soc anat 31 mai 2013b

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soc anat 31 mai 2013b
SOCIETE ANATOMIQUE DE PARIS
45 rue des Saints-Pères 75270 PARIS CEDEX 06
Séance du Vendredi 31 mai
à 17 heures
amphi Giroud (3ème étage)
Les communications sont de 10 minutes
suivies de 10 minutes de discussion
1- Olivier TROST (1, 2), Alice DE TADDEO (1), Bertrand COLLIN (3)
Benjamin GUICHARD (2), Hubert HARDY (2), Pierre TROUILLOUD (1)
1) Université de Bourgogne, Faculté de Médecine, Laboratoire d’anatomie U 1093 « Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice » Dijon
2) CHU de Rouen, Hôpital Charles Nicolle, Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Rouen
3) Centre Georges François Leclerc, Plateforme d’imagerie préclinique, Dijon
Etude radio-anatomique et microscannographique de la vascularisation du lambeau antébrachial
radial (« lambeau chinois ») composite.
Radioanatomical and microscannographic study of the blood supply to the composite chinese flap
Introduction : le lambeau antébrachial radial ou « lambeau chinois » décrit par Yang en 1981¹‫׳‬², est une
technique de chirurgie plastique permettant de transposer de la peau de la face antérieure de l’avant-bras,
vascularisée par des branches de l’artère radiale cheminant dans le septum qui sépare les loges latérale et antéromédiale de l’avant-bras. Ce lambeau peut également être disséqué avec une baguette osseuse prélevée à la partie
latérale de la diaphyse du radius : c’est le lambeau chinois composite, utilisé dans sa variante libre pour des
reconstructions de pertes de substances pluritissulaires du plancher oral (cancérologie, traumatologie…). Or ce
lambeau a souvent été critiqué pour sa réserve osseuse jugée inadéquate et insuffisante pour reconstruire des pertes
de substances osseuses mandibulaires excédant quatre centimètres. Le but de ce travail anatomo-radiologique est
d’étudier la vascularisation du lambeau chinois composite, et en particulier de sa baguette osseuse.
Matériel et méthodes : Une étude anatomo-radiologique a été réalisée sur sept avant-bras prélevés sur des
sujets anatomiques non formolés dont on avait vérifié au préalable l’absence de cicatrices ou de déformations du
membre supérieur. Les artères brachiales ont été abordées dans le canal brachial (de Cruveilhier), puis un lavage des
vaisseaux a été réalisé par injection intra-artérielle d’un mélange d’eau et d’acétate de potassium, jusqu’à ce que le
retour veineux soit parfaitement limpide. Une injection intra-artérielle avec un mélange d’oxyde de plomb rouge et
de gélatine a alors été pratiquée. Après recongélation, une étude tomodensitométrique des pièces anatomiques ainsi
préparées a été réalisée (Philips®, 16 slices, HT = 120 Kv, charge = 80 mA, pitch = 1.0, slice thickness = 5mm,
scanning = 30cm, CTDIvol = 8 mGy, PDL= 240 mGy.cm). Dans un second temps, des lambeaux antébrachiaux
composites ont été prélevés, puis analysés par examen microscannographique (NanoSPECT- CT Bioscan®, voxel
220 microns). La longueur de baguette osseuse radiale était mesurée. A partir des dissections et des analyses
scannographiques et microscannographiques, les branches collatérales cutanées et osseuses issues de l’artère radiale
ont été comptées, et localisées en trois tiers (supérieur moyen et inférieur). Des images originales d’une grande
précision (résolution de 40 microns) ont été obtenues, incluant des animations d’intérêt clinique et pédagogique.
Résultats : Une artère nourricière diaphysaire principale radiale a été mise en évidence dans les sept
dissections : le foramen nourricier se situait à la face antéro- médiale du radius, entre 45 et 65 % de sa longueur. Un
système vasculaire périosté dense a été mis en évidence avec notamment une à trois branches musculo-périostées et
une à quatre artéres fascio-périostées. L’étude des lambeaux a mis en évidence en moyenne cinq branches radiales à
destinée osseuse, et 12 branches perforantes pour la palette cutanée. La baguette osseuse maximale prélevable a été
évaluée à 16 centimètres.
