Genou Revue détaillée sur les ruptures partielles du ligament croisé
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Genou Revue détaillée sur les ruptures partielles du ligament croisé
Genou Revue détaillée sur les ruptures partielles du ligament croisé antérieur Nicolas Graveleau Paris DeFranco MJ, Bach BR A comprehensive review of partial anterior cruciate ligament tears. J Bone Joint Surg Am 2009 ; 91 : 198-208. peuvent s’allonger d’environ 50 % (déformation plastique) et entraîner une rupture interstitielle avec un aspect macroscopique pseudo intact des fibres (avec distension difficile à apprécier), mais une continuité des fibres entre les sites d’insertion tibiaux et fémoraux. La capacité de cicatrisation du LCA après traumatisme est relativement limitée, compte tenu de la précarité de la vascularisation épi-ligamentaire. Une nécrose ischémique des fibres résiduelles du LCA est donc possible par insuffisance de la vascularisation expliquant le passage de la rupture partielle à la rupture complète. Cette cicatrisation insuffisante associée aux atteintes microscopiques de la structure du ligament définit l’incompétence fonctionnelle du LCA traumatisé. Cliniquement, cela va se traduire par une instabilité récurrente du genou/la survenue d’événements méniscaux ou cartilagineux/des remaniements dégénératifs précoces et une mauvaise fonction du genou. Les ruptures isolées du ligament croisé antérieur (LCA) sont les lésions ligamentaires les plus fréquentes du genou. Ces ruptures peuvent être complètes ou partielles. Dans les ruptures partielles, le diagnostic clinique est plus difficile et la présentation clinique varie. Leur diagnostic, plus incertain, leur évolution dans le temps et leur traitement sont encore sujets à de nombreuses controverses. Le but de cet article est de clarifier les définitions, le diagnostic clinique et les stratégies thérapeutiques devant ces ruptures partielles du LCA. Aspects anatomiques et biomécaniques Le LCA comporte deux faisceaux principaux : l’antéromédial (AM) et le postérolatéral (PL). Biomécaniquement, le faisceau AM, plus isométrique, est dévolu au contrôle de la translation antérieure du tibia sous le fémur, genou fléchi. Il participe au contrôle des rotations interne et externe. Le faisceau postérolatéral, plus épais, est moins isométrique et est plus spécifiquement dévolu au contrôle de la translation antérieure, de l’hyperextension et des rotations. Sa position oblique lui autorise un meilleur contrôle des rotations. L’AM est tendu en flexion (le PL est alors détendu). Le PL est tendu en extension et en rotation interne. La position du genou au moment du traumatisme pourrait expliquer une lésion préférentielle de l’un des deux faisceaux. Théoriquement, une rupture du faisceau AM devrait aboutir à une laxité en flexion, à un genou stable en extension et à l’absence d’anomalie clinique de rotation. De même, la rupture isolée du faisceau PL devrait théoriquement aboutir à une hyperextension, à une laxité antérieure en extension, à une augmentation des rotations interne et externe en extension. C’est, du moins, ce qui se produit dans les sections cadavériques séquentielles du LCA au laboratoire. Par ailleurs, avant de connaître une rupture, les fibres Définition et diagnostic C’est là que se situe un des nœuds du problème. Une rupture partielle devrait correspondre à une lésion ligamentaire de grade 2, c’est-à-dire une distension sans interruption de la continuité des fibres. Une rupture partielle peut correspondre soit à un simple saignement IRM au point d’insertion fémoral du ligament, soit à un aspect de ligament distendu, mais continu en IRM ou en arthroscopie, soit à une rupture complète isolée de l’un ou l’autre des faisceaux AM ou PL… Le pourcentage de fibres rompues peut aussi être le critère retenu avec des lésions partielles qui intéressent de 25 à 75 % des fibres ou une subdivision en haut grade (> 50 %) ou en bas grade (< 50 %). Enfin, si la rupture intéresse souvent l’insertion fémorale, les ruptures interstitielles peuvent être considérées comme des ruptures partielles (« en continuité »). 