La démarche d`Automédiatisation
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La démarche d`Automédiatisation
Fiche de présentation d’un projet ou d’une pratique innovante Nom/ intitulé du projet : La démarche d’AUTOMEDIATISATION : écouter pour accompagner l’innovation et le changement. http://www.apriles.net/index.php?option=com_content&task=view&id=158&Itemid=93 Organisme : Moderniser Sans Exclure-Sud Responsable de projet (nom et titre) : Michael Diebold, délégué régional Coordonnées (tel/mail) :06 83 65 11 51 [email protected] Champ d’intervention : Politiques publiques de lutte contre toutes les formes d’exclusion et de discrimination, développement social local, Public concerné: Citoyens-usagers/ agents/responsables techniques et politiques Lieu et échelle géographique du projet : Variables selon la taille et les ambitions du projet. Le principe a été déployé à l’échelle nationale avec les salariés ou bénévoles d’un seul organisme, des groupes d’habitants d’un quartier prioritaire et/ou d’une ville, les bénéficiaires de minima sociaux d’un département, ou encore les destinataires d’une politique régionale (exemple FP, SPRO …) Description du projet : MSE met en œuvre la démarche «d’AUTOMEDIATISATION» à partir de la sur la conviction que la participation des citoyens à la réflexion sur les dispositifs qui leur sont destinés, contribue : 1° à une plus grande efficacité et une action publique mieux adaptée grâce à « l’expertise d’usage »; 2°au développement d’une démocratie plus vivante. La démarche utilise le support vidéo pour créer et faire vivre des espaces d’expression et d’écoute avec des groupes de citoyens peu ou pas présents dans les débats publics. Basé, sur des règles déontologiques et méthodologiques précises, le processus se déroule en 4 phases : 1/Initialisation: pour déterminer la faisabilité, qui se traduit par un engagement moral entre un «groupe d’expression» (7 à 15 citoyens volontaires), acceptant de témoigner devant la caméra et des représentants de la collectivité, acceptant de se laisser interpeller par les expressions des citoyens. 2/Expression : Lors de cette phase les membres du groupe d’expression choisissent librement les thèmes et les destinataires auxquels ils veulent s'adresser. Plusieurs séances permettent d’alterner des temps d’enregistrements des débats, de visionnage et d’approfondissement des échanges. Des montages successifs sont réalisés et validés par les personnes qui apparaissent à l’écran. 3/ Enrichissement : Le groupe présente son film aux destinataires (professionnels, responsables), afin de provoquer réactions et débats. Ces débats sont également filmés et le film initial s’enrichit de ces échanges. Le montage final comporte les regards croisés de personnes ayant des niveaux de responsabilité différents sur une réalité qu’ils partagent et co-construisent. 4/Diffusion : Dans notre approche la réalisation et la diffusion des films ne sont que les prétextes pour interroger collectivement nos REPRÉSENTATIONS et nos marges de manœuvre individuelles et collectives. Durée d’une démarche : entre 3 et 12 mois Réalisations : Plus de 130 films : action sociale, santé, logement, éducation, citoyenneté, bénévolat, mobilité… vus et discutés avec plus de 60 000 participants. http://mediatheque.msesud.fr/ Selon les situations, les difficultés peuvent se trouver à différents niveaux : Pour les citoyens des groupes d’expression : oser parler devant la caméra, passer d’une vision centrée sur des préoccupations personnelles à une posture centrée sur l’intérêt général … Pour les professionnels : accepter de se remettre en question et/ou d’interroger les pratiques au sein de la collectivité Pour les décideurs : disposer de marges de manœuvre suffisante pour donner une suite favorable aux propositions faites par les citoyens … Caractère innovant : La démarche souhaite « filmer pour « aider à dire », montrer pour « en débattre » et diffuser pour « valoriser et faire connaitre ». Elle 1. répond à un besoin peu ou mal couvert, en créant des ESPACES D’EXPRESSION pour des « Sans voix », articulés à des espaces d’écoute et de prise en compte de leurs préoccupations 2. valorise les personnes en reconnaissant leur l’EXPERTISE D’USAGE comme facteur d’amélioration des politiques publiques dans une logique de « pouvoir d’agir » 3. établie une circulation de la parole avec des personnes ayant des statuts, des fonctions et des pouvoirs différents dans une dynamique contributive ; elle contribue à la régulation nécessaire des conflits entre « usagers », agents et élus , en permettant à ces lieux de confrontation de devenir générateurs de SENS, de reconnaissance et de citoyenneté…, « car rien de durable ne se fera sans la participation active des citoyens »(1) (1) Extrait du livre du Professeur Bertrand Schwartz , président fondateur de l’association Critères permettant l’évaluation du projet - Mesure de l’impact : Pendant la phase de réalisation - pour les citoyens : renforcement de l’estime de soi et des compétences d’expression et d’écoute, développement d’un sentiment d’appartenance à un quartier, une ville, un pays … - pour les responsables : capacités à se mettre à la place des bénéficiaires, identification de dysfonctionnements et co-construction de propositions de remédiation ; - pour les sites : Amélioration du fonctionnement et des relations usagers/collectivité pendant la phase de diffusion et l’utilisation des films comme outil de débat et de formation : Nombre de participants/spectateurs, nature et qualité des réactions …