CNRS / MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE
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CNRS / MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE
UMR 694 MAP – CNRS / MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION Modèles et simulations pour l’architecture, l’urbanisme et le paysage demande de renouvellement d’unité mixte de recherche 2006 - 2009 demandeur michel florenzano mars 2005 Sommaire PRESENTATION DE L’UNITÉ Organigramme Personnel 2005 Conseil de laboratoire Budget (TTC) Plate-forme technique 7 11 13 19 21 23 ACTIVITÉS DE RECHERCHE 27 THÈME 1 axe 1 OUTILS NUMÉRIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL mesure optique et modèles architecturaux Photogrammétrie et modélisation tridimensionnelle La photogrammétrie Modélisation tridimensionnelle des objets topographiques Le projet ARPENTEUR Photogrammétrie et connaissances architecturales Du relevé photogrammétrique à un système d’information Scaner 3D pour l’architecture modélisation, restitution, imagerie en architecture Simulation et visualisation pour l’architecture ModLum : un outil d'aide a la conception de projets d'illumination Outils numériques et restitution en architecture et en archéologie Une plate-forme logicielle Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines Outils numériques et diffusion de la culture architecturale Restitution du Pont du Change, Lyon, 1020-1846 Programme 3Dmonuments 29 33 35 35 37 41 43 47 53 59 61 61 67 77 77 78 81 82 87 Acquisition, modélisation, représentation d’informations patrimoniales Modèles 3D pour la déambulation en temps réel Le projet « Génération automatique de motifs pseudo urbains » Le projet « Génération de textures et de modèles géométriques pseudo urbains » Modèles interprétatifs et multi-représentations : Le programme ARKIW Multi-représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain Programme européen STRABON Modélisation de l'information spatio - historique 93 95 95 97 103 107 THÈME 2 PAYSAGE COMME TOTALITÉ CONSTRUITE Anthropologie de l’architecture, de l’habitat et du paysage Société, environnement et développement durable Restructuration paysagère du péri-urbain Simulation et modélisation architecturale et paysagère Architecture, société et risques catastrophiques Représentation de l’espace et dessin d’architecture 135 139 141 143 145 147 151 THÈME 3 PROCESSUS DE PRODUCTION DE BÂTIMENTS CoCAO : assistance a la coopération Conceptimage - assistance par l’image Le projet Communication et Outils de CAO 153 157 171 183 axe 2 axe 3 117 129 133 THÈME 4 PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE Le réseau @archi.fr e Le projet archivage du patrimoine architectural du XX siècle 187 189 191 ACTIVITÉS DE FORMATION e Enseignements de 3 cycle 193 197 Formation continue 201 Thèses en cours MAP - asm MAP - crai MAP - gamsau MAP - page Thèses soutenues Habilitations soutenues PUBLICATIONS 2002-2005 Ouvrages Participations à ouvrages collectifs Articles dans revues à comité de lecture Colloques avec actes et comité de lecture Conférences sur invitation Articles dans revues Colloques avec actes sans comité de lecture Colloques sans actes Séminaires Rapports de recherche Documents multimédias – on line et off line Expositions Cours et supports de cours Nb : 3 Nb : 10 Nb : 7 Nb : 4 Nb : 6 Nb : 4 Nb : 19 Nb : 84 Nb : 21 Nb : 15 Nb : 8 Nb : 10 Nb : 10 Nb : 17 Nb : 14 Nb : 6 Nb : 9 203 203 203 204 205 207 209 211 213 213 214 216 227 230 231 232 233 234 236 238 238 COOPÉRATIONS Collaborations scientifiques en France Collaborations scientifiques à l’étranger Partenaires publics et privés 241 243 245 246 ÉVOLUTION Pôle « Modélisation spatiale, Relevé architectural sémantisé, Représentation et simulation, Systèmes d’informations localisées spatialement pour l’architecture ». Pôle « Modélisation informationnelle, Représentation spatiale interprétative, Analyse diachronique du bâti,Systèmes d’informations spatio-temporelles pour le patrimoine architectural et urbain ». Pôle « Ateliers spécialisés bonnes pratiques » Équipe praxis « Photogrammétrie et Relevé Architectural, Xml, Information et Système » 249 253 257 261 263 [ PRESENTATION DE L’UNITÉ DE L’UNITE ] Organigramme 11 Personnel 2005 13 Conseil de laboratoire 19 Budget (TTC) 21 Plate-forme technique 23 Sommaire L’'UMR n°694 MAP, « Modèles et simulations pour l’Architecture, l’urbanisme et le Paysage », associe le CNRS et le Ministère de la Culture et de la Communication. 1 Créée en janvier 1998 à l’initiative du GAMSAU , (ex ura n°1247) et renouvelée en janvier 2002, cette UMR fédère quatre équipes des écoles d'architecture et une équipe de l’INSA dont les problématiques portent sur les applications de l'informatique à l'architecture avec comme objectif la production d'outils et de méthodes d'aide à la décision pour les professionnels de l’aménagement de l’espace. 2 3 Les équipes mobilisées sont l'ARIA de l'école d'architecture de Lyon, l'ASM de 4 l'école d'Architecture de Toulouse, le CRAI de l'école d'architecture de Nancy, le 5 GAMSAU de l'école d'architecture de Marseille et PAGE de l’INSA de Strasbourg. La Conception Assistée par Ordinateur et la modélisation de la morphologie architecturale et urbaine sont les thèmes historiquement fondateurs du GAMSAU puis du CRAI. Plus récemment la représentation en image de synthèse, la mesure optique et les problématiques patrimoniales sont venues compléter les activités de ces deux laboratoires. L’équipe ARIA d’abord spécialisée dans la maîtrise des outils multimédia au service de la valorisation de la culture architecturale a suivi une évolution comparable, tandis que l'équipe ASM élargit les échelles étudiées à celles du paysage. PAGE complète les compétence du laboratoire en photogrammétrie et géomatique. Par une meilleure gestion des ressources méthodologiques et techniques, photogrammétrie numérique, balayage laser 3D, moyens informatiques, le potentiel ainsi réuni nous a permis de développer de façon plus conséquente des thèmes abordés par les différentes équipes. Associant architectes, ingénieurs, historiens, géographes, informaticiens dans le cadre d'une approche résolument pluridisciplinaire et considérant l'architecture comme pratique et objet de connaissance, les travaux du laboratoire portent sur l'élaboration de modèles et d'outils de simulation en architecture, celle-ci étant considérée dans ses dimensions patrimoniales, constructives, urbaines et paysagères. Dans ce but, le programme scientifique est organisé en quatre thèmes : • outils numériques et patrimoine architectural, • paysage comme totalité construite, • processus de production de bâtiments et • partage d’informations sur Internet pour l’architecture. Dans ce rapport, nous espérons faire la démonstration de l’intérêt de notre démarche tant sur le plan de la production scientifique que sur celui de ses retombées dans l’enseignement par l’implication croissante de l’UMR et de ses membres dans les formations de 3e cycle. février 2005 1 GAMSAU - Groupe de recherche pour l'Application de Méthodes Scientifiques à l'Architecture et l'Urbanisme, 2 ARIA - Applications et Recherches en Informatique et Architecture, 3 ASM - Architecture et Société Montagnarde, 4 CRAI - Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie 5 PAGE – Photogrammétrie architecturale et géomatique Page 11 UMR MAP Organigramme MAP - Aria Site de Lyon Directeur Michel Florenzano Directeur adjoint Michel Berthelot Secrétaire Menehould Chataignier • • • Budget prévisionnel Exécution du budget Orientation scientifique Conseil d'UMR 1 Responsable Hervé Lequay 2 3 chercheurs MCC enseignants MAP – Asm Site de Toulouse Responsable Michel Barrué 1 1 4 2 1 chercheur CNRS chercheur MCC enseignants MCC doctorants ITA MCC MAP – Crai Site de Nancy Responsable Jean-Pierre Perrin 2 6 1 7 2 chercheurs MCC enseignants MCC 2 enseignants MENESR doctorants ITA MCC Responsable Michel Florenzano 5 3 7 5 2 chercheurs CNRS chercheurs MCC doctorants ITA CNRS Chercheurs associés Responsable Pierre Grussenmeyer 3 2 1 enseignants MENESR doctorants ITA MENRT MAP – Gamsau Site de Marseille MAP – Page Site de Starsbourg 14+2 chercheurs (dont 6 CNRS) + 16 enseignants (dont 4 MENESR) + 18 doctorants+ 9 ITA (dont 5 CNRS, 1 MENESR) soit 59 personnes PRESENTATION 1 MCC – ministère de la culture et de la communication 2 MENESR - ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche Présentation de l’unité Page 11 Page 13 Personnel 2005 Lyon MAP - Aria Chercheurs Ministère de la Culture Xavier Marsault, Docteur en Sciences Ingénieur ENTPE Enseignants Christophe Bertrand, Maître Assistant associé des Écoles d’architecture Rénato Saleri, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Jérôme Demiaux, Maître Assistant des Écoles d’architecture Hervé Lequay, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture, Responsable d’Aria Marseille MAP - Gamsau Chercheurs CNRS Bernard Domenech, Géographe Chargé de Recherche Pierre Drap, Docteur en Sciences Chargé de Recherche Iwona Dudek, Architecte Chargé de Recherche (à partir du 1/10/2001) Michel Florenzano, Architecte dplg Directeur de Recherche, Responsable du Gamsau, Directeur du MAP Camilla Schwind, Informatique Chargeé de Recherche (à partir du 1/10/2001) Chercheurs Ministère de la Culture Jacques Autran, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Michel Berthelot, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Jean-Yves Blaise, Architecte ENSAIS Docteur en Sciences Ingénieur de Recherche Chercheurs associés Jean-Claude Golvin, Architecte dplg Archéologue Directeur de Recherche au CNRS Léo Orellana, Architecte Coordinateur du Programme SIRCHAL DAPA (MCC) – AFAA (MAE) Présentation de l’unité Page 13 Page 14 ITA CNRS Pascal Benistant, Informaticien Ingénieur d’Études (depuis le 01/07/1999) Rosemarie Cano Assistant ingénieur Menehould Chataignier Technicien Anne Durand, Informaticienne Ingénieur de Recherche (depuis le 01/09/1998) Laure Lopez, Assistant Ingénieur Chargés d’études Mélanie Chaillou, archéologue CNRS / MCC Francesca De Domenico, architecte Meriem Zammel, architecte Doctorants boursiers Livio De Luca, Architecte (3e année) BDI - Région PACA / Musée de l'Arles Antique Dalill Omar Hamani, Architecte (4e année) Bourse gouvernement français Julien Seinturier (2e année) Bourse Région PACA / COMEX André Fawaz, Architecte (2e année) Bourse CIFRE - SNCF Samir Al Quesi, Architecte (2e année) Bourse gouvernement Irakien Sana Ben Salem (3e année) Bourse du gouvernement Tunisien Nancy MAP – Crai Chercheurs Ministère de la Culture Christine Chevrier, Docteur en Sciences Ingénieur de Recherche Enseignants Salim Belblidia, Architecte, Docteur en Sciences Maître Assistant des Écoles d’architecture Pascal Humbert, Architecte dplg Ingénieur de Recherche Jean-Claude Bignon, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture Didier Bur, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Gilles Halin, Docteur en Sciences, Maître de conférences UFR Mathématiques - Informatique Nancy 2 Daniel Léonard, Informaticien Maître Assistant des Écoles d’architecture Jean-Pierre Perrin, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture, Responsable du Crai Page 14 Présentation de l’unité Page 15 Responsable du Crai ITA Ecole Annie Bouyer Secrétaire Gestionnaire Vincent Marchal, Informaticien Technicien Doctorants boursiers Emmanuel Alby Allocataire MEN Mohamed Bouattour Bourse Région Lorraine Ahmed Laaroussi Bourse Laboratoire CSTB Elise Meyer Allocataire MEN Alain Fuchs Allocataire MEN Sylvain Kubicki allocataire Sabrina Kacher Bourse du gouvernement algérien Autres Doctorants Nadia Hoyet Maître-assistant de l'EA de Versailles Jean-Paul Wetzel Enseignant vacataire EA Strasbourg Annie Guerriero Laboratoire LIASIT Luxembourg Strasbourg MAP – Page Enseignants Pierre Grussenmeyer Professeur d’Université – INSA Responsable de PAGE Mathieu Koehl Maître de Conférences - INSA Tania Neusch Maître de Conférences - INSA ITA - INSA Samuel Guillemin Technicien de recherche Doctorants boursiers Johannes LEEBMANN Cotutelle avec l'Institut de Photogrammétrie et de Télédétection Université de Karlsruhe Elise MEYER Cotutelle Université de Montréal Présentation de l’unité Page 15 Page 16 Toulouse MAP – Asm Chercheurs CNRS Monique Barrué-Pastor Directeur de Recherche Chercheurs Ministère de la Culture Serge Faraut, Docteur en Sciences Ingénieur ENTPE Enseignants Michel Barrué, Architecte dplg Professeur des Écoles d’architecture, Responsable d’ASM Jean-Henri Fabre, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Frédéric Lesueur, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture Patrick Pérez, Architecte dplg Maître Assistant des Écoles d’architecture ITA Ministère Culture Patrice Pillot, Informaticien Technicien Doctorant boursier Béatrice Sabatier Bourse Lavoisier Autre Doctorant Johan Millian PRESENTATION Page 16 Présentation de l’unité Page 19 Conseil de laboratoire Le conseil de laboratoire est constitué de treize membres, six de droit (le Directeur, le Directeur adjoint du laboratoire et les responsables de chaque site) et sept élus, un pour les chercheurs, trois pour les enseignants-chercheurs, un pour les ITA, un pour les doctorants et un pour les Directeurs d’établissement. Compte tenu de l’éloignement géographique des différents sites, le conseil se réunit généralement à Paris. Il est secondé par une structure plus légère le Comité de Direction qui est constitué des cinq responsables de site. Sont régulièrement invités au Conseil et Comité au ttre du Ministère de la Culture, le Chef de la Mission Recherche et Technologie et le Chef du Bureau de la Recherche Architecturale. Composition : Membres de droit Michel BARRUE Responsable du site de Toulouse Michel BERTHELOT Directeur adjoint de l’UMR Pierre GRUSSENMEYER Michel FLORENZANO Responsable du site de Strasbourg Directeur de l'UMR Hervé LEQUAY Jean-Pierre PERRIN Responsable du site de Lyon Responsable du site de Nancy Membres élus Pascal BENISTANT Représentant des ITA Jean-Claude BIGNON Pierre DRAP Représentant des enseignants-chercheurs Représentant des chercheurs Gilles HALIN Représentant des enseignants-chercheurs Sylvain KUBICKI Fréderic LESUEUR Représentant des Doctorants Représentant des enseignants-chercheurs à désigner Représentant des directeurs d'établissement PRESENTATION Présentation de l’unité Page 19 Page 21 Budget (TTC) Évolution des crédits de soutien de base TTC 2002 2003 2004 2005 CNRS 40 066 37 790 41 860 34 684 DAPA 93 627 93 627 93 627 93 627 0 0 0 2 392 133 693 131 417 135 487 130 703 2002 2003 2004 2005 CNRS 0 0 0 DAPA 0 36 000 47 995 MENRT 0 0 0 0 36 000 47 995 2002 2003 2004 CNRS 0 0 0 DAPA 65 900 44 633 46 112 0 0 0 65 900 44 633 46 112 (2) 2002 2003 2004 2005 305 494 348 199 411 178 80 000 MENRT Totaux Évolution des crédits d'équipements Totaux (1) (1) crédits inconnus au 17/02/05 Évolution des crédits de maintenance MENRT Totaux 2005 (2) crédits inconnus au 17/02/05 Évolution des crédits incitatifs Contrats (3) crédits partiels au 17/02/05 Total général Présentation de l’unité (3) 2002 2003 2004 2005 505 087 560 249 640 772 210 700 Page 21 Page 23 Plate-forme technique Sur chaque site, les personnels statutaires et doctorants sont équipés d’une station de travail orientée CAO de type Dell Pentium 4 (Windows ou Linux) ou Apple Macintosh G5 (Mac OSX ou Linux) ainsi qu’un d’un portable de bon niveau. Les logiciels utilisés, systèmes d’exploitation, divers compilateurs et interpréteurs, ateliers logiciels, chaîne bureautique, chaîne PAO et montage numérique, modélisation géométrique, DAO – CAO, images de synthèse et animation, photogrammétrie, photomodélisation et logiciels spécifiques des capteurs laser 3D (MENSI – TRIMBLE) sont maintenus dans le cadre de licence « éducation recherche ». Le matériel informatique et vidéo est maintenu soit par des contrats spécifiques soit dans le cadre d’une extension de garantie. Chaque site organise sa politique de réseau selon une architecture classique de distribution de ressources (disques, ftp, dns et messagerie) et de partage de périphériques (imprimantes, scanner, etc.). Le laboratoire est connecté au réseau RENATER, à 10 mb ou 34 mb selon le site, à travers le domaine @archi.fr avec map comme sous domaine. Lyon Marseille Nancy Toulouse Strasbourg Stations de travail 12 45 28 7 5 Serveurs 1 4 4 1 1 Ce potentiel est à mettre en rapport avec le nombre de personnes travaillant sur cette plate-forme de façon permanente ainsi qu'une vingtaine d’étudiants de 1 troisième cycle dont le MAP est laboratoire d’accueil sur le site de Marseille (DPEA 2 « MCAN », Master « SIS») et sur le site de Nancy (DEA « Modélisation et simulation des espaces bâtis ») Par ailleurs le site de Marseille maître d’œuvre du programme de numérisation 3 « 3Dmonuments » s’est équipé de moyens de relevés laser 3D et de photographies aériennes à basse altitude. Il s’agit : • d’un scanner plein jour GS 200 MENSI - TRIMBLE utilisant la technologie « temps de vol ». La portée de 2m à 200m est bien adaptée aux échelles architecturales et urbaines. La densité de la grille de saisie des points en 3D est ajustable jusqu’à 3mm à 100m, permettant un maillage variable en fonction de la complexité surfacique des objets relevés. La précision, 1/2cm à 200m, la vitesse d’acquisition, 5 000 points par seconde, et son large champ de saisie, 360° x 60°, permettent d’effectuer des relevés de scènes architecturales de grande dimension en quelques heures : 1 Diplôme Propre des École d’Architecture Métiers de la Création et Applications Numériques – MCAN http://www.map.archi.fr/formation 2 Master recherche « Sciences de l’information et des systèmes » http://www.map.archi.fr/formation 3 Programme 3Dmonuments http://www.map.archi.fr/3D-monuments Présentation de l’unité Page 23 Page 24 • d’un hélicoptère, monomoteur thermique, doté d’une nacelle pouvant embarquer un appareil de photographie numérique NIKON D1X (objectifs 14 mm, 20mm, 105 mm), un appareil de photo numérique NIKON Coolpix 5000 (Zoom 28-74 mm) ou un camescope SONY PD1-100AP au format DVCAM. L’orientation du capteur (rotation, inclinaison) et le déclenchement de la prise de vue, ou du on/off et du zoom de la camera sont commandés depuis le poste de contrôle au sol. Capable d’effectuer un vol stationnaire, contrôlé par ordinateur, l’hélicoptère permet d’obtenir des clichés impossibles à obtenir par d’autres moyens. Il évolue à une altitude comprise entre 10 et 80 m permettant de survoler des édifices relativement importants, sous réserve de rester à vue du poste de contrôle au sol. La durée d’un vol est inférieure à 30 minutes ; • d’un drone lent (5 à 15 kmh) munie d’une voile de 3,8 m2 iitialement destiné à la télédétection rapprochée. La conception de ce paramoteur (Pixy©) basée sur la simplicité en fait un vecteur idéal pour couvrir à basse altitude (50 à 150m) des portions de terrain importantes. Il est équipé d’un appareil de photographie numérique NIKON Coolpix 5000 ou D1X pour la réalisation de prises de vue verticales ou obliques. Le contrôle de la prise de vue s’effectue par un retour vidéo au sol et le suivi de trajectoire par un GPS. GS 200 – Chapelle de la Vieille Charité - Marseille SurveyCopter – Capitole de Dougga – Tunisie Paramoteur Pixy© - Site de Dougga, Tunisie PRESENTATION Page 24 Présentation de l’unité [ ACTIVITÉS DE RECHERCHE RECHERCHE ] Thème 1 Outils numériques et patrimoine architectural 29 Thème 2 Paysage comme totalité construite 135 Thème 3 Processus de production de bâtiments 153 Thème 4 Partage d’informations sur Internet pour l’architecture 187 Sommaire THÈME 1 OUTILS NUMÉRIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL OUTILS NUMÉRIQUES ET PATRIMOINE ARCHITECTURAL Responsable : Michel Florenzano Jean-Pierre Perrin axe 1 mesure optique et modèles architecturaux 33 axe 2 modélisation, restitution, imagerie en architecture 59 axe 3 Acquisition, modélisation, représentation d’informations patrimoniales 93 Activités de recherche Intervenir dans le champ du patrimoine architectural et urbain dans le but de représenter des connaissances et d’élaborer des moyens d'intervention suppose que l'on dispose au préalable d'un modèle de l'objet sur lequel porteront les différents traitements. Or la modélisation d'un objet architectural existant quelle que soit son échelle (de l’édifice au territoire) pose le double problème de la mesure (morphologie et localisation) et de la modélisation des connaissances dont on dispose sur cet objet. Si les outils et les techniques d'acquisition numérique (mesurage) de l'existant sont aujourd'hui performants - telles la photogrammétrie et l'acquisition laser - se pose avec acuité le problème du traitement des informations recueillies dans le but d'obtenir un modèle tridimensionnel. Par ailleurs, le modèle architectural, pré-requis pour le mesurage, et l'ensemble des données recueillies, devront pouvoir être exploités en vue de la constitution de banques de données patrimoniales. La constitution de telles banques nécessite des recherches sur la structuration et le stockage des informations, la mise en œuvre de logiciels de consultation et les outils de diffusion. Le thème Outils numériques et patrimoine architectural correspond en définitive à trois types d’interventions: • Mesures optiques et modèles architecturaux, où l’acquisition de données spatiales faisant intervenir un opérateur (photogrammétrie, topographie) s’appuie sur un modèle architectural à renseigner, • Acquisition tridimensionnelle non dédiée, restitution et imagerie en architecture où se pose la question des méthodes et outils de représentation, la mesure est ici indépendante de l'objet relevé (balayage laser) sa confrontation au modèle de l’objet étudié se fait à posteriori, • Système d'information patrimoniale, où interviennent évolutivité du modèle et gestion des données patrimoniales aux différentes échelles, de l’édifice à l’urbain. Autour des mots-clés système de relevé informé, modèle architectural, système d’information, se retrouve l’objectif central des activités de recherche de ce thème : développer des outils de compréhension, de représentation et de gestion du patrimoine architectural et urbain aptes à rendre compte de sa complexité tant formelle qu’historique. mesure optique et modèles architecturaux axe 1 mesure optique et modèles architecturaux Photogrammétrie et modélisation tridimensionnelle 35 Le projet ARPENTEUR 41 Photogrammétrie et connaissances architecturales 43 Du relevé photogrammétrique à un système d’information 47 Scaner 3D pour l’architecture 53 Thème 1 Outils numériques et patrimoine architectural Page 35 Photogrammétrie et modélisation tridimensionnelle des objets topographiques et architecturaux Équipe Pierre GRUSSENMEYER, Samuel GUILLEMIN, Mathieu KOEHL, Tania LANDES Emmanuel ALBY, doctorant MAP-CRAI Nancy (depuis octobre 2002) Johannes LEEBMANN, doctorant en cotutelle avec l’Université de Karlsruhe (depuis 2003) Élise MEYER, doctorante MAP-CRAI Nancy (depuis octobre 2004) Fayez TARSHA-KURDI, doctorant boursier du gouvernement français (depuis octobre 2004) Partenaires Université de Karlsruhe Université d’UMEA, Suède CIPA – Comité International de Photogrammétrie Architecturale Laboratoire des sciences de l'image,de l'informatique et de la télédétection (L.S.I.I.T) – UMR 7005 La photogrammétrie : Orientation externe en photogrammétrie: Le travail porte ici sur les méthodes de calcul des modèles en photogrammétrie aérienne et terrestre. La détermination des paramètres d’orientation externe et interne est un problème fondamental en photogrammétrie. Les méthodes sont basées sur des configurations mono, stéréo ou multi-images. Nous avons publié leur classification en trois groupes principaux. • Un premier groupe constitué de méthodes approximatives est destiné au calcul des valeurs approchées des paramètres d’orientation externe nécessaires pour les méthodes itératives rigoureuses. • Le deuxième groupe est basé sur les conditions photogrammétriques fondamentales (la colinéarité, la coplanéité et la coangularité) et inclut les méthodes basées sur l’extraction de lignes. • Dans le troisième groupe, les méthodes d’orientation de la géométrie projective sont étudiées. Dans les outils de calcul et de restitution (TIPHON et ARPENTEUR cf. page 41) que nous avons développés depuis 1996, nous avons adapté les méthodes générales de calcul d’orientation aux configurations terrestres et aux différents types d’appareils photos métriques et non métriques. Le développement d’une bibliothèque d’algorithmes pour l’orientation externe en photogrammétrie dans MATLAB a été entrepris en 2003, en relation avec Niclas Börlin, enseignant-chercheur au Département de mathématiques appliquées à l’Université d’UMEA en Suède. Dans la thèse de Johannes LEEBMANN (co-tutelle entre l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et l’Université de Karlsruhe), le développement de procédés de calibration d’images virtuelles et réelles de scènes externes est étudié à l’occasion d’un projet portant sur l’apport de la réalité augmentée dans l’analyse de la topographie lors d’une catastrophe. Activités de recherche Page 35 Page 36 Photogrammétrie architecturale: L’objectif est d’étudier les stratégies et méthodes de reconstruction et de modélisation en 3D des ouvrages et sites historiques à partir de différentes configurations de relevés terrestres basées sur l’utilisation d’appareils photos métriques ou d’amateurs. En photogrammétrie architecturale, les conditions du relevé sont imposées par l’accès à l’objet et les obstacles autour ou à l’intérieur d’un bâtiment. Les différentes approches de la restitution photogrammétrique dépendent de la méthode de relevé et d’orientation externe. L’inventaire des stratégies pour le traitement des images et des systèmes d’acquisition d’images nous a conduit à proposer une approche globale pour le relevé, la restitution et la modélisation du patrimoine par les techniques de photogrammétrie architecturale. Les méthodes de rectification d’image ou de monorestitution, les systèmes de mesure monoscopique multi-image et les systèmes de mesure de couples d’images stéréoscopiques ont été validées sur plusieurs projets nationaux et internationaux. La démarche originale qui a été développée a été reconnue par le Comité International de Photogrammétrie Architecturale (CIPA) et a fait l’objet d’un chapitre dans un ouvrage collectif sur la photogrammétrie numérique. Au cours des dernières années, l’équipe est intervenue dans plusieurs projets nationaux et internationaux en rapport avec le relevé, la documentation et la restauration du patrimoine. Sur la cathédrale de Strasbourg, des études d’auscultation et de déformation sont confiées tous les ans à notre équipe par la Direction Régionale des Affaires Culturelles. L’équipe encadre deux thèses axées sur la photogrammétrie architecturale. Depuis octobre 2002, Emmanuel ALBY (architecte ENSAIS) travaille sur l'élaboration d'une méthodologie de relevé d'objets architecturaux basée sur la combinaison des techniques d'acquisition : laser, photogrammétrie, photographie numérique. D'autre part, Elise MEYER (ingénieur de l’INSA de Strasbourg) a commencé une thèse depuis le mois d'octobre 2004 axée sur l'acquisition tridimensionnelle, la restitution et l'imagerie en archéologie, avec comme objectif de proposer une plateforme liant l'informatique graphique et les données patrimoniales. L’objectif de cette thèse est de développer des outils de mesure, de compréhension, de représentation et de gestion du patrimoine archéologique à partir des techniques photogrammétriques et lasergrammétriques. La phase de mesure sera guidée par un modèle laissé à l’initiative de l’architecte ou de l’archéologue. Des solutions seront par exemple proposées pour le relevé épigraphique de surfaces non planes, ou pour des modélisations pierre-à-pierre, à des fins de reconstruction de monuments démantelés notamment. ARPENTEUR : photogrammétrie sur Internet Dans ce projet développé en partenariat avec le MAP-Gamsau (Pierre DRAP - cf. page 41), notre objectif est de proposer un outil original de photogrammétrie utilisable sur le Web, une plate-forme de recherche pour les photogrammètres du laboratoire, et un outil de modélisation à destination des chercheurs architectes et archéologues. Le logiciel ARPENTEUR (Architectural PhotogrammEtry Network Tool for EdUcation and Research) est développé en JAVA. Les outils proposés sont basés sur l'idée d'une utilisation en réseau et s'appuient sur les protocoles de communication HTTP et FTP. Différents modules de photogrammétrie ont été développés pour le calcul de l’orientation des modèles. Les données sont structurées en XML pour faciliter l’interopérabilité avec d’autres logiciels de photogrammétrie ou de visualisation. La stratégie de modélisation est de guider la phase de mesure par un modèle architectural. Les procédés de restitution interactive, de mesure semiautomatique d’objets constitués de primitives géométriques et de redressement paramétrique sont développés avec cet objectif. L’aspect base de données a été Page 36 Activités de recherche Page 37 étudié dans le cadre d’un projet de système de gestion de documentation en archéologie associé à notre plate-forme. Le logiciel ARPENTEUR (www.arpenteur.net) avait obtenu le premier prix du concours CATCON (Computer Assisted CONtest) lors du Congrès de la Société Internationale de Photogrammétrie et de Télédétection (ISPRS) à Amsterdam en juillet 2000. Les derniers développements de ce projet ont été présentés en juillet 2004 au sein de la Commission « Education and Communication » lors du prochain congrès de l’ISPRS à Istanbul. Notre ambition est de proposer un projet européen sur la photogrammétrie par Internet en partenariat avec d’autres universités. Modélisation tridimensionnelle des objets topographiques Modèles tridimensionnels urbains Dans ce thème, nous nous intéressons aux méthodes de modélisation des données issues de la restitution photogrammétrique. Trois niveaux d’information (géométrie, topologie et sémantique) peuvent être pris en compte dans nos modèles. La géométrie est issue des mesures en 3D. La topologie est du ressort de la structuration et de l’organisation des données. • Une première approche utilise les aspects sémantique et descriptif des données comme point de départ dans l’élaboration du concept global de modélisation. La structuration préalable en trois niveaux est prise en compte par l'opérateur lors de son travail d'acquisition des données ou lors d'un processus de reconstruction. Cette approche a été appliquée à l’extraction semi-automatique de bâtiments en milieu urbain en considérant les parties visibles (les toits) restituées sur les photos aériennes. La restitution des détails géométriques des façades par photogrammétrie architecturale permet de compléter les modèles. • Une seconde approche utilise une classification et une structuration des éléments constitutifs des toits comme hypothèse de départ de modélisation. La reconstruction de la maquette numérique 3D est ensuite obtenue automatiquement par des processus de projection associant un type d’élément à projeter à une surface de projection. • Une troisième approche permet de compléter les maquettes numériques en enrichissant la géométrie des façades. Des méthodes de photogrammétrie architecturales sont utilisées pour l’obtention de façades très détaillées, un processus d’enrichissement de la géométrie des façades à partir de mesures simples sur une seule image géoréférencée est utilisé dans le cadre d’un Système d’Information Topographique 3D utilisant des concepts de géométrie, de topologie et de base de données associées. Pour cette dernière approche, une palette d’outils spécifiques a été développée dans un environnement de D.A.O. Plusieurs applications de modèles tridimensionnels urbains ont permis de tester et de valider ces démarches. La géométrie repose sur les mesures par stéréorestitution des éléments visibles des toits des bâtiments. Le processus interactif de reconstruction permet de créer de manière semi-automatique le modèle par contours en 3D du bâtiment en calculant l’intersection des façades verticales avec un modèle numérique de terrain. La structure topologique est déduite de la géométrie. Les données peuvent ensuite être stockées dans une base de données relationnelle. Les structures de données sont définies à partir des différentes formes de toits. La précision du modèle final dépend de la complexité des bâtiments et de la résolution des images. Plusieurs projets ont été réalisés pour valider notre approche : Activités de recherche Page 37 Page 38 • • avec l’Université de Vienne dans le cadre d’un projet Amadeus avec les Villes du Havre et de Montpellier dans le cadre de contrats Nous avons aussi adapté la méthode à la modélisation des maquettes dans le cadre d’un projet avec le musée de l’Arles Antique et le MAP-Gamsau (Michel BERTHELOT). Parmi les perspectives de ce thème de recherche, nous envisageons : • • • • • • • d’étudier la modélisation de nouvelles catégories d’objets topographiques, pour l’instant seuls certains types de bâtiments ont été étudiés ; d’étudier plus particulièrement l’approche sémantique, c’est-à-dire que le point d’entrée est la signification de chaque élément constitutif du modèle, et doit permettre de structurer les éléments graphiques et la définition des règles de reconstruction. Les toits ne sont alors plus mesurés dans leur totalité et ces règles liées aux aspects sémantiques permettent de générer automatiquement le toit. La méthode d’acquisition reste la restitution photogrammétrique, mais le nombre de mesures est réduit par rapport à l’approche actuelle. d’étendre les modèles tridimensionnels pour des applications de climatologie urbaine sur Strasbourg (dans le cadre de notre participation au projet européen HySens en relation avec le LSIIT). d’intégrer de nouvelles sources de données pour la construction des modèles tridimensionnels (photos aériennes, terrestres, images satellitaires à haute résolution, données issues de systèmes laser aéroportés). d’enrichir la géométrie des façades en utilisant des données disponibles (images, photographies) ou ne nécessitant pas une mise en œuvre technique complexe. d’associer des éléments de textures à chaque face obtenus à partir de données disponibles. d’associer à la géométrie des données thématiques significatives permettant des traitements et des combinaisons de traitements thématiques et géométriques. Imagerie urbaine à haute résolution et modèles tridimensionnels urbains L’accès aux images issues de capteurs à très haute résolution (THR) laisse entrevoir un large spectre d’applications de la télédétection aux échelles urbaines. L’emploi d’images à THR permet d’ajouter une nouvelle dimension à la cartographie urbaine réalisée conventionnellement par photogrammétrie. En effet, l’information spectrale inhérente aux données multispectrales ou hyperspectrales permet de fournir une thématique jusque là issue de photo-interprétations et de reconnaissances sur le terrain. Les techniques de traitements d’images classiques ayant fait leurs preuves sur des images satellitaires à basse ou moyenne résolution se trouvent remises en question avec l’emploi d’images à THR. La THR est incontestablement un atout en terme de contenu informationnel, mais, sans citer le problème du stockage, la croissance de l’espace spectral et spatial engendre quelques fois la prise en compte de précautions nouvelles lors des prétraitements. D’un point de vue spatial, la très haute résolution doit parfois être dégradée en fonction des traitements ultérieurs puisque le problème lié aux pixels n’en est que davantage amplifié. D’autre part, les pré-traitements du type corrections géométriques qui auparavant étaient largement satisfaits par des transformations polynomiales sont amenés à être remplacés par des techniques d’ortho-rectifications. D’un point de vue spectral, la très haute résolution peut également nécessiter une dégradation. En effet, une réduction de la dimension spectrale n’est pas à exclure en raison de la redondance de l’information présente dans certaines bandes. D’autre part, les processus d’analyses d’images classiques ne suffisent plus à segmenter et classifier les quantités d’informations contenues Page 38 Activités de recherche Page 39 dans l’image et doivent s’adapter aux connaissances a priori que l’analyste a de ces objets. Dans le cadre de notre participation au projet REClUS 3 (Rayonnement et bilan d'Energie en Climatologie Urbaine à Strasbourg) mené par le LSIIT UMR 7005, nous avons été amenés à traiter des données hyperspectrales, soit à très haute résolution spatiale et spectrale. Ainsi les affirmations précédentes ont été mises en exergue. Les expérimentations ont confirmé d’une part la nécessité de prendre en compte les paramètres d’attitude des vecteurs lors du captage des images dans un but de correction géométrique et d’autre part la nécessité d’introduire des informations sémantiques dans les processus de classification utilisant la logique floue, dans un but d’extraction d’informations thématiques. Cette extraction d’objets a été poursuivie, approfondie et évaluée dans une perspective de détection de contours de bâtiments à partir d’images Quickbird. L’objectif à plus long terme étant de participer à l’automatisation de la production de modèles tridimensionnels urbains. Pour ce faire, les processus d’analyses d’images basés uniquement sur les valeurs spectrales des pixels ont rapidement été remplacés par des outils d’analyse basés sur l’emploi d’un ensemble de pixels similaires (création « d’objets » par croissance de régions) au lieu de pixels discrets. Ainsi, l’espace spectral se voit remplacé par un espace de critères à n dimensions. De plus, afin d’automatiser la classification, la saisie de zones échantillons a été remplacée par l’élaboration de règles formalisant l’appartenance d’un objet à une classe à partir des connaissances a priori que l’analyste possède de ces objets. Les résultats de cette étude ont mis en exergue qu’une analyse d’image orientée objet permettait de mettre en évidence de manière semi-automatique, sur la base uniquement de règles d’appartenance, l’existence ou non de bâtiments. Toutefois, en raison de la résolution spatiale non encore satisfaisante, les contours détectés ne sont aucunement fiables ni utilisables dans une optique d’étude géométrique. Par conséquent, l’étude sera poursuivie en employant une analyse d’images orientée objet - toujours dans un objectif de détection de contours de bâtiments - mais appliquée cette fois à des données aériennes conventionnelles. Il s’agira de définir une segmentation adéquate et d’élaborer de nouvelles règles d’appartenance adaptées à l’échelle de la photographie. Après évaluation des résultats, la reproductibilité de la séquence de traitements sera analysée sur une seconde prise de vue. Ainsi, le traitement des contours extraits d’un couple de prises de vue fournira la troisième dimension et constituera un premier pas vers l’automatisation de notre chaîne de production de modèles tridimensionnels urbains. Activités de recherche Page 39 Page 41 Le projet ARPENTEUR Un outil de photogrammétrie architecturale à l’usage des architectes et des archéologues Équipe Pierre DRAP Partenaires Pierre GRUSSENMEYER, MAP-Page, INSA de Stasbourg Nous présentons ici une approche originale du relevé architectural où la phase de mesure, guidée par un modèle architectural est laissée à l’initiative de l’architecte ou de l’archéologue avec une intervention réduite de l’expert photogrammètre. ARPENTEUR (pour ARchitectural PhotogrammEtry Network Tool for EdUcation and Research) est un ensemble d'outils logiciels développés en collaboration avec l’équipe MAP-Page à l’INSA de Strasbourg (cf. page 36). Ces outils sont basés sur le concept d’utilisation en réseau et s'appuient sur les techniques de communication HTTP et FTP. Des exemples peuvent être consultés sur le site Internet http://arpenteur.gamsau.archi.fr. Les principales justifications du projet sont les suivantes : • Comme logiciel pour l'éducation et la recherche, le langage de développement JAVA fournit un outil et une technologie permettant à des équipes travaillant sur des sites et des systèmes distincts et distants, un moyen commode de travail et d'échange ; • Comme outil dédié à l'architecture, ARPENTEUR bénéficie de l'expertise des deux équipes dans les domaines de la photogrammétrie rapprochée et de la représentation des connaissances architecturales ; • Comme outil dédié à la photogrammétrie, ARPENTEUR est un système simple et doit être classé parmi les systèmes légers de photogrammétrie, légers au sens de sa simplicité d’utilisation et de la non nécessité de matériel lourd pour l'exploitation. L'intégration de ces objectifs dans un même ensemble s'appuie sur des choix techniques et conceptuels. Le premier de ces choix consiste à utiliser des images digitales obtenues à l'aide d'appareils de photographie numérique que l'on trouve aujourd'hui dans le commerce et dont certains présentent des caractéristiques suffisantes en ce qui concerne la qualité des images produites. Ces images numériques permettent également d'offrir à l'utilisateur des outils de traitement qui automatisent certaines des tâches habituellement réalisées par un opérateur humain. Enfin, elles permettent l'intégration totale de la chaîne de traitement depuis les photographies jusqu'à certains résultats finaux comme la visualisation en 3 dimensions dans des logiciels de CAO-DAO 3D. Cette intégration est mise à profit pour servir un autre choix, conceptuel, fondé sur l'idée d'un processus guidé par les connaissances relatives au domaine. Concernant l'architecture aussi bien que l'archéologie, il s'agit de permettre à l'expert du domaine d'exploiter ses connaissances pour produire au mieux un résultat conforme à ses vœux. Le résultat peut se présenter sous la forme de documents de relevé, de fichiers dédiés à la visualisation ou en corpus destiné à une base de données. Pour cela, le système fournit à cet expert un ensemble d'outils lui permettant d'exprimer des hypothèses relatives à son champ d'investigation, hypothèses dont l'utilisation conduit à un allègement du processus de mesurage. Parmi celles-ci, citons par Activités de recherche Page 41 Page 42 exemple, la création d'un corpus représentant les objets présents dans le champ d'investigation. Comme bénéfice de ces choix ARPENTEUR apparaît comme un outil développé pour des professionnels de l'architecture ou de l'archéologie avec une intervention réduite de l'expert photogrammètre. L’Arpenteur utilise les connaissances de l’expert tout au long du traitement photogrammétrique, il utilisera donc diverses connaissances afin d’alléger les différentes étapes du processus. Voici rapidement les niveaux de connaissances utilisés en fonction des étapes du procédé photogrammétrique. Le premier niveau est géométrique. La connaissance que l’on a des objets étudiés est tout d’abord géométrique, l’architecture, les objets manufacturés peuvent s’approximer par une succession de primitives géométriques. L’arpenteur est un outil de photogrammétrie nous nous efforcerons donc de prendre en compte la géométrie des objets, géométrie 3D, et d’en calculer une possible projection perspective sur la photo afin d’anticiper le geste de l’archéologue ou de l’architecte utilisant l’outil. Ces développements fortement axés sur le calcul géométrique et le traitement d’image sont très prometteurs, ils ont débouché sur le procédé I-Mage (Image processing and Measure Assisted by GEometrical primitive) qui a ouvert les portes aux développements visant à intégrer la photogrammétrie et les techniques de Laser Scanner au sein d’un seul et même outil de relevé. Le second niveau est encore géométrique mais avec une composante cognitive importante. Il s’agit d’utiliser la notion de modèle lié aux objets mesurés pour pouvoir compléter un ensemble de mesure. Ces mesures sont incomplètes soit car l’objet n’est vu que partiellement, soit l’objet est endommagé lors de la prise de vue. La stratégie de reconstruction de l’objet est déterminée par un système expert qui applique un ensemble de règles faisant partie de la description de l’objet. Cet aspect sera développé dans la présentation du projet Galilée mené avec nos partenaires Romains. Enfin de dernier niveau de traitement utilisant les connaissances du domaine est celui de l’analyse et de la présentation des résultats. Un procédé photogrammétrique peut produire une grande quantité de résultats, il convient donc de savoir les organiser, les présenter et les utiliser en les liants à d’autres données. Il s’agit ici d’utiliser les capacités de la photogrammétrie pour faire un pas vers un système d’information patrimonial, liant les données géo référencées à un ensemble de données préexistantes. Les modèles 3D générés servent ici d’interface vers des bases de données qui peuvent être mise à jour indépendamment du relevé photogrammétrique. La connaissance du domaine est ici utilisée dans un processus de contrôle de cohérence des données (cohérence spatiale par exemple) et par l’application de règles de fusion et de révision des données tout au long des fouilles archéologiques. axe 1 Page 42 mesure optique et modèles architecturaux Activités de recherche Page 43 Photogrammétrie et connaissances architecturales pour un nouveau mode de relevé et de représentation de l'architecture Équipe Pierre DRAP, Julien Seinturier Partenaires Université Rome III, laboratoire « Rappresentazione Grafica », Marco Canciani Université de Toulon et du Var, laboratoire SIS, Odile Papin, Soutien du projet Galilée en 2004 Nous proposons au travers de ce projet l'élaboration d'un nouvel outil destiné au relevé et à la représentation du patrimoine architectural. Cet outil s'appuie sur un procédé photogrammétrique lié à un système expert manipulant une base de connaissances issue du domaine de l'expertise architecturale. L'idée fondatrice du projet réside en l'existence d'un modèle a priori de l'objet relevé, modèle qui servira à élaborer une description géométrique théorique destinée à guider le processus de mesurage et à générer une représentation complète de l'objet où coexistent mesures et hypothèses architecturales. Ce projet répond à un besoin de relevé architectural où la représentation de l'architecture construite dépasse les problèmes de géométrie et de réalisme dans le rendu des images de synthèses mais intègre un ensemble de connaissances habituellement détenu par les seuls architectes et archéologues. Par ailleurs, le médium utilisé pour l'acquisition d'information, à savoir la photographie, nous permet d'enregistrer la scène (l'édifice) tant d'un point de vue quantitatif, par les mesures 3D possibles, que qualitatif par l'essence même de la photographie (texture, couleur, etc.) Le projet s'articule en plusieurs phases : Élaboration du modèle architectural : l'édifice est vu comme une combinaison d'objets élémentaires prédéfinis, le corpus est issu du vocabulaire de l'architecture et inclut les objets étudiés ainsi que les règles décrivant leur agencement. Élaboration du modèle géométrique : pour chaque objet identifié appartenant au corpus modélisé, une description géométrique offre d'une part un ensemble de primitives géométriques, seuls objets à être effectivement mesurés d'autre part une représentation idéale de l'objet. La mesure photogrammétrique étant fortement incomplète (l'objet n'est vu que partiellement ou est en partie détérioré), le Système Expert déterminera la meilleure stratégie pour renseigner tous les paramètres géométriques de l'objet étudié, à partir des mesures effectuées et de données provenant du modèle architectural et du modèle géométrique. L'objet résultant est donc fondé sur un modèle théorique, dimensionné plus ou moins partiellement par une mesure photogrammétrique. Le système expert doit permettre de fournir l'origine de chaque attribut de l'objet (mesure, modèle architectural ou géométrique). Lors de l'exploitation des photographies, l'opérateur peut choisir le nombre d'attributs de l'objet qu'il juge bon de mesurer et ce choix est révisable dans le temps, par exemple lors d'une seconde campagne de mesure. Le système peut être utilisé pour positionner dans l'espace des objets de catalogue après les avoir mis à l'échelle ou bien, si la mesure est plus complète, outre le positionnement dans l'espace, le système permettra une analyse des écarts de l'objet mesuré au modèle théorique et, par là, une étude de ses déformations (cas des arcs ou des voûtements), de l'érosion subie ou alors une remise en cause du modèle initial. Activités de recherche Page 43 Page 44 Base : Modèle théorique et géométrique Sur la figure précédente, on peut voir schématiquement sur sa partie droite, l'expression graphique théorique d'une base attique et sur la partie gauche, les primitives géométriques choisies pour supporter la mesure (ici exclusivement des plans et des cercles). Le Système Expert prend en entrée une description des zones mesurées ainsi que la répartition des points, le moteur d'inférence détermine la stratégie de calcul des données manquantes pour l'élaboration du modèle complet. Implantation et choix techniques L'ensemble des développements du projet sera écrit en Java et s'appuiera sur des projets existants. Le choix des modules de représentation sera également déterminé par la possibilité de décrire la morphologie des objets de façon textuelle ou automatique. L'aspect photogrammétrie numérique s'appuie sur le projet Arpenteur. Le système expert Nous utiliserons le système expert Jess, entièrement écrit en Java et disponible sur le WEB : http://herzberg.ca.sandia.gov/jess/. Jess fonctionne sur le mode du chaînage avant : L'utilisateur du système expert entre des faits (dans notre cas : les zones mesurées sur l'objet). À partir de ces faits et de règles représentant la connaissance architecturale, le système va déduire toutes les conclusions possibles, c'est-à-dire toutes les caractéristiques géométriques du modèle qui pourront être affectées ou évaluées (sachant qu'elles sont en nombre acceptable). Les outils de visualisation L'outil de visualisation doit satisfaire trois objectifs : • Une visualisation simplifiée mais interactive; c'est-à-dire dans laquelle le point de vue peut évoluer dynamiquement et le lien avec un ensemble de données textuelles ou autres être établi. La représentation graphique devient ici une interface avec un ensemble de données structurées ; • Une visualisation de qualité où les images produites peuvent suggérer de façon réaliste l'état de l'édifice au moment de la campagne de prise de vues ou bien un état idéalisé de l'édifice ; • Une génération de plans, coupes et vues techniques de l'édifice avec utilisation de symboles conventionnels simplifiant la lecture (courbe de niveau, courbes d'iso-déformations, cotations). Deux outils ont été choisis pour répondre à ces trois attentes : VRML comme format 3D de visualisation simplifiée. Ce format permet une visualisation interactive et liée à un ensemble de données hétérogènes accessibles depuis une URL. Il répond complètement au premier point. Un outil de DAO, MicroStation de Bentley © a été choisi pour répondre aux deux autres points. Le format de base du logiciel étant libre, il est aisé de produire automatiquement des fichiers binaires représentant les résultats du processus. Page 44 Activités de recherche Page 45 Conclusion Ce projet constitue une synthèse des travaux effectués jusqu’ici au travers d'une application particulièrement intéressante sur l'étude, l'auscultation et la représentation d'édifices romains déjà longuement étudiés par nos partenaires italiens. Par ailleurs, les travaux effectués avec le DRASSM sur la représentation de fouille sous-marine bénéficieront pleinement de l'avancée de ce projet. Activités de recherche Page 45 Page 47 Du relevé photogrammétrique à un système d’information d’information dédié au patrimoine archéologique l’épave Étrusque du Grand Ribaud Équipe Pierre DRAP, Anne DURAND Partenaires Luc LONG, Conservateur en Chef du Patrimoine DRASSM - Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, MCC Les travaux effectués sur la fouille dirigée par Luc Long, Le Grand Ribaud F au large de la ville d’Hyères, Var, France, nous ont fourni le prétexte à deux grands types de développement : nouvelle approche du relevé et de la représentation du patrimoine archéologique. Le procédé de relevé est fondé sur un outil de photogrammétrie (l’Arpenteur) piloté par un Système Expert qui utilise une base de connaissance issue de l’expertise archéologique ; et un Système d’Information fondé sur les données archéologiques extraites de cette fouille. Un site Internet permet de consulter l’état d’avancement de ce projet et les derniers résultats archéologiques (http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr ). Le projet est articulé en plusieurs phases : • Développement du modèle théorique : pour chaque objet identifié, sa description géométrique définit les seules zones mesurables sur l’objet à l‘aide d’un ensemble de primitives géométriques, ainsi qu’une représentation théorique de sa morphologie. • Les mesures photogrammétriques étant fortement incomplètes (les objets ne sont vus que partiellement ou sont en partie détériorés), le Système Expert détermine la meilleure stratégie pour renseigner l’ensemble des paramètres géométriques de l’objet en combinant les mesures photogrammétriques et les valeurs par défaut définies dans le modèle théorique. • L’objet résultant est fondé sur un modèle théorique dimensionné plus ou moins par les mesures photogrammétriques. Lors de l’exploitation des photographies, l’opérateur peut choisir le nombre d’attributs qu’il juge pertinent de mesurer. Ce choix est révisable dans le temps, par exemple lors d’une seconde série de mesures. Si les mesures sont plus denses, au-delà d’un simple dimensionnement et positionnement dans l’espace, le système permet la confrontation des mesures au modèle théorique et une analyse des variations de l’instance étudiée en regard de sa classe. Le système peut donc être utilisé pour contrôler des déformations, l’érosion ou au contraire vérifier l’appartenance à la classe. L’ensemble du projet est développé en Java et utilise le Système Expert Jess, disponible sur le Web. La partie concernant le système d’information et la pérennité des objets en XML est développée par Anne Durand, ingénieur de recherche au laboratoire. Les campagnes de photogrammétrie Présentation et objectifs Une couverture photogrammétrique du site, la plus précise possible, constituait l’objectif principal de la courte campagne de l'année 2000. Il s'agissait d'étudier en détail la surface du gisement au moyen d'une cartographie tridimensionnelle. Lors de cette campagne, la photogrammétrie a permis d'enregistrer d'une part l'état du site avant la récupération du matériel et d'autre part l'état du petit sondage effectué avec le blaster le 28 octobre 2000. Activités de recherche Page 47 Page 48 La phase de couverture photogrammétrique avait déjà été largement développée dans les années 1990, à partir de divers sous-marins utilisant selon le cas des appareils semi-métriques ou des chambres métriques à traitement argentique. Ce fut notamment le cas en 1993 sur l’épave romaine Plage d’Arles 4, par 662 m de fond, puis sur celle du vaisseau La Lune, perdu en 1664 par 88 m de fond, au large de Toulon. Enfin, c’est en 1996 que la méthode fut perfectionnée, en baie de Marseille, sur l’épave romaine Sud-Caveaux 1, par 64 m de fond. C’est toutefois en 1964 que le sous-marin Ashera avait inauguré en Turquie, par 35 m de fond, les toutes premières prises de vues stéréoscopiques, sur l’épave Yassi Ada 2. Réalisée aujourd’hui en une seule journée par une équipe bien entraînée, jusqu’à une profondeur qui peut atteindre 6000 m (limite d’intervention du sous-marin Nautile, IFREMER), l’opération consiste d’abord à équiper le site d’un certain nombre d’éléments indispensables au calcul photogrammétrique. Il s’agit d’étalons de longueur pour la mise à l’échelle (long. : 1,5 m) et de flotteurs pour l’orientation du référentiel, sur la verticale. Sur l’épave Grand Ribaud F, le choix de la photographie numérique permettait de valider les prises de vues dès la remontée du sous-marin et d’effectuer des mesures de contrôle le jour même, à bord du bateau. Cette couverture était nécessaire, pour mémoriser l’état de l’épave et permettre l’élaboration d’un plan du site et une reconstruction 3D utilisant conjointement les données observées sur le terrain et les hypothèses archéologiques. Tout au long des campagnes d'octobre 2000, d'août 2001 et 2002, la photogrammétrie a été un témoin discret et précis de l'état du site avant les diverses interventions mécanisées ou humaines (blaster, remontée d'objets par plongeur). Les survols effectués en août 2001 ont été exploité en 2002 et 2003 et sont exprimés dans le référentiel de mesure défini lors de la première campagne, en octobre 2000. Ainsi l'ensemble des mesures est exprimé dans un seul et même référentiel permettant de comparer, d'analyser et de suivre l'évolution de la fouille. Nous avons adopté une méthode photogrammétrique numérique légère en utilisant un appareil photographique numérique non métrique, embarqué dans un caisson étanche. Pour une présentation rapide de la photogrammétrie sous-marine le lecteur peut se reporter au site web de l’épave. Le système de relevé proposé dans ce travail repose sur l’hypothèse de l’existence d’un modèle théorique des objets archéologiques étudiés. Nous utilisons ici le travail de classification de Michel Py et Jean-Claude Sourisseau. Les différentes sources Dans ce contexte, la mesure et la gestion des amphores de cette épave sont basées sur trois sources de données fortement incomplètes. La première représente le modèle théorique de l’amphore. Elle contient les normes géométriques nécessaires à la représentation graphique des amphores, les valeurs par défaut décrivant des dimensions caractéristiques de ces objets. Ces données évoluent à chaque ajout d’un nouvel individu dans la base. La deuxième source est alimentée par le relevé photogrammétrique des objets qui utilise les photographies faites lors des fouilles. L’information de la troisième source vient des mesures faites en laboratoires sur les mêmes amphores, une fois remontées en surface. Dans ce travail nous n’utiliserons pas cette troisième source d’information. La première source : le modèle théorique Cette source représente la connaissance experte des archéologues dans son expression graphique (S1). Elle découle d’un modèle résultant de l’observation des amphores. Les classes réunissent des informations de diverses natures sur les objets étudiés : la description géométrique de leur