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LA SOURCE Hébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77 N°0102 du17 mars 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com Election présidentielle au Niger Consécration d’une lutte Finalement, le candidat du PNDS-Tarayya a été élu président du Niger, selon les résultats globaux provisoires annoncés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Mahamadou Issoufou a recueilli 57,95% des suffrages contre 42,05 pour Seyni Oumorou. Ainsi, le chef de file de l’opposition au régime de Tandja de 1999 au 18 février 2009 sera définitivement consacré, président de la République le 6 avril 2011 et cela pour cinq ans. Cette victoire, représente un bon parcours politique appréciable pour le candidat Mahamadou Issoufou qui devient de facto le premier président de la 7è République et président de tous les Nigériens par les élections du 12 mars 20011. Présidentielle 2e tour Entre bonne gouvernance et récompense des alliés Liste des députés de la 7ème République du Niger P4 & 5 Seini Oumarou chez le président Issoufou Mahamadou Le candidat de l’Alliance pour la réconciliation nationale(ARN) M. Seini Oumarou après avoir pris acte de l’annonce officielle des résultats du second tour de la présidentielle par la CENI, s’est transporté au domicile du 1er Président de la 7e République, M. Issoufou Mahamadou candidat de la CFDR pour le féliciter. Cette accolade est un signal fort pour le peuple Nigérien et le reste du monde car elle consacre l’ancrage de la démocratie dans notre pays. Ce geste prouve si besoin est, que le Niger n’a pas démérité d’avoir ces deux leaders au final, chacun dans sa position respective. Respecté pour sa sagesse, sa patience, Seini Oumarou partage avec Issoufou Mahamadou, des valeurs intrinsèques qui caractérisent leur personnalité : hommes d’honneur, de responsabilité et d’intégrité. A travers ces deux personnalités, c’est l’espoir de tout un peuple. Espoir donc pour une démocratie stable, gage de la bonne gouvernance, de création d’emploi et du développement socioculturel et économique Actualité Commentaire Paradoxe de développement Renaissance sur fond de leçon de démocratie L’organisation des élections générales (référendaire, locales, régionales, législatives et présidentielles) au Niger leur issue et surtout le comportement des deux challengers au fauteuil présidentiel sont définitivement encrés dans l’histoire de la démocratie. Organiser et réussir six scrutins en six mois, avoir un perdant à la présidentielle qui accepte sa défaite et se déplace au domicile du gagnant pour le féliciter officiellement et publiquement ne peuvent être vu que comme l’expression de la maturité politique du peuple nigérien ; Une maturité qui, au demeurant, met au défis toutes ces puissances qui se sont toujours fait passer pour les maitres de la démocratie. En France, Ségolène Royale et l’actuel président qui l’a battue à la présidentielle restent encore, à la fin du mandat de Sarkozy, farouchement opposés. Aux Etats Unis, pays considéré comme le plus vielle démocratie du monde, John Mackey le perdant à la présidentielle contre Obama, est resté digérer sa défaite dans son camp républicain. Le Grande Bretagne plie toujours sous la royauté d’Elisabeth avec un premier ministre dont les soubresauts en disent long sur le colmatage politique dans ce grand pays d’Europe. Quant à la Belgique, elle vit pendant des années dans le chaos avec deux communautés linguistiques différentes qui se disputent la capitale Bruxelles. Conséquence, les Belges, incapables vivent des années sans gouvernement. S’il y a donc au monde un seul modèle de démocratie, il n’est ou n’est plus européen. Il est africain, nigérien, ghanéen ou sud africain. S’il y en a plusieurs modèles, il est temps que l’occident s’inspire du modèle africain et nigérien en particulier, qui fait son bonhomme de chemin. En réussissant ce pari du millénaire alors que toute la communauté internationale s’attendait que le camp du président déchu par un coup d’Etat de février 2010 s’engage dans la contestation, le Niger de 2011 (qui aura vécu un an de renaissance) vient de donner une vraie leçon de démocratie. Mahamadou Issoufou et Seini Oumarou s’engagent en faveur de la liberté de la presse L’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA) ainsi que le World Editors Forum se félicitent de l’engagement pris par les candidats nigériens à la présidence pour promouvoir la liberté d’expression et réviser les lois sur les médias s’ils sont élus. Avant les élections présidentielles du 12 mars, les deux candidats Mahamadou Issoufou du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme ainsi que Seini Oumarou du Mouvement national pour la société du développement ont approuvé officiellement la Déclaration de la Montagne de la Table, s’engageant ainsi à promouvoir la liberté d’expression et à revoir les lois existantes sur les médias, s’ils sont élus. La Déclaration de la Montagne de la Table adoptée par l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d’information (WAN-IFRA) et le World Editors Forum lors d’une réunion au Cap, Afrique du Sud, en 2007, est un appel solennel à tous les Africains, et particulièrement ceux au pouvoir, à reconnaître que le progrès politique et économique qu’ils appellent de leurs vœux ne peut aboutir que dans un environnement où la presse est libre et indépendante de tout contrôle gouvernemental, politique ou économique. L’objectif de cette Déclaration est d’abolir les lois sur la diffamation et l’injure publiques en Afrique et de replacer la liberté de la presse au cœur des discussions. « La WAN-IFRA prend note avec satisfaction de l’engagement pris par les deux candidats à la présidence du La Source N° 103 du 17 mars 2011 Niger pour promouvoir la liberté de la presse. En adoptant les principes de la Déclaration, les deux candidats promettent d’inscrire à leur programme la réforme des médias pour s’assurer que le Niger respecte les normes de liberté de la presse les plus strictes », souligne Christoph Riess, directeur général de la WAN-IFRA. « La WAN-IFRA ainsi que le Forum des rédacteurs en chef africains et la Maison de la Presse au Niger sont déterminés à appuyer le nouveau président et toutes les autres parties prenantes pour que le processus de réforme des médias soit une priorité au Niger », ajoute Christoph Riess. À travers cette Déclaration, la WANIFRA a affirmé sa conviction que l’Afrique a instamment besoin d’une presse forte, libre et indépendante qui puisse contrôler les institutions publiques, un rôle essentiel qu’on l’empêche de jouer et sanctionne en recourant, en particulier, aux lois sur la diffamation et l’injure. La WAN-IFRA, basée à Paris en France et à Darmstadt en Allemagne, avec des filiales à Singapour, en