Colin Powell se fait piéger
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Colin Powell se fait piéger
Colin Powell se fait piéger Mes rivaux à la candidature démocrate se discréditent en le soutenant par Lyndon LaRouche Nous publions cette intervention de Lyndon LaRouche, candidat à l’élection présidentielle américaine de 2004, afin que l’immense majorité des Européens opposée à la guerre soit en mesure de juger ce qui se passe aux Etats-Unis. Le 7 février 2003 – Alors que la campagne présidentielle de 2004 se trouve lancée, il y a plus d’une raison de douter que l’un quelconque de mes rivaux ait les qualités intellectuelles et morales requises pour faire face au double défi d’un effondrement économique général et d’un basculement désespéré vers des guerres s’étendant à l’échelle mondiale et dont on ne peut actuellement discerner l’issue. Le scandale international qui s’est déclenché, au sujet des éléments plus que douteux apparus dans le discours que le secrétaire d’Etat Colin Powell a adressé au Conseil de sécurité des Nations unies, discrédite mes concurrents du Parti démocrate plus encore que Colin Powell lui-même, qui a exécuté là une mission définie par d’autres. La crédibilité américaine est en jeu : l’agence Reuters suggère que le discours de Colin Powell était en grande partie un montage basé sur des documents fabriqués de toutes pièces par les services de Tony Blair. Selon Reuters, Glen Rangwala, un spécialiste de l’Irak à l’université de Cambridge, a analysé le dossier en provenance de Downing Street, porté aux nues par Powell, et a pu constater que « sur dix-neuf de ces pages, six proviennent d’une thèse de post-doctorat (…) qui s’appuie sur des données vieilles de douze ans. (…) Des paragraphes entiers ont en effet été empruntés à la thèse d’Ibrahim al-Marashi, un étudiant américain d’origine irakienne qui travaille à l’Institut d’études internationales de Monterey, en Californie ». Reuters a indiqué que les autorités anglaises ont d’abord prétendu avoir « utilisé de nombreuses sources, dont des services de renseignement »… Mais le 8 février, elles ont dû admettre que des passages entiers ont été copiés mot à mot de la thèse de l’étudiant, « jusqu’aux fautes grammaticales ou typographiques ». Aujourd’hui, comme en 1928-1933 Personne n’est compétent pour obtenir la nomination à la candidature démocrate en 2004, s’il ne répond pas aux critères de leadership international établis en comparant la situation de crise internationale actuelle et la situation de l’Allemagne et des Etats-Unis entre 1928, lorsque le gouvernement Mueller s’effondra en Allemagne, et le 30 janvier 1933, quand Adolf Hitler devint chancelier. Nous devons non seulement reconnaître les similarités entre la situation de crise économique et militaire actuelle et celle de la période 1928-1933, mais être conscients que la menace actuelle est bien pire que celle des années 1928-1933. Face au mauvais plagiat qu’est le dossier Blair et au discours que Powell a été contraint de prononcer aux Nations unies, comment devons-nous juger un candidat démocrate qui, aujourd’hui, panique et cède à l’impulsion qui mène les Etats-Unis à une guerre sans retour, y compris pour euxmêmes, comme l’est ce « choc des civilisations » contre le monde arabe et, au-delà, contre on ne sait qui ? Comment juger un candidat qui serait faible face à la politique va-t-en guerre que continue aujourd’hui à mener fiévreusement l’association de faucons mouillés constituée par le viceprésident Dick Cheney et ces sénateurs tachés de sang que sont McCain et Joe Lieberman ? Mesurons le défi jeté aujourd’hui à la présidence américaine en comparant les rôles si opposés que jouèrent les présidents Franklin Roosevelt et Paul von Hindenburg en un temps si semblable au nôtre, en 1931-1933. Comme en 1928-1933, le monde subit un effondrement économique, cette fois en raison de l’échec absolu du système financier et monétaire international qui s’est manifesté depuis 1971 jusqu’à aujourd’hui. Un effondrement financier et monétaire entré dans sa phase terminale, comme en 1928-1933 ou aujourd’hui, est un moment de l’histoire économique dans lequel des dictatures s’instaurent et des guerres mondiales éclatent en raison des échecs des gouvernements et des principaux partis politiques. Dans un tel moment, si l’on ne parvient pas à trouver et à sélectionner un dirigeant exceptionnel, comme Franklin Delano Roosevelt le fut en son temps, cela signifie qu’un pays imbécile, comme l’Allemagne du maréchal Hindenburg, confiera probablement son destin à quelque chose ressemblant à un nouvel Adolf Hitler, ou peut-être à quelque sénateur comme John « Bull Moose » McCain *. Aucun de mes supposés rivaux parmi les candidats à la nomination démocrate pour l’élection présidentielle de 2004 ne s’avère à la hauteur des critères exigés par un moment de crise tel que celui par lequel nous passons aujourd’hui. Exemples des principaux éléments qui auraient dû appeler l’attention de mes concurrents : * Bull Moose était le sobriquet de