morphologie sous la forme d’un ensemble d’attributs géométriques, la description des faits possibles (observations et mesures possibles sur les objets) et la description des règles de calcul nécessaire pour évaluer les attributs géométriques en utilisant les observations effectuées. La diversité des objets manipulés par l’archéologue et la complexité géométrique de Page 48 Activités de recherche Page 49 leurs surfaces nous ont amenés à rechercher des caractéristiques morphologiques stables sur ces objets où les mesures nécessaires à l’étude pourraient être prises. Ces caractéristiques géométriques sont également décrites dans le modèle. Une série de primitives géométriques simples est utilisée pour approximer ces caractéristiques morphologiques et est employée comme interface entre la mesure photogrammétrique et le modèle théorique. De gauche à droite : le modèle graphique élaboré par les archéologues, puis représentation numérique de ce modèle, enfin cinq zones d’une amphore sur lesquelles le relevé est effectué pour obtenir des faits de mesure. La description géométrique de la classe comporte une liste des attributs, la définition de la position et de l’orientation (translation, matrice de rotation) et la définition des caractéristiques géométriques : taille, diamètre du col, diamètre de la panse, etc... Pour chaque attribut représentant les caractéristiques géométriques de l’objet la valeur de l’attribut de classe est la valeur moyenne des attributs de l’individu déjà observé de cette classe. La description des faits indique l’existence ou l’absence d’information observée, par exemple l’existence de points mesurés sur le col ou sur le fond. Les faits peuvent également représenter la présence d’information déduite, comme l’existence d’un cercle calculé sur les points mesurés sur le col. Les règles de calcul sont élaborées par le photogrammètre. Celles-ci permettent de calculer les attributs géométriques des objets en utilisant les faits et les valeurs par défauts des attributs, par exemple, Règle N : S’il y a des points mesurés sur le fond de l’amphore et que le calcul du cercle du col a convergé, alors l’axe OZ de l’amphore sera déterminé par le bipoint (barycentre des points du fond, centre du cercle des points du col). Ces règles de calcul sont employées par le système expert qui est, dans ce projet, le mécanisme de la déduction. Il convient de noter que les informations issues de cette première source de données sont sujettes à évolution. Chaque nouvelle amphore modifie les valeurs des attributs de cette source. En outre les règles des calculs, qui représentent la connaissance experte du photogrammètre, peuvent changer d’un photogrammètre à l’autre. Les informations contenues dans la source S1 vont au delà des aspects géométriques. Un ensemble de données non graphiques (bibliographie, iconographie) entrant dans la définition du « modèle » ne seront pas traitées dans cet article. La seconde source : le relevé photogrammétrique La seconde source de données (S2) provient des mesures photogrammétriques obtenues à l’aide des photographies prises sur le site. Ces informations sont de trois types : position et orientation des photographies dans le référentiel général du site, position et orientation des amphores identifiées et mesurées, détermination de quelques attributs morphologiques. Pour chaque amphore observée sur au moins deux photographies, l’archéologue identifie la classe de l’amphore et choisit une classe suggérée par le système, issue de la première source de données (S1). Une instance est créée et nommée de façon univoque, l’utilisateur peut alors commencer la phase de mesure. Les mesures ne peuvent être faite que sur les primitives géométriques définies dans le modèle (source S1) la morphologie complète de Activités de recherche Page 49 Page 50 l’amphore sera déduite de ces primitives géométriques. Ces mesures sont fortement incomplètes car les amphores ne sont vues que partiellement sur les photographies et par ailleurs beaucoup d’entre elles sont en parties brisées ou enterrées. Le rôle du système expert et de la phase de déduction sera de compléter ces observations et, après la fusion des sources S1 et S2, de proposer un modèle complet de chaque instance. Fusion de données L’obtention d’une représentation 3D complète de l’amphore passe par la fusion des mesures photogrammétriques (S2) et du modèle théorique (S1). Ces deux sources de données fournissent l’information sur les zones remarquables des amphores, définies par un archéologue. La méthode de fusion est fournie par inférence sur les sources de données et produit une liste d’actions à réaliser. Dans un second temps la fusion est effectuée selon les actions correspondantes aux faits générés. Création de la base de croyances (KB) KB est la représentation logique de l’état des données présentes dans les sources S1 et S2. Elle se compose de deux sous-ensembles : la base de faits, issue de S2 et de S1, pour les valeurs par défaut et la base de règles, issue de S1. On met en place une base de faits donnant des informations sur les données présentes dans S1 et S2. Pour cela, un fait est associé à chaque donnée présente dans les sources. Cette méthode est une simple application de l’hypothèse du monde clos souvent utilisée dans le domaine des bases de données. Exemple : Considérons que S1 contienne une hauteur ainsi que le diamètre de panse d’une amphore et que S2 contienne les mesures de la panse et d’une des anses. La base de croyances KB contiendra alors les faits S1height, S1bellyradius, S2belly, S2handle1, chacun déterminant l’existence de données dans la source spécifiée. On complète ensuite KB avec une base de règles qui permettra d’indiquer comment fusionner les sources. Les règles utilisent les faits de la base de croyances pour en générer de nouveaux, ceux-ci représentant les actions à effectuer pour la fusion. Une règle peut être décrite comme une expression si … alors…, par exemple : si fait1 et fait2 alors action3. Technique de fusion des sources Une fois la base de croyances construite, un système permettant la saturation de la base de faits doit être mis en place. Saturer la base de faits consiste à déduire tous les faits possibles à partir des règles. La technique utilisée pour cela est l’inférence en chaînage avant dont le moteur Jess (Java Expert System) permet l’utilisation. À la fin de l’inférence, la base de croyance contient de nouveaux faits représentant les actions à mener pour procéder à la fusion des deux sources. En pratique, l’utilisation de Jess est possible uniquement grâce à un adaptateur entre la base de croyance, contenue dans un document XML, et les objets JAVA utilisés par Jess. Cet adaptateur est constitué d’un analyseur XML remplissant deux managers : un manager de formules logiques (pour les règles) et un manager de faits. La phase d’inférence est initialisée avec les deux managers passés en paramètres au moteur d’inférence. Une fois cette phase terminée, le manager de faits contient les faits initiaux complétés par les faits d’actions nouvellement inférés durant la saturation. La fusion par action est en fait le pont entre l’ensemble de faits produit par l’inférence de Jess et l’ensemble d’actions à accomplir sur l’objet de l’étude. Du point de vue de l’implantation, les instances sont des objets Java et l’appel du système expert se fait via une méthode générique : logicalRestitution(). Une action est, dans ce contexte, une simple méthode Java que l’objet étudié appelle grâce au nom du fait d’action correspondant. Le principe sous-jacent étant que tous les objets mesurables de la hiérarchie possèdent un ensemble de méthodes élémentaires qui permettent le calcul de primitives géométriques comme le calcul de barycentre, de rotation, de translation, etc. Chaque action est associée à un fait homologue dans le modèle théorique (S1) et produit par l’inférence du système expert. Page 50 Activités de recherche Page 51 Des sources de données à la représentation complète de l’objet : Fonctionnement du Système Expert. Résultats Cette approche nous permet d’obtenir, malgré une vision partielle des amphores, une représentation de la cargaison relativement proche de ce que nous supposons qu’elle était. Nous obtenons deux types de résultats, une forme textuelle, structurée en XML et un ensemble de représentations graphiques, directement généré par les instances Java : fichiers VRML et MicroStation™. Ces fichiers XML contrôlent toute l’information que nous possédons sur les objets mesurés et calculés : les photographies sur lesquelles ils sont vus, les caractéristiques géométriques calculées ou inférées par le système expert, la liste des faits, mesurés, calculés ou inférés, les diverses remarques faites par les archéologues, etc... Le système permet d’atteindre les informations numériques de l’objet, depuis sa représentation graphique afin par exemple de connaître l’origine d’un attribut (calcul sur des mesures photogrammétrique ou déduction depuis le modèle théorique). à gauche, vue sous-marine du site, au centre vue générale, à droite, imgae de sybthèse d’un détail de la fouille. Conclusion Nous avons présenté ici un outil de représentation et de mise en scène des hypothèses archéologiques fondé sur une confrontation de mesures objectives et d’hypothèses. Un des objectifs de cette démarche est la visualisation de scènes déduites d’un minimum de points mesurés. Les aspects génériques des développements permettent d’envisager d’étendre cette approche à d’autres types d’objets, en particulier des objets purement architecturaux, c’est ce que nous nous proposons de faire avec nos partenaires Romain dans un premier temps puis avec le département d’Archéologie Médiévale de l’Université de Florence. L’expérience du Grand Ribaud F a mis l’accent sur le problème de gestion des données. Les méthodes développées pour l’acquisition de données par Activités de recherche Page 51 Page 52 photogrammétrie ont permit aux archéologues de saisir, de mesurer un grande quantité d’amphores et d’objets présents sur le site. Le problème de la gestion de ces données est alors devenu crucial. La première version de ce qui sera dans les prochains mois un Système d’Information dédié aux objets patrimoniaux a été réalisée en collaboration avec Anne Durand (ingénieur de recherche au laboratoire). Elle s’appuie sur un constat simple : nous disposons après le relevé fait avec l’Arpenteur d’un unique fichier XML, contenant les informations relatives aux objets mesurés. Ce fichier peut être vu comme une base de données polymorphiques gérant la morphologie des objets, leur geo-référencement et les observations et données archéologiques. Le projet ISA-PX (Information System for Archaeology using Photogrammetry and XML) se propose d’aider l’utilisateur à parcourir les données observées en utilisant les diverses représentations graphiques comme interface vers les données archéologiques. Ce projet dépasse le cadre de l’archéologie sous-marine et sera appliqué au bâtit médiéval lors de la mission en Jordanie (fin 2004) avec de Département d’Archéologie Médiévale de l’Université de Florence, Italie. Page 52 Activités de recherche Page 53 Scaner 3D pour l’architecture Équipe Michel FLORENZANO, Livio DE LUCA Partenaires CEA Saclay, Laboratoire Calculateurs Embarqués et Image Fabien DEKEYSER, François GASPARD France Telecom R&D - Pascal LERAY MENSI – TRIMBLE - Xin CHEN Projet labellisé par le programme RIAMM géré par le CNC en collaboration avec le ministère de l'industrie, Conventions N° 00 4 93 0638, 00 2 93 0639, 00 2 93 0640 et 00 2 93 0641. Le scanner 3D laser donne la possibilité de relever un grand nombre de points en peu de temps. Cependant, la création d’une maquette 3D à partir de ces données reste un travail fastidieux et délicat. Nous présentons ici une méthode pour faciliter cette tâche. Elle consiste, dans la phase d’acquisition, à guider le relevé par l’image en couplant scanner et caméra et, pour le traitement des donnés acquises, à s’appuyer sur des modèles morphologiques des objets relevés. Ces modèles expriment la connaissance architecturale qui nous est révélée par l’histoire. Les techniques de relevé d’architecture ont connu ces dernières années des évolutions importantes principalement liées au développement des nouveaux outils d’acquisition que sont les scanners laser 3D. Ils sont largement utilisés dans le domaine de l’architecture de l’échelle urbaine à celle du décor. Les résultats de ces expériences témoignent de la qualité croissante de ces outils (précision et vitesse) mais aussi des difficultés rencontrées pour exploiter de façon efficace les nuages de points obtenus. Les travaux de recherche s’orientent donc dans deux directions, d’une part sur l’automatisation du processus de relevé avec comme ambition d’améliorer la pertinence de l’acquisition et d’autre part sur le traitement des nuages de points. D’une manière générale, il faut noter que les recherches traitant du relevé d’architecture ne font aucune référence à l’univers de connaissances traitées. Pour améliorer la productivité de l’utilisation du relevé laser pour les applications multimédias, les partenaires, MENSI, CEA, France Télécom R&D et MAP/CNRS, ont démarré un programme de recherche et développement basé sur le couplage de la vidéogrammétrie et le relevé laser. Ce programme porte sur deux parties : • le guidage du relevé par l’image pour rendre celui-ci « intelligent » en identifiant par l’image les zones d’intérêt • l’accélération de la modélisation, partie la plus consommatrice de temps, en bâtissant les opérations de modélisation sur des bibliothèques d’objets « métiers » L’objectif est d’aboutir à un logiciel de pilotage de relevé en exploitant les images vidéo acquises par une caméra vidéo intégrée et calibrée dans le scanner GS développé par MENSI, et à un prototype de logiciel de modélisation utilisant des bibliothèques d’objets pour les scènes architecturales. Notre travail s’est donc centré sur la définition et la mise au point d’une méthodologie s’appuyant • sur les principes de la photomodélisation pour le traitement du nuage de points • et sur la définition d’une « bibliothèque d’objets métiers ». Activités de recherche Page 53 Page 54 La mise au point de l’outil de superposition d’images sur le nuage de points (l’ImageMatching Tool) développé par MENSI, nous permet d’imaginer une interface de reconstruction tridimensionnelle où la photographie (image d’un point d’observation liée au nuage de points) devient un support privilégié pour les phases de mesure, de modélisation et de visualisation d’un objet architectural. En établissant la correspondance entre six points de l’image et six points du nuage, les traitements, depuis la simple extraction des contours, jusqu’à la reconnaissance d’éléments de la « bibliothèque », peuvent être réalisés directement dans l’espace des coordonnées du nuage de points en exploitant la coïncidence entre les pixels de l’image et les points du nuage. Cette approche permet d’introduire sur les objets géométriques un « embryon » de sémantique architecturale. Figure 1: Relevé du “Palazzo Mattei”, Roma : les éléments de l’approche de reconstruction 3D Nous utilisons donc le nuage de points pour l’extraction de profils significatifs et pour le positionnement de primitives géométriques issues des connaissances architecturales. Les photographies complètent les informations sur la scène (zone d’ombre du nuage) et sont utilisées pour l’extraction des textures. Finalement, le processus de reconstruction s’appuie sur trois types d’informations introduits dans l’environnement de modélisation : • le nuage de points ; • les profils significatifs extraits à partir de plans d’intersection du nuage ; • les photographies, superposées au nuage de points, utilisées comme planimage des caméras calibrées par l’Image-Matching Tool. À partir de cette approche, notre travail vise à exprimer au cours de ce processus les connaissances morphologiques des éléments d’architecture faisant l’objet du relevé au moyen d’entités prédéfinies. L’étude des traités d’architecture nous aide à déduire les fonctions de modélisation les plus adaptées pour la génération de ces « primitives architecturales ». En pratique, les primitives architecturales sont modélisées par un ensemble de courbes 3D paramétriques. Les surfaces s’appuyant sur ces courbes restent dépendantes des mêmes paramètres. L’ajustement des courbes caractéristiques sur les profils pertinents issus du nuage détermine la déformation de la surface de Page 54 Activités de recherche Page 55 manière globale ou locale tout en conservant les propriétés intrinsèques de la primitive. Figure 2: Une primitive architecturale : les différents paramètres de transformation Dans ce sens, la modélisation des connaissances architecturales consiste à définir une bibliothèque d’objets paramétriques ajustables aux informations extraites du nuage de points. L’opération de reconstruction tridimensionnelle d’une scène devient alors une sorte de composition d’un graphe représentant l’objet d’étude décrit par un ensemble de termes liés par des relations hiérarchiques. À chaque modèle paramétrique, nous associons une organisation hiérarchique en sous-éléments qui permet de conserver la cohérence des informations géométriques entre les différentes échelles de représentation. Par exemple, une colonne est composée d’une base, d’un fut et d’un chapiteau ; un chapiteau est composé d’une corbeille, de crosses et de trois ordres de feuilles d’acanthe… On trouvera en annexe le rapport concernant le programme « Architecture religieuse païenne de Dougga – Tunisie » qui précise la méthode de décomposition des primitives architecturales ainsi que les règles de composition (tracés régulateurs, ordonnancement et proportion) qui organisent les objets dans l’espace (positions relatives et positions absolues). Au-delà des primitives architecturales, les fonctions de modélisation géométriques permettent, dans tous les cas, de reconstruire des éléments d’architecture dont on ne possède pas une primitive modélisée a priori. Un mécanisme de capitalisation permet de rajouter la nouvelle entité à la « bibliothèque ». Enfin, le maillage automatique du nuage de points reste la solution utilisée pour la reconstruction des décors surfaciques – feuilles d’acanthes, motifs en rond de bosse, sculptures – qui ne relèvent manifestement pas de l’approche « objets métiers ». Activités de recherche Page 55 Page 56 Par ailleurs, l’alignement entre les objets modélisés et le plan image de la caméra, permet d’organiser l’extraction des textures en fonction la hiérarchie du modèle en sous-éléments. Propriété très intéressante, si l’on considère que dans le domaine de la conservation du patrimoine, une photographie constitue le témoignage de l’état d’un bâtiment à un moment donné. Figure 3 : Le plaquage de texture dépendant du point de vue Cette approche nous permet de construire un modèle de l’objet relevé organisé selon une logique architecturale et non plus seulement infographique. S’appuyant sur ces principes nous avons développé un prototype de modeleur basé sur la plateforme Maya d’AliasWavefront qui permet de manipuler un nuage de points issu du capteur MENSI à l’aide • de fonctions géométriques de base voisines de celle de RealWorks (extraction de profils pertinents …) ; • d’« objets métiers » stockés dans une base de données distante ; • et les photos de l’objet relevé. Les opérations de modélisation s’organisent en sept grandes étapes : Première phase - conversion du nuage à partir d'un fichier ASCII en systèmes de particules avec Luminance ou RVB. Deuxième phase - mesure de distances et d'angles// Troisième phase - outil d'extraction des profils... Quatrième phase - importation de primitives architecturales (modélisées par contraintes) d'un serveur web (la fenêtre à gauche est un URL qui envoie des commandes MEL à la scène) Cinquième phase - création des caméras à partir des plan d'images et des information sur le TxTyTz et RxRyRz de la caméra et de la distance focale Sixième phase - fonctions de modélisation Nurbs Septième phase - polyèdrisation (à gauche le modèle nurbs - à droite les polyèdres) Huitième phase - Extraction des textures à partir des photos. Ce programme nous a permis de développer l’ensemble de fonctionnalités de relevé et de modélisation des scènes architecturales pour les applications multimédias et de façon plus prospective un prototype de modélisation utilisant une librairie « d’objets métiers ». La caméra vidéo et son calibrage, le flux vidéo, la mosaïque d’images, et les fonctionnalités du scans typés sont intégrés dans la solution commerciale de MENSI. Dans cette perspective, le prototype de la modélisation par objets métiers pourra être industrialisé. Page 56 Activités de recherche Page 57 Vues de l’interface du prototype de modeleur, développé par Livio De Luca dans le cadre de sa thèse Activités de recherche Page 57 axe 2 modélisation, restitution, imagerie en architecture Modélisation restitution, imagerie en architecture Simulation et visualisation pour l’architecture ModLum : un outil d'aide a la conception de projets d'illumination I. 61 61 Simulation des phénomènes lumineux: conception du projet d'illumination de l'abbatiale st sauveur, Figeac 62 Simulation des phénomènes lumineux : conception du projet d'illumination de la place Stanislas, Nancy 63 Outils numériques et restitution en architecture et en archéologie 67 II. I. De Ta Prohm au Bayon. Analyse comparative de l’histoire architecturale des principaux monuments du style du Bayon 67 Reconstitution de la villa gallo-romaine d'Echternach, Luxembourg 72 III. Évolution du château de Vianden, Luxembourg 74 IV. Restitution des tombes à chars. Diarville 74 II. Une plate-forme logicielle 77 Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines 77 Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines 78 Restitution du Pont du Change, Lyon, 1020-1846 82 Programme 3Dmonuments 87 Thème 1 Outils numériques et patrimoine architectural Page 61 Simulation et visualisation pour l’architecture Équipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA, Didier BUR, Christine CHEVRIER, Olivier CUNIN, Alain FUCHS Les objectifs de cet axe consistent à • améliorer les outils et méthodes d'acquisition existants ou en proposer de plus adaptés aux besoins des architectes, des urbanistes et des archéologues, notamment grâce à l'utilisation des techniques numériques • élaborer des outils de modélisation tridimensionnelle fondés sur des bases de connaissances • concevoir une plate-forme logicielle capable de fournir tous les outils indispensables à la simulation par les méthodes de la synthèse d'image avec comme principaux domaines d'application, le patrimoine, l'urbanisme, l'illumination et la restitution archéologique. ModLum : un outil d'aide a la conception de projets d'illumination Équipe : Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN Partenaire : Équipe ISA de l’UMR LORIA, Jean-Claude PAUL, La simulation des phénomènes lumineux est, à plusieurs niveaux, d'une importance capitale pour le projet d'architecture et les édifices architecturaux : tant au niveau de la conception, où les outils de simulation devraient permettre d'assister efficacement le concepteur dans ses recherches, qu’au niveau de la communication, de manière à fournir des informations fiables et réalistes aux décideurs et au grand public. Or, l'un des problèmes les plus ardus rencontrés est l'extrême difficulté à représenter de manière réaliste un projet d'illumination conformément à la réalité physique des propriétés photométriques et colorimétriques de la lumière et des caractéristiques des matériaux. L'expérience montre que la réussite d'une simulation par des logiciels photo-réalistes (par exemple Candela développé par l'équipe ISA du LORIA [Merzouk98]) repose essentiellement sur la qualité du choix des caractéristiques des sources lumineuses et sur leur positionnement correct dans le projet. L'étape de modélisation lumineuse oblige à de nombreux réglages engendrant des calculs intermédiaires, et s'avère de ce fait très coûteuse en temps. Il est donc nécessaire d'établir une méthode de travail visant à améliorer l’étape de préparation des simulations d'illumination sur des édifices. Une bonne interactivité pendant cette étape de conception étant le gage de l’amélioration des résultats finaux, la mise en œuvre d’outils ergonomiques doit être le fil conducteur du développement. L'outil ModLum a été développé afin de répondre à ces problèmes en facilitant le positionnement et la gestion de sources lumineuses dans un projet d’illumination Les questions émergent toujours de terrains d’expérimentations « en vraie grandeur » sur lesquels nous testons les méthodes et les outils que nous élaborons. Activités de recherche Page 61 Page 62 Simulation des phénomènes lumineux: conception du projet d'illumination de l'abbatiale st sauveur, Figeac Équipe : Didier BUR, Salim Belblidia, Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN La perception de l'architecture et de l'environnement bâti sous la lumière artificielle constitue un enjeu important du réalisme grandissant visé par ces techniques en constante évolution. Le réalisme étant souvent synonyme de consommation importante de ressources matérielle et logicielle, il en est d'autant plus un défi lorsqu'il s'agit de visualiser cette architecture complexe illuminée par des centaines de sources de lumières, à l'intérieur comme à l'extérieur. Contexte des travaux d'application Outre les travaux actuels du C.R.A.I. portant sur les problèmes liés à la modélisation géométrique et lumineuse, sur le calcul d’images fixes ou de séquences animées, incrustées ou non dans leur environnement, un autre axe de recherche vise à conforter les attentes des concepteurs-lumière, à savoir l'interactivité grandissante des processus en matière de conception. Les technologies matérielles et logicielles actuelles permettent d'obtenir, sur des parties de modèle 3D, des calculs d'illumination en temps quasi-réel, c'est pourquoi l'effort porte dans un premier temps sur une interface dédiée à la rapidité de la mise au point de projet d'illumination. Problématique Les travaux de recherche ayant donné naissance aux logiciels Candesim et Modlum, dans leurs derniers développements, autorise la mise au point de circuits complets d'éclairage et des tests y affairant dans des délais de l'ordre de quelques minutes. En présence ou non du concepteur du projet (auquel cas les résultats sont publiés sur un site Web), la démultiplication des simulations des possibles améliore grandement le travail de conception et de règlage des éclairages. Ainsi, diverses exigences du projet ont été respectées (températures de couleur, éblouissement, faisceaux…) et divers matériels ont été testés pour chaque partie de l'édifice (nef, bas-côtés, chœur, chevet…). Il ne s'agissait plus, comme lors des projets antérieurs, de représenter un concept d'éclairage, mais bien de le concrétiser et de mettre au point. Résultats obtenus et perspectives Ce projet, commandé par la municipalité de Figeac, a fait l'objet de plus de trente simulations d'éclairage, aussi bien pour l'intérieur que pour l'extérieur de l'édifice. Il a été l'occasion de mettre en œuvre divers modules logiciels développés au CRAI, en particulier Modlum dont l'objet est le placement interactif des sources de lumière. Les simulations ont été réalisées à l'aide de Candesim, commercialisé par VSPTechnology, start-up issue de l'équipe de recherche ISA de l'université de Nancy. Ce projet a permis de valider le passage de plus en plus efficace entre un outil original de visualisation de projet d'éclairage vers un véritable outil utilisable en phase de conception de projet-lumière. La grande rapidité des calculs sur des parties de modèle et de projet, la publication immédiate sur site Web des résultats des calculs ont permis une plus grande réactivité à distance du concepteur (Marc Albouy) et ont accéléré le processus de tests-validation des concepts d'éclairage mis en œuvre. Cette méthode a par ailleurs été reconduite lors du nouveau projet d'illumination de la Place Stanislas à Nancy, par le même concepteur. Page 62 Activités de recherche Page 63 Ce projet a fait l'objet de plusieurs publications dans des revues spécialisés et a été diffusée sur un CD-Rom interactif dans la revue "Pixel" n°88 de Mars 2004. Illumination de la voûte de la nef et des vitraux Simulation des phénomènes lumineux : conception du projet d'illumination de la place Stanislas, Nancy Équipe : Didier BUR, Salim Belblidia, Nadège PERRIN, Jean-Pierre PERRIN La simulation des phénomènes lumineux est, à plusieurs niveaux, d'une importance capitale pour le projet d'architecture et les édifices architecturaux : au niveau de la conception, où les outils de simulation devraient permettre d'assister efficacement le concepteur dans ses recherches; au niveau de la communication, de manière à fournir des informations fiables et réalistes. Le développement d'un système de simulation des phénomènes lumineux s'avère un travail extrêmement difficile sur le plan scientifique. C'est pourquoi ce programme est mené en association avec une équipe du CNRS (équipe ISA, UMR LORIA). La problématique de la recherche est fondée sur 3 composantes : la complexité des modèles géométriques, l’efficacité algorithmique et l’interactivité en phase de conception, point sur lequel la dernière réalisation "vraie grandeur" du laboratoire est un exemple. Contexte des travaux d'application A l'occasion des travaux de réfection des sols de la Place Stanislas et dans le cadre de "Nancy 2005, l'année des lumières", l’éclairage actuel de la Place Stanislas étant jugé insuffisant au plan esthétique et en termes d’entretien, il s’agissait de corriger et de compléter cet éclairage en choisissant des sources meilleures techniquement (durée de vie, entretien moindre, puissance plus faible) et en recherchant des solutions plus respectueuses de l’architecture et possédant le meilleur rapport qualité esthétique/coût. La complétion porte sur l'extension du concept actuel une fois modifié aux fontaines, aux grilles de Jean Lamour, aux façades latérales des bâtiments et à l'arc de triomphe. Problématique Activités de recherche Page 63 Page 64 Nécessité d'une simulation en trois dimensions: les corrections esthétiques à apporter à l’éclairage actuel concernent divers points importants, par exemple la lecture des pilastres qui ne doivent plus apparaître comme des colonnes. Comme tous les espaces de ce type, où le spectateur est placé au centre du décor, il n’est pas possible de placer les projecteurs sur les toits ou les terrasses pour éclairer le bâtiment situé en face pour des raisons de gêne lumineuse. Or les relevés architecturaux montrent que les éléments en sont à la fois trop étroits pour supporter des appareils encombrants mais suffisamment larges pou créer des ombres inacceptables qu’il faut donc corriger. La mise en lumière respectueuse de l’architecture exige, tant pour les études détaillées que pour les synthèses, un choix rigoureux du matériel suivi d’un calcul précis de la position et de l’orientation des sources lumineuses. Ces études en simulation qui ont concerné les Pavillons, les Basses Faces, l’Hôtel de Ville permettent au décideur de «voir avant de décider» mais facilitent également l’implantation précise des sources sur les édifices. L’ordonnancement de la Place étant en grande partie répétitif, nous nous sommes efforcés de trouver des réponses acceptables élément par élément (travée), sur la base de grands principe de base: plongée, contre-plongée, solution mixte. Images de tests en plongée, contre-plongée, dorures des balcons Résultats obtenus et perspectives Ce projet a permis la présentation, très en amont des travaux de réalisation, à l'Architecte en Chef des Monuments Historiques et des diverses parties prenantes, des grands principes envisagés ou possibles. Très tôt donc, certaines options générales d'éclairage (plongée et solutions mixtes) ont pu être éliminées. Le principe d'éclairage examiné sur une travée a été ensuite facilement et rapidement propagé à tous les bâtiments de la place. Des tests d'efficacité de certaines sources (rails au xénon) en interaction sur les ornementations dorées des balcons, en frontal ou contre-jour ont été mis au point. Des solutions d'illuminations festives du fronton de l'hôtel de ville ont également été réalisées, la difficulté résidant dans cet exercice étant l'éclairage optimum de sculptures très élaborées. Divers "scénarios" ont été étudiés (tricolore, lorrain, royal, neutre) de manière à limiter le nombre de sources poly-chromiques et à optimiser les niveaux d'éclairement à l'aide de sources très peu puissantes (led de quelques watts). Les simulations ont permis d'arrêter le projet définitif et de définir les documents graphiques et de synthèse joints à l'appel d'offre. Les essais sur site, basés sur les Page 64 Activités de recherche Page 65 prescriptions de cette étude, corroborent pour une grande partie les simulations, les différences simulation-réalité étant dues à diverses modifications intervenues entre le projet et la passation des marchés. En résumé, l'interactivité grandissante du logiciel de calcul et sa nouvelle interface ont contribué à une mise au point presque en temps réel du projet d'illumination par une démultiplication des tests préliminaires. L'introduction d'un nouveau type de surfaces émissives a quant à lui ajouté au réalisme scientifiquement calculé du rendu de sources de lumières telles que les rampes au xénon ou les linéaires à base de diodes electro-luminescentes. Image de l'extension du concept choisi aux basses-faces de la Place Stanislas Illumination "tricolore" du fronton pour les fêtes nationales Activités de recherche Page 65 Page 67 Outils numériques et restitution en architecture et en archéologie Les archéologues et les architectes spécialisés dans la recherche archéologique sont confrontés à d’importants problèmes de représentation et de simulation des hypothèses de reconstitution des monuments. Les moyens graphiques traditionnels ne peuvent plus remplir tous les besoins qui se font jour dans cette discipline. C'est pourquoi il convient de s’interroger sur les services que peuvent rendre les nouvelles techniques de l’informatique graphique, et de penser au développement d'outils adaptés qui pourraient aider au développement du champ de questionnement de la discipline archéologique, faire émerger des outils et de nouvelles méthodes informatiques de représentation des monuments dans leur environnement grâce à l’introduction de méthodes d’investigation pluridisciplinaires.Contexte de la recherche Bien que l’aspect reconstitution de monuments disparus constitue la partie souvent la plus médiatique de ce travail, le but essentiel de la recherche est d’apporter une aide au travail archéologique sous deux aspects : dans un premier temps par la mise en œuvre de méthodes d’acquisition tridimensionnelle par laser et dans un deuxième temps par l’exploitation des bases de données (restitution des monuments, tests d'hypothèses de reconstitution, visualisation et transmission des informations). De Ta Prohm au Bayon. Analyse comparative de l’histoire architecturale des principaux monuments du style du Bayon Équipe : Jean-Pierre PERRIN, Olivier CUNIN (Thèse soutenue) Partenaires : Ministère des Affaires Étrangères (programme Lavoisier), École Française d’Extrême-Orient, Institut National des Langues et Civilisations Orientales Centre d'Études Khmères, Fondation Florence Gould Le programme de recherche « De Ta Prohm au Bayon » a débuté en mars 2000 dans le prolongement du travail personnel de fin d’études en architecture d’Olivier CUNIN portant sur l’un des monuments emblématiques de l’architecture khmère, le Bayon. Ce programme fait l’objet d’une thèse doctorale en sciences de l’architecture de l’Institut National Polytechnique de Lorraine soutenue le 29 octobre 2004 et se poursuit à ce jour avec l’élaboration de la monographie architecturale du complexe du Preah Khan d’Angkor. Problématiques À la fin du XIIe siècle, la péninsule indochinoise ce vu l’accélération de la production d’œuvres architecturales monumentale sous l’égide de Jayavarman VII (1181 - env. 1217). Du vaste programme architectural de ce souverain seules les études stylistiques et épigraphiques avaient été ménées à ce jour. L’étude de l’histoire architecturale de ce patrimoine bâti se limitait en effet au Bayon (J. Dumarçay, 1967 & 1973) et plus récemment à Banteay Kdei (H. Arahi, 2003). Bien qu’il avait été constaté auparavant que les autres monuments de cette période regroupés sous l’intitulé de style du Bayon étaient le fruit de plusieurs périodes de construction, leurs histoires architecturales restaient largement méconnues, l’intérêt des chercheurs restant focalisé sur le seul Bayon. Activités de recherche Page 67 Page 68 Le propos de nos recherches était, d’une part, la mise au jour de la chronologie relative locale et globale des principaux complexes religieux érigés par Jayavarman VII dans les actuels Royaumes du Cambodge et de Thaïlande, et d’autre part, d’effectuer une étude comparative des chronologies relatives de cet ensemble bâti afin de mettre en évidence d’hypothétiques typologies architecturales pouvant caractériser l’art du Bayon indépendamment des critères stylistiques habituellement employés pour l’étude de l’architecture khmère. Méthodologie L’élaboration des chronologies relatives des principaux monuments du style du Bayon s’est appuyée sur la synthèse de trois types d’analyse de leurs vestiges architecturaux. L’étude archéologique du bâti constitua le fondement de notre démarche. Cette analyse du bâti en élévation mise au point au début des années 80 repose sur le principe de décomposition des vestiges sous forme de diagramme stratigraphique (système Harris). Appliquée aux monuments khmers ce type d’analyse reposa sur l’étude de l’ensemble des discontinuités des maçonneries et des traces archéologiques de structure en ossature bois que présente le squelette minéral de leurs vestiges. L’ensemble des observations effectuées ont abouti à la production des diagrammes stratigraphiques de chaque temple. Ces derniers permirent d’obtenir des chronologies relatives partielles de chaque temple qui furent complétées par une analyse stylistique de l’ensemble du corpus étudié. Cette étude emprunta de nombreux critères aux travaux de Ph. Stern sur le style du Bayon publié en 1965. Ces critères, communs à l’ensemble du corpus étudié, étaient constitués d’éléments d’ornementations ou architectoniques présentant une nette évolution stylistique. Ils furent complétés de nouveaux critères apparus pertinents lors de nos prospections à vue des monuments de Jayavarman VII. Cette étude donna lieu à l’inventaire pour chaque temple des dix critères stylistiques retenus pour cette analyse. Le traitement des données obtenues à la suite de ces prospections fit appel à la théorie matricielle résultante des travaux de J. Bertin sur la sémiologie graphique (J. Bertin, 1966). La mise en corrélation de l’ensemble des critères permit de mettre au jour la chronologie relative de ces derniers ainsi que de valider les résultats des travaux de Ph. Stern. Cette chronologie permit d’ordonner temporellement l’ensemble des édifices de chaque temple tout en tenant compte des relations structurelles mises au jour précédemment par leur étude archéologique. Les corrélations effectuées entre les groupes de critères mirent en évidence, après l’ordonnancement des matrices de chaque temple mis au jour, six périodes pouvant caractériser le style du Bayon. Ce découpage du style rendit possible la mise en relation des chronologies relatives de chaque temple afin de connaître, pour une phase de construction donnée d’un temple, ce qui avait été exécuté au même moment dans les autres monuments. Quelques édifices isolés ne présentant aucun des critères employés dans notre étude restaient hors des chronologies relatives des temples nouvellement mises au jour. Afin de pallier partiellement à ces lacunes et de valider le résultat obtenu, une étude archéométrique basée sur la susceptibilité magnétique du grès constituant ces monuments a été conduite en collaboration avec l’équipe pétrologie de JSA (Japan Gouvernment Team For Safeguarding Angkor) et l’université de Waseda (Tokyo). Cette étude portait uniquement sur les monuments situés dans le parc archéologique d’Angkor dont l’origine du grès provient des flancs du Phnom Kulen à environ 40 km au Nord-Est d’Angkor. L’équipe pétrologie de JSA dirigée par le professeur E. Uchida avait découvert, lors de la prospection du certains monuments de Jayavarman VII à Angkor, que la susceptibilité magnétique du grès de ces temples varie de place en place contrairement à Angkor Vat, monument du début du XIIe siècle précédant les temples de style du Bayon. Il semblait possible que cette apparente anomalie résultait des nombreuses phases de construction dont les temples de Jayavarman Page 68 Activités de recherche Page 69 VII sont le résultat. Ainsi, les fortes variations de la teneur en magnétite contenue dans le grès de ces temples correspondraient à l’exploitation de différentes carrières au cours de la construction de ceux-ci. Afin de vérifier cette hypothèse, une campagne de prospection des temples conservés à Angkor fut entreprise sur la base de leurs analyses archéologiques préalablement réalisées. Les résultats de ces prospections ont permis de mettre en évidence l’exploitation d’au moins sept carrières pour la construction de l’ensemble du programme architectural de Jayavarman VII à Angkor. Leur exploitation correspondant aux grandes phases de leur constructions, il a été possible de valider nos précédents résultats ainsi que de les compléter et de les affiner. Une nouvelle fois nous avons fait appel aux propriétés de la graphique afin de traiter ces nouvelles données. La figure ci-dessous (Fig. 1) présente l’ensemble des données de nos trois analyses pour le temple de Ta Prohm à Angkor. La formalisation des chronologies relatives de chaque temple basée sur le découpage du style du Bayon mis au jour lors de notre étude stylistique a été réalisée à l’aide de plans vectoriels, préalablement exécutés à partir des fonds documentaires de l’EFEO et de la Conservation d’Angkor, dont chaque édifice isolé lors de l’étude archéologique constituait un de ces calques. La représentation graphique de chaque phase de la construction de ces temples fut obtenue par la réorganisation et la visualisation ou non de cet ensemble de calques selon les résultats de nos analyses (Fig. 2). Fig. 1 : Exemple du recoupement de la susceptibilité magnétique moyenne du grès avec les relations structurelles et les critères stylistiques et architectoniques dans le cas de Ta Prohm Activités de recherche Page 69 Page 70 Fig. 2 : Exemple de la représentation de la seconde phase de construction de Ta Prohm Résultats obtenus L’analyse comparative des chronologies relatives des principaux monuments de Jayavarman VII a mis en évidence quatre organisations spatiales des tours sanctuaire, ou prasat, caractérisant l’ensemble du programme architectural de ce souverain. Ces typologies présentent de plus une nette hiérarchisation attestée notamment par la transformation intentionnelle de deux temples originellement de moyennes importances en complexe majeur de cette période. Suite à nos recherches sur la base de la chronologie globale du programme architectural de Jayavarman VII, il semble, d’une part, que ces quatre “classes” de monuments aient été définies dès le début du règne de ce souverain. D’autre part, la source d’inspiration de ces dernières serait vraisemblablement la partie centrale du Preah Khan de Kompong Svay, vaste complexe situé à environ 95 km à l’Est d’Angkor. Ce monument était jusqu’à présent considéré de la fin du style d’Angkor Vat. Sur la base des caractéristiques architectoniques du style du Bayon mises au jour lors de nos travaux, nous avons proposé de considérer ce temple comme le premier acte de ce que sera le programme architectural de Jayavarman VII. L’émergence des chronologies relatives des monuments du style du Bayon a permis d’apporter un nouvel éclairage sur les raisons de leur nombreuses transformations. Ainsi, de nombreux édifices en ossatures bois qui complétaient originellement ces temples semblent avoir été systématiquement replacés par la suite par leur équivalent en pierre. Le cas exceptionnel de l’extension du modeste temple de Banteay Chmar en l’une des villes les plus importantes du royaume de Jayavarman VII constitue un des résultats les plus inattendus de nos travaux. Les raisons de cette profonde transformation restent aujourd’hui à étudier. La révision de l’histoire architecturale du Bayon a permis quant à elle de valider et d’infirmer de nombreuses hypothèses concernant l’évolution de ce prestigieux temple. Elle a permis d’autre part, de proposer une nouvelle interprétation formelle de ce monument en relation avec les typologies de temples du style du Bayon que nous avons mises au jour. Enfin, l’étude archéologique de ce temple nous a conduits à réévaluer le nombre de tours à visages que comportait ce dernier, passant ainsi de 49 à 59 tours de ce type. L’étude comparée avec le cas de Banteay Chmar nous a Page 70 Activités de recherche Page 71 conduit, suite à de nombreuses prospections, de porter le nombre de tours à visages de ce complexe de 10 tours aujourd’hui debout à 44 tours à visages. Modèle de la bibliothèque du bayon Restitution du quart Nord-est du Bayon Publications « The construction process of the Angkor monuments elucidated by the magnetic susceptibility of sandstone », E. Uchida / O. Cunin / I. Shimoda / C. Suda / T. Nakagawa, Archaeometry, RLAHA, Oxford, UK, 2003. p. 221-232. « Contribution of the magnetic susceptibility of the sandstones to the analysis of architectural history of Bayon style monuments », O. Cunin / E. Uchida, JSA Annual Report, Tokyo, 2002. p. 205-253. « Réalisation de nouveaux documents graphiques de l'histoire architecturale du temple du Bayon », in Fifth symposium on the Bayon, Final Report , JSA/UNESCO. Paris, 2001, p. 221-234 Activités de recherche Page 71 Page 72 Reconstitution de la villa gallo-romaine d'Echternach, Luxembourg Équipe : Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN La reconstitution comme composante d’une muséographie : Lorsqu’en 1975, le Service des Sites et Monuments Nationaux du Luxembourg entreprit des fouilles sur le site de la villa gallo-romaine d’Echternach, les différents relevés, stratigraphies, fragments, fournirent quantité d’informations qui furent ensuite analysées et rassemblées en 1981 dans l’ouvrage de référence traitant de ce site : « Ausgrabungen in Echternach ». Le site archéologique fut quelque peu délaissé, puis dans le cadre de l’aménagement du pôle touristique environnant, une remise en valeur a été décidée. Elle se caractérise principalement par la construction d’un musée aux abords même des vestiges. L’idée centrale de ce musée est de présenter aux visiteurs une approche de la vie quotidienne dans ce palais-villa à la fin du premier siècle après. J-C . La réalisation de tous les documents numériques devant être présentés au public, que ce soit dans le musée ou sur des panneaux in situ, permettant aux visiteurs de faire un rapport immédiat entre ce qui subsiste et les hypothèses de reconstitution, représentait le travail confié au C.R.A.I., en liaison étroite avec les archéologues ayant œuvré sur le site. Il est à noter à ce sujet que les nombreuses rencontres interdisciplinaires furent le lieu privilégié des réactions et nouveaux questionnements : les images en cours d’élaboration sont un facteur «déclencheur» indéniable pour l’ archéologue. Il réagit sur la nature et l’aspect des matériaux, la conformation des éléments architecturaux, les proportions ou encore les procédés constructifs qui sont de facto mieux cernés, la visualisation tridimensionnelle met en évidence des points habituellement laissés dans l’ombre. C’est principalement pour cette raison que la phase de reconstitution proprement dite est plus porteuse d’avancées dans la connaissance archéologique du bâtiment ou du site que les résultats visuels qui en sont tirés. Résultats obtenus et perspectives Méthode : Si elle n’est plus originale ni innovante, une reconstitution virtuelle a cependant le mérite de « forcer » son auteur à donner une mesure à toute chose, à compulser et croiser la documentation dont il dispose et ce faisant, de mettre à jour des erreurs, des oublis, qui n’auraient pas été détectés lors d’une reconstitution « traditionnelle » et même de soulever des questions restées jusqu’alors inexplorées : nature des matériaux employés, méthodes de mise en œuvre (systèmes constructifs des charpentes, dimensions et proportions des ouvertures…). C’est ainsi que la modélisation de la villa et de ses jardins a suscité la modification de la reconstitution originale au niveau de la partie centrale du portique et de l’abside du triclinium. La maquette détaillée a été élaborée en superposition au fond de plan des fouilles et d’après les relevés des fragments. Le caractère symétrique et répétitif de l’architecture a conduit à la création d’une bibliothèque 3D constituée pour l’occasion, chacun de ses éléments étant inséré de nombreuses fois dans la maquette globale. Une première série d’images montrant les différents corps de bâtiments et la manière avec laquelle il composent l’édifice d’origine a été produite, se poursuivant avec l’adjonction de bâtiments supplémentaires lors de la deuxième période de construction au début du 2° siècle. Une autre série d’images montrant le « programme décoratif » a été réalisée, la villa virtuelle étant incrustée dans son site.) Page 72 Activités de recherche Page 73 Réalisme graphique et vérité archéologique: une interrogation récurrente en matière de reconstitution informatique provient paradoxalement du caractère hyper-réaliste des résultats graphiques obtenus. En effet, n’est-ce pas «abuser» le spectateur que de lui donner à voir des images de qualité photographiques dans lesquelles il ne peut distinguer ce qui est de l’ordre de l’hypothèse, de la probabilité ou de la certitude ? Différents moyens de représentation à notre disposition auraient pu être employés : niveaux de transparence, netteté ou flou, fausses couleurs. Cependant l’évocation des ambiances plutôt que celle de vérités archéologiques indiscutables nous a conduit à ne pas mettre en évidence les points sur lesquels cette reconstitution est le résultat d’extrapolations cependant clairement référencées. L’exemple typique de cette attitude est le portique principal et ses fresques pariétales : la connaissance partielle de son état original aurait voulu que les images le montrent sans fresques peintes puisque peu de fragments colorés ont été retrouvés. Un des objectifs de ces images étant de montrer un aspect souvent méconnu du grand public -l’abondance des décors et des couleurs dans l’architecture romaine, figurer le portique sans ses fresque du quatrième style pompéien lui aurait fait perdre une grande partie de son sens. Les images sont de plus indissociables du propos qui doit les accompagner. Il est impératif d’y joindre un liminaire stipulant que le réalisme quasi-photographique est le vecteur d’une traduction aussi fidèle que possible des ambiances mais que pour autant ces images sont le fruit d’un faisceau d’hypothèses probables plutôt que de la mise en équation de certitudes. Les images produites lors de cette recherche ont été sérigraphiées et mises en situation sur le site même des fouilles et dans le musée. Vue montrant le caractère vitruvien de la villa Vue sous le portique principal Vue intérieure de la salle de réception centrale Activités de recherche Page 73 Page 74 Évolution du château de Vianden, Luxembourg Équipe : Didier BUR, Olivier MALCURAT, Jean-Pierre PERRIN, Johny ZIMMER Dans le cadre de la valorisation des fouilles archéologiques et de la communication du travail historique effectué sur ce monument, il est prévu la réalisation de documents multimédia présentés au public visiteur du nouveau musée du château. Parmi les dispositifs didactiques mis à la disposition du public, on trouve des panneaux d’information, un document audio-visuel, un programme interactif de réalité virtuelle. Certains de ces dispositifs seront plus particulièrement consacrés à l’histoire architecturale du site, son évolution, ses transformations, mais également aux méthodes d’investigation archéologique. Les moyens techniques utilisés nécessitent la réalisation d’images de synthèse, d’animations, de reconstitutions virtuelles diverses, car ils permettent de nombreux effets irréalisables par des techniques traditionnelles Epoque 2/9: le haut Moyen-Age, 10° siècle Epoque 5/9: vers 1150 Restitution des tombes à chars. Diarville Équipe : Jean-Pierre PERRIN, Guillaume LEBORGNE Tzu-Jen LIU La nécropole de tumulus de Diarville se compose d'un ensemble de sept tertres funéraires érigés entre les VIIe et VIe siècles av. J.