UTOPIE

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UTOPIE
UTOPIE
VOLTAIRE : Candide ou l’Optimisme
Introduction
Candide et son valet Cacambo arrivent de manière accidentelle au pays
de l’Eldorado au cours de leur voyage.
Ce pays merveilleux, habituellement inaccessible, est pourvu d’une
société parfaite.
Voltaire dépeint une utopie à travers la description de ce pays imaginaire.
Présentation de Voltaire
Né en 1694 à Paris, François-Marie Arouet, fils d’un notaire, gardera de
ses origines le sens des affaires et l’ambition d’égaler les nobles. Il eut
une éducation humaniste et mondaine dans un collège jésuite durant les
années 1704-1710. Adolescent libertin, il néglige ses études de droit et
acquiert le goût du plaisir et du bel esprit. Il fera quelques séjours à la
Bastille pour avoir écrit des textes provocateurs contre le gouvernement.
Sorti de prison, il prend le nom de Voltaire et devient célèbre à l’âge de
24 ans grâce au succès de la pièce « Œdipe Roi ». On l’attire dans les
salons où triomphent ses talents de poète mondain, il est aussi
l’inventeur du conte philosophique, façon pour Voltaire de diffuser ses
idées à travers une histoire qui ne se soucie pas trop du réalisme. Après
un exil en Angleterre et une nomination à l’Académie, il connaîtra encore
de nombreux succès et de nombreuses critiques.
Il meurt le 30 mai 1778 à l’âge de 84 ans à Paris. Ses cendres seront
transférées au Panthéon.
Les idées de Voltaire :
Le déisme voltairien critique les religions qui selon lui reposent sur des
impostures. Le déisme est une croyance en un dieu unique. C’est une
philosophie sans pratique religieuse. Pour lui la religion est souvent
ramenée à la morale. Le déisme s’est développé chez les Philosophes
des Lumières. Cette religion se base sur la tolérance. Considérant que
les hommes sont naturellement libres et égaux, Voltaire a fait à maintes
reprises un éloge de la démocratie. Pourtant, à l’égal de Rousseau, il ne
la croit applicable qu’aux petits états. Il ne croit pas aux droits divins mais
il a rêvé d’un despote éclairé qui rendrait ses peuples heureux et qu’il a
cru voir en Frédéric II (tout comme Diderot pour Catherine II).
Le despotisme éclairé est une forme de gouvernement imaginé au XVIIIe
siècle par l’esprit des Lumières qui est censé favoriser le progrès des
sociétés.
Candide, l’Eldorado : en quoi est-ce une utopie ?
Pays présent dans les mythes espagnols, l’Eldorado a été imaginé par
les conquistadors qui aimaient à se représenter un pays en Amazonie où
tout serait or et pierreries précieuses.
Dans Candide, Voltaire dépeint l’Eldorado comme une monarchie
parfaite car les pauvres et les riches ne sont plus séparés par un écart de
richesse. La boue et les cailloux sont remplacés par l’or et les pierres
précieuses. Les maisons, les bâtiments et la moindre habitation sont
richement ornés, fontaines et lieux publics offrent une splendide
architecture. Tout est merveilleux. La nourriture exotique que l’on mange
là-bas est délicieuse et omniprésente pour tous. Les sciences occupent
une place importante dans la société. Le royaume possède un nombre
considérable de scientifiques. Les habitants sont d’une grande hospitalité
et vivent en harmonie : en effet, pas de noble ni de différence entre les
sexes (on trouve « vingt belles filles » et de « grandes officières » dans la
garde du roi). Même le souverain, qui est un despote éclairé, est d’une
bonté et d’une simplicité qui étonnent Candide et son valet : il leur ouvre
les portes de son palais et les embrasse familièrement. Ce monarque
exerce une politique de type libéral qui est favorable à la libre expression
des pensées politiques, religieuses ou philosophiques. Il n’a rien d’un
tyran autoritaire, il n’y a ni palais de justice ni prison. Ce qui veut dire que
les gens ne commettent aucun délit et respectent parfaitement les lois.
Le doyen du royaume raconte aux deux voyageurs l’histoire de son
peuple et expose sa religion, qui se rapproche du déisme des
philosophes : il y a un dieu mais pas de clergé, dans l’Eldorado, les gens
n’ont pas besoin de prier Dieu car ils n’ont besoin de rien, ils le
remercient et c’est tout. Voltaire est hostile à la messe, à la prière qui
pour lui est souvent du marchandage avec Dieu.
Malgré le fait que cet endroit soit paradisiaque, Candide et son acolyte
quittent l’Eldorado afin de devenir riches dans leur pays en emportant
des richesses offertes par le monarque.
Sources :
-XVIII éme siècle, collection littéraire Lagarde et Michard
-atheisme.free.fr/themes/Deisme.htm
-Candide, Voltaire par Marie-Hélène Dumeste (profil d’une œuvre)
-Dictionnaire Le Petit Larousse édition 2009
-Les essentiels d’Universalis, Arts & Littérature
-Candide, Voltaire (éditions les livres de poche)
VALLE Céline, COLIN Anne-Sophie & BRAUNSTEIN Lucie