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DIRECTIONS
Menace de grève chez Safeway
Avec la reprise des négociations au nouvel an, plus de 8 000
travailleurs chez Canada Safeway à travers l’Alberta ont donné le
feu vert à leurs comités de négociation pour déclencher une grève
si nécessaire en vue d’obtenir un contrat juste et équitable. Une
nouvelle ronde de négociations pour les commis et les employés de
la section avant du magasin ainsi que le personnel de boulangerie
chez Safeway a commencé la semaine dernière. Des négociations
séparées pour les travailleurs des rayons de boucherie et de charcuterie devraient reprendre cette semaine le 16 janvier.
Les dernières conventions collectives signées avec Safeway
dans la province ont pris fin en mars 2006. Les négociations en vue
d’obtenir un nouveau contrat se sont rompues le mois dernier alors
que Safeway poursuivait ses demandes de concessions rejetant les
justes augmentations générales de salaire réclamées pour refléter
l’économie en ébullition de l’Alberta ainsi que le coût de la vie dans
cette province.
Les deux rondes de négociations sont maintenant appuyées
par un fort mandat de grève, 92 % des membres s’étant déclarés
en faveur d’une grève si nécessaire lors de votes tenus par diverses
unités à travers la province en décembre dernier. Les commis et les
employés de la section avant du magasin sont représentés par la
section locale 401 des TUAC Canada. À Calgary et dans le sud du
Canada, les travailleurs de boucherie et de charcuterie sont également représentés par la section locale. Les travailleurs de boulangerie de Calgary sont représentés par le Syndicat international des
travailleurs et travailleuses de la boulangerie, de la confiserie et du
tabac (SITBCT). À partir de Red Deer vers le nord, les travailleurs
de boucherie et de charcuterie sont représentés par la section locale
1118 des TUAC Canada.
Les membres de la section locale 1118 ont fixé leur échéance
de grève au 31 janvier, alors que la section locale 401 a le droit de
déclarer la grève et peut lancer un ordre de grève après avoir donné
un préavis de 72 heures à l’employeur.
« Nos membres travaillant dans les rayons de boucherie et de
charcuterie sont en colère et nous ont dit qu’il est temps de faire
monter la pression », déclare le président de la section locale 1118,
Albert Johnson. « Les nouveaux travailleurs obtiennent un meilleur
taux que les travailleurs ayant accumulé 1 500 heures de service.
Les travailleurs à temps partiel à disponibilité restreinte obtiennent
un meilleur choix d’horaire que les travailleurs à plein temps et les
travailleurs à temps partiel sans restriction de disponibilité. C’est la
façon dont Safeway s’y prend pour recruter des travailleurs dans un
marché de travail étroit. » (Voir Ce que veulent les jeunes travailleurs, ci-dessous.)
« Cela cause beaucoup de mécontentement, mais jusqu’ici
Safeway ne prête pas l’écoute aux préoccupations des travailleurs
pour ce qui est des horaires de travail, des droits de mutation ou
des salaires justes et raisonnables », poursuit-il. « Cela doit changer
à notre retour à la table de négociation. » Détails : Nancy Quiring,
TUAC Canada ([email protected]).
Ce que veulent les jeunes travailleurs
Selon un récent rapport albertain financé par le programme Straté-
gie emploi jeunesse du gouvernement fédéral, le respect au travail
est pour les jeunes travailleurs plus important que le salaire qu’ils
touchent.
Now Hiring Youth: The Bottom Line On Workforce Renewal est
un guide destiné aux employés albertains qui explique comment
attirer de jeunes
employés et les
conserver dans un
marché du travail
en pleine ébullition.
Le guide est d’une
grande utilité et sert
à orienter les employeurs du secteur
de détail partout où
ils sont. Il est accessible sur le site Web
du Conseil canadien de l’industrie
de l’alimentation
(CCIA), auquel les
TUAC Canada sont
affiliés.
La formation et
l’éducation en milieu de travail se révèlent des facteurs importants pour juger de la
satisfaction professionnelle des jeunes travailleurs, car la possibilité
d’apprendre et d’acquérir de meilleures compétences professionnelles est ce qu’ils et elles recherchent réellement.
L’étude sur les attitudes et les attentes des jeunes travailleurs indique que le respect au travail, de bonnes communications, la capacité de développer des compétences et le sentiment
d’accomplissement sont ce que les jeunes travailleurs recherchent
le plus. Les prestations pour soins dentaires et de santé pour les
travailleurs à temps partiel, ainsi que l’aide financière pour les frais
de scolarité ont également été jugées importantes. Bien que le rapport ne fasse aucune mention des lieux de travail syndiqués, la liste
de souhaits des jeunes travailleurs témoigne certainement de leur
justification.
