Image de Dieu – Image de l`homme

L’image de Dieu :
un chemin de salut
Philippe Fournier
Module n°2 de la rencontre Mle+
des 3-5 octobre 2008
L’image de Dieu : un chemin de salut
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Introduction : la voix(e) de Dieu
1- Le message créationnel
2- Stature de l’humain
3- L’être humain habité
4- Reflets de Dieu
Conclusion : vers la joie imprenable
Introduction : la voix(e) de Dieu
• Suite à l’exposé de Gérard Chazot, nous avons vu que
l’homme pécheur pervertit l’image de Dieu et que la
seule solution pour une rencontre est que Dieu vienne à
lui. Cette pleine révélation est en Jésus Christ.
• Mais n’y aurait-t-il rien pour la préparer ? Jean-Baptiste
s’employait à ce que « toute montagne soit abaissée et
toute vallée soit relevée pour que toute chair voie le
salut de Dieu ».
Introduction : la voix(e) de Dieu
• L’étymologie du mot image parle de portait, de
représentation, d’effigie. Le mot imiter en est dérivé. Le
dictionnaire évoque l’idée que l’on se fait d’une chose.
• Le genre humain (homme + femme), comme image de
Dieu, en serait donc le représentant, vis-à-vis du monde
(domination), et de ses semblables (fécondité).
• Dieu se révèle en Jésus Christ, qui lui même est
inconnaissable dans l’intimité de sa personne. Par
conséquent l’image que nous nous ferons de Dieu sera
toujours tâtonnante et progressive, c’est un chemin à
emprunter, où la lumière « va croissant jusqu’à ce que le
plein jour soit établi ».
1- Le message créationnel
• Un message est à percevoir dans la création, qui nous
donne, par ses multiples facettes, une image de Dieu.
• Sans que nous puissions vraiment savoir qui Il est, son
existence nous paraît dès lors possible et nous
apercevons quelques uns de ses caractères.
1- Le message créationnel
• Structure du Ps. 19: la création, la loi, la conscience.
• « Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue
céleste annonce l’ouvrage de ses mains. Le jour en
donne instruction au jour et la nuit en donne
connaissance à la nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne
sont pas des paroles, mais leur voie est entendue ».
• Le grand texte de Romains 1 : « ce qu’on peut connaître
de Dieu est manifeste pour eux, car Dieu le leur a
manifesté. En effet les perfections invisibles de Dieu, sa
puissance éternelle et sa divinité (non pas déité) se
voient fort bien depuis la création du monde, quand on
les considère dans ses ouvrages ».
1- Le message créationnel
• Genèse: notion d’ordre (notion de temps), séparation et
multiplication, inachevé.
• Ps 104 et Job : une limite à l’eau // le vin réjouit le coeur
de l’homme // le pain le soutient // les monstres marins //
les animaux qui mettent leur espoir en lui // les trésors de
la neige et de la grêle // la pluie // et Dieu sait quand les
biches mettent bas.
• Face à cela « Je veux me réjouir en l’Éternel », et seule
la voix de la nature peut calmer mon immense détresse
devant le mal (Job 42, les lapins nains à la Ferme Claris,
les sangliers de Guy Gilbert).
1- Le message créationnel
• Dieu parle-t-il des bœufs ou parle-t-il entièrement pour
nous ? (1 Cor. ). Les exemples qui parlent : la fourmi, le
passereau, l’âne connaît son possesseur (mais mon
peuple ?), l’ânesse, l’aigle qui déploie ses ailes pour porter
ses petits, l’agneau (de Dieu).
• La nature fonctionne bien dans son ensemble, mais
chaque processus est peu efficace isolément,
permettant ainsi l’adaptation. La perfection n’est pas ce
que l’on croit, en quelque sorte elle n’est pas un « sans
faute ».
1- Le message créationnel
• La variété de la création nous invite à accueillir la
diversité des êtres (cf. Jacq.).
• Notion de corps où aucun membre ne suffit à tout (1 Cor.
12), et où les plus faibles sont environnés d’un honneur
plus grand.
• L’image de Dieu se précise : un Dieu qui nous aime
comme des personnes uniques et dans notre différence;
il les utilisera pour le bien commun et se glorifier.
1- Le message créationnel
• La création associée à la joie, (les fils de Dieu chantaient
ensemble), chants des oiseaux, bruit du vent, rêves des
amoureux : joie de créer, d’inventer, d’être fécond.
• « Fructifiez, multipliez », l’homme est dans un jardin pour
le « cultiver et le garder ». En résurrection Christ est un
jardinier. La dimension de protection de la nature,
écologie, environnement : où sont les chrétiens ?
• Une image d’un Dieu qui encourage à l’initiative.
