TITANIC - Cinq et demi
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TITANIC - Cinq et demi
James Cameron : TITANIC (Paris janvier 1998) UETC Eco so-fa, Sces-éco, Droit, 1ère année (L). Cours de JM Delabarre année univ.2011-2012 Propositions : Le sens, un mélange de mythes. Chef-d’œuvre ? Le Titanic a-t-il vraiment coulé ? 1. A la recherche du sens : l’entrechoc des mythes. -Impression donnée par 1ères images (forme et contenu) : Gloire à la Technique, à la Puissance : les performances du bateau, ses caractéristiques + les acclamations et commentaires des « spectateurs » au départ de Southampton = Couronnement de l’ère industrielle. Ce bateau est donc une illustration du mythe de Prométhée qui était un Titan… -Rose remet cette idée en question par 2 fois au début du film, faisant réf. à Freud pr se moquer de l’idée de Grandeur. -Pourtant, la manière de filmer le bateau contredit à l’évidence l’affirmation de Rose : mise en valeur de la grdeur%petitesse (voilier, oiseaux, dauphins) ; mvts de caméra les plus vertigineux autour du bateau + musique +cris de Jack et de son ami = sorte de ballet pr une célébration(registre lyrique) ; épopée, celle de la révolution industrielle dont ce navire marque le couronnement (Registre épique : Volonté d’étonner par des performances, caractéristiques hyperboliques) -Pourtant, le film contient de quoi mettre à distance cet orgueil de la tte Pce humaine autrement que par les remarques de Rose que l’on peut interpréter par son dépit d’être mariée contre son gré et comme ‘femme qui a une culture’. Ce sont les images : aux images festives du départ s’opposent celles de la découverte de l’épave, comme autant de représentations de VANITES. Succession d’images fortes ; ce n’est pas l’homme qui triomphe, c’est la Mort.(Bible : « tu es poussière, tu retourneras à la poussière… »)., Enchaînement impitoyable : beauté de Rose jeune, son oeil/œil de Rose âgée cerné de rides. Tu cherches un diamant (Louis XVI), tu trouves de la boue. -C’est donc un retour à la vanité ? Oui, ms ce que valorise aussi le film, c’est qu’au-delà de la boue du coffre, l’image de Rose nue apparaît (après lessivage) comme miraculeusement intacte, une« éternelle beauté »fixée par le dessin = l’ART plus fort que la Mort. -Conclusion partielle : ces contrad. ne font pas forcément la faiblesse du film, car après tout, ces contrad, nous les portons aussi en nous. Et la thèse de l’art>mort a été défendue par Malraux. Question sur l’image de Rose dessinée par Jack . ‘Comment trouvez-vous ce dessin ? ‘ Bcp admirent. Or, il est bien conventionnel si on le compare aux Picasso et autres oeuvres entrevues ds la chambre, autrement plus audacieuses. De plus, ces tableaux prestigieux ne st même pas recherchés ! Et le spectateur ne le remarque pas, tant l’attention est focalisée sr les héros ...L’éloge de l’art ne semble donc qu’une construction romanesque : il n’est qu’une balise, un pur repère pr désigner la mesquinerie et le manque de culture de Cal, un pur signe. On pourra ainsi opposer 2 héros, par un effet de symétrie radical : Jack le pauvre, ms vrai génie/le riche, ms infâme Hockley, dénué de tout sens du beau. Ce n’est pas le triomphe de l’art, mes des clichés et du romanesque ! 2. CARPE DIEM. Sa séduction, ses limites. Point fort des « discours » de Jack (à table, avec Rose). Il peut se résumer ainsi : ‘’Certes tout meurt, ms si tu saisis ta chance au jour le jour, selon les circonstances, alors tu peux être heureux. Reste toi-même, ne sois pas prisonnier des règles, là est le Bonheur.’’ Ce type de philosophie est séduisant pr un vaste public : A. Il donne l’impression, q le bonheur est à portée de main et qu’il est facile à saisir. En effet, il privilégie le présent, le plaisir, et un plaisir absolu, d’une évidence éclatante puisqu’il renoue avec les rêves de l’enfance : chevaucher comme un homme, cracher comme un homme, voler comme un oiseau…Oui, je t’emmènerai là-bas !... Ds l’imagination enfantine, il n’y a en effet aucune limite et tout est JEU (et ‘je’…) et à défaut de pouvoir agir sur le réel, on le fait par des ‘’coups de baguette magique’’ Jack obtient en effet sa place sr le T, non par l’argent et le travail, ms par le coup de baguette magique d’une bonne main au poker. Il obtient l’amour de Rose par sa jolie gueule d’ange, un coup de crayon talentueux acquis ds un Paris de rêve(autre cliché), par le hasard heureux d’une rencontre sous un ciel étoilé et le coup de poker d’un sauvetage in extremis, et surtout par le combat sans relâche contre un démon (fiancé odieux, machiste et inculte, doublé d’un féroce chien de garde: cette accumulation prête à sourire, tant Cameron en rajoute). Bref, l’Amour est fils du romanesque le plus pur et le plus échevelé ! B. C’est cette conception qui donne ses limites à la satire sociale En effet, la satire, ici, n’est pas au service d’une remise en cause des lois politiques ou sociales, mais d’une construction romanesque qui exige de trouver un héros « noir » en face d’un héros « blanc », Jack (voir plus bas). La preuve de cette limite, c’est le sympathique personnage de Molly Bloom, qui passe pr une riche parvenue ms aide Jack efficacement (frac, conseils, compliments à Rose=distribution classique des personnages opposants/adjuvants). Le film ne met donc nullement le « système » en cause, ms seulement la lâcheté et la brutalité de certains hommes : ça ne va pas très loin ! D’ailleurs tout le monde semble d’accord avec la philosophie de Jack qui, au fond, ne dérange personne, sauf les plans de la mère de Rose. Le film accorde de l’importance à la morale, pas à l’analyse sociale sérieuse (on peut dire aussi : au bon agencement des clichés). Autre preuve : Qu’est devenue Rose après le naufrage ? Elle s’est mariée/ a eu une fille (et si celle-ci était l’enfant de l’Amour, hein ? ça ne serait pas merveilleux, cela ? Pas de chance, si R. a 101 ans, cette j.f. ne peut être que son ar-petite-fille, peut-être plus ! Alors elle est là pr quoi ?). Aucune allusion à des idées contestataires, et Dieu sait s’il y a eu des sujets d’indignation et d’engagement ds la société américaine ! ( Ce drame a lieu en 1912, Rose a 17 ans. Elle a dc connu la grde dépression de 1929-1 ère grde crise du capitalisme-, le travail à la chaîne, le racisme, le fascisme, la 2 ème g.mondiale, la bombe atomique, le maccarthysme, la Crise de Cuba, la guerre du Viet-Nam, etc.). Non, Madame fait de la poterie. C’est la neutralité parfaite : il ne faut déranger personne et ratisser large. Impératif économique. Rentabiliser l’argent investi, beaucoup d’argent ! C. Cette image de la liberté est simpliste ms peut avoir des effets réalistes qd elle se heurte à la Loi de la société et en dénonce la brutalité (un peu comme un enfant se heurtant à la brutalité d’un adulte, ferait ressortir ce défaut par contraste). A remarquer aussi: la volonté de reconstituer fidèlement le réel entraîne quand-même J.Cameron à empiéter sr le terrain politique et social : oui, il y avait 3 classes de voyageurs, oui il y avait discrimination, oui celle-ci eut des conséquences mortelles pr les naufragés du bas de l’échelle sociale . Bien mettre cela en évidence n’est déjà pas si mal… 3. Approche psychologique du récit Au moins ds la 1ère moitié du film, le principe de plaisir triomphe du principe de réalité. Pour reprendre des termes freudiens, c’est comme si le « Cà » l’emportait sur le « Surmoi » (L’instinct sur la règle sociale). Et cela procure tjrs une grde jouissance : les enfants applaudissent qd Guignol (ou ses avatars actuels) trompe et bat le gendarme. C’est le plaisir de la transgression