17 M ise au point Quatre critères Le diagnostic d’une rupture partielle est fondé sur la combinaison : – d’une laxité asymétrique au test de Lachman ; – d’une absence de pivot shift sous anesthésie ; – d’une laxité différentielle au KT-1000 ≤ 3 mm ; – d’un aspect arthroscopique de traumatisme des fibres du LCA. La présence d’un ressaut rotatoire asymétrique est en concordance, pour les auteurs, avec une instabilité vraie ressentie par le patient. Quand ces critères sont utilisés, le diagnostic repose sur la laxité et non sur la structure résiduelle du LCA. Si ces quatre critères sont remplis, le patient est diagnostiqué porteur d’une rupture partielle et le LCA (résiduel) est considéré a priori comme fonctionnel. Si les lésions structurelles sont suffisantes pour entraîner un pivot shift positif, alors le LCA (résiduel) est considéré comme non fonctionnel. Le test du pivot shift permettrait donc de distinguer les ruptures partielles avec ligament résiduel fonctionnel et non fonctionnel. Les circonstances diagnostiques et les symptômes consécutifs à l’accident sont peu spécifiques en dehors des pseudo-blocages avec limitation de l’extension lorsque le moignon du faisceau rompu vient s’intercaler soit dans le compartiment externe, soit dans l’échancrure en avant du pied résiduel du LCA (battant de cloche). Le diagnostic clinique repose sur la quantification comparée (par rapport au genou sain) de la laxité antérieure plutôt fondée sur le test de Lachman que sur le tiroir antérieur à 90° qui sollicite les stabilisateurs secondaires du genou. Les études cadavériques montrent qu’il est très difficile de suspecter, par la présence d’une laxité antérieure, une rupture partielle même de 75 % des fibres. Certaines lésions partielles (par analogie avec les sections partielles cadavériques) ne seraient donc pas détectables par les tests cliniques/laximétriques évaluant la laxité antérieure. Un pivot shift positif serait meilleur pour détecter une insuffisance fonctionnelle du LCA et serait mieux corrélé à l’existence d’une instabilité du genou ressentie par le patient. Les auteurs précisent que ce test doit être réalisé préférentiellement sous anesthésie générale (AG). Certains auteurs classent les pivot shift de grade 1 (+, ébauche) dans les lésions partielles d’un LCA qui serait encore fonctionnel. Pour les auteurs de l’article, un test de pivot shift négatif sous AG, associé à une laxité antérieure asymétrique des genoux, définit entièrement une rupture partielle. Arthromètre Le testing par arthromètre ne serait pas suffisamment discriminant pour distinguer rupture partielle et rupture complète. Ainsi, certains patients avec un pivot shift positif peuvent avoir une différentielle laximétrique de moins de 3 mm. La mesure quantitative par arthromètre est un complément intéressant à l’évaluation de la laxité antérieure d’un genou, mais elle est peu discriminante et insuffisamment sensible pour définir une rupture partielle. Certaines ruptures partielles n’ont pas de laxité différentielle : une laxité différentielle de moins de 3 mm ne peut préjuger du caractère partiel de la rupture et une laxité de plus de 3 mm évoque une incompétence du LCA. IRM Certaines images IRM suggèrent l’existence d’une rupture partielle, mais ne peuvent poser fermement le diagnostic. Les critères habituellement retenus pour évoquer une rupture partielle sont : – un hypersignal au sein du LCA ; – un aspect détendu ou aminci ou en vague du LCA, mais avec continuité des fibres du fémur au tibia ; – une orientation globalement respectée. Les coupes orthogonales standard n’analysent pas bien cette structure oblique. Des coupes obliques complémentaires peuvent être utilement ajoutées. L’intérêt des IRM 3T pour mieux identifier les deux faisceaux est en cours d’étude. Plus