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LA SOURCE
Hébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger
Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77
N°0102 du17 mars 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com
Election présidentielle au Niger
Consécration d’une lutte
Finalement, le candidat du PNDS-Tarayya a été élu président du Niger, selon les résultats globaux provisoires
annoncés par la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI). Mahamadou Issoufou a recueilli
57,95% des suffrages contre 42,05 pour Seyni
Oumorou. Ainsi, le chef de file de l’opposition au régime
de Tandja de 1999 au 18 février 2009 sera définitivement
consacré, président de la République le 6 avril 2011 et
cela pour cinq ans. Cette victoire, représente un bon parcours politique appréciable pour le candidat Mahamadou
Issoufou qui devient de facto le premier président de la
7è République et président de tous les Nigériens par les
élections du 12 mars 20011.
Présidentielle 2e tour
Entre bonne gouvernance et récompense des alliés
Liste des députés de la 7ème République du Niger
P4 & 5
Seini Oumarou chez le président Issoufou Mahamadou
Le candidat de l’Alliance pour la réconciliation
nationale(ARN) M. Seini Oumarou après avoir pris acte de
l’annonce officielle des résultats du second tour de la présidentielle par la CENI, s’est transporté au domicile du 1er
Président de la 7e République, M. Issoufou Mahamadou
candidat de la CFDR pour le féliciter. Cette accolade est un
signal fort pour le peuple Nigérien et le reste du monde car
elle consacre l’ancrage de la démocratie dans notre pays. Ce
geste prouve si besoin est, que le Niger n’a pas démérité d’avoir ces deux leaders au final, chacun dans sa position
respective. Respecté pour sa sagesse, sa patience, Seini
Oumarou partage avec Issoufou Mahamadou, des valeurs
intrinsèques qui caractérisent leur personnalité : hommes
d’honneur, de responsabilité et d’intégrité. A travers ces deux
personnalités, c’est l’espoir de tout un peuple. Espoir donc
pour une démocratie stable, gage de la bonne gouvernance,
de création d’emploi et du développement socioculturel et
économique
Actualité
Commentaire
Paradoxe de développement
Renaissance sur fond
de leçon de démocratie
L’organisation des élections générales
(référendaire, locales, régionales, législatives et présidentielles) au Niger leur
issue et surtout le comportement des
deux challengers au fauteuil présidentiel
sont définitivement encrés dans l’histoire
de la démocratie. Organiser et réussir
six scrutins en six mois, avoir un perdant
à la présidentielle qui accepte sa défaite
et se déplace au domicile du gagnant
pour le féliciter officiellement et publiquement ne peuvent être vu que comme
l’expression de la maturité politique du
peuple nigérien ; Une maturité qui, au
demeurant, met au défis toutes ces
puissances qui se sont toujours fait passer pour les maitres de la démocratie. En
France, Ségolène Royale et l’actuel président qui l’a battue à la présidentielle
restent encore, à la fin du mandat de
Sarkozy, farouchement opposés. Aux
Etats Unis, pays considéré comme le
plus vielle démocratie du monde, John
Mackey le perdant à la présidentielle
contre Obama, est resté digérer sa défaite dans son camp républicain. Le
Grande Bretagne plie toujours sous la
royauté d’Elisabeth avec un premier
ministre dont les soubresauts en disent
long sur le colmatage politique dans ce
grand pays d’Europe. Quant à la
Belgique, elle vit pendant des années
dans le chaos avec deux communautés
linguistiques différentes qui se disputent
la capitale Bruxelles. Conséquence, les
Belges, incapables vivent des années
sans gouvernement.
S’il y a donc au monde un seul modèle
de démocratie, il n’est ou n’est plus européen. Il est africain, nigérien, ghanéen
ou sud africain. S’il y en a plusieurs
modèles, il est temps que l’occident
s’inspire du modèle africain et nigérien
en particulier, qui fait son bonhomme de
chemin.
En réussissant ce pari du millénaire
alors que toute la communauté internationale s’attendait que le camp du président déchu par un coup d’Etat de février
2010 s’engage dans la contestation, le
Niger de 2011 (qui aura vécu un an de
renaissance) vient de donner une vraie
leçon de démocratie.
Mahamadou Issoufou et Seini
Oumarou s’engagent en faveur
de la liberté de la presse
L’Association mondiale des journaux et
des éditeurs de médias d’information
(WAN-IFRA) ainsi que le World Editors
Forum se félicitent de l’engagement
pris par les candidats nigériens à la
présidence pour promouvoir la liberté
d’expression et réviser les lois sur les
médias s’ils sont élus.
Avant les élections présidentielles du
12 mars, les deux candidats
Mahamadou Issoufou du Parti nigérien
pour la démocratie et le socialisme
ainsi que Seini Oumarou du
Mouvement national pour la société du
développement ont approuvé officiellement la Déclaration de la Montagne de
la Table, s’engageant ainsi à promouvoir la liberté d’expression et à revoir
les lois existantes sur les médias, s’ils
sont élus.
La Déclaration de la Montagne de la
Table adoptée par l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de
médias d’information (WAN-IFRA) et le
World Editors Forum lors d’une réunion au Cap, Afrique du Sud, en 2007,
est un appel solennel à tous les
Africains, et particulièrement ceux au
pouvoir, à reconnaître que le progrès
politique et économique qu’ils appellent de leurs vœux ne peut aboutir que
dans un environnement où la presse
est libre et indépendante de tout
contrôle gouvernemental, politique ou
économique.
L’objectif de cette Déclaration est d’abolir les lois sur la diffamation et l’injure publiques en Afrique et de replacer
la liberté de la presse au cœur des discussions.
« La WAN-IFRA prend note avec satisfaction de l’engagement pris par les
deux candidats à la présidence du
La Source N° 103 du 17 mars 2011
Niger pour promouvoir la liberté de la
presse. En adoptant les principes de la
Déclaration, les deux candidats promettent d’inscrire à leur programme la
réforme des médias pour s’assurer
que le Niger respecte les normes de
liberté de la presse les plus strictes »,
souligne Christoph Riess, directeur
général de la WAN-IFRA.
« La WAN-IFRA ainsi que le Forum
des rédacteurs en chef africains et la
Maison de la Presse au Niger sont
déterminés à appuyer le nouveau président et toutes les autres parties prenantes pour que le processus de réforme des médias soit une priorité au
Niger », ajoute Christoph Riess.
À travers cette Déclaration, la WANIFRA a affirmé sa conviction que
l’Afrique a instamment besoin d’une
presse forte, libre et indépendante qui
puisse contrôler les institutions
publiques, un rôle essentiel qu’on
l’empêche de jouer et sanctionne en
recourant, en particulier, aux lois sur la
diffamation et l’injure.
La WAN-IFRA, basée à Paris en
France et à Darmstadt en Allemagne,
avec des filiales à Singapour, en Inde,
Espagne, France et Suède, est
l’Association Mondiale des Journaux
et
des
Éditeurs
de
Médias
d’Information. Elle représente plus de
18 000 publications, 15 000 sites Web
et plus de 3 000 sociétés dans plus de
120 pays. Sa principale mission est de
défendre et de promouvoir la liberté de
la presse, un journalisme de qualité et
l’intégrité éditoriale ainsi que de favoriser l’essor des entreprises.
Quelle croissance pour sortir
l’Afrique de la pauvreté ?
