RAF, 80 ans de fidélité : du Stade ruthénois au

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RAF, 80 ans de fidélité : du Stade ruthénois au
RAF, 80 ans de fidélité : du Stade
ruthénois au Rodez Aveyron Football
GENCOD : 9782911722509
PASSAGE CHOISI
Il fallait vraiment avoir la passion du football...
Les débuts de l'aventure
C'était en 1929. Le Stade Ruthénois est créé par le pre-mier président, Philippe Rosenfeld
avec un premier entraîneur-joueur, Henri Genet, adjoint technique des Ponts et Chaussées.
Le démarrage est assez difficile. Pendant les premières années, le club se contente de
disputer des matchs amicaux joués contre des clubs aveyronnais : Réquista, Cransac, Le
Gua ou Millau. Des rencontres en aller-retour.
Avec la saison 1931-1932, le Stade ruthénois franchit un cap et s'engage, pour la première
fois, dans un championnat (première série) organisé par la Ligue du Midi. Les districts ne sont
établis que quelques années plus tard avec leurs catégories départementales.
Rapidement, le club ruthénois se hisse dans la hiérarchie du football régional grâce à l'appui
d'anciens joueurs, de retour à Rodez ou en Aveyron. Ils apportent leurs expériences et
compétences ayant joué dans des clubs professionnels. On pense à Roger Arnaido
(Bordeaux), Paul Géraldini ou José Gra-cia. Déjà, le Stade Ruthénois n'hésite pas à se
renforcer, lors des matchs amicaux, avec deux internationaux. Capelle, natif d'Espalion,
jouait au Racing de Paris et avait disputé la pre-mière Coupe du Monde de football. Lopez
était un ex-joueur de Barcelone, il habitait Saint-Georges-de-Luzençon. Gaston Puech,
vétérinaire, qui deviendra le premier président du district de l'Aveyron et Georges Petit ont
assuré, successi-vement la présidence avant la guerre de 1939-1945. Au début de la
seconde guerre mondiale, Georges Albouy leur succède. Garagiste et transporteur de
l'équipe ruthénoise, il assure avec succès la continuité et la pérennité du club.
Pendant la guerre, un championnat réduit se déroule avec Albi, Castres, Lacaune, Mazamet,
Le Gua, Cransac et Saint-Gaudens. Des rencontres amicales meublent un ca-lendrier
restreint. C'est en cette période difficile, que le docteur Buisson arrive à la présidence. Les
déplacements sont homériques, souvent effectués en car, carburant au gaz de gazogène.
Pour aller à Lacaune dans le Tarn, le départ était fixé, le dimanche à 6 h 30 pour un coup
d'envoi sifflé à 14 heures. Ils rentraient, sur le coup de 2 heures du matin, le lundi. Ces
déplacements étaient compliques... Dans les montées, il fallait que les passagers, joueurs
compris, descendent du car pour le pousser.
Décentralisation à Cransac et à le Gua. Au cours de ces saisons de 1939 à 1945, de
nombreux matchs étaient mot aujourd'hui à la mode, décentralisés a Cransac ou Le Gua. Les
déplacements s'effectuaient en train. Pour être là au coup d'envoi à 14 heures, un seul
moyen prendre l'autorail de 5 h 30. Aussi, dès 5 heures au matin, le docteur Buisson était à la
gare pour compter les présents.
Il y avait tout le temps des retardataires. Heureusement, le président, avec la complicité des
cheminots, retenait l'autorail qui démarrait très souvent avec un bon quart d heure de retard.
Le voyage de Rodez à la gare de Cransac ou d'Aubin durait deux heures et demie, sans
incident, pour un^trajet de 45 à 50 kilomètres. Autrement dit, une moyenne 20 km/heure.
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