Pour en savoir davantage et consulter le rapport, rendez-vous
sur le site Web du CCIA à www.cfic-ccia.ca. Le rapport albertain n’est
présentement disponible qu’en anglais.
Taux de salaire minimum insuffisants
Le salaire minimum du Québec augmentera de 50 ¢ en mai de cette
année pour atteindre 8,50 $ l’heure, ce qui le portera à la parité
avec le salaire minimum le plus élevé du pays, celui du Nunavut. Et
en avril, le salaire minimum du Nouveau-Brunswick augmentera
également de 50 ¢ – la plus importante hausse unique jamais enregistrée dans l’histoire de la province. Il est actuellement de 7,25 $,
soit le salaire minimum le plus bas au Canada.
« C’est une bonne nouvelle pour les travailleurs de ces deux
provinces, mais ces taux accusent un net écart par rapport au taux
de salaire de 10,00 $ l’heure, soit la norme minimale que les TUAC
Bulletin du président national des TUAC Canada • Vol. VIII No 2 • 14 janvier 2008 • ISSN 1496-9025
Canada et l’ensemble du mouvement syndical appuient depuis
quelque temps », indique le président national des TUAC Canada
Wayne Hanley. « Le salaire minimum devrait être un salaire qui
offre aux travailleurs la dignité et le respect, ainsi que la possibilité
d’entretenir leur famille – et non un salaire pour les maintenir dans
la pauvreté. »
Taux de salaire minimum offerts à travers le Canada :
Province
Taux
Depuis
Nunavut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,50 $ . . . . . . mars 2003
Yukon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,37 $ . . . . . . avril 2007
Territoires du Nord-Ouest . . . . . . . 8,25 $ . . . . . . décembre 2003
Saskatchewan . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,25 $ . . . . . . janvier 2008
Colombie-Britannique . . . . . . . . . . 8,00 $ . . . . . . novembre 2001
Alberta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,00 $ . . . . . . septembre 2007
Manitoba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,00 $ . . . . . . avril 2007
Ontario . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,00 $ . . . . . . février 2007
Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,00 $* . . . . . mai 2007
Nouvelle-Écosse . . . . . . . . . . . . . . . 7,60 $ . . . . . . mai 2007
Île-du-Prince-Édouard . . . . . . . . . . 7,50 $ . . . . . . avril 2007
Terre-Neuve-et-Labrador . . . . . . . 7,50 $ . . . . . . octobre 2007
Nouveau-Brunswick . . . . . . . . . . . . 7,25 $** . . . . juillet 2007
*8,50 $ en date de mai 2008; **7,75 $ en date d’avril 2008
Pour en savoir davantage au sujet du salaire minimum, rendezvous au site Web des diverses fédérations du travail et à celui du Congrès du travail du Canada à www.congresdutravail.ca, et du Centre
canadien de politiques alternatives à www.policyalternatives.ca pour
télécharger le rapport du Centre « Bringing Minimum Wages Above
the Poverty Line » (Amener le salaire minimum au-dessus du seuil de
la pauvreté), rédigé par Stuart Murray et Hugh Mackenzie en mars
2007.
Un peu d’humour pour appuyer les scénaristes
La grève du Syndicat des auteurs (Writers Guild of America, ou
WGA) qui dure depuis déjà deux mois a pratiquement amené
Hollywood et la production télévisuelle aux États-Unis à une halte,
sauf récemment les émissions de télévision de fin de soirée. Les
membres de la WGA se battent pour obtenir une plus grosse part
des profits additionnels réalisés sur leurs travaux qui sont transformés en d’autres médias comme les contenus Internet et les DVD,
les nouvelles technologies n’étant pas prises en compte dans les
contrats passés.
Vers la fin de l’année écoulée, Worldwide Pants, la compagnie
de production de David Letterman qui produit son émission Late
Show ainsi que Late Late Show, l’émission animée par Craig Ferguson qui vient après sur CBS, a conclu un accord avec les scénaristes
pour obtenir leur retour sur les ondes avec tout le personnel le
2 janvier. Des émissions concurrentes comme The Tonight Show de
NBC ont aussi décidé de revenir sur les ondes à la même date, mais
sans accords – ou scénaristes. Cela a entraîné un conflit entre la
WGA et Jay Leno – l’animateur de l’émission The Tonight Show, qui
est lui-même membre de la WGA, sous un contrat différent de celui
des auteurs – à savoir s’il était autorisé à écrire son propre matériel.