-C. La restitution en images de synthèse a pour but de montrer les méthodes d'édification des tombes à char et leur réutilisation dans le temps. Elle a permis également de restituer de manière virtuelle le char funéraire et des éléments de parures appartenant à la femme dont le corps reposait dans le tumulus 07. Ce travail a été coordonné par Laurent Olivier, conservateur du patrimoine au Musée des Antiquités Nationales à St Germain-enLaye et réalisé en collaboration avec le Musée du Fer de Jarville et le laboratoire d'archéologie des métaux. Page 74 Activités de recherche Page 75 Restitution du tumulus Restitution du char funéraire Restitution de la fibule en or portée par la princesse Activités de recherche Page 75 Page 77 Une plate-forme logicielle pour la simulation de projets Équipe : Jean-Pierre PERRIN, Salim BELBLIDIA, Didier BUR, Christine CHEVRIER Partenaire : Équipe ISA de l’UMR LORIA, Jean-Claude PAUL, La plate-forme logicielle présentée ici est le fruit des travaux de recherche menés dans les domaines de la reconstruction 3D, réalité augmentée ou modélisation et simulation des espaces bâtis. Elle vise à fournir un outil complet de simulation lumineuse prenant comme champ d'application l'architecture. Les difficultés rencontrées par les concepteurs de projets d'illumination pour imaginer, formaliser et communiquer leur travail proviennent de l'absence de média traditionnels les aidant dans ces tâches. Les plans techniques, les croquis et illustrations qu'ils produisent pour un projet ne représentent que partiellement, pour eux-mêmes et pour leurs interlocuteurs, le caractère et les particularités d'une mise en lumière. Cette plate-forme se fixe donc comme objectif de proposer au concepteur un ensemble d'outils lui permettant d'une part de concevoir son projet en l'expérimentant et en le visualisant rapidement, d'autre part en lui offrant des possibilités de communication diverses : images fixes, animation, déplacement en temps réel dans le modèle illuminé. L'idée d'un tel système de simulation est née du constat que les logiciels où une simulation correcte de la lumière est implantée sont rares et ne permettent généralement pas de traiter des modèles géométriques complexes illuminés par des dizaines ou des centaines de sources. Par ailleurs, leurs fonctionnalités sont souvent limitées et leur mode de fonctionnement difficilement adaptable aux méthodes de travail des concepteurs. Destiné en premier lieu aux chercheurs, cet outil a néanmoins pour vocation terminale de s'adresser à toute personne (architecte, urbaniste, concepteur de projet d'illumination, ingénieur en génie civil) désirant réaliser une simulation d'ambiances lumineuses, qu'elle soit diurne ou nocturne, et s'appliquant à tout environnement architectural ou urbain, intérieur ou extérieur. Projet MEDINA : reconstruction de volumétries urbaines Équipe Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER La plupart des moyens de représentation de la ville restent aujourd'hui encore des documents bidimensionnels, souvent incomplets et qui ne donnent qu'un aperçu limité des ensembles urbains considérés. Or, la ville est un espace tridimensionnel composé de formes urbaines de plus en plus complexes et différenciées, d'où la nécessité de disposer d’outils de reconstruction tridimensionnelle des tissus urbains par ordinateur. Dans ce cadre, plusieurs travaux ont été développés ces dernières années pour acquérir la géométrie d'ensembles architecturaux ou urbains. Certaines recherches se sont basées sur la photogrammétrie [Egels, 1989 ; Hill et Streilein, Activités de recherche Page 77 Page 78 1995] ou sur la vision par ordinateur [Collins et al, 1995 ; Faugeras et al, 1995]. D'autres ont porté sur le développement d'outils d'acquisition à partir d'un laser fournissant un nuage de points 3D [D'Aligny, 1994]. D'autres encore se sont orientées vers le développement de logiciels de CAO plus ou moins spécialisés (Allplan, Archicad, Arc+…). D'autres recherches enfin, ont porté sur la génération automatique de représentations morphologiques 3D reposant sur l'exploitation d'une base de connaissance architecturale [gamsau et all]. La plupart de ces méthodes nécessitent de fréquentes interventions de l'utilisateur ou des moyens coûteux ou bien encore des processus de reconstruction longs et délicats. L'objectif de cette recherche est de parvenir à une reconstruction 3D simplifiée du bâti en s'appuyant sur des documents 2D, essentiellement des plans de cadastre digitalisés, ainsi que sur une base de règles issue de la législation et des règlements d'urbanisme. La méthode développée permet de résoudre et de générer des volumétries urbaines plausibles dans les cas les plus fréquents. Les modèles 3D obtenus, malgré leur simplicité géométrique, sont suffisants pour des études d'urbanisme où la précision locale relative aux architectures n'est pas requise. La méthode a été implantée dans le système MEDINA et plusieurs expérimentations sont menées avec un taux de réussite très satisfaisant. Projet REVCAP : reconstruction 3D interactive de zones urbaines Equipe : Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER Les applications urbaines ont de plus en plus besoin du modèle géométrique 3D de certaines parties de ville ou même de villes entières : aménagements urbains, constructions nouvelles (simulation en réalité augmentée avec gestion des interactions entre réel et virtuel). Mais dans beaucoup de cas, Il n’est pas nécessaire de disposer d’un modèle très détaillé et volumineux en taille mémoire et donc difficilement manipulable. C'est pourquoi nous avons cherché à concevoir et à réaliser un outil interactif de reconstruction virtuelle 3D simplifiée de bâtiments. Le développement s’est effectué sous Maya d'ALIAS Wavefront). L'outil développé a pour vocation de s'adresser à toute personne ayant besoin d’une modélisation simplifiée de zones urbaines. Ainsi, l'architecte, l'urbaniste ou l'ingénieur en génie civil, peuvent trouver en cet outil un instrument d’aide à la mise au point de leurs projets. Le principe consiste à superposer une photographie et le plan de cadastre vu depuis le même point de vue que la photo. La reconstruction est basée sur la vision perspective du plan de cadastre et le bâtiment vu sur l’image : extrusion des corps de bâti et création des toitures en se basant sur l’image. Nous avons développé un ensemble de commandes permettant de créer simplement et rapidement différentes formes de toitures, avec la contrainte de planéité des surfaces polygonales. La légèreté des moyens techniques d’acquisition est ici un objectif. Seuls un appareil photographique sans particularité et si possible un petit laser manuel pour la mesure de quelques points sont nécessaires afin de limiter le coût et le temps passé aux prises de vues et de mesures. Page 78 Activités de recherche Page 79 Exemple de résultat obtenu avec le programme Médina : outil de reconstruction automatique de volumétries urbaines Exemple de résultat obtenu avec le programmme Revcap : reconstruction interactive de volumétries urbaines et plaquage de textures Réseaux de sources créé avec ModLum (Tunisie) Activités de recherche Simulation d'illumination sur la Grande Mosquée de Kairouan Page 79 Page 81 Outils numériques et diffusion de la culture architecturale diffusion de la culture architecturale Équipe : MAP-Aria Mise en oeuvre des techniques multi et hypermedia pour la diffusion de la culture architecturale. MAP-Aria est un pôle de compétences pour l'écriture interactive, la scénarisation et la réalisation de supports didactiques en ligne (Internet) et hors ligne (cédéroms) dans le cadre de la mise oeuvre des techniques multi et hypermedia pour la diffusion de la culture architecturale. Les publics cibles vont du grand public aux étudiants en architecture, en passant par la communauté de la recherche architecturale. Les réalisations suivantes illustrent cette compétence : « Parcours d’opéra » conte le chantier de rénovation de l'Opéra de Lyon, conduit par Jean Nouvel, et dévoile le bâtiment et son fonctionnement. Conçu et développé en 1999-2000, ce cédérom Mac/PC français/anglais a été techniquement actualisé et rediffusé en 2004. Coupes superposées de l'ancien et du nouvel opera « L’urbatecture de Pienza » expose les principes qui ont fondé la reconstruction de la cité de Pienza, en Italie sur un cédérom Mac/PC français/anglais latin/italien développé en 2001 et actualisé et rediffusé en 2004. Le quartier central de Pienza et plus récemment la restitution du « Pont du Change de Lyon », premier pont permanent de Lyon, détruit en 1846, restitue pour le grand public un des bâtiments emblématiques de la ville. Activités de recherche Page 81 Page 82 Par ailleurs un projet phare de MAP-Aria est la r7econstitution de la « Cité Industrielle », utopie de l’architecte lyonnais Tony Garnier et parfait exemple de site urbain complexe, abordant toutes les échelles d’intervention. Elle a constitué pour nous une expérimentation idéale du fait de l’intérêt patrimonial de son évocation, l’ampleur et la complexité de sa géométrie, nourrissant les travaux (Page 95) sur la modélisation de bases de données urbaines de grande taille pour la réalité virtuelle. C’est à ce titre que MAP-Aria participe au projet DEREVE (Développement d'un Environnement Logiciel de Réalité Virtuelle Elaboré) qui s'inscrit dans la thématique de l’appel d’offre régional en Rhône-Alpes « Sciences et technologies de l'information, outils et applications » Quartier des HBM quartier sanitaire, à droite Une maison Restitution du Pont du Change, Lyon, 1020-1846 Équipe : Hervé LEQUAY, Renato SALERI, Michel JAMET Partenaires Drac Rhône-Alpes, Yves BELMONT Résumé : La restitution du Pont du Change de Lyon, premier pont permanent de Lyon, détruit en 1846, est construite sur des techniques de photo-modélisation et de texturage non photo réaliste. Elle permet de valider un certain nombre d’hypothèses de restitution, et de restituer pour le grand public un des bâtiments emblématiques de la ville. Page 82 Activités de recherche Page 83 Le contexte Le pont du Change est une figure emblématique de la ville de Lyon. Construit à partir de 1020 à la place d'un pont flottant, à ce titre premier pont permanent de la cité, il traversait la Saône en reliant le quartier épiscopal et le bourg commerçant. Pendant huit siècles, dans un tissu urbain fort dense enserré entre fleuves et collines, il sera un point de passage obligé et un des principaux centres de vie de la cité. Il a été remplacé en 1846 par un pont plus conforme aux besoins de la ville en pleine mutation, pont qui sera à son tour démoli en 1976. En 2000, à l'occasion des Journées du Patrimoine, le Génie a mis en place un pont de barges provisoire qui a été emprunté par 20 000 visiteurs. La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes a décidé de recourir à l'imagerie informatique pour restituer le pont du Change. La restitution vise : • à faire connaître un ouvrage emblématique mais détruit de la ville de Lyon, inscrite aupatrimoine de l'humanité par l'UNESCO, et à montrer comment sa disparition témoigne des métamorphoses de la ville ; • à faire connaître le parti constructif et architectural de cet ouvrage ainsi que le rôle qu'il a joué au cours des temps. La restitution Les sources iconographiques Les illustrations, souvent fragmentaires, ne permettent pas d'arrêter avec certitude le contour des objets représentés. La plupart sont entachées d'erreurs, d'oublis, quand il ne s'agit pas d'approximations grossières. Seuls quelques documents fidèles sont parvenus jusqu'à nous : le cadastre napoléonien, un relevé d'une trompe attribuée à l'architecte Desargues, et quelques photographies prises avant la démolition. La modélisation Les photographies, seuls éléments renseignant avec exactitude sur les proportions du pont et de ses habitations, ont servi de base à la construction de la maquette géométrique 3D. Des outils dits de “photo-modélisation” assistent à la mise en place de points remarquables dans l'espace, en corrélant plusieurs images de l'objet sous des angles différents. Les parties du pont non visibles sur les photographies sont construites de façon plus traditionnelle, à partir d'hypothèses de restitution corroborées par la connaissance des techniques constructives de l'époque. Activités de recherche Page 83 Page 84 Le texturage Afin de ne pas surcharger le modèle d'informations parasites et de rendre la représentation la moins subjective possible, il a été décidé d'occulter toute hypothèse chromatique et de réaliser une “maquette blanche”, dont ne transparaît que le relief de surface, qui esquisse les appareillages de pierre et le tracé des ouvertures. Loin du rendu photo-réaliste, cette restitution 3D expose ainsi son statut de maquette d'étude, matérialisation d'une hypothèse particulière de restitution et objet de communication. Bibliographie « Histoire du pont de Saône, Neuf siècles de vie lyonnaise autour du pont du Change », Henri Hours, Lyon, Jacques André Editeur, 1996 « Une histoire de pont... le pont de Saône, pont de pierre, pont du Change », dossier établi à l’occasion des journées européennes du patrimoine de septembre 2000 par le Musée Gadagne. Page 84 Activités de recherche Page 85 Activités de recherche Page 85 Page 87 Programme 3Dmonuments Équipe : Michel FLORENZANO, Directeur de recherche CNRS, architecte DPLG Chef de projet : Michel BERTHELOT, Chercheur MCC IRHC, architecte DPLG Chercheurs : Jean-Yves BLAISE, Chercheur MCC IR, architecte ENSAIS, docteur en sciences Livio DE LUCA, Doctorant, architecte Iwona DUDEK, Chercheur CNRS, docteur en Sciences Techniques Renato SALERI, Chercheur MCC IR, architecte DPLG Chargés d'études et réalisation multimédia Oriana CARRANO, architecte Mélanie CHAILLOU, historienne de l'art Francesca DE DOMENICO, diplômée en Histoire et conservation du patrimoine architectural Alban-Brice PIMPAUD, archéologue Francesco ROLLANDIN, architecte Ingénieurs et techniciens Pascal BENINSTANT, IE CNRS, ingénieur système et réseau Rosemarie CANO, AI CNRS, informatique et métrologie Frédéric JEAN-JACQUES, technicien multimédia jusqu’au 3107-2004 Partenaires Ministère de la Culture et de la Communication (Plan de numérisation des biens culturels français – Mission de la Recherche et de la Technologie) Christophe DESSAUX, JeanMarie BESNIER Centre des Monuments Nationaux (Jean-Paul CIRET, Georges PUCHAL) Comprendre et faire comprendre le patrimoine construit. Une approche renouvelée par le développement des outils numériques Les technologies multimédias et les réseaux de communication offrent au monde culturel des systèmes nouveaux d’échange, de création, d’éducation et de partage des connaissances et lui permettent de renouveler et d’élargir considérablement l’accès à la culture et au patrimoine. Le comité interministériel pour la société de l’information (CISI) de juillet 2003 a pris en compte cette dimension en soulignant l’importance du développement d’une offre de contenus culturels riche et plurielle sur les nouveaux médias et en fixant comme priorité la numérisation du patrimoine culturel français. Le Ministère de la culture et de la communication a proposé plusieurs mesures dont le lancement d’un programme coordonné de numérisation des grands monuments du patrimoine français en trois dimensions : le « programme 3D-Monuments ». L’umr « Modèles et simulations pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage - MAP » sous la responsabilité de Michel Florenzano est chargée de mettre au point les outils et méthodes de relevé, de modélisation et de représentation permettant de réaliser les maquettes numériques 3D des édifices concernés par ce programme. Au même titre que la numérisation 2D, la numérisation 3D répond à deux préoccupations ; d’abord la conservation, par la prise « d’empreinte numérique » s’appuyant sur les techniques de relevé par balayage laser et photo-modélisation, Activités de recherche Page 87 Page 88 dont l’enregistrement constitue une archive qui, exploitée, fournira un modèle géométrique destiné à représenter la morphologie des édifices relevés ainsi que leur aspect ; ensuite, la valorisation, par sa capacité à donner à voir, à revoir et donc à comprendre par le plus grand nombre l’objet étudié sur des supports variés (de l’image fixe aux images animées diffusées sur cédérom ou sur des dispositifs muséographiques immersifs ou bien encore en ligne sur le réseau Internet...). Le propos est ici de travailler à la définition de systèmes de représentation des édifices étudiés avec comme objectif de satisfaire simultanément le point de vue des spécialistes (architectes, historiens, conservateurs…) et la curiosité du grand public. Cette façon de voir répond au souci légitime de placer les résultats scientifiques au centre des préoccupations de valorisation pour la conception et à la réalisation de dispositifs muséographiques. Hôtel de Sully, Façade sur jardin L’approche mise en œuvre s’articule sur quatre points : • Les méthodes de relevés et de modélisation de la morphologie architecturale. Il s’agit d’introduire dans la phase de relevé les connaissances morphologiques (vocabulaire, proportions, composition, ordonnancement) dont nous disposons a priori sur les objets étudiés. Ces connaissances fournies par l’histoire de la représentation et les traités d’architecture, s’expriment sous la forme de modèles Page 88 Activités de recherche Page 89 morphologiques génériques. L’édifice est considéré comme un assemblage d’objets élémentaires, ou entités architecturales, décrits par leurs caractéristiques morphologiques et leurs relations spatiales. La description d’un édifice s’appuie donc sur la définition et l’analyse des règles utilisées pour sa conception. Dès lors l’opération de modélisation consiste à spécifier, en s’appuyant sur le relevé, le modèle générique pour en construire une représentation dimensionnée. Cette spécification met en jeu simultanément la mesure et les connaissances décrites dans le modèle. • La simulation en réalité virtuelle ou augmentée. Ici, l'effort porte sur la maîtrise du temps réel tant pour la diffusion de maquettes 3D sur Internet que pour leur exploitation dans les dispositifs in-situ. Une attention particulière est portée sur l'étude des codes de représentation utilisés. Celle-ci ne passe pas forcément par le réalisme mais plutôt par la mise en adéquation des modes d'écriture avec le message culturel souhaité. Par ailleurs, lorsque l’objet à représenter est partiellement détruit les mécanismes utilisés pour l'étape de modélisation ont toutes raisons d’aboutir à l’élaboration de plusieurs instances pour un même objet. Il s’agit en fait de différentes hypothèses de restitution « produites » par le modèle. Dans le cas idéal, l’observation du « comportement » du modèle peut contribuer efficacement à mettre en lumière le raisonnement qui conduit le spécialiste à proposer telle ou telle hypothèse de restitution. • L’utilisation des maquettes 3D comme interface d’accès aux informations descriptives des objets représentés. L'approche présentée ci-dessus conduit à considérer l’édifice étudié comme un assemblage d’objets élémentaires décrits par leurs caractéristiques morphologiques et les relations géométriques et topologiques qui permettent de les assembler. Si l’on attache à ces objets ou groupes d’objets des informations à caractère technique, historique ou documentaire, cette approche confère au modèle un « statut » de base de données. Cette façon de voir l'édifice conduit naturellement à proposer de s’appuyer principalement sur les représentations graphiques pour naviguer dans cette base de données. • Les techniques multimédia au service de dispositifs muséographiques. Des trois points précédents découle que l’on dispose au cours du processus d’étude d’une maquette de l’édifice que l’on peut « donner à voir » ou à « consulter » sous différentes formes tant aux spécialistes qu’à un public non initié. Dans ce cadre, les techniques de réalité virtuelle en réseau devraient permettent de mettre en œuvre un véritable espace de rencontre interdisciplinaire. En effet, une retombée intéressante de l’approche présentée ci-dessus réside dans la mise à jour en « temps réel » des dispositifs de diffusion puisqu’ils sont directement issus de la base de données que constitue le modèle de l’édifice étudié. Quelques exemples d’expérimentations concernant les deux premiers points de cette approche sont consultables sur le serveur de l’UMR MAP : AIX-EN-PROVENCE L’ancien Casino municipal MARSEILLE La vieille Charité La terrase du Corbu ARC-ET-SENANS La Saline Royale PARIS Le Palais Royal Hotel de Sully Activités de recherche Page 89 Page 90 ARLES Le Théâtre antique ROME Palazzo Mattei di Giove CRACOVIE L’ancien hotel de ville VENISE Il Convento della Carita DOUGGA Le capitole Pour en savoir plus et retrouver les images 3D de ces monuments : http://www.map.archi.fr/3D-monuments Palazzo Mattei di Giove nuage de points Hotel de Sully – détail nuage de points colorisés Page 90 Palazzo Mattei di Giove Représentation Hôtel de Sully – écran de navigation dans la maquette, interaction représentation 3d et informations documentaires Activités de recherche Page 91 Décomposition et règles d’assemblage – Capitoel de Dougga Le capitole « débarrassé » du mur Byzantin Activités de recherche Page 91 axe 3 Acquisiti on, modélisation, représentation d’informations patrimoniales Acquisition modélisation, représentation d’informations patrimoniales Modèles 3D pour la déambulation en temps réel Le projet « Génération automatique de motifs pseudo urbains » 95 95 Le projet « Génération de textures et de modèles géométriques pseudo urbains » 97 Modèles interprétatifs et multi-représentations : 103 Le programme ARKIW 107 Multi-représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain 117 Programme européen STRABON 129 Modélisation de l'information spatio - historique Thème 1 Outils numériques et patrimoine architectural 133 Page 95 Modèles 3D pour la déambulation en temps réel Équipe Xavier MARSAULT, Renato SALERI, Hervé LEAQUAY Partenaires Équipe iMAGIS du laboratoire GRAVIR UMR 5527 Joëlle THOLLOT Il s’agit ici d’étudier et développer des dispositifs matériels et logiciels pour la navigation interactive et en temps réel dans des espaces 3D en architecture et urbanisme. Un angle de travail privilégié est celui qui fonde le concept même de « réalité virtuelle » : interaction et immersion. Dans ce contexte la modélisation ne nous intéresse que dans la mesure où elle permet, via le temps réel et des dispositifs interactifs, la « déambulation » et donc l'exploration. Par exploration, on entend non seulement la visite d'un espace géométrique, mais également la simulation de qualités sensorielles (lumière, ambiances sonores), techniques (structure, thermique, ...), etc. La reconstitution de la « Cité industrielle » de Tony Garnier, architecte lyonnais, est un exemple de paysage urbain de grande complexité. Le cédérom « L’Urbatecture de Pienza » fait, entre autres, la part belle aux techniques et aux modèles 3D temps réel pour permettre la découverte de la ville Renaissance de Pienza. Les travaux en cours à MAP-Aria portent sur la génération assistée ou semiautomatisée de modèles urbains complexes : simuler l'image de la ville par la construction de modèles géométriques texturés adaptés au traitement en temps réel. Le projet « Génération automatique de motifs pseudo urbains » Équipe Renato SALERI Ce travail se propose de développer des méthodes génératives automatiques de production de modèles géométriques 3D architecturaux et urbains. À l'heure actuelle, quelques résultats intéressants sont obtenus par l'implémentation de formalismes LSystem et pseudo-aléatoires, qui permettent de générer rapidement des environnements immersifs réalistes. L'étape suivante consistera à mixer ces générateurs avec des techniques de calcul émergent, capables de gérer des contraintes topographiques et environnementales. Actuellement, ces développements sont expérimentés dans le domaine de la restitution du patrimoine, pour générer rapidement des environnements 3D convaincants dans un contexte historique donné. Exemples de générateurs Random generator Ce programme génère aléatoirement des modèles 3D complexes, à partir de quelques contraintes spatiales. Activités de recherche Page 95 Page 96 Graphtal generator À partir de simples règles binaires basées sur un formalisme L-System, ce générateur récursif produit rapidement des géométries complexes. Texture generator Un générateur de texture pseudo-aléatoire. Multi-scale pattern generator Ce générateur utilise le précédent moteur L-System et quelques règles de contraintes environnementales et topographiques. Le raffinement des primitives architecturales est en cours de développement. Page 96 Activités de recherche Page 97 Le projet « Génération de textures et de modèles géométriques pseudo urbains » Équipe Xavier MARSAULT On s'intéresse ici à l'analyse des textures urbaines, et aux formes architecturales (isolées ou groupées) présentant des similarités, voire des autosimilarités. En effet, des travaux récents ont montré qu'une large majorité de structures de tissus urbains connus présentent des caractéristiques spatiales complexes, de nature fractale ou multifractale, à certaines échelles d'observation ([Frankhauser P., 1994, 1997], [Makse H.A., 1996], [Batty M., Longley P.A., 1994], [Bailly E., 1998], [Woloszyn P., 1998], [Sala N., 2000]). Les IFS : Iterated Function Systems La théorie des IFS est entièrement basée sur la propriété d'invariance par changement d'échelle. Elle permet de générer des objets fractals à l'aide d'un ensemble de fonctions contractantes traduisant cette propriété, formant un « système de fonctions itérées » ou IFS. Elle fut étudiée par Hutchinson dans le cadre mathématique de l'auto-similarité [Hutchinson J., 1981], puis par Barnsley dans le cadre de la géométrie fractale, avec des applications en compression d'images [Barnsley M., 1992-1993], [Jacquin A.E., 1992]. On rappelle qu'un objet mathématique est dit "auto-similaire" s'il peut être partitionné en sous-objets qui se déduisent du tout par une "similitude". Il conserve ainsi sa géométrie à plusieurs échelles d'observation. En fait, on observe assez peu une telle propriété d'ensemble pour des objets du monde réel, et généralement pas pour les structures urbaines. Par contre, localement, cela peut être plus ou moins mis en évidence, et l'application d'un modèle fractal IFS à un tissu urbain peut s'envisager. Nous avons ainsi développé un outil de mesure de l'autosimilarité des formes urbaines permettant de rechercher les échelles de validité de cette hypothèse, et donc de justifier cette approche. Codage d'une représentation géométrique simplifiée L'objectif est de tenter de capter la cohérence interne de formes urbaines par le biais de la détection de leurs similitudes internes, en en cherchant un modèle mathématique approximatif (phase d'analyse). On utilise pour cela une méthode de compression fractale d'images pour coder par IFS le couple (empreinte aérienne, hauteur) du bâti du plan d'une ville, et l'on régénère un modèle 2D1/2 auto-similaire approximant au mieux ce plan. Activités de recherche Page 97 Page 98 En effet, l'échelle urbaine concerne la distribution du bâti sur un certain territoire, et peut être décrite de manière certainement réductrice, mais suffisante (pour un rendu rapide entre autres), par un ensemble de volumes simplifiés et représentés dans une approche 2D1/2 (vue de dessus + hauteur). Dans un premier temps, on néglige la surface non-bâtie, et l'on se concentre uniquement sur la distribution spatiale du bâti. Si l'on voulait travailler à l'échelle architecturale, il serait souhaitable de prendre en compte la dimension de surface et la distribution verticale des constituants des bâtiments. On laissera volontairement de côté cette échelle, afin de simplifier l'étude. Cette approche permet de passer du modèle géométrique 3D au domaine des images et vice-versa (le niveau de gris codant la hauteur), et autorise finalement le codage approximatif de tissus urbains par des IFS, dont la précision dépendra du choix du partitionnement initial de l'image et du nombre de local-ifs (ou lifs) que l'on se donne pour épouser au mieux les diversités locales. Schéma des traitements proposés Des opérateurs d'interpolation convexe, de mutation, de fusion (figure 1) sont ensuite introduits pour générer de nouveaux modèles de tissus pseudo-urbains s'appuyant sur un ou plusieurs IFS provenant d'images de tissus urbains réels ou synthétiques, ou les modifier (phase de synthèse). Pour cela, on a été amené à développer une analogie avec la génétique, objet du paragraphe suivant. Des techniques de filtrage et de lissage sont ensuite utilisées en post-traitement pour produire des morphologies géométriquement allégées pour permettre la navigation en temps réel sur les ordinateurs actuels. Figure 1 : schéma général des traitements Formalisation de type génétique L'analogie génétique a été introduite par [Vences L., Rudomin L., 1997]. Elle consiste à considérer l'IFS d'une image comme un chromosome dont les gènes sont les lifs, pour ensuite exploiter des traitements issus de la génétique. Cette approche peut surprendre, mais elle peut se justifier. En effet, outre le passage de l'IFS (phénotype) à l'image (génotype), l'information qui sert à décoder un fragment de l'image est répartie dans un grand nombre de lifs. Des modifications locales d'un lifs peuvent se répercuter (ou pas) sur de nombreuses autres zones de l'image, l'ensemble des lifs formant un système complexe et hautement non linéaire, comme en génétique. Dans le même prolongement d'idées, on rencontre des domain blocs qui sont très utilisés, et qui subissent plusieurs transformations différentes, d'autres qui ne servent qu'une seule fois, et d'autres enfin qui sont simplement décodés et non codants. Un dernier aspect de cette analogie réside dans la concision des codes génétiques, que l'on retrouve ici, puisqu'on sait élaborer des méthodes performantes de compression par IFS. En suivant ce schéma, on a commencé à appliquer deux mécanismes propres aux algorithmes évolutionnistes (mutation et croisement), pour engendrer de la nouveauté s'appuyant sur de l'existant. Généralement, le croisement consiste à créer une population d'individus partageant des gènes entre les deux parents, et la Page 98 Activités de recherche Page 99 mutation consiste à altérer certains gènes lors des croisements, ou échanger un ou plusieurs gènes sur un même chromosome. Les mutations peuvent aussi s'opérer sur n'importe quelle composante (nucléotide) d'un lifs. Fusion non supervisée Si elle se pratique de manière aléatoire et non supervisée, l’approche de fusion directe lifs à lifs donne de très mauvais résultats. On note cependant qu’elle se prête très bien à l’application d’algorithmes génétiques. Encore faut-il définir des fonctions de coûts et des objectifs, c’est à dire injecter dans ces algorithmes de l’intelligence relative à la connaissance des villes, ce qui est l’objet de travaux en cours. Fusion par pavés d'IFS Une fusion par pavés consiste à croiser des séquences de lifs groupés spatialement plutôt que des lifs isolés (analogie avec des groupes de gènes qui s'expriment conjointement), notamment pour préserver la topologie de certains quartiers. La fusion s'opère, pour un pavé donné, en gardant sélectivement soit les lifs de la première image, soit ceux de la seconde. Il y a donc plus de continuité à l'intérieur de chaque pavé, et de possibles discontinuités aux frontières entre les pavés. Il existe de multiples configurations à base de pavages carrés dans une image, mais on souhaite en limiter au maiximum les discontinuités. Il est aussi intéressant de pouvoir varier la taille des pavés, ce qui conduit à pouvoir varier des échelles de croisement. Deux cas se présentent : les pavés sont recouvrants, ou ne le sont pas. On n'envisage pas un pavage de type quadtree, car il présente des discontinuités trop visibles dues au non-recouvrement. C'est pourquoi on s'est tourné vers la technique de recouvrement alternative suivante : l'algorithme va "peindre la toile urbaine" avec des coups de pinceaux de taille décroissante, en changeant de pinceau alternativement (un pinceau pour chaque modèle urbain). On va répartir en premier lieu les pavés de taille importante, et finir par les pavages de petite taille (un urbaniste planifie à petite échelle avant de s'intéresser au contenu des quartiers). Les deux images sources sont représentées par IFS1 et IFS2. Les positions des pavés ainsi que le taux de remplissage (rapport du nombre de blocs de l'IFS1 par rapport à l'IFS2) sont fournis par l'utilisateur ou produits par un générateur pseudoaléatoire, l'utilisateur fournissant toujours les bornes maximales et minimales (pavmin, pavmax) de la taille des pavés. L'algorithme pré-remplit ensuite l'image avec l'un des IFS. Puis il passe à l'autre, et il fera cela alternativement jusqu'à ce qu'un test d'arrêt soit vérifié. A chaque changement d'IFS, la taille des pavés est décrémentée d'une unité. A chaque étape, l'algorithme injecte des pavés jusqu'à ce que le taux de remplissage de l'IFS sélectionné soit atteint. Il se donne pour cela une marge, cette marge s'atténuant au fur et à mesure des étapes. Le choix des pavés va alors être piloté par des critères de préservation. On définit par exemple un critère de non-intersection permettant d'utiliser comme "bloc admissible" tout bloc dont le bord n'intersecte pas les batiments des images à fusionner de plus d'un seuil de tolérance S, fixé par l'utilisateur. Ce critère est défini comme la somme des différences de niveaux sur les bords du pavé. De plus, on s'arrange pour préserver aussi la continuité du travail antérieur à chaque étape de la fusion, et pas seulement la topologie des images initiales. Mais cette précaution ne garantit pas que tous les domain blocs appartiendront à des zones non découpées dans l'image finale. Mais c'est une première limitation des intersections. En jouant sur les bornes minimum et maximum et de la taille des pavés, on modifie la topologie du modèle généré en autorisant plus ou moins de discontinuités. On Activités de recherche Page 99 Page 100 observe en Figures 2,3 les premiers résultats de cette technique qui assure un bon brassage des gènes des modèles. On constate le rôle déterminant des bornes (pavmin, pavmax) et du seuil de tolérance S sur le tissu final engendré et ses cassures topologiques. Lorsque S tend vers 255 (niveau maximal) avec pavmin assez petit, on obtient un mélange assez uniforme des deux tissus, respectant assez la topologie. Quand S décroit, pavmin étant toujours petit, on perd peu à peu le respct de la topologie. Et lorsque S est bas et pawmax élevé, il y a de nombreuses ruptures topologiques, mais en contrepartie l'apparition de bâtiments aux formes assez nouvelles. Figure 2 : jeu de textures pseudo-urbaines, en 3D Figure 3 : essai de fusion par pavés sur les modèles figure 2 Zoom fractal et niveaux de détails Comme les dimensions ne sont pas codées dans les IFS, on peut reconstruire mathématiquement le modèle à n'importe quelle échelle : c'est le zoom fractal, qui permet de générer par calcul à n'importe quelle échelle du détail géométrique en provenance du codage de l'échelle d'origine (Figure 4). Inversement, on peut aussi réduire un modèle. Dans le cas présent, une application intéressante qui en découle est la génération continue de niveaux de détails (LOD) pour les objets fractals pseudo-urbains, propres aux simplifications pour la modélisation temps-réel. Page 100 Activités de recherche Page 101 Figure 4 : effet du zoom fractal sur deux bâtiments (peu détaillé, détaillé) Calculs de voirie automatique Un problème intéressant réside en la génération automatique de la voirie, de places et d'éléments de décor urbain, à partir d'images d'empreintes au sol de bâtiments et habitations. Il a déjà été abordé dans une approche vectorielle grâce à des outils de géomètrie algorithmique, notamment par [Décoret X., Sillion F., 2002]. De notre côté, nous avons débuté un travail par l'image qui présente deux phases distinctes : • l'extraction des caractéristiques géométriques structurantes du tissu urbain : voirie et places, regroupement en îlots des bâtiments et habitations, puis construction des objets 3D correspondants en VRML. • la rechercher de méthodes "heuristiques" pour identifier qualitativement des éléments plausibles de voirie ou de réseau (ex : boulevard, avenue, ruelles, cours d'eau). On pourra utiliser en plus du graphe la densité du bâti, la densité de population (approximée), … On a déjà implémenté des algorithmes issus de la "morphologie mathématique" pour extraire le squelette homotopique de la partie "sol" et coder son graphe. On peut calculer deux types de graphes : l'un ouvert (la ville est connectée à son environnement), et l'autre fermé (la ville est autonome), qu'il reste à transformer en primitives géométriques adéquates. Figure 5 : plan des empreintes (gauche), le même plan avec son graphe de voirie (droite) Références [Bailly E., 1998] Fractal geometry and simulation of urban growth, UMR Espace 6012, Nice. [Barnsley M., 1993] Fractal image compression, AK Peters, Ltd, Wellesley. [Barnsley M., 1992] Image coding based on a fractal theory of iterated contractive image transformation, IEEE transactions on image processing, vol 1, n°1, pp18-30. [Batty M., Longley P.A., 1994], Fractal Cities: A Geometry of Form and Function, Academic Press, London and San Diego, CA. [Décoret X., Sillion F., 2002] Street generation for citymodeling, iMAGIS GRAVIR / IMAG-INRIA, 2001, Workshop sur les ambiances architecturales et urbaines, CERMA, Ecole d'Architecture de Nantes, février 2002. [Frankhauser P., 1994] La Fractalité des Structures Urbaines, Collection Villes, Anthropos, Paris, France. [Frankhauser P., 1997] L'approche fractale : un nouvel outil de réflexion dans l'analyse spatiale des agglomérations urbaines, Université de Franche-Comté, Besançon. Activités de recherche Page 101 Page 102 [Hutchinson J., 1981] Fractals and self-similarity, Indianna Universiry Journal of Mathematics, 30:713-747, 1981. [Jacquin A.E., 1992] Image coding based on a fractal theory of iterated contractive image transformations, IEEE transactions on image processing, 1(1):18-30, January 1992. [Makse H.A., 1996] Modeling fractal cities using the correlated percolation modeI, Session C18, Fractal and granular media conference, March 1996. [Sala N., 2000] Fractal models in architecture : a case of study, Academy of architecture of Mendrisio, Switzerland, 2000. [Torrens P., 2000] How cellular models of urban systems work, CASA, Angleterre. [Vences L., Rudomin L., 1997] Genetic algorithms for fractal image and image sequence compression, Instituto Tecnologico de Estudias Superiores de Monterrey, Camus Estado de Mexico, Comptation Visual 1997. [Woloszyn P., 1998] Caractérisation dimensionnelle de la diffusivité des formes architecturales et urbaines, Thèse, Laboratoire CERMA, NANTES. axe 3 Page 102 Activités de recherche Page 103 Modèles interprétatifs et multi-représentations : applications au relevé architectural et à l’analyse documentaire Nous rassemblons sous ce thème les travaux qui placent au centre de leurs préoccupations le rôle de la représentation architecturale comme moyen d’investigation, outil de visualisation d’objets ET d’informations. Figure 4: Une introduction en trait d’union entre quatre projets du laboratoire : RMR, ARKIW, SIA3D, DIVA / STRABON Nous partons de l'hypothèse1 que la représentation de l'édifice peut être utilisée comme une interface de navigation dans un ensemble d'informations architecturales, comme la carte l'est dans le champ de la géographie. La question posée est dès lors la suivante : à quel concept spatial attacher les données que la maquette interface ? L'ensemble de concepts architecturaux modélisés selon le processus que nous expérimentons à différentes échelles2 peut naturellement jouer ce rôle. Une modélisation pertinente de l'objet permet d'attacher à sa morphologie tridimensionnelle un ensemble de données et d'informations. Ainsi appuyée par un modèle théorique, la compréhension globale de l'édifice bâti (à différentes échelles) et de son évolution est mieux assurée puisque sa logique de constitution et de représentation est : • décrite de façon non ambiguë ; • apte à prendre en compte des notions relevant spécifiquement du champ patrimonial (incertitude, incomplétude, etc…) ; • liée à une justification documentaire (sources bibliographiques attachées aux concepts et aux instances). Parce qu’elle indique autant ce que nous ignorons que ce que nous savons, la représentation ne constitue plus une fin mais un moyen de rassembler autour de la forme architecturale l’ensemble de paramètres qui la caractérisent (dans une double échelle de temps : celle de l’évolution de l’édifice, celle de l’évolution de nos connaissances sur l’édifice). 1 Voir par exemple Dudek I, Blaise J.Y (2003), Exploiting the architectural heritage’s documentation: a case study on data analysis and visualisation, Proceedings I-Know 03 Conference on Knowledge Management, Journal Of Universal Computer Science, pp 128134, 2003. 2 Voir par exemple De Luca, L., De Domenico, F., Dudek, I., Blaise, J.Y., (2004). « Acquisition de données vs gestion de connaissances patrimoniales : le cas des vestiges du théâtre antique d’Arles», Actes des 4èmes journées d'Extraction et de Gestion des Connaissances, Clermont Ferrand, 20-23 Janvier 2004, à paraître et Dudek, I, Blaise, J.Y., (2004). « Règles d’identification et méthodes de visualisation d’objets architecturaux », Actes des 4èmes journées d'Extraction et de Gestion des Connaissances, Clermont Ferrand, 20-23 Janvier 2004, à paraître. Activités de recherche Page 103 Page 104 Les travaux de J.Cuisenier3 ont parmi d’autres souligné une continuité historique dans la façon dont la représentation architecturale vient traduire graphiquement des éléments de connaissance : depuis Vitruve bien sûr en passant par Serlio et la renaissance, par les parallèles d’ordres antiques ou enfin dans l’ouvrage de référence de JM Pérouse de Montclos4 où on interroge l’image sur les termes qu’elle contient. La représentation architecturale s’appuie donc sur un jeu d’informations, mais plus encore sur une phase d’interprétation qui a pour vocation première de filtrer, d’analyser un jeu particulier d’observations ou de données brutes en fonction de connaissances générales sur l’architecture. Ce filtrage correspond à l’idée que ce que nous allons représenter n’est pas la chose elle-même mais la façon dont nous la voyons, dont nous la comprenons. Figure 5: Représenter non pas l’objet tel qu’il est mais tel que nous le voyons, une approche depuis longtemps établie mais peut-être à réhabiliter avec l’apport des techniques numériques. Cette idée semble une évidence, mais une proportion importante des travaux d’imagerie nous prouve le contraire. En effet, le résultat de tels travaux est souvent une représentation dont le caractère exhaustif (en terme de géométries), et l’absence de justification, masquent les doutes ou inférences faits lors de sa construction, éléments qui sont pourtant essentiels dans le cas du patrimoine bâti Paradoxalement, on peut observer que l'exhaustivité géométrique des maquettes numériques tridimensionnelles et la qualité de rendu tendent à soustraire à la représentation de l'édifice l’évidence du dessin traditionnel, représentation par nature interprétative. La représentation devient outil de séduction qui loin d'éclairer sur la logique de constitution ou d'évolution de l'édifice et du tissu urbain en fournissent une image globale aussi confuse que la réalité elle-même. 2001 P.Alkhoven MM Multimedia 1991 Information désinformation Figure 6: Représentation architecturale par outils numériques : des progrès technologiques évidents, mais pas nécessairement traduits par une amélioration de la lisibilité de maquettes 3 J.cuisenier, La maison rustique; logique sociale et composition architecturale Presses Universitaires de France, 1991 4 J.M Pérouse de Montclos, Architecture vocabulaire - Principe d’analyse scientifique, Imprimerie Nationale 1972-88., voir annexe 5 Page 104 Activités de recherche Page 105 Nous devons en résumé nous interroger sur la mise en relation dans la représentation elle-même d’un ensemble de modèles théoriques et d’un ensemble de données particulières permettant de chaîner l’image à ce qui la justifie, démarche, évidente mais peu ou pas pratiquée dans notre champ d’application. Naturellement notre connaissance peut évoluer : la représentation devient un moment dans l’étude de l’édifice, une représentation chasse l’autre au fur et à mesure qu’avance l’étude. De plus l’édifice, lui-même évolue dans le temps, nous voulons représenter pour chaque objet plusieurs objets, en fait chaque objet qu’un objet a été dans son histoire. On voit dès lors qu’il ne peut y avoir une représentation mais bien multireprésentation, • soit en fonction de l’échelle traitée ; • soit en fonction du moment dans l’étude, de la phase d’évolution étudiée ; • soit enfin en fonction de la nature du questionnement (exemple : la décomposition du linteau en sommiers, clé, claveaux individualisés peut avoir un sens dans un processus de relevé qu’elle n’a pas dans un système d’informations documentaires). Figure 7: La représentation, un acte conduit par un objectif Nous pensons que ces représentations vont être à juger en fonction de leur fidélité à la sémantique du domaine, qu’elles soient d’une grande qualité de rendu ou au contraire essentiellement symboliques. Elles sont le résultat, en amont, d'un travail de modélisation des connaissances architecturales et peuvent ainsi servir, en aval, d'interface de navigation dans un ensemble d’informations. Ce ne sont donc pas tant les techniques de représentation de l'édifice qui sont en cause mais l'aptitude de la maquette à garder trace de notre connaissance sur l'édifice : objet géométrique certes, mais aussi objet construit, objet documenté, objet en relations dans un ensemble composé, etc… Il nous semble important de souligner que le thème que nous développons ici se fixe comme objectif d’assurer une forme de continuité historique dans l’usage de la représentation architecturale, avec ou malgré l’apport de techniques numériques. axe 3 Activités de recherche Page 105 Page 107 Le programme ARKIW Un système d'information et de représentation des connaissances relatives aux édifices patrimoniaux et à leurs évolutions architecturales Le cas du rynek gówny à Cracovie Équipe: Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK, Michel FLORENZANO Partenaires: Institut HAiKZ WA PK (Instytut Historii Architektury i Konserwacji Zabytków Wydzial Architektury Politechniki Krakowskiej ), Prof. zw. Dr. Hab. inz. arch A. KADLUCZKA, Jacek CZUBINSKI et Marek LUKACZ Programme International de Coopération Scientifique 1150 ARKIW , Centre National de la Recherche Scientifique / Komitet Bada_ Naukowych Avec le soutien de la région PACA ARKIW est un programme de coopération et d'échanges scientifiques entre le laboratoire MAP-gamsau et l'institut HAiKZ de la faculté d'architecture de Cracovie (Pologne). Ce programme a pu être entamé fin 1997 grâce à deux bourses TEMPUS, et a depuis été soutenu en 1998, 1999 et 2000 au travers d'un PAI POLONIUM (Programme d'Actions Intégrées MAE / CNRS / KBN). Il se poursuit aujourd’hui dans le cadre d'un PICS (Programme International de Coopération Scientifique CNRS / KBN, 2001-2003), avec une méthodologie de travail centrée sur une problématique d'analyse du corpus architectural et urbain. Plusieurs axes de recherche se sont dégagés de notre collaboration au cours des années passées : • Formalisation des connaissances • Représentation tridimensionnelle comme moyen d'étude de l'édifice • Simulation d'hypothèses de restitution d'édifices partiellement ou totalement détruits • Gestion de données sur le réseau Internet • Informations localisées spatialement à l'échelle architecturale Ils situent bien l'aspect interdisciplinaire d'un travail dont le sujet est l'édifice à différentes échelles, et l'outil un ensemble de formalismes informatiques placés en position de questionnement réciproque vis-à-vis de ce sujet. Autour de la problématique initiale du projet, nous nous sommes intéressés à un ensemble de terrains d'expérimentation, situés dans le centre historique de Cracovie, et relevant d'échelles complémentaires : • L’ancien hôtel de ville de Cracovie. • L'ancien marché aux draps (Kramy Bogate). • Le corpus des plafonds en bois des maisons urbaines. • Les édifices publics situés sur la place centrale (Rynek G_ówny), existants ou disparus. Notre travail s’appuie sur un processus en trois volets : • Identifier et organiser les concepts à manipuler. • En représenter des instances sous la forme de maquettes numériques. • Gérer des bases documentaires dans lesquelles ces mêmes concepts sont présents. Activités de recherche Page 107 Page 108 Chacun de ces volets a fait l’objet de propositions méthodologiques et d’implémentations les validant, nous permettant d’expérimenter la chaîne complète de ce processus sur une des échelles que nous avons identifiées. Les concepts architecturaux constituent pour nous le filtre architectural sur un jeu de ressources documentaires. Parce que chaque objet recensé dans la base est en fait instance d’un modèle dans lequel tout objet sait se représenter, le système que nous proposons permet de visualiser les résultats d’une requête sous la forme d’une scène dans laquelle sont présentes toutes les instances correspondant à la requête et seulement elles. Il est important de noter que le système construit permet trois utilisations bien distinctes: • Lien d’une forme (dans la scène 2D/3D) vers une documentation (dans la base SOL), • Génération automatique de scènes en réponses à une requête standard effectuée sur la base VIA (Sélection d’un jeu d’objets à une date donnée par exemple, ou sur des critères plus précis, ”tous les édifices modifiés entre 1600 and 1623 pour lesquels la documentation comprend des plans”). • Représentation sous la forme d’une maquette 3D des réponses à une requête sur la documentation (par exemple pour visualiser tous les objets correspondant à l’écrit x de l’auteur y). Parce qu’elle souligne autant ce que nous ignorons que ce que nous savons, la représentation ne constitue plus une fin mais un moyen de rassembler autour de la forme architecturale l’ensemble de paramètres qui la caractérisent. Ce travail a peutêtre reçu un accueil favorable en particulier de la part de nos collègues conservateurs parce que l’utilisation que nous avons fait des formalismes et outils informatiques n’induit pas une réduction du problème, une simplification du problème, mais plutôt une structuration et une pérennisation de l’effort d ‘analyse de la documentation architecturale qui est au cœur de la compréhension de la diachronie d’un édifice. Le programme ARKIW est aujourd’hui suffisamment développé pour ouvrir, au delà des évolutions technologiques toujours nécessaires, trois « familles » de perspectives : • Généralisation de la démarche à d’autres échelles ou d’autres terrains d’expérimentation. • Adoption de mécanismes de représentations alternatives d’un même concept soit pour en assurer la représentation sous diverses formes (notamment 2D SVG ou 3D), soit pour en assurer des représentations à question unique (par exemple reconstitution de la diachronie de l’objet dans une même scène). • Confrontation avec les problématiques d’exploitation du relevé architectural notamment aux échelles où celui-ci fournit une information déterminante quant à la compréhension de l’édifice. Figure 8Des modèles canoniques comme signifiants propres au domaine : sur cet exemple d’églises (1600), jeu information déductible de la représentation : édifice à une nef- (a, b, c), basilical (d, e); présence de tour (a, c), plan en croix latine (d, Page 108 Activités de recherche Page 109 Éléments de validation et enseignements Notre cadre expérimental principal est le centre ancien de la ville de Cracovie (Pologne). Historiquement, le plan du centre historique de la ville est le résultat de l’extension et de l’évolution de différentes structures urbaines : La colline de Wawel, Le quartier nommé Okó_ , La ville médiévale fondée en 1257. La ville est un exemple, par la complexité de ses évolutions et la richesse des fonds documentaires, de thèmes et de problématiques de conservation architecturale : problèmes de conservation des édifices mais aussi problèmes de conservation et d’accessibilité de la documentation. En effet, des années d ’actions de conservation ou d ’investigations ont abouti à la production d’une grande quantité de documents (descriptions, analyses, dessins, photographies, plans, hypothèses de reconstruction, …) qu ’il faut rassembler, organiser et visualiser. ? Figure 9 : A gauche, les extensions successives de Cracovie ; à droite, un exemple de sources documentaires existantes et contradictoires (ces illustrations sont censées représenter le même objet à la même date, l’une depuis l’intérieur de la ville, l’autre depuis l’extérieur ) Nous souhaitons ici d’abord donner une idée « quantitative » des travaux menés sur Cracovie : • La base d’instances VIA comprend à ce joue 626 évolutions correspondant à 309 objets, soit une moyenne d’à peu près deux évolutions par objet. Naturellement ceci est une moyenne, un édifice complexe comme par exemple l’ancien hôtel de ville est décrit par 14 évolutions distinctes alors que plusieurs blocs urbains sont restés inchangés (en temps que « blocs », cela ne veut pas dire que les édifices localisés dans les blocs n’ont pas évolué). Les 626 évolutions sont décrites qualitativement dans la base de données VIA par un ensemble de qualifieurs pilotant le codage graphique des représentations, que celles-ci délivrent une morphologie particulière ou simplement une forme symbolique. A chaque objet est associée une requête vers la base de ressources documentaire SOL liant ainsi un objet et sa documentation particulière. • Les deux tiers des évolutions ainsi décrites sont représentées par une morphologie particulière, décrite dans un fichier XML indépendant. Le reste ne l'est pas soit parce que nous ne pouvons pas statuer sur la forme de l’objet soit parce que le travail reste à faire. L’objet est alors représenté par une forme qui vient souligner un manque. Par ailleurs certains objets sont reconstruits sans que l’analyse de leur documentation ait été menée à son terme, notamment lorsque leur rôle dans la structure de la ville est déterminant mais que leur complexité rend l’analyse documentaire longue. Les processus de documentation et de reconstruction sont donc potentiellement incohérents. La solution proposée consiste à signifier le manque d’informations par un signe graphique dans la maquette, comme l’illustre la figure ci-après. • La base de ressources documentaires SOL recense quant à elle 178 ressources documentaires principales re-découpées en entrées indépendantes pour la plupart puisqu’elles contiennent quasiment systématiquement des données de Activités de recherche Page 109 Page 110 • plusieurs types (cartes, illustrations, textes, …) sur plusieurs objets à plusieurs échelles. Rappelons que SOL ne détient pas les ressources mais les décrit (auteur, date, etc..) et les localise (bibliothèques, n° d’identification, etc..). Il est évident qu’il n’est pas de notre rôle de gérer directement des archives mais bien de seulement tenter d’améliorer leur accessibilité. Chaque entrée dans la base SOL peut renvoyer vers la ressource elle-même pour peu que celle-ci soit mise en ligne par son détenteur. Trois types de représentations sont possibles : 2D (SVG) et 3D (scènes d’analyse ou reconstitution chronologiques). Les scènes d’analyse disposent d’un ensemble de dispositif d’interaction décrit plus haut et renvoient (par sélection d’un objet dans la représentation) vers cinq requêtes différentes : base d’instance VIA pour lire l’analyse que nous avons fait de la documentation de l’objet, base SOL pour accéder à la description des ressources documentaires, définition morphologique de l’objet, place dans la hiérarchie de concepts, inscription terminologique dans l’outil DIVA). A l’heure où il nous faut tenter de valider ou d’invalider notre démarche, ces quatre éléments appellent d’abord une première remarque d’ordre général. Malgré les bénéfices de l’approche que nous défendons, rapportés un peu plus loin, un tel travail reste lourd, et ce parce que le problème lui-même est lourd. En effet, notre approche implique d’abord un investissement en matière de maîtrise de technologies et de formalismes informatiques puisqu’il croise différents aspects: représentation des connaissances architecturales, visualisations dynamiques, analyse documentaire et gestion de données, technologies du réseau Internet, sémantique graphique, … Il implique ensuite un effort de documentation du terrain d’expérimentation très important puisqu’il nous conduit à rechercher pour chaque objet traité une chronologie et sa justification. Nous pensons pourtant que cette démarche lourde reste légitime car le domaine d’application qui est le notre s’inscrit par essence dans le long terme, justifiant que nous proposions une solution qui rationalise la démarche d’étude de l’édifice mais n’en masque pas les nécessaires contraintes. Figure 10: Documenter et proposer une morphologie : deux actions complémentaires mais indépendantes, notre proposition pour gérer les incohérences au fur et à mesure qu’avance l’étude. Page 110 Activités de recherche Page 111 Une approche généralisable ? Les réponses que nous avons apporté dans le cadre de notre travail sur Cracovie, ville que nous connaissons assez bien, méritaient d’être remises en cause en s’intéressant à d’autres terrains d’expérimentation. Nous l’avons fait au travers de deux expériences bien sûr moins abouties mais qu’il était utile de tenter : l’interfaçage par la représentation de l’outil terminologique DIVA et l’étude du théâtre antique d’Arles. Disons seulement que dans le premier cas nous utilisons la maquette 3D comme dispositif d'interrogation renvoyant vers un ensemble de documents qui sont attachés à des types architecturaux canoniques repérés par des termes du vocabulaire architectural. Ces termes recouvrent en fait la notion de concept présentée plus haut. Dans le deuxième cas nous utilisons une représentation théorique du théâtre antique pour replacer de façon hypothétique les fragments aujourd’hui à terre dans l’espace de l’édifice. La maquette ainsi constituée permet à la fois d’interroger le modèle théorique et les fragments auxquels sont attachés des descriptions documentaires. Nous avons en fait souhaité tester la généralisation de notre démarche sous trois angles : celui de l’échelle, celui de la représentation des concepts architecturaux, et celui de la visualisation proprement dite. Figure 11: Un formalisme d’analyse de la documentation qui permet de renseigner l’édifice sur une échelle de temps, phase par phase, qualitativement et morphologiquement Dans l’expérience DIVA nous utilisons deux maquettes complémentaires du site romain de Douggha (Tunisie) dont l’une peut à son tour se décomposer afin de prendre en compte l’échelle à laquelle est observée l’objet. Par exemple, l’utilisateur va dans la première interroger le pronaos du temple sur les documents qui le caractérise, puis dans la seconde interroger un chapiteau particulier d’une des colonnes du pronaos. Chaque objet particulier renvoie vers les documents le concernant ou, parce qu’il est instance d’un concept général, vers des définitions et Activités de recherche Page 111 Page 112 traductions multilingues de ce concept, et enfin vers l’ensemble de ressources attachées à ce concept. Cette réponse reste incomplète en particulier du point de vue technologique, mais elle constitue un premier pas vers une représentation architecturale multi-échelle. Elle montre également que le recours à un modèle théorique permet des ponts entre sites. Dans l’expérience d’Arles c’est la visualisation proprement dite qui est étudiée avec en particulier la contrainte d’une plateforme de visualisation distincte du reste de notre travail. Là encore, les rapports entre un modèle théorique et une réalité observée se sont avérés fructueux, mais on doit remarquer qu’il reste du chemin à parcourir pour que le langage graphique adapté à une plateforme trouve son équivalent sur une autre facilement. Disons en résumé que les tentatives de généralisation ou de réutilisation que nous avons mené montrent que la chaîne modèle théorique – objets documentés –multireprésentations nous semble validée. Par contre restent en terme de généralisation deux questions principales, celle de l’extension nécessaire du modèle théorique pour recouvrir les corpus particuliers rencontrés ici où là, et celle de la diversité des plateformes de visualisation qui dans l’attente d’un équivalent 3D stable à SVG (qui devrait être X3D) pose des problèmes triviaux mais lourds. Apports Que peut-on isoler comme apports de ce travail ? Nous pensons qu’il a apporté un ensemble de réponses dont la qualité principale nous semble être une bonne adéquation avec les problématiques particulières de notre domaine d’application. Nous dressons ici une liste de ce qui nous semble ressortir concrètement tant du point de vue méthodologique que du point de vue implémentation informatique : • Un modèle théorique, formalisé par une hiérarchie de classes, dont l ‘efficacité et la généricité valident la logique de constitution. • Des concepts autorisant un filtrage non-ambigu de la documentation architecturale. • Un mécanisme de persistance des instances dans lequel la morphologie est exprimée dans un format (XML) permettant à l’application de délivrer des représentations distinctes 2D ou 3D à partir du même jeu de données. • Des représentations dans lesquelles une indication est donnée pour chaque objet sur ce que nous savons de cet objet au travers de l’analyse documentaire. • Des représentations construites dynamiquement constituant un premier pas vers un outil de visualisation scientifique adapté au contexte de la conservation architecturale. • Une grille d’analyse des ressources documentaires permettant de gérer des notions importantes dans notre domaine comme l’incertitude, la validité temporelle, … • Une distinction fructueuse entre ce qu’est une ressource (base SOL) et ce qu’est notre analyse de cette ressource (base VIA) autorisant par exemple des mécanismes de distribution de données entre divers partenaires. • Une architecture système entièrement construite en de solutions libres autour des technologies du réseau Internet. • Une approche validée au travers de diverses expériences qui ont permis de mieux cerner ce qui peut être des acquis partageables. • Des développements informatiques modulaires autorisant la réutilisation indépendante de sous-ensembles cohérents du système. • Une architecture système rendue extensible au travers des expériences de généralisation. Notre proposition démontre en fait l’hypothèse de départ : la forme architecturale constitue un médiateur, un filtre, efficace entre des informations spécifiques ou générales. Au delà, elle nous a permis de mieux cerner les contraintes à prendre en compte pour arriver à ce résultat, point sur lequel nous reviendrons. Page 112 Activités de recherche Page 113 Limites Nous avons pu mettre en lumière trois grandes familles de limitations : celle concernant la méthode d’analyse du corpus architectural, qui sont présentées en annexe 2, celles concernant la façon dont nous représentons les objets, et celles enfin concernant la notion d’échelle. Nous ne revenons pas ici sur les aspects purement informatiques sur lesquels il y aurait naturellement des évolutions à apporter en terme de performance par exemple car ces aspects, bien qu’omniprésents dans notre travail concret, nous semblent peu significatifs dans le cadre de ce compte-rendu. Sur l’utilisation des représentations Les dispositifs graphiques d’interactions dans les maquettes et les propositions de codage graphique que nous avons adopté sont intimement liés aux formats adoptés. Ceci pose à l’heure actuelle encore un problème de réutilisation important. Par ailleurs l’ensemble des codes graphiques devient un compromis entre ce que sait faire la plateforme technique et ce qui serait désirable du point de vue de la lisibilité. Pour ce qui concerne les scènes tridimensionnelles VRML, les seuls paramètres disponibles sont la transparence l’emissivité et la teinte de couleur aux travers desquels il nous faut signifier des choses souvent très différentes, par exemple l’incertitude sur la datation de l’objet ou la présence pour cet objet de tel ou tel type de documentation. Les dispositifs d’interaction sont inclus dans les scènes et n’agissent que sur les paramètres sus-mentionnés, limitant de fait fortement le nombre des variables graphiques possibles. Figure 12 : un nombre de variables graphiques encore limité En ce qui concerne les représentations 2D au format SVG, les contraintes sont certes différentes mais également importantes puisqu’à l’heure actuelle il n’est possible de modifier l’ordre des calques ou couches sur lesquels les objets sont placés (Ce point devrait aux dernières nouvelles être réglé dans la version à venir de ce format). Il nous faut en fait retravailler sur ce thème en distinguant deux nécessités. Il nous faut d’abord nous appuyer sur l’acquis en terme d’analyse du graphique en cartographie, notamment dans le prolongement des travaux de J.Bertin, pour circonscrire des variables graphiques susceptibles d’améliorer la lisibilité de nos maquettes architecturales interprétatives. Il nous faut ensuite voir comment ce qui serait un ensemble de dispositifs cohérent pourrait être mis en œuvre au travers des fourches caudines des solutions actuelles de représentations interactives pour le réseau Internet. Une piste pourrait être par exemple de construire des maquettes alternatives an fonction du type de questionnement, limitant le nombre de variables graphiques nécessaires. Activités de recherche Page 113 Page 114 Figure 13: Aller-retours entre documents et maquettes : un moyen de questionnement itératif du document. La ressource documentaire photographique (gauche, cliché I.Krieger) est liée à une instance du modèle architectural : une requête en représentation peut être lancée sur la ressource pour calculer au vol une maquette 3D représentant les objets auxquels la ressource est liée. Cette maquette montre un jeu d’objets en relation avec la date repérant la ressource, elle est construite dynamiquement, et reflète « ce que nous savons de plus que cette photographie sur cette portion de territoire » au moment de la requête. Dès lors un click sur l’objet renvoie vers l’ensemble de ressources qui, au delà de la photographie, documentent cette portion de territoire. Autrement dit, le photographie est intrinsèquement liée à l’ensemble de documents rassemblés sur cette portion de territoire. Sur le basculement entre échelles Chaque objet de notre modèle correspond à une échelle particulière, échelle qui fait l’objet d’une représentation particulière dans laquelle l’objet peut être interrogé et dans laquelle il porte l’apparence correspondant à l’état de nos connaissances. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne doive pas être représenté dans les maquettes des échelles contiguës. Mais dans ce cas il n’est pas interrogeable et ne porte pas d’apparence codée. Deux cas de figure peuvent apparaître : la représentation de l’objet permet de situer un contexte morphologique important pour la compréhension d’autres objets, ou l’objet fait partie d’un groupe qui n’a d’autre morphologie que celle des objets qu’il contient. C’est le cas par exemple des blocs urbains qui sont interrogeables à l’échelle structurelle mais aussi représentés à l’échelle de la composition. Dans cette dernière échelle un bloc ajouté à d’autres blocs matérialise la notion de groupe ou de zone, notion qui peut être documentée indépendamment du bloc individuel (De tels groupes peuvent être utilisés pour par exemple rendre compte des zones d’habitation de tel ou tel groupe social, ou encore pour figurer l’étendue d’un événement du type incendie). La notion d’échelle que nous implémentons ne se limite donc pas à l’idée de niveau de détails croissant mais plutôt à l’idée de niveaux de lecture alternatifs dans un jeu d’objets dont les morphologies peuvent apparaître sur plusieurs représentations. Cette approche nous semble assez cohérente avec les jeux de données que nous manipulons, elle est rendue concrètement possible par notre architecture système, mais il faut noter qu’elle n’est pas sans poser des problèmes de lisibilité puisqu’une même forme peut renvoyer vers des informations distinctes. Nous avons là une étape encore à franchir. Mais le point le plus problématique dans la mise en œuvre de représentations multi-échelles nous semble plutôt être dans la mise en œuvre de basculement entre représentations de différentes échelles. La première difficulté à laquelle nous sommes confrontés est d’ordre technologique. Rappelons d’abord que ces maquettes doivent être interactives et disponibles sur Internet sans faire appel à une solution commerciale. Dans ce cadre là un formalisme bien adapté aux représentations peu détaillées (VRML en l’occurrence) ne l’est pas forcément dans le cas inverse . Nous avons donc expérimenté une solution alternative dans l’exemple ci-dessous. Se pose alors le problème du passage de l’un à l’autre, ou plus précisément d’un passage transparent de l’un à l’autre. Nous avons choisi d’aborder ce problème plutôt par la représentation 2D où le format SVG doit permettre d’étudier des mécanismes de représentations alternatives transparents. On peut penser qu’avec l’introduction du pendant 3D de SVG, X3D, cette question pourra être réévaluée. Il n’en reste pas moins que nous n’avons pas apporté de réponse définitive dans ce domaine, qui reste un champ d’interrogation bien au-delà de notre sujet. Page 114 Activités de recherche Page 115 Figure 14 : Une expérience de passage entre représentations d’échelles différentes dans le cadre de l’expérience DIVA sur le site de Douggha (Tunisie). A gauche, une maquette de localisation des édifices au format VRML. La sélection d’un édifice dans cette maquette renvoie vers une seconde maquette, plus détaillée, au format Virtools, dans laquelle ce n’est plus l’édifice qui est interrogé dans son ensemble mais ses composants (Pronaos, Cellla, etc..) Enfin un dispositif interactif permet de décomposer cette seconde maquette pour accéder aux informations sur les entités architecturales composant par exemple le pronaos (base, fut chapiteu architrave etc…). A chaque échelle la maquette peut renvoyer soit vers une définition et des traductions du concept représenté (LE pronaos, LE chapiteau) soit vers un ensemble de ressources particulières sur l’objet (Les données sur CE proanaos, ou sur CE chapiteau) Enseignements et perspectives Reprenons pour terminer le point de départ de notre discussion : nous faisons l'hypothèse que la représentation de l'édifice peut être utilisée comme une interface de navigation dans un ensemble d'informations architecturales, comme la carte l'est dans le champ de la géographie. La question posée est dès lors la suivante : à quel concept spatial attacher les données que la maquette interface ? L'ensemble de concepts architecturaux modélisés selon le processus que nous avons décrit peut naturellement jouer ce rôle. Une modélisation pertinente de l'objet étudié permet d'attacher à sa morphologie tridimensionnelle un ensemble de données et d'informations. Ainsi appuyée par un modèle théorique, la compréhension globale de l'édifice bâti et de son évolution est mieux assurée puisque sa logique de constitution et de représentation est : • Décrite de façon non ambiguë. • Apte à prendre en compte des notions relevant spécifiquement du champ patrimonial (incertitude, incomplétude, etc…) • Liée à une justification documentaire (sources bibliographiques attachées aux concepts et aux instances). Cette approche permet de reconsidérer le rôle de la représentation comme un élément d’information pour mieux le comprendre. Parce qu’elle souligne autant ce que nous ignorons que ce que nous savons, la scène ne constitue plus une fin mais un moyen de rassembler autour de la forme architecturale l’ensemble de paramètres qui la caractérisent. La scène s’inscrit dès lors dans l’effort d’analyse des évolutions morphologiques de l’édifice, et peut légitimement servir d’interface dans un système d’informations hétérogènes. Nous avons voulu ici simplement tenter de dresser ce qui nous semble à la lumière de notre travail s’imposer comme les contraintes incontournables pour construire des représentations comme outils de visualisation de nos connaissances.. En nous plaçant dans cette perspective, nous tentons sous la forme d’une courte liste d’introduire les caractéristiques clés de ce que peut demain être une maquetteinterface : • Un jeu de formes construites à partir d’un modèle théorique tirant profit de ce que nous connaissons de la forme architecturale a priori1, point essentiel dès qu’il s’agit d’autoriser réutilisations et comparaisons. • La sélection d’un ensemble de formes relatives à une échelle architecturale donnée (de la ville au corpus architectural). 1 C’est à dire le jeu de types fondamentaux sur lesquels s’appuie la production architecturale : éléments de couvrement comme arcs ou linteaux, éléments de support comme piliers ou fûts, etc… Activités de recherche Page 115 Page 116 • • • • • La photographie à l’instant t de notre état de connaissances, autrement dit le résultat en temps réel d’une évaluation de nos source documentaires. Un jeu de formes qui s’appuient sur une phase d’interprétation des sources documentaires permettant de fixer pour chaque objet une morphologie possible et un ensemble d’indicateurs de vraisemblance. Un jeu de formes qui renvoient à l’ensemble d’informations justifiant leur présence dans le temps et le lieu que représente la maquette 3D. Un vocabulaire d’apparences graphiques qui permette de caractériser, de visualiser, l’état de nos connaissances sur chaque forme représentée. Un jeu de symboles graphiques et d’apparences permettant de signaler dans la maquette 3D non seulement ce que nous savons et ce que nous ne savons pas. Figure 15:Scènes utilisées comme interface visuelle à la base VIA ; les dispositifs graphiques d’analyse de la documentation permettant de visualiser les attributs qualitatifs des instances (boutons de mise en surbrillance, cônes de transparences, etc.). Le programme ARKIW nous a permis de mettre en évidence la nécessité d’élaborer une démarche de modélisation de l’objet et des connaissances qui lui sont associées, démarche que nous pourrons reconnaître par les termes modélisation informationnelle. Ce thème de recherche a pour objectif de faire émerger, dans le cadre du développement des NTIC, des dispositifs de visualisation d’informations adaptés à l’étude du patrimoine bâti. Il constitue la colonne vertébrale des actions que nous entendons mener dans le cadre du nouveau programme de recherche de l’UMR MAP pour 2006-2009. Ces actions sont introduites dans la présentation des évolutions récentes du site marseillais de l’UMR MAP . axe 3 Page 116 Activités de recherche Page 117 Multi-représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain sur le patrimoine architectural et urbain pour le réseau Internet Équipe: Jean-Yves BLAISE, Iwona DUDEK, Pascal BENISTANT Aide à Projets Nouveaux 2001 ATIP n° 35390 Centre National de la Recherche Scientifique Département des Sciences de l'Homme et de la Société L’APN / ATIP « Multi représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine architectural et urbain pour le réseau Internet », présenté au département des Sciences de l'Homme et de la Société en 2001, avait comme objectif central de faire émerger des dispositifs de représentation tridimensionnelle symbolique du patrimoine bâti, à différentes échelles, pouvant servir de support au raisonnement et d'interface entre un champ d'investigation - la ville et ses édifices - et les connaissances hétérogènes qui s'y rattachent. Nous avions par ailleurs relevé la nécessité de développer notre problématique autour de formalismes pour le réseau Internet, aptes à fournir des solutions concrètes quant à la question de l'hétérogénéité des contenus manipulés. C’est donc autour de cette idée d’une maquette 3D Interface que nous développons ce travail, et définissons un ensemble de services que peut rendre la maquette numérique comme : • outil de visualisation de connaissances, • outil de navigation dans un jeu de données, • support de la phase d’interprétation de connaissance générales et de données particulières permettant de figurer sous la forme de symboles graphiques l’état d’avancement d’un travail d’investigation sur le patrimoine architectural. Notre cadre expérimental principal est le centre ancien de la ville de Cracovie (Pologne). Les réponses que nous avons apporté dans le cadre de ce travail sur Cracovie, ville que nous connaissons assez bien, méritaient cependant d’être remises en cause en s’intéressant à d’autres terrains d’expérimentation. Nous l’avons fait au travers de deux expériences bien sûr moins abouties mais qu’il était utile de tenter : l’interfaçage par la représentation de l’outil terminologique DIVA (et son expérimentation sur des sites romains en Tunisie) et l’étude du théâtre antique d’Arles Au delà de l’explicitation de notre démarche, et de son application concrète à des cas d’étude, nous avons pris appui sur les enseignements de ces deux années pour ré-exploiter la méthodologie mise au point sur d’autres terrains d’expérimentation et d’autres projets (en particulier le projet ARKIW). Notre proposition aboutit à la détermination d’une méthodologie de construction de scènes architecturales dans laquelle sont prises en compte les contraintes spécifiques à notre utilisation des maquettes 3D (codage graphique, scènes créées dynamiquement, etc..) mais aussi les contraintes liées au domaine d’application (données incertaines, reconstitutions chronologiques, etc…). Elle valide l’hypothèse de départ : la forme architecturale constitue un médiateur, un filtre, efficace entre des informations spécifiques ou générales. Au delà, elle nous a permis de mieux cerner les contraintes à prendre en compte pour arriver à ce résultat, et par conséquent les points encore à développer (support de la notion d’échelle, qualification des données, etc…). Activités de recherche Page 117 Page 118 Nous introduisons ici les principaux résultats méthodologiques acquis au travers de ce programme d’Aide à Projets Nouveaux 2001 ATIP n° 35390. Objectifs et contexte Rappel du programme présenté Dans l'étude du patrimoine bâti, la gestion d'informations, que celles-ci aient trait à l'observation de l'objet (relevé, inventaires, etc.) ou à son analyse (investigations historiques, bibliographies, reconstructions, etc.), pose aujourd'hui des problèmes d'interfaçage non triviaux, notamment par la masse, la diversité, la complexité et le caractère hétérogène des contenus. La représentation tridimensionnelle du tissu urbain à différentes échelles (de la ville au corpus architectural), parce qu'elle localise spatialement l'information à délivrer et l'attache à l'édifice, apparaît comme une des réponses possibles. Cette réponse semble par ailleurs bien adaptée aux problématiques spécifiques de l'analyse architecturale du patrimoine que sont par exemple la restitution d'édifices disparus ou le réemploi d'éléments de corpus. Cependant, l'aptitude d'une maquette numérique tridimensionnelle à servir de mode d'accès à un ensemble de sources documentaires dans ce qui serait un système d'informations à référencement spatial à l'échelle de l'architecture reste à évaluer. Il faut en effet pour cela que la maquette devienne une représentation interprétative et symbolique n'entretenant avec une réalité observée ou déduite qu'un rapport de confluence géométrique. Il faut entre outre qu’elle s'astreigne à une lisibilité qui est celle de la carte, support de connaissances à l'échelle du territoire. Figure 16 : La représentation architecturale, vers un outil de visualisation scientifique? Pas plus que la carte n'est le territoire, la maquette tridimensionnelle n'est l'édifice, quel que soit son niveau de détail. Mais là où la carte a depuis longtemps été adoptée comme une représentation codifiée dont la vocation est de témoigner d'une connaissance sur le territoire, et non de le singer, la maquette numérique tridimensionnelle de l'édifice ou de la ville reste aujourd'hui empreinte d'une grande ambiguïté. Calcul d'images photo-réalistes, placages de textures et autres dispositifs de clonage superficiel tendent vers un rapprochement trompeur entre l'objet observé et la connaissance que nous en avons, accréditant l'idée que la maquette "est" l'édifice. Ces techniques, loin d'être inutiles, fournissent incontestablement un puissant moyen d'évaluation morphologique de l'édifice en imposant une détermination géométrique. Néanmoins, par l'étroitesse du problème dont elles relèvent, elles ne sauraient tenir d’interprétations finalisées se substituant à une réalité; et jouant le rôle pour le lieu architectural que la carte joue pour le lieu géographique. Notre objectif était donc de vérifier l'aptitude de la représentation à servir d'interface de navigation dans un système d'information à l'échelle de l'architecture. Les Page 118 Activités de recherche Page 119 résultats que nous attendions du travail proposé étaient à la fois d'ordre méthodologique et d'ordre technologique : • Sur la méthodologie de description des concepts architecturaux, nous souhaitions démonter l'aptitude du formalisme choisi à représenter de façon valide les connaissances patrimoniales. • Sur la méthodologie de production des maquettes numériques, nous souhaitions jeter les bases d'une représentation symbolique de l'édifice à différentes échelles qui, parce s'appuyant sur un modèle, est à la fois évolutive et bien adaptée à l'interfaçage de sources documentaires. • Sur les technologies de visualisation employées, nous souhaitions mettre en œuvre un ensemble de dispositifs de multi-représentation de l'édifice permettant d'interroger la maquette numérique tridimensionnelle à différentes échelles, et sur différents aspects. • Sur les technologies de gestion de documents employées, nous souhaitions vérifier leur aptitude à répondre avec efficacité aux enjeux d'un système d'information sur Internet. Figure 17 : Deux exemples contradictoires d'utilisation de la maquette numérique présentés par P.Alkhoven (dans le cadre de notre séminaire VIA, voir section Résultats et déploiement). A gauche, seule l’inscription “SCHULE” sur le plan cadastral d’origine nous délivre une information,la troisième dimension reste une indication purement géométrique. A droite, dans la reconstruction de la ville d’Heuden (Pays - Bas), P.Alkhoven inscrit les édifices dans des familles typologiques, documentées par ailleurs, que la maquette traduit graphiquement. Retour sur un contexte : la représentation architecturale Les travaux de J.Cuisenier ont parmi d’autres souligné une continuité historique dans la façon dont la représentation architecturale vient traduire graphiquement des éléments de connaissance : depuis Vitruve bien sûr en passant par Serlio ou Palladio et la renaissance italienne, par les auteurs du classicisme français comme Perrault, par les parallèles d’ordres antiques ou enfin dans l’ouvrage de référence de JM Pérouse de Montclos où on interroge l’image sur les termes qu’elle contient. La représentation architecturale s’appuie donc sur un jeu d’informations, mais plus encore sur une phase d’interprétation qui a pour vocation première de filtrer, d’analyser un jeu particulier d’observations ou de données brutes en fonction de connaissances générales sur l’architecture. Ce filtrage correspond à l’idée que ce que nous allons représenter n’est pas la chose elle-même mais la façon dont nous la voyons, dont nous la comprenons. Cette idée semble une évidence, mais une proportion importante des travaux d’imagerie nous prouve le contraire. En effet, le résultat de tels travaux est souvent une représentation dont le caractère exhaustif (en terme de géométries), et l’absence de justification, masquent les doutes ou inférences faits lors de sa construction, éléments qui sont pourtant essentiels dans le cas du patrimoine bâti. Activités de recherche Page 119 Page 120 Transparence: datation incertaine 1360 Édifice complètement étudié : A chaque phase une morphologie est représentée sans codage Édifices incomplètement étudiés : la morphologie est représentée ou non et avec codage pour signifier le manque d ’informations 1670 1570 1430 Couleur Emissive: documentation non justifiée 1790 Surbrillance: tri interactif sur les types de documentation Figure 18 exemples d'utilisation des codages graphiques dans les scènes 3D Paradoxalement, on peut observer que l'exhaustivité géométrique des maquettes numériques tridimensionnelles et la qualité des rendus tendent à soustraire à la représentation de l'édifice l’évidence du dessin traditionnel, représentation par nature interprétative, à l’image des deux exemples ci-contre. La représentation devient outil de séduction qui loin d'éclairer sur la logique de constitution ou d'évolution de l'édifice et du tissu urbain en fournissent une image globale aussi confuse que la réalité elle-même. Page 120 Activités de recherche Page 121 Nous devons en résumé nous interroger sur la mise en relation dans la représentation elle-même d’un ensemble de modèles théoriques et d’un ensemble de données particulières permettant de chaîner l’image à ce qui la justifie, démarche, nous le répétons, presque évidente mais peu ou pas pratiquée dans notre champ d’application. Comment dès lors utiliser cette représentation pour aller chercher ce qui la justifie ? Est-il possible d’utiliser la représentation d’un objet comme moyen d’interroger les jeux de données qui s’y rapporte ? Oui a la condition que l’ on rapporte les jeux de données aux concepts présidant à l'analyse du bâti ! Mais naturellement notre connaissance peut évoluer : la représentation devient un moment dans l’étude de l’édifice, une représentation chasse l’autre au fur et à mesure qu’avance l’étude. De plus l’édifice lui-même évolue dans le temps, nous voulons représenter pour chaque objet plusieurs objets, en fait chaque objet qu’un objet a été dans son histoire. On voit dès lors qu’il ne peut y avoir une représentation mais bien multi-représentation, • soit en fonction de l’échelle traitée, • soit en fonction du moment dans l’étude, de la phase d’évolution étudiée • soit enfin en fonction de la nature du questionnement (exemple : la décomposition du linteau en sommiers, clé, claveaux individualisés peut avoir un sens dans un processus de relevé qu’elle n’a pas dans un système d’informations documentaires). Nous pensons que ces représentations vont être à juger en fonction de leur fidélité à la sémantique du domaine, qu’elles soient par ailleurs d’une grande qualité de rendu ou au contraire essentiellement symboliques. Elles sont le résultat, en amont, d'un travail de modélisation des connaissances architecturales et peuvent ainsi servir, en aval, d'interface de navigation dans un ensemble d’informations. Ce ne sont donc pas tant les techniques de représentation de l'édifice qui sont en cause mais l'aptitude de la maquette à garder trace de notre connaissance sur l'édifice: objet géométrique certes, mais aussi objet construit, objet documenté, objet en relations dans un ensemble composé, etc… Il nous semble d’une certaine façon que le thème que nous développons peut être d’assurer une forme de continuité historique dans l’usage de la représentation architecturale, avec ou malgré l’apport de techniques numériques. Réponses méthodologiques et technologiques Repartons pour discuter des réponses que nous avons apporté du problème posé : • Plaçons nous du point de vue de la représentation : La maquette permet de formuler en termes de géométries ce que nous savons des édifices. • Plaçons nous maintenant du point de vue de la documentation : les sources documentaires permettent de formuler en termes de références bibliographiques ce que nous savons des édifices. • Plaçons nous enfin du point de vue de la localisation : un lieu et un temps donné se caractérisent par la présence en ce lieu d’un édifice dont l’état est à considérer par rapport à ce temps donné. Il apparaît clairement que l’édifice, au sens large du terme, est bien le lien central qui peut nous permettre d’attacher des références à des maquettes évolutives, autrement dit un médiateur naturel entre les informations à manipuler. Dès lors la question posée est la suivante: à quel concept spatial décrivant l’édifice peut-on attacher les données que la maquette interface, autrement dit quel modèle mettre en œuvre? Nous formulons un modèle de l’édifice apte à intégrer divers points de vue pour recentrer sur l’édifice lui-même des données qui, après tout, servent bien à le caractériser. La représentation se comprend dés lors comme le point de vue de la morphologie sur un modèle architectural qui a également vocation à être exploité en vue de la constitution de banques de données patrimoniales. Dans ce cadre, la représentation tridimensionnelle de l'édifice devient le support privilégié de la Activités de recherche Page 121 Page 122 recherche de documents ou d'informations relatives à l'édifice. La constitution de telles banques nécessite de structurer ces informations, de les stocker et de mettre en œuvre les outils de consultation correspondants. Elle nécessite enfin d'aborder la question de l'évolutivité du modèle et de la gestion des données patrimoniales aux différentes échelles (de l’édifice à l’urbain). Un croisement de problématiques Notre travail s’inscrit ainsi clairement dans le contexte d’un croisement de problématiques et, on le verra, de formalismes ou d’outils informatiques. Si la problématique pivot du projet était l'aptitude de la représentation à véhiculer du sens architectural et urbain, elle est indissociable des problématiques de la modélisation des connaissances et de la gestion de données. Nous développerons donc dans la section suivante les réponses apportées dans les trois directions que notre programme avait isolé : Modélisation : La définition d'une méthodologie de description interdisciplinaire de l’édifice apte à le représenter, c'est à dire à se substituer à l'édifice réel pour l'étudier. L'approche objet est le formalisme choisi pour élaborer ce modèle, bâti à partir d'une analyse architecturale et urbaine. Gestion de données : La nécessité de documenter l'édifice est un souci essentiel dans le domaine abordé, que la documentation concerne sa forme ou ses usages. Nous avons mis en œuvre et présentons des solutions complémentaires du point de vue technologique. Représentation : Les questions liées à l’idée de multi-représentation introduites ciavant ont été abordées de front puisque nous avons expérimenté une plateforme dans laquelle la représentation est adaptée à une échelle (solutions SVG et VRML), et dans laquelle elle est construite dynamiquement pour refléter un moment dans l’étude de l’édifice. Enfin, elle est pilotée en terme d’apparences par l’analyse faite de la documentation. Du point de vue de la plateforme technique, notre hypothèse portait sur, d'une part, un formalisme de représentation des connaissances, l'approche objet, et sur, d'autre part, un ensemble de technologies dédiées à l'exploitation du modèle tirant profit du développement du réseau Internet. C’est bien dans ce cadre que nous avons travaillé, avec par ailleurs l’opportunité d’avoir pu mettre notre démarche au défi de s’adapter au développement des technologies issues de XML, à savoir dans notre cas SVG dynamiques pour la représentation 2D et XSLT pour le post-traitement de requêtes. Sources Corpus Le corpus d’objets : un modèle a priori Nous introduisons une méthodologie globale d’analyse et de description de l’édifice permettant de fédérer autour du corpus architectural (au sens que lui donne J.M Pérouse de Montclos) un jeu d’informations aujourd’hui dispersées. Notre travail s’appuie sur une analyse de sources documentaires en vertu d’un raisonnement par classifications. Nous formulons une liste de règles génériques permettant d’isoler des éléments du corpus architectural significatifs d’une manière univoque. Ces concepts doivent alors servir de pivots autour desquels s’organisent des mises en exploitation du modèle. Le modèle a priori comprend des concepts qui sont identifiées et organisés dans une structure hiérarchique. Chaque concept, aussi appelé objet, définit une sorte de moule servant à construire des éléments particuliers, aussi appelés instances. On peut brièvement dire que le concept décrit une forme architecturale par les Page 122 Activités de recherche Figure 19 : Sources, modèle et exploitations du modèle Page 123 descripteurs qui la caractérisent, et que chaque instance est une forme architecturale caractérisée par des valeurs particulières données à chacun des descripteurs. Chaque instance de ces concepts est un objet particulier dont les propriétés qualitatives sont répertoriées dans un SGBDR et les propriétés quantitatives dans un fichier XML qui peut être exploité pour construire des représentations 2D ou 3D. Les propriétés qualitatives d’une instance sont par exemple une datation à laquelle est attachée un niveau de crédibilité qui va dépendre de la ressource documentaire à partir de laquelle la datation est établie. Les propriétés quantitatives sont en gros une position et une forme, cette dernière pouvant être puis ou moins complexe, et plus ou moins générique (c’est à dire contenant des éléments, par exemple des profils, utilisés par plusieurs concepts). Le modèle proposé permet d’instancier un objet unique pour lequel plusieurs états sont archivés (en XML). L’objet garde son identité, mais ses propriétés (forme, position, fonction, etc..) peuvent évoluer dans le temps. Ce travail d’analyse des termes décrivant l’édifice s’appuie naturellement à la fois sur une bibliographie générale et un ensemble de documents relatifs aux terrains d’expérimentation. Chaque concept architectural dispose d’une méthode propre servant à le représenter aux formats VRML et SVG, deux formats permettant de délivrer au travers du réseau Internet des représentations interactives sans recours à des plateformes commerciales. A partir de là, la production de scènes 2D ou 3D est donc en fait l’instanciation (création d’instances) d’objets architecturaux renseignés sur leurs dimensions et position. Chaque instance représentée dans une scène dispose également de liens vers des URL, c’est à dire concrètement du moyen d’interroger une ou plusieurs bases de données à partir de la représentation. Chaque objet représenté dispose de sa propre requête, il est donc bien nativement lié à sa documentation particulière (base de données, images, autres scènes 3D détaillant la morphologie de l’objet, …). Organisation des ressources documentaires Les concepts architecturaux constituent pour nous le filtre architectural sur un jeu de ressources documentaires. Ces ressources documentaires sont gérées par un système de gestion de données relationnel, solution technologique éprouvées et relativement bien adaptée à la numérisation de données telles que les documents d’inventorisation. Nous avons clairement distinguer deux bases de données : une chargée de répertorier les propriétés qualitatives des instances et de lier ces instances à des ressources documentaires, l’autre chargée de répertorier ces ressources documentaires. La première constitue donc le moyen d’intégrer en amont les scènes 3D ou 2D et en aval les ressources documentaires. La première base, appelée VIA comprend des informations sur l’objet lui-même, mais surtout sur l’analyse que nous avons fait de sa documentation, et enfin un lien vers les ressources documentaires elles-mêmes, gérées dans la base SOL. Parce que chaque objet recensé dans la base est en fait instance d’un modèle dans lequel tout objet sait se représenter, le système que nous proposons permet de visualiser les résultats d’une requête sous la forme d’une scène dans laquelle sont présentes toutes les instances correspondant à la requête et seulement elles. Il est important de noter que le système construit autour de la base VIA permet trois utilisations bien distinctes: • Lien d’une forme (dans la scène 2D/3D) vers une documentation (dans la base SOL), • Génération automatique de scènes en réponses à une requête standard effectuée sur la base VIA (Sélection d’un jeu d’objets à une date donnée par exemple, ou sur des critères plus précis, ”tous les édifices modifiés entre 1600 and 1623 pour lesquels la documentation comprend des plans”). Activités de recherche Page 123 Page 124 • Représentation sous la forme d’une maquette 3D des réponses à une requête sur la documentation (par exemple pour visualiser tous les objets correspondant à l’écrit x de l’auteur y). La base SOL recense quant à elle des ressources documentaires. C’est à dessein que nous ne voulons pas avoir à intervenir sur l’organisation des ressources documentaires que nos maquettes interfacent : nous souhaitons au contraire pouvoir interfacer des jeux de données décrits de façon totalement autonome par rapport au modèle architectural présenté. Du point de vue des choix technologiques, nous nous appuyons exclusivement sur des solutions , des standards et des formalismes issu du monde du logiciel libre, choix correspondant à une simple observation des besoins et des moyens des chercheurs et professionnels s’intéressant au patrimoine architectural. Représenter des instances du modèle : un problème de lisibilité L’étape d’élaboration du modèle architectural débouche sur la production de scènes dans lesquelles figurent des instances de concepts architecturaux. Il est important de noter les problèmes de fond que posent à la fois la construction et l’utilisation pérenne de maquettes numériques figurant des édifices disparus ou transformés, et notamment quatre point sur lesquels il nous faut nous attarder : • Un problème de représentation à différentes échelles. • Un problème de codification de la représentation pour mettre en évidence des incohérences, ou pour figurer niveaux de certitude, incomplétude dans les hypothèses de restitution, différentier l'original et le reconstruit / réemployé, etc... • Un choix à opérer entre maquette réaliste et maquette interprétative. • La nécessité de construire des représentations dynamiquement de façon à signifier un état d’avancement dans l’étude La représentation de l'édifice aux différentes échelles. Dans le système de gestion documentaire SOL1 que nous avons expérimenté dans le cadre du programme ARKIW2, nous utilisions une représentation 3D mono-échelle de la place centrale de Cracovie comme moyen d’interfacer une base de données bibliographique. Cette expérience nous a montré clairement que dans le cas de l’architecture urbaine la représentation mono-échelle ne peut pas correspondre à la diversité des informations disponibles sur l’édifice. En effet, notre objectif est d’attacher des informations à des formes architecturales. Or ces informations peuvent être relatives à des détails architecturaux comme à des ensembles urbains, ou même à des éclairages très différents sur une même forme. Il faut donc pouvoir interroger ces informations par le filtre naturel pour le géographe ou l’architecte que l’on appelle l’échelle. Du point de vue méthodologique, la meilleure solution semble pour nous être la définition de jeu de concepts propres à chaque échelle considérée, sans relations de contenant à contenu entre concepts d’échelles différentes. De cette façon, un concept d’échelle urbaine comme par exemple le bloc urbain ne contient pas de concepts d’échelle architecturale comme par exemple l’édifice bien que le lien entre l’un et l’autre soit évident. En effet, du point de vue de l’analyse architecturale et surtout du point de vue des contenus de la documentation ces concepts diffèrent : la qualification d’un bloc urbain n’équivaut pas à la qualification de la somme des 1 SOL (Sources On Line), outil de recherche bibliographique, iconographique et cartographique sur le Web 2 ARKIW est un programme de coopération franco-polonais (UMR MAP-GAMSAU, iHAiKZ) soutenu par un Programme d'Actions Intégrées POLONIUM (MAE-CNRS / KBN) 19982000, puis par un PICS (CNRS-KBN, avec le soutien de la région PACA). Page 124 Activités de recherche Page 125 édifices qui le composent. Or notre objectif est notamment de faciliter l’accès aux données. Il s’agit donc de pouvoir mieux distinguer donc mieux différencier. En réponse à cette diversité d’échelles, la notion de multi-représentation nous semble inévitable. Comme l’on utilise différents types de cartes ou de plans pour comprendre et représenter un territoire ou une partie de ce territoire, nous considérons que dans le cas de l’architecture on doit utiliser différentes échelles de représentation. En interprétant Borgès, il nous semble absurde de penser qu’une seule maquette 3D puisse représenter toutes les informations relatives à l’architecture d’un lieu. Codification / sémantique de la représentation Le deuxième point à aborder est la nécessité de prendre en compte le caractère des données utilisées pour produire la scène 3D et de le représenter graphiquement dans la scène elle-même. Comment signifier des notions telles que l'incertitude, l'incomplétude, différentions de l'original et le reconstruit / réemployé, etc ? La plus grande difficulté à laquelle nous sommes confronté en terme de représentation réside dans la nécessité de prendre en compte ces notions, notions qui vont à l'encontre de ce que la maquette numérique sait bien faire: représenter de façon exhaustive. Si la connaissance que l'on a d'un élément est incomplète, alors il faut pouvoir le signaler dans l'image elle-même. Cette idée toute simple, présente dans la représentation dessinée traditionnelle, fait l'objet de peu de travaux dans le domaine de la simulation d'hypothèses de restitution en imagerie de synthèse. Quelques exemples peuvent être cités pour mieux expliquer ce point: • Un objet est complètement défini géométriquement mais sa présence sur un édifice lambda reste incertaine. • L’objet est observable mais partiellement détruit. • Nous savons qu’un objet existait en tel ou tel lieu, nous connaissons plus ou moins sa forme, mais nous ignorons sa période d’existence au lieu donné. En réponse, nous avons implémentés des attributs dits qualifieurs. Chaque objet contient un groupe d’attributs qualifieurs responsable des différents codages graphiques permettant de porter à l’intérieur de la scène des éléments de sémantiques liés à l’analyse des sources documentaires. Par exemple, l’utilisateur d’une scène va pouvoir visualiser (par le niveau de transparence des objets) l’incertitude liée aux dates de fondation, d’évolution et de destruction d’un édifice. Il faut noter que cette visualisation représente l’incertitude sur ces dates, pas les dates elle-mêmes qui sont consultables par un click sur l’objet. Maquette interprétative versus Maquette réaliste L’expérience montre à chacun que tout montrer en même temps d’un édifice ne facilite pas sa compréhension. En résumé, on peut dire que lire un modèle réaliste peut être comparé à une visite non guidée dans un monument. Chacun peut tout observer librement. Mais qu’apprend t’on de ce seul regard, non appuyé par des références a priori ? Si l’on voit des éléments d’architecture on ne sait rien de leur origine, de leur histoire, de leurs spécificités. Dans notre idée une maquette 3D n’est pas censée montrée l’objet mais ce que nous savons de l’objet. C’est donc une interprétation d’une connaissance de l’édifice à un moment donné qui va être représentée. Cette interprétation a pour objectif de mieux faire comprendre un état de connaissances et de montrer ce qui nous manque comme ce que nous savons. On doit noter que nous construisons des maquettes d’édifices pour la plupart très largement transformés voire détruits. Nous ne sommes souvent pas en possession des éléments d’information suffisants pour construire des modèles réalistes sans outrepasser notre rôle en inventant les éléments manquants. Or l’objectif fixé n’est pas de proposer de nouvelles hypothèses mais de mieux exploiter les jeux de données existant. Il s’agit donc de ne pas dans les formes proposées faire d’inférences mais simplement de représenter une forme lisible derrière laquelle on retrouve un jeu de données pertinent. Activités de recherche Page 125 Page 126 Des représentations dynamiques Dans l’architecture système développée les représentations ne sont pas construites a priori mais seulement au vol en réponse à des requêtes faites au travers de formulaires classiques PHP/Perl pour Internet. Dès lors puisque la maquette est construire dynamiquement celle-ci reflète l’état courant de nos connaissances sur chaque objet qu’elle contient, état que traduisent les codes graphiques présentés cidessus. Le système permet aujourd’hui de représenter l’ensemble des objets étudiés aux formats VRML et SVG, y compris par des formes symboliques lorsque nous connaissons au travers de la documentation l’existence d’un objet mais pas sa forme. Par ailleurs deux types de représentations tridimensionnelles peuvent être calculées : • des scènes d’analyse représentant les objets à une date précise, • des scènes dites timeline dans lesquelles toutes les évolutions architecturales des objets sont présentes. Un curseur interactif représentant la ligne de temps est proposé pour naviguer dans les évolutions morphologiques successives de l’édifice dans une seule et même scène 3D, permettant par exemple de vérifier quelles évolutions restent à étudier. Reconstitution chronologique Ces deux type de représentations sont complétées par des représentations 2D souvent plus pertinentes pour représenter des notions de groupage dans lesquels la morphologie importe moins l’ étendue territoriale. Informations morphologiques chaînées sur une échelle de temps Informations mieux définies Analyse sur une date Nouvelles informations Figure 20 : Deux types de maquettes pour deux façon de traduire dynamiquement nos informations sur l’objet. En haut, reconstitution de la chronologie des évolutions d’un même édifice. En bas, deux maquettes construites successivement illustrant comment sont traduites graphiquement les modifications de nos informations sur l’objet. Conclusion Reprenons pour terminer notre point de départ: nous faisons l'hypothèse que la représentation de l'édifice peut être utilisée comme une interface de navigation dans un ensemble d'informations architecturales, comme la carte l'est dans le champ de la géographie. La question posée est dès lors la suivante : à quel concept spatial attacher les données que la maquette interface ? L'ensemble de concepts architecturaux modélisés selon le processus que nous avons décrit peut naturellement jouer ce rôle. Une modélisation pertinente de l'objet étudié permet d'attacher à sa morphologie tridimensionnelle un ensemble de Page 126 Activités de recherche Page 127 données et d'informations. Ainsi appuyée par un modèle théorique, la compréhension globale de l'édifice bâti et de son évolution, comme l’ont montré nos expèriences dans le cadre du programme ARKIIW rapporté par ailelurs, est mieux assurée puisque sa logique de constitution et de représentation est : • Décrite de façon non ambiguë. • Apte à prendre en compte des notions relevant spécifiquement du champ patrimonial (incertitude, incomplétude, etc…) • Liée à une justification documentaire (sources bibliographiques attachées aux concepts et aux instances). Parce qu’elle souligne autant ce que nous ignorons que ce que nous savons, la représentation ne constitue plus une fin mais un moyen de rassembler autour de la forme architecturale l’ensemble de paramètres qui la caractérisent. Au-delà de ce qui nous apparaît comme un acquis important de notre APN, nous souhaitons souligner qu’il a constitué pour nous une opportunité appréciée d’établir des liens fructueux autour de notre problématique. En effet, par la reconnaissance comme par les moyens obtenus, nous avons pu défendre notre démarche et démontrer son efficacité au sein de notre unité comme auprès de collègues étrangers. Cette démarche, parce qu’elle est adoptée et adaptée par d’autres, trouve un élément de validation important mais surtout s’inscrit dans une durée qui va audelà de l’APN. La durée, l’effort de long terme, sont dans le champ de l’architecture patrimoniale des nécessités impérieuses. Notre travail a peut-être reçu un accueil favorable en particulier de la part de nos collègues conservateurs parce que l’utilisation que nous avons fait des formalismes et outils informatiques n’induit pas une réduction du problème, une simplification du problème, mais plutôt une structuration et une pérennisation de l’effort d ‘analyse. axe 3 Activités de recherche Page 127 Page 129 Programme européen STRABON Interfaces de navigation 2D/3D dans les contenus Équipe: Michel FLORENZANO, Jean-Yves BLAISE, Iwona.DUDEK, Anne DURAND, Livio DE LUCA, Francesca DE DOMENICO Initiative EUMEDIS de la Commission Européenne Secteur 3 - Culture et Toursime Partenaire Fondation Maison des Sciences de l'Homme 54 boulevard Raspail, 75006 Paris, Jean-Luc LORY STRABON est une plate-forme numérique de formation, de production et de diffusion de contenus multimédias culturels et touristiques sur le patrimoine méditerranéen. L’objet du programme est le développement d’« un système d’information multilingue et multimédia pour le tourisme culturel euro-méditerranéen» s’appuyant sur des technologies Open Sources développées par la MRT (Mission de la Recherche et de la Technologie) du Ministère de la Culture. Dans ce cadre, l’UMR MAP met en œuvre le Workpackage n°6 « Interfaces de navigation 2D/3D dans les contenus », où les maquettes sont conçues comme des outils de navigation dans un jeu de données hétérogènes et réparties. Dès lors ces développements impliquent que soient étudiées les conditions (modèle de données, indexation, etc..) dans lesquelles une donnée « documentaire » au sens large puisse être accessible et interrogeable depuis ces interfaces. Cette question renvoie en fait à deux problèmes différents : celui de la création des représentations graphiques elles-mêmes, et celui de la représentation des données à interfacer. Mais quel est le lien possible entre l’univers des formes à différentes échelles, autrement dit celui des représentations graphiques 2D/3D, et celui des ressources documentaires ? Nous partons du principe que la forme architecturale à différentes échelles (du territoire à l’édifice, de l’édifice au décor) peut jouer le rôle de filtre sur le jeu d ’informations à gérer. Elle devient un moyen de rassembler autour de concepts univoques des jeux d ’informations hétérogènes. En conséquence, la maquette 2D/3D devient un moyen de rassembler autour de la forme architecturale l’ensemble de ressources qu’elle localise dans l ’espace et dans le temps. La maquette 3D (ou 2D) est ainsi un dispositif d'interrogation renvoyant vers l'ensemble de documents indexés puisque si sa forme est liée à une occurrence particulière du type architectural, le vocabulaire qui qualifie cette occurrence peut être uniforme sur l'ensemble des données du programme STRABON. Comment dès lors décrire ces formes architecturales, ces concepts, pour qu’ils fassent le lien entre un document et une forme, • à l ’échelle architecturale ? • à l ’échelle géographique ? Un principe de référencement « architectural » de ressources documentaires est expérimenté dans ce travail et constitue l’apport essentiel du WP6. Il établit clairement que la maquette 2D et surtout 3D ne peut jouer le rôle d’interface qu’à l’aboutissement d ’une démarche d ’analyse de l ’information, qui seule permet d’attacher de façon fine, aux différentes échelles de représentation, des formes et des ressources documentaires. Activités de recherche Page 129 Page 130 Deux modèles de localisation, trois types d’entrées, deux familles d’interfaces La solution adoptée pour localiser des ressources documentaires et autoriser une navigation par la représentation 2D ou 3D dans ces ressources s’appuie sur deux modèles de localisation complémentaires : • localisation toponymique, absolue pour les sites (i.e principalement 2D) et relative à l’intérieur des sites (i.e principalement 3D) ; • localisation terminologique, rapportant la ressource documentaire à un vocabulaire des formes organisé dans une double hiérarchie objets/groupes. Des descripteurs spécifiques à la problématique de référencement « architectural » des ressources doivent donc être prévus pour attacher la ressource à une localisation « architecturale »: • comme illustration d ’un terme général, • comme partie d ’un lieu particulier. L'expérience que l'UMR CNRS/MCC MAP présente a pour objectif d'organiser un jeu de ressources documentaires dites à entrées terminologiques (collection de définitions, traductions et catalogues associés) au regard des principes évoqués cidessus. Le système mis en œuvre comprend trois parties : un dictionnaire fixant un jeu de termes, un ensemble de données hétérogènes « test » et un ensemble de catalogues liant les deux. Ce travail vise à jeter les bases d'une méthode d'indexation des jeux de ressources par référencement architectural : ressource décrite en fonction de ce qu'elle est et en fonction de ce qu'elle documente (sites, édifices, etc..). La terminologie est le moyen choisi pour structurer les relations entre ressources, les relations entre ressources et objets architecturaux; à la fois dans l'espace des concepts et dans celui des instances. Chaque ressource documentaire est mise en relation avec le terme général qu'elle illustre et avec l'édifice particulier qu'elle documente. La plateforme comprend de fait deux types de fiches: • Fiches vocabulaire (identification du type). • Fiches ressources : localisation et rapport au type. Des catalogues sont alors construit qui utilisent la terminologie comme lien entre le jeu de documents liés a des objets particuliers et le jeu de descriptions de concepts généraux Deux familles d’interfaces sont développées : • Interfaces 2D permettant de localiser dans un repère « absolu » la toponymie « absolue », en utilisant une ou plusieurs représentations cartographiques en fonction de l’échelle considérée. Page 130 Activités de recherche Page 131 • Interfaces 3D site par site dont la création s’appuie naturellement sur un modèle architectural reprenant la terminologie évoquée plus haut. Mais si le vocabulaire architectural identifie les formes de façon non ambiguë, il ne résout pas le problème que pose la notion d ’échelle au sens large, c’est à dire à la fois l’idée de raffinement du niveau de détail et l ‘idée de sphères de connaissances concentriques auxquelles renvoient les termes. En conséquence des interfaces 3D de nature profondément différentes, tant en matière de mode de création que de technologie employée, sont crées pour localiser ou pour détailler, comme l’illustre la figure ci-dessous. Localisation des édifices Visualisation d ’informations Accès directs à des documents Sélection d ’un édifice «Sur les objets de ce type» : fiches vocabulaire Choix d ’échelle Accès documents Accès requêtes « catalogues » : concepts/instances : bascule entre données objets particuliers illustrant la notion générale (terme du vocabulaire) « Sur cet objet particulier » : fiches ressources Portée du prototype Le travail mené à ce jour a porté sur une période historique donnée, le monde romain, et essentiellement sur les sites d’Arles (France) et de Dougga (Tunisie), sites pour lesquels nous disposions de données recueillies antérieurement au projet STRABON. L’apport du WP6 est, compte tenu de cette portée finalement très restreinte, avant tout méthodologique, comme l’ont démontré les précédents paragraphes. Mais il est aussi technologique puisqu’en premier lieu les données sur lesquelles nous avons travaillé ont intégré une plateforme SDX, assurant compatibilité et cohérence au sein du programme STRABON, et puisqu’en second lieu tous les choix technologiques relevant du WP 6 sont là aussi en cohérence avec le principe du « logiciel libre ». Les formalismes adoptés, que ce soit pour la 2D, la 3D ou la gestion des ressources s’inscrivent non seulement dans la logique du programme STRABON mais plus largement dans une logique de pérennisation comme de non-captation de l’effort de production de connaissance. Il doit cependant être mentionné que si la validation méthodologique et technologique des attendus du WP6 a pu être mené à bien avec comme base les seules ressources de l’UMR MAP, un déploiement plus large des solutions testées à travers le programme STRABON doit faire l’objet d ‘une étude de cas approfondie en partenariat avec un producteur de contenus, par exemple dans le cadre d’actions pilotes. Le WP6 débouche sur deux productions complémentaires : • Un système en ligne, exploitant la plate-forme SDX • Un prototype « pédagogique » hors ligne, autonome, fourni sous forme d’un CDROM incluant également le présent document de synthèse Conclusion. Activités de recherche Page 131 Page 132 Le travail mené dans le cadre du WP 6 a tenté de démontrer quels sont les apports à attendre de l’utilisation de représentations graphiques multi-échelles pour la navigation dans les contenus que gèrent les partenaires du consortium STRABON. Les « règles du jeu » méthodologiques et technologiques ont été clairement définies, et expérimentées sur un jeu de documents –test. Au delà, nous avons probablement introduit dans le cadre du WP 6 des concepts qui peuvent largement bénéficier au programme en général, notamment : • Un vocabulaire organisé hiérarchiquement pour à la fois référencer les ressources et appuyer la phase de construction des modèles 3D. • L’opposition concept/instance comme intégrateur entre ressources et lieux. • L’introduction du concept d’échelles imbriquées. • Une organisation hiérarchique de toponymes. • Une toponymie relative/absolue dans un processus de localisation progressive. Il nous reste en conclusion à insister sur la nécessité, pour aller plus loin et procéder à un minimum de déploiement de ces principes au travers du programme STRABON, à passer à l’étude d’un cas concret en relation avec un producteur de contenus. Dans ce cadre hypothétique, l’UMR MAP pourrait s’investir tant dans la phase de relevé de vestiges que dans l’application de la grille de principes présentée dans ce document de synthèse. Il nous apparaît donc aujourd’hui qu’au vu des résultats du WP6 le programme STRABON peut largement bénéficier d’une action ambitieuse et innovante dans le domaine des interfaces graphiques, action de nature à amplifier l’effort de valorisation que souhaitent faire dans STRABON les producteurs de contenus. axe 3 Page 132 Activités de recherche Page 133 Modélisation de l'information spatio - historique pour l'analyse et le projet en milieu patrimonial Équipe Jacques AUTRAN le projet proposé se donne pour programme d'investir le champ de la pratique du projet urbain en milieu patrimonial dans ses relations avec l'usage des Systèmes d'Information Géographiques. Nous y posons le problème de • • la spécification des données et des méthodes d'analyse et des modes de représentation carto-graphique (catégorisation, conceptualisation) leur modélisation et leur instrumentation informatique. L' approche privilégie la dimension diachronique des espaces. Elle se devra de tenir compte des résultats des plus récentes recherches dans le domaine spatio-temporel, utilisables en terme de modèles et d'outils, et des méthodes d'appréhension et de gestion de l'espace urbain. Le projet d'espace public est choisi comme approche privilégiée du tissu analysé. Le travail proposé a trois objectifs essentiels • • • élaborer des méthodes de modélisation et de traitement, favorisant l'usage des SIG dans les travaux de recherche urbaine, de pratique de projet et de formation au patrimoine transmettre ces résultats par l'enseignement et par la valorisation d'outils accompagner le développement des recherches informatiques dans le domaine de la gestion de bases de données spatiales et historiques et dans le domaine de l'analyse urbaine. axe 3 Activités de recherche Page 133 THÈME 2 PAYSAGE COMME TOTALITÉ CONSTRUITE PAYSAGE COMME TOTALITÉ CONSTRUITE Responsable : Michel Barrué Bernard Domenech (jusqu’en décembre 2005) Anthropologie de l’architecture, de l’habitat et du paysage 139 Société, environnement et développement durable 141 Restructuration paysagère du péri-urbain 143 Simulation et modélisation architecturale et paysagère 145 Architecture, société et risques catastrophiques 147 Représentation de l’espace et dessin d’architecture 151 Activités de recherche Le paysage est ici considéré comme "totalité construite". Comme totalité, le paysage procède d'une délimitation et d'une mise en ordre symbolique de la complexité de l'étendue et de la durée, par conséquent d'une représentation. Comme construction, il résulte d'une exploitation, d'une consommation de la nature. A cet égard, il doit être considéré comme le résultat d'un processus dynamique. Son étude, qui suppose des visées autant physiques qu'esthétiques, contribue à la connaissance de l'architecture et à ses modes de production. L'architecture étant prise dans son sens le plus général, comme l'ensemble de ce qui est construit, du cairn à la mégalopole. Cette contribution se nourrit de l'examen des relations que tissent l'architecture et le paysage. Celles-ci sont observées à partir d'un triple point de vue, selon les critères qu’Henri Lefebvre assigne à la production sociale de l'espace • • • celui des pratiques spatiales (le vécu), celui des espaces de représentation (le perçu), celui des représentations de l'espace (le conçu), l'évaluation de la qualité de ces relations étant déterminée par le degré de cohérence des éléments de cette triade. Dans cette perspective, l'apport des nouveaux systèmes de représentations graphiques et de simulations de l'espace, est particulièrement important en ce qu'ils permettent d'intégrer les critères contemporains de l'espace, le mouvement, la mutation à la figuration, instrument privilégié des architectes. Page 139 Anthropologie de l’architecture, de l’habitat et du paysage de l'architecture, de l’habitat et du paysage Équipe Monique BARRUÉ- PASTOR, Michel BARRUÉ, Jean Henry FABRE, Serge FARAUT, Frédéric LESUEUR, Guy Hermann PADENOU, Patrick PÉREZ, Patrice PILLOT Architecture, société et paysage, chez les Bétammaribé, au nord du Togo Équipe Monique BARRUÉ- PASTOR, Guy Hermann PADENOU Une préfiguration de ce groupe de travail existait depuis