Dix ans de mercato hivernal

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Dix ans de mercato hivernal
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Dix ans de mercato hivernal
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(0 note)  01/01/2011 05:00  Transferts  Lu 3.981 fois  Par athor  7 comm.
C. Chapuis, un des symboles de la réussite du Racing durant le mercat © Karim Chergui
Aujourd'hui s'ouvre comme chaque année le traditionnel mercato hivernal, période qui permet aux clubs
d'ajuster leurs effectifs. Au Racing, ce marché de janvier a très rarement permis de réaliser de bonnes
affaires. Retour sur les 10 derniers mercati
Mercato 2001
Après avoir multiplié les transferts plus ou moins heureux au cours des saisons précédentes, surfant ainsi sur la vague née de
l'arrêt Bosman, le Racing avait diminué son apport aux gazettes spécialisées dans les transferts au cours de l'été. Les départs
marquants de David Zitelli et d'Olivier Echouafni avaient été comblés numériquement par les arrivées de Jean-Christophe
Devaux, Yannick Fischer et des paris, spécialité de Claude Le Roy - Danijel Ljuboja et Nuno Mendes notamment.
Mais la mayonnaise entre jeunes joueurs, tauliers de D1 et perles dénichées par le technicien normand ne prendra jamais.
Suite aux résultats catastrophiques, Claude Le Roy est licencié en novembre et remplacé par Yvon Pouliquen. Novembre, c'est
également le moment où débute le mercato hivernal du Racing. Pour aider une attaque aphone en championnat (à peine 12
buts marqués lors des 15 premiers matches), Patrick Proisy décide de frapper un gros coup et de recruter... un gardien de but.
Pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit d'une des stars du Mondial 1998 et un véritable dieu vivant dans son pays, José Luis
Chilavert.
Curieusement, son arrivée ne fera pas marquer plus de buts aux attaquants du Racing. Ainsi, la priorité de ce mois de janvier
2001 est avant tout de dégoter un vrai buteur. Celui-ci aurait dû être Mickaël Madar, 32 ans et devenu remplaçant au PSG. Sa
signature est même annoncé par la presse locale, mais l'affaire capotera pour raison salariale. Il faudra ensuite attendre la fin
du mercato pour qu'une nouvelle piste offensive soit explorée, mais celle menant à l'Italien de Braford City Benito Carbone (29
ans) est vite rangée aux oubliettes. En fait, malgré un besoin évident de nouveaux talents, le Racing devra se contenter d'une
seule arrivée, celle de Valérien Ismaël. Prêté par Lens, l'un des héros de l'épopée européenne de 1997 aura pour rôle de
stabiliser une défense tout aussi chancelante que l'attaque.
C'est au rayon des départs que s'est surtout joué ce marché hivernal, notamment grâce à un feuilleton, aux allures de telenova
sud-américaine. Arrivé à peine quelques semaines plus tôt, José Luis Chilavert est rentré de ses vacances avec quelques jours
de retard. Déjà peu convaincant lors de ses six premiers matchs, au point que Christophe Eggimann lui soit préféré, le
Paraguayen aurait déjà fait part de ses envies d'ailleurs, Flamengo (Brésil) et Cerro Porteno (Paraguay) étant des points de
chute crédibles. L'affaire va même plus loin lorsque le joueur refuse d'embarquer dans l'avion à destination de Bastia, et que
chute crédibles. L'affaire va même plus loin lorsque le joueur refuse d'embarquer dans l'avion à destination de Bastia, et que
Patrick Proisy le critique publiquement dans la presse locale. Finalement, dès la fin du mercato, Chilavert met un terme à cette
crise, en affirmant « je n'ai jamais pensé quitter le Racing ». Pour le reste, le Racing parvient quand même à dégraisser son
effectif pléthorique avec les départs de Brahim Hemdani (Marseille), Mario Haas (Sturm Graz, Autriche) et Gonzalo Belloso
(Cruz Azul, Mexique).