Dans son Rapport économique sur
l’Afrique 2010, l’ONU projette des taux
de croissance du PIB supérieur à 7%
pour certains pays à faible revenu
comme le Congo Brazza (9,3%) et
l’Angola (12,2%) et estime qu’entre 1999
et 2007, l’Afrique aurait enregistré une
moyenne des taux de croissance du PIB
culminant à 6,1%. Plusieurs de ces pays
ont, au cours des dernières années,
essayé de mettre en œuvre des stratégies de réduction de la pauvreté (SRP).
Pourtant, le recul des indicateurs de
pauvreté n’est pas au rendez-vous.
Ainsi, non seulement la croissance ne
permettrait pas de réduire automatiquement la pauvreté, mais les SRP non
plus. Sous quelles conditions cela pourrait-il être possible ? Et ne peut-il y voir
ici un des facteurs explicatifs des révoltes qui secouent le monde arabe ?
En Afrique noire comme dans les pays
arabes, la pauvreté reste présente et la
proportion de la population vivant avec
moins de 1,25 dollar par jour, à savoir
50%, serait aussi élevée aujourd’hui que
dans les années 80. Par ailleurs, si l’on
se fie à « l’indice de pauvreté multidimensionnelle » (IPM), un indicateur qui,
en plus des paramètres monétaires, tient
compte des déprivations auxquelles
sont confrontés les pauvres, la situation
des populations démunies dans plusieurs pays arabes à moyen revenu
considérés comme des « modèles de
croissance » serait, à la limite, comparable à celle des populations des pays
subsahariens à faible revenu.
Par exemple, l’Égypte dont le seuil de
pauvreté national est d’à peine 17%, se
rapprocherait du Congo (42,3%) une fois
pris en compte les déprivations telles
que mauvaise santé, manque d’instruction etc. L’Égypte affiche un IPM de
40,4% et le Congo 48%. Ainsi, en Égypte comme au Congo, la croissance est
d’autant moins pro-pauvre que les déprivations traduisent la profondeur des
inégalités de revenus et de capabilités
entre les pauvres et les non pauvres.
Cette réalité pourrait s’expliquer dans
l’orientation rentière des économies de
ces pays, pourtant différents sous plusieurs aspects.
En effet, le Congo tire plus de 80 % de
ses recettes publiques de l’exploitation
et de l’exportation des hydrocarbures, le
pétrole pesant pour près de 70% du PIB.
Pareillement, l’Égypte tire sa rente du
pétrole mais aussi d’autres sources tels
que l’isthme de Suez ou l’aide extérieure ; donc moins vulnérable aux fluctuations conjoncturelles que le Congo.
Pourtant, les deux pays ont développé,
chacun à sa manière, une tare à double
dimension : économique et politique.
La dimension économique relève du «
syndrome hollandais », un fléau grave
qui apparait en contexte d’abondance de
ressources minérales ou autres dans un
pays possédant des institutions immatures. Au lieu que la croissance dopée par
le secteur générateur de la rente stimule
le développement des secteurs dynamiques (industrie et agriculture), créateurs d’emplois et de valeur ajoutée,
c’est tout le contraire qui se produit.
La dimension politique corolle la précédente : sous les apparences d’une
manne tombée du ciel, la « richesse »
créée par la rente devient une source
majeure d’incitation à la corruption, qui
s’érige à son tour en obstacle au déve-
loppement entrepreneurial, source de
croissance durable, mais aussi à la
redistribution et à une gouvernance
démocratique. L’illusion de richesse
induite par la rente et son accumulation
devient une fin en soi et finit par exacerber les espoirs des plus démunis et par
détruire la cohésion sociale.
Ces deux maux pourraient expliquer les
taux de chômage de 30% à 35% chez
les jeunes diplômés arabes et des pourcentages encore beaucoup plus
effrayants dans les pays subsahariens «
riches » en ressources naturelles, mais
situés à un stade précapitaliste où le
contrôle de l’appareil étatique est une
condition nécessaire à l’appropriation du
surplus économique et réciproquement.
De ces réflexions, on peut retenir
quelques leçons.
Une stratégie de réduction de la pauvreté axée sur la promotion d’une croissance stimulée par la valorisation d’une
rente soumise aux aléas conjoncturels
ne peut venir à bout d’un phénomène
aussi complexe qu’est l’émancipation de
l’être humain, vu sous toutes ses dimensions. Là où existe une bonne gouvernance fiscale, la croissance pro-pauvre
initiée dans le cadre des SRP pourrait
sans doute créer des ressources
indispensables au financement de programmes anti-pauvreté, mais cela ne
suffirait pas. D’une part, son caractère
aléatoire inhiberait toute perspective d’amélioration de revenu des pauvres par
rapport à celui des non pauvres et, d’autre part, la précarité de revenu induit
celle du bien-être en termes de volume
de biens et de services qu’ils pourraient
se procurer.
Par conséquent, la nécessité d’un autre
choix stratégique s’impose : surclasser
l’excédent des recettes de la rente dans
des secteurs économiques productifs
qui valorisent la division du travail et
donc la productivité à long terme. Ce
choix a été fait par le Chili pour ses revenus de cuivre, le Brésil et le Mexique
entre 1930 et 1980. Après avoir neutralisé les distorsions structurelles causées
par le syndrome hollandais, ces pays ont
réussi à établir des fonds de richesse
souverains et à investir l’excédent dans
les dépenses collectives (éducation,
santé, infrastructure). Résultats : hausse
de la productivité et des salaires réels
moyens dans les secteurs agricole et
industriel, d’où une réduction progressive et soutenue de la pauvreté.
Manifestement, cette option sera d’autant plus concluante que l’action agissante d’un État de droit et le cadre institutionnel économique seront à même de
stimuler l’expansion d’industries de petite ou de moyenne taille, à haute intensité de main-d’œuvre. Le dynamisme de
ces dernières à travers le tissu industriel
du pays, reflet d’une gestion efficace et
transparente, pourrait attirer les investissements étrangers et conduire le pays à
relever un double défi : une accumulation productive interne atténuant la pauvreté d’une part, et le développement
d’un avantage comparatif permettant
l’insertion dans la compétition internationale, d’autre part.
Par Remy K. Katshingu, Professeur
d’économie au Collège de SaintJérôme, Canada.
Publié en collaboration avec
UnMondeLibre.org
2
Politique
Présidentielle 2e tour
Entre bonne gouvernance et récompense des alliés
Le second tour des présidentielles s’est tenu le 12 mars 2011 comme prévu. Il n’y a pas eu de remous, du moins c’était à l’opposé de
ce qui s’est passé lors de la tenue des élections du 1er tour couplé aux législatives organisées le 31 janvier dernier. Les résultats sont
aussi connus, nous parlons bien sûr de ceux proclamés officiellement par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui
ont donné le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), Mahamadou Issoufou, victorieux face à
son challenger, à savoir le candidat du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), Seini Oumarou. Au
regard des alliances en présence mais surtout de l’arithmétique électorale, on dira que la logique a été respectée. Mais, il y a un mais.