Inde, Espagne, France et Suède, est l’Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information. Elle représente plus de 18 000 publications, 15 000 sites Web et plus de 3 000 sociétés dans plus de 120 pays. Sa principale mission est de défendre et de promouvoir la liberté de la presse, un journalisme de qualité et l’intégrité éditoriale ainsi que de favoriser l’essor des entreprises. Quelle croissance pour sortir l’Afrique de la pauvreté ? Dans son Rapport économique sur l’Afrique 2010, l’ONU projette des taux de croissance du PIB supérieur à 7% pour certains pays à faible revenu comme le Congo Brazza (9,3%) et l’Angola (12,2%) et estime qu’entre 1999 et 2007, l’Afrique aurait enregistré une moyenne des taux de croissance du PIB culminant à 6,1%. Plusieurs de ces pays ont, au cours des dernières années, essayé de mettre en œuvre des stratégies de réduction de la pauvreté (SRP). Pourtant, le recul des indicateurs de pauvreté n’est pas au rendez-vous. Ainsi, non seulement la croissance ne permettrait pas de réduire automatiquement la pauvreté, mais les SRP non plus. Sous quelles conditions cela pourrait-il être possible ? Et ne peut-il y voir ici un des facteurs explicatifs des révoltes qui secouent le monde arabe ? En Afrique noire comme dans les pays arabes, la pauvreté reste présente et la proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour, à savoir 50%, serait aussi élevée aujourd’hui que dans les années 80. Par ailleurs, si l’on se fie à « l’indice de pauvreté multidimensionnelle » (IPM), un indicateur qui, en plus des paramètres monétaires, tient compte des déprivations auxquelles sont confrontés les pauvres, la situation des populations démunies dans plusieurs pays arabes à moyen revenu considérés comme des « modèles de croissance » serait, à la limite, comparable à celle des populations des pays subsahariens à faible revenu. Par exemple, l’Égypte dont le seuil de pauvreté national est d’à peine 17%, se rapprocherait du Congo (42,3%) une fois pris en compte les déprivations telles que mauvaise santé, manque d’instruction etc. L’Égypte affiche un IPM de 40,4% et le Congo 48%. Ainsi, en Égypte comme au Congo, la croissance est d’autant moins pro-pauvre que les déprivations traduisent la profondeur des inégalités de revenus et de capabilités entre les pauvres et les non pauvres. Cette réalité pourrait s’expliquer dans l’orientation rentière des économies de ces pays, pourtant différents sous plusieurs aspects. En effet, le Congo tire plus de 80 % de ses recettes publiques de l’exploitation et de l’exportation des hydrocarbures, le pétrole pesant pour près de 70% du PIB. Pareillement, l’Égypte tire sa rente du pétrole mais aussi d’autres sources tels que l’isthme de Suez ou l’aide extérieure ; donc moins vulnérable aux fluctuations conjoncturelles que le Congo. Pourtant, les deux pays ont développé, chacun à sa manière, une tare à double dimension : économique et politique. La dimension économique relève du « syndrome hollandais », un fléau grave qui apparait en contexte d’abondance de ressources minérales ou autres dans un pays possédant des institutions immatures. Au lieu que la croissance dopée par le secteur générateur de la rente stimule le développement des secteurs dynamiques (industrie et agriculture), créateurs d’emplois et de valeur ajoutée, c’est tout le contraire qui se produit. La dimension politique corolle la précédente : sous les apparences d’une manne tombée du ciel, la « richesse » créée par la rente devient une source majeure d’incitation à la corruption, qui s’érige à son tour en obstacle au déve- loppement entrepreneurial, source de croissance durable, mais aussi à la redistribution et à une gouvernance démocratique. L’illusion de richesse induite par la rente et son accumulation devient une fin en soi et finit par exacerber les espoirs des plus démunis et par détruire la cohésion sociale. Ces deux maux pourraient expliquer les taux de chômage de 30% à 35% chez les jeunes diplômés arabes et des pourcentages encore beaucoup plus effrayants dans les pays subsahariens « riches » en ressources naturelles, mais situés à un stade précapitaliste où le contrôle de l’appareil étatique est une condition nécessaire à l’appropriation du surplus économique et réciproquement. De ces réflexions, on peut retenir quelques leçons. Une stratégie de réduction de la pauvreté axée sur la promotion d’une croissance stimulée par la valorisation d’une rente soumise aux aléas conjoncturels ne peut venir à bout d’un phénomène aussi complexe qu’est l’émancipation de l’être humain, vu sous toutes ses dimensions. Là où existe une bonne gouvernance fiscale, la croissance pro-pauvre initiée dans le cadre des SRP pourrait sans doute créer des ressources indispensables au financement de programmes anti-pauvreté, mais cela ne suffirait pas. D’une part, son caractère aléatoire inhiberait toute perspective d’amélioration de revenu des pauvres par rapport à celui des non pauvres et, d’autre part, la précarité de revenu induit celle du bien-être en termes de volume de biens et de services qu’ils pourraient se procurer. Par conséquent, la nécessité d’un autre choix stratégique s’impose : surclasser l’excédent des recettes de la rente dans des secteurs économiques productifs qui valorisent la division du travail et donc la productivité à long terme. Ce choix a été fait par le Chili pour ses revenus de cuivre, le Brésil et le Mexique entre 1930 et 1980. Après avoir neutralisé les distorsions structurelles causées par le syndrome hollandais, ces pays ont réussi à établir des fonds de richesse souverains et à investir l’excédent dans les dépenses collectives (éducation, santé, infrastructure). Résultats : hausse de la productivité et des salaires réels moyens dans les secteurs agricole et industriel, d’où une réduction progressive et soutenue de la pauvreté. Manifestement, cette option sera d’autant plus concluante que l’action agissante d’un État de droit et le cadre institutionnel économique seront à même de stimuler l’expansion d’industries de petite ou de moyenne taille, à haute intensité de main-d’œuvre. Le dynamisme de ces dernières à travers le tissu industriel du pays, reflet d’une gestion efficace et transparente, pourrait attirer les investissements étrangers et conduire le pays à relever un double défi : une accumulation productive interne atténuant la pauvreté d’une part, et le développement d’un avantage comparatif permettant l’insertion dans la compétition internationale, d’autre part. Par Remy K. Katshingu, Professeur d’économie au Collège de SaintJérôme, Canada. Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org 2 Politique Présidentielle 2e tour Entre bonne gouvernance et récompense des alliés Le second tour des présidentielles s’est tenu le 12 mars 2011 comme prévu. Il n’y a pas eu de remous, du moins c’était à l’opposé de ce qui s’est passé lors de la tenue des élections du 1er tour couplé aux législatives organisées le 31 janvier dernier. Les résultats sont aussi connus, nous parlons bien sûr de ceux proclamés officiellement par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui ont donné le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), Mahamadou Issoufou, victorieux face à son challenger, à savoir le candidat du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), Seini Oumarou. Au regard des alliances en présence mais surtout de l’arithmétique électorale, on dira que la logique a été respectée. Mais, il y a un mais. Seini Oumarou a donné du fil à retordre à son challenger La différence entre les deux candidats ne dépasse pas 600 000 voix alors qu’on s’attendait à un écart de l’ordre du million entre le camp de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR) et l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN), au regard bien sûr des résultats du 1er tour mais également des alliances en présence. Si les partisans de Mahamadou Issoufou jubilent leur victoire, ils le font avec moins de zèle, tandis que dans l’autre camp, celui des perdants, on semble se réconforter de la mobilisation exceptionnelle au-delà des espérances enregistrée par Seini Oumarou. Conclusion : Zaki a gagné, une victoire dans le respect pour son challenger. On peut dire, pour paraphraser, un adage populaire : « Zaki a vaincu avec péril, il a triomphé avec gloire ». L’on attend plus que la confirmation du Conseil Constitutionnel de Transition pour tourner la page des élections au Niger et se mettre au travail dans l’intérêt supérieur de la nation. Toutefois il y a des préalables à régler au sein du camp victorieux. Préalables, plus que cela, dira quelqu’un. Le plus difficile reste à venir. Le 1er Président de la 7ème République entre politique de partage et souci de la bonne gouvernance Après quatre tentatives infructueu- ses en 1993, 1996, 1999 et 2004, 2011 sera la bonne. Le « Guri day day locaci » est confirmé. Zaki a vu juste. Enfin, il est sur la première marche du podium. Mais c’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer. Comment remercier concrètement tout ce beau monde qui a efficacement contribué à transformer son rêve en réalité ? C’est la première équation sur la table du nouveau Président de la République. Les remerciements de la bouche prononcés par Mahamadou Issoufou au lendemain de la proclamation des résultats par la CENI, c’est tout juste un remontant. Mais ce à quoi s’attendent ses alliés, Son Excellence les connaît : leur part dans le partage des responsabilités dans l’appareil de gestion du pays pour les cinq ans à venir. Hama Amadou, Président de la future Assemblée Nationale, c’est du déjà entendu. Mais, et les autres ? C'est-à-dire Moussa Moumouni Djermakoye de l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman Lahiya), Cheiffou Amdou du Rassemblement Social Démocrate (RSD Gaskiya), Hamid Algabit du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP Jama’a), Amadou Boubacar Cissé de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR Tabbat), Sanoussi Tambari Jackou du Parti Nigérien pour l’Autogestion, Abdoulaye Diori du Parti Progressiste Nigérien de la section du Rassemblement Démocratique Africain (PPN RDA), Professeur Daouda Hamani de CONNIR Himma, Ibrahim Seydou Maïga du Mouvement Socio Révolutionnaire pour la Démocratie (MSRD Damana), sans perdre de vue les autres, sans compter leurs Election présidentielle au Niger Consécration d’une lutte Finalement, le candidat du PNDSTarayya a été élu président du Niger, selon les résultats globaux provisoires annoncés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Mahamadou Issoufou a recueilli 57,95% des suffrages contre 42,05 pour Seyni Oumorou. Ainsi, le chef de file de l’opposition au régime de Tandja de 1999 au 18 février 2009 sera définitivement consacré, président de la République le 6 avril 2011 et cela pour cinq ans. Cette vic- Il est indéniable de retenir deux choses de cette élection. Primo, les Nigériens par ce scrutin ont exprimé leur volonté pour une alternance crédible chose normale dans une démocratie loin des calculs politiciens. Secundo, ils ont prouvé par là, que les clivages sociaux ne sont que virtuels et la volonté d’un peuple est au dessus de ces considérations, une leçon de maturité politique. Mais à l’évidence, ce qui attend le nouveau président n’est pas chose facile. Il La Source Hebdomadaire de Reflexions, d’Analyse et d'informations générales Directeur de Publication Amani Mounkaïla Siège : Academie des Arts BP: 5320 Niamey Niger Tel: (227) 96.53.95.77 90.90.95.77 Email : [email protected] Comité de Rédaction Amani Mounkaïla Djimaraou Nayoussa Dit Magie Alpha Ibrahim Impression NTI Tél. 20 73 92 18 Tirage 1000 ex La Source N° 103 du 17 mars 2011 militants et ceux qui sont venus dans les trousseaux, sans oublier aussi ces grands ténors de la société civile de la CFDR. Vraisemblablement le partage qui se profile à l’horizon sera une véritable paire de manches. Et c’est déjà le lieu d’entendre des voix s’élever pour dire les consignes de vote n’ont pas été respectées en tel endroit, une façon de revoir le diviseur et la division. Comment satisfaire tous ses amis et respecter sa parole donnée, celle d’œuvrer à la bonne gouvernance et à la politique de non exclusion ? La suite va être passionnante. Passionnant sera aussi la gestion future du pays quand on s’attend à toute cette pluie de milliards et d’emplois par an promis par le 1er Président de la 7ème République dans sa campagne. Mahamadou Issoufou, 1er Président de la 7eme République toire, représente un bon parcours politique appréciable pour le candidat Mahamadou Issoufou qui devient de facto le premier président de la 7è République et président de tous les Nigériens par les élections du 12 mars 20011. aura du pain sur la planche, car, il héritera probablement de plusieurs dossiers sensibles, notamment, le jugement peut –être de Tandja Mahamadou, le jugement des militaires incriminés dans « l’affaire du coup d’Etat avorté », les remous sociaux avec la grève du secteur de la santé et de l’éducation. En plus, les jeunes en situation de chômage prolongé risquent de se faire entendre, histoire de rappeler au nouveau président ses promesses électorales. En réalité, la grande difficulté réside dans le rapport que le pouvoir entretiendra avec l’opposition. S’il s’inscrit dans une logique d’apaisement et de travail, il pourra faire sans nul doute les deux mandats sans difficulté mais au cas contraire, ce serait suicidaire. Cependant, il faut reconnaître que le long moment passé à l’opposition a pu forger l’homme politique et son entourage et qu’une telle erreur est inimaginable de sa part. Pour