de la moitié des ruptures partielles ne peuvent être différenciées des ruptures complètes sur les seules données de l’IRM. La sensibilité de cet examen serait de 55 % avec une spécificité de 75 % dans leur détection. Les critères IRM utilisés pour le diagnostic des ruptures secondaires sont l’association de : – critères primaires (ceux qui concernent le LCA luimême) ; – présence d’un signal d’intensité anormal entre les fibres intactes ; – bombement ou ondulation des fibres visualisées ; – non-visualisation sur les séquences pondérées en T1 des fibres intactes visibles en T2 ou récupération inverse-recovery; – l’absence de critères secondaires ; – lésions ostéochondrales ; – boucle excessive du LCP ; – translation tibiale antérieure spontanée ; – encoche fémorale latérale profonde. Arthroscopie Parce que l’évaluation clinique de ces ruptures partielles est difficile, de nombreux auteurs utilisent l’arthroscopie comme examen de référence pour définir l’extension de la 18 rupture. L’évaluation est cependant peu aisée en raison des éléments suivants : – un tissu apparemment intact peut avoir des lésions interstitielles ; – le tissu résiduel peut avoir subi une déformation plastique (détente) ; – l’environnement synovial peut être préservé, mais les fibres sont, elles, traumatisées ; – la rupture intéresse souvent l’insertion fémorale et le pied du LCA peut apparaître normal ; – une rupture complète peut cicatriser dans l’échancrure ou au LCP de façon assez ferme donnant un aspect de ligament « vertical », mais tendu. L’évaluation de la quantité de LCA résiduel n’est donc pas si facile en arthroscopie. Quant à la qualification mécanique des fibres résiduelles, elle est, elle, impossible. Certains auteurs retrouvent une corrélation entre les données de l’examen clinique et la quantité de LCA résiduel observée en arthroscopie, d’autre non… L’arthroscopie doit être, selon les auteurs de l’article, utilisée pour déterminer si le LCA est suspect de rupture partielle, mais ne peut révéler la fonction résiduelle de ce dernier. du pivot shift serait de 24 % sur le patient éveillé et de 92 % sur le patient sous anesthésie générale. C’est, pour eux, le critère majeur de diagnostic. Si le pivot shift sous anesthésie est négatif, une arthroscopie diagnostique est réalisée pour éliminer une lésion méniscale, ostéochondrale ou un moignon de LCA associé. Le genou est alors retesté après traitement de la lésion associée. S’il est toujours stable, alors le patient est réveillé pour être remis en traitement fonctionnel. Si le pivot shift est positif sous anesthésie générale, un traitement chirurgical est réalisé. Les gestes thermiques Les gestes thermiques n’ont pas apporté la preuve de leur efficacité à long terme. Ils ne doivent pas être recommandés tant que les effets et résultats de ces actions thermiques ne seront pas mieux connus. Les reconstructions à simple faisceau La réparation (suture) du faisceau rompu peut être envisagée, mais peu de résultats s’y rapportent. La reconstruction sélective du faisceau (AM/PL) endommagé (augmentation) est le traitement envisagé lorsque la décision chirurgicale est prise. Les auteurs de cet article ne détaillent pas leur technique. Traitement Le traitement des patients atteints de ces lésions partielles doit être gradué et doit prendre en considération les symptômes allégués, les données de l’examen physique, la quantité de ligament résiduel, la pratique sportive, le niveau sportif, les intervalles de temps depuis le traumatisme initial, les exigences de travail… Le traitement fonctionnel peut être réservé aux patients peu demandeurs chez qui la demande sportive est limitée et le risque d’évolution vers un genou fonctionnellement instable (pivot shift positif) moins marquée. Chez les patients plus sportifs, le risque doit être expliqué et le traitement chirurgical envisagé surtout si un pivot shift apparaît. Résultats Les résultats sont encore difficiles à apprécier