Taille douce, quelques principes
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Taille douce, quelques principes
Pépinière de la LIBRE – 83890 Besse sur issole www.pepinieredelalibre.com Taille douce, quelques principes Tailler avec les yeux Observer avec attention l’arbre ou l’arbuste avant le premier coup de sécateur permet de le « lire » et d’adapter son mode de taille en anticipant la réaction à la taille. Après un moment d’observation (plus ou moins long !), on attaque sereinement le travail en pensant toujours à l’année prochaine, chaque coupe est un petit pari sur le développement de la plante que vous travaillez .Gardez aussi en tête qu’une taille est souvent plus facile si elle respecte le port naturel de l’arbre ou de l’arbuste, photo Photo prise par Axel Bortoli –élagueur à Carces sa silhouette et son volume, cela ne doit pas pour autant exclure les tailles plus fantaisistes (en boule, en cône ou en spirale … vive les artistes) quand le végétal le supporte. Tailler sans blesser Toute taille est une plaie plus ou moins propre, c’est donc la porte d’entrée de nombreux champignons et virus, cette contamination peut être aérienne (c’est la voie naturelle, les spores se collent sur la coupe fraîche) ou se faire par les outils. Une taille doit donc se faire avec des outils tranchants et propres, voir désinfectés régulièrement à l’alcool, la flamme ou à l’oxychlorure de cuivre (au pouvoir fongicide et bactéricide), la lame du sécateur toujours contre la partie à conserver c’est plus net et ça mâche moins les tissus. Olivier et Cécile - Pépinière de la LIBRE : 06 73 21 05 04 www.pepinieredelalibre.com Pépinière de la LIBRE – 83890 Besse sur issole www.pepinieredelalibre.com Tailler tout, Tailler rien Le tout ou rien, c’est enlever toute la branche, le rameau ou la brindille et son bourgeon terminal, pas de demi mesure, pas de coupe au milieu de la branche et surtout pas de chicot qui empêche toute cicatrisation (tout est dans le dessin). En appliquant le principe général de tout ou rien, on se trouve obligatoirement amené à tailler des rameaux au point d’insertion de la branche, à ce niveau c’est l’angle de coupe qui permet de favoriser la cicatrisation, en fait le recouvrement de la coupe par la cal cicatriciel. La plante isole de l’extérieur la partie blessée et si l’on prend garde à ne pas détériorer les deux zones particulièrement actives dans le processus de cicatrisation (le col de la branche dessous et la ride de l’écorce dessus) on permet une cicatrisation plus rapide. Le bon angle de coupe (2) respecte la ride et le col sans laisser de chicot impossible à recouvrir (3), trop incliné et trop près du tronc pour l’angle (1) on détériore les zones actives et on crée une surface de plaie plus grande et donc plus longue à recouvrir. L’usage du mastic cicatrisant est intéressant s’il est appliqué immédiatement après la coupe et si on a suivi les règles sanitaires élémentaires, la plupart des infections par les plaies de taille ont lieu dans les quatre heures après une coupe avant qu’elle ne sèche. On ne l’applique que sur des coupes importantes (plus d’un centimètre de diamètre). Olivier et Cécile - Pépinière de la LIBRE : 06 73 21 05 04 www.pepinieredelalibre.com Pépinière de la LIBRE – 83890 Besse sur issole www.pepinieredelalibre.com De la taille des arbustes La taille ayant pour but d’avoir un arbuste harmonieux sain et fleuri, on classe les arbustes en deux groupes, les floraisons printanières et estivales. Pour les arbustes à floraison printanière comme le lila, le forsythia, le seringat, la plupart fleurissent sur le bois de l’année précédente ou plus ancien, on les taille donc de préférence après la floraison en fin de printemps. Il lui reste tout le temps pendant la belle saison pour émettre de nouvelles pousses et donc des fleurs pour l’année prochaine. La plupart des arbustes à floraison estivale comme le buddleia ou l’althea fleurissent sur le bois de l’année c'est-à-dire sur des pousses jeunes datant du printemps, ils supporteront donc sans problème une taille pendant l’hiver pour émettre plein de jeunes pousses porteuses de fleurs. Ce n’est évidemment pas une raison pour se jeter sauvagement dessus cet hiver avec votre sécateur aiguisé et propre pour lui faire une coupe des plus sévère sous prétexte qu’il fera plein de nouvelles pousses car vous iriez à l’encontre de la règle n°1 (voir plus haut) qui dit que l’on tente de respecter au mieux la forme et la silhouette naturelle de la plante. Dans les deux cas on conserve les rameaux les plus vigoureux, on supprime le bois trop âgé ou dépérissant ainsi que les branches qui vous gênent ou qui gênent les plantes voisines (arbustes voisins dans la haie ou vivaces au pied). En cas de doutes sur la saison de la floraison nettoyez et rabattez le vieux bois en conservant quelques belles pousses de l’année que vous couperez au printemps suivant si elles ne portent que des feuilles et le tour est joué. L’expérience aidant, vous pourrez aisément tailler les arbustes à floraison printanière dans l’hiver en conservant le port et en sélectionnant les pousses jeunes les plus vigoureuses (qui porteront les fleurs au printemps !). J’en termine avec la taille pour vous conseiller de raccourcir d’un tiers les arbustes persistants à la plantation, et de rabattre les arbustes caduques au premier printemps. Ces gestes ayant pour but de rétablir l’équilibre tige /racine et de densifier les jeunes arbustes. Ensuite ne plus rien toucher pendant deux ans. A vos sécateurs serpettes et scies et bonne taille Olivier et Cécile - Pépinière de la LIBRE : 06 73 21 05 04 www.pepinieredelalibre.com