les questions structurelles, le PNDS est assez préparé pour cette éventualité et ne se laissera pas manipuler. La CFDR qui revendique la victoire du PNDS peut-elle laisser Mahamadou Issoufou exécuter le programme pour lequel il a été élu ? La réponse réside dans la sincérité et le comportement des acteurs politiques qui constitue l’ossature de ce groupe. Quand on sait que certains politiciens nigériens ont cessé d’être des exemples à imiter, il y a des raisons de s’inquiéter. Mahamadou Issoufou sera jugé en fonction des actes posés. Le Niger a trop souffert de la maladresse des politiciens, la paix, l’unité nationale et le développement sont les meilleurs cadeaux que le futur président pourra offrir à son peuple. Amani Mounkaïla 3 Actualité Liste des députés de la 7ème République du Niger Par arrêt n° 009/11/CCT/ME en date du 16 mars 2011, le Conseil Constitutionnel de Transition statuant en matière électorale en son audience publique vient de rendre publics les résultats des élections législatives du 31 janvier 2011. On retiendra cependant que seuls 107 députés sur les 113 figurent sur la liste. Il faut noter que ledit conseil a annulé les élections législatives du 31 janvier 2011 de la région d’Agadez (circonscriptions ordinaire et spéciale) pour cause d’inéligibilité de dame Hadiza Algabit. Il sera donc procédé à de nouvelles élections ainsi qu’il est dit à l’article 105 du code électoral qui dispose : « En cas d’annulation de tout ou partie des élections, le collège des électeurs est convoqué dans les deux (2) mois qui suivent la date de l’arrêt d’annulation » Ont été déclarés élus députés à l’Assemblée Nationale, ensemble avec leurs suppléants personnels, à l’issue des élections législatives du 31 janvier 2011, pour un mandat de 5 ans allant de la période du 17 mars 2011 à 00 heure au 16 mars 2016 à minuit, les personnes dont les noms suivent, classées par ordre alphabétique : N° TITULAIRES SUPPLEANTS 1 M. Abdou Djariri M. Hassane Abdoulaye 2 M. Abdoulkadri Tidjani M. Mantaou Dan Ima 3 M. Abdoul-Moumouni Gousmane M. Gousmane Djikiri 4 M. Aboubakar Elhadj M. Moumouni Abdou 5 Mme Adiza Dadi Mme Rékiatou Sadou 6 M. Ahamat Ben Hameda M. Maazou Boukar 7 M. Ahmed Babati M. Abdoulmoumine Issa 8 M. Ahmoudou Mohamed M. Mohamed Maraba 9 M. Albadé Abouba M 10 M. Algabi Elhadji Atta M. Imini Mahamane 11 M. Ali Magagi Issaka M. Yacouba Na Allah 12 M. Amadou Boubakar Alkaly M. Amadou Issaka Traoré 13 M. Amadou Djibo Ali Mme Fati Amadou Moussa 14 M. Amadou Salifou M. Djibo Moussa Mossi 15 Mme Amina Abdou Souna 16 Mme Amina Tiémoko Ousmane Mme Aïchatou Oumarou 17 Mme Aminatou Habibou Mme Rabi Ali Sagé Mamane 18 Mme Aoua Ibro 19 M. Argi Dan Dadi M. Adamou Bakousso 20 Mme Assamaou Garba Mme Roukayatou Gado Noma 21 M. Assoumana Mallam Issa M. Salifou Boubakar Marafa 22 M. Barmini Akourki M. Salifou Badagé 23 M. Bassirou Ibo M. Chaïbou Yahala 24 M. Bazoum Mohamed M. Mahamane Idrichi 25 M. Boucary Sani M. Ousmane Maïkassoua 26 M. Boukari Abdou M. Ismael Adam 27 M. Daouda Jigo Mme Balkissa Yaou Korgom 28 M. Daouda Mamadou Marthé 29 M. 30 Mme Assibite Acotey Hadiza Gandah Mme Adama Modi M. Fougou Boukar Daoudou Nouhou Mme Zenaba Larabou M. Diabiri Assimiou M. Ibrahim Djibo 31 M. Djafarou Moumouni Kalilou Mme Fati Djibo 32 M. Djibo Attinine M. 33 M. Falké Bacharou M.Chefou Maïrounkoundoum 34 M. Gado Moumouni M. 35 Mme Barka Gaïchatou Mahamane 36 Mme Hadizatou Moussa Gros 37 M. Halidou Badjé La Source N° 103 du 17 mars 2011 Alidou Hamani Daouda Abdou Mme Habsou Salifou Mme Ramatoulaye Idrissa Koubokoye M. Hassimi Dambaro 38 M. Hama Amadou 39 M. Harou Kalla 40 M. Harouna Hamani M. Soumana Yayé 41 Elh. Harouna Kané M. Sani Abdou 42 M. Ibrahim Foukori M. Assane Mamane Danki 43 M. Idrissa Also M. Maïzama Gaya 44 M. Idrissa Maïdagi M. Abdou Saddi 45 M. Illa Kané M. Abdoul-Aziz Mounkaïla 46 M. Illa Ousmane M. Mamane Wagé 47 M. Issa Lémine M. Ali Hassane Mohamed 48 M. Issoufou Mahamadou M. Habibou Andaché 49 M. Jadi Adamou M. Iro Abdou 50 M. Janaïdou Gado Sabo M. Maâzou Ousmane 51 M. Lamido Moumouni Harouna M. Ibrahim Tidjani Katchella 52 M.Laoual Amadou Maïzoumbou 53 M. 54 M. Mahamadou Ouhoumoudou M. Saadou Dillé 55 M. Mahaman El Hadj Souley M. Mousbahou Moustapha 56 M. Mahaman Laouali Gonda M. Mahaman Sanouchi Gonda 57 M. Mahaman Moustala AliM. Laouali Ousmane 58 M.Mahaman Salissou Oumarou M.Mahamane Bassirou Souley 59 M. Mahaman Sani Amadou M. Saïdou Habou 60 M. Mahamane Sani Adamou M. Harouna Ousmane 61 M. Maman Waziri M. Maman Kabirou Manzo 62 M. Mamane Chouda M. Maman Sanoussi Boukari 63 M. Mamane Rabiou Maïna M. Maman Rayana Salé 64 Mme Mariama Manzo 65 M. Massaoudou Hamadou M. Saïdou Hangadoumbo 66 M. Mohamed Ben Omar M. Manzo Liman Amadou 67 M. Mohamed Chérif M. Chérif Moussa Kaddour 68 M. Mohamed Imbarek M. Mohamed Hamed Albarka 69 M. Mohamed Rissa Ali 70 M. Mohamed Sanoussi Elh. Samro M. Maman Nakori 71 M. Moussa Adamou Saïdou Illa 72 M. Moussa Kallam Moumouni 73 M. Moussa Moumouni Djermakoye M. Garba Amadou 74 M. Moussa Zangaou Guili Gousmane Mahamadou Mounirou M. M. M. M. Ibrahima Belko Habou Souley Ibrahim Djibo Maïna Yaou Mamane Mme Annatou Seydou Ibrahima M. Ould Rissa Ali Boubacar M. M. M. Seïni Siddo 4 Actualité suite page 4 75 M. Moussabahou Moussa M. Issoufou Koko 76 M. Moustapha Maï Tanimoune M. Mallame Malam Adji 77 M. Moutari Idi M. Oumarou Sani Harou 78 Mme Hamballi Nana Hawaou Abdou Mme Abdou M.Mamadou Ramatou 79 Mme Nana Mariama Elh. Amadou Mme Jamila Hamassaidi Nichim 80 M. Nassirou Amadou M. Amadou Soumana 81 M. Nassirou Halidou M. Hamadou Seyni 82 M. Nouhou Moussa M. Daouda Anabéri 83 M. Omar Hamidou Tchiana M. Boubacar Mossi 84 M. Oumarou Amadou M. Ibrahima Souleymane 85 Mme Rabi Maman Kaïla 86 M. Saadou Amadou M. Amadou Yacouba 87 M. Sabiou Mamane M. Maman Oumarou 88 M. Saïdou Ama M. Salifou Bouda 89 M. Saidou Bakari M. Abdoul Aziz Hamza 90 M. Sala Assane Amadou M. Abdou Djibo Zeidoun Ilagamo 91 M. Saley Hassane M. Laouali Nomao 92 M. Salma Hachimou M. Laouali Ibrah 93 M. Samaïla Ali M. Moussa Amadou 94 M. Sampari Mindeba M. Yombo Hindou 95 M. Sani Maïgochi M. Mamane Yahaya 96 M. Sani Ousmane dit Dan-Didjé M. Amadou Seyni 97 M. Sanoussi Moussa Mareini M. Sadikou Laouali 98 Mme Bala Saratou Boukari Mme Amina Chaïbou 99 M. Seïni Saley M. Abdoulaye Gouroubaba 100 M. Soumaïla Salou M. Soumaïla Albégné 101 M. Tanimoune Oumarou M. Issa Naméoua 102 M. Tondy Younoussa M. Soumana Mamma 103 M. Touhounout Hama M. Hanazoua Joujou 104 M. Yacine Ben Mohamad M. Abdoulahi Albadey 105 M. Zakari Oumarou M. Zakari Jadi 106 M. Zakou Djibo M. Karimou Boureima 107 Mme Zara Elhadj Bako Mme Nana Aïcha Amadou Journées Nationales de Vaccination contre la polio Du 25 au 28 Mars 2011, faites vacciner vos enfants et protégez-les contre les vers intestinaux avec du Mebendazole Du 25 au 28 mars 2011, des