les débuts de la thèse de Guy Hermann Padenou, en 1999, effectuée sous la direction de Monique BarruéPastor et sous le tutorat de Michel Barrué.Un groupe de recherche plus élargit a été constitué intégrant de nouvelles spécialités : Serge Faraut ( traitement image) , Frédéric Lesueur (modélisation) et Jean Henry Fabre ( Architecture et paysage) qui a très bien fonctionné et a redynamisé les collaborations internes ( 2002-2003). Une fois la thèse soutenue, en décembre 2003, avec mention très bien, le groupe de recherche s’est mobilisé autour d’une publication susceptible de valoriser le travail de réflexion et de terrain accumulé allant bien au-delà du seul contenu de la thèse. L’objectif était d’aboutir le plus rapidemment possible à la publication d’un ouvrage accompagné d’un CD ROM permettant de valoriser la richesse des documents iconographiques recueillis sur le terrain: film de Monique Barrué-Pastor, photos , diapositives et relevés architecturaux de Michel Barrué et de Guy Herman Padenou. Le travail d’écriture de l’ouvrage est le produit d’une collaboration entre Guy Hermann Padenou et Monique Barrué-Pastor. La conception du CD-ROM est placée sous la co-responsablité de Serge Faraut et de Monique Barrué-Pastor, elle correspond à une nouvelle mise en pratique de l’interdisciplinarité, très enrichissante et centrée sur un objectif directement opérationnel, celui d’une réalisation collective. D’entrée de jeu, nous avons ciblé nos complémentarités sur la conception d’un CD ROM susceptible de valoriser l’ensemble des résultats acquis et de relancer les recherches en infographie. Monique Barrué-Pastor s’est chargée de la sélection, et de l’extraction des “images” ainsi que de l’organisation scientifique du contenu. Les commentaires ont été construits en collaboration avec Guy Hermann Padenou (Architecte et docteur en géographie). La reconstitution dessinée de la construction architecturale a été réalisée par Michel Barrué (Architecte et professeur en architecture). La transformation des séquences filmées en panoramiques photographiques et la conception de la navigation interractive a été réalisée par Serge faraut (chercheur en informatique et spécialiste du traitement numérique d’images) assisté par Patrice Pillot (ingénieur en informatique). La cartographie de la répartition spatiale et territoriale du symbolique est effectuée par Guy Hermann Padenou et Jean Henry Fabre (Historien de l’architecture). La modélisation 3D de l’architecture est réalisée par Frédéric Lesueur (spécialiste en infographie). Cette collaboration interdisciplinaire au sein de l’équipe MAP-asm de Toulouse fructueuse et opérationnelle débouchera sur la publication début 2005 d’un ouvrage accompagné d’un CD-ROM interactif dans la collection « Paysage et environnement » dirigée par Monique Barrué-Pastor aux Presses Universitaires du Mirail. Activités de recherche Page 139 Page 140 Représentation de l’espace chez les Pueblos du sud-ouest des États-Unis Équipe Patrick PEREZ Depuis 1995, Patrick Pérez étudie les représentations de l'espace chez les Pueblo, ensemble de sociétés établies depuis le VIIe siècle dans le sud-ouest des Etats-Unis (Arizona, Nouveau-Mexique, Colorado, et dans une moindre mesure, Utah). En saisissant la culture de ces populations à la fois dans la longue durée (par l'étude des vestiges archéologiques) et dans sa diversité tant actuelle que passée, il tente de dégager quelques traits spécifiques de leurs conceptions spatiales (qualification, orientation, projections symboliques et religieuses, construction du paysage, cognition géométrique…). Si la période 1995-1999 fut plus spécialement consacrée à l'étude de l'espace des Hopi (un groupe pueblo établi au nord de l'Arizona), la période 2000-2004 a permis de mieux explorer les liens unissant divers groupes (par exemple, les Hopi et les Zuñi, voire des groupes pueblo et non-pueblo, ainsi les Navajo et les Hopi), tout autant que les liens unissant les Pueblo à leur passé (pratique du territoire ancien, pratique des ruines, héritage architectural, permanence de certains motifs). Ces résultats de ces recherches ont fait l'objet de plusieurs communications (Université de la Sorbonne et EHESS) et ont été publiés dans un ouvrage « Les Hopi d'Arizona ; six études anthropologiques, L'Harmattan, 2004 ». Représentation de l’espace chez les Lacandons – Chiapas Mexique Équipe Patrick PEREZ A partir de 1998, Patrick Pérez a amorcé un nouveau terrain dans un milieu physiquement et humainement complètement différent de celui des Pueblo. En travaillant avec les Lacandons (Chiapas, Mexique), au cœur de la forêt du même nom, avec une population semi sédentaire vivant encore largement de cueillette et de chasse (en particulier dans les familles pauvres), à l'architecture domestique presque insignifiante, Il voulais observer comment un groupe, que presque tout oppose aux Pueblo, élabore son espace de vie. Aussi est-ce la question des représentations de l'environnement qui a mobilisé le plus son attention (apprentissages des sentiers, connaissance botanique et zoologique, toponymie, cosmologie, liens entre les espèces animales, catégories du vivant, ontologies). Comme précédemment les résultats de ces recherches ont fait l'objet de plusieurs communications (Colloque du CNRS / INALCO, séminaires de l'Université de Toulousele-Mirail et de l'EHESS ), et ont été publiés dans un ouvrage « Petite encyclopédie maya ; l'environnement des Lacandons de Lacanjà, L'Harmattan ». Accessoirement un vocabulaire de la langue lacandon a également été publié. Page 140 Activités de recherche Page 141 Société, environnement et développement durable et développement durable Équipe Monique BARRUÉ-PASTOR, Michel BARRUÉ, Serge FARAUT, Frédéric LESUEUR Partenaire Juan Sanchez Alvarez professeur de l’Université d’Osorno (Chili) - programme ECOS-CONICYT Forêt et développement durable au Chili, indianité mapuche et mondialisation Équipe Monique BARRUÉ-PASTOR L’année 2002-2003 a été consacrée à la coordination et la réalisation d’un ouvrage de synthèse par Monique Barrué-Pastor faisant suite au programme franco-chilien qu’elle avait co-piloté pendant quatre ans ( 1997-2001) et qui avait donné lieu à un rapport de fin d’études (400p) en 2001. Il s’agit du programme de recherche ECOSCONICYT, sur « Les conditions d’un développement durable dans la Région des Lacs au Chili » sous la responsabilité de M. Barrue-Pastor (France) et de J. Sanchez (Chili). Le travail de collaboration a continué entre les six co-auteurs (trois chercheurs chiliens et trois chercheurs français) au cours des séjours à Toulouse effectués par Juan Sanchez Alvarez et Nicolas Saez Villalobos, en 2002 et 2003, où ils ont été accueillis par l’équipe MAP-asm. Monique Barrué-Pastor a assumé l’organisation et l’animation de séminaires de travail centrés sur la publication d’un ouvrage collectif de synthèse valorisant les résultats d’échanges très fructueux tant interdisciplinaires, entre chercheurs ethno-géographes, géographes physiciens, politologues et socioéconomistes qu’internationaux. Elle a assuré en France la totalité de la réalisation de cet ouvrage : conception, organisation, consignes aux auteurs, relectures et demandes de corrections, traduction des textes et des cartes fournis en espagnol, reformatage des graphes en numérique, etc. mais aussi, illustration de tous les chapitres à partir des deux films numériques réalisés sur le terrain dont elle a extrait des photographies avec l’aide des chercheurs spécialisés de l’équipe. Après relecture critique du Comité éditorial, propositions de restructuration et de modifications aux auteurs , relecture et reformatage, l’ouvrage - « Forêt et développement durable au Chili, indianité mapuche et mondialisation », Monique Barrué-Pastor (Ed.), Édition des PUM, Toulouse, 287p. - est enfin paru en librairie en Mai 2004. Le co-responsable du programme pour la partie chilienne, le professeur Juan Sanchez Alvarez de l’Université d’Osorno, se charge de la publication au Chili en espagnol. Nous sommes en train de chercher de nouveaux moyens financiers pour poursuivre notre collaboration et de construire un nouveau programme intégrant les architectes. Des contacts ont été pris avec l’École d’Architecture d’Osorno, mais aussi avec celle qui vient de se créer dans l’île de Chiloe et qui est très intéressée par des études sur l’architecture vernaculaire en bois et l’analyse des dynamiques paysagères Activités de recherche Page 141 Page 143 Restructuration paysagère du péri-urbain Équipe Michel BARRUÉ, Jean-Henri FABRE, Monique BARRUÉ-PASTOR, Serge FARAUT, Patrick PÉREZ Partenaires Le GIP “ EPAU”: L’Europe des Projets Architecturaux et Urbains L’objectif général du GIP est d’Associer chercheurs et acteurs de l’urbanisme et de l’aménagement dans une démarche d’observation et de réflexion sur des opérations concrètes d’aménagement - « la fabrique de l’urbain ». Cette démarche doit déboucher sur la mise à disposition auprès des acteurs et chercheurs concernés des expériences, méthodologies, pratiques identifiées… A Toulouse les chercheurs pressentis sont ceux de l’École d’Architecture et du CIRUS (UMR CNRS de l’UTM) en priorité, mais aussi ceux de l’Université des Sciences Sociales (IEP, Droit) de l’Université Paul Sabatier et de l’IEJUC. Le travail sur le programme POPSU (Réseau PUCA - GIP EPAU) en est maintenant dans sa phase de démarrage effectif : l'accord des premiers partenaires locaux (CAGT, Ville de Toulouse, SEM Blagnac Constellation, SETOMIP) est formalisé sous forme d'une convention actuellement en cours d'adoption par les différentes instances. Une présentation des sites retenus par les partenaires locaux (Aéroconstellation, Andromède, Borde Rouge, Monges-Croix du Sud et GPV ) est en cours d’élaboration. Ce document, qui permettra de formaliser la demande initiale des partenaires institutionnels, a été soumis au comité de pilotage et présenté début décembre 2004 à la réunion générale des villes à Paris. Hormis Toulouse, six autres villes sont concernées : Lille, Lyon, Montpellier, Bordeaux, Nantes. Dans ce contexte, l’équipe du MAP-Asm a élaboré une proposition de participation sur le thème « Le paysage dans les processus de Projets Urbains » sous la responsabilité de Michel Barrué et Jean Fabre. Il s’agit de travailler à l’interface de la dimension architecturale, culturelle, patrimoniale et environnementale pour traiter de la place, des enjeux et des stratégies paysagères à l’œuvre ou pas dans les projets urbains. Activités de recherche Page 143 Page 145 Simulation et modélisation architecturale et paysagère architecturale et paysagère Équipe Serge FARAUT, Frédéric LESUEUR, Patrick PÉREZ Partenaires Pierrick FOUÉRÉ, AFAN Aquitaine Béatrix MIDANT-REYNES, École Française du Caire, l’équipe RmR du MAP-gamsau Restitution d’habitat néolithique Équipe Frédéric LESUEUR, Patrick PÉREZ Ces quatre dernières années, le laboratoire mené à bien trois restitutions d'habitats néolithiques dans le cadre d'une coopération avec l'équipe d'archéologues de l'EHESS-Toulouse (équipe de Jean Vaquer - CNRS-, Jean Guilaine - Collège de France -). C'est dans le cadre d'une demande de leur part, que nous nous sommes investi dans ce domaine complexe. Les archéologues voulaient que nous rendions compte, en tant qu'architectes, des possibilités de structures tridimensionnelles des habitats, connus uniquement par leurs traces en plan. C'est un travail passionnant et délicat que celui-là, faisant intervenir tant les évaluations de connaissances technologiques (pour les assemblages), que la résistance des matériaux, la palynologie, les savoirs structuraux de l'architecte, l'anthropologie matérielle... Les risques de se tromper sont importants, mais chaque nouvel examen d'habitat permet d'étendre notre outillage conceptuel ainsi que notre bagage d'administration des preuves. Nous avons donc restitué récemment un ensemble fortifié de grandes maisons (Aude, site du Mourral, 5000BP), une grande maison avec enclos et jardins (Dordogne, site de Douchapt, 4000BP), ainsi qu'un habitat temporaire de pasteursnomades (Egypte, site de Adaïma, 6000BP). Les restitutions ont été publiées dans les monographies de fouilles. Restitution des bâtiments arténaciens de Beauclair à Douchapt en Dordogne Activités de recherche Page 145 Page 146 Outils numériques de modélisation et de simulation du paysage Équipe Serge FARAUT, Frédéric LESUEUR Modélisation spatio-visuelle 2D et 3D, traitements numériques des images photographiques, étude, développement et évaluation des outils numériques d'acquisition, de traitement et de synthèse d’images constituent les outils de base des méthodes d'analyse paysagère que mettons en oeuvre. Cette problématique est développée autour du principe d'une mise en relation coopérative entre les outils d'acquisition (d'informations spatio-visuelles), de modélisation (modeleurs tridimensionnels, systèmes de gestion de données localisées) et de restitution (imagerie 3D). Page 146 Activités de recherche Page 147 Architecture, société et risques catastrophiques et risques catastrophiques Équipe Monique BARRUÉ- PASTOR, Michel BARRUÉ, Jean Henry FABRE, Serge FARAUT, Frédéric LESUEUR, Guy Hermann PADENOU, Patrick PÉREZ, Patrice PILLOT Partenaires IEJUC ( Institut des Etudes Juridiques, de l’Urbanisme et de la Construction), EA 1919, UFR Sciences Juridiques de Toulouse 1 – D. TOMASIN ( Dir.) Laboratoire « Mécanique et Transfert en Géologie » de l’Université Paul Sabatier, Jacques Inglès (Dir.) Dynamiques Rurales, UMR , Université de Toulouse le Mirail D. Coquart (Dir.) LADYSS UMR 7533 CNRS et Université de Paris VII, JeanPaul Billaud (Dir.) MSH de l’Université Toulouse le Mirail, Axe « Territoire, Ville et Mobilité », ateliers « Architecture et Société » et « identités » La culture du risque en pays toy : architecture, société locale, risques naturels, patrimoine, plans d’aménagement et développement des territoires montagnards, dans le Haut Lavedan. La construction de ce programme de recherche placé sous la responsabilité de Monique Barrué-Pastor a mobilisé une équipe interdisciplinaire composée d’une dizaine de chercheurs issus de quatre laboratoires différents. Il a fait l’objet d’une demande d’aide au CCRRDT de la Région Midi-Pyrénées, en 2004. À ce jour nous n’avons toujours pas de réponse. Quelle que soit l’issue de cette démarche, l’ensemble de l’équipe MAP-asm impliquée dans ce projet, ainsi que les autres partenaires, sont bien décidés à tout mettre en œuvre pour le réaliser, y compris en démarrant sur financement propre. La plupart des équipes rassemblées autour de ce projet ont en effet, déjà travaillé sur la question et souhaitent s’engager dans une collaboration interdisciplinaire permettant de mettre en confrontation les divers résultats disciplinaires acquis , de multiplier les regards croisés sur un même territoire, dans l’objectif de déboucher sur une analyse globale intégrant toute la complexité de la question traitée. De nouvelles investigations communes sont prévues sur le terrain, en complémentarité avec les recherches antérieures. Le démarrage est prévu en 2005. L'objectif est d'analyser dans une zone de montagne particulièrement touchée par les catastrophes naturelles (avalanches, glissements de terrain, décrochements rocheux, inondations) l’histoire des évènements catastrophiques, leur inscription territoriale, les perceptions, les systèmes de représentation et les modes d'intégration de ces risques, tant dans les mémoires (individuelles et collectives) que dans les pratiques et les modes de vie, ainsi que dans l'architecture vernaculaire, dans les projets d’aménagement, mais aussi dans les procédures de mise en œuvre des politiques publiques et dans les outils juridiques récemment disponibles. Les catastrophes et les risques seront donc analysés dans leurs multiples dimensions (historique, physique, sociale, psychologique, politique, économique, juridique, technique). La multiplication des sources d'information, témoignages, enquêtes, analyses critique de documents, relevés et prises de vue, recherchés autant dans les archives que sur le terrain aujourd'hui, rend possible une étude diachronique et synchronique, qui seule peut permettre d'éclairer la globalité et la Activités de recherche Page 147 Page 148 complexité des phénomènes d’amnésie ou d’intégration dans le fonctionnement social. La multiplication des partenaires en est le corollaire. Protection pour les granges exposées aux avalanches d'hiver et de printemps, vallée de Barèges ,Hautes Pyrénées. (Dessin Michel Barrué) Un exemple de grange à étrave pour la protection contre les avalanches de printemps , vallée de Gèdres-Gavarnie dans les Hautes Pyrénées. (Photographie Michel Barrué) Si l’on se réfère aux impératifs du développement durable, malgré ses ambiguïtés (sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir dans notre travail), il a au moins le mérite d’avoir mis en avant le principe de négociation et d’intégration des pratiques et des savoir-faire locaux, pour élaborer de nouvelles bases de développement des territoires et des sociétés. Dans ce contexte, le concept de patrimoine culturel et architectural est utilisé en tant qu’outil de développement local. Page 148 Activités de recherche Page 149 Ainsi, nous nous proposons, dans une zone de montagne où se cumulent les risques naturels - avalanches, crues, ravinements, laves torrentielles, mouvement de masse et écroulements rocheux - d’analyser la « culture du risque » qui existe dans le pays TOY (notamment dans son architecture) et donc d’une certaine manière de contribuer à sa réhabilitation et à sa prise en considération dans les processus de prise de décision et d’élaboration des plans d’aménagement locaux. Résultats attendus, portée et impacts : La diversité du milieu géographique et la diversité des risques naturels qui y sont liés, la richesse des archives historiques, la vivacité des pratiques de transmission orale de l'histoire des familles et des événements catastrophiques, une architecture paysanne spectaculairement adaptée à la diversité des risques naturels, ont fait du "pays Toy" un site expérimental d'étude des relations entre société rurale et environnement montagnard à risque. Ce territoire et cette société ont fait l’objet d’études et d’interventions diverses en conformité avec les spécialités et les fonctions des partenaires engagés dans ce projet. Mais les moyens n’ont jamais été réunis à ce jour pour aboutir à une synthèse commune mettant en relation les différents savoirs et savoirs faire et la confronter aux enjeux très récents et à venir en matière d’aménagement et de développement durable de la zone de montagne. Le terrain choisit constitue à ce titre un domaine expérimental pour la validation de la démarche interdisciplinaire et interprofessionnelle qui est proposée et à l’élaboration d’une culture scientifique et technique centrée sur les rapports entre « société et risque naturel en montagne » intégrant les connaissances et les savoirs faire locaux. Si de nouvelles relations interdisciplinaires sont en train de se construire, qui cherchent à faire la preuve de leur capacité à ouvrir un champ original de recherche à l'interface des sciences de la nature et de la société, en conformité avec les problématiques environnementales qui font primer la dimension sociale, les collaborations avec les agents qui ont en charge la mise en œuvre des politiques publiques restent à construire. Quant à l’objectif d’y intégrer les savoirs des populations locales, c’est un défi qui n’a que très exceptionnellement été relevé, au nom du développement durable, partout dans le monde Les partenaires institutionnels de ce projet sont : • Office national des Forêts, Services de la RTM ( Restauration des Terrains en Montagne) de la Haute-Garonne ( M. Truche Dir.) et des Hautes –Pyrénées ( M. Bouvet Dir.). • Elus des Collectivités locales de Luz Saint -Sauveur, Gèdre, Barèges et Gavarnie. Communauté de communes de Gèdre/ Gavarnie. • Experts du CEMAGREF Grenoble ( Mrs. Gillet et Brugnot ). • Organisations professionnelles ( notamment le Syndicat d’éleveurs de Barèges – Gavarnie, Présidente : Marilyse Broueilh et la Commission Syndicale de la Vallée de Barèges. • Établissements Publics ( Parc National des Pyrénées, SEATM, ...). • Association « Mont Perdu Patrimoine Mondial » Activités de recherche Page 149 Page 151 Représentation de l’espace et dessin d’architecture Dessins et tracés d’architecture dans l’Antiquité Équipe Jean-Henri Fabre En inscrivant l’architecture dans le champ de la production sociale de l’espace, il s’agit de montrer par l’observation du dessin d’architecture les relations qu’elle entretient ou a entretenu avec le sacré et la représentation du monde, la géométrie et la technique, les stratégies professionnelles. L’histoire de l’architecture est ici investie par celle du dessin parce que celui-ci, quelles qu’en soient les espèces, ouvre à la fois sur le domaine des arts – l’interprétation et la représentation symbolique du monde – et sur celui de la technique – l’aménagement matériel du monde. Une approche historique du dessin d’architecture devrait par ce double point de vue exposer comment l’architecture conjugue les arts et les techniques en dépassant l’ancienne et stérile opposition : l’architecture, art ou technique. La valorisation de ce travail s’effectuera dans la réalisation d’un ouvrage traitant du dessin et du tracé d’architecture dans l’Antiquité méditerranéenne : malgré le renouvellement de l’historiographie de l’architecture depuis que celle-ci a été inscrite dans le champ de l’histoire du travail, rares sont, dans l’édition française, les ouvrages consacrés spécifiquement au dessin d’architecture et tous traitent de périodes allant du moyen âge à la période contemporaine. Activités de recherche Page 151 THÈME 3 PROCESSUS DE PRODUCTION DE BÂTIMENTS PROCESSUS DE PRODUCTION DE BÂTIMENTS Responsable : Jean-Claude Bignon Farid Ameziane (jusqu’au 15 novembre 2003) CoCAO : un environnement logiciel coopératif 157 Batimage : recherche d’informations techniques par l'image 171 Le projet Communication et Outils de CAO 183 Activités de recherche L'informatisation des acteurs de la filière bâtiment et la nécessité économique d'une anticipation rationnelle des tâches de fabrication et de mise en œuvre conduit aujourd'hui à envisager la définition de nouvelles procédures et de nouveaux outils destinés à faciliter la coopération entre acteurs. Nous nous situons dans un contexte où le développement des matériels, des logiciels et surtout des réseaux permet d'assister la conception avec des méthodes et des outils qui ne se limitent plus aux apports de la stricte modélisation géométrique pour s’appuyer sur des données plus nombreuses et d’une autre nature correspondant à la diversité des pratiques et des besoins de chacun des acteurs de la filière bâtiment. L’ensemble des acteurs de cette filière - maîtres d’ouvrage, concepteurs, entreprises - est producteur d’informations. Tous souhaitent aujourd’hui développer une meilleure communication de cette information. Loin d'une simple « mécanisation » des méthodes traditionnelles, cette situation transforme le champ de la production de bâtiment. Plusieurs aspects viennent en particulier modifier le domaine de l’ingénierie • • • • accroissement quantitatif et qualitatif de l’information, interconnexion ou interopérabilité des systèmes d'information porteurs des décisions de chacun des acteurs, développement d'outils de simulation et d'assistance à la décision dans de nombreux secteurs, volonté de disposer des informations descriptives du bâtiment à tout moment de son cycle de vie. C’est dans les champs particuliers de la conception technique et de l’ingénierie, vus à la fois comme domaines de connaissances propres et comme domaines d’applications pour les outils et méthodes de l’informatique, qu’entend se positionner cet axe de recherche. Comment structurer des informations complexes et hétérogènes qui sont manipulées dans le cadre d’un processus de production non linéaire? Comment modéliser les ouvrages à partir d'entités porteuses d'informations liées aux pratiques des métiers, de la phase de conception, à celle de la réalisation et de la maintenance en vue de leur implémentation dans des outils informatiques? Comment échanger et partager les données produites entre acteurs? Comment optimiser les méthodes de conception technique pour accroître les potentialités des solutions? Comment simuler les processus de réalisation ou de comportement des ouvrages pour fiabiliser les décisions? Telles sont les questions qui alimentent le thème « Processus de production de bâtiments » dont les travaux convergent tous vers un même objectif d'aide à la maîtrise des informations descriptives d'un bâtiment dans la continuité de son cycle de vie. Page 157 CoCAO : assistance a la coopération en conception / construction Équipe : Jean-Claude Bignon, Gilles HALIN, Mohamed BOUATTOUR, Doctorant Damien HANSER, Thèse soutenue le 31 octobre 2003 Sylvain KUBICKI, Doctorant Partenaire : Équipe ECOO de l’UMR LORIA 1 Le projet CoCAO a pour but d’analyser les pratiques de coopération lors de la 2 conception d’un projet architectural, puis de spécifier et développer un collecticiel à l’usage des acteurs du projet. Cet outil est principalement destiné à les assister dans les activités coopératives de création de documents. Nous pensons que ce type d’outil logiciel doit maintenant profiter à une large communauté de professionnels du bâtiment, pour une utilisation quotidienne et dans le cadre des projets ordinaires. Nous présentons ici un mécanisme de conception coopérative pour le secteur du bâtiment. La première partie décrit la rencontre des N.T.I.C. avec le bâtiment et relève les manques des solutions logicielles actuelles. La deuxième partie établit nos hypothèses de travail et les fonctionnalités principales de l’environnement coopératif que nous projetons. Vient ensuite la description du mécanisme coopératif proprement dit. Pour illustrer nos propos, un exemple de fonctionnement est développé dans la troisième partie. L’objectif de notre recherche est de proposer un environnement logiciel de travail collaboratif destiné aux acteurs de l’architecture et du BTP. La coopération dans le bâtiment État de la question La question de la coopération apparaît aujourd’hui comme un enjeu critique dans les pratiques quotidiennes du bâtiment et au centre de nombreux travaux de recherches. Les interrogations sur les méthodes et outils comme les IFC, la maquette numérique, la gestion partagée de projet, les ontologies… en sont des illustrations. D’ailleurs au quotidien, l’essor des techniques d’information et de communication oriente déjà de nouveaux comportements et va probablement « tirer » des demandes nouvelles. À titre d’exemple, la téléphonie mobile produit aujourd’hui une augmentation des situations d’échanges qui favorise l’activité collective. Elle s’est développée comme un outil de communication autorisant un renforcement de la coopération. Il est aisé de joindre un correspondant en n’importe quel endroit pour préciser une question, lever une incertitude, organiser un rendez-vous ou encore prendre une décision ou passer une commande. La continuité des flux d’information rendue possible par les protocoles IP et la facilitation des transferts d’images devrait accroître cette tendance. 1 Collaboration avec l’équipe ECOO (Environnement pour la COOpération) du Loria (laboratoire LOrrain en Recherche en Informatique et ses Applications). 2 Le terme collecticiel (syn. synergiciel) est la traduction du terme anglais groupware. Il désigne la technologie destinée à faciliter le travail de groupe. Cette technologie peut être employée pour communiquer, coopérer, se coordonner, résoudre des problèmes, concourir ou négocier. Activités de recherche Page 157 Page 158 De toute évidence, l’oralité qui caractérise fortement le secteur du bâtiment a gagné sans le dire en efficacité coopérative. L’accroissement de la communication orale est un facteur d’amélioration des échanges entre intervenants. Notons pourtant que ce type d’échange reste spontané et peu coordonné et que par définition il ne laisse pas une grande place à la traçabilité de ce qui est échangé. Mais si l’oralité a gagné en efficacité coopérative, il faut aussi constater que dans le même moment les autres formes d’échanges (pièces écrites, dessins…) ne reposent encore aujourd’hui que sur quelques dispositifs pauvres comme les documents attachés aux courriers électroniques ou les boîtes à documents partagés. Nous en sommes toujours au stade de l’échange de documents et pas encore au stade du partage de l’information. Quant à l’idée d'une interopérabilité forte des outils logiciels fondée sur des formats "intelligents" afin d’améliorer les échanges, elle est loin d'être appliquée. Pour répondre à cette situation de nombreuses tentatives d’importations d’outils des secteurs de l’industrie manufacturière comme les gestionnaires de flux de taches (workflow) ou les collecticiels (groupware) ont été conduites. Mais si elles n’ont pas atteint les effets escomptés, c’est largement parce que ces outils restent peu adaptés aux besoins des différents acteurs du bâtiment. Si les IFC en sont encore au même niveau que l’espéranto dans la communication mondiale, c’est-à-dire celui d’un langage structuré mais peu pratiqué, c’est probablement parce qu’un langage pour être efficient doit s'inscrire dans une culture partagée. Nous pensons que l'indispensable développement de la coopération dans les domaines de l'architecture, de l'ingénierie et de la construction ne pourra se faire que s'il s'appuie sur des méthodes, des langages et des outils qui répondent à deux conditions fondamentales : • Prendre en compte les particularités générales du bâtiment en tant que système de production ouvert. • Répondre aux besoins différenciés de chacun des acteurs. Tous les thèmes d’actualité qui traversent aujourd’hui la réflexion sur les méthodes et outils de coopération doivent être lus à l’aune de ces particularités du domaine de la conception-construction. Particularités du secteur de la conception-construction du bâtiment. Identifier les particularités du secteur de la conception-construction est un préalable à toutes propositions d'instrumentation de la coopération. Celles-ci sont connues et ont déjà fait l’objet de plusieurs travaux de recherche, c'est pourquoi nous n'en ferons ici qu'un rappel succinct : • La production du bâtiment est toujours une activité située. La dépendance d’un édifice à sa localisation (données sitologiques, réglementaires, climatiques…) en fait toujours une production prototype. • Il existe une grande unicité de chaque projet. Si les tâches élémentaires à mener font l’objet d’une reproductibilité pour des raisons de rentabilité, la combinaison des tâches est particulière à chaque opération. • Le déroulement d’une opération se fait sur une longue durée avec de nombreux temps non directement productifs. Les flux d’informations et de décisions sont souvent discontinus. • L’activité du bâtiment (de la programmation-conception à la réalisationmaintenance) est portée par de nombreux acteurs indépendants entre lesquels il n'existe pas de relations hiérarchiques fortes. Chaque intervenant conserve (et préserve) une part d’autonomie. • Les acteurs en présence s’inscrivent dans des structures professionnelles très hétérogènes par leur taille, leur statut socio-économique (artisans, grandes Page 158 Activités de recherche Page 159 • entreprises…) et qui font appel à des cultures, des méthodes de travail, des outils d’échanges très différents. Les équipes de conception-construction sont éphémères et évolutives. Le concept d’entreprise-projet caractérise bien la dimension temporaire qui unit les acteurs à un moment donné pour une opération donnée. L’éphémérité indique la recomposition lors de chaque nouvelle opération des équipes. Tandis que l’évolutivité indique que l’équipe est en constante transformation durant l’évolution du projet. De cette situation qui caractérise le système de production du bâti en France, il résulte des particularités concernant les échanges d’informations et les modes de coopération : • Il existe peu de capitalisation collective des savoirs et des savoir-faire. • Les relations entre acteurs sont fondées sur des protocoles explicites de haut niveau (mission des acteurs, phases MOP…) mais sur beaucoup d’implicite aux niveaux inférieurs. • Les intervenants conduisent des stratégies d'échanges d'informations différenciées en préservant fréquemment une part de non-dit. • La coopération et les échanges s’appuient sur des méthodes et des outils « rustiques ». À cette situation traditionnelle du bâtiment viennent s’ajouter aujourd’hui de nouvelles conditions de production. On citera en particulier : • L’accroissement du nombre d’exigences et de la qualité attendue (réglementations renforcées, démarches qualité, HQE…). • L’augmentation du nombre d’acteurs (AMO, Pilote, SPS, Coordinateur environnement…). • La fragmentation et l’explicitation accrue des activités afin d’assurer des contrôles de qualité (traçabilité…). • La diminution des délais productifs qui oblige à des activités de moins en moins séquentielles et de plus en plus synchrones. • Un accroissement de la concurrence par les prix. Ces nouvelles donnes ne font que renforcer la nécessité d'un développement de la coopération et l’amélioration de la coordination à chaque projet mais dans le respect des particularismes identifiés précédemment. Un modèle de l’activité coopérative Afin de constituer un socle théorique commun aux différents travaux de recherche nous avons développé un modèle dont l’objectif est de représenter les concepts fondamentaux qui structurent l’activité coopérative et les relations entre ces concepts. L’objectif du modèle est de pouvoir décrire le contexte d’une activité coopérative. Ce modèle constitue une interprétation des théories actuelles orientées vers la représentation des protocoles sociaux sous-jacents aux activités de groupe. L’orientation que nous avons prise a été de rechercher les relations existant entre les éléments constitutifs d’un projet (acteurs, activités et documents). Le modèle ainsi créé est nommé ‘le méta-modèle de coopération’ et utilise l’architecture en couches proposée par l’OMG3. 3 L’OMG est un groupe impliquant un grand nombre d’industriels de l’informatique et des services. Son objectif initial était de déterminer une standardisation des formalismes de modélisation entre les différents membres de l’organisation, afin de permettre une meilleure interopérabilité de leurs outils et de leurs référentiels respectifs. Activités de recherche Page 159 Page 160 Figure 1 : Les concepts principaux du méta-modèle de coopération orienté ‘relations’. Une première version du modèle a servi de base aux travaux de recherche orientés « documents » (cf. Figure1.). Les concepts fondamentaux en sont les suivants : • • • Un acteur se caractérise par sa capacité d’action et possède une autonomie dans sa prise de décision. L’acteur agit, donne son opinion ou produit de l’information à l’intérieur du projet. L’acteur agit à l’intérieur des activités constituant le projet, et entretient des relations avec son environnement en collaborant avec d’autres acteurs et en produisant des documents et des ouvrages. Les activités constitutives d’un projet présentent plusieurs niveaux de granularité : projet, phase, étapes, tâche. La loi sur la maîtrise d’œuvre publique définit les grandes phases d’un projet ainsi que les niveaux de détail correspondants. Un document métier représente les constituants d’un « delivrable », c’est à dire l’ensemble des pièces relatives à un point d’un contrat. Par exemple un dossier de consultation des entreprises comprendra des plans, des tabulaires et des textes. Les relations entre ces concepts ont été caractérisées de la manière suivante : • • • • • Les relations entre acteurs et activités sont intimement dépendantes du rôle d’un acteur dans une activité (responsable, producteur). Les relations entre acteurs et documents sont proches de celles utilisées dans l’édition : supervise, conçoit, commente, consulte, modifie, diffuse. Les relations entre activités et documents sont relatives à la production d’information : génère, utilise (cahier des charges, normes références, contrats) Les relations entre acteurs trouvent leur terminologie dans la gestion des ressources humaines : dirige, collabore (fournit et reçoit de l’information). Les relations entre documents sont celles utilisées dans la gestion de configurations : nouvelle version, fait référence à, est la synthèse, etc. Page 160 Activités de recherche Page 161 • Les relations entre activités sont de l’ordre de la planification : suit, précède, est inclus dans etc. L’évolution de nos travaux à conduit plus récemment à enrichir le modèle de base en faisant émerger un quatrième concept celui d’ « objet » qui est porteur du contenu du projet (cf Figure 2). Cette nouvelle version de notre modèle sert de socle à nos travaux orientés « sémantique ». Il prend en compte l’échange de données au moyen de la définition des ouvrages (instanciation des objets). Figure 2 : Insertion du concept d’ « objet » dans le méta-modèle Les ouvrages : Le caractère implicite qui prime dans l’acte de bâtir un ouvrage fait que c’est l’acteur et non pas le système qui doit prendre l’initiative de mener une action de coordination ou de régulation de l’activité du groupe. Il est par conséquent impératif de permettre aux acteurs d’obtenir une information fiable concernant l’état du projet afin de déterminer les actions à mener. En s’intéressant plus aux contenus de ces informations échangés au cours de la conception d’un projet, les ouvrages occupent le coeur du sujet. Chaque ouvrage est caractérisé par des données géométriques, topologiques et sémantiques, etc. De la même manière, chaque ouvrage du projet entretient des relations avec son ‘environnement’, c’est à dire avec les acteurs qui les conçoivent, les documents qui les représentent et les activités qui leur donnent naissance. Activités de recherche Page 161 Page 162 L’analyse de certains ouvrages types de quelques projets de construction en bois nous a permis de mettre en place le modèle des ouvrages et un tableau de classification de la sémantique utilisée la conception des ouvrages. Le tracé de ces informations permet de structurer une aide à la conception des ouvrages en essayant de grouper le maximum de renseignements lors de leur création. Les relations des ouvrages avec les autres concepts : • • • • Les relations entre activités et ouvrages sont réparties dans le temps et montrent l’évolution des ouvrages tout au long du cycle de vie du bâtiment. Ce sont des relations dynamiques : un projet est représenté par une maquette numérique, celle-ci évolue à travers des phases, des tâches. Les relations entre acteurs et ouvrages sont associatives. Elles font référence aux interventions des acteurs sur les ouvrages et permettent de distinguer le travail de chacun. Ce sont des relations dynamiques : un architecte crée, modifie, supprime, ajoute un nouveau, valide un ouvrage, etc. L’étude de cette relation nous a permis d’identifier la partie de la sémantique des ouvrages qui peut intéresser chacun des acteurs selon leurs professions. Cette étude à permis de mettre en place un tableau de classification de cette sémantique suivant les divers centres d’intérêt des acteurs. Ce tableau est utilisé pour mettre en place des filtres pour certaines applications. Les relations entre documents et ouvrages sont relatives à l’attribution et la spécification des informations. Ce sont des relations statiques : un document décrit une catégorie d’ouvrages, un ouvrage fait référence à certains documents, etc. Les relations entre ouvrages sont relatives à leur conception. On distingue ceux liées à leur perfectionnement dans le temps et ceux liés à leur organisation dans l’espace. Ce sont des relations dynamiques. On distingue aussi des relations liées à la nature des rapports entre les parties physiques. Ce sont des relations statiques : un mur repose sur une dalle, une fenêtre est contenue dans un mur, une maquette numérique évolue en une autre version, un mur est subdivisé en plusieurs parties de mur, etc. La coopération en phase de conception Une approche orientée « document » Nos premiers travaux ont porté sur une compréhension de l’activité coopérative centrée sur l’échange de documents entre acteurs et sur le développement d’outils qui améliorent les dispositifs actuels. Les documents sont les objets intermédiaires les plus couramment utilisés au cours de la phase de conception d’un projet de bâtiment. Ils servent à la fois de vecteur d’échange et de mémoire du projet. Régler les problèmes d’accès aux documents partagés est une question largement antérieure à l’introduction de l’informatique dans la gestion du travail collectif (notamment dans les outils du travail coopératif assisté par ordinateur - TCAO), et apparaît dès lors que des documents sont diffusés à plusieurs acteurs. Dans ce cas, il devient impératif que chacun sache si le document qui est en sa possession est à jour et s’il est dans un état stable, etc. De même, un acteur doit pouvoir retrouver simplement quelles sont les différences entre deux versions et quelle est la version récente. Critique des solutions existantes Les systèmes coopératifs dédiés au TCAO permettent la structuration de la communication et des échanges de données entre les utilisateurs. Ils mettent à disposition dans un espace donné la connaissance requise pour le travail des Page 162 Activités de recherche Page 163 utilisateurs et des outils technologiques associés à des applications informatiques, etc... Cependant ces outils sont confrontés à certaines difficultés : • • Les acteurs ont souvent montré de grands a priori concernant l’apport de la technologie dans une activité de groupe. Ces acteurs estiment que le rapport entre le temps investi dans l’appropriation de l’outil et le bénéfice attendu n’est pas avantageux pour eux par rapport aux moyens classiques. Le contexte financier de la construction rend difficile l’application de nouveaux outils. Les budgets étant calculés au plus près, il est légitime de s’interroger sur le fait de savoir qui va supporter la mise en place et la maintenance d’un outil, de même il est difficile de faire accepter à un acteur de supporter une charge de travail supplémentaire sans le rétribuer en conséquence. Il est donc difficilement possible de mettre en place ce rôle de ’médiateur’ des échanges supportés par l’outil Pour surmonter ces difficultés, ces outils doivent prouver leur efficacité en donnant une bonne vision du contexte du projet. Cette vision englobe une mémorisation des documents produits mais aussi leurs fondements et l’enchaînement des actions ayant conduit à l’état actuel. Les apports de ces outils ne doivent pas se limiter à cette mémorisation organisationnelle. L’augmentation de la capacité d’action passe par la mise à disposition de fonctionnalités permettant la synchronisation des acteurs et favorisant la conscience de groupe. L’outil de TCAO se place par conséquent sur un plan de médiatisation de l’activité de groupe. Naissance d’une plateforme coopérative La mise en oeuvre du méta-modèle de coopération, a été effectuée dans la plateforme coopérative «Bat’Group» qui a servi de support à différentes expérimentations. Cet outil utilise un mode de navigation aisée et intuitive, afin d’éviter les phénomènes de surcharge cognitive. Afin de rendre la plate-forme Bat’Group utilisable par tous les acteurs potentiels d’un projet, nous avons choisi une architecture de type client/serveur à plusieurs niveaux. Le contrôle de la navigation est géré par l’hyperdocument, le modèle (instanciation du meta-modèle) valide les actions de l'utilisateur relativement aux règles métiers (domaine) et à son rôle dans le projet. La persistance des données est assurée par un Système de Gestion de Bases de Données (SGBD) (cf. Figure 3). Figure 3 : Architecture Multi-niveaux de Bat’Group Pour accéder à la plate-forme de Bat’Group, deux formes d’interfaces ont été réalisées Bat’Map qui met en oeuvre une visualisation graphique contextuelle et Activités de recherche Page 163 Page 164 Bat’Classic qui propose une interface hiérarchique classique de visualisation des éléments du projet. L’application Bat’Map (cf. Figure 4) permet la visualisation interactive des éléments du projet au moyen de nœuds et représente les relations entre ces concepts (les acteurs, les activités et les documents) par des liens. Figure 4 : L’interface graphique contextuelle : Bat’Map Une première expérimentation, réalisée dans une agence d’architecture, a démontré que le modèle de coopération, la visualisation contextuelle et son interactivité peuvent être utilisés pour manipuler et représenter un projet réel. Un projet, de taille réelle, a été saisi entièrement dans le prototype Bat’Group. Tous les acteurs, documents, activités et relations ont été identifiés et représentés dans l’outil. Nous avons ensuite proposé aux architectes de l’agence d’utiliser la visualisation contextuelle pour retrouver un certain nombre d’éléments du projet (auteur d’un document, documents générés par une activité, etc.) Après une courte période d’adaptation, l’ensemble des architectes était capable de réaliser les tâches proposées. Une approche orientée « sémantique » Dans un deuxième travail de recherche, nous avons cherché à mieux prendre en compte la sémantique de ce qui s’échange et autour de laquelle s’organise la coopération. Dans l’approche coopérative fondée sur les objets, l’échange ne porte plus sur les documents mais sur leur contenu et plus précisément sur les ouvrages et les espaces qu’ils décrivent. Ces ouvrages (murs, fenêtres, etc.) ne sont pas seulement définis par des représentations graphiques mais aussi par leurs caractéristiques (composition d'un mur, surface d'un local, etc.) « L’objectif fondamental de la modélisation des données, est de parvenir à une représentation explicite et formelle de la sémantique des objets afin de permettre aux logiciels techniques de s’échanger des ouvrages ou parties d’ouvrages » [I.A.I 2000]. Chaque objet modélisé appartient à une classe, possède des attributs, des relations et des contraintes qui le structurent. Page 164 Activités de recherche Page 165 Les IFC Crées par l’IAI (l’Alliance Internationale pour l’Interopérabilité), les IFC (Industry Fondation Classes) sont des classes qui constituent les structures de données nécessaires à la réalisation d’une maquette numérique du projet de construction. Cette dernière sera indispensable au partage de l’information technique entre acteurs du projet. Les IFC représentent un nouveau standard d’échange et de partage d’informations. Ils se veulent universels, interopérables, facilitant les échanges et coordonnant les différents points de vues. Les systèmes de gestion de projet utilisant les IFC commencent à être développé (Ex : Active3d). Ce sont des plates-formes où les échanges sur le projet sont facilités grâce à un accès des acteurs sur Internet simplifié. Chaque acteur suivant son droit d’action a la possibilité de déposer et de récupérer des documents mais surtout des maquettes numériques. Suivant une approche type ‘workflow’ (gestionnaire de taches), chaque utilisateur est prévenu par e-mail du dépôt d’un document le concernant ou d’une mise à jour d’une maquette numérique. Le système propose aussi une traçabilité des différentes versions et des échanges. En France, l’existence de ce type de plate forme reste limitée. Le développement de tels outils reste tributaire : • des maîtres d’ouvrage qui hésitent sur l’importance de faciliter la coordination des acteurs du projet • de la difficulté de changer les pratiques de travail actuelles des acteurs de la construction. L’identification de la capacité actuelle des IFC à structurer l’activité la conception coopérative a permis de monter des lacunes dues à leur adaptation du monde de l’industrie au bâtiment. Nous en avons identifié trois relatives à la dimension coopérative : • la traçabilité et l’organisation des acteurs, • la prise en compte de l’évolution du projet dans la maquette numérique, • et la sémantique véhiculée par les ouvrages qui reste incomplète. Le Projet Virtuel Coopératif Pour concrétiser le nouveau modèle de coopération, nous avons fait évoluer Bat’Group pour devenir un outil d’aide à la coopération dédiées aux projets numériques (reposant sur l’utilisation des ouvrages et des maquettes numériques, etc.). L’interface Bat’Map sera utilisé par les acteurs du projet suivant des droits d’actions, géré par un coordinateur et vise une structuration totale du contexte du projet autour de la notion d’ouvrage. Activités de recherche Page 165 Page 166 Figure 5 : Le contexte d’utilisation de l’interface Bat’Map Évolution de l’interface Bat’Map Nous avons adopté diverses représentations pour différencier : les états coopératifs des nœuds, au moyen des couleurs (gris = inactif, bleu = en cours, vert = terminé et rouge = attention) ; et les états relatifs à l’évolution des ouvrages, au moyen de divers formats de nœuds (l’ouvrage supprimé, le nouvel ouvrage, l’ouvrage sans changement et l’ouvrage modifié) Avec le dépôt d’une version de maquette numérique, le système procède automatiquement à l’identification des changements apportés aux ouvrages, ceci en comparant les fichiers ‘.ifc’. Ensuite, le système crée les relations des ouvrages avec l’acteur (auteur de la dernière version) comme responsable de ceux qui sont supprimés et modifiés mais aussi des nouveaux mis en place. Les ouvrages sans changement sont reliés à l’acteur de l’ancienne version. Ces relations permettent la traçabilité des actions des acteurs durant le projet. Pour faciliter la navigation sur Bat'Map, nous avons développé des filtres et des fonctionnalités qui permettent d'avoir une visualisation flexible adaptée aux divers besoins des acteurs. Par ailleurs, nous avons intégré dans Bat'Map un visualiseur 3D qui permet de naviguer dans la maquette numérique. Ceci permet au concepteur de disposer de plus d'informations sur les ouvrages qui la composent. Finalement, nous avons doté Bat'Map de la possibilité de spécifier des liens vers d'autres logiciels pour visualiser les documents, les images, les descriptifs, les plans informatisé, etc. Dans l’objectif de tester la capacité de Bat’Map de structurer le contexte du projet, nous avons mené des expérimentations sur deux projets de construction d’un abri à sel et d’une extension d’une maison individuelle. Page 166 Activités de recherche Page 167 Figure 6 : Visualisation du contexte du projet d’abri à sel avec la nouvelle version de Bat’Map Ces expérimentations montrent que la comparaison des diverses versions de la maquette numérique dans les différentes phases du projet, permet de tracer son évolution et les actions des acteurs sur les ouvrages. Cette traçabilité fait partie de la gestion de projet. La gestion de la sémantique relative aux ouvrages et aux documents représente une aide à la conception potentielle. En effet, disposer de l’ensemble des documents relatifs à un ouvrage donné favorise une conception plus juste et qui tient compte du maximum de contraintes. L’adaptation de Bat’Map à l’environnement de travail des acteurs reste un problème à surmonter pour la validation du développement. Pour cela nous sommes en train de voir la possibilité d’intégrer les fonctionnalités de Bat’Map dans des outils de CAO communs. La coopération en phase de construction Une approche orientée « ouvrages » La phase de mise en oeuvre est le moment du projet où l’objet (l’ouvrage) passe progressivement de « l’état conçu » à l’état « réalisé ». La complexité de cette phase naît principalement de la multiplicité des acteurs (et de leurs relations contractuelles), du caractère unique de chaque projet et du fait que nombre de problèmes techniques (solutions variantes, ordonnancement…) ne sont gérés qu’en phase de construction. Les enjeux sont multiples : • Respect des délais (anticiper les problèmes, éviter les conflits), • Maîtrise des coûts, Activités de recherche Page 167 Page 168 • • Contrôler la qualité d’exécution des ouvrages et leur conformité aux plans, Etc. Les activités de coordination et leurs limites Actuellement deux grandes activités permettant d’assurer au mieux la coordination en phase de chantier : la planification et la réunion de coordination. • Planification. Cette activité consiste à décomposer les interventions de chacun en tâches élémentaires, déterminer leurs enchaînements ainsi que le chemin critique. Cet enchaînement de tâches est donc réparti dans le temps (date de début, date de fin). Pour permettre de diffuser cette information, il existe deux grandes méthodes graphiques : diagramme de Gantt (vision simple et globale de l’avancement des tâches planifiées et effectuées) et diagramme PERT (possibilité de déterminer les blocages potentiels par le tracé d’un chemin critique). • Réunion de coordination L’organisation de « réunions de chantier », hebdomadaires le plus souvent, permet de faire le point sur l’avancement des travaux avec tous les acteurs, et notamment d’identifier et d’essayer de résoudre les problèmes existants ou anticipés. Cette réunion donne lieu à la production d’un compte-rendu validant les décisions prises et les réserves émises de façon contractuelle. Ces méthodes de coordination ont pour objectif d’assurer le bon déroulement du chantier. Toutefois nous pouvons identifier un certain nombre de limites à ces activités. • D’une manière générale, les activités de coordination génèrent une très grande quantité d’information. Les méthodes employées ne permettent pas de créer des liens entre les informations qui pourraient favoriser la coordination • L’information est diffusée dans sa totalité. On notera que toute l’information n’est pas utile pour tous les acteurs. Les documents actuels ne permettent pas de filtrer l’information en fonction des besoins de chacun. Souvent, la surcharge informationnelle a un effet négatif car les acteurs ne retrouvent plus l’information qui les concerne, • Enfin, la communication de l’information de coordination se fait sous des formes basiques. La diffusion et la consultation des documents ne sont pas véritablement contrôlées (fax, mail). Souvent on constate que les documents eux-mêmes n’ont pas de liens entre eux (planning et compte-rendu par exemple) et il est difficile de thésauriser cette information à des fins d’utilisation ultérieure. Modélisation du compte-rendu en tant qu’outil de coordination Après avoir vérifié que le modèle de coopération initial répondait aux concepts manipulés en phase chantier, nous avons instancié ce modèle afin de décrire la structure et le contexte de la coordination en phase chantier basée sur la réunion et le compte-rendu de chantier. Page 168 Activités de recherche Page 169 Figure 7 : Intégration des concepts de coordination en phase chantier dans méta-modèle de coopération La figure 7 ci-dessus montre comment les concepts de coordination en phase chantier, retranscrits dans le document de compte rendu de réunion, s’intègrent dans le modèle de coopération. Ce travail a été mené à partir d’une analyse de différents compte- rendus de chantiers. Tous les documents visent à synthétiser les informations échangées au cours de la réunion et à assurer leur transmission aux différents intervenants. Leur structure se compose habituellement de trois grandes parties : • Des informations générales relatives à la réunion et au chantier : tableau des participants, effectifs des entreprises, intempéries, • Des informations sur l’état d’avancement du chantier (tâches effectuées, en cours ou à faire) et la coordination de ces tâches (ordre d’exécution), • Des points particuliers décrivant des problèmes (résolus ou à résoudre), des remarques… Nous avons également proposé un outil prototype qui utilise une base de données permettant de saisir et de structurer l’information en relation avec le modèle de coopération. Des interfaces Web permettent la diffusion de l’information du compterendu. L ’objectif de l’outil est de proposer une diffusion nouvelle de l’information utile à la coordination. Dans le cadre de ce développement, nous avons restreint notre champ d’étude à certains concepts du document : • Les points d’avancement : information relative à l’avancement d’un ouvrage particulier. On les décrit par acteur réalisant l’ouvrage, • Les points particuliers : information et description de problèmes singuliers. Ils se caractérisent par un émetteur (auteur du point) et un ou plusieurs destinataires (entreprises en interface par exemple). Ils peuvent concerner un ou plusieurs ouvrages particuliers, Activités de recherche Page 169 Page 170 • • L’intégration dans un SI nous permet notamment de gérer certains points de vue. Le prototype, dans son état actuel, propose des filtres sur l’information : par acteur et par ouvrage, Enfin, le modèle montre que des liens peuvent exister entre différents types d’information : par exemple un point particulier peut concerner un ou plusieurs points d’avancement. De plus, l’outil propose un lien chronologique (photographies des divers états d’avancement de l’ouvrage) et un lien géographique (ouvrages voisins). Cet outil est actuellement en expérimentation sur un chantier de reconstruction d’un collège. Pour laquelle nous visons trois objectifs principaux : • Définir le type d’information pertinent pour la coordination, • Valider les fonctionnalités de l’outil : structuration et visualisation de l’information, • Vérifier les apports de l’imagerie de chantier dans la communication entre acteurs. La validation de cette expérimentation est des résultats pressentis est encore en cours à ce jour. Elle est soumise à certaines difficultés dues à la nature même de la proposition : remplacer des modes de communications existants et relativement efficaces. C’est pourquoi nous avons imaginé deux formes de validation : • Des entretiens avec les utilisateurs permettant à la fois de valider la pertinence de l’information proposée (lien avec le compte-rendu officiel) et l’intérêt d’un nouvel outil basé sur les TIC, • Une enquête basée sur un questionnaire afin d’évaluer l’intérêt et l’usage réels des utilisateurs dans le détail : usage et intérêt pour les fonctionnalités proposées. Page 170 Activités de recherche Page 171 Conceptimage - assistance par l’image à la conception - construction par l’image Équipe : Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT Sabrina Kacher, Doctorant Sylvain KUBICKI, Doctorant Partenaire : Comité national pour le développement du bois – CNDB Centre de Ressources et d’Informations Techniques - CRIT La large diffusion