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FABRIC ANT ET RESTAURATEUR D’AUTOMATES D'AUTOMATES FABRIC AN T ET RESTA URAT UR AT EUR D'A U T OMAT ES MÉTIER «L’objectif de ce métier consiste à animer un personnage, un animal ou un objet en donnant de l’amplitude au geste. Le personnage est pensé comme une mise en scène. Il faut que la mécanique se sacrifie à l’esthétique.» Source : Renato Boaretto maître d’art depuis 1995. Il existe deux sortes d’automates : les automates mécaniques que l’on remonte et les automates électriques. L’histoire des automates remonte à la nuit des temps, dès l’Antiquité l’homme a fabriqué des machines animées fonctionnant aux énergies naturelles (sable, eau, air, vapeur…) et reproduisant les mouvements des êtres vivants. Mais les premiers automates mécaniques apparaissent à la Renaissance et leur âge d’or se situe dès le XVIIIe siècle avec l’évolution de l’horlogerie et s’étend jusqu’au XIXe siècle. Avec l’industrialisation, l’automate entre en parallèle dans les circuits commerciaux des fabricants de jouets. L’électricité transforme le monde des automates. Ainsi, au début du XXe siècle, ils sont utilisés pour la publicité dans les grands magasins. Doté d’un petit moteur, l’automate peut fonctionner en continu sans être remonté. Bien que les types d’automate changent au fil des années, les techniques et matériaux employés à l’élaboration restent quasi inchangés pour les automates automate traditionnels. Mais les créateurs, en plus des éléments anciens, emploient des matériaux comme l’aluminium, les alliages légers… ainsi que toutes les techniques nouvelles à leur disposition (électronique, micro moteurs, énergie solaire, mémoires…). A partir rtir d’une commande, le fabricant va commencer son travail en réalisant un dessin des volumes disponibles du squelette, de la mécanique et des pièces. Les têtes des automates mécaniques peuvent être en biscuit (porcelaine) et achetées chez les grands fabricants fabricants de poupées. Pour les automates avec des têtes plus caractérisées ou plus complexes, le choix des matériaux se porte plutôt sur le staff ou le cartonnage et leur fabrication permet de les considérer comme pièce unique. Pour le corps, le cartonnage, et plus rarement le staff, sont également employés. Pour l’automate traditionnel, actuellement des matériaux nouveaux tels que les résines (liquides ou à modeler) sont utilisés pour les corps et les têtes. La création du corps de l’automate démarre par la sculpture sculpture du personnage. A partir de cette sculpture, un moule en plâtre ou en silicone est réalisé afin de pouvoir ensuite couler à l’intérieur une résine ou du plâtre pour obtenir un volume creux. Ensuite, on superpose et façonne plusieurs couches de papier papier buvard épais sur le moule. Le cartonnage ainsi réalisé est très résistant et facilement transformable. La technique est comparable à celle du papier mâché, c’est le papinage. Une fois sec, le moulage vient enserrer les éléments mécaniques. Les petits automates automates fonctionnent avec des systèmes divers de transmission. Les mouvements des automates plus complexes sont souvent réalisés grâce à des cames. La réalisation des gestes et leur coordination est la partie la plus longue à mettre en œuvre : il comprend un moteur à ressort ou électrique couplé à une musique ; ce moteur entraine une série d’axes par l’intermédiaire de roues dentées ou de bielles. Sur ces axes, il y a des cames. Ces dernières ont, dans leurs formes, la mémoire des mouvements. A chaque mouvement mouvement de l’automate correspond une came et un levier. La came (en laiton, en vinyle ou en bois) fait bouger un levier qui entraine une tige de fer (ou câble ou drisse ou fil de soie) nommée «tirage» qui va à son extrémité déclencher un geste. C’est ainsi que que peuvent bouger la