Revue des revues - Société scientifique historique et archéologique

Transcription

Revue des revues - Société scientifique historique et archéologique
Revue des revues
Nous recevons chaque année les revues de 62 sociétés correspondantes de France et de l'étranger. Indispensables pour les chercheurs et pour les étudiants, elles sont aussi d'une lecture très agréable pour tous ceux qui
veulent sortir de leur pré carré.
Bulletin de la Société préhistorique française.
Publication trimestrielle. Juillet-septembre. 2004.
Jean Gasco : Stratigraphie de l'âge du Bronze et de l'âge du fer à Roucadour (Thémines) Lot. p. 521-547. Les
préhistoriens de la Corrèze ont une place importante rappelée dans cet article dans les fouilles et l'étude de la
grotte de Roucadour.
Lemouzi. 6ème série.
n° 169. Janvier 2004.
M. Joudoux poursuit l'édition de l'histoire de Tulle de Joseph Nouaillac et publie un article de Stéphane
Trayaud : "Du parfait notaire à l'honnête homme : le notariat en Haut-Limousin aux XVIII et XIXe siècles".
Cet article fait écho à celui de M. Samuel Gibiat, dans le bulletin de Montluçon. Les notaires sont très "tendance" comme on dit actuellement. C'est pourquoi, nous regrettons la disparition quasi totale des archives notariales de Brive.
M. Jean Michel Valade présente le mémoire de maîtrise de Lisbeth Lestrade sur les ardoisières de Travassac.
(Université de Limoges. 2000.
n° 171, Juillet. 2004.
Lisbeth Lestrade publie le début de son étude sur les ardoisières de Travassac qui se poursuit dans le n° 172.
C'est un travail bien illustré et très agréable à lire. Si l'existence prouvée des ardoisières est relativement récente,
puisque le premier acte notarié connu ne remonte qu'à 1685, en revanche, leur activité, à partir de la création de
la Compagnie des Ardoisières de la Corrèze en 1846, est fort bien documentée. Nous attendons la suite avec
intérêt.
Revue de la Haute Auvergne.
T. 66. 105e année. Janvier mars 2004.
Paule Escourolles nous entretient des migrants de Marchastel, dans cette région aux hivers rudes, où l'abbaye
d'Obazine eut sa "montagne" de Graule.
Il s'agit ici de la période plus récente des XIX et XXe siècles et de la vie des étameurs qui parcoururent la
France, d'abord à pied, puis avec des charrettes et finalement des roulottes et des voitures. Cet article est illustré
de photos et de témoignages vécus.
Jean Vezole remonte un peu plus haut dans le passé cantalien avec les chaudronniers du XVIIe siècle, attestés
par les registres notariaux. Beaucoup d'entre eux allaient exercer leur art en Espagne.
Enfin, Jean Guillou commente l'inventaire post mortem d'un habitant de Chalvignac, mort près de Valence
(Espagne) en 1782.
EPOPS, 11 rue Janvion, 87000 Limoges, revue des naturalistes en Limousin.
Dans son numéro de janvier 2004, un intéressant article sur les légendes limousines, relatives aux reptiles,
avec un utile rappel bibliographique par Valérie Bombeaux.
Bulletin des Études du Lot. 792 rue Émile Zola. 46000 Cahors.
Janvier-mars. 2004.
M. J.A. Flourac dans un article sur "Antoine Plas de Tanes, seigneur de Montal avant la Révolution" cite les
notes de M. de Saint Germain, qui se trouvent aux archives de notre Société. Il ajoute que "ces sources comportent beaucoup d'erreurs." M. de Saint Germain, comme l'irremplaçable Champeval, a tant accumulé de notes
au cours de son existence, qu'il a commis d'inévitables erreurs. N'empêche que tous deux sont indispensables et
rarement cités par ceux qui les compilent ou les pillent. Merci donc à monsieur Flourac de cet hommage en mo-
de mineur. Par ailleurs, il nous livre d'utiles renseignements sur les Plas de Curemonte, et comme il ajoute qu'à
Curemonte, s'enchevêtrent, comme à plaisir, les noms de ses nombreux seigneurs, signalons que cet enchevêtrement n'est pas si ardu que cela, de même que leur positionnement au château haut et au château bas.
Signalons aussi, que la généalogie des Plas, leur parenté avec les Curemonte et leur participation aux croisades,
sont à examiner avec la plus extrême prudence.
Juillet-septembre. 2004.
Le premier colloque de l'Association de la bastide de Puybrun s'est tenu le samedi 12 juin 2004 à Puybrun sur
le thème "Bastides et abbayes". M. J.P. Laussac, notre sociétaire, qui l'organisait, résume les différentes
interventions. Puybrun, qui jouxte la Corrèze est un pariage de l'abbaye périgourdine de Dalon et du roi de France. Elle est fortement possessionnée en Limousin. M. Grillon nous parle du commerce du sel sur la Charente,