Mercato 2002
La descente du Racing en deuxième division a chamboulé le visage de l'équipe, même si l'ossature ressemble fortement à
celle de la saison précédente. Les Chilavert, Bertin, Martins et Ljuboja sont toujours là, soutenus par les arrivées de Christian
Bassila et Mixu Paatelainen notamment. Seul départ réellement notable, celui de Peguy Luyindula à Lyon à la fin du mois
d'août. Son remplaçant désigné, Pierre Laurent, ne sera jamais vraiment à la hauteur, et le club cherche vite à épauler Danijel
Ljuboja qui explose véritablement au cours de cette saison. Ainsi, dès le mois de novembre, c'est un nouveau retour qui est
envisagé, celui de Stéphane Collet, le feu follet, tireur victorieux du penalty lors de la finale de la coupe de la Ligue en 1997.
L'affaire traîne sur plusieurs semaines, le joueur étant présent à l'entraînement dés le début du mois de novembre, mais son
club de la Real Sociedad tardant à délivrer sa lettre de sortie. Finalement, il est qualifié à la mi-décembre et trouve vite une
place de titulaire sur le côté droit. Pour l'autre arrivée de ce mercato, il faudra attendre la toute fin du mois de janvier pour voir
débarquer l'attaquant sénégalais de Lausanne, Pape Thiaw. Seulement prêté, il ne fait qu'un passage météorique à Strasbourg,
ponctué par un but en dix rencontres.
Dans l'autre sens, seul Gonzalo Belloso, repart à nouveau en prêt, cette fois à Lanus, en Argentine. Un départ définitif puisque
le « docker intelligent » ne remettra plus les pieds à la Meinau.
Mercato 2003
Remonté directement en première division, le Racing s'est bien renforcé durant l'été et ce dans toutes ses lignes. L'effectif
semble donc plutôt complet, et les résultats sont corrects pour un promu. Le mercato hivernal va donc être calme du côté de la
Meinau, même si une affaire va apporter un peu d'animation. En raison d'une clause stipulant la reconduction immédiate de
son contrat au bout d'un certain nombre de rencontres, Teddy Bertin est écarté du groupe professionnel après douze matches
disputés. Condamné à l'équipe réserve pour le restant de la saison, il cherche une porte de sortie en janvier, mais exclut la
piste des Emirats Arabes Unis, seul contact sérieux. Un autre départ, effectif celui-là, est celui de Pierre N'Janka qui, à six mois
de la fin de son contrat, file à Sedan en échange d'une indemnité de 60 000€. Cette mutation fait les affaires du club et surtout
d'un jeune Gabonais jusque là prêté aux Pierrots Vauban dans l'attente de la libération d'une place de joueur extracommunautaire - puisque l'accord de Cotonou, permettant à la plupart des joueurs africains de ne plus être considéré comme
tel, n'étant pas encore en vigueur. Eric Mouloungui, considéré comme un futur très bon joueur par Ivan Hasek, obtient sa
qualification à la fin du mois de janvier. Ce sera donc la seule arrivée au cours de ce mercato.
On notera également qu'un joueur japonais, Daisuke Ichikawa, a été mis à l'essai durant une quinzaine de jours. Ce milieu
droit, international, avait convaincu le staff technique, mais l'aspect financier, ainsi que le quota de joueurs extracommunautaires, a tué dans l'oeuf la piste.
Mercato 2004
Auteur d'un bon début de championnat et séduisant sur le plan du jeu, le Racing est porté par le duo offensif constitué de
Mamadou Niang et de Danijel Ljuboja, sous la houlette d'Antoine Kombouaré. Beaucoup de joueurs se retrouvent alors
subitement sous le feu des projecteurs, suscitant les convoitises de clubs français et européens. Ainsi, dès le mois de
décembre, le bruit court que Christian Bassila, capitaine et véritable pièce maîtresse du milieu de terrain, intéresse Tottenham
et surtout Everton, prêt à l'échanger contre le ghanéen Alex Nyarko, ancien joueur du PSG et de Lens notamment. Le quotidien
espagnol Marca annonce même son prêt de six mois à l'Espanyol Barcelone comme acquis, chose vivement démentie par
Marc Keller. Le grand Christian finit la saison à Strasbourg.