compte tenu du niveau des études publiées (niveau IV, faibles échantillons, manque d’évaluation clinique précise, faible recul…). Le diagnostic, dans les études sélectionnées, repose sur les éléments de l’examen clinique et l’arthroscopie diagnostique. Le résultat des séries de traitement conservateur ne prend pas toujours en compte la modification des habitudes sportives, la diminution de niveau, l’évolution de la laxité… L’histoire de ces ruptures partielles n’est pas, elle non plus, bien établie. Ainsi, l’évolution vers une insuffisance ultérieure du ligament croisé antérieur est évaluée entre 11 % et 62 % en fonction des séries de traitement conservateur. Selon F.R. Noyes et al. (1), trois facteurs sont en rapport avec la progression de l’instabilité : – la quantité de LCA lésée sur les données de l’arthroscopie initiale ; – une translation tibiale antérieure augmentée par rapport au genou controlatéral lors de l’examen initial ; – la survenue d’épisodes d’instabilité subséquents. Selon M.S. Kocher et al. (2), certains facteurs sont Le traitement conservateur Le traitement conservateur est variable associant l’utilisation d’attelle, la rééducation, le renforcement musculaire. Le délai communément admis de reprise est de trois mois. Le port d’une attelle n’a pas prouvé son efficacité sur la prévention de l’évolution vers une rupture complète à la reprise des activités sportives. Si l’instabilité se révèle, il faut alors s’orienter vers un traitement de reconstruction du LCA. Le traitement chirurgical Le premier temps complète le bilan en réalisant un testing sous anesthésie générale. Pour les auteurs, la sensibilité 19 M ise au point Risque de dégénérescence ultérieure de l’articulation Il y a peu de données de la littérature et les séries sont trop peu nombreuses pour évaluer le devenir de ces genoux. prédictifs d’un recours ultérieur à la chirurgie : – lésions de plus de 50 % du ligament ; – lésion du faisceau PL ; – grade B pivot shift (net) ; – un âge civil de plus de 14 ans ; – un âge osseux de plus de 14 ans. Il n’y a pas de corrélation, en revanche, avec le sexe, le résultat du Lachman, le côté, l’existence d’une lésion méniscale concomitante. Le pourcentage de LCA lésé pourrait être important quant à l’évolution de ces lésions, en particulier si la lésion du ligament dépasse les 50 %. Là encore, les résultats sont incomplets et les incidences sur les recommandations de reprise ou non des sports en pivot et pivot contact après traitement fonctionnel ne sont pas bien définies. Conclusion L’examen clinique reste fondamental pour la détection des lésions partielles. Une rupture partielle du ligament croisé antérieur (LCA) serait caractérisée par une laxité asymétrique au test de Lachman, un test du pivot shift négatif et une mesure de laxité différentielle au KT-1000 de moins de 3 mm, le tout associé à un aspect arthroscopique de lésion du LCA. Si une rupture partielle est suspectée, la démarche doit s’orienter sur la quantification fonctionnelle du LCA résiduel. L’analyse structurelle ne saurait être suffisante et déterminante pour orienter les choix thérapeutiques. Le test du pivot shift réalisé sous anesthésie générale serait la clef de l’évaluation fonctionnelle de ces ruptures partielles car les autres tests cliniques, la mesure laximétrique et l’IRM peuvent sous-estimer le degré lésionnel. Si ce test est positif, le LCA est jugé non fonctionnel. L’arthroscopie vient compléter l’évaluation avant que le chirurgien ne vienne orienter le traitement vers le traitement fonctionnel ou le traitement arthroscopique. Le traitement fonctionnel donne des résultats acceptables dans la majorité des cas. La progression de la laxité (tiroir antérieur en rotation) va dépendre de l’importance de la lésion du LCA. Le traitement thermique n’est pas recommandé. L’instabilité symptomatique est traitée par reconstruction chirurgicale du LCA. Retour au sport Les patients traités fonctionnellement ont