WR Report 09/05 FRE

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WR Report 09/05 FRE
La Revue Whitehall-Robins
Septembre 2005 - Volume 14, Numéro 3
Acides gras oméga-3 dans les soins de santé
Bruce J. Holub, PhD
Professeur de sciences de la nutrition, University of Guelph
L’intérêt porté aux découvertes scientifiques concernant le soutien qu’apportent les acides gras oméga-3 à la santé des humains ainsi qu’à la prévention
et à la gestion des maladies cardiovasculaires et autres maladies chroniques a connu un engouement marqué auprès des cliniciens, des pharmaciens, des
diététistes et autres professionnels des soins de la santé. Les deux familles d’acides gras polyinsaturés que l’on retrouve dans l’alimentation typique
des Canadiens et des Canadiennes sont les acides gras oméga-6 (aussi connus sous l’appellation polyinsaturés n-6) et les acides gras oméga-3 1. Les types
prédominants d’acides gras oméga-3 et oméga-6 sont présentés au Tableau 1 avec des aliments qui représentent des sources alimentaires courantes. Le terme
« oméga » fait référence à l’endroit où se trouve la première de bon nombre de liaisons doubles (sites non saturés) à l’intérieur de la structure de l’acide gras
après avoir désigné le carbone terminal comme numéro un. Par exemple, le nom DHA (acide docosahexanoïque, 22:6 n-3) nous indique que cet acide gras
polyinsaturé compte 22 atomes de carbone avec six liaisons doubles où la première commence avec le troisième carbone de la terminaison méthyle.
Au Canada, une alimentation typique comprend un apport très élevé en acides gras oméga-6 (où l’acide linoléique est prédominant) à un taux comptant pour
approximativement 5 à 6% de l’énergie totale. Parmi les acides gras oméga-3, on retrouve le α -LNA (acide alpha-linolénique 18:3n-3) qui est consommé au
taux d’environ 0,5% de l’énergie ou de 1,2 à 1,5 g/personne/jour. L’EPA (acide eicosapentanoïque, 20:5, n-3) et le DHA se trouvent principalement dans les
poissons et les huiles de poisson (ainsi que dans les aliments spécialisés contenant ces acides gras); ils sont déficients dans les aliments à base de végétaux,
incluant les huiles végétales courantes. Les quantités d’EPA plus DHA varient d’une espèce de poissons et d’une source à une autre.
DHA (acide docosahexanoïque) dans le cerveau et la rétine
La structure et les propriétés physico-chimiques uniques du DHA
viennent souligner son rôle de composant physiologiquement
essentiel du cerveau et de la rétine, qui permet de profiter d’un
rendement mental et d’une acuité visuelle optimums, respectivement 2,3. Les taux élevés de DHA contenus dans les phospholipides des membranes neurales, qui sont déposés, particulièrement au cours du dernier trimestre de la grossesse et durant les
premiers mois et les premières années de vie, soutiennent
l’importance du bon fonctionnement du DHA 4. Il existe des
preuves cliniques indiquant que les formules pour bébés qui
contiennent du DHA (par rapport aux formules conventionnelles
pour bébés) permettent aux enfants nés à terme 5 de présenter un
rendement amélioré de l’Indice de développement mental interne
ainsi qu’un meilleur développement mental chez les enfants
prématurés 6. Très récemment, on a observé une maturité visuelle
significativement meilleure, en utilisant l’acuité du potentiel
évoqué visuel (PEV) comme résultat fonctionnel, chez les enfants
nés à terme qui recevaient dans leur nourriture des acides gras
polyinsaturés de longue chaîne (incluant le DHA) par rapport à
ceux qui recevaient une formule de comparaison, pendant une
période de 12 mois 7. Ces découvertes et d’autres aussi ont mené
à l’apparition sur le marché canadien de formules pour bébés
contenant du DHA. Il est intéressant de noter que Santé Canada
(en 1990) 8 et le Food and Nutrition Board des États-Unis (en 2002)
9 ont reconnu l’importance des acides gras oméga-3 pour fournir
du DHA à la fonction neuronale. Toutefois, les deux organismes
ont recommandé la consommation de α-LNA (et non de DHA) à
un taux de 0,5 % de l’énergie totale. Cette recommandation était
fondée en partie sur des études faites chez des animaux et qui
indiquaient la conversion de α-LNA en DHA par les voies
complexes (dans le foie et ailleurs) à la suite de réactions de
désaturation/d’élongation 10 Il est cependant devenu apparent
que le corps humain jouit d’une capacité extrêmement limitée de
conversion alimentaire de α-LNA au DHA physiologiquement
essentiel. Un examen récent de bon nombre d’études portant sur
l’efficacité de conversion chez l’humain a indiqué des taux de
conversion estimés s’échelonnant de non détectables à 9 %11.