Discussion : Cette étude montre qu’il est possible de prélever avec une grande sécurité vasculaire une
baguette osseuse radiale allant jusqu’à 16 centimètres. Le lambeau antébrachial composite permet donc des
reconstructions osseuses fiables, même lorsque la perte de substance osseuse mandibulaire excède quatre
centimètres. L’approche anatomo-radiologique (tomodensitométrie conventionnelle et microscan) permet une étude
fine de la microvascularisation tissulaire aisément applicable aux lambeaux, et ouvrant un champ de recherches
originale dans le domaine de la chirurgie réparatrice.
Mots clés : lambeau, avant-bras, artère, radial, vascularisation.
Références :
1) Jacob Y., Grosdidier G., Borrely J., Le lambeau radial anti-brachial « chinois », étude anatomique, Bull, Assoc. des Anatomistes, 1983, 67, 8791
2) Masquelet A.C. : Le lambeau chinois, Presse Med., 1984, 13, 43
Société anatomique de Paris du vendredi 31 mai 2013
2-Olivier TROST (1), Brice VIARD(2), Pierre TROUILLOUD (2), Christian SALOMON (2)
1) CHU de Rouen, Hôpital Charles Nicolle, Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Rouen
2) Université de Bourgogne, Faculté de Médecine, Laboratoire d’Anatomie de Dijon
Etienne Destot (1864-1918) : l’anatomie radiographique
Etienne Destot (1864-1918) : radiologic anatomy
Etienne Destot est né à Dijon le premier mars 1864. Il fait ses études en Bourgogne jusqu’à l’âge de 20 ans, puis
poursuit des études de médecine à Lyon à partir de 1884. Il part en Algérie pour soigner sa tuberculose, avant de
revenir à Lyon comme interne en 1886. Il est reçu comme aide d’anatomie dans le laboratoire de Léo Testut en
1880. Il soutient sa thèse en 1892 : Etude sur la mortalité dans les services de chirurgie des Hôpitaux de Lyon, ce
qui lui attire les foudres des chirurgiens, lui qui se destinait à la chirurgie. Il continue comme prosecteur dans le
service de Testut, puis devient médecin-électricien en 1895 (électrothérapie et galvanothérapie). Etienne Destot en
1895 construit une salle de radiographie à l’Hôtel-Dieu de Lyon pour mettre en application la découverte des rayons
X par Röntgen la même année. Il travaille sur la traumatologie (facture du poignet, de cheville, du calcaneus). Il
décrit alors une nouvelle anatomie, l’anatomie traumatologique. Il applique ce concept nouveau au calcaneus, en
mettant en évidence l’enfoncement du « thalamus » dans ces fractures. Il introduit le mot « thalamus « pour
désigner la surface articulaire talaire postérieure du calcaneus, terme repris par les cliniciens. La surface articulaire
talaire postérieure du calcaneus est en effet la « couche » du talus, couche se traduisant en latin par thalamus. Dans
les fractures de la cheville, il introduit le terme de « troisième malléole » pour désigner le bord postérieur de
l’épiphyse distal du tibia. On parle encore de la « troisième malléole de Destot ». Au niveau du poignet, il défriche
les déplacements normaux et pathologiques du scaphoïde par rapport au lunatum lors de l’extension forcée du
poignet. Il attribue aux os du carpe des qualificatifs : scaphoïde en « équerre en bois », trapèze « en pentagone »,
capitatum « en bouchon de champagne »…. La plupart des termes introduits par Destot sont encore utilisés en
routine par les cliniciens.