et c’est un des ressorts du plaisir humain qui se réactualise ds les sports et les spectacles les plus divers (transgression des règles par le jeu, la représentation). Ds le triangle oedipien, on voit que Rose n’est pas seulement convoitée par une figure paternelle (En effet, pr Cal, Rose n’est pas une fig de compagne, ms de petite fille qui doit obéir au mâle. Pour en obtenir la soumission complète, celui-ci l’achète avec un ‘’gros caillou’’), elle est poussée ds les bras de cet homme par une figure maternelle(Mère de Rose), ce qui la rendrait parfaitement barbare si elle ne subissait elle-même le poids de la contrainte sociale. A ceux qui douteraient de l’identité psy de Cal, ou de son rôle ds le triangle R-M-Cal, se souvenir de la répartition des personnages se rendant au repas où J est invité: qui donne le bras à qui ? La transgression est réussie et passe par l’image des soutes et du feu( C’est le «Cà», le désir sexuel, qui se confond ici avec l’image de la puissance). C’est ce qui rend le film ‘intéressant’ : Cameron a pris le parti de la pudeur, il faut donc signifier ces choses-là par des détours, des images-symboles. Les paroles de Rose ne sont explicites que lorsqu’elle est centenaire ; elles prennent alors une teinte humoristique: « vous vs demandez : alors, est-ce qu’ils l’ont fait ? »). La transgression s’exprime ds le récit par la double opposition R+J face au P et à la M complices. L’image de la petite fille se dédouble alors en celle d’un petit garçon( J complète l’éducation de R à la transgression) et ts deux s’opposent de la même manière aux 2 monstres adultes : fille et garçon fusionnent ds une bulle loin de l’univers des adultes(ds la voiture, l’érotisme est retenu, voilé, sa représentation conventionnelle). On est comme ds un conte où le parcours des enfants consiste à échapper à la loi des adultes*. L’accent est plutôt mis sur la recherche constante de la fuite et des chemins secrets ; les couloirs succèdent aux couloirs, on se rit des poursuivants, on bifurque brusquement, on fuit sans cesse… Mais quand on a réussi à transgresser la Loi, il faut craindre un « retour du refoulé ». On devine que c’est la seconde partie du récit qui le met en scène. Ici, pls réalités s’imposent et peuvent être diversement interprétées : Certes, le récit présente le naufrage comme le résultat de la vanité, de la folie de qq hommes qui poussent le capitaine à rechercher la performance. C’est, sous un habillage moderne, une représentation classique du tragique : il est lié à l’ « ubris ». Reste que l’iceberg qui déchire la coque du bateau= image phallique cauchemardesque = retour d’un Père primitif à qui on a enlevé sa proie. La mer envahit tout et fait basculer le navire pour une immersion totale et définitive = image de la « Mère totale », primitive elle aussi, sans autre loi que celle de la destruction sauvage par le cataclysme. Leçon : Défier la loi sans la remplacer par un autre ordre, sans autre règle que celle du désir tout puissant ne peut entraîner qu’une catastrophe totale. Les images sous-marines de l’épave du bateau reviennent en mémoire : un avertissement moral plus qu’une image de vanité. Ces images primitives sont évidemment de celles que les techniques modernes de mises en scène, de manipulations numériques, servent et expriment avec un maximum d’efficacité. (Cf.réussite d’autres films-catastrophes ). Ex, Rose sr le point de se suicider, accrochée au bastingage en escarpin et robe du soir, surplombant de 25 m les eaux glacées de l’Atlantique. « Le compositing » est passé par là : incrustation du sujet sr un fond pré établi. *Peut-être 2 types de conte enfantin : échapper aux adultes répressifs/s’intégrer, accepter leurs rôles. 