globalement une diminution de l’intensité de leur pratique sportive et s’orientent vers des sports moins contraignants pour le genou. La fonction et la stabilité sont acceptables sous ces conditions de limitation des activités en rotation. Lésions associées Les ruptures partielles peuvent s’accompagner de lésions méniscales (médial > latéral) ou cartilagineuses. Cela n’influence pas, dans la littérature, les résultats cliniques ou la nécessité du recours à la chirurgie de reconstruction. Le sujet des ruptures partielles du ligament croisé antérieur (LCA) est en effervescence et son intérêt en recrudescence pour plusieures raisons : • L’anatomie du LCA, notamment arthroscopique, ayant été redécouverte à l’occasion du développement des techniques de reconstruction du LCA à double faisceau, l’analyse des fibres résiduelles du LCA est désormais plus fine. • Les données biomécaniques, issues de l’étude des sections partielles de contingent du LCA, pouvaient laisser à penser que l’on peut poser le diagnostic lésionnel par l’examen clinique, ce qui n’est malheureusement pas le cas. • Les laxités sont souvent opérées de façon plus précoce qu’il y a quelques années et le nombre de genoux dans lesquels il reste des structures ligamentaires, certes incomplètes, est en progression constante dans notre pratique quotidienne. • Le traitement médical fonctionnel, souvent utilisé, est connu pour ces résultats tout a fait acceptables, mais a montré, malgré tout, ses limites en ce qui concerne le retour au niveau sportif préalable. • Les techniques d’imagerie, notamment IRM, progressent et permettent aux radiologues de suspecter ces ruptures incomplètes sans, cependant, pouvoir complètement les caractériser. Le premier écueil de ce sujet est d’ordre sémantique : une rupture partielle est-elle une rupture complète d’une partie du LCA (rupture d’un faisceau), une distension complète sans rupture de tout le LCA (rupture interstitielle) ; le LCA résiduel (même important) est-il fonctionnel ? Faut-il parler de ce qui est rompu (rupture partielle) ou de ce qui est fonctionnel dans le LCA résiduel (LCA résiduel) ou encore de ce qui est biologiquement vivant (environnement vasculaire) ou, enfin, de ce qui va être reconstruit (reconstruction partielle ou plastie d’augmentation). La terminologie anglo-saxonne et française mérite d’être encore affinée pour que tous les auteurs décrivent des lésions similaires. 20 Le deuxième écueil tient à la définition même de ces lésions. Les auteurs font appel à des critères de sélection cliniques enrichis du testing au pivot shift sous anesthésie générale, complété d’une arthroscopie diagnostique. Cela ne convient bien sûr en rien à notre pratique hexagonale qui ne saurait autoriser une arthroscopie pour simple évaluation d’un ligament et à notre expérience clinique qui permet d’avoir une meilleure concordance entre les pivot shift dépistés au cabinet et sous anesthésie générale. Là encore, la définition stricte d’une rupture partielle ne dégage pas de consensus même si c’est probablement le caractère fonctionnel ou non des fibres résiduelles qui semble s’imposer dans la définition. Les résultats rapportés sont assez minces et ne semblent pas refléter une grande pratique des reconstructions partielles chez les co-auteurs. La discussion autour des reconstructions partielles n’a pas eu lieu. La notion de conservation du LCA résiduel pour des raisons mécaniques ou biologiques n’est pas abordée. Les choix thérapeutiques, l’évolution de ces lésions avec ou sans chirurgie soulèvent manifestement encore de nombreuses interrogations. Références 1. Noyes FR, Mooar LA, Moorman CT, McGinniss GH – Partial tears of the anterior cruciate ligament. Progression to complete ligament deficiency. J Bone Joint Surg Br 1989 ; 71 : 825-33. 2. Kocher MS, Micheli LJ, Zurakowski D, Luke A – Partial tears of the anterior cruciate ligament in children and adolescents. Am J Sports Med 2002 ; 30 : 697-703. 21