Vivre en bon voisinage
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Vivre en bon voisinage
ue ous e à a ca pag e ou e e, da s u appa te e t ou u e a so , que ous soye ocata e ou opriétaire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrables conflits... Que vous viviez à la cam- agne ou en ville, dans un appartement ou une maison, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité ec vos voisins peut être source d’innombrables conflits... Que vous viviez à la campagne ou en ville, dans un partement ou une maison, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité avec vos voisins peut être urce d’innombrables conflits... Que vous viviez à la campagne ou en ville, dans un appartement ou une mai- vie quotidienne n, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrables son intensité”. Et cela, de jour comme de nuit. Garant de la tranquillité publique, le maire peut prendre des arrêtés fixant les horaires pour le bricolage ou le jardinage, l’ouverture des établissements recevant du public. Les bruits liés à la vie quotidienne et aux loisirs font également l’objet de plusieurs articles du règlement de copropriété. Il s’agit généralement d’une préconisation d’ordre général et de bon sens. © Stacey Mcrae - FOTOLIA © Stacey Mcrae - FOTOLIA Les odeurs et fumées Vivre en bon voisinage Que vous viviez à la campagne ou en ville, dans un appartement ou une maison, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrables conflits... B ruit, plantations vagabondes et branches rebelles, mauvaises odeurs... Autant d’inconvénients qui peuvent nuire à la qualité de vos relations de voisinage au point de finir devant les tribunaux. Pourtant, vivre en bon voisinage, c’est possible ! Si dialogue, bon sens et courtoisie sont les meilleurs moyens d’éviter que les choses ne s’enveniment, certaines petites règles de base doivent également être respectées... Une tranquillité à toute épreuve Le bruit Le bruit compte parmi les nuisances les plus importantes : 87 % des Français le considèrent Page 10 - juillet - août 2006 d’ailleurs comme incompatible avec la définition du logement idéal et 43 % disent en souffrir. Pour 44 % de la population, le bruit constitue même un risque important pour la santé, risque confirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui fixe le seuil de danger acoustique à 90 décibels (un cyclomoteur peut atteindre, sans difficulté, 80 dB). Pourtant, aucun texte ne définit précisément à quel stade le bruit devient un trouble de voisinage méritant d’être sanctionné, même si une circulaire de 1996 fait référence à des bruits “inutiles, désinvoltes ou agressifs” pouvant provenir d’une radio, d’une télévision, d’outils de jardinage, des aboiements de chien, d’appareils électroménagers... En fait, le bruit est considéré comme excessif (et donc sanctionnable) dès lors qu’il porte “atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme par sa durée, sa répétition ou L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com Après le bruit, les odeurs arrivent en tête des conflits de voisinage. Émanations provenant d’une usine ou d’une exploitation agricole, relents de cuisine d’un restaurant, feux de broussailles sont particulièrement mal ressentis par ceux qui vivent à proximité. L’appréciation de leur normalité et celle de leur seuil de tolérance se font au cas par cas, aucun critère précis n’existant en la matière. L’environnement (campagne ou ville, zone pavillonnaire ou industrielle), la régularité et l’ancienneté du trouble sont généralement prises en compte. Le cas ecues b r a b s de nstitue s ne co ’agit e u c e rb ba il s tion des age car e L’utilisa uble de voisin temporaire. Ell o t tr e la n e e pas u pisodiqu nable, sauf si c t n ctivité é d’une a c pas sanction s (noircisseme n e o g e d a L t . m s n’e dom ée...) r la fum nne des occasio çade causé pa ndre un arrêté d’une fa t toutefois pre des barben eu maire p tant l’utilisatio ontacter n e à m pas c régle ’hésitez r ce point. N . s e u c airie su votre m Les plantations Autre source de discorde, les distances de plantation. Avant de vous lancer dans toute plantation, renseignez-vous à la mairie sur les distances et hauteurs qui s’appliquent dans la commune. En l’absence de règles locales particulières, ce sont celles du Code civil qui s’appliqueront : tout arbre ou arbuste de moins de 2 m doit être planté à au moins 50 cm de la propriété voisine. Pour une hauteur supérieure, il devra être, au minimum, à 2 m de cette limite. Si vous ne respectez pas Que ous e à aca pag eoue e,da su appa te e touu e a so ,que oussoye ocata eoup op taire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrables conflits... Que vous viviez à la campagne ou ville, dans un appartement ou une maison, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité avec vos voisi peut être source d’innombrables conflits... Que vous viviez à la campagne ou en ville, dans un appartement ou u maison, que vous soyez locataire ou propriétaire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrabl conflits... Que vous viviez à la campagne ou en ville, dans un appartement ou une maison, que vous soyez locatai propriétaire, la proximité avec vos voisins peut être source d’innombrabl Protéger sa propriété Le bornage : posez vos limites Connaître les limites exactes de sa propriété n’est pas toujours facile. Les actes de propriété sont souvent évasifs. Faire