Dans le cadre de l’émission de David Letterman, entre-temps,
le personnel de l’animateur a non seulement préparé des blagues
et des sketchs sur la grève, tirant à boulets rouges sur les réalisateurs avides, mais a même invité des grévistes provenant d’autres
émissions à appuyer leurs revendications, avec une première liste
des « dix grandes priorités » pour l’après-grève, qui inclut « Sac
fourre-tout gratuit pour la prochaine offre de contrat insultante »,
« Prime de danger pour séparer des batailles sur The View » et « Les
réalisateurs doivent immédiatement remettre leur tête à sa place... ».
Pendant ce temps, les émissions satiriques d’actualités de
Comedy Central, The Daily Show animée par Jon Stewart et son
émission dérivée The Colbert Report, ont été câblodiffusées le 7 janvier, encore sans scénaristes. On y appuyait fortement la grève des
auteurs (Stewart et Stephen Colbert étant tous les deux membres du
syndicat) et la plupart du contenu tournait en ridicule le réalisateur du réseau et sa société mère, Viacom. Quoique la corporation
refuse de négocier une allocation minime d’environ 1 % versée
aux auteurs pour leurs ouvrages propagées sur Internet, Viacom à
pour sa part intenté une poursuite d’un milliard de dollars contre
YouTube pour s’être servi de ses productions.
Pour en savoir davantage au sujet de la grève et de ses enjeux
ou pour d’autres sujets à contenu divertissant, rendez-vous aux sites
tels www.speechlesswithoutwriters.com, www.unitedhollywood.com
ou www.lateshowwritersonstrike.com entre autres. Nombre de vidéos
amusantes mais pleines de sous-entendus sont disponibles sur le site
www.youtube.com. Des vidéos de l’émission animée par Letterman
présentant les faits saillants de la grève sont disponibles sur le site
www.cbs.com/latenight/lateshow.
Lenteur de la réduction de la TPS
Il se peut que la période de transition pour la réduction de la Taxe
sur les produits et services (TPS) de 6 % à 5 % dès le nouvel an
soit plus longue que prévue. Alors que le changement adopté par
le gouvernement a pris effet le 1er janvier, nombre de détaillants
risquent d’accuser du retard en raison de la période d’intense activité commerciale des fêtes de fin d’année ou tout simplement par
insouciance, selon Marc Lepine du SMC Cash Register à Gatineau
(Québec).
« Beaucoup de gens, même des commerçants, disent ignorer
que les changements ont été opérés », explique-t-il, en dépit du
fait qu’ils ont été annoncés dans le mini-budget du gouvernement
conservateur en octobre dernier.
« C’est la période la plus occupée de l’année, dès la Noël
jusqu’au jour de l’An, surtout avec les retours de marchandises »,
précise Derek Nyghbor, un représentant du Conseil canadien du
commerce de détail. Les retours peuvent être particulièrement
problématiques au cours de la période des fêtes de fin d’année en
raison des transactions qui ont lieu sous deux taux d’imposition
différents. « Il y a beaucoup à faire. À part le travail technique au
point de vente, il faut former le personnel. »
La plupart des détaillants sont à jour pour ce qui est du
changement, certains ont même pris les devants en appliquant
le taux réduit plus tôt, selon Lepine. « Nous avons des clients qui
nous ont appelés dès le lendemain de Noël, alors nous avons rajusté
certaines caisses enregistreuses avant le nouvel an », poursuit-il.
Les observateurs de l’industrie indiquent qu’il n’y a aucun
avantage financier pour les détaillants qui continuent à tord
d’appliquer le taux d’imposition élevé après le nouvel an. La loi les
oblige à remettre le montant global perçu à Revenu Canada, peu
importe le taux qu’ils font payer. Il incombe aux consommateurs
de vérifier leurs reçus pour s’assurer que le montant qu’on leur fait
payer est exact. Source : La Presse canadienne.
DIRECTIONS TUAC Canada est publié par les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et
du commerce au Canada. ©2008 TUAC Canada à moins d’indication contraire. Tous droits réservés.
Pour de plus amples renseignements, contacter Mike Freeman. ISSN 1496-9025. Membre de l’ACPS.
Wayne Hanley, président national, TUAC Canada
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Traduction : Sylvie Waller ([email protected])
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