liée aux prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis va coûter bien plus cher que prévu. Le secteur bancaire mondial pourrait subir jusqu'à 400 milliards de dollars soit 275 milliards d'euros de pertes liées à ces crédits immobiliers à risque. Ainsi, Mike Mayo, analyste de Deutsche Bank Securities, donne une fourchette de 150 à 250 milliards de dollars de pertes potentielles sur les 1.200 milliards de prêts "subprime" aux Etats-Unis auxquels s'ajouteraient 150 milliards liés à des produits dérivés financiers corellés à ces prêts. De très grandes banques américaines comme Citigroup, Merrill Lynch ou Wachovia ont déjà annoncé plus de 40 milliards de dollars de dépréciations de leurs portefeuilles de prêts depuis le début de l'année. • Signe que le marché monétaire n'est toujours pas revenu à la normale, la Banque Centrale Européenne a décidé de renouveler les deux opérations de refinancement à trois mois auxquelles elle avait procédé le 23 août 2007 (40 milliards d’euros) et le 12 septembre 2007 (75 milliards d’euros). Les deux nouvelles injections des 23 novembre et 12 décembre atteindront 60 milliards chacune, soit une hausse de 5 milliards. • Prévu à 119,5 milliards d'euros pour 2008, le programme de financement de la dette devrait être réduit de plusieurs milliards. L'Agence France Trésor (AFT) va en effet privilégier des rachats de gré à gré d'ici à la fin de l'année pour des titres arrivant à échéance en 2008 et en 2009, ce qui diminuera d'autant les besoins de refinancement l'année prochaine. CSC ET VOUS • PREMIUM, LE NOUVEAU MAGAZINE DE CSC Le premier numéro de “premium”, le nouveau magazine de CSC, est sorti ce mois-ci. Il s’inscrit dans la continuité de “La Lettre”, le magazine français de CSC, qui depuis cinq ans a démontré l’intérêt que les clients lui portaient. Aujourd’hui, “premium” élargit le champ éditorial de “La Lettre”, afin d’accompagner la logique de rapprochement de plusieurs de nos entités européennes. De fait, “premium” est un magazine pleinement européen, à l’image de la grande région CSC Europe du Sud et de l’Ouest, née en 2007. Cette nouvelle région regroupe autour de la France, de la Belgique et du Luxembourg, trois pays du Sud venus renforcer notre champ d’action : l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Représentatif de toutes ces entités, “premium” mêle des approches culturelles différentes, des problématiques locales, régionales et internationales. Pourquoi “premium” ? Ce nom – “premier” en latin –, a été choisi parce qu’il exprime à la fois nos racines latines et notre volonté de privilégier avant tout les lecteurs, au sein d’un magazine résolument innovant. Ancré au cœur de la problématique européenne, “premium” met systématiquement en perspective chaque thématique selon trois dimensions : locale, régionale et mondiale. Un bref aperçu : la rubrique “Actualité” traite de nouvelles “locales”, fait le point sur les activités de chacune des entités dans la région et sur celles de CSC au niveau mondial. Au cœur du magazine, un “Dossier” approfondit une problématique transversale, intéressant l’ensemble des marchés. Autre exemple : la rubrique “Rencontres”, où viennent s’exprimer dirigeants, responsables politiques, universitaires ou experts. Elle constitue par excellence l’occasion d’une rencontre européenne. Parce qu’Internet constitue un outil de communication majeure, retrouvez “premium” sur le site www.csc.fr. • LANCEMENT DE L’INITIATIVE “CSC MOOVE” Une nouvelle initiative de recrutement vient de voir le jour chez CSC. Elle se nomme “CSC moove” pour “Mobility and Outstanding Opportunities for Vacancies across Europe”. Elle a pour objectif d’améliorer l’attractivité de CSC auprès des jeunes diplômés affichant une envie de mobilité dans les différents pays de la région CSC Europe du Sud et de l’Ouest. Il existe en effet une réelle demande de la part de personnes désirant travailler sur des projets internationaux pour une offre limitée dans le secteur du conseil. Le premier numéro de “premium” Il se veut représentatif à la fois des marchés de nos clients, de nos équipes et de notre offre, privilégiant une approche analytique des transformations en cours. Nombre de nos clients doivent en effet répondre aujourd’hui à des problématiques transnationales. Les analyses proposées dans ce nouveau magazine veillent ainsi à dégager une vision globale des grandes évolutions en cours dans les différents pays européens. Il est à noter que cette initiative débutera dans la practice SAP avec pour but d’atteindre les 500 recrutements dans la région. Par la suite, il est d’ores et déjà prévu que cette offre devienne plus générique et qu’elle couvre l’ensemble des métiers de CSC. Aujourd’hui, les choses s’accélèrent avec la création du site spécifique “CSC moove”, déjà disponible depuis octobre. De plus, une grande campagne de publicité a été lancée en Espagne et en Italie sur des sites d’offres d’emploi généralistes. Ce projet sera également suivi par le renforcement de nos liens directs avec les différentes universités cibles de la région. MIEUX CONNAÎTRE CSC • CSC dans le monde : 80 000 professionnels, société cotée à la Bourse de New York (NYSE) sous le symbole “CSC”. • Un acteur majeur dans la région Europe de l’Ouest et du Sud (France, Belgique, Luxembourg, Portugal, Espagne, Italie) : 5 000 collaborateurs dans 6 pays. • Un leader régional dans ses trois grands métiers : – N° 5 du conseil en France (PAC, 2006) (les ressources les plus importantes de CSC en Europe dans le conseil), – Une forte expertise dans les NTIC et une longue expérience dans l’intégration de systèmes et de solutions d’entreprise, –Un fort développement de l’externalisation, avec un équilibre de grands contrats locaux et internationaux. • Les Services d’investissement : CSC dispose d’une équipe de 150 consultants et 85 experts technologiques dédiés à l’ensemble des métiers des services d’investissement : securities services, paiements et cash management, marché de capitaux, gestion des risques, banque privée, gestion d’actifs, services aux corporates… Depuis la définition stratégique, jusqu’à la mise en œuvre opérationnelle, nous apportons à nos clients notre expérience et notre savoir-faire pour les accompagner efficacement dans leurs projets. Forte de ses succès dans la conduite de grands projets d’intégration, notre équipe a aujourd’hui acquis la recon-naissance des plus grands établissements financiers de la place. Présente sur les grands chantiers du moment, elle a su créer et développer une relation privilégiée avec les principaux fournisseurs et éditeurs du secteur. Réunis par pôles de compétences, nos consultants assurent en permanence une veille métier et technologique. Retrouvez “CSCentiel” sur www.csc.fr/finance VOS CONTACTS : Guillaume Cazauran - Tel 01 55 70 51 92 – [email protected] Abdallah Daouadji - Tel 01 55 70 52 32 – [email protected] Région Europe du Sud et de l’Ouest - Siège Régional Immeuble Balzac - 10, Place des Vosges - 92072 Paris La Défense Cedex - +33 1 55 70 70 70 4 CSCentiel • La lettre d’information CSC - Services d’investissement • N° 5 • DECEMBRE 2007