journées de vaccinations contre la polio sont prévues dans toutes les régions du Niger. L’objectif visé de ces journées est de contribuer à l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage au Niger et de déparasiter les enfants de 1 à 5 ans par l’administration du mebendazole. Pour ces journées, dans certaines régions du pays comme Maradi, Zinder, Diffa, Tahoua et Agadez, les enfants âgés 1 à 5ans recevront chacun en plus du vaccin contre la polio, un comprimé de mebendazole contre les vers intestinaux. En effet la poliomyélite est une maladie invalidante. Depuis janvier 2003, date de l’adhésion du Niger à l’objectif mondial d’éradication de la poliomyélite, des efforts ont été déployés en vue de lutter contre ce fléau. Ensemble avec les partenaires (UNICEF, OMS, etc…) un dispositif de renforcement de la vaccination systématique et une surveillance active des cas de Paralysies flasques aiguës (PFA) a été mis en place. Ce dispositif a permis de réaliser plus de 50 passages de vaccinations supplémentaires contre la poliomyélite et de sortir le Niger de la liste des pays endémiques de la polio en février 2006. Malgré ce résultat satisfaisant, le pays continu à enregistrer des cas de poliovirus sauvages (PVS). C’est ainsi que les services compétents en la matière ont enregistré au cours de l’année 2008, 14 cas d’enfants atteints par cette terrible maladie dont 7 ont été importés. En 2009, 15 cas de PVS La Source N° 103 du 17 mars 2011 ont été constatés dont (9) à Maradi (5) à Zinder et (1cas) à Diffa. Heureusement, les efforts soutenus ces dernières années ont été concluants, seulement 2 cas de polio virus sauvages ont été enregistrés à Dakoro (Maradi) depuis avril 2010. Cette dynamique doit être maintenue Niger et pour l’arrêt de la transmission du PVS. Il faut noter que le vaccin est la seule arme efficace contre cette maladie, il est inoffensif et protège les enfants contre la poliomyélite. L’administration répétée des doses est nécessaire pour aboutir à l’arrêt de la transmission du poliovi- et généralisée pour corriger définitivement des insuffisances et surtout les résistances. Cependant des enquêtes post-campagnes ont révélé l’existence d’enfants non vaccinés pendant les campagnes, plus de 5% dans certains districts. Ce phénomène résulte de la persistance de cas de refus dans certaines zones notamment Niamey, Maradi et Zinder. Pour cela, une mobilisation conséquente s’impose pour relever le défi de protéger tous les enfants de 0 à 5ans par la vaccination afin de bouter la poliomyélite hors du rus. Elle est sans effet secondaire et renforce l’immunité des enfants contre cette terrible maladie. Il est conseillé de faire vacciner l’enfant dès sa naissance, lors des journées nationales et locales de vaccination. Du 25 au 28 mars 2011, des journées Nationales de vaccination se tiendront dans toutes les régions du Niger. Les chefs de famille doivent prendre des précautions pour que leurs enfants soient vaccinés. En cas d’absence, il est important de laisser des consignes à la maison pour que l’équipe qui passera puisse vacciner les enfants. Chaque enfant a droit à deux gouttes du vaccin, et du mebendazole à ce passage des journées de vaccination. Ainsi, aucun enfant de 0 à 5 ans ne doit être omis afin de renforcer son immunité. Pour certifier que les enfants sont vaccinés, le marquage des enfants et des maisons permet de s’assurer qu’ils sont vaccinés et que les maisons sont visitées, C’est pourquoi les marquages ne doivent pas être effacés. Si d’aventure, on constate dans une maison, le quartier ou le village, une paralysie chez un enfant de 0-15 ans, il est important de le signaler aux vaccinateurs ou au centre de santé le plus proche. Les femmes doivent vacciner leurs enfants âgés de 0-11 mois dans les formations sanitaires pour les protéger contre les autres maladies cibles du Programme Elargi de Vaccination (PEV). Les vaccinations sont gratuites. Il faut retenir que pour renforcer l’organisme de l’enfant contre les maladies et lui assurer une bonne croissance, une distribution du mebendazole est intégrée pour lutter contre les vers intestinaux à cette campagne de vaccination. Protéger les enfants contre la contamination successive par les vers intestinaux car ils aggravent les problèmes de la malnutrition et de l’anémie qui retardent la croissance et rendent l’enfant plus vulnérable à d’autres maladies. Arrêtons maintenant et définitivement la circulation du poliovirus sauvage au Niger en vaccinant tous les enfants âgés de 0 à 5 ans du 25 au 28 mars 2011. 5 Actualités Seini Oumarou chez le président Issoufou Mahamadou Le candidat de l’Alliance pour la réconciliation nationale(ARN) M. Seini Oumarou après avoir pris acte de l’annonce officielle des résultats du second tour de la présidentielle par la CENI, s’est transporté au domicile du 1er Président de la 7e République, M. Issoufou Mahamadou candidat de la CFDR pour le féliciter. Cette accolade est un signal fort pour le peuple Nigérien et le reste du monde car elle consacre l’ancrage de la démocratie dans notre pays. Ce geste prouve si besoin est, que le Niger n’a pas démérité d’avoir ces deux leaders au final, chacun dans sa position respective. Respecté pour sa sagesse, sa patience, Seini Oumarou partage avec Issoufou Mahamadou, des valeurs intrinsèques qui caractérisent leur personnalité : hommes d’honneur, de responsabilité et d’intégrité. A travers ces deux personnalités, c’est l’espoir de tout un peuple. Espoir donc pour une démocratie stable, gage de la bonne gouvernance, de création d’emploi et du développement socioculturel et économique. un geste de démocratie DECLARATION DU CANDIDAT SEINI OUMAROU DE l'ALLIANCE POUR LA RECONCILIATION NATIONALE (ARN) Citoyennes et citoyens, Mes chers compatriotes, Grâce à Dieu, le Tout Puissant et le Très Miséricordieux, notre pays, dans sa grande dignité et son sens de l'honneur, vient d'achever l'une après l'autre, les grandes étapes électorales de l'agenda de la Transition actuelle. Le référendum du 31octobre 2010, les élections locales du 11 janvier 2011, les élections Présidentielles 1er tour et législatives tenues le 31 janvier 2011, ainsi que les élections présidentielles 2ème tour du 12 mars 2011 partagent en commun une certaine impréparation avec un fichier électoral peu fiable et non sécurisé et une gestion des cartes d'électeurs (édition, distribution, conservation) peu professionnelle. S'agissant du Référendum, il a connu beaucoup d'anomalies que la Présidente du Conseil Constitutionnel de Transition a tenu à, relever dans son discours de présentation de vœux au Chef de l'Etat: de nombreux résultats de bureaux de vote ont été annulés. De même les élections municipales et régionales se sont soldées par de nombreux rejets de listes de candidatures, .de manques importants de