actuelle d’information numérique donne à l’image un statut privilégié. Du téléphone portable à la navigation sur le Web en passant par l’échange de données, l’omniprésence de l’image numérique est indéniable. Les raisons de ce succès se justifient non seulement par la forme numérique du support, mais aussi par les qualités intrinsèques de l’image amplifiées par les facilités d’échanges qu’offre ce type de support. Les caractéristiques liées à l’efficacité de l’image sont connues et nombreuses : • Sensibilité physiologique importante du visuel, • Grande aptitude mnémonique des images, • Forte capacité d'encodage de l'information, • Traitement parallèle de l'information, • Message global instantané, • Effet de preuve, • Séduction de l’iconique, • Support privilégié pour le raisonnement spatial. Chez les architectes, l’image (dessin, photo,…) joue un rôle clef dans les mécanismes de la conception. L’image est à la fois une matière première à la création, mais aussi une manière de voir et de percevoir un problème. L’image assure également une fonction patrimoniale dans la constitution et la transmission des doctrines et des espaces de référence architecturaux. Les modèles sont transmis sous forme d’image. Cette culture du visuel conduit les architectes au développement d’une intelligence spécifique que l’on peut nommer visuo-spatiale dans laquelle de nombreux mécanismes de raisonnement se construisent « par l’image ». L’image joue ainsi un rôle majeur dans un mode de raisonnement qui est essentiellement abductif. Face à ces remarques, il semble important d’étudier les utilisations possibles de l’image pour l’accès à l’information tout au long du processus de conception construction architecturale, que ce soit à l’émergence de l’idée ou pendant la réalisation du projet en passant par la communication au sein de l’équipe de conception - construction ; ces constations nourrissent la problématique du projet ConceptImage. Activités de recherche Page 171 Page 172 Une première utilisation de l’image comme support à la recherche d’informations a été étudiée et expérimentée; elle se place dans le cadre de la problématique sur l’accès à l’information technique par l’image et plus particulièrement l’accès à l’information sur les produits du bâtiment. La seconde approche utilise l’image comme support à la recherche de références soit, dans la conception initiale, soit dans la recherche d’une solution constructible liée à l’utilisation d’une technologie précise. Enfin la dernière approche s’intéresse à l’utilisation de l’image comme outil d’assistance à la coordination du chantier au travers de la construction de comptesrendus illustrés par des photographies. Toutes ces approches reposent sur une nouvelle forme de recherche d’informations qui utilise l’image comme support à la formulation du besoin en information. La recherche d’information par l’image La recherche d’information par l’image (RIIM) utilise la recherche d’images (RIM) pour la formulation du besoin (cf. Figure 1). L’utilisateur en choisissant et rejetant des images formule son besoin. Le choix en images est alors analysé pour construire une requête permettant la sélection des produits. Pour que ce processus fonctionne, il faut que les vocabulaires utilisés pour indexer les images et les produits soient les mêmes. La recherche d’information par l’image (RIIM) utilise la recherche d’images (RIM) pour la formulation du besoin. L’utilisateur en choisissant et rejetant des images formule son besoin. Le choix en images est alors analysé pour construire une requête permettant la sélection des produits. Pour que ce processus fonctionne, il faut que les vocabulaires utilisés pour indexer les images et les produits soient les mêmes. Ce mode de recherche peut être appliqué à toutes formes de recherche d’informations où l’information recherchée possède une représentation concrète pouvant être présente dans une image. En règle générale, la base d’informations existe a priori et c’est la recherche par l’image que l’on vient greffer sur le système existant pour offrir une formulation par l’image. La réalisation de ce processus de recherche nécessite la mise en adéquation des images proposées avec l’information recherchée. Les images contenues dans la base d’images doivent être représentatives des informations disponibles et être indexées avec le même vocabulaire ou un sous-ensemble du vocabulaire utilisé pour indexer les informations. Les étapes nécessaires à cette réalisation sont alors les suivantes : • Identifier les besoins couverts par la recherche par l’image. • Définir les types d’images pertinentes à la recherche d’informations concernée. • Définir le vocabulaire qui sera utilisé pour décrire ces images. • Collecter un ensemble d’images représentant potentiellement l’ensemble des informations proposées. • Indexer chacune des images. Chacune des applications de la recherche par l’image que nous allons décrire par la suite a suivi cette démarche Recherche de produits par l’image La majorité des architectes lorsqu’ils ont besoin d’informations sur un ou plusieurs produits se tourneront, soit vers une documentation papier sous forme, en général, de classeurs occupant une place importante sur les étagères de leur agence, soit Page 172 Activités de recherche Page 173 vers quelques CD-ROMs, en général mono-fabricants, qu’ils inséreront un à un dans leur ordinateur. La pénétration du Web dans les pratiques de travail rend cet accès à l’information technique plus aisée. En effet, l’information technique est de plus en plus présente sur le Web. Toute entreprise a la possibilité de construire une «vitrine» visible du monde entier. Ainsi, de nombreuses entreprises proposent leur catalogue de produits ou de services sur lequel figurent des caractéristiques techniques, de la publicité sur leurs nouveaux produits ou activités, mais aussi des illustrations photographiques ou graphiques. Dans ces sites, l’image joue un rôle important. Elle permet à l’utilisateur de mettre rapidement son besoin en correspondance avec l’information présentée. Dans cette démarche, le texte offre une information complémentaire, l’image attire le regard donc l’attention. Pour mettre en place la recherche par l’image, nous nous sommes appuyés sur un existant constitué de la base de produit DOCMAT gérée par le Centre de Ressources en Informations Techniques, CRIT , de l’École d’Architecture de Nancy. Cette base contient plus de 6000 produits du bâtiment provenant de 1200 sociétés. Chacun des produits a été indexé à l’aide d’un thesaurus structuré en domaines (Matériaux, Fonctions Constructives, Formes, Métiers). Ces domaines ont une structure hiérarchique s’appuyant sur la relation « générique / spécifique » qui offre la possibilité d’indexer les produits avec les descripteurs les plus précis (les feuilles). Le choix des images s’est appuyé sur les résultats des travaux de W. Nakapan sur la pertinence d’une image pour la recherche de produit [Bignon, Halin et al. 2001; Nakapan 2003]. Pour éviter une acquisition manuelle des images, nous avons mis en place une méthode de sélection semi-automatique utilisant les sites web des fabricants de produits. Cette méthode applique un certain nombre de critères définis à partir des résultats sur la pertinence d’une image. Cette exploration du Web est assimilable à une veille technologique par l’image. La recherche de références par l’image L’architecte, lorsqu’il conçoit de nouveaux bâtiments, utilise un grand nombre de références qu’il manipule à partir de revues, de livres spécialisés, ou de photographies personnelles. Ces références, qu’il possède sous forme d’archives dans le meilleur des cas, sont représentées le plus souvent sous la forme d’images sur lesquelles l’architecte cherche à projeter des idées pour le projet qu’il souhaite concrétiser. L’apport des nouvelles technologies dans cette quête aux références peut être important. La définition d’une base de références construites essentiellement autour de l’image peut jouer un rôle efficace dans l’aide à la conception. Nous cherchons dans cette nouvelle problématique à définir une manière de décrire une référence (modèle d’indexation) et le rôle de l’image dans cette description. Nous cherchons aussi à mettre en œuvre des processus de recherche de références adaptés où l’image a une place importante eu égard à celle qu’elle occupe dans le processus de recherche d’informations techniques. L’assistance à la conception initiale L’objectif de ces travaux est de montrer que, parmi les diverses stratégies de conception d’un projet d’architecture, l’utilisation de références en tant qu’éléments externes peut stimuler et aider la conception initiale en architecture. Une référence peut alors être architecturale, mais elle peut aussi provenir d’un domaine proche ou totalement différent. La forme prise par la référence est très variée ; ce peut être une odeur, un son, un texte, une image ou plus globalement une ambiance. Activités de recherche Page 173 Page 174 C. Scaletsky propose à l’architecte, dans ces travaux de thèse, de construire son propre système de références ou de connaissances référencielles, qu’il pourra utiliser en phase de conception. Il introduit la notion d’"image-référence" représentée par une ou plusieurs images associées à des éléments descriptifs variés comme un texte, des mots-clés ou encore des concepts imagés. Cinq idées-guides ont conduit [Scaletsky, Schatz et al. 2002; Scaletsky 2003] cette approche. Information, connaissance et interprétation Une information peut se transformer en connaissance référentielle utile à la création initiale à partir du moment où l’architecte s’est approprié l’image en lui attribuant un signifié. Système ouvert de références Les raisonnements analogiques utiles en phase de conception n’ont pas l’habitude de respecter les limites ou les frontières d’un domaine. Ainsi, un système de références doit être ouvert à tous les domaines de connaissances possibles. Recherche et navigation L’utilisation d’un système de recherche en phase de conception nécessite la mise en place de fonctions d’accès aux références originales et variées. Ces fonctions peuvent reposer sur des formes d’accès classiques mais c’est certainement la navigation, et plus particulièrement la navigation par l’image, qui semble être le moyen d’accès le plus pertinent dans un travail de conception qui se veut exploratoire. Le résultat d’une recherche : une nouvelle forme de connaissance Le résultat d’une recherche de références dans une phase de conception est un ensemble de références construit dans un objectif précis relativement à un projet de conception identifié. Ce résultat doit être circonscrit et mémorisé. Indexation visuelle Afin de faciliter l’interprétation visuelle, C. Scaletsky propose d’interpréter les images références en leur associant des images codées représentant des concepts architecturaux. Ces images codées nommées «i-concept» sont organisées dans des thesaurus visuels ou iconiques construits a priori ou construits par l’architecte luimême. L’organisation des références gérées par le système est alors un réseau de connaissances où les nœuds sont les images-références et les liens représentent la co-existence de i-concepts communs entre les références. Page 174 Activités de recherche Page 175 Interface utilisateur du système Kaléidoscope Cette approche s’est concrétisée par la réalisation d’un système hypermédia «Kaléidoscope», où la navigation par l’image utilisée pour visualiser les références occupe une place importante voire centrale. Ce système a permis notamment de réaliser un ensemble d’expériences afin de valider les hypothèses présentes dans les idées-guides que nous venons de décrire. « Image.Idée » recherche de solutions constructives par l'image Dans cette partie, nous tentons de répondre au besoin du concepteur lorsqu'il recherche des ouvrages architecturaux pour son projet. En terme "d'ouvrage architectural", nous entendons bâtiment ou partie de bâtiment, mais aussi ouvrages d'art ou partie de ces ouvrages d'art. Pour cela nous travaillons sur la mise en oeuvre d’une base de données d’images qui joue le rôle d’un dispositif sémantique référentiel à partir duquel les concepteurs peuvent inférer et construire de nouveaux systèmes sémantiques orientés vers leur projet. Cette base de données sera composée d’images photographiques numériques illustrant des réalisations architecturales existantes. L’image photographique architecturale dans notre cas n’est plus considérée comme seul support de transmission d’information mais plutôt comme moyen de formuler voir de solutionner le problème de conception. Pour les besoins de notre approche, le corpus d’images sur lequel nous travaillons appartient au domaine de l’architecture construite en bois. Les images de notre base ont été dans un premier temps fournies par le CNDB1 sous la forme d’un CDROM. Nous proposons une méthode d’indexation ainsi que son application au domaine particulier de l’architecture construite en bois . Cette méthode permettra d’organiser les « images références » qui viendront alimenter l’activité de conception Cette méthode comprend 2 étapes. Proposition d’un langage adapté à la description des images La première partie de cette méthode consiste à proposer un langage de description adapté à la fois au domaine de la construction bois mais surtout adapté à la description des images. Afin de répondre efficacement aux attentes des utilisateurs et pour diminuer l'ambiguïté due à la multi-interprétation de l'image (polysémie), il est nécessaire de définir un vocabulaire d'indexation qui résulte de l'analyse du contenu des images à indexer. Le vocabulaire créé doit permettre de formaliser les "pratiques langagières" plus ou moins homogènes des professionnels du domaine ayant les mêmes références techniques et architecturales. Identification des familles de descripteurs Tout référencement de documents visuels repose sur une des approches citées cidessous. Ces approches permettent d'optimiser la mise en relation entre le vocabulaire de description et les documents à indexer : • La première famille de descripteurs est couramment nommé « Offness » ou en français « dénotation ». Elle concerne l'information directement extractible de l'image. Cette famille se divise à son tour en deux parties : o Le contenu graphique, qui concerne tout ce qui est directement lisible sur l'image (couleur, forme, texture) o Le contenu sémantique qui lui concerne la description des éléments figurants sur les images (bardage, toiture, …) • La seconde famille de descripteurs est couramment appelée « Aboutness » ou en français « connotation ». Cette famille porte sur l'analyse des informations 1 Comité National pour le développement du Bois Activités de recherche Page 175 Page 176 complémentaires ou interprétatives mais non directement extractibles de l'image. Cette famille comprend : o Le contenu contextuel qui se rapporte à des concepts non lisibles directement mais ayant un lien avec le contenu de l'image (type de projet, nom du projet, situation géographique,..) o Le contenu symbolique de l'image. Il se situe à un niveau d'abstraction encore plus élevé que le niveau sémantique (opacité, monotonie, perméabilité, …) Les deux familles de descripteurs d’images. Structuration du vocabulaire de description : Le but de la structuration du vocabulaire est d’ordonner et de relier des classes d’ouvrages entre elles. C’est à travers cette étape que nous proposons d’organiser la connaissance du domaine que nous décrivons. Aujourd’hui il existe plusieurs thésaurus appliqués à la description du domaine de l’architecture, le plus connu est le AAT2 qui comprend environs 30 niveaux hiérarchiques. Cette trop grande hiérarchie constitue un inconvénient important car d’une par il induit une grande perte de temps lors de l’indexation des images mais également il induit une mauvaise description des images. Pour cela nous proposons de structurer notre vocabulaire en seulement trois niveaux hiérarchiques. Cette structuration nécessite de suivre certaines règles de catégorisation. Une des particularités de cette catégorisation est que son point de départ s'effectue à partir du niveau intermédiaire appelé « niveau courant » ou « niveau de base »3. Elle s'organise ainsi car de nombreuses expériences ont montré que les concepts du niveau courant possèdent le plus d’attributs en commun. Ce sont ces attributs que nous avons nommé précédemment « traits sémantiques figuratifs». Ces traits vont constituer les éléments fondamentaux nécessaires à l’identification de l’ouvrage architectural et vont permettre la définition de l’ouvrage prototype le plus souvent partagé par les personnes appartenant à un même domaine. Le niveau courant NC Il représente le niveau à partir duquel se structure le langage. Ce niveau est également appelé niveau de base car il comprend les concepts les plus importants dans le langage du domaine à décrire et donc ceux que l'on apprend en premier lieu. Il comprend le nom du "prototype" ou du membre le plus représentatif des éléments 2 www.getty.edu 3 Reed, S. K 1999. COGNITION théories et applications, Paris Page 176 Activités de recherche Page 177 ayant des caractères communs. Il contient le nom des éléments concrets illustrés sur les images. Ex ; Fenêtre, poteau, poutre, … Le niveau supérieur NS Ce niveau représente un niveau plus général que le niveau de base. Il comprend le terme qui permet de nommer les attributs communs des concepts architecturaux appartenant au niveau courant. La catégorie d'ordre supérieur comprendrait les attributs "porteur" et "vertical". Par exemple "système porteur vertical". Ex ; ouvertures extérieures, système porteur vertical, …(cf . Tableau 1) NC NS Système Porteur Vertical Terme Définitions mur paroi verticale porteuse poteau élément porteur vertical et ponctuel Exemples de concepts aux niveaux NS et NC Le niveau inférieur NI Les termes appartenant à ce niveau permettent une identification plus concrète des concepts architecturaux illustrés sur les images, que ceux des niveaux précédent, et ne comprennent qu'un degré de spécificité supplémentaire par rapport à ceux du niveau courant. Cette spécificité des termes est obtenue par la recherche de caractéristiques exclusivement visuelle telles que : • La forme; correspond à l'ensemble des contours d'un objet. Cette caractéristique est visible à deux niveaux. (i) la forme de l'élément architectural en lui même et (ii)le module utilisé. La forme correspond à une des premières propriétés visuelle que nous pouvons classer. Ex : poteau circulaire ou poteau de section carrée. • Le dispositif constructif ; correspond à la manière dont est disposé ou arrangé l'élément architectural selon des règles pré-déterminées de construction. Ex : escalier suspendu, bardage en clins, …. • Le dispositif fonctionnel ; correspond principalement à la manière dont s'utilise l'élément architectural afin de remplir son rôle caractéristique. Ex : volet battant, porte-coulissante,.. • Le nombre ; correspond à la multiplicité ou à l'unicité d'un seul élément architectural. Nous arrivons à identifier d’un point de vue visuel si un élément appartient à un groupe ou est au contraire singulier (au sens unique du terme). Ex : succession de portiques, colonnade, poteau singulier. • L'orientation ; correspond à la direction de l'élément par rapport aux principaux axes horizontaux/verticaux ou intermédiaires. Ex : brise soleil vertical, brise soleil horizontal. • Le dispositif plein-vide ; correspond au degré de percement de l'élément architectural dans le but de laisser passer ou non le jour. Le fait qu’un élément laisse traverser la lumière ou est opaque est identifiable visuellement. Ex : Panneau plein, Panneau ajouré ou encore plancher en lames jointives et plancher en lames non jointives. Activités de recherche Page 177 Page 178 Proposition d’une pondération des termes d’indexation Pour chaque image de notre base de données, nous proposons d’associer un poids au terme l’indexant. Ce terme appartient à notre thésaurus et décrit le concept architectural illustré sur l’image. Le poids que nous proposons d’attribuer dépend de l’importance de la représentation du concept sur l’image. Cette importance est quantifiée grâce aux propriétés graphiques que nous identifions au nombre de 5 [Bignon, J.C., Halin, G.and Al, 2000]4. Nous définissons ces propriétés graphiques comme suit : La surface occupée Cette propriété dépend du fait que l’ouvrage représenté occupe une surface importante sur l’image ou non. Nous pouvons émettre l’hypothèse que plus un élément illustré sur une image occupe une surface importante et plus il sera facilement reconnaissable et donc important pour la personne qui visualise cette image. La surface occupée dépend de la distance et de l’angle de la prise de vue. La ressemblance à l’archétype Cette propriété dépend de la ressemblance de l’ouvrage représenté sur l’image et le modèle idéal partagé par les professionnels du domaine. Le fait est que si la représentation de l’ouvrage possède les propriétés spatiales et structurelles du modèle de cet ouvrage que possède la personne qui visualise l’image, l’élément sera plus facilement et rapidement reconnaissable. Le contraste avec l’arrière plan de l’image Cette propriété dépend de la capacité d’une illustration d’un objet réel, d’émerger sur reste de l’image. L’élément sera dans une position prégnante si sa représentation sur l’image contraste fortement avec le reste de l’image (couleur, lumière, …). La centralité Cette propriété dépend de la position de la représentation de l’ouvrage sur l’image. Si cette représentation occupe le centre de l’image (croisement des diagonales), l’élément sera plus important visuellement que le reste des éléments illustrés sur l’image. La totalité de la représentation La représentation d’un objet réel ne montre qu’une partie de l’objet représenté. Cette propriétés graphique dépend du fait que la partie visible de l’objet représenté possède les caractéristiques sémantiques qui vont permettre à la personne qui visualise l’image de reconnaître ou non cet ouvrage. Chaque étape de la méthode a fait l’objet de validation par le biais d’un ensemble d’expérimentation. Nous avons ainsi pu vérifier que les termes que nous avions au niveau courant de notre thésaurus correspondaient bien à ceux utilisés par les professionnels du domaine. Une autre expérimentation nous a permis de vérifier qu’une structuration en trois niveaux suffisait et était adapté à la description des images. Enfin une autre 4 Bignon, J.C., Halin, G., Nakapan, W. 2000. Building Product Information Search by Images. Proceedings of the 5th International Conference in Design and Decision Support Systems in Architecture, Nijkerk, The Netherlands, p. 47-61 Page 178 Activités de recherche Page 179 expérimentation nous a permis de définir pour chaque propriété graphique, le type d’ouvrage qu’elle permettrait de mettre le plus en évidence. Le moteur de recherche Pour aider le concepteur à trouver des solutions à son problème de création, un moteur de recherche par l'image interactif et progressif a été développé par le CRAI « Engine SearchKit ». « searchkit » est une librairie qui permet d’indexer et de retrouver des documents ayant été décrit par du texte. Cette librairie est intégrée sous mac os X.3 et peut être intégrée à n’importe quelle application utilisant du texte comme langage de description. Dans notre cas elle est intégrée au logiciel 4D qui gère notre base de données. Ainsi chaque image de la base de données sera décrite dans une fiche descriptive comprenant du texte. Chacune de ces fiches comprend les informations sémantiques décrivant ce qui figure sur l’image correspondante. C’est donc par cette information sémantique (sous forme de texte) qui est utilisable par le moteur SearchKit que l’utilisateur aura une réponse lorsqu’il formulera une requête. Ainsi l’ensemble des éléments de notre méthode sera associés à ce moteur et l’ensemble constituera notre système que nous nommerons « Image.Idée ». L’expérimentation finale : Afin de vérifier la pertinence de la méthode, il a fallu définir quel était le point essentiel de toute conception architecturale. L’expérimentation que nous avons menée avait pour objectif de vérifier l’aide de notre base d’images au concepteur durant son activité de conception. Cette vérification s’est faite sur deux points. Dans un premier temps une comparaison des dessins produits par les sujets à des moments différents de l’expérimentation a été effectué. Cette comparaison avait pour but d’évaluer et de vérifier l’apport des images que le sujet a visualisé dans sa résolution du problème de conception. Dans une second temps une série de questions a été posé aux sujets afin d’évaluer de manière verbale leur niveau de satisfaction. Les résultats obtenus par cette expérimentation ont permis de vérifier que l’image jouait un rôle très important dans l’activité de conception. Les remarques faites par les sujets ont été très importantes quant à l’orientation et aux perspectives que nous voulons donner à ce travail de recherche. En effet bien que le nombre de sujets testés était réduit, les réponses ont été unanimement positives. Ils ont tous considéré que le système que nous proposions les avait aidé à avancer soit dans la formulation du problème de conception soit d’en résoudre du moins une partie. Cette expérimentation a également permis de vérifier que durant l’activité de conception “interpréter” était nécessaire et inéluctable. La prise de connaissance du problème de conception est une étape fondamentale. Le sujet lit attentivement les données de l’exercice, réfléchit un instant et commente les données. Ces étapes sont fondamentales car elles permettent d’organiser les images mentales qui lui serviront d’opérande” pour dessiner et représenter son premier croquis. Ce procédé correspond au “processus cognitif” nécessaire pour passer d’une idée à l’état abstrait à un concept architectural représenté sur un support matériel. La coordination par l’image en phase de chantier Contexte et nature de l’image de chantier Dans le cadre de ces travaux menés sur la place et l’utilisation de l’image pour l’architecture et la construction, nous avons mené une analyse plus particulièrement centrée sur l’image de chantier. Le champ d’étude est donc celui de l’activité de mise Activités de recherche Page 179 Page 180 en œuvre du bâtiment, des pratiques actuelles en matière de coopération (échange) ainsi que de maîtrise de la qualité (notamment dans les flux d’information et de communication). Ce travail s’inscrit aussi dans le cadre de pratiques émergentes par de nombreux acteurs qui utilisent de plus en plus l’image et plus précisément la photographie numérique sur le chantier. Cette étude vise donc à mieux appréhender la nature de l’image de chantier ainsi que ses propriétés et potentialités d’usage. L’image de chantier du point de vue de l’assistance à la coopération L’image de chantier a pour particularité le fait qu’elle rend compte d’un objet en cours de fabrication. Nous avons distingué trois caractéristiques particulières : • L’image est une illustration de l’avancement général du chantier ou de la réalisation d’ouvrages particuliers. Elle joue le rôle de preuve de ce qui est fait, • L’image illustre, au moins en partie, un point de vue sur un ouvrage ou une activité. En cela, elle possède une fonction heuristique puisqu’elle peut permettre la découverte et l’anticipation de problèmes non détectés par d’autres moyens, • Enfin, l’image peut aussi transmettre l’information qu’elle contient ou servir de vecteur pour atteindre une information tierce (illustrée par une ou des images). Elle permet donc de capitaliser une connaissance de terrain (savoir ou savoirfaire). Preuve de la réalisation des ouvrages. D’une manière générale, le cliché pris sur le chantier à un instant donné représente un état d’avancement de la mise en œuvre de l’ouvrage. Quelle que soit l’utilisation ultérieure prévue (communication avec d’autres acteurs, archivage ou même destruction …) l’image photographique est une preuve de l’avancement de la réalisation des ouvrages. Il nous paraît intéressant de rapprocher ces notions du caractère particulier du document de compte-rendu de chantier. En effet, ce document assure le pilotage et la coordination du chantier. À travers son contenu nous retrouvons les notions précédemment citées : état d’avancement d’un ouvrage particulier, détail de mise en œuvre ou d’interférences entre acteurs… La relation étant très proche il n’est pas surprenant de voir depuis quelque temps ces documents illustrés d’images de terrain. Fonction heuristique de l’image. L’image permet de soulever des problèmes n’ayant pas été identifiés par d’autres moyens (plans, visite de chantier…). De plus, sa large diffusion (à l’aide d’un Système d’Information par exemple) permet à des acteurs peu présents sur le chantier (maître d’ouvrage, bureaux d’études) de donner leur avis ou d’apporter leur connaissance sur un point sans être obligés de se déplacer. Nous pensons donc que la photographie de chantier peut être un moyen de compréhension du contexte du projet de réalisation du bâtiment. Un des objectifs de la mise en œuvre de démarches qualité dans les groupes de projet rejoint cette nécessité pour chaque acteur de mieux comprendre le contexte de son intervention. Ainsi, la prise en compte de cet environnement (avancement général des ouvrages, interfaces entre acteurs) peut mener vers l’auto coordination des acteurs. Capitalisation d’une connaissance de terrain. Une base d’image constituée et exploitée en phase chantier peut être complétée par des informations sémantiques. Une ontologie développée dans le domaine du bâtiment (liée à la coordination) sous-tend toute utilisation ultérieure. Page 180 Activités de recherche Page 181 Utiliser l’image pour représenter un phénomène ou un objet n’est pas nouveau. Nous signalons simplement ici que de telles pratiques ont lieu couramment chez les architectes, qui prennent des photos de leurs réalisations ou de leur chantier. Leur but est donc de capitaliser un savoir ou un savoir-faire. Notre proposition consiste le développement d’une base de connaissances partagée, s’appuyant sur une indexation des images par une ontologie relative au domaine de la conception/construction collaborative. L’image serait alors décrite par des informations propres au domaine de la construction (ouvrages constructifs, acteurs particuliers) et par l’information de coordination qu’elle illustre (degré d’avancement d’un ouvrage, zone de travail, séquentialité des tâches etc.). En conclusion, l’image peut participer au transfert de l’information de coordination pour ses qualités d’illustration de point de vue. Le point de vue de l’acteur prenant le cliché est représenté en totalité ou partie : point de vue sur l’ouvrage (par exemple son état), sur l’activité (séquence de mise en œuvre) ou éventuellement sur d’autres acteurs (interfaces entre corps d’état). Contexte d’utilisation proposé et information liée à l’image (indexation). Ces propriétés sont issues de la réflexion sur l’apport de l’image de chantier dans l’assistance à la coopération entre acteurs. Les propositions énoncées ci-dessus dans la partie « ingénierie coopérative en phase chantier », s’appuient donc en partie sur ces propriétés, notamment dans le développement d’un outil de diffusion de l’information de coordination (compte-rendu de chantier). Pour pouvoir l’exploiter, nous choisissons de décrire sémantiquement l’image (indexation). En fonction de l’usage envisagé, nous proposons donc de rattacher à l’image de l’information concernant la coordination de l’activité de chantier. Pour cela, on retrouve les quatre entités du méta-modèle de coordination en conceptionconstuction (cf. Projet CoCao) : acteur, activité, objet et document. Par exemple, une image illustrant une information sur l’avancement du chantier fait référence à un ouvrage (objet), mis en œuvre par un corps d’état (acteur), dans une zone du chantier (espace), dans le cadre d’une tâche (activité), et conformément à un plan d’exécution (document). Ces différentes informations décrivant le « point de coordination » sont nécessaires au traitement de l’information durant le déroulement du chantier (base de données) mais aussi primordiales pour envisager de capitaliser l’information (gestion de connaissances). Activités de recherche Page 181 Page 183 Le projet Communication et Outils de CAO et Outils de CAO Équipe : Michel FLORENZANO, Farid AMEZINE (jusqu’au 15 novembre 2003) Stéphane LASSERRE, Thèse soutenue le 14 janvier 2004; André FAWAZ, Doctorant depuis Octobre 2003 Dalil Omar HAMANI, Doctorant depuis Novembre 2001 Partenaire Nemetschek France, éditeur de logiciels pour les métiers de l’architecture (bourse, Cifre S. LASSERRE) SNCF (Bourse Cifre, André FAWAZ) Ce projet prolonge des questions déjà posées par les programmes de recherche conduits au Gamsau depuis sa création à propos de l’activité de production architecturale. Il porte sur la gestion des informations descriptives du bâtiment durant l'ensemble des étapes qui rythment son cycle de vie : conception, ingénierie, réalisation, fonctionnement et maintenance. Objectifs du projet À l'image d’autres secteurs industriels, un grand nombre de programmes de recherche se focalisent aujourd’hui sur ces questions et tentent de contribuer à l'émergence d'outils flexibles et coopérants pour faciliter les échanges d'informations entre l'ensemble des partenaires de la filière bâtiment. Dans ce contexte, le projet « Communication et outils de CAO », s’est donné pour objectif de valider les perspectives dégagées par : • • • l'approche objet intégrée dans les systèmes de gestion de bases de données et, l'approche paramétrique des systèmes de CAO mécanique, et l'exploitation des outils de communication et langages liés au réseau Internet. À l’image des projets normatifs en cours aux niveaux français, européen et international, nous considérons qu'un bâtiment peut être vu comme un objet industriel particulier, composé d'un grand nombre d'objets de type « Entité_Bâtiment » inter-reliées, que ces composants soient réalisés sur place (les ouvrages) ou manufacturés (les produits industriels). Notre ambition est de proposer un système autorisant le partage de ces données, produites et manipulées par l’ensemble des partenaires d’un projet d’architecture. Son implémentation s'appuie sur l'intégration de bases de données réparties via la technologie Web. La maîtrise d'ouvrage voit notamment dans ce type de système le moyen d'améliorer les activités de gestion du fonctionnement et la maintenance des édifices. Ce programme se propose donc de contribuer à l'étude et à la mise en place d'un système de gestion coopérative d’informations du bâtiment, qui serait initié durant la phase d’ingénierie, enrichi durant la réalisation de l’édifice et maintenu dans les phases d’exploitation et de maintenance par le propriétaire de l'ouvrage. Méthodes et outils du projet Le modèle conceptuel développé dans le projet « communication et outils de CAO » structure l’ensemble des informations qui décrivent un édifice. Pour développer ce modèle conceptuel nous nous appuyons sur : Activités de recherche Page 183 Page 184 • • • • • • • • Les travaux normatifs du projet international STEP et ses retombés sur le secteur de la CAO (description normalisée des modèles géométriques solides notamment) : Les « Industry Fondation Classes » pour le bâtiment développés par l’International Association for Interoperability qui regroupe l’ensemble des leaders de la construction et des éditeurs de CAO pour le bâtiment ; les formalismes de représentations de données qui permettent de développer des schémas conceptuels de données qui tiennent compte de l’évolutivité des informations et de l’aspect multi-acteurs du domaine de la construction (les langages Express, Expresse-G et UML) ; les langages « réseaux » pour décrire des scène 3D interactives indispensables à la création d’interfaces 3D et pour développer des accès en ligne à des données distantes (VRML) ; les systèmes de gestion de documents ou d’armoires à plans informatisées qui héritent des concepts des Systèmes de Gestion de Données Techniques (SGDT) ; les nouveaux concepts de gestion de l’information comme le data warehouse ou le datamining, dont on pressent une application dans le secteur de la construction ; Les systèmes de gestion de bases de données (Après le système O2 de O2 Technology,Inc., nos expérimentations se tournent aujourd’hui vers ORACLE de Oracle, Inc. Qui intègre maintenant les concepts de l’approche « objets » à une architecture de système déjà éprouvée dans le domaine de la gestion de grands volumes de données). Les logiciels de CAO orientés métier qui offrent aujourd’hui une bonne réponse en ce qui concerne la réalisation et la communication de documents graphiques (AutoCAD d’AutoDESK,Inc. et AllPLAN de Nemetscheck notamment). Notre travail consiste donc à enrichir ce modèle par le développement et l’implémentation de méthodes aptes à gérer la multi-représentations des ouvrages. Page 184 Activités de recherche Page 185 A partir d'un ensemble de matériaux accessibles sur le web, l'utilisateur isole un ensemble de produits adaptés par ajout successif de critères prépondérants. (Stéphane Lasserre) Exemple de représentation en réponse à une requête . (Stéphane Lasserre) Activités de recherche Page 185 THÈME 4 PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE PARTAGE D’INFORMATIONS SUR INTERNET POUR L’ARCHITECTURE Responsable : Anne Durand Le réseau @archi.fr 189 Le projet archivage du patrimoine architectural du XXe siècle 191 Activités de recherche Le réseau @archi.fr moteurs d'indexation et de recherche de documents services réseaux Équipe Jean-Yves BLAISE, Pascal BÉNISTANT, Anne DURAND, Romaric PAOLI, Serge FARAUT Partenaires Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Bureau de la recherche architecturale et urbaine Dans le domaine de l'architecture et de ses rapports avec le territoire et la ville, différents organismes et établissements français et européens se sont associés pour créer le réseau @archi.fr dont les objectifs sont les suivants : • • • réaliser un traitement coopératif des informations sur leurs activités et leurs fonds documentaires respectifs ; mettre en œuvre des méthodes et services interactifs pour la transmission de savoirs issus de la pratique professionnelle, de l'enseignement ou de la recherche ; créer un site numérique partagé, ouvert au débat d'idées et au service de la création architecturale. Le réseau @archi.fr regroupe aujourd'hui un ensemble de sites webs hébergés et un ensemble de sites webs administrés par leurs auteurs. Dans ce cadre nous avons développé un ensemble d'outils d’aide à la recherche d’informations et nous assurons le rôle de tête de réseau pour la communauté ainsi réunie - écoles d’architecture et organismes publics de promotion de l’architecture. Moteurs d'indexation et de recherche de documents MIARA (Moteur d'Indexation des Actualités du Réseau @Archi.fr) est un indexeur d'adresses webs qui répertorie chaque URL en fonction d'un ensemble de critères de description de l'information issu d'une discussion ouverte entre les membres du réseau SAARA (Système d'Annotations d'Adresses du Réseau @Archi.fr) couple une approche base de données d'adresses Webs avec une approche indexation de mots-clefs. Ceci permet, au-delà du recensement d'adresses webs annotées, de rechercher une information par mots-clefs sur un ensemble restreint de sites webs. IMCRA (Indexeur de Mots-Clefs pour la Recherche dans @Archi.fr) est un moteur de recherche sur les informations textuelles contenues dans l’ensemble des serveurs WWW appartenant au domaine de nommage Internet “ archi.fr ”. Ce moteur est conçu de manière à faciliter cette recherche d’information en proposant avec une même interface aussi bien des requêtes indifférenciées sur le contenu de l’ensemble des serveurs, que des requêtes thématiques sur des ensembles de serveurs spécifiques. SIGNORA (Signets du Réseau @Archi.fr) est un moteur permettant de regrouper les liens thématiques répertoriés par les membres du réseau : enseignement, construction, paysage, transports, photographie… Page 191 Le projet archivage du patrimoine architectural du XXe siècle du patrimoine architectural du XXe siècle Équipe Anne DURAND, Jean-Yves BLAISE, Michel FLORENZANO Partenaires UIA (Union Internationale des Architectes), éo ORELLANA DAPA (Direction de l’architecture et du patrimoine), Jean-Marie BESNIER e Partant du constat que le patrimoine architectural du XX siècle devait être mis en valeur, l’UIA a décidé d’offrir à ses sections membres un outil utilisable à travers internet. C’est ainsi qu’une convention a été signée en mars 1999 entre l’UIA, la DAPA et L’UMR MAP. Chaque section désireuse de participer à l’opération définit un ensemble de bâtiments qui lui semblent caractéristiques de son patrimoine architectural, selon des critères qui lui sont personnels (géographique, historique, culturel, …) en mettant éventuellement l’accent sur les bâtiments en péril. Ces édifices constitueront une base de données commune à toutes les sections nationales. Certaines informations correspondant à un canevas commun sont stockées sur le serveur central http://www.archi.fr/UIA. D’autres informations plus spécifiques à l’édifice seront présentées sur des pages webs dans un format libre et stockées sur les serveurs des sections. La langue utilisée doit à la fois respecter le contexte local et tenir compte du fait que ces informations seront consultées au niveau mondial. Pour chaque édifice, trois tables découpées en modules thématiques permettent d’indiquer des informations aussi bien descriptives que qualitatives selon des critères libres, faisant de cet outil une véritable ressource d’analyse des édifices et non pas un simple catalogue. Six méthodes de recherche sont disponibles : par imagettes, par module, par critère, par auteur, par localisation géographique et par mots-clefs. L’indexation est réservée à des utilisateurs désignés par les sections nationales qui restent propriétaires des informations qu’elles ont introduites dans la base. Activités de recherche Page 191 [ ACTIVITÉS DE FORMATION FORMATION ] Enseignements de 3e cycle 197 Formation continue 201 Thèses en cours 203 MAP - asm Nb : 3 203 MAP - crai Nb : 10 203 MAP - gamsau Nb : 7 204 MAP - page Nb : 4 205 Thèses soutenues 207 Habilitations soutenues 209 Sommaire Les équipes du MAP localisées dans des écoles d’architecture entretiennent naturellement des liens étroits avec l’enseignement. Les recherches développées alimentent les contenus des enseignements depuis la formation initiale - 1er, 2e cycle et cycle dplg - jusqu'aux enseignements de spécialisation DPEA, DESS ou de formation à la recherche par la recherche DEA ou, depuis la rentrée 2004, Master conduisant au doctorat d’université. e Nous ne présentons ici que les enseignements du 3 cycle, formation de 1 spécialisation (DPEA ou DESS) ou de formation à la recherche par la recherche (DEA ou Master recherche) 1 DPEA : Diplôme Propre des Ecoles d’Architecture, formation de spécialisation post-diplôme architecte dplg d’une durée d’un an (comparable à un DESS). Page 197 Enseignements de 3e cycle Marseille MAP - Gamsau Master SIS - Sciences de l’information et des systèmes Responsable : Rémy BULOT, Professeur des Universités (U3) Intervenants : Pascal BENISTANT, Jean-Yves BLAISE, Livio DE LUCA, Michel FLORENZANO Partenaires : École d'Architecture de Marseille - Luminy, UMR - MAP Université de Provence (U1) Université de la Méditerranée (U2) Université Paul Cézanne (U3) ENSAM, CER d'Aix-en-Provence Université du Sud, Toulon - Var Le Master en Sciences de l’Information et des Systèmes comporte trois spécialités « professionnelles » et une spécialité « recherche » accessible à partir de la deuxième année. Cette formation s'appuie principalement sur les compétences de deux laboratoires de Recherche à Marseille : le LSIS UMR CNRS n°6168 et le MAP UMR CNRS n°694. Le Master « recherche » habilité à la rentrée 2004 pour une période de quatre ans constitue une évolution du DEA « Modélisation et Conception des processus Assistés par Ordinateur – MCAO ». Il est rattaché à l’École Doctorale « Math-Info » Il s'adresse à des étudiants d'origines diverses (maîtrise de sciences, diplôme d'ingénieur, diplôme d'architecte, etc.) qui désirent acquérir une haute spécialisation dans un domaine de recherche qui fait appel aux différentes composantes de l'informatique et de la productique, disciplines qui convergent de plus en plus dans le domaine industriel. Cette formation ouvre sur tous les secteurs de la production, notamment la production architecturale. L’UMR MAP assure la co-responsabilité avec l’ENSAM de l’option « conception de produits et systèmes de production » et accueille principalement les candidats architectes. http://www.map.archi.fr/formation DPEA Métiers de la Création et Applications Numériques – MCAN Responsable : Michel BERTHELOT, Chercheur MCC Intervenants : Pascal BENISTANT, Jean-Yves BLAISE, Anne DURAND, Livio DE LUCA, Jean-Claude GOLVIN Partenaires : École d'Architecture de Marseille - Luminy Le numérique bouleverse les méthodes de travail dans le sens où il hybride les pratiques et les technologies traditionnelles et nouvelles dans l’art et les métiers techniques. Ce Diplôme Propre des Ecoles d’Architecture, cycle d’études approfondies d’une durée d’un an offre un lieu de formation et de réflexion centrée sur les outils numériques pour la modélisation géométrique de l’espace aménagé et la réalisation de produits multimédias plus particulièrement dans un contexte de valorisation du patrimoine architectyral et urbain. http://www.map.archi.fr/formation DESS Ingénierie de la Production de Bâtiment - IPB Responsable : Michel FLORENZANO, Directeur de Recherche CNRS, Intervenants : Farid AMEZIANE, Claude BALANSARD, Daniel HALIK, Lorenzo ROCCARO, Guy VERCELLINO Partenaires : École d'Architecture de Marseille - Luminy Université Paul Cézanne (U3) ENSAM, CER d'Aix-en-Provence Activités de formation Page 197 Page 198 Ce DESS propose une formation professionnelle qui couvre à la fois les savoirs techniques, technologiques, économiques et juridiques en rapport avec la production de bâtiment. L’objectif est ici de participer à la formation de spécialistes qui se situeront plus efficacement dans le processus de production à des endroits stratégiques différents, avant, pendant ou après la réalisation d’un bâtiment. Cette formation permet à chaque candidat, selon son profil, d’enrichir ou de mettre à jour les connaissances acquises durant sa formation initiale d’architecte ou d’ingénieur. Les débouchés professionnels concernés sont l’assistance à la maîtrise d'ouvrage, le montage d'opérations et leur suivi, la direction de service de gestion technique de patrimoine. Dernière année d’habilitation :2003 - 2004 Nancy MAP - Crai DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis Responsables : Jean-Claude BIGNON, Professeur des écoles d’architecture (EAN), J-M. PIERREL, Professeur des Universités (UHP) Intervenants : Didier BUR, Gilles HALIN, Pascal HUMBERT, Sylvain KUBICKI, Daniel LEONARD, Jean-Pierre PERRIN Partenaires : Université Henri Poincaré Écoles d'Architecture de Nancy et Strasbourg INSA de Strasbourg Institut National Polytechnique de Lorraine L'objectif du DEA « Modélisation et Simulation des espaces bâtis » est d'offrir aux étudiants une première année de recherche sur la modélisation et la simulation en architecture, urbanisme et paysage tant d'un point de vue théorique et méthodologique, qu'appliqué. http://www.crai.archi.fr/integration/pages/e-f_3cycle.php DESS Image Numérique et Interactivité Responsable : Jean-Luc NOIZETTE (UHP) Intervenants : Christine CHEVRIER, Gilles HALIN, Tzu-Jen LIU, JeanPierre PERRIN Partenaires : L'université Henri Poincaré - Nancy 1 l'université de Nancy 2 Écoles d'Architecture de Nancy L'objectif pédagogique est de former des praticiens alliant des compétences artistiques avec un haut niveau scientifique dans le domaine du traitement de l'image numérique. Ces utilisateurs "intelligents" devront être capables d'exploiter les nouvelles technologies de l'image numérique dans le cadre de projets multimédia interactifs. DESS Matériaux bois et mise en œuvre dans la construction Responsable : G. DUCHANOY (ENSTIB) Intervenant : Jean-Claude BIGNON Partenaires : École Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois (ENSTIB - Nancy 1) Ecoles d'architecture de Nancy et Strasbourg. Réservée en priorité aux architectes et étudiants diplômés en génie civil, cette formation diplômante accompagne le développement du bois dans la construction et les actions mises en place à l'échelon national pour promouvoir ce secteur. Le DESS permet aux architectes et ingénieurs d'acquérir une double compétence à travers Page 198 Activités de formation Page 199 une formation originale axée sur les techniques de mise en œuvre du bois dans le bâtiment. Toulouse MAP - Asm DEA Environnement et Paysage Responsable: Jacques HUBSCHMAN, Professeur des Universités Il s’agit d’un DEA de l’U.F.R. de Géographie et Aménagement organisé dans le cadre de l’École doctorale : « Temps, espace, sociétés, cultures » de l’Université de Toulouse II le Mirail. La spécificité du DEA “Environnement et Paysage” réside dans l’articulation entre problématiques environnementales et approches paysagères. La perspective choisie est résolument interdisciplinaire et s’inscrit dans le champ transversal qui associe histoire de l’environnement, architecture et production de paysage, agriculture et environnement, risques et catastrophes, espaces protégés… Laboratoires et équipes d’accueil : GEODE - UMR 5602 CNRS (Laboratoire pilote), le MAP - Asm (Michel. BARRUÉ, Jean-Henri FABRE, Patrick PÉREZ, Frédéric LESUEUR) pour l’école d’architecture de Toulouse, l’équipe Agrosystèmes et environnement de l’ENSATE, l’équipe CEPAGE de l’école d’architecture et de paysage de Bordeaux et pour le CEMAGREF : l’équipe Dynamique de l’environnement rural. Strasbourg MAP - Page DEA Modélisation et simulation des espaces bâtis Responsables : Jean-Claude BIGNON, Professeur des écoles d’architecture (EAN), J-M. PIERREL, Professeur des Universités (UHP) Intervenants : Pierre GRUSSENMEYER, Professeur des Universités (INSA) Partenaires : Université Henri Poincaré Écoles d'Architecture de Nancy et Strasbourg INSA de Strasbourg Institut National Polytechnique de Lorraine cf. site de Nancy Activités de formation Activités de formation Page 199 Page 201 Formation continue Formation tutorée sur Internet - Traitement et représentation de photographies numériques d'architecture - Assemblage d'images et Photogrammétrie Serge FARAUT MAP-ASM, Pierre GRUSSENMEYER MAP-PAGE Cette formation réalisée conjointement par le MAP-Asm et le MAP-Page, a pour objectif de présenter les bases : • du traitement numérique des images (traitement, restauration, amélioration d'image), • de l’acquisition et de la restitution d'images de qualité photographique (correction de perspective, assemblages, panoramiques …), • des nouvelles techniques de représentation interactive, « réalité virtuelle », • des nouveaux moyens de mesure (photogrammétrie, stéréo). Une première ébauche de cette formation est consultable à l’adresse provisoire : http://www.map.toulouse.archi.fr/works/panoformation/ Activités de formation Activités de formation Page 201 Thèses en cours MAP - asm Nb : 3 Béatrice SABATIER Entre agroforesterie et écotourisme: les stratégies de développement des peuples autochtones des piémonts amazoniens Dir. : Monique Barrué-Pastor 1 Gonzalo COCOMA AZCINIEGAS 1 Appropriation du discours sur le Développement Durable par les communautés noires du Pacifique colombien Dir. : Monique Barrué-Pastor Catherine LAIDIN Conditions de création d’emploi, rapports de genre et développement durable des territoires à faible densité Dir. : Monique Barrué-Pastor 1 3 MAP - crai Nb : 10 Emmanuel ALBY Contribution à l'élaboration d'une méthodologie de relevé d'objets architecturaux basée sur la combinaison de techniques d'acquisition : laser, photogrammétrie, photographie numérique Directeur de thèse : Pierre Grussenmeyer, co-directeur : Jean-Pierre Perrin. 1 Allocation de recherche : MEN Mohamed BOUATTOUR 1 Conception d'un outil d'assistance à la coopération en architecture : Le projet virtuel coopératif. Application au domaine du bois Directeur de thèse : Pascal Triboulot, Co-directeur de thèse : Jean-Claude Bignon Bourse EGIDE Alain FUCHS 1 Outils numériques pour le relevé architectural et la restitution archéologique Directeur de thèse : Michel Florenzano, co-directeur : Jean-Pierre Perrin Allocation de recherche : MEN Annie GUERRIERO 1 La maquette numérique comme support plus la coordination des chantiers de construction Directeur de thèse : Gilles Halin. Allocation de recherche : LIASIT (Luxembourg). Activités de formation Page 203 Page 204 Nadia HOYET Exploration de l'expérimentation et de la simulation dans le champ des matériaux et de leurs mises en œuvre en architecture 1 Directeur de thèse : Jean-Claude Bignon Maître assistante à l'Ecole d'Architecture de Versailles Sabrina KACHER Méthode d'indexation appliquée à la recherche d'ouvrages architecturaux par l'image appliquée Directeur de thèse : Jean-Claude Bignon. Bourse du pays d'origine : Algérie 1 Sylvain KUBICKI Assistance à la conception architecturale et à la coordination du chantier par une base coopérative imagée du bâtiment Directeur de thèse : Jean-Claude Bignon Allocation de recherche : MEN 1 Ahmed LAAROUSSI De l'utilisation des systèmes multimédia interactifs pour l'enseignement et la formation des concepteurs dans le domaine du bâtiment Directeur de thèse : Jean-Claude Bignon 1 Bourse CSTB Elise MEYER Acquisition tridimensionnelle, restitution et imagerie en archéologie : vers une plate-forme liant informatique graphique et données patrimoniales Directeur de thèse : Pierre Grussenmeyer, co-directeur : Jean-Pierre Perrin Allocation de recherche : MEN 1 Jean-Paul WETZEL Proposition d'un modèle et d'un outil de génération de formes architecturales basé sur des critères sensibles Directeur de thèse : Jean-Claude Bignon 1 Enseignant vacataire à l’Ecole d'architecture de Strasbourg, plus emploi salarié 10 MAP - gamsau Nb : 7 Samir AL QEISI 1 Représentation dynamiques pour la navigation dans des jeux de données hétérogènes distribuées : application à l’analyse de tissus urbains anciens. Dir, Michel FLORENZANO Doctorat de l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique Page 204 Activités de formation Sana BEN SALEM 1 les ressources en eau d’une grande cite africaine d’époque romaine (Oudna) : alimentation, stockage, distribution et consommation. Simulation et outils numériques Dir, Jean-Claude GOLVIN et Michel FLORENZANO Doctorat de l’Université Michel Montaigne Bordeaux 3, Spécialité histoire ancienne Livio DE LUCA 1 Les modèles 3D interactifs comme moyen d’accès privilégié à l’information patrimoniale Dir, Michel FLORENZANO et Philippe VERON Doctorat de l’ENSAM Dalil Omar HAMANI Contribution a l’élaboration d’un système d’information pour le bâtiment; élaboration d’un modèle conceptuel de données pour les ouvrages issus de la production de bâtiment Dir, Michel FLORENZANO et Farid AMEZIANE Doctorat de l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique 1 André FAWAZ Contribution à l’élaboration d’un système d’information pour la gestion technique de patrimoine construit; gestion du fonctionnement et de la maintenance de grands édifices Dir, Michel FLORENZANO et Jean-Paul KIEFFER 1 Doctorat de l’ENSAM Renato SALERI 1 Contribution à l'élaboration d'outils de modélisation en architecture fondés sur les systèmes logiciels à comportement émergeant. Dir, Michel FLORENZANO Doctorat de l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique Julien SEINTURIER Fusion de connaissances : applications aux relevés de fouilles archéologiques 1 Dir, Odile PAPINI et Pierre DRAP Doctorat de L’Université du Sud Toulon Var 7 MAP - page Johannes LEEBMANN Réalité augmentée appliquée au management des catastrophes Nb : 4 1 Dir, Pierre GRUSSENMEYER En cotutelle avec l’Université de Karlsruhe Activités de formation Page 205 Page 206 Emmanuel Alby Élaboration d'une méthodologie de relevé d'objets architecturaux basée sur la combinaison des techniques d'acquisition : laser, photogrammétrie, photographie numérique. Dir, Pierre GRUSSENMEYER et Jean-Pierre PERRIN En commun avec l’équipe MAP-Crai 1 Élise MEYER Acquisition tridimensionnelle, restitution et imagerie en archéologie: vers une plate-forme liant informatique graphique et données patrimoniales Dir, Pierre GRUSSENMEYER et Jean-Pierre PERRIN En commun avec l’équipe MAP-Crai 1 Fayez TARSHA-KURDI Extraction et modélisation tridimensionnelle de bâtiments à partir de données laser Dir, Pierre GRUSSENMEYER 1 4 Activités de formation Page 206 Activités de formation Thèses soutenues 2002 Olivier MALCURAT Spécification d'un environnement logiciel d'assistance au travail collaboratif dans le secteur de l'architecture et du B.T.P. Dir, Jean-Claude PAUL et Jean-Claude BIGNON Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL 1 Omar AL KHALIL Photogrammétrie mono-image et modélisation tridimensionnelle des intérieurs de bâtiments. Dir., Pierre Grussenmeyer Soutenue le 12 septembre 2002 à l’ENSAIS. Domaine : Topographie. 