Les vétérinaires ont un mal de chien à se f un mal de chien à se former
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Les vétérinaires ont un mal de chien à se f un mal de chien à se former
Belgique Actualité Les vétérinaires ont un mal de chien à se former n La faculté de Médecine vétérinaire de l’ULg est saturée et les cas d’étude manquent. Reportage Isabelle Lemaire N ichée dans les bois du Sart Tilman, la vénérable (179 années d’âge) faculté de Médecine vétérinaire de l’ULg recèle quelques trésors cachés, héritage de sa création à Cureghem, en région bruxelloise, avant son transfert à Liège en 1991. De beaux meubles an ciens décorent le bureau du doyen et, dans sa bibliothèque, on trouve l’Ency clopédie de Diderot, en édition origi nale, s’il vous plaît. Ce qui n’est pas pos sible de cacher en revanche, ce sont les centaines d’étudiants inscrits chaque année à la faculté liégeoise. On compte actuellement 188 primoinscrits en Bac1. En 1re année de master, ils sont 377. Les infrastructures sont saturées. MICHEL TONNEAU Les Français, en masse Seuls les 2e et 3e années de master ont accès à la clinique vétérinaire car la cohorte est trop nombreuse et les animaux font défaut. Il faut dire que l’ULg est la seule uni versité belge francophone à dispenser un cursus complet en médecine vétéri naire. A cela s’ajoute un problème ma jeur. Depuis des années, la faculté vétéri naire est prise d’assaut par des étudiants français. Dans leur pays, l’accès aux étu pas. La faculté peine à trouver assez les des est drastiquement filtré par un con animaux (morts et vivants) nécessaires cours. Ils se rabattent alors vers les uni aux apprentissages. Pourtant, elle récu versités de Belgique francophone et no père des “cas d’étude” jusqu’à Namur et tamment celle de Liège. En 2014, 570 Charleroi et a repris la gestion de la Fon étudiants étrangers, dont une immense dation prince Laurent de Seraing. L’ULg majorité de Français, ont soumis une a dû investir dans une clinique ambula demande d’inscription… pour une toire où les étudiants peuvent aller de soixantaine de places dis ferme en ferme. ponibles. Car un quota de A 20 autour d’un cheval 30% d’étudiants étran gers a été établi dans les Devant les installations universités. “Nous for du pôle équin, deux étu mons plus de vétérinaires diants conduisent d’une que la France entière. Je dis main ferme un cheval souvent qu’on est la plus nerveux, dont l’une des grande faculté vétérinaire pattes est pansée. “Il n’est française”, lance le doyen pas rare qu’ils soient 20 Pascal Leroy. étudiants autour d’un UN ÉTUDIANT DE L’ULG Il est l’un des quatre cheval pendant les cours doyens à réclamer l’ins pratiques”, nous expli tauration d’un filtre aux études de vété queton. On aurait bien voulu voir ça rinaire, de manière à limiter le nombre mais un membre du personnel, assez d’inscrits et d’étudiants étrangers. Pas nerveux lui aussi, nous remballe sèche cal Leroy est soutenu par son recteur, ment. “Revenez avec une autorisation du Albert Corhay, qui va essayer de con doyen et il n’y aura pas de problème.” vaincre ses homologues du bienfondé Nous l’avons mais pas sur papier. Soit. d’un filtre. L’accueil à la clinique des animaux de La clinique vétérinaire universitaire compagnie est plus détendu. Le profes de l’ULg comprend trois pôles, où éle seur Dominique Peeters examine un veurs et particuliers peuvent amener beagle de six ans. Trois étudiants (seule leurs animaux en consultation ment, un luxe) observent. Ils sont en 2e (payante): équins, ruminantsporcs et ou 3e année de master, “les seuls à pou animaux de compagnie. Cela ne suffit voir venir en clinique car les étudiants “Si on veut une formation pratique, mieux vaut aller travailler chez un vétérinaire.” sont trop nombreux et qu’il n’y a pas assez d’animaux”, précisetil. Parmi eux, Ju lien Dessart et Anaïs Buchheit, une Al sacienne