Mots-clés : anatomie, image, poignet, pied, coude, radiographie
3- Emile SIMON (1, 2), Patrick MERTENS (1, 2), Marc SINDOU (2)
1) Université de Lyon 1, Faculté de Médecine Lyon- Est, Laboratoire d’Anatomie
2) Hôpital Neurologique et neurochirurgical Pierre Wertheimer, Service de Neurochirurgie, Lyon
Neurotomie sélective de la branche profonde du nerf ulnaire au poignet. Technique
microchirurgicale pour le traitement de la spasticité du pouce en adduction-flexion dans la paume
Selective neurotomy of the deep branch of the ulnar nerve at the wrist. Microsurgical technique for the treatment of
the spastic thumb in the palm
Introduction : Les neurotomies sélectives peuvent être proposées dans la spasticité handicapante, lorsque
les muscles à traiter sont sous le contrôle d’un faible nombre de nerfs périphériques. Le pouce en flexion –
adduction ou « pouce dans la paume » est une forme de spasticité focale handicapante car empêchant la préhension
palmaire même passive qui peut être utile au sujet paralysé. Nous présentons la technique de la neurotomie de la
branche profonde du nerf ulnaire (de Guyon), appliquée au traitement de la spasticité du « pouce dans la paume » à
partir d’un cas clinique.
Matériel et méthodes : Le cas était celui d’une patiente de 18 ans opérée dans l’enfance d’une tumeur
cérébrale de la région centrale droite, et conservant une hémiparésie gauche spastique, prédominant au membre
supérieur, ayant bénéficié d’une neurotomie des nerfs avec une adduction et flexion permanente du pouce dans la
paume, gênant la préhension.
Résultats : Après isolement du nerf ulnaire, on repérait à l’aide de la stimulation électrique la branche
superficielle principalement sensitive (et motrice pour le muscle court palmaire) ; cette branche était respectée. La
stimulation de la branche profonde motrice donnait des réponses dans les muscles de la loge hypothénarienne
(opposant, adducteur et court fléchisseur du 5iéme doigt), dans les interosseux et les 3e et 4e lombricaux, mais
également dans la loge thénar (adducteur du pouce et chef du court fléchisseur du pouce). La branche motrice était
isolée par dissection inter-fasciculaire et stimulation tripolaire pour réperer les fascicules cibles de la neurotomie,
donnant une réponse motrice dans la loge thénarienne et plaçant le pouce en flexion et adduction. Puis l’efficacité de
la neurotomie était évaluée par une stimulation du nerf ulnaire, distalement puis proximalement par rapport à la
neurotomie afin de juger de l’hyponeurotisation.
Conclusion : La technique de neurotomie sélective de la branche profonde du nerf ulnaire au canal ulnaire
est actuellement appliquée en routine afin de traiter la spasticité invalidante du « pouce dans la paume ».
Mots clés : nerf ulnaire, spasticité, pouce de la paume.
Société anatomique de Paris du vendredi 31 mai 2013
4- Thomas BESSEDE, Mazen ZAITOUNA, David MOSKOWICZ, Bayan ALSAID, Gérard BENOIT
Université Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, Unité propre de recherche de l’enseignement supérieur, EA 4122, Anatomie
Constitution et nature du plexus hypogastrique supérieur et des nerfs hypogastriques
Nature and constitution of the superior hypogastric plexus and of the hypogastric nerves
Objectifs : La nature des fibres nerveuses du plexus hypogastrique supérieur (PHS) et des nerfs
hypogastriques (NH) est décrite comme faisant partie du contingent adrénergique du système nerveux autonome
situé entre les vertèbres T1 et L2, alors que son contingent cholinergique émerge des seconds à quatrième segments
spinaux sacrés (S2, S3, S4) [1,2]. L’objectif de l’étude est d’identifier l’origine et la nature des fibres nerveuses de
PHS et des NH, en particulier les fibres cholinergiques, et d’étudier leur origine en utilisant une dissection
anatomique assistée par ordinateur (DAAO) [3].
Méthodes : Des coupes histologiques sériées de la moelle lombaire et du pelvis ont été réalisées chez cinq
fœtus humains de 14 à 30 semaines de gestation. Les coupes ont été traitées par des marquages histologiques :
hématoxyline-eosine (HE) et trichrome Masson (Tri M) et immuno-histochimiques pour détecter les fibres
nerveuses (anti-S100), les fibres adrénergiques (anti-TH), cholinergiques (anti-VACHT) et nitrergiques (anti-nNos).