2003 Walaiporn NAKAPAN Recherche d'informations par l'image. Application à la recherche interactive de produits du bâtiment Dir, Jean-Claude PAUL et Gilles HALIN Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Guy-Hermann PADENOU 1 Architecture,environnement et société : la cosmogonie des trois mondes des Tamberma auTogo Dir, Monique Barrué-Pastor Thèse de doctorat en géographie et aménagement Université de Toulouse II le Mirail MAP-asm, 5 Juin 2003 Jean-Yves BLAISE Le formalisme objet appliqué à l’étude de l’édifice patrimonial : Problèmes de modélisation et d’échanges de données sur le réseau Internet Dir, Michel FLORENZANO Thèse de doctorat De l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique, 6 mars 2003, 345 p. Celso SCALETSKY Rôles des références dans la conception initiale en architecture : contribution au développement d'un Système Ouvert de Références au Projet d'Architecture - le système "Kaleidoscope" Dir, Jean-Claude PAUL et Françoise SCHATZ Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL, 17 octobre 2003 Damien HANSER Proposition d'un modèle d'auto-coordination en situation de conception, application au domaine du bâtiment. Dir, Jean-Claude PAUL et Jean-Claude BIGNON Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL, 31 octobre 2003 Activités de formation Page 207 Page 208 Freddy BECKER Définition d’un réseau de référence métrologique pour le positionnement d’un grand accélérateur linéaire. Dir, Pierre GRUSSENMEYER Soutenue en décembre 2003 à l’INSA Strasbourg. Domaine : Topographie 2004 Stéphane LASSERRE Contribution à l’élaboration d’un outil réseau pour la gestion des informations du bâtiment – une approche multi-acteurs Dir, Michel FLORENZANO et Farid AMEZIANE Thèse de doctorat De l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique, 14 Janvier 2004 Olivier Cunin De Ta Prohm au Bayon. Analyse comparative de l'histoire architecturale des principaux monuments du style du Bayon Dir, Jean-Claude PAUL et Jean-Pierre PERRIN Thèse de doctorat en sciences de l'architecture – INPL Joan MILIAN Protection de la nature et développement territorial dans les Pyrénées Franco-Espagnoles Dir, Monique Barrué-Pastor 1 Thèse de doctorat en géographie et aménagement Université de Toulouse II le Mirail MAP-asm, 18 Décembre 2004 2005 Dalil HAMANI 1 « tagada tagada » Dir, Michel FLORENZANO Thèse de doctorat De l’Université d’Aix-Marseille III, Spécialité Automatique et Informatique Soutenance prévue en juillet 2005 Activités de formation Page 208 Activités de formation Habilitations soutenues 2002 Jean-Claude Bignon 1 Modélisation, simulation et assistance à la conception-construction en architecture Mémoire présenté et soutenu publiquement le 19 septembre 2002 à l’EAN Pierre GRUSSENMEYER Mémoire présenté et soutenu publiquement le 11 octobre 2002 à l’ENSAI de Strasboug 2004 Gilles Halin Modèles et outils pour l'assistance à la conception. Application à la conception architecturale Mémoire présenté et soutenu publiquement le 21 mai 2004 à l'EAN Activités de formation Activités de formation Page 209 [ PUBLICATIONS 2002-2005 2002 - 2005 ] Ouvrages Nb : 6 213 Participations à ouvrages collectifs Nb : 4 213 Articles dans revues à comité de lecture Nb : 19 214 Colloques avec actes et comité de lecture Nb : 84 216 Conférences sur invitation Nb : 21 227 Articles dans revues Nb : 15 230 Colloques avec actes sans comité de lecture Nb : 8 231 Colloques sans actes Nb : 10 232 Séminaires Nb : 10 233 Rapports de recherche Nb : 17 234 Documents multimédias – on line et off line Nb : 14 236 Expositions Nb : 6 238 Cours et supports de cours Nb : 9 238 Sommaire Page 213 Ouvrages Nb : 6 1 20 10 1 2002 GRUSSENMEYER, P., HANKE, K ., STREILEIN, A. Architectural photogrammetry. Chapter in Digital Photogrammetry . Edited by M. KASSER and Y. EGELS, Taylor & Francis, ISBN: 0-7484-0945-9, pp. 300-339. 1 30 10 1 2003 Patrick PÉREZ Lexique Lacandon MAP-CNRS, Toulouse, 2003 (180 pages) 1 40 10 1 2004 Monique BARRUÉ PASTOR Forêts et développement durable au Chili, indianité mapuche et mondialisation Presses Universitaires du Mirail, collection Paysage et Environnement, 2004, 288 p 1 40 10 2 Patrick PÉREZ Les Indiens Hopi d’Arizona ; six études anthropologiques L’Harmattan, Paris, 2004, 200 pages. 2005 Monique BARRUÉ PASTOR, Guy-Hermann PADENOU Société, architecture et paysages Tamberma Société, architecture et paysages Tamberma, CD-ROM ( coll. Serge Faraut) Éditions des PUM, Toulouse (à paraître) Patrick PÉREZ Petite encyclopédie maya ; l’environnement des Lacandons de Lacanjá (Chiapas, Mexique) L'Harmattan, Paris, 2005, 250 pages (sous presse). 1 50 10 1 1 50 10 1 6 Participations à ouvrages collectifs Nb : 4 2002 Michel BARRUÉ 1 Le risque vécu et construit en pays montagnard Pyrénéen : le cas des villages des hautes vallées du Lavedan dans les Pyrénées centrales françaises In Les pouvoirs publics face aux risques naturels dans l’histoire, sous la direction René Favier Publications de la MSH-ALPES, Grenoble , pp. 175 – 192. 2003 Patrick PÉREZ L'enjeu des ruines en pays pueblo 1 in, Regards croisés sur le patrimoine, sous la dir. de Sylvie GuichardAnguis et Maria Gravari-Barbas, Presses Universitaires de la Sorbonne, Paris, 2003 (pp. 191-206). 2004 Patrick PÉREZ 1 Orphée en Amérique in Le Mythe : pratiques, récits, théories, Michel Boccara (ed.), Anthropos/Economica, Paris, 2004. Publications Page 213 Page 214 2005 Patrick PÉREZ Des Indiens sans Histoire ? Mémoire sociale et cognition chez les Lacandons du Chiapas (Mexique) 1 In in Le temps, CTHS, Paris, (2005 sous presse).. 4 Articles dans revues à comité de lecture Nb : 19 2002 Didier BUR, John ZIMMER La reconstitution virtuelle de la villa gallo-romaine d'Echternach, Luxembourg Article paru dans "Monumental", Edition du Patrimoine 1 20 10 1 1 20 10 1 HENRY, J.-B., MALET, J.-P., MAQUAIRE, O., GRUSSENMEYER, P 1 The use of small-format and low-altitude aerial photos for the realization of high-resolution DEMs in mountainous areas : application to the Super-Sauze earthflow (Alpes-de-Haute-Provence, France). Earth Surface Processes and Landforms, ISSN 0197-9337, Volume 27, Issue 12, pp. 1339-1350. 20 10 1 Luc LONG, Pierre DRAP, Giuliano VOLPE 1 20 10 2 1 20 40 1 GRUSSENMEYER, P 1 Photogrammétrie architecturale et modélisation 3D du patrimoine. Revue de l’Association Française de Topographie ISSN 0290-9057, 2e trim. 2003 N°95, p.30-36. 20 40 1 GRUSSENMEYER, P., AL KHALIL, O. Solutions for exterior orientation in photogrammetry, a review. The photogrammetric record, an international journal of photogrammetry, ISSN 0031-868X, Vol. 17, N°100, October 2002, pp. 615-634. 21 00 1 Luc LONG, Pierre DRAP, Lucien-François GANTES "Premiers résultats sur l'épave profonde Grand Ribaud F (Giens, Var). Quelques éléments nouveaux sur le commerce Etrusque en Gaule, vers 500 av. J.C.". CAS, Cahiers d'Archéologie subaquatique, N° 14. Année 2002. Pages 5 à 40. Il relitto etrusco Grand Ribaud F L'Archeologo Subacqueo, Janvier-Avril 2002, ed Bari, Italie. ISSN 1123-6256. Pages 6 à 10. AL KHALIL, O., GRUSSENMEYER, P., (2002) Étude sur la reconstruction géométrique et topologique d’un bâtiment en photogrammétrie mono-image. Revue de l’Association Française de Topographie, ISSN 0290-9057, 2e trim. 2002 N°91, pp.18-23. Page 214 1 Publications Page 215 KOEHL M. Modèles et méthodologies de saisie pour maquettes numériques 3D. Revue de l’Association Française de Topographie ISSN 0290-9057, 4ème trimestre 2003, n°97, p. 31-37. 1 21 00 1 2003 J.Y BLAISE, Iwona DUDEK 1 Maquettes 3D et informations patrimoniales; nouveaux rôles, nouveaux enjeux. publié en ligne sur le site Internet du CNRS (2003), département Sciences de l’Homme et de la Société, http://www.cnrs.fr/SHS/recherche/liste_articles.php 30 10 1 2004 Alain FUCHS, Emmanuel ALBY, Réda BEGRICHE, Pierre GRUSSENMEYER, Jean-Pierre PERRIN Confrontation du relevé laser 3D aux techniques de relevé conventionnelles et de développement d'outils numériques pour la restitution architecturale Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, n° 173/174 (2004-1/2), pages 36 à 47 1 40 10 1 Laura GIORDANO and Camilla SCHWIND 1 Conditional Logic of Actions and Causation. Artificial Intelligence, Special issue on Non Monotonic Reasoning - Elsevier, volume 157/1-2, pp. 239-279, 2004 40 10 1 Nicola OLIVETTI, Gian Luca POZZATO and Camilla SCHWIND A Sequent Calculus and Theorem Prover for Standard Conditional Logics. The Computing Research Repository, CoRR cs.LO/0407064, 2004. (soumis) 1 40 10 1 Leopoldo BERTOSSI and Camilla SCHWIND Database Repairs and Analytic Tableaux. Annals of Mathematics and Artificial Intelligence, Volume 40, Issue 1-2, pp 5-35, January 2004. 1 40 10 1 NEUSCH, T., BÄEHR, H.P. 1 Géomatique, la chenille ou l'imago ? Question de définition. Revue de l’Association Française de Topographie ISSN 0290-9057, 3ème trimestre 2004, n°100, pp.85-91. 40 70 1 KOEHL, M. SIG, une histoire de définitions. Revue de l’Association Française de Topographie ISSN 0290-9057, 4ème trimestre 2004, n°101, pp.61-66. 1 41 00 1 BOULAASSAL, H., NEUSCH, T. 1 Analyse orientée-objet pour la détection de bâtiments à partir d’une image satellitaire à très haute résolution spatiale. Revue de l’Association Française de Topographie, XYZ n°101, ISSN 0290-9057, 4ème trimestre 2004, pp.25-28. 41 00 1 2005 Livio DE LUCA, Michel FLORENZANO, Philippe VERON Article soumis à Computer and Graphics , édition Elsevier Publications 1 50 10 1 Page 215 Page 216 MEYER, E. La photogrammétrie pour le relevé épigraphique des colonnes de la Salle Hypostyle du Temple de Karnak, Revue XYZ (Association Française de Topographie), n°102 - 1er Trimestre 2005, pp. 29-34. 1 50 10 1 MEYER, E., PARISEL, C., GRUSSENMEYER, P., REVEZ, J., 1 TIDAFI, T. A computerized solution for the epigraphic survey in Egyptian Temples. Soumis en février 2005 au "Journal of Archaeological Science". 50 20 1 19 Colloques avec actes et comité de lecture Nb : 84 2002 Michel BARRUÉ Le risque vécu et construit en pays montagnard Pyrénéen : le cas des villages des hautes vallées du Lavedan dans les Pyrénées centrales françaises, in actes du colloque : Les pouvoirs publics face aux risques naturels dans l’histoire, sous la direction René Favier, MSH-ALPES, Grenoble Leopoldo BERTOSSI and Camilla SCHWIND Analytic Tableaux and Database Repairs : Foundations, In : Second International Symposium on Foundations of Information and Knowledge Systems (FoIKS 2002), Thomas Eiter and Klaus-Dieter Schewe (eds.), LNCS 2284, pp. 32-48, Best paper of the conference. Laura GIORDANO and Camilla SCHWIND Towards a Towards a Conditional Logic of Action and Causation In Logics in Artificial Intelligence, 8th European Conference JELIA’2002, Lamezia, Italy, Springer LNAI 2424, pages 382-394, 2002. 1 20 10 1 1 20 10 1 1 20 10 1 Laura GIORDANO and Camilla SCHWIND Conditional Action Logic. In 8th International Workshop on Nonmonotonic Reasoning, Toulouse, France, pages 333-342, 2002. 1 20 10 1 Didier BUR, Didier LAROCHE, Jean-Pierre PERRIN, Jeannot METZLER, Johny ZIMMER Restitution de la Villa gallo-romaine d'Echternach 1 20 10 1 Journée "maquette numérique et patrimoine" CNAM Chalons sur Sâone. CNAM Châlon sur Saône 2002 Sabrina KACHER Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN Research by image applied to the image based reasonning Conference ICCCBE, The Ninth international Conference on Computing in Civil and Building Engineering (ICCCBE 2002), April Xavier MARSAULT Application des IFS à la composition de tissus tridimensionnels virtuels 1 20 40 1 20 50 1 Colloque "Autosimilarité et applications", CEMAGREF, Campus Universitaire des Cézeaux, Clermont Ferrand, mai 2002 Page 216 Publications Page 217 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Damien HANSER, Olivier MALCURAT A relational approach of cooperation in building design 1 20 60 1 Conférence Internationale ICE 2002, Rome, juin 2002 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Damien HANSER A hyperdocument representation of the project for a user-adaptative groupware Conférence Internationale CIB W78 , ARTHUS Danemark, Juin 2002 1 20 60 1 Sabrina KACHER, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Gerald DUFFING The content based-image retrieval as an assistance tool to the architectural design domain Conference DDSS, Design and Decision Support Systems in Architecture and Urban Planning (DDSS 2002), Ellecom, The Netherlands, July 7-10, 2002 1 20 71 0 Sabrina KACHER Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Gerald DUFFING The content-based image retrieval as an assistance tool to the architectural design domain 1 20 71 8 Actes conférence SCI, The 6thWorld Multiconference on Systemics, Cybernetics and Informatics (SCI 2002), Orlando, USA, in July 14-18, 2002, p54-p Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, k. BENALI, C. GODART Cooperation models in co-design : application to architectural design 1 20 80 1 4ème International Conference on design and Decision Support Systems in Architecture and Urban Planning Mastricht, The Netherlands, aoùt 2002 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Damien HANSER 1 20 90 Toward a user adaptive vision of architectural projetcs. Proceedings of 1 the 20th Conference on Education in Computer Aided Architectural Design in Europe, pp 238-245, ECAADE 2002, Warsaw, Poland, septembre 2002 Pierre GRUSSENMEYER, Pierre DRAP, Gilles GAILLARD ARPENTEUR 3.0: Recent developments in web based photogrammetryISPRS, Commission VI: Education and Communications. São José dos Campos, São Paulo state -Brazil, September 2002. 1 20 90 1 J.Y BLAISE, I.DUDEK 3D Models as Visual Interfaces for Documenting the Architectural Heritage: The Defensive System of Cracow 1 20 90 1 VIIP 2002 (Visualisation, Image and Image Processing), Benalmadena, Espagne, Septembre 2002, ACTA Press, ISBN 0-88986-354-3, pp. 746-751 Publications Page 217 Page 218 Pierre DRAP, Pierre GRUSSENMEYER, Gilles GAILLARD « arpenteur » as web based photogrammetric package: towards interoperability through a xml structure for photogrammetric data 1 20 90 2 ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grèce. Actes à paraître. Pierre DRAP, Emmanuel BRUNO, Luc LONG, Anne DURAND, Pierre GRUSSENMEYER Underwater photogrammetry and xml based documentation system. The case of the 'Grand Ribaud F' Etruscan wreck. ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grèce. Actes à paraître. AL KHALIL, O., GRUSSENMEYER, P. Single image and topology approaches for modeling buildings. ISPRS Comm. V Symposium, Corfou, Sept. 2-6, Greece. Int. Arch. of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 1682-1750, Vol. XXXIV, part 5, pp.131-136. Marco CANCIANI, Pamela GAMBOGI, Pierre DRAP "Web archaeological data management system from underwater photogrammetry. An application on two roman wrecks". 1 20 90 2 1 20 90 2 1 20 90 6 ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grèce. Actes à paraître. NEUSCH, T., GRUSSENMEYER, P. Urban imagery combining photogrammetric and remote sensing techniques. ISPRS Comm. VI Symposium, Sao José Dos Campos, Sept. 16-20, Brazil. Int. Arch. of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 16821750, Vol. XXXIV, part 6, pp. 53-57. 1 20 91 6 J-Y. BLAISE, I. DUDEK, M. FLORENZANO, A. KADLUCZKA, M. 1 21 LUKACZ, Z. WIKLACZ 00 1 On how to link patrimonial information and 3D simulations: a methodology for enhanced exploitation and visualisation of architectural documentation, experimented on Kraków’s historical centre UNESCO World Heritage Virtual Congress, Technology and New Media for Documentation, Preservation, Management, Sustainable Tourism and Education, Oct-Nov 2002, 8p J-Y. BLAISE, I. DUDEK 3D models as visual interfaces for Internet: an application to a multimedia documentation on architectural evolutions ICCVG ’02 Conférence, Zakopane, PL, Novembre 2002, ISBN 839176830-9, pp. 250-256 1 21 10 1 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Damien HANSER, Olivier MALCURAT Coordination of heterogeneous teams with a user-adaptive groupware Proceedinfs of the conference DMinUCE, Decision Making In Urban and Civil Engineering, Londres, novembre 2002 1 21 10 1 Page 218 Publications Page 219 Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Celso SCALETSKY, Françoise 1 21 SCHATZ, Eric VION 10 1 Le système "Kaléidoscope" d'organisation de référence au projet architectural Actes du congrès SIGraDI, Caracas, Venezuela, novembre 2002 Renato SALERI Generative Arts 2002 1 21 21 1 5th International conference on generative art - Politecnico di Milano, 11 - 13 décembre 2002 Laura GIORDANO, Valentina GLIOZZI, Nicola OLIVETTI and 1 30 Camilla SCHWIND 10 1 Tableaux calculi for preference-based conditional Logics. In Tableaux’2003, Rome, Italy, Springer LNAI 2424, pages 382-394, 2003 Renato SALERI Pseudo-Urban automatic pattern génération International Nonlinear Sciences Conference 2003 - University of Vienna, Austria, février 2003. in "Chaos and Complexity Letters (CCL)" Nova Science - New York J.Y BLAISE, I.DUDEK New experimentation of a generic framework for architectural heritage data visualisation WSCG 2003 Conference (Winter School of Computer Graphics), Plzen, République Tchèque, Février 2003, Journal of WSCG vol 11 n°1, ISSN 1213-6972, pp. 109 –117 1 30 20 1 1 30 20 1 2003 Xavier MARSAULT 1 30 20 Generation of textures and geometric pseudo-urban models with the 8 aid of IFS Colloque INSC2003, Symposium "Chaos et complexité dans les arts et l’architecture", Université des Sciences de Vienne, 8 février 2003, Autriche Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO 1 30 21 État de l’art sur la gestion de production assistée par ordinateur dans le 6 secteur du bâtiment. CSME-ICFEE 2003 – Canadian Society for Mechanical Engineering – International Conference on The Future of Engineering Education Université Concordia, Montréal, Québec, Canada, du 16 au 18 Février 2003. Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE, André 1 30 FAWAZ 31 7 Outils numériques en réseau et aide à la décision dans le secteur de la production architecturale. SETIT 2003 – LETI, (Tunisie) – ENST - Bretagne, (France), Sousse, Tunisie, du 17 au 21 Mars 2003. Publications Page 219 Page 220 Christine CHEVRIER, Jean-Pierre PERRIN ModLum, illumination project aided design tool CAAD Futures 2003, Tainan, Taiwan, 28-30 April 2003 1 30 42 8 Gilles HALIN, Damien HANSER, Jean-Claude BIGNON A contextual visualization to support cooperative conception 1 30 50 1 Conférence IEPM'2003, PORTO (Portugal), mai 2003 Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER Architecture as a reference for the development of a CAD lighting tool CAADRIA 2003, Bangkok, Thailand, 3-5 May 2003 Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Celso SCALETSKY, Walaiporn NAKAPAN, Sabrina KACHER Three approaches of the use of image to assist architectural design 1 30 50 3 1 30 50 3 CAADRIA 2003 [The Association for Computer Aided Architectural Design Research In Asia], May 3rd-5th, 2003, Bangkok, Thailande Salim BELBLIDIA, Emmanuel ALBY 1 30 50 3 Implicit handling of geometric relations in an existing modeler CAADRIA 2003, Bangkok, Thaïland, 3-5 May 2003 Pierre DRAP, Julien SEINTURIER, Luc LONG 1 30 51 Archaeological 3D Modelling using digital photogrammetry and Expert 5 System. The case study of Etruscan amphorae The Sixth International Conference on Computer Graphics and Artificial Intelligence Limoges (FRANCE) 14 - 15 mai 2003 Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE Supply chain management in the building Construction field. IEPM’03 - International Conference on Industrial Engineering and Production Management - The Faculty of Engineering of University of Porto (FEUP), Porto, Portugal, du 26 au 28 Mai 2003. J.Y BLAISE, I.DUDEK, P.Bénistant On the relevance of 3D shapes for use as interfaces to architectural heritage data HCI 2003 Conférence (Human Centered Interfaces), Crète, Juin 2003, ISBN 0-8058-4932-7, pp. 1228-1232 1 30 52 6 1 30 60 1 Pierre DRAP, Julien SEINTURIER, Luc LONG 1 30 61 A photogrammetric process driven by an Expert System: A new 7 approach for underwater archaeological surveying applied to the ‘Grand Ribaud F’ Etruscan wreck Applications of Computer Vision in Archaeology ACVA'03 Monona Terrace Convention Center, Madison, Wisconsin, USA. June 17, 2003. Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE 1 30 62 SYSBAT, An application to the Building Production Based on Computer 6 Supported Cooperative Work. IKM 2003, Bauhaus University Weimar , Weimar, Allemagne, du 26 au 28 Juin2003. Page 220 Publications Page 221 Fabien DEKEYSER, François GASPARD, Livio De LUCA, Michel 1 30 FLORENZANO, Xin CHEN, Pascal LERAY 70 1 Cultural heritage recording with laser Scanning, computer vision and exploitation of Architectural rules In proceedings - International Workshop on vision techniques for digital architectural and archaeological archives International Society for Photogrammetry and Remote Sensing - ISPRS WG V/4 and IC WG III/V – 1-3 juillet 2003, Portonovo - Ancona, Italie J.Y BLAISE, I. DUDEK Exploiting the architectural heritage’s documentation: a case study on data analysis and visualisation 1 30 70 1 I-Know 03, Conference on Knowledge Management, Graz, Austria, July 2003, Journal Of Universal Computer Science, ISSN 0948-695x, pp. 128-134 M. CANCIANI, P. GAMBOGI, F-G. ROMANO, G. CANNATA, P. DRAP low cost digital photogrammetry for underwater archaeological Site survey and artifact isertion. The case study of the dolia Wreck in secche della meloria-livorno-italia 1 30 70 3 ISPRS Workshop Vision Tecniques for digital architectural and archaeological archives, ISPRS Commission V, WG IV., intercommission III/V, Ancona 2003 Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Michel FLORENZANO Contribution to the development of an information System in a cooperative building production. CE2003 - 10th International Conference on Concurrent Engineering : Research and Applications - Université UNINOVA, Madeira Island, Portugal, du 26 au 30 Juillet 2003. 1 30 72 6 J.Y BLAISE, I. DUDEK 1 30 90 Access, interpretation and visualisation of heritage data using the 1 architectural morphology: experimenting emerging interfaces on a case study ICHIM 03 (International Cultural Heritage Informatics Meeting), Paris, Ecole du Louvre, Septembre 2003 Sébastien BUND Spot Fetch Light. Interactive navigable 3D visualization of direct sunlight ECAADE, GRAZ Autriche, septembre 2003 1 30 90 1 Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE Technology management on large construction building projects. 1 30 90 4 CIVIL-COMP 2003 – The Seventh International Conference on Application of Artificial Intelligence to Civil and Structural Engineering, Egmond aan Zee, Hollande, du 2 au 4 Septembre 2003. Publications Page 221 Page 222 L. GIORDANO, A. MARTELLI and C. SCHWIND Specifying and Verifying Systems of Communicating Agents in a Temporal Action Logic. 1 30 92 3 In Advances in Artificial Intelligence, 8th Congress of the Italian Association for Artificial Intelligence, AI*IA’2003, Pisa, Italy, September 23-26, Springer LNAI2829, pages 262-274, 2003. Jean-Claude BIGNON, Salim BELBLIDIA, Pascal HUMBERT, Maud GUÉLY Représentation hyperréaliste et assistance à la conception architecturale H2PTM 03 : hypermédias hypertexts, products, tools and methods, Université Paris 8. 24 et 25 septembre 2003 1 30 92 4 Hélène CHASSEUR, Annie GUERRIERO, Damien HANSER, Jean1 30 Claude BIGNON, Gilles HALIN 92 4 Hypermédia adaptatif pour la visualisation d’un projet coopératif architectural Conférences Hypertextes et Hypermédias, Université de Paris 8, 24-26, septembre 2003 Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN, Alain FUCHS, Vincent 1 30 GUERMONPREZ 93 0 Laser scanning as a tool for archeological reconstitution: A gallo-roman temple in Naix-aux-Forges, France CIPA 2003, ANTALYA (Turquie), 30 septembre - 4 Octobre 2003 Pierre DRAP, Matteo SGRENZAROLI, Marco CANCIANI, Giacomo CANNATA, Julien SEINTURIER Laser Scanning and close range photogrammetry: Towards a single measuring tool dedicated to architecture and archaeology CIPA XIXth INTERNATIONAL SYMPOSIUM, ANTALYA, Turkey, October 2003. (to be printed) 1 30 93 0 NEUSCH, T., GRUSSENMEYER, P. 1 30 93 Remote sensing object-oriented image analysis applied to half-timbered 0 houses. In XIXth CIPA International Symposium, Antalya, Turkey, Sept. 30-Oct. 4, 2003. Int. Archives of Photogrammetry, Remote Sensing and Spatial Information Sciences, ISSN: 1682-1750, Vol. XXXIV, Part 5/C15, pp. 298-301. ALBY, E., GRUSSENMEYER, P., PERRIN, J.-P. Integration of close range photogrammetric surveys in the design process of architectural projects. In XIXth CIPA International Symposium, Antalya, Turquey. Sept. 30th. Oct 4tht, 2003. ISPRS International Archives of Photogrammetry, Remote Sensing and Spatial Information Systems Vol. XXXIV-5/C15 ISSN 1682-1750, pp. 46-51. 1 30 93 0 GRUSSENMEYER, P., JASMINE, J. 1 30 93 The Restoration of Beaufort Castle (South-Lebanon): A 3D Restitution 0 According to Historical Documentation. In XIXth CIPA International Symposium, Antalya, Turquey. Sept. 30th. Oct 4tht, 2003. ISPRS International Archives of Photogrammetry, Remote Sensing and Spatial Information Systems Vol. XXXIV-5/C15 ISSN 1682-1750, pp. 322-327. Page 222 Publications Page 223 Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE Communication and CAD tools : a tool for assistance to the production management and maintenance in the building construction field. 1 31 00 4 MAS2003 - Modeling & Applied Simulation - University of Genoa, Bergeggi, Italy, du 2 au 4 Octobre 2003. Mohamed BOUATTOUR, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON A cooperation model for architectural design. The virtual cooperative project EIA9, E-Activities and Intelligent Support in Design and the Built Environment, the 9th EuropIA International Conference, 8-10 October 2003, Istanbul, Turkey. 1 31 00 8 Sabrina KACHER, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN Image indexing vocabulary in architecture, Taxonomic hierarchy and categorisation EIA9, E-Activities and Intelligent Support in Design and the Built Environment, the 9th EuropIA International Conference, 8-10 October 2003, Istanbul, Turkey 1 31 00 8 Stéphane LASSERRE, Farid AMEZIANE, Dalil HAMANI et André 1 31 FAWAZ 02 6 Un système d’aide à la prescription des ouvrages dans un contexte de production de bâtiment. GI2003 - 5th International Industrial Engineering Conference, Université LAVAL, Québec, Canada, du 26 au 29 Octobre 2003. Julien SEINTURIER, Pierre DRAP et Odile PAPINI Fusion réversible : application à l'information archéologique Journées Nationales sur les Modèles de Raisonnement (JNMR 2003), Paris, France, novembre 2003 1 31 10 1 Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE, Stéphane LASSERRE 1 31 10 Technical data management systems on large scale building 2 construction projects. IEMC2003 – International Engineering Management Conference – New York, USA, du 2 au 4 Novembre 2003. Pierre DRAP, Julien. SEINTURIER, Marco. CANCIANI, Ben GARRETT A GIS tool box for Cultural Heritage. An application on Constantine, Algeria, historical center 1 31 10 4 VAST2003: The 4th International Symposium on Virtual Reality, Archaeology and Intelligent Cultural HeritageBrighton, 4-7 November 2003. ( to be printed.) Livio De LUCA, Michel FLORENZANO Surveying-modelling-representation In actes de Virtual Retrospect, colloque scientifique international de la Réalité Virtuelle pour l’Histoire et l’Archéologie, 6, 7 novembre 2003 – Biarritz, France Publications 1 31 10 6 Page 223 Page 224 Gilles HALIN, Damien HANSER 15ème Conférence Francophone sur l'Interaction Homme-Machine : vers une visualisation contextuelle de la conception coopérative 1 31 12 5 Conférence IHM 2003, Université de Caen, du 25 au 28 novembre 2003 Stéphane LASSERRE, Farid AMEZIANE, Dalil HAMANI et André FAWAZ Adaptative multimedia user interfaces to support cooperative work in building construction Industry. CW2003 – International Conference on CYBERWORLDS - IEEE, Singapour, Indonésie, Décembre 2003. 2004 J.Y BLAISE, I.DUDEK Règles d’identification et méthodes de visualisation d’objets architecturaux 4èmes journées d'Extraction et de Gestion des Connaissances, Clermont Ferrand, 20-23 Janvier 2004 Revue des Nouvelles Technologies de l’Information RNTI-E-2, vol1, ISBN 2.85428.633.2, 12 p 1 31 20 1 1 40 12 0 J.Y BLAISE, I. DUDEK, L. DE LUCA, F. DE DOMENICO 1 40 12 Acquisition de données vs gestion de connaissances patrimoniales : le 0 cas des vestiges du théâtre antique d’Arles 4èmes journées d'Extraction et de Gestion des Connaissances, Clermont Ferrand, 20-23 Janvier 2004 Revue des Nouvelles Technologies de l’Information RNTI-E-2, vol1, ISBN 2.85428.633.2, 6 p. J.Y BLAISE, I. DUDEK, A. DURAND, P. BENISTANT 1 40 20 Online 2D/3D graphic interfaces using XML “repurposable” heritage 2 contents actes du colloque: WSCG 2004 (Winter School of Computer Graphics), Plzen, République Tchèque, 2-6 Février 2004, Journal WSCG ISBN 80903100-5-2, 8 p. Michel FLORENZANO, Livio De LUCA Relevé d'architecture - Du nuage de points à la maquette 3D, l'apport des modèles théoriques issus de l'histoire de la représentation ACTES de MICAD 2004 Paris, 30, 31 mars et 1 avril 2004 1 40 33 0 Patrick PÉREZ Histoire et temporalités sociales chez les Lacandons du Chiapas (Mexique) Actes du colloque annuel du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, avril 2004, Besançon. (10 pages.) 1 40 40 1 Julien SEINTURIER, Pierre DRAP, N. VINCENT, F CIBECCHINI, Odile PAPINI, Pierre GRUSSENMEYER Orthophoto imaging and GIS for seabed visualization and underwater archaeology, XXXII CAA Computer Applications and Quantitative Methods to Archaeology Conference, Prato, Italy, on 13-17 April 2004 1 40 41 3 Page 224 Publications Page 225 J.Y BLAISE, I.DUDEK, L.DE LUCA, F.DE DOMENICO Architectural Modelling and Information Interfacing : Learning from Three Case Studies 1 40 60 7 Conférence ITI 2004 (Information Technology Interfaces), Cavtat, Croatie, 7 - 10 juin 2004, Proceedings, ISBN 953-96769-9-1, 6 p. J.Y BLAISE, I.DUDEK 1 40 60 Dynamic Representations for Information Visualisation and Retrieval: a 7 Case Study on Kraków’ s Architectural Heritage Conférence ITI 2004 (Information Technoloy Interfaces), Cavtat, Croatie, 7 - 10 juin 2004. Proceedings, ISBN 953-96769-9-1, 6 p. Sabrina KACHER, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN A method to index images in the wooden architecture domain, Terms hierarchy and weight given to terms 1 40 70 2 DDSS 2004, 7th International Conference on Design & Decision Support Systems in Architecture and Urban Planning, 2 - 5 july, 2004, Netherlands GRUSSENMEYER, P., YASMINE, J., (2004), invited paper. Photogrammetry for the preparation of archaeological excavation. A 3D restitution according to modern and archive images of Beaufort Castle landscape (Lebanon). XXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geo-imagery bridging Continents, Istanbul 12-23 July 2004. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 1682-1777, Vol. XXXV, part B5, pp.809814 KOEHL, M., GAÏOTTI, V. Geometric and thematic enrichment of frontages in 3D city-models. XXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geo-imagery bridging Continents, Istanbul 12-23 July 2004. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 1682-1777, Vol. XXXV, part B3, pp. 547-552. 1 40 71 1 1 40 71 2 MEYER, E., GRUSSENMEYER, P., TIDAFI, T., PARISEL, C., REVEZ, 1 40 J. 71 2 Photogrammetry for the epigraphic survey in the Great Hypostyle Hall of Karnak Temple. XXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geo-imagery bridging Continents, Istanbul 12-23 July 2004. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 1682-1777, Vol. XXXV, part B5, pp.377382. DRAP, P., GRUSSENMEYER, P., GAILLARD, G., CURTINOT, P.-Y., 1 40 SEINTURIER, J. 71 2 Presentation of the web based ARPENTEUR tools: towards a Photogrammetry based Heritage Information System. XXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geo-imagery bridging Continents, Istanbul 12-23 July 2004. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 16821777, Vol. XXXV, part B6, pp.123-128 Publications Page 225 Page 226 BÖRLIN, N., GRUSSENMEYER, P., ERIKSSON, J., LINDSTROM, P. 1 40 71 Pros and cons of constrained and unconstrained formulation of the 2 bundle adjustment problem. XXth Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing (ISPRS), Geo-imagery bridging Continents, Istanbul 12-23 July 2004. Int. Archives of Photogrammetry and Remote Sensing, ISSN 1682-1777, Vol. XXXV, part B3, pp.589-594 J.Y BLAISE, I.DUDEK 1 40 90 Graphic variables for dynamic 2D/3D documentation visualisation in the 1 context of historical architecture actes du colloque: ICHIM 04 (International Cultural Heritage Informatics Meeting), Berlin, Allemagne, Septembre 2004 L. GIORDANO, A. MARTELLI and C. SCHWIND Verifying Communicating Agents by Model Checking in a Temporal Action Logic. 1 40 90 1 In Logics in Artificial Intelligence, 9th European Conference JELIA’2004, Lisbon, Portugal, September 2004, Springer LNAI 3229, pages 57-69, 2004. Sylvain KUBICKI, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON Assistance to building construction coordination by images eWork and eBusiness in Architecture; Engineerinf and Construction Dikbas & Scherer (eds.), 2004 Taylor & Francis Group, London, ISBN 04 1535 938 4. Conférences ECPPM, Istanbul, septembre 2004 1 40 90 1 Gilles HALIN, Damien HANSER, Benoît OTJACQUES, Jean-Claude 1 40 BIGNON 91 4 A Scenario Approach to Validate and Demonstrate the Tool Usefulness in Cooperative Design Conférence eCAADe 2004, Copenhague, Danemark, 14/18 septembre 2004 Olivier CUNIN Study of the tower faces at Angkor Thom Conférence European Association of Southeast Asian Archaeologists, Londres, 14/17 septembre 2004 1 40 91 4 Gilles HALIN, Damien HANSER, Sylvain KUBICKI. Towards an integration of the cooperative design context in collaborative tools Conférence EMISA 2004, Informations systeme im E-Business und EGovernment, Centre de Recherche Gabriel Lippmann, Luxembourg, 6/8 Octobre 2004 1 41 00 6 Alain FUCHS, Pierre GRUSSENMEYER, Hayet KADI, Jean-Pierre PERRIN Architectural modelling and archaeological reconstitution: numerical tools for 3d acquisition and modelling assistance. International CIPA Workshop on Vision Techniques Applied to the Rehabilitation of City Centres. 25-27 Octobre 2004, Lisbonne, Portugal, 12 pages. 1 41 02 6 Page 226 Publications Page 227 ALBY, E., GRUSSENMEYER, P., PERRIN, J.-P. (2004) Visualization of architectural works by photogrammetry: a compromise between measurement and representation. International CIPA Workshop on Vision Techniques Applied to the Rehabilitation of City Centres. 25-27 Octobre 2004, Lisbonne, Portugal, 11 pages. 1 41 02 6 KOEHL, M. 3D city models, geometric data structure for 3D urban GIS 1 41 02 7 24th Urban Data Management Symposium, 27-29 October 2004, Chioggia-Venice, Italy, 11 pages Sabrina KACHER, Jean-Claude BIGNON, Gilles HALIN, Pascal HUMBERT. 1 41 11 0 A semantic device adapted to images, to assist with the architectural design process. VIII Congreso Iberoamericano de Gràfica Digital, SIGraDi Unisinos 2004, Porto Alegre, Brésil, 10,11 et 12 novembre 2004 Sylvain KUBICKI, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Walaiporn NAKAPAN. Collaborative design : A french / thai experiment of co-design 1 41 11 0 VIII Congreso Iberoamericano de Gràfica Digital, SIGraDi Unisinos 2004, Porto Alegre, Brésil, 10,11 et 12 novembre 2004 2005 Livio DE LUCA, Michel FLORENZANO, Philippe VERON Semantic-based modelling and representation of patrimony buildings In SVE 2005 - Workshop towards Semantic Virtual Environments, 1618 Mars 2005. Villars, Switzerland 1 50 31 6 Livio DE LUCA, Michel FLORENZANO, Philippe VERON Rétro conception d’objets architecturaux basée sur une méthodologie de reconstruction hybride in Actes du 9ème colloque national AIP PRIMECA, 5-8 Avril 2005, La Plagne, France 1 50 40 5 84 Conférences sur invitation Nb : 21 2002 Pierre GRUSSENMEYER Photogrammétrie architecturale. 1er forum de photogrammétrie organisé par l’École Nationale des Sciences Géographiques et l'Institut Géographique National. Marne La Vallée 31 janvier 2002. Michel FLORENZANO Beyond Media Festival internazionale di architettura in video, Ospedale degli innocenti, Florence - Italie, 3 mai 2002. Publications 1 20 13 1 1 20 60 3 Page 227 Page 228 Didier BUR, Serge CORBEL De la prise d'empreinte à la reproduction d'œuvres artistiques Conférence au colloque "Art et Chimie", Paris, Octobre 2002 1 21 00 1 Didier BUR Méthodologie des images calculées 1 21 10 1 Conférence lors de la journée d'information du club 3D-Lumière, novembre 2002 Pierre GRUSSENMEYER Photogrammétrie architecturale. Conférence à l’École Supérieure des Géomètres Topographes. Le Mans 13 décembre 2002 1 21 21 3 Tania NEUSCH La télédétection et ses applications. 1 21 21 9 Conférence à l’École Spéciale des Travaux Publics. Paris 19-20 décembre 2002. 2003 Jean-Pierre PERRIN Méthodologie de la simulation d'illumination Cercle GAREN, Nancy, 21 janvier 2003 Michel FLORENZANO, Livio DE LUCA Relever, modéliser, représenter le patrimoine construit Nouvelles technologies au service de la protection du patrimoine méditerranéen et de la diffusion de sa culture In actes - ii° rencontres internationales Monaco et la méditerranée, organisée par l’Association Monégasque pour la Connaissance des Arts. Monaco 13, 14 et 15 mars 2003 1 30 12 1 1 30 31 3 Pierre DRAP 1 30 40 Underwater photogrammetry and XML based documentation system: 9 The case of the ‘Grand Ribaud F’ Etruscan wreck Underwater Survey and Recording, One Day RSPSoc Symposium, Remote Sensing and Photogrammetry Society, Centre for Archaeology Fort Cumberland, Eastney, Portsmouth. 9 april 2003. Camilla SCHWIND Inconsistent Query Answering from Weighted Causal Databases 1st International Workshop on Knowledge Representation and Approximate Reasoning (KRAR’2003), Olsztyn, Pologne, 16-18 Mai 2003 1 30 51 6 GRUSSENMEYER, P. Architectural Photogrammetry : Theory & Tools. Conférence à l’Université d’UMEA (Suède). Département Mathématiques, Informatique et Technologie, 21mai 2003. 1 30 52 1 Didier BUR Éclairage et Informatique, infographie 1 31 12 0 6° édition des rencontres "Thionvilles-Lumières", 20 Novembre 2003 Page 228 Publications Page 229 GRUSSENMEYER, P. Photogrammétrie architecturale. Conférence à l’École Supérieure des Géomètres Topographes. Le Mans, 21 novembre 2003. 1 31 12 1 Didier BUR 1 31 20 Illumination patrimoniale et aide à la conception 2 Rencontre avec la presse architecturale française au Reality Center de SGI France, Jouy en Rosas, 2 décembre 2003 NEUSCH, T. Le traitement d’images satellitaires. Conférence et travaux pratiques à l’Ecole Spéciale des Travaux Publics. Paris, 8-9 décembre 2003. 1 31 20 8 Pierre DRAP, Julien SEINTURIER, N. VINCENT, F CIBECCHINI, O PAPINI, P. GRUSSENMEYER Orthophoto imaging and GIS for seabed visualization and underwater archaeology Innovative technologies for underwater archaeology. SCAM, Lerici, Italy. 17 April 2004 1 40 41 7 2004 L. DE LUCA, M. FLORENZANO, J.Y BLAISE Architectural surveying. From a point-cloud to a 3D model, benefits of using theoretical models stemming from the history of representation 1 40 42 9 Conférence EVA Electronic Imaging and the Visual Arts 2004, Florence, Italie, 29 mars-2 avril 2004, Proceedings, ISBN 88-371-14796, 6 p. Didier BUR 1 40 52 Aide à la conception de mise en lumière par outil numérique de 1 simulation Conférence à l'Association Française de l'Eclairage. Paris, 21 mai 2004 Jean-Pierre PERRIN La recherche en informatique appliquée au domaine architectural et urbain et à l'archéologie Conférence à l'université de Sherbrooke et à Bishop's university. Sherbrooke, Canada, 29 septembre 2004 1 40 92 9 GRUSSENMEYER, P. 1 41 12 6 Photogrammétrie architecturale. Conférence à l’Ecole Supérieure des Géomètres Topographes. Le Mans, 26 novembre 2004. GRUSSENMEYER, P. Photogrammétrie architecturale et relevé de l’architecture. Cours et conférence au Centre d’études supérieures spécialisées de restauration et de conservation des monuments et sites historiques. Tripoli, Liban, 2-4 décembre 2004. Mission du Ministère des Affaires Etrangères. 1 41 20 2 21 Publications Page 229 Page 230 Articles dans revues Nb : 15 2002 Didier BUR, Hagmann UTE Light from within the Kairouan mosque, Tunisia 1 20 20 1 Professional Lighting Design n° 22, édition Elda, février 2002 Serge FARAUT Utilisation de la photographie pour la modélisation spatio-visuelle 1 20 30 1 In Culture & Recherche, n° 89, mars-avril 2002, n°89, pp. 7-8. Paris Ministère de la culture et de la communication. ISSN : 0765-5991 Jean-Pierre PERRIN, Christine CHEVRIER La réalité augmentée : une application de la photo numérique In Culture & Recherche, n° 89, mars-avril 2002, Paris Ministère de la culture et de la communication. ISSN : 0765-5991 1 20 30 1 Renato SALERI et Hervé LEQUAY Restituer: Le pont du Change, 1 20 60 1 in "Ville et patrimoine, travail sur la mémoire, matière à projets" Collection mémoires de projets , volume 2, EAL, juin 2002 Didier BUR 1 20 70 1 Enseigner l'informatique en architecture Article paru dans Urb.AO. Juillet/août 2002 Renato SALERI 1 20 70 1 La réalité virtuelle à prendre en ligne in "urb.AO" - n. 11 - juillet-août 2002. 2003 E UCHIDA, Olivier CUNIN, I SHIMODA, C SUDA, T NAKAGAWA The construction process of the Angkor monuments elucidated by the magnetic susceptibility of Sandstone Department of Resources and Environmental Engineering, Waseda University, Ohkubo 3-4-1, Shinjuku, Tokyo 169-8555, Japan. Archaeometry, volume 45, may 2003, RLAHA, Oxford, UK. MBlakwell Publishing, Oxford University 1 30 50 1 Gilles HALIN, Damien HANSER, Jean-Claude BIGNON 1 31 10 Modèle de coopération orienté relation pour une vision adaptative du 1 projet. Application à la conception architecturale Revue des Sciences et Technologies de l'Information. Série ISI, volume 8, n° 2 , novembre 2003. Edition LAVOISIER 2004 Marc ALBOUY, Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN Projet d'illumination de l'église abbatiale Saint Sauveur de Figeac Revue LUX n° 226, Janvier/février 2004 Didier BUR Figeac : projet de l’illumination de l’abbatiale Atrium-Construction n° 8, décembre/janvier 2004 Page 230 1 40 10 1 1 40 10 1 Publications Page 231 Walaiporn NAKAPAN, Gilles HALIN, Jean-Claude BIGNON, Marc WAGNER Extraction of Building Product Image From the Web 1 40 10 1 International Journal of Intelligent Systems, volume n° 19, pages 65/78, 2004. Wiley Publishers Since 1807 Marc ALBOUY, Didier BUR, Jean-Pierre PERRIN Projet d'illumination de l'église abbatiale Saint Sauveur de Figeac 1 40 30 1 Revue PIXEL 88, mars 2004 Didier BUR Que la Lumière soit Revue “Industries et Technologies“, n° 856, mars 2004 1 40 30 1 Gilles HALIN, Damien HANSER, Jean-Claude BIGNON User Adaptive Visualization of Cooperative Architectural Design 1 40 30 1 Revue International journal of architectural computing, issue 01, volume 02, pages 89 à 107, mars 2004 Xavier MARSAULT Generation of textures and geometric pseudo-urban models with the aid of IFS In revue "Chaos and complexity letters", dirigée par Nicoletta Sala, mai 2004 1 40 50 1 15 Colloques avec actes sans comité de lecture 2002 Didier BUR Maquette numérique et patrimoine Actes du colloque ENSAM, Châlon sur Saône, mars 2002 Nb : 8 1 20 30 7 Xavier MARSAULT et C. BERTRAND Rendu non-photoréaliste multi-échelles de la Cité Indutrielle de Tony Garnier In Actes - Maquette Virtuelle et Patrimoine, Institut Image ENSAM, Chalon-sur-Saône, 7 mars 2002. 1 20 30 7 Patrick PÉREZ Nuxi, l'attrapeur de taupes, ou les figures de la prédation dans un mythe lacandon In Actes du colloque Autour du mythe, CNRS/INALCO, Paris, novembre 2002 (18 pages). 1 21 10 1 2003 Renato SALERI Restitution interactive du Pont du Change In Actes - Maquette Virtuelle et Patrimoine, Institut Image ENSAM, Chalon-sur-Saône, avril 2003 Publications 1 30 40 1 Page 231 Page 232 Fabien DEKEYSER, François GASPARD, Livio De LUCA, Michel FLORENZANO, Xin CHEN, Pascal LERAY Relevé du patrimoine architectural par relevé laser, vision par ordinateur, et exploitation de règles architecturales In Actes - Maquette Virtuelle et Patrimoine, Institut Image ENSAM, Chalon-sur-Saône, avril 2003 1 30 40 1 2004 Michel BARRUÉ Escaliers et paysage urbain. In colloque Construction du lieu et du lien, un escalier de ville. Réseau des écoles d’architecture françaises et de l’Europe Centrale et Orientale, 18-22 mai 2004 Toulouse Jean-Henri FABRE Sous les ponts de Toulouse se reflète la ville In colloque Construction du lieu et du lien, un escalier de ville. Réseau des écoles d’architecture françaises et de l’Europe Centrale et Orientale, 18-22 mai 2004 Toulouse Renato SALERI Génération automatique de morphologies architecturales et urbaines Architectures, Urbanisme et Géometries , Cité des géometries de Maubeuge, 7 et 8 octobre 2004 1 40 51 8 1 41 00 7 8 Nb : 10 Colloques sans actes 2002 Renato SALERI Beyond Media 1 20 60 3 Festival internazionale di architettura in video, Ospedale degli innocenti, Florence - Italie, 3 mai 2002 Livio DE LUCA Beyond Media 1 20 60 3 Festival internazionale di architettura in video, Ospedale degli innocenti, Florence - Italie, 3 mai 2002 2003 Dalil Hamani, Farid Ameziane Contribution à l’élaboration d’un système d’information dans un contexte coopératif de production de bâtiment. MAJECSTIC'03 - MAnifestation des JEunes Chercheurs STIC Domaine Universitaire de St. Jérôme Marseille, France, du 29 au 31 Octobre 2003. 1 31 02 9 ALBY, E., GRUSSENMEYER, P., PERRIN, J.-P. Apports du relevé photogrammétrique au processus du projet architectural. Colloque « Pixels et Cités, télédétection et photogrammétrie pour le développement en milieu urbain. Paris-Marne La Vallée 26-28 novembre 2003. Page 232 1 40 51 8 1 31 12 6 Publications Page 233 NEUSCH, T., GRUSSENMEYER, P., NAJJAR., G. Télédétection et photogrammétrie au service de la climatologie urbaine à Strasbourg. Le projet REClUS 3. Colloque « Pixels et Cités, télédétection et photogrammétrie pour le développement en milieu urbain. Paris-Marne La Vallée 26-28 novembre 2003 1 31 12 6 2004 ALBY, E., GRUSSENMEYER, P., PERRIN, J.-P. 1 40 51 Combinaison des connaissances architecturales et de l’acquisition 2 photogrammétrique dans la représentation d’ouvrages existants. 72e congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), colloque « Conception, communication et figuration architecturales : quelle place pour l'informatique ? », Université du Québec à Montréal (UQÀM), 12 mai 2004. MEYER, É., PARISEL, C. 1 40 51 Une solution informatique pour le relevé épigraphique des temples de 2 Karnak. Conférence au 72e congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), colloque « Conception, communication et figuration architecturales : quelle place pour l'informatique ? », Université du Québec à Montréal (UQÀM), 12 mai 2004. Pierre DRAP conference internationnale intitulée : « Deep Water Archaeological Exloration. Technology and Perspectives». "From Photogrammetry to Information System. The case study of the Grand Ribaud F ". HCMR, Hellenic Center for Marine Research, 14 September 2004 Athens. Luc LONG, Pierre DRAP 25 ans d’archéologie sous marine profonde. De Cap Benat à Grand Ribaud F, l’émergence de la photogrammétrie sous marine profonde Journées de l’archéologie sous marine : les nouvelles technologies Centre Culturel de la Municipalité de Saint Raphaël, 1° Octobre 2004, Saint Raphaël. En qualité de Conférenciers invités Renato SALERI Le patrimoine reconstitué et accessible 1er Carrefour des Possibles Rhône-Alpes de la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération), 13 décembre 2004, à l'Hôtel de Ville de Lyon. 1 40 91 4 1 41 00 1 1 41 21 3 10 Séminaires Nb : 10 2002 Patrick PÉREZ 1 20 10 L'absence d'Etat chez les Pueblo (des Anasazi aux Pueblos 1 contemporains) Communication à La question de l'Etat en archéologie et en anthropologie, séminaire de Béatrix Midant-Reynes, EHESS, Toulouse, janvier 2002. (15 pages) Publications Page 233 Page 234 Jacques AUTRAN, Bernard DOMENECH Etude du volet paysager des permis de construire Séminaire CEMAGREF, Le Tholonet, Septembre 2002, présentation sous PowerPoint 1 20 90 1 Jacques AUTRAN Atlas du patrimoine, Constantine - Le Rocher – Préfiguration 1 21 00 1 Séminaire UMR MAP / LVP Constantine (Algérie), 04 au 11 Octobre 2002, présentation sous PowerPoint Dalil HAMANI, Farid AMEZIANE 1 21 00 Une Approche pour la Création des Vues Panoramiques et de mondes 4 virtuels et interactifs en 3D sur Internet utilisant le langage VRML Séminaire UMR MAP / LVP Constantine (Algérie), 04 au 11 Octobre 2002. 2003 Patrick PÉREZ Le chemin du rire et de la mort, à propos des clowns hopi Communication à Le rire, perspectives anthropologiques, séminaire de Alain Ballabriga, EHESS, Toulouse, mai 2003. (17 pages). Patrick PÉREZ L’identité lacandon; territoire, famille et ontologie Communication à L’identité, séminaire de Hélène Guétat, Université du Mirail, Toulouse, juin 2003. (20 pages). Jacques AUTRAN Atlas du patrimoine, Constantine - Le Rocher – Avancement Séminaire UMR MAP / LVP Constantine, Octobre 2003, présentation sous PowerPoint Patrick PÉREZ Deux terrains amérindiens, Journées de formation à la pratique du terrain en sciences sociales, EHESS et Université de Toulouse le Mirail, décembre 2003 1 30 50 1 1 30 60 1 1 31 00 1 1 31 20 1 2004 Patrick PÉREZ Cognition et ontologie : le cas lacandon Communication à L'identité II, séminaire de Hélène Guétat, Université du Mirail, Toulouse, mars 2004. (8 pages). Xavier MARSAULT, Renato SALERI Études de cas et utilisation des techniques de déambulation urbaine virtuelle 1 40 30 1 1 41 12 3 Du parcours architectural et urbain à la représentation de l’espace, quatrième séminaire de formation, École Normale Supérieure de Lettres, colloque organisé par le CAUE du Rhône, 23 novembre 2004 10 Rapports de recherche Page 234 Nb : 17 Publications Page 235 2002 Michel BARRUÉ, Jean-Henri FABRE Maîtrise d’œuvre, permis de construire et production du paysage. Effets de la loi du paysage du 18 janvier 1983 sur la production architecturale et urbaine.(25 pages) 1 20 10 1 Patrick PÉREZ Restitution d’un habitat néolithique à Adaïma in Adaïma, Rapport de fouilles, sous la direction de Béatrix MidantReynes, Ecole Française du Caire, Le Caire, 2002 1 20 10 1 Xavier MARSAULT, Renato SALERI et Hervé LEQUAY Rapport du projet DEREVE an 2", contribution de MAP-ARIA, juin 2002 1 20 60 1 Mathieu KOEHL, J. LEDIG Rapport des travaux d’auscultation topométrique de la cathédrale de Strasbourg (Opération n°19-E2001) pour la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Strasbourg. Juillet 2002, 14 plans, 131 pages. 1 20 70 1 Jacques AUTRAN, Bernard DOMENECH, Jean-Henri FABRE, Michel BARRUE Maitrise d'oeuvre, Permis de Construire et Production du Paysage: Effets de la loi Paysage du 8 Janvier 1993 sur la production architecturale et urbaine. Rapport intermédiaire d'activité complémentaire, Septembre 2002 1 20 90 1 2003 KOEHL, M., LEDIG, J. Rapport des travaux d’auscultation topométrique de la cathédrale de Strasbourg (Opération n°20-E2002) pour la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Strasbourg, 194 pages, 20 plans, Février 2003. 1 30 20 1 KOEHL, M., LEDIG, J. 1 30 60 Rapport d'étude sur la mise en place d'une auscultation du beffroi de la 1 Cathédrale de Strasbourg pour la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Strasbourg, 13 pages, Juin 2003. Xavier MARSAULT, Renato SALERI et Hervé LEQUAY Rapport final du projet DEREVE contribution de MAP-ARIA, sept 2003 1 30 90 1 ALTAN, O., GRUSSENMEYER, P. 1 31 20 XIXth CIPA Symposium, "New Perspectives to Save Cultural Heritage". 1 Antalya (Turkey) from 30 Sept. to 4 Oct. 2003. In ISPRS Highlights, Vol.8, n°4, December 2003. Jacques AUTRAN, Mohamed Salah ZEROUALA Un Atlas du quartier du "rocher" à Constantine exploitant l'approche cartographique numérique Rapport final de coopération, MAP/LVP - CNRS, Décembre 2003 Publications 1 31 20 1 Page 235 Page 236 2004 J.Y BLAISE 1 40 10 Multi représentations dans un Système d'informations sur le patrimoine 1 architectural et urbain pour le réseau Internet, compte rendu d’activite scientifique, APN/ATIP n° 35390 J.Y BLAISE Rapport interne de méthodologie, document de synthèse et démonstrateur du programme européen STRABON, publié en ligne 1 40 10 1 MEYER, E. Rapport sur les fonctions de relevé épigraphique corrigées et améliorées. Rapport de travail interne du Groupe de Recherche en Conception Assistée par Ordinateur (GRCAO). Janvier 2004, 12 p. 1 40 10 1 KOEHL, M., LEDIG, J. Rapport des travaux d'auscultation topométrique de la cathédrale de Strasbourg (Opération n°21-E2003) pour la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Strasbourg, 41 pages, 26 plans, 07/2004. 1 40 70 1 KOEHL, M., LEDIG, J. 1 40 90 Mise à jour cadastrale des communes de Bischwiller, Seltz, Auenheim, 1 Drusenheim, Marmoutier - Rapport de fin de contrat, 16 pages, 451 plans, 09/2004. GRUSSENMEYER, P. XXe Congrès de la Société Internationale de Photogrammétrie et de Télédétection : bilan et projets. Revue de l’Association Française de Topographie, 3e trim. 2004 N°100, ISSN 0290-9057, p. 27-34. 1 41 00 1 2005 Patrick PÉREZ, Frédéric LESUEUR La restitution des bâtiments a anciens de Beauclair à Douchapt (Dordogne) Rapport général des fouilles, sous la direction de Pierrick Fouéré, SRA Aquitaine, Bordeaux (sortie prévue fin 2005). (20 pages, 4 planches) 1 51 20 1 17 Documents multimédias – on line et off line Nb : 14 2002 Pierre Drap 4 Le site du groupe de travail sur la photogrammétrie subaquatique du CIPA, Comité International de Photogrammétrie Architecturale http://cipauwp.gamsau.archi.fr Le site de l’Arpenteur http://arpenteur.gamsau.archi.fr Le site du groupe de travail VII : Photographie du CIPA en France, Comité International de Photogrammétrie Architecturale http://wg7.gamsau.archi.fr Le site de la fouille du Grand Ribaud F http://GrandRibaudF.gamsau.archi.fr Page 236 Publications Page 237 Salim BELBLIDIA, Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT CD ROM Materia Synthesis CD Rom de découverte et d'information sur les produits du bâtiment de la société Atofina Prix : Roc d’Or FIMBACTE 2002 2 Renato SALERI CD "L'urbatecture de Pienza, ville nouvelle de la Renaissance" 1 En collaboration avec Bruno Queysanne, responsable scientifique du laboratoire "Les métiers de l'Histoire de l'Architecture", école d'architecture de Grenoble - juin 2002 2003 Dans le cadre de l’organisation du workshop VIA (Scientific Visualisation Issues in the field of the Architectural heritage) à Marseille, Avril 2003, (APN/ATIP), actes publiés en ligne 4 J.Y BLAISE, I.DUDEK, P.Bénistant Exploiting the architectural heritage’s documentation: methodology and tools for data analysis and visualisation J.Y BLAISE, I.DUDEK, Interfacing built heritage through semantic visualisation of spatio-temporal data sets J.Y BLAISE, I.DUDEK, P.Bénistant From concept modelling to scene interpretation disposals: raising the issue of shape uncertainty in the field of the architectural heritage J.Y BLAISE, I.DUDEK, Using the semantics of architectural objects for XML/VRML exploitation of heritage documentation. Jean-Claude BIGNON, Pascal HUMBERT, Yasmine SAHNOUNI CD ROM Bois et tradition Rencontre des hommes, des techniques du bois et de l’architecture 1 2004 Xavier MARSAULT, Hervé LEQUAY 1 DVD "La Cité Industrielle : navigation 3D temps réel dans le projet de Tony Garnier" Publication : MAP-ARIA et Ministère de la Culture et de la Communication sept 2004. 2005 Monique BARRUÉ-PASTOR, Serge FARAUT Création et édition d’un support CD-ROM interactif sur l’architecture et la société Tamberma pour la valorisation des travaux de recherche réalisés sur le sujet par MAP-asm (approches architecturales, territoriales, et paysagères). 1 14 Publications Page 237 Page 238 Expositions Nb : 6 2002 Depuis 2002 La base de données 3D "Une Cité Industrielle" est en exposition permanente au centre de réalité virtuelle de l’INRIA à Montbonnot, et visualisable sur écran géant en temps réel. 2 Depuis 2002 Une borne de présentation de "l'Urbatecture de Pienza" est en démonstration permanente à la Saline d’Arc et Senans, dans l’exposition sur "La cité idéale". 2003 Depuis 2003 2 une borne de présentation de la "Cité Industrielle" est en démonstration permanente à la Saline d’Arc et Senans, dans l’exposition sur "La cité idéale". 2004 J.Y BLAISE, I.DUDEK A Case Study on Krakóws Architectural Heritage 2 Exhibition dans le cadre de SCCG ’04 Conference (Spring Conference on Computer Graphics), Avril 2004, Budmerice, Slovaquie, publié en ligne 6 Cours et supports de cours 2002 Tania NEUSCH Télédétection et applications. Nb : 9 1 Cours et conférence à la Filière Topographie de l’IAV Hassan II. Rabat, Maroc, 4-14 février 2002. P. GRUSSENMEYER, K. HANKE Architectural Photogrammetry : Basic theory, Procedures, Tools. Tutorial on Sept 2nd 2002, Congress of the International Society for Photogrammetry and Remote Sensing, Comm. 5 (Close Range Photogrammetry), Corfu, Greece 1 Pierre GRUSSENMEYER Photogrammétrie architecturale et relevé de l’architecture. 1 Cours et conférence au Centre d’études supérieures spécialisées de restauration et de conservation des monuments et sites historiques. Tripoli, Liban, 27-30 novembre 2002. Mission du Ministère des Affaires Etrangères. 2004 Didier BUR Participation à la rédaction du manuel utilisateur de SketchUp version 4 Article-interview et publication d’image, Abvent-France, septembre 2004 GRUSSENMEYER, P., KOEHL, M. 2004 Aide à la rédaction d'un CCTP pour l'acquisition de données 3D pour la ville de Montpellier, 10p. 1 1 KOEHL, M. 2004. 1 Modèles Numériques de Terrain : Introduction, 6 pages. Modélisation, interpolation, constitution d'un MNT à partir d'un échantillon, 13 pages. Triangulation - théorie et méthodes avancées, 13 pages. Page 238 Publications Document de formation C.U.de Lyon Service Information Géographique. Juin 2004 Page 239 Modélisation, interpolation, constitution d'un MNT à partir d'un échantillon, 13 pages. Triangulation - théorie et méthodes avancées, 13 pages. Document de formation C.U.de Lyon Service Information Géographique. Juin 2004 KOEHL, M. 2004. Méthodologie de saisie pour maquettes 3D, 32 pages. Document de formation C.U.de Lyon Service Information Géographique. Juin 2004 1 GRUSSENMEYER, P., KOEHL, M., NEUSCH, T., MEYER, E. 2004. Cours de topographie en ligne http://photogeo.insa-straspourg.fr Topographie, Topométrie, SIG et Photogrammétrie 1 GRUSSENMEYER, P. (2004) 1 Photogrammetry for the documentation of cultural heritage and 3D modelling. ATECH: Advanced Technology training programme for Cultural Heritage, TEMPUS Joint European Project N° IB_JEP-30049-2002, 95 pages. 