En revanche, les rumeurs annonçant le départ de Danijel Ljuboja furent elles bien fondées. En fin de contrat en juin 2004, le
buteur serbe avait accepté de prolonger en échange d'une clause libératoire abordable et d'un bon de sortie dès le mois de
janvier. Convoité par le Dynamo Kiev, il refuse de signer en Ukraine. Si l'on parle aussi d'Everton, la piste la plus chaude est
celle du Paris Saint Germain. Le club parisien étudie cependant d'autres dossiers (Sylvain Wiltord, Daniel Moreira, Olivier Kapo),
mais Francis Graille, le président, tient absolument à conclure rapidement la venue de Ljuboja. L'affaire sera donc conclue dès
le 6 janvier, par le biais d'un prêt avec une option d'achat de 3,3 millions d'euros qui « se transforme automatiquement en
achat au terme des six mois ». Finalement, et malgré quelques autres rumeurs, ce sera le seul départ du club alsacien.
Pour remplacer Ljuboja, le Racing et Marc Keller, ne vont pas tarder à trouver le joueur idoine. Après avoir exploré la piste
menant au parisien Bartholomew Ogbeche, c'est finalement sur Cyril Chapuis qu'ils jettent leur dévolu. Le manager général du
club parlera même d'un choix « sans hésitation » pour qualifier la venue de cet international espoir prêté par Marseille après
un prêt infructueux à Leeds. L'avenir n'ira pas dans le sens de l'optimisme de Marc Keller puisque le joueur sera l'un des gros
flops de l'histoire récente en terme de recrutement.
L'autre vraie recrue de cet hiver est Alexander Farnerud, dont le transfert conclu au mois de novembre a été validé au Premier
janvier. International espoir suédois, le frère de Pontus a été suivi par plusieurs gros clubs européens, comme Leverkusen, la
Lazio de Rome, l'Ajax Amsterdam ou encore Marseille, avant de rejoindre Strasbourg pour quatre ans et demi et moins d'un
million d'euros. Un gros coup pour l'un des plus sûrs espoirs du football européen, mais qui se révèlera plutôt comme un échec,
même si Alex réalise aujourd'hui une carrière honnête au Danemark. Autre espoir signé lors de ce mercato, le sud-africain
Abel Mphela connaîtra lui aussi l'échec à Strasbourg, avant de rebondir avec sa sélection nationale lors du Mondial 2010.
Mercato 2005
Mal parti en championnat, le Racing a redressé la barre à la faveur du remplacement d'Antoine Kombouaré par Jacky
Duguépéroux. Ce dernier jugeant l'effectif suffisant pour mener à bien l'objectif du maintien, il était clair que le mercato serait
bien calme, d'autant que la masse salariale est encadrée par la DNCG. Au final, il n'y eut absolument aucun mouvement, ni
dans un sens ni dans l'autre, même si un mini feuilleton a animé la fin du mois de janvier. En difficulté à Marseille, Fabrice
Fiorèse a ainsi été tout proche d'être prêté au Racing, mais les exigences financières de son club et du joueur ont vite refroidi
Marc Keller, malgré une nouvelle approche de dernière minute.
Mercato 2006
Installé dans une crise profonde, le Racing est plongé dans les abîmes du classement de L1 depuis le début de saison.
Sportivement, le club n'a jamais su combler le départ de Mamadou Niang vers Marseille, ni su gérer les états d'âmes d'un Pagis
qui souhaitait quitter l'Alsace dès l'été. De plus, le recrutement estival a révélé bien des déceptions, entre un Gmamdia perdu
sur le terrain, un Pontus Farnerud aux abonnés absents et un Hosni Abd Rabo qui tarde à s'adapter. Dans les coulisses,
l'agitation est également de mise, depuis le clash entre Marc Keller et Philippe Ginestet dès le mois de mai 2005. Résultat, ce
mercato 2006 va être sans doute l'un des plus animés de l'histoire de Racing.