Seini Oumarou a donné du fil à
retordre à son challenger
La différence entre les deux candidats ne dépasse pas 600 000 voix
alors qu’on s’attendait à un écart de
l’ordre du million entre le camp de la
Coordination des Forces pour la
Démocratie et la République (CFDR)
et l’Alliance pour la Réconciliation
Nationale (ARN), au regard bien sûr
des résultats du 1er tour mais également des alliances en présence. Si
les partisans de Mahamadou
Issoufou jubilent leur victoire, ils le
font avec moins de zèle, tandis que
dans l’autre camp, celui des perdants, on semble se réconforter de la
mobilisation exceptionnelle au-delà
des espérances enregistrée par
Seini Oumarou. Conclusion : Zaki a
gagné, une victoire dans le respect
pour son challenger. On peut dire,
pour paraphraser, un adage populaire : « Zaki a vaincu avec péril, il a triomphé avec gloire ». L’on attend plus
que la confirmation du Conseil
Constitutionnel de Transition pour
tourner la page des élections au
Niger et se mettre au travail dans l’intérêt supérieur de la nation. Toutefois
il y a des préalables à régler au sein
du camp victorieux. Préalables, plus
que cela, dira quelqu’un. Le plus difficile reste à venir.
Le 1er Président de la 7ème
République entre politique de partage et souci de la bonne gouvernance
Après quatre tentatives infructueu-
ses en 1993, 1996, 1999 et 2004,
2011 sera la bonne. Le « Guri day
day locaci » est confirmé. Zaki a vu
juste. Enfin, il est sur la première
marche du podium. Mais c’est maintenant que les choses sérieuses vont
commencer. Comment remercier
concrètement tout ce beau monde
qui a efficacement contribué à transformer son rêve en réalité ? C’est la
première équation sur la table du
nouveau Président de la République.
Les remerciements de la bouche prononcés par Mahamadou Issoufou au
lendemain de la proclamation des
résultats par la CENI, c’est tout juste
un remontant. Mais ce à quoi s’attendent ses alliés, Son Excellence les
connaît : leur part dans le partage
des responsabilités dans l’appareil
de gestion du pays pour les cinq ans
à venir. Hama Amadou, Président de
la future Assemblée Nationale, c’est
du déjà entendu. Mais, et les autres
? C'est-à-dire Moussa Moumouni
Djermakoye de l’Alliance Nigérienne
pour la Démocratie et le Progrès
(ANDP Zaman Lahiya), Cheiffou
Amdou du Rassemblement Social
Démocrate (RSD Gaskiya), Hamid
Algabit du Rassemblement pour la
Démocratie et le Progrès (RDP
Jama’a), Amadou Boubacar Cissé de
l’Union pour la Démocratie et la
République (UDR Tabbat), Sanoussi
Tambari Jackou du Parti Nigérien
pour l’Autogestion, Abdoulaye Diori
du Parti Progressiste Nigérien de la
section
du
Rassemblement
Démocratique Africain (PPN RDA),
Professeur Daouda Hamani de
CONNIR Himma, Ibrahim Seydou
Maïga du Mouvement Socio
Révolutionnaire pour la Démocratie
(MSRD Damana), sans perdre de
vue les autres, sans compter leurs
Election présidentielle au Niger
Consécration d’une lutte
Finalement, le candidat du PNDSTarayya a été élu président du Niger,
selon les résultats globaux provisoires annoncés par la Commission
Electorale Nationale Indépendante
(CENI). Mahamadou Issoufou a
recueilli 57,95% des suffrages contre 42,05 pour Seyni Oumorou. Ainsi,
le chef de file de l’opposition au régime de Tandja de 1999 au 18 février
2009 sera définitivement consacré,
président de la République le 6 avril
2011 et cela pour cinq ans. Cette vic-
Il est indéniable de retenir deux choses de cette élection. Primo, les
Nigériens par ce scrutin ont exprimé
leur volonté pour une alternance crédible chose normale dans une démocratie loin des calculs politiciens.
Secundo, ils ont prouvé par là, que
les clivages sociaux ne sont que virtuels et la volonté d’un peuple est au
dessus de ces considérations, une
leçon de maturité politique. Mais à
l’évidence, ce qui attend le nouveau
président n’est pas chose facile. Il
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d’Analyse et d'informations
générales
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Amani Mounkaïla
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Comité de Rédaction
Amani Mounkaïla
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La Source N° 103 du 17 mars 2011
militants et ceux qui sont venus dans
les trousseaux, sans oublier aussi
ces grands ténors de la société civile
de la CFDR. Vraisemblablement le
partage qui se profile à l’horizon sera
une véritable paire de manches. Et
c’est déjà le lieu d’entendre des voix
s’élever pour dire les consignes de
vote n’ont pas été respectées en tel
endroit, une façon de revoir le diviseur et la division. Comment satisfaire tous ses amis et respecter sa
parole donnée, celle d’œuvrer à la
bonne gouvernance et à la politique
de non exclusion ? La suite va être
passionnante. Passionnant sera
aussi la gestion future du pays quand
on s’attend à toute cette pluie de
milliards et d’emplois par an promis
par le 1er Président de la 7ème
République dans sa campagne.
Mahamadou Issoufou, 1er Président de la 7eme République
toire, représente un bon parcours
politique appréciable pour le candidat Mahamadou Issoufou
qui
devient de facto le premier président
de la 7è République et président de
tous les Nigériens par les élections
du 12 mars 20011.
aura du pain sur la planche, car, il
héritera probablement de plusieurs
dossiers sensibles, notamment, le
jugement peut –être de Tandja
Mahamadou, le jugement des militaires incriminés dans « l’affaire du
coup d’Etat avorté », les remous
sociaux avec la grève du secteur de
la santé et de l’éducation. En plus,
les jeunes en situation de chômage
prolongé risquent de se faire entendre, histoire de rappeler au nouveau
président ses promesses électorales.
En réalité, la grande difficulté réside
dans le rapport que le pouvoir entretiendra avec l’opposition. S’il s’inscrit
dans une logique d’apaisement et de
travail, il pourra faire sans nul doute
les deux mandats sans difficulté mais
au cas contraire, ce serait suicidaire.
Cependant, il faut reconnaître que le
long moment passé à l’opposition a
pu forger l’homme politique et son
entourage et qu’une telle erreur est
inimaginable de sa part. Pour les
questions structurelles, le PNDS est
assez préparé pour cette éventualité
et ne se laissera pas manipuler. La
CFDR qui revendique la victoire du
PNDS peut-elle laisser Mahamadou
Issoufou exécuter le programme
pour lequel il a été élu ? La réponse
réside dans la sincérité et le comportement des acteurs politiques qui
constitue l’ossature de ce groupe.
Quand on sait que certains politiciens nigériens ont cessé d’être des
exemples à imiter, il y a des raisons
de s’inquiéter. Mahamadou Issoufou
sera jugé en fonction des actes
posés. Le Niger a trop souffert de la
maladresse des politiciens, la paix,
l’unité nationale et le développement
sont les meilleurs cadeaux que le
futur président pourra offrir à son
peuple.