De plus, il a été démontré que les faibles taux de DHA présents
dans le lait maternel en Amérique du Nord, où on constate une
consommation très modeste de poisson (qui contient du DHA),
n’ont subi aucune augmentation en dépit de la consommation de
hauts taux de α-LNA provenant d’huile de lin pendant plusieurs
semaines, appuyant encore plus la conversion limitée au DHA 12.
Finalement, il doit être noté qu’on estime l’apport quotidien actuel
de DHA chez les Canadiennes à environ 80 mg par jour 1; soit
1/4 seulement de l’apport recommandé (300 mg de DHA/jour),
dans le cadre de l’atelier du NIH 13 de 1999, pour les femmes
durant la grossesse (pour le développement neuronal de l’enfant)
et durant l’allaitement (pour fournir des taux de DHA dans le lait
maternel qui atteignent ceux que l’on retrouve dans les formules
pour bébés contenant du DHA). Notre laboratoire a rapporté des
apports moyens de seulement 19 mg de DHA/jour 14 chez des
enfants de 2 à 3 ans, ce qui est, de façon prononcée, inférieur
aux quantités quotidiennes fournies par des formules pour bébés
qui contiennent du DHA.
α–LNA et maladies cardiovasculaires
L’étude de Lyon portant sur la nutrition pour le coeur 15 a noté les
avantages de l’alimentation méditerranéenne, riche en α-LNA,
dans la prévention secondaire de coronaropathie. Bien que cette
alimentation comporte bon nombre de composantes cardioprotectrices, on n’a pu prouver de façon catégorique le rôle
spécifique de α-LNA. Un examen très récent sous forme de
méta-analyse d’études prospectives en cohortes a indiqué qu’un
apport plus élevé de α-LNA peut faire baisser le taux de mortalité
des suites de maladie du coeur de 20 % bien qu’une augmentation
du risque de cancer de la prostate chez les hommes dont les
apports sont plus élevés demeure une source d’inquiétude 16.
Cette association entre α-LNA et cancer de la prostate a
récemment été remise en question 17. En contraste avec les
apports en α-LNA, des apports accrus de EPA/DHA dérivés de
poisson ont été associés à un plus faible risque de cancer de la
prostate dans le cadre d’une étude prospective d’envergure
d’une durée de 14 ans 18. L’effet protecteur contre la coronaropathie que confère un apport accru en α-LNA (jusqu’à
2 à 3 g/jour), particulièrement chez les hommes présentant un
risque accru de maladie du coeur et qui consomment très peu de
EPA/DHA, serait sans doute plus important que les effets négatifs
potentiels, tout bien considéré. Il est intéressant de noter qu’une
étude prospective publiée récemment a conclu que le α-LNA
peut particulièrement faire baisser le risque de coronaropathie
lorsque les apports en EPA/DHA provenant des fruits de mer sont
faibles (<100 mg/jour) et non lorsque ces derniers sont d’environ
100 mg/jour 19. Il est important de noter que les Canadiens et
Canadiennes consomment en moyenne approximativement
130 mg/jour de EPA/DHA combinés 1 ce qui se veut le reflet d’une
consommation moyenne d’environ une portion de poisson par
semaine.
EPA/DHA et maladie cardiovasculaire
Bon nombre d’essais comparatifs sur le terrain ont soutenu les
effets bénéfiques puissants de EPA/DHA provenant de poissons
et d’huiles de poisson pour faire baisser le taux de mortalité
cardiaque et dans les modifications favorables de nombreux
facteurs de risque de maladies cardiovasculaires qui sont
indépendants de l’abaissement des taux de cholestérol
sanguin 20. Une méta-analyse récente d’études de cohorte
(portant sur plus de 200 000 sujets, combinée à un suivi de
12 à 13 ans) a indiqué des taux de réduction de la mortalité à la
suite de maladie cardiovasculaire de l’ordre de 23 % et de 38 %
chez les sujets qui consommaient 2 à 4 portions/semaine
et ≥ 5 portions/semaine, respectivement 21; les taux de réduction
correspondant pour la mortalité à la suite d’accident vasculaire
cérébral étaient de 18 % et de 31 %, respectivement 22. L’essai
américain Multiple Risk Factor Intervention Trial a indiqué que
des apports accrus, sur une période de 10,5 ans, de EPA/DHA
(jusqu’à 665 mg/jour) provenant de poisson étaient associés à
une réduction marquée du risque de mortalité liée aux maladies
cardiaques 23. Les divers mécanismes des effets cardioprotecteurs de EPA/DHA tels que présentés 20 ont inclus des effets
antithrombotiques et autres effets sur le système hémostatique,
la réduction d’arythmie ventriculaire maligne (par la voie
d’enrichissement en acides gras oméga-3 des lipides cardiaques),
une relaxation endothéliale accrue, des effets inhibiteurs sur
l’athérosclérose et sur l’inflammation (synthèse altérée des
eicosanoïdes, production supprimée des cytokines inflammatoires,
etc.) et l’abaissement de triglycérides sanguins à jeun et à l’état
post-prandial indépendamment de l’abaissement du cholestérol.