Les coupes étaient numérisées en haute résolution et de reconstruction tridimentionnelle avec le logiciel Winsurf.
Résultats : Le marquage immunohistochimique mettait en évidence la coexistence des fibres adrénergiques
et cholinergiques dans le PHS et les NHS. Un tiers des fibres cholinergiques dans le PHS et les NHS. Un tiers des
fibres cholinergiques étaient aussi nitrergiques [anti- VACHT (+)/ anti- NOS (+)] et potentiellement pro-érectiles et
les deux autres ne sont pas nitrergiques [ anti-VACHT (+)/ anti- NOS (-)]. Les fibres adrénergiques et les deux types
de fibres cholinergiques étaient retrouvées dans tous les nerfs lombaires et sacrés entre L3 et S3.
Conclusion : La technique de DAAO a permis d’analyser la nature des fibres adrénergiques [anti-TH (+)] et
cholinergiques [anti-VACHT (+)/ anti- NOS (+)] du PHS, des NHS et des nerfs spinaux entre L3 et S3. Des études
complémentaires sont nécessaires pour préciser le rôle des fibres cholinergiques [anti-VACHT (+)/ anti-NOS (-)
[4].
Mots clés : plexus hypogastrique, nerf hypogastrique, dissection anatomique assistée par ordinateur
Références :
1-Baader B and Herrman M. Topography of the pelvic autonomic nervous system and its potential impact on surgical intervention in the pelvis,
Clin. Anat, 2003, 16, 2, 119-30
2- Mirilas P and Skandalakis J.E. Surgical anatomy of the retroperineal spaces. Part IV : retroperitoneal nerves, Am. Surg, 2010, 76 (3), 253-62
3-Alsaid B., Bessede T, Diallo D., Karam I, Uhl JF., Delmas V., Droupy S., Benoit G.
Computer assisted anatomic dissection (CAAD) : evolution, methodology and application in intra-pelvic innervation study, Surg. Radiol. Anat,
2012, 34, 721-9
4- Giuliano F.A et al, Neural control of penile erection, Urol. Clin. North. Am., 1995, 22, 4, 747-66
5-Thomas BESSEDE (1), Djibril DIALLO (1), Mazen ZAITOUNA(1), Jeanine QUILLARD (2)
Nathalie BA (3), Dina BETRETDINOVA (4), Bayan ALSAID, Gérard BENOIT (1)
1) Université Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, Unité propre de recherche de l’enseignement supérieur, EA 4122, Anatomie
2) Université Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre, Service d’Anatomopathologie
3) Université Paris Sud, Le Kremlin- Bîcêtre, INSERM 12B
4) Université Paris Sud, Le Kremlin- Bicêtre, INSERM CESP U 1018
Innervation intra-caverneuse : étude anatomique et immunohistochimique avec reconstruction
tridimensionnelle
Intra-cavernous innervation : anatomical and immunohistochemical study with tridimensionnal reconstruction
Objectifs : La vascularisation pénienne se caractérise par de nombreuses anastomoses entre les artères
dorsales, caverneuses, urétrales et bulbo-urétrales du pénis¹. Les dissections anatomiques ne permettent ni de
rechercher une éventuelle innervation des anastomoses vasculaires, ni d’étudier la nature de l’innervation pénienne².
Le but est de décrire par Dissection Anatomique Assistée par Ordinateur (DAAO), la structure et la nature
fonctionnelle de l’innervation pénienne³.
Méthodes : Des pièces de pénectomie étaient prélevées chez trois sujets anatomiques adultes et une pièce de
pénectomie pour cancer a été analysée après recueil du consentement du patient. Après découpe sériée, chaque pénis
était traité par coloration histologique et marquage immunohistochimique par des anticorps spécifiques neuronaux,
adrénergiques, cholinergiques, nitrergiques et sensitifs. Le nombre de fibres nerveuses était comparé dans les
différents segments du pénis avec le test de Kruskal- Wallis. Une reconstruction tridimensionnelle de l’innervation
fonctionnelle du pénis et de sa vascularisation était réalisée.