Amani Mounkaïla
3
Actualité
Liste des députés de la 7ème République du Niger
Par arrêt n° 009/11/CCT/ME en date du 16 mars 2011, le Conseil Constitutionnel de Transition statuant en matière électorale en son
audience publique vient de rendre publics les résultats des élections législatives du 31 janvier 2011. On retiendra cependant que
seuls 107 députés sur les 113 figurent sur la liste. Il faut noter que ledit conseil a annulé les élections législatives du 31 janvier 2011
de la région d’Agadez (circonscriptions ordinaire et spéciale) pour cause d’inéligibilité de dame Hadiza Algabit. Il sera donc procédé
à de nouvelles élections ainsi qu’il est dit à l’article 105 du code électoral qui dispose : « En cas d’annulation de tout ou partie des
élections, le collège des électeurs est convoqué dans les deux (2) mois qui suivent la date de l’arrêt d’annulation » Ont été déclarés
élus députés à l’Assemblée Nationale, ensemble avec leurs suppléants personnels, à l’issue des élections législatives du 31 janvier
2011, pour un mandat de 5 ans allant de la période du 17 mars 2011 à 00 heure au 16 mars 2016 à minuit, les personnes dont les
noms suivent, classées par ordre alphabétique :
N°
TITULAIRES
SUPPLEANTS
1
M.
Abdou Djariri
M.
Hassane Abdoulaye
2
M.
Abdoulkadri Tidjani
M.
Mantaou Dan Ima
3
M.
Abdoul-Moumouni Gousmane
M.
Gousmane Djikiri
4
M.
Aboubakar Elhadj
M.
Moumouni Abdou
5
Mme
Adiza Dadi
Mme Rékiatou Sadou
6
M.
Ahamat Ben Hameda
M.
Maazou Boukar
7
M.
Ahmed Babati
M.
Abdoulmoumine Issa
8
M.
Ahmoudou Mohamed
M.
Mohamed Maraba
9
M.
Albadé Abouba
M
10
M.
Algabi Elhadji Atta
M.
Imini Mahamane
11
M.
Ali Magagi Issaka
M.
Yacouba Na Allah
12
M.
Amadou Boubakar Alkaly
M.
Amadou Issaka Traoré
13
M.
Amadou Djibo Ali
Mme
Fati Amadou Moussa
14
M.
Amadou Salifou
M.
Djibo Moussa Mossi
15
Mme
Amina Abdou Souna
16
Mme
Amina Tiémoko Ousmane
Mme Aïchatou Oumarou
17
Mme
Aminatou Habibou
Mme Rabi Ali Sagé Mamane
18
Mme
Aoua Ibro
19
M.
Argi Dan Dadi
M.
Adamou Bakousso
20
Mme
Assamaou Garba
Mme
Roukayatou Gado Noma
21
M.
Assoumana Mallam Issa
M.
Salifou Boubakar Marafa
22
M.
Barmini Akourki
M.
Salifou Badagé
23
M.
Bassirou Ibo
M.
Chaïbou Yahala
24
M.
Bazoum Mohamed
M.
Mahamane Idrichi
25
M.
Boucary Sani
M.
Ousmane Maïkassoua
26
M.
Boukari Abdou
M.
Ismael Adam
27
M.
Daouda Jigo
Mme Balkissa Yaou Korgom
28
M.
Daouda Mamadou Marthé
29
M.
30
Mme
Assibite Acotey
Hadiza Gandah
Mme Adama Modi
M.
Fougou Boukar
Daoudou Nouhou
Mme
Zenaba Larabou
M.
Diabiri Assimiou
M.
Ibrahim Djibo
31
M.
Djafarou Moumouni Kalilou
Mme Fati Djibo
32
M.
Djibo Attinine
M.
33
M.
Falké Bacharou
M.Chefou Maïrounkoundoum
34
M.
Gado Moumouni
M.
35
Mme Barka Gaïchatou Mahamane
36
Mme
Hadizatou Moussa Gros
37
M.
Halidou Badjé
La Source N° 103 du 17 mars 2011
Alidou Hamani
Daouda Abdou
Mme Habsou Salifou
Mme Ramatoulaye Idrissa Koubokoye
M.
Hassimi Dambaro
38
M.
Hama Amadou
39
M.
Harou Kalla
40
M.
Harouna Hamani
M.
Soumana Yayé
41
Elh.
Harouna Kané
M.
Sani Abdou
42
M.
Ibrahim Foukori
M.
Assane Mamane Danki
43
M.
Idrissa Also
M.
Maïzama Gaya
44
M.
Idrissa Maïdagi
M.
Abdou Saddi
45
M.
Illa Kané
M.
Abdoul-Aziz Mounkaïla
46
M.
Illa Ousmane
M.
Mamane Wagé
47
M.
Issa Lémine
M.
Ali Hassane Mohamed
48
M.
Issoufou Mahamadou
M.
Habibou Andaché
49
M.
Jadi Adamou
M.
Iro Abdou
50
M.
Janaïdou Gado Sabo
M.
Maâzou Ousmane
51
M. Lamido Moumouni Harouna
M.
Ibrahim Tidjani Katchella
52
M.Laoual Amadou Maïzoumbou
53
M.
54
M. Mahamadou Ouhoumoudou
M.
Saadou Dillé
55
M.
Mahaman El Hadj Souley
M.
Mousbahou Moustapha
56
M.
Mahaman Laouali Gonda
M. Mahaman Sanouchi Gonda
57
M.
Mahaman Moustala AliM.
Laouali Ousmane
58
M.Mahaman Salissou Oumarou
M.Mahamane Bassirou Souley
59
M.
Mahaman Sani Amadou
M.
Saïdou Habou
60
M.
Mahamane Sani Adamou
M.
Harouna Ousmane
61
M.
Maman Waziri
M.
Maman Kabirou Manzo
62
M.
Mamane Chouda
M.
Maman Sanoussi Boukari
63
M.
Mamane Rabiou Maïna
M.
Maman Rayana Salé
64
Mme
Mariama Manzo
65
M.
Massaoudou Hamadou
M.
Saïdou Hangadoumbo
66
M.
Mohamed Ben Omar
M.
Manzo Liman Amadou
67
M.
Mohamed Chérif
M.
Chérif Moussa Kaddour
68
M.
Mohamed Imbarek
M.
Mohamed Hamed Albarka
69
M.
Mohamed Rissa Ali
70
M.
Mohamed Sanoussi Elh. Samro M.
Maman Nakori
71
M.
Moussa Adamou
Saïdou Illa
72
M.
Moussa Kallam Moumouni
73
M.
Moussa Moumouni Djermakoye M.
Garba Amadou
74
M.
Moussa Zangaou
Guili Gousmane
Mahamadou Mounirou M.
M.
M.
M.
Ibrahima Belko
Habou Souley
Ibrahim Djibo Maïna
Yaou Mamane
Mme Annatou Seydou Ibrahima
M. Ould Rissa Ali Boubacar
M.
M.
M.
Seïni Siddo
4
Actualité
suite page 4
75
M.
Moussabahou Moussa
M.
Issoufou Koko
76
M.
Moustapha Maï Tanimoune
M.
Mallame Malam Adji
77
M.
Moutari Idi
M.
Oumarou Sani Harou
78
Mme Hamballi Nana Hawaou Abdou Mme Abdou M.Mamadou Ramatou
79
Mme
Nana Mariama Elh. Amadou
Mme
Jamila Hamassaidi Nichim
80
M.
Nassirou Amadou
M.
Amadou Soumana
81
M.
Nassirou Halidou
M.
Hamadou Seyni
82
M.
Nouhou Moussa
M.
Daouda Anabéri
83
M.
Omar Hamidou Tchiana
M.
Boubacar Mossi
84
M.
Oumarou Amadou
M.
Ibrahima Souleymane
85
Mme
Rabi Maman Kaïla
86
M.