Des rapports cliniques récents ont indiqué que la supplémentation
en EPA/DHA améliorait la stabilité des plaques athérosclérotiques 24,
réduisait l’induction de tachycardie ventriculaire 25, réduisait
modérément le battement cardiaque au repos 26 et fournissait des
changements cardiaques autonomes favorables 27. Nous prévoyons
que la recherche apportera de plus amples précisions sur le
dosage thérapeutique optimal et les durées de supplémentation
en EPA/DHA chez les groupes de patients cibles dont la fonction
cardiovasculaire est compromise. L’évaluation des taux de
EPA+DHA dans les phospholipides sériques sanguins ont indiqué
un abaissement de 70 % du risque de cardiopathie ischémique
mortelle chez ceux et celles qui présentaient les concentrations
les plus élevées 28. MDS Diagnostic Services offre ce test au
Canada et la demande doit en être faite par un médecin.
L’essai italien GISSI-Prevenzione 29 portant sur 11 324 patients qui
ont subi un infarctus du myocarde a indiqué que, en présence
d’une alimentation de type méditerranéen alliée à un traitement
avec divers médicaments pour les maladies cardiovasculaires,
les patients qui recevaient approximativement 900 mg/jour de
EPA/DHA pendant les 3,5 années subséquentes ont démontré un
réduction marquée de mortalité des suites de maladies cardiovasculaires dans l’ensemble ainsi qu’une baisse de 45 % de mort
subite de cause cardiaque. Dans son guide alimentaire,
l’American Heart Association (AHA) recommande deux portions
de poisson gras par semaine pour les personnes en santé et une
consommation quotidienne de poisson pour celles qui souffrent
de coronaropathie 30,31. L’AHA conseille de considérer la prise
d’un supplément d’huile de poisson visant à fournir 900 mg/jour
d’une combinaison de EPA/DHA pour les patients souffrant de
coronaropathie qui ne consomment pas un repas de poisson gras
par jour. Cet apport quotidien de EPA/DHA est inférieur à celui
de beaucoup de gens qui vivent au Japon 10 et il équivaut à
approximativement la moitié de l’apport qui reçoivent les Inuits du
Nord du Québec 32. L’AHA a recommandé l’administration de
2 à 4 g de EPA/DHA/jour sous surveillance d’un médecin pour les
patients qui doivent voir baisser leur taux de triglycérides 30.
De tels niveaux de supplémentation ont fait baisser les taux de
triglycérides à jeun de 15 à 35 % dans beaucoup d’essais.
La Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis considère
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qu’un taux atteignant jusqu’à 3 g de EPA/DHA/jour est généralement
sécuritaire pour la majorité de la population. Des doses plus
élevées (3 à 5 g/jour), lesquelles peuvent être utiles pour gérer
les triglycérides chez des patients présentant une hypertriglycéridémie marquée, doivent être administrées sous
supervision étroite d’un médecin car il est possible que certaines
personnes subissent des hémorragies excessives. Un examen
élaboré et systématique récent de 97 essais randomisés
comparatifs portant sur divers agents hypolipémiants a indiqué
une réduction générale de mortalité cardiaque de 22 % avec
l’usage de statines et de 32 % avec les acides gras oméga-3 33.