jusqu'à Dalon. Rappelons à ce sujet, les travaux menés par Melle Barrière sur ce même commerce, avec l'abbaye
d'Obazine. Mme Guély, de Brive, fait une intervention sur les relations entre l'abbaye de Beaulieu et les vicomtes
de Turenne, voisins de Puybrun. M. Frédéric Le Hech, de Beaulieu, professeur à Brive, relate les tensions entre
les habitants de Beaulieu et leurs moines aux XVII et XVIIIe siècles. Enfin, pour clore ces exposés, M. Laussac,
originaire de Puybrun, habitant de Branceilles, explique le commerce du vin, qui représentait les trois quarts du
revenu de l'abbé de Dalon à Puybrun.
La cave de l'ancien prieuré, où se tient le colloque, en est le témoin admirable. Signalons la part importante,
prise par les Limousins, dans les actes de cette journée.
Revue du Gévaudan, des Causses et des Cévennes.
n°18. 2e semestre 2004.
Pierre Feybesse : Les tribulations d'un petit Corrézien au temps de la barbarie nazie.
L'auteur, général de division aérienne, né à Mende en 1932, entre à l'École des enfants de troupe de Tulle à
onze ans. Il y reste de septembre 1943 au 12 juin 1944, date à laquelle on le renvoie dans ses foyers avec cinq
autres gamins, dont le plus vieux avait treize ans.
Il nous raconte la tragédie de Tulle, vue par les yeux d'un enfant et son périple de Tulle à Langogne, sur des
routes parcourues alternativement par les maquisards et les Allemands, en employant les moyens de locomotion
les plus divers.
L'intérêt de ce témoignage est sa fraîcheur. Pas de langue de bois, pas de reconstruction après coup de souvenirs pour se donner le beau rôle ou pour justifier ses opinions, comme tant d'articles ou d'émissions dont nous
sommes à l'heure actuelle submergés à propos des divers épisodes de la deuxième guerre mondiale.
Archives en Limousin, n° 64, 2004, 2ème livraison.
Cette excellente revue rend compte de l'exposition qui s'est tenue aux Archives de la Corrèze, sur le thème
"Écoles de hameau et maisons d'école." Son catalogue, a été préparé par Roger Chazal, professeur au collège
Rollinat de Brive et Julien Mendes, responsable du service éducatif. Prix 15 €.
Dans un article très complet, intitulé "Population scolaire dans la commune de Limoges", Magali Migaud
détaille l'application des lois scolaires depuis Jules Ferry, jusqu'à l'entre deux guerres.
Sur un sujet qui est bien d'actualité, elle remarque : "À propos de laïcité, il est important de préciser qu'elle
est établie dans un esprit pacifique, si bien qu'il est habituel de parler de neutralité lorsqu'on l'évoque. Avant elle,
l'école faisait constater aux enfants, qu'ils étaient différents les uns des autres, alors qu'elle aurait dû les unir dans
une même pensée. Même si, devant la virulence de l'Église, la laïcité s'est teintée d'anti-cléricalisme, à partir de
1901, avant que la séparation définitive de l'Église et de l'État intervienne en 1905, l'intention première du
législateur, était de rendre l'école indépendante… Jules Ferry a tenté de préserver les écoliers de la discorde
insufflée par les adultes."
Elle ajoute une citation de Jules Ferry : "Les instituteurs doivent être les accoucheurs de la société nouvelle,
républicaine et démocratique."
Je me demande si l'auteur de cet article n'attribue pas inconsciemment à nos aïeux la conception neutralisante
que nous avons maintenant de la laïcité. À l'époque de Jules Ferry, la laïcité était militante et offensive. Citons
Clémenceau : "La guerre entre nous n'est pas dans les chemins creux, elle est dans l'école". Citons Viviani "La
neutralité de l'école fut toujours un mensonge ; nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université
antireligieuse de façon active, militante, belliqueuse". Citons Jules Ferry se confiant à Jaurès "Mon but ? organiser l'humanité sans Dieu". Le choix n'est guère possible : "Il faut que la femme appartienne à la science ou
qu'elle appartienne à l'Église".
À notre époque de consensus mou et de "politiquement correct", quelle surprise nous aurions en écoutant les
discours de nos belliqueux grands-parents !
Bulletin des Amis de Montluçon. Troisième série, n° 54, année 2003.
M. Samuel Gibiat, directeur des archives de la Corrèze, fait une communication sur "les notaires royaux de
Montluçon à l'époque moderne, l'institution, la pratique, les hommes." Cette étude très documentée sur les
notaires d'une petite ville de 3 000 habitants, riche de huit notaires, nous fait regretter la disparition quasi totale
des archives notariales de Brive de la même époque.
Rappelons l'étude analogue faite par Gilles Quincy pour la ville de Tulle. Lemouzi, n°104, 1987.

Documents pareils