matériels électoraux, notamment les bulletins de votes de plusieurs partis politiques, des ouvertures tardives de bureaux de vote ainsi que la tenue d'opérations de votes étalées sur plusieurs jours en toute illégalité. Les élections législatives se sont singularisées par le rejet de nombreuses listes de candidatures des partis politiques bien implantés dans leurs fiefs traditionnels, au risque de doter notre pays d'une Assemblée Nationale peu représentative, peu crédible et en déficit de légitimité. Le 1 er et le 2ème tour des élections présidentielles ont mis encore La Source N° 103 du 17 mars 2011 plus à nu notre système électoral empêchant ainsi d'aboutir à des résultats fiables et équitables. Malgré toutes ces insuffisances, les nigériennes et les nigériens n'ont pas hésité à sortir pour accomplir leur devoir civique me permettant ainsi d'accéder au second tour. La progression remarquable des suffrages exprimés de 23 % au premier tour à plus de 42 % au second tour en faveur de ma personne a été la preuve que les électrices et électeurs du Niger ont bien compris mon message et ont apporté leur adhésion à mon programme. C'est pourquoi je tiens à remercier très sincèrement toutes les militantes et tous les militants, les citoyennes et citoyens pour la marque de confiance qu'ils m'ont ainsi témoignée. Ceci est un motif de fierté qui légitime davantage ma personne, mon parti, le MNSD NASSARA, et l’ARN dont j'encourage tous les Partis membres à consolider leurs rangs pour poursuivre ensemble le combat politique pour la promotion des idéaux démocratiques et républicains, la bonne gouvernance et l'Etat de droit. Profondément attaché aux valeurs démocratiques et républicaines et profondément convaincu que l'accès au pouvoir relève de la seule volonté de Dieu et du peuple souverain, j ai décidé de n'ouvrir aucun dossier en contentieux électoral et donc de ne saisir le Conseil Constitutionnel de Transition d'aucun recours en annulation. Ceci procède de la ma propre volonté en tant que candidat, de ne pas entraîner notre pays dans une nouvelle spirale de difficultés interminables. Cette décision traduit la nécessité d'une élévation permanente aux fins de donner une chance supplémentaire à notre pays et œuvrer à une véritable réconciliation nationale comme condition indispensable au renforcement de l'unité nationale, de la paix et de la stabilité dans notre pays. En conséquence de ce qui précède: Je prends acte des résultats provisoires rendus par la CENI ' Je présente mes sincères félicitations ainsi que mes vœux de bonne chance et de succès à SEM ISSOUFOU MAHAMADOU ; Je félicite le peuple Nigérien pour sa haute contribution à l'essor du processus démocratique; Je tiens à remercier très sincèrement l’ensemble des leaders des partis de l’ARN, plus particulièrement le président MAHAMANE OUSMANE de la CDS et le Président OUSMANE lSSOUFOU OUBANDAWAKI de l’ARD pour avoir tenu leurs engagements et leur exprime mes vives félicitations pour l’imposante mobilisation des électeurs qu'ils ont su mener, -Je félicite les militantes et militants, sympathisantes et sympathisants de l’ARN et leur demande de se mobiliser pour consolider la démocratie et l’Etat de droit au Niger. Forte de plus de 42 % des suffrages des Nigériennes et Nigériens, l'Alliance pour la Réconciliation Nationale jouera désormais son rôle d'opposition politique et restera totalement engagée dans l'approfondissement du processus démocratique et républicain. Vive la République! Vive l'Alliance pour la Réconciliation Nationale! Que Dieu bénisse le Niger et son peuple! Pour un séjour agréable à Lomé, faites un tour au restaurant Jardin Royal Derrière la gare routière d’Agbalépédogan face la pharmacie Enouli Réservation (00228) 921.45.00 933.12.43 Lisez et faites lire votre journal “LA SOURCE” 6 Actualité Crise en Libye Kadhafi contre-attaque Chaque jour qui passe, est une victoire de plus pour le régime en difficulté de Kadhafi. Si le droit de l’homme est un principe intangible universellement reconnu à tout être à disposer de lui-même, il se révèle une arme de déstabilisation et de violation de l’intégrité du peuple libyen. Combien de libyens mourront pour que cesse ce calquage qui infantilise les peuples du Maghreb et du Moyen Orient ? Certes la liberté d’expression, de choix, de circulation et de se définir en tant qu’être libre et affranchi sont des actes indiscutables, mais quel sera le prix à payer? La crise arabe et particulièrement celle de la Libye est une honte pour la Communauté internationale sur l’ingérence avouée des occidentaux. A voir et à regarder le flot d’informations diffusées à outrance par les médias internationaux, il y a de quoi se demander pour qui jouent les insurgés ? Au tout début de l’insurrection, c’était l’oncle Sam qui tempête à vouloir bombarder Khadafi. Rapidement, il s’est rendu compte qu’en ouvrant une autre brèche, avec le risque de s’enliser comme en Irak et en Afghanistan, il s’est contenté de provoquer le gaulois qui regrettait de n’avoir pas pris la bonne décision au moment de la révolution de Jasma en Tunisie. On se rappelle comment la France avait été obligée de sacrifier son ministre des affaires étrangères pour préserver ses intérêts auprès des nouvelles autorités de la Tunisie nouvelle. Pour ne plus paraître ridicule, la France se ravise à ravir la vedette aux Etats Unis en demandant avec insistance le bombardement de la Libye. Ironie du sort, cette France qui se précipitait hier seulement à dérouler le tapis rouge à Khadafi en lui proposant de lui installer une usine nucléaire civile se révèle le bourreau. Triste sort pour khadafi qui pourtant commence à croire en l’Occident. Ce qui est triste dans la révolution du Maghreb et du Moyen Orient, c’est cette volonté de bouleverser l’ordre dans cette partie du monde surtout à une période où la majorité des dirigeants ont un état de santé chancelant. Le cas spécifique de la Libye est déplorable Il est évident que ce pays n’est pas un exemple de démocratie, cependant sa révolution verte est celle qui a su redistribuer le bien du pays au peuple. Cette option du peuple pour le peuple a permis à Khadafi de conforter sa position. L’armée et une partie du peuple se sont placées aux côtés du président ce qui lui redonne vigueur et volonté ferme de se battre pour son peuple. Les troupes loyalistes ont repris pratiquement toutes les villes tombées aux mains des rebelles. Après la chute de Zaouiah, Al-Uqaila, al-Bicher, c’est le tour de Brega, à quelques 240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition regroupant l'opposition. Depuis le dimanche 13 mars 2011, les loyalis- AGED Agence de Gardiennage et d’Entretien de Bâtiments siège Social: Quartier Zongo- Rue 34-Porte n° 244 BP: 11673 Niamey Niger Tel : 94.77.4.98 / 90.27.7.16 Email:[email