Supplémentation en EPA/DHA et autres maladies chroniques
Bien qu’ils soient moins nombreux que les études portant sur les
troubles cardiovasculaires, un petit nombre d’essais ont indiqué
un effet bénéfique de la supplémentation en EPA/DHA chez les
patients souffrant de troubles dépressifs importants et d’autres
troubles d’ordre psychiatrique 20. Les usagers réguliers de
suppléments d’huiles de poisson (âge moyen de 64 ans) ont
montré des fonctions cognitives accrues par rapport à ceux qui
n’en prenaient pas; on a aussi établi une corrélation entre de
meilleures fonctions cognitives en vieillissant et des taux élevés
de EPA/DHA dans les biomarqueurs sanguins 34. La très récente
étude Oxford-Durham, qui consiste en un essai randomisé et
comparatif de la supplémentation alimentaire à l’aide d’une
combinaison EPA/DHA provenant d’huiles de poisson chez les
enfants souffrant de troubles développementaux de la coordination,
a démontré une amélioration significative en lecture, en épellation
et en comportement chez les enfants qui recevaient un traitement
actif par rapport à un placebo après trois mois de traitement 35.
On considère que les effets anti-inflammatoires et immunomodulants de EPA/DHA, tels que démontrés dans le cadre
d’essais cliniques comparatifs, sont à la base des bénéfices
cliniquement importants constatés dans divers essais portant sur
la supplémentation en oméga-3 en présence de polyarthrite
rhumatoïde, de certains troubles inflammatoires intestinaux et de
certaines conditions inflammatoires de la peau comme la
dermatite atopique et le psoriasis 36,37. Il faut noter que le EPA/DHA
a été employé comme aliment fonctionnel et thérapeutique
complémentaire dans bon nombre de ces dernières études et les
effets ont souvent été perçus à des taux de 3 g/jour pendant une
durée de 3 à 4 mois.
Conclusion
Il semble que les apports en DHA durant la grossesse et l’allaitement et parmi les jeunes enfants en Amérique du Nord sont très
inférieurs aux cibles établies selon des preuves visant à appuyer la
croissance et le développement optimaux des fonctions neuronales
et visuelles. La FDA recommande que les femmes enceintes ou
qui allaitent ainsi que les jeunes enfants éliminent le requin,
l’espadon, le tassard royal et le vivaneau de leur alimentation tout
en limitant la consommation des autres poissons à 3 portions par
semaine, dans le but de minimiser l’exposition au méthylmercure.
Parmi les autres sources de DHA, on retrouve les aliments santé
contenant du DHA qui font maintenant leur apparition sur le
marché, dont les oeufs, les produits laitiers et autres. Dans
certains cas, la supplémentation peut fournir des apports en
DHA (et en EPA) qui sont exempts des risques de contamination.
Il existe un site Internet qui fournit des renseignements sur les
taux de EPA/DHA de même que sur les taux de contamination
dans les suppléments commerciaux, répertoriés par noms de
marque (www.ifosprogram.com). L’AHA a recommandé un apport
accru en poisson, de 2 et de 7 portions par semaine, pour les
personnes en santé et pour celles qui souffrent de coronaropathie,
respectivement. Il est possible d’atteindre les objectifs de 900
mg/jour de EPA/DHA pour les patients qui souffrent de coronaropathie en consommant des poissons gras chaque jour, des
aliments santé enrichis en EPA/DHA et(ou) des suppléments de
haute qualité. Les professionnels des soins de santé qui sont bien
informés peuvent s’attendre à voir une hausse de l’utilisation des
oméga-3 tant comme stratégie complémentaire qu’alternative
dans le système des soins de la santé.
Tableau 1. Liste des acides gras polyinsaturés et certaines sources alimentaires courantes
Acide gras
Source alimentaire
(i) type oméga-6
LA, acide linoléique, 18:2ω6 (18:2 n-6)
Huiles végétales (maïs, carthame,
tournesol, soja), viande animale
AA, acide arachidonique, 20:4ω6 (20:4 n-6)
Sources animales seulement (viande, oeufs)
(ii) type oméga-3
α-LNA, acide alpha-linolénique, 18:3ω3 (18:3 n-3)
Graines de lin, huile de canola,
noix de Grenoble, oeufs spécialisés
EPA, acide eicosapentanoïque, 20:5ω3 (20:5 n-3)
Poisson, huiles de poisson, sources marines
DHA, acide docosahexanoïque, 22:6ω3 (22:6 n-3)
Poisson, huiles de poisson, produits laitiers
et oeufs spécialisés
La Revue Whitehall-Robins est une publication de Wyeth soins de santé inc. qui aborde les questions
d’actualité reliées à la place des vitamines et des minéraux dans la prévention de la maladie et la promotion
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Contient 50 % de papier recyclé
incluant 20 % de fibres postconsommation

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