1- Le message créationnel
• Conséquence : revisiter la dimension créationnelle de
notre relation avec Dieu, nous rendre dans son
« temple » où tout dit : « gloire ! »
• Face à la persécution, ou à l’incompréhension, en
faisant le bien, remettre « nos âmes à un fidèle
créateur ».
• La création donne une image d’un Dieu à la fois
puissant, fidèle et tendre.
2- La stature de l’humain
• Il existe une part inaltérable de l’image de Dieu dans
l’être humain (Jacques 3.9) et une capacité de « penser
Dieu » selon Ecclésiaste 3.11 : « il a mis dans leur cœur
la pensée de l’éternité, bien qu’ils ne puissent saisir
l’oeuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu’à la
fin ».
• Conséquences pratiques :
- ne jamais flétrir, ne jamais juger qui que ce soit, aimer
son prochain en vérité, savoir que tout être est déjà en
route vers Dieu. Jean Vanier dit qu’aimer quelqu’un ce
n’est pas tant l’aider que lui révéler sa beauté;
- reconnaître Dieu dans l’homme : le verre d’eau offert.
- une image d’un Dieu « vulnérable » par l’amour.
2- La stature de l’humain
• Une précision:
L’homme est fait à l’image de Dieu, il en est donc le
représentant. En revanche il est dit aussi que Christ est
l’image du Dieu invisible, mais il n’a pas été fait tel, il
l’est dans sa nature inaltérable et éternelle. Dieu s’est
incarné, il « est venu en chair » (1 Jean 4.2), tandis que
l’homme a été fait chair, poussière (« souviens toi que
nous sommes poussière, un souffle qui passe et qui ne
revient pas »).
2- La stature de l’humain
• La « race de Dieu » est donc capable de Le trouver,
même si c’est en « tâtonnant », selon la grande
prédication de Paul aux païens : « En Dieu nous nous
mouvons et en lui nous sommes », et il « n’est pas loin
de chacun de nous » (Actes 17.25-31). Le Christ luimême confirme l’expression poétique « nous sommes sa
race » en la rapprochant du Ps. 82.6 « vous êtes des
dieux » (cf. Jean 10.34)
• Conséquence: l’homme, persuadé de sa « divine »
origine, comprend que quelque chose en lui le
transcende et doit donc s’éloigner de l’idolâtrie, qui
ramène tout à la matérialité (Act. 17, cf. les plaidoyers
des Ps. ou d’Esaïe).
• L‘idolâtrie c’est la toute-puissance, c’est déserter notre
humanité.
3- L’être humain habité
• Le souffle de Dieu anime l’être humain (Gen. 2.), mais
dans le christianisme se développe la pensée
extraordinaire que Dieu habite désormais en celui qui
croit : Le Saint Esprit sera « en vous » (Jean 14). Cet
esprit est puissance, amour, conseil selon 2 Tim. 1.7. ll
produit en nous des fruits (Gal. 5).
• Conséquences : lui ouvrir la porte, se savoir habité,
écouter notre cœur, avoir de la bienveillance sur nousmêmes. « vous êtes lumière dans le Seigneur ».
3- L’être humain habité
• Paul est converti par la vérité de l’union sacrée du
croyant et du Sauveur : « Je suis Jésus que tu
persécutes » : cette conviction permet de transformer
l’opposition que nous rencontrons, car elle n’est pas
dirigée contre nous.
• Une image d’un Dieu incarné, « limité », serviteur à nos
pieds (Jean 13; le plus grand parmi vous…), proche de
nous.
4- Reflets de Dieu
• En Jésus Christ : nous avons vu Sa Gloire (Jean 1; cf.
aussi Héb. 1 et Col. 1).
• Images de Dieu dans les autres, reflets variés de sa
gloire et de ses perfections : cf. les pierres précieuses,
les dons et la comparaison avec le corps en 1 Cor. 12.
• Jésus a même dit : vous ferez des choses plus grandes
que moi.
4- Reflets de Dieu
• Conséquence : s’étonner, admirer ce que Dieu fait dans
les autres, leur donner de la place, aller vers eux.
• Une image d’un Dieu de l’unité (l’unité n’étant pas l’union), de
l’accueil (Rom. 15), du développement personnel, un
Dieu qui ne réalise ses desseins que par les hommes,
donc par TOI AUSSI.
Conclusion : vers la joie imprenable
• Une juste idée de Dieu entraîne une juste idée de soi
(Rom. 12) ; mauvaise idée de Dieu entraîne vers
l’idolâtrie (Rom. 1).
• Dieu reste inconnaissable, et pourtant nous l’adorons
pour ce qu’il est (transcendance), dans cette nonpossession, cette relation dans l’altérité, ce qui est
source pour nous d’une joie ineffable.
• A l’image de Dieu, nous avons une mission de
bénédiction les uns pour les autres et pour l’humanité.