Comment sécuriser l`emploi saisonnier ? "Peu qualifié", "occupant
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Comment sécuriser l`emploi saisonnier ? "Peu qualifié", "occupant
Comment sécuriser l’emploi saisonnier ? "Peu qualifié", "occupant un emploi de courte durée" et le plus souvent à "temps partiel"... Tel est le portrait-robot du travailleur saisonnier dressé par France Stratégie. La loi Travail, qui prévoit une batterie de mesures pour ce type d'emploi, parviendra-t-elle à endiguer la précarité de ces travailleurs ? Alors que la loi Travail prévoit de renforcer la protection des travailleurs saisonniers, France Stratégie, organisme de réflexion rattaché à Matignon tente de dresser un état des lieux de ce type d’emploi. Les auteurs de cette étude butent, toutefois, sur un obstacle de taille : la délicate évaluation de leur nombre. "On estime a minima à 500 000 le nombre d’emplois saisonniers en France, à 600 000 si l’on ajoute les emplois de vendange, voire 700 000 si l’on intègre ceux de la fonction publique territoriale", indique France Stratégie. En cause : la multiplicité des contrats. Car s’il existe une modalité spécifique de contrat à durée déterminée pour le travail saisonnier (sans obligation de verser la prime de précarité), d’autres types de contrats sont également utilisés pour embaucher des saisonniers : CDD de droit commun, CDD d’usage, contrats de vendange, mission d’intérim ou encore CDI intermittents. Faute d’outils précis, cette estimation n’est "qu’un ordre de grandeur". Mais elle montre que la place des emplois saisonniers "est loin d’être négligeable". Appui à la GRH Un dénominateur commun concerne, toutefois, ce type d’emploi : la précarité. "Les travailleurs saisonniers sont confrontés avec encore plus de force aux difficultés que rencontrent de nombreux salariés notamment en termes de sécurisation des parcours professionnels". Ils sont, tout d’abord, "peu qualifiés et souvent moins qualifiés que les emplois permanents du même secteur - les emplois saisonniers sont souvent rémunérés au niveau du Smic", constate l’étude. Ils sont, ensuite, "de courte durée et fréquemment à temps partiel". Ce serait, par exemple, le cas de 40% des contrats concernés dans l’hôtellerie-commerce-restauration. Et les conditions de travail sont généralement moins favorables que pour les salariés permanents : "la prise de poste est souvent rapide, accompagnée par peu de formation et un déficit d’évaluation". D’où la nécessité d’accompagner les employeurs "en matière d’appui à la gestion des ressources humaines spécifiques à la saisonnalité", notent les auteurs. Les salariés recrutés sont aussi plutôt jeunes et, hors secteur agroalimentaire, les femmes sont également plus nombreuses que les hommes à occuper ces emplois. La discontinuité des parcours est également forte. Contrat de travail intermittent Pour remédier à ces aléas, la loi travail invite les branches professionnelles plus utilisatrices à engager des négociations afin de définir les modalités de reconduction des CDD saisonniers et de prendre en compte l’ancienneté du salarié. Avec, à la clef, des périodes de professionnalisation pour le bénéficiaire. Le texte prévoit également la possibilité, jusqu’au 31 décembre, de proposer un contrat de travail intermittent, à l'instar des pratiques déjà à l'œuvre depuis 2009 au sein de la branche des remontée mécaniques. Bilan le 1er mars 2020, date de la remise par le gouvernement du rapport d’évaluation de l’expérimentation au parlement. Voir l’étude : http://www.strategie.gouv.fr/presse/infos-presse/lemploi-saisonnier-enjeuxperspectives OTRE Île de France- Organisation des Transporteurs Routiers Européens Siège : 12 rue Cabanis 75014 PARIS Téléphone : 01 53 62 83 40 - Télécopie : 01 53 62 06 56 - Site : www.otre.org NAF 9411Z – SIRET 440 749 000 000 38