Saadou Amadou
M.
Amadou Yacouba
87
M.
Sabiou Mamane
M.
Maman Oumarou
88
M.
Saïdou Ama
M.
Salifou Bouda
89
M.
Saidou Bakari
M.
Abdoul Aziz Hamza
90
M.
Sala Assane Amadou
M.
Abdou Djibo
Zeidoun Ilagamo
91
M.
Saley Hassane
M.
Laouali Nomao
92
M.
Salma Hachimou
M.
Laouali Ibrah
93
M.
Samaïla Ali
M.
Moussa Amadou
94
M.
Sampari Mindeba
M.
Yombo Hindou
95
M.
Sani Maïgochi
M.
Mamane Yahaya
96
M.
Sani Ousmane dit Dan-Didjé M.
Amadou Seyni
97
M.
Sanoussi Moussa Mareini
M.
Sadikou Laouali
98
Mme Bala Saratou Boukari
Mme
Amina Chaïbou
99
M.
Seïni Saley
M. Abdoulaye Gouroubaba
100
M.
Soumaïla Salou
M. Soumaïla Albégné
101
M.
Tanimoune Oumarou
M. Issa Naméoua
102
M.
Tondy Younoussa
M. Soumana Mamma
103
M.
Touhounout Hama
M. Hanazoua Joujou
104
M.
Yacine Ben Mohamad
M. Abdoulahi Albadey
105
M.
Zakari Oumarou
M. Zakari Jadi
106
M.
Zakou Djibo
M. Karimou Boureima
107
Mme
Zara Elhadj Bako
Mme
Nana Aïcha Amadou
Journées Nationales de Vaccination contre la polio
Du 25 au 28 Mars 2011, faites vacciner vos enfants et protégez-les
contre les vers intestinaux avec du Mebendazole
Du 25 au 28 mars 2011, des journées de vaccinations contre la
polio sont prévues dans toutes les
régions du Niger. L’objectif visé de
ces journées est de contribuer à
l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage au Niger et de déparasiter les enfants de 1 à 5 ans par
l’administration du mebendazole.
Pour ces journées, dans certaines
régions du pays comme Maradi,
Zinder, Diffa, Tahoua et Agadez,
les enfants âgés 1 à 5ans recevront chacun en plus du vaccin
contre la polio, un comprimé de
mebendazole
contre les vers
intestinaux.
En effet la poliomyélite est une maladie invalidante. Depuis janvier
2003, date de l’adhésion du Niger à
l’objectif mondial d’éradication de la
poliomyélite, des efforts ont été
déployés en vue de lutter contre ce
fléau. Ensemble avec les partenaires
(UNICEF, OMS, etc…) un dispositif
de renforcement de la vaccination
systématique et une surveillance
active des cas de Paralysies
flasques aiguës (PFA) a été mis en
place. Ce dispositif a permis de réaliser plus de 50 passages de vaccinations supplémentaires contre la
poliomyélite et de sortir le Niger de la
liste des pays endémiques de la
polio en février 2006. Malgré ce
résultat satisfaisant, le pays continu
à enregistrer des cas de poliovirus
sauvages (PVS). C’est ainsi que les
services compétents en la matière
ont enregistré au cours de l’année
2008, 14 cas d’enfants atteints par
cette terrible maladie dont 7 ont été
importés. En 2009, 15 cas de PVS
La Source N° 103 du 17 mars 2011
ont été constatés dont (9) à Maradi
(5) à Zinder et (1cas) à Diffa.
Heureusement, les efforts soutenus
ces dernières années ont été
concluants, seulement 2 cas de polio
virus sauvages ont été enregistrés à
Dakoro (Maradi) depuis avril 2010.
Cette dynamique doit être maintenue
Niger et pour l’arrêt de la transmission du PVS. Il faut noter que le vaccin est la seule arme efficace contre
cette maladie, il est inoffensif et protège les enfants contre la poliomyélite. L’administration répétée des
doses est nécessaire pour aboutir à
l’arrêt de la transmission du poliovi-
et généralisée pour corriger définitivement des insuffisances et surtout
les résistances. Cependant des
enquêtes post-campagnes ont révélé
l’existence d’enfants non vaccinés
pendant les campagnes, plus de 5%
dans certains districts.
Ce phénomène résulte de la persistance de cas de refus dans certaines
zones notamment Niamey, Maradi et
Zinder. Pour cela, une mobilisation
conséquente s’impose pour relever
le défi de protéger tous les enfants
de 0 à 5ans par la vaccination afin
de bouter la poliomyélite hors du
rus. Elle est sans effet secondaire et
renforce l’immunité des enfants contre cette terrible maladie. Il est
conseillé de faire vacciner l’enfant
dès sa naissance, lors des journées
nationales et locales de vaccination.
Du 25 au 28 mars 2011, des journées Nationales de vaccination se
tiendront dans toutes les régions du
Niger. Les chefs de famille doivent
prendre des précautions pour que
leurs enfants soient vaccinés. En cas
d’absence, il est important de laisser
des consignes à la maison pour que
l’équipe qui passera puisse vacciner
les enfants. Chaque enfant a droit à
deux gouttes du vaccin, et du
mebendazole à ce passage des journées de vaccination. Ainsi, aucun
enfant de 0 à 5 ans ne doit être omis
afin de renforcer son immunité. Pour
certifier que les enfants sont vaccinés, le marquage des enfants et des
maisons permet de s’assurer qu’ils
sont vaccinés et que les maisons
sont visitées, C’est pourquoi les
marquages ne doivent pas être effacés. Si d’aventure, on constate dans
une maison, le quartier ou le village,
une paralysie chez un enfant de 0-15
ans, il est important de le signaler
aux vaccinateurs ou au centre de
santé le plus proche. Les femmes
doivent vacciner leurs enfants âgés
de 0-11 mois dans les formations
sanitaires pour les protéger contre
les autres maladies cibles du
Programme Elargi de Vaccination
(PEV). Les vaccinations sont gratuites. Il faut retenir que pour renforcer
l’organisme de l’enfant contre les
maladies et lui assurer une bonne
croissance, une distribution du
mebendazole est intégrée pour lutter contre les vers intestinaux à cette
campagne de vaccination. Protéger
les enfants contre la contamination
successive par les vers intestinaux
car ils aggravent les problèmes de la
malnutrition et de l’anémie qui retardent la croissance et rendent l’enfant
plus vulnérable à d’autres maladies.
Arrêtons maintenant et définitivement la circulation du poliovirus sauvage au Niger en vaccinant tous les
enfants âgés de 0 à 5 ans du 25 au
28 mars 2011.
5
Actualités
Seini Oumarou chez le président Issoufou Mahamadou
Le candidat de l’Alliance pour la
réconciliation nationale(ARN) M.