Annoncé comme le repreneur du club au mois de novembre, Alain Afflelou, l'opticien le plus célèbre de France et ancien
président des Girondins de Bordeaux et de l'US Créteil, annonce d'emblée sa volonté de « recruter 6 à 8 joueurs durant le
mercato », sans être encore officiellement détenteur des parts d'Egon Gindorf. Les rumeurs se multiplient. L'attaquant
allemand Fredi Bobic (34 ans) est mis à l'essai, sans parvenir à convaincre Jacky Duguépéroux. C'est ensuite, Marcel Desailly
(37 ans), dont le profil de « battant et de gagneur » intéresse le lunetier qui est annoncé, tout comme le milieu défensif Everson
(ancien de l'OGC Nice, alors à Benfica) et le latéral droit brésilien (« numéro 2 du Brésil à son poste » dixit le recruteur Philippe
Thys) Darcy Dolce Neto. Au niveau offensif, les noms de Pierre-Alain Frau, Fabrice Pancrate et Sébastien Mazure sont encore
avancés. Une vaste foire, alors même que le mercato n'a pas encore débuté et qu'Afflelou n'a finalement jamais été président,
et encore moins actionnaire.
Car c'est finalement Philippe Ginestet qui reprend le flambeau, au prix d'un nouvel épisode rocambolesque, à la tête du club.
Le recrutement démarre enfin. Le désormais nouveau président prend l'initiative, dès le mois de décembre, de contacter
Yacine Abdessadki, parti à Toulouse au cours de l'été, où il figure le plus souvent sur le banc, contre l'avis de Jacky
Duguépéroux qui souhaite s'appuyer sur les jeunes du centre de formation à son poste. Au bout d'un mois de négociations, que
Ginestet a donc mené seul, le Franco-marocain signe au Racing. Par ailleurs, le club fait également dans l'exotisme, en
recrutant le latéral gauche égyptien Abou, dont le nom avait déjà été évoqué en 2004 et qui avait réalisé un essai à l'été 2005,
et le désormais mythique Edgard Loué, dont le premier fait d'arme au club sont ses fameuses crampes lors de son tout premier
entraînement.
Mais le gros dossier concerne encore une fois l'attaque. Déçu de ne pas avoir suivi son compère Mamadou Niang au cours de
l'été, Mickaël Pagis n'a été que l'ombre de lui même durant les six premiers mois de compétition. Ayant fait des pieds et des
mains pour quitter le navire, il rejoint finalement Marseille dès le début du mois de janvier. Pour le remplacer, et enfin densifier
le secteur offensif où les éclosions d'Amara Diané et de Kévin Gameiro ne suffisent pas à faire gagner les matches, des noms
sont encore annoncés à foison par la presse. Rapidement, l'intérêt se concentre sur l'attaquant international slovaque Szilard
Nemeth, remplaçant à Middlesbrough (Angleterre). Pourtant blessé aux adducteurs, et n'ayant pas joué depuis plusieurs
semaines, le joueur de 27 ans s'engage pour six mois. Fantomatique sur le terrain, il ne parviendra jamais à s'imposer, au point
de quitter le club avant même la fin de la saison, et la nouvelle relégation du Racing.
Mercato 2007
Mercato 2007
Sous la houlette de l'ancien Ballon d'Or Jean-Pierre Papin, le Racing semble bien parti pour remonter dans l'ascenseur vers la
L1, en étant classé troisième à l'orée du mois de janvier. Pourtant, Philippe Ginestet entend bien recruter au cours de ce
mercato, afin de compléter son effectif et de tenir le rythme jusqu'au mois de mai. Le premier a rejoindre le navire est Pascal
Camadini, encore une fois un ancien de la maison, ainsi qu'un ami personnel du président, qui sera charger d'encadrer les
jeunes et de densifier le milieu de terrain, aux côtés de la révélation Renaud Cohade et de Guillaume Lacour. Ce transfert sera
source de fantasme au moment de la victoire du Racing à Bastia, l'ancien club de Camadini qui avait assorti son départ d'une
clause en cas de montée du club alsacien. Autre recrue au milieu de terrain, le jeune Montpelliérain Ali-Sami Yachir qui,
malgré l'une ou l'autre bonne entrée en jeu, ne percera jamais au club, malgré son contrat de trois ans et la confiance placée
en lui.
