Déc. 11 - Janv. 12 - Lionel Nallet, une force tranquille

PORTRAIT
N° 211 Déc. 11 - Janv.12
© Michel Birot/Rugby attitude
NOM : Nallet
PRÉNOM : Lionel
SURNOM : Poulet, Naluche
TAILLE : 1,97 m
POIDS : 115 kg
NÉ LE : 14 septembre 1976
à Bourg-en-Bresse
PROFESSION : rugbyman
VISION DE BOURG :
“Ce sont mes racines.
J’y ai ma famille, ma bellefamille, mes amis les plus
proches. C’est chez moi.
J’aimerais toujours cette
ville”
Lionel, une force tranquille
Le rugbyman Lionel Nallet a reçu mercredi 2 novembre la médaille de la Ville de Bourg.
Ce très grand joueur, qui fut de tous les matchs lors de la Coupe du Monde, prend plaisir
à revenir régulièrement à Bourg, sa ville natale. Rencontre.
O
Deuxième ligne,
ça m’a toujours
plu. C’est le travail
de l’ombre. Ça
correspond à mon
image.”
Lionel Nallet
incarne une
certaine image de
l'équipe de France.
© Fred Porcu/RM 92
n le dit timide. Non, Lionel
Nallet est tout simplement
d’une grande discrétion.
Malgré son mètre quatre-vingt dixsept et ses cent quinze kilos, il passerait presque inaperçu. Comment
imaginer ce grand gaillard au regard
si doux plonger la tête dans la mêlée
g q de 2e ligne
g ?
au pposte stratégique
Doyen de l’équipe de
France, il est à 35 aans
encore prêt à sign
signer
nouvel
pour une nouvelle
saison au Racin
Racing
Métro. Son obje
objectif de fin de ca
cartit
rière ? “Un titre
de champion dde
France”.
so
Après, avec son
épouse Elizabeth et
leurs deux enfan
enfants
Emma et Bastien, il
quittera Antony en
parisien
région parisienne
pour s’installer à
bea
Bourg. Son beauda
frère l'attend dans
qu’
l’entreprise qu’ils
ont t ou s deu x
fondée il y a
quatre ans à Saint-Etienne-du-Bois.
Une entreprise d’usinage où sont
fabriquées des pièces de précision
pour le ferroviaire ou le nucléaire.
D’ailleurs, en ce week-end de fin
novembre, Lionel n’a qu’une hâte :
prêter main-forte à son beau-frère
débordé de commandes. “C’est
quelque chose qui me plaît”.
BIEN DANS SA TÊTE
Si, en 1997, Michel Couturas ne
l’avait pas remarqué à Bourgoin,
Lionel Nallet aurait consacré toute
sa vie à la mécanique. Il s’en est fallu
de peu. “Je faisais mes études en
usinage. Je voulais passer mon bac
pro. Je n’avais pas plus d’ambition
que ça”. Lionel refuse la proposition.
Mais l’année suivante, une fois son
diplôme en poche, il se laisse tenter.
“Pour moi le rugby, c’était un prétexte pour être entre copains”.
Aujourd’hui, ce grand gaillard
est devenu un grand champion.
D’humeur toujours égale, solide,
puissant, mobile, il incarne à lui seul
une certaine image de l’équipe de
France. Il a, en Nouvelle-Zélande,
joué un rôle primordial aux vestiaires. “C’est vrai qu’il y a eu un
moment où il a fallu dire des choses.
J’ai dû intervenir”. Il n’en dira pas
plus. Lionel est un taiseux. “Du
coup, quand j’ai des choses à dire,
on m’écoute”. Un taiseux et un
modeste. Bref, un mec bien dans
son corps, bien dans sa tête.
Mais comment fait-il à 35 ans pour
rester un athlète de haut niveau ?
“C’est probablement ma nature,
mon physique”. Suit-il un régime
particulier ? “Non, je mange équilibré et de tout”. Et comment arrivet-il à ne jamais se blesser sur le
terrain ? “C’est la chance, ma morphologie solide”.
A ses moments perdus, il se plonge
volontiers dans la lecture. “Quand
je commence, je suis capable de lire
dix livres d’affilée…”. Lionel avoue
n’avoir pas eu le temps d’ouvrir
une page depuis deux ans et demi.
Contrairement à sa fille Emma,
11 ans, qui, devant un match de…
rugby, dévore deux, trois livres à
la suite ! Bastien, 5 ans, va-t-il se
mettre au rugby comme son papa
qui, à six ans, déboulait sur le stade
Verchère? “Il fera ce qu’il veut. Ça
dépendra de lui”. Lionel lui-même
se demande s’il ne coupera pas avec
le rugby le jour où il quittera le
Racing. Peut-être se mettra-t-il au
vélo… Pas belle la vie ? “Oui, c’est
parfait. Je n'aurais jamais imaginé
ça. À Bourgoin, j’y suis vraiment
allé pour essayer...”.
w w w. b o u r g e n b r e s s e . f r I C ’e s t à B o u r g I p a g e 15