Seini Oumarou après avoir pris
acte de l’annonce officielle des
résultats du second tour de la
présidentielle par la CENI, s’est
transporté au domicile du 1er
Président de la 7e République,
M. Issoufou Mahamadou candidat de la CFDR pour le féliciter.
Cette accolade est un signal fort
pour le peuple Nigérien et le
reste du monde car elle consacre l’ancrage de la démocratie
dans notre pays. Ce geste prouve si besoin est, que le Niger n’a
pas démérité d’avoir ces deux
leaders au final, chacun dans sa
position respective. Respecté
pour sa sagesse, sa patience,
Seini Oumarou partage avec
Issoufou
Mahamadou,
des
valeurs intrinsèques qui caractérisent leur personnalité : hommes d’honneur, de responsabilité et d’intégrité. A travers ces
deux
personnalités,
c’est
l’espoir de tout un peuple. Espoir
donc pour une démocratie stable, gage de la bonne gouvernance, de création d’emploi et du
développement socioculturel et
économique.
un geste de démocratie
DECLARATION DU CANDIDAT SEINI OUMAROU DE l'ALLIANCE
POUR LA RECONCILIATION NATIONALE (ARN)
Citoyennes et citoyens,
Mes chers compatriotes,
Grâce à Dieu, le Tout Puissant et le
Très Miséricordieux, notre pays,
dans sa grande dignité et son sens
de l'honneur, vient d'achever l'une
après l'autre, les grandes étapes
électorales de l'agenda de la
Transition actuelle.
Le référendum du 31octobre 2010,
les élections locales du 11 janvier
2011, les élections Présidentielles
1er tour et législatives tenues le 31
janvier 2011, ainsi que les élections
présidentielles 2ème tour du 12
mars 2011 partagent en commun
une certaine impréparation avec un
fichier électoral peu fiable et non
sécurisé et une gestion des cartes
d'électeurs (édition, distribution,
conservation) peu professionnelle.
S'agissant du Référendum, il a
connu beaucoup d'anomalies que
la
Présidente
du
Conseil
Constitutionnel de Transition a tenu
à, relever dans son discours de
présentation de vœux au Chef de
l'Etat: de nombreux résultats de
bureaux de vote ont été annulés.
De même les élections municipales
et régionales se sont soldées par
de nombreux rejets de listes de
candidatures, .de manques importants de matériels électoraux,
notamment les bulletins de votes
de plusieurs partis politiques, des
ouvertures tardives de bureaux de
vote ainsi que la tenue d'opérations
de votes étalées sur plusieurs jours
en toute illégalité.
Les élections législatives se sont
singularisées par le rejet de nombreuses listes de candidatures des
partis politiques bien implantés
dans leurs fiefs traditionnels, au
risque de doter notre pays d'une
Assemblée Nationale peu représentative, peu crédible et en déficit
de légitimité.
Le 1 er et le 2ème tour des élections présidentielles ont mis encore
La Source N° 103 du 17 mars 2011
plus à nu notre système électoral
empêchant ainsi d'aboutir à des
résultats fiables et équitables.
Malgré toutes ces insuffisances, les
nigériennes et les nigériens n'ont
pas hésité à sortir pour accomplir
leur devoir civique me permettant
ainsi d'accéder au second tour.
La progression remarquable des
suffrages exprimés de 23 % au premier tour à plus de 42 % au second
tour en faveur de ma personne a
été la preuve que les électrices et
électeurs du Niger ont bien compris
mon message et ont apporté leur
adhésion à mon programme.
C'est pourquoi je tiens à remercier
très sincèrement toutes les militantes et tous les militants, les citoyennes et citoyens pour la marque de
confiance qu'ils m'ont ainsi témoignée.
Ceci est un motif de fierté qui légitime davantage ma personne, mon
parti, le MNSD NASSARA, et l’ARN
dont j'encourage tous les Partis
membres à consolider leurs rangs
pour poursuivre ensemble le combat politique pour la promotion des
idéaux démocratiques et républicains, la bonne gouvernance et
l'Etat de droit.
Profondément attaché aux valeurs
démocratiques et républicaines et
profondément convaincu que l'accès au pouvoir relève de la seule
volonté de Dieu et du peuple souverain, j ai décidé de n'ouvrir aucun
dossier en contentieux électoral et
donc de ne saisir le Conseil
Constitutionnel de Transition d'aucun recours en annulation.
Ceci procède de la ma propre
volonté en tant que candidat, de ne
pas entraîner notre pays dans une
nouvelle spirale de difficultés interminables. Cette décision traduit la
nécessité d'une élévation permanente aux fins de donner une chance supplémentaire à notre pays et
œuvrer à une véritable réconciliation nationale comme condition
indispensable au renforcement de
l'unité nationale, de la paix et de la
stabilité dans notre pays.
En conséquence de ce qui précède:
Je prends acte des résultats
provisoires rendus par la CENI '
Je présente mes sincères
félicitations ainsi que mes vœux de
bonne chance et de succès à SEM
ISSOUFOU MAHAMADOU ;
Je félicite le peuple Nigérien
pour sa haute contribution à l'essor
du processus démocratique;
Je tiens à remercier très sincèrement l’ensemble des leaders
des partis de l’ARN, plus particulièrement le président MAHAMANE
OUSMANE de la CDS et le
Président OUSMANE lSSOUFOU
OUBANDAWAKI de l’ARD pour
avoir tenu leurs engagements et
leur exprime mes vives félicitations
pour l’imposante mobilisation des
électeurs qu'ils ont su mener,
-Je félicite les militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de l’ARN et leur demande de
se mobiliser pour consolider la
démocratie et l’Etat de droit au
Niger.
Forte de plus de 42 % des suffrages des Nigériennes et Nigériens,
l'Alliance pour la Réconciliation
Nationale jouera désormais son
rôle d'opposition politique et restera
totalement engagée dans l'approfondissement du processus démocratique et républicain.
Vive la République!
Vive
l'Alliance
pour
la
Réconciliation Nationale!
Que Dieu bénisse le Niger et son
peuple!
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agréable à Lomé,
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6
Actualité
Crise en Libye
Kadhafi contre-attaque
Chaque jour qui passe, est une victoire de plus pour le régime en difficulté de Kadhafi. Si le droit de l’homme est un principe intangible universellement reconnu à tout être à
disposer de lui-même, il se révèle
une arme de déstabilisation et de
violation de l’intégrité du peuple
libyen. Combien de libyens mourront
pour que cesse ce calquage qui
infantilise les peuples du Maghreb et
du Moyen Orient ? Certes la liberté
d’expression, de choix, de circulation
et de se définir en tant qu’être libre et
affranchi sont des actes indiscutables, mais quel sera le prix à payer?
La crise arabe et particulièrement
celle de la Libye est une honte pour
la Communauté internationale sur
l’ingérence avouée des occidentaux.
A voir et à regarder le flot d’informations diffusées à outrance par les
médias internationaux, il y a de quoi
se demander pour qui jouent les
insurgés ? Au tout début de l’insurrection, c’était l’oncle Sam qui tempête à vouloir bombarder Khadafi.
Rapidement, il s’est rendu compte
qu’en ouvrant une autre brèche,
avec le risque de s’enliser comme en
Irak et en Afghanistan, il s’est
contenté de provoquer le gaulois qui
regrettait de n’avoir pas pris la bonne
décision au moment de la révolution
de Jasma en Tunisie. On se rappelle
comment la France avait été obligée
de sacrifier son ministre des affaires
étrangères pour préserver ses intérêts auprès des nouvelles autorités
de la Tunisie nouvelle. Pour ne plus
paraître ridicule, la France se ravise
à ravir la vedette aux Etats Unis en
demandant avec insistance le bombardement de la Libye. Ironie du sort,
cette France qui se précipitait hier
seulement à dérouler le tapis rouge à
Khadafi en lui proposant de lui installer une usine nucléaire civile se révèle le bourreau. Triste sort pour khadafi qui pourtant commence à croire
en l’Occident.