borner son terrain permet de mesurer et de matérialiser ses limites. Si les deux propriétaires sont d’accord, les voisins peuvent établir les limites respectives de leur propriété puis matérialiser leur accord par un écrit. Les bornes sont ensuite apposées aux angles des terrains respectifs. Rapide et peu onéreuse, cette solution amiable pèche toutefois en matière de fiabilité. Mieux vaut donc recourir aux services d’un géomètre. Après l’étude des plans cadastraux, titres de propriété et autres actes officiels, il prendra les mesures du terrain (l’arpentage) et dressera un procès-verbal de bornage qui sera signé par les propriétaires des parcelles. Pour que le bornage soit officialisé (on dit opposable aux tiers), l’acte doit être authentifié par un notaire et publié au bureau des hypothèques. Dès qu’il y a désaccord entre voisins (refus d’effectuer le bornage, désaccord quant à la limite proposée...), c’est le tribunal d’instance Le droit de passage : en user sans en abuser Lorsqu’un terrain est enclavé, c’est-à-dire sans accès direct sur la voie publique ou avec un accès insuffisant, la loi accorde à son propriétaire un droit de passage sur la propriété voisine. Ce passage doit permettre de rejoindre la voie publique par le tracé le plus court en causant le moins de dommage possible au voisin. Le propriétaire du terrain traversé ne doit pas empêcher ou gêner le passage. Ce droit est accordé moyennant une indemnisation fixée à l’amiable ou par le tribunal de grande instance après expertise judiciaire. Il est conseillé de faire établir par acte notarié les conditions précises d’exercice du droit de passage (véhicules autorisés, tracé, montant de l’indemnisation, heures et jours de passage...). Les jours et les vues : évitez les regards indiscrets Avant de pratiquer une ouverture dans le mur extérieur de votre maison, réfléchissez-y à deux fois ! Selon le cas, votre fenêtre peut être qualifiée de “jour” ou de “vue”. Et en la matière, la réglementation n’est pas la même... • Une vue est un aménagement permettant de regarder sur le fonds du voisin. Ce peut être une fenêtre, un balcon, un escalier d’accès... La loi interdit de créer des ouvertures donnant sur une propriété contiguë, à moins de respecter une certaine distance. La seule solution est alors de créer un jour (dit “de souffrance” ou OTOL IA ces règles, votre voisin peut exiger que les plantations soient taillées, voire arrachées. Si les branches des arbres empiètent sur votre propriété, vous êtes également en droit de demander à votre voisin de les couper. Quant aux fruits poussant sur les branches surplombant votre terrain, ils appartiennent à votre voisin. En revanche, s’ils tombent, vous pouvez les ramasser. “de tolérance”), qui laisse passer la lumière, mais pas les regards. Ces ouvertures n’en sont pas vraiment puisqu’il est impossible de les ouvrir. Enfin, elles sont translucides et non transparentes. Enfin, le Code civil distingue la vue droite de la vue oblique. Une vue est dite “droite” quand votre regard peut plonger, depuis votre fenêtre, directement sur la propriété voisine sans avoir ni à vous pencher, ni à tourner la tête. Une distance d’au moins 1,90 m doit être respectée. Si, au contraire, vous devez vous pencher ou tourner la tête, la vue est dite “oblique”. La distance est alors ramenée à 0,60 m. • Les jours peuvent être créés sur tout mur d’habitation pour éclairer une pièce ou un escalier à condition qu’ils soient situés à une certaine hauteur par rapport au plancher de la pièce destinée à être éclairée. Les hauteurs minimales sont de 2,60 m du sol s’il s’agit d’une pièce au rezde-chaussée et de 1,90 m pour une pièce à l’étage. Bese lt - F Pour le bruit, il faut porter plainte au commissariat de police, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République. Pour les distances et bornage, votre interlocuteur sera le tribunal d’instance, quel que soit le montant du litige. Pour les autres types de trouble, votre interlocuteur sera différent selon le montant du préjudice. Ainsi, vous devrez saisir le juge de proximité pour les litiges en dessous de 4 000 €, le tribunal d’instance pour ceux allant jusqu’à 10 000 € et enfin, le tribunal de grande instance au-delà de 10 000 €. Vous devrez alors demander l’assistance d’un avocat. du lieu de la propriété qui tranche. Le plus souvent, il est fait appel à un géomètre expert qui établit un rapport, documents et plans à l’appui. Contrairement au bornage amiable, le jugement relatif à une action en bornage peut faire l’objet d’un recours en appel. Quant au procès-verbal, il est publié à la conservation des hypothèques. ieter À qui s’adresser en cas de litige ? ©D ou Le “tour d’échelle” Si vous êtes dans l’impossibilité de faire des travaux sur votre maison (de façade par exemple) sans passer sur le terrain du voisin, vous aurez recours au droit de tour d’échelle (ou servitude d’échelage). Cette servitude suppose que votre maison soit édifiée très près de la ligne séparative des deux propriétés. Il s’agit d’une contrainte de L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com voisinage que votre voisin est obligé de supporter. Mais attention à ce que les travaux en question soient vraiment indispensables, limités dans le temps et qu’il n’y ait pas d’autre accès possible. Par ailleurs, les travaux ne doivent pas entraîner une gêne disproportionnée. juillet - août 2006 - Page 11