Résultats : Plusieurs communications entre les nerfs autonomes et somatiques ont été identifiées dans le
pénis. Dans la partie proximale des corps caverneux, l’innervation était assurée par des nerfs provenant du plexus
pelvien. Ces nerfs étaient surtout nitrergiques (p=0.025), adrénergiques (p=0.055) et dans une moindre mesure,
sensitifs (p=0.018). Dans la partir distale des corps caverneux l’innervation était majoritairement dépendante des
nerfs somatiques sensitifs (p=0.052) provenant des nerfs dorsaux du pénis. Ils contenaient aussi des fibres
adrénergiques (p=0.018) et nitrergiques (p=0.021). Des anastomoses nerveuses entre nerf dorsal du pénis et nerf
caverneux étaient identifiées tout au long des shunts artériels spongio-urétraux.
Société anatomique de Paris du vendredi 31 mai 2013
Conclusion : Les corps caverneux sont richement innervés et il est possible de distinguer deux segments
anatomiques péniens. Proximalement, un segment d’innervation autonome assurerait la rigidité des érections alors
que distalement, un segment sensitif aurait une fonction sensitive au cours des rapports sexuels.
Mots-clés : corps caverneux, pénis, nerfs caverneux, anatomie, érection
Références
1- Droupy S. et al, Cavernospongious shunts : anatomical study of intrapenile vascular pathways. Eur. Urol, 1999, 36, 2, 123-8
2-Yang C. C. and Bradley W., neuroanatomy of the penile portion of the human dorsal nerve of the penis, Br J. Urol, 19998, 82, 1, 109-113
3-Alsaid B., Bessede T, Diallo D., Karam I, Uhl JF., Delmas V., Droupy S., Benoit G.
Computer assisted anatomic dissection (CAAD) : evolution, methodology and application in intra-pelvic innervation study, Surg. Radiol. Anat,
2012, 34, 721-9
6-Jonathan LOPATER (1, 2), Thierry LEBRET (1), Yann NEUZILLET (1), Antoine SCHERRER (3)
Servane GEY (4), Vincent DELMAS (2)
1) Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, Hôpital Foch, Service d’Urologie, Suresnes
2) Université Paris Descartes, URDIA EA 4465, Anatomie UFR Biomédicale des Saints- Pères
3) Hôpital Foch, Service de Radiologie, Suresnes
4) Université Paris Descartes, Département de statistiques, Laboratoire MAP5, UFR Biomédicale des Saints- Pères
Mesures anatomiques postopératoires en IRM dynamique : Association à la continence urinaire des
néovessies iléales orthotopiques après cystoprostatectomie pour cancer de vessie
Post-operative anatomic measurement with dynamic MR imaging : Association to urinary continence of orthotipic ileal
neobladder following cystoprostatectomy for bladder cancer
Objectifs : Utiliser l’IRM afin d’évaluer le rôle des mesures anatomiques post-opératoires à propos de la
récupération de la continence dans les néovessies iléales après cystoprostatectomie pour cancer de vessie.
Matériel et méthodes : Cinq cas de patients nécessitant des cathétérismes propres intermittents (CPI) et
trente huit patients contrôlés qui ont eu une IRM dynamique de leur néovessie ont été évalués dans une étude
prospective mono centrique. Tous les patients inclus avaient eu une néovessie iléale après cystoprostatectomie pour
cancer de vessie. L’incontinence urinaire a été identifiée d’après son mode évolutif c'est-à-dire par la nécessité de
recours aux CPI, par la continence parfaite ou imparfaite. La continence urinaire a aussi été identifiée selon sa
sévérité, c'est-à-dire au nombre de garnitures nécessaires et selon de délai de récupération. Trente deux mesures
anatomiques des os du bassin et des tissus mous ont été réalisées sur les IRM dynamiques. Une analyse multivariée
ajustée selon l’âge après des comparaisons de moyennes a été réalisée pour évaluer l’association des variables au
mode de continence et à sa sévérité. Un modèle de Cox uni et multivarié ajusté à l’âge a été utilisé pour évaluer
l’association des variables avec le délai de récupération de la continence.