Mais l'objectif clairement affiché de cette campagne était le recrutement « d'un arrière gauche et d'un attaquant ». Le premier
aurait dû être le marseillais Alain Cantareil, mais l'OM souhaite un transfert sec, alors que le Racing ne propose qu'un prêt. Au
bout de plusieurs semaines de négociations, jusqu'à la fin du mois de janvier, l'affaire capote. En attaque, c'est par contre le
grand chamboulement pour évoluer avec Hervé Tum et Eric Mouloungui, la révélation de la saison. En manque de confiance et
de temps de jeu, Jérémy Perbet est prêté en Belgique, à Charleroi. De son côté, Dimitar Rangelov est envoyé en 2. Bundesliga,
à l'Erzgebirge Aue. Pour les remplacer, le Racing va lui aussi faire appel à des joueurs prêtés. Le premier, arrivé dès le début
officiel du mercato, est David Amadou M'Bodji, déjà suivi durant l'été, mais qui a préféré tenter sa chance en L1, à Lorient. En
manque de temps de jeu, l'ancien goléador de Créteil (15 buts en 2005/2006) ne parviendra jamais à se relancer en Alsace, et
en dehors d'une passe décisive, sa feuille de stats ressemble à une feuille blanche. Le second, conseillé par Gernot Rohr à
Pierre Ginestet, est le brésilien de Berne Joao Paulo Daniel, dit DJ Paulo. Comme M'Bodji, il a réalisé une saison précédente
d'excellente facture, avec 19 buts marqué en Super League suisse, avant de voir son temps de jeu diminuer la saison suivante.
A la relance en Alsace, il s'imposera comme un titulaire dans le onze de départ et deviendra le spécialiste des buts importants :
son premier contre Tours permet l'égalisation et le réveil de l'équipe, et les deux suivants, contre Créteil et au Havre seront
synonymes de victoire. Mais après ses débuts en fanfare, Joao Paulo va rapidement s'effacer : le Brésilien demeurera muet le
restant de la saison, perdant peu à peu sa place.
Mercato 2008
A la lutte pour le maintien en L1, le Racing dispose d'un effectif pléthorique d'une trentaine de joueurs professionnels. Au sujet
du mercato, Jean-Marc Furlan coupe court à toute rumeur: « cet hiver, s'il devait y avoir des arrivées, ce serait uniquement
pour compenser des départs. Mais ça n'arrivera pas. Pour les départs de joueurs majeurs, c'est niet. » Ainsi, les seuls
mouvements concernent des joueurs indésirables allant chercher du temps de jeu ailleurs: Emil Gargorov est prêté à son
ancien club du CSKA Sofia (Bulgarie), Ahmed Kantari est prêté à Brest, club dont il est aujourd'hui le pilier défensif en L1, et le
mythique Haykel Gmamdia a trouvé refuge à Piatra Neamt, en Roumanie.
Malgré son souhait de ne recruter personne, le Racing va tout de même sonder le marché à la recherche d'un meneur de jeu,
et mettre à l'essai le milieu paraguayen du Bayern Munich, Julio Dos Santos. Hors de forme, et sans doute trop cher pour les
caisses vides du club, le joueur ne signera pas. Il en sera de même pour Julien Féret, maître à jouer de Reims, déjà courtisé
durant l'été, mais dont le tarif aura vite fait de refroidir les ardeurs des recruteurs.
Mercato 2009
Second de L2 à la trêve, à la faveur d'un début de saison canon, le Racing de Jean-Marc Furlan affiche pourtant des lacunes
évidentes, que ce soit en défense ou en attaque, surtout après le licenciement de Chahir Belghazouani au mois de novembre.
Le mercato est donc un passage obligé et même primordial afin d'accrocher la montée en fin de saison. Or, celui-ci commence
relativement mal. Au mois de décembre, devant les problèmes offensifs, Philippe Ginestet prend l'initiative d'approcher le
jeune milieu offensif de Nîmes Boubacar Kébé, contre l'avis de Furlan, qui lui préférerait un « renfort plus expérimenté ». Le
transfert se fait tout de même, et illustre les divergences de vues au sein de la direction de l'équipe. Car dans le même temps,
l'entraîneur alsacien souhaite absolument recruter le Clermontois Mickaël Poté, et semble prêt à tout pour l'obtenir. Une
volonté que refréne Jean-Luc Herzog, en limitant son offre à 350 000€, loin des prétentions du président auvergnat.