Theodore Roosevelt, le premier président impérialiste américain qui mena l’expédition de Cuba. 1. BBC, Channel Four, 7 février 2003. Le dossier présenté le 4 février par les autorités britanniques, sur lequel Colin Powell s’était basé aux Nations unies et dont il avait vanté « l’excellente qualité, dans sa description détaillée des violations patentes de la résolution 1441 par les autorités irakiennes », n’était en fait qu’une compilation de travaux universitaires, voire un copier-coller. « Sur dix-neuf pages, six proviennent d’une thèse de post-doctorat qui s’appuie sur des données vieilles de douze ans. » 2. Wall Street Journal, le 7 février 2003. Suivant un responsable allemand, « nous ne voyons pas de liens entre Abu Mussah al-Zarkawi et l’Irak. Nous pensons que l’idéologie laïque de l’Irak est trop différente de l’islamisme d’Al-Qaida pour qu’une telle coopération puisse être engagée ». Le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schilly, a souligné « que les services de renseignement allemands ne disposent d’aucun élément prouvant qu’al-Zarkawi opère sur des régions du territoire irakien contrôlées par Bagdad, et que pour eux rien ne prouve que des terroristes comme ceux d’Al-Qaida aient établi des liens avec un Etat comme l’Irak ». 3. Opinion d’un ancien de la CIA, Stephen Pelletiere, expert des questions irakiennes pendant la guerre Iran-Irak, le 6 février 2003. « Le discours de Colin Powell aux Nations unies ne me paraît pas convaincant. Le lien entre l’Irak et Al-Qaida est l’élément qui tient le moins la route… Lorsque vous examinez tout cela, en plus du dossier Blair, vous avez l’impression qu’il ne s’agit que d’une mise en scène… Quant aux conversations entre Irakiens enregistrées par nos services, il peut s’agir de n’importe quoi. Les responsables irakiens savent que nous enregistrons des milliers d’heures de leurs conversations, puisque nos ordinateurs en extraient des segments à partir de mots-codes. Dans ce qui est cité, le type qui parle ne dit pas “nous disposons de ce dont on nous accuse”, il dit seulement “n’utilise pas cette expression”. » ancien commandant des forces américaines au ProcheOrient : « Attaquer l’Irak créera quantité de problèmes (…) Il serait intéressant de se demander pourquoi tous les généraux partagent la même opinion, tandis que tous ceux qui n’ont jamais tiré un coup de feu et sont démangés par l’envie d’aller à la guerre voient les choses d’une autre façon. » 6. Le député travailliste anglais Tom Dalyell a été expulsé de la Chambre des communes pour avoir accusé le gouvernement Blair d’avoir « trompé le parlement ». BBC News, le 10 février 2003. « Ceci [le dossier présenté par le gouvernement britannique] ne constitue pas un mensonge trivial, s’est exclamé Dalyell, il s’agit d’un document sur la base duquel ce pays ira ou n’ira pas à la guerre et dont dépendront les vies de jeunes hommes et de jeunes femmes engagées dans le combat, ainsi que celles de dizaines de milliers de civils innocents. » En Grande-Bretagne, plus de 40 députés travaillistes manifesteront contre la guerre le 15 février, plus d’un million de personnes étant attendues à ces manifestations. Face à ces éléments décisifs, qu’ont à dire mes rivaux à la nomination du Parti démocrate ? 4. Opinion de Michael Peters, vice-président exécutif du Council on Foreign Relations de New York, sur cfr.org, le 5 février 2003. A la question posée, « les voix interceptées peuvent-elles être imitées ? », Peters répond « bien sûr ». « On peut le faire avec n’importe quel type de renseignement, mais c’est encore plus facile avec des signaux. Les messages sont tellement tronqués et sibyllins qu’il y a toujours un grand nombre de “blancs” qu’on peut remplir. » • Le sénateur Joe Lieberman : « Le temps de la patience est passé. Il faut faire la guerre à Saddam. » • Le sénateur John Edwards : « Colin Powell a présenté un dossier très solide aux Nations unies, prouvant que Saddam possède des armes de destruction massive. » • Le sénateur Richard Gephardt : « Colin Powell (…) a prouvé que l’Irak se trouve en violation patente de la résolution 1441. » • Le sénateur Bob Graham : « Selon moi, la preuve du lien entre Saddam et Al-Qaida a été établie par Colin Powell, et il faut que le Président prenne des mesures pour protéger les Américains du terrorisme dans les quelques jours qui nous restent avant la guerre contre l’Irak. » • Le sénateur John Kerry a trouvé que « Colin Powell a présenté un très bon dossier ». Il « soutiendrait le recours à la force pour désarmer Saddam ». • L’ancien gouverneur Howard Dean pense que Saddam Hussein est un personnage épouvantable, mais qu’il n’y a pas de raison imminente de le désarmer unilatéralement. Il s’est cependant déclaré favorable à une action militaire approuvée par les Nations unies. 5. Début février, diverses déclarations de généraux américains comme Anthony Zinni, ancien chef des Marines et Leur absence de sens moral et de vision politique disqualifie ces hommes. 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