Résultats : La continence diurne des patients contrôlés était parfaite dans 73,7 % et satisfaisante dans 94,7
%. L’intervalle médian depuis la chirurgie jusqu’à l’IRM dynamique post-opératoire était de 42 mois. Les analyses
univariées ont sélectionné 3 variables. La fibrose de l’urètre membraneux à l’IRM avait un grade supérieur dans le
groupe des patients ayant recours aux CPI que dans le groupe des patients ayant une continence diurne parfaite.
(Ratio du risque relatif [RRR]= 2.10 par grade, 95% intervalle de confiance [CI] de 1013 à 3.90, p = 0.019.
L’épaisseur du Levator ani au niveau de l’anastomose entre la néovessie et l’urêtre prédisait le mode de continence
urinaire diurne (RRR = 2.14 par mm, parfaite contre imparfaite, 95% CI [1.16 , 3.97] , P = 0.015), la sévérité de
l’incontinence (Rapport de cote ordinal = 2.08 par mm, 95% CI [1.27, 3.93], p=0.007) et le délai de récupération de
la continence diurne (Ratio du hazard [HR]= 0.82 par mm, 95 % CI [0.68, 1.00], p = 0.046). Le muscle Levator ani
au niveau de l’anastomose entre la néovessie et l’urètre avait une forme de goutte d’eau sur les coupes coronales,
plus épais à sa partie caudale qu’à sa partie craniale. Chez les patients qui avaient l’anastomose entre le néovessie et
l’urètre au niveau de l’épaisseur maximale, l’urètre membraneux était sous la ceinture du muscle Levator ani. Ainsi
l’épaisseur du Levator ani au niveau de l’anastomose entre la néovessie et l’urètre représentait le défaut de
soutènement de l’urètre membraneux. La modification de l’angle entre l’urètre membraneux et la symphyse
pubienne au cours de la manœuvre de Valsalva prédisait le délai de récupération de la continence nocturne (HR=
1.04 par degré, 95 % CI [1.01, 1.08], p = 0.024)
Conclusion : ces données suggèrent l’existence d’un défaut de soutènement de l’urètre membraneux
quantifiable. Ce défaut de soutènement a un impact sur la récupération de la continence diurne des néovessies iléales
orthotopiques après cystoprostatectomie pour cancer de vessie. Ainsi la présentation des structures périsphinctériennes au cours de la chirurgie est recommandée.
Mots clés : IRM, continence urinaire, anatomie
Société anatomique de Paris du vendredi 31 mai 2013
AGENDA ANATOMIQUE
La Société Anatomique tient ses séances
le 4ème vendredi du mois (hors vacances universitaires)
Jeudi 30 mai et vendredi 31 mai 2013
Planches Collège d’Anatomie, Saints-Pères
Vendredi 31 mai 2013
Société anatomique de Paris
Jeudi 27 juin et vendredi 28 juin 2013
Planches Collège d’Anatomie, Saints-Pères
Vendredi 28 juin 2013
Société anatomique de Paris
Mercredi 26 au Samedi 29 juin 2013
Congrés de l’Association Européenne
d’Anatomie Clinique – EACA (Lisbonne)
Vendredi 4 et samedi 5 octobre 2013
Collège des Professeurs d’Anatomie (Nantes)
Jeudi 24 et vendredi 25 octobre 2013
Planches Collège d’Anatomie, Saints-Pères
Vendredi 25 octobre 2013
Société anatomique de Paris
Jeudi 21 et vendredi 22 novembre 2013
Planches Collège d’Anatomie, Saints-Pères
Vendredi 22 novembre 2013
Société anatomique de Paris
Jeudi 20 au samedi 22 mars 2014
Congrés de l’Association des Morphologistes
(Amiens)
Juin 2015
Congrés de l’Association Européenne
d’Anatomie Clinique – EACA (Rouen)
Pour la Société anatomique, écrire ou envoyer vos résumés par courriel
Madame Annick Hamou
[email protected]
Société anatomique de Paris du vendredi 31 mai 2013