protected] Autorisation N° 2641/MISD/AR/DGPAJ/DAJ-R du 21.07.2010- RCCM-NI-NIA-2010-B-66 tes continuent à avancer vers l'Est le long de la côte libyenne, ils se trouvent désormais à 240 kilomètres de Benghazi, fief de l'insurrection. Les ports pétroliers libyens ont été sécurisés après la fin des actes de sabotages. La télévision publique, appelle à la reprise du travail, elle a invité en outre les compagnies pétrolières à rependre leurs activités de charge- ment dans ses terminaux. Il est possible que la paix revienne définitivement en Libye mais à quel prix ? Le peuple libyen aura payé un lourd tribut pour être un grand producteur du pétrole et du gaz. Amani Mounkaïla Des administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en visite au Niger du 17 au 21 mars. Une délégation composée de trois administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) entreprend une mission au Niger, dans le cadre du programme de visite des administrateurs aux Pays membres régionaux. Le programme 2010-2012 de la BAD au Niger met l’accent sur la bonne gouvernance et la poursuite des réformes économiques, et repose aussi sur deux piliers importants de la stratégie de réduction de la pauvreté : le développement rural par la mobilisation des ressources en eau et le développement des infrastructures, y compris les infrastructures sociales. Le portefeuille en cours de la Banque africaine de développement au Niger est constitué de 13 opérations (dons et prêts), représentant 9 projets, totalisant environ 122 millions d’Unité de Compte, soit 183 millions de dollar Etats-Unis (environ 91 milliards FCFA). On note toujours la prédominance du développement rural (58% des opérations), suivi par le transport (18%), l’eau 12% et le social 10%. Cette répartition reflète les orientations stratégiques de la Banque de 2008 d’intervenir en priorité dans les Infrastructures (rurales, eau et de transport à caractère sous régional). Ce genre de visite est une occasion pour les administrateurs de la BAD de s’imprégner et discuter des défis de développement qu’affronte le pays ainsi que les stratégies ou politiques adoptées, et évoquer les actions requises pour consolider et approfondir le dialogue avec les responsables des Pays membres régionaux, les bailleurs de fonds, les acteurs du secteur privé et les organisations de la société civile. La visite vise aussi à transmettre un message clair en relation avec la stratégie de soutien du Groupe de la BAD, ses priorités ainsi que sur les domaines où le dialogue avec les autorités au niveau national, provincial ou municipal doit être approfondi afin de maximiser les effets de synergie. Les échanges contribuent à améliorer l’efficacité de l’aide au développement et les résultats des projets et programmes financés par la Banque. Au cours de cette mission, des rencontres sont prévues et notamment des visites sur le terrain, dont deux projets financés par la BAD, le site de désensablement du fleuve Niger et le centre multimédia. Humour - Humour - Humour - Humour C'est une femme qui reçoit son amant chez elle, alors que son mari est au travail. Un jour qu'ils sont au lit tous les deux, elle entend la voiture du mari dans le garage : Il rentre plus tôt que d'habitude. Elle hurle alors à son amant : - Dépêche-toi ! Attrape tes vêtements et passe par la fenêtre TOUT DE SUITE! Le petit ami regarde la fenêtre et dit : - Je ne peux pas sortir par la fenêtre comme ça ! Il pleut des cordes dehors ! Elle lui répond : - Si mon mari rentre dans la chambre et qu'il te voit, il nous tuera tous les deux ! Alors le jeune homme prend ses vêtements et passe par la fenêtre! Arrivé sur la terre ferme, il se retrouve au beau milieu du marathon municipal annuel. Alors il se met à courir au côté des autres participants, malgré le fait qu'il soit complètement nu avec ses vêtements à la main. Son voisin de course le regarde alors de bas en haut et lui dit : - Vous courrez toujours le marathon tout nu ? - Oui oui, de cette manière je ressens vraiment une impression de totale liberté. - Et vous emportez toujours vos vêtements pendant la course ? - Oui bien sûr, comme ça je m'habille tout de suite à la fin de la course et je rentre directement chez moi en voiture! - Et vous portez toujours un préservatif en courant ? - Oh non ! Seulement quand il pleut. Votre journal est acheminé à l'intérieur du pays par Aïr Transport Aïr Transport, c'est la ponctualité, le Confort et la Sûreté! Ouverture d’une nouvelle ligne Niamey- Cotonou- Niamey BP : 12 050 -Tel : 96.98.30.38 - 96.98.9313Fax : 20 34 01 43 Niamey-Niger La Source N° 103 du 17 mars 2011 7 Actualité Égypte La révolution n'est pas finie Le 13 Février, 48 heures après l'abdication de Hosni Moubarak, 18 membres du Conseil Suprême Militaire de l'Égypte abolissaient la constitution, prononçaient la dissolution du Parlement et s'engageaient à organiser des élections présidentielles et législatives dans l'année. Bien que prometteuse, cette série de changements de procédure n'en est pas pour autant une révolution. Pour une réelle révolution, les Égyptiens doivent refuser de se soumettre à une élite non représentative promettant une croissance économique menée par l’État, c’est à dire, essentiellement, une répétition de l'ère Moubarak. À la ploutocratie – le gouvernement par la richesse - et à la cleptocratie – le gouvernement par le vol - nous pouvons humblement ajouter « l’humiliocratie», un concept inventé par le penseur marocain Mahdi Elmandjra pour expliquer le gouvernement par l'humiliation. Du plus humble fonctionnaire au plus haut général de l’armée, l’humiliocratie prend effet quand une culture intériorise les échecs de l'inefficacité économique. Malgré la chute de M. Moubarak, le régime pourrait très bien persister. Les élites d'affaires aux connections politiques, les membres influents du parti et la puissante armée demeurent les gardiens d'une structure de capitalisme de copinage qui prive les égyptiens de leur richesse et de leur dignité. Malgré une croissance économique soutenue au cours des dernières années, la moitié des Egyptiens vivent avec moins de 2 dollars par jour. On peut mieux comprendre les difficultés financières de l'Égypte en examinant les politiques menées par le gouvernement qui ont conduit à étouffer sa croissance économique. Jusqu'au début des années 1950, les étrangers contrôlaient une grande partie des institutions financières et commerciales de l'Égypte. Le gouvernement égyptien était composé d'une aristocratie corrompue et exploiteuse qui fonctionnait sur des considérations liées au copinage. Le 23 Juillet 1952, un groupe révolutionnaire d'officiers nationalistes prirent le contrôle militaire du Caire. L'indépendance nationale n'est pas toujours compatible avec la liberté politique. Les « Officiers libres » révolutionnaires