bouche, les mains, les bras, les jambes et même la poitrine pour représenter la respiration. La difficulté réside dans la synchronisation des mouvements, de façon à ce que les gestes de l’automate paraissent normaux. Le traçage et l’usinage des cames représentent pour le professionnel un travail important car c’est de ces calculs et de leurs formes que va venir le mouvement recherché. La mécanique peut être posée dans un socle ou à l’intérieur du corps. Le cartonnage est alors découpé découpé dans le dos afin d’avoir accès au mécanisme à l’intérieur du corps puis refermé par une bande de tissu collé. Le fabricant d’automate va ensuite décoré et habillé l’automate. Il ponce et utilise un enduit pour lui donner un aspect lisse et fini. Colorants Colorants ou peintures à l’huile sont ensuite apposés en plusieurs couches successives. Les traits du visage sont dessinés, les yeux et les cils souvent animés. L’habillage est le dernier travail du fabricant. Toutes les articulations sont d’abord habillées d’un costume de percale, afin de les protéger. Puis on passe à l’habillage proprement dit qui demande un travail de coupe et de couture adapté au mouvement et d’une grande précision, complété par la réalisation des accessoires : coiffure, chaussures, décor, passementerie. passementerie. Enfin une musique sera choisie pour accompagner l’automate. « Il est généralement admis que toute figurine animée par une source d’énergie autonome, et dont les différents mouvements, non simultanés, sont assurés par divers systèmes mécaniques, mécaniques, peut être appelé automate.» (Source : Revue Métiers d’Art, les Arts Mécaniques). Le XIXe siècle a légué quelques belles pièces mais le XVIIIe siècle a vu naître les chefs d’œuvre correspondant à la définition stricte du terme. Vaucanson, Maillardet, Jaquet-Droz, Jaqu Droz, Kintzing ont réalisé des androïdes capables d’écrire, de dessiner ou de jouer de la musique tels le Joueur de flûte de Jacques de Vaucanson ou la fameuse Joueuse de tympanon créée en 1772 par Pierre Kintzing. Les interventions d’un restaurateur d’automates doivent être minimalistes. En étroite collaboration avec son commanditaire, il restaure les pièces anciennes en conservant l’intégrité de l’objet. La connaissance de leur construction selon chaque fabricant et des matériaux utilisés, sont nécessaires nécessaires pour garantir une intervention qualifiée. Un automate est un système complexe de matériaux multiples avec leur propre vieillissement et leur propre interaction. Lumière, température, humidité et composition de l’air sont les facteurs qui peuvent influer in sur leur conservation. Une intervention aussi bénigne qu’un nettoyage de l’intérieur et une lubrification des éléments mécaniques, peut être lourde car l’accessibilité des pièces est parfois très réduite, notamment sur les automates du XIXe siècle. FORMATIONS Il n’existe pas de formation initiale spécifique de fabricant et restaurateur d’automates. Il existe des formations qui peuvent néanmoins orienter vers ce métier et notamment pour l’acquisition des compétences mécaniques ou micromécaniques, s, les écoles d’horlogerie sont souvent les formations de base. Pour les automates modernes, les formations d’ingénieurs en électronique programmation sont adaptées. Un savoir faire multiple est requis qui allie techniques artistiques et mécaniques. Retrouvez trouvez toutes les adresses des organismes de formations initiales et professionnelles continues dans les métiers d’art en consultant notre base de données sur notre site Internet : http://www.instituthttp://www.institut metiersdart.org/ Retrouvez le schéma des formations aux métiers d’art sur notre site Internet : http://www.institut-metiersdart.org/ http://www.institut Sur le site http://www.moveart.org/, http://www.moveart.org/, retrouvez toutes les