Ce bras de fer entre la direction du club et l'entraîneur va donc accompagner toute la campagne de recrutement. Ainsi, au
moment de renforcer le poste de milieu offensif gauche, le nom de Valter Birsa, l'attaquant slovène de Sochaux, va être
avancé par la presse, qui annonce même sa probable signature, avant que Jean-Marc Furlan ne refuse le joueur, proposé par
Philippe Ginestet. Dans l'autre sens, Jean-Marc Furlan tentera de faire venir Olivier Monterrubio du FC Sion (Suisse), trop cher
pour la direction.
On arrive donc tout doucement à la fin du mois de janvier, sans aucune recrue signée, si on excepte le joker Boubacar Kébé,
que l'entraîneur écartera d'ailleurs peu à peu de l'équipe première, alors même que celle-ci traverse une passe difficile en
que l'entraîneur écartera d'ailleurs peu à peu de l'équipe première, alors même que celle-ci traverse une passe difficile en
championnat. Suivant le principe édicté par Furlan, « les meilleures affaires se font lors des derniers jours du mercato », c'est
finalement en quelques heures que le Racing fait son marché. Pour occuper les postes de milieux offensifs, ce sont deux
joueurs, suivis de longue date par la cellule de recrutement qui sont engagés : Yassine Bezzaz, milieu gauche de Valenciennes,
et Franck Dja Djédjé, ailier de Grenoble, deux joueurs ayant connus la montée en L1 avec leurs clubs. Enfin, le brésilien
Rômulo, activement suivi au cours de l' été avant que celui-ci ne se blesse à la cheville, est prêté dans les prochaines heures
par son club de Cruzeiro, avec une option d'achat de l'ordre de 1,5 millions d'euro. Une arrivée qui s'apparentait à un pari, et
qui fut perdant, puisque l'attaquant brésilien ne fera qu'une seule apparition furtive en L2 à Boulogne-sur-Mer, à la plus grande
joie des supporters présents, qui se vantent encore aujourd'hui d'avoir vu le mythe.
Le mercato s'achève donc dans une certaines précipitation, puisque ces recrues ont toutes été signées en un peu moins de 24
heures, après un mois de janvier pourtant marqué par une foule de rumeurs. Dans le sens des départs, le Racing s'est contenté
de dégraisser son effectif avec les départs de Rudy Carlier (Eibar, Espagne), Ali-Sami Yachir (laissé libre), Abou (Ajaccio), Ali
Mathlouthi (prêté à Ferrol, Espagne) et Anthony Weber (prêté au Paris FC).
Mercato 2010
Encore une fois pris dans une crise dont lui seul a le secret, le Racing est englué dans les profondeurs du classement de L2, et
les résultats n'incitent guère à l'optimisme. Pascal Janin, qui a été maintenu au poste d'entraîneur, réclame d'urgence un
nouvel attaquant, afin de l'associer à Nicolas Fauvergue et à la révélation Magaye Gueye. Mais le mercato strasbourgeois va lui
aussi subir les conséquences de l'arrivée des nouveaux actionnaires.
Président éphémère, puisque poussé vers la sortie par Alain Fontenla, Julien Fournier affirme que le Racing cherchait à recruter
« des joueurs exotiques, un Letton, un Moldave, un Ghanéen » et « que l'objectif était de recruter de jeunes joueurs
prometteurs et de les revendre après les avoir valorisés ». Une politique qui aurait été mené grâce à l'aide de l'avocat suisse
Ralph Isenegger, connu dans le milieu du football pour avoir permis le transferts de nombreux joueurs, parfois dans des
conditions obscures. Toutefois, la DNCG va contraindre cette stratégie, en appliquant un encadrement strict de la masse
salariale et une interdiction de recruter à titre onéreux. Afin de recruter, le club est donc contraint de se séparer de certains de
ses joueurs. Le premier à quitter le navire sera Habib Bellaid. A la faveur d'une clause morale conclue avec Philippe Ginestet,
le défenseur a rompu son contrat de prêt pour s'engager en L1, avec Boulogne-sur-Mer. Au prix d'une grosse perte sportive, le
Racing gagne 30 000€ mais aussi et surtout une économie de salaire de l'ordre de 28 000€ par mois.