Ce qui est triste dans la révolution du
Maghreb et du Moyen Orient, c’est
cette volonté de bouleverser l’ordre
dans cette partie du monde surtout à
une période où la majorité des dirigeants ont un état de santé chancelant. Le cas spécifique de la Libye est
déplorable Il est évident que ce pays
n’est pas un exemple de démocratie,
cependant sa révolution verte est
celle qui a su redistribuer le bien du
pays au peuple. Cette option du peuple pour le peuple a permis à Khadafi
de conforter sa position. L’armée et
une partie du peuple se sont placées
aux côtés du président ce qui lui
redonne vigueur et volonté ferme de
se battre pour son peuple. Les troupes loyalistes ont repris pratiquement toutes les villes tombées aux
mains des rebelles. Après la chute
de Zaouiah, Al-Uqaila, al-Bicher,
c’est le tour de Brega, à quelques
240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition
regroupant l'opposition. Depuis le
dimanche 13 mars 2011, les loyalis-
AGED
Agence de Gardiennage et
d’Entretien de Bâtiments
siège Social: Quartier Zongo- Rue 34-Porte n° 244
BP: 11673 Niamey Niger Tel : 94.77.4.98 / 90.27.7.16
Email:[email protected]
Autorisation N° 2641/MISD/AR/DGPAJ/DAJ-R du
21.07.2010- RCCM-NI-NIA-2010-B-66
tes continuent à avancer vers l'Est le
long de la côte libyenne, ils se trouvent désormais à 240 kilomètres de
Benghazi, fief de l'insurrection. Les
ports pétroliers libyens ont été sécurisés après la fin des actes de sabotages. La télévision publique, appelle
à la reprise du travail, elle a invité en
outre les compagnies pétrolières à
rependre leurs activités de charge-
ment dans ses terminaux. Il est possible que la paix revienne définitivement en Libye mais à quel prix ? Le
peuple libyen aura payé un lourd tribut pour être un grand producteur du
pétrole et du gaz.
Amani Mounkaïla
Des administrateurs du Groupe de la Banque africaine
de développement (BAD) en visite au Niger du 17 au 21
mars.
Une délégation composée de trois
administrateurs du Groupe de la
Banque africaine de développement
(BAD) entreprend une mission au
Niger, dans le cadre du programme
de visite des administrateurs aux
Pays membres régionaux.
Le programme 2010-2012 de la BAD
au Niger met l’accent sur la bonne
gouvernance et la poursuite des
réformes économiques, et repose
aussi sur deux piliers importants de
la stratégie de réduction de la pauvreté : le développement rural par la
mobilisation des ressources en eau
et le développement des infrastructures, y compris les infrastructures
sociales.
Le portefeuille en cours de la Banque
africaine de développement au Niger
est constitué de 13 opérations (dons
et prêts), représentant 9 projets, totalisant environ 122 millions d’Unité de
Compte, soit 183 millions de dollar
Etats-Unis (environ 91 milliards
FCFA). On note toujours la prédominance du développement rural (58%
des opérations), suivi par le transport
(18%), l’eau 12% et le social 10%.
Cette répartition reflète les orientations stratégiques de la Banque de
2008 d’intervenir en priorité dans les
Infrastructures (rurales, eau et de
transport à caractère sous régional).
Ce genre de visite est une occasion
pour les administrateurs de la BAD
de s’imprégner et discuter des défis
de développement qu’affronte le
pays ainsi que les stratégies ou politiques adoptées, et évoquer les
actions requises pour consolider et
approfondir le dialogue avec les
responsables des Pays membres
régionaux, les bailleurs de fonds, les
acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile.
La visite vise aussi à transmettre un
message clair en relation avec la
stratégie de soutien du Groupe de la
BAD, ses priorités ainsi que sur les
domaines où le dialogue avec les
autorités au niveau national, provincial ou municipal doit être approfondi
afin de maximiser les effets de synergie. Les échanges contribuent à
améliorer l’efficacité de l’aide au
développement et les résultats des
projets et programmes financés par
la Banque.
Au cours de cette mission, des rencontres sont prévues et notamment
des visites sur le terrain, dont deux
projets financés par la BAD, le site
de désensablement du fleuve Niger
et le centre multimédia.
Humour - Humour - Humour - Humour
C'est une femme qui reçoit son
amant chez elle, alors que son mari
est au travail. Un jour qu'ils sont au
lit tous les deux, elle entend la voiture du mari dans le garage : Il rentre
plus tôt que d'habitude. Elle hurle
alors à son amant :
- Dépêche-toi ! Attrape tes vêtements et passe par la fenêtre TOUT
DE SUITE!
Le petit ami regarde la fenêtre et dit
:
- Je ne peux pas sortir par la fenêtre
comme ça ! Il pleut des cordes
dehors !
Elle lui répond :
- Si mon mari rentre dans la chambre et qu'il te voit, il nous tuera tous
les deux !
Alors le jeune homme prend ses
vêtements et passe par la fenêtre!
Arrivé sur la terre ferme, il se retrouve au beau milieu du marathon
municipal annuel. Alors il se met à
courir au côté des autres participants, malgré le fait qu'il soit complètement nu avec ses vêtements à
la main. Son voisin de course le
regarde alors de bas en haut et lui
dit :
- Vous courrez toujours le marathon
tout nu ?
- Oui oui, de cette manière je ressens vraiment une impression de
totale liberté.
- Et vous emportez toujours vos
vêtements pendant la course ?
- Oui bien sûr, comme ça je m'habille tout de suite à la fin de la course et je rentre directement chez moi
en voiture!
- Et vous portez toujours un préservatif en courant ?
- Oh non ! Seulement quand il pleut.
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La Source N° 103 du 17 mars 2011
7
Actualité
Égypte
La révolution n'est pas finie
Le 13 Février, 48 heures après l'abdication de Hosni Moubarak, 18 membres du Conseil Suprême Militaire de
l'Égypte abolissaient la constitution,
prononçaient la dissolution du
Parlement et s'engageaient à organiser des élections présidentielles et
législatives dans l'année. Bien que
prometteuse, cette série de changements de procédure n'en est pas pour
autant une révolution. Pour une réelle
révolution, les Égyptiens doivent refuser de se soumettre à une élite non
représentative promettant une croissance économique menée par l’État,
c’est à dire, essentiellement, une répétition de l'ère Moubarak.
À la ploutocratie – le gouvernement
par la richesse - et à la cleptocratie – le
gouvernement par le vol - nous pouvons humblement ajouter « l’humiliocratie», un concept inventé par le penseur marocain Mahdi Elmandjra pour
expliquer le gouvernement par l'humiliation. Du plus humble fonctionnaire
au plus haut général de l’armée, l’humiliocratie prend effet quand une culture intériorise les échecs de l'inefficacité économique. Malgré la chute de M.
Moubarak, le régime pourrait très bien
persister. Les élites d'affaires aux
connections politiques, les membres
influents du parti et la puissante armée
demeurent les gardiens d'une structure de capitalisme de copinage qui prive
les égyptiens de leur richesse et de
leur dignité. Malgré une croissance
économique soutenue au cours des
dernières années, la moitié des
Egyptiens vivent avec moins de 2 dollars par jour. On peut mieux comprendre les difficultés financières de l'Égypte en examinant les politiques menées
par le gouvernement qui ont conduit à
étouffer sa croissance économique.