4. Titanic et l’iconographie chrétienne Prenons comme référence les « dépositions du Christ »= scène qui représente le Christ et son entourage après la crucifixion et avant la mise au tombeau. C’est un espace de désolation : mort d’un homme jeune + 2 sortes de souffrances conjuguées : celles du corps + souff. morales d’un fils et de sa mère. Ms c’est aussi un espace de consolation : occasion de souder des liens affectifs distendus par les événements + en filigrane : la résurrection, plus tard l’ascension Le film joue sr ce double registre : Tant de souffrance, d’effroi face à la profondeur océanique, aux formes humaines de jouets à demi enfouis (pr ne pas montrer des hommes ?), couvertes d’algues et de poussière, formes fantômatiques… On s’abandonne à une angoisse de mort… Mais cette angoisse est suscitée pour être transcendée : cette vision provoque chez Rose le tressautement de sa mémoire, puis sa mémoire précise venant évoquer-célébrer l’épiphanie amoureuse. C’est l’Amour plus fort que la Mort, tout le contraire d’un Memento mori. Il ne faut pas négliger cette dimension chrétienne du film, d’autant plus efficace qu’elle n’apparaît pas constamment, ms joue en mineur, au moins au début. Efficace parce qu’elle est ds la musique, intégrée ds un registre sensible, au moment le plus dramatique, mélangeant fort habilement « Ce n’est qu’un au revoir mes frères… » et la certitude de la fin prochaine. C’est bien là la force du message religieux : résoudre l’oxymore coûte que coûte ! et c’est le même message délivré par le romanesque : Je te perds mon amour, ms je reste avec toi/ Ce jour est le plus beau de ma vie ! On voit l’efficacité de la superposition des 2 thèmatiques que la mise en scène rend particulièrement prégnante/poignante puisqu’elle porte la dramatisation à son point d’intensité le plus extrême. A cause de la gravité des thèmes déployés, J.Cameron joue habilement des bienséances : tout est idéalisé : corps abîmés, mais ce st corps de jouets ; corps amoureux, ms nudité limitée ou esthétisée ; ébats limités à des dessins métonymiques(mains sr vitres), à des métaphores mécaniques, à des symboles(pistons, bielles, feu ardent). La fin de Jack est également idéalisée : retrouvailles invraisemblables après l’engloutissement, souffrance lissée, abrégée, promesses … C’est l’Amour le plus important, ce n’est pas le sexe. Et Rose âgée ne dit rien d’autre qd elle juge sa séance de pose bcp plus excitante que tout le reste de sa vie. L’impératif commercial (faire un film tous publics) rejoint l’impératif moral (pudeur chrétienne). 5. Le ROMANESQUE (solide comme le roc…) A. 2 personnages JEUNES ET BEAUX, qu’une même détestation des « petites manières » réunit. Nous, on ne fait pas de cinéma ( ! ). On est authentiques, on est libres…(or, on est ds les clichés, donc tout est faux, tout est cinéma…Ms c’est de la bel ouvrage !) De vrais HEROS : Jack sauve Rose pls fois = une conduite héroïque et gratuite = générosité. Il affronte l’ennemi sans peur, avec sang-froid (repas, Cal et son valet). Moralement irréprochable. Affronte un danger plus grd encore : la catastrophe maritime, les éléments déchaînés. Equivalent du combat de Sigfried et du dragon = DEMESURE David/Goliath. Rose elle-même : un peu Barbie, ms surtout anti-Barbie ds son anticonformisme. En tous cas résiste à son milieu, à la pression sociale. En rupture de ban. Pourtant, tout n’est pas clair ds cette histoire : elle n’est pas conforme aux pures héroïnes romanesques puisqu’elle s’est mariée et a eu des enfants. La présence de Rose vieille risque donc d’atténuer le postulat principal du romanesque : l’Amour est plus fort que tout. En fait, non, puisque les objets du drame qui refont surface servent à ré-enflammer les souvenirs et à embaumer définitivement la merveilleuse idylle ! D’où la nécessité de vaporiser un brouillard complet sur la vie de Rose après le naufrage. Poterie = renoncement ? = activité qui échappe au tps. Couvent du XXème s? A noter encore : son ar-petite-fille semble poursuivre l’idylle Rose-Jack, en mineur. Voilà sa fonction, elle fait oublier les blancs du récit en gardant la même tonalité. Il faut que le rêve se poursuive, avec des variantes… B. Dramatisation extrême et constante + crédibilité assurée par l’histoire De l’action , du rythme, du mouvement. Tout cela pr produire de L’EMOTION car elle est la matière du romanesque, elle est la Vie(ou du moins, donne l’impression de vie). Cameron joue sr recyclage-mixage des mythes anciens et modernes , avec nos peurs et nos croyances les plus ancestrales. L’ancrage de la fable ds le réel étant assuré par l’intégration du récit ds le drame historiquement reconnu du plus célèbre des naufrages. C. Surtout, cette histoire obéit à un code romanesque très ancien : La passion se nourrit de la confrontation avec l’interdit et de l’attirance des contraires. Cf nbreux exemples littéraires : Tristan et Yseult (femme de son oncle), Roméo et Juliette (2 fam ennemies), West Side Story ( 2 « races »ennemies), Love story (2 classes ennemies : Fils de Ford/fille de rien), etc. Précisons : non pas Passion en dépit de l’interdit, ms passion à cause de l’interdit ! car plus le fossé est grd entre désir et interdit, et plus l’intensité de l’amour est grde. Cela isole les héros du reste de la société mais renforce leurs liens: Fin forcément tragique : fin =mort. Ms une mort qui évite de faire retomber les héros ds la banalité, évite l’usure du quotidien, donc magnifie l’Amour. Encore une fois, on est ds la transgression, pas ds la Révolution, tjrs difficile à imaginer et encore + difficile à réaliser car elle exige tjrs une confrontation avec le réel. L’exigence de la transgression, c’est au contraire trouver un lieu hors du Réel, (Jack invitant Rose à ouvrir les bras pr simuler le vol des oiseaux est emblématique), tjrs plus loin, l’Amérique…C’est ainsi que les récits de Passion st svt liés à l’exotisme (Manon-Desgrieux > Amérique…mort), car il est le résultat logique de la négation du réel. N’oublions pas le surnom du Titanic : « Le Vaisseau des Rêves ». Rose ne finit-elle pas –après avoir jeté le Cœur de l’océan par-dessus bord- par rejoindre son rêve ? CONCLUSION Le Titanic n’a pas coulé Car il n’existe pas ! On le comprend maintenant : il est une idée que ns possédons tous en nous et que le réalisateur cherche à ns imposer : l’infini réservoir des rêves est insubmersible! Mais comme nous ne sommes plus des enfants, et que ns ne pouvons plus admettre la naïveté du conte de fée, les larmes sont comme le prix à payer pour faire passer ce romanesque pr adultes. Le tragique du naufrage fera oublier que cette histoire n’est qu’un énorme leurre, et ce n’est pas la moindre des habiletés de J.Cameron que de faire jouer aux éléments réalistes (et notamment l’Histoire) cette fonction de leurre. Preuve que ce réservoir des rêves est sans fond : Rose ns montre qu’elle a gardé pour elle le Cœur de l’Océan jusqu’à 101 ans (elle n’y a jms pensé avant ?), jusqu’au moment de sa mort. Si elle rejoint avec nous le Titanic ss la mer avec tant de facilité, c’est qu’il n’a pas coulé, qu’il ne peut couler* ! Il n’est à vrai dire ni dessus ni dessous l’océan, il est son rêve, et maintenant le nôtre, une fiction. Comment expliquer alors qu’elle laisse tomber le bijou ? ça, c’est Caméron déguisé en Rose qui ns dit : ‘’merci les amis, je n’ai plus besoin de ce morceau de verre bleu ; merci Titanic, tu m’as comblé ! ** ‘’. C’est cela aussi le prix du romanesque : le prix d’une place de cinéma… Fin *En d’autres termes, ds l’imaginaire, il ne cesse de couler et de ré-émerger. Lutte de la raison et du désir ; elle est sans fin. ** Voir les coûts de production et les bénéfices : wikipédia *