qui a échoué au concours en France. En bachelier, ils ont connu les amphis bondés et les cours dédoublés. “Si on veut vraiment une formation prati que, mieux vaut aller travailler chez un vé térinaire pendant ses congés. Beaucoup d’étudiants le font”, confie Julien Dessart. “Oui, c’est là qu’on apprend le mieux, seul avec le vétérinaire”, acquiesce Anaïs Bu chheit. Il y a les stages. Pas trop difficile d’obtenir une place, selon les étudiants. “Ce n’est tout de même plus aussi facile qu’avant. Le mode de vie des vétérinaires a beaucoup changé. Certains ne veulent plus avoir un stagiaire toute la journée pen dant huit semaines”, signale Dominique Peeters. Des étudiants solidaires Alors, en cours pratiques, on se serre les coudes. “Pour les dissections, on est en groupe de huit. C’est gênant. On s’arrange entre nous pour venir à des plages horai res différentes afin que chacun puisse dis séquer toutes les parties de l’animal”, indi quent les deux étudiants. Ils sont favo rables à un filtre aux études. Leur professeur aussi. “Les étudiants sont telle ment nombreux qu’on ne connaît même plus chaque prénom et que cela a un im pact sur la motivation des enseignants.” Il y a 100 ans, personne au PS ne contestait le génocide arménien Mais ces deux députés bruxellois sont perpétrés par les Arméniens en Asie mi loin d’être des cas isolés. La plupart des neure, à Chypre et en Azerbaïdjan”. Le livre élus belgoturcs pratiquent la double al était confidentiel, mais il était signé très légeance, votent en Belgique et en Tur symboliquement par le fils du premier quie et s’alignent sur la position d’An immigrant turc venu d’Emirdag. kara à propos du génocide arménien. Le peuple plus digne de notre sympathie” MR, le FDF ledeCDH ont Belgique tous des édition élus “Nul Tous droits réservés. Réutilisation et reproduction uniquement avec l'autorisation de l'éditeur La Libre nationale Des députés alignés sur Ankara pris fait et cause pour les Arméniens au début du siècle passé, mais en plus, c’est un socialiste, Philippe Mahoux, qui avait cointroduit en 1998 la résolution du Sé nat appelant la Turquie à reconnaître le La Libre Belgique édition nationale 30/04/2015, pages 8 & 9 génocide. n Ou comment la chasse aux votes de la communauté turque Innovating Digital Content a modifié la donne. La résolution avait été adoptée dans la foulée du génocide rwandais. “Il n’y avait pas de difficulté particulière à l’époque”, dit Philippe Mahoux. “La résolution fut adop tée à la quasiunanimité. L’extrême droite s’était abstenue. Il n’y a pas de doute, sur le plan historique, sur le génocide.” Épinglé Emir Kir sera-t-il présent ? Ce jeudi, la Chambre observera une minute de silence en mémoire du génocide arménien dont on Épinglé “Les étudiants n’ont pas eu voix au chapitre” Filtre. La Fédération des étudiants francophones (Fef) et ses trois conseils étudiants universitaires ont réagi à l’appel des doyens à instaurer un filtre aux études de médecine vétérinaire. “La proposition d’instauration d’un concours en fin de Bac 1 émane uniquement des doyens des quatre universités organisant la formation, rejoints par quelques académiques. Ce projet n’a fait l’objet d’aucune concertation via les voies démocratiques traditionnelles. Les étudiants n’ont, pour ainsi dire, tout bonnement pas eu voix au chapitre”, dénoncent les organisations estudiantines. Pour la Fef, les principaux arguments des doyens pour demander la mise en place d’un concours (sous-équipement, problèmes d’infrastructures et d’encadrement) “relèvent du manque de financement” de l’enseignement supérieur, “dénoncé depuis plusieurs années par l’ensemble des acteurs”. La Fef et les trois conseils ont donc décidé d’organiser des assemblées générales pour “rectifier auprès des étudiants le cadre général dans lequel s’inscrit ce débat”. Les étudiants pourront s’y exprimer sur le sujet. I.L.