n’allaient pas régner en tant qu’avant-garde du progrès démocratique, mais comme un mouvement de dictature populiste et de consolidation nationaliste. Après avoir purgé les rangs de la fonction publique, dissous les partis politiques et emprisonné les libéraux, les islamistes et les communistes, le régime militaire - au nom du socialisme arabe - adopta des politiques économiques interventionnistes, avec des conséquences dévastatrices pour la stabilité macroéconomique du pays. En Novembre 1956, le régime militaire prenait le contrôle de toutes les banques et entreprises britanniques et françaises (environ 15.000 établissements). Dans les années 1960, l'État contrôlait la plupart des industries, y La Source N° 103 du 17 mars 2011 compris le transport, la finance et le commerce. Adoptant un modèle populaire de développement fondé sur l'industrialisation lourde et la planification économique étatique de l'époque, Le Caire mit en œuvre un plan en 1960 visant à doubler le revenu national en 10 ans. À la fin de la décennie, beaucoup de réformes économiques du régime ont été jugées comme étant des échecs complets. L'industrie souffrait d’un excédent de main d’œuvre, d’une faible productivité et des lacunes de la planification bureaucratique. Les établissements commerciaux produisaient des matières premières et fournissaient des services trop coûteux pour que les Egyptiens ordinaires puissent les acheter. Il y avait les subventions, mais le pain et le carburant manquaient. La terrible défaite de l'Égypte dans la guerre des Six-Jours de 1967 révéla encore davantage le gâchis de l'incompétence et des privilèges du régime du président Gamal Abdel Nasser. Plutôt que de se tourner vers la tâche sans gloire de résoudre les problèmes structurels de leur État, les représentants du gouvernement augmentèrent la dépendance de leur pauvre pays au patronage étranger. Durant les années 1970, le président Anouar El Sadate effectua un certain nombre de réformes d’ouverture pour améliorer les mauvaises performances économiques de l'Égypte. Toutefois, ces réformes se superposaient simplement au système économique dirigiste préexistant de l'Égypte. Bakchichs et magouilles augmentaient de manière astronomique au sein du système trop réglementé et sur-bureaucratisé du pays ; et les officiers de l'armée, les gestionnaires du secteur public et les membres de l'ancien régime devenaient une classe établie d'intermédiaires. Au début des années 1990, l'Égypte mit en œuvre un programme d'ajustement structurel radical à la demande du Fonds monétaire international, générant ainsi un hybride de capitalisme de copinage où les banques contrôlées par l'État consentaient des prêts à des familles avec les bonnes connections et qui soutenaient le régime, assurant l'accès au capital aux entreprises et aux industries privilégiées et protégées. L’État régulateur et étendu d’Égypte soutenait ce système. Ahmed El Naggar, directeur de l'unité d’études économiques au Centre AlAhram pour les études politiques et stratégiques, explique que des hautsresponsables de l’État vendirent à bas prix des terres appartenant à l'État aux familles ayant des relations politiques. Ils permirent également à des conglomérats étrangers d'acheter des sociétés d'État pour des sommes minimales. En échange, précise-t-il, les fonctionnaires recevaient des commissions occultes. Pour l'Égypte, se sortir d’une situation économique qui empire sera une tâche presque insurmontable, compte tenu de la pauvreté et du chômage à grande échelle, des mouvements de maind'œuvre qualifiée vers l'étranger et du poids de la dette. L'état lamentable de l'Égypte menace non seulement ses institutions politiques et économiques, mais aussi les libertés de son peuple. Afin d'assurer que l'Égypte connaisse une réelle croissance, les égyptiens doivent réévaluer le rôle de l’État et son rôle historique dans la perpétuation de l'injustice économique de leur pays. Tant que cet héritage persiste, il y a peu d'espoir pour une véritable révolution. Malou Innocent est analyste au Cato Institute. Abdelilah Bouasria est professeur d’études arabes à l’International Center for Language Studies. Publié en collaboration avec Elections présidentielles 2eme tour 2011 L’Observatoire National des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales félicite les acteurs politiques L’Observatoire National des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales s’est prononcé sur le déroulement des élections présidentielles 2eme tour du 12 mars dernier. Se basant sur les constatations objectives de cent cinquante observateurs déployés dans les huit régions du pays, l’ONDHLF constate que : les bureaux de vote ont ouvert à l’heure fixée hormis quelques légers retards, les délégués des partis politiques sont déployés dans les bureaux de vote. S’agissant du registre électoral, aucune anomalie n’a été constatée et le scrutin s’est déroulé sans contrainte en présence des beaucoup des observateurs nationaux, régionaux et internationaux. En conclusion, les observateurs de l’ONDHLF constatent que les élections présidentielles 2eme tour du 12 mars dernier ont été régulières et se sont déroulées dans un climat apaisé, sans violence. Ces observateurs recommandent aux pouvoirs publics d’engager les réflexions en vue de la pérennisation de la CENI, aux commissions administratives d’assurer un recensement électoral à même de permettre aux électeurs de retrouver leurs cartes, prendre des dispositions afin que le choix et la formation des membres des bureaux de vote soient faites conformément à l’éthique, faire de la question électorale une fois pour toute une affaire de souveraineté nationale. A l’endroit des partis politiques, les observateurs de l’ONDHLF recommandent de sensibiliser leurs militants, recourir aux voies légales pour purger les éventuelles contestations, mettre à la commission électorale nationale indépendante des personnes compétentes pour une meilleure gestion du processus électoral. Tout en remerciant, le CSRD et les partenaires qui ont accompagné ces élections, l’Observatoire des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales apprécie à sa juste valeur le comportement responsable et la culture de la paix qui a animé les deux candidats en lice tout au long du processus électoral. Condoléances C’est avec une grande tristesse que la rédaction du journal La Source a appris le décès du Directeur de Publication du journal Notre Liberté et Secrétaire Général de l’Association Nigérienne des Editeurs de Presse Indépendante (ANEPI) Monsieur Chérif Souleymane. En cette douloureuse circonstance, la rédaction du journal « La Source » présente ses condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, à ses confrères ainsi qu’à l’en semble des médias. Que l’âme du disparu repose en paix, amine ! 8