Jusqu'au début des années 1950, les
étrangers contrôlaient une grande partie des institutions financières et commerciales de l'Égypte. Le gouvernement égyptien était composé d'une
aristocratie corrompue et exploiteuse
qui fonctionnait sur des considérations
liées au copinage. Le 23 Juillet 1952,
un groupe révolutionnaire d'officiers
nationalistes prirent le contrôle militaire
du Caire.
L'indépendance nationale n'est pas
toujours compatible avec la liberté politique. Les « Officiers libres » révolutionnaires n’allaient pas régner en tant
qu’avant-garde du progrès démocratique, mais comme un mouvement de
dictature populiste et de consolidation
nationaliste. Après avoir purgé les
rangs de la fonction publique, dissous
les partis politiques et emprisonné les
libéraux, les islamistes et les communistes, le régime militaire - au nom du
socialisme arabe - adopta des politiques économiques interventionnistes, avec des conséquences dévastatrices pour la stabilité macroéconomique du pays.
En Novembre 1956, le régime militaire
prenait le contrôle de toutes les
banques et entreprises britanniques et
françaises (environ 15.000 établissements). Dans les années 1960, l'État
contrôlait la plupart des industries, y
La Source N° 103 du 17 mars 2011
compris le transport, la finance et le
commerce. Adoptant un modèle populaire de développement fondé sur l'industrialisation lourde et la planification
économique étatique de l'époque, Le
Caire mit en œuvre un plan en 1960
visant à doubler le revenu national en
10 ans. À la fin de la décennie, beaucoup de réformes économiques du
régime ont été jugées comme étant
des échecs complets. L'industrie souffrait d’un excédent de main d’œuvre,
d’une faible productivité et des lacunes
de la planification bureaucratique. Les
établissements commerciaux produisaient des matières premières et fournissaient des services trop coûteux
pour que les Egyptiens ordinaires puissent les acheter. Il y avait les subventions, mais le pain et le carburant manquaient.
La terrible défaite de l'Égypte dans la
guerre des Six-Jours de 1967 révéla
encore davantage le gâchis de l'incompétence et des privilèges du régime du
président Gamal Abdel Nasser. Plutôt
que de se tourner vers la tâche sans
gloire de résoudre les problèmes
structurels de leur État, les représentants du gouvernement augmentèrent
la dépendance de leur pauvre pays au
patronage étranger. Durant les années
1970, le président Anouar El Sadate
effectua un certain nombre de réformes d’ouverture pour améliorer les
mauvaises performances économiques de l'Égypte. Toutefois, ces
réformes se superposaient simplement
au système économique dirigiste préexistant de l'Égypte. Bakchichs et
magouilles augmentaient de manière
astronomique au sein du système trop
réglementé et sur-bureaucratisé du
pays ; et les officiers de l'armée, les
gestionnaires du secteur public et les
membres de l'ancien régime devenaient une classe établie d'intermédiaires.
Au début des années 1990, l'Égypte
mit en œuvre un programme d'ajustement structurel radical à la demande
du Fonds monétaire international,
générant ainsi un hybride de capitalisme de copinage où les banques
contrôlées par l'État consentaient des
prêts à des familles avec les bonnes
connections et qui soutenaient le régime, assurant l'accès au capital aux
entreprises et aux industries privilégiées et protégées. L’État régulateur et
étendu d’Égypte soutenait ce système.
Ahmed El Naggar, directeur de l'unité
d’études économiques au Centre AlAhram pour les études politiques et
stratégiques, explique que des hautsresponsables de l’État vendirent à bas
prix des terres appartenant à l'État aux
familles ayant des relations politiques.
Ils permirent également à des conglomérats étrangers d'acheter des sociétés d'État pour des sommes minimales. En échange, précise-t-il, les fonctionnaires recevaient des commissions
occultes.
Pour l'Égypte, se sortir d’une situation
économique qui empire sera une tâche
presque insurmontable, compte tenu
de la pauvreté et du chômage à grande échelle, des mouvements de maind'œuvre qualifiée vers l'étranger et du
poids de la dette. L'état lamentable de
l'Égypte menace non seulement ses
institutions politiques et économiques,
mais aussi les libertés de son peuple.
Afin d'assurer que l'Égypte connaisse
une réelle croissance, les égyptiens
doivent réévaluer le rôle de l’État et
son rôle historique dans la perpétuation de l'injustice économique de leur
pays. Tant que cet héritage persiste, il
y a peu d'espoir pour une véritable
révolution.
Malou Innocent est analyste au Cato
Institute. Abdelilah Bouasria est professeur
d’études
arabes
à
l’International Center for Language
Studies.
Publié
en
collaboration
avec
Elections présidentielles 2eme tour 2011
L’Observatoire National des Droits de
l’Homme et des Libertés Fondamentales
félicite les acteurs politiques
L’Observatoire National des Droits de
l’Homme
et
des
Libertés
Fondamentales s’est prononcé sur le
déroulement des élections présidentielles 2eme tour du 12 mars dernier.
Se basant sur les constatations objectives de cent cinquante observateurs
déployés dans les huit régions du
pays, l’ONDHLF constate que : les
bureaux de vote ont ouvert à l’heure
fixée hormis quelques légers retards,
les délégués des partis politiques sont
déployés dans les bureaux de vote.
S’agissant du registre électoral, aucune anomalie n’a été constatée et le
scrutin s’est déroulé sans contrainte
en présence des beaucoup des observateurs nationaux, régionaux et internationaux. En conclusion, les observateurs de l’ONDHLF constatent que les
élections présidentielles 2eme tour du
12 mars dernier ont été régulières et
se sont déroulées dans un climat apaisé, sans violence. Ces observateurs
recommandent aux pouvoirs publics
d’engager les réflexions en vue de la
pérennisation de la CENI, aux commissions administratives d’assurer un
recensement électoral à même de permettre aux électeurs de retrouver leurs
cartes, prendre des dispositions afin
que le choix et la formation des membres des bureaux de vote soient faites
conformément à l’éthique, faire de la
question électorale une fois pour toute
une affaire de souveraineté nationale.
A l’endroit des partis politiques, les
observateurs de l’ONDHLF recommandent de sensibiliser leurs militants,
recourir aux voies légales pour purger
les éventuelles contestations, mettre à
la commission électorale nationale
indépendante des personnes compétentes pour une meilleure gestion du
processus électoral. Tout en remerciant, le CSRD et les partenaires qui
ont accompagné ces élections,
l’Observatoire des Droits de l’Homme
et des Libertés Fondamentales apprécie à sa juste valeur le comportement
responsable et la culture de la paix qui
a animé les deux candidats en lice tout
au long du processus électoral.
Condoléances
C’est avec une grande tristesse que la rédaction du journal
La Source a appris le décès
du Directeur de Publication du
journal Notre Liberté et
Secrétaire
Général
de
l’Association Nigérienne des
Editeurs
de
Presse
Indépendante
(ANEPI)
Monsieur Chérif Souleymane.
En cette douloureuse circonstance, la rédaction du journal
« La Source » présente ses
condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, à
ses confrères ainsi qu’à l’en
semble des médias.
Que l’âme du disparu repose en paix, amine !
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