9 Publications 2002-2005 Publications Page 239 [ COOPÉRATIONS ] Collaborations scientifiques en France 243 Collaborations scientifiques à l’étranger 245 Partenaires publics et privés 246 Sommaire Page 243 Collaborations scientifiques en France EPHE – Ecole pratique des hautes etudes Marie-Francoise COUREL, Sabine FROMMEL Centre des monuments nationaux - Monum Jean-Paul CIRET, Georges PUCHAL Dans le cadre du programme 3Dmonuments MNATP-CEF-MCEM Michel COLARDELLE, Jean-Pierre DALBERA Dans le cadre du projet Fort Saint Jean Centre d'Études Alexandrines – CEAlex UMS 1812 Jean-Yves EMPEREUR, Directeur Isabelle HAIRY Laboratoire MATIS de l'IGN Marc PIERROT-DESEILLIGNY, Didier BOLDO Le2i UMR CNRS 5158 Institut image de l'ENSAM de Châlon s/Saône Fréderic MERIENNE Laboratoire des Sciences de l'Information et des Systèmes - UMR 6168 Equipe IMS Daniel BRUN-PICARD Centre Ausonius - UMR CNRS 5607 Maison de l'Archéologie 33607 PESSAC CEDEX Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme - MMSH Pôle villes AIX EN PROVENCE Le CIPA Le comité International de Photogrammétrie Architecturale. Le DRASSM - Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines. Luc LONG, Conservateur en Chef du Patrimoine Musée de l'Arles et de la Provence Antique Claude SINTES, Directeur Musée Archéologiques Henri Prades - Lattes (84) Christian LANDES, Directeur MENSI SA, service R&D Xin CHEN, Directeur R & D 94120 FONTENAY SOUS BOIS CEA - LETI Thierry COLLETTE CEA / SACLAY F91191 GIF-SUR-YVETTE CEDEX Laboratoire Métiers de l'Histoire de l'Architecture Dir. Bruno QUEYSANNE École d'Architecture de Grenoble. Laboratoires iMagis de Grenoble (IMAG) et LIGIM de l’Université Lyon I Dans le cadre du projet régional DEREVE. UMR 7503 LORIA : Coopérations Page 243 Page 244 Équipe ISA (Image, Synthèse et Analyse) Responsable : J.C. PAUL Équipe ECOO (Environnement pour la COOpération) Responsable : C. GODART UMR 7630 DCPR Équipe GRAPP : M.L. VIRIOT UMR 220 LOUEST Équipe LAREA : F. SCHATZ Laboratoire de traitement des métaux (F. MIRAMBET) Musée de l'histoire du fer (Jarville) Association PYRENE Université de Toulouse Le Mirail : C. DUBOIS Page 244 Coopérations Page 245 Collaborations scientifiques à l’étranger Ces collaborations s’appuient sur des conventions passées avec le CNRS Pologne nstitut HAiKZ, Faculté d'Architecture de l'Université Polytechnique de Cracovie (Pologne) Instytut Historii Architektury i Konserwacji Zabytków Wydzia_ Architektury Politechniki Krakowskiej ul. Kanonicza 1, 31002 KRAKÓW, POLAND Musée d'Histoire de Cracovie Dans le cadre du programme ARKIW Tunisie Institut National du Patrimoine de Tunis 4, Place du château Bab Ménara 1008 TUNIS Dans le cadre d’opération sur les sites d’Oudhna et de Dougga et de la paticipation au programme européen STRABON Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle 20, rue 8010 Montplaisir BP 345 – 1002 TUNIS Dans le cadre d’opération sur les sites d’Oudhna et de Dougga et de la paticipation au programme européen STRABON Italie Il dipartimento di studi storici e geografici dell'universita' degli studi di Firenze L’Institut Universitaire d’Architecture de Venise (IUAV) Carlo MAGANI, Agostino DE ROSA, Alberto SDEGNO Couvent de la Charité de Palladio à Venise L’université de Rome Tre , Prof Vieri QUILICI l’Université de La Sapienza à Rome, Prof Livio SACCHI La Soprintendenza Archeologica per la Toscana Canada École d'Architecture, Université de Montréal Chaire des Études Architecturales, Jean-Pierre CHUPIN Laboratoire NXI GESTATIO Département Design de l’université du Québec à Montréal, Nicolas REEVES Égypte Bibliotheca Alexandrina - Alexandrie (Egypte) The Alexandria & Mediterranean Research Center Mohammed AWAD, Hossam MAHDY Divers pays USEK- Liban Coopérations Page 245 Page 246 École Française d'Extrême Orient (Siemreap, Cambodge) École Française d'Athènes Service des Sites et Monuments Nationaux du Luxembourg Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique) École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) DMG (Design Machine Group) University of Washington (Etats-Unis) Partenaires publics et privés Mission de la Recherche et de la Technologie – MRT Ministère de la Culture et de la Communication 3, rue de Valois 75001 PARIS Union Internationale des Architectes – UIA 51, Rue Raynouard 75016 PARIS Ville de de Montpellier APOLLOR Association pour l'étude et l'application des matériaux polymères et composites en Lorraine CNDB Comité National pour le Développement du Bois CNET Centre National d'Études sur les Télécommunications de France Télécom Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine EDF Mécénat Technologique et Scientifique et Délégation Régionale de Lorraine MEDIA Construct Association pour le développement et l'utilisation des NTIC dans la construction OTUA Office Technique pour l'Utilisation de l'Acier CIM Béton Centre des Industries Manufacturières du Béton SPMP Syndicat des Producteurs de Matières Plastiques UNSFA Union Nationale des Syndicats Français d'Architectes Ville de Strasbourg Ville de Nancy Conseil régional PACA Conseil général 13 Conseil régional Rhone-Alpes MENSI - TRIMBLE 3D laser scanner – PARIS Page 246 Coopérations [ ÉVOLUTION 2006 - 2009 ] Sommaire Les grandes lignes du programme du MAP seront poursuivies pour le prochain mandat. Quelques aménagements lui sont cependant apportés : Le thème 4 « Partage d’informations sur Internet pour l’architecture » sera certainement remanié. En effet, du fait du changement ou plutôt de l’absence de politique de la Direction de l’Architecture il s’est transformé ces dernières années quasi exclusivement en activité de service pour l’Internet des écoles d’architecture. Il faudra étudier avec le Ministère le devenir du portail « @archi.fr » et transférer la gestion du réseau aux administrateurs systèmes des écoles. Dans le thème 3 « Processus de production de bâtiments », le projet « Communication et outils de CAO » s’achèvera avec la thèse de Dalil Omar HAMANI dont la soutenance est prévue en juillet 2005. C’est donc le site nancéen qui assurera le pilotage de ce thème qui constitue pour lui un axe historique et majeur. Le thème 2 « Paysage comme totalité construite » porté par le site toulousain évolue sous l’impulsion de Monique BARRUÉ-PASTOR en renforçant le pôle modélisation et en ouvrant un thème sur risques catastrophiques et développement durable tout en conservant un investissement important sur l’anthropoïde de l’espace. Il faut noter que l’équipe fait évoluer son acronyme « ASM - Architecture et Sociétés Montagnardes » vers « ASM - Architecture, paysage, Société et Modèles ». Le thème 1 « Outils numérique et Patrimoine » s’est renforcé avec l’apport de l’équipe de l’INSA de Strasbourg dont on peut constater aujourd’hui que l’influence est croissante tant dans son coeur de compétence , photogrammétrie et géomatique, que dans les rapports qui se sont développés avec le site de Nancy à propos de l’encadrement et l’échange de doctorants. Par ailleurs, la dimension patrimoniale de ce thème est montée considérablement en puissance sous l’impulsion de quatre programmes fortement structurant, un PICS (page 107), une APN / ATIP (page 117), le projet RIAMM (page 53), le programme européen STRABON (page 129), et le programme 3Dmonument (page 87). À l’occasion de la préparation de cette demande de renouvellement, le site de Marseille propose une nouvelle structuration en pôles et équipe : • Un pôle « didactique » dont l’objectif est double : mutualisation de connaissances informatiques entre les membres du laboratoire et enseignement aux étudiants du laboratoire et de l’établissement d’accueil. Anne DURAND, Ingénieur de recherche au CNRS en assurera l’animation • Un pôle « Modélisation spatiale, Relevé architectural sémantisé, Représentation et simulation, Systèmes d’informations localisées spatialement pour l’architecture ». Contacts : Jean-Yves BLAISE ou Michel FLORENZANO (page 253) • Un pôle« Modélisation informationnelle, Représentation spatiale interprétative, Analyse diachronique du bâti, Systèmes d’informations spatio-temporelles pour le patrimoine architectural et urbain » Contact : Jean-Yves BLAISE ou Iwona DUDEK (page 257) • Un pôle « Ateliers spécialisés bonnes pratiques pour les troisièmes cycles » Contact : Michel BERTHELOT ou Michel FLORENZANO (page 261) • Une équipe « PRAXIS - Photogrammétrie et Relevé Architectural, Xml, Information et Système». Responsable: Pierre DRAP (page 263) Le 17 mars 2005 Michel FLORENZANO Page 253 Pôle « Modélisation spatiale, Relevé architectural sémantisé, Représentation et simulation, Systèmes d’informations localisées spatialement pour l’architecture ». Contacts : Jean-Yves BLAISE ou Michel FLORENZANO Les techniques du relevé architectural ont connu ces dernières années d’importantes évolutions, avant tout liées au développement de nouvelles méthodes d’acquisition de données 3D. Les capteurs à balayage laser ont été largement utilisés dans le champ de l’architecture patrimoniale, depuis l’échelle urbaine jusqu’à celle de la statuaire. Les résultats de telles expériences témoignent de la qualité croissante des capteurs (précision et vitesse), mais aussi de la difficulté d’exploiter efficacement les nuages de points obtenus comme l’indique clairement F.Ramondino1. A l’opposé, la photo-modélisation a permis d’accélérer le processus de relevé, au détriment d’une précision qui reste le plus souvent largement suffisante dans le champ qui est le nôtre. Nous avons en complément introduit des techniques mixtes qui allient balayage laser et insertion de photographies2. De nombreux exemples montrent à la fois l’importance de ce champ de recherche mais aussi les questions qui se posent d’une part sur l’automatisation du processus de relevé et d’autre part sur l’utilisation des résultats du relevé. Force est de constater qu’aujourd’hui ces techniques restent centrées que la seule phase d’acquisition de données 3D. Elles s’arrêtent au mieux à un résultat qui prend la forme d’une maquette 3D plus ou moins réaliste, dans la construction de laquelle l’expert humain doit généralement intervenir pour rendre l’objet représenté lisible en tant qu’artefact. Ces travaux traitent du relevé architectural comme du relevé de barils de lessive : sans références à l’univers de connaissances traité. Or comme tous les objets de connaissance, l’architecture requiert une méthode d’observation capable de définir de façon univoque l’ensemble des paramètres qui la caractérisent. Mais il existe encore des discontinuités d’ordre varié entre les phases d’acquisition, de traitement et de restitution tridimensionnelle d’un objet. Qu’il s’agisse d’une acquisition photogrammétrique ou laser, l’ensemble des coordonnées obtenues (nuage de points) constitue le support des opérations de reconstruction. Les différents systèmes de modélisation géométrique permettent de générer, à partir de ces points, des surfaces paramétrées ou des polyèdres par maillage automatique. L’interaction entre les formes géométriques et la synthèse de sources lumineuses, s’appuyant sur différents algorithmes de rendu, produit finalement le contenu de la visualisation. Cette séquence d’opérations décrit en réalité un processus de travail où l’acquisition des données n’est pas toujours en cohérence avec les procédures de modélisation géométrique et de rendu. L’information est le plus souvent acquise de manière discontinue, les différents traitements sont réalisés avec des outils qui ne sont généralement pas conçus pour le relevé et la représentation architecturale. Cette discontinuité d’ordre technique et méthodologique est due à l’absence des architectes et de l’architecture du mouvement qui ces dernières années a produit les principales innovations en matière d’informatique graphique. Cette absence semble avoir généré une sorte de rupture entre les nouvelles technologies pour le dessin et 1 2 Ramondino, F (2001), From point cloud to surface : the modeling and visualisation problem – International Archives of the Photogrammetry, Remote Sensing and Spatial Information Sciences, vol XXXIV- 5/W10- 2001 Voir Dekeyser F, Gaspard F, De Luca L, Florenzano M, Chen X, Leray P (2003), Cultural Heritage Recording with Laser Scanning, Computer Vision and Exploitation of Architectural Rules. ISPRS conference: Vision techniques for digital architectural and archaeological archives. Ancona 2003. Évolution Page 253 Page 254 l’histoire de la représentation architecturale alors que l’objectif doit être d’en garantir une continuité logique. Dans ce sens, un modèle qu’il soit analogique ou numérique doit contenir dés son élaboration la structure des informations capables de le représenter. Le travail à mener se focalise sur la possibilité d’harmoniser les principes de l’Imagebased modeling (thème de recherche très actif ces dernières années) avec le traitement des nuages de points issus du relevé. Ces systèmes de modélisation basés sur l’image établissent des correspondances entre les différentes photographies d’une même scène puis exploitent les contraintes fournies par la géométrie épipolaire et enfin par les rapports géométriques communs aux scènes architecturales (parallélisme, orthogonalité, répétition, symétrie). Ils permettent ainsi de déduire les informations sur les cameras pour extraire finalement la géométrie 3D des objets à partir de leur projection perspective sur le plan d’observation. Les primitives géométriques ou architecturales (voir plus loin) dont on connaît certaines propriétés à priori, peuvent être contrôlées dans leur positionnement en utilisant les points et les profils pertinents de leur projection sur le plan de l’image. L’opération de plaquage de textures exploitera l’alignement entre point de vue, plan image et modèle 3D. Si les propriétés de chaque entité architecturale peuvent être contrôlées durant leur élaboration, la connaissance peut devenir, dans ce sens, un support au raisonnement de reconstruction. En pratique, des «primitives architecturales» sont modélisées par un ensemble de courbes 3D paramétriques ; les surfaces NURBS (Non Uniform Rational B-Splines) résultantes des courbes 3D maintiennent la dépendance des mêmes paramètres. Fig. 1 – Modèle de représentation de primitives architecturales : un exemple L’ajustement des courbes caractéristiques des profils pertinents sur les points du nuage détermine la déformation de la surface de façon locale tout en gardant cohérentes les propriétés intrinsèques de la primitive. Aux propriétés communes à chaque entité s’ajoute un système de contraintes capables d’exprimer les relations topologiques qu’elles entretiennent. Ces contraintes de position, d’orientation, d’échelle et de surface structurent l’ensemble des relations spatiales qu’un objet architectural exprime par sa composition. L’objet architectural sera alors décrit par un squelette topologique composé par un niveau de relation hiérarchique entre les éléments de la scène et par un niveau parallèle de relations de dépendance. L’extraction des peut être assimilée à une requête dans un système de gestion d’informations. En fait, chaque texture élémentaire extraite à partir des photographies sera organisée en fonction du modèle de description de l’objet en suivant l’organisation hiérarchique de ses éléments. Il s’agit là d’une perspective très intéressante si l’on considère que dans le domaine de la conservation du patrimoine une photographie représente le témoignage de l’état d’un édifice à un moment précis. Le modèle 3D acquiert ainsi un rôle fondamental dans le développement de systèmes d’informations à l ‘échelle architecturale : le modèle devient le moyen d’accès privilégié aux informations organisées en bases de données. L’observateur qui a capturé, interprété, analysé, modélisé et diffusé la réalité, la regarde maintenant «augmentée» par sa compréhension. Page 254 Évolution Page 255 Il importe ici d’indiquer que le relevé spatial 3D tel que nous le pratiquons débouche sur la production d’une maquette virtuelle 3D, restitution d’un état actuel, seule maquette que l’on pourra qualifier d’objective puisqu’elle est un substitut du réel. Mais cette maquette n’est pourtant pas exempte d’interprétation. En effet, la structuration des entités géométriques qu’elle contient doit correspondre à une analyse architecturale de l’édifice pour : • améliorer la lisibilité de la maquette (pour par exemple identifier clairement des jeux de formes canoniques ou des ensembles cohérents du point de vue de la période de construction). • assurer la mise en relation des formes représentées dans la restitution et des jeux de ressources documentaires relatifs à ces formes. Mais l’interprétation qui est faite du relevé brut, i.e un nuage de points dans l’espace par exemple, pour construire cette maquette restituant un état actuel n’est pas un raisonnement déductif, visant à décrire l’édifice « tel qu’il a pu être dans l’histoire ». Cette interprétation est une simple analyse de l’existant visant à reconnaître dans l’édifice actuel des traces objectives de formes architecturales connues. Il n’y a donc pas d’ambiguïté dans cette démarche : la restitution ne simule rien, elle se contente de décrire l’édifice actuel dans les termes de l’architecture (corpus, composition). Fig. 2 – Fragments de corniche relevés et édifice théorique : principe et résultat A partir de là, un tel relevé, sémantisé par le filtre d’une description architecturale de son contenu, devient une source fiable incontournable à la fois dans la réflexion sur l’existant et son aménagement et dans l’étude de ses évolutions historiques. La ou les maquette(s) résultantes renvoient par là à la fois à la problématique de la simulation spatiale et de la représentation architecturale dans sa dimension de pratique inscrite dans une histoire. Puisque la structure de la maquette résultante matérialise l’analyse architecturale de l’objet étudié, celui-ci peut en retour être utilisé comme moyen de structuration des informations à lui attacher. Dès lors l’action de relevé, et son exploitation graphique, s’intègre dans un dispositif plus large d’acquisition de connaissances sur l’objet architectural pour lequel nous avons noué des relations fortes avec le pôle Modélisation informationnelle, Représentation spatiale interprétative, Analyse diachronique du bâti, Systèmes d’informations spatiotemporelles pour le patrimoine architectural et urbain. C’est donc dans la perspective d’une meilleure adéquation de la pratique du relevé aux problématiques architecturales que se situe notre action, qui se développe sur trois axes principaux : • démarche de relevé elle-même (outils d’aide à l’exploitation et à l’observation finalisée des nuages de points), ; • modalités de représentation lié au point précédent (traitements ciblés du relevé pour améliorer la lisibilité des maquettes) ; • et enfin exploitation des maquettes produites (problématique de la navigation 3D notamment). Évolution Page 255 Page 257 Pôle « Modélisation informationnelle, Représentation spatiale interprétative, Analyse diachronique du bâti, Systèmes d’informations spatio-temporelles pour le patrimoine architectural et urbain ». Contact : Jean-Yves BLAISE ou Iwona DUDEK La compréhension du patrimoine architectural et urbain aux différentes échelles s’appuie en priorité sur l’analyse d’une documentation, souvent hétérogène, fixant un jeu d’indications sur les évolutions des objets étudiés. Nous avons montré que l’utilisation de la forme architecturale1 comme moyen d’organiser et de donner accès à ce jeu d’indications permettait de visualiser ces jeux d’indications au travers de maquettes 2D ou 3D simulant les évolutions d’édifices ou de tissus urbains. Nous avons en conséquence introduit l’idée qu’un modèle de l’objet architectural peut jouer le rôle de filtre sur notre jeu d’indications, et que sa joue dès lors de fait le rôle d’outil de travail et de découverte2 au sens de J.Bertin. Nous avons ensuite indiqué que l’appréhension de la forme architecturale peut s’inscrire en phase amont de l’étude dans un processus d’acquisition de connaissances hétérogènes au cours duquel des indices fragmentaires, souvent d’origine documentaire, permettent petit à petit de circonscrire l’objet et de lui affecter une forme relevant du modèle architectural que nous avons implémenté. Ces travaux, menés dans le cadre de programmes de recherche et de coopération scientifique sur le cas concret de la ville de Cracovie3 ont été depuis lors ré-interrogé au travers de cas d’étude différents4 permettant d’en valider la possible généralisation. Ils nous ont permis de mettre en évidence la nécessité d’élaborer une démarche de modélisation de l’objet et des connaissances qui lui sont associées, démarche que nous pourrons reconnaître par les termes modélisation informationnelle. Cette pratique de la modélisation 2D/3D doit mettre en relation dynamique trois éléments : informations qualifiées par des descripteurs propres au domaine (incertitude par exemple), corpus d’objets architecturaux théoriques multiéchelles, maquettes virtuelles dans lesquelles les informations susmentionnées sont visualisées et délivrées par l’intermédiaire de codes graphiques affectés aux objets architecturaux. Mais ces étapes ont mis en lumière trois questions à traiter pour faire émerger, dans le cadre du développement des NTIC, des dispositifs de visualisation d’informations adaptés à l’étude du patrimoine bâti : • La définition d’une méthode d’identification de formes architecturales canoniques donnant naissance à des objets particuliers que documentent les 1 Autrement dit d’objets relevant d’un modèle du corpus architectural. 2 J.Bertin, Sémiologie graphique Editions EHESS 1967-1998. 3 POLONIUM/PICS 1150 ARKIW UMR CNRS/MCC 694 MAP/iHAiKZ WA PK, Aide à Projets Nouveaux SHS 2001 ATIP n° 35390 4 WP6 du programme Strabon, Initiative EUMEDIS de la Commission Européenne, programme de numérisation 3D monum (présenté par ailleurs au dossier). Évolution Page 257 Page 258 jeux de données et qui réclament un formalisme de localisation spatiale et temporelle5. Ce premier axe sera décliné au travers des questions suivantes : o Démarche d’identification et d’organisation du corpus architectural. o Évolutivité du modèle et représentation des relations liant les concepts. o Variabilité temporelle et diachronie des objets architecturaux. o Généralisation : modélisation par cercles informatifs concentriques o Modèle d’acquisition d’informations : vers un formalisme d’intégration et de visualisation du processus d’acquisition de connaissances évolutives particulier aux objets bâtis patrimoniaux. • Une qualification des jeux de données propre au domaine du patrimoine architectural et urbain faisant appel par exemple à la notion d’incertitude des données. Cette qualification doit en outre lier la donnée d’une part aux objets particuliers qu ’il contribue à informer et d’autre part aux modèles canoniques dont ces objets relèvent6. Ce second axe sera décliné au travers des questions suivantes : o Effort normatifs pour la description de ce qu’est une ressource documentaire dans le champ concerné : un contenant. o Modèles de description de ce que renseigne la ressource : un contenu architectural. o Visualisation d’informations « non-spatialisables» . o Formalismes de contextualisation historique ou sémantique des objets figurés. o Outils d’exploration et d’exploitation des données brutes. • Une étude des conditions dans quelles conditions des éléments d’une « sémiologie graphique » adaptée à la conservation architecturale, utilisant la forme architecturale comme support, peuvent être définis, puis implémentés. La graphique de J.Bertin traite de deux objectifs, «traiter les données pour comprendre et en tirer l’information, et communiquer s’il y a lieu cette information ou un inventaire de données élémentaires»7 . C’est bien là notre démarche. J.K Rod8 cite quelques éléments qui sont au cœur de notre façon de concevoir la représentation architecturale, utilisation de signes symboliques, représentations dynamiques, information vue comme réponse à une question, etc.. Mais nous sommes en face d’un champ d’application où la graphique ne peut trouver d’application en l’état, notamment par notre utilisation d’objets tridimensionnels se substituant à l’information à délivrer. Nous devrons donc mener un travail d’interprétation de références (dans et hors du champ d’application cartographique) de nature comparable à celui que nous avons mené pour tirer de références sur le vocabulaire architectural des règles d’identification univoques. Un travail d’adaptation technologique sera ensuite à mener, là encore de nature comparable à celui que nous avons mené pour assurer la portabilité informatique de notre méthode d’identification des objets architecturaux. Ce troisième axe sera décliné d’abord au travers des questions 5 La définition d’une telle méthode pose plusieurs problèmes: quelle logique d’identification (i.e de discrétisation) des objets? Quels mécanisme d’enrichissement du modèle? Quel formalisme pour traiter d’objets pas encore assez connus pour être affectés à un élément particulier de ce modèle? 6 Un tel travail renvoie naturellement à une question simple: qui fait quoi? Il ne nous appartient pas de réinventer un modèle de description de données brutes mais bien de chercher à y intégrer des descripteurs proprement architecturaux, et en conséquence à évaluer les moyens de les visualiser. 7 J.Bertin , http://www.sciencespo.fr/cartographie/cartographie_html/5_page5theorie/graphique_bertin2001/01_definitions/0 1_1_graphique_definit.html 8 cf. J.K Rod The third choice cybergeo No.154, http:// 193.55.107.45/semiogra/rod/rod.htm Page 258 Évolution Page 259 suivantes : basculement entre échelles, rôle des formes canoniques, indications de validité des formes (originale, réplique, etc.) et de leur documentation (typologie fixant qualitativement un degré de confiance). Figure 21 Usages des représentations alternatives, 1 à 3, maquettes 3D VRML utilisées comme interfaces de navigation spatio-temporels avec codification des représentations pour porter des jeux d’informations, affichage des dispositifs interactifs d’interrogation de la scène (renvois vers la bibliographie associées aux objets, à leur inscription typologiques, etc..). 4,5 maquettes3D VRML thématisées (indicateurs interactifs Forme/Matériau/Fonction ouverts) 6, Equivalent 2D (SVG) des maquettes 1 à 3. 7, Aller-retours entre documents et maquettes : un moyen de questionnement itératif du document, la maquette construite dynamiquement reflète « ce que nous savons de plus que cette photographie sur cette portion de territoire » au moment de la requête. 8 à 12, reconstitutions de la chronologie de l’édifice avec sélection interactive d’empreinte au sol par période d’évolution (scènes SVG 8 et 9) et curseur temporel interactif dans la scène VRML 3D (10 à 12). Ce programme renvoie en définitive à deux problématiques de modélisation complémentaires : • Comprendre, décrire et formaliser un modèle du phénomène (les objets architecturaux eux-mêmes, à différentes échelles, appuyé par une connaissance générique). • Comprendre et manipuler les éléments de connaissance spécifique permettant de circonscrire les modalités d’apparition du phénomène (localisation spatiotemporelle, documentation, acquisition de données 3D, etc.). Évolution Page 259 Page 260 Il s'appuie, dans la filiation de nos travaux antèrieurs, sur un ensemble de formalismes informatiques, dits « libres », autour de la plateforme Internet, dont ces travaux nous ont montré la pertinence au regard du problème abordé et la robustesse technologique: approche Objet, interfaces CGI génériques, Systèmes de Gestion de Bases de Données Relationnels, scènes VRML et SVG, support EXIF, structuration de documents XML, transformations XSLT etc... Il sera mis en œuvre en priorité sur le terrain d’expérimentation pour lequel nous avons aujourd’hui l’acquis le plus significatif (approximativement huit cent édifices ou évolutions d’édifices traités) et les contacts les plus proches (deux nouvelles collaborations ouvertes en 2004), la ville de Cracovie. Mais il sera également questionné au travers des relations fortes que nous avons noué avec le pôle Modélisation spatiale, Relevé architectural, Représentation et simulation, Systèmes d’informations localisées spatialement pour l’architecture, en mettant à l’épreuve notre démarche face aux terrains d’expérimentation propres à ce pôle. Page 260 Évolution Page 261 Pôle « Ateliers spécialisés bonnes pratiques pour les troisièmes cycles » Contact : Michel BERTHELOT Michel FLORENZANO Dans le cadre de ses activités d’enseignement de troisième cycle, le MAP-Gamsau accueille sur son site des étudiants qui suivent trois types de cursus distincts : • Le Diplôme propre de l’École d’architecture de Marseille “Métiers de la création et applications numériques” (DPEA MCAN); • Le Master recherche SIS (Sciences des systèmes et de l’Information); • Des formations doctorales en vue de l’obtention de thèses relevant soit de la continuité du Master recherche SIS, soit d’autres écoles doctorales notamment Histoire de l’Art, Archéologie, Environnement, etc Le laboratoire accueille également des étudiants, principalement informaticiens, en stage (3 à 6 mois) de fin de cycle. Enfin, le laboratoire accueille en visite ou en stage des chercheurs invités étrangers. Par ailleurs, le laboratoire s’investit dans le cadre de ses relations internationales en Italie (IUAV) et en Pologne (HaiKZ) dans la définition d’offres didactiques croisant les problématiques des uns et des autres. En conséquence, il apparaît important de proposer dès aujourd’hui, dans le cadre du laboratoire MAP-Gamsau, comme chez ses partenaires étrangers, ce que nous avons intitulé « Ateliers spécialisés bonnes pratiques ». Au cours de ces ateliers, l’invité d’un partenaire, qu’il soit effectivement chargé d’un enseignement particulier dans un des cursus de troisième cycle ou qu’il soit invité dans un cadre évènementiel du type séminaire, pourrait intervenir auprès de l’ensemble des étudiants en formation, donc en croisant les cursus, pour faire état de sa pratique professionnelle sur le modèle des master-class. Séminaire interdisciplinaire VIA (Marseille, 2003, dans le cadre de l’APN 2001 ATIP n° 35390). Introduction par Livio De LUCA aux spécificités de la projection sphérique sur demi-coupole, présentée pour les invités étrangers au laboratoire - ici, aux manettes DR. P.Alkhoven (NL), Drs P.Ozimek, Z.Wiklacz, W.Komochowski (PL), arch M.Goras (PL). Parce que le laboratoire est investi à la fois dans l’enseignement lui-même mais aussi dans des programmes de recherche au travers desquels il lui est naturel d’inviter des chercheurs ou des professionnels français et étrangers, cette formule Évolution Page 261 Page 262 d’Ateliers spécialisés bonnes pratiques préfigurera de nouvelles offres didactiques internationales fondées sur l’idée d’interdisciplinarité. Cet « atelier » sera l’occasion de diversifier fortement l’offre liée aux cursus actuels dans lesquels le MAP-Gamsau intervient, déjà. La mise en relation directe de l’étudiant et de professionnels ne venant pas délivrer un enseignement traditionnel mais un regard concret, une expertise directement liée au programme scientifique du laboratoire, ne peut que rapprocher l’étudiant des conditions d’exercice de son futur métier, ce qui nous semble particulièrement important à ce niveau d’étude. Enfin, compte tenu de la grande diversité des champs de compétences des chercheurs ou professionnels collaborant avec le laboratoire, il nous semble essentiel de faire bénéficier les étudiants engagés dans les cursus de troisième cycle de ce qui constitue une interdisciplinarité de fait et une indéniable opportunité d’ouverture pour eux. Contacts: Michel Berthelot, responsible du DPEA MCAN Michel Florenzano, responsible du Master SIS pour l’UMR MAP Page 262 Évolution Page 263 Équipe praxis Photogrammétrie et Relevé Architectural, Xml, Information et Système Photogrammétrie et Relevé Architectural, Xml, Information et Système Équipe Pierre DRAP, chargé de recherche, CNRS Anne DURAND, ingénieur de recherche, CNRS Laure LOPEZ, assistant ingénieur, CNRS Camilla SCHWIND, chargé de recherche, CNRS Julien SEINTURIER, doctorant allocataire Région PACA / COMEX Problématique scientifique Représentation des connaissances. Nous voulons élaborer et mettre en œuvre des formalismes pour la représentation d’objets spatiaux. La représentation d'objets et de scènes architecturales par un formalisme logique pose des problèmes de représentation de connaissances ainsi que des problèmes algorithmiques. Dans un premier temps, nous étudions comment les scènes architecturales sont conceptualisées et par quelles opérations elles sont manipulées (ou par quelles opérations nous voulons les manipuler). Les notions intervenant dans la définition de ces constituants sont les objets abstraits, les relations spatiales entre objets comme « à côté de », « au-dessus de », la relation « partie de », ainsi que des contraintes qui expriment des lois de perspective, des lois physiques et des lois spatiales. Dans un deuxième temps, nous allons nous interroger sur la perception par les humains des scènes et des bâtiments. Ce problème de la perception est crucial, parce qu'un objet ne se présente jamais sous une forme idéale. Il peut être plus ou moins détruit, inachevé. Même non détruit, il n'est jamais complètement intact et conforme à sa description théorique. Pour modéliser des objets qui ne correspondent que partiellement à leur description abstraite, nous utiliserons des formalismes pour le raisonnement incomplet et incertain ainsi que des préférences entre modèles et formules. Fusion de données Dans les domaines de la représentation des connaissances pour l'intelligence artificielle, d'aide à la décision ou des bases de données, un certain nombre de travaux ont été réalisés sur la révision et la fusion d'informations provenant de sources multiples. Selon le type des informations disponibles : non ordonnées, partiellement ou totalement ordonnées, des opérations de fusion ont été proposées ; cependant les opérations de fusion proposées ne sont pas réversibles, ce qui reste un problème ouvert dans les applications réelles. Par ailleurs, avec le développement d'Internet on est amené à manipuler des informations structurées, ou semi structurées, des informations hiérarchisées ou des ontologies. La logique classique n'étant pas adaptée pour représenter de telles informations, la question de leur représentation se pose. De plus, la définition de stratégies de révision et de fusion d'informations structurées s'avère nécessaire et il est important de proposer des nouvelles stratégies de révision et de fusion qui tirent parti de la structure des informations. Évolution Page 263 Page 264 Suite aux travaux réalisés dans le domaine des bases de données, sur la combinaison, l'agrégation, l'intégration d'informations, plus particulièrement dans le cadre du web sémantique nous envisageons d'étudier l'utilisation de logiques de description, plus particulièrement un langage pour les ontologies du web, OWL développé par le consortium W3C pour représenter des informations structurées et définir des stratégies de révision et de fusion de ces informations. De la production à la gestion de données spatiales. Le processus de production et de gestion de données présenté ici peut être divisé en trois phases tant du point de vue des problématiques que du point de vue des technologies utilisées. Phase I, acquisition. La première phase, l’acquisition des données, comprend deux temps : l’analyse préalable des besoins et la définition des procédures. La rencontre avec les experts du domaine permet de définir les besoins spécifiques, le corpus des objets à mesurer, les différents types de données auxquels ils seront liés, quel sera l’utilisateur final. Cette phase donne lieu à des développements informatiques particuliers pour rendre compte des spécificités du corpus étudié (élaboration de modèles théoriques, de mécanismes de valeurs par défaut, de règles de mesure, etc…). Dans un second temps, la campagne de mesure, puis la production de données 3D à partir des outils de photogrammétrie et de laser scanner et des diverses techniques d’utilisation conjointe des deux méthodes. La production de données 3D est conduite par des experts du domaine concerné (archéologues, biologistes, architectes, …) et produit de la géométrie liée à des connaissances spécifiques du domaine étudié. Phase II, fusion de données. La phase I produit un grand nombre de données. La fusion de ces données en un ensemble cohérent et structuré d'informations est nécessaire pour permettre un travail ultérieur de traitement et de publication. Les données issues de la phase I peuvent être entachées d’erreurs, d’imprécisions et de fautes. Celles-ci sont dues aux erreurs de mesure, aux fautes d’interprétation, aux imprécisions des outils de mesure utilisés, aux déformations subies par l’objet au cours du temps (bris, éboulements, croissance, érosion, …). La fusion doit permettre d'éliminer les incohérences, ou du moins de les réduire. La phase II utilise un moteur de fusion, basé sur un ensemble de règles pour déterminer les incohérences et proposer des stratégies de correction. Au cours de cette phase, les données sont sous forme de fichiers au format XML depuis lesquels il est possible de retrouver tous les objets. Phase III, publication, mise à jour et révision. Au cours de la troisième phase, l’utilisateur final, expert du domaine, dispose d’un nouvel outil pour accéder aux connaissances qui ont été insérées dans le système depuis l’analyse préliminaire. Dans un premier temps, cette phase permet de valider les données obtenues après la fusion de la phase II. Grâce à une interface de pilotage où les objets peuvent être représentés en 2D, en 3D ou sous forme textuelle, l’utilisateur peut accéder à tous les champs et les modifier, il peut aussi rajouter de nouveaux objets. Page 264 Évolution Page 265 Les types d’objets étudiés peuvent être de natures diverses. Il est possible d’effectuer des opérations de révision pour modifier leur nature : corriger des erreurs d’interprétation à la saisie, prendre en compte de nouvelles données scientifiques, … Dans la dernière étape, l’utilisateur pourra valider les hypothèses de mise à jour et de révision et générer automatiquement des graphiques dans différents formats (html, svg, pdf, word, …). Le relevé L’outil privilégié de relevé, dans ce projet, sera la photogrammétrie. L’adéquation de cette technique et de notre projet tient en fait à une particularité, un inconvénient pourrait on dire, de la photogrammétrie : la mesure est faite par un opérateur qui observe les photos et décide des points à mesurer. C’est la présence obligatoire d’un opérateur qui fixe une limite à la quantité de points mesurables mais c’est aussi la présence de l’opérateur, en tant qu’être pensant, voire expert du domaine étudié qui permet à ce moment d’introduire de la connaissance dans le processus de mesure. L’ARPENTEUR (pour ARchitectural PhotogrammEtry Network Tool for EdUcation and Research) est un ensemble d'outils logiciels développés en collaboration avec l’équipe PAGE de Strasbourg depuis maintenant plus de cinq ans et qui sert de plateforme logicielle pour l’expérimentation des diverses approches abordées dans ce projet. Des exemples peuvent être consultés sur le site Internet http://arpenteur.gamsau.archi.fr. L’intégration de connaissances spécifiques du domaine étudié positionne l’ARPENTEUR comme un outil développé pour des professionnels de l'architecture ou de l'archéologie avec une intervention réduite de l'expert photogrammètre. Photogrammétrie et connaissance L’Arpenteur utilise les connaissances de l’expert tout au long du traitement photogrammétrique. Il s'appuiera sur diverses connaissances afin d’alléger les différentes étapes du processus et permettre à l’opérateur de se consacrer à la tâche essentielle qui lui est dévolue : « reconnaître, nommer et pointer » les objets dans l’image. Voici rapidement deux niveaux de connaissances utilisés en fonction des étapes du procédé photogrammétrique. Le premier niveau est géométrique. La connaissance que l’on a des objets étudiés est tout d’abord géométrique, l’architecture, les objets manufacturés peuvent être approximés par un ensemble de primitives géométriques. L’arpenteur est un outil de photogrammétrie ; nous nous efforcerons donc de prendre en compte la géométrie des objets (géométrie 3D) et d’en calculer une possible projection perspective sur la photo afin d’anticiper le geste de l’archéologue ou de l’architecte utilisant l’outil. Ces développements fortement axés sur le calcul géométrique et le traitement d’image sont très prometteurs, ils ont débouché sur le procédé I-Mage (Image processing and Measure Assisted by GEometrical primitive) qui a ouvert les portes aux développements visant à intégrer la photogrammétrie et les techniques de Laser Scanner au sein d’un seul et même outil de relevé. Le second niveau est encore géométrique mais avec une composante cognitive importante. Il s’agit d’utiliser la notion de modèle lié aux objets mesurés pour pouvoir compléter un ensemble de mesures. Ces mesures sont incomplètes soit parce que l’objet n’est vu que partiellement, soit parce que l’objet est endommagé lors de la prise de vue. La stratégie de reconstruction de l’objet est déterminée par un système expert qui applique un ensemble de règles faisant partie de la description de l’objet. Entre photogrammétrie et laser : vers une solution mixte Évolution Page 265 Page 266 Le laser scanner 3D est un système qui fonctionne de manière automatique et qui peut fournir un nuage de points d’une grande densité. Néanmoins, le système présente des limites : une saisie est rarement suffisante pour couvrir la zone à relever et diverses reprises, depuis plusieurs stations, doivent être effectuées. En effet, la zone de saisie du laser scanner 3D est limitée au « champ visuel » de l'instrument. Afin d'intégrer les zones inaccessibles (ombres, occlusions) et d’obtenir un modèle complet d'un objet, il est possible d’intégrer des surfaces mesurées en photogrammétrie après une orientation des photographies dans le même système de référence et une densification automatique des nuages de points obtenus par photogrammétrie. Le résultat obtenu diverge sensiblement de l’approche photogrammétrique présentée ci-dessus. Le scan laser, même couplé à une approche photogrammétrique, fournit une surface maillée sans distinction des artefacts mesurés. Nous envisageons deux approches concernant l’utilisation mixte des techniques de relevé laser scanner et photogrammétrie : La sémantique n’est pas utile: cas des bas reliefs ou plus généralement du décor en architecture. Dans ce cas spécifique, l’apport de la photogrammétrie se limite à compléter le modèle géométrique (zones inaccessibles au laser) et à fournir une texture de qualité pour le mapping. La sémantique est recherchée et donc nous cherchons à définir un modèle géométrique qui rend compte fidèlement des caractéristiques géométriques intrinsèques des objets mesurés. Dans ce cas, le relevé laser, même complété d’un nuage de points obtenu par densification de surface, peut ne pas contenir les points pertinents du modèle géométrique recherché (le nécessaire pas angulaire du laser ne coïncide que très rarement avec, par exemple, l’arête précise d’une corniche). Dans ce cas, l’utilisation conjointe des informations contenues dans l’image photographique, après quelques traitements de type convolution ou composés d’une succession de filtres (Laplacien, Sobel, etc…), peut fournir des éléments linéaires pertinents sur la photographie qui pourront être projetés sur le modèle 3D obtenu par le laser Scanner. Fusion de données mesurées et gestion des incohérences Le traitement et la gestion des données relevées sont une étape clé dans le processus d'étude de site. Lors d'une étude complète de patrimoine, il est fréquent d'être confronté à une fragmentation des informations. Deux facteurs disjoints ou corrélés induisent de telles situations. Le facteur de multiplicité et le facteur d'évolution temporelle. La multiplicité est liée au nombre des intervenants durant la phase de mesure. Lors d'une étude de site, le travail simultané de différents intervenants génère des ensembles différents d'informations. Ces ensembles peuvent être complètement disjoints, mais peuvent aussi contenir des informations redondantes. Il est par exemple fréquent de percevoir de la redondance d'informations lors de relevés photogrammétriques accomplis par plusieurs personnes. Les personnes travaillant de manière assez indépendante, par souci d'efficacité, peuvent relever plusieurs fois le même objet. Le facteur d'évolution temporelle est lié à la durée d'étude d'un site. La durée complète du processus d'étude d'un site patrimonial est généralement longue. Le site peut subir des modifications. Dans le cadre des relevés archéologiques, l'étude d'un site peut le modifier. Au delà du site, les objets eux-mêmes, tirés du site, peuvent évoluer, (se dégrader plus rapidement que prévu, être restaurés, égarés …). Cette évolution temporelle implique une fragmentation temporelle des informations. Page 266 Évolution Page 267 Le traitement des informations issues du relevé nécessite la construction d'un ensemble cohérent d'informations à partir des informations fragmentées. C'est un problème nécessitant la mise en place d'un cadre de recherche théorique en représentation des connaissances, fusion et révisions d'informations. En collaboration avec Leopoldo Bertossi de l'université de Carleton University, Ottawa, Canada, nous avons élaboré une méthode de mise à jour, qui est réalisée à l'aide d'un démonstrateur de tableaux analytiques. Cette méthode, qui s'applique à une base représentée en logique du premier ordre, utilise la capacité d'un tel démonstrateur de générer des modèles partiels d'une formule. Nous avons élaboré un algorithme qui permet de faire des déductions à partir d'une base incohérente en raisonnant d'une manière "locale" sur les parties non conflictuelles de la base. Nous comptons appliquer cette méthode à une base de données qui contient des descriptions d'amphores dans le cadre de notre collaboration avec le DRASSM. Un des problèmes qui se posent pour ce domaine est la définition même de l'incohérence qui doit être adaptée à ce domaine d'application particulier. Pour cette application il sera également nécessaire d'affiner la méthode afin de prendre en compte l'importance graduée des informations. Ainsi, il y a des faits dans une base qui ont moins de poids que d'autres et qui peuvent donc être plus facilement supprimés pour rétablir la cohérence. Pour cela, nous voulons comparer deux approches: une approche quantitative, qui associe un poids (réel entre 0 et 1 à chaque atome) et une qualitative qui établit seulement un ordre entre les informations. Publication, mise à jour et révision Le résultat des phases précédentes est un modèle renseigné du site étudié. Géométrie et informations cohabitent et sont décrits dans un seul fichier au format XML. Ici commence l’aspect publication et diffusion de ces informations. En fonctions des destinataires et du but de la consultation des données, différents points de vue vont être possibles. Les choix technologiques reposent sur le formalisme XML, la recherche et l’élaboration des requêtes en XPATH et Xquery, la représentation 2D utilise SVG, Scalable Vector Graphic et les scènes 3D sont visualisées en X3D, dernière évolution du format VRML en XML. Cette cohérence du formalisme permet une grande souplesse dans la gestion et la recherche des différentes informations puisque l’ensemble des données est exprimé dans un langage unique. Diverses opérations sont possibles via l’interface web développée : Consultation des données. L’état actuel des données est consultable via l’interface web au moyen d’un système de requêtes sur les données XML. La consultation peut se faire en mode texte seulement ou par l’intermédiaire des diverses représentations graphiques possibles. La présentation cartographique en SVG permet une approche traditionnelle où le fond de carte peut être un simple schéma ou une ortho photographie. Des groupes d’objets peuvent être mis en évidence de manière graphique selon la valeur de certaines données. Les maquettes 3D en X3D permettent de rendre compte des relevés architecturaux élaborés selon les hypothèses des experts du domaine. Les résultats sont générés actuellement sous forme de tableaux classiques au format html. Notre objectif constant de créer un système facilitant l’aide à l’analyse pour l’expert, nous amène à concevoir dans un futur proche des outils simples de création automatique de rapport sous forme de graphiques. Mise à jour. Deux types de mises à jour sont possibles : la modification des données non graphiques, complètement ou données nouvelles à introduire (ajout d’un Évolution Page 267 Page 268 nouveau type d’objet, modification de la structure des objets, ajout d’un nouvel objet ou modification des données relatives à un objet existant) ou bien modification des structures géométriques au fil des modifications du site. L’étude archéologique s’accompagne souvent de modification, voire d’une destruction du site archéologique ; les diverses campagnes de photogrammétrie doivent permettre de maintenir la cohérence des informations publiées. Révision. La structure fortement polymorphique du langage XML nous permet de suivre l’évolution des connaissances scientifiques et des hypothèses formulées sur les objets étudiés. Il sera possible de modifier nature des objets mesurés sans modifier les mesures effectuées : seul le point de vue et les connaissances peuvent évoluer et le système sera en mesure de prendre en charge l’aspect sémantique de telles révisions. Projets en cours En collaboration avec le département de Géographie et d’Histoire de l’université de Florence, Italie. Dans le cadre d’une convention établie entre les deux institutions et d’un Programme d’Action Intégrée soutenue par EGIDE, la problématique de l’équipe sera adaptée à l’archéologie du bâti au travers de l’étude menée depuis de nombreuses années sur le château de Shawbak en Jordanie. Deux campagnes de photogrammétrie déjà effectuées ont permis d’obtenir des résultats prometteurs. En collaboration avec le DRASSM. Notre approche du relevé est mise en application sur deux fouilles archéologiques sous marine, l’une avec le soutient de la Ville de Marseille, sur l’anse des Catalans où les résidus de dragage du port de la ville nous ont conduit à étudier une collection de blocs architectoniques provenant probablement d’édifices monumentaux marseillais détruits. La seconde, avec le soutient du Musée de l’Arles Antique, sur la fouille sous marine du Rhône à la hauteur du pont de Trinquetaille en Arles. En collaboration avec le COM. Les problématiques de relevé et de gestion des informations sont ici appliquées à un gros programme d’évaluation du potentiel de pêche du corail sur le littoral Algérien. Ce projet est financé par le gouvernement Algérien et se prolongera jusqu’à l’été 2006. La collaboration avec Centre d’Océanologie de Marseille sur l’étude du corail fait l’objet d’une convention entre les deux laboratoires depuis maintenant trois ans. Dans le cadre du Network Of Excellence EPOCH Membre du réseau EPOCH (Excellence in Processing Open Cultural Heritage), l’équipe est engagée dans le cadre d’un projet soutenu financièrement par le réseau EPOCH sur la méthodologie des fouilles archéologiques sous-marines. Collaborations Odile Papini, professeur à l’université de Toulon co-encadre Julien Seinturier avec Pierre Drap sur le thème de la fusion de données archéologiques. Nicola Olivetti, professeur à l’université de Turin, collabore avec Camilla Schwind sur des démonstrateurs en logique non-classiques. Page 268 Évolution Page 269 Laura Giordano, professeur à l’università del Piemonte orientale et Alberto Martelli, professeur à l’université de Turin, collaborent avec Camilla Schwind sur des systèmes de représentation en logiques multi-modales. Leopoldo Bertossi, professeur à l’université de Carleton, Ottawa, Canada Marco Canciani, enseigne à l’université de Roma III, Italie, appartient au laboratoire de représentation de l’architecture. Nous venons de terminer un programme d’action intégrée soutenue par l’Egide en 2004. Roberto Gabrielli, chercheur à l’ITABC, laboratoire du CNR, Rome. Nous sommes engagés sur un projet soutenu par le ministère des affaires étrangères italien sur les réseaux d’irrigation des tombes nabatéenne de Petra, Jordanie : “Antica rete idrologica di Petra. Studio e restauro nell’ottica della conservazione dei Beni Architettonici” Participations à des comités de programmes Secondes Journées francophones « Modèles formels de l'interaction » MFI'03, 20-22 mai 2003, Lille, France 9th International Workshop on Non monotonic Reasoning, 19-21 april Toulouse, France 2002, Participations à des jurys de thèses Camilla Schwind a été membre de jury et/ou rapporteur des thèses suivantes: Inférence quantitative des relations spatiales directionnelles. Réda Dehak, ENST, Télécom, Paris, 20 décembre 2002, membre du jury. Systèmes d'agents normatifs: concepts et outils logiques, Tibériou Stratulat, Université de Caen, 13 décembre 2002, rapporteur et membre du jury. Autour de la sémantique préférée des systèmes d'argumentation, Sylvie Doutre, 12 décembre 2002, rapporteur et membre du jury. Pierre Drap a été membre de jury de thèse de M. Omar Al Khalil. Thèse de doctorat de l'Université Louis Pasteur, Strasbourg I. Titre : Photogrammétrie mono-image et modélisation tridimensionnelle des intérieurs de bâtiments. Date de soutenance le 12 septembre 2002, Strasbourg. Publications Revues Conditional Logic of Actions and Causation. Artificial Intelligence, Elsevier, volume 157/1-2, pp. 239-279. Leopoldo Bertossi and C. Schwind. 2004 Database Repairs and Analytic Tableaux. Annals of Mathematics and Artificial Intelligence, Volume 40, Issue 1-2, pp 5-35, January 2004. Nicola Olivetti, Gian Luca Pozzato and Camilla Schwind. 2004 A Sequent Calculus and Theorem Prover for Standard Conditional Logics. The Computing Research Repository, CoRR cs.LO/0407064, 2004. Évolution Page 269 Page 270 Colloques P. Drap, P. Grussenmeyer, P.Y. Curtinot , J. Seinturier, G. Gaillard , "Presentation of the web based ARPENTEUR tools: towards a Photogrammetry based Heritage Information System. ", ISPRS XXth CONGRESS, Turkey, Istanbul, 12-23 July 2004. J. Seinturier, Pierre Drap, N. Vincent, F Cibecchini, O Papini, P. Grussenmeyer, "Orthophoto imaging and GIS for seabed visualization and underwater archaeology. ", CAA Computer Applications and Quantitative Methods to Archaeology Conference, Prato, Italy, on 13-17 April 2004 . Pierre Drap, J. Seinturier, N. Vincent, F Cibecchini, O Papini, P. Grussenmeyer, "Orthophoto imaging and GIS for seabed visualization and underwater archaeology.", Innovative technologies for underwater archaeology. SCAM, Lerici, Italy. 17 April 2004. Conférencier invité. J. Seinturier, Pierre Drap et O. Papini, " Fusion réversible : application à l'information archéologique ", Journées Nationales sur les Modèles de Raisonnement (JNMR 2003), Paris, France, novembre 2003, http://www.cril.univartois.fr/~marquis/articlesJNMR-03.html. Pierre Drap, Matteo Sgrenzaroli, Marco Canciani, Giacomo Cannata, Julien Seinturier . 2003. "Laser Scanning and close range photogrammetry: Towards a single measuring tool dedicated to architecture and archaeology". CIPA XIXth INTERNATIONAL SYMPOSIUM, ANTALYA, Turkey, October 2003. (to be printed) M. Canciani, P. Gambogi, F. G. Romano, G. Cannata, P. Drap . 2003. "Low cost digital photogrammetry for underwater archaeological Site survey and artifact isertion insertion?. The case study of the dolia Wreck in secche della meloria-livorno-italia". ISPRS Workshop Vision Tecniques techniques for digital architectural and archaeological archives, ISPRS Commission V, WG IV., intercommission III/V, Ancona 2003. (Actes à venir) Pierre. Drap, Julien. Seinturier, Luc. Long. 2003. "A photogrammetric process driven by an Expert System: A new approach for underwater archaeological surveying applied to the 'Grand Ribaud F' Etruscan wreck". Applications of Computer Vision in Archaeology ACVA'03 Monona Terrace Convention Center, Madison, Wisconsin, USA. June 17, 2003. Pierre. Drap, Julien. Seinturier, Marco. Canciani, Ben. Garrett . 2003. "A GIS tool box for Cultural Heritage. An application on Constantine, Algeria, historical center" VAST2003: The 4th International Symposium on Virtual Reality, Archaeology and Intelligent Cultural HeritageBrighton, 4-7 November 2003. Article accepted.) Pierre. Drap, Julien. Seinturier, Luc. Long . 2003. "Archaeological 3D Modelling using digital photogrammetry and Expert System. The case study of Etruscan amphorae", The Sixth International Conference on Computer Graphics and Artificial Intelligence Limoges (FRANCE) 14 - 15 mai 2003. Pierre Drap. 2003. "Underwater photogrammetry and XML based documentation system: The case of the 'Grand Ribaud F' Etruscan wreck". Underwater Survey and Recording, One Day RSPSoc Symposium, Remote Sensing and Photogrammetry Society, Centre for Archaeology Fort Cumberland, Eastney, Portsmouth. 9 april 2003. Conférencier invité. Pierre Grussenmeyer, Pierre Drap, Gilles Gaillard. 2002. "ARPENTEUR 3.0: Recent developments in web based photogrammetry.". ISPRS, Commission VI: Education and Communications. São José dos Campos, São Paulo state - Brazil, September 2002. Page 270 Évolution Page 271 Pierre Drap, Pierre Grussenmeyer, Gilles Gaillard, 2002. "'arpenteur' as web based photogrammetric package: towards interoperability through a xml structure for photogrammetric data". ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grece. Actes à paraître. Pierre Drap, Emmanuel Bruno, Luc Long, Anne Durand, Pierre Grussenmeyer 2002, "Underwater photogrammetry and xml based documentation system: The case of the 'Grand Ribaud F' Etruscan wreck". ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grece. Actes à paraître. Marco Canciani, Pamela Gambogi, Pierre Drap, 2002. "Web archaeological data management system from underwater photogrammetry. An application on two roman wrecks". ISPRS, Commission V, Close Range visualization techniques, du 2 au 6 Septembre 2002, Corfu, Grece. Actes à paraître. Camilla Schwind, Inconsistent Query Answering from Weighted Causal Databases 1st International Workshop on Knowledge Representation and Approximate Reasoning (KRAR'2003), Olsztyn, Pologne, 16-18 Mai 2003. L. Giordano, A. Martelli and C.~Schwind. Verifying Communicating Agents by Model Checking in a Temporal Action Logic. In Logics in Artificial Intelligence, 9th European Conference JELIA'2004, Lisbon, Portugal, September 2004, Springer LNAI 3229, pages 57-69, 2004. L. Giordano, A. Martelli and C.~Schwind. Specifying and Verifying Systems of Communicating Agents in a Temporal Action Logic. In Advances in Artificial Intelligence, 8th Congress of the Italian Association for Artificial Intelligence, AI*IA'2003, Pisa, Italy, September 23-26, Springer LNAI2829, pages 262-274, 2003. Laura Giordano and Valentina Gliozzi and Nicola Olivetti and Camilla Schwind. Tableaux calculi for preference-based conditional Logics. In Tableaux'2003, Rome, Italy, Springer LNAI 2424, pages 382-394, 2003. Laura Giordano and Camilla Schwind, Towards a Towards a Conditional Logic of Action and Causation. In Logics in Artificial Intelligence, 8th European Conference JELIA'2002, Lamezia, Italy, Springer LNAI 2424, pages 382-394, 2002. Laura Giordano and Camilla Schwind. Conditional Action Logic. In 8th International Workshop on Nonmonotonic Reasoning, Toulouse, France, pages 333-342, 2002. Leopoldo Bertossi and C.~Schwind. Analytic Tableaux and Database Repairs: Foundations, In: Second International Symposium on Foundations of Information and Knowledge Systems (FoIKS 2002), Thomas Eiter and Klaus-Dieter Schewe (eds.), LNCS 2284, pp.32-48, Best paper of the conference. Évolution Page 271