Côté arrivées, malgré une marge de manoeuvre limitée par la DNCG, Ralph Isenegger cherche à activer ses réseaux afin
d'attirer des joueurs « en concertation avec Pascal Janin ». Alors que Rodrigo est annoncé avec insistance à Nantes, en
échange notamment de Djamel Abdoun, Moncef Zerka ou encore Thomas Dossevi, le staff strasbourgeois prend les devants en
obtenant le prêt du milieu de terrain du PSG Albert Baning. Mais le milieu défensif brésilien, qui est d'ailleurs l'un des plus gros
salaires de l'effectif, ne part finalement pas et le Camerounais fait donc doublon au milieu. Surtout, cette arrivée réduit la
marge de manoeuvre pour trouver un attaquant, seule absolue nécessité de ce mois de janvier.
Après Baning, le staff strasbourgeois semble tout proche d'attirer deux autres Africains en prêt : l'attaquant gabonais
d'Ankaragüçü (Turquie) et le jeune milieu offensif ghanéen Gladson Awako, récent champion du monde des moins de 20 ans.
Mais le retour de Julien Fournier, officiellement toujours président du club, et la mise à l'écart de Ralph Isenegger désavoué par
Alain Fontenla, remet en question ces transactions. Ainsi, alors que le prêt d'Awako était a priori signé, Fournier fit marche
arrière, arguant d'un montage financier alambiqué et de commissions d'agent dix fois supérieures aux règlements
internationaux. De même, le président du Racing doit refuser l'engagement de nombreux joueurs, contactés par Isenegger,
sans que le club n'ait les moyens de les payer, comme Marijan Antolovic (Cibalia Vinkovci, Croatie), Michel Morganella
(Palerme, Italie) ou encore Milos Stojcev (Borac Cacak, Serbie).
L'abandon de ces pistes dans les derniers jours de janvier accrut l'urgence d'un renfort offensif. Après avoir songé au
Toulousain Xavier Pentecôte, trop cher et finalement prêté à Bastia, c'est sur Basile De Carvalho que le Racing jette son
dévolu. Cet attaquant sénégalais, passé par Louhans-Cuiseaux, Sochaux et Sedan, évolue à Brest depuis 2005. Pour rejoindre
l'Alsace, l'ancien joueur de Pascal Janin a même été jusqu'à résilier son contrat actuel, pour s'engager jusqu'en juin. Une pige
de cinq mois, qui ne laissera pas un souvenir impérissable.
Une décennie d'échecs ?
En dix ans, le Racing a ainsi rarement connu la réussite. Bien souvent, il s'est retrouvé dans une situation de crise au mois de
janvier, des crises sportives, parfois accompagnées de crises au niveau de l'actionnariat et de la direction. Pour redresser la
barre, le club a cherché à se trouver un joueur providentiel, capable à lui seul de faire gagner des matchs. Ce fut le cas avec
José Luis Chilavert, arrivé comme une star, mais qui, entre kilos superflus et coups de gueules, n'a pas pu empêcher le
naufrage de 2001. Parmi ces autres renforts qui furent finalement des flops, il est facile de citer les Pape Thiaw, Cyril Chapuis,
Basile De Carvalho, David Amadou M'Bodji ou encore Szilard Nemeth. Il est en revanche beaucoup plus compliqué de trouver
Basile De Carvalho, David Amadou M'Bodji ou encore Szilard Nemeth. Il est en revanche beaucoup plus compliqué de trouver
un joueur qui a apporté une plus-value à l'équipe.
Ce constat d'échec met en lumière le manque de cohérence dans les différentes politiques sportives, le manque de travail de
fond en matière de supervision des joueurs et les rapports souvent conflictuels entre les différents organes du club. Si ce
fameux mercato de janvier, tant décrié par certains, permet souvent aux clubs de se renforcer judicieusement et à certains
joueurs de se relancer, au Racing, il est symptomatique de la chute libre du club depuis maintenant plus de de dix ans.
athor

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