adresses des centres de formations en Europe. ENVIRONNEMENT Selon les époques, les automates ont été créés et utilisés à des fins différentes. Les automates des cathédrales se mettaient en mouvement pour marquer chaque changement d’heure. Les automates androïdes fabriqués par des horlogers mécaniciens de génie, étaient très perfectionnés avec des mouvements imitant étroitement la nature, leur but n’était pas uniquement de divertir le public mais plutôtt de l’instruire et de faire progresser la science (prothèses mécaniques). Les automates magiciens ou automates devins illustrèrent les tours de prestidigitation des grands magiciens, également constructeurs d’automates de la première moitié du XIXe siècle.. Les automates de salon, jouets de luxe pour les grands enfants, attirent encore aujourd’hui les collectionneurs. Les automates de vitrine ont été créés pour séduire les clients des grands magasins. A l’époque des fêtes de fin d’année, des grandes scènes animées étaient exposés en même temps à la vue des passants. De nos jours, dans les vitrines, les marionnettes remplacent souvent les automates. Il reste très peu de créateurs travaillant dans l’esprit « mécanique » et artisanal, moins de 10 selon les professionnels. prof C’est un micromarché, la clientèle est essentiellement composée de particuliers, de collectionneurs privés, d’orfèvres, de joailliers, de sculpteurs, également de musées, de parcs d’attraction et de spectacles de rue. Le nombre de collectionneurs rs d’automates en France tourne autour de la dizaine (peut-être (peut 200 dans le monde). Le temps de réalisation d’un automate est long, le prix d’un automate est de ce fait élevé. S’il est possible de trouver les automates les plus simples autour de 3 000 €, il faut compter un minimum de 10 000 € pour une belle pièce. èce. SALON ET MANIFESTATION MANIFESTATI Journées européennes des métiers d’art - JEMA, Annuel, avril Institut National des Métiers d’Art - 23, Avenue Daumesnil, 75012 Paris. Tél. : 01 55 78 85 85. Fax : 01 55 78 86 17. http://journeesdesmetiersdart.fr/ Les Journées Européennes des Métiers d’Art ( JEMA), initiées et coordonnées par l’INMA, portent pour ambition la valorisation du patrimoine immatériel et vivant. Elles fédèrent et mobilisent l’ensemble des acteurs du secteur. Les professionnels des métiers d’art sont au cœur de l’événement : portes ouvertes d’ateliers et de centres de formation, expositions, rencontres, démonstrations de savoir-faire, faire, circuits de découverte, etc. Elles ont lieu tous les ans, le premier week-end end d’avril, pendant trois jours et dans toutes les régions de France. ToyMania à Paris, Bi-annuel annuel (printemps et décembre), Toymania, 17, rue Clignancourt, 75018 Paris. Tél. : 06 32 79 32 37 ou 06 07 62 07 18 [email protected] http://www.toymania.org Le salon des jouets anciens, de collection et des automates. SOURCES D’INFORMATION D’INFORMATIO LIEUX RESSOURCES Centre de documentation du Musée des arts et métiers, 292, rue Saint-Martin, Martin, 75141 Paris Cedex 13. Tél. : 01 53 01 82 51. centre-de-doc@arts-et et-metiers.net http://www.arts-et-metiers.net/ metiers.net/ Le centre de documentation du Musée est composé de deux espaces : la salle «Grand public» ouverte à tout visiteur qui souhaite s’informer sur les collections du musée et la salle d’«Etude» accessible sur rendez-vous rendez pour la consultation du fonds documentaire spécialisé, notamment sur la mécanique et pour des recherches approfondies : ouvrages, cédéroms, vidéocassettes, dossiers documentaires et revues spécialisées. Automates Avenue, musée des automates de la ville de Falaise, Fal Boulevard de la Libération, BP 143,14700 Falaise. Tél. : 02 31 90 02 43. http://www.automates http://www.automates-avenue.fr/ Présentation d’une collection de 300 automates à travers des vitrines animées et d’un atelier de fabrication des automates à des fins pédagogiques. Musée d’automates Michel Marcu, 25, avenue Pierre Gomand, RN 19, 10270 Lusigny sur Barse. Tél. : 03 25 41 55 51 Collection de 40 automates en parfait état de fonctionnement et tous mis en mouvement lors dee la visite commentée (Mozart au piano, La Danseuse du Moulin Rouge, Le chat botté, Le singe qui fume...). Possibilité de visiter l'atelier de Michel Marcu. Musée d’automates, Galerie Bovary, Place Gustave Flaubert, 76116 Ry. Tél. : 02 35 23 61 44 Dans un ancien pressoir du XVIIIème siècle, cinq cents automates en mouvement dont trois cents illustrent différentes scènes du roman de Flaubert Madame Bovary. Musée de l’automate, Place de l’Abbaye, 46200 Souillac. Tél. : 05 65 37 07 07. automate.fr http://www.musee-automate.fr Unique en Europe, cette collection d'automates et de jouets mécaniques des XIXème et XXème siècles est issue essentiellement des ateliers RoulletRoullet Decamps. Musées des automates, Rue La Désirée, 17000 La Rochelle Tél : 05 46 41 68 08 [email protected] http://www.museeslarochelle.com/ Musée composé d’automates anciens, de pièces pièces contemporaines et de grandes scènes animées. La Magie des automates, 785 chemin des fusillés, 38250 Lans-en-Vercors Lans Tél. : 04 76 95 40 14 [email protected] http://www.magiedesautomates.com/ Présentation de personnages animés de toutes tailles dans de grandes scènes en son et lumière. Tous les automates sont électriques. Les Automates Roger & Gallet, Musée des Gets, ts, 294 rue du Vieux Village, 74260 Les Gets Tél. : 04 50 79 85 75 [email protected] http://www.musicmecalesgets.org/ Depuis 1994, l'ensemble de la collection d'automates et scènes animées de "Roger et Gallet" est entièrement rassemblée aux Gets. Musée des Automates, 100 rue St Georges, s, BP 5015, 69245 Lyon Cedex 05 Tél. : 04 72 77 75 28 [email protected] http://www.museeautomates.com Présentation de 250 automates, tous en mouvement et conçus dans l’atelier du musée depuis 1946. Musée des Automates de Paris, 11 rue Saint-Paul, Paul, 75004 Paris Pa Tél. : 01 42 72 13 26 [email protected] http://www.museedesautomates.fr Exposition de plus de 100 automates permettant de découvrir les créations contemporaines de Peter Markey, Paul Spooner, Marie-Madeleine Marie Madeleine Kaeppelin, Jean-Pierre Pierre Hartmann et Pierre Meyer. Musée national des automates et des poupées d’autrefois, 17 avenue Princesse ncesse Grace, 98000 Monaco Monac Tél. : 377 98 98 91 26 Grande collection d’automates et de poupées anciennes en costume d’époque dans le cadre d’une villa construite par Charles Garnier. Les parcs d’attraction (Eurodisney, Astérix, Grand Parc du Puy du Fou, Clos Cl Lucé…) sont également des sites où l’on peut voir des scènes animées composées d’automates. SITES INTERNET http://www.automates-avenue.fr/ http://www.automates Le site du musée de Falaise présente l’histoire et les étapes de fabrication d’un automate. http://www.musee--automate.fr/ Le site du musée de Souillac apporte des informations sur l’histoire de la Maison Roullet-Decamps. Les listes d’informations sont proposées à titre indicatif et ne sauraient prétendre à l’exhaustivité. POUR EN SAVOIR PLUS… Consultez le Centre de ressources de l’Institut National des Métiers d’art, une ressource unique sur les métiers d’art : - Des bases de données documentaires sur l’actualité des métiers d’art et des bases de données sur les formations, accessibles sur son site internet. - Un fonds documentaire spécialisé : revues, dossiers, ouvrages et plus de 750 films sur ce secteur. Institut National des Métiers d’art, 23 avenue Daumesnil, 75012 Paris. Tél. : 01 55 78 85 85 Ouvert du mardi au vendredi de 14 à 18 heures [email protected] france.org http://www.institut http://www.institut-metiersdart.org/ © INMA - 2015